LE MERCURE DE FRANCE Entre Les Deux Guerres

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LE MERCURE DE FRANCE Entre Les Deux Guerres ANDRE DAVID LE MERCURE DE FRANCE entre les deux guerres ... Les mardis de Rachilde : DE LIANE DE POUGY A LA DUCHESSE DE ROHAN. Une grande courtisane : EMILIENNE D'ALENÇON. RACHILDE ENTRE JEAN LOR• RAIN ET BARBEY D'AUREVILLY. AVEC VERLAINE. CATULLE-MENDÈS LA FAIT S'AGENOUILLER DEVANT VICTOR HUGO. DE PAUL LÉAUTAUD A RACHILDE ET AL• FRED VALLETTE. ELÉMIR BOURGES ET LE PRIX GONCOURT EN 1922. Jean Cocteau disait fort justement : « Le Mercure de France est le conservateur des vieilles anarchies. » Les pontifes de cette maison d'édition longtemps glorieuse se contentaient de ce que Rémy de Gourmont vendît quinze cents exemplaires des Lettres à l'Amazone et de la Physiologie de l'Amour. Léon Bloy, Francis Jammes, Paul Fort, Henri de Régnier, pour ne citer que ces quatre piliers de la maison, auraient bien voulu pou• voir en dire autant et même André Gide qui y fit ses débuts et ne connut de gros tirages qu'après la publication de son Retour de VU.R.S.S. La revue à couverture mauve ornée d'un caducée et la maison d'éditions publiaient les œuvres les plus représentatives de la fin du siècle et du commencement du nôtre, avant d'être supplantées par la Nouvelle Revue française. Celle pour laquelle fut créée cette maison d'éditions qui joua un grand rôle dans la vie intellectuelle contemporaine, c'est-à-dire Rachilde, m'introduisit dans le cabinet où son mari, Alfred Vallette, était assis devant son bureau directorial près d'une fenêtre s'ou- vrant sur la rue de Condé, entouré de Louis Dumur — rédacteur en chef — de Paul Léautaud — secrétaire de rédaction et critique dramatique — et de Jean Cassou. LE MERCURE DE FRANCE 291 Si Alfred Vallette n'était tombé amoureux de Rachilde, le Mer• cure de France n'aurait sans doute jamais paru. Voici quelles fu• rent les conditions. Un soir de 1888, Alfred Vallette déambulait au bal Bullier en compagnie d'Albert Samain. Le poète du Jardin de l'Infante lui dit : — Mademoiselle Rachilde se trouve ici, je vais vous présenter à elle. — Je préfère que vous n'en fassiez rien, répondit le futur direc• teur du Mercure, car je ne goûte pas beaucoup ce genre de littéra• ture. Il importe de rappeler ici qu'à vingt ans, Rachilde avait connu un succès de scandale en publiant un roman intitulé Monsieur Vé• nus qui semble aujourd'hui de l'eau de rose. A cette époque, aux alentours de 1880, il y avait à Paris seule• ment six femmes de lettres qui portaient de la copie dans les ré• dactions. Rachilde mangea de la vache enragée. Elle s'habilla en homme. Elle eut l'autorisation officielle de la préfecture de Police comme Mme Dieulafoy qui, elle, l'obtint pour ses travaux d'archéo• logie — elle s'habilla en homme afin d'économiser les toilettes et aussi pour courir plus facilement les reportages. Son habit de soirée dura dix ans, et ses cartes de visite étaient gravées : Rachilde, homme de lettres. Bref, Monsieur Vénus, édité en Belgique, suscita des passions. L'opinion publique traîna la jeune romancière dans la boue. On inventa des légendes ; le Parquet de Bruxelles ordonna la saisie du livre ; la correspondance de l'éditeur fut interceptée ; les scel• lés apposés sur les épreuves d'un autre ouvrage qui n'était pas poursuivi ; enfin une Chambre correctionnelle de Bruxelles la con• damna à deux ans de prison, et à deux mille francs d'amende, peines qui furent heureusement remises. L'opinion n'était pas en• core préparée à accepter dans sa nudité l'exhibition des sentiments d'une femme virile et d'un homme efféminé. Accusée par le ministère public d'avoir inventé un vice nou• veau, poursuivie par une presse hostile, Rachilde confiait ses en• nuis à Verlaine qui aimait ce livre pour lequel, plus tard, à sa réimpression, Maurice Barrés, lui, devait écrire une préface. Et le poète de Sagesse la consolait par ces paroles : « Ah ! ma chère en• fant, si vous aviez inventé un vice nouveau, vous seriez une bien• faitrice de l'humanité. » Quant à Barbey d'Aurevilly, il la défendait par cette boutade : « Pornographe, soit ! mais tellement distinguée. » Voici donc les raisons qui, au premier chef, écartaient Alfred Vallette. Tout cela me fut raconté en détail et avec beaucoup de rires par les intéressés eux-mêmes durant les vacances d'été que 292 LE MERCURE DE FRANCE je passai dans leur petite maison des bords de la Seine. Albert Samain fit néanmoins les présentations. Mlle Rachilde était comme à son accoutumée en costume masculin. Vallette dut vite s'aperce• voir que le petit jeune homme en question en savait plus long que ce que l'on apprend généralement à l'école. Ils se revirent sou• vent chez la Mère Clarisse, où l'on buvait la seule bière de Stras• bourg alors trouvable à Paris et où retentissaient les intermina• bles discussions des poètes. C'est ainsi que Rachilde (de son vrai nom Marguerite Eymery) épousa Alfred Vallette. Les témoins du marié furent Albert Samain et Laurent Tailhade ; ceux de la ma• riée Léo Trézenik, directeur de la revue Lutèce (dans laquelle Wil- ly, le premier mari de Colette, débuta sous la signature de l'Ou• vreuse), et le célèbre astronome Camille Flammarion. Après le re• pas de noces traditionnel, les nouveaux époux rentrèrent chez eux, rue de l'Echaudé-Saint-Germain ; et c'est là qu'un an plus tard, en 1890, leur naquit une fille en même temps que le Mercure de France. Car Alfred Vallette n'admettait pas que sa femme courût les salles de rédaction et fît antichambre chez les éditeurs. La création de la revue mauve, couleur favorite de Rachilde, et de la maison d'édi• tion de l'école symboliste, est en somme un cadeau d'anniversaire offert à la jeune femme qu'avant son mariage Maurice Barrés avait surnommée Mlle Baudelaire. Cinq années auparavant, en 1884, comme Rachilde allait faire un service de presse chez un éditeur, elle avait aperçu au fond d'un cabinet où s'entassaient de vieux papiers, un jeune homme mince, extrêmement pâle, « dont les yeux, dira-t-elle, faisaient le tour de la tête » ; il était élégant et distant, et son visage sérieux. Le bruit courait que les affaires de l'éditeur étaient en fâcheuse posture, aussi semblait-il attendre celui-ci avec impatience. Il s'approcha : — Mademoiselle, croyez-vous qu'il viendra ? Etes-vous dessina• trice ? — Non, monsieur, je suis l'auteur des Histoires Bêtes qui vien• nent de paraître. — Vous n'avez pas fait que cela ? reprit le jeune homme qui pensait à Monsieur Vénus mais n'osait pas en parler. En ce temps-là, Maurice Barrés fréquentait chez Stanislas de Guaïta. Fluidique et blond, avec des yeux verts, celui-ci était fer• vent de sciences ésotériques et distillait des parfums qui représen• taient tel bonheur ou telle tristesse. Pour contredire Rachilde qui prédisait à Maurice Barrés qu'il était destiné à être de l'Académie française et ministre de l'Intérieur, Stanislas de Guaïta lui annon• çait les pires catastrophes et que la conjonction des astres cons• pirait contre lui. Une fois, il convia Rachilde, Maurice Barrés et des camarades à voir un squelette qui hantait son armoire. Au LE MERCURE DE FRANCE 293 bout d'une heure d'attente dans l'obscurité, le spectre n'avait tou• jours pas fait son apparition. Stanislas de Guaïta décrivait sa for• me blanche, mouvante, inquiétante, en entrebâillant seulement la porte de son armoire. « Parbleu, dit Rachilde, dans un éclat de rire général, c'est votre chemise de nuit ! » achilde fut ma seconde marraine dans les Lettres, la première R ayant été Anna de Noailles. La romancière de Monsieur Vé• nus et le poète du Cœur innombrable ne nourrissaient pas l'une en• vers l'autre beaucoup de sympathie. Une année, à la vente des Ecrivains combattants, la comtesse de Noailles, se rendant au comp• toir où elle devait dédicacer ses œuvres, s'arrêta sur son passage devant celui de Rachilde. Installé dans une salle voisine, je n'étais pas présent au bref colloque échangé entre ces deux célébrités fé• minines, mais j'en garantis l'authenticité. Mme de Noailles s'arrê• ta devant Rachilde et lui demanda à brûle-pourpoint à mon sujet : « Eh bien, Rachilde, qu'avez-vous fait du petit garçon que nous avons fabriqué ensemble ? » Rachilde recevait le mardi, chaque semaine, jusqu'à Pâques. Pendant un demi-siècle, ses mardis eurent leur renommée. Les per• sonnalités les plus inattendues, souvent accoutrées de la manière la plus hétéroclite, gravissaient l'escalier en colimaçon de la rue de Condé, sur les marches duquel la légende veut que Beaumar• chais ait été roué de coups de bâton sur l'ordre d'un grand sei• gneur. Les visiteurs pénétraient directement dans le salon de Ra• childe par une petite porte ouverte sur l'étroit palier, ou par le bu• reau directorial s'ils voulaient aussi s'entretenir avec Vallette qui ne se mêlait pas aux invités de sa femme. Quand Séverine se rendait à un mardi de Rachilde, ce jour n'était pas tout à fait comme les autres. Dès la porte, Mme Isam- bart, la concierge et femme de charge des Vallette annonçait aux fidèles des mardis : « Mme Séverine est là-haut. » Rachilde témoignait une réelle déférence à son aînée. Mais je me demande si cette déférence n'était pas plus inspirée par la pitié qu'éprouvaient les deux femmes de lettres pour les bêtes malheu• reuses que par l'amour de la littérature ? Je revois Séverine avec sa masse de cheveux blancs, ses beaux yeux bleus dont la tristesse semblait masquer des larmes et j'en• tends encore l'accent de sa voix qui remua tant de foules.
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