<<

DOSSIER Letters to Marlene D.

I. Qui sont les musiciens ? II. Note d'intention: Letters to Marlene D.

III.

IV. Utilisation d'archives.

I. Qui sont les musiciens ? I. 1 Guillaume de Chassy Pianiste et compositeur de formation classique, improvisateur autodidacte, Guillaume de Chassy a délaissé une carrière d’ingénieur pour se consacrer à la musique. Guillaume de Chassy a joué ou enregistré de part et d’autre de l’Atlantique avec des personnalités du américain et européen comme Paul Motian, Andy Sheppard, Mark Murphy, Enrico Rava, , André Minvielle, Christophe Marguet, David Linx, Emile Parisien, Stéphane Kerecki etc. Ses affinités profondes avec la musique classique l’ont porté à collaborer avec la pianiste Brigitte Engerer, avec les chanteurs lyriques Natalie Dessay, Laurent Naouri et Karen Vourc’h et avec le chef de choeur Joël Suhubiette. Curieux de toute forme artistique, Guillaume de Chassy travaille dans le monde entier sur des projets alliant texte, images et musique, notamment avec les comédiennes Kristin Scott Thomas (avec laquelle il a enregistré l’album Shakespeare Songs), Vanessa Redgrave et Katja Riemann. Titulaire du CA de jazz, Guillaume de Chassy dirige le département jazz du Conservatoire à Rayonnement Régional de Tours. http://www.guillaumedechassy.fr

I. 2 Christophe Marguet Né en 1965, il étudie avec Jacques BONNARDEL, Michel SARDABY, Keith COPELAND, vit de la musique dès l’âge de 20 ans et suit des stages avec Kenny BARRON, Rufus REID, Victor LEWIS, David LIEBMAN, Richie BEIRACH, Ron Mc LURE, Billy HART et John ABERCROMBIE. En 1993, il fonde son propre trio avec Sébastien TEXIER et Olivier SENS avec lequel il remporte en 1995, le premier prix d’orchestre au concours de la Défense, ainsi que le premier prix de composition. Il reçoit le « DJANGO D’OR » (Révélation Espoir Français) et est nommé « TALENTS JAZZ 1998 » (Adami) pour son premier disque en trio. Il reçoit le Choc de l’année chez Jazzgazine/Jazzman en 2008 pour le Cd “Itrane” avec son Quartet, en 2012 pour le Cd “Pulsion” avec son Quintet et en 2013 pour le trio “Looking for Parker”. Il s’est produit dans la plupart des grands festivals de Jazz en France et en et a joué dans de nombreux pays étrangers (Chine, Japon, Taiwan, Brésil, Colombie, Pérou, Equateur, Cuba, Afrique du sud, Madagascar, Seychelles, Namibie, Mozambique, Zimbabwe, Ouganda, Rwanda, Kenya, Cameroun, Egypte, Syrie, Liban, Libye, Maroc, Ukraine, Russie, Norvège, île Maurice….). Il a participé à l’enregistrement de musique de films pour Bertrand TAVERNIER : « ÇA COMMENCE AUJOURD’HUI » musique de Louis SCLAVIS et « HOLY LOLA» musique d’Henri TEXIER. Actuellement, il co-leade plusieurs groupes : avec Guillaume De CHASSY et Andy SHEPPARD “Shakespeare Songs”, avec Yves Rousseau “Spirit Dance” 5tet, avec Géraldine LAURENT et Manu CODJIA “Looking for Parker”, avec Daniel ERDMANN, avec Y. LOUSTALOT, F. CHIFFOLEAU et F. CHESNEL “Old and new songs” ainsi qu’avec le comédien Frédéric PIERROT pour une lecture du livre de l’Intranquillité de Fernando Pessoa, et collabore de façon régulière avec Claude TCHAMITCHIAN, Hélène LABARRIÈRE, Gérard MARAIS, Yves ROUSSEAU, L’Oeil de L’Éléphant (Le Querrec, Portal, Sclavis, Texier, Marguet), Jean-Marc FOLTZ, Régis HUBY, Romano PRATESI, Guéorgui KORNAZOV, Jean-Charles RICHARD, David VENITUCCI. http://abalone-productions.com/artist/artiste-post-3/

I. 3 Andy Sheppard Andy Sheppard, né le 20 janvier 1957 à Warminster, Wiltshire (Angleterre), est un saxophoniste et compositeur de jazz britannique. À 19 ans, à la fin des années 1970, il se fait connaître avec Sphere, un groupe de , dans lequel il joue seulement trois semaines après avoir essayé le saxophone. Il se produit dans des bars et des clubs en Grande-Bretagne et en Europe, et apparaît au côté du pianiste . Toujours membre de Sphere, Sheppard s’installe à Paris et travaille avec les groupes Lumière et Urban Sax. Il retourne en Grande-Bretagne au milieu des années 1980 et publie son premier album solo, où figurent et , qui en est le producteur. Cet album reçoit en 1987 le British Jazz Award dans la catégorie « nouveau talent », suivi en 1988 par le même prix dans la catégorie « meilleur instrumentiste ». En 1987, il rejoint le Living Time Orchestra de George Russell et tourne avec . Second album solo, Introductions In The Dark, sort en 1989, et se distingue à nouveau aux British Jazz Awards dans les catégories « meilleur album » et « meilleur instrumentiste ». Andy Sheppard fait l'objet de deux documentaires pour la BBC et pour HTV (en). Sheppard forme son premier big band, Soft On The Inside Band, en 1990 pour un album homonyme. L’orchestre comprend le batteur , le trompettiste Claude Deppa (en) et le tromboniste (en). Le groupe se renomme In Co-Motion, avec l'arrivée de Steve Lodder (en) aux claviers et Sylvan Richardson (en) à la basse, avec un album en 1991. Ensuite Sheppard signe avec pour Rhythm Method sorti en 1993. In Co-Motion s’agrandit et devient Big Co-Motion, et enregistre un album en public, Delivery Suite, au Ronnie Scott's de Londres, édité par Blue Note en 1994. Revenu en Grande-Bretagne, Andy Sheppard enregistre deux disques sous son nom, le premier en 1987 avec Randy Brecker et Dave Buxton, le deuxième, Introductions in the Dark en 1989. En 2011 il forme le Trio Libero avec le bassiste et le batteur Sebastian Rochford (en). En 2012, il organise une assemblée de saxophonistes, avec plus de 250 participants, il fait 2 concerts en Suisse, parmi les joueurs on peut retrouver Valentin Voirol, Julien Later et Gerard Fleu ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Andy_Sheppard http://andysheppard.co.uk/andy-sheppard-biography/ (en anglais) II. Note d'intention: Letters to Marlene D. Letters to Marlene Guillaume de Chassy, piano Christophe Marguet, batterie Andy Sheppard, saxophones + diffusion d’archives sonores (voix parlées et chantées des années 30-40) Musique et conception artistique de G.de Chassy & Ch.Marguet Après leurs Shakespeare Songs, qu’ils ont tournés dans toute l’Europe pendant 3 ans, Guillaume de Chassy, Christophe Marguet et Andy Sheppard ont imaginé ce nouveau programme comme autant de lettres musicales adressées à la légendaire Marlène Dietrich. Icône mondiale, comédienne, chanteuse mais aussi femme d’engagement contre le nazisme, pour la paix, l’Europe et le féminisme, Marlène a inspiré aux trois musiciens une narration qui mêle musique acoustique et archives sonores. Ainsi surgissent les voix enregistrées de Marlène, Gabin, Hitler, Churchill, De Gaulle, pour mieux interroger deux époques troublées : les années 1930-40 et nos années 2010-20. https://www.youtube.com/watch?v=Zl-psvA1erk

III. Marlene Dietrich Des papiers officiels de l’armée américaine lui font voir le jour en 1904. Un petit arrangement sur la réalité, orchestré par Hollywood pour le lancement de la carrière de l’actrice quelques années auparavant. Mais Maria Magdalene Dietrich est bien née le 27 décembre 1901 à Berlin. Elle est la deuxième fille de Louis Erich Otto Dietrich et Wilhelmina Elisabeth Josefine Felsing, mariés en 1898. Au début de l’année 1914, celle qui est surnommée Lena, après manipulation de ses deux prénoms, les contracte pour n’en faire qu’un, Marlene. Elle étudie la musique, le luth puis le violon. A l’approche des années 20, période effervescente tant sur le plan de la création que sur celui de la libération des mœurs, la turbulente est envoyée en pension à Weimar. Elle y découvre la philosophie et se passionne pour la littérature. Revenue à Berlin, à l’automne 1921, une inflammation de la main la contraint à laisser le violon. Cet abandon précipite son destin. Elle décide de devenir actrice et s’inscrit à la prestigieuse école dramatique de Max Reinhardt. Contrairement à ce que Marlene écrit dans son Abécédaire, elle ne sera pas l’élève du maître. Mais, en raison de sa beauté et de sa voix, des petits rôles au théâtre lui sont proposés. Puis, Rudolph Sieber, assistant de production, lui offre son premier rôle au cinéma dans un film de Joe May, *Tragédie de l’amour* . Rudi l’épouse en mai 1923 et un an plus tard, Maria Elisabeth, leur seul enfant, vient au monde. En dépit de leurs liaisons respectives, jamais ils ne divorceront. Pendant sept ans, elle alterne les rôles au théâtre et au cinéma. Elle se produit également sur les scènes de music-hall, et c’est lors d’une prestation dans la revue *Deux cravates* , que son futur pygmalion, Joseph von Sternberg, la remarque. Très jeune, Marlene se sent française. Cette passion lui vient de sa professeur, Marguerite Breguand, qui lui enseigne la langue de Molière. Mais seule, elle prend une initiative déroutante pour une jeune fille de quatorze ans. Le 14 juillet 1915, en feuilletant un manuel d’histoire, elle découvre la symbolique de ce jour pour le peuple voisin. Elle se précipite alors dans le jardin pour cueillir des roses blanches et s’en va les offrir aux soldats français prisonniers dans un camp. «* Mon amour passionné pour la France […] prit le maquis et surmonta toutes les interdictions* », écrit-elle dans *Marlene D.* , autobiographie publié en 1984. Le maquis, elle le prend une seconde fois. Naturalisée américaine en 1938, enrôlée dans l’armée au sein des United Service Organizations trois ans plus tard, elle part en 1944 soutenir de sa voix les soldats sur le champ de bataille. Cet engagement est nourri d’une aversion à être rattachée à l’Allemagne depuis l’arrivée d’Hitler au pouvoir en mars 1933. A cette même période, alors qu’elle séjourne en France, l’ambassadeur allemand tente de la convaincre au nom du chancelier d’incarner la vedette du troisième Reich. Elle répond par une exigence : être dirigée par Joseph von Sternberg. Une fin de non recevoir. Devant l’absence de réponse, elle assène le coup fatal : « *Dois-je comprendre que vous refusez que Mr von Sternberg tourne un film dans votre pays parce qu’il est juif ?* ». Longtemps l’Allemagne lui fera payer sa « désertion ». L’Allemagne n’est pas son unique rupture. Elle a aussi pris ses distances avec sa propre histoire. D’une part, sa sœur, surnommée Liesel, d’un an son aînée, sera tout simplement occultée de sa vie, nulle trace d’elle dans ses autobiographies. La raison en est le ralliement de son mari, Georg Will, au nazisme, qui sous le régime dirige le cinéma et la cantine de la . D’autre part, l’arrangement de Marlene sur l’année de sa naissance n’est pas son unique écart sur les dates. Elle reporte de huit ans la mort de son père, faisant de lui une victime de la Grande Guerre. Son père est en réalité décédé en 1908 dans une clinique pour aliénés mentaux. Celui qui meurt au combat, en 1916, n’est autre que le second mari de sa mère. La vie de Marlene est aussi jalonnée de ruptures amoureuses. Si elle est restée fidèle à son époux sur le papier puisque jamais elle ne divorcera, elle aura de nombreux amants. Parmi lesquels : son pygmalion, Joseph von Sternberg, Erich Maria Remarque, Jean Gabin, Yul Brynner. Si sa carrière d’actrice s’envole en 1930 avec le film *L’ange bleu* de Joseph von Sternberg , son interprétation de la chanson *Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt, (* *Je suis faite pour l'amour de la tête aux pieds* , traduite en anglais par *Falling in love again* ) devient tout aussi célèbre. Le titre qui fera également sa renommée est la reprise d’une composition allemande, Lili Marleen. Elle se l’approprie en modifiant les paroles et surtout le nom, puisqu'elle lui donne le sien, Lili Marlene. Elle la chante pour la première fois sur les champs de bataille devant les soldats. Cette chanson fait partie de son récital lorsqu’elle entame sa carrière de chanteuse en 1953, mais elle l’abandonne parfois, notamment en France jugeant qu’elle « *peut réveiller un bruit de bottes pour certains spectateurs* ». Durant 22 ans, elle se produit sur les scènes mondiales. Parmi les moments forts, son retour en Allemagne en 1960, où à Düsseldorf une jeune femme lui crache au visage, mais où, à Munich, elle fait un triomphe. Et la même année, elle se produit à Tel-Aviv où elle est ovationnée lorsqu'elle chante en allemand. En revanche, le public français n’aura jamais la ferveur rencontrée partout ailleurs. Une déception pour Marlène, tant amoureuse de la France. En 1975, elle donne un récital à Sydney où elle fait une chute. Marlene vient de quitter la lumière de la scène. source: https://www.franceculture.fr/musique/marlene-dietrich-la-muse-rebelle

„ Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt ‟: https://www.youtube.com/watch? v=4pDjmBy03z8 „ Lili Marleen ‟: https://www.youtube.com/watch?v=hZAV4hsP5WU Photos de Marlene Dietrich pendant la 2° guerre mondiale: http://www.ibiblio.org/hyperwar/USA/USA-E-Lorraine/img/USA-E-Lorraine-p291.jpg https://1.bp.blogspot.com/- m45ogp_lLSQ/UQrQqFEgOdI/AAAAAAAAFkQ/ZEdpphTV5oU/s1600/MarleneDietrichItaly194 4.jpg

IV. Utilisation d'archives. Les musiciens ont choisi d'intégrer à leurs compositions des extraits authentiques de discours de l'époque de la deuxième Guerre Mondiale. Ils s'intéressent à ces discours autant pour le sens qu'ils véhiculent et qui pour eux résonnent péniblement avec la montée de l'extrême droite un peu partout dans le monde aujourd’hui que pour leur aspect „ musical ‟. Hitler: https://www.youtube.com/watch?v=HEN2I5n5vjo Churchill: https://www.youtube.com/watch?v=fKBR0igDPfM de Gaulle: http://www.ina.fr/video/I00012416