Lettres & Manuscrits Autographes
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LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES Salle des ventes Favart Mercredi 26 et jeudi 27 avril 2017 DIVISION DU CATALOGUE Mercredi 26 avril Littérature Nos 1 à 247 Beaux-Arts Nos 248 à 307 Jeudi 27 avril Musique et spectacle Nos 308 à 401 Sciences, techniques et voyages Nos 402 à 433 Histoire Nos 434 à 602 Abréviations L.A.S. ou P.A.S. : lettre ou pièce autographe signée L.S. ou P.S. : lettre ou pièce signée (texte d’une autre main ou dactylographié) L.A. ou P.A. : lettre ou pièce autographe non signée exPert Thierry BODIN, Les Autographes Syndicat Français des Experts Professionnels en œuvres d’Art 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 Fax : + 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] Mercredi 26 avril 2017 à 14 heures nos 1 à 307 Jeudi 27 avril 2017 à 14 heures nos 308 à 602 Vente aux enchères publiques Salle des ventes Favart 3, rue Favart 75002 Paris expert : Thierry BODIN, Les Autographes Lettres & Syndicat Français des Experts Professionnels en œuvres d’Art 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 Fax : + 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] manuscrits responsable de la vente : Marc GUYOT [email protected] autographes Tél. : 01 78 91 10 11 Exposition privée sur rendez-vous chez l’expert Expositions publiques à la salle des Ventes Favart Mardi 25 avril de 10 h à 18 h Mercredi 26 avril de 10 h à 12 h Jeudi 27 avril de 10 h à 12 h Téléphone pendant l’exposition : 01 53 40 77 10 catalogue visible sur www.ader-paris.fr enchérissez en direct sur www.drouotlive.com En 1re de couverture, est reproduit le lot 257 En 4e de couverture, est reproduit le lot 324 Jeudi 27 avril 2017 à 14 heures Vente aux enchères publiques Salle deS VenTeS FaVarT 3, rue Favart 75002 Paris Lettres & manuscrits autographes 2e vacation expert : Thierry BODIN, Les Autographes Syndicat Français des Experts Professionnels en œuvres d’Art 45, rue de l’Abbé Grégoire - 75006 Paris Tél. : + 33 (0)1 45 48 25 31 Fax : + 33 (0)1 45 48 92 67 [email protected] Expositions publiques à la salle des Ventes Favart Mardi 25 avril de 11 h à 18 h Mercredi 26 avril de 10 h à 12 h Jeudi 27 avril de 10 h à 12 h Téléphone pendant l’exposition : 01 53 40 77 10 MuSiQuE Et SPECtacle 308. ACTRICES. 10 L.A.S., la plupart à Lucien desCaves. 100/150 Suzanne desprès (7, 1910-1925 et s.d., dont 3 à Gustave Geffroy ; elle parle de son mari Lugné-Poe). Gabrielle dOrziat (à son « futur cher auteur », racontant son entrevue avec Porel, « le grand manitou »). Gaby MOrlay (2). 309. Adolphe ADAM (1803-1856). L.A.S., 10 juillet [1834], à son librettiste Mélesville ; 2 pages in-8. 120/150 À prOpOs de leur collabOratiOn pOur Le ChâLet (livret de Mélesville et Scribe, créé à l’Opéra Comique le 25 septembre 1834). Crosnier lui a fait part d’un projet de pièce que Mélesville et Scribe destinaient au Gymnase, et qu’ils ont « tournée à l’op. com. », avec le souhait flatteur qu’Adam fasse la musique. « Cet ouvrage dont vous vouliez d’abord faire un vaudeville vous rapporterait beaucoup moins arrangé en opéra, si nous suivions le partage ordinaire, je crois donc qu’il est de toute justice que, cette fois, les droits soient partagés par tiers au lieu de l’être par moitié et qu’au contraire la part des paroles soit de la moitié au lieu du tiers pour la partition »… Il le charge d’expliquer cette proposition à sCribe avant leur rendez-vous à Montalais : « je suis toujours fort embarrassé pour traiter les affaires d’argent et je désirerais que ce fût une affaire arrangée, avant que nous vinssions à parler de la pièce. […] je désire que l’affaire reste entre nous trois (et nos agens, bien entendu) »… 310. Isabelle ADJANI (née 1955) actrice. L.A.S., Paris 28 juin 1974, à Pierre dux ; 10 pages in-4 numérotées (attachées par une agrafe). 800/1 000 très belle et lOnGue lettre sur sOn Métier de comédienne et sOn travail à la COMédie-Française. [Elle enverra sa démission de la Comédie-Française en décembre 1974, pour se consacrer au cinéma.] Elle a assisté avec attention à la conférence de presse de Pierre Dux, et elle s’inquiète du travail qui l’attend lors de la prochaine saison, sous la direction de Robert HOssein, Marcel Maréchal et Michel vitOld, et de devoir enchaîner des répétitions et représentations sans discontinuer toute l’année, dont le trop grand nombre pourrait nuire à la qualité de son interprétation. Elle est certes honorée qu’on lui confie des rôles importants dans des spectacles montés par des personnes qu’elle admire, mais « je ne me sens ni la force ni la disponibilité requises pour assumer comme je veux les personnages qu’on m’offre »... Elle espère que Dux n’y verra pas un « caprice de jeune fille » et sollicite sa compréhension pour ne pas l’inclure dans la distribution de La Maison de Bernarda de lOrCa car, l’ayant déjà jouée, elle sait ce qu’elle requiert d’implication. Elle préfère garder son énergie et sa concentration pour L’idiot et La Célestine : « Sinon je risquerai de me scléroser d’avoir recours à ce qui deviendrait vite une mécanique dans le cas où je devrai extraire de moi plus que je ne suis en état de donner à un moment de ma vie où tout se découvre chaque jour et lentement, profondément. Je ne peux pas naître à mon art aussi vite que peuvent le faire mes autres camarades plus armés que moi ». Puis elle explique longuement pourquoi elle ne souhaite pas enregistrer Ondine pour la télévision sous la direction de Raymond rOuleau, avec lequel l’entente a été très difficile, « dans une ambiance dont nous avons eu l’un et l’autre à souffrir considérablement »... Elle a voulu, dans cette longue lettre, parler avec honnêteté et rigueur. « J’ai voulu avant tout, forte des riches aventures théâtrales que vous m’avez fait vivre à l’intérieur de la Maison, vous exprimer ma vérité en ce qui concerne la vie toujours plus dense que je veux apporter dans mon métier chéri »… 127 311. Sophie ARNOULD (1744-1803) cantatrice, interprète de Gluck dont elle créa l’Eurydice et iphigénie en Aulide. L.A.S., du Paraclet-Sophie, commune de Luzarches, dép. de Seine-et-Oise, 17 messidor VIII (6 juillet 1800), au Citoyen Cellerier, administrateur au Théâtre des Arts ; 2 pages et quart in-8, adresse avec marque postale et cachet de cire rouge brisé. 1 200/1 500 spirituelle et éMOuvante lettre de l’anCienne CantatriCe dans la Misère. « Vous m’avez promis, mon aimable, et très ancien amy, vos services, vos bons offices, relativement à mes interêts, eh ! je les reclame, car je me trouve dans une position si gêsnée, que je suis obligée de vivre comme une pauvre malheureuse, de me cazanier, et de me priver de tout : vous sçavez, mon amy, quil me reste du, sur le secour provisoire que je reçois présentement à la Caisse de l’opéra les deux mois arriêrés, ventose, et germinal, vous devriez bien faire en sorte de me les faire payer ensembles. Cela me proffiteroit mieux, que par bribes, comme cela se pratique : oh ! mon Dieu, mon amy, que je suis faschée, de vous importuner, pour cette vilenie là ; ... voilà ce que c’est ! C’est que si je n’avois pas jouie de tant de richesses autres fois, de tant de considérations, qui font le charme de cette vie, je ne me trouverois pas aujourdhuy si malheureuse, & si pauvre : mais ! viéillire aussy, dans le besoin, dans la misère, et estre condamnée à toutes les privations, c’est bien mal achever sa vie ! Si je pouvois chanter encore, je chanterois bien comme Lize, dans je ne sçais plus quelle pièce de cette comédie italienne : – ça n’devoit pas finir par là – Puisque ça commençoit comme ça. Ah! mon amy, il vous souvient peut estre encore de ce temps là : c’estoit l’bon temps au moins ! Il y avoit des esclaves, à la vérité mais ! ils estoient les nôstres : – au lieu, qu’aujourdhuy, nous n’avons que des cochons ; eh ! tenez, mon amy ; soit dit entres nous ; je n’aime pas du tout ce genre ; je n’y trouve pas le mot pour rire ; tout ça n’vaut rien, tout ça m’déplait à un point, que je ne puis exprimer. Je sais bien que quand on n’a pas ce que l’on aime, il faut aimer ce que l’on a ; mais ! je n’ai rien, ayons de l’argent, au moins ! C’est ce que je vous souhaite, mon amy ; c’est aussi ce que je vous demande : ainsi soit il : sur ce je vous salue et vous embrasse, d’aussy bon cœur que je vous aime »... Elle ajoute en post-scriptum : « On dit dans nos hameaux, que Bonnaparte est de retour à Paris ; partant, que la gloire, et le bonheur, le suivent. Écrivez moy, mon amy, répondez moy, fut çe un refus, au moins, votre lettre charmera mes ennuis ; car une vieille bergere n’a pas beaucoup de quoy s’amuser… » Lettre publiée par Edmond et Jules de GOncourt dans Sophie Arnould d’après sa correspondance et ses Mémoires inédits (1857, chap.