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Remember Shakti» Celebrating the 40Th Anniversary of Shakti

Remember Shakti» Celebrating the 40Th Anniversary of Shakti

Autour du monde / Luxembourg Festival 2013 Mardi / Dienstag / Tuesday 19.11.2013 20:00 Grand Auditorium

«» Celebrating the 40th anniversary of Shakti

John McLaughlin electric vocals Uppalapu Srinivas mandolin Vinayakram Selvaganesh , ,

~90’ sans entracte / ohne Pause / without intermission

Veuillez noter que les photos et enregistrements audio et/ou vidéo sont strictement interdits pendant toute la durée de ce concert. Wir weisen darauf hin, dass Photo-, Video- und Audioaufnahmen während des Konzerts ausnahmslos verboten sind. Please note that photos, video and audio recordings are strictly prohibited during this concert.

Backstage 19:15 Salle de Musique de Chambre Indian music – introduction and workshop with Rakivan Ayyappan (E)

Dans le cadre de Luxembourg Festival «May the Force be with you!»

Remember Shakti Philippe Gonin

1969, un jeune guitariste anglais débarque à New York après avoir reçu un appel téléphonique qui ne se refuse pas: l’invite à se joindre à son groupe, Lifetime. Très vite John McLaughlin fait sensation à New York et sa réputation lui donne l’occasion de participer à des séances studio qui deviennent his- toriques: l’engage sur deux majeurs, «» et «». Jouer avec Miles est, en cette fin d’années 1960, une aubaine pour une quantité impressionnante de jeunes musiciens. Nombreux sont ceux qui participent en- suite à l’histoire d’un courant parmi les plus significatifs du des seventies, le . Pour autant, McLaughlin résistera aux demandes du trompettiste et n’intégrera jamais véritable- ment son groupe.

Pour autant, l’histoire ne fait pas exception et le jeune sideman est vite appelé à une carrière brillante. C’est d’ailleurs Miles qui aurait, le soir même d’un concert donné par le Lifetime à , glissé à l’oreille du guitariste: «John, il est temps que tu formes ton propre groupe maintenant…». S’il se consacre d’abord, pour des raisons contractuelles, à son superbe «My Goal’s Beyond» qui sort en 1971, le guitariste, déjà auteur de deux albums solos, ne tarde pas à suivre ce précieux conseil. magique aux deux faces contrastées, l’une acoustique et en solo – avec quel- ques ‹overdubs› toutefois – l’autre enregistrée avec à la flûte, Badal Roy aux , à la contrebasse, au violon et à la batterie, on sent déjà dans «My Goal’s Beyond» se dessiner une influence in-

2 dienne. Sans doute est-elle due à une rencontre fondamentale dans la vie (spirituelle et musicale) de McLaughlin.

Guidé par Larry Coryell, il rencontre au printemps 1970 dont il devient le disciple. Son maître spirituel lui donne le nom de Mahavishnu… de Maha, le créateur, et Vishnu, le conservateur. Sur une version de la pochette du disque (le vinyle original), il est d’ailleurs inscrit Mahavishnu John McLaugh-lin et, aux côtés du guitariste, trône un portrait de Sri Chinmoy. De fait, le nouveau groupe de McLaughlin s’appellera The .

Mahavishnu C’est d’abord avec Billy Cobham que répète McLaughlin. Vinrent ensuite se joindre à eux Jerry Goodman, et . Le guitariste et le batteur, non contents d’avoir enregistré ensemble la face deux de «My Goal’s Beyond», avaient également participé aussi «Spaces» de Larry Corryel et au très rock «Tribute to Jack Johnson» de Miles (les deux hommes se re- trouvent ensuite en 1984 sur «You’re Under Arrest» avec, notam- ment, un brûlant «Katia»). Le Mahavishnu Orchestra se place d’emblée au sommet de ce qui prendra le nom de ‹jazz fusion›. L’ensemble se produit – grâce à un producteur avisé – en pre- mière partie de groupes rock (tels Blüe Oÿster Cult). Le groupe va atteindre des sommets dans l’indispensable «» (l’album atteint la 15e place du Top 100 du Billboard!).

Musique hindoustanie, musique carnatique Le 30 décembre 1973, le Mahasvishnu Orchestra ‹première ma- nière› donne son dernier concert. Chacun poursuit sa route, et déjà McLaughlin a en tête un autre projet. Et si d’autres Maha- vishnu voient le jour, c’est dans une musique proposant une autre fusion qu’il trouve une voie nouvelle, plus imprégnée que jamais de cette essence spirituelle indienne qui l’habite depuis quelques années. Le projet musical vise à combiner non seule- ment les langages et les instruments de la musique indienne avec le jazz mais aussi de fusionner les deux pôles de la musique in-

3 dienne: le Nord et le Sud… Si la première (la musique hindous- tanie) est plutôt axée sur l’expression et le sentiment, la seconde (musique carnatique) est plus volontiers portée sur la structure et l’improvisation. La musique indienne dans son ensemble repose sur des modes mélodiques mais aussi des modes rythmiques (les tâlas).

Les râgas sont un mode d’expression reposant sur un cadre mé- lodique – qu’il ne faut pas confondre avec une gamme ou un mode – et sont typiques de la musique classique indienne. Chaque râga est lié à un sentiment, une saison, un moment du jour. Cette théorie du moment a (malheureusement?) été quelque peu malmenée par la notion occidentale de concert… Il serait trop long de développer ici les caractéristiques spéci- fiques de chacune de ces musiques tant elles reposent sur une théorie complexe souvent fort éloignée de notre solfège occi- dental. La différence entre la musique de l’Inde du Nord et celle du Sud est toutefois assez sensible. Ce sont en tous les cas des musiques savantes, reposant sur des règles et une grammaire pré- cises.

Le jazz et la musique indienne. «My Goal’s Beyond», par bien des aspects, préfigurait déjà ce qui devint Shakti: la face en groupe de l’album proposait déjà des sonorités mêlant improvisation jazz et couleurs instrumentales indiennes. Mais cette expérimentation, cette tentative de fusion n’est pas nouvelle dans le monde musical de la fin des sixties. Dans le monde de la pop, The Beatles bien entendu et le sitar de George Harrison sur «Norvegian Wood» avaient déjà montré la voie en 1965. Suivirent «Love you to» dans «Revolver» et «Within You Without You» dans «Sgt Pepper’s» (respectivement en 1966 et 1967). Eux-mêmes entraînés dans le sillage d’un leader spirituel en la personne du Maharishi Mahesh Yogi – décédé en 2008 –, la rencontre avec la musique de créa aussi une émulation évidente – avec quelques autres facteurs qu’il n’est pas utile de développer ici – pour ce monde musical apportant un caractère résolument méditatif et spirituel, par ailleurs marques indélébiles de la période.

4 Le jazz ne fut pas écarté de ce courant. La rencontre avec l’Inde eut lieu également ne serait-ce qu’avec «» de Coltrane, lui qui tentait de réunir en un seul geste créateur les universaux de la musique trouvait aussi une partie de sa quête dans les échelles modales de cette musique. Il y eut également l’Indo Jazz Suite de Joe Harriot (en compagnie du compositeur indien John Mayer décédé en 2004 et qu’il ne faut pas confondre avec le guitariste homonyme) pour double quintette: une formation de jazz dou- blée d’une autre composée de cinq musiciens indiens. Ajoutons le projet allemand intitulé «Jazz Meets India» (album enregis- tré le 23 octobre 1967 à Villingen – Allemagne – réunissait Irene Schweizer au piano, Uli Trepte à la contrebasse, Mani Neumeier à la batterie, Dewan Motihar au sitar et au chant, Keshav Sathe aux tablas, Kusum Thakur au tambura, Manfred Schoof à la trompette et Barney Wilen aux sax soprano et ténor, album hau- tement recommandé!).

Shakti Shakti, puisqu’il s’agit du nom choisi pour ce nouveau groupe, est un mot sanskrit qui signifie la force, la puissance, mais est également le nom de la déesse qui la symbolise, Shakti, épouse d’Indra. La première incarnation du groupe réunissait John McLaughlin à la guitare, Zakir Hussain au tabla, Lakshmina- rayana Shankar au violon, Ramad Rhagavan, mridangam (absent de l’album «Handful of Beauty»), et Thetakudi Harihara Vinayakram au ghatam et mridangam. La fusion est ici parfaite. La guitare de McLaughlin est, soulignons-le, le seul instrument occidental de l’ensemble. Cette première formation œuvra du- rant quatre années (de 1974 à 1978). Le groupe produira trois albums entre 1976 et 1977 («Shakti» et «Handful of Beauty» en 1976, «Natural Elements» en 1977). Après la séparation du groupe, Hussain et L.Shankar, accompagnés par Vinayataram, produiront quelques albums dans l’esprit de Shakti mais c’est McLaughlin et Zakir Hussain qui, à l’aube du 21e siècle se réuni- ront à nouveau pour fonder Remember Shakti, dernière incarna- tion en date.

5 Zakir Hussain éternel alter ego? Aux côtés de McLaughlin depuis la première formation, Hussain apparaît, au sein de Shakti, comme le parfait alter ego du guita- riste. Il est à l‘origine le seul représentant de la musique hin- doustanie du Nord dans un ensemble où les autres musiciens viennent du sud. Musicien virtuose, on ne compte plus les nombreuses collaborations qui l‘ont vu jouer aux côtés de Ravi Shankar ou de formations telles Ancient Future (groupe formé aux Etats-Unis en 1978 proposant une sorte de ‹world fusion›) ou Bustan Abraham (groupe israélien de musique instrumentale, également ancré dans une mouvance world fusion, séparé depuis 2003). Parfois acteur (il joue dans trois films), il a également (et entre autres) composé la musique de One Dollar Curry de Vijay Singh.

Remember Shakti Il a fallu attendre près de vingt ans pour que McLaughlin éprouve le besoin de faire revivre ce projet. Retrouvant Zakir Hussain, cette nouvelle incarnation se réfère par son nom à celle du mi- lieu des années 1970. Remember Shakti renaît sur les cendres de feu Shakti. McLaughlin, entre temps, a approfondi sa connais- sance de la musique indienne. Une sorte de transe n’est jamais loin de ces longues plages de musique que permet aujourd’hui le CD. Le groupe reformé autour des deux protagonistes épau- lés par T. H. Vinayakram et Pt. sort un premier album sobrement intitulé «Remember Shakti» en 1999. Suit, un an plus tard, «The Believer», dans lequel Chaurasia et Vinayakram sont remplacés par le mandoliniste U. Srinivas et V. Selvaganesh (qui n’est autre que le fils de Vinayakram). «Saturday Night in Bombay» sort en 2001.

Les quatre membres de la formation sont accompagnés par de nombreux invités parmi lesquels on peut compter le propre frère de Zakir Hussain, le percussioniste Taufiq Qureshi et celui qui devient ensuite le chanteur attitré du groupe: Shankar Mahadevan. Remember Shakti en est aujourd’hui à son 5e opus si l’on compte le «Live at Miles Davis Hall» enregistré en 1999 et inclus dans le «John McLaughlin Montreux Concerts Box Set», plus un DVD

6 Shakti (photo: Sven Hoffmann)

(«The Way of Beauty»), documentaire de 60 minutes proposant divers concerts du groupe depuis les années 1970. Pour ce con- cert célébrant le 40e anniversaire de Shakti, seront réunis sur scène autour de McLaughlin et Hussain, Shankar Mahadevan au chant, U. Srinivas à la mandoline et V. Selvaganesh au kanjira, ghatam et mridangam.

En guise de conclusion: petite organologie indienne Peut-être certains auditeurs présents dans la salle ce soir verront- ils pour la première fois en action ces instruments issus de l’or- ganologie traditionnelle indienne. S’il n’est peut-être plus utile aujourd’hui de présenter longuement le sitar (à ne pas confondre avec la cithare), instrument à cordes, il n’est vraisemblablement pas inutile de dire quelques mots sur les autres instruments que l’on entendra ce soir. Les tablâs sont sans doute l’instrument le plus connu après le sitar. Il s’agit d’un instrument à percussion composé de deux fûts, un petit tambour (le dayan, mâle) et une timbale (le bayan, à gauche, femelle). Le rond noir au centre de la peau est une sorte de pâte composée de farine et de fer char- gée de faire résonner les harmoniques fondamentaux. La légende veut qu’un musicien jouant du mridangam soit à l’origine des tablâs: furieux, il aurait jeté son instrument au sol, le faisant se briser en deux.

7 Vieux de 2000 ans, le mridangam est un tambour à deux faces. Sur la face aiguë se trouve le même rond noir (suru) que sur les tablâs. Une autre pâte orne l’autre face et occupe les mêmes fonctions. Le mridangam est un instrument sacré. Le kanjira est un petit tambour à une peau. Cette peau peut-être en lézard ou (plus rarement aujourd’hui) en serpent. La peau des reptiles a en effet la propriété de se distendre beaucoup lorsqu’elle est mouil- lée, permettant ainsi des variations mélodiques (une main frappe la peau, l’autre sert à modifier la tension de celle-ci). Cet effet est moins facile à réaliser avec les modernes faites en peau de chèvre. L’instrument est systématiquement muni d’une petite clochette ou d’une cymbalette. Le ghatam, enfin, est également un instrument à percussion, mais cette fois-ci en terre cuite et ayant la forme d’un pot (ou d’un vase). Il remonterait au 8e siècle de notre ère. Instrument de cuisine détourné, il est aussi particu- lièrement fragile.

May Shakti be with you…

8 Schönheit, Leidenschaft und spirituelle Durchdringung

Remember Shakti Franz X.A. Zipperer

John McLaughlin, der 1942 geborene englische Jazz-Gitarrist, ist zunächst ein bunter Genrehund und tummelt sich in - zusammenhängen (etwa mit oder ), in Soulzusammenhängen (beispielsweise mit Four Tops und Wilson Pickett) oder auch in Jazzzusammenhängen (etwa mit Ian Carr oder Gunter Hampel). Die Jazzklänge nehmen ihn dann kom- plett in Beschlag. John McLaughlin taucht im Umfeld von Miles Davis auf, um gleich auf den wichtigen Alben «In A Silent Way» und «Bitches Brew» mitzuwirken.

Wegweisend für den Fusion-Jazz wird seit 1971 seine Formation Mahavishnu Orchestra. John McLaughlin nimmt unter dem Einfluss seines Gurus Sri Chinmoy den Namen Mahavishnu (Maha = großer, Vishnu = Erschaffer) an. «Wenn im Prozess des großen Erschaffens der Musik Kraft, Leidenschaft, Schönheit und spiri- tuelle Durchdringung mit auf den Weg zum Hörer gegeben wird», erklärt er damals, «dann gehen im Moment des Hören der Klänge diese von der Musik auf die Hörer über.» Exakt zu diesem Zweck wird das Mahavishnu Orchestra gegründet. Jenseits aller spirituellen Über- höhung des Projekts muss jedoch gesagt werden, dass hier eine Formation aufspielt, die an spielerischer Harmonie, Ideenreichtum und Spannungsladung lange Zeit nicht zu überbieten ist. So lässt sich zu folgendem Statement hinreißen: «Neben George Benson ist John McLaughlin der größte Gitarrist der Welt.»

Breite Tonspur in der Musiklandschaft Die spirituelle Basis als tragendes Fundament erweist sich für das Mahavishnu Orchestra letztendlich als zu brüchig: Nach gut zwei

10 Jahren und drei Alben löst sich das Quintett auf. John McLaugh- lin oder Mahavishnu will seinen spirituell beseelten Jazz noch näher an das klassische Klanggefühl des indischen Subkontinents heranbringen und wendet sich 1973 mit der rein akustischen Gruppe Shakti dieser Musik zu. Shakti steht im Hinduismus für die göttliche weibliche Urkraft des Universums. Sie stellt eine aktive Energie dar und wirkt in einer Erscheinungsform auch als Patronin der schönen Künste. Mit von der Partie sind damals Tabla-Meister Zakir Hussain, Lakshminarayana Shankar an der Violine, Ramnad Raghavan am Perkussionsinstrument Mridan- gam sowie Thetakudi Harihara «Vikku» Vinayakram an Ghatam (ein aus rotem Ton gebranntes Tontopf-Perkussionsinstrument) und ebenfalls an Mridangam.

Auch Shakti hinterlässt eine breite Tonspur in der Musiklandschaft, und das gleich in mehrfacher Hinsicht. «Besonders stolz bin ich auf Shakti auch aus einem Grund, der zunächst nur die indische Musik- szene betrifft», blickt John McLaughlin in die Gründungszeit zurück, «aufgrund der seinerzeit einzigartigen Besetzung mit südindischen Mu- sikern und nordindischen Musikern spielte Shakti eine tragende Rolle. Und im Anschluss an die erste Veröffentlichung und erste Konzerte fand ein reger Austausch zwischen den beiden bisher eher abgeschotteten musi- kalischen Welten statt.»

Doch auch die internationale Aufmerksamkeit ist enorm. Es ist sicherlich nicht zu weit gegriffen, wenn Shakti die Mitgründungs- rolle an dem zugeschrieben wird, was heute als Weltmusik in aller Munde ist. Schließlich wird hier aufs Hörbarste, ja sogar aufs Fühlbarste gezeigt, was für immense kreative Möglichkeiten aus der Begegnung zweier musikalischer Systeme erwachsen können. Die äußerst dynamische, stets überraschende musikalische Inter- aktion und die damit einhergehende nahtlose Verschmelzung von Klangwelten zwischen Gitarrist John McLaughlin und den indischen Musikern, allen voran der Tabla Virtuose Zakir Hussain, ist damals einzigartig und hat geradezu magischen Charakter. «Wir sind wie zwei Seelen, zwei Gedanken, aber die Musik, die ist eine einzige in sich geschlossene Handlung», hat Hussain den besonderen Zauber von Shakti einmal erklärt. Es verwundert daher nicht,

11 dass sich Shakti in der Folge auf den Künstlerlisten der bedeuten- den Jazzfestivals (etwa 1976 auf dem ) wiederfindet.

Der magische Charakter von Shakti Warum aber die musikalische Welt von Shakti von Beginn eine solche Magie und einen so ganz eigenen Charakter ausstrahlt, denen sich auch weniger spirituell angehauchte Hörer nicht ent- ziehen können, bringt John McLaughlin auf eine recht einfache Formel. «Wenn etwas wirklich wahrhaftig ist, muss es auch in uneinge- schränkter Schönheit erstrahlen. Und Musik ist absolut schön, also ist sie deshalb vollkommen wahrhaftig.» Shakti ist jedoch auch ein schla- gender Beweis dafür, welche explosive Kraft und fast brachiale Energie in der Kunst der Reduktion – weitab von John McLaugh- lins bisheriger massiver, mit elektronischen Effekten ausstaffier- ter Megaausrüstung – liegen. Die kreative Kommunikation inner- halb von Shakti lässt sich auf einen Satz herunterbrechen: Nie wird hier mehr getan als unbedingt nötig. Was zunächst auch einen abschätzigen Zungenschlag haben kann, meint exakt das Gegenteil: Höchstes Lob.

Die Magie der kleinen Dinge wirkt. Auch die kreativen Kreuzun- gen auf den musikalischen Pfaden zwischen Jazz, klassischer Musik und minimaler Musik beanspruchen keinen großen Platz. Und doch schaffen die mathematisch abgezirkelte indische Rhythmik und die improvisatorischen Elemente des Jazz größ- ten Raum für den Zuhörer. Dieser Raum ist voll von Botschaften und Erzählsträngen, von Drehungen und Wendungen, die je- doch nie auserzählt werden. Genau dies macht alle erschaffenen Shakti-Klänge zu zeitlosen Notengebäuden. «So muss Musik - tionieren, sie muss Raum für die individuelle Beendigung der Klang- erzählungen bereitstellen», fährt John McLaughlin fort, «sie muss so vielfältig sein, dass der Hörer aus der Stimmung heraus, in der er heute ist, etwas Überraschendes entdeckt. Die Überraschung muss aber auch für eine veränderte Stimmung am nächsten Tag, an den Folgetagen da sein. Und darf auch in zehn Jahren nicht aufgebraucht sein. Das ist zeitlos. Und groß.»

12 Groß und reduziert werden von Shakti im musikalischen Dialog nie als Gegensätze formuliert, sondern sind Teil eines dialektischen Ganzen, in dem ästhetische Spannung einen Zustand der Ent- spannung oder Auflösung hervorruft und umgekehrt. Hinzu kommen bei Shakti stets die Komponenten größte Spielfreude und unbändiger Spaß. Seit 1978 wendet sich John McLaughlin wieder mehr und mehr dem Spiel auf der elektrischen Gitarre zu und spielt mit Shakti in teils veränderter Besetzung nur noch wenige Auftritte bis hin zu einer zeitlich nicht definierten Auszeit.

Remember Shakti Diese Auszeit währt ganze 25 Jahre, bevor aus Shakti das Nach- folgeprojekt Remember Shakti wird. Für John McLaughlin – der hier übrigens, im Gegensatz zu früher auch zur elektrischen Gi- tarre greift – und Zakir Hussain ist Remember Shakti gleichzeitig eine mit jedem Konzert fortwährende Möglichkeit, ihre musika- lische Freundschaft zu feiern. Ihnen zur Seite stehen dabei der Sänger Shankar Mahadavan, Uppalapu Shrinivas an der Mando- line und Vinayakram Selvaganesh an Kanjira – einer südindischen Rahmentrommel, Ghatam, und Mridangam. Auch mit dieser For- mation warten auf den Konzertbesucher grenzenlose Kreativität und atemberaubende Virtuosität, aus der ein Strom von nachhal- tigen Eindrücken entspringt.

Die Akteure spielen sich mit einer Leidenschaft und Hingabe durch unglaublich vertrackte Musiklandschaften, als wäre es das einfachste auf der Welt. Die Tragweite dieser Symbiose aus fern- östlicher und westlicher Musik wird bei Remember Shakti schlicht- weg neu vermessen: Im Rahmen von ergreifenden Duetten, herz- lichen Begegnungen und fulminanten Soli kommt es zu einem musikalischen Spagat über alle Kulturgrenzen und Musikstile hinweg, der in eigenen Klangsprache mündet. Dabei legen sich gehämmerte, rhythmisch und melodisch aneinandergereihte Sil- benfolgen des Gesangs synchron auf Trommelwirbel oder Man- dolinen- und Gitarrenläufe. Diese dem Scat-Gesang ähnliche Herangehensweise wechselt sich mit sphärischen sanften orien- talischem Belcanto ab. Jedes der zum Vortrag gebrachten Stücke zeichnet sich durch wechselseitig-kommunikative, stetig impulsiv

15 ansteigende und raumgreifende Improvisationen aus. Und endet in einem immensen Feuerwerk aus grandioser Schönheit, drängen- der Leidenschaft und spiritueller Durchdringung.

Remember Shakti greifen die facettenreichsten Klänge voller spi- ritueller Energie aus den 1970er Jahren wieder auf. Dabei geht es allerdings nie um irgendwelche banalen Kopien. Aber in der Reflektion der eigenen Vergangenheit gestalten Remember Shakti nicht nur ihren Klangausdruck der Gegenwart, sie blicken auch gleichzeitig bereits kreativ in die Zukunft. «Dabei wird ein Prinzip immer Bestand haben», schließt John Mclaughlin, «kreative, zeit- und distanzlose Interaktion ist der Bestandteil unserer Musik. Sie ist so - wichtig wie die Noten. Hätten wir diese gegenseitig wirkende Faszinations- kraft nicht wieder finden und auf eine neue Qualitätsstufe heben können, hätte es für Remember Shakti keinen hinreichenden Grund gegeben.»

16 Interprètes Biographies

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII John McLaughlin guitare électrique John McLaughlin, l’un des guitaristes solistes les plus virtuo- ses, met sa dextérité au service d’une recherche passionnée de spiritualité, qui donne à sa musique un caractère de perpé- tuelle évolution sans toutefois négliger d’autres influences. Que ce soit avec des morceaux électriques de format court ou par de légers frémissements acoustiques, l’intensité de la musique de McLaughlin et sa polyvalence – souvent sous-estimée – ont toujours apporté vie à son jeu. Ses meilleurs concerts – comme soliste ou comme membre de groupe – font partie des meil- leurs enregistrements de jazz fusion. McLaughlin est né le 4 janvier 1942 à Yorkshire, Grande-Bretagne, et commence la guitare à l’âge de 11 ans. Intéressé en premier lieu par le blues et le swing, il a travaillé avec des artistes britanniques tels Georgie Fame, Graham Bond, et Ginger Baker. McLaughlin créé son propre groupe en 1968 et enregistre l’ex- cellent album «Extrapolation» au début des années 1969. Il em- ménage ensuite à New York et rejoint la fusion avant-gardiste de Tony Williams. On peut notamment l’entendre sur le clas- sique «Emergency!». Grâce à Williams, McLaughlin est invité à rejoindre le groupe de Miles Davis et devient un élément important du jazz fusion avec les albums «In a Silent Way», «Bitches Brew», et «A Tribute to Jack Johnson». En 1970, il souhaite expérimenter la musique acoustique et orientale. McLaughlin enregistre alors le classique «My Goal’s Beyond»; il quitte le groupe de Davis, et après un album en solo, «Devo- tion», il se lance dans le ‹woodshedding›. Il réapparaît dans le

18 John McLaughlin (photo: Ina Behrend) monde de la musique en 1971 comme leader de Mahavishnu Orchestra, un groupe précurseur qui a beaucoup œuvré pour donner un statut aux prémices du jazz-rock fusion. En té- moignent les albums «», «Birds of Fire» et «Visions of the Emerald Beyond». S’accordant une pause pour enregistrer «» avec Carlos Santana en 1972, McLaughlin dirige le groupe Mahavishnu jusqu’en 1975. Retournant à ses préoccupations spirituelles avec «My Goal’s Beyond», il fonde le groupe Shakti, qui mêle du jazz acoustique à de la musique indienne et ceci tout au long de trois albums. McLaughlin se lance à nouveau dans une car- rière solo à la fin des années 70, créant un groupe d’accompa- gnement nommé the One Truth Band et enregistre par la même occasion des albums pour trio de guitares «Friday Night in San Francisco» et «Passion, Grace & Fire» avec le talentueux guita- riste de jazz fusion et le guitariste de flamenco Paco de Lucía. Dans les années 1980, McLaughlin se lance dans la

19 composition de morceaux de jazz hybride classique; notons que le groupe Mahavishnu s’est reformée pour une courte durée au milieu des années 1980. Dans les années 1990, McLaughlin continue d’enregistrer régulièrement dans des groupes électro- niques et acoustiques. Il signe chez Verve, chez qui il reste 13 années. Les albums remarquables de cette époque sont les al- bums acoustiques «Time Remembered: John McLaughlin Plays » paru en 1993; «After the Rain» avec et Joey DeFrancesco en 1995; et l’album «The Promise» paru en 1996 où apparaît le guitariste dans de nombreux arrangements, y compris dans une collaboration avec les membres de son trio acoustique Al Di Meola et Paco de Lucía, ainsi qu’en trio avec DeFrancesco et le batteur . Le batteur est aussi présent sur l’album final de la décennie de McLaughlin, «Heart of Things», un combat furieux de jazz électronique. Le 21e siècle marque une période de nostalgie pour McLaughlin qui enregistre «Remember Shakti: The Believer», une perfor- mance live où figurent le guitariste (qui joue de la guitare élec- trique), le mandoliniste électrique U. Shrinivas, le joueur de kanjira et ghatam V. Selvaganesh ainsi que le légendaire joueur de tabla Zakir Hussain. Même s’il ne s’agit pas d’un album Shakti à proprement parler, l’album propose toutefois une avan- cée rythmique et harmonieuse, complexe mais phénoménale. Le groupe part ensuite en tournée et enregistre un an plus tard «Saturday Night in Bombay». McLaughlin’s Euro-classical-leaning «» sort en 2003. En 2004, WEA Germany pu- blie les 17 CDs en version coffret des concerts de McLaughlin à Montreux, où figurent des concerts enregistrés entre 1974 et 1996. «», sortit en 2006, est un enregistrement très mélangé dans lequel les guitaristes laissent libre cours à leurs désirs. Cet album est le dernier chez Verve. En 2008 McLaughlin enregistre «Floating Point», le fruit du croisement de plusieurs concepts de «Industrial Zen», chez . Le dernier titre de l’album s’intitule «Five Peace Band», nom uti- lisé pour l’agrandissement du groupe sous la houlette du tan- dem formé pour l’occasion par McLaughlin et lors d’une tournée mondiale exceptionnelle. Les autres membres présents dans le groupe étaient alors le saxophoniste Kenny

21 Garrett, le batteur et le bassiste Christian McBride; un album portant le même nom est paru en 2009 chez Concord. L’album studio «», avec son groupe 4th Dimension, a été enregistré chez Abstract Logix au prin- temps 2010. McLaughlin a ensuite refait surface deux ans plus tard avec «Now Here This», où figure le batteur de 4th Dimen- sion, Ranjit Barot. (Steve Huey & Thom Jurek, Rovi)

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII John McLaughlin electric guitar One of fusion’s most virtuosic guitar soloists, John McLaughlin placed his blazing speed in the service of a searching spiritual passion that has kept his music evolving and open to new influ- ences. Whether shredding on electric or simmering quietly on acoustic, McLaughlin’s intensity and underappreciated versatil- ity have nearly always kept his playing vital, and his best mo- ments – whether as a solo artist or band member – represent some of fusion’s greatest recordings. McLaughlin was born January 4, 1942, in Yorkshire, England, and began playing guitar at age 11. Initially attracted to blues and swing, he worked with British artists like Georgie Fame, Graham Bond, Brian Auger, and Ginger Baker. McLaughlin formed his own band in 1968, and recorded the excellent debut «Extrapolation» in early 1969. Later that year he moved to New York to join Tony Williams’ groundbreaking fusion band Lifetime, and appeared on the clas- sic «Emergency!» Through Williams, McLaughlin was invited to join Miles Davis’ band, and became an important part of fusion landmarks like «In a Silent Way», «Bitches Brew», and «A Trib- ute to Jack Johnson». In 1970, wanting to explore acoustic and Eastern music, McLaughlin recorded the classic «My Goal’s Beyond»; he soon left Davis, and after one further solo album, «Devotion», McLaughlin spent some time woodshedding. He re-emerged in 1971 as leader of the Mahavishnu Orchestra, a seminal band that did much to define and popularize early jazz- rock fusion, as evidenced by the albums «The Inner Mounting Flame», «Birds of Fire», and «Visions of the Emerald Beyond». Pausing to record «Love Devotion Surrender» with Carlos San- tana in 1972, McLaughlin led Mahavishnu until 1975. Return-

22 ing to spiritual preoccupations on «My Goal’s Beyond», he then formed Shakti, which fused acoustic jazz with Indian music over the course of three albums. McLaughlin returned to his solo ca- reer in the late , forming a backing outfit called the One Truth Band, and also recording albums «Friday Night in San Francisco» and «Passion, Grace & Fire» with fellow fusion burner Al di Meola and flamenco guitarist Paco de Lucía. As the 1980s went along, McLaughlin experimented with clas- sical-jazz hybrid composing; there was also a short-lived Maha- vishnu reunion in the mid-1980s. In the 1990s McLaughlin con- tinued to record steadily in both electric and acoustic groups. He signed to Verve, where he would remain for 13 years. Some of the more notable albums from that period include the acous- tic «Time Remembered: John McLaughlin Plays Bill Evans» in 1993; «After the Rain» with Elvin Jones and Joey DeFrancesco in 1995; and 1996’s «The Promise», which featured the guitar- ist in a number of settings, including a reunion with his acoustic trio partners di Meola and de Lucía, and a trio with DeFrances- co and drummer Dennis Chambers. The drummer was also a part of McLaughlin’s final album of the decade, «Heart of Things», a furious bout of electric jazz. The 21st century found McLaughlin in another nostalgic mood, releasing «Remember Shakti: The Believer», a live set featuring the guitarist (playing electric gui- tar) with electric mandolinist U. Shrinivas, kanjira and ghatam player V. Selvaganesh, and legendary tabla player Zakir Hussain. While it wasn’t a Shakti album proper, it nonetheless echoed that group’s intricate and amazing rhythmic and harmonic break- throughs. The group toured and released «Saturday Night in Bombay» a year later. McLaughlin’s Euro-classical-leaning «Thieves and Poets» appeared in 2003. In 2004, WEA in Germany issued the massive 17-CD box set of McLaughlin’s Montreux Concerts, which featured performances recorded between 1974 and 1996. «Industrial Zen», released in 2006, was a mixed-bag recording where the guitarist’s ambitions ran wild. It was his final album for Verve. In 2008 McLaughlin issued «Floating Point», an ex- tension of many of the concepts on «Industrial Zen», on the Ab- stract Logix imprint. The final track on that album was entitled «Five Peace Band»; it served as the name for a super group as-

23 sembled by McLaughlin and Chick Corea for a one-off world tour. The other members were saxophonist , drummer Vinnie Colaiuta, and bassist Christian McBride; an album of the same name was released in 2009 on Concord. «To the One», a studio album with his 4th Dimension band, was released on Abstract Logix in the spring of 2010. McLaughlin resurfaced two years later with «Now Here This», featuring new 4th Dimension drummer, Ranjit Barot. (Steve Huey & Thom Jurek, Rovi)

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Zakir Hussain tabla Zakir Hussain est aujourd’hui apprécié non seulement en tant que percussionniste mais aussi plus largement comme un véri- table phénomène international dans le monde de la musique. Ce sont ses talents de virtuose du tabla classique, ses interpré- tations toujours brillantes et endiablées, qui l’ont élevé au rang de phénomène national dans son propre pays, l’Inde, et qui lui ont valu une réputation planétaire. Son jeu est empreint d´une intuition mystérieuse et d´une dextérité d´improvisation puis- sante le tout se basant sur des connaissances et des études poussées. Il est l´accompagnateur favori de beaucoup de mu- siciens et danseurs classiques très célèbres en Inde. Mais son talent ne s’arrête pas là. Très largement considéré comme pionnier du mouvement de la musique contemporaine dans le monde, la contribution de Zakir à cette dernière est unique; elle comprend des collaborations nombreuses et historiques, en particulier avec Shakti, qu’il a fondé avec John McLaughlin et Lakshminarayana Shankar, Remember Shakti, the Diga Rhythm Band, Making Music, Planet Drum avec Mickey Hart, Tabla Beat Science, Sangam avec Charles Lloyd et Eric Harland ainsi que des enregistrements et des concerts avec des artistes de tous horizons tels George Harrison, YoYo Ma, Joe Henderson, Van Morrison, , , Billy Cobham, Mark Morris, Rennie Harris et le batteur Kodo. Sa musique et son extraordinaire contribution aux musiques du monde ont porté leurs fruits en avril 2009, lorsqu’il s´est produit successivement au cours de quatre concerts à l’affiche des ‹Perspectives› du Carnegie Hall, dans lesquels il a été grandement acclamé.

25 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Zakir Hussain tabla Zakir Hussain is today appreciated both in the field of percus- sion and in the music world at large as an international phenom- enon. A classical table virtuoso of the highest order, his consis- tently brilliant and exciting performances have not only estab- lished him as a national treasure in his own country, India, but gained him worldwide fame. His playing is marked by uncanny intuition and masterful improvisational dexterity, founded in formidable knowledge and study. The favorite accompanist for many of India’s greatest classical musicians and dancers, he has not let his genius rest there. Widely considered a chief architect of the contemporary movement, Zakir’s contribu- tion to world music has been unique, with many historic collabora- tions, including Shakti, which he founded with John McLaugh- lin and Lakshminarayana Shankar, Remember Shakti, the Diga Rhythm Band, Making Music, Planet Drum with Mickey Hart, Tabla Beat Science, Sangam with Charles Lloyd and Eric Harland and recordings and performances with artists as diverse as George Harrison, YoYo Ma, Joe Henderson, Van Morrison, Airto Moreira, Pharoah Sanders, Billy Cobham, Mark Morris, Rennie Harris, and the Kodo drummers. His music and extraordinary contribution to the music world were honored in April, 2009, with four widely-heralded and sold-out concerts at Carnegie Hall’s Artist Perspective series.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Shankar Mahadevan vocals Shankar Mahadevan a passé son enfance dans une banlieue de , dans une famille d’avocats d´origine tamoule. Il apprend la musique classique hindoustanie et carnatique au cours de son enfance et joue de la vinâ dès l’âge de cinq ans. Shankar étudie la musique avec Shrinivas Khale, un composi- teur marathi, et étudie à la Our Lady of Perpetual Succour High School à Chembur. Après avoir travaillé dans l’informatique, Shankar retourne à la musique. Il obtient son premier prix de chanteur playback dans un film en langue tamoul, Kandukon- dain Kandukondain de A.R. Rahman. Le premier titre de son al-

26 bum, «Breathless», était conçu pour être chanté en ne prenant qu’une seule inspiration, d’où le titre de la chanson. Shankar poursuit son parcours musical par la direction d’orchestre et devient membre du trio Shankar-Ehsaan-Loy avec lequel il com- pose la musique de films en langue hindi. Ses chansons s’intitu- lent «Urvashi Take It Easy» (Humse Hai Muqabla, 1995), «I Love You» (Auzaar, 1997) et «Kay Sera Sera» (Pukar, 2000). Il en com- pose lui-même la plupart de ses chansons en hindi (qui font par- tie intégrante du répertoire de Shankar-Ehsaan-Loy) et chante les chansons d’autres compositeurs en tamoul, télégou, ma- layalam, kannada, marathi et autres langues régionales. Il a ou- vert en mars 2011 la Shankar Mahadevan Academy qui dispense des cours de chant sur Internet en musique classique carna- tique et hindoustanie, mais aussi des cours de chant religieux, de musique folk indienne et de chansons ‹bollywoodiennes›. En 2012, il a été invité par l’Unesco et le département américain pour se produire au United Nations General Assembly hall (New York) lors de la finale de l’International Jazz Festival.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Shankar Mahadevan vocals Shankar Mahadevan was born and raised in a suburb of Mum- bai, into a Tamil Iyer family. He learned Hindustani classical and in childhood, and began playing the veena at age five. Shankar studied music under Shrinivas Khale, a Marathi com- poser, and attended Our Lady of Perpetual Succour High School in Chembur. After working in the software industries, Shankar ventured into music. He received his first award as a playback sing- er in a Tamil movie, Kandukondain Kandukondain by A.R. Rahman. His first album’s title track «Breathless» was engineered to seem to be sung in one breath, hence its title. Shankar later ventured into music direction and became part of the Shankar-Ehsaan-Loy trio, composing for Hindi films. His songs include «Urvashi Take It Easy» from Humse Hai Muqabla (1995), «I Love You» from Auzaar (1997) and «Kay Sera Sera» from Pukar (2000). He has composed most of his Hindi songs (as part of Shankar-Ehsaan- Loy), and has sung songs from other composers in Tamil, Telugu, Malayalam, Kannada, Marathi and other regional languages. In

27 March 2011 he began the Shankar Mahadevan Academy, which offers tutorials and virtual vocal courses in Carnatic and Hindu- stani , religious chanting, Indian folk music and Bollywood songs. In 2012 he was invited by Unesco and the US State Department to perform at the UN General Assembly hall for the finale of the International Jazz Festival.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Uppalapu Srinivas mandoline Uppalapu Srinivas est né à Palakol dans l’Andhra Pradesh. À l’âge de six ans, il se mit à emprunter la mandoline de son père Satyanarayana. En s’apercevant de son talent, son père com- mence à lui enseigner la pratique de cet instrument. Très vite, le guru de Satyanarayana, Rudraraju Subbaraju, remarque le po- tentiel de Uppalapu Srinivas et lui dispense des cours. Pourtant, comme Rudraraju Subbaraju ne sait pas jouer de la mandoline, il enseigne en chantant, tandis que Uppalapu Srinivas joue sur la mandoline ce qu’il entend. À noter que son frère Uppalapu Rajesh est aussi un très grand joueur de mandoline. Uppalapu Srinivas fait ses débuts lors de concerts carnatiques en 1978 à Gudivada, Andhra Pradesh, lors du festival Thyagaraja Aradhana. Il se produit par la suite dans le cadre des cours de la Madras Music Season de 1981, jouant devant l’Indian Fine Arts Society. Puis, en 1983, lors du JazzFest Berlin où le public lui demande un rappel. Il est actuellement en tournée en Australie, Asie du Sud-Est et du Sud-Ouest, puis partira pour les États-Unis et le Canada.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Uppalapu Srinivas mandolin Uppalapu Srinivas was born in Palakol in Andhra Pradesh. At the age of six he picked up his father Satyanarayana’s mandolin. Upon realising the talent of his son, his father started teaching him. Soon, Satyanarayana’s guru, Rudraraju Subbaraju, realized the potential of Uppalapu Srinivas and started teaching him. Since Rudraraju Subbaraju did not know how to play the mandolin he would just sing and Uppalapu Srinivas would play it on the mandolin. His brother Uppalapu Rajesh is also an accomplished

28 mandolin player. Uppalapu Srinivas made his first public Carnatic concert performance in 1978 in Gudivada, Andhra Pradesh, during the Thyagaraja Aradhana festival. Soon, he came to per- form in the Madras Music Season in 1981 for the Indian Fine Arts Society. In 1983, he performed at the JazzFest Berlin where the audience requested him to do a repeat performance. He continued touring the world: Australia, Southeast Asia and then Southwest Asia, followed by the United States and Canada.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Vinayakram Selvaganesh kanjira, ghatam, mridangam Vinayakram Selvaganesh est né à d’un père musicien, Vikku Vinayakram, récipiendaire d’un Grammy qui faisait alors partie de l’ancien groupe Shakti, au sein duquel il a contribué à l’émergence d’une nouvelle génération de percussionnistes carnatiques. Son premier album international en solo, «Soukha», a été enregistré en 2006; y figurait tous les autres membres de Remember Shakti, y compris le joueur de sitar et le père de Vinayakram Selvaganesh. Il a aussi créé un nou- veau groupe se nommant Dr. JSM avec l’auteur et producteur Goan qui vit en Grande-Bretagne, ainsi qu’avec le jeune chan- teur carnatique Mahesh. Leur album indo-celtique «Turn on the dreams» est paru en Grande-Bretagne en 2005. Vinayakram Selvaganesh fait ses débuts de compositeur dans des films tels Kola Kolaya Mundhirika (2008), en langue tamoule. Il a ensuite écrit la musique du film, également en langue tamoule, Kola Kolaya Mundhirika (2009). Le thème de la chanson du film a fait se rencontrer les guitaristes suédois Mattias Eklundh et , Ranjit Barot, ainsi que le père de Selvaganesh. En 2012, Selvaganesh a fait ses débuts en tant que réalisateur avec le film Bodhai, un court métrage en tamoul. Il a lui-même composé les quatre chansons du film.

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII Vinayakram Selvaganesh kanjira, ghatam, mridangam Vinayakram Selvaganesh was born in Chennai to Grammy-win- ning musician Vikku Vinayakram, a former member of the origi- nal Shakti, whom he helps to train a new generation of Carnatic

30 percussionists. His debut international solo album, «Soukha», was released in 2006 featuring all other regular members of Remember Shakti, as well as sitar player Niladri Kumar and Selvaganesh’s father. He has also formed a new group called dr JSM, with the UK-based Goan songwriter/producer dr.Joel and the young Carnatic singer Mahesh. Their Indo-Celtic album «Turn on the dreams» was released in the UK in 2005. Vinayakram Selvaganesh made his debut composing for films with the Tam- il movie Vennila Kabadi Kuzhu (2008). He next scored the mu- sic for the Tamil film Kola Kolaya Mundhirika (2009). The theme track of the film brought together Swedish guitarists Mattias Eklundh and Jonas Hellborg, Ranjit Barot, and Selvaganesh’s father. In 2012, Selvaganesh made his film directorial debut with Bodhai, a short film in Tamil. He also composed the four-track soundtrack.

32 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII AUTOUR DU MONDE Prochain concert du cycle «Autour du monde» Nächstes Konzert in der Reihe «Autour du monde» Next concert in the series «Autour du monde»

Lundi / Montag / Monday 16.12.2013 20:00 Grand Auditorium «Champagne for Gypsies» Goran Bregović & His Wedding and Funeral Orchestra Goran Bregović vocals, acoustic guitar Muharem Redžepi vocals, percussion Gypsy Brass Band Two Bulgarian singers Belgrade Sextet of Male Voices String Quartet

37 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL Prochain événement «Luxembourg Festival» à la Philharmonie Nächste «Luxembourg Festival»-Veranstaltung in der Philharmonie Next «Luxembourg Festival» event at the Philharmonie

Samedi / Samstag / Saturday 23.11.2013 20:00 Salle de Musique de Chambre Signum Quartett

Wolfgang A. Mozart: Streichquartett KV 159 Alfred Schnittke: Streichquartett N° 3 Johannes Brahms: Streichquartett N° 1

Backstage 19:15 Salon d’Honneur Dr. Karsten Nottelmann: «Experimentierfeld Streichquartett» (D)

38 IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII LUXEMBOURG FESTIVAL Prochain événement «Luxembourg Festival» au Grand Théâtre Nächste «Luxembourg Festival»-Veranstaltung im Grand Théâtre Next «Luxembourg Festival» event at the Grand Théâtre

Vendredi / Freitag / Friday 22.11.2013 20:00 Grand Théâtre

Compagnie Michèle Noiret «Hors-Champ» Une danse-cinéma pour 5 danseurs & un caméraman

Patric Jean, Michèle Noiret conception Todor Todoroff composition musicale originale Sabine Theunissen scénographie Michèle Noiret mise en scène, chorégraphie Juan Benitez, Filipe Lourenço, Isael Mata, Marielle Morales, Lise Vachon création, interprétation

Dominique Duszynski collaboration artistique Florence Augendre assistanat Patric Jean films Vincent Pinckaers caméraman plateau

Greta Goiris costumes Xavier Lauwers lumières

Production déléguée Compagnie Michèle Noiret / Tandem asbl Production Compagnie Michèle Noiret / Tandem asbl & Blackmoon Productions Coproduction Théâtre National de la Communauté française de Belgique - Bruxelles, Théâtre National de Chaillot – , Les Théâtres de la Ville de Luxembourg, Le Théâtre de la Place – Liège, Le Manège.Mons/Technocité dans le cadre du projet TRANSDIGITAL soutenu par le FEDER, programme Interreg IV France-Wallonie-Vlaanderen, avec la participation de UMons/ Numédiart Réalisé avec le soutien de la Fédération Wallonie- Bruxelles, Service de la Danse

39 La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

your comments are welcome on www.facebook.com/philharmonie

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© Etablissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2013 Pierre Ahlborn, Président Stephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan Gehmacher Design: Pentagram Design Limited Imprimé au Luxembourg par: Imprimerie Fr. Faber Tous droits réservés.

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