N° d’ordre… الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DDEE DDOOCCTTOOR RAATT UNIVERSITÉ DJILLALI LIABES DE SIDI BEL ABBES FACULTÉ DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE Département des Sciences de l’Environnement

Laboratoire de Biodiversité végétale : Conservation et valorisation & Laboratoire de recherche d’écodéveloppement des espaces

TTHHEESSEE DDEE DDOOCCTTOORRAATT

èèmmee 33 CCYYCC LLEE LLMMDD

Eco-Dev-esp Présentée par :

Mr CHIHAB Mounir Filière : Sciences de l’environnement Spécialité : Biodiversité et écologies végétales méditerranéennes Option : Gestion conservatoire des espèces rares et des espèces menacées Intitulé

Biologie de la conservation de quelques géophytes de Biologie de la conservation de quelques géophytes de la région de S idi Bel Abbès

Soutenue le : …/…/2019

Devant l’honorable jury composé de :

Président de jury : Pr LATRECHE Ali …………………...... …. (Professeur, UDL/SBA) Examinateur : Pr MEHDADI Zoheir ………...……….…...... (Professeur, UDL/SBA) Pr HASNAOUI Okkacha …..………………. (Professeur, Univ. de Saïda) Dr MELIANI Habib …..……………….….....(Maître C. A, UDL/SBA) Promoteur : Dr BOUZIDI Mohamed Ali……………...…...(Maître C. A, UDL/SBA)

Année universitaire 2018 - 2019

Remerciements

Au terme de ce travail, qu’il me soit permis d’exprimer mes plus vifs remerciements à : Mon directeur de thèse Dr BOUZIDI Mohamed Ali, maitre de conférences ‘A’ à la faculté des sciences de la nature et de vie, Université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbes, d’avoir eu l’amabilité de diriger ce travail. Qu’il trouve ici, l’expression de ma profonde et sincère reconnaissance pour tous ses efforts, sa générosité, son savoir, ses critiques constructives et sa confiance.

Mes sincères remerciements au Pr LATRECHE Ali, professeur à la faculté des sciences de la nature et de vie, Université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbès, de m’avoir fait l’honneur d’accepter de présider le jury et pour son aide et ses conseils tout le long de la réalisation de ce travail.

J’exprime mes respectueux remerciements aux Pr HASNAOUI Okkacha, professeur à l’université de Saida, Pr MEHDADI Zoheir ; professeur et Dr MELIANI Habib maître conférences ‘A’ à la faculté des sciences de la nature et de vie, Université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbès, de m’avoir fait l’honneur d’évaluer mon travail.

Au Pr TOUMI Fawzia et Dr BACHIR BOUIDJERA Salah Eddine enseignants à la faculté des sciences de la nature et de la vie, Université Djillali Liabès de Sidi Bel Abbès, pour m'avoir encouragé et conseillé. Pour leurs aides morale et physique, persistance, et leurs soutiens tout au long de ce travail. Nous tenons à remercier nos camarades de parcours : Nabil MEKHFI, Mustapha Mahmoud DIF, Boubakr SAIDI, Abdelatif ADJOUJ et Abbes DELLAL

Je remercie enfin tous les gens qui ont contribués de près ou de loin pour la réalisation de ce travail.

Dédicaces

Je rends grâce à Dieu le tout puissant qui m’a permis de mener à bien ce projet de fin d’études.

Je dédie cette thèse, fruit de mon long chemin d’étude : A l’âme de ma mère, et de mon père qui m’ont inculpé une bonne éducation, et éclairé le chemin de la dignité et la voie de la sagesse.

À ma femme, qui m’a tout données et tout sacrifiées, À Mes chers enfants À Mes chers frères À Ma famille et ma belle famille A mes amis et à mes collègues pour leur soutien durant les moments difficiles de mon travail.

A toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.

Résumé Ce travail consiste à une évaluation, une caractérisation de la biodiversité végétale des géophytes et à une identification des différentes compositions floristique qui accompagnent ce type biologique par des inventaires floristiques, dans deux zones différentes de la région de Sidi Bel Abbes, à savoir les monts de Tessala et la forêt de Bouhriz.

Dans les monts de Tessala, l’étude indique que les espèces de géophytes se développent à des altitudes comprises entre 735 et 1042m. A partir de sept stations échantillonnées dans les deux versant sud et nord, 60 espèces reparties sur 26 familles botaniques et 05 types biologiques, ont été recensées. Du point de vue biogéographique, on note la dominance d’espèces méditerranéennes avec un taux de 50%. La famille la plus représenté dans les associations végétales étudiées est celle des Lamiaceae avec un taux de 20%. Les résultats des analyses pédologiques montrent que les géophytes se développent sur des sols caractérisés par une texture à dominance limoneux-sableuse, très riche en matière organique, avec un faible taux d'humidité, un pH légèrement alcalin et moyennement calcaires. L’analyse statistique par l’analyse factorielle des correspondances (AFC) indiquent que ces espèces sont soumis à une dégradation importante justifié par un indice de perturbation élevé. Ainsi, notre étude est très importante pour la conservation des habitats naturels des géophytes dans les monts de Tessala.

Au niveau de la forêt de Bouhriz, les investigations sur l’habitat naturel des géophytes nous ont permis d’identifier une espèce menacée et rare, qui est Tulipa sylvestris L. Localisée dans la partie sud, où elle est liée à une texture limono-sableuse, peut humide et un pH légèrement alcalin, moyennement riche en matière organique et modérément calcaire. L’analyse floristique et statistique par l’analyse factorielle des correspondances (AFC) ; indiquent une importante richesse de l’ordre de 50 espèces soumis à une forte thérophytisation, un indice de perturbation élevé, justifiant ainsi la rareté et la vulnérabilité de Tulipa sylvestris L. dû essentiellement à l’action anthropique et au surpâturage associé aux incendies.

Mots clé : Géophytes, monts de Tessala, foret de Bouhriz, Tulipa sylvestris L, conservation, sol, anthropisation. Abstract

This work consists of an evaluation, a characterization of the vegetal biodiversity of the geophytes and an identification of the different floristic compositions that accompany this biological type by floristic inventories, in two different zones of the region of Sidi Bel Abbes, namely the mountains of Tessala and the Bouhriz Forest.

In the Tessala Mountains, the study indicates that geophyte species grow at altitudes between 735 and 1042m. From seven stations sampled in both southern and northern slopes, 60 species were distributed from 26 botanical families and 05 biological types. From the biogeographic point of view, we note the dominance of Mediterranean species with a rate of 50%. The family most represented in the associations studied is that of Lamiaceae with a rate of 20%. The results of the soil analyzes show that the geophytes develop on soils characterized by a silty-sandy texture, very rich in organic matter, with a low moisture content, a slightly alkaline pH and moderately calcareous. Statistical analysis by correspondence factor analysis (CFA) indicates that these species are subject to significant degradation justified by a high disturbance index. Thus, our study is very important for the conservation of natural habitats of geophytes in the Tessala Mountains. At the level of the Bouhriz forest, investigations on the natural habitat of the geophytes allowed us to identify a threatened and rare species, which is Tulipa sylvestris L. Located in the southern part, where it is linked to a limonoid texture. sandy, moist and slightly alkaline pH, moderately rich in organic matter and moderately calcareous. Floristic and statistical analysis by factorial correspondence analysis (CFA); indicate a significant richness of the order of 50 species subjected to strong therophytisation, a high disturbance index, thus justifying the rarity and the vulnerability of Tulipa sylvestris L. due mainly to the anthropic action and the overgrazing associated with the fires.

Key words: Geophytes, Tessala Mountain, Bouhriz forest, Tulipa sylvestris L, Soil, conservation, anthropization.

ُمـلَّـ َخـ صْ

يتكون هذا العمل من تقييم وتوصيف للتنوع البيولوجي للنباتات الجيوفيتية géophytes وتحديد التراكيب النباتية المختلفة التي تصاحب هذا النوع البيولوجي من خالل قوائم الجرد النباتي في منطقتين مختلفتين في والية سيدي بلعباس، وهما جبال تسالة وغابة بوحريز.

في جبال تسالة تشير دراسة التكوينات النباتية التي تحتوي على أنواع الجيوفيت التي تنمو على ارتفاعات تتراوح بين 735 و1042 م، من سبع محطات وعينات حيث توجد الجيوفيت في كل من المنحدرات الجنوبية والشمالية، هناك 60 نو ًعا متناثرة على 26 عائلة نباتية و05 انوا ًع بيولوجيًا. من وجهة النظر البيو جغرافية، نالحظ هيمنة األنواع المتوسطية بمعدل 50 ٪ العائلة األكثر تمثيال في جمعيات النباتات التي شملتها الدراسة هي عائلة Lamiaceae بنسبة 20 ٪. تظهر نتائج تحليالت التربة أن الجيوفيتات تتطور على تربة تتميز بنسق رملي رقيق، غني ج ًدا بالمواد العضوية، مع نسبة رطوبة منخفضة، ودرجة الحموضة القلوية قليل ونسبة الكلسي المعتدل. يشير التحليل اإلحصائي عن طريق تحليل عامل المراسالت )CFA( إلى أن هذه األنواع تخضع لتدهور كبير يبرره مؤشر اضطراب مرتفع. وبالتالي، فإن دراستنا مهمة للغاية للحفاظ على الموائل الطبيعية للجيوفيت في جبال تسالة. في غابة بوحريز، شرع في تقييم الموئل الطبيعي واإليكولوجي ل Tulipa sylvestris L. حيث تعتبر من األنواع المهددة باالنقراض والنادرة، موزعة في الجنوب من الغابة وفقًا لوجود الجيوفيزياء حيث تم تحليل عينات التربة وتم أخذ السجالت النباتية. أظهرت نتائج أن هذا النوع مرتبط بملمس رمل، قد يكون رطبًا قلي ًال من األس الهيدروجيني القلوي، غنيًا بالمواد العضوية بدرجة معتدلة مع تربة معتدلة الجيرية التحليل الفلوري واإلحصائي بواسطة تحليل المراسالت التحليلية )AFC( يشير إلى ثروة مهمة من ترتيب 50 تصنيف يتعرض thérophytisation، وهو مؤشر اضطراب شديد، مما يبرر ندرة وهشاشة Tulipa sylvestris L يرجع ذلك أساسا إلى النشاط البشري والرعي الجائر المرتبط بالحرائق.

ال َكلِ َما تْال ِم فتَا ِحيَة : الجيوفيت géophytes، جبل تسالة، غابة بوحريز، Tulipa sylvestris L ,التربة، استبقاء، anthropisation

Liste des abréviations Acl : agglomération chef-lieu ACP : Analyse en Composantes Principales AFC : Analyse Factorielle des Correspondances ANAT : Agence nationale d’aménagement du territoire AR : assez rare As : Agglomération secondaire B.N.E.F. : Bureau national d’étude forestière CA : Calcaire actif C.F.S.B.A : conservation des Forêts de sidi bel abbes CHA : Classification Hiérarchique Ascendante CT : Calcaire total D.C.F. : Direction de la conservation des Forêts D.E.R.M.H : Direction des Etudes du Milieu de la Recherche Hydraulique D.G.F. : Direction Générale des Forêts DPAT : Direction de Planification et D’aménagement du Territoire D.S.A. : Direction des Service Agricole GPS : Geographic Positioning System H.A.P.E : hiver, automne, printemps et été Im : Indice d’aridité de De Martonne Méd : méditerranée M N T : Modèle numérique de terrain MO : Matière organique Open Street Map : Maping information O.N.M. : Office nationale de météo S : Station SW-NE. : sud west- nord est R : rare RR : très rare RRR : rarissime UICN : union internationale pour la conservation de la nature Liste des Figures

Figure 1. Identification des points chauds de la biodiversité dans le monde 7 Figure 2. Localisation géographique des points-chauds (Hotspots) de biodiversité végétale du bassin méditerranéen 7 Figure 3. Les étapes pour évaluer et conserver les plantes menacées 10 Figure 4. Les types biologiques selon la classification de Raunkier 1934 19 Figure 5. Structure morphologique des organes de stockage souterrains 23 Figure 6. Tulipa sylvestris L. dans la forêt de Bouhriz. 27 Figure 7. Tulipa sylvestris L. 28 Figure 8. Stolon et bulbille mère. 29 Figure 9. Carte de répartition de la Tulipa. 30 Figure 10. Situation géographique de la forêt algérienne. 35 Figure 11. Carte forestière de la wilaya de Sidi Bel Abbes 36 Figure 12. Répartition spatiale des principales forêts la wilaya de Sidi Bel Abbés 36 Figure 13. Position géographique des monts de Tessala. 38 Figure 14. Vision du massif de Tessala en 3 dimensions (Image en MNT). 39 Figure 15. Carte des principales unités lithologiques de la commune de Tessala 41 Figure 16. Comparaison des précipitations moyennes mensuelles des deux périodes [(1913- 1938) et (1980-2015)] 44 Figure 17. Variation des précipitations moyennes annuelles (1980-2015) 44 Figure 18. Variation des températures moyennes mensuelles minimales et maximales (1980-2015) 45 Figure 19. Représentation graphique du régime saisonnier dans les monts de Tessala 46 Figure 20. Diagramme ombrothermique dans la région de Tessala période (1980-2015) 47 Figure 21. Carte de situation de la forêt de Bouhriz (Open Street Map) 54 Figure 22. Carte géologique de la plaine de Sidi Bel Abbes. 55 Figure 23. Carte pédologique de la plaine de Sidi Bel Abbes. 57 Figure 24. Variation des précipitations moyennes annuelles la forêt de Bouhriz (2001- 2016). 58 Figure 25. Variation des températures moyennes mensuelles minimales et maximales de la forêt de Bouhriz (2001-20016) 59 Figure 26. Représentation graphique du régime saisonnier de la forêt de Bouhriz 60 Figure 27. Diagramme ombrothermique de la forêt de Bouhriz période (2001-2016). 60 Figure 28. Localisation des stations d’échantillonnage dans le mont de Tessala (Carte établie par Mapinfo 6.5) 66 Figure 29. Localisation des stations d’échantillonnage dans la forêt de Bouhriz (Carte établie par Mapinfo 6.5) 66 Figure 30. Echelle de salure en fonction de la conductivité. 70 Figure 31. Les stations S1 à S4 dans les monts de Tessala 75 Figure 32. Les stations S5 à S7dans les monts de Tessala 76 Figure 33. Les Station S1 à S4 dans la forêt de Bouhriz 77 Figure 34. Texture du sol selon le triangle de Jamagne (1967) 85 Figure 35. Pourcentages des différentes composantes de la terre fine des stations étudier dans les monts de Tessala 86 Figure 36. Teneurs des différents éléments de la terre fine des stations étudier dans la forêt de Bouhriz 87 Figure 37. Pourcentage d'humidité du sol des différentes stations dans les monts de Tessala 89 Figure 38. Pourcentage d'humidité du sol des différentes stations dans la forêt de Bouhriz 89 Figure 39. Cercles de corrélations des variables édaphiques 95 Figure 40. Axes factoriels de l’analyse en composantes principales des résultats pédologiques. 97 Figure 41. Spectre globale des différentes familles floristiques présentent dans les différentes stations dans les monts de Tessala. 99 Figure 42. Spectre globale des différentes familles floristiques présentent dans les différentes stations dans la forêt de Bouhriz. 101 Figure 43. Spectre globale des différents types biologiques dans les monts de Tessala 103 Figure 44. Spectre globale des différents types biologiques dans la forêt de Bouhriz 105 Figure 45. Représentation graphique des différents types biogéographiques dans les monts de Tessala. 107 Figure 46. Illustration graphique des différents types biogéographiques dans la forêt de Bouhriz. 109 Figure 47. Spectre morphologique global des espèces échantillonnées dans les monts de Tessala. 110 Figure 48. Spectre morphologique global des espèces échantillonnées dans la forêt de Bouhriz 111 Figure 49. Richesse spécifique des stations inventoriées dans les monts de Tessala 112 Figure 50. Richesse spécifique des stations inventoriées dans la forêt de Bouhriz 113 Figure 51. Dendrogramme de similarité entre les stations étudiées dans les monts de Tessala 126 Figure 52. Dendrogramme de similarité entre les stations étudiées dans la forêt de Bouhriz 128 Figure 53. Pâturage excessif des bovins dans la forêt de Bouhriz 130 Figure 54. Dégradation par incendie dans la forêt de Bouhriz 130 Figure 55. Analyse factorielle des correspondances (AFC) dans les monts de Tessala 132 Figure 56. Analyse factorielle des correspondances (AFC) de la forêt de Bouhriz. 134

Liste des Tableaux

Tableau 1. Biodiversité des pays du bassin méditerranéen. 8 Tableau 2. Répartition du degré de rareté dans l’Algérie 14 Tableau 3. Richesse floristique et endémisme spécifique d’Algérie 15 Tableau 4. Répartition générale des classes de pentes dans les monts de Tessala 43

Tableau 5. Bilan des incendies des monts de Tessala [(1996-2012)]. 50 Tableau 6. Evolution de la population entre 1966 et 2000. 52 Tableau 7. Classe des pentes au niveau de la forêt de Bouhriz 54 Tableau 8. L’altitude maxima et minima de la forêt de Bouhriz. 54

Tableau 9. Bilan des incendies de la forêt de Bouhriz [(1996-2012)] 62 Tableau 10. Caractéristiques géographiques des différentes stations dans les monts de Tessala 67 Tableau 11. Caractéristiques géographiques des différentes stations dans la forêt de Bouhriz 67 Tableau 12. Echelle d’interprétation de carbonates 70 Tableau 13. Texture du sol des stations étudiées dans les monts de Tessala 86 Tableau 14. La texture du sol des stations étudiées dans la forêt de Bouhriz 87 Tableau 15. Couleur des stations étudiées dans les monts de Tessala 88 Tableau 16. Couleur des stations étudiées dans la forêt de bouhriz 88 Tableau 17. Potentiel hydrogène des sols des stations étudiées dans les monts de Tessala 90 Tableau 18. Potentiel hydrogène des sols des stations étudiées dans la forêt de Bouhriz 90 Tableau 19. Conductivité électrique du sol des stations étudiées 91 Tableau 20. Taux du calcaire total et actif du sol des stations dans les monts de Tessala 92 Tableau 21. Taux du calcaire total et actif du sol des stations dans la forêt de Bouhriz 92

Tableau 22. Teneurs de matière organique des sols des stations étudiées dans les monts de Tessala 93 Tableau 23. Teneurs de matière organique des sols des stations étudiées dans la forêt de Bouhriz 93 Tableau 24. Données de la matrice de l’analyse en composantes principales. 94 Tableau 25. Matrice des corrélations entre les variables édaphiques 95

Tableau 26. Familles et espèces dénombrées durant la période d’échantillonnage dans les monts de Tessala 98 Tableau 27. Familles et espèces dénombrées durant la période d’échantillonnage dans la forêt de Bouhriz 100 Tableau 28. Types biologiques des différentes espèces inventoriées dans les monts de Tessala 102 Tableau 29. Types biologiques des différentes espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz 104

Tableau 30. Types biogéographiques des différentes espèces inventoriées dans les monts de Tessala 106 Tableau 31. Types biogéographiques des différentes espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz. 108 Tableau 32. Fréquences des espèces inventoriées dans les monts de Tessala. 115 Tableau 33. Fréquences des espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz 117 Tableau 34. Indices d’abondance-dominance des différentes espèces inventoriées dans les monts de Tessala 119 Tableau 35. Indices d’abondance-dominance des différentes espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz 121 Tableau 36. L’indice de Shannon et équitabilité des stations dans les monts de Tessala 123

Tableau 37. L’indice de Shannon et équitabilité des stations dans la forêt de Bouhriz 123 Tableau 38. Indice de similarité de Sorensen entre les stations étudiées dans les monts de Tessala 124 Tableau 39. Indice de similarité de Jaccard entre les stations étudiées dans les monts de Tessala 125 Tableau 40. Indice de similarité de Sorensen entre les stations étudiées dans la forêt de Bouhriz 127

Tableau 41. Indice de similarité de Jaccard entre les stations étudiées dans la forêt de Bouhriz 127 Tableau 42. Valeurs d’indice de perturbation dans chaque station dans les monts de Tessala 128 Tableau 43. Valeurs d’indice de perturbation dans chaque station dans la forêt de Bouhriz 129 Table des matières

Remerciements Abstract Table des matières Liste des abréviations Liste des figures Liste des tableaux Introduction ...... 1 Partie I : Synthèse bibliographique Chapitre I : La Biodiversité I- Approche………………...... ………………………………….5 I-1-La diversité spécifique...... 5 I-2- La diversité génétique...... 5 I-3- La diversité écosystémique...... …....6 II-Biodiversité méditerranéenne...... 6 III- Biodiversité en Algérie…...... 8 IV- Biologie de la conservation ...... 9 IV-1-Les statuts de conservation IUCN …...... 9

Chapitre II : Rareté et endémisme I- Approche...... 12 I-1-Notion de rareté...... …………………………………………………...... 12 I-1-1- Rareté et menaces...... 13 I-1-2- Flore rare de l’Algérie...... 13 I-2- Notion d’endémisme...... 14 II- Relation entre rareté et endémisme...... ……………………...16

Chapitre III : Les géophytes I- Approche………...... 19 I-1- Les géophytes dans la région méditerranée...... 20 I-2- Types d'organes de stockage souterrains...... 20 I-2-1- Rhizomes…………………………...... 21 I-2-2- Bulbes……...... 21 I-2-3- Corms…...... 22 I-2-4-Tubercule a tige...... 22 I-2-5-Tubercule a racine…………...... 22 II- Fonctionnement et valeur écologique des géophytes………...... 24 III- Tulipa sylvestris L...... 25 III-1- Description de la Tulipa sylvestris L...... 26 III-2- Classification et distribution...... 29 III-2-1- Nom vernaculaire de Tulipa sylvestris L...... 30 III-2-2- Taxonomie…...... 31 III-2-3- Classification (A.P.G. IV, 2016)………………...... 31

Chapitre IV : présentation de la zone d’étude 1- La forêt algérienne...... 34 II- Patrimoine forestier de la région de Sidi Bel Abbés………...... 35 III - Les monts de Tessala ...... 37 III-1- Géologie...... 39 III-2- Caractéristiques pédologiques...... 41 III-3- Caractéristiques géomorphologiques...... 42 III-3-1- Altitude...... 42 III-3-2- Exposition……...... 42 III-3-3- Les pentes…………...……...... 42 III-3-4- Climat...... 43 III-3-4-1- Précipitations……...... 43 III-3-4-2- Les températures...... 45 III-3-4-3- Autres facteurs...... 45 III-3-4-4- Régime saisonnier...... 46 III-3-4-5- Diagramme ombrothermique...... 47 III-3-4-6- Indice d’aridité de de Martonne...... 47 III-4- La végétation…...... 48 III-5- Les différent type de menaces...... 49 III-5-1- Les incendie...... 49 III-5-2- Le surpâturage...... 51 III-5-3- Erosion…………...... 51 III-5-4- Influences anthropiques...... 52 IV- Forêt de Tenira...... 52 IV-1- Situation géographique de la forêt de Tenira...... 52 IV-2- Situation administrative...... 53 IV-3- Situation forestière………………………………………………………………………..53 IV-4- Présentation de la forêt de Bouhriz...... 53 IV-4-1- Géomorphologie...... 54 IV-4-2- Géologie...... 54 IV-4-3- Pédologie……………………………………...... 55 IV-4-4- Climat……………………………….…………………………………...... 57 IV-4-4-1- Précipitations...... 58 IV-4-4-2- Les températures...... 58 IV-4-4-3- Autres facteurs………...... 59 IV-4-4-4- Régime saisonnier…………………………………………………………….....59 IV-4-4-5- Diagramme ombrothermique………………………………………………...... 60 IV-4-4-6- Indice d’aridité de Martonne………………………………………………...... 61 IV-4-5- La végétation…………………………………………………………………...... 61 IV-4-6- Les différents types de menaces…………………………………………………...... 61

Partie II : Etude expérimentale Chapitre I : Matériels et méthodes I-Localisation des stations d’échantillonnage…………………………………………………….65 II-Etude pédologique……………………………………………………………………………..67 II-1- Méthodologie…………………………………………………………………...... 68 II-1-1- Structure du sol………………………………………………………………...... 68 II-1-2- Couleur………………………………………………………………………………...68 II-1-3- Humidité………………………………………………………………………...... 68 II-1-4- Granulométrie……………………………………………………………………...... 69 II-1-5- pH (potentiel Hydrogène)………………………………………………………...... 69 II-1-6- Conductivité électrique (CE)………………………………………………………...... 70 II-1-7- Calcaire total (CT)……………………………………………………………...... 70 II-1-8- Calcaire actif (CA)………………………………………………………………….....71 II-1-9- Matière organique (MO)……………………………………………………………....71 III- Etude floristique……………………………………………………………………………...71 III-1- Echantillonnage………………………………………………………………...... 71 III-1-1- Richesse floristique...... 72 III-1-2- Coefficient d’abondance – dominance...... 73 III-1-3- La sociabilité...... 73 III-1-4- La fréquence (F)...... 73 III-1-5- Type biologique...... 77 III-1-6- Types biogéographiques...... 78 IV- Traitement des données...... 79 IV-1- Analyse des données...... 79 IV-1-1- Indice de Shannon-Weaver...... 80 IV-1-2- Equitabilité...... 80 IV-1-3- L'indice de Sørensen S et Jaccard J...... 80 IV-1-3-1- L'indice de Sørensen S...... 81 IV-1-3-2- L’indice de Jaccard J...... 81 IV-1-4- Indice de perturbation (IP)...... 81 IV-2- Traitement statistique...... 82 IV-2-1- Analyse Factorielle des Correspondances (AFC)...... 82 IV-2-2- Analyse en Composantes Principales (ACP)...... 82 IV-2-3- Classification Hiérarchique Ascendante (CHA)...... 83

Chapitre II : Résultats et discussion I- Etude pédologique...... 85 1-1-Analyse granulométrique...... 85 1-2- Couleur...... 88 1-3- Humidité...... 89 1-4- pH (potentiel Hydrogène) ...... 90 1-5- Conductivité électrique...... 91 1-6- Calcaire total et Calcaire actif...... 91 1-7- Matière Organique...... 92 1-8- Analyse statistique...... 94 II- Analyse de la composition floristique...... 97 II-1- Caractérisation systémique...... 97 II-2- Types biologiques...... 101 II-3- Types biogéographiques...... 105 II-4- Spectre bio-morphologique...... 109 II-5- Richesse floristique...... 111 II-6- Fréquence des espèces...... 113 II-7- Abondance dominance...... 118 II -8 -Etude de la diversité spécifique et de l’équitabilité...... 122 II -9 - Etude de la similarité de Sørensen S et de Jaccard J...... 123 II -10 - Indice de perturbation (IP)...... 128 III- Traitement statistique...... 131 III -1- Analyse factorielle des correspondances (AFC)...... 131 Conclusion...... 136 Références bibliographiques...... 139

Introduction Introduction

Actuellement les écosystèmes sont marqués par une modification sans précédent des habitats qui les composent sous l’effet des activités humaines (Baptiste, 2013), en estime qu’environ 43% de la surface de la Terre ont été directement transformés par l’homme (Barnosky, et al., 2012), principalement par l’agriculture et l’expansion des zones urbanisées, avec des valeurs élevées dans les pays industrialisés, en Europe, 85% des surfaces ont été modifiées par les activités anthropiques (Primack, et al., 2012). Dans de nombreux pays, ces modifications ont contribué à une amélioration du bien-être des populations en répondant à une demande croissante de nourriture, d’eau, ou d’autres ressources (MEA, 2005 ; Ehrlich et al., 2012). Cependant, ces gains ont aussi été acquis au détriment d’une accentuation de la pauvreté de certaines populations et d’une dégradation de l’état de la biodiversité (MEA, 2005). La protection des espèces est conçue pour maintenir la biodiversité au cœur des programmes de conservation et en particulier dans les points chauds de la biodiversité (Reid, 1998), telle que la zone du bassin méditerranéen (Myers, 1990 ; Médail et Quézel, 1999 ; Myers et al., 2000 ; Médail et Myers, 2004 ; Vela et Benhouhou, 2007 ; UICN, 2008 ; Numa et Troya, 2011 et Médail et al., 2012). En effet, les géophytes présentent une grande diversité dans les écosystèmes méditerranéens, où ils sont considérés comme étant les plus communs dans les climats saisonniers (Esler, et al., 1999 ; Rossa et Von Willert, 1999). Ces espèces sont à feuilles persistantes, beaucoup survivent à des périodes de stress environnemental tel que la sécheresse estivale ou le froid hivernal provoqué par la mort de ces organes de stockage souterrains (bulbes, tubercules ou rhizomes) (Dafni et al., 1981). La valeur économique de ces espèces est attribuée à la collecte et à l'exportation de leurs bulbes naturels en tant que plantes ornementales. De plus, les géophytes sont utilisées en médecine et en industrie alimentaire (Alam et Sharma, 2012). Sur le plan biogéographique, les géophytes sont répandues dans le monde entier dans de nombreux habitats, mais ils ne sont nulle part aussi diversifiés et abondants que dans les cinq écosystèmes du climat méditerranéen du monde (Doutt, 1994 ; Rundel, 1996). L’Algérie possède une des flores les plus diversifiées et les plus originales du bassin Méditerranéen (Kazi Tani et al., 2010), des études floristique et écologiques ont été entrepris dans ces différentes région en générale (Chevassut, 1971 ; Chevassut et al., 1988

1

Introduction

; Boulfekhar, 1989 ; Fenni, 1991 ; Abdelkrim, 1995 ; Fenni et Maillet, 1998), et celle de l’Oranie en particulier, était abordé par plusieurs auteurs durant ces dernières décennies tel que : Quézel, (1964) ; Alcaraz, (1980) ; Guinochet, (1980) ; Hadjadj Aoul, (1995) ; Ben Abdallah, (2010). Cependant, le manque de connaissances générales sur la biologie des espèces rares, en particulier végétales, a été fréquemment souligné (Kunin et Gaston, 1993 ; Murray et al., 2002), le but est de mieux comprendre les processus liés à la régression des populations et d’évaluer ainsi le devenir de leurs populations dans le cadre d’une gestion optimale (Verlaque et al., 2001 ; Lavergne et al., 2003, 2005). C’est dans ce concept que s’inscrit l’un des objectifs de notre travail qui consiste à caractériser la biodiversité végétale des géophytes et à identifier les différentes compositions floristiques qui accompagnent ce type biologique, avec des analyses physico- chimiques des sols des habitats dans différentes endroits de la région de Sidi Bel Abbes, où les monts de Tessala et la forêt de Bouhriz ont été choisies. Dans le but de protéger et de conserver les espèces de géophytes, à partir de nos investigations, nous allons essayer d’identifier les espèces rares et menacées que renferme ce type biologique dans notre région d’étude, dont plusieurs espèces appartiennent à la liste rouge de l’UICN d’où la protection est intégrale (Christoph Käsermann, 1999), et de déterminer les menaces et les mesures de les préserver. L’étude écologique est basée sur des études phytoécologique et pédologique caractérisant l’habitat des géophytes dans les deux zones d’étude qui mènent à : ✓ Une caractérisation des différentes conditions écologiques : type de sol, topographie… ; ✓ Un inventaire des espèces existantes dans la zone ; ✓ Une mesure des différents descriptifs de la végétation : abondance-dominance, recouvrement.

2

Partie 1

Synthèse bibliographique

Chapitre I : Généralité sur la biodiversité

Chapitre I : Généralité sur la biodiversité

I- Approche La diversité des formes de vie, si nombreux que nous avons encore à identifier la plupart d'entre eux, est la plus grande merveille de cette planète (Wilson, 1988), la diversité est la caractéristique la plus frappante de cette vie (Tilman, 2000). De ce fait, on peut dire que la biodiversité peut être perçue comme un ensemble de flux d’information, de matière et d’énergie, relevant de processus dynamiques à différentes échelles d’espace et de temps. Au cours de son histoire, la biodiversité a été façonnée par des processus évolutifs résultant d’interactions au sein et entre ses différents niveaux d’intégration et avec les conditions abiotiques environnantes (Primack et al., 2008). Le terme de biodiversité est introduit aux milieux des années 80, il englobe la diversité à tous les niveaux de l’organisation biologique à savoir la diversité génétique, la diversité spécifique ou taxonomique et la diversité d’écosystèmes (Wilson, 1992 ; Dobson, 1995 ; Eldredge, 1998 ; Gaston, 2000). La diversité, « essence de la vie » est, dans un contexte global, essentielle à la survie des espèces et à leurs adaptations spécifiques aux environnements (Frankel, 1970). Faucon (2009), rapporte que la biodiversité joue un rôle fondamental dans les interactions biologiques, dans le fonctionnement des écosystèmes et dans les grands équilibres de la planète (climat, cycles biogéochimiques…). L’appréhension de la diversité biologique fait appel à de nombreuses disciplines telles que l’écologie, la biologie, la géologie, la biogéographie, la biologie de la conservation, la génétique, la systématique, l’ethnobiologie... L’intérêt de ce concept tient notamment à son caractère mesurable au niveau de l’espèce (nombres d’espèces sur une surface donnée, fréquence, abondance des espèces, densité d’individus…) (Purvis et Hector, 2000 ; Gaston, 2000), dont on peut distinguer trois niveaux de diversité : I-1-La diversité spécifique Elle comprend toutes les espèces sur la terre, incluant les organismes unicellulaires et les organismes multicellulaires (plantes, champignons, algues et animaux). Actuellement, le nombre d'espèces connues est estimé à 1.800.000, cet inventaire est loin d'être terminée puisque des extrapolations, fondées sur des données vrai semblables estiment qu'il doit exister entre 5 et 10 millions d’espèces (Dajoz, 2008). I-2- La diversité génétique C’est la variation génétique à l’intérieur des espèces, à la fois entre individus au sein d’une population et entre populations d’une espèce qui sont géographiquement séparées. Elle correspond à la totalité de l'information génétique contenue dans les gènes de tous les animaux, végétaux et micro-organismes qui habitent la terre (Abdelguerfi, 2003). De plus, la diversité

5 Chapitre I : Généralité sur la biodiversité génétique (variabilité allélique) est une garantie du potentiel d’évolution à long terme (Lande, 1988 ; Ellstrand et Elam, 1993 ; Begon et al., 1996 ; Young et al., 1996). Cette diversité demeure un des facteurs permettant aux espèces de s'adapter aux changements et transformations de leur environnement. C’est une source de la diversité biologique en générale (Gosselin et Laroussine, 2004). I-3- La diversité écosystémique Elle concerne les différentes communautés biologiques en interaction avec l’environnement chimique et physique via des flux de matière et d’énergie. Elle est relative aux différentes variétés et même variabilité temporelle des entités d’êtres vivants c’est à dire les biocénoses ou encore groupes fonctionnels d'espèces et d’habitats (Dajoz, 2008). Ces trois niveaux de diversité génétique, spécifique et écosystémique sont primordiaux pour la viabilité des espèces comme pour celle de l’espèce humaine, ainsi que pour le maintien des communautés (Richard et al., 2008). On peut dire que la biodiversité, ou diversité biologique, constitue le tissu vivant de la planète, où elle représente toutes les formes de vie sur terre, les relations qui existent entre elles et avec leurs milieux depuis l'origine commune de la vie (CNRS, 2017). II-Biodiversité méditerranéenne La région circumméditerranéenne apparaît sur le plan mondial comme un centre majeur de différenciation des espèces végétales (Quézel et Médail, 1995). Plus précisément, la région méditerranéenne est l'un des grands centres mondiaux de la diversité végétale, où 10% des plantes supérieures peuvent être trouvées dans seulement 1,6% de la surface de la terre (Myers, 1990 ; Médail et Quézel, 1999). Médail et Myers (2004), indique que la région méditerranéenne est le troisième hot spot le plus riche du monde en diversité végétale. De même, Myers et al. (2000), considèrent que les pays méditerranéens détiennent près de 4,5% de la flore endémique de la planète (Figure 1). En effet Médail et Quézel (1997) estime que l'ensemble du bassin méditerranéen renferme près de à 50% d'endémisme spécifique de la totalité de sa flore (Figure 2).

6 Chapitre I : Généralité sur la biodiversité

Figure 1 : Identification des points chauds de la biodiversité dans le monde (Myers et al, 2000)

Figure 2 : Localisation géographique des points-chauds (Hotspots) de biodiversité végétale du bassin méditerranéen (D’après Médail et Quézel, 1997 ; carte modifiée par Véla et Benhouhou, 2007).

7 Chapitre I : Généralité sur la biodiversité

D’après les travaux de Quézel (1995) sur la richesse et la diversité de la région méditerranée en surface et en nombre d’espèce, l’Algérie occupe la septième position de point de vue richesse en nombre d’espèces si en la compare avec les autre pays méditerranée (Tableau 1). Tableau 1 : Biodiversité des pays du bassin méditerranéen (Quézel, 1995) Nombre d’espèces en région Pays Surfaces en régions Méd Méd. Algérie 300 000 2700 Maroc 300 000 3800 Tunisie 100 000 1600 Lybie 100 000 1400 Egypte 15 000 1100 Jordanie 10 000 1800 Syrie 50 000 2600 Liban 10 000 2600 Turquie 480 000 5000 Grèce 100 000 4000 Italie 200 000 3850 France 50 000 3200 Espagne 400 000 5000 Portugal 70 000 2500

III- Biodiversité en Algérie L'Afrique du nord qui ne constitue qu'une partie du monde méditerranéen (environ 15%) ne possède pas, actuellement, de bilan précis relatif au nombre des espèces végétales existantes de 5000 à 5300 (Quézel, 2000). L'Algérie comme tous les pays méditerranéens, est concerné et menacé par la régression des ressources pastorales et forestières (Bestaoui, 2001). L’étude de ces richesses floristiques a fait l'objet de plusieurs travaux, parmi eux nous pouvons citer celle de : Tradescant, 1960 ; Alcaraz, 1976 ; Cosson, 1853, Battandier et Trabut, 1888-1889 ; et Flahaut, 1906. Quézel et Santa (1962), ont estimé la flore algérienne à 3139 espèces dont 700 sont endémiques., Médail et Quézel (1997), ont recensé environ 3800 espèces au Maroc

8 Chapitre I : Généralité sur la biodiversité méditerranéenne, 3150 en Algérie méditerranéenne et 1600 en Tunisie méditerranéenne ; le nombre approximatif des endémiques étant respectivement de 900, 320 et 39. Selon Yahi et Benhouhou (2011), la flore algérienne comprend environ 4000 taxons (exactement 3994 taxons) répartis sur 131 familles botaniques et 917 genres où 464 taxons sont des endémiques nationales (387 espèces, sous-espèces 53 et 24 variétés). IV- Biologie de la conservation La biologie de la conservation est née à la fin des années 1970 (Lévêque et Mounolou, 2008), elle a deux buts principaux : ✓ Evaluer les répercussions humaines sur la diversité biologique ; ✓ Développer des approches pratiques pour empêcher l'extinction d'espèces (Soulé, 1986 ; Wilson, 1992). La biologie de la conservation a émergé en réponse au constat de l’accélération du taux d’extinction des espèces sur le globe. Son application pour l’étude des espèces rares nécessite une connaissance d’ordre biologique, génétique et évolutif (Falk et Holsinger, 1991). Elle est souvent qualifiée de discipline de crise car elle a pour objectif de remédier dans l’urgence à la situation dramatique du déclin de la biodiversité (Heywood et Iriondo, 2003). C’est une discipline d’action dont les objectifs sont : ✓ Utiliser les principes scientifiques pour identifier de manière tangible les problèmes et leurs solutions, ✓ Etablir la base scientifique d’une éthique de la conservation, ✓ Faire le lien entre la science et la gestion, ✓ Assurer la communication de l’information (Nicolé, 2005). Le but de l’étude de la biologie de la conservation d’une espèce est d’établir son statut de conservation et de définir une stratégie de conservation (Faucon, 2009). IV- 1-Les statuts de conservation UICN D’après le livre rouge des espèces en danger de l’UICN (Anonyme, 2004), à peine 4% de la flore mondiale aurait été décrite et le statut de conservation de seulement 4% de ces espèces aurait été évalué. Parmi elles, 70% sont considérées comme menacées (contre respectivement 23% et 57% pour les mammifères et les invertébrés). Ce manque d’intérêt pour les plantes est lié au fait que l’homme a tendance à s’identifier plus facilement aux mammifères qu’aux végétaux. L’UICN (2001), propose un système semi-quantitatif du risque et de la menace d’extinction des taxons, structuré en 8 catégories : éteint (EX), éteint à l’état sauvage (EW), en

9 Chapitre I : Généralité sur la biodiversité danger critique d’extinction (CR), en danger (EN), vulnérable (VU), quasi menacé (NT), préoccupation mineure (LC), données insuffisantes (DD) (Figure 3). Ces catégories sont structurées à partir de plusieurs critères tels que la taille des populations, l’évolution de leurs effectifs dans le temps, la répartition géographique actuelle des populations, une évaluation de l’intensité de l’anthropisation. La première étape pour l’établissement du statut de conservation d’une espèce est de compiler les connaissances disponibles dans la littérature sur la taxonomie, la distribution et l’habitat de l’espèce (Faucon, 2009).

Figure 3 : Les étapes pour évaluer et conserver les plantes menacées (Pullin, 2002)

10

Chapitre II : Rareté et endémisme

Chapitre II : Rareté et endémisme

I-Approche Les termes de rareté et d'endémisme sont couramment employés en biologie de la conservation. Ils reflètent des notions différentes mais néanmoins liées (Bizoux, 2006). Un taxon (souvent une espèce) est endémique d'une région s'il se trouve à l'intérieur de cette région et nulle part ailleurs. La notion d'endémisme est toujours liée à une région géographique particulière, c'est une notion de biogéographie. Par exemple, certains taxons sont endémiques continentaux ou régionaux. Cette notion n'implique donc pas toujours la rareté du taxon et sa distribution limitée. Par contre, les endémiques locales ou à distribution étroite se lient plus au concept de rareté (Kruckeberg et Rabinowitz, 1985). On parle aussi d’endémisme écologique, pour une espèce liée à des conditions écologiques particulières (Bizoux, 2006). Selon Primack (1998), une espèce est rare si elle répond au moins à l'une des trois caractéristiques suivantes : ✓ Une aire de distribution très restreinte. ✓ Un habitat spécifique. ✓ Populations de faible effectif. Les espèces rares apparaissent comme plus souvent menacées et vulnérables que d'autres espèces. En effet, une espèce spécialiste, adaptée à un milieu particulier, est plus vulnérable à la disparition de son habitat qu’une espèce généraliste qui peut croître dans des environnements variables (Olivieri et Vitalis, 2001). Les conséquences des activités anthropiques sur ces espèces peuvent donc être différentes mais peu d'études sont disponibles pour tester cette hypothèse (Wolf et Harrison, 2001). I-1-Notion de rareté Le terme de rareté provient du latin « Raritas » et désigne la qualité de ce qui est peu commun, peu abondant. Plusieurs définitions de la rareté tiennent compte de la répartition géographique des espèces (Gaston, 1991), de son abondance ou de ces facteurs pris à la fois ensemble (Rabinowitz, 1981 ; Rabinowitz et al., 1986). Une espèce rare c'est une espèce difficile à trouver, peu fréquente, représentée par un petit nombre d'individus. Mais si on l’observe d’un peu plus près, la rareté nous réserve des surprises : une espèce rare à l'échelle d'un pays peut apparaître localement abondante dans une région particulière (Gaston, 1994). L’espèce est à la fois rare par endroits et commune ailleurs. La rareté semble dépendre du lieu. Par ailleurs, la rareté semble être intimement associée à un type de milieu : une espèce caractéristique des tourbières ou des hautes montagnes est

12 Chapitre II : Rareté et endémisme introuvable ailleurs (Gaston et Kunin, 1997). La caractérisation de la rareté apparaît donc déjà comme multiple et ne se résume pas à une simple définition. En écologie : « la rareté est simplement le statut actuel d’un organisme existant qui, par une combinaison de facteurs biologiques et physiques, est réduit soit en effectif, soit en distribution à un niveau manifestement plus faible que la majorité des autres organismes d’entité taxonomique comparable » (Gaston, 1997). Pour l’œil des taxonomistes, les espèces rares sont précieuses du seul fait de leur rareté qui les fait apparaître comme une richesse de la nature. Les scientifiques qui décrivent de nouvelles espèces ont parfois la fâcheuse tendance de définir de manière abusive une nouvelle espèce rare, que d’autres voient plutôt comme un écotype ou une sous-espèce d’une espèce plus commune. Seul le statut de l’espèce rare à part entière peut permettre d’engager d’éventuelles mesures de protection. Les espèces rares ont donc aussi une grande valeur en termes de conservation, soit pour des raisons patrimoniales, soit pour leur plus grand risque d’extinction (Pimm et al., 1988 ; Gaston, 1994).

I-1-1-Rareté et menaces Une objection plus générale à la conservation d’une unique espèce est l’amalgame qui peut exister entre la rareté d’une espèce et son caractère menacé. L’étude de la rareté a pour objectif de comprendre ce qui limite l’abondance et la distribution d’une espèce rare. Pour cela, des espèces taxonomiquement proches mais à distributions contrastées peuvent être comparées pour établir des attributs biologiques à la rareté (Lavergne et al., 2006). Cependant, les cibles prioritaires de la conservation sont les espèces en déclin et menacées, qu’elles soient aux départs rares ou communes. Le nombre important d’espèces rares et le manque de connaissances sur ces espèces conduit souvent à les considérer comme menacées. Cependant, une espèce rare n’est pas forcément menacé (Lavergne et al., 2006).

I-1-2-Flore rare de l’Algérie D'après les estimations actuelles, cette fraction du patrimoine végétal concerne dans l'ensemble 1630 taxons plus ou moins rares pour l’Algérie du nord, dont 1034 au rang d’espèce puis 431 et 170 aux rangs de sous-espèce et de variété. Pour l’ensemble du territoire national, ces taxons sont au nombre de 1818 (1185 espèces, 455 sous-espèces et 178 variétés) (Tableau 2) (Véla et Benhouhou, 2007).

13 Chapitre II : Rareté et endémisme

Tableau 2 : Répartition du degré de rareté dans l’Algérie (Véla et Benhouhou, 2007)

Degré de rareté RRR RR R AR Totale Nombre d’espèces 43 665 783 327 1818

I-2-Notion d’endémisme Les espèces endémiques sont des espèces dont l’aire de répartition est restreinte à un territoire spécifié, le plus souvent peu étendu. Les endémiques sont des espèces confinées à des zones bien délimitées (Zeraia, 1983). Ce terme d’espèces endémiques regroupe en fait des espèces « d’âges » très différents (Favarger et Contandriopoulos, 1961). En raison même de leur aire de répartition très restreinte, les endémiques ont un risque d’extinction élevé, notamment selon les critères de l’UICN (Rodrigues et al., 2006). Il peut cependant s’agir d’espèces naturellement rares dont les populations sont parfois stables (Lavergne et al., 2005).

Les origines de l’endémisme sont très diverses. Cependant, il semblerait que la plupart des endémiques montrent des adaptations particulières à certains substrats. Kruckeberg et Rabinowitz (1985), considèrent que les endémiques restreints sont des produits de la spéciation à partir d’espèces communes affines, pour ces auteurs, seul le potentiel génétique serait en cause dans la spéciation. Néanmoins, la synthèse des données morphologiques et cytologiques des endémiques et de leurs espèces affines a permis la classification des endémiques en quatre catégories (Favarger et Contandriopoulos, 1961) :

✓ Les paléoendémiques sont des espèces isolées d’un point de vue systématique et dont les taxons correspondants ne sont pas connus et ont disparu. ✓ Les patroendémiques sont restés diploïdes. Leur degré d’évolution est inférieur à celui du taxon correspondant dont il est l’un des ancêtres. Ces deux catégories constituent l’élément conservateur de la flore (endémisme ancien ou de conservation). ✓ Les schizoendémiques sont issus de la différenciation graduelle d’une souche commune et ayant le même nombre chromosomique. ✓ Les apoendémiques représentent une classe assez complexe et sont principalement des taxons plus fortement polyploïdes que les taxons correspondants.

L’endémisme actif est composé des schizoendémiques et des apoendémiques, endémiques reflétant une différenciation assez récente.

Selon Kruckeberg et Rabinowitz (1985), la perte graduelle de l’hétérozygotie est à l’origine de l’endémisme ancien et de l’endémisme actif, alors que la réduction brutale de

14 Chapitre II : Rareté et endémisme

l’effectif, affectant particulièrement la taille efficace d’une population est à l’origine de l’endémisme actif.

L’Algérie possède une des flores les plus diversifiées et les plus originales du bassin méditerranéen (Tableau 3). Cette flore compte 3139 espèces répartis dans près de 150 familles parmi lesquelles 653 espèces sont largement endémiques, soit un taux de 12,6 % d’endémisme. En ne considérant que le secteur Oranais, celui-ci conserve environ 1780 espèces végétales du total de la flore Algérienne soit environ 57 % de cette flore. Environ 14 % (250 espèces) de ces éléments floristiques sont répertoriés au niveau de la flore de Quézel et Santa (1962-1963). Concernant la Flore strictement endémique de l’Algérie, elle varie de 240 jusqu’à 700 espèces (Kazi Tani et al., 2010).

Tableau 3 : Richesse floristique et endémisme spécifique d’Algérie Auteurs Richesse floristique Endémisme spécifique

Quézel et Santa (1962-63) 3139 250

Quézel (1964) 2840 (Sahara exclu) 240

Quézel et Bounaga (1975) 3100 247

Ozenda (1977) 650 (Sahara central et 162 endémiques spécifique septentrional) du Sahara

Quézel (1978) 250

Quézel et Médail (1995) 3150 256

Véla et Benhouhou (2007) 407

Boughani et al. (in Mediouni, 2002) 590

Molinier (1971) 700

U.I.C.N. (1995) 3200 600

15 Chapitre II : Rareté et Endémisme

II- Relation entre rareté et endémisme La rareté et l’endémisme ont depuis longtemps intrigué les naturalistes qui s’interrogeaient sur les raisons du confinement de certaines espèces à des aires limitées ou à des milieux très particuliers. Dès 1820, De Candolle trouvait déjà curieux ce phénomène inexpliqué et introduisait le terme « endémique » pour désigner certains genres, certaines familles ou encore certaines espèces qui n’apparaissaient que dans un certain lieu, et nulle part ailleurs. Le lieu considéré pouvait être d’aire variable, et De Candolle (1820) ne réduisait pas sa définition aux espèces n’occupant qu’une aire minuscule, comme cela a pu être le cas par la suite (in Anderson, 1994). Bien que rareté et endémisme soient des termes souvent associés, ils ne sont pas équivalents, même s’ils concernent le même registre. Que l’on parle d’une espèce rare ou d’une espèce endémique, l’idée de fragilité, de valeur, de danger latent qui pèse sur l’espèce est toujours sous-jacente. Les différences entre les deux qualificatifs sont assez subtiles. Le terme « rare » qualifie en général des espèces qui vérifient au moins une des deux caractéristiques suivantes : ✓ De faibles effectifs. ✓ Une aire de distribution relativement restreinte. Le terme « endémique », lui, fait référence à l’habitat de l’espèce, qui présente au moins une des deux spécificités suivantes : ✓ Habitat très localisé, (un seul endroit du globe). ✓ Habitat caractérisé par des conditions environnementales particulières, spécifiques d’un type de milieu. On peut tout de suite s’apercevoir qu’une espèce endémique n’est pas nécessairement considérée comme rare : il suffit que son milieu de prédilection soit largement représenté sur terre, ou de grande taille. Par exemple une plante spécialiste (donc endémique) des substrats sableux n’est pas « rare » à proprement parler, vu la quantité de tels milieux sur terre. La rareté est un processus complexe et dynamique qui se présente sous différentes formes et fait intervenir des processus variés (Garnier, 2006).

Si l’on parle d’une espèce endémique spécifique d’un habitat très particulier (endémique stricte), d’une espèce endémique restreinte à une aire minuscule (endémique locale), ou encore d’une espèce à large distribution géographique mais qui se présente uniquement sous la forme de petits patchs clairsemés à faible densité d’individus, les processus à l’œuvre pour la mise en place et le maintien de ces patterns de rareté sont très différents. Les interactions trophiques et la compétition, la spécificité du milieu où vit l’espèce, son fond génétique ainsi que son histoire

16 Chapitre II : Rareté et Endémisme

évolutive interagissent de manière complexe pour créer les patrons de rareté observés à l’heure actuelle. On ne peut donc pas donner de définition unique de la notion de rareté et il reste encore beaucoup à comprendre quant aux mécanismes sous-jacents (Médail et Verlaque, 1997).

17

Chapitre III : Les Géophytes

Chapitre III : Les Géophytes

I- Approche Le terme "géophyte" d’origine grec (terre, plante) était Inventé par Raunkiær (1934) dans son célèbre système de formes végétales (Figure 4). Ce sont des plantes terrestres qui ont leurs bourgeons pérennial sous la surface du sol et ont des organes de stockage souterrains tels que des tubercules, des rhizomes, des bulbes et des cormes (Raunkiaer, 1934).

1-Phanérophyte, 2/3-Chaméphyte, 4-Hémicryptophyte, 5/6-Géophyte, 7-Hélophyte, 8/9-Hydrophyte. Figure 4 : Les types biologiques selon la classification de Raunkier 1934

Il existe un ensemble complet de littérature sur les espèces de cultures géophytiques, car elles forment une grande partie du régime humain (Pommes de terre, patates douces, taro, oignons, ail, curcuma, cardamome et gingembre).Ou leurs organes de stockage accumulent des produits chimiques de valeur médicinale (par exemple : Drosera spp, Ginseng, Panax spp, Crocus sativus, Gloriosa spp). De nombreux géophytes sont cultivés comme des cultures floristiques (par exemple Tulipa, Narcissus, Canna, Iris, Gladiolus, Agapanthus, Anigozanthus), bien que ce sont principalement des cultivars fortement élevés plutôt que des

19 Chapitre III : Les Géophytes espèces sauvages (Willyams, 2012).Ils se trouvent à la fois parmi les taxons monocotylédones et eu dicotylédone (dicotylédone vrai) en général, les organes de stockage facilitent la survie pendant les périodes de conditions météorologiques défavorables, telles que les températures élevées ou basses, à la sécheresse ou à des niveaux de lumière inappropriés (Kamenetsky, 2013). I-1-Les géophytes dans la région méditerranéene Les flores des régions climatiques de type méditerranéen ont des similitudes variées, y compris toutes ayant une forte proportion d'espèces géophytiques par rapport à d'autres régions (Naveh, 1967 ; Raven, 1971 ; Barbour et Major, 1977 ; Cody et Mooney, 1978 ; Cowling et Campbell, 1980 ; Pate et Dixon, 1981 ; Shmida, 1981 ; Pate et Dixon, 1982 ; Cowling et al., 1996 ; Rundel, 1996 ; Rundel et al., 1999 ; Proches et al., 2005 ; Proches et al., 2006). La saison sèche d'été prononcée dans ces régions a favorisé le développement d'organes de stockage souterrains dans la flore en tant que mécanisme de survie de la sécheresse (Pate et Dixon, 1982 ; Parsons et Hopper, 2003).

Bien que les géophytes soient répandues dans le monde dans de nombreux habitats, nulle part ne sont plus diversifiés et abondants que dans les cinq écosystèmes du climat méditerranéen du monde : le bassin méditerranéen d'Eurasie et l'Afrique du nord, une grande partie de la Californie, des régions de l'ouest et Australie méridionale, sud-ouest de l'Afrique du sud, sections isolées de l'Asie centrale et parties du centre du Chili (Doutt, 1994 ; Rundel, 1996).

L'avantage des géophytes dans cette zone est la capacité de survit à une sécheresse à court terme et répondent rapidement aux conditions d'humidité améliorées (Dafni et al., 1981 a ; Rees 1989 ; De Hertogh et Le Nard, 1993). De nombreux géophytes méditerranéens sont hysteranthous et fleurissent en automne sur la base de leurs cycles de vie et d'autres caractéristiques (Kamenetsky, 2013).

I-2-Types d'organes de stockage souterrains En générale, ils peuvent, être regroupés en cinq types principaux, en fonction de laquelle une partie de la plante se développe en un organe de stockage souterrain : tubercules à tige, tubercules a racines, rhizomes, bulbes et cormes (Rees, 1992).

20 Chapitre III : Les Géophytes

I-2-1- Rhizomes Les rhizomes sont des tiges souterraines modifiées et allongées, qui fonctionnent principalement comme des organes de stockage, avec des nœuds bien définis. En général, les pousses et les racines accidentelles proviennent des nœuds. Les plantes produisent de faux bulbes ou des pousses en gaines en feuilles d'une épaisseur différente (Figure 5.a). Dans certaines espèces (Allium et Iris), les rhizomes charnus consistent en une consistance des tiges souterraines se développant sur plusieurs saisons, et se développent dans une direction horizontale, oblique ou verticale (Kamenetsky et Rabinowitch, 2006).

Toutes les plantes rhizomiques ne sont pas des géophytes. Il existe des espèces où les rhizomes se glissent le long des sols, des roches ou des arbres, en particulier dans les Filicales et les Orchidacées, mieux appelés hémicryptophytes plutôt que géophytes (Raunkiaer, 1934). Les plantes humides rhizomiques ne sont pas des géophytes (même si leurs bourgeons vivants sont en dessous du sol ou de la surface de l'eau) plutôt qu'on les appelle hélophytes (Raunkiaer, 1934). Beaucoup d'espèces rhizomiques ont des schémas de ramifications souterrains hautement organisés et répétitifs qui assurent l'acquisition de ressources et l'extension du sol (Bell et Tomlinson, 1980). Les rhizomes sont des organes de stockage souterrains particulièrement efficaces (Yetka et Galatowitsch, 1999), Il est probable que les rhizomes spécialisés des espèces Cyperaceae et Restionaceae sont capables d'acquérir des nutriments dans des sols peu nutritifs (Shane et al., 2005).

I-2-2- Bulbes Les bulbes sont des tiges souterraines courtes, constituées d'une tige centrale recouverte de feuilles ou d'écailles épaisses et chevauchantes (Rees, 1971 ; Rees, 1972 ; Le Nard, 1983 ; Rees, 1992). Ces feuilles ou échelles charnues sont l'organe principal de stockage des nutriments, des hydrates de carbone et de l'eau. Les exemples les plus connus sont l'oignon (Allium cepa) et l'ail (Allium sativum ou Allium vineale) et tous les autres membres de Lilliaceae. (Willyams, 2012). Les ampoules peuvent être soit des tuniques, soit des bases de feuilles sèches, par exemple Tulipa et Hyacinthus, ou non, sans couverture, par exemple Fritillaria et Lilium (Figure 5.e-g) (Kamenetsky, 2013). Les écailles entourent un bourgeon pour la croissance de la saison suivante et proviennent des bases de feuilles gonflées ou des feuilles souterraines (Pate et Dixon, 1982).

21 Chapitre III : Les Géophytes

I-2-3- Corms Les corms sont des tiges souterraines modifiées, généralement rondes, avec des nœuds bien définis et une verticale a axe de croissance (Figure 5.b) (Kamenetsky, 2013). Les corms sont également des tiges modifiées comme des ampoules, mais diffèrent des ampoules vraies en ayant des nœuds. La zone de stockage primaire pour les aliments et l'eau est le tissu de tige, en particulier dans la plaque basale, la plupart des corms sont couverts par un certain nombre de feuilles à l'échelle sèche, appelées tunique (Willyams, 2012).

I-2-4-Tubercule à tige Les tubercules se développent par élargissement de la tige, soit à partir de rhizomes ou de stolons. Le sommet des tubercules produit des pousses qui poussent en tiges et feuilles typiques, les tubercules ont des racines (Willyams, 2012).

Les tubercules commencent le plus souvent par l'agrandissement des hypocotyles de semis. Chez certaines espèces, elles peuvent également inclure la partie supérieure de la racine et le nœud inférieur ou deux de l'épicotyle (Figure 5.c) (Willyams, 2012).

La plupart des tubercules ont une forme ronde ou oblongue ; par exemple. Tel que typifié par la gamme de formes trouvées dans la grande variété de cultivars de pommes de terre (Rees, 1992). Le terme « tubercule » tel que défini par De Hertogh et Leonard (1993), s'est concentré sur des tiges souterraines épaisses servant d'organe de stockage principal.

I-2-5-Tubercule à racine Les tubercules à racines sont semblables en fonction et en apparence aux tubercules de tige mais ont une origine différente (Figure 5.d). Elles ont des racines latérales modifiées. La zone de stockage charnue agrandie peut se former au milieu ou à la fin d'une racine, ou peut- être la racine entière. Le stockage primaire est dans le tissu racinaire (Willyams, 2012).

22 Chapitre III : Les Géophytes

Figure 5 : Structure morphologique des organes de stockage souterrains (a) rhizome horizontal de L'iris est une métamorphose de la tige souterraine (b) corms. Le bulbe souterrain de Gladiolus à axe vertical de croissance est la métamorphose de la tige ; Les bourgeons de renouvellement sont situés dans les nœuds définis. (c) tubercule. (d) racines tuberculeuses du Ranunculus Asiaticus. (e) bulbe de Tulipa, (f) bulbe annuelle de Tulipa est faite d'écailles spécialisées ; un nouveau monocarpe en développement le bourgeon et visible

dans le bulbe. (g) bulbe pérenne de Lilium. (Yoko Okubo., 2008).

23 Chapitre III : Les Géophytes

II- Fonctionnement et valeur écologique des géophytes La forme de vie de Raunkiaer (1934), a montré qu'il était utile d'évaluer les réponses de perturbation de la végétation (McIntyre et al., 1995), lorsque les environnements sont très stressants, les plantes s'adaptent souvent en ayant une très longue vie, des racines et des feuilles tolérantes au stress, et se reproduisent uniquement sexuellement dans des années favorables (Grime, 1979). Les géophytes sont des espèces vivaces, typiquement vieillissantes et souvent en croissance lente, leurs organes de stockage souterrain agissent comme des tampons environnementaux, qui permette de stocker les nutriments, les hydrates de carbone et l'eau pendant les périodes de croissance et de persister dans des conditions hostiles à la croissance des plantes (Van Groenendahl et Kroon, 1990). Les parties au-dessus du sol de nombreuses géophytes meurent complètement ou partiellement pendant les conditions environnementales défavorables à la croissance, surtout dans les périodes des chutes de neige, le gel, l'ombre, le feu ou la sécheresse. De tels géophytes sont appelés géophytes à feuilles caduques (Rees, 1989). Pour ces derniers on assiste à une réapparition de leurs bourgeons souterrains lorsque les conditions favorables reviennent (Pate et Dixon, 1981 ; Pate et Dixon, 1982 ; Rees, 1989 ; Procheş et al., 2005).

La croissance saisonnière et le développement permettent aux organes de stockage souterrains des géophytes de survivre à de longues périodes de sécheresse, de froid, de neige ou d'ombre dans un état dormant (Pate et Dixon, 1982 ; De Hertogh et Le Nard, 1993). Cependant, les organes souterrains sont rarement dormants, les changements physiologiques et biochimiques se poursuivent pendant les périodes défavorables (De Hertogh et Le Nard, 1993).

Dans les écosystèmes où la croissance favorable des plantes n'est possible que pour de courtes périodes annuelles, les géophytes forme souvent leurs feuilles et leurs fleurs au cours de la saison précédente (Weger et Huber, 2006). Cela permet une émergence et une reproduction rapides une fois la nouvelle saison de croissance commence (Inouye, 1986 ; Zimmerman et Whigham, 1992 ; Geber et al., 1997 a, b).

Grime (2007), a soutenu l'hypothèse que c'est la capacité de retenir les ressources plutôt que la capacité concurrentielle qui détermine le succès dans les sols infertiles. Cela donne à la vie des géophytes un avantage où la sécheresse saisonnière est également combinée avec des sols peu nutritifs (Pate et Dixon, 1981 ; Rundel, 1996 ; Parsons et Hopper, 2003 ; Procheş et al., 2006 ; Lambers et al., 2010).

24 Chapitre III : Les Géophytes

Comme la plupart des géophytes qui vivent longtemps, les organes de stockage souterrain leur permettent également de stocker des réserves de plusieurs saisons de croissance, jusqu'à ce que les conditions soient optimales pour la reproduction sexuelle (Willyams, 2012). Des études ont considéré que le stockage souterrain au cours des années favorables précédentes avers une influence majeure sur la croissance et la reproduction des plantes au cours de l'année en cours (Geber et al., 1997 a, b).

Les géophytes sont utiles pour la protection du sol perturbé et son développement au cours de l'expansion de leurs organes de stockage souterrain, les géophytes ont la capacité d'améliorer la structure du sol, en particulier les espèces rhizomiques, par exemple la fougère de forêts (Johnson-Maynard et al., 1997). Les plantes avec des rhizomes de liaison au sol sont particulièrement efficaces pour réduire l'érosion (Wright, 2008). Les rhizomes, les stolons ou les bourgeons souterrains capables de produire de nouvelles tiges ont été postulés comme étant avantageux lorsque les taux de perturbation des sols sont élevés (Schmid, 1985 ; Bertness et Ellison, 1987).

III- Tulipa sylvestris L. L’origine de la Tulipe provient des chaînes de montagnes Pamir Alai et Tien Shan en Asie centrale (Hoog, 1973). Les Tulipes étaient connues en Perse dès le douzième siècle (Lodewijk, 1979 ; Lythberg, 2010) et ont été loués par le poète Omar Khayyam (Segal, 1992). Et ils ont célébré la beauté des Tulipes au début du XIIe siècle (Segal, 1993).

Au quinzième siècle, des Tulipes ont été utilisées dans les jardins de la ville et ceux des sultans de Turquie. Solms-Laubach (1899), Lodewijk (1979), Segal (1992) et Pavord (1999) ont également retracé l'introduction de la Tulipe de la Turquie dans différents pays européens. Elle a été introduite au 16ème siècle et, au fil du temps, devient l'une des plus importantes cultures ornementales. Ils ont signalé également qu'au XVIIIe siècle, Ahmed III de Turquie a importé des Tulipes cultivées aux Pays-Bas (Killingback, 1990).

Quand le botaniste Charles de l’Ecluse (1526 - 1609) est nommé « Horti Praefectus » (c’est-à dire responsable du jardin botanique) à l’université de Leyde (Pays-Bas), il décrit la Tulipe, puis la fait dessiner, graver et imprimer. Il la cultive dans son jardin personnel. Comme la plante est rare et difficile à se multiplier, il demande des prix prohibitifs aux amateurs qui veulent en acheter. Le résultat ne se fait pas attendre : on lui vole des bulbes. La Tulipe se répand alors triomphalement, passionnément, en Belgique, en Hollande, en Grande-Bretagne, en France : c’est la « Tulipomanie » qui saisit et parfois ruine les « Fous tulipiers » (Choffat,

25 Chapitre III : Les Géophytes

2000). Les premières études scientifiques sur les Tulipes ont été réalisées aux Pays-Bas par le professeur Blaauw (1882-1942) et ses collègues. Ils ont établi les cycles de croissance de plusieurs géophytes ornementaux (Lodewijk, 1979). III-1- Description de Tulipa sylvestris L. Plante bulbeuse, à tuniques plus au moins poilues intérieurement. Tige à 3-5 feuilles, atteignant 25 cm. Feuilles de 25 cm environ, la fleurs et solitaires ou groupées 2-1. Tépales de couleur variable, atteignant 6 cm. Six étamines à filet jaune, poilu à la base. Capsule à 3 loges polyspermes, plus au moins arrondie. Graines aplaties, sub triangulaires et étroitement marginées (Figure 6). Cette plante herbacée, dont les bourgeons sont portés par des organes souterrains, classée selon les groupes biologiques de Raunkiaer parmi les géophytes à bulbe (Raunkier, 1934) qui ont des organes souterrains pérennes auxquels elles sont réduites en dehors des périodes de végétation (plantes à tubercules, à rhizomes ou à bulbes) (Quézel et Santa, 1962).

26 Chapitre III : Les Géophytes

Figure 6 : Tulipa sylvestris L. dans la forêt de Bouhriz (Cliché Chihab, Mars 2017) La période de repos végétatif de la Tulipe s’étale du mois de mai jusqu’au mois d’octobre. C’est au cours du mois de novembre que les premières feuilles sortent, celles-ci se développant pendant l’automne et l’hiver. La floraison se produit généralement en mars, le plus souvent au cours de la deuxième quinzaine de mars. Après la floraison, la Tulipe reconstitue ses réserves au cours des mois d’avril et de mai. Les feuilles sont totalement dépéries à la fin du mois de mai (Férard, 2009). Le bulbe de la Tulipe est formé d’une tige aplatie formant le plateau basal sur le bord duquel poussent les racines et d’une succession de feuilles charnues nourricières (les tuniques)

27 Chapitre III : Les Géophytes gorgées de la majorité des réserves issues de la photosynthèse (Figure 7), des bourgeons naissent à l’aisselle de certaines feuilles-tuniques, le dernier formé, le plus proche de la hampe florale, est le bulbe-fils (il fleurira l’année suivante). Les autres caïeux assurent la propagation végétative de la plante (par clonage). La production de graines pouvant être très faible, voire nulle (Férard, 2009). Pour la Tulipa sylvestris L notamment, le plateau développe de longs rejets filamenteux ou stolons terminés par une bulbille mère d’une nouvelle plante (Figure 8). Il lui faudra plusieurs années avant d’acquérir des réserves suffisantes pour fleurir (Choffat, 2000).

Figure 7 : Tulipa sylvestris L (Coste. H, 1906).

28 Chapitre III : Les Géophytes

Figure 8 : Stolon et bulbille mère (Allain et Garnier, 1996).

III-2- Classification et distribution Le genre Tulipa appartient à la famille des , le nombre d'espèces déclarées dans la littérature varie d'environ 40 (Stork, 1984), 50 à 60 selon Van Raamsdonk et De Vries, (1992, 1995), et 87 (Zonneveld, 2009) à plus de 100 (Botschantzeva, 1962 ; Van Scheepen, 1996 ; Botschantzeva, 1982). Ce genre est largement distribué en Asie centrale, s'étendant de la région de Tien-Shan et Pamir-Alai au nord et au nord-est (Sibérie, Mongolie et Chine), du sud au Cachemire et de l'Inde, et de l'ouest à l'Afghanistan, à l'Iran, au Caucase, et la Turquie (Hoog, 1973). Comme l'a noté Marais (1984), moins de la moitié des espèces de Tulipes trouvées en Turquie sont originaires de ce pays, et aucune Tulipe n'est originaire d'Europe à l'ouest des Balkans.

Cependant Tulipa sylvestris L. est, connu d’être originaire des montagnes du sud du Portugal, de l'Espagne et de l'Afrique du nord (Güemes, 2013). Les Tulipes sauvages d'Italie, de France ou de Suisse sont certainement naturalisées et sont souvent appelées néo-tulipae (Hall, 1929, 1940). Les populations naturelles de Tulipa sont originaires du sud de la péninsule ibérique et du Maroc, du nord de la Tunisie et de la Libye, de la Sicile, de la Grèce, du sud des Balkans, du sud de l'Ukraine jusqu'à la Sibérie centrale, l'Egypte et l'Arabie Saoudite, le Caucase, l'Irak, l'Iran et l'Asie centrale jusqu'à l'ouest de la Chine, la Mongolie et l'Himalaya (Figure 9) (Christenhusz et al.,2013).

29 Chapitre III : Les Géophytes

Tulipa sylvestris L. est naturalisé dans toute l'Europe jusqu'au nord de la Norvège, et en Amérique du Nord. La Tulipe pousse habituellement dans les prairies, les steppes et les chaparral (Hall, 1940). Dans l’Algérie elle pousse surtout au Forêts ; pâturages, cultures, rochers (surtout en montagne) (Quézel et Santa, 1962).

Figure 9 : Carte de répartition de la Tulipa. La gamme native est indiquée en gris foncé, la gamme naturalisée en gris clair. (Christenhusz et al.,2013).

III-2-1- Nom vernaculaire de Tulipa sylvestris L

نفاد،نواراأزرا،بوزوزو En dialecte algérien : Nefed, Nouar el Azra, Bou zouzou En français : Tulipe méridionale, Tulipe sauvage du midi, Tulipe des Alpes. En latin : Tulipa sylvestris L

30 Chapitre III : Les Géophytes

III-2-2- Taxonomie La Tulipe sauvage, Tulipa sylvestris L, a été décrite par Linné en 1753, considérée par certains auteurs (Coste, 1906 ; Fournier, 1934 ; Guinochet et Vilmorin, 1982) comme une espèce à part entière, elle est aujourd’hui élevée au rang de sous-espèce.

Synonymes taxonomiques de Tulipa Sylvestris L

- Tulipa alpestris Jord. & Fourr., 1868 - Tulipa australis proles alpestris (Jord. & Fourr.) Rouy, 1910 - Tulipa australis var. alpestris (Jord. & Fourr.) Gaut., - Tulipa australis var. alpestris P.Fourn., 1935 - Tulipa australis Link, 1799 - Tulipa breyniana Ker Gawl., 1804 - Tulipa celsiana (DC)., 1804 - Tulipa sylvestris subsp. celsiana (DC) Hayek - Tulipa tricolor Ledeb., 1830 On remarquera que l’orthographe « silvestris » a été employée, et qu’elle est équivalente à « sylvestris ».

III-2-3- Classification (A.P.G. IV, 2016) Domaine : Biota Règne : Plantae Haeckel, 1866 Sous-Règne : Viridaeplantae Division : Magnoliophyta Cronquist, Takhtajan & W. Zimmermann, 1966 Classe : Equisetopsida C.Agardh, 1825 Sous-Classe : Magnoliidae Novák ex Takht., 1967 Super-Ordre : Lilianae Takht., 1967 Ordre : Perleb, 1826 Famille : Liliaceae Juss., 1789 Genre : Tulipa L., 1753 Espèce : Tulipa sylvestris L., 1753

La plupart des espèces de Tulipa sont diploïdes (2n = 2x = 24) (Kroon et Van Eijk 1977, Zonneveld, 2009). Cependant, la triploïdie (2n = 3x = 36) est trouvée chez Tulipa. clusiana,

31 Chapitre III : Les Géophytes

Tulipa kaufmanniana, tétraploïdie (2n = 4x = 48) chez Tulipa. biflora, Tulipa clusiana, pentaploïdie chez Tulipa clusiana (2n = 5x = 60) et hexaploïdie chez Tulipa polychroma (2n = 6x = 72) (Kroon et Jongerius, 1986 ; Zonneveld, 2009).

32

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

1- La forêt algérienne Les forêts méditerranéennes constituent un milieu naturel fragile profondément perturbé par les utilisations multiples. Les agressions qu’elles ont subies ont considérablement varié en fréquence et en intensité au cours des années en fonction de la démographie humaine, ce qui a déterminé des phases de progression ou régression de leurs surfaces (Quézel et Barbéro, 1990 ; Marc, 1916).

L’Algérie couvre une superficie de 2.388 millions de Km2, la partie nord est constituée par des terres à vocations forestières qui occupent 250 000 Km2 soit un peu plus de 10% de la superficie totale, nous pouvons constater donc que la forêt n’occupe qu’une faible partie du territoire national, ceci est dû essentiellement à l’histoire qui a modelé davantage le paysage forestier algérien (F.A.O, 2000). Selon la D.G.F (2016), les forêts présentent 41% de la superficie soit 1702818 ha, les maquis arborées 17% et les maquis 42% (Figure 10). Selon Abdelguerfi (2003), les grands traits de la forêt algérienne peuvent se résumer comme suit : ✓ Forêt essentiellement de lumière, irrégulière avec des peuplements feuillus ou résineux le plus souvent. ✓ Forêt souvent ouverte formée d’arbres de toutes tailles et de tous âges en mélange. ✓ Forêt avec présence d’un épais sous-bois composé d’un grand nombre d’espèces secondaires limitant l’accessibilité et favorisant la propagation des feux. ✓ Une productivité moyenne annuelle très faible. ✓ Utilisation de toutes les formations forestières comme terrains de parcours avec toutes les conséquences.

34

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 10 : Situation géographique de la forêt algérienne (D.G.F. 2016)

II- Patrimoine forestier de la région de Sidi Bel Abbés La wilaya de Sidi Bel Abbés borde la partie méridionale occidentale du Tell algérien. Située au nord-ouest du pays (Figure 11), elle occupe une position centrale stratégique et s’étend sur environ 15% de l’espace régional, totalisant une superficie cadastrale de 915 063 km2. En effet, la wilaya de Sidi-Bel-Abbès est une zone de type agro-sylvo-pastorale à cause de ses richesses naturelles. Elle est connue par son patrimoine forestier qui fait d’elle l’une des wilayas fortement boisées. Son massif forestier occupe une place importante avec un taux de boisement de 22%, et une superficie forestière de 209 489 ha englobant 20 forêts domaniales (Figure 11, 12) dont 10% est sous forme de formations dégradées utilisées le plus souvent comme parcours (Ferka-Zazou, 2006).

35

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 11 : Carte forestiere de la wilaya de sidi Bel Abbes (D.C.F. , 2015)

Figure 12 : Répartition spatiale des principales forêts la wilaya de Sidi Bel Abbés (Image Land sat TM, 1987) (Ferka-Zazou, 2006).

36

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

III- Les monts de Tessala Les monts de Tessala présentent un secteur de grande diversité biologique. Situé au à 15 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbés, les monts de Tessala offrent un relief relativement accidenté s’étirant sur une distance de 50 à 60 km. Limités au nord par la pleine de la Mleta et la sebkha d’Oran, à l’est par les monts des Béni Chougrane, à l’ouest par les monts des Sebaa Chioukh et au sud par la plaine de Sidi Bel Abbés. Ces monts se prolongent entre 3 communes "Tessala, Aïn trid et Sehala" (Figure 13) (Beneder, 1990). Ils présent un paysage très accidenté agencé en reliefs élevés aux altitudes variant de 500 à 1060 m (Figure 14). Des dénivellations passent du Nord vers le sud de 800 m à 450 m en moyenne. Les terrains sont généralement instables en tenant compte de la nature lithologique des substrats (marnes, argiles et calcaire marneux). Cette lithologie favorise la formation des nappes aquifères peu abondantes (Benyahia et al., 2001).

37

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 13 : Position géographique des monts de Tessala (Kiekken, 1962 ; modifiée par Bouzidi, et al., 2009)

38

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 14 : Vision du massif de Tessala en 3 dimensions (Image en MNT) (Bouzidi et al., 2009)

III-1-Géologie La faible altitude de cette chaîne, et la mollesse générale du modèle s’expliquent par leur constitution géologique. Les formations prédominantes sont les marnes, les argiles et les grès tendres du néogène et du transgressif sur les marnes et les calcaires marneux du paléogène et du crétacée (Figure 15). Les jointements du trias, toujours très bouleversés et dont la présence est presque toujours exclusive au travers des séries fortement plissées, sont les marques d’une tectonique d’extrême violence de laquelle résulte la structure très compliquée de cette chaîne (Kiekken, 1962). Le fond essentiel est la très grande extension des formations peu résistantes, très érodables surtout les marnes et grès tendre oligocène (Dellaoui, 1952). Au sud de Tessala, les mouvements du pliocènes ont provoqué un rajeunissement considérable des failles, on trouve également une structure synclinale grossière développé entre le massif de Tessala et Aïn Trid qui est occupé par des formations éocènes (Benyahia et al., 2001). L’âge des formations n’est pas justifié mais simplement repris des dernières publications géologiques de la région de Sidi Bel Abbés. Les monts de Tessala sont considérés comme une

39

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude grande structure anticlinale d’une direction SW-NE. Certains auteurs du levé géologique considèrent les monts de Tessala comme le domaine plissé de l’orogénèse alpine accidentée par une flexure sur la bordure de nord (Kiekken, 1962) (ANAT, 2007). Selon Benyahia et al. (2001), l’importance hydrogéologique de la description stratigraphique des différentes formations, et distinguent très schématiquement par :

✓ A -Le quaternaire : représenté par les terrains où dominent les limons, les argiles sableuses dans le centre et la partie nord de la plaine des monts de Tessala ; ✓ B -Le plio-quaternaire : trois formations peuvent être attribuées à cette ère géologique avec présence d’argile, d’argiles sableuses et argiles siliceuses ; ✓ C -Le pliocène : débute par une dalle conglomératique à ciment calcaréo-détritique avec au-dessous des graviers, du sable et d’argilites rouges ; ✓ D -Le miocène : constitue la série messiniènne est présenté dans le Tessala avec des marrées bleues ou vertes et jaunes parfois à affleurement intercalé de bancs de grés roux très développés vers le sommet de la formation ; ✓ E -L’éocène : il se débite par un faciès qui commence par un entretien moyen supérieur avec une succession de calcaire marneux et grés alternant avec des marnes bleues noires ; ✓ F -Le crétacé : son développement couvre la majeure partie des monts de Tessala, la délimitation des étages est un peu difficile. Le crétacé supérieur est représenté par un ensemble de cénomanien turonien avec des marnes très calcaires alternant avec des calcaires argileux, le crétacé inférieur présente un albien marno-calcaire ; ✓ G -L’aptien : est localisé avec des marnes grises ou verdâtres représentées par le néocomien barrémien ; ✓ H -Le trias : se caractérise par un ensemble chaotique de terrain sédimentaire et éruptif avec des évaporites gypse, dolomie noire et des argilites. Le complexe triasique est associé surtout aux unités éocènes et crétacées.

40

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 15 : Carte des principales unités lithologiques de la commune de Tessala (Talbi et al., 2011) III-2- Caractéristiques pédologiques Les principaux types de sols qui se forment sur les formations géologiques superficielles sont des sols lourds et peu évolués des versants médians et des bas versants aux pentes fortes, généralement soumis à des phénomènes d’érosions assez intenses. Tous les espaces tant naturels que productifs restent relativement menacés par l’érosion. Les sols de type bruns rouges, bruns calcaires, régosols et lithosols sont affectés par le ruissellement diffus et linéaire (Pouquet, 1952). Les différents types de sols dans les monts de Tessala sont : ✓ Sols à sesquioxydes de fer : ce sont des sols rouges ou bruns rouges, leur profondeur varie de 50 à 80 cm. La texture est équilibrée et leur structure grumeleuse. Ce sont des sols peu touchés par l’érosion mais affectés par le décapage des horizons humifères. Ces sols sont occupés par les céréales et les fourrages.

41

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

✓ Sols bruns calcaires : leur profondeur est inférieure à 50cm, de texture argileuse avec un horizon superficiel très lessivé. Les pierres de surfaces y sont nombreuses, essentiellement des débris de croûtes. Ces sols sont occupés surtout par les céréales et la jachère, cependant les pratiques culturales, surtout sur forte pente, (labour dans le sens de la pente) ont tendance à aggraver leur pauvreté et les phénomènes d’érosions multiples qui les affectent. ✓ Vertisols : ce sont des sols lourds à couleur noirâtre ou brun foncé, leur texture limono- argileuse est de structure généralement grumeleuse. Leur profondeur varie entre 30 et 50 cm, parfois ils dépassent les 50cm quand ils sont localisés au bas des versant, leur principale caractéristique et leur faible hydromorphie de surface (caractère vertique), ils sont colonisés par les céréales, des fourrages et de jachères, tandis que l’arboriculture et la vigne s’étendent sur des surfaces réduites (Benyahia et al., 2001 ; Ferka-Zazou, 2006) (in Bouzidi, 2013) III-3- Caractéristiques géomorphologiques III-3-1- Altitude La commune de Tessala est constituée d’unités topographiques hétérogènes. Les côtes varient largement, elles ont des valeurs maximales dans les parties Sud-Ouest (Djebel Tessala 1061m) la chaîne s’arrête abruptement à côté de la plaine de Mleta (ANAT, 2007). III-3-2- Exposition Conjuguée à une altitude importante du point de vue impact sur les précipitations et la brise marine, l’exposition à un effet sur les conditions écologiques des monts de Tessala. Le versant sud souffre d’une sécheresse prolongée (dépassant les 6 mois). Le versant nord bénéficie de conditions climatiques et édaphiques plus clémentes, une brise marine avec ses effets adoucissant en été, une faible évaporation, des sols relativement équilibrés et une pluviométrie intéressante (Bouzidi et al., 2009). III-3-3- Les pentes La morphologie des pentes est en fonction de la structure asymétrique des monts de Tessala. La pente au sud se caractérisé par un relief doux avec des oueds saisonniers et des ravins plus profonds, par contre, vers le nord elle est caractérisée par des vallées profondes, étroites et des oueds permanents ainsi que d’entailles nettement visibles dans les ravins (ANAT, 2007). Quatre classes de pentes marquent le paysage des monts de Tessala (Tableau 4) :

42

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

1-La classe de pente supérieure à 25% occupe 2920 ha et reste localisée dans une série de petits massifs dont les pentes sont très accentuées, c’est le cas du djebel Tessala. 2-La classe 12 à 25% occupe la plus forte superficie soit 48% et impose toute une orographie et une approche en matière d’utilisation de cet espace. 3-La classe de pente 3 à 12% occupent 19% de la superficie totale, composées essentiellement d’une série de collines aux allures ondulées. 4-La classe de pente 0 à 3% n’est présente que sur 394 ha qui constituent la zone de contact entre la plaine de Sidi bel abbés, les collines et le massif de Tessala. Tableau 4 : Répartition générale des classes de pentes dans les monts de Tessala (ANAT, 2007) Catégorie 0-3% 3-12% 12-25% Plus de 25% Total Superficie (ha) 394 1869 4728 2920 9910 Pourcentage (%) 4 19 48 29.5 100

III-3-4- Climat III-3-4-1- Précipitations La pluviométrie varie en fonction de l’éloignement de la mer et l’exposition des versants par rapport aux vents humides (Djebaili, 1984). Une étude diachronique comparée entre l’ancienne période (1913-1938) en se référant aux données de Seltzer et la période actuelle (1980-2015) en se référant aux données de l’O.N.M. (2016) permet de confirmer ou d’infirmer l’évolution des facteurs climatiques (Figure 16) (In Dadach, 2016).

On remarque des variations moyennes mensuelles des pluies pour un maximum en novembre et en décembre (Figure 16). Le minimum correspond aux mois de juillet et le mois d’août. Ce qui confirme la caractéristique de l’étage bioclimatique semi-aride auquel la zone d’étude est soumise. La comparaison de la courbe de variation des précipitations moyennes mensuelles de Seltzer, avec la période 1980-2015, illustre une diminution conséquente de l’abondance des précipitations, et qui par conséquence a une influence sur la répartition de la végétation.

43

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 16 : Comparaison des précipitations moyennes mensuelles des deux périodes [(1913- 1938) et (1980-2015)] (In Dadach, 2016) En effet, dans les monts de Tessala, la pluviométrie est en majorité faible. Elle n’excède pas les 400 mm par an, selon l’analyse des relevés réalisée sur les 35 ans (1980-2015). La moyenne interannuelle des pluies enregistrées depuis 1980 à 2015 est de 316,19 mm ; cependant, l’analyse quantitative des apports pluviométriques annuels relevés sur cette même période indique une évolution irrégulière des précipitations d’une année à l’autre et met en relief une variation régressive dans son ensemble avec le temps (Figure 17).

Figure 17 : Variation des précipitations moyennes annuelles (1980-2015) (O.N.M., 2016)

44

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

III-3-4-2- Les températures La température est un élément écologique fondamental en tant qu’un facteur climatique vital et déterminant dans la vie des végétaux. Elle conditionne en effet la durée de la période de végétation, ainsi que la répartition géographique des espèces. Cette température dépend de la latitude, de l’altitude, des masses d’air, et de la couverture végétale. Elle dépend aussi du type du sol (sol chaud et froid, sol clair et sombre) (Emberger, 1955) (in Benaoum, 2018). Les températures moyennes minimales et maximales enregistrées durant la période (1980-2015) montrent des maximas respectifs de 35,9 °C au mois de juillet et 35,6 °C au mois d’août et des minimas respectifs de 2,5 °C au mois de janvier et 3,2 °C au mois de décembre, quant aux températures moyennes, elles augmentent avec un maximum en juillet, soit 26,5 °C et un minimum en janvier avec 9°C (Figure 18).

40

35

30

25

20

15 Temperature Temperature ) (C 10

5

0 Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aou Sep Oct Nov Déc Mois

M m M+m/2

Figure 18 : Variation des températures moyennes mensuelles minimales et maximales (1980- 2015)

III-3-4-3- Autres facteurs ✓ Vent : L’été est la saison des vents secs et chauds d’origine saharienne (siroccos) sur une moyenne de 15.6 jours de siroccos par année. Il dessèche davantage le sol et a un effet

45

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

néfaste sur les plantes par augmentation de la transpiration entraînant un desséchement des plantes. ✓ Humidité : un maximum de 76% d’humidité est constaté au mois de décembre, saison hivernale, et un minimum de 50% est observé au mois juillet, saison estivale ✓ Gelées : elles sont importantes en décembre, janvier et février (hiver) avec également les printanières (gelée noire) souvent dévastatrices des plantes tel que le vignoble et autres plantes en floraison lors de cette période. ✓ Rosée : le maximum de la rosée est enregistré surtout en automne et en hiver. ✓ Neige : la neige est peu fréquente actuellement mais, durant les années humides, son apparition a été enregistrée aux mois de décembre, janvier, février et quelques fois le mois de mars (DSA, 2016). III-3-4-4- Régime saisonnier Le pourcentage de la répartition saisonnière de la pluviométrie par rapport au volume annuel des précipitations dans les monts de Tessala s’établit de la manière suivante : - L’automne : 33,60 % - L’hiver : 35,50 % - Le printemps : 30,10 % - L’été : 1,80 % Cette répartition détermine pour la région un indicatif saisonnier (indicatif de Musset) de type HAPE (Figure 19).

40

35

30

25

20

15 Precipitations (%) 10

5

0 L’automne L’hiver printemps été Saison

Figure 19 : Représentation graphique du régime saisonnier dans les monts de Tessala

46

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

III-3-4-5- Diagramme ombrothermique L’analyse du diagramme Ombrothermique de Bagnouls et Gaussen (1953) est une méthode simple et efficace de discrimination entre la saison sèche et la saison pluvieuse, une combinaison des données pluviométriques et des températures est très intéressante pour caractériser l’influence du climat sur la région (Benabdelli, 2000). Le climat de la région de Tessala et de type méditerranéen, caractérisé en générale par : ✓ Un volume pluviométrique important pendant la période froide (automne et hiver). Et une saison humide s'étale sur une période d'environ six mois. ✓ Une sécheresse considérable durant les mois les plus chauds de l'année (l’été). Qui s'étend sur une période allant de mai à octobre (Figure 20).

Figure 20 : Diagramme ombrothermique dans la région de Tessala période (1980-2015)

III-3-4-6- Indice d’aridité de De Martonne Cet indice permet de caractérise l’aridité du climat d’une région donnée. Il s’exprime comme suit : Im = P / T °C+ 10 (Pouget, 1980). Où P : Précipitation moyenne annuelle en mm T : Température moyenne annuelle en °C.

47

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Im = 328,10/(16,87+10) = 12,20

Pour : ✓ 20 < Im < 30 : Climat tempéré. ✓ 10 < Im < 20: Climat semi-aride. ✓ 7.5

Du point de vue floristique, les monts de Tessala présentent une diversité appréciable. Parmi les formations végétales qui s’y trouvent, nous distinguons (Bouzidi et al., 2009 ; Bouterfas et al., 2013 ; Cherifi et al., 2013 ; Faraoun et al., 2016) :

A- des formations pré-forestières à base de Pinus halepensis, Quercus coccifera, Pistacia terebinthus, Quercus ilex, Pistacia lentiscus, Olea europea, Phillyrea angustifolia, Crateagus oxyacantha, en plus de ces espèces on peut citer le caroubier (Ceratonia siliqua), l’Acacia (Acacia pycnanta et cyanopphylla, le Tamarix (Tamarix gallica), et plusieurs variétés d’Eucalyptus qui sont localisés dans le versant Sud. B- des matorrals occupés essentiellement par des formations basses de chêne vert regroupant les espèces suivantes : Quercus ilex, Pistacia lentiscus, Quercus coccifera, Crateagus oxyacantha, Daphne gnidium, Cistus salvifolius, Calycotome villosa, Calycotome spinosa, Ampelodesma mauritanica et accessoirement d’alfa (Stipa tenacissima). C- des formations basses représentées essentiellement par : Daphne gnidium, Calycotome Spinosa, Ampelodesma mauritanica, Asparagus acutifolius, Asphodelus microcarpus, Chamaerops humilis, Stipa tenacissima et Urginea pancration

48

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

III-5- Différent type de menaces III-5-1- Les incendie Le facteur de dégradation le plus redoutable de la forêt algérienne et méditerranéenne est sans contexte l’incendie (Madoui, 2002 ; Missoumi et al., 2002). La surface parcourue annuellement par le feu varie entre 20.000 et 30.000 hectares. Le feu présente une force écologique ancienne qui a modelé la plupart des communautés végétales, ainsi que les paysages du bassin méditerranéen (Trabaud, 1970). Selon Benabdelli (1998), les incendies et un facteur de dégradation redoutable, qu’aucun effort n’a pu juguler ce phénomène d’autant plus que la composition floristique des forêts algérienne est à dominance de résineux « Pinus halepensis ». Ces incendies destructeurs sont le produit du climat méditerranéen qui favorise le déclenchement et la propagation du feu, il est caractérisé par une période estivale sèche transformant le sous-bois en matériaux très combustible, ainsi que d’autres facteurs comme la foudre et le vent (Benabdelli, 1996). Notre zone d’étude est caractérisée par une saison sèche, surtout les deux mois de juillet et août. L’incendie est très fréquent, durant cette période où la température arrive à son maximum et le dessèchement de la strate herbacée est accentué ce qui provoque un déclenchement des feux., les incendies n’ont jamais cessé de perturber les différentes formations végétales, le tableau 5 montre le bilan des incendies de la conservation des forêts de Sidi Bel Abbès (C.F., SBA, 2012).

49

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Tableau 5 : Bilan des incendies des monts de Tessala [(1996-2012)] (Conservation des Forêts de SBA, 2012).

Années Superficie incendiée (ha) Formations végétales

1996-1997 9 ha Chêne vert

1997-1998 40 ha Maquis

1998-1999 0.2 ha /

1999-2000 / /

2000-2001 / /

2001-2002 / /

2002-2003 / /

2003-2004 3 ha Broussailles

2004-2005 30 ha Chêne vert, Pin d’Alep, Alfa et Diss

2005-2006 6 ha Pin d’Alep, Eucalyptus

2006-2007 / /

2007-2008 / /

2008-2009 / /

2009-2010 / /

2010-2011 3 ha Maquis dégradé

2011-2012 1 ha Chêne vert, Pin d’Alep et sous-bois

50

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

III-5-2- Le surpâturage Le pâturage est considéré, à tort, comme une activité normale en forêt, parfois souhaitée, car le bétail participe au contrôle de la prolifération des strates arbustives et herbacées, hautement inflammables (Le Houerou, 1980). Par contre, le surpâturage, causant un broutage excessif de la végétation et des jeunes forestiers empêche toute régénération, épuise les ressources disponibles, dégrade les parcours et les soumet à l’érosion (Dadach, 2016), Dans les zones arides et semi-arides d’Afrique du nord, le surpâturage est généralement considéré comme une cause essentielle de la dégradation des écosystèmes naturels (Le Houerou, 1968). En Algérie, les éleveurs préconisent le pâturage libre du bétail, sans limitation de la densité de charge et sans clôtures (Montero et al., 1998).Pour cela « nos forêts sont souvent solliciter, par les pasteurs comme source d’appoint pour l’alimentation du bétail » (Benabdelli, 1996). Dans les monts de Tessala, le surpâturage provoque une dégradation des écosystèmes sylvo- pastoraux et de leur biodiversité, surtout dans les régions de forte concentration du cheptel. Il en résulte l’érosion des sols, la dégradation des ressources en eau et la perte de la biodiversité, ce qui donne lieu en cas d'aggravation à un processus de désertification avancé (Cherifi, 2013). III-5-3- Erosion L’érosion est l’ensemble des actions chimiques physiques et organiques qui aboutissent à la destruction des roches et au nivellement progressif du terrain. C’est une usure superficielle de l’écorce terrestre ; l’eau et le vent sont les principaux agents. En Algérie, ce phénomène a été pleinement étudié par (Sacccardyl, 1950 ; Putod, 1956 ; Greco, 1979 ; Roose et al., 1993). Bachir-Bouidjra et al. (2011), explique, qu’on peut classer les différentes catégories de sensibilité à l’érosion sur la base de quatre critèrs distincts : la pente, le substrat, le couvert végétal et l’action anthropique. Avec un substrat calcaire et une végétation forestière, le sol reste relativement protégé et peu sensible à l’érosion. Sur un complexe marno-calcaire, le sol est menacé quand il est occupé par les céréales et la sensibilité est moyenne à forte selon les systèmes de production pratiqués. Sur substrat argileux ou marneux, le sol est sérieusement menacé et érodé surtout quand il est occupé par des cultures annuelles (Benabdelli, 1983).

51

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

III-5-4- Influences anthropiques Le milieu humain reste un élément déterminant dans la maîtrise de l’occupation des sols et l’identification des espaces (Benbrahim et al., 2004). Une connaissance de quelques paramètres déterminants sur la dynamique de la population s’impose et permet d’appréhender l’utilisation rationnelle des sols et des espaces de sorte que la répartition de la population reste une donnée écologique fondamentale constituant un indicateur important du rôle que joue chaque espace et de son utilisation (Cherifi et al., 2011). Cependant, on arrive à distinguer deux zones selon la dynamique de la population ✓ Une zone aux conditions économiques et climatiques favorables (plaine et terre de petite pente). ✓ Une à faible taux d’accroissement (terres à forte pente). Le tableau 6 présente l’évolution de la population locale dans la zone d’étude entre 1966 et 2000. Tableau 6 : Evolution de la population entre 1966 et 2000 (DPAT, 2001). Population Communes Dispersion 1966 1977 1987 1995 2000 Acl / 2248 3533 4468 4626 As / / 232 293 / Tessala Zones éparses 2381 2214 2731 2221 Commune / 4629 5979 7493 6846 Acl : agglomération chef-lieu, As : Agglomération secondaire

IV- Forêt de Tenira IV-1- Situation géographique de la forêt de Tenira Selon le bureau national des études forestières (1984), la forêt domaniale de Tenira est située à 15 km au sud de la wilaya de sidi bel Abbes ; à 12 km au nord de Tighalimet et à 09 km à l’est de Boukhanifis. Elle s’étend sur une superficie de 8838 ha ; située à une altitude moyenne de 734 m ; elle prend une forme allongée sud-est et nord-ouest avec prolongement vers le sud à son extrême ouest. D’après le procès-verbal d’aménagement de la forêt domaniale de Tenira, elle se localise selon les Coordonnées suivantes :

52

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

✓ 34° 55' - 35° 10' Latitude Nord ✓ 0° 25' - 0° 40' Longitude Ouest Elle est limitée à son extrême est par la forêt domaniale de Moksi, au nord par la forêt sectorielle de Tilmouni, au nord-est par la forêt domaniale de Louza, au sud-ouest par la forêt domaniale de Kountaida ; au sud- est par la forêt domaniale de Bouytas et la forêt domaniale d’Okkar-Zeboudj ; entourée de toutes les cotes par des terrains agricoles (C.F, SBA, 2015). IV-2- Situation administrative La gestion de la forêt de Tenira est assurée par la conservation des forêts de la wilaya de Sidi Bel Abbes ; sa situation administrative est comme suit : La forêt domaniale de : Tenira recouvre les daïras de : Tenira ; Sfisef ; Ben Badis et les communes de : Boukhanifis, Kaid Bel Arbi, Mustapha Ben Brahim (C.F, SBA, 2015) IV-3- Situation forestière Selon les documents du sénatus-consulte, la forêt couvre 8303,85 Ha et comprend les contons suivants (C.F.S.B.A, 2015) ✓ Canton Tenira 127.20 Ha ✓ Canton Hank El Hammar 517.76 Ha ✓ Canton Krerichfe 948.84 Ha ✓ Canton El Manza 794.25 Ha ✓ Canton Zellez 1624 Ha ✓ Canton Djehmouma 1302.21 Ha ✓ Canton Adjoriaou 1091.25 Ha ✓ Canton Ain Guetara 323.17 Ha ✓ Canton Messer 126.53 Ha ✓ Canton Boutin 301.12 Ha ✓ Canton Bouhriz 1638.52 Ha

IV-4- Présentation de la forêt de Bouhriz La forêt de Bouhriz fait partie des écosystèmes forestiers domaniaux de Tenira couvrant une superficie de 1638.52 Ha (Figure 21).

53

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 21 : Carte de situation de la forêt de Bouhriz (Open Street Map, 2016).

IV-4-1- Géomorphologie Les unités topographiques de la forêt de Bouhriz appartiennent à des ensembles naturels du Tell Ouest Algérien exposée au Sud-est Sidi Bel Abbes (C.F, SBA, 2015). La forêt de Bouhriz est, dans son ensemble, caractérisée par des pentes faibles, peut d’endroits sont accidentés par des pentes supérieures à 24 % (Tableau 7). Tableau 7 : Classe des pentes au niveau de la forêt de Bouhriz (B.N.E.F, 1984).

Pente 0-9% 10-24% 24-44% Total Superficie en Ha 1081,42 524,33 32,77 1638,52 Pourcentage 66% 32% 2% 100%

Le tableau 8 nous montre l’altitude maxima et minima : Tableau 8 : l’altitude maxima et minima de la forêt de Bouhriz. (C.F, SBA, 2015) Altitude maxima 940 m Altitude minima 630 m

IV-4-2- Géologie Les hauteurs boisées de Tenira reposent sur des grés dur compacts formés au cours du pliocéne. Cette formation géologique correspond, et décrite par Faraoun (2013), a des

54

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude conglomérats succédés par grés sableux à teneur argile variable alternant avec des limons rouges et des conglomérats (Figure 22).

Figure 22 : Carte géologique de la plaine de Sidi Bel Abbes (D.E.R.M.H., 1978) IV-4-3- Pédologie Selon Faraoun, (2013), la couverture pédologique illustré sur la Figure 23 au niveau de la plaine de Sidi Bel Abbes, se compose principalement des sols suivants : A- Les sols d’apport alluvial : ce sont des sols fertiles, profonds, d’un grand intérêt agricole, offrant de grandes possibilités de cultures. Ces sols ne présentent pas de problèmes d’utilisation à l’exception de rares cas, ou le relief présente des micro- dépressions au niveau des oueds favorisant l’accumulation des eaux et des particules de sols très fines, notamment les limons fins, ces derniers possèdent les mêmes caractéristiques physiques que les argiles, rendant ainsi, le drainage très lent et empêchant l’installation de toute végétation, particulièrement en saison pluvieuse.

55

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

B- Les sols d’apport colluvial : peu profonds mais fertiles, dotés d’un important taux de carbone organique. La présence de croûte ou de dalle calcaire, associées parfois à un important taux de pierre peut présenter un inconvénient pouvant limiter le choix des cultures. C- Les rendzines : sols de faible profondeur, dépassant rarement les 40 cm, Exceptionnellement riches en éléments carbonatés, interdisant l’installation des cultures sensibles et moins sensibles, surtout pour les rendzines blanches où, aucune végétation n’a pu s’installer en plus d’une grande exposition à l’érosion favorisée par une instabilité structurale. D- Les sols bruns calcaire : sols largement répandus dans la plaine, dotés d’une profondeur moyenne, non contraignante, à l’exception du taux de calcaire qui est très important et qui peut limiter grandement le choix des cultures, sauf aménagement adéquat E- Les sols fersiallitiques : sols très fertiles, profonds, présentant des contraintes Agronomiques à travers leur structure polyédrique. Leur texture argileuse limite également le choix des cultures surtout en cas de micro-dépression ou en zones basses au niveau des oueds. Une partie de l’espace pédologique occupé par ce type de sol est pourvue d’une nappe d’eau chargée en sel, induisant l’accumulation de ces derniers en cas d’irrigation.

56

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Figure 23 : Carte pédologique de la plaine de Sidi Bel Abbes (Faraoun, 2013). IV-4-4- Climat La région de Sidi Bel Abbes subit des influences maritimes et sahariennes. Ces dernières sont prédominantes, la plaine de la Mekerra se trouvant abritée de la mer par un écran montagneux. On distingue une saison sèche et une saison humide mais avec une saison de transition, le printemps, moins marqué que dans le Tell ou sur le littoral (Sogetha et Sogreah, 1969). La plaine appartient à l’étage semi-aride supérieur, son climat est défini par une saison chaude et sèche assez longue, plus de 5 mois en moyenne, et une saison fraiche où prédominent les caractères du climat méditerranéen, surtout à travers son régime pluviométrique très contrasté et à un type pluviométrique fluctuant ; généralement du type HAPE. Les données disponibles sont obtenues de la station météorologique de Sidi Bel Abbés dont les caractéristiques sont les suivantes : Altitude : 486 m ; latitude Nord : 35°11’ ; longitude Ouest : 00°38’

57

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

IV-4-4-1- Précipitations Dans la forêt de Bouhriz la pluviométrie est en majorité moyenne a faible. Elle n’excède pas en générale les 400 mm par an, la moyenne interannuelle des pluies enregistrées depuis 2001 à 2016 est de 336,72 mm. D’après la Figure 24, on constate que la période la plus arrosée s’étend des mois de septembre à avril. Par ailleurs les mois de juin, juillet et aout présentent une sécheresse récurrente. Les principales pluies sont celles qui tombent en automne par rapport à celles de l’hiver et du printemps. Quant à la période sèche, elle se prolonge durant tout l’été. Ce qui confirme la caractéristique de l’étage bioclimatique semi-aride auquel la zone d’étude est soumise.

600

500

400

300

précipitations ( mm) précipitations 200

100

0

sept oct nov dec jan fev mars avril mai juin juillet aout Années Figure 24 : Variation des précipitations moyennes annuelles la forêt de Bouhriz (2001-2016) (O.N.M., 2017). IV-4-4-2- Les températures Les températures moyennes minimales et maximales enregistrées durant la période (2001-2016) montrent des maximas respectifs de 37,42°C au mois de juillet et 35,44°C au mois d’août et des minimas respectifs de 3,2°C au mois de décembre et 3,94°C au mois de janvier (Figure 25), quant aux températures moyennes, elles augmentent avec un maximum en juillet, soit 27,91 °C et un minimum en décembre avec 10,25°C.

58

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

40

35

30

25

20

15 Temperature (C ) 10

5

0 Jan Fév Mar Avr Mai Jui Juil Aou Sep Oct Nov Déc Mois

M m M+m/2

Figure 25 : Variation des températures moyennes mensuelles minimales et maximales de

la forêt de Bouhriz (2001-20016). IV-4-4-3- Autres facteurs ✓ Vents : les vents sont à l’origine des précipitations de direction nord, et nord-ouest, les vents venant du sud sont généralement secs, ils se manifestent 15 à 20 jours par année durant la période sèche. ✓ Gelées : selon le bilan écologique de Ducrey (1972), l’année 1954 a été la plus néfaste pour la végétation, de basses températures allant jusqu'à -90 C ainsi qu’une moyenne de 15 à 20 jour de gel sont enregistrées. ✓ Neige : les précipitations ne tombent que rarement sous forme de neige, l’Hiver de 1967 est l’année ou l’on a enregistré la plus grande quantité de neige, elle se manifeste 2 à 5 jour par an (D.S.A, 2016). IV-4-4-4- Régime saisonnier Les principaux caractères du régime pluvieux saisonnier, sont fondés sur le calcul des quantités de pluies automnales, hivernales, printaniers et estivales. Le pourcentage de la répartition saisonnière de la pluviométrie par rapport au volume annuel s’établit de la manière suivante : - L’automne : 33,65 % - L’hiver : 41,78 % - Le printemps : 22,94 % - L’été : 1,61 %

59

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

Cette répartition détermine pour la région un indicatif saisonnier (indicatif de Musset) de type HAPE (Figure 26). Calculé sur une période de 16 ans (2001-2016).

45 40 35 30 25 20 15 Precipitations (%) 10 5 0 Automne Hiver Printemps Eté Saison

Figure 26 : Représentation graphique du régime saisonnier de la forêt de Bouhriz

IV-4-4-5- Diagramme ombrothermique La figures 27 représentent la courbes ombrothermiques de la région de Bouhriz, station pour laquelle nous disposons de données thermiques et pluviométriques. Ce digramme permet de fixer le début et la fin d’une période sèche qui dure environ 6 mois par an, d’avril à octobre (2001-2016).

Figure 27 : Diagramme ombrothermique de la forêt de Bouhriz période (2001-2016).

60

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude

IV-4-4-6- Indice d’aridité de De Martonne Cet indice permet de caractérise l’aridité du climat d’une région donnée. Il s’exprime comme suit : Im = P / T °C+ 10 (Pouget, 1980). Où P : Précipitation moyenne annuelle en mm. T : Température moyenne annuelle en °C. Im = 336,7/(17,89 +10) = 12,07

La valeur trouvée de l’indice d’aridité et de 12,07 pour la région de Bouhriz qui se traduit par un climat semi- aride.

IV-4-5- La végétation La biodiversité végétale dans la forêt de Bouhriz est caractérisée par la présence de plusieurs espèces. Selon l’inventaire floristique effectué par la conservation des forêts en 2016, en note la présence des formations pré-forestières, des matorrals, et des formations base, nous pouvons citer les espèces suivantes : Pinus halepensis, Quercus coccifera, (Chêne des garrigues), Pistacia lentiscus, Eucalyptus, Eucalyptus globulus, (l’Eucalyptus commun ou Gommier bleu), thuyas (Thuja), Juniperus oxycedrus, Thymus vulgaris, Lavandula angustifolia, Cistus monspeliensis, (Ciste de Montpellier), Ampelodesmos mauritanicus (Diss), Chamaerops humilis (palmier nain). L'arbousier (Arbutus unedo).

IV-4-6- Les différents types de menaces La forêt de Bouhriz est souvent menacée par l’action anthropique où l’homme perturbe les écosystèmes forestiers par : ✓ Les incendies ; ✓ Le surpâturage ; ✓ La surexploitation de bois ; ✓ L’élevage ; ✓ La déforestation. Pour les incendies, la forêt de Bouhriz est caractérisée par une saison sèche, surtout les mois de juin, juillet et août., L’incendie est très fréquent, durant cette période où la température arrive à son maximum et le dessèchement de la strate herbacée est accentué ce qui provoque un déclenchement des feux., les incendies n’ont jamais cessé de perturber les différentes

61

Chapitre IV : Présentation de la zone d’étude formations végétales, le tableau 09 montre le bilan des incendies de la conservation des forêts de Sidi Bel Abbès. Tableau 09 : Bilan des incendies de la forêt de Bouhriz [(1996-2012)] (Conservation des Forêts de SBA, 2013). Années Superficie incendiée (ha) 1996-1997 / 1997-1998 / 1998-1999 / 1999-2000 10 ha 2000-2001 20 ha 2001-2002 0,01 ha 2002-2003 40 ha 2003-2004 22 ha 2004-2005 0,05 ha 2005-2006 5 ha 2006-2007 0,03 ha 2007-2008 3 ha 2008-2009 0,09 ha 2009-2010 / 2010-2011 0,5 ha 2011-2012 0,05 ha

62

Partie 2

Etude expérimentale

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Chapitre I : Matériels et Méthodes

L’objectif principal de notre étude est la caractérisation de la biodiversité végétale des géophytes ainsi qu’une identification des différentes composantes floristiques qui accompagnent ce type biologique dans son habitat naturel dans deux zone différentes de la région de Sidi Bel Abbes, à savoir, les monts de Tessala et la forêt de Bouhriz. L’étude écologique est basée sur des études phytoécologique et pédologique qui mènent à : 1- Une caractérisation des différentes conditions écologiques : type de sol, topographie… ; 2- Un inventaire des espèces existantes dans la zone. 3- Une mesure des différents descriptifs de la végétation : abondance-dominance, recouvrement, 4- Une identification des différentes formations existantes et de la structure floristique caractéristique de la parcelle d’étude. I-Localisation des stations d’échantillonnage Sur terrain, sept stations ont été choisies dans les monts de Tessala (Figure 28) et quatre stations dans la forêt de Bouhriz. Des profils pédologiques ont été analysés et des relevés floristiques sont effectués (Figure 29).

65

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Figure 28 : Localisation des stations d’échantillonnage dans les monts de Tessala (Carte établie par Mapinfo 6.5)

Figure 29 : Localisation des stations d’échantillonnage dans la forêt de Bouhriz (Carte établie par Mapinfo 6.5)

66

Chapitre I : Matériels et Méthodes

En plus, sont notés les conditions du milieu tel que la pente (par un clicimètre type MERIDIAN MG 3002), l’altitude, l’exposition et les coordonnées Lambert (à l’aide d’un GPS type MAGELLAN). Or, à la base, les choix des stations dans les deux zones d’étude, sont orientés, par la présence des espèces de géophytes, les tableau 10 et 11 montrent les caractéristiques géographiques des différentes stations étudiées.

Tableau 10 : Caractéristiques géographiques des différentes stations dans les monts de Tessala Latitude Longitude Altitude (m) Exposition Classe de Pente ST1 35015924 N 0046190 W 735 Sud-est 10% ST2 35016177 N 0046227 W 841 Sud-est 25% ST3 35016388 N 0046769 W 1042 Sud-est 3% ST4 35016088 N 0046805 W 908 Sud 5% ST5 35016130 N 0045926 W 787 Sud-est >25% ST6 350 16761 N 0046183W 849 Nord >25% ST7 350 15979 N 0045957 W 774 Sud >25%

Tableau 11 : Caractéristiques géographiques des différentes stations dans la forêt de Bouhriz Latitude Longitude Altitude (m) Exposition Classe de Pente ST1 35002706 N 0037468 W 673 Sud-est 10% ST2 35002480 N 0030799 W 701 Nord-est 2% ST3 35002476 N 0037865W 725 Sud 5% ST4 35002479 N 0037689 W 728 Sud 3%

II-Etude pédologique L’étude du sol est très indispensable, ce dernier constitue le principal support pour le développement de la végétation (Chamley, 2002). Le choix de l’emplacement de la fosse pédologique est important car le profil doit être représentatif du type de sol dominant de la parcelle ou de la région (Pauwels et al., 1992). L’objectif de notre étude est de déterminer les conditions édaphiques susceptibles d’exercer un rôle fondamental sur la répartition des géophytes. Les analyses physico-chimiques

67

Chapitre I : Matériels et Méthodes des sols des deux zones d’étude ont été effectuées au niveau du laboratoire de pédologie du département de science de l’environnement (Faculté science de la nature et de la vie) de l’université de Sidi Bel Abbés sur un échantillon de sol prélevé au niveau de l'horizon superficiel de chaque station (10 à 20 cm environ). En effet, cet horizon est important pour la végétation, la couche la plus superficielle où se développent les plantules issues des germinations (Halitim, 1985). II-1- Méthodologie La nature et les propriétés générales d’un sol sont définies par plusieurs caractères fondamentaux, d’ordre physique, chimique et biologique. Si certaines de ces caractéristiques peuvent être dégagées, de manière approximative, directement sur le terrain, toute étude pédologique approfondie nécessite un ensemble d’analyses détaillées au laboratoire (Belhacini, 2011). II-1-1- Structure du sol On appel structure d’un sol, l’ensemble de ses agrégats ou de ses unités structurales de différentes grosseurs, formes et porosités (Duchaufour, 2001). Selon Baize, (1988), la structure du sol peut prendre les différents aspects suivants : ✓ Granulaire : petits fragments ✓ Polyédrique : gros fragments ✓ Feuilletée : plaques horizontales ✓ Colonnaire : grandes colonnes de sol, de forme circulaire grossière, au sommet rond ✓ Prismatique : le sol est composé de fentes verticales, assez régulières II-1-2- Couleur En pratique et sur terrain, elle est estimée à l’œil. Aussi il est recommandé d’observer surtout la couleur de l’échantillon à l’état sec. Cette dernière condition est nécessaire pour distinguer plus aisément les différentes couleurs, également pour déterminer la couleur, on utilise le code international de Munsel. II-1-3- Humidité L'humidité correspond à la teneur en eau d’un échantillon de sol séché à l’étuve pendant 24 heures. Elle est exprimée en pourcentage pondéral par rapport à 20g de terre séchée à 105°C. (Couchat, 1974). Elle est calculée par la formule suivante : 푷 − 푷 풆풂풖 % = ퟏ ퟐ ∗ ퟏퟎퟎ 푷ퟏ − 푩

68

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Où :

✓ B : Poids bécher vide ; ✓ P1 : Poids bécher + terre séchée à l'air. ✓ P2 : Poids bécher + terre séchée à 105°C.

II-1-4- Granulométrie La granulométrie est définie comme étant la classification des éléments constitutifs d’un sol selon leur taille et la détermination de la quantité et le pourcentage respectif des différents éléments constituant (sables, limons, argiles). L’analyse granulométrique du sol consiste à classer les éléments du sol d’après leur grosseur, et de déterminer le pourcentage de chaque fraction (Soltner, 1988). La granulométrie est faite par tamisage par vibration de la colonne de tamis de type RETSCH AS 200 digit. Selon Afnor (1996) in Baize, (2000), les pédologues divisent les différents agrégats selon leurs diamètres en : ✓ Sables grossiers : 2 mm > Ø > 200 μm ✓ Sables fins : 200 μm > Ø > 50 μm ✓ Limons grossiers : 50 μm > Ø > 20 μm ✓ Limons fins : 20 μm > Ø > 2 μm ✓ Fraction argileuse : Ø < 2 μm

Le pourcentage des différents agrégats fins (sables fins, limons et argiles) est mesuré par la technique de prélèvement à la pipette contrôlée après séchage des échantillons mis en agitation dans des éprouvettes pendant 1 heure et une sédimentation de 6 heures.

I1-1-5- pH (potentiel Hydrogène) Le pH est une mesure de l’acidité d’un sol. Il dépend de la concentration en protons + (H3O ) dans la solution du sol : plus il y a de protons dans un sol, plus il est acide, et inversement. En théorie, une mesure de pH peut varier de 0 à 14 sur une échelle logarithmique : un pH de 7 est dit neutre, en dessous, le sol est dit acide et au-dessus basique. En outre le pH est universellement reconnu, comme un facteur d’importance primordiale pour la mobilité des éléments traces et leur disponibilité vis-à-vis des êtres vivants (Rieu et Chevery, 1976). La mesure du pH est faite par la méthode électrométrique en utilisant un pH mètre de type HANNA pH209-209R sur une suspension de terre avec de l’eau distillée, afin d’apprécier l’alcalinité ou l’acidité du sol.

69

Chapitre I : Matériels et Méthodes

II-1-6- Conductivité électrique (CE) La Conductivité électrique (CE) est une méthode qui a servi de standard pour mesurer la charge en sels solubles dans le sol (Richards, 1954). Dans notre étude, la conductivité électrique est déterminée à l’aide d’un conductivimètre type HANNA Dist.WP4, exprimée en millisiemens par centimètre (mS/cm). L’estimation de la teneur globale en sels dissous a été faite à l’aide de l’échelle de salure des sols (Figure 30).

Figure 30 : Echelle de salure en fonction de la conductivité (Aubert, 1978).

II-1-7- Calcaire total (CT) Dans notre étude, le dosage du calcaire total est effectué par la calcimétrie qui consiste

à mesurer le pourcentage de calcaire (CaCO3) contenue dans le sol, afin d’apprécier l’activité du calcaire et les propriétés physicochimiques du sol (Tableau 12) (Afnor, 1987). L’échantillon à analyser est acidifié en milieu fermé par une solution d'acide chlorhydrique (HCl). En présence de carbonates, il y a dégagement de dioxyde de carbone

(CO2) dont on mesure le volume obtenu. Tableau 12 : Echelle d’interprétation de carbonates (Afnor, 2004). % Carbonates Charge en calcaire < 1 % Sol non calcaire 1 à 5 % Sol peu calcaire 5 à 25 % Sol modérément calcaire 25 à 50 % Sol fortement calcaire 50 à 80 % Sol très fortement calcaire > 80 % Sol excessivement calcaire

70

Chapitre I : Matériels et Méthodes

II-1-8- Calcaire actif (CA) Le dosage du calcaire actif est réservé uniquement aux échantillons contenant plus de 5% de calcaire total. Il s’agit de ne doser que la fraction chimiquement active du calcaire du sol ou bien c’est la faction susceptible de se dissoudre facilement et rapidement dans la solution du sol. La terre est mise en contact avec un réactif spécifique. A cet effet, le dosage repose sur le titrage par oxydoréduction qui utilise le permanganate de potassium (KMnO4) et l’oxalate d’ammonium [(NH4)2C2O4H2O] (Afnor, 1987). II-1-9- Matière organique (MO) Le carbone de la matière organique est oxydé par bichromate de potassium en présence d’acide sulfurique. En connaissant la quantité de bichromate nécessaire pour cette oxydation, on peut calculer le pourcentage de carbone organique et d’humus dans le sol (Le rapport % humus / % COx = 1.724) (Duchauffour, 2001) Le dosage du carbone organique est effectué à l’aide de la méthode Tjurin modifiée. III- Etude floristique Selon Gounot (1969) et Daget (1976), pour toutes les études floristiques fondées sur des relevés de terrain, l’échantillonnage est la première étape du travail, "C'est un travail assez délicat, exigeant quelques pratiques et, en tout cas, certaines précautions élémentaires" (Guinochet, 1955). III-1- Echantillonnage Pour connaître la richesse et la diversité floristique des stations d’étude, nous avons réalisé des sorties sur terrain durant les mois de mars, avril et mai de l’année 2016, 2017 et 2018 où nous avons effectué des relevés en se basant sur un échantillonnage de l’aire minimale, la technique d’échantillonnage appliquée est la technique dite sigmatiste (Braun Blanquet, 1952 ; Guinochet, 1973). Malheureusement, en pratique, l’observateur ne sait toujours pas, exactement, jusqu’où s’étend la station ; c’est la raison pour laquelle on utilisera la notion d’aire minimale (Godron et al., 1983). Dans notre cas, l’aire minimale et la surface d’échantillonnage est de 100 m2.

Pour cela des parcelles d’échantillonnage (Figure 31,32 et 33) sont délimitées à l’aide de quatre piquets et une corde formant un carré tout en se basant sur deux paramètres :

71

Chapitre I : Matériels et Méthodes

✓ L’exposition (Nord, Sud, Ouest ...). ✓ La présence ou l’absence des espèces de géophytes. Durant le suivi, des listes floristiques sont établies en tenant compte de toutes les espèces présentes dans chacun des relevés. L’identification des espèces a été faite par la nouvelle flore d’Algérie de Quézel et Santa (1962, 1963) et d’Afrique du nord de Maire (1952) ; complétée au besoin par le guide de la flore méditerranéenne et autres flores algériennes, les ouvrages nécessaires qui nous ont aidés pour l’identification de notre patrimoine floristique en plus des ouvrages précédant sont :

✓ Toute la nature méditerranéenne (Sterry, 2014) ✓ Guide de la flore méditerranéenne (Bayer et al., 2009) ✓ Larousse : l’herbier des plantes sauvage (Thierry olivaux, 2011) ✓ La grande flore en couleurs de Gaston et Robert, (1990) ✓ Flore du Sahara (Ozenda, 1977). ✓ Flore et Végétations du Sahara (Ozenda, 2004). Ces espèces sont affectées de deux coefficients, selon Braun-Blanquet (1952) et Guinochet (1973). Le premier exprimant l’abondance-dominance (estimation du nombre d'individus et surface de recouvrement), le second la sociabilité (mode de répartition des individus sur la surface étudiée). III-1-1- Richesse floristique La richesse floristique est définie comme le nombre d'espèces recensées à l'intérieur des limites d'un territoire, compte tenu de sa surface (Ake, 1984), elle désigne donc le nombre de taxons qui se trouvent dans ce milieu, sans juger de leur fréquence, ni de leur abondance, ni même de la taille et de la productivité des espèces rencontrées (Kouame, 1998). L’échelle de référence destiné pour l’estimation des richesses floristiques stationnelles, (Daget, 1976, Daget et Poissonet, 1991, 1997, Daget, 2002) permet d’établir des comparaisons entre stations d’une même unité ou appartenant à différentes unités du milieu : ✓ Flore raréfiée : moins de 5 taxons dans l’unité de milieu. ✓ Flore très pauvre : de 6 à 10 taxons. ✓ Flore pauvre : de 11 à 20 taxons. ✓ Flore moyenne : de 21 à 30 taxons. ✓ Flore assez riche : de 31 à 40 taxons. ✓ Flore riche : de 41 à 50 taxons.

72

Chapitre I : Matériels et Méthodes

✓ Flore très riche : de 51 à 75 taxons. ✓ Flore particulièrement riche : plus de 75 taxons. III-1-2- Coefficient d’abondance - dominance Le coefficient d’abondance-dominance est définie comme étant l’estimation globale de la densité du volume occupé par un individu (Guinochet, 1973), il suit une échelle de 5 à (+) : ✓ Coefficient 5 : Recouvrement > 75 % = Dominante. ✓ Coefficient 4 : Recouvrement de 50 à 75 % = Très abondante. ✓ Coefficient 3 : Recouvrement de 25 à 50 % = Abondante. ✓ Coefficient 2 : Recouvrement > 5 % = Peu abondante. ✓ Coefficient 1 : Recouvrement faible = Présente. ✓ + : Quelques individus = Rare.

Selon Lemée (1967), l’espèce dominante est la plus abondante du relevé. III-1-3- La sociabilité D’après Braun-Blanquet (1952), la sociabilité est une appréciation de la distribution des individus de toutes les espèces et leur disposition les unes par rapport aux autres selon une échelle allant de 5 à 1 : ✓ 5 : Individus en peuplements. ✓ 4 : Individus en petites colonies. ✓ 3 : Individus en troupes. ✓ 2 : Individus en groupes. ✓ 1 : Individus isolés. III-1-4- La fréquence (F) Les évaluations de la fréquence de chaque espèce sont utilisables partout ; elles donnent surtout une idée de l'hétérogénéité dans la station. C’est un caractère analytique très souvent utile (Ramade, 2008). La constance, appelée aussi fréquence d'apparition ou fréquence d'occurrence, est calculée par le rapport du nombre de relevé contenant l'espèce étudiée (ni) au nombre total de relevés (N), exprimée en pourcentage (Dajoz, 2006).

73

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Où - n: le nombre de relevées où l’espèce (i) existe - N: le nombre total des relevées. Les espèces recensées sont réparties en cinq classes (Durietz,1920, Bigot et Bodot, 1973) par apport à leur fréquence d’apparition (F) dans les stations choisies :

✓ 0< F< 20 % : I → Espèces très rares. ✓ 20< F< 40 % : II → Espèces rares. ✓ 40< F< 60 % : III → Espèces fréquentes. ✓ 60< F< 80 % : IV → Espèces abondantes. ✓ 80< F< 100 % : V → Espèces très constantes.

74

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Figure 31 : Les stations S1 à S4 dans les monts de Tessala (Clichés Chihab, Mars 2016)

75

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Figure 32 : Les stations S5 à S7dans les monts de Tessala (Clichés Chihab, Mars 2016)

76

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Figure 33 : Les Station S1 à S4 dans la forêt de Bouhriz (Cliché Chihab, Mars 2017). III-1-5- Type biologique La classification des types biologiques pour les végétaux, en grande partie est fondée sur le mode de protection de leurs bourgeons face au froid et à l’enneigement. La végétation est caractérisée par sa physionomie et ses variations qui sont les résultats des types biologiques qui la composent (In Saidi, 2017). Cette physionomie peut être exprimée par le spectre biologique qui est la proportion des divers types biologiques.

77

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Selon Lebrun (1966), les types biologiques permettent d’établir une appréciation qualitative de la végétation en rapport avec les conditions climatiques. Ils expriment, par le spectre biologique, l'adaptation aux divers milieux. La classification la plus utilisée de nature « morphologique » (Raunkiaer, 1934) prend en compte la position par rapport au sol, des bourgeons de « rénovation » du végétal. Edelin (1984) a développé cette description pour la généraliser à l'ensemble des végétaux et est à l'origine d'une description qui est maintenant très utilisée. Ainsi, les principaux types biologiques sont : ✓ Les phanérophytes, plantes ligneuses avec des bourgeons au-dessus de 50 cm du sol. Les trois caractères suivants permettent de les distinguer : hauteur, feuillaison et aspect de la plante. ✓ Les chaméphytes, sous-arbrisseaux avec les bourgeons justes au-dessus du sol (0 à 50 cm). Les caractères suivants permettent plus de précision chez ce type biologique : rameaux (ligneux ou herbacés), feuillaison (caducifolié ou sempervirent) et aspect de la plante (bulbes au-dessous du sol, avec stolons herbacés…). ✓ Les hémicryptophytes, espèces herbacées pérennes dont les bourgeons sont au ras du sol. Parmi les caractères permettant de les identifier, nous avons : la durée de vie (bisannuelle ou vivace) et la morphologie. ✓ Les thérophytes, plantes qui germent après l'hiver et produisant leurs graines durant un cycle de moins de 12 mois. On peut distinguer : les annuelles d'été sans appareil végétatif l'hiver, les annuelles d'hiver avec appareil végétatif l'hiver et les annuelles éphémères des déserts. ✓ Les géophytes, espèces pluriannuelles herbacées avec des organes souterrains portant les bourgeons. Ce sont des espèces à bulbe, à tubercule, à rhizome et à stolon. III-1-6- Types biogéographiques L’étude biogéographique constitue un véritable modèle pour interpréter les phénomènes de régression (Olivier et al., 1995). Pour Quézel (1991), une étude phytogéographique constitue une base essentielle à toute tentative de conservation de la biodiversité. Selon Quézel et Santa (1962), les principales aires de répartition des espèces rencontrées dans les relevés floristiques réalisés ainsi que leurs abréviations sont : Alg – Tun : Algéro-Tunisien. Atl. Méd : Atlantique-Méditerranée. Asie occ : Asie occidentale.

78

Chapitre I : Matériels et Méthodes

Austr-Tasm : Australo-tasmanien. Canar, Eur.Merid.AN : Canaries, Européen-Méridional. Afrique Nord Canar-Méd : Canarien-Méditerranéen. Circum- Méd : Circum méditerranée. Cosmop. : cosmopolite End. Alg-Mar-Ibérique : Endémique Algérie-Maroc- Ibérique. End. Alg.Tun : Endémique Algérie-Tunisie End-N-A : Endémique Nord-Africain. End-Méd : Endémique Méditerranéen Eur : Européen. Eur-Méd : Européen -Méditerranéen Hes-Afr : Espagne – Afrique Ibéro. Maur : Ibéro-Maurétanien Iber. Maurit. Malte : Ibéro-Maurétanien-Malte Méd : Méditerranéenne Méd. Irano-Tour : Méditerranéen. Irano-Touranien. N.A. – Sicile : Nord Afrique-Scile. Paléo-Sub-Trop. : Paléo-sub-Tropical. S. Méd. Sah. : Sud-Méditerranéen-Saharien. Sub.cosmop : Sub-Cosmopolite. Sub.Méd. : Sub- Méditerranéenne. W. Méd : Ouest Méditerranéenne. IV- Traitement des données IV-1- Analyse des données L’un des objectifs de notre étude, porte sur l’analyse des espèces et des groupements associer aux géophytes, ces groupements sont caractérisés par une grande diversité floristique liée principalement aux facteurs écologiques et anthropiques. Plusieurs indices de mesure de diversité ont alors été mesuré : l’indice de Shannon (H), représentant la diversité spécifique du milieu (Shannon et Weaver, 1964), et l’équitabilité (E), qui traduit la qualité d’organisation d’une communauté (Pielou, 1966). Pour plus de précision et de fiabilité, plusieurs indices ont été calculés, notamment : l'indice de Sørensen S, l’indice de Jaccard J, et l’indice de perturbation (IP).

79

Chapitre I : Matériels et Méthodes

IV-1-1- Indice de Shannon-Weaver L’indice de Shannon et Weaver (1949) est l’indice de diversité le plus couramment utilisé. C’est celui qui a été entamé pour étudier les données récoltées pour l’évaluation de la diversité spécifique (Shannon, 1964), également il permet de calculer la diversité à partir des biomasses spécifiques (Lacoste et Salanon, 2005), Il est exprimé par la formule suivante :

풔 푯 = − 푷풊 푳풐품ퟐ 푷풊 풊=ퟏ

Où - H : indice de Shannon - Pi : la fréquence relative de chaque espèce - S : le nombre total des espèces Les valeurs de cet indice varient dans une fourchette approximative de 0,5 à 5.

IV-1-2- Equitabilité Appelé, aussi l’indice de régularité de Pielou (1966), il traduit la qualité d’organisation d’une communauté : il varie entre 0 lorsqu’ une seule espèce domine et 1 quand toutes les espèces ont la même abondance et sont bien représentées (Ramade, 2003). L’évaluation de l’équitabilité est utile pour détecter les changements dans la structure d’une communauté.

Pour mesurer l’équitabilité la présence des valeurs de l’indice de Shannon-Weaver est nécessaire.

E = H / log2 S Où - H : indices de Shannon - S : le nombre total des espèces.

IV-1-3- L'indice de Sørensen S et Jaccard J La similarité de la composition floristique entre les stations étudiées est effectuée par L’indice de similarité S de Sorensen (Gaujour et al., 2009 ; Masharabu et al., 2010) et L’indice J de Jaccard (De Bello et al., 2007).

80

Chapitre I : Matériels et Méthodes

IV-1-3-1- L'indice de Sørensen S C’est une mesure très simple de la biodiversité bêta, variant de 0 quand il n'y a pas d'espèces communes entre les deux stations, à la valeur 1 lorsque les mêmes espèces existent dans les deux stations (De Bello et al., 2007). Cet indice permet de quantifier la similarité entre les habitats. Cette similarité augmente avec la valeur de l’indice.

S = 2C / A1+A2

- A1 = le nombre total d'espèces enregistrées dans la première communauté - A2 = le nombre total d'espèces enregistrées dans la deuxième communauté - C = le nombre d'espèces communes aux deux communautés.

IV-1-3-2- L’indice de Jaccard J Il correspond à un test de similarité entre deux stations. Si l’indice J augmente, un nombre important d’espèces se rencontre dans les deux stations évoquant ainsi que la biodiversité inter station est faible (conditions environnementales similaires entre les habitats). Dans le cas contraire, si l’indice diminue, on ne rencontrera qu’un faible nombre d’espèces présentes sur les deux stations. Ainsi, les espèces pour les deux stations comparées sont totalement différentes indiquant que les différentes conditions de l’habitat déterminent un « turn-over » des espèces importantes (Debello et al., 2007). Cet indice est un test de similarité entre deux habitats.

J = a / (a+b+c)

Où - a : représente le nombre d’espèces communes entre deux habitats. - b : représente le nombre d’espèce uniques pour l’habitat 1. - c : représente le nombre d’espèce uniques pour l’habitat 2.

IV-1-4- Indice de perturbation (IP) L’indice de perturbation (IP) permet de quantifier la thérophytisation d’un milieu (Loisel et Gamila, 1993) pour promouvoir l’état de dégradation des groupements individualisés,

81

Chapitre I : Matériels et Méthodes il est calculé pour chaque station. Cet indice défini par Hebrard et al.(1995) est donné par le rapport suivant : 퐍퐛퐫퐞 퐝퐞 퐂퐡퐚퐦é퐩퐡퐲퐭퐞퐬 + 퐍퐛퐫퐞 퐝퐞 퐓퐡퐞퐫퐨퐩퐡퐲퐭퐞퐬 퐈퐏 = 퐍퐛퐫퐞 퐭퐨퐭퐚퐥 퐝퐞퐬 퐄퐬퐩é퐜퐞퐬 Nbre : nombre IV-2- Traitement statistique Le traitement statistique est un outil qui peut nous aider à déterminer les facteurs écologiques qui régissent la composition floristique des stations choisies. IV-2-1- Analyse Factorielle des Correspondances (AFC) L’analyse factorielle des correspondances (AFC) est mise au point par Benzecri (1964) et Cordier (1965), cette méthode est employée en phytoécologie, où son intérêt n’est plus à démontrer (Bonin, 1978 ; Bonin et Roux, 1978 ; Vidal, 1982 ; Vezza, 1990 ; Tatoni, 1992 ; Médail, 1996 et Hanafi, 2000).Selon Ferka-Zazou (2006) : "L’A F C est utilisée depuis longtemps en phytosociologie (Guinochet, 1952 ; Charles Et Chevassut 1957, Dagnelie, 1960, 1962 et 1965 ; Cordier, 1965 ; Benzecri, 1973 ; Perrichaud et Bonin, 1973 ; Celles, 1975 ; Briane et al., 1977 ; Bonin et Roux, 1978 ; Pouget, 1980 ; Bastin et al., 1980 ; Legendre, 1984 ; Djebaili, 1984 ; Dahmani, 1984 ; Chessel et Bournaud, 1987 ; Kent et Ballard, 1988 ; Orloci, 1988, Loisel et al., 1990), et de ce fait a été longuement décrite par ces auteurs". L’analyse Factorielle des Correspondances traite généralement des tableaux de nombres, remplaçant un tableau difficile à lire par un autre plus simple tout en ayant une bonne approximation de celui-ci (Cibois, 1983). Selon Cordier (1965) cette méthode s’applique au cas où deux ou plusieurs ensembles se trouvent en relation, quel que soit leurs natures. Cette analyse offre également d’autres grandes possibilités. Il faut rappeler simplement que l’AFC a pour objet la recherche des affinités pouvant exister, dans le cas présent, au sein d’un ensemble de relevés à travers leurs cortèges floristiques (Hébrard et Loisel, 1991). En effet, elle permet de traiter conjointement les variables floristiques et les variables écologiques (Djebaïli 1984). D’après Austin (1985) et Balent et al. (1988), l’efficacité de l’AFC est généralement maximale pour l’analyse des gradients, Cependant, il faut signaler que l’A.F.C, comme l’ensemble des analyses statistiques, doit être manipulée avec prudence, même si elle permet une approche objective en écologie végétale (Cornier, 2002). IV-2-2- Analyse en Composantes Principales (ACP) L’analyse en composantes principales (ACP) est une méthode d’analyse multivariée permettant l’étude simultanée d’un grand nombre de variables dont l’information totale ne peut

82

Chapitre I : Matériels et Méthodes pas être visualisée à cause d’un espace à plus de trois dimensions. Cette méthode permettrait de préciser les relations entre les variables et les phénomènes à l’origine de ces relations. L’objectif est d’avoir une information concentrée sur un minimum d’axe (Ayadi et al, 2008), En toute rigueur, un ACP ne nécessite aucune condition de validité et s’applique à des variables quantitatives (Falissard, 1998). IV-2-3- Classification Hiérarchique Ascendante (CHA) La classification hiérarchique ascendante (CHA) permet de construire une hiérarchie entière des objets dans un ordre ascendant, en commençant par considérer chaque individu comme une classe et on essaye de fusionner deux ou plusieurs classes appropriées (selon la similarité) pour former une nouvelle classe. Le processus est itéré jusqu’à ce que tous les individus se trouvent dans une même classe. Cette classification génère un arbre que l’on peut couper à différents niveaux pour obtenir un nombre des classes plus ou moins grand (Mounzer, 2013). Le principe de la CHA est de rassembler des individus selon un critère de ressemblance défini au préalable qui s’exprimera sous la forme d’une matrice de distances, exprimant la distance existante entre chaque individu, pris deux à deux. Deux observations identiques auront une distance nulle (Benzecri, 1984).

83

Chapitre II : Résultats et discussion

Chapitre II : Résultats et discussion

I- Etude pédologique L’étude du sol comme facteur édaphique et de la végétation permet de déterminer d'une part, les caractéristiques du sol et de son environnement immédiat (topographie) dont l'action est déterminante sur la végétation (approche phytoécologique), d'autre part, l'influence de la communauté végétale sur le sol dans les conditions climatiques actuelles (Pouget, 1980). 1-1-Analyse granulométrique La caractérisation granulométrique des différents échantillons prélevés au niveau des stations dans les deux zones d’études est faite par le triangle de Jamagne (1967) (Figure 34), cette dernière repose sur les pourcentages des composantes de la terre fine (Sable fin, argile et limon), c’est pour cette raison que seul ces composant du sol seront déterminées dans notre travail.

Figure 34 : Texture du sol selon le triangle de Jamagne (1967).

85

Chapitre II : Résultats et discussion

Les résultats relatifs aux analyses granulométriques dans les monts de Tessala indiquent une nette dominance des sables avec des pourcentages de l’ordre de 61,08% ,66,54%, 64,28%, 70,55%, 79,07%, 87 23%, 59,3% respectivement dans les stations 1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7, (Figure 35), suivie par les limons avec 33,45%, 25,44%, 21,44%, 21,27%, 16,89%, 8,83%, 30,18% respectivement dans la station 1, 2, 3, 4 , 5 , 6 et 7. Enfin l’argile avec un taux maximal de l’ordre de 14,26% en station 3. L’exportation de ces résultats sur le triangle de Jamagne nous a permet d’identifier des textures sablo-limoneuse pour les stations (1, 2, 4, 5, 7), une texture limono-sableuse pour la station 3 et une texture sablonneuse pour la station 6 (Tableau 13).

100

90 87,23 79,07 80 70,55 66,54 70 64,28 61,08 59,3 60

50

40 33,45

pourcentage pourcentage (%) 30,18 30 25,44 21,44 21,27 16,89 20 14,26 10,5 8,01 8,16 8,83 10 5,46 4,03 3,92 0 Station 1 Station 2 Station 3 Station 4 Station 5 Station 6 Station 7

Limons (%) Argiles (%) Sables (%)

Figure 35 : Pourcentages des différentes composantes de la terre fine des stations étudier dans les monts de Tessala Tableau 13 : Texture du sol des stations étudiées dans les monts de Tessala Stations Texture Station 1 Sablo-limoneuse Station 2 Sablo-limoneuse Station 3 Limono-sableuse Station 4 Sablo-limoneuse Station 5 Sablo-limoneuse Station 6 Sablonneuse Station 7 Sablo-limoneuse

86

Chapitre II : Résultats et discussion

Alors que pour la forêt de Bouhriz, l’élément le plus remarquable est le pourcentage élevé du sable pour l’ensemble des quatre stations avec des valeurs de 65,3%, 70,29%, 60,23% et 51,55%, respectivement pour les stations 1,2,3 et 4 (Figure 36). Les limons et les argiles sont faiblement représentés par apport aux sables. On note un taux maximal de limons de 32,28% enregistré dans la station 4 et d’argile de 16,42% pour la station 2. Concernant la texture du sol, trois stations sont sablo-limoneuses (station 1,2 et 3) et une station limono-sableuse (station 4) (Tableau 14).

80

70,29 70 65,3 60,23 60 51,55 50

40 32,28

pourcentage pourcentage (%) 30 25,52 26,57

20 16,42 16,16 13,28 13,19 9,16 10

0 Station 1 Station 2 Station 3 Station 4

Limons (%) Argiles (%) Sables (%)

Figure 36 : Teneurs des différents éléments de la terre fine des stations étudier dans la forêt de Bouhriz Tableau 14 : La texture du sol des stations étudiées dans la forêt de Bouhriz

Stations Texture Station 1 Sablo-limoneuse Station 2 Sablo-limoneuse Station 3 Sablo-limoneuse

Station 4 Limono-sableuse.

87

Chapitre II : Résultats et discussion

D’après les résultats granulométriques, nous avons constaté que la texture sablo- limoneuse et la texture limono-sableuse prédominent dans la plupart des stations des deux zones d’étude, elle est due principalement à la nature et l’origine des matériaux du sol et ces propriétés environnementales (Benyahia, et al., 2001). L’abondance des sables permet une bonne aération du sol et facilite la pénétration de l’eau dans ce dernier, Soltner (1988), signale que lorsque les sables sont abondants dans un sol, il devient filtrant et sensible à l’érosion. Selon Aïdoud et al. (1999), l’augmentation du taux de la fraction sableuse peut être attribuée généralement au départ de la fraction texturale suite à une destruction du sol. 1-2- Couleur Les couleurs des sols étudiés dans les différentes stations dans les monts de Tessala sont hétérogènes, on y rencontre des sols jaune (station 6), marron (station 2,3 et 7) et marron foncé (station 4 et 5) (Tableau 15). Ces mêmes résultats sont signalés par d’autres auteurs dans cette région, ils expliquent que cette diversité en couleurs des sols et due généralement à la nature de la roche et les mécanismes complexes de la pédogenèse dans la région méditerranéenne (Bouzidi, et al. 2009 ; Bouzidi, 2013 ; Cherifi, 2013 ; Faraoun et al., 2016).

Tableau 15 : Couleur des stations étudiées dans les monts de Tessala Stations Couleur Station 1 Jaune Station 2 Marron Station 3 Marron Station 4 Marron foncée Station 5 Marron foncée Station 6 Jaune Station 7 Marron Pour la forêt de Bouhriz, la couleur des échantillons du sol est variable et diversifiée allons du marron (Station 1,2 et 3) au marron clair (Station 4) (Tableau 16). Tableau 16 : Couleur des stations étudiées dans la forêt de bouhriz Stations Couleur Station 1 Marron Station 2 Marron Station 3 Marron Station 4 Marron claire

88

Chapitre II : Résultats et discussion

1-3- Humidité Le taux d'humidité varie d’une station à une autre dans les monts de Tessala, la valeur la plus basse caractérisent la station 1 avec un taux de 4,6% et la valeur la plus élevée est de 16,75% caractérisent la station 6 qui appartient au versant nord (Figure 37).

Humidité 18 16,21 16,75 16 14 13,12 12 10,75 11,23 10 9,36 8 6

pourcentage(%) 4,6 4 2 0 Station 1 Station 2 Station 3 Station 4 Station 5 Station 6 Station 7

Figure 37 : Pourcentage d'humidité du sol des différentes stations dans les monts de Tessala Pour la forêt de Bouhriz, le taux d’humidité varie entre 4,2 % à la station 4 avec une exposition sud et 9,42% à la station 2 qui correspond à une exposition nord-est (Figure 38).

Humidité 10 9,42 8,25 8 6,7 6 4,2

4 pourcentage(%) 2

0 Station 1 Station 2 Station 3 Station 4

Figure 38 : Pourcentage d'humidité du sol des différentes stations dans la forêt de Bouhriz

89

Chapitre II : Résultats et discussion

En effet, d’après nos constatations, l'humidité augmente dans les stations nord et diminue dans le versant sud, cela peut être expliquer par l'exposition du versant nord aux vents humides venant de la mer méditerranée, ce qui favorise l'augmentation de l'eau dans le sol. Le versant sud est exposé au soleil et aux vents chauds, entraînant une évaporation de l'humidité (Benyahia, et al., 2001). La teneur en humidité dépend en effet du type de sol, de sa richesse en matière organique, de la période et du lieu de prélèvement (Aubert, 2003). 1-4- pH (potentiel Hydrogène) La valeur du pH est moyennement alcaline, elle varie de 7,94 dans la station S4 à 7,37 dans la station S5 dans les monts de Tessala (Tableau 17) Tableau 17 : Potentiel hydrogène des sols des stations étudiées dans les monts de Tessala Stations pH Station 1 7,75 Station 2 7,55 Station 3 7,52 Station 4 7,94 Station 5 7,37 Station 6 7,58 Station 7 7,78

Par contre, il est légèrement alcalin pour les stations 1,2 et 3 et fortement alcalins avec une valeur maximum de 8,18 pour la station 4 dans la forêt de Bouhriz (Tableau 18). Tableau 18 : Potentiel hydrogène des sols des stations étudiées dans la forêt de Bouhriz Stations pH Station 1 7,7 Station 2 7,74 Station 3 7,8 Station 4 8,18

En générale le pH est légèrement basique dans la plupart des échantillons des sols pour les deux zones d’étude, avec un maximum de 8,18 enregistré dans la forêt de Bouhriz dans la station 4.

90

Chapitre II : Résultats et discussion

Le pH n'est pas une caractéristique stable du sol, mais dépend de différents cations absorbés également par la nature du couvert végétal et les conditions climatiques (Dajoz, 1982), et dépend aussi des caractères du complexe argilo-humique (Cohen, 1992). 1-5- Conductivité électrique Les résultats de la conductivité électrique obtenus montrent des sols non salés avec des valeurs de 0,03 à 0,1 ms / cm (Tableau 19). Tableau 19 : Conductivité électrique du sol des stations étudiées Monts de Tessala Forêt de Bouhriz Stations C.E (ms/cm) C.E (ms/cm) Station 1 0,07 0,06 Station 2 0,09 0,07 Station 3 0,1 0,03 Station 4 0,08 0,06 Station 5 0,07 - Station 6 0,1 - Station 7 0,08 -

Les résultats de la conductivité électrique pour les deux zones d’étude indiquent des sols non salés dans l’ensemble des échantillons. En effet, le taux des sels solubles dans les sols est en fonction de la profondeur, de la texture, de l’évapotranspiration ainsi que de l’humidité du profil (Bendaanoun, 1981). 1-6- Calcaire total et Calcaire actif Le taux du calcaire total dans les monts de Tessala varie de 2,72% à 43,63% (Tableau 31) avec un sol peu calcaire pour la station 4 et 5 qui indique des valeurs de 3,63% et 2,72%. Alors que les stations 3, 7, 6, 2 et 1 présentent des valeurs respectives de 18, 18%, 22,9%,23,63%, 29,09%, 43,63%, allant des sols modérément à fortement calcaire. Le contenu en calcaire actif affiche des valeurs maximales de 2,37% pour la station 7 et un minimum de 0,37% pour la station 3 (Tableau 20).

91

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 20 : Taux du calcaire total et actif du sol des stations dans les monts de Tessala Stations C.T (%) C.A (%) Station 1 43,63 2,12 Station 2 29,09 1,75 Station 3 18,18 0,37 Station 4 3,63 1,12 Station 5 2,72 1,62 Station 6 23,63 2,25 Station 7 22,9 2,37

Pour la forêt de Bouhriz, le taux du calcaire total présente des valeurs respectives de 0,45%, 6,36%,0,15%, 8,18% pour les stations 1,2,3 et 4 déterminants ainsi des sols peu à modérément calcaires avec un maximum enregistré dans la station 4. La teneur en calcaire actif affiche des valeurs minimales de 0,12% pour la station 1 et un maximum de 2,62 % pour la station 4 (Tableau 21). Tableau 21 : Taux du calcaire total et actif du sol des stations dans la forêt de Bouhriz Stations C.T (%) C.A (%) Station 1 0,45 0,12 Station 2 6,36 1,37 Station 3 0,15 1,25 Station 4 8,18 2,62

Les taux du calcaire total présentent dans les échantillons des sols des zones d’études restent très hétérogènes où nous soulignons des sols légèrement calcaires, peu calcaires, modérément calcaires et autres fortement calcaires indiquant ainsi la nature de la roche mère. Ce constat explique l’une des causes majeures de l’installation des garrigues issues de la dégradation des formations forestières méditerranéennes (Benabdelli, 1983). 1-7- Matière Organique Les résultats de la teneur en matière organique dans les monts de Tessala sont importants dans les stations 2 et 5 avec des valeurs respectives de 4,67% et 6,33%, pour les stations restantes (1, 3, 4, 6 et 7), le sol est modérément riche en matière organique avec des pourcentages comprissent entre 2,15% et 3,69% (Tableau 22).

92

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 22 : Teneurs de matière organique des sols des stations étudiées dans les monts de Tessala Stations M.O (%) Station 1 3,19 Station 2 4,67 Station 3 3,01 Station 4 3,69 Station 5 6,33 Station 6 3,62 Station 7 2,15

Par contre dans la forêt de Bouhriz, les résultats de la teneur en matières organique font apparaitre une richesse dans la station 4 avec une valeur de l’ordre de 6,21%. Pour les autres stations, elles sont moyennement riches en matière organique avec un pourcentage qui varie entre 2,77% à 3,44% (Tableau 23). Tableau 23 : Teneurs de matière organique des sols des stations étudiées dans la forêt de Bouhriz Stations M.O (%) Station 1 3,44 Station 2 2,27 Station 3 3,44 Station 4 6,21

En effet les taux de la matière organique sont très variables, on y rencontre des sols moyennement riches en matière organique (2% < MO <4%) et des sols riches (MO > 4%) pour les deux zones d’étude. Il faut noter que la quantité de la matière organique dépend de l’âge et du type du groupement, mais aussi de l’abondance des éléments grossiers. Ces derniers ont pour effet de concentrer le système racinaire et les substances organiques dans les interstices (Stambouli, 2010). Selon Belkacem et al. (1998), la forme de la matière organique varie selon la diversité et la richesse spécifique du couvert végétal, les conditions climatiques et la nature du substrat.

93

Chapitre II : Résultats et discussion

1-8- Analyse statistique La prospection de la couverture pédologique sur les stations retenues et les résultats expérimentaux obtenus dans les deux zones d’études, expriment indéniablement des hétérogénéités et des diversités entre les sols étudiés confirmées par l’analyse en composantes principales. Pour cela, nous nous sommes basés sur l’ensemble des données des résultats physicochimiques des sols qui ont été considérés comme variables pour les traitements statistiques (Tableau 24), ce qui a pour objectif l’analyse des affinités et des arrangements au sein de la composante pédologique.

Tableau 24 : Données de la matrice de l’analyse en composantes principales. Stations Pt Hm Li Ar Sb pH CE MO CT CA ST1 10 4,6 33,45 5,46 61,08 7,75 0,07 3,19 43,63 2,12 ST2 25 10,75 25,44 8,01 66,54 7,55 0,09 4,67 29,09 1,75 ST3 3 11,23 21,44 14,26 64,28 7,52 0,1 3,01 18,18 0,37 ST4 5 13,12 21,27 8,16 70,55 7,94 0,08 3,69 3,63 1,12 ST5 40 16,21 16,89 4,03 79,07 7,37 0,07 6,33 2,72 1,62 ST6 30 16,75 8,83 3,92 87,23 7,58 0,1 3,62 23,63 2,25 ST7 45 9,36 30,18 10,5 59,3 7,78 0,08 2,15 22,9 2,37 SB1 10 8,25 25,52 9,16 65,3 7,7 0,06 3,44 0,45 0,12 SB2 2 9,42 13,28 16,42 70,29 7,74 0,07 2,27 6,36 1,37 SB3 5 6,7 26,57 13,19 60,23 7,8 0,03 3,44 0,15 1,25 SB4 3 4,2 32,28 16,16 51,55 8,18 0,06 6,21 8,18 2,62 ST : Station Tessala ; SB : Station Bouhriz, Pt : Pente, Hm : Humidité, Li : Limons ; Ar : Argiles ; Sb : Sables fins ; pH : Potentiel hydrogène ; CE : Conductivité électrique ; MO : Matière organique ; CT : Calcaire total ; CA : Calcaire actif.

La matrice et le cercle de corrélation (Tableau 25, Figure 39) entre les variables où l’information est représentée sur l’axe 1 avec 42,39% d’inertie, montrent l'existence de corrélations entre les sables et l’humidité (0,900) où la présence des sables joue le rôle primordial dans la porosité du sol ; un sol sableux favorise l’infiltration de l’eau (Chamley, 2002).

94

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 25 : Matrice des corrélations entre les variables édaphiques

Pt Hm Li Ar Sb pH CE MO CT CA Pt 1 Hm 0,518 1 Li -0,142 -0,813 1 Ar -0,603 -0,548 0,209 1 Sb 0,393 0,900 -0,890 -0,630 1 pH -0,490 -0,646 0,506 0,512 -0,640 1 CE 0,315 0,577 -0,405 -0,310 0,465 -0,415 1 MO 0,133 0,119 0,068 -0,200 0,039 0,021 -0,129 1 CT 0,246 -0,134 0,262 -0,358 -0,041 -0,171 0,503 -0,227 1 CA 0,424 -0,110 0,185 -0,158 -0,073 0,309 0,058 0,267 0,454 1

Figure 39 : Cercles de corrélations des variables édaphiques Sur le plan 1-2, sont représentées les ségrégations secrétées par l’ACP concernant les sept stations analysées dans les monts de Tessala et les quatre stations dans la forêt de Bouhriz

95

Chapitre II : Résultats et discussion

(Figure 40) ; les deux axes (F1 et F2) montrent que 42,39% de l’information est expliquée par l’axe 1, contre 20,74% donnée par l’axe 2. C’est pour cette raison que l’interprétation se fera par rapport à l’axe factoriel 1. Ce dernier, montre que toutes les stations étudiées rapportent beaucoup d’information. Du point de vue de la classification factorielle des sols observés, l'analyse en composantes principales a permis de noter l'existence de deux groupes (Figure 40), à savoir : ✓ Un premier groupe (A), renfermant toutes les stations de la forêt de Bouhriz ainsi que deux stations (S3 et S4) des monts de Tessala corrélés au pH, argile et limons. Ce groupe rassemble les sols des garrigues dégradés témoignant des perturbations que subissent les formations végétales dans ces stations d’étude. ✓ Un deuxième groupe (B) comprenant S1, S2, S5, S6 et S7 dans les monts de Tessala corrélées aux importants paramètres des sols. La majorité de ces stations correspondent à des matorrals (S5 et S6) et des garrigues localisées sur les deux versants.

Figure 40 : Axes factoriels de l’analyse en composantes principales des résultats pédologiques.

96

Chapitre II : Résultats et discussion

II- Analyse de la composition floristique Le travail sur terrain a ciblé la flore qui accompagne les espèces de géophytes présente dans les sept stations choisies dans les monts de Tessala (S1, S2, S3, S4, S5, S6 et S7), et les quatre stations dans la forêt de Bouhriz (S1, S2, S3, S4), afin d’identifier les différentes caractéristiques floristiques des habitats des géophytes dans ces deux zones d’étude. Il est a noté que durant nos inventaires, une espèce rare et menacée appartenant à la liste rouge de l’UICN a été identifier, en l’occurrence Tulipa sylvestris L. dans la forêt de Bouhriz.

II-1- Caractérisation systémique - Monts de Tessala L’inventaire floristique réalisé sur les sept stations a permis d’apprécier 60 espèces appartenant à 26 familles botaniques de plantes vasculaires représentées sur le tableau 26. Dans l’ensemble des stations inventoriées, la famille la mieux représentée est celle des Asteraceae avec 9 espèces (soit un taux de 15%), suivie par les Lamiaceae représentée par 8 espèces (13%). Ensuite, viennent la famille des Liliaceae avec 4 espèces et un taux de 7 %, puis, les familles des Anacardiaceae, des Apiaceae, des Cupressaceae, des Plantaginaceae et des Rosaceae avec 3 taxons soit un taux de 5%. Les Iridaceae les Fagaceae, les Oleaceae, les Rutaceae, les Poaceae et les Primulaceae sont représentées par 2 espèces chacune (3%) (Figure 41). Il est a noté l’existence d’autre familles représentées par une seule espèce.

97

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 26 : Familles et espèces dénombrées durant la période d’échantillonnage dans les monts de Tessala Familles Espèces

Anacardiaceae Desf. Pistacia lentiscus L, Pistacia terebinthus L. Apiaceae Ammi visnaga L., Eryngium triquetum Vah., Eryngium maritimum L Arecaceae Chamaerops humilis L. Aristolochiaceae Aristolochia baetica L. Asparagaceae Ornithogalum umbellatum L. Asteriscus aquaticus L, Asteriscus maritimus L. Centaurea eriophora L., Asteraceae Centaurea parviflora Desf, centaurea sphaerocephala L, Echinops ritro L., Echinops spinosus L., Scolymus hispanicus L., Syllibum marianum L. Brassicaceae Sinapis arvensis L. Cistaceae Cistus crispus L. Juniperus phoenicea L, Juniperus oxycedrus L., Tetraclinis articulata (Vahl.) Cupressaceae Mast. Fabaceae Calycotome spinosa Link. Fagaceae Quercus coccifera L., Quercus ilex L. Hyacinthaceae Urginea pancration (Steinh) Phil. Iridaceae Morea sisyrinchium, Iris sp. Ajuga iva L., Ballota hirsuta Benth, Ballota nigra L.., Marrubium vulgare L., Lamiaceae Phlomis crinita Cav., Thymus officinalis L, Thymus vulgaris L, Salvia. argentea L. Asparagus acutifolius L., Asparagus officinalis L., Asphodelus microcarpus Liliaceae Salzem et Viv., Muscari neglectum Oleaceae Olea europea var. oleaster Dc., Olea europaea L. var. sativa Dc. Oxalidaceae Oxalis pes-caprae. Pinaceae Pinus halepensis Mill. Plantaginaceae Plantago albicans L. Plantago lagopus L. Plantago lanceolata L. Poaceae Bromus rubens L., Hordeum murinum L. Primulaceae Anagallis arvensis L, Anagallis Monelli L. Renonculaceae Ranunculus arvensis L. Resedaceae Reseda alba L. Rosaceae Rosa canina L. Rosa sempervirens L., Rubus ulmifolius Schott. Rutaceae Ruta chalepensis L., Ruta montana (Clus.) L. Thymeleaceae Daphne gnidium L.

98

Chapitre II : Résultats et discussion

Figure 41 : Spectre globale des différentes familles floristiques présentent dans les différentes stations dans les monts de Tessala.

- Forêt de Bouhriz L’inventaire floristique réalisé sur les quatre stations a permis d’apprécier 50 espèces appartenant à 22 familles botaniques de plantes vasculaires représentées sur le tableau 27. Dans l’ensemble des stations inventoriées, la famille la mieux représentée est celle des Lamiaceae avec 10 espèces (soit un taux de 20%), suivie par les Asteraceae représentée par 7 espèces (14%). Ensuite, viennent les deux familles des Poaceae et des Fabaceae avec 4 espèces et un taux de 8 %, puis, la famille des Apiaceae, avec 3 taxons soit un taux de 6%. Ensuite viennent les Anacardiaceae les Asparagaceae les Fagaceae, les liliaceae, et les plantaginaceae représentées chacune par 2 espèces chacune (4%). Les autres familles restantes sont représentées par une seule espèce chacune, avec un taux de 2% (Figure 42).

99

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 27 : Familles et espèces dénombrées durant la période d’échantillonnage dans la forêt de Bouhriz Familles Espèces

Anacardiaceae Pistacia lentiscus L., Pistacia terebinthus L.

Apiaceae Daucus carota L., Foeniculum vulgare Mill., Eryngium maritimum L. Arecaceae Chaemerops humilis L.

Asparagaceae Scilla bifolia L. Scilla peruviana L.

Artemisia absinthium L, Asteriscus aquaticus L., Asteriscus maritimus L, Asteraceae Calendula arvensis L, Glebionis coronoria L., Scolymus hispanicus L., Syllibum marianum L. Brassicaceae Sinapis alba L. Cistaceae Cistus salviifolius L. Ericaceae Erica arborea L. Calycotome spinosa Link, Erophaca baetica L Medicago arabica L. Tripodion Fabaceae tetraphyllum L. Fagaceae Quercus coccifera L., Quercus ilex L. Hyacinthaceae Urginea pancration (Steinh) Phil. Iridaceae Morea sisyrinchium. Juncaceae Juncus effusus L.

Ajuga iva L., Ballota hirsuta Benth, Calamintha nepeta L. Lavandula angustifolia Lamiaceae Mill. Mentha rotundifolia L., Teucrium Polium L. Thymus officinalis L, Thymus vulgaris L, Rosmarinus officinalis L. Salvia officinalis L.

Liliaceae Asparagus acutifolius L., Tulipa sylvestris L. Malvaceae Malva sylvestris L. Oleaceae Olea europea var. oleaster Dc. Pinaceae Pinus haeipensis Mill. Plantaginaceae Plantago afra L. Plantago lagopus L. Avena sterilis L, Ampelodesma mauritanicum (Bir.) Dur. Et Schiz, Bromus rubens Poaceae L., Stipa tenacissima L. Primulaceae Anagallis arvensis L. Resedaceae Reseda alba L.

100

Chapitre II : Résultats et discussion

Figure 42 : Spectre globale des différentes familles floristiques présentent dans les différentes stations dans la forêt de Bouhriz.

II-2- Types biologiques - Monts de Tessala L'analyse des types biologiques des espèces recensées dans l’ensemble des stations étudiées dans les monts de Tessala (Tableau 28) montre que la catégorie des hémicryptophytes renferme le plus d’espèces soit 24 taxons avec un taux de 40%, suivie par les phanérophytes avec 15 espèces (25%), les géophytes avec 8 espèces (14%). Les thérophytes sont représentés par 8 taxons (13%). Enfin, les chaméphytes ne sont représentés que par 5 espèces seulement soit un taux de 8 % de l’ensemble des types biologiques (Figure 43). On remarque une dominance des hémicryptophytes au niveau des stations étudiées, Barbero et al. (2001), mentionnent que l’abondance des hémicryptophytes est due à la présence de matière organique et d’humidité sans oublier le facteur d’altitude qui joue un rôle important.

101

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 28 : Types biologiques des différentes espèces inventoriées dans les monts de Tessala Types biologiques Espèces Calycotome spinosa Link., Chaemerops humilis L., Cistus crispus L., Thymus Chaméphytes officinalis L, Thymus vulgaris L.

Asparagus acutifolius L., Asparagus officinalis L. Asphodelus microcarpus Sal. Géophytes & Viv., Morea sisyrinchium, Muscari neglectum, Ornithogalum, umbellatum L., Urginea pancration (Steinh) Phil., Iris sp. Ajuga iva L, Anagallis monelli L. Aristolochia baetica, Asteriscus aquaticus L, Asteriscus maritimus L, Ballota hirsuta Benth., Ballota nigra L, Centaurea parviflora Desf, Eryngium triquetrum Vahl., Eryngium maritimum L.,Echinops Hémicryptophytes ritro L., Echinops spinosus L., Phlomis crinita Cav,., Plantago albicans L, Plantago lanceolata L, Marrubium vulgare L., Oxalis pes-caprae, Syllibum marianum L,. Ranunculus arvensis, Reseda alba L, Ruta chalepensis L., Ruta montana (Clus.) L., Salvia argentea L, Scolymus hispanicus L.

Daphne gnidium L Pistacia atlantica Desf, Pistacia lentiscus L., Pistacia terebinthus L., Juniperus oxycedrus L., Juniperus phoenicea L. Quercus coccifera Phanérophytes L., Quercus ilex L., Olea europea var. oleaster Dc., Oléa europaea L. var sativa DC, Pinus halipensis Mill. L., Tetraclinis articulata (Vahl.) Mast, Rosa canina L. Rosa sempervirens L., Rubus ulmifolius.

Ammi visnaga L., Anagallis arvensis L, Bromus rubens L., Centaurea eriophora Thérophytes L. Centaurea sphaerocephala, Hordeum marinum. Plantago lagopus L. Sinapis arvensis L.

102

Chapitre II : Résultats et discussion

Figure 43 : Spectre globale des différents types biologiques dans les monts de Tessala

- Forêt de Bouhriz L'analyse des types biologiques des espèces recensées dans l’ensemble des stations étudiées dans la forêt de Bouhriz (Tableau 29) montre que la catégorie des hémicryptophytes renferme le plus d’espèces soit 16 taxons avec un taux de 32%, suivie par les thérophytes avec 10 espèces (20%), les chaméphytes avec 9 espèces (18%). Les géophytes sont représentées par 8 taxons (16%). Enfin, les phanérophytes ne sont représentés que par sept espèces seulement soit un taux de 14 % de l’ensemble des types biologiques (Figure 44). La dominance des hémicryptophytes (32%°) et des thérophytes (20%) remarquée au niveau des stations étudiées, reflète la régression que subissent les formations végétales de la forêt de Bouhriz auparavant dominés par les phanérophytes (Benaouda et al., 2005).

103

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 29 : Types biologiques des différentes espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz Types biologiques Espèces Chaemerops humilis L., Calycotome spinosa Link., Cistus salviifolius L., Chaméphytes Lavandula angustifolia Mill., Thymus officinalis L, Thymus vulgaris L., Daucus carota L., Rosmarinus officinalis L., Salvia officinalis L. Asparagus acutifolius L., Calamintha nepeta L. Morea sisyrinchium, Géophytes Tulipa sylvestris L, Scilla bifolia L., Scilla peruviana L., Stipa tenacissima L., Urginea pancration (steinh)phil.

Ajuga iva L, Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) T.Durand & Schinz, absinthium L, Asteriscus aquaticus L, Asteriscus maritimus L, Malva sylvestris L. Hémicryptophytes Juncus effusus L. Foeniculum vulgare Mill. Ballota hirsuta Benth., Eryngium maritimum L., Erophaca baetica (L.) Boiss. Mentha rotundifolia L. Teucrium Polium L. Syllibum marianum L, Reseda alba L, Scolymus hispanicus L.

Erica arborea L. Olea europea var. oleaster Dc., var sativa DC, Pinus halepensis Phanérophytes Mill. L, Pistacia lentiscus L., Pistacia terebinthus L., Quercus coccifera L., Quercus ilex L.

Anagallis arvensis L, Avena sterilis L. Bromus rubens L, Calendula arvensis L, Thérophytes Glebionis coronoria L. Medicago arabica (L.) Huds, Plantago afra L. Plantago lagopus L. Sinapis alba L. Tripodion tetraphyllum (L.) Fourr.

104

Chapitre II : Résultats et discussion

Figure 44 : Spectre globale des différents types biologiques dans la forêt de Bouhriz

II-3- Types biogéographiques - Monts de Tessala D’après les résultats obtenus des diffèrent types biogéographiques, les monts de Tessala sont caractérisés par une hétérogénéité du point de vue type biogéographique (Tableau 30). En effet, on remarque la prédominance des espèces méditerranéennes avec 30 espèces soit un taux de 50%, l’élément Ouest -Méditerranéen occupent la deuxième place avec un taux de 8% (Figure 45). Ces chiffres confirment bien l'appartenance du territoire étudié à la flore méditerranéenne (Quézel, 1979). La troisième place est occupée par l’élément eurasiatique avec 5%. En effet, Quézel (2000), précise que la composante floristique majeur des régions tempérées eurasiatiques joue un rôle appréciable au sud de la méditerranée, dans les montagnes et les milieux humides où à la suite de multiples migrations vers le sud, contemporaines des grandes phases glacières plio- pléistocéne, il a trouvé des conditions écologiques favorables à son maintien. On signale également la présence d’autre types biogéographique tel que les : Cosmopolite, Circum-méditerranée, Européen-Méditerranéen, avec un taux de 3%. Les autres types biogéographiques sont représentés par une seule espèce soit un taux de 2%. Malgré leurs faibles représentations, ils contribuent à la diversité et à la richesse du potentiel phylogénétique de la

105

Chapitre II : Résultats et discussion

zone d’étude et subventionne la richesse des essences en région méditerranéenne (Quézel et al., 1992). Tableau 30 : Types biogéographiques des différentes espèces inventoriées dans les monts de Tessala Types Espèces biogéographiques Alg. – Tun. Centaurea parviflora Desf Austr-Tasm Iris sp Canar-Eur-Merid- Asteriscus maritimus L. A-N Canar-Méd. Urginea pancration (Steinh) Phil. Circum- Méd Ajuga iva L., Asphodelus microcarpus Sal. & Viv. Cosmop. Ballota hirsuta Benth., Syllibum marianum L. End. Alg-Mar- Aristolochia baetica Ibérique End-N-A Thymus vulgaris L End-Méd Juniperus oxycedrus L. Eur-Méd Rubus ulmifolius Schott. Scolymus hispanicus L. Euras. Plantago lanceolata L., Reseda alba L., Rosa canina L. Hes-Afr Phlomis crinita Cav. Ibéro-Maur. Centaurea eriophora L. Iber. Maurit. Tetraclinis articulata (Vahl.) Mast. Malte. Ammi visnaga L. Asparagus officinalis L., Asteriscus aquaticus L., Ballota nigra L. Chaemerops humilis L., Centaurea sphaerocephala., Daphne gnidium L., Echinops ritro., Juniperus phoenicea L., Marrubium vulgare L., Morea sisyrinchium., Muscari neglectum., Pinus halipensis Mill., Pistacia terebinthus L., Pistacia Méd. lentiscus L., Pistacia atlantica Desf., Plantago albicans L. Plantago lagopus L., Olea europea var. oleaster Dc., Olea europaea L. variété sativa DC., Oxalis pes- caprae., Ornithogalum umbellatum L., Quercus coccifera L., Quercus ilex L., Ranunculus arvensis, Rosa sempervirens L., Ruta chalepensis L., Ruta montana (Clus.) L., Salvia argentea L., Thymus officinalis L. Méd-Irano-Tour Asparagus acutifolius L., Hordeum marinum L. N.A. – Sicile Eryngium triquetrum Vahl Paléo-Sub-Trop. Bromus rubens L. S. Méd. Sah. Echinops spinosus L. Sub.cosmop Anagallis arvensis L Anagallis Monelli L., Calycotome spinosa Link., Cistus crispus., Eryngium W.Méd maritimum L., Sinapis arvensis L.

106

Chapitre II : Résultats et discussion

35

30 30

25

20

15

10

5 5 3 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

0

Figure 45 : Représentation graphique des différents types biogéographiques dans les monts de Tessala. - Forêt de Bouhriz Concernant les différents types biogéographiques pour la forêt de Bouhriz représentés sur le tableau 31, pour l’ensemble des stations échantillonnées, on remarque une dominance des espèces méditerranéennes avec un taux de 42% représenté par 21 espèces. Suivie par 5 espèces Ouest-Méditerranéen et Eurasiatiques qui représentent un taux de 10%, chacune, 4 espèces cosmopolites avec un taux de 8%, les espèces Européen-Méditerranéen et Méditerranéen. Irano-Touranien sont présentés par 2 espèces et un pourcentage de 4%. Les autres types biogéographiques sont représenté, par une espèce soit un pourcentage de 2 % (Figure 46). Ces chiffres confirment bien l'appartenance du territoire étudié à la flore méditerranéenne (Quézel, 1979).

107

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 31 : Types biogéographiques des différentes espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz.

Types Espèces biogéographiques Atl. Méd Mentha rotundifolia L. Asie occ Salvia officinalis L. Canar-Eur-Merid- Asteriscus maritimus L. A-N Canar-Méd. Urginea pancration (Steinh) Phil. Circum- Méd Ajuga iva L. Cosmop. Ballota hirsuta Benth., Syllibum marianum L., Juncus effusus L. Erica arborea L. End-N-A Thymus vulgaris L. Eur-Méd Scolymus hispanicus L., Teucrium Polium L. Artemisia absinthium L., Reseda alba L., Calamintha nepeta L., Malva sylvestris L., Euras. Medicago arabica (L.) Huds. Eur Tulipa sylvestris L. Ibéro-Maur. Stipa tenacissima L.

Asteriscus aquaticus L., Cistus salviifolius L, Daucus carota L., Erophaca baetica (L.) Boiss., Foeniculum vulgare Mill., Glebionis coronoria L., Lavandula angustifolia Mill., Morea sisyrinchium., Pinus halipensis Mill., Pistacia terebinthus Méd. L., Pistacia lentiscus L., Plantago afra L., Plantago lagopus L., Olea europea var. oleaster Dc., Quercus coccifera L., Quercus ilex L., Rosmarinus officinalis L., Scilla bifolia L., Scilla peruviana L., Thymus officinalis L., Tripodion tetraphyllum (L.) Fourr.

Méd-Irano-Tour Asparagus acutifolius L., Avena sterilis L. Paléo-Sub-Trop. Bromus rubens L. Sub.cosmop Anagallis arvensis L Sub.Méd. Calendula arvensis L. Calycotome spinosa Link., Chamaerops humilis L., Eryngium maritimum L., W.Méd Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) D.&S., Sinapis alba L.

108

Chapitre II : Résultats et discussion

25

21

20

15

10

5 5 5 4

2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

0

Figure 46 : Illustration graphique des différents types biogéographiques dans la forêt de Bouhriz.

II-4- Spectre bio-morphologique Dans les deux zones d’étude, les formations végétales sont représentées physionomique-ment par quatre strates : arborescente, arbustive, buissonnante et herbacée. Sur les monts de Tessala selon les résultats obtenus, Cinq catégories sont prises en considération ; les herbacée vivace et les herbacée annuelle dominent largement le spectre morphologique dans la plupart des stations inventoriées avec un taux de 63%, suivies par la strate buissonnant et arbustif avec un taux de 15%. La dernière strate est la strate arborescente qui a la plus faible représentation avec 6% (Figure 47). Les formations végétales dans cette zone, se caractérise par une hétérogénéité entre les herbacée et les ligneux et entre les annuelle et les vivaces, ainsi ces types de formations

109

Chapitre II : Résultats et discussion végétales sont le résultat de l’action anthropozoogène d’une part et le changement du climat d’autre part (Cherifi, 2013). Même si une partie de la zone d’étude est dégradée, il reste des zones ayant une structure assez intacte qui donnent à cette zone un intérêt biologique considérable (Boubakr, 2017).

Figure 47 : Spectre morphologique global des espèces échantillonnées dans les monts de Tessala.

De même, dans la forêt de Bouhriz, les herbacée vivaces dominent largement le spectre morphologique dans la plupart des stations inventoriées avec un taux de 32%, suivies des herbacées annuelles avec un taux de 28%. La troisième place est occupée par la strate buissonnante avec un taux de 18%. La strate arbustive représente un taux de 16%. La dernière strate est la strate arborescente qui est la plus faiblement représentée avec un taux de 6% (Figure 48). Dans la forêt de Bouhriz, on remarque une forte dégradation que subi cette zone, dû à l’installation massive des strates herbacée annuelle et vivace. Aboura (2006), signale que les rigueurs climatiques favorisent le développement des espèces herbacée annuelle et vivace à cycle court au d’épand des ligneux vivaces généralement plus exigeants quant au besoin hydriques et tropiques. Ces formations végétales sont le résultat de plusieurs facteurs tel que

110

Chapitre II : Résultats et discussion l’intervention de l’homme et son troupeau en exercent une influence certaine sur la répartition de certaine types morphologique (Floch, 2001).

Figure 48 : Spectre morphologique global des espèces échantillonnées dans la forêt de Bouhriz

II-5- Richesse floristique Selon Quézel et al. (1988), la richesse floristique déterminée comme étant le nombre d’espèce dans un territoire défini, sur un relevé floristique, est la première approche pour évaluer la biodiversité. Cette richesse floristique compte parmi les attributs vitaux d’un éco- complexe (Aronson et Le Floch, 1996). Daget et Poissonet (1991,1997) et Daget (2002), propose une échelle de référence pour la richesse floristique stationnelle, qui varie de moins de 5 taxons (flore raréfiée) a plus de 75 taxons (flore particulièrement riche). Le dépouillement et l’analyse des données issues des différents relevés réalisés sur le terrain nous ont permis de quantifier la richesse et la diversité floristique de l’écosystème montagnard de Tessala et de la forêt de Bouhriz. Le nombre d'espèces recensées au niveau des monts de Tessala est de 60 espèces. En effet, ce nombre varie de 9 espèces dans la station 2 à 31 espèces dans la station 1 (Figure 49).

111

Chapitre II : Résultats et discussion

Selon les classifications de Daget et Poissonet (1991, 1997) et Daget (2002) la richesse floristique des stations se situe entre flore très pauvre (stations 2) à flore assez riche pour la station 1, et des flores moyennement riches pour les autres stations (station 3,4,5,6 et 7).

35 31 30

25 NOMBRE D'ÉSPÉCES NOMBRE

20 19 19 19 17 16 15

10 9

5

0 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 STATIONS

Figure 49 : Richesse spécifique des stations inventoriées dans les monts de Tessala

Au niveau de la forêt de Bouhriz, le nombre d'espèces recensées est de 50 espèces, il varie de 14 espèces dans la station 1 à 30 espèces dans la station 2 (Figure 50). Selon les classifications de Daget et Poissonet (1991, 1997), et Daget (2002) la richesse floristique des stations se situe entre flore pauvre (stations 1, et station 4) à flore assez riche pour la station 2, et des flores moyennement riches pour la station 3.

112

Chapitre II : Résultats et discussion

35 30 30 25 25

20 NOMBRE D'ESPÉCE D'ESPÉCE NOMBRE 15 15 14

10

5

0 S1 S2 S3 S4 STATIONS

Figure 50 : Richesse spécifique des stations inventoriées dans la forêt de Bouhriz

II-6- Fréquence des espèces - Monts de Tessala Le calcul de la fréquence représenté sur le tableau 32, a permis de mettre en évidence la présence de cinq classes : ✓ Classe I : espèces très rares comme Iris sp, Asparagus officinalis L., Rubus ulmifolius Schott, Ajuga iva L, Morea sisyrinchium, Centaurea eriophora L., Eryngium triquetrum Vahl., Bromus rubens L., Hordeum murinum L., Thymus vulgaris L., Ballota nigra L., Quercus coccifera L., Asteriscus maritimus L., Cistus crispus., Tetraclinis articulata (Vahl.) Mast., Pistacia terebinthus L., Ranunculus arvensis., Rosa canina L., Oxalis pes-caprae., Echinops ritro L., Echinops spinosus L., Centaurea parviflora Desf., Thymus officinalis L., Pistacia atlantica Desf., Asteriscus aquaticus L., Rosa sempervirens L., Ornithogalum umbellatum L. ✓ Classe II : espèces rares également Aristolochia baetica., Plantago lanceolata L., Anagallis monelli L., Plantago albicans L., Salvia argentea L., Scolymus hispanicus L., Ruta montana (Clus.) L., Ruta chalepensis L., Quercus ilex L., Pinus halepensis Mill., Anagallis arvensis L., Silybum marianum L., Pistacia lentiscus L., centaurea

113

Chapitre II : Résultats et discussion

sphaerocephala., Sinapis arvensis L., Oléa europaea L. var sativa DC., Phlomis crinita Cav., Eryngium maritimum L., Juniperus phoenicea L. ✓ Classe III : espèces fréquentes dont nous citons Ammi visnaga L., Asparagus acutifolius L., Ballota hirsuta Benth., Daphne gnidium L., Marrubium vulgare L., Muscari neglectum., Olea europaea L. var oléaster Dc. ✓ Classe IV : les espèces abondantes tel est le cas Urginea pancration (Steinh.) Phil., Chamaerops humilis L ✓ Classe V : représenté par les espèces très constantes tel que Calycotome spinosa Link., Asphodelus microcarpus Salzem et Viv., Plantago lagopus L.

114

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 32 : Fréquences des espèces inventoriées dans les monts de Tessala. Type d’espèces Indices Espèce

Iris sp., Asparagus officinalis L., Rubus ulmifolius Schott, Ajuga iva L, Morea sisyrinchium, Centaurea eriophora L., Eryngium triquetrum Vahl., Bromus rubens L., Hordeum murinum L., Thymus vulgaris L., Ballota nigra L., Quercus

0 ˂F˂ 20% coccifera L., Asteriscus maritimus L., Juniperus oxycedrus Très rares L., Cistus crispus., Tetraclinis articulata (Vahl.) Mast., I Pistacia terebinthus L., Ranunculus arvensis., Rosa canina L., Oxalis pes-caprae., Echinops ritro L., Echinops spinosus L., Centaurea parviflora Desf., Thymus officinalis L., Pistacia atlantica Desf., Asteriscus aquaticus L., Rosa sempervirens L., Ornithogalum umbellatum L.

Aristolochia baetica., Plantago lanceolata L., Anagallis monelli L., Plantago albicans L., Salvia argentea L., Scolymus hispanicus L., Ruta montana (Clus.) L., Ruta chalepensis L., Quercus ilex L., Pinus halepensis Mill., 20 ˂F˂ 40% Rares Anagallis arvensis L., Silybum marianum L., Pistacia II lentiscus L., Centaurea sphaerocephala., Sinapis arvensis L., Oléa europaea L. var sativa DC., Phlomis crinita Cav., Eryngium maritimum L., Juniperus phoenicea L., Reseda alba L.

Ammi visnaga L., Asparagus acutifolius L., Ballota hirsuta 40 ˂F˂ 60% Fréquentes Benth., Daphne gnidium L., Marrubium vulgare L., III Muscari neglectum., Olea europaea L. var oléaster Dc.

60 ˂F˂ 80% Abondantes IV Urginea pancration (Steinh.) Phil., Chamaerops humilis L

80 ˂F˂ 100% Calycotome spinosa Link., Asphodelus microcarpus Très constantes V Salzem et Viv., Plantago lagopus L.

115

Chapitre II : Résultats et discussion

- Forêt de Bouhriz Le calcul de la fréquence représenté sur tableau 33, a permis de mettre en évidence la présence de Cinq classe d’espèces : ✓ Classe I : les éspéces très rares comme Tulipa sylvestris L., Scilla bifolia L., Scilla peruviana L. Calendula arvensis L., Glebionis coronoria L., Teucrium Polium L., Erophaca baetica (L.) Boiss. ✓ Classe II : les éspéces rares également Asparagus acutifolius L., Calamintha nepeta L., Morea sisyrinchium., Asteriscus maritimus L., Anagallis arvensis L., Ajuga iva L., Avena sterilis L., Artemisia absinthium L., Ballota hirsuta Benth., Thymus officinalis L., Thymus vulgaris L., Malva sylvestris L., Juncus effusus L., Eryngium maritimum L., Plantago afra L., Lavandula angustifolia Mill., Tripodion tetraphyllum (L.) Fourr., Medicago arabica (L.) Huds., Erica arborea L., Salvia officinalis L., Scolymus hispanicus L., Silybum marianum L., Reseda alba L., Mentha rotundifolia L., Calycotome spinosa Link., Chamaerops humilis L., Sinapis alba L. ✓ Classe III : les éspéces fréquentes dont nous citons Urginea pancration (steinh)phil., Quercus ilex L., Pistacia terebinthus L., Daucus carota L., Cistus salviifolius L., Foeniculum vulgare Mill., Asteriscus aquaticus L. ✓ Classe IV : éspéces abondantes tel est le cas Stipa tenacissima L., Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) D.&S., Pinus halepensis Mill., Quercus coccifera L., Olea europaea L. var, oléaster Dc., Bromus rubens L. ✓ Classe V : éspéces très constantes représenté par Plantago lagopus L., Pistacia lentiscus L. Rosmarinus officinalis L.

116

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 33 : Fréquences des espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz Type d’espèces Indices Espèce

0 ˂F˂ 20% Tulipa sylvestris L., Scilla bifolia L., Scilla peruviana L. Très rares Calendula arvensis L., Glebionis coronoria L., Teucrium I Polium L., Erophaca baetica (L.) Boiss.

Asparagus acutifolius L., Calamintha nepeta L., Morea sisyrinchium., Asteriscus maritimus L., Anagallis arvensis L., Ajuga iva L., Avena sterilis L., Artemisia absinthium L., Ballota hirsuta Benth., Thymus officinalis L., Thymus vulgaris L., Malva sylvestris L., Juncus effusus L., 20 ˂F˂ 40% Rares Eryngium maritimum L., Plantago afra L., Lavandula II angustifolia Mill., Tripodion tetraphyllum (L.) Fourr., Medicago arabica (L.) Huds., Erica arborea L., Salvia officinalis L., Scolymus hispanicus L., Silybum marianum L., Reseda alba L., Mentha rotundifolia L., Calycotome spinosa Link., Chamaerops humilis L., Sinapis alba L.

Urginea pancration (steinh)phil., Quercus ilex L., Pistacia 40 ˂F˂ 60% Fréquentes terebinthus L., Daucus carota L., Cistus salviifolius L., III Foeniculum vulgare Mill., Asteriscus aquaticus L.

Stipa tenacissima L., Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) 60 ˂F˂ 80% Abondantes D.&S., Pinus halepensis Mill., Quercus coccifera L., Olea IV europaea L. var, oléaster Dc., Bromus rubens L.

80 ˂F˂ 100% Plantago lagopus L., Pistacia lentiscus L. Rosmarinus Très constantes V officinalis L.

En effet, pour les espèces rares et très rares, selon Gégout (1995) ; la rareté d'une espèce peut être due à trois raisons ; elle est caractéristique d'un autre milieu que celui étudié et y est donc par accident ; elle est "naturellement" rare, sa fréquence est très faible dans toutes les

117

Chapitre II : Résultats et discussion conditions écologiques ; elle a une écologie très étroite – espèce sténooecique : elle est fréquente dans un très faible éventail de milieux et absente ailleurs. Cela peut justifier la présence de Tulipa sylvestris L. dans la catégorie des espèces très rares avec une présence dans une seule station (stations 3) même après avoir revue et prospecter tout le périmètre d’étude. II-7- Abondance dominance La mesure de la diversité inter-parcelles permet de réaliser des comparaisons entre l’ensemble des stations choisies et cela dans le but de définir le cortège floristique des espèces de géophytes en particulier et d’obtenir des informations sur l’écosystème montagnard de Tessala et de la forêt de Bouhriz d’une façon générale. Pour cela, nous avons choisi de noter l’abondance-dominance des espèces, et non simplement leurs présences. Selon Blanc (2000), l’indice d’abondance-dominance permet d’avoir une information plus importante, surtout dans le cas des espèces compétitives capables d’être très abondantes ; leur impact ne sera pas du tout le même avec un coefficient d’abondance de 1 ou de 5. - Monts de Tessala A partir des résultats de l’indice abondance-dominance dans les monts de Tessala présenté sur le tableau 34, on remarque sur les 60 espèces inventoriées, que les espèces de géophytes auxquelles sont attribués des indices variants entre 3 et 4 avec des taux de recouvrement de 50 à 75% de la superficie totale de la station échantillonnée sont considérées comme espèces abondantes tel que Asphodelus microcarpus Sal.&Viv, espèce dominante dans la station 2 et station 5 et présente dans tous les stations inventorieés. Urginea pancration (Steinh.) Phil, espèce dominante dans la station 1, station 2, la station 5 et 6 et présente également dans tous les stations inventorier. Nos résultats font ressortir l’existence d’autre espèces de géophytes tel que Muscari neglectum présente dans quelques stations (station 3,4 et 7) et d’autre espèces de géophytes avec de faible proportion tel que Asparagus acutifolius L. (station 1,4 et 7) et d’autres espèces géophytes rares telle que Morea sisyrinchium présente uniquement en station 1 avec quelque individu, Ornithogalum umbellatum L. présente uniquement en station 7. Concernant les autres espèces, on remarque la dominance de Chamaerops humilis L., Calycotome spinosa (L.) Link., et Plantago lagopus L. dans la plupart des stations indiquant ainsi une importante dégradation du site d’étude.

118

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 34 : Indices d’abondance-dominance des différentes espèces inventoriées dans les monts de Tessala Espèce S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 Strate arborescente Olea europea Var. sativa Dc. +.+ - 1.1 - - - - Pinus halepensis Mill. - - 2.2 2.1 - - - Quercus ilex L. - - 2.2 2.1 - - - Tetraclinis articulata (Vahl.) Mast. - - - 1.1 - - - Strate arbustive Juniperus oxycedrus L. - - 1.+ - - - - Juniperus phoenicea L - - 1.+ 2.1 - - - Olea europaea L. variété oléaster Dc 1.+ - - 1.1 2.1 - +.+ Pistacia atlantica Desf. - - - 1.+ - - - Pistacia lentiscus L. - - - 1.1 1.1 - - Pistacia terebinthus L. - - - 1.+ - - - Quercus coccifera L. - - 2.2 - - - - Rosa sempervirens L. ------+.+ Rubus ulmifolius Schott 2.1 ------Strate buissonnante et herbacée Ajuga iva L. 1.1 ------Ammi visnaga L. 2.1 - +.+ - + - 2.1 Anagallis arvensis L. - - 1.1 - - - 1.1 Anagallis monelli L. 1.1 - 1.1 - 1.1 - - Aristolochia baetica +.+ - - - +.+ - +.+ Asparagus acutifolius L. 1.1 - - 1.1 - - 1.1 Asparagus officinalis L. 1.1 ------Asphodelus microcarpus Sal.&Viv. 1.1 4.4 2.2 1.1 3.2 2.2 1.1 Asteriscus aquaticus L - - - - 2.1 - - Asteriscus maritimus L. - - 2.1 - - - - Ballota hirsuta Benth. 2.1 1.1 - - 1.1 - - Ballota nigra L. ------1.+ Bromus rubens L. 2.2 ------Calycotome spinosa (L.) Link. 2.2 4.3 3.3 3.1 3.2 1.1 - Centaurea euriophora L. 1.1 ------Centaurea parviflora Desf ------+.+ Centaurea sphaerocephala - - - - +.+ 2.1 - Chamaerops humilis L. +.+ 2.2 2.1 - 3.2 2.2 2.1 Cistus crispus - - 2.1 - - - - Daphne gnidium L. 2.2 - 1.1 2.1 - - +.+ Echinops ritro L. - - - - - 2.1 - Echinops spinosus L. - - - - - 2.1 - Eryngium maritimum L. 1.1 - - - - 3.2 - Eryngium triquetrum Vahl +.+ ------Hordeum marimum L. 1.+ ------Iris sp 2.1 ------Marrubium vulgare L. 2.2 - - 1.+ 2.1 2.1 - Morea sisyrinchium +.+ ------Muscari neglectum - - 2.2 2.2 - - 2.1

119

Chapitre II : Résultats et discussion

Ornithogalum umbellatum L. ------1.+ Oxalis pes-caprae - - - - - 1.1 - Phlomis crinita Cav. + + - - - - - Plantago albicans L. 2.2 - - 2.1 - - - Plantago lagopus L. 2.1 - 3.2 2.2 3.1 3.1 2.1 Plantago lanceolata L. - - - - 3.1 3.1 - Ranunculus arvensis - - - - 2.1 - - Reseda alba L. 1.2 - - - - +.+ 1.1 Rosa canina L. - - - - - 1.1 - Ruta chalepensis L - 1.1 - - 2.1 - +.+ Ruta montana (Clus.) L. 1.+ - - - 1.+ - - Salvia argentea L. 1.1 - - - +.+ - +.+ Scolymus hispanicus L. 2.1 - - - - 3.2 - Silybum marianum L. 1.1 - 1.+ - - - - Sinapis arvensis L. - - - - - 3.1 1.+ Thymus officinalis L. - 1.+ - - - - - Thymus vulgaris L. - 1.1 - - - - - Urginea pancration (Steinh.) Phil. 3.3 3.2 1.1 2.1 3.2 3.3 2.1

- Forêt de Bouhriz

Pour la forêt de Bouhriz, d’après les résultats de l’indice d’abondance-dominance des espèces (Tableau 35), on remarque que sur les 50 espèces inventoriées, les espèces de géophytes auxquelles sont attribués des indices variants entre 3 et 2 avec des taux de recouvrement de 50 à 75% de la superficie totale de la station échantillonnée sont considérées comme espèces abondantes tel que : Stipa tenacissima L, espèce dominante dans la station 2, et station 4 et présente dans la station 3. Nos résultats font ressortir également l’existence d’autre espèces de géophytes présentes dans quelques stations tel que Urginea pancration (Steinh.) Phil. (Station 1, et 2), Asparagus acutifolius L. représenté par quelques individus dans les station 2 et 3, Calamintha nepeta L. présenté uniquement en station 2, Morea sisyrinchium., présenté uniquement en station 3. Pour les espèces géophytes très rare on note la présence de Scilla bifolia L, Scilla peruviana L, avec quelques individus dans la station 4 et 3 respectivement, et Tulipa sylvestris L. présente avec un seul individu uniquement en station 3. Pour les autres espèces, on remarque la dominance de Pinus halepensis Mill.et Pistacia lentiscus L. avec des coefficients qui varie entre 4 à 3. Caractérisant ainsi la forêt de Bouhriz. Pour les espèces buissonnante et herbacée, on signale la présence de Rosmarinus officinalis L., Plantago lagopus L. et Bromus rubens L.

120

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 35 : Indices d’abondance-dominance des différentes espèces inventoriées dans la forêt de Bouhriz Espèce S1 S2 S3 S4 Strate arborescente Pinus halepensis Mill. 4.3 3.2 - 2.2 Quercus ilex L. 3.2 1.1 - - Strate arbustive Olea europaea L. variété oléaster Dc 1.1 1.1 - 1.1 Pistacia lentiscus L. 3.2 3.2 +.+ 1.1 Pistacia terebinthus L. 2.2 2.2 - - Quercus coccifera L. 1.1 1.1 1.1 - Strate buissonnante et herbacée Ajuga iva L. - 1.1 - - Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) D.&S. 1.1 2.3 +.+ - Anagallis arvensis L. - - 3.2 - Artemisia absinthium L - 1.1 - - Asparagus acutifolius L. - +.+ +.+ - Asteriscus aquaticus L - 1.+ 2.1 - Asteriscus maritimus L. - - +.+ 1.2 Avena sterilis L. - 2.2 - - Ballota hirsuta Benth. - - - 1.1 Bromus rubens L. 2.1 2.2 - 2.2 Calamintha nepeta L. - 1.1 - - Calendula arvensis L. - - +.+ - Calycotome spinosa (L.) Link. 1.1 - - - Chamaerops humilis L. - 2.1 - +.+ Cistus salviifolius L. 1.1 2.1 - - Daucus carota L. 1.1 1.1 - - Erica arborea L. - - 1.1 - Erophaca baetica (L.) Boiss. - +.+ - - Eryngium maritimum L. - - 1.1 - Foeniculum vulgare Mill. - 1.1 +.+ +.+ Glebionis coronoria L. - - +.+ - Juncus effusus L. - 2.3 - - Lavandula angustifolia Mill. - 1.1 - - Malva sylvestris L. - 1.1 - - Morea sisyrinchium - - 1.1 - Medicago arabica (L.) Huds. - - 2.2 - Mentha rotundifolia L. - - 2.1 - Plantago afra L. - 1.1 - - Plantago lagopus L. 1.1 1.1 3.1 3.3 Reseda alba L. - - - 1.1 Rosmarinus officinalis L. 2.1 2.2 1.1 +.+ Salvia officinalis L. - - 1.1 - Scilla bifolia L. - - - +.+ Scilla peruviana L. - - +.+ - Scolymus hispanicus L. - - 1.1 - Silybum marianum L. - - +.+ +.+

121

Chapitre II : Résultats et discussion

Sinapis alba L. - - 1.1 - Stipa tenacissima L. - 3.3 +.+ 2.2 Teucrium Polium L. - +.+ - - Thymus officinalis L. - 2.2 - - Thymus vulgaris L. - 2.2 - - Tripodion tetraphyllum (L.) Fourr. - - 2.2 +.+ Tulipa sylvestris L. - - + - Urginea pancration (Steinh.) Phil. 1.1 1.1 -

II -8 -Etude de la diversité spécifique et de l’équitabilité Pour évaluer la diversité floristique des deux zones d’étude (monts de Tessala et forêt de Bouhriz), on a calculé la richesse spécifique des stations inventorieés en utilisant l’indice de diversité de Shannon et l’indice de l’équitabilité. - Mont de Tessala

Les indices de diversité de Shannon sur les sept stations étudiées (Tableau 36) sont différents les uns aux autres, allant de 2,74 à 4,48 bits/individu. Cet indice atteint une faible valeur de 2,74 bits/individu dans la station S2, renferment une diversité spécifique de 55 espèces. Cet indice atteint une valeur moyenne de 3,66 à 3,84 bits/individu dans les stations S4, S6, S7, S3 et S5 pour une richesse spécifique de 70 à 83 espèces. Cet indice atteint une valeur maximale de 4.48 bits/individu qui a été enregistré dans la station S1, pour une richesse spécifique de 118 espèces. Ainsi un indice de Shannon élevé correspond à des conditions de milieu favorable permettant l’installation de nombreuses espèces représentées par un grand nombre d’individus. Plus la valeur de l’indice de Shannon augmente, plus la diversité est riche et importante (Cherifi, 2013). En calculant l’indice d’équitabilité, nous remarquons des valeurs importantes allons de 0,57 à 0,65 pour les stations S3, S4, S5, S6, S7 et S1 et qui tend vers 1, cela indique une bonne répartition des espèces. Tandis que la stations S2, présente un indice d’équitabilité qui tend vers 0 et qui est de l’ordre de 0,47, témoignant ainsi de la mauvaise répartition des espèces dans cette station. Ces variations de l’indice d’équitabilité sont liées essentiellement aux pressions exercées par l’homme et le pâturage (Sonke, 1998).

122

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 36 : L’indice de Shannon et équitabilité des stations dans les monts de Tessala

Stations S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 Indice de Shannon 4,48 2,74 3,82 3,66 3,84 3,79 3,80 Equitabilité 0,65 0,47 0,57 0,59 0,60 0,58 0,64 Nombre d’espèces 118 55 99 70 83 96 59

- Forêt de Bouhriz

Les indices de diversité de Shannon sur les quatre stations étudiées dans la forêt de Bouhriz sont différents les uns aux autres, allant de 3,23 à 4,64 bits/individu. Cet indice atteint une faible valeur de 3,23 bits/individu dans la station S4, renferment une diversité spécifique de 81 espèces. Il atteint une valeur moyenne de 3,44 bits/individu dans la station S1, pour une richesse spécifique de 55 espèces. Cet indice atteint des valeurs maximales variant de 4,18 à 4,64 bits/individu enregistré dans la station S3 et la station S2, pour une richesse spécifique de 88 à 80 espèces (Tableau 37). Pour l’indice d’équitabilité, nous remarquons des valeurs importantes allons de 0,64 à 0,73 pour les stations S3 et S2. Tandis que la stations S4 et S1, présentent deux indices d’équitabilité moyen qui est de l’ordre de 0,50 et 0,59. Les valeurs supérieur à 0,50 enregistrées dans les stations de la forêt de Bouhriz indiquent une bonne répartition des espèces.

Tableau 37 : L’indice de Shannon et équitabilité des stations dans la forêt de Bouhriz

Stations S1 S2 S3 S4 Indice de Shannon 3,44 4,64 4,18 3,23 Equitabilité 0,59 0,73 0,64 0,50 Nombre d’espèces 55 80 88 81

II -9 - Etude de la similarité de Sørensen S et de Jaccard J La matrice de corrélation des coefficients de similarité constitue la base de la classification et de l’ordination des tableaux floristiques (Gaujour et al. 2009 ; Masharabu et al. 2010). En vue de comparer la composition floristique des stations échantillonnées dans les deux zones d’étude, nous avons calculé l’indice de similitude de Sorensen en se basant sur la présence ou l’absence des espèces. Cet indice permet d’apprécier le degré de ressemblance des listes des

123

Chapitre II : Résultats et discussion espèces des différentes stations étudiées deux à deux. Pour l’indice de Jaccard, il correspond à un test de similarité entre deux stations. Si l’indice J augmente, un nombre important d’espèces se rencontre dans les deux stations évoquant ainsi que la biodiversité inter station est faible (conditions environnementales similaires entre les habitats). Dans le cas contraire, si l’indice diminue, on ne rencontrera qu’un faible nombre d’espèces présentes sur les deux stations.

- Monts de Tessala Les indices de similarité de Sorensen dans les monts de Tessala représentés dans le tableau 38 et les indices de similarité de Jaccard représentés dans le tableau 39 pour nos sept stations ont montré la présence de relation de similitudes floristiques. L’indice de similarité de Sorrensen, d’une manière générale, traduit une différence entre les stations. Cependant, S1 et S5 sont les sites les plus semblables, alors que S2 et S4 sont ceux qui sont les moins similaires. ✓ Une relation entre S1 et S5 (β = 0,52 et J = 0,20), S1 et S7 (β = 0,44 et J = 0,18), S2 et S5 (β = 0,43 et J =0,17), S3 et S4 (β = 0,50 et J =0,20), S3 et S7 (β = 0,42 et J =0,17), S5 et S6 (β = 0,45 et J =0,18), S5 et S7 (β = 0,47 et J =0,19), présente une similitude floristique moyenne. ✓ Une relation entre S1 et S2 (β = 0,30 et J = 0,13), S2 et S3 (β = 0,28 et J = 0,12), S2 et S4 (β = 0,23 et J = 0,10), S2 et S7 (β = 0,28 et J = 0,12), S3 et S6 (β = 0,28 et J =0,12), S4 et S6 (β = 0,30 et J = 0,13), présente une faible similitude floristique. Tableau 38 : Indice de similarité de Sorensen entre les stations étudiées dans les monts de Tessala Stations S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7

S1 1

S2 0,3 1

S3 0,4 0,28 1

S4 0,37 0,23 0,5 1

S5 0,52 0,43 0,31 0,33 1

S6 0,38 0,32 0,28 0,3 0,45 1 S7 0,44 0,28 0,42 0,38 0,47 0,34 1

124

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 39 : Indice de similarité de Jaccard entre les stations étudiées dans les monts de Tessala Stations S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7

S1 1

S2 0,13 1

S3 0,16 0,12 1

S4 0,15 0,1 0,2 1

S5 0,2 0,17 0,13 0,14 1

S6 0,16 0,14 0,12 0,13 0,18 1 S7 0,18 0,12 0,17 0,16 0,19 0,14 1

Le dendrogramme de similarité de Sorensen dans les monts de Tessala (Figure 51) nous a permis de dégager quatre groupes : Les groupes G1 et G2 et G3 présentant une faible similarité dans la composition floristique avec respectivement 0,2 et 0, 3et 0,4 Par contre, le dernier groupe G4, présentent une importante similitude part apport au reste des groupe, avec une valeur de 0.5, Ces résultats de similarité entre les sept stations étudiées nous ont permis de faire ressortir les constatations suivantes : ✓ Une similarité moyenne signifie que les stations S1, S3, S4, S5 sont homogènes du point de vue compositions floristiques, elles sont présente surtout par des formations à base de garrigue dégradées comme : Asphodelus microcarpus Salzm et Viv., Calicotome spinosa Link., Chamaerops humilis L., Marrubium vulgare L., Daphne gnidium L., Urginea pancration (Steinh.) Phil, et la station S3 à base de Pinus halepensis Mill. ✓ La plut part des stations présentant une faible similarité, cela signifie qu’elles sont hétérogènes du point de vue composition floristique et des formations végétales.

125

Chapitre II : Résultats et discussion

Figure 51 : Dendrogramme de similarité entre les stations étudiées dans les monts de Tessala

- Forêt de Bouhriz Les indices de similarité de Sorensen dans la forêt de Bouhriz représentés dans le tableau 40 et les indices de similarité de Jaccard représenté dans le tableau 41 pour nous quatre stations ont montré la présence de relation de similitudes floristiques. L’indice de similarité de Sorrensen, d’une manière générale traduit une différence entre les stations. Cependant, S1 et S2 sont les sites les plus semblables, alors que S1 et S3 sont ceux qui sont les moins similaires. ✓ La relation entre S1 et S2 (β = 0,59 et J = 0,41), S1 et S4 (β = 0,41 et J = 0,26), S2 et S4 (β = 0,40 et J =0,25), S3 et S4 présente une similitude floristique moyenne. ✓ La relation entre S2 et S3 (β = 0,32 et J = 0,19), S1 et S3 (β = 0,25 et J = 0,15), présente une faible similitude floristique.

126

Chapitre II : Résultats et discussion

Tableau 40 : Indice de similarité de Sorensen entre les stations étudiées dans la forêt de Bouhriz Stations S1 S2 S3 S4 S1 1 S2 0,59 1 S3 0,25 0,32 1 S4 0,41 0,40 0,40 1

Tableau 41 : Indice de similarité de Jaccard entre les stations étudiées dans la forêt de Bouhriz Stations S1 S2 S3 S4 S1 1 S2 0,41 1 S3 0,15 0,19 1 S4 0,26 0,25 0,25 1

Le dendrogramme de similarité de Sorensen dans la forêt de Bouhriz (Figure 52) nous a permis de dégager quatre groupes ; les groupes G1 et G2 et G3 présentent une faible similarité dans la composition floristique avec respectivement 0.2, 0.3 et 0,4, par contre, le dernier groupe G4, présentent une importante similitude part apport au reste des groupes, avec une valeur respective de 0.5. Ces résultats de similarité entre les quatre stations étudiées nous ont permis de faire ressortir les constatations suivantes : ✓ Une similarité moyenne signifie que les stations S1, S2 sont homogènes du point de vue compositions floristiques qui se caractérise surtout par des maquis est présenté par des formations à base de Pinus halepensis Mill., Pistacia lentiscus L., Pistacia terebinthus L., Rosmarinus officinalis L., Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) D.&S.(diss). ✓ Pour la plut part des stations présente une faible similarité, ce qui signifie que les stations sont hétérogènes du point de vue compositions floristiques et des formations végétales.

127

Chapitre II : Résultats et discussion

Figure 52 : Dendrogramme de similarité entre les stations étudiées dans la forêt de Bouhriz

II -10 - Indice de perturbation (IP) Dans les monts de Tessala, l’indice de perturbation maximal est enregistré dans la station 2 avec un pourcentage de 44,44% (Tableau 42). Cela témoigne d’une dégradation des formations végétales engendrée par l’action de l’homme (défrichement, incendies et surpâturage). Tableau 42 : Valeurs de l’indice de perturbation dans chaque station dans les monts de Tessala Stations S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7

Indice de 22,58% 44,44% 31,58% 11,76% 26,31% 31,25% 26,32% perturbation (IP)

128

Chapitre II : Résultats et discussion

D’après les résultats du calcul de l’indice de perturbation dans la forêt de Bouhriz représentés sur le tableau (Tableau 43), nous remarquons qu’il est inférieur à 50% pour les quatre stations. Avec un taux de 36%, la station 3 confirme la forte dégradation que subit la zone d’étude due essentiellement au surpâturage (Figure 53) et à l’incendie (Figure 54).

Tableau 43 : Valeurs d’indice de perturbation dans chaque station dans la forêt de Bouhriz Stations S1 S2 S3 S4

Indice de perturbation 35,71% 33,33% 36% 26,66% (IP)

129

Chapitre II : Résultats et discussion

Figure 53 : Pâturage excessif des bovins dans la forêt de Bouhriz (Cliché Chihab, Avril 2017)

Figure 54 : Dégradation par incendie dans la forêt de Bouhriz (Cliché Chihab, Avril 2017)

130

Chapitre II : Résultats et discussion

En effet, les perturbations d’origine anthropiques sont responsables pour une large part de l’état actuel des structures de végétation au Maghreb (Quézel et Barbéro, 1990). Les perturbations causées par l’homme et ses troupeaux sont nombreuses et correspondent à des situations de plus en plus sévères allant de la matorralisation jusqu'à la désertification passant par la steppisation (Barbéro et al., 1990). III- Traitement statistique III -1- Analyse factorielle des correspondances (AFC) - Monts de Tessala L’analyse factorielle des correspondances (AFC) effectuée pour nos sept stations permet de montrer la relation entre les différents types biologiques et les paramètres édaphiques (Figure 55). Le plan factoriel Fact.1 avec une valeur d’inertie de 34,47% plus importante que l’axe Fact.2 avec une valeur de 24,28%, donc l’interprétation se fera en fonction de l’axe 1 qui présente des informations plus significatives. La constatation des trois groupes a été réalisé selon la particularité et la contribution aux deux axes factoriels de chaque station avec ses paramètres (floristiques et édaphiques), elle été confirmé par une classification hiérarchique ascendante (CHA) réalisée en parallèle. Trois groupes se sont distingués par rapport à l’axe 1, le groupe (A) définie par les stations 5 et 6 liés aux taux d’humidité (Hm), de la matière organique (MO), des sables (Sb), et a une pente (Pt) qui dépasse les 25%. Cela peut être expliquer par l'exposition du versant nord aux vents humides venant de la mer méditerranée, ce qui favorise un apport important en précipitations ; ainsi le sable présent dans le sol augmente sa capacité d’infiltration et de rétention lorsque la matière organique est importante. Le groupe (B) définie par les stations 3 et 4 où les phanérophytes avec leurs strates arborées et arbustives tel que les espèces Pinus halepensis L. et Quercus ilex L. dominent le groupement avec des taux de recouvrement (RCT) plus importants variant de 80 à 85%, et lié également à un pourcentage d’argile (Ar). Ce type biologique a un rôle déterminent et nécessaire pour lutter contre le surpâturage, où les animaux ne peuvent pas y accéder. Il est à noter également que la présence des chaméphytes dans la station 2, représentés surtout par Calycotome spinosa (L.) Link., Chamaerops humilis L., et Thymus vulgaris L., est une résultante de surpâturage excessif entrainant leur développement (Cherifi et al., 2011).

131

Chapitre II : Résultats et discussion

Le groupe (C), regroupant les deux station (S1 et S7) où dominent les thérophytes, les géophytes, et les hémicryptophytes qui sont rattaché au nombre de famille (FAM), au calcaire total (CT) et actif (CA), le limon (Li) et le pH. En effet, cette station témoigne de la dégradation que subissent les formations végétales dans les monts de Tessala où on remarque l’installation d’espèce de thérophytisation tel que Plantago lagopus L., Ammi visnaga L, ainsi que des espèces de géophytes tel que Urginea pancration (Steinh.) Phil., Asphodelus microcarpus Salzem et Viv., Asparagus acutifolius L. Dans ce groupe on assiste à une dégradation importante et significative.

GEO : géophytes ; HEM : hémicryptophytes ; THE : thérophytes ; pt : pente ; CT : calcaire total ; CA : calcaire actif ; Ar : argile ; RCT : recouvrement ; FAM : Familles ; MO : matière organique ; Li : limon ; pH : potentiel hydrique ; CE : conductivité électrique ; Sb : sable ; Hm : humidité CHA : chaméphytes ; PHA : phanérophytes ; S : station. Figure 55 : Analyse factorielle des correspondances (AFC) dans les monts de Tessala

132

Chapitre II : Résultats et discussion

- Forêt de Bouhriz L’analyse factorielle des correspondances (AFC) effectuée pour nos quatre stations permet de montrer la relation entre les différents types biologiques et les paramètres édaphiques (Figure 56). Le plan factoriel Fact.1 avec une valeur d’inertie de 63,36% plus importante que l’axe Fact.2 avec une valeur de 32,93%, donc l’interprétation se fera en fonction de l’axe 1 qui présente des informations plus significatives. La constatation des deux groupes a été réalisé selon la particularité et la contribution aux deux axes factoriels de chaque station avec ses paramètres (floristiques et édaphiques). Ce choix s’est reposé sur la classification hiérarchique ascendante (CHA) réalisée en parallèle. Deux groupes se sont distingués par rapport à l’axe 1, (A) du côté positif et (B) du côté négatif. Le groupe (A) définie par les stations 1et 4 où les phanérophytes avec leurs strates arborées et arbustives tel que les espèces Pinus halepensis L. et Quercus ilex L. dominent le groupement avec des taux de recouvrement (RCT) plus importants variant de 80 à 85%, lié à l’humidité (Hm), le sable (Sb), l’argile (Ar), et le calcaire actif (CA). La dominance de ces strates joue un rôle important dans la protection de la flore surtout contre le pâturage excessive (surpâturage). Du coté négatife, deux sous groupements se distinguent (B1) et (B2) à l’intérieur du groupe (B). Le premier (B1), qui renferme la station 3 (station abritant Tulipa sylvestris L.) où dominent les thérophytes et les géophytes, est rattaché au taux de la conductivité électrique (CE) et au calcaire total (CT). En effet, cette station témoigne de la dégradation que subissent les formations végétales dans la forêt de Bouhriz où l’installation d’espèce de thérophytisation tel que Plantago lagopus L., Anagallis arvensis L., Tripodion tetraphyllum L., Medicago arabica L, est observée. Cela explique l’augmentation de l’indice de perturbation (de l’ordre de 36%) dans cette station dû essentiellement à des actions anthropozoogènes. Le deuxième sous-groupe (B2) renferme la station 2 où dominent les hémicryptophytes et les chamaephytes représentés essentiellement par Thymus officinalis L., Rosmarinus officinalis L. et Cistus salviifolius L, ainsi que les géophytes tel que ; Stipa tenacissima L, en plus cette station regroupe une diversité dans le nombre de famille (FAM) rattachée au taux des limons (Li), le potentiel hydrique (pH), et la matière organique (MO).

133

Chapitre II : Résultats et discussion

D’une manière générale, du côté positif vers le côté négatif sur l’analyse factorielle des correspondances on assiste à une dégradation.

GEO : géophytes ; HEM : hémicryptophytes ; THE : thérophytes ; pt : pente ; CT : calcaire total ; CA : calcaire actif ; Ar : argile ; RCT : recouvrement ; FAM : Familles ; MO : matière organique ; Li : limon ; pH : potentiel hydrique ; CE : conductivité électrique ; Sb : sable ; Hm : humidité CHA : chaméphytes ; PHA : phanérophytes ; S : station. Figure 56 : Analyse factorielle des correspondances (AFC) de la forêt de Bouhriz.

134

Conclusion et Perspective

Conclusion et Perspective

L’étude des diversités pédologiques et biologiques, dans les monts de Tessala et dans la forêt de Bouhriz nous a mené à la compréhension du fonctionnement de l’écosystème dans cette région et à la connaissance des facteurs écologiques prépondérants dans l’organisation structurale et fonctionnelle. L’analyse des données issues des nombreux relevés réalisés sur le terrain nous a permis d’évaluer la richesse et la diversité floristique qu’engendre localement une diversité des habitats au niveau des deux zones d’étude. Le travail que nous avons effectué sur les espèces de géophytes a pour but de mieux les connaître, écologiquement, ces espèces qui apporteront sans doute divers intérêts tant écologiques qu’économiques (utilisé en alimentation et en médecine). L’étude des formations végétales contenants les espèces de géophytes dans les monts de Tessala nous montre que ces dernier se développent à des altitudes comprises entre 735 à 1042m, avec une importante répartition sur le versant sud par apport au versant nord. L’étude floristique de l’ensemble des stations a permis de recenser 60 espèces associées aux géophytes, les sols de ces associations végétales se caractérise par une prédominance d’une texture sableux-limoneuse très riche en matière organique, avec un taux d’humidité faible, un pH légèrement alcalin, et un sol moyennement calcaire. L’étude floristique de l’ensemble des stations dans la forêt de Bouhriz a permis de recenser 50 espèces associées aux géophytes, dont 25 espèces associées à Tulipa sylvestris L., cette plante menacée et rare localisée dans la partie sud de la forêt de Bouhriz se développe à une altitude de 725 m sur des substrats à texture limono-sableuse, peu humide avec un pH légèrement alcalin, moyennement riches en matière organique et modérément calcaire. La station où l’espèce se développe, en se basant sur l’analyse factorielle des correspondances (AFC), présente une forte thérophytisation caractérisée par la dominance des espèces indicatrices de dégradation tel que Plantago lagopus L., Anagallis arvensis L., Tripodion tetraphyllum L. et Medicago arabica L. Ces résultats ont été confirmés par un indice de perturbation de l’ordre de 36%. D’une manière générale, la disparition et la rareté de Tulipa sylvestris L. est due essentiellement à une action anthropozoogène. Le surpâturage associé aux incendies répétés ainsi qu’une ouverture de la forêt au tourisme peuvent sans doute causer une importante dégradation des formations végétales.

136

Conclusion et Perspective

En effet, cette étude nous incite à trouver des solutions de protection et de conservation efficace et durable pour la pérennité de Tulipa sylvestris L. en particulier et les formations végétales dans la région en générale. Enfin, on peut dire que les géophytes présentent une grande diversité dans les écosystèmes et sont utilisés pour diverses plantes ornementales, comme des médicaments ou d’ aliments. Par conséquent, la conservation des habitats naturels du mont de Tessala et de la forêt de Bouhriz est importante, de même que la nécessité d’une utilisation judicieuse et d’un développement durable. Il ressort donc que les géophytes sont des ressources végétales d’un grand intérêt qui peuvent jouer un rôle important dans la promotion du patrimoine végétale de notre pays. La présente situation doit nous inciter à prendre des mesures de conservation et de gestion rigoureuses, à mettre en place un programme de valorisation et à œuvrer vers une législation qui protège et préserve ces ressources naturelles surtout pour les espèces menacées et rare. Pour une conservation optimale est durable, il est recommandé de corriger ces pressions qui influe et dégrade cette biodiversité dans les monts de Tessala et la forêt de Bouhriz. Les actions que nous proposons afin de palier à cette régression se résume comme suit : ✓ Mise en place de jardin botanique dans le but est la mise en culture des espèces menacées d’extinction. ✓ Classer ces sites comme réserves naturelles. ✓ L’intégration de la population riveraines dans tout le système de protection. ✓ L’habitat des géophytes sont de plus en plus fragmentées et isolées. Le surpâturage est un problème majeur, les législations nécessaires et le contrôle de l'environnement devraient empêcher toute destruction supplémentaire de ces populations précieuses.

137

Références bibliographiques Références bibliographiques

Références bibliographiques

1. Abdelguerfi A., 2003. Mises en œuvre des mesures générales pour la conservation in situ et ex situ et l’utilisation durable de la biodiversité en Algérie. Tome I. Rapport de synthèse. Plan d’action et stratégie nationale sur la biodiversité. Projet ALG/97/G31. 99p. 2. Abgelguerfi A., 2003. Plan d'action et stratégie nationale sur la biodiversité. Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement. Projet ALG /97/G31. Vol 5, 93p. 3. Abdelkrim H., 1995. Contribution à la connaissance des groupements de mauvaises herbes des cultures du secteur algérois : approche syntaxonomique et phénologique. – Thèse Doc. En Sc Univ. Paris-Sud, Centre d’Orsay. 4. Aboura R., 2006. Comparaison phytoécologique des Atriplexaies situées au Nord et au Sud de Tlemcen. Mem. Mag. Ecol.Vég. Univ Tlemcen.171p + annexes. 5. AFNOR., 1987. Qualité des sols. Méthodes d’analyses. Recueil des normes françaises. Paris. 135p. 6. AFNOR., 1996. Méthodes statistique, Vol 1, vocabulaire et symboles AFNOR, Paris,408 pp. 7. AFNOR., 2004. Evaluation de la qualité des sols. Méthodes d’analyses chimiques, Recueil des normes française. Paris. 461p. 8. Aïdoud A, Slimani H, Aidoud-Lounis F and Touffet J., 1999. Changement édaphiques le long d’un gradient d’intensité de pâturage dans une steppe d’Algérie. Ecologia Mediterranea, 25 :163-171. 9. Ake Assi L., 1984. Flore de la Côte-d’Ivoire : étude descriptive et biogéographique, avec quelques notes ethnobotaniques. Tome I, II, III. Thèse Doct. Ès .sc. Nat., FAST Univ. Abidjan, 1205 pp. 10. Alam, A. & Sharma V., 2012. Text book of economic botany. Jaipur, India: Pointer Publishers. 11. Alcaraz, C., 1980. La végétation de l’Ouest algérien. Thèse de doctorat d’État. Université de Perpignan. 12. Allain Y.-M., Garnier C., 1996. L’ABCdaire des Tulipes. Ed. Flammarion, Paris. 119 p. 13. APG IV., 2016. An update of the Angiosperm Phylogeny Group Classification for the orders and families of flowerier plants, Botanical journal of the Linnean Society, 181: 1-20.

139

Références bibliographiques

14. Aronson, J., and E. Le Floch., 1996. Vital landscape attributes: missing tools for restoration ecology. Restoration Ecology, 4 :377–387. 15. Aubert G., 1978. Méthodes d’analyses du sol. 2ème Edition. Ed. C.N.D.P. Marseille. 199p. 16. Aubert G., 2003. Biodiversité et processus écologique à l’interface sol-végétation dans les hêtrait sur limon de haute Nomadie. PHD thesis Univ. Roeun, France. 17. Austin P., 1985. Continuum concept, ordination method and niche theory. Annu. Rev. Ecol. And Systematics, 16: 39-61. 18. Ayadi, I., H, Habib., D, yasmine., 2008. International Water Ressources Association. XIIIth World Water Conress 1 J. Mater. Environ. Sci. 7(6) (2016) 2214-2220 Mouissiand Alayat JMESC; Montpellier, France. 19. Bachir Bouidjra SE., El Zerey W. et Benabdelli K., 2011. Etude diachronique des changements du couvert végétal dans un écosystème montagneux par télédétection spatiale : Cas des monts du Tessala (Algérie occidentale). Physio-Géo-Géographie Physique et environnement. V : 211-225. 20. Bagnouls F. et Gaussen H., 1953. Saison sèche et indice xérothermique. Bull. Soc. Nat. Toulouse, 88 : 193-239. 21. Baize D., 1988. Guide des analyses courantes en pédologie. INRA. Paris. 172 p. 22. Baize D., 2000. Guide des analyses en pédologie. 2ème édition revue et augmentée. Technique et pratique. INRA. Paris. 257p. 23. Balent G., Genard M. et Lescourret F., 1988. Analyse des patrons de répartition des oiseaux nicheurs en Midi Pyrénées. Acta Ecologica, 9 : 247-263. 24. Baptiste Regnery., 2013. Les mesures compensatoires pour la biodiversité Conception et perspectives d’application, L’université Pierre Et Marie Curie École Doctorale Diversité Du Vivant, thèse de doctorat page 9. 25. Barbero M., Bonin G., Loisel R., Quézel P., 1990. Changes and disturbances of forest ecosystems caused by human activities in the western part of the Mediterranean basin, Vegetatio, 87: 151-173. 26. Barbero M., Medail F., Loisel R. et Quézel P., 2001.signification biogéographique et biodiversité des forêts du bassin méditerranée, Bocconea, 13 : 11 – 25. 27. Barbour M.G. and Major J., 1977.Terrestrial vegetation of California. Ed. Wiley Inter science, New York. 28. Barnosky A.D., Hadly E.A., Bascompte J., Berlow, E.L., Brown J.H., Fortelius M., Getz W.M., Harte J., Hastings A., Marquet P.A., Martinez N.D., Mooers A.,

140

Références bibliographiques

Roopnarine P., Vermeij G., Williams J.W., Gillespie R., Kitzes J., Marshall C., Matzke N., Mindell D.P., Revilla E., Smith A.B., 2012. Approaching a state shift in Earth’s biosphere. Nature, 486: 52–58. 29. Bastin Ch., Benzecri J.P., Bourgarit Ch Et Cazes P., 1980. Pratique de l’analyse des données, T2 : Abrégé théorique, études de cas modèle. Ed. Dunod. Paris, 466p. 30. Battandier J.A et Trabut L.J., 1888-1889. Flore de l’Algérie monocotylédones. 286 p. 31. Batty, A.L., Brundrett, M.C., Dixon, K.W. and Sivasithamparam, K., 2006. In situ symbiotic seed germination and propagation of terrestrial orchid seedlings for establishment at field sites. Australian Journal of Botany, 54: 375–381. 32. Bayer E, Buttler K.P, Finkenzeller X, Grau J., 2009. Guide de la Flore méditerranéenne : caractéristique, habitat, distribution et particularité de 536 espèces. ED Delachaux Et Nestlé. Paris, 288p. 33. Begon M., Harper J.L. & Townsend C.R., 1996. Ecology. Individuals, populations and communities. 3rd ed. Blackwell Scientific Publications, Oxford. 34. Belhacini Fatima., 2011. Contribution à une étude floristique et biogéographique des matorrals du versant sud de la région de Tlemcen. Mém. Magis. Univ Tlemcen. 35. Belkacem S., Nys C. et Dupouey J.L., 1998. Evaluation des stocks de carbone dans les sols forestiers. Doc. INRA. 68p. 36. Bell, A.D. and Tomlinson, P.B., 1980. Adaptive architecture in rhizomatous plants. Botanical Journal of the Linnean Society, 80: 125-160. 37. Ben Abdellah., 2010. Analyse phytoécologique des groupements à thuya (Tetraclinis articulata (Vahl) Masters) et à chêne vert (Quercus rotundifolia Lam.) dans les monts de Tlemcen (Algérie occidentale). Ecologia Mediterranea, 36 (2), 99-115. 38. Benabdelli K., 1983. Mise au point d’une méthodologie d’appréciation de l’action anthropozoogène sur la végétation de la région de Télagh (Algérie). Thèse Doc. 3ème cycle. Univ. Aix-Marseille. 183p. 39. Benabdelli K., 1996. Aspects physico-structuraux et dynamique des écosystèmes forestiers faces à la pression anthropozoogène dans les monts de Tlemcen et les mont Dhaya, Algérie occidentale. Doc. Es-sci. Univ. Djilali Liabes de Sidi Bel Abbés. 365 p 40. Benabdelli K., 1998. Protection de l'environnement, quelques bases fondamentales, appliquées et réglementaire présentation d'une expérience réussie. Édit. Graphi Pub, Sidi-Bel-Abbès, 243 p.

141

Références bibliographiques

41. Benabdelli K., 2000. Evaluation de l’impact des nouveaux modes d’élevages sur l’espace et l’environnement steppique. Commune de Ras El Ma (Sidi Bel Abbés, Algérie). Rev. Opt. Médit. Ser. A., 39 : 129-141. 42. Benaouda, Z., Mehdadi, Z. & Bouchaour, I., 2005. Influence pédoclimatique sur l’évolution des formations forestières en zone semi-aride (cas de la forêt de Tenira, Ouest algérien). Sécheresse, 16 (2) : 115-20. 43. Benbrahim K.F., Ismaili M., Benbrahim S.F. et Tribak A., 2004. Problèmes de dégradation de l’environnement par la désertification et la déforestation : Impact du phénomène au Maroc. Rev. Sécheresse, 15 (4). 307-320. 44. Bendaanoun M., 1981. Etude cynécologique et dynamique de la végétation halophile et hydro-halophile de l’estuaire de Bou-Reg Reg (atlantique Maroc). Application et perspective d’aménagement. PHD thesis. University of St Jérome. Aix-Marseil III. 45. BNEDER, 1990. Étude d'aménagement et de développement des zones de montagne de la wilaya de Sidi Bel Abbés : perspectives de développement des exploitations agricoles zone nord. Rapport, 63 p. 46. Bennaoum Z., 2011. Ruta chalepensis L. et Ruta montana (Clus.) L. dans les monts de Tessala : Ecologie et mise en évidence du pouvoir antifongique de leurs produits naturels. Mémoire Mag. Univ. Sidi Bel Abbes. 185p. 47. Benyahia M., Benbdelli K. et Moueddene K., 2001. Géologie, pédologie et systèmes de production dans les monts de tessala (Sidi Bel Abbés). Rev. Science de la nature et de l’environnement : Ecosystems. 1 (1) : 70-75. 48. Benzecri J P., 1964. Sur l’analyse factorielle des proximités. Pub. Inst. Statist. Univ. Paris, 14 (1) : 165-180. 49. Benzecri J.P., 1973. L’analyse des données. Tome II : L’analyse des correspondances. Ed. Dunod. Paris. 619 p. 50. Benzecri, J P., 1984. Correspendence analysis handbook, New York m Dekkar, t.2 p.3. 51. Bertness, M.D. and Ellison A.M., 1987. Determinants of pattern in a New England salt marsh plant community. Ecological Monographs. 57 : 129–47. 52. Bestaoui K., 2001. Contributions à une études syntaxonomique et écologique des matorrals de la region de Tlemcen. These de Magister en biologie. Ecol. Vég. Dép. Bio. Fac.Sci. Univ. Abou Bakr Belkaid. Tlemcen .184 p + annexes. 53. Bigot L, Bodot P., 1973. Contribution à l’étude biocénotique de la garrigue à Quercus coccifera. Composition biotique du peuplement des invertébrés. Vie et milieu, 23 :299- 249.

142

Références bibliographiques

54. Bizoux Jean-Philippe., 2006. Biologie de la conservation d'une métallophyte Endémique : Viola calaminaria - Thèse de doctorat. Gembloux Faculté Universitaire des Sciences Agronomiques. 132 p., 7 tabl., 29 fig. 55. Bonin G., 1978. Contribution à la connaissance de la végétation de l’Apennin centro méridional. Thèse d’Etat, Univ. Aix-Marseille III, 320 p. + annexes. 56. Bonin G, Roux M., 1978. Utilisation de l’analyse factorielle des correspondances dans l’étude phytosociologique de quelques pelouses de l’Apennin lucano-calabrais. Acta Oecologia / Oecologia Plantarum, 13: 121-128. 57. Botschantzeva ZP., 1982. . Taxonomy, Morphology, Cytology, Phytogeography and Physiology (Russian Edn), English translation: Varekamp, H.Q. Balkema, Rotterdam, The Netherlands, 230 pp 58. Boulfekhar, N., 1989. Étude phytosociologique de certains groupements de mauvaises herbes dans la plaine de la Mitidja, Algérie septentrionale. – Thèse Magistère, Institut National Agronomique d’El Harrach, Alger. 59. Bouterfas K., Mehdadi Z., Latreche A., Cherifi K., 2013. Autoécologie du Marrube blanc (Marrubium vulgare L.) et caractérisation de la biodiversité végétale dans le Djebel de Tessala (Algérie Nord-occidentale). ecologia mediterranea 39 : 39-58 60. Bourbouz A., 2003. Stratégie des éleveurs et politique forestière dans les montagnes méditerranéennes : du conflit a la conciliation. 13 p. à l’IAM de Montpellier. 61. Bouzidi M.A., Latrèche A., Attaoui I., Mehdadi Z. et Benyahia M., 2009. Caractérisation des matorrals et des garrigues à Urginea pancration (Steinh) Phil.dans le djebel Tessala (Algérie occidentale). Physio-Géo-Géographie Physique et environnement. III : 131-149. 62. Bouzidi Mohamed Ali., 2013., Ecologie Biochimie et Valorisation des espèces du genre Ruta de djebel de Tessala Thèse de Doctorat en Sciences. Page 64 – 65. 63. Braun-Blanquet J., 1952. Phytosociologie appliquée. Comm. S.I.G.M.A. 116 : 156- 161. 64. Braun-Blaunquet J., 1952. Pflanzensoziologie Grundzuge des végétations Kunde. Ed. Spring. Autrich. 631p. 65. Briane J.P., Lazare J.J. Et Salanon R., 1977. Le traitement des très grands ensembles de données en analyse factorielle des correspondances, proposition d’une méthodologie appliquée à la phytosociologie. Doct. Int. Lab. Taxonomie végétale expérimentale et numérique. Paris XI. 38p + annexes.

143

Références bibliographiques

66. Candolle De., 1820. Chapitre du livre Dictionnaire des sciences naturelles Strasbourg et Paris, volume 18. P 359-436. 67. Candolle De Augustin-Pyramus, Anderson., 1994. L’inventaire complet de tous les végétaux poussant sur Terre. Université de Genève. 68. Celles J.C., 1975. Contribution à l’étude de la végétation des confins saharo constantinois (Algérie). Thèse. Doct. Univ. Nice 364 p. 69. Chamley H., 2002. Environnements géologiques et activités humaines. Ed. Vuibert. Paris. 512p. 70. Charles G. Et Chevassut G., 1957. “Sur la présence des peuplements de végétaux steppiques, Lygeum spartum L. et Artemisia herba-albaAsso. dans la région de Hammam Rhigha (Tell algérois). Bull. Soc. Hist. Nat. Afri. Nord, (1957), pp 525-536. 71. Cherifi K., Mehdadi Z., Latrèche A. et Bachir Bouidjra SE., 2011. Impact de l’action anthropozoogène sur l’écosystème forestier du mont de Tessala (Algérie occidentale). Sécheresse. 33 (3) : 197-206. 72. Cherifi K., 2013. Impact de l’action anthropozoogène sur la biodiversité végétale de l’écosystème forestier du Djebel de Tessala (Algérie occidentale). Thèse de doctorat, Université Djilali Liabes de Sidi Bel Abbés, Algérie. 108 p. 73. Chessel D. Et Bournaud M., 1987. Progrès récents en analyse des données écologiques. IV Coll. AFIE : La gestion des systèmes écologiques. Bordeaux. pp : 65- 76 74. Chevassut, G., 1971. Végétation spontanée hivernale des vignobles de la plaine littorale algéroise de la Mitidja (Algérie). – Bull. Soc. Hist. Nat. Afr. Nord 1-2 : 77-102. 75. Chevassut, G, Abdelkrim, H. & Kiared, Gh., 1988. Contribution à l’étude des groupements de mauvaises herbes de la région d’el Harrach. Ann. Inst. Nation. Agr. El Harrach Alger 12(2) : 690-702. 76. Choffat., Paulette 2000. A Propos de Tulipes Sauvages et de Tulipa Sylvestris L. dans le Canton de Vaud, Bulletin du Cercle Vaudois de Botanique N° 29, 2000 : 139-144. 77. Christenhusz Maarten J. M. Fls, Rafaël Govaerts, John C. David Fls,Tony Hall, Katherine Borland, Penelope S. Roberts,,Anne Tuomisto, Sven Buerki, Mark W. Chase Fls, And Michael F. Fay Fls., 2013. The Linnean Society of London, Botanical Journal of the Linnean Society, 2013, 172, 280–328. 78. Christoph Käsermann., 1999. VU Tulipa sylvestris subsp. australis (Link) PAMP.- Tulipe méridionale- Liliaceae. Fiche pratique pour la conservation- plantes à fleurs et fougères.

144

Références bibliographiques

79. Cnrs., 2017. Saga science http : //www.cnrs.fr/cw/ dossiers /dosbiodiv/index.php?pid = recherche (Consulté le 01/07/2017). 80. Coates, F., Lunt, I.D. and Tremblay, R.L., 2006. Effects of disturbance on population dynamics of threatened orchid Prasophyllum correctum D.L. Jones and implications for grassland management in south-eastern Australia. Biological Conservation 129: 59–69. 81. Cody, M.L. and Mooney, H.A., 1978. Convergence and dissimilarities on Mediterranean ecosystems. Annual Review of Ecological Systems 9 : 265-321. 82. Cohen Jacob., 1992. Analyse statistique de la puissance, https://doi.org/10.1111%2F1467-8721.ep10768783 83. Cordier B., 1965. L’analyse factorielle des correspondances. Thèse Spéc. Univ. Rennes. 66 p. 84. Cornier T., 2002. La végétation alluviale de la Loire entre le Charolais et l’Anjou : Essai de modélisation de l’hydrosystème. Thèse Doc. Univ. Tours. 227p. + annexes. 85. Cosson E., 1853. Rapport sur un voyage botanique en Algérie, d’Oran au Chott et Chergui. Ann.Sci.Nat.3éme série. pp :19-92. 86. Coste H., 1906. Flore descriptive et illustrée de la France, de la Corse et des contrées limitrophes. Librairie A. Blanchard, Paris, Tome III, 807 p. 87. Couchat P. 1974.mesur neutronique de l’humidité des sol, Thèse, Toulouse. p165 88. Cowling, R.M. and Campbell, B.M., 1980. Convergence in vegetation structure in the Mediterranean communities of California, Chile and South Africa. Vegetatio 43: 191- 197. 89. Cowling, R.M., Rundel, P.W., Lamont B.B., Arroyo, M.K. and Arianoutsou, M., 1996. Plant diversity in mediterraean-climate regions. Trends in Ecology and Evolution 11: 362-366. 90. Cruz-Fernández, Q.T., Alquicira-Arteaga, M.L. and Flores-Palacios, A., 2011. Is orchid species richness and abundance related to the conservation status of oak forest? Plant ecology 212 : 1091-1099. 91. Dadach mohammed., 2016. These doctorat Recherche des conditions optimales de la germination des graines de quelques labiées du mont de Tessala (Ouest Algérien) et perspectives de conservation, 69 p. 92. Dafni, A., Cohen, D. & Noy-Meir, I., 1981. Life cycle variation in geophytes. Ann. Mo. Bot. Gard.; 68 :652–660. 93. Dafni, A., D. Cohen, and I. Noy-Meir., 1981a. Life-cycle variation in geophytes. Ann. Missouri Bot. Gard.68:652–660.

145

Références bibliographiques

94. Dafni, A., A. Shmida, and M. Avishai., 1981b. Leafless autumnal-flowering geophytes in the Mediterrenean region Phytogeographical, ecological and evolutionary aspects. Plant Syst. Evol. 137:181–193. 95. Daget Ph., 1976. Répartition des présences dans une série d'unités d'échantillonnage. Application à l'analyse de l'homogénéité. Naturalia monspeliensia, sér. Bot., 26, 95- 108. 96. Daget P. et Poissonet J., 1991. Prairies et pâturages : Méthodes d'étude. Édit. Institut de Botanique, Montpellier, 354 p. 97. Daget P. et Poissonet J., 1997. Biodiversité et végétation pastorale. Rev. Elev. Med. Pays Trop, p. 141-149. 98. Daget P., 2002. Richesse floristique, Flotrop Info 33. 2p. 99. Dagnelie P., 1960. Contribution à l’étude des communautés végétales par l’analyse factorielle. Bull. Serv. Carte phyto géogr. Série B : 93-195. 100. Dagnelie P., 1962. L’application de l’analyse multi-variable à l’étude des communautés végétales. Bull. Inst. Intern. Stat. 39 : 265-275. 101. Dagnelie P., 1965. L’étude des communautés végétales par l’analyse statistique des liaisons entre les espèces et les variables écologiques : Principes fondamentaux. Biometrics. 2 : 345-361. 102. Dahmani M., 1984. Contribution à l’étude des groupements à Chène vert (Quercus rotundifolia L.) des monts de Tlemcen (Ouest Algérien) : Approche phytosociologique et phytoécologique. Thèse. Doct. 3ème cycle. Univ. Aix Marseille III. 238p. 103. Dajoz R., 2008. La Biodiversité, l'avenir de la planète et de l'homme. Ellipses, éd. Paris. 269p. 106. Dajoz R., 2006. Précis d’écologie. 8e éd, Dunod, Paris, 621 p. 107. Dash., M., 2001. Tulipomania: The Story of the World’s Most Coveted Flower & the Extraordinary Passions It Aroused. New York: Three Rivers Press. 108. Debello, F. Lepš, J. & Sebastià, M. T., 2007. Grazing effects on the species-area relationship: Variation along a climatic gradient in NE Spain. - Journal of Vegetation Science 18: 25-34 p. 109. De Hertogh, A.A. and Le Nard, M., 1993. The physiology of flower . Elsevier Scientific Publisher, Amsterdam. 110. Dellaoui., 1952. Géologie des monts de Tessala. Ed. Sedes. Paris. 385p.

146

Références bibliographiques

111. Djebaili S., 1984. Recherches phytosociologiques et écologiques sur la végétation des hautes plaines steppiques et de l'Atlas Sahariens Algériens. Office des Publications Universitaires, Alger. I 77p. 112. Direction Générale Des Forets Algériens., 2016. (D.G.F.) Organisme gouvernemental à Ben 'Aknoûn, Alger, Algérie, 26 Mars 2016. 113. Dobson AP., 1995. Conservation and biodiversity. New York: Scientific American Library 114. Doutt, R. L., 1994. Cape Bulbs. B. T. Batsford Ltd., London. 115. Duchaufour P., 2001. Introduction à la science du sol : sol, végétation, environnement. 6 -ème édition. Ed. Dunod. Paris. 331p. 116. Ducrey., 1972. Bilan écologique de l'arboréturn Tenira 1 CNRF. Alger. 22 p. 117. Duretz, E., 1920. Zun methodologischen grundlage der modern pflaugenziologie. Upsala 252 p. 118. Edelin C., 1984. L’architecture monopodiale : l’exemple de quelques arbres d’Asie tropicales. Thèse Doc. Univ. Montpellier II. 254p. 119. Ehrlich, P.R., Kareiva, P.M., Daily, G.C., 2012. Securing natural capital and expanding equity to rescale civilization. Nature 486, 68–73. 120. Eldredge N., 1998. Life in the Balance. Humanity and the Biodiversity Crisis. Princeton University Press, Princeton. 121. Ellstrand N. C. &. Elam R., 1993. Population genetic consequences of small population size. Implications for plant conservation. Annual Review of Ecology and Systematics. 24 : 217-242. 122. Emberger L, 1954. Une classification biogéographique des climats. Rec. Trav. Lab. Bot. Géol. Zool. Univ. De Montpellier, série Bot., 7 : 3-43. 123. Emberger L., 1955. Une classification biogéographique des climats. Rev. Trav. Lab. Bot. Geo. Zool. 7: 1-43. 124. Esler, K.J., Rundel, P.W. & Vorster, P., 1999. Biogeography of prostrate leaved geophytes in semi-arid South Africa: hypothesis on functionality. Plant Ecology; 142:105–120. 125. Falissard B., 1998. Comprendre et utiliser les statistiques dans les sciences de la vie. Collection Evaluation et Statistique. Masson (ed.), Paris, 332 p. 126.F.A.O., 2000. Food and Agriculture Organization of the United Nations.

147

Références bibliographiques

127. Faraoune F., 2013. Évaluation de la fertilité et cartographie des sols agricoles, cas de la plaine de sidi bel Abbes (Algérie occidentale). Mémoire de doctorat en écologie appliqué. Université de sidi bel Abbes. 128. Faucon M.P., 2008. Conservation du patrimoine biologique du Katanga : Initiation d’un programme de conservation de la biodiversité des affleurements naturels de cuivre. Echo Sud 18 :6-7. 129. Favarger C et Contandriopoulos J., 1961. Essai sur l'endémisme. Bull. Soc. Bot. Suisse .71, 384-408. 130. Fenni, M., 1991. Contribution à l’étude des groupements messicoles des Hautes Plaines sétifiennes. Thèse Magister. Univ. Sétif. 131. Fenni, M. & Maillet, J., 1998. Evolution de la flore adventice des céréales d’hiver sous l’effet des pratiques culturales dans les Hautes Plaines sétifiennes (Nord-Est algérien). – Pp. 189-196 in : 6ème Symposium Méditerranéen EWRS. – Montpellier. 132.Férard Philippe et Pascal Lacroix, Guillaume Thomassin., 2009., Projet de réintroduction d’une espèce végétale protégée, la tulipe sauvage (Tulipa sylvestris L. subsp. sylvestris), dans le vignoble nantais , Jardin Botanique de Nantes. Conservatoire Botnanique National de Brest, 44100 Nantes. 133. Ferka-Zazou N., 2006. Impact de l’occupation spatio-temporelle des espaces sur la conservation de l’écosystème forestier : Cas de la commune de Tessala, wilaya de Sidi Bel Abbes, Algérie. Mémoire Mag. Univ. Tlemcen. 154p. 134. Flahault C.H., 1906. Rapport sur les herborisations. La Société de l’Oranie. Bull. Soc.Bot. Fan. pp : 54-170. 135. Fournier., 1934. Quatre Flores de France corse comprise (générale alpine, méditerranéenne, littorale) Ed. Le Chevallier paris,1103p. 136. Frankel OH., 1970. Variation – the essence of Life. Proceeding of the Linnean Society of New South Wales 95:158-169. 137. Garnier, A. 2006. Dynamique et dispersion d’une espèce cultivée échappée des champs : le cas du colza. PhD, Université Paris-Sud 11. 138. Gaston Bonnier, Robert Douin., 1990. La grande flore en couleurs. Tome 1. ED Bellin.400 p. 139. Gaston K.J., 1991. The magnitude of global insect species richness. Conserv.Biol. 5 :283-296. 140. Gaston K. J., 1994. Rarity. London: Chapman and Hall.

148

Références bibliographiques

141. Gaston K. J; Kunin W. E., 1997. Concluding comments. The biology of rarity: Causes and consequences of rare-common differences, ed Chapman and Hall. London. Pp. 262-72. 142. Gaston KJ., 2000. Global patterns in biodiversity. Nature 405: 220-227. 143. Gaujour E., Amiaud B., Fiorelli J.L., Mignolet C. & Coquil X., 2009. Effets de la dynamique des pratiques culturales lors de la conversion à l'agriculture biologique sur la végétation des prairies permanentes. Innovations Agronomiques 4: 229-238. 144. Geber, M.A., de Kroon, H. and Watson, M.A., 1997a. Organ preformation in mayapple as a mechanism for historical effects on demography. Journal of Ecology 85: 211-223. 145. Geber, M.A., Watson, M.A. and de Kroon, H., 1997b. Organ preformation, development and resource allocation in perennials. In: Bazzaz, F.A. and Grace, J. (eds). Plant resource allocation. Academic Publishers, New York. pp 113–141. 146. Gégout J.C., 1995. Etude des relations entre les ressources minérales du sol et la végétation forestière dans les Vosges. Nancy : Université de Nancy I, 325 p. (Thèse). 147. Godron M., Daget P., Emberger L., Long G., Le Floc’h E., Poissonet J., Sauvage C. et Wacquant J.P., 1983. Code pour le relevé méthodique de la végétation et du milieu. Ed. C.N.R.S. Paris. 296 p. 148. Gosselin M. et Laroussine O., 2004. Biodiversité et gestion forestière : Connaitre pour préserver, Synthèse bibliographique. CEMAGREF éd. Paris, 350 p. 149. Gounot M., 1969. Méthodes d’études quantitatives de la végétation. Paris : Masson éditions. 150. Gréco J., 1979. La défense des sols contre l'érosion. Paris, Maison Rustique, 183 p. 151. Grime, J.P., 1979. Plant strategies and vegetation processes. Wiley, New York. 152. Grime, J.P., 2007. Plant strategy theories: a comment on Craine, Journal of Ecology 95: 227–230. 153. Güemes J., 2013. Tulipa. In: Flora Iberica online. Available at: http://www.floraiberica.es/floraiberica/texto/imprenta/ tomo XX /20_183_00_ Tulipa_4e .pdf. 154. Guinochet M, 1952. Les unités phytosociologiques des terrains sales de l'Ouest Algérien, Association a Jwicus subulatus et Cressa cretica {Junceto subulati — Cressetum creticae). 155. Guinochet M., 1955. Logique et dynamique du peuplement végétal. Masson éd., Paris, 144p.

149

Références bibliographiques

156. Guinochet M., 1973. Phytosociologie. Ed. Masson. France. 227p. 157. Guinochet, M., 1980. Essai sur quelques syntaxons des Cisto-Rosmarinetea et des Quercetea ilicis d’Algérie et de Tunisie. Phyto-écologia 7 : 227, 7, 227 158. Guinochet M. ; Vilmorin R. De., 1982. Flore de France. Paris : centre nationale de la recherche scientifique, ,5 vols, 1879 p. 159. Hadjadj Aoul, S., 1995. Les peuplements du Thuya de berbérie (Tetraclinis articulata, Vahl, Master) en Algérie : phytoécologie, syntaxonomie et potentialités sylvicoles. Thèse. Doc. D’État, Univ. Aix-Marseille III. 160. Halitim A., 1985. Contribution à l’étude des sols des zones arides (Hautes plaines steppiques de l’Algérie). Morphologie, distribution et rôle des sels dans la genèse et le comportement des sols. These doctorat, Uni Rennes, 384p. 161. Hall AD., 1929. The book of the . London: Martin Hopkinson. 162. Hall AD., 1940. The Genus Tulipa, The Royal Horticulture Society, London, England. 163. Hanafi A., 2000. Cartographie des systèmes écologiques et étude de leur évolution depuis 1978 dans la région de Menzel Habib (Gabès). Mémoire DEA, Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. 103 p. + annexes. 164. Hébrard J. P, Loisel R., 1991. Contribution à l’étude de l’effet du débroussaillement sur le peuplement muscinal au niveau de quelques formations arborescentes et arbustives, dans les Bouches-du-Rhône (France méridionale). Cryptogamie, Bryologie, Lichenologie, 12 (1) : 1-29. 165. Hébrard, J.P., Loisel, R., Roux, C., Gomila, H.& Bonin, G., 1995. Incidence of clearing on phanerogamic and cryptogamic vegetation in South-Eastern France: disturbance indices, in Bellan D., Bonin G., Emig C. (Eds.), Functioning and dynamics of natural and perturbed ecosystems, Lavoisier, Paris 1995, pp. 747-758. 166. Hoog MH., 1973. On the Origin of Tulipa, Lilies and Other Liliaceae, Royal Horticulture Society, London, England, pp 47-64 167. Imerzoukene Saadia., 1976. Irrigation goute a goute, mécanique des fluides infiltration ingénierie, département des génie rurale, section hydraulique agricole, thèse.113p. 168. Inouye, D.W., 1986. Long-term preformation of leaves and inflorescences by a long- lived perennial monocarp, Frasera speciosa (Gentianaceae). American Journal of Botany 73 :1535-1540. 169. Jamagne M., 1967. Bases ET Techniques d’une cartographie ds sols-Ann. Agro. Vol. 18. Hors series.

150

Références bibliographiques

170. Johnson-Maynard, J.L., McDaniel, P.A., Ferguson, D.E. and Falen, A.L., 1997. Chemical and mineralogical conversion of andisols following invasion by bracken fern. Soil Science Society of America Journal 61: 549-555. 171. Kahmen, S., Poschlod, P. and Schreiber K.F., 2002. Conservation management of calcareous grasslands. Changes in plant species composition and response of functional traits during 25 years. Biological Conservation 104: 319-328. 172. Kamenetsky, Rina., 2013. Ornamental Geophytes from Basic Science to Sustainable Production Biodiversity of Geophytes Phytogeography, Morphology, and Survival Strategies International Standard Book Number-13: 978-1-4398-4925-5 (eBook - PDF) p 57 © 2013 by Taylor & Francis Group, LLC CRC Press is an imprint of Taylor & Francis Group, an Informa business. 173. Kamenetsky, R., and H. D. Rabinowitch., 2006. The genus Allium: A developmental and horticultural analysis. Hort. Rev. 32 :329–378. 174. Kazi Tani Ch., Le Bourgeois T. & F., 2010. Munoz Aspects floristiques des adventices du domaine phytogéographique oranais (Nord-Ouest algérien) et persistance d’espèces rares et endémiques Flora Mediterranea 20. 175. Kent M. Et Ballard J., 1988. Trendes and problems in the application of classification and ordination methods in plant ecology. Vegetatio, 78. Pp : 104-124. 176. Kiekken R., 1962. Géologie et stratigraphie des monts du Tessala. Ed. Fouquet. Oran. 220p. 177. Killingback S., 1990. Tulips – an illustrated identifier and guide to their cultivation. Apple Press, London, pp 9-13. 178. Kouame N F., 1998. Influence de l'exploitation forestière sur la végétation et la flore de la Forêt Classée du Haut-Sassandra (Centre-Ouest de la Côte d'Ivoire), Thèse de Doctorat 3ème cycle, Université de Cocody, Abidjan, 227 p. 179. Kroon, G. H., and J. P. van Eijk., 1977. Polyploidy in tulips (Tulipa L.). The occurrence of diploid gametes. Euphytica 26:63–66. 180. Kroon, G. H., and M. C. Jongerius., 1986. Chromosome numbers of Tulipa species and the occurrence of hexaploidy. Euphytica 35 :73–76. 181. Kruckeberg A. R. & Rabinowitz D., 1985. Biological aspects of endemism in higher plants. Annual Review of Ecology and Systematics. 16: 447-479. 182. Kull, T. and Hutchings, M.J., 2006. A comparative analysis of decline in the distribution ranges of orchid species in Estonia and United Kingdom. Biological Conservation 129: 31–39.

151

Références bibliographiques

183. Kunin, W.E. & Gaston, K.J., 1993. The biology of rarity: patterns, causes and consequences. Trends in Ecology and Evolution, 8, 298-301. 184. Lacoste A et Salanon R., 2001. Elément de biogéographie et d’écologie. 2éme é d. Ed. NATHAN. Paris. 300p. 185. Lambers, H., Brundrett, M.C., Raven, J.A. and Hopper, S.D., 2010. Plant mineral nutrition in ancient landscapes: high plant species diversity on infertile soils is linked to functional diversity for nutritional strategies. Plant and Soil 334:11-31. 186. Lande R., 1988. Genetics and demography in biological conservation. Science. 241 :1455-1460. 187. Lavergne S., 2003. Les espèces végétales rares ont-elles des caractéristiques écologiques et biologiques qui leur sont propres ? Applications à la conservation de la flore en Languedoc- Rousssillon. Thèse Doc. E.N.S.A de Montpellier. 83p. 188. Lavergne S, Thuiller W, Molina J, Debussche M., 2005. Environmental and human factors influencing rare plant local occurrence, extinction and persistence: 115-year study in the Mediterranean region. J. Biogeogr. 32:799–811. 189. Lavergne S, Molina J, Debussche M., 2006. Fingerprints of environmental change on the rare Mediterranean flora: a 115-year study. Glob. Change Biol. 12 :1466–78. 190. Lebrun J., 1966. Les formes biologiques dans la végétation tropicale. Mdm. Soc. bot. Fr. 164-175. 191. Le Houerou, H.N., 1968. La désertisation du Sahara septentrional et des steppes limitrophes. Annales Algériennes de Géographie, 6 : 2–27. 192. Le Houerou H.N., 1980. L'impact de l'homme et de ses animaux sur la forêt méditerranéenne - Forêt Méditerranéenne. Tome II numéro 1, juillet 1980 - pp. 31-44. 193. Le Houerou H.N., 1995. Bioclimatologie et biogéographie des steppes arides du Nord de l’Afrique. Opt. Médit., série Bull. n °10 CIHEAM, Montpellier, 396p. 194. Legendre L. Et Legendre P., 1984. Ecologie numérique (deuxième édition). Ed. Masson. 335p. 195. Lemee G., 1967. Précis de Biogéographie. Ed. Masson & Cie. Paris. 358p. 196. Le Nard, M., 1983. Physiology and storage of bulbs: concepts and nature of dormancy in bulbs. In: Lieberman, M. (Ed.). Post-harvest Physiology and Crop Preservation. NATO Advanced Study Institute Series; Series A. Life Science 46. Plenum Press. pp. 191-230. 197. Linné C., 1753. Species plantarum, exhibentes plantas rite cognitas, ad genera relatas, cum differentiis specificis, nominibus trivialibus, synonymis selectis, locis natalibus,

152

Références bibliographiques

secundum systema sexuale digestas. Holmiae, Impensis Laurentii Salvii. [L. Salvius, Stockholm.], Species plantarum, p.305 Ed.1 198. Lodewijk, T., 1979. The Book of Tulips. New York: Vendome Press. 199. Loisel R., Gamila H. Et Rolando Ch., 1990. Déterminisme écologique de la diversité des pelouses dans la plaine de la Crau (France méridionale). Volume jubilaire du Prof. Quezel. Ecol. Med. XVI, 1990. Marseille. pp : 255-267. 200. Loisel, R. & Gamila, H., 1993. Traduction des effets du débrous-saillement sur les écosystèmes forestiers et pré-forestiers par un indice de perturbation. Ann. Soc. Sci. Nat. Archéol. De Toulon du var. Pp : 123-132. 201. Lythberg, B., 2010. The Tulip Anthology. San Francisco: Chronicle Books. 202. Madani T., Hubert B., Lasseur J. et Guerin G., 2001. Association des bovins, des ovins, et des caprins dans les élevages de la suberaie algérienne. Agriculture : cahier d’études et de recherches francophones, vol. 10, n1 ;9-18. 203. Madoui A., 2002. Les incendies de forêt en Algérie : Historique, bilan et analyse." Forêt méditerranéenne 23(1) : 23-30. 204. Maire R., 1952–1987. Flore de l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Tripolitaine, Cyrénaïque et Sahara). Éditions Le Chevalier, Paris, 16. 205. Marais W., 1984. Tulipa L. In: Davis PH, ed. Flora of Turkey and the East Aegean islands, vol. 8. Edinburgh: Edinburgh University Press, 302–311. 206. Marc M., 1916. Les forêts d’Algérie. Ed. Jourdan. Alger. 331p. 207. Masharabu T., Noret N., Lejoly J., Bigendako M.J. & Bogaert J., 2010. Étude comparative des paramètres floristiques du Parc national de la Ruvubu, Burundi. Geo- Eco-Trop. 34: 29-44. 208. McIntyre, S., Lavorel, S. and Tremont, R.M., 1995. Plant life-history attributes: their relationship to disturbance response in herbaceous vegetation. Journal of Ecology 83: 31-44. 209. MEA (Millenium Ecosystem Assessment)., 2005. Ecosystem and human well-being: synthesis. http://www.unep.org/maweb/fr/Synthesis.aspx. 210. Médail F., 1996. Structuration de la biodiversité de peuplements végétaux méditerranéens en situation d’isolement. Thèse Doct. Sci. (PhD), Univ. Aix-Marseille III : 290 p. + annexes. 211. Médail F. and Quézel P., 1997. Hot-Spots analysis for conservation of plant biodiversity in the Mediterranean Basin. Annals of the Missouri Botanical Garden 84:112-127.

153

Références bibliographiques

212. Médail F. et Quézel P., 1999. Biodiversity Hotspots in the Mediterranean Basin: Setting Global Conservation Priorities. Conservation Biology, Volume 13, 6: 1510– 1513 213. Médail F. and Myers N., 2004. Hotspots revisited: Earth's biologically richest and most endangered terrestrial ecoregions. CEMEX (Monterrey), Conservation International (Washington) & Agrupación Sierra Madre (Mexico), pp. 144-147. 214. Médail F., Baumel A., Diadema K. et Migliore J., 2012. La biodiversité végétale méditerranéenne, organisation et évolution. R 38. 7 novembre 2012 215. Michel-Pierre Faucon., 2009. Ecologie et biologie de la conservation des métallophytes. Le cas de Crepidorhopalon perennis et C. tenuis (Scrophulariaceae) des sols cupro-cobaltifères du Katanga, thèse de doctorat page 1. 216. Missoumi A., Mederbal, K., Benabdelli K., 2002. Apport des Systèmes d'information géographiques dans la prévention et la lutte contre les incendies de forêts : Exemple de la forêt domaniale de Kounteidat, Algérie." Forêt méditerranéenne 23(1) : 11-22 217. Montero, San Miguel, G. ; Cañellas, I., 1998. Systeme of méditéranéanne sylviculture (la Dehesa) in : Jimenez Diaz RM Lamo de Espinos J (eds). Agricultura Sostenible Mendi Prensa, Madrid. 218. Mounzer Boubou., 2013. Contributions de classification non supervisée via des approches pré topologiques et d’opinion. 219. Murray, B.R., Thrall, P.H., Gill, A.M. & Nicotra, A.B., 2002. How plant life-history and ecological traitsrelate to species rarity and commonness at varying spatial scales. Austral Ecology, 27, 291-310. 220. Myers N., 1990. The Biodiversity Challenge: Expanded Hot-Spots Analysis. The Environmentalist, Volume 10, 4: 243-256. 221. Myers N., Mittermeier R. A, Mittermeier C. G., da Fonseca G. A. B. and Kent J., 2000. Biodiversity hotspots for conservation priorities. Nature /Vol 403/853-858 / 24 February Macmillan Magazines Ltd. 222. Naveh, Z., 1967. Mediterranean ecosystems and vegetation types in California. Ecology 48: 445-459. 223. Numa C. et Troya A., 2011. Conservation de la biodiversité en Méditerranée : les défis à relever. Économie et territoire - Développement durable, Med 2011 bilan, Centre de coopération pour la Méditerranée (UICN), pp 280-285.

154

Références bibliographiques

224. Olivieri I. & Vitalis R. 2001. The biology of extinctions. Medecine Sciences. 17 : 63- 69. 225. Olivier L., Muracciole M. et Ruderon J.P., 1995. Premier bilan sur la flore des iles de la Méditerranée. Etat des connaissances et observations, diagnostics et proposition relatifs aux flores insulaires de Méditerranée. Colloque d’Ajaccio. Corse. France. (5 octobre 1993) a l’occasion des débats et conclusions. pp.356-358. 226. Open Street Map., 2004. Projet international dans le but de créer une carte libre du monde, collectant des données dans le monde sur les routes, les voies ferrées, les forêts et les bâtiments, c’est un ensemble de données ouvertes disponible sous licences libre depuis le 12 septembre 2012. www. Openstreet map .org. 227. Orloci L., 1988. Community organization: Recent advances in numerical methods. Can. J. Bot,66. pp : 2626-2633. 228. Ozenda P., 1977. Flore du Sahara. Deuxième édition, CNRS, Paris, France. 622 p. 229. Ozenda P., 2004. Flore et Végétations du Sahara, livre 662 p. 230. Panda, J.M. and Mohanty, C.R., 1981. Utilisation of individual tuber sprouts in potato production. Scientia Horticulturae 14: 215-218. 231. Parsons, R.F. and Hopper, S.D., 2003. Monocotyledonous geophytes: comparison of south-western Australia with other areas of Mediterranean climate. Australian Journal of Botany 51: 129-133. 232. Pate, J.S. and Dixon, K.W., 1981. Plants with fleshy underground storage organs-a Western Australian survey. In: Pate, J.S. and Mc Comb, A.J. The Biology of Australian Plants. University of Western Australia Press, Nedlands, Western Australia. pp 181- 215 233. Pate, J.S. and Dixon, K.W., 1982. Tuberous, cormous and bulbous plants: biology of an adaptive strategy in Western Australia. University of Western Australia Press, Nedlands, Western Australia. 234. Pauwels J.M., Van Ranst E., Verloo M., et Mvondo Ze.A., 1992. Manuel de laboratoire de pédologie : Méthodes d’analyses des sols et des plantes. Equipement, gestion des stocks de verrerie et produits chimiques. Publications agricoles – 28. AGCD, Bruxelles :265 p. 235. Pavord, A., 1999. The Tulip. London: Bloomsbury Publ. 236. Perichaud L. et Bonin G., 1973. L’analyse factorielle des correspondances appliquée aux groupements végétaux d’altitude du Gran Sasso d’Italia. Not. Fitosoc,7. pp 29-43 phytoécologique. Thèse. Doct. 3ème cycle. Univ. Aix Marseille III. 238p.

155

Références bibliographiques

237. Pielou E C., 1966. The measurement of diversity in different types of biological collections. Theor. Biol, 13 :131-144. 238. Pimm S. L., Jones H. L, Diamond J. M., 1988. On the risk of extinction. The American Naturalist, 132, 757–785. 239. Pignatti, E., Pignatti, S. and Ladd, P.G., 2002. Comparison of ecosystems in the Mediterranean basin and Western Australia, Plant Ecology. 163 : 177–186. 240. Pouget M., 1980. Les relations sol végétation dans les steppes Sud Algéroises. Travaux et documentation. OSTROM. N°116. Paris. 555p. 241. Pouquet J., 1952. Les monts du Tessala (Chaînes sud-teliennes d’Oranie) : Essai morphogénétique. Ed. Sedes. Paris. 351p. 242. Primack, R.B., Sarrazin, F., Lecomte, J., 2012. Biologie de la conservation. Dunod, Paris. 243. Primack R.B., 1998. Essentials of conservation biology. 2nd ed. Sinauer, Sunderland. 244. Procheş, Ş., Cowling, R. and Preez, D., 2005. Patterns of geophyte diversity and storage organ size in the winter-rainfall region of southern Africa. Diversity and Distributions 11: 101-109. 245. Procheş, Ş., Cowling, R.M., Goldblatt, P., Manning, J.C. and Snijman, D.A., 2006. An overview of the Cape geophytes. Biological Journal of the Linnean Society 87: 27- 43. 246. Purvis A, Hector A., 2000. Getting the measure of biodiversity. Nature 405 :212-219 247. Putod R., 1956. La protection des vignes contre l'érosion. Rev. Agron. Afrique du Nord, 19 : 567-576. 248. Quézel P. et Barbéro M., 1990. Les forêts méditerranéennes, problèmes posés par leur signification historique, écologique et leur conservation. Acta botanica Malacitana. 15 :145-178. 249. Quézel P., Barbéro M., Loisel R. et Bonin G., 1992. Contribution à l’étude des groupements forestiers et préforestiers du Maroc oriental. Studia Botanica. 91 : 57-90. 250. Quézel. P. Et Santa S., 1962. Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. C.N.R.S. Paris. Tome I, 195 p-197. 251. Quézel. P. Et Santa S., 1962-1963. Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. C.N.R.S. Paris. Tome I (1962), tome II (1963), Vol.1170 p. 252. Quézel, P., 1964. L’endémisme dans la flore de l’Algérie. C. R. Soc. Biogeo. 137-149.

156

Références bibliographiques

253. Quézel P., 1979. La région méditerranéenne française et ses ensemences forestières. Signification écologique dans le contexte circum- méditerranéen. Revue Forêt Méditerranéenne ,1 : 7-18. 254. Quezel P., 1991. Structures de la végétation et de la flore en Afrique du Nord : leurs incidences sur les problèmes de conservation. Actes Editions. pp : 19-32. 255. Quézel, P., 1995. La flore du Bassin méditerranéen : origine, mise en place, endémisme. Ecologia mediterranea, XXI (1/2) : 19-39. 256. Quézel P., Médail F., 1995. La région circumméditerranéenne, centre mondial majeur de biodiversité végétale. Inst Médit. D’écologie et de la paléoécologie C.N.R.S. U.R.A 257. Quézel, P., 2000. Réflexion sur l’évolution de la flore et de la végétation au Maghreb méditerranéen. Ibis press, Paris 117 p. 258. Rabinowitz D., 1981. Seven forms of rarity. Pp. 205-17 in the biological aspects of rare plant conservation, ed. H. Syngeg. New York: Wiley. 259. Rabinowitz D., Cairns S, Dillon T., 1986. Seven forms of rarity and their frequency in the flora of the British Isles. Pp. 182-204 in Conservation biology: The science of scarcity and diversity, ed. M. E. Soule. Sunderland, MA : Sinauer Associates. 260. Ramade F., 2003. Elément d’écologie, écologie fondamentale. 3e éd. Dunod, Paris, 690 p. 261. Ramade F., 2008. Dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité. Ed. Dunod, Paris. 727 p. 262. Raunkiær, C., 1934. The Life Forms of Plants and Statistical Plant Geography, being the collected papers of C. Raunkiær., Oxford University Press, p. 2-104. 263. Raven, P.H., 1971. The relationships between Mediterranean floras. In: Davis, P.H., Harper, P.C. and Hedge, T.C. (Eds) Plant life of South-west Asia. Botanical Society of Edinburgh, Edinburgh. pp 119-134. 264. Rees, A.R., 1971. The morphology and physiology of bulbous plants, past, present and future. Glasshouse Crops Research Institute Report 1971. London. 265. Rees, A.R., 1972. The growth of Bulbs, volume 1. Academic Press, London. 266. Rees, A.R., 1989. Evolution of the geophytic habit and its physiological advantages. Herbertia 45: 104-110. 267. Rees, A.R., 1992. Ornamental Bulbs, Corms and Tubers. C.A.B. International. Wallingford. 268. Reid W., V., 1998. Biodiversity hotspots. Trends in Ecology & Evolution (TREE), 13 (7):275–280.

157

Références bibliographiques

269. Richard B. P., François S., Jane L., 2008. A Primer of Conservation Biology, Etats- Unis par Sinauer Associates, Inc, sous le titre, Fourth Edition © by Sinauer Associates, Inc. 270. Richards L.A., 1954. Diagnosis and Improvement of Saline and Alkaline Soils. United States Salinity Laboratory Staff. Agricultural Handbook No 60. United States Department of Agriculture, 160p. 271. Rieu M. et Chevery C., 1976. Mise au point bibliographique sur quelques recherches récentes en matière de sols salés. Cah. O.R.S.T.O.M. Sér. Pédologie. 14 (1) : 39-61. 272. Rodriguez AR, Mora JL, Arbelo C, Bordon J., 2006. Plant succession and soil degradation in desertified areas (Fuerteventura, Canary Islands, Spain). CATENA, 59 :117-31. 273. Roose E, Arabi M, Brahamia K, Chebbani R, Mazour M, Morsli B., 1993. Erosion en nappe et ruissellement en montagne méditerranéenne d’Algérie : synthèse de 50 parcelles. Cah. ORSTOM Pédol, 28,2: 289-308. 274. Rossa, B. & Von Willert, D.J., 1999. Physiological characteristics of geophytes in semi-arid Namaqualand. South Africa. Plant Ecology; 142:121–132. 275. Rundel, P.W., 1996. Monocotyledonous geophytes in the California flora. Madroño 43: 355-368. 276. Rundel, P.W., Montenegro, G. and Jaksic, F.M., 1999. Landscape disturbance and biodiversity in Mediterranean-type ecosystems. Ecological Studies : Volume 136. Springer Verlag, Berlin. 277. Saccardy L., 1950. Note sur le calcul des banquettes de restauration des sols. Terres et Eaux, Il: 3-19. 278. Saidi Boubakr., 2017. Dynamiques de la phytodiversité dans le mont de Tessala (Algérie occidentale), Thèse de doctorat 3ème Cycle, p 99. 279. Schmid, B., 1985. Clonal growth in grassland perennials. 2.Growth form and fine- scale colonizing ability. Journal of Ecology 73: 809–18. 280. Sebahattin, Ö., Parmaksıúz, I., Mirici, S., Cöcü, S., Sancak, C., Uranbey, S., Sarıúhan, E.O., Gürbüz, B., Sevimay, C.S., and Arslan N.E., 2005. Large scale in vitro l et production in endemic and endangered flower bulbs: Sternbergia candida and Muscari muscarimi. In: Abstracts of the Society for In Vitro Biology Annual Conference 2005. p 1000. 281. Segal, S., 1992. The Tulip Trade in Holland in the 17th Century—Tulips Portrayed. Lisse, The Netherlands: Museum voor de Bloembollenstreek.

158

Références bibliographiques

282. Segal S., 1993. Tulips portrayed. The tulip trade in Holland in the 17th century. In: Roding M, Theunissen H, eds. The tulip: a symbol of two nations. Utrecht: M. Th, Houtsma Stichting; Istanbul: Turkish–Netherlands Association, 9–24. 283. Seltzer P., 1946. Le climat d’Algérie. Ed. Univ Alger. 219 p. 284. Shane, M.W., Dixon, K.W. and Lambers, H., 2005. The occurrence of dauciform roots amongst Western Australian reeds, rushes and sedges, and the impact of phosphorus supply on dauciform-root development in Schoenus unispiculatus (Cyperaceae). New Phytologist 165: 887-898. 285. Shannon C E, Weaver W., 1949. The Mathematical Theory of Communication. Urbana, IL: University of Illinois Press. 286. Shannon C E, Weaver W., 1964. The mathematical theory of communication. University of Illinois Press, Urbana. 287. Shmida, A., 1981. Mediterranean vegetation of California, similarities and differences. Is. Journal of Botany 30 : 105-123. 288. Sogetha & Sogreah., 1969. Etude générale des aires d’irrigation et d’assainissement agricole en Algérie. 65p 289. Solms-Laubach, H. Grafen Z., 1899. Weizen und Tulpen und deren Geschichte. Leipzig, Germany : Verlag von Arthur Felix. 290. Soltner 1988. Les grandes productions végétales. Les collections sciences et Techniques agricoles, Ed.16éme éditions 464 P. 291. Sonke B., 1998. Étude floristique et structurale des forêts de la Réserve de faune du Dja (Cameroun), Thèse de Doctorat, Université Libre de Bruxelles, 267 p. 292. Sourisseaux B. pasquier, J., 1972. Spectroscopic Properties of Inorganic and Organometallic Livre Compounds 39,65 p. 293. Stambouli H., 2010. Contribution à l’étude des groupements à psammophiles de la région de Tlemcen (Algérie occidentale). PHD thésis. Univ Tlemcen. 294. Sterry Paul., 2014. Toute la nature méditerranéenne. Ed Delachaux et Niestlé. P 382. 295. Stewart., 1975. Un nouveau climat gramme pour l’Algérie et son implication pour le barrage vert. Bull. Soc. Hist. Nat. AFN Fsc. 65, 1 et 2, Alger, 239-252. 296. Stork AL., 1984. Tulipes sauvages et cultivées. Série documentaire 13 des Conservatoire et Jardin Botaniques, Geneva. 297. Talbi D., Ferka-Zazou N., Benabdelli K., 2011. Caractérisation pédologique et édaphique des sols argileux et analyse de leur occupation dans la région de Tessala

159

Références bibliographiques

(Algérie occidentale). Mediterránea. Serie de Estudios Biológicos. Época II. 22 : 251- 277. 298. Tatoni Th., 1992. Evolution post-culturale des agrosystèmes de terrasses en Provence calcaire. Phytoécologie et impact humain. Thèse Doct. Sci., Univ. De Provence, Aix Marseille I. 157 p. + annexes. 299. Thierry Olivaux., 2011. L'herbier des plantes sauvages - nouvelle ed Larousse. P 592. 300. Tilman D., 2000. Causes, consequences and ethics of biodiversity. Nature 405 :208 211. 301. Trabaud L., 1970. Quelques valeurs et observations sur la phyto-dynamique des surfaces incendiées dans le Bas-Languedoc. (Premiers résultats). Naturalia monspeliensia, Sér. Bot. 21 : 213-242. 302. Tradescant John., 1960. Illustration botanique fruit végétales. bibliodyssey. Blogspot.co.nz. 303. UICN., 2008. La méditerranée : menace sur un haut lieu de la biodiversité. Commission de la sauvegarde des espèces. La liste rouge de l’UICN des espèces menacées. Catégories et critères de l’UICN pour la Liste rouge, version 3.1. Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. 304. Van Groenendahl, J.M. and Kroon, H., 1990. Clonal growth in plants: regulation and function. SPB Academic Publishing, The Hague. 305. Van Raamsdonk LWD, De Vries T., 1992. Biosystematics studies in Tulipa sect. Eriostemones (Liliaceae). Plant Systematics and Evolution 179: 27–41. 306. Van Raamsdonk LWD, De Vries T., 1995. Species relationships and taxonomy in Tulipa subg. Tulipa (Liliaceae). Plant Systematics and Evolution 195: 13–44. 307. Van Scheepen, J., 1996. Classified List and International Register of Tulip Names. Hillegom, The Netherlands: Royal General Bulbgrowers’ Association (KAVB). 308. Véla E. et Benhouhou, S., 2007. Évaluation d’un nouveau point chaud de biodiversité Végétale dans le bassin méditerranéen (Afrique du nord). C.R. Biologies, 330 : 589- 605. 309. Verlaque R., F. Medail, & Aboucaya, A., 2001. Valeur prédictive des types biologiques pour la conservation de la flore méditerranéenne. C. R. Acad. Sci. Paris, Sciences de la Vie/Life Sciences, 324, 1157-1165. 310. Vezza A., 1990. La déprise rurale dans les pays du Ventoux : dynamique de la végétation en relation avec les sols. Thèse Doct. Sci. (PhD), Univ. Aix-Marseille III : 143 p. + annexes.

160

Références bibliographiques

311. Vidal P., 1982. Les pelouses de la Drôme : caractéristiques floristiques, relations avec les facteurs géo pédologiques et physiographiques, essai de zonage en vue de leur aménagement. Thèse 3ème cycle, Univ. Aix-Marseille III : 78 p. + annexes. 312. Watkins, P.A. and Shepherd, R.W., 1984. Rhizome division of Kangaroo Paw. Proceedings of the seminar, the production and marketing of ornamental plant produce. The University of Western Australia, Perth. pp 63-67. 313. Werger, M.J.A. and Huber, H., 2006. Tuber size variation and organ preformation constrain growth responses of a spring geophyte. Oecologia 147: 396-405. 314. Willyams David C., 2012. Biology, horticulture and ecological restoration in disturbed lands of selected Jarrah forest geophytes, Thesis for the degree of Doctor of Philosophy of The University of Western Australia 2012. 315. Wilson E.O., 1988. Biodiversity. E.O. Wilson, Editor & Frances M. Peter, Associate Editor, National Academy Press, Washington, 521p. 316. Wilson P., 1992. On inferring hybridity from morphological intermediacy. Taxon 41:11-23. 317. Wolf A.T. & Harrison S.P., 2001. Effects of habitat size and patch isolation on reproductive success of serpentine morning glory. Conservation Biology. 15: 111-121. 318. Wright, N., 2008. Micropropagation of upland native species for landscape restoration. Combined proceedings International Plant Propagators Society 58: 452- 455. 319. Yahi N. and Benhouhou S., 2011. Country reports and case studies (Algeria) in: Important Plant Areas of the south and east Mediterranean region. Priority sites for conservation, Editors: E.A. Radford, G. Catullo and B. de Mont mollin, UICN, Switzerland and Spain,107p. 320. Yetka, L.A. and Galatowitsch, S.M., 1999. Factors affecting revegetation of Carex lacustris and Carex stricta from rhizomes. Restoration Ecology 7: 162-171. 321.Yoko, O. 2008. Dormancy of alpine and subalpine perennial forbs. Ecol. Res. 23 :35 – 40. 322. Young A., Boyle T. & Brown T., 1996. The population genetic consequences of habitat fragmentation for plants. Trends in Ecology and Evolution. 11 : 413-418. 323. Zeraïa L., 1983. Protection de la flore. Liste et localisation des espèces assez rares, rares et rarissimes. Station Centrale de Recherche en Ecologie Forestière, Algérie. 324. Zimmerman, J.K. and Whigham, D.F., 1992. Ecological functions of carbohydrates stored in corms of Tipularia discolor (Orchidaceae). Functional Ecology 6: 575-561.

161

Références bibliographiques

325. Ziv, M. and Lilien-Kipnis, H., 2000. Bud regeneration from inflorescence explants for rapid propagation of geophytes in vitro. Plant Cell Reports 19: 845-850. 326. Zonneveld, B. J. M., 2009. The systematic value of nuclear genome size for all species of Tulipa L. (Liliaceae). Plant Syst. Evol. 281 :217–24

162

Résumé

Ce travail consiste à une évaluation, une caractérisation de la biodiversité végétale des géophytes et à une identification des différentes compositions floristique qui accompagnent ce type biologique par des inventaires floristiques, dans deux zones différentes de la région de Sidi Bel Abbes, à savoir les monts de Tessala et la forêt de Bouhriz. Dans les monts de Tessala, l’étude indique que les espèces de géophytes se développent à des altitudes comprises entre 735 et 1042m. A partir de sept stations échantillonnées dans les deux versant sud et nord, 60 espèces reparties sur 26 familles botaniques et 05 types biologiques, ont été recensées. Du point de vue biogéographique, on note la dominance d’espèces méditerranéennes avec un taux de 50%. La famille la plus représenté dans les associations végétales étudiées est celle des Lamiaceae avec un taux de 20%. Les résultats des analyses pédologiques montrent que les géophytes se développent sur des sols caractérisés par une texture à dominance limoneux-sableuse, très riche en matière organique, avec un faible taux d'humidité, un pH légèrement alcalin et moyennement calcaires. L’analyse statistique par l’analyse factorielle des correspondances (AFC) indiquent que ces espèces sont soumis à une dégradation importante justifié par un indice de perturbation élevé. Ainsi, notre étude est très importante pour la conservation des habitats naturels des géophytes dans les monts de Tessala. Au niveau de la forêt de Bouhriz, les investigations sur l’habitat naturel des géophytes nous ont permis d’identifier une espèce menacée et rare, qui est Tulipa sylvestris L. Localisée dans la partie sud, où elle est liée à une texture limono-sableuse, peut humide et un pH légèrement alcalin, moyennement riche en matière organique et modérément calcaire. L’analyse floristique et statistique par l’analyse factorielle des correspondances (AFC) ; indiquent une importante richesse de l’ordre de 50 espèces soumis à une forte thérophytisation, un indice de perturbation élevé, justifiant ainsi la rareté et la vulnérabilité de Tulipa sylvestris L. dû essentiellement à l’action anthropique et au surpâturage associé aux incendies.

Mots clé : Géophytes, monts de Tessala, foret de Bouhriz, Tulipa sylvestris L, conservation, sol, anthropisation.