HPR ANKH CONSULTANTS Décembre 2019

Public Disclosure Authorized

PLAN D’ACTION DE RÉINSTALLATION (PAR)

PROJET DE LIAISON MARSASSOUM-TANGHORY Public Disclosure Authorized DJIREDJI-BEMET

Rapport final

Par Public Disclosure Authorized

En partenariat avec

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Aout 2020

Table des matières

TABLE DES MATIÈRES ...... II LISTE DES TABLEAUX ...... VI LISTE DES FIGURES ...... VII SIGLES, ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS ...... VIII DÉFINITIONS ...... IX RÉSUMÉ EXÉCUTIF ...... XII EXECUTIVE SUMMARY ...... XXXVII CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ...... 1 1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DU PROJET ...... 1 1.2. OBJECTIF DU PAR ...... 1 1.3. MÉTHODOLOGIE DU PAR ...... 3 CHAPITRE 2 : DESCRIPTION DU PROJET ET DE SA ZONE D’INFLUENCE ...... 5 2.1. DESCRIPTION DU PROJET ...... 5 2.1.1. Caractéristiques techniques de la ligne Moyenne Tension aérienne ...... 5 2.1.2. Interruption de ligne - mise à la terre ...... 7 2.1.3. Caractéristique technique de la composante poste ...... 8 2.1.4. Consistance des travaux et règles de sécurité ...... 12 2.1.5. Activités du projet, infrastructures à mettre en place ...... 13 2.1.6. Exigences pour les emprises à réserver ...... 14 2.1.7. Activités du projet à l’origine de la réinstallation involontaire et besoins en terres ...... 14 2.1.7.1. Activités du projet à l’origine de la réinstallation ...... 14 2.1.7.2. Emprises nécessaires pour la réinstallation ...... 14 2.2. PRÉSENTATION DE LA ZONE D’INFLUENCE DU PROJET ...... 15

2.2.1. POSITION GÉOGRAPHIQUE ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE ...... 15 2.2.2. LE MILIEU BIOPHYSIQUE ...... 17 2.2.2.1. Région de Ziguinchor ...... 17 2.2.2.2. Région de Sédhiou ...... 17 2.2.2.3. Lien entre les caractéristiques biophysiques et le projet ...... 18 2.2.3. LE MILIEU HUMAIN ...... 18 2.2.3.1. Région de Ziguinchor ...... 18 2.2.3.2. Région de Sédhiou ...... 19 2.2.4. LES ACTIVITÉS SOCIO-ÉCONOMIQUES ...... 20 2.2.4.1. Région de Ziguinchor ...... 20 2.2.4.2. Région de Sédhiou ...... 21 2.2.4.3. Lien entre le projet et les activités économiques ...... 22 2.3. ALTERNATIVES ET MÉCANISMES POUR MINIMISER LA RÉINSTALLATION ...... 22

2.3.1. MESURES CONSIDÉRÉES LORS DE LA RÉALISATION DES ÉTUDES ...... 22 2.3.2. MESURES PROPOSÉES DURANT L’EXÉCUTION DES TRAVAUX ...... 24 CHAPITRE 3 : IMPACTS DU PROJET ...... 25 3.1 . IMPACTS SOCIAUX POSITIFS ...... 25 3.2. IMPACTS SOCIAUX NÉGATIFS ...... 25

3.2.1. IMPACTS NÉGATIFS SUR LES POPULATIONS, LES BIENS ET LES MOYENS DE SUBSISTANCE ...... 25 3.2.2. IMPACTS SUR LE FONCIER ...... 32 3.2.3. IMPACTS SUR LES STRUCTURES ...... 35 3.2.3.1. Impacts sur les structures à usage d’habitation ...... 35 3.2.3.2. Impacts sur les biens communautaires ...... 35 3.2.4. IMPACTS SUR LES ARBRES FRUITIERS ET LES ESSENCES FORESTIÈRES ...... 36 3.2.5. IMPACTS SUR LES MASSIFS FORESTIERS ...... 41 3.2.6. IMPACTS SUR LES RESSOURCES PASTORALES ...... 41

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3.2.7. IMPACTS SUR LES REVENUS ...... 41 CHAPITRE 4 : CADRE REGLEMENTAIRE ET RESPONSABILITE INSTITUTIONNELLE ...... 44 4.1. LE CADRE LÉGAL ET RÈGLEMENTAIRE ...... 44

4.1.1. LA LÉGISLATION FONCIÈRE ...... 44 4.1.1.1. Les terres du domaine national ...... 44 4.1.1.2. Les terres du domaine de l’Etat ...... 45 4.1.1.3. Les terres du domaine des particuliers ...... 48 4.1.2. PROCÉDURES D’EXPROPRIATION EN VIGUEUR AU SÉNÉGAL ...... 48 4.1.2.1. Procédures générales ...... 48 4.1.2.2. Procédures d’expropriation et d’indemnisation selon la catégorie foncière ...... 50 4.2. POLITIQUE OPÉRATIONNELLE 4.12 ET STANDARD 6 DE LA BEI ...... 52

4.2.1. POLITIQUE OPÉRATIONNELLE 4.12 DE LA BANQUE MONDIALE ...... 52 4.2.2. STANDARD 6 DE LA BEI ...... 54 4.3. ANALYSE COMPARATIVE ENTRE LE CADRE JURIDIQUE NATIONAL, LA PO 4.12 ET LA STANDARD 6...... 57 4.4. CADRE INSTITUTIONNEL DE LA RÉINSTALLATION ...... 67 CHAPITRE 5 : PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE ...... 69 5.1. PRINCIPES ET OBJECTIFS ...... 69 5.2. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ...... 69

5.2.1. DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE ...... 69 5.2.2. ACTEURS CONSULTÉS ...... 70 5.2.3. POINTS DISCUTÉS ...... 71 5.2.4. PROGRAMMATION DES CONSULTATIONS ...... 72 5.3. SYNTHÈSE DES RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DU PUBLIC ...... 73

5.3.1. PERCEPTION DU PROJET ...... 73 5.3.2. QUESTIONS POSÉES PAR LES ACTEURS RENCONTRÉS ET RÉPONSES APPORTÉES ...... 73 5.3.3. PRÉOCCUPATIONS ET CRAINTES ISSUES DES CONSULTATIONS ...... 74 5.3.4. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS ISSUES DES CONSULTATIONS ...... 76 5.4.1. PERCEPTION DU PROJET ...... 78 5.4.2. PRÉOCCUPATIONS ET CRAINTES ISSUES DES CONSULTATIONS DES PAP ...... 80 5.4.3. SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS ISSUES DES CONSULTATIONS DES PAP ...... 80 5.5. ANALYSE DES RÉSULTATS DE LA CONSULTATION DU PUBLIC ...... 80 CHAPITRE 6 : ETUDES SOCIOECONOMIQUES...... 83 6.1. RÉSULTAT GLOBAL DU RECENSEMENT DE LA POPULATION AFFECTÉE ...... 83

6.1.1. RÉPARTITION DES PAP PAR CATÉGORIES ...... 83 6.1.2. DROITS D’OCCUPATION DES PAP PERDANT DES BIENS AGRICOLES ET/OU CONCESSIONS...... 85 6.1.3. TYPES DE MISE EN VALEUR DES PARCELLES AGRICOLES ...... 86 6.1.4. DROITS D’OCCUPATION DES PAP PERDANT DES CONCESSIONS ET/OU DES PLACES D’AFFAIRES ...... 88 6.1.5. FORMES DE MISE EN VALEUR DES CONCESSIONS ...... 89 6.2. PROFIL SOCIODÉMOGRAPHIQUE DES PERSONNES AFFECTÉES PAR LE PROJET...... 90

6.2.1. STATUT DES PAP DANS LEURS MÉNAGES ...... 90 6.2.2. TAILLE DES MÉNAGES DES PAP ...... 91 6.2.3. RÉPARTITION DES PAP SELON L’ÂGE ...... 92 6.2.4. ÂGE DES MEMBRES DES MÉNAGES DES PAP ...... 93 6.2.5. ETHNIE, RELIGION, NATIONALITÉ, RÉGIME MATRIMONIAL ET NIVEAU D’INSTRUCTION DES PAP ...... 94 6.3. CARACTÉRISTIQUES ÉCONOMIQUES DES PAP ...... 100

6.3.1. ACTIVITÉS PRINCIPALES ET SECONDAIRES DES PAP ...... 100 6.3.2. REVENUS DES PAP ...... 103 6.3.3. ACTIVITÉS ET REVENUS DES MEMBRES DES MÉNAGES DES PAP ...... 106 6.4. ANALYSE DE LA VULNÉRABILITÉ ...... 106

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6.4.1. APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE ...... 106 6.4.2. RÉPARTITION DES PAP VULNÉRABLES SELON LA CATÉGORIE ET LE CRITÈRE ...... 108 CHAPITRE 7 : ELIGIBILITE ...... 111 7.1. CRITÈRES D’ÉLIGIBILITÉ À LA COMPENSATION/ RÉINSTALLATION ...... 111 7.2. DATE LIMITE D’ÉLIGIBILITÉ ...... 111 7.3. CATÉGORIES DE PERSONNES AFFECTÉES ...... 111 CHAPITRE 8 : APPROCHE D’INDEMNISATION ...... 113 8.1. PRINCIPES D’INDEMNISATION ...... 113 8.2. FORMES D’INDEMNISATION ...... 113 8.3. MATRICE D’INDEMNISATION ...... 114 8.3. PRÉFÉRENCE DES PAP EN MATIÈRE D’INDEMNISATION ...... 125 CHAPITRE 9 : EVALUATION ET COMPENSATION DES PERTES ...... 127 9.1. MÉTHODES D’ÉVALUATION DES COMPENSATIONS ...... 127 9.1.1. Évaluation des pertes foncières ...... 127 9.1.2. Évaluation des restrictions d’usage des terres sous la ligne ...... 128 9.1.3. Évaluation des structures et équipements connexes ...... 128 9.1.4. Évaluation des pertes d’arbres fruitiers ...... 131 9.1.5. Évaluation des pertes d’essences forestières ...... 132 9.1.6. Évaluation des pertes de revenus ...... 134 9.1.7. Évaluation des pertes de revenus locatifs ...... 136 9.1.8. Évaluation des pertes de logis (locataires) ...... 137 9.1.9. Indemnités de déménagement ...... 137 9.1.10. Reboisement compensatoire ...... 138 9.1.11. Évaluation des pertes de services écosystémiques ...... 138 9.2. RÉSULTATS DE L’ÉVALUATION DES COMPENSATIONS ...... 139 9.2.1. Évaluation des pertes ...... 139 9.2.1.1. Compensation des pertes foncières ...... 139 9.2.1.2. Compensations des pertes de structures et équipements connexes ...... 140 9.2.1.3. Compensation des pertes d’arbres ...... 140 9.2.1.4. Compensation des pertes de revenus ...... 142 9.2.1.5 Indemnités pour la restriction d’usage ...... 143 9.2.1.6 Compensations pour les pertes de revenus locatifs ...... 143 9.2.1.7 Compensations pour pertes de logis ...... 143 9.2.1.8 Compensation pour les pertes d’accès aux ressources naturelles communes ...... 144 9.2.1.9 Indemnités de déménagement...... 144 9.2.1.10 Reboisement compensatoire ...... 145 9.2.1.11 Appui à la réinstallation ...... 145 9.2.1.12 Synthèse des indemnisations...... 146 9.2.2 Modalités de paiement ...... 146 9.3 MESURES DE RÉINSTALLATION ET D’ACCOMPAGNEMENT ...... 147 9.3.1 Mesures de restauration des moyens d’existence ...... 147 9.3.2 Appui aux personnes vulnérables ...... 148 CHAPITRE 10 : IDENTIFICATION DES SITES DE REINSTALLATION POSSIBLES ...... 150 10.1. SITES DE RÉINSTALLATION ...... 150 10.2. INTÉGRATION AVEC LES COMMUNAUTÉS HÔTES ...... 150 CHAPITRE 11 : DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DU PAR ...... 151 11.1. PROCESSUS D’INDEMNISATION ...... 151 11.2. RESPONSABILITÉ ORGANISATIONNELLE ET MISE EN ŒUVRE ...... 151 11.3. RENFORCEMENT DES CAPACITÉS ...... 157 11.4. STRATÉGIE DE COMMUNICATION ...... 158 11.5. CALENDRIER DE MISE EN ŒUVRE DU PAR ...... 160

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CHAPITRE 12 : MECANISME DE REGLEMENT DES PLAINTES ...... 164 12.1. STRUCTURE DU MÉCANISME DE GESTION DES PLAINTES ...... 164 12.2. PROCÉDURE DE RÈGLEMENT DES PLAINTES ...... 165

12.2.1. ENREGISTREMENT DES PLAINTES ...... 165 12.2.2. TRAITEMENT DES PLAINTES EN PREMIÈRE INSTANCE ...... 165 12.2.3. TRAITEMENT DES PLAINTES EN DEUXIÈME INSTANCE ...... 165 12.2.4. TRAITEMENT DES PLAINTES EN TROISIÈME INSTANCE ...... 166 12.2.5. RECOURS JUDICIAIRE ...... 167 12.3. DISPOSITIF DE SUIVI ET DE RAPPORTAGE DES PLAINTES ET RÉCLAMATIONS ...... 167 CHAPITRE 13 : SUIVI ET EVALUATION ...... 168 13.1. SUIVI ...... 168 13.2. ÉVALUATION ...... 168 13.3. INDICATEURS DE SUIVI DE PAR ...... 169 CHAPITRE 14 : COUT ET BUDGET ...... 174 CHAPITRE 15 : DIFFUSION / PUBLICATION ...... 176 CONCLUSION ...... 177 ANNEXES ...... 178

ANNEXE 1 : TDR PAR/C PASE ...... 179 ANNEXE 2 : COMMUNIQUÉS ...... 191 ANNEXE 3 : PV DES CONSULTATIONS / TRACÉ DJÉRIDJI-BÉMET-BIDJINI ...... 192 ANNEXE 3 : FICHE DE PLAINTES ...... 213 ANNEXE 4 : OP 4.12 ...... 215 ANNEXE 5 : QUESTIONNAIRES UTILISÉS LORS DE L’INVENTAIRE DES BIENS IMPACTÉS ...... 227 ANNEXES 6 : EXPLOITATION DES RESSOURCES FORESTIÈRES...... 290 ANNEXE 7 : RÉSUMÉ DU PLAN D’ENGAGEMENT DES PARTIES PRENANTES ...... 293

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LISTE DES TABLEAUX

TABLEAU 1 : CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DE LA LIGNE MARSASSOUM-TANGHORY, DJIREDJI-BEMET ...... 7 TABLEAU 1 : DECOUPAGE ADMINISTRATIF DU DEPARTEMENT DE BIGNONA ...... 15 TABLEAU 2 : DECOUPAGE ADMINISTRATIF DU DEPARTEMENT DE SEDHIOU ...... 16 TABLEAU 3 : REPARTITION DE LA POPULATION DE LA REGION DE ZIGUINCHOR...... 19 TABLEAU 4 : REPARTITION DE LA POPULATION DE LA REGION DE SEDHIOU ...... 19 TABLEAU 5 : SYNTHÈSE DES IMPACTS POSITIFS ...... 25 TABLEAU 6 : REPARTITION DES PERTES SURFACIQUES SUIVANT LA SURFACE TOTALE DES EMPRISES A LIBERER ...... 26 TABLEAU 7 : RÉPARTITION DES BIENS PERDUS PAR COMMUNE ...... 28 TABLEAU 8 : STATUT ET NOMBRE DES PERSONNES AFFECTÉES À INDEMNISER SELON LA CATÉGORIE DE PERTES ...... 30 TABLEAU 9 : IMPACTS SUR LE FONCIER ET SUR LES BIENS PERDUS ...... 32 TABLEAU 10 : IMPACTS SUR LE FONCIER ET SUR LES BIENS PERDUS SELON LA COMMUNE ...... 33 TABLEAU 11 : NOMBRE DE PAP EN FONCTION DE LA PROPORTION DE TERRES IMPACTEES (PAR TRANCHE DE 10%) ...... 34 TABLEAU 12 : LISTE DES STRUCTURES RECENSEES COMME BIENS COMMUNAUTAIRES ...... 35 TABLEAU 13 : NOMBRE D’ARBRES FRUITIERS A ABATTRE PAR COMMUNE SELON LA CATEGORIE DES BIENS PERDUS ...... 36 TABLEAU 14 : NOMBRE DE PIEDS ET TYPES D’ESPÈCES FRUITIÈRES IMPACTÉES ...... 37 TABLEAU 15 : PERTES D'ARBRES FORESTIERS À ABATTRE PAR COMMUNE ET PAR CATÉGORIE DE PERTES ...... 37 TABLEAU 16 : NOMBRE ET TYPES D’ARBRES FORESTIERS IMPACTÉS ...... 38 TABLEAU 17 : PERTES D'ARBRES FORESTIERS À ABATTRE PAR TYPE DE BIENS ...... 40 TABLEAU 18 : LISTE DES PLACES D’AFFAIRES IMPACTEES ...... 41 TABLEAU 19 : COMPARAISON ENTRE LE CADRE JURIDIQUE NATIONAL ET LA PO 4.12 ...... 57 TABLEAU 20: CALENDRIER DE DÉROULEMENT DES RENCONTRES AVEC LES DIFFÉRENTS ACTEURS ...... 72 TABLEAU 21: CALENDRIER DE DÉROULEMENT DES RENCONTRES AVEC LES PAP ...... 78 TABLEAU 22 : REPARTITION DES PAP SELON LES CATEGORIES DE PERTE...... 84 TABLEAU 23 : DROITS D’OCCUPATION DES PARCELLES AGRICOLES ...... 85 TABLEAU 24 : FORMES DE MISE EN VALEUR DES PARCELLES AGRICOLES ...... 86 TABLEAU 25 : DROITS D’OCCUPATION DES CONCESSIONS ...... 88 TABLEAU 26 : FORMES DE MISE EN VALEUR DES CONCESSIONS ...... 89 TABLEAU 27 : STATUT DES PAP DANS LEURS MENAGES ...... 90 TABLEAU 28: TAILLE DES MENAGES DES PAP ...... 91 TABLEAU 29 : REPARTITION DES PAP SELON L’AGE ...... 92 TABLEAU 30 : REPARTITION DES PAP SELON L’AGE ...... 92 TABLEAU 31 : REPARTITION DES MEMBRES DES MENAGES DES PAP SELON L’AGE ...... 93 TABLEAU 32 : REPARTITION DES PAP SELON L’ETHNIE ...... 94 TABLEAU 33 : REPARTITION DES PAP SELON LA RELIGION ...... 96 TABLEAU 34 : STATUT MATRIMONIAL DES PAP ...... 97 TABLEAU 35 : NIVEAU D’INSTRUCTION DES PAP ...... 98 TABLEAU 36 : ACTIVITES PRINCIPALES DES PAP ...... 100 TABLEAU 37 : ACTIVITES SECONDAIRES DES PAP ...... 102 TABLEAU 38 : RÉPARTITION DES PAP SELON LE REVENU MENSUEL ...... 104 TABLEAU 39 : PERCEPTION D’UNE AIDE FINANCIÈRE ...... 104 TABLEAU 40 : PÉRIODICITÉ DE L’AIDE FINANCIÈRE REÇUE...... 105 TABLEAU 41 : MONTANT DE L’AIDE MENSUELLE PERMANENTE PERÇUE PAR LA PAP ...... 105 TABLEAU 42 : AGE DES MEMBRES (DES MENAGES DES PAP) QUI DISPOSENT D’UN TRAVAIL ...... 106 TABLEAU 43 : RÉPARTITION DES PAP VULNÉRABLES SELON LA CATÉGORIE ET LE CRITÈRE ...... 109 TABLEAU 44 : FORMES D’INDEMNISATIONS POSSIBLES ...... 113 TABLEAU 45 : MATRICE D’INDEMNISATION ...... 114 TABLEAU 46 : PREFERENCE EN TERMES D’INDEMNISATION DES PAP AYANT PERDU UN BIEN CONCESSION ...... 125 TABLEAU 47 : COMPARAISON DE LA VALEUR DU M2 DE TERRE SELON LE DÉCRET 2010 ET LES ENQUÊTES ...... 127 TABLEAU 48 : BARÈMES D’ÉVALUATION DES CONCESSIONS ...... 128 TABLEAU 49 : BARÈMES DES COMPENSATIONS DES ARBRES FRUITIERS ...... 131 TABLEAU 50 : BAREMES DES COMPENSATIONS DES ESSENCES FORESTIERES ...... 132 TABLEAU 51 : BARÈMES DES SPÉCULATIONS...... 134 TABLEAU 52 : INDEMNITÉS DE DÉMÉNAGEMENT DES PLACES D’AFFAIRES ...... 137 TABLEAU 53 : INDEMNISATION DES PERTES FONCIÈRES ...... 139 TABLEAU 54 : INDEMNISATION DES PERTES DE STRUCTURES ET ÉQUIPEMENTS CONNEXES PAR COMMUNE SELON LES CATÉGORIES DE BIENS ...... 140 TABLEAU 55 : INDEMNISATION DES ARBRES FRUITIERS PAR COMMUNES SELON LES CATÉGORIES DE BIENS...... 140 TABLEAU 56 : INDEMNISATION DES PERTES D’ARBRES FORESTIERS ...... 141 TABLEAU 57 : INDEMNISATION DES PERTES DE REVENUS AGRICOLES ...... 142 TABLEAU 58 : INDEMNITÉS POUR LA RESTRICTION D’USAGE ...... 143

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TABLEAU 59 : INDEMNISATION POUR LES PERTES DE REVENUS LOCATIFS ...... 143 TABLEAU 60 : INDEMNISATION POUR LES PERTES DE LOGIS ...... 143 TABLEAU 61 : INDEMNITÉS DE DÉMÉNAGEMENT PAR COMMUNE SELON LA CATÉGORIE DES BIENS ...... 144 TABLEAU 62 : SYNTHÈSE DES INDEMNISATIONS PAR CATÉGORIE DE PERTES ...... 146 TABLEAU 63 : ACTIVITÉS DU PAR ET RESPONSABILITÉS ...... 151 TABLEAU 64: ACTION DE RENFORCEMENT DES CAPACITES, D’INFORMATION ET DE SENSIBILISATION...... 157 TABLEAU 65 : SYNTHÈSE DE LA STRATÉGIE DE COMMUNICATION ...... 159

LISTE DES FIGURES

FIGURE 1 : LOCALISATION DU PROJET ...... 15 FIGURE 2 : CONTOURNEMENT DE BEMET ...... 24 FIGURE 3 : CARTOGRAPHIE DES ZONES VERTES ET ROUGES ...... 27 FIGURE 4 : CATEGORIES DE PERTES PAR COMMUNES ...... 29 FIGURE 5 : CATEGORIES DE PERTES PAR DEPARTEMENTS ...... 29 FIGURE 6: REPARTITION DES PAP SELON LES CATEGORIES DE PERTES ...... 83 FIGURE 7: DROITS D’OCCUPATION DES PARCELLES AGRICOLES...... 85 FIGURE 8 : STATUT DES PAP DANS LEURS MENAGES ...... 91 FIGURE 9 : REPARTITION DES PAP SELON L’AGE ...... 93 FIGURE 10 : REPARTITION DES MEMBRES DES MENAGES DES PAP SELON L’AGE ...... 94 FIGURE 11 : REPARTITION DES PAP SELON L’ETHNIE ...... 96 FIGURE 12 : REPARTITION DES PAP SELON LA RELIGION ...... 96 FIGURE 13 : STATUT MATRIMONIAL DES PAP ...... 98 FIGURE 14 : NIVEAU D’INSTRUCTION DES PAP ...... 99 FIGURE 15 : ORGANIGRAMME DES PARTIES PRENANTES DU PROJET ...... 157 FIGURE 16 : MECANISME DE RESOLUTION DES GRIEFS ...... 167

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Sigles, acronymes et abréviations

AEP : Adduction en Eau Potable ANSD : Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie

BEI : Banque Européenne d’Investissement BM : Banque Mondiale BT : Basse Tension CC : Commission de Conciliation CCOD : Commission de Contrôle des Opérations Domaniales Commission Départementale de Recensement et d’Évaluation des CDREI : Impenses CLC : Comité Local de Coordination CLM : Comité Local de Médiation COCC : Code des Obligations Civiles et Commerciales CPR : Cadre de Politique de Réinstallation CRUH : Concession Rurale à Usage d’Habitation DQSE : Direction Qualité – Sécurité – Environnement DUP : Déclaration d’Utilité Publique ECUP : Expropriation pour Cause d'Utilité Publique EIES : Étude d’Impact Environnemental et Social FCFA : Franc des Colonies Françaises d'Afrique GPF : Groupement de Promotion Féminine GPS : Global Position System HTA : Haute tension Aérienne IACM : interrupteur aérien à coupure manuelle IEC : Infrastructure et Equipement Collectif IREF : Inspection Régionale des Eaux et Forêts Kg : Kilogramme Km : Kilomètre kV : Kilovolt m : Mètre MGP : Mécanisme de Gestion des Plainte mm : Millimètre MT : Moyenne Tension OCB : Organisation Communautaire de Base ONG : Organisation Non Gouvernementale PAP : Personne Affectée par le Projet PAR : Plan d’Actions de Réinstallation PASE : Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité PO : Politique Opérationnelle PU : Prix Unitaire PV : Procès-verbal SDE : Société Des Eaux SENELEC : Société Nationale de l’Electricité du Sénégal SES : SituationEconomique et Sociale SFI : Société Financière Internationale SIG : Système d’Information Géographique SSS : Spécialiste en Sauvegardes Sociales TDR : Termes De Référence TF : Titre Foncier UCGP : Unité de Coordination et de Gestion du Projet

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Définitions

Les définitions suivantes des termes et expressions utilisés dans ce PAR ont une valeur purement pratique. Un certain nombre des termes et expressions en question et les conditions auxquelles ils font référence sont définis plus spécifiquement dans le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité (PASE), du Manuel d’élaboration de plans d’action de réinstallation de la SFI.

Acquisition forcée ou involontaire de terre : Processus par lequel une personne est obligée, par une agence publique, de se séparer de l’ensemble ou d’une partie de la terre qui lui appartient ou qu’elle possède, et de la mettre à la disposition et à la possession de cette agence, pour usage public, moyennant paiement.

Aménagements fixes : Investissements, autres que les constructions, qui ne peuvent pas être déménagés lorsqu’une parcelle de terre est expropriée. Il peut s’agir d’un puits, d’une latrine, d’une fosse septique.

Assistance à la réinstallation : Assistance fournie aux personnes affectées par le projet. Cette assistance peut, par exemple, comprendre le transport, l’aide alimentaire, l’hébergement et/ou divers services offerts aux personnes affectées, durant le déménagement et la réinstallation. Elle peut également comprendre des indemnités en espèces pour le désagrément subi du fait de la réinstallation et pour couvrir les frais de déménagement et de réinstallation.

Compensation : Paiement (en espèces ou en nature ou les deux combinés) des coûts de tous les biens (terres, structures, aménagements fixes, cultures, arbres, etc.) perdus et des pertes de revenus occasionnées par une déclaration d’utilité publique.

Coût de remplacement : Le terme coût de remplacement est surtout utilisé en immobilier où il est à mettre en parallèle avec celui de coût de reproduction qui indique ce qu'il en coûterait aujourd'hui pour reproduire l'immeuble à l’identique. Sachant que la notion d'immeuble constitue une catégorie de biens regroupant principalement tout ce qui ne peut être déplacé (sol, arbre, bâtiment, composante fixée de façon permanente, etc.).

Date limite d’éligibilité ou date butoir : Date de début du recensement. Les personnes qui occupent la zone du projet après la date butoir n’ont pas droit à une indemnisation et/ou une aide à la réinstallation. De même, les actifs fixes (constructions, cultures, arbres fruitiers, parcelles boisées, etc.) établis après la date d’achèvement de l’inventaire des biens, ou une autre date fixée d’un commun accord, ne donneront pas lieu à indemnisation.

Déplacement économique : Perte de flux de revenus ou de moyens de subsistance résultant d’acquisitions de terrains ou perte d’accès aux ressources (sols, eau ou forêts) résultant de la construction ou de l’exploitation d’un projet ou de ses installations connexes.

Déplacement forcé ou déplacement involontaire : Déplacement obligé d’une ou plusieurs personnes pour permettre la réalisation d’un projet qui doit occuper les espaces en question.

Déplacement physique : Perte de logement et de biens, résultant de l’acquisition de terres occasionnée par un projet qui nécessite que la ou les personnes affectées déménagent. (Source : IFC)

Enquête de base ou enquête sociale : Recensement de la population affectée par le projet et inventaire de leurs biens perdus (terres, structures, autres biens non déplaçables). Dans les cas d’opérations qui touchent l’économie des PAP, les enquêtes couvrent aussi les sources de revenus, les rentes annuelles familières et d’autres thèmes économiques relatifs.

Expropriation : Acquisition de terrain par l’État à travers une Déclaration d’Utilité Publique, ce qui implique la perte de terres, de structures, d’autres biens ou des droits pour les personnes affectées.

Groupes vulnérables : Personnes qui, de par leur sexe, appartenance ethnique ou âge, du fait d’un handicap physique ou mental, parce qu’elles sont économiquement défavorisées ou encore, en raison de leur statut social, risquent d’être plus affectées que d’autres, par une réinstallation et de ne pas être pleinement à même de se prévaloir ou de bénéficier d’une aide à la réinstallation et des avantages connexes, en termes de développement (SFI)

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Évaluation des impenses : Évaluation, en terme monétaire, des biens immeubles affectés par le projet. Il s’agit du coût d’acquisition à neuf, de réfection ou de reconstruction d’un immeuble susceptible d’être atteint, en partie ou en totalité. Cette évaluation permet une compensation monétaire des biens immeubles affectés, aux ayants droit. Elle doit, en principe, être équivalente aux dépenses nécessaires à l’acquisition ou à la reconstruction du bien immeuble affecté. Elle pourrait être assimilée à la « valeur acquise » ou au « coût de remplacement ».

Ménage : Tous les membres d’une famille opérant comme seule et unique unité économique, indépendamment du nombre de personnes qui les composent (les ménages unipersonnels sont possibles), et qui sont affectés négativement par le projet ou ses composantes.

Personne affectée par un projet (PAP) : Toute personne qui, du fait de la mise en œuvre d’un projet, perd le droit de posséder, d’utiliser ou de tirer autrement avantage d’une construction, d’un terrain (résidentiel, agricole ou de pâturage), de cultures arbustives et autres annuelles ou pérennes, ou de tout autre bien fixe ou meuble, que ce soit en totalité ou en partie, à titre permanent ou temporaire. L’expression désigne ainsi toutes les personnes qui perdent des terres ou le droit d'utiliser les terres (paragraphe 3a) ou qui perdent l'accès aux parcs et aux aires protégées légalement désignées, ce qui entraîne des impacts négatifs sur leurs moyens de subsistance (paragraphe 3b). Le terme « personnes déplacées » est synonyme de « Personnes Affectées par le Projet » et ne se limite pas aux personnes assujetties au déplacement physique. Ainsi, parmi les PAP, on distingue : (i) les Personnes Physiquement Déplacées et (ii) les Personnes Économiquement Affectées.

Personnes physiquement déplacées : Personnes ayant subi une perte de logement et de biens du fait des acquisitions de terres par le Projet, exigeant que la personne affectée se déplace sur un nouveau site. Les personnes physiquement déplacées doivent déménager, du fait de la mise en œuvre du Projet.

Personnes économiquement déplacées : Personnes ayant subi une perte de sources de revenu ou de moyens d'existence, du fait de l'acquisition de terrain ou de restrictions d'accès à certaines ressources (terre, eau, parcours, forêts). Les personnes économiquement déplacées n'ont pas forcément besoin de déménager.

Plan d’action de réinstallation (PAR) : Document dans lequel un promoteur de projet ou une autre entité responsable définit les procédures et mesures qu’il ou elle entend suivre et prendre, en vue d’atténuer les effets négatifs, d’indemniser les pertes et de procurer des avantages, en termes de développement aux personnes et communautés affectées par son projet d’investissement. (IFC)

Politique de déplacement : Texte qui décrit et définit le cadre institutionnel et légal pour les déplacements forcés, ainsi que la démarche à suivre dans un tel cas.

Réinstallation : Transfert des Personnes Affectées par le Projet sur un autre site induit par une acquisition involontaire de terres. Ce transfert s’accomplit selon un plan dynamique et participatif impliquant les Personnes Affectées par le Projet ainsi que l’éventuelle population hôte.

Réinstallation involontaire : Réinstallation qui intervient sans le consentement éclairé des personnes déplacées ou sans que ces personnes, à supposer qu’elles donnent leur consentement, aient la possibilité de refuser d’être réinstallées. (IFC)

Réinstallation temporaire : Par exemple, la réhabilitation d’une activité commerciale (marché) qui affecte les revenus d’un certain nombre de vendeurs pendant une période limitée, après laquelle les vendeurs peuvent reprendre leurs places et continuer leurs activités.

Réhabilitation : Reconstitution des revenus, des moyens de subsistance, des modes de vie et des systèmes sociaux.

Réhabilitation économique : Mesures à entreprendre quand le projet affecte le gagne-pain du ménage. La politique de la Banque Mondiale requiert qu’après la réinstallation, toutes les personnes affectées puissent avoir à nouveau des revenus, au moins à un niveau équivalent aux revenus d’avant le projet. Les thèmes de la restauration des revenus, des standards de qualité de vie et des degrés de productivité des personnes affectées constituent le noyau de la politique.

Squatter : Personne occupant une terre sur laquelle elle n’a ni droit légal ni droit coutumier.

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Valeur intégrale de remplacement : Le taux de compensation des biens perdus doit être calculé à la valeur intégrale de remplacement, c’est-à-dire la valeur du marché des biens à neuf (i.e. sans dévalorisation) plus les coûts de transaction. En ce qui concerne la terre et les bâtiments, la valeur de remplacement est définie comme suit :

• Terrains agricoles : le prix du marché pour un terrain d’usage et de potentiel équivalents situé au voisinage du terrain affecté, plus le coût de mise en valeur permettant d’atteindre un niveau semblable ou meilleur que celui du terrain affecté, plus le coût de toute taxe d’enregistrement et de mutation ;

• Terrain en zone urbaine : le prix du marché pour un terrain d’usage et de taille équivalents, avec des équipements et services publics égaux ou supérieurs au terrain affecté, situé au voisinage de ce dernier, plus le coût de toute taxe d’enregistrement et de mutation ;

• Bâtiments privés ou publics : le coût d’achat ou de construction d’un nouveau bâtiment de surface et de standing égal ou supérieur au bâtiment affecté ou de réparation d’un bâtiment partiellement affecté, y compris le coût de la main d’œuvre, les honoraires des entrepreneurs, et le coût de toute taxe d’enregistrement et de mutation. Dans la détermination du coût de remplacement, ni la dépréciation du bien ni la valeur des matériaux éventuellement récupérés ne sont prises en compte. La valorisation éventuelle des avantages résultant du projet n’est pas non plus déduite de l’évaluation d’un bien affecté.

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RÉSUMÉ EXÉCUTIF

1. Contexte La présente étude entre dans le cadre du programme de modernisation et de renforcement du réseau électrique au Sénégal.

Le Gouvernement du Sénégal a obtenu l’appui de la Banque Mondiale afin de mettre en œuvre le Projet d’Appui au plan d’Urgence Électricité (PASE) dont la première phase (2011-2015) a porté sur le développement du réseau de Distribution de Dakar, Matam et l’extinction des centres secondaires avec construction de nouvelles lignes à Tambacounda et Kaffrine.

La deuxième phase du PASE, qui se termine en 2020, s’inscrit toujours dans la même dynamique et envisage de procéder à la mise en place d’un ensemble de projets en vue de poursuivre le programme d’amélioration de la qualité de service et de la demande dans les autres régions du pays.

La Banque Mondiale et la BEI sont les bailleurs de fonds envisagés pour financer la réalisation de ce projet de la SENELEC/PASE, suivant la politique opérationnelle 4.12 et la Standard 6, qui concernent la réinstallation involontaire de personnes. En effet, ce projet nécessitera l'acquisition de terres conduisant ou non à un déplacement physique de personnes ou perte de biens, voire une restriction d’accès à ces biens. Aussi, des effets négatifs tels que des pertes de revenus, des dommages ou restrictions d'accès aux ressources économiques pourraient en résulter. Pour répondre aux exigences de la Politique Opérationnelle 4.12 et de la Standard 6, la SENELEC/PASE a élaboré en janvier 2016, un Cadre de Politique de Réinstallation (CPR), qui fixe les grandes lignes directrices du déplacement et de la Réinstallation involontaire dans ces projets. C’est dans le fil conducteur de ce CPR, que s’inscrit ce Présent Plan d’Action de Réinstallation (PAR) du projet de lignes prioritaires de la SENELEC/PASE.

Ce contexte justifie ainsi la préparation du présent plan d’action de réinstallation (PAR) qui couvre les lignes de transport d’électricité 30 kV de Marsassoum à Tanghory (régions de Sédhiou et Ziguinchor) et de Djirédji à Bémet (région de Sédhiou). Les objectifs du PAR sont de : (i) minimiser, autant que possible, les déplacements involontaires ; (ii) éviter dans la mesure du possible la perte de biens et (iii) identifier et indemniser les personnes affectées de manière juste, équitable et préalable pour compenser les pertes subies, du fait du projet et enfin (iv) accompagner les PAP dans la restauration de leurs moyens d’existence.

2. Description du projet Il s’agira des travaux de génie civil, d’équipement électrique de postes MT/BT, de construction de lignes Moyenne tension et Basse tension pour le raccordement des localités entre Marsassoum, et Tanghory sur 4 km et Djirédji - Bémet sur 37 km. Cet investissement nécessite la construction d’un grand nombre d’infrastructures dont des postes de transformation. La largeur de l’emprise est établie à 15 m, soit 7,5 m de part et d’autre de l’axe de la ligne.

Les travaux pourraient engendrer des incidences sociales négatives telles que des pertes de biens, des pertes d’activités et/ou de sources de revenus, susceptibles de porter préjudices aux personnes affectées. Cette situation nécessite l’élaboration d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR), pour éviter et/ou minimiser les impacts et effets sociaux négatifs du Projet.

3. Objectifs du PAR L’objectif principal de tout projet de réinstallation est d’éviter de porter préjudice aux populations. Le présent PAR a pour objectifs l’identification, la planification, la mise en œuvre et le suivi de toutes les activités nécessaires au déplacement/réinstallation des PAP, selon une démarche devant leur assurer des conditions de vie au moins similaires à leurs conditions actuelles, cela, conformément à la législation sénégalaise et aux exigences de la PO 4.12 et de la Standard 6. Le PAR a été élaboré en

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conformité avec le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) élaboré par la SENELEC/PASE, en janvier 2016.

4. Démarche méthodologique Pour procéder à l’élaboration du présent PAR, il a été adopté une démarche méthodologique basée sur des approches participatives et inclusives, avec un accent particulier mis sur l’information et la consultation des parties prenantes, principalement les autorités administratives, locales, coutumières et religieuses et des populations susceptibles d’être affectées par les activités du projet.

Ainsi, la démarche suivante a été adoptée pour réaliser ce PAR.

• rencontre d’information dans les zones du projet : elle a consisté à une réunion avec les autorités administratives, les élus locaux de la zone du projet, les services techniques, etc. Cette réunion sous forme d’atelier de démarrage des activités du consultant PAR a porté sur la présentation du projet (largeur de l’emprise, localités impactées, la durée et le phasage de l’étude PAR, les objectifs du PAR), dans le but de recueillir les avis, préoccupations et recommandations de toutes les Parties Prenantes présentes dans la zone du Projet ;

• information, sensibilisation et consultation des populations : elle a consisté en des séances d’entretien avec les populations riveraines du tracé, dans les différentes communes et villages concernés, pour les informer sur le projet, les enquêtes y relatives, la date butoir, etc. ;

• recensement, Inventaire et évaluation des biens : enquêtes socio-économiques (enquêtes ménages, enquêtes concessions etc.) ;

• constitution d’une Base De Données (BDD), analyse des données et rédaction du rapport.

5. Cadre juridique et institutionnel de la réinstallation Le contexte juridique a trait à la législation foncière du Sénégal (les textes applicables au foncier, le statut des terres), la participation du public, les mécanismes d’acquisition de terrain, de réinstallation et de restructuration économique. Au Sénégal, les différentes catégories de terres sont : le domaine national, le domaine de l’État et le domaine des particuliers.

• le domaine national est constitué par les terres non classées dans le domaine public, non immatriculées, ou dont la propriété n’a pas été transcrite à la conservation des hypothèques ; • le domaine de l’État comprend le domaine public et le domaine privé qui sont les biens et droits immobiliers appartenant à l’État ; • le domaine des particuliers est constitué par les terres immatriculées appartenant aux particuliers.

Les terres du domaine des particuliers font l’objet d’une expropriation pour cause d’utilité publique selon une procédure qui accorde une indemnisation en espèces ou en nature, dans certains cas. Les terres situées en zone urbaine font l’objet d’une procédure identique. Quant aux terres qui relèvent du domaine de l’État, leur mise à disposition du projet ne devrait pas poser de difficultés majeures. Enfin, les terres qui relèvent de la zone des terroirs sont gérées par les conseils municipaux des collectivités territoriales dont elles relèvent.

La loi 76 – 67 du 02 juillet 1976 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique constitue la base légale pour les procédures d’expropriation pour cause d’utilité publique (ECUP) : décret prononçant le retrait des titres d’occupation et qui fixe en même temps le montant des indemnités de retrait, en ordonne le paiement ou la consignation, fixe la date à laquelle les occupants devront libérer les terrains, autorise, à compter de cette date, la prise de possession desdits terrains et fixe en cas de

xiii HPR ANKH CONSULTANTS nécessité, les modalités d’exécution du programme de réinstallation de la population (article 35) ; décret fixant l’utilité publique et le délai pendant lequel l’expropriation doit avoir lieu. La déclaration d’utilité publique doit être précédée d’une enquête dont l’ouverture est annoncée publiquement afin que les populations puissent faire des observations (Quotidien à grande diffusion).

Mais en cas d’urgence et s’il est nécessaire de procéder à la réalisation immédiate du sous-projet, un décret pris après enquête et avis favorable de la CCOD déclare l’opération d’utilité publique et urgente, désigne les immeubles nécessaires à sa réalisation et donne l’autorisation au maître d’ouvrage de prendre possession desdits immeubles (article 21).

Analyse des gaps du système national en matière de réinstallation

Dans ce qui suit, il est procédé à l’analyse des écarts entre les politiques de la Banque, celles de la Banque Européenne d’Investissement et les lois nationales, y compris les mesures proposées pour combler les lacunes. Les principaux points sur lesquels les politiques de la BM et celles de la BEI exigent d’aller au-delà de la réglementation nationale sont les suivants :

• Priorité à la compensation en nature sur la compensation en espèces, quand les moyens de vie dépendent de la terre ; dans ce cas l’option de remplacement « terre contre terre » doit être privilégiée ; • Indemnisation à la valeur intégrale de remplacement ; • Assistance à la restauration des revenus et moyens de subsistance, par exemple dans les domaines de l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’hôtellerie, l’artisanat, etc. ; • Compensation pour les activités commerciales et artisanales qui sont en permanence ou temporairement perturbées, en raison des travaux de génie civil financés par le projet ; • Participation des personnes affectées au processus de réinstallation ; • Suivi et évaluation avec des mesures d’accompagnement (formation, appui technique, prêts bonifiés) ; • Assistance spécifique aux personnes vulnérables.

En tout état de cause, les conventions internationales ayant une prééminence sur les lois nationales, une convention de crédit signée avec la Banque Mondiale et la BEI s’inscrirait dans ce cadre. En cas de conflit entre les deux cadres juridiques, c’est le cadre juridique le plus avantageux pour la PAP qui prévaut.

Contexte institutionnel de la réinstallation

Les institutions qui interviennent dans la procédure de réinstallation des populations sont :

• La Direction des Domaines qui est chargée de prescrire l’ouverture de l’enquête d’utilité publique pour commencer la phase de l’expropriation ; • La Direction du Cadastre qui est compétente pour tout ce qui concerne l’aménagement foncier et le cadastre. Au niveau régional, départemental et local, les autres acteurs institutionnels pouvant intervenir sont :

• La Commission Départementale de Recensement et d’Évaluation des Impenses (CDREI) ; • Le Juge chargé des expropriations qui est désigné au niveau du Tribunal Régional.

6. Impacts sociaux négatifs du projet Nombre de personnes affectées - Pertes de biens et de revenus

La construction de la liaison Marsassoum-Tanghory va nécessiter une acquisition de terres qui aura des incidences sur les activités économiques (en particulier l’agriculture), les structures fixes dont les

xiv HPR ANKH CONSULTANTS habitations, les places d’affaires et les IEC, les massifs forestiers et d’autres types d’actifs. Au total, trois cent quarante et un (341) biens appartenant à ou exploités par deux cent quatre-vingt-dix-neuf (299) personnes physiques et morales sont affectés par le projet (certaines PAP ont plus d’un bien impacté). Ces biens sont répartis comme suit : cent quatre-vingt-treize (193) pertes de terres agricoles, quatre-vingt-dix-sept (97) pertes de concessions habitées/ et/ou mises en valeur, trois (03) pertes de terrains à usage d’habitation (lotissement, alignement villageois…), quatorze (14) pertes d’IEC et trente-quatre (34) Pertes de places d’affaires.

7. Éligibilité à la compensation et date limite d’éligibilité Sont éligibles à la compensation : (a) les personnes qui ont des droits légaux formels sur la terre ou sur d’autres biens, reconnus par les lois du pays ; cette catégorie correspond, dans le cadre du présent projet, aux PAP possédant une habitation ou une installation sur les emprises de la ligne, avec un titre foncier ou un titre d’occupation provisoire ; (b) les personnes n’ayant pas de droits légaux formels sur la terre ou sur d’autres biens au moment du recensement, mais qui peuvent prouver leurs droits au regard des lois coutumières du pays ; (c) les personnes qui n’ont pas de droits, légaux ou autres, susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent, et qui ne sont pas incluses dans les deux catégories décrites ci-dessus.

Les personnes appartenant aux deux premières catégories reçoivent une pleine compensation pour la terre, les structures ainsi que les biens et avoirs qu’elles perdent. Les personnes de la 3e catégorie n’ont pas droit à titre de compensation de la terre perdue cependant, les structures ainsi que les biens et avoirs qu’elles perdent font l’objet d’une compensation.

Dans le cadre du présent PAR, le recensement a débuté le 6 Août pour prendre fin le 25 Août 2019. En accord avec les autorités administratives, la date limite ou date butoir ainsi retenue est fixée au 6 Août 2019. Elle marque le démarrage du recensement et l’arrêt de toute nouvelle occupation dans les emprises du Projet.

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8. Matrice des compensations

Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet Terre agricole occupées par les Définitive Personnes Aucune En tenant compte poteaux physiques ou des prix du marché morales propriétaire et selon les d’un titre formel localités, chaque (lettre d’attribution, PAP recevra une attestation compensation en d’attribution, espèces à la hauteur CRUH, titre foncier de la perte de terre ou bail) ou d’un autour des poteaux droit coutumier situés dans l’enceinte de sa Perte de parcelle agricole. terres

Personnes physiques ou Aucune Chaque PAP Même si la PAP morales propriétaire perdant un bien pourra continuer d’un titre formel agricole recevra une à exploiter sa Terres agricoles sous la ligne Définitive/Temporair (lettre d’attribution, indemnité pour la parcelle, son e attestation restriction d’usage activité sera d’attribution, sous la ligne en soumise à CRUH, titre foncier fonction de la certaines ou bail) ou d’un superficie de terre restrictions pour droit coutumier perdue et à hauteur la sécurisation de 15 FCFA le m2. de la ligne et la sécurité des Les PAP dont personnes : perdant des terres interdiction de agricoles entre 0 et planter des

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet 100 m des arbres qui habitations pourraient recevront, en plus atteindre 3,5m de l’indemnité pour de hauteur, la restriction interdiction de d’usage, une construire des indemnité au prix bâtiments ou du marché et autres structures proportionnelle à la etc.). superficie de terre perdue Terre résidentielle Permanente Personnes Aucune En tenant compte L’ampleur des physiques ou des prix du marché pertes foncières morales propriétaire et selon les localités, très négligeable, d’un titre formel chaque PAP recevra la compensation (lettre d’attribution, une compensation en nature ne peut attestation en espèce à la être appliquée d’attribution, hauteur de la perte. CRUH, titre foncier ou bail) ou d’un droit coutumier

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet

Terre Permanente PAP morale Aucune Offrir à la PAP une communautaire/institutionnelle indemnité équivalente à la valeur marchande de la terre perdue en y incluant les coûts de transaction.

Perte de Structure individuelle Permanente Propriétaire de Aucune Coût de Les propriétaires structures concessions ou de remplacement à non-résidents places d’affaires neuf en respectant n’auront pas les dimensions et les droit à une matériaux existants indemnité pour y compris les coûts le transport des de transaction, biens. PLUS PLUS Une indemnité Une indemnité additionnelle pour additionnelle pour le transport des le transport des biens si le biens si le propriétaire est propriétaire est résident ; résident.

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet PLUS Le cas échéant, une indemnité de trois (06) mois de revenus locatifs pour combler le manque à gagner. Logis Permanente Locataire Aucune Une indemnité de L'indemnité de six (6) mois de six (6) mois location sera offerte offerte sert à couvrir la PLUS période de Une indemnité pour recherche d'un le transport des nouveau biens logement Structure individuelle Permanente Squatteur Aucune Une indemnité au titre de la perte des structures bâties sur le terrain. Cette indemnité doit refléter le coût de remplacement à neuf des différentes structures.

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet Structure Permanente PAP morales Remplacement à Coût de communautaire/institutionnelle neuf en respectant remplacement à les dimensions et neuf en respectant les matériaux les dimensions et les existant de chaque matériaux existants structure. Avec y compris les coûts mise à niveau de de transaction ; la structure selon les règles d’urbanisme et de l’habitat ainsi que les normes de sécurité et de salubrité. PLUS PLUS Une indemnité Une indemnité additionnelle pour additionnelle pour le transport des le transport des biens biens. Perte de Cultures vivrières et Temporaire/Permane Exploitants Quantité Valeur de la récolte *Si le prix est revenus maraichères nte agricoles situés sous équivalente à la au prix /Kg en sujet à des la ligne, recensés récolte suivant le tenant compte du fluctuations lors de la rendement dans la rendement à périodiques au préparation du PAR zone l’hectare. cours de la même année, on considérera la période où le prix est le plus

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet élevé. *En cas d’association de cultures, c’est la culture la plus avantageuse pour la PAP qui sera considérée. L'indemnité est calculée sur une seule période de l'année s’il s’agit d’un champ hivernal alors que pour les champs maraîchers, elle porte sur trois (3) campagnes par année. Cultures de rente Permanente Exploitants Quantité Valeur marchande agricoles recensés équivalente à la de la récolte au prix lors de la récolte suivant le /Kg en tenant préparation du PAR rendement dans la compte du zone rendement à l’hectare dans la zone. Pertes de revenus tirés de Temporaire Exploitants et Aucune Indemnité forfaitaire Si la durée des l’exploitation d’une place propriétaires sous la en espèces calculée travaux va au-delà ligne, recensés lors de sur la base des du délai des 15 jours d’affaire informelle ou prévu pour leur formelle la préparation du PAR revenus déclarés par la PAP. exécution, le promoteur du projet,

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet Cette indemnité sera en l’occurrence rapportée sur une SENELEC/PASE durée de quinze (15) devra verser une jours, équivalente à la indemnité durée estimée des supplémentaire en espèce travaux y compris la proportionnelle au réhabilitation sur nombre de jours de chaque tronçon avant dépassement. Le cas le retour de la PAP échéant, ces sur le site indemnités PLUS pourraient être Une indemnité prises en charge par le budget prévu pour forfaitaire en les imprévus. espèces pour couvrir les frais de délocalisation et de relocalisation de la PAP Perte Fruitiers Permanente Propriétaire de Aucune Valeur intégrale de Le propriétaire d'arbres l’arbre l’arbre suivant pourra récupérer l’Arrêté 2017-1979 lui-même les fruits, le bois et autres. Forestiers Permanente Service des eaux et Aucune Valeur intégrale de Le propriétaire forêts l’arbre suivant pourra récupérer l’Arrêté 2017-1979 lui-même le bois de leurs arbres

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet Perte de Perte de produits forestiers non Permanente Communauté Projet, AGR à l’endroit des Ces mesures services ligneux exploitant les infrastructure ou groupes exploitants concernent l’acq offerts par produits forestiers équipement les ressources uisition les non ligneux communautaire affectées d’équipements/i écosystèmes nfrastructures Le PAR prévoit collectifs et le un plan de financement reboisement. Ceci d’activités comprend le génératrices de remplacement des revenus. ressources forestières et de fourrage Perte de ressources fourragères Temporaire Communauté Aucune Compenser la perte Le projet offrira exploitant les de ressources un appui à la ressources fourragères à réinstallation à fourragères hauteur de 50 FCFA travers la par m2. construction de points d'eau pastoraux, de forages ou de parcs de vaccination,

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Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le Sous-catégorie d'impact recensée En nature En espèces Commentaire projet Accentuation Appui aux personnes Conjoncturelle Personnes Handicap (appui *Aux PAP de la vulnérables vulnérables en fonction de la vulnérables vérifiant vulnérabilité nature du les critères a, b, c, d, handicap) e, f, g, i ou j, fournir à chacune une allocation de 300 000 FCFA. *Aux PAP vulnérables vérifiant le critère h, fournir une allocation de 150 000 FCFA en plus d’un appui en nature de 500 kg de riz.

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9. Résumé des consultations menées

Les consultations du public se sont déroulées du 24 au 25 Juin 2019 et les 26 et 27 Août pour les consultations des PAP. Les résultats des différentes consultations menées avec les populations affectées par la construction de la ligne de Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet sont présentés ci-dessous sous forme de synthèse. De façon globale, les consultations du public ont permis de discuter directement avec cent cinquante-cinq (155) personnes représentants divers acteurs des zones cibles du Projet.

Préoccupations et craintes :

Les populations rencontrées lors des consultations ont fait part de leurs préoccupations et craintes vis- à-vis du projet. Celles-ci sont synthétisées ci-après :

Localité de Boumouda

• Les craintes que ce projet soit un leurre ; • Si le projet se limite à ne connecter que les villages situés à une distance maximale de 500 de part et d’autre de la ligne MT, alors les villages de Kokoumba Diola et Kokoumba Manjack risquent de ne pas bénéficier de l’électricité. • La proximité de la route avec le CEM et l’école élémentaire de Sindina ; • L’inquiétude que le grand fromager de Samé ne soit impacté car il est à proximité de la route ; • La proximité de la route avec le jardin maraicher des femmes de Balmadou ; • L’inquiétude liée à la présence de l’électrique moyenne tension pour les enfants et les animaux ; • Les craintes que l’indemnisation ne soit pas juste et équitable.

Commune de Marsassoum

• L’impact des travaux sur des maisons entre le débarcadère et le rondpoint à Marsassoum ; • Le risque de conflit entre la Commune de Marsassoum (soutenant les doléances des populations) et la SENELEC

Villages de Ndiéba et Sindialon

• « Comme beaucoup d’autres villages, le nôtre risque de ne pas être connecté au courant électrique après avoir permis le passage de la ligne ; • Nous craignons que le projet n’entraine l’abattage de nos arbres fruitiers sans les indemniser ; • Nous craignons de ne pas être indemnisés après avoir été impactés ; • Nous craignons que l’indemnisation ne soit pas effective avant le début des travaux ; • Nous craignons que le coût de l’électricité ne soit pas abordable pour les populations ; • Nous craignons que le cimetière du village soit impacté par la ligne MT ; • Nous avons peur que le projet ne détruise sur son passage les espèces forestières comme le Solom, le baobab, le néré et le palmier qui sont exploitées par nos femmes et qui constituent, pour cela, une source de revenus non négligeable ; • Nous avons peur que le projet n’impacte la palmeraie plantée par le village. Cependant si ce jardin (palmeraie) ne peut être évité, le village donne son aval au projet d’y faire passer la ligne MT ; • Le risque de conflits familiaux liés à l’indemnisation de la terre nous inquiète beaucoup. »

Commune de Bémet

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• La perte de biens non suivie d’un raccordement du village ; • Le retard des agents de la SENELEC pour le dépannage en cas de problèmes techniques ; • Le manque de suivi des installations par la SENELEC ; • Les risques liés aux fils électriques à terre surtout pour les écoliers ; • Les difficultés liées au paiement de l’indemnisation car certaines personnes affectées par d’autres projets ont eu d’énormes difficultés à recevoir leur indemnisation parce qu’en général les populations du Sud ne manifestent pas.

Commune de Djirédji

• « Nous souffrons à cause du manque d’électricité ; • Nous faisons de longues distances rien que pour recharger nos téléphones portables ; • Nos groupements de femmes ont des moulins qui ne fonctionnent pas à cause du manque d’électricité ; • Nous avons besoin d’électricité pour alléger et moderniser nos activités en particulier celles des femmes ; • Il y’a à Dialandingoto une église aux abords de la route ; • Le jardin maraicher du groupement « SOTOKOY » n’est pas clôturé et ne dispose pas de puits ; • Nous n’avons pas de réserve foncière dans la commune de Djirédji. La terre est possédée par les détenteurs coutumiers ; • Il existe un grand nombre de plantations d’anacardiers dans la zone ; • Nous craignons que l’indemnisation ne soit pas effective avant le début des travaux. »

Suggestions et recommandations

Aux termes des rencontres de consultations tenues dans les communes et villages traversés par les lignes électriques Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet, les PAP rencontrées ont formulé des suggestions et recommandations à l’endroit du projet :

• Respecter tous les engagements que vous prendrez avec nous ; • Débarrassez-nous de l’obligation de payer des panneaux solaires. C’est un investissement très couteux et la plupart d’entre nous n’ont pas les moyens d’en acquérir ; • Tenir compte des Établissements communautaires. Le CEM et l’école élémentaire de Sindina sont au bord de la route. À Samé également, il y’a un grand fromager au bord de la route ; • Trouvez une solution pour les villages situés à plus de cinq cent (500) mètres de l’axe d’implantation de la ligne moyenne tension ; • Ne pas se préoccuper de la possibilité d’une PAP d’avoir une autre terre :

- À Sindina et Samé nous avons suffisamment des terres et une PAP n’aura aucune peine à en trouver, - À Balmadou, les terres sont détenues par les propriétaires coutumiers. Il appartient à la PAP de négocier avec le détenteur terrien pour que celui-ci lui cède une terre ;

• Remplacer le jardin maraîcher des femmes de Balmadou s’il venait à être impacté par la ligne ; • Appuyer les groupements de femmes présents dans nos villages ; • Fournir aux femmes des équipements pour les activités maraîchères ; • Fournir aux femmes des moulins pour alléger leurs corvées journalières.

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10. Mécanisme de Gestion des Plaintes (MGP) Il est prévu un mécanisme à quatre (04) niveaux qui permet de résoudre d’éventuelles contradictions qui peuvent découler de la mise en œuvre des activités du projet :

i. Au niveau des points focaux locaux, avec l’appui de la structure facilitatrice et du point focal de la commune ;

ii. Au niveau des Préfectures, avec la Commission Départementale de Recensement et d’Évaluation des Impenses ;

iii. Au niveau de la Gouvernance, à travers une Commission de Conciliation (CC) ;

iv. Au niveau de la Justice (qui est disponible pour la PAP à tout moment).

Chaque personne affectée, tout en conservant bien sûr la possibilité de recourir à la justice sénégalaise, pourra faire recours à ce mécanisme, selon des procédures précisées plus loin. Il comprendra deux étapes principales : (i) l’enregistrement de la plainte, réclamation ou litige ; (ii) Le recueil et traitement de la plainte.

 Enregistrement des plaintes

Le PASE/SENELAC mettra en place un registre unique d’enregistrement des plaintes qui sera tenu par les points focaux désignés localement. Les PAP ont l’opportunité d’exprimer leurs plaintes soit en se rendant directement auprès du point focal le plus proche, soit par téléphone, soit à travers les équipes de terrain.

 Traitement des plaintes en première instance

Le premier examen sera fait au niveau du point focal, dans un délai de trois (03) jours maximums, à compter de la date d’enregistrement de la plainte. Le traitement de la plainte pourrait nécessiter des vérifications sur le terrain ; auquel cas la durée de traitement de la plainte est rallongée à cinq (05) jours. S’il est déterminé que la requête est fondée, la personne plaignante bénéficiera des réparations adéquates. À cette étape la plainte est résolue et la procédure éteinte.

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en première instance, la plainte est transférée à un niveau supérieur qui est la Commission Départementale de Recensement et d’Évaluation des Impenses, présidée par le Préfet du Département.

 Traitement des plaintes en seconde instance

Le deuxième examen sera fait au niveau de la CDREI créé par arrêté et présidée par le Préfet. S’il est déterminé que la requête est fondée, la personne plaignante bénéficiera des réparations adéquates. La CDREI comprendra au moins les membres suivants :

• Le Préfet du département ou son Adjoint ; • Les chefs des services techniques (urbanisme, habitat, agriculture) ou leurs représentants ; • Les points focaux locaux et communaux ; • Le représentant de la structure facilitatrice ; • Le représentant du PASE.

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La PAP plaignante ou son représentant est invité à participer à la séance. Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en seconde instance, la plainte est transférée à un niveau supérieur qui est la Commission de Conciliation (CC), présidée par le Gouverneur.

 Traitement des plaintes en troisième instance

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en deuxième instance, le troisième examen sera fait au niveau de la Gouvernance par une Commission de conciliation crée par arrêté du Gouverneur et présidée par le Gouverneur lui-même ou son représentant, et qui comprendra au moins les membres suivants :

• Le Gouverneur ou son adjoint ; • Le Préfet du département ou son adjoint ; • Les chefs des services techniques et administratifs du Département ou leurs représentants ; • Le représentant de la structure facilitatrice pour la mise en œuvre du PAR ; • Les points focaux et communaux • Le représentant du PASE

La PAP plaignante ou son représentant est invité à participer à la séance. La programmation est laissée à l’appréciation de la commission dans un délai de dix (10) jours pour trouver une solution à l’amiable.

Si les plaignants ne sont toujours pas satisfaits du résultat du traitement de leurs plaintes par les instances de résolution à l’amiable, l’ultime recours reste la saisine de la justice.

Pour tous les niveaux de traitement des plaintes à l’amiable, la SENELEC/PASE mettra en place un programme de renforcement des capacités à l’intention des membres des différents comités (points focaux). Ce programme vise à s’assurer que les membres des comités sont aptes à documenter tout le processus, à traiter toutes les plaintes dans le respect des principes d’équité, de transparence et d’efficacité.

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Recours judiciaire :

Les PAP sont toujours libres de recourir aux instances judiciaires selon les dispositions de la loi.

Mécanisme de résolution des griefs

11. Responsabilités organisationnelles de mise en œuvre du PAR De manière globale, le dispositif d'exécution est décrit dans le tableau ci-dessous :

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Bailleur chargé de financer le projet

Banque Mondiale (BM) • Approbation du PAR

• Suivi de la mise en œuvre du PAR

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Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Bailleur chargé de financer le projet

Banque Européenne d’Investissement (BEI) • Approbation du PAR

• Suivi de la mise en œuvre du PAR

• Instruction de l'acte déclaratif d'utilité publique

• Paiement des compensations

• Revue et diffusion du PAR

• Soumission du PAR à l’approbation par les autorités compétentes

• Supervision du processus d’élaboration et de mis en SENELEC/PASE œuvre du PAR

• Diffusion du PAR (municipalités et autres acteurs impliqués)

• Gestion de l’interface avec les structures locales d’exécution du PAR

• Appui à la mise en place des structures d’appui au PAR (Comités de Médiation et CC)

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Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Coordination et suivi de la réinstallation

• Soumission des rapports d’activités

• Participation à la validation du rapport du PAR

• Supervision et suivi des activités du Consultant PAR

• Participation à l’approbation et à la diffusion du PAR PASE • Supervision du processus

• Mise en place des CDREI :

o Validation de l’Évaluation des impenses

o Conciliation des PAP

Département Préfectures o Supervision du processus de paiement des PAP

o Établissement des sommations pour la libération des emprises

o Constat de la libération effective des emprises

xxxi HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Sensibilisation, mobilisation et accompagnement des PAP

• Traitement des plaintes en cas d’incompétence des Communes

• Diffusion du PAR

• Participation au suivi de la réinstallation

• Libération des emprises

• Diffusion du PAR

• Participe au règlement à l’amiable des réclamations et plaintes conformément à la procédure de résolution des conflits, y compris l'enregistrement des plaintes et des réclamations

• Appui à l’obtention des actes Communes fonciers

• Appui à la libération des emprises

• Appui dans l’identification, l’affectation et la sécurisation des nouveaux sites de réinstallation

• Participation au suivi de proximité

Villages

xxxii HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Appui à l’obtention des actes fonciers (attestation de possession coutumière)

• Participation au MGP

• Appui à la libération des sites

• Appui à la diffusion du PAR

• Appui à la mise en œuvre du PAR

• Coordination de l’exécution de l'ensemble des actions d’assistance aux PAPs durant la réinstallation du projet

• Participation aux Comités Structure facilitatrice locaux de médiation et aux Commissions de Conciliation

• Mise en place d’un mécanisme de gestion des plaintes au niveau interne

• Centralisation et transmission au PASE de toutes informations et documents relatifs aux plaintes ;

• Renforcement des capacités Consultants en sciences sociales • Évaluation finale

xxxiii HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Mise en place des Commissions d’évaluation en cas de désaccord Juge Tribunal Régional de Sédhiou/ Ziguinchor d’expropriation • Jugement et résolution des conflits (en cas de désaccord à l’amiable)

12. Suivi-évaluation de la mise en œuvre du PAR Dans le cadre du suivi, il s’agit de signaler aux responsables de la SENELEC/PASE tout problème qui survient durant la mise en œuvre et de s’assurer que les procédures du PAR sont respectées. Les autorités administratives et communales en rapport avec la SENELEC/PASE, participeront également au suivi de la réinstallation.

Surveillance

• Vérifier, en particulier au démarrage du PAR, que ses spécifications détaillées sont conçues, puis que sa mise en œuvre est réalisée conformément au PAR validé. Suivi interne

• Veiller à gérer l’ensemble des informations collectées en mettant au point un système de gestion de l’information conforme aux modèles et aux exigences de suivi-évaluation de la SENELEC/PASE ; • Vérifier en permanence que le programme de travail et le budget du PAR sont exécutés conformément aux prévisions ; • Vérifier en permanence que la qualité et la quantité des résultats espérés sont obtenues dans les délais prescrits ; • Identifier tout facteur et évolution imprévus susceptibles d’influencer l’organisation du PAR, la définition de ses mesures, d’en réduire l’efficacité ou de présenter des opportunités à mettre en valeur ; • Recommander dans les meilleurs délais aux instances responsables concernées, les mesures correctives appropriées, dans le cadre de procédures ordinaires ou exceptionnelles de programmation ; • Coordonner le suivi-évaluation du PAR aux activités d’évaluation du projet par la SENELEC/PASE et la Banque mondiale.

Il en découle que les résultats attendus sont essentiellement :

• Les indicateurs et jalons sont identifiés (incluant des objectifs et dates butoirs spécifiques) pour suivre l’état d’avancement des activités principales du consultant chargé de la mise en œuvre du PAR ;

xxxiv HPR ANKH CONSULTANTS

• Le système de gestion de l’information est développé et fonctionnel, intégrant toutes les données collectées relativement aux PAP ; • Les indicateurs et les objectifs de performance sont identifiés pour évaluer les résultats des principales activités du consultant chargé de la mise en œuvre du PAR, intégrant les indicateurs de performance de la SENELEC/PASE.

Évaluation (suivi externe)

• Utiliser les données de la situation de référence des populations affectées, avant le démarrage du projet, en matière socioéconomique (le recensement effectué dans le cadre du projet peut être utilisé par le consultant externe comme base pour développer la situation de référence) ; • Définir, à intervalles réguliers, tout ou une partie des paramètres ci-dessus, afin d’en apprécier et comprendre les évolutions ; • Établir, en fin de projet, une nouvelle situation de référence pour évaluer les impacts du PAR en matière sociale et économique.

13. Budget estimatif du Plan d’Action de Réinstallation et sources de financement Le budget pour la mise en œuvre du PAR est évalué à neuf cent cinquante et un million trois cent quatre-vingt-treize mille six cent quarante 986 518 679 FCFA et concerne les rubriques suivantes :

• Les indemnisations des pertes ; • L’assistance aux personnes vulnérables ; • Accompagnement social des PAP ; • Les renforcements de capacité ; • La provision pour le recrutement de la structure facilitatrice ; • Les activités de communication ; • Le suivi-évaluation externe de la réinstallation ; • Les imprévus ; • La provision afférente au fonctionnement des commissions de conciliation et comités de médiation.

Indemnisation des pertes foncières 122 956 652 Indemnisation des pertes de structures et 189 528 495 équipements connexes Indemnisation des pertes d'arbres 25 880 000 fruitiers Indemnisation des revenus tirés des 45 582 500 arbres forestiers Indemnisation des pertes de revenus 21 567 560 Indemnités pour la restriction d'usage 2 013 489 Indemnisation des PAP Indemnités pour les pertes de revenus 105 000 locatifs Indemnités pour les pertes de logis 105 000 Compensations pour les pertes d’accès 151 575 000 aux ressources naturelles communes Reboisement compensatoire 2 991 000 Indemnités de déménagement 890 000 Appui à la réinstallation 22 074 857

xxxv HPR ANKH CONSULTANTS

SOUS TOTAL 585 269 553 Assistance aux personnes vulnérables (en FCFA) 36 600 000 Accompagnement social des PAP (en FCFA) 89 700 000 Activités de Communication 24 000 000 Renforcement des capacités 70 000 000 Suivi - évaluation externe de la réinstallation (2,5% du 14 631 739 montant total des indemnisations) Provision pour la Structure facilitatrice (10% du montant 58 526 955 total des indemnisations) Imprévus (15% du montant des compensations)* 87 790 433 Provision afférente au fonctionnement des commissions de conciliation et comités de médiation 20 000 000 Total 986 518 679

xxxvi HPR ANKH CONSULTANTS

EXECUTIVE SUMMARY

14. Context

This study is part of the modernization program and reinforcement of the electricity network in Senegal.

The Senegalese Government has received the support of World Bank in order to implement the Support Project for the Electricity Sector (SPES) of which the first phase (2011-2015) has been the Distribution Network Development in Dakar, in Matam and the extinction of secondary centres with the building of new lines in Tambacounda and in Kaffrine.

The second phase of SPES, which will end in 2020, falls within the same dynamics. It envisages to proceed to the implementation of a set of projects in order to pursue the program consisting in improvements in the quality of service and of demand in the other regions of the country.

The World Bank is the envisaged funding partner to finance this SENELEC/SPES project’s realization, following the operational policy 4.12, consisting in Involuntary Resettlement of People. Indeed, this project will necessitate land acquisition conducting or not to physical displacement of people or properties loss, or even a restricted access to this properties. Also, negative impacts such as loss of income, damages or restricted access to economic resources might result from it. To address to Operational Policy Requirements 4.12, SENELEC/SPES elaborated in January 2016, a Resettlement Policy Framework (CPR), that outlines the general guidelines of the displacement and the involuntary Resettlement in these projects. It’s the main theme of this CPR, of which this Resettlement Action Plan (RAP) of the SENELEC/SPES priority lines project.

This context thus justifies the preRAPation of this resettlement action plan (RAP) which covers the 30 kV electricity transmission lines from Marsassoum to Tanghory (regions of Sedhiou and Ziguinchor) and from Djiredji to Bemet (region of Sedhiou). The objectives of the RAP are to: (i) minimize involuntary displacement as much as possible; (ii) avoid as far as possible the loss of property and (iii) identify and compensate the affected persons in a fair, equitable and prior manner to compensate for the losses suffered, as a result of the project and finally (iv) support the Affected Persons and comunities (ACP) in the restoration of their livelihoods.

15. Description of the project

It will be civil works, electrical equipment for MV / LV substations, construction of Medium Voltage and Low Voltage lines for the connection of localities between Marsassoum, and Tanghory over 4 km and Djiredji - Bemet over 37 km. This investment requires the construction of a large number of infrastructures, including transformer stations. The width of the right of way is established at 15 m, that is to say 7.5 m on either side of the axis of the line.

The works could generate negative social impacts such as loss of property, loss of business and / or sources of income, which could cause harm to those affected. This situation requires the development of a Resettlement Action Plan (RAP), to avoid and / or minimize the negative social impacts and effects of the Project.

16. Objectives of the RAP

The main objective of any resettlement project is to avoid harming people. The objectives of this RAP are to identify, plan, implement and monitor all the activities necessary for the displacement / resettlement of ACP, according to an approach intended to ensure them living conditions at least similar to their current conditions, this, in accordance with Senegalese legislation and the

xxxvii HPR ANKH CONSULTANTS requirements of PO 4.12 of the World Bank. The RAP was developed in accordance with the Resettlement Policy Framework (RPF) developed by SENELEC /SPES, in January 2016.

17. Methodological Approach

To proceed with the preparation of this Resettlement Action Plan (RAP), a methodological approach was adopted based on participatory and inclusive approaches, with a particular emphasis on informing and consulting stakeholders, mainly administrative, local, customary and religious authorities and populations likely to be affected by project activities.

Thus, the following approach was adopted to achieve this Resettlement Action Plan (RAP).

• Information meeting in the project areas: this consisted of a meeting with the administrative authorities, local elected officials in the project area, technical services, etc. This meeting in the form of a workshop to start the activities of the RAP consultant focused on the presentation of the project (width of the right-of-way, impacted localities, duration and phasing of the Resettlement Action Plan (RAP) study, the objectives of the RAP), in the purpose of collecting the opinions, concerns and recommendations of all the Stakeholders present in the Project area;

• Information, awareness-raising and consultation of the populations: it consisted of interview sessions with the populations living along the route, in the various municipalities and villages concerned, to inform them of the project, the related surveys, the deadline, etc. ;

• Census, inventory and valuation of goods: socio-economic surveys (household surveys, concession surveys etc.);

• Constitution of a Database (DB), data analysis and report writing.

18. Legal and institutional framework for resettlement

The legal context relates to Senegal's land legislation (the texts applicable to land, the status of land), public participation, mechanisms for land acquisition, resettlement and economic restructuring. In Senegal, the different categories of land are: the national domain, the domain of the State and the domain of individuals.

• The national domain consists in land not classified in the public domain, unregistered, or the ownership of which has not been transcribed for the preservation of mortgages; • The domain of the State includes the public domain and the private domain which are the property and immovable rights belonging to the State; • The domain of individuals is made up of registered land belonging to individuals.

The lands in the domain of individuals are subject to expropriation for reasons of public utility according to a procedure which grants compensation in cash or in natures, in certain cases. Land in urban areas is subject to the same procedure. As for the lands which are in the domain of the State, their provision of the project should not pose major difficulties. Finally, the lands that fall under the terroir zone are managed by the municipal councils of the territorial communities to which they report.

Law 76 - 67 of July 2, 1976 relating to expropriation for reasons of public utility constitutes the legal basis for the procedures of expropriation for reasons of public utility (ECUP): decree pronouncing the withdrawal of occupation titles and which fixes at the same time the amount of the withdrawal indemnities, orders the payment or the deposit, fixes the date on which the occupants must vacate the land, authorizes, from this date, the taking of possession of said land and fixes in case if necessary, the procedures for carrying out the population resettlement program (Article 35); decree

xxxviii HPR ANKH CONSULTANTS fixing the public utility and the period during which the expropriation must take place. The declaration of public interest must be preceded by an investigation, the opening of which is publicly announced, so that the public can make observations (Daily widely used)

But in case of emergency and if it is necessary to proceed with the immediate realization of the sub- project, a decree taken after investigation and favorable opinion of the CCOD declares the operation of public and urgent utility, designates the buildings necessary for its realization and gives the authorization to the contracting authority to take possession of said buildings (article 21).

Analysis of national system gaps in resettlement

In the following, the gap between Bank policies and national laws is analyzed, including the measures proposed to fill the gaps. The main points on which World Bank group policies require going beyond national regulations are as follows:

• Priority to compensation in natures over compensation in cash, when livelihoods depend on the land; in this case, the "land for land" replacement option should be preferred ; • Compensation at full replacement value ; • Assistance in restoring income and livelihoods, for example in the fields of agriculture, fishing, livestock, hotels, crafts, etc. ; • Compensation for commercial and craft activities which are permanently or temporarily disrupted, due to the civil works financed by the project ; • Participation of affected people in the resettlement process ; • Monitoring and evaluation with accompanying measures (training, technical support, subsidized loans); • Specific assistance to vulnerable people.

In any event, international conventions having precedence over national laws, a credit agreement signed with the World Bank would be part of this framework. In the event of a conflict between the two legal frameworks, the most advantageous legal framework for the ACP prevails.

Institutional context of resettlement

The institutions involved in the resettlement process are:

• The Department of Domains which is responsible for prescribing the opening of the public utility investigation to begin the phase of the expropriation; • The Cadastre Department, which is responsible for all matters relating to land development and the cadastre . At the regional, departmental and local level, the other institutional actors that can intervene are:

• La Commission Départementale de Recensement et d’Évaluation des Impenses ; • The judge responsible for expropriations who is appointed at the level of the Regional Court.

19. Negative social impacts of the project

Number of people affected - Loss of property and income

The construction of the Marsassoum-Tanghory link will have an impact on agricultural activities and some fixed structures (dwellings), but also in the forest areas. In total, three hundred and forty-one (341) goods belonging to or exploited by two hundred and ninety-nine (299) natural and legal persons are affected by the project (some ACP have more than one good impact). These assets are distributed

xxxix HPR ANKH CONSULTANTS as follows: one hundred ninety-three (193) losses of agricultural land, ninety-seven (97) losses of inhabited / and / or developed concessions, three (03) losses of land for residential use (subdivision, village alignment, etc.), fourteen (14) IEC losses and thirty-four (34) Loss of business places.

20. Eligibility for compensation and eligibility deadline

The followings are eligible for compensation: (a) persons who have formal legal rights to the land or other property recognized by the laws of the country; this category corresponds, in the context of this project, to ACP having a house or facility on the rights-of-way of the line, with a land title or a provisional occupation title; (b) persons having no formal legal rights to land or other property at the time of the census, but who can demonstrate their rights under customary laws of the country; (c) persons who have no rights, legal or otherwise, likely to be recognized on the land they occupy, and who are not included in the two categories described above.

People in the first two categories receive full compensation for the land, structures and the property and assets they lose. Persons in the 3rd category are not entitled to compensation for lost land, however, structures and the property and assets they lose are subject to compensation.

Within the framework of this RAP, the census began on August 6 to end on August 25, 2019. In agreement with the administrative authorities, the deadline or cut-off date thus set is fixed at August 6, 2019. It marks the start of the census and the cessation of all new occupation in the Project rights- of-way.

xl HPR ANKH CONSULTANTS

21. Compensation matrix

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project Farm lands occupied by poles Definitive Natural persons or None Taking into account legal owner of a market prices and formal title (award depending on the letter, certificate of localities, each ACP grant, CRUH, land will receive cash title or lease) or compensation equal customary law to the land loss due to the poles located within the enclosure of its agricultural parcel. Land Loss

Each ACP suffering Even if the ACP Farlands under the line Definitive/Temporar Natural persons or None a restriction of use can continue to y legal owner of a on its agricultural exploit its formal title (award land because of the parcel, its letter, certificate of presence of the line activity will be grant, CRUH, land will receive a subject to certain title or lease) or compensation for restrictions for customary law restriction of use the security of depending on the the line and the area of land lost and safety of people: up to 15 FCFA per prohibition on m2. planting trees which could reach 3.5m in

xli HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project PAPs which losing height, agricultural land prohibition to between 0 and 100 construct m from dwellings buildings or will receive, in other structures addition to the etc.). compensation for use restriction, compensation at market price and proportional to the area of land lost Residential land Permanent Natural persons or None Taking into account If the amplitude legal owner of a market prices and of the land losses formal title (award according to the is very letter, certificate of localities, each ACP negligible, the grant, CRUH, land will receive cash compensation in title or lease) or compensation equal natures cannot customary law to the loss. be applied

xlii HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project

Community / institutional land Permanent Moral ACP None Offer to the ACP a compensation equivalent to the market value of the lost land, including transaction costs

Loss of Individual structure Permanent Owner of None Replacement cost as Non-resident structures concessions or new, respecting owners will not business places existing dimensions be entitled to and materials, compensation including for the transaction costs transportation of goods. PLUS PLUS An additional An additional compensation for compensation for the transportation the transportation of of goods if the goods if the owner owner is a is a resident resident

xliii HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project PLUS If applicable, a If applicable, a compensation of compensation of six six (6) months of (6) months of rental rental income to income to make up make up for the for the shortfall shortfall Home Permanent Tenant None Six (6) month rental The six (6) compensation will month be offered allowance offered is used PLUS to cover the A compensation for period of search the transport of for new goods accommodation Individual Structure Permanent Squatter None A compensation for the loss of structures built on the land. This compensation must reflect the new replacement cost of the different structures

xliv HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project Community / institutional Permanent Moral ACP Replacement as Replacement cost as structure new, respecting new, respecting the existing existing dimensions dimensions and and materials, materials of each including structure. With transaction costs upgrading of the structure according to town planning and housing rules as well as safety and health standards PLUS PLUS An additional An additional compensation for compensation for the transport of the transport of goods goods Loss of Food and vegetable crops Temporary/Permane Farmers located Quantity Harvest value at * If the price is income nt below the line, equivalent to the price / Kg taking subject to identified during the harvest according into account the periodic preparation of the to the productivity productivity per fluctuations RAP in the area hectare during the same year, the period when the price is highest will be considered. * In the case of a combination of cultures, it is the most

xlv HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project advantageous culture for the RAP that will be considered. The compensation is calculated over a single period of the year if it is a rainy season crop field whereas for gardening fields, it relates to three (3) campaigns per year Cash crops Permanent Farmers identified Quantity Market value of the during RAP equivalent to the harvest at price / Kg preparation harvest according taking into account to the productivity the productivity per in the area hectare in the area. Loss of income from operating Temporary Operators and owners None A flat-rate cash If the duration of an informal or formal business under the line, compensation the work goes location identified during the calculated on the beyond the preparation of the basis of the income deadline of 15 RAP declared by the PAP. days provided for This indemnity will their execution, be reported over a the promoter of period of fifteen (15) the project, in this days, equivalent to the case SENELEC / estimated duration of PASE will have the work, including to pay an rehabilitation on each additional

xlvi HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project section before the compensation in return of the ACP to cash proportional the site. to the number of days of excess. If necessary, these indemnities could PLUS be covered by the A flat-rate cash budget for compensation to contingencies. cover the costs of delocalisation and relocation the ACP Tree Loss Fruit trees Permanent Tree owner None Integral value of the The owner can tree according to the himelf collect Decree 2017-1979 fruit, wood and others himself Foresters Permanent Water and forest None Integral value of the The owner can service tree according to the himself collect Decree 2017-1979 the wood from its trees Loss of Lost of non-woody forest Permanent Comunity Community IGA for the groups These measures ecosystem products exploiting non- project, exploiting the relate to the services woody forest infrastructure or resources allocated acquisition of products equipment collective equipment / The RAP plans a infrastructure reforestation plan. and the funding This includes of Income- replacing forest Generating and fodder Activities. resources

xlvii HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Duration of impact Identified ACP Compensation generated by Impact subcategories categories In natures Cash Comment the project Loss of fodder resources Temporary Comunity None Compensate for the The project will exploiting fodder loss of fodder offer resources resources up to 50 resettlement FCFA per m2. support through the construction of pastoral water points, boreholes or vaccination parks Accentuation Support for vulnerable people conjunctural Vulnerable People Handicap (support * To vulnerable of according to the ACP verifying vulnerability nature of the criteria a, b, c, d, e, handicap) f, g, i or j, provide each with an allocation of 300,000 FCFA. * To vulnerable PAPs verifying criterion h, provide an allocation of 150,000 FCFA in addition to an in natures support of 500 kg of rice.

xlviii HPR ANKH CONSULTANTS

9. Summary of consultations

Public consultations took place from June 24 to 25, 2019 and on August 26 and 27 for the ACP consultations. The results of the various consultations carried out with the populations affected by the construction of the Marsassoum-Tanghory and Djiredji-Bemet line are presented below in summary form. Overall, public consultations enabled direct discussions with one hundred and fifty-five (155) people representing various stakeholders in the target areas of the Project.

Concerns and fears:

The populations met during the consultations expressed their concerns and fears about to the project. These are summarized below:

Boumouda Locality

• “Fears that this project is an illusion; • If the project is limited to connecting only villages located at a maximum distance of 500 on either side of the MV line, then the villages of Kokoumba Diola and Kokoumba Manjack may not benefit from electricity. • The concern that the great Same “fromager” will be impacted because it is close to the road; • The proximity of the road to the Balmadou women vegetable garden; • The concern related to the presence of medium voltage electricity for children and animals; • Fears that the compensation will not be fair and equitable”.

Municipality of Marsassoum

• “The impact of the work on houses between the landing stage and the jonction in Marsassoum; • The risk of conflict between the Municipality of Marsassoum (supporting the grievances of the populations) and SENELEC”

Ndieba and Sindialon villages

• “Like many other villages, ours risks not being connected to the electricity after having allowed the passage of the line; • We fear that the project will lead to the felling of our fruit trees without compensating them; • We are afraid of not being compensated after being impacted; • We fear that compensation will not be effective before the start of the work; • We fear that the cost of electricity won’t be affordable for the populations; • We fear that the village cemetery will be impacted by the MT line; • We are afraid that the project will destroy forest species such as Solom, Baobab, Nere and palm which are exploited by our women and which constitute, for this, a significant source of income; • We are afraid that the project will impact the palm grove planted by the village. However, if this garden (palm grove) cannot be avoided, the village gives its approval to the project to pass the MV line through it; • We are very concerned about the risk of family disputes related to compensation for land. "

Municipality of Bemet

• The loss of goods not followed by a connection of the village; • The delay of SENELEC agents for troubleshooting in the event of technical problems; • The lack of monitoring of installations by SENELEC;

xlix HPR ANKH CONSULTANTS

• Risks linked to electrical wires on the ground, especially for schoolchildren; • Difficulties related to the payment of compensation because some people affected by other projects have had great difficulties to receive their compensation because in general the populations of the South do not protest.

Municipality of Djiredji

• We are suffering because of the lack of electricity; • We walk long distances just to charge our mobile phones; • Our women's groups have mills that are not working because of the lack of electricity; • We need electricity to lighten and modernize our activities, especially those of women; • There is a church at Dialandingoto by the roadside; • The vegetable garden of the "SOTOKOY" group is not fenced and does not have a well; • We do not have a land reserve in the commune of Djiredji. The land is owned by customary owners; • There are a large number of cashew plantations in the area; • We fear that compensation will not be effective before the start of the work. "

Suggestions and recommendations

At the end of the consultation meetings held in the communes and villages crossed by the Marsassoum-Tanghory and Djiredji-Bemet power lines, the ACP met made suggestions and recommendations about the project:

• Respect all of the engagements you take; • Get rid of the obligation to pay for solar panels. It is a very expensive investment and most of us cannot afford it; • Take into account community establishments. The CEM and the Sindina elementary school are on the side of the road. Also in Same, there is a big “fromager” by the road; • Find a solution for villages located more than five hundred (500) meters from the center line of the medium voltage line; • Do not worry about the possibility of a ACP having another land: - In Sindina and Same we have enough land and a ACP will have no trouble finding some, - In Balmadou, the land is held by customary owners. It is up to the PAP to negotiate with the land holder so that he gives him land; • Replace the Balmadou women vegetable garden if it were to be affected by the line; • Support women's groups present in our villages; • Provide women with equipment for gardening activities; • Provide women with mills to lighten their daily chores.

10. Grievance Mechanism (GM)

There is a mechanism at four (04) levels which allow to resolve any contradictions that may arise from the implementation of project activities:

v. At the level of local focal points, with the support of the facilitating structure and the focal point of the municipality;

l HPR ANKH CONSULTANTS

vi. At the level of the Prefectures, with the Departmental Commission of Census and Assessment of the Expenses; vii. At the Governance level, through a Conciliation Commission (CC); viii. At the level of Justice (which is available for the ACP at any time).

Each affected person, while of course keeping the possibility of having recourse to the Senegalese justice system, may have recourse to this mechanism, according to the procedures specified below. It will include two main steps: (i) the recording of the complaint, claim or dispute; (ii) Collection and processing of the complaint.

 Recording of complaints

The SPES / SENELEC will set up a single register for recording complaints which will be kept by locally designated focal points. The ACP have the opportunity to express their complaints either by going directly to the nearest focal point, or by telephone, or through field teams.

 Processing of complaints at first instance

The first examination will be made at the focal point level, within a maximum of three (03) days, from the date of registration of the complaint. Processing the complaint may require verifications in the field; in which case the duration of processing of the complaint is extended to five (07) days. If it is determined that the complaint is founded, the complainant will be provided with adequate remedies. At this stage the complaint is resolved and the procedure terminated.

If the complainant is not satisfied with the treatment at first instance, the complaint is transferred to a higher level which is the Departmental Commission for Census and Assessment of Expenses, chaired by the Prefect of the Department.

 Processing of complaints at second instance

The second examination will be done at the level of the CDREI created by decree and chaired by the Prefect. If it is determined that the complaint is founded, the complainant will be provided with adequate remedies. The CDREI will include at least the following members:

• The Prefect of the department or his assistant; • The heads of technical services (town planning, housing, agriculture) or their representatives; • Local and municipal focal points; • The representative of the facilitating structure; • The representative of SPES.

The complainant ACP or its representative is invited to participate in the meeting. If the complainant is not satisfied with the treatment at second instance, the complaint is transferred to a higher level which is the Conciliation Commission (CC), chaired by the Governor.

 Processing of complaints at third instance

If the complainant is not satisfied with the treatment at second instance, the third review will be done at the Governance level by a Conciliation Commission created by order of the Governor and chaired by the Governor himself or his representative, which will include at least the following members:

li HPR ANKH CONSULTANTS

• The Governor or his assistant; • The Prefect of the department or his assistant; • The heads of the technical and administrative services of the Department or their representatives; • The representative of the facilitating structure for the implementation of the RAP; • Focal and municipal points • The representative of SPES

The complainant ACP or its representative is invited to participate in the session. The programming is left to the discretion of the commission within ten (10) days to find an amicable solution.

If the complainants are still not satisfied with the result of the resolution of their complaints by the amicable resolution instances, the last resort remains the referral to justice.

For or all levels of amicable complaint handling, SENELEC / SPES will set up a capacity building program for the members of the various committees (focal points). This program aims to ensure that committee members are able to document the entire process, to deal with all complaints in accordance with the principles of fairness, transparency and efficiency.

lii HPR ANKH CONSULTANTS

Legal recourse :

ACP are always free to have recourse to judicial instances according to the arrangements of the law.

Grievance mechanism

1. Conciliation PV Court Legal procedure 2. Act of acquiescence

3. Compensation

Disagree with the Governor of the Mediation Agreement with ACP ACP Republic

- Verification of the claim in Conciliation Commission: the field with the ACP Disagree with the Prefectural decree Claims processing PV ACP (Prefect, CDREI, - register the admissible SENELEC, NGO, ACP) claim of the ACP

- resolve complaints amicably

Disagree with the Local unit for receiving ACP and monitoring complaints (district Trial resolution Complaint closure delegates, ACP group, town halls)

ACP Claim

11. Organizational responsibilities for implementing the RAP Overall, the execution device is described in the table below:

liii HPR ANKH CONSULTANTS

Stakeholders

Responsabilities Concerned Institutions Services

• Donor responsible for financing the project

World Bank • RAP approval

• Monitoring the implementation of the RAP

• Donor responsible for financing the project

European investment Bank • RAP approval

• Monitoring the implementation of the RAP

• Instruction of the declaration of public utility

• Payment of compensation

• RAP review and diffusion

• RAP submission for approval by the competent authorities

SENELEC/SPES • Supervision of the RAP development and implementation process

• Diffusion of the RAP (municipalities and other actors involved)

• Gestion de l’interface avec les structures locales d’exécution du RAP

• Management of the Interface with local RAP execution structures

liv HPR ANKH CONSULTANTS

Stakeholders

Responsabilities Concerned Institutions Services

• Support for the establishment of RAP support structures (Mediation Committees and CC)

• Coordination and monitoring of resettlement

• Submission of activity reports

• Participation in the validation of the RAP report

• Supervision and monitoring of the activities of the RAP Consultant (Hpr- Ankh consultants)

• Participation in the approval and the SPES distribution of the RAP

• Process supervision

• Implementation of CDREI:

o Validation of the evaluation of the expenses

o Reconciliation of ACP

Departement Prefectures o Supervision of the ACP payment process

o Establishment of summons for the release of rights of way

o Statement of the effective release of rights of way

lv HPR ANKH CONSULTANTS

Stakeholders

Responsabilities Concerned Institutions Services

• Processing of complaints in the case of incompetence of the Communes

• RAP diffusion

• Participation in monitoring resettlement

• Release of rights of way

• RAP Diffusion

• Participates in the amicable settlement of complaints and claims in accordance with the conflict resolution procedure, including the recording of complaints and Municipalities claims • Support in obtaining land titles

• Support in the identification, allocation and securing of new resettlement sites

• Participation in proximity monitoring

• Support for obtaining land titles (certificate of customary possession)

• Participation in the GM Villages • Support for the release of sites

• Support for the diffusion of the RAP

lvi HPR ANKH CONSULTANTS

Stakeholders

Responsabilities Concerned Institutions Services

• Support for the implementation of the RAP

• Coordinating the execution of all assistance actions for ACP during resettlement

• Participation in local mediation Facilitating structure committees and conciliation commissions

• Establishment of an internal complaint management mechanism

• Centralization and transmission to SPES of all information and documents relating to complaints

• Capacities reinforcement

Social Sciences Consultants • Final evaluation of the implementation of the RAP

• Implementation of evaluation committees in the case of disagreement Sedhiou / Ziguinchor Regional Expropriation Court judge • Judgment and conflict resolution (in the case of an amicable disagreement)

12. Monitoring and evaluation of the implementation of the RAP As part of the monitoring, this involves reporting to SENELEC / SPES authorities any problem that happen during implementation and ensuring that RAP procedures are followed. The administrative and municipal authorities in connection with SENELEC / SPES will also RAPticipate in monitoring the resettlement.

Surveillance

• Check, in particular at the start of the RAP, that its detailed specifications are designed, then that its implementation is carried out in accordance with the validated RAP.

lvii HPR ANKH CONSULTANTS

Internal monitoring

• Ensure to manage all the collected information by developing an information management system that is compliant with the models and monitoring and evaluation requirements of SENELEC / SPES; • Continually verify that the RAP work program and budget are executed in accordance with forecasts; • Constantly check that the quality and quantity of the expected results are obtained within the prescribed time; • Identify any unexpected factor and evolution able to influence the organization of the RAP, the definition of its measures, to reduce its effectiveness or to present opportunities to be highlighted; • Recommend as soon as possible to the responsible instances concerned, the appropriate corrective measures, within the framework of ordinary or exceptional programming procedures; • Coordinate RAP monitoring and evaluation with project evaluation activities by SENELEC / SPES and the World Bank.

It follows that the expected results are essentially:

• Indicators and milestones are identified (including specific targets and deadlines) to monitor the progress of the main activities of the consultant responsible for implementing the RAP; • The information management system is developed and functional, integrating all the data collected in relation to the ACP; • The indicators and objectives performance are identified to assess the results of the main activities of the consultant responsible for implementing the RAP, integrating the performance indicators of SENELEC / SPES.

Evaluation (external monitoring)

• Use the baseline data of the affected populations, before the start of the project, in socio- economic matters (the census carried out as partt of the project can be used by the external consultant as a basis for developing the baseline situation); • Define, at regular intervals, all or part of the above parameters, in order to assess and understand the changes; • Establish, at the end of the project, a new baseline to assess the impacts of RAP in social and economic matters.

13. Estimated budget for the Resettlement Action Plan and sources of funding

The budget for the implementation of the RAP is estimated at nine hundred and eighty-six million five hundred and eighteen thousand six hundred and seventy-nine (986 518 679 FCFA) and concerns the following headings:

• Compensation for losses; • Assistance to vulnerable people; • PAP’s social support ; • Reinforcement of capacities • The provision for the recruitment of the facilitating structure; • Communication activities; • The external monitoring and evaluation of resettlement; • The unforeseen expenses

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• The provision relating to the operation of the conciliation commissions and mediation committees.

ACP Compensation Compensation for land losses 122 956 652 (including losses under poles) Compensation for losses of structures 189 528 495 and related equipment Compensation for losses of fruit trees 25 880 000

Compensation for income from forest 45 582 500 trees Compensation for loss of income 21 567 560

Compensation for restriction of use 2 013 489

Compensation for loss of rental 105 000 income Compensation for loss of home 105 000

Compensation for loss of access to 151 575 000 common natural resources Compensatory reforestation 2 991 000

Compensation for moving 890 000

Resettlement support 22 074 857

SUBTOTAL 585 269 553

Assistance to vulnerable people 36 600 000

PAP’s social support 89 700 000

Communication activities 24 000 000

Reinforcement of capacities 70 000 000

External monitoring of resettlement (2.5% of the total amount of compensation) 14 631 739

Provision for the Facilitating Structure (25% of the total amount of compensation) 58 526 955

Unforseen expenses (15% of the amount of compensation) 87 790 433 Provision for the operation of conciliation commissions and mediation committees 20 000 000

Total 986 518 679

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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION

1.1. Contexte et justification du projet

Le Gouvernement du Sénégal a entrepris d’importants efforts pour augmenter la capacité énergétique du pays. La demande en électricité trouve du mal à être comblée et il n’existe pas une marge de sécurité. Cette situation est due à la vétusté des machines de base du parc et au retard des investissements. Pour y remédier, l’État a initié le Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité (PASE) avec l’appui de la Banque Mondiale au profit de la SENELEC.

Les principaux objectifs de développement du Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité sont de contribuer à : (i) la réduction des pertes techniques et commerciales de la Société nationale d’Électricité (SENELEC) ; et (ii) l'amélioration de la fiabilité des services d'électricité dans les régions sélectionnées.

La première phase du projet a été réalisée sur la période 2011 – 2015. Un financement additionnel de 70 millions de dollars pour le Projet d’appui au secteur de l’électricité au Sénégal (PASE) a été approuvé en juillet 2016. Cette deuxième phase du projet vise à poursuivre le programme d’amélioration de la qualité de service et de la demande dans les régions de Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Kédougou, Dakar et Matam.

Les projets à réaliser dans ce vaste programme peuvent générer des impacts sur l’environnement biophysique et humain du fait du manque de couloirs pour le passage des lignes aériennes et souterraines « Haute Tension » comme « moyenne tension ». Dans ce sens, les projets doivent faire l’objet d’évaluation environnementale conformément aux directives de la Banque Mondiale et de la BEI et aux dispositions règlementaires sénégalaises, pour identifier les impacts négatifs et positifs attendus et proposer des mesures de prise en charge adaptées.

La construction des lignes MARSASSOUM-TANGHORY et DJIREDJI-BEMET nécessitera l'acquisition de terres pouvant conduire à un déplacement physique de personnes ou à une perte de biens voire une restriction d’accès à ces biens. Aussi, des effets négatifs tels que des pertes de revenus et de moyens d’existence pourraient en résulter.

Ce contexte justifie la préparation du présent plan d’action de réinstallation (PAR) conformément aux principes de la Banque Mondiale et ceux de la BEI, bailleurs de fonds de ce projet.

Le PAR a pour objectifs de : (i) minimiser, autant que possible, les déplacements involontaires ; (ii) éviter dans la mesure du possible la destruction de biens et (iii) indemniser les personnes affectées de manière juste et équitable avant la prise de possession de biens et l’implantation de la ligne, (iv)enfin, accompagner les PAP dans la restauration de leurs moyens d’existence.

1.2. Objectif du PAR

Ce PAR constitue le document de référence qui guidera la mise en œuvre ainsi que le suivi de toutes les opérations de libération d’emprise pour la construction des lignes Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet. À ce titre, les informations présentement fournies dans ce document sont objectives, exhaustives, pertinentes et exactes.

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L’objectif d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est de minimiser les préjudices causés aux populations affectées du fait de la mise en œuvre d’un projet et d’offrir une indemnisation juste et équitable des pertes subies.

Conformément à ce principe, la Politique Opérationnelle PO. 4.12 de la Banque Mondiale et la Standard 6 de la BEI portant sur la réinstallation involontaire des populations, couvrent « les conséquences économiques et sociales directes qui, tout à la fois, résultent de projets d’investissement financés par la Banque et sont provoquées par le retrait involontaire de terres provoquant :

1. Une relocalisation ou une perte d’habitat ;

2. Une perte de biens ou d’accès à ces biens ;

3. Une perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, que les personnes affectées aient ou non à se déplacer sur un autre site.

La politique PO. 4.12 de la Banque Mondiale et la Standard 6 de la BEI s’appliquent donc à toutes les personnes affectées, qu’elles doivent être déplacées physiquement ou non. Elles doivent être suivies quel que soit le nombre total de personnes affectées, la sévérité des impacts ou que les personnes affectées aient ou non un droit formel sur la terre qu’elles occupent ou exploitent, tout en veillant au respect de la législation nationale du pays hôte. En cas de divergence entre les dispositions de ces normes et les lois du pays hôte, il conviendra d’appliquer les mesures les plus avantageuses pour les personnes et communautés affectées par le projet.

Par ailleurs, le but du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est de faire en sorte que les populations, qui doivent quitter leur cadre de vie ou perdre leurs biens, suite à la réalisation du projet, soient traitées d’une manière juste et équitable et qu’elles aient leur part des retombées positives du projet.

Puisque les déplacements physiques et économiques ne peuvent être totalement évités dans le cadre du Projet PASE de la SENELEC, le présent PAR s’inspire des principes définis dans la PO 4.12 de la Banque Mondiale et la standard 6 de la BEI pour minimiser les effets négatifs sur la population et l’environnement en choisissant judicieusement le tracé ou l’emplacement des installations du projet. La politique en matière de réinstallation involontaire a pour objet de faire en sorte que les personnes faisant l’objet d’un déplacement physique ou économique du fait d’un projet ne se retrouvent pas dans une situation moins bonne que celle d’avant la réalisation du projet et, de préférence, qu’elles voient leur situation s’améliorer.

Par conséquent, le présent PAR vise les objectifs suivants :

• Minimiser, dans la mesure du possible, la réinstallation involontaire et l’acquisition de terres, en examinant toutes les alternatives viables dès la conception du projet ; • S’assurer que les Personnes Affectées par le Projet (PAP) sont consultées et ont l’opportunité de participer à toutes les étapes charnières du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et de compensation ; • Déterminer les indemnités en fonction des impacts subis, afin d’établir un processus de compensation juste, équitable, transparent, efficace et rassurant ; • Assister les personnes affectées dans leurs efforts pour améliorer leurs moyens d’existence et leur niveau de vie, ou du moins les rétablir, en termes réels, à leur niveau d’avant le déplacement ou à celui d’avant la mise en œuvre du projet, selon le cas le plus avantageux pour elles ; • Concevoir et exécuter les activités de réinstallation involontaire et d’indemnisation en tant que programme de développement durable, en fournissant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices ;

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• Accorder une attention spéciale aux besoins des personnes les plus vulnérables parmi les populations déplacées.

Le PAR est préparé conformément aux dispositions du cadre légal et règlementaire du Gouvernement du Sénégal en matière de réinstallation et de compensation et conformément aux dispositions contenues dans les directives de la politique opérationnelle de la Banque Mondiale et la Standard 6 de la BEI sur la Réinstallation involontaire de personnes PO 4.12.

À cette fin, les tâches suivantes ont été exécutées :

• conduite de réunions d'information et des consultations avec les personnes affectées et les partenaires locaux, les acteurs et institutions clés ;

• élaboration d’un plan de communication et d’un mécanisme de gestion des griefs, conforme à la Politique Opérationnelle PO 4.12, pour résoudre de façon impartiale et rapide les différends découlant du processus de réinstallation et des procédures d’indemnisation.

• analyse du cadre juridique et institutionnel de la réinstallation, notamment le cadre national en matière d’expropriation (retrait de droits réels ou de titres d’affectation de la terre), mais également les directives de la Banque Mondiale et de la BEI édictées dans la politique opérationnelle PO 4.12 et la Standard 6 relatives au déplacement involontaire et à la réinstallation ;

• étude socio-économique détaillée portant sur les personnes affectées par le projet (PAP) ;

• confection d’une base de données de recensement des personnes et des biens situés dans les emprises du projet et d’évaluation des indemnisations des populations affectées par le projet ;

• calcul des indemnisations sur la base de barèmes d’indemnisation arrêtés suite à des enquêtes de terrain, en tenant également compte du cadre national sénégalais et des principes de la PO 4.12. Ces barèmes sont fournis dans le présent PAR ;

• définition de mesures de suivi-évaluation en vue d’assurer que la compensation et la mise en œuvre du programme de réinstallation vont se dérouler conformément aux échéances fixées.

1.3. Méthodologie du PAR

Pour procéder à l’élaboration du présent PAR, il a été adopté une démarche méthodologique basée sur plusieurs approches complémentaires avec un accent particulier mis sur l’information des parties prenantes et la consultation des populations susceptibles d’être affectées par les activités du projet.

Ainsi, la démarche suivante a été adoptée pour réaliser ce PAR.

i. Rencontres d’information le 11 Mars 2019 : elle a consisté à des réunions avec le Préfet du Département de Sédhiou et celui de Bignona ;

ii. Visite de tracé : elle a consisté à un parcours des tracés « Marsassoum-Tanghory et Djiredji- Bémet »,

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D’abord, avec les autorités administratives et les services techniques du Département de Bignona le 15 Mai 2019, le long du tronçon qui concerne le Département ; c’est-à-dire du village de Ndiéba, jusqu’à la limite du fleuve Casamance.

Ensuite, avec les autorités administratives et les services techniques du Département de Sédhiou le 17 Mai 2019, sur le tronçon Djirédji-Bémet et dans la commune de Marsassoum ; iii. Rencontre d’information et de communication à Sédhiou (le 27 Mai 2019) et à Bignona (le 23 Mai 2019) : elle a consisté à une réunion avec les autorités administratives, les élus locaux de la zone du projet, les services techniques, et les représentants des populations de la zone du projet. Elle a porté sur la présentation du projet, les objectifs du PAR, dans le but de recueillir les avis, les préoccupations et les recommandations des différentes parties prenantes ; iv. Information, sensibilisation et consultation des populations les 24 et 25 Juillet 2019 : elle a consisté en des séances d’entretiens avec les populations riveraines du tracé dans les différentes communes concernées pour les informer du projet, de la mission du consultant et des principes d’indemnisation, entre autres ; v. Recensement, inventaire et évaluation des biens, enquêtes socio-économiques du 6 au 25 Août 2019. Il a consisté à :

- recueillir des données socio-économiques de référence appropriées destinées à identifier les personnes qui seront déplacées par le projet ; - déterminer les personnes qui auront droit à une indemnisation et à de l’aide ; - décourager les personnes qui ne sont pas admises à bénéficier de ces prestations et ; - fixer la date limite d’éligibilité de référence qui correspond à la date de réalisation du recensement et de l’inventaire. Pour rendre plus fiable cette opération, il est effectué un travail préalable de terrain qui a porté sur un état des lieux et une cartographie des impenses. Le but de ce travail est de rendre plus facile le recensement et de permettre surtout de gagner du temps dans la conduite des étapes suivantes. Une fois l’inventaire établi, l’étape qui a suivi est l’évaluation des actifs (bâtiments, cultures, pertes de revenu, etc.). Évidemment, l’éligibilité à une compensation ne sera pas accordée à des personnes qui se seraient installées sur le site du projet après la date butoir.

vi. Analyse des données et rédaction du rapport à partir des données recueillies sur le terrain, le profil socio-économique de la population de la zone d’étude en général et des PAP en particulier a été dressée. Ce profil est établi à partir des sources suivantes :

• documentation existante ; • résultats des recensements et enquêtes menés au cours de la mission ; • résultats des consultations auprès des PAP qui seront menées au cours de la mission La rédaction du rapport a tenu compte de tous les aspects cités, notamment les résultats de l’évaluation des compensations, l’analyse socio-économique, et les consultations publiques.

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CHAPITRE 2 : DESCRIPTION DU PROJET ET DE SA ZONE D’INFLUENCE

Ce chapitre fournit une description du projet et de ses composantes techniques. Il aborde également la description de la zone d’influence du projet en présentant à la fois les caractéristiques relatives aux milieux biophysiques et humains, ainsi que celle relative aux activités économiques.

2.1. Description du projet

2.1.1. Caractéristiques techniques de la ligne Moyenne Tension aérienne

Le projet de liaisons MARSASSOUM-TANGHORY (4 Km) et DJIREDJI-BEMET (37 Km) est un réseau interconnecté MT 30 Kv. Des piquages sur la ligne MT permettront d’alimenter des villages le long du tracé, sur une bande de cinq cent (500) mètres de part et d’autre de l’axe d’implantation de la ligne.

Les lignes électriques dans un réseau servent à transporter l’énergie d’une localité à une autre ou à relier un poste ou des centrales de production d’énergie électrique aux zones de consommation.

Le réseau HTA (tension comprise entre 1 et 50 kilos Volts) assure la desserte de l’énergie vers les postes de distribution publics, mixtes et clients avec deux niveaux de tension 30 kV et 6.6 kV. La ligne Moyenne Tension Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet fonctionnera avec une tension de service de 30 kV, une tension d’isolement de 36 kV. Les conducteurs seront en aluminium (Almélec) selon la norme NFC 34125.

Les équipements principaux d’une ligne électrique aérienne à moyenne tension sont : les poteaux (en bois, en béton armé ou en métal), le câble qui est le plus souvent en almélec, les armements, les isolateurs qui sont fixés sur les armements et qui supportent la ligne.

Conducteurs Les conducteurs des réseaux MT sont des conducteurs nus en alliage d'aluminium, qui doivent répondre aux exigences de la norme NFC 34 125 sur les conducteurs électriques ou équivalent. Il sera utilisé du câble Almélec de section 148 mm².

Supports : Types de poteaux électriques Ils seront en béton ou métallique galvanisé à chaud ou en bois. Pour les supports en métal, leur mode de protection sera précisé, de même que la garantie. Dans tous les cas, les supports métalliques seront galvanisés selon la norme NFC 66-400 ou équivalent. La nature et les dimensions de supports devront dans tous les cas satisfaire aux efforts calculés.

Fondations des poteaux Les poteaux sont prévus, conformément à la norme pour être encastrés dans des massifs de béton bétonnés à pleine fouille. La profondeur d'implantation sera de H/10 + 0,5 où H est la hauteur totale du poteau.

Armement et Ferrures

Les armements et ferrures doivent répondre aux exigences de la norme NFC 11-210 ou équivalent. Sur les lignes, en dérivation, il sera utilisé des armements NV ou triangle en alignement ou angle inférieur à 10 grades. Aux arrêts et angles forts, il sera utilisé des poutres d'ancrage. Les armements et ferrures seront galvanisés à chaud selon la norme NFC 66-400 ou équivalent.

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Isolateurs rigides

Les isolateurs rigides pour 30 KV sont des isolateurs en verre VHT 37 conformes à la norme NFC 66-233/234 ou équivalents et ils doivent remplir au minimum les exigences indiquées sur la fiche technique. La ligne de fuite doit être au minimum 900 mm. Les essais des isolateurs doivent être effectués selon la norme CEI 383.

Isolateurs suspendus

Les isolateurs suspendus utilisés doivent être des isolateurs en verre trempé conformes à la norme NFC 66-231 ou à la CEI correspondante, et ils doivent remplir au minimum les exigences indiquées sur la fiche technique. Des isolateurs antipollution seront utilisés. Le nombre mini d'unités d'isolateurs dans la chaîne d'isolateurs est de trois (3) dans le réseau 30 KV. Il sera également utilisé dans le réseau 30 KV, des chaînes d’isolateurs en verre trempé avec éclateur et dispositif anti-oiseau composées de 4 éléments d'isolateurs avec 2 cornes d'éclateurs réglables.

Accessoires

Tous les supports de lignes en alignement seront munis de bretelles de dédoublement aux croisements suivant :  D’une ligne HTA,  D’une voie ferrée,  D’une route bitumée,  D’un habitat bâti.

Photo 1 : Isolateurs

Manchon de jonction

Le manchon à rétreindre ou à comprimer correspond à la section du conducteur, de mise en œuvre courante selon la norme UTE 66 800 ou équivalent. Il doit supporter une contrainte égale à la charge normale du câble sans rupture ni glissement.

Pince d’alignement : Elle doit être en Alpax.

Manchon d’ancrage : Manchon à restreindre ou à comprimer. Les manchons d’ancrage ou de jonction doivent être obligatoirement sertis

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2.1.2. Interruption de ligne - mise à la terre

Interrupteur aérien I.A.C.M

Les lignes d'interconnexion partant du réseau général seront équipées au départ par un interrupteur aérien à coupure manuelle (I.A.C.M) pour l'isolement du tronçon de réseau en cas de défaut ; l'interrupteur doit être à couteaux triphasés installé sur poteau. Ces interrupteurs doivent être fabriqués et testés conformément à la norme NFC 64-140 ou CEI 265 ou équivalents. Toutes les phases de l'interrupteur doivent s'ouvrir et se ferment simultanément. Tous les éléments phases de l’interrupteur doivent être fabriqués de matériel résistant à la corrosion. Le corps de l'interrupteur doit être en acier galvanisé à chaud.

Mises à la terre de protection

Le réseau interconnecté 30 KV est directement mis à la terre. Les mises à la terre seront installées sur les IACM et sur les armements de certains poteaux choisis (poteaux équipés de chaînes d'isolateurs à éclateur). La résistance de mise à terre ne doit pas dépasser 10 ohms.

− Conception : Les électrodes de mise à la terre peuvent être des électrodes soit horizontales soit verticales. L'électrode et le conducteur de mise à la terre doivent être au minimum en câble de cuivre de 29 mm². L'électrode de mise à la terre verticale doit être cuivrée.

− Installation : Le conducteur de terre descendant du poteau doit être protégé par une matière isolante mécaniquement résistante à 2,5 m au-dessus de la surface de la terre et à 0,5 m en-dessous. Les connexions souterraines doivent être installées au minimum à 70 cm en dessous de la terre. Le tableau 1 présente les caractéristiques techniques de la ligne MT. Tableau 1 : Caractéristiques techniques de la ligne Marsassoum-Tanghory, Djirédji-Bémet Tension 30 kV Nombre de conducteurs de phase 3 Nature ALMALEC Section 54 ,6 mm² Supports Béton Hauteur support 12 m Armement Nappe-Voute pour les alignements Poutre d'ancrage Simple ou Double Chaîne d'alignement 1 Chaîne d'ancrage 1 Chaîne d'isolateurs 1 Chaîne d'éclateurs 1 Ligne de fuite 960 mm Type d’isolateurs Composite N 16 Mise à la terre Câble Cuivre 48 mm² noyé dans massifs

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Photo 2 : Lignes électriques aériennes à moyenne tension

2.1.3. Caractéristique technique de la composante poste

Les postes MT/BT servent de point de départ au réseau à basse tension. Leur fonction c’est d’assurer la protection du réseau basse tension et des transformateurs, et de permettre une exploitation aisée du réseau (coupure, enclenchement etc.). Un poste MT/BT comporte :  Une arrivée MT et éventuellement un départ MT  Un ou plusieurs transformateurs MT/BT  Des protections à moyenne et à basse tension,  Des interrupteurs-sectionneurs pour les coupures et les enclenchements  Des appareils de mesure (courant, tension, énergie etc.). Emplacement

L'emplacement du poste est fixé par SENELEC en tenant compte, non seulement des nécessités d’exploitation, mais du cadre environnant. Cette implantation est subordonnée à l’accord du subdivisionnaire de la région intéressée par l'énergie et de l'hydraulique (celui - ci obtenant au préalable l'accord des autres services administratifs intéressés : Urbanisme, hygiène, etc.). Dans la mesure du possible, il est choisi de manière à mettre le bâtiment à l'abri des inondations, et à permettre aux matériels de manutention d'y accéder. Largeur minimum de la voie d’accès : 2 m (deux mètres). De plus, il est orienté de telle manière que la ou les lignes d’alimentation haute tension soient sensiblement perpendiculaires à l'une des faces du poste, sauf pour les cabines basses. Cette prescription est impérative pour les postes 30 kV.

Conception générale

Les postes sont tous prévus pour recevoir des transformateurs de puissance allant jusqu'à 1000 KVA et leur conception est soumise à l’approbation préalable de SENELEC. Les dimensions portées aux plans sont impératives ; en particulier, les dimensions intérieures : longueur, largeur et hauteur, s’entendent de mur, enduits terminés. Elles devront être rigoureusement respectées, aucune tolérance en moins ne peut être acceptée.

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Les postes sont réalisés avec ossature en béton armé et remplissage en agglomérés creux de 0,15 m d'épaisseur.

Types des postes

- Type traditionnel en cabine maçonnée haute (30 kV isolement 36 kV) ; - Type fermé modulaire en cabine maçonnée basse (30 kV isolements 36 kV).

❖ Poste haut 30 kV types traditionnels Ce type de poste permet d’entrer la ligne aérienne du réseau. Il possède donc approximativement la même hauteur que les poteaux. Il est constitué des éléments suivants. Caractéristiques interrupteurs et sectionneurs : o Norme CEI 129 o Intensité nominale 200 – 400 - 630 A o Tension nominale 36 kV o Fréquence nominale 50 Hz o Tension d’essai à fréquence industrielle 70 kV o Tension d’essai au choc de foudre 1,2-50 s 170 kV o Courant de courte durée (3s) 60 KA o Commande avec accessoires d’installation manuelle départ avant o Prolongateur d’arbre avec palier o Tube de manœuvre o Guides, renvois o Commande avec verrouillage o Distance entre phase 400 mm o Force de traction permise 1000 N

❖ Postes 30 kV type fermé modulaire Ces postes servent à alimenter les abonnés ou utilisations en basse tension. Les câbles MT d’alimentation du poste sont isolés de même que les câbles basse tension servant à alimenter le réseau. Les cellules sont d’isolement 36 kV sous enveloppe métallique à avec jeu de barres compartimenté l’air et équipées d’interrupteurs à coupure isolés dans le SF6 (selon norme CEI 298). Les cellules doivent être constituées des compartiments distincts suivants : o Un compartiment interrupteur isolé à SF6 ; o Un compartiment jeu de barres isolé dans l’air ; o Un compartiment câble et extrémités de câbles MT. Les cellules seront munies de l’ensemble des verrouillages nécessaires à la sécurité des personnes et des équipements ainsi qu’à la bonne marche des ouvrages. En outre les cellules doivent être prévues pour être commandées localement (commande mécanique sur la face avant). L’alimentation HTA des transformateurs de puissance 30 kV/B2 se fera par des cellules sectionneurs – fusibles.

Les deux cellules coupure d’artère comprendront chacune :

 Un jeu de barres tripolaire isolé dans l’air  Un interrupteur 36 kV/ 400 A à coupure dans le SF6,  Une commande manuelle à fermeture en face avant de la cellule,  Un support de boites,  Un indicateur de présence tension pour chaque phase,  Un verrouillage entre l’interrupteur et la porte d’accès au compartiment câbles,  Un cadran à aiguille en face avant de la cellule pour la surveillance du niveau de SF6,

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 Les affiches réglementaires.

La cellule protection transformateur comprendra :

 Un jeu de barres tripolaire isolé dans l’air;  Un sectionneur 36 kV/ 200 A rotatif;  Un jeu de 3 coupe-circuits fusibles 36 kV/ 32 A;  Une commande manuelle à fermeture en face avant;  Un support de boites;  Un indicateur de présence tension pour chaque phase;  Un cadran à aiguille en face avant de la cellule pour la surveillance du niveau de SF6;  Un verrouillage entre le sectionneur et la porte d’accès au compartiment câbles;  Un asservissement entre le sectionneur et le disjoncteur général à basse tension;  Un asservissement par clé de transfert entre les bornes HTA du transfo et la porte d’accès au compartiment câbles;  Les affiches réglementaires. Cellules 36 kV à SF6 pour postes bas

Les cellules seront du type intérieur, sous enveloppe métallique avec jeu de barres compartimenté dans l’air isolées et équipées d’interrupteurs à coupure isolés dans le SF6 (selon norme CEI 298). Ces cellules seront conçues pour assurer une protection totale contre tout contact avec leurs parties sous tension (le degré de protection à garantir ne doit pas être inférieur à celle prescrite par la norme). Elles seront en outre séparées les unes des autres par des cloisons métalliques.

Chaque cellule devra être composée de trois compartiments distincts non propagateurs de défauts et séparés par des cloisons métalliques, à savoir :

- Compartiment interrupteur isolé à SF6; - Compartiment câbles MT et extrémités de câbles (36 kV); - Compartiment jeu de barres isolé dans l’air. Le constructeur doit prévoir les verrouillages mécaniques exigés par la norme CEI entre l’interrupteur et le sectionneur de mise à la terre. D’autre part, le niveau de l’isolement doit être surveillé par un dispositif mécanique qui mesure en permanence la pression de SF6 à l’aide d’un pressostat ; le niveau de gaz est signalé par un cadran à aiguille, avec des plages de couleur verte, jaune et rouge disposé en face avant de chaque cellule.

Interrupteurs 30 KV à SF6

Les conditions suivantes sont imposées à tout équipement et matériel électrique installée : • Courant de défaut terre limité par impédance de point neutre à1000 A ; • Température moyenne journalière 35° C ; • Température moyenne annuelle 30° C ; • Température minimale 10° C.

❖ Postes Préfabriqués Ils sont constitués des postes de manœuvres à Badiouré. Ce poste aura 4 m de côté et une hauteur d’environ 3.5 m ou selon les normes de SENELEC. Ce poste comprend : • Un jeu de barres sur lequel arrivent 2 ou plusieurs lignes ;

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• Des dispositifs d’isolement permettent de faire la permutation de lignes. Des dispositifs d’isolement permettent de faire la permutation de lignes. Photo 3 : Postes de transformation préfabriqués HTA/BT

❖ Équipement BT des postes : Prévoir un tableau d’interface de puissance et d’information 6 départs type TUR 1200 ou similaire équipé d'un système de déclenchement par électroaimant à émission. Prévoir une liaison BT tableau à transformateur en câble cuivre U 1000 R02 V 3 x (2 x 240) + 1 x 240 mm². − Transformateurs : Les transformateurs dans un réseau électrique servent à alimenter les usagers avec une tension compatible avec leur utilisation (380V ou 220V au Sénégal). Ils sont le plus souvent installés dans des postes de distribution publique MT/BT. Les transformateurs définis dans cette spécification sont prévus pour être utilisés au Sénégal dans l’alimentation des réseaux de distribution publique. Ils sont à remplissage intégral, refroidissement naturel (ONAN) et comportent un enroulement primaire, un enroulement secondaire et un circuit magnétique en tôle à cristaux orientés, immergés dans l’huile, conformes aux normes internationales CEI en vigueur. Ils sont du type intérieur (H59) ou extérieur (H61), ils doivent pouvoir être stockés dans les conditions climatiques du Sénégal. Ils sont triphasés et leur encombrement doit tenir compte de nos spécifications particulières. Les enroulements seront en Cuivre (Cu) ou en Aluminium (Alu) au primaire et au secondaire. Normes et publications éditées par le Comité Électrotechnique International et relatives aux transformateurs de distribution HTA/BTA (CEI 76, CEI 354, CEI 551, CEI 815, CEI 137). Ils seront :  De type extérieur ;  De type intérieur. Les valeurs de la puissance nominale ou assignée sont les suivantes :  Pour les transformateurs de type intérieur ou H59 : 250 et 400 kVA ;  Pour les transformateurs de type extérieur ou H61 ; 100 et 160 kVA. Les valeurs de la tension nominale ou assignée sont les suivantes :  Pour le primaire : 30 kV ;  Pour le secondaire : à vide, 410V (B2).

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L’huile minérale remplissant les transformateurs doit être conforme à la norme et en particulier ne doit pas contenir des polychlorobiphényles (PCB) qui sont des polluants organiques persistants dont l’utilisation est interdite par la Convention de Stockholm.

Photo 4 : Postes transformateurs H61 pour réseau aérien

2.1.4. Consistance des travaux et règles de sécurité

Les travaux de la ligne consisteront à :  L’ouverture et la libération de l'emprise ;  Le déblaiement de l'emplacement des poteaux ;  Implantation des poteaux ;  Tirage des câbles ;

 Ouverture et libération des emprises. L’ouverture des emprises se fera par coupe manuelle des arbres et des arbustes.

 Préparation du chantier

L’entreprise en charge des travaux devra tenir compte des consignes suivantes : • Mettre en place le balisage si nécessaire. • Informer les riverains de l’imminence du chantier. • Informer le personnel de la tâche à accomplir en insistant sur les consignes de sécurité. • Procéder aux aménagements nécessaires, ils éviteront les accidents mais aussi les pertes de temps.

 Réalisation des fouilles et implantation des poteaux

Les fouilles seront réalisées avec une tarière (sur lève-poteaux) à l’aide d’une pelle mécanique ou d’un engin de battage. Les poteaux seront implantés tous les 100 m à 200 m selon les spécificités du terrain. La hauteur des poteaux sera de 10 m. La profondeur, des fondations, sera calculée en fonction de cette hauteur.

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 Tirage de câbles

Le tirage des câbles se fait avec un touret statique. Le câble est tiré sur un tronçon par une ligne de tirage reliée au câble et préalablement aiguillée dans des poulies de guidage sur chaque appui. Le déroulage du câble sur l’artère est effectué à partir d’un touret statique freiné placé sur une remorque ou un support spécifique. Les tourets de câbles sont amenés par camions. Les câbles sont déroulés selon la technique dite « sous tension mécanique » par une machine : ils sont maintenus en l’air, sans contact avec le sol entre deux poteaux.

2.1.5. Activités du projet, infrastructures à mettre en place

La mise en œuvre du projet se déroulera en trois (03) phases :

• Une phase d’engineering (conception) ; • Une phase de construction et d’installation d'équipements ; • Une phase d’exploitation.  La phase Engineering Elle consiste à la réalisation des différentes études techniques permettant une exploitation fiable des infrastructures qui seront mises en place. Ces études devront prendre en compte les contraintes du milieu : contraintes environnementales et socio-économiques. 1. Levée des contraintes socio-économiques Afin de levée les contraintes socio-économiques, l’option d’un passage en souterrain est plus judicieuse. L’activité va consister à la dépose de l’existant et le passage en souterrain 2. Levée de contraintes environnementales A la traversée des zones marécageuses, le passage en aérien est plus judicieux. Cette option va permettre d’éviter les remontées des câbles à la traversée des zones marécageuses. Ces zones abritent des rizicoles saisonnières. 3. Plateforme de pose des postes de transformation Un plan type génie civile sera adopté pour l’aménagement des plateformes de pose des postes de transformation. Toutes ces études devront normalement être validées par un bureau de contrôle agréé. Le suivi des travaux garantissant le respect des normes techniques en vigueur devra également être assuré par un bureau de contrôle agréé. La phase construction, dépose de l’existant, implantation des poteaux aériens, passage souterrain, et installation des postes préfabriqués Elle concerne l’ensemble des aménagements prévus dans les plans techniques. Les travaux à réaliser sont composés de : • Dépose de la ligne aérienne existante ; • Mise en place de la composante ligne aérienne (restructuration de l’existant et extension du réseau) / implantation de poteaux électrique et déroulage des fils électrique/ réseau MT aérienne ; • L’ouverture de tranchée et pose de câble électrique ; • Implantation de poteaux électriques et déroulage des fils électriques ; • Génie civil (gros œuvre et second œuvre) pour la plateforme des postes de transformation motorisés ; • Installation des équipements. L’ouverture des tranchées, l’implantation des poteaux électriques et le déroulage respectif des câbles électriques et des fils électriques nécessitera un délai de quelques mois.

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Les principaux intrants et extrants généralement prévus dans cette phase sont répertoriés dans les sections suivantes.

2.1.6. Exigences pour les emprises à réserver

• Emprise des lignes Les exigences du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du PASE et celles du présent PAR seront suivies dans l'acquisition des terrains identifiés dans le couloir de passage et dans la compensation de la perturbation d’activités économiques. Pour une ligne moyenne tension 30 kV, la largeur règlementaire de l’emprise est de quinze (15) mètres en rase campagne (7.5 mètres de chaque côté de l’axe de la ligne) et de sept (07) mètres en agglomération, soit 3,5 mètres de part et d’autre de l’axe.

2.1.7. Activités du projet à l’origine de la réinstallation involontaire et besoins en terres

2.1.7.1. Activités du projet à l’origine de la réinstallation

La construction et l’exploitation d’une ligne de transport d’électricité y compris la construction de postes de transformation impliquent, pour des raisons de sécurité, le dégagement d’une emprise sur toute la longueur du tracé.

2.1.7.2. Emprises nécessaires pour la réinstallation

Dans le cadre de ce projet, la largeur de l’emprise est établie à quinze (15) m, soit 7,5 m de part et d’autre de l’axe d’implantation des poteaux. Cependant, en agglomération, la servitude de la ligne électrique MT est de sept (07) mètres, soit 3,5 mètres de part et d’autre de l’axe.

Les structures existantes seront déplacées et compensées partout où les contraintes d’occupation du sol ne permettent pas d’autres options. Les arbres dépassant trois (03) m de hauteur seront également abattus. Par contre, le jardinage, les cultures vivrières et maraîchères, l’élevage, le pâturage ou toute autre activité ne pouvant pas nuire à l’exploitation et à l’entretien de la ligne peuvent être menés dans l’emprise. L’usage de l’emprise des lignes est donc possible, mais soumis à des restrictions et à un droit de passage. Aucune infrastructure ne pourra être construite dans le futur à l’intérieur de l’emprise sans autorisation préalable du gestionnaire de la ligne, en l’occurrence la SENELEC.

La figure 1 présente les zones d’emprises des travaux dans lesquelles le projet procédera à des acquisitions involontaires de terres, induisant principalement des pertes temporaires et/ou définitives de terres ou de biens.

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Figure 1 : Localisation du Projet

2.2. Présentation de la zone d’influence du projet

Cette section présente la zone d’influence du projet de liaisons Marsassoum- Tanghory et Djirédji- Bémet. Ces tracés sont partagés entre deux (02) régions : la Région de Ziguinchor et celle de Sédhiou. Les caractéristiques ayant trait à la position géographique et à l’organisation administrative, aux milieux biophysique et humain et aux activités économiques sont ainsi abordés dans les sous-sections qui suivent.

2.2.1. Position géographique et organisation administrative

La Région de Ziguinchor est composée de trois (03) départements (Bignona, Oussouye et Ziguinchor), huit (08) Arrondissements, trente (30) communes et d’environ cinq cent deux (502) villages. L’Arrondissement de Tanghory, situé dans le Département de Bignona, est le seul concerné par ce projet de liaison électrique MT.

D’une superficie de 7339 km2, la région occupe 3,73 % du territoire national. Elle est limitée au Nord par la République de Gambie, au Sud par la République de Guinée Bissau, à l’Est par les Régions de Kolda et Sédhiou et à l’Ouest par l’Océan Atlantique.

Tableau 2 : Découpage administratif du Département de Bignona

Département Arrondissements Communes BIGNONA

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DIOULOULOU DJIBIDIONE OULAMPANE SINDIAN SINDIAN SUELLE BALINGORE BIGNONA DIEGOUNE TENDOUCK KARTHIACK MANGAGOULACK COUBALAN NIAMONE TANGHORY OUONCK TANGHORY DJIGNAKI KAFOUNTINE KATABA I

Source : ANSD, rapport final projection

L’autre région concernée par le projet de liaisons Marsassoum- Tanghory et Djirédji-Bémet est celle de Sédhiou. La Région de Sédhiou s’étend sur une superficie de 7 330 km², soit 3,7 % du territoire national. Elle est limitée, au Nord, par la République de Gambie, au Sud, par la République de Guinée Bissau, à l’Est, par la Région de Kolda, à l’Ouest, par la Région de Ziguinchor.

Le Département de Sédhiou représente 37,2 % de la superficie régionale. Les autres Départements Bounkiling et Goudomp occupent respectivement 38,6 % et 24,2 % de la superficie totale. Mais le seul département concerné par les liaisons Marsassoum- Tanghory et Djirédji-Bémet est celui de Sédhiou. Il est composé de trois (03) arrondissements (Diende, Djibabouya et Djiredji) et de quatorze (14) communes.

Tableau 3 : Découpage administratif du Département de Sédhiou

Département Arrondissements Communes SEDHIOU MARSASSOUM DIANAH MALARY DIENDE SAKAR DIANNAH BA SEDHIOU DIENDE KOUSSY OUDOUCAR SAMA KANTA PEULH BEMET BIJINI DJIBABOUYA SANSAMBA DJIBABOUYA BAMBALI DJIREDJI DJIREDJI

Source : ANSD, rapport final projection

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2.2.2. Le milieu biophysique

2.2.2.1. Région de Ziguinchor

Le territoire régional est caractérisé par un relief généralement plat. Les principaux types de sols rencontrés dans le périmètre régional sont :

• les sols hydro morphes au niveau des vallées, exploités pour la riziculture et le maraîchage ; • les sols ferrugineux tropicaux et ferralitiques sableux ou argilo-sableux sur les plateaux et terrasses formant les bassins versants, exploités en cultures pluviales (arachide, niébé, riziculture, etc.) et colonisés par des formations ligneuses, le plus souvent des palmeraies.

La région est influencée par le climat sub-guinéen, favorisant ainsi une forte pluviométrie par rapport aux régions centres et nord du pays. Nous notons la formation d’un domaine forestier constitué par des forêts denses sèches et des forêts galeries localisées principalement dans la partie sud.

Le régime thermique se caractérise par une température moyenne annuelle d’environ 27° C. La moyenne mensuelle maximale à Ziguinchor (37° C) se produit en avril, et la minimale (15,50° C) en janvier. De janvier à juin, les températures dépassent souvent 35° C pendant la journée et tombent en dessous de 20° C la nuit entre décembre et avril.

Le réseau hydrographique de la région est principalement formé du fleuve Casamance long de trois cent cinquante (350) km. Ce fleuve reçoit le Soungrougrou, un affluent de cent quarante (140) km, et les marigots de Guidel, Kamobeul, Bignona, etc.

Avec un total de trente (30) massifs forestiers occupant une superficie de 733 900 ha, pour un taux de classement de 15,91%, la Région de Ziguinchor est riche d’un important couvert végétal et d’une diversité biologique attrayante. Elle présente un important domaine forestier, avec une végétation de type soudano-guinéen et sub guinéenne qui reflète une pluviométrie importante, comparée au reste du pays. Du nord au sud, les composantes de ce potentiel ligneux varient aussi bien du point de vue de la structure que de la composition floristique.

2.2.2.2. Région de Sédhiou

Le relief est essentiellement composé de plateaux, de vallées et de bas-fonds. Les types de sol rencontrés sont :

• les sols ferrugineux, tropicaux et/ou ferralitiques avec des variantes suivant les conditions bioclimatiques ; • les sols argilo limoneux localisés sur les pentes des vallées ; • Les sols hydro morphes ou sols gris se situent en bas des pentes ; • Les sols hydro morphes à Gley salé ; • Les sols halomorphes.

Le climat est de type soudano guinéen présentant des précipitations qui s'étalent de juin à octobre et une saison sèche qui couvre la période de novembre à mai. La moyenne des précipitations tourne autour de 1.000 mm par an.

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Les températures moyennes mensuelles les plus basses sont enregistrées entre décembre et janvier et varient entre 25 à 30°C, les plus élevées sont notées entre mars et septembre avec des variations de 30 à 40°C.

La région est arrosée par le fleuve Casamance, qui sépare le Département de Goudomp de celui de Sédhiou, et le Soungrougrou qui sépare le Département de Bounkiling de celui de Sédhiou. À cela s’ajoute la disponibilité des nappes souterraines de bonne qualité qui sont des atouts majeurs pour la promotion du développement rural.

Les ressources forestières couvrent une superficie totale de 7253 Km2. Globalement le taux de classement est de 11,5% soit 84 493 hectares, répartis comme suit : 62 023 hectares pour les neuf (09) forêts classées dans le Département de Sédhiou, et 22 470 hectares pour les trois (03) forêts classées à Goudomp.

2.2.2.3. Lien entre les caractéristiques biophysiques et le projet

Il existe une influence mutuelle entre le projet de ligne MT et les caractéristiques biophysiques présentées dans les deux sections précédentes. En effet, la pluviométrie abondante et les vents violents qui peuvent occasionner des chutes de branches d’arbres en période hivernale sont susceptibles de causer d’énormes dégâts sur les infrastructures qui seront mises en place. Les eaux abondantes peuvent dégrader la base des poteaux si ces derniers sont en bois. Des rongeurs comme les termites peuvent également causer d’énormes dégâts sur les poteaux en bois. Les poteaux métalliques sont également à éviter du fait qu’ils sont des conducteurs électriques potentiellement dangereux en hivernage. Il est donc fortement recommandé de choisir des poteaux en béton pour la ligne MT conformément aux résultats de la consultation du public.

Par ailleurs, la traversée du fleuve Casamance à Marsassoum et la fréquence des vallées et des terres salées ou argileuses par endroits peuvent rendre compliqués les activités de génie civil et nécessiter des dispositions particulières en phase de travaux. Dans le cas particulier des terres argileuses, les variations de volume surtout en période hivernale entrainent des mouvements différentiels en surface qui peuvent être plus ou moins dommageables pour les fondations superficielles et se traduisent par l’apparition de fissures dans la structure.

Enfin, prévu dans une zone abondante en ressources forestières, le projet de liaison Marsassoum- Tanghory va causer des impacts sur ces ressources à cause de l’abattage ou l’ébranchage des arbres et le défrichement nécessaires à sa mise en œuvre.

2.2.3. Le milieu humain

2.2.3.1. Région de Ziguinchor

Le Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Élevage (RGPHAE) de 2013 précise que 549 151 personnes habitent la Région de Ziguinchor (4% de la population du Sénégal). La densité de population est de soixante-quinze (75) habitants au km2. L’effectif de la population masculine quasi égal à l’effectif des femmes, donne un rapport de masculinité de cent cinq (105) hommes pour cent (100) femmes.

Les résultats du RGPHAE 2013 révèlent une disparité de la répartition de la population par département. En effet, Bignona avec 252 556 habitants (46% de la population régionale) et une 2 densité de 48 habitants/km est le pôle démographique le plus important de la région, suivi de

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Ziguinchor qui compte 248 264 habitants en 2013. La population du Département d’Oussouye est estimée à 48 331 habitants.

Selon les projections de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), la région aurait atteint, en 2018, une population de 641 254 habitants.

Tableau 4 : Répartition de la population de la Région de Ziguinchor

Départements Masculin Féminin Total %

BIGNONA 152 829 142 083 294 912 45,99

OUSSOUYE 29 135 27 304 56 438 8,80

ZIGUINCHOR 147 115 142 789 289 904 45,21

Total 329 079 312 176 641 255 100

Source : Rapport projection de la population du Sénégal, ANSD.

Les données issues du recensement général de la population et de l’habitat de 2002 renseignent de la grande diversité ethnique. En effet, il en est ressorti que les principales ethnies sont : l’ethnie Diolas (57,8%) qui est majoritaire, les mandingues (11,10%), le groupe Pulaars (10,5%), les Ouolofs (3,9%), les Manjacks (3,5%), les Ballantes (2,9%), les Sérères (2,70%) et les Mancagnes (2,4%).

2.2.3.2. Région de Sédhiou

Selon le recensement Général de la Population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’Elevage (RGPHAE), la population de la Région de Sédhiou est de 452 994 habitants en 2013 dont 50,65 % d’hommes et 49,34% de femmes. Elle représente 3,35 % de la population nationale avec une densité de 62 habitants au km2 contre 65 au niveau national. Cette population est relativement jeune avec 60,2 % de moins de 20 ans et seulement 4,8 % de 60 ans et plus. Les mandingues constituent le groupe ethnique dominant. Mais la région abrite également une proportion élevée de peuls et de diolas.

D’après les projections de l’ANSD, la population régionale aurait atteint, en 2018, le niveau de 534 655 habitants. Le Département de Goudomp est le plus peuplé avec 34, 45 % de la population régionale. Il est suivi des Départements de Sédhiou (33,41 %) et de Bounkiling (32,14 %). La population se caractérise par sa composition cosmopolite du fait de la diversité ethnique : mandingues, peuls, balantes, diolas, manjacks, mancagnes, wolofs, sérères.

Tableau 5 : Répartition de la population de la Région de Sédhiou

Départements Masculin Féminin Total %

SEDHIOU 90 854 87 758 178 612 33,41

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BOUNKILING 87 516 84 294 171 810 32,14

GOUDOMP 92 463 91 771 184 234 34,45

Total 270 833 263 823 534 656 100

Source : Rapport projection de la population du Sénégal, ANSD.

2.2.4. Les activités socio-économiques

2.2.4.1. Région de Ziguinchor

L’économie régionale est dominée par l’agriculture et l’élevage. D’autres activités comme le commerce, la pêche et l’artisanat sont également pratiquées dans la Région de Ziguinchor.

L’agriculture

La Région de Ziguinchor, souvent considérée comme le grenier du Sénégal, réunit les conditions pluviométriques, pédologiques et topographiques idéales, pour être une grande région agricole.

Les superficies emblavées, réservées aux cultures vivrières ont diminué de 11% en 2013 par rapport à 2012. Cette diminution est surtout tirée par celle consacrée au mil qui a connu une baisse de 33 points. La chute de la pluviométrie enregistrée en 2013 comparativement à l’année dernière a occasionné des rendements plus faibles qu’en 2012. Ainsi, pour le riz, les rendements ont diminué de 19,6%.

Les superficies emblavées, réservées aux trois cultures de rente (Arachide d’huilerie, Niébé et Sésame) ont augmenté de 29% par rapport à 2012. Cette augmentation n’est cependant pas constatée pour le niébé qui a connu une baisse d’environ 38%. Les rendements de l’arachide et du niébé ont connu une baisse respective de 19% et 5%, au moment où le sésame n’a pas connu d’évolution de rendement.

L’élevage

Sur le plan agro climatique la région se caractérise par une forte pluviosité et par la fertilité de ses sols qui lui profèrent une vocation agro-sylvo-pastorale. Malgré le déplacement forcé de plusieurs troupeaux vers la République de Gambie et la Région voisine de Kolda pour des raisons d’insécurité, le cheptel régional est encore important. On y élève presque toutes les espèces animales domestiques (bovins, ovins, caprins, porcins, volaille), à l’exception des camélidés, très sensibles à la trypanosomiase.

L’élevage joue un rôle important dans l’économie de la Région de Ziguinchor. Toutefois il souffre de son mode extensif traditionnel de la vaine pâture. La conduite du troupeau est en effet, principalement basée sur la divagation car ce n’est qu’en hivernage, avec la mise en culture des champs, que les animaux sont un tant soit peu suivis par les bergers, afin d’éviter leurs incursions dans les champs, source de conflits entre agriculteurs et éleveurs.

Le commerce

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La Région de Ziguinchor, de par sa position géographique, est une plaque tournante du commerce sous régional. La présence des vergers fournissant d’importantes et diverses ressources fruitières (« maad », papaye, mangues, agrumes…) combinée avec une production agricole abondante et variée (miel, gingembre, pain de singe, huile de palme, « ditaax » …) attirent une population commerçante provenant non seulement de toutes les régions du Sénégal, mais également des pays limitrophes que sont : la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie et la Mauritanie. À cela s’ajoutent d’abondantes ressources halieutiques (huîtres, crevettes et poissons) de même que d’autres produits agricoles comme l’anacarde, qui connait une nouvelle dimension, avec la présence d’opérateurs indiens spécialisés dans la collecte et l’exportation du produit.

L’artisanat

La Région de Ziguinchor compte un secteur artisanal très dynamique, réparti en trois (03) sections (Art, Production et Service). En dépit d’un ensemble de difficultés liées au manque d’équipements, à une formation professionnelle déficiente et à une morosité du marché, le secteur essaye de jouer un rôle d’entrainement dans l’économie régionale.

La pêche

Au plan économique et social, le secteur de la pêche joue un rôle de premier plan dans la région. La Région de Ziguinchor dispose, d’une façade maritime de quatre-vingt-cinq (85) km et d’un important réseau hydrographique, composé d’un fleuve axial de trois cent (300) km de long, auquel se rattachent de très nombreux bolongs, ce qui lui confère une grande richesse en ressources halieutiques et offre d'énormes potentialités pour la pêche maritime, lagunaire et fluviale. Les mises à terres de 2013 qui sont de 55 454,105 tonnes hissent la Région de Zigunchor à la quatrième place des régions du Sénégal en matière de production halieutique.

L’exploitation forestière

L’exploitation des forêts se résume, entre autres, en la fabrication de charbon de bois, l’exploitation du bois d’artisanat et du bois d’œuvre, la coupe du bois de chauffe à des fins commerciales ou de consommation ménagère. La cueillette de produits forestiers non ligneux est une activité très répandue dans la région et génère des ressources non négligeables.

2.2.4.2. Région de Sédhiou

Un grand nombre d’activités économiques sont pratiquées dans la Région de Sédhiou. Mais les principales demeurent l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière.

L’agriculture

La Région de Sédhiou se caractérise par des conditions écologiques et pluviométriques relativement favorables à l’agriculture. Ce climat propice favorise la diversification des activités agricoles avec la disponibilité de 36 000 ha de vallées et 20 000 ha de terres de plateaux adaptés à la culture du riz. Ces richesses sont sans contraintes majeures et aptes à l’agriculture pluviale, à l'arboriculture (anacarde et banane), au maraîchage et à la riziculture.

Les spéculations dominantes dans ce domaine sont l’arachide et le mil. D’autres spéculations sont également cultivées. Il s’agit des céréales (sorgho, mais, riz, fonio), des cultures industrielles (coton, sésame) ; et autres (niébé, manioc, pastèque, patate douce).

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L’arboriculture est une vieille pratique dans la région. Elle se matérialise par de vastes périmètres d’anacardiers et de bananiers.

L’élevage

L’élevage constitue l’une des activités phares de la Région de Sédhiou. Dans cette partie du pays, on enregistre principalement l’élevage extensif sédentaire. D’après les estimations du ministère de l’élevage pour l’année 2013, cet élevage est composé dans sa majorité de volailles, suivies des ovins, des caprins et des bovins. Ces espèces sont concentrées dans la plupart des cas dans le Département de Bounkiling. Les bovins sont composés de la race « ndama », de métis de races locales (au nord de la région) ainsi que des races exotiques issues des inséminations artificielles. Concernant les petits ruminants il s’agit d’ovins « djallonké » et de caprins guinéens. Avec l’avancée de la déforestation, on enregistre l’apparition de nouvelles races comme les équins et les asins.

La pêche

La Région de Sédhiou développe d’importantes activités halieutiques dans les différents plans et cours d’eau : le fleuve Casamance, le Soungrougrou et les bolongs. Il s’agit d’un écosystème à forte potentialité notamment aquacole (pisciculture, crevetticulture et ostréiculture) avec des plans d’eau d’une diversité biologique riche.

L’exploitation forestière

La production forestière concerne principalement les combustibles (charbon et bois de chauffe), le bois d’œuvre, le bois de service et les produits de cueillette. Dans une moindre mesure, la pharmacopée constitue un niveau d’exploitation forestière assez répandue dans la région.

2.2.4.3. Lien entre le projet et les activités économiques

Le projet de liaison Marsassoum-Tanghory aura une influence sur la plupart des activités économiques exercées dans la zone.

En phase de mise en œuvre, l’abattage des espèces forestières aura un impact non négligeable sur l’exploitation forestière, particulièrement celle des ressources non ligneuses, sources de revenus pour les communautés vivant dans la zone. L’influence est le même sur l’arboriculture et la commercialisation des fruits du fait de la fréquence des vergers d’anacardiers et de manguiers le long du tracé. Les activités agricoles pourraient, elles aussi, subir une perturbation, surtout si les travaux sont exécutés en hivernage.

2.3. Alternatives et mécanismes pour minimiser la réinstallation

2.3.1. Mesures considérées lors de la réalisation des études

Le principe fondamental d’un plan d’actions de réinstallation (PAR) est d’éviter, autant que possible, la réinstallation. Pour respecter ce principe, plusieurs mesures ont été prises, à savoir :

• Le choix de la SENELEC/PASE d’implanter la ligne aux abords des routes tant que les conditions le permettent. Cette mesure a pour but d’éviter que le passage de la ligne n’engendre d’énormes pertes dans les zones boisées ou espaces occupées par des personnes.

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• En plus de cette mesure, le consultant a profité, lors de la visite de tracé, de la présence des autorités et des services publics pour recueillir leurs avis en termes d’alternatives qui permettraient d’optimiser le tracé. Les recommandations recueillies ont été transmises au géomètre chargé de l’implantation topographique qui a lui-même pris part à la visite de tracé.

• Par ailleurs, les populations ont été consultées sur plusieurs questions parmi lesquelles, les perceptions qu’elles ont du projet ainsi que leurs craintes, préoccupations et recommandations. Les résultats de ces consultations publiques recueillies ont été transmis à la SENELEC/PASE pour validation.

• Enfin, la perte de terre au niveau des parcelles agricoles est considérée comme temporaire. Le propriétaire d’un champ impacté est libre de reprendre l’exploitation de son champ une fois que les travaux sont terminés. Ce qui justifie le paiement de l’indemnité de restriction (voir section 9.1.2 Évaluation des restrictions d’usage).

• Enfin, Pour minimiser la réinstallation et éviter autant que possible les impacts sur les structures et équipements (Concessions habitées, équipements communautaires…) susceptibles d’être impactés du fait de leur proximité par rapport à la route, le Projet a procédé à l’évitement (contournement) de Bémet. Le tracé proposé passe derrière l’agglomération pour n’impacter que des parcelles agricoles.

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Figure 2 : Contournement de Bémet

Tout en respectant la législation nationale et les principes de la Banque Mondiale et ceux de la BEI, ces mesures ont permis d’aboutir à une optimisation du tracé de la ligne.

2.3.2. Mesures proposées durant l’exécution des travaux

La proposition de mesures visant à limiter la réinstallation concerne aussi la phase d’exécution des travaux. Ces mesures sont les suivantes :

• Contenir les travaux dans l’emprise de quinze (15) m libérée. Cette option présente l’avantage de permettre la circulation du matériel et des équipements (aussi bien en phase de travaux qu’en phase d’entretien) sans occasionner des dommages supplémentaires non pris en compte dans le présent PAR.

• Mentionner dans le contrat de l’entreprise chargée des travaux « l’obligation d’emprunter l’emprise déjà libérée et les voies d’accès existantes ». Cette mesure vise à éviter des pertes supplémentaires en phase de travaux. En cas de non-conformité occasionnant des pertes supplémentaires de biens, les compensations y relatives seront à la charge de cette dernière et elles se feront selon les dispositions du PAR.

• Enfin, la SENELEC/PASE a fait le choix du passage souterrain aux endroits où le corridor qui sépare la route et les concessions n’est pas suffisamment large et où l’option du contournement n’est pas optimale.

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CHAPITRE 3 : IMPACTS DU PROJET 3.1 . Impacts sociaux positifs

D’une manière globale, les impacts positifs du projet sont synthétisés dans le tableau ci-dessous :

Tableau 6 : Synthèse des impacts positifs

Phase Impacts positifs

Construction • Création d’emplois

• Intensification des activités économiques et commerciales autour du chantier

Exploitation • Création d’emplois (travaux d’entretien)

• Augmentation du nombre de ménages raccordés au réseau électrique

• Disponibilité de l’énergie électrique et probablement amélioration des revenus

• Augmentation de la productivité et réduction du temps de corvées surtout chez les femmes

3.2. Impacts sociaux négatifs

Les impacts sociaux négatifs sont principalement liés à l’acquisition des terres qui aura des incidences principalement sur les activités agricoles et quelques structures fixes (habitations), mais aussi sur les massifs forestiers.

3.2.1. Impacts négatifs sur les populations, les biens et les moyens de subsistance

Les principaux impacts sociaux négatifs du projet consistent en des pertes de biens, de sources de revenus et de subsistance à cause de l’espace requis pour l’emprise des travaux. Les terres considérées comme perdues de façon permanente sont celles qui sont impactées dans les concessions habitées et/ou mises en valeur, les terrains nus, les places d’affaires formelles et les équipements communautaires. Également la perte de terres agricoles entre 0 et 100 mètres des habitations est considérée comme définitive.

• Un appauvrissement des PAP du fait de la volatilité des indemnités financières ; • Des pertes de bâti (habitations, et les infrastructures connexes ; • Des pertes d’arbres fruitiers dans les biens ; • Des pertes d’arbres sauvages exploités pour leurs fruits, leurs feuilles ou leur sève ; • Des pertes de récoltes si la construction a lieu en saison pluvieuse ;

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• Les restrictions d’usage et droit de passage dans l’emprise des 15 ou 7 m :

1. Interdiction de planter des essences d’arbres qui pourraient atteindre à maturité plus trois (03) mètres de hauteur ; 2. Interdiction de construire toutes nouvelles structures ou habitations dans cette emprise ; 3. SENELEC/PASE se garde un droit de passage permanent pour l’accès au corridor et aux pylônes en phase exploitation.

Au total, les recensements sur l’emprise du projet ont permis de décompter trois-cent-quarante et un (341) biens impactés par le projet, répartis en cinq (05) principales catégories, selon les types de pertes :

• Pertes de terres Agricoles ; • Pertes de Concessions habitées et/ou mises en valeur ; • Pertes de terres à usage d’habitation (lotissement, alignement villageois…) ; • Pertes d’Infrastructures et équipements communautaires ; • Pertes de places d’affaires.

Tableau 7 : Répartition des pertes surfaciques suivant la surface totale des emprises à libérer

Superficie affectée Catégorie des biens perdus % Ratio (ha)

Places d'affaires 0 0,00%

Infrastructures et d’équipements 0,438543849 0,71% communautaires

Concessions habitées et/ou mises 1,420814264 2,31% en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, alignement 0,031711211 0,05% villageois…)

Terres Agricoles 22,17517498 36,06%

Massifs forestiers 3,075 5,00%

Espaces sans occupation 34,3587557 55,87%

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Total général 61,5 100%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Figure 3 : Cartographie des zones vertes et rouges

Le tracé du PAR faisant l’objet de cette étude est très dense en occupation. Sur l’ensemble du linéaire, long de 41 Km, seul 5% correspond à une zone forestière. Les zones inoccupées sont localisées pour la plupart dans les espaces publics ou non impactés.

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Tableau 8 : Répartition des biens perdus par commune

Catégories de biens perdus

Pertes de Pertes de Total Concessions terres à général Perte de Pertes habitées usage Pertes de Place d’Infrastructur et/ou mises d’habitation terres d'affaires es et en valeur (lotissement, Agricoles Communes équipements alignement communautair villageois…) es

Bemet 5 4 28 79 116

Djirédji 27 10 67 2 108 214

Marsassoum 2 2 1 5

Ouonck 6 6

Total général 34 14 97 3 193 341

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Les trois-cent-quarante et un (341) biens identifiés lors du recensement ont été désagrégés selon le statut d’occupation (état des droits réels) des personnes subissant les pertes. Les trois-cent-quarante et un (341) biens impactés appartiennent à deux cent quatre-vingt-dix-neuf (299) personnes dont deux cent quatre-vingt-cinq (285) physiques (certaines PAP ont plus d’un bien impacté) et quatorze PAP (14) morales. Le tableau ci-après rappelle le statut et le nombre des personnes affectées à indemniser selon la catégorie de perte et le nombre de personnes dans les ménages des PAP.

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Figure 4 : Catégories de pertes par communes

Figure 5 : Catégories de pertes par départements

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Tableau 9 : Statut et nombre des personnes affectées à indemniser selon la catégorie de pertes

Nombre de Nombre de personnes personnes dans Catégories de PAP Statut d’occupation de la PAP affectées à les ménages indemniser affectés Aucun 1 21 EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE 8 113 / Prêt PROPRIETAIRE EXPLOITANT / 22 441 Copropriétaire

PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Copropriétaire | PROPRIETAIRE 1 9 EXPLOITANT / Propriétaire unique

PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Parcelles agricoles 98 2095 Propriétaire unique PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Propriétaire unique | EXPLOITANT 1 28 NON PROPRIETAIRE / Prêt

PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 1 35 EXPLOITANT / Copropriétaire

PROPRIETAIRE EXPLOITANT /

Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 1 8 NON EXPLOITANT / Propriétaire unique PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT 3 91 / Copropriétaire PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT 12 235 / Propriétaire unique PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 2 49 EXPLOITANT / Propriétaire unique Total pour Agricole 150 3125 PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 1 21 Agricole | Concession RESIDENT / Copropriétaire

PROPRIETAIRE EXPLOITANT /

Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 4 100

RESIDENT / Propriétaire unique

PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE RESIDENT / Propriétaire unique | 1 14 PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT / Propriétaire unique

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Nombre de Nombre de personnes personnes dans Catégories de PAP Statut d’occupation de la PAP affectées à les ménages indemniser affectés PROPRIETAIRE NON RESIDENT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 2 69 NON EXPLOITANT / Propriétaire unique PROPRIETAIRE RESIDENT / Copropriétaire | PROPRIETAIRE 1 9 EXPLOITANT / Copropriétaire

PROPRIETAIRE RESIDENT / Copropriétaire | PROPRIETAIRE 2 33 EXPLOITANT / Propriétaire unique

PROPRIETAIRE RESIDENT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 5 198 EXPLOITANT / Propriétaire unique

RESIDENT NON PROPRIETAIRE / Hébergée | PROPRIETAIRE 1 9 EXPLOITANT / Propriétaire unique Total pour Biens 17 453 Agricole | Concession PROPRIETAIRE NON RESIDENT / 4 137 Propriétaire unique Concession PROPRIETAIRE RESIDENT / 13 304 Copropriétaire

PROPRIETAIRE RESIDENT / 54 1179 Propriétaire unique Total pour Concession 71 1620 EC PAP EC 14 0 Total pour PAP EC 14 0 EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE 14 126 / Locataire EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE 6 120 / Prêt PROPRIETAIRE EXPLOITANT / 9 116 Place d’Affaires Propriétaire unique

PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Propriétaire unique | EXPLOITANT 1 14 NON PROPRIETAIRE / Locataire

PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 1 22 NON EXPLOITANT / Copropriétaire PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT 4 80 / Propriétaire unique Total pour Places 35 478 d’Affaires

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Nombre de Nombre de personnes personnes dans Catégories de PAP Statut d’occupation de la PAP affectées à les ménages indemniser affectés PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 1 40 NON RESIDENT / Propriétaire unique

PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 3 39 RESIDENT / Propriétaire unique

PROPRIETAIRE RESIDENT / Place d’Affaires | Copropriétaire | PROPRIETAIRE NON 1 7 Concession EXPLOITANT / Propriétaire unique

PROPRIETAIRE RESIDENT /

Propriétaire unique | PROPRIETAIRE 5 79 NON EXPLOITANT / Propriétaire

unique

PROPRIETAIRE RESIDENT / Propriétaire unique | PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT / Propriétaire 1 30 unique | PROPRIETAIRE EXPLOITANT / Propriétaire unique

RESIDENT NON PROPRIETAIRE / Locataire | EXPLOITANT NON 1 6 PROPRIETAIRE / Locataire Total pour Place 12 201 d’Affaires | Concession Total général 299 5877

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

3.2.2. Impacts sur le foncier

Le tracé de la ligne électrique MT Marsassoum-Tanghory-Djirédji-Bémet empiète sur des terres à usages divers (agricole, affaires, habitation et collectif). Le tableau 9 illustre l’ampleur des impacts fonciers dans le cadre dudit projet.

Tableau 10 : Impacts sur le foncier et sur les biens perdus

Reliquat Superficie Catégories de Nombre de Superficie % Parcelle non % non impactée Biens perdus Biens totale (ha) affectée affectée en affectée (ha) ha

Place d'affaires 34 0,0000 0,0000 0,00% 0 0,00%

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Infrastructures et équipements 14 7,5237 0,4385 5,83% 7,0852 94,17% communautaires

Concessions habitées et/ou 97 21,5070 1,4208 6,61% 20,0862 93,39% mises en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, 3 0,2525 0,0317 12,56% 0,2208 87,44% alignement villageois…)

Terres 193 235,6854 22,1752 9,41% 213,5102 90,59% Agricoles

Total général 341 264,9687 24,0662 9,08% 240,9024 90,92%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Tableau 11 : Impacts sur le foncier et sur les biens perdus selon la commune

Catégories de Biens perdus

Terres à usage Infrastructures et Concessions d’habitation Terres Total Communes Place d'affaires équipements habitées et/ou (lotissement, Agricoles général communautaires mises en valeur alignement villageois…)

Bemet 0 0,165 0,363 8,786 9,313

Djirédji 0 0,274 1,043 0,023 11,060 12,399

Marsassoum 0 0,0153 0,0090 0,0242

Ouonck 2,330 2,330

Total général 0 0,439 1,421 0,032 22,175 24,066

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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Le tableau 11 illustre l’impact du projet sur les terres par intervalle de 10%. Au total, sur les trois cent quarante et un (341) biens impactés, l’ampleur de l’impact sur le foncier global des PAP est minime dans l’ensemble. Quatre-vingt-neuf pour cent 89 % des biens recensés sont affectés à moins de 30% de leurs superficies totales.

Tableau 12 : Nombre de PAP en fonction de la proportion de terres impactées (par tranche de 10%)

Catégories de Biens perdus

Terres à usage Concessions Infrastructures d’habitation Tranche de terres habitées et/ou Terres Total Place d'affaires et équipements (lotissement, perdues mises en Agricoles général communautaires alignement valeur villageois…)

01.moins de 10 % 34 9 57 1 63 164

02.entre 10 et 19% 3 29 1 61 94

03.entre 20 et 29% 2 8 1 36 47

04.entre 30 et 39% 3 15 18

05.entre 40 et 49% 3 3

06.entre 50 et 59% 5 5

07.entre 60 et 69% 2 2

08.entre 70 et 79% 4 4

09.entre 80 et 89% 2 2

10.entre 90 et 100% 2 2

Total général 34 14 97 3 193 341

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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3.2.3. Impacts sur les structures

3.2.3.1. Impacts sur les structures à usage d’habitation

Le recensement effectué à l’intérieur de l’emprise des travaux du projet a identifié des impacts sur les structures d’habitation. Quatre-vingt-dix-sept (97) biens abritant des structures à usage d’habitation ont été recensés dans le cadre de ce Plan d’action de réinstallation. 69,01% de ces pertes sont localisées dans la Commune de Djirédji, suivie de la Commune de Bémet totalisant 28,87% et enfin la Commune de Marsassoum avec seulement deux (02) biens impactés (2,06%).

Aucun impact nécessitant un déplacement physique n’a été recensé dans le cadre de ce plan d’action de réinstallation. Ces biens sont partiellement impactés.

3.2.3.2. Impacts sur les biens communautaires

Les enquêtes de recensement ont permis d’identifier quatorze (14) biens communautaires qui seront affectés par le projet. Ces infrastructures sont listées dans le tableau ci-dessous :

Tableau 13 : Liste des structures recensées comme biens communautaires

Code Bien NOM IEC LOCALITE

EC0001 Cimetière Bemet

EC0002 Foyer des jeunes Diao Sibicouroto 1

EC0003 Terrain de foot Diao Ba

EC0004 École élémentaire Diao Simacounda

EC0005 École Primaire Boumouda Soucoto

EC0006 Champs Communautaire Sindina

EC0007 Église Same

EC0008 École Primaire Medina Aidara

EC0009 Mosquée TingTingKome

EC0010 Mosquée Diao Soucoutoto

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EC0011 Case des tout-petits Sindina

EC0012 Foyer des jeunes Samé

EC0013 Terrain de football Samé

EC0014 Place Publique Diao Soucoutoto

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

3.2.4. Impacts sur les arbres fruitiers et les essences forestières

✓ Les arbres fruitiers

La majeure partie des arbres fruitiers est recensée dans les parcelles agricoles, à savoir 62% de l’effectif total. 32% de ces pieds se trouvent dans des concessions habitées et le reste de la population d’arbres fruitiers (16%) est réparti dans les infrastructures et équipements communautaires et les parcelles à usage d’habitation. Les communes accusant le plus d’impacts sont celles de Djirédji et de Bémet (68 pieds à abattre chacune).

Tableau 14 : Nombre d’arbres fruitiers à abattre par commune selon la catégorie des biens perdus

Communes

Total Catégories de Biens perdus Bemet Djirédji Marsassoum Ouonck général

Place d'affaires 4 4

Infrastructures et équipements 1 1 communautaires

Concessions habitées et/ou 11 39 1 51 mises en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, alignement 4 4 villageois…)

Terres Agricoles 57 24 18 99

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Total général 68 68 5 18 159

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Le tableau 14 liste les types d’espèces affectées par le projet.

Tableau 15 : Nombre de pieds et types d’espèces fruitières impactées

Types d’arbres fruitiers Nombre des arbres fruitiers

Citrus limon 3

Cocos nucifera 3

Mangifera indica 139

Citrus sinensis 14

Total général 159

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

✓ Les arbres forestiers

Pour les essences forestières, mille-trois-cent-dix (1310) pieds ont été recensés dans les emprises du projet, comme présenté dans le tableau ci-dessous.

Tableau 16 : Pertes d'arbres forestiers à abattre par Commune et par catégorie de pertes

Communes

Catégories de Biens Bemet Djirédji Marsassoum Ouonck Total général perdus

Infrastructures et équipements 53 53 communautaires

Concessions habitées et/ou mises 4 26 30 en valeur

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Terres à usage d’habitation (lotissement, 12 12 alignement villageois…)

Terres Agricoles 187 1013 15 1215

Total général 191 1092 12 15 1310

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

La commune qui subit le plus de perte est celle de Djirédji qui couvre à elle seule 83% des pertes d’arbres forestiers recensées dans les emprises du projet.

Tableau 17 : Nombre et types d’arbres forestiers impactés

Type d’arbres forestiers Nombre d'arbres forestiers impactés

Acacia albida 5

Picea glauca 5

Adansonia digitata 1

Anacardium occidentalis 728

Annona muricata 1

Antiaris aficana 4

Azadirachta indica 28

Bauhinia rufescens 10

Bombax costatum 1

Borassus aethiopum 219

Cassia sieberiana 2

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Type d’arbres forestiers Nombre d'arbres forestiers impactés

Ceiba pentadra 3

Celtis occidentalis 5

Cola cordifolia 5

Combretum glutinoseum 2

Cordyla pinnata 2

Detarium microcarpum 2

Elaies guineensis 186

Eucalyptus camaldulensis 1

Feronia limonia 1

Ficus sp 5

Gmelina arborea 1

Jatropha curcas 2

Khaya senegalensis 11

Ginkgo biloba 2

Ficus microcarpa 1

Moringa olifera 2

Parinari macrophylla 3

Parinari macrophylla 2

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Type d’arbres forestiers Nombre d'arbres forestiers impactés

Parkia biglobosa 48

Prosopice africana 3

Pterocarpus erinaceus 7

Oncoba spinosa 1

Tamarindus Indica 2

Terminalia macroptera 9

Total général 1310

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Pour l’essentiel, les pertes d’arbres forestiers ont été recensées dans les parcelles agricoles (1215). Les quatre-vingt-quinze (95) pieds restants sont répartis dans les infrastructures et équipements communautaires (53 pieds), les concessions habitées (30 pieds) et enfin les terres à usage d’habitation, totalisant douze (12) pieds localisés dans une seule parcelle. Les arbres forestiers à abattre dans l’emprise ont été recensés sur le foncier de quatre-vingt-quinze (95) biens.

Tableau 18 : Pertes d'arbres forestiers à abattre par type de biens

Nombre des arbres Catégories de Biens perdus Nombre de Biens forestiers

Infrastructures et équipements 4 53 communautaires

Concessions habitées et/ou mises 15 30 en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, alignement 1 12 villageois…)

Terres Agricoles 75 1215

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Total général 95 1310

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

3.2.5. Impacts sur les massifs forestiers

Les pertes de végétation concernent 3 ha de massifs forestiers situés sur le tracé, qui sont traversées sur environ 2 km.

La SENELEC a signé avec les eaux et forêts un protocole d'accord qui couvre toutes les activités de reboisement à faire dans le cadre de ses projets. Elle compte dérouler un programme de reboisement compensatoire avec les communautés.

3.2.6. Impacts sur les ressources pastorales

Le projet impacte 61,5 ha dont 5% correspondant à des massifs forestiers privant également de fourrage (strate herbacée, biomasse aérienne, feuilles, rameaux, fruits des espèces ligneux…), les éleveurs qui les fréquentent. En savane, la production annuelle de fourrage est d’environ 4500kg/ha : la perte annuelle de production de fourrage serait de 13,5 tonnes.

3.2.7. Impacts sur les revenus

Globalement, l’impact du projet sur les terres à vocation agricole se traduira par des pertes temporaires de revenus tirés des parcelles agricoles.

Pour les places d’affaires, l’impact se manifeste par la perturbation des activités commerciales durant les travaux. Au total, trente-quatre (34) places d’affaires ont été recensées lors des enquêtes socio- économiques.

Tableau 19 : Liste des places d’affaires impactées

Code Bien Code PAP Activités Localités

PAF0001 PAP25GM8 Sidérurgie- Métallurgie Djirédji

PAF0002 PAP2N5CY Boutique Alimentation Générale Djirédji

PAF0003 PAP2Q4W4 Quincaillerie Djirédji

PAF0004 PAP24XXS Sidérurgie- Métallurgie Djirédji

PAF0005 PAP29AJ8 Boutique Alimentation générale Djirédji

PAF0006 PAP247A5 Quincaillerie Djirédji

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PAF0007 PAP2O4BZ Cosmétique Djirédji

PAF0008 PAP2O4BZ Cosmétique Djirédji

PAF0009 PAP2O4BZ Vente de téléphone Djirédji

PAF0010 PAP2GD2N Restaurant Sindina

PAF0011 PAP2IIPM Boutique Alimentation générale Balmadou

PAF0012 PAP25AVM Restaurant Djirédji

PAF0013 PAP2I6AD Boutique alimentation générale Djirédji

PAF0014 PAP2PTCQ Restaurant Djirédji

PAF0015 PAP2OZAP Atelier de mécanique Djirédji

PAF0016 PAP2B82D Agence Crédit Mutuel du Sénégal Djirédji

PAF0017 PAP2EE4K Boutique alimentation générale Djirédji

PAF0018 PAP28L83 Boutique alimentation générale Djirédji

PAF0019 PAP2S6QC Kiosque vente pièces détachées Djirédji

PAF0020 PAP26U8K Cantine Mercerie Djirédji

PAF0021 PAP2X5TA Atelier menuiserie Djirédji

PAF0022 PAP2GC54 Restaurant TingtingKome

PAF0023 PAP2D7ZS Boutique alimentation générale TingtingKome

PAF0024 PAP252DR Boulangerie TingtingKome

PAF0025 PAP26NZQ Boutique alimentation générale Balmadou

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PAF0027 PAP2TJFJ Boutique Diao Soucoutoto

PAF0028 PAP2Z9U5 Boutique Diao Soucoutoto

PAF0029 PAP2SFOP Boutique Diao Soucoutoto

PAF0030 PAP2Y48O Sidérurgie- Métallurgie Diao Simacounda

PAF0031 PAP23241 Boutique Diao Simacounda

PAF0032 PAP2I4GS Boutique Sindina

PAF0035 PAP2M8YH Couture Marsassoum

PAF0036 PAP2M8YH Menuiserie bois Marsassoum

PAF0038 PAP2B9WH Boutique Djirédji

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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CHAPITRE 4 : CADRE REGLEMENTAIRE ET RESPONSABILITE INSTITUTIONNELLE

Le cadre légal du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) de ce projet repose sur la législation nationale du Sénégal, la Standard 6 de la BEI et la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale. En cas de divergence entre les deux procédures, c’est celle qui est plus avantageuse pour les populations impactées qui sera appliquée.

4.1. Le cadre légal et règlementaire

4.1.1. La législation foncière

La législation foncière applicable est constituée de plusieurs textes, dont les plus importants sont :

• La loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national ;

• La Loi n° 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du Domaine de l’État ;

• La loi n° 76-67 du 2 juillet 1976 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et aux autres opérations foncières d'utilité publique ;

• La loi n° 2011-07 du 30 mars 2011 portant réorganisation du régime de la propriété foncière du Sénégal ;

• Le Code des Obligations Civiles et Commerciales.

Ces textes permettent de diviser les terres du Sénégal en trois catégories : le domaine national ; le domaine de l’État et le domaine des particuliers.

4.1.1.1. Les terres du domaine national

Au lendemain de l’indépendance, le Sénégal a mis en place un régime spécifique d’occupation des terres à travers la loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national.

L’article premier de la loi sur le domaine national dispose : « constituent de plein droit le domaine national, toutes les terres non classées dans le domaine public, non immatriculées ou dont la propriété n'a pas été transcrite à la conservation des hypothèques à la date d'entrée en vigueur de la présente loi, ne font pas non plus partie de plein droit du domaine national les terres qui, à cette date, font l'objet d'une procédure d'immatriculation au nom d'une personne autre que l'État ».

Les terres du domaine national sont divisées en quatre (04) zones :

• Les zones pionnières qui sont des zones prévues pour des actions spéciales qui ne sont pas encore aménagées ;

• Les zones urbaines qui sont constituées des terres du domaine national, qui servent pour l’habitat en milieu urbain et qui se situent sur le territoire des communes ;

• Les zones classées qui sont des espaces protégés. Les terres des zones classées sont considérées comme une réserve foncière permanente. Ces zones sont prévues spécialement pour assurer la protection de l’environnement et le développement durable ;

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• Les zones de terroirs qui sont les zones les plus importantes en superficie et qui peuvent être destinées à l’agriculture, à l’élevage ou au parcours du bétail.

La loi n° 64-46 du 17 juin 1964 sur le domaine national est accompagnée de plusieurs textes d’application qui, selon le cas, précisent les modalités d’opérationnalisation, modifient, abrogent et/ou complètent certaines dispositions majeures. Il s’agit notamment du :

• Décret n° 64-573 du 30 juillet 1964 fixant les conditions d'application de la loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national ;

• Décret n° 64-574 du 30 juillet 1964 fixant les conditions d’application de la loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national, notamment l’article 3 autorisant à titre transitoire l'immatriculation au nom des occupants ayant réalisé une mise en valeur à caractère permanent ;

• Décret n° 66-658 du 7 novembre 1966 portant application de l'article 5 de la loi n° 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national et fixant les conditions de l'administration des terres du domaine national à vocation agricole dans les zones urbaines ;

• Décret 91-838 du 22 août 1991 modifiant l'art. 38 du décret n°64-573 du 30 juillet 1964 fixant les conditions d'application de la loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national dans sa version modifiée permettant à tout occupant d'être indemnisé.

Avec les différentes lois sur la décentralisation qui se sont succédé, les collectivités territoriales sont dotées de compétences dans la gestion des terres du domaine national, sous le contrôle de l’État. En effet la loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales dispose que pour tout projet ou opération de la compétence de l'État dans les zones urbaines, à l'exclusion de terrains à usage d'habitation, celui-ci prend la décision après avis du conseil départemental et du conseil municipal concernés.

Par conséquent, les collectivités territoriales concernées par le projet doivent être informées.

4.1.1.2. Les terres du domaine de l’Etat

Le domaine de l’État est soumis aux dispositions de la loi n° 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du domaine de l'État. L’article premier donne l’étendue de ce domaine en ces termes : « le domaine de l’État comprend le domaine public et le domaine privé ».

• Terres du domaine public de l’État Selon l’article 2 de la loi de 76-66, le domaine public de l’État regroupe "les biens qui, en raison de leur nature ou de la destination qui leur est donnée, ne sont pas susceptibles d’appropriation privée".

Il est divisé en domaine public naturel et domaine public artificiel.

Le domaine public naturel comprend les eaux intérieures et les rivages de mer ; les cours d’eau navigables ou flottables ; les cours d’eau ni navigables ni flottables ; les lacs et étangs permanents ; les eaux de surface et les nappes aquifères souterraines ; le sous-sol et l’espace aérien.

En ce qui concerne le domaine public artificiel, il comprend :

• Les emprises des routes, des chemins de fer, des gares routières et des voies de communication de toute nature avec les dépendances nécessaires à leur exploitation ; • Les ports maritimes et fluviaux avec leurs dépendances immédiates et nécessaires ;

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• Les conduites d’eau et d’égouts, les lignes électriques, les lignes téléphoniques, les ouvrages militaires de défense terrestre, maritime ou aérienne avec leurs dépendances ; • Les aérodromes et aéroports avec leurs dépendances nécessaires à la navigation aérienne ; • Les halles et marchés.

L’incorporation d’un bien dans le domaine public artificiel résulte soit de son classement, soit de l’exécution de travaux qui confèrent à cet immeuble un caractère de domanialité publique. Une fois qu’un espace entre dans le domaine public, il est en principe inaliénable et imprescriptible.

Les titres d’occupation délivrés sur le domaine public sont précaires et révocables et leur retrait ne donne lieu au paiement d’aucune indemnité. Il s’agit :

• Des permissions de voirie qui permettent la construction d’installations légères, démontables ou mobiles et qui ne doivent pas avoir une emprise importante sur le domaine public ;

• Des autorisations d’occuper le domaine public naturel ou artificiel ;

• Des concessions et des autorisations d’exploitation donnant lieu au paiement de redevances.

L’État assure la gestion du domaine public artificiel dont les dépendances n’ont pas fait l’objet d’un transfert de gestion au profit notamment d’un concessionnaire.

• Terre du domaine privé de l’État Le domaine privé de l’État est composé du domaine privé affecté et du domaine privé non affecté.

La première catégorie concerne les immeubles affectés au fonctionnement des services de l’État et de ses démembrements. L’article 35 du Code du Domaine de l’État précise que « l’affectation, le changement d’affectation et la désaffectation sont prononcés par décret sur la proposition du Ministre chargé des finances. L’immeuble désaffecté est remis au Service des Domaines ».

La deuxième catégorie (domaine privé non affecté) concerne des terrains à mettre en valeur, administrés de manière à assurer leur utilisation et leur mise en valeur rationnelles, conformément aux plans d’aménagement et d’urbanisme. Ils sont gérés par l’attribution de titres d’occupation dont les plus usuels sont les suivants :

• Autorisation d’occuper à titre précaire et révocable lorsque le terrain est situé dans une zone non encore dotée d’un plan d’urbanisme ou dont le plan d’urbanisme doit être révisé dans un délai proche. L’autorisation est un acte administratif unilatéral. L’attributaire est tenu de payer une redevance dont le montant est déterminé en fonction de la valeur du terrain et des avantages qu’il peut tirer de son exploitation. L’autorisation peut être retirée à tout moment sans indemnité en respectant un préavis de trois mois par lettre recommandée ;

• Bail ordinaire qui permet au locataire la jouissance du terrain pour une durée qui ne peut excéder dix-huit (18) ans. Il est consenti sous condition résolutoire de mise en valeur dans un délai déterminé. Il est interdit au bailleur de céder son bail ou de faire une sous-location. Le Ministre chargé des finances peut procéder, par voie d’arrêté, à la résiliation du bail sans indemnité si les clauses du contrat ne sont pas respectées ;

• Bail emphytéotique qui est un droit réel immobilier consenti sur une durée de cinquante (50) ans avec possibilité de renouvellement. Le bail emphytéotique peut, par voie d’arrêté, être résilié par le Ministre chargé des finances si les clauses du contrat ne sont pas respectées ;

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• Concession du droit de superficie à l’égard des terrains situés en zone résidentielle et dotés d’un plan d’urbanisme de détails. Elle est accordée aux fins de la réalisation d’habitations individuelles ou collectives et elle a une durée comprise entre vingt-cinq (25) et cinquante 50 ans ;

• Cession à titre gratuit ou onéreux. Vente selon l’article 41 du Code du Domaine de l’État « La vente a lieu de gré à gré ou par voie adjudication, celle-ci étant réalisée aux enchères publiques ou par le procédé combiné des enchères verbales et des soumissions cachetées, avec obligation de mise en valeur et aux conditions fixées dans chaque cas. Elle doit être autorisée par une loi ».

Par dérogation aux dispositions de l'alinéa précédent :

• La vente aux établissements publics et aux sociétés d'économie mixte spécialement créés en vue du développement de l'habitat, des terrains nécessaires à la réalisation de leurs programmes de construction approuvés, est autorisée par décret ;

• La vente peut être consentie sans obligation de mise en valeur dans les cas suivants :

i. Cession, à titre d'échange, d'un terrain non grevé d'une obligation de mise en valeur, à la condition que ce dernier ait une valeur au moins égale aux trois quarts de celle du terrain cédé par l’État ;

ii. Cession en vue de la réalisation d'une opération de remembrement ou de fusion.

La loi n° 2011-06 du 30 mars 2011 permet, dans son article premier, en application des dispositions des articles 41 et 42 de la loi n° 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du Domaine de l’État, la transformation gratuite sans formalités préalables en titres fonciers des permis d’habiter et des titres assimilés, délivrés sur les terrains domaniaux destinés à l’habitation, situés dans les centres urbains. Ainsi, les détenteurs de baux et autres titres (permis d’occupation par exemple) susmentionnés peuvent obtenir des titres fonciers sans frais dans la mesure où les terrains qui leur ont été octroyés par l’État sont à usage d’habitation et situés dans un centre urbain.

L’État peut également, dans son domaine privé, céder aux collectivités locales (département ou commune notamment) des biens qui faisaient partie de son patrimoine.

Le domaine privé de l’État est pour l’essentiel régi par la loi n° 76-66 du 2 juillet 1976. Mais, d’autres textes ont été adoptés pour faciliter son application. Il s’agit notamment de/du :

• La loi n° 76-67 du 2 juillet 1976 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et aux autres opérations foncières d'utilité publique ;

• La loi n°94-64 du 22 août 1994 autorisant la vente des terrains à usage industriel et commercial ;

• La loi n° 2011-06 du 30 mars 2011 permettant, dans son article premier, en application des dispositions des articles 41 et 42 de la loi n° 76-66 du 2 juillet 1976 portant Code du Domaine de l’État, la transformation gratuite sans formalités préalables en titres fonciers des permis d’habiter et des titres assimilés, délivrés sur les terrains domaniaux destinés à l’habitation, situés dans les centres urbains ;

• La loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales ;

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• Décret n° 77-563 du 8 juillet 1977 portant application de la loi n° 76-67 du 2 juillet 1976 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et aux autres opérations foncières d'utilité publique ;

• Décret n° 81-557 du 21 mai 1981 portant application du code du domaine de l'État en ce qui concerne le domaine privé;

• Décret n°2010-439 du 06 Avril 2010 abrogeant et remplaçant le décret n°88-074 du 18 Janvier 1988, qui fixe le barème des terrains nus et des terrains bâtis, applicable pour la détermination du loyer des locaux à usage d’habitation et pour le calcul de l’indemnité d’expropriation pour cause d’utilité publique.

4.1.1.3. Les terres du domaine des particuliers

Le domaine des particuliers est constitué des terres immatriculées appartenant aux particuliers. Pendant longtemps, il a été organisé par le code civil et le décret du 26 juillet 1932 réorganisant le régime de la propriété en Afrique Occidentale Française. Mais, en 2011 la loi n° 2011-07 du 30 mars 2011 portant régime de la Propriété foncière a abrogé les dispositions antérieures en réactualisant la réglementation pour la mettre en harmonie avec l’arsenal juridique en vigueur au Sénégal.

Cette loi encadre le système de l’immatriculation des terres et des livres fonciers. Elle assure aux titulaires la garantie des droits réels qu’ils possèdent sur les immeubles, et en leur délivrant un titre foncier définitif et inattaquable. Il permet également de mettre à la disposition du public toutes les informations relatives à la propriété immobilière, de faciliter les transactions et d’assurer la sécurité du crédit.

Ainsi la législation sur le domaine des particuliers a été modernisée et mise en adéquation avec les réalités économiques et sociales. Dans le cadre de la réalisation du PASE, l’acquisition de terres relevant de ce régime s’avère nécessaire.

4.1.2. Procédures d’expropriation en vigueur au Sénégal

La conduite des procédures de réinstallation nécessite une bonne connaissance des mécanismes de récupération des différentes catégories de terres.

4.1.2.1. Procédures générales

La Constitution de la République du Sénégal du 22 janvier 2001, mis à jour le 07 mars 2008 et le 20 mars 2016, garantit le droit de propriété et détermine, dans des cas exceptionnels, la possibilité de l’expropriation pour cause d’utilité publique. En effet, l’article 15 stipule que le droit de propriété ne peut être remis en cause que « dans le cas de nécessité publique légalement constatée, sous réserve d'une juste et préalable indemnité ».

C’est la loi 76–67 du 02 juillet 1976 relative à l'Expropriation pour Cause d'Utilité Publique qui constitue la base légale pour les procédures d’Expropriation pour Cause d’Utilité Publique (ECUP).

L’article premier de ce texte définit l’ECUP comme : « la procédure par laquelle l'État peut, dans un but d'utilité publique et sous réserve d'une juste et préalable indemnité, contraindre toute personne à lui céder la propriété d'un immeuble ou d'un droit réel immobilier ».8

L’expropriation doit respecter les deux conditions suivantes :

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(i) Une indemnisation préalable en ce sens qu'elle est fixée, payée ou consignée avant la prise de possession ;

(ii) Une indemnisation juste en ce sens qu'elle doit réparer l'intégralité du préjudice, l'exproprié devant être réinstallé, dans des conditions quasi-similaires à sa situation antérieure. L'indemnité allouée doit couvrir l'intégralité du préjudice direct, matériel et certain causé à l'exproprié.

L’acquisition amiable ou l’expropriation des terrains nécessaires à l’exécution d’opérations déclarées d’utilité publique est toujours faite et prononcée au profit de l’État qui a la possibilité de se faire assister, soit par le service de la compétence duquel relève le projet, soit par la collectivité publique autre que l’État, l’établissement public, la société nationale ou la société à participation publique qui doit réaliser le projet.

L’État peut mettre le terrain exproprié à la disposition d’une collectivité publique ou d’une personne privée qui doit exécuter les travaux ou réaliser les opérations.

L’expropriation des terres est soumise au respect d’une procédure très rigoureuse qui a pour objet de garantir les droits des personnes expropriées aussi bien dans la phase administrative que dans la phase judiciaire. En effet, l’expropriation ne peut être prononcée tant que l’utilité publique n’a pas été déclarée et que les formalités prévues n’ont pas été respectées. Elle s’applique à tous les travaux publics, à des projets relatifs à la salubrité publique, à ceux qui touchent à la conservation des sols, aux aménagements hydro-électriques et à l’exécution de plans de développement et de programmes d’aménagement. Le caractère d’utilité publique du présent projet porté par la SENELEC/PASE est avéré.

Au Sénégal, il n’existe pas d’exigence nationale concernant les plans de réinstallation des populations. On utilise à cet effet, la procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique. L’acte déclaratif d’utilité publique arrête « (…) si l’importance de l’opération le justifie, un programme de réinstallation provisoire ou définitive de la population dont la réalisation du projet doit entraîner le déplacement » (article 33 de la loi n° 76-67 du 2 juillet 1976). En outre, le décret prononçant le retrait des titres d’occupation, et qui fixe en même temps le montant des indemnités de retrait, peut préciser les modalités d’exécution du programme de réinstallation de la population (article 35 de la loi n° 76- 67 du 2 juillet 1976).

La procédure d’expropriation va de l’élaboration du dossier d’expropriation (propositions motivées du maître d'ouvrage du projet, description ou avant-projet indicatif, plan de l'emplacement nécessaire, programme d'investissement et plan de financement), à la conclusion d’un accord d’indemnisation en passant par une phase administrative (i) et une phase judiciaire (ii) si requis.

(i) La phase administrative comporte quatre (04) étapes :

a. Une enquête d'utilité publique : décision prescrivant l'ouverture de l'enquête, publication de l'enquête au journal officiel, désignation du commissaire enquêteur, dates d'ouverture et de clôture de l'enquête et réception du dossier d'enquête ; b. La publication d’une déclaration d’utilité publique : décret déclaratif d'utilité publique et publication du décret déclaratif d'utilité publique au journal officiel ; c. La publication d’un décret de cessibilité : la signature d’un décret de cessibilité, la publication au journal officiel du décret de cessibilité, notification du décret aux propriétaires intéressés et fixation de la date d'établissement de l'état des lieux par lettre recommandée avec accusé de réception, état des lieux, inscription du décret de cessibilité au livre foncier et évaluation des indemnités à proposer ; d. Un accord amiable entre l’État et le propriétaire.

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En effet, après expiration d'un délai de quinze (15) jours à compter de la publication au journal officiel et de la notification du décret de cessibilité, les propriétaires intéressés sont convoqués devant la Commission de Conciliation par lettre recommandée avec accusé de réception. En cas d'accord à la réunion de conciliation, il y a paiement de l'indemnité d'expropriation, inscription de la mutation de propriété au nom de l'État et prise de possession de l'immeuble. Toutefois, à défaut d’un accord amiable, c’est la phase judiciaire qui débute.

(i) La phase judiciaire intervient uniquement à défaut d’accord amiable entre l’État et l’exproprié. À cet effet :

a. Une assignation est servie aux propriétaires intéressés à comparaître devant le juge des expropriations dans un délai de trois (03) mois à compter du procès-verbal de la Commission de Conciliation ; b. Une ordonnance d'expropriation est prise par le magistrat qui ordonnera le paiement ou la consignation de l'indemnité provisoire, ou alors organisera, si le besoin se présente, le transport sur les lieux ; c. Suivant son intime conviction, le juge prendra une ordonnance fixant le montant de l'indemnité définitive, à charge pour l’État de procéder au paiement de l'indemnité définitive ou consignation de l'indemnité complémentaire ; d. Ainsi, l’inscription de la mutation de propriété au nom de l’État pourra être opérée.

Le décret doit déclarer l’utilité publique ainsi que le délai pendant lequel l’expropriation doit avoir lieu. Le délai ne peut pas en principe dépasser trois ans (article 3 de la loi n° 76-67 du 2 juillet 1976). Néanmoins, les effets de la déclaration d’utilité publique peuvent être prorogés pour une durée au plus égale à deux ans. En outre, si les biens expropriés à la suite d’une déclaration d’utilité publique ne reçoivent pas dans un délai de cinq ans, à la suite du procès-verbal d’accord amiable ou de l’ordonnance d’expropriation, la destination prévue par la déclaration, ou si l’expropriant renonce à leur donner cette destination, les ayants droit peuvent en demander la rétrocession (article 31 de la loi n° 76-67 du 2 juillet 1976).

La déclaration d’utilité publique doit être précédée d’une enquête dont l’ouverture est annoncée publiquement afin que les populations puissent faire des observations. Cependant, en cas d’urgence et s’il est nécessaire de procéder à la réalisation immédiate du projet, un décret pris après enquête et avis favorable de la commission de contrôle des opérations domaniales déclare l’opération d’utilité publique et urgente, désigne les immeubles nécessaires à sa réalisation et donne l’autorisation au maître d’ouvrage de prendre possession desdits immeubles (article 21 de la loi n° 76- 66 du 2 juillet 1976).

4.1.2.2. Procédures d’expropriation et d’indemnisation selon la catégorie foncière

Terres du domaine national situées en zones urbaines

L’État peut décider de récupérer des terres du domaine national, pour des opérations d’utilité publique comme le présent projet.

Pour ces terres, un décret d’utilité publique désigne la zone concernée et il est procédé à l'estimation des indemnités à verser aux occupants, par la commission prévue en matière d'expropriation.

Au vu du procès-verbal dressé par cette commission, un décret prononce la désaffectation de la zone atteinte, ordonne le paiement de l’indemnité et, s’il y a lieu, arrête un programme de réinstallation de la zone.

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C’est la procédure en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique qui est utilisée comme base d’indemnisation. Il convient de noter que l'article 38 du décret n°64-573 du 30 juillet 1964 fixant les conditions d'application de la loi 64-46 du 17 juin 1964 relative au domaine national, dans sa version modifiée, par le décret 91-838 du 22 août 1991 permet à tous les occupants d'être indemnisés. L’indemnisation à octroyer se fera en nature ou en espèce.

Terrains du domaine de l’État

En ce qui concerne les terrains du domaine public naturel ou artificiel de l'État, l'indemnisation n'est pas prévue, en cas de retrait du terrain par l'État. L'article 13 de la loi n° 76-66 du 02 juillet portant Code du domaine de l'État précise « les autorisations d'occuper le domaine public naturel ou artificiel sont accordées à titre personnel, précaire et révocable ».

L'Administration des Domaines peut être amenée à procéder à des échanges de terrains si elle est saisie dans ce sens par les propriétaires ou les titulaires de droits réels immobiliers dont les biens ont fait l'objet d'une expropriation pour cause d'utilité publique et qui ont choisi d'être indemnisés en nature.

Dans ce cas d’échange, l'Administration des Domaines fait une instruction qui commence par une consultation des services du Cadastre et de l'Urbanisme, dont les avis sont recueillis avant la présentation du dossier devant la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD). La CCOD doit donner son avis sur l’opportunité, la régularité et les conditions financières des acquisitions d’immeubles de droits immobiliers. L'avis favorable de cette dernière permet la rédaction d'un acte portant échange du terrain sollicité contre celui qui a été exproprié.

Pour les terrains mis en valeur et dont le bénéficiaire a un bail ordinaire ou un bail emphytéotique, leur reprise totale ou partielle pour cause d'utilité publique, avant l'expiration du bail a lieu dans les formes déterminées en matière d'expropriation moyennant une indemnité établie en tenant compte exclusivement de la valeur des constructions et aménagements existants réalisés conformément aux dispositions du contrat passé avec l'État.

Les terrains du domaine des particuliers

La procédure est généralement déclenchée par une requête en expropriation, émanant d’un Ministère, d’un établissement public ou d’une Mairie qui souhaite entreprendre l’expropriation. Elle est transmise au Ministre chargé des domaines qui, s’il juge le projet d’utilité publique prend un arrêté en ce sens.

Un décret est pris pour prononcer le retrait des titres d’occupation et fixer, en même temps, le montant des indemnités de retrait, ordonner le paiement ou la consignation, fixer la date à laquelle les occupants devront libérer les terrains, autoriser, à compter de cette date, la prise de possession desdits terrains et fixer, en cas de nécessité, les modalités d’exécution du programme de réinstallation de la population (article 35).

Le décret qui déclare l’utilité publique et le délai pendant lequel l’expropriation doit avoir lieu doit être précédé d’une enquête, dont l’ouverture est annoncée publiquement, afin que les populations puissent faire des observations (Quotidiens à grande diffusion). En cas d’urgence et s’il est nécessaire de procéder à la réalisation immédiate du projet, un décret, pris après enquête et avis favorable de la CCOD, déclare l’opération d’utilité publique urgente, désigne les immeubles nécessaires à sa réalisation et donne l’autorisation au maître d’ouvrage de prendre possession desdits immeubles (article 21).

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4.2. Politique opérationnelle 4.12 et Standard 6 de la BEI

La réinstallation involontaire de populations doit être planifiée afin qu’elle ne résulte pas en de graves problèmes économiques, sociaux et environnementaux. C’est pourquoi, en plus des procédures nationales en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique, la Politique opérationnelle PO 4.12 « Réinstallation Involontaire des Populations » (février 2011) et la Standard 6 de la BEI ont suivies lorsqu’un projet financé par ces deux institutions est susceptible d'entraîner une réinstallation involontaire, des impacts sur les moyens d'existence, sur l’accès aux terres ou des restrictions d'accès à des ressources naturelles.

4.2.1. Politique opérationnelle 4.12 de la banque mondiale

La PO 4.12 de la Banque mondiale exige l’élaboration d’un Plan d’Actions de Réinstallation basée sur la participation des personnes affectées et leur entière compensation pour les pertes subies.

Les principes de la PO 4.12 sont les suivants :

• La réinstallation involontaire doit être évitée, autant que faire se peut, ou tout au moins minimisée en explorant des variantes viables dans la conception du projet. • Lorsque la réinstallation de population est inéluctable, les actions et mesures de réinstallation doivent être conçues et mises en œuvre en tant que programmes de développement durable, en mettant en place des ressources suffisantes pour que les personnes déplacées par le projet puissent profiter des avantages du projet. • Les personnes déplacées doivent être consultées et doivent participer à la planification et à l'exécution des programmes de réinstallation. • Les personnes déplacées doivent être aidées dans leurs efforts pour l’amélioration, ou du moins le rétablissement, de leurs moyens d’existence et de leur niveau de vie, ceux-ci étant considérés en termes réels, aux niveaux qui prévalaient au moment de la phase précédant le déplacement ou celle de la mise en œuvre du projet, selon la formule la plus avantageuse.

Une procédure d’indemnisation doit être enclenchée lorsqu’un projet nécessite l’acquisition, l’usage ou la restriction d’accès à des terres, des constructions, des infrastructures ou des services, ou encore s’il nécessite l’acquisition, l’usage ou la restriction d’accès à des ressources naturelles appartenant à, ou utilisées par, une communauté ou un groupe de personnes. Toutefois, les procédures d’expropriation à mettre en œuvre ne sont pas définies dans la politique PO 4.12. Ce sont les procédures nationales qui s’appliquent dans la mesure où celles-ci respectent les exigences du bailleur de fonds en termes d’indemnisation, de participation des personnes affectées et d’information. Toutefois, en cas de divergence, c’est la PO 4.12 qui s’applique.

Cette Politique en matière de déplacement involontaire des populations de la Banque mondiale traite des projets financés par cette institution et qui requièrent l’expropriation de terres ou d’autres biens. Cette politique décrit les impacts ou pertes que peuvent générer ces projets comme suit :

• Le déplacement ou la perte de logement pour les personnes résidant sur le site du projet ; • La perte d’actifs ou la restriction involontaire de l’accès à des actifs, y compris des parcs nationaux, des zones protégées ou des ressources naturelles ; • La perte de sources de revenus ou de moyens de subsistance, que les personnes affectées doivent être déplacées ou non.

Si une personne affectée est, pour une raison ou une autre, plus vulnérable que la majorité des PAP, elle doit être assistée de manière spéciale pour se réinstaller.

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Le plan d’actions de réinstallation doit comprendre des mesures permettant de s'assurer que les personnes déplacées ont été informées sur les différentes possibilités et sur leurs droits à la réinstallation, qu’elles ont été effectivement consultées sur des options de réinstallation techniquement et économiquement réalisables et qu’elles peuvent choisir entre ces options, qu’elles bénéficient d'une indemnisation juste et effective au coût de remplacement intégral pour les biens perdus du fait du projet et que si un déplacement physique de population doit avoir lieu en raison de la mise en place du projet, le plan d’actions de réinstallation doit nécessairement comprendre les mesures suivantes :

• S’assurer que les personnes déplacées reçoivent une assistance (telle que des indemnités de déplacement) au cours du déplacement ; • S’assurer qu'elles puissent bénéficier de maisons, ou de terrains à usage d'habitation, ou de terrains agricoles, pour lesquels le potentiel de production et les avantages sont au moins équivalents aux avantages du site de départ ; • S’assurer que les personnes déplacées soient socialement et économiquement intégrées dans les communautés d’accueil.

La compensation monétaire pour indemniser la perte de terres n’est pas une solution à privilégier pour les personnes dont la subsistance est basée sur la terre. Pour ces personnes, il est préférable de procéder au remplacement de la terre perdue par des terrains à valeur et à utilité équivalentes.

Par ailleurs, si la législation nationale ne prévoit pas une compensation dont le niveau correspond au coût intégral de remplacement, la compensation sur la base de cette législation est à compléter par des mesures additionnelles pour combler les écarts possibles.

La PO 4.12 de la Banque mondiale définit des critères d’éligibilité aux compensations et aux autres mesures de réinstallation. Ces critères distinguent trois catégories de PAP éligibles comme suit :

a) Les détenteurs d’un droit légal sur les terres y compris les droits coutumiers et traditionnels reconnus par la législation nationale (titre foncier, affectation par le conseil rural, permis d’occuper, bail, bail emphytéotique, etc.) ; b) Les personnes qui n’ont pas de droit légal sur les terres au moment où le recensement débute, mais qui ont des titres susceptibles d’être reconnus par les lois nationales ou qui puissent l’être dans le cadre d’un processus identifié dans le plan de réinstallation ; c) Les personnes qui n’ont, ni droit légal, ni titres susceptibles d’être reconnus sur les terres qu’elles occupent et qui n’entrent pas dans les deux catégories décrites ci-dessus.

Les personnes relevant des alinéas a) et b) ci-dessus reçoivent une compensation pour les terres qu’elles perdent.

Les personnes relevant de l’alinéa c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide permettant d’atteindre les objectifs énoncés dans les deux politiques, à la condition qu’elles aient occupé les terres de la zone du projet avant une date limite fixée par l’Emprunteur (l’État) et acceptable par le bailleur de fonds.

Toutes les personnes relevant des alinéas a), b) ou c) reçoivent une compensation pour la perte d’éléments d’actifs autres que le foncier comme la perte d’activités génératrices de moyens de subsistance, la perte de bâtiments, la perte d’équipements inamovibles, la perte de propriété sur des ressources communes, la perte de cultures agricoles, etc., et ce, à condition qu’elles aient occupé le site du projet avant la date limite fixée par l’Emprunteur et acceptable par le bailleur de fonds.

Les personnes qui empiètent sur la zone du projet après la date limite (généralement la date de fin du recensement), n’ont droit à aucune compensation ou autre forme d’aide à la réinstallation.

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En l’occurrence, le présent projet porté par la SENELEC/PASE engendre des impacts permanents comme temporaires sur des biens.

Les PAP recensées dans le cadre du présent projet de la SENELEC/PASE sont des catégories a) et b). Par conséquent la Politique opérationnelle PO 4.12 est déclenchée et respectée.

La section suivante compare le cadre juridique de réinstallation sénégalais et la politique opérationnelle 4.12 de la Banque mondiale en la matière. Cette analyse permet d’identifier les similitudes et divergences entre les textes.

4.2.2. Standard 6 de la BEI

Selon la Standard 6 de la BEI, un plan de réinstallation (PAR) est exigé pour toutes les opérations impliquant une réinstallation involontaire, à moins qu'il n'en soit disposé autrement. Si la réinstallation involontaire est inévitable, le promoteur, impliquant pleinement dans le processus de prise de décision toutes les parties prenantes, et en particulier les populations affectées, prendra des mesures appropriées pour en minimiser et atténuer ses effets négatifs dès le début du projet. Cette norme s’applique à toutes les composantes des opérations financées par la BEI (y compris l’ensemble des installations connexes) entraînant une réinstallation involontaire. Elle peut également s'appliquer aux activités induisant une réinstallation involontaire qui, du point de vue de la Banque, sont a) directement et en grande partie liées au projet bénéficiant du soutien de la Banque, b) nécessaires pour atteindre les objectifs fixés dans les documents relatifs au projet, et c) réalisées ou devant être réalisées en même temps que le projet. La norme 6 ne s'appliquera pas si la réinstallation est jugée volontaire et conduite comme une transaction sur le marché libre. La norme 6 est particulièrement pertinente a) en cas de lacunes identifiées entre les normes et pratiques nationales en matière d'acquisition de terrains, d’expropriation et de compensation et la présente note ; b) si les responsabilités institutionnelles en matière de réinstallation sont complexes et que plusieurs agences gouvernementales ou non gouvernementales distinctes sont impliquées dans le processus ; et c) s'il existe un risque de sous-estimer l'ampleur de la réinstallation nécessaire. La présente norme doit être dûment examinée au regard des autres normes de la BEI et mise en application en conséquence. Les principes de la Standard 6 sont les suivant : • La Standard 6 soutient en particulier le droit à la propriété, à un logement convenable et à un niveau de vie et d’alimentation approprié. • Le promoteur doit au minimum rétablir les conditions de vie des personnes affectées par le projet et, idéalement, s'efforcer à améliorer constamment leurs conditions d'existence. • De plus, la BEI s’est engagée à faire respecter la Convention d'Aarhus, qui met l’accent sur les droits des citoyens à la justice, à être consultés et à avoir accès aux informations relatives aux projets et aux plans et programmes qui s’accompagneront d’incidences environnementales et sociales sur leur propre personne, leurs biens et leur vie. • Les expulsions forcées ne doivent pas avoir lieu excepté dans les rares cas où elles doivent être conduites dans le plein respect de la loi. Le plan de réinstallation et le cadre de politique de réinstallation doivent inclure des mesures garantissant que les personnes déplacées sont : (i) informées des options qui leur sont ouvertes et de leurs droits en matière de réinstallation ;

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(ii) effectivement consultées, ayant la possibilité de choisir entre, et fournies avec différentes solutions réalisables au niveau technique et économique qui prennent en compte, autant que possible, les suggestions présentées par la communauté affectée ; (iii) rapidement pourvues d’une compensation effective au coût intégral de remplacement pour les pertes de biens directement attribuables au projet ; (iv) pourvues d’une aide (telle que des indemnités de déplacement) pendant la réinstallation ; (v) pourvues de logements ou de terrains à bâtir, ou, selon les exigences posées, de terrains à usage agricole ou commercial dont la combinaison du potentiel productif, des avantages géographiques et d’autres facteurs est au moins équivalente aux avantages du site antérieur (dans des cas exceptionnels, lorsque cela est impossible, une compensation appropriée doit être fournie) ; (vi) pourvues, à titre d’aide après la réinstallation, d’une compensation pour perte de revenus pendant une période transitoire d’une durée fondée sur une estimation raisonnable du délai probablement nécessaire au rétablissement de leurs moyens d’existence et de leur niveau de vie. Il est conseillé que cette compensation pour perte de revenus couvre, dans un premier temps, les trois (3) premiers mois ; un renouvellement de même durée est envisagé, ce qui porte à six (6) mois au maximum la durée totale au cours de laquelle la perte de revenus peut être compensée ; (vii) pourvues d'une aide au rétablissement ou à l'amélioration de leurs moyens d’existence par la fourniture d'une formation, d'un crédit, d'un emploi et (ou) d'autres sortes d'aides ; (viii) pourvues d'un mécanisme approprié d'expression des doléances qui permettra une réponse rapide aux préoccupations spécifiques des personnes affectées et des communautés d'accueil liées à la compensation et à la réinstallation. Ainsi, les exigences principales de la BEI en matière de réinstallation sont les suivantes : • Recensement, données de référence et date limite Le promoteur doit conduire un recensement et une enquête socio-économique de référence afin de déterminer le nombre de personnes à déplacer, les moyens d’existence affectés et le patrimoine à compenser. Ces enquêtes devront prendre en compte les personnes affectées par les incidences cumulées attendues de la réinstallation. Généralement, la date de recensement constitue également la date limite pour les demandes de compensation. La date limite peut aussi être celle à laquelle la zone de projet a été finalisée, et ce avant le recensement, à condition qu’il y ait eu une diffusion publique de l’information efficace sur la délimitation de la zone et qu’il y ait une diffusion systématique et continue d’information afin d’éviter un afflux supplémentaire de personnes. Le recensement devra inclure un inventaire des pertes (actifs, accès aux ressources ou aux services, etc.), une enquête de quantification détaillée ainsi que l’estimation des actifs perdus et devra s'appliquer à l'ensemble de la population affectée. La date limite détermine l'éligibilité des personnes affectées par le projet à une compensation. Par conséquent, elle représente la date réelle au cours de laquelle l’enquête de recensement a enregistré les biens des personnes affectées par le projet et l'infrastructure sur un site donné. Les actifs tels que les terres, les structures et autres, qui sont créés, occupés ou acquis par des individus ou des groupes après la date limite ne seront pas éligibles pour une compensation. Le choix d'une date limite exige la divulgation simultanée, claire, publique et accessible des activités imminentes liées au projet sur le site concerné ainsi que de leurs implications sur la vie des populations. La date limite étant spécifiée dans le PAR, elle fait l'objet d'un débat et d'un accord avec la BEI dans le cadre du processus de préparation du PAR. • Critères d'éligibilité

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Toute personne subissant les incidences négatives du projet est admissible à une compensation, au rétablissement de ses conditions de vie et (ou) à une aide à la réinstallation. Les personnes détenant un titre foncier légitime, des droits d'utilisation des terres, des droits fonciers coutumiers ou traditionnels ainsi que celles qui occupent et (ou) utilisent la terre mais ne détiennent pas de titre officiel pour des raisons objectives sont éligibles à une compensation pour la terre. Les personnes qui occupent des terres mais n'ont aucun droit formel ou informel sur elles, telles que les squatteurs, bénéficieront d'une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et si besoin de toute autre aide, afin d’atteindre les objectifs fixés par les normes en matière de réinstallation énoncés dans la présente norme, à la condition qu’elles aient occupé les terres dans la zone du projet avant la date limite établie par le promoteur et jugée acceptable pour la BEI. Ces personnes affectées ne seront pas indemnisées pour la terre mais pour les améliorations apportées au terrain ou les structures telles que des maisons et (ou) des petites entreprises, et peuvent être admissibles à une autre assistance en matière de réinstallation ou de réadaptation. L'aide à la réinstallation peut se faire sous forme de terrains, monétaire, d'emploi ou peut prendre toute autre forme déterminée en consultation avec les personnes affectées et acceptable pour le promoteur. Les personnes venant à empiéter sur ces zones après la date limite n’ont droit à aucune compensation ni autre forme d’aide à la réinstallation. • Compensation et rétablissement des revenus Toutes les personnes affectées recevront une compensation juste et en temps utile pour les actifs expropriés. Une compensation devra être accordée pour la perte de tout bien ou actif personnel, immobilier ou autre, y compris de droits ou intérêts fonciers, par exemple, des parcelles ou des maisons, du contenu, des infrastructures, des hypothèques ou des dettes en cours. Dans les cas où des terres ont été prises, les personnes affectées devront être compensées avec des terres d'une qualité, d'une taille et d'une valeur proportionnelles ou supérieures. Le promoteur doit dès le début offrir aux personnes affectées la possibilité de faire un choix informé entre une compensation en nature, (sous forme de terres, une parcelle ou une maison pour remplacer la parcelle et la maison affectées), et une compensation monétaire. Le promoteur doit respecter le choix des personnes affectées. Toute compensation monétaire prendra en compte le coût intégral de remplacement sur la base de la valeur de marché, des capacités productives, ou de la qualité résidentielle équivalente, y compris les frais administratifs, les frais d'enregistrement et les coûts liés à un acte juridique. La valeur des améliorations apportées au terrain, des pertes d'activité commerciale, du matériel, du stock, du bétail, des arbres, des cultures et des pertes de salaires ou de revenus doit également être compensée, au même titre que les dommages susceptibles d'évaluation économique, parmi lesquels : droits ou intérêts fonciers, biens, actifs, droits d'utilisation ou droits d'accès à des ressources naturelles, perte de la vie ou d'un membre, préjudice physique ou psychologique, opportunités perdues, y compris en matière d'emploi, d'éducation et d’avantages sociaux : dommages matériels et perte de revenus, y compris la perte de revenus potentiels, préjudice moral, frais encourus pour la fourniture de conseils juridiques et l'assistance d'experts, médicaments et services médicaux, services psychologiques et sociaux, et coût de récupération et de transport. Afin de permettre aux personnes affectées d'utiliser la compensation monétaire de façon efficace, celle-ci devra être versée dans son intégralité et en temps utile • Aide à la réinstallation Quelles que soient les circonstances, et sans discrimination, le promoteur veillera à ce que les personnes ou les groupes affectés identifiés par le recensement, en particulier ceux qui ne sont pas en

56 HPR ANKH CONSULTANTS mesure de subvenir à leurs besoins, aient un accès sûr, pendant et après la réinstallation : a) aux denrées alimentaires de première nécessité, à l’eau potable et à l’assainissement ; b) à un abri ou un logement ; c) à des vêtements appropriés ; d) aux services médicaux essentiels ; e) à des moyens d’existence ; f) à du fourrage pour le bétail et aux ressources foncières collectives dont ils dépendaient auparavant ; g) à l’éducation des enfants et à des structures d’accueil pour les enfants. • Consultation La réinstallation est souvent un processus complexe qui implique un grand nombre de parties prenantes, parmi lesquelles les personnes touchées par le projet, les communautés d’accueil, le promoteur, les associations locales, les organisations non gouvernementales (ONG) et une multitude d’agences d’État, nationales et locales. Il est dès lors crucial que le promoteur identifie et consulte toutes les personnes et communautés concernées, y compris les communautés qui accueilleront les personnes déplacées. Les parties prenantes doivent toutes avoir la possibilité de participer de manière informée à la planification de la réinstallation, le but étant que l’atténuation des incidences négatives du projet soit appropriée et que les avantages potentiels de la réinstallation soient durables. • Mécanisme de règlement des griefs Le promoteur mettra en place et maintiendra un mécanisme de règlement des griefs indépendant et libre qui permettra d'apporter une réponse rapide aux préoccupations spécifiques des personnes affectées, des communautés d'accueil et des autres entités directement impliquées concernant la compensation et la réinstallation. Ce mécanisme devra être facilement accessible, culturellement approprié, largement médiatisé et bien intégré au système de gestion de projet du promoteur. Il devra permettre au promoteur de recevoir et de résoudre des griefs spécifiques liés à la compensation et à la réinstallation déposés par les personnes affectées ou des membres des communautés d'accueil, et d’utiliser le journal des griefs pour assurer le suivi de chaque cas et améliorer le processus de réinstallation.

4.3. Analyse comparative entre le cadre juridique national, la PO 4.12 et la Standard 6.

À la suite de l’analyse des deux cadres normatifs, il apparaît qu’il existe des points de divergence relativement importants entre la législation sénégalaise et la PO4.12 de la BM :

• Les principaux points de convergence sont les suivants : éligibilité à une compensation ; date limite d’éligibilité (Cut-Off Date) ; type de paiement ; occupants irréguliers (dans une certaine mesure) ;

• Les points de divergence les plus importants sont les suivants : suivi et évaluation ; réhabilitation économique ; coûts de réinstallation ; déménagement des PAP ; litiges ; groupes vulnérables ; participation et, alternatives de compensation que la législation sénégalaise ne prend pas en compte.

Par conséquent en cas de divergence entre la législation nationale et la PO/PB.4.12, ce sont les dispositions de la PO/PB.4.12 qui devront s’appliquer.

Tableau 20 : Comparaison entre le cadre juridique national et la PO 4.12

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Politique opérationnelle Thème Cadre juridique national 4.12 de la BM et Standard 6 Conclusions Mesures retenues de la BEI

PO 4.12, par. 4 :

La politique de réinstallation s’applique à toutes les composantes du projet qui -La loi n° 76 – 67 du 2 juillet risquent d’entraîner une 1976 relative à l’ECUP précise réinstallation involontaire, que les personnes qui peuvent quelle que soit la source de être déplacées sont celles qui financement de celui-ci. Elle sont propriétaires d’immeubles s’applique également aux et / ou de droits réels autres activités donnant lieu à immobiliers quel que soit le une réinstallation statut ou la protection dont involontaire, qui, aux yeux de La politique de la bénéficie le bien ; la Banque, sont d’abord Banque mondiale et la directement et notoirement en législation sénégalaise -La loi n° 64 – 46 du 17 juin Prise en considération relation avec le projet financé se rejoignent en ce qui 1964, relative au domaine de la politique par la Banque ; ensuite concerne les personnes national et son décret opérationnelle de la nécessaires pour atteindre les qui peuvent être d’application n° 64 – 573 du 30 BM et de la Standard objectifs tels qu’ils ont été déplacées. Il faut Personnes juillet 1964 précisent que les 6 de la BEI : fixés dans le document du simplement préciser pouvant être détenteurs d’un droit formel ou projet ; et enfin réalisées, ou que le droit sénégalais déplacées non sur les terres du domaine Indemniser les planifiées pour être réalisées, est plus restrictif dans la national peuvent être déplacés personnes affectées en parallèle avec le projet. mesure où il met pour des motifs d’intérêt même si elles ne sont l’accent en particulier général ; pas détentrice de titre Standard 6 BEI : sur les détenteurs de de propriété. droits formels, alors que - La loi 76 – 66 du 02 Juillet Toute personne subissant les la PO.4.12 ne fait pas 1966 portant code du domaine incidences négatives du projet cette distinction. de l’État et son décret est admissible à une d’application n° 81 – 557 du 21 compensation, au mai 1981 précisent que tout rétablissement de ses détenteur d’une autorisation conditions de vie et (ou) à une d’occuper d’une terre du aide à la réinstallation. domaine de l’État peut être déplacé sans indemnisation S'applique à chacune (articles 13 et 37). de ces personnes, qu'elles détiennent ou non un titre de propriété du domicile ou du terrain au titre de la législation nationale.

PO.4.12. Par.14 ; Annexe A par.5. a) i) : Le recensement Article 20 de la loi n° 76-67 du permet d’identifier les 2 juillet 1976 : indemnité personnes éligibles à l’aide établie à partir du procès-verbal pour décourager l’arrivée Date limite de constat d’état des lieux. Les massive de personnes Similitude, même si les d’éligibilité Application de la améliorations apportées après inéligibles. Mise au point expressions utilisées (CUT-OFF législation nationale l’établissement du PV et qui ont d’une procédure acceptable sont différentes. DATE) pour objet d’obtenir une pour déterminer l’éligibilité indemnité de plus-value ne sont des personnes affectées en pas pris en compte. impliquant les différents acteurs. Exclure du droit à compensation et à l’aide des populations qui s’installent

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dans la zone après la décision de réaliser le projet et l’élaboration du recensement des populations éligibles à la réinstallation et autres compensations.

Standard 6 BEI :

La date limite détermine l'éligibilité des personnes affectées par le projet à une compensation. Par conséquent, elle représente la date réelle au cours de laquelle l’enquête de recensement a enregistré les biens des personnes affectées par le projet et l'infrastructure sur un site donné.

PO 4.12, par. 16 : Le décret n° 91 – 938 du 22 août Les personnes relevant du 1991 qui modifie l’article 38 du par.15 c) reçoivent une aide à décret n° 64 – 573 du 30 juillet la réinstallation en lieu et Une divergence existe 1964 fixant les conditions place de la compensation pour entre la politique de la d’application de la loi relative les terres qu’elles occupent, et Banque Mondiale et la au domaine national permet à toute autre aide, en tant que de législation sénégalaise. tout occupant même irrégulier besoin, aux fins d’atteindre les En effet, aucune aide ou faisant l’objet de déplacement objectifs énoncés dans la indemnisation n’est d’être indemnisé. Prise en considération présente politique, à la prévue en cas de retrait de la politique Occupants condition qu’elles aient de terre du domaine La loi n° 76 – 66 du 2 juillet opérationnelle de la irréguliers occupé les terres dans la zone public de l’État. 1976 portant code du Domaine BM et de la Standard du projet avant une date limite de l’État ne prévoit pas 6 de la BEI fixée. En revanche, les d’indemnisation ou d’aide procédures de la quelconque en cas de retrait des PO.4.12. Par. 6. b) i) et c) : PO.4.12. de la BM terres du domaine public de prévoient une l’État. Si une relocalisation physique indemnisation ou est nécessaire, les personnes l’octroi d’une aide.

déplacées doivent bénéficier d’une aide telle que des

indemnités de déplacement durant la réinstallation.

Article 14 loi relative à l’ECUP La politique de la L’OP 4.12 autorise un : La compensation en espèces Banque Mondiale et la Prise en considération paiement en espèces d’une est le principe dans la législation sénégalaise la PO de la Banque en compensation pour perte de Compensation en législation sénégalaise quand il se rejoignent en matière ce qui concerne les biens, y compris les biens espèces s’agit d’une expropriation pour de compensation en conditions pour fonciers cause d’utilité publique ou de espèces. La législation octroyer le paiement retrait d’une terre du domaine sénégalaise prévoit des en espèces. PO 4.12, par. 12 : national. indemnités justes devant couvrir

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Les indemnités proposées Le paiement en espèces d’une l’intégralité du doivent être suffisantes pour compensation pour perte de préjudice direct, permettre de compenser biens est acceptable dans les matériel et certain causé l’intégralité du préjudice subi. cas où : à la personne déplacée. La PO de la Banque, en a) les moyens d’existence revanche, prévoit des étant tirés des ressources conditions spécifiques foncières, les terres prises par pour déterminer si le le projet ne représentent paiement en espèces est qu’une faible fraction de acceptable. l’actif affecté et le reste de l’actif est économiquement viable ;

b) des marchés actifs existent pour les terres, les logements et le travail, les personnes déplacées utilisent de tels marchés et il y a une offre disponible suffisante de terres et d’habitations ; où enfin

c) les moyens d’existence ne sont pas fondés sur les ressources foncières.

Les niveaux de compensation en espèces devront être suffisants pour financer le remplacement des terrains perdus et autres actifs au coût intégral de remplacement sur les marchés locaux.

PO 4.12, par. 11 : Le Décret n° 64 – 573 du 30 Certaines dispositions juillet 1964 fixant les Les stratégies de réinstallation de la législation conditions d’application de la sur des terres devront être sénégalaise prévoient loi relative au domaine national privilégiées en ce qui l’affectation de prévoit en cas de désaffectation, concerne des populations nouvelles terres en lieu lorsque l’intérêt général l’exige, déplacées dont les moyens et place de celles que la personne victime de la d’existence sont tirés de la retirées. désaffectation reçoive une terre. parcelle équivalente à titre de Prise en considération Compensation en D’autres dispositions en compensation (article 20). de la politique nature – Critères À chaque fois que des terres revanche ne prévoient opérationnelle de la de qualité de substitution sont ni terrain de La loi n° 76 – 66 du 02 juillet BM. proposées, les terres fournies substitution ni des 1966 portant code du domaine aux personnes réinstallées indemnités de l’État ne donne aucune doivent avoir une compensatrices, ce qui possibilité aux titulaires combinaison de potentiel n’est pas en accord avec d’autorisations d’occuper le productif, des avantages les PO de la Banque domaine public naturel ou géographiques et d’autres Mondiale. artificiel de recevoir des terres facteurs au moins équivalents de compensation ou même aux avantages des terres d’indemnités. soustraites.

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ANNEXE A PO.4.12. par. 10 note 1 : Pour la compensation des terrains en zone urbaine, il faut prendre la valeur marchande avant le déplacement d’un terrain de taille et utilisé de manière identique, situé dans le voisinage des terrains concernés, en plus du coût des frais d’enregistrement et de cession.

Politique s’appliquant à toutes les composantes du projet entraînant une réinstallation. Le programme de L’article 35 de la loi n° 76-67 Il est nécessaire d’éviter réinstallation est du 2 juillet 1976 précise qu’un autant que possible la Prise en considération facultatif dans le droit programme de déplacement de réinstallation des populations, de la politique national, alors qu’il Réinstallation la population peut être prévu en prévoir des actions de opérationnelle de la s’agit d’une obligation cas de retrait des titres réinstallation, en mettant en BM et de la Standard dans la procédure de la d’occupation des terrains place les ressources 6 de la BEI PO.4.12 de la BM et de domaniaux suffisantes pour les personnes la Standard 6 de la BEI. touchées, consulter les PAP de manière constructive, assister les personnes déplacées.

Payer la valeur selon les Prise en considération Compensation - barèmes établis ; normalement Remplacer ou payer la valeur Différence importante, de la politique augmentés par la pratique en se au coût intégral de mais en accord sur la opérationnelle de la Infrastructure fondant sur les prix du marché remplacement (BM et BEI) pratique BM et de la Standard en incluant les plus-values 6 de la BEI

PO 4.12, par. 11 : La politique de la Si les personnes déplacées Banque mondiale, en choisissent une autre option matière d’alternative de que l’attribution de terres, ou compensation, s’il n’y a pas suffisamment de notamment celle fondée terres disponibles à un coût La législation sénégalaise ne sur des perspectives raisonnable, il faudra proposer prévoit pas, en dehors des d’emploi ou de travail Prise en considération des options non foncières indemnisations et / ou indépendant, n’est pas de la politique Alternatives de fondées sur des perspectives l’attribution de nouvelles terres, prise en compte par la opérationnelle de la compensation d’emploi ou de travail l’octroi d’emploi ou de travail à législation nationale. BM et de la Standard indépendant qui s’ajouteront à titre d’alternatives de En règle générale, 6 de la BEI une indemnisation en espèces compensation. seules les pour la terre et autres moyens indemnisations en de production perdus. espèces ou les compensations en Standard 6 BEI : nature sont prévues au Sénégal. Le promoteur doit dès le début offrir aux personnes affectées la possibilité de faire un choix

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informé entre une compensation en nature, (sous forme de terres, une parcelle ou une maison pour remplacer la parcelle et la maison affectées), et une compensation monétaire. Le promoteur doit respecter le choix des personnes affectées. Dans certains cas exceptionnels, lorsque cela n'est pas possible, une compensation appropriée doit être fournie.

Pour les terres agricoles, c’est la valeur marchande, avant le projet ou le déplacement — selon celle qui est la plus avantageuse — d’une terre d’un potentiel productif semblable ou utilisée similairement dans le voisinage de la terre concernée, plus le coût de Remplacer à base de barèmes mise en valeur de la terre à des selon la qualité par m2. niveaux équivalents à ceux de L’article 12 de la loi n° 76-67 la terre concernée, plus les du 2 juillet 1967 précise que si frais d’enregistrement et de l’immeuble comporte des cession. constructions ou aménagements importants et si l’une des parties Pour des terrains en zone le demande, le juge ordonne un urbaine, c’est la valeur Différence, mais dans la transport sur les lieux et dresse Prise en considération marchande, avant le pratique les différents un procès-verbal descriptif de la politique Évaluation- déplacement, d’un terrain de programmes de contenant en outre, les dires des opérationnelle de la terres taille égale et utilisé de réinstallation parties et les explications orales BM et de la Standard manière similaire, avec des permettent une des experts pouvant assister les 6 de la BEI équipements et des services évaluation identique. intéressés. publics équivalents, et situé dans le voisinage des terrains En principe, si la compensation concernés, plus le coût des porte sur les terres du domaine frais d’enregistrement et de national, seules les impenses cession. sont évaluées et remboursées Inviter les PAP à participer

aux comités d'évaluation foncière s’il n’y a pas de marchés fonciers actifs ou en mesure de fournis des valeurs marchandes sans dépréciation foncière.

Standard 6 BEI :

Dans les cas où des terres ont été prises, les personnes

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affectées devront être compensées avec des terres d'une qualité, d'une taille et d'une valeur proportionnelles ou supérieures.

Prise en considération Remplacer à base de barèmes Remplacer ou payer la valeur de la politique Évaluation– par m2 selon matériaux de au coût intégral de Accord sur la pratique opérationnelle de la structures construction remplacement BM et de la Standard 6 de la BEI

Les populations déplacées devront être consultées de manière constructive et avoir la possibilité de participer à tout le processus de réinstallation. Cela comprend, entre autres :

- Les programmes de réinstallation devront être La législation compatibles avec les priorités culturelles des populations sénégalaise prévoit une déplacées, et préparés en enquête, en matière Dans le décret d’utilité publique d’expropriation pour consultation avec celles-ci. dont l’ouverture est précédée cause d’utilité publique. d’une enquête est annoncée au Cette enquête est -Les PAR doivent comprendre public par tout moyen de publique et fait l’objet une description de la stratégie publicités habituelles. Durant d’une mesure de Prise en considération de consultation des personnes cette période, toute personne publicité. Mais, les de la politique Consultation / réinstallées ainsi que des intéressée peut formuler des intéressés peuvent opérationnelle de la Participation communautés hôtes et de observations (art. 5 Loi n° 76- même en ignorer BM et de la Standard participation de celles-ci à la 67 du 2 juillet 1976); après l’existence en raison du 6 de la BEI. conception et à la mise en notification de l’acte de taux élevé œuvre des activités de cessibilité de l’immeuble, délai d’analphabétisme. Ce réinstallation. de quinze jours pour formuler qui peut rendre difficile des observations la participation, de -Les communautés hôtes et les manière constructive, autorités locales doivent être dans le processus de consultées. consultation. Standard 6 BEI :

Il est crucial que le promoteur identifie et consulte toutes les personnes et communautés concernées, y compris les communautés qui accueilleront les personnes déplacées.

Groupes La législation sénégalaise n’a Les groupes PO.4.12., par. 8 : Prise en considération vulnérables pas prévu de dispositions vulnérables mentionnés de la politique spéciales concernant les dans la politique de la

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groupes vulnérables. Mais, Pour que les objectifs de la Banque Mondiale ne opérationnelle de la l’article 10 de la loi n° 76-67 du politique de réinstallation sont pas protégés BM. 2 juillet 1976 précise que si les soient pleinement respectés, réellement par la biens de mineurs ou autres une attention particulière est à législation nationale. incapables sont compromis porter aux groupes dans l’acte de cessibilité, les vulnérables au sein des Il est nécessaire, en cas tuteurs peuvent consentir populations déplacées, de mise en œuvre de la amiablement l’aliénation notamment les personnes réinstallation, de prêter desdits biens. vivant en deçà du seuil de une certaine attention à pauvreté, les travailleurs sans ces personnes. terre, les femmes et les enfants, les populations autochtones, les minorités ethniques et toutes les autres personnes déplacées qui ne font pas l’objet d’une protection particulière dans la législation nationale.

Le recours aux instances Prise en considération administratives et judiciaires de la politique reste disponible pour la PAP à opérationnelle de la tout moment. BM et de la Standard 6 de la BEI Les procédures de réinstallation doivent prévoir Négociation à travers la l’établissement d’un commission de conciliation ; mécanisme de gestion de les négociations au niveau local plaintes un coût abordable et à sont généralement de mise ; la portée de tous en favorisant saisine des tribunaux et du les mécanismes alternatifs tels Médiateur de la République. que la conciliation, la médiation et, quand cela soit Deux modalités L’article 11 de la loi n° 76-67 possible, le recours à certaines différentes sur le plan du 2 juillet 1976 précise qu’à autorités coutumières. des principes, mais dans défaut d’accord amiable, la réalité, le mécanisme Litiges l’expropriation est prononcée Standard 6 BEI : de résolution des par le juge. En cas d’accord, conflits au plan national l’expropriation est prononcée Le promoteur mettra en place rejoint celui de la BM et moyennant paiement de et maintiendra un mécanisme de la BEI. l’indemnité convenue. de règlement des griefs L’ordonnance d’expropriation indépendant, libre et peut être attaquée devant le conforme aux exigences juge. Dans la pratique, énoncées dans la norme 10, l’intervention des autorités qui permettra d'apporter une traditionnelles a souvent lieu. réponse rapide aux préoccupations spécifiques des personnes affectées, des communautés d'accueil et des autres entités directement impliquées concernant la compensation et la réinstallation.

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Population dont les moyens d’existence sont tirés de la terre : préférence en -Article 23 du décret n° 64-573 nature avec des options non du 30 juillet 1964 qui précise foncières (paiement en que le nouvel affectataire a espèces, paiement en espèces l’obligation de verser à son combiné à des perspectives prédécesseur ou à ses héritiers, d’emploi ou de travail La politique de la une indemnité égale à la valeur indépendant (Cf. OP4.12 para Banque mondiale et la des améliorations apportées à 11) législation sénégalaise l’immeuble et, le cas échéant, se rejoignent en matière des récoltes pendantes, estimée Perte de biens : payement en de compensation en Type de au jour où la nouvelle espèces acceptable selon trois espèces. D’ailleurs, la Application de la paiement affectation est prononcée cas (cf. PO.4.12. para 12) législation sénégalaise législation (paiement en argent) prévoit une sénégalaise avec des

Standard 6 BEI : indemnisation juste et coûts de L’article 15 du décret n° 72- préalable, en ce sens remplacement au neuf 1288 du 27 octobre 1972 Le promoteur doit dès le début qu’elle doit réparer précise qu’en cas de offrir aux personnes affectées l’intégralité du désaffectation de terres la possibilité de faire un choix préjudice direct, nécessaires à l’établissement de informé entre une matériel et certain causé pistes, à l’élargissement de compensation en nature, (sous à la personne déplacée. voies ou à l’aménagement de forme de terres, une parcelle points d’eau, l’affectataire peut ou une maison pour remplacer recevoir une parcelle la parcelle et la maison équivalente lorsque cette affectées), et une compensation est possible. compensation monétaire. Le promoteur doit respecter le choix des personnes affectées.

Article 14 loi n° 76-67 du 2 juillet 1976 : Après paiement ou Prise en considération consignation de l’indemnité Après le paiement des Différence de la politique Déménagement provisoire prévue par le juge indemnités et le début des opérationnelle de la des PAP des expropriations ou dans un travaux (BM et BEI) BM et de la Standard délai de 8 jours après le 6 de la BEI transport sur les lieux ordonnés par le juge.

Prise en considération de la politique Coûts de Non mentionné dans la Payable par le projet Différence opérationnelle de la réinstallation législation BM et de la Standard 6 de la BEI

Nécessaire dans les cas où les Prise en considération revenus sont touchés ; les Réhabilitation Non mentionné dans la de la politique mesures introduites dépendent Différence économique législation opérationnelle de la de la sévérité de l’impact BM. négatif

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Politique opérationnelle Thème Cadre juridique national 4.12 de la BM et Standard 6 Conclusions Mesures retenues de la BEI

Nécessaire (BM)

Standard 6 BEI :

Le promoteur mettra en place Prise en considération Suivi et de la politique Non mentionné dans la les mécanismes nécessaires évaluation Différence haute opérationnelle de la législation (par exemple, en matière de participatifs ressources, de personnel et de BM et de la Standard procédures) pour assurer le 6 de la BEI suivi régulier de la mise en œuvre d’un PAR et pour prendre les mesures correctives nécessaires.

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4.4. Cadre institutionnel de la réinstallation

La planification et la mise en œuvre du PAR de la SENELEC/PASE nécessitent l’implication de plusieurs institutions de par leurs compétences et prérogatives. Certaines de ces institutions existent déjà et d’autres sont à créer. Les institutions essentielles qui interviendront dans le processus sont énumérées ci-dessous :

• La Direction des Domaines qui est chargée de prescrire l’ouverture de l’enquête d’utilité publique pour commencer la phase de l’expropriation. Le receveur des domaines appelé « Commissaire-enquêteur » tient le dossier d’enquête. Le Ministre chargé des domaines (Ministre de l’Économie et des Finances), le cas échéant, le Ministre dont dépend le projet à réaliser établit un rapport sur la base duquel la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) est prononcée par décret. La Direction des Domaines instruit la déclaration d’utilité publique (DUP), le décret de cessibilité, la signature des actes d’acquiescement et les indemnisations pour ce qui concerne les titres fonciers (TF) ;

• La Direction du Cadastre est compétente pour tout ce qui concerne l’aménagement foncier et le cadastre. Elle s’occupe en particulier de la délimitation du projet, de son implantation et du bornage des sites ou des tracés ;

• La Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD) prévue à l’article 55 du code du domaine de l’État donne son avis sur les questions foncières suivantes : (i) le montant des indemnités à proposer en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique ; (ii) l’opportunité de recourir à la procédure d’urgence, en matière d’expropriation, et (iii) l’opportunité, la régularité et les conditions financières de toutes les opérations intéressant le domaine privé de l’État, des collectivités locales et des établissements publics. La CCOD comprend plusieurs membres : le Directeur de l’Enregistrement, des Domaines et du Timbre ; le Directeur des affaires civiles ou son représentant ; le Directeur de l’Urbanisme ou son représentant ; le Directeur de l’Aménagement du Territoire ou son représentant ; le Directeur du Cadastre ou son représentant ; le Directeur des investissements ou son représentant ; le contrôleur Financier ou son représentant ; un représentant du service ou de l’organisme intéressé par le projet ; un Député ;

• La Commission Nationale d’Évaluation des Sols est chargée d’évaluer les propositions des commissions régionales d’évaluation des sols ;

• La Commission Départementale de Recensement et d’Évaluation des Impenses est instituée dans chaque département. Elle a pour objet de déterminer la valeur des biens touchés dans toute opération de récupération des terres à des personnes physiques ou morales. Elle est composée : du Préfet du département, Président ; des Chefs de service de l’Urbanisme ; de l’IREF, de l’hydraulique, du cadastre ; de l’agriculture ; des Travaux publics ; du représentant de la structure expropriante ; du représentant des collectivités locales concernées ;

• Une Commission de conciliation est créée par arrêté préfectoral ayant compétence sur toute l’étendue du département. Elle est chargée de fixer à l’amiable, le montant des compensations à verser aux personnes expropriées et de se saisir de toute réclamation non réglée par le Comité Local de Médiation.

• Le Juge chargé des expropriations est désigné au niveau du Tribunal Régional pour statuer sur les cas de contentieux qui n’ont pas trouvé de solutions à l’amiable entre l’État et une personne affectée.

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Dans le souci d’assurer la transparence dans l’évaluation et conformément à la PO.4.12 de la BM, les PAP seront présentes ou se feront représenter lors de l’évaluation effectuée par la commission départementale, convoquée par le Préfet du département concerné.

En outre, la SENELEC/PASE contractualisera avec une structure facilitatrice (ONG ou bureau d’études) pour appuyer les actions de sensibilisation, d’assistance/accompagnement des PAP, de résolution des plaintes, de négociation des indemnisations et de mise en place d’un dispositif opérationnel de suivi et évaluation.

La mise en place du processus de réinstallation se fera également en étroite collaboration avec l’administration locale (Gouverneurs des Régions de Ziguinchor et de Sédhiou, Préfets de Bignona et de Sédhiou, services déconcentrés et maires des communes), surtout pour les besoins de la libération des emprises.

La SENELEC/PASE et la structure facilitatrice pourront bénéficier de l’expérience des autorités administratives de la Région de Sédhiou qui dans un passé récent, ont élaboré et mis en œuvre plusieurs Plans d’Action de Réinstallation pour la SENELEC.

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CHAPITRE 5 : PARTICIPATION COMMUNAUTAIRE

La participation des populations dans le processus de planification et de mise en œuvre du plan de réinstallation est une des exigences centrales de la Banque Mondiale et de la Banque Européenne d’Investissement, bailleurs de fonds de ce projet. Une planification efficace de la réinstallation exige une consultation et un engagement réguliers avec un groupe élargi de parties prenantes du projet. Les personnes affectées et toutes autres parties prenantes ont le droit de contribuer à la planification et à la mise en œuvre du processus de compensation et de réinstallation.

5.1. Principes et objectifs

Dans le souci d’impliquer très tôt les différentes parties prenantes dans le processus de prise de décision, le consultant, a organisé des rencontres successives de sensibilisation et d’échanges dans le Département de Bignona et celui de Sédhiou.

Ces séances ont été l’occasion de recueillir les avis, préoccupations, suggestions et recommandations des acteurs sur la préparation et la mise en œuvre du projet, dans ses phases de construction et d’exploitation. Dans le déroulement des consultations, il est surtout question :

➢ d’identifier, en collaboration avec l’Équipe d’experts, les différentes parties prenantes du projet;

➢ de fournir une information juste sur le projet dans un langage compréhensible et accessible aux acteurs ;

➢ d’identifier avec ces derniers, les impacts socioéconomiques liés au projet ;

➢ de recueillir les avis et les préoccupations des acteurs sur les différentes composantes du projet;

➢ d’identifier le plus précocement possible les risques de blocage et de velléités possible pendant la mise en œuvre du projet ;

➢ de déterminer le degré d’acceptabilités sociale et réglementaire du projet;

➢ de recueillir toutes les recommandations utiles au bon déroulement de la mise en œuvre du projet.

Ce contenu donné à la consultation du public présente l’avantage de permettre, en amont, d’inscrire le projet dans une démarche participative qui facilite son acceptation sociale et de prendre des mesures de mitigations des impacts qui contribueront à préserver le bien-être des populations.

5.2. Approche Méthodologique

5.2.1. Démarche méthodologique

Les consultations ont été organisées de manière participative et inclusive, en relation avec les services déconcentrés de l’État (Préfecture et Sous-Préfecture) et ont concerné plus particulièrement les

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populations locales susceptibles d’être affectées par le projet, les conseils municipaux et les services techniques.

Cette démarche participative et inclusive s’est déroulée en trois (3) étapes essentielles : (i) rencontres institutionnelles, (ii) information préalable, et (iii) consultations publiques avec les acteurs à la base, dans la zone d’influence directe du projet. Les principaux outils méthodologiques utilisés lors de ces différentes rencontres sont l’entretien semi structuré et le focus group, avec la prise en compte du genre à tous les niveaux. Au-delà de l’information et des échanges autour du projet, les équipes du Consultant ont saisi cette opportunité offerte par la consultation du public pour collecter toutes les informations utiles et disponibles, en rapport avec le projet et sa mise en œuvre, tant sur le plan quantitatif que qualitatif.

i. Rencontres institutionnelles : dès le début de sa mission, le consultant s’est rapproché des différentes autorités administratives des circonscriptions concernées par le projet de lignes électriques Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet, notamment les Préfets et les Sous-Préfets, pour les tenir informés des objectifs du PAR et de ses différentes étapes. Mieux encore, ces autorités ont été associées dans la visite de reconnaissance du tracé pour leur permettre d’appréhender les contraintes, d’identifier les catégories d’acteurs susceptibles d’être affectées par le projet et de proposer des alternatives permettant de minimiser la réinstallation.

ii. Information préalable les 23 et 27 Mai 2019 : c’est une étape cruciale du PAR. En plus des autorités administratives et des représentants des services techniques, elle marque la participation des communautés et des élus locaux de la zone d’influence du projet. Pour favoriser une diffusion rapide et efficace de l’information et atteindre, par la même occasion, toutes les couches sociales des communautés, le chef de village, la présidente de l’association des femmes et le président des jeunes de chaque village ont été conviés à la séance d’information.

Lors de ces rencontres, les équipes du consultant ont présenté les objectifs du PAR et ses différentes étapes. L’information a été véhiculée en français et en langues locales de la zone (le Mandingue et le Wolof), dans le but de s’assurer de la bonne compréhension de l’information transmise.

iii. Consultation du public : il s’agit des consultations publiques tenues dans les localités (Communes et Villages) situées dans la zone d’influence du projet les 24 et 25 Juin 2019. Elles sont suivies des consultations auprès des personnes affectées par le projet les 26 et 27 août 2019.

5.2.2. Acteurs consultés

• Conseils municipaux des communes traversées ; • Populations des localités traversées par la ligne électrique (notables, femmes, jeunes) ; • Personnes affectées par le projet (PAP) ; • Services techniques. Photos illustratives des séances de consultation du public

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Séances de consultations du public à Balmadou et à Marsassoum

Séances de consultations du public à Ndiéba et à Bémet

5.2.3. Points discutés

• La perception du projet ;

• Les différentes étapes du PAR ;

• L’éligibilité à une compensation ;

• La date limite d’éligibilité ;

• La compensation des pertes forestières ;

• L’emprise des travaux ;

• La matrice d’indemnisation ;

• La question foncière ;

• Les impacts du projet sur les activités économiques des populations ;

• La restriction d’accès aux ressources ;

• L’existence d’une assiette foncière en vue des réaffectations ;

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• Le mécanisme local de gestion des conflits ;

• L’accompagnement social des personnes vulnérables ;

• L’employabilité des jeunes dans le cadre du projet ;

• Les préoccupations et craintes vis-à-vis du projet ;

• Les suggestions et recommandations à l’endroit du projet.

5.2.4. Programmation des consultations

Les consultations se sont déroulées du 24 au 25 Juin 2019. Des séries de rencontres ont été organisées avec les parties prenantes situées dans la zone d’influence du projet. Pour favoriser une participation massive des populations et leur éviter de très longs déplacements, des critères ont été définis pour choisir les lieux devant accueillir les rencontres.

• Premièrement, le village ou la commune choisie pour abriter la rencontre doit être sur le tracé des lignes électriques Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet. • Deuxièmement, les chefs-lieux de commune situés sur le tracé sont choisis d’office pour accueillir une rencontre. • Troisièmement, les localités les plus peuplées ou susceptibles d’avoir les impacts les plus significatifs (concessions, places d’affaires, parcelles agricoles) ont aussi été choisies pour abriter des rencontres. À noter que les localités situées à moins de 2 km des lieux de rencontre ont été associées aux séances. Ainsi, les localités choisies pour abriter les séances de consultation publique ont été : Marsassoum, Djirédji, Ndiéba, Balmadou, Bémet.

Tableau 21: Calendrier de déroulement des rencontres avec les différents acteurs

Nombre Nombre de Date de la d’hommes femmes ayant Ratio Acteurs rencontre ayant participé participé à la femmes/hommes rencontrés à la rencontre rencontre

Conseil municipal et populations de 24/06/2019 27 04 0,15 Marsassoum Conseil municipal et populations de 24/06/2019 36 00 00 Bémet Populations de Ndiéba et Sindialon 24/06/2019 26 05 0,19 Populations des villages de 25/06/2019 43 29 0,67

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Balmadou, Sindina et Samé

Élus locaux et populations de Djirédji, 25/06/2019 12 06 0,5 Tintinkoma, Dialandingoto

5.3. Synthèse des résultats de la consultation du public

5.3.1. Perception du projet

Les acteurs rencontrés ont énuméré tous les bienfaits dont ils sont privés à cause de l’absence d’électricité dans leurs localités respectives. Le manque d’électricité est un frein à plusieurs activités socioéconomiques. Il s’agit entre autres de la menuiserie métallique, de la vente de glace, des multiservices (informatique, photocopie, etc.), et des moulins à mil. Également, avec l’arrivée attendue de l’électricité, les femmes espèrent un allègement de leurs corvées. Les populations ont hâte de voir s’implanter les lignes moyenne tension Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet. Pour se fournir en électricité, les populations doivent débourser plus de quatre cent mille (400.000) FCFA pour acheter des panneaux solaires.

Tous les acteurs rencontrés ont affirmé leur adhésion au projet à l’exception de la Commune de Marsassoum où, les Élus locaux et les représentants des populations se sont montrés réfractaires à la construction de la ligne. Ils disent préférer la réhabilitation de leur centrale et le renforcement de sa capacité. Ils n’ont pas de problème d’électricité et redoutent que la nouvelle ligne Marsassoum- Tanghory ne leur apporte des problèmes.

5.3.2. Questions posées par les acteurs rencontrés et réponses apportées

Réponses apportées Questions posées

1. Qu’est-ce que la SENELEC a 1. Si une PAP venait à perdre sa maison alors prévu pour les PAP qui auront qu’elle y résidait, le projet mettra à sa perdu leurs maisons alors disposition une somme pour payer le loyer qu’elles n’ont pas où loger ? pendant une durée raisonnable de construction d’une nouvelle maison.

2. Lors de l’enquête socio-économique, nous 2. Quelles sont les formes demanderons à la PAP la forme d’indemnisation possibles ? d’indemnisation de son choix. Retenez bien qu’il existe trois formes d’indemnisation que sont : l’indemnisation en nature, l’indemnisation en espèces,

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l’indemnisation en nature et en espèces à la fois.

3. Que prévoit la SENELEC pour le 3. Le tracé de la ligne n’est pas encore fromager à l’entrée de Bémet ? validé. Nous ferons en sorte que les biens et surtout les sites culturels ne soient pas impactés.

4. L’arrêt des délestages peut-il être 4. Ce projet s’inscrit dans l’amélioration de garanti ? la qualité de service offerte par la SENELEC.

5. Chaque PAP recevra une indemnisation 5. Comment seront-indemnisées les en adéquation avec le type de bien qui a personnes affectées ? été impacté. Elle pourra prétendre à une indemnisation juste et équitable.

6. Quelle est la date de démarrage 6. La date de démarrage des travaux n’est des travaux ? pas encore fixée. Mais retenez bien que les travaux ne pourront démarrer qu’après élaboration du PAR et indemnisation des PAP.

7. Quel est le traitement prévu pour 7. Nous distinguons deux types d’arbres : les les arbres ? arbres fruitiers et les arbres forestiers. Les deux sont indemnisés selon que l’arbre impacté soit jeune ou mature. Nous disposons d’un barème de référence qui permet de connaitre le tarif à appliquer pour chaque espèce. L’indemnisation d’un arbre fruitier est versée à son propriétaire tandis que celle d’un arbre forestier est versée normalement au service des eaux et forêts.

9. Les équipements ou structures 8. Est-ce que les puits seront inamovibles sur la terre impactée comme indemnisés ? les puits seront indemnisés par la SENELEC au même titre que les valorisations associées.

5.3.3. Préoccupations et craintes issues des consultations

Les populations rencontrées lors des consultations ont fait part de leurs préoccupations et craintes vis- à-vis du projet. Celles-ci sont synthétisées ci-après :

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Localité de Boumouda

• Les craintes que ce projet soit un leurre ; • Si le projet se limite à ne connecter que les villages situés à une distance maximale de 500 de part et d’autre de la ligne MT, alors les villages de Kokoumba Diola et Kokoumba Manjack risquent de ne pas bénéficier de l’électricité. • La proximité de la route avec le CEM et l’école élémentaire de Sindina ; • L’inquiétude que le grand fromager de Samé ne soit impacté car il est à proximité de la route ; • La proximité de la route avec le jardin maraicher des femmes de Balmadou ; • L’inquiétude liée à la présence de l’électrique moyenne tension pour les enfants et les animaux ; • Les craintes que l’indemnisation ne soit pas juste et équitable.

Commune de Marsassoum

• L’impact des travaux sur des maisons entre le débarcadère et le rondpoint à Marsassoum. • Le risque de conflit entre la commune de Marsassoum et la SENELEC qui est déterminée à soutenir les doléances des populations.

Villages de Ndiéba et Sindialon

• « Comme beaucoup d’autres villages, le nôtre risque de ne pas être connecté au courant électrique après avoir permis le passage de la ligne ; • Nous craignons que le projet n’entraine l’abattage de nos arbres fruitiers sans les indemniser ; • Nous craignons de ne pas être indemnisés après avoir été impactés ; • Nous craignons que l’indemnisation ne soit pas effective avant le début des travaux ; • Nous craignons que le coût de l’électricité ne soit pas abordable pour les populations ; • Nous craignons que le cimetière du village soit impacté par la ligne MT ; • Nous avons peur que le projet ne détruise sur son passage les espèces forestières comme le Solom, le baobab, le néré et le palmier qui sont exploitées par nos femmes et qui constituent, pour cela, une source de revenus non négligeable ; • Nous avons peur que le projet n’impacte la palmeraie plantée par le village. Cependant si ce jardin (palmeraie) ne peut être évité, le village donne son aval au projet d’y faire passer la ligne MT ; • Le risque de conflits familiaux liés à l’indemnisation de la terre nous inquiète beaucoup. »

Commune de Bémet

• La perte de biens non suivie d’un raccordement du village. • Le retard des agents de la SENELEC pour le dépannage en cas de problèmes techniques. • Le manque de suivi des installations par la SENELEC. • Les risques liés aux fils électriques à terre surtout pour les écoliers. • Les difficultés liées au paiement de l’indemnisation car certaines personnes affectées par d’autres projets ont eu d’énormes difficultés à recevoir leur indemnisation parce qu’en général les populations du Sud ne manifestent pas.

Commune de Djirédji

• Nous souffrons à cause du manque d’électricité. • Nous faisons de longues distances rien que pour recharger nos téléphones portables.

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• Nos groupements de femmes ont des moulins qui ne fonctionnent pas à cause du manque d’électricité. • Nous avons besoin d’électricité pour alléger et moderniser nos activités en particulier celles des femmes. • Il y’a à Dialandingoto une église aux abords de la route. • Le jardin maraicher du groupement « SOTOKOY » n’est pas clôturé et ne dispose pas de puits. • Nous n’avons pas de réserve foncière dans la commune de Djirédji. La terre est possédée par les détenteurs coutumiers. • Il existe un grand nombre de plantations d’anacardiers dans la zone. • Nous craignons que l’indemnisation ne soit pas effective avant le début des travaux.

5.3.4. Suggestions et recommandations issues des consultations

Aux termes des rencontres de consultation tenues dans les communes et villages traversés par les lignes électriques Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet, ci-dessous une synthèse des principales recommandations relatives à la réinstallation, recueillies auprès des populations :

• « Respecter tous les engagements que vous prendrez avec nous ; • Débarrassez-nous de l’obligation de payer des panneaux solaires. C’est un investissement très couteux et la plupart de nous n’ont pas les moyens d’en acquérir ; • Tenir compte des Établissements communautaires. Le CEM et l’école élémentaire de Sindina sont au bord de la route. À SAME également, il y’a un grand fromager au bord de la route ; • Trouvez une solution pour les villages situés à plus de 500 mètres de l’axe d’implantation de la ligne moyenne tension ; • Ne pas se préoccuper de la possibilité d’une PAP d’avoir une autre terre : À sindina et Samé nous avons suffisamment de terres et une PAP n’aura aucune peine à en trouver ; À Balmadou, les terres sont détenues par les propriétaires coutumiers. Il appartient à la PAP de négocier avec le détenteur terrien pour celui-ci lui cède une terre ; • Remplacer le jardin maraicher des femmes de Balmadou s’il venait à être impacté par la ligne ; • Appuyer les groupements des femmes présents dans nos villages ; • Fournir aux femmes des équipements pour les activités maraichères ; • Fournir aux femmes des moulins pour alléger leurs corvées journalières. »

Commune de Marsassoum

• Améliorer et/ou renforcer la capacité de la centrale secondaire ; • Déplacer les lignes hautes tensions et ne pas installer d’autres lignes moyennes tensions ; • Réorganiser le réseau pour mieux desservir les autres localités ; • Se référer au plan directeur de la commune lors de l’identification des impacts et des biens dans l’emprise ; • Améliorer la qualité de l’électricité de la centrale actuelle pour éviter les problèmes de baisse de tension ; • Prévoir des remboursements en cas de perte de matériels causée par les délestages ou les hausses de tension.

Villages de Ndiéba et Sindialon

• « Respecter les engagements que vous prendrez avec nous ;

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• Nous tenir toujours informés de l’évolution du projet ; • Indemniser les personnes affectées de préférence avant l’implantation de la ligne ; • Éviter d’impacter le cimetière du village de Ndiéba ; • Compenser la perte de ressources forestières ; • Accompagner les PAP, les femmes en particulier pour la restauration des moyens d’existence ; • Tenir compte de l’éventualité des conflits familiaux liés aux indemnisations ; • Identifier les terres qui appartiennent à des familles et leur réserver un traitement spécifique ; • Prendre des dispositions suffisantes et adéquates pour minimiser les risques liés à la moyenne tension ; • Éviter de faire passer la moyenne tension sous les grands arbres ; • Recruter la main d’œuvre locale lors des travaux d’implantation et d’entretien de la ligne ; • Éviter d’impacter le terrain de football des jeunes si possible ; • Fournir un appui aux groupements des femmes de Ndiéba et de Sindialon ; • Privilégier le mécanisme local de gestion des griefs ; • S’adresser directement à la PAP en personne et tenir secret les informations concernant son indemnisation. »

Commune de Bémet

• Renouveler les poteaux de la ligne MT actuel et/ou les conserver en gardant la même distance pour éviter les impacts ; • Éviter de faire passer la ligne à côté du grand fromager de Bémet ; • Électrifier tous les villages de Bémet à Djirédji ; • Octroyer des moulins aux GIE de femmes ; • Faciliter l’indemnisation des personnes affectées ; • Améliorer la qualité du service en diminuant les délestages ; • Payer les indemnités avant d’implanter le début des travaux.

Commune de Djirédji

• « Éviter d’impacter les mosquées et les églises tant que c’est possible ; • Faire au village de Dialandingoto le don d’un jardin d’enfants. Les jardins d’enfant les plus proches sont à des kilomètres de notre village ; • Clôturer le jardin maraicher du groupement des femmes « SOTOKOY » ; • Implanter la ligne aux abords de la route ; • Payer les indemnités avant d’implanter la ligne ; • Prévoir un programme de sensibilisation des populations contre le danger de la ligne moyenne tension ; • Tenir compte des caractéristiques biophysiques de la zone et mettre des poteaux adaptés ; • Respecter les engagements pris avec les populations et les personnes affectées ; • Si possible, éviter d’impacter la mosquée de Tintinkoma qui est en chantier ; • Nous tenir informés de l’évolution des activités ; • Fournir un appui et un accompagnement aux femmes pour le développement de leurs activités ; • Mettre un moulin à la disposition du groupement des femmes « Kantèlaa » ; • Indemniser les puits et autres structures fixes qui seront impactés. »

5.4. Synthèse de la consultation des PAP

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5.4.1. Perception du projet

Acteurs rencontrés Date de la Nombre Nombre de Ratio rencontre d’hommes ayant femmes ayant femmes/ participé à la participés à la hommes rencontre rencontre

PAP des localités de Djirédji, Tintinkoma Diola et Tintinkoma Manjack 26/08/201 32 06 0,18 9

PAP des localités de Balmadou 1, Balmadou 2, Samé, Sindina et Madina Aïdara 26/08/201 50 21 0,42 9

06 02

PAP Ndiéba 27/08/201 0,33 9

PAP de la localité de Diao Soucoutoto, Diao Ba, Diao Niascounda, Diao Simacounda, Sibicouroto 1 et Sibicouroto 2 27/08/201 70 05 0,07 9

Le projet de construction de la ligne électrique MT Marsassoum- Tenghory était très attendu par les populations des localités traversées. En effet, dans leurs interventions, elles ont souvent assimilé l’électricité au développement. Elles espèrent qu’avec l’électrification de leurs villages respectifs, elles pourront mener de nouvelles activités économiques. Surtout pour les femmes qui espèrent alléger leurs corvées quotidiennes avec l’arrivée de l’électricité.

Toutefois, la réalisation de ce projet suscite quelques interrogations et préoccupations chez les personnes dont les biens ont été impactés par le projet.

Tableau 22: Calendrier de déroulement des rencontres avec les PAP

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Questions posées par les PAP

Questions posées Réponses apportées par le consultant

1. Comment les parcelles agricoles 1. La perte de terre au niveau des seront-elles indemnisées ? parcelles agricoles est considérée comme temporaire, excepté la terre située à la base des poteaux qui fera l’objet d’une indemnisation. Les cultures présentes dans l’emprise de la ligne seront également indemnisées. 2. Est-ce qu’un exploitant non 2. Un exploitant non propriétaire d’une propriétaire d’une parcelle agricole parcelle agricole est éligible à une est éligible à l’indemnisation ? indemnisation pour toute la production agricole présentes dans l’emprise de la ligne MT. 3. Comment avez-vous prévu de traiter 3. Les concessions impactées seront le cas des concessions impactées ? indemnisées au même titre que les autres types de pertes. Cependant l’indemnisation sera fonction de l’impact causé. Pour certaines concessions, c’est la clôture et le terrain qui sont impactés alors que pour d’autres l’impact touche aussi le bâtiment. 4. Les arbres fruitiers d’une parcelle 4. Un arbre fruitier est indemnisé selon agricole seront-ils indemnisés ? qu’il soit jeune ou mature. Nous disposons d’un barème de référence qui permet de décider du tarif à appliquer pour chaque espèce d’arbre fruitier. L’indemnisation d’un arbre fruitier est versée à son propriétaire 5. Si la ligne MT surplombe une 5. Le simple fait de surplomber une concession sans qu’aucun poteau ne concession intègre celle-ci dans la soit implanté dans son enceinte, celle- liste des biens éligibles à une ci sera-t-elle considérée comme indemnisation. impactée ?

6. Quel est le traitement réservé au 6. Le commerçant locataire d’une place commerçant locataire d’une place d’affaire recevra de la SENELEC des d’affaire ? frais de déménagement et généralement l’équivalent de 3 mois de loyer. Il sera dédommagé de toutes les améliorations apportées à la place le cas échéant. 7. Quand disposerons-nous de 7. Nous ignorons quand est-ce que vos l’électricité dans nos villages ? villages seront connectés au réseau électrique. Mais retenez bien qu’il

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Questions posées Réponses apportées par le consultant

y’a des étapes à franchir avant l’arrivée effective du courant.

5.4.2. Préoccupations et craintes issues des consultations des PAP

Lors des consultations les PAP ont fait part de leurs préoccupations et craintes vis-à-vis du projet, dont les principales sont synthétisées ci-après :

• Des craintes liées à la sécurité des riverains ; • L’électrification des localités traversées par la ligne électrique ; • Le déplacement des PAP pendant l’hivernage à cause des travaux ; • Le risque d’impacter le site culturel (caïlcédrat) de Diao Simacounda ; • Les craintes d’une indemnisation injuste et inéquitable ; • Les inquiétudes liées à la perte de beaucoup d’arbres fruitiers source non négligeable de revenus ; • Les conditions pénibles de travail des femmes à cause de l’absence d’électricité ; • Le site sacré du village de Samé (un baobab) risque d’être impacté.

5.4.3. Suggestions et recommandations issues des consultations des PAP

Les PAP rencontrées ont formulé des suggestions et recommandations à l’endroit du projet.

• Recruter la main d’œuvre locale ; • Aviser les PAP du démarrage des travaux ; • Accorder aux PAP une indemnisation juste et équitable ; • Éviter le déplacement en hivernage si possible ; • Mettre des barrières sécuritaires pour éviter que les enfants grippent au-dessus des poteaux ; • Recruter la main d’œuvre locale lors des travaux ; • Implanter les poteaux suffisamment loin de la route pour éviter que les voitures viennent les percuter ; • Prendre des mesures sécuritaires particulières dans le voisinage des concessions ; • Connecter nos villages au courant électrique ; • Épargner le site sacré (Baobab) du village de Samé ; • Épargner le grand caïlcédrat, site culturel et lieu de rencontre du village de Diao Simacounda ; • Aider les femmes de nos villages à améliorer leurs conditions de travail surtout dans le maraîchage (clôture des périmètres maraîchers et mise en place de systèmes d’irrigation) ; • Accorder aux PAP une indemnisation juste et équitable.

5.5. Analyse des résultats de la consultation du public

Le projet de liaisons électriques Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet est très attendu par les populations. L’électrification du Pakao est une vieille doléance d’où l’intérêt particulier que le PASE suscite auprès des élus locaux et des populations.

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L’électricité facteur de développement

À l’exception des acteurs de Marsassoum, les populations rencontrées sont favorables à l’implantation de la ligne électrique moyenne tension. Ces populations pensent que le projet de ligne électrique pourra contribuer à l’amélioration de la qualité du service et par la même occasion favoriser le développement socioéconomique de la zone. En revanche, malgré cet enthousiasme, les acteurs rencontrés ont émis des préoccupations par rapport à la mise en œuvre du PAR et l’exécution des travaux de la ligne électrique.

Des réticences à l’implantation de la ligne à Marsassoum

À Marsassoum, les Élus comme les populations sont réticents à l’implantation de la ligne moyenne tension parce qu’ils estiment que leur localité bénéficie déjà d’une bonne qualité de service. De ce fait, ils ont peur qu’avec ce projet cette qualité de service ne se détériore.

Une indemnisation pas à la hauteur des attentes

Ayant déjà fait l’expérience d’impacts induits par des projets dans la zone, les acteurs rencontrés craignent que l’indemnisation juste et équitable promise ne soit pas respectée. C’est pourquoi, ils invitent les promoteurs du projet à respecter les engagements pris et à allouer les compensations avant le début des travaux.

Les pertes d’essences forestières

La zone du projet est très boisée, ce qui suscite des craintes chez les populations que des espèces forestières telles que le fromager, le « néré », le palmier, le baobab soient impactés. L’exploitation de ces arbres est une source de revenus non négligeable pour les populations, particulièrement les femmes. De ce fait, il faudra penser à des options de contournement.

Le risque d’impact d’édifices communautaires

Dans plusieurs localités traversées par le projet, il existe des édifices communautaires à côté des routes. C’est le cas de : la mosquée de Tintinkoma, le cimetière de Ndiéba, l’église de Dialandingoto, l’école primaire et le CEM de Sindina. Les acteurs recommandent des contournements pour tous ces biens communautaires.

Le risque de non-raccordement des localités traversées par la ligne

Les acteurs rencontrés craignent qu’après avoir été affectés par l’implantation de la ligne, leur localité ne bénéficie pas d’un raccordement à l’électricité. Pour ces populations, « électricité » rime avec développement, ainsi elles sollicitent une électrification de tous les villages traversés.

Une gestion coutumière des terres

Dans la zone du projet, nous avons une gestion coutumière des terres. Et même si les femmes ont accès à l’exploitation, notamment à travers les rizières, elles n’ont pas accès à la propriété. Il existe des réserves foncières dans la zone et pour en bénéficier il faudra passer par les autorités coutumières.

Les Mécanismes de Gestion des Conflits

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Les villages de la zone disposent de mécanismes de règlement des griefs qui sont pilotés par les Chefs de village et quelques notables. Selon les populations, le règlement des griefs n’a jamais nécessité un recours à la justice. Il est recommandé au projet de s’appuyer sur ce mécanisme déjà existant.

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CHAPITRE 6 : ETUDES SOCIOECONOMIQUES

À la suite du programme d’information et de communication auprès des autorités et des populations, le consultant a effectué un recensement pour recueillir des données socio-économiques de référence appropriées, destinées à identifier les personnes qui seront déplacées par le projet et qui auront droit à une indemnisation et à de l’aide, ainsi qu’à décourager l’afflux de personnes ne pouvant bénéficier de ces prestations, telles que les occupants opportunistes. Les études socio-économiques ont pour objet :

• De recenser la population affectée ; • De dresser le profil socio-économique des PAP et de leurs ménages tout en portant un intérêt sur les caractéristiques des différentes activités de production des personnes affectées ; • D’identifier les groupes vulnérables et formuler les actions d’accompagnement et d’assistance spécifiques nécessaires en leur endroit.

6.1. Résultat global du recensement de la population affectée

6.1.1. Répartition des PAP par catégories

Les enquêtes socio-économiques ont permis de recenser deux cent quatre-vingt-dix-neuf (299) PAP dont deux cent quatre-vingt-cinq (285) personnes physiques et quatorze (14) personnes morales. Abordée sous un angle différent, la répartition des PAP permet de distinguer cent cinquante (150) PAP perdant des biens agricoles, soixante-onze (71) PAP perdant des concessions, dix-sept (17) PAP perdant des biens agricoles et/ou des concessions, trente-cinq (35) PAP perdant des places d’affaires et douze (12) PAP perdant des places d’affaires et/ou des concessions.

150 Effectif 71

35 17 14 12 PAP perdant PAP perdant PAP perdant PAP perdant un bien PAP perdant PAP perdant une Place un bien une Place agricole | une une Concession un EC d’Affaires | un agricole d’Affaires concession e concession Total général 150 17 71 14 35 12

Figure 6: Répartition des PAP selon les catégories de pertes

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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Tableau 23 : Répartition des PAP selon les catégories de perte.

Catégories Femme Homme PAP EC Total général de PAP

Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % de PAP de PAP de PAP de PAP

PAP 36 87,80% 114 46,72% N/A N/A 150 50,17% perdant des biens agricoles

PAP N/A N/A 17 6,97% N/A N/A 17 5,69% perdant des biens agricoles | concessions

PAP 2 4,88% 69 28,28% N/A N/A 71 23,75% perdant des concessions

PAP N/A N/A N/A N/A 14 100,00% 14 4,68% perdant des EC

PAP 3 7,32% 32 13,11% N/A N/A 35 11,71% perdant des Places d’Affaires

PAP N/A N/A 12 4,92% N/A N/A 12 4,01% perdant des Places d’Affaires | Concessions

Total 41 100,00% 244 100,00% 14 100,00% 299 100,00% général

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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On remarque, chez les PAP perdant des biens agricoles, que les hommes sont plus représentés que les femmes. Cette observation est liée à l’existence d’un système de propriété (de la terre) qui défavorise généralement la femme. Ainsi, les enquêtes ont permis de recenser trente-six (36) femmes parmi les PAP perdant des biens agricoles contre cent quatorze (114) hommes.

En ce qui concerne les PAP perdant des concessions, elles sont quasiment toutes du même sexe et sont des hommes. L’étude n’enregistre que deux (02) femmes possédant des concessions. Ce résultat n’est pas surprenant. La consultation du public révélait déjà une prédominance de la tradition sur le mode d’affectation des terres.

6.1.2. Droits d’occupation des PAP perdant des biens agricoles et/ou concessions

La Quasi-totalité des PAP perdant des biens agricoles est possesseur d’un titre de propriété. Les PAP qui n’ont aucun droit sur la terre qu’elles occupent ne représentent que 6 % des PAP perdant des biens agricoles. Le droit coutumier est cependant le droit de propriété le plus répandu. Le tableau ci-dessous montre les différents droits de propriété détenus par les PAP.

148 Effectif

10 1 1 7 Droit coutumier | Aucun | Droit Occupation Aucun Droit coutumier Occupation coutumier informelle informelle Total général 10 1 148 1 7

Figure 7: Droits d’occupation des parcelles agricoles

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Tableau 24 : Droits d’occupation des parcelles agricoles

Titre Femme Homme Total général d’occupation

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Aucun 4 11,11% 6 4,58% 10 5,99%

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Aucun | Droit 1 0,76% 1 0,60% coutumier

Droit coutumier 28 77,78% 120 91,60% 148 88,62%

Droit coutumier | 1 0,76% 1 0,60% Occupation informelle

Occupation 4 11,11% 3 2,29% 7 4,19% informelle

Total général 36 100,00% 131 100,00% 167 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.1.3. Types de mise en valeur des parcelles agricoles

Le Sénégal est caractérisé par une agriculture largement tributaire de la saison des pluies. De ce fait, plus de 44 % des terres agricoles impactées sont utilisées pour des cultures saisonnières. Cela laisse présager des coûts relativement importants concernant l’indemnisation des parcelles agricoles. Les autres formes d’exploitations rencontrées sont le maraîchage et l’arboriculture (verger). En outre, un nombre important de parcelles agricoles non exploitées a été recensé. Il s’agit de 31 % des parcelles, qui feront l’objet d’un traitement différent de celui des parcelles en culture.

Tableau 25 : Formes de mise en valeur des parcelles agricoles

Mode d’usage de la Femme Homme Total général parcelle affectée

Nombre % Nombre % Nombre % de PAP de PAP de PAP

Aucun 8 22,22% 44 33,59% 52 31,14%

Aucun| Cultures 2 1,53% 2 1,20% saisonnières

Champs de manguiers 1 0,76% 1 0,60%

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Construite et habitée| 1 0,76% 1 0,60% Champs d’arbres fruitiers Citronniers et Manguiers | Cultures saisonnières

Construite et habitée | 6 4,58% 6 3,59% Cultures saisonnières

Construite et habitée | 1 0,76% 1 0,60% Plantation d’anacardier

Construite et habitée | 1 0,76% 1 0,60% Plantation d’anacardier| Cultures saisonnières

Cultures saisonnières 1 0,76% 1 0,60% et Plantation de manguier

Culture de sésame 1 0,76% 1 0,60%

Cultures irriguées 1 2,78% 1 0,60%

Cultures saisonnières 27 75,00% 47 35,88% 74 44,31%

Cultures saisonnières 5 3,82% 5 2,99% Construite et habitée

Cultures saisonnières | 1 0,76% 1 0,60% Construite et habitée | Verger

Cultures saisonnières | 1 0,76% 1 0,60% Cultures irriguées

Cultures saisonnières | 1 0,76% 1 0,60% Plantation d’anacardier

Cultures saisonnières | 1 0,76% 1 0,60% Verger

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Plantation d’anacardier 11 8,40% 11 6,59%

Plantation d’anacardier 1 0,76% 1 0,60% et de Mangue

Plantation de manguier 1 0,76% 1 0,60% et mil

Plantation de manguier 1 0,76% 1 0,60% et d’anacardier

Verger 3 2,29% 3 1,80%

TOTAL GENERAL 36 100,00% 131 100,00% 167 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.1.4. Droits d’occupation des PAP perdant des concessions et/ou des places d’affaires

Les PAP perdant des concessions détiennent toutes des droits de propriété sauf une (01) seule. Comme chez les PAP perdant des biens agricoles, le droit de propriété le plus fréquent est le droit coutumier. Le tableau 25 précise pour chaque titre de propriété, la proportion de PAP qui le détient.

Tableau 26 : Droits d’occupation des Concessions

Titre Femme Homme Total général d’occupation

Nombre % Nombre % Nombre % de PAP de PAP de PAP

Aucun 1 1,23% 1 1,20%

Droit coutumier 2 100,00% 75 92,59% 77 92,77%

Droit coutumier | 2 2,47% 2 2,41% Occupation informelle

Occupation 1 1,23% 1 1,20% informelle

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Permis d’occuper 1 1,23% 1 1,20%

Titre foncier 1 1,23% 1 1,20% Individuel | Droit coutumier

Total général 2 100,00% 81 100,00% 83 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.1.5. Formes de mise en valeur des concessions

Les concessions impactées dans le cadre de ce projet font état de plusieurs formes de mises en valeur. Sur les quatre-vingt-trois (83) concessions impactées, quatre-vingt (80) sont construites et habitées, soit 96,40 % des concessions. La proportion élevée de ce type de concessions ne voudrait pas dire qu’il en sera de même du nombre de concessions qui feront l’objet d’un déplacement physique. La raison en est que pour certaines concessions, l’impact ne concerne que la clôture et/ou une partie du terrain. On retrouve également dans le lot, six (6) concessions non mises en valeur, c’est-à-dire des terrains nus. Les deux (02) concessions restantes sont composées d’une (01) qui est construite mais inhabitée et d’une (01) autre qui n’abrite comme structure qu’une (01) place d’affaires.

Tableau 27 : Formes de mise en valeur des Concessions

Mode d’usage de Femme Homme Total général la parcelle affectée

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Aucun 1 1,23% 1 1,20%

Aucun | Boutique 1 1,23% 1 1,20%

Aucun | Construite 3 3,70% 3 3,61% et habitée

Construite et 2 100,00% 74 91,36% 76 91,57% habitée

Construite et 1 1,23% 1 1,20% habitée | Boutique

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Construite et 1 1,23% 1 1,20% inhabitée

Total général 2 100,00% 81 100,00% 83 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants 6.2. Profil sociodémographique des personnes affectées par le projet

6.2.1. Statut des PAP dans leurs ménages

Le statut de chef de ménage est plus répandu chez les PAP. 91,58 % des personnes interrogées affirment occuper ce statut au sein de leurs ménages, soit deux cent soixante et un (261) PAP sur un total de deux cent quatre-vingt-cinq (285). Il en ressort que la plupart des PAP concernées par la présente étude ont une lourde responsabilité dans leurs ménages. Cet attribut de chef de ménage pourrait constituer un facteur de vulnérabilité (surtout chez les femmes) à prendre en compte dans l’élaboration des critères de vulnérabilité.

Selon le sexe, on remarque que le pourcentage de chefs de ménage est relativement plus important chez les hommes (96,72 %) que chez les femmes (60,98 %).

Tableau 28 : Statut des PAP dans leurs ménages

Statut de la PAP Femme Homme Total général

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Chef de ménage 25 60,98% 236 96,72% 261 91,58%

Non Chef de 16 39,02% 8 3,28% 24 8,42% ménage

Total général 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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261

236 Effectif

25 16 8 24 Nombre de PAP Nombre de PAP Nombre de PAP Femme Homme Total général Chef de ménage 25 236 261 Non Chef de ménage 16 8 24

Figure 8 : Statut des PAP dans leurs ménages

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.2.2. Taille des ménages des PAP

La moitié des ménages étudiés a un effectif de dix-sept (17) individus au moins. Cependant, le nombre moyen de personnes par ménage est de vingt (20). Ce chiffre est au-delà de la moyenne nationale qui se fixe à sept (07) personnes en milieu urbain et dix (10) en milieu rural. L’étude a permis de répertorier des cas de ménages unipersonnels ; c’est-à-dire des ménages qui ne sont constitués que de la PAP, elle-même. Par ailleurs, il a été remarqué que le nombre maximum d’individus composant un ménage est particulièrement très élevé (111 individus). Une PAP dont l’effectif du ménage est important pourrait bien plonger dans une situation de vulnérabilité. Ce caractère mérite d’être pris en compte dans la définition des critères de vulnérabilité. Mais, le seul fait d’avoir un ménage à grande taille n’est pas une condition suffisante pour qu’une PAP soit considérée comme vulnérable.

Tableau 29: Taille des ménages des PAP

Sexe de la PAP Moyenne Minimum Maximum Médian

Femme 17 2 100 14

Homme 21 1 111 18

Ensemble 20 1 111 17

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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NB : Le terme Ensemble renvoie au ménage tout entier. En moyenne, on trouve 20 individus dans un ménage donné.

6.2.3. Répartition des PAP selon l’âge

Les données socio-économiques révèlent que les PAP ont atteint l’âge adulte pour la plupart. L’âge moyen global est de cinquante et un (51) ans. Cependant, les femmes sont, en moyenne, moins âgées que les hommes. La moins âgée de toutes les personnes affectées est une (01) femme mineure de seize (16) ans, tandis que la plus âgée est un (01) homme de quatre-vingt-deux (82) ans.

Tableau 30 : Répartition des PAP selon l’âge

Sexe de la PAP Moyenne Minimum Maximum Médian

Femme 49,68 16 78 51

Homme 51,91 17 82 51

Ensemble 51,59 16 82 51

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Il apparait en outre que deux cent cinquante-quatre (254) personnes affectées, soit 89,12 % des PAP sont âgées de plus de trente-cinq (35) ans. Les personnes d’âge très avancé ; c’est-à-dire ayant soixante-cinq (65) ans et plus, sont au nombre de cinquante (50) dont cinq (05) femmes et quarante- cinq (45) hommes. Les personnes appartenant à ce groupe d’âge sont considérées d’emblée comme étant potentiellement vulnérables du fait de la conjoncture défavorable liée à leur âge. Les jeunes sont peu fréquents dans le groupe. Ceux qui ont moins de vingt (20) ans sont encore plus rares. On n’en dénombre que deux (02).

Tableau 31 : Répartition des PAP selon l’âge

Groupe d'Age Femme Homme Total général

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Moins de 20 ans 1 2,44% 1 0,41% 2 0,70%

De 20 – 35 ans 6 14,63% 23 9,43% 29 10,18%

De 35 – 50 ans 9 21,95% 81 33,20% 90 31,58%

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De 50 – 65 ans 20 0 94 38,52% 114 40,00%

65 ans et plus 5 0 45 18,44% 50 17,54%

Total général 41 1 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

114

94 90

81 Effectif

50 45

29 23 20 1 1 2 6 9 5 Moins de 20 ans De 20 – 35 ans De 35 – 50 ans De 50 – 65 ans 65 ans et plus Femme 1 6 9 20 5 Homme 1 23 81 94 45 Total général 2 29 90 114 50

Figure 9 : Répartition des PAP selon l’âge

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.2.4. Âge des membres des ménages des PAP

Les enquêtes socio-économiques ont dénombré, au sein des ménages des PAP, cinq mille huit cent quatre-vingt-quinze (5895) individus dont deux mille huit cent cinquante-huit (2858) femmes et trois mille trente-sept (3037) hommes. On note toutefois la présence d’un nombre important d’individus âgés de moins de quatorze (14) ans. Ils sont au nombre de deux mille deux cent cinquante-sept (2257), soit 38,29 % de l’effectif total des ménages. Le nombre d’enfants âgés de moins de cinq (05) ans n’est pas non plus négligeable. Ces derniers représentent 15,20 % de la population totale dans les ménages des PAP. De toute évidence, la fréquence élevée de personnes mineures au sein des ménages des PAP constitue un poids susceptible de les positionner dans une situation de vulnérabilité.

Tableau 32 : Répartition des membres des ménages des PAP selon l’âge

Groupe d'Age Homme % Femme % Total %

93 HPR ANKH CONSULTANTS

De 0 – 5 ans 464 15,28% 432 15,12% 896 15,20%

De 5 – 14 ans 796 26,21% 565 19,77% 1361 23,09%

De 15 – 65 ans 1676 55,19% 1729 60,50% 3405 57,76%

65 ans et plus 101 3,33% 132 4,62% 233 3,95%

Total 3037 100,00% 2858 100,00% 5895 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

3405 Effectif

1676 1729 1361

896 796 565 464 432 101 132 233 De 0 – 5 ans De 5 – 14 ans De 15 – 65 ans 65 ans et plus Homme 464 796 1676 101 Femme 432 565 1729 132 Total 896 1361 3405 233

Figure 10 : Répartition des membres des ménages des PAP selon l’âge

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.2.5. Ethnie, religion, nationalité, régime matrimonial et niveau d’instruction des PAP

Les résultats d’enquêtes affichent, en termes d’effectif, une domination des Mandingues (ou Socés) parmi les PAP enquêtées. Ils représentent près de 62,81 % du nombre total de PAP, soit cent soixante- dix-neuf (179) PAP. Les autres ethnies sont les Diolas (17,19 %), les Mandjack (9,47 %), les Peulh (4,56 %), les Wolofs (1,75 %), les Balantes (1,40 %), les Bainounke (1,05 %), etc.

Tableau 33 : Répartition des PAP selon l’ethnie

94 HPR ANKH CONSULTANTS

Quelle est l’ethnie Femme Homme Total général de La PAP ?

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

BAINOUNKE 3 1,23% 3 1,05%

BALANTE 4 1,64% 4 1,40%

DIOLA 4 9,76% 45 18,44% 49 17,19%

LAOBE 1 0,41% 1 0,35%

MANDINGUE 7 17,07% 49 20,08% 56 19,65%

MANDJACK 10 24,39% 17 6,97% 27 9,47%

PEULH 13 5,33% 13 4,56%

SARAKHOLE 2 0,82% 2 0,70%

SERERE 1 0,41% 1 0,35%

SOCE 20 48,78% 103 42,21% 123 43,16%

TOUCOULEUR 1 0,41% 1 0,35%

WOLOF 5 2,05% 5 1,75%

TOTAL 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00% GENERAL

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

95 HPR ANKH CONSULTANTS

123

103 Effectif 56 4549 49

27 3 3 4 4 4 1 1 7 1017 1313 2 2 1 1 20 1 1 5 5 BAINO LAOUB Mandin Mandja Sarakh Toucoul Balante Diola Peulh Sérère Socé Wolof UNKE E gue ck olé eur Femme 4 7 10 20 Homme 3 4 45 1 49 17 13 2 1 103 1 5 Total général 3 4 49 1 56 27 13 2 1 123 1 5

Figure 11 : Répartition des PAP selon l’ethnie

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Toutes les PAP interrogées sont de nationalité sénégalaise et se réclament de trois (03) religions distinctes. Quatre-vingt-quinze pour cent (95 %), soit deux cent soixante-douze (272) PAP sont de religion musulmane. Les PAP de religion chrétienne sont au nombre de onze (11), soit 3,86 %. On dénombre également deux (02) PAP qui se réclament animistes, soit 0,70 %.

272 Effectif

2 11 Animiste Chrétienne Musulmane Series1 2 11 272

Figure 12 : Répartition des PAP selon la religion

Tableau 34 : Répartition des PAP selon la religion

96 HPR ANKH CONSULTANTS

Quelle est la Femme Homme Total général religion de La PAP ? Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Animiste 1 2,44% 1 0,41% 2 0,70%

Chrétienne 7 17,07% 4 1,64% 11 3,86%

Musulmane 33 80,49% 239 97,95% 272 95,44%

Total général 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

La moyenne d’âge élevée, mentionnée plus haut, se confirme ici par la faible proportion de célibataires parmi les personnes affectées. Ils représentent à peine 5,96 % du nombre de PAP. Les mariés monogames sont les plus nombreux dans l’échantillon. Ils représentent 49,47 % de l’effectif. Ils sont suivis des mariés polygames (39,65 %) et des veufs et/ou veuves (4,91 %).

Tableau 35 : Statut matrimonial des PAP

Quel est le statut Femme Homme Total général matrimonial de la PAP ? Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Célibataire 2 4,88% 15 6,15% 17 5,96%

Marié (e) 16 39,02% 125 51,23% 141 49,47% monogame

Marié (e) 6 14,63% 76 31,15% 82 28,77% polygame à 2

Marié (e) 4 9,76% 21 8,61% 25 8,77% polygame à 3

Marié (e) 6 2,46% 6 2,11% polygame à 4

Veuf / Veuve 13 31,71% 1 0,41% 14 4,91%

97 HPR ANKH CONSULTANTS

Total général 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

141 125

Effectif 82 76

2 15 17 16 6 4 21 25 6 6 13 1 14 Marié (e) Marié (e) Marié (e) Marié (e) Célibataire Veuf / Veuve monogame polygame à 2 polygame à 3 polygame à 4 Femme 2 16 6 4 13 Homme 15 125 76 21 6 1 Total général 17 141 82 25 6 14

Figure 13 : Statut matrimonial des PAP

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Concernant le niveau d’instruction, on note des proportions relativement élevées de PAP analphabètes (32,63 %) et de PAP ayant reçu un enseignement coranique (40,70 %). Le pourcentage des personnes analphabètes est plus élevé chez les femmes et, il y’a relativement moins de femmes ayant fréquenté l’école coranique que d’hommes. La proportion élevée de personnes analphabètes parmi les PAP est un signe précurseur de l’assistance à offrir à cette catégorie de PAP lors de la mise en œuvre du projet (compréhension des documents comme les fiches d’entente).

Le taux de fréquentation de l’école classique n’est pas très élevé. Les PAP ayant atteint les niveaux primaire, secondaire et supérieur représentent environ le quart (1/4) de l’effectif total, et la plupart d’entre eux (55,26 %) n’ont pas franchi le niveau primaire.

Tableau 36 : Niveau d’instruction des PAP

Quel est le niveau Femme Homme Total général d’instruction de la PAP ? Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Analphabète 25 60,98% 68 27,87% 93 32,63%

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Coranique 12 29,27% 104 42,62% 116 40,70%

Moyen 1 2,44% 10 4,10% 11 3,86%

Primaire 3 7,32% 31 12,70% 34 11,93%

Secondaire 22 9,02% 22 7,72%

Supérieur 8 3,28% 8 2,81%

Technique ou 1 0,41% 1 0,35% Professionnel

Total général 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

116 104 93

Effectif 68

31 34 25 22 22 12 1 10 11 3 8 8 1 1 Technique ou Analphabète Coranique Moyen Primaire Secondaire Supérieur Professionnel Femme 25 12 1 3 Homme 68 104 10 31 22 8 1 Total général 93 116 11 34 22 8 1

Figure 14 : Niveau d’instruction des PAP

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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6.3. Caractéristiques économiques des PAP

Cette section présente une analyse des revenus des PAP, des membres de leurs ménages et de l’origine de ces revenus, de leur stabilité dans le temps.

6.3.1. Activités principales et secondaires des PAP

L’économie de la zone du Projet repose grandement sur l’agriculture qui est l’occupation principale de la grande majorité de la population active. Cette situation obéit au caractère rural des terroirs traversés par les lignes électriques Marsassoum-Tanghory-Djirédji-Bémet. D’après les résultats des enquêtes, l’agriculture occupe 56,84 % des actifs. Il faut noter cependant qu’il reste beaucoup à faire pour atteindre une présence suffisante des femmes dans l’agriculture. Elles ne représentent que 20,37 % des PAP exerçant l’agriculture comme activité principale. Cette situation pourrait être le résultat d’un accès difficile des femmes à la propriété de la terre comme en atteste la consultation du public.

Après l’agriculture, le commerce occupe la seconde place dans la liste des activités principales exercées. Les données d’enquêtes révèlent qu’il est exercé comme activité principale par 10,53 % des PAP. Il est suivi de l’artisanat (4,56 %), de la pêche (3,51 %), de l’administration (2,81), et de la pratique du maraboutage (2,11 %). Les autres activités, déclinées dans le tableau 36 ci-dessous, ne sont exercées en temps qu’activités principales que par un nombre restreint de PAP. On remarque parallèlement un taux d’inactivité de 8,77 %, soit vingt-cinq (25) personnes affirmant n’avoir aucune activité.

Tableau 37 : Activités principales des PAP

Principal Secteur Femme Homme Total général d'Activité de la PAP

Nombre % Nombre % Nombre % de PAP de PAP de PAP

ADMINISTRATION 8 3,28% 8 2,81%

AGRICULTURE 33 80,49% 129 52,87% 162 56,84%

ARTISANAT 13 5,33% 13 4,56%

ARTISTE CHORISTE 1 0,41% 1 0,35%

AUCUN 4 9,76% 21 8,61% 25 8,77%

BOULEGERIE 1 0,41% 1 0,35%

COMMERCE 1 2,44% 29 11,89% 30 10,53%

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ELECTRICIEN 1 0,41% 1 0,35%

ELEVAGE 1 2,44% 1 0,41% 2 0,70%

ENSEIGNANT 1 0,41% 1 0,35%

ENSEIGNEMENT 2 0,82% 2 0,70%

ENSEIGNEMENT 2 0,82% 2 0,70% CORANIQUE

ENSEIGNEMENT 1 0,41% 1 0,35% CORANIQUE

MAÇONNERIE 1 0,41% 1 0,35%

MAITRE CORANIQUE 4 1,64% 4 1,40%

MARABOUT 6 2,46% 6 2,11%

MARABOUTAGE 4 1,64% 4 1,40%

MECANIQUE 5 2,05% 5 1,75%

MICROFINANCE 1 0,41% 1 0,35%

PECHE 10 4,10% 10 3,51%

RESTAURATION ET 2 4,88% 2 0,70% HOTELLERIE

TECHNICIEN DE 1 0,41% 1 0,35% SURFACE

TRANSPORT 2 0,82% 2 0,70%

TOTAL GENERAL 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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Parmi les deux cent quatre-vingt-cinq (285) personnes interrogées, seules soixante-onze (71) affirment exercer, en dehors de leur activité principale, une autre activité considérée comme secondaire. L’agriculture revient en tête des activités secondaires. Un peu plus de 11 % des PAP affirment l’exercer comme activité secondaire. Elle est suivie de la pêche qui est l’activité secondaire 4,21 % des PAP et du commerce (1,40 %). Le tableau ci-dessous présente la situation globale concernant l’exercice ou non d’une activité secondaire chez les personnes affectées.

Tableau 38 : Activités secondaires des PAP

Activité Secondaire de la Nombre % Nombre % Nombre % PAP de PAP de PAP de PAP

NON SPECIFIEE 1 0,41% 1 0,35%

AGENT DE SANTE 1 0,41% 1 0,35% COMMUNAUTAIRE

AGRICULTURE 32 13,11% 32 11,23%

AGRICULTURE ET 1 0,41% 1 0,35% MARAICHAGE

AGRICULTURE ET/OU 1 0,41% 1 0,35% MARABOUTAGE

AIDE SOIGNANT 1 0,41% 1 0,35%

ARTISANAT 1 0,41% 1 0,35%

AUCUNE ACTIVITE 38 92,68% 176 72,13% 214 75,09% SECONDAIRE

BOULANGER 1 0,41% 1 0,35%

BOUTIQUE 1 0,41% 1 0,35%

COMMERCE 1 2,44% 3 1,23% 4 1,40%

COMMERCE 1 2,44% 1 0,35% D'ANARCADIER

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Activité Secondaire de la Nombre % Nombre % Nombre % PAP de PAP de PAP de PAP

ELECTRICIEN 1 0,41% 1 0,35%

ELEVAGE 2 0,82% 2 0,70%

MAÇONNERIE 2 0,82% 2 0,70%

MARABOUT 2 0,82% 2 0,70%

MARABOUTAGE 1 0,41% 1 0,35%

MARAICHAGE 1 2,44% 1 0,35%

PECHE 12 4,92% 12 4,21%

PECHEUR 1 0,41% 1 0,35%

PEINTURE DE MAISONS 1 0,41% 1 0,35%

RELAIS 1 0,41% 1 0,35% COMMUNAUTAIRE

TAILLEUR 1 0,41% 1 0,35%

TRANSFORMATION 1 0,41% 1 0,35% PRODUITS FORESTIERS

TOTAL GENERAL 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.3.2. Revenus des PAP

Il découle des enquêtes socio-économiques que plus de la moitié des PAP, soit cent soixante-seize (176) personnes, ne disposent d’aucun revenu mensuel. Et la moitié de ceux qui en disposent ont un revenu inférieur à cinquante mille (50 000) FCFA. Près du quart (1/4) des PAP au revenu compris entre cinquante (50 000) et cent cinquante mille (150 000) FCFA. Les personnes ayant un revenu supérieur à cent cinquante mille (150 000) FCFA sont relativement nombreuses. Elles représentent 31 % du nombre total de personnes disposant d’un revenu.

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Tableau 39 : Répartition des PAP selon le revenu mensuel

Revenu mensuel du Ménage Femme Homme Total général par Groupe

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Aucun revenu mensuel 32 78,05% 144 59,02% 176 61,75%

Moins de 50.000 FCFA 6 14,63% 41 16,80% 47 16,49%

De 50.000 – 75.000 FCFA 1 2,44% 7 2,87% 8 2,81%

De 75.000 – 100.000 FCFA 1 2,44% 6 2,46% 7 2,46%

De 100.000 – 150.000 FCFA 12 4,92% 12 4,21%

De 150.000 – 200.000 FCFA 13 5,33% 13 4,56%

De 200.000 FCFA et plus 1 2,44% 21 8,61% 22 7,72%

Total général 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Il existe parmi les PAP quelques-unes qui reçoivent périodiquement une aide financière. Elles sont au nombre de quatre-vingt-sept (87), soit 30,53 % des PAP. Cependant la plupart de ces PAP (74,71 %) ne reçoivent qu’une aide transitoire (c’est une aide dont la périodicité n’est pas fixe). Les PAP recevant une aide permanente (chaque mois) sont au nombre de vingt-deux (22) seulement, soit 25,29 % des PAP bénéficiant d’une aide financière.

Tableau 40 : Perception d’une aide financière

La PAP reçoit- Femme Homme Total général elle une aide financière ? Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Non 32 78,05% 166 68,03% 198 69,47%

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Oui 9 21,95% 78 31,97% 87 30,53%

Total général 41 100,00% 244 100,00% 285 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Tableau 41 : Périodicité de l’aide financière reçue

Si oui, s’agit-il Femme Homme Total général d’une aide permanente ou transitoire ? Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Permanent 2 22,22% 20 25,64% 22 25,29%

Transitoire 7 77,78% 58 74,36% 65 74,71%

Total général 9 100,00% 78 100,00% 87 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

Parmi les PAP qui bénéficient d’une aide financière permanente, une (01) seule a une aide excédant cinquante-deux mille (52 000) FCFA ou le salaire minimum garanti. Les huit (08) autres reçoivent une aide inférieure au SMIG.

Tableau 42 : Montant de l’aide mensuelle permanente perçue par la PAP

Montant de Femme Homme Total général l'aide financière

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Moins de 52 000 2 100,00% 19 95,00% 21 95,45%

52000 et plus 1 5,00% 1 4,55%

Total général 2 100,00% 20 100,00% 22 100,00%

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Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

6.3.3. Activités et revenus des membres des ménages des PAP

L’enquête socio-économique révèle que les ménages des PAP comptent mille trois cent quatre-vingt- sept (1387) personnes travaillant, dont neuf cent vingt-cinq (925) hommes et quatre cent soixante- deux (462) femmes. Ce qui représente 23,52 % de la population totale des ménages des PAP et, en moyenne, huit (08) personnes travaillant par ménage. Par conséquent, la vulnérabilité des PAP résultant de la faiblesse de leurs revenus serait mieux appréhendée à travers la prise en compte du nombre de personnes travaillant que compte leur ménage.

Vu autrement, 92 % des membres qui disposent d’un travail sont âgés de quinze (15) à soixante-cinq (65) ans. On retrouve une faible proportion de mineurs qui travaillent (4,33 % soit, 60 personnes). Les personnes âgées de soixante-cinq (65) ans et plus sont aussi peu nombreuses à travailler. Elles représentent 3,32 % des membres travaillant, soit quarante-six (46) personnes.

Tableau 43 : Age des membres (des ménages des PAP) qui disposent d’un travail

Groupe d'Age Homme % Femme % Total %

Moins de 15 ans 42 4,54% 18 3,90% 60 4,33%

De 15 – 65 ans 845 91,35% 436 94,37% 1281 92,36%

65 ans et plus 38 4,11% 8 1,73% 46 3,32%

Total général 925 100,00% 462 100,00% 1387 100,00%

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants 6.4. Analyse de la vulnérabilité

Cette section a pour objectif d’identifier les personnes qui, en vertu de leur genre, appartenance ethnique, âge, handicap physique ou mental, désavantage économique ou statut social peuvent souffrir davantage du déplacement que d'autres personnes et qui présentent des capacités à solliciter ou à obtenir une assistance à la réinstallation et autres avantages liés au développement.

6.4.1. Approche méthodologique

On distingue deux types de vulnérabilité :

• la vulnérabilité propre des individus ou des groupes sociaux, liée à leurs caractéristiques physiques et/ou sociales et culturelles (les femmes, les personnes handicapées…), qui est

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indépendante du projet et du déplacement de populations, mais qui peut être exacerbée par le déplacement ; et

• la vulnérabilité dans l’accès aux informations, activités et opportunités fournies ou rendues possibles par le projet (femmes, personnes âgées, handicapés, personne analphabète, les minorités sociales…). C’est particulièrement le cas dans l’accès aux emplois créés par le projet, ou dans l’accès à l’information concernant le projet ou le déplacement.

Pour identifier les PAP vulnérables, les critères primaires suivants seront utilisés :

Critère 1 : L’état physique (vulnérabilité physique)

Les personnes physiquement vulnérables sont celles qui répondent au critère état physique. Toutes les personnes affectées qui vivent avec un handicap physique ou mental (y compris les maladies invalidantes ou chroniques) sont considérées comme vulnérables.

Critère 2 : L’âge (vulnérabilité sociale)

Il s’agit des personnes mineures et âgées qui sont affectées par le projet et qui n’ont pas un environnement social protecteur (soutien social). Les catégories concernées sont les femmes qui ont 60 ans et plus, les hommes qui sont âgés de 70 ans et plus et les personnes dont l’âge se situe en dessous de 18 ans (l’âge de la majorité au Sénégal). L’âge ne permet pas à lui seul de déterminer la vulnérabilité sociale. Aussi, dans le choix définitif des personnes considérées comme vulnérables, ce critère pourrait être associé au nombre de personnes à charge, à l’environnement familial et social (liens sociaux, soutien social et psychologique) et aux ressources.

Critère 3 : Le statut socio-matrimonial (vulnérabilité genre)

Cette catégorie de PAP vulnérables inclut les femmes / hommes chefs de ménage veuf (ves), marié(es), célibataires, ou divorcés(es). Dans la perspective d’une meilleure évaluation de leur vulnérabilité, il s’agira de corréler le nombre de personnes à charge, le niveau de revenus, les réseaux et liens sociaux.

Critère 4 : Ampleur de la perte agricole (vulnérabilité agricole)

PAP ne possédant pas d’autres parcelles en dehors de celle qui est impactée. L’ampleur de la perte est donc appréciée en fonction du nombre d’autres parcelles possédées ou cultivées.

Critère 5 : Le nombre de personnes à charge de la PAP

Cet indicateur renseigne sur le niveau de vie ou les conditions socioéconomiques des PAP. Plus la taille du ménage est grande, plus le risque de vulnérabilité est avéré.

Critère 6 : La faiblesse des revenus et le manque d’appui extérieur

PAP à faibles revenus (inférieur à 52 000f CFA), et bénéficiant pas de soutien extérieur, ou n’appartenant pas à une structure d’appui formelle. En effet, les PAP n’appartenant pas à une structure d’appui formelle sont le plus souvent dans l’informel. Ce qui favorise leur vulnérabilité.

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Certaines situations sociales sont suffisamment justifiées pour que toute personne les vérifiant soit automatiquement considérée comme vulnérable. C’est, notamment, le cas des mineurs chefs de ménages et des personnes souffrant d’un handicap ou d’une maladie invalidante.

D’autres critères nécessitent, par contre, une formulation composite. Autrement, l’étude risque de considérer comme vulnérable certaines PAP alors que l’analyse de leur situation financière suggèrerait leur exclusion de la liste des personnes vulnérables. Par exemple, une femme chef de ménage peut ne pas être vulnérable si elle dispose d’un revenu suffisant pour subvenir à ses besoins essentiels.

Pour approfondir l’étude de la vulnérabilité et s’assurer que les personnes désignées sont vraiment vulnérables, nous avons élaboré et retenu les critères suivants :

a) Homme chef de ménage de 70 ans et plus bénéficiant d'une aide financière permanente inférieure à 52 000 FCFA ou gagnant moins de 52000 F.CFA par mois (soit 624 000 F.CFA par an) ; b) Femme chef de ménage de 60 ans et plus bénéficiant d'une aide financière permanente inférieure à 52 000 FCFA ou gagnant moins de 52000 F.CFA par mois (soit 624 000 F.CFA par an) ;

c) Homme chef de ménage de 70 ans et plus dont la somme (aide financière permanente + Salaire) est inférieure à 52 000 FCFA ;

d) Femme chef de ménage de 60 ans et plus dont la somme (aide financière permanente + Salaire) est inférieure à 52 000 FCFA ;

e) Femme chef de ménage célibataire, veuve ou divorcée bénéficiant d'une aide financière permanente inférieure à 52 000 FCFA ou gagnant moins de 52 000F.CFA par mois (soit 624 000 Francs annuellement) ;

f) Femme chef de ménage célibataire, veuve ou divorcée dont la somme (aide financière permanente + Salaire) est inférieure à 52 000 FCFA ;

g) PAP ayant un handicap physique ou mental l’empêchant de travailler ou atteinte d’une maladie chronique handicapante ;

h) PAP perdant un/des bien(s) agricole(s) chef de ménage ne disposant pas de terre autre que la terre impactée et n’exerçant pas une activité autre que l’agriculture ;

i) PAP sans revenu ni soutien, ayant plus de 10 personnes à charge ;

j) Mineur chef de ménage.

6.4.2. Répartition des PAP vulnérables selon la catégorie et le critère

Le tri a permis d’identifier cent trente-cinq (135) PAP vulnérables sur les lignes Marsassoum- Tenghory et Djirédji – Bémet. La plupart de ces PAP sont des PAP perdant des biens agricoles, lesquelles représentent 64,44 % de l’ensemble des PAP vulnérables. Les PAP perdant des concessions occupent la deuxième position dans le groupe, avec 22,22 % du total. Les autres catégories de PAP s’observent très rarement.

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Selon le critère de vulnérabilité, on constate que près de 77,78 % des PAP vulnérables sont des PAP sans revenu ni soutien, ayant plus de dix (10) personnes à charge (critère i). Les PAP vérifiant le critère « h » viennent après, avec 19,26 % des observations. Il s’agit des PAP perdant un/des bien(s) agricole(s) chef de ménage ne disposant pas de terre autre que la terre impactée et n’exerçant pas une activité autre que l’agriculture. On retrouve également une proportion non négligeable de PAP ayant un handicap physique ou mental les empêchant de travailler ou atteintes de maladies chroniques handicapantes. Ce groupe représente près de 11,11 % des PAP vulnérables. Les autres critères n’ont enregistré aucun cas de vulnérabilité.

Tableau 44 : Répartition des PAP vulnérables selon la catégorie et le critère

Catégories Critère Critère Critère Critère Critère Critère Critère Critère Critère Critère Nombre de PAP a b c d e f g h i j de PAP

PAP perdant un 0 0 0 0 0 0 9 26 63 0 87 bien Agricole

PAP perdant un bien 0 0 0 0 0 0 1 0 5 0 6 Agricole / Concession

PAP perdant 0 0 0 0 0 0 4 0 26 0 30 une Concession

PAP perdant 0 0 0 0 0 0 1 0 7 0 8 une Place d’Affaires

PAP perdant une Place 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0 4 d’Affaires / Concession

Total 0 0 0 0 0 0 15 26 105 0 135 général

Source : Données d’enquêtes socioéconomiques, HPR-ANKH Consultants

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CHAPITRE 7 : ELIGIBILITE

Pour être en droit de bénéficier d’une indemnisation, les personnes affectées sont tenues de vérifier un certain nombre de critères. Ce chapitre précise les conditions et critères qui doivent être remplis par une PAP pour qu’elle soit éligible à la perception d’une indemnisation ou fondée à en réclamer une.

7.1. Critères d’éligibilité à la compensation/ réinstallation

Sont éligibles à la compensation, toutes les personnes physiques ou morales qui sont installées sur les sites devant faire l’objet de déplacement et dont les biens seront partiellement ou totalement affectés par les travaux et qui auraient été recensées lors de l’enquête socio-économique. Les trois (03) catégories suivantes sont éligibles aux bénéfices de la politique de réinstallation du Projet :

(a) Les détenteurs d'un droit formel sur les terres ;

(b) Les personnes qui n'ont pas de droit formel sur les terres au moment où le recensement commence, mais qui ont des revendications qui sont reconnues par la loi nationale, ou qui sont susceptibles d’être reconnues ;

(c) Les personnes qui n'ont ni droit formel ni titres susceptibles d'être reconnus sur les terres qu'elles occupent.

Les personnes relevant des catégories a) et b) reçoivent une compensation pour les terres qu’elles perdent. Les personnes relevant de l’alinéa c) reçoivent une aide à la réinstallation en lieu et place de la compensation pour les terres qu’elles occupent, et toute autre aide permettant d’atteindre les objectifs énoncés dans la politique, à la condition qu’elles aient occupé les terres de la zone du projet avant une date limite fixée par l’Emprunteur (l’État) et acceptable par les bailleurs de fonds (BM et BEI).

Les personnes affectées par le présent projet porté par la SENELEC/PASE se trouvent dans les trois (03) catégories précédemment mentionnées.

7.2. Date limite d’éligibilité

La date limite d’éligibilité à la réinstallation correspond à la date du début du recensement des personnes affectées et de leurs installations. Au-delà de cette date, l’occupation et/ou l’exploitation d’une terre ou d’une ressource visée par le projet ne peut plus faire l’objet d’une indemnisation.

Dans le cadre du présent PAR, le recensement a débuté le 6 Août pour prendre fin le 25 Août 2019. La date limite d’éligibilité ainsi retenue est le 6 Août 2019.

La SENELEC/PASE n’est pas tenue d’indemniser ni d’aider les occupants opportunistes qui empiètent sur la zone du projet après la date limite d’admissibilité susmentionnée. Les Préfets ainsi que les autorités locales ont été informés du début du recensement.

Des communiqués ont été diffusés dans les mairies et transmis aux Sous-Préfets pour large diffusion. 7.3. Catégories de personnes affectées

Les personnes éligibles dans le cadre du projet sont constituées de personnes physiques et morales. Les personnes physiques sont constituées de trois catégories : individus, ménages et communautés

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• Individu affecté : un propriétaire ou locataires d’une concession à usage d’habitation ; un propriétaire ou exploitant d’une terre à usage agricole et toutes autres personnes économiquement actives sur l’emprise qui seront contraintes de laisser ou déplacer leurs biens et activités, en raison de la réalisation du projet. Ces sujets constituent des personnes affectées par le projet.

• Ménage affecté : un dommage causé à un membre d’une famille par le projet va porter préjudice à tout le ménage. Un chef de ménage qui survient aux besoins alimentaires de sa famille grâce à ses activités sur le site, éprouvera des peines et des difficultés à répondre aux mêmes besoins, s’il vient à subir négativement l’impact de ce projet.

• Communautés : les communautés subissant des pertes collectives du fait de la perte d’accès à la zone du projet ou des pertes de ressources, en raison des abattages d’arbres, sont aussi considérées comme une catégorie de Personnes Affectées par le Projet (PAP), éligibles à la compensation (exemple des exploitants des produits forestiers).

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CHAPITRE 8 : APPROCHE D’INDEMNISATION

Ce chapitre présente tout d’abord les principes, les formes et la matrice d’indemnisation pour compenser les personnes affectées par le projet qui sont éligibles à une compensation.

8.1. Principes d’indemnisation

Les sept (07) principes suivants serviront de base dans l’établissement des indemnisations :

• Les personnes affectées ou leurs représentants doivent être consultées et participer à toutes les étapes du processus d’élaboration et de mise en œuvre des activités de réinstallation involontaire et d’indemnisation ; • Les activités de réinstallation ne peuvent être conçues et exécutées avec succès sans être intégrées à un programme de développement local, offrant suffisamment de ressources d’investissement pour que les personnes affectées par le projet aient l’opportunité d’en partager les bénéfices ; • Toutes les personnes affectées doivent être indemnisées sans discrimination de nationalité, d’appartenance ethnique, culturelle ou sociale ou de genre, dans la mesure où ces facteurs n’accroissent pas la vulnérabilité des personnes affectées par le projet, et donc ne justifient pas des mesures d’appui bonifiées ; • Les personnes affectées doivent être indemnisées au coût de remplacement à neuf sans dépréciation, avant leur déplacement effectif; • Les indemnités peuvent être remises en espèces et ou en nature, selon le choix individuel des PAP. Des efforts seront toutefois déployés afin d’expliquer l’importance et les avantages d’accepter des indemnités en nature, surtout pour ce qui est des terres et des bâtiments résidentiels ; • Le processus d’indemnisation et de réinstallation doit être équitable, transparent et respectueux des droits des personnes affectées par le projet. 8.2. Formes d’indemnisation

L’indemnisation des PAP pourra être effectuée en espèces et/ou en nature comme l’indique le tableau 44.

Tableau 45 : Formes d’indemnisations possibles

La compensation sera calculée et payée dans la monnaie locale. Une provision Paiements en espèces sera incluse dans le montant d’indemnisation pour l’inflation, si la phase de construction du projet débute plus d’un an après le recensement.

Les indemnités en nature peuvent inclure des éléments tels que des parcelles Indemnisation en nature agricoles, des parcelles résidentielles, des habitations, des bâtiments, des équipements fixes, etc.

Une partie en nature et Selon le choix des PAP, elles pourront décider de se faire compenser une partie une autre en espèces des biens en espèces et une autre en nature.

Le paiement en espèces d’une compensation pour perte de biens est acceptable dans les cas où :

• Les moyens d’existence ne dépendent pas des terres ;

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• Les moyens d’existence dépendent des terres, mais ces dernières expropriées par le projet ne représentent qu’une faible fraction (20% et moins) de l’actif affecté et le reste de l’actif est économiquement viable ;

• Il n’existe pas de marchés actifs pour les terres permettant de compenser les pertes en nature ;

• Il n’existe pas de disponibilité foncière dans la zone.

8.3. Matrice d’indemnisation

La matrice des indemnisations, présentée ci-dessous, couvre l’ensemble des pertes recensées et présente de manière synthétisée les règles de compensations pour chaque type de perte et chaque type de PAP recensées.

Tableau 46 : Matrice d’indemnisation

114 HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le recensée projet Sous-catégorie d'impact Commentaire En nature En espèces

Terre agricole occupées par les Définitive Personnes Aucune En tenant compte poteaux physiques ou des prix du marché morales propriétaire et selon les d’un titre formel localités, chaque (lettre d’attribution, PAP recevra une attestation compensation en d’attribution, espèces à la hauteur CRUH, titre foncier de la perte de terre

ou bail) ou d’un autour des poteaux

droit coutumier situés dans l’enceinte de sa parcelle agricole.

Personnes Chaque PAP physiques ou perdant un bien Perte de morales propriétaire agricole recevra une terres d’un titre formel indemnité pour la (lettre d’attribution, restriction d’usage attestation sous la ligne en d’attribution,

115 HPR ANKH CONSULTANTS

Impact Durée de l'impact Catégorie de PAP Compensation généré par le recensée projet Sous-catégorie d'impact Commentaire En nature En espèces

CRUH, titre foncier fonction de la ou bail) ou d’un superficie de terre droit coutumier perdue et à hauteur de 15 FCFA le m2. Aucune Même si la PAP pourra continuer Les PAP dont à exploiter sa perdant des terres parcelle, son Terres agricoles sous la ligne Définitive/Temporair agricoles entre 0 et activité sera e 100 m des soumise à habitations certaines recevront, en plus restrictions pour de l’indemnité pour la sécurisation la restriction de la ligne et la d’usage, une sécurité des indemnité au prix personnes : du marché et interdiction de proportionnelle à la planter des superficie de terre arbres qui perdue pourraient atteindre 3,5m de hauteur, interdiction de construire des bâtiments ou autres structures etc.).

116 HPR ANKH CONSULTANTS

Terre résidentielle Permanente Personnes Aucune En tenant compte L’ampleur des physiques ou des prix du marché pertes foncières morales propriétaire et selon les localités, étant très d’un titre formel chaque PAP recevra négligeable, la (lettre d’attribution, une compensation compensation en attestation en espèce à la nature ne peut d’attribution, hauteur de la perte. être appliquée CRUH, titre foncier ou bail) ou d’un droit coutumier

117 HPR ANKH CONSULTANTS

Terre Permanente PAP morale Aucune Offrir à la PAP une communautaire/institutionnelle indemnité équivalente à la valeur marchande de la terre perdue en y incluant les coûts de transaction.

Perte de Structure individuelle Permanente Propriétaire de Aucune Coût de Les propriétaires structures concessions ou de remplacement à non-résidents places d’affaires neuf en respectant n’auront pas les dimensions et les droit à une matériaux existants indemnité pour y compris les coûts le transport des de transaction, biens.

PLUS PLUS

118 HPR ANKH CONSULTANTS

Une indemnité Une indemnité additionnelle pour additionnelle pour le transport des le transport des biens si le biens si le propriétaire est propriétaire est résident ; résident.

PLUS

Le cas échéant, une indemnité de trois (6) mois de revenus locatifs pour combler le manque à gagner.

Logis Permanente Locataire Aucune Une indemnité de L'indemnité de six (6) mois de six (6) mois location sera offerte offerte sert à couvrir la période de PLUS recherche d'un nouveau logement Une indemnité pour le transport des biens

119 HPR ANKH CONSULTANTS

Structure individuelle Permanente Squatteur Aucune Une indemnité au titre de la perte des structures bâties sur le terrain. Cette indemnité doit refléter le coût de remplacement à neuf des différentes structures.

Structure Permanente PAP morales Remplacement à Coût de communautaire/institutionnelle neuf en respectant remplacement à les dimensions et neuf en respectant les matériaux les dimensions et les existant de chaque matériaux existants structure. Avec y compris les coûts mise à niveau de de transaction ; la structure selon les règles d’urbanisme et de l’habitat ainsi que les normes de sécurité et de salubrité.

PLUS PLUS

Une indemnité Une indemnité additionnelle pour additionnelle pour

120 HPR ANKH CONSULTANTS

le transport des le transport des biens biens.

Perte de Cultures vivrières et Temporaire/Permane Exploitants Quantité Valeur de la récolte *Si le prix est revenus maraichères nte agricoles situés sous équivalente à la au prix /Kg en sujet à des la ligne, recensés récolte suivant le tenant compte du fluctuations lors de la rendement dans la rendement à périodiques au préparation du PAR zone l’hectare. cours de la même année, on considérera la période où le prix est le plus élevé. *En cas d’association de cultures, c’est la culture la plus avantageuse pour la PAP qui sera considérée. L'indemnité est calculée sur une seule période de l'année s’il s’agit d’un champ hivernal alors que pour les champs maraîchers, elle porte sur trois (3) campagnes par année.

121 HPR ANKH CONSULTANTS

Cultures de rente Permanente Exploitants Quantité Valeur marchande agricoles recensés équivalente à la de la récolte au prix lors de la récolte suivant le /Kg en tenant préparation du PAR rendement dans la compte du zone rendement à l’hectare dans la zone.

Pertes de revenus tirés de Temporaire Exploitants et Aucune Indemnité forfaitaire Si la durée des l’exploitation d’une place propriétaires sous la en espèces, calculée travaux va au- d’affaire informelle ou ligne, recensés lors de sur la base des delà du délai des formelle la préparation du PAR revenus déclarés par 15 jours prévu la PAP. dans le présent Cette indemnité sera PAR, le rapportée sur une promoteur du durée de quinze (15) projet devra jours, équivalente à la verser une durée estimée des indemnité travaux y compris la supplémentaire réhabilitation sur en espèce chaque tronçon avant proportionnelle le retour de la PAP au nombre de sur le site jours de dépassement. PLUS

Une indemnité forfaitaire en espèces pour couvrir les frais de

122 HPR ANKH CONSULTANTS

délocalisation et de relocalisation de la PAP

Perte Fruitiers Permanente Propriétaire de Aucune Valeur intégrale de Le propriétaire d'arbres l’arbre l’arbre suivant pourra récupérer l’Arrêté 2017-1979 lui-même les fruits, le bois et autres.

Forestiers Permanente Service des eaux et Aucune Valeur intégrale de Le propriétaire forêts l’arbre suivant pourra récupérer l’Arrêté 2017-1979 lui-même le bois de leurs arbres

Perte de Perte de produits forestiers non Permanente Communauté Projet, AGR à l’endroit des Ces mesures services ligneux exploitant les infrastructure ou groupes exploitants concernent l’acq offerts par produits forestiers équipement les ressources uisition les non ligneux communautaire affectées d’équipements/i écosystèmes nfrastructures Le PAR prévoit collectifs et le un plan de financement reboisement. Ceci d’activités comprend le génératrices de remplacement des revenus. ressources forestières et de fourrage

123 HPR ANKH CONSULTANTS

Perte de ressources fourragères Temporaire Communauté Aucune Compenser la perte Le projet offrira exploitant les de ressources un appui à la ressources fourragères à réinstallation à fourragères hauteur de 50 FCFA travers la par m2. construction de points d'eau pastoraux, de forages ou de parcs de vaccination,

Accentuation Appui aux personnes Conjoncturelle Personnes Handicap (appui *Aux PAP de la vulnérables vulnérables en fonction de la vulnérables vérifiant vulnérabilité nature du les critères a, b, c, d, handicap) e, f, g, i ou j, fournir à chacune une allocation de 300 000 FCFA.

*Aux PAP vulnérables vérifiant le critère h, fournir une allocation de 150 000 FCFA, plus un appui en nature de 500 kg de riz.

124 HPR ANKH CONSULTANTS

8.3. Préférence des PAP en matière d’indemnisation

Lors des enquêtes socio-économiques, les PAP ont été interrogées au sujet de leurs préférences en termes d’indemnisation. On remarque ainsi que la plupart des PAP perdant une (des) concession(s) préfèrent une compensation en espèces. Le taux de préférence d’une indemnisation entièrement fournie en espèces est de 89,16 %, soit soixante-quatorze (74) PAP. La compensation entière en nature n’est préférée que par une (01) seule PAP. La préférence d’une compensation composite (nature + espèces) est exprimée par trois (03) PAP. Deux (02) de ces trois (03) PAP préfèrent obtenir un terrain de remplacement et une compensation du reste en espèces. La troisième, quant à elle, souhaite obtenir une compensation en espèces pour toutes les pertes, sauf pour la place d’affaire et ses équipements pour lesquels elle préfère une construction à neuf sur un nouveau site. On remarque par ailleurs, cinq (05) PAP n’ayant exprimé aucune opinion concernant leurs préférences.

Tableau 47 : Préférence en termes d’indemnisation des PAP ayant perdu un bien concession

Préférence en termes Femme Homme Total général d’Indemnisation

Nombre de % Nombre de % Nombre de % PAP PAP PAP

Entièrement compenser 2 100,00% 72 88,89% 74 89,16% les pertes en espèces

Entièrement compenser 1 1,23% 1 1,20% les pertes en espèces | Remplacer la place d'Affaires et ses équipements (le cas échéant) à neuf sur un nouveau site

Ne sait pas ou ne veut 5 6,17% 5 6,02% pas répondre, sans opinion exprimée

Obtenir un terrain en 2 2,47% 2 2,41% remplacement et compenser le reste des pertes en espèces

Remplacer le terrain et 1 1,23% 1 1,20% ses Bâtiments/Équipements (le cas échéant) à neuf sur un nouveau site

125 HPR ANKH CONSULTANTS

Total général 2 100,00% 81 100,00% 83 100,00%

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CHAPITRE 9 : EVALUATION ET COMPENSATION DES PERTES

Ce chapitre présente la méthodologie utilisée pour évaluer les pertes et déterminer les coûts des indemnisations. Il s’inspire des principes contenus dans le Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) de la SENELEC/PASE.

La méthodologie utilisée pour l’évaluation des indemnisations/compensations s’est appuyée sur les investigations de terrain menées par le consultant et une analyse comparative des méthodes utilisées par des projets récents dans la zone.

9.1. Méthodes d’évaluation des compensations

9.1.1. Évaluation des pertes foncières

Les terres affectées recensées dans les emprises du présent projet porté par la SENELEC/PASE sont :

• Les terrains à usage agricole exploités ou non exploités qui font l’objet de pertes définitives. Il s’agit particulièrement des terres situées sous les poteaux et des parcelles agricoles entre 0 et 100 mètres des zones d’habitations ; • Les terrains à usage d’habitation dont certains sont mis en valeur (construits ou en construction) et d’autres non mis en valeur (autrement dit des lots de terrains à usage d’habitation acquis sous forme de lotissements et d’alignements villageois) ; • Des terrains à usage communautaire : École, cimetière, Mairie…

Ces terres appartiennent au domaine national (affectation ou droit coutumier). Le principe d’indemnisation en espèce de ces terres est fondé sur le prix du marché. Cependant, en l’absence d’un marché foncier réglementé et contrôlé dans la zone, la base de l’évaluation est le décret n°2010-439 du 06 avril 2010 qui abroge et remplace le décret No. 88-074 du 18 Janvier 1988.

Le tableau ci-dessous permet de comparer la valeur du m2 de terre selon le décret 2010 et selon les enquêtes de terrain :

Tableau 48 : Comparaison de la valeur du m2 de terre selon le décret 2010 et les enquêtes

Départements Valeur du m2 de terrain nu urbain (en F Valeur du m2 de terrain nu rural (en F CFA) CFA)

Décret 2010 Prix du Décret 2010 Prix du marché marché (2018) (2018)

Sédhiou 2 000 3 000 300 750

Bignona 2 000 3 000 300 750

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9.1.2. Évaluation des restrictions d’usage des terres sous la ligne

Ces restrictions s’appliquent à la bande de terres agricoles situées dans l’emprise des quinze (15) mètres en rase campagne et sept (07) m de la ligne en agglomération. Les limitations possibles d’usage (interdiction de planter des arbres pouvant atteindre plus de 3 m de haut) seront indemnisées en fonction de la fourchette de superficie de terre perdue à hauteur de 15 FCFA le m2. Ce montant représente en effet le 1/50 de la valeur marchande du m2 dans la zone du projet. Ainsi le calcul de l’indemnité se fera selon la formule suivante :

IR = NR X 15

IR = Indemnité de restriction d’usage

NR = Nombre de m2 faisant l’objet d’une restriction

9.1.3. Évaluation des structures et équipements connexes

L’évaluation des structures et équipements connexes prend en compte :

• La clôture ;

• Les bâtiments ;

• Les équipements connexes (Toilettes, hangar, cuisine, hutte et puits) ;

• Le terrain.

L’évaluation des concessions (clôture, bâtiment…, etc.) a pris en compte le prix actuel des matériaux de construction sur le marché. Ainsi, l’estimation du coût au mètre carré (ou au mètre linéaire de bois ou autre) des structures fixes prend en compte le coût actualisé (à neuf) et la main d’œuvre pour la construction des équipements.

Concernant les terrains impactés à usage d’habitation dont la surface restante est inférieure à 80 m2, l’évaluation prendra en compte toute la parcelle (les normes d’urbanisme n’autorisent pas une parcelle à usage d’habitation inférieure à 80 m2).

Pour le cas spécifique des concessions privées, l'évaluation a été effectuée sur la base des points ci- dessous :

• Mensuration du bien de la PAP et détermination de la surface bâtie ; • Coût de remplacement ou de réalisation des ouvrages à neuf ; • Application du coût du mètre carré bâti à la surface obtenue. L’évaluation des pertes de concessions a été faite par un technicien en génie civil.

Tableau 49 : Barèmes d’évaluation des concessions

PRIX UNITAIRES POUR L'ÉVALUATION DES CONCESSIONS

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Clôtures Murs intérieurs

Prix unitaire au Prix unitaire au ml pour une ml pour un mur Numéro Matériau clôture d'une Numéro Matériau d'une hauteur dominant hauteur de 2m dominant de 2m

0 Pas de clôture 0 0 Aucun mur 0 intérieur

1 Paille 2 000 1 Paille 2 000

2 GRILLE ALU 25 000 2 Banco 25 000

3 Paille / Banco 10 000 3 Paille / Banco 10 000

4 Barbelé 4 000 4 Barbelé 4 000

5 Grillage 1 500 5 Grillage 1 500

6 Bois 3 000 6 Bois 3 000

7 Haie vive 500 7 Haie vive 500

8 FER FORGE 40 000 8 Banco / béton 40 000

9 Béton/ Enduit 17 000 9 Béton 17 000

10 Béton tyrolien 40 000 10 Béton 40 000 tyrolien

11 Zinc 5 000 11 Zinc 5 000

Portes Équipements fixes

Variable Prix par unité Variable Prix unitaire (porte de 1,5m2)

129 HPR ANKH CONSULTANTS

Type de Équipement porte

Isoplane b5a 45 000 Douchière de base C1a 48 000 extérieure

Persienne en b5b 52 500 Douchière cimentée C1b 186 000 bois extérieure

En bois plein b5c 100 500 Dallage cour C1c 5 000

en métal b5d 70 500 Latrine améliorée C1d 186 000 extérieure

Persienne en b5e 70 500 Cuisine de base C1e 330 000 métal extérieure

En fer forgé b5f 60 000 Puits traditionnel C1f 165 000

Bois vitré b5g 112 500 Puits moderne C1g 925 000

Grille en bois b5h 33 000 Forage C1h 310 000

Grille b5i 55 500 Lavoir cimenté C1i 32 000 métallique

Bois barre b5j 57 000 Enclos clôturé pour C1j 170 000 échappe animaux

Tôle ondulée b5k 27 000 Remblai latérite C1k 8 000

En b5l 127 500 Bassin cimenté pour C1l 62 000 aluminium animaux

Rideau 70 500 Grenier C1m 100 000 Métallique

Autres Numéro Prix unitaire Tombeau C1n 10 000

Lavoir carrelé 1 45 000

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Bois 2 45 000 Fosse septique c1p 48 000

Zinc 3 70 500

Branchement initial c3a 13 500 pour l'eau

Branchement initial c3b 140 000 pour l'électricité

Branchement initial c3c 50 000 au téléphone fixe

Caniveau pour c3d 20 000 l'évacuation des eaux usées

Bac fixe pour c3e 40 000 l'évacuation des déchets solides

9.1.4. Évaluation des pertes d’arbres fruitiers

Pour les arbres fruitiers, la compensation est faite en considérant la valeur intégrale de l’investissement sur l’arbre (de la plantation jusqu’à la production) à laquelle on ajoute la valeur de la production depuis la plantation jusqu’à la première production.

Tableau 50 : Barèmes des compensations des arbres fruitiers

Valeur du Valeur du Age de début Production pied non pied Prix unitaire Arbres fruitiers production annuelle productif (F productif (F (F CFA/kg) (ans) (Kg/an) CFA) CFA)

Mangifera indica 10000 50 000 4 150 200

Citrus limon 500 25000 5 100 300

Citrus sinensis 2500 30000 4 150 300

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Cocos nucifera 1500 35 000 10 30 500

Sources : Inspection Régionale des Eaux et Forêts

9.1.5. Évaluation des pertes d’essences forestières

Pour les arbres forestiers, le barème officiel de la direction des eaux et forêts a été considéré pour le calcul des pertes, qui prend en compte la valeur intégrale de l’arbre équivalente au prix de l’arbre sur pied (coût de remplacement) selon qu’il soit jeune ou mature.

Tableau 51 : Barèmes des compensations des essences forestières

Valeur du pied non Valeur du pied productif (F CFA) productif (F CFA) Arbres forestiers

Acacia albida 12000 12000

Acassou 8000 8000

Adansonia digitata 10000 10000

Anacardium occidentalis 4000 10000

Annona muricata 1500 25000

Antiaris aficana (Tomboiro) 15000 15000

Azadirachta indica 8000 8000

Bauhinia rufescens 8000 10000

Bombax costatum 12500 12500

Borassus aethiopum (Ronier) 7500 30000

Cassia sieberiana (Sindieng) 8000 10000

132 HPR ANKH CONSULTANTS

Ceiba pentandra (fromager) 25000 25000

Celtis occidentalis 8000 8000

Cola cordifolia 8000 8000

Combretum glutinoseum 8000 8000

Cordyla pinnata 20000 20000

Detarium microcarpum 12500 12500

Elaeis guineensis (Palmier) 10000 30000

Eucalyptus camaldulensis 8000 8000

Feronia (Pomme de bois) 8000 8000

Ficus sp 8000 8000

Gmelina arborea 8000 8000

Jatropha 8000 8000

Khaya senegalensis (Cailcédrat) 20000 20000

Kimbo 8000 8000

Kokoufou 8000 8000

Moringa olifera 8000 8000

Parinari macrophylla (New) 8000 8000

Parkia biglobosa 8000 8000

Prosopice africana 10000 10000

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Pterocarpus erinaceus 35000 35000

Tabatier 8000 8000

Tamarindus Indica 10000 10000

Terminalia macroptera 8000 8000

Sources : Inspection Régionale des Eaux et Forêts

La valeur de la production sera reversée à la PAP dont des arbres forestiers ont été recensés dans sa propriété. La PAP tirant des revenus de l’exploitation des arbres forestiers se trouvant dans son domaine, il va de soi qu’une compensation doit lui revenir pour combler ce manque à gagner.

L’évaluation des pertes d’arbres fruitiers et d’essences forestières a été faite par les services forestiers des Départements de Sédhiou et Bignona.

9.1.6. Évaluation des pertes de revenus

 Pertes de revenus agricoles L'évaluation des pertes de cultures est basée sur le rendement à l’hectare de la spéculation concernée. Les pertes de spéculation sont calculées à partir des barèmes ci-dessous.

La perturbation et la restriction d’accès ne dureront que le temps des travaux. À la fin des travaux, les PAP propriétaires qui exploitaient leurs terres ainsi que les exploitants non propriétaires sont libres de cultiver leurs terres situées dans les emprises du projet.

• Le prix du kilogramme est déterminé sur la base du prix du marché.

Si plusieurs spéculations sont recensées sur la portion affectée, l’indemnité sera calculée sur la base de la spéculation la plus avantageuse pour la PAP. 퐼푃푅퐴푃퐸 = 푅퐸 ∗ 푆 ∗ 푃

IPRAPE = Indemnité pour perte de revenus agricoles (en CFA) pour une parcelle exploitée en hivernage

RE = Rendements estimés pour la campagne exprimée en kg/ha

S = Portion de la superficie du champ cultivée affectée en ha

P = Prix moyen par kg en FCFA sur les marchés locaux

Cette indemnité est calculée sur la base de la portion de la parcelle affectée. Les valeurs unitaires sur le marché, par type de produit, sont indiquées dans la base de données portant sur les évaluations.

Tableau 52 : Barèmes des spéculations

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Spéculations Prix du kg (F CFA) Rendement (kg/ha)

Arachide 250 1500

BORBORO 500 4000

CONCOMBRE 450 15 000

Gombo 1500 15 000

KANDIA 1500 15 000

Mais 275 2000

Maïs 275 2000

Manioc 400 7 000

Mil (Bassi) 250 1000

Mil (Souna) 250 1000

NADIO 500 10000

Niébé 600 1 500

Oignon 300 25 000

OSEILLE 500 4 000

PASTEQUE 150 20 000

Patate 300 25 000

Piment 1500 19 000

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Riz blanc ou décortiqué 300 1750

Riz paddy ou non décortiqué 100 2500

SESAME 500 700

Sorgho 225 1500

Tomate 800 22 500

Source : Direction de l’Agriculture de Sédhiou

Pour les propriétaires de terres dont les parcelles sont en jachère (aucune culture), il y aura aucune perte de revenus à indemniser.

 Pertes de revenus dans les places d’affaires Ces pertes de revenus sont des pertes temporaires. En effet, ces pertes de revenus concernent les PAP qui disposent de places d’affaires dans l’emprise du projet, qu’elles soient formelles ou informelles.

Les activités exercées par les PAP perdant des Places d’affaires sur l’emprise du projet constituent leur principale source de revenus.

Lors des enquêtes socioéconomiques, les PAP ont été interrogées sur leurs revenus journaliers et mensuels. L’indemnité ainsi considérée couvre la durée de suspension des activités, c’est-à-dire le temps des travaux (estimée à 15 jours). Cette durée va de l’implantation des supports en béton à l’équipement de déroulage des conducteurs.

Il est à signaler que le revenu mensuel révélé par les PAP est de 357 428 fcfa. La différence avec les données de l’ANSD peut s’expliquer par l’effet de taille car l’ANSD a réalisé un recensement et non un échantillonnage. De ce fait, plusieurs profils de capital social et de nombre d’employé différents, peuvent justifier un niveau de revenu mensuel plus élevé dans un recensement que dans un échantillonnage ou vis vice-versa

9.1.7. Évaluation des pertes de revenus locatifs

Le recensement a permis d’identifier des PAP propriétaires qui louent tout ou partie une de leurs concessions. L’indemnisation s’établira comme suit :

• Pour les pertes de revenus tirés de la location d’une structure à usage d’habitation ou de places d’affaires 퐼푃푅퐿퐻 = 푅푚 ∗6

IPRL = Indemnisation pour perte de revenu locatif en CFA

136 HPR ANKH CONSULTANTS

Rm = Revenu mensuel déclaré en F CFA

6 = Nombre de mois

Cette indemnité forfaitaire, équivalente à six (06) mois de loyer, sera versée à la PAP propriétaire/bailleur en guise d’aide à la perte de revenu locatif.

9.1.8. Évaluation des pertes de logis (locataires)

Les PAP recensées comme locataires d’une place d’affaires dans les emprises du projet, recevront une indemnité équivalente à six (06) mois de loyer, ce qui leur permettra d’acquérir et de pouvoir louer une nouvelle place d’affaire.

퐼퐿 = 퐿푚 ∗6

IL = Indemnisation de logement en CFA

Lm = loyer mensuel déclaré en F CFA

6= Nombre de mois

9.1.9. Indemnités de déménagement

Le PAR prévoit d’offrir à chaque PAP éligible, un montant forfaitaire pour couvrir ses frais de déménagement et de réinstallation. Le projet n’occasionnera pas de déplacement physique pour les concessions impactées. Les indemnités de déménagement concerneront donc uniquement les places d’affaires recensées dans le corridor du projet.

Ces indemnités ont été établies selon une catégorisation spécifique aux différents types de places d’affaires recensés.

Tableau 53 : Indemnités de déménagement des places d’affaires

Type Activité Indemnité de déménagement

Quincaillerie 30000

AGENCE CMS 50000

Menuiserie bois 20000

Menuiserie métallique 20000

Boutique 30000

137 HPR ANKH CONSULTANTS

Restaurant 15000

Mécanicien scooter 20000

GARGOTTE 15000

Boulangerie 50000

VENTE DE VÊTEMENTS 5000

Mercerie 15000

RESTAURATION 15000

TAILLEUR 20000

9.1.10. Reboisement compensatoire

Cette rubrique est à considérer dans le cas où une zone forestière devrait être convertie pour un usage non forestier et/ou abattre des arbres. Il est essentiel de faire une distinction entre la gestion des forêts et l’utilisation non forestière comme le développement d’infrastructures. Cette perte collective d’arbres forestiers n’a pas été traitée dans le PGES du projet. Des mesures de reboisement ont été prévues dans ce présent PAR pour compenser cet impact en rapport avec le Service des Eaux et Forêts avec qui la SENELEC a déjà signé un protocole d’accord. La superficie végétale a été évaluée par télédétection en utilisant l'indice NDVI (Normalized Difference Vegetation Index) qui est un indice normalisé permettant de générer une image affichant la couverture végétale (biomasse relative). L'indice NDVI est privilégié pour l'observation globale de la végétation et permet d’évaluer la couverture végétale. Dans le cas de ce projet, il a été évalué 0,997 ha de végétation dont le reboisement est nécessaire à raison de 3 000 000 FCFA par ha (selon l’évaluation du service des eaux et forêts). RC = Etendue de la végétation x 3 000 000 FCFA

9.1.11. Évaluation des pertes de services écosystémiques

Il s’agit essentiellement des pertes des ressources financières issues de la commercialisation de produits forestiers non ligneux par les populations des localités traversées par la ligne et des ressources fourragères pour les éleveurs.

✓ Pertes de ressources financières issues de la vente des produits forestiers non ligneux

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Les pertes de ressources issues de l’exploitation forestière seront estimées à la lumière du revenu annuel moyen tiré de la commercialisation des produits forestiers (cf. Annexe Exploitation des ressources forestières).

Cette perte de revenus va être prise en charge dans la restauration des moyens d’existence des communautés exploitant les produits forestiers non ligneux.

✓ Pertes de ressources fourragères

Dans la zone du projet, il est admis que la production annuelle en fourrage est d’environ 4500 kg de ms par ha ; le Kg de matière sèche a été multiplié par la superficie impactée par le projet pour estimer la perte de production de fourrage. Une fois cette production annuelle obtenue, il faut la multiplier par le prix moyen du kg de paille dans la région.

Indemnisation des Ressources Fourragères (IRF) en CFA = Kg de Matière Sèche par Ha x Superficie Impactée dans les FC x 50 F CFA

9.2. Résultats de l’Évaluation des compensations

9.2.1. Évaluation des pertes

9.2.1.1. Compensation des pertes foncières

Cette compensation concerne les pertes définitives sur le foncier pour un montant total de 122 956 652 FCFA. Les pertes définitives du foncier agricole concernent principalement les terres situées sous les poteaux et celles situées, de part et d’autres, sur une distance de moins de 100 m des zones d’habitation. Les pertes de terres dans les concessions sont évaluées à 42.624.429 FCFA. À l’heure actuelle les points d’implantation des poteaux ne sont pas connus. En attendant les études d’exécution, une provision de 585.000 FCFA est faite pour tenir compte des pertes définitives sous les poteaux, implantés tous les 150 m, couvrant une superficie de trois (03) mètres carrés à la base (cette provision ne tient pas compte des terres situées dans le domaine classé).

Tableau 54 : Indemnisation des pertes foncières

Commune Total Catégorie de Perte Bemet Djirédji Marsassoum Ouonck général Infrastructures et équipements 4 946 420 8 209 896 13 156 316 communautaires Concessions habitées 10 877 863 31 288 933 457 633 42 624 429 et/ou mises en valeur Terres à usage d’habitation (lotissement, 681 967 269 369 951 336 alignement villageois…) Terres agricoles (pertes définitives sous 585 000

les poteaux)

139 HPR ANKH CONSULTANTS

Terres situées entre 0 et 100m des zones 37 680 314 12 247 809 15 711 448 65 639 571 d'habitations Total général 53 504 597 52 428 605 727 002 15 711 448 122 956 652

9.2.1.2. Compensations des pertes de structures et équipements connexes

Les pertes de structures concernent principalement les équipements recensés dans les concessions et les parcelles agricoles en plus des infrastructures et équipements communautaires.

Les maisons et autres équipements seront payés au coût du remplacement à neuf.

Tableau 55 : Indemnisation des pertes de structures et équipements connexes par commune selon les catégories de biens

Communes

Catégories de Biens perdus Bemet Djirédji Marsassoum Total général

Place d'affaires 33044185 100000 33144185

Infrastructures et équipements 3512895 13092265 16605160 communautaires

Concessions habitées et/ou 20585815 103992190 15201145 139779150 mises en valeur

Total général 24098710 150128640 15301145 189 528 495

9.2.1.3. Compensation des pertes d’arbres

✓ Arbres fruitiers

Le montant total des indemnisations pour les pertes d’arbres fruitiers est de 25.880.000 FCFA.

Tableau 56 : Indemnisation des arbres fruitiers par communes selon les catégories de biens

Communes

140 HPR ANKH CONSULTANTS

Catégories de Bemet Djirédji Marsassoum Ouonck Total général Biens perdus

Place d'affaires 0 680000 0 680000

Infrastructures et équipements 0 0 0 communautaires

Concessions habitées et/ou 2020000 6590000 170000 8780000 mises en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, 0 680000 680000 alignement villageois…)

Terres Agricoles 9830000 3010000 2900000 15740000

Total général 11850000 10280000 850000 2900000 25 880 000

✓ Arbres forestiers

L’indemnisation revenant à la PAP pour les essences forestières est déterminée par la perte de production de ces dernières. Ce montant est de 45. 582.500 FCFA.

Tableau 57 : Indemnisation des pertes d’arbres forestiers

Communes

Catégories de Bemet Djirédji Marsassoum Ouonck Total général Biens perdus

Place d'affaires 0 0 0 0

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Infrastructures et équipements 0 2462500 2462500 communautaires

Concessions habitées et/ou 36500 1866000 0 1902500 mises en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, 0 98000 98000 alignement villageois…)

Terres Agricoles 7540500 33239000 340000 41119500

Total général 7577000 37567500 98000 340000 45 582 500

9.2.1.4. Compensation des pertes de revenus

Le montant total des indemnisations prévues dans le PAR au titre des pertes de revenus est de 21.567.560 FCFA. Ces pertes s’élèvent à 12.501.645 FCFA dans les parcelles agricoles et de 6.861.161 FCFA pour les places d’affaires.

Tableau 58 : Indemnisation des pertes de revenus agricoles

Commune

Catégories de Biens Bemet Djirédji Marsassoum Ouonck Total général perdus

Place d'affaires 809375 5751786 300000 6861161

Concessions habitées 223479 1981275 2204754 et/ou mises en valeur

Terres Agricoles 5973270 3791951 2736424 12501645

Total général 7006124 11525011 300000 2736424 21 567 560

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9.2.1.5 Indemnités pour la restriction d’usage

Le montant de l’indemnisation pour la restriction d’usage pour les pertes temporaires, concernant exclusivement les parcelles agricoles, est de 2.013.489 FCFA.

Tableau 59 : Indemnités pour la restriction d’usage

Communes Catégories de Bemet Djirédji Ouonck Total général Biens perdus Terres 793 049 1 160 269 60 172 2 013 489 Agricoles Total général 793 049 1 160 269 60 172 2 013 489

9.2.1.6 Compensations pour les pertes de revenus locatifs

Le montant de l’indemnisation pour les pertes de revenus locatifs est de 105.000 FCFA

Tableau 60 : Indemnisation pour les pertes de revenus locatifs

Communes

Catégories de Biens perdus Djirédji Total général

Concessions habitées et/ou mises 105 000 105 000 en valeur

Total général 105 000 105 000

9.2.1.7 Compensations pour pertes de logis

Le montant de l’indemnisation pour les pertes de logis est de 105.000 FCFA

Tableau 61 : Indemnisation pour les pertes de logis

Communes

Catégories de Biens perdus Djirédji Total général

143 HPR ANKH CONSULTANTS

Concessions habitées et/ou mises 105 000 105 000 en valeur

Total général 105 000 105 000

9.2.1.8 Compensation pour les pertes d’accès aux ressources naturelles communes

➢ Pour les exploitants des produits forestiers

À la suite des consultations et des enquêtes menées auprès des communautés, il est ressorti un certain nombre de préoccupations, besoins et attentes dont la satisfaction par le projet pourrait contribuer à la restauration des moyens d’existence des populations vivant de l’exploitation des produits forestiers non ligneux, particulièrement les femmes et les éleveurs. Ces mesures concernent l’acquisition d’équipements/infrastructures collectifs et le financement d’activités génératrices de revenus.

Ces activités sont financées à hauteur de 150.900.000 Francs CFA, représentant une estimation des pertes liées à l’exploitation des ressources forestières dans les localités traversées par le projet. Cette estimation a été faite en croisant les données collectées lors de la consultation des populations, faites par le consultant (cf annexe exploitation forestière). En moyenne, dans les 15 villages concernés, on a 4 exploitants de charbon de bois, 2 exploitants de miel, 5 exploitants de l’huile de palme, 7 exploitants de Kinkéliba, 4 exploitants de Saba senegalensis, 5 exploitants de Parkia biglobosa, 5 exploitants de pain de singe, 3 exploitants de racines, 2 exploitants de gomme arabique et un exploitant de Bambou. Le revenu maximal par activité a été utilisé pour évaluer la perte par exploitant.

La SENELEC a signé un protocole d'accord avec les eaux et forêts qui couvre toutes les activités de reboisement à mener. Elle compte dérouler un programme de reboisement compensatoire avec les communautés. Ce programme participatif sera établi avec les communautés lors de la mise en œuvre du PAR par la structure facilitatrice. Ce budget permettra aussi d’alimenter ces activités.

➢ Pour les éleveurs :

- Reboisement fourrager pour compenser les pertes de fourrages pour le bétail (à inclure dans le protocole avec les services forestiers)

- Aménagement de parcs mixtes à vaccination dans les communes impactées ;

- Appui à la délimitation des pare feux dans les communes.

Ces activités sont financées à hauteur de 675.000 Francs CFA, correspondant aux pertes de production de biomasse (fourrage) dans les 3 ha de forêts.

Les activités de restauration des moyens d’existence devront démarrer après la libération des emprises, suite au paiement des compensations.

9.2.1.9 Indemnités de déménagement

Le montant des indemnisations de déménagement est de 890.000 F CFA.

Tableau 62 : Indemnités de déménagement par commune selon la catégorie des biens

144 HPR ANKH CONSULTANTS

Communes

Catégories de Bemet Djirédji Marsassoum Ouonck Total général Biens perdus

Place d'affaires 140000 710000 40000 890000

Infrastructures et équipements 0 0 0 communautaires

Concessions habitées et/ou 0 0 0 0 mises en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, 0 0 0 alignement villageois…)

Terres Agricoles 0 0 0 0

Total général 140000 710000 40000 0 890 000

9.2.1.10 Reboisement compensatoire

L’obligation d’un reboisement compensatoire est considérée comme l’une des conditions les plus importantes prévues par la loi quand les forêts sont « converties » à des fins non forestières, quand des arbres doivent être abattus ou quand le classement d’une forêt est sur le point d’être annulé. Toutes les propositions de conversion sont présentées accompagnée d’un projet complet de reboisement compensatoire.

Le reboisement compensatoire doit être effectué sur une superficie équivalente de zone non forestière. Un montant total de 2 991 000 FCFA est prévu pour reboiser, sur une surface équivalente non forestiere, les 0,997 hectares « perdus » pour un objectif non forestier.

9.2.1.11 Appui à la réinstallation

L’appui à la réinstallation est destiné aux PAP Agricoles qui subiront des pertes définitives de terres liées à l’implantation des poteaux ainsi que la terre agricole à proximité (situées entre 0 et 100m des derniers concessions) des établissements humains. L’aide à la réinstallation s’établit comme suit : un

145 HPR ANKH CONSULTANTS

montant forfaitaire de 250 FCFA par m2 (soit 2 500 000 F CFA à l’hectare) de terre affectée sera remis à la PAP pour la préparation d’une nouvelle terre d’une surface équivalente à celle affectée.

Cet appui permettra à la PAP de procéder à une préparation (défrichage, dessouchage, labour et planage) et à un amendement de terre avant la mise en culture.

L’emplacement des poteaux encore méconnu, une provision a été faite par rapport au nombre de supports à implanter (260 poteaux occupant 3 m2 chacun, soit 780 m2 de pertes foncières définitives) à laquelle, il a été rajouté les pertes foncières agricoles à proximité des établissements humains. Cela donne un appui de 22 074 857 CFA.

Le Projet n’entrainant pas de déplacement physique, l’appui à la réinstallation pour les concessions (location en attendant la fin des travaux) ne sera pas considéré.

9.2.1.12 Synthèse des indemnisations

Le montant total des indemnisations pour les 341 biens recensés s’élève à 585 269 553 FCFA.

Tableau 63 : Synthèse des indemnisations par catégorie de pertes

Catégories de Pertes TotalIndemnisation NombredeBiens

Place d'affaires 41 575 346 34

Infrastructures et équipements 32 223 975 14 communautaires

Concessions habitées et/ou 195 500 833 97 mises en valeur

Terres à usage d’habitation (lotissement, alignement 1 729 336 3 villageois, …)

Terres Agricoles 159 674 063 193

Pertes d’accès à des ressources 151 575 000 - naturelles communes

Reboisement compensatoire 2 991 000 -

Total général 585 269 553 341

9.2.2 Modalités de paiement

Le mode de paiement sera au gré de chaque PAP. Les possibilités de paiement suivantes seront proposées :

146 HPR ANKH CONSULTANTS

• Le virement bancaire pour les PAP titulaires d’un compte ; • Le paiement par chèque ; • La mise à disposition pour les PAP qui ne disposent pas de compte bancaire.

La SENELEC/PASE doit entamer des consultations avec les banques et les Institutions de Microfinances présentes dans la zone du projet pour étudier la possibilité de sceller un partenariat en vue de faciliter le paiement des compensations. Les structures financières qui seront choisies seront celles qui répondent au mieux aux critères suivants :

• La proximité avec les PAP ; cela pour éviter aux PAP de faire de longues distances pour retirer leur compensation. • La crédibilité de la structure pour éviter toute déconvenue lors des opérations de paiement. Pour les personnes introuvables, la communication sera faite par le consultant et poursuivie pendant toute la phase de mise en œuvre. Après la mise en œuvre, la SENELEC/PASE devra poursuivre la recherche des PAP introuvables et consigner leurs indemnités dans un compte séquestre.

9.3 Mesures de réinstallation et d’accompagnement

Les consultations ainsi que les enquêtes socio-économiques ont permis d’identifier des mesures d’assistance à prévoir dans le PAR en plus des mesures de compensation pour pertes subies.

9.3.1 Mesures de restauration des moyens d’existence

Les mesures de restauration des moyens d’existence vont aller au-delà des personnes affectées par le projet pour atteindre toutes les communautés dont les moyens de subsistance dépendent des ressources forestières impactées par les travaux

L’appui à la restauration des moyens d’existence se fera à trois niveaux selon les cibles à savoir : les PAP, les populations vivant de l’exploitation des produits forestiers non ligneux et les organisations des éleveurs.

➢ Pour les PAP

Suite au paiement de toutes les compensations aux PAP, le Projet s’attèlera à les accompagner dans la restauration de leurs moyens d’existence. À cet effet, individuellement, les PAP devront se prononcer sur le contenu et le choix des activités à même de les aider à améliorer leur niveau de vie et par-delà, restaurer leurs moyens d’existence. À travers les consultations et les enquêtes socio- économiques, les PAP ont émis des souhaits d’accompagnements dans le cadre de ce projet. Pour l’assistance les points suivants ont été soulevés :

• Appui en matériels agricoles pour exercer une agriculture moderne ; • Facilitation dans l’écoulement des produits issus de l’exploitation forestière ; • Appui aux femmes des villages pour l’amélioration de leurs conditions de travail, surtout dans le maraîchage (clôture des périmètres maraîchers et mise en place de systèmes d’irrigation).

Le Projet se chargera de porter toute l’assistance et l’appui nécessaire aux PAP en vue de l’atteinte de cet objectif. Le consultant à recruter lors de la mise en œuvre du PAR se chargera durant cette phase de :

147 HPR ANKH CONSULTANTS

• L’appui des PAP dans l’identification et la formulation de micro-projets porteurs (micro- projet individuel ou communautaire) ;

• Renforcement des capacités des PAP en conformité avec les micro-projets choisis ;

• L’assistance des PAP dans la gestion comptable et financière du Micro-projet ;

• Suivi des activités des PAP.

Une enveloppe forfaitaire de 100.000.000 FCFA sera dédiée aux micro-projets identifiés par les PAP.

9.3.2 Appui aux personnes vulnérables

La présente étude a permis d’identifier cent trente-cinq (135) PAP potentiellement vulnérables. La sélection s’est opérée sur la base des critères suivants :

a) Homme chef de ménage de 70 ans et plus bénéficiant d'une aide financière permanente inférieure à 52 000 FCFA ou gagnant moins de 52000 F.CFA par mois (soit 624 000 F.CFA par an) ; b) Femme chef de ménage de 60 ans et plus bénéficiant d'une aide financière permanente inférieure à 52 000 FCFA ou gagnant moins de 52000 F.CFA par mois (soit 624 000 F.CFA par an) ;

c) Homme chef de ménage de 70 ans et plus dont la somme (aide financière permanente + Salaire) est inférieure à 52 000 FCFA ;

d) Femme chef de ménage de 60 ans et plus dont la somme (aide financière permanente + Salaire) est inférieure à 52 000 FCFA ;

e) Femme chef de ménage célibataire, veuve ou divorcée bénéficiant d'une aide financière permanente inférieure à 52 000 FCFA ou gagnant moins de 52 000F.CFA par mois (soit 624 000 Francs annuellement) ;

f) Femme chef de ménage célibataire, veuve ou divorcée dont la somme (aide financière permanente + Salaire) est inférieure à 52 000 FCFA ;

g) PAP ayant un handicap physique ou mental l’empêchant de travailler ou atteinte d’une maladie chronique handicapante ;

h) PAP agricole chef de ménage ne disposant pas de terre autre que la terre impactée et n’exerçant pas une activité autre que l’agriculture ;

i) PAP sans revenu ni soutien, ayant plus de 10 personnes à charge ;

j) Mineur chef de ménage.

L’appui aux personnes vulnérables est modulé comme suit :

• Aux PAP vulnérables vérifiant les critères a, b, c, d, e, f, g, i ou j, fournir à chacune une allocation de 300 000 FCFA.

148 HPR ANKH CONSULTANTS

• Aux PAP vulnérables vérifiant le critère h, fournir une allocation de 150 000 FCFA en plus d’un appui en nature de 500 kg de riz.

Au total l’assistance des PAP vulnérables devrait nécessiter une enveloppe de 8.250.000 FCFA.

Un suivi spécifique des PAP et de leur ménage en général, et des PAP vulnérables en particulier sera entrepris, afin de leur faciliter l’accès aux avantages du PAR et surveiller leur capacité de résilience.

149 HPR ANKH CONSULTANTS

CHAPITRE 10 : IDENTIFICATION DES SITES DE REINSTALLATION POSSIBLES

10.1. Sites de réinstallation

Pour ce projet, aucun déplacement physique de personnes ne se fera. Il n’y aura pas nécessité de les réinstaller sur un site de recasement, les PAP ayant perdu leurs biens recevront une compensation juste et équitable à la hauteur de leurs biens perdus.

10.2. Intégration avec les communautés hôtes

Sous ce rapport, il n’y aura aucun souci pour ce qui concerne l’intégration des PAP dans leur propre communauté.

150 HPR ANKH CONSULTANTS

CHAPITRE 11 : DISPOSITIF DE MISE EN ŒUVRE DU PAR

11.1. Processus d’indemnisation

Le processus d’indemnisation définit les principales étapes à suivre pour compenser les personnes affectées de façon juste et équitable. Ce processus comporte six (06) étapes clés :

1. L’établissement de la fiche individuelle d’indemnisation contenant les informations sur la PAP (Prénoms, nom, date et lieu de naissance etc.), les pertes recensées et les compensations proposées. En fonction des PAP, les informations suivantes devront s’y retrouver :

a) La compensation des biens agricoles (culture vivrière, culture maraichère, culture pérenne, mise en valeur des terres) ; b) La compensation pour perte d’habitat; c) La compensation pour les PAP vulnérables ; d) Les frais de déménagement ; e) Le montant du loyer du logement provisoire.

2. La signature par chaque PAP d’une attestation sur l’honneur, à la suite de la fiche de confirmation des données à travers laquelle elle reconnait la fiche confirmée comme seule base devant servir à l’indemnisation

3. Établissement auprès de l’administration (Préfecture et Mairie) des procurations pour les personnes absentes, des certificats d’individualité (ou lettres de conformité) pour les chefs de ménage dont les noms sur les pièces d’identité diffèrent des noms sur la base de données et des attestations d’hérédité au profit des héritiers légaux (au niveau des tribunaux départementaux).

4. IEC auprès des PAP pour la mise à jour des pièces d’identité en vue du paiement de l’indemnisation ;

5. Établissement d’une entente individuelle signée par la PAP, le DG de la SENELEC/PASE et l’Autorité administrative concernée (le Préfet en l’occurrence) ;

6. Paiement des compensations.

11.2. Responsabilité organisationnelle et mise en œuvre

La mise en œuvre du PAR incombe à la SENELEC/PASE qui prendra toutes les dispositions nécessaires pour l’exécution et le suivi des mesures ci-dessus décrites.

À ce sujet, la SENELEC/PASE, à travers la DQSE en collaboration avec le PASE, assurera le suivi de la mise en œuvre des mesures liées à la réinstallation. Une fois que les indemnisations fixées et le plan de compensation et de réhabilitation est accepté, la SENELEC/PASE signera un protocole d’accord (actes de conciliation) avec les personnes affectées, sur le montant et les modalités de l’indemnisation. Les Communes participeront également au suivi de la réinstallation. De manière globale le dispositif d'exécution est le suivant :

Tableau 64 : Activités du PAR et responsabilités

151 HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Bailleur chargé de financer le projet

Banque Mondiale (BM) • Approbation du PAR

• Suivi de la mise en œuvre du PAR

• Bailleur chargé de financer le projet

Banque Européenne d’Investissement (BEI) • Approbation du PAR

• Suivi de la mise en œuvre du PAR

• Instruction de l'acte déclaratif d'utilité publique

• Paiement des compensations

• Revue et diffusion du PAR

• Soumission du PAR à l’approbation par les autorités SENELEC/PASE compétentes

• Supervision du processus d’élaboration et de mis en œuvre du PAR

• Diffusion du PAR (municipalités et autres acteurs impliqués)

152 HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Gestion de l’interface avec les structures locales d’exécution du PAR

• Appui à la mise en place des structures d’appui au PAR (Comités de Médiation et CC)

• Coordination et suivi de la réinstallation

• Soumission des rapports d’activités

• Participation à la validation du rapport du PAR

• Supervision et suivi des activités du Consultant PAR

• Participation à l’approbation et à la diffusion du PAR PASE • Supervision du processus

• Mise en place des CDREI :

Département Préfectures o Validation de l’Évaluation des impenses

o Conciliation des PAP

153 HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

o Supervision du processus de paiement des PAP

o Établissement des sommations pour la libération des emprises

o Constat de la libération effective des emprises

• Sensibilisation, mobilisation et accompagnement des PAP

• Traitement des plaintes en cas d’incompétence des Communes

• Diffusion du PAR

• Participation au suivi de la réinstallation

• Libération des emprises

• Diffusion du PAR

• Participe au règlement à l’amiable des réclamations et Communes plaintes conformément à la procédure de résolution des conflits, y compris l'enregistrement des plaintes et des réclamations

154 HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Appui à l’obtention des actes fonciers

• Appui à la libération des emprises

• Appui dans l’identification, l’affectation et la sécurisation des nouveaux sites de réinstallation

• Participation au suivi de proximité

• Appui à l’obtention des actes fonciers (attestation de possession coutumière)

Villages • Participation au MGP

• Appui à la libération des sites

• Appui à la diffusion du PAR

• Appui à la mise en œuvre du PAR

Structure facilitatrice • Coordination de l’exécution de l'ensemble des actions d’assistance aux PAPs durant la réinstallation du projet

155 HPR ANKH CONSULTANTS

Acteurs

Responsabilités Services Institutions concernés

• Participation aux Comités locaux de médiation et aux Commissions de Conciliation

• Mise en place d’un mécanisme de gestion des plaintes au niveau interne

• Centralisation et transmission au PASE de toutes informations et documents relatifs aux plaintes ;

• Renforcement des capacités Consultants en sciences sociales • Évaluation finale

• Mise en place des Commissions d’évaluation en cas de désaccord Juge Tribunal Régional de Sédhiou/ Ziguinchor d’expropriation • Jugement et résolution des conflits (en cas de désaccord à l’amiable)

Ces différents acteurs impliqués dans le projet vont interagir selon l’organigramme ci-dessous :

156 HPR ANKH CONSULTANTS

SENELEC/PASE BM et BEI

PASE

Consultant mise en œuvre

Communes Préfecture Juge d’expropriation

PAP

Figure 15 : Organigramme des parties prenantes du projet

11.3. Renforcement des capacités

Une assistance technique est nécessaire pour renforcer les capacités des structures impliquées dans la préparation, la mise en œuvre et le suivi (PASE/SENELEC/PASE ; membres de la Commission départementale de recensement et d’évaluation des impenses ; communes traversées) en matière de réinstallation.

Concernant la formation, il s’agira d’organiser dans chaque département concerné, un atelier de formation. S’agissant de la sensibilisation, des campagnes seront menées dans les communes impactées sur les questions foncières, l’acquisition des terres, la gestion des conflits, à travers un plan d’engagement.

Tableau 65: Action de renforcement des capacités, d’information et de sensibilisation

157 HPR ANKH CONSULTANTS

Responsable de la Acteurs bénéficiaires Actions mise en œuvre

Information/sensibilisation sur le projet SENELEC/PASE Collectivité Territoriale Information sur le tracé, Consultant Population locale l’emprise des travaux et la durée.

Dans chaque département concerné inclure : Formation - CDREI (Préfecture, Agriculture, Élevage, Urbanisme, Eaux et forêt, Questions foncières Cadastre), Acquisition des terres - COMMUNE (Maire ou son adjoint, le Secrétaire Municipal, le Président Consultant Mécanisme de gestion de la Commission domaniale, le des conflits/plaintes Président de la commission environnementale) ; le Président de PO 4.12 et Standard 6 l’association des jeunes ; la présidente de la BEI de l’association des femmes ; - VILLAGE : chef de village et son adjoint

Séance d’information et de mise à niveau sur Entreprise chargée des travaux Consultant l’application des mesures du PAR

Séance d’information/sensibilisation et de mise à niveau sur le Mission de Contrôle (MdC) suivi de la mise en œuvre des Consultant travaux impliquant des pertes de biens et des sources de revenus

11.4. Stratégie de communication

La mise en œuvre du PAR sera appuyée par une stratégie et un plan de communication. Cette approche va combiner les outils de la communication de masse et les outils de la communication participative. L’objectif est de prendre en compte les avis, préoccupations, suggestions et recommandations des parties prenantes pour la bonne marche du projet. Il s’agit de promouvoir l’adhésion de ces dernières aux divers principes du PAR.

158 HPR ANKH CONSULTANTS

L’approche de communication participative sera axée sur les principes de l’IEC (information, éducation, communication) mettant l’accent sur la communication de proximité, notamment avec les communautés affectées. Les parties prenantes internes seront plus concernées par les réunions de coordination et d’évaluation, les ateliers et les comités techniques ainsi que du système de communication interne de la SENELEC/PASE et de ses démembrements.

La communication de masse sera mise à contribution pour l’information et la sensibilisation de tous les acteurs impliqués directement ou indirectement dans la mise en œuvre du PAR, y compris les populations affectées, la société civile, les entreprises et le grand public.

Tableau 66 : Synthèse de la stratégie de communication

Communication de Communication de IEC Supports proximité masse

• Causeries ▪ Spots • Réseaux (consultations sociaux publiques) ▪ Communiqués • Médias de • Inclusion masse (radios • Focus group ▪ Bandes communautair • Équité et respect annonce es, radios du genre • Réunions généralistes, • Participation (suivi et suivi- ▪ Émissions télévisions) • Anticipation évaluation) interactives • Affiches, • Plaidoyer circulaires, ▪ Publireportage communiques s etc.

Objectifs et résultats attendus de la diffusion des informations

Objectif général

• Faire en sorte que les parties prenantes connaissent le projet et qu’elles adhèrent à son bon déroulement ; • Réussir la mise en place d’un système de collaboration efficace entre l’équipe de coordination du projet et les populations affectées.

Objectifs spécifiques

De manière spécifique, la diffusion des informations vise à :

• Privilégier la démarche participative ; • Prendre en compte les préoccupations de tous les acteurs ; • S’appuyer sur des relais communautaires (leaders d’opinions, OCB) pour la vulgarisation du PAR.

Résultats attendus

159 HPR ANKH CONSULTANTS

• Les parties prenantes s’engagent à accompagner le programme de liaison ; • Les incompréhensions et les facteurs de blocage sont levés ; • Les besoins d’informations des populations et des autorités compétentes sont satisfaits ; • Mise en place d’un cadre de concertation des parties prenantes.

11.5. Calendrier de mise en œuvre du PAR

Le calendrier ci-dessous subdivise le processus de mise en œuvre en 6 phases et prévoir une durée e mise œuvre égale à 7 mois (M1, M2…, M7).

La phase 1 correspond à l’installation de l’équipe du consultant. Elle va durer 1 mois.

La phase 2 relative à l’exécution des activités préparatoires à la finalisation des commissions de conciliation et de libération des emprises démarre en même temps que la phase 1 avec une durée de 2 mois.

La phase 3 correspond à l’exécution des activités préparatoires à la finalisation des ententes individuelles. Elle commence au 2ième mois de mise en œuvre pour durer jusqu’à la fin de la mise en œuvre.

La phase 4 relative à la mise en œuvre des mesures de réinstallation démarre à partir du 4ième mois pour une durée de 3 mois.

La phase 5 relative au suivi et évaluation de la mise en œuvre du PAR va durer pendant toute la période de mise en œuvre et se poursuivre avec le suivi de la réinstallation des PAP.

La phase 6 relative à la soumission des rapports (Livrables) s’étale le long de la mise en œuvre.

160 HPR ANKH CONSULTANTS

N° Activités M 1 M 2 M 3 M 4 M 5 M 6 M 7

Phase 1 : Installation de l’équipe du consultant

Finalisation de la procédure de sélection de la structure facilitatrice pour la mise en œuvre du PAR

Signature du contrat avec la structure facilitatrice pour la mise en œuvre du PAR

Réunion de démarrage avec la SENELEC/PASE

Soumission du rapport de démarrage

Phase 2 : Exécution des activités préparatoires à la finalisation des commissions de conciliation et de libération des emprises

Communication avec les autorités administratives et locales et concertation sur le processus de réinstallation

Vérification et validation des données de recensement

Phase 3 : Exécution des activités préparatoires à la finalisation des ententes individuelles

Établissement et affichage de la liste nominative des PAP

Information et programmation des passages en conciliation

161 HPR ANKH CONSULTANTS

Finalisation des dossiers individuels des PAP

Passage des PAP en commission de conciliation

Transmission des dossiers des PAP conciliées à la SENELEC/PASE pour mise en place des indemnisations

Information des PAP sur la disponibilité des indemnisations

Suivi des compensations (paiement des indemnisations, de la mise à disposition des terres et autres moyens de

restauration des moyens d’existence…)

Suivi de la saisine des autorités administratives pour l'établissement des sommations pour la libération des emprises par

les PAP ou prise de possession des terres par la SENELEC/PASE

Suivi de la libération des emprises/ prise de possession des terres

Phase 4 : Mise en œuvre des mesures de réinstallation

Information et communication envers les PAP vulnérables et celles éligibles aux mesures de réinstallation

Assistance aux PAP vulnérables et celles éligibles aux mesures de réinstallation

Appui technique aux PAP vulnérables pour la mise en œuvre des mesures d’assistance

162 HPR ANKH CONSULTANTS

Restauration des moyens d’existence

Phase 5 : Suivi et évaluation de la mise en œuvre du PAR

Suivi interne de la mise en œuvre du PAR

Suivi de la réinstallation des PAP

Phase 6 : Soumission des rapports (Livrables)

163 HPR ANKH CONSULTANTS

CHAPITRE 12 : MECANISME DE REGLEMENT DES PLAINTES

Un programme de réinstallation involontaire suscite inévitablement des plaintes ou réclamations au sein des populations affectées. Pour résoudre ces conflits potentiels, il est nécessaire de prévoir un dispositif apte à offrir un cadre idéal de résolution des éventuelles contradictions qui pourraient découler de la mise en œuvre du projet.

Il est important de veiller à ce que le mécanisme proposé soit culturellement adapté et accessible, de façon à permettre une résolution impartiale et rapide des différends découlant du processus de réinstallation et des procédures d’indemnisation.

En général, les plaintes et conflits découlent des situations suivantes (liste non exhaustive) :

• Erreurs dans l’identification et l’évaluation des biens ; • Conflit sur la propriété d’un bien (deux personnes affectées, ou plus, déclarent être le propriétaire d’un certain bien) ; • Désaccord sur l’évaluation d’un bien ; • Successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d’une même famille, sur la propriété d’un bien donné ; • Désaccord sur les mesures de réinstallation. 12.1. Structure du mécanisme de gestion des plaintes

Il est prévu un mécanisme à quatre (04) niveaux pour permettre un redressement efficace d’éventuelles contradictions qui pourraient découler de la mise en œuvre des activités du projet :

(i) Au niveau du point focal local, appuyé par le point focal de la commune et le représentant de la structure facilitatrice ;

(ii) Au niveau des Préfectures à travers la Commission Départementale de Recensement et d’Evaluation des Impenses (CDREI) ;

(iii) Au niveau de la Gouvernance à travers une Commission de Conciliation (CC) ;

(iv) Au niveau de la Justice (qui est disponible pour la PAP à tout moment).

• Le règlement à l’amiable

Les trois premiers niveaux (point focal local, Préfectures et Gouvernances) sont des instances de règlement à l’amiable. Les voies de recours à l’amiable ou arbitrage sont à encourager et à soutenir très fortement. Si toutes ces initiatives se soldent par un échec, il est envisagé alors le recours judiciaire comme dernier ressort, mais qui reste disponible pour la PAP à tout moment.

Pour ces instances de règlement, il sera entrepris une médiation efficace, juste et équitable pour tenter d’arriver à un consensus qui favoriserait une bonne mise en œuvre du projet. Si la tentative de résolution à l’amiable n’aboutit pas au niveau du point focal local, ou si une partie n’est pas satisfaite du verdict rendu, le plaignant peut faire appel à la CDREI, présidée par le Préfet pour une seconde tentative.

Si la question n’est pas tranchée, elle pourra toujours faire appel à la Commission de Conciliation (CC), sous l’autorité du Gouverneur qui demeure l’ultime étape de conciliation à l’amiable proposée au plaignant.

164 HPR ANKH CONSULTANTS

• Le recours judiciaire

Si le plaignant n’est pas satisfait des voies de règlement à l’amiable, il peut saisir la justice à tout moment. En cas de recours judiciaire, la procédure normale du pays (décrite par la loi) est la suivante:(i) la PAP rédige une plainte adressée au Juge du Tribunal de 1ere Instance de Kolda ; (ii) la PAP dépose la plainte au Tribunal de 1ère Instance de Kolda ;(iii) le Juge convoque la PAP et le représentant de la SENELEC/PASE pour les entendre ;(iv) le Juge commet au besoin une commission pour procéder à l’évaluation du bien affecté ; (v) le Juge rend son verdict.

12.2. Procédure de règlement des plaintes

Chaque personne affectée, tout en conservant bien sûr la possibilité de recourir à la justice sénégalaise, pourra faire appel à ce mécanisme selon des procédures précisées plus loin. Il comprendra deux étapes principales : (i) l’enregistrement de la plainte ou du litige ; (ii) Le traitement.

12.2.1. Enregistrement des plaintes

Le Projet mettra en place un registre unique d’enregistrement des plaintes. Celui-ci sera tenu par le point focal au niveau local. Les PAP ont l’opportunité d’exprimer leurs plaintes soit en se rendant directement chez le point focal le plus proche soit en téléphonant. Quel que soit le mode de transmission de la plainte, le point focal est tenu d’enregistrer la plainte en bonne et due forme. S’il s’agit d’une plainte transmise par téléphone, il notera sur l’emplacement réservé à la signature la mention « par téléphone ».

Les PAP ont aussi la possibilité d’enregistrer leur plainte à la Mairie, à travers le point focal communal. Dans tous les cas, le point focal local se rapprochera toujours du représentant de la Mairie pour l’enregistrement et le traitement en première instance des réclamations.

12.2.2. Traitement des plaintes en première instance

Le premier examen sera fait au niveau du point focal local, avec l’appui de la structure facilitatrice et du point focal de la commune dans un délai de trois (03) jours maximums, à compter de la date d’enregistrement de la plainte. Le traitement de la plainte pourrait nécessiter des vérifications sur le terrain ; auquel cas, la durée de traitement de la plainte est rallongée à cinq (05) jours. S’il est déterminé que la requête est fondée, la personne plaignante bénéficiera des réparations adéquates.

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en première instance, la plainte est transférée à un niveau supérieur qui est la Commission Départementale de Recensement et d’Évaluation des Impenses (CDREI). Cependant, s’il le souhaite, le client peut saisir directement la justice.

12.2.3. Traitement des plaintes en deuxième instance

Le deuxième examen sera fait au niveau de la CDREI, présidée par le Préfet de département ou son adjoint, dans un délai de trois (03) jours. S’il est déterminé que la requête est fondée, la personne plaignante bénéficiera des réparations adéquates. La Commission Départementale de Recensement et d’Evaluation des Impenses comprendra au moins les membres suivants :

• Le Préfet de département ou son adjoint • Un représentant de l’urbanisme ; • Un représentant du Cadastre ; • Un représentant de l’agriculture ; • Un représentant des Eaux et Forêts ;

165 HPR ANKH CONSULTANTS

• Le représentant de la structure facilitatrice de la Mise en œuvre du PAR ; • Le représentant du PASE • Le point focal local

La PAP plaignante ou son représentant est invité à participer à la séance.

Un PV de gestion de la plainte sera dressé et signé par le président de séance qui est le Préfet ou son Adjoint.

La présence du Préfet ou son adjoint, du point focal au niveau village, du représentant de la structure facilitatrice de la Mise en œuvre du PAR, et de la plaignante ou son représentant est requise pour que la commission puisse délibérer.

La programmation est laissée à l’appréciation du comité dans les délais précédemment indiqués. La CDREI disposera d’un délai ne dépassant pas dix (10) jours pour trouver une solution à l’amiable.

Le point focal, en partenariat avec la structure facilitatrice de la Mise en œuvre du PAR centralisera toutes les informations et documents relatifs aux plaintes et les transmettra à la SENELEC/PASE, à l’attention du Spécialiste en Sauvegardes Sociales (SSS).

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en deuxième instance, le troisième examen sera fait par la Commission de Conciliation (CC).

12.2.4. Traitement des plaintes en troisième instance

Si le plaignant n’est pas satisfait du traitement en deuxième instance, le troisième examen sera fait au niveau de la Gouvernance par la Commission de Conciliation (CC) présidée par le Gouverneur ou son représentant, et qui comprendra au moins les membres suivants :

• Le Préfet concerné ; • Le Sous-Préfet concerné ; • Le point focal de la commune concernée ; • Les chefs des services techniques et administratifs du Département ou leurs représentants ; • Des représentants de la société civile ; • Le représentant de la structure facilitatrice de la Mise en œuvre du PAR ; • Le point focal au niveau village.

La PAP plaignante ou son représentant est invitée à participer à la séance.

La programmation est laissée à l’appréciation de la commission dans un délai de dix (10) jours pour trouver une solution à l’amiable.

Le point focal, de concert avec la structure facilitatrice chargée de la Mise en œuvre du PAR centralisera toutes les informations et documents relatifs aux plaintes et les transmettra à la SENELEC/PASE, à l’attention du Spécialiste en Sauvegardes Sociales (SSS).

Si les plaignants ne sont toujours pas satisfaits du résultat du traitement de leurs plaintes par le mécanisme de résolution à l’amiable, l’ultime recours reste la saisine de la justice.

NOTA BENE : Pour tous les niveaux de traitement des plaintes à l’amiable, la SENELEC/PASE mettra en place un programme de renforcement des capacités à l’intention des membres des

166 HPR ANKH CONSULTANTS

différentes commissions. Ce programme vise à s’assurer que les membres des commissions soient aptes à documenter tout le processus, à traiter toutes les plaintes dans le respect des principes d’équité, de transparence et d’efficacité.

12.2.5. Recours judiciaire

Les PAP sont toujours libres de recourir aux instances judiciaires selon les dispositions de la loi. Elles devront néanmoins être informées que les procédures à ce niveau sont souvent coûteuses et longues. Elles peuvent de ce fait perturber leurs activités, sans qu’il y ait nécessairement garantie de succès. Dans tous les cas, pour minimiser les situations de plaintes, la sensibilisation à la base par les ONG ainsi que d’autres consultations devront se faire intensément. Cela pourrait nécessiter l’élaboration de supports documentaires destinés à l’information des populations.

Figure 16 : Mécanisme de résolution des griefs

12.3. Dispositif de suivi et de rapportage des plaintes et réclamations

Le Spécialiste en Sauvegardes et Sociales (SSS) de SENELEC/PASE chargé du suivi de la mise en œuvre du PAR mettra en place un système de suivi et d’archivage des réclamations permettant d’en assurer le suivi jusqu’à la résolution finale du litige.

167 HPR ANKH CONSULTANTS

CHAPITRE 13 : SUIVI ET EVALUATION

13.1. Suivi

Les procédures de suivi commenceront dès l’approbation du PAR et bien avant la compensation et la libération des emprises. L’objectif du suivi est de signaler aux responsables du projet tout problème qui survient et d’assurer que les procédures du PAR soient respectées.

Le suivi de la mise en œuvre des activités de réinstallation est permanent. Il débute dès le lancement des activités de la mise en œuvre de la réinstallation jusqu’à la fin de cette dernière. Le suivi sera assuré par le Spécialiste en Sauvegardes Sociales de la SENELEC/PASE.

Dans le cadre du suivi, il s’agit de signaler aux CC et aux responsables de la SENELEC/PASE, tout problème qui survient et d’assurer que les procédures du PAR soient respectées. Les 5 Communes, en rapport avec les CC, participeront également au suivi de la réinstallation. Lorsque des déficiences ou des difficultés sont rencontrées dans la mise en œuvre du PAR, le suivi et l’évaluation permettent de prendre des mesures correctives appropriées pour corriger les écarts constatés.

L’objectif général du suivi est de s’assurer que toutes les PAP sont indemnisées et recasées dans le délai le plus court possible et sans impact négatif. Dans le pire des cas, les autorités sont informées sur la nécessité de prendre les dispositions nécessaires pour prendre en charge certains problèmes des PAP.

Au plan spécifique, les objectifs sont les suivants :

• Suivi, d’une part, des situations spécifiques et des difficultés apparaissant durant l'exécution et, d’autre part, de la conformité de la mise en œuvre, avec les objectifs et méthodes définis dans la PO.4.12, dans la réglementation nationale et dans le PAR ;

• Évaluation des impacts à moyen et long terme de la réinstallation sur les ménages affectés, sur leur subsistance, leurs revenus et leurs conditions économiques, sur l'environnement, sur les capacités locales, sur l'habitat, notamment.

Par rapport à son contenu, le suivi traite essentiellement des aspects suivants :

• Suivi social et économique : suivi de la situation des déplacés et réinstallés, évolution éventuelle du coût du foncier dans la zone de déplacement et dans celle de réinstallation, état de l'environnement et de l'hygiène, restauration des moyens d'existence, notamment l'agriculture, le commerce et l'artisanat, l'emploi salarié et les autres activités ; • Suivi des personnes vulnérables ; • Suivi des aspects techniques : supervision et contrôle des travaux de construction ou d'aménagement de terrains, réception des composantes techniques des actions de réinstallation ; • Suivi du système de traitement des plaintes et conflits ; • Assistance à la restauration des moyens d’existence. 13.2. Évaluation

L’évaluation du plan de réinstallation peut être menée une fois que la plus grande part des indemnisations est payée et que la presque totalité de la réinstallation est achevée. L’objectif de l’évaluation est de certifier que toutes les PAP sont bien réinstallées et que toutes les activités économiques et productives sont bien restaurées. Il est proposé que l’évaluation du PAR soit réalisée

168 HPR ANKH CONSULTANTS

par un Consultant indépendant. L’objectif de l’évaluation est de certifier que toutes les PAP ont bien été compensées financièrement et que leur réinstallation s’est bien déroulée. 13.3. Indicateurs de suivi de PAR

Différentes mesures de suivi doivent être entreprises afin de s’assurer de la bonne marche de la mise en œuvre du PAR. Des mesures de suivi interne ainsi que des mesures d’évaluation (suivi externe) sont présentées dans le tableau 67.

Il appartiendra au consultant chargé de la mise en œuvre du PAR d’élaborer, au début de ses prestations, un programme de suivi interne de la mise en œuvre du PAR. Il sera également du ressort du consultant en charge de l’évaluation externe d’élaborer son propre plan de suivi et d’évaluation. Les indicateurs de suivi qui doivent être inclus minimalement dans les programmes de suivi interne et externe sont présentés aux tableaux qui suivent.

Les outils d’évaluation et les indicateurs de suivi feront l’objet de séances de travail entre la structure facilitatrice et la SENELEC/PASE afin de s’assurer que le suivi-évaluation du PAR soit conforme aux exigences de la Politique Opérationnelle (PO 4.12).

169 HPR ANKH CONSULTANTS

Tableau 67 : Indicateurs de suivi

Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur de suivi Période

Information et Vérifier que la SENELEC/PASE - Nombre de séances Avant et consultation des diffusion de / La structure de diffusion du PAR pendant la PAP sur les l’information auprès facilitatrice faites auprès des PAP mise en œuvre activités de des PAP et les du PAR réinstallation procédures de - Nombre de PAP consultation sont femmes participant effectuées en accord aux séances/nombre avec les principes de PAP femmes présentés dans le PAR visées par la séance

- Nombre de PAP hommes participant aux séances/nombre de PAP hommes visées par la séance

- Nombre et types de séances d’information à l’intention des PAP

Mise en place des Vérifier que les SENELEC/PASE - Effectif et moyens du Début de la moyens structures de mise en Consultant chargé de la mise en œuvre nécessaires pour la œuvre du PAR soient mise en œuvre du PAR du PAR mise en œuvre en place - Formation de la commission de conciliation

- existence de Protocoles d’accords avec les institutions financières

Établissement Vérifier que les / La structure - Nombre d’ententes Au cours de la d’ententes avec les ententes ont été facilitatrice/ signées mise en œuvre PAP signées conformément SENELEC/PASE à la procédure - Procédure de signature utilisée

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Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur de suivi Période

Compensations S’assurer que toutes SENELEC/PASE - Compensations Au cours de la aux PAP les mesures de / La structure versées aux PAP mise en œuvre compensation et facilitatrice d’indemnisation des Forme de PAP sont effectuées en compensations ; accord avec les principes présentés Dates de versement des dans le PAR compensations pourcentage de PAP indemnisée

Équité entre les S’assurer que les SENELEC/PASE - Compensations Au cours de la genres femmes PAP ont reçu / La structure versées aux femmes mise en œuvre des indemnisations facilitatrice PAP et dates de justes et adéquates, versement versus telles que proposées compensations dans le PAR budgétisées

Pourcentage de femmes PAP indemnisées

Éviter l’augmentation SENELEC/PASE - Aide offerte pour le Au cours de de la charge de travail / La structure déménagement des la mise en des femmes lors du facilitatrice concessions œuvre déplacement et de la réinstallation des - Compensation places d’affaires et forfaitaire versée à habitations chaque concession pour appuyer les concessions dans leur déménagement.

- Nombre de plaintes reliées à l’augmentation de la charge de travail des femmes lors du déplacement et de la réinstallation / suivi mensuel de l’avancement

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Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur de suivi Période

Appui aux S’assurer que les SENELEC/PASE - Établir une liste des Au cours de la personnes personnes vulnérables / La structure personnes mise en œuvre vulnérables identifiées reçoivent facilitatrice vulnérables dès l’aide dont elles ont l’entame de la mise besoin lors de la mise en œuvre du PAR en œuvre du PAR. - Établir une liste des demandes d’appui recevables

- pourcentage de personne vulnérable ayant Confirmé que l’appui a été offert

Niveau de vie Vérifier que le niveau SENELEC/PASE - Pourcentage des PAP Au cours de la de revenu des PAP / La structure dont le revenu s’est mise en œuvre s’améliore suite à la facilitatrice amélioré suite à la réinstallation réinstallation (hommes/femmes)

Gestion des S’assurer que les SENELEC/PASE - Identification et mise Au cours de la réclamations réclamations / La structure à niveau des points mise en œuvre recevables des PAP facilitatrice focaux sont réglées, à la satisfaction des PAP - Établissement d’un registre des réclamations

- Pourcentage de réclamations résolues, à la satisfaction des PAP

Obtention du droit Vérifier que les PAP SENELEC/PASE - pourcentage de PAP Au cours de la de propriété ont obtenu la / La structure informées de la mise en œuvre documentation des facilitatrice procédure droits de propriété (hommes/femmes)

- pourcentage de PAP ayant obtenu la documentation requise (hommes/femmes)

172 HPR ANKH CONSULTANTS

Composante Mesure de suivi Responsable Indicateur de suivi Période

Participation des Vérifier que les PAP SENELEC/PASE - Nombre d’entretiens Au cours de la PAP ont participé à la mise / La structure tenus avec chacune mise en œuvre en œuvre du PAR facilitatrice des PAP

-

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CHAPITRE 14 : COUT ET BUDGET

Le budget pour la mise en œuvre du PAR est évalué à 986 518 679 FCFA et concerne les rubriques suivantes :

• Les indemnisations des pertes ; • L’assistance aux personnes vulnérables ; • Accompagnement social des PAP ; • Les renforcements de capacité ; • Provision pour le recrutement de la structure facilitatrice ; • Les activités de communication ; • Le suivi-évaluation externe de la réinstallation ; • Les imprévus ; • La provision afférente au fonctionnement des commissions de conciliation et comités de médiation.

Le tableau qui suit présente le budget du PAR.

Tableau 68 : Budget du PAR

Indemnisation des pertes foncières 122 956 652 Indemnisation des pertes de structures et 189 528 495 équipements connexes Indemnisation des pertes d'arbres 25 880 000 fruitiers Indemnisation des revenus tirés des 45 582 500 arbres forestiers Indemnisation des pertes de revenus 21 567 560 Indemnités pour la restriction d'usage 2 013 489 Indemnisation des PAP Indemnités pour les pertes de revenus 105 000 locatifs Indemnités pour les pertes de logis 105 000 Compensations pour les pertes d’accès 151 575 000 aux ressources naturelles communes Reboisement compensatoire 2 991 000 Indemnités de déménagement 890 000 Appui à la réinstallation 22 074 857 SOUS TOTAL 585 269 553 Assistance aux personnes vulnérables (en FCFA) 36 600 000 Accompagnement social des PAP (en FCFA) 89 700 000 Activités de Communication 24 000 000 Renforcement des capacités 70 000 000 Suivi - évaluation externe de la réinstallation (2,5% du 14 631 739 montant total des indemnisations) Provision pour la Structure facilitatrice (10% du montant 58 526 955 total des indemnisations)

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Imprévus (15% du montant des compensations)* 87 790 433 Provision afférente au fonctionnement des commissions de conciliation et comités de médiation 20 000 000 Total 986 518 679

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CHAPITRE 15 : DIFFUSION / PUBLICATION

Après approbation par la Banque Mondiale et la Banque Européenne d’Investissement, et accord de non-objection du Gouvernement du Sénégal (représenté par la SENELEC/PASE), les dispositions qui seront prises sont les suivantes :

• Des exemplaires du présent Plan d’action de réinstallation seront rendus disponibles pour consultation publique dans toutes les Communes impactées et départements touchés par le projet ;

• Le PAR sera mis en ligne sur le site Web de la SENELEC/PASE ;

• Le PAR sera aussi publié sur le site Info shop de la Banque Mondiale après autorisation du Gouvernement du Sénégal (représenté par la SENELEC/PASE).

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Conclusion

La construction de la liaison Marsassoum-Tanghory a eu des impacts sur les personnes, leurs actifs et moyens d’existence. Au total, les recensements sur l’emprise du projet ont permis de décompter trois-cent-quarante et un (341) biens impactés appartenant à deux cent quatre-vingt-dix-neuf (299) PAP.

L’implication des parties prenantes a été engagée à travers une série de rencontres dont une mission d’information et de communication, une consultation du public (communautés affectées par le projet) et une consultation des PAP. Les parties prenantes du projet ont saisi ces occasions pour exprimer leurs avis et préoccupation et formuler des recommandations utiles tant pour la conception du projet que pour sa mise en œuvre.

En dehors des pertes de revenus (places d’affaires, cultures et revenus locatifs), le projet a occasionné des pertes d’actifs comme les terres, les structures, les équipements connexes et les arbres (fruitiers et forestiers).

Pour évaluer les indemnisations/compensations et déterminer les autres couts tels que la restauration des moyens d’existence, l’appui aux personnes vulnérables, le renforcement des capacités…, le PAR s’est appuyée sur une méthodologie basée sur les investigations de terrain menées par le consultant et une analyse comparative des méthodes utilisées par des projets récents dans la zone. Après évaluation de toutes les pertes et considération des autres couts, le budget de la mise en œuvre du projet de liaison Marsassoum-Tanghory et Djirédji-Bémet s’est chiffré à neuf cent quatre-vingt-six millions trois cinq cent dix-huit mille six cent soixante-dix-neuf (986 518 679) FCFA pour une durée prévisionnelle de 7 mois.

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ANNEXES

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Annexe 1 : TDR PAR/C PASE

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un peuple-un but-une foi

Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité (PASE)

TERMES DE REFERENCE

(TDR)

Recrutement d’un Consultant pour la Réalisation d’un

Plan d’Action de Réinstallation / Compensation (PAR/C) pour les zones de Kolda et de Ziguinchor

Prêt IDA N°: A 58920 SN

Octobre 2018

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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION

Le Gouvernement du Sénégal a entrepris d’importants efforts pour augmenter la capacité énergétique au Sénégal. La demande en électricité n’arrive pas à être satisfaite et il n’existe pas une marge de sécurité, situation due à la vétusté des machines de base du parc et au retard des investissements. Pour y pallier, l’État a initié le Projet d’Appui au plan d’Urgence Électricité (PASE) avec l’appui de la Banque Mondiale au profit de la SENELEC/PASE.

Les principaux objectifs de développement du Projet d’Appui au Secteur de l’Électricité sont de contribuer à: (i) la réduction des pertes techniques et commerciales de la Société nationale d’Électricité (SENELEC); et (02) l'amélioration de la fiabilité des services d'électricité dans les régions sélectionnées.

La première phase du projet a été réalisée sur la période 2011 – 2015. Un financement additionnel de 70 millions de dollars pour le Projet d’appui au secteur de l’électricité au Sénégal (PASE) a été approuvé en juillet 2016. Cette deuxième phase du projet vise à poursuivre le programme d’amélioration de la qualité de service et de la demande dans les régions de Kolda, Sédhiou et Ziguinchor, Kédougou, Dakar et Matam.

Les projets à réaliser dans ce vaste programme peuvent générer des impacts sur l’environnement biophysique et humain du fait du manque de couloir pour le passage des lignes aériennes et souterraines Haute Tension comme moyenne tension. Dans ce sens, les projets doivent faire l’objet d’évaluation environnementale conformément aux directives de la Banque Mondiale et aux dispositions règlementaires sénégalaises, pour voir effectivement les impacts négatifs et positifs attendus et proposer des mesures de prise en charge adaptées.

Il faut préciser que les projets du PASE s’inscrivent dans une dynamique de respect des préoccupations en matière de sauvegarde environnementale et sociale. Pour parvenir à cette fin, les études ont été menées conformément aux dispositions réglementaires en vigueur au Sénégal et aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque Mondiale.

Rappelons que certaines études d’impact environnemental et social réalisées avaient montré que les projets étaient susceptibles de générer des impacts tout au long du tracé et ses effets sont attendus tant en phase construction qu’en phase exploitation.

Les composantes menacées sont :

• Le milieu physique avec des thématiques comme les sols, la végétation, l’air, les ressources hydriques etc. ;

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• Le milieu socio-économique à travers les activités agricoles, les habitations, les voies de communication … qui seront traversées et/ou qui nécessiteront une relocalisation lors de la réalisation du projet.

Dès lors, il devient nécessaire de prendre en charge les potentiels impacts surtout ceux relatifs aux milieux socio – économique et humain comme stipulé dans le CPR du PASE. Ce dernier clarifie les règles applicables à l’identification des personnes qui sont susceptibles d’être affectées par la mise en œuvre des activités du PASE. Il prend en compte les exigences de la Politique de sauvegarde de la Banque Mondiale contenue dans la PO 4.12 « Involontary Resettlement ». Le CPR inclut aussi l’analyse des conséquences économiques et sociales qui résultent de la mise en œuvre des composantes du PASE pouvant entrainer le retrait des terres aux populations, notamment les plus vulnérables, ou une dégradation de leurs conditions de vie.

II. DESCRIPTION DES PROJETS

• Projet de liaison 30 kV marssassoum – tangory

Il s’agira des travaux de génie civil, d’équipement électrique de postes MT/BT, de construction de lignes Moyenne tension et Basse tension pour le raccordement des localités de Marsassoum, Velingara et Dabo.

Ce projet permettra l’extinction des centrales secondaires précitées et consistera à :

- Création d’une ligne Moyenne Tension MT 30 kV en 148 mm² à partir de Badiouré

- Fourniture et pose deux pylônes d’arrêt type treillis pour la traversée du fleuve Marsassoum sur 500 m ;

- Construction et équipement électrique de deux postes de manœuvre type haut à Dabo et

Vélingara ;

- Fourniture et pose de 5 postes Préfabriqués à Dabo ;

- Fourniture et pose de 15 postes préfabriqués à Velingara

- Construction de 5 km de réseau Moyenne Tension en 54.6mm² et 15 km de réseau Basse Tension à Dabo ;

181 HPR ANKH CONSULTANTS

Construction de 15 km de réseau Moyenne Tension en 54.6mm² et 40 km de réseau Basse Tension à Vélingara

▪ Projet de liaison 30 kv Kolda – Diana Malary – Sakar - Djende

Dans la zone sud du pays SENELEC/PASE a mis un réseau interconnecte MT 30KV pour alimenter la zone à partir de la centrale de Kolda. Cette nouvelle ligne va constituer une extension de ce réseau vers Diana Malary, Sakar, Djende. Des piquages sur la ligne MT vont alimenter des villages sur le tracé sur une bande de 500 m de part et d’autre du tracé de la ligne.

▪ Projet de liaison 30 kv Vélingara – Nétéboulou

SENELEC/PASE a mis un réseau interconnecte 30 KV pour alimenter la zone sud du pays à partir de la centrale de Vélingara. Ce réseau interconnecté du sud compte plusieurs milliers de km de lignes. Cette nouvelle ligne va constituer une extension de ce réseau vers Neteboulou. Egalement, une densification du réseau MT/BT est visée par le projet.

▪ Projet de la liaison 30 kv Kolda- Medina Yoro Youlah-Pata-Ndorna

Dans cette localité SENELEC/PASE a mis un réseau interconnecte MT 30KV pour alimenter la zone à partir de la centrale de Kolda. Cette nouvelle ligne va constituer une extension de ce réseau vers Medina Yoro Foulah, Pata et Ndorna. Des piquages sur la ligne MT vont alimenter des villages sur le tracé sur une bande de 500 m de part et d’autre du tracé de la ligne.

Consistance des travaux :

Réalisation de 03 Dorsales MT 30 KV du PNUER

▪ Réalisation de 55 km de ligne moyenne tension Aster 148 mm² suspendue, en nappe voute, sur support béton AR650 entre Kolda -Médina Yoro Foulah

▪ Réalisation de 72 km de ligne moyenne tension Aster 148 mm² suspendue, en nappe voute, sur support béton AR650 entre Medina Yoro Foulah – Pata

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▪ Réalisation de 55 km de ligne moyenne tension Aster 148 mm² suspendue, en nappe voute, sur support béton AR650 entre Pata – Ndorma

▪ Réalisation de 13 km de ligne moyenne tension Aster 54,6 mm² suspendue, en nappe voute, sur support béton AR400 entre MEDINA Y. FOULA - DINGUIRAYE

▪ Réalisation de 70 km de ligne moyenne tension Aster 148 mm² suspendue en nappe voute, sur support béton AR650 entre Djéné-Sakar-Diana Malari – Kolda

▪ Réalisation de 72 km de ligne Moyenne Tension en Aster 148 mm² Suspendue en nappe voute sur support béton AR 650 entre Vélingara – Nétéboulou

▪ Fourniture et Pose de 220 m de câble MT souterrain HN33S26 3x 240 mm² Alu, 18/30 KV, sous buse le long du pont de GOULOUMBOU, pour la traversée du fleuve;

▪ Réalisation de 35 km de ligne moyenne tension Aster 54,6 mm² suspendue en nappe voute sur support béton AR400 entre Djérédji – Bémet Bidjini

▪ Réalisation d’une dérivation de 11 km de ligne Moyenne Tension en Aster 54,6 mm² suspendue en nappe voute sur support béton AR400 alimenter FARABA

▪ Réalisation d’une dérivation de 15 km de ligne Moyenne Tension en Aster 54,6 mm² suspendue en nappe voute sur support béton AR400 alimenter le village de NETEBOULOU

Projet de liaisons 30 kv Bokonto – Medina Gounass et Pakour - Kounkane Le projet est constitué de deux composantes :

183 HPR ANKH CONSULTANTS

- Construction et équipement électrique de deux postes de manœuvre type haut à Kounkané et

Pakour ;

- Fourniture et pose de 6 postes préfabriqués à médina Gounass ;

- Fourniture et pose de 2 postes Préfabriqués à Médina Gounass ;

- Construction de 47 km de réseau 30kV en 54.6 mm² et 30 km de réseau 400V à Médina Gounass ;

- Construction de 40 km de réseau 30kV en 54.6 mm² et 25 km de réseau 400V à Kounkané et parkour

III. OBJECTIF DU PLAN D’ACTION DE REINSTALATION / COMPENSATION

L’objectif du plan de réinstallation / compensation est d’identifier et d’évaluer toutes pertes d’activités (temporaires ou définitives) induites par la mise en œuvre des projets cité ci - dessous. Il est attendu du consultant, l’élaboration d’un Plan d’Action de Réinstallation / Compensation si le projet nécessite des pertes d’activités. Il s’agit concrètement d’élaborer un PAR/C conforme aux textes et procédures du Sénégal et de l’OP 4.12 de la Banque Mondiale en matière de protection des personnes susceptibles de subir des pertes de sources de revenus dans le cadre de la réalisation de projets. Dans ce cadre, le consultant qui sera retenu pour cette mission seront chargés de déterminer le cadre concernant les activités qui risquent d’être temporairement ou définitivement perturbées tout au long des emprises des projets.

Le consultant devra décrire les phases successives du Plan d’Action de Réinstallation/Compensation en tenant compte des concertations effectuées avec les acteurs pour déterminer l’ampleur des préjudices subis, les méthodes utilisées pour l’évaluation des compensations et les points d’accord.

Il est attendu du consultant un PAR/C qui comportera les éléments suivants :

− Une analyse contextuelle justifiant l’application de l’OP 4.12 de la Banque Mondiale;

184 HPR ANKH CONSULTANTS

− Le recensement des personnes affectées par catégorie et une évaluation de leurs actifs comprenant les données relatives à l’inventaire exhaustif des pertes temporaires;

− Une analyse détaillée du contexte socioéconomique ;

− Une enquête auprès des populations éventuellement affectées par le projet ;

− Une analyse détaillée de la situation foncière de la zone impactée ;

− La description de la compensation des pertes temporaires;

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− L’analyse de l’éligibilité de ces personnes affectées en fonction de l’OP 4.12 de la Banque Mondiale ;

− La description du processus de consultation du public et des populations affectées sur les alternatives acceptées ;

− La responsabilité institutionnelle de l’exécution du PAR/C et les procédures permettant de réparer les préjudices;

− Les dispositions à prendre pour le suivi et la mise en œuvre ;

− Un calendrier d’exécution et un budget du PAR/C ;

a. Tâches Spécifiques

Les tâches spécifiques suivantes, entre autres, seront exigées :

Identification et analyse des impacts potentiels :

L’identification et l’analyse des impacts se feront à travers la description des volets ou activités des projets qui entraineront le déplacement ou la cessation temporaire ou définitive d’activités des populations, la description de la zone d’impact de ses activités et des solutions de rechange envisagées pour éviter le déplacement ou le réduire au minimum.

Consultation du public et Participation communautaire :

Il s’agira de promouvoir la concertation et la participation des personnes déplacées à la conception et à l’exécution des activités de réinstallation / compensation, y compris un résumé des points de vue exprimés, et de la manière dont ils ont été pris en considération dans la préparation du PAR/C. Les consultations permettront de passer en revue des solutions de rechange présentées et des choix faits par les personnes affectées, y compris les choix concernant les formes de compensation et d’assistance. Il sera aussi question de prendre en compte les procédures de règlement des litiges présentées par les populations et les autorités. Le consultant devra élaborer un dispositif de gestion des plaintes qui sera accessible avec une description claire des niveaux de traitement des griefs. 186

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Le consultant devra aussi décrire les arrangements institutionnels de la mise en œuvre du PAR, les services techniques impliqués.

Le consultant aura aussi pour mission de faire la situation foncière des emprises du projet et déterminer la nature des titres impactés.

Études Socioéconomiques :

Le consultant sera chargé de réaliser un recensement des populations occupant à ce moment les zones d’emprise, y compris la description de l’ampleur des pertes, les informations de base sur les moyens de subsistance et les niveaux de vie des personnes à compenser. Il s’agira aussi pour le consultant d’identifier les groupes vulnérables et de proposer un programme d’accompagnement avec une analyse fine du genre et de la vulnérabilité des populations. Il proposera, à cet effet, un plan d’accompagnement des couches vulnérables et des mesures d’atténuation des impacts négatifs.

Éligibilité :

Le consultant va définir les critères à suivre pour identifier les personnes affectées par le projet et déterminer la période d’éligibilité à l’indemnisation y compris les dates limites correspondantes.

Évaluation et indemnisation des pertes :

Le consultant proposera une méthodologie à utiliser dans l’évaluation des pertes pour déterminer les coûts de la compensation et une description des types et des niveaux d’indemnisation proposés.

Plan Parcellaire :

Le consultant devra fournir un plan parcellaire de l’ensemble des occupations qui sont dans l’emprise. Le plan parcellaire devra retracer avec une très grande précision, toutes les personnes (morale comme physique) qui sont affectées par le tracé en montrant leur emplacement exact.

Calendrier d’Exécution :

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Il proposera un calendrier d’exécution de toutes les activités liées à la réinstallation / compensation, de la préparation à l’exécution.

Coûts et Budget :

Dans sa proposition, le consultant présentera un tableau indiquant les coûts estimatifs pour toutes les activités liées à la compensation tout comme les provisions pour inflation et autres imprévus. Il déclinera le calendrier des dépenses, les sources de financement et les dispositions pour la libération des fonds.

SUIVI ET EVALUATION :

Dans le cadre du suivi évaluation, le consultant exposera les dispositions pour le suivi des activités liées à la compensation par l’organe d’exécution et définira les indicateurs de suivi de la performance des activités de réinstallation / compensation.

b. Mandat du Consultant

En collaboration avec le PASE, les services administratifs et techniques régionaux du cadastre, de l’urbanisme, de l’environnement, des eaux et forêts, de l‘élevage, de la statistique, les communautés locales et d’autres parties prenantes, le Consultant peut utiliser différents outils de planification pour préparer le cadre procédural pour les activités impliquant une restriction d’accès.

Il s’agit de décrire les principes généraux qui serviront de guide à toutes les opérations de la compensation. La préparation commence par l’implication des autorités administratives pour une mobilisation des différents services et l’information et la communication à l’attention des acteurs, les collectivités locales en premier qui doivent accompagner le processus d’information vers les communautés à la base.

→ Documents à Consulter

Le Consultant basera leur travail sur la documentation disponible au Sénégal (SENELEC/PASE, Urbanisme, DEEC, Conseil Rural, Sous-préfecture et autres partenaires)

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notamment les Rapports d’étude d’impact Environnemental et Social, documents du projet, Plan local de développement.

→ Durée et Déroulement

La durée de l’étude est prévue pour Huit (08) semaines. Le PASE mettra à la disposition du consultant les moyens nécessaires pour une bonne exécution de la mission. Il sera organisé lors du déroulement de l’étude des rencontres avec tous les services concernés. Ces réunions

Viseront essentiellement à clarifier la mission des consultants et les résultats attendus. Elles permettront également de recueillir les avis et préoccupations de tous les acteurs par rapport

à L’étude. En outre un travail de recensement exhaustif de toutes les pertes temporaires occasionnées par le projet sera effectué. Ceci pour déterminer toutes les populations affectées par le projet et organiser les consultations avec ces dernières.

→ Produits Attendus

Pour le rapport, les versions suivantes seront remises à la DEEC :

1. Une note méthodologique de compréhension de la mission après signature du contrat.

2. Un rapport provisoire en français en 25 copies écrites et sous forme électronique au plus tard 20 jours après de la date de fin des missions de terrain ;

3. Un rapport final en 10 copies écrites, en fichier dur et en fichier numérique. Le rapport final prendra en compte les observations et commentaires SENELEC/PASE, de la Banque Mondiale et du comité ad hoc au plus tard une semaine après leur transmission.

→ Annexes du Rapport Comprenant :

• Références : extraits de l’OP 4.12 de la Banque Mondiale;

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• Données et fiches d‘enquêtes ;

• Description de la méthodologie ou démarche utilisée pour les consultations et la manière dont les besoins et préoccupations des groupes affectés par le projet ont été pris en compte.

• Méthodes de calcul des valeurs de pertes et des coûts de compensation.

→ Profils et Qualifications requis des Consultants :

Pour cette étude SENELEC/PASE veut recruter un bureau d’étude spécialisé en évaluation environnementale et sociale. Le bureau d’étude devra au moins avoir :

1. un expert de formation Sociologue-environnementaliste (PhD ou BAC+5) au équivalent, chef de mission, ayant des compétences avérées en politique et stratégies de réinstallation (i) une expérience d’au moins 5 ans dans la préparation et la conduite des Plans d’Action de réinstallation au niveau national liées au projet électrique; (ii) une expérience dans la régions sud du pays serait un atout supplémentaire; (iii) l’expert devra disposer en outre de connaissances en évaluation sociale et des politiques de sauvegarde de la Banque mondiale notamment l’OP12 relative à la réinstallation involontaire ;

2. Un environnementaliste spécialiste en évaluation environnementale et sociale et en PAR;

3. Un juriste spécialiste des questions foncières ;

4. Un socio économiste ;

5. Un spécialiste en base de données et cartographie ;

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Annexe 2 : Communiqués

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Annexe 3 : PV des consultations / Tracé Djéridji-Bémet-Bidjini

PROCES VERBAL

Tracé : Djirédji-Bémet Bidjini Acteurs rencontrés : Conseil Municipal et populations de Bémet………….. Nombre d’hommes: 36 Nombre de femmes :0 L’an deux mille dix-neuf, le 24 juin 2019……………s’est tenue une consultation publique à la mairie de Bémet ……………………………. La rencontre était présidée par : M. Pape Alioune Diedhiou, 1er Adjoint au Maire de Bémet Etaient présents (voir liste en annexe)

1. Points discutés:

• Présentation du projet • La mission du cabinet • L’importance de la consultation publique • Les impacts positifs et négatifs du projet • Les principes d’indemnisation • L’accès des femmes à la terre • Les activités socio-économiques pratiquées par les femmes de la zone • Le mécanisme local de règlement des griefs • Les risques de conflits et la nature des conflits

2. Questions posées par les acteurs Est-il possible que deux poteaux soient implantés dans la même concession ? Comment sont traités les cas où, deux poteaux sont implantés dans la même concession ? Est-ce que les personnes affectées sont obligées de se déplacer lorsqu’une grande partie de la maison est impactée ? L’extension du raccordement dans les quartiers périphériques est-elle prévue ? Que prévoit la SENELEC pour le fromager à l’entrée de Bémet ? La centrale de Marsassoum sera-elle éliminée ?

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L’arrêt des délestages peut-il être garanti ? Comment seront-indemnisées les personnes affectées ? Quelle est la date de démarrage des travaux ?

3. Réponses apportées par le consultant • C’est un cas de figure envisageable. Mais tout impact dans une concession sera indemnisé par la SENELEC. • Lorsque la partie impactée est supérieure ou égale à 80m2 de la superficie totale, la personne affectée sera physiquement déplacée. L’extension et/ou le raccordement des villages dépend de la SENELEC • Le tracé de ligne n’est pas encore validé mais, nous ferons en sorte que les biens et surtout les sites culturels ne soient impactés. • L’objectif de la SENELEC est d’arriver à une extinction des centrales secondaires. Les localités seront progressivement au réseau national. En toute logique, la centrale de Marsassoum sera supprimée à terme. • Le délestage est souvent dû à des problèmes techniques qui sont inévitables. Toutefois, c’est dans l’ambition de parfaire son réseau et ses services que la SENELEC s’est lancée dans une dynamique d’investissement et d’innovation. • Chaque PAP recevra une indemnisation en adéquation avec le type de bien qui a été impacté. Elle pourra prétendre à indemnisation juste et équitable. • La date de démarrage ne peut pas être communiqué mais, elle dépend de l’élaboration et de la mise en œuvre du PAR.

4. Perceptions du projet • Le projet est une bonne initiative et nous sommes tous content de sa prochaine mise en œuvre ; • L’implantation de nos premières lignes raccordées à la centrale de Marsassoum s’est faite sans une consultation du publique donc nous saluons cette approche et apprécions le projet ; • L’électricité est un facteur de développement qui permet non seulement de relier les deux grandes communes de Bémet et Dirédji mais également d’avoir accès en permanence aux nouvelles technologie de l’information et de la communication (Téléphone, télévision etc.) • Nous sommes d’accord pour que le projet soit mis en œuvre même lorsqu’aucune perte n’est indemnisée car il est d’une grande utilité publique • Bémet est connecté à la centrale de Marsassoum et depuis nous ne connaissons pas les problèmes de délestage • Nous aimerions que les lignes moyennes tensions soient renouvelées et qu’une extension dans les villages et hameaux soit prévue pour ne pas créer de frustrations

5. Préoccupations et craintes • La perte d’un toit en plein hivernage • Les dommages que peuvent créer les fils électriques tombés sur le parcours habituel des populations ; • La perte de biens non suivie d’un raccordement du village ; • Le retard des agents de la SENELEC pour le dépannage en cas de problèmes techniques ; • Le manque de suivi des installations par la SENELEC ; • Les risques liés aux fils électriques à terre surtout pour les écoliers en cas de dépannage tardif ; • Les difficultés liées au paiement de l’indemnisation car certaines personnes affectées par d’autres projets ont eu d’énormes difficultés à recevoir leur indemnisation parce qu’en général les populations du Sud ne manifestent pas.

6. Suggestions et Recommandations

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• Réfectionner le réseau de ligne électrique basse tension à Bémet et à Djimande ; • Eviter les poteaux en bois qui sont moins résistant aux vents, aux termites etc. ; • Inclure l’éclairage public dans le projet ; • Renouveler les poteaux de la ligne MT actuel et/ou les conserver en gardant la même distance pour éviter les impacts ; • Eviter de faire passer la ligne à côté du grand fromager de Bémet comme il en est à Diafar douma ; • Reprendre Diafar Douma des mains de l’AZER ; • Electrifier tous les villages de Bémet à Djirédji ; • Octroyer des moulins aux GIE de femmes ; • Aider les personnes affectées à bénéficier de leurs indemnisations sans problème ; • Faire tout ce qui est possible pour que tous les villages traversés soient électrifié ; • Faire en sorte que le courant soit permanent et qu’il n’y ait pas de délestage ; • Payer les indemnités avant d’implanter les poteaux.

7. MGP Le mécanisme de règlement des griefs en cas de conflit est un règlement à l’amiable auprès du chef de village.

8. Le foncier Une réserve foncière est disponible en cas de déplacement physique des personnes affectées de la commune

9. Conclusion Le projet est socialement accepté et le conseil municipal et les populations souhaiteraient que tous les villages traversés soient électrifié et qu’une extension vers les quartiers périphériques soit prévue. Mais également que le raccordement au réseau national se fasse avec la garantie qu’il n’y aura pas de délestage.

Commencé à 15h50mn , la séance a pris fin à 17h28mn.

Ont signé : Le secrétaire de séance

PROCES VERBAL

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Tracé : Djirédji - Bémet

Acteurs rencontrés : Populations et chefs des villages de Djirédji, Tintinkoma et Dialandingoto et leurs autorités municipales

Nombre d’hommes: 12 Nombre de femmes: 06

L’an deux mille dix-neuf, le 25 juin, s’est tenue une consultation publique à la salle des réunions de l’hôtel de ville de la commune de Djirédji.

La rencontre était présidée par M. Saliou Biaye, adjoint au Maire de la commune de Djirédji.

Etaient présents (voir liste en annexe)

1. Points discutés:

• La mission du consultant • L’importance de la consultation publique • Les impacts positifs et négatifs du projet • Les principes d’indemnisation • L’accès des femmes à la terre • Le mécanisme local de règlement des griefs • Les activités socio-économiques pratiquées par les femmes de la zone • Les risques de conflits et la nature des conflits

2. Questions posées par les acteurs

1. Est-ce que notre village va bénéficier du courant électrique ? 2. Quel est le traitement prévu pour les arbres ? 3. Par où avez-vous prévu de faire passer la ligne ?

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4. Quand avez-vous prévu de démarrer les travaux ? 5. Est-ce que les puits seront indemnisés ? 6. Qu’avez-vous prévu pour les villages qui sont au-delà des 500 mètres ?

3. Réponses apportées par le consultant • La décision de connecter un village quelconque appartient à la SENELEC et à elle seule. Cependant, d’après la SENELEC, les villages situés à moins de 500 m de part et d’autre de l’axe d’implantation de la ligne sont éligibles à la fourniture de l’électricité. • Nous distinguons deux types d’arbres : les arbres fruitiers et les arbres forestiers. Les deux sont indemnisés selon que l’arbre impacté est jeune ou mature. Nous disposons d’un barème de référence qui permet de connaitre le tarif à appliquer pour chaque espèce. L’indemnisation d’un arbre fruitier est versée à son propriétaire tandis que celle d’un arbre forestier est versée normalement au service des eaux et forêts. Une convention entre la SENELEC et le service des eaux et forêt va préciser la valeur de l’indemnité à verser au titre des arbres forestiers. Dans le cas où un arbre forestier est ébranché ou abattu, tout le produit (fruits, branche, tronc…) est laissé à la PAP propriétaire de la terre où se trouve l’arbre. • Après sa mission sur le terrain, le géomètre a fait une proposition de tracé qui se trouve soumis à la SENELEC pour validation. Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de dire avec précision si la ligne va passer aux abords de la route ou contourner les habitations. • Pour l’heure, aucune date fixe n’a été retenue pour l’implantation de la ligne. Sachez que le processus s’est enclenché et nous sommes en train de faire des efforts pour que tout aille le plus vite possible. L’implantation de la ligne dépend en partie de la finalisation et de la validation de notre étude. Nous vous prions alors de bien vouloir collaborer avec le consultant et toutes les équipes d’experts de sorte à ne constituer aucune entrave à l’avancement de l’étude. • Les équipements ou structures inamovibles sur la terre impactée comme les puits seront indemnisés par la SENELEC au même titre que les valorisations associées. • Les villages situés à plus de 500 mètres de l’axe d’implantation ne sont pas concernés pour l’instant. Mais vous convenez avec nous que l’implantation de la ligne moyenne tension est un grand pas vers la dotation de ces villages en électricité.

4. Perceptions du projet Le courant est une bénédiction dont nous cherchons à bénéficier depuis longtemps. Le développement de notre commune et de nos villages en dépend. Nous accueillons donc le projet à bras ouverts. Tout le monde est fatigué à cause du manque d’électricité. Nous faisons de longues distances pour profiter des bienfaits du courant (photocopie, recharge de batterie de téléphone, réparer un instrument métallique chez un soudeur etc.). Nous appelons l’Etat et la SENELEC à diligenter ce projet afin qu’il soit réalisé le plus tôt possible. Nous ne craignons pas pour les impacts ; on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.

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5. Préoccupations et craintes • La demande d’électricité est une vieille doléance chez nous. • Nous souffrons à cause du manque d’électricité. • Nous faisons de longues distance rien que pour recharger nos téléphones portables. • Nos groupements de femmes ont des moulins qui ne peuvent servir à rien sans l’électricité. • Nous avons besoin d’électricité pour alléger et moderniser nos activités et celles des femmes en particulier. • Le courant est une nécessité pour le développement de notre commune et ses villages. • A Tintinkoma nous n’avons que deux puits et l’eau n’est pas de très bonne qualité. • Il existe beaucoup d’établissements communautaires aux abords de la route. Il s’agit des mosquées, des écoles, des puits etc. • L’accès au courant risque de tarder après l’implantation de la ligne. • Chacun de nous dispose à son niveau d’un bon projet. Mais sans électricité ce n’est qu’une ambition fortuite. • Avec les coûts très élevés de gas-oil, nous ne sommes pas en mesure de continuer à faire tourner nos moulins. • Il y’a à Dialandingoto une église aux abords de la route. • Le jardin maraicher du groupement « SOTOKOY » n’est pas clôturé et ne dispose pas de puits. • Nous n’avons pas de réserve foncière dans la commune des Djirédji. La terre est possédée par les détenteurs coutumiers. • Il existe un grand nombre de plantations d’anacardiers dans la zone. • Nous craignons que l’indemnisation ne soit pas effective avant l’implantation des poteaux. • Avec la MT notre vie, celle de nos enfants et de nos animaux seront mises en danger. • La zone est très pluvieuse et les pluies sont parfois accompagnées de vent. • Des poteaux en bois risquent de ne pas résister aux aléas climatiques.

6. Suggestions et Recommandations • Connecter les villages de notre commune juste après l’implantation de la ligne. • Eviter d’impacter les mosquées et les églises tant que c’est possible. • Faire au village de Dialandingoto le don d’un jardin d’enfants. Les jardins d’enfant les plus proches sont à des kilomètres de notre village. • Clôturer le jardin maraicher du groupement des femmes « SOTOKOY ». • Implanter la ligne aux abords de la route. • Payer les indemnités avant d’implanter la ligne. • Prévoir un programme de sensibilisation des populations contre le danger de la ligne moyenne tension.

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• Tenir compte des caractéristiques biophysiques de la zone et mettre des poteaux adaptés. • Respecter les engagements pris avec les populations et les personnes affectées. • Si possible, éviter d’impacter la mosquée de Tintinkoma qui est en chantier. • Nous tenir informés de l’évolution des activités. • Fournir un appui et un accompagnement aux femmes pour le développement de leurs activités. • Mettre un moulin à la disposition du groupement des femmes « Kantèlaa ». • Indemniser les puits et autres structures fixes qui seront impactés.

7. Aspect genre Les femmes n’ont pas manqué de souligner l’importance du courant pour la modernisation de leurs activités et l’allégement de leurs corvées quotidiennes. Elles s’activent pour la plupart dans le maraichage et la riziculture. Elles ont accès à la terre ; l’exploitation des rizières leur est exclusivement confiée. Cependant le régime coutumier est tel que la femme ne peut pas posséder des terres.

8. Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) Les villages de la zone disposent d’un mécanisme de règlement des griefs qui met en première ligne les chefs de village et les notables. Selon les populations, le règlement des griefs n’a jamais nécessité un recours la justice.

9. Le foncier Il faut mentionner que la commune ne dispose pas de réserve foncière à proprement parler. Cependant l’inexistence d’une réserve foncière ne voudrait point dire qu’une PAP privée d’une terre n’aura pas la possibilité d’en trouver une autre. En réalité, la terre est détenue par les propriétaires coutumiers qui sont disposés à faire des cessions aux PAP qui seront dans le besoin.

10. Conclusion En somme, nous retenons que le projet est bien perçu par les populations et les autorités. Tout le monde s’est convenu à dire que l’électrification de la commune de Djirédji et des villages situés sur le tracé de la ligne moyenne tension permettra d’accélérer la dynamique de développement dans la zone du projet. La demande d’électricité est une vieille doléance qui tient à cœur toutes les couches de la population. Les femmes n’ont pas manqué de souligner l’importance du courant pour la modernisation de leurs activités et l’allégement de leurs corvées quotidiennes. Elles s’activent pour la plupart dans le maraichage et la riziculture. Elles ont accès à la terre. Mais le régime coutumier est tel que la femme ne peut pas posséder des terres.

Toutefois, il faut noter que les populations et les autorités sont préoccupées par l’insécurité associée à la ligne moyenne tension. Elles souhaiteraient que des mesures idoines soient prises en vue de minimiser le risque d’accidents.

Commencé à 10h 30, la séance a pris fin à 12h

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Ont signé :

Le secrétaire de séance Le Président de séance

PROCES VERBAL

Tracé : Marssassoum- Tenghory Acteurs rencontrés : Conseil municipal et populations de Marsassoum Nombre d’hommes: 27 Nombre de femmes: 4

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L’an deux mille dix-neuf, le…24 juin 2019……………………s’est tenue une consultation publique à la Commune de Marsassoum………………………………………………. La rencontre était présidée par l’adjointe du Maire : ……………………………………………………………………… Etaient présents (voir liste en annexe)

1. Points discutés:

• Présentation du projet • La mission du cabinet • L’importance de la consultation publique • Les impacts positifs et négatifs du projet • Les principes d’indemnisation • L’accès des femmes à la terre • Les activités socio-économiques pratiquées par les femmes de la zone • Le mécanisme local de règlement des griefs • Les risques de conflits et la nature des conflits

Questions posées par les acteurs • L’ancienne route de Marsassoum qui mène au fleuve fait-elle partie de l’emprise du projet ? • Est-ce que Marsassoum sera désormais raccordé à la centrale de Boutoute ? • Est-ce que les poteaux qui seront installés dans Marsassoum seront uniquement des poteaux d’éclairage public ? • Le projet concerne-il une extension la ligne haute tension de Marsassoum ? • Est-ce que des solutions sont proposées par ce projet pour surmonter les risques liés aux lignes fluviales comme il en était à Sédhiou ? • Est-ce que la ligne moyenne tension du projet est différente de la ligne MT déjà existante ?

Réponses apportées par le consultant

• La centrale secondaire de Sédhiou a été rétablie à cause du problème de ligne fluviale • La demande en électricité étant plus forte que l’offre, la capacité énergétique du pays doit être renforcée et la suppression des centrales secondaires n’affectera en rien la qualité du réseau puisque des études préalables ont été faites • Le raccordement du réseau de Marsassoum au réseau national ne se fera pas par la centrale de Boutoute qui sert déjà à desservir de nombreuses localités ; 200

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• Le réseau actuel de Marsassoum ne favorise pas l’installation de grandes industries ; • L’objectif du PAR est de minimiser les impacts donc lors de la visite de tracé, une bifurcation derrière le poste de contrôle du fleuve a été proposée pour éviter des infrastructures ; • Ce projet de lignes moyennes tension permettra le raccordement de Marsassoum au réseau national • Il s’agit d’un projet de ligne moyenne et basse tension. Les lignes hautes tensions permettent de transporter de grandes quantités d’électricité sur de longues distances alors que les lignes moyennes tensions permettent de distribuer l’électricité à l’échelle locale.

6. Perceptions du projet • La commune de Marsassoum est électrifiée depuis 1978 et nous rencontrons rarement les difficultés liées aux délestages et les problèmes de maintenance ; • C’est un bon projet mais nous ne voudrions pas que Marsassoum soit raccordé au réseau national parce que nous sommes témoins des problèmes qu’ont vécu les habitants de Sédhiou suite à leur branchement au réseau national. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle leur centrale secondaire a été rétablie ; • Le seul problème de Marsassoum est l’enclavement et non un manque d’électricité d’ailleurs la construction du pont nous permettra de surmonter les difficultés liées à l’enclavement ; • Le branchement au réseau national n’engendrera que des problèmes de maintenance en cas de pannes ; • La commune n’est pas d’accord avec le projet, il serait préférable d’améliorer la qualité de la centrale secondaire • Nous sommes déjà habitués à cette centrale et puisque nous ne rencontrons aucune difficulté dans son fonctionnement nous aimerions qu’elle soit maitenue « Limou saff ka ko macc ko kham ». • La centrale secondaire a plus d’avantage que le réseau national • La population de Marsassoum n’est pas d’accord avec le raccordement à la centrale de Boutoute qui est dans une autre région et peut servir à d’autres mieux qu’à nous, • Marsassoum est une grande ville et détenir notre propre centrale est préférable les impacts de l’installation de la ligne haute tension sont visibles ; • D’après le DG de la SENELEC, Marsassoum est bien desservi mieux que d’autres grandes villes donc ce projet ne nous est d’aucune utilité ; • Les problèmes de sécurité liés à l’installation des pylônes qui traversent le fleuve • Nous ne pouvons pas nous dresser contre l’Etat mais nous refuserons ce raccordement au réseau national jusqu’au dernier espoir

7. Préoccupations et craintes • Le premier risque est le risque de délestage fréquent ; • Le problème de dépannage en cas de raccordement au réseau national, car Marsassoum est situé sur une route secondaire et non sur la nationale • Le manque d’alternative en cas de délestage lors de la suppression de la centrale secondaire ; • La mobilisation tardive des agents de la senelec en cas de délestage or la majorité de nos infrastructures est branché à l’électricité • L’impact des travaux sur des maisons entre le débarcadère et le rondpoint ; • Le risque de conflit entre la senelec et la commune qui est déterminée à soutenir les doléances des populations ;

8. Suggestions et Recommandations • Améliorer et/ou renforcer la capacité de la centrale secondaire ; • Déplacer les lignes hautes tensions et ne pas installer d’autres lignes moyennes tensions ; 201

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• Réorganiser le réseau pour mieux desservir les autres localités ; • Se référer au plan directeur de la commune lors de l’identification des impacts et des biens dans l’emprise. • Améliorer la qualité de l’électricité de la centrale actuelle pour éviter les problèmes de baisse de tension • Prévoir des remboursements en cas de perte de matériels causée par les délestages ou les hausses de tension.

9. Conclusion Le projet n’est pas socialement accepté à Marsassoum, les habitants de la commune préfèrent un renforcement de la capacité de la centrale secondaire pour mieux desservir les localités connectés et non le branchement au réseau national. Ils projettent de lutter contre le projet jusqu’au dernier espoir.

Commencé à 12h30mn , la séance a pris fin à 14h30mn Ont signé :

Le secrétaire de séance

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Tracé : Marsassoum - Tanghory

Acteurs rencontrés : Populations et chefs de village de Ndiéba et Sindialon

Nombre d’hommes : 26 Nombre de femmes: 5

L’an deux mille dix-neuf, le 24 juin s’est tenu une consultation publique au foyer des jeunes du village de Ndiéba.

La rencontre était présidée par le représentant du chef de village de Ndiéba.

Etaient présents (voir liste en annexe)

1. Points discutés:

• La mission du consultant • L’importance de la consultation publique • Les impacts positifs et négatifs du projet • Les principes d’indemnisation • L’accès des femmes à la terre • Le mécanisme local de règlement des griefs • Les activités socio-économiques pratiquées par les femmes de la zone • Les types de ressources exploitées dans les forêts environnantes • Les acteurs qui exploitent ces ressources forestières • Les risques de conflits et la nature des conflits

2. Questions posées par les acteurs 1. Est-ce que les villages de Ndiéba et Sindialon seront immédiatement connectés au réseau électrique ?

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2. Est-ce que l’indemnisation des pertes va précéder la prise de possession par le projet d’un quelconque bien impacté ? 3. Quelle est la date prévue pour l’implantation de la ligne ? 4. Comment la terre sera-t-elle indemnisée ? 5. Quel est le traitement prévu pour les arbres ?

3. Réponses apportées par le consultant • La décision de connecter un village quelconque appartient à la SENELEC et à elle seule. Cependant, d’après la SENELEC, les villages situés à moins de 500 m de part et d’autre de l’axe d’implantation de la ligne sont éligibles à la fourniture de l’électricité. • En principe le client ne doit prendre possession des biens impactés qu’après s’être acquitté des indemnités dues. La procédure inverse irait contre les principes de la Banque mondiale qui se trouve être le bailleur de ce projet de ligne moyenne tension. • Pour l’heure, aucune date fixe n’a été retenue pour l’implantation de la ligne. Sachez que le processus s’est enclenché et nous sommes en train de faire des efforts pour que tout aille le plus vite possible. L’implantation de la ligne dépend en partie de la finalisation et de la validation de notre étude. Nous vous prions alors de bien vouloir collaborer avec le consultant et toutes les équipes d’experts de sorte à ne constituer aucune entrave à l’avancement de l’étude. • Tout dépend de la vocation de la terre impactée. S’il s’agit d’un champ, la PAP ne percevra une indemnisation qu’au titre de la surface de terre autour du pied du pylône (60 X 70 cm2). S’il s’agit d’une terre pour habitation, l’indemnisation portera sur la surface impactée seulement à condition, bien sûr, que la partie restante ait une surface raisonnable pouvant accueillir une habitation. • Nous distinguons deux types d’arbres : les arbres fruitiers et les arbres forestiers. Les deux sont indemnisés selon que l’arbre impacté est jeune ou mature. Nous disposons d’un barème de référence qui permet de connaitre le tarif à appliquer pour chaque espèce.

4. Perceptions du projet Le projet répond à une vieille doléance dont la plupart des initiateurs ne sont plus. Il permettra de promouvoir le développement de nos deux villages et celui des villages environnant. Nous sommes heureux que notre village soit choisi comme lieu de passage de la ligne et souhaitons qu’un accès à l’électricité nous soit fourni dans les meilleurs délais. Nous sommes prêts à tous les sacrifices nécessaires pour bénéficier du courant.

5. Préoccupations et craintes

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• Comme beaucoup d’autres villages, le nôtre risque de ne pas être connecté au courant après avoir permis le passage de la ligne. • Les indiens ont coupé nos arbres, impacté nos terres sans nous prévenir. Nous n’avons plus d’ombre comme avant et beaucoup de nos manguiers ont été ébranchés ou coupés. Le projet ne nous a rien donné en contrepartie. • Nous craignons de ne pas être indemnisés après avoir été impactés. • Nous craignons que l’indemnisation ne soit pas effective avant l’implantation des poteaux. • Nous craignons que le coût de l’électricité n’aille au-delà des moyens dont disposent les paysans que nous sommes. • Le cimetière du village est dans la zone ciblée par le projet. Nous souhaitons sincèrement que le projet voit le jour mais nous ne permettrons jamais que le cimetière soit impacté ni délocalisé. • Nous avons peur que le projet ne détruise sur son passage les espèces forestières comme le Solom, le baobab, le néré et le palmier qui sont exploitées par nos femmes et qui constituent, par cela, une source de revenus non négligeable. • Nous avons peur que le projet n’impacte la palmeraie plantée par le village. Cependant si ce jardin (palmeraie) ne peut être évité, le village donne son aval au projet d’y faire passer la ligne MT. • Le risque de conflits familiaux liés à l’indemnisation de la terre nous inquiète beaucoup. En effet, la terre fait généralement l’objet d’une propriété collective chez nous. Le fait qu’une PAP indemnisée pour la terre ne met pas au courant les autres copropriétaires de la terre peut susciter un conflit au sein de sa famille. • Avec la MT notre vie, celle de nos enfants et de nos animaux seront mises en danger. Ils y’a de grands arbres dans la zone. Et rien qu’une chute de branche sur la MT pourrait causer d’énormes dégâts et poser un problème de sécurité. • Les rizières risquent d’être impactées alors que l’activité rizicole est l’une des principales occupations des femmes en milieu diola. • Le couloir désigné pour le passage de la ligne est utilisé par les femmes pour la préparation des pépinières de riz. • Une partie de notre foret sera impactée alors qu’elle est le lieu où les femmes peuvent trouver du bois de chauffe non loin des habitations.

6. Suggestions et Recommandations • Connecter notre village juste après l’implantation et la mise en fonction de la ligne • Respecter les engagements que vous prendrez avec nous. • Nous tenir toujours informés de l’évolution du projet • Indemniser les personnes affectées de préférence avant l’implantation de la ligne • Appliquer un tarif que les populations pourraient supporter • Eviter d’impacter le cimetière du village • Compenser la perte de ressources forestières 205

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• Accompagner les PAP, les femmes en particulier pour la restauration des moyens d’existence • Tenir compte de l’éventualité des conflits familiaux liés aux indemnisations • Identifier les terres qui appartiennent à des familles et leur réserver un traitement spécifique • Prendre des dispositions suffisantes et adéquates pour minimiser les risques liés à la moyenne tension • Eviter de faire passer la moyenne tension sous les grands arbres • Recruter la main d’œuvre locale lors des travaux d’implantation et d’entretien de la ligne • Nous tenir informés de l’évolution du projet • Appliquer une indemnisation équitable et qui obéit à la transparence • Eviter d’impacter le terrain de football des jeunes si possible • Fournir un appui aux groupements des femmes de Ndiéba et de Sindialon • Privilégier le mécanisme local de gestion des griefs • S’adresser directement à la PAP en personne et tenir secret les informations concernant son indemnisation

7. Aspect genre Les deux villages (Ndiéba et Sindialon) comptent des groupements de femmes. Elles s’activent dans la riziculture et l’exploitation forestière. La femme a accès à la terre. Mais le régime coutumier est tel qu’elle n’est pas en droit de posséder des terres.

8. Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) Les conflits sont réglés en famille ou bien auprès des chefs de village. Il est rare qu’un conflit passe par ces deux instances sans être résolu.

9. Le foncier Les terres sont détenues par les propriétaires coutumiers. Et la propriété est souvent collective (terres familiales).

9. Conclusion En somme, le projet est bien perçu par les populations de Ndiéba et Sindialon. Selon l’assistance, le projet permettra de promouvoir le développement de tous les villages qui seront connectés. L’obscurité des rues et des maisons fera place à la lumière. Les femmes pourront enfin diversifier leurs activités en s’adonnant à des métiers plus moderne et exigeant moins de force et en employant des méthodes plus productives. De plus, les établissements d’enseignement, les structures sanitaires et les autres services pourrons enfin bénéficier disposer de l’électricité et remédier du coup à la lenteur et à l’improductivité liées au manque de courant électrique.

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Les deux villages (Ndiéba et Sindialon) comptent des groupements de femmes et des associations de jeunes. Les femmes s’activent dans la riziculture et l’exploitation forestière. Elles ont accès à la terre. Mais le régime coutumier est tel que la femme n’est pas en droit de posséder des terres.

Cependant, parallèlement aux retombée positives attendues, les populations n’ont pas manqué de faire part de leur inquiétude vis-à-vis du projet. Pour certains, la ligne moyenne tension peut poser un sérieux problème de sécurité dans cette zone du pays particulièrement pluvieuse et ou on a des fois des vents très forts en hivernage. D’autres se sont focalisés sur le souhaite ou l’exigence que certains impacts potentiels soient évités. On trouve dans la liste de ces impacts le cimetière du village, et le jardin de palmeraie.

Commencée à 9h 40, la séance a pris fin à 11h 40

Ont signé :

Le secrétaire de séance Le Président de séance

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PROCES VERBAL

Tracé : Balmadou – Sindina - Samé

Acteurs rencontrés : les chefs de villages et les populations des villages de Balmadou, Sindina et Samé.

Nombre d’hommes: 43 Nombre de femmes: 29

L’an deux mille dix-neuf, le 25 juin, s’est tenu une consultation publique à Balmadou.

La rencontre était présidée par M. Dioutala Keita, chef de village de Balmadou.

Etaient présents (voir liste en annexe)

1. Points discutés:

• La mission du consultant • L’importance de la consultation publique • Les impacts positifs et négatifs du projet • Les principes d’indemnisation • L’accès des femmes à la terre • Le mécanisme local de règlement des plaintes • Les activités socio-économiques pratiquées par les femmes de la zone • Les types de ressources exploitées dans les forêts environnantes • Les acteurs qui exploitent ces ressources forestières • Les risques de conflits et la nature des conflits

2. Questions posées par les acteurs

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1. Qu’est-ce que la SENELEC a prévu pour les PAP qui auront perdu leurs maisons alors qu’elles n’ont pas où loger ? 2. Quelle est la différence entre la haute et la moyenne tension ? 3. Quelle sera votre solution concernant le fromager qui est au bord de la route dans le village de Samé ? 4. Quelle sera la distance entre la ligne MT et la route ? 5. Nos villages vont-ils bénéficier du courant ? 6. Qu’avez-vous prévu pour les villages situés à 1 ou 2 km de la route ? 7. Est-ce qu’il est possible que la SENELEC se charge elle-même de mettre un terrain à la disposition de la PAP ? 8. Quelles sont les formes d’indemnisation possibles ?

3. Réponses apportées par le consultant

• Si une PAP venait à perdre sa maison alors qu’elle y résidait, le projet mettra à sa disposition une somme pour payer le loyer pendant une durée raisonnable de construction d’une nouvelle maison. • Après sa mission sur le terrain, le géomètre a fait une proposition de tracé qui se trouve soumis à la SENELEC pour validation. Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure de dire avec précision si la ligne va passer aux abords de la route ou contourner les habitations. Tout dépend de la position du fromager. On peut toujours se rabattre sur le côté opposé au fromager pour éviter qu’il soit impacté. L’un des objectifs de l’étude que nous menons est de proposer à la SENELEC des options qui permettront autant que faire se peut de minimiser les pertes environnementales et sociales. • La distance prévue entre la MT et l’emprise de la route est de 3,5 m en zone d’habitations et de 7 m en zones non habitées. • La décision de connecter un village ou un autre quelconque appartient à la SENELEC et à elle seule. • Seul la senelec est habilitée à donner le programme de raccordement des villages mais vous convenez avec nous que l’implantation de la ligne moyenne tension est un grand pas vers la dotation de ces villages en électricité. • Lors de l’enquête socio-économique, nous demanderons à la PAP la forme d’indemnisation de son choix. Retenez bien qu’il existe trois formes d’indemnisation que sont : L’indemnisation en nature ; L’indemnisation en espèces ; L’indemnisation en nature et en espèces à la fois. Par exemple, pour une PAP qui aura perdu une terre et qui aurait opté pour une indemnisation en nature, il appartiendra à la SENELEC de trouver une autre terre, si possible, et de la mettre à la disposition de la PAP. Il peut y arriver que la commune ne dispose d’aucune réserve foncière. Cette situation étant incompatible avec une indemnisation en nature, la PAP sera obligée d’accepter une indemnisation en espèces.

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4. Perceptions du projet Il y’a longtemps que cette ligne aurait dû être implantée. Nous attendons ce projet depuis des années. C’est la meilleure nouvelle que nous n’avons jamais entendu et nous souhaitons voir ce projet se réaliser le plus rapidement possible. Nous sommes fatigués à cause du manque d’électricité et nous dépensons plus de 400000 Fr CFA pour l’achat de panneau solaire. Notre développement est retardé par le fait que nos villages sont oubliés par la SENELEC. Venez implanter la ligne. Ne vous souciez pas trop des impacts. Nous sommes prêts à tous les sacrifices pour que le projet voit le jour. Nous donnerons nos champs, nous accepterons volontiers de céder nos maisons. Certains jeunes ont des compétences qu’ils ne peuvent valoriser à cause du manque d’électricité comme la menuiserie métallique. Nous autres femmes des villages traversés avons envie de nous adonner à plusieurs activités impossibles à réaliser sans électricité. Avec l’électricité, nous aurions pu vendre de la glace ou commercialiser du poisson. Nous sommes pleines d’ambitions et très dynamiques. Mais sans électricité, tout cela ne sert pas à grand-chose.

5. Préoccupations et craintes • Nous craignons que ce projet soit un leurre. • Nous souffrons à cause du manque d’électricité. • Nous avons un problème d’accès à l’eau potable de Djirédji jusqu’à Boumouda. • Chez nous tout le village s’approvisionne en eau à partir d’un seul puits. • Nos villages, Kokoumba Diola et Kokoumba Manjack sont éloignés de la route. Mais nous souhaitons avoir accès au courant électrique. • Nous avons envie de nous procurer des panneaux solaires. Mais ça coute très cher. • Nous nous déplaçons loin pour bénéficier des services du courant. • Pour réparer un moyen de transport comme une charrette, nous sommes obligés de la mettre sur une voiture pour l’amener chez le soudeur. • Le CEM et l’école élémentaire de Sindina sont à proximité de la route. • A Samé, il y’a un grand fromager à proximité de la route. • Le jardin maraicher des femmes de Balmadou est à proximité de la route. • Avec la MT notre vie, celle de nos enfants et de nos animaux seront mises en danger. • La zone est très pluvieuse et les pluies sont parfois accompagnées de vent. • Des poteaux en bois risquent de ne pas résister aux aléas climatiques. • Nous craignons que l’indemnisation ne soit pas équitable. • Nous souhaitons avoir du courant pour moderniser nos activités et alléger nos corvées journalières telles que piler le mil ou le riz.

6. Suggestions et Recommandations • Fournir, le plus tôt possible, de l’électricité aux villages présents à cette rencontre et à tous ceux qui sont situés sur le tracé entre Djirédji et Bémet. 210

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• Respecter tous les engagements que vous prendrez avec nous. • Débarrassez-nous de l’obligation de payer des panneaux solaires. C’est un investissement très couteux et la plupart de nous n’ont pas les moyens d’en acquérir. • Tenir compte des Etablissements communautaires. Le CEM et l’école élémentaire de Sindina sont au bord de la route. A SAME également, il y’a un grand fromager au bord de la route. • Trouvez une solution pour les villages situés à plus de 500 mètres de l’axe d’implantation de la ligne moyenne tension. • Ne pas se préoccuper de la possibilité d’une PAP d’avoir une autre terre. A sindina et Samé nous avons suffisamment de terres et une PAP n’aura aucune peine à en trouver. A Balmadou, les terres sont détenues par les propriétaires coutumiers. Il appartient à la PAP de négocier avec le détenteur terrien pour celui-ci lui cède une terre. • Remplacer le jardin maraicher des femmes de Balmadou s’il venait à être impacté par la ligne. • Appuyer les groupements des femmes présents dans nos villages. • Fournir aux femmes des équipements pour les activités maraichères. • Fournir aux femmes des moulins pour alléger leurs corvées journalières. 7. Aspect genre Les femmes s’activent pour la plupart dans le maraichage, la riziculture et l’exploitation forestière. Elles ont accès à la terre et l’exploitation des rizières leur est exclusivement réservée. Mais le régime coutumier est tel que la femme ne peut pas posséder des terres.

8. Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) Les villages de la zone disposent d’un mécanisme de règlement des griefs qui met en première ligne les chefs de village et les notables. Selon les populations, le règlement des griefs n’a jamais nécessité un recours la justice.

9. Le foncier Il faut mentionner que la commune ne dispose pas de réserve foncière à proprement parler. Cependant l’inexistence d’une réserve foncière ne voudrait point dire qu’une PAP privée d’une terre n’aura pas la possibilité d’en trouver une autre. En réalité, la terre est détenue par les propriétaires coutumiers qui sont disposés à faire des cessions aux PAP qui seront dans le besoin.

10. Conclusion En somme, nous retenons que le projet est bien perçu par les populations et les autorités. Tout le monde s’est convenu à dire que l’électrification de tous les villages situés sur le tracé de la ligne moyenne tension permettra d’accélérer la dynamique de développement dans la zone du projet. La demande d’électricité est une vieille doléance qui tient à cœur toutes les couches de la population. Les femmes n’ont pas manqué de souligner l’importance du courant pour la modernisation de leurs activités et l’allégement de leurs corvées quotidiennes. Toutefois, il faut noter que les populations et les autorités sont préoccupées par l’insécurité associée à la ligne

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moyenne tension. Elles souhaiteraient que des mesures idoines soient prises en vue de minimiser le risque d’accidents.

Commencé à 12h 40, la séance a pris fin à 14h

Ont signé :

Le secrétaire de séance Le Président de séance

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Annexe 3 : Fiche de plaintes

Date : ______

Sous-Préfecture de …………………………Commune de …………Village de…………….

Dossier N°………….

PLAINTE

Nom du plaignant : ______

Adresse : ______

Localité : ______

Nature du bien affectée : ______

DESCRIPTION DE LA PLAINTE :

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….

______

Signature du plaignant

OBSERVATIONS DE L’AUTORITE :

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

213

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A ………………………, le……………….

______

(Signature du Chef de village ou du Maire ou du Sous-Préfet)

RÉPONSE DU PLAIGNANT :

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….

______

Signature du plaignant

RESOLUTION

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

A ………………………, le……………….

______

(Signature du Chef de village ou du Maire ou du Sous-Préfet) (Signature du plaignant)

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Annexe 4 : OP 4.12

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PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION/COMPENSATION HPR ANKH CONSULTANTS

DU PROJET PASE Annexe 5 : Questionnaires utilisés lors de l’inventaire des biens impactés

QUESTIONNAIRE PARCELLE AGRICOLE/FERME-VERGER

1 – Identifiant de l’enquêteur : ………………………………………………………………………………………….

2 – Date de recensement : ……………………………………………………………………………………………….

3 – CODE PARCELLE AGRICOLE/FERME/ VERGER : ______

4 – Le bien figure-t-il dans le parcellaire Si oui Aller à la 5.b

1- Oui 2- Non

5 – Informations Géographiques sur la parcelle agricole / ferme / verger

5a – Coordonnées GPS de la Parcelle Agricole / Ferme / Verger (centre) : Longitude / Latitude

5b – Prendre une photo de la Parcelle Agricole / Ferme / Verger

6 – Pièce d’identification présentée par le répondant :

A – Ancienne CNI b – Carte d’Identité CEDEAO c – Aucune…. D – Autre à préciser

7 – Prénom(s) du répondant inscrit(s) sur la pièce d’identification :

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8 – Nom du répondant inscrit sur la pièce d’identification : …………………………………………………………

9 – Surnom du répondant, si possible :…………………

10 – Numéro de la pièce d’identification du répondant :

11 – Date de naissance mentionnée sur la pièce d’identification : ___ / ___/ _____

12 – Numéro de téléphone du répondant :

13 – Lien existant entre le répondant et la PAP, si répondant différent de la PAP (une seule réponse possible)

1 – La PAP elle même 2 – Époux/Épouse

3 – Sœur / frère 4 – Fils / fille

5 – Aucun (sans parenté) 6 –Neveu / Nièce

7- Petit fils / Petite fille 8 – Père / mère

9 - Autre parent (Précisez) ______

14 – Le répondant est-il différent de la PAP?

a – OUI b – NON Si NON Aller à la 16

15 – Si OUI,

15a – Prénom(s) de la PAP inscrit(s) sur sa pièce d’identification :……………………………………………………

15b – Nom de la PAP inscrit sur sa pièce d’identification :……………………………………………………………..

16 – Sexe de la PAP : 1 - Masculin 2 - Féminin 228

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17 – Age de la PAP : ______

18 – La Parcelle Agricole / Ferme / Verger est-t-elle connectée à un réseau d’irrigation ?

• • a – Oui b – Non

18a – Si oui, lesquels

1- Forage 2- Cours d’eau 3- Autre

19b – Si Autre (s), Précisez l’axe hydraulique : ______

20 – La parcelle agricole / ferme / verger est-elle de la mise en valeur : OUI 2 – NON (Si Non Aller à 47)

21 – Nature de la mise en valeur de? (Cochez la bonne réponse)

a – en culture b – en Jachère (préciser la durée______) Si Jachère Aller à 23 c –Autre (à préciser)

22 – Quel est actuellement le mode d’usage de la parcelle affectée ? a - Cultures b –Cultures c- d-Verger e-Ferme f - Autre irriguées Saisonnières Maraîchage agricole (spécifiez) ____

23 - Nombre de PAP au sein de cette parcelle agricole / ferme / verger ?

24 – Code de la PAP :

25 – Statut de la PAP au sein de cette parcelle agricole / ferme / verger ? (Choisir la bonne réponse)

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25a- PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT

25b – PROPRIETAIRE EXPLOITANT

25c – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE

25d – PAP INCONNUE

26 – Statut de la PAP au sein de cette parcelle agricole / ferme / verger ? (Choisir la bonne réponse)

26a- PROPRIETAIRE EXPLOITANT/ Propriétaire unique

26b – PROPRIETAIRE EXPLOITANT/ Propriétaire unique

26c- PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT/ Propriétaire unique

26d- PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT/ Copropriétaire

26e – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE / Locataire

26f – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE / Prêt

26g – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE / Squatter

26h – PAP INCONNUE Si Inconnu Aller à la 47

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27 – Si la PAP est locataire, quel est le montant mensuel du loyer ______F CFA

28 – Combien de parcelles possédez-vous ? ______Parcelles,

a) dont ______dans l’emprise du projet

29 – Combien de parcelles cultivez-vous ? ______Parcelles,

• 29-a - dont ______dans l’emprise du projet

30 – Avez-vous engagé des sourga (main d’œuvre saisonnière) pour exploiter votre (vos) parcelle (s) cette année?

1 - OUI 2 – NON Si Non Aller à la 36

31 –Si oui, pour combien de Campagne…………………………… (Max 3)?

32 – Combien de sourga engagez-vous par campagne ?......

33 – Combien de sourga engagez-vous de façon permanente dans votre verger? Si verger………………………

34 – Quel est le mode de paiement d’un sourga?

• • a – en nature b – en espèce

35 – Si en nature, donner la quantité en Kg…………………

36 – Si en espèce, préciser le montant

36a – Par campagne ______FCFA 36b – Par mois ______FCFA

Quelles est la proportion des parcelles cultivées hors emprise par rapport à la parcelle affectée?

a quart; 36.b moitié; 36.c A part égale; 36.d Autre (à spécifier)

Quelle est la superficie totale de ces parcelles hors emprise cultivées en m² ? : ______

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37 - Statut d’occupation de la Parcelle affectée

37c – Exploitant Non 37d Exploitant 37a - Propriétaire de la 37b – Exploitant Non Propriétaire / Prêt Non Propriétaire parcelle propriétaire / Locataire / Squatter

1) Année d’Acquisition: ______1) Colocation : (OUI /NON) 1) Année(s) d’occupation : 1) Année(s) ____ d’occupation : ____ 2) Année(s) de mise en valeur : 2) Type de Redevance par __ campagne: 2) Lien avec le 2) Lien avec le Propriétaire : _____ Propriétaire : _____ 3) Observation - Espèce : - Nature : 3) Observations : ______3) Observations :

- Nature et espèce : ______

3) Redevance par campagne si espèce : ______

4) Redevance par campagne si nature : ______

5) Redevance par campagne si nature et espèce : ______

6) Année(s) d’occupation : _____

7) Lien avec le Propriétaire : ______

8) Observations : ______

38 – De quel droit d’occupation disposez-vous sur la parcelle agricole / ferme / verger ?

a-Occupation informelle b - Acte de vente c -Droit coutumier

d - Titre foncier global e -Titre foncier individuel f - Bail de l’état

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g- Titre d’Affectation h- Autres (spécifiez le droit d’occupation) ______

39 – Si vous disposez d’un titre officiel, précisez les références et en fournir une copie: ______

40 – Prénoms et Nom inscrits sur le titre de propriété: ______

De quel droit d’occupation disposez-vous sur la parcelle agricole / ferme / verger ? NON POUR Locataire/ Prêt/Squatter

a-Occupation informelle b - Acte de vente c -Droit coutumier

d - Titre foncier global e -Titre foncier individuel f - Bail de l’état

g - Autres (spécifiez le droit d’occupation) ______

Si vous disposez d’un titre officiel, précisez les références et en fournir une copie: ______

Prénoms et Nom inscrit sur le titre de propriété: ______

41 – En hivernage, que cultivez-vous sur cette parcelle affectée (de juillet à novembre/décembre) ?

41a – Spéculation 41b – Superficie cultivée 41c – Quantité récoltée (nombre de sacs en (m2) kg)

1 – Riz paddy ou non ……….sacs de __ kg décortiqué

2 – Riz blanc ou décortiqué ……….sacs de __ kg

3 – Arachide ……….sacs de __ kg

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4 – Maïs ……….sacs de __ kg

5 – Mil (Souna) ……….sacs de __ kg

6 – Mil (Bassi) ……….sacs de __ kg

7 – Manioc ……….sacs de __ kg

8 – Tomate ……….cageots de kg

9 – Oignon ……….sacs de _____ kg

10 – Piment ……….cageots de kg

12 – Aubergine doux ……….sacs de __ kg

13 – Aubergine amer ……….sacs de __ kg

14 – Gombo ……….sacs de __ kg

15 – Patate ……….sacs de __ kg

16 – Oignon ……….sacs de __ kg

17 – Niébé ……….sacs de __ kg

18 – Carotte ……….sacs de __ kg

19 – Chou ……….sacs de __ kg

20 – Navet ……….sacs de __ kg

21 – Concombre ……….sacs de __ kg

22 – Salade ……….sacs de __ kg

23 – Poivron ……….sacs de __ kg

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24 –Coton

24 – Autres cultures ……….sacs de __ kg maraîchères à spécifier

43 – En contre-saison froide, que cultivez-vous sur cette parcelle (de septembre à mars)?

43a - Spéculation 43b - Superficie cultivée 43c - Quantité récoltée (nombre de sacs en (m2) kg)

1 – Riz paddy ou non ……….sacs de __ kg décortiqué

2 – Riz blanc ou décortiqué ……….sacs de __ kg

3 – Arachide ……….sacs de __ kg

4 – Maïs ……….sacs de __ kg

5 – Mil (Souna) ……….sacs de __ kg

6 – Mil (Bassi) ……….sacs de __ kg

7 – Manioc ……….sacs de __ kg

8 – Tomate ……….cageots de kg

9 – Oignon ……….sacs de _____ kg

10 – Piment ……….cageots de kg

11 – Aubergine doux ……….sacs de __ kg

12 – Aubergine amer ……….sacs de __ kg

13 – Gombo ……….sacs de __ kg

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14 – Patate ……….sacs de __ kg

15 – Oignon ……….sacs de __ kg

16 – Niébé ……….sacs de __ kg

17 – Carotte ……….sacs de __ kg

18 – Chou ……….sacs de __ kg

19 – Navet ……….sacs de __ kg

20 – Concombre ……….sacs de __ kg

21 – Salade ……….sacs de __ kg

22 – Poivron ……….sacs de __ kg

23 –Coton ……….sacs de __ kg

24 – Autres cultures ……….sacs de __ kg maraîchères à spécifier

44 – En saison chaude humide, que cultivez-vous sur cette parcelle (fin février à juillet)?

44a - Spéculation 44b - Superficie cultivée 44c - Quantité récoltée (nombre de sacs en (m2) kg)

1 – Riz paddy ou non ……….sacs de __ kg décortiqué

2 – Riz blanc ou décortiqué ……….sacs de __ kg

3 – Arachide ……….sacs de __ kg

4 – Maïs ……….sacs de __ kg

236

HPR ANKH CONSULTANTS

5 – Mil (Souna) ……….sacs de __ kg

6 – Mil (Bassi) ……….sacs de __ kg

7 – Tomate ……….cageots de kg

8 – Oignon ……….sacs de _____ kg

9 – Piment ……….cageots de kg

10 – Aubergine doux ……….sacs de __ kg

11 – Aubergine amer ……….sacs de __ kg

12 – Gombo ……….sacs de __ kg

13 – Patate ……….sacs de __ kg

14 – Oignon ……….sacs de __ kg

15 – Niébé ……….sacs de __ kg

16 – Carotte ……….sacs de __ kg

17 – Chou ……….sacs de __ kg

18 – Navet ……….sacs de __ kg

19 – Concombre ……….sacs de __ kg

20 – Salade ……….sacs de __ kg

21 – Poivron ……….sacs de __ kg

22 –Coton ……….sacs de __ kg

237

HPR ANKH CONSULTANTS

23 – Autres cultures ……….sacs de __ kg maraîchères à spécifier

C-4. PÂTURAGE SUR LA PARCELLE

45– Si verger, Nombre et description des arbres présents dans l’emprise

a) Nombre de b) Nombre de a) Nombre de b) Nombre de 1) Types d’arbres 2) Types d’arbres Pied En Pied Non Pied En Pied Non fruitiers fruitiers production productif production productif

1 – Anacardier 11 – Jujubier greffé

2 – Avocatier 12 – Jujubier non greffé

3 – Badamier 13 – Mandarinier

4 – Bananier 14 – Manguier greffé

15 – Manguier non 5 – Cerisier greffé

6 – Corossolier 16 – Oranger

7 – Citronnier greffé 17 - Pamplemousse

8 – Citronnier non greffé 18 – Papayer

9 – Grenadier 19 – Sapotier

10 – Goyavier 20 – Tamarinier

21 – Autre à préciser

46 – Est-ce que votre propre bétail paît ou broute sur cette parcelle ? 1 - OUI 2 - NON

238

HPR ANKH CONSULTANTS

47 – Est-ce que le bétail d’autres exploitants paît ou broute sur cette parcelle ? 1 - OUI 2 - NON

48 – Est-ce qu’une clôture délimite la parcelle agricole / ferme / verger? 1 – OUI 2 – NON Si NON allez à la 50

49 – De quel matériau principal est faite la clôture. Cocher une seule réponse ?

a - Paille b - Banco/béton c - Tôle d - Banco

e - Briques simples f - Grillage g - Bois h- Banco/Paille

i - Briques pleines j - Zinc k - Haie vive l- Haie morte

m- Autre (Précisez) ______

50 – Prendre une photo de la clôture

51 – Existe-t-il des bâtiments sur la Parcelle Agricole Ferme Verger ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à la 52

51a – Si oui donner le nombre de bâtiments : ______

52 – Prendre une photo de tous les bâtiments de la parcelle Agricole/Ferme/Verger

53 – Existe-t-il des équipements sur la Parcelle Agricole / Ferme / Verger? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à 55

53a – Si oui donner le nombre d’équipements

54 – Donnez le type d’équipement

1 – Bassin de dissipation 2 – Abreuvoir à bétail 3 – Canal d’irrigation 4 – Station de pompage

5 – Groupe motopompe 6 – Abri pour motopompe 7 – Lavoir multi-usage 8 – Réservoir d’eau

9 – Douche de base extérieure 10 – Enclos pour animaux 11 – Étang de pisciculture 12 – Bloc latrine et douche de base extérieur

13 - Case de repos en bois et nattes 14 – Fosse septique 15 – Grenier 16 - Hangar de repos en paille ou dur

17 – Cuisine 18 - Latrine de base extérieure 19 – Magasin de stockage 20 – Puits traditionnel

239

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21 - Pigeonnier 22 – Poulailler 23 – Système goutte à goutte 24 – Autre (Précisez) _____

54 – a Prendre une photo de l’équipement

240

55) La parcelle agricole ou Ferme/Verger dispose-t-elle d’un branchement à un réseau de concessionnaires ?

1 - Oui 2 – Non Si Non Aller à 56) • 55 a) Si oui, lesquels •

1-SENELEC/PASE 2- SDE 3- SONATEL 4 – Autre à préciser

55b) Si Autre, préciser le réseau de concessionnaires………………

56 – Quelle est votre préférence en termes d’indemnisation pour les pertes que vous pourriez subir ? (Cochez la bonne réponse)

Entièrement compenser les pertes en espèces

Obtenir une parcelle agricole ou verger en remplacement et compenser les équipements en argent

Remplacer la parcelle agricole et ses équipements (le cas échéant) à neuf sur un nouveau site

Ne sait pas ou ne veut pas répondre, sans opinion exprimée

Autre (Spécifiez) …………………………………………………………………………

57 – Dans l’éventualité où votre parcelle agricole ou verger serait remplacée et non compensée en espèces, où préfèreriez-vous avoir une nouvelle parcelle ou verger (en fonction de la disponibilité) ?

(Une seule réponse possible ; ne pas lire la liste)

Le plus près du site actuel possible

Près des exploitants avec qui je cultive actuellement

Près de là où j’habite

241

PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION/COMPENSATION

DU PROJET PASE

A proximité d’une zone spécifique, sans que ce soit forcément avec les gens du quartier ou

village (spécifiez) _____

Ne sait pas ou ne veut pas répondre, sans opinion exprimée

58 – Avez-vous des préoccupations particulières par rapport aux impacts que le Projet pourrait avoir sur vous et votre ménage ? ______

COMMENTAIRE DE L’ENQUÊTEUR BASE SUR SON APPRECIATION PERSONNELLE

59 – Risque-t-il d’y avoir des conflits au sein de la parcelle agricole / ferme / verger? 1 - OUI 2 – NON

60 – Si OUI, Pourquoi ? ______

QUESTIONNAIRE CONCESSION

q1 – Identifiant de l’enquêteur :…………………………………………………………………………………………..

q2 – Date de recensement :…………………………………………………………………………………………………

242

q 3 – CODE CONCESSION…………………………………………………………………………………………………

q5 – Informations géographiques sur la concession

• 1 Coordonnées GPS de la concession (centre) : Longitude / Latitude

2 Prendre une photo de la concession

SECTION A – INFORMATIONS SUR LA CONCESSION ET LA PAP

A-1) Pièce d’identification présentée par le répondant :

1 – Ancienne CNI 2 – Carte d’Identité CEDEAO 3 – Aucune 4 –Autre à préciser

A-2) Prénom(s) du répondant inscrit(s) sur la pièce d’identification :………………………………………………..

A-3) Nom du répondant inscrits inscrit sur la pièce d’identification : …………………………………………………………

A-4) Surnom du répondant, si possible :………………………………………………………………………

A-5) Numéro de la pièce d’identification du répondant :

A-6) Date de naissance mentionnée sur la pièce d’identification : ___ / ___/ _____

A-7) Numéro de téléphone du répondant (Précédé de l’indicatif) :

A-8) Lien existant entre le répondant et la PAP, si répondant différent de la PAP (une seule réponse possible)

243

1 – La PAP elle même 2 – Époux/Epouse

3 – Sœur / frère 4 – Fils / fille

5 – Aucun (sans parenté) 6 –Neveu / Nièce

7- Petit fils / Petite fille 8 – Père / mère

9 - Autre parent (Précisez

) ______

A-9) Le répondant est-il différent de la PAP?

1 – OUI 2 – NON Si NON Aller à A-11)

A-10) Si OUI,

A-10a) Prénom(s) de la PAP inscrit(s) sur sa pièce d’identification :……………………………………………………

A-10b) Nom de la PAP inscrit sur sa pièce d’identification :……………………………………………………………..

A-11 Sexe de la PAP : 1 - Masculin 2 - Féminin

A-12) Age de la PAP : ______

A-13) - Quel est le nombre de ménages au sein de la concession ?

A-14) - Quel est le nombre de PAP au sein de la concession ?

A-15) - Code de la PAP

A-16) -a Statut de la PAP au sein de la concession ? (Choisir la bonne réponse)

244

1- PROPRIETAIRE NON RESIDENT

2 – PROPRIETAIRE RESIDENT

3 – RESIDENT NON PROPRIETAIRE

4 – PAP INCONNUE Donner la raison

A-16) –b. Sous statut de la PAP au sein de la concession ? (Choisir la bonne réponse)

1 – PROPRIETAIRE RESIDENT / Propriétaire unique

2- PROPRIETAIRE RESIDENT/ Copropriétaire

3 – PROPRIETAIRE NON RESIDENT/ Propriétaire unique

4 – PROPRIETAIRE NON RESIDENT/ Copropriétaire

5- RESIDENT NON PROPRIETAIRE / Locataire

6 – RESIDENT NON PROPRIETAIRE / Hébergée

7 – RESIDENT NON PROPRIETAIRE / Squatter

8 – PAP INCONNUE Donner la raison…………………………..

A-17) Si propriétaire de la concession

A-17a) En quelle année la PAP a-t-elle acquis la concession ?______(année)

A-17b) Quel est le nombre total de pièces occupées dans la concession?

245

A-17c) Quel est le nombre de pièces occupées par le propriétaire?

A-17d) De quel titre d’occupation dispose la PAP ?

1-Occupation informelle 2 - Permis d’occuper 3 -Droit coutumier

4 - Titre foncier global 5-Titre foncier individuel 6 - Bail de l’Etat

7- Acte administratif (Délibération) 8-Droit de superficie 9- Acte de vente

10- Autres (spécifiez) ______

A-18) Si la PAP dispose d’un titre officiel, précisez les références et en fournir une copie : ______

A-19) Donner le nom inscrit sur le titre de propriété ______

A-20) a. Si la PAP est locataire, quel est le montant mensuel du loyer versé ______F CFA

A-20b) Quel est le nombre total de pièce occupées dans la concession?

A-20 c) Quel est le nombre de pièces occupées par le locataire ?

A-21) Quelle est la nature du bien affecté ?

1- Concessions habitées et/ou mises en valeur 2- Terres à usage d’habitation (lotissement, alignement villageois…)

246

A-22) Quel est l’état de mise en valeur de la concession ? SI A-21=1

1- Construite et habitée 2-En construction 3-Construite et inhabitée 4-Abandonnée 5- Autre (à Spécifier)

A-23) Quel est la nature de la terre à usage d’habitation ? SI A-21=2

3-Terrain nu viabilisé (lotissement) 4- Terrain nu clôturé 5- Terrain nu non clôturé …6-Autre (à Spécifier)

A-24) Si autre, préciser______

A-25) De quel matériau principal est faite la concession Si A-21=1

1 - Paille 2 - Banco 3 - Tôle 4 - Zinc

5 – En dur 6 - Grillage 7 - Bois 8 – Mixte (à préciser)

9- Autre à Préciser______

SECTION B : IDENTIFICATION DES STRUCTURES ET EQUIPEMENTS DANS LA CONCESSION

B-1) Est-ce qu’une clôture délimite la concession ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à B-4)

B-2) De quel matériau principal est faite la clôture?

1 - Paille 2 - Banco/béton 3 - Tôle 4 - Banco

247

5 - Briques simples 6 - Grillage 7 - Bois 8 - Banco/Paille

9 - Briques pleines 10 - Zinc 11 - Haie vive 12- Haie morte

13- Autre à Préciser______

B-3) Prendre une photo de la clôture

B-4) Existe-t-il des bâtiments impactés dans la concession ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à B-7)

B-5) Nombre de bâtiments impactés dans la concession : ______

B-6) Prendre la photo des tous les bâtiments impactés dans la concession

B-7) Existe-t-il des équipements impactés dans la concession? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à B-11)

B-8) Nombre d’équipements impactés dans la concession

B-9) Donnez le type d’équipements impactés et inamovibles dans la concession

1- Abreuvoir à bétail 2 - Bassin 3 - Bloc latrine et douche de base 4-Borne fontaine extérieur

5 - Case de repos en bois et nattes 6 - Cuisine avec murs 7 – Cuisine sans murs 8-Douche améliorée extérieure

9 – Douche de base extérieure 10- Enclos pour animaux 11 – Étang de pisciculture 12- Forage

13 - Fosse compostière 14 – Fosse septique 15 – Grenier 16 - Hangar de repos en bois et nattes

17 – Latrine améliorée extérieure 18 - Latrine de base extérieure 19 - Lieu de culte 20 – Magasin de stockage

21 - Pigeonnier 22 – Poulailler 23 - Puits moderne 24 - Puits traditionnel

25 – Système goutte à goutte 26 – Autre à préciser…………………………………………………………………………………………..

B-10) Prendre la photo des tous les équipements impactés dans la concession

248

249

B-11) Existe-t-il des arbres fruitiers dans la concession ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à B-13)

B-12) Nombre et description des arbres fruitiers présents dans l’emprise

250

a) Nombre de Pied En b) Nombre de Pied a) Nombre de Pied En b) Nombre de Pied Non 1) Types d’arbres fruitiers 2) Types d’arbres fruitiers production Non productif production productif

1 – Anacardier 11 – Jujubier greffé

2 – Avocatier 12 – Jujubier non greffé

3 – Badamier 13 – Mandarinier

4 – Bananier 14 – Manguier greffé

5 – Cerisier 15 – Manguier non greffé

6 – Corossolier 16 – Oranger

7 – Citronnier greffé 17 - Pamplemousse

8 – Citronnier non greffé 18 – Papayer

9 – Grenadier 19 – Sapotier

10 – Goyavier 20 – Tamarinier

21 – Autre à préciser

251

252

B-13) Existe-t-il des arbres forestiers dans la concession ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à B-15)

B-14) Nombre et description des arbres forestiers PRESENTS SUR L’EMPRISE

253

2) Nombre de 3) Nombre de 2) Nombre de 3) Nombre de J1) Types d’arbres forestiers 1) Types d’arbres forestiers Pied Jeune Pied Mature Pied Jeune Pied Mature

1 - Acacia nilotica (NEP NEP) 19 - Fathie lep / Soigne tout / Docteur

2 - Acacia seyal (Surur / Niob / Ndom) 19 - Ficus

3 - Accacia Raddiana (Seing) 20 - Casuarina equisetifolia (Filao)

4 - Adansonia digitata (Baobab / Bouye) 21 - Gmelina arborea

5 - Anogeissus leocarpus 22 - Guiera senegalensis (Guiera / Nguer)

6 - Azadirachta indica (Neem) 23 - Hura crepitans (Sablier)

7 - Balanites aegyptiaca (Soump) 24 - Jatropha curcas (Tabanani / Tuba / Pourghere)

8 - Bauhinia refuscens (Rande / Rad / Rada) 25 - Khaya senegalensis (kail / Caïlcedrat)

9 - Boscia senegalensis (Aisan / Ndiadam) 26 - Leucaena leucocephala

10 - Calotropis procera (Poftane) 27 - Moringa oleifera (NEBEDAYE)

11 - Cassia seamea (Cassia du siam) 28 - Palmier

254

12 - Ceiba pentandra (Fromager, Kapokier) 29 - Parkinsonia aculeata

13 - Celtis intergrifolia (Mboule / Ngam / Ngaan / 30 - Piliostygma reticulata (Nguiguis / Piliostygma) Micocoulier)

14 - Cocos nucifera (cocotier) 31 - Prosopis

15 - Combretum micrantum (Douté / Sehaw / 32 - Pterocarpus erinaceus (Wenn) Kinkéliba)

16 - Cordia sp 33 - Rhonier (Rhone)

17 - Delonix regia (Flamboyant) 34 - Sclérocarya (Berr)

18 - Eucalyptus alba (Khotou boutel) 35 - Terminalia

36- Acacia albida (Kadd) 37- Acacia ataxacantha (Sambe / Sam)

36 - Autre (Précisez) ______

255

B-15) Y’a-t-il un (des) jardin (s) maraîcher (s) ou autres spéculations dans de la concession ? 1 – OUI 2 - NON Si

Non allez à la section III

B-16) Donnez les types de spéculations cultivées et présents sur l’emprise?

B-16b) Nombre de B-16c) Superficie B-16d) Quantité récoltée B-16a) Spéculations récolte annuel cultivée (m2) (kg)

1 - Aubergine

2 - Aubergine amer

3 - Carotte

4 - Céleri

5 - Chou

6- Gombo

7 – Laitue (Salade)

8 - Manioc

9 - Nana

10 - Navet

11 - Oignon

12 - Oignon blanc

13 - Oignon vert

14 - Oseille (Bissap)

15 - Persil

256

16 - Piment

17 - Poivron

18 - Tomate

19 - Courge

20 –Mil

21 –Mais

22 –Sorgho

23-Pastèque

24 – Autre (Précisez) ___

B-17) Quelle est la superficie totale du Jardin impacté dans la concession

B-18) La concession dispose-t-elle d’un branchement à un réseau de concessionnaires ?

2 - Oui 2 – Non Si Non Aller à B-19) • B-18a) Si oui, lesquels •

1-SENELEC/PASE 2- SDE 3- SONATEL 4 – Autre à préciser

B-19) Existe-t-il à l’intérieur ou autour de la concession des tombes ?

1 - OUI ➔ remplir le tableau ci-dessous 2 - NON ➔ Passez à la Section C

257

Caractéristiques des tombes Quantité

1 - Tombe sans aménagement particulier 2 - Tombe avec délimitation en parpaings ciment sans dallage 3 - Tombe avec délimitation en parpaings ciment avec dallage

4 - Tombe aménagée avec revêtement en carreaux 5 - Tombe aménagée avec abri 6 - Caveau familial avec abri 7 - Autre à préciser

B-20) Que souhaiteriez-vous qu’on fasse des tombes qui sont à l’intérieur ou autour de votre concession? (ne pas lire les choix de réponse, une seule réponse possible)

1 - Les laisser sur place

2 - Exhumer et refaire les tombes dans la nouvelle concession

3 - Exhumer et amener dans un cimetière commun

4 - Exhumer les tombes récentes et laisser sur place celles qui sont anciennes

5 - Doit se concerter avec la grande famille avant de répondre

6 - Ne sait pas ou ne veut pas répondre, sans opinion exprimée

Autres (précisez) ______

SECTION C – PREFERENCE EN TERMES D’INDEMNISATION

C-1) Quelle est votre préférence en termes d’indemnisation pour les pertes que vous pourriez subir ? (une seule réponse possible)

1- Entièrement compenser les pertes en espèces

2- Obtenir un terrain en remplacement et compenser le reste des pertes en espèces

3- Remplacer le terrain et ses Bâtiments/Équipements (le cas échéant) à neuf sur un nouveau site

4- Ne sait pas ou ne veut pas répondre, sans opinion exprimée

258

5- Autre à Spécifier……………………………………………………………………….

C-2) Dans l’éventualité où votre concession serait remplacée et non compensée en espèce, préfèreriez-vous ? (Une seule réponse possible ; ne pas lire la liste)

1- Reconstruire intégralement ma maison

2- Reconstruire avec l’assistance du projet

3- Que le projet reconstruise une maison clé à main

C-3) Dans l’éventualité où votre concession serait remplacée et non compensée en argent, où préfèreriez-vous avoir une nouvelle concession (en fonction de la disponibilité) ? (Une seule réponse possible ; ne pas lire la liste)

1- Le plus près du site actuel possible

2- A un endroit où pourraient être menées les activités économiques actuelles

3- A proximité d’une zone spécifique, sans que ce soit forcément avec les gens du quartier ou village :

4- Ne sait pas ou ne veut pas répondre, sans opinion exprimée

SECTION D – COMMENTAIRE DE L’ENQUETEUR BASE SUR SON APPRECIATION PERSONNELLE

D-1) Risque-t-il d’y avoir des conflits au sein de la concession ? 1 - OUI 2 - NON

D-2) Si OUI, Pourquoi ? ______259

PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION/COMPENSATION

DU PROJET PASE

______

QUESTIONNAIRE PLACE D’AFFAIRES

INFORMATIONS ADMINISTRATIVES

1 – Identifiant de l’enquêteur : ………………………………………………………………………………………….

2 – Date de recensement : ……………………………………………………………………………………………….

4 - CODE PLACE D’AFFAIRES : ______

5 – Informations sur la Place d’affaires

3 Coordonnées GPS de la Place d’affaires (centre) : Longitude / Latitude 4 Prendre une photo de la place d’affaires

A-6 – Pièce d’identification présentée par le répondant :

a – Ancienne CNI b – Carte d’Identité CEDEAO c – Autre à préciser

260

7 – Prénom(s) du répondant inscrit(s) sur la pièce d’identification :………………………………………………..

A-8 – Nom du répondant inscrit sur la pièce d’identification : …………………………………………………………

A-9 – Surnom du répondant, si possible :………………………………………………………………………

A-10 – Numéro de la pièce d’identification du répondant :

A-11 – Date de naissance mentionnée sur la pièce d’identification : ___ / ___/ _____

A-12 – Numéro de téléphone du répondant :

A-13 – Lien existant entre le répondant et la PAP, si répondant différent de la PAP (une seule réponse possible)

1 – PAP elle même 2 – Époux/Epouse

3 – Sœur / frère 4 – Fils / fille

5 – Aucun (sans parenté) 6 –Neveu / Nièce

7- Petit fils / Petite fille 8 – Père / mère

9 - Autre parent (Précisez) ______

A-14 – Le répondant est-il différent de la PAP?

a – OUI b – NON Si NON Aller à la 16

A-15 – Si OUI,

A-15a – Prénom(s) de la PAP inscrit(s) sur sa pièce d’identification :……………………………………………………

A-15b – Nom de la PAP inscrit sur sa pièce d’identification :……………………………………………………………..

261

A-16 – Sexe de la PAP : 1 - Masculin 2 - Féminin

A-17 – Age de la PAP : ______

A-18 - Nombre de PAP au sein de cette place d’Affaires

A-19 – Code de la PAP :

A-20 – Statut de la PAP au sein de cette place d’Affaires? (Choisir la bonne réponse)

20a- PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT

20b – PROPRIETAIRE EXPLOITANT

20c – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE

20d – PAP INCONNUE

21 – Statut de la PAP au sein de cette place d’Affaires ? (Choisir la bonne réponse)

21a- PROPRIETAIRE EXPLOITANT/ Propriétaire unique

21b – PROPRIETAIRE EXPLOITANT/ Propriétaire unique

21c- PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT/ Propriétaire unique

262

21d- PROPRIETAIRE NON EXPLOITANT/ Copropriétaire

21e – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE / Locataire

21f – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE / Prêt

21g – EXPLOITANT NON PROPRIETAIRE / Squatter

21h – PAP INCONNUE Si Inconnu Aller à la C1

A-21 – Si la PAP est locataire, quel est le montant mensuel du loyer ______F CFA

A-22 –Année d’acquisition ou d’existence de la place d’affaires : ______aa

A-23) Quels types d’activités menez-vous sur votre place d’affaires ? (Cochez la bonne réponse)Si Exploitant

1- Boutique 2- Dépôt de briques 3- Dépôt de bois 4- Électricien auto

5- Fleuriste 6- Menuiserie bois 7- Mécanicien 8- Menuiserie scooter métallique

9- Mécanicien Auto 10- Restaurant 11- Tôlier 12- Vente de Charbon

13- Vente de fruits 14- Vente de pièces 15- Vulcanisateur 16- Peintre détachées

17- Quincaillerie 18- Cordonnerie 19- Photographe 20- Cyber

21- Tapisserie 22-Réparation 23- Coiffure 24- Mercerie d'appareils

25- Moulin 26- Salle de jeux 27- Couture 28- Teintures

263

29- Blanchisserie 30- Boulangerie 31- Dancing 32- Sérigraphie

33- Services de 34- Vente de foin 35- Poulailler 36- Friperie téléphonie

37- Bijouterie 38- Cordonnier 39- Boutique 40- Autres (préciser)______

A-23a) Si Autre (s), Précisez le type d’activités : ______

A-24) Fréquence d’ouverture de la place d’affaires

a) Nombre de jours par semaine (indiquez le nombre de jours par semaine) : ____ jours / semaine b) Nombre d’heures par jour : (indiquez le nombre d’heures par jour) : ______heures / jour •

A-25) Quels sont les revenus moyens mensuels de la place d’affaires ? ______F CFA / mois

A-26) Est-ce-que la place d’affaire est formelle ? 1 - OUI 2 - NON

a) Si oui, précisez le NINEA ou RC ______

A-27) De quel titre de propriété disposez-vous sur le terrain ?

1-Occupation informelle 2 - Permis d’occuper 3 -Droit coutumier

4 - Titre foncier global 5-Titre foncier individuel 6 - Bail de l’état

7- Acte administratif (Délibération) 8-Droit de superficie 9- Acte de vente

10- Autres (spécifiez) ______

• A-27a) Si Autre, Précisez le droit d’occupation : ______•

A-27b) Si vous disposez d’un titre officiel, précisez les références et en fournir une copie: ______

Prénom (s) et Nom inscrits sur le titre de propriété

264

De quel titre de propriété disposez-vous sur le terrain ? NON POUR Locataire/ Prêt/Squatter

1-Occupation informelle 2 - Permis d’occuper 3 -Droit coutumier

4 - Titre foncier global 5-Titre foncier individuel 6 - Bail de l’état

7- Acte administratif (Délibération) 8-Droit de superficie 9- Acte de vente

10- Autres (spécifiez) ______

• Si Autre, Précisez le droit d’occupation : ______•

Si vous disposez d’un titre officiel, précisez les références et en fournir une copie: ______

Prénom (s) et Nom inscrits sur le titre de propriété

SECTION II : IDENTIFICATION ET EVALUATION DES PERTES - BIENS AFFECTES SEULEMENT PAR LE PROJET

B-1) La Place d’affaires dispose-t-elle d’un branchement à un réseau de concessionnaires ? 1 - Oui 2 - Non

a) Si oui, lesquels

1- SENELEC/PASE 2- SDE 3- SONATEL 4 – Autre

b) Si Autre, Précisez le concessionnaire : ______

C) DESCRIPTION DE LA CLOTURE

C-1) Est-ce qu’une clôture délimite la Place d’affaires ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à D

C-2) De quel matériau principal est fait la clôture? 265

1 - Paille 4 - Banco/béton 7 - Tôle 10 - Ciment

2 - Banco 5 -Briques simples 8 -Grillage 11-Bois

3 - Banco/Paille 6 - Briques pleines 9 - Zinc 12- Haie vive

13- Haie morte 14- Autre (Précisez) ______

C2a) Si Autre, Précisez le matériau principal dont est fait la clôture : ______

C-3) Prendre une photo de la clôture

D) DESCRIPTION DES BATIMENTS SUR LA PLACE D’AFFAIRES QUI SONT PROBABLEMENT AFFECTÉS

D-1) Existe-t-il des bâtiments sur la Place d’affaires ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à H

D-1a) Nombre de bâtiments : ______

D-1b) Prendre une photo du ou des bâtiment (s)

H) DESCRIPTION DES ÉQUIPEMENTS SUR LA PLACE D’AFFAIRES QUI SONT PROBABLEMENT AFFECTÉS (en cas d’incertitude, il vaut mieux inclure un équipement)

H-1) Existe-t-il des équipements sur la Place d’affaires ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à I

H-1a) Nombre d’équipements

H-2) Donnez le type d’équipement

1- Abreuvoir à bétail 2 - Bassin 3 - Bloc latrine et douche de base 4-Borne fontaine extérieur

5 - Case de repos en bois et nattes 6 - Cuisine avec murs 7 – Cuisine sans murs 8-Douche améliorée extérieure

266

9 – Douche de base extérieure 10- Enclos pour animaux 11 – Étang de pisciculture 12- Forage

13 - Fosse compostière 14 – Fosse septique 15 – Grenier 16 - Hangar de repos en bois et nattes

17 – Latrine améliorée extérieure 18 - Latrine de base extérieure 19 - Lieu de culte 20 – Magasin de stockage

21 - Pigeonnier 22 – Poulailler 23 - Puits moderne 24 - Puits traditionnel

25 – Système goutte à goutte 26 – Autre (Précisez)_____

H2a) Si Autre, Précisez le type d’équipement : _____

H-3) Prendre une photo de l’équipement

267

I) DESCRIPTION DES ARBRES SUR LA PLACE D’AFFAIRES (en cas d’incertitude, il vaut mieux inclure un arbre)

I-1) Existe-t-il des arbres sur la place d’affaires ? 1 – OUI 2 – NON Si Non allez à la section V

I-2a) Nombre et description des arbres fruitiers PRESENTS SUR L’EMPRISE

268

2) Nombre de Pied En 3) Nombre de Pied 2) Nombre de Pied En 3) Nombre de Pied Non 3) Types d’arbres fruitiers 1) Types d’arbres fruitiers production Non productif production productif

1 – Anacardier 11 – Jujubier greffé

2 – Avocatier 12 – Jujubier non greffé

3 – Badamier 13 – Mandarinier

4 – Bananier 14 – Manguier greffé

5 – Cerisier 15 – Manguier non greffé

6 – Corossolier 16 – Oranger

7 – Citronnier greffé 17 - Pamplemousse

8 – Citronnier non greffé 18 – Papayer

9 – Grenadier 19 – Sapotier

10 – Goyavier 20 – Tamarinier

21 -Autre (Précisez) ______

269

I3-a) Si Autre, Précisez le type d’arbre fruitier : ______

I-2b) NOMBRE ET DESCRIPTION DES ARBRES FORESTIERS PRESENTS SUR L’EMPRISE (pour ombrage par exemple)

270

2) Nombre de 3) Nombre de 2) Nombre de 3) Nombre de J1) Types d’arbres forestiers 1) Types d’arbres forestiers Pied Jeune Pied Mature Pied Jeune Pied Mature

1 - Acacia nilotica (NEP NEP) 19 - Fathie lep / Soigne tout / Docteur

2 - Acacia seyal (Surur / Niob / Ndom) 19 - Ficus

3 - Accacia Raddiana (Seing) 20 - Casuarina equisetifolia (Filao)

4 - Adansonia digitata (Baobab / Bouye) 21 - Gmelina arborea

5 - Anogeissus leocarpus 22 - Guiera senegalensis (Guiera / Nguer)

6 - Azadirachta indica (Neem) 23 - Hura crepitans (Sablier)

7 - Balanites aegyptiaca (Soump) 24 - Jatropha curcas (Tabanani / Tuba / Pourghere)

8 - Bauhinia refuscens (Rande / Rad / Rada) 25 - Khaya senegalensis (kail / Caïlcedrat)

9 - Boscia senegalensis (Aisan / Ndiadam) 26 - Leucaena leucocephala

10 - Calotropis procera (Poftane) 27 - Moringa oleifera (NEBEDAYE)

11 - Cassia seamea (Cassia du siam) 28 - Palmier

271

12 - Ceiba pentandra (Fromager, Kapokier) 29 - Parkinsonia aculeata

13 - Celtis intergrifolia (Mboule / Ngam / Ngaan / 30 - Piliostygma reticulata (Nguiguis / Piliostygma) Micocoulier)

14 - Cocos nucifera (cocotier) 31 - Prosopis

15 - Combretum micrantum (Douté / Sehaw / 32 - Pterocarpus erinaceus (Wenn) Kinkéliba)

16 - Cordia sp 33 - Rhonier (Rhone)

17 - Delonix regia (Flamboyant) 34 - Sclérocarya (Berr)

18 - Eucalyptus alba (Khotou boutel) 35 - Terminalia

36- Acacia albida (Kadd) 37- Acacia ataxacantha (Sambe / Sam)

36 - Autre (Précisez) ______

272

J1a) Si Autre, Précisez le type d’arbre forestier : ______

SECTION III – PREFERENCES OU OPTIONS DE COMPENSATION

K-1) Quelle est votre préférence en termes d’indemnisation pour les pertes que vous pourriez subir ? (Cochez la bonne réponse)

Entièrement compenser les pertes en argent

Obtenir une place d’Affaires en remplacement et compenser les équipements en argent

Remplacer la place d’Affaires et ses équipements (le cas échéant) à neuf sur un nouveau site

Ne sait pas ou ne veut pas répondre, sans opinion exprimée

Autre (Spécifiez) …………………………………………………………………………

K-2– Dans l’éventualité où votre place d’Affaires serait remplacer et non compensé en argent, où préfèreriez- vous avoir une nouvelle place d’Affaires (en fonction de la disponibilité) ?

(Une seule réponse possible ; ne pas lire la liste)

Le plus près du site actuel possible

Près des exploitants avec qui je cultive actuellement

Près de là où j’habite

A proximité d’une zone spécifique, sans que ce soit forcément avec les gens du quartier ou

village (spécifiez) _____

273

Ne sait pas ou ne veut pas répondre, sans opinion exprimée

SECTION IV– COMMENTAIRE DE LA PAP

L-1) Avez-vous des préoccupations particulières par rapport aux impacts que le projet pourrait avoir sur vous et votre ménage? ______

SECTION V – COMMENTAIRE DE L’ENQUETEUR BASE SUR SON APPRECIATION PERSONNELLE

V-1) Risque-t-il d’y avoir des conflits au sein de la place d’affaires ? 1 - OUI 2 - NON

V-2) Si OUI, Pourquoi ? ______

______

274

PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION/COMPENSATION

DU PROJET PASE

QUESTIONNAIRE MENAGE

INFORMATIONS ADMINISTRATIVES

q1) Identifiant de l’enquêteur : …………………………………………………………………..

q2) Date de recensement : ………………………………………………………………………..

q3) CODE PAP : ______

q4) Donnez le nombre de bien (s) impacté (s) par le projet ?______

q5) Liste des Biens de la PAP qui sont impactés :

a) Code Bien c) Statut de la PAP b) Type de bien impacté

1- Concession 1- Propriétaire Exploitant

a) Propriétaire b) Copropriétaire

2- Place d’Affaires 2- Propriétaire Non Exploitant

a) Propriétaire b) Copropriétaire

3- Parcelle Agricole / Ferme / Verger 3- Exploitant Non Propriétaire

a) Locataire b) Hébergée c) Squatter

4- Infrastructure et Équipement Collectif 4- Propriétaire Résident

a) Propriétaire b) Copropriétaire

275

5- Propriétaire Non Résident

a) Propriétaire b) Copropriétaire

6- Résident Non Propriétaire

a) Locataire b) Hébergée c) Squatter

7- PAP Inconnue

SECTION I - IDENTIFICATION DE LA PAP

A-2a) La PAP possède-t-elle une carte nationale d’identité (CNI) ? 1 - OUI 2 - NON

Demandez à la PAP de vous présenter sa carte d’identité. Si elle ne l’a pas, demandez-lui de vous présenter une autre pièce d’identité.

A-2b) Type de pièce d’identification présentée par la PAP (Cochez la bonne réponse) :

1- Aucune 2- CNI

3– Carte d’Identité CEDEAO 4- Passeport

5- Permis de conduire 6- Autre (spécifier) ______

A2c) Si Autre, Précisez le type de pièce d’identification : ______

A-2d) Numéro de la pièce d’identification (si applicable) :

Format Alphanumérique

A-3a) Prénom figurant sur la pièce d’identification : ______

A-3b) Nom figurant sur la pièce d’identification : ______

A-3c) Surnom : ______

A-3d) Date de naissance sur la pièce d’identification : ___ / ___/ _____ (Format alphanumérique)

276

A-3e) Sexe de la PAP : 1 - Masculin 2 - Féminin

A-3f) Age de la PAP : ______

A4 - CARACTERISTIQUES DE LA PAP

A-4a) Quel est le statut matrimonial de la PAP ? (Cochez la bonne réponse)

1 - Marié (e) monogame 2 - Marié (e) polygame à 2

3 - Marié (e) polygame à 3 4 - Marié (e) polygame à 4

6 - Divorcé (e ) 7 - Célibataire

5 – Veuf / Veuve Autre (à spécifier)

A-4b) Quelle est la nationalité de la PAP ? (Cochez la bonne réponse)

1 - Sénégalaise 5 - Malienne

2 - Guinéenne 6 - Togolaise

3 - Mauritanienne 7 - Burkinabé

4 - Gambienne 8 - Bissau -guinéenne

9 - Autre (Spécifiez) ______

A4b1) Si Autre, Précisez la nationalité de la PAP : ______

A-4c) Quelle est la religion de la PAP ? (Cochez la bonne réponse)

1 - Musulman 3 - Animiste

277

2 - Chrétien 4 – Autre (Spécifiez) ______

A4c1) Si Autre, Précisez la religion de la PAP : ______

A-4d) Quelle est l’ethnie de la PAP ? (Cochez la bonne réponse)

1 - Wolof 4 – 7 – Mandingue / 10 – Bassari 13 – Mandjack Toucouleur

2 - Diola 5 – Sérère 8 - Socé 11 – Soninké 14 – Balante

3 – Peulh 6 – Lébou 9 – Bambara 12 – Sarakholé 15 - Autres (Spécifiez) ______

A4d1) Si Autre, Précisez l’ethnie de la PAP : ______

A-4e) La PAP sait-elle lire ou écrire dans une langue ?

A-4e1) Si Oui, précisez la langue

A-4f) Quel est le niveau d’instruction de la PAP ? (Cochez la ou les bonne (s) réponse (s))

1 - Analphabète 4 – Moyen 7 – Technique ou Professionnel

2 - Coranique 5 – Secondaire 8 - Alphabétisé

3 - Primaire 6 – Supérieur 9 - Autres (Spécifiez) ______

A4f1) Si Autre, Précisez le niveau d’instruction de la PAP : ______

A-15) Lieu de résidence de la PAP :

278

a) Pays : b) Département : c) commune : d) quartier/village

• Sénégal • Extérieur

Si extérieur aller à la A- 6d)

A-6a) Numéro de téléphone :

Espace Espace Espace 70 ou

76 ou 77 3 2 ou 2 Chiffres Chiffres Chiffres 78 ou 30 ou 33

A-6b) Est-ce que le numéro appartient à la PAP ? 1 – OUI 2 – NON Si Non répondre à la A-6c)

A-6c) Prénoms et nom du propriétaire du numéro (Si numéro d’une personne différente de la PAP : ______

A-6d) (Numéro de Téléphone de la PAP vivant hors du pays) : ______

A-7) Est-il possible de rencontrer la PAP ? 1 – OUI 2 - NON Si Non allez à A-8)

a) Prendre une photo de la pièce d’identité de la PAP

b) Prendre une photo de la PAP

A-8) Est-ce-que la PAP souffre d’un handicap ? 1- Oui 2- Non Si Non allez à A-9)

A8-a) Nature d’handicap Cochez-la (les) bonne (s) réponse (s)

1 – Non voyant ou mal voyant

279

2 – Déficit mental

3 – Handicap physique

4 – Muet

5 – Sourd

6 –Maladie chronique handicapante Spécifiez ______

7– Autre (Spécifiez) _____

A8-b) Si Autre, Précisez le type de handicap de la PAP : ______

A-9) Le répondant est-il différent de la PAP ? 1- OU 2– NON Si Non allez à la Section II

A-10) Nom du répondant, si différent de la PAP

a) Prénom figurant sur la CNI : ______

b) Nom figurant sur la CNI : ______

c) Surnom : ______

d) Numéro de téléphone : ______/______/______

e) Lien existant entre le répondant et la PAP, si répondant différent de la PAP (Cochez la bonne réponse) ; une seule réponse possible

1 – Époux/Epouse 2 – Sœur / frère

3 – Fils / fille 4 – Aucun (sans parenté)

5 –Neveu / Nièce 6- Petit fils / Petite fille

7 – Père / mère 8 - Autre parent (Précisez) ______

280

f) Si Autre, Précisez le lien existant entre le répondant et la PAP : ______

SECTION II : CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA PAP ET DE SON MENAGE

B - CARACTERISTIQUES GENERALES

B-1) Est-ce- que la PAP est le Chef de ménage ? 1 - OUI 2 - NON

B-2) Combien de personnes compte le ménage de la PAP ? ______

B-3) Combien de personnes du ménage dépendent exclusivement de la PAP ? ______

B-4) Combien de personnes en dehors du ménage sont prises en charge par la PAP ?

B-5) Quel est le statut d’occupation de la résidence de la PAP ? (Cochez la bonne réponse)

2 – PROPRIETAIRE RESIDENT c – Propriétaire unique /__/ d – Copropriétaire /__/

3 – RESIDENT NON e- Locataire /__/ f – Hébergée /__/ g – Squatter PROPRIETAIRE /__/

B-6) Si la PAP est locataire, quel est le montant mensuel du loyer ______F CFA

B-7) Y’a-t-il des personnes en situation de handicap qui dépendent de la PAP 1 - OUI 2 - NON Si Non allez à C)

B-8) Si Oui, Remplissez le tableau

B8a) Nature du Handicap B8c) Combien B8d) Combien de B8e) Combien de de personnes ? personnes de sexe personnes de sexe masculin ? féminin ?

281

1- Non voyant ou mal voyant [______] [______] [______]

2- Handicap physique

[______] [______] [______]

3- Déficit mental

[______] [______] [______]

4- Maladie chronique handicapante (Spécifiez) [______] [______] [______] ______

5- Sourd

[______] [______] [______]

6- Muet

[______] [______] [______]

7- Autre (Précisez) ______[______] [______] [______]

B8b) Si Autre, Précisez la nature du handicap : ______

C) CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES DU MENAGE DE LA PAP

Combien de personnes Combien de personnes de de sexe masculin ? sexe féminin ?

C-1) Combien de personnes compte le ménage ? [______] [______] [______]

282

C-2) Combien d'enfants de moins de 15 ans compte le ménage ? [______] [______] [______]

C-3) Combien d’enfants de 0 à 5 ans compte le ménage ? [______] [______] [______]

C-4) Combien d’enfants de 5 à 14 ans compte le ménage ? [______] [______] [______]

C-5) Combien de personnes âgées de 15 à 65 ans compte le ménage ? [______] [______] [______]

C-6) Combien de personnes âgées de 65 ans et plus compte le ménage ? [______] [______] [______]

C-7) Combien d'enfants de 5 à 14 ans vont à l’école formelle (Ecole française) ? [______] [______]

[______]

C-8) Combien d’enfants de 5 à 14 ans vont à l’école non formelle (Franco- arabe / Dahra / Ecole Coranique) ? [______] [______]

[______]

283

D) CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES DU MENAGE DE LA PAP

Combien de personnes Combien de personnes de de sexe masculin ? sexe féminin ?

D-1) Combien de personnes du ménage de moins de 15 ans travaillent ? [______] [______]

[______]

D-2) Combien de personnes du ménage de 15 à 65 ans travaillent ? [______] [______] [______]

D-3) Combien de personnes du ménage de plus de 65 ans travaillent ? [______] [______] [______]

D-4) Combien de personnes travaillant disposent d’un revenu permanent ? [______] [______] [______]

D-5) Dans quel secteur d'activité la PAP travaille-t-elle principalement ? (Cochez la bonne réponse)

1 - Agriculture 5 – Transport 9 - Mécanique

2 - Pêche 6 - Administration 10 - Technicien de surface

3 - Elevage 7 - Restauration et hôtellerie 11 - Service domestique

4 - Commerce 8 – Artisanat 12 -Aucun

12 - Autre (Spécifiez) ______

284

D5a) Si Autre, Précisez le secteur d’activité principal : ______

D-5d) La PAP travaille-t-elle pour son propre compte ? 1 - OUI 2 – NON

D-5b) La PAP exerce-t-elle d’autres activités secondaires ? 1 - OUI 2 – NON Si Non allez à D-6

D-5c) Si Oui, précisez l’activité secondaire principale ? ______

D-6) Quelles sont les différentes sources de revenu du ménage et leur montant ?

Sources Montants Mensuels (F CFA)

Activité principale de la PAP

Activité secondaire de la PAP

Activités des autres membres du ménage (ne pas inclure la PAP)

Pension de retraite

Transferts d’argent provenant de l’étranger

Autres (Spécifiez) ______

j) Si Autre, Précisez la source de revenu : ______

D-7) Combien de personnes contribuent à la prise en charge du ménage (y compris la PAP) ? ______

D-8) Quelle est la part de leur revenu qui est affectée à la charge du ménage ?

285

D8b- Revenus mensuels des autres membres du ménage D8a- Revenus mensuels de la PAP (Ne pas inclure la PAP)

1) _____ F CFA 1) _____ F CFA

2) Pas de réponse 2) Pas de réponse

D-10) Quelles sont les montants des différentes dépenses mensuelles du ménage ?

Poste Montant mensuel Poste Montant mensuel dépensé (F CFA) dépensé

(F CFA)

1) Alimentation 8) Téléphone

2) Santé 9) Vêtement

3) Loyer 10) Cérémonie familiale

4) Eau 11) Aliments pour bétail

5) Électricité 12) Soins des animaux

6) Éducation 13) Intrants agricoles

7) Transport 14) Autres (préciser) ___

k) Si Autre, Précisez les dépenses mensuelles du ménage : ______

D-9) Le ménage de la PAP a-t-il des besoins vitaux qu’il arrive difficilement à satisfaire durant l’année ?

286

1 - OUI 2 – NON

D9a) Si oui, lesquels :

1- Alimentation 1- Santé 3- Education 4-Autre (Spécifiez)____

D9b) Si Autre, Précisez le besoin vital : ______

SECTION III – PATRIMOINE DU MENAGE ET DE LA PAP

E-1) Le ménage possède-t-il du bétail ? 1 - OUI 2 – NON

E-2) Si Oui ? Combien de types d’animaux de bétail le ménage possède-t-il ?

E3) Si Oui, Quels types d’animaux de bétail le ménage possède-t-il ?

E3a- Types E3c- Types d’animaux Quantité d’animaux Quantité

1) Bœufs 5) Anes

2) Moutons 6) Chameaux

3) Chèvres 7) Volailles

4) Chevaux 8) Autres (Préciser) ______

E3b-) Si Autre, Précisez le type de bétail : ______

287

E-4) La PAP possède-t-elle une épargne déposée dans une structure financière ? 1 – OUI 2 – NON

E-5) La PAP possède-t-elle une épargne gardée par devers elle ? 1 - OUI 2 – NON

E-6) La PAP participe-t-elle à une forme de tontine ? 1 - OUI 2 – NON

E-7) La PAP possède-t-elle des maisons en location 1 - OUI 2 – NON

E-8) Le ménage possède-t-il des véhicules de transport en commun ? 1 - OUI 2 – NON

SECTION IV – MESURES DE REINSTALLATION OU D’ASSISTANCE

F-1) Souhaiteriez-vous bénéficier de mesures d’assistance ou de réinstallation qui visent à vous aider à développer et mettre en œuvre des activités génératrices de revenus à la charge du projet ? 1 - OUI 2 – NON

F-2) Si oui, est-ce pour : (une seule réponse est possible)………..

1) Poursuivre une activité actuelle ? (la PAP Pourquoi? a déjà une activité en cours qu’elle souhaite continuer)……

2) Développer une nouvelle activité Pourquoi?

F-3) Quelle est cette activité génératrice de revenus que vous aimeriez développer grâce à l’aide du projet?

F-4) Pourquoi?

F-5) Expérience dans le type d’activité dont l’appui du projet est souhaité par la PAP

Avez-vous déjà pratiqué l’activité dont l’appui est souhaité ? 1 - OUI 2 – NON

288

Si oui, pendant combien de mois l’avez-vous pratiqué ? ______

De quelles tâches étiez-vous responsable ? ______

(Plusieurs réponses possibles ; Précisez la réponse de la PAP)

F-6) Combien y’a-t-il de personnes au sein de votre ménage qui pourraient vous aider à développer ce type d’activité ? ______

Inscrire seulement le nombre d’adultes (pas d’enfants)

F-7) Dans quelle localité voulez-vous implanter votre entreprise?

F-7a) Pourquoi le choix de cette localité?

289

Annexes 6 : Exploitation des ressources forestières

Exploitation forestière Marsassoum-Tanghoy-Djirédji-Bémet

En plus de sa dimension écologique, la forêt joue un rôle très important dans la survie économique des communautés villageoises. Elle fournit du bois de chauffe, du charbon, du bois d’artisanat, des produits de cueillette (Saba sengalensis, Adansonia digitata, Parkia biglobosa), de la gomme arabique, des racines, du miel, des feuilles et des plantes médicinales et fourragères. L’exploitation forestière constitue une activité très importante pour les populations de la zone du projet qui permet de lutter contre la pauvreté particulièrement durant la période de soudure (hivernage).

Dans les communes de Djirédji et Bémet et particulièrement dans localités de Tintinkoma, Balmadou, l’exploitation forestière est une activité principalement exercée par les populations en dehors de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Les femmes de la zone se distinguent particulièrement par leur dynamisme dans le commerce notamment des produits forestiers. Elles contribuent grâce aux revenus générés par ce commerce de produits forestiers non ligneux à améliorer la qualité de vie dans les ménages (scolarité, soins de santé des enfants, équipement des ménages etc.).

Ci-dessous, le tableau de synthèse des services écosystémiques fournis par la forêt dans la zone d’influence du projet :

Tableau : Synthèse des espèces forestières rencontrées dans la zone du projet

Villages concernés Espèces forestières

- Plantes médicinales et fourragères ; Djirédji, Tintinkoma Diola, - Arbres fruitiers : Saba sengalensis, Adansonia Tintinkoma Manjack, digitata, Parkia biglobosa ; Balmadou 1, Balmadou 2, - Bois d’œuvre, bois de chauffe ; Samé, Sindina et Madina - Racines et feuilles Aïdara, Diao Soucoutoto, Diao Ba, Diao Niascounda, Diao Simacounda, Sibicouroto 1 et Sibicouroto 2 et Ndiéba

Source : Données enquêtes sociales, Hpr-Ankh Consultants, Août 2019.

Analyses des services économiques et socioculturels

Tous les produits forestiers exploités dans la zone du projet ne sont pas accessibles aux populations et aux acteurs économiques à la même période. Le bois de chauffe, le bois d’œuvre, le charbon de bois, certaines feuilles, les racines et les écorces sont accessibles toute l’année alors que les fruits forestiers sont saisonniers. A titre d’exemple, les fruits des espèces les plus représentatives (le pain de singe ou Adansonia digitata, Parkia biglobosa) ne sont disponibles qu’en saison sèche. Le Saba

290

senegalensis ou « madd » n’est disponible qu’en période hivernale. L’importance de la forêt est double pour ses usagers. Les produits qui y sont extraits servent d’abord à la consommation locale avant d’être acheminés vers les marchés.

A noter que la déforestation galopante tend à réduire considérablement les services rendus par l’écosystème forestiers tout en diminuant les revenus des populations ainsi que leurs moyens de subsistance.

Tableau : Revenus tirés de la vente de produits forestiers dans la zone d’influence du projet par exploitant

Produits Revenus moyens par an ou par saison/exploitant (FCFA)

Charbon de bois 450.000 à 600.000

Miel 300.000 à 900.000

Huile de palme 300.000 à 500.000

Kenkeliba 15.000 à 45.000

Saba senegalensis 150.000 à 250.000

Parkia biglobosa 100.000 à 150.000

Bambou 500.000 à800.000

Racines 150.000 à 200.000

Source : Données enquêtes sociales, Hpr-Ankh Consultants, Août 2019.

Les femmes, un maillon essentiel dans l’économie villageoise

Les femmes sont des actrices incontournables de la lutte contre l’extrême pauvreté dans la zone d’influence du projet. Elles s’activent dans des activités génératrices de revenus notamment dans le maraîchage, la transformation de certains produits forestiers non ligneux et le petit commerce. Dans un village comme Tintinkoma (Commune de Djirédji) où les femmes sont des maillons forts de 291

l’économie. Tous les produits tirés de la forêt sont des sources de revenus. Dans ce village, une femme peut gagner en moyenne entre 500.000 et 700.000 FCFA par an dans la vente de l’huile de palme.

Tableau : Revenus tirés de la cueillette de produits forestiers par les femmes des zones de Taibatou, Darou Hidjaratou, Maréwé et Bamako Samba

Produits Revenus moyens par saison/femme (FCFA)

Pain de singe 30.000 à 75.000

Gomme arabique 25.000 à 80.000

Saba senegalensis 70.000 à 100.000

Parkia biglobosa 80.000 à 150.000

Huile de palme 300.000 à 500.000

Kenkeliba 15.000 à 45.000

Source : Données enquêtes sociales, Hpr-Ankh Consultants, Août 2019.

Certains produits comme le Saba senegalensis et le Parkia biglobosa sont cueillis par les hommes et notamment par les jeunes garçons. C’est la même chose pour l’exploitation du bois mais aussi des racines, écorces et feuilles qui restent un domaine exclusivement réserve aux hommes. Les femmes qui s’adonnent au commerce de ces types de produits sont des intermédiaires entre les exploitants et les clients notamment les saisonniers qui s’approvisionnent directement dans les villages de la zone du projet.

En plus de la vente de produits forestiers, les femmes ont développé d’autres sources de revenus. Il s’agit principalement du maraîchage mais aussi du petit commerce et toutes autres activités individuelles et collectives pouvant générer des richesses comme c’est le cas pendant la période de récolte des cultures de rente comme le coton.

Dans tous les villages ayant abrité des séances de consultation des PAP, le maraîchage est exercé par les femmes durant la saison sèche. Cette activité permet de répondre aux besoins alimentaires en légumes des ménages locaux et d’approvisionner les marchés environnants ainsi que les zones urbaines à l’image de Sédhiou.

Le petit commerce est l’autre activité génératrice de revenus pour les femmes de la zone du projet. Cette activité est financée par un système de solidarité initié par les femmes elles-mêmes. Dans 292

chaque groupement de promotion féminine (GPF) les membres empruntent l’argent de la caisse (tontine) de l’association pour acheter des produits à commercialiser dans les villages ou dans les centres urbains. Au remboursement (cycles mensuel et annuel selon les associations), un intérêt de 10 % est prélevé sur la somme prêtée. Ce bénéfice est reversé dans la caisse pour permettre à d’autres membres de pouvoir emprunter. Parmi les produits revendus par les femmes dans les villages on peut citer le sucre, le sel, le tabac, les détergents, les biscuits, les tissus etc. A côté de cette activité commerciale.

D’autres activités collectives sont menées par les associations de femmes et qui rapportent de l’argent. C’est le cas de la culture du riz qui peut rapporter chaque année une recette minimale de 150.000 à chaque femme exploitante.

Toutes ces activités permettent aux femmes individuellement ou collectivement de participer à la lutte contre la pauvreté mais aussi d’améliorer la qualité de vie dans les ménages. Cela se traduit par leur participation à la prise en charge sociale (scolarité et soins de santé des enfants etc.) et à l’équipement des ménages (biens mobiliers) non sans préciser leur contribution à la dépense quotidienne.

Malgré cette participation active dans l’économie villageoise, les femmes sont confrontées aux problèmes d’accès à la terre et aux prises de décisions. A cela s’ajoute la pénibilité de leurs travaux domestiques liée notamment aux difficultés d’accès à l’eau potable. Elles font également les frais de la non électrification de leurs villages et du manque d’équipements modernes pour l’exercice de leurs activités. Elles sont obligées de marcher sur des dizaines de kilomètres pour moudre leurs céréales à défaut de les piler elles-mêmes. Ces femmes et leurs communautés peinent également à accéder à un système de soins primaires de proximité qualitatif. Ces différents points ont d’ailleurs fait l’objet de recommandations fortes de la part des femmes pour que le projet les assiste dans l’acquisition de moulins à céréales mais aussi dans l’accès à l’eau potable et aux soins de santé de proximité.

Annexe 7 : Résumé du Plan d’Engagement des Parties Prenantes

Contexte

La Société Nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC) à travers le Projet d’Appui au Secteur de l’électricité (PASE) et dans le cadre du programme de modernisation et de renforcement de son réseau électrique a initié un important programme de construction de lignes moyenne et basse tension pour le raccordement des localités entre Marsassoum et Tanghory sur 4 km et entre Djirédji et Bémet sur 37 km. Les localités concernées par le projet sont à cheval entre deux régions du Sud du pays, Ziguinchor (Tanghory, département de Bignona) et Sédhiou (Marsassoum, Djirédji, Bémet, dans le département de Sédhiou). Il va permettre le renforcement du réseau de distribution dans de nouvelles communes et à électrifier des villages situés sur une bande de cinq cent (500) mètres de part et d’autre de l’axe d’implantation de la ligne.

Pour ce faire la société a besoin de dégager un couloir de 15 m, soit 7,5 m de part et d’autre de l’axe d’implantation des poteaux en rase campagne et sept (07) mètres, soit 3,5 mètres, de part et d’autre de l’axe, en agglomération conformément aux exigences du Cadre de Politique de Réinstallation (CPR) du PASE et celles du PAR réalisé à cet effet. 293

Pour rappel, le projet a fait l’objet d’une Etude d’Impact Environnemental et Social (EIES) et d’un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) pour minimiser les pertes et mettre en œuvre les mesures de suivi envisagées pour supprimer, réduire et éventuellement compenser les conséquences dommageables du projet sur les différentes composantes de l’Environnement et du cadre de vie des populations. Ces différents documents sont adossés au présent Plan d’Engagement des Parties Prenantes (PEPP).

En effet, le PEPP présente la démarche suivie par le Projet afin de mettre en œuvre un important programme de dialogue avec tous ces différents groupes de parties prenantes, conformément à la législation sénégalaise et aux exigences de la Banque Mondiale en la matière. Pour l’ensemble des parties prenantes consultées, la bonne marche du projet de raccordement dépendra essentiellement de la communication, c’est à dire de la capacité des responsables à capitaliser, mutualiser et diffuser des informations tout en s’assurant qu’elles ont bien été comprises dans le temps souhaité.

Le PEPP est un document évolutif qui sera développé progressivement. Des mises à jour seront faites au fur et à mesure que sa mise en œuvre se déroule.

Réglementation nationale et exigences de la banque mondiale

Les textes règlementaires et les documents de référence auxquels s’adosse ce Plan d’Engagement des Parties Prenantes sont : la législation nationale du Sénégal, la Politique Opérationnelle 4.12 de la Banque Mondiale, le Manuel des bonnes pratiques de la SFI sur le dialogue avec les parties prenantes et les termes de référence du PASE.

Programme de mobilisation des parties prenantes_ phase I Le programme de mobilisation des parties prenantes a commencé avec les missions d’information, de communication et de consultation du public lors de l’élaboration du document d’EIES en Août 2017. De ces rencontres plusieurs engagements ont été pris par les différents acteurs ainsi que les niveaux de responsabilités définis. Tâches Responsables Délais Entreprise Mise en œuvre du PGES Durée du projet Adjudicataire Information, communication et Consultant Phase études sensibilisation Phase de mis en Élaboration et mise en œuvre du PAR Consultant œuvre RSE SENELEC/PASE Durée du projet Électrification des villages non prévus SENELEC/PASE Après projet

Les résultats des études techniques, sociales et environnementales, des consultations menées pendant la préparation de l’EIES, des autres études sectorielles ainsi que les résultats des larges consultations menées dans le cadre de la préparation du PAR ont permis après l’identification des parties prenantes, de comprendre leurs besoins en termes d'informations, leurs avis, préoccupations et craintes. Dans ce PEPP, 11 acteurs qui interviennent au niveau régional dans la définition et la mise en œuvre des politiques et programmes en matière énergétique et les instances en charges de la préservation environnementale et sociale ont été identifiés ainsi que 06 acteurs au niveau local en plus des parties prenantes communautaires affectées directement et/ou indirectement dans la zone du projet ou celles qui sont intéressées par le projet.

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La cartographie des parties prenantes a permis de dégager le niveau d’influence/pouvoir, la capacité de réseau et le niveau d’intérêt pour chaque acteur identifié et a permis de dégager deux grandes conclusions : - les acteurs nationaux comme locaux s’attendent à un niveau de communication et de collaboration élevé avec la SENELEC et le PASE et particulièrement au respect des règles et procédures en vigueur au Sénégal en la matière ; - les acteurs communautaires quant à eux s’attendent à une satisfaction de leurs préoccupations et une plus grande collaboration avec la SENELEC et l’entreprise adjudicataire des travaux. Au total plus de 150 personnes ont participé à ces concertions. On retient de ces concertations, la volonté des partenaires d’accompagner le projet. Toutefois, elles plaident particulièrement pour la prise en compte des doléances formulées par les populations des localités riveraines à la ligne, notamment l’utilisation de la main d’œuvre locale pour l’exécution des travaux de génie civile, la prise en charge des questions sécuritaires, l’indemnisation des personnes et l’accompagnement social des communautés directement affectées par le projet. Programme de mobilisation des parties prenantes et stratégie de diffusion des informations_ phase II Le programme de mobilisation des parties prenantes s’étend sur toute la durée de vie du projet et a démarré dans un premier temps avec les activités de consultation du public durant les phases d’élaboration de l’EIES. La phase II, au stade actuel des choses, avec l’élaboration du PAR, a permis d’organiser des missions d’information et de communication, de consultation des autorités administratives et techniques au niveau régional et départemental, des collectivités territoriales, des personnes affectées par le projet (PAP) ainsi que les personnes vulnérables identifiées et entre autres organismes communautaires de base. Toutes ces rencontres ont mis en avant les risques de paupérisation des populations impactées et l’accès des femmes à la terre. Pour cela, elles recommandent une indemnisation préalable, juste et équitable et la mise en place d’un programme d’activités génératrices de revenus pour accompagner les réseaux de femmes des communautés impactées. La troisième phase du programme de mobilisation des parties prenantes va permettre de faire le travail de restitution avec les différents acteurs consultés jusque-là mais, également de mettre en œuvre le plan d’engagement et la mise en place d’un comité en charge du suivi et du programme de mise à niveau du présent Plan. Ressources et responsabilités pour mettre en œuvre les activités de mobilisation des parties prenantes_ phase III La mise en œuvre du PEPP a jusque-là nécessité des moyens humains et financiers afin de recueillir les différents engagements des différentes parties prenantes. La troisième phase du plan va s’organiser autour des activités de restitution des engagements et de formation des différentes parties prenantes pour un coût global estimé à 12 890 000 f CFA. Acteurs Responsabilités Atelier de restitution des engagements, programme de Consultant formation des parties prenantes Organisation des CDD de Sédhiou et Bignona CDREI Restitution des conclusions du CDD auprès de la SENELEC/PASE Participation au mécanisme de gestion des plaintes

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Acteurs Responsabilités Évaluations et paiement des impenses Accompagnement du consultant et des autorités Conseils municipaux de administratives Bémet, Djirédji, Ouonk et Participation au suivi du PEPP Marsassoum Participation au mécanisme de gestion des plaintes Facilitation du travail du consultant Populations localement Participation aux consultations affectées Participation au suivi du PEPP Veiller au bon déroulement du PEPP Faciliter la mise en place du cadre de concertation des SENELEC/PASE parties prenantes Assurer le suivi et l’évaluation périodique de la mise en œuvre du PEPP

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