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DOSSIER DE PRESSE LAVIE TIDHAR AUCUNE TERRE N’EST PROMISE L’auteur de Central Station, lauréat du prix John W. Campbell MEMOrial award en 2017, arrive en France avec un roman subversif évoquant The Yiddish Policemen’s Union et The City and the City.

Un des meilleurs romans de l’année 2018 pour : NPR.org - Library Journal Publishers Weekly - The Guardian Barnes & Noble Aucune terre n’est promise a été nommé, entre autres, en 2019 aux : John W. Campbell Award Sidewise Award for Alternate History L’IMMANQUABLE ROMAN DE JANVIER ! #politique #Israël #Afrique #humanité #identité #révolte #Territorialisme AUCUNE TERRE #thriller #poésie N’EST PROMISE … aucune destinée n’est manifeste.

Berlin. Lior Tirosh, écrivain de seconde zone, embarque pour la Palestina, fuyant une existence minée d’échecs. Il espère retrouver à Ararat City la chaleur du foyer, mais rien ne se passe comme prévu : la ville est ceinturée par un mur immense, et sa nièce, Déborah, a disparu dans les camps de réfugiés africains. Traqué, soupçonné de meurtre, offert en pâture à un promoteur véreux, Lior est entraîné malgré lui dans les dédales d’une histoire qu’il contribue pourtant à écrire. Lavie Tidhar questionne nos identités, et le prix qui leur est attaché. Aucune terre n’est promise est un roman d’une incroyable lucidité sur les enjeux d’Israël, microcosme aucune terre n’est promise du monde. Il n’en cède pourtant rien lavie tidhar à la poésie, seule utopie capable encore d’incarner la paix. TRADUCTION : JULIEN BÉTAN COUVERTURE : KÉVIN DENEUFCHATEL

22 janvier 2021 ISBN : 978-2-35408-799-9 nombre de pages : 272 L’IMMANQUABLE ROMAN DE JANVIER ! Prix : 21 € AUCUNE TERRE N’EST PROMISE | 22 JANVIER 2021 LAVIE TIDHAR Lavie Tidhar est un écrivain d’origine israélienne, travaillant dans plusieurs genres. Il a vécu au Royaume-Uni et en Afrique Celui qui cherche du Sud pendant de longues périodes, ainsi qu’au et à . L’auteur vit à Londres depuis 2013. Son roman sa place dans le a remporté le 2012 du meilleur roman, (alors en lice contre et George R. R. Martin). Depuis octobre 2019, Lavie Tidhar est chroniqueur monde... pour le Washington Post.

Si vous vous rendez aujourd’hui à Haïfa, Dans la vision d’Herzl, une minorité arabe vous croiserez peut-être une rue appelée demeurait, bénéficiant d’une citoyenneté Nahum-Wilbusch, près du port. Des trois pleine et entière, bien que même dans hommes qui participèrent à cette lointaine le roman, un politicien tente – sans y expédition de 1904, ce fut lui qui vécut parvenir – de les déposséder de leurs droits. le plus longtemps : il mourut en 1971, Le texte fut traduit en hébreu sous le titre à un âge avancé, dans l’Israël que nous de Tel-Aviv, nom qui désigna par la suite connaissons. Ingénieur de formation et par la banlieue de Jaffa créée en 1909, et qui vocation, il n’avait certainement guère de constitue aujourd’hui la plus grande zone temps à consacrer à des spéculations vaines urbaine de l’État d’Israël. sur ce qui aurait pu être ou avoir été. Herzl ne vit jamais cette fiction devenir A contrario, le fondateur du sionisme, réalité. Il mourut en 1904, en ayant passé Theodor Herzl, comprit l’importance la plus grande partie de sa vie à chercher d’imaginer des futurs impossibles. une patrie pour les Juifs. D’autres colonies En 1902, il publia un étrange roman furent proposées, dont El-Arish en Égypte, utopiste, Altneuland, qui décrivait un État Chypre, l’Anatolie et l’Argentine, mais juif idyllique et prospère en Palestine. aucun de ces projets n’aboutit. La seule Celui qui cherche sa place dans le monde... PhotoS : Kevin Nixon. © Future Publishing 2013 : Kevin Nixon. PhotoS

héritière vivante de Herzl, sa fille Trude, mourut dans le camp de concentration de Terezín en 1943. Cette famille ne connut pas une fin heureuse. Les fins heureuses Un thriller sont peut-être plus rares dans la réalité que dans les œuvres de fiction. captivant : Israël et la Palestine sont deux terres en une, une géographie unique divisée intelligent, par des histoires rivales. J’ai moi-même grandi dans un kibboutz, près d’un village arabe que les habitants avaient sanglant, fui durant la guerre de 48 – ou la guerre d’Indépendance, suivant votre point de ironique et tordu vue. Leurs maisons furent rasées peu de temps après et l’endroit demeura un lieu étrange, vide, que nous visitions enfants. The Guardian Bien que l’on nous ait souvent répété que les habitants avaient « fui », je n’ai jamais croyait venir. J’ai aussi grandi en Afrique songé à demander pourquoi ils n’étaient du Sud, juste après la fin de l’apartheid. pas revenus. Je me souviens du terrorisme blanc du Mouvement de résistance afrikaner et de À l’époque, nombre de réfugiés palesti- l’excitation qu’ont suscités les premières niens gagnèrent la Cisjordanie et la bande élections démocratiques dans ce pays. J’ai de Gaza, ainsi que le Liban et la Syrie, où eu la chance de voyager et de vivre pendant les camps d’accueil provisoires sont deve- un temps en Afrique de l’Est et d’aimer – nus permanents. Au début du xxie siècle, autant que Tirosh et Bloom dans ce roman un « mur de séparation » commença à – cette terre magnifique. être érigé entre la Cisjordanie et Israël, une « clôture de sécurité » en hébreu et Comme Tirosh, je pense souvent que je un « mur de l’apartheid » en arabe. Des ne suis qu’un simple écrivain de pulps tou- pourparlers de paix se tiennent de temps ché par la folie des grandeurs. Comme Ti- en temps, annoncés en fanfare, ainsi qu’ils rosh, je ne parviens pas à trouver ma place. le sont dans ce roman ; et comme dans Je rêve de m’évader dans des fantaisies où ce roman, ils n’aboutissent jamais à rien je pourrais contempler les tours blanches d’autre que des effets de manches. de Kang Diz Huxt, dressées vers le ciel Cependant, entre-temps, quelqu’un a dû jaune, sous la lune brisée, où je pourrais gagner une fortune en investissant dans naviguer dans les marais verts et gazeux le BTP, à l’instar de M. Gross. de Samaria où vivent les Abominations… quelles qu’elles soient. Personne ne se voit jamais comme le méchant, comme Bloom dans ce roman, Mais il n’existe qu’un seul monde, celui et les Tirosh de ce monde, inefficaces, dans lequel nous vivons, et l’imagination hésitants, ne peuvent rien faire d’autre ne permet pas d’y échapper. C’est peut- que d’écrire ce que leur suggère leur être la plus dure leçon que nous apprenons imagination et essayer de vivre, tant bien enfants, même si certains d’entre nous, que mal. comme Tirosh, continuent de se frotter aux limites imposées par la réalité. Ayant grandi en Israël, je me souviens bien de l’euphorie qui y régnait au début Lavie Tidhar, 2018. des années 1990, de cette paix que l’on

Lavie Tidhar recommence. Un petit écrin de miracles. Magnifique. Warren Ellis auteur de Gun Machine (Le Masque), Artères souterraines et Normal (Au Diable Vauvert) AUCUNE TERRE N’EST PROMISE PAR GROMOVAR RÉÉCRIRE L’HISTOIRE POUR MIEUX LA SERVIR

Gromovar est un des blogueurs français les sioniste d’Herzl afin d’étudier la faisabilité plus suivis depuis près de 13 ans, fondateur de la chose et de rédiger un rapport. L’ex- du Prix Planète-SF des Blogueurs, amoureux pédition comprenait Nahum Wilbusch, de l’alliance rare entre une idée intéressante un Juif russe, et deux autres Européens, un et une écriture inspirée. explorateur britannique et un naturaliste suisse. Après des semaines d’exploration * * * riche en aventures, les rapports divergent : celui de Wilbusch est clairement négatif. Il Aucune terre n’est promise est l’avant-der­ prenait ainsi le parti du camp des « Holy nier (NDE) roman paru de Lavie Tidhar. Landers » contre celui des « Territoria­ C’est un texte court (280 pages environ) lists ». mais rempli de merveilles jusqu’à la gueule. C’est donc dans la Palestine ougan- Lior Tirosh est un auteur de fantasy do-kényane de son enfance que se rend (quelqu’un donc qui imagine des mondes al- Tirosh, dans un monde uchronique où ternatifs). Il vit et travaille à Berlin. Sa re- Wilbusch aurait rendu un rapport positif nommée est aussi moyenne que ses ventes. et retourné le Congrès sioniste. D’où im- Quand le roman commence, et alors qu’on plantation africaine, d’où exil et spoliation comprend qu’il a sans doute perdu son en- pour les tribus locales, d’où nazisme sans fant, il prend un vol pour rentrer chez lui, holocauste, d’où assassinat d’Hitler en en Palestine. 1948 et changement de régime suivis d’un armistice entre un Reich allemand dénazi- Sa Palestine. Un État juif fondé au début fié(mais conservant certains symboles visuels du xxe siècle entre le Kénya et l’Ouganda. du régime) et les Alliés. Un État né d’une proposition britannique (de Joseph Chamberlain, alors ministre des Uchronie, le lecteur SFFF se dit qu’il sait Colonies) de donner aux Juifs une région où il met les pieds. Erreur. Car on com- d’Afrique de l’Est pour qu’ils y installent prend dès l’abord que les choses ne sont leur État national. Suite à la proposition, pas si claires. Que l’Extérieur dont parlent une expédition fut envoyée par le Congrès certains ne signifie pas l’Étranger. Que la technologie n’est pas exactement la même certains peuvent passer, par l’entraînement qu’ici. Que l’avion de Tirosh a peut-être ou un don naturel. Il place ses personna­ fait plus que simplement voler – à moins ges dans le monde de la Palestine africaine, que ce soit seulement Tirosh. On pense, dans celui du Small Holocaust où Jérusa- sans en être sûr, que la Berlin qu’a quit- lem a été vitrifiée et où la paix en a résulté, té el’écrivain et la Palestine où il arrive ne dans l’Altneuland imaginé par Herzl (dans sont peut-être pas dans la même réalité. un roman utopique) où Juifs et Arabes vi- vent dans la paix et la prospérité, dans le Narrativement, le lecteur est confronté nôtre aussi où le sort des Juifs fut bien plus à une imprécision volontaire qui s’es- douloureux, et dans quantité d’autres, tou- tompe peu à peu au fil des pages et des jours plus fantastiques, qui ne sont qu’évo- explications. Descriptions sciemment suc- qués – jusqu’à celui où les Grands Anciens cinctes, texte à la troisième personne qui règnent. semble émaner d’un narrateur extérieur, jusqu’à ce qu’apparaissent des phrases à la Les uchronies décrites ou effleurées di­ première personne qui signalent que les sent assez les parallèles troublants et mon- faits et gestes de Tirosh trent que les mêmes in- sont racontés aussi par justices entraînent les quelqu’un qui le suit Vertigineux et mêmes réactions. Mais (un maître espion nom- il y a plus et plus in- mé Bloom, mais pourquoi téressant : les voyages suivre l’obscur Tirosh ?), magistral inter-réalités que pra- switch sur un autre per- tiquent certains impli- sonnage (une femme Barnes & Noble quent aussi des change- prénommée Nur) avec ments progressifs de la une narration à la deuxième personne qui mémoire, des points de vue, d’une partie indique la dualité/multiplicité de la jeune de l’identité, donc de la manière dont les femme ; la frontière entre ces trois voix est faits sont décrits et compris. C’est là que parfois poreuse. Ajoutons-y quelque flash- Tidhar donne un point politique capital à back distillés au fil de l’eau pour bien faire son roman. Car on y comprend plusieurs et le flou est réussi. choses essentielles.

Tirosh, alors même qu’il l’ignore, est D’abord, toute terre volée est source le nœud d’un trouble dans la réalité. Un d’injustice, d’exploitation, de violence trouble voulu et organisé par un homme sans fin. Peu importe les traités interna- de l’ombre qui rêve de partir à la conquête tionaux qui prétendent le contraire en de l’ensemble de la réalité à la tête d’une donnant un vernis juridique à une spolia­ croisade juive. Un trouble qui explique tion. Les Palestiniens ont chassé les peu- l’intérêt que lui portent plusieurs organi- ples africains locaux, les parquent dans des sations concurrentes. camps, subissent des attentats terroristes, et répriment de la manière la plus dure ces Le roman de Tidhar imagine qu’existent actes de résistance. Et ce ne sont pas les une infinité de réalités entre lesquelles pourparlers de paix, dont chacun sait et dit l’inanité, qui changent quoi que ce soit à la oublier pour pouvoir vivre serein là où on situation locale. Les Juifs palestiniens veu- se trouve, cela illustre bien (Nietzsche en- lent leur terre, la considèrent comme un core) qu’il n’y a que des représentations. droit, et sont prêts à toutes les exactions Ici comme dans la Palestine de Tirosh, pour la garder – la construction d’un Mur terroristes/résistants, création d’Israël/ de séparation étant presque la moindre de Nakba (“catastrophe” en arabe), clôture de celles-ci. sécurité/mur de la honte, arrangements de point de vue. Est vrai ce que je dis vrai car Ensuite, les agents de l’appareil éta- je le crois vrai. tique – là-bas comme ici – sont les yeux Ou encore, nos Territoires Occupés sont et les mains du « plus froid des monstres leurs Territoires Disputés, etc. ; occupants froids ». Professionnels efficaces et calmes, et colons se rassurent en nommant les cho- sans passion ni affect, ils incarnent, jusqu’à ses d’une manière qui leur donne le beau l’humiliation et le meurtre, la raison de rôle. Le monde est d’abord, pour eux com- l’État juif, un État qui se considère légi- me pour nous, ce que nous croyons qu’il time à avoir exproprié un peuple autoch- est. tone pour s’assurer un territoire. Quant à Eretz Israël (Grand Israël) qui, De plus, si mémoires et noms changent, chez nous, veut embrasser toutes les terres s’il faut autant réussir à se souvenir qu’à des Écritures, un fou veut l’étendre, chez

Il y a des écrivains. Il y a de bons écrivains. Et il y a Lavie Tidhar. Dans un genre qui lui est entièrement propre, et très probablement génialement déformé, il fouille dans les ruines de nos siècles et de nos genres et en fait quelque chose d’étrange, de sombre et de tout à fait unique. Personne comme lui n’écrit dans ce genre aujourd’hui. Ce roman est un morceau tordu d’histoire-géographie alternative qui refuse d’aller là où de petits écrivains le conduiraient. Audacieux et spirituel, il impose jeux et coquetteries, fait des alliances sombres et vous laissera ébloui et ravi. Ian McDonald lauréat des prix Hugo, Locus, Philip-K.-Dick, Grand Prix de l’Imaginaire, Imaginales… PhotoS : Kevin Nixon. © Future Publishing 2013 that irritatetheoyster shelloftheworld.” to never quitefit. We are thegrains ofsand think – to alwaysbe one thing and another, is theconditionofbeingaJew, Isometimes entirely, to coexist at once. That both trying thing and,atthe same time,something other sant à Tirosh :“Imagine thatyou are one man fin–ou l’inverse. d’un sionismedévoyé. avec unesévérité subtiledenotre Israël et Mais c’est aussiunroman juifquiparle domination considérées commeagréables. violence pourmaintenirdessituations de aux injusticesqu’ils créent, àrecourir àla vaincre qu’ils agissent bien,às’aveugler dit delapropension deshumainsàsecon- juives, iltouche à l’universel par cequ’il blier sonpropre Amanliesdreaming. d’implantation juive, enAlaska–sansou- de Chabonquitraitaitd’un autre projet dans l’excellent Clubdespoliciersyiddish le Zelazny desPrinces d’Ambre, ouencore pher Priest, Spinrad etK.Dick biensûr, ambiances, qu’on rencontre Christo- chez les approprier. Il évoque quantitéd’autres les correspondances etlaisselelecteurse man intelligemment militant qui montre inventivité scénaristique. Il est aussi un ro - queparson fascinant tantparsabrumosité savoir. le mondede Tirosh ?Il faudralire pourle soutient estsuffisante.Lesera-t-elledans se donneaucunelimitesilaforce quile exacerbé queriendemoralnebride de Vie séphirotique. Carlenationalisme Tirosh, au Multivers entier, à tout l’Arbre Je laisse le mot de la fin à Bloom s’adres- C’est unroman juifqui est aussi un ro- Plein deculture etdeproblématiques Aucune terre n’est promise estunroman LAVIE TIDHAR ARRIVE EN FRANCE AUCUNE TERRE N’EST PROMISE

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Un roman d’aventures plein de Une œuvre stellaire suspense [et] une méditation Publishers Weekly complexe sur les voies possibles de l’histoire juive moderne. * * * The Chicago Tribune

Fascinant et puissant * * * Library Journal Un récit complexe et * * * métatextuel… une méditation puissante sur l’éthique de Une merveille l’histoire et le pouvoir des et une révélation frontières… Aucune terre Foreword n’est promise est un appel à imaginer et à lutter pour des * * * alternatives. World Litterature Today Ambitieux et évocateur La Tercera (Chili) 22 JANVIER 2021 22 JANVIER 2021

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Couverture : Kévin Deneufchatel PhotoS : Kevin Nixon. © Future Publishing 2013

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