MASTER II EIE 2013

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO UFR SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION DE BORDEAUX MEMOIRE DE MASTER II OPTION : ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX EN CO-DIPLÔMATION ENTRE L’UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ET L’UNIVERSITE DE BORDEAUX INTITULE: ARBORETUM COMMUNAL ET INTEGRATION AU DEVELOPPEMENT DURABLE - COMMUNE RURALE DE RANOMAFANA-

Présenté ce Lundi 27 Octobre 2014 Par Mademoiselle RAMAMONJISOA Andon’Ny Aina Mahery

Devant le jury composé de : President de jury: Monsieur RANDRIANOELINA Benjamina, Professeur. Examinateurs: - Madame PEYREFFITE Maryline, Professeur. - Monsieur RABETSIAHINY, Maitre de conference. Encadreurs pedagogiques : - Monsieur RAKOTOMALALA Minoson, Professeu - Monsieur TURK Dan, Professeur

REMERCIEMENTS - J’adresse mes premiers remerciements à mon Dieu Tout-Puissant, pour m’avoir eclairé et donné la force, afin de réaliser ce mémoire. A Lui seul soit la gloire.

- Je tiens aussi à remercier les Responsables de la formation Master II Etudes d’Impacts Environnementaux / Economie de l’Environnement en la personne de Madame Sylvie FERRARI et de Monsieur RABETSIAHINY ainsi que tous les enseignants, pour les cours qu’ils nous ont prodigués. Ce mémoire est avant tout dû à la formation et à tous ces cours qui nous ont servis de répères sur lesquels sont basées nos recherches.

- Je remercie, mon encadreur, Monsieur Minoson RAKOTOMALALA pour tous ses conseils dans le choix du thème, les descentes sur le terrain ainsi que la redaction du mémoire ; mais aussi, pour tous ses encouragements et toute la patience dont il a fait preuve en m’encadrant.

- Je remercie, Monsieur Dan TURK, le créateur de l’arboretum communal de Ranomafana, pour m’avoir autorisé à faire de l’arboretum un thème de mémoire. Je lui suis sincèrement reconnaissante pour toute son aide sans laquelle ce mémoire n’aurait pas vu le jour.

- Je remercie, Madame Tiana RAHARITSIMBA, de l’organisation non- gouvernementale Wild Conservation Society ou WCS, pour m’avoir donné son appui et avoir fait part de son savoir en matière d’éducation environnementale. Cela a beaucoup servi dans la proposition d’amélioration des activités réalisées à l’arboretum.

- Je remercie, Monsieur Jean Fidèle RAKOTONIRINA, Premier Adjoint au Maire de la commune rurale de Ranomafana, pour tous les entretiens qu’il m’a accordés et les informations qu’il m’a données, ainsi que pour avoir facilité la collecte de données sur cette localité.

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- Je remercie, Madame Isabelle Olga RAHARIMALALA, Présidente du Comité de Gestion de l’Arboretum et Verger ou CGAV, qui m’a accueilli lors de ma première venue à Ranomafana, m’a d’ailleurs hebergé pendant une partie de mes descentes sur terrain, et qui a aussi facilité toutes ces descentes en me présentant à la commune et en me donnant les informations essentielles à savoir sur l’arboretum. En bref, ces descentes se sont bien déroulées en majeure partie, grâce à elle.

- Je remercie, Monsieur Emmanuel TALATA dit « Tsaravelo », pour m’avoir servi de guide dans l’arboretum et verger. Il a joué un rôle important dans le bon déroulement de mes descentes sur le terrain.

- Je remercie, Monsieur Vonjy RAMAROKOTO, trésorier du comité de gestion de l’arboretum du verger ou CGAV pour m’avoir accordé de son temps afin de voir l’aspect financier de l’arboretum.

- Je remercie, Mademoiselle Mirana RAJAONARISOA, receptioniste de l’arboretum et qui est aussi devenue une grande amie, pour toute l’aide qu’elle m’a apporté dans l’entretien avec des membres du CGAV, des acteurs locaux ; et aussi dans la collecte de données sur l’arboretum.

- Je remercie, tous les responsables du projet « Ruelle » à l’ONG SAF-FJKM ainsi que mes collègues de travail, pour leur comprehension et leur appui, sans lesquels je n’aurais pu suivre cette formation et réaliser ce mémoire dans le but d’obetnir un diplôme de Master II en Etudes d’Impacts Environnementaux/Economie de l’environnement.

- Enfin, Je remercie ma famille et mes amis pour leur soutien, ainsi que tous ceux qui ont accepté de collaborer avec moi de près ou de loin dans l’achèvement de ce mémoire. Merci à tous !

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SOMMAIRE Pages

Remerciements 4 Sommaire 6

Liste des tableaux 9 Liste des figures 11 Introduction 12 Partie I : Contextualisation de l’etude 16 1.1. Généralités : 17 1.1.1. L’arbre et l’environnement 17 1.1.1.1. Des types d’arbres 17 1.1.1.2. Les apports de l’arbre à l’environnement 20 1.1.1.3. Les apports de l’arbre à l’environnement 21 1.1.2. Développement durable 24 1.1.2.1. Dimension environnementale 24 1.1.2.2. Dimension économique 25 1.1.2.3. Dimension sociale 25 1.1.3. Education Environnementale 25 1.1.3.1. Les différents concepts liés à l’éducation environnementale 25 1.1.3.2. Les types d’éducation environnementale 26

1.2. Localisation du site 28 1.2.1- La commune de Ranomafana Ifanadiana 28 1.2.1.1. Présentation et localisation de la commune 28 1.2.1.2. L’environnement à Ranomafana 31 1.2.2. L’arboretum de la commune. 36 1.1.2.1. Localisation 37 1.1.2.2. Aménagement de l’arboretum 37

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1.2..2.4. La gestion de l’arboretum 45

Partie II : Arboretum et développement durable 48 2.1. Aperçu de l’arboretum selon les 3 dimensions du développement durable 49 2.1.1. Des questionnements par rapport à l’intégration au développement durable 49 2.1.2. Dimension environnementale 50 2.1.2.1. Des impacts ecologiques – de la protection de l’environnement 50 2.1.2.2. La participation de l’arboretum dans la protection de l’environnement 52 2.1.2.3. Les ressources naturelles utilisées et leur mode d’utilisation 54 2.1.2.4. Le mode de rejet dans la nature 54 2.1.3. Dimension sociale 55

2.1.3.1 .Des Impacts sociaux 55

2.1.3.2. Enjeu social repondu : Création d’emplois et éducation 56

2.1.3.3. L’arboretum – valorisation de patrimoine locale 56

2.1.3.4. Implication des acteurs locaux à travers une mode de gestion locale-CGAV 57

2.1.3.5. Conditions sociales des employés 57 2.1.4. Dimension economique 57

2.1.4.1. Situation finnancière actuelle de l’arboretum 57 2.1.4.2. Impacts economiques – une contribution à l’economie locale 59 2.1.4.3 – De la valorisation des ressources locales 59

2.2 -Suggestions pour une meilleure contribution au développement durable 60 2.2.1 – Dimension economique - Amelioration de la visibilité de l’arboretum 60 2.2.1.1. Collaboration avec des acteurs locaux 61 2.2.1.2. Visibilité par rapport au Parc National de Ranomafana 62 2.2.1.3. Integration dans des réseaux 63 2.2.1.4.- Mise en place et promotion d’un circuit touristique bien défini par la 64 commune

2.2.2. Dimension sociale : amélioration des conditions sociales des employés et perspectives de création d’emploi 64 64 2.2.2.1. Vers une amelioration des conditions sociales des employés

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2.2.2.2 De la création d’emploi passager 65 2.2.3. Dimension environnementale :des propositions d’actions d’éducation 66 environnementale

2.2.3.1. Mise en place de nouvelles activités educatives pour les écoles visitant l’arboretum 67 2.2.3.2. Coopération avec des clubs environnementaux locaux – régionaux - nationaux 68 2.2.3.3. Adhésion à des réseaux d’éducation environnementale comme EDENA ou autres réseaux 69 2.2.3.4. Impliquer les jeunes locaux à travers une invitation des écoles locales à visiter l’arboretum 69 2.2.4 – Mesures environnementales par rapport aux activités visant l’affluence des 70 visiteurs : de la considération des impacts environnementaux

Conclusion 72 Annexes 73 Références bibliographiques 81

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1- Apport de l’arbre sur le milieu physique - p.21

Tableau 2 – Apport de l’arbre sur le milieu biologique - p. 21

Tableau 3 – Apport de l’arbre sur le milieu humain – p.23

Tableau 4 – Température à – source Direction Générale de la Météorologie – p.30

Tableau 5 – Température à Ifanadiana – source Direction Générale de la Météorologie – p.31

Tableau 6 – Pluviométrie à Ranomafana – source Direction Générale de la Météorologie – p.31

Tableau 7 - Tableau des arbres autochtones exposés aux visiteurs – c’est-à-dire disposant de plaques et facile d’accès car arborant des sentiers bien aménagés – p.39

Tableau 8 - Liste des arbres fruitiers dans la section du verger – p.41

Tableau 9 - Liste des palmiers dans l’arboretum – p.44

Tableau 10 – Impact ecologique de l’arboretum sur le milieu physique – p.50

Tableau 11 – Impact ecologique de l’arboretum sur le milieu biologique – p.50

Tableau 12 – Impact ecologique de l’arboretum sur le milieu humain – p.52

Tableau 13 – Le mode d’utilisation des ressources à l’arboretum – p.53

Tableau 14 – Tableau des impacts sociaux – p.55

Tableau 15 – Condition sociale des employés de l’arboretum – p.57

Tableau 16 – Etat financier annuel de l’arboretum – p.58

Tableau 17 – Nombre de visteurs de l’arboretum – p.58

Tableau 18 – Impact economique – p.59

Tableau 19 – Participation à la caisse communale – p.59

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Tableau 20 – Nombre de visiteurs dans quelques sites d’hébergement de Ranomafana – p.61

Tableau 21 – Statistique des visiteurs à Ranomafana – p .62

Tableau 22 – Prévision de Coût de la cotisation CNAPS des employés de l’arboretum – p.65

Tableau 23 – Prévision des coûts de mains d’œuvre pour l’entretien de l’arboretum – p.65

Tableau 24 – Les charges fixes potentielles s’il y a amélioration de la dimension sociale – p.66

Tableau 25 – Des mésures appropriées par rapport à l’affluence de visiteurs – p.70

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LISTE DES FIGURES

Figures Page

Figure 1. Carte de localisation de la commune rurale de Ranomafana 29

Figure 2 – Entrée de l’Arboretum communal de la commune rurale de 31 Ranomafana se trouvant à Masomanga.

Figure 3 - Un chalet à l’arboretum 32

Figure 4 – section des arbres autochtones 41

Figure 5 – verger de demonstration 44

Figure 6 – La section des palmiers 45

Figure 7 - un plaque de l’arboretum au restaurant « Hotelin-kavana » 46

Figure 8: calumma par sonii - Trachelophorus giraffa - Liopholidophis lateralis 52

Figure 9 – Le Dypsis Robusta 53

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INTRODUCTION

Le développement durable est un concept qui n’est plus nouveau à la génération actuelle. Cette vision du développement vise une bonne qualité de vie pour la génération actuelle tout en pensant à la génération future. Pour ce faire, il est basé sur 3 dimensions, qui sont : dimension environnementale, dimension sociale, dimension économique.

Intégrer le développement durable est aussi devenu une des préoccupations de l’Etat Malgache. Ce fut la raison pour laquelle les plans d’action, comme le Action Plan ou MAP, ont été élaborés. Par conséquent, les collectivtés décentralisées malgaches se soucient aussi, de vivre dans un développement durable à travers leurs projets de développement, que ce soit en matière d’économie – de santé – d’éducation – de securité – d’environnement etc.

Ce qui nous interesse pour notre recherche, c’est de voir en quoi les projets et ou infrastructures existant dans ces localités intègrent le développement durable et comment améliorer cette contribution au développement durable. C’est dans ce cadre que nous avons trouvé intéressant d’étudier un arboretum dans la commune rurale de Ranomafana Ifanadiana. En effet, nous avons voulu nous questionner sur cet arboretum et son integration au développement durable. Cet arboretum est une preuve de l’implication de cette collectivité décentralisée dans la protection de son environnement. Et qu’en est-il si on regarde cet arboretum par les fenêtres des 3 dimensions du développement durable (environnementale, sociale, économique) ? Par quelle voie pourrait-on contribuer à ameliorer cette intégration au développement durable ?

De plus, nous pensons que l’arboretum est une ressource qui participe au développement durable de la commune, voire même du pays tout entier.

Les objectifs L’objectif principal est de démontrer en quoi un arboretum est environnementalement et socioéconomiquement bénéfique. Pour ce faire, nous allons devoir atteindre les objectifs spécifiques suivants :

 Etudier le fonctionnement de l’arboretum à travers les 3 dimensions du developpement durable : écologique - sociale – economique.

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 Donner des suggestions afin d’améliorer sa contribution au développement durable

 Voir l’arboretum en tant qu’outil d’éducation environnementale et proposer de nouvelles activités éducatives.

La méthodologie

Cette recherche est réalisée, tout d’abord, grâce à une documentation y afférant. Et, cette documentation a été bien évidemment accompagnée de descentes sur le terrain d’étude. Notre méthodologie est définie selon les objectifs que l’on s’est fixé ci-dessus.

a. Etat des lieux – de la commune rurale de Ranomafana et de l’arboretum

Il s’agissait d’un premier aperçu de la commune rurale et de l’arboretum, d’identification des acteurs locaux dans la protection de l’environnement ou liés à l’arboretum, de visite de courtoisie effectuée chez quelques acteurs, d’une collecte de données intéréssantes pour la recherche.

b. Entretien avec des acteurs locaux liés à l’arboretum

Cet entretien a permis d’identifier ces acteurs qui collaborent pour le bon fonctionnement de l’arboretum : commune – acteurs du CGAV – Acteurs locaux en éducation environnementale etc. ; et de voir le mode de gestion de l’arboretum

c. Visite et entretien avec les employés de l’arboretum

Il a été très intéressant de voir les arbres de l’arboretum et d’avoir des informations sur les arbres, et de parler avec les employés de l’arboretum.

d. Des questionnements par rapport au développement durable

Il s’agissait de voir l’arboretum selon les critères du développement durable en se basant sur des questions que l’on a élaboré après nous être documentée.

Hypothèses

Pour la réalisation de cette recherche, nous partons des hypothèses selon lesquelles :

 Un arboretum est un outil intègrant le développement durable.

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 La protection de l’environnement peut aussi présenter des potentialités économiques.

 Un arboretum est un outil essentiel et bénéfique pour l’education environnementale.

En bref, l’hypothèse principale est que l’arboretum est bénéfique pour le développement durable local, ou même nationale étant donné que les visiteurs et bénéficiaires de l’éducation environnementale viennent des quatres coins du pays.

Plan

Introduction

Partie I : Contextualisation de l’etude

1.1- Généralités :

1.1.1 L’arbre et l’environnement

1.1.2. Développement durable

1.1.3. Education Environnementale

1.2. Localisation du site

1.2.1- La commune de Ranomafana Ifanadiana .

1.2.2. L’arboretum de la commune.

Partie II : Arboretum et développement durable

2.1. Aperçu de l’arboretum selon les 3 dimensions du développement durable

2.1.1. Des questionnements par rapport à l’intégration d’un projet dans le développement durable

2.1.2. Dimension ecologique

2.1.3. Dimension sociale

2.1.4. Dimension economique

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2.2 - Suggestions pour une meilleure contribution et intégration au développement durable

2.2.1 – Dimension economique - Amelioration de la visibilité de l’arboretum

2.2.2. Dimension sociale : amélioration des conditions sociales des employés et perspectives de création d’emploi

2.2.3. Dimension environnementale : des propositions d’actions d’éducation environnementale

2.2.4 – Mesures environnementales par rapport aux activités visant l’affluence des visiteurs : de la considération des impacts environnementaux

Conclusion

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Partie I : Contextualisation

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1.1. Généralités :

1.1.1. L’arbre et l’environnement

Un arbre est en général défini comme étant un végétal ligneux, autrement dit, composé de lignine, du latin lignum signifiant bois. Etant un système feuillé, les arbres se trouvent dans la catégorie des cormophytes en matière d’embranchement. Les arbres se trouvent dans l’ordre des trachéophytes, c’est-à-dire des plantes vascularisées car pourvus de xylème et de phloème. Les arbres produisent des graines, c’est-à-dire des spermaphytes. L’arbre peut aussi être reconnu par sa hauteur. Et à sa maturité, l’arbre atteint une hauteur de plus de 7 mètres.

Un arbre peut être divisé en 3 parties – de bas en haut :

 La racine : en général, se trouvant dans le sol, la racine permet à l’arbre, entre autres, d’absorber l’eau et les sels minéraux dont il abesoin pour grandir.

 Le tronc : est la partie principale de la tige de l’arbre. Le tronc est couvert par une ecorce. C’est dans le tronc qu’on trouve le cambium, une assise de cellule qui génère de l’exterieur le liber ou phloème par lequel descendent les sèves élaborées, et de l’intérieur le bois ou xylème par lequel monte les sèves brutes. C’est dans cette partie que l’on trouve ce qu’on considère comme bois parfait de l’arbre, appellée duramen, formant la masse principale du tronc.

 La couronne ou houppier : constitue la partie supérieure de l’arbre. Elle commence là où sont formées les branches, Ces branches se ramifient, et les rameaux supportent les feuilles, et ces feuilles sont indispensables pour la photosynthèse.

1.1.1.1 La vie de l’arbre

L’arbre est un être vivant. Et comme tout être vivant, il vit en se nourissant, il grandit, il se reproduit et il meurt.

1.1.1.1.1. La germination :

Une graine mise à terre se nourrit d’eau afin de germer. Ce germe est la jeune racine qui va grandir en descendant dans la profondeur du sol, tandis qu’à la surface du sol une tigelle va pousser et augmentera en hauteur.

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1.1.1.1.2. La croissance – mode de nutrition:

L’arbre va croître en hauteur et en epaisseur. En effet, l’arbre va grandir et se ramifier, et son diamètre va augmenter.Cette croissance en epaisseur est démontrée par l’augmentation des cernes – des anneaux à l’intérieur du tronc de l’arbre – dont le nombre equivaut à l’âge de l’arbre. Cette croissance ne peut se faire sans nourriture. L’arbre se nourrit de deux manières :

 Par les feuilles : La photosynthèse qui lui permet de produire à partir de la lumière du soleil, l’eau et le gaz carbonique du glucide et de l’oxygène. Cette photosynthèse se fait au niveau des feuilles, plus précisement, des chloroplastes. Suite à ce mécanisme seront fabriquées les sèves élaborées qui vont descendre des feuilles à la racine par le phloème ou liber.

6 CO2 + 6H2O + énergie (lumière du soleil) C6H12 O2 + 6O2

 Par la racine : L’arbre se nourrit en eau et sels minéraux en les puisant dans la profondeur du sol. Et c’est ainsi que sont produites les seves brutes. Ces sèves brutes vont monter vers les feuilles par le xylème ou bois.

La vitesse de croissance de l’arbre va dependre de différentes conditions (climatique, pedologique, etc….). Mais, généralement, un arbre peut gagner entre 30 à plus de 60 centimètres en hauteur par an, et une dizaine de centimètre ou plus en diamètre par an.

On dit qu’il atteint sa maturité vers 50 ans, une phase dit de plein développement, une phase à partir de laquelle son bois est de très bonne qualité car ayant pris de l’âge et à partir de laquelle il devient très bon à exploiter. Néanmoins, il est à noter que l’arbre ne cesse de grandir en hauteur, de se ramifier, et d’augmenter en diamètre mais c’est sa vitesse de croissance qui va dépendre de la phase qu’elle traverse et va commencer à ralentir à l’âge adulte.

1.1.1.2.3. Respiration: L’arbre respire. Cette respiration se manifeste par une inspiration d’oxygène et expiration de gaz carbonique. On distingue 2 types de respiration chez les autotrophes : la photorespiration – qui se déroule le jour en simultanée avec la photosynthèse - et la respiration qui se deroule la nuit.

L’équation chimique de la respiration est : 17

C6H12 O2 + 6O2 6 CO2 + 6H2O + énergie

C’est en respirant et en utilisant l’energie des glucides que les arbres créent des structures végétales ou d’autres composés organiques, qui vont beaucoup participer à la croissance de l’arbre. C’est aussi la respiration qui donne l’energie nécéssaire aux multiples fonctions des cellules vivantes de l’arbre.

A la levée du soleil, le mécanisme de la photosynthèse démarre, l’arbre commence par compenser la quantité de CO2 qu’il a rejetée la veille en les absorbant. Et lorsque qu’il arrive au point où le CO2 absorbé par la photosynthèse équivaut au CO2 libéré par la respiration, l’arbre atteint son point de compensation. Et selon les chercheurs américains Waring et Running en 1998 dans leur œuvres « Forest Ecosystems – Analysis at multiple scales » : si les autres conditions écologiques sont remplies (nutriments, eaux, température), le taux de photosynthèse augmente, en relation avec l'intensité lumineuse, jusqu'à un taux maximum. Par conséquent, lorsque le point de compensation dépassé, l'arbre capte plus de CO2 qu'il en émet, ce qui se traduit par l'accumulation de glucides qui serviront à la construction des différentes parties de la plantes y compris la croissance de l'individu. Il paraît même qu’un arbre peut rejeter cinq à dix fois plus d’oxygène qu’il n’en rejette en 24 heures.

1.1.1.1.4. Reproduction :

L’arbre se reproduit, d’une manière générale, de façon sexuée. La fleur est l’organe de reproduction. Les cellules mâles, pollen, dipersés par le vent, les insectes, ou les oiseaux sont amenées vers les cellules femelles. Des fruits résulteront de leur fecondation. Ces fruits contiennent des graines. Ce sont ces graines qui, en tombant au sol, vont finir par germer et produire un nouvel arbre.

Après sa phase juvenile, l’arbre atteint son âge adulte et commence à fleurir, puis fructifie. Cette periode adulte est suivie de la phase de senescence durant laquelle la floraison commence à se faire rare. Théoriquement, cette phase juvenile varie selon les espèces. Elle peut durer une quinzaine, une vingtaine, voire une quarantaine jusqu’à une cinquantaine d’années. En guise d’exemple, elle est relativement courte chez certains conifères comme le pin maritime (4-7 ans), le pin sylvestre, les mélèzes (7-10 ans), le pin larcisio de Corse (10-15 ans). Par contre, certaines autres espèces vivent une plus longue periode adulte : 15 à 30 ans pour l’epicéa commun, le Douglas et les cèdres, 30 à 40 ans pour de nombreux sapin.

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Durant cette phase, l’arbre croît, d’une manière constante, en hauteur et en diamètre. La fin de cette phase juvenile est marquée par la première floraison. En effet, c’est cette première floraison qui marque la capacité de reproduction et l’intégration de la phase adulte.Un arbre va croître du jeune plant à l'arbre adulte, en 20 à 50 ans pour les espèces les plus courantes. Cette passage à l’âge adulte peut se démontrer par le dépassement d’une hauteur de 7 mètres au minimum par l’arbre.

Les phases de développement de l’arbre :

 Phase juvenile : marquée par une forte croissance en hauteur et en diamètre

 Phase adulte : la croissance en hauteur n’est plus aussi évidente, par contre, la croissance en diamètre continue à l’être.

 Phase de maturité : la croissance en hauteur et en diamètre ne sont plus assez perceptibles. L’arbre est vigoureux et ne montre aucun signe de dépérissement.

 Phase de senescence : l’arbre vieillit, les extrémités des branches commence à dessecher et certaines branches finissent par mourir de parasites ou de maladies.

Longevité : La plupart des arbres peuvent vivre une centaine d’année, d’ailleurs, beaucoup dépassent leurs 100 ans.

1.1.1.2. Des types d’arbres

Il existe différentes manières de distinguer un arbre. Parmi toutes ces manières, nous pouvons les distinguer selon leur graine (couverte ou nue), selon la condition climatique dans laquelle il évolue, etc.

Le pionnier de la botannique, le savant grec Théophraste (vers 371 av. J.-C. - vers 288 av. J.C), distingue les arbres selon leur graine. Il les distingue en deux groupes :

 Les gymnospermes : ils sont aussi appellés « conifères ». Le mot « Gymnosperme » vient du grec gumnospermos signifiant « semence nue », leurs graines sont donc nues. Ces arbres produisent des résines en général.

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 Les angiospermes : du grec angeion signifiant « le vase », et sperma signifiant « la graine », autrement dit, la graine est contenue dans un récipient. Ces angiospermes portent donc des fruits. Ils sont aussi appellés « Feuillus ».

Nous pouvons aussi distinguer les arbres selon leur adaptation à une certaine condition climatique, plus précisement, leur besoin en eau, leur capacité à vivre avec ou sans eau. En effet, certaines espèces d’arbre sont ombrophiles, du grec « ombres » ou pluie et « philos » ou ami. Ces arbres évoluent facilement dans les zones riches en eau. D’autres espèces sont xérophiles, du grec ancien « xeros » sec et « philos » ami. Ce sont des arbres qui n’ont aucun mal à évoluer dans des zones pauvres en eau.

1.1.1.3. Les apports de l’arbre à l’environnement

Les arbres apportent beaucoup de bénéfices à l’environnement. Nous allons citer quelques bénéfices de l’arbre selon le milieu qui en bénéficie.

1.1.1.3.1. Milieu physique

Milieu recepteur Bénéfice de l’arbre

AIR / Atmosphère L’arbre rejette de l’Oxygène par photosynthèse

L’arbre piège le carbone qui erre sous forme de gaz dans l’atmosphère pour le permettre d’élaborer ses propres matières organiques. C’est pour ça que la forêt est considérée comme puit de carbone.

Eau L’arbre participe au cycle de l’eau (L’évaporation - La condensation - La précipitation - L’infiltration et le ruissellement - Retour à l’evaporation) par la transpiration au niveau des feuilles.

Sol L’arbre enrichit l’humus du sol grâce à ses débris végétaux (ex : rejet des feuilles)

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L’arbre protège le sol contre l’érosion en retenant le sol par ses racines.

Les racines de l’arbre contribuent à une macroporosité du sol. Cela facilite l’oxygenation et l’hydratation du sol.

Climat L’eau rejetée par les arbres s’évapore dans l’atmosphère et affecte ainsi l’humidité du milieu où ils grandissent

Tableau 1- Apport de l’arbre sur le milieu physique

1.1.1.3.2. Milieu biologique

Milieu recepteur Benefice de l’arbre

Faune Habitat des faunes : L’arbre sert d’habitat pour de nombreux animaux. Cela est démontré par le mode de vie de beaucoup d’animaux comme les lémuriens ; ou les oiseaux qui y construisent leurs nids ; ou les abeilles qui y fondent leurs ruches. Nombreuses espèces endémiques terrestres trouvent refuge dans les arbres.

L’arbre intègre la chaîne alimentaire car ses feuilles et se fruits servent de nourriture pour les faunes.

Flore Certaines espèces de champignons grandissent en vivant en symbiose avec l’arbre.

L’arbre protège les végétaux sous son canopé des effets nefastes du vent ou de la pluie.

Tableau 2 – Apport de l’arbre sur le milieu biologique 21

1.1.1.3.3 Milieu humain

Milieu recepteur Benefice de l’arbre

Social Santé : Certains arbres sont reconnus pour leurs vertus médicinales

Education : L’arbre est un outil d’éducation à l’environnement.

Loisir : Les arbres procurent calme et serennité. C’est pour cela qu’il devient très agréable de se promener ou de faire des pique-niques dans les parcs – arboretum etc.

Economique L’arbre produit des fruits qui sont comestibles sur le marché

Les feuilles de l’arbre peuvent être préssées pour en tirer des essences grâce auxquelles sont fabriquées les huiles essentielles.

L’arbre est composé de bois. C’est l’exploitation de ce bois qui est apparemment le premier intérêt de l’homme pour l’arbre : production de matériau de construction en bois – charbon de bois – bois de chauffage etc.

Culturel L’arbre a une certaine représentation culturelle, l’arbre devient un lieu où l’on effectue des rites, surtout en Afrique.

L’arbre peut servir à l’identité pour un pays comme c’est le cas du « ravinala » pour Madagascar

Tableau 3 – Apport de l’arbre sur le milieu humain 22

1.1.3. Developpement durable :

Le développement durable n’est plus une notion étrangère à la génération actuelle. Le rapport Brundtland (1987) definit le développement durable comme répondant aux besoins de la génération présente sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Il s’agit d’un modèle de développement qui veut considérer 3 dimensions à la fois, l’écologique – le social et l’économique.

1.1.3.1. Dimension environnementale

L’environnement est un élément incontournable dans une vision de développement durable. En effet, préserver l’environnement est essentiel dans le cas où plusieurs générations vont se succéder sur notre planète ; en plus, les activités économiques ne peuvent bien se dérouler sans une ressource humaine en bonne santé, vivant dans un environnement sain.

Le développement durable vise avant tout à préserver l’environnement. En premier lieu, l’environnement est un puit de ressources. Ces ressources peuvent être épuisées ou se dégrader. Face aux menaces d’épuisement ou de dégradation, il est devenu essentiel de gérer ces ressources de manière durable. Il s’agit, par exemple, de privilégier l’exploitation de ressources renouvelables, de ne pas gaspiller les ressources epuisables, d’encourager le recyclage ; mais aussi de protéger l’ecosystème et la biodiversité qui y vit.

En second lieu, l’environnement est aussi un lieu où sont rejetées diverses matières suite à l’exploitation des ressources. L’Homme réalise des activités en emettant du gaz carbonique (CO2), en rejetant des déchets. L’Homme pollue suite à ses activités. Il est donc nécéssaire de reduire l’emission de gaz carbonique afin de moins dégrader l’atmosphère et ralentir ainsi le changement climatique ; mais aussi de reduire la quantité de déchets rejetés et de les valoriser.

Ce qu’il faut retenir de cette dimension environnementale c’est ce souci de laisser des ressources disponibles pour la génération future. L’utilisation des ressources naturelles renouvelables va desormais dépendre du rythme de leur regénération ; et pour le cas des ressources non renouvelables, l’épuisement de ces ressouces doit suivre le rythme de développement de leurs substituts renouvelables ; la quantité de pollution ne doit pas depasser la capacité de l’environnement à l’absorber. Cette dimension environnementale veut

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permettre aux hommes de la generation actuelle à vivre dans un environnement sain et à laisser ce même environnement sain à la génération future.

1.1.3.2. Dimension économique

Ce modèle de développement vise aussi une croissance économique. Nous ne pouvons contribuer à un équilibre dans notre communauté sans penser à satisfaire les besoins des hommes qui y vivent. Le paramètre économique est donc intégré dans le développement durable. Les actions dans les programmes de développement durable doit contribuer à améliorer l’economie d’un pays, à avoir des impacts positifs sur la condition de vie de ces bénéficiaires. Un projet qui intègre le développement durable se doit par conséquent d’être viable économiquement et de participer à l’economie locale.

1.1.3.3. Dimension sociale

Le développement durable inclut une dimension sociale. Il veut ainsi valoriser le bien- être de l’Homme, de la société. A part l’accès des hommes à certains besoins considérés comme essentiels (nourriture – logement – vêtement – soins – eau potable – travail – sécurité – éducation - emploi etc.), ce modèle de développement incite à traiter certains sujets d’ordre sociale comme la question d’exclusion et de discrimination en tout genre, de bien-être, de respect des droits de l’homme, de culture et de savoir-faire local, d’équité, de conditions sociales etc.

En bref, le développement est durable si ses programmes proposent des actions ou des projets contribuant à la protection de l’environnement, ayant une certaine viabilité économique, et favorisant la cohésion sociale.

1.1.4. Education Environnementale

L’éducation environnementale est devenue un domaine très apprécié par ceux qui adhèrent à une vision de développement durable.

1.1.4.1. Les différents concepts liés à l’éducation environnementale

Quand on parle d’éducation environnementale, il y a quelques concepts incontournables :

 Education par l’environnement : une éducation qui considère l’environnement comme un outil d’apprentissage visant un développement psychologique et intellectuel du

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sujet que l’on éduque. Une éducation qui confirme l’environnement comme étant au service de l’homme

 Education pour l’environnement : une éducation qui est centré sur l’environnement. Cette forme d’éducation montre l’Homme comme étant au service de l’environnement.

 Education à l’environnement : une éducation qui veut adapter l’Homme à l’environnement qui l’entoure. Il s’agit de lui apprendre son environnement, de lui apprendre à le respecter, de le conscientiser sur la fragilité de cet environnement. Ici, l’environnement n’est pas au service de l’Homme, et l’Homme n’est pas au service de l’environnement mais l’Homme et l’Environnement deviennent partenaires.

 Education relative au Développement Durable (ERDD) : desormais, c’est devenue une manière assez courante d’appeler l’éducation environnementale. Cette appellation précise que l’éducation environnementale participe avant tout au développement durable. Il s’agit d’inculquer à la population les principes liés au développement durable afin de l’inciter à viser ce modèle de développement.

Ici, nous avons choisi d’opter pour une éducation à l’environnement, relative au développement durable. Cela est du au fait que le respect de l’environnement est incontournable pour une vision de développement durable, l’Homme a donc besoin d’être au service de son environnemnt, mais il ne faut pas oublier que pour survivre l’Homme a aussi besoin que l’environnement soit à son service.

A Madagascar, une politique nationale d’éducation relative au développement durable est mise en place selon le decret N° 2013-880 (Ministère de l’Environnement et des forêts). Cette politique définit le contexte de l’ERDD à Madagascar, les enjeux, les thématiques environnementales, les orientations stratégiques, le cadre de mise en oeuvre.

1.1.4.2. Les types d’éducation environnementale

Dans le cadre de l’ERDD, on distingue 3 types d’éducation à Madagascar :

 Education formelle : elle est dispensée par le système éducatif classique, et est structurée et organisée de l’enseignement primaire jusqu’à l’enseignement

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supérieure. Dans ce cas, l’éducation environnementale devient une matière à part entière qui servira à réveiller des reflexes environnementales chez les élèves.

 Education non formelle : il s’agit ici d’activités éducatives organisées en dehors du système d’enseignement officiel à l’intention de groupes particuliers poursuivant des objectifs d’apprentissage en matière d’environnement. C’est le cas des séances de classe verte – visite de parc national etc.  Education informelle : cette forme d’éducation regroupe les différents processus permmettant à tout individu d’acquérir des attitudes, des valeurs, des compétences et des connaissances grâce à l’expérience quotidienne (auprès de la famille, des amis, des groupes de pairs, dans les médias etc…) dans l’adoption de nouvelles reflexes environnementales. Il s’agira, ici, d’émission télévisée – de sensibilisation sur internet – mobilisation sociale etc. 1.2. Localisation du site

1.2.1. La commune de Ranomafana Ifanadiana :

1.2.1.1. Présentation et localisation de la commune

La commune rurale de ranomafana est une collectivité décentralisée se trouvant dans le district d’Ifanadiana, dans la région de Fitovinany, dans l’ex-province de Fianarantsoa. Elle se trouve à la latitude - 21° 15′ Sud, et la longitude - 47° 27′ Est. Cette commune est localisée sur le bord de la route nationale 25 reliant Ambohimahasoa à Irondro, à 24 kilomètres au Nord-Ouest du chef lieu de district « Ifanadiana ». Elle s’étend sur une superificie de 245 km². Notons que la commune rurale de Ranomafana fait partie des 7 communes periphériques du Parc National de Ranomafana, une aire protégée couvrant une surface de 41601 hectares et un périmètre de 254 km.

La commune rurale de Ranomafana est entourée par les communes de :

 Au Nord : Tsaratanàna  Au Sud : Tolongoina  A l’Est :  A l’Ouest : Androy

La commune rurale de Ranomafana est composée de 8 fokontany ou quartier, dont :

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 Ambatolahy, Ambodiaviavy, Ampasimpotsy, Menarano, Ranomafana, Sahadrazana, Tsaramandroso, Vohimarina

Figure 1. Carte de localisation de la commune rurale de Ranomafana (page suivante)

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La carte a été élaborée avec le logiciel ArcGIS 9.2. Les vecteurs utilisés ont été : la planimétrie, l’hydrographie, la localité/ limite administrative, la limite de l’occupation du sol. Nous avons fait usage de la projection Laborde Madagascar dans la réalisation de cette carte. La numérisation s’est faite à partir d’une carte 1/100000.

1.2.1.2. L’environnement à Ranomafana

1.2.1.2.1. Milieu physique

1.2.1.2.1.1 Climat :

Le climat est chaud et humide. La saison froide dure 2 mois (Juillet-Aout) duant laquelle tombe frequemment des crachins.

1.2.1.2.1.1.1. Température

La température moyenne sur 5 ans (2004-2008) est 24°C. Pour la même période la température minimum moyenne est de 12°C, La température maximum moyenne est de 32°C.

Etant donné qu’aucune station météorologique n’est disponible à Ranomafana, nous avons donc collecté les données tirées de la station de Fianarantsoa (à 57 km de la commune) pour montrer la température de cette région en 2013

MOIS JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC

Pluies 116,3 321,0 113,4 11,4 14,6 7,6 6,7 12,2 1,8 100,2 172,2 167,2

Nombre 18 25 18 9 13 8 10 9 1 19 15 17 de jours

T.x 28,2 25,9 27,2 25,1 23,9 21,2 22,1 21,7 25,9 25,5 28,9 27,7

T. n 18,1 18,2 17,0 15,3 13,6 9,6 10,4 9,6 11,6 14,5 17,1 17,3

Tm 23,15 22,05 22,1 20,2 18,75 15,4 16,25 15,65 18,75 20 23 22,5

Tableau 4 – Température à Fianarantsoa – source Direction Générale de la Météorologie

Et, voici, cité dans le tableau ci-dessous, la température normale sur 30 ans à Ifanadiana, entre 1951 et 1980 :

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MOIS JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOUT SEPT OCT NOV DEC

T n 19,4 19,2 18,6 17,6 14,7 12,4 12,5 12,3 13,7 15,6 17,4 18,8

T x 30 30,0 28,4 28,2 26,1 24,1 23,6 24,2 26,3 28,7 29,6 30,2

T m 24,7 24,6 23,5 22,9 20,4 18,2 18,0 18,3 20,0 22,1 23,5 24,5

Tableau 5 – Température à Ifanadiana – source Direction Générale de la Météorologie

N.B : Tn : Température minimale moyenne. Tx : Température maximale moyenne. Tm : Température moyenne : (Tn+Tx)/2.

Ces tableaux nous montrent que la température aux alentours de Ranomafana tout comme à Ranomafana est chaud. En effet, la température moyenne dépasse les 18°C presque tout le long de l’année.

1.2.1.2.1.1.2. Pluviometrie et Humidité

Concernant la pluviométrie à Ranomafana, les données sur la précipitation normales (1961- 1984) nous ont été disponibles.

MOIS JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL AOUT SEP OCT NOV DEC

Moyenne 371,3 474,8 334,6 183,4 165,7 103,5 143,2 162,1 83,2 114,3 194,4 348,5

Nombre 17,7 18,5 21,2 14,3 14,6 10,3 13,5 12,8 9,1 9,6 15,4 17,6 de jours

Tableau 6 – Pluviométrie à Ranomafana – source Direction Générale de la Météorologie

Selon ce tableau, la pluviometrie annuelle est de 2679 mm répartie sur 175 jours. Par contre selon les données à la commune, datant de 2008, la pluviométrie moyenne annuelle est de 1600 mm. La pluie tombe le plus, entre décembre et mars. La saison sèche n’existe pratiquement pas car même en hiver, des crachins continuent à tomber.

Le climat à Ranomafana est donc un climat tropical chaud et humide. En effet, selon la classification de Köppen, un climat tropical humide est caractérisé par une forte humidité et une température moyenne mensuelle supérieure à 18°C.

1.2.1.2.1.2. Hydrologie

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La commune rurale de Ranomafana est traversée par la rivière . Cette rivière traverse le versant est de Madagascar avant de se jeter dans l’Océan Indien.

1.2.1.2.1.3. Relief

A première vue, nous pourrons constater que la Commune de Ranomafana présente une géomorphologie montagneuse. Son altitude varie de 400m à 1417m. Nous pouvons notamment distinguer :

 Des sommets à altitude supérieure à 1200 mètres.

 Des sommets à altitude supérieure à 500 mètres.

 Des basses collines à une altitude inférieure à 500 mètres.

 Une vallée étroite traversée par la rivière Namorona.

1.2.1.2.1.4. Sol

En général, le sol dans cette région est ferralitique jaune rouge, et est riche en humus grâce à la présence de la forêt. Nous pouvons observer trois variantes de sol :

 Des sols ferralitiques evolués, fortement rajeunis et humifères sous forêts à une altitude supérieure à 500 mètres.

 Des sols ferralitiques rajeunis et humifères sur les basses collines, possedant une bonne structure sur les pentes.

 Des sols constitués d’alluvions sur le bas de pente.

1.2.1.2.2. Milieu biologique

1.2.1.2.2.1. Faune

Un des divers avantages de la commune rurale de Ranomafana est d’être parmi les communes peripheriques du Parc National de Ranomafana, et plus encore, d’être à proximité de l’entrée du Parc, lui permettant ainsi de bénéficier de l’affluence des touristes. Riche en espèce faunique, Ranomafana abrite des lémuriens, des amphibiens, des insectes et divers autres espèces animales. Mais parmi les animaux qui font sa spécificité est l’hapalémur doré

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ou lémur bambou doré – Hapalemur aureus, une espèce endémique de lémurien découverte en 1987.

Actuellement, les chercheurs1 ont recensé 115 espèces d’oiseaux, 12 espèces de lémuriens, 62 espèces de reptiles, 98 espèces d’amphibiens, nombreuses espèces d’insectes dont 90 espèces de papillons – 350 espèces d’araignées. Et d’autres espèces y sont encore à découvrir.

1.2.1.2.2.2. Flore

Comme on a cité ci-dessus, la commune rurale de Ranomafana est une des communes péripheriques du parc national. C’est pour cela qu’elle présente aussi une richesse floristique, qui est tout aussi bien présenté dans l’arboretum communal. Le chercheur americain Dan TURK a élaboré un guide des plantes identifiées dans le parc National de Ranomafana. Les familles les plus présentées sont les Myrtaceae (2 espèces), les Monimiceae (au moins 12 espèces), les Cunoniaceae (au moins 6 espèces), les Lauraceae (plus de 12 espèces), les Sterculiaceae (au moins 10 espèces), les Rubiceae.

1.2.1.2.3. Milieu humain

1.2.1.2.3.1. La Population et ses caractéristiques

En 2013, cette commune comptait 14669 habitants repartis dans 1721 ménages. La densité est de 60 habitants/km². Environ 40% de la population font partie de la population active – entre 18 et 60 ans.

Concernant leur appartenance ethnique, 54% de la population sont des Tanala, 44% sont des Betsileo et 2% sont issues d’autre ethnie. Et en ce qui concerne leur appartenance confessionnelle, 55% de la population sont catholiques, 24% sont protestants ou d’autres confessions, et 21% sont adeptes de la croyance traditionnelle.

1.2.1.2.3.2. Historique de la commune

Vers la fin du XIXème siècle, des gens occupaient les collines autour du village actuel de Ranomafana : celle de Mahalaina, de Maloka, d’Ambohimaneva et de Vohidrazana,

1 Données Valbio - 2014

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d’Ankarina, d’Antaviavolo et de Faliandro. Ils y habitaient afin de se défendre d’une invasion d’éventuels ennemis. L’actuel village de Ranomafana était alors divisé en 2 parcelles : la première appellée « Andemaka » sur les bas fonds, et la seconde appellée « Ambatomainty » sur les hauteurs Nord-Est. Ces parcelles leurs servaient de terrain pour pratiquer l’agriculture et l’élevage, au milieu des forêts primaires encore très dense dans les environs. A cette époque-là, l’Ampanjaka - roi ANDRIAMAHERY règnait sur Mahalaina, RAMANAMIALOKA sur Mahaloka, NDRIAMPANEVA sur Ambohimaneva, RALAIARIANDRO et RAINIKALAVITA sur Ankarina. D’ailleurs, c’étaient les descendants de RAINIKALAVITA, qui ont découvert l’existence des sources thermales. Ces derniers ont identifié deux sources : une première à Ankafotokana et une seconde à Ambodivakoka. Un jour, RAFILANA et BAOFINDRA, deux belles soeurs habitant le village se sentaient fatiguées après un dur labeur. Elles décidèrent alors de prendre un bain dans une des sources thermales, elles étaient notamment les premières à oser y prendre un bain. Elles se sentaient si bien après ce bain et constatèrent que le fameux bain a réussi à chasser leur fatigue. C’est la découverte de ces sources thermales qui a incité les villageois à desormais nommer le village « Ranomafana » voulant dire « Eau chaude » dans la langue française.

Vers le XXVIIIème siècle, c’était l’ethnie Betsileo qui habitait Ranomafana. Aux environs du 19 et 20ème siècle, d’autres habitants originaires de ou le long du corridor viennent aussi occuper le village. Puis, durant la colonisation, les habitants du village se mirent à fuir les colonisateurs en s’enfoncant dans la forêt. Mais, l’autorité les a ensuite obligés à habiter hors de la forêt, autrement dit, plus près de la route nationale dans le but de mieux les recenser. Et c’est par leur origine, la forêt, que ce peuple a reçu le nom de « Tanala », devenue une ethnie à part entière à Madagascar. Même si les habitants de Ranomafana sont en majorité d’origine Tanala et Betsileo, on peut constater que, due à ces potentialités tourisitiques, la population commence à avoir une caractérisitique cosmopolite.

1.2.1.2.3.3. Domaine économique

La population de la commune opère surtout dans le secteur primaire, agriculture et elevage, et dans le secteur tertiaire, artisanat – tourisme et commerce.

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L’Agriculture est l’une des principales activités dans la Commune. Pour cela, la superficie totale cultivée dans la commune est estimée à 3 942ha, dont 2100ha consacrée à la culture de Bananes, 857ha à celle du riz, 275ha à celle d’ananas, 710ha à d’autres cultures comme celle du manioc – du café ou du canne à sucre.Il y a aussi de cultivateurs de légumes, mais à faible quantité. Notons que 75% de la population active sont des agriculteurs. Et, toujours dans ce secteur primaire, l’élévage est aussi un secteur qui occupe les habitants de Ranomafana. Les plus pratiquées sont l’élévage bovin (1125 têtes), porcin (2120 têtes), élévage de volailles (7000 têtes), et apiculture (400 ruches). Mais il faut noter, que c’est surtout le secteur du tourisme qui fait la réputation de Ranomafana dans le district d’Ifanadiana, voire même dans le pays tout entier. Ranomafana dispose de 4 sites touristiques : un parc national (formé de forêt primaire et secondaire et classé patrimoine mondiale par l’Unesco en 2007), une station thermale, une plantation de plantes médicinales et un arboretum communal.Par conséquent, la commune compte 19 hotels restaurants pour acceuillir ces touristes. Le secteur du tourisme a permis de générer de l’emploi pour les habitants, on recense notamment une centaine de guides touristiques locaux reunis dans une association des guides du parc national de Ranomafana. Et, en 2011, le parc a atteint les 21 775 visiteurs, le nombre de visiteurs le plus élevé qu’a atteint le parc jusqu’à présent.Le secteur du tourisme emploie près de 20% de la population. Et, si on parle de commerce, la commune dispose d’un grand marché au centre du village. Et le jour du marché est le dimanche. Le commerce se fait surtout en détail, et nous pouvons recenser 16 commerçants détaillants au total. Et, une vingtaine de collecteurs se chargent de collecter les produits locaux afin de les écouler à l’extérieur de la localité. Ces produits sont surtout des bananes, du café, du paddy et de l’ananas. Le commerce profite à la commune, car elle collecte des taxes aux commerçants qui vont aller à la caisse de la commune en guise de budget de fonctionnement et de réalisation des actions nécéssaire pour les bienfaits de la commune. 1.2.1.2.3.4. Domaine sociale En ce qui concerne ses caractéristiques sociales, nous allons survoler les secteurs de : l’éducation – la santé – la sécurité – la communication et la télécommunication – l’accès à l’eau potable et l’electrification – le transport – les loisirs. Education : la commune rurale de Ranomafana dispose de 21 écoles dont 3 écoles maternelles, 16 ecoles primaires, 1 ecole secondaire premier cycle et 1 ecole secondaire second cycle. Le taux de scolarisation avoisinne les 80% en 2013. Le secteur de l’éducation

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emploie une centaine d’enseignants, et une cinquantaine de fonctionnaires. Enfin, la commune dispose d’une bibliothèque municipale. Santé : la commune dispose aussi d’un centre hospitalier employant 2 médecins et 2 paramédicaux (1 infimier et 1 sage-femme). Elle dispose aussi de 3 dépôts de médicaments et d’une pharmacie vendant des médicaments fabriqués à partir de plantes médicinales. Sécurité : la commune dispose d’une brigade et d’une compagnie de la gendarmerie nationale employant 26 éléments. En plus, environ 80 quartiers mobiles sont répartis dans 8 fokontany afin d’assurer leur sécurité. Communication : la commune a accès aux trois réseaux de téléphonie mobile : Airtel – Orange et Telma. En plus, la commune possède une telecentre grâce à laquelle les habitants peuvent se connecter à Internet, et une poste. Accès à l’eau potable et à l’éléctricité : les ménages dans le chef lieu de la commune ont tous accès à l’eau potable grâce aux bornes fontaines gérées par la JIRAMA. Par contre, le JIRAMA continue dans la construction des infrastructures afin de permettre à tous les habitants de la commune à accéder à l’eau potable. Et en matière d’éléctricité, la majorité des habitants du chef lieu de la commune bénéficie de l’éléctricité de la JIRAMA, ceux des autres fokontany sont partagés entre l’éléctricité de la JIRAMA, les lampes à pétrole et les bougies. C’est le barrage hydroéléctrique de Namorona qui alimente la commune en electricité. C’est d’ailleurs ce même barrage qui alimente Ambohimahasoa, Ifanadiana, Fianarantsoa I et II ainsi qu’Ambalavao. Transport : La commune longe la RN 25 reliant Ambohimahasoa à Irondro, pouvant mener jusqu’à Mananjary. Cette commune n’est pas de celle qu’on considère comme enclavée. En effet, la route qui y mène est goudronnée et praticable toute l’année.On peut y aller en taxibrousse avec un voyage coutant 25000 Ariary, soit 50000 Ariary (aller-retour) si on part de la capitale. Et pour visiter les autres fokontany, on peut y avoir accès à voiture, à moto ou à bicyclette. Loisirs : Pour divertir ses habitants, la commune dispose d’une piscine publique dont le tarif d’entrée coûte 1000 Ariary. Et, sur la place du marché, il y a un terrain de basket-ball, un sport qui occupe les jeunes durant leur temps libre. Non loin de là, un grand terrain de foot- ball et un terrain de pétanque. Notons qu’il existe deux autres terrains de foot-ball à Torotosy et à Ampasipotsy.

1.2.2. L’arboretum communal

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Figure 2 – Entrée de l’ Arboretum communal de la commune rurale de Ranomafana se trouvant à Masomanga.

Présentation de l’arboretum communal

Arboretum est un mot latin signifiant « Lieu planté d’arbres », il s’agit d’un parc consacré à une culture d’arbres en vue d’en faire des études et des recherche, d’attirer des visiteurs, de véhiculer des messages de protection de l’environnement. C’est le cas de l’arboretum communal de Ranomafana. Mis en place en 1994, l’arboretum de Ranomafana s’étend sur une surface d’environ 4ha. Y sont plantés des arbres autochtones, des arbres fruitiers, des palmiers, des arbres poussant hors de la localité de Ranomafana. Cet arboretum est géré par la commune avec l’appui de l’ONG SAF-FJKM. Au tout début, cet arboretum a été un lieu d’essais sylvicole où le chercheur américain Dan TURK a voulu voir les potentiels des arbres autochtones en matière de reboisement et dans le domaine de l’agroforesterie. A ce moment, les essais n’ont couvert qu’un terrain de 2 hectares qui lui a été donné par la commune. D’après la commune, ce terrain était auparavant un lieu où a été pratiqué de culture surbrûlis des années auparavant ; mais il a été abondonné par ses occupants et est devenu un terrain vague non exploité. Inauguré le 9 Mars 2007, le terrain transformé en arboretum a été ensuite offert à la commune et est ouvert au public. Il a déjà acceuilli des milliers de visiteurs depuis ce moment.

1.2.2.1. Localisation

Il se trouve dans le quartier de Masomanga, à 3 km au sud-Est du chef-lieu de la commune rurale de Ranomafana (Centre). Du côté Nord, Il longe la Route Nationale 25 menant à Ifanadiana. Du côté Sud, il est limité par une pente de quelques dizaines de mètres menant au bord du rivière Namorona. (voir carte de localisation de la commune rurale de Ranomafana).

1.2.2.2. Aménagement de l’arboretum

Tout d’abord, rappelons que l’arboretum dispose d’un terrain d’environ 4ha dont 2ha consacré aux arbres autochtones – palmiers et quelques arbres poussant en dehors de la région de Ranomafana, et 2ha aménagé en verger de demonstration et potager pour les employés. 36

L’arboretum est divisé en 5 parties :

 Une section des arbres autochtones de Ranomafana

 Une section des arbres celebres de la Grande Ile et d’arbres issus d’autres régions

 Une section pour les palmiers

 Un verger

 Un potager

Pour acceuillir ses visiteurs et pour son bon fonctionnement, l’arboretum dispose de :

 2 chalets pouvant supporter une  5 bancs en pierre trentaine d’individus.  3 bancs en bois  3 tables en pierre accompagnées de  Une cabine à outils 2 bancs en pierre chacune.  Un puit  Une pompe à eau

 Une toilette (W.C uniquement)

Figure 3 - Un chalet à l’arboretum

L’objectif principal de l’arboretum est d’amener les gens à aimer, protéger, et prendre soin de la biodiversité unique de Madagascar. D’ailleurs, l’Arboretum est aussi un endroit très bon pour pique-niquer ou pour se détendre et profiter du plein air dans la nature.

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Maintenant, nous allons voir de plus près les différentes sections de l’arboretum :

1.2.2.2.1. Section pour les arbres autochtones

Les premiers arbres autochtones ont été plantés en 1994, et leur hauteur ont presque tous dépassé les 10 mètres. Ils faisaient partie d’un essai de croissance de 36 espèces autochtones comparées avec les espèces exotiques Eucalyptus robusta et Pinus kesiya. Les arbres ont grandi et attirent des faunes comme des insectes, des oiseaux, des serpents et des caméléons. Actuellement, on compte plus de 800 arbres autochtones plantés dans l’arboretum.

Tableau 7 - Tableau des arbres autochtones exposés aux visiteurs – c’est-à-dire disposant de plaques et facile d’accès car arborant des sentiers bien aménagés :

Famille Nom scientifique Nom local ANACARDIACEAE Micronychia Macrophylla Sehana ANNONACEAE Xylopia buxifolia Ramiavona APHLOIACEAE Aphloia theiformis Fandramanana ARALIACEAE Polyscias sp. Vatsilana BIGNONIACEAE Ophiocolea Floribunda Tsaramasondrano BIGNONIACEAE Phyllarthion articulatum Zahana Phyllarthion BIGNONIACEAE Madagascariensis Zahana BURSERACEAE Canarium Madagascariense Ramy CELASTRACEAE Mystroxylon Aethiopicum Fanazava CLUSIACEAE Calophyllum sp. Vitanonkarongana CLUSIACEAE Harungana Madagascarensis Harongana CLUSIACEAE Symphonia sp. Kimba CLUSIACEAE Mammea Vatoensis Nato varoka CLUSIACEAE Calophyllum Milvum Vitanona Jijy CUNONIACEAE Weinmannia rutenbeigii Lalona EBENACEAE Diospyros sp. Mandravalanonana ELAEORCARPACEAE Elaeocarpus Subserratus Sana ELAEORCARPACEAE Sloanea Rhodantha Vanana

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Famille Noms scientifique Nom local EUPHORBIACEA Bridelia tulasneana Harina FABACEAE Dalbergia Chapelieri Sovoka FABACEAE Dalbergia monticole Voamboana FABACEAE Albizia gummifera Voromborona LAMIACEAE Premna sp. Odimamo LAURACEAE Cryptocarya sp. Hazomanga LAURACEAE Aspidostemon humbertianum Longotra LAURACEAE Cryptocarya crassifolia Tavolo LAURACEAE Ocotea sp. Varongy Fotsy MALVACEAE Dombeya Cacuminum Hafotra MALVACEAE Dombeya Angustipetala Hafotra Merika MALVACEAE Grewia bridellifolia Hafotra Taikalalao MELASTOMATACEAE Dichaetanthera Cordofolia Tsingotrodrano MONIMIACEAE Tambourissa thouvenotii Kibilanindrasambo Ephippiandra MONIMIACEAE Madagascariensis Tambonetra MORACEAE Streblus Dimepate Mahanoro MORACEAE Ficus sp. Nonoka MYRTACEAE Syzygium parkeri Rotra mena MYRTACEAE Eucalyptus Robusta Kininina MYRTACEAE Eugenia louvelii Voabe PINACEAE Pinus kesiya Kesika PROTEACEAE Dilobeia Thouarsii Ramanandriona RUTACEAE Verpris Fitoravina Fitoravina SAPOTACEAE Sideroxylon Betsimisarakum Nato SAPOTACEAE Chrysophillum Boivinianum Rahiaka SARCOLAENACEAE Schizolaena Turkii

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Figure 4 – section des arbres autochtones

1.2.2.2.2. Le verger – section pour les arbres fruitiers

Par contre les arbres fruitiers ont été plantés à partir de 2005 à 2008. Destinés avant tout à démontrer leur culture et leur greffage, ces arbres ont commencé à fructifier depuis quelques années et les employés de l’arboretum réusssisent à faire un petit profit dans la vente de leurs fruits.

Tableau 8 - Liste des arbres fruitiers dans la section du verger

Nom vernaculaire (malgache/français Famille Nom scientifique ou anglais) ACTINIDIACEAE Actinidia Deliciosa Kiwi ANACARDIACEAE Spondias Purpurea Mombin Mena / Mombin Rouge ANACARDIACEAE Anacardium Occidental Anacardier / Mahabibo ANNONACEAE Annona Squamoza Konkony / Attier / Sugar Apple ANNONACEAE Annona Muricata Corrossolier / Voasokina Annona Squamoza – Annona ANNONACEAE Cherimola Atemoya ANNONACEAE Rollinia Mucosa Zanty / Biriba ANNONACEAE Annona Reticulata Boridedefo / Cœur de Bœuf BROMELIACEAE Ananas comosus Ananas CLUSIACEAE Garcinia Mangostana Mangoustan EBENACEAE Dyospiros Kaki Kaki EBENACEAE Dyospiros Digyna Kaki Chocolat ERICACEAE Vaccinium Ashei Myrtillier JUNGLADENCEAE Carya Illinoinensis Pacanier

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Nom vernaculaire (malgache/français Famille Nom scientifique ou anglais) Persea Americana & Persea LAURACEAE Nubigena Avocatier / Zavoka MALPIGHIACEAE Malpighia Glabra Acerola MALVACEAE Durio Zibethinus Durian MALVACEAE Theobroma Cacao Cacaoyer MELIACEAE Sandoricum Koetjape Santol MELIACEAE Longium Domesticum Longkong MORACEAE Morus spp. Voarohihazo / Mûrier MORACEAE Brosimum Alicastrum Mayan Breadnut MORACEAE Artocarpus Heterophyllus Jacquier / Ampalibe MORACEAE Artocarpus Odoratissimus Marang MORACEAE Artocarpus Hypargireus Kwai Muk MUSACEAE Musa spp. Bananier MYRTACEAE Eugenia Stipitata Araza MYRTACEAE Psidium Guajava Goyavier / Goavy MYRTACEAE Syzygium Jambos Zamborozany / Pommier Rose MYRTACEAE Syzygium Cumini Rotra / Jambolan MYRTACEAE Syzygium Parkeri Rotra Mena MYRTACEAE Eugenia Uniflora Cerisier de Cayenne / Pitanga MYRTACEAE Eugenia Luschanathiana Pitomba MYRTACEAE Eugenia Brasiliensis Grumichama / Cerisier du Brésil MYRTACEAE Myrciaria Cauliflora Jaboticaba MYRTACEAE Syzygium Malaccense Makoba / Malay Apple / Jambos OXALIDACEAE Averrhoa Bilimbi Bilimbi OXALIDACEAE Averrhoa Carambola Valorirana / Carambolier PROTEACEAE Macadamia Integrifolia Macadamia PUNICACEAE Punica Granatum Ampongabendanitra / Grenadier RHAMNACEAE Ziziphus Mauritania Jujubier / Mokinazy ROSACEAE Eriobotrya Japonica Pibasy / Bibassier ROSACEAE Prunus Persica Nectarinier

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Nom vernaculaire (malgache/français Famille Nom scientifique ou anglais) ROSACEAE Prunus Persica Pêcher / Paiso ROSACEAE Pyrus Communis Poirier / Pear RUBIACEAE Morinda Citrifolia Noni Citrus Grandis – Citrus RUTACEAE sinensis Pomelo (Pamplemousse + Orange) RUTACEAE Citrus Limon Citron / Voasary Makirana RUTACEAE Citrus Grandis Pamplemoussier RUTACEAE Citrus Latifolia Limier de Tahiti (citron) RUTACEAE Citrus Aurantifolia Limier du Mexique (citron) RUTACEAE Citrus Hystrix Combava Citrus Sinensis – Poncirus RUTACEAE Trifoliata Citrange Citrus reticulata – Citrus RUTACEAE Sinensis Tangor Citrus Reticulata-(Citrus RUTACEAE Grandis – Citrus sinensis) Tangelo RUTACEAE Citrus Sinensis Orangier RUTACEAE Citrus Reticulata Mandarine SAPINDACEAE Litchi Chinensis Letchi SAPINDACEAE Melicoccus Bijugatus Mamoncillo SAPINDACEAE Dimacorpus Longan Longanier SAPINDACEAE Nephelium Lappaceum Rambutan / Litchi chevelu SAPINDACEAE Nephelium Mutabile Pulasan SAPOTACEAE Synsepalum Dulcificum Fruit Miracle / Voa Mirakla SAPOTACEAE Pouteria Viridis Sapote Vert / Sapote Maitso SAPOTACEAE Pouteria Hypoglauca Cinnamon Apple SAPOTACEAE Pouteria Sapota Mamey Sapote SAPOTACEAE Pouteria Caimito Abiu SAPOTACEAE Pouteria sp. Ross Sapote SAPOTACEAE Chrysophillum cainito Caîmitier

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Nom vernaculaire (malgache/français Famille Nom scientifique ou anglais) SAPOTACEAE Pouteria Campechiana Canistel SAPOTACEAE Manilkara Zapota Sapodillier VITACEAE Vitis Rotundifolia Muscadine

Figure 5 – verger de demonstration

1.2.2.2.3. Section pour les palmiers

Tout comme les arbres fruitiers, les palmiers ont presque tous été plantés vers 2005 à 2007. D’ailleurs, leur hauteur ont tous dépassé les 2 mètres.

Tableau 9 - Liste des palmiers dans l’arboretum

FAMILLE Nom scientifique Nom local ARECACEAE Dypsis Robusta ARECACEAE Dypsis Nodifera Sirahazo ARECACEAE Dypsis Mananjarensis Lafa Vandana Beccariophoenix ARECACEAE Madagascarensis Maroala ARECACEAE Bismarckia Nobilis Satrambe ARECACEAE Ravenea Rivularis Bakaly / Vakaka ARECACEAE Dypsis Lastelliana Menavozona ARECACEAE Cocos Nucifera Voanio ARECACEAE Elaeis guineensis Palmier à huile

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FAMILLE Nom scientifique Nom local ARECACEAE Borassus Madagascarensis Dimaka ARECACEAE Phoenix Dactylifera Dattier ARECACEAE Dypsis Thermamum Fanikara ARECACEAE Dypsis Basilonga Madiovozona ARECACEAE Phoenix Reclinata Dara ARECACEAE Dypsis Decipiens Sihara ARECACEAE Ravenea Lakatra Lakatra ARECACEAE Dypsis Utilis Vonitra ARECACEAE Beccariophoenix Alfredii Zina ARECACEAE Dypsis Madagascariensis Kindro ARECACEAE Dypsis Lutescens Lafaza ARECACEAE Tahina spectabilis Tahina ARECACEAE Ravenea Robustior Vakaka ARECACEAE Dypsis Decaryi Lafa ARECACEAE Dypsis Leptocheilos Menavozona PANDANACEAE Pandanus sp. Tsirika STRELITZIACEAE Ravenala Madagascarensis Fontsimavo STRELITZIACEAE Ravenala Madagascarensis Fontsiraka

Figure 6 – La section des palmiers

1.2.2.2.4. Une section pour les arbres celèbres

Il y a une section de quelques mètres carrés, où sont plantés des arbres célèbres issus d’autre regions comme le « Dalbergia Maritima » ou bois de Rose de Madagascar (appartenant à la Famille des

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Fabaceae), ou le « Delonix Regia » (famille des Fabaceae) qu’on a l’habitude d’appeler Flamboyant, ou l’ « Andasonia spp. » de la famille des Malvaceae – communément appellé Baobab. Enfin, il existe un perimètre d’environ 92 mètres destiné à produire des brèdes pour les employés, et qui leur sert aussi de potager.

1.2..2.4. La gestion de l’arboretum

1.2.2.4.1. Le CGAV

Il est géré par un Comité appelé CGAV ou comité de Gestion de l’Arboretum et du Verger. Le CGAV est constitué de président – secrétaire – trésorier ainsi que des membres, conseillant et aidant dans l’administration de l’arboretum. Les acteurs existant dans la commune sont représentés dans le CGAV : enseignants – hoteliers – guides touristiques – commerçants – agent de la commune - agriculteurs. Ce comité employe 3 individus dans la gestion de l’arboretum : une receptioniste et deux guides qui entretiennent aussi l’arboretum. Le CGAV reçoit l’appui technique de l’Ong SAF- FJKM dans la gestion de l’arboretum.

1.2.2.4.2. Ressources financières

Et en ce qui concerne ses ressources financières, l’arboretum vit des prix d’entrée des visiteurs :

 Etranger : 5000 Ar  Etudiant malgache : 200 Ar

 Etudiant étranger : 1000 Ar  Enfant malgache : 100 Ar

 Adulte malgache : 500 Ar

1.2.2.4.3. Communication

En matière de communication, l’arboretum dispose de 3 grands panneaux publicitaires longeant la RN7 et la RN25 et guidant les voyageurs vers l’arboretum, l’un de ces panneaux est sis près du Parc National afin d’attirer les visiteurs du Parc vers l’Arboretum. Et, étant donné que le CGAV est composé d’hoteliers, ceux-ci collaborent dans la valorisation de l’arboretum en mettant des plaques informant de l’existence de l’arboretum au sein de leur établissement. Actuellement, certaines plaques sont usées, il ne reste plus que 3 Plaques dans 2 hotels, Ihary Hotel et Manja, ainsi qu’un restaurant : Hotelin-kavana. (Figure 7 - un plaque de l’arboretum ).

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1.2.2.4.4. Les ressources humaines

L’arboretum emploie 3 personnes, toutes issues de la population locale, dont :

 Une receptionniste (femme)

 2 guides et chargés de l’entretien de l’arboretum (2 hommes).

Environ 2 fois par an, pendant un à deux jours, une soixantaine de personnes sont engagées pour enlever les mauvaises herbes et faire du débroussaillage afin de soigner l’esthétique dans l’aménagement de l’arboretum et d’assurer la bonne poussée des plantes.

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Partie II : Arboretum et développement durable

47

Un arboretum est un projet à but ecologique avant tout car il contribue à la preservation des espèces d’arbres en valorisant ces arbres aux yeux de ces visiteurs. Ce qui est intéréssant à savoir est si un projet aussi écologique que la gestion d’un arboretum est viable economiquement, et améliore la condition sociale de ces employés ainsi que la société où il evolue. Autrement dit, en quoi l’arboretum contribue à un développement durable et de quelle manière pourrait optimiser son intégration au développement durable. Rappelons que le développement durable instaure 3 niveaux de bien-être : environnemental, social et économique.

2.1. Aperçu de l’arboretum selon les 3 dimensions du développement durable

2.1.1. Des questionnements sur l’implication d’une société par rapport au développement durable

Afin de determiner l’integration de l’arboretum au développement durable, nous avons voulu nous baser sur des questionnements. Ainsi, nous avons tenu après avoir fait notre état des lieux à répondre à des questions liées aux 3 dimensions du développement durable. Des questions qui chercheraient à voir les effets de l’activité du projet ou de l’entreprise sur l’environnement (utilisation de ressources et rejet de polluants et déchets, etc.), sur l’economie, sur le domaine social.  Dimension environnementale : Quels sont les impacts ecologiques? Quelle est la participation de l’arboretum dans la protection de l’environnement ? Quelle ressource naturelle utilise-t-il et comment il les utilise ? Les activités polluent-elles l’environnement?  Dimension sociale : Quels sont les impacts sociaux ? A quels enjeux sociaux l’arboretum repond-il ? Quels sont les conditions sociales des employés de l’arboretum ? L’arboretum valorise-t-il le patrimoine naturel, paysager, culturel ? La gestion de l’arboretum implique-t-il la communauté locale ?  Dimension economique : Quels sont les impacts economiques de l’ouverture de l’arboretum ? Quelle est la contribution de l’arboretum à l’économie locale ? L’arboretum valorise-t-il l’utilisation des ressources locales ? Qu’en est-il de la situation financière de l’arboretum ?

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2.1.2. - Dimension environnementale

Explorer cette dimension amène à voir en quoi l’arboretum est cohérent au niveau de la protection de l’environnement. Pour ce faire, nous avons tenu à voir les impacts écologiques de l’arboretum; les ressources mobilisées pour le fonctionnement de l’arboretum – le renouvellement de ces ressources et la préservation des ressources nécessaires à la vie par l’arboretum ; le progrès ecologique que l’on peut voir à travers l’arboretum.

2.1.2.1. Des impacts ecologiques – de la protection de l’environnement

2.1.2.1.1. Milieu physique

Recepteur Source Impact

Sol Plantation d’arbres Participation à l’évolution du sol par l’apport de litière - enrichissement de l’humus.

Tableau 10 – Impact ecologique de l’arboretum sur le milieu physique

2.1.2.1.2. Milieu biologique

Recepteur Source Impact

Faune Aménagement d’une section Migration dans l’arboretum des Arbres autochtones de :

 4 « calumma

parsonii » ou

caméleon de Parson qui est une espèce de

sauriens de la famille

des Chamaeleonidae, les gens locaux

l’appellent

« tarondro ».

- Des scarabées girafes

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Recepteur Source Impacts

- ou « Trachelophorus giraffa », un coléoptère à long cou de la famille des Attelabidae ;

Faune Section des arbres - Lieu de passage des autochtones « Liopholidophis lateralis », serpent qu’on trouve dans diverses parties de l’île, un serpent qui aime tant les milieux terrestres que les milieux aquatiques.

- Lieu de passage d’oiseau : localisation d’un nid abandonné pendant notre passage.

Flore Amenagement de Conservation d’environ 150 l’Arboretum espèces d’arbres

Flore Aménagement d’une section Conservation de l’unique des palmiers individu de l’espèce « Dypsis robusta » recensé à Madagascar.

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Recepteur Source Impacts

Flore Mise en place d’un Verger Promotion de la culture de demonstration d’arbres fruitiers dans la localité pour compenser la pratique de culture surbrûlis.

Tableau 11 – Impact ecologique de l’arboretum sur le milieu biologique

Figure 8 (de gauche à droite) : calumma parsonii - Trachelophorus giraffa - Liopholidophis lateralis

2.1.2.1.3. Milieu humain

Recepteur Source Impact

Visiteurs Visite de l’Arboretum Education environnementale : appropriation de nouvelles connaissances sur les arbres et les palmiers

Tableau 12 – Impact ecologique de l’arboretum sur le milieu humain

2.1.2.2. La participation de l’arboretum dans la protection de l’environnement

La participation de l’arboretum dans la protection de l’environnement se résume dans :

 La conservation : l’arboretum conserve des espèces d’arbres et des palmiers. Et cette activité de conservation est d’autant plus marquante du fait que l’arboretum abrite un « dypsis robusta » de la famille des Arecaceae. Ce palmier n’a pas de nom local car jusqu’à maintenant le pied à l’arboretum est le seul pied identifié à Madagascar. Notons que ce pied n’a pas été introduit mais a poussé sur le sol de l’arboretum depuis sa création en 1994 . En 2009 et

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2010, ce palmier a commencé à donner des fruits et des graines ont déjà été planté afin de preserver cette espèce.

Figure 9 – Le Dypsis Robusta

 L’éducation environnementale : l’arboretum est un lieu où l’on peut beaucoup apprendre des arbres autochtones, des arbres fruitiers, des palmiers, et de certains arbres célèbres de Madagascar. De ce fait, il est devenu un lieu idéal pour l’éducation environnementale à Ranomafana. Différentes ecoles visitent tous les ans l’arboretum de Ranomafana afin de faire des piquenique, mais aussi d’effectuer une visite permettant à leurs élèves de se familiariser avec les arbres. Et les autres types de visiteurs viennent aussi pour acquérir de nouvelles connaissances en matière d’arbres. Cet intérêt pour les arbres est un bon début pour leur conservation et leur gestion durable.

2.1.2.3. Les ressources naturelles utilisées et leur mode d’utilisation

Voici un tableau montrant le mode d’utilisation des ressources naturelles à l’arboretum :

Ressources utilisées Arbres sur pied

Mode d’utilisation Exposition pour les visiteurs – attraction et éducation environnementale pour les touristes (locaux – nationaux et internationaux)

Recolte de quelques fruits pour le cas des

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arbres fruitiers

Renouvellement des ressources Multiplication et greffage avec la collaboration de la pépinière locale de SAF FJKM pour les arbres fruitiers.

Plantation de nouvelles graines après leur reproduction pour les arbres autochtones et palmiers si besoin ; surtout pour le cas des espèces endémiques comme le dypsis robusta.

Introduction de nouveaux types d’arbres ou palmiers dans les espaces non occupées

Durée de vie d’un arbre : supérieur à 100 ans

Tableau 13 – Le mode d’utilisation des ressources à l’arboretum

L’arboretum utilise donc les arbres comme ressources. Il ne s’agit pas de les exploiter en les coupant pour utiliser leur bois, mais de les valoriser en tant qu’arbre vivant autrement dit en tant qu’ « arbre sur pieds ». La situation financière de l’arboretum dépend donc de la valeur que le CGAV attribue à ces arbres sur pieds et de l’appreciation que les potentiels visiteurs ont de ces arbres et des arbres en général.

2.1.2.4. Le mode de rejet dans la nature

Les activités de l’arboretum se résume à :

 Planter des arbres

 Entretenir les arbres

 Acceuillir des visiteurs

 Autoriser les visiteurs à effetuer des piqueniques dans l’arboretum

2.1.2.4.1. Emission de CO2

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Par conséquent, la réalisation de ces activités n’engendre pas directement une émission de C02 :

 Pour le cas des arbres, l’emission de CO2 durant leur respiration est compensée par la production d’O2 pendant la photosynthèse.

 Indirectement, l’acceuil des visiteurs peut engendrer de l’émission de CO2, selon le mode de transpot opté par ces visiteurs dans son déplacement vers l’arboretum. Néanmoins, on peut dire que si ces visiteurs sont incités à reboiser et à entretenir ce qu’ils ont planté après leur visite de l’arboretum, cela compense les quelques quantités de CO2 rejetée durant leur trajet.

2.1.2.4.2. Rejet de déchets

Les déchets rejetés dans la nature par l’arboretum sont surtout des déchets organiques. Ces déchets sont donc biodégradables. Ce sont surtout des feuilles mortes, des epulchures de fruits, des fruits pourris.

Par contre, le passage des visiteurs, surtout ceux qui font des piquenique, engendre la production de faible quantité de déchets plastiques comme des emballages de buscuits, des bouteilles en plastiques. Cette faible quantité est due à la rigueur des règles invitant les visiteurs à respecter la propreté, les emmenant à ne pas jeter leur déchets dans l’arboretum ou aux alentours.

2.1.3. Dimension sociale

Cette dimesnions sociale est importante dans le cas où c’est grâce à l’adaptation de l’arboretum dans la localité, la considération de l’arboretum comme étant un vrai patrimoine pour la localité favorise sa défense par la localité et sa durablité.

L’arboretum valorise-t-il le patrimoine naturel, paysager, culturel ? La gestion de l’arboretum implique-t-il la communauté locale ? 2.1.3.1. Des Impacts sociaux

Recepteur Source Impacts

Localité Ouverture de l’arboretum Création d’emplois

Localité Mise en place de verger de Culture d’arbres fruitiers par demonstration des ménages locaux

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Localité Gestion de l’arboretum Participation de la communauté locale dans la mise en place du CGAV

Tableau 14 – Tableau des impacts sociaux

2.1.3.2. Enjeu social repondu : Création d’emplois et éducation

L’arboretum a créé 3 emplois fixes: reception (une femme) – guidage et entretien (2 hommes). Concernant, l’approche genre, l’arboretum emploie une femme et 2 hommes, et le CGAV est présidé par une femme. Il est aussi une opportunité d’emploi de 2 jours pour 50 à 60 villageois, 2 à 3 fois par an, durant les moments où on a besoin d’enlever les mauvaises herbes dans l’arboretum, où on a besoin de travaux pour soigner l’aménagement et l’esthetique de l’arboretum.

La création d’emploi pour la population locale intègre l’arboretum dans le cadre du développement durable car améliorant, en premier lieu la localité où se trouve l’arboretum.De plus, ces embauches à proximité implique que les employé n’auront pas besoin d’être transportés vehicules motorisés et n’auront donc pas à rejeter du gaz carbonique pour venir à leur lieu de travail.

Concernant le domaine de l’éducation, l’arboretum contribue à faire connaître aux élèves et étudiants ses arbres et repond ainsi à certains besoins du secteur de l’éducation en devenant un lieu idéal pour les classes vertes.

2.1.3.3. Conditions sociales des employés

En ce qui concerne les conditions sociales des travailleurs, ces 3 employés bénéficient tous d’un salaire supérieur au salaire minimum autorisé, c’est-à-dire supérieure à 124 243,00 Ariary. Ils reçoivent une allocation pour la scolarisation de leurs enfants (frais d’inscription – ecolage – fournitures scolaires) de la part du créateur de l’arboretum. Ils n’ont pas une assurance santé, et ne sont pas adhérés à la Caisse Nationale pour la Prévoyance Sociale ou CNAPS leur permettant de bénéficier d’une pension durant leur retraite. En résumé, voici le tableau montrant la situation engendrée par l’arboretum en matière d’emploi :

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Nombre Salaire Heure de Prevoyance Mutuelle Allocation Population d’emplois travail Sociale santé pour active créés scolarisation

3 Supérieur 8 Non Non Oui 5868 au salaire minimum

Tableau 15 – Condition sociale des employés de l’arboretum

Le taux de chômage à Ranomafana n’est pas identifié. Les gens dépourvus de travail dans le secteur du tourisme, de l’éducation, de l’administration sont presque tous agriculteurs.

Nous avons pu remarquer que l’arboretum n’a pas engendré la création de beaucoup d’emplois fixes. Néanmoins, le chômage n’est pas encore une des principales difficultés auxquelles la commune est confontée.

2.1.3.4. L’arboretum – valorisation de patrimoine locale

L’arboretum implique la localité dans le sens où la première raison de son existence est de montrer les arbres autochtones. Par conséquent, l’arboretum fait connaître les arbres existant dans la localité de Ranomafana, des arbres qui entrent dans l’identité de la commune. L’arboretum conserve aussi, d’autre part, le patrimoine paysager de la communauté locale. Il s’agit là d’une manière pour l’arboretum de participer à faire connaître cette localité.

2.1.3.5. Implication des acteurs locaux à travers une mode de gestion locale : CGAV

La gestion est locale. Le Comité de Gestion de l’Arboretum et du Verger ou CGAV est composé des représentant d’entités et d’acteurs existant dans la commune rurale de Ranomafana : des restaurateurs / des hotelliers – des représentants de la commune – des guides touristiques – des enseignants – des agriculteurs. Cette mode de gestion locale se veut être autonome. En effet, bien que l’arboretum soit communal, le CGAV est libre de prendre des décisions pour ne cesser d’améliorer l’arboretum et son organisation.

Ce mode de gestion locale est indispensable afin d’intégrer l’arboretum dans le cadre du développement durable. En effet, l’implication locale diminue les risques de conflits et une meilleure adapation du projet car on a privilegié les gens locaux dans une activité se passant dans leur localité.

2.1.4. Dimension économique

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Cette dimension est indispensable à étudier dans le cas où l’arboretum ne peut survivre sans viabilité economique. Etant donné qu’il veut participer au développement local en tant que site touristique destiné à sensibiliser les visiteurs sur les differents bienfaits des arbres, il serait une erreur de minimiser la dimension economique de ce projet environnemental. Bien évidemment, il faut toujours lier activités economiques et préoccupations environnementales.

2.1.4.1. Situation finnancière actuelle de l’arboretum

Depuis 2014, l’arboretum vit des tarifs d’entrée des visiteurs. Avant 2014, l’arboretum a bénéficié de l’aide du SAF FJKM par le paiement des salaires de 2 des 3 employés de l’arboretum. Cependant, depuis le début de l’année 2014, l’arboretum remunère ces 3 employés et ne bénéficie plus de financement exterieur. Nous avons résumé l’état financier de l’arboretum de l’année 2012 à 2014 (unité monétaire : Ariary), l’état financier précédent 2012 n’étant pas disponibles.

Année Recette annuelle Dépense annuelle Reste dans la caisse

2012 3180750 2090800 3005625

2013 5047250 3199300 4853575

2014 (Janvier à 1860300 3910050 2803825 Juillet)

Tableau 16 – Etat financier annuel de l’arboretum

Si on se réfère à ce tableau, l’arboretum a enregistré un taux de croissance de 58,7 %2 des recettes en 2012 par rapport à 2013.La recette dépend bien évidemment de l’affluence des visiteurs. Voici le nombre de ces visiteurs entre 2012 et 2014 :

ANNEE Touriste Etudiant Touriste Etudiant Total malgache malgache Etranger etranger

2012 2089 978 561 42 3670

2013 3258 2425 516 55 6254

2 Pourcentage de : la recette en 2013 soustraite à la recette en 2012, ensuite divisée par la recette en 2012

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ANNEE Touriste Etudiant Touriste Etudiant Total malgache malgache Etranger etranger

2014 (Janvier 2702 557 193 26 3478 à Juillet)

Tableau 17 – Nombre de visteurs de l’arboretum

Notons que la charge fixe mensuelle de l’arboretum consiste à payer les salaires des 3 employés tous les mois, dont le total equivaut à 450000 Ariary. L’arboretum ne souffre pas d’une deficience financière jusqu’à present. Mais il n’y a pas plus de création d’emploi et il n’a pas encore investi ses plus-values dans de l’élargissement de l’activité. Il faut avouer que le CGAV a un peu peur de la baisse des visiteurs et veut ainsi veiller à epargner le plus de somme d’argent pour eviter d’affecter le salaire des employés.

2 .1.4.2 – Impacts economiques – une contribution à l’economie locale

Recepteur Source Impacts

Localité Ouverture de l’arboretum Participation à la caisse communale

Tableau 18 – Impact economique

Ainsi, 2% de la recette annuelle de l’arboretum va à la caisse communale. Le but de ces 2% est d’aider la commune dans ses projets de développement. Le projet en cours est l’élaboration d’un système d’assainissement et d’hygiène dans la commune de Ranomafana. Voici un tableau montrant cette participation depuis l’ouverture de l’arboretum: Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Recette 580700 1408400 1106700 973250 2625500 3180750 5047250 en Ariary

2% pour 11614 28168 22134 19465 52510 63615 100945 la commune

Tableau 19 – Participation à la caisse communale

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Ce que l’on a pu remarquer est que l’arboretum pourrait avoir bien du mal à s’autofinancer car déjà, pour assurer les salaires de ces employés en une année, il lui faudra enregistrer une recette de 5400000 Ariary par an (450000 Ar x 12 mois), une somme qui n’a jamais été atteint depuis l’ouverture de l’arboretum. Heureusement que suite au financement extérieur précedent 2014, l’arboretum a pu epargner de l’argent dans la caisse afin de compenser les manques actuelles.

2.1.4.3 – De la valorisation des ressources locales

L’arboretum fonctionne dans la voie de la valorisation des ressources locales :

 La ressource naturelle : en majorité des arbres autochtones

 Les ressources humaines : les employés sont des locaux et le mode de gestion est local.

En bref, le service offert par l’arboretum est basé sur des ressources locales, permettant ainsi de réellement valoriser les ressources locales. Cette valorisation des ressources locales contribue à la durabilité de l’arboretum dans le cas où elle ne nuit pas à l’adaptation du projet dans la localité, suscitant une intégration de la localité dans l’evolution du projet.

2.2. Suggestions d’idées pour une meilleure contribution et intégration au développement durable

Après avoir etudié l’arboretum selon les dimensions du développement durable. Nous avons pu identifier des possibilités d’amelioration pour une meilleure contribution au développement durable. Ces propositions sont interdépendantes, c’est pour cela que nous avons décidé de les présenter suivant l’ordre de leur réalisation, et, nous allons aussi essayer de présenter les mesures ecologiques corespondantes si besoin. Nous avons voulu proposer des actions qui engageraient le moins de coût possible.

L’intégration d’un projet dans le développement durable requiert du respect de l’environnement dans ses activités, autrement dit, le minimum d’impacts ecologiques négatifs pour un maximum d’impacts sociaux et economiques positif. Iselon nous, il est possible d’ameliorer l’intégration dans les 3 dimensions du développement durable par l’arboretum si on :

 Augmente la visibilité de l’arboretum pour une meilleure capacité d’autofinancement

 Améliore de la condition sociale des employés

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 Augmente les activités d’éducation environnementale, améliorant le partenariat avec les écoles (clients de l’arboretum)

2.2.1 – Dimension economique - Amelioration de la visibilité de l’arboretum

Il est indispensable d’améliorer la visibilté de l’arboretum pour augmenter le nombre de visiteurs en vue de meilleures repercussions sur la situation economique et sociale de l’arboretum et de la société locale. Cependant, par manque de budget, nous avons tenu à proposer certaines idées qui n’engageraient pas de ressources financières trop importantes, des idées qui sont basées sur une notion de partenariat, et qui, si elles portent des fruits pourraient aboutir à de nouvelles activités ou nouveaux investissements.

2.2.1.1. Collaboration avec des acteurs locaux

L’arboretum implique des acteurs de Ranomafana (hotels – commune – ecole, etc.), lui permettant de beneficier de certains service gratuites, comme le fait d’accrocher des plaques de l’arboretum sans tarifs quelconques. Ainsi, afin d’améliorer la visibiité de l’arboretum, voici quelques suggestions :

 Visibilté au niveau des touristes etrangers : installation de plaques dans tous les hotels recensés à Ranomafana surtout les 3 sites d’hebergement enregistrant le plus de clients qui sont Grenat – Domaine Nature et Centre Est. Ce sont des lieux qui enregistrent entre 20 à 30 nouveaux touristes tous les 3 jours.

 Visibilité au niveau des touristes nationaux : installation de plaques à la station thermale, site incontournable pour les visiteurs nationaux. En effet, la station acceuille entre 100 à 150 visiteurs malgaches non-locaux par jour pendant les periodes de vacances et, entre 30 à 50 visiteurs durant les periodes de travail.

Un touriste reste, en moyenne, 2 à 3 jours à Ranomafana.

Voici, le tableau sur le nombre de touristes de quelques sites d’hébergement dans la commune rurale de Ranomafana :

Nom de l’Hotel Nombre de visiteurs tous les 3 jours

Ihary Hotel 15 à 10

Manja 12 à 8

60

Nom de l’Hotel Nombre de visiteurs tous les 3 jours

Grenat 20 à 30

Domaine Nature 20 à 30

Centre Est 20 à 30

Akamasoa Moins de 10

Tableau 20 – Nombre de visiteurs dans quelques sites d’hébergement de Ranomafana

2.2.1.2. Visibilité par rapport au Parc National de Ranomafana

Le Parc National de Ranomafana est l’endroit incontournable à visiter pour les touristes venant dans cette commune. C’est d’ailleurs la première raison pour laquelle les touristes choisissent cette destination. Le Parc National de Ranomafana constitue l’identité de cette localité aux yeux des touristes.

MOIS 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014

Janv 479 431 419 554 712 431 472 743 737 559

Fév 379 366 394 219 133 337 604 525 307 347

Mars 845 500 555 884 105 567 1418 1195 1451 676

Avril 1 119 1 368 1446 1 237 282 1458 1665 2533 2539 4382

Mai 1 133 1 184 1469 2 184 668 1622 1913 2633 2669 2901

Juin 760 776 1014 1 762 906 1404 1709 1596 1841 2528

Juillet 1 766 1 883 2579 2 887 1362 2168 2457 2918 3540 2535

Août 2 379 2 808 3281 3 538 1835 2889 3754 3423 3251

Sept 1 550 1 717 2249 3 091 1948 2434 2949 3438 3535

Oct 2 239 2 769 3199 4 541 2329 3070 3956 4450 3660

Nov 1 513 1 664 1917 2 411 1157 1991 2936 2514 2722

Déc 579 756 965 1 234 621 1024 1024 1052 902

TOTAL 14 741 16 222 19 487 24 542 12 058 19 395 24 857 27020 27154 13928 Tableau 21 – Statistique des visiteurs à Ranomafana

L’arboretum présente des potentiels qui peuvent attirer visiteurs suite à leur visite au parc, des potentiels qu’il faudrait valoriser car il est vrai que la forte visibilité du parc national tend à eclipser

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la visibilité de l’arboretum, étant donné leur activité assez similaire. Voici donc quelques raisons pouvant pousser à venir à l’arboretum après avoir visité le Parc National :

 Existence d’un verger de demonstration

 Exposition des arbres avec des plaques d’informations, afin mieux connaître les arbres vus dans le Parc National.

 Rencontre assurée et facile avec des caméléons et des scarabées girafes.

 Decouverte de l’espèce rare qu’est le dypsis robusta, dont l’unique pied jamais recensé jusqu’à maintenant à Madagascar se trouve à l’arboretum communal de Ranomafana.

 Decouverte d’arbres célèbres (bois de rose, baobab, etc.) de Madagascar

 Tarif pour le service d’un guide inclu dans l’entrée.

 Vaste lieu calme pour piqueniquer.

 Proximité de l’arboretum (3km) par rapport au chef lieu de la commune comparée au Parc (environ 7km).

Ainsi il est indispensable de marquer la visibilité de l’arboretum par rapport au Parc National de Ranomafana. Cela ne se fera pas dans le but de concurrencer le parc mais de véhiculer un message selon lequel il est intéréssant de visiter l’arboretum après avoir visité le parc. Voici des activités qui pourront aider comme :

- Créer un logo faisant état d’une ou des particularités de l’arboretum (fruits –dypsis robusta – cameleon – scarabée girafe etc.) et élaborer un slogan pour l’arboretum.

- Précisier que la prestation du guide est déjà inclue dans le tarif d’entrée pour la visite de l’arboretum dans les plaques installées dans les hotels et sites touristiques.

- Renforcer la capacité des guides en langues étrangères par un échange avec le guide professionnel et les enseignants membres du CGAV.

- Preciser dans les panneaux d’informations (commune – Parc National – Route Nationale) qu’il ne s’agit pas seulement d’un arboretum abritant des arbres autochtones mais aussi de

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palmiers , d’arbres célèbres et de verger de demonstration ainsi qu’un vaste lieu de piquenique.

2.2.1.3. Integration dans des réseaux

Intégrer des réseaux pourrait améliorer nettement la visibilté de l’arboretum non seulement au niveau des touristes, mais aussi au niveau de potentiels partenaires qui pourront aider l’arboretum dans ses activités.

Pour visibilité au niveau international, il serait intéréssant pour l’arboretum de s’ouvrir à internet. Et, comme l’arboretum n’a pas encore les moyens de s’offrir les services d’un tecchnicien en la matière, nous aimerions conseiller au CGAV de faire adhérer l’arboretum aux réseaux sociaux comme Facebook afin de permettre la création d’un « réseau d’amis de l’arboretum ». Ces amis pourront être ceux qui ont déjà visité l’arboretum, mais aussi les futurs visiteurs de l’arboretum, ainsi que des potentiels partenaires.

Le réseau Facebook est classé comme le réseau le plus populaire de la planète. Il regroupe environ 1,23 milliards de comptes actifs vers la fin de l’année 2013. Devenir membre de ce réseau peut être essentiel pour facliter l’accès aux informations sur l’arboretum au niveau international, et pour faciliter le contact avec l’arboretum.

Notons que la commune rurale de Ranomafana bénéficie d’une telecentre qui sert de centre de connexion à internet pour les gens locaux, et que la receptioniste de l’arboretum ainsi que certains membres du CGAV maîtrisent bien l’informatique et la navigation sur internet. La connexion à internet coûte 30 Ar/min au telecentre, donc une heure de connexion vaut 1800 ariary ; se connecter 2 fois par semaine peut suffir à rendre le compte bien actif, cela coûterait 3600 ariary/semaine.

2.2.1.4.- Mise en place et promotion d’un circuit touristique bien défini par la commune

La commune rurale de Ranomafana pourrait proposer la création d’un circuit touristique bien défini pour ses touristes incluant le parc, l’arboretum et la station thermale. Ce circuit serait ensuite proposé et promu au niveau des tours operators et agences de Voyage, ainsi qu’à l’association de guides de Ranomafana ou AGR, afin de valoriser ces 3 sites touristiques de la commune rurale de Ranomafana. Cette promotion peut se faire la création de brochures, de panneaux, d’affiches soulignant l’existence de ces 3 sites et l’intérêt à les visiter, une collaboration avec les hotels – l’AGR ou les médias et agences de voyage. 63

2.2.2. Dimension sociale : amélioration des conditions sociales des employés et perspectives de création d’emploi

2.2.2.1. Vers une amelioration des conditions sociales des employés

Les employés de l’arboretum ne bénéficient pas encore aux bénéfices sociaux de base comme la caisse de prevoyance sociale pour assurer leur retraite et leur allocation familiale. Pour le cas du CNAPS ou Caisse Nationale de Prevoyance Sociale, l’arboretum devrait cotiser les 13 % des salaires mensuels des employés ; tandis qu’on retirera tous les mois du salaire de l’employé l’1% de son salaire pour la cotisation.Ce qui va impliquer :

Salaire des employés Cotisation CNAPS

150000 Ariary Part du CGAV Part des salariés (arboretum) 19500 Ariary 1500 Ariary

Total du taux de cotisation mensuel 58500 Ariary CNAPS à réserver dans la caisse de l’arboretum

Tableau 22 – Prévision de Coût de la cotisation CNAPS des employés de l’arboretum

2.2.2.2 De la création d’emploi passager : haute intensité de main d’œuvres tous les 6 mois.

L’arboretum a besoin de mains d’œuvre pour l’enlèvement des mauvaises herbes, et le débroussaillage, tous les 6 mois environ. Ces mains d’œuvre ont été autrefois financé par le SAF- FJKM et le CGAV doit desormais être apte à les payer pour bien entretenir l’arboretum et le verger. Le coût de ces mains d’œuvres se résume comme tel :

Nombre de mains Durée de l’emploi Salaire journalier Total du coût d’oeuvres par an annuel devant être engagés par l’arboretum

50 4 jours 3500 700000 Ariary

Tableau 23 – Prévision des coûts de mains d’œuvre pour l’entretien de l’arboretum

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En résumé, l’amélioration de la dimension sociale de l’arboretum augmente les charges fixes annuelles de l’arboretum. Cette dimension va beaucoup dépendre du flux de visiteurs. Et si, l’arboretum se porte bien financièrement, il pourrait peut-être créer un quatrième emploi permanent d’animateur-éducateur en son sein. Selon ces propositions, voici ce que pourront être les charges fixes :

Charges Salaire CNAPS Salaire des Salaire d’un Connexion fixes actuel des mains potentiel Internet employés d’oeuvre animateur educateur et CNAPS

Coût 5400000 702000 700000 169500 187200

Charges fixes 7158700 Ariary annuelles

Tableau 24 – Les charges fixes potentielles s’il y a amélioration de la dimension sociale

Cette somme peut être réduite suivant les besoins de l’arboretum : dans l’embauche des mains d’œuvres, dans la connexion internet. Malgré tout, une amélioration des dimensions sociales nécéssitent une montée réelle du nombre de visiteurs. Cette somme correspond à 1432 visiteurs étrangers, soit à 14318 visiteurs malgaches adultes, pendant une année. Ces chiffres sont facilement atteints par le Parc National, d’où une réelle nécéssité d’attirer les visiteurs du Parc à déscendre voir l’arboretum après leur passage au Parc National de Ranomafana.

2.2.3. Dimension environnementale : des propositions d’actions d’éducation environnementale

« L’éducation est très importante parce qu’elle aide à garantir le soutien au développement environnemental. L’éducation aide les personnes à prendre les décisions pour satisfaire les besoins du présent sans compromettre ceux des générations futures. L’éducation pour le développement durable est quelque chose de fondamental pour changer les valeurs, les attitudes et les conduites» (UNESCO 2010).

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A Madagascar, la déforestation est l’un des principaux problèmes en matière d’environnement. Selon des chiffres de l’UNICEF, l’année dernière, plus de 150 000 à 200 000 ha de forêt sont détruit chaque année à Madagascar. Il est donc primordial d’éduquer la generation future à aimer la forêt.

Le principe est d’informer pour faire aimer afin de les inciter à s’engager, à inclure des considérations environnementales dans leurs actions.

Nous avons pensé à des activités d’éducation environnementale informelle et non-formelle. L’arboretum acceuille 88 écoles différentes depuis 2011, des écoles de partout à Madagascar, et dont 75% reviennent tous les 2 ans voire même tous les ans pour une séance de classe verte qui est composée en général de visite guidée – de quizz et de pique-nique.

2.2.3.1. Mise en place de nouvelles activités educatives pour les écoles visitant l’arboretum

Notre proposition est de réaliser des activités qui engagerait le moins d’argent possible. Les activités se dérouleront en 2 séances de 2 demi-journées permettant de familiariser les élèves avec les flores et faunes de l’arboretum.

Première séance :

Materiels : 1 cahier à questionnaires - Une guide d’information sur les arbres

Guide : animateur de l’arboretum et encadreur de l’ecole

 Activité 1 : Visite guidée dans la section des arbres autochtones et palmiers

Précaution ecologique : interdiction de toucher les arbres.

 Activité 2 : Questionnaire sur les arbres autochtones et palmiers (quizz)

Précaution ecologique : economie de feuilles de papier (un petit carnet suffit pour toute une année jusqu’à la création de nouvelles activités)

 Activité 3 : Collecte de quelques feuilles mortes par l’animateur et identification des arbres de ces feuilles par les éduqués.

Précaution ecologique : veiller à n’utiliser que des feuilles mortes – à ce que les élèves ne pietinent pas les jeunes plants

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 Activité 4 : Familiarisation avec le scarabée girafe – trouver les girafes et toucher les girafes. Avec les consignes de l’animateur/guide élèves ayant repondu correcte aux questionnaires et ayant collecté le plus de feuilles et identifié les arbres (toucher – vue – demonstration par le guide (manger)).

Precaution ecologique : utilisation d’escabot pour attraper les girafes pour ne pas nuire aux feuilles et aux branches

Deuxième séance :

 Activité 1 : Visite guidée dans le verger

Précaution ecologique : interdiction de toucher les arbres.

 Activité 2 : Questionnaire sur le verger

Précaution ecologique : economie de feuilles de papier (un petit carnet suffit pour toute une année jusqu’à la création de nouvelles activités)

 Activité 3 : Collecte de quelques feuilles mortes par l’animateur et identification des arbres de ces feuilles par les éduqués dans un temps limité.

Précaution ecologique : veiller à n’utiliser que des feuilles mortes – à ce que les élèves ne pietinent pas les jeunes plants

 Activité 4 : Familiarisation avec le caméléon pour les deux premiers élèves ayant repondu correcte aux questionnaires et ayant collecté le plus de feuilles et identifié les arbres (toucher – vue – demonstration par le guide (manger))

Precaution ecologique : utilisation d’escabot pour attraper les girafes pour ne pas nuire aux feuilles et aux branches et reperage quotidien et inventaire des cameleon et des girafes.

A la fin, on donne un certificat affirmant que le groupe d’élèves ont effectué 2 séances d’éducation environnementale à l’arboretum, et s’engage à reboiser – à amener d’autres amis afin de visiter l’arboretum – à adopter des gestes ecologiques dans leur quotidien. On trouve le logo de l’arboretum sur le certificat..

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Pour ce faire, il faudrait former les employés de l’arboretum dans l’animation relative à l’environnement. Ainsi, ils pourront concocter tous les ans de nouvelles activités educatives.

2.2.3.2. Coopération avec des clubs environnementaux locaux – régionaux - nationaux

Nous avons noté la présence d’un club environnemental appellé « Nature Center » - un club environnemental créé par le chercheur americain Eric CALENDER, et un club qui s’ouvre au monde par l’intermediaire de Skype.

En bref, ce club est composé d’enfants locaux, engagés à protéger la nature. Nous avons pensé qu’il serait intéréssant de proposer une activité promouvant l’éducation environnementale à l’arboretum. Nous avons pensé à une animation avec les enfants du club – exemple : une mise en scène des bienfaits des arbres autochtones – des arbres fruitiers, qu’on presentera au public local tout en recoltant des cotisations pour aider à l’entretien de l’arboretum. Cette mise en scène pourrait être mise en ligne par les responsables de l’arboretum par la suite sur les réseaux sociaux.

2.2.3.3. Adhésion à des réseaux d’éducation environnementale comme EDENA ou autres réseaux

Il existe des réseaux d’éducation environnementale qui permettent aux écoles de venir visiter des sites touristiques dans le cadre d’une classe verte. C’est le cas du programme EDENA ou Education Environnementale Appliquée. En plus d’améliorer la visibilité du projet.

Financé par la fondation Tany Meva, EDENA veut encourager l’adoption d’un comportement soucieux de l’environnement chez ces beneficiaires afin qu’ils s’engagent dans la protection de cet environnement. Ces bénéficiaires sont notamment, des écoles primaires et secondaires, des universités publics et privés. EDENA a permis à ces élèves et étudiants de visiter 24 aires protégées de Madagascar , dont Ambohitantely, Andasibe Mantadia, Andohahela, Andranomena, Andringitra, Anjozorobe, Ankarafantsika, Ankarana, Bezaha Mahafaly, Isalo, Kirindy - Mite, Mangerivola, Mangily Ifaty, Manombo, Marojejy, Mikea, Montagne d´Ambre, Nosy Hara, Nosy Mangabe, Nosy Radama, Parc Botanique et Zoologique de Tsimbazaza, Ranomafana, Tsimanampetsotsa, Zombitse Vohibasia ; et de réaliser des activités en faveur del´environnement au sein de leurs établissements. Ce qui serait intéréssant c’est d’inscrire l’arboretum comme parmi les destinations d’EDENA ou de programme d’éducation environnementale similiaire.

L’inscription de l’arboretum en tant que site à visiter dans ce programme pourrait valoriser les actions de l’arboretum dans ses perspectives de conservation et preservation de l’environnement.

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L’arboretum pourrait devenir un lieu incontournable lorsqu’il s’agit de classe verte ou éducation environnementale à Ranomafana.

2.2.3.4. Impliquer les jeunes locaux à travers une invitation des écoles locales à visiter l’arboretum

Il s’agit de leur faire faire les activités d’éducation environnementale, citées ci-dessus, afin de les impliquer dans l’avenir de l’arboretum et de les faire aimer les arbres. Pour qu’ils puissent aussi promouvoir l’arboretum lorsqu’ils parlent de leur village. Cela va commencer par la promotion de la nécéssité de classe verte dans les écoles existantes dans la commune.

2.2.4 – Mesures environnementales par rapport aux activités visant l’affluence des visiteurs : de la considération des impacts environnementaux

Une affluence des visteurs pourraient avoir des impacts sur l’environnement :

- emission de CO2 - bruit

- usure et entassement du sol - déchets

Milieu Source Impact Mesures recepteur d’impacts

Milieu Vehicules Pollution de - Compte tenu du fait que les arbres physique : motorisés l’air par produisent de l’O2 AIR transportant les l’emission de  Promotion de la plantation touristes CO2 d’arbres, ex : par l’achat de pépinière, il y en a à proximité de l’arboretum.

- Mise en place d’un tarif carbone3 qui sera exclusivement utilisé pour l’entretien des arbres pour qu’ils remplissent

3 Assez difficile à mettre en place, ce tarif pourrait être un frais fixe par rapport au mode de transport des visiteurs ( motorisé ou non). Le tarif se paiera par vehicule et non par visiteur. L’argent servirait à l’entretien de l’arboretum pour le bien-être des arbres, afin qu’ils puissent bien remplir leur fonction, ou pour une eventuelle introduction d’autres individu d’arbres.

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Milieu Source Impacts Mesures Recepteur d’impacts

(suite) AIR Vehicules Pollution de leur fonction et peut-être, pour une motorisés l’air par eventuelle agrandissement des espaces transportant les l’emission de aménagés pour l’arboretum touristes CO2

Milieu Passage fréquent Usure et - Renforcer le respect (plus de physique : des visiteurs tassement du surveillance) selon lequel il est interdit de sol pietiner les lieux où poussent les arbres SOL mais marcher uniquement sur les allées.

Milieu Bruit des visiteurs Perturbation - Observation du silence près de ces biologique : du cameleon animaux

Faune – (le cameleon)

Milieu Activité de Pollution du - Promotion de la consommation de biens physique : consommation sol et de toute biodégradables au sein de l’arboretum des visiteurs la nature par afin de produire uniquement des déchets SOL les déchets organiques

 Ex : Mise en place de règles interdisant les déchets plastiques

 Affiche sensibilisatrice sur les méfaits des déchets non- biodégradables

Tableau 25 – Des mésures appropriées par rapport à l’affluence de visiteurs

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Conclusion :

Depuis ces deux dernières décénnies, on aborde souvent le thème de développement durable, comment vivre dans le cadre du développement durable ? comment adopter ses principes ? comment intégrer nos activités de la vie quotidienne dans les paramètres du développement durable. Comme nous avons pu le constater , le concept de « durable » n’inclut pas uniquement des principes environnementaux , il combine ces derniers avec des principes d’ordre economique et social. L’avantage d’un arboretum est qu’il est indispensable pour la preservation de l’environnement par les différents fonctions bénéfiques qu’exercent les arbres sur notre environnement. Son intégration au développement durable devient donc assez importante si on ne regarde que l’aspect environnemental de son fonctionnement. Cependant, le développement durable inclut non seulement une dimension environnementale, mais aussi deux autres dimensions incontournables qu’il ne faudrait pas minimiser, les dimensions sociales et economiques. D’une part, l’arboretum ne peut perdurer durablement sans un bon système de gestion assurant sa stabilité financière. Comme nous avons pu le voir, l’arboretum de Ranomafana est géré par un comité local, et sa ressource financière directe est le prix d’entrée des visiteurs. Sa viabilité financière dépend de l’intérêt que porte les gens pour l’arboretum. D’autre part, l’arvoretum ne peut prétendre participer au développement durable sans le respect des droits sociaux fondamentaux dans son fonctionnement interne , et sans apports sur le développement social dans la localité où il opère, c’est-à-dire la commune rurale de Ranomafana. Il est donc essentiel d’améliorer la situation financière de l’arboretum, entraînant ainsi une augmentation des impacts sociaux positifs de l’arboretum (création d’emploi, investissement des plus-values dans les projets sociaux, amelioration des conditions sociales des employés actuels etc.). En effet, si l’arboretum prospère, des nouveaux emplois pourront être créés : animateurs éducateurs – un chargé de communication – plus d’agents d’entretien. En bref, la participation de l’arboretum à tous les paramètres du développement durable sera meilleure. L’arboretum deviendra ainsi une entreprise à la fois environnementale, économique et sociale . Ce qu’il faut retenir, c’est que des activités auparavant définies comme uniquement environnementales comme la gestion d’un arboretum peut désormais donner des apports economiques et sociaux si on exploite assez ses potentiels. Rendre les activités purement écologiques assez lucratives pour pouvoir booster l’économie nationale pourrait être réellement intéréssant pour mieux intégrer Madagascar dans le développement durable.

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ANNEXES

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Annexe 1 – Groupes de visiteurs de l’arboretum enregistrés depuis 2011(la liste des écoles n’est pas complète car l’archive n’a pas été disponible)

VONDRONA MPITSIDIKA NY ARBORETUM- VERGER RANOMAFANA AGENCE DE VOYAGES & TOUR MPIANATRA MALAGASY OPERATEURS FIANGONANA& FIKAMBANANA& HAFA CCEE Andramasina Antananarivo Za tour FJKM Isotry Fitiavana Tana Mpiasan' ny Minisitry ny tontolo iainana CCEE Mahamasina Antananarivo Mad cameleon Antananarivo Lycee Aeroport Ivato Antananarivo Ter' Mad Journaliste/Realisateur Dreamin' TV Tana FLSH- DIFP Universite Antananarivo Mora travel Ekipa kozy liberty RTA Tana Ecole les trois souhaits Soavinandriana Tamana tour Nature center Ranomafana CEG Ampanagabe Ambohidratrimo AEM Les Orchidees blanches Antananarivo GAM travel Madagascar touring Agence Marao Dago tour Mada smile ICT tour Ivato Ilay tour Ramartour Madagascar Tana MDA(Madagascar discovery Agency) Couleur Malgache Ocean aventure Malagasy tour Jaccaranda agency Sourire Malagasy Monutain cape tour agency A la carte Mada EDS Lemur tour Amy travel Ophir voyage Europe voyage Mercure voyage My Madagascar Antsirabe Comptoir malgache

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Annexe 2 - TABLEAU DE SYNTHESE DES RECETTES liées au Parc National de Ranomafana – Source : Madagascar National Park

SYNTHESE RECETTE DEAP ANNUELLE

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL

11 699 800 6 068 800 15 815 600 27 818 400 34 274 200 21 372 200 47 006 000 58 869 200 59 891 800 79 803 000 58 391 400 17 243 600 438 254 000 ecot 8 075 800 4 893 800 9 836 600 15 563 400 20 220 200 10 913 200 30 010 000 36 304 200 28 094 800 40 704 000 30 528 400 12 746 600 247 891 000 compta 8 075 800 4 893 800 9 836 600 15 563 400 20 220 200 10 913 200 29 996 600 36 281 600 28 130 800 40 704 000 30 528 400 12 746 600 247 891 000

SYNTHESE RECETTE ECOSHOP

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL 0 0 0 0 45000 80000 150000 175000 289000 155000 167000 73500 1 134 500

SYNTHESE RECETTE CAMPING

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL 30000 0 0 80000 181000 45000 105000 265000 20000 5000 731 000

SYNTHESE RECETTE D'HEBERGEMENT(gite/bung/case)

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL

2600000 678000 600000 2100000 0 1000000 1900000 2000000 915000 162000 1600000 1236000 14 791 000

SYNTHESE RECETTE DE GUIDAGE

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL 284000 124000 263000 407000 466000 368000 710000 1006000 1115000 1201000 974000 436000 7 354 000

SYNTHESE RECETTES ANNEXES

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL

2 914 000 802 000 863 000 2 587 000 511 000 1 629 000 2 760 000 3 226 000 2 424 000 1 783 000 2 761 000 1 750 500 24 010 500

RECAPITULATION DES RECETTES

Recette Recette Recettes location Montant DEAP Ecoshop concession Camping Hébergement de guidage matériel recherche cinéaste/photographe TOTAL 438 254 000 731 000 14 791 000 7 354 000 1 134 500 0 0 0 0 462 264 500

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Annexe 3 – TABLEAU DE SYNTHESE STATISTIQUES – Parc National Ranomafana

Nombre de visiteurs

J F M A M J J A S O N D Total Etranger 447 229 614 1078 1318 809 1762 2230 2289 2995 2160 627 16558 Nationaux 118 51 196 284 272 153 407 514 571 477 376 200 3619 Total adulte 565 280 810 1362 1590 962 2169 2744 2860 3472 2536 827 20177 Enfants nationaux 19 1 25 50 53 17 42 106 116 11 33 48 521 Enfants étrangers 20 8 18 22 8 24 98 80 23 29 4 0 334 Total enfant 39 9 43 72 61 41 140 186 139 40 37 48 855 TOTAL 604 289 853 1434 1651 1003 2309 2930 2999 3512 2573 875 21032

Durée moyenne de séjour(j) dans le parc

J F M A M J J A S O N D moyenne

1,08 1,12 1,04 1,05 1,07 1,12 1,14 0,98 0,99 1,04 1,18 1,11 1,08

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1,00

Nombre de campeur

J F M A M J J A S O N D Total 12 0 0 13 0 14 0 9 21 53 4 1 127

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Annexe 4 – Synthèse statistique des visiteurs du parc selon leur nationalité en 2013

% par rapport % par rapport au total au total Total visiteur du visiteur Nationalités des parc "Etranger" visiteurs J F M A M J Jl A S O N D FRANCAIS 192 103 366 621 726 288 680 770 1019 1395 1026 286 7 472 36,75% 44,18% MALAGASY 137 52 221 334 325 170 449 620 687 487 409 229 4 120 20,26% ITALIEN 30 6 24 70 114 107 167 648 203 121 132 44 1 666 8,19% 9,85% ALLEMAND 54 9 76 107 182 64 148 136 275 249 206 55 1 561 7,68% 9,23% ANGLAIS 21 9 49 59 52 60 215 196 246 368 167 39 1 481 7,28% 8,76% HOLLANDAIS 10 6 4 13 42 88 186 84 145 165 112 9 864 4,25% 5,11% AMERICAIN 30 15 17 36 38 38 122 108 52 140 128 90 814 4,00% 4,81% BELGE 18 10 13 54 5 12 64 23 65 109 57 23 453 2,23% 2,68% SUISSE 25 13 9 21 47 33 31 30 52 66 69 9 405 1,99% 2,39% ESPAGNOL 11 0 2 6 10 11 53 149 48 49 28 5 372 1,83% 2,20% AUSTRALIEN 1 0 2 10 30 29 31 42 71 65 23 18 322 1,58% 1,90% CANADIEN 24 2 5 22 13 19 4 17 20 51 9 3 189 0,93% 1,12% POLONAIS 2 16 11 14 0 6 26 11 24 21 48 2 181 0,89% 1,07% RUSSE 15 17 2 9 12 18 5 15 0 24 7 8 132 0,65% 0,78% NORVEGIEN 3 5 8 4 2 4 33 0 18 23 25 2 127 0,62% 0,75% SUEDOIS 12 1 9 2 0 6 18 2 2 41 16 2 111 0,55% 0,66% CHINOIS 2 5 1 3 12 7 0 9 13 22 10 6 90 0,44% 0,53% TCHEQUE 0 2 13 0 4 0 10 0 19 21 8 1 78 0,38% 0,46% AUTRICHIEN 7 0 3 0 3 4 10 27 2 12 5 4 77 0,38% 0,46% SUD AFRICAIN 0 2 0 8 0 3 2 3 2 0 27 21 68 0,33% 0,40% SLOVENIE 0 0 0 2 0 2 23 0 5 0 14 0 46 0,23% 0,27% DANMARK 0 0 0 0 0 0 0 3 1 41 0 0 45 0,22% 0,27% ISRAELIEN 0 4 0 8 0 0 6 7 10 0 2 2 39 0,19% 0,23% HONGROIS 0 0 4 4 0 0 6 0 0 16 0 0 30 0,15% 0,18%

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DANOIS 0 0 2 0 1 6 5 0 0 0 14 0 28 0,14% 0,17% TAIWAN 0 3 0 0 0 0 2 0 0 16 1 0 22 0,11% 0,13% KOREEN 0 1 0 0 14 0 0 3 0 0 0 0 18 0,09% 0,11% BRESILIEN 1 2 1 0 6 0 0 1 2 0 2 2 17 0,08% 0,10% JAPONAIS 2 0 2 1 0 0 0 6 0 5 0 0 16 0,08% 0,09% INDIEN 3 0 0 2 2 0 0 0 2 0 5 0 14 0,07% 0,08% FINLANDAIS 0 3 2 1 0 1 0 0 1 5 0 0 13 0,06% 0,08% AUTRES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 12 0 12 0,06% 0,07% CROATE 0 0 0 0 0 12 0 0 0 0 0 0 12 0,06% 0,07% GROENLAND 0 0 0 11 0 0 0 0 0 0 0 0 11 0,05% 0,07% IRLANDAIS 2 0 0 0 2 5 0 0 0 0 1 1 11 0,05% 0,07% MEXICAIN 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 9 11 0,05% 0,07% ECOSSAIS 0 0 0 2 1 0 0 0 4 0 2 0 9 0,04% 0,05% LUXEMBURG 0 0 0 2 0 0 2 5 0 0 0 0 9 0,04% 0,05% NEW ZLANDAIS 0 0 0 0 0 3 1 1 0 0 0 2 7 0,03% 0,04% PORTUGAIS 0 2 0 2 0 0 0 0 2 0 1 0 7 0,03% 0,04% ARGENTIN 0 0 0 0 2 1 0 1 2 0 0 0 6 0,03% 0,04% UKRAINIEN 0 0 0 2 0 0 0 2 0 0 2 0 6 0,03% 0,04% LITHUANIEN 0 0 0 2 0 0 0 0 2 0 1 0 5 0,02% 0,03% ROME 0 0 0 0 0 0 0 5 0 0 0 0 5 0,02% 0,03% ESTONIEN 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 4 0,02% 0,02% haitien 0 0 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 4 0,02% 0,02% MAURICE 0 0 0 0 0 0 3 0 0 0 1 0 4 0,02% 0,02% SRI-LANKAIS 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 3 0 4 0,02% 0,02% TUNISIEN 0 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 4 0,02% 0,02% Alaska 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 3 3 0,01% 0,02% GREC 0 0 0 0 0 3 0 0 0 0 0 0 3 0,01% 0,02% MALTE 0 0 1 0 0 0 0 2 0 0 0 0 3 0,01% 0,02% CAMEROUN 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 2 0,01% 0,01% EGYPTIEN 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 2 0,01% 0,01% KATOLOO 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 2 0,01% 0,01% LETHONIEN 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0,01% 0,01% 77

PANAMIANE 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 2 0,01% 0,01% SAOUDIEN 0 0 0 0 2 0 0 0 0 0 0 0 2 0,01% 0,01% TCHAD 0 0 0 0 0 0 0 2 0 0 0 0 2 0,01% 0,01% URUGUAYEN 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 0,01% 0,01% COSTA RICA 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0,00% 0,01% KOWETIEN 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0,00% 0,01% SLOVAQUIE 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 1 0,00% 0,01% THAILLAND 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 1 0,00% 0,01% TURQUE 0 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 1 0,00% 0,01% TOTAL GENERAL 21 032 TOTAL VISITEUR ETRANGER 16 912 .

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Ouvrages portant sur les arbres et l’arboretum

- CAMPAGNA Michel, 1996, Le cycle du carbone et la forêt : de la photosynthèse aux produits forestiers. Direction de l’environnement forestier – Service de l’évaluation environnementale, Québec, 56p. - CENTRE REGIONALE D’INITIATION A L’ENVIRONNEMENT, Arbre – dossier pédagogique. Région Wallonie, 67p. - PROGRAMME SUR LES FORETS ou PROFOR, 2012, Extrait de Investir dans les arbres et la restauration des paysages en Afrique. Banque Mondiale, Washington, 20p. - TURK Dan, 1995, a guide to trees of ranomafana national park and central eastern Madagascar. Tsimbazaza Botanical and Zoological Garden / Missouri Botanical Garden, USAID, 315p.

Ouvrages portant sur la localité de Ranomafana :

- CARRIERE Stéphanie, RASOLOFOHARINORO, SERPANTIE Georges, 2007, Transition agraire, dynamique ecologique et conservation : Le « corridor » Ranomafana – Andringitra Madagascar. Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et Centre de’Information Technique et Economique (CITE), Antananarivo, 307p. - COMITE DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL , 2008, Plan Communal de Développement de Ranomafana. Commune Rurale de Ranomafana – Ifanadiana. 82p. - OFFICE NATIONAL POUR L’ENVIRONNEMENT ou ONE, 2010, Rapport de synthèse sur l’état de l’environnement de la région Vatovavy Fitovinany. Madagascar, 30p

Ouvrages portant sur le développement durable

- DANONE, 2012, Développement durable : stratégie et performance. Danone , France.176p. - ERNST et YOUNG, 2012, Six tendances clés en matière de développement durable en entreprise. Green Biz Group, Royaume-Uni, 32p. 79

- KNOEPFEL Peter, MUNSTER Mark, 2004, Guide des outils d’évaluation de projet selon le développement durable.Office Fédéral du développement territorial (ARE), Berne, 98p.

Ouvrages portant sur l’éducation environnementale

- BOURON Marie, 2006, L’éducation à l’environnement : quels thèmes abordés et comment ? , IUFM de Bourgogne, 57p. - MONTOYA DURA José Martin, 2012, Plan d’éducation environnementale pour le développement durable. Frère des écoles chrétiennes, Rome, 51p. - ROBITAILLE Jean, FISET Sonya, 2007, Eduquer à l’environnement, en vue d’un développement durable pour un avenir viable. Unité Action Education – Etablissement Vert Brundtland – Agence Canadienne de Développement International, Quebec/Niger, 103p. - SYSTEME DE FORMATION DE FORMATEURS EN EDUCATION RELATIVE A L'ENVIRONNEMENT, 2001, Guide pédagogique : « l’arbre ». Observatoire régionale de l’environnement en Bourgogne, 47p.

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Nom : RAMAMONJISOA Prénoms : Andon’Ny Aina Mahery Adresse : Logt 2071 – cité des 67 Ha Nord-Est E-mail : [email protected]

Titre : ARBORETUM COMMUNAL ET INTEGRATION AU DEVELOPPEMENT DURABLE - COMMUNE RURALE DE RANOMAFANA-IFANADIANA

Nombre de tableaux: 25

Nombre de figures: 7

Résumé: Le développement durable est un concept associant à la fois une dimension environnementale – sociale et economique dans sa démarche. Les localités, les entreprises, les associations voulant y adhérer, doivent agir dans la considération de ces 3 dimensions. Nous avons voulu voir dans notre mémoire la concrétisation de ce concept de développement durable au niveau de la gestion des infrastructures existant dans les localités. C’est la raison pour laquelle nous avons étudié à travers les dimensions du développement durable un arboretum communal dans la commune rurale de Ranomafana - dans le district d’Ifanadiana. Cet arboretum est à la fois un lieu conservant de la biodiversité et lieu d’éducation environnementale ; une organisation employant une ressource humaine et oeuvrant dans la commune rurale de Ranomafana ; et un site touristique. C’est pour cela qu’il touche les 3 dimensions du développement durable, et que nous avons trouvé intéréssant d’etudier l’arboretum sous l’angle de ces derniers. Et, suite à notre étude, nous avons voulu proposer des idées qui pourraient améliorer la contribution de l’arboretum au développement durable – autrement dit, tenant compte du domaine environnemental, social, et economique.

Mots clés : développement durable, arboretum, commune rurale de Ranomafana, éducation environnementale.

Summary: Sustainable development is a concept combining three dimensions: environmental dimension – social dimension – and economic dimension. Consequently, towns, companies and associations agreeing with it, should act in consideration of those three dimensions. We aim to see, in our dissertation, the way how to realize and reach sustainable developement in the management of towns’projects. That’s the reason why we studied an arboretum in the town of Ranomafana - district of Ifanadiana – drawing on the three dimensions of sustainable development. This arboretum is, first of all, a place working for the conservation of biodiversity and environmental education; an organisation employing human resource and working in the town of Ranomafana; and a tourist area. That’s why the arboretum is involved in the 3 dimensions of sustainable development, and it was really interesting to look at the arboretum by the eyes of sustainable development. Of course, after our research, we have written some ideas that may help the arboretum to contribute better in sustainable development fields – that is to say, combining environmental, social and economic way of living.

Keywords: sustainable development, arboretum, town of Ranomafana, environmental education.

Années Universitaires : 2013-2014

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