Agence Française de Développement

Etude stratégique sur le secteur des industries culturelles et créatives (ICC)

Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain Janvier 2018 Sommaire

1. Rapport d’études de terrain p. 2

2. Monographies p. 21 ► Liste des monographies p. 23 ► Afrique subsaharienne p. 24 ► Afrique du Nord et Moyen-Orient p. 67 ► Asie p. 86 ► Amérique latine p. 122

Page 2 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Rapport de mission terrain Côte d’Ivoire

Liste des personnes rencontrées lors du déplacement en Côte d’Ivoire ► Dates de la mission : 6 au 10 novembre 2017 Bruno Leclerc Directeur Agence AFD Côte d’Ivoire Mamidou Zoumana Coulibaly- Directeur des Infrastructures Culturelles, ► Participants : Diakité Ministère de la Culture, • Vincent Raufast, EY Advisory M. Zié Coulibaly et Directeur Directeur Institut Français et COCAC SCAC • Charles Houdart, chef de projet ICC, AFD Paris Irène Vieira Directrice du BURIDA Directrice exécutive des la conférence des • Adama Diakite, chef de projet Anna Ballo producteurs audiovisuels ICC, AFD Abidjan Maurice Kouakou Bandaman Ministre de la Culture et de la Francophonie ► La restitution de la mission de Myriam Habil Ministère des Affaires Etrangères (France) terrain en Côte d’Ivoire s’appuie Marc-Antoine Moreau CEO Universal Music Africa sur les entretiens individuels réalisés aurpès des personnes Serge Thiémélé EY Côte d’Ivoire rencontrées, dont la liste figure ci- Christian Lionel Douti Art Director, RTI contre Jean-Marc Béjani DG, Cinémas Majestic Rokiatou Hampâté Bâ Diretrice Fondation UBA Armand Koffi N'Goran Directeur, INSAAC Jose Da Silva Managing Director, Sony Music Africa Aziz DIALLO, Damiano Malchiado Groupe Vivendi : Canal, A+, Dailymotion, Tojo Yharimanana et Mamou Secrétaire Générale, Arterial Network Daffe Palais de la Culture + Visites anciennes salles de cinéma à réhabiliter (Treichville) Maire de Bassam, Préfet Grand Bassam

Page 3 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Synthèse de la mission terrain en Côte d’Ivoire

► D’après les chiffres du Ministère de la Culture (issus du PNUD), les ICC représenteraient entre 600 000 et 800 000 personnes payant des taxes au titre de leur activité en Côte Réservoir d’emplois d’Ivoire (dont 30 000 dans l’industrie musicale).

► L’essentiel des besoins identifiés porte sur la promotion du droit d’auteur, la structuration Besoins d’assistance des filières et la formation des acteurs des ICC (artistes, métiers techniques et métiers technique d’encadrement nécessaires à leur développement).

► La Côte d’Ivoire dispose par ailleurs de projets d’infrastructure intéressants mais encore insuffisamment qualifés : salles de cinéma, rénovation de Grand Bassam, Maison des Musiques du Monde. Des projets d’infrastucture qui ► Le Ministère de la Culture affiche une forte ambition sur la création de salles de cinéma restent à qualifier (ambition de 50 salles d’ici 2025, alors que seules 3 sales existent aujourd’hui sur Abidjan). Cette politique vise notamment à réactiver la production audiovisuelle, dont les débouchés sont actuellement limités, faute de lieux de diffusion.

► Les besoins d’accompagnement des acteurs de la culture s’inscrivent sur le long terme, ce qui suppose des modalités de soutien et de suivi « hybrides » par rapport aux outils actuellement à disposition de l’AFD : subvention, mais sur le temps long. Un financement qui reste à trouver ► La mission terrain n’a pas permis d’identifier l’intervention d’autres bailleurs de fond pour répondre à ces besoins. Les acteurs du développement et de la coopération interviennent bien dans le champ culturel, mais de façon ponctuelle

Page 4 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Droits d’auteurs : une situation en progrés

► La Côte d’Ivoire a élaboré sa troisième loi depuis indépendance sur le droit d’auteur. Seule la Convention de Berne a été ratifiée, mais pas celles de Rome ni Marrakesh. La 3ème loi a cependant transposé l’essentiel de ces conventions.

► Le Bureau Ivoirien des Droits d’Auteurs (Burida) existe depuis 1982. Après avoir connu une période de stabilité de 10 ans, des tensions et dysfonctionnements sont apparus : • A l’issu de la crise (2011), l’ONPI est intervenu pour accompanger une restructuration, qui a pris fin en octobre 2015. • Par un décret l’Etat ivoirien a choisi de garder le Burida sous sa coupole. Les artistes ont une Assemblée Générale, et un Conseil D’Administration constitué en majorité d’artistes élus par leurs pairs, un DG. Contexte ► En 2012, la dette de droits d’auteurs s’élevait à 6 Mrds FCFA. La restructuration a permis de payer général toutes les dettes mais le Burida demeure en déficit. Les charges de fonctionnement et redistribution de droits sont beaucoup plus élevées que les recettes. Le Burida déclare payer tous les droits concernant les secteurs de l’audiovisuel, musique, arts dramatiques, droits voisins (avec aide de la SPEDIDAM). La législation sur la copie privée et les droits sur la reprographie n’est pas encore efficace car les décrets d’application de la loi ne sont pas encore pris.

► Volume de redistribution annuel (2017) : 900 M FCFA (dont 700 M FCFA sont effectivement payés)

► 6000 membres, dont 4000 en musique mais seulement 1000 environ sont actifs. Beaucoup d’artistes traditionnels non-inscrits car il faut une œuvre enregistrée.

► D’ici 2022 : délais pour étudier l’opportunité de transformer le Burida en 2 soc civiles : une pour droit d’auteur, une autre pour les droits voisins.

Page 5 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Droits d’auteurs : enjeux et besoins du secteur

► En particulier dans l’Audiovisuel et Internet. Le manque de formation des membres créé un risque. Le Burida a mis en place un partenariat avec l’INSAAC pour la formation en gestion de carrière artistique.

► Défiance des auteurs – compositeurs et professionnels de la musique à l’égard du Burida, dont la qualité de la gestion est mise en cause. En particulier, les producteurs s’étonnent que le Burida veuille avoir un regard sur les contrats d’artistes. D’après le BURIDA, les artistes les soupçonnent de ne pas Renforcement déclarer les vraies listes de diffusion. Cette méfiance a donné Donc recours à un prestataire espagnol des capacités qui effectue cette collecte avec mouchards (contrat en cours de réalisation). B MAT. Projet de numérisation des œuvres ivoiriennes. RTI 1, RTI 2, une autre TV nationale + 17 radios + 30 autres utilisateurs (restaurants, clubs, etc…).

► Besoin de formation / information artistes, juges, avocats

► Appui assez important de l’OMPI sur l’AV sur renforcement des capacités. CISAC un peu de prêt mais limité.

► Lutte contre la contrefaçon, y compris diffusion illicite. Besoin de mettre en place des campagnes de sensibilisation.

► Equipement culturel : salles de répétition, salles de spectacle

Infrastructures ► IPI donne un numéro d’identification qui est géré par la CISAC, qui a mis en place base de données internationale (WID). Manque la technologie pour accéder à la base, qui est par ailleurs payante. Seuls sont déposées les œuvres susceptibles d’avoir du succès à l’international (sur la base de critères). Le reste est dans le répertoire national.

Page 6 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Audiovisuel : un contexte et des besoins spécifiques

► Droit AV : contrat rompu entre BURIDA et SACEM, SCAM et SDRM et Canal Horizon.

► En matière de gestion des droits de propriété intellectuelle en Audiovisuel, la CI a bénéficié d’un programme de l’Organisation Mondiale pour la Propriété Intellectuelle (OMPI). Le contrat AV est un contrat spécifique qui met en avant la cession des droits au profit du producteur. Le CI a mis en place un contrat type sur le modèle de la SACD pour rémunérer les auteurs du secteur audiovisuel. Une formation est Formation en cours de réflexion pour les avocats dans ce domaine. En réflexion aussi, mise en place d’un service pour aider les auteurs à saisir un avocat pour rédaction de contrats, etc… Contexte ► Libéralisation anoncée du secteur audiovisuel. Diffuseurs actuels : RTI, A+, Canal, TV5, Startime

► Les fonds perçus par le FONSIC et ONASIC via les diffuseurs étrangers ne sont pas reversés au producteurs

► RTI veut avoir son propre studio de prod avec dimension africaine. Or les bouquets vont défavoriser les annonceurs et la production locale. Tous les diffuseurs d’orientent vers des chaines généralistes.

► Loi sur AV : obligation de prendre 20% de contenu national

► 80% de ceux qui exercent se sont formés sur le tas. Pas de grand projet cinématographique depuis 20- 30 ans. Une économie plutôt basée sur œuvres de commande (films institutionnels). Besoins de formation en compétences audiovisuelles.

► Mode de financement du secteur : depuis la mise en place du FONSIC, il est possible de co-produire et d’acheter du contenu mais cela reste difficile pour les producteurs, réalisateurs (gros besoins en termes de formation)

Besoins ► Opportunité pour la mise en plateforme de tournage de productions étrangères

► Archivage : Pixa Africa vient de s’installer. Un centre des archives AV est créé sur le papier mais dans la réalité le défis demeure entier.

► Besoins de structuration du secteur via le digital et en s’appuyant sur la CEPASI qui doit jouer le rôle d’association professionnelle de promotion du secteur audiovisuel. Besoins d’accès au financement (par ex. comme le CNC) et d’exonérations fiscales.

Page 7 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Formation aux métiers de la culture

► INSAAC : Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (ancien nom INA). Mise en place d’une politique culturelle commune au sein de l’UEMOA., avec l’ appui de l’OIF.

► Vocation d’origine : centre de formation et animation artistique. Aujourd’hui : établissement supérieur d’enseignement et de recherche. L’idée d’origine de l’INSAAC était de doter l’admin de RH capable de mettre en œuvre les politiques culturelles. A partir de 1991 (fusion) formation à vocation secteur privé (carrières libérales).

Contexte ► Depuis 2017 : élargissement des cursus vers le tourisme et artisanat. Conseil scientifique avec présence Min Tourisme et Min artisanat. L’institut doit former aux métiers de la gestion. 3000 étudiants en tout aujourd’hui. 60% des candidats viennent de villes de l’extérieur

► Aujourd’hui encore, l’essentiel des étudiants sont embauchés dans la fonction publique

► Partenariat avec le Conservatoire de Bordeaux, Université de Tours, Angouleme, Ecole Supérieure des Arts Plastiques de Marseille, etc…

► 15 M€ d’investissement sont budgétés pour des travaux réhabilitation de l’INSAAC

► Besoins essentiellement en matière de formation (notamment formation des formateurs). Plusieurs nouveaux cursus en cours de création :

• Architecture (intérieur et DPLG), design.

• Ecole supérieure de musique et de danse. Formation recentrée sur interprétation, composition et chorégraphie.

• Ecole supérieure de théâtre et métiers AV (artistique et technique). Besoins • Ecole supérieure de tourisme, artisanat et action culturelle, gestion de la culture : coopération, médiation culturelle, gestion de carrières artistiques, de sites touristiques, gestion des droits d’auteur etc…

• Centre de formation pédagogique : formation des professeurs

• Centre de formation en art-thérapie et art médico-légal

• Centre d’incubation des métiers culturels Page 8 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD • RapportCentre finalde formation – Monographiescontinue et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Patrimoine

► Dossier d’inscription au patrimoine UNESCO de la ville historique de Grand Bassam et inscription effective en 2012.

► Enjeux : • réussir à la faire vivre une fois inscrite au patrimoine UNESCO. Dimension architecturale. Première ville planifiée de côte d’ivoire. Urbanisme colonial de la fin 19ème • Enjeux de conservation, de restauration, de recherche historique et archéologique systématique. Recherche pluridisciplinaire associant urbanisme, archéologie, architecture etc….Une grande partie de la documentation qui concerne Grand d Réhabilitation de la Bassam se trouve à Nantes, au Sénégal et à Marseille. ville historique de ► Architecte français Goutal accompagne et apporte expertise pour former techniques de Grand Bassam restauration (sur la restauration du palais de justice, financement ministère de la culture).

► Structure actuelle : • Partie publique (1/3 de la surface) • Surface commerciale • Village, (dont l’actuel vice-président est originaire).

► Coût de rénovation estimé à 60 Mrds FCFA

► Plusieurs séances de travail ont eu lieu au ministère avec Culture, Commerce et Tourisme.

Page 9 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Patrimoine

► Manque de structures muséales. Absence de politique muséale adéquate. Musée national est une ancienne salle des fêtes. Manque en quantité et en qualité. Quelques galeries mais ce sont des particuliers. Les collections souffrent de problèmes de conservation.

► Problème de maillage total sur le territoire. Pas au niveau des normes muséales comme cela se doit. Collections pas assez protégées donc font l’objet de pillage.

Structures muséales ► Présence de sites, monuments (Fondation Hampaté Bâ, mosquée de Kong) qui méritent d’être connus.

► Besoin d’inventaire des sites et monuments pour les documenter et les protéger et promouvoir.

► Besoin d’inventaire aussi du patrimoine immatériel : doit être connu et transmis : savoir- faire lié au tissage, patrimoine culinaire.

► Edition de documentation iconographique, graphique, créer des bases de données

Page 10 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Cinéma : l’enjeux des salles de cinéma

► En 2011, suite à la période de troubles politiques, l’industrie du cinéma s’est effondrée. Il y a 20 ans, le pays comptait 100 salles de cinéma. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire compte 8 salles (prévision 2018) dont Contexte 3 privées, déjà en activité (salles Majestic). Pathé est venu en visite en Côte d’Ivoire ainsi que le Groupe Bolloré et le Metropolitan Film Export.

► Enjeu n°1 : besoin de lieux de diffusion pour soutneir la production cinématographique. La production de cinéma est encore relativement soutenue, malgré la baisse du cacao. L’enjeux est d’abord celui de la réouverture réouverture des salles par des structures privées. Besoin d’études complémentaires pour faisabilité financière. Le besoin en salles de cinéma a été prouvé en 2016 pour l’expérience de « cinéma itinérant » ayant atteint 8000 entrées contre 4000 à 5000 attendues. Enjeux et ► D’après le Ministère de la Culture, l’objectif est de créer 50 salles de cinéma sur tout le pays (salles de besoins 200 / 300 places environ) d’ici 2025. exprimés ► Pour y parvenir, les besoins portent sur les moyens financiers et des compléments d’étude.

► Enjeux n° 2 : formation aux métiers du cinéma. Abidjan compte 2 écoles de cinéma et partenariats se mettent progressivement en place avec des écoles françaises. De nombreux besoins sont exprimés sur la formation technique et l’exploitation de salles.

► L’Office National du Cinéma propose un appui à la production pour favoriser un retour du cinéma ivoirien encore foisonnant 15 années auparavant, avec une multiplication constatée des initiatives privées.

► REDSCI : le Réseau des Exploitants de Salles de Cinéma existe encore mais aucune formation n’existe à date sur l’exploitation de salles.

Acteurs du ► Banques : La banque nigériane UBA a manifesté un intérêt pour accompanger la création de salles de secteur cinéma mais demeure en attente d’étude économique plus poussée avant de se positionner. D’une façon générale, les institutions financières sont frileuses sur le financement de la culture en général. La BICICI est intervenue en 2017 dans la production (2 longs métrages et une série). HBCI (Société Générale) est intervenue sur le financement du film Ma Famille).

► FONSIC : sur la partie production, le Fond d’Aide au Cinema Ivoirien propose des avances sur recettes mais manque de moyens.

Page 11 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Musique et live musical

► Pour l’industrie musicale, « Abidjan est NY de la région francophone »

► Il s’agit d’un Hub à cause des médias Contexte ► Universal et Sony s’y sont implantés pour investir, y faire du développement et rayonner sur toute l’Afrique. Pour Universal, le live constituera 90% du CA en année 1 au niveau continental, avec les réseaux Canal Olympia.

► Pour les acteurs de l’industrie musicale, la situation actuelle des droits d’auteurs est l’un des principaux freins au développement. Deux principaux problèmes sont soulevés :

• Identification : difficultés d’identification des œuvres par manque d’infrastructure technique. Mise en place progressive de la solution B MAT. D’autres solutions existent (All Media), préférées par Universal …qui a investit dedans

• Distribution : manque de confiance entre les producteurs et le Burida. D’après les Enjeux de producteurs, si Spotify devait s’installer en Côte d’Ivoire, il devraient payer l’intégralité des développement droits au Burida, ce qui ne serait jamais accepté.

► Par ailleurs, les producteurs de musique ne peuvent accepter que le Burida ait un droit de regard sur les contrats d’artistes.

► Data trop cher. Ne permet pas de streamer.

► Besoin de visibilité sur les projets pour les sortir localement et, surtout, à l’export

Page 12 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Rapport de mission terrain Maroc

Liste des personnes rencontrées lors du déplacement au Maroc ► Dates de la mission : 21 Secrétaire Général à la Communication, Ministère de la Culture et de la au 24 novembre 2017 Mohammed Lotfi Communication ► Lieux : Casablanca et Farima Aitmhand Chef de Service de la Coopération Internationale, Ministère de la Culture Rabat Nabil Ayouch Réalisateur, fondateur du GARP et de la CDCM Touda Loutfi & Hkhadija Casa Event & Animation, Directrice Stratégie & Développement et Chargée ► Participants : Ouahimi du marketing • Cécile Gabarrou, EY Zainab Guérida Directrice Générale de la Fondation HIBA Advisory Sylvie Billaudeau & Casa Moda Academy, Directrice Générale par intérim et Experte française • Charles Houdart, chef Dominique Chardon Savard de projet ICC, AFD Mehdy Gotbi Président de la Fondation Nationale des Musées Paris Abdelaziz El Idrissi Directeur du Musée Mohammed VI d'art contemporain • Jérôme Saulière, chef Driss Khrouz Ancien Directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc de projet ICC, AFD Aadel Essaadani & Dounia Association Racines, Coordinateur général et Responsable Développement Paris Denslimane & Partenariats • Eric Baulard, Directeur Brahim Bihi Association L'Boulevard d’agence, AFD Rabat Jaouad Essounani Association Dabateatr

• Lydie Drouard, chef de Allae Hammioui Association Djebli Club / Djebli festival projet ICC, AFD Rabat José Kamal Dakhla Aventure / Hassani Music Program Silvia Lilith Association Tabadoul ► La restitution de la mission Florence Marti Lang Association Babelfan de terrain en Côte d’Ivoire s’appuie sur les entretiens Elisabeth Piskernik Le Cube individuels réalisés auprès Hamza Boulaiz Directeur Artistique, Spectacle pour tous des personnes Moulay Ahmed Alami Président du festival Jazzablanca rencontrées, dont la liste Michèle Desmottes Directreur éditorial, Maha Edition figure ci-contre Noureddine Ayouch Président de la Fondation des Arts Vivants, Festival International du Théâtre

Page 13 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Synthèse de la mission terrain au Maroc

Des besoins pour le ► Des investissements structurels déjà réalisés, tant pour les grands équipements culturels que les fonctionnement et équipements de proximité l’animation des ► Un enjeu d’animation et d’entretien de ces structures : besoin de budget de fonctionnement et de infrastructures compétences culturelles ► L’AFD arrive à contre temps pour financer le « hard » mais n’a pas vocation à financer des budgets de existantes fonctionnement

► Formation aux métiers artistiques et techniques ► Formation au management de la culture et à la médiation culturelle Des besoins de ► Formation des formateurs formation qui font ► Education artistique l’unanimité ► Piste de projet pour l’AFD : formation aux métiers de la culture, en partenariat avec la fédération des ICC de la CGEM en cours de création, selon le modèle des autres centres de formation déjà créés par le passé au Maroc (financement d’une faisabilité (FREX) puis prêt pour la construction du centre)

Des besoins ► De nombreux projets sont portés par la société civile. d’accompagnement ► L’aboutissement et le maintien de ces projets reposent sur : technique et de . Un soutien financier sous la forme de subventions de petites enveloppes soutien financier . Un accompagnement technique à la gestion de projet

Des conditions ► Le manque de structuration chez les acteurs des industries culturelles et créatives au Maroc, tant côté d’interventions pouvoir public (pas politique culturelle structurée et de portage fort) que société civile (pas de structure qui compliquées pour rassemble), ne permet pas l’identification de porteurs projets que l’AFD pourrait accompagne. l’AFD dans le ► Le manque de maturité économique du marché de la culture rend d’autant plus difficile l’émergence de secteur des ICC au projets rentables ou a minima sécurisés. Maroc

Page 14 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Un manque de structuration chez les acteurs des industries culturelles et créatives au Maroc

► Poids politique faible de la culture (0,25% du budget de l’Etat) malgré une volonté d’affichage forte avec des investissements forts pour la construction d’équipements culturels ► Un secteur éclaté entre plusieurs ministères : . Ministère de la Culture et de la Communication, qui réunit deux anciens ministères qui communiquent peu : la Communication (droits d’auteur, cinéma, etc.) et la Culture (autres secteurs) Des politiques . Des instituts de formation sous tutelle de plusieurs ministères, mais pas celui de la Culture publiques ► Des actions orientées sur le hard, négligeant le soft (animation culturelle et pilotage): manquant de . Investissement pour la construction de grands équipements, sans réelle expression des besoins en cohérence et de amont, sans en prévoir le pilotage, programme d’animation, etc.) vision d’ensemble . Réseau de centres culturels (redondants avec des centres mis en place par d’autres Ministères) sans budgets de fonctionnement et personnels compétents pour les animer ► Un manque de continuité dans l’action publique culturelle : instabilité politique, financements et subventions remis en cause en cas de changement politique (budget amputé de l’édition 2017 du festival Visa For Music) ► Une absence d’évaluation des dispositifs mis en place

► Une production de contenus riche, diversifiée et en volume ► Un tissu associatif dense : de nombreuses associations recensées, dans les différents secteurs (théâtre, Une société civile musique, danse, etc.), porteurs de nombreux projets active mais ► Une absence de structures qui rassemblent, qui fédèrent à la fois les artistes, les professionnels et les insuffisamment associations, etc. : difficultés à dialoguer au sein de la société civile structurée ► Une tentative de création d’une fédération des ICC adossée à la CGEM : cette structure aurait l’avantage d’avoir suffisamment de poids pour être écoutée par les pouvoirs publics, mais a du mal à voir le jour (enjeux de gouvernance)

Page 15 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Un marché économique de la culture peu mature aujourd’hui

Des pratiques ► Une pratique gratuite de la culture : culturelles ne . les modèles économiques des événements et structures peuvent difficilement reposer sur des recettes permettant pas de billetterie et se caractérisent par une grande part de subventions pour combler les accès gratuits l’émergence de prévus modèles . Marché du livre peu rentable (un « best-seller » se vend en 5 000 exemplaires seulement) économiques ► Une pratique nomade de la culture (en particulier dans le cadre de festivals), pouvant poser question sur rentables le développement de grandes infrastructures culturelles

► Droits d’auteurs gérés par un organisme public : le bureau marocain du droit d’auteur (BMDA), créé par décret en 1965, sous tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication (côté Communication). ► Aujourd’hui, le BMDA n’est pas suffisamment outillé pour assurer la collecte des droits d’auteurs : malgré une consommation importante, notamment musicale, une faible part est captée : . 2000 artistes seulement sont inscrits au BMDA, et seules 2 radios et la chaîne de télévision 2M paient Une gestion des les redevances. droits d’auteurs . Les modalités de redistribution sont extrêmement opaques, et sont un frein à toute confiance entre les inefficace artistes et le BMDA. aujourd’hui ► Litige actuel entre le BMDA et la SACEM : . Protocole d’accord envisagé en 2016 pour que le BMDA rembourse sa dette à la SACEM (dette cumulée depuis la fin de l’année 2012) et que la SACEM accompagne le BMDA en termes de formation du personnel et d’accès aux outils informatiques . Conflit toujours ouvert aujourd’hui, alors que la coopération entre les deux structures est capitale pour la préservation des droits des ayants-droits français, marocains et étrangers.

Page 16 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Des besoins pour le fonctionnement et l’animation des infrastructures culturelles existantes

► De grands équipements culturels déjà construits ou en cours de construction : . Grand Théâtre de Casablanca . Projets d’aménagement de la Vallée du Bouregreg : le Grand Théâtre de Rabat, la Bibliothèque Nationale des Archives, etc. . Grands équipements culturels livrés ou en déjà en cours de construction ► La mission terrain a mis en évidence que ces infrastructures ont été conçues sans projet culturel : à quelques mois de l’ouverture du Grand Théâtre de Casablanca, le pilotage et le programme ne sont pas définis ; pas de réelle définition des besoins pour la conception de la Bibliothèque Nationale des Archives de Rabat-Salé Des investissements ► Des réseaux de centres culturels existants dans les quartiers : . Centres culturels (du Ministère de la Culture et de la Communication) structurels déjà . Mais aussi : Maisons d’épanouissement, maisons de la proximité, etc. portées par d’autres Ministères réalisés (jeunesse, sport) ou par les collectivités locales . L’implantation de ces réseaux manque de cohérence (implantation géographique, programme d’animation, etc.) ► La plupart de ces structures sont des « coquilles vides » sans budget de fonctionnement, animées par des fonctionnaires n’ayant pas de compétences en administration de la culture

► Focus sur les salles de cinéma : alors qu’il en existait environ 300 il y a quelques dizaines d’années, le Maroc ne compte plus que 35 salles aujourd’hui avec une domination de Megarama (70% du box office dans ces salles, avec des billets à un prix 5-6€ donc cher comparé au pouvoir d’achat moyen marocain) : ces salles ont été désertées à cause du prix du billet et la concurrence déloyale du piratage.

Des besoins pour ► Un enjeu de définition de projets culturels pour l’animation de ces lieux (petits et grands) le fonctionnement ► Cela se traduit par : . Un besoin en budget de fonctionnement de ces structures . Un besoin de compétences

Page 17 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Des besoins de formation auprès de cibles multiples, qui font l’unanimité des acteurs rencontrés

► Des formations existantes . Institut National des Beaux-Arts de Tétouan . Institut Supérieur d’Art Dramatique et d’Animation Culturelle, créé en 1985, disposant de 3 filières : Formation aux interprétation, scénographie et animation. métiers . Institut Supérieur des Métiers de l’Audiovisuel et du Cinéma artistiques et aux . Ecole Nationale d’Architecture métiers . Casa Moda Academy (formation aux métiers de la mode) . Master en Muséologie et Médiation Culturelle, Université Mohammed V (Rabat) techniques ► D’après les témoignages recueillis lors de la mission terrain, ces formations ne suffisent pas à répondre aux besoins, comme en témoignent la création prévue en 2018 d’un équivalent de l’ISMAC à Tanger et les projets de nouveaux cursus de la Casa Moda Academy (modélisme créatif, etc.)

► Difficulté à recruter des administrateurs de la culture, partagée par de nombreuses institutions (musées, fondations, associations, etc.) : Formation au . Musée Mohammed VI d’art contemporain : manque de compétences pour vulgariser le patrimoine, le management de la médiatiser, le préserver, etc. culture et à la . A créer dans le cadre de cursus de management – business school, etc. médiation ► Besoin de formation à la médiation culturelle, pour animer les maisons de la culture notamment : culturelle . Nabil Ayouch, qui s’est mobilisé pour la ré-ouverture et l’animation d’un centre culturel à Sidi Moumen, souhaite étendre cette initiative à d’autres centres dans d’autres quartiers, mais est contraint de le faire très progressivement, faute d’animateurs disponibles pour en assurer le fonctionnement.

► Le manque de formateurs constitue une des limites pour l’ouverture de nouveaux cursus culturels. Formation des ► Illustration : La Casa Moda Academy est dimensionnée pour 90 élèves, mais n’en accueille aujourd’hui que 60 (sur 3 promotions) : le manque de formateurs est une des raisons qui empêchent l’ouverture d’une formateurs classe supplémentaire. Aujourd’hui, les formateurs sont grandement formés et accompagnés par la Directrice Générale.

► Enjeu pour faire évoluer les pratiques culturelles et développer le loisir culturel, pratique de consommation Education nouvelle pour la société marocaine ► Enjeu de société, en particulier dans les quartiers difficiles : les lieux culturels sont les seuls lieux de artistique rassemblement en dehors des lieux de culte (enjeu de lutte contre la radicalisation notamment) ► Pourrait se faire au sein des maisons de la culture, qui restent à animer aujourd’hui

Page 18 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Des besoins d’accompagnement technique et de soutien financier pour l’aboutissement des nombreux projets portés par la société civile

► La mission terrain a révélé que de nombreux projets sont portés par la société civile, tout secteur confondu : édition, musique, théâtre, art contemporain, etc. : . « Observatoire de la culture au Maroc » pour une consolidation de l’information culturelle (Babelfan) De nombreux . Accompagnement à l’émergence d’artistes (Le Cube) . Programmation artistique dans divers lieux, studio d’enregistrement et ateliers de formation aux arts de projets portés par la scène (Dabateatr) la société civile . Projet d’extension de la cinémathèque de Tanger : reprise d’une salle abandonnée et travaux de réfection pour une salle dédiée à la projection de films jeunesse et à un espace médiathèque (La petite Cinémathèque) . Projets de livres de Maha Edition

Des besoins de ► L’aboutissement de ces projets et la continuité de certains projets portés dépendent d’un soutien soutien financier financier, sous le format de subventions de petites enveloppes.

► Les porteurs de projets ont également besoin d’accompagnement technique pour le montage et la viabilisation de leur projet. ► Ce besoin est d’autant plus marqué dans l’éventualité d’un fonctionnement en gestion déléguée des Des besoins centres culturels : d’accompagne- . Les associations manquent de lieux pour concrétiser leurs programmes et projets, alors que le ment technique Ministère de la Culture et de la Communication dispose de maisons culturelles qui manquent d’animation culturelle. . Pour envisager un appel d’offre pour la mise en gestion déléguée de ces lieux, le Ministère exprime la nécessité que ces associations soient davantage structurées et qualifiées.

Page 19 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Des conditions d’interventions compliquées pour l’AFD dans le secteur des ICC au Maroc

► Pas de projets aux modèles économiques rentables : . Pas de prêt de l’AFD envisageable Une structure du . Peu d’investissement des banques marocaines dans la culture : recours aux garanties ARIZ peu marché ne pertinent répondant pas  Sur-mobilisation de subventions aux modalités ► Absence de porteurs de projets que l’AFD pourrait accompagner : classiques . Pas de projets forts portés par les pouvoirs publics (autres que les constructions d’équipements déjà d’intervention de en cours) l’AFD . Des projets isolés portés par la société civile avec des petits budgets, qui n’est pas une cible de l’AFD  Travailler avec les collectivités locales ? Avec d’éventuels catalyseurs ? (par exemple Casa Event et Animation)

► A contre temps pour intervenir sur le « hard » puisque les projets de grands équipements culturels, A contre temps répondant aux modalités d’intervention les plus répandues de l’AFD, sont déjà lancés pour intervenir  Il est trop tard pour accompagner le développement des ICC sur le volet infrastructurel sur le « hard » ► L’AFD n’a pas vocation à financer des budgets de fonctionnement

► En cohérence avec l’historique d’intervention de l’AFD dans la formation au Maroc (25 centres de Une piste à formation financés depuis 20 ans) poursuivre : la ► Modalités d’intervention possibles : financement d’une faisabilité (FREX) puis prêt pour la construction du formation aux centre métiers de la ► Limites : si le besoin est relevé par l’ensemble des acteurs, aucun projet n’est sérieusement en cours culture d’élaboration, pas de MOA structurée . Partenaire possible : la Fédération des ICC de la CGEM en cours de création

Page 20 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Sommaire

1. Rapport d’études de terrain p. 2

2. Monographies p. 21 ► Liste des monographies p. 23 ► Afrique subsaharienne p. 24 ► Afrique du Nord et Moyen-Orient p. 67 ► Asie p. 86 ► Amérique latine p. 122

Page 21 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Justification et structure des monographies (validée au 19/10/17)

► Les propositions de monographies s’appuient sur : • Les éléments statistiques disponibles au niveau région et, le cas échéant, pays (panorama EY des ICC et autres documentations disponibles par pays) ; • La vision partagée par les acteurs et entrepreneurs locaux (Agences AFD, Instituts Français, potentiels porteurs de projets) ; • Les pistes de projets identifiées au sein des différents pays prioritaires (et au-delà).

► Les monographies sont structurées comme suit : • Chiffres clés relatifs au secteur (CA, emplois) • Potentiel de développement économique • Identification des principaux opérateurs publics et privés présents dans le secteur dans le pays • Leviers, opportunités et freins au développement du secteur • Réponse aux objectifs de développement durable, justifiant une intervention de l’AFD dans le secteur • Panorama des dispositifs de soutien existants : identification des acteurs et pays ayant une stratégie de soutien dans le secteur et des principaux outils proposés • Identification de besoins spécifiques • Identification d’outils d’intervention de l’AFD • Projets identifiés

Page 22 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Liste des 40 monographies

Pays Secteur Pays Secteur Afrique subsaharienne Afrique du Sud Mode / Design Afrique du Sud Spectacle vivant Burkina Faso Cinéma Burkina Faso Musique Entrepreneuriat culturel Entrepreneuriat culturel Kenya Formation dans les ICC Nigéria Cinéma Nigéria Tourisme culturel Sénégal Numérique Sénégal Spectacle vivant Région Afrique Artisanat Région Afrique Droits d’auteur Afrique du Nord & Moyen-Orient Egypte Patrimoine Egypte Spectacle vivant Liban Cinéma Tunisie Cinéma Tunisie Musique Tunisie Patrimoine Asie Birmanie Cinéma Birmanie Patrimoine Cambodge Cinéma Cambodge Patrimoine / Tourisme culturel Chine Cinéma Chine Jeux vidéo Chine Musique Inde Patrimoine Indonésie Cinéma Vietnam Audiovisuel Vietnam Patrimoine Amérique latine Argentine Edition / Livre Argentine Entrepreneuriat culturel Brésil Cinéma Brésil Jeux vidéo Brésil Musique Colombie Cinéma Colombie Spectacle vivant Cuba Musique PageMexique 23 Edition / LivreEtude stratégique sur le secteurMexique des ICC – AFD Musique Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Sommaire

1. Rapport d’études de terrain p. 2

2. Monographies p. 21 ► Liste des monographies p. 23 ► Afrique subsaharienne p. 24 ► Afrique du Nord et Moyen-Orient p. 67 ► Asie p. 86 ► Amérique latine p. 122

Page 24 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Afrique du Sud Secteur : Mode / Design 1/3

► Population : 55,9 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 294,8 Mds$ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 5 273$ / hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +0,3% (Banque Mondiale)

► Revenus générés par l’industrie de la mode à l’échelle de la Région en 2016 : Chiffres clés et potentiel 31Mds$ (Statistica) de développement ► Revenus générés par économique l’industrie de la Mode en Afrique du sud en 2016: 469m$ (Statistica)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD en Afrique du Sud ‒ Banque de Développement Africaine, Les Industries de la Mode et du textile peuvent renforcer les économies Africaines (Juin ‒ Observatoire Sud-Africain de la culture, Transformation and job 2016) creation in the cultural and creative industries in South Africa (novembre 2017).

‒ Ambassade de Belgique, Trade factsheet South Africa, Appareal Retail (Mars 2016).

Page 25 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Afrique du Sud Secteur : Mode / Design 2/3

► Potentiel de création d’emplois inclusifs : en Afrique du Sud, les entreprises dans le secteur du design en Afrique du Sud sont souvent détenues par des jeunes de moins de 34 ans (26%), dont 50% sont des femmes. 48% des entreprises dans le secteur du design sont détenues par une personne de couleur (Observatoire sud-africain de la culture) ODD et enjeux de visibilité ► Développement du design durable : démarche pluridisciplinaire incluant notamment de la France des architectes. Mise en place du Green Building Council, association à but non lucratif qui bénéficie notamment du soutien de l’Agence Suisse de Développement et de Coopération (SDC). L’objectif est de développer en Afrique du sud un parc immobilier durable. L’association propose également une offre de formation, réalise des études et recense des projets.

► Entreprenariat développé : Design Indaba recense de nombreux entrepreneurs parmi les professionnels du secteur (architectes, créateurs de mode) (design Indaba.com) ► Chaîne de distribution physique et plateformes de vente en ligne : les 60 créateurs de mode recensés par SA Fashion Week sont présents dans 183 magasins physiques et 15 boutiques en ligne dans le pays Acteurs publics et privés présents sur le secteur ► Festivals et évènements mondiaux, se tenant en Afrique du Sud ou exposant des créateurs locaux : Design Indaba (initiative qui réunit un festival annuel et une plateforme numérique consacrée au design), AKKA (foire annuelle d’art et de design africains qui se tient annuellement à Paris) ► Marques internationales, qui développent des partenariats avec des designers locaux : un partenariat entre Design Indaba et Ikea devrait permettre à une collection 100% Africaine de voir le jour en 2019

Page 26 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Afrique du Sud Secteur : Mode / Design 3/3

► Emergence de la classe moyenne sud-africaine favorable à l’industrie du textile et de la mode : en 2016, 5,3% du revenu moyen des ménages était consacré à l’habillement (Ambassade de Belgique, Trade Factsheet) ► Structuration progressive du secteur du design : 31% des entreprises du secteur sont membres d’une organisation professionnelle (Observatoire sud-Africain de la Leviers, opportunités et culture) freins au développement ► Manque de financement public : 8% des entreprises du secteur seulement bénéficient du secteur de subventions publiques (contre 48% dans le secteur du patrimoine naturel et culturel) (Observatoire sud-africain de la culture) ► Persistance d’une industrie informelle : 18% des entreprises du secteur se développent de façon informelle (absence d’enregistrement dans un registre commercial) (Observatoire sud-africain de la culture)

► Design Network Africa : programme de financement porté par le gouvernement Danois qui soutient la création et le rayonnement du design sud-africain, perçu comme Dispositifs de soutien un élément central du développement existants ► Emerging Creative Programmes : porté par Design Indiba et le ministère de la culture. Dispositif créé en 2005 et qui propose des actions de formation et de promotion des designers sud-africains

► Appui à l’industrialisation du secteur de la mode : renforcement de la formation et mise en place d’une stratégie d’export. Une intervention de l’AFD sous forme d’assistance technique est envisageable, notamment dans la compréhension des Besoins identifiés enjeux du marché. ► Renforcement de la formation dans le secteur du design : un partenariat avec Design Indiba est également envisageable pour le renforcement de la formation des designers sud-africains

Page 27 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Afrique du Sud Secteur : Spectacle vivant 1/3

► Population : 55,9 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 294,8 Mds$ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 5 273$ / hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +0,3% (Banque Mondiale)

► Revenus générés par le spectacle vivant en Afrique du Sud : 147M$ (estimation EY Chiffres clés et potentiel 2018) de développement ► Emplois dans le secteur du économique spectacle vivant : 20 000 emplois en Afrique du Sud (estimation EY 2018)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD en Afrique du Sud ‒ Panorama mondial de l’économie de la culture et de la création (EY, 2015) ‒ « Employment in the cultural and creative industries in South Africa », S. Hadisi et J. Snowball. Rapport commandé par l’Observatoire Sud-Africain de la culture

‒ Rapport annuel 2016 du National Arts Council

‒ Rapport annuel 2016 de la Market Theatre Foundation

‒ Budget 2016 du Ministère Sud-Africain chargé des affaires culturelles

Page 28 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Afrique du Sud Secteur : Spectacle vivant 2/3

► Potentiel de création d’emplois temps plein (représentant environ 45% des emplois du secteur) et d’emplois à destination des jeunes et des nouveaux entrants sur le marché du travail (représentant entre 25% et 30% des emplois du secteur) (Observatoire sud-africain de la culture) ► Réduction des inégalités sociale : nombreux projets dans le secteur, associés à des ODD et enjeux de visibilité projets de rénovation urbaine ou d’éducation, s’adressent à des populations de la France défavorisées ou marginalisées (Agence AFD locale) ► Un levier pour des sociétés pacifiées : le spectacle vivant est souvent l’occasion pour les Sud-Africains de se réapproprier ou de revisiter leur histoire ou les tensions sociales qui traversent la société (Agence AFD locale) ► Enjeux de visibilité et de coopération : intervention dans un pays anglophone et possibilité de rayonnement dans un secteur qui s’exporte (Agence AFD locale)

► Une politique publique de plus en plus institutionnalisée : dynamisme du Ministère de la Culture, avec la création du Conseil National des Arts en 1997 et la création de l’Observatoire Sud-Africain de la Culture en 2011 Acteurs publics et privés ► Un mécénat privé déjà structuré : création de Fondations, notamment par les grandes présents sur le secteurs banques nationales (comme la Standard Bank) dans le cadre de leurs activités de RSE (Agence AFD locale) ► Des acteurs privés qui portent des projets en matière de spectacle vivant : projet de rénovation du théâtre de l’Alhambra en vue de la création d’un centre d’éducation artistique (porté par Affordable Housing)

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► Fort potentiel de rayonnement et d’exportation à l’international : les comédies Leviers, opportunités et musicales sud-africaines s’exportent facilement dans les capitales européennes freins au développement (Londres, Paris) (Agence AFD locale) du secteur ► Manque de moyens et de subventions : phénomène qui touche y compris les grandes structures (Opéra, Ballet National) (Agence AFD locale)

► Budget 2016 du Ministère de la Culture Sud-Africain pour le spectacle vivant : 329 Dispositifs de soutiens 265 M$, soit une baisse de 0,6% par rapport à 2015 existants ► Mécénat Privé : soutien à la production théâtrale, organisation de master classes (Market Theatre Foundation, Rapport annuel 2016)

► Financements, principalement subventions à destination des grandes compagnies nationales. L’Afrique du Sud ne bénéficie pas de subventions et il existe un fort risque de change dans le cas du prêt Besoins identifiés ► Expertise et savoir-faire: besoin de davantage de structuration de la politique culturelle. Une intervention de l’AFD sous forme d’assistance technique pourrait être envisagée

Page 30 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Burkina Faso Secteur : Cinéma 1/3

► Population : 18,7 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 12,1 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 650 $/hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +5,9% (Banque Mondiale)

Le cinéma et l’audiovisuel sont des priorités à l’échelle du continent africain : Chiffres clés et ► Part du cinéma et de l’audiovisuel dans le PIB continental : 5 Mds$ (The Callsheet, 2016) potentiel de développement ► Emplois créés dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel à moyen terme : 20 millions économique d’emplois dans les pays africains (The Callsheet, 2016) ► Croissance attendue à moyen terme : entre 5 et 20 Mds $ (The Callsheet, 2016)

Sources :

‒ Entretien avec l’Institut Français de Ouagadougou ‒ The Callsheet – « Africa’s film industry gets a boost » (28.09.17) ‒ Entretien avec l’attaché culturel de l’Ambassade de France au Burkina Faso. ‒ Africultures, Entretien avec Ardiouma Soma (Janvier 2014)

‒ Le Monde – Vers l’émergence d’un « Ouagawood » au ‒ OAPI Magazine, n°28 (Juin 2016) Burkina Faso » (3 mars 2015).

‒ Revue Mise en Point – « Le cinéma en Afrique, l’impossible industrie » (4.2012).

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► Maintien de la coopération culturelle entre la France et le Burkina Faso : liens anciens qui ont perduré après la période de décolonisation, comme en témoignent des accords de coopération culturelle (Accord de coopération signé avec le Centre National ODD et enjeux de visibilité du Cinéma en 1991). de la France ► Rayonnement grandissant du cinéma Burkinabé sur la scène internationale : depuis sa création en 1969, le festival de Cinéma Fespaco offre une occasion de rayonnement international à l’industrie cinématographique du Burkina Faso.

► Prédominance historique d’entreprises d’Etat : chaîne de valeur dominée à partir des années 1970 par la Société Nationale de Distribution et d’Exploitation (Africultures) ► Apparition progressive d’entreprises privées et structuration du secteur : grandes Acteurs publics et privés figures de la production comme Idrissa Ouedraogo, mais également des entreprises de présents sur le secteur coproduction comme POM FILMS (soutenue par Unifrance). Le secteur se structure également autour d’organisations professionnelles (Union nationale des cinéastes du Burkina, fédération panafricaine des cinéastes dont le siège est à Ouagadougou). ► Intervention du ministère de la culture : mise en œuvre de la politique d’appui à l’industrie cinématographique par la direction nationale du cinéma

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► Volonté des décideurs publics : existence d’un plan d’action culture mis en place par le ministère en 2002 (soutien financier à des films, en production et en post production). ► Concurrence extra sectorielle : impact de la télévision, essor de la radio et Leviers, opportunités et développement de la téléphonie mobile constituent des éléments de concurrence pour freins au développement le cinéma (revue Mise au Point) du secteur ► Recherche d’un consensus sur les adaptations du cadre juridique de la propriété intellectuelle en Afrique : la révision de l’Accord de Bangui en 2015 illustre la volonté des pays africains d’adapter leur cadre juridique aux évolutions de l’environnement juridique mondiale et aux innovations technologiques (OAPI Magazine, Juin 2016)

► Financements : actions menées par le gouvernement Burkinabé, par le biais du Dispositifs de soutien comité de soutien aux activités cinématographiques et audiovisuelles. existants ► Action de l’Ambassade de France et de l’Institut Français : partenariat avec le Summer School programme de la Fémis à destination des jeunes de moins de 30 ans.

► Eparpillement des financements : volonté du ministère burkinabé de créer un fond de Besoins identifiés développement culture et tourisme (FDCT), abondé par divers partenaires (intervention envisageable de l’AFD par ce biais).

Page 33 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Burkina Faso Secteur : Musique 1/3

► Population : 18,7 millions d’habitants (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 12,1 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB/habitant : 650 $ / hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +5,9% (Banque Mondiale)

► Revenus de la musique au Burkina Faso : 8M$ Chiffres clés et (estimation EY 2018) potentiel de ► Emplois associés : 8 100 emplois (estimation EY 2018) développement économique ► Nombres d’artistes du secteur de la musique inscrits au Bureau Burkinabé des droits d’auteur : 789 en 2015 contre 243 seulement en 2005

Sources :

‒ Entretien avec l’Institut Français de Ouagadougou ‒ Music in Africa, Les femmes dans la musique au Burkina Faso (24.04.2017) ‒ Entretien avec l’attaché culturel de l’Ambassade de France au Burkina Faso ‒ Music in Africa, l’Industrie du disque au Burkina Faso (26.07.2017) ; La Musique live au Burkina Faso ‒ Ministère de la culture et du tourisme/UNESCO – « Etude (05.04.2017) sur les impacts du secteur de la culture sur le développement social et économique du Burkina Faso » ‒ OAPI Magazine, n°28 (Juin 2016) (Rapport Final 2012)

‒ Music in Africa, L’Education Musicale au Burkina Faso (07.07.2017)

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► Saisons des cultures Africaines 2020 : Annonce du Président Macron lors de son discours du 28 novembre 2017 au Burkina Faso. La Saison des cultures devrait ODD et enjeux de visibilité permettre la valorisation de la scène contemporaine africaine de la France ► Visibilité des femmes sur la scène musicale Burkinabé : l’Association Burkinabé des Femmes Artistes Musiciennes (ABFAM) milite pour la revalorisation des cachets des artistes femmes (Fondation Music in Africa).

► Industrie du Disque : industrie dominée par Seydoni Productions. Première maison de disque créée en 1999. Développement de petits labels qui se développent de façon principalement informelle (Merveille) (Fondation Music in Africa) ► Scène musicale et Musique Live : nombreux lieux ou les artistes peuvent se produire Acteurs publics et privés et développement des évènements autour de la musique (Festival Jazz a Ouaga). présents sur le secteur Apparition de compétitions de musique (la Harpe de l’Excellence, Faites de la Musique) (Fondation Music in Africa) ► Dernier recensement réalisé par le ministère de la culture et l’UNESCO en 2012 : 29 maisons de production, 10 maisons de distribution, 13 opérateurs de fabrications. ► Organismes de formation : Centre National de la Formation Artistique, ateliers proposés par les Directions Régionales de la Cultures (Fondation Music in Africa)

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► Potentiel de développement à l’international : développement d’évènements bénéficiant d’un rayonnement international, comme le Festival Jazz à Ouaga. Ce festival offre aux artistes des opportunités d’échanges et de programmation dans Leviers, opportunités et d’autres festivals freins au développement ► Recherche d’un consensus sur les adaptations du cadre juridique de la propriété du secteur intellectuelle en Afrique : la révision de l’Accord de Bangui en 2015 illustre la volonté des pays africains d’adapter leur cadre juridique aux évolutions de l’environnement juridique mondiale et aux innovations technologiques (OAPI Magazine, Juin 2016)

► Initiatives privées au soutien de la musique : développement des bourses et concours artistiques (notamment portés par la Fondation Music In Africa). Créé en 2001, le Trophée Kunde, porté par deux mécènes privés (Jah Press et Sol Touré), Dispositifs de soutien permet l’émergence de jeunes artistes (kunde.bf et Fondation Music in Africa). existants ► Actions menées par l’Institut Français et l’Ambassade de France : l’Institut Français abrite de nombreux évènements musicaux : en moyenne 5 concerts par mois. Y sont représentés la musique traditionnelle et la nouvelle scène burkinabé (IF du Burkina Faso)

► Renforcement des compétences : des faiblesses identifiées en termes de formation et de professionnalisation du secteur. Le soutien à des plateformes existantes et des interventions sous forme d’assistance technique pourraient être envisagés. Besoins identifiés ► Consolidation de l’environnement règlementaire : renforcement de la protection des droits d’auteur, besoins en compétences techniques (partenariat avec la SACEM envisageable).

Page 36 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Ghana Secteur : Entrepreneuriat culturel 1/3

► Population : 20,5 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 7,6 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 373 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +3,6% (Banque mondiale)

Chiffres clés et potentiel de ► Secteur en développement et potentiellement développement créateur d’emplois (Jildaz Evin) économique

Sources :

‒ Entretien avec Jildaz Evin de l’agence AFD au Ghana ‒ MEST, site officiel

‒ Entretien avec Jean-Luc Mure du SCAC de l’Ambassade de ‒ Impact Hub Network, site officiel France au Ghana ‒ “Parliament approves GH¢43.9million Budget allocation for ‒ “Ghana urged to explore opportunities in creative Min. of Tourism, Arts & Culture”, Kasapa, 2017 entrepreneurship”, Joy Online, 2016

Page 37 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Ghana Secteur : Entrepreneuriat culturel 2/3

► Renforcement de la relation bilatérale France / Ghana : renforcement de la relation bilatérale avec la visite d’Emmanuel Macron en novembre 2017 (1e visite d’un Président français au Ghana) (Ambassade de France au Ghana) ODD et enjeux de visibilité ► Secteur qui présente de nouvelles opportunités de développement et de création de la France d’emplois depuis l’élection présidentielle ghanéenne : nouvelles opportunités offertes dans le milieu de l’entrepreneuriat depuis l’investiture du Président Akufo-Addo en janvier 2017 (Jean-Luc Mure et Jildaz Evin)

► Effacement des acteurs publics : à la sortie d’une crise économique de 5 ans (2012- 2016), le Ghana est sous une forte contrainte budgétaire, ce qui limite drastiquement les moyens de la force publique (Jildaz Evin) ► Ministère du Tourisme, des Arts et de la Culture : ministère sans moyens financiers (budget de 9,7M$ en 2017, source Kasapa) qui gère notamment le Ghana Monuments and Museum Board. Pour répondre à ce manque de moyens, nécessité de donner un rôle au secteur privé (via une réorganisation, une sous-traitance) afin de développer les filières culturelles (Jean-Luc Mure). Mise en place d’actions non lucratives, comme Acteurs publics et privés l’ouverture d’un lieu d’expositions à destinations des entrepreneurs de la culture, au présents sur le secteur sein du ministère (Joy Online) ► MEST : incubateur lancé à Accra en 2008 par la société américaine Meltwater (l’un des leaders mondiaux en veille médiatique). Il héberge quelques startups créatives (par exemple Leti Arts, qui produit des applications mobiles de jeux mettant en scène des superhéros Africains) (site officiel) ► Impact Hub : incubateur international situé à Accra, membre du réseau mondial Impact Hub (95 locaux dans le monde). Impact Hub est soutenu par le Gouvernement danois sur le volet de l’économie créative (Jean-Luc Mure et site officiel)

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► Forte liberté d’entreprendre au Ghana : logique de promotion de l’entreprise privée, renforcée par l’arrivée au pouvoir du Président Akufo-Addo en janvier 2017 (Jildaz Evin et Jean-Luc Mure) ► La forte identité culturelle au Ghana, une opportunité pour l’entrepreneuriat culturel : fierté du peuple Ghanéen pour sa riche histoire séculaire et son identité très Leviers, opportunités et marquée (Jildaz Evin) freins au développement ► Une population de consommateurs potentiels de produits culturels : pays à du secteur revenus intermédiaires, demande potentielle en produits culturels locaux (Jildaz Evin) ► Un potentiel d’exportation : pays anglophone, ce qui permet plus facilement d’exporter ses produits à travers le monde (Jildaz Evin) ► Opportunités pour l’entrepreneuriat sur le tourisme culturel : grand patrimoine, notamment en relation avec le tourisme mémoriel lié à l’esclavage, mais peu exploité aujourd’hui (Jean-Luc Mure)

► Pas d’intervention d’envergure de bailleurs étrangers auprès du secteur culturel, hormis quelques actions ponctuelles de mécénat des bailleurs historiquement Dispositifs de soutien présents au Ghana : UK Aid, US Aid, FMO (Banque de développement des Pays-Bas), existants DANIDA (département danois de coopération) (Jean-Luc Mure) ► Intervention de l’Ambassade des Pays-Bas : pilotage d’un projet visant à aider les entrepreneurs à développer leurs compétences (Joy Online)

► Besoins de formation et de soutien au secteur privé, via des partenariats avec les entreprises ou des financements (Jean-Luc Mure) ► Besoin d’accompagnement du secteur public dans la mise en place d’une stratégique en matière d’ICC : fort besoin de professionnalisation (via sous-traitance Besoins identifiés ou réorganisation) des entités dépendant du ministère ghanéen de la Culture (Jean-Luc Mure) ► Impossibilité d’intervenir en prêt souverain au Ghana : niveau d’endettement trop important (rapport dette publique / PIB de 73,9% ; taux élevé pour un pays comme le Ghana) (Jildaz Evin)

Page 39 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Kenya Secteur : Entrepreneuriat 1/3

► Population : 48,5 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 9,0 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 331 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +5,8% (Banque mondiale)

► Le Kenya, 80e au classement 2018 « Ease of Doing Business » : en progression continue Chiffres clés et depuis 2015 (Kenya classé 136e en 2015) potentiel de (Banque mondiale) développement ► Chiffres clés TV au Kenya : 190 M$ et 5 800 économique emplois (estimation EY 2018) ► Chiffres clés musique au Kenya : 40 M$ et 7 000 emplois (estimation EY 2018)

Sources :

‒ Entretien avec Raphaël de Guerre de l’agence AFD au ‒ HEVA Fund, site officiel Kenya ‒ KEPSA, site officiel ‒ Entretien avec Damien Braud du bureau Proparco pour l’Afrique de l’Est ‒ The Nest Collective, site officiel ‒ Creative Industry Finance, site officiel ‒ Entretien avec Jean-Pierre Tutin et René Denis du SCAC de l’Ambassade de France au Kenya

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► Création d’emplois : les ICC sont fortement génératrices d’emplois au Kenya, notamment dans l’audiovisuel, le numérique, les jeux vidéos (Jean-Pierre Tutin) ► Education de la jeunesse : au Kenya, les ICC sont un levier important pour l’éducation ODD et enjeux de visibilité de la jeunesse et la lutte contre la radicalisation religieuse (Jean-Pierre Tutin) de la France ► Valorisation de l’expertise française dans des pays non francophones : les pays d’Afrique de l’Est offrent à l’AFD la possibilité d’intervenir sur des terrains non francophones, où l’expertise française gagnerait beaucoup à être valorisée (Raphaël de Guerre)

► Absence du secteur public dans les ICC : le Kenya est un pays où une grande place est laissée à l’initiative privée ; la présence publique se borne à encourager les initiatives entrepreneuriales elle les encourage, en valorisant l’ininiative individuelle dans ses discours et par quelques aides financières (Raphaël de Guerre et Jean-Pierre Tutin) ► HEVA Fund : société privée kenyane qui propose un soutien aux artistes Africains dans divers secteurs (mode, photographie…). Elle propose des aides financières, mais aussi des programmes de formation pour la dizaine d’artistes soutenus. Volonté d’étendre le dispositif dans les autres pays d’Afrique de l’Est (Raphaël de Guerre et site officiel) ► The Nest Collective : société kenyane de production de films fondée en 2012, principal investisseur de HEVA Fund (René Denis et site officiel) Acteurs publics et privés ► KEPSA (Kenya Private Sector Alliance) : syndicat d’entrepreneurs kenyan né en présents sur le secteur 2003 (100 000 membres en 2017), partenaire de HEVA Fund (site officiel) ► Creative Industry Finance : structure d’accompagnement aux entrepreneurs de la culture, dépendant de Creative United, société financée par le Arts Council England, présente surtout en Angleterre mais partenaire de HEVA Fund (site officiel) ► Andela : startup basée à et à , spécialisée dans la formation et le recrutement de développeurs de logiciels. Soutenue par la Chan Zuckerberg Initiative, qui y a investi 24M$ (René Denis) ► IHUB : incubateur de startups notamment dans le domaine du numérique, mais peu positionné sur les ICC aujourd’hui (Raphaël de Guerre) ► Entrepreneurs indiens : forte communauté indienne au Kenya, présente notamment dans le secteur du cinéma (détiennent les 15 salles du pays) (René Denis) Page 41 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Kenya Secteur : Entrepreneuriat 3/3

► Forte liberté d’entreprendre : cette liberté s’exprime notamment dans les ICC, secteur qui n’est pas régulé par l’Etat, et se traduit par une forte effervescence dans le domaine des ICC (Raphaël de Guerre et Jean-Pierre Tutin) Leviers, opportunités et ► Demande croissante pour des contenus africains : elle concerne tous les secteurs, freins au développement et notamment la télévision qui est en pleine croissance (on comptait 20 chaînes du secteur analogiques il y a 10 ans, contre 100 chaînes numériques aujourd’hui) (Jean-Pierre Tutin et René Denis) ► Manque de structuration des acteurs : les entrepreneurs des ICC sont livrés à eux- mêmes, sans syndicat ou structure de représentation dédiée (Jean-Pierre Tutin)

► Absence d’aide de bailleurs de fonds internationaux sur le secteur des ICC au Dispositifs de soutien Kenya (Raphaël de Guerre et Jean-Pierre Tutin) existants ► Les ambassades apparaissent comme les seuls appuis au secteur, via des actions ponctuelles telles que la promotion d’artistes, d’œuvres, etc. (Raphaël de Guerre)

► Besoin de financements de faibles enveloppes, d’où la nécessité pour l’AFD de développer de nouveaux outils de financements (Raphaël de Guerre) ► Capacités d’emprunt inexistantes : structures indépendantes, pas rentables, Besoins identifiés financièrement fragiles, fonds propres faibles (Raphaël de Guerre) ► Besoin de financement de structures d’appui et de formation pour les artistes, comme HEVA Fund : impossibilité également d’intervenir via des prêts classiques

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► Population : 48,5 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 9,0 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 331 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +5,8% (Banque mondiale)

► Croissance importante du nombre d’étudiants à former au Kenya, toutes filières confondues : en quelques années, passage de 400 000 à 800 000 étudiants dans le système universitaire, Chiffres clés et correspondant à l’arrivée de la 1e génération potentiel de kenyane à avoir connu l’enseignement obligatoire développement (introduit en 2003). Les filières de formation classiques ne parviennent plus à absorber ces flux économique (Jean-Pierre Tutin) ► Un système universitaire attractif pour les pays voisins : 15% d’étudiants étrangers à l’USIU-Africa (René Denis)

Sources :

‒ Entretien avec Raphaël de Guerre de l’agence AFD au ‒ « Kenya : Nous sommes déjà le hub numérique de Kenya l'Afrique! », Le Point, 2017

‒ Entretien avec Damien Braud du bureau Proparco pour ‒ Kenyatta University School of Visual Arts, site officiel l’Afrique de l’Est ‒ School of the Arts and Design, Université de Nairobi, site ‒ Entretien avec Jean-Pierre Tutin et René Denis du SCAC de officiel l’Ambassade de France au Kenya

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► Création d’emplois, notamment chez les jeunes : les ICC constituent un vivier d’emplois (audiovisuel, numérique, jeux vidéos) notamment chez les jeunes (Jean- ODD et enjeux de visibilité Pierre Tutin) alors que le taux de chômage est de 40% de la population active (70% de la France chez les jeunes) (Le Point) ► Enjeux de visibilité : expertise de la France reconnue en matière de formation dans les filières culturelles. Exemple du pôle image Magelis d’Angoulême (R. de Guerre)

► Commission for University Education (CUE) : commission publique dépendant du ministère Kenyan de l’enseignement supérieur, qui accrédite les formations universitaires reconnues par l’Etat (René Denis) ► Université internationale américaine de Nairobi USIU-Africa : campus universitaire privé fondé en 1969, de taille importante (73 nationalités représentées parmi les 7000 étudiants, relativement bonne qualité des installations) (Jean-Pierre Tutin et R. Denis) ► Ecole de formation aux métiers de l’Animation : projet de formation développé par l’USIU. Cursus de 4 ans de formation pour les filières du dessin, du cinéma, de l’industrie télévisuelle et des jeux vidéos, qui permettrait de former 30 professionnels par an. Un tel cursus est inexistant pour l’heure en Afrique subsaharienne (fiche d’identification du projet par le SCAC au Kenya) Acteurs publics et privés ► African Digital Media Institute (ADMI) : établissement privé parmi les meilleures présents sur le secteur écoles sur le secteur audiovisuel à Nairobi, soutenu par Microsoft. Soutient le projet d’école des métiers de l’animation de USIU-Africa (René Denis) ► Andela : startup basée à Nairobi et à Lagos, spécialisée dans la formation et le recrutement de développeurs de logiciels. Soutenue par la Chan Zuckerberg Initiative, qui y a investi 24M$. Soutient le projet d’école des métiers de l’animation de USIU- Africa (René Denis) ► Kenyatta University School of Visual Arts : département de l’Université publique Kenyatta, ouvert en 2008, qui propose des formations de 4 ans pour les filières musicales, des beaux-arts et du design (site officiel) ► School of the Arts and Design, Université de Nairobi : département ouvert en 2006 au sein de l’Université de Nairobi (site officiel)

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► Bon taux de pénétration des nouvelles technologies : 80% des Kenyans possèdent un smartphone (2017, Le Point) ce qui représente une opportunité pour diffuser et faire découvrir les ICC (René Denis) ► Gros manque de formations aux métiers des ICC : manque de compétences de la part des professionnels des ICC, notamment concernant le mangement de la culture. Le Leviers, opportunités et Kenya manque également de compétences pour organiser de telles formations (Jean- freins au développement Pierre Tutin) du secteur ► Absence de formation diplômante en matière d’animation audiovisuelle en Afrique subsaharienne (Jean-Pierre Tutin) ► Existence d’un accord signé entre l’université USIU et l’EMCA (Ecole des Métiers du Cinéma d’Animation) d’Angoulême : protocole d’intervention déjà défini et signé début 2016, mais non lancé faute de financement (Raphaël de Guerre et Jean-Pierre Tutin)

► Aucun bailleur étranger présent sur le domaine de la formation (Raphaël de Guerre et Jean-Pierre Tutin) Dispositifs de soutien ► Appui de certaines ambassades : par exemple, actions de formations et d’expertise existants de l’Institut Français du Kenya pour les professionnels de la radio, de la télévision et du cinéma (Ambassade de France au Kenya)

► Besoin de développer davantage les formations aux métiers audiovisuels : en 2018, les TV kenyanes devront légalement proposer 60% de contenus locaux (contre 40% aujourd’hui) (René Denis) Besoins identifiés ► Besoin d’un soutien financier pour démarrer le partenariat entre l’université USIU et l’EMCA d’Angoulême : incapacité de l’établissement à emprunter, ce qui implique un recours à un outil de subvention (entre 1M et 2M$ nécessaires pour les 4 premières années) (Raphaël de Guerre et René Denis)

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► Population : 186 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 405,1 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB /habitant : 2 178 $ / hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : - 1,5% (Banque Mondiale)

► 2ème producteur mondial après l’Inde : 2 500 films Chiffres clés et produits en moyenne par an (New York Times, 2016) potentiel de ► Revenus générés en 2014 : 600 millions $ (New York développement Times) économique ► Emplois générés par l’industrie du cinéma : l’industrie du cinéma est la deuxième source d’emploi après l’agriculture (WIPO, 2014).

Sources :

‒ Entretien avec l’Institut Français au Nigéria ‒ Le Monde – Nollywood Week, vitrine de l’éclosion du cinéma nigérian (02.06.2015) ‒ New York Times, ’s Booming film industry redefines african life (18 février 2016) ‒ Business Day Nigeria, Nollywood looses over 38 millions $ to piracy yearly (Juin 2015) ‒ World Intellectual Property Organisation – A peek inside Nigeria’s film industry (Avril 2014) ‒ Erik Oh, Nigeria’s film industry: Nollywood looks to expand globally (United States International Trade Commission ‒ World Intellectual Property Organisation – iROKOtv : USITC, 2014) delivering Nollywood content to the world (Octobre 2017) ‒ CNN, The Man who wants to make Hollywood move to Nigeria (2015)

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► Emploi : Nollywood est le second plus gros employeur du pays. Une croissance du nombre d’emplois générés est envisageable, notamment si le piratage est freiné par une politique et des instruments efficaces (WIPO) ► Rayonnement international du Nollywood : huit films présentés lors du Festival ODD et enjeux de visibilité International de Toronto en 2016 ( Wives on strike, The wedding party, A Trip to de la France Jamaica, The CEO, Ghana Must Go, Fifty…) ► Nollywood week : ce festival de cinéma nigérian se tient annuellement à Paris. Ce festival a permis à l’industrie cinématographique de se faire connaître en France. Nollywood bénéficie d’une visibilité en France, notamment depuis l’inclusion de Nollywood TV dans les bouquets Canal+ (Le Monde, 2015)

► Développement progressif des sociétés et des studios de production : OGD Pictures ltd, Mainframe Movies ou encore Rok Studios ► Production et distribution en ligne : le distributeur en ligne iROKOtv.com (fondé en Acteurs publics et privés 2012), qui propose l’accès à des films et à des chaînes de télévision africains, a étendu présents sur le secteur son activité à la production de ses propres contenus et soutient les réalisateurs locaux (200 films et 30 séries ont été produits jusqu’à présent). Le développement de cette plateforme peut palier à la faiblesse du réseau de diffusion (WIPO) ► Proactivité du gouvernement local : création d’un département « divertissement et industries créatives » au sein du ministère en charge de la culture

► Structure informelle de l’industrie du cinéma et piratage : les pertes liées au piratage sont estimées en moyenne à 38 millions $ par an (Business Day Nigeria). Les circuits informels de financement, de distribution et de diffusion ont constitué un frein au financement aussi bien privé que public (USITC) Leviers, opportunités et ► Faiblesse du réseau de diffusion : la consommation de films se fait principalement au domicile, dans la mesure où le pays manque de salles de cinéma (CNN, 2015). Ce freins au développement manque est pallié par la diffusion numérique et les initiatives d’investisseurs privés du secteur comme Filmhouse Cinemas (projet de développement de 25 salles dans les six prochaines années) ► Création du Conseil National du Film et de la Vidéo : depuis 1993, le Nigéria s’est doté d’un régulateur compétent pour les atteintes à la concurrence affectant le secteur cinématographique

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► Proactivité du gouvernement local : depuis 2011, le gouvernement a fait du cinéma une priorité politique avec le lancement du Project Act Nollywood (700 millions NGA). Dispositifs de soutien ► Soutien du British Council : conclusion d’un partenariat portant sur le cinéma (Film existants Connections Programme). Ce programme porte notamment sur la création d’ateliers et de sessions pour la consolidation des réseaux professionnels. Le programme est soutenu par la Banque Sterling et par le Festival International du Film Africain

► Consolidation du dispositif légal pour lutter contre le piratage : la loi sur le copyright n’a pas été amendée depuis 1999 et ne suffit pas pour endiguer le phénomène endémique de piraterie. La France dispose d’une expertise et d’institutions de qualité en la matière. Une intervention de l’AFD sous forme d’assistance technique Besoins identifiés pourrait être pertinente. ► Développement des infrastructures pour la formation : le Nigéria manque de lieux de formation. Une intervention de l’AFD sous forme d’assistance technique pourrait appuyer la mutualisation des infrastructures dédiées à la formation (sur le modèle du processus de mutualisation des infrastructures conduit en Afrique du Sud)

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► Population : 186 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 405,1 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB /habitant : 2 178 $ / hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : - 1,5% (Banque Mondiale)

► Croissance du nombre de visiteurs étrangers dans Chiffres clés et la Région : + 8% en 2016 (Hospitality outlook 2017) potentiel de ► Ralentissement de la croissance du secteur au développement Nigéria : 4,8% en 2016 contre 6,3% en 2015 (WTO) économique ► Infrastructures touristiques disponibles : 9 400 chambres disponibles en 2016 (nombre estimé à 13 200 d’ici à 2021) (Hotel Outlook 2017-2021)

Sources :

‒ Entretien avec l’Institut Français au Nigéria ‒ Travel – Hospitality Outlook (2017)

‒ Onyejegbu, Maureen N.- Cultural Heritage and Tourism ‒ African Journal of Business Management, Dr Bassey B.Esu development in Nigeria. Towards maximazing Museum – Invention of tourism entrepreneurship in Nigeria (mars Potentials (University of Nigeria, Institute of African studies, 2016). 2014). ‒ African Insights, Hotels outlook 2017-2021 (PWC, June ‒ World Tourism Organisation (WTO) – Tourism in Africa. A 2017) tool for development (2015)

‒ World Travel and Tourism Council – Economic Impact Sub Sharan Africa (2017)

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► Développement du tourisme durable sur toute la région d’Afrique Subsaharienne : la WIPO insiste sur la nécessité de développer un tourisme respectueux des patrimoines naturels et culturels des pays en question ODD et enjeux de visibilité ► Présence sur le territoire de deux sites reconnus par l’UNESCO : le paysage culturel de Sukur a été inscrit au patrimoine mondial en 1999, ainsi que la Forêt Sacrée de la France d’Osun-Oshogbo. 12 sites sont inscrits sur la liste indicative. ► Création d’emploi à destination de groupes vulnérables : le département « Industrie Culturelles et Héritage » du ministère de l’information et de la culture au Nigéria fixe comme objectif clair le soutien à la création d’emploi pour les groupes vulnérables

► Ministère de l’Information et de la culture : mise en place d’un département « Industries culturelles et héritage », qui a pour mission de soutenir la création d’emploi et la création de richesses en développement les opportunités économiques liées à Acteurs publics et privés l’héritage culturel. présents sur le secteur ► Régulateur du tourisme : le NTCD (Nigeria Tourism Development Corporation) est une agence gouvernementale. Il a pour mission principale de promouvoir et développer les activités touristiques dans le pays ► Commission nationale des musées et monuments : créée en 1979, elle est notamment chargée d’administrer 24 monuments et 19 expositions permanentes.

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► Pénétration progressive d’internet et montée en puissance du e-tourisme : en 2017, 52% de la population nigériane a accès à internet. L’usage des réseaux sociaux devrait permettre de promouvoir certains sites de façon peu coûteuse. Le e-tourisme est spécifiquement identifié comme un levier de croissance du Tourisme au Nigéria (Hospitality outlook) ► Identification par le ministère de nombreux sites valorisables : les paysages de Leviers, opportunités et Sukur, le Rocher de Zuma, le Rocher d’Olumo, les Chutes Kura, les Collines Shere, les freins au développement Chutes Agbokim et Gurara, le Plateau Mambilla, les Collines Idanre et Oka, le Ranch du secteur de Obudu ► Une demande touristique concentrée : 58% des arrivées internationales au Nigéria se concentrent sur Lagos. 54% sont des arrivées concernent des touristes (Hospitality Outlook) ► Développement du secteur freiné par le contexte géopolitique : la multiplication des attaques et menaces terroristes dans le Nord du Nigéria a eu un impact négatif sur le tourisme (Hospitality Outlook)

► Programmes de l’UNESCO pour la valorisation du patrimoine culturel : soutien aux Dispositifs de soutien gouvernements locaux africains. Publication d’un guide en 2006. Projet d’inventorisation existants du patrimoine mené à Bauchi en 2004. ► Aucun programme d’investissement étranger n’a été identifié

► Développement du secteur par l’entreprenariat : renforcement de l’offre de formations disponible et du cadre règlementaire pour faciliter la création d’entreprises dans le secteur du tourisme (Journal of Business Management) Besoins identifiés ► Modernisation des infrastructures disponibles : notamment des infrastructures facilitant la production et la distribution des services liés au tourisme. Pour se faire, le Nigéria doit notamment attirer des investisseurs étrangers.

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► Population : 15,4 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 14,8 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 958 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,6% (Banque mondiale)

Chiffres Business France : ► Bon taux d’accès à internet : 58% de taux de pénétration en 2016 Chiffres clés et ► Excellent taux d’équipement en téléphonie potentiel de mobile : 15,35 M de lignes, 114% de taux de pénétration en 2016 soit plus d’un téléphone par développement habitant économique ► Youtube : site internet le plus visité au Sénégal ► Facebook : 2 M de visites par jour (classé 3e pays d’Afrique de l’Ouest derrière le Nigéria et le Ghana pour le nombre de visites sur Facebook)

Sources :

‒ Entretien réalisé avec Laurence Hart et Claire Boisseau de ‒ CTIC, site officiel l’Agence AFD au Sénégal ‒ Ker Thiossane, site officiel ‒ Entretien réalisé avec Anne Potié et Adrien Schwarz SCAC de l’Ambassade de France au Sénégal

‒ « Free et Orange s’affrontent au Sénégal », Le Monde, 2017

‒ « Le numérique au Sénégal », Business France, 2016

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► Le numérique constitue un vivier d’emplois pour l’économie sénégalaise : la stratégie « Sénégal 2025 » du Gouvernement sénégalais vise la création de 35 000 emplois directs dans le numérique, à laquelle les industries culturelles doivent ODD et enjeux de visibilité contribuer (Gouvernement sénégalais) de la France ► Entreprises françaises déjà implantées au Sénégal : présence d’entreprises françaises bien implantées (dont Orange, qui représente 50% des parts de marché de la téléphonie mobile sénégalaise) ou en cours d’implantation (Free)

► Ministère de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie Numérique : interlocuteur public principal sur le domaine numérique, mais peu positionné sur les thématiques culturelles (Adrien Schwarz) ► Organisation des Professionnels des Technologies de l’Information et de la Communication au Sénégal (OPTIC) : seul syndicat professionnel constitué dans le secteur (Business France) ► Tigo et Sonatel (Orange) : opérateurs mobiles leaders au Sénégal ; Xavier Niel, PDG de Free, associé à Yérim Habib Sow (milliardaire Sénégalais présent dans les télécoms) a signé en novembre 2017 la promesse de rachat de Tigo, opérateur local, ce qui pourrait faire baisser les prix (Le Monde) Acteurs publics et privés ► CTIC : 1er incubateur TIC du Sénégal (Business France). Sur les entreprises présents sur le secteur incubées en 2016, 1 sur 5 était présente sur les ICC (agence web proposant la création de sites web, la création de logo et d’infographies, le montage de vidéos) (site officiel) ► Ker Thiossane : association proposant un espace public numérique à Dakar, ouvert en 2003 et destiné aux artistes sénégalais. Encourage l’intégration du numérique dans les pratiques artistiques (site officiel) ► Afro Pixel Festival : festival mis en œuvre par l’association Ker Thiossane depuis 2008; vise à familiariser le grand public avec les nouveaux modes d’expressions artistiques (via les nouvelles technologies) (site officiel de Ker Thiossane) ► Dakar Digital Show : salon sur les contenus et le digital organisé par Orange pour la 1e fois en octobre 2017 (Adrien Schwarz). Lieu de rencontre et de démonstration

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► Progression constante de l’audience d’internet et des réseaux sociaux, au détriment de la radio (toujours 1er média du pays) (Business France) ► Population très consommatrice de contenus numériques : les jeunes générations sont très friandes des jeux vidéos sur PC et des consoles (Adrien Schwarz) Leviers, opportunités et ► Bonne couverture à Internet, mais mauvaises conditions de connexion : le freins au développement Sénégal présente l’une des meilleures couvertures internet de l’Afrique de l’Ouest (taux du secteur de pénétration 58% en 2016), mais avec une bande passante insuffisante, des coupures régulières, et à un coût élevé (tarification selon la consommation, ce qui empêche la plupart de la population de télécharger des applications ou d’autres contenus de type audiovisuel, musique numérique…) (Anne Potié, Adrien Schwarz et Business France)

Dispositifs de soutien ► Construction d’un parc technologique numérique : projet financé par un prêt de existants 70,6 M€ par la BAD dans la ville nouvelle de Diamniadio (Business France)

► Besoin d’infrastructures internet plus performantes : besoin d’assistance technique et d’appui financier sous la forme de prêts pour la réalisation des travaux (Anne Potié précise qu’une coopération du type AFD-Orange serait pertinente) ► Besoin de lieux de formation aux métiers du numérique : manque notamment de Besoins identifiés formations pour la création et la conception de jeux vidéos (Adrien Schwarz) ► Besoin de lieux de rencontre et d’échange pour les créateurs numériques : besoins de type espaces de coworking, fablabs. L’Institut Français de Dakar travaille sur le projet « EC 2.0 » qui viserait à proposer ce genre d’équipements au sein de ses locaux (Adrien Schwarz)

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► Population : 15,4 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 14,8 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 958 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,6% (Banque mondiale)

Chiffres clés et ► CA du spectacle vivant au Sénégal : 7 M$ de CA potentiel de (estimation EY 2018) développement ► Emplois associés : 1 000 emplois (estimation EY économique 2018)

Sources :

‒ Entretien réalisé avec Laurence Hart et Claire Boisseau de ‒ Ministère de la Culture du Sénégal, site officiel l’Agence AFD au Sénégal ‒ « Public sénégalais & Culture », TNS & Institut Français du ‒ Entretien réalisé avec Anne Potié et Adrien Schwarz SCAC Sénégal de l’Ambassade de France au Sénégal

‒ Ecole des Sables, site officiel

‒ Compagnie du Théâtre National du Sénégal Daniel Sorano, site officiel

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ODD et enjeux de visibilité ► Bonne visibilité de Dakar sur le plan culturel à l’international : Dakar présrnte un rayonnement dans toute l’Afrique de l’Ouest sur le plan culturel (Laurence Hart) : par de la France exemple, 26 nationalités africaines représentées à l’école des Sables (site officiel)

► Centre culturel Blaise Senghor : structure publique crée en 1972 chargée de la mise en œuvre de la politique culturelle de l’Etat sur la région de Dakar ► Prégnance de structures associatives diffuses : petites structures indépendantes et sans moyen (Anne Potié) organisant notamment des festivals variés (Festival « Kaay Fecc, Festival Rythmes et Formes du Monde, festival BBA…) ► Ecole des Sables : association, école de danse africaine traditionnelle fondée en 1998 Acteurs publics et privés par Germaine Acogny (qui a dirigé l’ancienne école Mudra Afrique de Dakar, fondée en présents sur le secteur 1977 par Maurice Béjart) à 55 km de Dakar (capacité d’accueil de 72 étudiants). Depuis 2005, la formation est reconnue par l’Etat sénégalais (site de l’école) ► Théâtre national Daniel Sorano : théâtre national du Sénégal, inauguré en 1965, réhabilité en 1999 (1000 places) et placé sous la tutelle du ministère de la Culture (site officiel) ► Grand théâtre national : salle de spectacle de 1800 places, inaugurée en 2011, et placée sous tutelle du ministère de la Culture

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► Existence d’infrastructures d’envergure dans l’agglomération de Dakar : le théâtre national Daniel Sorano et le Grand théâtre national en sont les principaux exemples Leviers, opportunités et ► Forte demande de contenus locaux : fort lien entre culture et musiques sénégalaises freins au développement (TNS Sofres) du secteur ► Forte connectivité des populations à internet malgré un débit de connexion insuffisant (Adrien Schwarz)

Dispositifs de soutien ► Pas de dispositif de soutien identifié à ce jour, sénégalais et étranger existants

Les entretiens réalisés permettent de remonter les besoins suivants : ► Besoin de subventions et d’assistance technique pour former les professionnels sénégalais : besoin de formations pour contrer le manque de professionnalisme de certains acteurs (ministère de la Culture), lancement d’un appel au mécénat de l’Ecole Besoins identifiés des Sables (Laurence Hart) ► Besoin de subventions pour les structures associatives (Anne Potié) ► Besoin d’infrastructures internet de qualité : la mauvaise qualité de la connexion internet nuit au développement du secteur (Adrien Schwarz)

Page 57 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Région Afrique Secteur : Artisanat 1/3

► Population : 1,216 milliard (2016, Banque Caractéristiques mondiale) du pays ► PIB : 4 610 Md$ (2016, Banque mondiale, Afrique et Moyen-Orient)

► Un secteur en forte croissante : par exemple, +51% de croissance pour le secteur du textile en Ethiopie entre 2010 et 2016 (BAD) ► L’industrie de la mode pourrait générer 15,5M$ en Afrique d’ici 2021 (source BAD) ► L’industrie de la mode pourrait générer Chiffres clés et 400.000 emplois en Afrique subsaharienne en potentiel de 10 ans (source BAD) développement ► Un secteur primordial parmi les ICC : par économique exemple, au Mali, l’artisanat représente 3,8% des emplois nationaux, soit plus de la moitié des emplois dans les activités culturelles (Ideas4development). En Egypte, l’artisanat représentait 326 M$ de recettes en 2008, faisant du pays l’un des 10 plus gros exportateurs d’art et d’artisanat des pays en développement (EY / UNESCO) Sources :

‒ « Un monde très culturel », EY / UNESCO, 2015 ‒ « L’économie de la culture en Afrique, une chance pour le développement ? », Ideas4development, 2016 ‒ Entretien avec Jean-Luc Mure du SCAC de l’Ambassade de France au Ghana ‒ « Sénégal : Artisanat un moteur de la croissance », Magazine de l’Afrique, 2017 ‒ « Avec Fashionomics, la BAD entend imposer l’économie africaine de la mode et du textile sur la scène ‒ Aid to Artisans, site officiel internationale », BAD, 2016 ‒ EPC (Kenya), site officiel ‒ « L’artisanat à Maroua au Cameroun », RFI, 2016

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► Création de richesses pour les couches sociales modestes : l’artisanat constitue une filière vitale dans certaines régions africaines (par exemple la région de l’Extrême- Nord au Cameroun) et génère des revenus bénéficiant à des couches sociales très ODD et enjeux de visibilité modestes et vulnérables (chômeurs, ruraux, handicapés…) (RFI et Ideas4development) de la France ► Création d’emplois pour les jeunes : par exemple, en Côte d’Ivoire, 50% des entrepreneurs du textile et de la mode ont moins de 35 ans (BAD) ► Egalité des sexes : les femmes sont très présentes dans le milieu de l’artisanat. Par exemple 80% des entreprises ivoiriennes du textile appartiennent à des femmes (BAD)

► Acteurs publics présents de manière inégale selon les pays : certains pays comme la Côte d’Ivoire n’ont pas d’autre structure dédiée que le ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion de PME. D’autres ont mis sur pied un établissement public dédié à l’appui aux artisans : au Kenya, l’Export Promotion Council (EPC), a été créé en 1992 pour dynamiser les exportations Kenyanes, notamment dans le domaine de l’artisanat. Au Sénégal, il existe depuis 2002 une Agence pour la promotion et de développement de l’artisanat (APDA) visant à moderniser le tissu économique artisanal (Magazine de l’Afrique) ► Une majorité d’acteurs sont de petites structures indépendantes : certaines sont parfois organisées en coopératives, mais peu sont de grandes entreprises. Dans le domaine du textile ghanéen, on compte seulement 3 à 4 sociétés à caractère industriel Acteurs publics et privés et commercial, dont 1 société haut de gamme néerlandaise (VLISCO) (Jean-Luc Mure) présents sur le secteur ► Confédérations nationales et internationales : structures représentant les artisans africains. Par exemple, la Confédération des Artisans d’Afrique centrale et la Confédération des Artisans de l’Afrique de l’Ouest sont les réunions des confédérations nationales (par exemple au Sénégal, Confédération nationale des organisations et entreprises patronales artisanales) (Magazine de l’Afrique) ► Salons internationaux de l’Artisanat : par exemple à Yaoundé au Cameroun (600 exposants), et le Salon international de l’artisanat ouest-africain (SIAO) au Burkina Faso depuis 1988 (Ideas4development) ► Aid to Artisans : association spécialisée basée à Washington DC, fondée en 1976, qui aide les artisans à accéder à de nouveaux marchés et à des formations dans 110 pays (Ideas4development et site officiel)

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► Un savoir-faire reconnu dans de nombreux pays africains en matière d’artisanat : par exemple, le Kente’ (tissage traditionnel ghanéen) est connu dans toute l’Afrique (RFI et Jean-Luc Mure) ► D’importantes ressources en matière première : l’Afrique produit notamment 10% du coton mondial (BAD) Leviers, opportunités et ► Un secteur encore largement informel, pesant peu à l’échelle mondiale : par exemple, dans le secteur du textile-habillement, les 10 plus gros exportateurs africains freins au développement ne représentent que 0,5% de la production mondiale (Ideas4development et BAD) du secteur ► Manque de compétences des artisans africains : faible niveau de qualification, absence d’initiation au marketing, manque de compétences pour réaliser les tâches administratives et chercher des financements (Ideas4development et BAD) ► Un soutien public inégal d’un pays à l’autre : par exemple, si les artisans éthiopiens du textile bénéficient d’un soutien public pour l’exportation (vers les USA et l’UE principalement) il n’en est pas de même en Côte d’Ivoire (BAD)

► Initiative Fashionomics de la BAD : initiative lancée en 2015 lors des Assemblées annuelles de la BAD à Abidjan. Elle ambitionne de soutenir les PME présentes dans le Dispositifs de soutien secteur de la mode et du textile en Afrique. Dans ce cadre, 10 M$ ont été par exemple existants investis à Madagascar dans le Projet d’appui à la promotion des investissements (PAPI) pour proposer un Fonds de promotion du secteur du Textile (FAPST) et une étude de faisabilité sur la création d’une zone économique spéciale pour le textile (ZES) (BAD)

► Besoin de structuration des filières d’artisanat : besoin de mise en relation des acteurs, de passer à un système plus industrialisé, basé sur l’exportation et la commercialisation des produits (Jean-Luc Mure et BAD) Besoins identifiés ► Besoin de formation pour les artisans : besoin de professionnalisation des acteurs en présence, besoin de les mettre en relation avec des acteurs à profils commerciaux ou des associations spécialisées, pouvant notamment les aider à accéder aux financements auprès de banques et d’institutions publiques (Ideas4development)

Page 60 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Région Afrique Secteur : Droits d’auteur Chiffres clés et tendances 1/6

► 67 M€ de droits collectés sur la région Afrique en 2016, soit 0,7% des collectes mondiales Chiffres clés ► Le secteur musical représente à lui seul 59 M€ collectés, soit 88% des collectes de la région

► Croissance générale de + 9,5% En hausse (Collecte en M€, ► Musique : +11,1% 2015 – 2016) ► Littérature : + 3%

► Spectacle vivant : + 3% En baisse (Collecte en M€, ► Arts visuels : - 18% 2015 – 2016) ► Audio-visuel : - 17%

Sources : ‒ Semestriel 2017

‒ Base de données légales de l’Organisation Mondiale de la Propriété ‒ Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (WIPO), Impact des Intellectuelle (WIPO Lex) industries fondées sur le droit d’auteur en Afrique du Sud (2012)

‒ CISAC, Rapport sur les collectes Mondiales (2017) ‒ Journal of Intellectual Property Law & Practice, South African copyright law – the good, the bad and the copyright Amendment Bill ‒ CISAC – Copying global study (2017)

‒ Commission Nigériane pour le droit d’auteur – Rapport

Page 61 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Région Afrique Secteur : Droits d’auteur Etat et enjeux des droits d’auteur en Afrique 2/6

► Un manque de prise de conscience du droit à rémunération des auteurs – compositeurs : de la part du public, des professionnels, etc. Formation ► Un important besoin de sensibilisation et de formation des professionnels : artistes, agents, professions juridiques, organisme de gestion

► Des lacunes réglementaires dans de nombreux législations nationales : Si certains pays disposent de législation relativement récentes (réforme de 2004 au Nigéria, réforme à venir de la législation en Afrique du Sud), de nombreux pays ne disposent pas de réglementations Règlementaire adaptées aux évolutions de la société d’information. ► Des conventions régionales inégalement mises en œuvre : Seuls 13% des pays signataires parviennent à mettre en place des systèmes de collecte et de rémunération efficaces. La convention de Bangui (1977) impose notamment la mise en place d’un système de copie privée : 7% des pays signataires manquent à cette obligation.

► Très peu de mécanismes de collecte et de distribution mis en place à l’échelle de la région Afrique avec un manque d’efficience : ces mécanismes sont inscrits dans la loi de 4 pays seulement (Algérie, Botswana, Burkina Faso, Kenya). Parmi les 4 dispositifs mis en place, seuls deux sont considérés comme effectivement opérationnels : en Algérie et au Burkina Faso. Au Botswana, le système de collecte mis en place en 2008 n’a pas été évalué. Au Kenya, les droits sont inégalement collectés et le système semble fonctionner uniquement Infrastructure pour l’industrie musicale ► Peu d’outils de tracking déployés sur la Région : la société BMAT n’est présente qu’au Kenya et au Zimbabwe. ► Une absence de données et de suivi des données pour répertorier les œuvres et des systèmes défaillants : dans son étude globale sur les droits d’auteur (2015), la CISAC fait état de nombreuses défaillances, notamment au Cameroun et au Gabon. La cause de ces défaillances est principalement le manque de moyens alloués.

► Un manque de transparence sur les frais de gestion des organismes de collecte et de Gestion redistribution : générant un manque de confiance entre les artistes et les bureaux chargés de la collecte, comme en Côte d’Ivoire ou au Maroc

Page 62 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Région Afrique Secteur : Droits d’auteur Acteurs impliqués dans les droits d’auteur 3/6

Organisation ► Collecte des données législatives et règlementaires au niveau mondial : dispose d’une base de données complètes et mise à jour sur les évolutions des Mondiale de la législations dans les pays membres propriété ► Médiation et arbitrage : propose des méthodes de résolution des conflits liés à la intellectuelle propriété intellectuelle

► Affaires publiques et juridiques : assure un rôle de sensibilisation et représente les intérêts des artistes. CISAC ► Gouvernance: participe à l’émergence de normes et de règles professionnelles Échelle mondiale Échelle ► Relations avec les créateurs: dispose de relais (Conseils internationaux des créateurs) et permet de faire remonter les enjeux les plus importants

Organisation ► Membres : Benin, Burkina Faso, Cameroun, République Centrale d’Afrique, Chad, Africaine de la République du Congo, Guinée Equatoriale, Guinée, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Propriété Niger, Sénégal, Togo, Comores. ► Rôle : mise en œuvre et application des procédures administratives. Offre Intellectuelle (OAPI) également des formations pour améliorer ses services

African Regional ► Membres : Botswana, Gambie, Ghana, Kenya, Lesotho, Liberia, Malawi, Intellectual Property Mozambique, Namibie, Rwanda, Sao Tome et Principe, Sierra Leone, Swaziland, Organisation , Tanzanie, Zambie, Zimbabwe Échelle régionale Échelle ► Rôle : facilitation de la coopération entre les Etats Membres, dans le but (ARIPO) d’harmoniser les normes

► Localement, les conditions de collecte sont généralement définies par décret. Des sociétés ou bureau de droits d’auteurs sont chargés de fixer les tarifs et d’organiser Bureaux locaux la collecte.

locale ► La fiabilité de la collecte et de la redistribution et le niveau de professionnalisation Échelle des bureaux locaux sont très hétérogènes en fonction des pays.

Page 63 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Région Afrique Secteur : Droits d’auteur Focus sur le pouvoir de régulation du bureau des droits d’auteur au Nigéria 4/6

► Durée de protection des droits d’auteur de 70 ans post mortem ► Cadre international : Membre de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (WIPO) et signataire de la Convention de Berne. ► Loi du 19 décembre 1988 consolidée en 2004 : couvre les œuvres littéraires, musicales et artistiques. La protection est conditionnée par le caractère original de l’œuvre. Les violations aux droits d’auteur et toute utilisation par un autre que l’auteur Situation sans autorisation ouvrent droit, pour l’auteur, de poursuivre. Les actions sont portées et cadre légal devant la Cour Fédérale compétente. Le caractère intentionnel de la violation ouvre droit à réparation. La responsabilité pénale peut également être recherchée. L’action civile et l’action pénale peuvent être simultanées. ► Mise en œuvre et sanctions : la Commission Nigériane du droit d’auteur est dotée de pouvoir de régulation et d’enquête. Elle est également en mesure d’engager des poursuites. Par ailleurs, son département légal est également chargé de formuler des recommandations pour l’amélioration du cadre existant.

► Obstacles à la mise en œuvre de la législation : la Commission Nigériane du droit d’auteur met en avant les défis que sont le manque de moyens face à l’augmentation des frais attachés aux poursuites éventuelles, ainsi que le manque de coopération au niveau national et régional. Chiffres clés et ► L’opportunité numérique à saisir : les collectes de droits musicaux ont augmenté de tendances 21% en 4 ans. La généralisation des smartphones a permis une augmentation des revenus liés à la musique par une augmentation de la consommation, mais une évolution et une amélioration des systèmes sont à prévoir pour capter une plus grande part de la richesse créée. Cela suppose notamment la négociation d’accords plus avantageux avec les opérateurs mobiles.

Page 64 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Région Afrique Secteur : Droits d’auteur Focus sur la lutte contre le piratage en Afrique du Sud 5/6

► Membre de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (WIPO) et Membre de la Convention de Berne. La durée du droit d’auteur s’étend à 50 ans (le point de départ varie selon les types de produits culturels : pour une livre, le délai court à partir de la mort de l’auteur, pour un film, après la première diffusion…). Situation ► Loi du 20 juin 1979, amendée en 2002, qui régit les droits d’auteur sud-africains : elle définit la liste des œuvres éligibles, les éléments constitutifs d’infractions aux droits d’auteur, et cadre légal ainsi que les autorités chargées de les sanctionner. Tout exercice par un autre que l’auteur de prérogatives propres à ce dernier et portant sur l’œuvre constituent des infractions. Le fait d’importer, de vendre, de distribuer l’œuvre sans l’autorisation de l’auteur autorise ce dernier à mener une action en justice. Il peut notamment obtenir des dommages et intérêts, qui sont fonction des droits qu’il aurait du toucher du fait de l’utilisation illégale de son œuvre.

► Impact économique du droit d’auteur en Afrique du Sud : le dernier rapport en date de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (WIPO) conclut que les droits d’auteur Chiffres clés et représentent 4,41% du PIB Sud-Africain. tendances ► Piratage : en 2012, la WIPO classifiait l’Afrique du Sud comme l’un des pays endiguant le mieux le piratage : 35% des revenus générés échapperaient au circuit formel, contre 83% au Nigéria ou au Cameroun par exemple.

► Processus législatif : suite au dépôt d’une proposition de réforme en 2015, les autorités locales, notamment le ministère chargé du commerce et de l’industrie, ont conduit une consultation des parties concernées. ► Etat du projet de réforme en 2017 : le projet a notamment précisé le champs d’application de la protection du droit d’auteur, en la conditionnant au caractère original de l’œuvre. La Réforme à venir réforme prévoit également l’introduction d’une exception d’un régime spécifique dans le cas où la copie privée serait destinée et adaptée pour des publics empêchés. Enfin, en termes de mise en œuvre, la nouvelle loi prévoit que les sociétés chargées de la collecte seront placées sous la tutelle de la Commission en charge des industries et de la propriété intellectuelle (CIPC). Le régime de régulation devrait être plus strict, les sociétés de collectes devant être préalablement approuvées par une autorité compétente

Page 65 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Région Afrique Secteur : Droits d’auteur Besoins identifiés 6/6

► Mise à l’agenda politique des enjeux légaux : le développement économique des ICC et le recul du piratage et de l’économie informelle appellent un renforcement des cadres législatifs et règlementaires. Le panorama législatif établi par la CISAC et l’Organisation Mondiale de la propriété intellectuelle font apparaître le besoin de moderniser certaines législations, de les Faire de la adapter notamment au tournant numérique (certaines législations datent d’avant les années protection du 2000). Cet écart risque de se creuser dans la mesure où certains pays ont ou vont opérer des réformes (Afrique du Sud, Nigéria). droit d’auteur une ► Sensibilisation, communication et formation : pour mettre en valeur le lien entre priorité politique protection des droits d’auteur et développement économique d’industries culturelles et et sociale créatives pérennes ; pour faire évoluer les usages et les modes de consommation des biens culturels, et lutter contre l’économie informelle. Enjeu de sensibilisation tant auprès des politiques, pour mettre la protection du droit d’auteur à l’agenda politique, qu’auprès des professionnels du secteur, des artistes et du public. Il est également essentiel de permettre aux professionnels du secteur de se former aux droits d’auteur.

► Renforcer les mécanismes de documentation : un des principaux enjeux est la formation à l’utilisation du numérique pour assurer la collecte et la redistribution (outils de tracking). Renforcer les ► Renforcer les mécanismes d’octroi des licences : besoin à la fois en termes de moyens connaissances techniques (établissement des contrats) et de moyens financiers (logiciels pour organiser la collecte, envois des rappels, procédures de sanction…) disponibles ► Renforcer les mécanismes de répartition des redevances : sauf dans certains pays où les outils sont très développés (Afrique du Sud), manque de moyens consacrés ce qui freine l’acquisition de ces outils (Niger, Sénégal…).

► Assistance technique au niveau national : pour la définition d’une stratégie de Modalités communication et de sensibilisation, pour la mise en œuvre de réformes législatives pour d’adaptation des cadres existants, pour se doter d’outils de tracking performants d’intervention ► Assistance technique au niveau régional : en réponse à l’enjeu de structuration du secteur envisageables pour consolider le marché au niveau régional, par la mise en place d’un cadre régional pour la valorisation des ressources culturelles, par la formation, etc.

Page 66 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Sommaire

1. Rapport d’études de terrain p. 2

2. Monographies p. 21 ► Liste des monographies p. 23 ► Afrique subsaharienne p. 24 ► Afrique du Nord et Moyen-Orient p. 67 ► Asie p. 86 ► Amérique latine p. 122

Page 67 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Egypte Secteur : Patrimoine 1/3

► Population : 95,7 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 336,3 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 3 514 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +4,3% (Banque mondiale)

► Légère reprise du tourisme en 2017, mais qui concerne surtout le secteur balnéaire : 3,5M de touristes en Egypte entre janvier et juin 2017, contre 2,3M entre janvier et juin 2016 (Egypt Today) et 15M en 2010 avant la Révolution (Le Figaro) Chiffres clés et ► 39 000 employés au ministère égyptien des potentiel de Antiquités (exploitation des musées, sites développement archéologiques, boutiques touristiques…) (Daily News Egypt) économique ► 6 biens culturels inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, dont les zones des pyramides de Gizeh à Dahchour (inscrites en 1979) ► 5 grands musées et 150 musées d’art moderne (EY / UNESCO) Sources :

‒ Entretien avec Stéphanie Lanfranchi, agence AFD en Egypte ‒ Conseil suprême des antiquités (SCA), site officiel

‒ Entretien avec Mohamed Bouabdallah et Aura Burzynski du ‒ « L'Égypte se mobilise pour relancer le tourisme », Le Figaro, SCAC de l’Ambassade de France en Egypte 2016

‒ Un monde très culturel, EY / UNESCO, 2015 ‒ “Ministry of Antiquities operating with 90% loss of funds”, Daily News Egypt, 2015 ‒ ”Tourism increases in Egypt in 2017”, Egypt Today, 2017

Page 68 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Egypte Secteur : Patrimoine 2/3

► Création d’emplois : Potentiel de créations d’emplois dans l’exploitation des musées, sites archéologiques et autres infrastructures touristiques (Mohamed Bouabdallah et ODD et enjeux de visibilité Stéphanie Lanfranchi) de la France ► Diffusion du savoir-faire français en matière de valorisation du patrimoine : par exemple, sons et lumières de la Fête des Lumières à Lyon (Stéphanie Lanfranchi)

► Ministère des Antiquités : ministère créé en 2011 suite à la division du ministère de la Culture en 2 ministères distincts : la Culture d’un côté et les Antiquités de l’autre. Organisme en charge de l’exploitation et de la billetterie des sites patrimoniaux ouverts au public (sites archéologiques, musées). Précédemment nommé « Conseil suprême des antiquités » (SCA), dont les moyens ont lourdement chuté suite à la Révolution de 2011 (-90% de budget entre 2011 et 2015) (Aura Burzynski, site du SCA et Daily News Egypt) ► Ministère de la Culture : ministère en conflit avec le ministère des Antiquités, ce qui Acteurs publics et privés rend difficile l’identification des interlocuteurs pertinents (Aura Burzynski) présents sur le secteur ► 5 grands musées publics : le Musée du Caire (qui présente plus de 100 000 objets de l’Ancienne Égypte), le Musée de l’Art islamique, le Musée National d’Alexandrie, le Musée de Louxor, et le Musée de la Nubie (EY / UNESCO) ► Grand Musée Egyptien (GEM) : musée en construction au Caire, en projet depuis 1992, dont l’ouverture est prévue en 2018. Musée de près de 100 000 m² de zones d’exposition, détenu et exploité par le ministère des Antiquités. Projet de 1Md$, financé à 65% par des prêts de la Japan Bank for International Cooperation (Ambassade de France en Egypte)

Page 69 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Egypte Secteur : Patrimoine 3/3

► Richesse du patrimoine égyptien : patrimoine archéologique diversifié (pyramides, périodes romaine et ottomane) (Mohamed Bouabdallah) ► Reprise du secteur touristique en Egypte : observation d’une reprise depuis 1 an, qui ne compense toutefois pas la chute connue lors de la Révolution de 2011 et des attentats de 2015 (3,5 M de visiteurs entre janvier et juin 2017 contre 15 M en 2010) Leviers, opportunités et (Mohamed Bouabdallah et Le Figaro) freins au développement ► Infrastructures d’accueil des touristes en mauvais état : musées de qualité du secteur moyenne, boutiques bas de gamme (produits inadaptés et de faible qualité) représentant un manque à gagner pour l’Egypte (Mohamed Bouabdallah) ► Inexistence d’informations publiques fiables : accès quasi-impossible à des informations de qualité (statistiques sur le tourisme, budgets alloués aux ICC…) de la part des autorités, omniprésence de la corruption (Aura Burzynski et Stéphanie Lanfranchi)

► Intervention française via des partenariats et des mécénats : initiatives pilotées par l’AFD locale et l’Institut Français en Egypte : mise en relation d’entreprises françaises Dispositifs de soutien pour des actions de mécénat (Stéphanie Lanfranchi) existants ► Financement du Grand Musée Egyptien par la Japan Bank for International Cooperation (prêts à hauteur de 65% du total) (Ambassade de France en Egypte)

► Besoin de financer des projets d’infrastructures pour mieux exploiter les sites en présence : musées, pyramides, valorisation du patrimoine romain et ottoman, mais les moyens de l’Etat égyptien sont faibles (Mohamed Bouabdallah) ► Besoin de développer de nouveaux outils AFD pour de petites enveloppes Besoins identifiés (jusqu’à 5 M€) : répondre au fait que les outils actuels (notamment les prêts) sont peu adaptés au secteur et au pays (Stéphanie Lanfranchi) ► Besoin d’assistance technique pour la redéfinition de l’offre en tourisme culturel (Mohamed Bouabdallah)

Page 70 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Egypte Secteur : Spectacle vivant 1/3

► Population : 95,7 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 336,3 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 3 514 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +4,3% (Banque mondiale)

Chiffres clés et ► 133 M$ de CA pour le spectacle vivant en potentiel de Egypte (estimation EY 2018) développement ► 18 000 emplois (estimation EY 2018) économique

Sources :

‒ Entretien avec Stéphanie Lanfranchi de l’agence AFD en ‒ « Artistes, cinéastes, musiciens : en Egypte, la culture Egypte étouffée par la censure », France Info TV, 2017

‒ Entretien avec Mohamed Bouabdallah et Aura Burzynski du SCAC de l’Ambassade de France en Egypte

‒ Un monde très culturel, EY / UNESCO, 2015

Page 71 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Egypte Secteur : Spectacle vivant 2/3

ODD et enjeux de visibilité ► Potentiel de création d’emplois dans la scène culturelle indépendante (Mohamed de la France Bouadballah)

► Acteurs essentiellement éclatés parmi une myriade d’associations : structures sans véritables ressources financières (absence de billetterie) et sans objectifs commerciaux (Mohamed Bouabdallah) ► Syndicat des musiciens : syndicat reconnu par l’Etat, qui joue davantage le rôle d’un Acteurs publics et privés relais de l’Etat que d’un porte-parole des acteurs des ICC. Il impose des restrictions aux artistes (en termes de contenus notamment) et dénonce les artistes « hors la loi » à la présents sur le secteur sûreté nationale (France Info TV) ► EUNIC cluster projet : regroupement européen des instituts culturels européens (présidé par la France jusqu’à l’été 2018), qui réalise actuellement un travail d’étude et d’état des lieux sur les ICC en Egypte (Towards Creative Economy), mais les résultats ne seront connus que fin 2018 au plus tôt

Page 72 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Egypte Secteur : Spectacle vivant 3/3

► Manque de lieux de création et de diffusion (Mohamed Bouabdallah) ► Manque de formations aux métiers du spectacle vivant (Mohamed Bouabdallah). La plupart des formations présentes en ligne sont des clubs d’initiation pour les écoliers au sein d’établissements internationaux (Cairo American College, American International Leviers, opportunités et School of Egypt) freins au développement ► Secteur difficilement structurable en tant que filière économique : acteurs du secteur aujourd’hui totalement en marge du système commercial (Mohamed Bouabdallah) ► Secteur très contrôlé par les autorités : présence de beaucoup d’opposants politiques parmi les artistes : arrestations régulières, fermeture de salles de spectacle, interdiction des spectacles de rue et autres manifestations non autorisées depuis 2013 (Stéphanie Lanfranchi et France Info)

Dispositifs de soutien ► Absence de soutien financier : grandes difficultés pour les associations de recevoir des fonds étrangers (ces fonds sont interdits sauf autorisation des services de sûreté existants nationale) (Mohamed Bouabdallah)

► Besoin de soutien financier, via des subventions à destination des associations égyptiennes du spectacle vivant (Mohamed Bouabdallah) Besoins identifiés ► Impossibilité d’intervenir via des prêts : structures sans capacité d’autofinancement (Stéphanie Lanfranchi et Mohamed Bouabdallah)

Page 73 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Liban Secteur : Cinéma 1/3

► Population : 6,0 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 47,5 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 7 914 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +1,8% (Banque mondiale)

► Revenus du cinéma : 14 M€ de CA pour le Liban (estimation EY 2018) ► Emplois associés : 5500 emplois pour le Liban (estimation EY 2018) dont 1000 exclusivement Chiffres clés et dans la production des films (Fondation Liban potentiel de Cinéma, FLC) développement ► 5% du PIB et 4,5% de l’emploi libanais sont dus à économique l’industrie des médias (FLC) ► Secteur en croissance forte : 25 à 30 films produits par an, contre 4 en 2004, d’un faible budget unitaire (entre 400 000€ et 700 000€) (Olivier Ray et FLC)

Sources :

‒ Entretien réalisés avec Olivier Ray et Louise Laporte, de ‒ FCL, Project “CedarWood”: Lebanon’s First Movies Co- l’Agence AFD et Luciano Rispoli du SCAC de l’Ambassade Investment and Matching Fund de France au Liban ‒ « La BDL accorde des prêts subventionnés au cinéma ‒ Fondation Liban Cinéma (FCL), site officiel libanais », Le Commerce du Levant, 2016

‒ « Le cinéma libanais aujourd’hui : écrire l’histoire », Il était ‒ « Liban / Des prêts subventionnés pour le cinéma libanais », une fois le cinéma Méditerranée Audiovisuelle, 2016

Page 74 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Liban Secteur : Cinéma 2/3

► Création d’emplois : secteur en croissance et fortement créateur d’emplois (14 M€ de CA pour 5500 emplois estimés en 2018, EY) ► Enjeux éducatif : thématiques liées à la guerre et aux relations de voisinage (Sous les bombes, 2008) ► Renforcement de la renforcement bilatérale France / Liban : alors que l’accord de ODD et enjeux de visibilité coopération cinématographique entre la France et le Liban a été renouvelé en 2016 par les deux ministères de la Culture, la future visite libanaise d’Emmanuel Macron (qui a de la France manifesté son intérêt pour soutenir les ICC au Liban) en mars 2018 sera l’occasion de renforcer les liens de coopération existants (Luciano Rispoli) ► Visibilité potentielle du savoir-faire dans les pays voisins du Liban : le soutien au cinéma libanais potentiellement exportable dans d’autres pays du monde Arabe (90% des films produits dans le monde Arabe sont coproduits avec la France) (Luciano Rispoli, FLC)

► 400 entreprises privées dans l’industrie des médias, dont 100 dans la production audiovisuelle et la post-production (FLC) – 100 salles de cinéma (Luciano Rispoli) ► Bailleurs internationaux : la Banque Mondiale et US Aid sont prêts à contribuer au projet Cedar Wood, destiné à consituer un fonds de soutien au cinéma libanais. US Aid réfléchit à allouer l’intégralité des 5M$ (Olivier Ray) ► Banque du Liban : elle permet depuis 2016 aux producteurs de bénéficier de prêts Acteurs publics et privés subventionnés (prêt sur 16 ans maximum, 3M$ maximum, taux <1%) (Le Commerce du présents sur le secteur Levant) ► Faible présence du secteur public : malgré un intérêt certain, quasi absence de moyens financiers pour s’investir dans le domaine (Luciano Rispoli et Olivier Ray) – 100 000$ de subventions de l’Etat libanais par an pour soutenir le cinéma (Méditerranée Audiovisuelle) ► Mobilisation notable d’associations : Fondation Liban Cinéma (créée en 2003), Né à Beyrouth (organisatrice depuis 2001 du Festival du Film Libanais) (Luciano Rispoli)

Page 75 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Liban Secteur : Cinéma 3/3

► Demande de consommation locale : en 2016, 20% des films les plus générateurs de revenus au Liban étaient libanais, représentant 27% des recettes et 27% des Leviers, opportunités et spectateurs (FLC) freins au développement ► Production potentiellement exportable : les films libanais sont régulièrement du secteur sélectionnés lors des festivals européens (Cannes, Berlin, Venise) mais leurs moyens sont trop faibles pour couvrir les frais liés à l’exportation, représentant ainsi un manque à gagner pour le cinéma libanais (Luciano Rispoli)

► Quasi-absence d’aides publiques, quelques aides de banques libanaises (Olivier Ray) Dispositifs de soutien ► Dépendance des investisseurs étrangers : 74% des financements de films libanais existants sont issus de coproducteurs internationaux (seulement 25% sont issus des agences de production libanaises) (documentation FLC)

► Besoin d’un fonds de soutien au cinéma libanais car absence de structures financières de production (Luciano Rispoli) : le projet « Cedar Wood », assez avancé, en est un bon exemple. Il doit voir le jour pour mai 2018 au plus tard, au moment du prochain Festival de Cannes. Dans un 1er temps, le fonds sera constitué de 5 M$ pour subventionner des productions libanaises à hauteur de 250 000$ par film. L’agence Besoins identifiés locale de l’AFD imagine subventionner le fonds entre 2 M€ et 3 M€ - mais US Aid réfléchit à subventionner la totalité des 5 M€ (Olivier Ray) ► Besoin d’assistance technique de formation des professionnels du cinéma libanais (Luciano Rispoli) ► Besoin d’assistance technique pour mieux exporter les productions libanaises (Luciano Rispoli)

Page 76 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Tunisie Secteur : Cinéma 1/3

► Population : 11,4 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 42,1 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 3 689 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +1,2% (Banque mondiale)

► 14 M$ de CA pour le cinéma en Tunisie (estimation EY 2018) ► 5 600 emplois associés (estimation EY 2018) ► Boom de la production depuis la Révolution de Chiffres clés et 2011 : 8 longs métrages produits en Tunisie en potentiel de 2011 (Shiran Ben Abderrazak) vs 15 films tunisiens développement projetés dans les cinémas de Tunisie en 2015 (INS) économique ► 4 films tunisiens retenus pour les festivals internationaux de 2018 (Shiran Ben Abderrazak) ► Peu de lieux de diffusion : seulement 14 salles de cinéma en Tunisie ; environ 15 nouvelles salles prévues en 2018 (Tancrède de la Morinerie) Sources :

‒ Entretien réalisé avec Tancrède de la Morinerie, du SCAC de ‒ « Fonds franco-tunisien pour la coproduction l’Ambassade de France au Sénégal cinématographique », Ambassade de France en Tunisie, 2017 ‒ Entretien réalisé avec Shiran Ben Abderrazak, chargé de la mise en réseau et de l’encadrement du Desk Europe ‒ Journées cinématographiques de Carthage, 2017 Créative Tunisie, ministère tunisien des Affaires culturelles ‒ Cinétéléfilms, site officiel ‒ Rencontre organisée par EY avec Claire Giraudin, Directrice SACEM Université et Habib Achour, responsable Afrique et ‒ Statistiques Tunisie (INS), Statistiques sur la Culture, 2017 Moyen-Orient à la SACEM ‒ Interview de Ibrahim Letaïef, Le Point, 2015 ‒ « Tunisie : Le premier cinéma Multiplexe Pathé sera prêt en décembre », Webdo, 2017

Page 77 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Tunisie Secteur : Cinéma 2/3

► Capitaliser sur une coopération franco-tunisienne déjà existante : secteur déjà aidé par le CNC français depuis 1994 et qui s’exporte déjà en France (en moyenne, un ODD et enjeux de visibilité film tunisien sort en France tous les mois) de la France ► Présence d’entreprises françaises en Tunisie : Gaumont Pathé entend se positionner comme l’un des leaders de la diffusion en Tunisie (Tancrède de la Morinerie, Habib Achour et Ambassade de France)

► Centre National du Cinéma et de l’Image (CNCI) : agence publique dotée d’une autonomie financière, créée en 2011, dépendant du ministère tunisien de la Culture ► Commission d’encouragement à la production cinématographique : commission du ministère tunisien de la Culture visant à subventionner certains films (500 000 dinars au maximum pour un long métrage, soit 170 000€) ► Filière déjà structurée autour de syndicats : syndicats des producteurs de films tunisiens (Shiran Ben Abderrazak) ► Cinémathèque Tunisienne : structure qui ouvrira en mars 2018 au sein de la Cité de la Culture à Tunis ; la Bibliothèque Nationale de Tunisie sera chargée de la conservation Acteurs publics et privés et de la sauvegarde du patrimoine cinématographique (site officiel de la Bibliothèque Nationale) présents sur le secteur ► Gaumont Pathé : acteur en train de se lancer en Tunisie (ouverture du 1er Multiplexe Pathé à Tunis à l’été 2018 : 8 salles, 1600 fauteuils, 150 films par an ; l’entreprise a également 6 salles en projet à Sousse) (Tancrède de la Morinerie et Webdo) ► Cinétéléfilms : société de production basée à Tunis créée en 1983 (+ de 20 longs métrages et 50 documentaires produits depuis cette date) (site officiel) ► Journées cinématographiques de Carthage (JCC) : grand festival international de cinéma organisé par le ministère tunisien de la Culture et le CNCI. Plus vieux festival cinématographique du monde arabe : créé en 1966, il devient annuel en 2015 (site officiel). Organisé dans toute la Tunisie, son budget était de 2M de dinars en 2015 (670 000€) (Ibrahim Letaïef)

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► Fin de la censure en 2011, créant de nouvelles opportunités de développement pour le secteur : suite à la Révolution et jusqu’à aujourd’hui, la créativité des cinéastes est libérée par la fin de la censure (Shiran Ben Abderrazak) ► Marché de la diffusion en croissance : entre 2011 et 2015, les entrées dans les cinémas Tunisiens ont plus que doublé (INS). Cette tendance devrait se poursuivre grâce à une demande pour des contenus locaux (Shiran Ben Abderrazak) Leviers, opportunités et freins au développement ► Marché de la TV en structuration : après une phase de croissance importante du nombre de licences attribuées, la Tunisie connaît aujourd’hui une période de résorption du secteur des chaînes les plus fragiles et de structuration des antennes restantes. Celles-ci peuvent constituer un levier de diffusion future des œuvres nationales (Shiran Ben Abderrazak) ► Industrie qui souffre du piratage : présence de milliers de boutiques informelles dans les rues tunisiennes vendant des DVD piratés (Tancrède de la Morinerie). En Tunisie, la contrebande représente 54% des achats de films (Ibrahim Letaief)

► Absence de soutien de bailleurs étrangers (Shiran Ben Abderrazak) ► Adhésion récente (été 2017) de la Tunisie au programme Europe Créative de l’Union européenne : pas encore d’actions mises en place (Shiran Ben Abderrazak) Dispositifs de soutien ► Fonds franco-tunisien pour la coproduction cinématographique : fonds lancé en existants février 2017 par les 2 ministères de la Culture, le CNC et le CNCI. Convention crée pour 3 ans (2017-2019) pour subventionner des longs métrages franco-tunisiens. Pour 2017, 560 000€ ont été injectés (400 000€ par le CNC et 160 000€ par le CNCI), pouvant ainsi subventionner 4 à 6 films (Ambassade de France)

Les entretiens réalisés permettent de remonter les besoins suivants : ► Besoin d’assistance technique pour des formations aux métiers du cinéma : formations en management culturel pour encadrer la filière, en formation initiale comme Besoins identifiés en formation continue (Shiran Ben Abderrazak) ► Besoin d’infrastructures de diffusion (Habib Achour) ► Besoin de sensibiliser les professionnels du cinéma aux droits d’auteur (Tancrède de la Morinerie)

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► Population : 11,4 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 42,1 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 3 689 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +1,2% (Banque mondiale)

► Chiffre d’affaires de l’industrie de la musique en Tunisie : 28 M$ de revenus (estimation EY Chiffres clés et 2018) potentiel de ► Emplois associés : 4 800 emplois (estimation EY développement 2018) économique ► Taux de pénétration à internet : 48% (2016, Internet Live Stats), soit le 3e pays d’Afrique derrière le Maroc (58%) et l’Afrique du Sud (52%)

Sources :

‒ Entretien réalisé avec Tancrède de la Morinerie, du SCAC de ‒ Journées musicales de Carthage, site officiel l’Ambassade de France au Sénégal ‒ Centre des musiques arabes et méditerranéennes, site ‒ Entretien réalisé avec Shiran Ben Abderrazak, chargé de la officiel mise en réseau et de l’encadrement du Desk Europe Créative Tunisie, ministère tunisien des Affaires culturelle ‒ Internet Users by Country (2016), Internet Live Stats (Elaboration of data by International Telecommunication ‒ Rencontre organisée par EY avec Claire Giraudin, Directrice Union (ITU), United Nations Population Division, Internet & SACEM Université et Habib Achour, responsable Afrique et Mobile Association of India (IAMAI), World Bank) Moyen-Orient à la SACEM

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► Savoir-faire français dans le domaine musical : ce savoir-faire est déjà reconnu de fait par les musiciens tunisiens qui s’inscrivent à la SACEM (Shiran Ben Abderrazak) ODD et enjeux de visibilité ► Coopération musicale déjà existante entre la France et la Tunisie : l’Institut de la France Français de Tunisie propose des formations aux étudiants et professionnels pour les techniciens et managers de l’audiovisuel (site de l’IF en Tunisie)

► Journées musicales de Carthage : festival annuel, né en 2009 et relancé en 2014, organisé en avril par l'ENPFMCA (Etablissement National pour la Promotion des Festivals et des Manifestations Culturelles et Artistiques) sous le patronage du ministère tunisien de la Culture. Le festival accueille un salon des industries musicales au Palais des congrès de Tunis (site officiel) ► Centre des musiques arabes et méditerranéennes (CMAM) : créé en 1992, établissement public sous tutelle du ministère de la Culture. Il œuvre pour la sauvegarde du patrimoine musical et la création musicale contemporaine en Tunisie, dans le monde arabe et dans les pays riverains, par l’organisation de concerts et de Acteurs publics et privés festivals présents sur le secteur ► Organisme tunisien des droits d'auteur et des droits voisins (OTDAV) : établissement public chargé de collecter les droits d’auteur, mais qui ne parvient pas à réaliser sa mission de façon efficace (Shiran Ben Abderrazak) ► SACEM : certains musiciens tunisiens s’y inscrivent pour contourner l’inefficience de l’OTDAV (Shiran Ben Abderrazak) ► Fondation BIAT : fondation de la banque tunisienne BIAT engagée pour le soutien aux ICC (Shiran Ben Abderrazak) ► Believe : société privée française spécialisée dans la gestion digitale de musiciens. Présente en Tunisie (Tancrède de la Morinerie)

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► Meilleur taux d’accès à internet que dans le reste de l’Afrique : la Tunisie est le 3e pays d’Afrique en termes d’accès à internet (48% de pénétration en 2016) ► Manque de lieux de création, de production et de diffusion : existence de quelques petits studios concentrés sur Tunis et Sousse (Shiran Ben Abderrazak) ► Déficit en termes de formation : insuffisance des formations en management culturel Leviers, opportunités et sur le secteur de la musique (Shiran Ben Abderrazak) freins au développement ► Impossibilité pour les Tunisiens d’accéder au paiement en ligne car le Dinar du secteur tunisien n’est pas convertible (Shiran Ben Abderrazak et Tancrède de la Morinerie) ► Pas de collecte de droits d’auteur : malgré la ratification par la Tunisie de l’ensemble des traités internationaux sur la question, grande difficulté pour collecter les droits d’auteur (TV et radios publiques ne les paient pas) (Shiran Ben Abderrazak) ► Manque de statistiques chiffrées : absence de données de l’INS (Institut national de la statistique) sur ce secteur, ce qui freine son développement (Shiran Ben Abderrazak)

► Absence de soutien de bailleurs étrangers (Shiran Ben Abderrazak) Dispositifs de soutien ► Adhésion récente (été 2017) de la Tunisie au programme Europe Créative de existants l’Union européenne : pas encore d’actions mises en place (Shiran Ben Abderrazak)

► Besoin de subventions pour des lieux permettant aux artistes de créer et de se faire connaître : par exemple, le projet « Agora », lancé par un investisseur privé (Mohamed Ali El Okby) a permis d’ouvrir un lieu polyvalent (cinéma, lieu d’expositions, de concerts, café littéraire) dans les beaux quartiers de Tunis. Projet intéressant mais qui doit être adapté pour être exportable dans d’autres quartiers ou villes de Tunisie (lieu haut de gamme pas forcément ouvert à tous) (S. Ben Abderrazak) Besoins identifiés ► Besoin de financement de type infrastructure pour lancer une salle de spectacle d’envergure (Tancrède de la Morinerie) ► Besoin d’assistance technique en formations : fort besoin en formation initiale et continue pour les professionnels du secteur (développement de l’entrepreneuriat, management culturel, sensibilisation aux droits d’auteur) (Shiran Ben Abderrazak) ► Besoin de financement d’études sectorielles pour pallier le manque de données et de connaissance du secteur (Shiran Ben Abderrazak)

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► Population : 11,4 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 42,1 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB / habitant : 3 689 $/hab. (2016, Banque mondiale) ► Croissance économique 2016 : +1,2% (Banque mondiale)

► Un secteur en perte de vitesse suite à la Révolution et aux attentats de 2015 : 600 000 visiteurs au musée du Bardo (Tunis) en 2005 vs 150 000 en 2016 (Jeune Afrique) ► 8 sites inscrits au patrimoine mondial de Chiffres clés et l’UNESCO dont la cité de Carthage et l’amphithéâtre potentiel de d’El Jem (inscrits en 1979) (UNESCO) développement ► 897 sites classés « monuments historiques » dont économique 361 sites archéologiques en Tunisie (Direction générale du patrimoine de Tunisie) mais seulement 53 sont exploités (Agence de mise en valeur du patrimoine tunisien) ► 34 musées publics et 29 musées privés sur toute la Tunisie (Direction des musées de Tunisie) Sources :

‒ Entretien réalisé avec Tancrède de la Morinerie, du SCAC de ‒ Recensement des musées en Tunisie, Direction des musées, l’Ambassade de France au Sénégal 2016

‒ Entretien réalisé avec Shiran Ben Abderrazak, chargé de la ‒ Fondation Rambourg, site officiel mise en réseau et de l’encadrement du Desk Europe Créative Tunisie, ministère tunisien des Affaires culturelles ‒ Agence de mise en valeur du patrimoine tunisien, site officiel ‒ Institut national du patrimoine tunisien, site officiel ‒ Echange avec Habib Achour, responsable Afrique et Moyen- Orient à la SACEM ‒ « Tunisie : la nouvelle vie du musée du Bardo », Jeune Afrique, 2017 ‒ Recensement des monuments historiques et sites archéologiques, Direction générale du patrimoine tunisien, ‒ « Près de 30.000 sites archéologiques inexploités faute de 2016 moyens », Huff Post Tunisie, 2017 Page 83 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Tunisie Secteur : Patrimoine 2/3

► Création d’emplois pour l’exploitation de sites : l’ouverture au public de sites patrimoniaux plus nombreux entraînerait la création de nombreux emplois (accueil, billetterie, boutiques, entretien), dont des postes qualifiés (management des sites, ODD et enjeux de visibilité encadrement des équipes) (Fondation Rambourg et Shiran Ben Abderrazak) de la France ► Pertinence d’une intervention AFD avec ses outils traditionnels : le patrimoine constitue un secteur où l’AFD peut le plus facilement intervenir avec ses outils traditionnels en Tunisie : prêts, financements d’infrastructures à forte visibilité (accueil de touristes internationaux) (Shiran Ben Abderrazak)

► Agence de mise en valeur du patrimoine tunisien (AMVPPC) : établissement public juridiquement autonome créé en 1988, sous tutelle du ministère tunisien de la Culture (Shiran Ben Abderrazak, site officiel). L’agence gère les sites patrimoniaux publics (musées, sites archéologiques : musée du Bardo, cité de Carthage…) ► Institut national du patrimoine (INP) : établissement publique juridiquement Acteurs publics et privés autonome créé en 1992, sous tutelle du ministère tunisien de la Culture. Chargé présents sur le secteur d’établir l'inventaire et de protéger le patrimoine culturel, archéologique, historique, civilisationnel et artistique. Intervient en amont de l’AMVPPC (site officiel) ► Fondation Rambourg : fondation tunisienne privée créée en 2011 par Olfa Terras Rambourg et engagée sur la question patrimoniale (Shiran Ben Abderrazak). Elle organise des expositions (par exemple L’éveil d’une Nation au Palais Qsar Es-Saïd de Tunis, qui a attiré 45 000 visiteurs entre novembre 2016 et mars 2017)

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► Pays de la Méditerranée qui possède le plus de ressources archéologiques : présence de nombreux vestiges romains bien conservés (notamment villas romaines intactes) qui mériteraient d’être mieux exploités (Shiran Ben Abderrazak) Leviers, opportunités et ► Risque de dégradation de nombreux sites non exploités (Shiran Ben Abderrazak) freins au développement ► Concurrence potentielle avec le secteur balnéaire : crainte du ministère du Tourisme du secteur qu’une meilleure exploitation des sites archéologiques porte atteinte au remplissage des hôtels côtiers (Shiran Ben Abderrazak) ► Manque d’expertise relative à la restauration des édifices patrimoniaux (Habib Achour)

► Absence de soutien de bailleurs étrangers (Shiran Ben Abderrazak) Dispositifs de soutien ► Programme ancien de soutien de la Banque mondiale (2002-2007) : prêt d’un existants montant de 19,2M€ destiné à la gestion et à la valorisation du patrimoine culturel (AMVPPC)

► Besoins d’aides financières (prêts, subventions) pour restaurer les sites archéologiques et patrimoniaux : investissements estimés à 2000 dinars/m² (soit 680€/m²) concernant les sites archéologiques (Huff Post Tunisie). Concernant les autres sites, on peut citer comme exemple le projet de restauration du centre international des arts et de la culture du Palais el Abdelliya (palais du 16e siècle appartenant au ministère tunisien de la Culture, en banlieue de Tunis ; le palais Besoins identifiés héberge des associations culturelles et nécessite d’importants travaux de rénovation) (Habib Achour) ► Besoins en infrastructures : besoins de prêts pour financer de nouvelles structures d’accueil pour les touristes, sur les sites patrimoniaux aujourd’hui non exploités (Shiran Ben Abderrazak) ► Besoin d’assistance technique pour accompagner le Gouvernement tunisien dans la définition d’une stratégie de protection de ses sites (Huff Post Tunisie)

Page 85 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Sommaire

1. Rapport d’études de terrain p. 2

2. Monographies p. 21 ► Liste des monographies p. 23 ► Afrique subsaharienne p. 24 ► Afrique du Nord et Moyen-Orient p. 67 ► Asie p. 86 ► Amérique latine p. 122

Page 86 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Birmanie Secteur : Cinéma 1/3

► Population : 52,9 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 67,4 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 1 275 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,5% (Banque mondiale)

► 94 M$ de CA pour le cinéma en Birmanie (estimation EY 2018) ► 2 800 emplois (estimation EY 2018) ► Peu de productions locales : 15 films sortis en 2013 (Ambassade de France) – la plupart sont de Chiffres clés et mauvaise qualité (comédies, films d’horreur…) du potentiel de fait d’un manque de moyens et de formation des développement professionnels (Cyprien François) économique ► Peu de lieux de diffusion du cinéma en Birmanie : une centaine de salles de cinéma dans le pays réparties sur 40 à 50 sites (contre 400 salles dans les années 50) ; prix accessible, fort taux de remplissage des salles (Cyprien François, Myanmar Times et La Presse)

Sources :

‒ Entretien réalisé avec Cyprien François du SCAC de ‒ ”Pressing questions with director Kyi Soe Tun”, Myanmar l’Ambassade de France et Géraldine Mabille de Business Times, 2014KOICA, site officiel France en Birmanie ‒ Yangon Film School, site officiel ‒ MEMORY! International Film Heritage Festival, site officiel ‒ « Un nouvel âge d'or pour le cinéma en Birmanie ? », La ‒ « Un âge d’or d’un autre temps : le cinéma birman », Presse, 2016 Ambassade de France en Birmanie, 2014

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► Création d’emplois dans les lieux de diffusion : futures ouvertures de salles (100 nouveaux cinémas prévus par l’entrepreneur Tin Maung d’ici fin 2018, avec 300 places par salle et des tarifs accessibles) ► Création d’emplois dans la création : forte demande pour des contenus locaux (La Presse) ODD et enjeux de visibilité ► Renforcement d’une présence française déjà marquée en Birmanie : présence de de la France français à la direction de Forever, 1er groupe de médias birman ; arrivée de Canal+ en Birmanie en janvier 2018) ► Renforcement de la relation bilatérale France / Birmanie : des coproductions existent déjà entre les 2 pays (« Le redoutable » de Michel Hazanavicius, coproduit avec Forever et présenté au Festival de Cannes 2017) malgré l’absence d’accord entre le CNC et la Birmanie

► Ministère birman de l’Information : rattachement du cinéma à ce ministère (et non à celui de la Culture), le cinéma ayant toujours été perçu comme le principal média de masse en Birmanie (Géraldine Mabille) ► Forever : 1er groupe de médias birman (Cyprien François) ► Canal+ : vient de lancer une joint-venture avec Forever ; lancement de Canal+ en Birmanie en janvier 2018 (bouquet de 5 chaînes avec une part de contenu local) Acteurs publics et privés (Cyprien François) présents sur le secteur ► Groupes exploitant les salles de cinéma : marché détenu par 3 sociétés birmanes (Cyprien François) ► Yangon Film School : école de cinéma associative fondée en 2005 (en moyenne 10 étudiants par an) (Yangon Film School) ► Laurel Art Academy : école de cinéma associative fondée en 2012, réservée aux 16- 25 ans, propose un cursus de 10 mois d’études. Présidée par le réalisateur birman Kyi Soe Tun (Myanmar Times)

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► Visibilité internationale du cinéma birman, dans le reste de l’Asie du Sud-Est : par exemple le MEMORY! International Film Heritage Festival est organisé annuellement à Rangoun depuis 2014. Il diffuse des films de l’âge d’or du cinéma birman (1er film dès 1920, forte période de créativité dans les années 50) et du sud-est asiatique, et organise le Myanmar Script Fund, une compétition de scénarios ambitionnant de Leviers, opportunités et soutenir les jeunes talents birmans (subvention de 10 000 $ accordée à deux lauréats chaque année pour de la post-production en Birmanie) freins au développement du secteur ► Demande de contenus locaux : demande de la part du public et des autorités (50% des contenus diffusés dans les salles doivent être birmans) ► Interdiction pour les étrangers de posséder des sociétés : nécessite de monter des joint-venture avec des groupes birmans (Géraldine Mabille) ► Persistance d’un contrôle sur le contenu des films : malgré l’élection d’Aung San Suu Kyi en 2016, persistance d’une forme de censure par l’armée (Géraldine Mabille)

► Absence de soutien notable (Cyprien François) Dispositifs de soutien ► Projet « Cinema Paradise » de KOICA (2017) : action de KOICA (bailleur de fonds existants sud-coréen) en faveur de la diffusion de contenus cinématographiques dans les zones rurales via des écrans de cinéma déplaçables (site officiel de KOICA)

► Faire autoriser le doublage et le sous-titrage en birman, aujourd’hui interdit par la loi birmane (Géraldine Mabille) ► Impossibilité d’intervenir via des prêts : étant donnée la volonté du gouvernement de maintenir un taux d’endettement très faible, tout projet de prêt est inenvisageable pour accompagner le développement des ICC, secteur considéré par les autorités comme non prioritaire par rapport à d’autres (infrastructures réseaux, santé…) (Cyprien Besoins identifiés François) ► Besoins en formation aux métiers du cinéma : besoin de mieux former les professionnels (dont la créativité a pâti de 46 ans de régime militaire) et de faire progresser la qualité des productions birmanes (Cyprien François, Ambassade de France) ► Besoins tout particuliers en formation aux métiers techniques (Ambassade de France)

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► Population : 52,9 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 67,4 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 1 275 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,5% (Banque mondiale)

► Le tourisme, un secteur en forte croissance en Birmanie : 2,9 millions de visiteurs étrangers en 2016, contre 7 millions de prévus en 2020 (Mizzima) ► Le tourisme culturel contribue à cette croissance : par exemple, la Pagode Shwedagon à Chiffres clés et Rangoun a presque triplé sa fréquentation en 6 ans potentiel de (500 000 visiteurs annuels en 2016 (origine développement Thaïlande #1, Chine #2, Allemagne #3, France #4) économique vs 175 000 en 2010) (Mizzima et Myanmar Business Today) ► Un héritage patrimonial conséquent : à Rangoun, près de 70% du bâti existant présente un caractère patrimonial (Yangon Heritage Trust). 2000 sites datent d’avant 1950 (World Monuments Fund)

Sources :

‒ Entretien réalisé avec Cyprien François du SCAC de ‒ Yangon Heritage Strategy, Yangon Heritage Trust, 2016 l’Ambassade de France et Géraldine Mabille de Business France en Birmanie ‒ Building the Future – The Role of Heritage in the Sustainable Development of Yangon, World Monuments Fund, 2015 ‒ Yangon Heritage Trust, site officiel ‒ “Myanmar’s Shwedagon Pagoda attracts over 40,000 foreign ‒ “Philips and Yangon Heritage Trust partner to highlight visitors last month”, Mizzima, 2017 Yangon’s rich cultural heritage sites as part of Philips’ commitment to Myanmar”, Philips, 2013 ‒ “Shwedagon Gets Highest-Ever Number of Foreign Visitors”, Myanmar Business Today, 2014

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► Création d’emplois locaux dans les commerces de centre-ville : création indirecte d’emploi via un lien entre valorisation du patrimoine urbain et redynamisation des centres-villes (Philips et Yangon Heritage Trust) ► Le tourisme culturel, potentiel créateur de richesses pour les entreprises et ODD et enjeux de visibilité populations birmanes : le tourisme culturel pourrait générer des « milliards de dollars » pour les populations et entreprises locales, notamment grâce à l’augmentation de la France conséquente du pouvoir d’achat des touristes Chinois (2e nationalité la plus représentée parmi les touristes à Rangoun) et Indiens (Yangon Heritage Trust) ► Davantage de cohésion sociale : la valorisation des différentes composantes d’un patrimoine riche comme en Birmanie a un impact positif la cohésion sociale (Yangon Heritage Trust)

► Yangon Heritage Trust : principal acteur sur la préservation du patrimoine à Rangoun ; association fondée en 2012 par l’historien Thant Myint-U mais dotée de peu de moyens (Cyprien François). Elle est principalement financée par des dons de particuliers, d’entreprises privées (Fondation Ford, Philips) et quelques représentations Acteurs publics et privés diplomatiques (ambassades de France, de Nouvelle-Zélande et de Suisse) (site officiel) présents sur le secteur ► Associations de gestion des monuments : chaque monument est exploité par une association dédiée, en lien avec les pouvoirs publics (Board of Trustees of Shwedagon Pagoda, Bagan Regional Development Association…) (Cyprien François) ► iDiscover Yangon : association qui a créé une application pour faire découvrir des villes asiatiques et leurs lieux culturels, dont Rangoun (Géraldine Mabille)

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► Richesse et diversité du patrimoine birman : patrimoine colonial, patrimoine précolonial (architecture bouddhiste, mosquées, temples hindis…), notamment à Rangoun, qui reste aujourd’hui une ville de transit pour les touristes malgré son patrimoine unique au monde (Cyprien François et Géraldine Mabille) ► Absence de volonté publique sur la question : absence d’harmonisation ministérielle Leviers, opportunités et pour la gestion du patrimoine, absence de législation de protection du patrimoine freins au développement (Cyprien François) du secteur ► Volonté des promoteurs privés de remplacer le bâti ancien par des nouveaux bâtiments (dont des immeubles de grande hauteur) (Cyprien François) ► Forts risques naturels pesant sur le patrimoine bâti et archéologique : inondations, séismes (exemple : 200 temples et pagodes détruites à Bagan lors d’un séisme à l’été 2016) (Cyprien François)

► Forte présence de l’agence de coopération italienne : subventions pour la sauvegarde de bâtiments à Rangoun, assistance technique pour le recensement du patrimoine et l’identification des sites prioritaires à restaurer, pour la documentation du Dispositifs de soutien patrimoine (Cyprien François et Géraldine Mabille) existants ► Partenariat entre Philips et le Yangon Heritage Trust (depuis 2013) : partenariat pour l’installation de 200 plaques lumineuses devant les principaux sites patrimoniaux de Rangoun en échange d’une subvention de 75 000$ de Philips (Philips)

► Besoin de sensibilisation des Birmans à leur patrimoine (Cyprien François) ► Besoin d’assistance technique pour un plan de sauvegarde du patrimoine : recensement des sites, définition des priorités, établissement des projets de Besoins identifiés réhabilitation (Yangon Heritage Trust) ► Besoin de subventions pour la réhabilitation de monuments (Cyprien François et Géraldine Mabille)

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► Population : 15,8 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 20,0 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 1 270 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,9% (Banque mondiale)

► CA du cinéma au Cambodge : 24 M$ (estimation EY 2018) ► Emplois associés : 1 000 (estimation EY 2018) ► Quelques dizaines de films étrangers tournés par an : 50% de projets français et européens et Chiffres clés et 50% de projets américains, australiens et potentiel de asiatiques (Cédric Eloy) développement ► Un volume de production aléatoire : pour 2018, 5 fois plus de projets de films prévus par économique rapport à 2017 (Cédric Eloy) ► Peu de lieux de diffusion malgré des ouvertures de salles : seulement 21 salles de cinéma au Cambodge, intégralement concentrées sur Phnom Penh. Entre 10 et 20 ouvertures prévues en 2018 (Cédric Eloy) Sources :

‒ Entretien réalisé avec Philippe Steinmetz de l’agence AFD ‒ AFD, « Renforcement de la Commission du Film du au Cambodge Cambodge », consulté en ligne

‒ Entretien réalisé avec Guillaume Narjolet du SCAC de ‒ Commission du Film du Cambodge (CFC), site officiel l’Ambassade de France au Cambodge

‒ Entretien réalisé avec Cédric Eloy, chef de projet, Commission du Film du Cambodge

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► Prospérité économique : retombées économiques des tournages de productions étrangères estimées à plus de 20M€ entre 2008 et 2017 (AFD et Cédric Eloy) ; impact de la visibilité d’un pays au cinéma sur son attractivité touristique ► Création d’emplois : demande croissante de contenus cambodgiens (secteur TV en ODD et enjeux de visibilité développement doit légalement intégrer des contenus locaux) permettant de stimuler l’économie locale de la France ► Enjeux de visibilité et de coopération : savoir-faire français en matière cinématographique (CNC), partenariats déjà existants entre la France et le Cambodge (depuis 2008, accord de coopération entre le CNC et la Commission du Film Cambodgien, depuis 2013, possibilité de faire reconnaître officiellement les coproductions franco-cambodgiennes)

► Centre BOPHANA : centre audiovisuel et culturel ouvert sous l’impulsion de Rithy Panh en 2006 afin de reconstituer le patrimoine audiovisuel cambodgien qui a été totalement détruit sous le régime des Khmers Rouges (1970-1975) (Philippe Steinmetz) ► Commission du Film du Cambodge : structure parapublique lancée en 2009 dans le sillage du centre BOPHANA afin de former les Cambodgiens aux métiers du cinéma et d’attirer les productions étrangères pour tourner au Cambodge (démarches de promotion du pays, facilitation des démarches administratives en amont des tournages) (Cédric Eloy et CFC, site officiel) ► Ministère cambodgien de la Culture et des Beaux-Arts : organisme de tutelle de la Acteurs publics et privés Commission du Film du Cambodge (Philippe Steinmetz) présents sur le secteur ► Réalisateurs célèbres : présence notable de franco-cambodgiens reconnus en France: Rithy Panh (Prix « Un Certain Regard » au Festival de Cannes 2013), Davy Chou (Diamond Island, Prix SACD au Festival de Cannes 2016) (Philippe Steinmetz) ► Absence d’associations de producteurs ou d’acteurs : 40 à 50 sociétés de production vidéographique répertoriées au Cambodge, mais seulement 10 produisent des films, dont 4 ou 5 ont un contenu de qualité suffisante pour prétendre à l’exportation et à la diffusion dans des festivals internationaux (Cédric Eloy) ► Groupes privés de diffusion : la plupart des 21 salles de cinéma sont détenues par des investisseurs Malaisiens, Thaïlandais et Coréens du Sud (Cédric Eloy)

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► Avantage concurrentiel par rapport au Vietnam : beauté des paysages, moindres coûts ► Festival international du film cambodgien : festival annuel lancé en 2010 par BOPHANA et la Commission du Film, qui permet de fédérer les acteurs du film et de Leviers, opportunités et faire connaître le Cambodge freins au développement ► Absence de législation nationale sur le cinéma : seulement 2 lois régulent la du secteur profession, même si la Commission du Film réfléchit à une convention collective ► Importance du piratage : la plupart des contenus sont piratés ; malgré leur faible nombre, les salles de cinéma sont la 1e source de revenus des producteurs cambodgiens

► Subventions de l’AFD : l’AFD a contribué au lancement de la Commission du Film Cambodgien via 1 subvention entre 2009 et 2014. Elle subventionne aujourd’hui (période 2014-2020) son fonctionnement pour un montant total de 1,5M€ (AFD et Philippe Steinmetz) Dispositifs de soutien ► Fonds public pour subventionner les œuvres (Khmer Art Foundation) : fonds existants récemment lancé (printemps 2017) par le Ministère cambodgien de la Culture et des Beaux-Arts pour soutenir les ICC et notamment le cinéma. Nouveauté dans un pays où aucun denier public n’était accordé à la culture, mais montants faibles (2.000$ de subvention pour un court métrage et 60.000$ pour un long métrage) (Cédric Eloy)

► Besoin d’assistance technique pour constituer un lieu de formation aux métiers du cinéma : insuffisance des formations actuellement dispensées par quelques ONG, besoin de réaliser des formations de longue durée pour former les Cambodgiens aux postes techniques aujourd’hui occupés par des étrangers (Cédric Eloy et Philippe Besoins identifiés Steinmetz) ► Besoin de subventions pour acquérir du matériel dédié à la formation : besoin de constituer un parc de matériel incluant les dernières technologies (réalité virtuelle, caméras 360°) (Cédric Eloy)

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► Population : 15,8 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 20,0 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB / habitant : 1 270 $/hab. (2016, Banque mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,9% (Banque mondiale)

► Nombre de visiteurs : 4,5M de visiteurs par an dans les temples cambodgiens sur 5M de visiteurs par an dans le pays, soit 90% (Guillaume Narjolet et ministère cambodgien du Tourisme) ► Tourisme, la 3e industrie du pays (15% du PIB) derrière l’agriculture et la confection (environ 30% Chiffres clés et chacun) (Ambassade de France au Cambodge) potentiel de ► Industrie en croissance : +5% de visiteurs en 2016, développement +5% prévus en 2017, au moins 7M touristes prévus en économique 2020, créant 800 000 emplois (Premier ministre cambodgien) ► 3 sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO, dont la cité impériale d’Angkor (inscrite en 1992) et les temples alentours. Inscription récente (été 2017) du temple de Sambor Prei Kuk, 3e site cambodgien classé par l’UNESCO (Guillaume Narjolet) Sources :

‒ Entretien réalisé avec Philippe Steinmetz de l’Agence AFD ‒ UNESCO, « Angkor : la rançon d’un succès » au Cambodge ‒ Ministère du Tourisme du Cambodge, Tourism Statistics ‒ Entretien réalisé avec Guillaume Narjolet du SCAC de Report, Year 2016 l’Ambassade de France au Cambodge ‒ Gouvernement chinois, “ China helps Cambodia preserve its ‒ UNESCO, « L’UNESCO soutient le Cambodge dans ses history“ efforts pour la documentation de son patrimoine » ‒ GIZ, « Stone conservation in Angkor », 2006-2018 ‒ UNESCO, bureau de Phnom Penh, page officielle

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Les entretiens réalisés permettent de remonter les enjeux suivants : ► Création d’emplois : fortes potentialités de croissance et de créations d’emplois liées à l’essor de l’activité touristique ► Réduction des inégalités : la préservation du patrimoine peut être un levier pour ODD et enjeux de visibilité intervenir sur divers territoires, pas seulement la capitale ou les pôles économiques, et ainsi dynamiser l’économie locale (le projet de valorisation du patrimoine urbain de la France concerne 4 villes secondaires situées dans différentes régions) ► Enjeux de visibilité et de coopération : entretien de bâtiments issus de la présence coloniale française, savoir-faire français en matière de patrimoine au Cambodge (l’Ecole française d’extrême orient a déjà assuré la conservation d’Angkor de 1907 à 1975), potentialités d’interventions sur différents territoires cambodgiens

► Ministère cambodgien de la Culture et des Beaux Arts : interlocuteur principal sur les ICC dans le pays, forte centralisation : le Ministère a récent récupéré la gestion de la billetterie des temples aux dépends d’acteurs privés (Philippe Steinmetz) ► Ministère cambodgien des Finances : « implemeting agency » de l’ensemble des projets financés par des bailleurs internationaux ; il a le pouvoir de s’opposer à des projets déjà validés par le Ministère de la Culture. Le Ministère des Finances refuse tout projet de prêt souverain sans lien avec des opportunités de développement Acteurs publics et privés économique d’un territoire (Philippe Steinmetz) présents sur le secteur ► CIC-Angkor : Comité international de coordination pour la sauvegarde et le développement du site historique d’Angkor, établi en 1993 par le Gouvernement du Cambodge, l’UNESCO et l’ONU (UNESCO). Comité coprésidé depuis sa création par la France et le Japon (Guillaume Narjolet) ► APSARA : Autorité pour la Protection du Site et l'Aménagement de la Région d'Angkor, structure publique crée en février 1995 qui gère le site d’Angkor (UNESCO). Présidence assurée par la Ministre de la Culture, budget très limité (quelques dizaines de milliers d’euros seulement) (Guillaume Narjolet)

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► Forte croissance du tourisme dans les temples : 4,5M de visiteurs annuels aujourd’hui, 7M à 8M de visiteurs annuels prévus dans les prochaines années (Philippe Steinmetz) ► Risque de saturation dans les capacités touristiques : secteur en pleine croissance mais doutes sur la durabilité d’un tel modèle (dégradations, limites des capacités Leviers, opportunités et d’accueil…) (Philippe Steinmetz) freins au développement ► Augmentation du prix des billets d’accès aux temples de 20$ à 38$ pour limiter les du secteur flux de visiteurs (Philippe Steinmetz) ► Déséquilibre dans la fréquentation des différents sites : Angkor (accessibilité facilitée par un aéroport international dédié, > 4M visiteurs annuels) vs Sambor Prei Kuk (absence d’infrastructures touristiques, 1000 visiteurs annuels) (Guillaume Narjolet) ► Destruction de bâtiments coloniaux dans les villes du pays : manque d’entretien, priorités des autorités données aux bâtiments neufs et modernes (Philippe Steinmetz)

► Subventions et assistance technique de bailleurs internationaux pour les temples: subventions originaires de nombreux pays voisins (agence japonaise OISCA, Chine, Inde…) ou plus lointains (Allemagne, République tchèque, Hongrie…), mais peu de subventions françaises (un seul temple concerné) (Philippe Steinmetz) Dispositifs de soutien ► Exemple de l’assistance technique de GIZ à Angkor : projet de long terme (2006- existants 2018) pour la formation des conservateurs et la mise en place d’un programme de restauration (Philippe Steinmetz) ► Assistance technique de l’UNESCO : depuis 1990, documentation du patrimoine culturel (musées, sites archéologiques, sites du patrimoine mondial) (UNESCO)

► Besoin d’un soutien pour la sauvegarde du patrimoine colonial : se traduit par un projet de valorisation de 4 villes secondaires (dont Kampot, Battambang et Kratié) via notamment une restauration des façades de certains édifices, l’enfouissement des réseaux et l’amélioration du système d’assainissement. Projet peu avancé, qui ferait Besoins identifiés appel à un prêt souverain ; aucun engagement signé pour l’heure avec le Gouvernement du Cambodge (Philippe Steinmetz) ► Besoin d’un soutien financier pour la préservation du patrimoine archéologique (Philippe Steinmetz)

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► Population : 1,379 milliard (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 11 800 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB/ habitant : 8 123 $/ hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,7% (Banque Mondiale)

► 2ème marché cinématographique mondial : le Chiffres clés et marché chinois devrait devenir le leader mondial en 2018 (SCAC Chine) potentiel de ► Revenus générés par le Box Office en 2016 : développement 6,27 Mds € en 2016 (+3,7% par rapport à 2015) économique (SCAC Chine) ► Nombre d’écrans : 41 179 écrans. 98% des salles sont numériques et équipées en 3D

Sources :

‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France en Chine

‒ Communiqué de Presse MK2, Marché conclu entre SoReal et MK2 portant sur des contenus et des technologies de réalité virtuelle (24 mai 2017)

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► Présence française en Chine sur le front de la coproduction : depuis la signature d’accords en 2010, 13 coproductions ont été réalisées (dont, Le promeneur d’oiseau et Le dernier Loup). Enjeux de visibilité pour la production française sur le 2ème marché cinématographique mondial ► Mise en place d’un accord de coproduction depuis 2015 : création d’un fonds de coproduction sino-européen (China Euro-Film Fund), sur la base d’une partenariat entre ODD et enjeux de visibilité Wild Bunch et China Film et TV Capital (CFATC). de la France ► Part grandissante des investissements chinois au capital d’entreprises françaises de l’audiovisuel : Bliss Media est entrée au capital de la société Insiders en 2016 et la société Fundamental Films a augmenté sa prise de participation dans la société EuropaCorp à hauteur de 27,9%. ► Investissement des entreprises chinoises dans les entreprises françaises de loisirs : investissement de la société Wanda dans le développement du futur quartier des loisirs du Grand Paris Europa City

► Structuration de la production autour de grands groupes et émergence des acteurs digitaux : la production est principalement dominée par des grands groupes (Shanghai Film Group, China Film Group, Huaxia). On note la présence d’entreprises et de fonds d’investissement privés (Huayi Brothers, Bona, Enlight). Les acteurs internet occupent une place grandissante (Alibaba Pictures, Iqiyi Motion Pictures, Tencent Acteurs publics et privés Interactive Entertaiment, Heyi Films) présents sur le secteur ► Domination de la diffusion par les principaux réseaux de salles : Broadway, Lumière, Wanda, China Film Group ► Place grandissante des portails internet, dans un contexte marqué par la censure et le contrôle exercé par le Bureau d’Etat de la presse, de la publication, de la radio, du cinéma et de la Télévision (SAPPRFT) : Yukou Tudou (Alibaba), Iqiyi (Baidu) et Tencent Video sont les trois plateformes les plus importantes. Le marché du DVD est également développé, mais le piratage y est endémique.

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► Forte demande de la part d’un public jeune : présence de la plupart des salles dans des réseaux multiplexes, qui attirent un public jeune (entre 18 et 28 ans). Ces derniers se tournent principalement vers des blockbusters chinois (55%) ou américains (45%) ► Développement des acteurs du numérique : ces derniers se font progressivement une place non seulement dans la diffusion, mais également dans le secteur de la distribution (1 000 films français disponibles sur l’offre numérique légale en 2016) ► Internationalisation progressive du cinéma chinois : on note le développement Leviers, opportunités et d’accords avec les studios américains. Le rachat du réseau américain de salles AMC freins au développement par le groupe Wanda va également dans ce sens du secteur ► Monopole des sociétés d’Etat : China Film Group (CFG) possède le monopole de l’importation des films étrangers dans les salles. La distribution est quant à elle limitée à deux sociétés d’Etat que sont CFG et Huaxia. Enfin, China Film Coproduction est nécessairement impliquée dans les coproductions ► Domination du marché par les films chinois, qui représentent 55% du marché ► Censure des contenus disponibles : aucun tournage ne peut débuter sans l’autorisation préalable du bureau du cinéma. Sur 772 films produits en Chine en 2016, seuls 484 sont sortis en salles

► Limitation des investissements étrangers : aucune compagnie étrangère ne peut produire ni distribuer des contenus audiovisuels en Chine. Les investisseurs étrangers Dispositifs de soutien ne sont pas autorisés à constituer des entreprises de réalisation, d’importation ou de existants distribution ► Action de la cinémathèque chinoise en vue de la création d’un réseau de salles « art et essai » : réseau de salles dans 58 villes lancé en 2016 et appuyé sur les principaux réseaux de salles. (quota de 30% de films étrangers).

► Assistance technique : appui aux acteurs français qui cherchent à développer des accords avec des acteurs chinois (mise en avant de partenariats possibles avec les institutions françaises du secteur, comme le CNC) Besoins identifiés ► Prêts en fonction des projets : recours au prêt envisageable pour des projets matures, comme le projet porté par MK2 pour la construction de salles en réalité augmentée en partenariat avec la société chinoise SoReal

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► Population : 1,379 milliard (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 11 800 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB/ habitant : 8 123 $/ hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,7% (Banque Mondiale)

► Revenus générés par l’industrie du jeu vidéo en Chine : 27 M$ (estimation EY 2018) ► Emplois générés par l’industrie du jeu vidéo Chiffres clés et en Chine : 144 000 (estimation EY 2018) potentiel de ► Premier marché mondial du jeu vidéo : 24,6 milliards USD et 600 M joueurs actifs (Brigitte développement Veyne, SCAC Chine) économique ► Premier marché du jeu en ligne : 534 M joueurs (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Production croissante de jeux vidéo : la Chine produit 40% des jeux disponibles sur le marché (Brigitte Veyne, SCAC Chine)

Sources :

‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action ‒ Jean-Paul Simon pour Ina Global, Video Games Industry in Culturelle de l’Ambassade de France en Chine. China and Cross Cultural Gaming (2015)

‒ Site internet du SCAC de l’Ambassade de France en Chine

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► Partenariats internationaux envisageables : présence de nombreuses entreprises françaises, comme Ubisoft (basée à Shanghai), Gameloft (basée à Pékin) et Virtuoos (studio de développement basé à Shanghai, Chengdu et Xi’an) qui offre un potentiel de ODD et enjeux de visibilité coopération franco-chinoise dans le domaine du jeu vidéo. de la France ► Expertise française et entrepreneuriat innovant dans le domaine du jeu vidéo : la France dispose d’une expertise en matière d’image animée et de développement de la réalité augmentée, comme en témoigne certains projets portés par des entreprises françaises comme Honkytonk

► Secteur dominé par des grands groupes : Tencent, Netesase, Shanda, Perfect World, Sohu Changyou, Kingsoft, Youzu, Baidu Games, CME, Alibaba (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Positionnement progressif des grand opérateurs de téléphonie mobile : le Acteurs publics et privés développement du jeu vidéo est indissociable de l’utilisation des smartphones, si bien que les grands opérateurs se positionnent sur le marché, comme China Mobile (60,2% présents sur le secteur des parts de marché), China Unicom (24,5%) et China Telecom (15,2%). Les principaux fabricants de smartphones en Chine sont Huawei, Xiaomi et Lenovo (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Rôle incontournable du Bureau d’Etat de la Presse, de la Publication, de la Radio, du Cinéma et de la Télévision (SAPPRFT) : il autorise la sortie des jeux. En 2015, 750 jeux ont été approuvé (Brigitte Veyne, SCAC Chine)

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► Un développement du marché qui s’appuie sur le développement d’internet et de la téléphonie mobile : 1,3 Mds d’utilisateurs de téléphone portable, dont 731 millions utilisent internet par ce biais (2016). Les Chinois passent en moyenne 25,9 heures par semaine sur internet (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Stratégie d’internationalisation comme levier au développement du secteur : ce phénomène concerne Perfect World, Shana ou encore Netease. Les exportations sont principalement portées par les jeux en ligne, et visent à la fois les marchés occidentaux et les marchés émergents (Amérique Latine, Asie Pacifique, Moyen-Orient et Russie) (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Régulation importante du marché constitue un frein potentiel au développement du secteur : le marché du jeu vidéo fait l’objet d’une régulation très stricte et d’un er Leviers, freins et système d’autorisation par les autorités étatiques. Depuis le 1 juillet 2016, chaque jeu mobile doit recevoir une autorisation préalable de la SAPPRFT. Tout jeu déjà publié est opportunités au soumis à validation (d’ici au 1er octobre 2016). développement du secteur ► Interdiction faite aux opérateurs étrangers d’opérer directement sur le marché en ligne constitue un frein potentiel aux investissements étrangers : les acteurs Français se concentrent sur le jeu mobile et les consoles de salon. Cela s’explique par le fait que la Chine a attendu 2014 pour lever l’interdiction généralisée faite à la production et à la commercialisation de consoles de jeux vidéo sur son territoire (interdiction qui avait cours depuis une quinzaine d’années) (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Phénomène de piratage affectant négativement le développement du secteur : si la consommation de consoles de jeux vidéo est stable, le piratage des jeux reste un problème qu’il faut endiguer. La plateforme 123.net met ainsi à disposition 7 000 copies illégales de jeux PC, dont certains sont même traduits en Chinois (Brigitte Veyne, SCAC Chine ; Ina Global).

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► Action de l’Ambassade de France au soutien du secteur : soutien au forum franco- chinois de la réalité virtuelle, qui s’est tenu les 12 et 13 mai 2017 ; soutien au « 48 VR Project » porté par la société française Honkytonk Dispositifs de soutien existants ► Actions menées par l’Ambassade de France en Chine : en lien avec Business France, le SCAC a organisé différentes missions sur le sujet pour assister les entreprises françaises dans la compréhension du secteur du numérique chinois (Mission « Jeu vidéo » et mission « Patrimoine et nouvelles technologies » en 2016 ; Mission « Smart Culture » en 2017)

► Assistance technique: Soutien à la compréhension du secteur numérique chinois. ► Coopération internationale pour faciliter le développement de collaboration avec des acteurs étrangers présents sur le secteur: aide au développement d’accords avec des partenaires locaux (notamment en raison de la fermeture du marché en ligne Besoins identifiés aux acteurs étrangers). ► Financement au soutien d’initiatives privées portées par des sociétés françaises : une intervention de PROPARCO sous forme de prêt peut-être envisagée en fonction de la viabilité économique des entreprises, telles que Virtuoos ou encore Honkytonk

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► Population : 1,379 milliard (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 11 800 Mds $ (2016, Banque Caractéristiques du Mondiale) pays ► PIB/ habitant : 8 123 $/ hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,7% (Banque Mondiale)

► Revenus générés par le secteur de la musique en Chine en 2016 : 49 Mds $ (China Daily,2016) ► 12ème marché mondial pour les Chiffres clés et ventes de musique enregistrée : +20% de croissance par rapport à 2015 potentiel de (Brigitte Veyne, SCAC Chine) développement ► Prégnance de la distribution économique numérique : représente 79% du marché de la musique enregistrée (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Dynamisme de la scène musicale chinoise : 200 à 300 festivals par an

Sources :

‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action ‒ Site internet du SCAC de l’Ambassade de France en Culturelle de l’Ambassade de France en Chine Chine

‒ China Daily, Summit helps China’s music industry find global talent (rapportant les résultats d’une étude menée par le Comité musical de l’Association chinoise de l’audiovisuel et de l’édition numérique, publié en novembre 2017)

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► Visibilité de la France sur la scène musicale chinoise : dans un contexte de production musicale marqué par le contrôle des contenus, la présence française peut contribuer à la diversification de l’offre tout en lui assurant une visibilité sur le marché ODD et enjeux de visibilité chinois de la France ► Expertise française et entrepreneuriat innovant dans le domaine de la production musicale : la France compte des institutions de pointe dans le domaine de la formation musicale, mais également un vivier d’entreprises dans le domaine musical (Gum Prod par exemple)

► Peu d’opérateurs étrangers présents car soumis à un régime d’autorisation strict: l’entrée sur le marché des acteurs étrangers fait l’objet d’une surveillance par le gouvernement chinois (entrée d’Apple sur le marché en septembre 2015, service interrompu depuis avril 2016) ► Concentration des acteurs opérant sur le marché de la musique en ligne : le groupe Tencent domine le marché de la musique en ligne. Il représente 78% du marché Acteurs publics et privés et compte 600 M d’usagers par mois (Brigitte Veyne, SCAC Chine) présents sur le secteur ► Marché de la musique live structuré autour de grands festivals : notamment, le Festival Midi ou Strawberry (géré par le label Modern Sky). Une centaine de salles disponibles réparties sur environ 25 villes. ► Domination du marché de la musique live par le label Modern Sky : 23 festivals organisés en Chine en 2015, organisation de festivals à l’étranger ; ouverture d’un portail de musique en réalité virtuelle en 2016 (Modern Sky Now). Ouverture de 20 salles de concerts prévue d’ici à 2022

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► Structuration grandissante du marché et renforcement du cadre légal : volonté affichée par le gouvernement chinois visant à faire reculer le piratage et à renfoncer la propriété intellectuelle. Les portails de streaming sont tenus de supprimer les contenus illégaux depuis 2015 (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Stratégie d’alliance avec les nouvelles technologies comme levier au développement du secteur : croissance et règlementation progressive du live streaming (les plateformes et les grandes marques s’allient pour la retransmission des Leviers, opportunités et évènements, loi de 2016 interdisant le livestreaming d’évènements hors de Chine) et de freins au développement la réalité virtuelle (secteur dominé par des plateformes telles que Iqiyi VR, Youku VR et du secteur Modern Sky Now) (Brigitte Veyne, SCAC Chine) ► Faiblesse de la distribution physique : absence de réseaux de distribution physique, alors que la distribution numérique représente 79% du marché ► Régulation importante du marché et contrôle des contenus sont autant de freins au développement du secteur : toutes les musiques actuelles font l’objet d’un contrôle par le ministère. En 2015, 120 chansons répertoriées « musiques alternatives » ont été inscrites sur liste noire (les autorités redoutant notamment une mauvaise influence occidentale) (Brigitte Veyne, SCAC Chine)

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Dispositifs de soutien ► Initiatives de l’ambassade de France: soutien ou organise 30 tournées d’artistes de existants musique actuelle ; coordonne la fête de la Musique (197 concerts en 2017).

► Soutien financier ou technique aux groupes français en lien avec les professionnels locaux : l’objectif étant d’assurer le maintien de ces acteurs dans le pays dans un contexte politique marqué par la censure et la régulation importante des exportations. Ce soutien est envisageable sous forme financière, mais également sous forme d’assistance technique pour soutenir l’innovation. Gum Prod (implantée en France, en Chine et en Angleterre) propose différentes prestations liées à la production Besoins identifiés musicale (accompagnement artistique, composition, design sonore…). En fonction de la viabilité économique de l’entreprise, une intervention de PROPARCO sous forme de prêt pourrait être envisagée ► Soutien financier à l’installation de nouveaux acteurs en Chine : Believe Digital (entreprise française qui propose à la fois des services de distribution, un accompagnement marketing des plateformes et de l’analyse des données).

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► Population : 1,324 milliard (2016, Banque mondiale) ► PIB : 2 264 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 1 709 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +7,1% (Banque mondiale)

► 28 sites culturels inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO : dont le Taj Mahal (environ 7M de visiteurs par an dont 1M Chiffres clés et d’étrangers ; inscrit en 1983) et l’œuvre du potentiel de Corbusier (inscrite en 2016) (UNESCO et Taj développement Mahal) économique ► Un très vaste patrimoine peu protégé : 10 000 références archéologiques dans le pays mais seulement une dizaine sont protégées (Philippe Serres)

Sources :

‒ Entretien avec Nicolas Fornage de l’agence AFD en Inde ‒ INTACH et INTACH Pondichéry, sites officiels

‒ Entretien avec Philippe Serres du bureau Proparco pour l’Asie du Sud

‒ Entretien avec Bertrand de Hartingh du SCAC de l’Ambassade de France en Inde

‒ Taj Mahal, site officiel

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► Création d’emplois : grand potentiel économique lié au tourisme culturel en Inde, notamment à Pondichéry et Chandigarh (Bertrand de Hartingh) ► Enjeux de visibilité pour la France : contacts réguliers et climat constructif entre ODD et enjeux de visibilité l’agence AFD locale et les municipalités porteuses de projets de valorisation de la France patrimoniale ; outils AFD déjà existants sur ce secteur ; le développement urbain est un axe majeur de coopération pour la France et l’AFD en Inde depuis l’arrivée de Narendra Modi à la tête du Gouvernement indien en 2015 (Nicolas Fornage et Bertrand de Hartingh)

► Municipalités de Pondichéry et de Chandigarh : elles ont d’ores et déjà établi des propositions de programmes pour la revalorisation de leur patrimoine urbain (Nicolas Fornage) ► Sociétés de projet chargées de la smart city : présence d’une société par ville labellisée smart city en Inde ; ces sociétés mettent en œuvre techniquement les projets, sous la direction des municipalités et du Gouvernement fédéral (Nicolas Fornage) ► INTACH (Indian National Trust for Art and Cultural Heritage) : association indienne créée en 1984, très présente à Pondichéry, qui présente une expertise architecturale et Acteurs publics et privés qui œuvre pour la conservation des monuments (Nicolas Fornage) présents sur le secteur ► Musée de Pondichéry : musée archéologique dépendant du département des Arts et de la Culture de la ville de Pondichéry (Nicolas Fornage) ► Government Museum and Art Gallery : musée de Chandigarh construit par Le Corbusier en 1968 (architecture, design, mobilier…) (Nicolas Fornage) ► India Archeological Survey : organisme public chargé de l’identification des sites archéologiques et de leur protection, rattaché au ministère indien de la Culture. Travail de qualité (installation de panneaux explicatifs et production de guides de visite) mais manque de budget (Philippe Serres)

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► Présence d’un patrimoine architectural diversifié mais peu entretenu : à Chandigarh, ville construite par Le Corbusier (années 50-60), patrimoine riche mais il n’est ni entretenu ni exploité touristiquement ; à Pondichéry, riche patrimoine architectural (architecture de comptoir des 18e et 19e siècles) déjà exploité pour le tourisme, mais qui présente encore du potentiel (Nicolas Fornage) ; à Delhi, vaste patrimoine diversifié mais peu entretenu (Philippe Serres) Leviers, opportunités et ► Présence d’un programme national de smart cities où la valorisation du freins au développement patrimoine architectural est présente : la valorisation du patrimoine architectural est du secteur une priorité d’investissement dans l’application du programme national Smart Cities Mission (lancé en 2015) à Pondichéry et Chandigarh, où le tourisme culturel pourrait également être plus développé (Nicolas Fornage et Bertrand de Hartingh) ► Intérêt des Indiens pour leur patrimoine : de nombreux indiens (familles, scolaires) visitent les sites ouverts au public (application d’une politique tarifaire différenciée entre les Indiens et les étrangers) (Philippe Serres)

► Absence de prêts de bailleurs internationaux sur les ICC : pas d’intervention de la Banque mondiale et de la Banque asiatique de développement sur les ICC, absence des bailleurs bilatéraux en Inde sur le domaine (Nicolas Fornage) Dispositifs de soutien ► Partenariats notamment avec l’Institut Français en Inde : initiation de la démarche de protection du patrimoine de Pondichéry dans les années 80, en partenariat avec existants l’Institut Français et l’INTACH (INTACH Pondichéry) ► Contraintes d’intervention de l’AFD spécifiques à l’Inde : conformément à l’accord intergouvernemental France/Inde, obligation pour l’AFD et Proparco de financer des projets en lien avec le changement climatique (Nicolas Fornage)

► Besoin d’étudier la faisabilité des projets de valorisation architecturale de Pondichéry et Chandigarh (Bertrand de Hartingh) Besoins identifiés ► Après étude de faisabilité, besoin de dimensionner ces projets : un prêt de 50 M€ pourrait être envisagé à horizon 2019 pour les 2 villes ; par exemple 3 à 5M€ sont nécessaires pour restaurer la mairie de Pondichéry (Nicolas Fornage)

Page 112 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Indonésie Secteur : Cinéma 1/3

► Population : 261,1 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 923,3 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 3 570 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +5,0% (Banque mondiale)

► Chiffres clés sur l’industrie du cinéma en Indonésie : CA de 2 300 Mds de roupies (170 M$) et 22 600 emplois en 2010 (Oxford Chiffres clés et Economics) potentiel de ► Essor de la production : 140 longs métrages développement produits en 2009 contre 8 en 1999 (Marc Piton) économique ► Un marché de la diffusion en expansion : 2 000 salles de cinéma supplémentaires actuellement en projet d’ici 10 ans, contre seulement 1 100 existantes aujourd’hui (Marc Piton et Reuters)

Sources :

‒ Entretien avec Bruno Bosle et Marine Bertuzzi de l’agence ‒ ”Introduction to the Indonesian Cinema”, Badan Perfilman AFD en Indonésie Indonesia, 2017

‒ Entretien avec Marc Piton du SCAC de l’Ambassade de ‒ “Singapore Government Invests $260 Million in Indonesian France en Indonésie Cinema Chain”, Variety, 2016

‒ “Coming soon to Indonesia: a battle over the cinema ‒ Bali Film Center, site official industry”, Reuters, 2016 ‒ “The economic contribution of the film and television ‒ « Un partenariat culturel exemplaire entre la France et industries in Indonesia”, Oxford Economics, 2014 l’Indonésie », ministère français de la Culture, 2017

Page 113 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Indonésie Secteur : Cinéma 2/3

► Un fort potentiel de développement de l’industrie du cinéma et donc de création d’emplois : les indonésiens fréquentent un cinéma moins d’une fois par an en moyenne, alors qu’ils sont très friands de ce type de divertissement (manque de lieux ODD et enjeux de visibilité de diffusion, secteur jusqu’à présent insuffisamment libéralisé) (Bruno Bosle et Reuters) de la France ► Coopération franco-indonésienne à renforcer : coopération existante entre la France et l’Indonésie dans le secteur du cinéma (accord signé en mars 2017 entre le CNC et le Brekraf) ; forte expérience française en matière cinématographique et de formation aux filières culturelles (Marc Piton et Bruno Bosle)

► Bekraf (agence pour l’économie créative) : agence publique chargée de développer les filières ICC sous l’autorité du Président indonésien (Marc Piton) ► Jakarta International Film Festival (JiFFest) : principal festival cinématographique indonésien, qui se tient annuellement en décembre depuis 1988 ► Bali Film Center : entreprise créée en 2002 par le département du tourisme de la région de Bali, privatisée depuis. Apporte des solutions pour la production et le Acteurs publics et privés tournage de films en Indonésie (site officiel) présents sur le secteur ► Nusantara Sejahtera Raya : société indonésienne détenant Cinema 21 Group, principal exploitant de salles de cinéma dans le pays (74% des salles exploitées en 2016) ► Sociétés privées étrangères : CGV (chaîne de cinéma détenue par le groupe sud- coréen CJ), présent dans des pays voisins (Vietnam) et en développement en Indonésie via sa filiale BGV Blitz (12% des salles d’Indonésie exploitées par CVG en 2016 (Reuters)

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► Intérêt personnel du Président indonésien : Joko Widodo (élu en 2014) est passionné de cinéma et conscient du potentiel du cinéma indonésien (Marc Piton) ► Libéralisation récente du secteur : possibilité depuis 2016 pour des sociétés étrangères de détenir 100% des parts d’une entreprise de production, de distribution et Leviers, opportunités et de diffusion exerçant en Indonésie. Opportunité pour répondre au manque de lieux de freins au développement diffusion, à l’arrivée tardive des films étrangers sur les écrans du pays (Reuters) du secteur ► Engouement des Indonésiens pour le cinéma : peuple consommateur de contenus cinématographiques, demande croissante pour des contenus locaux (Bruno Bosle) ► Grand potentiel de développement du secteur à l’extérieur de Jakarta : la plupart des sociétés de production et 43% des salles de cinéma sont basées à Jakarta (Badan Perfilman Indonesia)

► Absence de prêts pour les ICC du fait d’une réglementation contraignante : en Indonésie, obligation légale pour les bailleurs de fonds étrangers de faire inscrire les projets de prêts souverains dans un plan quinquennal ; aujourd’hui, les ICC sont absentes du Blue Book 2015-2019 (thématiques traitées : éducation, santé, transport, assainissement) (Bruno Bosle) Dispositifs de soutien ► Prise de parts du fonds souverain de Singapour (GIC) dans la principale société existants de diffusion : fin 2016, GIC a investit 260 M$ dans la société indonésienne Nusantara Sejahtera Raya ► Accord entre le CNC et le Bekraf : accord signé en mars 2017 qui prévoit l’échange d’experts et des coproductions entre la France et l’Indonésie (Ministère français de la Culture)

► Besoins d’assistance technique : forts besoins d’expertise dans les domaines de la législation/réglementation culturelle et de l’ingénierie culturelle (Marc Piton) Besoins identifiés ► Le FEXTE, l’outil AFD le plus approprié : outil le plus à même d’apporter les réponses aux besoins en expertise au cinéma indonésien (montants, modalités) (Marc Piton)

Page 115 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Vietnam Secteur : Audiovisuel 1/3

► Population : 92,7 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 202,6 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 2 186 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,2% (Banque mondiale)

Chiffres clés et ► Le cinéma, un secteur en croissance : 40 films produits au Vietnam en 2015, contre 20 en 2013 et potentiel de 2014 (Courrier du Vietnam) développement ► CA indicatif d’un film : 2 400 000€ (49 ngày, économique 2016) (Courrier du Vietnam)

Sources :

‒ Entretien réalisé avec Fabrice Richy de l’agence AFD au ‒ « Présentation de la coopération audiovisuelle », site de Vietnam l’ambassade de France au Vietnam

‒ Entretien réalisé avec Etienne Rolland-Piegue du SCAC de ‒ « Le cinéma vietnamien est de retour », Le Courrier du l’Ambassade de France au Vietnam Vietnam, 2016

‒ Echange avec Lauren Sorkin, 100 Resilient Cities ‒ « La « Lady Gaga » du Vietnam interpellée pour un slogan injurieux envers Donald Trump », Le Monde, 2017 ‒ Groupe VOV, site officiel

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► Enjeux de visibilité et de coopération entre la France et le Vietnam : enjeu de développement d’une offre alternative aux GAFA (Google, Facebook…) et aux grands ODD et enjeux de visibilité distributeurs coréens dans le domaine de l’audiovisuel (Etienne Rolland-Piegue) ; de la France présence française déjà bien implantée au Vietnam (bonne implantation de TV5 Monde et de Canal+, diffusion rapide de France 24, accord de coopération signé en 2017 entre le CNC et le Département Cinéma du Vietnam) (Ambassade de France au Vietnam)

► Département Cinéma du Vietnam : département du ministère de la Culture et du Tourisme ► Groupe VTV : entreprise nationale de TV au Vietnam (émet une dizaine de chaînes) ; dépend du ministère de l’Information et de la Communication. A mis en place une joint- venture avec Canal+ pour proposer le bouquet satellite K+ (Ambassade de France au Vietnam) Acteurs publics et privés ► Groupe VOV (« La Voix du Vietnam ») : entreprise nationale de radio au Vietnam (émet 5 stations) ; dépend du ministère de l’Information et de la Communication (site officiel) présents sur le secteur ► Groupes privés coréens : leaders de la distribution cinématographique (2 groupes principaux détiennent 80% des parts de marché : CJ, qui possède la chaîne de salles de cinéma CGV, et Lotte) (Etienne Rolland-Piegue) ► French Tech Viet : réseau d’entrepreneurs des secteurs high-tech créé en 2014, labellisé « French Tech Hub » en 2016. Comporte 4 jeunes entreprises présentes sur le secteur de la production cinématographique et de l’animation notamment (Etienne Rolland-Piegue)

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► Contrôle exercé par l’Etat sur ce secteur créatif : intervention du ministère de la Leviers, opportunités et Culture dans le secteur du cinéma (rôle dans l’orientation des thématiques, des freins au développement contenus et des budgets) (Le Courrier du Vietnam), interdiction de certains musiciens, du secteur voire mesures répressives (Mai Khoi, qui se produit uniquement lors de concerts clandestins) (Le Monde)

► Soutien de l’Institut Français : soutien au groupe VTV pour le lancement de la chaîne Dispositifs de soutien d’information en continu VTV24 (2014-2015), organisation de festivals pour promouvoir existants le cinéma d’auteur vietnamien (Ambassade de France) ► Pas d’autre dispositif identifié lors des entretiens

► Besoin en subventions et en assistance technique uniquement : refus catégorique de l’Etat vietnamien d’engager des prêts pour des thématiques culturelles (Fabrice Richy et Etienne Rolland-Piegue) ► Besoin de financer des études préalables sectorielles : besoin de connaître, de Besoins identifiés quantifier et de comprendre le marché, que ce soit pour les acteurs locaux ou pour l’AFD (Fabrice Richy) ► Besoin d’appui technique aux entrepreneurs de l’audiovisuel : exemple du projet de création de la « Maison de France » à Ho Chi Minh Ville, qui proposerait un espace d’incubation aux startups (Etienne Rolland-Piegue)

Page 118 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Vietnam Secteur : Patrimoine 1/3

► Population : 92,7 millions (2016, Banque mondiale) ► PIB : 202,6 Md$ (2016, Banque mondiale) Caractéristiques ► PIB / habitant : 2 186 $/hab. (2016, Banque du pays mondiale) ► Croissance économique 2016 : +6,2% (Banque mondiale)

► 5 sites culturels inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO (UNESCO) ► Le tourisme, désigné comme un secteur clé de l’économie vietnamienne en novembre 2017 : Chiffres clés et objectif que le tourisme atteigne 10% du PIB avec potentiel de 17 à 20 M de visiteurs étrangers par an d’ici 2020 (Courrier du Vietnam) contre 10M en 2016 développement (ministère vietnamien de la Culture) économique ► Le tourisme culturel, en croissance dans les villes : 392 000 touristes étrangers à Hanoi en octobre 2017 (+25% par rapport à 2016), CA de 2.200.000€ (+16% par rapport à 2016) (Courrier du Vietnam)

Sources :

‒ Entretien réalisé avec Fabrice Richy de l’agence AFD au ‒ « Hanoï renforce la promotion de son tourisme à Vietnam l’international », Le Courrier du Vietnam, 2017

‒ Entretien réalisé avec Etienne Rolland-Piegue du SCAC de ‒ « Vieille ville de Hoi An », UNESCO l’Ambassade de France au Vietnam ‒ « Ensemble de monuments de Huê », UNESCO ‒ Echange avec Lauren Sorkin, 100 Resilient Cities ‒ Arrivées de touristes internationaux au Viet Nam dans ‒ « Faire du tourisme un secteur clé de l’économie I’année 2016, ministère vietnamien de la Culture vietnamienne », Le Courrier du Vietnam, 2017 ‒ « Preserving Vietnam’s Cultural Heritage », site de l’ambassade des USA au Vietnam, 2014

Page 119 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Vietnam Secteur : Patrimoine 2/3

► Création d’emplois et prospérité partagée : le tourisme culturel est perçu comme un moyen de diversifier l’économie des territoires, et d’œuvrer pour leur résilience (Lauren ODD et enjeux de visibilité Sorkin) de la France ► Enjeux de visibilité et de coopération : la France est le 4e pays non asiatique de provenance des touristes étrangers au Vietnam (derrière les USA, l’Australie et le Royaume-Uni) avec près de 250 000 touristes français en 2016 (ministère de la Culture)

► Gestion très centralisée des sites patrimoniaux : ces sites sont la propriété de l’Etat et sont administrés par des structures qui agissent sous ses directives (UNESCO) ► Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme : acteur coordinateur de l’action publique dans ce domaine (UNESCO) ► Centre de Hoi An : structure publique chargée de la gestion et de la protection de la Acteurs publics et privés vieille ville de Hoi An, pour le compte du Comité populaire (pouvoir exécutif) de la province de Quang Nam. Site culturel de 30 ha, regroupant 1 100 édifices, et présents sur le secteur appartenant intégralement à l’Etat vietnamien, inscrit en 1999 au patrimoine mondial de l’UNESCO (UNESCO) ► Centre de conservation des monuments de Huê : structure publique chargée de la gestion et de la protection de Huê, pour le compte du Comité populaire de la province de Thua Thien Huê. Emploie 700 professionnels tous domaines confondus (UNESCO) ► Fiditour : société vietnamienne privée de tour operator, fondée en 1989

Page 120 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Vietnam Secteur : Patrimoine 3/3

► Volonté du Gouvernement de développer le tourisme (tous types de tourismes confondus) : objectif de doubler le nombre de touristes étrangers visitant annuellement Leviers, opportunités et le pays (Courrier du Vietnam) freins au développement ► Absence de politique publique spécifique au tourisme culturel : mis à part du secteur quelques sites ciblés, pas de prise conscience que le tourisme culturel peut être porteur pour l’économie ; volonté de développer le tourisme balnéaire pour les touristes coréens, chinois et russes (Etienne Rolland-Piegue)

► Soutien de l’Ambassade des Etats-Unis pour la préservation de la ville de Huê Dispositifs de soutien (2014) : subventions pour la restauration de 3 édifices historiques (Ambassade des existants USA au Vietnam) ► Pas d’autre dispositif identifié lors des entretiens

► Besoin de financer des études préalables sectorielles : besoin de connaître, de quantifier et de comprendre le marché, que ce soit pour les acteurs locaux ou pour l’AFD (Fabrice Richy) Besoins identifiés ► Besoin d’assistance technique dans la définition d’offres pour le tourisme culturel : exemple de la Ville de Can Tho, qui réfléchit actuellement à la définition de produits culturels liés à l’héritage culturel de la ville (Lauren Sorkin)

Page 121 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Sommaire

1. Rapport d’études de terrain p. 2

2. Monographies p. 21 ► Liste des monographies p. 23 ► Afrique subsaharienne p. 24 ► Afrique du Nord et Moyen-Orient p. 67 ► Asie p. 86 ► Amérique latine p. 122

Page 122 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Argentine Secteur : Livre/Edition 1/3

► Population : 43,9 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 546 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 12 448 $ / hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : -2,3% (Banque Mondiale)

► 4ème marché du livre à l’échelle du monde hispanophone : l’Argentine est le 4ème marché du livre après la Colombie, le Mexique et l’Espagne. L’Argentine a reculé d’une place en 2015 en raison d’une crise affectant Chiffres clés et le secteur du livre. Cette crise s’explique principalement potentiel de par un relatif désengagement du gouvernement dans le développement secteur du livre scolaire économique ► Revenus générés : 540 M$ en 2016 (-40% par rapport à 2015) ► Nombre de titres parus : 20 000 titres par an ► Rayonnement mondial : Buenos Aires reconnue « Capitale Mondiale du Livre » en 2011 par l’UNESCO

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD en Argentine ‒ Publishersweekly, « Argentina Book Market fell 40% in 2016 » (11 mai 2017) ‒ Site de l’Institut Français en Argentine: http://ifargentine.com.ar/fr/cultura/ ‒ Enquête Nationale sur la Consommation culturelle (résultats rapportés dans « Reading Culture in Argentina », ‒ Syndicat national de l’édition (SNE), Intervention de The Book Fairies, 2017) Catherine Blache lors du IPA Bankok Congress – « Prix unique du livre pour une meilleure concurrence ».

‒ Lettre du Salon du Livre de Paris (Edition 2014) : « Argentine-France: une coopération rapprochée »

Page 123 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Argentine Secteur : Livre/Edition 2/3

► Accès à l’éducation et à la culture : l’édition est un facteur clé de l’accès à l’éducation et à la culture. C’est un élément essentiel à la mise en place de politiques du livre et de la lecture ► Relations éditoriales entre la France et l’Argentine : ces relations sont fortes et ODD et enjeux de visibilité anciennes: l’Argentine a joué un rôle primordial dans le développement de l’édition en de la France langue espagnole, mais elle a également joué un rôle dans la promotion de la littérature française et sa diffusion dans les pays hispanophones (fondation de la maison d’édition Sudamericana par Victoria Ocampo depuis rachetée par Random House Mandadori).Les maisons d’édition argentines publient en moyenne 240 livres français traduits par an, notamment dans le domaine des sciences humaines

► Secteur dominé par des grands groupes : à partir des années 1990, les maisons indépendantes ont été progressivement absorbées par des grands groupes, le plus souvent étrangers, à l’exception du groupe Editorial Planeta (Random House Mandadori, Editorial Dunken…). A la fin des années 1990, ces groupes contrôlaient 85% du marché du livre argentin. A partir de 2011, on note cependant un regain de l’édition indépendante avec la création de maisons d’édition petites et moyennes (50% de la production éditoriale argentine actuelle est portée par l’édition indépendante). La Acteurs publics et privés vigueur du secteur s’est traduite par la présence d’une vingtaine d’éditeurs argentins présents sur le secteur indépendants lors du Salon du Livre de Franckfort 2017 ► Librairies : la ville de Buenos Aires compte à elle seule 800 librairies ► Bibliothèques publiques : la ville de Buenos Aires compte 81 bibliothèques publiques ► Foire Internationale du Livre : évènement majeur qui réunit une fois par an à Buenos Aires les acteurs du secteur ► Désengagement récent de l’Etat : en 2016, le gouvernement a réduit sa part dans l’achat de livres et manuels scolaires, ce qui a représenté une perte d’environ 132 M$ pour le secteur (Publishers Weekly)

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► Recul de la croissance du secteur : causé en partie par le retrait de l’Etat en la matière, mais également par un contexte économique défavorable, les revenus générés par l’industrie du livre ont reculé de 40% en 2016 ► Appétence de la population et culture de la lecture profondément ancrées : 85% des Argentins se déclarent lecteurs et 56% des Argentins lisent au moins un livre par an. 37% des Argentins déclarent lire toutes les semaines et seulement 8% d’entre eux Leviers, opportunités et déclarent ne lire qu’occasionnellement (Enquête Nationale sur la consommation freins au développement culturelle) du secteur ► Marché du livre numérique : sans avoir nuit au livre papier, le livre numérique se fait progressivement une place sur le marché (l’utilisation du livre numérique devrait concerner 10% du lectorat en 2022) (Statistica, Ebook segment) ► Lois favorables au secteur du livre adoptées en 2001 : les livres sont exonérés de TVA ; un prix unique du livre a été institué sur le modèle de la législation française (avec la possibilité de remise au public à hauteur de 10%)

► Plan d’aide à la publication « Victoria Ocampo » : créé en 1984 par le ministère français des affaires étrangères et porté par l’Institut Français. Ce programme vise à Dispositifs de soutien créer un effet de levier auprès des maison d’édition argentines, pour encourager la traduction de livres français (30 titres par an environ, 800 œuvres depuis la création). Le existants programme est basé sur des appels à projets. La sélection est opérée par l’Institut Français et se traduit par deux formes d’aides. D’une part, les aides à la cession de droits (avance sur cession de droits), qui peuvent être totales ou partielles. D’autre part, les aides locales aux éditeurs argentins (montant des aides versé en pesos)

► Renforcement des relations éditoriales entre la France et l’Argentine : soutien aux programmes existants permettant d’encourager les traductions, afin de palier aux difficultés qu’ont les éditeurs argentins à acquitter les cessions de droits. L’intervention Besoins identifiés sous forme de prêt paraît peu envisageable. L’intervention peut prendre la forme d’assistance technique ou de subventions, en lien étroit avec l’Institut Français pour renforcer le programme existant

Page 125 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Argentine Secteur : Entrepreneuriat culturel 1/3

► Population : 43,9 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 546 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 12 448 $ / hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : -2,3% (Banque Mondiale)

La vivacité de l’entreprenariat culturel est une dynamique transversale, se confirmant dans plusieurs secteurs : ► Design : 1,216 M$ de revenus générés en 2016, avec une Chiffres clés et croissance annuelle attendue de 11,7% d’ici à 2022 potentiel de (Statistica) développement ► L’audiovisuel et le jeu vidéo : 2 000 créateurs de jeux économique vidéo Argentins et 50 studios répartis sur le territoire (Argentine Game Developpers Association, 2015). L‘âge moyen des entrepreneurs dans ce secteur est de 27 ans ► Les arts de la scène : 500 millions $ en 2016 (estimation 2018 à 541 millions)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD en Argentine. ‒ Base de données Statistica – Industrie de la Mode en Argentine. ‒ Entretien avec le Bureau Amérique Latine du Réseau 100 Resilient Cities. ‒ Institut Français en Argentine

‒ Données collectées par la ville de Buenos Aires

‒ Données collectées par le Ministère Argentin de la production

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► Réhabilitation de quartiers et développement économique local : prise de conscience par la ville de Buenos Aires du potentiel des industries culturelles et créatives pour réhabiliter certains quartiers et permettre leur développement économique (notamment le « Quartier du Design » dans le quartier des Barracas. Installation du Metropolitan Design Centre en 2013) (Ville de Buenos Aires) ODD et enjeux de visibilité ► Rayonnement international : l’Argentine est au centre de nombreux évènements de la France internationaux importants dans le secteur, notamment le Festival International du design ou encore le TRImarchi (évènement public et gratuit autour du design et de l’architecture) ► Expo2023 : évènement mondial autour des industries culturelles et créatives à Buenos Aires

► Politiques culturelles locales et nationales : Buenos Aires déclarée « Ville créative par l’Unesco » en 2005. Création du ministère de la culture en 2014. Importante communication déployée par le ministère des affaires étrangères autour des industries culturelles et créatives, ainsi que de l’Agence nationale de l’Investissement Acteurs publics et privés ► Emergence d’incubateurs : développement de lieux de rencontres et de logiques de présents sur le secteur réseau et de travail collaboratif (Aera Tres,Startup Buenos Aires…). Développement des lieux de mise en relation entre les étudiants et les entrepreneurs (projet InCuba porté par le Metropolitan Design Centre). ► Présence d’organisations professionnelles : Association Argentine de Développeurs de Jeux vidéo

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► Un dynamisme culturel important : dynamisme qui se retrouve surtout à Buenos Aires (mise en place d’un observatoire de la culture), mais également à Santa Fe et au niveau national (création du ministère des affaires culturelles en 2014) Leviers, opportunités et ► Structuration progressive de l’entrepreneuriat culturel : organisation autour freins au développement d’incubateurs, d’associations et d’organisation professionnelles du secteur ► Loi en faveur du développement de l’entrepreneuriat : loi Argentine adoptée en 2016 qui prévoit la création d’une Société par Actions Simplifiée (facilitation des démarches administratives et financières) (Ministère Argentin de la production)

► Financements européens pour les petites et moyennes entreprises : la Européenne d’Investissement a octroyé un prêt de 71 millions $ en 2017 à destination des petites et moyennes entreprises (BEI) ► Appels à projets de l’Ambassade de France : sont notamment éligibles les projets Dispositifs de soutien culturels, les actions structurantes pour la formation professionnelle des jeunes (mise existants en place d’écoles des métiers, de dispositifs de formation des formateurs, études sur les besoins locaux…) et les projets de développement économique (pôle de compétitivité, économie sociale et solidaire). Les dossiers sélectionnés doivent notamment répondre à un critère de parité femme-homme et d’intégration des jeunes. Les nouveaux projets et initiatives sont favorisés (Ambassade de France en Argentine)

► Création de pôles de création dédiés à l’entreprenariat culturel : projet de rénovation du Mercado Progreso a Santa Fe sur 3 240 m². Le projet vise à rénover la façade et à constituer un pôle entrepreneuriat, permettant de faire converger la production, la distribution et la demande de biens et de services culturels. Lieu déjà Besoins identifiés investi et animé par les professionnels du secteur (évènements hebdomadaires). Ce projet est présenté comme une possible plateforme commerciale permettant de sécuriser les entreprises présentes sur le secteur (nombre de bénéficiaires estimé à 6 000 personnes). Le montant du projet est évalué à 6,8 M$. Il est actuellement porté par la municipalité de Santa Fe (Réseau 100 Resilient Cities)

Page 128 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Brésil Secteur : Cinéma 1/3

► Population : 207,7 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 1 769 Mds$ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 8 649$ /hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : -3,6% (Banque Mondiale)

► Revenus générés par l’industrie cinématographique: 2,4 Mds$ en 2015 (SCAC Brésil) Chiffres clés et ► Nombre de tickets vendus à l’échelle du Brésil : 173M $ en 2015 (SCAC Brésil) potentiel de ► Ecrans disponibles: 95% des écrans de cinéma ont développement opéré leur transition vers le numérique (2016) économique (Tendencias) ► Le marché brésilien de la Vidéo à la demande : 298 M $ en 2015 (Tendancias)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD au Brésil

‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Brésil

‒ The Economic Impact of Brazil’s audiovisual industry – Tendências Consultoria Integrada (Octobre 2016)

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► Une coopération franco-brésilienne à préserver : si l’offre de films est largement dominée par le cinéma américain, les productions françaises occupent la troisième ODD et enjeux de visibilité place en termes d’exportation sur les écrans brésiliens et de nombreux évènements de la France autour du cinéma français ont lieu au Brésil (Festival Varilux) ► Part du cinéma français sur les écrans brésiliens : 3% en 2015, derrière les Etats- Unis et le Brésil (SCAC Brésil)

► Chaîne de valeur structurée et développée au niveau de la production et de la distribution : secteur de la distribution marquée par une forte concentration autour de 8 grands groupes, dont 1 seul groupe Brésilien (Paris Filmes). 8 groupes génèrent 90% des revenus de la production (2015) ► Nombreux festivals internationaux présents dans près de 50 villes au Brésil (Festival Acteurs publics et privés de Rio, Mostra de Sao Paulo, Janela, CineBH,Coisa de Cinema, Etudo de Verdade, présents sur le secteur Anima Mundi) ► Agence Nationale du Cinéma (ANCINE) : antenne gouvernementale chargée de réguler le secteur (organisme public sur le modèle du CNC) ► Présence de nouveaux acteurs de la Vidéo à la demande (VOD) : le paysage de la distribution a été modifié par l’arrivée des plateformes de vidéo à la demande (arrivée de Netflix en 2011 au Brésil, Vivo Play, Claro Video, GVT on demand…)

► Bonne structuration du système de financement et de gestion des revenus de l’industrie du cinéma : mise en place d’un système de recouvrement et de répartition des revenus, géré par l’ANCINE ; mesures fiscales prises en 2014 pour assurer le financement du secteur (loi adoptée en 2014 sur le financement de l’industrie du cinéma ; quota de programmes et films brésiliens imposé par décret) Leviers, opportunités et ► Loi Rouanet, en faveur du mécénat privé : permet des abattements fiscaux, à freins au développement hauteur de 4% pour les entreprises et 6% pour les particuliers, bénéficiant au secteur du secteur de l’audiovisuel mais également à des fonds d’investissement publics et privés bénéficiant au secteur de l’audiovisuel ► Développement de la Vidéo à la Demande : sous réserve de continuer à développer une offre légale (installation de Netflix en 2011), la VOD représente une opportunité pour le cinéma Brésilien

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► Fonds d’investissement privés orientés sur le secteur audiovisuel : permettent aux investisseurs d’obtenir un abattement fiscal sur la totalité de la somme investie dans la Dispositifs de soutien limite de 3% du montant total de l’impôt (par example, Funcine RB Cinema ; Funcine existants Lacan-Downtown) ► Nombreuses actions menées avec le soutien de l’Institut Français et du SCAC : projet d’éducation au cinéma en partenariat avec le CNC

► Consolidation des mécanismes de financement : l’ANCINE travaille au perfectionnement légal et règlementaire du mécanisme de financement de l’industrie cinématographique (protocole de coopération signé entre l’ANCINE et le CNC – Mai Besoins identifiés 2017). Une intervention de l’AFD sous la forme d’une assistance technique pourrait être envisageable afin de consolider le dispositif règlementaire existant, ainsi que les outils de la politique audiovisuelle (financement d’études, mobilisation d’experts de l’Observatoire de la Diffusion rattaché au CNC)

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► Population : 207,7 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 1 769 Mds$ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 8 649$ /hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : -3,6% (Banque Mondiale)

► Place du Brésil sur le marché du jeu vidéo : le Brésil est le 1er marché latino- américain et le 12ème marché mondial du jeu vidéo (BGD) ► Revenus générés par le jeu vidéo au Chiffres clés et potentiel de Brésil en 2016: 4,1 Mds$ (projection établie d’une croissance de 13% d’ici à développement économique 2019) (BGD) ► Croissance du nombre de joueurs (2016) : 60 millions de joueurs, dont 52% sont des femmes. 70% des joueurs utilisent plusieurs plateformes de jeu. (BGD)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD au Brésil ‒ Financial Times, « Brazil’s vulnerability is a big opportunity for Chinese investors » (13 novembre 2017) ‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France au Brésil

‒ Données fournies par l’Association Brésilienne des développeurs de jeux vidéo (BGD)

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► Stratégie d’ouverture du jeu vidéo brésilien vers le marché européen : la stratégie d’internationalisation des acteurs brésiliens du jeux vidéo touche également l’Europe, comme en témoigne la présence de nombreuses entreprises lors de la Gamescom (salon européen du jeu vidéo) ODD et enjeux de visibilité ► Expertise de la France dans les domaines où des besoins sont identifiés : le de la France régime fiscal envisagé pour le secteur du jeu vidéo s’inspire des mesures prises en France en soutien au secteur. S’agissant des besoins de formation, la France compte de nombreuses institutions dans le secteur de l’animation et de l’audiovisuel (Ecole des Gobelins, Femis…)

► Structures privées et publiques intervenant en soutien au secteur : l’Association Brésilienne des Développeurs de Jeux vidéo (BGD) a été fondée en 2004. L’Agence brésilienne pour le développement du commerce et de l’investissement (Apex Brazil) soutient également le secteur. ► Maillage d’entreprises brésiliennes dans le domaine du jeu vidéo : l’Association Brésilienne des Développeurs de Jeux Vidéo (BGD) recense et représente environ 80 entreprises sur le secteur (notamment 2 mondos, 44 Tunes, Aquaris Game Studio, Copa Studio, Gamebiz, Manifesto, Pandora, Horizon Chase…). Ces entreprises Acteurs publics et privés développent de plus en plus une stratégie d’internationalisation. présents sur le secteur ► Existence d’un important festival du Jeu Vidéo : Le Brazil’s independant game Festival (BIG Festival) est situé à Sao Paulo. Il bénéficie d’un rayonnement international, comme en témoigne la composition annuelle du jury. ► Agence Brésilienne pour le développement du commerce et de l’investissement (Apex Brazil) : qui porte un programme de soutien à l’export en association avec la BGD. ► Institut Fédéral d’Education Sciences et technologies (IFRJ) : qui mène une réflexion sur le développement d’un environnement règlementaire favorable à la croissance du secteur, via le développement de mesures incitatives sous forme de défiscalisation touchant certains territoires (mesures inspirées par le modèle français).

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► Croissance du jeu appuyée sur la croissance du smartphone : en 2016, le Brésil est le 6ème marché mondial pour les smartphones (60 millions en 2015 ; 84 millions estimés en 2018 (BGD) ► Appétence du public pour les jeux sur mobiles : en 2016, 34,4% des joueurs brésiliens déclarent préférer jouer sur mobile contre seulement 30% utilisateurs de PC Leviers, opportunités et (BGD) freins au développement ► Développement d’une offre de formation structurée et développée : 45 du secteur établissements au Brésil proposent des formations relatives aux métiers du jeux vidéo (90 programmes existants, allant du master à la formation technique) ► Bonne représentation des acteurs brésiliens du secteur à l’international : la BGD a recensé la présence d’acteurs brésiliens du jeu vidéo lors de la Game Connection et GDC America (San Fransisco), de la Gamescom et DGC Europe (Allemagne), de la China Joy (Shanghai) et de la XDS (Vancouver)

► Croissance des investissements chinois au Brésil : depuis 2005, la Chine a prêté Dispositifs de soutien plus de 140 Mds $ à l’Amérique Latine. Au Brésil, en 2016, les montants prêtés au existants Brésil seul s’élèvent à 12 Mds$ (Financial Times) ► Pas de dispositif de soutien étranger identifié dans le secteur du jeu vidéo

► Appui à l’élaboration de nouvelles politiques et interventions publiques : l’existence d’un régime fiscal favorable au jeu vidéo est pour le moment limitée à la ville Engenheiro Paulo de Frontin (depuis la loi municipale du 19 juin 2013). L’IFRJ, université fédérale dédiée aux jeux vidéo, a d’ores et déjà sollicité le SCAC pour Besoins identifiés réfléchir à la manière d’étendre ce régime fiscale (intervention AFD envisageable sous forme d’assistance technique) ► Formation aux métiers du jeu vidéo : si la formation au Brésil est assez développée et structurée, les partenariats entre jeux vidéo et animation peuvent être développés davantage (intervention AFD envisageable sous forme d’assistance technique à l’appui d’un partenariat avec l’Ecole des Gobelins)

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► Population : 207,7 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 1 769 Mds$ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB/habitant : 8 649$ /hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : -3,6% (Banque Mondiale)

► Revenu global issu du marché de la musique en 2017 : 211 millions d’euros (SCAC Brésil) Chiffres clés et potentiel de ► Neuvième plus grand marché de développement économique musique enregistrée au monde ► Premier marché de musique enregistrée à l’échelle de l’Amérique Latine

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD au Brésil ‒ Global Music Report – Annual State of the Industry (IFPI, 2017) ‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) du Brésil ‒ Loi Rouanet (1991)

‒ Entretien avec l’Institut Procorum

‒ Panorama mondial de l’économie de la culture et de la création (EY, 2015)

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► Potentiel de création d’emploi : notamment au regard de la croissance du marché digital (SCAC Brésil) ► Egalité des sexes : les acteurs interrogés soulignent la dimension inclusive de l’industrie musicale brésilienne, qui emploie en moyenne davantage de femmes. ► Accès à a culture : de nombreux projets musicaux ont vocation à réduire les inégalités ODD et enjeux de visibilité d’accès à la culture (projet d’appui aux orchestres de musique classique, en partenariat avec la Philharmonie de Paris) pour la France ► Enjeux de visibilité du Brésil à l’international : festivals brésiliens de rayonnement international : par exemple, le projet Movimento internacional de Musica, à destination des professionnels, des amateurs et des publics empêchés (doit voir le jour en 2018) ► Enjeux de coopération Franco-Brésilienne : de nombreux projets de coopération existants, portés par les services diplomatiques compétents (par exemple, le projet de Plateforme A porté par le SCAC et qui devrait voir le jour en 2018)

► Grands labels musicaux présents au Brésil : Warner, Som Livre, Emi ► Présence de plateformes de streaming d’ampleur internationale : la plus utilisée est Spotify, mais sont également présents Deezer, Itunes, Naspter et Amazon ► Grandes entreprises privées, souvent propriétaires de festivals ou de salles de Acteurs publics et privés concert : T4Fun, Opus Promoçoes, Move Concerts, Mercurry ou encore Dell’ARTE présents sur le secteur ► Maillage complexe d’interventions publiques : intervention importante des SESC (services culturels brésiliens présents au niveaux local et national), notamment au niveau local (mise à disposition de salles) ; création en 2012 d’un département « Economie créative » au sein du ministère (soutien à des projets musicaux notamment) ► Bureau chargé du recouvrement et de la répartition des droits d’auteur : l’ECAD est le bureau central qui coordonne et répartit les droits entre ses six bureaux membres

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► Existence d’un système de financement public qui a permis au secteur de résister relativement bien à la crise politico-financière ► Existence d’un système de recouvrement et de répartition des revenus issus des droits d’auteurs, géré par l’ECAD : en 2015, il a réparti 770 millions de reais à 155 399 auteurs (70% d’auteurs Brésiliens) (SCAC Brésil) Leviers, opportunités et ► Développement du marché de la musique enregistrée conforté par la pénétration freins au développement du digital : implantation d’iTunes en 2012 et de Deezer en 2013 ; 60 millions de du secteur smartphones recensés en 2015 au Brésil (84 millions estimés pour 2018) (BGD); développement d’accords entre distributeurs de musique et opérateurs téléphoniques ► Loi Rouanet, en faveur du mécénat privé (par des entreprises, des fondations et des particuliers) : prévoit un ensemble d’incitations et d’abattements fiscaux pouvant notamment financer la musique (jusqu’à 4% pour les personnes morales ; 6% pour les particuliers)

► Services Sociaux du Commerce : pour la promotion du développement culturel (financement par le biais d’une recette fiscale prélevée sur les entreprises du secteur) Dispositifs de soutien ► Programmes de soutien portés par l’Institut Français : notamment le fonds de existants soutien à la création contemporaine, cofinancé par un fonds britannique, un fonds allemand et un fonds américains (Diaphonique, Impuls et FACE)

► Financements en subventions et prêts : en raison de la baisse des financements publics dans un contexte politique difficile, des projets délaissés de la région nord-est (Porto Digital à Recife par exemple) ont besoin de nouveaux financements. Le Brésil Besoins identifiés n’a pas accès aux subventions AFD ► Assistance technique pour le développement de compétences de gestion et de développement des technologies : une intervention par le biais du FEXTE pour palier au manque de connaissance relative au marché des ICC au Brésil peut-être envisagée

Page 137 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Colombie Secteur : Cinéma 1/3

► Population : 48,65 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 282,5 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB/habitant : 5805 $ /hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +2,0% (Banque Mondiale)

► Revenus générés par le secteur du Cinéma en Colombie : 383 M$ (estimation EY 2018) ► Emplois générés par le secteur du cinéma en Colombie : 8 100 (estimation EY 2018) ► Vivacité de la production cinématographique : 50 Chiffres clés et films par an potentiel de ► Expansion du nombre de salles : 100 nouveaux développement cinémas inaugurés chaque année économique ► Des politiques publiques favorisent l’emploi du secteur : Entre 2013 et 2016, 10 394 emplois ont été créés dans l’industrie cinématographique grâce aux incitations financières prévues par la loi de 2012 en faveur des tournages réalisés sur le territoire (SCAC Colombie)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD en Colombie ‒ Banque Mondiale, Banque de données Colombie

‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France en Colombie

‒ UNESCO, Promotion du territoire national comme lieu de tournage d'œuvres cinématographiques (Colombie, 2017)

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► Expertise française, à valoriser pour poursuivre la dynamique de coopération ODD et enjeux de visibilité existante : de nombreuses institutions françaises bénéficient d’une certaine renommée dans le domaine de la formation aux métiers techniques du cinéma (CNC, Ecole des de la France Gobelins pour l’animation, FEMIS). Logique de coopération à poursuivre et accords existants à perfectionner

► Structuration du secteur, notamment autour de grandes entreprises de production : RCN Cine, 64A Films, RTI Produciones Acteurs publics et privés ► Présence de festivals de cinéma sur le territoire : Festival du film de Carthagène, Festival International du Film de Bogota présents sur le secteur ► Ministère de la culture : porte depuis 2010 une stratégie de communication en faveur de la production de contenus culturels (rapport officiel rendu en avril 2017 sur la diversité des expressions culturelles)

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► Fort potentiel pour l’exportation des contenus cinématographiques : notamment en raison de son patrimoine naturel et de la loi de 2012 adoptée pour favoriser les tournages internationaux, la Colombie attire de plus en plus de réalisateurs étrangers Leviers, opportunités et (The City paper Bogota) freins au développement ► Essor de la classe moyenne et expansion du marché potentiel : en 2012, la du secteur Banque Mondiale notait un recul de 30 à 40% de la pauvreté et une croissance de la classe moyenne à hauteur de 50% entre 2003 et 2009 (Banque Mondiale) ► Manque d’accès à la formation : manque de formation, notamment s’agissant des métiers techniques (SCAC Colombie) Les dispositifs de soutien au secteur existants sont principalement mis en place par les autorités publiques locales : ► Fonds pour le développement cinématographique (loi de 2003) : financé à partir d’un pourcentage prélevé sur le prix de vente des billets, ce fonds reverse des aides automatiques aux différents maillons de la chaîne de valeur. Le film primé à Cannes en Dispositifs de soutien 2015, L’Etreinte du Serpent, a par exemple bénéficié d’un financement d’environ 830 000 € (SCAC Colombie) existants ► Dispositif d’incitation à la production cinématographique sur le territoire colombien (loi de 2012) : permet aux investisseurs d’obtenir le remboursement d’une partie des dépenses engagées dans le cadre d’un film produit en intégralité sur le territoire : sont couverts à hauteur de 40% les frais liés directement à la production ; sont couverts à hauteur de 20% les dépenses liées aux frais d’hébergement, d’alimentation et de transport (SCAC Colombie)

► Développement de l’offre de formation pour les métiers de la technique : besoins portant notamment sur l’assistance technique et la conclusion d’accord permettant un échange d’expertise. Une intervention de l’AFD sous forme d’assistance technique pourrait être envisagée pour venir au soutien du développement de l’offre de formation dans les métiers techniques. Besoins identifiés ► Mettre en place un cadre règlementaire favorable au développement du mécénat privé : le mécénat d’entreprise procède surtout d’une démarche de « sponsoring » et profite avant tout aux projets d’envergure, bénéficiant déjà d’une certaine visibilité. Une intervention de l’AFD sous forme d’assistance technique pourrait être envisagée au regard de l’expertise de la France en la matière (loi Aillagon de 2003) Page 140 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Colombie Secteur : Spectacle vivant 1/3

► Population : 48,7 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 282,5 Mds $ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB/habitant : 5805 $ / hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +2,0% (Banque Mondiale)

► Revenus générés par le secteur du spectacle vivant en Colombie : 333 M$ (estimation EY 2018) Chiffres clés et ► Emplois générés par le secteur du spectacle vivant en Colombie : 14 000 (estimation EY 2018) potentiel de ► Investissement total du ministère sur le secteur développement en 2016 : environ 3 M€ économique ► Bogota : première ville pour les investissements étrangers sur le secteur (30% provenant des Etats- Unis)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD en Colombie

‒ Entretien avec le Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France en Colombie

Page 141 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Colombie Secteur : Spectacle vivant 2/3

ODD et enjeux de visibilité ► Expertise de la France en matière de mécénat culturel pouvant être valorisé dans le de la France cadre de dispositifs de coopération France-Colombie

► Structuration progressive du secteur : le secteur est encore fortement marqué par une distinction entre le secteur privé et le secteur public. Existence de grands évènements portés par des acteurs publics (festivals financés par la ville de Bogota, Acteurs publics et privés comme Jazz Al Parque) et des grands acteurs privés (le groupe PARAMO qui gère de présents sur le secteur la billetterie de spectacle) ► Entrepreneurs culturels très présents : en 2016, 300 entrepreneurs colombiens et étrangers ont participé à des marchés culturels et musicaux en Colombie ► Grands marchés culturels et musicaux : Circulart, BOMM, Mercado del Caraïbe, Mercado del Pacifico, MINEC…

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► Proactivité des acteurs publics nationaux et locaux : mise en place de dispositifs de soutien financier et de mécanismes de cofinancements publics (financements Etat et collectivités territoriales) en faveur de l’entrepreneuriat culturel ; récolte de données visant à objectiver l’impact économique et social du spectacle vivant sur le territoire ► Manque de porosité entre les initiatives privées et les politiques publiques Leviers, opportunités et menées : cette ligne de démarcation tend à s’estomper lors des grands marchés freins au développement culturels et musicaux du secteur ► Absence de règlementation favorable au mécénat : seuls les projets d’envergure bénéficiant d’une certaine visibilité bénéficient aujourd’hui du mécénat d’entreprise ► Positionnement des entreprises dans une démarche de sponsorisation des projets les plus visibles : en l’absence d’une règlementation favorable au mécénat, les entreprises financent la culture dans une démarche relevant davantage du sponsoring et favorisent les projets d’ampleur et visibles

Dispositifs de soutien ► Programme de coopération Théâtre Export porté par l’Institut Français : soutien permettant à l’artiste ou à la troupe de réaliser un projet à l’étranger. L’IF apporte au existants spectacle vivant un soutien par le biais d’expertise et d’assistance technique

► Mise en place d’une règlementation favorable au mécénat d’entreprise : intervention de l’AFD envisageable sous forme d’assistance technique en vue de la consolidation des mécanismes de soutien financier au secteur (FEXTE) ► Soutien à l’émergence et à la consolidation d’un secteur jugé prometteur : notamment en renforçant l’articulation entre financements locaux et financements nationaux. Une intervention sous forme d’assistance technique est envisageable Besoins identifiés ► Dispositifs en faveur de la circulation des biens et des services culturels sur l’ensemble du territoire : notamment en vue de stimuler la consommation de produits culturels et d’encourager ainsi l’entrepreneuriat dans ce secteur ► Infrastructures et réhabilitation de lieux de création : Nécessité de créer des grands pôles de création culturelle (projet de réhabilitation du quartier des Bodegas et création d’un centre international de danse)

Page 143 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Cuba Secteur : Musique 1/3

► Population : 11,5 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 87,1 Mds $ (2015, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB /habitant : 7 602 $ / hab. (2015, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2015 : +4,4% (Banque Mondiale)

► Croissance du secteur de la musique à l’échelle de la région en 2016 : + 12% (IFPI) Chiffres clés et ► Part du marché numérique à l’échelle de la région potentiel de en 2016 : 50%, dont 14% en streaming (IFPI) développement ► Part de la culture et du sport dans le PIB cubain en économique 2015: 4% (UNIDO) ► Vivier de musiciens professionnels (2016) : 16 000 musiciens (UNIDO)

Sources :

‒ Entretien avec l’Agence AFD à Cuba ‒ Annuario Estadistico Nacional, « Cuentas nacionales y finanzas » (2014 et 2015) ‒ IFPI, Rapport Mondial 2017 (25 avril 2017)

‒ United Nations Industrial Development Organisation, Music Industry’s contribution toward inclusive and sustainable development. The case of Cuba « the Music Island » (2017)

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► Consolidation de la présence française depuis l’ouverture progressive du pays : le bureau AFD a ouvert le 25 octobre 2016 (Agence AFD locale) ► Métamorphose économique et besoin d’expertise : en dépit du potentiel identifié, la croissance du secteur est freinée par l’inadéquation du cadre règlementaire et législatif. ODD et enjeux de visibilité La France dispose à cet égard d’une expertise et d’institutions de référence (Rapport INIDO) de la France ► Création d’emplois pour les jeunes et soutien à des projets inclusifs : Cuba se caractérise par un vivier d’artistes jeunes, relativement bien réparti sur le territoire (offre de formation disponible sur l’ensemble des provinces, fabriques d’instruments de musiques présentes dans trois provinces cubaines). Les labels sont en revanche concentrés sur la Havane (Rapport UNIDO)

► Création et production : 33 structures de formation musicale (scolaire et professionnelle) ; présence de 4 labels et 6 studios d’enregistrements ; 4 entreprises de création et de commercialisation d’instruments de musique (Entretien AFD) ► Diffusion, commercialisation : 303 lieux dédiés aux performances musicales. 286 Acteurs publics et privés lieux de vente de biens culturels musicaux (Rapport UNIDO) présents sur le secteur ► Fort interventionnisme public : la direction des services et des industries culturelles assure la tutelle de 25 entreprises d’Etat dans le secteur (Agence AFD locale) ► Structuration du secteur autour de nombreuses institutions : Institut Cubain de Musique, Centre d’Information sur la Culture Cubaine, Agence Cubaine des droits d’auteur (Rapport UNIDO)

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► Proactivité des décideurs publics : le gouvernement cubain a fait du secteur une priorité dans son programme pour les politiques économiques et sociales approuvé en juillet 2016 (points 133 et 134) (Rapport UNIDO) ► Avancées technologiques : les studios d’enregistrement sont en cours de modernisation pour répondre aux standards mondiaux. Des ateliers de formation aux Leviers, opportunités et évolutions technologiques affectant le secteur se sont développés (Rapport UNIDO) freins au développement ► Inscription de la culture dans la stratégie en faveur du développement de l’export: stratégie conduite par le ministère cubain du commerce et de l’investissement à du secteur l’étranger depuis 2009. Cette stratégie est particulièrement développée dans le secteur pharmaceutique. Un des enjeux est de permettre à la culture de rejoindre le portefeuille « export » du ministère ► Modèle économique et faiblesses légales : l’entrepreneuriat reste embryonnaire. La régulation du secteur demande à être revue, à la fois en termes de financements et de protection des droits d’auteur. Le cadre actuel doit notamment être adapté au numérique

► Financement par l’Etat et par des agences nationales : le soutien à la musique représente environ 4% du budget de l’Etat en 2016. Des agences nationales existent pour en accompagner le développement, comme le Centre de Recherche pour le développement de la musique cubaine qui produit de la donnée pour comprendre et Dispositifs de soutien anticiper les évolutions du secteur, ou encore l’Agence de communication et de existants développement culturel qui promeut et soutient les initiatives dans le secteur culturel (Rapport UNIDO) ► Partenariat conclu entre les Nations Unies et le ministère de la Culture Cubain : le programme « Renforcer la compétitivité, la performance organisationnelle et l’export de l’industrie musicale cubaine » a été lancé en juin 2016 à la Havane. L’agence coréenne de coopération (KOIKA) y participe à hauteur de 13 millions $ (Rapport UNIDO)

► Renforcement de la chaîne de valeur : renforcer les équilibres au sein de la chaîne de valeur et adapter la législation au numérique (Assistance technique) Besoins identifiés ► Soutien à l’export : dans la lignée du programme UNIDO, nécessité à l’appui d’un dispositif de communication et d’information à mettre en place par les services diplomatiques cubains (Assistance technique)

Page 146 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 Pays : Mexique Secteur : Edition/Livre 1/3

► Population : 127,5 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 1 046 Mds$ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques du pays ► PIB /habitant : 8 201$ /hab. (2016, Banque Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +2,3% (Banque mondiale)

► Production éditoriale : 145 195 723 exemplaires (2015), soit une hausse de 2,6% par rapport à l’année précédente (Chambre mexicaine de l’industrie du livre) ► Programmes gouvernementaux pour l’accès au Chiffres clés et livre : soutiennent 32% des exemplaires publiés. potentiel de ► Editeurs en activité : 1 919 (2016) développement ► Auteurs recensés : 109 401 (2016) économique ► Revenus générés : 10 288 pesos en 2015, soit une baisse de 3,8% par rapport à 2014 ► Lieux de de diffusion : réseau gouvernemental de lieux de diffusion (35%) et librairies (38%) (Chambre Mexicaine de l’industrie du livre)

Sources :

‒ Entretien avec l’agence AFD au Mexique ‒ Bureau International de l’Edition Française (Bureau Etude) – Fiche Mexique (2015) ‒ Bureau International de l’Edition Française – Entretien avec Juan Arzoz ‒ International Publishers Association – Global Fixed Book Price Report (23 mai 2014) ‒ Données statistiques collectées par la Chambre Mexicaine de l’Industrie du Livre (Càmera Nacional de la industria editorial mexicana)

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► Visées éducatives du soutien à l’industrie du livre : le niveau d’alphabétisation de la population a augmenté de 14% et atteint 94% en 2015. Depuis la fin des années 1990, ODD et enjeux de visibilité le gouvernement reconduit des programmes de soutien à la lecture de la France ► Expertise de la France en matière de politique du livre : la France est dotée d’un arsenal juridique efficace et dispose d’institutions réputées (CNL, BNF…)

► Fort interventionnisme de l’Etat : la Direction Générale des Publications du ministère de la culture (CONALITEG) a publié 46,6 millions d’exemplaires en 2015. Le ministère joue également un rôle important dans la diffusion (réseau de librairies Educal ; Acteurs publics et privés programme en faveur des bibliothèques et de la lecture publique) présents sur le secteur ► Dynamisme du secteur privé : 1 919 éditeurs en activité. L’édition jeunesse y est particulièrement dynamique (El Dragon Rojo, Ediciones Castillo,Ediciones El Naranjo…), tout comme l’édition universitaire (El Colegio de Mexico, El Colegio de Senora, Red Altexto…)

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► Visibilité internationale croissante : le Mexique compte la première plus grande foire du livre au monde après le Salon du livre de Francfort. Le Festival International du Livre de Guadalajara est devenu un évènement central de l’industrie du livre. De nombreux Leviers, opportunités et sponsors mondiaux soutiennent l’évènement freins au développement ► Numérisation : lancement d’un concours annuel (Ink International Digital Novel) par du secteur l’éditeur numérique Editorial Ink. Néanmoins, le peu d’accès aux équipements numériques peut apparaître comme un frein au développement de l’édition digitale ► Faiblesse de la chaîne de distribution et de diffusion : les distributeurs et les grossistes sont rares, ce qui nuit à la fluidité des échanges entre éditeurs et libraires

► Prix unique du livre et exemption de TVA : les livres sont considérés comme des produits culturels et exemptés de TVA. Depuis 2008, le prix unique du livre est fixé par Dispositifs de soutien l’éditeur (Loi dite de « promotion de la lecture et des livres ») existants ► Programmes portés par l’Institut Français au Mexique :d’aide à la publication et à la cession de droits ; formation des traducteurs et octroi de bourses ; promotion des auteurs Français au Mexique

► Consolidation du dispositif légal pour le prix unique du livre : entrée en vigueur en 2008, la loi mexicaine sur le prix unique du livre a été critiquée par les professionnels du secteur et jugée inefficace. L’absence d’un système de contrôle permet de nombreux Besoins identifiés contournements. Les libraires qui choisissent de respecter la loi dénoncent une forme de concurrence déloyale (International Publishers Association). Une intervention sous forme d’assistance technique pourrait être envisagée

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► Population : 127,5 millions (2016, Banque Mondiale) ► PIB : 1 046 Mds$ (2016, Banque Mondiale) Caractéristiques ► PIB /habitant : 8 201,31$ / hab. (2016, Banque du pays Mondiale) ► Croissance économique 2016 : +2,3% (Banque Mondiale)

► 2ème marché d’Amérique Latine après le Brésil : 23% de croissance pour le marché mexicain de la musique enregistrée en 2016 Chiffres clés et ► Revenus générés par l’industrie de la musique potentiel de enregistrée : 435 millions $. Les revenus générés pour 2019 sont estimés à 459 millions $ (International développement Trade Administration) économique ► Revenus générés par la musique live : le Mexique est le premier pays de la région s’agissant de la musique live. Pour 2019, les revenus attendus sont estimés à 316 million $ (International Trade Administration)

Sources :

‒ Entretien avec l’agence AFD au Mexique

‒ International Trade Administration – 2016 Top Markets Report. Media and Entertainment Country Case study. Mexico (2016)

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► Potentiel d’attraction d’investissements étrangers : sous réserve d’un renforcement des dispositifs contre le piratage, qui freine actuellement les investissements étrangers ODD et enjeux de visibilité (International Trade Administration) de la France ► Expertise spécifique de la France à valoriser : la France dispose d’une expertise et d’institutions de pointes dans le domaine de la protection des droits d’auteur (SACEM)

► Production musicale dominée par Universal Music Latin Entertainment : développe ses activités au Mexique et aux Etats-Unis et produit des artistes tels que Juanes Alejandro Fernandez ou Marco Antonio Solis. UMLE détient 4 labels et une compagnie de gestion artistique ► Importance grandissante des plateformes digitales : en 2015, Spotify détenait 64% Acteurs publics et privés du marché, suivi de Google Play (12%) (International Trade Administration) présents sur le secteur ► Nombre important de festivals : par exemple le Riviera Maya Jazz Festival créé en 2003 est financé par des sponsors publics et privés. Il bénéficie d’un certain rayonnement à l’international et accueille des artistes internationaux tout en consacrant une place importante à la scène mexicaine ► ProMexico : Agence créée par le gouvernement fédéral, qui collecte de la donnée sur l’impact des industries culturelles et sur leur place dans la stratégie d’internationalisation menée par le pays

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► Développement du digital : les Latino-Américains consacrent 29% de leur temps en ligne à l’utilisation de réseaux sociaux. Le streaming représente 40% de la consommation musicale sur internet. Ce développement s’appuie sur un nombre Leviers, opportunités et important d’accords avec les opérateurs de téléphonie mexicains (Movistar). Youtube freins au développement Red est présent au Mexique depuis 2015 du secteur ► Phénomène endémique de piratage : 8 Mexicains sur 10 ont recours à des copies ou des téléchargements illégaux. 53% des utilisateurs d’internet au Mexique téléchargent ou visionnent en streaming des contenus piratés. ► Fort potentiel à l’exportation : notamment s’agissant de la musique live

► Dispositifs mis en place par l’Institut Français au Mexique : appels à projets dans le secteur musical (musique contemporaine, jazz, musique classique), pour organiser des coopérations artistiques (soutien financier à l’organisation de tournées pour des jeunes artistes). Valorisation de projets musicaux franco-mexicains. Par exemple, le projet de Dispositifs de soutien l’ensemble ARS NOVA au Mexique est animé par le percussionniste français J.P existants Bernard et la compositrice Mexicaine Anna Lara ► Dispositifs de coopération mis en place par l’Organisation Internationale de la Propriété Intellectuelle (WIPO) : le Mexique a hébergé et participé à de nombreux séminaires sur la question de la propriété intellectuelle (séminaires, ateliers…)

► Renforcement du cadre légal et règlementaire et des dispositifs de lutte contre le piratage : un besoin en terme d’assistance technique a été identifié dans ce domaine Besoins identifiés pour endiguer le piratage. La dernière réforme du texte mexicain en la matière a eu lieu en juin 2016

Page 152 Etude stratégique sur le secteur des ICC – AFD Rapport final – Monographies et rapport des études de terrain – Janvier 2018 EY | Audit | Conseil | Fiscalité & Droit | Transactions Marc Lhermitte EY est un des leaders mondiaux de l’audit, du conseil, de la Associéwww.ey.com/Advisory fiscalité et du droit, des transactions. Partout dans le monde, [email protected] notre expertise et la qualité de nos services contribuent à 06 08 87 97 39 créer les conditions de la confiance dans l’économie et les [email protected] marchés financiers. Nous faisons grandir les talents afin qu’ensemble, ils accompagnent les organisations vers une Vincent Raufast croissance pérenne. C’est ainsi que nous jouons un rôle actif Senior Manager dans la construction d’un monde plus juste et plus équilibré pour nos équipes, nos clients et la société dans son [email protected] ensemble. 06 72 75 93 41 EY désigne l’organisation mondiale et peut faire référence à l’un ou plusieurs des membres d’Ernst & Young Global Cécile Gabarrou Limited, dont chacun est une entité juridique distincte. Ernst Consultante Senior & Young Global Limited, société britannique à responsabilité limitée par garantie, ne fournit pas de prestations aux [email protected] clients. Retrouvez plus d’informations sur notre organisation 07 60 48 93 83 sur www.ey.com. © 2017 EY Advisory. Tous droits réservés.

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