Le Talisman De Paul Sérusier Une Prophétie De La Couleur 30 Juin 2018 > 6 Janvier 2019
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DOSSIER DE PRESSE Le Talisman de Paul Sérusier Une prophétie de la couleur 30 juin 2018 > 6 janvier 2019 1 Entrée du Musée de Pont-Aven SOMMAIRE © M. Bodolec 3_ Introduction à l’exposition 4_ Présentation de l’exposition 6_ Parcours du visiteur dans l’exposition 10_ Repères chronologiques 11_ Autour de l’exposition et jusqu’au Bois d’Amour 12_ Visuels disponibles pour la presse 16_ Le nouveau Musée de Pont-Aven 18_ Tourisme 19_ CIC Ouest : le mécène officiel du Musée de Pont-Aven 20_ Informations pratiques et contacts presse Commissariat scientifique de l’exposition En couverture : Claire Bernardi, conservatrice peinture au musée d’Orsay Paul Sérusier (1864-1927) Estelle Guille des Buttes-Fresneau, directrice et conservatrice en chef du Musée de Pont-Aven, Le Talisman, l’Aven au Bois avec la collaboration de Camille Armandary, chargée des expositions et de la communication d’Amour, 1888, Huile sur bois, au Musée de Pont-Aven et Estelle Bégué, chargée d’études documentaires au musée d’Orsay. 27 x 21,5 cm, Paris, musée d’Orsay © RMN-Grand Palais Scénographie (musée d’Orsay) / Hervé Loretta Gaïtis, architecte D.E.S.A et scénographe, assistée de Irène Charrat, scénographe. Lewandowski Savannah Lemonnier, graphiste. INTRODUCTION L’étude de Sérusier a ainsi été placée au À L’expoSITION centre d’une sorte de mythe d’origine qui en fixe l’interprétation : une “leçon de peinture” — délivrée par Paul Gauguin inspirant au jeune 30 juin 2018 > 6 janvier 2019 peintre le manifeste d’un art qui remplace une approche mimétique par la recherche MUSÉE DE PONT-AVEN d’un “équivalent coloré”. C’est à l’aune de cette présentation que la postérité verra — dans ce tableau l’annonce d’une nouvelle 29 janvier > 28 avril 2019 conception de la peinture : pure, autonome et abstraite. MuSéE d’OrSay Cette exposition propose de revenir sur l’histoire de cette œuvre iconique des col- L’engagement de l’Etablissement public des musées d’Orsay lections du musée d’Orsay. En s’appuyant et de l’Orangerie aux côtés du Musée de Pont-Aven remonte sur les dernières recherches sur le sujet, elle au 6 décembre 2016, lors de la signature d’une convention de retrace le contexte de sa création, sa place partenariat pour 5 ans avec pour objectif de renforcer les liens au sein de l’œuvre de Sérusier et ses rapports entre les deux institutions. Pour ce faire, plusieurs principes avec les Nabis ; elle s’intéresse aussi à son ont été posés : histoire matérielle, celle d’une petite huile > la possibilité de prêts d’œuvres lors d’expositions sur bois, œuvre inachevée de 27 sur 21 centi- temporaires mètres, dont Maurice Denis avait exagéré le > un renfort de dépôts exceptionnels dans les collections caractère improvisé en parlant d’une boîte à permanentes cigares. Des analyses effectuées en 2018 par > le partage de conseils, d’expertises scientifiques et le Centre de Recherche et de Restauration techniques avec la possibilité de porter ensemble des des Musées de France (C2RMF), présentées commissariats d’exposition. dans l’exposition, apportent des informa- tions détaillées sur la nature du support et C’est une première exposition commune les couleurs utilisées par l’artiste. qui est organisée et présentée Enfin, elle évoque l’histoire de sa réception dans chacun des deux musées. par les artistes et critiques de son époque, mais aussi la postérité qui a été la sienne dans l’art du XXe siècle. Cette exposition-évé- La petite étude de plein-air réalisée par Sérusier nement célèbre également l’anniversaire des au Bois d’Amour à Pont-Aven, en octobre 1888, 130 ans de la création du Talisman à Pont- “sous la direction de Gauguin” comme l’indique Aven. L’exposition s’appuie sur les riches col- l’inscription manuscrite au revers du panneau lections d’Orsay liées à l’école de Pont-Aven (un petit format communément utilisé par les et aux Nabis en même temps que sur celles peintres pour leurs études, un “3-Figure”), a du musée de Pont-Aven. Elle intégre aussi des d’emblée été élevée au rang d’icône. prêts exceptionnels de musées français et de Dès que l’artiste Sérusier, de retour à l’Acadé- collections particulières. mie Julian, à Paris, présente aux Nabis (“pro- phètes” en hébreu) ce paysage “synthétique” aux couleurs pures et aux formes simplifiées, ceux-ci le baptisent “Le Talisman”. Ce dernier Le catalogue d’exposition rejoint la collection de Maurice Denis, qui avait contribué à en faire une œuvre fonda- Le Talisman de Paul Sérusier, trice en livrant le récit de sa création dans une prophétie de la couleur un texte publié dans la revue L’Occident en Co-édition musée d’Orsay/Réunion des 1903 : “Comment voyez-vous cet arbre, avait Musées Nationaux dit Gauguin devant un coin du Bois d’Amour : Avec les contributions de : Camille il est vert. Mettez donc du vert, le plus beau Armandary, Estelle Bégué, Claire Bernardi, vert de votre palette ; et cette ombre, plutôt Damien Delille, Gilles Genty, Estelle Guille des bleue ? Ne craignez pas de la peindre aussi bleue Buttes, Catherine Méneux, Fernande Rivet, que possible”. Ainsi nous fut présenté pour la Fabienne Stahl. première fois, sous une forme paradoxale, inou- Format : 197 x 270 mm ; 208 pages illustrées bliable, le fertile concept de la “surface plane Langue : français recouverte de couleurs en un certain ordre Prix public : 35 € assemblées”. Disponible à la librairie-boutique du musée LE TALISMAN DE PAUL SÉRUSIER, UNE PROPHÉTIE DE LA COULEUR 3 PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION Le paradoxe est saisissant. Icône de l’histoire de l’art et œuvre manifeste du synthétisme mis au point à Pont-Aven autour de 1888, Le Talisman a pourtant été très peu étudié, et sa légende a éclipsé la vérité. Organisée en partenariat avec le musée d’Orsay, l’exposition est un événement à plus d’un titre. Elle marque le retour du tableau dans la petite ville bretonne où il a été peint, le replace dans le contexte particulier de sa création, et fait le point sur les dernières analyses scientifiques menées par le Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France (C2RMF). L’objectif ? Redécouvrir l’œuvre, et tordre le cou aux idées reçues ! Le saviez-vous ? Le Talisman est certes conservé au musée d’Orsay, mais il est toute l’année à Pont-Aven... Les couleurs choisies pour les murs des espaces d’exposition du parcours des collections permanentes du musée sont toutes issues du tableau de Paul Sérusier. Une déclinaison des bleus, des verts, des jaunes et des rouges du tableau, à (re)découvrir au fil des salles. 4 LE TALISMAN DE PAUL SÉRUSIER, UNE PROPHÉTIE DE LA COULEUR au Cœur du paySagE rocheux de Filiger) ou de Concarneau, situés à Il y a assurément un avant et un après quelques kilomètres seulement. L’exposition “Talisman”, même si Paul Sérusier ne pou- est donc également un formidable point de vait imaginer le retentissement qu’aurait son départ pour rayonner et visiter la région… petit tableau, pochade peinte dans un coin de verdure du Bois d’Amour, au-dessus du LE TALISMAN, village de Pont-Aven. C’est ce que s’attache pEindrE CE quE L’On VOit à montrer l’exposition, qui réunit environ Les mots prononcés par Paul Gauguin à quatre-vingts oeuvres de paul gauguin, Paul Sérusier - et rapportés plus tard par émile Bernard, Maurice denis, édouard Maurice Denis - lors d’une séance de pein- Vuillard, georges Lacombe, Ker-Xavier ture au Bois d’Amour en octobre 1888 sont roussel, Charles Filiger… réalisées entre les célèbres. “Comment voyez-vous ces arbres ? années 1880 et le début du XXe siècle. Ils sont jaunes. Eh bien, mettez du jaune ; Toutes montrent à quel point les paysages cette ombre, plutôt bleue, peignez-la avec bretons ont joué un rôle de premier plan de l’outremer pur ; ces feuilles rouges ? dans le basculement de la peinture postim- Mettez du vermillon”, lui aurait-il dit face pressionniste vers la modernité la plus auda- au paysage. Suivant les conseils de son cieuse et la plus radicale. Certes, les peintres ami, Sérusier réalise alors sur le motif une de l’école de Pont-Aven se sont intéressés à la esquisse qui fait fi de la perspective tradi- vie quotidienne, à la population locale, aux tionnelle, construisant son image par la traditions bretonnes. Mais dans une moindre juxtaposition de couleurs franches. À mille mesure. Leur vraie préoccupation est cette lieues de toute préoccupation d’ordre réa- nature aux couleurs et à la lumière toujours liste, le peintre parvient néanmoins à rendre changeantes, qui est bien souvent le seul identifiables les principaux éléments du pay- et unique sujet du tableau. Ce n’est pas un sage représenté : le bois en haut à gauche, le hasard si le manifeste du synthétisme est un petit chemin, les hêtres alignés au bord de paysage. Le Talisman n’est rien d’autre que le la rivière et le moulin, en haut à droite de la résultat d’une nouvelle manière de regarder composition. les choses, sans chercher à les représenter tel qu’elles sont, mais comme l’artiste les au-dELà dE La LégEndE voit, en privilégiant la perception visuelle à Outre le fait de présenter le précieux tableau l’exactitude du rendu. sur les lieux mêmes où il a été peint, l’objec- tif de cette exposition est aussi de rendre Sur LES paS dES pEintrES compte des toutes dernières études scienti- Il est extrêmement rare d’avoir la chance de fiques menées sur l’œuvre et sa matérialité. pouvoir aller découvrir, juste après la visite Le Centre de recherche et de restauration d’une exposition, les lieux qui ont inspirés des Musées de France (C2rMF) a été mis les tableaux accrochés aux cimaises.