Revue de presse « Défense »

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Le 24 octobre 1929 : jeudi noir à Wall Street

Date : 24 octobre 2014 Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions :  IRAK. La procède à son premier raid de masse contre l'EI  La présence française renforcée dans le nord du Mali 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN :  Présidentielles brésiliennes, 26 octobre 2014 : au-delà de l’enjeu électoral, un enjeu latino-américain et international  « Une époque de situations problématiques extrêmement complexes »  La Palestine entre économie locale et globalisation un autre mode de résistance 3) Armements - Industries - Économie :  Budget : malgré une lettre de Bruxelles, Hollande écarte toute économie supplémentaire  Pékin signe avec 20 pays pour établir une banque régionale en Asie  La marine nationale reçoit son douzième Caïman  Pourquoi le rapprochement entre Nexter et Krauss-Maffei pourrait réussir 4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :  Blessures invisibles : les armées se mobilisent  Le 4ème bataillon présenté au drapeau  EXOTIC 2014 : les SIC à l’épreuve du terrain  Des escadrilles centenaires sur la base aérienne de Luxeuil 5) Zones de conflits :  Hong Kong: la «révolte des parapluies» s’installe dans la durée  Nigeria : 60 autres femmes enlevées par Boko Haram  Tunisie : assaut final lancé contre les terroristes  Les djihadistes de l’EI auraient utilisé du gaz au chlore contre les forces irakiennes 6) Renseignements et menaces :  L'"État islamique" : une multinationale qui brasse des millions  Syrie: quand les frappes de la coalition profitent au régime de Damas  New York: des policiers attaqués à la hache, la piste islamiste évoquée  Sur les territoires contrôlés par l’EI : comment vit-on sous le règne du « califat » djihadiste ? 7) Sécurité intérieure :  Un rapport explosif sur l'islam radical dans les prisons françaises 8) Énergie environnement climat :  L'eau agricole au service de la production photovoltaïque  L’Europe se fixe un cap ambitieux sur le climat  Offshore : les chantiers chinois revendiquent la première place 9) Géopolitique de la culture :  La santé des dirigeants, sujet capital ou marginal ?  Google recrute des spécialistes de l’intelligence artificielle à Oxford 10) Géopolitique de l’information :  Le gouvernement planche sur une taxation des cartouches d’encre  Grande-Bretagne : perpétuité pour une cyber – attaque ?  Google barometer : vous reprendrez bien du rab de statistiques ?  Gouvernance du Net : le Sénat débat sur la place de l’UE  Laura Poitras : « Facebook est un cadeau fait aux agences de renseignement » 11) Jour après Jour : le 24 octobre 12) Revue de presse internationale en langue étrangère :  The Islamic State fight is turning into a “dumb” war  Iraq and the US are losing ground to the Islamic State  Are domestically built submarines necessary?  Is There a FREMM in Canada’s future combat ship?  (Korea) Navy launches new frigate Chungbuk  Ukrainian PM Warns : Russia May Try to Disrupt Sunday Poll 13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à : [email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ». 1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS  THEME 1 - 1 : IRAK. La France procède à son premier raid de masse contre l'EI Source, journal ou site Internet : Le nouvel observateur Date 24 octobre 2014 Auteurs : avec AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Elie Billaudaz sur un article du Monde : « L'armée française estime avoir « fait mal » à l'EI avec ses récents bombardements »

Lors de cette septième frappe française, l'armée a détruit des bâtiments dans lesquels l'Etat islamique produisait des armes.

Un rafale de l'armée française (HO / ECPAD / EMA /ARMEE DE L'AIR / AFP)

Les forces de la coalition, dont les forces françaises, ont frappé et détruit un centre d'entraînement du groupe Etat islamique (EI) dans la nuit de jeudi à vendredi dans la région de Kirkouk (nord), a indiqué vendredi 24 octobre le chef d'état-major des armées françaises, Pierre de Villiers. "Cette nuit, nous avons fait une grosse opération en Irak. Nous avons détruit des bâtiments dans lesquels Daech (Etat islamique) produisait leurs pièges, leurs bombes, leurs armes pour attaquer les forces irakiennes", a déclaré Pierre de Villiers sur Europe 1. Il s'agit de la première participation des forces françaises à un raid de masse, selon l'état-major. "De l'ordre de 70 bombes ont été larguées, nous avons tiré 12 bombes guidées au laser et nous avons fait but". Ce sont des bombes que nous avons utilisées pour la première fois cette nuit de façon à détruire les bâtiments dans lesquels était l'arsenal de Daesh, ce sont des bombes que nous pouvons tirer à distance", a précisé Pierre de Villiers. "Je crois pouvoir dire qu'on leur a fait mal cette nuit. L'opération est réussie", a-t-il affirmé. "Bien sûr nous avons les moyens de faire d'avantage, nous avons neuf Rafale qui décollent des EAU (Emirats arabes unis), nous pouvons en mettre plus si nécessaire", a-t-il ajouté.

Vers un conflit long

Depuis le début, mi-septembre, de l'opération française baptisée Chammal, les forces françaises avaient jusque-là frappé à six reprises en Irak contre l'organisation djihadiste Etat Islamique. Il s'agit de leur première participation à un raid de masse. Interrogé sur l'opportunité d'envoyer des troupes au sol, le chef d'état-major de l'armée française a rappelé que la logique de la coalition dirigée par les Américains était que "les troupes au sol soient les forces locales". Le plan de campagne est en cours de constitution. Nous verrons comment nous allons nous organiser. Il faudra de toute façon une action au sol pour accompagner ces bombardements et regagner le terrain progressivement", a-t-il précisé. "C'est un conflit qui sera probablement long. Il va falloir gérer le temps long de la montée en puissance de la formation des forces locales et le temps court de nos sociétés qui exigent des résultats immédiats", a observé Pierre de Villiers.

THEME 1 - 2 : La présence française renforcée dans le nord du Mali Source, journal ou site Internet : le Point Date : 24 octobre 2014 Auteur : AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Face à la recrudescence des attaques de djihadistes, de nouvelles dispositions vont être prises dans la région nord du pays et au Niger.

"Il ne faut pas laisser le mal revenir", a indiqué le ministre de la Défense. © Issouf Sanogo / AFP Pour contrer la résurgence des groupes djihadistes qui avaient été chassés, la France a commencé à renforcer son action, a annoncé vendredi Jean-Yves Le Drian, en visite à Dakar. Le ministre français de la Défense a attribué la recrudescence des attaques des djihadistes dans le nord du Mali à "une volonté de ces groupes de revenir sur la défaite que les forces françaises leur ont infligée", en référence à l'opération Serval, lancée en janvier 2013. "Il ne faut pas laisser le mal revenir. Il y a le rôle de la Minusma (Mission de l'ONU au Mali) qui doit être de bien tenir l'ensemble du territoire malien", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol Pedro Morenes à la base militaire française de Dakar. "Il y a aussi la responsabilité de la France, c'est la raison pour laquelle le président de la République (François Hollande) a souhaité que nous renforcions notre effort au nord du Mali. Nous avons commencé à prendre des dispositions pour nous renforcer dans cette région", a-t-il affirmé. Opérations au nord du Niger

La France mène des opérations dans la région pour contrer le regain djihadiste, a indiqué jeudi, sous le couvert de l'anonymat, un responsable du ministère français de la Défense, sans autre précision. "Mais il n'y a pas que le Nord-Mali, le risque, c'est l'ensemble de la bande sahélo-saharienne. Nous avons aussi l'intention de mener à bien les opérations contre le terrorisme au nord du Niger en accord avec les autorités nigériennes et au nord du Tchad en accord avec les autorités du Tchad", a souligné Jean-Yves Le Drian. Le ministre français a rendu hommage à l'Espagne, dont un détachement de transport aérien opère à partir de la base française de Dakar sur l'ensemble de la zone du Sahel et qui prend vendredi le commandement de la Mission européenne de formation de l'armée malienne à Bamako (EUTM Mali), qui comprend 600 membres du personnel. "L'Espagne est pour la France un partenaire solide, réactif, depuis le lancement de l'opération Serval", s'est-il félicité. "Nous avons les mêmes valeurs, la même perception des menaces, de nos relations avec les pays d'Afrique. Nous sentons bien que les menaces terroristes mettent en cause la sécurité de nos deux pays", a-t-il ajouté. Le ministre de la Défense devait ensuite se rendre au Mali dans l'après-midi.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN : THEME 2 - 1 : Présidentielles brésiliennes, 26 octobre 2014 : au-delà de l’enjeu électoral, un enjeu latino- américain et international Source, journal ou site Internet : affaires stratégiques.info Date : 24 octobre 2014 Auteur : Jean-Jacques Kourliandsky, chercheur à l’IRIS Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le Brésil est, selon la formule aujourd’hui bien établie, un pays « émergent ». Le Brésil émergent, donc, désigne, dimanche 26 octobre, celui, Aecio Neves, candidat aux couleurs du PSDB (parti social-démocrate brésilien), ou celle, Dilma Rousseff pour le PT (parti des travailleurs), qui va le présider pour quatre ans. L’avenir de la septième puissance économique du monde, la première d’Amérique latine, préoccupe logiquement, ses voisins immédiats, mais aussi bien au-delà les pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies, et les nouveaux alliés brésiliens d’Afrique et d’Asie. Le profil du vainqueur peut en effet rapprocher ou éloigner le Brésil de ses partenaires extérieurs actuels La lecture des programmes est, en dépit du goût de l’époque pour les messages elliptiques, un détour instructif et laborieux. Il faut en effet se reporter en page 25 pour le PSDB, et en page 15 pour le PT, pour trouver l’expression de ce que chaque parti et chaque plate-forme de campagne entend par politique étrangère. Sans surprise le programme adopté par le PT, « Un nouveau cycle de changements, Dilma Rousseff présidente », propose une combinaison de souveraineté et d’intégration. « La politique extérieure de Lula et Dilma », est-il précisé, doit être perpétuée. Elle répond « à l’intérêt national du Brésil, par l’affirmation de sa souveraineté, la défense du multilatéralisme, et d’un monde multipolaire, la construction d’un monde plus juste et plus équilibré ». « Pour atteindre ces objectifs le Brésil doit poursuivre dans la voie de l’intégration sud-américaine, et celle d’un rapprochement avec les pays du sud, tout en maintenant ses relations avec les Etats-Unis, l’Union européenne et le Japon ». Le PSDB, de façon tout aussi cohérente, propose de rompre avec les choix qui ont été ceux de Lula, de Dilma et du PT depuis 2003. Pourquoi ? Pour « réintégrer le Brésil au monde » est-il dit dans le programme qu’il a adopté en vue des présidentielles, intitulé, « Pour changer vraiment le Brésil ». Le Brésil en effet selon le PSDB est aujourd’hui « isolé en raison des choix idéologiques imposés à notre politique extérieure ». Il doit renouer avec les « grandes nations démocratiques », et oublier « les inclinations en direction de régimes aux claires tendances totalitaires ». Le Brésil doit rompre « avec les politiques partisanes dommageables à ses échanges » « avec les politiques commerciales erronées pratiquées depuis plus de dix ans et s’ouvrir aux grands blocs économiques, pour dynamiser ses relations commerciales ». En conséquence le Brésil doit « abandonner les politiques extérieures à caractère idéologique, défendre la démocratie, dénoncer les tyrannies, réorienter le Mercosul vers son identité libre- échangiste initiale, ouverte à une entente avec l’Europe ». La place du Brésil dans le monde n’est donc pas vue de la même façon, ici au PSDB et là au PT. Le Brésil du PT est un pays de diplomatie « gaullienne ». Le Brésil du PSDB se veut franchement occidental. Les choix qui avaient été ceux de Fernando Henrique Cardoso, le dernier chef de l’Etat PSDB, comme ceux faits ultérieurement par les présidents PT, Lula da Silva et Dilma Rousseff, sont en accord avec les proclamations électorales d’aujourd’hui. Les quelques déclarations faites par les collaborateurs des candidats en charge de la définition extérieure du programme confirment ces choix. Marco Aurelio Garcia, conseiller diplomatique de Lula et Dilma, comme Rubens Barbosa, qui occupe ces mêmes fonctions auprès d’Aecio Neves, ont surligné les différences qui clivent les choix respectifs de leurs formations et candidats. Le Brésil du PT, en défendant pied à pied ses intérêts, n’a pas hésité à critiquer les interventions militaires occidentales des Etats-Unis, et de la France en Afrique et au Proche-Orient. Il a dénoncé aux Nations unies les écoutes sauvages pratiquées par les services nord-américains. Le PT a adopté des déclarations avec d’autres pays latino-américains condamnant le colonialisme français en Guyane, Martinique et Guadeloupe. Les propositions faites par le PSDB, le rappel des grandes orientations diplomatique de Fernando Henrique Cardoso, annoncent une diplomatie plus agressive à l’égard des non-alignés, moins ouverte sur l’Afrique et le Proche- Orient, en sympathie avec l’Occident des libertés et les Etats-Unis. Toutes choses qui sont de nature à préoccuper les nouveaux alliés latino-américains, africains et asiatique du Brésil. Les bénéficiaires éventuels de la rupture diplomatique que provoquerait la victoire d’Aecio Neves sont pourtant restés silencieux. Tout comme ceux qui auraient beaucoup à perdre si le Brésil virait diplomatiquement lof pour lof après la victoire du candidat de centre droit. C’est sans doute l’avers de la puissance. La montée en influence du Brésil lui a donné la garantie, nolens volens, d’une certaine bienveillance extérieure. Il est vrai que bien que sourcilleuse sur la non-ingérence et la souveraineté, la diplomatie brésilienne de ces dernières années a su pratiquer à la carte une ouverture tous azimuts. Assez souvent avec l’Allemagne, qui comme le Brésil a signalé ses critiques aux Etats-Unis concernant les agissements de la NSA. Parfois avec la France sur la défense de l’environnement ou certains grands contrats de vente d’armements. Quant à la Chine, devenue le premier partenaire commercial du Brésil, que le président du Brésil soit PT ou PSDB, elle le restera, tant son poids dans l’économie mondiale la met à l’écart de toute considération idéologique

THEME 2 - 2 : « Une époque de situations problématiques extrêmement complexes » Source, journal ou site Internet : Auswartiges Amt Date : 24 octobre 2014 Auteur : interview Janet Schayan Adressé par Jean-Claude Tourneur

La politique extérieure et de sécurité commune de l’UE – une interview du ministre allemand des Affaires étrangères M. Steinmeier.

M. le Ministre, l’UE a toujours été considérée comme un « géant économique » sur la scène internationale mais le poids politique de cette communauté d’États était jugé plutôt faible. Cela a-t-il changé depuis la création du poste de Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ?

Dans un ordre mondial de plus en plus instable, l’Union européenne est politiquement, économiquement et culturellement une région d’équilibre et de stabilité qui peut avoir un effet pacificateur. Cela est surtout vrai lorsque nous parvenons à unir nos forces et à parler d’une seule voix. Mais cela n’est pas facile face aux traditions et aux différents intérêts des membres de l’UE. C’est pourquoi il était important de s’essayer à quelque chose de nouveau avec le poste de Chargé de la politique étrangère de l’UE : avec le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) où collaborent d’excellents diplomates venus de toute l’Europe et avec les ressources de la Commission européenne auxquelles peut recourir la Haute-Représentante, des bases solides ont été créées pour une action extérieure européenne efficace. La Haute- Représentante peut ainsi rapprocher et réunir les courants et les points de vue des 28 pays membres en matière de politique étrangère. Et, parallèlement, la politique étrangère européenne y a gagné un visage aujourd’hui reconnu dans le monde entier.

Quelles initiatives de politique étrangère commune considérez-vous comme un succès ?

Structurellement, on est parvenu à établir un Service européen pour l’action extérieure (SEAE) fonctionnant parfaitement avec plus de de 3500 collaborateurs et 140 délégations dans le monde. Des langues, des cultures de travail et des mentalités différentes doivent y être surmontées mais leur diversité peut aussi y être utilisée à fond. Dans la question de l’équipement nucléaire de l’Iran, il y a une empreinte évidente de la diplomate en chef européenne. Le processus de négociation E3+3 avec l’Iran a gagné en substance et en détermination sous la direction de la Haute-Représentante Catherine Ashton. J’aimerais aussi mentionner le Dialogue politique entre les Kosovars et les Serbes. Sans ce dialogue, le calme au Kosovo et la large intégration du Nord-Kosovo n’auraient pas été imaginables. Le rapprochement de la Serbie et du Kosovo avec l’UE est aussi le fruit de l’engagement de la Haute-Représentante.

La politique étrangère et de sécurité commune de l’UE, abrégée en PESC, existe pratiquement « à côté » de la politique extérieure des différents États membres. Mais ceux-ci sont tenus de ne rien faire qui serait en contradiction avec la PESC. Ce principe est-il vraiment tenable avec 28 pays membres qui tous suivent aussi leurs propres agendas en matière de politique étrangère ?

Dans l’Union européenne, c’est une évidence qu’aucun pays ne peut agir d’une manière allant à l’encontre d’un autre membre. Les positions acquises sont défendues ensemble contre le reste du monde. La PESC existe, je ne dirais pas à côté mais avec les politiques étrangères nationales. À Bruxelles et dans les 28 capitales nationales, on travaille chaque jour à une « politique étrangère européenne ». Une position commune ne saurait tomber du ciel mais est bien souvent le résultat de débats ardus, parfois controverses. Oui, à la fin, on trouve souvent un compromis qui exige quelque chose de chacun mais qui nous fait tous avancer. Prenez par exemple l’exemple de l’Ukraine : chacun sait que certains partenaires de l’Union estiment qu’une attitude plus robuste serait nécessaire face à la Russie. Ce qui importe, néanmoins, c’est d’être finalement parvenus à trouver une position commune et de préserver notre unité.

À votre avis, que faudrait-il faire pour améliorer encore l’efficacité de l’action extérieure de l’UE et les capacités d’agir du Service européen pour l’action extérieure ?

Après la création du SEAE, il y va maintenant certainement de sa consolidation. Les structures de coopération entre les institutions et les pays membres doivent se consolider et fonctionner dans la pratique. Il ne faut pas s’attendre à plus de fonds face à des budgets publics serrés. Mais tout compris, l’Europe dispose dès aujourd’hui de ressources importantes. Nous devons donc réunir les fonds et gérer leur impact le plus efficacement possible. Et nous voulons aussi améliorer la coordination de nos nombreux instruments de politique étrangère. Ces instruments existent mais ce n’est souvent qu’ensemble qu’ils déploient un effet durable. Il existe des cas où cela a bien fonctionné : dans la Corne de l’Afrique, par exemple, nous sommes parvenus à repousser la piraterie grâce à des missions civiles et militaires, nous y menons maintenant une politique d’aide au développement et un travail de reconstruction économique. L’objectif, c’est ce type d’action extérieure cohérente qui exige une coordination permanente entre le Service européen pour l’action extérieure, la Commission européenne et tous les acteurs nationaux.

L‘ancienne ministre des Affaires étrangères italiennes Federica Mogherini est la nouvelle Chargée de la politique extérieure de l’UE. Quelles sont vos attentes envers elle ? Dans quels domaines faudrait-il mettre de nouveaux accents dans la PESC ?

Je connais Federica Mogherini, c’est une femme érudite, dynamique et créative en matière de politique étrangère. C’est un bon choix et je me réjouis de notre collaboration. À côté de la gestion quotidienne des crises de politique internationale, qui marque malheureusement beaucoup notre présent, il y a aussi un débat plus profond sur l’orientation stratégique de la politique extérieure de l’UE. Nombre de voix demandent que nous nous comprenions encore plus comme un acteur global tourné vers des régions d’avenir comme l’Asie du Sud-Est, l’Asie centrale et le Sud global. Mais, d’autre part, les menaces réelles sur notre paix et notre sécurité naissent dans notre voisinage européen immédiat, à l’Est et au Sud. Nous y sommes confrontés à des situations problématiques extrêmement complexes, que ce soit le conflit israélo-palestinien, l’avenir de l’Ukraine ou des dangers asymétriques comme le terrorisme qui ébranle actuellement l’Irak et la Syrie. C’est pourquoi j’estime que « l’approche globale » de la politique étrangère et de sécurité commune, avec son ampleur en acteurs et en instruments, peut s’avérer être une précieuse valeur ajoutée de l’Europe en faveur de solutions globales. ▪

THEME 2 - 3 : La Palestine entre économie locale et globalisation un autre mode de résistance Source, journal ou site Internet : Orient XXI Date : 24 octobre 2014 Auteur : Delphine Vincent Adressé par Jean-François Mazaleyrat Comment vivre, consommer et agir dans une Palestine « glocale », c’est-à-dire prise entre une dynamique d’échanges mondialisés et les contraintes imposées par l’occupation israélienne ? Tel était le défi posé par le colloque organisé par l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo) et l’université An-Najah à Naplouse et Sebastia, en partenariat avec le consulat de France et l’Institut français de Jérusalem, du 30 septembre au 2 octobre. Il est difficile d’imaginer que ce qui apparaît aujourd’hui comme le verrou d’une prison nationale était il y a encore quelques décennies une extraordinaire ouverture sur le reste du monde. C’est sur cette amère pensée que s’achève le film Five Minutes From Home de Nahed Awwad (2008), projeté en clôture de la première journée de conférence sur la place du village de Sebastia, dans le nord de la Cisjordanie. Se plongeant dans l’histoire de l’ancien aéroport de Jérusalem situé à Qalandia, entre Jérusalem et Ramallah, la réalisatrice y met en lumière un triste et symbolique parallèle avec le checkpoint qui l’a remplacé depuis quelques années, coupant Jérusalem de la Cisjordanie. Alors qu’aujourd’hui un trajet de Ramallah à Jérusalem peut prendre plusieurs heures, dans les années 1960 quelques dinars et une heure de vol suffisaient pour s’évader un week-end à Beyrouth ou à Amman. Si la mondialisation s’est traduite sur tous les continents par un effacement progressif des frontières, les Palestiniens connaissent quant à eux un enfermement croissant, en particulier depuis la construction par Israël du mur « de séparation » et du système élaboré de checkpoints et de barrages l’accompagnant. La mobilité des Palestiniens est d’autant plus problématique, comme l’explique Stéphanie Latte-Abdallah, chercheure au CNRS (Ifpo, Palestine) et co-organisatrice avec Joni Aasi (université An- Najah) du colloque, qu’elle est hasardeuse et fonction des réalités de l’occupation sur le terrain. Chacun a accès à des droits particuliers (101 types de permis différents peuvent ainsi être délivrés aux Palestiniens), et un système répressif massif tisse ce qu’elle nomme une « toile carcérale » sur les territoires palestiniens.

Circuler sous occupation

Comment concevoir le développement et l’avenir du territoire national dans un monde globalisé, quand la Palestine subit en parallèle une privation de mouvement de ses habitants, ainsi qu’un morcellement croissant et une colonisation rampante ? Les échelles, les trajectoires de mobilité et les modes de circulation, cruciaux pour comprendre la mondialisation à travers le prisme de l’occupation, étaient nécessairement au cœur de toutes les problématiques soulevées pendant ces trois journées d’un colloque riche et diversifié, tant par les thèmes abordés que par les acteurs impliqués : architectes, urbanistes, artistes, chercheurs, agriculteurs et citoyens engagés. L’absence, faute de permis, de plusieurs intervenants invités à cette rencontre internationale, rappelait à elle seule les difficultés à échanger… C’est donc branché sur Skype depuis Gaza que Mohamed Abou Sal a présenté au public d’An-Najah « Un métro à Gaza », projet artistique qui imagine résoudre la question des transports chaotiques dans la bande de Gaza par la création d’une interface utilisant l’ancien tracé du chemin de fer du Hedjaz1 ainsi que les tunnels de Gaza.

L’exception artistique

Si les frontières restent bien ancrées, sur les cartes comme dans les esprits, elles sont souvent plus étanches à l’intérieur du pays qu’avec l’extérieur, et l’enclavement territorial local a pour corollaire des déplacements vers des destinations plus lointaines et un recours accru aux nouvelles technologies. Marion Slitine, doctorante à l’Ifpo Jérusalem, évoque la mise en place croissante, dans le domaine de l’art, de financements, de partenariats et de bourses qui permettent aux Palestiniens de voyager par le monde plus aisément que sur leur propre territoire. Les capitales occidentales, et notamment Londres, sont friandes de production artistique palestinienne, qu’elle soit théâtrale, cinématographique ou plus largement « visuelle ». Les œuvres sont peut-être les productions palestiniennes qui s’exportent et se vendent le mieux, surtout lorsqu’elles ont pour cadre ou sujet la Palestine. Pour la nouvelle génération, la simplification des échanges rendue possible notamment par le développement d’Internet apparaît comme une réelle opportunité de sensibiliser le reste du monde à la question palestinienne. C’est ainsi par exemple que le site Visualizing Palestine concentre les talents de ses designers sur des créations visuelles originales, basées sur des données des Nations unies et diffusées via les réseaux sociaux, pour faire évoluer une vision du conflit israélo-palestinien souvent biaisée et formatée.

Pour une consommation de résistance

La mondialisation économique signifie également l’importation de modes de vie et de consommation. Entre occupation coloniale et néolibéralisme, elle se présente en Palestine à la fois comme une opportunité et une contrainte. Yazid Anani, professeur d’architecture à l’université de Birzeit, dénonce la « schizophrénie » de Ramallah qui voit se multiplier les buildings, les restaurants et les cafés chics où les classes palestiniennes aisées viennent garer leurs grosses cylindrées et se retrouver autour d’un capuccino pour discuter de leurs cours de gymnastique. Une population qui vit selon lui dans l’illusion d’une modernisation et d’une reconstruction postcoloniale alors même que le pays vit sous occupation. Ces aspirations à de nouveaux modes de vie empruntent largement à l’Occident mais aussi à Israël, dans une sorte de fascination pour l’occupant mélangée à une volonté de se sentir égal à lui. Un exemple emblématique en est la ville nouvelle de Rawabi, au nord de Ramallah, première ville planifiée par l’Autorité Palestinienne et dont l’architecture, l’urbanisme mais aussi la conception rappellent de manière troublante la configuration des colonies israéliennes. Ces nouveaux modes de vie influencés à la fois par la mondialisation, le néolibéralisme et l’occupation ne touchent pas que les classes supérieures. Les marchés de Cisjordanie sont inondés de produits israéliens, qui font même concurrence aux productions locales. Pour des raisons économiques ou pour disposer d’un choix plus large de produits, il n’est pas rare que des Palestiniens succombent à l’attrait des supermarchés israéliens Rami Lévy, implantés dans les colonies voisines. Et cela quand, par ailleurs, les producteurs palestiniens doivent se résoudre à écouler leurs marchandises à bas prix et que l’économie palestinienne reste fortement dépendante des financements internationaux et des échanges avec Israël.

L’agriculture au pied du mur

Alors que le mouvement de boycott et désinvestissement (BDS) prend de l’ampleur en Palestine et à l’échelle mondiale, et ce tout particulièrement depuis la dernière agression israélienne à Gaza cet été, la construction d’une économie palestinienne indépendante, fondée sur une production et une consommation locales, peine à exister. Autour de la table du débat « Produire et consommer aujourd’hui », deux producteurs locaux, Fayez Al-Thaneeb et Mourad Al-Khouffash2 affichent pourtant leur détermination à développer une production locale et biologique en Palestine, en dépit des contraintes qui leur sont imposées et de la difficulté à vivre de leur travail. Pour soutenir les agriculteurs et sensibiliser les consommateurs, l’association Sharaka, en lien avec le mouvement BDS, organise quant à elle des ventes régulières de productions baladieh (locales, autochtones) en Cisjordanie.

Priorité à l’économie locale Clôturant trois jours de discussions, Anne-Cécile Ragot, consultante et créatrice de l’association There Are Other Alternatives (Taoa) intervient sur la nécessité de penser l’économie locale comme une priorité, non seulement dans le domaine agricole mais dans tous les secteurs de production. Sa présentation ouvre de nouvelles perspectives, encourageant à la création en Palestine d’une monnaie locale complémentaire3 qui permettrait d’orienter les flux de monnaie vers des productions locales pour une meilleure emprise sur le développement économique territorial, comme ce fut le cas notamment en Amérique du Sud (en France avec les systèmes d’échanges locaux, les SEL). Dans la ville marchande de Naplouse et le village de Sebastia — modèle de développement local basé sur le tourisme rural —, ces trois journées d’échange auront laissé avant tout l’espoir de voir émerger de nouveaux partenariats et initiatives, fortement encouragés par la réussite de cette rencontre entre le monde de la recherche et la société civile. À présent, comme l’ont conclu plusieurs participants, « à chacun de faire sa part ».

1Ligne de train qui reliait Damas à Médine, à travers le Hedjaz, région du nord-ouest de l’Arabie saoudite. Sa construction, sur l’ordre du sultan ottoman Abdul Hamid II, a été achevée en 1908. Une partie fut détruite durant la première guerre mondiale et jamais reconstruite.

2Fayez Al-Thaneeb est agriculteur et activiste, il a développé depuis 1984 une agriculture biologique dans sa ferme à Tulkarem, située à quelques pas du Mur et d’une usine israélienne de produits chimiques. Mourad Al-Khouffash a créé en 2006 la première ferme de permaculture en Palestine, dans le village de Marda. Il reçoit chaque année des agriculteurs, étudiants et volontaires du monde entier, afin de leur enseigner les pratiques de ce mode d’agriculture durable reposant sur l’écologie et le respect de la biodiversité.

3Une monnaie locale complémentaire est en usage dans une communauté et/ou un territoire limité. Elle n’est pas reconnue au niveau national, ni par le système financier en général, mais souvent acceptée dans les échanges économiques locaux.

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Budget : malgré une lettre de Bruxelles, Hollande écarte toute économie supplémentaire Source, journal ou site Internet : le Monde Date : 24 octobre 2014 Auteur : Adressé par Elie Billaudaz

François Hollande, le 30 mai 2014. AFP/PASCAL PAVANI

La France a finalement confirmé avoir reçu une lettre de la Commission européenne lui demandant des précisions sur son budget 2015, comme quatre autres pays de la zone euro. Elle y répondra « à la fin de la semaine », a affirmé, vendredi 23 octobre, le président François Hollande. Des pays ayant reçu cette lettre – Italie, France, Autriche, Slovénie, Malte – seule l'Italie a rendu le document public. Un courrier de Jyrki Katainen, commissaire à l'emploi et à la croissance, à l'exécutif italien, au ton très direct : « Je vous écris pour vous demander les raisons qui ont conduit à ce que l'Italie prévoit de ne pas se conformer au Pacte de stabilité et de croissance en 2015. Je voudrais également savoir comment l'Italie pourrait respecter ses objectifs relatifs au Pacte de stabilité et de croissance en 2015 ». François Hollande n'a donné aucun détail précis sur le contenu du document . Le chef de l'Etat a seulement cherché à en minimiser la portée : « C'est une lettre très banale », conforme « à la procédure » et « qui n'a pas de grande signification au-delà de demander un certain nombre d'informations et de précisions », a assuré M. Hollande lors d'une conférence de presse au sommet européen de Bruxelles. Rappelant que la France entendait respecter ses « engagements européens mais avec le maximum de flexibilité », le président français a aussi indiqué qu'elle n'irait pas au-delà des 21 milliards d'euros d'économies prévus dans son budget 2015. « Les économies, nous les avons présentées » et elles s'élèvent à « 21 milliards d'euros en 2015 », a insisté le président français. « On peut voir comment on peut mieux mobiliser certaines ressources, mieux calculer certaines dépenses, mais il n'y aura pas de modification sur ce point », a assuré M. Hollande.

LA COMMISSION PRÊTE À ÉMETTRE UN AVIS NÉGATIF

Si le président français assure que « le dialogue se poursuit dans de très bonnes conditions » avec Bruxelles, la tonalité n'est pas vraiment la même côté bruxellois. Les discussions avec Paris y sont décrites comme très tendues. Au point que la Commission européenne se dit résolue à émettre, mercredi 29 octobre, un avis négatif sur la copie présentée par Paris si les discussions n'avancent pas d'ici là, indiquent des sources européennes concordantes. Et, à ce stade, les choses ne bougent pas suffisamment aux yeux de la Commission, selon ces mêmes sources : « Paris doit prendre des mesures effectives et ne pas se contenter de prendre ici, pour retirer là. Il faut faire de vrais efforts supplémentaires ».

THEME 3 - 2 : Pékin signe avec 20 pays pour établir une banque régionale en Asie Source, journal ou site Internet : le Monde Date : 24 octobre 2014 Auteur : avec AFP Adressé par Elie Billaudaz

Durant la cérémonie de signature de l'accord visant à établir une banque régionale en Asie, le 24 octobre 2014. AP/Takaki Yajima La Chine et vingt autres pays ont signé vendredi 24 octobre un protocole d'accord visant à établir en Asie une banque régionale, conçue comme un contrepoids à la Banque mondiale ou à la Banque asiatique de développement. Les médias chinois évoquent un capital initial de 50 milliards de dollars. L'institution, dont Pékin est l'initiateur et pourrait être le principal bailleur de fonds, est destinée à répondre aux besoins croissants d'infrastructures, s'agissant de transports, de barrages, de ports et autres dans la région. « Nous devons étudier les bonnes pratiques adoptées par la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement et autres institutions multilatérales de développement », a précisé le président chinois, Xi Jinping, plaidant pour avoir avec elles « des échanges très interactifs et très significatifs ».

LE JAPON MANQUE À L'APPEL

Les pays signataires, qui comprennent notamment l'Inde, Singapour, le Kazakhstan et le Qatar, négocieront les détails du fonctionnement de cette « Banque asiatique d'investissements dans les infrastructures » (AIIB) dans les prochains mois, avec l'objectif d'achever ces discussions d'ici à fin 2015, a assuré le ministère des finances singapourien. Outre les Etats déjà nommés, sont également inclus la Birmanie, la Mongolie, la Malaisie, le Laos, le Koweït, le Cambodge, Brunei, le Bangladesh, le Népal, Oman, le Pakistan, les Philippines, le Sri Lanka, l'Ouzbékistan et le Vietnam. Des géants économiques asiatiques comme le Japon, la Corée du Sud et l'Indonésie manquaient cependant à l'appel, tout comme l'Australie.

THEME 3 - 3 : La marine nationale reçoit son douzième Caïman Source, journal ou site Internet : intranet entreprise Date : 24 octobre 2014 Auteur : Adressé par François Jouannet

La Marine nationale a reçu cette semaine son douzième hélicoptère NFH*90 Caïman (Naval Frigate Helicopter). Il sera basé sur Marignane. Le programme vise à fournir 27 appareils d’ici 2021. 13 d’entre eux seront dotés d’une rampe de chargement arrière et 14 d’entre eux seront équipés d’un kit de lutte anti-sous-marine. Les hélicoptères auront pour missions principales la lutte anti-sous-marine, principalement à bord des frégates FREMM, de lutte anti-surface à bord des frégates de type FDA, et de contre-terrorisme maritime. La Marine nationale utilisera les appareils pour trois missions secondaires : le transport de personnel et de matériel - avec une capacité maximale de 14 passagers - de missions de secours maritime, et d’évacuation sanitaire grâce à l’embarquement possible de 9 civières. Un hélicoptère performant Le Caïman est un appareil qui couvre un large spectre d’opération et marque une profonde évolution de l’aéronautique navale. Il remplacera les hélicoptères Super Frelon dont les missions étaient le sauvetage en mer, le contre-terrorisme maritime et l’évacuation sanitaire, et la lutte contre les menaces de surface. Les nouveaux NFH90 remplaceront aussi les hélicoptères Lynx dans les missions de maîtrise de l’espace sous-marin et de lutte contre les sous-marins.

Caractéristiques des Caïman • Longueur HT (rotor tournant) : 19,56m ; longueur du fuselage : 16,09m • Largeur du fuselage : 3,63m • Hauteur jusqu’au rotor principal : 4,20m • Dimension de la cabine : longueur 4,8m ; largeur 2m ; hauteur 1,58m. • Diamètre rotor : 16,3m • Masse à vide : 8 000 kg avec kit anti-sous-marin ; masse maximale au décollage : 11 000 kg. • Vitesses : de croisière 260 km/h ; maximale 295 km/h. • Autonomie : 4 heures, plus 30 minutes de réserve • Distance maximum franchissable : 950 km • Le fuselage en composites est résistant au crash avec une faible signature radar. • La carlingue permet l’installation de 14 sièges de troupe (NFH), ou l’installation de 12 civières.

THEME 3 - 4 : Pourquoi le rapprochement entre Nexter et Krauss-Maffei pourrait réussir Source, journal ou site Internet : La Tribune Date : 24 octobre 2014 Auteur : Michel Cabirol Adressé par Jean-Claude Tourneur et François Jouannet

D'ici à 2030, un char franco-allemand défilera sur les Champs-Elysées. L'opération de rapprochement entre Nexter et l'allemand Krauss-Maffei Wegmann a, jusqu'à présent, surmonté toutes les péripéties et turbulences générées par les déclarations et décisions du ministre de l'Economie allemand Sigmar Gabriel. En dépit des turbulences provoquées par le débat sur les exportations d'armes en Allemagne, le projet de rapprochement (Kant) entre les deux spécialistes de l'armement terrestre européens - Nexter et l'allemand Krauss-Maffei Wegmann (KMW) - avance sans trop d'anicroches. Liés par une clause d'exclusivité de neuf mois pouvant être prorogée en vue de conclure cette opération, les deux groupes ont entamé vendredi dernier le processus d'ouverture des comptes ("due diligence") pour déterminer la valeur des deux entreprises. Une opération à l'issue de laquelle le paiement d'une soulte pourrait être demandé afin de respecter le principe intangible de co-contrôle entre l'Etat français et de la famille Bode de la future holding, qui doit être créée et baptisée provisoirement Newco. Un principe de co-contrôle (50-50) approuvé au début des discussions par les 27 actionnaires familiaux de KMW (100 %). Y compris l'action spécifique de l'Etat français sur des actifs stratégiques de Nexter (armes et munitions fabriquées en France). "La présence de l'Etat français [via Giat-Industries, holding de Nexter, Ndlr] au capital de Newco est acceptée par l'actionnariat allemand, explique le Pdg de Nexter, Philippe Burtin. Il est un gage de la pérennité d'une vision industrielle à long terme". Dans ce cadre, les deux actionnaires se sont engagés à rester au minimum cinq ans dans le capital de la future société. La présence de l'Etat français est bien comprise comme cela par la famille Bode, elle aussi engagée sur le long terme. UN CHAR DE COMBAT FRANCO-ALLEMAND? "La vision [de ce que doit être le groupe, Ndlr] entre KMW et Nexter est très proche", assure le Pdg de Nexter. Il le faudra bien, un certain nombre de décisions étant prises à l'unanimité. Contrairement à Rheinmetall, munitionnaire et armurier, les deux entreprises veulent rester un systémier-intégrateur sur toute la gamme. "Nous allons constituer une gamme unique sur le marché et complémentaire en termes de marchés et de produits", se réjouit Philippe Burtin. En outre, les deux actionnaires seront liés par un pacte régissant la gouvernance. Rapprochement ne signifie pas pour autant fusion. Car Nexter et KMW conserveront leurs autonomies juridiques et leurs sièges sociaux. En outre, les deux partenaires maintiendront en place au sein de KMW et de Nexter des organisations et des équipes de management. Enfin, les deux marques seront conservées. Au moins jusqu'au renouvellement du portefeuille produits. On parle déjà à l'horizon 2020-2025 d'un char de combat franco-allemand. "Il existe déjà des groupes de réflexions en commun aux deux pays", souligne Philippe Burtin. Et le PDG souhaite que Nexter entretienne des compétences dans ce domaine crucial, notamment la vétronique qui est un enjeu pour les véhicules militaires. Elle permet d'avoir à bord des véhicules une architecture centralisée des systèmes d'information et de contrôle nécessitant des calculateurs embarqués puissants et compacts. POURQUOI PAS UN TROISEME ACTEUR ? Basée aux Pays-Bas, cette nouvelle société, qui détiendra 100 % de Nexter et de KMW, sera organisée avec un conseil de surveillance de sept personnes (deux représentants de l'Etat français, deux de la famille Bode-Wegmann et trois indépendants), dont le président sera choisi parmi les indépendants, et un directoire, composé au minimum par les deux PDG de Nexter et de KMW (Philippe Burtin et Frank Haun). Cette structure telle qu'elle a été souhaitée permet d'accueillir d'éventuels futurs partenaires. Et pourquoi pas les Italiens d'Oto Melara (groupe Finmeccanica), qui avaient été pourtant approchés par Nexter en 2010 quand son PDG faisait le tour d'Europe pour trouver un partenaire. "Les Italiens s'interrogent aujourd'hui sur cette occasion ratée", décrypte Philippe Burtin. La nouvelle société sera plus particulèrement chargée de définir et élaborer les principes d'organisation du groupe, des objectifs des sociétés opérationnelles - Nexter et KMW - et de contrôler leur réalisation, du reporting vers les actionnaires, de définir la stratégie marché et la stratégie produits, du marketing et des ventes à l'international (y compris les salons), de coordonner la Recherche et Développement, la production, la politique d'achats... à des fins d'optimisation et enfin, d'assurer et de mettre en oeuvre les moyens financiers nécessaires à l'activité du groupe et de ses filiales. ET BERLIN ? Après avoir été soumise ces dernières semaines à une forte pression en Allemagne, cette opération semble peu à peu être acceptée par certains hauts responsables allemands, notamment Sigmar Gabriel qui a joué un jeu trouble. Un ministre de l'Economie allemand qui également agacé toute l'industrie de défense allemande, notamment le patron d'Airbus group Tom Enders, en pratiquant une politique restrictive en matière d'exportation d'armements. Avec des impacts sur des livraisons en cours pour les industriels français ou franco- allemands, dont certains matériels restent bloqués par Berlin. Nexter n'est actuellement pas touché par ce type de décisions, explique-t-on dans le groupe. Pour autant, assure-t-on, le climat est plutôt à l'apaisement actuellement entre Berlin et les industriels de l'armement. L'Allemagne est actuellement en train de débloquer "au cas par cas" certaines livraisons et approuve certaines commandes, y compris le contrat signé en janvier 2013 par KMW avec le Qatar portant sur la livraison de systèmes d'armes supplémentaires. "Les exportateurs allemands continuent de recevoir des autorisations", constate-t-on. Ce qui est une bonne nouvelle pour le rapprochement entre Nexter et KMW, une opération quelque peu parasitée par les récentes déclarations de Sigmar Gabriel. D'autant que le partenaire historique de KMW, Rheinmetall était à l'affût pour évincer Nexter. Sauf qu'il veut le contrôle total de KMW, qui lui ne veut pas en entendre parler. Le dossier reste à suivre... tant les méandres de la politique allemande peuvent être toujours et encore surprenants

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie THEME 4 - 1 : Blessures invisibles : les armées se mobilisent Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 24 octobre 2014 Auteur : EMA Adressé par André Dulou

Le 22 octobre, le film Des hommes et de la guerre sort en salle. Il retrace la prise en charge par l’armée américaine de ses blessés atteint de syndromes post-traumatiques à travers des thérapies de groupe. Objectif : permettre aux soldats de dépasser leur traumatisme.

Le film « Des hommes et de la guerre » sorti en salles le 22 octobre montre comment l’armée américaine prend en charge ses blessés atteints de syndromes post traumatiques à travers des sessions résidentielles au cours desquelles des séances de thérapies de groupe permettent aux soldats de dépasser leur traumatisme. En France, la prise de conscience du problème n’est pas nouvelle, puisqu’un décret publié en 1992, définit les critères conduisant à l’homologation de la blessure psychique comme blessure de guerre. On dénombre un millier de cas de stress post traumatiques parmi lesquels plus de 400 dont le traumatisme est particulièrement invalidant. Ils font aujourd’hui l’objet d’un suivi et un accompagnement de même nature que celui montré par le reportage. Dans le cadre du nouveau Centre de Réentrainement de l’Armée de Terre (CREBAT) un groupe de 8 soldats bénéficie de séances collectives, mais également d’activités physique encadrées. Ce programme est fondé sur le principe de résilience et permet une valorisation des ressources individuelles, une resocialisation, un retour à la capacité de prise de décision, une sensibilisation au monde et aux valeurs de l’entreprise tout en bénéficiant d’un accompagnement psychologique. Les familles sont invitées à partager une partie des activités et participent ainsi au travail de réadaptation. L’armée française engagée sur de nombreux théâtres d’opérations, dans des conflits de moins en moins conventionnels, a pris toute la mesure de ces blessures invisibles. L’armée de terre a mis en place le sas de fin de mission pour nos soldats en retour d’OPEX, pour sécuriser la transition lors du retour et identifier très tôt les syndromes post traumatiques. Dès janvier 2013, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a mis en place le dispositif Ecoute défense, et a renforcé d’un psychologue la cellule d’aide aux blessés de l’armée de Terre. A ses côtés, les médecins et psychologue du Service de Santé des Armées se mobilisent pour l’accompagnement des blessés psychiques dans un but résolu de réinsertion. Ce dispositif s’enrichit et se renforce avec l’augmentation très sensible du nombre de blessures invisibles. Outre l’optimisation récente des dispositifs de dépistage et d’accompagnement, près de 50% des prises en charges spécialisées sont initiées à la suite d’une demande spontanée du militaire, preuve qu’un tabou est en train de disparaitre, que la parole se libère, ce qui revêt une importance majeure lorsque l’on sait que plus la prise en charge est précoce, meilleur sera le pronostic final.

ème THEME 4 - 2 : Le 4 bataillon présenté au drapeau Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 24 octobre 2014 Auteur : Victor Poulain/armée de terre Adressé par André Dulou

Le 21 octobre, les élèves-officiers polytechniciens et sous contrat du 4e bataillon ont eu l’honneur d’être présentés au drapeau de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr au cours d’une cérémonie clôturant leur premier mois de formation.

Cette cérémonie, qui se tenait dans la cour Rivoli des écoles de Saint-Cyr Cöetquidan, a commencé par une veillée au musée du souvenir et s’est poursuivie par une prise d’arme. Commandé par le lieutenant-colonel Antoine, le 4e bataillon est constitué de 203 élèves- officiers, dont 133 polytechniciens et 64 officiers sous contrat incorporés il y a un peu plus d’un mois. Poursuivant leur apprentissage tactique du niveau chef de groupe, les élèves- officiers du 4e bataillon vont maintenant préparer le baptême de leur promotion, prévu le 4 décembre prochain.

THEME 4 - 3 : EXOTIC 2014 : les SIC à l’épreuve du terrain Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 24 octobre 2014 Auteur : marine nationale CNE Laetitia Périer Adressé par André Dulou

Du 29 septembre au 31 octobre, les systèmes d’information et de communication (SIC) des différentes armées font l’objet d’un exercice de grande ampleur baptisé EXOTIC 2014. L’objectif est de tester dans des conditions identiques aux théâtres d’opérations actuels la mise en œuvre des différents moyens de communications (réseaux, satellites, liaisons téléphoniques, vidéoconférences…) et de trouver des solutions aux problèmes techniques rencontrés .

Au-delà des armements, avions de chasse ou hélicoptères de dernière génération, le succès d’une bataille se mesure largement à l’aune de l’efficacité des moyens de communication détenus par les forces en présence. Des coordonnées GPS précises peuvent frapper l’ennemi sans faire de dommages collatéraux, une vidéo en temps réel de l’avancée de l’adversaire permet d’ajuster au mieux sa riposte tandis que l’appel de troupes au sol prises à partie immédiatement transmis peut éviter des pertes humaines. Pour que ces outils fonctionnent vite et bien, les hommes et les femmes des systèmes d’information et de communication (SIC) mettent tout en œuvre pour améliorer leur fonctionnement. Pour la troisième année consécutive, du 29 septembre au 31 octobre, l’armée de Terre, la Marine nationale, l’armée de l’Air et la Direction générale de l’armement (DGA) participent à cet effet à l’exercice EXOTIC, piloté par la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI). Leur but : simuler des scénarii calqués sur la réalité des dernières opérations extérieures et essayer de régler tous les problèmes techniques qui ont pu apparaître sur le terrain comme une mauvaise connexion satellitaire ou un téléchargement de fichiers trop lent. « Suite aux différents problèmes que nous avons rencontrés pendant Harmattan en Libye, l’état-major des armées a demandé à la DIRISI de monter un exercice dans lequel nous rejouerions comme lors d’un vrai déploiement tous les problèmes de communication auxquels nous avons été confrontés et auxquels nous devons trouver des solutions. Et à défaut de pouvoir les régler, nous devons les identifier », explique le capitaine Xavier Boulin, directeur technique de l’exercice.

« Que ce soit lors d’Harmattan ou de Serval, il nous fallait travailler dans des conditions toutes autres qu’en métropole »

Dans ce cadre, environ 130 personnes sont mobilisées, le dispositif central de l’exercice se trouvant au centre commandant Millé à Houilles (Yvelines), dans les sous-sols du bâtiment Estienne d’Orves. C’est là, au milieu de routeurs, de câbles, de serveurs et d’ordinateurs que des militaires des trois armées et des personnes de la DGA échangent derrière leurs consoles, les yeux rivés sur plusieurs écrans, analysant les vidéos ou les données qu’ils reçoivent des autres entités participant à l’exercice comme les bâtiments de la Marine nationale, la frégate de défense aérienne Forbin et le bâtiment de projection et de commandement Dixmude. Un jour, c’est le transfert de données via les satellites militaires Syracuse brouillés qui sera joué, un autre ce seront les téléphones sécurisés Teorem pour les hautes personnalités qui seront testés ou la qualité des vidéos transmises par des drones Harfang qu’il faudra tenter d’améliorer.

Une vrai gageure car les systèmes sont de plus en plus complexes, les débits sont limités, les utilisateurs nombreux et les systèmes de sécurité, bien qu’indispensables pour conserver le secret militaire, complexifient encore les échanges. Des contraintes d’autant plus difficiles à gérer lorsqu’on est en opérations extérieures, comme le raconte le lieutenant Guillaume Bizot, du 53e régiment de transmissions de la brigade de transmissions et d’appui au commandement : « Que ce soit lors d’Harmattan ou de Serval, il nous fallait travailler dans des conditions toutes autres qu’en métropole. Au beau milieu du désert, avec la chaleur et la poussière, les machines ne fonctionnent pas aussi bien qu’en France. Mais pour autant, on doit trouver les moyens de faire avec. Ici, nous revenons avec notre expérience du terrain, nous analysons les problèmes rencontrés et surtout, nous discutons entre nous. C’est par l’échange d’informations que nous trouvons souvent les solutions à nos problèmes et que nous parvenons à établir des procédures qui aideront les prochains utilisateurs des systèmes. » Autre avantage d’EXOTIC : la participation de la DGA, qui apporte son soutien technique à la mise en œuvre des systèmes. « Il est très intéressant pour nous d’être au contact des utilisateurs », explique David Reina, expert réseaux satellites à la DGA. « Nous voyons comment ils utilisent les machines, nous leur faisons découvrir des applications, eux nous en montrent que nous ne connaissions pas forcément et surtout, ils nous pointent du doigt des problèmes que nous essaierons de corriger dans les futurs systèmes de la DGA. »

THEME 4 - 3 : Des escadrilles centenaires sur la base aérienne de Luxeuil Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr Date : 24 octobre 2014 Auteur : armée de l’air Adressé par André Dulou

Pour le groupe de chasse 1/2 « Cigognes » de la base aérienne (BA) 116 de Luxeuil, l’année 2014 marque les 100 ans de deux de ses escadrilles. La SPA1 103 et la SPA 26 rejoignent ainsi leur grande sœur, la SPA3, au sein des grandes unités centenaires. Une cérémonie a marqué l’événement sur la BA 116, le 17 octobre 2014.

Cet anniversaire a été fêté lors de la traditionnelle « journée des cigognes », qui réunit tous les deux ans les anciens du groupe. Présidée par le général Joël Rode, adjoint à l’inspecteur de l’armée de l’air, la cérémonie officielle s’est déroulée sur la BA 116, avant que les anciens puissent découvrir ou redécouvrir les locaux, les pilotes et les missions de l’actuel escadron.

Un siècle d’histoire

Trouvant leurs origines aux débuts du premier conflit mondial, ces escadrilles ont honoré la France non seulement grâce à leur renom, mais aussi car elles lui ont offert le plus grand palmarès de la chasse française. Preuve en est l’appartenance à la SPA 103 de l’as des as alliés, le pilote aux 75 victoires homologuées que seul le baron rouge a supplanté : le capitaine René Fonck. La SPA 26, plus méconnue, a néanmoins vu évoluer le célèbre Roland Garros. Déjà héros avant-guerre grâce à sa traversée de la Méditerranée, il est celui qui a mis au point le dispositif de tir à travers l’hélice, donnant ainsi un avantage certain aux appareils français. Ces illustres pilotes ne doivent pas nous faire oublier les Haegelen, Coudouret, Xavier de Sevin, Soulier et les autres, car tous ont contribué aux 160 victoires homologuées de ces deux unités prestigieuses. Depuis, ces escadrilles ont participé à de nombreux conflits, de la Seconde Guerre mondiale à l’opération Harmattan en Lybie, en passant par la crise de Suez ou la guerre du Golfe. Les SPA 103 et 26 ont célébré un bel anniversaire qui ouvre un nouveau siècle d’excellence. Les adieux ne furent que des au revoir en attendant la prochaine journée des « cigognes » !

1Nom donné à une escadrille équipée d’avions SPAD à sa création

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Hong Kong: la «révolte des parapluies» s’installe dans la durée Source, journal ou site Internet : RFI Date : 24 octobre 2014 Auteur : Heike Schmidt Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Les étudiants honkongais pro-démocratie ont installé des tentes au milieu de la chaussée. Photo du 24 octobre 2014.REUTERS/Damir Sagolj A Hong Kong, le gouvernement et les étudiants organisateurs du mouvement pro-démocratie ne semblent pas pressés d'annoncer de nouvelles négociations après l'échec d'une première rencontre mardi 21 octobre. Sur le terrain, la vie s’organise. Les contestataires ont planté des milliers de tentes sur les avenues occupées. On trouve des bibliothèques ambulantes, des forums de débats et des salles de lecture. Un vrai village d'irréductibles installé en plein cœur du quartier des affaires. Tables et chaises installées au milieu de la chaussée : bienvenue dans l’espace de travail à Admiralty baptisé « square des parapluies ». Enveloppée dans son sac de couchage, Yvonne essaie de rattraper les cours séchés pour cause de révolte : « Je fais mon master et je viens tous les jours ici pour préparer ma thèse. Je viens ici parce que je veux que le gouvernement entende ma voix. En vérité, il nous ignore. Qu’est-ce qu’il a fait pour rapprocher nos positions ? On ne campe pas ici pour s'amuser ! » Kwok trouve, lui aussi, que la balle est dans le camp du gouvernement : « Le gouvernement peut me faire partir d’ici, il suffit de me donner une réponse satisfaisante. C’est la seule clé pour nous faire partir. Le gouvernement ne transmet pas la vraie opinion des Hongkongais au gouvernement chinois. C’est pour ça que nous sommes en colère. Maintenant il nous promet de soumettre un nouveau rapport à Pékin, mais il se moque de nous. » Ce dimanche 26 octobre, le mouvement Occupy Central organisera un référendum pour demander si l’occupation doit continuer ou pas. Pour Yvonne et Kwok, la réponse est oui : il faut tenir tête au gouvernement.

THEME 5 - 2 : Nigeria : 60 autres femmes enlevées par Boko Haram Source, journal ou site Internet : Afrik.com Date : 24 octobre 2014 Auteur : Abubakr Diallo Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Au Nigeria, 60 autres femmes auraient été enlevées dans les villages de Waga Mangoro et Garta dans l’État d’Adamawa, dans le nord-est par des insurgés supposée être des membres de Boko Haram. L’Etat nigérian est loin de trouver un accord de cessez-le-feu avec les islamistes de Boko Haram. En ce sens que 60 autres femmes auraient été enlevées dans les villages de Waga Mangoro et Garta dans l’État d’Adamawa, dans le nord-est par des insurgés supposée être des membres de Boko Haram. Au moment où le gouvernement nigérian est en train de négocier avec le groupe islamiste Boko Haram pour la libération de près de 200 lycéennes enlevées le 14 avril dernier, 60 autres femmes auraient été enlevées. Le rapt a eu lieu dans les villages de Waga Mangoro et Garta dans l’État d’Adamawa, dans le nord-est du Nigeria. Selon des révélations faites, ce jeudi, par le quotidien nigérian Punch, 40 de ces femmes seraient enlevées à Waga Mangoro, alors que 20 autres auraient été enlevées dans la région de Grata. Ils ont e outre indiqué que des centaines de rebelles, à bord de motos et de camionnettes, ont attaqué la région, samedi. Ils auraient en outre brûlé des maisons.

THEME 5 - 3 : Tunisie : assaut final lancé contre les terroristes Source, journal ou site Internet : Afrik.com Date : 24 octobre 2014 Auteur : Abubakr Diallo Adressé par Jean-François Mazaleyrat

En Tunisie, l’assaut a été donné contre la maison de Chebaou, où sont retranchés les terroristes. Dans une déclaration, Mohamed Ali Laroui, porte-parole du ministère de l’Intérieur, avait annoncé que l’assaut sera donné au maximum dans deux heures. En réalité, les forces de sécurité sur place avaient donné un ultimatum d’une heure aux terroristes. Délai qui a expiré depuis 9h30 heure locale, puisque les terroristes ont refusé de se rendre. Depuis mercredi matin, les unités spéciales tunisiennes encerclent le groupe terroriste dans une maison à Chebaou à Oued Ellil du gouvernorat de la Manouba. Selon African Manager, dans la nuit de jeudi à vendredi, ces unités spéciales ont utilisé une bombe sonore, avant de tirer des coups de feu, sans que les terroristes ne répliquent. Le site indique en outre que des bombes fumigènes ont également été lancées après-minuit. Actuellement, une forte inquiétude règne autour du sort des deux enfants annoncés sur place, et âgés entre 3 et 4 ans. Les deux terroristes auraient pris en otage, outre les enfants, au moins quatre femmes dont une enseignante en informatique. Au moment où ces lignes sont rédigées, il se pourrait que l’assaut final ait déjà té donné, avec tout ce qu’il comporte comme conséquences, notamment des blessés, ou au pire des cas, la mort de tous les occupants de la maison. Affaire à suivre.

THEME 5 - 4 : Les djihadistes de l’EI auraient utilisé du gaz au chlore contre les forces irakiennes Source, journal ou site Internet : le Monde Date : 24 octobre 2014 Auteur : avec AFP Adressé par Elie Billaudaz

Un combattant de l'Etat islamique à Rakka, en Syrie, le 29 juillet. REUTERS/STRINGER

Les autorités américaines ont annoncé enquêter sur l'usage présumé par les djihadistes de l'organisation de l'Etat islamique de gaz au chlore dans une attaque contre des policiers irakiens mi-septembre, dans une localité au nord de Bagdad. Selon le Washington Post, qui rapporte des témoignages des policiers, les combattants de l'EI auraient employé un explosif qui a dégagé une importante fumée jaune au ras du sol. L'hôpital qui a traité les onze policiers irakiens présentant des symptômes tels que vertiges, vomissements et difficultés respiratoires, a confirmé, ainsi que le ministère de l'intérieur irakien, qu'ils avaient été victimes d'une intoxication au chlore.

ARSENAL CHIMIQUE

Les forces irakiennes avaient déjà signalé deux autres attaques au chlore, mais les effets avaient été quasi nuls. Des djihadistes sunnites de l'EI, qui contrôle une partie non négligeable du territoire irakien, ont mis la main sur une partie de l'arsenal chimique datant du régime de Saddam Hussein. En juin, le département d'Etat américain avait annoncé que des djihadistes s'étaient emparés de l'ancienne usine d'Al-Muthanna, jugeant cependant qu'ils ne seraient pas en mesure de produire des armes chimiques opérationnelles en raison de la vétusté des produits pouvant encore s'y trouver.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : L'"État islamique" : une multinationale qui brasse des millions Source, journal ou site Internet : Le Point Date : 23 octobre 2014 Auteur : Armin Arefi Adressé par Jean-François Mazaleyrat

L'organisation djihadiste prospère via des réseaux d'économie informelle pour subvenir Un ouvrier syrien raffinant du pétrole dans la localité d'Al- Mansura, à l'est de Raqqa, en mai 2013. Photo d'illustration. © David Rose / Rex Featur / REX / SIPA C'est le groupe terroriste le plus riche de l'histoire. À la tête d'une fortune colossale évaluée à plusieurs centaines de millions de dollars, l'organisation État islamique (EI) a tout loisir de poursuivre son avancée en Syrie et en Irak, et payer les quelque 30 000 djihadistes qui l'ont rejointe. D'où tire-t-elle ce pactole ? Les regards se tournent en premier lieu vers le Golfe, où de riches donateurs ont profité de la guerre en Syrie pour financer les groupes rebelles les plus extrémistes, avec la bénédiction de leur pouvoir pressé de voir Bachar el-Assad tomber. Or, ces dons ne représenteraient en réalité qu'une infime partie des revenus de l'État islamique. "L'EI ne reçoit qu'une proportion marginale de donations extérieures qui ne correspondent plus qu'à 2 % de leurs revenus générés annuellement", affirme Jean-Charles Brisard, consultant international spécialiste du terrorisme, qui vient de rendre un rapport sur les sources de financement de l'EI. "Cette organisation est aujourd'hui autosuffisante."

Or noir

En s'emparant, entre 2013 et 2014, de vastes pans de territoires en Syrie et en Irak, l'EI a fait main basse sur une dizaine de champs pétrolifères qu'il a immédiatement exploités. D'après le cabinet américain IHS, sa production lui rapporterait deux millions de dollars par jour, soit 800 millions de dollars par an. "Les djihadistes ont poussé les fonctionnaires de chaque champ à poursuivre leur travail sur le site en continuant à les payer", explique Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes au cabinet NGC Consulting. "Et il ne faut pas oublier que l'EI est formé d'anciens cadres de Saddam Hussein, et qu'il a été rejoint par des diplômés en provenance du Golfe." Conscients que le pétrole brut, qui est plus facilement traçable, ne leur apporte aucun revenu, les djihadistes sont allés jusqu'à construire de petites raffineries artisanales afin de produire leur propre carburant. Qui sont les acheteurs ? "Une grande partie est consommée pour leurs propres besoins, décuplés en tant de guerre, et le reste est vendu", indique Francis Perrin, président de Stratégies et politiques énergétiques. "L'EI ne disposant pas de réseaux propres, il est allé chercher ceux qui existaient déjà dans la région sous l'embargo irakien et iranien. Il s'agit d'intérêts économiques et de groupes criminels s'achetant des complicités et profitant de la porosité de la région pour réaliser leur business."

"Pétrole contre nourriture"

À la baguette, des négociants moyen-orientaux peu scrupuleux qui se sont notamment enrichis dans le cadre du programme "pétrole contre nourriture" sous Saddam Hussein, et qui profitent de la percée de l'EI pour réactiver leurs réseaux. "Surtout que, plus le commerce est risqué - et c'est le cas avec l'EI -, plus la décote est forte", souligne Francis Perrin. Et avec un baril vendu de 25 à 30 dollars - une misère comparé aux 85 dollars du cours normal -, le pétrole "État islamique" est très prisé. Il transite ainsi via le Kurdistan irakien, la Turquie ou la Jordanie. En Syrie, d'où ils tirent la majorité de leur or noir, les djihadistes s'appuient sur les tribus locales qui géraient déjà les champs pétroliers sous Bachar el-Assad. "Celles-ci activent donc les mêmes réseaux commerciaux, mais à des prix inférieurs", affirme Jean-Charles Brisard. Pour contrer ce commerce lucratif , l'aviation américaine vise depuis fin septembre les raffineries de l'État islamique en Syrie. Une initiative indispensable pour tarir le financement de l'organisation, mais qui ne suffira en aucun cas à la mettre à terre. Car, bien au-delà du pétrole, l'"État islamique" se comporte en véritable multinationale.

Myriade d'impôts

Extraction de gaz naturel ou de phosphate, production de blé, d'orge ou de ciment, les djihadistes ont repris le parc industriel du vaste territoire - plus grand que le Royaume-Uni - dont ils disposent. "En Syrie, ils produisent assez de pain pour nourrir chaque jour un million de personnes", souligne Romain Caillet. "De fait, même si l'EI n'est pas reconnu comme un État, il en a les capacités, et demeure aujourd'hui plus organisé que certains pays africains." Une analyse que tempère Jean-Charles Brisard pour qui ces ventes de produits à prix coûtant visent avant tout à "s'attacher la sympathie des populations locales". En échange, les "habitants de l'État islamique" sont tenus de s'acquitter d'une myriade d'impôts - la "jebaya" (la collecte en vigueur sous les anciens califats, NDLR) -, répondant chacun à un impératif islamique. Impôts sur le revenu directement ponctionné sur le salaire, prélèvements lors des retraits d'argent, droit de protection des minorités, taxe pour le transit des véhicules de marchandise, dîme sur le gaz, l'électricité, les transactions des commerçants, tout est bon pour financer le nouvel État autoproclamé. Le tout contrôlé par un vrai ministère des finances disposant dans chaque région de comités et publiant ses résultats, graphiques à l'appui. Soit une somme totale de 360 millions de dollars par an, ce qui représente, selon Jean-Charles Brisard, environ 12 % des revenus annuels de l'EI. Même si ces impôts, prélevés sous la contrainte, demeurent inférieurs à ceux en vigueur sous les États syrien et irakien.

Casse-tête pour l'Occident

Un véritable casse-tête pour l'Occident, peu armé pour sanctionner cette économie informelle qui contourne le système financier international. D'autant qu'à cette manne financière s'ajoutent les recettes des rançons d'otages, des vols (comme les 425 millions de dollars dérobés dans la banque centrale de Mossoul en juin), du racket et des extorsions de fonds. Un pactole qui permet à l'EI d'assumer pour l'heure toutes ses dépenses (ses meilleures armes ayant été puisées dans l'arsenal américain de l'armée irakienne déliquescente), mais qui risque bientôt de ne pas suffire pour gérer les besoins (électricité, salaires des fonctionnaires) de son "État", surtout si celui-ci est amené à s'étendre. "L'EI a beau se comporter comme un État, il ne dispose certainement pas des ressources suffisantes pour faire fonctionner durablement tous les services publics de ses régions", pointe Jean-Charles Brisard. Car, après avoir proclamé son "califat" en juillet, l'organisation État islamique doit maintenant s'atteler à une tout autre mission : gérer le quotidien de ses 8 millions d'habitants.

THEME 6 - 2 : Syrie: quand les frappes de la coalition profitent au régime de Damas Source, journal ou site Internet : RFI Date : 24 octobre 2014 Auteur : Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Des rebelles tentent d'échapper aux snipers des forces loyales au président el-Assad, dans la banlieue d’Alep, le 23 octobre 2014.REUTERS/Hosam Katan Selon des témoignages à Alep, les opérations de l’armée syrienne sont rendues possibles grâce à la coalition internationale menée par les Etats-Unis. En bombardant l’organisation Etat islamique, les Américains rendent indirectement service au régime de Damas qui, débarrassé de la menace jihadiste sur son sol, se consacre désormais à la reconquête des villes perdues depuis la révolution. L’armée de Bachar el-Assad continue de lâcher des barils d’explosifs sur la grande métropole du Nord de la Syrie. L’étau se resserre chaque jour un peu plus à Alep. L’Organisation syrienne des droits de l'homme (OSDH) affirme même qu’il y aurait une intensification des bombardements depuis 36 heures. La population continue de subir les bombardements, mais selon Marwane Abou Fares, militant de l’opposition, ce qui inquiète le plus les habitants c’est que leur ville soit assiégée. « Le principal problème actuellement à Alep ce ne sont pas les bombardements. Les gens ont fini par s’habituer aux frappes par contre ils ont peur parce que le régime vient de fermer les routes qui conduisent à Alep ».

La crainte du siège

La fermeture des routes, autrement dit un état de siège, signifie le plus souvent mourir de faim pour les populations en Syrie. Et pour Marwane Abou Fares, les Américains et leur coalition antijihadistes sont en partie responsables de cette situation. « La coalition internationale bombarde les positions de l’organisation Etat islamique et pendant ce temps là, le régime avec son armement et ses avions peut faire ce qu’il veut. » Avant le début des frappes américaines en Syrie, Washington avait assuré avoir mesuré tous les risques. Mais aujourd’hui les forces gouvernementales syriennes profitent clairement des frappes américaines contre le groupe Etat islamique dans l'est de la Syrie pour intensifier leurs opérations dans l'ouest contre des groupes rebelles pourtant soutenus par les Etats-Unis et leurs alliés. Et jeudi soir, l'OSDH assurait que l'armée syrienne avait repris la ville de Morek dans le centre du pays.

THEME 6 - 3 : New York: des policiers attaqués à la hache, la piste islamiste évoquée Source, journal ou site Internet : La Libre Belgique Date : 24 octobre 2014 Auteur : avec AFP Adressé par Jean-François Mazaleyrat et Elie Billaudaz sur un article du Monde

Des policiers ont été attaqués à la hache à New York dans le Queens au coin de la Jamaica Avenue et de la 160e rue. Un policier a été frappé à l'arrière de la tête et un autre au niveau du bras. Ces deux victimes patrouillaient avec deux autres collègues au moment de l'attaque. Ils étaient occupés à poser pour un photographe freelance, rapporte l'agence Reuters. Selon le New York Post, ils ont ensuite tiré sur l'agresseur (un homme âgé de 32 ans) et ont par la même occasion blessé un passant. Le policier touché à la tête est sévèrement blessé et a subi une opération chirurgicale. Il est, selon des témoins, tombé sur le sol la tête la première et est ensuite resté immobile. D'après un témoin, sept balles ont été tirées par la police. L'agresseur a été abattu.

La piste islamiste évoquée

"Pour l'instant, le motif de l'agression n'a pas été établi", a dit le préfet de police William Bratton. Les enquêteurs penchent vers la piste islamiste. L'homme, identifié dans les médias américains comme Zale Thompson, avait en effet publié sur YouTube et Facebook des déclarations "montrant une inclination ultra-raciale dans les contextes à la fois religieux et historiques, et laissant penser qu'il penchait vers les extrémistes", explique SITE.

L'homme avait estimé dans une vidéo publiée le mois dernier sur un site pro-Etat islamique (EI) que "le jihad est une réponse justifiable à l'oppression des sionistes et des croisés".

THEME 6 - 4 : Sur les territoires contrôlés par l’EI : comment vit-on sous le règne du « califat » djihadiste ? Source, journal ou site Internet : JOL Presse Date : 24 octobre 2014 Auteur : entretien avec Myriam Benraad, politologue spécialiste de l’IRAK. Adressé par Jean-ClaudeTourneur

Il ne répond pas à la définition juridique classique de l’« Etat ». Pourtant, comme un Etat l’EI dispose d’un territoire, comme un Etat l’EI dispose d’une administration, et comme un Etat l’EI dispose de ressources. S’il stupéfie le monde par ses percées militaires, l’EI est-il aussi un bon gestionnaire pour les populations passées sous son joug - soit plus de 5 millions de personnes ? Il est à déplorer que les djihadistes excellent aujourd’hui autant dans l’art du combat que dans celui de la gouvernance territoriale, même si celle-ci se déploie dans la terreur la plus extrême. (Crédit : Shutterstock) Il s’étire le long du Tigre et de l’Euphrate en Irak et se prolonge dans le nord-est de la Syrie, jusqu’aux portes de la Turquie. Le territoire passé sous contrôle de l’EI - en l’espace de moins de quatre mois - représente une zone de plus de 90 000 km2. Fin juin, Abou Bakr al-Baghdadi, à la tête de l’Etat islamique, avait proclamé un « califat », à cheval entre l’Irak et la Syrie, appelé à « rayonner » bien au-delà. Depuis, la rapidité de sa progression stupéfie. Ainsi, sa percée éclair dans la ville kurde syrienne de Kobané, début octobre, a-t-elle pris de court la communauté internationale ; qui, pour l’heure, ne parvient toujours pas à repousser les djihadistes, malgré la campagne de frappes aériennes menée par la coalition occidentalo-arabe. Inexorablement semble-t-il, les djihadistes poursuivent dès lors leur « gangrénage » de la région moyen-orientale. L’EI paraît avoir appris des erreurs d’Al-Qaïda - aujourd’hui complètement « ringardisé » par son jeune rival -, en ne misant non pas sur le fonctionnement en réseau mais sur la territorialisation. A travers ses succès militaires, ses conquêtes territoriales, le groupe d’Al-Baghdadi fait « rêver » les jeunes Occidentaux convertis à l’islam radical, comme Ben Laden avait su le faire un temps en fomantant sur les sols américain et européen des attentats d’immense envergure, avant que le mouvement ne s’essoufle avec la mort de son leader, en 2011. Ces « prises » de territoires s’accompagnent de la mise en place d’une administration nouvelle et d’une gestion du quotidien, notamment dans les grandes villes comme Raqqa et Mossoul, passées sous la férule islamiste. Cette construction d’Etat - car c’est bien de cela dont il semble de plus en plus s’agir - est financée par les ressources tirées des nombreux pillages auxquels se livrent l’EI. Les djihadistes auraient ainsi fait main basse sur une vingtaine de puits de pétrole ainsi que de nombreux silos de blé et de moulins en Irak et en Syrie. Pas moins de cinq millions d’âmes seraient aujourd’hui soumises au régime du « califat ». Comment les populations vivent-elles ? A défaut de liberté, leur apporte-t-il un certain confort matériel et l’espoir d’un « mieux » économique ?

L’éclairage de Myriam Benraad.

JOL Press : Comment fonctionnent la justice, les tribunaux, sur les territoires contrôlés par l’État islamique (EI) ?

Myriam Benraad : L’EI a œuvré, depuis sa proclamation en octobre 2006, à établir une domination absolue sur les territoires sous son contrôle et se doter de tous les attributs d’un véritable d’État, plus particulièrement à travers l’édification d’institutions et l’adoption d’une législation conforme à la loi islamique, la charia, tirée du Coran et qui régit tous les aspects de la vie quotidienne. Des plus petits litiges aux crimes les plus sérieux, en passant par le système économique et les mœurs, rien n’est laissé au hasard et en dehors de l’emprise de l’EI. Au début de l’offensive djihadiste en juin, des tracts ont été distribués aux populations leur ordonnant de respecter rigoureusement certains principes sous peines de sévères sanctions – parmi elles, la condamnation à mort et l’exécution, surtout pour les minorités religieuses (cf. crucifixion des chrétiens), l’amputation des bras et/ou des jambes, par exemple, pour les voleurs, l’exil forcé. Une charte de seize « commandements » organise le mode de vie auquel les « sujets » du califat de l’EI sont soumis. C’est un document qui fait à la fois office de Constitution, de code civil et de code pénal. La consommation d’alcool, de tabac et de drogues est strictement interdite (article 8), ainsi que les manifestations publiques (article 10), réputées contraires à l’islam, sauf celles permises par l’EI comme la récitation de versets du Coran en place publique. Tout l’héritage préislamique, dont les sites archéologiques, mausolées, statues, est détruit. Les femmes, selon l’article 14 de la charte, doivent se couvrir le visage et le corps du niqab, et être accompagnées par leur père, frère et/ou mari pour effectuer tout déplacement. Elles sont évidemment lapidées en cas d’adultère. Les minorités, lorsqu’elles ne sont pas massacrés car « hors du Livre » (contrairement aux Juifs, chrétiens et musulmans), ont le statut de dhimmis, qui les assujettit au souverain musulman en échange de sa protection (toute théorique qu’elle soit). Suivant cette logique, un système judiciaire islamique a été établi, certes partiel, dont les « tribunaux » ont été créés de toutes pièces ou siègent dans les bâtiments civils existants et réquisitionnés par l’EI. Ils rendent des jugements conformes à la charia pour tous les faits répréhensibles et les litiges portés à leur connaissance par les sujets du califat qui considèrent que certains principes de l’islam n’ont pas été respectés et souhaitent une réparation. Pour légiférer, l’EI s’appuie sur des juges disposant d’une connaissance de l’islam ; ce sont le plus souvent des érudits, des djihadistes de la première heure qui ont officié aux côtés d’Abou-Bakr al-Baghdadi, calife autoproclamé le 29 juin 2014 depuis la grande mosquée de Mossoul. Mais les jugements prononcés ne sont pas uniformes dans l’ensemble du califat ; parfois en effet, les sentences prononcées découlent de décisions prises sur le tas, sans passage antérieur devant un tribunal.

JOL Press : L’EI a-t-il pu s’assurer l’allégeance des notables ? L’administration est-elle contrôlée par des membres de l’EI ou par les anciens cadres, « briefés » ?

Myriam Benraad : Une grande partie de la notabilité sunnite s’est tantôt rangée du côté de l’EI par dégoût à l’égard du pouvoir central et des conseils locaux (des maires et des élus locaux ralliés à sa cause sont restés en poste), tantôt est restée passive face à l’avancée spectaculaire des djihadistes. L’EI a hérité de la bureaucratie à son arrivée, notamment des personnels en charge des hôpitaux, de la police, de la collecte des ordures ou d’autres services dans les villes. Ces personnels et cadres administratifs ont conservé leurs emplois à la condition d’une allégeance totale au nouvel ordre sociopolitique mis en place par les djihadistes. Cette faculté à perpétuer les anciennes structures de gouvernance, voire même à les sophistiquer, surtout celles qui se trouvaient en état de déliquescence avant l’arrivée de l’EI, a considérablement réduit les perspectives d’une résistance politique de l’intérieur. Al- Baghdadi l’avait compris et a appelé, dès son discours d’investiture califale à Mossoul, les « scientifiques, savants, prédicateurs, juges, docteurs, ingénieurs et personnes ayant des compétences militaires ou administratives » à le rejoindre et à l’aider à gouverner. Finalement, on peut dire que l’EI a soigneusement évité de réitérer l’erreur qui avait été celle de la coalition étrangère en 2003, lorsque les États-Unis avaient décidé, de manière précipitée et aveugle, du démantèlement de l’armée et de la dissolution des principales administrations, jetant à la rue, sans solde, des milliers de soldats et fonctionnaires qui n’allaient pas tarder à prendre les armes contre l’occupant.

JOL Press : Quel est l’état des services publics ?

Myriam Benraad : Des sources fiables rapportent que les chefs de l’EI ont consacré de nombreux efforts à la remise en état et à la livraison des services publics considérés comme essentiels pour les populations, dont la fourniture en eau et électricité, et le traitement des eaux usées qui avaient jusque-là posé d’importants problèmes sanitaires. Les ressources affectées à ces tâches proviennent de la collecte d’un impôt spécifique, qui représente quelques dollars par mois, imposé aux commerçants, aux entreprises qui produisent dans les territoires contrôlés par l’EI, et plus généralement sur les automobilistes et autres usagers. L’EI a parfaitement compris le caractère stratégique d’assurer des services publics qui soient fonctionnels, de garantir une gouvernance efficace, passant aussi par la distribution de denrées alimentaires aux plus démunis, en vue de conserver le soutien des populations et d’éviter tout phénomène de dissidence.

JOL Press : Assiste-t-on à une relance des investissements ?

Myriam Benraad : C’est ce que l’EI prétend en ayant remis en service un certain nombre d’infrastructures, rouvert les hôpitaux, lancé la construction de nouvelles routes et mis en service des lignes de bus, inauguré de nouvelles écoles coraniques pour les garçons. Investir dans la vie quotidienne et l’activité économique locale, y compris dans les petites et moyennes entreprises, et réhabiliter les services de base dont la population irakienne a longtemps manqué, notamment dans les régions sunnites, participent du coup de force politique et symbolique de l’EI, de sa quête de légitimité face à un État central et des autorités dans les provinces qui ont échoué à assurer le minimum de bien-être à leurs citoyens. Il est à déplorer que les djihadistes excellent aujourd’hui autant dans l’art du combat que dans celui de la gouvernance territoriale, même si celle-ci se déploie dans la terreur la plus extrême.

JOL Press : Niqab intégral pour les femmes, interdiction du tabac et du narguilé, fermeture des commerces aux heures de prière obligatoire pour tous, etc. : comment travaille la « police des mœurs » et dans quelle mesure modifie-t-elle les habitudes de la population ?

Myriam Benraad : Depuis son offensive de juin et la proclamation du califat par Al- Baghdadi, l’EI obéit à une logique de mise sous contrôle systématique des populations devenues ses sujets. Dans les villes et les territoires passés sous son contrôle, entre la Syrie et l’Irak, c’est la peur qui règne. Pour s’assurer du respect intégral de ses lois, une police religieuse a été formée, nommé hisba et similaire à celle des premiers siècles de l’islam. Elle est chargée de faire appliquer à la lettre les préceptes de la charia. Ses représentants, organisés en patrouilles, sont le plus souvent des soldats, lourdement armés et vêtus d’un uniforme reconnaissable, le qamis, un habit blanc et long porté traditionnellement par les hommes musulmans, parfois recouvert d’un gilet noir. Ces « policiers » appréhendent tous ceux qui ne respectent pas les lois de l’EI et les emmènent dans des centres de rétention dans l’attente d’un jugement devant les tribunaux, au terme duquel ils sont soit exécutés, soit emprisonnés pour purger leur peine.

JOL Press : Quels moyens l’EI a-t-il mis en place pour fonder, asseoir, une identité, une unité, un patriotisme autour du califat ?

Myriam Benraad : L’identité de l’EI, c’est le califat sunnite, fidèle à celui des Abbassides (750-1258), un emblème de l’âge d’or de l’islam pour les salafistes-djihadistes. Autour de cet idéal type s’est développée une mécanique de propagande écrite et audiovisuelle perfectionnée, qui permet à l’EI et à ses combattants de rallier le plus grand nombre, de parfaire leur identité et de consolider l’unité entre moudjahidin et l’allégeance de tous au calife, dont les discours sont retransmis sur les ondes de la radio Al-Bayan, à Mossoul. Au- delà du Moyen-Orient à l’échelle régionale, l’identité de l’EI se veut globale, d’où la diffusion de ses communiqués, magazines et vidéos hollywoodiennes dans plusieurs langues, outre l’arabe. L’EI entend choquer ses adversaires comme fasciner les candidats au djihad. Ce contenu est encore trop facilement accessible sur la Toile, ce qui va rendre difficile la bataille virtuelle contre les djihadistes. Or celle-ci compte tout autant que la stratégie de contre- offensive militaire sur le terrain. JOL Press : Riche de ses pillages, l’EI dispose de nombreuses ressources. Lève-t-il des impôts ?

Myriam Benraad : Depuis l’annonce de l’EI, les djihadistes ont compris que leur crédibilité dépendrait du parachèvement de leur projet, qui passe par le recrutement d’hommes, la conquête de territoires et l’acquisition de ressources. Ils ont donc développé une véritable économie de guerre, à travers laquelle la rente et son contrôle sont deux aspects fondamentaux de leur approche. Depuis la période d’occupation américaine (2003-2011), l’EI a fait main basse sur la contrebande et un certain nombre de puits de pétrole en Irak et en Syrie, à l’origine de vifs conflits avec les autres insurgés. Le contrôle du nord de l’Irak, deuxième région la plus riche en hydrocarbures autour des villes de Kirkouk et Mossoul, était d’une nécessité quasi existentielle pour le groupe qui s’est d’ailleurs replié sur sa base irakienne à la suite des combats fratricides l’ayant opposé, dans le nord-est de la Syrie, aux factions djihadistes dites modérées. Ses combattants visent aussi bien les puits de pétrole que les infrastructures et installations, une stratégie mise en exergue par l’assaut lancé sur les raffineries. Chaque puits contrôlé assure des millions de dollars par jour, sans grande difficulté de revente sur les marchés régionaux. À l’exploitation du pétrole s’ajoute un éventail d’autres activités illicites et de donations privées, en provenance du Golfe notamment, qui font de l’EI un mouvement aujourd’hui autosuffisant. La première est le pillage des régions et notamment des banques comme celle de Mossoul où se trouvaient en juin une quantité considérable d’or et un butin de 466 millions de dollars. Pareille fortune renforce la capacité des djihadistes et facilite l’achat d’armes lourdes ; elle permet de soudoyer les autorités provinciales, les tribus, et de recruter encore plus de combattants – l’EI a la réputation d’être le groupe qui paie le mieux ses membres... Vient ensuite le prélèvement de l’impôt sur tous les habitants, les commerces, les entreprises, ainsi que les non-musulmans : il s’agit de la jizya, mensuelle et qui représente environ 250 dollars par tête, montant humiliant car excessivement élevé. L’EI a mis en place une véritable fiscalité, en plus de ses extorsions diverses.

JOL Press : Y a-t-il à déplorer de la corruption ?

Myriam Benraad : C’est un aspect clé car on sait que l’EI a tout d’abord tenté de s’attirer la sympathie, puis l’appui des populations en abolissant les mesures impopulaires du gouvernement d’Al-Maliki [premier ministre irakien chiite, de 2006 à septembre 2014, ndlr] et des conseils de province, et en prétendant « moraliser » un quotidien marqué depuis des années par la précarité de la vie et une corruption (fasad en arabe) devenue endémique depuis 2003. Les djihadistes s’en sont pris à ceux qu’ils jugeaient coupables de ce fléau, pris dans sa double dimension morale et matérielle, plus particulièrement au sein de l’armée – des centaines de soldats et d’officiers ont été sommairement exécutés – et dans les administrations qu’ils ont purgées. Ce discours de lutte contre la corruption les a rendus populaires parmi des populations qui opposent désormais le respectable EI aux « voyous » du gouvernement de Bagdad. Or cette corruption est paradoxalement au cœur même de l’optique des djihadistes qui ont établi un système de racket à large échelle et qui leur permet de financer une part conséquente de leur effort de guerre.

JOL Press : Sait-on comment la population perçoit ses nouveaux « gestionnaires » ?

Myriam Benraad : L’EI prétend être venu restaurer un sens de l’ordre et de la morale, mais cette stratégie lui a valu par le passé l’opprobre populaire. Ainsi, en 2006, lorsque fraîchement créé, il avait voulu asseoir son autorité par la terreur dans les provinces sunnites irakiennes, le mouvement tribal du réveil (sahwa en arabe) lui avait opposé une vive résistance aux cotés de l’armée américaine. Le ralliement d’une partie des sunnites à son entreprise, en particulier celui des habitants de Mossoul, a résulté, courant 2014, de la promesse faite par ses membres d’allier à la lutte armée une action sociale et politique crédible. On sait, par exemple, que des check-points établis par l’armée irakienne ont été mis à bas dans la ville et d’autres endroits de la province de Ninive. Mais ceux des sunnites qui pensaient que l’EI se contenterait de la défaite du pouvoir ont été choqués par la stratégie finale du groupe, à coups de drapeaux noirs plantés ici et là, et d’actions barbares. Si la résistance parmi les sunnites commence à s’organiser, elle n’en est encore qu’à ses balbutiements. Or ce sont ces mêmes sunnites qui pourront, sur la longue durée, défaire l’EI au triple plan militaire, politique et idéologique.

Propos recueillis par Coralie Muller pour JOL Press

Myriam Benraad est chercheuse au Centre d'études et de recherches internationales (CERI- Sciences Po) et à l'Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman (IREMAM-CNRS). Elle est consultante sur l'Irak auprès de plusieurs agences internationales et du secteur privé, et l'auteur d'un ouvrage à paraître début 2015 : Irak, la revanche de l'histoire. De l'occupation étrangère à l'État islamique (Paris, Vendémiaire).

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Un rapport explosif sur l'islam radical dans les prisons françaises Source, journal ou site Internet : Le Figaro Date : 23 octobre 2014 Auteur : Jean-Marc Leclerc Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Prière en cellule à la maison d'arrêt d'Osny, dans le Val-d'Oise, en compagnie d'un aumônier musulman. Crédits photo : GEORGES MERILLON/Le Figaro Magazine

Un rapport du député UMP Guillaume Larrivé pointe des centaines d'individus dangereux dans les établissements pénitentiaires, sur un total estimé, selon lui, à «40.000 détenus de culture ou de religion musulmane». «Alors qu'environ 60 % de la population carcérale en France, c'est-à-dire 40.000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane, la radicalisation islamiste est aujourd'hui susceptible de concerner plusieurs centaines de détenus.» C'est le constat établi par le député UMP de l'Yonne, Guillaume Larrivé, dans un rapport «pour un plan d'action anti-radicalisation islamiste en prison» dont Le Figaro publie les meilleurs extraits. L'élu, qui a travaillé sur le budget de l'administration pénitentiaire pour 2015, préconise une thérapie choc: «création d'Unités spécialisées anti-radicalisation (USAR) pour les détenus de retour du djihad», «sonorisation des prisons», «rétablissement des fouilles» et «blocage des portables non autorisés». Guillaume Larrivé rappelle que, dans les prisons aujourd'hui, les «signes extérieurs de radicalisation ont presque totalement disparu, laissant la place à une radicalisation et à un prosélytisme beaucoup plus discrets et, partant, plus difficiles à repérer.» Il ajoute: «Cette stratégie de dissimulation ou de camouflage est théorisée par certains radicaux sous le nom de Taqyia.»

Les dangers de la loi Taubira

L'élu met en cause la politique de la ministre de la justice, Christiane Taubira: «l'essentiel des marges de manœuvre créées par la loi de finances pour 2015 au sein du budget de l'administration pénitentiaire se trouvent, en réalité, absorbées par la mise en œuvre de la «loi Taubira», c'est-à-dire par la volonté de privilégier une approche de «traitement social» des délinquants, en dehors de l'enceinte pénitentiaire», déplore-t-il. Et Guillaume Larrivé de mettre en garde: «Votre rapporteur pour avis ne peut que regretter vivement que le gouvernement ait fait le choix de privilégier le maintien en liberté, dans le cadre de la contrainte pénale, de délinquants dont la place est en prison et de procéder à des augmentations des effectifs de conseillers d'insertion et de probation qui ne permettront pas d'assurer un contrôle sérieux des condamnés.» Selon lui, cette politique se fait «au détriment de la poursuite d'un programme immobilier adapté aux besoins de notre pays et de la sécurisation de nos établissements pénitentiaires.» Les crédits seraient mieux employés, conclut-il, «s'ils étaient affectés à la mise en place d'un véritable plan de lutte contre la radicalisation islamiste dans les prisons qui reste à bâtir.»

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : L'eau agricole au service de la production photovoltaïque Source, journal ou site Internet : econostrum Date : 24 octobre 2014 Auteur : Michel Neumuller Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le refroidissement améliorerait le rendement des cellules photovoltaïques pendant que la couverture des canaux laisserait libre le foncier agricole (photo MN) 132 panneaux photovoltaïques de différentes marques couvrent actuellement le canal de Provence, à Rians, une commune rurale à 70 km de Marseille, où aboutissent ces eaux. Ils préfigurent une couverture bien plus importante à partir de 2016. « Nous les refroidissons avec l’eau du canal, de différentes manières, et dans un an, une fois rendus les résultats de l’expérimentation, nous pourrons proposer matériels et techniques à nos différents partenaires autour de la Méditerranée » conjecture Bruno Vergobbi, directeur de la Société du Canal de Provence, qui pilote ce projet. Menés dans le cadre d’une convention avec le CEA, ces tests sur le démonstrateur Canalsol, doivent déterminer si le refroidissement des panneaux améliore leur rendement. Ils préludent aussi à la généralisation future des solutions énergétiques faisant appel aux canaux d’irrigations. « Avec eux, les centrales PV n’auraient plus à occuper d’espaces agricoles, puisque les gestionnaires de canaux mettraient à disposition leur foncier » , dixit Bruno Vergobbi.

Des panneaux PV souples plus adaptés à la couverture de canaux sont testés (photo MN) La production d’énergie extrapolée sur un km linéaire de canaux couverts de panneaux PV serait d’1,8 GWh par an. En France la vente d’électricité ainsi produite représenterait 130 000 € par km équipé. Des solutions de tracking (adaptation à la course du soleil) et des panneaux PV souples, également testés à Rians, pourront optimiser le rendement de ce démonstrateur. Les partenaires fondent quelques espoirs sur les résultats à venir, fin 2015. « Nous nous associerons avec des industriels pour développer ces techniques, qui feront partie de notre offre d’ingénierie » confie Bruno Vergobbi. Depuis l’Organisation de mise en valeur du fleuve Sénégal jusqu’à la Secadenord tunisienne, en passant par l’Office National Marocain d’Eau Potable, la SCP entretient de nombreux liens avec des opérateurs similaires au Sud, qui profiteraient de l’expérience d’énergéticien de leur partenaire provençal. D'autant que la concurrence sera faible. "Nous ne connaissons qu’une seule expérimentation de ce type actuellement au plan mondial, en Inde » souligne encore le directeur de la Société du Canal de Provence.

THEME 8 - 2 : L’Europe se fixe un cap ambitieux sur le climat Source, journal ou site Internet : le Monde Date : 24 octobre 2014 Auteur : Laurence Caramel Adressé par Elie Billaudaz

Paris sous la pollution. KENZO TRIBOUILLARD/AFP

Vendredi 24 octobre dans la nuit, les Vingt-Huit sont finalement parvenus à un accord sur les trois objectifs qui guideront la politique de lutte contre le réchauffement climatique de l'Union européenne (UE) au cours des prochaines années : les émissions de gaz à effet de serre devront diminuer d'« au moins » 40 % d'ici à 2030 par rapport à 1990 ; la part des énergies renouvelables devra être portée à 27 % du mix énergétique ; 27 % d'économies d'énergie devront être réalisées. Seul le premier objectif sera contraignant. Ce nouveau « cadre d'action en matière de climat et d'énergie à l'horizon 2030 », qui devra encore être approuvé par le Parlement européen, remplacera un premier plan dit des « 3 fois 20 » (20 % de baisse des émissions, 20 % d'énergies renouvelables, 20 % d'économies d'énergie) adopté en 2009 et en vigueur jusqu'en 2020.

ENGAGEMENTS CHIFFRÉS

L'Europe est la première à mettre sur la table des engagements chiffrés en vue de la conférence de Paris en décembre 2015, où pourrait être signé un accord mondial sur le climat. Elle s'y était engagée pour pouvoir faire pression sur ceux qui rechignent à prendre leur part du fardeau et rejettent l'idée d'un traité international contraignant dont l'ambition devra être de limiter la hausse moyenne des températures à 2 °C, comme le recommande le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat. « C'est un accord très ambitieux pour la planète. L'Europe montre l'exemple », s'est réjoui le président François Hollande à l'issue de cette première journée du Conseil européen, dont le climat constituait le sujet principal. « C'est maintenant que l'Europe devait aboutir, car dans quelques semaines, tous les pays se réuniront à Lima », pour définir le cadre autour duquel devra être recherché le consensus l'an prochain.

IMPORTANTES CONCESSIONS AUX ETATS

Un enthousiasme douché par les ONG. Les objectifs « sont bien en deçà de ce qui pourrait être fait par l'Europe pour combattre le changement climatique », regrettent les Amis de la Terre, tandis qu'Oxfam estime qu'une « action insuffisante de la part des pays les plus riches fait peser le fardeau sur les populations les plus pauvres ». Ce compromis n'a pu être scellé qu'au prix d'importantes concessions faites aux Etats.« Trouver un accord n'a pas été une chose aisée, loin de là », a admis le président du Conseil, Herman Van Rompuy. Certains s'inquiètent ainsi qu'à la demande de la Pologne et des autres pays d'Europe de l'Est, quelques lignes ouvrant la possibilité à un réexamen des différents éléments de l'accord aient été introduites dans les dernières heures de la discussion. « Ces pays, mais ils ne sont pas les seuls, contestent l'idée que l'Europe doive faire plus que la Chine ou les Etats-Unis, et ils voulaient avoir l'assurance de pouvoir rediscuter de certains aspects de l'accord au vu des résultats de la conférence de Paris. Mais il ne s'agit pas de revenir sur ces trois piliers », commente, rassurant, un membre de l'équipe de M. Van Rompuy.

Les Européens devront adopter le paquet Climat-énergie 2030. AFP/GIUSEPPE CACACE

BAISSE DE L'OBJECTIF D'EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE

Le premier ministre britannique, David Cameron, s'est battu jusqu'au dernier moment pour limiter le poids de Bruxelles dans l'orientation des politiques énergétiques nationales. Invitant ses partenaires à ne pas sous-estimer la nouvelle poussée d'euroscepticisme outre-Manche et prêt à user de son veto, il a en partie obtenu gain de cause. L'objectif d'efficacité énergétique a été ramené de 30 % à 27 %. L'eurodéputé Vert luxembourgeois Claude Turmes a qualifié cette décision de « gigantesque irresponsabilité ». « Toutes les études, dont celles de la Commission européenne, montrent que faire des économies d'énergie est le meilleur instrument pour réduire la dépendance énergétique de l'Europe. En pleine crise en Ukraine et au Moyen-Orient, ce choix est un non-sens pour le climat comme pour notre sécurité énergétique », explique-t-il. Les Polonais et les autres pays moins riches d'Europe orientale ont obtenu l'assurance de recevoir d'importantes compensations financières. Plusieurs mécanismes de solidarité seront mobilisés en puisant dans les revenus tirés du marché carbone européen. Ainsi, 2 % des quotas d'émissions seront mis en réserve pour financer des projets de modernisation des infrastructures électriques et d'efficacité énergétique dans les pays dont le revenu par habitant est inférieur à 60 % de la moyenne européenne. Ils ont aussi obtenu de recevoir, jusqu'en 2030, des quotas d'émissions gratuits pour leurs centrales à charbon.

« TRANSPARENCE »

Le montant a fait l'objet d'un tardif aparté entre François Hollande, la chancelière allemande Angela Merkel et la première ministre polonaise Ewa Kopacz. Le texte final prévoit que les fonds recueillis devront être utilisés de « façon transparente et pour promouvoir de réels investissements de modernisation du secteur énergétique ». Une façon de signaler que cela n'est pas le cas jusqu'à présent. Par ailleurs, 10 % de la vente aux enchères des quotas d'émissions de CO2 seront transférés « au titre de la solidarité, de la croissance, et des interconnexions » aux pays dont le revenu par habitant est inférieur à 90 % de la moyenne européenne. En élargissant l'assiette des bénéficiaires, le Conseil satisfait l'Espagne et le Portugal, dont la principale revendication porte sur la création de débouchés pour sa production d'électricité issue des énergies renouvelables, aujourd'hui en surcapacité. Les pays riches ont, de leur côté, obtenu que la répartition du fardeau dans les secteurs non régulés par le marché du carbone – transports, bâtiment, agriculture – ne se fasse pas uniquement sur la base du revenu par habitant. Au bout du compte, l'effort demandé à chaque Etat ira au minimum d'une stabilisation des émissions d'ici 2030 à une baisse de 40 %. Dans le cas de la France, la contribution s'élèvera autour de 37 %. Pour François Hollande, le nouveau cap que viennent de se donner les Européens porte « une nouvelle vision de l'avenir et de nos modes de vie ».

THEME 8 - 3 : Offshore : les chantiers chinois revendiquent la première place Source, journal ou site Internet : Le Marin Date : 23 octobre 2014 Auteur : Adressé par François Jouannet

La part des chantiers chinois sur le marché mondial de l'offshore est passée de 23,5% en 2013 à 34,5% cette année. (Photo DR) Les chantiers chinois ont reçu 138 commandes de l'industrie offshore entre janvier et septembre 2014, soit une hausse de 2% par rapport à la même période de 2013. Ce qui leur permet de se classer à la première place dans le monde, a affirmé le jeudi 23 octobre Zhang Qi, du China Shipbuilding Industry Research Center (CSIR), lors du salon Shiptec China à Dalian. Ces commandes représentent un montant total de 11,1 milliards de dollars, en augmentation de 1% par rapport à l'année précédente. La part des chantiers chinois sur l'ensemble du marché de l'offshore est passée de 23,5% en 2013 à 34,5% cette année. Les données du CSIR montrent que 50% des commandes concernent des plates-formes de forage, 46% des navires offshore, le reste étant des plates-formes de production. "La plupart des commandes vont à six grands chantiers chinois", a précisé Zhang Qi, China State Shipbuilding Corporation (CSSC) se taillant la part du lion. L'accroissement du nombre de commandes est attribué aux prix bas pratiqués par les chantiers chinois. Par contraste, les commandes d'unités offshore aux chantiers de Singapour et de Corée du Sud ont chuté à la fois en nombre et en valeur durant le début de l'année 2014. Les chantiers coréens ont pris seulement six commandes pour un montant de 5,6 milliards de dollars, soit une chute de 76% en nombre de commandes et de 69% en valeur. Les chantiers singapouriens s'en sortent mieux. Ils ont engrangé 20 commandes d'un montant total de 4,6 milliards de dollars, soit une baisse de 9% en nombre de commandes et de 14% en valeur.

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : La santé des dirigeants, sujet capital ou marginal ? Source, journal ou site Internet : Le Monde Date : 24 octobre 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Luc Oursel lors d'une conférence de presse le 26 févrierà la tour Areva, à La Défense.

Coup du sort, en une même journée, nous apprenons le décès accidentel du dirigeant de Total et le retrait prématuré de celui d’Areva. L’émotion suscitée par l’accident tragique de Christophe de Margerie fait la « une » de tous les médias. Le retrait pour raison de santé de Luc Oursel, bien que plus discret, est un fait largement commenté. Le dirigeant est une figure emblématique d’un groupe. Il est à la fois un porte-parole, un président de directoire ou de conseil d‘administration, un manager stratège. Son exposition médiatique est à la mesure du poids macro-économique de l’entreprise qu’il dirige. Ce sont des hommes et des femmes-clés de l’économie française. Ils font partie du club très limité du CAC 40. Quelle a été la réaction des marchés financiers ?

Plus les médias que les investisseurs

L’action Total a terminé en hausse de 3,46%, l’action d’Areva a augmenté de 0,09%. Est-ce surprenant ? En fait, la réaction des marchés a rarement prêté une attention particulière aux événements de santé des dirigeants des grandes entreprises cotées en Bourse. En analysant neuf cas d’informations relatives à la dégradation de la santé de Steve Jobs, des chercheurs ont concluent que « l’on ne peut pas montrer que l'annonce d’informations défavorables concernant la santé de Jobs a eu un impact statistiquement significatif sur le cours d'Apple » (Kock, Fenili et Cebula, 2011). Même dans le cas du décès accidentel d’Edouard Michelin, mort noyé le 26 mai 2006, le cours de l’action n’a pas plié, les investisseurs restant confiants dans la capacité de Michel Rollier à assurer la transition. Cotée à 49,47 euros en début de séance, l’action Michelin a clôturé à 49,23. En fait, ce sont les médias qui donnent davantage d’importance à l’état de santé des dirigeants, en raison de leur notoriété, que les investisseurs. Il en est aujourd’hui de même avec les cas Total et Areva. Ces exemples montrent que la santé des dirigeants des entreprises cotées en bourse a un impact marginal.

Le cas de Marc Veyrat

Ces entreprises ne sont pas remises en cause dans leur pérennité. On tient là une des principales forces des grandes entreprises : too big to fail (trop gros pour tomber). La puissance organisationnelle de ces entreprises leur donne l’assurance de la continuité, quels que soit les évènements de vie qui affecte leurs dirigeants.

Pour autant peut-on dire que la santé des dirigeants est une affaire marginale ? Non si l’on accepte de sortir du cadre très médiatisé des très grands groupes pour aborder cette fois-ci le cas des PME et TPE souvent ignorées des médias mais pesant pour plus de la moitié du PIB. Si dans une grande entreprise, la santé présente peu d’impact sur le cours de l’action, le même phénomène dans une entreprise de petite taille prend une ampleur tout à fait différente. Que se passe-t-il lorsqu’un artisan d’une entreprise du bâtiment de moins de dix salariés se tue accidentellement ? La réponse est simple. Si aucune relève n’est effective, ce qui est parfois le cas, c’est le dépôt de bilan assuré. A titre d’exemple, Le Monde relatait cet été le cas de Marc Veyrat, le célèbre restaurateur qui après un accident de ski a été obligé de fermer son restaurant.

Contrats d’assurance coûteux

Le capital santé du dirigeant est le principal actif immatériel d’une PME. Plus la taille de l’entreprise est petite, plus le lien de proximité entre la santé du dirigeant et la santé de l’entreprise est fort au point de rendre l’entreprise totalement dépendante de la bonne santé de son dirigeant. C’est précisément pour cette raison que la première chose que demande une banque à un dirigeant de PME emprunteur est de remplir un questionnaire de santé. A l’évolution insignifiante du cours de l’action dans les grandes entreprises, s’oppose donc le risque de faillite dans les PME. En paraphrasant Amadou Hampâté Bâ, « quand un patron de PME meurt, c’est un patrimoine qui brûle ». Plus l’entreprise est petite, plus la santé du dirigeant prend une importance considérable. Mais le paradoxe est que plus l’entreprise est petite, moins on en parle. Moins on en parle, moins on prend soin d’elle. Tandis que les grands groupes n’hésitent pas à souscrire à des contrats d’assurance coûteux d’hommes-clés et à financer des check-up à leurs cadres dirigeants, dans les PME, le dirigeant, travailleur non salarié, n’a même pas droit à une simple visite médicale auprès d’un service de santé au travail.

Olivier Torres, président d’Amarok, observatoire de la santé des dirigeants de PME, professeur à l’université et à Montpellier Business School et titulaire de la chaire santé des entrepreneurs (LABEX Entreprendre).

THEME 9 - 2 : Google recrute des spécialistes de l’intelligence artificielle à Oxford Source, journal ou site Internet : silicon Date : 24 octobre 2014 Auteur : Jacques Cheminat Adressé par Elie Billaudaz

Google se renforce dans l’expertise sur l’intelligence artificielle. La firme a noué un partenariat important avec Oxford et a annoncé l’acquisition de deux start-ups issues de la célèbre université. L’intelligence artificielle est une des priorités de Google. En janvier dernier, la société avait soufflé à Facebook le rachat de DeepMind. Selon la presse à l’époque, le montant de la transaction était estimé entre 400 et 500 millions de dollars. Créée en 2012, cette start-up « combine les meilleures techniques de l’apprentissage machine et des neurosciences pour concevoir de puissants algorithmes d’apprentissage ». Aujourd’hui, Google a décidé d’enrichir son expertise dans l’intelligence artificielle en nouant un partenariat plus étroit avec l’université d’Oxford. Cette collaboration prend un double aspect, un don financier substantiel pour épauler différents travaux de recherches de laboratoires au sein du prestigieux établissement comme le souligne nos confrères de GigaOM.

Un recrutement de compétences

Par ailleurs, la firme de Mountain View a annoncé l’acquisition de deux start-ups issues d’Oxford. La première se nomme Dark Blue Labs, fondée en 2014 par les professeurs Nando de Freitas et Phil Blunsom, ainsi que les docteurs Edward Grefenstette et Karl Moritz Hermann. Elle travaille sur des techniques de deep learning pour comprendre le langage naturel. L’autre jeune pousse qui tombe dans l’escarcelle du géant IT est Vision Factory fondée par les docteurs Karen Simonyan et Max Jaderberg , ainsi que le professeur Andrew Zisserman. Celle-ci travaille sur la reconnaissance textuelle et les objets visuels en s’appuyant sur le machine learning. La plupart des chercheurs et des enseignants vont rejoindre les équipes de DeepMind. Devant le développement des acquisitions de Google sur l’intelligence artificielle, des gens s’inquiètent sur la réelle volonté de la société américaine. Lors des dernières Assises de la sécurité 2014 à Monaco, le docteur Laurent Alexandre a alerté sur les pouvoirs pris par les GAFA (Google, Amazon, Facebook) sur les recherches concernant les neurosciences. Il rappelle qu’« aujourd’hui, Google, Apple ou Facebook sont une prothèse, changer un paramètre de son compte, c’est modifier un élément de son cerveau » et de prévenir contre les risques de hacking du cerveau.

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : Le gouvernement planche sur une taxation des cartouches d’encre Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 24 octobre 2014 Auteur : Louis Adam Adressé par Elie Billaudaz

Le projet est à l’étude, mais rien de concret n’a encore été proposé : Fleur Pellerin a néanmoins évoqué la possibilité d’étendre « la taxe affectée pesant sur les appareils d’impression et de reproduction aux consommables de ce type de matériels », soit les cartouches et toners d’imprimantes. La ministre de la Culture répondait à une question de la députée Brigitte Bourguignon qui s’inquiétait des financements mis à la disposition du CNL, le Centre National du Livre. En effet, le Centre National du Livre est essentiellement financé par la taxe de 1976 portant sur les outils de reproduction et d’impression. Cette taxe est actuellement fixée à 3,25% s’ajoute en effet à la TVA sur les ventes de photocopieurs et d’imprimantes. Mais comme le constate Fleur Pellerin, « les mutations sectorielles » ont rendu cette source de revenu « non pérenne » et le CNL, qui doit faire face à de nombreuses missions, se retrouve contraint de piocher chaque fois dans ses réserves pour se financer.

L’or noir des imprimantes

L’équation est simple : le marché du matériel d’impression se tasse fortement tandis que celui des consommables est en revanche en forte hausse. Pour Fleur Pellerin, la solution est donc tout aussi simple : la taxe doit s’étendre aux cartouches d’encre et toners d’impression, un sujet sur lequel le ministère est actuellement en train de travailler. Comme le note NextInpact, l’idée n’est pas nouvelle et apparaissait déjà au sein du rapport « Création et Internet » en 2010. La ministre est restée vague sur les dispositions exactes de ce projet, se contentant d’évoquer la possibilité d’une nouvelle taxe sans en préciser les contours et les limitations éventuelles. Compte tenu du prix déjà important de ces cartouches, il va sans dire que Fleur Pellerin avance ici en terrain miné : une telle taxe pourrait rapidement peser sur les entreprises autant que sur les particuliers.

THEME 10 - 2 : Grande-Bretagne : perpétuité pour une cyber – attaque ? Source, journal ou site Internet : silicon Date : 24 octobre 2014 Auteur : Reynald Fléchaux Adressé par Elie Billaudaz La Grande-Bretagne veut renforcer les sanctions contre les auteurs de cyber-attaques. Avec des peines allant jusqu’à la prison à vie. Une façon déguisée de mettre la pression sur les lanceurs d’alerte, soupçonnent les organisations de défense des droits de l’homme. La Grande-Bretagne a pour projet de renforcer ses mesures de lutte contre les cyber-délinquants ayant mis en danger la sécurité nationale, le bien être de la population, l’économie ou l’environnement. A l’avenir, ces délits pourraient être sanctionnés par une peine de prison allant jusqu’à la perpétuité. L’actuelle législation (Computer Misuse Act) prévoit une peine maximale de 10 ans d’emprisonnement. Ce renforcement de l’arsenal législatif inquiète les défenseurs des droits de l’homme outre Manche. Ces derniers mettent en avant la définition très imprécise des délits dans cette proposition de texte. Une imprécision qui pourrait permettre d’utiliser cette législation contre les lanceurs d’alerte, redoute le comité des droits de l’homme local.

La menace d’une attaque Scada « Il est presque certain qu’il existe déjà une législation approprié pour prendre en compte les situations nées de l’utilisation abusive des ordinateurs, explique le professeur spécialiste de cybersécurité Peter Sommer, dans les colonnes du Guardian. Après cela, si vous voulez poursuivre un cas de terrorisme portant atteinte à la sécurité nationale par exemple, alors poursuivez ce délit via la législation appropriée, soit l’anti-terrorisme. » Le gouvernement justifie le durcissement du Computer Misuse Act par la nécessité de sanctionner à leur juste mesure des cyber-attaques aux conséquences catastrophiques. Depuis des années, des experts et des gouvernements – en France l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des SI) par exemple – s’alarment des conséquences potentielles de cyber-attaques sur des systèmes Scada critiques, des systèmes contrôlant par exemple la distribution d’eau ou d’énergie, les réseaux de transport, etc. La mise à jour de la législation britannique, datant de 1990, prévoit également un renforcement des sanctions contre les personnes pratiquant le cyber- espionnage.

THEME 10 - 3 : Google barometer : vous reprendrez bien du rab de statistiques ? Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 23 octobre 2014 Auteur : Louis Adam Adressé par Elie Billaudaz

Tout le monde aime les statistiques. De beaux graphiques, des chiffres significatifs et des données récoltées avec minutie, n’est ce pas le rêve de tout e-commercant voulant garder un œil sur l’évolution des usages ? C’est en tout cas ce que propose Google qui dévoile la quatrième édition de son Barometer, un outil de visualisation des données récoltées par plusieurs instituts de sondage dans 46 pays différents. Les données compilent les chiffres rassemblées par plusieurs études, menées par TNS Sofres : le Global Connected Consumer Study 2014 et le Consumer Barometer Study 2014. Les données sont issues des réponses fournies par plus de 150.000 participants et sont divisées en trois grands axes : les usages multi écrans, les pratiques d’achat en ligne ainsi que les nouvelles tendances de consommation de vidéo en ligne.

Un portrait du consommateur selon Google L’ensemble se présente sous la forme de graphiques clairs et colorés, qui ont le bon gout de rendre digeste les chiffres tirés de ces études. De plus, l’étude s’ouvre maintenant à 46 pays, contre 25 auparavant et permet de classer les résultats en fonction du pays. Il est donc facile de jeter un œil et de comprendre comment varient les pratiques de consommation vidéo entre l’Angleterre et la France par exemple. Si les catégories et informations proposées par ce Baromètre sont essentiellement à destination des commerçants en ligne, elles ne se focalisent pas uniquement sur les usages high tech. On pourra ainsi retrouver des statistiques ayant trait uniquement au marché de la vente en ligne de vêtements à travers le monde. Une fois les grandes tendances dégagées,l’outil Graph Builder permet de pousser ses recherches plus loin en récupérant les réponses précises du questionnaire soumis aux sondés, qui analysent avec une certaine précision les usages de consommation. Un outil essentiellement pensé pour les sites d’e-commerce donc, mais qui pourrait également intéresser les passionnés de dataviz. Et comme souvent avec Google, le tout est entièrement gratuit.

THEME 10 - 4 : Gouvernance du Net : le Sénat débat sur la place de l’UE Source, journal ou site Internet : ZDnet Date : 23 octobre 2014 Auteur : Louis Adam Adressé par Elie Billaudaz

Icann, Snowden, neutralité du net ou encore optimisation fiscale, ce matin le Senat avait inscrit à son ordre du jour un débat faisant suite à la publication en juillet du rapport « l’Europe au secours d’Internet » et les sénateurs ont ratissé large. Mais l’échange est l’occasion de prendre la température de cette assemblée parlementaire, qui on le rappelle a récemment voté le projet de loi de lutte antiterroriste, et de faire le point sur les grandes interrogations du parlement vis-à-vis d’Internet.

Le vieux continent ne veut pas rester sur la touche Première forte tendance qui se retrouve aussi bien dans les échanges de ce matin que dans le rapport de la mission parlementaire : la domination américaine sur les instances de gouvernance du net, contre laquelle tout le monde semble s’accorder à lutter. « Trop longtemps, notre vieux continent n'a pas pris la mesure des enjeux et de la puissance transformatrice de cette technologie » rappelle ainsi Catherine Morin Desailly, sénatrice du groupe UDI-UC, en ouverture du débat. Et sur ce point là, tous les participants ou presque tombent d’accord : l’Europe a raté le coche et « sous prétexte d'autogouvernance, ce sont les Américains qui dominent », comme le rappelle le sénateur André Gattolin du groupe écologiste. L’autorégulation si chère au net fait peur : la polémique sur la gouvernance de l’Icann etl’attribution du .vin .wine est encore dans tous les esprits. Le cas est d'ailleurs fréquemment cité par les sénateurs pour illustrer le monopole de fait qu’exercent les américains sur la régulation d’Internet. Et le lien avec la question fiscale n’est jamais très loin. Pour Michel Billout du groupe Communiste Républicain et Citoyen « Autorégulation rime trop souvent avec optimisation fiscale, menaces sur les libertés individuelles ou nos modèles culturels », un avis repris à plusieurs reprise par d’autres orateurs. La question des révélations Snowden sert de toile de fonds à tous ces échanges, véritable coup de semonce ayant subitement fait entrer les questions de gouvernance d’internet au cœur du débat public, la comparaison avec Big Brother revient à plusieurs reprises dans le débat tout comme dans le rapport. L’Europe, seul espoir de faire pencher la balance Dans ce contexte pas franchement glorieux, l’Europe apparait pour beaucoup comme une bouée de sauvetage, un levier nécessaire pour espérer faire le poids face à des acteurs tels que les USA. Si pour l’instant, certains sénateurs déplorent que l’Europe ne soit qu’une « colonie du monde numérique », tous soulignent que les États avancent encore trop en ordre dispersé. Pour changer. Pourtant l’Europe reste malgré tout la voix la plus crédible pour s’exprimer face au leadership américain : on rappelle notamment quel’institution du droit à l’oubli par la CJUE est « un progrès indéniable pour la protection des données personnelles » comme le relève Michel Billout. Sur le droit à la concurrence, l’Europe est également en premier plan notamment à travers le rôle d’arbitre de la commission européenne. Mais si la Commission est globalement reconnue comme efficace, c’est le Conseil qui pèche : « La parole européenne reste peu audible : portée par la seule Commission européenne, elle n'est pas assumée par le Conseil » résume ainsi Catherine Morin Dessailly.

« Le rough consensus est un droit de veto » Axelle Lemaire, secrétaire d’état chargée du numérique, est venue clore l’échange et rappeler le bilan du gouvernement face à ces questions. Prudente sur les questions de concurrence, elle ne désarme pas pour autant face aux États Unis et rappelle les multiples efforts du gouvernement afin de reformer l’Icann. « Petit à petit, nous sommes davantage écoutés » rappelle-t-elle « À Milan, il y a quelques semaines, nous sommes parvenus à une déclaration commune européenne. » Pour Axelle Lemaire, l’Icann et le dossier du .vin sont représentatifs de l’opposition entre les valeurs américaines où « des intérêts étroitement économiques se prévalent d'ailleurs des visions libertariennes et transhumanistes » et celles portées par l’Europe et la France, qui se réclament d’une « Digital Republic » et du triptyque liberté, égalité, fraternité. Un débat profondément idéologique donc, mais qui se dissimule au cœur même des débats les plus austères comme l’a constaté la secrétaire d’état « J'ai compris l'opacité du système de délégations des noms de domaines à Londres, il y a quelques mois. Au milieu de la nuit, en pleine négociations, il m'est apparu que le Rough Consensus est en fait un droit de veto ». Le rapport du Sénat appelle à la mise en place d’une World Icann, multipartite et respectueuses des principes énoncés par les grands forums intergouvernementaux, ce que les États Unis ont presque accepté. Mais revenir sur les traditions parfois insolites de ces instances risque d’être une autre paire de manches.

THEME 10 - 5 : Laura Poitras : « Facebook est un cadeau fait aux agences de renseignement » Source, journal ou site Internet : silicon Date : 24 octobre 2014 Auteur : Reynald Fléchaux Adressé par Elie Billaudaz

La réalisatrice Laura Poitras, une des deux journalistes à qui s’est confié Edward Snowden, sort un documentaire – Citizenfour – sur le lanceur d’alertes et ex-sous-traitant de la NSA. Depuis un certain e-mail reçu en janvier 2013 de la part d’un certain Edward Snowden – se cachant alors sous le pseudo Citizenfour -, le nom de Laura Poitras reste intimement associé à celui du plus célèbre lanceur d’alertes de la planète. Elle est l’une des deux journalistes, avec Glenn Greenwald, à avoir été contactés par Edward Snowden pour recueillir ses révélations sur les pratiques de la NSA américaine. Aujourd’hui, la réalisatrice réutilise ce pseudonyme de Citizenfour pour intituler son dernier documentaire, qui retrace les huit jours qu’elle a passé à Hong-Kong avec l’ancien sous-traitant de la NSA. Un documentaire qui sort aujourd’hui aux États-Unis et qui est centré sur la personnalité d’Edward Snowden. « Je pense qu’il ne voulait pas être au centre de cette histoire, tout en sachant qu’il en serait le centre », explique Laura Poitras, dans une interview au Washington Post.

Normalisation des écoutes ou rupture ? Travaillant déjà avant sa rencontre avec Snowden sur la société de la surveillance, la réalisatrice estime que, près de 18 mois après les premières révélations sur les écoutes de la NSA, le risque que ces opérations se « normalisent » aux yeux de la société existe. « Mais je pense également que nous voyons des ruptures. Aujourd’hui, les sociétés technologiques renforcent l’usage du cryptage et le FBI explique que c’est la fin du monde ». Si la réalisatrice s’inquiète de la collecte de données massive opérée par les grands opérateurs du Net, comme Google ou Facebook, c’est avant tout pour leur capacité à fournir aux gouvernements des masses d’informations sur les individus. « Facebook est un cadeau fait aux agences de renseignement », illustre-t-elle.

11/ JOUR Par JOUR ... le 24 octobre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire Date : 24 octobre 2014 Auteur : Adressé par André Dulou

996 24 octobre Mort de Hugues Capet Le fondateur de la dynastie des Capétiens meurt près de l'abbaye de Saint-Martin de Tours. Il laisse à son fils Robert le Pieux, la succession de son trône. C'est ainsi que pendant près de 200 ans les Capétiens vont régner sur la France en appliquant au trône de France l'hérédité masculine par primogéniture.

1375 24 octobre Décès de Valdemar IV de Danemark Le roi du Danemark, Valdemar IV, décède au château de Gurre. Né en 1320, il est le troisième fils du roi Christophe II de Danemark. Il a été élu roi du Danemark en 1340 à la suite de l'assassinat de Gérard III de Holstein. Pendant son règne, il s'efforça de reconquérir par la force ou le commerce tous les territoires perdus durant les règnes précédents (Fionie, Scanie, Halland, etc.). Peu avant sa mort, il connaîtra toutefois une série d'échecs.

1597 24 octobre Victoire coréenne décisive à Myong-Yang sur le Japon dans la guerre Imjin Malgré sa force de frappe limitée – 13 panokseons, navires de guerre de la dynastie des Chos?n –, l'amiral coréen Yi Sun-Sin (1545-1598) inflige une lourde défaite à la flotte japonaise de Takatora T?d? (1556-1630), dans le détroit de Myong-Yang. Du 24 au 26 octobre, sur ses 333 bateaux, dont 133 de guerre, 31 furent coulés et 92 endommagés, faisant entre 8 000 et 12 000 victimes. Devenu ainsi héros national après avoir sauvé la patrie, la majorité de l'armada coréenne ayant été anéantie à Chilchonryang (157 navires coulés le 15 juillet 1597), la victoire inattendue de Yi Sun-Sin dans la bataille navale de Myong-Yang marque le premier grand tournant de la guerre Imjin (1592-1598), qui devait déboucher sur la déroute finale de l'empire du Soleil levant.

1599 24 octobre Henri IV répudie la Reine Margot Parce qu'elle ne lui a pas donné d'héritier, le roi de France Henri IV décide de se séparer de sa première épouse, Marguerite de Valois, surnommée la reine Margot. En 1587, elle avait été chassée de la cour par Henri III, son frère. Depuis ce jour, elle est retenue en Auvergne et s’entoure de livres, d’hommes de lettres et d’amants. Peu de temps après le divorce, Henri IV épousera Marie de Médicis avec laquelle il aura six enfants, dont le futur Louis XIII.

1648 24 octobre Publication des traités de Westphalie Les Catholiques et les Protestants signent les traités de Westphalie. Les premiers à Münster le 8 septembre et les seconds à Osnabrück le 6 août. La guerre de trente ans prend ainsi fin, la France obtient une partie de l’Alsace, la Suède et l’Allemagne acquièrent également des territoires tandis que les Pays-Bas et la Suisse gagnent leurs indépendances.

1674 24 octobre Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil, comte de Verdun, cardinal et prince du Saint Empire Charles-François d'Hallencourt de Dromesnil est le fils du marquis de Dromesnil. Il se marie en 1699 avec Dame Louis Césarie de Conflant qui est marquise de Marfontaine. En 1711, il devient évêque d'Autun. En 1721, il laisse Autun pour devenir évêque de Verdun et remplacer Hippolyte de Béthune. Il fait construire le palais épiscopal dont les travaux sont pris en charge par l'architecte du roi Louis XV, Robert de Cotte.

1790 24 octobre La France adopte le drapeau tricolore L'assemblée constituante décrète officiellement le drapeau tricolore, drapeau français, en substitution au drapeau blanc. Le drapeau tricolore apparaît dans la toute jeune république française. Il est largement inspiré par la cocarde que les révolutionnaires arborent depuis 1789. Il reprend le bleu et le rouge, couleurs de la ville de Paris, et le blanc, couleur royale.

1795 24 octobre Troisième partage de la Pologne L'Autriche, la Prusse et la Russie divisent le pays en trois zones, chaque puissance occupant une partie bien déterminée. Les frontières sont fixées selon les cours des trois rivières polonaises, la Pilica, la moyenne Vistule et la Bug. Les trois puissances s'engagent aussi à faire disparaître le nom "Pologne" du droit international. Après le partage de 1772 avec la Russie et celui de 1793 avec la Prusse, la Pologne subit son dernier partage. Elle est cette fois-ci totalement réduite à néant.

1822 24 octobre Début du congrès de Vérone. Le congrès de Vérone se déroula en 1822. C'est en réalité une conférence à visée internationale instituée par la Sainte-Alliance dans le cadre de la "politique des congrès". Il fait suite au congrès de Vienne, instauré pour la politique de gestion, qualifiée d'anti-libérale, de l'Europe. Côté français, c'est l'écrivain Chateaubriand qui représenta la France. A l'issue de ce congrès, il a été décidé que la France interviendrait dans la lutte des libéraux espagnols et que la guerre d'indépendance grecque serait abolie.

1838 24 octobre Oribe est renversé. Manuel Oribe, de son vrai nom Manuel Ceferino Oribe y Viana, est connu pour avoir été le second président de l'Uruguay. Il a respectivement été élu en 1835 et 1838. Il est membre du parti National et succède à Carlos Anaya. La première fois qu'il est élu, l'Assemblée Législative lui accorde toute sa confiance afin de maîtriser les dettes du pays et de stabiliser les comptes de ce dernier. A cette occasion, il créa le "Grand Livre de Dettes". dès lors il met en place un système assurant les pensions et les retraites. Le 19 septembre 1836, Oribe ordonne à ses hommes de se battre lors de la bataille de Carpinteria. Le combat se déroule mal et il perd le combat le 22 octobre. Le 15 juin de la même année, il est à nouveau battu à Palmar. Le 24 octobre, le président démissionne de toutes ses fonctions.

1844 24 octobre Signature du traité de Whampoa L'ambassadeur de France en Chine, signe le Traité de Whampoa. Il permet aux Français de commercialiser avec les Chinois dans cinq ports différents. Il favorise aussi les missions chrétiennes. La religion catholique est désormais tolérée en Chine. Ces avantages ont été accordés dans le cadre de la première guerre de l'Opium qui oppose l'Angleterre et la Chine depuis 1839. Le pays doit ouvrir son commerce vers l'étranger. Toutes les grandes puissances ont tiré profit de ce conflit: la France, les Etats-Unis et l'Angleterre.

1844 24 octobre Traité de commerce de Huangpu entre la France et la Chine. Le traité de Huangpu est signé entre la France et la Chine en 1844. Grâce à cet accord, la Chine donne à la France les mêmes droits qu'elle a octroyés au Royaume-Uni auparavant. Le pays asiatique ouvre cinq de ses ports aux produits venant de France ainsi que des droits de douane fixes. La France est également autorisée à mettre en place des consuls et les citoyens français installés en Chine se voient dotés de privilèges extraterritoriaux.

1860 24 octobre Signature du traité de Pékin La France, la Grande-Bretagne et la Chine signent le traité de Pékin dans les bâtiments du ministère du culte, mettant un terme à la seconde guerre de l'Opium. Le document instaure notamment la liberté de culte en Chine, afin de permettre aux missionnaires catholiques français de s'y installer. Les Britanniques obtiennent également la cession du district de Kowloon, ainsi que l'autorisation de récupérer de la main d'œuvre chinoise pour remplacer les esclaves affranchis.

1870 24 octobre Décret Crémieux : les juifs d'Algérie sont Français Par le décret Crémieux, la nationalité française est accordée aux 37 000 Juifs d'Algérie. Il s'agit de l'une des premières décisions d'importance de la IIIe République. Du nom d'Isaac Adolphe Crémieux (de confession israélite), chef du Parti républicain et ministre de la Justice dans le gouvernement de Défense nationale, qui a succédé au Second Empire, le décret marque les prémices de la fracture entre les deux communautés algériennes, juive et musulmane, ces derniers conservant leur statut d'indigènes.

1901 24 octobre Une femme dans les chutes du Niagara A 43 ans, Anna Edson Taylor est la première femme à relever le défit de s'élancer du haut des chutes de Niagara dans un tonneau de bois. Elle ressort indemne de sa chute de plus de 50 mètres.

1902 24 octobre Le Santa Maria, au Guatemala, sort de sa torpeur Le volcan Santa Maria se réveille et ne se rendormira que 20 jours plus tard. Une explosion libère un mélange de cendres, de gaz, de ponces et de lave à plusieurs dizaines de kilomètres de hauteur. C’est ce que l’on appelle une éruption plinienne. Le flanc ouest du volcan éclate. Les écoulements et débris qui s’en échappent causeront la mort de près de 6000 personnes. Dix ans plus tard, une nouvelle éruption ravagera les lieux.

1902 24 octobre Fin de la guerre des Mille Jours La guerre des Mille Jours, commencée en octobre 1899 en Colombie, prend fin le 24 octobre 1902, avec la signature du traité Neerlandia. Le conflit a vu s'affronter les conservateurs et les libéraux colombiens. Les conservateurs remportent la guerre civile et instaurent une république conservatrice jusqu'en 1930. L'issue de la guerre des Mille Jours voit également l'indépendance du Panama déclarée, suite à l'intervention des Etats-Unis dans le conflit.

1916 24 octobre Avancée française décisive à Verdun Les Français, dotés de l’initiative depuis le mois d’août, lancent une vaste offensive pour reprendre les forts de Vaux et de Douaumont. Le front s’étend sur sept kilomètres et s’avère efficace. Les Allemands doivent reculer et, après avoir perdu Thiaumont, voient les Français s’emparer du fort de Douaumont sans véritable combat. Toutefois, ceux-ci devront patienter jusqu’au 3 novembre pour atteindre le fort de Vaux. Les Allemands sont définitivement dépassés et ne pourront pas revenir dans la bataille qui diminuera d'intensité dès la fin de l'année.

1927 24 octobre Naissance de Gilbert Bécaud, chanteur français Gilbert Bécaud, connu sous le surnom de Monsieur 100 000 volts, est né le 24 octobre 1927 à Toulon. Ce chanteur a fait les grands jours de l'Olympia dans les années 60. Il s'est produit 33 fois dans cette salle. Symbole d'une génération, il a marqué les esprits par des chansons qui sont venues rapidement s'inscrire au répertoire français : L'important c'est la rose, Et maintenant, Nathalie… Il est décédé en 2001 à Paris, d'un cancer du poumon.

1929 24 octobre Jeudi noir à Wall Street La bourse de New York s'effondre. En quelques heures, 12 millions de titres sont vendus sur la marché. Constatant la baisse des cours, les spéculateurs cherchent à se débarrasser au plus vite de toutes leurs actions. Les cours chutent de 30%. Le "krach" se confirmera le mardi 29. Le "black Thursday" est le commencement de ce qui sera la plus grave crise économique de l'Histoire. Les Etats-Unis seront ruinés. Et le monde entier souffrira, tant au niveau économique que politique.

1940 24 octobre Poignée de main entre Pétain et Hitler Le maréchal Philippe Pétain rencontre Adolf Hitler dans son train blindé près de la gare de Montoire-sur-le-Loir. Pétain accepte de devenir l'allié des forces de l'Axe et s'oppose désormais à l'Angleterre. Leur pacte est scellé devant le monde entier par une lourde poignée de main. Le gouvernement de Vichy sera reconnu comme étant le seul gouvernement légal de la France. Cette entrevue a été organisée par qui avait déjà rencontré le Führer le 22 octobre. Dans une allocution à la radio le 30 octobre, Pétain appellera tous les Français à la "collaboration".

1942 24 octobre Seconde bataille d'El Alamein La seconde bataille d'El Alamein a opposé les Britanniques et les Allemands en 1942. Ces derniers menaçaient Alexandrie et le canal de Suez, et leur victoire leur aurait permis de s'emparer d'une partie de l'Empire britannique. L'officier allemand Rommel, dit le « renard du désert », a joué un grand rôle dans cet affrontement. Les Britanniques ont été conduits à la victoire par un coup de force de Montgomery qui dirigeait la 8e armée. La victoire des Britanniques annonce une série d'offensives et le début des défaites allemandes.

1945 24 octobre Vidkun Quisling est exécuté. Vidkun Quisling prend le pouvoir en Norvège durant la Seconde Guerre mondiale, aidé par les Allemands qui envahissent le pays. Le roi Haakon VII refuse de capituler et doit fuir la Norvège. Collaborateur de l'Allemagne nazie, Vidkun Quisling déporte des populations juives, pousse la jeunesse à s'engager dans la Waffen-SS et combat les résistants. Il est arrêté après la capitulation allemande, jugé et condamné à mort pour haute trahison. Il est fusillé le 24 octobre 1945.

1957 24 octobre Mort de Christian Dior L'inventeur du "new-look" meurt à Montecatini en Toscane d'une crise cardiaque. Christian Dior avait révolutionné la mode en imposant dès la fin des années quarante des formes de vêtements radicalement différentes de celle de l'époque. Son disciple Yves Saint-Laurent reprendra les rennes de sa maison de couture jusqu'en 1962.

1999 24 octobre L’UDC remporte la majorité des voix au Conseil national Suisse Lors des élections législatives, l’Union démocratique du centre devient le parti majoritaire de Suisse, suivi par le Parti socialiste. Nationalistes de droite, les membres de l’UDC s’opposeront fortement à l’adhésion de la Suisse dans quelconque organisation internationale ou européenne.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère THEME 12 - 1 : The Islamic State fight is turning into a “dumb” war Source, journal ou site Internet : The Washington Post Date : 24 octobre 2014 Auteur : Eugène Robinson Adressé par Jean-Claude Tourneur “I don’t oppose all wars,” said Barack Obama, then an Illinois state senator, in 2002. “What I am opposed to is a dumb war. What I am opposed to is a rash war.” Few would describe Obama’s use of military force against the Islamic State as rash, given the time he took in deciding to act. But the more we learn about this intervention, the more it appears to violate the “dumb” half of the president’s dictum. The purposes, parameters and prospects of the war are increasingly uncertain. Americans have a right to be concerned about the whole enterprise. I realize that the war has only just begun and that the United States and its coalition partners are still sorting out their roles. I also realize that the U.S.-led airstrikes are having real impact. Absent the bombing campaign, the besieged city of Kobane on the Syrian-Turkish border almost surely would have fallen to Islamic State forces by now. And the heartland of Iraq’s Kurdish region might be gravely threatened. But it is necessary to ask whether Obama’s strategy offers a plausible path from the present situation to the ultimate goal, which the president says is to “degrade and ultimately destroy” the Islamic State. It is also necessary to ask whether certain unintended — but glaringly obvious — consequences of the president’s war plan are fully being taken into account. In the plausibility department, we now know more about Obama’s skepticism concerning one of the central elements of his plan: training and arming the “moderate” Syrian rebels. This month, reported that the president commissioned a CIA study of past U.S. attempts to arm insurgencies. The review found that, with rare exceptions, such efforts had minimal impact on how conflicts turned out. Turkish President Recep Tayyip Erdogan said that an agreement has been reached on sending 200 Kurdish pesh merga fighters from Iraq through Turkey to help defend the Syrian border town of Kobane against the Islamic State. (Reuters) This week, The Post reported that Syrian rebel forces will not even be trained to seize back territory from the Islamic State. Instead, The Post’s Rajiv Chandrasekaran noted, the as-yet unidentified moderate rebels will be instructed and equipped to hold territory and prevent further Islamic State advances. From the military point of view, this makes sense — but only because Obama has been definitive in promising that no U.S. combat troops will be sent to Iraq or Syria. Without U.S. spotters on the ground to coordinate air support and without teams of U.S. advisers to lead inexperienced local units into battle, attempts by rebel forces to conquer land would amount to suicide missions. It’s useful to remember that all this is still theoretical. The Pentagon hopes to send up to 5,000 Syrian rebels a year into the fray, but first they must be recruited, vetted, given about eight weeks of training in Saudi Arabia and finally deployed. This process is just beginning. But what is the point if all that these forces will be able to accomplish is defense? More importantly, what will potential recruits see as the point? Surely they will have doubts about risking their lives for a battle plan that does not involve attacking the Islamic State — and that does not even contemplate action against the murderous forces of dictator Bashar al- Assad, whom most rebels consider the real enemy. The Syrian Observatory for Human Rights, a watchdog group based in Britain, estimated Thursday that 553 people have been killed thus far in Syria by U.S.-led airstrikes. Of the total, according to the group, 464 were Islamic State fighters, 57 were militants from Jabhat al-Nusra and 32 were civilians. The happiest person in Syria may be Assad. With the allied airstrikes pounding the regime’s most capable foe, Assad’s generals have dramatically increased air and ground assaults against moderate rebel forces in and around Syria’s two largest cities, Aleppo and Damascus. By the time U.S.-trained rebels are ready to take the field, one wonders if there will be any “moderate” rebel territory left for them to defend. The situation in Iraq is almost equally unpromising. Islamic State militants have continued to advance in Anbar province, despite U.S. airstrikes, and are once again besieging the Yazidi minority in the north. It is not inconceivable that the Iraqi government will forge the political consensus and military prowess needed to drive out the jihadists. But it is unlikely. This is not a call for deeper U.S. involvement in Iraq and Syria. But if degrade-and-destroy is really the goal, I don’t see how deeper involvement will be avoided. This has morass written all over it. And morasses, as Obama knows, are dumb.

THEME 12 - 2 : Iraq and the US are losing ground to the Islamic State Source, journal ou site Internet : The Washington Post Date : 24 octobre 2014 Auteur : David Ignatius Adressé par Jean-Claude Tourneur Jalal al-Gaood, one of the tribal leaders the United States has been cultivating in hopes of rolling back extremists in Iraq, grimly describes how his home town in Anbar province was forced this week to surrender to fighters from the Islamic State. The extremists were moving Wednesday toward Gaood’s town of Al-Zwaiha, the stronghold of his Albu Nimr clan just east of the Euphrates River. The attacking force had roughly 200 fighters and about 30 armed trucks. Al-Zwaiha’s defenders were running out of ammunition and food and wondered whether they should make a deal with the marauding jihadists. Gaood, a 53-year-old businessman in Amman, talked through the night with tribal elders back home. He says he tried repeatedly to reach Gen. John Allen, the U.S. special envoy for Iraq and Syria, to plead for emergency help. By the time Allen got the message, it was too late. Urgent warnings that the town was about to be overrun also went to the Iraqi army commander at nearby Al-Asad Air Base. There was no response except for a helicopter that took surveillance pictures and then left. Allen said in an e-mail message late Thursday that he had forwarded Gaood’s messages to Centcom and the joint operations center in Baghdad as soon as he was aware of them and that the messages were acknowledged immediately. Allen said he has been a constant advocate for supporting the tribes across Iraq and is seeking ways to expand that support. Early Thursday, Gaood advised the local leaders that they had no alternative but to negotiate a truce. Before dawn, a convoy left for Haditha, to the north, with 60 cars carrying local police officers, soldiers and former members of the U.S.-created tribal militia known as the Awakening. If they had stayed in the town, they would have been massacred when the extremists took control. “This morning, everything is finished,” Gaood told me sadly Thursday at his office here. The Islamic State now controls the town, which straddles a strategic highway. The extremists’ domination of the entire province is one step closer. What makes this story chilling is that Gaood was one of the Sunni leaders the U.S. government was hoping could organize resistance in Anbar. He was one of two dozen Iraqi tribal elders whom Allen met when he visited in early October. Gaood says he warned then that without urgent help, “we are going to have to give up the fight.” “Gen. Allen said, ‘I will put you in touch with someone in Centcom.’ But it never happened,” Gaood says. Military campaigns often start slowly, and that has certainly been the case with President Obama’s pledge to “degrade and ultimately destroy” the Islamic State. When Allen visited tribal leaders in Amman, he cautioned that he was in “listening mode” while the United States prepared its strategy. The U.S. presentation was “vague,” says Gaood. “Every time the Iraqis meet with Americans, they just take notes.” Sitting next to Gaood during the interview is Zaydan al-Jibouri, a 50-year- old sheik of another leading tribe. He frankly admits that his fighters have joined ex-Baathists and former military officers in siding with the Islamic State. “Why do you blame us in Anbar for joining” the Islamic State, he asks. “The ones who went with ISIS did so because of persecution” by the Shiite-led government of former prime minister Nouri al-Maliki. “The Sunni community has two options,” Jibouri continues. “Fight against ISIS and allow Iran and its militias to rule us, or do the opposite. We chose ISIS for only one reason. ISIS only kills you. The Iraqi government kills you and rapes your women.” That sectarian rage and hunger for vengeance appear to animate Sunnis across Iraq. Jibouri explains that the Islamic State was able to mobilize so quickly because it had planted “sleeper cells” in the Sunni regions. These hidden agents are mostly younger than 25; they grew up in the years of the insurgency and U.S. occupation, watching as their fathers were killed or taken off to prison. “These men were brought up in the culture of vendetta and revenge,” he says. Gaood agrees that when the jihadists swept into the nearby town of Hit, 1,000 of these sleepers suddenly appeared, shattering local security. If there’s a ray of hope in the chilling accounts provided by Gaood and Jibouri, it’s that even a man who says he’s siding with the Islamic State still says he wants U.S. help, so long as it comes with protections for Iraq’s Sunni community. “We want to create a strategic relationship with the Americans,” Jibouri says, arguing that such a political deal is “the light at the end of the tunnel.” Yet when asked about the U.S. plan to create a national guard for the Sunnis, Jibouri scoffs and says that it’s “wishful thinking,” because Iraq’s Shiites and Kurds will never agree. Until Sunni rights are respected, he says, “we will not allow the world to sleep.”

THEME 12 - 3 : Are domestically built submarines necessary? Source, journal ou site Internet : The China Post Date : 23 octobre 2014 Auteur : Adressé par François Jouannet

For Taiwan, the question whether to build conventional submarines or not is still a problem, though both the Kuomintang (KMT) and the Democratic Progressive Party (DPP) are in agreement that they will have to be built in a local shipyard to replace its aging fleet of four. The problem is that Taiwan needs help from overseas to make its own diesel-electric submarines. The only source of help for Taiwan may be the United States, who seem more reluctant than ever to lend a hand. It is not so difficult to build a small conventional submarine, but it takes sophisticated technology to equip it with an advanced weapons system and ensure its defense against enemy attacks. Taiwan needs such technological help from the U.S. Nevertheless, Minister of National Defense Yen Ming told lawmakers in a Legislative Yuan committee session that the United States “is willing to help us build the submarines together,” and his ministry is launching a long-range plan to build an unspecified number of subs over the next 20 years. The United States agreed in 2001 to sell eight diesel-electric subs to Taiwan to help it defend itself against China's growing military power. Taiwan did not buy them, for complicated reasons, one of them being the exorbitantly high price tag attached to them. President George W. Bush approved the sale as tensions mounted in Sino-American relations because of the Hainan Island incident of April 1, 2001, when a mid-air collision between a U.S. Navy EP-3E signal intelligence aircraft and a People's Liberation Army Navy J0811 interceptor fighter jet resulted in the death of the Chinese pilot and the detention by China of 24 American crew members after their plane was forced to land in Hainan. Times have changed. Thirteen years ago, President Bush vowed “what it takes (the United States) to help defend Taiwan.” U.S. President Barack Obama doesn't want Taiwan to collaborate with the People's Republic of China over sovereignty and maritime disputes over the South China Sea and the Senkaku/Diaoyu/Tiaoyutai issue in the East China Sea. Beijing does not want Taipei to acquire new subs, while Washington is trying its best not to offend Beijing. So, Taiwan has to go it alone if it wishes to build its own subs. The best it can do is to turn out second-class subs, which, manned by ill-trained and ill-disciplined crew members, would be of little use for self-defense or protection of its interests in the East and China Seas. Remember the failure of a live torpedo launching exercise while President Chen Sui-bian was still in office? Two German-made torpedoes were fired but neither of them hit their drone target. In a naval maneuver watched by President Ma Ying-jeou, a frigate left the line of battle because its automatic cannon had jammed. Besides, it will take time to deliver the locally built subs. It's going to take two decades for the new boats to replace the old ones. And it is highly unlikely that Taiwan needs submarines to defend its interests in the South China Sea. As a matter of fact, China and Vietnam agreed to resume military ties and resolve their maritime disputes in two high-level meetings. Last week, Vietnamese Defense Minister Phung Quang Thanh met Chinese Vice President Li Yuanchao to enhance political trust and manage maritime disputes, while Chinese Premier Li Keqiang agreed with his Vietnamese opposite Nguyen Tan Dung on the sidelines of the Asia-Europe Meeting in Milan to properly handle bilateral maritime differences and keep bilateral ties on the right track. Only the Philippines remains part of the South China Sea dispute. In the meantime, relations across the Taiwan Strait might improve to such an extent that Taiwan's acquisition of conventional submarines becomes totally irrelevant. Is it necessary to insist on building our own subs?

THEME 12 - 4 : Is There a FREMM in Canada’s future combat ship? Source, journal ou site Internet : Vanguard Magazine Date : 22 octobre 2014 Auteur : vanguardadmin Adressé par François Jouannet

As the Canadian Surface Combatant project moves forward, France and others are introducing next-generation frigates. Frequently referred to as the "crown jewel" of the $38.3 billion National Shipbuilding Procurement Strategy (NSPS), the Canadian Surface Combatant (CSC) project is attracting world-class ship designers and ship builders to a competition that has not yet officially started. Defence companies have had the opportunity to engage in preliminary discussions with the Royal Canadian Navy (RCN) pertaining to capabilities and other specific requirements for the replacement of the Iroquois-class destroyers and the fleet of 12 Halifax-class frigates. The phases of Canadian procurement, however, mean that industry is still far from the release of a Request for Proposal (RFP), and the entire interagency review process is known to be rather intricate, which may result in additional delays. As per the procurement process, National Defence still needs to finalize the Statement of Requirements which might – and should – be reviewed by an independent third-party before a decision can be made on the best way forward. Much has been said already about the two competing approaches that will determine the subsequent steps in the procurement process: the "Most Capable Design" (MCD) and the "Most Qualified Team" (MQT). Industry representatives and defence procurement experts alike have shown a clear preference for the MCD approach, considered as the only way forward capable of ensuring best value for money for Canada – in full compliance with the spirit and letter of NSPS. However, notwithstanding a future decision on the approach, parts of the MCD strategy remain obscure. As things now stand, it is still uncertain what the approach entails exactly and whether the "design" applies to both the combat system and the platform. Obviously, providing both designs sounds like a logical and coherent option. Yet, as common sense has not always been evident in past experiences, caution should be exercised. It is also unclear how the selection of two contending teams for the pre-definition phase would be conducted. Against this background, I recently had a chance to visit the DCNS shipyard responsible, as overall prime contractor, for the design, construction and integration of the French FREMM, the versatile frigate that could match the Canadian requirements. I had the opportunity to tour one of the 11 frigates ordered for the French Navy. Not unlike the CSC project, the FREMM program currently comprises two variants with a common platform: an anti-air warfare version (AAW) and an anti- submarine warfare variant (ASW), the latter coming close to what the RCN has in mind for its general purpose variant. From the outset, it is worth noting that three of the new-generation stealth frigate are already at sea. The Aquitaine, the lead ship of the class, was commissioned in the French Navy almost two years ago. Since then, it has joined the U.S. Navy in the training exercise Independent Deployer that highlighted its versatility and high level of interoperability. The Mohammed VI (FREMM type) was delivered to the Royal Moroccan Navy last January and more recently, the Normandie was put to sea for a series of trials and is expected to be handed over to the French Navy at the end of this year. I arrived at the Lorient shipyard in Brittany a few days after the company floated the Languedoc, the fourth 6,000- tonne frigate, while DCNS was conducting quayside work on Provence. When first entering the latter, I was struck by its modular principle and its extreme flexibility. The vessel offers, inter alia, wide lower-deck passageways, specific doors for equipment access and maintenance as well as longer and higher engine rooms. A great deal of effort was put into the design to enhance operational availability. However, what really sets the FREMM apart is the combination of frontline capabilities and the latest technologies in one hull, which the RCN is lacking. The FREMM has been designed from the outset to cover the full spectrum of operations at sea: from participating in maritime safety and security missions, commanding a carrier or an amphibious assault group, to contributing to both force protection operations and power projection missions using the deep-strike capability of the MDCN naval cruise missile. The MDCN or "SCALP Naval" is a land attack cruise missile that can be pre-positioned on frigates and submarines in theater and stay for extended periods. With up to a 1,000km increase in range over the Storm Shadow/SCALP EG – used in Libya by French Rafales – the naval-based version is a much more capable stand-off weapon. Starting this year, the ASW variant of the FREMM will deploy 16 MDCN cruise missiles, designed to be launched from SYLVER A70 vertical canisters. For antisubmarine warfare, the vessel uses the lightweight torpedo system MU90, which is the preferred choice by first rank navies. The Herakles multifunction radar – capable of detecting an aircraft within 250km – the SETIS combat management system with its five million lines of codes, an Otomelara 76/62 main cannon (with the possibility of adapting the 127/64 version), active and passive towed sonars as well as the high-performance hybrid CODLOG (COmbined Diesel eLectric Or Gas) power package complete the FREMM's skill sets. As for the crew, decreasing crew size is a trend reflected in other navies, whether we like it or not. With a minimum of 108 sailors (including helicopter crew), the FREMM would divide by two the operating costs of the vessel in comparison with older frigates where the crew was usually over 200 (Halifax-class frigates are operated by a crew of 229). However, thanks to space provision onboard, the number of accommodations can be easily revised upward in accordance with RCN's needs. "Today we are in full compliance with the contract [signed with the French government]. We are delivering frigates on time and with performance as promised," says Hervé Boy, DCNS' frigates marketing manager, adding that there are "no disruptions and no extra costs in the French FREMM program." Pursuant to the contract's dispositions, DCNS must assemble and deliver one FREMM every 10 months. A daunting task for any shipbuilding company, yet I could see work was already well underway on the next two FREMM, Auvergne and Bretagne. However, therein lies the paradox. No matter how able and fitting the FREMM may be, "buying French" might not be perceived as the best selling argument in Canada. There is a perception that choosing the FREMM would run counter to the Canadian strategic partnership with the U.S and undermine the RCN's interoperability with its American counterparts. There is also another barrier facing French firms: over the past year French defence companies looking to participate in Canadian competitions have seen some discouraging signs, starting with Nexter Systems' dismay after the Close Combat Vehicle program was cancelled last December and more recent reports that Canada might reject that Dassault Rafale fighter aircraft in favour of the F-35 or Super Hornet without an open competition. How might this affect other potential French bidders? Olivier Casenave-Péré, DCNS' senior representative in Canada, gives me a straightforward answer: DCNS is here to stay. He points to the creation last April of a wholly-owned Canadian subsidiary, DCNS Technologies Canada, and a project to deploy a fully grid-connected 4MW tidal array through subsidiary OpenHydro in Nova Scotia's Bay of Fundy as evidence of that commitment. The oft-repeated concerns and misleading myths about interoperability – debunked by the French embassy's defence attaché in a compelling article in the Aug/Sep issue of Vanguard1 – should not overshadow the primary objective of the Canadian defence procurement strategy: "to get the right equipment at the right time and at the right price." Chronic delays have made the CSC project an ever more pressing matter, not least because of the looming capability gap created by the retirement of the destroyers. It is past time to move forward with a fair, open and transparent competition that will allow companies to show what the next generation of Canadian combat ship should look like. As a major player offering both a highly versatile frigate and a 100 percent industrial and technological benefits package, DCNS Technologies Canada should be among the contenders. Benoit Maraval served as a defence analyst at the French delegation to NATO and at the Ministry of Defence in Paris. He is the Ottawa correspondent for 45eNord.ca.

THEME 12 - 5 : (Korea) Navy launches new frigate Chungbuk Source, journal ou site Internet : The Korea Herald Date : 23 octobre 2014 Auteur : Yonhap Adressé par François Jouannet

The Navy launched Thursday a new frigate named Chungbuk as it continues to churn out nextgeneration escort Navy ships. Jung Ho-sup, vice chief of naval operations, and other Navy officials joined the ceremony marking the launch of the 2,300-ton frigate, held at STX Offshore & Shipbuilding Co. in Changwon, a city in the south of the country. The new frigate is the fifth addition as part of the Navy's project to build next-generation escort ships, following the first named Incheon, launched in 2011. By 2020, the Navy plans to launch 20 ships under the project. The Chungbuk frigate is named after the Navy's now-defunct destroyer with the same name, which ended its mission in 2000. The junior Chungbuk, which is 114 meters long, is fit to accommodate about 120 crewmen and able to sail at a maximum speed of 30 knots or 55.5 kilometers per hour, according to the Navy. The brand new ship is also equipped with three-dimension scanning radar, a sonar torpedo detecting system as well as antiaircraft and antiship missiles to be able to engage in antiaircraft, antisubmarine and antiship operations, the Navy also noted. Chungbuk will be handed over to the Navy at the end of 2015 and join the Navy fleet in 2016.

THEME 12 - 6 : Ukrainian PM Warns : Russia May Try to Disrupt Sunday Poll Source, journal ou site Internet : Voice of America Date : 23 octobre 2014 Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur FILE - Ukrainian Prime Minister Arseniy Yatsenyuk (R) inspects servicemen and government defence forces outside Kyiv, Sept. 30, 2014.

Ukraine's prime minister warned on Thursday of possible attempts by Russia to disrupt an election in Ukraine at the weekend, a vote being held against a background of Russian support for separatist rebels and an unresolved row over gas. Sunday's poll is the first parliamentary election since street protests last winter drove Moscow-backed leader Victor Yanukovich from office and ushered in a pro-Western leadership. The results are expected to turn a political bloc supporting President Petro Poroshenko into the leading force in parliament, where pro-Russian influence will be greatly diminished. Poroshenko is seeking a mandate to press ahead with a plan for ending the conflict with separatists in Ukraine's Russian-speaking eastern regions and establishing an understanding with Moscow while pursuing a course of European integration. Interfax news agency quoted him as saying on Thursday that he expected to be able to begin forming a new coalition by early next week that would be “pro- European, anti-corruption, without liars and populists.” Western governments supported the “Euromaidan” winter protests in Kyiv that forced Yanukovich to flee to Russia, but Moscow denounced his overthrow as a coup. Russia went on to annex Crimea and back separatists in a conflict that has killed more than 3,700 people. With violence between government forces and separatists still simmering in eastern Ukraine despite a cease-fire, Prime Minister Arsenic Yatseniuk, a hawk in the Kyiv leadership, ordered a full security mobilization for the weekend to prevent “terrorist acts” being carried out. “It is clear that attempts to destabilize the situation will continue and be provoked by the Russian side. They did not succeed during the presidential election (in May) ... but their plans have remained,” he told a meeting of top security chiefs and election monitors. “We need ... full mobilization of the whole law- enforcement system to prevent violations of the election process and any attempts at terrorist acts during the elections,” said Yatseniuk. “Realistically, we are in a state of Russian aggression and we have before us one more challenge - to hold parliamentary elections ... The choice [of voters] will be made by the ballot-paper and an honest expression of will and not automatic weapons,” said Yatseniuk. There was no immediate reaction from Moscow to his charges. But Russian foreign ministry spokesman Alexander Lukashevich said Russia hoped the election would be held in accordance with “democratic principles and norms” and that “a process of gradual political stabilization” of Ukraine would follow, RIA news agency reported. Lukashevich said Russians would take part in monitoring the vote as part of an observer mission of the Organization for Security and Cooperation in Europe (OSCE). Speaking separately, the Kremlin's chief of staff, Sergei Ivanov, said Moscow would recognize the results of Ukraine's election but, in comments certain to upset Kyiv, he also endorsed a rival vote the separatists plan to hold on Nov. 2.

Gas row

An unresolved row over gas between Ukraine and Russia, its main energy supplier, is further testing relations and raising concern among European Union countries. Many of them rely on Russian gas via Ukraine and worry the dispute could affect supplies to them this winter. The two powers have agreed on a new price for Russian gas of$385 per thousand cubic meters. But they are still at odds over the volumes to be supplied and the level of Ukraine's debt for previous supplies, which Moscow puts at $4.6 billion. The Soviet-era central heating system in Ukraine is largely gas-powered. With temperatures set to drop below freezing this weekend as the election takes place, Ukrainian authorities have switched on heating in apartment blocks 10 days ahead of time. But as the conflict in eastern Ukraine disrupts coal supplies, shops have seen a run on sales of electric radiators as Ukrainians scramble to find alternative sources of warmth over winter In Kyiv, one of the main botanical gardens announced it could no longer keep greenhouses heated and offered its stocks of tropical blooms and flora for sale. This weekend, 61,000 police will be responsible for guarding polling stations across the country of 46 million, Interior Minister Arsen Avakov said. Some 4,000 of them will be members of special forces who can react rapidly to any threat of “terrorist” action. The annexation of Crimea means the loss of 12 seats from the 450-seat parliament, and separatist action in the east will prevent polling in at least 14 voting districts there. Separatists plan to hold rival elections on Nov. 2 in the territory they control to further their demands for independence. That vote is all but certain not to be recognized in the West, but Russia's Tass news agency quoted the Kremlin's Ivanov as saying he believed it should take place and help “return the situation in Ukraine into a palatable course.”

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