Département du

Communauté de Communes du VAL D’AMOUR

Révision Allégée du PLUI ------

- Enquête publique décidée par la Communauté de communes du Val d’Amour - Désignation de Jean-Marie de LAMBERTERIE en qualité de Commissaire Enquêteur par M. le Président du Tribunal Administratif de Besançon le 28 octobre 2019 - Arrêt du projet de la révision du PLUI et bilan de la concertation le 17 septembre 2019 - Arrêté de mise à l’enquête publique de la révision allégée du PLUI par le Président Michel ROCHET en date du 3 décembre 2019 - Enquête publique réalisée du 16 janvier 2020 au 15 février 2020

RAPPORT DE MISSION D’ENQUETE et CONCLUSION DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

Destinataires :

- M. le Président du Tribunal Administratif - M. le Président de la Communauté de Communes du Val d’Amour

Dressé à Dole le 16 mars 2020 Le Commissaire Enquêteur Jean Marie de LAMBERTERIE

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 1 SOMMAIRE

PREMIERE PARTIE - RAPPORT

I - Généralités et présentation globale

1.1. Objet de l’enquête, essence et finalité du projet 1.2. Cadre juridique de l’enquête 1.3. Le maître d’ouvrage : la communauté de communes du Val d’Amour 1.4. Retour sur le rapport de la Commission d’Enquête Publique sur le PLUI valant SCOT réalisé fin 2016

Chapitre 1 - Présentation des caractéristiques du projet

Diagnostic paysager et urbain

1) La situation du territoire 2) Les entités paysagères et les éléments structurants 3) Les tendances d’évolution du paysage 4) Les morphologies urbaines 5) L’identité architecturale et agricole 6) Les risques et les pressions paysagères

Diagnostic socio-économique

1) Démographie et population 2) L’habitat 3) Dynamique économique 4) Transport et mobilité

Chapitre 2 - 1ère partie : PADD

1) Choix du potentiel de densification et d’extension économique 2) Choix retenu pour la définition des plans de secteur 3) Choix retenus pour les OAP 4) Choix retenu pour l’étude d’entrée de ville

2ème partie : Evaluation environnementale Analyse des effets de mise en oeuvre du PLUI

1) Incidences des composantes du dossier sur l’environnement 2) Incidence du projet sur les risques et nuisances 3) Compatibilité avec les plans et les programmes

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 2 II - Organisation et déroulement de l’enquête

2.1. Désignation du Commissaire Enquêteur 2.2. Le dossier d’enquêtes 2.3. Modalités de l’enquête 2.4. Mesures de publicité 2.5. Déroulement de l’enquête et de son climat 2.6. Permanences du Commissaire enquêteur 2.7. Clôture de l’enquête 2.8. Synthèse des observations du public

III - Observations et analyse des remarques reçues

3.1. Bilan de concertation 3.2. Avis des Personnes Publiques Associées (PPA) 3.3. Avis de la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale (MRAE) 3.4. Observations du public

DEUXIEME PARTIE - CONCLUSIONS MOTIVEES ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

1. Rappel de l’objet de l’enquête et de son déroulement 2. Régularité de la procédure 3. Les points positifs ou négatifs de la révision allégée 4. Mesures compensatoires pour les zones humides 5. Motivations 6. Recommandations

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 3 PREMIERE PARTIE - RAPPORT ______

I - Généralités et présentation globale

1.1. Objet de l’enquête - essence et finalité du projet

L’objet de la présente enquête est une révision simplifiée du Plan d’Urbanisme Intercommunal du Val d’Amour (PLUI) valant Schéma de Cohérence Territorial (SCOT) approuvé par une délibération du Conseil Communautaire en date du 2 mai 2017.

Peu après son approbation, des incohérences et des difficultés d’application sont apparues. Elles ont entraîné un nouvel examen par les élus et la mise en oeuvre d’une révision allégée.

Les évolutions proposées ne remettent pas en cause les objectifs du Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) ainsi que les orientations générales d’aménagement. Elles portent sur les points suivants :

- extension de la zone d’activité de Mont sous Vaudrey en limite de Bans sur une surface de 1,9 ha prise sur la zone agricole voisine - compensation de celle-ci par l’extension de la zone agricole sur une peupleraie de 5,6 ha adjacente transformée en zone de pâture

- la suppression d’un emplacement réservé à . Un projet d’école à Chamblay entraîne la suppression du projet dans le nouveau schéma d’organisation scolaire dans la communauté de communes

- l’extension pour un projet d’équipement public à Chamblay sur 3400 m2 de terres agricoles avec requalification d’un espace public autour de la salle des fêtes et de l’église

- adaptation du zonage à vocation agricole sur le territoire de Chamblay : classement en zone AH d’un secteur précédemment classé en zone AP inconstructible pour permettre l’installation d’une activité de maraîchage

- modification du zonage à vocation résidentielle sur pour autoriser un recul de 10 m en raison de la pente du terrain (nouveau zonage UA5 au lieu de UA3)

- modification du zonage à vocation résidentielle à : zonage UA3 modifié en UA4 - recul de 0 à 20 m en raison des nuisances sonores de la route départementale très fréquentée

- extension du zonage à vocation résidentielle sur Port-Lesney : zone urbaine étendue sur 3900 m2 en raison de la forte déclivité du terrain

- extension de la zone résidentielle sur Villers-Farlay : la zone UC2 est agrandie de 1,03 ha avec déclassement de la zone N. Création d’une OAP pour permettre l’implantation de 3 logements

- sur : modification des sens d’implantation de l’OAP

- modification des OAP de Villers-Farlay et de Vaudrey

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 4 - classement d’une dent creuse de 600m3 en zone constructible en raison des arbitrages restrictifs des zones constructibles lors de l’adoption du PLUI sur la Vieille Loye

- classement de 800 m2 de zone UL (loisirs) en zone urbaine UA4 à Mont sous Vaudrey

- adaptation du règlement écrit pour faciliter l’instruction des règles d’urbanisme :

• règle de recul en zone UA portée de 0 à 20 m en bordure de la route départementale • en zone UY et 1AY, bâtiments agricoles “préférentiellement fermés” • en zone UY, limitation des extensions des constructions à usage d’habitation à 25 m2, annexes 30 m2 et piscines à 30 m2 • en zone 1 AUA et 1 AUB, introduction de distances par rapport aux limites séparatives • correction sur les toitures autorisées • autorisation des enduits à la chaux et des tuiles à relief • précision sur les pentes de toiture pour favoriser des annexes comme les vérandas • suppression des conditions de recul dans certaines zones • adaptation des règles des toitures de bâtiments agricoles pour permettre la pose de panneaux photovoltaïques • dérogation à la hauteur maximale des clôtures pour les murs existants • règlementation des cabanes de chasse

1.2. Cadre juridique de l’enquête

La collectivité procède à la révision allégée du PLUI se fondant sur l’ancien règlement basée sur l’art. 12 du décret 2015-1783 du 28 décembre 2015. Cet article se réfère à la partie réglementaire du livre 1er du Code de l’Urbanisme qui traite de la modernisation du PLU ainsi rédigé : “les dispositions des articles R123-1 et R 123-14 du Code de l’Urbanisme dans leur rédaction en vigueur du 31 décembre 2015 restent également applicables aux Plans Locaux d’Urbanisme qui font l’objet, après le 1er janvier 2016, d’une procédure de révision sur le fondement de l’article L 153-34 de ce code, des modifications ou de mise en compatibilité”.

1.3. Le Maître d’Ouvrage - la Communauté de Communes du Val d’Amour

La communauté de communes du Val d’Amour a vu le jour en 1993. Elle compte 24 communes dans la vallée de la Loue et englobe dans sa partie Nord environ la moitié de la forêt de Chaux, l’un des plus grands massifs forestiers français. Territoire essentiellement rural sur une surface de 272 km2, deux bourgs-centres sont situés chacun à une extrémité, l’un à l’ouest : Mont sous Vaudrey, l’autre à l’est : Mouchard. Peuplé de 9600 habitants, le Val d’Amour compte une densité très moyenne.

Le siège de la communauté est établi à Chamblay, pratiquement au centre du territoire.

L’assemblée délibérante compte 39 membres titulaires et 13 suppléants.

Le président en exercice est M. Michel ROCHET, maire de Mouchard, assisté dans sa tâche par 10 vice présidents.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 5 La CCVA a recueilli diverses compétences de la part des communes adhérentes dans des domaines très divers :

• urbanisme (PLUI ayant valeur de SCOT) • environnement et cadre de vie • aménagement de l’espace, des technologies et de la communication • finance et budget • assainissement (collectif et SPANC) • action sociale et logements • affaires culturelles (médiathèque, école de musique) • enfance et petite enfance (relais d’accueil) • environnement et cadre de vie (gestion des zones humides, entretien des cours d’eau, biodiversité, fleurissement) • développement économique (appui aux entreprises) • développement touristique (patrimoine historique, sentiers de randonnées)

Comme dans la plupart des nouvelles collectivités, le transfert de compétences a permis de mutualiser les moyens au profit de bassins de vie en donnant une nouvelle cohérence aux projets d’aménagement..

AVERTISSEMENT

Pour comprendre le contexte et l’esprit dans lequel s’inscrivent les modifications prévues dans le cadre de la révision allégée du PLUI, il me parait nécessaire de se référer :

- à la description faite du territoire lors de l’enquête publique réalisée fin 2016 pour l’adoption du PLUI valant SCOT. L’intervalle des 3 années séparant les 2 enquêtes ne modifie pas l’analyse de l’époque - aux choix qui ont présidé au PLUI et aux orientations du PADD puisqu’il s’agit d’un PLUI valant SCOT adopté en 2017

Une analyse fine a été menée commune par commune pour expliquer les orientations et les choix auxquels il est utile de se référer pour comprendre les modifications apportées et le contexte local dans lequel ils s’appliquent.

Ayant participé à la Commission d’Enquête Publique qui a oeuvré dans la communauté de communes du Val d’Amour sur le PLUI valant SCOT, j’ai repris ci-dessous une partie du rapport réalisé par la Commission d’Enquête fin 2016 soit :

. chapitre 1 - présentation des caractéristiques du projet . chapitre 2 - le PADD

Le tout reste bien évidemment d’actualité.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 6 Retour sur le rapport d’enquête publique sur le PLUI valant SCOT réalisée fin 2016.

Chapitre 1 - Présentation des caractéristiques du projet

Diagnostic paysager et urbain

1- La situation du territoire 2- Les entités paysagères et les éléments structurants 3- Les tendances d’évolution du paysage 4- Les morphologies urbaines 5- L’identité architecturale et agricole 6- Les risques et pressions paysagères

Diagnostic socio-économique

1- Démographie et population 2- L’habitat 3- Dynamiques économiques 4- Transport et mobilité

Chapitre 2 - 1ère partie : PADD

1- Choix retenu pour le PADD Choix du potentiel de densification et d’extension économique 2- Choix retenu pour la définition des plans de secteur 3- Choix retenus pour les OAP 4- Choix retenu pour établir l’étude d’entrée de ville

2ème partie : Evaluation environnementale

1- Analyse des effets de mise en oeuvre du PLUI 1.1. Incidences des composantes du dossier sur l’environnement 1.2. Incidences du projet sur les risques et les nuisances 1.3. Compatibilité avec les plans et programmes

Chapitre 1 : Présentation des caractéristiques du projet

* Les caractéristiques générales du territoire de la CCVA sont indiquées dans le document n°1 du rapport d’enquête ainsi que toutes les modalités du déroulement de l’enquête, le Procès Verbal de l’enquête et le Mémoire en réponse du Maître d’Ouvrage. * Ce document classé n°2 du rapport d’enquête concerne spécifiquement le projet du PLUi.

Diagnostic paysager et urbain.

1. La situation du territoire : Entre la bordure ouest du Jura et à l’est de la basse vallée du Doubs, le territoire de la CCVA est composé d’une mosaïque de paysages, la Loue forme le fond de la vallée où 3 cours d’eau, la Cuisance, la Clauge et la Larine, la rejoignent. Les bourgs, bâtis à distance de la rivière en raison des inondations, créent des points de repère entre les grands champs agricoles et l’important paysage forestier. Les abords de la Loue, souvent difficiles d’accès, sont des lieux appréciés pour leur ambiance paisible, malgré les risques. Cette diversité crée la richesse du paysage du Val d’Amour.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 7 2. Les entités paysagères, et les éléments structurants : 3 entités paysagères se dégagent sur le territoire.

2.1 Le val de la Loue est rythmé par les ouvertures et les fermetures de paysage en raison des bosquets, des forêts et des coteaux. Le Nord de la vallée est constitué de 2 espaces très nets à l’Est et à l’Ouest de Belmont, le Sud de la vallée est constitué de séquences identiques de Souvans à Cramans, marquées par une lisière boisée et un relief fluctuant par rapport à la RD905. Le paysage linéaire Est-Ouest, accentué par les effets des découpages parcellaires de la plaine agricole, est lié à des éléments visuels très marqués, la rivière et sa ripisylve, les digues, les routes RD905, RD472, RD7, les voies ferrées, les lignes d’horizon Nord et Sud. Les villages sont éloignés de la rivière et leurs, clochers sont des éléments de repère dans le paysage.

2.2 Le débouché de la haute vallée de la Loue : présente des vallées étroites où la Loue prend son ampleur dans le paysage par ses lacets. Sa découverte depuis les promontoires rocheux en fait un espace remarquable. Prairies, cultures, vignes se mêlent de façon inégale. Les villages sont principalement situés sur le cours d’eau, on ne les découvre souvent qu’en arrivant sur le lieu, étant à l’écart des principales voies de communication ils ont gardé un cachet traditionnel qui montre encore la trace des anciennes pratiques agricoles, leur morphologie urbaine est très conditionnée par le relief. La pierre à l’état brut est autant visible sur le relief et les affleurements rocheux que sur des ouvrages en pierre comme les murets. On y constate une architecture et un patrimoine bien préservés, tels que dans le village de Port Lesney.

2.3 Les clairières de Villeneuve d’Aval et de la Vieille Loye : sont 2 espaces particuliers insérés dans un paysage forestier. L’accès à ces communes passe par le franchissement de boisement plus ou moins dense. La clairière de Villeneuve d’Aval offre des paysages plus ouverts, la clairière de la Vieille Loye, située dans la forêt de Chaux sur un replat agricole, est traversée par la Clauge et par un réseau de voies assez urbanisées ce qui fragilise le paysage agricole.

3. Les tendances d’évolution du paysage

3.1 Les évolutions naturelles agricoles : ont réellement modifié le paysage au niveau du val de la Loue et du débouché de la haute vallée de la Loue.

3.1.1 Dans le val de la Loue : Agrandissement de la surface des parcelles agricoles, diminution de la surface boisée, canalisation de la Loue. La diminution du nombre d’agriculteurs entraine l’abandon des parcelles difficiles à exploiter, quelques friches se développent en bord de la Loue. 3.1.2 Dans le débouché de la haute vallée de la Loue : Agrandissement de la surface des parcelles agricoles, augmentation de la surface boisée, diminution des vergers au profit de la vigne plus rentable. L’abandon progressif des terrains de coteaux laisse place à une végétation anarchique. Intensification de l’agriculture au détriment de l’élevage.

3.2 Les évolutions urbaines : Le développement des logements individuels a contribué à l’étalement des bourgs.

3.2.1 Dans le val de la Loue : Les bourgs s’étendent et certains se fondent, comme La Loye, et Belmont. Les lotissements sortent du bourg-centre, comme à Cramans. Les bâtiments agricoles se développent à l’extérieur des bourgs et les prés-vergers disparaissent de la périphérie des villages. Les chemins permettant d’accéder aux plages sont entretenus mais les zones plus reculées sont dépourvues d’accès. De nombreux campings se retrouvent dans les villages et des bases de loisirs apparaissent en bord de rivière, ce qui

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 8 peut créer un suréquipement des zones accessibles au détriment des zones éloignées, comme à ou à .

3.2.2 Dans le débouché de la haute vallée de la Loue : L’évolution urbaine est très contrastée. Certains villages restent inchangés, comme Champagne sur Loue, d’autres s’étendent par les lotissements placés en périphérie, comme à Port Lesney ou à . La RD472 traversant Pagnoz en a fait un lieu de passage au détriment de son charme campagnard. Le développement de Port Lesney, quittant la densification du centre bourg, s’est installé dans les sites plus escarpés et plus éloignés du village. La voie ferrée et la gare TGV ont apporté un développement important de l’urbanisation en périphérie de Mouchard.

4. Les morphologies urbaines : Le territoire distingue 4 morphologies urbaines.

4.1 Le village rue : Les constructions se succèdent de part et d’autre d’une unique rue, le sens d’implantation des bâtiments est parallèle aux courbes de niveau et suit le tracé des rues.

4.2 Le village en intersection : L’organisation urbaine se répartie autour de 2 voies principales qui se croisent. Les bâtiments sont implantés le long de ces voies

4.3 Le village groupé : De véritables ilots sont formés autour d’un maillage de voies, structurées par l’intermédiaire des voies principales, des voies secondaires et des chemins. Les jardins et les vergers s’intercalent entre les bâtiments.

4.4 Le bourg : présente une armature urbaine plus complexe, le développement urbanistique est la juxtaposition de zones aménagées les unes à coté des autres. Ces secteurs souffrent parfois d’un manque d’intégration paysagère. Le bourg-centre est un lieu de vie identifiable et apprécié.

Village-rue Village en intersection Village groupé Bourg

GERMIGNEY OUNANS CHISSEY SUR LOUE MONT SOUS VAUDREY

PAGNOZ CRAMANS GRANGE DE VAIVRE MOUCHARD

SOUVANS BELMONT

AUGERANS ECLEUX

BANS MONTBARREY

CHAMBLAY PORT-LESNEY

CHATELAY VAUDREY

LA LOYE LA VIEILLE LOYE

SANTANS CHAMPAGNE SUR LOUE

VILLENEUVE D’AVAL

VILLERS-FARLAY

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 9 5. L’identité architecturale et agricole

5.1 Mesures de protection existantes : Le patrimoine est diversifié, 11 monuments historiques sont protégés : Les baraques du 14 à La Vieille Loye – Le château Grévy à Mont sous Vaudrey – L’ermitage de ND de Lorette et le pont bow-string à Port Lesney – Le Four de tuilier à Villers-Farlay – Les mairies de Mont sous Vaudrey et de Villers-Farlay – Les églises de Chissey sur Loue, de La Loye et de – Croix de chemin à Bans. A signaler le saumoduc qui reliait la saline de Salins et la Saline d’Arc et Senans, encore visible à Port Lesney.

5.2 L’organisation des villages : Les bâtiments sont généralement implantés perpendiculairement ou parallèlement à la route, avec des espaces de dégagement étroits en façade sur la rue. Les façades sont souvent orientées sud, sud-est ou sud-ouest. Les bâtiments sont alignés et mitoyens dans la partie centrale, les jardins potagers ou d’agréments sont implantés à l’arrière. Les espaces publics se retrouvent au coeur du village.

5.3 Le caractère rural des espaces publics : La présence d’aménagements simples, places et placettes dégagées, l’usage de matériaux résistants et la présence du végétal, arbres et bandes enherbées donnent de la qualité au cadre de vie à l’intérieur du village. De nombreux vergers et jardins contribuent à la qualité de l’espace public.

5.4 Les fermes jurassiennes : L’architecture du Val d’Amour présente une certaine unité grâce à la composition de ses façades agricoles. Différents types de façades sont observés. L’habitat s’est parfois transformé en bâtisse de ville. Les fermes agricoles types composées de 3 travées, l’habitation, la grange et l’écurie. Les fermes bourgeoises du 19ème siècle composées de 2 corps bâtis, l’un pour l’habitation parallèle à la rue et l’autre pour l’exploitation perpendiculaire à la rue, les 2 bâtiments encadrent une cour fermée. Les chaumières sont composées de 3 travées disposées selon un plan carré, elles sont isolées et entourées d’un terrain clos par une haie vive. Les fermes doubles ont été aménagées pour une égalité de partage lors d’une succession. Dans les mêmes murs, habitation, grange, écurie sont doublées, toutes les ouvertures sont sur la même façade. Les maisons bourgeoises sont apparues avec développement du tourisme et n’ont qu’une fonction d’habitation. Les propriétés installées sur de vastes terrains et bordées de hauts murs, regroupent maison de maitre ou petit château et bâtiments annexes dans un parc arboré. Les maisons vigneronnes permettent de montrer l’importance de cette activité, cependant marginale dans le Val d’Amour, on les trouve à Cramans, Champagne sur Loue, Port Lesney et Mouchard.

6. Les risques et pressions paysagères

6.1 Le maintien des éléments naturels structurant le paysage : Le paysage du territoire a subit des modifications depuis plusieurs années, on peut constater une fermeture des paysages en bordure de Loue par le développement des surfaces boisées, une disparition des haies et arbres isolés dans la plaine agricole, un enfrichement des vergers et des coteaux au débouché de la haute vallée de la Loue, une canalisation de la Loue et la fragilisation des zones humides des mortes, une diminution des éléments végétaux dans les bourgs. La valorisation de ces éléments structurants du patrimoine est un enjeu fort pour maintenir la qualité et l’attractivité du val d’Amour.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 10 6.2 L’étirement des constructions le long des voies : Depuis longtemps les extensions urbaines se situent en étirement le long de routes, cela peut nuire à la qualité des entrées de village si l’étirement est trop long. Pour la sécurité routière, le maintien des vues et l’intégration paysagère des constructions, ce type d’implantation doit être limité.

6.3 Les évolutions de la forme urbaine à maîtriser pour garder une identité : La réalisation de lotissements s’est accrue, mais parfois leur implantation sans continuité de la trame viaire permettant les connexions avec le village et des constructions parfois imposantes sur de petits espaces, ne semble pas avoir respecté les savoirs faire élémentaires. Il doit être possible de mieux faire.

6.4 La qualité des silhouettes de bourg et entrées de ville : Le développement récent a fragilisé les ceintures vertes de transition entre les espaces construits et les espaces agricoles.

L’inscription des villages dans leur site est une problématique paysagère majeure. Les projets des communes devront être attentifs aux secteurs de développement qui peuvent fragiliser une commune dans son paysage.

Diagnostic socio économique

1. Démographie et Population

1.1 Positionnement régional : Bien qu’étant proche de grandes agglomérations, le Val d’Amour fait partie des territoires ruraux peu denses du Jura, 33 habitants/mÇ (Jura 52) ; Le territoire compte 2 bourgs de plus de 1.000 hab., 5 villages de plus de 500 hab. et 17 villages entre 48 et 415 hab. Entre 1982 et 2010 le Val d’Amour a gagné 1.600 habitants. La hausse tient principalement à la dynamique de Mont sous Vaudrey + 280 hab., alors que Mouchard n’a que + 90 hab. et à une dynamique très favorable au petites communes, principalement dans la partie sud du territoire Villers Farlay, Souvans, Vaudrey, Cramans. La croissance démographique est surtout alimentée par de nouveaux habitants alors que le solde naturel est à peine positif depuis quelques années.

Evolution de la population comparée et détaillée entre 1962 et 2010 Population Population Variation 1962-2010 (par an) Population Variation 1999-2010 (par an) 1962 1999 2010

Total dû au dû au Total dû au dû au mouvemt mouvemt mouvemt mouvemt naturel migratoire naturel migratoire

CCVA 7492 7998 0,7% -0,1% 0,8% 9115 1,2% 0,0% 0,6%

Jura 242925 250925 0,3% 0,2% 0,1% 261534 0,4% 0,2% -0,1%

Franche- 1084049 1117257 0,3% 0,4% 0,1% 1171763 0,4% 0,4% -0,2% Comté

France 54334872 58520688 0,5% 0,4% 0,1% 62765236 0,6% 0,4% 0,0% Métropolitaine

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 11 1.2 Les mobilités résidentielles : Entre 2003 et 2008, période d’observation, 1.660 personnes sont arrivées d’autres régions, 320 venant de Dole et de Besançon, 1.300 personnes ont quitté le territoire. Les échanges de population se font surtout au sein de la Franche Comté. Le desserrement de Dole principalement ressenti jusqu’à Mont sous Vaudrey. Les départs vers l’extérieur viennent principalement des étudiants et des jeunes actifs qui partent en ville.

1.3 Les caractéristiques de la population : Depuis 10 ans on constate un rajeunissement de la population, principalement dans les villages, créant un équilibre entre les moins de 20 ans et les 60 ans ou plus. Les plus de 60 ans et surtout les plus de 80 ans représentent 6% de la population, proportion qui va forcément augmenter dans les 20 années suivantes, générant des besoins en services spécifiques et hébergements adaptés. On constate une augmentation du nombre de ménages, mais une réduction de leur taille, au total 3.758 ménages, soit 18% de plus qu’en 1999. La plupart des familles sont accédantes à la propriété. Les couples avec enfants ne représentent qu’un quart des ménages. Le revenu médian des ménages est inférieur à la moyenne départementale 17.487€ contre 18.207€ pour le Jura, la part des foyers fiscaux non-imposable est supérieure à 50%, ce qui pose des questions pour l’aménagement en termes d’offre de logements abordables et d’accès aux services. Les équilibres socioprofessionnels évoluent vers une diminution des ouvriers, employés et professionnels agricoles et une augmentation des professions intermédiaires et des retraités.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 12 Cependant la situation démographique apparait bonne avec une croissance très favorable, un indice correct de jeunesse, une croissance des ménages soutenue et des revenus médians dans la moyenne. Les perspectives démographiques annoncées par l’INSEE sont de +0,3%/an à l’horizon 2040 pour la Franche Comté. Le Val d’Amour connait une croissance de +0,7%/an depuis 30 ans et +1,2% depuis 1999, cette croissance importante va sans doute baisser dans les 15 ans qui viennent. Ces indications sont à prendre en compte pour la réflexion future.

2. L’habitat :

2.1 La structure du parc en 2010 : Le Val d’Amour comptabilise 4.490 logements (622 de plus d’en 1999), un quart est concentré dans les 2 bourgs centre Mont sous Vaudrey (596) et Mouchard (565). Les résidences principales ont augmenté de 17% (+565 logements). Elles sont en majorité occupées par leurs propriétaires, le parc locatif représente 25% de l’offre. Le parc de maisons individuelles récentes constitue souvent une forme de consommation d’espace et un manque d’intégration avec le noyau du village. Les résidences secondaires ont diminuées de 16% (-75 logements) avec un basculement des résidences secondaires en résidences principales. Le taux d’habitations inoccupées est de 7,5%, soit 337 logements vacants principalement situés à Villers Farlay, Mont sous Vaudrey, et Mouchard. Ce stock de logements vacants sera une préoccupation centrale dans la réflexion du PLUi.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 13 La majorité des logements sont de tailles importantes (5 pièces ou plus), principalement des maisons individuelles, 48% des logements ont plus de 60 ans, plutôt répartis dans les villages. Mouchard regroupe davantage de petits logements (T1, T2) souvent destinés aux étudiants, mais une partie de logements trop vétustes reste inoccupée. Plusieurs OPAH ont été menées sur les 20 dernières années. Ces opérations ont profité de manière équilibrée aux propriétaires dans 21 communes. Concernant les propriétaires occupants 128 logements réhabilités et pour les propriétaires bailleurs 127 logements réhabilités, mais il reste encore un potentiel de réhabilitation important. Certains logements sont vacants depuis de nombreuses années et très dégradés ce qui impose une réhabilitation globale onéreuse.

2.2 Le parc locatif : Le parc locatif social est peu développé, 157 logements soit 4% des résidences principales, répartis entre 83 logements collectifs et 74 individuels. L’offre locative publique parait insuffisante et déséquilibrée, mais la plupart des communes disposent de logements locatifs communaux, avec un niveau de loyer inférieur au marché, permettant l’accueil de familles aux faibles revenus.

2.3 Les marchés de l’habitat : Les prix de l’immobilier sur la CCVA se situent à un taux intermédiaire entre les secteurs de Dole et ceux du Revermont, légèrement inférieurs aux moyennes du département. Les nouveaux arrivants sont souvent des primo-accédants. Le secteur offre davantage de disponibilités sur les terrains à bâtir. De nombreux ménages font le choix de la construction d’une maison neuve, la qualité des axes de communication et les disponibilités foncières sont des éléments attractifs pour les salariés des agglomérations de Dole et de Besançon qui ont un budget modeste. Entre 2002 et 2011, 573 logements ont été autorisés à la construction, autant dans les centre- bourgs que dans les villages. Ce rythme soutenu génère des besoins lourds en équipements de réseaux pour l’intégration de ces nouvelles constructions.

2.4 L’accueil spécifique et les structures d’hébergement : Le maintien à domicile des personnes âgées constitue un enjeu important pour un territoire à dominante rurale. En 2010 on dénombrait 86% propriétaires occupants de plus de 65 ans. Pour répondre aux besoins de certaines personnes deux types de solutions existent sur le territoire, l’adaptation au logement ou l’accueil en établissement spécialisé pour les plus âgées. L’offre en soins infirmiers est plutôt satisfaisante et plusieurs établissements spécialisés sont présents sur le territoire offrant 156 places. Le coût de la maison de retraite restant élevé la plupart des personnes âgées souhaitent rester à leur domicile le plus longtemps possible, des solutions d’adaptation des logements et d’accompagnement au quotidien sont possibles par un service d’aide ou de soins à domicile. Le Val d’Amour apporte une capacité d’accueil de 84 places pour des personnes handicapées, principalement au Foyer d’hébergement de Mont sous Vaudrey qui assure l’hébergement de 42 personnes handicapées qui travaillent en ESAT et le Foyer de vie de Cramans qui héberge 40 personnes qui ne sont pas en mesure de travailler. Sur la commune de Mouchard, les 600 élèves du lycée national du bois et de l’Institut des Compagnons du Tour de peuvent trouver près de 60 logements locatifs privés T1 ou T2, environ 30 logements locatifs communaux en résidence étudiante, une douzaine de chambres meublées, des places en hôtel ou gites et des possibilités extérieures sur ou Salins en colocation. Le territoire n’est pas doté en aire d’accueil des gens du voyage et n’en a pas l’obligation.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 14 2.5 L’organisation des offres de services : Les bourgs-centres de Mont sous Vaudrey et de Mouchard sont classés pôles de services intermédiaires en raison de leur attractivité sur les communes rurales, leur offre de commerce, de services et de santé. Mouchard possède 2 lycées d’influence nationale, une gare SNCF TGV, Mont sous Vaudrey a un collège et un centre de secours, les 2 bourgs ont chacun un supermarché, une gendarmerie, une bibliothèque, une école de musique et des plateaux sportifs. L’offre de santé est surtout bien représentée dans les bourgs-centres, une maison de santé est en construction à Mouchard.

Les services de base sont assez bien répartis sur l’ensemble du territoire, équipements sportifs, culturels, gardes d’enfants, relais assistante maternelle, micro-crèche, écoles maternelles et primaires (877 élèves et 8 regroupements pédagogiques), cantine, accueil périscolaire ou de loisirs. Cependant certains équipements sont vétustes ou mal adaptés. La couverture numérique présente des niveaux assez différents d’un village à l’autre, la moitié est bien desservie (4 à 8 Mbits), l’autre moitié a une desserte limitée et parfois inexistante (0 à 2Mbits). Le département du Jura a fixé l’objectif d’atteinte au très haut débit à 2020 pour les zones moyennement denses et à 2030 pour les zones peu denses. Le territoire présente des dynamiques résidentielles globalement positives, mais néanmoins plusieurs points doivent être soulignés :

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 15 3. Dynamiques économiques : La dynamique économique du territoire est fortement liée à la bonne santé des pôles d’emploi voisins (principalement Dole, mais aussi Besançon, Dijon) qui apportent des possibilités d’emploi aux 3.900 actifs du territoire et des services complémentaires à la population.

3.1 Les emplois : En 2010 on comptabilise localement 2.321 emplois, avec 2 pôles de concentration Mont sous Vaudrey (533 emplois) et sur Mouchard (429 emplois). Sur la partie sud l’emploi est plus diversifié que sur la partie nord davantage tourné vers les services aux personnes, l’administration et l’agriculture.

3.2 Le tourisme dispose d’un patrimoine naturel préservé, alliant l’eau, la forêt et le patrimoine historique et gastronomique. On y trouve 210 km de sentiers balisés pédestres, équestres ou VTT, des sports nautiques, de l’escalade. On dénombre 10 restaurants, 7 hôtels, 6 chambres d’hôtes, 20 gîtes meublés, 3 gites de groupes, 6 campings, 4 aires de service pour camping-car, soit en tout 1.000 lits marchands. L’enjeu pour le PLUi valant SCOT est de maintenir les pôles locaux et une organisation territoriale pérenne, sans prétendre concurrencer l’appareil commercial dolois.

3.3 Les activités et les espaces agricoles :

3.3.1 Les principales filières : L’élevage bovin, 1ère filière d’élevage du territoire concerne 67 exploitations principalement laitières qui débouchent en grande partie sur l’AOC Comté. Les productions en grandes cultures (polyculture) concernent une grande majorité des exploitations. Les activités d’élevage viande tendent à reculer (moins de 20 petites exploitations). L’élevage ovin est également présent, 23 exploitations pour un cheptel total de 267 têtes, ainsi que l’élevage caprin, 4 exploitations pour un cheptel de 64 têtes. La filière viticole est présente sur une partie du territoire et tend à se développer en AOP Côtes du Jura, mais la production reste marginale par rapport à l’ensemble des productions de cette appellation. Les productions légumières à vocation industrielle sont encore présentes (10 à 15% des surfaces d’exploitation) et bénéficient de la réalisation d’un réseau d’irrigation rénové, mais sont menacées par le manque de débouchés industriels à proximité (usine fermée).

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 16 3.3.2 Le tissu d’exploitations : En 2010, on compte 179 exploitations diversifiées en production et en taille, plus de la moitié exploitent moins de 20ha. Le nombre d’exploitations a diminué, passant de 276 à 179, mais certaines ont muté en GAEC ou EARL. Elles produisent avec de moins en moins de main d’oeuvre, alors que la SAU moyenne est passée de 38 à 57ha. Les plus grandes exploitations se trouvent dans la partie ouest du territoire, avec des surfaces d’exploitation de plus de 100ha. L’analyse des tranches d’âge montre un vieillissement des exploitants, majoritaires entre 40 et 60 ans, ce qui pose la question du renouvellement des exploitations en place dans les 30 prochaines années.

3.3.3 La valorisation des espaces agricoles : Une tendance à la baisse de la SAU sur le territoire s’explique par la mutation des activités, hausse de production de céréales et oléagineux, progression des surfaces fourragères et baisse des surfaces en herbe. Les vallées de la Loue et de la Cuisance sont des terres à haute valeur agronomique qui apportent des rendements élevés. Les bords de la Loue sont des espaces sensibles occupés par des prairies humides, le phénomène des inondations peut remettre en cause le développement des grandes cultures. Les plateaux boisés et leurs contreforts, de moindre valeur agronomique, sont indispensables au maintient de la polyculture élevage. Les coteaux à potentiel vinicole ont une possibilité de développement intéressante si on ne les laisse pas devenir des friches. Les espaces agricoles de plaine ont une valeur écologique importante, liée aux milieux ouverts. Les espaces agricoles entre les villages et les forêts maintiennent l’ouverture paysagère. L’adaptation des pratiques agricoles constitue un enjeu pour la protection de certaines zones (captage d’eau, zones inondables, Natura 2000).

3.3.4 Fonctionnalité des espaces agricoles : On découvre les grands espaces fonctionnels de la vallée de la Loue qui sont mécanisables et facile d’accès, également des espaces plus enclavés, moins fonctionnels et plutôt complémentaires. Des problèmes se posent sur certains axes de déplacement comme la traversée de la D905, de la D7, de la Loue, de la voie de chemin de fer, ce qui complique l’exploitation de certaines parcelles. Des bâtiments d’élevage sont installés dans les villages, créant des périmètres de réciprocité avec les habitations, certains ne pourront pas garder cette vocation lors d’aménagement ou d’agrandissement. Le maintien de prairies attenantes aux bâtiments d’élevage doit être garanti et ne pas être considéré comme une dent creuse dans le projet du PLUi.

3.3.5 Synthèse des dynamiques économiques : La pérennisation du tissu économique local et des emplois générés est indispensable à l’attractivité du Val d’Amour. La valorisation des ressources locales est un enjeu d’avenir pour le territoire. Les espaces agricoles, naturels et paysagers doivent être préservés du grignotage de l’urbanisation. Le territoire doit proposer des conditions de développement pour les entreprises existantes et à venir. Le maintien d’une offre commerciale équilibrée entre les différentes surfaces est important pour le dynamisme démographique des bourgs et le maintien des emplois.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 17 4. Transports et mobilité : Sur le territoire 80% des actifs travaillent hors leur commune de résidence Les principaux pôles d’attractivité, hors le territoire de la CCVA, sont Dole-, Besançon, Poligny. Localement les emplois sont plutôt concentrés sur les bourgs de Mont sous Vaudrey et de Mouchard. 58% des actifs travaillent dans une autre commune du département, 14% se déplacent vers un autre département de la région, . des actifs travaillent sur leur commune de résidence Les déplacements domicile/travail se font à 83% en voiture particulière. La distance moyenne parcourue est de 33,5 km. De même les déplacements pour l’accès aux services et aux commerces se font majoritairement en voiture. A l’échelle régionale et départementale, le territoire est traversé ou est à proximité de 4 axes routiers importants, les autoroutes A39 et A36, la RN83, la RD905 (ex RN5). A l’échelle locale le réseau routier s’articule autour des 2 axes nord-sud, reliés d’est en ouest par la RD472 en rive gauche de la Loue par le RD7 en rive droite. Le territoire est traversé par un vaste réseau de routes communales et de chemins de bonne qualité. Un trafic important, sur la RD472 et le RD905, est facteur de risques et de dangers dans la traversée des bourgs et des villages. Entre 2001 et 2011, 82 accidents ont été recensés.

4.1 Transport ferroviaire : Le territoire est traversé par 2 axes ferroviaires, la ligne Dijon/Pontarlier qui dessert la gare de Mouchard utilisée par le trafic TGV (1 aller-retour quotidien vers Paris) et par le trafic TER et la ligne Besançon/Lons le Saunier qui s’arrête également à Mouchard. A Montbarrey, une halte ferroviaire accueille des TER sur la ligne Dijon/Pontarlier, mais pour un nombre très faible de voyageur. D’une manière générale la desserte ferroviaire est de qualité, mais elle ne concurrence pas les trajets automobiles.

4.2 Transport collectif routier : Scolaire et non scolaire il est assuré par le département du Jura (Jurago). 2 lignes assurent la liaison entre 18 des 24 communes. La ligne 301 assure la liaison Dole- Mouchard et Dole Arbois (4 A/R par jour), la ligne 403 Dole-Poligny dessert Souvans, Bans, Mont sous Vaudrey et Vaudrey (2 A/R par jour). Des lignes secondaires spécifiques desservent tous les établissements scolaires depuis toutes les communes, uniquement pendant les périodes scolaires. Le réseau, hors scolaire, est peu attractif pour les usagers, notamment pour les actifs.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 18 4.3 Le stationnement : L’offre est chiffrée à environ 1.000 places sur le territoire, dont 248 places à Mouchard en raison de la gare et des commerces, 126 à Bans et 102 à Mont sous Vaudrey principalement près des structures commerciales, les autres communes offrent des petits parkings entre 10 et 65 places.

4.4 Les modes doux : On constate un réseau assez important, un véloroute traverse la forêt de Chaux et passe entre Port Lesney et Mouchard, une voie verte est en projet entre Mouchard et Salins les Bains, de même pour l’ancienne voie ferrée de Dole à Poligny qui traverse Mont sous Vaudrey. Il y a 210km de sentiers balisés pour la randonnée pédestre, VTT ou équestre qui se répartissent sur l’ensemble du territoire.

4.5 Synthèse des enjeux de déplacements :

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 19 Chapitre 2 :

1ère partie : Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD)

1. Choix retenu pour le PADD : Parmi possibilités étudiées, le scénario de « l’organisation actuelle » a réuni le consensus général, mais en convenant d’analyser, commune par commune, le potentiel de densification et de production de logements, en tenant compte des sensibilités et des contraintes.

1.1 Les orientations stratégiques :

- Cultiver les filières d’excellence et le bien-être : En confortant le potentiel économique des filières agricoles et sylvicoles, En défendant l’offre de formation spécialisée filière bois, En maintenant l’attractivité résidentielle du territoire, En prenant appui sur la bonne connectivité du territoire au réseau d’infrastructures régionales.

- Préserver un territoire stratégique sur le plan écologique et environnemental : Maintien des corridors écologiques (trame verte et bleue). Arrêt de l’urbanisation linéaire. Préservation des cours d’eau et de leur rôle dans la fonctionnalité écologique.

- Faire perdurer les fonctionnalités du territoire : Limitation de la consommation foncière pour l’extension urbaine.

- Valoriser et mettre en synergie les qualités paysagères et patrimoniales : Maintien de vues larges depuis les axes routiers. Préservation d’éléments végétaux. Repérage des éléments du patrimoine bâti d’intérêt. Création d’OAP dans certaines zones.

- Valoriser les forces économiques : Des établissements industriels en place. De la filière bois. De l’offre et de l’hébergement touristique. Des débouchés agricoles. De l’offre commerciale locale.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 20 - Assurer la production de logements sur la base d’un rythme d’une évolution démographique plus modérée (+0,5% à +06% par an). Objectif à l’horizon 2030 : 10.000 à 10.100 habitants. Maintien de l’objectif fixé de la consommation foncière. Remise sur le marché d’environ 80 logements vacants. Changement de destination d’environ 40 logements urbains. Construction neuve par densification de 530 à 630 logements

1.2 Objectifs de consommation de l’espace au regard des dynamiques économiques et démographiques :

- Repérage du potentiel de densification, en tenant compte de la partie actuellement urbanisée. 398 parcelles ont été repérées en foncier nu, dont 385 avaient déjà une vocation d’habitat. Les parcelles des lotissements viabilisés des communes représentent 9ha, elles ont été intégrées au potentiel de densification. 171 parcelles sont identifiées en densification et 165 dents creuses, à vocation d’habitat, représentent 52% du foncier mobilisable.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 21 - Le coefficient de rétention foncière s’établit en moyenne à 15%, variable de 0 à 30% selon les communes.

- Un potentiel foncier de 112ha pour l’habitat a été retenu, dont 71ha en densification et 41ha en extension, les parcelles en réciprocité des bâtiments agricoles en sont exclues. 33ha sont retenus pour le secteur économique, dont 6ha en densification et 27ha en extension.

- Les bourgs et villages ont fait séparément l’objet d’une analyse fine, l’objectif est de dresser, pour chacun, une carte d’identité parcellaire. Dans le projet de PLUi, 3 bourgs Cramans, Mont sous Vaudrey et Mouchard ont une classification et un règlement différents des 21 autres communes.

- Choix du potentiel de densification et d’extension résidentielle par commune :

Augerans : 162 habitants. 14 ilots identifiés, dont 11 en densification et 3 en extension, au total 2,2ha. La capacité de la STEP de la Loye est suffisante pour accueillir une nouvelle population, toutes les parcelles sont ou pourront être raccordées. Des parcelles ont été écartées pour préserver les abords du château et les vues sur la vallée. Bans : 195 habitants. 9 ilots identifiés, dont 4 en densification et 5 en extension, au total 1,3ha. L’ensemble desservi par le réseau d’eau potable et le réseau collectif des eaux usées, raccordé à la nouvelle STEP.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 22 Belmont : 290 habitants. 8 ilots identifiés, dont 5 en densification et 3 en extension, au total 2,2ha. L’ensemble desservi par le réseau d’eau potable et le réseau collectif des eaux usées. La partie sud de la commune en zone bleue du PPRi n’a pas été renforcée, de même que les abords de la RD7 en zone orange des aléas géologiques, pour garantir la finalité du développement du village.

Chamblay : 422 habitants. 15 ilots identifiés, dont 9 en densification et 6 en extension, au total 4,4ha. Toutes les parcelles sont desservies par les réseaux d’eau potable et d’assainissement ou inscrites en zone d’assainissement collectif. L’ilot n°3 fait l’objet d’une OAP.

Champagne sur Loue : 129 habitants. 4 ilots identifiés, dont 2 en densification et 2 en extension, au total 0,6ha. La commune n’est pas équipée d’un assainissement collectif. Fin de l’étirement linéaire pour préserver la forte identité paysagère et touristique et le captage d’AEP, la zone Natura 2000 et le périmètre AOP « Cotes du Jura ».

Chatelay : 90 habitants. 10 ilots identifiés, dont 6 en densification et 4 en extension, au total 1,1ha. Une partie de la commune est en assainissement collectif, l’autre en non collectif. La partie haute du village, de caractère agricole, n’aura pas de possibilités de nouvelles constructions. Le choix est de renforcer le village le long de la rue principale et de préserver la coulée verte en traversée de village.

Chissey sur Loue : 334 habitants. 15 ilots identifiés, dont 13 en densification et 2 en extension, au total 2,2ha. Toutes les parcelles sont inscrites en zone d’assainissement collectif. Choix de renforcer le village en tenant compte de la forte identité patrimoniale et paysagère (présence d’un PPM autour de l’église). Les possibilités de densification sont limitées à l’intérieur du village. Les parcelles présentant des ilots verts, jardins et arbres imposants ont été préservées de l’urbanisation.

Cramans : 505 habitants. 16 ilots identifiés, dont 9 en densification et 7 en extension, au total 3,6ha. Toutes les parcelles, sauf 2, sont inscrites en zone d’assainissement collectif. Choix de renforcer la trame urbaine bâtie en traversée et en entrée de ville, la partie nord et la Grande Rue comportent de multiples parcelles en densification.

Ecleux : 211 habitants. 4 ilots identifiés, dont 2 en densification et 2 en extension, au total 1,1ha. Toutes les parcelles sont inscrites en zone d’assainissement collectif et desservies par le réseau d’eau potable. Densification douce le long des rues du Val d’Amour et du Château d’eau. Le choix des ilots est fait en relation étroite avec la commune voisine de Villers Farlay pour la continuité du bâti.

Germigney : 86 habitants. 2 ilots identifiés, dont 2 en densification et 2 en extension, au total 0,6ha. Toutes les parcelles sont desservies par les réseaux d’assainissement collectif et d’eau potable. Le développement de la commune est limité par la zone rouge du PPRi, le développement s’oriente vers l’entrée Ouest du village.

Grange de Vaivre : 44 habitants. 2 ilots identifiés, dont 1 en densification et 1 en extension, au total 0,3ha. Toutes les parcelles sont en zone d’assainissement non collectif. Le village est concerné par les zones rouges et bleues du PPRi et la zone Natura 2000, l’ilot en extension présente des enjeux importants et subit une OAP.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 23 La Loye : 549 habitants. 18 ilots identifiés, dont 12 en densification et 6 en extension, au total 5,7ha. Toutes les parcelles sont inscrites en zone d’assainissement collectif. Le choix est de renforcer la trame urbaine bâtie et de valoriser les espaces publics en tenant compte d’une forte cohabitation avec le monde agricole. Certains ilots enclavés au coeur du village n’ont plus de vocation agricole et sont un potentiel important de densification. D’autres parcelles agricoles en coeur de village garderont cette identité tout en ménageant des zones tampons avec les habitations.

Montbarrey : 330 habitants. 11 ilots identifiés, dont 6 en densification et 5 en extension, au total 2,4ha. Toutes les parcelles sont inscrites en zone d’assainissement collectif ou raccordables. Le choix est de renforcer la trame urbaine et de stopper l’étirement linéaire en entrée Nord. Le développement futur s’oriente vers l’Ouest et le Nord du village. Le renforcement est plus limité dans la partie basse en raison des risques d’inondation. Certaines parcelles, coté Ouest, sont en zone orange des risques géologiques et seront soumises à une étude géotechnique préalable.

Mont sous Vaudrey : 1.248 habitants. 17 ilots identifiés, dont 13 en densification et 4 en extension, au total 8,9ha. Toutes les parcelles sont desservies par le réseau d’assainissement collectif et par tous les autres réseaux. Les nouveaux PPM des monuments historiques ont été pris en compte. Certaines parcelles au sud du village sont soumises aux risques géologiques en zone orange. 5 parcelles font l’objet d’une OAP. Renforcement de la trame urbaine au plus près du centre historique et des sites générateurs de déplacement : abords du collège et futur emplacement de la nouvelle gendarmerie, entrée Ouest, une vigilance est à porter concernant le maintien de la qualité paysagère de cette entrée de ville.

Mouchard : 1.169 habitants. 10 ilots identifiés, dont 6 en densification et 4 en extension, au total 7,9ha. Toutes les parcelles sont raccordables au réseau d’assainissement collectif et au réseau d’eau potable. Choix du renforcement de la trame urbaine au plus près du centre historique et des pôles générateurs de déplacement (établissements de formations, gare SNCF et entrée de ville Est). 3 parcelles sont encadrées par une OAP. Au nord de la voie ferrée 5 parcelles ont été retenues pour renforcer le caractère urbain de cet axe rural.

Ounans : 391 habitants. 18 ilots identifiés, dont 14 en densification et 4 en extension, au total 5,2ha. Toutes les parcelles, sauf la parcelle 14, sont desservies par le réseau d’assainissement collectif. Le développement s’oriente autour des parcelles en contacts avec les équipements publics, l’objectif est de recréer des couronnes villageoises au Nord entre la rue de l’Eglise et la rue des Dames d’Ounans et au Sud entre la rue du Chalet et l’arrière de la mairie. Les ilots en extension ne portent que sur des petites surfaces. 4 bâtiments agricoles comportent des périmètres de réciprocité avec les habitations. Certaines parcelles agricoles en centre bourg gardent cette vocation. 2 parcelles sont encadrées par une OAP.

Pagnoz : 228 habitants. 8 ilots identifiés, tous en extension, au total 1ha. Densification douce des trames bâties existantes. Classement en zone naturelle des abords du château pour préserver l’unité foncière et ménager une coupure verte dans la traversée du village. Le développement s’oriente au Nord vers le lotissement des Perrières, sur 4 ilots en extension, la trame bâtie centrale serrée offrant peu de possibilité de densification. Une parcelle est conservée en zone de risque géologique avec les contraintes y afférentes et 3 autres parcelles ont des superficies très limitées.

Port Lesney : 556 habitants. 13 ilots identifiés, dont 10 en densification et 3 en extension pour un total de 2,9ha. Renforcement de la trame urbaine en rive droite de la Loue, assuré par 7 ilots présentant des enjeux importants pour la commune, pour structurer la cohérence urbaine du secteur Nord et qui se traduisent par une OAP. La partie centrale du village est concernée par les

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 24 zones inondables rouges et bleues, la zone Natura 2000, les PPM du pont et de la chapelle et d’un périmètre AOP Côtes du Jura. Quelques ilots en densification ponctuent le coeur du village avec le souci de ménager des espaces de respiration. L’ilot 12 coté sud (entrée de Mouchard) porte sur un quartier en mutation et fait l’objet d’une OAP, il est en zone orange des risques géologiques avec les contraintes y afférentes. Toutes les parcelles constructibles bénéficient des réseaux d’eau et d’assainissement.

Santans : 321 habitants. 10 ilots identifiés, dont 7 en densification et 3 en extension pour un total de 2ha. Renforcement de la centralité avec une forte qualité d’intégration paysagère en tenant compte du PPM de l’église. Les parcelles qui ne présentaient pas de fortes sensibilités environnementales ont été privilégiées. Le développement futur s’oriente le long de la trame viaire principale et sur des petites surfaces de densification. La parcelle 3 (2.525mÇ) en zone humide a été maintenue en raison de sa desserte par tous les réseaux et la compensation des zones humides mise en place par la CCVA. Toutes les parcelles constructibles, sauf une, sont desservies par le réseau d’assainissement collectif.

Souvans : 512 habitants. 18 ilots identifiés, dont 13 en densification et 5 en extension pour un total de 3,8ha. Compte tenu de la topographie très marquée le long de la RD905 rendant la densification difficile en bas de la falaise, le développement est retenu sur la partie plateau, hors espaces à fortes sensibilités. 3 exploitations agricoles créent des périmètres de réciprocité dans cette partie haute du village. 2 ilots en zone bleue du PPRi ont été maintenus constructibles sous condition, pour renforcer l’axe central de traversée de la commune (RD905). Un ilot est en zone orange des risques géologiques. Toutes les parcelles du village sont en assainissement non collectif.

Vaudrey : 391 habitants. 13 ilots identifiés, dont 8 en densification et 5 en extension pour un total de 2,9ha. Les parcelles hors zones de sensibilité écologique ont été privilégiées. Choix de conforter le coeur du village en comblant les dents creuses sur 7 parcelles. 5 parcelles bénéficient d’une OAP pour structurer la densification douce d’entrée du village. 4 ilots (au total 9.415m²) en zone humide, positionnés en dents creuses au coeur du village, ont été conservés pour éviter de développer l’urbanisation en extension. Mais 2ha de zones humides initialement constructibles ont été préservées. L’ensemble des parcelles constructibles est desservi par tous les réseaux.

La Vieille Loye : 390 habitants. 19 ilots identifiés, dont 9 en densification et 10 en extension pour un total de 2,5ha. Choix du renforcement de la centralité selon un axe Est- Ouest et limitation de l’étirement de l’axe Nord-Sud. 8 ilots permettent la densification de la centralité par un comblement des dents creuses. Une coupure d’urbanisation a été prévue pour créer un corridor écologique au milieu d’une urbanisation d’1 km. Des parcelles n’ont pas été retenues en raison de la présence d’une ligne électrique moyenne tension ou d’un cône de vue sur l’église. 2 ilots en zone humide ont été maintenus en zone constructible en raison de leur position au sein du tissu urbain, mais 2 parcelles en zone humide de 1.500mÇ et 1.925mÇ ont pu être exclues de la zone constructible. Toutes les parcelles constructibles sont desservies par les réseaux d’eau potable et d’assainissement.

Villeneuve d’Aval : 89 habitants. 4 ilots identifiés, dont 1 en densification et 3 en extension pour un total de 0,7ha. De nombreuses contraintes, zone de risques géologiques, périmètres de réciprocité des bâtiments agricoles et la forte valeur patrimoniale et paysagère de la commune ne permettent que la densification d’une zone. 3 parcelles en extension, cependant concernées par la zone orange des risques géologiques, ont été maintenues en secteur constructible au sein du tissu urbain ou en continuité de celui-ci. L’ensemble de la commune est en assainissement autonome.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 25 Villers Farlay : 646 habitants. 17 ilots identifiés, dont 9 en densification et 8 en extension pour un total de 5,2ha. Le choix a été fait de renforcer la couronne villageoise, de préserver la vitalité des équipements et des commerces et de valoriser les espaces publics. Le développement s’oriente autour des parcelles de densification sur la partie sud du village. 8 ilots présentent des enjeux stratégiques pour structurer la nouvelle couronne villageoise, à proximité des équipements et commerces, ils bénéficient de 2 OAP. 3 ilots ne sont pas raccordables au réseau d’assainissement collectif, toutes les autres parcelles le sont ou peuvent l’être.

- Choix du potentiel de densification et d’extension à vocation économique :

Bans/Mont sous Vaudrey : 7 ilots, dont 6 en densification et 1 en extension, pour une surface totale de 5,5ha. Le développement de la zone d’activités économiques est stratégique pour la CCVA, d’abord pour ses fonctions commerciales et ensuite pour ses fonctions de petite industrie et d’artisanat. Ce développement est contraint à l’Ouest et au Nord par une zone inondable du PPRi. Plusieurs parcelles viabilisées sont disponibles. Les aménagements précédents sur la zone identifiée humide l’ont asséché. L’extension prévue se trouve en dehors des secteurs de sensibilité environnementale.

Chamblay : 1 ilot en extension, pour une surface totale de 2,5ha. Cette extension est un besoin pour la scierie, en plein développement, installée sur la commune, en vue de crée un parc de réception des grumes, ce qui entrainera un réaménagement sécurisé du carrefour de la RD472 pour les poids lourds, intégré dans l’OAP.

Mouchard : 1 ilot en extension, pour une surface totale de 3,9ha. Le développement de la zone d’activités économique des Essarts est identifiée comme stratégique pour des implantations dédiées à la filière bois et à l’artisanat. Cette zone en continuité de la zone existante est en partie en zone orange des risques géologiques, les constructions seront soumises aux prescriptions habituelles de la zone orange.

Ounans : 2 ilots, dont 1 en densification sur une surface de 3.400mÇ et 1 en extension pour une surface de 9.600mÇ. La zone en densification concerne le transfert partiel des installations de la Fruitière et le zone en extension concerne l’agrandissement de l’entreprise ALUFERM menuiserie. Ces espaces ne sont pas concernés par des sensibilités environnementales.

Port Lesney : 2 ilots, dont 1 en densification sur 2,4ha et 1 en extension sur 4,2ha. Le développement de la ZAC de Bel Air est identifié comme stratégique pour l’implantation d’artisanat et de petite industrie. La zone en densification est actuellement enclavée entre la RN83 et la RD483, elle comporte une partie des emprises pour l’aménagement du futur giratoire. La zone en extension s’insère en continuité de la zone économique existante.

Souvans : 1 extension sur une surface de 6.000mÇ. Cette extension anticipe le développement de l’entreprise Jura Placages, dont le process industriel nécessite une extension sur la partie sud en continuité du bâtiment existant, elle est en zone rouge du PPRi.

Villers Farlay : 1 extension sur une surface de 2.700mÇ. Cette extension anticipe aux besoins de l’entreprise MALENFER, elle se positionne sur la dernière coupure d’urbanisation entre Villers Farlay et Ecleux.

2. Choix retenu pour la définition des plans de secteur : Deux plans de secteur couvrent respectivement : Les bourgs de Cramans, Mont sous Vaudrey et Mouchard. Les 21 autres communes, dont le caractère rural est bien affirmé. Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 26 2.1 Le plan de secteur des 21 communes : Le zonage définit 4 zones : urbaines (U), à urbaniser (AU), agricoles (A), naturelles (N). - Les zones urbaines U se sous divisent en 7 types de zones :

1 - UA : urbanisation traditionnelle, divisée en 5 secteurs : * UA1 Traversée de village bâtie parallèle sur rue. * UA2 Traversée de village bâtie parallèle sur rue avec cour. * UA3 Traversée de village bâtie perpendiculaire sur rue. * UA4 Traversée de village bâtie perpendiculaire élargie. * UA5 Rue principale bâtie parallèle ou perpendiculaire

2 - UB : Urbanisation traditionnelle semi continue à discontinue, favorisant la densification du bâti existant et du foncier nu. Les sens d’implantation ne sont pas réglementés.

3 - UC : Zone déjà urbanisée couvrant un tissu pavillonnaire, intégrant de manière harmonieuse les constructions nouvelles. Le sens d’implantation n’est pas réglementé. * UC1 pavillonnaire avec accroche sur rue. * UC2 pavillonnaire peu dense à préserver.

4 - UD : Zone de propriétés bâties (demeures, châteaux) encloses de murs, avec portail monumental et parfois un parc boisé. L’évolution de ces sites est limitée et les changements de destination encadrés.

5 - UE : Secteur d’implantation des équipements publics et privés (enseignement, soins, sport, culture). Intégration harmonieuse des constructions nouvelles à l’identité des villages.

6 - UL : Secteur urbanisé à vocation touristique (exemple hôtel).

7 - UY : Secteur à vocation d’activités (entreprises) ou d’installations nécessaires au service public. - Les zones à urbaniser AU ont une capacité suffisante pour accueillir des constructions dans le temps, tous les réseaux sont à proximité ou pourront se raccorder, elles se déclinent en 2 types de zones : 1 - 1AUB à vocation d’habitat. 2 - 1AUY à vocation d’activités économiques. - Les zones agricoles A : On distingue 3 types de zones. 1 - A à protéger en raison de leur potentiel agronomique, biologique ou économique, elles peuvent être équipées ou non. 2 - AH secteur agricole à hauteur limitée. 3 - AP secteur inconstructible pour sensibilité paysagère ou imbrication dans le tissu urbain.

- Les zones naturelles et forestières N : On distingue 3 types de zones. 1 – NJ Jardins attenants aux zones UA, UB, UC. 2 – NL Activités sportives, de loisirs ou de camping. 3 – NV Secteur dédié à la valorisation des milieux humides.

- Les éléments graphiques du plan de zonage : Le PLUi identifie plusieurs éléments naturels, paysagers ou bâtis à protéger, mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d’ordre culturel, historique, architectural ou écologique, ces éléments sont recensé dans 2 règlements et font l’objet de prescriptions spécifiques. Sont protégés au titre de l’article L123.1.5 III 2° du Code de l’Urbanisme : 268 arbres remarquables des paysages agricoles et urbains. 271, 4 ha de haies, boisements, ripisylves. 1.185 ha de zones humides ayant fait l’objet d’inventaire ;

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 27 150 éléments de patrimoine bâti participant à la qualité architecturale ; 12 cônes de vue à forte sensibilité paysagère. Sont protégés au titre de l’article L123.1.5 III 5° du CU : 17 vergers, coeurs d’ilots verts, vignes et jardins. Application de l’article L123.1.5 6° du CU : 7 cabanes de chasse. Autres éléments. Les emplacements réservés. Les bâtiments agricoles et leur périmètre de protection. La délimitation de la zone rouge et bleue du PPRi de la Loue. La délimitation des aléas rouge et orange de risque géologique.

2.2 Le plan de secteur des 3 bourgs :

Le zonage définit 4 zones : urbaines (U), à urbaniser (AU), agricoles (A), naturelles (N). - Les zones urbaines U se sous divisent en 6 types de zones :

1 - UA : urbanisation traditionnelle: * UA1 Traversée urbaine et tissu bâti sur rue. * UA2 Traversée urbaine bâti parallèle avec cour (recul important). * UA3 Traversée urbaine bâti perpendiculaire sur rue (recul par rapport aux voies). * UA4 Rue principale bâtie parallèle ou perpendiculaire (recul modéré).

2 - UC : Zone déjà urbanisée couvrant un tissu pavillonnaire, intégrant de manière harmonieuse les constructions nouvelles. Le sens d’implantation n’est pas réglementé. * UC1 pavillonnaire avec accroche sur rue. * UC2 pavillonnaire peu dense à préserver.

3 - UD : Zone de propriétés bâties (demeures, châteaux) encloses de murs, avec portail monumental et parfois un parc boisé. L’évolution de ces sites est limitée et les changements de destination encadrés.

4 - UE : Secteur d’implantation des équipements publics et privés (enseignement, soins, sport, culture). Intégration harmonieuse des constructions nouvelles à l’identité des villages.

5 - UL : Secteur urbanisé à vocation de loisirs (exemple : complexe sportif).

6 - UY : Secteur à vocation d’activités (entreprises) ou d’installations nécessaires au service public.

- Les zones à urbaniser AU ont une capacité suffisante pour accueillir des constructions dans le temps, tous les réseaux sont à proximité ou pourront se raccorder, elles se déclinent en 2 types de zones : 1 - 1AUB à vocation d’habitat. 2 - 1AUY à vocation d’activités économiques.

- Les zones agricoles A : On distingue 2 types de zones. 1 - A à protéger en raison de leur potentiel agronomique, biologique ou économique. 2 - AP secteur inconstructible pour sensibilité paysagère ou imbrication dans le tissu urbain.

- Les zones naturelles et forestières N : On distingue 2 types de zones. 1 – NJ Jardins attenants aux zones UA, UB, UC. 2 – NL Activités sportives, de loisirs ou de camping.

- Règlement applicable aux différentes zones : Un règlement particulier a été défini pour les 2 plans de secteur, l’un pour les 21 communes et l’autre pour les 3 bourgs.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 28 Ces 2 règlements assez semblables indiquent les différentes dispositions qui concernent la disposition des sols, l’implantation des constructions, les accès voirie, la desserte par les réseaux, les aspects extérieurs et leurs abords, le stationnement des véhicules, les espaces libres, les aires de jeux et de loisirs, les plantations, les limites séparatives, etc. Lors d’un aménagement il sera indispensable de consulter, précisément et dans le détail, le règlement particulier de la zone concernée.

2.3 Les emplacements réservés :

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 29 29 emplacements réservés sont retenus sur une superficie totale de 1,5ha.

2.4 Les secteurs de taille et de capacité d’accueil limitées (STECAL) : 17 secteurs sont retenus, conformément à l’article L123.1.5 II 6° du CU, 10 zones NL et 7 cabanes de chasse.

- Les zones NL : Seuls sont admis les constructions et installations liées à l’entretien ; le stationnement des caravanes ; les habitations légères de loisirs ; les constructions à usage de piscine, d’activité sportives ou de loisirs ; les habitations destinées aux personnes dont la présence est indispensable pour l’entretien ou le gardiennage. - Belmont : Camping club du soleil. 1,9ha, 40 places. - Champagne sur Loue : Camping de la Louve. 1,2ha, 45 places. - Montbarrey : Camping Les Trois Ours. 3,8ha, 90 places. - Ounans : Camping Le Val d’Amour. 3,4ha, 100 places Camping La Plage Blanche. 6,8ha, 218 places. - Port Lesney : Camping des Radeliers. 4,3ha, 120 places. Site de restauration patrimoniale de Vaulgrenant. Chantier d’été. - Mont sous Vaudrey : Etang de la fontaine rouge. Site d’accrobranche, cabanes dans les arbres. L’Essart d’Audat. Projet de tir à l’arc, balltrap. Stade municipal. - Chamblay : 2 cabanes de chasse. - Chatelay : 1 cabane de chasse. - Cramans : 1 cabane de chasse. - Pagnoz : 1 cabane de chasse. - Souvans : 2 cabanes de chasse.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 30 2.5 Tableaux des surfaces du PLUi

Surfaces agricoles et naturelles :

La zone agricole A porte sur 9.842 ha. Les zones naturelles représentent 16.572 ha. 20 communes sont concernées par une zone AP, pour maintenir les ouvertures paysagères et les coupures entre les villages.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 31 Surfaces urbaines

Les zones urbaines représentent 927 ha et les zones à urbaniser 37 ha. On comptabilise 24 zones à urbaniser sur 11 communes, dont 18 à vocation d’habitat (1AUA et 1AUB) et 6 à vocation d’activités (1AUY), pour une superficie de 37 ha.

3. Choix retenus pour les orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) :

3.1 OAP Commerce : Les dispositions de l’article L.141-16 du CU permettent de prévoir une OAP commerce en posant des objectifs précis selon l’armature commerciale attendue à l’horizon 2030. Le seuil des 300 mÇ de surface de vente a été retenu en tenant compte de la taille du territoire (10.000 habitants en 2030), d’un nombre limité de surfaces de vente de plus de 1.000 m² (2 supermarchés), de l’absence de surface comprises entre 300 et 1.000 m² et l’absence de potentiel bâti ou foncier permettant l’accueil de surfaces de plus de 300 m². L’ambition, sur Mouchard, est de conforter l’axe commerçant entre la gare et la rue de Strasbourg. A Mont sous Vaudrey, la volonté est de renforcer le linéaire commercial le long de la RD et de redynamiser les abords des espaces publics de la rue Jules Grévy. Les limites d’extension de la zone commerciale sont définies par le PPRi. Quelques communes disposent d’une cellule commerciale de moins de 300 m², des principes sont posés pour assurer le maintien de ces cellules. Concernant les surfaces de vente de plus de 300 mÇ, les implantations sont localisées sur 2 sites, Pagnoz/Port Lesney et la zone commerciale de Bans.

3.2 OAP par secteur : 20 OAP concernent 12 communes. Sur un secteur donné une OAP rend l’intérêt public prioritaire sur les mouvements fonciers, par des principes qui infléchissent les projets opérationnels, sans les interdire ni les définir précisément. Les OAP sont néanmoins opposables aux constructions prévues, dans un rapport de compatibilité, les projets ne pourront être contraires à ce qui est prévu, mais pourront prévoir quelques ajustements par rapport aux orientations.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 32 Les principes d’aménagement retenus par commune :

- Belmont : Entrée Est du village : 1,6 ha dont 0,47 ha potentiels pour 7 logements. Maîtriser la qualité paysagère de l’entrée de ville. Permettre le développement de l’urbanisation. Maintenir la vue sur l’église.

- Chamblay : Grande Rue : 0,8 ha dont 0,56 ha potentiels pour 4 logements. Permettre l’accueil d’un développement résidentiel. Marquer la traversée urbaine du bourg. Sécuriser les accès aux habitations et activités alentours.

- Champagne sur Loue : Rue du Pavé/Mairie : 0,5 ha dont 0,35 ha potentiels pour 7 logements. Valoriser l’entrée du village le long de la RD274. Maintenir le point de vue remarquable sur la mairie. Mettre en valeur le bâtiment de la mairie et améliorer son accessibilité. Permettre l’accueil d’un développement résidentiel.

- Cramans : Entrée Sud : 2,7 ha dont 0,8 ha potentiels pour 13 logements. Valoriser l’entrée de ville et maintenir le point de vue dégagé sur la Côte de Liesle. Composer la qualité paysagère de la silhouette du village pour structurer le développement urbain. Traiter qualitativement la transition entre l’espace agricole et les nouvelles constructions. Permettre l’accueil d’un développement résidentiel.

- Grange de Vaivre : Entrée de village : 6,8 ha dont 0,21 ha potentiels pour 2 logements. Valoriser l’entrée du village par la requalification de la RN83. Créer un espace public comme espace de rencontre et de centralité reliant les parties Est et Ouest du village actuellement séparées par la RN83. Permettre l’accueil d’un développement résidentiel.

- La Loye : Prés Vilains : 1,5 ha potentiels pour 13 logements. Désenclaver le coeur d’îlot pour permettre l’aménagement du secteur. Offrir un cadre de vie de qualité dans la pente pour les nouveaux habitants. Prendre en compte les abords urbanisés pour l’implantation de nouvelles constructions. Limiter les risques d’exposition aux nuisances électromagnétiques de la ligne électrique. Au Village : 0,7 ha potentiels pour 6 logements. Désenclaver le foncier de deuxième bande au Nord de la RD7. Renforcer la centralité villageoise et le lien avec les équipements communaux. Permettre le développement de l’habitat. Maintenir l’identité et la qualité du site. Garantir l’identité entre les logements existants et les nouvelles constructions.

- Mont sous Vaudrey : Abords du collège : 5,9 ha dont1,1 ha potentiels pour 8 logements. Améliorer la qualité de la traversée de la RD472 et faciliter les traversées piétonnes. Valoriser les abords du collège. Densifier les abords de la rue Vielle de Salins en tenant compte de l’urbanisation existante. Renforcer la polarité d’équipements publics. Secteur Ouest : 6,8 ha dont 2,95 ha potentiels pour 40 logements (y compris 0,97 ha pour la future gendarmerie). Désenclaver le foncier à l’arrière de la route de Dole. Améliorer les connexions entre la zone commerciale et le centre bourg historique. Valoriser les structures naturelles existantes sur le site. Permettre l’accueil de nouveaux logements. Route du Deschaux : 2 ha potentiels pour 16 logements. Permettre le développement résidentiel de la commune. Valoriser les structures naturelles existantes sur le site.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 33 - Mouchard : Coteau de la gare : 1 ha potentiels pour 10 logements. Désenclaver l’accessibilité du site. Mettre le site en valeur. Permettre le développement de logements à proximité du centre bourg. Développement Nord-Ouest du bourg : 14,9 ha dont 4,6 ha potentiels pour 27 logements. Encadrer la densification douce du secteur. Définir les principes d’évolution de l’urbanisme en pied de coteau. Hiérarchiser les rues et emprises publiques dans leur traitement paysager. Maintenir des espaces de mise en valeur du cadre de vie et préserver les fonctionnalités viticoles. Lycée du bois : 1 ha potentiels pour 11 logements. Désenclaver l’accessibilité du site. Mettre le site en valeur. Permettre le développement de logements à proximité du centre bourg.

- Ounans : Centre village : 6,1 ha dont 1,9 ha potentiels pour 22 logements. Renforcer la centralité villageoise et la présence de logements à proximité des équipements et services. Assurer une urbanisation cohérente par la création de plusieurs rangs bâtis autour des espaces publics. Sécuriser l’accès et le stationnement. Assurer l’intégration paysagère et architecturale des nouvelles constructions avec le patrimoine alentour.

- Port Lesney : Bel Air : 2,48 ha. Accueil de nouvelles entreprises à vocation industrielle et artisanale. Valoriser l’entrée de ville le long de la RN83. Permettre le développement de l’activité économique. Soigner l’intégration urbaine et paysagère des nouvelles constructions. Favoriser l’optimisation du foncier. Sous le clos : 6 ha dont 3,8 ha potentiels pour 36 logements. Valoriser l’entrée de ville le long de la rue du Val d’Amour, RD48. Encadrer l’intégration paysagère des nouvelles constructions dans le tissu pavillonnaire existant. Permettre le renouvellement du site de l’ancienne annexe du lycée du bois.

- Port Lesney/Pagnoz : Entrée de ville RN83 : 10,9 ha. Création de 5 ilots, n°1 commerces de plus de 30 mÇ, n°2 petite industrie liée au bois, n°3 et 4 potentiel pour 30 logements collectifs, n°5 potentiel pour 5 logements individuels. Valoriser l’entrée de ville depuis l’échangeur de la RN83. Faciliter et sécuriser les déplacements et les accès entre la RN83 et le tissu urbain de Mouchard. Permettre le développement urbain et la valorisation paysagère aux abords de la RN83.

- Vaudrey : Rue d’Aval : 6,6 ha dont 0,3 ha potentiels pour 4 logements. Encadrer l’implantation des nouvelles constructions pour maintenir les séquences paysagères de la rue d’Aval. Permettre la densification du secteur. Préserver en partie les vergers et les arbres remarquables.

- Villers Farlay : Au Village : 1,8 ha dont 1 ha potentiel pour 10 logements. Permettre le développement résidentiel de la commune. Mettre en valeur le patrimoine paysager et urbain de la commune. Sur le village : 8,6 ha dont 1,5 ha potentiels pour 11 logements. Encadrer la densification pavillonnaire du coteau pour préserver la qualité d’intimité et de végétations des jardins. Cadrer l’intégration paysagère et architecturale des nouvelles constructions le long de la route.

4. Choix retenus pour établir l’étude d’entrée de ville :

L’étude d’entrée de ville concerne uniquement la requalification de l’entrée de Mouchard depuis l’échangeur de la RN83 même si une partie des parcelles concernées est située sur le territoire des communes de Pagnoz et de Port Lesney. Cette OAP de 10,9 ha constitue un potentiel de densification, de renouvellement de l’habitat et de développement de l’activité économique.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 34 L’article L.111-1-4 du CU indique que les constructions ou installations sont interdites dans une bande de 75 m de part et d’autre des routes classées à grande circulation, mais un PLU peut fixer des règles d’implantation différentes de celles prévues par cet article lorsqu’il comprend une étude justifiant que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale et urbanistique et des paysages. Il peut être dérogé, avec l’accord du préfet, lorsque les contraintes géographiques ne permettent pas d’implanter les installations au- delà du recul prévu. L’étude qui accompagne l’élaboration du PLUi, indique que pour que la zone soit aménageable dans de bonnes conditions, le recul de la zone inconstructible doit être réduit à 25m au lieu de 75m. Le site est particulièrement stratégique en entrée du territoire de la CCVA. L’aménagement est fortement lié à sa requalification routière et paysagère par un giratoire entre la RN83 et la RD483 en remplacement de l’échangeur actuel. Le secteur est principalement soumis aux nuisances sonores de la RN83 et aux servitudes des lignes électriques HTA. L’aménagement en premier plan des activités économiques servira d’écran acoustique pour les habitations et créera le recul nécessaire pour ne pas subir les effets électromagnétiques des lignes électriques. L’aménagement du site est celui qui est indiqué ci-dessus dans l’OAP « Entrée de ville RN83 sur Port Lesney/Pagnoz ».

2ème partie : Evaluation environnementale

Le dossier analyse exhaustivement tous les effets de la mise en oeuvre du PLUi sur l’environnement et présente des mesures d’évitement, de réduction et de compensation.Nous ne reprendrons que les points importants sans les détailler pour ne pas trop alourdir le rapport.

1. Analyse des effets de mise en oeuvre du PLUi :

1.1. Incidences des composantes du projet sur l’environnement :

Négatives : - L’augmentation démographique entraine une augmentation des besoins en logements, en emplois et en déplacements. - Augmentation de la consommation foncière résidentielle totale 61 ha.La répartition uniforme des habitants dans les communes accentue les déplacements et ne facilite pas la proximité avec les pôles d’emploi. - Augmentation de la consommation d’eau et des besoins d’assainissement. - Augmentation de la consommation foncière économique de 21ha. - Emprise sur les terres agricoles pour le développement de l’habitat et des activités économiques. - Emprise sur les milieux naturels remarquables, 9 ha de zones humides, 420 mÇ sur ZNIEFF de type 1, 1,8 ha sur site Natura 2000. - Emprise sur les milieux naturels ordinaires (prairies et boisements) sur environ 70 ha destiné à l’habitat et 21 ha à l’activité économique. - Evolution ou modification des caractéristiques paysagères des différentes entités structurant le territoire (ex. extension de la ZA de Port Lesney

Positives : - Stabilisation de la croissance démographique à 0,6% par an par commune, soit un total de 916 nouveaux habitants, portant la population de la CCVA à 10.031 habitants - Consommation foncière passant à 4,3 ha/an, au lieu de 6 ha/an, par la réhabilitation des logements vacants, le comblement des dents creuses et la minimisation espaces résidentiels. - Les ressources en eau et les stations d’épuration sont en capacité suffisante.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 35 - Renforcement des zones d’activités existantes, pas de création de nouvelles zones économiques en dehors des bourgs centre - Développement de l’artisanat et du commerce au sein des zones urbaines résidentielles. - Maintien des agriculteurs en place et permettre l’installation de nouveaux exploitants. Développement urbain uniquement sur les parcelles enclavées dans l’urbanisation. Préservation de l’accès aux parcelles agricoles. - Identification des haies, protection des jardins privés, parcs et vergers en zone urbaine. - Mise en place d’une zone NV dans le PLUi : valorisation des zones humides. Identification des actions de restauration des zones humides. Mise en oeuvre opérationnelle de la compensation des zones humides sur 18 ha, sur la durée du PLUi. La mise en oeuvre du PLUi va permettre la protection de 1.190 ha de zones humides. - Le PLUi garantit la préservation des continuités écologiques en stoppant l’étalement urbain et en préservant des coupures vertes entre les villages, en rendant inconstructibles sur 30m les lisières de forestières et sur 10m des bords des cours d’eau. - Maintien de l’aspect paysager en mettant en place des OAP et des zones AP (agricole

1.2 Incidences du projet sur les risques et les nuisances :

Négatives :

- Le développement résidentiel et économique va entrainer une imperméabilisation du sol sur de nouvelles surfaces, soit 47 ha, avec pour conséquence une augmentation des eaux de ruissellement vers la Loue. - Une augmentation prévisible du trafic routier, en raison de l’arrivée de nouveaux habitants engendrera une augmentation des émissions de polluants et de gaz à effet de serre, l’offre de transport en commun étant très réduite sur le territoire. - Les principaux risques naturels sont les inondations (23 communes sur les 24 sont concernées) et le risque géologique, la mise en oeuvre du PLUi va engendrer un effet d’emprise supplémentaire sur le champ d’expansion des crues (5,3 ha) et l’imperméabilisation des terrains apportera une augmentation du volume des eaux de ruissellement pouvant accroître les risques d’inondation. Les secteurs constructibles dans les zones d’aléas géologiques représentent 4,8 ha. - Le territoire est soumis à plusieurs risques technologiques. Le trafic routier sur les grands axes RN83, RD905, RD472, est déjà important, il va augmenter. Le trafic ferroviaire impacte les communes du Nord du territoire. Des lignes électriques HT traversent plusieurs communes. Un oléoduc traverse les communes de Chissey et de Ounans. - Les nuisances sonores proviennent du trafic routier de la RN83, de la RD905, de la RD472 et de la RD7, également du trafic ferroviaire. Au total plus de 100 logements neufs devraient être plus ou moins exposés aux nuisances sonores. - L’accueil de nouveaux habitants va engendre une augmentation de la production de déchets (ordures ménagères, apport en déchèterie), soit une estimation de plus de 500 tonnes par an à l’horizon 2025.

Positives :

- L’infiltration des eaux pluviales sera recherchée sur l’unité foncière. Toute construction doit être raccordée au réseau des eaux pluviales. L’excèdent des eaux pluviales non infiltré sera soumis à des limitations avant rejet dans le milieu naturel ou dans les réseaux, n’excédant pas les rejets avant travaux. - L’augmentation des émissions de polluants pourra être compensée par mode déplacements doux ou alternatifs (covoiturage) et l’amélioration du parc automobile. L’usage du train à partir de Mouchard permet un accès vers les métropoles extérieures. - Le PLUi a limité les constructions dans les secteurs à risques géologiques maitrisables en ne les autorisant que pour les dents creuses et les extensions et en les soumettant une étude géotechnique préalable. A l’échelle du territoire la superficie des zones imperméabilisées est faible

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 36 et les rejets ne devront pas dépasser ceux qui existaient avant. - A part 2 zones 1AUB à Grange de Vaivre et à Port Lesney qui accueilleront 40 logements entre 120 et 170m de la zone de bruit, aucunes autres constructions nouvelles ne sont à proximité de la RN83. Peu de dents creuses sont utilisables le long de la RD905 à Souvans. Seuls 25 à 30 logements seront créés le long de la RD472 dans la traversée de villages. - Le surplus des déchets pourra être pris en charge par le SITCOM de Dole.

Tableau récapitulatif des incidences du PLUi sur l’environnement

1.3 Compatibilité avec les plans et programmes :

- Le SDAGE Rhône-Méditerranée, Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2016-2021 : Le territoire de la CCVA est concerné par 6 orientations de ce SDAGE. 1 – S’adapter aux effets du changement climatique. 2 – Concrétiser la mise en oeuvre de non dégradation des milieux aquatiques. 3 – Lutter contre les pollutions, adapter les dispositifs d’assainissement en milieu rural, protéger les aquifères stratégiques pour l’Alimentation en Eau Potable (AEP). 4 – Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides, préserver les espaces de bon fonctionnement des cours d’eau, préserver les zones humides. 5 – Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en participant à l’avenir. 6 – Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques. Le PLUi est compatible avec les orientations fondamentales du SDAGE. Le PPRi de la Loue : Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation a été approuvé le 8 décembre 2008, il fixe le cadre réglementaire et la cartographie des zones exposées aux risques d’inondation. - Une zone rouge correspond aux zones urbanisées ou non, soumises à un aléa fort à très fort, elle interdit toute urbanisation nouvelle. - Une zone bleue correspond aux zones d’aléas faibles ou moyens situées en secteurs urbanisés.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 37 Les constructions sont admises sous réserve de prescriptions techniques destinées à réduire la vulnérabilité. - Toutes les communes de la CCVA sont concernées, sauf la Vieille Loye. Le PLUi intègre l’ensemble des prescriptions émise par le PPRi. Le PLUi est donc compatible avec le PPRi de la Loue. Le SRCE : Le Schéma de Cohérence Ecologique de Franche Comté est un outil instauré par les lois issues du Grenelle de l’environnement, visant à décliner les orientations nationales pour la constitution d’une trame verte et bleue. Les objectifs sont : - Identifier les composants de la trame verte et bleue. - Identifier les enjeux régionaux et définir les priorités régionales d’action à travers un plan d’action stratégique. - Proposer les outils adaptés à sa mise en oeuvre afin de maintenir, restaurer ou mettre en bon état les continuités écologiques. Le PLUi prend globalement en compte le SRCE par : - Un développement prioritaire de l’urbanisation dans les dents creuses. - Un classement des réservoirs de biodiversité en zone N ; - Un classement en zone N ou A des espaces perméables du territoire. - Une protection des éléments constitutifs de la trame verte te bleue. - Une prise en compte des corridors écologiques de la trame bleue, en mettant en place une bande non constructible de 10m des berges des cours d’eau et de 5m des ruisseaux. - Le maintien des coupures vertes entre et au sein des villages pour garantir le déplacement de la faune. - La mise en place d’un projet de valorisation des zones humides. - la mise en place d’un projet de compensation pour la destruction de 8,2 ha de zones humides dans les communes de Bans, Belmont, Chatelay, La Loye, La Vieille Loye, Mont sous Vaudrey, Santans et Vaudrey. Le SRCAE : le Schéma Régional Air, Climat, Energie de Franche Comté approuvé le 22 novembre 2012 définit les objectifs suivants : - Atteindre en 2020 une diminution de 20% de la demande en énergie primaire. - Réduire d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre de 20% et viser l’objectif de les réduire de 75%, par rapport à 2008, en 2050. - Garantir une bonne qualité de l’air en veillant aux valeurs limites de concentration dans l’air des principaux polluants atmosphériques. - Porter à 32% la consommation des énergies renouvelables en 2020 ; Le Schéma Régional Eolien : Le PLUi n’identifie pas un zonage spécifique, mais le règlement permet ce type d’installation dans l’ensemble de zones naturelles et agricoles, chaque projet devant être étudié localement. Le PPRDF : Concernant le Plans Pluriannuels Régionaux de Développement Forestier, le règlement du PLUi autorise les installations et travaux nécessaires à l’exploitation forestière, au cas où la filière se renforcerait. Le PPGDND : La CCVA ne prévoit pas de projets concernant le Plan de Prévention et de Gestion des Déchets Non Dangereux.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 38 Le Schéma Départemental des Carrières : Le PLUi ne prévoit pas de zonage autorisant l’aménagement de carrière sur le territoire.

Synthèse sommaire des chapitres 1 et 2 :

Le dossier de présentation du PLUi est très exhaustif, nous avons suivi son cheminement pour en tracer les grandes lignes et reprendre les points les plus importants. Les caractéristiques du projet sont parfaitement détaillées, autant concernant le territoire, que l’habitat ou le contexte économique. Le PADD indique bien les objectifs et les choix, commune par commune, et relève les particularités de chacune, tout en gardant le principe du fil conducteur qui doit guider l’ensemble. Le choix des zones dans les plans de secteur montre beaucoup de diversité. La description des OAP en détaille bien les différents règlements, qui sont illustrés de nombreux plans et schémas explicites. Les enjeux environnementaux ont bien été pris en compte et des solutions sont retenues. Le dossier apporte tous les éléments nécessaires à une bonne compréhension du projet.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 39

II - Organisation et déroulement de l’enquête

2.1. Désignation du Commissaire Enquêteur

Le projet de plan d’urbanisme intercommunal (PLUI) valant Schéma de Cohérence de la Communauté de Communes (SCOT) a été élaboré il y a plusieurs années et approuvé après enquête publique par délibération du Conseil Communautaire du 2 mai 2017.

Après deux années d’application, des incohérences et des difficultés d’application sont apparues qui ont entraîné les responsables communautaires à remettre à plat le dossier complet pour l’améliorer sans remettre en cause les grandes orientations toujours d’actualité.

Le principe d’une révision allégée a donc été adopté en 2018 et avant adoption définitive le Président de la Communauté a sollicité de M. le Président du Tribunal Administratif comme il est de règle en la matière, la nomination d’un Commissaire Enquêteur pour organiser l’enquête publique.

C’est ainsi qu’en date du 28 octobre 2018, M. le Président du Tribunal Administratif de Besançon a désigné M. Jean-Marie de Lamberterie, ingénieur retraité, par ordonnance n° E190000114 pour diligenter l’enquête publique ayant pour objet : la révision allégée du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal valant schéma de cohérence territoriale de la communauté de communes du Val d’Amour.

2.2. Le dossier d’enquête

Le dossier soumis à enquête publique comporte les pièces suivantes :

➡ l’arrêté de M. le Président de la Communauté de Communes du Val d’Amour du 22 mai 2018 : 2 pages

➡ l’ordonnance n° E190000114 de M. le Président du Tribunal Administratif de Besançon du 28 octobre 2018 désignant M. Jean-Marie de Lamberterie en qualité de Commissaire Enquêteur : 1 page

➡ l’arrêté de mise à l’enquête publique de la révision allégée du PLUI du Président de la Communauté de Communes du Val d’Amour, M. Rochet en date du 3 décembre 2019: 2 pages

➡ le rapport de présentation : 76 pages

➡ les orientations d’aménagement et de programmation par secteurs-villages : 52 pages

➡ le règlement villages : 214 pages

➡ le réglement bourgs de Cramans - Mont-sous-Vaudrey - Mouchard : 137 pages

➡ lexique : 4 pages

➡ avis de la M.R.A.E (Mission Régionale d’Autorité Environnementale) : 7 pages

➡ bilan de la concertation : 14 pages

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 40 ➡ avis de la DDT (Direction Départementale des Territoires) : 3 pages

➡ avis de la CDPENAF du 7 novembre 2019 : 1 page

➡ avis de la Préfecture du Jura : 4 pages

➡ avis de la Chambre d’Agriculture du Jura : 5 pages

➡ le registre d’enquête coté et paraphé par mes soins comportant 25 pages numérotées de 1 à 25 : 25 pages

➡ les extraits de journaux dans lesquels l’avis d’enquête est paru au moins 15 jours avant le début de l’enquête et dans les 8 premiers jours de celle-ci . le Progrès . la Voix du Jura

J’avais insisté auprès du Maître d’Ouvrage pour que soit joint au dossier un lexique expliquant la vocation des différentes zones du PLUI dans chaque village et un rappel sur le PADD en cours et les orientations générales d’aménagement.

2.3. Modalités de l’enquête

Dés réception de ma désignation de Commissaire Enquêteur par le Tribunal Administratif de Besançon, j’ai pris contact avec la responsable de l’Urbanisme et de l’Environnement à la Communauté de Communes du Val d’Amour à Chamblay, Mme Solène CARBONI, chargée de mission.

La première rencontre a eu lieu le 20 novembre 2019 dans les bureaux de la communauté.

Nous avons examiné le dossier puis déterminé :

- les dates et la durée de l’enquête du 16 janvier 2020 au 15 février 2020 inclus, soit 31 jours

- les jours et horaires des permanences du Commissaire Enquêteur ainsi que les lieux

Nous avons complété le dossier par un lexique utile à la compréhension des plans des communes notamment au niveau du zonage.

Le mardi 7 janvier, les différents dossiers destinés aux communes où se tenaient les permanences ont été paraphés par mes soins.

Les registres d’enquête n’étant pas arrivés à la suite de leur commande auprès de l’éditeur, je suis retourné parapher ces registres le vendredi 10 janvier.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 41

2.4. Mesures de publicité

L’avis d’enquête a fait l’objet de 2 parutions dans 2 journaux locaux habilités à recevoir les annonces légales : le Progrès et la Voix du Jura dans les 15 jours précédant l’insertion de l’enquête soit le jeudi 2 janvier 2020 et le jeudi 23 janvier 2020.

L’affichage de l’arrêté de M. le Président de la CCVA a été effectué sur les panneaux des 3 lieux de permanence du Commissaire Enquêteur : - le siège de la CCVA à Chamblay - la mairie de Mont-sous-Vaudrey - la mairie de Mouchard ainsi que les différentes mairies de la Communauté.

Cet affichage est resté en place pendant toute la durée de l’enquête.

L’avis d’enquête ainsi que les éléments constitutifs du dossier sont portés à la connaissance du public par voie électronique dans les sites des permanences du Commissaire Enquêteur où le public a la possibilité de faire ses remarques et ses réclamations toujours par voie électronique.

2.5. Déroulement de l’enquête et son climat

L’enquête s’est déroulée du 15 janvier au 15 février 2020 sans incident particulier.

Le dossier a été mis à la disposition du public pendant toute la durée de l’enquête aux heures et jours d’ouverture :

- de la mairie de Mont-sous-Vaudrey lundi 16 h à 16 h 30 mardi au vendredi 10 h à 12 h et 14 h à 16 h samedi 10 h à12 h

- de la mairie de Mouchard du mardi au samedi de 8 h à 12 h mardi, jeudi, vendredi de 13 h30 à 17 h30

- de la CCVA à Chamblay - le siège 74 grande rue

Le public a été reçu dans chacun des sites où avaient lieu les permanences dans une salle indépendante où j’ai pu accueillir et entendre les gens en toute discrétion et confidentialité.

Il n’a pas paru nécessaire d’organiser de réunion d’information et d’échange avec le public, ni de prolonger la durée de l’enquête, personne n’en faisant la demande.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 42 2.6. Permanences du Commissaire Enquêteur

Conformément à la mission qui m’a été confiée par le Président de la Communauté et à ce qui avait été annoncé, j’ai tenu 4 permanences pendant la durée de l’enquête en des lieux différents pour être plus près du public en raison de l’étendue du territoire de la CCVA sur 24 communes :

Dates Lieux de permanence Heures de présence du Commissaire Enquêteur

23 janv. 2020 Siège de la CCVA à Chamblay 10 h à 12 h

29 janv. 2020 Mairie de Mont-sous-Vaudrey 14 h à 16 h

6 févr. 2020 Siège de la CCVA à Chamblay 15 h à 17 h

15 févr. 2020 Mairie de Mouchard 10 h à 12 h

Durant ces permanences j’ai pu recevoir le public, donner les explications nécessaires sur les mesures proposées et écouter critiques et suggestions formulées, recueillir les observations, qu’elles soient orales ou écrites.

2.7. Clôture de l’enquête

Le samedi 15 février l’enquête s’est achevée. Les registres ont été clôturés et rapatriés au siège de la Communauté à Chamblay où je les ai recueillis le lundi suivant en début d’après-midi.

2.8. Synthèse et observations du public

J’ai ensuite rédigé une synthèse sur le déroulement de l’enquête et de son climat. J’ai noté les observations du public afin de les porter à la connaissance du maître d’ouvrage. Je l’invite à me faire part, sur chacun des points soulevés, de ses remarques dans un délai maximum de 15 jours afin de clôturer mon rapport.

III - Observations et analyse des remarques reçues

3.1. Bilan de concertation

Le conseil communautaire a prescrit par délibération la révision allégée du PLUI dans sa séance du 22 mai 2018 complétée par les délibérations du 20 décembre 2018 et du 3 juillet 2019.

Dans la même séance du 22 mai 2018 elle a lancé la concertation qui a pris diverses formes :

• information sur le bulletin intercommunal • publication dans le bulletin communal de certaines communes • affichage des délibérations de la commission d’urbanisme dans l’ensemble des mairies • réunion des maires de la communauté les 10 juillet 2018 et 19 novembre 2019 • divers articles ont paru sur les sites internet de la communauté, consultables par le public • une réunion publique sous la présidence de M. Henri ALIXANT, organisée le 9 septembre 2019 en la salle des fêtes de Chamblay a réuni 40 personnes. Elle a permis de discuter de divers points sur la mise en place de la révision et de son contenu.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 43 Le bilan de la concertation a été arrêté dans la séance du Conseil Communautaire du 5 septembre 2019.

Avis du Commissaire Enquêteur

La concertation a été organisée durant toute la période durant laquelle la révision allégée du PLUI a été mise en oeuvre.

Les différents moyens d’information et de discussion ont permis à la population de réaliser des suggestions et de participer à l’élaboration du projet. Les communes ont pu constituer des relais et le site internet a été actif pendant toute la durée des travaux. Outre la réunion publique, la réunion des maires a permis d’avoir une plateforme de discussion et de synthétiser l’avis des communes.

3.2. Avis des Personnes Publiques Associées (PPA)

La procédure de révision simplifiée du PLUI entraîne réglementairement la consultation des personnes publiques associées qui disposent d’un délai de 3 mois pour faire connaître leur avis sur les modifications proposées.

Avis de la Direction Départementale des Territoires (DDT) du 24 octobre 2019

Il est favorable sous réserve de la prise en compte des différentes remarques concernant les OAP, les zonages et des points de règlement.

Avis de la Commission Départementale de la Préservation des Espaces Naturels Agricoles et Forestiers (CDPENAF) du 7 novembre 2019

Il est favorable sous réserve d’ajustement des limites de secteur UY à Mouchard et des orientations sur l’OAP de Villers-Farlay

Avis de la Préfecture du Jura du 8 août 2019

L’Unité Départementale de l’Architecture a fait différentes observations : sur le recul par rapport aux voies, l’emplacement des annexes aux habitations dans les zones constructibles, le maintien des pans de toiture en cas de rénovations pour garder le style traditionnel. Son avis est favorable.

Avis de la Chambre d’Agriculture

Soucieuse de la consommation de terres agricoles et de l’effet des différents projets sur l’environnement, note une emprise supplémentaire de 3400 m2 pour l’extension du groupe scolaire de Chamblay et les mesures de recul par rapport aux limites des zones constructibles. A Mont-sous-Vaudrey, elle se montre favorable à l’extension de la zone d’activité.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 44 3.3. Avis de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale de Bourgogne Franche Comté du 17 décembre 2017

Saisie en date du 23 septembre 2019, l’avis devait être rendu avant le 23 décembre 2019. Il passe au crible tous les points de modification de ce projet de révision allégée du PLUI. Son analyse se réfère principalement à :

- la limitation de consommation agricole - la préservation des milieux naturels, notamment les zones humides

Il recommande de joindre au dossier un résumé non technique relatant les enjeux environnementaux pris en compte et de présenter des solutions d’évitement et de réduction face à l’imperméabilisation de nouvelles surfaces, notamment à Mont-sous-Vaudrey.

• au niveau de l’habitat, l’extension de 1,03 ha sur Villers-Farlay n’est pas justifiée en l’absence d’être un bourg centre

• au niveau de l’activité économique, l’extension de la zone d’activité lui parait devoir être réduite au territoire de Port-Lesney.

3.4. Observations du public

Observations portées sur les registres de Chamblay

R1. M. Pierre MICHEL demeurant à PORT LESNEY - 15 rue du Mirlery Cette personne est propriétaire de la parcelle AD 261 de 20 ares sur le territoire de Port- Lesnay. Il considère qu’il s’agit d’une enclave agricole dans une zone construite. Il sollicite l’intégration de cette parcelle dans la zone constructible.

Avis du Commissaire Enquêteur

Cette demande n’entre pas dans le cadre de la présente enquête car le reclassement de cette parcelle ne figure pas dans les propositions de la révision allégée du PLUI. en 2017 cette parcelle et quelques autres étaient restées en zone A car les constructions se seraient trouvées “en double rideau”.

R2. M. Gilbert TOURNAY - 87 Grande Rue à CHAMBLAY Demande que la parcelle ZA2 dont il est propriétaire sur Chamblay lieudit Champ du trépied soit placée en zone constructible. Elle est actuellement en zone agricole et à ses yeux constitue une “dent creuse”.

Avis du Commissaire Enquêteur

Il s’agit d’une demande hors sujet non concernée par la révision allégée du PLUI.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 45 R3. M. Sylvain DESPLAUDE - 6 rue du Bois - 39600 CRAMANS Propriétaire d’un ensemble de parcelles bâties 45 et 46 et non bâties 43 et 140, se trouve sur l’OAP entrée de Cramans. Le plan adopté en 2017 comporte une haie perpendiculaire à la rue des Bois prévue pour marquer l’entrée du village. M. Desplaude n’est pas d’accord avec l’implantation de cette haie sur sa propriété qu’il n’a pas contesté en 2017. Il considère qu’elle va lui masquer la vue en direction de la forêt.

Avis du Maître d’Ouvrage

Avis défavorable. L'implantation de futures constructions en entrée Sud du bourg est conditionnée par la plantation de végétaux. Cet objectif est inscrit dans l'Orientation d'Aménagement et de Programmation pour assurer l'intégration paysagère des nouvelles constructions et de manière générale la silhouette urbaine formée récemment par le lotissement des champs Noirots. Dans un lien de compatibilité des futures autorisations d'urbanisme avec l'Orientation d'Aménagement et de Programmation, le pétitionnaire devra créer un ensemble végétal diversifié, sans rechercher systématiquement un effet de masque linéaire. Celui-ci peut être discontinu en recherchant une qualité esthétique et fonctionnelle (pour la petite faune).

Avis du Commissaire Enquêteur

La modification de l’OAP entrée de village ne porte pas sur la propriété de M. DESPLAUDE, mais sur les propriétés voisines. Les futures constructions peuvent s’implanter sur des axes différents du schéma de 2017. La demande de M. DESPLAUDE ne me paraît pas recevable car tardive, le PLUI ayant été adopté en 2017.

R4. M. Fauje RANDRIAMANENTERA pour le compte de la Direction Territoriale Bourgogne Franche Comté de l’Office National des Forêts - 4 rue Marie Ravart - 21200 BEAUNE Demande le classement en zone constructible de la parcelle A916 rue des Turots sur La Vieille Loye actuellement en zone agricole.

Avis du Commissaire Enquêteur

La modification du PLUI ne porte pas sur le zonage de ce secteur. La présente demande est donc hors sujet

R5. M. Elie GERRIET - 30 rue du Bourg - 71310 SERLEY Voudrait construire une habitation à Souvans d’où il est originaire. A déposé une demande sur une parcelle agricole voisine de la propriété de ses parents qui ne sera pas satisfaite (ZH132). Demande que cette parcelle devienne constructible.

Avis du Commissaire Enquêteur

Il n’y a pas de modification de zonage dans le secteur. Demande hors sujet.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 46 R6. M. Denis COUR - 1 rue Principale - 39380 SANTANS Propriétaire d’une maison sur la parcelle ZA 211 en zone UC1 demande le classement en zone constructible de la parcelle voisine ZA 36 actuellement en zone N : commune de Santans

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet. La révision allégée du PLUI ne prévoit pas de changement de zone dans ce secteur.

R7. M. Steeve BARBE - 17C rue Louis Pasteur - 39600 VILLERS FARLAY Propriétaire de la parcelle ZD 357 sur la commune de Villers-Farlay placée en zone N lors du PLUI de 2017. Dans le cadre de l’OAP prévue, cette parcelle serait classée en UC2, donc constructible. M. BARBE demande que la desserte prévue à l’ouest soit déplacée à l’est de sa propriété pour éviter qu’elle ne coupe ses parcelles en deux. Il demande aussi que l’OAP couvrant les terrains de deux propriétaires distincts, les demandes de permis de construire de chacun puisse se faire indépendamment.

Avis du Maître d’Ouvrage

À étudier. La demande de déplacement de la desserte à l'Est des tènements doit répondre à deux objectifs : celui de proposer une desserte optimale et fonctionnelle pour desservir l'ensemble des futurs îlots d'une part, celui de respecter l'objectif de construction de 3 logements minimum d'autre part.

Avis du Commissaire Enquêteur

M. Barbe sollicite la modification de la desserte et de pouvoir mener à terme sa construction indépendamment de son voisin. Satisfaction doit pouvoir lui être donnée

R8. M. Michael SIMON - 13 route de Dole - 39380 CRAMANS M. SIMON est propriétaire de la parcelle ZE 18 en territoire de Cramans. Sur la partie classée en zone constructible, il a construit son habitation. Le reste de la parcelle est en zone agricole. Il souhaite construire des annexes sur le terrain et sollicite l’extension de la zone constructible sur la totalité de la ZE 18.

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet car il n’est pas prévu sur Ounans de modification de zonage.

-R9. Messieurs Rémi et Jean-Michel GUERIN - 30 rue Léon Guignard - 39280 MONT-sous- VAUDREY Propriétaires et locataires de la zone agricole située autour de leur siège d’exploitation, s’opposent à l’extension de la zone UY prévue pour l’agrandissement des Ets industriels CHAUVIN. Mettent en avant : - la “non conformité” de la zone UY avec les accords d’origine qui prévoyait une zone UY plus réduite en largeur, - les risques d’inondation en cas de débordement de la Cuisance dont la confluence avec la Loue est proche : comme de Souvans.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 47 Avis du Maître d’Ouvrage

La proposition d’extension de la zone UY prend en compte les exigences environnementales et économiques du site ainsi que les discussions qui ont été menées bien en amont de la révision avec l’ensemble des parties concernées, y compris propriétaires et locataires des terrains. Les remarques R22 (Messieurs Chauvin) et R27 (Mr Rochet) apportent les éléments de réponse détaillés.

Avis du Commissaire Enquêteur

- la zone UY prévue sur Mont-sous-Vaudrey pour l’extension des Ets Chauvin est d’une superficie de 1 ha 90

- en contrepartie une peupleraie de 5 ha 60 située à proximité de la zone agricole serait défrichée et transformée en pâture au profit de l’exploitation agricole de M. GUERIN

- il semble exact que la partie nord de la zone UY ait été conservée dans la zone agricole car proche de la Cuisance pour maintenir la répysilve

- la zone d’activité sur le territoire de Souvans est concernée par le PPRI (Plan de Prévision des Risques), qui ne s’étend pas sur le territoire de Mont-sous-Vaudrey et donc pas sur la zone UY projetée.

- les inondations ont été constatées dans ce secteur à diverses occasions avec une montée rapide des eaux suivie d’une décrue tout aussi rapide. Cela semble se produire en cas de la simultanéité de hauts débits dans la Loue et dans la Cuisance.

- il est prévu que le terrain soit surélevé avant de recevoir de nouvelles constructions ainsi que le busage du fossé limitrophe des limites communales pour ne pas constituer d’obstacles à l’écoulement.

R10. M. Gabriel GOUGET - 14 rue du Coin du Four - 39600 PORT LESNEY Demande que les parcelles : à LESNEY rue du Château AH 44 La CHAUX AD 333 deviennent constructibles

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet. Le changement de zone n’est pas prévu dans le cadre de la révision allégée du PLUI.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 48 R11. M. Denis COUR - 1 rue Principale - 39380 SANTANS Demande que la parcelle ZA 35 classée en zone N au territoire de Sampans devienne constructible.

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet. La révision allégée ne comprend pas cette zone.

R12. M. Christian GIBOUDEAUX, 4 rue Armand Tisserand - 39380 MONT-sous-VAUDREY Demande relayée par un mail de M. Christian GIBOUDEAUX qui concerne le règlement de la zone 1 AUA sur Mont-sous-Vaudrey. Il souhaite que : - la hauteur du grillage en limite de propriété puisse être portée à 1 m60 - les murs en pierre puissent être portés à 1m50 de hauteur

Avis du Commissaire Enquêteur

Cette demande rejoint celle de M. le maire de Mont-sous-Vaudrey qui, dans son courrier du 30 janvier 2020, informe avoir par dérogation accepté une hauteur de clôture de 1m50 pour la propriété nouvelle de M. Christian GIBOUDEAUX située en zone 1 AUA : 1004 m2 de la parcelle ZI 146 - mesure dérogatoire prise en accord avec les services de la DDT - voir R31 registre de Mont-sous-Vaudrey.

R13. M. Yves GOUGET - 6 rue du Val d’Amour - 39600 PORT LESNEY Propriétaire en famille de la parcelle AE 397 sur Port Lesney, envisage une construction. Il est concerné par une OAP décidée en 2017 lors de l’adoption du PLUI qu’il découvre aujourd’hui. S’oppose donc au projet d’OAP.

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet. L’aménagement du secteur ne peut pas être remis en cause car validé dans le PLUI de 2017

R14. M. Pierre GUYON - 9 route du Deschaux - 39120 PESEUX Demande que la parcelle acquise dans B291 sur la commune de Mont-sous-Vaudrey classée partiellement en zone UL (loisir) pour être placée en zone constructible UA4. Cette demande a été intégrée dans la révision allégée du PLUI et la parcelle de M. GUYON sera intégrée pour partie en zone constructible UA4.

Avis du Commissaire Enquêteur

Donne un avis favorable à la demande de M. GUYON. Les propriétés de M. GUYON Pierre B 291 et de M. CHOULOT Jean-Pierre B 292 ont fait l’objet d’un plan d’échange et de décision au terme duquel M. Pierre GUYON retrouve un lot constructible.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 49 R15. M. Claude GRAPPE - 6 rue du Château - 25720 AVAUNE AVENEY M. Henri GRAPPE - 3 rue de Belvoye - 39700 Propriétaires en famille d’une parcelle AO 132, commune de La Loye, ruelle du Château, classement actuel de cette parcelle en zone N, sollicitent le classement de ce terrain en zone constructible.

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet. La révision allégée du PLUI ne concerne pas ce secteur.

R16. M. Laurent BLEICH - 4 route de Lyon - 39600 GRANGE DE VAIVRE Demande que les parcelles AO 25 et AO 26 au territoire de Grange de Vaivre lui appartenant, actuellement classée en zone agricole, soient classées pour permettre l’installation d’équipement de loisirs ouverts au public. Précise que ce terrain est situé en zone rouge du PPRI de la Loue.

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet car le changement de zone n’est pas prévu dans la révision allégé du PLUI en cours.

Observations enregistrées sur le registre de Mouchard

R20. M. Michel PLUMEREL - 1 Chemin de Clémétigney - 25220 CHALEZEULE Propriétaire de la parcelle ZE 19 sur Ounans, 17 route de Dole, demande que la constructibilité de sa parcelle soit étendue sur l’ensemble de la surface.

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet. La modification de zonage n’est pas prévée dans ce secteur dans le cadre de la révision simplifiée du PLUI.

R21. M. Yves GOUGET - 6 rue du Val d’Amour - 39600 PORT LESNEY Propriétaire de la parcelle AE 397 sur Port Lesney, demande le retrait du projet qui concerne le secteur

Avis du Commissaire Enquêteur

Deuxième demande de M. Yves GOUGET propriétaire d’une parcelle située dans une zone OAP sur Port Lesney adopté en 2017. Demande hors sujet

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 50 R22. Frank et Laurent CHAUVIN - 2 Impasse Roch - BP 33 MONT S/VAUDREY Confirment l’intérêt du classement en zone UY d’une surface de 1 ha 90 à l’est de leurs installations de la zone d’activité de Bans - Mont s/Vaudrey afin de réaliser leur extension. Evoquent en contrepartie la compensation de la zone agricole attenante par 5,6 ha de peupleraie qui seraient transformées en pâtures. Le fossé actuel serait conservé, la liaison entre les deux zones s’effectuant par un passage busé, l’extension étant surélevée par rapport au terrain naturel. Font état des accords intervenus sous l’arbitrage de M. le Sous-Préfet en présence des différents protagonistes du projet.

Avis du Commissaire Enquêteur

Ce projet a déjà été évoqué dans la remarque R27 du Président Michel ROCHET et les observations déposées par M. Rémi et Jean-Michel GUERIN propriétaires actuels sur la zone d’extension et bénéficiaires d’une compensation de 5 ha60.

R23. M. Serge JACQUOT - 1 rue du Colombier - 39600 CRAMANS Propriétaire d’un ensemble de parcelles au territoire de Cramans cadastrées ZE 25 213, 27,125 et 182, souhaiterait une modification du zonage en plaçant les parcelles ZE 27, 125, et 182 en zone N actuellement en zone UY et une extension de la zone UA4 le long du chemin du Vezet.

Avis du Commissaire Enquêteur

Cette demande est hors sujet car la révision allégée du PLUI ne porte pas sur le zonage de ce secteur

R24. Mme Nathalie MICHEL - 3 Chemin des Hautes Rives - 39380 AUGERANS Demande que les parcelles ZA 17 et 18 sur Augerans soient intégralement classées en zone constructible pour procéder à des aménagements complémentaires : extension de la maison, implantation d’un abri près de la piscine située actuellement en zone agricole.

Avis du Commissaire Enquêteur

Cette demande ne peut pas être prise en compte dans le cadre de l’enquête en cours, la révision allégée du PLUI ne portant pas sur le zonage de ce secteur.

R25. Mme Geneviève DEPASSE - 17 rue Louis Pasteur - VILLERS FARLAY Propriétaire de la parcelle ZD 40 située au centre du village en zone 1UAB, Mme DEPASSE s’oppose à la desserte de sa propriété pour desservir les parcelles situées derrière sa propriété. Elle sollicite le classement de sa propriété bâtie au titre des bâtiments remarquables comme les propriétés voisines.

Avis du Commissaire Enquêteur

Demande hors sujet. Le secteur visé n’est concerné ni par une OAP, ni par une modification du zonage.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 51 R26. M. Denis COUR - 1 rue Principale - 39380 SANTANS Demande le classement de la parcelle ZA 34 en zone UC1. Précise qu’elle jouxte sa parcelle ZA 35 ; sa demande vient en complément de celle qui a été déposée pour la parcelle ZA 36.

Avis du Commissaire Enquêteur

Comme indiqué en réponse à la demande R11, cette requête est hors sujet car la révision allégée du PLUI ne prévoit pas de changement dans le secteur.

R27. M. Michel ROCHET, Président de la CCVA, Maire de MOUCHARD M. Michel ROCHET intervient pour situer les enjeux que comporte l’extension de la zone d’activité de Bans - Mont s/Vaudrey afin de permettre l’extension de l’activité de 2 entreprises de la zone 2F Constructions et CHAUVIN constructions : “Le projet d’extension de la zone d’activités de Bans/Mont-sous-Vaudrey découle d’une réflexion à l’échelle de l’ensemble de la zone et de besoins relatifs à 2 entreprises existantes : 2 F construction et Chauvin construction. La révision allégée permettra l’échange de parcelles à l’intérieur et en périphérie de la zone pour le développement de ces deux entreprises. Des discussions ont été menées avec les parties prenantes (propriétaires des terrains, entreprises, commune, services de l’Etat) afin d’aboutir à un projet prenant en compte les différentes contraintes de la zone ainsi que les besoins économiques. La zone dans son ensemble est fortement contrainte par la Cuisance, la zone rouge du PPRi de la Loue et le village ne laissant aucune possibilité de développement de cette zone d’activité. Le projet d’extension se situe sur le seul secteur hors PPRI de la Loue. Toutefois, il peut être soumis à un aléa inondation lié à des crues exceptionnelles de la Cuisance, qui ne fait d’ailleurs l’objet ni de plan de prévention, ni de cartographie d’aléa spécifique ou autre zonage réglementaire. Cet aléa observé, moins important que sur le secteur Est concerné par la zone rouge du PPRI de la Loue, a été pris en compte dans les réflexions. Les bâtiments actuels de l’entreprise Chauvin sont déjà surélevés afin d’être à la cote et le nouveau bâtiment le sera également. Compte tenu de la localisation, dans la continuité de l’existant et sur une surface restreinte, les aménagements ne constitueront pas de frein supplémentaire au libre écoulement des eaux. Ainsi le projet ne devrait pas augmenter la vulnérabilité ni des biens ni des personnes. En ce qui concerne les aspects environnementaux, ils ont bien été pris en compte. Une visite de terrain avec les services de la DDT et de la DREAL a d’ailleurs été faite en 2018 avant le lancement de la révision allégée afin d’évaluer les incidences potentielles. Le projet initial prévoyait d’étendre la zone jusqu’aux bords de la Cuisance, mais il a été modifié afin de préserver la ripisylve en créant une bande inconstructible. Pour ce qui concerne les zones humides, la zone d’extension n’est pas répertoriée comme zone humide et n’en présente pas les caractéristiques floristiques. Il n’y a donc pas lieu de prévoir à ce stade de compensation liée aux zones humides. Toutefois, la peupleraie qui serait restituée à l’agriculteur en compensation des 1,9 ha donnés à l’entreprise Chauvin, est une zone humide cartographiée par la DREAL. L’exploitation des peupliers et le retour à un système prairial ne peut être que favorable à la restauration de la zone humide. Pour rappel, la collectivité s’investit depuis le début du PLUI dans une compensation des zones humides en mettant en oeuvre un programme à l’échelle intercommunale pour les 7,12 ha de zones humides urbanisables. Ce programme va au-delà de la compensation réglementaire en prévoyant une restauration supérieure au double de la surface impactée (16,3 ha de zone humide alluviale au lieu de 14,24 ha)

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 52 Pour ce qui est de la compensation agricole, comme indiqué dans le dossier, une compensation a été prévue en amont et en concertation avec l’exploitant concerné. La peupleraie adjacente sera exploitée afin de restituer à l’agriculteur 5,6 ha de prairie en échange des 1,9 ha inscrit au PLUI. Une autorisation de défrichement a d’ores et déjà été obtenue. Enfin, l’accompagnement de ce projet permettra de maintenir non seulement l’entreprise Chauvin directement concernée par l’extension mais également une autre entreprise de la zone d’activité. Un des objectifs est d’éviter une éventuelle délocalisation hors du territoire de ces deux entreprises. Pour mémoire, en 2019, l’entreprise Denzer à Souvans a cessé son activité entraînant le licenciement de près de 100 personnes. La délocalisation de ces entreprises entraînerait également des pertes d’emplois sur le territoire. Pour conclure, l’établissement Chauvin se trouve dans une configuration particulière entre la Cuisance, le village et la zone rouge du PPRI, ne laissant pas d’autres possibilités de développement. Le projet prévoit une extension mesurée et spécifique de la zone afin d’accompagner l’entreprise tout en prenant en compte les contraintes environnementales. Enfin rappelons que ce projet ne verra le jour qu’avec l’accord des propriétaires respectifs.”

Avis du Commissaire Enquêteur

Cette extension de la zone d’activités de Bans - Mont-sous-Vaudrey constitue un point fort de l’activité industrielle de la Communauté déjà éprouvée par la disparition de l’entreprise DEUZER à Souvans en 2019. Dans leurs remarques exposées en R9, Messieurs GUERIN mettent en avant les aléas d’inondation que M. ROCHET explique avoir été pris en compte en réduisant la zone UY en bordure de la Cuisance. La CCVA met en outre un programme de compensation des zones humides urbanisables à l’échelle intercommunautaire prévoyant le double de la surface impactée.

Observations enregistrées sur le registre de Mont-sous-Vaudrey

R28. M. Jean-Pierre GUYON - 3 route de - 39120 PESEUX Propriétaire des parcelles B 1126 et B 1129 sur Mont-sous-Vaudrey intégrées partiellement en zone UA4, partiellement en zone de loisir UL dans le cadre de la révision allégée du PLUI

Avis du Commissaire Enquêteur

Avis favorable. Voir la demande identique (R14) portée sur le registre de Chamblay.

R29. M. Bernard FRAIZIER intervient pour M. Christian GIBOUDEAUX demeurant 4 rue Armand Tisserand 39380 MONT S/VAUDREY Celui-ci a acquis 1004 m2 de la parcelle ZI 46 située à l’arrière de sa maison et classée en zone AUA. Il signale avoir dérogé au règlement en vigueur pour accepter que la clôture de cette parcelle soit érigée à 1 m50 de hauteur.

Avis du Commissaire Enquêteur

La révision allégée du PLUI n’a pas prévu de modifier la hauteur des clôtures.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 53 R30. M. Bernard FRAIZIER, maire de Mont-sous-Vaudrey, demande le classement de diverses parcelles, propriété de Mme Marie-Paule BABET demeurant 4A rue Bernard à Mont-sous-Vaudrey, en zone constructible. Les parcelles B 47, B 49 et B 50 sont actuellement en zone N.

Avis du Commissaire Enquêteur

La révision allégée du PLUI n’a pas prévu de modifier le zonage dans ce secteur.

R31. M. Bernard FRAIZIER, maire de Mont-sous-Vaudrey; indique que sur le hameau de Petit Villey, partagé avec la commune de Villers-les-Bois, diverses parcelles bâties sont classées en zone naturelle N. Il demande leur classement en zone bâtie. Il s’agit des parcelles ZA 13, ZA 17, ZA 18, ZA 25, ZA 28, ZA 29, ZA 30 et ZA 37.

Avis du Commissaire Enquêteur

La révision allégée du PLUI n’a pas prévu de prendre en compte la modification du zonage de ce secteur.

Conclusions

Après avoir pris connaissance du contenu du projet de révision allégée du PLUI dans ses déclinaisons, repris du précédent rapport, le contexte et l’environnement des 24 villages du territoire ainsi que les objectifs et les orientation globales inchangées à ce jour, entendu le public venu s’informer, le maître d’ouvrage dans ses modifications et les réponses aux demandes du public, je suis en mesure de donner un avis motivé sur le projet de révision.

Fait à Dole le 16 mars 2020

Le Commissaire Enquêteur

Jean-Marie de LAMBERTERIE

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 54 DEUXIEME PARTIE

CONCLUSIONS MOTIVEES ET AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

1 - Rappel de l’objet de l’enquête et de son déroulement

La Communauté de Communes du Val d’Amour dont le siège est à Chamblay regroupe 24 communes d’un territoire à vocation rurale situé au sud de la forêt de Chaux le long du cours de la Loue dans le département du Jura.

La CCVA a adopté en 2017 un Plan d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) valant Schéma de Cohérence Territorial (SCOT).

Le PLUI a rapidement dévoilé des imperfections telles que les élus ont décidé, conformément aux règles légales, de procéder à une révision allégée de ce premier plan d’urbanisme. La décision de lancer cette nouvelle phase est intervenue par délibération du 22 mai 2018.

C’est ainsi que j’ai été nommé par M. le Président du Tribunal Administratif de Besançon en date du 28 octobre 2019.

L’enquête a été menée du jeudi 16 janvier au samedi 15 février 2020. Le siège de la CCVA à Chamblay a hébergé le siège de l’enquête.

Quatre permanences ont été tenues dans ce laps de temps où le public a été reçu de manière individuelle pour l’informer sur l’enquête en cours et recueillir ses observations.

Publicité a été faite dans les journaux départementaux habilités à recevoir les annonces légales : Le Progrès et La Voix du Jura de façon à informer le public sur la durée de l’enquête et les dates et lieux des permanences.

L’enquête s’est achevée le 15 février après un déroulement normal sans incident particulier au terme d’une durée de 30 jours.

J’ai emporté les registres et transmis une synthèse à M. le Président de la CCVA maître d’ouvrage en l’invitant, s’il le souhaitait, à m’adresser un mémoire en réponse sur les différents points soulevés par le public. Les registres contenaient 31 observations dont l’une est parvenue hors délai au siège de la Communauté. Je l’ai néanmoins prise en compte. La réponse de la CCVA m’est parvenue le 11 mars 2020.

2 - La régularité de la procédure

La procédure s’est déroulée de façon régulière. Le déroulement de l’enquête n’a été vicié par aucune action ni comportement inapproprié.

Cependant il est apparu au cours des entretiens que beaucoup de réclamations concernaient des sujets en dehors de l’enquête en cours. En effet, la révision simplifiée du PLUI ne portait que sur des sujets limités :

- des changements de zones très précises - des modifications d’OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation) au plan local et limitées à certains secteurs - des modifications de règlements de zones (telles que certaines distances des limites de construction)

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 55 Un certain nombre de personnes ont ainsi pensé que l’enquête présente constituait pour eux une nouvelle opportunité pour classer leur terrain en zone constructible alors qu’en dehors des points soumis à modification le zonage adopté en 2017 est toujours d’actualité. En effet les contraintes fortes entourant la consommation économe des espaces agricoles et celles liées à l’environnement dans un espace qualitatif accru et cohérent contraignent les collectivités à restreindre leurs besoins d’espace (17 réclamations m’ont ainsi paru hors sujet).

Je n’ai donc écarté aucune demande, me réservant de ne donner un avis qu’à celles qui se situaient dans le cadre de l’enquête portant sur la révision allégée du PLUI et celles-ci exclusivement.

3 - Les points positifs ou négatifs du projet de révision allégée

J’ai bien pris connaissance du dossier sur chacun des domaines qui fait l’objet de modifications :

- les modifications de zonage pour permettre la réalisation de projets nouveaux (Mont-sous-Vaudrey - Chamblay - Port Lesney) - certaines OAP locales autorisant une plus grande souplesse d’aménagement - au niveau des règlements pour les adapter dans diverses zones aux réalités du terrain

Les effets positifs qui m’apparaissent dans ce dossier :

- ne remettent pas en cause les objectifs et les orientations du PLUI - la révision allégée participe à la cohérence du projet pour en faciliter l’application dans la diversité du territoire - elle apporte des solutions à des blocages constatés lors de la première phase de vie du plan d’urbanisme

Je n’ai décelé aucun inconvénient dans le dossier. Pour certains propriétaires la disparition de certaines parcelles constructibles lors de l’établissement du PLUI en 2017 reste encore dans les esprits, mais il s’est alors agi d’une disparition globale à l’échelle du bassin de vie qui n’est pas forcément bien perçue à l’échelle individuelle.

4 - Mesures compensatoires pour les zones humides

Ces mesures sont mises en oeuvre à l’échelle intercommunale. Elles concernent 7ha12 de zones humides urbanisables. La compensation règlementaire qui est du double a été portée à 16ha30.

La compensation agricole quant à elle permet la constitution de 5ha60 contre 1ha90 pour la zone d’extension en zone d’activité.

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 56 5 - Motivations

Mes motivations découlent de l’étude approfondie du dossier confortées par ma participation fin 2016 à l’étude du dossier PLUI valant SCOT, de mes visites antérieures dans les différentes communes de la CCVA, de mes entretiens avec le maître d’ouvrage, de l’étude de ses réponses, de mes investigations sur place et de mes propres convictions.

Je suis convaincu que :

- le dossier a bien été établi conformément au Code de l’Urbanisme, des Collectivités et de l’Environnement - l’enquête s’est déroulée parfaitement conformément à la réglementation - la publicité et l’information ont été parfaitement réalisés tant sur les journaux que par affichage - le projet de révision allégée du PLUI constitue la suite du projet adopté en 2017 dont il respecte les orientations

Le Plan d’Urbanisme Intercommunal constitue bien un urbanisme de projet à l’échelle du territoire des 24 communes du Val d’Amour. Il répond à un besoin de clarification, de mise en cohérence des règles de l’urbanisme sur ce qui constitue désormais un bassin de vie. Les corrections apportées aujourd’hui par la révision allégée doivent permettre d’en faire une application cohérente.

J’ai bien fait l’inventaire des différents points présentés pour m’assurer de leur bien fondé et de leur respect des orientations et des buts visés par le PAD, précédemment adoptés pour les 10/15 ans à venir.

6 - Recommandations

Concernant l’extension de la zone UY sur la zone d’activités de Bans - Mont-sous-Vaudrey qui représente un enjeu majeur pour le développement économique du secteur, je formulerai quelques recommandations :

- bien que la zone d’extension soit en dehors du PPRI Vallée de Loue, des inondations peuvent se produire dans des cas de simultanéité de fortes crues de la Loue et de la Cuisance en raison de la proximité de la confluence des deux rivières,

- cette zone doit être surélevée de son niveau actuel avant de recevoir des installations,

- le fossé actuel en limite de la zone de Bans devra être impérativement maintenu pour permettre l’évacuation des eaux provenant de l’amont et éviter que la nouvelle zone surélevée ne constitue un obstacle au bon écoulement des eaux

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 57 De ce fait,

- Vu le Code de l’Environnement, notamment les articles L 123.1 et suivants et R 123.1 et suivants - Vu le Code de l’Urbanisme - Vu le Code des Collectivités,

J’ai l’honneur d’émettre

UN AVIS FAVORABLE au projet de révision allégée du Plan d’Urbanisme Intercommunal du Val d’Amour

Cet avis favorable n’est assorti d’aucune réserve.

Cet avis est accompagné de recommandations pour l’extension de la zone UY de Bans/Mont-sous- Vaudrey et les constructions qui ont été érigées dans cette zone. Il serait souhaitable, pour préserver l’avenir, qu’un cahier des charges accompagne l’équipement et l’utilisation de cette extension pour soustraire les nouvelles constructions aux effets d’une inondation exceptionnelle de la zone.

Fait à Dole le 16 mars 2020

Le Commissaire Enquêteur

Jean-Marie de LAMBERTERIE

Dossier PLUI Val d’Amour - Commissaire Enquêteur : Jean-Marie de LAMBERTERIE - N° E190000114/25 58