DOSSIER DE PRESSE

CHEFS-D’ŒUVRE DE LA COLLECTION BÜHRLE MANET CÉZANNE MONET VAN GOGH...

7 AVRIL – 29 OCTOBRE 2017 MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18H JEUDI JUSQU’À 21H 2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNE WWW.FONDATION-HERMITAGE.CH

sponsor principal de l’exposition

Vincent van Gogh, Le semeur, soleil couchant (détail), 1888, huile sur toile, 73 x 92 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) Graphisme Laurent Cocchi, Photolitho Images3, Sérigraphie Uldry AfficheF4_Buhrle.indd 2 19.01.17 14:05 Fondation de l’Hermitage direction Sylvie Wuhrmann route du Signal 2 contact presse Emmanuelle Boss case postale 42 tél. +41 (0)21 320 50 01 CH - 1000 LAUSANNE 8 fax +41 (0)21 320 50 71 www.fondation-hermitage.ch e-mail [email protected]

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SOMMAIRE

Communiqué de presse p. 3 Chronologie p. 4 Catalogue p. 10 Liste des œuvres p. 12 Textes des salles p. 16 Médiation p. 22 Pour les enfants p. 23 Illustrations p. 24 Informations pratiques p. 25

2 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Chefs-d’œuvre de la collection Bührle Manet, Cézanne, Monet, Van Gogh…

DU 7 AVRIL AU 29 OCTOBRE 2017

En 2017, la Fondation de l’Hermitage a le privilège d’accueillir les joyaux impressionnistes et postimpressionnistes de la collection Bührle. Composée de chefs-d’œuvre d’artistes incontournables des XIXe et XXe siècles, comme Le champ de coquelicots près de Vétheuil de Monet (vers 1879), Le garçon au gilet rouge de Cézanne (vers 1888), ou encore Le semeur, soleil couchant de Van Gogh (1888), cette collection particulière compte parmi les plus prestigieuses au monde.

En dévoilant les trésors de la Fondation E. G. Bührle, la Fondation de l’Hermitage poursuit l’exploration des grandes collections privées suisses qu’elle mène depuis une vingtaine d’années, avec notamment ses expositions dédiées aux collections Weinberg (1997), Jean Planque (2001), Arthur et Hedy Hahnloser (2011), Jean Bonna (2015).

Avec ce nouveau chapitre, c’est à une plongée dans l’un des ensembles les plus importants d’art du XIXe et du début du XXe siècle que l’Hermitage convie ses visiteurs. Rassemblées essentiellement entre 1951 et 1956 par l’industriel Emil Georg Bührle (1890-1956), les œuvres de la Fondation E. G. Bührle, à Zurich, sont d’une qualité prodigieuse. Elles sont présentées en exclusivité à l’Hermitage, où elles pourront être admirées une dernière fois dans l’atmosphère intime d’une demeure du XIXe siècle, semblable à celle du collectionneur. Elles seront ensuite montrées au Japon, avant de rejoindre, à l’horizon 2020, la nouvelle extension du Kunsthaus de Zurich.

A l’image de la collection E. G. Bührle, le cœur de l’exposition est consacré à l’impressionnisme et au postimpressionnisme français, réunissant des chefs-d’œuvre de Pissarro, Manet, Degas, Sisley, Monet, sans oublier Renoir, et des pères de la modernité que sont Cézanne, Gauguin et Van Gogh. En préambule à ce voyage fascinant, deux salles viennent éclairer la manière dont ces tableaux s’inscrivent dans l’histoire de l’art européen. L’une est consacrée au portrait, et montre comment les impressionnistes s’insèrent dans la longue tradition de ce genre, de Hals à Renoir en passant par Ingres, Corot, Courbet et Fantin-Latour. L’autre regroupe des toiles de Delacroix et Daumier afin d’illustrer l’influence du romantisme et du réalisme dans l’émergence de la peinture moderne. Ce parcours éblouissant s’achève à l’aube du XXe siècle, avec des œuvres incontournables des nabis (Bonnard, Vuillard), des fauves (Braque, Derain, Vlaminck) et de l’Ecole de (Modigliani, Picasso, Toulouse- Lautrec).

L’exposition accorde également une attention particulière à l’histoire de cet ensemble hors du commun qui incarne le goût d’un collectionneur au milieu du siècle dernier. Une salle est ainsi dédiée aux documents d’archives et aux résultats de la recherche approfondie que la Fondation E. G. Bührle mène sur ses fonds depuis plus de douze ans, permettant de comprendre le parcours historique, parfois complexe, de ces chefs-d’œuvre.

Commissariat : Lukas Gloor, directeur et conservateur de la Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich

Catalogue : en coédition avec La Bibliothèque des Arts, la Fondation de l’Hermitage publie un catalogue richement illustré, réunissant les contributions de nombreux experts.

L’exposition et le catalogue bénéficient du généreux soutien de

et de la Fondation pour l’art et la culture.

3 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CHRONOLOGIE

Emil Georg Bührle 1890-1956 : industriel et collectionneur d’art

31 août 1890 Emil Georg Bührle naît à Pforzheim, dans le Grand-Duché de Bade, au sud-ouest de l’Allemagne.

1909 Il s'inscrit à l’Université de Fribourg-en-Brisgau et étudie la philologie.

1910-1911 Bührle suit des cours d’histoire de l’art à l’Université de Munich, études qu'il continuera après son retour à Fribourg-en-Brisgau, en particulier auprès du professeur Wilhelm Vöge, spécialiste en sculpture médiévale.

1913 Lors d’une visite à Berlin, il découvre à la Nationalgalerie les tableaux des impressionnistes français, dont l’acquisition, dès 1896, avait suscité une intense polémique.

1914 Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Bührle est incorporé au 3e régiment de dragons de Bade et participe aux opérations sur le front oriental et occidental.

1918 Après l’armistice et l’effondrement de l’Empire allemand, il est envoyé avec son unité à Magdebourg.

1919 A Magdebourg, Bührle se fiance à Charlotte Schalk, fille du banquier Ernst Schalk. Il intègre l’usine de machines-outils de Magdebourg, dans laquelle son beau-père possède des parts.

1920 Charlotte Schalk et Emil Bührle se marient et s’installent à Ilsenburg am Harz, où Bührle dirige une filiale de la maison-mère.

1924 Bührle est envoyé à Zurich pour réorganiser l’usine suisse de machines-outils d’Oerlikon, récemment rachetée par la firme de Magdebourg. La même année, il achète le brevet d’un canon de 20 mm mis au point par l’ingénieur allemand Reinhold Becker, tenu par une autre usine près de Zurich, qui a fait faillite. Suite à la suppression totale de l’industrie allemande d’armement imposée par le Traité de Versailles en 1919, le « réarmement allemand caché » s’effectue à l’époque via des lieux de production installés dans les états neutres comme la Suisse, la Hollande et la Suède. Grâce à des fonds du Haut commandement allemand à Berlin, l’usine d’Oerlikon perfectionne techniquement les canons Becker. Avec la livraison de 120 canons à la Chine, l’usine d’Oerlikon devient l’un des commanditaires importants des fournisseurs suisses, notamment les ateliers d’armements de l’armée.

1929 Contrairement à son projet initial, Emil Bührle s’installe durablement en Suisse. Des signatures de contrats en Europe et en Amérique du Sud permettent l’exportation d’armes de défense antiaérienne d’Oerlikon dans le monde entier. Suite au réarmement de l’Allemagne qui sera lancé par le régime nazi, l'industrie allemande s'avèrera une forte concurrence à l’industrie militaire suisse, très dépendante des exportations.

1937 Bührle devient le seul propriétaire de la société en commandite Oerlikon Bührle & Co. Un nouvel article constitutionnel impose au gouvernement suisse le contrôle de la production et de l’exportation du matériel militaire. Au même moment, l’usine d’Oerlikon reçoit de grosses commandes de la part de la et de la Grande-Bretagne, et les revenus de Bührle augmentent rapidement. Il accède à la citoyenneté helvétique et s’installe avec sa famille dans une maison de la Zollikerstrasse à Zurich. Son beau-père, qui est venu vivre en Suisse avec sa femme, acquiert la maison voisine et l'offre à sa fille.

Emil Bührle commence ses premières acquisitions d'œuvres d'art, comprenant des tableaux de peintres français autour de l’Ecole de Barbizon, de Camille Corot et Gustave Courbet, ainsi que des tableaux des impressionnistes de la première génération comme , Camille Pissarro, Auguste Renoir et Alfred Sisley. Bührle effectue la plupart de ces achats auprès de la galerie zurichoise de Toni Aktuaryus. Il acquiert des œuvres de plus grande valeur chez Siegfried Rosengart à Lucerne, dont des tableaux d‘Edouard Manet, Paul Cézanne, et . Bührle finit la série de ses

4 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CHRONOLOGIE

premiers achats par l'acquisition d'une œuvre de Jean-Honoré Fragonard, pour laquelle il paie Rosengart un quart de la somme dépensée pendant cette année.

1939 Le 30 juin, Bührle fait partie des acheteurs de la vente aux enchères, organisée par la galerie Fischer de Lucerne, d’œuvres d’« art dégénéré », saisies par le régime nazi auprès des musées allemands. Peu après, il rencontre Fritz Nathan, marchand d'art munichois émigré à Saint-Gall qui deviendra, pendant les années à venir, son conseiller le plus proche.

Le 1er septembre, la Seconde Guerre mondiale éclate.

1940 L’occupation allemande de la France durant l’été met fin aux livraisons d’armes destinées aux armées française et britannique. S’appuyant sur le nouvel article constitutionnel et sur une nouvelle stratégie politique, les autorités militaires suisses engagent Bührle à livrer des armes et des munitions à l’Allemagne. Grâce à des plans vendus avant la guerre par Bührle à l’Amirauté britannique, des canons Oerlikon sont produits au même moment en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis.

Pendant la guerre, Bührle acquiert 76 œuvres sur le marché de l’art suisse.

1941 Bührle promet une donation à la Société zurichoise des beaux-arts de deux millions de francs suisses pour la construction d’une extension du Kunsthaus. A Paris, Bührle achète cinq tableaux à la galerie Wildenstein, dont un portrait d'homme attribué au Titien et destiné au Kunsthaus.

1942 En février, Bührle achète à Theodor Fischer, par l’intermédiaire de Fritz Nathan, quatre tableaux d'impressionnistes français, à prix réduit par une opération de contrepartie par laquelle Fischer garantit son aide dans la vente de la collection Coray, comprenant 110 tableaux de maîtres anciens, que Bührle a récemment acquis. Sept achats supplémentaires d'impressionnistes chez Fischer suivront en 1942 et 1943.

1944 En septembre, le gouvernement suisse impose une interdiction totale d’exportation du matériel militaire. Bührle investit dès lors davantage dans la production civile.

1945 A la fin de la guerre, l’usine de machines-outils Oerlikon Bührle & Co. figure sur la « liste noire » des Alliés. En outre, Bührle est identifié par les services alliés – responsables de la récupération d'œuvres d'art spoliées par les Allemands en France et transférées en Suisse – comme ayant acheté de telles œuvres, surtout auprès de la galerie Fischer à Lucerne, mais aussi auprès d'autres marchands d'art suisses.

En août, Bührle acquiert l’« Autoportrait de Rembrandt », son achat le plus conséquent jusque-là, qui s’avèrera être un faux.

1946 En décembre, Bührle achète deux portraits signés « Rembrandt » et un portrait d'homme de Frans Hals.

1947 A Chicago, Bührle négocie des livraisons aux Etats-Unis. A Londres, il retrouve le marchand d'art Arthur Kauffmann dont il a fait connaissance pendant la Grande Guerre et avec lequel il établira une relation de confiance toute particulière.

1948 Une chambre, spécialement créée pour statuer sur les biens spoliés auprès du Tribunal fédéral suisse, décrète que la spoliation de 77 œuvres d'art identifiées par les Alliés en Suisse est contraire au droit international et ordonne leur restitution. Comme d’autres collectionneurs suisses, Bührle est condamné à restituer les treize œuvres qu’il avait achetées. Parallèlement, il propose aux propriétaires de ces tableaux, parmi lesquels le marchand d’art Paul Rosenberg, de les leur acheter. Des treize œuvres spoliées, neuf entrent en sa possession légalement, et quatre sont restituées.

En juin, Bührle fait l’acquisition d’un soi-disant « Autoportrait de Van Gogh », dans les faits une copie, frauduleusement altérée, d'après le fameux Autoportrait dédié à Gauguin qu’il n’avait pu acheter lors de la vente chez Fischer en 1939.

5 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CHRONOLOGIE

En août, Bührle acquiert le Garçon au gilet rouge de Cézanne auprès du collectionneur G. F. Reber à Lausanne.

1949 Le gouvernement suisse assouplit l’interdiction d’exportation de matériel militaire vers les puissances occidentales à partir de 1949 afin de positionner la Suisse dans la Guerre Froide. Bührle fonde la Banque de l’industrie et du commerce de Zurich (l’actuelle banque privée IHAG Zurich AG), située au « Bleicherhof », un immeuble commercial construit pour Bührle en 1940 par l'architecte Otto Rudolf Salvisberg.

En octobre, Bührle achète La petite Irène de Renoir auprès d'Irène Sampieri-Camondo, née Cahen d'Anvers, à Paris.

1950 Depuis la fin de la guerre, les revenus de Bührle ont diminué fortement. Le nombre des acquisitions d'œuvres d'art se réduit, mais quelques achats ambitieux se réalisent encore. A New York, en mai 1950, Paul Rosenberg lui propose le fameux Port de Bordeaux de Manet. Le marchand et le collectionneur entretiennent désormais d’étroites relations.

1951 L’entreprise Bührle se transforme en un groupe industriel très diversifié ouvrant des succursales en Allemagne, en Italie, au Liechtenstein, en Inde et au Chili. Des systèmes de défense anti-aérienne fabriqués en Italie et en Suède par la filiale Contraves sont déployés par différents membres de l’OTAN. L’entreprise Oerlikon Tool & Arms Corporation of America à Asheville, en Caroline du Nord, reprend la production d’armement. Dans le domaine civil, l’entreprise produit avec succès des machines-outils pour la production mécanique, textile et de matériaux composites. Les revenus annuels de Bührle se rétablissent à un niveau plus modeste que pendant la guerre.

En février 1951, le dernier rachat d'œuvres d'art spoliées et restituées est conclu. En juin, le procès intenté par Bührle contre la galerie Fischer de Lucerne, responsable de la vente d’œuvres spoliées, se solde par la décision du Tribunal fédéral suisse, qui affirme que Bührle ne pouvait pas être au courant de la spoliation des biens juifs en France pendant la guerre, et lui accorde le remboursement du prix d’achat.

A partir de 1951, les acquisitions augmentent considérablement et atteignent, jusqu'en 1955, une centaine de peintures et de sculptures par an. Souvent, Bührle achète à l’étranger, lorsqu’il visite des galeries au cours de ses déplacements professionnels. Outre Paul Rosenberg, on trouve dans le cercle restreint des principaux marchands d’art qu’il fréquente Germain Seligman à New York, Georges Wildenstein à New York et à Paris, Frank K. Lloyd de Marlborough Fine Art à Londres, Max Kaganovitch à Paris, Arthur Kauffmann à Londres, tout comme Walter Feilchenfeldt et Fritz Nathan à Zurich.

6 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CHRONOLOGIE

1952 Oskar Kokoschka achève au printemps le portrait d'Emil Bührle. En novembre, le premier « Prix Bührle » est mis au concours à Paris, par les soins de Max Kaganovitch. Un jury de professionnels de renom choisit les lauréats, auxquels Bührle achète les envois. Le concours sera reconduit en 1953.

1953 Bührle visite l'exposition Picasso à Milan. Il révisera son attitude réticente vis-à-vis de l'artiste.

1954 Le Kunsthaus de Zurich lance la construction d’une salle d’exposition. Bührle augmente sa donation, promise en 1941, afin que les travaux puissent commencer aussitôt. Comme il est prévu que sa collection soit exposée pour l’inauguration, Bührle repousse toute décision concernant une présentation permanente de ses œuvres, conservées pour la plupart dans la maison voisine de la sienne. Début juin, Dmitri Kessel, photojournaliste au magazine Life, prend le portrait du collectionneur, entouré de ses tableaux.

Le 14 juin, Bührle donne une conférence à l’Université de Zurich intitulée « L'origine de ma collection », dans laquelle il présente les principes d’histoire de l’art qui l’ont guidé dans ses choix. Ce texte constitue le seul témoignage qu’il livrera jamais, et révèle une conscience très précise des buts poursuivis par le collectionneur. La proportion d‘œuvres de maîtres anciens avec lesquelles Bührle complète le noyau d’œuvres impressionnistes augmente dans ces années ; il paie le prix le plus élevé de sa carrière de collectionneur pour une œuvre de Pieter de Hooch en 1954. L’ensemble des sculptures du Moyen Age s’étoffe constamment. Bührle en achète aussi pour décorer l'église vieille-catholique qu'il soutient à Oerlikon.

1955 Début septembre, Bührle fait un infarctus. Les achats diminuent légèrement, mais reprennent peu après. Dans les six dernières années de sa vie, Bührle dépense en œuvres d'art la grande partie de ses revenus annuels, si ce n'est un montant supérieur.

28 novembre 1956 Emil Georg Bührle meurt à Zurich, à l'âge de 66 ans. Il ne laisse aucune disposition concernant le devenir de sa collection.

1958 Le 10 juin, on inaugure la salle d’exposition du Kunsthaus de Zurich, construite grâce aux dons d’Emil Bührle, par la présentation d’une grande partie de sa collection ; des expositions plus restreintes seront montrées à Munich et Berlin en 1958 et en 1959.

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La Fondation Collection E. G. Bührle

24 février 1960 La veuve d‘Emil Bührle, Charlotte Bührle-Schalk, son fils Dieter et sa fille Hortense, créent la Fondation Collection E. G. Bührle à Zurich. Ils lèguent à la Fondation un choix de 167 tableaux et pastels, ainsi que 31 sculptures. Les œuvres sélectionnées en suivant les conseils d'Arthur Kauffmann, représentent environ un tiers de la collection et illustrent la structure et la cohérence recherchée par Emil Bührle. La collection de la Fondation est installée dans la maison voisine de la résidence du collectionneur à la Zollikerstrasse, qui servait depuis longtemps à abriter les tableaux et les sculptures. La villa, dont la construction remonte à 1886, est transformée en musée et ouvre au public en avril. Les frais de fonctionnement et d’entretien du musée privé de la Fondation sont couverts par les légataires.

1961 Une exposition de chefs-d’œuvre de la Fondation, ainsi que d’une série d'œuvres restées dans la propriété de la famille, est organisée à la Royal Scottish Academy d’Edimbourg et à la National Gallery de Londres.

1973 Publication du catalogue raisonné de la collection de la Fondation.

1980 A la suite du décès de Charlotte Bührle-Schalk, Hortense Anda-Bührle prend la présidence de la Fondation.

1990-1991 A l’occasion du 100e anniversaire du collectionneur, 85 chefs-d’œuvres de la Fondation ainsi que de la partie privée de la collection effectuent une tournée (National Gallery of Art de Washington ; Musée des beaux-arts de Montréal ; Yokohama Museum of Art ; The Royal Academy of Arts de Londres).

1999-2002 Le petit-fils du collectionneur, Christian Bührle, conçoit dans les salles de la Fondation une série d’expositions thématiques sur les œuvres de la collection.

2002 Lukas Gloor est nommé directeur de la Fondation Collection E. G. Bührle.

2004-2005 Parution d’un catalogue en trois volumes des œuvres de la Fondation. La tradition des petites expositions au musée de la Fondation perdure.

2006 La Société zurichoise des beaux-arts, autorité responsable du Kunsthaus de Zurich, signe un accord de principe avec la Fondation Bührle concernant un prêt à long terme des peintures et sculptures de la Fondation au Kunsthaus.

2008 Le 10 février, quatre chefs-d’œuvre de la collection sont dérobés lors d’une attaque à main armée, Le garçon au gilet rouge de Cézanne, Ludovic Lepic et ses filles de Degas, Champ de coquelicots près de Vétheuil de Monet, et Branches de marronniers en fleur de Van Gogh. Ces deux derniers sont retrouvés sur un parking voisin. Les deux autres tableaux seront saisis le 11 avril 2012 à Belgrade lors d’une opération policière d’envergure.

Après ce vol, l’ouverture au public du musée privé est restreinte.

2010 Au Kunsthaus de Zurich, l’exposition Van Gogh, Cézanne, Monet – Die Sammlung Bührle, présente l’intégralité des œuvres de la Fondation Collection E. G. Bührle.

2012 Le 28 mai, l’accord final est signé entre la Société zurichoise des beaux-arts et la Fondation Collection E. G. Bührle. Il prévoit le prêt à long terme au Kunsthaus de Zurich des quelque 200 tableaux et sculptures de la Fondation ; la collection sera transférée dans une partie de l'extension construite par l’architecte britannique David Chipperfield en 2020. En novembre, les citoyens de la Ville de Zurich accordent un soutien financier de 88 millions de Francs suisses à ce projet.

2014 A la suite du décès d'Hortense Anda-Bührle, Christian Bührle prend la présidence de la Fondation.

8 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CHRONOLOGIE

2015 En juin, la Fondation ferme le musée privé. Elle entreprend différents projets pour faire connaître la collection au grand public en Suisse et à l’étranger.

2016 La Fondation reçoit dix œuvres majeures de la collection d'Emil Bührle qui lui ont été léguées par le fils du collectionneur, Dieter Bührle, décédé en 2012.

Pendant l'été, quinze sculptures gothiques de la Fondation sont exposées à Schaffhouse, au Museum zu Allerheiligen.

2016-2017 Trente-trois œuvres de la Fondation sont exposées à Cologne, en regard d’œuvres de la collection du Wallraf-Richartz-Museum.

2017 Cinquante-cinq œuvres de la Fondation sont exposées durant sept mois à la Fondation de l’Hermitage, à Lausanne.

2018 Soixante-quatre œuvres de la Fondation seront exposées au Japon : à Tokyo (National Art Center), à Fukuoka (Kyushu National Museum) et à Nagoya (City Art Museum).

9 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CATALOGUE

CATALOGUE En coédition avec La Bibliothèque des Arts, la Fondation de l’Hermitage publie un catalogue richement illustré, réunissant les contributions de nombreux experts. 24 x 29 cm, 200 p., illustrations couleur, CHF 48.-

SOMMAIRE

Préface Sylvie Wuhrmann, Directrice de la Fondation de l’Hermitage

Avant-propos Christian Bührle, Président de la Fondation Collection E. G. Bührle

L’apprentissage d’un collectionneur Lukas Gloor, Directeur de la Fondation Collection E. G. Bührle

Catalogue des œuvres avec 53 notices Collectif de 22 auteurs

Biographie d’Emil Bührle

Chronologie de la Collection Fondation Bührle

Liste des 53 œuvres exposées

Les œuvres d’art de la collection Emil Bührle (liste des acquisitions d’œuvres d’art faites par Emil Bührle entre 1920 et 1956).

Bibliographie sélective

Crédits photographiques

AUTEURS DES NOTICES

Claire Bernardi Conservatrice du patrimoine, musée d'Orsay, Paris

Christian Bührle Président de la Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich

Isabelle Cahn Conservatrice en chef du patrimoine, musée d'Orsay, Paris

Mathias Chivot Historien de l'art et responsable des Archives Vuillard / Roussel, Paris

Christophe Duvivier Directeur des musées Camille Pissarro et Tavet-Delacour, Pontoise

Frédéric Elsig Professeur associé d’histoire de l’art médiéval, Université de Genève

Marina Ferretti Bocquillon Directrice scientifique du musée des impressionnismes Giverny

Dominique de Font-Réaulx Conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée Eugène Delacroix, Paris

Lukas Gloor Directeur de la Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich

10 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CATALOGUE

Michel Hilaire Conservateur général du patrimoine, directeur du musée Fabre, Montpellier

Philippe Kaenel Professeur d’histoire de l’art contemporain, Université de Lausanne

Richard Kendall Historien de l’art et chercheur indépendant

Brigitte Leal Conservatrice générale du patrimoine, directrice adjointe du musée national d'art moderne - Centre Pompidou, Paris

Dominique Lobstein Historien de l’art

Sylvie Patry Deputy Director for Collections & Exhibitions and Gund Family Chief Curator, The Barnes Foundation, Philadelphia

Isolde Pludermacher Conservatrice en chef du patrimoine, musée d’Orsay, Paris

Vincent Pomarède Conservateur général du patrimoine, directeur de la médiation et de la programmation culturelle au musée du Louvre, Paris

Xavier Rey Conservateur du patrimoine, directeur des musées de Marseille

Samuel Rodary Chercheur indépendant en histoire de l'art

Marie-Amélie Senot Attachée de conservation pour l'art moderne et l'art contemporain, LaM – Lille Métropole Musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut

MaryAnne Stevens Conservatrice, historienne de l’art et chercheuse indépendante

Guy Tosatto Conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée de Grenoble

Marie-Paule Vial Conservatrice en chef honoraire du patrimoine

Sylvie Wuhrmann Directrice de la Fondation de l’Hermitage, Lausanne

11 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle LISTE DES ŒUVRES

LISTE DES ŒUVRES

Les artistes sont classés par ordre alphabétique.

L’historique se limite ici à la mention du dernier propriétaire avant Emil Bührle, et aux précisions relatives à l’entrée de l’œuvre dans la collection. La provenance complète de toutes les œuvres de la Fondation Collection E. G. Bührle se trouve sur le site internet www.buehrle.ch, tout comme la bibliographie détaillée des œuvres, et la liste intégrale des expositions dans lesquelles elles ont été présentées.

La liste exhaustive des achats effectués par Emil Bührle figure en annexe du catalogue.

Pierre Bonnard (Fontenay-aux-Roses 1867-1947 Le Cannet) Gustave Courbet (Ornans 1819-1877 La Tour-de-Peilz)

Le déjeuner, 1899 Un chasseur, 1849-1850 huile sur carton, 54,5 x 70,5 cm huile sur toile, 70 x 60 cm signé et daté en haut à gauche : Bonnard 1899 signé en bas à droite : G. Courbet Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 3 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 24 Historique : acheté à John Scheidegger, citoyen suisse résidant en Historique : acheté à Marlborough Fine Art Ltd., à Londres, le 27 juin Scandinavie, le 22 mars 1946. 1955.

Femme à sa toilette, vers 1905 Portrait du sculpteur Louis-Joseph Lebœuf, 1863 huile sur toile, 53 x 51,5 cm huile sur toile, 65 x 50 cm signé en bas à droite : Bonnard signé et daté en bas à gauche : 1863 Gustave Courbet Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 1 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 25 Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Zurich, après le Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Saint-Gall, en 24 juin 1955. 1942.

Intérieur, vers 1905 huile sur toile, 59,5 x 40,5 cm Honoré Daumier (Marseille 1808-1879 Valmondois) signé en bas à gauche : Bonnard Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 5 Le spectacle gratis, 1843-1845 Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Saint-Gall, le 15 huile sur panneau, 55,5 x 44,5 cm juin 1944. signé en bas à droite : H. Daumier Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 27 Historique : acheté à E. & A. Silberman, Inc., à New York, le 15 juillet (Argenteuil 1882-1963 Paris) 1954.

Le port de l’Estaque, vers 1906 Les deux avocats, 1855-1857 huile sur toile, 38 x 46 cm huile sur panneau, 20,5 x 26,5 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 10 signé en bas à gauche : H. Daumier Historique : acheté à M. Knoedler & Co., Inc., à New York, le 27 mars Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 28 1956. Historique : acheté par l’intermédiaire d'Arthur Kauffmann, marchand d'art, à Londres, le 25 juillet 1952.

Paul Cézanne (Aix-en-Provence 1839-1906 Aix-en-Provence) Fumeur et buveur d’absinthe, 1856-1860 (1865 ?) huile sur panneau, 27 x 34,5 cm Fleurs et fruit, 1872-1873 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 29 huile sur toile, 38 x 46 cm Historique : acheté à Walter Feilchenfeldt, marchand d'art, à Zurich, le Fondation Collection E. G. Bührle, inv. 176, legs de Dieter Bührle 15 février 1948. (2012) Historique : acheté à Georges Wildenstein, marchand d'art, à Paris, le 4 août 1953 ; succession Emil Bührle 1956-1967 ; Dieter Bührle, fils (Paris 1834-1917 Paris) d'Emil Bührle, 1967-2012 ; légué par Dieter Bührle à la Fondation Collection E. G. Bührle, 2012. Ludovic Lepic et ses filles, vers 1871 huile sur toile, 65 x 81 cm Le garçon au gilet rouge, 1888-1890 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 26 huile sur toile, 79,5 x 64 cm Historique : acheté à Paul Rosenberg, marchand d'art, à New York, le Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 18 2 décembre 1952. Historique : acheté à Gottlieb Friedrich Reber, à Lausanne, le 28 août 1948. Petite danseuse de quatorze ans, original 1880-1881, fonte 1932-1936 bronze partiellement peint, tutu de coton et ruban de soie, 49 x 55,5 x 98 cm Jean-Baptiste Camille Corot (Paris 1796-1875 Paris) sur socle en bois, 49 x 50 x 8 cm signature-estampille et marque de fonderie sur le socle en bois La liseuse, 1845-1850 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 37 huile sur toile, 42,5 x 32,5 cm Historique : acheté à Marlborough Fine Art Ltd., à Londres, le 25 juin signé en bas à gauche : COROT 1954. Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 22 Historique : acheté à la Galerie Fischer, à Lucerne, le 20 août 1942 ; restitué par Emil Bührle par ordre du Tribunal fédéral suisse à Paul Rosenberg, marchand d'art, à New York, le 3 juin 1948 ; racheté par Emil Bührle à Paul Rosenberg, New York, le 30 juin 1948.

12 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle LISTE DES ŒUVRES

Eugène Delacroix (Saint-Maurice 1798-1863 Paris) Jean-Auguste-Dominique Ingres (Montauban 1780-1867 Paris)

Christ sur la mer de Galilée (Le Christ endormi pendant la tempête), Madame J.-A.-D. Ingres, née Madeleine Chapelle, vers 1814 1853 huile sur toile, 70 x 57 cm huile sur toile, 60 x 73 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 136 signé et daté en bas à droite : Eug. Delacroix 1853 Historique : acheté à Paul Rosenberg, marchand d'art, à New York, le Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 125 2 décembre 1952. Historique : acheté à Christoph Bernoulli, marchand d'art, à Bâle, le 25 avril 1950. Oskar Kokoschka (Pöchlarn 1886-1980 Montreux)

André Derain (Chatou 1880-1954 Garches) Portrait d’Emil Bührle, 1952 huile sur toile, 125 x 90 cm Scène d’intérieur (La table), vers 1904 signé en bas à gauche : OK huile sur toile, 94 x 85 cm Fondation Collection E. G. Bührle, inv. 179, legs de Dieter Bührle signé en bas à gauche : Derain (2012) Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 29 Historique : commandé à l'artiste en 1951 ; succession Emil Bührle Historique : acheté à Hector Brame, marchand d'art, à Paris, le 8 1956-1967 ; Dieter Bührle, fils d'Emil Bührle, 1967-2012 ; légué par février 1952. Dieter Bührle à la Fondation Collection E. G. Bührle, 2012.

Henri Fantin-Latour (Grenoble 1836-1904 Buré) Edouard Manet (Paris 1832-1883 Paris)

Autoportrait assis, la palette à la main, 1861 Le bassin d’Arcachon, 1871 huile sur toile, 81 x 65 cm huile sur toile, 37 x 56 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 44 signé en bas à droite : Manet Historique : acheté à Germain Seligman, marchand d'art, à New York, Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 60 le 31 janvier 1955. Historique : acheté à Arthur Kauffmann et Fritz Nathan, marchands d'art, à Londres et à Zurich, le 15 octobre 1951. Roses grimpantes et pêches, 1873 huile sur toile, 55 x 55 cm Oloron-Sainte-Marie, 1871 signé et daté en haut à droite : Fantin. 73. huile sur toile, 42,5 x 62,5 cm Fondation Collection E. G. Bührle, inv. 177, legs de Dieter Bührle signé (et daté ?) en bas à droite : Manet 71 (?) (2012) Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 64 Historique : acheté à Max Kaganovitch, marchand d'art, à Paris, le 10 Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Saint-Gall, le 15 mars 1954 ; succession Emil Bührle 1956-1967 ; Dieter Bührle, fils mars 1949. d'Emil Bührle, 1967-2012 ; légué par Dieter Bührle à la Fondation Collection E. G. Bührle, 2012. Les hirondelles, 1873 huile sur toile, 65 x 81 cm signé en bas à droite : Manet Paul Gauguin (Paris 1848-1903 Atuona) Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 59 Historique : acheté à Georges Wildenstein, marchand d'art, à Paris, le La route montante, 1884 4 août 1953. huile sur toile, 46 x 38 cm signé et daté en bas à gauche : P. Gauguin 84 Le suicidé, vers 1877 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 48 huile sur toile, 38 x 46 cm Historique : acheté à la vente Chavan (etc.), Galerie Max Moos, à signé en bas à droite : Manet Genève, le 20 mars 1937 (n° 63). Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 63 Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Saint-Gall, le 8 Tournesols sur un fauteuil, 1901 octobre 1948. huile sur toile, 68 x 75,5 cm signé et daté sur la chaise, en bas à droite : P. Gauguin 1901 Un coin du jardin de Bellevue, 1880 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 46 huile sur toile, 91 x 70 cm Historique : acheté à Walter Feilchenfeldt, marchand d'art, à Zurich, le signé en date à droite : Manet 1er juillet 1952. Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 58 Historique : acheté à Walter Feilchenfeldt, marchand d'art, à Zurich, le L’offrande, 1902 14 novembre 1951. huile sur toile, 68,5 x 78,5 cm signé et daté en haut à gauche : P. Gauguin 1902 Le Grand-duc, 1881 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 47 huile sur toile, 97 x 64 cm Historique : acheté à Max Kaganovitch, marchand d'art, à Paris, en signé en bas à droite : Manet 1956. Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 61 Historique : acheté à Christoph Bernoulli, marchand d'art, à Bâle, le 7 septembre 1955. Frans Hals (Anvers 1580/1585-1666 Haarlem)

Portrait d’homme, 1660-1666 Amedeo Modigliani (Livourne 1884-1920 Paris) huile sur toile, 70 x 58,5 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 151 Nu couché, 1916 Historique : acheté à Nathan Katz, marchand d'art, à Bâle, le 12 huile sur toile, 65,5 x 87 cm décembre 1946. signé en haut à droite : Modigliani Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 69 Historique : acheté à Walter Feilchenfeldt, marchand d'art, à Zurich, le 15 novembre 1951.

13 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle LISTE DES ŒUVRES

Claude Monet (Paris 1840-1926 Giverny) Portrait de Mademoiselle Irène Cahen d’Anvers (La petite Irène), 1880 huile sur toile, 65 x 54 cm Champ de coquelicots près de Vétheuil, vers 1879 signé et daté en haut à droite : Renoir. 80. huile sur toile, 73 x 92 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 90 signé en bas à droite : Claude Monet Historique : acheté à Irène-Sampieri, née Cahen d'Anvers, par Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 71 l’intermédiaire de Werner Feuz, à Clarens, le 21 octobre 1949. Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Saint-Gall, avant le 2 mai 1941. Les deux fillettes (Le chapeau épinglé ou Chapeaux d’été), 1893 huile sur toile, 65 x 54 cm Champ de coquelicots, 1880 signé en bas à droite : Renoir huile sur toile, 73 x 60 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 89 signé et daté en bas à gauche : Claude Monet 1880 Historique : acheté à Paul Rosenberg, marchand d'art, à New York, le Fondation Collection E. G. Bührle, inv. 180, legs de Dieter Bührle 18 septembre 1953. (2012) Historique : acheté à Toni Aktuaryus, marchand d'art, à Zurich, le 24 juin 1937 ; succession Emil Bührle 1956-1967 ; Dieter Bührle, fils Alfred Sisley (Paris 1839-1899 Moret-sur-Loing) d'Emil Bührle, 1967-2012 ; légué par Dieter Bührle à la Fondation Collection E. G. Bührle, 2012. Les régates à Hampton Court, 1874 huile sur toile, 46 x 61 cm Le jardin de Monet à Giverny, 1895 signé en bas à gauche : Sisley. huile sur toile, 81,5 x 92 cm Fondation Collection E. G. Bührle, inv. 183, legs de Dieter Bührle signé et daté en bas à droite : Claude Monet 95 (2012) Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 72 Historique : acheté à Wildenstein & Co., à Londres, le 1er avril 1947 ; Historique : acheté à Toni Aktuaryus, marchand d'art, à Zurich, le 7 succession Emil Bührle 1956-1967 ; Dieter Bührle, fils d'Emil Bührle, mars 1941. 1967-2012 ; légué par Dieter Bührle à la Fondation Collection E. G. Bührle, 2012. Waterloo Bridge, effet de soleil, 1899-1901 huile sur toile, 65 x 100 cm La route de Saint-Germain, près de Marly, temps de neige, 1875 signé en bas à gauche : Claude Monet huile sur toile, 46 x 55 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 74 signé en bas à droite : Sisley Historique : acheté à Toni Aktuaryus, marchand d'art, à Zurich, le 20 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 99 juin 1942. Historique : acheté à Paul Rosenberg, marchand d'art, à New York, le 19 mai 1953.

Pablo Picasso (Malaga 1881-1973 Mougins) Eté à Bougival, 1876 huile sur toile, 47 x 62 cm Barcelone la nuit, 1903 signé et daté en bas à droite : Sisley 76 huile sur toile, 67 x 50 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 100 signé en bas à droite : Picasso Historique : acheté à la Galerie Fischer, à Lucerne, le 3 février 1942 ; Fondation Collection E. G. Bührle, inv. 181, legs de Dieter Bührle restitué par Emil Bührle par ordre du Tribunal fédéral suisse aux (2012) héritiers de Moïse Lévi de Benzion, le 15 décembre 1948 ; racheté par Historique : acheté à E. & A. Silberman, Inc., à New York, le 10 juillet Emil Bührle à Paule-Dinah Lévi de Benzion, veuve de Moïse Lévi de 1955 ; succession Emil Bührle 1956-1967 ; Dieter Bührle, fils d'Emil Benzion, le 31 mai 1950. Bührle, 1967-2012 ; légué par Dieter Bührle à la Fondation Collection E. G. Bührle, 2012. Chaïm Soutine (Smilovitchi, actuelle Biélorussie 1893-1943 Paris) L’Italienne, 1917 huile sur toile, 149 x 101,5 cm Les deux faisans, 1924-1925 signé et daté en haut à gauche : Picasso ROME 1917 huile sur toile, 50 x 61 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 78 signé en bas à droite : Soutine Historique : acheté à Gustave Kahnweiler, marchand d'art, à Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 101 Cambridge, le 10 décembre 1954. Historique : acheté à Arthur Kauffmann, marchand d'art, à Londres, le 23 juin 1955.

Camille Pissarro (Charlotte Amalie, îles Vierges américaines [alors Portrait d’une jeune femme, vers 1928 danoises] 1830-1903 Paris) huile sur toile, 73 x 60 cm signé en bas à droite : Soutine La conversation, Louveciennes (La route de Versailles à Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 102 Louveciennes), 1870 Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Zurich, le 11 huile sur toile, 100 x 81 cm février 1955. signé et daté en bas à gauche : C. Pissarro 1870 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 121 Historique : acheté à Paul Rosenberg, marchand d'art, à New York, le Henri de Toulouse-Lautrec (Albi 1864-1901 Saint-André-du-Bois) 18 septembre 1953. Les deux amies, 1895 gouache sur carton, 64,5 x 84 cm Pierre-Auguste Renoir (Limoges 1841-1919 Cagnes-sur-Mer) signé en bas à droite : HTLautrec Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 106 Portrait d’Alfred Sisley, 1864 Historique : acheté à Georges Wildenstein, marchand d'art, à Paris, le huile sur toile, 81 x 65 cm 10 juin 1954. Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 86 Historique : acheté à César de Hauke, marchand d'art, à Paris, le 28 Messaline, 1900-1901 juillet 1955. huile sur toile, 92 x 68 cm cachet d’atelier en bas à droite Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 103 Historique : acheté à Walter Feilchenfeldt, marchand d'art, à Zurich, le 14 novembre 1951.

14 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle LISTE DES ŒUVRES

Vincent van Gogh (Groot Zundert 1853-1890 Auvers-sur-Oise) Anonyme [Faux van Gogh], «Autoportrait » de Van Gogh, sans date, huile sur toile, 61 x 50 cm Le semeur, soleil couchant, 1888 Historique : acheté à la comtesse Elsa Kesselstadt, à Vaduz, le 29 juin huile sur toile, 73 x 92 cm 1948. signé en bas à droite : Vincent Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 49 Historique : acheté à Robert von Mendelssohn, à Abtwil (SG), par Anonyme [Faux Rembrandt], « Autoportrait » de Rembrandt, sans l’intermédiaire de Fritz Nathan, marchand d'art, à Zurich, le 30 date, huile sur toile, 77 x 64 cm novembre 1951. Historique : acheté à Nathan Katz, marchand d'art, à Bâle, le 12 décembre 1946.

Maurice de Vlaminck (Paris 1876-1958 Rueil-la-Gadelière)

Chaland sur la Seine au Pecq, 1906 huile sur toile, 65 x 92 cm signé en bas à droite : Vlaminck Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 110 Historique : acheté à Fritz Nathan, marchand d'art, à Saint-Gall, le 29 novembre 1944.

Edouard Vuillard (Cuiseaux 1868-1940 La Baule)

Le numéro d’illusionniste, vers 1895 huile sur carton, 49 x 39 cm signé en bas à droite : E. Vuillard Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 113 Historique : acheté à Marlborough Fine Art Ltd., à Londres, le 3 février 1955.

Le salon des Natanson, Rue Saint-Florentin, 1897-1898 huile sur papier, contrecollé sur panneau, 45,5 x 51,5 cm signé en haut à gauche : E. Vuillard Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 114 Historique : acheté à Georges Wildenstein, marchand d'art, à Paris, le 1er juillet 1952.

La visiteuse (Femme assise au coin de la cheminée), vers 1900 huile sur papier, contrecollé sur toile, 59,5 x 51 cm signé en haute à droite : E. Vuillard Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, inv. 117 Historique : acheté à M. Knoedler & Co., Inc., à New York, le 12 octobre 1953.

15 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle TEXTES DES SALLES

Rez-de-chaussée – salle 1

PORTRAITS

Les portraits réunis ici illustrent l’un des fondements de la collection Bührle : l’idée selon laquelle la création doit s’appréhender dans son contexte historique, l’art du passé menant à l’art du présent dans une évolution continue. Théorisée en Allemagne où Emil Bührle se forme à l’histoire de l’art avant 1914, cette approche le pousse à rechercher des filiations artistiques en conjuguant la peinture française de la fin du XIXe siècle à l’art européen des époques antérieures.

Le Portrait d’homme de Frans Hals (1660-1665) met en lumière le souci du collectionneur d’établir cette généalogie. Cette toile se rapproche en effet du Portrait d’Alfred Sisley peint par Pierre-Auguste Renoir en 1864, soit deux siècles plus tard. Les deux artistes démontrent leur maîtrise dans le genre très répandu du portrait bourgeois masculin en buste, avec des moyens très semblables : cadrage resserré, figures se détachant sur un fond sombre, palette restreinte.

L’Autoportrait assis d’Henri Fantin-Latour joue de clairs-obscurs profonds évoquant les atmosphères mystérieuses de Rembrandt, l’un des maîtres anciens qui inspire le plus le peintre français. Avec la lumière, il sculpte les reliefs du visage, n’hésitant pas à en plonger la moitié dans l’obscurité.

Sont également présentés ici des portraits et des figures par Jean-Auguste-Dominique Ingres, Jean-Baptiste Camille Corot et Gustave Courbet, que Bührle a rassemblés comme autant de jalons de l’histoire de l’art du XIXe siècle.

Rez-de-chaussée – salle 2

PAYSAGES IMPRESSIONNISTES

Dans les années 1870, les impressionnistes s’emparent de la peinture de paysage, alors placée au bas de la hiérarchie des genres, pour s’affranchir des codes de la représentation imposés au XVIIe siècle par l’Académie. Cette rupture s’opère en quittant l’atelier pour aller peindre sur le motif, en plein air. Une révolution qu’ils doivent notamment à l’invention du tube de couleur. Les effets atmosphériques et les variations de la lumière sont autant d’éléments fugaces que les artistes cherchent désormais à transcrire sur la toile. Les tons clairs, ainsi que l’exécution rapide et spontanée qui engendre une liberté nouvelle dans les effets picturaux, font une entrée retentissante dans l’art à la fin du XIXe siècle.

La scène de rue de Camille Pissarro date de 1870, soit quatre ans avant la première exposition du groupe de jeunes peintres baptisés « impressionnistes » par un critique d’art railleur. Si les couleurs vives et la banalité du sujet placent résolument l’artiste au sein du groupe, l’usage de valeurs noires est par contre assez exceptionnel. De même, les impressionnistes privilégiaient plutôt les toiles de petit ou moyen format, facilement transportables, comme en attestent les tableaux de Claude Monet et d’Alfred Sisley accrochés dans cette salle. A l’instar de Pissarro, ces deux peintres se retirent dans les environs de Paris (Louveciennes, Vétheuil, Bougival), observant ainsi en pleine nature leur sujet d’étude et d’émerveillement : les nuages, l’eau, la neige, les fleurs...

16 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle TEXTES DES SALLES

Rez-de-chaussée – salle 3

ROMANTISME ET RÉALISME

Les impressionnistes inscrivent leurs œuvres dans la continuité de la peinture française récente, admirant Eugène Delacroix, le chef de file de l’école romantique, pour son expressivité picturale. Ils voient en lui un précurseur, qui a posé les bases d’une nouvelle façon de peindre.

Gustave Courbet, dont deux portraits sont présentés dans la première salle de l’exposition, s’est heurté, comme Delacroix, à une vive résistance. Fondateur du réalisme en peinture, il s’est consacré à des thèmes triviaux, abordant le quotidien dans sa banalité, comme le feront les impressionnistes à sa suite.

Honoré Daumier, qui de son vivant était avant tout connu pour ses caricatures politiques, a souvent choisi dans ses tableaux des motifs inspirés de la vie ordinaire. Ici, il dépeint des scènes observées dans les salles de spectacle, les cafés et les tribunaux.

Réalisées en 1873, deux natures mortes, l’une d’Henri Fantin-Latour, l’autre de Paul Cézanne, annoncent l’ampleur du pas à franchir entre la peinture du XIXe siècle et la peinture moderne du XXe siècle. Très inspiré par l’art hollandais du Siècle d’or, Fantin-Latour s’inscrit dans la longue tradition de la nature morte, qu’il aborde avec une poésie, une délicatesse et un raffinement propres au XIXe siècle. Cézanne, quant à lui, traite ce motif classique avec la vigueur et l’expérimentation qui le caractérisent : alors même que la révolution impressionniste bat son plein, le peintre d’Aix élimine toute anecdote, et livre une œuvre austère, radicale, qui annonce la révolution esthétique du début du XXe siècle.

1er étage – salle 1

AUGUSTE RENOIR ET EDGAR DEGAS

Auguste Renoir et Edgar Degas sont les peintres de figures les plus importants du groupe des impressionnistes, dont la première exposition eut lieu en 1874. Les représentations de jeunes filles que l’on peut admirer ici ont néanmoins vu le jour dans des conditions très différentes.

Renoir réalise le délicat portrait de la Petite Irène en 1880, sur commande. Quinze ans plus tard, il peint l’un de ses thèmes favoris : l’interaction entre deux jeunes filles, l’une aux cheveux clairs, l’autre à la chevelure sombre. Dans ces toiles qui frappent par leur fraîcheur et leur tendresse, l’artiste déploie toute sa virtuosité dans le traitement des textures, des lignes souples et des contrastes.

Le portrait de Ludovic Lepic et ses filles par Degas contraste avec le tableau de Renoir. S’essayant à la peinture en plein air, Degas laisse sa toile à l’état d’ébauche, donnant l’impression d’une séance de pose improvisée. Il s’éloigne ainsi des codes du portrait, et livre une composition très libre, qui traduit à la fois la quiétude familiale et la vitalité de ses petits modèles.

Avec la Petite danseuse de quatorze ans, Degas crée l’une des sculptures les plus célèbres des temps modernes. Le modelage original en cire est exposé par l’artiste au Salon des indépendants en 1881. Au-delà de son réalisme déroutant, c’est aussi le sujet de la ballerine qui choque alors. L’artiste se heurte en effet aux préjugés de l’époque envers ces jeunes femmes qui se produisent sur scène dans des costumes dévoilant leur corps.

1er étage – salle 2

CHEFS-D’ŒUVRE

La collection Bührle reflète l’une des préoccupations majeures des artistes au XIXe siècle : l’aspiration à produire un « chef-d’œuvre » concentrant tous les efforts de l’artiste au sommet de son savoir-faire. Réalisé entre 1888 et 1890, Le garçon au gilet rouge accroché dans cette salle est rapidement élevé à ce rang de chef-d’œuvre par la critique, qui considère cette toile comme l’une des plus emblématiques de Paul Cézanne.

Bührle a également intégré à sa collection des œuvres essentielles de deux autres « pères de la modernité », Vincent van Gogh et Paul Gauguin. Le semeur, soleil couchant de Vincent van Gogh, peint à Arles en 1888, clôt une longue série de compositions sur ce thème. Simple scène de la vie paysanne, cette image véhicule un symbolisme profond : le disque solaire, chargé d’une valeur cosmique, baigne le paysage dans une lumière crépusculaire et pare le personnage d’un nimbe.

17 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle TEXTES DES SALLES

Synthèse de son travail, réalisée au terme de sa vie dans les lointaines Marquises, L’offrande de Paul Gauguin peut aussi revendiquer le statut de chef-d’œuvre. Cette scène de la vie polynésienne fascine par le calme, la douceur et la solennité qui s’en dégagent et qui lui confèrent une dimension spirituelle. Peintre aventurier en perpétuelle quête existentielle, Gauguin nous livre ici une Adoration de l’Enfant païenne, toute en retenue, dans un décor édénique.

1er étage – salle 3

EDOUARD MANET

Condamné par le public et la critique, Manet n’a jamais cédé à la tentation de travestir son art pour plaire à ses détracteurs. Ce qui heurtait au XIXe siècle a fait de lui le chef de file de l’art moderne : son réalisme saisissant et l’intensité de ses effets tragiques, dont témoigne par exemple le Suicidé, tableau d’une rare intensité présenté dans cette salle. A son époque, déjà l’œuvre de Manet suscite l’admiration d’un petit groupe d’artistes, dont il deviendra une figure tutélaire : les impressionnistes. Ce provocateur, qui ose les contrastes francs et les sujets atypiques, les séduits d’emblée.

Bien qu’il ne participe à aucune exposition impressionniste, Manet se laisse gagner par l’intérêt porté par ses cadets aux scènes extérieurs et éclaircit sa palette, notamment après un séjour auprès de Monet à Argenteuil en 1874. Les hirondelles n’est pas encore une étude de « plein air » à proprement parler : le véritable motif n’est pas le paysage, mais les deux dames aux vêtements citadins – la mère et la femme de Manet –, qui rappellent que l’artiste se considère avant tout comme l’interprète de la « vie moderne ».

Avec Oloron-Sainte-Marie, c’est l’audace du cadrage photographique qui frappe. L’irrégularité des colonnes d’un rouge très décoratif montre que le peintre n’hésite pas à arranger la réalité pour les besoins de la composition. Le grand-duc illustre l’intérêt de Manet pour la peinture des maîtres anciens. La troublante représentation de ce rapace mort, suspendu à une cloison de planches, s’inscrit dans la tradition des quodlibets, natures mortes décoratives souvent peintes en trompe-l’œil, qui remonte au XVIIe siècle.

Sous-sol – salle 1

INTÉRIEURS NABIS

Pierre Bonnard et Edouard Vuillard sont membres du groupe des nabis, fondé à la fin de l’année 1888 sous l’impulsion de Paul Sérusier et de Paul Gauguin. S’éloignant des impressionnistes qu’ils jugent esclaves de la nature, ces jeunes artistes peignent à nouveau en atelier, exaltant la couleur pure et simplifiant la forme.

Libres et non-conformistes, Bonnard et Vuillard sont moins férus de théorie que les autres membres du groupe. Les deux amis deviennent proches du cercle des frères Natanson, qui fondent en 1891 la Revue blanche, résolument ouverte au symbolisme. L’appartement de Misia et Thadée Natanson sert d’ailleurs de cadre aux peintures les plus inspirées de Vuillard, dont Le salon des Natanson, rue Saint-Florentin (1897-1898) montré dans cette salle.

18 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle TEXTES DES SALLES

Réalisés vers 1900, les tableaux présentés ici sont tous consacrés à un même thème, l’espace intime. Les deux peintres immortalisent ainsi des intérieurs où dominent les motifs entrelacés des tapis et des papiers peints de style Art nouveau. Bien qu’elles se fondent dans les réseaux décoratifs, les figures ajoutent à ces scènes intimistes une touche de vitalité, tout en renforçant leur atmosphère chaude et feutrée. Souvent, les artistes brouillent la perception de l’espace, en multipliant les jeux de reflets dans les miroirs ou en combinant sur un même plan les volumes synthétisés et cloisonnés.

Sous-sol – salle carrée

AVANT-GARDE

Au début du XXe siècle, le succès de l’impressionnisme érige Paris en épicentre international de l’avant-garde artistique. Les marchands de la capitale française en tirent profit en soutenant les jeunes talents, qui indépendamment de leur nationalité, sont réunis sous l’étiquette « Ecole de Paris ».

Cette salle illustre la diversité et la richesse des styles engagés dans ce bouillonnant foyer culturel et intellectuel. Chez Amedeo Modigliani, la frontalité du modèle et ses formes anguleuses traduisent la fascination de l’artiste pour l’art extra-européen, révélé à cette époque. Henri de Toulouse-Lautrec observe avec autant d’empathie que d’acuité les figures qui peuplent les nuits parisiennes. Chaïm Soutine, par contre, est absorbé par des recherches expressives et matiéristes, que ce soit dans ses portraits ou ses natures mortes.

Suivant la leçon de Van Gogh dans la liberté de la touche et surtout l’emploi de la couleur, Georges Braque, André Derain et Maurice de Vlaminck sont d’éminents représentants du fauvisme. Flamboyante, libérée du souci de mimétisme, la couleur est employée ici pour sa valeur expressive.

Le cubisme vient clore la présentation des chefs-d’œuvre de la collection Bührle. Considéré comme le mouvement le plus radical du premier quart du XXe siècle, à l’origine de l’abstraction, ses principes ont été posés par et Georges Braque. Associant recherches formelles, spatiales et chromatiques, sources populaires et savantes, humour et sophistication, abstraction et kitsch, L’Italienne de Picasso illustre l’évolution du cubisme vers une peinture plus décorative et monumentale, qui marquera profondément l’ensemble de l’art moderne.

19 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle TEXTES DES SALLES

Combles

DEUX FAUX TABLEAUX

Durant les années 1936-1950, Emil Bührle fait en quelque sorte son apprentissage du métier de collectionneur. Deux « autoportraits », qui se révéleront être des faux, entrent en sa possession durant cette période : l’un censé être de Rembrandt, l’autre de Van Gogh. Ces achats donnent un aperçu instructif des circonstances historiques dans lesquelles la collection voit le jour.

Le faux Rembrandt, acheté en août 1945 à Nathan Katz, marchand d’art hollandais émigré en Suisse, illustre le pouvoir des experts sur le marché de l’art. Rien ne permet en effet à Bührle de douter de l’authenticité de cette toile : elle provient d’une collection prestigieuse, celle d’Herbert Cook à Londres, et elle est accompagnée d’un certificat de Wilhelm R. Valentiner, qui est à l’époque considéré comme l’un des meilleurs experts de Rembrandt. D’expertise en contre-expertise, l’authenticité de « l’autoportrait » sera toutefois définitivement invalidée en 1951 après une analyse radiographique. Il a notamment pu être montré que la copie d’une Flagellation de Rembrandt (1658) était peinte sous l’autoportrait, comme en témoigne le personnage réapparaissant en bas à droite, sous le vêtement de l’homme.

Quant au faux Van Gogh, Emil Bührle l’a acquis en 1948 directement auprès de la veuve du collectionneur Paul von Mendelssohn-Bartholdy – une provenance de tout premier ordre. Bührle l’achète immédiatement, sans se rendre compte que l’auteur du catalogue raisonné de Van Gogh a déjà émis des doutes sur l’authenticité de cette toile. Il faut dire qu’en 1939, lors de la vente d’ « art dégénéré » à la galerie Fischer de Lucerne, Bührle avait voulu acquérir, sans succès, une toile très similaire de Van Gogh, l’Autoportrait dédié à Gauguin. Piqué au vif d’avoir manqué ce tableau, il n’hésite donc pas quand une nouvelle opportunité se présente dix ans plus tard. Finalement, en 1954, Bührle reçoit la confirmation que sa version est en réalité une copie falsifiée. Si l’auteur de la copie, créée dans une intention parfaitement honnête, a été identifié – il s’agit de l’artiste française Judith Gérard –, le faussaire qui l’a maquillée reste inconnu.

COLLECTIONNER PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE

L’arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne en 1933 contribue à augmenter la quantité d’œuvres d’art mises sur le marché, déjà importante en raison de la crise de 1929. En effet, jusqu’en 1945, le régime met en place, en Allemagne et dans les pays annexés et occupés, une politique de confiscation des biens appartenant aux Juifs, y compris les œuvres d’art. On parle dans ce cas d’ « œuvres spoliées ». Les nazis entreprennent aussi de « purifier » les musées allemands en expurgeant des collections l’art dit « dégénéré », essentiellement l’avant- garde. Une grande part de ces œuvres saisies sont vendues, et les bénéfices des transactions reviennent aux autorités allemandes. Outre ces biens confisqués, circulent à cette époque des œuvres qui sont envoyées par leur propriétaire hors des zones contrôlées par le IIIe Reich, notamment en Suisse, dans le but de les mettre à l’abri. On appelle aujourd’hui ces œuvres « biens en fuite ».

Une partie de ces œuvres finit sur le marché de l’art suisse, resté très actif pendant le conflit. En 1945, une chambre spéciale du Tribunal fédéral est instituée pour rendre à leur propriétaire légitime les biens spoliés. Comme d’autres collectionneurs, Emil Bührle est jugé, et les treize peintures spoliées identifiées dans sa collection sont restituées. Lors d’un autre procès, le tribunal reconnaît que lorsque Bührle a acheté ces toiles auprès de marchands, il ignorait qu’elles avaient été volées. Après la restitution des œuvres spoliées, le collectionneur en rachète certaines à leur propriétaire légitime. C’est le cas de deux des tableaux présentés dans cette exposition : La liseuse de Camille Corot et Eté à Bougival d’Alfred Sisley, restitués et rachetés, respectivement, à Paul Rosenberg et aux héritiers de Moïse Lévi de Benzion.

Trois cas de biens en fuite ont été identifiés dans la Fondation Bührle, dont Le portrait de Lebœuf par Courbet, présenté au rez-de-chaussée de l’exposition. Le tableau a été prêté au Kunsthaus de Zurich pour une exposition en 1935, et son propriétaire berlinois, Franz Ullstein, a tenu à ce qu’il reste en Suisse. Ayant hérité du tableau, sa fille, qui vivait alors au Portugal, l’a mis en vente en 1941 à Genève.

La collection d’Emil Bührle fait l’objet d’importantes recherches historiques depuis quinze ans, et la Fondation Collection E. G. Bührle, qui conserve les archives du collectionneur, rend publique la provenance de toutes ses œuvres sur son site internet, constamment actualisé. Cette démarche s’inscrit dans un vaste mouvement international de recherche sur l’histoire des œuvres entre 1933 et 1945, à laquelle la Suisse participe activement depuis 1998.

Pour plus d’information : www.buehrle.ch www.bak.admin.ch

20 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle TEXTES DES SALLES

LA COLLECTION DE LA FONDATION DE L’HERMITAGE

Dès son ouverture au public en 1984, la Fondation de l’Hermitage s’est inscrite au cœur du XIXe siècle. Par l’écrin dans lequel elle est abritée d’une part, puisque le domaine de l’Hermitage constitue l’une des plus belles réussites architecturales et paysagères du milieu du XIXe siècle dans la région lémanique. Par la nature de sa collection d’autre part, car de nombreux donateurs et dépositaires ont confié à la Fondation des œuvres remarquables de cette période. La Seine à Saint-Cloud (1879) d’Alfred Sisley fut ainsi le premier tableau à entrer dans les collections. Ce chef-d’œuvre du paysage impressionniste a depuis été rejoint par des peintures de François Bocion, Eugène Boudin, Gustave Caillebotte, Henri Fantin-Latour, Berthe Morisot, Suzanne Valadon, Félix Vallotton et Edouard Vuillard, pour ne citer que les plus célèbres. Un extraordinaire pastel de Degas, réalisé vers 1898 par le « peintre des danseuses », est aussi venu compléter le cœur impressionniste de la collection.

Forte de cet ancrage dans le XIXe siècle, la Fondation de l’Hermitage a développé une programmation offrant autant d’éclairages sur la création foisonnante de cette époque et sur le jaillissement de la modernité qui a suivi, que ce soit à travers des expositions monographiques, thématiques ou encore, comme pour l’exposition Chefs- d’œuvre de la collection Bührle. Manet, Cézanne, Monet, Van Gogh…, des présentations de collections, privées ou publiques.

21 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle MÉDIATION

VISITES COMMENTÉES PUBLIQUES

Les jeudis à 18h30 et les dimanches à 15h

Prix : CHF 6.- (en plus du billet d’entrée) / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Sans réservation, nombre de participants limité

AUDIOGUIDE

Dialogue autour des œuvres avec Lukas Gloor, commissaire de l’exposition, et Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage (en français, allemand et anglais) Gratuit, à disposition à l’entrée de l’exposition

CONFÉRENCES

Jeudi 1er juin à 18h30 La collection Bührle et les grandes collections impressionnistes par Lukas Gloor, commissaire de l’exposition, directeur de la Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich

Mardi 12 septembre à 18h Renoir, Cézanne, Matisse et Picasso en Amérique : la collection du docteur Barnes par Sylvie Patry, Deputy Director for Collections & Exhibitions and Gund Family Chief Curator

Prix : CHF 13.- / CHF 11.- tarif réduit / gratuit pour les Amis de l’Hermitage Billet combiné (conférence + exposition) : CHF 26.- / CHF 23.- retraités / CHF 16.- étudiants Renseignements et réservations : +41 (0)21 320 50 01

ATELIER Peinture en plein air

Samedi 10 juin de 13h à 17h30, samedi 9 septembre de 13h à 17h30 Visite guidée de l’exposition, suivie d’un atelier de peinture dans le parc de l’Hermitage avec Anne Pantillon, artiste et enseignante en arts visuels Tous niveaux (dès 16 ans) Prix : CHF 90.- par personne (visite guidée, cours et matériel compris) Sur réservation : +41 (0)21 320 50 01 (nombre de places limité)

SOIRÉES ART & GASTRONOMIE

Débutant à 18h45 par une visite commentée, la soirée est suivie à 20h d’un repas gourmand inspiré par l’exposition, au restaurant L’esquisse. Dates et menu sur www.fondation-hermitage.ch Prix : CHF 89.- comprenant la visite de l’exposition et le repas, boissons non comprises Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01

DIMANCHES ART & BRUNCH

Dégustez dès 10h un savoureux brunch au restaurant L’esquisse, suivi d’une visite commentée de l’exposition à 11h30. Dates et menu sur www.fondation-hermitage.ch Prix : CHF 62.- comprenant la visite commentée de l’exposition et le brunch Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01

ANIMATIONS MUSICALES dans le cadre de Lausanne Estivale

Samedi 24 juin, samedi 26 août Tous les chemins mènent à… l’Hermitage

Promenade musicale avec Pierre Corajoud, suivie d’un concert de l’EJMA dans le parc de l’Hermitage Entrée libre Renseignements sur www.lausanne.ch/lausanneestivale

NUIT DES MUSÉES

Samedi 23 septembre de 14h à minuit Plus d’informations sur www.lanuitdesmusees.ch

22 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle MÉDIATION POUR LES ENFANTS

PARCOURS-JEU

Une brochure destinée aux enfants de 4 à 7 ans, pour une visite ludique et didactique de l’exposition.

Gratuit, sur demande à l’accueil

AUDIOGUIDE Ecoute les tableaux prendre vie ! NOUVEAU

Audioguide spécialement destiné au jeune public (dès 7 ans), créé par Sanshiro et le Théâtre en Chantier (en français)

Gratuit, à disposition à l’entrée de l’exposition

ATELIER Fais-moi une fleur ! pour graines d’artiste (4 à 6 ans), enfants (6 à 12 ans) et familles

Après une visite-découverte de l’exposition, direction l’atelier où tu feras danser tes pinceaux... et pousser un champ de coquelicots, comme Monet !

Dates sur www.fondation-hermitage.ch Prix : CHF 12.- enfant / CHF 24.- adulte (visite et matériel compris) Durée : 2 heures Sur réservation : +41 (0)21 320 50 01, nombre de participants limité

Et si on restait goûter après l'atelier familles ? NOUVEAU Profitez du parc avec le panier pique-nique préparé par le restaurant L'esquisse

Prix : CHF 6.- par enfant / CHF 10.- par adulte Sur réservation : +41 (0)21 320 50 07

STAGE Les secrets de l’Hermitage NOUVEAU du mardi 15 au vendredi 18 août, de 9h30 à 13h30 Stage de 4 matinées pour les enfants (de 8 à 12 ans) Pour la première fois, les portes secrètes du musée s’ouvrent à toi : emballage et transport de tableaux, accrochage, sécurité, peinture… tu découvriras tous les métiers du musée ! Prix : CHF 160.- pour les 4 matinées (récré et pique-nique inclus) Sur réservation : +41 (0)21 320 50 01, nombre de participants limité

D’autres ateliers peuvent être réservés sur demande pour des groupes privés, des écoles ou des anniversaires. Renseignements et réservations : +41 (0)21 320 50 01

POUR LES ÉCOLES

Visites commentées réservées aux enseignants - mercredi 26 avril et mercredi 30 août à 16h Visite guidée de l’exposition organisée spécialement pour les enseignants, afin de leur permettre de préparer la visite de l’exposition avec leurs élèves. Sur inscription : +41 (0)21 320 50 01 ou [email protected]

Matériel pédagogique à disposition des enseignants • Dossier pédagogique à télécharger gratuitement sur www.fondation-hermitage.ch • Mallette pédagogique disponible gratuitement à l'accueil du musée sur réservation : +41 (0)21 320 50 01

Ateliers pour les écoliers (sur demande) Visite de l’exposition et réalisation d’une œuvre à l’atelier, en compagnie d’une médiatrice Prix : CHF 8.- par élève, comprenant la visite et le matériel Durée : 2 heures Renseignements et réservations : +41 (0)21 320 50 01

Inscription nécessaire pour toute visite de classe, avec ou sans guide : +41 (0)21 320 50 01

23 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle ILLUSTRATIONS

ILLUSTRATIONS RÉSERVÉES À LA PRESSE DANS LE CADRE DE L’EXPOSITION

à télécharger sur www.fondation-hermitage.ch/Presse, avec les codes suivants : utilisateur : media mot de passe : monet

Vincent van Gogh Claude Monet Le semeur, soleil couchant, 1888 Champ de coquelicots près de Vétheuil, huile sur toile, 73 x 92 cm vers 1879 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich Paul Cézanne huile sur toile, 73 x 92 cm photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) Le garçon au gilet rouge, 1888-1890 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich huile sur toile, 79,5 x 64 cm photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn)

Amedeo Modigliani Edouard Manet Pierre-Auguste Renoir Nu couché, 1916 Les hirondelles, 1873 Portrait de Mademoiselle Irène Cahen huile sur toile, 65,5 x 87 cm huile sur toile, 65 x 81 cm d’Anvers (La petite Irène), 1880 Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich huile sur toile, 65 x 54 cm photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn)

Henri de Toulouse-Lautrec Paul Gauguin Les deux amies, 1895 Pablo Picasso L'offrande, 1902 gouache sur carton, 64,5 x 84 cm L’Italienne, 1917 huile sur toile, 68,5 x 78,5 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich huile sur toile, 149 x 101,5 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn)

© Succession Picasso / 2017, ProLitteris, Zurich

Edouard Vuillard Edgar Degas Le salon des Natanson, Rue Saint- Ludovic Lepic et ses filles, vers 1871 Florentin, 1897-1898 huile sur toile, 65 x 81 cm huile sur papier, contrecollé sur panneau, Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich Fondation de l’Hermitage, Lausanne 45,5 x 51,5 cm photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) © photo François Bertin Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn)

24 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle INFORMATIONS PRATIQUES

Fondation de l’Hermitage

Adresse route du Signal 2 case postale 42 CH – 1000 Lausanne 8 tél. +41 (0)21 320 50 01 [email protected] www.fondation-hermitage.ch

Direction Sylvie Wuhrmann

Horaires du mardi au dimanche de 10h à 18h, le jeudi jusqu'à 21h, fermé le lundi ouvert les lundis fériés de 10h à 18h

Prix d’entrée adultes : CHF 19.- retraités : CHF 17.- tarif réduit pour groupes dès 10 personnes jeunes de 6 à 17 ans : CHF 5.- enfants jusqu’à 5 ans : gratuit forfait « famille » (2 adultes + 1 enfant) : CHF 40.- étudiants, apprentis, chômeurs : CHF 8.- AI avec carte : CHF 16.- Amis de l’Hermitage : gratuit

Animations visites commentées publiques, audioguide, conférences, atelier de peinture et événements en plein air, soirées art & gastronomie, dimanches art & brunch animations musicales dans le cadre de Lausanne estivale, Nuit des musées

Pour les enfants ateliers pour enfants et familles, ateliers PâKOMUZé, mini-stage, parcours-jeu, audioguide pour les enfants

Pour les écoles visite commentée spécialement destinée aux enseignants dossier et mallette pédagogique

Café-restaurant L’esquisse +41 (0)21 320 50 07 / www.lesquisse.ch

Accès en bus bus TL ligne 16 : arrêt Hermitage

Accès en voiture suivre les panneaux après les sorties d’autoroute Lausanne-Blécherette (n° 9) ou Lausanne-Vennes (n° 10), parking du Signal, Place des Fêtes de Sauvabelin

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Contact presse Emmanuelle Boss, [email protected]

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