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Cahier n° 2 : le commerce annezinois de 1920 à 1939

Retrouvez les anciens commerces de la commune Les chroniques annezinoises Page 2

A nos lecteurs… Ce Cahier N° 2 des Chroniques annezinoises revisite la vie économique de la commune des années 1920 à 1939 : commerces, cafés, activités diverses*. La population a considérablement augmenté avec l'arrivée des mineurs et de leurs familles. Les magasins d'alimentation sont en nette progression entre 1886 et 1914. Le nombre de boucheries indi- que une amélioration du niveau de vie.

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Photo 1 : Boucherie Morel Bout. Rue de la Barre vers 1900 (rue du 11 nov.) Photo 2 : Quincaillerie-graineterie– épicerie Lamiot . Place de la Mairie en 1911

Les estaminets, lieux de convivialité et de distraction, ne se comptent plus ou presque : 51 en 1928… Les commerces d'articles ménagers, d'appareils électriques et de bicyclettes sont très florissants après 1936, où le pouvoir d'achat s'affermit. Le petit commerce local fournit à la clientèle tout ce qui est né- cessaire à la vie de chaque jour, c'est l'âge d’or du commerce de proximité.(Cahier N° 3 : les commer- ces de 1960 à aujourd'hui)

* Les autres activités commerciales feront l’objet de communications ultérieures.

Sommaire Page 2 A nos lecteurs page 8 photos commerces Page 3 Commerces 1920 page 9 le marchand de charbon Pages 4 et 5 Photos commerces pages 10 et 11 chroniques de la vie communale Pages 6 et 7 Commerces 1930 -1939 page 12 rue du Grand Ferré

Les chroniques annezinoises Page 3

Liste des alimentations et cafés fonctionnant en 1920 sur la commune d’

Nom et prénom âge profession Adresse FOUBERT Géry ** 37 brasseur Route nationale BERTELOOT Victor 55 cabaretier Place de la gare BONVIN Gaston 27 cabaretier Route nationale BRANCART Optât 61 cabaret-épicerie Rue de la gare BRUNEAU Paul 40 cabaret-maçon Route de St Venant CARPENTIER Victor (la dame) 49 épicière Rue de la mairie COUSSETTE Henri ** 43 cabaret-cycles Rue de la barre CUVELIER Théophile ** 43 épicier-mercier Rue de la mairie DAMIENS Olive 49 boucher-charcutier Rue de l’église DEGRUGILLIEZ Emile (veuve) 47 cabaretier Route nationale DELANNOY François * 58 cabaretier Rue de la mairie DELANNOY Marie-Louise 27 cabaretier Cité19 DELANDE Hippolyte 50 épicerie Route de St Venant DELELIS Julien * 39 boucherie Route de St Venant DEROITE Lucien * 55 cabaretier Le bas d’Annezin DROLET Victor 44 marchand de beurre œufs Rue de Vendin DUBROMETZ Alfred ** 46 cabaretier Rue du Halage DUMETZ Léon * 54 cabaretier Rue de la brasserie FACON Emile 42 épicerie Rue de la barre FACON Louis * 45 cabaretier Rue de Labeuvrière FATOUX Joseph * 57 cabaretier Rue du halage GAVORY Anatole * 46 cabaretier Rue de HERNOUT Victor (veuve) 45 cabaretière Route de St Venant LACHERETZ Henri 43 cabaretier Rue du château LAMIOT Alexandre 65 épicerie Rue de la gare LEFEBVRE Jean * 44 cabaretier Rue de la brasserie LEPORCQ Henri * 49 épicerie-charcuterie Rue de la brasserie LERICQUE Amédée * 30 boulangerie-épicerie Rue de Fouquereuil LEVISSE Léon 56 cabaretier Rue de Fouquereuil MARIN Auguste 51 cabaretier Rue de la mairie MASCLET Jules * 45 cabaretier Rue de la mairie MESSEANT Arthur 56 cabaretier Rue de la gare MOREL Auguste 42 boucher-charcutier Rue de la barre POMART-LHERNOULD (veuve) 47 épicière Rue de la gare PRUVOST Arthur * 54 cabaretier, mal ferrant Route nationale QUENEL Charles 58 cabaretier Rue de l’église THOREL Pierre * 42 cabaretier Rue de la gare VAGNIEZ Henri 57 cabaretier Rue de la gare VAGNIEZ Alexandre 45 cabaretier Rue de Fouquereuil VASSEUR Louis 57 cabaretier Route de St Venant

* toujours en activité en 1930 ** toujours en activité en 1939 Les chroniques annezinoises Page 4

Reconnaissez-vous le PMU du centre ? Estaminet de la Mairie avant 1914

Café Tabac Dépôt de pain Lenoir rue de Saint Venant (intérieur et extérieur) entre 1920 et 1930

Sauriez-vous situer cet estaminet ? Qu’est-il devenu? (La réponse se cache dans ce bulletin) Epicerie Facon (1925) Les chroniques annezinoises Page 5

M. Lenoir part en tournée de livraison de pain. (années 30)

Estaminet de la gare près de la briqueterie de Fouquereuil avant 1914

< Estaminet de la fanfare chez L Dumetz vers 1900

Près de la gare de Fouquereuil « Café des voyageurs » avant 1914 …… et aujourd’hui Les chroniques annezinoises Page 6 Liste des alimentations et cafés fonctionnant en 1930 sur la commune d’Annezin

Nom et prénom âge profession adresse DEGROOTE Joseph 48 brasseur Rue nationale DROLET Victor * 56 marchand de beurre Rue de Vendin ALEX Marie * 49 épicerie Rue nationale BAVENCOFF Amésie 38 cabaret Rue de la briqueterie BETOURNE Florent * 53 cabaret Rue de la gare CARPENTIER Lucien 34 boulangerie Rue de la mairie CAUDERLIER Maria * 52 épicerie Rue de Béthune CHATELET Louis 53 cabaret Rue de la mairie COLETTE- CORNILLE- SOUILLARD * marchands de fruits Rue de la gare

COUSSETTE Alfred 46 cabaret Rue de Vendin DAUCHOT Auguste * 42 boulangerie Rue de Béthune DOUCHET Marie 71 épicerie Rue de la gare DUBRULLE Edouard 43 cabaret Rue de St Venant DUEZ François 46 épicerie Rue de l’égalité FLEURANT Julie * 33 épicerie, vins, liqueurs Rue de la gare GUILLEMAN Louis 61 épicerie Rue de l’abreuvoir JENNEQUIN Emile 40 cabaret Rue de la briqueterie LAMIOT Ernest 45 cabaret Rue de la mairie LEGAY Arthur * 52 cabaret Rue de St Venant LENOIR Augustin 54 boulangerie Rue de St Venant LEROY Edmond * 57 cabaret Rue de Labeuvrière LEVAAST Blanche 64 épicerie Rue de St Venant LIACRE Albanie * 27 épicerie Rue de la gare MACHU Gustave 39 cabaret Rue de la mairie MILLION Rose 66 cabaret Rue de St Venant MILLION Arthur 67 épicerie Rue de St Venant MEURILLON Hélène 43 épicerie Rue de St Venant PETIT Julien * 39 marchand de fruits Rue du Grand-Ferré PREUD’HOMME Eugénie * 37 épicerie Rue nationale PREUD’HOMME Fernand 50 cabaret Rue nationale ROUSSEL Fidèline 39 cabaret Rue nationale THELLIER Henri * 34 boulangerie Rue de la mairie THELLIER Célestine 29 épicerie Rue de la gare THULLIEZ Rose 43 cabaret Rue de St Venant

* toujours en activité en 1939

Vue p. 4 - réponse : café Morel – Masclet 1935 à l’angle des rues du Général Leclerc et du 11 novembre devenu restaurant « La feuille de vigne »

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Liste des alimentations et cafés fonctionnant en 1939 sur la commune d’Annezin

Nom et prénom profession adresse LESIEUR Raymond négociant en vins Rue du château BLONDEL Emile épicier Rue des maisons rouges BOUT Germaine épicière, tabacs Rue de Béthune BOUTRY Marcel cabaret Rue de l’égalité BRASME Jean boucher Rue de St Venant CARESMEL Jean-Baptiste cabaretier Rue de la mairie DELANNOY Ernest cabaret Rue de St Venant DELATTRE Fortuné épicier Rue de la gare DELELIS Louis boucher Rue de St Venant DELERUE Auguste cabaretier Rue de la briqueterie

DELPIERRE Marcel épicier Rue du bas d’Annezin FERMENTIN Gilbert épicier, cabaret Rue du bas d’Annezin GALLET Roger boucher Rue de la gare GILLE Cyprien marchand de fromages Rue nationale GRAVELEINE Jean-Baptiste cabaret Rue St Venant HANNOTE Eugène épicier Rue de St Venant HENNEBELLE Albert cabaret Rue nationale JULIEN Louis cabaret Rue de l’abreuvoir LANGLET Joseph épicier Rue nationale MARTIN COQUET Maximilienne marchande de légumes Rue de la gare MASTIN MOUSSET Blanche salaisons Rue de St Venant MOREL Augustin cabaret Rue de Béthune PHILIS Bénoni Marchand de beurre Rue nationale ROUSSEL Louise Vve GUILLEMAN épicière Rue de l’abreuvoir SAUVAGE Louis boulanger Rue de la briqueterie SENGEZ Henri cabaret Rue de la gare SIMON Gustave cabaret Rue François de Guise THOREL Aristide cabaret Rue de la gare THOREL Pierre cabaret Rue de la gare VAGNIEZ Raymond cabaret Rue de la gare VASSEUR Louis cabaret Rue de St Venant Les chroniques annezinoises Page 8

Boucherie Caudron en 1934 (actuelle pharmacie du centre)

Estaminet Lamiot-Dumetz rue de la Mairie

Estaminet Bar -Toursel Rue de la Mairie (1937) Ancien café « la rafale » Les chroniques annezinoises Page 9

Le marchand de charbon

Dans ma jeunesse, les années 1950, existait un cérémonial traditionnel aux maisons des employés des houillères, dont tous les enfants des corons se souviennent : c’était la livraison du charbon. Le père travaillant aux mines recevait périodiquement un « bon de charbon », c'est-à-dire le droit de recevoir gratuitement une tonne de charbon à domicile. L’arrêt des mines a fait que cet avantage en nature s’est transformé en une allocation versée sur le compte bancaire, les modes de chauffage étant laissés à l’ap- préciation du bénéficiaire. Ces livraisons de charbon étaient vécues comme une petite fête locale. Ces bons étaient donnés au livreur agréé par les mines, chez nous c’était « Grand Père Lemoine ». Il amenait son charge- ment dans un tombereau tiré par un cheval, puis, devant la maison, après avoir enlevé les sécurités du fond du tombereau et le dispositif anti bascule- ment, d’un coup sec, il faisait basculer la caisse et le charbon glissait sur le trottoir. Quand je dis charbon, il y avait également des morceaux de bois, des « raccourches », destinés à l’allumage du feu, et avec le charbon fin, des gaillettes. Si la maîtresse de maison estimait qu’elle avait été bien servie en bois et gaillettes, Grand Père était invité à boire un verre de vin. Pour nous les gosses, c’était le moment de grimper dans le tombereau, pour les plus hardis de caresser le cheval, les au- tres le taquinaient de loin. Parfois, il nous faisait des frayeurs en hennissant et en tapant du pied, mais souvent il laissait en cadeau un petit tas de crottin, et dès le départ de l’attelage, nous nous empressions de le ramasser pour le mettre au jardin. Lors du départ de Monsieur Lemoine, il y avait toujours les solli- citations de la maîtresse de maison, pour la prochaine fois, avoir un peu plus de bois et de gaillettes. Comme le père était au travail, c’était le plus souvent à la mère, aidée des enfants, de commencer à rentrer le combustible. D’abord ramasser le bois, qui était entreposé à part pour sécher ; puis, selon l’âge des enfants, de remplir brouette ou seaux, pour le stockage dans la baraque prévue à cet effet. Dans d’au- tres cas, le charbon allait à la cave et c’est par le soupirail, à la pelle, qu’il descendait dans ce lieu. La ca- ve ne servait qu’à cela, car la poussière envahissait tout le sous-sol. Si le père rentrait à temps, malgré sa journée de travail, il venait finir le ramassage. C’était ensuite le balayage du trottoir, pour d’une part ne pas perdre le précieux combustible, et d’autre part, ne pas avoir de remarques désagréables du garde sur la propreté des lieux. Puis, pour nous les enfants, c’était le bain ou au minimum un bon décrassage et la mise des vête- ments au lavage. Quand Grand Père Lemoine prit sa retraite, il fut remplacé par monsieur Lecocq Jean, qui effectua ses livraisons avec un petit camion benne. Ainsi disparurent ces usages d’antan… et le crottin.

Les chroniques annezinoises Page 10 CHRONIQUE DE LA VIE COMMUNALE 9 juillet 1792 – « En la chambre commune d'Annezin (le mot mairie n'existait pas) s'est assemblé le conseil général de la commune. Voyant que tous les propriétaires sont venus ou leur représentant, et tous se plaignant que messieurs les administra- teurs les ont surchargés de l'impôt, notre municipalité a décidé de nommer 2 com- missaires : Philippe Bailleul et Jean-Baptiste Bruge, pour aller au directoire du district de Béthune, la représenter ». (District, deviendra plus tard sous-préfecture) Doléances: Surcharges de l'impôt foncier assigné à notre communauté, montant à la somme de 7784,19 livres. « Messieurs, nous vous avons toujours accordé la plus entière confiance. D'après ces considérations nous attendons de votre justice que vous prendrez le présent exposé en considération, et, que vous n'hésiterez pas à réduire la fixation ci- dessus énoncée un taux plus modéré, ainsi faisant vous ferez justice. Départ des volontaires de Bé- Le Maire et les officiers municipaux ». thune pour en 1792.

1 novembre 1793 - Jour de la Toussaint, en conséquence d'un ar- rêté du département du Pas de en date du 18 juin der- nier, qui déclare que tous les calvaires se trouvant sur les rues et chemins, seront transportés avec toute la dignité due au culte, dans les églises sur le territoire où ils sont établis. Le maire et le vicaire sont allés chercher le calvaire existant dans la drève du château, avec tous les citoyens de la commune, pour le transport en une procession solennelle. Dans l'église, ils l'ont replanté contre la muraille en grande dignité verticale.

10 juin 1793 : Délibération pour nom- mer un garde-champêtre, Antoine Deleplace, payé 40 livres l’an. 10 ventôse an 2 (1 mars 1794) - L'ar- bre de la liberté a été planté au milieu 14 pluviôse an 2 (3 février 1794) - Une de 2 tilleuls situés sur le flégart du loi du 14 frimaire supprime la fonction chemin "du vent d'amour", section E, de procureur des communes (genre de entre la maison du citoyen Albert Ca- commissaire politique). L'assemblée ron, et le chemin conduisant à l'église. (Maire, officiers municipaux, notables, conseil général et société populaire) destitue de ses fonctions le citoyen Al- bert Caron. La même loi fait nommer 30 pluviôse an 2 (17 février 1794) - dans chaque commune un agent natio- Nomination de Nicolas ODEUILLE, nal. Honoré Léturgie est nommé, pour cultivateur à Annezin comme secré- requérir l'exécution de cette loi révolu- taire greffier, (il ne paye plus pour tionnaire en vue de la surveiller et il assurer cette fonction, mais est payé) Flégart : terrain n'ayant aucun sera tenu d'entretenir une correspondan- pour la somme de 120 livres par an. propriétaire particulier. Le nom de cette rue est cité de ce avec les agents du district pour l'exé- nouveau dans un acte notarié cution de cette loi (autre titre mais mê- de 1810. Il s'agit de la portion me fonction) de la rue du Cap. Coussette, entre la rue de l'Egalité et l'avenue de Verdun. Les chroniques annezinoises Page 11

5 germinal an 2 (25 mars 1794) - Le citoyen BOULLY, commissaire de guerre à Ai- re, se présente au conseil et demande son opinion sur la conduite et le sentiment du citoyen OZENNE, détenu à Béthune. Le conseil défend OZENNE, arguant que depuis qu'il réside à Annezin, il s'est constamment montré l'ami de la révolution, que ses fréquentations, ses dis- cours ont toujours tendu à la propagation des principes révolutionnaires et consti- tutionnels, que ses lumières ont été d'un grand secours pour faciliter l'exécution des lois. Il déclare que sa présence est d'une très grande habileté et que sa déten- tion plus longtemps prolongée nuit aux travaux de la commune. Le conseil charge en conséquence le citoyen BOULLY d'être son interprète A compter de cette auprès du district de BETHUNE, pour redonner la liberté au citoyen OZENNE, date, sauf durant les qu'il regarde comme un honnête homme, bon patriote, aimé de l'humanité et chargé cent jours, le 15 mai d'une famille nombreuse qui mérite les considérations de tous bons républicains. (Il 1815, les maires et adjoints (notables) sera guillotiné à le 5 messidor an 2 (23/06/1794), à l'âge de 71 ans, pour avoir seront nommés, et reçu chez lui son beau-frère, prêtre réfractaire d’Aire sur la lys. non plus élus par le conseil, et ce jus- qu'en 1870).

20 vendémiaire an 3 (12 octobre 1794) - Lettre de démission de Jean-Baptiste HUE, officier municipal, car il se trouve dans l'impossibilité de pouvoir exercer, attendu sa « nombreuse famille, les occupations journalières de culture qui exigent sa présence et lui confient grand embarras pour remplir sa fonction d'officier municipal avec exactitu- de. Il prie le conseil général d'accepter sa démission, autant la chose possible et ne lui porterait aucun préjudice ». Le conseil accepte sa démission sans inconvénient et recon- naît en lui un bon patriote. Sur les réquisitions de l'agent national, il est proposé son rem- placement par Antoine, Guillain, Joseph OZENNE, cultivateur à Annezin. Le 7 brumai- re an 3 (28 octobre 1794) Antoine, Guillain, Joseph OZENNE prête le serment de fidéli- té.

7 brumaire an 3 (28 octobre 1794) - Le conseil a reçu une lettre du 3 frimaire (23 novembre 1794) déposée sur le bureau par l'agent national. Elle concerne le recensement de matières végétales pro- pres à faire de l'huile.

20 frimaire an 3 (10 décembre 1794) - Le citoyen François Joseph Merveille est appelé par arrêté du représentant du peuple envoyé dans le Nord Pas-de-Calais, pour remplir les fonctions de maire de la commune. Il prête serment. De même les citoyens Albert BEUGNIEZ, Charles CARON et Casimir LEBLAN, sont appelés à remplir les fonctions de nota- bles. Ils prêtent serment.

17 germinal an 3 (6 avril 1795) - Mise en adjudication au rabais, de la garde des bestiaux qui vont paître dans le marais, aux condi- tions énoncées par un texte.

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Mémoire des rues Rue du Grand Ferré

20 janvier 1857 - La Sté Houillère de Vendin-les-Béthune, dont le siège social est au châ- teau d'Annezin débute l'exploitation de la Fosse N°l près du village d'Annezin contre le chemin de Fouquereuil, sur une concession de 1.166 hectares. Ateliers et bureaux sor- tent de terre puis, en 1859, deux corons de huit maisons d'ouvriers (1). La nouvelle rue desservant cette première cité portera le nom « du Grand Ferré ». Disparu depuis longtemps des livres d'Histoire, ce paysan picard s'est illustré au cours de la jacquerie du Beauvaisis et dans la lutte contre les Anglais en 1358. Géant d'une force herculéenne, armé d'une lourde hache, les gravures le représentent aux prises avec un ennemi dix fois supérieur en nombre. C'est le type même du Français plein de bravoure, défenseur de la Patrie, glorifié sous le Second Empire. D'au- tres héros nationaux associeront leur nom au patrimoine minier annezinois : François de Guise, Du Guesclin (cité N° 19), Jeanne d' Arc, Dunois, La Hire (cité N°2), Xaintrailles (cité 19),tous compagnons d'armes de cette dernière. Le 1 choix de ces noms en revient probablement aux propriétaires de la Compagnie qui, toujours en 1859, feront paver la route d'Annezin à Fouquereuil (actuelle rue Henri Barbusse) en l'élargissant de 6 mètres, et aménager de nouveaux chemins comme celui de Labeuvrière-.

Plus tard, la loi du 5 avril 1884 permettra aux municipalités, après accord de l'autorité départementale, de dénom- mer les rues. Le nom du Grand Ferré est, quant à lui, parvenu jusqu'à nos jours. Une plaque en acier émaillé, lettres blanches sur fond bleu portant son nom est exposée au Musée de poche d'Annezin. (1) Deux maisons de gardes sont encore visibles aujourd’hui à l’angle des rues Barbusse et Grand Ferré.