Mercredi 15 Octobre Intégrale Des Sonates De Beethoven VII in Té G
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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Mercredi 15 octobre Intégrale des sonates de Beethoven VII Dans le cadre du cycle Beethoven/Debussy Du vendredi 10 octobre au vendredi 17 octobre 2008 Mercredi octobre 15 | Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Intégrale des sonates de Beethoven VII Cycle Beethoven/Debussy DU vendRedi 10 AU vendRedi 17 OCTOBRE Deux mondes sonores composés l’un et l’autre de nous éblouir. Voici une belle manière d’illustrer ce à la charnière d’un siècle finissant et d’un autre qui fut la devise favorite du jeune Debussy, « Toujours qui commence. Deux compositeurs témoins des plus haut », et que Beethoven aurait tout aussi bien pu bouleversements qui traversent l’Europe : Beethoven prendre à son compte. les observe de Vienne où il s’installe en 1792 et meurt en 1827, Debussy de Paris où il vit jusqu’à son Faire entendre une œuvre dans son intégralité, décès en 1918. Une Europe en proie aux guerres c’est jalonner les différentes étapes de la pensée du napoléoniennes qui allaient conduire au déclin de compositeur : les séduisantes pièces de jeunesse, Vienne, brillante capitale culturelle, puis un siècle par exemple l’éclat de la Sonate n° 3 de Beethoven, plus tard, Paris, ville lumière, qui subira le choc si juvénile et concertante, ou le charme verlainien de de la Première Guerre mondiale. Deux œuvres la Suite bergamasque de Debussy ; les œuvres de la monumentales dont l’une, celle de Beethoven, maturité, celles qui explorent les ressources du Moi s’apparente aux visions architecturales et utopistes romantique et de l’introspection telle la Sonate n° 8 d’un Claude-Nicolas Ledoux ou d’un Étienne-Louis « Pathétique », « manifeste de la modernité », comme Boullée, et l’autre, celle de Debussy, à une série de l’écrit François-Frédéric Guy, mais aussi La Tempête cathédrales, vibrations sonores et picturales d’un (n° 17), la Waldstein (n° 21) et l’Appassionata (n° 23) Claude Monet, ou à l’épure japonisante d’un pont de Beethoven, ou celles qui invitent au voyage dans sur la Tamise de James McNeill Whistler. Au-delà des l’espace et le temps comme les Estampes, les deux mondes qui les séparent, tous deux se servent du cahiers d’Images, et les deux livres de Préludes de passé pour mieux le transcender et aller vers des Debussy ; enfin les ultimes, les cinq dernières sonates horizons qui marqueront durablement les artistes qui n° 28 à 32 de Beethoven, d’une telle expression les suivront. spirituelle qu’elles transcendent toute considération de forme, ou les douze Études de Debussy, dont En respectant un ordre strictement chronologique, l’abstraction s’apparente aux œuvre d’un Joan Miró que ce soit pour l’œuvre de Beethoven ou pour celle ou d’un Kandinsky. de Debussy, cette audition intégrale rappelle dans son principe celui des rétrospectives consacrées à Pour s’atteler à une telle tâche, il faut s’être imprégné l’œuvre d’un peintre ou d’un sculpteur. Il se dégage des œuvres durant de longues années, fréquentation des deux ensembles une multiplicité d’approches qui ouvre aussi sur le monde artistique et culturel dans l’écoute, renforcées et éclairées par le fil ténu d’un Beethoven et d’un Debussy. Comme l’explique d’un dialogue entre deux univers apparemment le pianiste François-Frédéric Guy, qui jouera en neuf étrangers, mais dont les spécificités n’apparaissent concerts les trente-deux sonates de Beethoven, que plus clairement à travers leur différence. Que il s’agit « d’un formidable défi artistique et humain : ce soit les trente-deux sonates de Beethoven, dont une histoire de l’Humain, de sa conscience, de sa la composition s’échelonne de 1793 à 1822, ou les grandeur autant que de sa misère, de ses caractères divers recueils pour piano de Debussy, de la Danse fondamentaux, énoncés et juxtaposés inlassablement bohémienne du jeune Achille (tel qu’il se prénommait au fil de ce grand œuvre ». Quant à Alain Planès, qui en 1880) aux douze Études de 1915 (cycle écrit donnera en quatre concerts l’intégrale de l’œuvre pendant l’été 1915 alors que la guerre et son cortège pianistique de Debussy, il partage avec l’auteur de de souffrances tourmentaient l’auteur de Pelléas), Pelléas, dont son biographe Louis Laloy écrivait que ces corpus retracent l’évolution, la quête et l’univers les meilleures leçons lui étaient venues des peintres chimérique des deux compositeurs. Ils témoignent et des poètes, ce goût pour les arts plastiques qui également des profondes transformations que enrichissent l’univers sonore. Ainsi trouve-t-il des chacun d’eux insuffla au répertoire pianistique : à leur similitudes entre l’Étude pour les degrés chromatiques manière, ils vont s’employer à outrepasser les limites et certaines peintures de Joan Miró dont « l’équilibre et les contingences que leur imposait le piano-forte précaire rappelle l’extrême virtuosité de cette pièce, celle (Beethoven) et les pianos Pleyel, Érard ou Bechstein d’un funambule sur une corde raide ». (Debussy) pour aller vers un univers sonore et poétique dont la nouveauté et l’audace ne cessent Denis Herlin VENDREDI 10 OCTOBRE – 20H SAMEDI 11 OCTOBRE – 20H MARDI 14 OCTOBRE – 20H Intégrale Beethoven I Intégrale Beethoven III Intégrale Beethoven VI Ludwig van Beethoven Ludwig van Beethoven Ludwig van Beethoven Sonates n° 1, 2 et 3 Sonates n° 4, 8, 9 et 10 Sonates n° 15, 19, 20 et 21 François-Frédéric Guy, piano François-Frédéric Guy, piano François-Frédéric Guy, piano SAMEDI 11 OCTOBRE – 11H DIMANCHE 12 OCTOBRE – 11H MERCREDI 15 OCTOBRE – 20H Claude Debussy Intégrale Beethoven IV Intégrale Beethoven VII Danse bohémienne Deux Arabesques Ludwig van Beethoven Ludwig van Beethoven Rêverie Sonates n° 11, 12, 13 et 14 Sonates n° 22, 23, 24, 25 et 26 Ballade slave Valse romantique François-Frédéric Guy, piano François-Frédéric Guy, piano Nocturne Mazurka Danse (Tarentelle styrienne) DIMANCHE 12 OCTOBRE – 14H30 JEUDI 16 OCTOBRE – 20H Suite bergamasque Images inédites Claude Debussy Intégrale Beethoven VIII Pour le piano La plus que lente Préludes (Livres I et II) Ludwig van Beethoven Alain Planès, piano Sonates n° 27, 28 et 29 Alain Planès, piano François-Frédéric Guy, piano SAMEDI 11 OCTOBRE – 14H30 DIMANCHE 12 OCTOBRE – 17H30 Intégrale Beethoven II VENDREDI 17 OCTOBRE – 20H Intégrale Beethoven V Ludwig van Beethoven Intégrale Beethoven IX Sonates n° 5, 6 et 7 Ludwig van Beethoven Sonates n° 16, 17 et 18 Ludwig van Beethoven François-Frédéric Guy, piano Sonates n° 30, 31 et 32 François-Frédéric Guy, piano François-Frédéric Guy, piano SAMEDI 11 OCTOBRE – 17H30 DIMANCHE 12 OCTOBRE – 20H Claude Debussy SAMEDI 11 OCTOBRE – 9H Estampes Claude Debussy DIMANCHE 12 OCTOBRE – 10H30 D’un cahier d’esquisses Berceuse héroïque CITÉSCOPIE Masques Page d’album L’Isle joyeuse Études (Livres I et II) Les sonates pour piano Morceaux de concours Élégie de Beethoven Images (Livres I et II) Les Soirs illuminés par l’ardeur du Hommage à Haydn charbon Un week-end de concerts Le Petit Nègre et de conférences. Children’s Corner Alain Planès, piano Alain Planès, piano VENDREDI 17 OCTOBRE, 18h30 ZOOM SUR UNE ŒUVRE Ludwig van Beethoven : Sonate n° 32 Élisabeth Brisson, musicologue MERCREDI 15 OCTOBRE – 20H Amphithéâtre Ludwig van Beethoven Sonate pour piano n° 22 Sonate pour piano n° 23 entracte Sonate pour piano n° 24 Sonate pour piano n° 25 Sonate pour piano n° 26 François-Frédéric Guy, piano Fin du concert vers 21h45. Ludwig van Beethoven (1770-1827) Sonate pour piano n° 22 en fa majeur, op. 54 In tempo di menuetto Allegretto Composition : 180. Publication : 1806, à Vienne. Durée : environ 11 minutes. Étrangement encastrée entre les deux merveilleuses sonates «Waldstein » et « Appassionata », cette courte sonate en deux mouvements apparaît comme une sorte d’étude dans l’œuvre pour piano de Beethoven. De même qu’un peintre ou un sculpteur respire entre deux œuvres à forts enjeux sentimentaux et structurels en travaillant à des pièces plus anodines, Beethoven semble ici se livrer à une réflexion tranquille sur un certain nombre de questions compositionnelles non dénuées d’importance. Le premier mouvement est peut-être, de ce point de vue, une étude sur le non-thématisme et démontre comment donner à ce qui n’est que charpente harmonique (dominante-tonique) l’apparence d’une vraie séquence développée… ce qui sera aussi le propos de bien des bagatelles beethovéniennes. Quant à l’Allegretto qui lui succède, il apparaît plutôt comme une étude sur l’idée de mouvement, préoccupation dont a vu l’importance au long de la vingtaine de sonates qui ont été composées jusque-là. Comment agencer les trajets, les mouvements contraires, les accents et leurs décalages pour produire de la mobilité ? Chopin se livrera aux mêmes recherches dans ses études et ses préludes. Sonate pour piano n° 23 en fa mineur, op. 57, « Appassionata » Allegro assai Andante con moto Allegro ma non troppo Composition : 180-1805. Dédicace : au comte Franz von Brunswik. Publication : 1807, à Vienne. Durée : environ 2 minutes. Le pianiste Michaël Levinas, grand interprète des sonates de Beethoven, a dit au sujet de cette œuvre : « Elle semble résumer à elle toute seule l’impossibilité de faire entrer l’inquiétante mobilité musicale dans le cadre du formalisme musical. Comment accepter la symétrie modulante, la régularité des carrures, les reprises traditionnelles, la métrique du vénérable 2/4 et le redoutable 5 “ma non troppo” de l’Allegro final ? Les grondements et le halètement des doubles croches voudraient au contraire m’entraîner dans une chevauchée et une violence qui subjugueraient les règles de la bonne et correcte composition ».