Encyclopédie Berrichonne. Alphabétique, Bibliographique
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Du Même Auteur Première Glanée, Poésies et Chansons, Société libre d'Edition- des Gens de Lettres, Paris 1901. (Epuisé). Saumur et le Grand Saumur, Etude historique, archéolo- gique et économique, Prose et Poésies, Imprimerie " La Semeuse Paris et Etampes, 1905. (Epuisé). La Société du Berry, Historique et Annuaire, Editions Charles Delagrave, Paris, 1924. Le Berry Historique, Chronologie populaire et anecdotique, Imprimerie J. Garderault, Issoudun (Indre), 1928. (Epuisé). CONFÉRENCES BERRICHONNES Jean de Berry - Jacques Cœur - Geofroy Tory - Bourdaloue - Jean Méry Grand-Maréchal Bertrand - George Sand - Maurice Rollinat CRÉATION Le Billet Berrichon, Chronique périodique, Prose ou Poésie. COLLABORATION A de nombreuses Etudes agraires, économiques et sociales, et à divers Journaux et Revues littéraires, de Paris et du Berry. EN PRÉPARATION Encyclopédie Berrichonne, 2 Partie. Les Parlementaires Berrichons. (Depuis 1789.) Les Gloires Berrichonnes, Etudes biographiques. L'Homme-Aigle, Vie Passionnée du Grand Condé. Nos Tyrans, Poésies, Rondes et Boutades. Au Caprice du Rêve, Prose et Poésies. JACQUES CŒUR Gust. Levy del. et sculp. d'après un portrait gravé en 1653. EDITION ORIGINALE CHARLES GABILLAUD Alphabétique - Bibliographique Biographique - Etymologique - Généalogique Géographique - Historique Lettre-Préface de M. ADRIEN BLANCHET Membre de l'Institut de France (Et Portrait de Jacques Cœur) COLLECTION " LES ANNALES BERRICHONNES " 14, Rue Oudinot, PARIS (7 1930 ( Tous droits réservés) Lett re- P réf a ce Paris, 1 Mars 1930. Cher Monsieur, Vous m'aviez, à diverses reprises, fait part de votre projet, si justifié, si louable aussi, de doter le Berry d'une sorte d'Encyclopedie historique, d'un format pratique, qui serait le complément utile et né- cessaire de votre BERRY HISTORIQUE. Récemment, vous m'avez communiqué les premières épreuves de votre nouvelle œuvre, en m'expliquant que vous ne cherchiez pas à donner une rédaction personnelle, mais que vous préfériez emprunter le texte, en le rajeunissant le moins possible d'ailleurs, aux auteurs anciens, qui, plus près de la plupart des personnages dont ils parlent, pouvaient les connaître beaucoup mieux et comprendre plus aisément le milieu, les intrigues et les luttes de leur temps. Certes, cette idée, qui peut fort bien se défendre, m'a surpris tout d'abord ; mais j'ai trouvé un certain charme dans la réalisation de votre programme. A l'imitation de certain romancier moderne, qui, par une fiction difficile, mais séduisante, replaçait ses lecteurs dans le Passé en le déroulant de nouveau, comme un film vivant, vous parviendrez à re- plonger ceux qui consulteront votre livre, dans les siècles dont cha- cun de vos volumes évoquera les personnages. Je glisse sur l'Antiquité et le Moyen-âge que les travaux de l'éru- dition moderne ont beaucoup modifiés, sinon toujours dans les lignes essentielles, du moins très souvent dans une quantité de détails. Mais pour les XVI et XVII siècles, recourir surtout à Moréri, ce n'est pas une conception mauvaise en soi. Encore que l'abus des Capitales et une ponctuation trop simplifiée nous déconcertent souvent, il faut re- connaître qu'il y a, dans ces vieux textes, une saveur très différente de notre prose moderne. La langue a évolué ; le sens critique aussi. Nos révolutions ont changé nos manières de penser, et, quand nous ne découvririons, dans la vie de divers personnages, que peu de faits dignes d'intérêt, nous nous apercevrons que l'abbé Moréri et ses con- tinuateurs, d'ailleurs certainement débiteurs du P. Anselme, ont trou- vé dans les généalogies de leurs personnages, une quantité de détails, qui, fastidieux en apparence, font ressortir nettement la continuité des familles et par conséquent le développement et la pérennité de la nation française. Je suis persuadé aussi que vos lecteurs, en groupant les biogra- phies de divers savants, dont plusieurs illustres, pourront comprendre les influences de tant de professeurs étrangers, qui contribuèrent à faire de Bourges, au cours du XVI siècle, la métropole française du droit. Vous laissez la parole à vos vieux auteurs et votre méthode a le précieux avantage de vous apporter, sans contrainte, une impartialité presque parfaite. Mais vos lecteurs devront tout de même réfléchir au sujet de la répercussion des conseils de l'Allemand Melchior Wolmar, professeur de grec à l'Université de Bourges, conseils re- cueillis avec avidité par Jean Calvin, venu de Noyon pour étudier pla- cidement, -conseils qui contribuèrent tant à troubler les consciences, à semer la discorde en France, à ensanglanter nos villes et nos cam- pagnes. L'internationalisme répand peut-être des idées qui élargissent l'entendement individuel et qui peuvent améliorer l'humanité. Mais on ne saurait éviter de penser que les influences extérieures doivent être acceptées avec une extrême prudence. Etre citoyen de l'Europe et citoyen du Monde, c'est fort bien et chacun l'est plus ou moins. Mais être citoyen de sa véritable patrie, c'est encore mieux, car c'est plus conforme à l'idée de nos pères, à l'esprit de notre race. Et, pour parvenir à garder cette idée fondamentale, rien n'est meilleur que de nous grouper sous le drapeau d'une petite patrie provinciale, à l'instar de ces vieux régiments de l'ancien régime, qui portaient des noms de Provinces. Tout en étant de la grande armée des patriotes de France, nous pouvons nous rassembler d'abord sous la bannière du contingent du Berry ! Vos livres nous y aideront en nous rappelant, en nous apprenant le passé du Berry, si glorieux et si français déjà dès le temps de Cé- sar. Veuillez croire à mes sentiments bien cordialement dévoués. ADRIEN BLANCHET, Membre de l'Institut de France. AVERTISSEMENT L'accueil si bienveillant que les Originaires et Amis du Berry ont fait au Berry Historique (épuisé en moins d'un an), m'a créé un devoir, du moins à ce qu'il m'a semblé par la nombreuse correspon- dance que j'ai reçue depuis lors : celui de compléter cette nomen- clature chronologique, en contre-partie, par une nomenclature alpha- bétique et référencée, de manière à permettre au Lecteur, s'il le dé- sire, de recourir aux sources mêmes, soit à titre de contrôle, soit pour avoir de plus amples détails sur les articles relatés. Et cela m'a amené à vouloir constituer une sorte de Dictionnaire strictement berrichon. Pour en activer la réalisation au moins partielle, car... « qui sait si nous vivrons demain ? »..., j'ai divisé l'Encyclopédie Berri- chonne en trois parties. Le présent volume en constitue la Première Partie : il a été com- posé d'après les documents des XVII siècle et antérieurs, le dernier en date étant le Grand Dictionnaire Historique, de 1694. La Deuxième Partie, qui paraîtra dès que possible, sera com- posée d'après les documents du XVIII siècle, les derniers consultés étant : Trois Siècles de Littérature Françoise, de 1774 ; et le Nouveau Dictionnaire Historique de 1786. (1). La Troisième Partie sera composée d'après les documents des XIX et XX siècles et les renseignements personnels recueillis jus- qu'à nos jours. Au total, les trois parties, référencées, formeront donc une bi- bliographie berrichonne aussi complète que possible. Une Table Générale sera établie à la fin du troisième volume, car certains articles du premier, ou du second, se trouveront automati- quement complétés par les apports du ou des suivants. (1) Le 2 volume contiendra notamment une importante Bibliographie historique, géo- graphique et ecclésiastique berrichonne, d'après la Bibliothèque Historique de la France, ouvrage considérable, de 1719. J'aurais pu me borner à consulter les documents modernes, ce qui eût été plus simple et plus commode ; je ne l'ai pas fait, afin d'être toujours plus près de la source documentaire, et d'éviter, au- tant que possible, les erreurs et déformations qui se perpétuent, peu ou prou, dans les reproductions successives. J'ai respecté le plus possible les vieux textes dont la naïveté même est parfois amusante, mais j'en ai supprimé les passages ou- tranciers, et je me suis efforcé de les rendre intelligibles en en mo- dernisant l'orthographe, sans en altérer le fond, n'ayant pas d'au- tre prétention que de concentrer des matériaux, pour en éviter la recherche en de multiples documents, introuvables pour le grand public. Laissant aux compétences (et le Berry n'en manque pas) le mé- rite de faire de l'érudition, je me borne à faire de la vulgarisation, à l'intention de mes compatriotes désireux de s'instruire ; et si, par hasard, les érudits berrichons y découvrent quelques points de re- père, je n'aurai pas perdu mon temps, même pour ces derniers. Il m'a paru intéressant, au surplus, curieux même, de montrer, par les textes des époques successives, la physionomie des différents stades de notre histoire ; on remarquera que dans la composition ty- pographique ancienne, les Majuscules étaient nombreuses, et rares les virgules. « Compilation », dira-t-on ? Tout ouvrage de fonds est forcément une compilation, et l'es- sentiel est que cette compilation soit utile. D'ailleurs, comme précédemment, je me permets de faire appel à l'indulgence du Lecteur, en considération de mon nouvel effort, et de mes intentions si bienveillamment appréciées d'autre part par M. ADRIEN BLANCHET, Membre de l'Institut de France, le plus émi- nent numismate de notre époque, le «Berrichon de cœur» dont la science historique et archéologique fait autorité dans le Monde, et auquel j'adresse l'hommage déférent de mon infinie gratitude ! Soyez sans crainte, cher et grand Ami : la leçon de régionalisme patriotique qui se dégage de la belle « Lettre-Préface » dont vous avez bien voulu honorer l'Encyclopédie Berrichonne, sera méditée et comprise de mes compatriotes, et « notre Berry » petite patrie cœur de la grande, vivra éternellement dans l'esprit de tous les descendants des vaillants Berruyers ! C.