MIGRADOUR

Association pour la restauration des poissons migrateurs sur le bassin de l’

2011 - Connaissance des stocks

Suivi de la reproduction de la Lamproie marine sur le bassin de l’Adour

Tranche 2/3 : Affluents rive gauche de l’Adour

Photo : J. Jaureguy

Photo : A. L. Mayeras

Photo : A. L. Mayeras

Mesure SB 06– PLAGEPOMI Adour et côtiers : suivre tous les 3 ans la reproduction de la Lamproie marine Mesure GH 09 - PLAGEPOMI Adour et côtiers : évaluer les habitats des Lamproies marines

MIGRADOUR 4 cours de la Marne 64110 Gelos Tél : 05.59.98.07.24

MIGRADOUR

Association pour la restauration des poissons migrateurs sur le bassin de l’Adour

2011 - Connaissance des stocks

Suivi de la reproduction de la Lamproie marine sur le bassin de l’Adour

Tranche 2/3 : Affluents rive gauche de l’Adour

Rédacteur : S. MARTY, A. L. MAYERAS, B. DARTAU Prospections : A. L. MAYERAS ; J. JAUREGUY, J. FARGUES Coordination : S. MARTY

Le suivi de la reproduction de la Lamproie marine sur les affluents rive gauche de l’Adour a été financée par :

 l’Union européenne (fonds FEDER),  l’Agence de l’Eau Adour Garonne,  la Fédération Nationale de la Pêche en France,  Migradour.

MIGRADOUR 4 cours de la Marne 64110 Gelos Tél : 05.59.98.07.24

Avant-propos :

Ce rapport est le résultat de l’étude Lamproie marine programmée dans le cadre des mesures SB 06 (Suivre en 3 tranches annuelles la reproduction des Lamproies sur la durée du plan) et GH 09 (Evaluer les habitats des Lamproies marines) du Plan de Gestion des Poissons Migrateurs (PLAGEPOMI) de l’Adour (2008-2012). Cette étude fournit également des indices utilisables dans le cadre de la mesure AC02 (Recherches sur le franchissement des ouvrages par les Lamproies marines à la montaison) (COGEPOMI ADOUR 2008-2012).

La maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre ont été assurées par l’association MIGRADOUR.

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Sommaire :

1. Introduction : ...... 1

1.1. Présentation de l’étude : ...... 1

1.2. Intérêts et valeurs de l’espèce : ...... 2

1.3. Statuts de l’espèce : ...... 2

2. Matériels et méthodes : ...... 6

2.1. Les lamproies : ...... 6

2.2. La Lamproie marine Petromyzon marinus : description, biologie, écologie ...... 9

2.2.1. Phase embryonnaire : ...... 10

2.2.2. Phase larvaire : ...... 10

2.2.3. Métamorphose : ...... 11

2.2.4. Phase subadulte et adulte : ...... 11

2.2.5. Migration de montaison : ...... 12

2.2.6. Reproduction : ...... 13

2.3. Présentation du bassin de l’Adour : ...... 16

2.4. Présentation des cours d’eau concernés par l’étude : ...... 18

2.4.1. L’Ardanavy ...... 18

2.4.2. L’Aran ...... 18

2.4.3. Le Lihoury ...... 18

2.4.4. La Bidouze ...... 19

2.4.5. Les Luys Réunis ...... 20

2.4.6. de Béarn ...... 20

2.4.7. Le Luy de France ...... 21

2.4.8. Le Louts ...... 21

2.4.9. Le Gabas ...... 21

2.4.10. Le Bahus...... 22

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2.4.11. Le Gave de Pau : ...... 22

2.5. Méthodologie : ...... 22

2.6. Déroulement de l’opération : ...... 24

3. Résultats : ...... 25

3.1. Bilan des comptages par cours d’eau ...... 25

3.1.1. L’Ardanavy ...... 25

3.1.2. L’Aran ...... 28

3.1.3. Le Lihoury ...... 33

3.1.4. La Bidouze ...... 38

3.1.5. Les Luys Réunis ...... 44

3.1.6. Le Luy de Béarn ...... 52

3.1.7. Le Luy de France ...... 58

3.1.8. Le Louts ...... 67

3.1.9. Le Gabas ...... 71

3.1.10. Le Bahus...... 78

3.1.11. Le Gave de Pau ...... 81

3.2. Synthèse des résultats ...... 93

3.3. Détermination de la limite amont de la zone de reproduction ...... 95

3.4. Estimation du nombre de géniteurs ...... 98

Conclusion : ...... 100

4. Tables des Figures et tableaux : ...... 101

5. Bibliographie :...... 105

iii 1. Introduction :

1.1. Présentation de l’étude :

La Lamproie marine (Petromyzon marinus) est un « poisson » amphihalin inscrit au plan quinquennal de gestion des poissons migrateurs (PLAGEPOMI) du COGEPOMI Adour (COmité de Gestion des POissons MIgrateurs de l’Adour). Bien que moins prisée sur ce bassin que sur la Garonne, l’espèce intéresse tout de même la pêcherie professionnelle de l’Adour (Tableau 1).

PECHERIE NB IND PECHERIE NB IND CA en € ANNEE FLUVIAL (T) (FLUV) MARITIME (T) (MARIN) (MARIN) 2003 DM DM 24 20000 171100 2004 3,2 2771 12,29 9931 135400 2005 11,3 9737 24,81 20267 149100 2006 5,8 4719 25,4 20125 174800 2007 1,27 1025 3,09 DM 23400 2008 4,8 3906 DM DM DM 2009 3,82 3375 DM DM DM 2010 7.32 6145 DM DM DM Tableau 1 : Résultats de la pêcherie professionnelle (Sources IFREMER et MIGRADOUR, mise en forme MAZEL Virgile)

Malgré cet intérêt, peu de données concernant l’aire de répartition de l’espèce sur le bassin de l’Adour sont disponibles. Pourtant, depuis le début du 20ème siècle, l’aire de répartition de la Lamproie marine sur le territoire français s’est réduite et fragmentée, comme c’est le cas pour les autres poissons amphihalins, suite à la construction de barrages, (rendant ainsi l’accès des géniteurs à de nombreuses zones de ponte difficile, voire impossible), à l’altération du biotope (par extraction de granulat dans le lit mineur des cours d’eau) et aux pollutions diverses.

Ce phénomène de régression a déjà été observé chez d’autres espèces (Esturgeon européen, Saumon atlantique, Anguille européenne) et a conduit à la mise en place d’importants programmes d’études et la prise de mesures de conservation rigoureuses. Beaucoup moins étudiée que les autres espèces de migrateurs amphihalins, la Lamproie marine mérite néanmoins toute notre attention. Elle fait partie intégrante de la population ichtyologique du bassin de l’Adour, au même titre que les grands salmonidés ou les aloses.

Dans la perspective d’accroître nos connaissances et de permettre une meilleure gestion de la ressource, MIGRADOUR s’est engagée depuis le printemps 2003 à la réalisation de la carte de répartition de la Lamproie marine sur le bassin de l’Adour. La carte de répartition de la Lamproie marine s’articule autour de trois tranches :  La première tranche dite « Gaves et Nives » est constituée de : Gave d’Oloron, Gave de Mauléon (ou Saison), Gave de Pau, Nive (et ses affluents) et Nivelle.  La deuxième tranche dite « affluents rive gauche » est constituée de : l’Ardanavy, L’Aran, le Lihoury, la Bidouze, les Luys Réunis, le Luy de Béarn, le Luy de France, le Louts, le Gabas et le Bahus.  La troisième tranche dite « Adour et affluents rive droite » est constituée de : Le Midou, la Douze, l’Estampon, l’Estrigon, les Lées (affluents rive gauche), l’Arros et l’Adour. 1

Suite à une première campagne d’étude réalisée entre 2003 et 2005, le suivi a été reconduit pour 3 ans (2010, 2011 et 2012) avec pour objectif :  d’actualiser les limites amont des zones de reproduction sur les principaux axes étudiés dans chaque tranche,  de géolocaliser les sites de fraie et de définir un indice d’abondance du nombre de frayères par site,  de mettre en évidence des obstacles majeurs à la libre circulation de l’espèce dans le bassin Adour

1.2. Intérêts et valeurs de l’espèce :

Outre leur intérêt au titre de la biodiversité, les lamproies migratrices amphihalines P. marinus et L. fluviatilis présentent, dans différentes régions européennes, un poids socio- économique fort ou qui le fut par le passé en raison de leur intérêt culinaire en tant que plat traditionnel et festif (pour la Lamproie marine : essentiellement dans les régions Aquitaine de la France et Galice en Espagne et au Portugal ; pour la Lamproie fluviatile: en Finlande, Suède, dans les pays Baltes et le Nord-Est de l’Angleterre). Elles présentent aussi des particularités (maillon intermédiaire dans le règne animal) qui font d’elles des sujets et des supports récurrents dans le domaine de la recherche fondamentale en médecine, en biologie et physiologie animale. Par ailleurs, grâce à l’importance de leurs tissus lipidiques, les larves de lamproies peuvent également être de précieux baromètres des niveaux de contaminants organochlorés persistants dans le milieu dulçaquicole, comme le sont les mollusques bivalves adultes ou certains poissons riches en lipides comme l’anguille. D’autre part, grâce à l’importance du temps passé enfouies dans les sédiments et à un taux d’absorption du méthylmercure au travers de la barrière intestinale proche de 100%, les ammocètes sont aussi de bons reflets du niveau de contamination en mercure du cours d’eau dans lequel elles vivent.

1.3. Statuts de l’espèce :

Mesure européenne :

Au titre de la Directive 92/43/CEE (21-05-1992) (annexe II) les lamproies migratrices amphihalines P. marinus et L. fluviatilis font partie des espèces prioritaires d’intérêt communautaire. Leur conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). Les mesures à prendre doivent concerner à la fois les zones de reproduction, les zones de nourrissage ainsi que les couloirs éventuels de migration.

 Convention de Berne (19-09-1979) :

Les trois espèces de lamproies, présentes en France, font partie des espèces protégées.

 Convention OSPAR (25-03-1998) :

La Lamproie marine fait partie de la liste des espèces menacées et/ou en déclin. Les régions OSPAR 1 à 4 concernent cette espèce (Figure 1) (Commission OSPAR, 2006). 2

Figure 1 : REGIONS OSPAR COMMISSION 2006, in Taverny et Elie 2010

 UICN (la liste rouge de l’Union Internationale de Conservation de la Nature) :

A l’échelle mondiale, les trois espèces de lamproies ne sont pas évaluées par l’UICN comme étant menacées, alors qu’en France cette organisation classe la Lamproie fluviatile dans les espèces vulnérables. La Lamproie marine est considérée comme quasi menacée en France par cette même organisation.

Mesures françaises :

 Arrêté interministériel du 12 février 1982 :

Selon l’article 1er de cet arrêté, il est interdit sur tout le territoire national et en tout temps de détruire ou d’enlever sciemment les œufs de P. marinus et L. fluviatilis sur leurs zones de frai.

 L'arrêté ministériel du 08 décembre 1988 :

Pris en application de la Loi du 10 juillet 1976, il fixe la liste des espèces de poissons protégées sur l'ensemble du territoire national. Cette liste comprend notamment la Lamproie marine et la Lamproie fluviatile. Ce dispositif permet aux Préfets de prendre un arrêté, sur les secteurs concernés, tendant à favoriser la conservation des biotopes si ces derniers sont nécessaires à l’alimentation, la reproduction, au repos ou à la survie des espèces protégées ; ceci afin de prévenir leur disparition.

 La loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006 :

Elle rénove les critères de classement des cours d’eau en les adaptant aux exigences de la Directive Cadre sur l’Eau européenne (DCE). De nouveaux classements doivent être arrêtés par les préfets coordonnateurs de bassin sur la base des propositions des préfets de départements. Le délai ultime pour procéder à la première refonte des classements est le 1er janvier 2014, date à laquelle

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les classements actuels au titre de la loi de 1919 ou de l’article L. 432-6 du code de l’environnement deviendront automatiquement caduques.

Avant la LEMA de 2006, les classements au titre de l’article L432-6 du Code de l'Environnement donnaient obligation de réaliser des dispositifs de franchissement pour les poissons migrateurs, sur des cours d’eau qui correspondaient à des parcours de migration classés par arrêté ministériel. Les ouvrages existants devaient être mis en conformité dans un délai de 5 ans après la publication de la liste, fixée par arrêté, des espèces concernées. L'arrêté du 21 août 1989 fixait la liste des espèces migratrices.

Un second classement définissait des « cours d’eau réservés » au titre de l’article 2 de la loi de 1919 sur l’utilisation de l’énergie hydraulique. Il prévoyait, sur certains cours d’eau ou sections de cours dont la liste était fixée par décret en Conseil d’Etat, qu’aucune autorisation ou concession ne serait donnée pour des entreprises hydrauliques nouvelles.

 La liste établie au titre du 1° de l’article L. 214-17-I du Code de l’Environnement :

Cette liste doit être établie parmi les cours d’eau qui répondent au moins à l’un des 3 critères :

– ceux en très bon état écologique ;

– ceux qui jouent un rôle de réservoirs biologiques nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant, identifiés par les SDAGE ;

– ceux qui nécessitent une protection complète des poissons migrateurs amphihalins.

 La liste à établir au titre du 2° de l’article L. 214-17-I du code de l’environnement

Cette liste est établie pour les cours d’eau sur lesquels il est nécessaire d’assurer le transport suffisant des sédiments et la circulation des poissons migrateurs (amphihalins ou non). Tout ouvrage doit y être géré, entretenu et équipé selon des règles définies par l’autorité administrative, en concertation avec le propriétaire ou, à défaut, l’exploitant. Ces obligations s’appliquent au plus tard dans les 5 ans après la publication de la liste et doivent conduire à des résultats réels d’amélioration du transport des sédiments ou de la circulation des migrateurs. Elles peuvent concerner des mesures structurelles (construction de passe à poisson, ...) ou de gestion (ouverture régulière des vannes, …).

L’article R. 214-108 définit les réservoirs biologiques comme suit : les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux qui jouent le rôle de réservoir biologique au sens du 1° du I de l’article L. 214-17 sont ceux qui comprennent une ou plusieurs zones de reproduction ou d’habitat des espèces de phytoplanctons, … ou d’ichtyofaune, et permettent leur répartition dans un ou plusieurs cours d’eau du bassin versant.

 Limites de validité des anciens classements

Les obligations des anciens classements sont encore valides jusqu’à la date de publication de la liste établie au titre du 1° de l’article L. 214-17-I ou jusqu’à 5 ans après la publication de la liste établie au titre du 2° de l’article L. 214-17-I. Elles disparaissent au plus tard le 1er janvier 2014 par la suppression du cinquième alinéa de la loi du 16 octobre 1919 et par l’abrogation de l’article L. 432- 6

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du code de l’environnement. L’article 6 du décret n° 2007-1760 prévoit explicitement la suppression des listes issues de la loi de 1919 et de l’article L. 432-6 au plus tard le 1er janvier 2014 par abrogation des articles R. 432-3 et D. 432-4 et de leurs annexes.

 L'arrêté ministériel du 23 avril 2008 :

Il fixe la liste des espèces de poissons et la granulométrie caractéristique de leurs frayères en application de l'article R. 432-1 du Code de l'Environnement. Les trois espèces de lamproies sont inscrites dans la première liste : espèces de poissons dont la reproduction est fortement dépendante de la granulométrie du fond du lit mineur d’un cours d’eau et qui doivent à ce titre être particulièrement protégées de la destruction. La granulométrie caractéristique de leurs frayères est définie comme suit : Petromyzon marinus : lamproie marine. Graviers, petits galets, gros galets. 5-200 Lampetra fluviatilis : lamproie de rivière. Graviers, petits galets. 2-60 Lampetra planeri : lamproie de Planer. Sables grossiers, graviers. 1-50

 L’Article R436-18 du Code de l’Environnement :

Il précise pour la lamproie fluviatile et la lamproie marine que si leur longueur est inférieure respectivement à 0,20 m et 0,40 mètre, elles ne peuvent être pêchées et doivent être remises à l'eau immédiatement après leur capture.

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2. Matériels et méthodes :

2.1. Les lamproies :

Du point de vue de la systématique, les lamproies ne sont pas des poissons. En effet, elles appartiennent au groupe le plus primitif des vertébrés, les Agnathes. Elles sont dépourvues de mâchoires, contrairement aux poissons qui sont des vertébrés gnathostomes (possédant des mâchoires). D’autres caractéristiques morphologiques et biologiques les distinguent encore des poissons, entre autres l’absence de nageoires paires, l’absence d’os, ou la longue écophase larvaire.

Elles appartiennent à la Famille des Petromyzontidae qui se singularisent par un corps nu anguilliforme recouvert d'une peau lisse dépourvue d'écailles, sécrétant un abondant mucus ; une ou deux nageoires dorsales ; des yeux bien développés ; une bouche circulaire au centre d'un disque buccal adapté à la succion et plus ou moins couvert de denticules disposées de façon radiale ; 7 paires de sacs branchiaux sont visibles latéralement.

Les trois espèces de lamproies présentes dans l’Ouest de l’Europe et notamment en France appartiennent aux deux genres Petromyzon et Lampetra (Figure 2). Le genre Petromyzon, monospécifique, est représenté par la lamproie marine (Petromyzon marinus Linnaeus, 1758). Les deux espèces du genre Lampetra, la lamproie fluviatile (Lampetra fluviatilis Linnaeus, 1758) et la lamproie de planer (Lampetra planeri Bloch, 1784) sont endémiques à l’Europe. La lamproie marine et la lamproie fluviatile sont migratrices et parasites. La lamproie de planer passe toute sa vie en eau douce.

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Figure 2 : Carte de répartition européenne des espèces de lamproies, in Taverny et Elie 2010

Les adultes des trois espèces se différencient par la taille, la coloration et la dentition (Figures 3 et 4):

• 50 à 90 cm, coloration brun-jaunâtre marbré de noir, face ventrale claire, dents nombreuses, fortes et aigus réparties uniformément sur toute la surface du disque buccal : Lamproie marine (Petromyzon marinus).

• 25 à 50 cm, coloration bronze sur le dos et les flancs, blanche sur la face ventrale, dentition bien développée avec des dents fortes et aiguës réparties selon une disposition caractéristique sur la surface du disque buccal : Lamproie fluviatile (Lampera fluviatilis).

• 10 à 18 cm, coloration plutôt grise sur le dos, jaunâtre sur les flancs et blanche sur la face ventrale, dentition faiblement développée avec des dents émoussées réparties selon une disposition caractéristique sur la surface du disque buccal : Lamproie de Planer (Lampera planeri).

Figure 3 : Photos des trois espèces de lamproies, in Taverny et Elie 2010 7

Figure 4 : Disques buccaux des trois espèces de lamproies françaises, in Taverny et Elie 2010

Les larves des trois espèces, appelées ammocètes, ont un aspect vermiforme ; les yeux et le disque buccal ne sont pas formés, ce dernier apparaissant sous une forme de « fer à cheval ». Les critères de discrimination des trois espèces à ce stade sont encore discutés. Seule la distinction des genres Petromyzon et Lampetra est possible grâce à des différences dans la répartition de la pigmentation au niveau de la nageoire caudale et de la tête (Figure 5), ainsi que le nombre de myomères (= segments musculaires) comptabilisés entre les pores branchiaux et la nageoire dorsale. En effet, alors que les ammocètes de l’ordre Petromyzon présentent une lèvre supérieure presque totalement colorée par des pigments noirs, une nageoire caudale contenant des pigments noirs dans la partie proche du corps et un nombre de myomères, comptés entre le pore branchial postérieur et la naissance de la première nageoire dorsale, compris entre 69 et 75 ; les individus de l’ordre Lampetra n’ont pas de pigmentation sur le bord de la lèvre supérieure, ni sur la nageoire caudale, tandis que le nombres de myomères comptés entre le pore branchial postérieur et la naissance de la première nageoire dorsale est compris entre 57 et 66.

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Figure 5 : Clef de détermination des ammocètes de Lampetra et Petromyzon, in Taverny et Elie 2010

Figure 6 : Larves des genres Petromyzon (a) et Lampetra (b) avec un zoom sur la zone caudale (Source : Taverny et al. 2005).

2.2. La Lamproie marine Petromyzon marinus : description, biologie, écologie

La Lamproie marine est un migrateur amphihalin potamotoque. Son cycle de vie se partage entre une phase larvaire dulçaquicole, et une phase marine de grossissement (Figure 7).

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Figure 7 : Cycle biologique de la Lamproie marine, in Taverny et Elie 2010

2.2.1. Phase embryonnaire :

La durée de la phase embryonnaire va de l’œuf jusqu’à l’émergence de la larve du nid. La phase embryonnaire démarre au même moment que la reproduction et s’étend légèrement plus d’un mois après cette dernière. Elle dépend de la température de l’eau. A 18°C, le temps nécessaire à son déroulement peut atteindre 40 jours au sein de la frayère (Taverny et Elie, 2010).

2.2.2. Phase larvaire :

Les larves ou ammocètes sont d’aspect vermiforme, leur couleur est gris-brun à brun-jaune, violacée dans la région branchiale. Les ébauches des yeux sont cachées sous la peau, tandis que les pores branchiaux sont réunis par un sillon branchial. L’orifice nasal est visible sur la tête. La ventouse buccale n’est pas formée, la lèvre supérieure a une forme de fer à cheval. Les nageoires sont peu développées et plus ou moins en continuité entre-elles (Figure 8).

Figure 8 : Photo d’ammocète de lamproie marine, in Taverny et Elie 2010

Les ammocètes creusent leurs terriers dans des zones appelées « lits d’ammocètes », caractérisées par un courant plus faible que le courant principal (convexités de méandres, bras morts, contre-courants, etc.…). Pour creuser son terrier, l’ammocète commence par enfoncer sa tête verticalement dans le sédiment par des ondulations rapides du corps. Lorsque la zone branchiale est enfouie, elle pose sa queue horizontalement sur le substrat et continue à creuser en tirant son corps

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à l’intérieur du sédiment. Une fois la profondeur adéquate atteinte, elle se retourne de façon à positionner sa tête vers le haut. La gueule du terrier apparaît sous la forme d’un entonnoir dirigé face au courant. Pour capter les particules dont elles se nourrissent, elles utilisent un mucus produit par leur pharynx. Leur nourriture est en grande majorité dérivée du seston1 et composée de détritus organiques.

La vie larvaire dure de 3 à 8 ans, elle est fonction de la latitude et des conditions environnementales. La croissance durant cette phase est asymptotique et saisonnière, elle dépend de l’abondance en nourriture et de la température de l’eau.

A ce stade, les larves sont caractérisées par une longue période d’indétermination sexuelle durant laquelle le sexe est également labile.

2.2.3. Métamorphose :

Au terme de sa vie larvaire, entre début août et fin octobre, l’ammocète cesse de s’alimenter et se métamorphose pour acquérir des caractères morphologiques et physiologiques différents, la préparant à sa phase de vie parasitaire en mer : les yeux, les dents, la ventouse buccale, l’individualisation des pores branchiaux, la différenciation et le développement des nageoires.

C’est à ce stade que la différenciation sexuelle a lieu. Le sexe est également influencé par l’environnement, notamment par la densité de larve. Comme chez l’anguille, la proportion de mâles est positivement corrélée avec la densité.

2.2.4. Phase subadulte et adulte :

Le corps est anguilliforme et d’une taille de 50 à 90 cm, de couleur brun jaunâtre maillée de noir, la face ventrale est plutôt blanchâtre. La peau, dépourvue d’écailles, sécrète un mucus abondant. On observe deux nageoires dorsales, la première prend naissance juste en arrière du milieu du corps, la seconde est contiguë à la nageoire caudale peu développée. Ces trois nageoires sont dépourvues de rayons ; les nageoires pectorales, pelviennes et annales sont absentes.

Deux yeux sont positionnés latéralement de part et d’autre de la tête, juste en arrière de la narine, impaire, situé sur le dessus de la tête. Sept pores branchiaux sont alignés obliquement en arrière de chaque œil (Figure 9). Les lamproies possèdent un seul nasopore ouvert sur la tête en communication avec un sac olfacto-hypophysaire en arrière duquel se trouve une plage claire marquant l’emplacement de l’organe pinéal (Figure 10).

La bouche, sans mâchoire, est situé en position infère, au milieu du disque buccal qui fait office de ventouse et qui, lorsqu’il est déployé, a un diamètre plus large que le corps (il prend la forme d’une fente antéropostérieure lorsqu’il est au repos). La surface interne de ce disque buccal est uniformément recouverte de « dents » cornées.

1 Désigne l'ensemble des particules, d'origine organique ou inorganique en suspension dans l'eau.

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Figure 9 : (A gauche) Les sept pores branchiaux chez la Lamproie marine adulte Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

Figure 10: (A droite) Le nasopore ouvert sur la tête chez la Lamproie marine adulte Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

A l’issue de la phase de métamorphose, les subadultes possèdent un fort pouvoir d’osmorégulation. Il s’ensuit une migration d’avalaison qui les mène jusqu’à la mer, à la fin de l’été de l’année de leur métamorphose ou au début du printemps suivant. C’est aussi le début de leur alimentation en tant que parasite (Figure 11). Dès lors, leur croissance devient très rapide et une lamproie marine peut gagner plus de 30 cm en l’espace de 6 mois.

Figure 11 : Trace de fixation d’une Lamproie marine sur un saumon Photo JAUREGUY Julien - MIGRADOUR

2.2.5. Migration de montaison :

Période : A partir du mois de décembre, et jusqu’aux mois de mai-juin, les lamproies marines remontent les fleuves et les rivières afin de rejoindre les zones de ponte, situées dans les parties moyennes des cours d’eau. La migration des reproducteurs se déroule principalement de nuit et sous l’influence des conditions hydrologiques.

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Choix des axes de migration : Les lamproies ne semblent pas être soumises au phénomène de homing. Elles sont attirées grâce à leur système olfactif préférentiellement vers les cours d’eau abritant une population d’ammocètes. Les larves produisent une phéromone (sulfate de petromyzonol PS). De même les mâles, arrivant les premiers sur les zones de ponte, attirent les femelles, probablement par la libération de phéromones dans le milieu environnant.

Chez les lamproies migratrices, comme chez d'autres migrateurs diadromes, la température principalement et ses variations, ainsi que secondairement le débit, sont les facteurs les plus explicatifs de la migration (Hardisty et Potter, 1971 ; Beamish, 1980 ; Malmquist, 1980 ; Ducasse et Le Prince, 1980 ; Young et al., 1990 ; Applegate in Beamish,1980 ; Morman et al., 1980).

2.2.6. Reproduction :

Dimorphisme sexuel : Il apparaît pendant la période de reproduction. Chez le mâle, un bourrelet dorsal se forme en avant de la première nageoire dorsale (Figure 12), alors que chez la femelle, une pseudo nageoire anale apparaît.

Maturation sexuelle et fécondité : Chaque femelle émet environ 230x103 œufs/kg, cependant peu arrivent à éclosion en raison d’un faible taux de fécondation et de la prédation.

Figure 12: Bourrelet dorsal chez le mâle Lamproie marine Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

Zones de frai : La reproduction se déroule sur des faciès à courant rapide, dans les zones où les lignes d’eau se concentrent : au niveau d’obstacles, en amont des radiers, etc.…, sur un substrat de galets, graviers et sables, la proportion de fines étant toujours très faible (Figure 13).

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Figure 13 : Schéma de localisation des nids de Lamproie marine, in Taverny et Elie 2010

Figure 14 : (En haut à gauche) Lamproie déplaçant un galet, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

Figure 15 : (En haut à droite) Nid de lamproie (partiellement exondé), Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

Figure 16 : (En bas à gauche) Nid de lamproie, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

Figure 17 : (En bas à droite) Nid de lamproie, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

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Les mâles, arrivés les premiers sur le site de reproduction, commencent la construction du nid, déplaçant les galets qu’ils saisissent de leur ventouse, en s’aidant de la force du courant (Figure 14). Le nid se présente sous la forme d’une dépression plus ou moins circulaire de 10 à 40 cm de profondeur et 0,8 m à 1 m de diamètre, en aval immédiat de laquelle se trouve une butte formée par l’accumulation des galets et des pierres déplacés lors du creusement (Figures 15, 16 et 17).

Sexe ratio : Il semblerait que lors des années d’abondance, une prédominance de mâles soit observable. Ce phénomène est caractéristique d’une population bien établie. Au contraire, un excès de femelles serait typique d’une population en difficulté (Taverny et Elie 2010).

Ponte : Pendant l’acte de fraye, la femelle se fixe à une pierre sur le bord amont du nid au moyen de sa ventouse. Le mâle s’accroche à la tête de la femelle et enroule son corps autour de celui de sa partenaire de manière à faire coïncider les orifices génitaux (Figure 18).

Figure 18 : Accouplement de lamproies marines, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR

L’expulsion des gamètes est précédée et accompagnée d’ondulations rapides des corps pendant quelques secondes, soulevant un nuage de sables. De 20 à 40 œufs sont fertilisés au cours de chaque acte, ils adhèrent au sable soulevé par les mouvements des géniteurs et sont emportés par le courant jusqu’au rebord aval du nid où ils se collent entre les interstices des galets formant le dôme. Les partenaires se séparent et déplacent quelques galets avant de s’accoupler de nouveau après un intervalle de 5 à 10 minutes, pendant une période s’étalant sur plusieurs heures (jusqu’à 5 jours).

Après le frai, la femelle dévale la rivière et meurt rapidement, tandis que le mâle reste dans le nid en position incurvée pendant 1 à 3 jours avant de redescendre la rivière et mourir. Après 10 à 15 jours d’incubation, les œufs libèrent des pré-larves qui restent enfouies dans le substrat du nid jusqu’à leur transformation en ammocètes de 10 mm, soit 5 à 6 semaines après la ponte. A l’émergence, les larves, emportées par le courant, gagnent des secteurs du cours d’eau propices à leur enfouissement.

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2.3. Présentation du bassin de l’Adour :

Présentation générale

Le bassin versant de l’Adour couvre une superficie de 16 960 km², sur quatre départements : Gers, Landes, Pyrénées atlantiques et Hautes-Pyrénées. Il s’étend sur deux grands domaines très contrastés : le domaine montagnard pyrénéen et le piémont aquitain. Les différentes formations géologiques, schistes, calcaires et granites au sud, flysch à l’ouest du Gave d’Oloron, molasses sur les coteaux à l’est et au nord du Gave d’Oloron, sables sur la partie landaise de la rive droite de l’Adour et nappes alluviales du quaternaire, lui confèrent une grande diversité d’un point de vue hydrologique et morphologique.

Hydrologie

Les rivières du bassin de l’Adour offrent toutes les nuances entre le régime pluvial, pour lequel la pluviométrie agit directement sur les débits, et le régime nival qui subit les effets de la rétention d’eau hivernale sous forme de neige. Les gaves, en particulier le Gave de Pau, présentent le caractère nival le plus accusé. L’Adour, avec un massif plus réduit et sous l’influence de ses affluents, adopte un régime pluvial plus rapidement. Les autres rivières, dont le bassin d’alimentation est en plaine, présentent un caractère pluvial accusé. Les différents régimes hydrologiques des rivières du bassin de l’Adour sont les suivants :  Nive : le régime est pluvial, mais les étiages sont relativement soutenus par la forte pluviométrie de la côte basque sous influence océanique.  Gaves : le régime nival est très marqué, avec des étiages tardifs et soutenus.  Saison : il se distingue des gaves par des étiages particulièrement sévères.  Affluents rive gauche de l’Adour, Arros et partie gersoise du bassin de la Midouze : les régimes pluviaux sont contrastés, avec des étiages accusés et précoces.  Midouze et affluents landais : les débits spécifiques sont très faibles avec des débits d’étiages très soutenus. Les sables landais assurent un effet tampon en absorbant les premières pluies d’hiver et en réalimentant les rivières en été.  Adour : alimenté par son bassin versant montagnard dans le département des Hautes- Pyrénées, l’Adour voit son régime rapidement modifié par les apports de ses affluents des coteaux. L’Adour moyen subit peu l’influence de la fonte des neiges, les étiages y sont précoces et relativement marqués. Le régime de l’Adour est ainsi sous l’influence de ses affluents successifs.

Morphologie

 Le régime des rivières de la partie montagnarde est de type torrentiel. Très marqué dans les hautes vallées, il évolue en rivières rapides s’écoulant dans des plaines étroites et dont la pente est assez forte dans les vallées principales. Les rivières du piémont se répartissent sur les différentes formations géologiques citées ci-dessus. Dans ces matériaux, les rivières ont creusé de larges vallées, étagées en terrasses par le dépôt des alluvions du quaternaire. Midouze mise à part, les lits actuels s’inscrivent dans ces terrasses. Situés sur des alluvions peu consolidés, ils sont fragiles et très sensibles aux travaux d’aménagement ou aux extractions de granulat dans le lit mineur, qui ont souvent conduit à leur approfondissement. C’est particulièrement le cas du Gave de Pau, en aval de Pau, et de l’Adour, en aval de Tarbes. 16

Figure 19 : Carte du bassin versant de l’Adour, avec en bleu ciel les cours d’eau concernés par cette étude (Source BD Carthage 2009, Mise en forme MAZEL Virgile MIGRADOUR)

Ce phénomène a nécessité la mise en place de nombreux seuils de stabilisation qui se sont ajoutés aux aménagements anciens (irrigation gravitaire, alimentation de moulins) ou plus récents (équipements hydroélectriques dès le début du XXème siècle). Cinq grandes catégories morphologiques peuvent être identifiées, avec une répartition spatiale relativement bien définie :  lits torrentiels en montagne,  lits de plaine à fond mobile sur les coteaux molassiques,  lits divagants fréquents dans la partie moyenne de l’Adour et des gaves (zones de saligues),  lits d’érosion, en particulier dans le bassin de la Midouze et sur de courts secteurs d’affleurement de roche mère,  lits à barthes (zones humides) dans les parties aval des cours d’eau principaux.

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2.4. Présentation des cours d’eau concernés par l’étude :

2.4.1. L’Ardanavy

L’Ardanavy prend sa source dans les Landes d’Hasparren et traverse les communes d’Hasparren, Jatxou, Mouguerre, Briscous, Urt et Urcuit. Elle parcourt 26 km avant de se jeter dans l’Adour sur la commune d’Urcuit (64). L’influence de la marée se fait ressentir jusqu’au pont de la RD312E, peu en aval de sa confluence avec le Condisteguy. L’Ardanavy appartient au domaine public en aval du pont de la RD257 à Urcuit et au domaine privé en amont de ce pont. Il est classé en 2ème catégorie piscicole sur tout son cours. Il n’est pas classé au titre de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement. En revanche, il est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 sur tout son cours.

2.4.2. L’Aran

L’Aran est aussi appelé la Joyeuse. Cependant, l’appellation Aran sera préférée, afin d’éviter toute confusion avec un affluent de la Bidouze à Saint-Palais (64), également nommé Joyeuse. Il prend sa source à Hélette (64), au pied du mont Baïgura, à une altitude de 440 m et parcours 48 km avant de se jeter dans l’Adour sur la commune d’Urt (64). Il draine un bassin versant de 199 km², s’écoulant à travers une zone essentiellement agricole (pâturages, forêt, maïs) et faiblement urbanisée. L’Aran est soumis à l’influence de la marée jusqu’au pont de la RD936 sur la commune de Bardos (64). Il appartient au domaine public fluvial en aval du pont de la RD936 à Bardos, et au domaine privé en amont de ce pont. L’Aran est classé en 1ère catégorie piscicole de sa source jusqu’au pont d’Ayherre (64) et en 2ème catégorie piscicole à l’aval du pont d’Ayherre. Il est également classé au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement, en aval de la prise d’eau de la tannerie de Bonloc. L’arrêté du 2 janvier 1986 fixe comme espèces présentes : l’Anguille européenne, la Truite fario et le Brochet. Il est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 en aval de la chaussée de Bonloc.

2.4.3. Le Lihoury Formé par la réunion de l’Arbéroue et du Laharanne à Orègue (64), le Lihoury conflue avec la Bidouze sur la commune de Bidache (64). Il parcourt 12.5 km et son bassin versant couvre une surface de 190 km². 18

La marée se fait ressentir jusqu’au moulin de Roby, au lieu-dit « Cheverse » sur la commune de Bidache. En 2009, la qualité physico-chimique évolue de très bonne à médiocre selon le paramètre considéré et la qualité écologique est jugée bonne (Agence de l’Eau Adour-Garonne). Le Lihoury appartient au domaine privé de la confluence Arbéroue-Laharanne jusqu’au moulin de Roby et au domaine public en aval de ce dernier. Le linéaire est classé en 1ère catégorie piscicole en amont du moulin de Roby, à Bidache, et en 2ème catégorie en aval de ce moulin. Il est classé au titre de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement à l’aval de la prise d’eau du moulin Neuf de Bardos. Les espèces prises en compte par l’arrêté du 2 janvier 1986 sont l’Anguille européenne et la Truite fario. Il est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 sur tout son cours.

2.4.4. La Bidouze La Bidouze prend sa source dans le massif des Arbailles sur la commune d’Aussurucq (64), à une altitude de 618 m. Elle parcourt 82 km jusqu’à sa confluence avec l’Adour au niveau de la commune de Guiche (64). Le bassin versant, recouvrant totalement ou en partie 61 communes, 60 dans les Pyrénées Atlantiques et une dans les Landes (Hastingues), représente une surface de 708 km², dans une zone de coteaux occupée principalement par des activités agricoles (maïsiculture et élevage). Les deux principaux affluents de la Bidouze se situent en rive gauche, il s’agit de la Joyeuse et du Lihoury qui drainent respectivement 96 km² et 190 km² ; l’Ispatchoury, affluent en rive droite, draine quant à lui un bassin versant de 54 km². La Bidouze est soumise à l’influence de la marée jusqu’au niveau du barrage de Came. En 2009, l’Agence de l’Eau Adour-Garonne classe la qualité écologique de la Bidouze dans la catégorie moyenne ; la qualité physico-chimique évolue quant à elle de très bonne à médiocre, selon les critères pris en compte. Le linéaire compris entre la source et le barrage du moulin de Came appartient au domaine privé, l’aval du moulin de Came, appartient au domaine public fluvial. La Bidouze est classée en 1ère catégorie piscicole de sa source jusqu’au pont de la RD302 à Uhart-Mixe (64) et en 2ème catégorie piscicole à l’aval de ce pont. Elle est classée au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement à l’aval du pont de la RD302 à Uhart- Mixe. L’arrêté du 2 janvier 1986 fixe comme espèces présentes : le Saumon atlantique, la Truite de mer, l’Anguille européenne, la Truite fario, et le Brochet, sur tout le cours. Elle est également classée pour la grande Alose, l’Alose feinte et la Lamproie marine à l’aval du pont de la RD11 à Saint-Palais. Elle est inscrite dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 en aval du pont de la RD302 à Uhart-Mixe.

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2.4.5. Les Luys Réunis La rivière des Luys Réunis, ou simplement Luy, est formée par la confluence du Luy de Béarn et du Luy de France à Castel-Sarrazin (40). Elle s’écoule sur 62.7 km jusqu’à sa confluence avec l’Adour entre Tercis-les-Bains (40) et Siest (40). Son bassin versant couvre une superficie de 425 km² (hors apports des Luys de France et de Béarn). L’influence de la marée se fait ressentir jusqu’à Oereluy (40), en amont du lieu-dit « Au Passeur ». En 2009, la qualité physico-chimique varie de très bonne à moyenne selon les paramètres, à l’exception d’une substance déclassante : les drines. Ecologiquement, le Luy est jugé de qualité moyenne (Agence de l’Eau Adour-Garonne). La section comprise entre le lieu-dit « Le Courant » sur la commune de Saugnac-et-Cambran (40) et la confluence avec l’Adour appartient au domaine public, le reste du linéaire appartient au domaine privé. Le Luy est classé en 2ème catégorie piscicole sur l’intégralité de son parcours. Il est également classé au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement par décret du 15 avril 1921 et par arrêté du 2 janvier 1986 sur tout son cours. Les espèces concernées sont la Lamproie marine, la Lamproie fluviatile, la grande Alose et l’Alose feinte, en aval de la limite du département des Pyrénées-Atlantiques et la Truite de mer, l’Anguille européenne et le Brochet sur tout le cours. Le Luy est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 sur tout son cours.

2.4.6. Luy de Béarn Le Luy de Béarn prend sa source sur la commune d’Andoins (64) à 264 m d’altitude. Il s’écoule sur 76 km jusqu’à la confluence avec le Luy de France à Castel-Sarrazin (40) et draine un bassin versant de 459 km². En 2009, la qualité physico-chimique de l’eau est jugée très bonne à moyenne selon les critères concernés, à l’exception d’une substance déclassante : le lindane. Ecologiquement, le Luy de Béarn est jugé de qualité médiocre (Agence de l’Eau Adour-Garonne). L’intégralité du linéaire du Luy de Béarn appartient au domaine privé. Il appartient à la 2ème catégorie piscicole de sa source jusqu’à sa confluence avec le Luy de France. Il est classé au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement par décret du 15 avril 1921 et arrêté du 2 janvier 1986 pour l’Anguille européenne, la Truite fario, la Truite arc-en-ciel et le Brochet, de la confluence avec le Luy de France au pont de la route d’Orthez à sur la commune de Sault- de-Navailles (64). Il est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 à l’aval de la confluence de l’Uzan, sur la commune d’Uzan (64).

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2.4.7. Le Luy de France Le Luy de France prend sa source sur la commune de Limendous (64) à une altitude de 367 m. Il parcourt 98 km jusqu’à la confluence avec le Luy de Béarn et draine un bassin versant de 341 km². En 2009, la qualité physico-chimique du Luy de France évolue de très bonne à moyenne selon les critères considérés ; la qualité écologique est, quant à elle, classée en catégorie moyenne (Agence de l’Eau Adour-Garonne). L’intégralité du Luy de France appartient au domaine privé. Il est classé en 1ère catégorie piscicole de sa source jusqu’au pont de la RD264, sur la commune de Montagut (64) et en 2ème catégorie piscicole en aval, jusqu’à la confluence avec le Luy de Béarn. Le Luy de France est classé au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement par décret du 15 avril 1921 et arrêté du 2 janvier 1986 pour l’Anguille européenne, la Truite fario, la Truite Arc-en-ciel et le Brochet de la confluence avec le Luy de Béarn au pont de la RD118 à Monget (40). Le Luy de France est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 de sa confluence avec le Luy de Béarn à la digue du moulin de Mouraas sur la commune de Saint-Armou (64).

2.4.8. Le Louts Le Louts prend sa source à Thèze (64) à environ 230 m d’altitude et se jette dans l’Adour à Préchacq-les-Bains (40) après un parcours de 86 km. Son bassin versant représente une surface de 284 km². En 2009, la qualité physico-chimique du Louts évolue de très bonne à moyenne selon les critères considérés ; la qualité écologique est quant à elle, classée en catégorie moyenne (Agence de l’Eau Adour-Garonne). La totalité du linéaire appartient au domaine privé. Le Louts est en 2ème catégorie piscicole sur tout son cours. Il est classé au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement par décret du 15 avril 1921 et arrêté du 2 janvier 1986 pour l’Anguille européenne et le Brochet de la confluence avec l’Adour au pont de la RD944. Il est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 en aval du pont de la RD944, sur la commune de Philondenx (40).

2.4.9. Le Gabas Le Gabas prend sa source à Ossun (65) à 500 m d’altitude et parcourt 117 km jusqu’à sa confluence avec l’Adour entre Souprosse (40) et (40). Il draine un bassin versant de 416 km². En 2009, la qualité physico-chimique du Gabas évolue de très bonne à moyenne selon les critères considérés ; la qualité écologique est quant à elle, classée en catégorie mauvaise (Agence de l’Eau Adour-Garonne). La totalité du linéaire appartient au domaine privé. L’ensemble du Gabas est classé en 2ème catégorie piscicole. Il est classé au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement par décret du 15 avril 1921, et arrêté du 2 janvier 1986 pour l’Anguille européenne, 21

la Truite fario, et la Truite arc-en-ciel de la confluence avec l’Adour au pont de la RD946 sur la commune d’Arzacq (64). Il est inscrit dans la liste des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 en aval de la confluence de l’Arriutort sur la commune de Lasque (64).

2.4.10. Le Bahus Il prend sa source à Claracq (64) et s’écoule sur 48 km jusqu’à sa confluence avec l’Adour à Saint-Sever (40), pour un bassin versant de 64 km². En 2009, la qualité physico-chimique du Bahus évolue de très bonne à mauvaise selon les critères considérés ; la qualité écologique est, quant à elle, classée en catégorie mauvaise (Agence de l’Eau Adour-Garonne). La totalité du linéaire appartient au domaine privé. Le Bahus est entièrement classé en 2ème catégorie piscicole. Il n’est pas classé au titre des dispositions de l’article L.432-6 du Code de l’Environnement. En revanche, il fait partie des axes prioritaires pour la restauration de la circulation des poissons migrateurs amphihalins au titre des dispositions de l’article L.214-17-1 dans le SDAGE Adour-Garonne 2010-2015 en aval de la commune d’Eugénie-les-Bains (40).

2.4.11. Le Gave de Pau : Formé par la réunion du Gave de Gavarnie et du Gave de Cauterets à hauteur de Pierrefitte- Nestalas, le Gave de Pau parcourt 155 km jusqu’à sa confluence avec le Gave d’Oloron pour former les Gaves Réunis. Il présente un régime hydrologique de type pluvio-nival. Par décret du 15 avril 1921, le Gave de Pau est classé au titre de l’article L 432.6 du Code de l’Environnement, de la confluence avec le Gave d’Oloron jusqu’au pont de Luz Saint-Sauveur. L’arrêté du 2 janvier 1986 cite les espèces cibles des aménagements :  De la confluence avec le Gave d’Oloron au pont de Bérenx : le Saumon atlantique, la Truite de mer, la grande Alose, l’Anguille européenne, la Lamproie marine, la Lamproie de rivière et la Truite fario,  Du pont de Bérenx au pont de Lescar : le Saumon atlantique, la Truite de mer, l’Anguille européenne, la Lamproie marine, la Lamproie de rivière et la Truite fario,  Du pont de Lescar au pont de Luz Saint-Sauveur : le Saumon atlantique, la Truite de mer, l’Anguille européenne et la Truite fario.

En ce qui concerne le classement piscicole le Gave de Pau est classé en 1ère catégorie en amont du pont de Lescar, en 2ème catégorie en aval de ce même pont.

2.5. Méthodologie :

Trois méthodes de prospection ont été utilisées pour le repérage des nids :

 Prospection complète : Elle consiste à descendre le cours d’eau en bateau (canoë pneumatique) ou à pied lorsque le niveau d’eau est trop bas et à dénombrer tous les nids de manière

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exhaustive. Elle est privilégiée dans la plupart des cas car elle permet de passer sur l’ensemble des secteurs, même sans accessibilité du bord, et de prospecter rapidement les cours d’eau (Figure 20 et 21).  Prospection partielle : Elle consiste à prospecter depuis les berges, voire en marchant dans l’eau sur de relativement courtes distances dans les zones faciles d’accès. Cette méthode de prospection n’est utilisée que pour le bornage des limites amont de colonisation. Elle permet de prospecter un nombre important de radiers en peu de temps et sur des distances de cours d’eau importantes mais de manière non exhaustive puisque seuls les radiers présents à proximité des accès peuvent être explorés.  Prospection radiers : Elle consiste à se rendre en voiture uniquement sur les sites favorables localisés précédemment et à réaliser la prospection à pied des radiers concernés. Elle est utilisée sur les secteurs présentant un nombre très restreint de zones favorables faciles d’accès à pied. Elle permet de gagner du temps par rapport à la prospection complète.

Figure 20 : à droite, prospection en bateau sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.).

Figure 21 : Prospection des nids à pied sur un site repéré en bateau, en aval du seuil de Puyoô sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.).

En bateau comme à pied, lorsque des nids ont été localisés, il a été procédé à la géolocalisation de la zone par GPS (chaque zone ou point GPS constitue une « frayère »), puis un dénombrement des nids (sans extrapolation) est réalisé. Pour chaque site, le chiffre retenu pour l’analyse correspond au plus grand nombre de nids répertorié lors d’un passage (il s’agit donc d’un nombre de nids total minimum, certains nids pouvant s’effacer entre deux passages). Le nombre de géniteurs présents sur les nids est également relevé et consigné sur une feuille de terrain. L’ensemble des données de terrain (nom du site, nombre de nids par site, nombre de géniteurs par nid, météorologie du jour et turbidité de l’eau) est rassemblé dans un document Excel puis traitées par analyse thématique sous SIG (QGIS).

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2.6. Déroulement de l’opération :

Les prospections ont eu lieu entre le 5 avril et le 4 août afin de répondre au calendrier technique et financier. Cependant, le suivi a dû être interrompu à plusieurs reprises (27-28 avril ; 5 mai ; 12 mai ; 1er juin ; 7 à 9 juin ; 16 juin ; 19-20 juillet ; 27-28 juillet) lorsque les conditions d’observation étaient défavorables (turbidité trop importante, niveau d’eau trop haut). Le temps alors libéré a été mis à profit pour commencer le repérage des accès sur les cours d’eau de la 3ème tranche pour l’année 2012.

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3. Résultats :

Rappel

Les crues qui ont eu lieu au cours de la saison de reproduction sont susceptibles d’avoir effacé certains nids qui ne sont plus observables lors des passages ultérieurs. Le nombre de nid pris en compte dans les analyses est le nombre de nid maximal observé sur chaque frayère. Le nombre réel de nids creusés tout au long de la phase de reproduction est donc globalement sous évalué. Ceci est d’autant plus vrai sur le Gave de Pau où la profondeur, la largeur et le débit rendent les observations difficiles.

3.1. Bilan des comptages par cours d’eau

3.1.1. L’Ardanavy

L’Ardanavy a été prospecté de la confluence avec l’Adour sur la commune d’Urcuit (64) au moulin de Souhy (Figure 22) sur la commune de Briscous (64) (11.4 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

La zone à prospecter a été découpée en 3 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec l’Adour au pont de la RD257 (4.5 km) ; prospection radier. Ce secteur est sous l’influence de la marée.

Secteur 2 : du pont de la RD257 au seuil de Souhy-de-Bas (3.5 km) ; prospection complète. Ce secteur est sous l’influence de la marée.

 Secteur 2A : du pont de la RD257 à la station d’épuration, lieu-dit « Etchénique » (2.3 km),  Secteur 2B : de la station d’épuration au seuil de Souhy-de-Bas (1.2 km).

Secteur 3 : du seuil de Souhy-de-Bas au moulin de Souhy (3.4 km) ; prospection partielle.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 7 avril 2011, secteurs 1, 2 et 3 : prospection complète ; présence d’un unique radier au niveau du parking du parcours sportif à l’aval immédiat du pont de la RD257 sur le secteur 1 ; le seuil de Souhy-de-Bas paraît infranchissable pour la Lamproie marine (0 frayère active).

Passage 2 :

 19 avril 2011, secteur 2A (0 frayère active). 25

 29 avril 2011, secteur 2B (0 frayère active).

Passage 3 :

 30 juin 2011, secteurs 2 et 3 (0 frayère active).

 Les chiffres de l’Ardanavy :

Aucune frayère active ni aucune Lamproie n’a été observée sur l’Ardanavy.

 Observations diverses :

L’Ardanavy n’offre que très peu de zones favorables pour la fraie de la Lamproie marine. Celles-ci sont situées sur un tronçon de 3.5 km entre le pont de la RD257 et le seuil de Souhy-de-Bas (Figure 23). Ce seuil paraît infranchissable pour l’espèce et les sites potentiels en amont inaccessibles. Par ailleurs, nous avons constaté lors du dernier passage, le 30 juin 2011, que ce seuil ne déversant plus (à noter qu’il déversait déjà très peu le 29 avril 2011), le courant sur la partie située en aval était nul et les zones favorables exondées ou presque.

Figure 22 : à gauche, moulin de Souhy sur l’Ardanavy (Photo : Mayeras A. L.).

Figure 23 : à droite, seuil de Souhy-de-Bas sur l’Ardanavy (Photo : Mayeras A. L.).

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Figure 24 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur l’Ardanavy 27

3.1.2. L’Aran

L’Aran a été prospectée depuis la confluence avec l’Adour sur la commune d’Urt (64) jusqu’au pont de la RD10 à Ayherre (64) (27.4 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

L’Aran a été découpée en 4 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec l’Adour au moulin d’Urt (11.2 km) ; prospection radier. Ce secteur est entièrement sous l’influence de la marée.

Secteur 2 : du moulin d’Urt au seuil de l’Abbaye de Belloc (3.8 km) ; prospection complète bateau. La partie aval de ce secteur (du moulin d’Urt au pont de la RD936, soit 1.1 km) est sous l’influence de la marée.

Secteur 3 : du seuil de l’Abbaye au pont de la piscine à La Bastide-Clairence (3.7 km) ; prospection radier.

Secteur 4 : du pont de la piscine de La Bastide-Clairence au le pont de la RD10 à Ayherre (8.7 km) ; prospection partielle.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 5 avril 2011, secteurs 1, 2 et 3 : prospection complète à pied afin d’identifier les secteurs non favorables. Notons la présence d’un unique radier (à l’aval du pont du lieu-dit « Larroque ») sur le secteur 1 et de trois radiers sur le secteur 3 qui ont été localisés pour être prospectés ultérieurement de façon ciblée (0 frayère active).

Passage 2 :

 19 avril 2011, secteurs 2 et 3 (7 frayères actives).  4 mai 2011, secteur 4 : bornage limite amont de colonisation (0 frayère active).

Passage 3 :

 30 juin 2011, secteurs 1, 2 et 3 (17 frayères actives).  8 juillet 2011, secteur 4 : confirmation des limites amont de colonisation (0 frayère active).

 Les chiffres de l’Aran :

18 frayères actives ont été recensées sur l’Aran, pour un total de 102 nids.

28

 Front de colonisation :

Le seuil de l’Abbaye de Belloc constitue la limite amont de colonisation des Lamproies marines sur l’Aran (Figure 25).

Figure 25 : Seuil de l’Abbaye de Belloc sur l’Aran (Photo : Jaureguy J.).

 Observations diverses :

Bien que la rivière paraisse peu propice à la fraie des Lamproies, les conditions de granulométrie du substrat et de vitesse de courant n’étant que rarement réunies sur un même site, l’Aran présente tout de même un potentiel non négligeable. La libre circulation de l’espèce sur l’axe semble bloquée par le seuil de l’Abbaye de Belloc.

 Répartition des frayères :

Les frayères sont situées entre le lieu-dit « Larroque » sur la commune d’Urt à l’aval et le seuil de l’Abbaye de Belloc à l’amont (9.7 km). Cependant, à l’exception d’une frayère située sur le radier du lieu-dit « Larroque » toutes les frayères sont situées entre le moulin d’Urt et le seuil de l’Abbaye (3.8 km).

29

Figure 26 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur l’Aran 30

Figure 27 – Cartographie des frayères référencées sur l’Aran : secteur A. 31

Figure 28 – Limite amont du front de colonisation sur l’Aran 32

3.1.3. Le Lihoury

Le Lihoury a été prospecté de la confluence avec la Bidouze, à Bidache (64) jusqu’à la confluence Laharanne-Arbéroue sur la commune d’Orègue (64) (12.5 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

Il a été découpé en 3 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec la Bidouze au moulin de Gramont (4.1 km).

 Secteur 1A : de la confluence avec la Bidouze au moulin de Roby (2.4 km) ; prospection complète. Ce secteur est sous l’influence de la marée.  Secteur 1B : du moulin de Roby au moulin de Gramont (1.7 km) ; prospection radier.

Secteur 2 : du moulin de Gramont au moulin d’Ibure (7.8 km) ; prospection partielle puis complète.

Secteur 3 : du moulin d’Ibure au pont de la RD318 sur l’Arbéroue (1.8 km) ; prospection partielle.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 6 avril 2011, secteur 1 : prospection complète en bateau. Lors de ce premier passage nous avons constaté la présence d’une seule zone de radier sur environ 50 m (à l’aval du moulin de Gramont) entre le moulin de Gramont et le moulin de Roby. En revanche, de nombreuses zones favorables ont été observées entre le moulin de Roby et la confluence avec la Bidouze. (0 frayère active).

Passage 2 :

 15 avril 2011, secteur 1 : prospection partielle sur le radier situé à l’amont immédiat du seuil de la piscine (1 frayère active).

Passage 3 :

 18 avril 2011, secteur 1 (11 frayères actives).

Passage 4 :

 4 mai 2011, secteur 1 (16 frayères actives).

Passage 5 :

 4 juillet 2011, secteurs 1 (18 frayères actives) et 2 (prospection partielle ; 1 frayère active).  8 juillet 2011, secteurs 2 (2 frayères actives) et 3 (0 frayère active).

33

 Les chiffres du Lihoury :

23 frayères actives ont été recensées sur le Lihoury pour un total de 172 nids.

 Front de colonisation :

Si en 2004 le seuil de Gramont (Figure 29) constituait la limite amont de colonisation, cette année 2 frayères, soit 2 nids, ont été observés en amont. Toutefois, plusieurs témoignages font état d’un transfert manuel de Lamproies marines du pied du barrage vers l’amont. On peut donc estimer que le moulin de Gramont constitue cette année encore la limite amont (théorique) du front de colonisation sur le Lihoury. Il est à noter que des travaux d’équipement de cet ouvrage sont prévus pour 2012.

Figure 29 : à gauche, Moulin de Gramont sur le Lihoury (Photo : Mayeras A. L.)

Figure 30 : à droite, Moulin d’Ibure sur le Lihoury (Photo : Mayeras A. L.)

 Observations diverses : Les résultats de 2011 sont globalement en accord avec ceux obtenus lors de précédentes études (Jadeau & Jalibert 1992 ; MIGRADOUR 2004). Il est à noter que 29 nids sont situés à l’aval du seuil de la piscine, dans la zone d’influence de la marée. L’accumulation de nids à l’aval immédiat du moulin Roby est probablement due à l’absence de zone favorable à la reproduction entre celui-ci et le moulin de Gramont (infranchissable). L’aménagement du seuil de Gramont devrait permettre aux Lamproies marines de coloniser 7.8 km de cours d’eau supplémentaire présentant de nombreuses zones favorables à leur reproduction.

 Localisation des frayères : Les frayères recensées sont situées entre la confluence avec la Bidouze à l’aval et le moulin d’Ibure à l’amont (11.9 km) (avec un passage manuel d’individus à l’amont du moulin de Gramont).

34

Figure 31 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Lihoury 35

Figure 32 – Détail des frayères référencées sur la partie aval du Lihoury 36

Figure 33 – Limite amont du front de colonisation sur le Lihoury 37

3.1.4. La Bidouze

La Bidouze a été prospectée depuis la confluence avec l’Adour sur la commune de Guiche (64) au pont de la RD310 à Viellenave-sur-Bidouze (64) (30.3 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

La rivière a été découpée en 3 secteurs d’étude :

Secteur 1 : de la confluence avec l’Adour à la confluence avec le Lihoury sur la commune de Bidache (15.0 km) ; aucune prospection car il n’y a pas de zone potentiellement favorable à la reproduction de la Lamproie marine (uniquement un faciès lentique). Ce secteur est sous l’influence de la marée.

Secteur 2 : de la confluence avec le Lihoury au seuil de Came (2.8 km). La totalité de ce secteur est sous l’influence de la marée.

 Secteur 2A : de la confluence avec le Lihoury au Port de Came (1.6 km) ; aucune prospection car il n’y a pas de zone potentiellement favorable à la reproduction de la Lamproie marine (uniquement un faciès lentique),  Secteur 2B : du Port de Came au seuil de Came (1.2 km) ; prospection complète.

Secteur 3 : du seuil de Came au pont de Viellenave-sur-Bidouze (12.5 km) ; prospection partielle.

 Secteur 3A : du seuil de Came au Gué du lieu-dit de « Grand-Maison » (3.4 km),  Secteur 3B : du Gué de Grand-Maison au pont de Viellenave-sur-Bidouze (9.1 km).

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 6 avril 2011, secteurs 1 et 2 : prospection complète. Notons l’absence de radier sur la totalité des secteurs 1 et 2A. Seul le secteur 2B est favorable à la fraie de la lamproie (0 frayère active).

Passage 2 :

 18 avril 2011, secteur 2B (6 frayères actives).

Passage 3 :

 4 mai 2011, secteurs 2B (6 frayères actives) et 3 (0 frayère active).  9 mai 2011, secteur 3A (0 frayère active).

38

Passage 4 :

 4 juillet 2011, secteurs 2B (7 frayères actives) et 3 (0 frayère active).

 Les chiffres de la Bidouze :

7 frayères actives ont été recensées sur la Bidouze, pour un total de 79 nids.

 Front de colonisation :

La frayère la plus en amont est située à l’aval immédiat du seuil de Came (Figure 34). Malgré la présence de zones favorables à l’amont de ce seuil, aucun nid n’a été recensé, celui-ci semble donc constituer un verrou infranchissable pour les Lamproies.

Figure 34 : Seuil de Came sur la Bidouze (Photo : Mayeras A. L.).

 Observations diverses :

Nos résultats sont en accord avec les données antérieures (Jadeau & Jalibert 1992 ; MIGRADOUR 2004) : la zone exploitable est extrêmement réduite et bornée en amont par un obstacle infranchissable ; les frayères sont de faible superficie, à l’exception de la frayère située à l’aval immédiat du seuil de Came ; toutes les frayères potentielles sont utilisées ; l’effectif de nids est réduit et les frayères hors de la zone d’influence des marées ne sont pas accessibles. Ainsi, on touche aux limites de tolérance écologique de l’espèce puisque ce seuil empêche l’accès aux zones de reproduction habituellement choisies (situées hors de la zone d’influence des marées) et « impose » des frayères de qualité moyenne et de faible superficie.

 Localisation des frayères :

39

Les frayères sont situées sur un secteur très restreint d’environ 850 m compris entre le pont de la RD936 et le seuil de Came. A l’aval du pont de la RD936, aucune zone favorable n’a été observée.

40

Figure 35 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur la Bidouze 41

Figure 36 – Cartographie des frayères référencées sur la Bidouze : secteur A 42

Figure 37 – Limite amont du front de colonisation sur la Bidouze 43

3.1.5. Les Luys Réunis

Les Luys Réunis ont été prospectés sur tout leur cours (62.7 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

Ils ont été découpés en 5 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec l’Adour entre Tercis-les-Bains (40) et Siest (40) au Gué du Courant sur la commune de Saugnac-et-Cambran (40) (18.9 km) ; prospection radier.

 Secteur 1A : de la confluence avec l’Adour à Oeyreluy (6.7 km),  Secteur 1B : d’Oeyreluy au Gué du Courant (12.2 km).

Secteur 2 : du Gué du Courant à la mise à l’eau de Sort-en- (40) (13.7 km) ; prospection radier.

 Secteur 2A : du Gué du Courant au seuil du Château d’Oro (5.2 km),  Secteur 2B : du seuil du Château d’Oro à Sort-en-Chalosse (8.5 km).

Secteur 3 : de la mise à l’eau de Sort-en-Chalosse au pont de Baria sur la commune de Clermont (40) (8.0 km) ; prospection complète.

Secteur 4 : du pont de Baria au pont de la RD7 à Castelnau-Chalosse (12.5 km) ; prospection complète.

 Secteur 4A : du pont de Baria au lieu-dit Guilhemot (commune de Garrey) (4.7 km),  Secteur 4B : du lieu-dit Guilhemot au pont de la RD7 (7.8 km).

Secteur 5 : du pont de la RD7 au pont de la RD399 au niveau de la confluence du Luy de Béarn et du Luy de France à Castel-Sarrazin (40) (9.6 km) ; prospection complète.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 8 avril 2011, secteur 2B : prospection totale en bateau. Ce secteur présente des zones favorables uniquement sur sa partie amont au niveau de Sort-en-Chalosse. Seuls ces radiers feront ultérieurement l’objet de prospection (0 frayère active),  13 avril 2011, secteurs 3 et 4A (33 frayères actives),  14 avril 2011, secteur 4B (42 frayères actives),  20 avril 2011, secteurs 1 et 2A : prospection totale en bateau et à pied. Très peu de zones favorables ont été répertoriées. Par la suite, seuls les radiers seront prospectés (5 frayères actives),

44

 21 avril 2011, secteur 5 (61 frayères actives).

Passage 2 :

 18 mai 2011, secteur 4 (27 frayères actives),  30 mai 2011, secteur 5 (46 frayères actives),  31 mai 2011, secteurs 1, 2 et 3 (30 frayères actives).

 Les chiffres des Luys Réunis :

Sur le Luy, 160 frayères actives ont été recensées, pour un total de 1 000 nids. Soulignons la présence de deux frayères de superficie importante riches en nids (respectivement 261 nids et 96 nids) au niveau du Gué du Courant sur la commune de Saugnac-et-Cambran.

 Front de colonisation :

La Lamproie marine colonise la totalité des Luys Réunis.

 Observations diverses :

La zone sous influence de la marée, en aval d’Oeyreluy ne présente aucune zone favorable à la fraie des Lamproies. En amont, la quasi-totalité des sites de fraie potentiels est utilisée. Un très grand nombre de nids (261 nids) a été observé sur le « Gué du courant » à Saugnac- et-Cambran (première zone favorable depuis la confluence avec l’Adour). En revanche, le nombre de nids chute considérablement sur les secteurs favorables suivants situés en amont du Moulin d’Oro. Ces résultats montrent bien que cet ouvrage, même s’il est franchissable par certaines conditions de débit, pose problème pour l’espèce en matière de libre circulation sur l’axe des Luys.

Figure 38 : Seuil du Moulin d’Oro sur la commune de Saugnac-et-Cambran ; premier obstacle des Luys Réunis (Photo : Mayeras A. L.) 45

La présence de nids sur la très grande majorité des zones favorables à la reproduction met en évidence un enjeu important de cet axe pour la Lamproie marine.

 Localisation des frayères :

Les frayères sont situées entre le lieu-dit « Baa » sur la commune d’Oeyreluy, 1 km en aval du pont de la RD29, et la confluence du Luy de Béarn et du Luy France (50 km), la majorité d’entre-elles étant situées en amont de Sort-en-Chalosse où les zones favorables sont plus nombreuses.

46

Figure 39 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur les Luys réunis 47

Figure 40 – Cartographie des frayères référencées sur les Luys réunis : secteur A 48

Figure 41 – Cartographie des frayères référencées sur les Luys réunis : secteur B 49

Figure 42 - Cartographie des frayères référencées sur les Luys réunis : secteur C 50

Figure 43 – Détail des frayères référencées au niveau du Gué du Courant sur la commune de Saugnac-et-Cambran 51

3.1.6. Le Luy de Béarn

Le Luy de Béarn a été prospecté depuis sa confluence avec le Luy de France sur la commune de Castel-Sarrazin (40) jusqu’au pont de la RD31 à Labeyrie (64) (24.0 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

Le Luy de Béarn a été découpé en 3 secteurs : Secteur 1 : de la confluence (avec le Luy de France) jusqu’au lieu-dit « Poureille » sur la commune d’Amou (8.5 km) ; prospection totale.

 Secteur 1A : de la confluence (avec le Luy de France) jusqu’au pont de Lasserre sur la commune de Castel-Sarrazin (40) (1.9 km),  Secteur 1B : du pont de Lasserre jusqu’au lieu dit « Poureille » (6.6 km).

Secteur 2 : du lit dit « Poureille » au seuil de Sault-de-Navailles (64) (8.2 km) ; prospection totale.

 Secteur 2A : du lieu dit « Poureille » au pont de Bonnegarde (40) (2.7 km),  Secteur 2B : du pont de Bonnegarde au seuil de Sault-de-Navailles (5.5 km).

Secteur 3 : du seuil de Sault-de-Navailles au pont de la RD21 à Labeyrie (7.3 km) ; prospection partielle.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 2 mai 2011, secteurs 1B et 2A (22 frayères actives)  19 mai 2011, secteurs 1A et 2B (17 frayères actives)

Passage 2 :

 6 juin 2011, secteurs 1 et 2A (48 frayères actives)  15 juin : secteurs 2B et 3 (5 frayères actives).

 Les chiffres du Luy de Béarn :

57 frayères ont été dénombrées sur le Luy de Béarn, pour 270 nids.

 Front de colonisation :

Comme en 2004, le seuil de Bonnegarde (Figure 44) constitue donc la limite amont de colonisation des Lamproies marines. Aucun nid n’a été observé entre ce seuil et celui de Sault-de- Navailles (Figure 45).

52

Figure 44 : à gauche, digue de Bonnegarde sur le Luy de Béarn (Photo : Mayeras A. L.).

Figure 45 : à droite, seuil de Sault-de-Navailles sur le Luy de Béarn lors d’un épisode de crue (Photo : Mayeras A. L.).

 Localisation des frayères :

Les frayères de Lamproies occupent un secteur de 12.4 km compris entre la confluence avec le Luy de France et le seuil de Bonnegarde.

53

Figure 46 - Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Luy de Béarn 54

Figure 47 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de Béarn : secteur A 55

Figure 48 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de Béarn : secteur B 56

Figure 49 – Limite amont du front de colonisation sur le Luy de Béarn 57

3.1.7. Le Luy de France

Le Luy de France a été prospecté depuis la confluence avec le Luy de Béarn à Castel-Sarrazin (40) jusqu’au seuil du moulin de Lacarrère à Séby (64) (53.8 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

Le Luy de France a été découpé en 5 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec le Luy de Béarn jusqu’au pont de Nassiet (40) (10.2 km) ; prospection complète.

 Secteur 1A : de la confluence au pont de la RD21 à Amou (40) (6.7 km),  Secteur 1B : du pont de la RD21 au pont de Nassiet (3.5 km).

Secteur 2 : du pont de Nassiet jusqu’au pont de « Laougraou » sur la commune de Poudenx (40) (9.6 km) ; prospection complète.

 Secteur 2A : de Nassiet au pont de la RD933 à Castaignos-Souslens (40) (4.6 km),  Secteur 2B : du pont de la RD933 au pont de « Laougraou » (5.0 km).

Secteur 3 : du pont de « Laougraou » au pont de la RD118 à Peyre (40) (9.5 km) ; prospection complète.

 Secteur 3A : du pont de « Laougraou » au lieu-dit « Guibardéou » (5.5 km),  Secteur 3B : du lieu-dit « Guibardéou » au pont de la RD118 (4.0 km).

Secteur 4 : du pont de la RD118 au pont de la RD264 entre Montagut (64) et Cabidos (64) (10.2 km) ; prospection complète.

 Secteur 4A : du pont de la RD118 au lieu-dit « Marianne » sur la commune de Monget (40) (5.4 km),  Secteur 4B : du lieu-dit « Marianne » au pont de la RD264 (4.8 km).

Secteur 5 : du pont de la RD 264 au barrage de Séby (14.3 km).

 Secteur 5A : du pont de la RD264 au seuil de Louvigny (64) (6.1 km) ; prospection complète,  Secteur 4B : du seuil de Louvigny au barrage de Séby (8.2 km) ; prospection partielle.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 3 mai 2011, secteur 1B (4 frayères actives), 58

 10 mai 2011, secteurs 1A et 2A (10 frayères actives),  11 mai 2011, secteurs 2B et 3A (43 frayères actives),  16 mai 2011, secteurs 3B et 4A (15 frayères actives),  14 juin 2011, secteurs 4B et 5 (17 frayères actives).

Passage 2 :

 20 juin 2011, secteur 1 (9 frayères actives),  21 juin 2011, secteur 2 (41 frayères actives),  23 juin 2011, secteur 3 (41 frayères actives),  11 juillet 2011, secteur 4B et 5 (11 frayères actives),  3 août 2011, secteur 4A (28 frayères actives).

 Les chiffres du Luy de France :

Sur le Luy de France, 144 frayères actives comprenant 376 nids ont été répertoriées.

 Front de colonisation :

Aucun nid n’a été observé en amont du seuil de Louvigny (Figure 30), qui constitue donc la limite amont de colonisation des Lamproies marines en 2011.

 Observations diverses :

Le Luy de France constitue un cours d’eau à fort potentiel. Notons tout de même l’absence de frayère forcée à l’aval immédiat du seuil de Louvigny, phénomène qui avait été observé en 2010, lors de répérages. Par ailleurs, la densité de frayères est plus faible en amont du seuil de Garos (Figure 51) qui, même s’il n’est pas infranchissable, semble tout de même freiner la progression des Lamproies.

59

Figure 50 : à gauche, seuil de Louvigny sur le Luy de France (Photo : Jaureguy J.).

Figure 51 : à droite, seuil de Garos sur le Luy de France (Photo : Mayeras A. L.).

 Localisation des frayères :

Les frayères sont localisées entre la confluence des Luys à l’aval et le seuil de Louvigny à l’amont (45.6 km), la plupart étant situées à l’aval du barrage de Monget.

60

Figure 52 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Luy de France 61

Figure 53 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur A 62

Figure 54 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur B 63

Figure 55 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur C 64

Figure 56 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur D 65

Figure 57 – Limite amont du front de colonisation sur le Luy de France 66

3.1.8. Le Louts

Le Louts a été prospecté de la confluence avec l’Adour sur la commune de Préchacq-les-Bains (40) au pont de la RD339 sur la commune de Montfort-en-Chalosse (40) (16.7 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

Le Louts a été découpé en 3 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec l’Adour au moulin de Préchacq-les-Bains (4.4 km) ; prospection complète.

 Secteur 1A : de la confluence au pont de la RD368 à Préchacq (0.7 km),  Secteur 1B : du pont de la RD368 au moulin de Préchacq (3.7 km).

Secteur 2 : du moulin de Préchacq au pont de la RD7 au lieu-dit « Malebrout » (8.8 km) ; prospection complète.

 Secteur 2A : du moulin de Préchacq au pont de « Lesgamarde » sur la commune de Gamarde-les-Bains (4.5 km),  Secteur 2B : du pont de « Lesgamarde » au pont de la RD 7 (4.3 km).

Secteur 3 : du pont de la RD7 au pont de la RD 339 (3.5 km) ; prospection complète.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 11 avril 2011, secteur 1B et 2 (2 frayères actives).

Passage 2 :

 17 mai 2011, secteur 1B (13 frayères actives).

Passage 3 :

 5 juillet 2011, secteur 1, 2B et 3 (15 frayères actives).

 Les chiffres du Louts :

15 frayères ont été recensées sur le Louts, pour un total de 68 nids.

67

 Front de colonisation :

Aucune frayère n’a été observée en amont du seuil de Préchacq-les-Bains (Figure 58) qui constitue la limite amont de colonisation des Lamproies marines sur ce cours d’eau en 2011.

 Observations diverses :

Sur le secteur colonisé, la rivière ne présente que peu de zones favorables pour la construction des nids par les Lamproies marines ; la granulométrie du substrat, constitué généralement de sable et de petits graviers, étant souvent trop fine. Les Lamproies utilisent une grande partie des sites regroupant de bonnes conditions. Le seuil de Préchacq-les-Bains représente un verrou à la libre circulation de l’espèce sur cet axe.

Figure 58 : Barrage du Moulin de Préchacq-les-Bains sur le Louts (Photo : Dartau B.)

 Localisation des frayères :

Les frayères sont concentrées sur un tronçon compris entre la confluence avec l’Adour et le seuil de Préchacq-les-Bains (4.4 km).

68

Figure 59 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Louts 69

Figure 60 – Limite amont du front de colonisation sur le Louts 70

3.1.9. Le Gabas

Le Gabas a été prospecté de la confluence avec l’Adour sur la commune de Toulouzette (40) au pont de la RD2 à Samadet (40) (33.7 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

Le Gabas a été découpé en 4 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec l’Adour au seuil de Toulouzette (3 km) ; prospection complète.

Secteur 2 : du seuil de Toulouzette au pont du lieu-dit « Laouilhé » à la hauteur de Montaut (40) (4.7 km) ; prospection complète.

Secteur 3 : de « Laouilhé » au pont de la RD21 à Saint-Sever (40) (9.1 km) ; prospection complète.

 Secteur 3A : de « Laouilhé » au moulin de Banos (4.9 km),  Secteur 3B : du moulin de Banos au pont de la RD21 (4.2 km).

Secteur 4 : du pont de la RD21 à au pont de la RD2 à Samadet (16.9 km) ; prospection partielle.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 12 avril 2011, secteurs 1, 2 et 3A (0 frayère active).

Passage 2 :

 2 mai 2011, secteur 1 (0 frayère active).

Passage 3 :

 17 mai 2011, secteur 1 (6 frayères actives),  23 mai 2011, secteurs 2 et 3B (7 frayères actives),  24 mai 2011, secteur 3A (1 frayère active)  7 juillet 2011, secteurs 3B et 4 (0 frayère active)

 Les chiffres du Gabas :

14 frayères ont été dénombrées pour un total de 28 nids.

71

 Front de colonisation :

Aucun nid n’a été observé en amont du seuil du pont de la RD21 à Saint-Sever (Figure 61) qui constitue donc la limite amont de colonisation des Lamproies marines sur ce cours d’eau en 2011 (voir ci-dessous pour plus de détails).

 Observations diverses :

Le Gabas apparaît comme un cours d’eau à fort potentiel pour la reproduction de la Lamproie marine puisqu’il compte de nombreuses zones réunissant des conditions de granulométrie et de courant favorables. Pourtant, peu de frayères actives et de nids ont été dénombrés.

Figure 61 : en haut à gauche, seuil du pont de la RD21 à Saint-Sever sur le Gabas (Photo : Mayeras A. L.).

Figure 62 : en haut à droite, seuil de Toulouzette sur le Gabas (Photo : Mayeras A. L.).

Figure 63 : en bas, moulin d’Audignon sur le Gabas (Source : MIGRADOUR 2004).

72

Le seuil de Saint-Sever paraît facilement franchissable pour la Lamproie marine. En revanche, il est situé en aval immédiat (300 m) du barrage du Moulin neuf d’Audignon (Figure 63) et aucune zone favorable à la reproduction n’est répertoriée entre les deux ouvrages. Il semble donc que ce soit le barrage du moulin neuf d’Audignon qui pose des problèmes de libre circulation pour la colonisation de cet axe. Toutefois, des données recueillies en 2004 lors de pêches électriques (un individu juvénile avait été capturé en amont du moulin neuf d’Audignon) semblent monter que cet obstacle puisse être partiellement franchissable (sans doute en fonction des conditions de débit). Le 3 mai, lors de repérages sur ce cours d’eau, nous avons constaté la dégradation de sites de fraie potentiels en aval immédiat du seuil de Toulouzette (Figure 62) par le passage d’engins mécaniques.

 Localisation des frayères :

Les frayères de Lamproies marines sont situées, en 2011, sur un secteur compris entre la confluence avec l’Adour à Toulouzette et le seuil du pont de la RD21 à Saint-Sever (16.7 km).

73

Figure 64 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Gabas 74

Figure 65 – Cartographie des frayères référencées sur le Gabas : secteur A 75

Figure 66 – Cartographie des frayères référencées sur le Gabas : secteur B 76

Figure 67 – Limite amont du front de colonisation sur le Gabas 77

3.1.10. Le Bahus

Le Bahus a été prospecté de la confluence avec l’Adour à Saint-Sever (40) au moulin de Fargues (40) (14.8 km).

 Sectorisation du cours d’eau :

Le Bahus a été découpé en 2 secteurs.

Secteur 1 : de la confluence avec l’Adour au chemin de Labarthe à Bahus-Juzanx (40) (9.6 km) ; prospection complète.

 Secteur 1A : de la confluence au lieu-dit « Campagne » (1.4 km),  Secteur 1B : du lieu-dit « Campagne » au lieu-dit « Perroun » (4.9 km),  Secteur 1C : du lieu-dit « Perroun » au chemin de Labarthe (3.3 km).

Secteur 2 : du chemin de Labarthe au moulin de Fargues (5.2 km) ; prospection partielle.

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 26 avril 2011, prospection du site de fraie identifié en 2004 au niveau du chemin de Labarthe (0 frayère active),  3 mai 2011, prospection du site de fraie identifié en 2004 au niveau du chemin de Labarthe (0 frayère active),  24 mai 2011, secteur 1A (0 frayère active),  22 juin 2011, secteur 1B et 1C (0 frayère active)

Passage 2 :

 29 juillet 2011, secteur 1 et 2 (0 frayère active)

 Les chiffres du Bahus :

Malgré la présence de zones potentiellement favorables à la fraie des Lamproies marines, aucun nid n’a été observé cette année.

78

 Observations diverses :

Bien que présentant des zones favorables à la reproduction de la Lamproie marine, le Bahus semble peu colonisé par cette espèce. Aucun nid n’a été observé cette année et seulement 5 nids avaient été recensés en 2004. Le Bahus s’écoule majoritairement sur des zones agricoles. En 2010, l’Agence de l’Eau Adour- Garonne souligne dans les résultats des analyses physico-chimiques de l’eau du Bahus à Saint-Sever, le déclassement en classe de qualité mauvaise pour les particules en suspension, en classe de qualité médiocre pour les nitrates et en classe de qualité moyenne pour les matières organiques et oxydables et pour les matières phosphorées. Par ailleurs l’analyse de l’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) et de l’Indice Biologique Diatomique (IBD) indique que la présence de matières organiques et de nutriments semblent avoir un impact négatif sur le développement de la vie aquatique. La qualité de l’eau peut éventuellement apparaître comme un facteur limitant. En effet, plusieurs études ont démontré l’importance de la qualité de l’eau pour les Lamproies marines (Ferreri et al. 1995 ; Maitland 2003 ; Denoeux & Delhom 2008).

79

Figure 68 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Bahus 80

3.1.11. Le Gave de Pau

Le Gave de Pau a été prospecté depuis la confluence avec le Gave d’Oloron à Peyrehorade (40) jusqu’à Boeil-Bezing (64) (95.2 km)

 Sectorisation du cours d’eau :

Il a été découpé en 10 secteurs :

Secteur 1 : de la confluence avec le Gave d’Oloron au pont de la RD103 à Lahontan (64) (11.3 km) ; prospection complète.

 Secteur 1A : de la confluence au lieu-dit « Bourg du Bas » sur la commune de Cauneille (64) (2.6 km). Ce secteur est sous l’influence de la marée.  Secteur 1B : du lieu dit « Bourg du Bas » à Cauneille au pont de la RD22 à Saint-Cricq-du-Gave (64) (4.4 km),  Secteur 1C : de Saint-Cricq-du-Gave au pont de la RD103 à Lahontan (4.3 km).

Secteur 2 : de Lahontan au pont de l’A64 au lieu-dit « Cazalis » (64) (9.9 km) ; prospection complète.

 Secteur 2A : de Lahontan au pont de la RD430 à Puyoô (64) (4.8 km),  Secteur 2B : de Puyoô au pont de l’A64 au lieu-dit « Cazalis » (5.1 km).

Secteur 3 : de « Cazalis » au pont de la RD29 à Baure (64) (7.2 km) ; prospection complète.

 Secteur 3A : de « Cazalis » au pont de l’A64 à Bérenx (64) (3.2 km),  Secteur 3B : de Bérenx au pont de la RD29 à Baure (4.0 km) : ce secteur ne comporte pas de zone favorable ; il s’agit de la retenue du seuil de Baigts-de-Béarn.

Secteur 4 : de Baure à la rivière artificielle de Biron, lieu-dit « Lartigué » (64) (7.9 km) ; prospection complète.

 Secteur 4A : de Baure au pont de l’A64 à Sainte-Suzanne (2.0 km) : il n’y a aucune zone favorable sur ce secteur qui constitue également la retenue du barrage de Baigts-de-Béarn.  Secteur 4B : de Sainte-Suzanne au pont-vieux à Orthez (2.8 km),  Secteur 4C : d’Orthez à « Lartigué » (3.1 km).

Secteur 5 : de « Lartigué » à Gouze (64) (7.3 km) ; prospection complète.

 Secteur 5A : de « Lartigué » à Sarpourenx (64) (3.0 km),  Secteur 5B : de Sarpourenx à Gouze (4.3 km).

Secteur 6 : de Gouze au pont de la RD33 à Abidos (64) (9.6 km) ; prospection complète.

 Secteur 6A : de Gouze à Lendresse (64) (4.5 km),  Secteur 6B : de Lendresse à Abidos (5.1 km). 81

Secteur 7 : d’Abidos à Bésingrand (64) (9.7 km) ; prospection complète.

 Secteur 7A : d’Abidos au seuil d’Artix (64) (5.3 km),  Secteur 7B : du seuil d’Artix à Bésingrand (4.4 km).

Secteur 8 : de Bésingrand au pont de la RD501 à Lescar (64) (11.2 km) ; prospection complète.

 Secteur 8A : de Bésingrand au seuil de Denguin (64) (3.7 km),  Secteur 8B : du seuil de Denguin à Lescar (7.5 km).

Secteur 9 : de Lescar au seuil de Bizanos (64) (10.5 km) ; prospection complète.

 Secteur 9A : de Lescar au pont d’Espagne à Billère (64) (3.6 km)  Secteur 9B : de Billère à Bizanos (6.8 km)

Secteur 10 : de Bizanos à Boeil-Bezing (64) (10.6 km) ; prospection complète

 Secteur 10A : de Bizanos à Narcastet (64) (5.0 km)  Secteur 10B : de Narcastet à Boeil-Bezing (5.5 km)

 Calendrier des prospections :

Passage 1 :

 25 mai 2011, secteur 1 (10 frayères actives),  26 mai 2011, secteur 2 (5 frayères actives),  27 juin 2011, secteurs 3A et 4 (10 frayères actives),  28 juin 2011, secteurs 5 et 6 (2 frayères actives),  29 juin 2011, secteurs 7 et 8 (9 frayères actives),  12 juillet 2011, secteur 9 (4 frayères actives),  21 juillet 2011, secteur 10 (0 frayère active).

Passage 2 :

 13 juillet 2011, secteurs 1B, 1C et 2A (17 frayères actives).  22 juillet 2011, secteurs 8B et 9 (3 frayères actives),  25 juillet 2011, secteurs 6B, 7 et 8A (1 frayère active),  1er août 2011, secteurs 1, 2 et 3A (20 frayères actives),  2 août 2011, secteurs 4B, 5 et 6A (3 frayères actives),  4 août 2011, secteur 10 (0 frayère active).

 Les chiffres du Gave de Pau :

82

Sur le Gave de Pau, nous avons dénombré 56 frayères actives pour 738 nids.  Front de colonisation :

Le seuil de Bizanos (Figure 69 et 70), pourtant équipé d’une passe à poissons, semble constituer la limite amont de colonisation des Lamproies marines en 2011 puisqu’aucun nid n’a été observé en amont.

Figure 69 : à gauche, seuil de Heid à Bizanos sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.).

Figure 70 : à droite, passe à poissons du seuil de Heid à Bizanos sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.).

 Observations diverses :

L’hypothèse émise en 2010, selon laquelle les Lamproies pourraient coloniser le Gave de Pau en amont du seuil de Denguin a été confirmée. Toutefois, aucun nid n’a été observé sur le secteur compris entre Denguin et Billère malgré la présence de zones favorables à la fraie des Lamproies. Cependant ce résultat est peut être faussé en raison des conditions de suivi sur cette rivière. En effet, la difficulté de recensement des nids sur le Gave de Pau en raison principalement de sa largeur et de la couleur claire du substrat dans la partie centrale de son cours doit amener à une certaine prudence quant aux résultats obtenus. La qualité de l’eau à proximité de la ville de Pau pourrait également être un facteur limitant pour la reproduction de l’espèce. Enfin, aucun nid n’a été observé en amont du seuil de Bizanos, pourtant équipé d’une passe à poissons. Il est toutefois difficile d’avancer que cet ouvrage représente un obstacle à la colonisation de l’espèce sur cet axe en raison du faible nombre de frayères observées sur le tronçon aval. Toutefois, 12 nids ont été recensés sur la frayère au niveau de la restitution du stade d’eaux vives. De plus, la température de l’eau peut commencer à devenir un facteur limitant sur ce secteur. La température moyenne journalière la plus élevée, enregistrée par la sonde thermique de Migradour située à Laroin, est seulement de 18.7°C le 12/07/2011.

 Localisation des frayères :

83

Les frayères sont situées entre la confluence avec le Gave d’Oloron et le barrage Heid à Bizanos (83.6 km).

84

Figure 71 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Gave de Pau 85

Figure 72 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur A 86

Figure 73 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur B 87

Figure 74 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur C 88

Figure 75 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur D 89

Figure 76 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur E 90

Figure 77 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur F 91

Figure 78 – limite amont du front de colonisation sur le Gave de Pau 92

3.2. Synthèse des résultats

Les conditions météorologiques ont parfois rendu difficile le déroulement de l’opération en raison des niveaux d’eau et de la turbidité engendrés par diverses crues, notamment au cours des mois de juin et juillet. Chaque cours d’eau a toutefois pu être prospecté au moins deux fois. Le tableau 2 récapitule l’ensemble des résultats obtenus durant la campagne 2011 sur les cours d’eau prospectés. Les résultats obtenus permettent de localiser les principaux secteurs de fraie ainsi que leur importance en terme de nombre de nids. Toutefois, le phénomène de homing n’ayant pas été mis en évidence chez la Lamproie marine (Sabatié, 1998 ; Bergstedt & Seelve, 1995), il n’est pas possible d’évaluer le nombre de géniteurs à l’échelle d’un bassin versant à partir d’une partie de celui-ci. Pour obtenir ce type de résultat, il faudrait étudier l’ensemble des cours d’eau colonisés sur une même année. De même, il n’est pas possible de mettre en évidence d’éventuelles évolutions temporelles des densités. Au-delà de l’amélioration des connaissances de l’espèce sur le bassin, cette étude est un bon indicateur de la problématique de libre circulation. En effet, la température de l’eau étant le principal facteur limitant naturel à la colonisation de l’espèce, la Lamproie marine peut potentiellement remonter très en amont sur le bassin Adour. De plus, il est relativement aisé d’observer des nids de Lamproie sur la majorité des rivières du bassin Adour. Un tel suivi permet donc de mettre en évidence des points bloquants à la libre circulation sur le bassin.

93

Tableau 2 : Résumé des résultats obtenus lors de la campagne 2011.

Limite de Cours d'eau Prospections Secteur de fraie Données frayères colonisation

Densité des Densité des Distance Distance Nombre mini Nombre maxi Nombre moyen Longueur Type de Longueur Nombre de Nombre de frayères sur nids sur le Nom prospectée colonisée Limite amont Limite aval de nids sur une de nids sur une de nids sur une (km) prospection (km) frayères nids le secteur de secteur de fraie (km) (km) frayère frayère frayère fraie (nb/km) (nb/km)

Seuil de complète + Lieu-dit Aran 48 27.4 15.0 l'Abbaye de 9.7 18 102 1.9 10.5 1 16 5.7 bornage Larroque (Urt) Belloc complète+ Ardanavy 26 11.4 0 / / 0 0 0 / / / / / bornage complète + Moulin de Bidouze 82 30.3 17.8 Le Port (Came) 0.850 7 79 8.2 92.9 2 28 11.3 bornage Came complète + Moulin de Confluence Lihoury 12.5 12.5 11.9 11.9 23 172 1.9 14.5 1 30 7.5 bornage Gramont Bidouze complète + Confluence Lieu-dit Baa Luys Réunis 62.7 62.7 62.7 50 160 1000 3.2 20.0 1 261 6.3 bornage des Luys (Oereluy) complète + Seuil de Confluence des Luy de Béarn 76 24 12.4 12.4 57 270 4.6 21.8 1 12 4.7 bornage Bonnegarde Luys complète + Seuil de Confluence des Luy de France 98 53.8 45.6 45.6 144 376 3.2 8.2 1 11 2.6 bornage Louvigny Luys Seuil de complète + Confluence Louts 86 16.7 4.4 Préchacq-les- 4.4 15 68 3.4 15.5 1 12 4.5 bornage Adour Bains complète + Pont RD21 Confluence Gabas 117 33.7 16.7 16.7 14 28 0.8 1.7 1 4 2.0 bornage (Saint-Sever) Adour complète en Bahus 48 aval ; partielle 14.8 0 / / 0 0 0 / / / / / en amont Lées 83 partielle 16.9 0 / / 0 0 0 / / / / / complète + Seuil de Confluence Gave Pau 155 95.2 84.5 83.6 56 738 0.7 8.8 1 78 13.2 bornage Bizanos Gave d'Oloron

TOTAL 399.4 271.0 494 2833

94

Figure 79 - : Evolution des températures (par heure) sur le Gabas, le Luy de France et le Lihoury.

Il semblerait que la sonde thermique du Luy de France ait été hors d’eau entre le 09/08/2012 et le 13/08/2012. De plus, entre le 20/05/2012 et le 23/05/2012, on observe une baisse brutale de la température dont l’origine est inconnue (orage, lâché d’eau…) suivie d’une remontée progressive.

3.3. Détermination de la limite amont de la zone de reproduction

Les observations réalisées durant la campagne 2011 ont permis de réactualiser les limites amont de la zone de reproduction définies lors de la campagne réalisée en 2004 sur les mêmes cours d’eau. La carte de la page suivante (figure 80) permet de visualiser les limites amont des zones de reproduction sur les rivières étudiées. Aucune frayère n’a été observée en 2011 sur l’Ardanavy et le Bahus. L’Ardanavy n’avait pas été prospecté lors des précédentes campagnes (2003, 2004 et 2005). En revanche, des nids de Lamproies marines avaient été recensés en 2004 sur le Bahus jusqu’à l’aval du moulin de Fargues. Pour l’Aran, le Lihoury, le Luy de France, le Luy de Béarn et le Gabas, les limites amont de la zone de reproduction sont les mêmes que celles déterminées en 2004. Concernant le Lihoury, deux nids ont été observés en amont du moulin de Gramont (entre 2.70 et 2.90 m de haut) qui constituait la limite amont de reproduction en 2004. Toutefois, des témoignages laissent à penser que des Lamproies marines ont été passées manuellement en amont

95

de l’ouvrage. Nous considérerons donc le moulin de Gramont comme la limite théorique de reproduction pour 2011. Aucune frayère n’avait été observée, en 2004, sur la Bidouze et le Louts. Plusieurs frayères ont, en revanche, été recensées sur ces deux axes en 2011. Sur le Gave de Pau, les résultats obtenus en 2010 ont été complétés. La limite amont est, cette année, située au niveau du barrage Heid à Bizanos. Sur la plupart des cours d’eau prospectés, la limite est nette et souvent à l’aval immédiat d’un ouvrage considéré comme infranchissable pour l’espèce. Sur le Luy de France, nous n’avons pas observé de forte accumulation à l’aval du seuil de Louvigny (limite amont de la zone de reproduction). Il semblerait que l’on assiste là à un effet cumulatif de l’impact des ouvrages pour la libre circulation sur cet axe. La plupart des ouvrages semblent franchissables par fortes eaux mais leur succession et la nécessité de conditions de débit particulières freinent la colonisation par la Lamproie marine.

96

Figure 80 – Cartographie de la limite amont des zones de reproduction de la Lamproie marine sur les rivières étudiées en 2011 97

3.4. Estimation du nombre de géniteurs

Il est possible d’essayer d’estimer un nombre de géniteurs de Lamproie marine correspondant au nombre de nids observés. L’estimation de ce nombre de géniteurs se fait à partir du comptage des nids, en tenant compte du phénomène de polygamie. Ainsi, sur l’ensemble des observations de terrain, tous les nids abritant au moins deux géniteurs ont été listés et le nombre de géniteurs noté (au total 102 nids) (Tableau 3).

Tableau 3 : Estimation du nombre moyen de géniteurs par nid

Nombre de Nombre de Pourcentage de Type de cas Nombre de nids lamproies par nid géniteurs observés nids par classe monogamie 2 36 72 69.2 polygamie 3 12 36 23.1 polygamie 4 4 16 7.7 TOTAL 52 124 100 Nombre moyen de lamproies par nid = 124/52 = 2.38

Le nombre moyen de géniteurs par nid de 2,38 sur les cours d’eau étudiés, semble être en accord avec les données disponibles dans la littérature (Tableau 4).

Tableau 4 : Données bibliographiques sur le taux de polygamie, Source MIGADO 2004

2 3 4 géniteurs ou Référence géniteurs géniteurs plus taux Garonne-Dordogne (DUCASSE et LEPRINCE, 77% 13% 10% 2,33 1980) Scorff (SABATIE, 1998) 81% 16% 3% 2,22 Sée (HACALA, 2001) 87% 13% nc 2,4 Michigan-Huron (MANION et HANSON, 1980) 56 - 87% nc nc nc Garonne-Dordogne (J.M. LASCAUX et al 2,31 MIGADO, 2004) Garonne-Dordogne (F. MAYERAS et al 2,5 MIGADO, 2005) Affluents rive gauche de l’Adour 69 % 23% 8% 2,38

Afin d’estimer le nombre de géniteurs à partir du nombre de nids, l’hypothèse qu’un couple ne creuse qu’un seul nid est posée et il faut tenir compte du phénomène de polygamie. L’estimation du nombre moyen de géniteurs par nid se fait donc de la manière suivante :

98

Nombre de nids *Nombre moyen de géniteurs par nid

Avec : Nombre moyen de géniteurs par nid = ( % monogamie * 2) + ( (% polygamie à 3 )* 3)+ ( (% polygamie à 4 )* 4)+( (% polygamie à 5 )* 5)…

Nombre géniteurs = nombre nids * 2,38

Soit, un total potentiel de 6742 géniteurs pour les 2833 nids observés.

Il est évident que ce résultat est à utiliser avec précaution et constitue un minimum (le nombre de nid étant probablement sous-estimé pour les raisons évoquées précédemment).

99

Conclusion :

Les conditions météorologiques rencontrées durant le printemps ont rendu difficiles les opérations de prospection de terrain (débits soutenus et eaux turbides). Il est impossible d’effectuer un comptage exhaustif des nids de Lamproie (reproduction avant ou après le début ou la fin du suivi, condition d’observation difficile…). De ce fait, les résultats énoncés dans ce rapport constituent un nombre minimum avéré et fiable de nids. Pour les cours d’eau concernés par cette tranche d’étude, la prospection en bateau (canoë) est la meilleure manière de prospecter efficacement l’ensemble du linéaire. Durant la tranche 2011, 494 frayères ont été répertoriées pour un total de 2833 nids. Le linéaire colonisé représente 271 km de cours d’eau.

Les observations de terrain ont permis de réactualiser les limites amont des zones de reproduction de la Lamproie marine. Cette détermination des limites de reproduction a révélé la présence d’obstacles à la continuité écologique pour cette espèce. En effet, un certain nombre de limites amont définies se situent à l’aval immédiat d’ouvrages semble-t-il infranchissables pour la Lamproie marine. La localisation des frayères et le comptage des nids a également permis de mettre en évidence des accumulations de type « frayères forcées » à l’aval de certains ouvrages qui semblent représenter des freins à la colonisation dans certaines conditions de débit. Ces ouvrages peuvent entrainer des retards de migration pouvant conduire à une perte d’efficacité de la reproduction (surcreusement, fraie en zone d’influence de marée avec exondation des nids).

L’extrapolation du nombre de géniteurs à partir du nombre de nids et du taux de polygamie conduit à 6742 géniteurs uniquement sur les cours d’eau prospectés et pour la saison 2011. En effet, ces résultats ne sont en aucun cas extrapolables au reste du bassin de l’Adour (pas de phénomène de homing). Le recensement des frayères de Lamproie marine permet de fournir des éléments de connaissance dans l’optique d’une meilleure gestion de l’espèce à l’échelle du bassin Adour. Afin d’accroitre les connaissances nécessaire à cette bonne gestion, il serait intéressant de suivre les autres écophases se déroulant en milieu dulçaquicole (avec par exemple la mise en place d’une localisation des zones de grossissement des ammocètes par pêche électrique et un suivi de leur abondance). Au-delà de l’amélioration des connaissances de l’espèce sur le bassin, cette étude est un bon indicateur de la problématique de libre circulation. En effet, un tel suivi permet de mettre en évidence des points bloquants à la continuité écologique sur le bassin.

La tranche 3 prévue pour 2012, portera sur les principaux affluents en rives droite de l’Adour. Les Lées qui n’ont pu être suivis cette année seront prospectés durant la tranche 3.

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4. Tables des Figures et tableaux :

Figure 1 : REGIONS OSPAR COMMISSION 2006, in Taverny et Elie 2010 ...... 3

Figure 2 : Carte de répartition européenne des espèces de lamproies, in Taverny et Elie 2010 ...... 7

Figure 3 : Photos des trois espèces de lamproies, in Taverny et Elie 2010 ...... 7

Figure 4 : Disques buccaux des trois espèces de lamproies françaises, in Taverny et Elie 2010 ...... 8

Figure 5 : Clef de détermination des ammocètes de Lampetra et Petromyzon, in Taverny et Elie 2010 9

Figure 6 : Larves des genres Petromyzon (a) et Lampetra (b) avec un zoom sur la zone caudale (Source : Taverny et al. 2005)...... 9

Figure 7 : Cycle biologique de la Lamproie marine, in Taverny et Elie 2010 ...... 10

Figure 8 : Photo d’ammocète de lamproie marine, in Taverny et Elie 2010 ...... 10

Figure 9 : (A gauche) Les sept pores branchiaux chez la Lamproie marine adulte, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 12

Figure 10: (A droite) Le nasopore ouvert sur la tête chez la Lamproie marine adulte, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 12

Figure 11 : Trace de fixation d’une Lamproie marine sur un saumon, Photo JAUREGUY Julien - MIGRADOUR ...... 12

Figure 12: Bourrelet dorsal chez le mâle Lamproie marine, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 13

Figure 13 : Schéma de localisation des nids de Lamproie marine, in Taverny et Elie 2010 ...... 14

Figure 14 : (En haut à gauche) Lamproie déplaçant un galet, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 14

Figure 15 : (En haut à droite) Nid de lamproie (partiellement exondé), Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 14

Figure 16 : (En bas à gauche) Nid de lamproie, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 14

Figure 17 : (En bas à droite) Nid de lamproie, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 14

Figure 18 : Accouplement de lamproies marines, Photo MAZEL Virgile MIGRADOUR ...... 15

Figure 19 : Carte du bassin versant de l’Adour, avec en bleu ciel les cours d’eau concernés par cette étude (Source BD Carthage 2009, Mise en forme MAZEL Virgile MIGRADOUR) ...... 17

Figure 20 : à droite, prospection en bateau sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.)...... 23

Figure 21 : Prospection des nids à pied sur un site repéré en bateau, en aval du seuil de Puyoô sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.)...... 23 101

Figure 22 : à gauche, moulin de Souhy sur l’Ardanavy (Photo : Mayeras A. L.)...... 26

Figure 23 : à droite, seuil de Souhy-de-Bas sur l’Ardanavy (Photo : Mayeras A. L.)...... 26

Figure 24 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur l’Ardanavy ...... 27

Figure 25 : Seuil de l’Abbaye de Belloc sur l’Aran (Photo : Jaureguy J.)...... 29

Figure 26 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur l’Aran ...... 30

Figure 27 – Cartographie des frayères référencées sur l’Aran : secteur A...... 31

Figure 28 – Limite amont du front de colonisation sur l’Aran ...... 32

Figure 29 : à gauche, Moulin de Gramont sur le Lihoury (Photo : Mayeras A. L.) ...... 34

Figure 30 : à droite, Moulin d’Ibure sur le Lihoury (Photo : Mayeras A. L.) ...... 34

Figure 31 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Lihoury ...... 35

Figure 32 – Détail des frayères référencées sur la partie aval du Lihoury ...... 36

Figure 33 – Limite amont du front de colonisation sur le Lihoury ...... 37

Figure 34 : Seuil de Came sur la Bidouze (Photo : Mayeras A. L.)...... 39

Figure 35 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur la Bidouze ...... 41

Figure 36 – Cartographie des frayères référencées sur la Bidouze : secteur A ...... 42

Figure 37 – Limite amont du front de colonisation sur la Bidouze ...... 43

Figure 38 : Seuil du Moulin d’Oro sur la commune de Saugnac-et-Cambran ; premier obstacle des Luys Réunis (Photo : Mayeras A. L.) ...... 45

Figure 39 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur les Luys réunis ...... 47

Figure 40 – Cartographie des frayères référencées sur les Luys réunis : secteur A ...... 48

Figure 41 – Cartographie des frayères référencées sur les Luys réunis : secteur B ...... 49

Figure 42 - Cartographie des frayères référencées sur les Luys réunis : secteur C ...... 50

Figure 43 – Détail des frayères référencées au niveau du Gué du Courant sur la commune de Saugnac-et-Cambran ...... 51

Figure 44 : à gauche, digue de Bonnegarde sur le Luy de Béarn (Photo : Mayeras A. L.)...... 53

Figure 45 : à droite, seuil de Sault-de-Navailles sur le Luy de Béarn lors d’un épisode de crue (Photo : Mayeras A. L.)...... 53

Figure 46 - Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Luy de Béarn ...... 54

102

Figure 47 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de Béarn : secteur A ...... 55

Figure 48 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de Béarn : secteur B ...... 56

Figure 49 – Limite amont du front de colonisation sur le Luy de Béarn ...... 57

Figure 50 : à gauche, seuil de Louvigny sur le Luy de France (Photo : Jaureguy J.)...... 60

Figure 51 : à droite, seuil de Garos sur le Luy de France (Photo : Mayeras A. L.)...... 60

Figure 52 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Luy de France ...... 61

Figure 53 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur A ...... 62

Figure 54 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur B ...... 63

Figure 55 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur C ...... 64

Figure 56 – Cartographie des frayères référencées sur le Luy de France : secteur D ...... 65

Figure 57 – Limite amont du front de colonisation sur le Luy de France ...... 66

Figure 58 : Barrage du Moulin de Préchacq-les-Bains sur le Louts (Photo : Dartau B.) ...... 68

Figure 59 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Louts ...... 69

Figure 60 – Limite amont du front de colonisation sur le Louts ...... 70

Figure 61 : en haut à gauche, seuil du pont de la RD21 à Saint-Sever sur le Gabas (Photo : Mayeras A. L.)...... 72

Figure 62 : en haut à droite, seuil de Toulouzette sur le Gabas (Photo : Mayeras A. L.)...... 72

Figure 63 : en bas, moulin d’Audignon sur le Gabas (Source : MIGRADOUR 2004)...... 72

Figure 64 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Gabas ...... 74

Figure 65 – Cartographie des frayères référencées sur le Gabas : secteur A ...... 75

Figure 66 – Cartographie des frayères référencées sur le Gabas : secteur B ...... 76

Figure 67 – Limite amont du front de colonisation sur le Gabas ...... 77

Figure 68 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Bahus ...... 80

Figure 69 : à gauche, seuil de Heid à Bizanos sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.)...... 83

Figure 70 : à droite, passe à poissons du seuil de Heid à Bizanos sur le Gave de Pau (Photo : Mayeras A. L.)...... 83

Figure 71 – Cartographie d’ensemble des frayères référencées sur le Gave de Pau ...... 85

Figure 72 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur A ...... 86 103

Figure 73 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur B ...... 87

Figure 74 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur C ...... 88

Figure 75 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur D ...... 89

Figure 76 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur E ...... 90

Figure 77 – Cartographie des frayères référencées sur le Gave de Pau : secteur F ...... 91

Figure 78 – limite amont du front de colonisation sur le Gave de Pau ...... 92

Figure 79 - : Evolution des températures (par heure) sur le Gabas, le Luy de France et le Lihoury. .... 95

Figure 80 – Cartographie de la limite amont des zones de reproduction de la Lamproie marine sur les rivières étudiées en 2011 ...... 97

Tableau 1 : Résultats de la pêcherie professionnelle (Sources IFREMER et MIGRADOUR, mise en forme MAZEL Virgile) ...... 1

Tableau 2 : Résumé des résultats obtenus lors de la campagne 2011...... 94

Tableau 3 : Estimation du nombre moyen de géniteurs par nid ...... 98

Tableau 4 : Données bibliographiques sur le taux de polygamie, Source MIGADO 2004 ...... 98

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