Chefs-D'œuvre De La Collection Bührle
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DOSSIER DE PRESSE CHEFS-D’ŒUVRE DE LA COLLECTION BÜHRLE MANET CÉZANNE MONET VAN GOGH... 7 AVRIL – 29 OCTOBRE 2017 MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18H JEUDI JUSQU’À 21H 2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNE WWW.FONDATION-HERMITAGE.CH sponsor principal de l’exposition Vincent van Gogh, Le semeur, soleil couchant (détail), 1888, huile sur toile, 73 x 92 cm Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich, photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) Graphisme Laurent Cocchi, Photolitho Images3, Sérigraphie Uldry AfficheF4_Buhrle.indd 2 19.01.17 14:05 Fondation de l’Hermitage direction Sylvie Wuhrmann route du Signal 2 contact presse Emmanuelle Boss case postale 42 tél. +41 (0)21 320 50 01 CH - 1000 LAUSANNE 8 fax +41 (0)21 320 50 71 www.fondation-hermitage.ch e-mail [email protected] 1 SOMMAIRE Communiqué de presse p. 3 Chronologie p. 4 Catalogue p. 10 Liste des œuvres p. 12 Textes des salles p. 16 Médiation p. 22 Pour les enfants p. 23 Illustrations p. 24 Informations pratiques p. 25 2 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle COMMUNIQUÉ DE PRESSE Chefs-d’œuvre de la collection Bührle Manet, Cézanne, Monet, Van Gogh… DU 7 AVRIL AU 29 OCTOBRE 2017 En 2017, la Fondation de l’Hermitage a le privilège d’accueillir les joyaux impressionnistes et postimpressionnistes de la collection Bührle. Composée de chefs-d’œuvre d’artistes incontournables des XIXe et XXe siècles, comme Le champ de coquelicots près de Vétheuil de Monet (vers 1879), Le garçon au gilet rouge de Cézanne (vers 1888), ou encore Le semeur, soleil couchant de Van Gogh (1888), cette collection particulière compte parmi les plus prestigieuses au monde. En dévoilant les trésors de la Fondation E. G. Bührle, la Fondation de l’Hermitage poursuit l’exploration des grandes collections privées suisses qu’elle mène depuis une vingtaine d’années, avec notamment ses expositions dédiées aux collections Weinberg (1997), Jean Planque (2001), Arthur et Hedy Hahnloser (2011), Jean Bonna (2015). Avec ce nouveau chapitre, c’est à une plongée dans l’un des ensembles les plus importants d’art du XIXe et du début du XXe siècle que l’Hermitage convie ses visiteurs. Rassemblées essentiellement entre 1951 et 1956 par l’industriel Emil Georg Bührle (1890-1956), les œuvres de la Fondation E. G. Bührle, à Zurich, sont d’une qualité prodigieuse. Elles sont présentées en exclusivité à l’Hermitage, où elles pourront être admirées une dernière fois dans l’atmosphère intime d’une demeure du XIXe siècle, semblable à celle du collectionneur. Elles seront ensuite montrées au Japon, avant de rejoindre, à l’horizon 2020, la nouvelle extension du Kunsthaus de Zurich. A l’image de la collection E. G. Bührle, le cœur de l’exposition est consacré à l’impressionnisme et au postimpressionnisme français, réunissant des chefs-d’œuvre de Pissarro, Manet, Degas, Sisley, Monet, sans oublier Renoir, et des pères de la modernité que sont Cézanne, Gauguin et Van Gogh. En préambule à ce voyage fascinant, deux salles viennent éclairer la manière dont ces tableaux s’inscrivent dans l’histoire de l’art européen. L’une est consacrée au portrait, et montre comment les impressionnistes s’insèrent dans la longue tradition de ce genre, de Hals à Renoir en passant par Ingres, Corot, Courbet et Fantin-Latour. L’autre regroupe des toiles de Delacroix et Daumier afin d’illustrer l’influence du romantisme et du réalisme dans l’émergence de la peinture moderne. Ce parcours éblouissant s’achève à l’aube du XXe siècle, avec des œuvres incontournables des nabis (Bonnard, Vuillard), des fauves (Braque, Derain, Vlaminck) et de l’Ecole de Paris (Modigliani, Picasso, Toulouse- Lautrec). L’exposition accorde également une attention particulière à l’histoire de cet ensemble hors du commun qui incarne le goût d’un collectionneur au milieu du siècle dernier. Une salle est ainsi dédiée aux documents d’archives et aux résultats de la recherche approfondie que la Fondation E. G. Bührle mène sur ses fonds depuis plus de douze ans, permettant de comprendre le parcours historique, parfois complexe, de ces chefs-d’œuvre. Commissariat : Lukas Gloor, directeur et conservateur de la Fondation Collection E. G. Bührle, Zurich Catalogue : en coédition avec La Bibliothèque des Arts, la Fondation de l’Hermitage publie un catalogue richement illustré, réunissant les contributions de nombreux experts. L’exposition et le catalogue bénéficient du généreux soutien de et de la Fondation pour l’art et la culture. 3 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CHRONOLOGIE Emil Georg Bührle 1890-1956 : industriel et collectionneur d’art 31 août 1890 Emil Georg Bührle naît à Pforzheim, dans le Grand-Duché de Bade, au sud-ouest de l’Allemagne. 1909 Il s'inscrit à l’Université de Fribourg-en-Brisgau et étudie la philologie. 1910-1911 Bührle suit des cours d’histoire de l’art à l’Université de Munich, études qu'il continuera après son retour à Fribourg-en-Brisgau, en particulier auprès du professeur Wilhelm Vöge, spécialiste en sculpture médiévale. 1913 Lors d’une visite à Berlin, il découvre à la Nationalgalerie les tableaux des impressionnistes français, dont l’acquisition, dès 1896, avait suscité une intense polémique. 1914 Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Bührle est incorporé au 3e régiment de dragons de Bade et participe aux opérations sur le front oriental et occidental. 1918 Après l’armistice et l’effondrement de l’Empire allemand, il est envoyé avec son unité à Magdebourg. 1919 A Magdebourg, Bührle se fiance à Charlotte Schalk, fille du banquier Ernst Schalk. Il intègre l’usine de machines-outils de Magdebourg, dans laquelle son beau-père possède des parts. 1920 Charlotte Schalk et Emil Bührle se marient et s’installent à Ilsenburg am Harz, où Bührle dirige une filiale de la maison-mère. 1924 Bührle est envoyé à Zurich pour réorganiser l’usine suisse de machines-outils d’Oerlikon, récemment rachetée par la firme de Magdebourg. La même année, il achète le brevet d’un canon de 20 mm mis au point par l’ingénieur allemand Reinhold Becker, tenu par une autre usine près de Zurich, qui a fait faillite. Suite à la suppression totale de l’industrie allemande d’armement imposée par le Traité de Versailles en 1919, le « réarmement allemand caché » s’effectue à l’époque via des lieux de production installés dans les états neutres comme la Suisse, la Hollande et la Suède. Grâce à des fonds du Haut commandement allemand à Berlin, l’usine d’Oerlikon perfectionne techniquement les canons Becker. Avec la livraison de 120 canons à la Chine, l’usine d’Oerlikon devient l’un des commanditaires importants des fournisseurs suisses, notamment les ateliers d’armements de l’armée. 1929 Contrairement à son projet initial, Emil Bührle s’installe durablement en Suisse. Des signatures de contrats en Europe et en Amérique du Sud permettent l’exportation d’armes de défense antiaérienne d’Oerlikon dans le monde entier. Suite au réarmement de l’Allemagne qui sera lancé par le régime nazi, l'industrie allemande s'avèrera une forte concurrence à l’industrie militaire suisse, très dépendante des exportations. 1937 Bührle devient le seul propriétaire de la société en commandite Oerlikon Bührle & Co. Un nouvel article constitutionnel impose au gouvernement suisse le contrôle de la production et de l’exportation du matériel militaire. Au même moment, l’usine d’Oerlikon reçoit de grosses commandes de la part de la France et de la Grande-Bretagne, et les revenus de Bührle augmentent rapidement. Il accède à la citoyenneté helvétique et s’installe avec sa famille dans une maison de la Zollikerstrasse à Zurich. Son beau-père, qui est venu vivre en Suisse avec sa femme, acquiert la maison voisine et l'offre à sa fille. Emil Bührle commence ses premières acquisitions d'œuvres d'art, comprenant des tableaux de peintres français autour de l’Ecole de Barbizon, de Camille Corot et Gustave Courbet, ainsi que des tableaux des impressionnistes de la première génération comme Claude Monet, Camille Pissarro, Auguste Renoir et Alfred Sisley. Bührle effectue la plupart de ces achats auprès de la galerie zurichoise de Toni Aktuaryus. Il acquiert des œuvres de plus grande valeur chez Siegfried Rosengart à Lucerne, dont des tableaux d‘Edouard Manet, Paul Cézanne, Paul Gauguin et Vincent van Gogh. Bührle finit la série de ses 4 Chefs-d’œuvre de la collection Bührle CHRONOLOGIE premiers achats par l'acquisition d'une œuvre de Jean-Honoré Fragonard, pour laquelle il paie Rosengart un quart de la somme dépensée pendant cette année. 1939 Le 30 juin, Bührle fait partie des acheteurs de la vente aux enchères, organisée par la galerie Fischer de Lucerne, d’œuvres d’« art dégénéré », saisies par le régime nazi auprès des musées allemands. Peu après, il rencontre Fritz Nathan, marchand d'art munichois émigré à Saint-Gall qui deviendra, pendant les années à venir, son conseiller le plus proche. Le 1er septembre, la Seconde Guerre mondiale éclate. 1940 L’occupation allemande de la France durant l’été met fin aux livraisons d’armes destinées aux armées française et britannique. S’appuyant sur le nouvel article constitutionnel et sur une nouvelle stratégie politique, les autorités militaires suisses engagent Bührle à livrer des armes et des munitions à l’Allemagne. Grâce à des plans vendus avant la guerre par Bührle à l’Amirauté britannique, des canons Oerlikon sont produits au même moment en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Pendant la guerre, Bührle acquiert 76 œuvres sur le marché de l’art suisse. 1941 Bührle promet une donation à la Société zurichoise des beaux-arts de deux millions de francs suisses pour la construction d’une extension du Kunsthaus.