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FACULTE DE DROIT , DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION *********************************** DEPARTEMENT D’ECONOMIE
ANALYSE ET PERSPECTIVES DES PROBLEMES DE L’ ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS LE DISTRICT DE VOHEMAR
Présenté et soutenu par : Luciano RAKOTOSON
Promotion 2007-2008
Sous la direction de :
Monsieur LEMIARY Monsieur Aphraïm JAOTOMBO
Enseignant chercheur à Enseignant et Comptable du
l’Université de Toamasina CISCO Vohémar ENSEIGNANT ENCADREUR ENCADREUR PROFESSIONNEL
09 Novembre 2009
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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES GLOSSAIRE INTRODUCTION ...... 7 PARTIE I: PRESENTATION DU DISTRICT D’IHARANA ET ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS LA CISCO DE VOHEMAR ………………...... 10 CHAPITRE I : PRESENTATION MONOGRAPHIQUE DU DISTRICT D’IHARANA ..12 SECTION I : La structure géographique ...... 12 SECTION II : La structure démographique ...... 15 SECTION III : Les ménages ...... 20 CHAPITRE II : LES DIFFERENTES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES DU DISTRICT DE VOHEMAR ...... 23 SECTION I : Les secteurs d’activités ...... 23 SECTION II : Les catastrophes et les calamités naturelles ...... 28 SECTION III : L’éducation ...... 29 CHAPITRE III : ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS LE DISTRICT DE VOHEMAR ...... 36 SECTION I : Les infrastructures scolaires ...... 36 SECTION II : La demande de scolarisation ...... 41 SECTION III : La qualité de service éducatif ...... 43 PARTIE II: ANALYSE DES PROBLEMES DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS LE DISTRICT DE VOHEMAR ET LES PROPOSITIONS D’AMELIORATION ...... 54 CHAPITRE I : LES PROBLEMES RENCONTRES PAR L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS LA CISCO DE VOHEMAR ...... 56 SECTION I : Les problèmes au niveau des élèves et des parents ...... 56 SECTION II : Les problèmes au sein des établissements ...... 61 SECTION III : Les problèmes économiques ...... 66 CHAPITRE II : LES PROPOSITIONS D’AMELIORATION ...... 70 SECTION I : Le renforcement de la lutte contre l’analphabétisme ...... 70 SECTION II : Stimuler la motivation des élèves et des parents ...... 73 SECTION III : L’amélioration de la qualité de l’enseignement ...... 75 CHAPITRE III : LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES DE L’EDUCATION ...... 85 SECTION I : Les impacts de l’éducation sur la santé ...... 86 SECTION II : Les impacts de l’éducation sur la vie des femmes ...... 88 SECTION III : Les impacts de l'éducation sur l’emploi et les revenus des ménages ...89 CONCLUSION ...... 93 BIBLIOGRAPHIE ...... 95 ANNEXES……………………………………………………………………………………….96 LISTE DES TABLEAUX, DES GRAPHIQUES ET DES SCHEMAS ...... 101 TABLE DES MATIERES……………………………………………………………………..102
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REMERCIEMENTS
La réalisation de cet ouvrage a bénéficié la participation active de plusieurs personnes à qui nous témoignons notre sincère gratitude. Nos remerciements cordiaux vont droit aux enseignants de la Faculté de Droit, des sciences Economiques et de Gestion de l’Université de Toamasina, qui nous ont permis d’accéder à notre niveau de connaissances théoriques actuel. Notre gratitude va, plus particulièrement, à l’endroit de Monsieur LEMIARY, enseignant chercheur à la faculté de Droit, des sciences Economiques et de Gestion, notre encadreur enseignant qui, malgré ses multiples responsabilités, a manifesté le plaisir de nous encadrer et de nous guider tout au long de notre recherche. Nous tenons également à prendre en considération notre encadreur professionnel, Monsieur Aphraïm JAOTOMBO, parce que les conseils qu’il nous a prodigués ainsi que le temps qu’il nous a consacré, nous ont été d’une grande utilité. Nous remercions également Monsieur BELAHY René, chef CISCO de Vohémar, qui nous a accueillis avec une grande conviction pour faire ce travail de recherche. De même, nous tenons à exprimer notre estime aux responsables de la documentation du CISCO de Vohémar, DREN SAVA, Mairie et le District de Vohémar pour leur accueil courtois et chaleureux. Notre affection va aussi à nos parents, à nos frères et à nos sœurs, particulièrement à Madame MBOTIRIZIKY Gilberte Anita ; Mademoiselle SOARAVO Katuicia Zoé et Monsieur PATRICK ; pour leur soutien moral et financier tout au long de notre cursus universitaire. Enfin, à nos amis et tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de cet ouvrage qui trouvent dans cette page l’expression de notre profonde reconnaissance. Merci à tous !
RAKOTOSON Luciano
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LISTES DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
AFD : Agence Française pour le Développement ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Airs Protégées CAE : Certificat d’Aptitude à l’Enseignement CAP : Certificat d’Aptitude Pédagogique CFEP : Certificat de Fin d’Etude Pédagogique CFP : Centre de Formation Professionnelle CGP : Coordination Général de Projet CHD : Centre Hospitalier de District CIRDR : Centre Inter-Régional de Développement Rural CSB : Centre de Santé de Base DAAF : Direction des Affaires Administratives et Financières DAAREN : Direction d’Appui aux Affaires Régionales et de l’Education Nationale DFTP : Direction de la Formation Technique et Professionnelle DGES : Direction Général de l’Enseignement Supérieur DGFTP : Direction Général de la Formation Technique et Professionnelle DIE : Direction de l’Inspection et de l’Encadrement DIRESEB : Direction Inter-Régionale de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base DPESR : Direction de la Planification de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche DTI : Direction des Technologies de l’Information DREN : Direction Régionale de l’Education Nationale DSRP : Document de Stratégie pour Réduction de la Pauvreté EF1C : Education Fondamentale du Premier Cycle EF2C : Education Fondamentale du Second Cycle FRAM : Fikambanan’ny Ray Aman-drenin’ny Mpianatra INSTAT : Institut National de la Statistique IRA : Infection Respiratoire Aigües IST : Infection Sexuellement Transmissible LTP : Lycée Technique Professionnel MENRS : Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique MINESEB : Ministère de l’Enseignement Secondaire et de l’Education de Base PNAE : Plan National pour l’Amélioration de l’Enseignement PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement RNI : Réserves Naturelles Intégrales SSD : Service de Santé de District TBA : Taux Brute d’Admission TBS : Taux Brute de Scolarisation TNA : Taux Net d’Admission TNS : Taux Net de Scolarisation UNICEF : United Nations Institution for Children’s Educational Fund ZAP : Zone Administratives et Pédagogique
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GLOSSAIRE
Alphabétisation : sont déclarés alphabètes ceux qui savent lire et écrire et faire un petit calcul ou bien ceux qui ont atteint la cinquième année d’études du primaire ou plus et ont au moins fait quatre années d’études. Approche par les compétences ou APC : est une manière de mieux intégrer les acquis de l’apprenant. C’est aussi et surtout une autre façon d’évaluer l’élève, en mettant en place une évaluation de critère, comportant à la fois un diagnostic et une régulation. Capital humain : l’aptitude de l’individu à travailler en supposant qu’il est en bonne santé et il y a une aptitude scolaire fondamentale. L’investissement en capital humain désigne les dépenses en éducation et en santé destinées à accroître la productivité du travail. Compétence : est la mobilisation d’un ensemble intégré de ressources (des savoirs, des savoir-faire et des savoir être) pour résoudre un situation-problème. Ecole : est un établissement permettant d’accueillir des individus afin de leur dispenser un enseignement. Il existe différents types d’écoles qui se distinguent par leur mode d’administration (secteur public ou privé) et par l’enseignement qui est dispensé, etc. Education : est une activité sociale de transmission de connaissance structurée. Elle a pour finalité d’intégration de l’individu dans la société où il vit, facilite la prise de décision et augmente l’efficacité du travail humain. Efficience : suppose à la fois rendement et efficacité soit un gain de productivité recherchée ou rendement accru voulu, suppose aussi la rationalité c’est-à-dire maximum de satisfaction au moindre coût. Enseignement : est un mode d’éducation bien précis, celui de la transmission des connaissances à l’aide de signes, de méthodes de systèmes, etc. Indicateurs de flux de l’éducation Par opposition aux indicateurs de stocks (taux brute et net de scolarisation), les indicateurs de flux retracent les mouvements des élèves à travers les résultats scolaires. En effet, trois cas peuvent se présenter pour chaque élève à la fin de l’année scolaire : la promotion en classe supérieur, le redoublement et l’abandon. Cette fluidité des élèves à travers le système éducatif est mesurée par le taux de flux ou taux d’écoulement.
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Malgachisation : se définit comme l’adaptation aux besoins et objectifs nationaux des programmes et des méthodes pédagogiques, implique également l’utilisation de la langue maternelle comme langue d’enseignement. Niveau d’instruction : on distingue trois niveaux d’instruction : le primaire, le secondaire et le supérieur. Est déclaré instruit, tout individu qui a atteint ou a achevé la quatrième année du primaire ou encore tout individu qui sait lire, écrire et calculer. Ratio d’encadrement : Elève/ Maître ou E/M est le rapport entre l’effectif des élèves dans un cycle ou dans un niveau d’enseignement donné et le nombre d’enseignants de ce cycle ou de ce niveau d’enseignement. Taux brute de scolarisation ou TBS est le rapport entre l’effectif total des élèves inscrits quelque soit leur âge dans un niveau de l’enseignement donné et la population qui, selon les règlements nationaux en vigueur, devrait être scolarisée dans ce niveau d’enseignement. En ce qui concerne l’enseignement primaire par exemple, l’âge d’admission est fixé à six (6) ans. Taux net de scolarisation ou TNS est le rapport entre l’effectif global des élèves inscrits ayant l’âge normal de fréquenter un niveau d’enseignement considéré et la population qui, selon les règlements nationaux en vigueur, devrait être scolarisée dans cet ordre d’enseignement. Taux de promotion : c’est la proportion des élèves inscrits dans une classe ou niveau donnée au cours d’une année scolaire donnée et qui passe en classe au niveau immédiatement supérieur au cours de l’année scolaire suivante. Ce taux donne des idées sur le phénomène de promotion des élèves admises en classe ou niveau supérieur. Taux de redoublement : c’est la proportion des élèves inscrits dans une classe au cours de l’année scolaire donnée et qui étudient encore dans la même classe au cours de l’année suivante. Taux d’abandon : c’est la proportion des élèves inscrits dans une classe ou niveau donné au cours d’une année scolaire donnée et qui quittent le système éducatif au cours ou à la fin d’année scolaire. Ce taux mesure le phénomène d’abandon.
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INTRODUCTION La circonscription scolaire de Vohémar, d’une superficie de 8426 Km2, se trouve dans le district de Vohémar. Elle est composée de 19 communes, réparties en 19 Zones Administratives et Pédagogiques ou ZAP. Le développement socio-économique d’un pays se reflète à travers le niveau d’ instruction des citoyens puisque l’éducation joue un rôle important dans le processus de croissance. Mais pour arriver à cette fin, le chemin est long, à savoir l’incertitude dans laquelle se gère le système éducatif. Le gouvernement malgache n’a jamais cessé d’apporter des reformes sur la politique éducative du pays. Ainsi, sous la deuxième république la loi n° 78-040 du 17 Juillet 1978, aya nt stipulé la création d’une Ecole Primaire Publique ou EPP dans chaque Fokontany , d’un Collège d’Enseignement Général ou CEG dans chaque Firaisampokontan y et un Lycée d’Enseignement Général dans chaque Fivondronampokontany a été adoptée. Les objectifs de cette loi sont à la fois la décentralisation, la démocratisation et la malgachisation de l’enseignement à Madagascar. En d’autres termes, elle vise également à donner à tous les malgaches sans exception la même chance de recevoir la même éducation. La possibilité de recevoir un enseignement de base permet à chaque citoyen de s’interroger à la vie sociale et c’est le slogan lancé un peu partout actuellement dans le pays en développement grâce à l’EPT ou Education Pour Tous en 2015, selon les Objectifs du Millénaire pour le Développement ou OMD, en général et suivant l’Engagement 3 du Madagascar Action Plan ou MAP, en particulier. Actuellement, l’amélioration de système éducatif est devenue de plus en plus primordiale. En effet, un adage apparu en début du XXI e siècle stipule que « tout individu qui ne sait ni lire ni écrire et calculer est analphabète ». Car c’est l’élément principal de capital humain. L’éducation figure ainsi l’une des priorités des pays en développement pour réduire la pauvreté. Malgré cela, l’Afrique reste toujours la région du monde la moins avancée en termes de scolarisation et d’éducation. A Madagascar, plus de 30% des enfants âgés de 6 à 10 ans ne sont pas scolarisés. De plus le taux de redoublement reste encore élevé et plus grave encore, seuls 33% des élèves scolarisés peuvent terminer le premier cycle de l’enseignement primaire. Ces chiffres montrent avec précision la déficience du système éducatif malgache. Après une longue crise politique en 2002, le Président Marc RAVALOMANANA a constaté que les problèmes de l’enseignement gênent, voire empêchent de réaliser son ambition de développement rapide et durable du pays. Ainsi, la requête de l’Education Pour Tous ou EPT que le gouvernement malgache s’est proposé, s’inscrit dans un projet
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politique global qui vise à faire de l’éducation l’un des socles fondamentaux aussi bien du redressement économique du pays que de son développement rapide et durable. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de Recherche Scientifiques ou MESRS a fixé comme objectif la recherche de l’efficacité interne et externe de l’éducation (la mise en œuvre de l’EPT). Une éducation de qualité constitue une priorité pour les Circonscription Scolaires (CISCO) des 22 régions de l’Île, y compris celle de district de Vohémar. Malgré les diverses étapes à la réalisation de ses objectifs ; la CISCO de Vohémar n’a pas encore réussi à assurer une éducation de qualité et universelle à tous les enfants. Cette situation mérite donc d’être observée et suivie de près afin de savoir exactement l’origine du blocage et du problème afin d’apporter les solutions que nous estimons nécessaire. D’où le choix de notre thème de mémoire « Analyse et perspectives des problèmes de l’enseignement primaire et secondaire dans le district de Vohémar ». Le présent mémoire se propose de déterminer et d’analyser les différents obstacles, problèmes affectant l’enseignement primaire et secondaire dans la CISCO de Vohémar. Il essaie de ce fait, de connaitre dans leurs détails la situation de l’enseignement primaire et secondaire, en détectant les problèmes rencontré par l’enseignement dans la CISCO de Vohémar. Par ailleurs, le travail tente de définir quelques propositions d’amélioration pour solutionner les problèmes. Dans ce cas, notre étude comprend deux parties : Dans la première partie portant sur « La présentation du district de Vohémar et l’analyse de la situation de l’enseignement primaire et secondaire dans la CISCO de Vohémar », nous faisons la monographie sommaire de district d’Iharana, nous présentons les aspects socio-économiques et la situation de l’enseignement primaire et secondaire dans la CISCO de Vohémar. Cette analyse nous permet de déboucher sur la second partie ; « Analyse des problèmes de l’enseignement primaire et secondaire et les propositions d’amélioration » qui étudie les impacts socio-économiques de l’éducation et essaie de discerner les différents problèmes touchant l’enseignement primaire et secondaire afin de dégager des solutions à titre de perspective d’amélioration du système éducatif dans la CISCO d’Iharana. Notre méthodologie de réalisation de la présente étude comporte cinq phases : -La première phase consiste à recueillir des informations à partir des enquêtes sur terrain au niveau des ménages dans la zone d’étude et dans les organismes à savoir :
L’ANGAP (Association National pour la Gestion des Airs Protégés) ONG FANAMBY
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-La seconde est l’étude de l’approche des collectivités locales telles que le bureau du District, la Mairie, la CISCO de Vohémar et la DREN SAVA. Toutes les démarches entreprises ont facilité la connaissance de la situation géographique et socio- économique de la zone d’Iharana. -Pour la troisième phase, nous avons consulté des ouvrages bibliographiques respectivement à :
La bibliothèque de l’université de Toamasina ; La maison de l’information de Toamasina ; La bibliothèque municipale de Vohémar, et enfin ; Les supports des cours théoriques donnés par les enseignants.
-Quant à la quatrième, elle est caractérisée par l’approche avec les encadreurs pédagogique et professionnel pour activer le processus de la réalisation du mémoire. -Et enfin, la cinquième et dernière phase a été consacré à la compilation des données ; leur analyse ainsi que leurs interprétation afin d’aboutir à la rédaction du travail.
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PARTIE I
PRESENTATION DU DISTRICT D’IHARANA ET ANALYSE DE LA
SITUATION DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS LA CISCO DE VOHEMAR.
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La première partie présente la structure géographique du district de Vohémar, la structure démographique et les différentes activités socio-économiques de la zone d’Iharana et enfin la situation de l’enseignement primaire et secondaire de ce district.
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CHAPITRE I : PRESENTATION MONOGRAPHIQUE DU DISTRICT D’IHARANA
SECTION I : LA STRUCTURE GEOGRAPHIQUE
I-1 Localisation Le district de Vohémar est délimité au Nord par district d’Antsiranana I et Antsiranana II, au Sud par celui de district de Sambava et à l’Est par l’Océan Indien, à l’Ouest par le district d’Ambilobe et celui d’Andapa. La zone d’Iharana est représentée par le district de Vohémar fait partie de la région SAVA (SAMBAVA, ANTALAHA, VOHEMAR, ANDAPA). S’étalant sur une superficie de 8426 Km 2, le district de Vohémar est divisé par 19 communes dont les 18 communes sont rurales et une urbaine.
I-2 Historique Les habitants dans le ressort de la commune urbaine du district de Vohémar sont en majorité d’origine SAKALAVA ANJOATY, environ 95% de la population de la commune. Par ailleurs ceux de 18 communes rurales sont composées des SAKALAVA ANJOATY et pour la plus grande partie des ressortissants de ex-province de Mahajanga (tsimihety), Toamasina (Betsimisaraka) et Fianarantsoa (Antaisaka). La carte ci-après nous permet de déterminer la délimitation et la divisions administrative de district de Vohémar. (Annexe IV)
I-3 Géographie de la zone
I-3-1 Le Relief Beaucoup des chaînes de Montagne, étant recouvertes de vastes forêts naturelles et vierges, s’installent dans les communes en parties Ouest. Le district renferme à la fois un relief des hautes terres Malgache dans la partie Ouest à cause de la présence des grandes montagnes, se trouvant dans les communes rurales : Ambalasatrana, Ambinan’Andravory, Amboriala, Andrafainkona, Andravory, Daraina, Milanoa ; partie Ouest du district, et un relief des zones côtières dans la partie Est du district le long de sa littorale avec la présence des vastes plaines de 124 426,93 Ha destinées à la culture vivrière et à l’élevage bovin.
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I-3-2 Le Climat Le climat est scindé en deux périodes distinctes : Période chaude : Octobre à Avril ; Période froide : Mai à Septembre. Donc la zone d’Iharana est caractérisée par un climat chaud et humide. Le district de Vohémar est caractérisé par une température élevée variant entre 25° à 29°.
Tableau n° I : Variations de température
PERIODE CHAUDE D’Octobre à Avril de l’année suivante T° Minimale T° Maximale T° Moyenne Pluviométrie Nom bre de jours de pluies 24,0° 29,7° 26,9° 542,8 mm 25 jours PERIODE FROIDE De Mai à Septembre T° Minimale T° Maximale T° Moyenne Pluviométrie Nom bre de jours de pluies 19,7° 26,5° 23,1° 33,2 mm 14 jours Source : Service météo Vohémar, année 2008
I-4 Ressources Naturelles D’une manière générale les ressources naturelles en matière de biodiversité sont représentées par deux Aires protégées (AP), gérées par l’ONG FANAMBY et par le projet CAF.
I-4-1 La Flore Malgré les effets des diverses pressions comme le défrichement, la coupe et le feu de brousse, la zone d’Iharana constitue une espèce riche en matière d’espèce végétales 1. A partir de ces plantes, les habitants tirent des ressources pour les traitements des maladies par les plantes médicinales et procèdent à l’extraction des huiles essentielles. 2 Le tableau ci-après montre les différents types de forêts et sa désignation par commune.
1 Monographie du District de Vohémar, page 5, année 2008. 2 Enquête sur terrain auprès des ménages, Décembre 2008. 13
Tableau n° II : Listes des forêts naturelles par commune
Numéro Désignation des forets Communes Observations 01 BINARA Daraina Aire protégée par l’ONG FANAMBY 02 BEKAROKO Daraina Idem 03 TSIMANIRIRANO Daraina Idem 04 AMBOHITSITONDROINA Maromokotra Idem Loky 05 ANDRAVORY Ambalasatrana Surveillée par le projet CAF Source : Service des Eaux et Forêts Vohémar, année 2004
I-4-2 La Faune Vohémar constitue une des zones ayant une biodiversité exceptionnelle et des espèces endémiques.
I-4-3 Hydrologie Cinq grandes rivières sont très connues dans le district de Vohémar, telles que : Rivière Loky (Commune rurale Maromokotra Loky), Rivière Manambato (Commune Rurale Ampondra), Rivière Manambery (Commune rurale Ampondra), Rivière Fanambana (Commune rurale Fanambana), Rivière Antsahamanara (Commune rurale Antsirabe Nord).
Tableau n° III : Listes des rivières par commune
N° NOM DE LA RIVIERE COMMUNES 01 LOKY Maromokotra Loky 02 MANAMBATO Ampodra 03 MANAMBERY Ampondra 04 FANAMBANA Fanambana 05 ANTSAHAMANARA Antsirabe-Nord 06 AMPANOBE Ampanefena/Tsarabaria Source : Bureau de district de Vohémar, année 2006
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SECTION II : LA STRUCTURE DEMOGRAPHIQUE Les données démographiques jouent un rôle important dans toutes études sur le développement, tant au niveau social qu’économique. La connaissance des tendances de l’évolution de la population ainsi que sa structure permet de déceler les problèmes qui pourraient menacer la situation socio-économique d’une région ou d’une localité étudiée 1. L’étude permet de déterminer certains indicateurs tels que la population scolarisable ou d’éclaircir la situation de l’offre et demande d’emploi ou d’éducation. Elle donnerait, en effet, la possibilité d’évaluer, entre autres, le taux de scolarisation, le pourcentage de la population active, la répartition de la population par sexe et de faire des projections 2.
II-1 La population et sa répartition
II-1-1 L’origine du nom de district D’après le fruit de notre recherche, fin 2007, basé sur l’enquête auprès du Président SAKALAVA-ANJOATY à VOHEMAR, il parait qu’il y a quelques hypothèses différentes, mais on a choisi celle qui a beaucoup plus de preuves concrètes . Et il nous a dit que, historiquement le nom du district se fut varié tant de fois, il parait que son appellation la plus ancienne c’est HARANA et après il fut dénommé IHARANA durant XIII ème à XIX ème siècle (1200-1820) par les ANJOATY qui furent venu du pays AFRIQUE, car quand ils sont arrivés, ils ont trouvé plein de corail au bord de la mer. En ce sens le corail signifie « HARANA ». Mais après le passage de Roi RADAMA 1 er , le district fut appelé VOHIMARINA, provenant des deux mots VOHITRA et MARINA. Ce fameux nom fut utilisé pendant le XIX ème à XX ème siècle. Entre les années 1920-1967 il fut appelé VOHEMAR par les colonisateurs et redevenu IHARANA entre 1967-1975. Dès la 2 ème république à nos jours, le nom du district était officiellement IHARANA ou VOHEMAR. Il est à remarquer que ces deux dernières appellations sont utilisées par la majorité de la population sauf par les descendants du tribut ANJOATY qui utilisent toujours l’ancien nom IHARANA.
II-1-2 Population par tranche d’âge et par sexe En 2006 la population du district de Vohémar compte environ 240 559 habitants, le tableau suivant montre la population résidente par tranche d’âge et par sexe.
1 Gabriel RANDRIAMAHEFA, Cours Démographie, Université de Toamasina, année 2006. 2 Dargent CLAUDE, Sciences Economiques et sociales, Paris, 2éme Edition NATHAN 1993, page 70. 15
Tableau n° IV : Nombre de population par tranche d’âge et par sexe
SEXE TRANCHE D’AGE 0 à 5 ans 6 à 17 ans 18 à 59 ans + 60 ans TOTAL HOMME 26 681 37 343 42 152 8 983 115 159 FEMME 31 477 39 676 44 324 9 923 121 400 TOTAL 58 158 77 019 86 476 18 906 240 559 TOTAL (%) 24,18% 32,02% 35,94% 7,86% 100% Source : Bureau District de Vohémar, année 2006 Le nombre total de la population par sexe est représenté par le tableau ci -après ;
Tableau n° V : Nombre total de la population par sexe
SEXE HOMME FEMME TOTAL TOTAL 115 159 125 400 240 559 Pourcentage 47,87 52,13 100 Source : Bureau District de Vohémar, année 2006
Le tableau IV , nous conduit à la représentation graphique , le nombre de s femmes et des hommes par tranche d’âge de la population de Vohémar.
Graphique n°01 : Histogramme qui représente le nombre de femme et homme par tranche d’âge
45000 40000 35000 30000 25000 20000 15000 HOMME 10000 FEMME 5000 0 0 à 5 ans 6 à 17 ans 18 à 59 plus de ans 60ans
TRANCHE D'AGE
Source : Bureau District de Vohémar, année 2006
D’après ce graphique on a constaté que la population de ce district ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre, mais la proportion de tranche d’âge est presque la même et cette augmentation est donc la même pour les deux sexes.
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Il s’agit de l’effectif de la population résidente, c’est-à-dire de toutes personnes ayant résidé durant plus de six mois dans le lieu y sont donc exclus les ensembles particuliers 1 (homme de troupe, prisonniers, soldat en caserne, homme de passage dans les hôpitaux ou dans l’hôtel). On constate que le district de Vohémar représente une population jeune en 2006, plus de la moitié de l’effectif total ont moins de 17 ans. On enregistre un peu plus de personne de sexe féminin que de personne de sexe masculin, soient respectivement 52,13% et 47,87%. Ensuite, les 32,02% des individus des deux sexes ont entre 6 à 17 ans et la population de 18 à 59 ans disons l’âge économique très actif, représente 35,94% de la population toute entière (Tableau IV).
II-1-3 La répartition de la population par secteur d’activité Le tableau ci-après montre la répartition de la population par secteur d’activité dans le district de Vohémar :
Tableau n° VI : Répartition de la population par secteur d’activité
Activités agriculture Pêche Elevage Petits commerces et Autres
Proportion 85% 5% 8,47% 1,53%
Source : Bureau district de Vohémar, année 2008
Ce tableau montre que la plupart des activités de la population sont basés de l’agriculture soient 85% et les autres sont répartis en élevage et pêche. Les données de ce tableau nous conduit à la représentation graphique ci-après.
1 Monographie du District de Vohémar, page 3, année 2008. 17
Graphique n°02: Répartition de la population par secteur d’activité
Proportions 8,47% 1,53% 5%
Agriculture Pêche 85% Elevage Petit commerce et autres
Source : Bureau District de Vohémar, année 2008
D’après cette représentation graphique, on observe que la zone d’Iharana est à vocation agricole. En mati ère halieutique, le district de Vohémar, a une potentialité , certain principalement en matière de poisson frais. De ce fait, cette potentialité est limitée car il y a qu’une seul e firme qui exploite ces produits (Société Roger AH THOY) et la technique des pêcheurs traditionnels reste peu innovatrice de même dans la région SAVA toute entière. L’élevage représente 8,47% de l’act ivité de la population et tient la deuxième place avant la pêche . Les problèmes rencontrés par l’élevage bovin dans le district de Vohémar sont parfois l’insuffisance d’eau, difficulté d’accès à la vaccination , élevage traditionnel et enfin l’éloignement de s services techniques concernant l’élevage.
II-2 Les organisations culturelles
II-2-1 La r eligion On constate que les répartitions des croyants diffèrent d’une commune à l’autre et surtout dans la commune urbaine et les autres communes rurales. La religion est marquée par l’attachement aux cultes traditionnels . Les « Zanahary », les « Tsiny » et les « Razana » constituent un pôle de convergence de tous les habitants. La cérémonie du « Tromba », les traditions ne sont que l’extérioration communautaire des croyances. Tous l es individus , dans le cadre de leur vie sociale et écon omique se préoccupent constamment des puissances de l’au -delà et s’y référent régulièrement pour s’attirer leur bienveillance ou au contraire conjurer leur malédictions.
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Les adeptes de l’islam et de christianisme sont présents depuis XIX ème siècle mais n’influence pas d’une façon fondamentale la pratique du culte des ancêtres. La diversité des pratiques culturelles a pour conséquence la multiplication des « jours fady » ou « andro fady » pour le travail 1.
Tableau n° VII : Pourcentages des croyants par zones
ZONE RELIGION
Chrétienne Musulman Cultes des ancêtres
Zone urbaine 70% 20% 10%
Zone rurale 50% 10% 40%
Source : Notre enquête, Décembre 2008
D’après notre enquête, on a remarqué que la pratique du culte des ancêtres est dominante dans les zones rurales. Les chrétiens sont groupés en milieu urbain, ainsi que les musulmans.
II-2-2 Les Coutumes et le rite L’organisation sociale est bipolaire et caractérisée par la structure sociale de type féodal Sakalava Anjoaty et par celle dénaturée des migrants. La structure sociale Sakalava Anjoaty est caractérisée par une hiérarchie coutumière à la tête de laquelle se trouve le « Mpijôro » ; sa résidence se situe dans la commune urbaine de Vohémar, dans le quartier dit Ambohipaosa. Le Mpijôro assure la pratique de « Jôro » tous les 4 ans et un événement dit « Fidiran-trano » pour tous les Sakalava Anjoaty, qui résident dans le district de Vohémar. Lorsqu’il y a des morts ou « faty » personne n’est autorisé à faire quelques choses sans la présence de Mpijôro et pendant l’enterrement, le premier qui entre dans le cimetière est le Mpijôro sans lui, personne ne pourrait entrer dans le cimetière. Les Sakalava Anjoaty ont nommé leur cimetière « Ambavan’Iharana » c’est un lieu sacré,
1Enquête effectuée auprès de la responsable de la population Vohémar, Janvier 2009. 19
c’est pour ce la qu’ils ont fait le « Jôro » tout les 4 ans. Autrement, ils ont nommé le « Jôro » comme le « Vangi-tany manintsy ». C’est une cérémonie rituelle qui est organisée par les familles Njoaty tout les quatres ans dans le domaine où se trouvent leurs tombes appelé « Ambavan’Iharana ». Celle-ci a une envergure nationale. A chaque manifestation ; on invite toutes autorités provinciales et même centrales. D’après le dire des aînés de la famille Njoaty, cette cérémonie a pour objet de solliciter la bénédiction ancestrale. En outre, elle occasionne des dépenses assez exorbitantes parce que c’est une festivité qui dire au moins deux jours et mobilise des milliers d’invités. Pour nourrir tous les assistants et les visiteurs, il faut immoler au minimum une vingtaine de Bœufs et faire cuire une dizaine de tonne de riz blanc. La structure sociale des migrants est dénaturée car elle est née de la rupture de ses membres avec leur milieu d’origine. Cette organisation se manifeste par : Les regroupements sociaux des natifs d’une même région ; La relativisation du clan ou du lignage par le patriarche (Nahoda chez les Antandroy et Sojabe chez les Tsimihety). D’autres valeurs culturelles aussi caractérisant les us et les coutumes dans le district de Vohémar, comme le rôle des zébus, la pratique du «Jaombilo » ou « Jalôko ». Cette dernière se manifeste par une situation parasitaire d’un homme sans emploi fixe et défini « chômeur », célibataire pris en charge par une femme. La force de travail de l’homme est donc exploitée par une femme. La religion joue un grand rôle dans l’éducation des enfants dans ce district. On y trouve plusieurs établissements scolaires confessionnels offrant des services à des prix plus ou moins acceptable.
SECTION III : LES MENAGES « Selon SAUVY un ménage, est un ensemble des personnes, unies généralement par des liens familiaux et qui reconnaissent l’autorité d’un même chef et partagent habituellement les repas principaux 1 » Le district de Vohémar est caractérisé par la coexistence de deux types de famille : la famille nucléaire et la famille étendue 2. En moyenne une famille est formée par cinq personnes.
1 Bernard SIMLER, Initiation économique et sociale, Classe de 2°, Paris 1987, page 115. 2 Monographie du District de Vohémar, page 5, année 2008. 20
III-1 L’habitat et l’assainissement Comme type d’habitat, tout d’ abord il y a le type moderne caractérisé par des maisons solidement battu (en béton ou parpaing) avec toiture en tôle ou parfois en tuile. Ce type d’habitat représente 20% dont presque la moitié est localisée dans le chef lieu de district. Il s’agit surtout des bâtiments habité par des riches, des commerçants ou des cadres et des cites administratifs ou logement des agents du secteur et des cadres des entreprises. Il y a ensuite le type traditionnel améliore; il s’agit des maisons en semi-durs dont une partie des murs est couverte des planches et la toiture en tôle. Ce type d’habitation représente 50%, et, est occupé par des agents ayant un niveau de vie relativement moyen. Enfin, le type traditionnelle 30% dont il s’agit des maisons avec des matières végétales et que les murs sont en falafa et le toit en ravenala. Ces maisons servent d’abris à la couche populaire ayant revenu faible et vivait surtout dans les communes rurales. Dans le district de Vohémar trois ménages sur dix occupent un logement de deux pièces au plus. Toutefois il faut signaler qu’un ménage sur quatre utilise la tinette comme lieu d’aisance et plus de quatre ménages sur six n’ont aucune toilette. Les autres ménages, même s’ils ont des toilettes, la plupart des celle-ci ne répondent pas aux normes d’hygiènes et dégagent des odeurs nausée à bondes. La toilette la plus fréquemment utilisée est la fosse perdue, mal aménagée et mal aérée avec un comportement exigé. En effet, nappe phréatique est moins profonde dans le district de Vohémar ; presque la majorité de la population utilise des puits pour leurs approvisionnement en eau. Il est donc difficile de creuser un trou profond. Au plus de la moitié des ménages n’ont pas de cuisines, ils utilisent un endroit improvisé où font leur cuisson. Trois ménages sur cinq utilisent le charbon de bois et plus de deux ménages sur cinq utilisent des bois de chauffage.
III-2 L’Eau Dans le district de Vohémar, l’accès à l’eau potable est à la fois une fin, un moyen et une mesure du développement. Malgré l’existence de la JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy) ou électricité et eau de Madagascar, seulement 40% de la population urbaine disposent de l’eau potable et 60% de la population utilisent les puits ou pompe aspirante pour l’approvisionnement en eau 1. L’eau dans les puits et dans les pompes aspirante ne correspondent pas aux normes d’hygiènes et peut occasionner des épidémies, surtout en période d’inondation.
1 Enquête effectuée auprès de la responsable de la population Vohémar, Janvier 2009. 21
III-3 L’Electricité (énergie électrique) Dans le district de Vohémar 4 communes sont électrifiés dont la commune urbaine de Vohémar, commune rurale d’Ampanefena, et d’Antsirabe-Nord et enfin commune rurale Fanambana. Au niveau de la commune Urbaine de Vohémar 60% de la population bénéficient des services offerts par JIRAMA et 40% utilisent la lampe à pétrole.
III-4 L’Information et la Communication Concernant l’information, Vohémar est pourvue de trois stations FM diffusant diverses programmes et informations. Ces centres d’informations assurent aussi l’éducation de masse en matière d’environnement, d’éducation civique. L’une d’eux, la Radio Télévision Iharana ou RTVI diffuse le vaovao antsary et le journal représenté par la radio nationale et la télévision nationale ou TVM.
Concernant la communication, Vohémar est pourvue d’une agence postale assurant diverse service tels que :
- les mandats et lettre recommandé ; - la caisse d’épargne ; - le compte tsinjo lavitra ; - la gestion de boite postale ; - le mandat express du régime international. De plus le réseau de téléphone fixe est déjà mise en place par télécom Malagasy (TELMA) ; on constate que le nombre d’abonnés ne cesse d’augmenter. Dans le district de Vohémar il existe 3 réseaux téléphoniques mobiles tels que : - TELMA mobile - Orange - ZAIN 1 D’une manière globale, la présentation du District tant dans son aspect historique et géographique dans sa structure au niveau de la population et son habitat, qu’en est-il donc de sa situation économique ?
1 L’appellation du réseau Celtel depuis Août 2008. 22
CHAPITRE II : LES DIFFERENTES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES DU DISTRICT DE VOHEMAR
SECTION I : LES SECTEURS D’ACTIVITES Nous développons notre analyse en examinant successivement les trois secteurs selon Colin Clark à savoir : secteur primaire, secteur secondaire et le secteur tertiaire.
I-1 Le secteur primaire
I-1-1 L’Agriculture Dans le district de Vohémar 85% de la population sont agriculteurs, donc Vohémar est une zone à vocation agricole. Dans la zone d’Iharana on assiste à divers types de cultures en raison de la qualité du sol, des conditions climatiques et pluviométriques ainsi que de la dominance des plaines. Les problèmes de l’agriculture dans le district de Vohémar sont à la fois, l’insuffisance d’eau, éloignement des services techniques, inexistence d’infrastructure hydraulique et manque de fonds et des formations en technique améliorées.
Tableau n° VIII : Les cultures dominantes
CULTURES SURFACES PRODUCTION(Tonne) DOMINANTES CULTIVEES (Ha) Riziculture irriguée 7 259 18 148 Riziculture pluvial 3 657 5 486 Vanille 6 530 9 795 Café 4 705 7 058 Manioc 925 7 400 Canne à Sucre 637 12 740 Maïs 538 646 Patate douce 439 1 756 Haricot 326 351 Source : Circonscription du Développement Rurale, année 2008
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I-1-2 L’Elevage L’élevage occupe 8,47% de l’activité dans le district de Vohémar. Le type d’élevage le plus fréquent concerne l’élevage bovin puisque la possession des zébus confère une place importante dans la structure sociale Sakalava. En outre, les zébus servent de bétail de trait au service de l’agriculture.
Tableau n° IX : Les différents types d’élevage
BOVINS PORCINS OVINS/CAPRINS VOLAILLES 274 700 400 830 227 500 Source : Circonscription du Développement Rurale, année 2007
D’après ce tableau on a remarqué qu’il y a, une forte dominance d’élevage bovin dans le district d’Iharana ; à cause de la dominance du Sakalava Anjoaty presque 95% de la commune 1. Ces différentes espèces sont recensées principalement dans les communes rurales. Les problèmes le plus fréquenté est la catastrophe naturelle comme le cyclone, et les inondations pendant les saisons de pluies et parfois le feu de brousse pendant la saison sèche et insuffisance d’eau. La technique d’élevage reste toujours traditionnelle et le manque de technicien ou docteur vétérinaire, ainsi que la difficulté d’accès à la vaccination pose un grand problème d’élevage dans le district de Vohémar.
I-1-3 La Pêche Les 5% de la population de district de Vohémar pratiquent l’activité de pêche 2. Vohémar, en tant que zone côtière, présente une grande potentialité en matière des ressources halieutiques. Même si l’exploitation se fait toujours selon le mode traditionnel, elle constitue une source de revenu appréciable pour la population surtout dans les zones littorales. Ces derniers sont les communes qui sont en contact avec l’océan indien.
1 Dominance d’élevage Bovins à cause de «Tabou ou Fady » pour les Sakalava Anjoaty (Fady Lambo), Enquête effectué auprès de Sakalava Anjoaty dans le district de Vohémar. 2 Monographie du District de Vohémar, page 2, année 2008. 24
Tableau n° X : Ressources Halieutique
Espèces Production en tonne Valeur d’achat auprès des paysans pêcheurs (Ariary) Poissons 3,767 1 125 500 Calmars 0,095 380 000 Langoustes 0,407 1 221 000 Poulpes 21,198 4 239 000 Crabes 1,650 495 000 Crevettes 0,835 3 340 000 Source : Circonscription du Développement Rurale, année 2007
Pour cette raison, la zone d’Iharana constitue un grand fournisseur pour les zones périphériques en matière des produits halieutiques comme les poissons, calmars, langoustes, crabes, crevettes et poulpes. Elle assure aussi la consommation locale, notamment la zone d’Iharana. Certains produits provenant de la zone d’Iharana parviennent jusqu’à la capitale. On a remarqué aussi, autres que l’élevage, l’agriculture et la pêche Vohémar possède une ressource forestière très importante qui porte beaucoup de revenu.
Tableau n° XI : Produits forestières
TYPES PRIX SUR LES MARCHE LOCAL (Ariary) Chevron de 4 m 7 000 Planche de 4 m 7 000 Charbon de bois 3 000 Gaulette 200 Poteau teza 3 000 Perche 2 000 Source : Cantonnement de l’environnement, de Forêt et de Tourisme, année 2008
I-2 Le secteur secondaire Ce secteur regroupe un ensemble d’activité qui, le plus souvent dépendant du secteur primaire. C’est-à-dire il regroupe l’ensemble des activités consistant en une transformation plus ou moins élaborée des matières premières.
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I-2-1 L’artisanat L’artisanat joue un rôle important dans la vie socio-économique des habitants de la zone d’Iharana puisqu’il constitue une source de revenu non négligeable en appui aux activités agricoles. Il existe 3 types de fabrications locales dans le district de Vohémar tels que : Meuble, Bijou et Tresses. De plus, on recense aussi plusieurs menuisiers qui fabriquent des meubles et divers matérielles utilisés dans d’autres activités comme les tables et bancs pour les écoles. On peut souhaiter le développement de l’artisanat compte tenu de la richesse de la zone en matière première.
I-2-2 L’industrie Vohémar présente toutes les caractéristiques d’un pôle de développement de l’industrie. Ses ressources en matière première sont énormes et diversifiées tels que : les produits de la pêche, les produits agricoles, les produits d’élevages. Le problème se situe au niveau de l’énergie. La solution réside dans la construction d’une centrale hydroélectrique dans le cours d’eau d’ Antsahamanara commune rurale Antsirabe Nord. Si elle était réalisée, elle provoquerait sans doute une ruée des étrangers et locaux vers le zone d’Iharana.
Tableau n° XII : Liste des industries opérant dans le district
Société industrielles Activités Matières premières - AROMATICS - Extraits- Poudre Vanille Madagascar, C/o Sté R.Ah TOY Vohémar - FLORIBIS - Extraits- Poudre Vanille (broyée) Vohémar Source : Bureau district de Vohémar, année 2008
I-3 Le secteur tertiaire
I-3-1 Le commerce Le commerce n’occupe que de 1,53% de la population de district. Dans le district de Vohémar, les activités commerciales sont surtout faites par des étrangères puisqu’elle exige des fonds importants. C’est la raison pour laquelle on assiste à une concentration des commerçants grossistes et semi-grossistes et ambulants dans la commune urbaine et la commune rurale. Malgré l’évolution du commerce ambulant, ce secteur est la principale source d’inflation après l’activité du secteur informel.
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I-3-2 Le Transport Malgré tout, Vohémar ne possède pas le transport ferroviaire, mais à l’exception il possède le transport maritime (port) et tous les autres types de transports : terrestre et aérien. Les différentes routes reliant le chef lieu du district au chef lieu de région et de l’ex- province sont présentées dans le tableau ci-après:
Tableau n° XIII : Route reliant le chef lieu du district au chef lieu de région et ex- province
N° Classe Localité Type Longueur Etat Administratives reliées en Km 01 RN 5a Vohémar- Bitumée 156 Bon Sambava 02 RN 5a Vohémar- Terre 152 Mauvais Ambilobe- en période Antsiranana bitumée 137 de pluie Bon Source : Bureau du district de Vohémar, année 2008
I-3-3 Le Tourisme Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement ou PNUE, l’écotourisme est une forme de tourisme axé sur l’observation de la nature et des ses éléments, de la culture traditionnelle en adoptant une approche sociale de l’observation de la communauté locale pour la protection de l’environnement et l’amélioration de bien être de la population. Selon ANGAP (Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégé), le tourisme écologique ou l’écotourisme est un voyage dans les régions naturelles avec des objectifs multiples, une compréhension accrue de l’histoire naturelle et culturelle de l’environnement en ayant soin de ne pas altérer, ce dernier toute en apportant des avantages économiques au profit de la population locale. Le district de Vohémar possède deux sites touristiques exploités tels que : Parc Daraina commune rurale Daraina et Nosy Ankao commune rurale d’Ampisikinana.
En plus il existe encore des sites touristiques non exploité en éco-tourisme, ce sont : - Lac vert Andranotsara CR Ampondra ; - Plage Ampasimalaza CR Ampondra ; - Lieu sacré Ambavaniharana CU Vohémar ; - Cascade Andravory CR Andravory;
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- Nosy Manampao, Nosy Satrana CR Ampisikinana; - Lac Sahaka CR Nosibe ; - Parc Analamerana CR Maromokotra Loky. Malgré l’existence des sites intéressant, les infrastructures touristiques sont loin d’être à la hauteur de l’objectif. Pour y parvenir, des efforts sont donc indispensables pour améliorer les infrastructures d’accueils. Pour le moment, Vohémar possède cinq hôtels et restaurant avec une capacité 110 touristes. Les infrastructures d’accueil sont : - SOLYMAR ; - BAIE D’IHARANA ; - GALAXY GASY ; - LAGON BLEU ; - LA CIGOGNE.
SECTI0N II : LES CATASTROPHES ET LES CALAMITES NATURELLES La santé est un élément essentiel aussi bien pour le bien être de l’individu et la communauté que pour le développement des sociétés. Elle conditionne la durée de vie des individus, augmente la productivité des travailleurs, la capacité intellectuelle et la productivité future des jeunes enfants. Depuis 1995 jusqu’à nos jour, des efforts ont été déployé afin d’améliorer l’efficacité des services de la santé. Ces efforts sont basés sur différentes réformes telles que la Prise en Charge Intégré des Maladies de l’Enfance (PCIME), la lutte contre l’épidémie du cholera en 2002, la lutte contre la conjonctivite en 2003, la vaccination en 2004 (HIAKA), etc. Parallèlement, le secteur privé à but lucratif et non lucratif dont il occupe une place importante dans l’offre des soins. Les formations sanitaires existantes sont ; 33 publiques dont:
-18 Centres de Soins de Base Niveau Deux (CSB 2) ; -15 Centres de soins de Base Niveau Un (CSB 1). Pour les privés, ils existent deux centres tels que: - Centre Hospitalier District (SALFA CHD II) ; - Dispensaire de la Mission Catholique.
II-1 Les Maladies dominants Jusqu’à maintenant, la fièvre constitue la principale maladie dominante soit 31,8% des cas, cette maladie est liée aux conditions climatiques, aux moustiques et conditions d’hygiène et à l’assainissement ou traitement des déchets et des eaux usés. Les IRA (Infection Respiratoire Aigué) font partie des préoccupations majeures des responsables 28
sanitaires. Elles occupent, en effet, la deuxième place derrière la fièvre, avec 15,4% des cas. Les IRA sont les conséquences de la pollution due aux gaz rejetés par les industries de transformation et les automobiles, etc. La maladie diarrhéique est aussi préoccupante avec 9,8% des cas ; et occupe la troisième place des principales maladies dans le district de Vohémar. Elle est relative à la consommation des aliments, et surtout l’eau, qui ne correspond pas aux conditions d’hygiènes. L’usage très fréquent de la pompe aspirante et de puits dans le district de Vohémar favorise cette maladie. Les IST ou Infections sexuellement Transmissible occupe la cinquième place et représente 5,8% des cas. Elles résultent essentiellement des rapports sexuels non protégés. La prostitution, surtout des jeunes filles, prolifère très vite. La plupart de ces filles ne connaissent pas forcement ces moyens de protection nécessaire ; des fois, par négligence, elles courent de risque de rapport non-protégé, et elle attrape ainsi les IST. Mais parfois, la présence du port, l’arrivée des bateaux étrangers favorisent la répartition de cette maladie très rapide. Et les restes 37,2% pour les autres maladies.
II-2 La Mortalité Les causes fondamentales de la mortalité varient d’un âge à l’autre. Pour les enfants, il s’agit principalement de la pneumonie (30,3%) ; des maladies diarrhéiques (18,6%) ; et du paludisme, typhoïde. Mais chez les adultes, l’hypertension artérielle constitue la principale cause de mortalité (10,3%) suivie de la diarrhée (7,2%) ; puis la pneumonie grave 5,4% et enfin le paludisme grave et compliqué (28,2%).
SECTION III : L’EDUCATION Etant donné qu’elle fait partie des fonctions régalienne de l’Etat, l’éducation constitue un des éléments essentiels au niveau d’une région, d’une même d’un pays. La productivité de l’investissement en capital humain est communément reconnue. Par ailleurs, l’éducation à une influence sur le taux de fécondité et la santé des femmes : plus le niveau d’instruction est élevé, plus le taux de fécondité diminue et l’état de la santé s’améliore. Pour l’année scolaire 2007/2008 le district de Vohémar dispose 295 établissements de niveau I, 10 établissements de niveau II et Une seul établissement de niveau III. Autre que l’établissement publique, Vohémar possède des établissements privés dont : 42 établissements de niveau I et 5 établissements de niveau II, enfin 2 établissements de niveau III. Comme les responsables des établissements privés ont pour objectifs la
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réalisation de profit, ils installent leurs écoles dans les endroits les plus peuplés du district.
III-1 Organisation de l’enseignement dans le district de Vohémar
III-1-1 Organisation au niveau de CISCO
III-1-1-1 Définition L’organisation est ensemble de responsabilité, pouvoirs, et relations entre les personnes. C’est aussi un ensemble de systèmes à entreprendre, de procédures, des méthodes relatives au travail, et à la communication entre les postes existants dans un établissement considéré 1. L’organisation au sein du Ministère de l’Education Nationale et de Recherche Scientifique se résume en un organigramme bien définit. Il décrit le lien hiérarchique entre les différents postes dans la structure éducative malgache.
III-1-1-2 La Circonscription Scolaire ou CISCO Tout ce qui concerne l’enseignement relève d’une décision ministérielle, comme nous l’avons évoqué ci-dessus dans le système éducatif malgache, bien que l’enseignement soit plutôt décentralisé. Dans chaque région, il existe un découpage administratif de circonscription scolaire, chacune disposant d’un sort d’autonomie sur la façon de réaliser le programme défini et dirigé par le chef CISCO. Chaque circonscription scolaire dispose de ses propres moyens d’organisation pour pouvoir mettre en œuvre cette réalisation de programme pédagogique. L’organigramme qui représente l’organisation de chaque CISCO se résume comme suit :
1LEMIARY, Cours d’Organisation et Management, 3 ème Année économie, Université de Toamasina, année 2007. 30
Schémas n°01 : Organigramme de la CISCO de Vohémar
SECRETAIRE PARTICULIER
CHEF CISCO
CONTROLE ADMINISTRATIF ET FINANCIER
Division Division Administratif et Division Education de
programmation Financier Pédagogique masse et civisme
Statisti Carte Projet OPPS Admi Com Domaine Encadr Administ ques scolaire nistra ptab scolaire ement ration tion ilité pédag pédagog perso ogique ique nnelle
Source : Bureau CISCO Vohémar, année 2006
Le chef CISCO : il est nommé par arrêté du Ministère de l’Education Nationale, il est le représentant du ministère dans la CISCO dont il a la charge. Il coordonne et contrôle les activités pédagogiques et administratives des activités scolaires. Le chef CISCO est secondé par trois adjoints placés chacun à la tête d’une division et disposant de bureau qui leur sont directement rattachés. La division de programmation : elle est chargée de l’établissement de la statistique et de la carte scolaire, elle élabore également la programmation, le projet, et le plan d’action du CISCO. La division administrative et financière : elle assure la gestion des personnels, des matérielles, des finances, et gère aussi le domaine scolaire, les activités parascolaires ; elle contrôle la subvention allouée à l’enseignement privés. La division pédagogique : elle s’occupe de la gestion pédagogique des établissements scolaires, des formations ou pédagogies des enseignants, et du suivi de la vie des établissements scolaires. L’éducation de masse : il ne s’agit plus d’une division dont le chef est un adjoint au chef CISCO, mais d’une branche de service qui contribue au fonctionnement du CISCO. C’est une branche de service qui s’occupe de l’instruction, la mobilisation et
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la sensibilisation des gens envers la partie. Elle lutte contre la corruption et le respect entre malagasy.
III-1-2 Le programme scolaire En général, les programmes scolaires de l’école primaire sont presque semblables dans le monde entier. Pays développés ou sous développés, ils enseignent presque les mêmes matières, mais quelques différences peuvent être constatées au niveau du contenu réel de l’enseignement. A Madagascar, le programme et le calendrier scolaire sont fixés par le Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique (MENRS). Le programme sera exécuté au cours de l’année scolaire qui est fixé par le calendrier scolaire. Ce calendrier marque la date de la rentrée et de la fin de l’année scolaire.
III-2 Les différents types de l’enseignement dans le district de Vohémar Il existe deux types de l’enseignement dans le district de Vohémar à savoir : l’enseignement fondamental et l’enseignement secondaire .
III-2-1 L’éducation fondamentale L’éducation fondamentale est dispensée pour une durée de 9 ans. Elle a pour mission d’instruire les enfants, de leur donner le savoir utile à leur intégration dans la vie active et les préparer à bien s’intégrer dans l’enseignement secondaire. Elle est divisée en deux cycles : - l’éducation fondamentale du premier cycle (EF1) ; - l’éducation fondamentale du second cycle (EF2).
III-2-1-1 L’éducation fondamentale du premier cycle (EF1) Dénommé enseignement primaire niveau I, ou éducation de base, l’éducation fondamentale du premier cycle concerne l’éducation dispensée dans les écoles primaires, donc à partir de la classe CP1 jusqu’à la classe de CM2 (T1 à T5). La durée d’études est de 5ans. L’âge officiel d’admission à l’enseignement primaire est de 6 ans, donc l’élève pourra terminer ses études du premier cycle à l’âge de 10 ans, si sans redoublement n’est constaté. L’enseignement connaît des améliorations considérables d’une année à l’autre, puisque le nombre d’établissement ne cesse d’augmenter avec l’intervention de l’Etat en distribuant des kits scolaires, la collaboration avec les partenariats pour améliorer surtout les infrastructures scolaires.
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A Madagascar, beaucoup d’enfants n’arrivent pas à franchir ce premier cycle d’éducation à l’âge de 6 ans et cette entrée tardive influe sur le taux d’admission des élèves et le taux d’achèvement. Les programmes et matières enseignés dans ce cycle émanent du MENRS ; ils sont respectivement : le Français ; le Malagasy ; l’Education Civique ; la Géographie ; Les Sciences de la Vie et de la Terre ; l’Expression orale ; l’Anglais ; la Récitation et le Chant ; le Dessin ; Les Calcules et Opérations. Ce premier cycle se termine par l’acquisition du Certificat d’Etudes Primaires Elémentaires ou CEPE qui aidera l’enfant à entrer en classe supérieure.
III-2-1-2 L’éducation fondamentale du second cycle (EF2) L’éducation fondamentale du second cycle ou enseignement niveau II dispensé dans les collèges est d’une durée de 4 ans. Elle est composée de la classe de 6 ème , 5ème , 4 ème et 3 ème et accueille les élèves ayant terminé le premier cycle fondamental. Ce cycle se termine par l’obtention du diplôme de BEPC ou Brevet d’Etude du Premier Cycle. Les savoirs offerts aux élèves durant ce second cycle sont respectivement : le Malagasy ; le Français ; l’Anglais ; l’Education Civique ; l’Histoire ; la Géographie ; les Sciences de la Vie et de la Terre ; les Mathématiques ; les Sciences Physiques ; l’Education Physique et Sportive.
Cette éducation permet à l’élève de renforcer la compétence utile dans la vie et de le préparer à entrer à l’enseignement secondaire.
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III-2-2 L’Enseignement Secondaire L’enseignement secondaire est ouvert aux élèves ayant terminé les cycles fondamentaux (EF1, EF2). Il est d’une durée de 3 ans composés de la classe de seconde, première et terminale. Il est divisé en deux branches à savoir l’enseignement général et l’enseignement technique.
III-2-2-1 L’Enseignement Général Les matières enseignées sont presque les même qu’au second cycle de l’éducation, mais avec des programmes plus approfondis :
le Malagasy ; le Français ; l’Anglais ; l’Histoire ; la Géographie ; les Mathématiques ; les langues vivantes ; les Sciences de la Vie et de la Terre ; les Sciences physiques ; la Philosophie ; l’Education Physique et Sportive.
Toutes les matières enseignées permettent à l’élève d’acquérir des connaissances utiles à la poursuite de ses études dans le cursus suivant où il va s’intégrer dans des filières ou des formations spécifiques. Dès la classe de première, les élèves sont orientés vers des séries bien déterminés, selon la moyenne obtenue à chaque matière : Série A (série littéraire), Série D et C (série scientifique). L’examen du fin d’étude secondaire est sanctionné par le diplôme de Baccalauréat qui permet de suivre des études dans l’enseignement supérieur.
III-2-2-2 L’enseignement technique Depuis 2004, l’enseignement technique et professionnel (LTP) est installé dans le district de Vohémar. Sa spécialité était la technique de gestion jusqu’à nos jours. Les diplômes délivrés par le lycée technique et professionnel : BT : Brevet technique BEP : Brevet d’Etude Professionnelle BAE : Brevet d’Agent d’Exécution BAC : Baccalauréat de l’enseignement technique. 34
Après avoir fait la présentation et sommaire du district de Vohémar, l’analyse des aspects socio-économiques de la zone d’Iharana, nous allons entrer en détail, dans le dernier chapitre de la premier partie, l’analyse de la situation de l’enseignement primaire et secondaire dans le district de Vohémar.
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CHAPITRE III : ANALYSE DE LA SITUATION DE L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE DANS LE DISTRICT DE VOHEMAR Un enseignement efficace est un élément primordial pour orienter la mentalité de la population vers les axes stratégiques de développement économique 1. Certes, la qualité de l’enseignement dépend d’une part, de la qualité d’infrastructure et équipement scolaire ; et d’autre part, de l’apport des enseignants au niveau de l’éducation.
SECTION I : LES INFRASTRUCTURES SCOLAIRES Les infrastructures scolaires regroupent tous les établissements scolaires publics et privés dans la circonscription scolaire du district de Vohémar.
I-1 Le nombre d’établissement existant Le nombre des établissements fonctionnels publics et privés et leur répartition par ZAP dans la CISCO de Vohémar sont représentés dans le tableau ci-après :
Tableau n° XIV : Nombre des établissements publics et privés
NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU III ECOLE Ouverts Fermés Ouverts Fermés Ouverts Fermés PUBLICS 295 26 10 0 1 0 PRIVE 42 13 5 0 2 0 TOTAL 337 39 15 0 3 0 Source : Bureau CISCO Vohémar, année 2008
Ce tableau, nous montre que 26 écoles publiques et 13 écoles privées pour les niveaux I ont été fermées. Les causes de cette fermeture sont dues aux mauvais états des infrastructures scolaires et l’insuffisance du nombre des enseignants, surtout dans les communes rurales. On regroupe la répartition des écoles primaires publiques par commune dans le tableau ci-après :
1 Kempf HUBERT, Hyper COURS MACROECONOMIE, 1 ére édition DALLOZ, Paris 2001, page 80. 36
Tableau n° XV : Répartition de l’école primaire publique par commune
COMMUNES Nombre d’écoles COMMUNES Nombre d’écoles Vohémar 02 Andravory 03 Ampondra 08 Andrafainkona 06 Fanambana 07 Ampanefena 11 Milanoa 13 Ambinan’Andravory 06 Bobakindro 04 Maromokotra-Loky 04 Daraina 07 Antsirabe-Nord 23 Ambalasatrana 04 Ampisikinana 04 Tsarabaria 14 Belambo 06 Nosibe 08 Antsahavaribe 08 TOTAL I 67 TOTAL II 71 TOTAL TOTAL I +TOTAL II =138 Source : Bureau CISCO Vohémar, année 2004
D’après ce tableau, on constate qu’il y a une répartition inégale des établissements par rapport aux différentes communes dans le district de Vohémar. Nosibe, dont la proportion de la population est parmi les faibles par rapport à la commune urbaine, dispose 08 écoles primaires de niveau I.
I-2 Les disponibilités en salle de classe La qualité d’apprentissage dépend en grande partie de l’état et de la salle de classe 1. Actuellement, il est mieux de préciser que tous les établissements existants dont : 306 publics et 49 privés dans le district de Vohémar ; sont fonctionnels. Malgré leur insuffisance dans certaines EPP et certaines ES, on a remarqué que toutes les salles de classe dans les établissements publics et privés sont presque fonctionnels. Le nombre de salles de classes et le nombre de l’effectif des élèves sont présentés dans le tableau ci-après.
1 Monographie du District de Vohémar, page 10, année 2008. 37
Tableau n° XVI : Répartition de salles de classe et de l’effectif des élèves
Salles de classes COMMUNES Effectifs Utiles Non utiles Provisoires VOHEMAR 1666 20 - - AMPONDRA 1168 18 2 2 FANAMBANA 2359 21 3 - MILANOA 2150 22 1 2 BOBAKINDRO 889 10 - 1 DARAINA 1358 20 6 2 AMBALASATRANA 635 7 - 1 TSARABARIA 3474 39 6 3 NOSIBE 1386 19 1 2 ANDRAVORY 472 5 - - ANDRAFAINKONA 695 5 - - AMPANEFENA 2983 30 - 4 A/ANDRAVORY 1205 11 - 3 AMBORIALA 134 2 - 1 MAROMOKOTRA- 679 5 - 4 LOKY ANTSIRABE- 5748 56 - 12 NORD AMPISIKINANA 509 6 - 2 BELAMBO 1284 13 - 3 ANTSAHAVARIBE 1085 21 - 1 TOTAL 29830 332 19 43 Source : Bureau CISCO Vohémar, année 2004
On a remarqué ici, dans certaines EPP, il y a l’insuffisance de salle de classe. Normalement l’éducation primaire du niveau I dure 5 ans, chaque établissement primaire doit au moins être composé de 5 salles de classes. Au niveau des places assises, le nombre des élèves par tables et bancs est en moyenne égal à 3, sauf dans les établissements ou le nombre de salles de classe est très insuffisant. Par exemple dans la commune urbaine de Vohémar 20 salles de classes sont utiles pour les 1666 des élèves en classe primaire. Si on divise l’effectif des élèves par le nombre de salle de classe utiles, c’est-à-dire 1666 sur 20 (1666/20) on aura 83 élèves dans une salle de classe. L’effectif des élèves dans une salle est très nombreuse (83 élèves), peuvent
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entrainer une perturbation pendant le cours ; qui influe au résultat à la fin de l’année, augmentation du taux de redoublement.
I-3 La répartition des effectifs du niveau II La répartition des effectifs du niveau II et la répartition des salles de classes sont présentés dans le tableau suivant.
Tableau n° XVII : Répartition des salles de classes et de l’effectif
des élèves du niveau II COMMUNE- EFFECTIF SALLES DE CLASSES COLLEGE Utiles Non utiles Provisoires CEG Vohémar 985 13 00 00 CEG 195 04 00 02 Fanambana CEG 597 08 - 02 Ampanefena CEG 397 08 - 02 Antsirabe- Nord CEG Belambo 115 05 - 01 CEG 38 04 - A/Andravory CEG Milanoa 231 04 - CEG Daraina 207 04 03 01 CEG 264 05 03 Tsarabaria TOTAL 3029 55 03 08 Source : Bureau CISCO Vohémar, année 2004
D’après ce tableau on a remarqué que, parmi les 19 communes dont : 18 rurales et 1 urbaines ; celles les 9 communes du district de Vohémar ont un établissement du niveau II. Un établissement public du niveau II et deux établissements privés dans la commune urbaine de Vohémar et les autres établissements publics du niveau II sont dans les communes rurales.
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I-4 Les bâtiments annexes Les infrastructures annexes à l’établissement sont nombreuses surtout pour les écoles publiques, y compris les logements pour les enseignants dans le milieu rural ; bien qu’ils ne soient pas en bon état. Par conséquent, les enseignants sont obligés de louer une maison pour leur hébergement.
I-4-1 Les salles pour les enseignants Les salles pour les enseignants sont très utiles pour divers réunions afin de favoriser la communication, et les relations entre les enseignants. Malgré leur importance, les réunions entre les enseignants sont presque faites dans les salles de classes en dehors des heures de cours.
I-4-2 Les bibliothèques Tous les établissements doivent avoir une bibliothèque munie des ouvrages utiles aux élèves aussi qu’aux enseignants. Ces ouvrages servent de documentation pour approfondir les connaissances et constituent des sources d’informations pour améliorer la capacité intellectuelle des élèves. Sur les 295 EPP dans la CISCO de Vohémar, aucun établissement ne possède de bibliothèque. Malgré son importance, l’établissement du niveau II et de niveau III dispose qu’une seule et il en est de même pour les établissements privés. Seule la bibliothèque Communale de Vohémar assure l’éducation de masse dans la dite commune urbaine.
I-4-3 Les terrains Pour permettre aux élèves de se détendre et de se distraire, presque la moitié des écoles dans la commune urbaine de Vohémar sont dotées d’un terrain de sport (Basket- ball, Football et Hand-ball). Par contre, les élèves dans les communes rurales se trouvent désavantagés en matière d’éducation sportive.
I-4-4 Les toilettes et les points d’eau Grâce à toutes les réhabilitations faites au niveau des EPP et du Lycée, un certain nombre d’établissements publics possèdent des salles de toilettes fonctionnelles pour le bien-être des élèves et des enseignants. Les établissements privés quant à eux, sont tous dotés des points d’eau, du robinet et des toilettes en vue d’assurer également l’hygiène au sein de leur établissement.
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SECTION II : LA DEMANDE DE SCOLARISATION Sur le plan théorique l’éducation a une incidence directe sur le développement économique, et confère des avantages individuels aux personnes instruites. L’enseignement de base ou fondamental permet à une personne d’accéder aux connaissances, puis à une activité, et enfin, à l’amélioration de son potentiel intellectuel. En effet, à la sortie du cycle de base, une personne est capable de lire et d’écrire, et pouvoir continuer dans le cycle suivant. L’enseignement est un bien immatériel mais quantifiable et mesurable, nécessaire au développement intellectuel personnel, et conséquemment à la société. Pour cela il existe un demandeur qui est l’élève, et la demande est la volonté et le choix des parents. La demande de scolarisation est mesurée par l’inscription des élèves dans le système de l’enseignement et ces élèves représentent l’entrée ou « input » pour le processus de l’enseignement. Soient les variables suivants :
Demande de scolarisation ; La qualité de l’enseignement ; Coût de l’éducation ; Distance par rapport à l’école.
En général la demande de scolarisation dépend des trois variables suivantes :
Efficacité de l’enseignement qui se mesure par le rendement scolaire et la qualité de l’enseignement que nous allons étudier dans la section suivant ; Ensuite du coût de l’enseignement qui est la donnée primordiale pour qu’un élève ait l’accès ou non au système ; Et enfin, de la distance séparant la maison de l’école.
Avant d’analyser les deux autres variables, analysons les distances parcourues par les élèves pour rejoindre l’établissement.
II-1 La Distance En moyenne, les élèves de la classe primaire sont âgées de 6 à 12 ans ; c’est un bas âge pour parcourir une longue distance à pied pour rejoindre l’école. Mais depuis la deuxième République, la politique de décentralisation consistant à l’implantation de l’Ecole Primaire Public dans chaque Fokontany donne des avantages pour les élèves et de CEG dans chaque commune. Mais cette politique ne résout pas le problème de la
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distance car il ne s’intéresse qu’à implanter l’école dans un Fokontany , que ce soit centre ou décalé du dit Fokontany . La distance parcourue par un élève pour rejoindre son école dépend de l’aire de recrutement de l’établissement. L’aire moyenne de recrutement des établissements exprime le rapport entre la superficie géographique Fokontany et le nombre d’établissements scolaires dans la CISCO. En moyenne elle est de 22 km 2 1. Si cette aire est assimilée à un cercle, son rayon représente la distance moyenne à parcourir pour chaque élève pour atteindre son école. En général un élève doit parcourir à pied une distance de 2,6 km pour aller du domicile à l’école soit un total de 10,4 km par journée pour la classe à temps complet. Cette moyenne se trouve dans l’intervalle fixé par le DREN SAVA, avec une distance de 16 km au maximum par jour.
II-2 L’effectif de l’élève L’analyse de l’effectif des élèves est nécessaire pour dégager le niveau de scolarisation des enfants dans le district de Vohémar et de dégager les différentes indicateurs de scolarisations. Le nombre des élèves dans les établissements primaires publics et privés des trois niveaux sont présentés dans le tableau suivant.
Tableau n° XVIII : Effectifs des élèves par niveau
Ecoles NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU III Effectifs d’élèves Effectifs d’élèves Effectifs d’élèves PUBLIC 29 561 2 999 368 PRIVE 5 474 619 - TOTAL 35 035 3 618 368 Source : Bureau CISCO, Vohémar année 2004
D’après ce tableau on a remarqué que 10,14% de l’effectif des élèves de niveau I sont en niveau II et 12,27% de niveau II sont en niveau III. On peut dire que le nombre des élèves en niveau I augmentent plus vite qu’en niveau II, et l’effectif des élèves admis en niveau II sont faibles par rapport à l’effectif des élèves inscrites en niveau I.
II-3 Le coût de l’enseignement public La politique du gouvernement actuel dans le plan d’action Education Pour Tous (EPT) de 2003-2006 souligne que l’enseignement de base est gratuit, dans le but de faciliter l’accès des élèves dans le système. De plus le gouvernement distribue des kits
1 Norme fixé par la CISCO de Vohémar. 42
pour tous les élèves du cycle primaire. Ainsi le coût de l’enseignement primaire qui revient au parent d’élève diminue. Toutefois les parents ont toujours des coûts pour quelques fournitures obligatoires sans lesquelles l’enseignement ne pourrait pas être fait, comme les fournitures scolaires hors kits tels que les cahiers, la blouse, les cotisations, le FRAM (Fikambanan’ny Ray Amandrenin’ny Mpianatra ). L’achat des cahiers s’élève de 4 450 Ar en CP1, 6 950 Ar en CP2, 9 350 Ar en CE, 9 500 Ar en CM1 et 15 000 Ar en CM2 ; la cotisation sociale est presque la même de 500 Ar et de la FRAM 8 000 Ar ; et enfin l’achat de Blouse coûte 2 200 AR 1. Malgré l’allégement du coût de l’enseignement du fait de la politique adoptée, il est toujours difficile pour certaines familles de pouvoir supporter ce coût. D’après l’évaluation réalisée par les techniciens sur le terrain, suite à l’allégement de dépense, il y a une forte augmentation de demande à la scolarisation.
SECTION III : LA QUALITE DE SERVICE EDUCATIF La qualité du service éducatif est très importante pour apprécier l’efficacité du système éducatif. Cette qualité dépend des caractéristiques des enseignants, de leur condition de travail c’est-à-dire de l’encadrement des élèves. Les enseignants tiennent alors une place très importante pour le bon fonctionnement du système éducatif.
III-1 Effectif des enseignants dans la CISCO de Vohémar La connaissance de l’effectif des enseignants permet d’évaluer la qualité de l’enseignement et les besoins de chaque établissement au niveau des personnels. Tableau n° XIX : Situation des enseignants, Janvier 2005 ECOLES NIVEAU I NIVEAU II NIVEAU III PUBLICS Encadrés : 104 Encadrés : 104 Encadrés : 11 Contrats : 101 Contrats : 4 Contrats : 5 FRAM : 185 FRAM : 3 FRAM : 2 PRIVE 112 16 - TOTAL 541 127 18 Source : Bureau CISCO Vohémar, année 2005
Ce tableau nous montre que le nombre des enseignants ne sont pas proportionnels au nombre d’école et l’effectif des élèves existant dans chaque commune. Et on a relevé qu’il y a une réparation inégale des enseignants par rapport aux différentes communes dans le district de Vohémar.
1 Enquête sur terrain auprès des ménages, Janvier 2009. 43
Le nombre des enseignants varie soit vers une légère baisse soit vers une légère hausse. L’augmentation constatée est due au recrutement effectué par le MENRS et à la contribution des parents au niveau des enseignants payés par le FRAM. Les enseignants titulaires sont payés par l’Etat. Par contre, ils sont classés comme contractuels ceux qui sont payés par le FRAM. On peut donc dire que les parents sont impliqués dans le recrutement de certains enseignants dans le secteur public. Le recrutement des enseignants est conditionné par l’obtention de diplôme reconnu à la fois par le Ministère de l’Education Nationale et de Recherche Scientifique et le Ministère de la Fonction Publique, du Travail et des Lois Sociales. La diminution constatée au niveau de l’effectif des enseignants est due soit au départ à la retraite soit à l’affectation des enseignants hors du CISCO et dans la plupart des cas les enseignants n’ont pas été remplacés. Ceci peut être expliqué soit par l’abandon des postes pour certains vacataires ou encore ces enseignants au fur et à mesure de leur expérience, ils deviennent des enseignants titulaires 1. Pour l’année 2007-2008 le nombre d’enseignants sont très élevés que ce soit dans les établissements privés ou dans les établissements publics. Ceci est expliqué par la multiplication de l’école privée du niveau I et par l’existence de nombreuses EPP dans le district de Vohémar. Cette évolution semble encore insuffisante par rapport à l’effectif des élèves et au nombre d’écoles dans la CISCO de Vohémar.
III-2 La qualification des enseignants La qualification des enseignants est considérée comme la clé de réussite à l’apprentissage des élèves. La performance et la compétence des enseignants influents sur les résultats scolaires, elles répercutent donc aux élèves. Cette qualification est mesurée par les diplômes académiques ou professionnels qu’ils possèdent 2. La majorité des enseignants de l’enseignement primaire du CISCO de Vohémar ont le diplôme de Brevet d’Etudes du Premier Cycle ou BEPC. En général, que ce soit public ou privé, presque tous les enseignants du niveau I possèdent au minimum un diplôme académique : le BEPC, et au maximum le baccalauréat et pour les enseignants du CEG et du lycée ils devraient au moins être titulaires d’un diplôme de baccalauréat. Au niveau des diplômes pédagogiques ou professionnels, ceux titulaires du CAE/EP (Certificat d’Aptitude Elémentaire à l’Enseignement Primaire), du CFEP (Certificat de Fin d’Etudes Pédagogique) et du CAPEN sont très nombreux au lycée. Une minorité seulement possède le CAP/CEG : Certificat d’Aptitude Pédagogique
1 Monographie du district de Vohémar, page 2, année 2008. 2Bernard SIMLER, Initiation économique et sociale, Classe de 2°, Paris 1987, page 169. 44
d’Education de Base. Dans la plupart des cas, les enseignants titulaires des diplômes professionnels sont surtout les enseignants des établissements publics. Les autres ne sont pas trop motivés à préparer ces genres de diplômes pédagogiques et se contente de leur qualification au niveau académique. Concernant le niveau d’encadrement des élèves deux indicateurs permettent de l’étudier : le ratio élève par maître et le ratio élève par salle . Le ratio élève par maître est le rapport entre l’effectif total des élèves et le nombre d’enseignant. Il exprime donc le nombre d’élève encadré par un enseignant dans la CISCO de Vohémar. Dans l’ensemble, le ratio élève par maître dans les établissements publics de niveau I est au nombre de 57 élèves. Il est un peu au dessus de la norme interne du CISCO de Vohémar (40 élèves par maître) et supérieure à la moyenne nationale qui est de 50 élèves par maîtres. Dans la CISCO de Vohémar le ratio élève est de 86,09%. Le ratio élève par maître fixé par le Ministère de l’Education est bien respecté dans les établissements privés car l’augmentation des effectifs des élèves durant les trois dernières années ont été toujours accompagnée par une augmentation des effectifs des enseignants. Quant au ratio élève par salle , il exprime le nombre d’élève que contient une salle. En général, le ratio élève par salle dans la CISCO de Vohémar est trop élevé par rapport à la norme 1. En plus l’existence des classes divisées en plusieurs sections permettent d’échapper aux sureffectifs des élèves. Mais on peut toujours constater que certaines EPP souffrent de l’insuffisance de salles de classes et qui sont obligées de travailler à mi-temps.
III-3 L’enseignant et l’évaluation L’évaluation fait partie intégrante du métier d’enseignant ; c’est un des actes pédagogiques majeurs. On ne peut, en effet, imaginer de projet d’enseignement sans projet d’apprentissage et, par la même, sans projet d’évaluation de cet apprentissage. Pendant qu’il prépare son cours, l’enseignant programme les moments où des évaluations seront faites pour analyser les effets de son enseignement. Ce sont des moments d’évaluation provoqués, prévus et négociés avec les élèves 2. Tout en dispensant son cours, l’enseignant tente d’évaluer la portée de ses actes pédagogiques. À l’attention qu’il suscite, aux interrogations qu’il induit ou provoque, il perçoit et analyse les effets de son enseignement : l’acte même d’enseigner contient une forme d’évaluation que l’on peut qualifier d’ « évaluation incidente ».
1 Dans les pays en développement : 35 pour l’ES, 45 pour l’EF2C et 50 pour l’EF1C 2 Dargent CLAUDE, Sciences économiques et sociales, Paris, 2 éme édition Nathan 1993, page 60. 45
Cependant, un des problèmes de l’enseignant est de déterminer quand et comment évaluer. Il est d’usage pour l’enseignant d’interroger un élève, un groupe d’élève ou l’ensemble de la classe sous forme orale ou écrite, à la fin d’une leçon, d’un chapitre, d’une partie de cours. L’interrogation peut être simplement partielle, en référence immédiate avec ce qui vient d’être étudié, mais elle peut être aussi plus large, sollicitant alors des connaissances antérieures. L’interrogation peut être simple ou complexe : elle peut porter sur des connaissances ponctuelles (par exemple, une date ou un théorème) ou faire appel à des connaissances plus générales (une rédaction ou une démonstration).
III-4 L’incidence des résultats des évaluations L’incidence des résultats des évaluations sont plus ou moins importantes selon les contextes et les conditions de l’évaluation : on n’accordera pas la même valeur au résultat d’une interrogation orale portant sur la leçon donnée la veille qu’à celui d’un contrôle intervenant après des révisions portant sur l’ensemble des cours d’un trimestre. L’enseignant peut utiliser divers moyens pour effectuer ses contrôles. Aux exercices qu’il crée, il peut associer ses proposés par les manuels scolaires ou les banques de données disponibles sur différents supports (CD-ROM, Internet, revues des mouvements pédagogiques, etc). Entre plusieurs exercices, il choisira celui correspondant à ses objectifs. Enfin, il faut noter que la correction des devoirs ou contrôles, est un autre moment fort de l’enseignement où se jouent un certain nombre d’ajustements explicites du contrat entre l’enseignant et sa classe. C’est dans cette phase d’enseignement que l’enseignant doit revenir sur le cours en précisant ses objectifs. L’analyse des résultats corrects et des démarches erronées lui permet d’affiner ses explications.
III-5 L’élève et évaluation L’évaluation fait aussi partie du métier de l’élève. Il doit savoir qu’en classe, il doit être attentif, essayer de comprendre, participer à la vie du groupe, répondre aux questions ou formuler ses propres interrogations. De même, il doit savoir que son travail va être régulièrement évalué. L’évaluation ne doit pas le surprendre. Les indications fournies par l’enseignant pendant le cours il faut les renseigner sur ce qui est important de retenir, de savoir faire. Il est généralement informé des conditions dans lesquelles il aura à faire la preuve de ce qu’il a appris. Plus que des sanctions, les notes ou les appréciations données doivent fournir à l’élève des repères, des moyens de situer ses progrès ou ses difficultés. Un élève autonome est un élève qui sait gérer ses apprentissages.
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III-6 Examens et l’évaluation Les examens sont une forme particulière d’évaluation. On parle alors d’évaluation certificative. Ils sanctionnent les cycles importants, permettent l’accès à un cycle d’études supérieures ou à une qualification professionnelle. Examens et diplômes se multiplient et se diversifient (CEPE, BEPC, BAC). Leur nombre et leurs conditions d’obtention sont souvent critiqués, et, est régulièrement une question de les limiter et de les reformer. Néanmoins, un examen comme le « bac » reste une référence culturelle importante aux yeux des élèves et des familles. Le nombre grandissant de ceux qui y accèdent, par ailleurs, le signe d’une élévation générale du niveau scolaire de la population.
III-7 Le rôle de l’Etat L’Etat est le garant de ces principes fondamentaux, et a pour mission de définir les objectifs généraux de la politique d’éducation, d’organiser et de contrôler l’enseignement public et l’enseignement privé sous contrat. L’enseignement public est placé sous l’autorité directe du ministère de l’éducation nationale.
III-8 Le programme pédagogique La pédagogie est l’un des paramètres les plus importants pour l’efficacité de l’enseignement. Il existe des programmes au niveau de cette pédagogie.
III-8-1L’évolution de l’appellation des classes primaires Depuis la deuxième République qui est débuté en 1972 et jusqu’à nos jour, l’appellation des classes dans le cycle primaire a changé trois fois. Le système éducatif malgache détermine que le cycle primaire est d’une durée de 5 ans sans redoublement. Suivons l’évolution de l’appellation de chaque classe du cycle. Tableau n° XX : Evolution de l’appellation des classes primaires Période Classe primaire Premier Cycle Second Cycle 1972-1991 T1 T2 T3 T4 T5 1992-2002 11 èm e 10 ème 9ème 8ème 7ème 2003 et + CP1 CP2 CE CM1 CM2 Source : Notre enquête auprès de la responsable dans la CISCO de Vohémar, 2006
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L’appellation T ( Taona ou année) est utilisée durant toute la période d’enseignement en malgache. Elle est suivie de l’appellation en chiffres pendant 10 ans, et actuellement l’Etat malgache suit l’appellation française que la première République avait déjà utilisée. Cependant, au plan pratique, on remarque que plusieurs établissements utilisent toujours les chiffres (11 ème à 7 ème ).
III-8-2 La classe à passage automatique Dans le programme EPT, et dans le plan d’action 2003-2006, afin de diminuer le taux de redoublement, et d’alléger le coût éducatif dans le cycle primaire, le Gouvernement adopte la méthode de la classe à passage automatique. Cette méthode est déjà utilisée à Madagascar depuis la rentrée scolaire 2003- 2004, mais la CISCO de Vohémar ne l’appliquait qu’à partir de l’année scolaire 2004- 2005. Ce passage automatique des élèves dans la classe supérieure correspond à un choix et à une décision de « redoublement zéro » dans les classes concernées, soit de CP1 (Cours Préparatoire de niveau 1) à CP2 (Cours Préparatoire de niveau 2), et de CM1 (Cours Moyen de niveau 1) à CM2 (Cours Moyen de niveau 2). De CP à CE, les élèves passent un examen d’évaluation de leur niveau et plus tard également, de CE à CM. Le passage automatique des élèves n’existe que lors du changement de niveau à l’intérieur même du CP d’une part, et du CM d’autre part. Cette initiative de l’Etat résulte de l’observation que c’est dans le cycle primaire qu’il y a plus de blocage des élèves, et que ce blocage augmente sensiblement le coût de l’enseignement.
III-8-3 Les matières à enseigner en classe primaire Les matières à enseigner varient en fonction du niveau d’études, suivant le détail élaboré lors de notre enquête auprès des chefs d’établissements de l’enseignement primaire. Le tableau ci-après montre les matières enseignées dans les 5 niveaux d’étude dans le cycle primaire.
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Tableau n° XXI : Les matières à enseigner dans la classe primaire
Classes CP1 CP2 CE CM1 CM2 Matières Malagasy Malagasy Malagasy Malagasy Malagasy Français Français Français Français Français Mathématiques Mathématiques Mathématiques Mathématiques Mathématiques Dessin Problème Sciences de la Science de la vie Sciences de la Récitation Récitation Vie et de la Terre et de la Terre Vie et de la terre Histoire et Histoire et Histoire et Géographie Géographie Géographie Tantara sy Fahaiza-Miaina Source : Notre enquête auprès du responsable dans la CISCO de Vohémar, 2008
III-8-4 L’Approche Par la Compétence (APC) Depuis l’adoption de la politique éducatif EPT, le système éducatif malgache est engagé dans l’éducation de qualité pour tous, à laquelle contribue l’innovation pédagogique dite APC (Approche Par la Compétence). Cette approche se situe dans le courant des modèles basés sur le développement des compétences. Les objectifs de cette approche sont :
réduire le taux de redoublement et d’abandon ; réduire les disparités dont l’écart entre les forts et les faibles ; donner un sens à l’apprentissage en montrant à l’élève l’utilité dans la vie pratique de tout ce qu’il a appris à l’école ; permettre à l’élève d’intégrer les acquis scolaires en vue de résoudre des problèmes inhérents à la vie quotidienne ou de les utilisés efficacement en cas de besoin ; pouvoir évaluer sur sa capacité à s’améliorer à partir de ce qu’il sait.
La formation et l’application de cette approche APC n’a commencé qu’en année scolaire 2004-2005 dans la CISCO de Vohémar alors qu’elle devait débuter depuis l’année scolaire 2003-2004.
III-9 Les indicateurs de scolarisations Pour évaluer l’efficacité du système éducatif, il serait indispensable d’étudier les indicateurs de scolarisation à travers le rendement interne du CISCO de Vohémar. L’analyse de ces indicateurs va être ainsi axée sur le taux brute de scolarisation, le taux de réussite et enfin le taux de flux.
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III-9-1 Le taux brute de scolarisation Par définition, le Taux Brut de Scolarisation ou TBS pour le niveau I est le rapport entre l’effectif du primaire et le nombre d’enfants de 6 à 10 ans.