Restauration De La Continuité Écologique Sur Le Secteur Aval Du Dessoubre Au Droit Des Seuils De « Fleurey », « Neuf Gouffre »

SYNDICAT MIXTE D'AMENAGEMENT DU DESSOUBRE ET DE VALORISATION DU BASSIN VERSANT Bureaux administratifs 3 rue du Clos Pascal 25190 Saint Hippolyte

Restauration de la continuité écologique sur le secteur aval du Dessoubre au droit des seuils de « Fleurey », « Neuf Gouffre »

DEMANDE D'AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE (ARTICLES L.181-1 A L.181-31, ARTICLES L.214-1 ET SUIVANTS ET ARTICLES R.181-1 A R.181-56 ET ARTICLES R.214-1 ET SUIVANTS) ET DE DECLARATION D’INTERET GENERAL (DIG) ET DE NATURA 2000 AU TITRE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ORIGINAL Indice : Etabli par : Le : Vérifié par : Le : A APT 27/12/18 B APT 20/02/19 C

Ville & Transport - INE Agence de Bourgogne / Franche-Comté 21, Avenue Albert Camus 21000 DIJON Tel. : +33 (0)3 80 78 95 50

DATE : FEVRIER 2019 REF : 4 16 1946

SYNDICAT MIXTE D'AMENAGEMENT DU DESSOUBRE ET DE VALORISATION DU BASSIN VERSANT Restauration de la continuité écologique sur le secteur aval du Dessoubre au droit des seuils de « Fleurey », « Neuf Gouffre » Demande d'autorisation environnementale (articles L.181-1 à L.181-31, articles L.214-1 et suivants et articles R.181-1 à R.181-56 et articles R.214-1 et suivants) et de Déclaration d’Intérêt Général (DIG) et de Natura 2000 au titre du code de l’Environnement

SOMMAIRE

Section 1 Résumé non technique ______10 1. CADRE REGLEMENTAIRE ______11 2. ETAT INITIAL ______11 3. DESCRIPTION DU PROJET ______14 4. IMPACT DU PROJET ET DEMARCHE « EVITER – REDUIRE - COMPENSER » ______16 4.1. SEUIL DE FLEUREY ______16 4.2. SEUIL DE NEUF-GOUFFRE ______17 5. MESURES COMPENSATOIRES ASSOCIEES ______18 6. CONFORMITE AVEC LES DOCUMENTS ______18

Section 2 Préambule ______19 1. OBJET DU DOSSIER ______20 2. IDENTITE DU DEMANDEUR ______21

Section 3 Cadre réglementaire ______22 1. CADRE GENERAL ______23 2. VOLET « AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE » ______24 2.1. DOSSIER D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE ______24 2.2. NOMENCLATURE DE LA LOI SUR L’EAU ______24 2.3. COMPOSITION DU DOSSIER ______26 2.4. VOLET « DESTRUCTION D’ESPECES PROTEGEES » ______27 2.4.1. Cadre général ______27 2.4.2. Aspects pratiques______28 2.4.3. Application au présent projet ______28 2.5. VOLET « DEFRICHEMENT » ______29 2.5.1. Cadre général ______29 2.5.2. Aspects pratiques______29 2.5.3. Application au présent projet ______29 2.6. VOLET « NATURA 2000 » ______29 3. VOLET « EVALUATION ENVIRONNEMENTALE » ______30 3.1. CADRE GENERAL ______30 3.2. LE REGIME DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE ______31 3.3. APPLICATION AU PRESENT DOSSIER ______32 4. DECLARATION D’INTERET GENERAL (DIG) ET ENQUETE PUBLIQUE _____ 32 4.1. CADRE GENERAL ______32 4.1.1. Conditions de l’enquête publique ______33 4.1.2. Procédure d’adoption d’une Déclaration d’Intérêt Général (DIG) ______34

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4.1.3. Constitution du dossier préalable ______34 4.1.3.1. LA PHASE D’ENQUETE PUBLIQUE : ARTICLES L.123-1 A L.123-19 ET R.123-1 A R.123-27 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT ______34 4.1.3.2. LA DECLARATION D’INTERET GENERAL ______35 4.1.3.3. LE RECOURS CONTRE UNE DIG ______36 4.1.3.4. LA FIN DE VALIDITE D’UNE DIG : ARTICLE 9 DU DECRET DU 21 OCTOBRE 1993 ______36 4.2. APPLICATION AU PRESENT PROJET ______36

Section 4 Projet de restauration de l’ouvrage de Fleurey ______37 1. PRESENTATION DU PROJET ______38 1.1. LOCALISATION DU PROJET______38 1.2. OBJECTIF DU PROJET ______38 1.2.1. Genèse du projet ______38 1.2.2. Logique d’intervention ______39 1.2.3. Objectifs ______39 2. GRANDS PRINCIPES D’AMENAGEMENT ______40 2.1. METHODOLOGIE D’INTERVENTION ______40 2.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES ______41 2.2.1. Démantèlement de l’ouvrage et de la passerelle ______41 2.2.2. Réinjection sédimentaire ______42 2.2.3. Epaulement et protection de berge ______43 2.2.4. Comblement du canal usinier ______44 2.2.5. Mesures d’accompagnement ______45 2.2.5.1. TRAITEMENT DE LA VEGETATION ______45 2.2.5.2. RUISSEAU DE FLEUREY ______45 2.3. MONTANT DES TRAVAUX ET PLAN DE FINANCEMENT ______46 2.4. MODE OPERATOIRE ______46 2.4.1. Généralités ______46 2.4.2. Organisation des accès ______47 2.4.3. Gestion des matériaux ______47 2.5. PHASAGE ET CALENDRIER D’INTERVENTION ______48 2.6. GESTION DU FONCIER ______48 3. NOTICE D’INCIDENCE ______49 3.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ______49 3.1.1. Contexte climatique ______49 3.1.2. Contexte géologique ______50 3.1.3. Contexte hydrogéologique ______51 3.1.4. Contexte hydrographique et hydrologique ______52 3.1.4.1. CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT ______52 3.1.5. Hydrologie locale ______53 3.1.5.1. DONNEES D’ENTREE ______53 3.1.5.2. DEBITS CARACTERISTIQUES ______53 3.1.5.3. DEBITS CLASSES ______53 3.1.6. Fonctionnement hydraulique et risque inondation ______54 3.1.6.1. ETAT DU RISQUE INONDATION______54 3.1.6.2. MODELISATION ______55 3.1.7. Contexte géomorphologique ______56 3.1.7.1. EVOLUTION DE LA VALLEE DU DESSOUBRE ______56 3.1.7.2. ANALYSE DE LA LARGEUR ET PROFONDEUR DE PLEIN BORD ______58 3.1.7.3. ANALYSE DU PROFIL EN LONG ______59 3.1.7.4. TRANSIT SEDIMENTAIRE ET CAPACITES MORPHO-DYNAMIQUE ______59 3.1.8. Qualité des eaux ______64 3.1.9. Milieu naturel ______64 3.1.9.1. PEUPLEMENT PISCICOLE ______64 3.1.9.2. NATURA 2000______69 3.1.9.3. ZONES NATURELLES D’INTERET ______70 3.1.9.4. CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ______73 3.1.9.5. INVENTAIRE FAUNE ET FLORE ______74 3.1.10. Contexte socio-économique ______77

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3.1.10.1. ENJEUX CULTURELS ET PAYSAGERS ______77 3.1.10.2. USAGES DE L’EAU ______78 3.1.11. Politiques de l’eau ______78 3.1.11.1. DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU ______78 3.1.11.2. SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) RHONE- MEDITERRANEE 2016-2021 ______79 3.1.11.3. PLAN DE GESTION DU RISQUE D’INDONDATION 2016-2021 ______80 3.1.11.4. PPRI ______81 3.1.11.5. REGLEMENTATION PARTICULIERE ASSOCIEE A LA RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE ______81 3.2. ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET ______83 3.2.1. Impacts liés aux aménagements ______83 3.2.1.1. IMPACTS SUR L’HYDROLOGIE ______83 3.2.1.2. IMPACTS HYDRAULIQUES ______83 3.2.1.3. IMPACTS SUR LES INONDATIONS ______86 3.2.1.4. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT GEOMORPHOLOGIQUE ______87 3.2.1.5. IMPACTS SUR LA QUALITE DE L’EAU ______87 3.2.1.6. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT HYDRO-ECOLOGIQUE ______88 3.2.1.7. IMPACTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE ______89 3.2.1.8. IMPACTS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE CULTUREL ______91 3.2.1.9. IMPACTS SUR LES USAGES ______91 3.2.2. Risques présentés par les travaux ______91 3.3. DEMARCHE « EVITER – REDUIRE – COMPENSER » ______91 3.3.1. Mesures réductrices ______92 3.3.2. Mesures préventives en phase travaux ______92 3.3.2.1. CONSIGNES GENERALES ______92 3.3.2.2. ADAPTATION DES PERIODES TRAVAUX ______93 3.3.2.3. MESURES PREVENTIVES QUANT AUX ESPECES ENVAHISSANTES ______93 3.3.2.4. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA POLLUTION DE L’EAU ______94 3.3.2.5. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA FAUNE PISCICOLE, LA DESTRUCTION D’ESPECES ______95 3.3.2.6. INSTALLATION ET MODALITES D’ACCES ______96 3.3.2.7. GESTION DES DECHETS ______98 3.3.2.8. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LES RISQUES NATURELS ______98 3.3.2.9. MESURES A PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT OU D’INCIDENT ______98 3.3.2.10. MESURES A PRENDRE UNE FOIS LE CHANTIER FINI ET ENTRETIEN ______99 3.3.2.11. RECEPTION DES TRAVAUX ______99 3.3.3. Mesures compensatoires ______100 3.4. SYNTHESE DES IMPACTS DU PROJET ET DEMARCHE « EVITER, REDUIRE ET COMPENSER » ______101

Section 5 Projet de restauration de l’ouvrage de Neuf - Gouffre102 1. PRESENTATION DU PROJET ______103 1.1. LOCALISATION DU PROJET______103 1.2. OBJECTIF DU PROJET ______103 1.2.1. Genèse du projet ______103 1.2.2. Logique d’intervention ______104 1.2.3. Objectifs ______104 2. GRANDS PRINCIPES D’AMENAGEMENT ______105 2.1. METHODOLOGIE D’INTERVENTION ______105 2.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES ______106 2.2.1. Démantèlement de l’ouvrage ______106 2.2.2. Réinjection sédimentaire ______107 2.2.3. Epaulement de la berge rive gauche______108 2.2.4. Comblement du canal usinier ______109 2.2.5. Traitement de la végétation ______110 2.3. MONTANT DES TRAVAUX ET PLAN DE FINANCEMENT ______110 2.4. MODE OPERATOIRE ______110 2.4.1. Généralités ______110 2.4.2. Organisation des accès ______111 2.4.3. Gestion des matériaux ______111

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2.5. PHASAGE ET CALENDRIER D’INTERVENTION ______111 2.6. GESTION DU FONCIER ______112 3. NOTICE D’INCIDENCE ______113 3.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT ______113 3.1.1. Contexte climatique ______113 3.1.2. Contexte géologique ______113 3.1.3. Contexte hydrogéologique ______114 3.1.4. Contexte hydrographique et hydrologique ______116 3.1.4.1. CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT ______116 3.1.5. Hydrologie locale ______116 3.1.5.1. DONNEES D’ENTREE ______116 3.1.5.2. DEBITS CARACTERISTIQUES ______116 3.1.5.3. DEBITS CLASSES ______117 3.1.6. Fonctionnement hydraulique et risque inondation ______118 3.1.6.1. ETAT DU RISQUE INONDATION______118 3.1.6.2. MODELISATION ______119 3.1.7. Contexte géomorphologique ______120 3.1.7.1. EVOLUTION DE LA VALLEE DU DESSOUBRE ______120 3.1.7.2. ANALYSE DE LA LARGEUR ET PROFONDEUR DE PLEIN BORD ______122 3.1.7.3. ANALYSE DU PROFIL EN LONG ______122 3.1.7.4. TRANSIT SEDIMENTAIRE ET CAPACITES MORPHO-DYNAMIQUE ______123 3.1.8. Qualité des eaux ______127 3.1.9. Milieu naturel ______128 3.1.9.1. PEUPLEMENT PISCICOLE ______128 3.1.9.2. NATURA 2000______133 3.1.9.3. ZONES NATURELLES D’INTERET ______134 3.1.9.4. CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX ______136 3.1.9.5. INVENTAIRE FAUNE ET FLORE ______137 3.1.10. Contexte socio-économique ______140 3.1.10.1. ENJEUX CULTURELS ET PAYSAGERS ______140 3.1.10.2. USAGES DE L’EAU ______140 3.1.11. Politiques de l’eau ______141 3.1.11.1. DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU ______141 3.1.11.2. SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) RHONE- MEDITERRANEE 2016-2021 ______142 3.1.11.3. PLAN DE GESTION DU RISQUE D’INDONDATION 2016-2021 ______143 3.1.11.4. PPRI ______144 3.1.11.5. REGLEMENTATION PARTICULIERE ASSOCIEE A LA RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE ______146 3.2. ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET ______147 3.2.1. Impacts liés aux aménagements ______147 3.2.1.1. IMPACTS SUR L’HYDROLOGIE ______147 3.2.1.2. IMPACTS HYDRAULIQUES ______147 3.2.1.3. IMPACTS SUR LES INONDATIONS ______150 3.2.1.4. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT GEOMORPHOLOGIQUE ______151 3.2.1.5. IMPACTS SUR LA QUALITE DE L’EAU ______151 3.2.1.6. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT HYDRO-ECOLOGIQUE ______151 3.2.1.7. IMPACTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE ______153 3.2.1.8. IMPACTS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE CULTUREL ______155 3.2.1.9. IMPACTS SUR LES USAGES ______155 3.2.2. Risques présentés par les travaux ______155 3.3. DEMARCHE EVITER – REDUIRE – COMPENSER ______155 3.3.1. Mesures réductrices ______155 3.3.2. Mesures préventives en phase travaux ______156 3.3.2.1. CONSIGNES GENERALES ______156 3.3.2.2. ADAPTATION DES PERIODES TRAVAUX ______157 3.3.2.3. MESURES PREVENTIVES QUANT AUX ESPECES ENVAHISSANTES ______157 3.3.2.4. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA POLLUTION DE L’EAU ______158 3.3.2.5. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA FAUNE PISCICOLE, LA DESTRUCTION D’ESPECES ______159 3.3.2.6. INSTALLATION ET MODALITES D’ACCES ______159 3.3.2.7. GESTION DES DECHETS ______161 3.3.2.8. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LES RISQUES NATURELS ______162 3.3.2.9. MESURES A PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT OU D’INCIDENT ______162 3.3.2.10. MESURES A PRENDRE UNE FOIS LE CHANTIER FINI ET ENTRETIEN ______163 3.3.2.11. RECEPTION DES TRAVAUX ______163 3.3.3. Mesures compensatoires ______163

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3.4. SYNTHESE DES IMPACTS DU PROJET ET DEMARCHE « EVITER, REDUIRE ET COMPENSER » ______164

Section 6 Evaluation des incidences Natura 2000 ______165 1. CONTEXTE ET OBJECTIFS DE CETTE EVALUATION ______166 2. PROJET DE RESTAURATION DU DESSOUBRE ______166 3. QUALITE ET IMPORTANCE DES SITES NATURA 2000 ______168 3.1. CARACTERISTIQUES DE LA ZONE NATURA – DIRECTIVES HABITATS ET OISEAUX _ 168 3.2. ESPECES INSCRITES A L’ANNEXE II DE LA DIRECTIVE HABITAT ______169 3.3. ESPECES INSCRITES A L’ANNEXE IV DE LA DIRECTIVE HABITATS ______170 3.4. AUTRES ESPECES IMPORTANTES DE FAUNE ET DE FLORE ______170 3.5. MENACES DES MILIEUX ______172 4. ETAT ACTUEL DES ABORDS DU PROJET ______173 4.1. PRESENTATION DES OUVRAGES ______174 4.2. ETAT ACTUEL DU SITE D’ETUDE ______175 5. DESCRIPTIF ET IMPACTS DU PROJET ______177 5.1. DESCRIPTIF DES AMENAGEMENTS ______177 5.2. IMPACTS DU PROJET ______177 5.2.1. Impacts post-travaux ______177 5.2.2. Impacts durant les travaux ______178

Section 7 Moyens de surveillance, d’entretien et d’intervention179 1. SUIVI DE CONTROLE DES TRAVAUX ______180 1.1. FREQUENCE ET DUREE DU SUIVI DES DIFFERENTS PARAMETRES ______180 1.1.1. Etat initial avant le dérasement des seuils ______180 1.1.2. Après effacement ______180 1.1.3. Récapitulatif des campagnes de suivi ______181 1.2. PROTOCOLES DE MESURE ______181 1.2.1. Suivi général des aménagements ______181 1.2.2. Suivi biologique / habitats ______181 1.2.2.1. PECHE ELECTRIQUE ______181 1.2.2.2. IBG DCE ______181 1.2.2.3. INDICE D’ATTRACTIVITE MORPHOLOGIQUE – IAM ______182 1.2.2.4. THERMIE ______182 1.2.3. Suivi hydro-morphologique ______182 1.2.3.1. CARHYCE ______182 1.2.3.2. RELEVES TOPOGRAPHIQUES ______183 2. MODALITES DE GESTION ______183 2.1. INTERVENTIONS DE COURT TERME ______183 2.2. ENTRETIEN SUITE A UNE CRUE ______184

Section 8 Compatibilité de l’opération avec les documents de référence 185 1. SDAGE RHONE - MEDITERRANEE ______186 1.1. LES ORIENTATIONS FONDAMENTALES DU SDAGE ______186 1.2. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE ______187 2. PGRI RHONE – MEDITERRANEE ______188

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3. PPRI DU DOUBS______189

Section 9 Déclaration d’intérêt général ______190 1. OBJET ET INTERET DE L’OPERATION ______191 2. CONTEXTE FONCIER ______191 2.1. PROJET DE RESTAURATION DU SEUIL DE FLEUREY ______191 2.2. PROJET DE RESTAURATION DE NEUF-GOUFFRE ______192 3. MEMOIRE JUSTIFIANT L’INTERET GENERAL DES TRAVAUX ______193 3.1. MOTIVATIONS DE LA DEMANDE DE DIG ______193 3.2. INTERET GENERAL DES TRAVAUX ______194

ANNEXE 1 Plans des aménagements – Seuil de Fleurey ______196

ANNEXE 2 Plans des aménagements – Seuil de Neuf-Gouffre ___ 197

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TABLEAUX

TABL. 1 - SYNTHESE DE L’ETAT INITIAL ______11 TABL. 2 - RUBRIQUES DE LA NOMENCLATURE « LOI SUR L’EAU » CONCERNEES (ARTICLES R214-1 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT) ______25 TABL. 3 - GESTION DU FONCIER SUR LE SECTEUR DE FLEUREY ______48 TABL. 4 - STATION HYDROMETRIQUE DE SAINT-HIPPOLYTE ______53 TABL. 5 - DEBITS CARACTERISTIQUE DE LA STATION LA PLUS PROCHE ______53 TABL. 6 - DEBITS CLASSEES CARACTERISTIQUES ______54 TABL. 7 - EVENEMENTS HISTORIQUES DES INONDATIONS A FLEUREY - GEORISQUES ______54 TABL. 8 - DONNEES DE CALAGE DU MODELE HYDRAULIQUE ______55 TABL. 9 - REPARTITION DES DEBITS ENTRE LE DESSOUBRE ET LE CANAL USINIER ______56 TABL. 10 - HAUTEUR DE CHUTE – FLEUREY ______56 TABL. 11 - REPARTITION DES DIFFERENTES ESPECES LE LONG DU DESSOUBRE ______67 TABL. 12 - IAM OBTENUS SUR LES STATIONS DU DESSOUBRE ______68 TABL. 13 - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PEUPLEMENT BENTHIQUE DU DESSOUBRE DE 2 STATIONS « TEMOIN » ET « FLEUREY » - TELEOS 2016 ______69 TABL. 14 - LISTE DES ZNIEFF ______71 TABL. 15 - LISTE DES ARRETES PREFECTORAUX DE BIOTOPE ______71 TABL. 16 - IMPACTS HYDRAULIQUES DES AMENAGEMENTS DE FLEUREY ______84 TABL. 17 - SYNTHESE DES IMPACTS DU PROJET ET DEMARCHE « ERC » ______101 TABL. 18 - GESTION DU FONCIER SUR LE SECTEUR DE NEUF-GOUFFRE ______112 TABL. 19 - STATION HYDROMETRIQUE DE SAINT-HIPPOLYTE ______116 TABL. 20 - DEBITS CARACTERISTIQUE DE LA STATION LA PLUS PROCHE ______117 TABL. 21 - DEBITS CLASSEES CARACTERISTIQUES ______117 TABL. 22 - EVENEMENTS HISTORIQUES DES INONDATIONS A NEUF-GOUFFRE - GEORISQUES ______118 TABL. 23 - DONNEES DE CALAGE DU MODELE HYDRAULIQUE ______119 TABL. 24 - REPARTITION DES DEBITS ENTRE LE DESSOUBRE ET LE CANAL USINIER ______120 TABL. 25 - HAUTEUR DE CHUTE – NEUF-GOUFFRE ______120 TABL. 26 - REPARTITION DES DIFFERENTES ESPECES LE LONG DU DESSOUBRE ______130 TABL. 27 - IAM OBTENUS SUR LES STATIONS DU DESSOUBRE ______131 TABL. 28 - PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DU PEUPLEMENT BENTHIQUE DU DESSOUBRE DE 2 STATIONS « TEMOIN » ET « FLEUREY » - TELEOS 2016 ______132 TABL. 29 - LISTE DES ZNIEFF ______134 TABL. 30 - LISTE DES ARRETES PREFECTORAUX DE BIOTOPE ______135 TABL. 31 - EVENEMENTS HISTORIQUES DES INONDATIONS A NEUF-GOUFFRE - GEORISQUES ______145 TABL. 32 - IMPACTS HYDRAULIQUES DES AMENAGEMENTS DE NEUF-GOUFFRE ______148 TABL. 33 - SYNTHESE DES IMPACTS DU PROJET ET DEMARCHE « ERC » ______164 TABL. 34 - TABLEAU LISTANT LES ESPECES CLASSEES A L’ANNEXE II DE LA DIRECTIVE HABITAT JUSTIFIANT LE CLASSEMENT DU SITE EN NATURA 2000 (INPN) ______169 TABL. 35 - TABLEAU LISTANT LES ESPECES CLASSEES A L’ANNEXE IV DE LA DIRECTIVE HABITATS JUSTIFIANT LE CLASSEMENT DU SITE EN NATURA 2000 (INPN) ______170 TABL. 36 - TABLEAU LISTANT LES AUTRES ESPECES CLASSEES ______170 TABL. 37 - GESTION DU FONCIER SUR LE SECTEUR DE FLEUREY ______192 TABL. 38 - GESTION DU FONCIER SUR LE SECTEUR DE NEUF-GOUFFRE ______193

FIGURES

FIG. 1. LOCALISATION DE L’OUVRAGE DE FLEUREY ______38 FIG. 2. PLAN DE MASSE DES AMENAGEMENTS DE L’OUVRAGE DE FLEUREY ______41 FIG. 3. OUVRAGE DE FLEUREY ______42 FIG. 4. PASSERELLE AU-DESSUS DU CANAL USINIER – OUVRAGE DE FLEUREY ______42 FIG. 5. REINJECTION SEDIMENTAIRE DANS LA RETENUE ACTUELLE DE FLEUREY ______43 FIG. 6. COUPE EN TRAVERS DE LA PROTECTION DE BERGE DE FLEUREY ______44 FIG. 7. COUPE EN TRAVERS DES AMENAGEMENTS DU CANAL USINIER DE FLEUREY ______45 FIG. 8. COUPE EN TRAVERS DU RUISSEAU DE FLEUREY ______46 FIG. 9. DETAILS DES ACCES AU BARRAGE DE FLEUREY ______47 FIG. 10. LOCALISATION DES PARCELLES – SECTEUR DE FLEUREY ______48 FIG. 11. DIAGRAMME CLIMATIQUE SAINT-HIPPOLYTE ______49 FIG. 12. EXTRAIT DE LA CARTE GEOLOGIQUE 1/50 000E (FEUILLES DE MAICHE) ______50 FIG. 13. FORMATIONS DE TUF SUR LE SECTEUR D’ETUDE ______51 FIG. 14. RESURGENCE KARSTIQUES DU DESSOUBRE ______52 FIG. 15. CARTE (MODIFIEE) DU BASSIN VERSANT DU DESSOUBRE ET DU TRONÇON CONCERNE PAR L’ETUDE (SOURCE SMIX) ______52 FIG. 16. COURBE DES DEBITS CLASSES DU DESSOUBRE SUR LE SECTEUR D’ETUDE ______54 FIG. 17. PHOTOGRAPHIES AERIENNES DE 1937 (A GAUCHE) ET DE 1951 (A DROITE) ______57 FIG. 18. PHOTOGRAPHIES AERIENNES DE 1980 (A GAUCHE) ET DE 1990 (A DROITE) ______57

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FIG. 19. EVOLUTION DE LA LARGEUR DE PLEIN BORD ______58 FIG. 20. EVOLUTION DE LA HAUTEUR DE PLEIN BORD ______58 FIG. 21. PROFIL EN LONG DU FOND DU LIT DU DESSOUBRE – OUVRAGE DE FLEUREY ______59 FIG. 22. FOND DU LIT DU DESSOUBRE ______60 FIG. 23. AFFLEUREMENTS ROCHEUX ______60 FIG. 24. ACCUMULATIONS DES GRAVIERS/SABLES EN AMONT ET EN AVAL DE FLEUREY ______61 FIG. 25. SYNTHESE DES RESULTATS DE L'ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR LA METHODE DE WOLMAN ______62 FIG. 26. SYNTHESE DES COURBES GRANULOMETRIQUES CUMULATIVES - RADIERS ______62 FIG. 27. EVOLUTION DE LA GRANULOMETRIE DES RADIERS SUR LE PROFIL EN LONG DU DESSOUBRE ______62 FIG. 28. EVOLUTION DES HAUTEURS DE BERGES SUR LE PROFIL EN LONG DU DESSOUBRE ______63 FIG. 29. ÉTAT DES EAUX DE LA STATION DE SAINT-HIPPOLYTE ______64 FIG. 30. LOCALISATION DES STATIONS D’INVENTAIRE SUR LE DESSOUBRE ______66 FIG. 31. QUELQUES ESPECES PATRIMONIALES DANS LA VALLEE DU DESSOUBRE ______70 FIG. 32. CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX NATURELS SUR LE SECTEUR D’ETUDE ______73 FIG. 33. CARTOGRAPHIE DES HABITATS ______75 FIG. 34. CARTOGRAPHIE DE LA FAUNE ______77 FIG. 35. LOCALISATION DES PROFILS EN TRAVERS ______84 FIG. 36. INCIDENCES HYDRAULIQUES A L’ETIAGE ______85 FIG. 37. INCIDENCES HYDRAULIQUES AU MODULE ______85 FIG. 38. INCIDENCES HYDRAULIQUES EN CRUE BIENNALE ______86 FIG. 39. LOCALISATION DES ACCES AU SITE DES TRAVAUX – SITE DE FLEUREY ______96 FIG. 40. EXEMPLE DE BASSIN DE DECANTATION MIS EN ŒUVRE ______98 FIG. 41. LOCALISATION DE L’OUVRAGE DE NEUF-GOUFFRE ______103 FIG. 42. EXTRAIT DU PLAN DE MASSE DES AMENAGEMENTS DU SEUIL DE NEUF-GOUFFRE ______106 FIG. 43. OUVRAGE DE NEUF-GOUFFRE ______107 FIG. 44. BATARDEAU ET PORTIQUE AU-DESSUS DU CANAL USINIER – OUVRAGE DE NEUF-GOUFFRE ______107 FIG. 45. REINJECTION SEDIMENTAIRE DANS LA RETENUE ACTUELLE DE NEUF-GOUFFRE ______108 FIG. 46. EPAULEMENT DE LA BERGE RIVE GAUCHE DE NEUF-GOUFFRE ______109 FIG. 47. COMBLEMENT DU CANAL USINIER DE NEUF-GOUFFRE ______110 FIG. 48. DETAILS DES ACCES AU BARRAGE DE NEUF-GOUFFRE ______111 FIG. 49. LOCALISATION DES PARCELLES – SECTEUR DE NEUF GOUFFRE ______112 FIG. 50. DIAGRAMME CLIMATIQUE SAINT-HIPPOLYTE ______113 FIG. 51. EXTRAIT DE LA CARTE GEOLOGIQUE 1/50 000E (FEUILLES DE MAICHE) ______114 FIG. 52. FORMATIONS DE TUF SUR LE SECTEUR D’ETUDE ______115 FIG. 53. RESURGENCE KARSTIQUES DU DESSOUBRE ______115 FIG. 54. CARTE (MODIFIEE) DU BASSIN VERSANT DU DESSOUBRE ET DU TRONÇON CONCERNE PAR L’ETUDE (SOURCE SMIX) ______116 FIG. 55. COURBE DES DEBITS CLASSES DU DESSOUBRE SUR LE SECTEUR D’ETUDE ______117 FIG. 56. ZONAGE REGLEMENTAIRE DU PPRI DOUBS AMONT A SAINT HIPPOLYTE ______118 FIG. 57. PHOTOGRAPHIES AERIENNES DE 1937 (A GAUCHE) ET DE 1951 (A DROITE) ______121 FIG. 58. PHOTOGRAPHIES AERIENNES DE 1980 (A GAUCHE) ET DE 1990 (A DROITE) ______121 FIG. 59. EVOLUTION DE LA LARGEUR DE PLEIN BORD ______122 FIG. 60. EVOLUTION DE LA HAUTEUR DE PLEIN BORD ______122 FIG. 61. PROFIL EN LONG DU FOND DU LIT DU DESSOUBRE – OUVRAGE DE NEUF-GOUFFRE ______123 FIG. 62. FOND DU LIT DU DESSOUBRE ______124 FIG. 63. AFFLEUREMENTS ROCHEUX ______124 FIG. 64. ACCUMULATIONS DES GRAVIERS/SABLES EN AMONT ET EN AVAL DE NEUF-GOUFFRE ______125 FIG. 65. SYNTHESE DES RESULTATS DE L'ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR LA METHODE DE WOLMAN ______126 FIG. 66. SYNTHESE DES COURBES GRANULOMETRIQUES CUMULATIVES - RADIERS ______126 FIG. 67. EVOLUTION DE LA GRANULOMETRIE DES RADIERS SUR LE PROFIL EN LONG DU DESSOUBRE ______126 FIG. 68. EVOLUTION DES HAUTEURS DE BERGES SUR LE PROFIL EN LONG DU DESSOUBRE ______126 FIG. 69. ÉTAT DES EAUX DE LA STATION DE SAINT-HIPPOLYTE ______128 FIG. 70. LOCALISATION DES STATIONS D’INVENTAIRE SUR LE DESSOUBRE ______130 FIG. 71. QUELQUES ESPECES PATRIMONIALES DANS LA VALLEE DU DESSOUBRE ______134 FIG. 72. CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX NATURELS SUR LE SECTEUR D’ETUDE ______137 FIG. 73. CARTOGRAPHIE DES HABITATS ______138 FIG. 74. CARTOGRAPHIE DE LA FAUNE ______140 FIG. 75. LOCALISATION DE LA DEFENSE INCENDIE DE LA COMMUNE DE SAINT-HIPPOLYTE ______141 FIG. 76. ZONAGE REGLEMENTAIRE DU PPRI DOUBS AMONT A SAINT HIPPOLYTE ______145 FIG. 77. LOCALISATION DES PROFILS EN TRAVERS – NEUF-GOUFFRE ______148 FIG. 78. INCIDENCES HYDRAULIQUES A L’ETIAGE ______149 FIG. 79. INCIDENCES HYDRAULIQUES AU MODULE ______149 FIG. 80. INCIDENCES HYDRAULIQUES EN CRUE BIENNALE ______150 FIG. 81. LOCALISATION DES ACCES AU SITE DES TRAVAUX – SITE DE NEUF-GOUFFRE ______160 FIG. 82. EXEMPLE DE BASSIN DE DECANTATION MIS EN ŒUVRE ______161 FIG. 83. LOCALISATION DES DEUX OUVRAGES A L’ETUDE ______167 FIG. 84. LOCALISATION DES OUVRAGES DE FLEUREY ET DE NEUF-GOUFFRE ______174 FIG. 85. HABITATS D’INTERET COMMUNAUTAIRE DU SITE NATURA 2000 DU SECTEUR D’ETUDE ______175 FIG. 86. RECAPITULATIF DES CAMPAGNES DE SUIVI ______181 FIG. 87. ZONAGE REGLEMENTAIRE DU PPRI DOUBS AMONT A SAINT HIPPOLYTE ______189 FIG. 88. LOCALISATION DES PARCELLES – SECTEUR DE FLEUREY ______192 FIG. 89. LOCALISATION DES PARCELLES – SECTEUR DE NEUF GOUFFRE ______193

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SECTION 1 RESUME NON TECHNIQUE

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1. CADRE REGLEMENTAIRE

Le projet de restauration de la continuité écologique de l’ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre est soumis aux procédures suivantes, regroupées dans le présent dossier de demande d’autorisation environnementale définie par le décret n°2017-81 du 26 janvier 2017 et qui est déclinée dans le Code de l’Environnement par les articles L et R181-1 et suivants :

 Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques : Conformément aux rubriques n°3.1.2.0, n°3.1.4.0 et n°3.1.5.0 des articles R.214-1 à R.214-5 du code de l’environnement le projet faisant objet de la présente demande est soumis à autorisation de la loi sur l’eau ;

 Natura 2000 ;

 Déclaration d’intérêt Général.

Le présent dossier fera l’objet d’une instruction unique et d’un arrêté unique au titre du Code de l’Environnement.

2. ETAT INITIAL

L’état initial du site est présenté de façon synthétique dans le tableau ci-dessous

Tabl. 1 - Synthèse de l’état initial

Contexte Points clés

Climatique La ville de Saint-Hippolyte bénéficie d'un climat tempéré froid. Sur l'année, la précipitation moyenne est de 1034 mm. Géologique et L'ensemble du bassin versant se développe dans des assises calcaires hydrogéologique karstiques du Jurassique, couplées à de nombreux horizons marneux.

Le Dessoubre prend sa source au pied du cirque de Consolation pour s’écouler sur une distance de 34km vers Saint-Hippolyte où il conflue avec le Doubs.

Hydrographique et Régime hydrologique contrasté de type pluvial. Hydrologique Débits caractéristiques :  QMNA5 : 1.30 m3/s ;  Qmodule : 13.70 m3/s ;  Q2 : 130 m3/s.

Le Dessoubre ne fait pas l’objet d’un PPRI sauf la zone de la confluence qui est Hydraulique et rattachée au PPRI du Doubs Amont de 2016. risque inondation Modélisation mise en œuvre sur HEC RAS en régime uniforme permanent et non débordant, calé en période d’étiage.

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Contexte Points clés

Hauteurs d’eau et vitesses variables en étiage et module  diversité des faciès d’écoulement. Alternance de radiers et de mouilles, mais une forte influence de près de 900 m pour l’ouvrage de Fleurey et près de 300 m pour l’ouvrage de Neuf-Gouffre.

Le lit est stable et non chenalisé.

Le fond du lit est plat et les alluvions sont encore constituées de blocs moyens et de galets et de sables issus du calcaire.

Le matelas alluvial est de faible épaisseur. Les alluvions sont de natures Géomorphologique calcaires. Le stock de matériaux alluvionnaire est limité, il y a peu de bancs de sédimentation.

Le transit sédimentaire du Dessoubre par charriage est très limité en lien avec des apports réduits et des capacités de transport des matériaux constitutifs du lit fortement limités du fait d’une granulométrie importante. Les seuls éléments visiblement mobiles sont des sédiments fins (sables) transportés en partie en suspension.

La stabilité de la granulométrie des matériaux du lit en amont et en aval des ouvrages hydraulique traduit l’absence réelle de rupture granulométrique qu’aurait pu induire les ouvrages.

Les analyses montrent :  Un bon état globalement en termes de nutriments azotés et phosphorés depuis une dizaine d’années ; Qualité de l’eau  Un état écologique globalement bon, sauf pour l’année 2008 qui était jugé moyen ;  Un état chimique qui fluctue entre mauvais état et bon état en fonction des années.

Le Dessoubre fait l’objet d’une prolifération algale importante (nutriments).

Contexte salmonicole, espèces repères : truite fario et l’ombre - Première catégorie piscicole.

La qualité globale de l’eau apparait être le facteur limitant majeur à la production piscicole du Dessoubre, la nivelant à un seuil maximal largement en deçà des Piscicole potentialités initiales du cours d’eau.

La qualité physique des stations concoure à ajuster les biomasses à un niveau plus ou moins élevé mais demeurant inférieur à un seuil d’inhibition.

L’ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre sont infranchissables pour la montaison piscicole. 2 sites situés à l’intérieur de la zone d’étude : Natura 2000  Directive Habitats FR4301298, « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs »

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Contexte Points clés

 Directive Oiseaux FR4312017, « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs » Les premières zones ZNIEFF à proximité sont :  ZNIEFF de type 2, Vallée du Dessoubre et ses falaises attenantes, 430007813  ZNIEFF de type 1, Croix Beneton, 430007815  ZNIEFF de type 1, Falaises de l'Essart de Saussaye, 430007858 ZNIEFF  ZNIEFF de type 1, Falaises des bois de la combe du Falot, 430007860  ZNIEFF de type 1, Côte de Liéprand et éboulis de Moricemaison, 430020455  ZNIEFF de type 1, Falaise de la Voyèze, 430020075  ZNIEFF de type 1, À Rochien, 430007862  ZNIEFF de type 1, Cul de Vau et Vauclusotte, 430007861 Les premières zones APB à proximité sont : APB  Corniches calcaires du département du Doubs, FR3800749  Ecrevisse à pattes blanches et faune patrimoniale associée, FR3800743

Niveau d’enjeu écologique moyen à fort en fonction des secteurs.

Flore : 3 espèces assez rare et déterminant de ZNIEFF : le Paturin des marais, Scrofulaire du Jura, Silène des glaciers, Centranthe à feuilles étroites

Avifaune : Au total au moins 58 espèces, sont présentes sur la zone d’étude en période de reproduction dont :  7 espèces inscrites à l’annexe 1 de la Directive oiseaux : Balbuzard pêcheur, Bondrée apivore, Martin-pêcheur d’Europe, Milan noir, Milan royal, Pic noir, Faucon pèlerin ;  47 espèces protégées au niveau national ;  11 espèces inscrites sur la Liste rouge nationale (EN, VU4) ;  4 espèces inscrites sur la Liste rouge régionale : Chevalier guignette (EN), Faucon pèlerin (VU), Milan royal (EN), et Nette rousse (CR) ;  10 sont déterminantes de ZNIEFF sous certaines conditions.

Peu d’espèces de cours d’eau sont observées sur le Dessoubre, les plus Faune et Flore caractéristiques sont : la Bergeronnette des ruisseaux, le Cincle plongeur, le Martin pêcheur, le Héron cendré, le Canard colvert, le Harle bièvre, le Chevalier guignette…

Reptile : La zone d’étude proprement dite (lit mineur et 10m de part et d’autre des berges) n’est pas très favorable aux reptiles (hormis la Couleuvre à collier, seule espèce amphibie). Le climat rigoureux de ces fonds de vallon frais et ombragés, est un facteur limitant pour de nombreuses espèces, plus thermophiles.

Amphibien : Les rivières courantes comme ici sont peu favorables aux amphibiens. Toutefois quelques espèces sont présentes dans des annexes peu courantes : petits bras morts et flaques en pied de berge. Deux espèces sont observées : la Grenouille rousse et le Crapaud commun

Mammifère : Espèce emblématique à enjeu national : le Lynx boréal. Des indices de mustélidé sont observés sur les deux barrages, le Putois est potentiellement présent.

Insecte : Plusieurs odonates : L'Æschne bleue, Calopteryx éclatant, Agrion à

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Contexte Points clés larges pattes, Onychogomphe à pinces septentrional.

Papillon : Thécla de l'orme, l’Ecaille chinée, espèces patrimoniales.

Orthoptère : Une espèce patrimoniale l’Oedipode rouge est observée.

Faune piscicole : Le Chabot, la Truite zébrée, l’Ombre commun, le Vairon sont régulièrement observés.

La Renouée du Japon (2 stations en rive gauche sur Neuf Gouffre). La Balsamine Espèces invasives de l’Himalaya (quelques pied en rive droite les Grands Champs). Les asters américains (Cote Liéprand et bord de routes).

Un monument historique classés et inscrits pour l’ouvrage de Fleurey et trois monuments historiques classés et inscrits pour l’ouvrage de Neuf-Gouffre. Les aménagements sont tous situés en dehors de la zone de protections de ces bâtiments.

Foncier : cours d’eau non domanial.

Archéologie : suites aux échanges tenus avec les services compétents, le recours Socio-économique aux services de l’archéologie préventive ne sera pas nécessaire. - Archéologique Pêche : La pratique de la pêche est aujourd’hui autorisée sur le secteur d’étude. Elle est gérée par l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques « les Deux Vallées », rattachée à la Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique du Doubs.

Protection incendie : Sur la commune de Fleurey, aucun prélèvement n’est réalisé dans le Dessoubre directement, en revanche sur la commune de Saint-Hippolyte, un prélèvement en aval de l’ouvrage de Neuf-Gouffre est effectué. Réseaux Les demandes de DT seront réalisées au PRO

3. DESCRIPTION DU PROJET

La philosophie générale de restauration hydro-écologique du Dessoubre repose sur les éléments des diagnostics du cabinet TELEOS et du bureau d’études ARTELIA et s’inscrit dans une logique d’intervention de restauration de la continuité écologique et de diversification des conditions d’habitats aquatiques. Cette mosaïque d’habitats est aujourd’hui fortement simplifiée et peu attractive écologiquement. Au-delà, cette démarche regroupe plusieurs sous-objectifs :

 La limitation des phénomènes de réchauffement des eaux et d’eutrophisation, passant par l’accroissement des faciès courants (au détriment des faciès lentiques actuellement abondants) et la gestion de l’ombrage ;

 L’amélioration du fonctionnement de l’hydrosystème passant notamment par ses capacités auto-épuratoires ;

 La pérennisation des aménagements et des compartiments fonctionnels en présence.

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Les enjeux de restauration de la continuité écologique sur le Dessoubre sont forts au regard des populations salmonidés qui portent un intérêt patrimonial (truite fario, lamproie de planer). Il est donc prévu le dérasement de l’ouvrage de Fleurey et de celui de Neuf-Gouffre.

Au-delà, la restauration hydromorphologique passe par la suppression des retenues d’eau amont favorisant le retour à une mosaïque de facies d’écoulements diversifiés, la recharge sédimentaire variée reconnectant la ripisylve et diversifiant les substrats.

Outre le travail de sensibilisation des riverains aux bonnes pratiques, l’amélioration écologique plus globale associée à la restauration des habitats aquatiques doit passer par le rétablissement d’un corridor alluvial. La recharge sédimentaire et les diverses plantations participent fortement à la constitution de ce corridor dans le lit mineur. Le projet intègre le rétablissement d’une ripisylve, adaptée aux enjeux et connectée avec le lit d’étiage. Au-delà des bénéfices écologiques et paysagers (cadre de vie, trame verte) d’un « boisement » en berge, il revêt un intérêt certain en termes d’ombrage et de limitation du réchauffement des eaux.

Enfin, profitant des moyens d’intervention mobilisés lors des travaux, et dans un souci de cohérence des aménagements, la création d’un accès sécurisé au lit mineur au niveau de l’ouvrage de Neuf-Gouffre sera réalisée.

En conclusion, les principes d’aménagements de l’ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre passent par :

 Démantèlement des ouvrages hydrauliques ;

 Recharge sédimentaire dans l’ancienne retenue ;

 Epaulement de la berge rive gauche en amont du canal usinier des ouvrages et protection en pied de berge ;

 Comblement du canal usinier sur la partie supérieure.

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4. IMPACT DU PROJET ET DEMARCHE « EVITER – REDUIRE - COMPENSER »

4.1. SEUIL DE FLEUREY

Thématique Phase Impacts potentiels Mesures d’évitement Mesures réductrices Impacts résiduels Mesures compensatoires

Pour les travaux réalisés dans le lit mineur, des engins à huile hydraulique biodégradable seront privilégiés

Sensibilisation du personnel de l'entreprise de travaux Ces engins devront être particulièrement adaptés et entretenus pour un Hydrologie : négligeable travail en milieu aquatique Travaux Faibles Qualité de l'eau : risque de pollution Au-delà, toutes les mesures de prévention adaptées aux travaux en rivière Les eaux superficielles seront mises en œuvre Filtre à paille pour limiter les MES Kit anti-pollution sur le chantier Plein des carburants sur des bacs de rétention Intervention avec des engins à huile biodégradable

Qualité de l'eau : amélioration attendue, autoépuration Projet - - Positifs Meilleure autoépuration du milieu du milieu

Travaux - - - Nuls Les eaux souterraines Projet Amélioration attendue des échanges nappe/rivière - - Positifs Amélioration des échanges nappe / rivière

Travaux - - - Nuls

Suppression du remous liquide au profit à des Fonctionnement hydraulique écoulements diversifiés Retour à des faciès d'écoulement courants Projet - - Positifs Abaissement de la ligne d'eau de 0.8 à 1.0 m à l'étiage Restauration de la continuité écologique Aucune propagation de l’onde de crue

Respecter strictement l’emprise prévue des aménagements Bande aménagée d’une largeur de 5 m Travaux Risque de destruction des stations aquatiques Faibles Balisage des zones de travail Sensibilisation du personnel intervenant

Suppression du remous liquide de l’ouvrage Le fonctionnement Restauration de la continuité écologique hydroécologique / Restauration de la qualité physique dans l’ancienne zone géomorphologique de retenue Retour à des faciès d'écoulement courants Projet Amélioration des conditions d’habitats aquatiques, - - Positifs Restauration de la continuité écologique diversification écologique, augmentation de la Diversification des habitats aquatiques connectivité latérale et du potentiel d’autoépuration Sans objet Restauration du profil en long du Dessoubre et du transit sédimentaire

Suivi environnemental du chantier par la maîtrise d’œuvre

Période d'intervention après aout : - les odonates et papillons pourront s'enfuir, Risque de destruction de pontes, nichées ou oiseaux - en dehors de la période de nidification, adultes qui peut être complètement évité en respectant - en dehors des périodes de frai les mesures Limitation des emprises en maximum Travaux Risque de destruction des reptiles : effarouchement Travaux de jour et pas d'éclairage la nuit Faibles préalable Maintien au maximum des surfaces boisées pour les chiroptères et les oiseaux Risque de dissémination des espèces invasives, évité en Balisage des espèces patrimoniales Faune et Flore respectant les protocoles De manière à éviter toute dispersion d’espèce invasive, le protocole suivant sera suivi : - Les stations d’espèces invasives seront matérialisées - Les engins devront arriver et quitter propre les zones de chantiers

Plantation de boutures de saule / arbres pour reconstituer une ripisylve Amélioration de la qualité des habitats aquatiques et de la Reconnexion de la ripisylve par la recharge sédimentaire Projet Positifs connectivité du Dessoubre avec la ripisylve Mise en place de blocs abris Maintien et amélioration des habitats humides

Travaux Nuisances ponctuelles - Remise en état du site Nuls

Paysage et patrimoine

Amélioration importante sur la restauration d’une rivière Amélioration de la connectivité des berges avec le milieu aquatique Projet - Remise en état du site Positifs au faciès courants Maintien et amélioration des habitats humides

Risque de pollution du milieu et de l’eau Gestion du risque de pollution Etablissement d’un plan d’assurance environnement par les entreprises Risque de nuisance concernant la circulation et la sécurité Gestion des déchets de chantier Mise en œuvre des travaux Travaux Faibles des usagers Etablissement d’un plan d’assurance environnement par les entreprises Planification des travaux du 1er août au 31 octobre Risque de nuisance sonore Remise en état

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4.2. SEUIL DE NEUF-GOUFFRE

Thématique Phase Impacts potentiels Mesures d’évitement Mesures réductrices Impacts résiduels Mesures compensatoires

Pour les travaux réalisés dans le lit mineur, des engins à huile hydraulique biodégradable seront privilégiés

Qualité de l'eau : amélioration attendue, autoépuration Projet - - Positifs Meilleure autoépuration du milieu du milieu

Travaux - - - Nuls Les eaux souterraines Projet Amélioration attendue des échanges nappe/rivière - - Positifs Amélioration des échanges nappe / rivière

Travaux - - - Nuls

Suppression du remous liquide au profit à des écoulements diversifiés Augmentation de la ligne d'eau à l'étiage d'une dizaine de centimètres car actuellement l'ouvrage n'est pas en Fonctionnement hydraulique charge Retour à des faciès d'écoulement courants Projet - - Positifs Abaissement de la ligne d'eau de 0.2 en moyenne et Restauration de la continuité écologique localement de 0.5 cm lors des débits moyens Impact très localisé de la ligne d'eau en crue et situation moyenne améliorée Aucune propagation de l’onde de crue Respecter strictement l’emprise prévue des aménagements Bande aménagée d’une largeur de 5 m Travaux Risque de destruction des stations aquatiques Faibles Balisage des zones de travail Sensibilisation du personnel intervenant

Suppression du remous liquide de l’ouvrage Le fonctionnement Restauration de la continuité écologique hydroécologique / Restauration de la qualité physique dans l’ancienne zone géomorphologique de retenue Retour à des faciès d'écoulement courants Projet Amélioration des conditions d’habitats aquatiques, - - Positifs Restauration de la continuité écologique Sans objet diversification écologique, augmentation de la Diversification des habitats aquatiques connectivité latérale et du potentiel d’autoépuration Restauration du profil en long du Dessoubre et du transit sédimentaire

Suivi environnemental du chantier par la maîtrise d’œuvre

Travaux Nuisances ponctuelles - Remise en état du site Nuls

Paysage et patrimoine

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5. MESURES COMPENSATOIRES ASSOCIEES

Aucune mesure compensatoire ne sera mise en œuvre en l’absence d’impact notable et étant donné l’objectif de restauration des hydrosystèmes et écosystèmes visé.

Les risques d’impacts négatifs sont concentrés durant la phase chantier. Ces risques sont largement minimisés voire effacés par le respect du planning des travaux et des préconisations environnementales.

6. CONFORMITE AVEC LES DOCUMENTS

Le présent dossier au titre de la Loi sur l’Eau est en règle avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux 2016-2021(SDAGE) du Rhône Méditerranée.

Le présent document ne va pas à l’encontre des objectifs du Plan de Gestion des Risques d’Inondation 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée.

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SECTION 2 PREAMBULE

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1. OBJET DU DOSSIER

A l’initiative des représentants du Syndicat Mixte d’Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant (SMIX ADVBV) s’est engagé à restaurer la continuité écologique au droit de deux ouvrages hydrauliques : Fleurey et Neuf-Gouffre.

La restauration de la continuité écologique (biologique et sédimentaire) constitue un des leviers majeurs pour la restauration fonctionnelle des cours d’eau et l’atteinte des objectifs de qualité. Cette restauration passe par la gestion du devenir des ouvrages hydrauliques, qui ont pour beaucoup perdu leur usage originel et peuvent être, pour certains, fortement dégradés.

Ces ouvrages qui jalonnent les cours d’eau peuvent induire à leur échelle des impacts physiques, chimiques et biologiques potentiellement forts, susceptibles d’exploser par effet cumulé en fonction de leur densité. A l’image de la majorité des bassins versants de la région, le réseau hydrographique du bassin du Dessoubre a subi d’importantes perturbations physiques anthropiques au cours des derniers siècles, en lien notamment avec la création d’ouvrages hydrauliques et de plans d’eau cloisonnant de façon importante les milieux aquatiques.

La présente demande fait suite au diagnostic porté sur l’ensemble du linéaire du Dessoubre, sur la commune de Fleurey et de Saint-Hyppolite, qui a mis en évidence un certain nombre de dysfonctionnements, conséquences des perturbations des hydrosystèmes du bassin :

 Une dégradation généralisée de la qualité des eaux ;

 Une simplification du peuplement piscicole confronté à la fragmentation du continuum écologique et à l’homogénéisation des habitats aquatiques liés aux interactions anthropiques sur la morphologie des rivières ;

 Un blocage du transit sédimentaires certains en lien avec la densité des ouvrages transversaux au Dessoubre.

Face à ce constat et à la mise en conformité, le Syndicat Mixte d’Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant souhaite engager des travaux sur le complexe hydraulique de Fleurey et de Neuf-Gouffre.

Ces travaux consistent essentiellement à

 Restaurer et valoriser le Dessoubre en :

 Améliorant l’habitat aquatique (gestion des tirants d’eau,, augmentation et diversification des vitesses d’écoulements, mise en place d’habitats attractifs) ;

 Limitant le réchauffement des eaux ;

 Restaurant la continuité écologique entravées par de nombreux seuils ;

 Restaurant la connectivité du Dessoubre avec le milieu rivulaire ;

 Ne pas aggraver le risque inondation ;

 Favoriser l’intégration paysagère.

Le présent document constitue le dossier de demande d’autorisation I.O.T.A, de Natura 2000 et de déclaration d’intérêt général au titre du Code de l’Environnement du projet de restauration de la continuité écologique au droit de l’ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre sur la commune de Fleurey et de Saint-Hyppolite.

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2. IDENTITE DU DEMANDEUR

Le demandeur est le suivant :

Syndicat Mixte d'Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant

3 Rue du Clos Pascal, 25190 Saint-Hippolyte

06 34 78 24 75

Numéro de SIRET : 20 002 950 200 024

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SECTION 3 CADRE REGLEMENTAIRE

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1. CADRE GENERAL

Le Code de l’Environnement dans sa section Eau et Milieu Aquatique (articles R 214.1 et suivants et articles R 181-1 et suivants) a pour mission de contribuer à la protection et à la mise en valeur de la ressource en eau superficielle et souterraine dans le respect des équilibres naturels. Il fixe notamment les conditions dans lesquelles peuvent être réglementés certains travaux et activités susceptibles de porter atteinte à la qualité de cette ressource ou de nuire à son libre écoulement.

Promulguée le 30 décembre 2006, la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques comprend 102 articles et réforme plusieurs codes dont le code de l’environnement.

La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques répond à trois grands enjeux :

 Atteindre les objectifs « de bon état de toutes les eaux d’ici 2015 », fixés par la directive européenne : la Directive Cadre Eau ;

 Améliorer les conditions d’accès à l’eau pour tous et apporter plus de transparence au fonctionnement du service public de l’eau et de l’assainissement ;

 Rénover l’organisation de la pêche en eau douce. L’atteinte des objectifs fixés est conditionnée par le financement de la politique de l’eau. L’encadrement des dépenses des agences de l’eau, et des tarifs des redevances instaurées par la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques, sont prévus dans ses articles 83 et 84.

Le décret n° 2007 – 397 du 22 mars 2007 abroge les décrets n° 2006-880 et 2006-881 du 17 juillet 2006. La nomenclature et la procédure des opérations soumises à déclaration ou à autorisation sont intégrées à la partie réglementaire du code de l’environnement selon les articles suivants :

 L’article R.214-1 soumet à un régime d’autorisation ou de déclaration un certain nombre d’opérations selon leurs caractéristiques ;

 Les articles R.214-1 à R.214-5 listent les installations, ouvrages, travaux ou activités soumis à un régime d’autorisation ou de déclaration au titre de la Loi sur l’Eau ;

 Les articles R.214-6 à R.214-56 précisent la procédure d’instruction des demandes d’autorisation ou de déclaration.

Le présent dossier vise à informer les services de l’Etat compétents du projet de restauration de la continuité écologique sur le secteur aval du Dessoubre au droit des seuils de Fleuret de de Neuf- Gouffre, porté par le Syndicat Mixte d’Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant, au titre des articles L.214-1 à L.214-6 et R.214-1 et suivants du Code de l’Environnement (reprenant la Loi n° 92.3 du 3 janvier 1992, dite "sur l'eau") et du décret 2007-397 du 22 mars 2007, relatifs aux procédures d’autorisation et de déclaration pour la protection de l’eau et des milieux aquatiques et des décrets n°2017-81 et 2017-82 du 26 janvier 2017 relatifs à la procédure d’autorisation environnementale.

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2. VOLET « AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE »

2.1. DOSSIER D’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE

Réforme entrée en vigueur le 1er mars 2017, avec la publication de l’ordonnance n°2017-80 et les décrets n°2017- 81 et 2017-82 du 26 janvier 2017, l’article précise L.181-1 précise le champ d’application de l’autorisation environnementale. La procédure d’autorisation environnementale regroupe au sein de la même procédure les autorisations requises au titre de la loi sur l’eau (installations, ouvrages, travaux et activités ou « IOTA »), celles requises au titre de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) ainsi que l’ensemble des procédures listées ci-dessous. L’article L.181.2 précise que l’autorisation environnementale vaut, pour les projets, qui y sont soumis :

 Procédures du code de l’environnement

o Autorisation de travaux en réserve naturelle nationale - L.332-6 et L.332-9 (sauf lorsqu’une autorisation d’urbanisme est requise) ;

o Autorisation de travaux en site classé - L.341-7 et L.341-10 (sauf lorsqu’une autorisation d’urbanisme est requise) ;

o Dérogation à l’interdiction d’atteinte aux espèces et habitats protégés - L. 411-2 ;

 Procédure du code forestier : autorisation de défrichement - L. 214-13, L. 341-3, L. 372- 4, L. 374-1 et L. 375-4.

2.2. NOMENCLATURE DE LA LOI SUR L’EAU

Les travaux en rivière rassemblent tout aménagement, installation, construction d’ouvrages réalisés dans le lit mineur ou le lit majeur d’un cours d’eau, qui sont de nature à modifier son fonctionnement hydraulique, hydrologique, biologique ou morphologique.

Le régime d’instruction de la demande est défini dans le tableau de l’article R.214-1 du Code de l’Environnement.

Le tableau ci-dessous indique les rubriques de la nomenclature « Loi sur l’eau » concernant le projet (article R.214-1 du Code de l’Environnement) dans le cadre du régime de déclaration ou d’autorisation institué par le Code de l’Environnement pour les « installations, ouvrages, travaux et activités affectant d’une manière ou d’une autre l’aménagement et la qualité des eaux ».

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Tabl. 2 - Rubriques de la nomenclature « Loi sur l’Eau » concernées (articles R214-1 du Code de l’Environnement) Rubriques de la loi sur l'eau Seuils d'interprétation et Remarque potentiellement concernées procédure 1° Un obstacle à l’écoulement des crues : projet soumis à Autorisation Obstacle à l'écoulement : 2° Un obstacle à la continuité Il apparaît que les aménagements écologique : ne constitueront pas un obstacle à a) Entraînant une différence de l'écoulement des crues étant qu’ils niveau supérieure ou égale à 50 Rubrique 3.1.1.0 seront effacés (ou impact cm, pour le débit moyen annuel de Ouvrage, remblais et épis, dans le négligeable) : la ligne d’eau entre l’amont et lit mineur d'un cours d'eau,  Non soumis l’aval de l’ouvrage ou de constituant un obstacle à l’installation : projet soumis à l'écoulement des crues ou à la Obstacle à la continuité Autorisation continuité écologique écologique : b) Entraînant une différence de Les aménagements visent à niveau supérieure à 20 cm mais rétablir la continuité écologique et inférieure à 50 cm pour le débit physique : moyen annuel de la ligne d’eau  Non soumis entre l’amont et l’aval de l’ouvrage ou de l’installation : projet soumis à Déclaration Le projet d’aménagement des Rubrique 3.1.2.0 ouvrages de Fleurey et de Neuf- 1° Sur une longueur de cours Arrêté de prescriptions du 28 Gouffre prévoit la modification du d’eau supérieure ou égale à 100 m novembre 2007 profil en travers au droit des : projet soumis à Autorisation Installations, ouvrages, travaux ou barrages sur une longueur > 100 m 2° Sur une longueur de cours activités conduisant  Autorisation d’eau inférieure à 100 m : projet à modifier le profil en long ou en soumis à Déclaration travers d'un cours d'eau - Site de Fleurey > 100m - Site de Neuf-Gouffre > 100 m La consolidation de la berge en Rubrique 3.1.4.0 rive gauche passera par des 1° Sur une longueur supérieure ou Arrêté de prescriptions du 13 techniques autres que des égale à 200 m : projet soumis à février 2002 techniques végétales, sur un Autorisation Consolidation ou protection des linéaire < 200 m 2° Sur une longueur supérieure ou berges, à l'exclusion des  Déclaration égale à 20 m mais inférieure à 200 canaux artificiels, par des m : projet soumis à Déclaration techniques autres que végétales. - Site de Fleurey = 50m - Site de Neuf-Gouffre = 55 m

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Rubrique 3.1.5.0 Arrêté de prescriptions du 30 septembre 2014 Installations, ouvrages, travaux ou Le lit mineur du Dessoubre est activités, dans le lit mineur d'un 1° Destruction de plus de 200 m² classé en frayères/zone cours d'eau, étant de nature à de frayères : projet soumis à d’alimentation/zone de croissance détruire des frayères, les zones de Autorisation au titre de l’article L.432-3 CE. croissance ou les zones 2° Dans les autres cas : projet  Autorisation d’alimentation de la faune soumis à Déclaration piscicole, des crustacés et des - Ensemble de projet : 36 000 m² batraciens , ou dans le lit majeur d’un cours d’eau, étant de nature à détruire les frayères de brochet

Conformément à l’article R214-1 du Code de l’Environnement, le présent projet est donc soumis à une procédure d’autorisation.

Le présent dossier contient notamment une étude d’incidence environnementale prévu à l’article R. 181-14 du Code de l’Environnement, qui précise les incidences du projet sur les éléments suivants :

 La circulation piscicole ;

 Le transport sédimentaire ;

 La réalisation des travaux ;

 Les inondations.

2.3. COMPOSITION DU DOSSIER

La demande d'autorisation environnementale comprend les éléments communs suivants, suivant l’article R 181-13 et suivants :

1. Lorsque le pétitionnaire est une personne physique, ses nom, prénoms, date de naissance et adresse et, s'il s'agit d'une personne morale, sa dénomination ou sa raison sociale, sa forme juridique, son numéro de SIRET, l'adresse de son siège social ainsi que la qualité du signataire de la demande ;

2. La mention du lieu où le projet doit être réalisé ainsi qu'un plan de situation du projet, indiquant son emplacement ;

3. Un document attestant que le pétitionnaire est le propriétaire du terrain ou qu'il dispose du droit d'y réaliser son projet ou qu'une procédure est en cours ayant pour effet de lui conférer ce droit ;

4. Une description de la nature et du volume de l'activité, l'installation, l'ouvrage ou les travaux envisagés, de ses modalités d'exécution et de fonctionnement, des procédés mis en œuvre, ainsi que l'indication de la ou des rubriques des nomenclatures dont le projet relève. Elle inclut les moyens de suivi et de surveillance, les moyens d'intervention en cas d'incident ou d'accident ainsi que les conditions de remise en état du site après exploitation et, le cas échéant, la nature, l'origine et le volume des eaux utilisées ou affectées ;

5. Une étude d’incidence environnementale qui :

o Décrit l'état actuel du site sur lequel le projet doit être réalisé et de son environnement ;

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o Détermine les incidences directes et indirectes, temporaires et permanentes du projet sur les intérêts mentionnés à l'article L. 181-3 eu égard à ses caractéristiques et à la sensibilité de son environnement ;

o Présente les mesures envisagées pour éviter et réduire les effets négatifs notables du projet sur l'environnement et la santé, les compenser s'ils ne peuvent être évités ni réduits et, s'il n'est pas possible de les compenser, la justification de cette impossibilité ;

o Propose des mesures de suivi ;

o Indique les conditions de remise en état du site après exploitation ;

o Comporte un résumé non technique ;

o Précise les raisons pour lesquelles le projet a été retenu parmi les alternatives au regard de ces enjeux ;

o Justifie de la compatibilité du projet avec le schéma directeur ou le schéma d'aménagement et de gestion des eaux et avec les dispositions du plan de gestion des risques d'inondation mentionné à l'article L. 566-7 et de sa contribution à la réalisation des objectifs mentionnés à l'article L. 211-1 ainsi que des objectifs de qualité des eaux prévus par l'article D. 211-10 ;

o Comporte l'évaluation au regard des objectifs de conservation de ces sites classés Natura 2000 dont le contenu est défini à l'article R. 414-23 ;

Les informations que doit contenir ce document peuvent être précisées par un arrêté du ministre chargé de l'environnement.

6. Les éléments graphiques, plans ou cartes utiles à la compréhension des pièces du dossier ;

7. Une note de présentation non technique.

2.4. VOLET « DESTRUCTION D’ESPECES PROTEGEES »

2.4.1. Cadre général

La loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature a fixé les principes et les objectifs de la politique nationale de protection de la faune et de la flore sauvage. Les espèces protégées en droit français sont les espèces animales et végétales dont les listes sont fixées par arrêtés ministériels en application du code de l’environnement (L411-1 et 2).

Afin notamment de mettre en conformité la réglementation nationale avec les directives européennes, des évolutions récentes ont eu lieu : modification du Code de l’environnement en 2006 et 2007 (L441-1 et 2, R411-1 à 14), refonte de plusieurs arrêtés de protection en 2007 et 2009, circulaire d’application en 2008.

Ainsi, au-delà de la protection des individus contre la destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement, les nouveaux textes interdisent désormais également :

 La perturbation intentionnelle des animaux dans le milieu naturel ;

 La destruction, dégradation, altération des habitats de reproduction et de repos des espèces animales protégées ;

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et intègrent le raisonnement à l’échelle de la population et non plus du seul individu.

Dans ce cadre, le champ des dérogations possibles a été élargi mais est strictement encadré. Ainsi, l’article L411-2, modifié par la loi d’orientation agricole de janvier 2006, précise que la délivrance de dérogation aux interdictions de destruction d’habitats d’espèces et d’espèces protégées, à condition qu’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes et que la dérogation ne nuise pas au maintien, dans un état de conservation favorable, des populations des espèces concernées dans leur aire de répartition naturelle, peut intervenir dans les cas suivants :

 Dans l’intérêt de la protection de la faune et de la flore sauvage et de la conservation des habitats naturels,

 Pour prévenir des dommages importants notamment aux cultures, à l’élevage, aux forêts, aux pêcheries, aux eaux et à d’autres formes de propriété,

 Dans l’intérêt de la santé et de la sécurité publique ou pour d’autres raisons impératives d’intérêt public, y compris de nature sociale ou économique, et pour des motifs qui comporteraient des conséquences bénéfiques primordiales pour l’environnement,

 A des fins de recherche et d’éducation, de repeuplement et de réintroduction de ces espèces et pour des opérations de reproduction nécessaires à ces fins, y compris la propagation artificielle des plantes,

 Pour permettre, dans des conditions strictement contrôlées, d’une manière sélective et dans une mesure limitée, la prise ou la détention d’un nombre limité et spécifié de certains spécimens.

Trois conditions doivent donc être réunies pour qu’une dérogation puisse être accordée :

 Qu’on se situe dans un des 5 cas listés ci-dessus,

 Qu’il n’y ait pas d’autre solution ayant un impact moindre,

 Que les opérations ne portent pas atteinte à l’état de conservation de l’espèce ou des espèces concernées.

Le Code de l’environnement (notamment son article L411.2-4°) prévoit donc une procédure spécifique de demande de dérogation auprès du Préfet de département (sauf cas particuliers relevant d’une décision ministérielle) à l’interdiction de destruction d’espèces ou habitats d’espèces sous conditions (plusieurs formulaires ont été élaborés et sont mis à disposition des pétitionnaires) et après avis du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN).

2.4.2. Aspects pratiques

En cas de destruction ou de dégradation d'habitats naturels d'espèces protégées, ou de perturbation de ces espèces durant leur cycle biologique, il convient de déposer une demande de dérogation, au titre des articles L411-1 et suivants du code de l'environnement, auprès de la DREAL Bourgogne/Franche-Comté.

2.4.3. Application au présent projet

Sur la base des inventaires faune / flore, le présent document a pour objectif de réaliser une analyse sommaire des éventuels impacts dans le cadre du projet d’effacement du seuil de Fleurey et de Neuf-Gouffre.

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De plus, les mesures d’évitement et de réduction sont demandées et intégrées dans le présent dossier.

Par conséquent, la présente demande d’autorisation n’inclut pas de demande de dérogation au titre des espèces protégées.

2.5. VOLET « DEFRICHEMENT »

2.5.1. Cadre général

La loi du 1 juillet 2012 du Code forestier relative à la conservation des bois et forêts a fixé les grands principes de défrichement. L’article L.341-1 du Code forestier défini le défrichement comme étant une opération volontaire entraînant directement ou indirectement la destruction de l’état boisé d’un terrain et mettant fin à sa destination forestière (passage de l’état boisé à un autre type d’occupation du sol).

Nul ne peut user de défricher sans avoir préalablement obtenu une autorisation (L.341-3), sous réserve de l’application des dispositions de l’article L.341-1 à L.341-10 du Code forestier. Les collectivités et autres personnes morales (L.214-13 et L.214-14) tout comme les particuliers ne peuvent faire aucun défrichement sur leurs bois et forêts sans autorisation préalable (R.214-30), sinon ils sont passibles de sanctions.

2.5.2. Aspects pratiques

Une telle autorisation est requise dès lors que le projet envisage de défricher, c’est-à-dire de changer la destination de parcelle présentant un « état boisé » au sens du code forestier.

2.5.3. Application au présent projet

Le présent projet ne prévoit aucun défrichement. Par conséquent, ce volet n’est pas visé par la présente demande d’autorisation.

2.6. VOLET « NATURA 2000 »

Conformément à l’article R.414-19-I du Code de l’Environnement et au décret n° 2010-365 du 9 avril 2010, tout dossier d’autorisation ou de déclaration « Loi sur l’Eau » (art. L.214-1 à L.214-11 du Code de l’Environnement) doit comporter une évaluation des incidences du projet sur un ou plusieurs sites Natura 2000 au regard des objectifs de conservation de ces sites.

Le contenu de l'évaluation d'incidence Natura 2000 est défini à l'article R.414-23 du Code de l’Environnement qui précise en préambule que cette évaluation est proportionnée à l'importance du document ou de l'opération et aux enjeux de conservation des habitats et des espèces en présence.

Ainsi, elle peut se limiter à la présentation et à l'exposé définis au paragraphe I de l'article R.414- 23, dès lors que cette première analyse conclut à l'absence d'incidence significative sur tout site Natura 2000.

Les deux projets étant situés au sein d’une zone Natura 2000, une évaluation approfondie des incidences vis-à-vis du site Natura 2000 est intégrée au présent dossier.

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3. VOLET « EVALUATION ENVIRONNEMENTALE »

3.1. CADRE GENERAL

L’évaluation environnementale est un processus visant à intégrer l’environnement dans l’élaboration d’un projet, ou d’un document de planification, et ce dès les phases amont de réflexions. Elle sert à éclairer tout à la fois le porteur de projet et l’administration sur les suites à donner au projet au regard des enjeux environnementaux et ceux relatifs à la santé humaine du territoire concerné, ainsi qu’à informer et garantir la participation du public. Elle doit rendre compte des effets potentiels ou avérés sur l’environnement du projet, du plan ou du programme et permet d’analyser et de justifier les choix retenus au regard des enjeux identifiés sur le territoire concerné. L’évaluation environnementale doit être réalisée le plus en amont possible, notamment, en cas de pluralité d’autorisations ou de décisions, dès la première autorisation ou décision, et porter sur la globalité du projet et de ses impacts.

L’évaluation environnementale s’inscrit ainsi dans la mise en œuvre des principes de prévention, d’intégration, de précaution et de participation du public.

La loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature a, la première, imposé dans le cadre des procédures d’autorisation préalable à la réalisation de certains travaux ou ouvrages la réalisation d’une étude d’impact. Ces obligations ont ensuite été reprises au niveau du droit européen.

Le droit de l’évaluation environnementale a été modifié par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement afin de rapprocher le droit national du droit européen en introduisant la possibilité d’un examen au cas par cas. L’ordonnance du 3 août 2016 portant réforme des procédures destinées à assurer l'information et la participation du public à l'élaboration de certaines décisions susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement l’a ensuite adapté, notamment pour transposer la directive du 16 avril 2014 relative à l'évaluation des incidences de certains projets publics et privés sur l'environnement, dans le cadre du chantier de modernisation du droit de l’environnement, dans lequel le Gouvernement s’est engagé à simplifier le droit de l'environnement tout en maintenant un niveau de protection constant. Le décret n° 2018- 435 du 4 juin 2018 modifiant des catégories de projets, plans et programmes relevant de l’évaluation environnementale publié au Journal Officiel le 5 juin modifie une nouvelle fois certaines rubriques de la nomenclature, afin de tenir compte du retour d’expérience des services déconcentrés de l’Etat et des maîtres d’ouvrage, ainsi que de la décision n° 404391 du 8 décembre 2017, par laquelle le Conseil d’Etat avait supprimé, sur le fondement du principe de non-régression du droit de l’environnement, une partie du contenu de la rubrique n°44 « Equipements sportifs, culturels ou de loisirs et aménagements associés » de la nomenclature. L’objectif de ce nouveau décret est de réduire une nouvelle fois le nombre de projets soumis à évaluation environnementale systématique, en visant notamment les établissements SEVESO, la géothermie, les canalisations de transport et les opérations d’aménagement.

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3.2. LE REGIME DE L’EVALUATION ENVIRONNEMENTALE

L’article L122-1 du Code de l’Environnement prévoit :

« Les projets qui, par leur nature, leur dimension ou leur localisation, sont susceptibles d'avoir des incidences notables sur l'environnement ou la santé humaine font l'objet d'une évaluation environnementale en fonction de critères et de seuils définis par voie réglementaire et, pour certains d'entre eux, après un examen au cas par cas effectué par l'autorité environnementale ».

Les modalités de réalisation de l’étude d’impact sont prévues à l’article L122-3 du Code de l’Environnement, comme suit :

« Le contenu de l'étude d'impact, qui comprend au minimum une description du projet, une description des incidences notables probables du projet sur l'environnement, Une description des caractéristiques du projet et des mesures envisagées pour éviter, les incidences négatives notables probables sur l'environnement, réduire celles qui ne peuvent être évitées et compenser celles qui ne peuvent être évitées ni réduites, une description des solutions de substitution raisonnables qui ont été examinées par le maître d'ouvrage, en fonction du projet et de ses caractéristiques spécifiques, et une indication des principales raisons du choix effectué, eu égard aux incidences du projet sur l'environnement, un résumé non technique, toute information supplémentaire, en fonction des caractéristiques spécifiques du projet et des éléments de l'environnement sur lesquels une incidence pourrait se produire, notamment sur la consommation d'espaces agricoles, naturels et forestiers ».

L'étude d'impact expose également, pour les infrastructures de transport, une analyse des coûts collectifs des pollutions et nuisances et des avantages induits pour la collectivité ainsi qu'une évaluation des consommations énergétiques résultant de l'exploitation du projet, notamment du fait des déplacements qu'elle entraîne ou permet d'éviter.

En complément des divers chapitres composant l’étude d’impact, les divers textes réglementaires suivant doivent également être considérés :

 En matière de paysage, l’étude se fera en respect de la loi Paysage n° 93-24 du 8 Janvier 1993 codifiée par les articles L.350-1, L.350-2 et R.350-1 à R.350-15 du Code de l’Environnement ;

 En matière de protection de la faune et de la flore, l’étude prend en compte les articles L.110-1 et L.110-2 du Code de l’Environnement ;

 En matière de pollution de l’air (environnement, santé humaine), l’étude prend en compte :

 La loi n° 96-1236 du 30 Décembre 1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, (LAURE) dite « loi sur l’air » ainsi que les articles R.121-1 à R.121-5 du Code de l’Environnement relatifs à la surveillance de la qualité de l’air et de ses effets sur la santé et sur l’environnement, aux objectifs de qualité de l’air, aux seuils d’alerte et aux valeurs limites ;

 En matière de bruit, l’étude prend en compte :

 Les articles R 1334-30 à R 1334-37 du Code de la Santé Publique ainsi que la loi n° 92-1444 du 31 Décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit (Code de l’Environnement).

Le décret du 29 décembre 2011 (n°2011-2019) apporte aux études d’impact les évolutions suivantes :

 Application à partir du 1er juin 2012,

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 Trois cas de figure sont désormais possibles pour les projets : obligatoire, au cas par cas, non soumis,

 Le cadrage préalable est renforcé,

 Principales évolutions thématiques :

 Proportionnalité de l’étude d’impact à l’importance du projet et à ses impacts prévisibles,

 Elargissement des exigences (continuités, compatibilité avec les documents opposables et soumis à évaluation, consommation énergétique…),

 Prise en compte renforcée des impacts sur la santé humaine,

 Prise en compte des programmes et effets cumulés,

 Présentation à court, moyen et long terme,

 Renforcement du suivi de la mise en œuvre des mesures proposées (bilans, Police de l’Environnement).

3.3. APPLICATION AU PRESENT DOSSIER

Conformément au guide de lecture de la nomenclature des études d’impact de février 2017 en référence à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement, et en particulier à la rubrique 10 « canalisation et régularisation des cours d’eau », le projet vise comme objectif la restauration écologique (fonctionnalité en lit mineur et végétalisation) du Dessoubre et non son artificialisation.

Par conséquent, il n’est ni soumis à étude d’impact ni à examen au cas par cas.

4. DECLARATION D’INTERET GENERAL (DIG) ET ENQUETE PUBLIQUE

4.1. CADRE GENERAL

La déclaration d’intérêt général est une procédure dictée par la loi de 1992 qui permet au maître d’ouvrage d’entreprendre l’exécution et l’exploitation de tous travaux, ouvrages et installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, visant l’aménagement et la gestion de l’eau (art. L.211-7 du Code de l’Environnement).

Le recours à cette procédure permet notamment :

 D’accéder aux propriétés privées riveraines des cours d’eau (notamment pour pallier les carences des propriétaires privés dans l’entretien des cours d’eau ;

 De faire participer financièrement aux opérations les personnes qui ont rendu les travaux nécessaires ou qui y trouvent un intérêt ;

 De légitimer l’intervention des collectivités publiques sur des propriétés privées avec des fonds publics.

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4.1.1. Conditions de l’enquête publique

L’enquête est prévue dans les conditions prévues par :

 L’article L211-7 du Code de l’Environnement (issu de l’article 31 de la loi du 3 janvier 1992 sur l’eau, modifiée par la loi du 30 juillet 2003) ;

 Le décret n°2001-1206 du 12 décembre 2001 modifiant le décret n°93-1182 du 21 octobre 1993 relatif à la procédure applicable aux opérations entreprises dans le cadre de l’article 31 de la loi n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l’eau.

L’article L.211-7 du Code de l’Environnement mentionne :

Les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les syndicats mixtes créés en application de l’article L5721-2 du Code Général des Collectivités Territoriales et les Communautés Locales de l’Eau sont habilités à utiliser les articles L151-36 à L151-40 du Code Rural pour entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, actions, ouvrages ou installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, dans le cadre d’un Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) s’il existe, et visant :

1. L’aménagement d’un bassin ou d’une fraction de bassin hydrographique,

2. L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau,

3. L’approvisionnement en eau,

4. La maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement ou la lutte contre l’érosion des sols,

5. La défense contre les inondations et contre la mer,

6. La lutte contre la pollution,

7. La protection et la conservation des eaux superficielles et souterraines,

8. La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides, ainsi que des formations boisées riveraines,

9. Les aménagements hydrauliques concourant à la sécurité civile,

10. L’exploitation, l’entretien et l’aménagement d’ouvrages hydrauliques existants,

11. La mise en place et l’exploitation de dispositifs de surveillance de la ressource en eau et des milieux aquatiques,

12. L’animation et la concertation dans le domaine de la gestion et de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques dans un sous bassin ou un groupement de sous-bassins, ou dans un système aquifère, correspondant à une unité hydrographique.

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4.1.2. Procédure d’adoption d’une Déclaration d’Intérêt Général (DIG)

Le décret n°93-1182 du 21 octobre 1993 précise la procédure applicable aux opérations entreprises dans le cadre d'une DIG. Aussi, la procédure pour la DIG est décrite dans les articles R.214-88 à R.214-104 du code de l’environnement.

4.1.3. Constitution du dossier préalable

Le dossier d'enquête préalable est constitué par le maître d'ouvrage, et est adressé au Préfet du département concerné en 7 exemplaires selon l’article R214-91 du Code de l’Environnement.

Le contenu du dossier est variable selon que les opérations visées par la DIG sont ou non soumises aux dispositions de l'article 10 de la loi sur l'eau de 1992, (Les chapitres II et III du décret du 23 octobre 1993 précisent ces différents contenus.).

Dans tous les cas, on trouve dans un dossier préalable :

 Un mémoire justifiant l'intérêt général ou d'urgence de l'opération ;

 Un mémoire explicatif présentant de façon détaillée une estimation des investissements par catégories de travaux, d'ouvrages ou d'installation, les modalités d'entretien ou d'exploitation des ouvrages, des installations ou du milieu qui doivent faire l'objet des travaux, ainsi qu'une estimation des dépenses correspondantes ;

 Un calendrier prévisionnel de réalisation des travaux et d'entretien des ouvrages ou du milieu qui doit faire l'objet des travaux.

Lorsque le dossier prévoit la participation aux dépenses des personnes autres que le maître d'ouvrage qui ont rendu les travaux nécessaires ou qui y trouvent un intérêt, il comprend notamment :

 La liste des personnes publiques ou privées appelées à participer aux dépenses, ainsi que les critères retenus pour fixer les bases générales de répartition des dépenses ;

 La proportion des dépenses dont le pétitionnaire demande la prise en charge en ce qui concerne :

o Les dépenses d’investissement ;

o Les frais d’entretien et d’exploitation des ouvrages ou des installations.

 Les critères retenus pour fixer les bases générales de répartition des dépenses prises en charge ;

 Les éléments et les modalités de calcul qui seront utilisés pour déterminer les montants des participations aux dépenses des personnes concernées ;

 Un plan de situation des biens et des activités concernés par l’opération ;

 L’indication de l’organisme qui collectera les participations demandées.

4.1.3.1. LA PHASE D’ENQUETE PUBLIQUE : ARTICLES L.123-1 A L.123-19 ET R.123-1 A R.123-27 DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT

La Déclaration d’Intérêt Général ou d'urgence doit être précédée d'une enquête publique effectuée, selon le cas, dans les conditions prévues par les articles L.123-1 à L.123-19 et R.123-1 à R.123-27 du Code de l’Environnement.

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Toutefois, l'exécution des travaux est dispensée d'enquête publique lorsqu'ils sont nécessaires pour faire face à des situations de péril imminent, qu'ils n'entraînent aucune expropriation et que le maître d'ouvrage ne prévoit pas de demander de participation financière aux personnes intéressées.

Sont également dispensés d'enquête publique, sous réserve qu'ils n'entraînent aucune expropriation et que le maître d'ouvrage ne prévoie pas de demander une participation financière aux personnes intéressées, les travaux portant sur un cours d'eau couvert par un Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux, directement liés à une inondation déclarée catastrophe naturelle, réalisés dans les trois ans qui suivent celle-ci et visant à rétablir le cours d'eau dans ses caractéristiques naturelles.

L’enquête publique sera menée en application des articles R.123-1 à R.123-27 du Code de l’Environnement.

Cet arrêté est publié par voie d'affiches :

 Dans les communes sur le territoire desquelles l'opération est projetée ;

 Dans les communes où sont situés les biens et activités mentionnés dans le dossier de l'enquête, lorsque les personnes qui sont propriétaires ou ont la jouissance de ces biens, ou qui exercent ces activités, sont appelées à contribuer aux dépenses ;

 Dans les communes où, au vu des éléments du dossier, l'opération paraît de nature à faire sentir ses effets de façon notable sur la vie aquatique, notamment en ce qui concerne les espèces migratrices, ou sur la qualité, le régime, le niveau ou le mode d'écoulement des eaux.

S’ensuit la phase d'enquête publique.

À l'expiration du délai d'enquête, le registre est clos par le Commissaire enquêteur.

Après avoir examiné toutes les observations, le Commissaire enquêteur doit remettre au préfet, dans un délai d'un mois, le dossier accompagné de conclusions motivées, faisant apparaître son avis. En vertu de l'article 5 du décret du 23 octobre 1993, notons que lorsque le dossier soumis à l'enquête mentionne la participation aux dépenses de personnes, autres que le pétitionnaire, qui ont rendu les travaux nécessaires ou y trouvent un intérêt, le rapport du commissaire enquêteur doit comporter un chapitre spécifique qui présente les observations recueillies concernant :

 L'estimation des dépenses ;

 La liste des personnes appelées à contribuer ;

 Les critères retenus pour la répartition des charges.

4.1.3.2. LA DECLARATION D’INTERET GENERAL

Après la clôture de l'enquête, le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur sont portés par le Préfet à la connaissance du pétitionnaire, auquel un délai de quinze jours est accordé pour présenter éventuellement ses observations par écrit au Préfet.

Deux possibilités :

 Soit les conclusions du commissaire enquêteur sont favorables, et l'intérêt général de l'opération est déclaré par arrêté préfectoral. Le Préfet dispose d'un délai de trois mois à compter du jour de réception par la préfecture du dossier de l'enquête transmis par le commissaire enquêteur pour statuer. En cas d'impossibilité de statuer dans ce délai, le

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Préfet, par arrêté motivé, fixe un délai complémentaire qui ne peut être supérieur à deux mois.

 Soit elles sont défavorables, l'intérêt général doit alors être déclaré par décret en Conseil d'Etat.

4.1.3.3. LE RECOURS CONTRE UNE DIG

La validité de la DIG ne pourra éventuellement être remise en cause sur le fond ou sur la forme, que par le biais d'un recours pour excès de pouvoir exercé devant le Tribunal administratif, à l'encontre de l'arrêté préfectoral ou inter préfectoral qui déclare d'intérêt général l'opération.

4.1.3.4. LA FIN DE VALIDITE D’UNE DIG : ARTICLE 9 DU DECRET DU 21 OCTOBRE 1993

La DIG fixe elle-même la durée de sa validité. Une seule DIG suffit pour mener des travaux pluriannuels.

Deux hypothèses de caducité d'une DIG :

 La DIG devient caduque automatiquement dans l'hypothèse où elle n'a pas fait l'objet d'un commencement de réalisation substantiel dans le délai qu'elle s'est elle-même fixé (délai qui ne peut être supérieur à 5 ans en cas de participation aux dépenses des personnes qui ont rendu les travaux nécessaires ou y trouvent un intérêt).

 La DIG devient également caduque lorsque l'éventuelle Déclaration d'Utilité Publique (DUP) qui lui est liée cesse elle-même de produire ses effets.

Notons qu'une nouvelle DIG doit être prononcée en cas de modification de la répartition des dépenses ou des bases de calcul des participations des personnes qui ont rendu les travaux nécessaires ou y trouvent un intérêt, ou de modification substantielle de l'opération qui a été déclarée d'intérêt général (article 8 du décret du 21 octobre 1993).

4.2. APPLICATION AU PRESENT PROJET

La déclaration d’intérêt général est intégrée à la présente de demande d’autorisation unique des travaux.

Elle sera soumise à une enquête publique, conjointe à la procédure d’autorisation unique.

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SECTION 4 PROJET DE RESTAURATION DE L’OUVRAGE DE FLEUREY

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1. PRESENTATION DU PROJET

1.1. LOCALISATION DU PROJET

Le tronçon de cours d’eau supportant le présent projet se situe sur le cours d’eau du Dessoubre au niveau de l’ouvrage de Fleurey et de sa retenue d’eau amont. Elle s’étend sur près de 900m.

Fig. 1. Localisation de l’ouvrage de Fleurey

1.2. OBJECTIF DU PROJET

1.2.1. Genèse du projet

Rappelons que pour restaurer la continuité écologique du cours d’eau, le bureau d’étude TELEOS a proposé la solution de dérasement. Cette solution parait la plus ambitieuse au regard des usages et des enjeux écologiques que représente le Dessoubre : elle permet de décloisonner le cours d’eau et de restaurer la qualité physique sur les portions influencées en amont.

Néanmoins, le bureau d’étude TELEOS juge que l’efficience d’un dérasement ne serait être avérée seulement en reconstituant des habitats fluviaux fonctionnels, en favorisant le développement d’une flore et d’une faune riche et diversifiée ainsi qu’en restaurant la morphologie du Dessoubre dans les zones de retenues d’eau amont.

En effet, le bureau d’étude TELEOS a identifié dans ses approches, différents dysfonctionnements du cours d’eau, que nous rappelons ici :

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 Une sur-largeur du cours d’eau provoquant une banalisation des habitats ;

 Un risque d’instabilité du profil en long lors des opérations de dérasement ;

 Une incision du cours d’eau provoquant la déconnexion latérale avec le milieu rivulaire.

Le bureau d’étude TELEOS a proposé une solution ambitieuse avec un montant de travaux élevé (1 925 000 €HT), visant à restaurer la continuité écologique mais aussi les conditions d’habitats aquatiques. Les types d’aménagements étaient :

 Le dérasement des seuils ;

 Une recharge sédimentaire sur le plan vertical ;

 Une recharge sédimentaire sur le plan horizontal ;

 La mise en place de plusieurs semelles de fond ;

 L’aménagement de différents blocs.

Le montant de travaux estimé n’a pas permis d’amener les avant-projets en phase opérationnelle, l’ambition de l’opération a donc été réduite avec un montant de travaux accordé s’élevant à 200 000 €HT (ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre) et de 300 000 €HT pour l’ouvrage de la Voyèze, soit un budget total de 500 000 €HT.

1.2.2. Logique d’intervention

Les approches hydraulique et morphologique apportent un complément aux études du cabinet TELEOS, et répondent directement aux différentes problématiques. Ainsi, nos expertises théorique et de terrain ont mis en évidence que le Dessoubre présente peu de dysfonctionnements morphologiques, aujourd’hui actifs :

 Altération mineure de la largeur du cours d’eau ;

 Stabilité avérée du profil en long.

En revanche, le Dessoubre connait des altérations hydromorphologiques : le lit mineur souffre de l’incision provoquée lors des grands travaux hydrauliques, qui a conduit à une déconnexion de la ripisylve avec la ligne d’eau. Par conséquent, le Dessoubre est dépourvu d’habitats en berges (caches piscicoles) qui sont pourtant primordiaux pour les populations salmonidés.

Le niveau d’ambition pour la restauration hydromorphologique suggéré par le diagnostic général du Dessoubre serait donc la suppression des retenues d’eau amont via l’effacement total des ouvrages accompagnée d’une restauration de la qualité habitationnelle (connexion en berge, recharge sédimentaire, diversité des substrats), sur l’ensemble du secteur.

1.2.3. Objectifs

L’opération vise plusieurs objectifs :

 Restaurer et valoriser le Dessoubre en :

 Améliorant l’habitat aquatique (gestion des tirants d’eau, augmentation et diversification des vitesses d’écoulements, mise en place d’habitats attractifs) ;

 Limitant le réchauffement des eaux ;

 Restaurant la continuité écologique entravées par de nombreux seuils ;

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 Restaurant la connectivité du Dessoubre avec le milieu rivulaire ;

 Ne pas aggraver le risque inondation ;

 Favoriser l’intégration paysagère.

2. GRANDS PRINCIPES D’AMENAGEMENT

2.1. METHODOLOGIE D’INTERVENTION

Plusieurs opérations sont liées à l’effacement du seuil de Fleurey. Outre le dérasement complet de l’ouvrage, il sera nécessaire d’y ajouter des mesures d’accompagnement en lien notamment avec la baisse des niveaux d’eau. De plus, afin de favoriser l’écoulement à bas débits notamment ainsi que de diversifier les profils en travers, une injection de matériaux grossiers est prévue suite à l’effacement.

L’intervention se déroulera selon les étapes suivantes :

 Démantèlement de la passerelle et du génie civil associé ;

 Recharge sédimentaire dans l’ancienne retenue ;

 Suppression du seuil, tri des matériaux et évacuation. Les propriétaires souhaitent conserver les pierres de taille ;

 Mise en place d’enrochement de protection en rive gauche et fixation de la chute du ruisseau de Fleurey ;

 Terrassement en remblais pour combler le canal usinier sur la partie supérieure ;

 Terrassement en remblais afin de remodeler le lit mineur et diversification du lit mineur.

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Fig. 2. Plan de masse des aménagements de l’ouvrage de Fleurey

2.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES

2.2.1. Démantèlement de l’ouvrage et de la passerelle

L’ouvrage sera totalement démantelé (retrait du radier, des bajoyers et des fondations) de manière à ce que le Dessoubre ne soit plus contraint par aucun ouvrage anthropique.

Après préparation des accès, le barrage sera démantelé depuis le haut vers le bas, en commençant préférentiellement par le centre de l’ouvrage. Ceci permettra d’autoriser les écoulements, d’amorcer la vidange de la retenue d’eau amont et de limiter la mise en charge de l’ouvrage durant les travaux.

Les pierres de taille du déversoir seront mises à la disposition du propriétaire. En revanche, les remblais du déversoir seront triés, les remblais pollués seront évacués du site vers une décharge agrée tandis que les déblais inertes (sables/terres), sous l’avis des services de l’état, pourront être utilisés comme remblais pour le comblement du canal usinier.

Cette opération permettra de limiter le coût global des travaux. Le canal usinier, d’origine anthropique et n’ayant aucune vocation, ne sera plus utilisé puisque la totalité des écoulements transitera désormais en lieu et place du barrage.

D’un linéaire de près de 80 m, le barrage représente un volume de matériaux à évacuer de 600 m3. Les berges au droit de l’ouvrage seront retalutées en pente douce. La cote de fond de l’arasement sera de 386.36 mNGF.

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Fig. 3. Ouvrage de Fleurey

Enfin, la passerelle sera entièrement démantelée (retrait des portiques de la passerelle). Les matériaux seront mis en décharge agrée.

Fig. 4. Passerelle au-dessus du canal usinier – ouvrage de Fleurey

2.2.2. Réinjection sédimentaire

Le projet prévoit la réinjection d’alluvions dans le lit mineur du Dessoubre. Cette composante est directement dictée par une volonté de restituer à l’hydrosystème les matériaux charriés par l’incision, dans un souci de cohérence globale de restauration.

De plus, cette volonté est renforcée par la reconnexion de la végétation rivulaire par exhaussement des fonds et donc de la ligne d’eau.

Cette opération consistera à mettre en place une recharge en double épaisseur avec une granulométrie différente sur un linéaire de 900m environ. Sachant que la granulométrie à injecter doit être hétérogène, cela signifie que les bancs de matériaux devront être composés d’un mélange de sables, graviers, quelques blocs, car cette hétérogénéité assurera une meilleure stabilité. Ainsi la recharge de fond sera composée d’élément grossier compris entre 10/100 mm et la recharge secondaire sous forme de bancs sera comprise entre 5/50 mm.

La disposition des matériaux granulométriques sera réalisée de manière régulière et diversifiée sur la largeur totale du lit mouillé et sur une épaisseur de 40 cm en moyenne. Les crues à venir seront chargées de disposer / remanier naturellement les sédiments injectés. Au total, le volume de sédiment de fond sera d’environ de 6 000 m3 et le volume de banc sera de 1400 m3.

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Afin de diversifier le profil en long, trois radiers, de granulométrie plus importante que la recharge sédimentaire seront mis en place. Ces éléments structurants permettront de rehausser le profil en long, de favoriser les dépôts en amont, et de fixer les matériaux dans le temps renforcée par l’imbrication des particules au sein de la structuration du radier. La granulométrie pour les « points durs » sera de 50/300 mm. Ils auront une longueur de 20 m et une largeur de 30 m et une épaisseur de 30 cm. Le volume de sédiments pour constituer les trois radiers sera de 550 m3.

Dans un premier temps, les trois radiers seront positionnés pour caler les points structurants du profil en long puis dans un second temps, la recharge de fond et les bancs latéraux seront injectés d’aval vers l’amont de manière à caler la zone d’apport suivante.

Fig. 5. Réinjection sédimentaire dans la retenue actuelle de Fleurey

En complément et afin de diversifier les habitats aquatiques, des aménagements ponctuels seront mis en œuvre pour modifier localement les conditions d’écoulements et d’habitats (caches, hauteurs d’eau, courantologie). Des blocs-abris dans les secteurs plus courants et minéraux permettront de créer des abris piscicoles utiles en crue, en repos ou bien pour l’alimentation. L’agencement de ces blocs est très important pour laisser des interstices corrects. Ces blocs abris auront un diamètre variant de 60 à 90 cm, soit un poids voisin variant de 200 à 800 kg (dimensionnement selon Isbach). Pour rappel, il sera procédé, en fonction des besoins, au réagencement des gros blocs d’enrochements (disposés en aval direct de l’ouvrage) au niveau de l’ancienne retenue. Le réagencement des blocs d’enrochements permettra d’accompagner le réajustement morphologique de la rivière.

2.2.3. Epaulement et protection de berge

L’effacement de l’ouvrage entrainera un abaissement de la ligne d’eau à l’amont immédiat de l’ouvrage de l’ordre de 1 m. Cet abaissement pouvant avoir une incidence sur les berges en place, notamment, celle en rive gauche où la route départementale constitue un fort enjeu à préserver, il sera prévu de conforter la berge en pied de berge. Aussi, pour éviter de favoriser la recirculation de

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l’eau au niveau de l’entrée du canal, la berge en rive gauche sera épaulée pour éviter les singularités à l’écoulement.

Le confortement en rive gauche s’effectuera selon la méthodologie suivante :

 Berge à redessiner avec des enrochements appareillés sur la partie inférieure et des apports de terre végétale sur la partie supérieure ;

 Mise en place d’un treillis coco et ensemencement ;

 Mise en œuvre de boutures de saules ;

 Végétalisation de la berge.

Cette protection de berge rive gauche sera consolidée par un enrochement de protection en base de 100/400 kg et d’un treillis coco H2M5 740 g/m² et fera l’objet de plantations. La longueur de la protection de berge sera de 50 ml (comprend le ruisseau de Fleurey).

Fig. 6. Coupe en travers de la protection de berge de Fleurey

2.2.4. Comblement du canal usinier

N’ayant plus d’utilité actuellement et après effacement de l’ouvrage de Fleurey, la totalité des écoulements du Dessoubre se fera par le lit mineur.

Par conséquent, l’ancien canal usinier sera comblé pour un meilleur accès la rivière. Il sera comblé par un apport de matériaux calcairo-terreux sur une longueur de 50 m. Afin d’anticiper les effets de tassement des matériaux, le remblai sera légèrement bombé sur 0.15 m de hauteur et sur la totalité du comblement. Le comblement du canal usinier représente un volume de remblai estimé à 460 m3, au total.

Après tri des matériaux du démantèlement du barrage de Fleurey, et sous l’avis des services de l’état, les matériaux inertes (sables/terre) pourront être réutilisés pour le comblement du canal usinier.

Au-delà, pour éviter les arrivées d’eau en amont du canal usinier, les batardeaux en bois seront laissés sur place et un corroyage d’argile sera mis en œuvre sur une longueur de 3m. Le volume d’argile prévu est de 30 m3.

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Fig. 7. Coupe en travers des aménagements du canal usinier de Fleurey

2.2.5. Mesures d’accompagnement

2.2.5.1. TRAITEMENT DE LA VEGETATION

La végétation, sujette à des risques de basculement et de dépérissement dus à la diminution des niveaux d’eau, fera l’objet de recépage et de coupes sélectives.

2.2.5.2. RUISSEAU DE FLEUREY

L’intégration du ruisseau de Fleurey se fera par fixation de la chute résidentielle par des enrochements appareillés. Ce ruisseau conservera sa géométrie initiale, c’est-à-dire une pente de 5% et le busage 800 mm permettant le franchissement de la route départementale.

En revanche, à l’aval de la buse, les berges seront reprises selon les caractéristiques suivantes :

 Talus 3H/1V ;

 Enrochements appareillés 100/400 kg ;

 Enrochement en fond 50/300 mm ;

 Longueur 8 m.

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Fig. 8. Coupe en travers du ruisseau de Fleurey

2.3. MONTANT DES TRAVAUX ET PLAN DE FINANCEMENT

Le montant estimatif des travaux d’effacement du barrage amont est de 409 993.50€ HT.

Le plan de financement du projet est le suivant :

 Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse : 70% ;

 Région Bourgogne / Franche-Comté : 5 % ;

 Département du Doubs : 5 % ;

 Syndicat Mixte d’Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant : 20%.

2.4. MODE OPERATOIRE

2.4.1. Généralités

De façon générale, les aménagements seront réalisés d’aval vers l’amont de façon à respecter une logique hydraulique et pouvoir valider le calage à mesure de l’avancement.

Les travaux feront appel aux corps de métiers suivants :

 Terrassement pour la grande majorité ;

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 Maçonnerie et génie-civil pour les reprises de la berge rive gauche et des murs du canal usinier ;

 Plantations et génie-végétal.

Par conséquent, ces travaux nécessiteront des moyens matériels conséquents et adaptés afin d’assurer l’approvisionnement des matériaux et leur mise en œuvre.

2.4.2. Organisation des accès

L’accès au barrage de Fleurey se fera par la rive gauche.

Les engins de chantier emprunteront la route départementale RD 39. Pour accéder au barrage, une piste d’approche sera mise en place. Pour accéder à l’amont de la retenue d’eau, une nouvelle piste pourra être mise en place ou les engins circuleront directement au sein du lit mineur, en longeant les berges.

Egalement, un traitement de la végétation plus important sera à réaliser au niveau du barrage et au niveau des terrassements en amont de la retenue. L’entreprise veillera à rendre le site propre avant d’intervenir et de réaliser le dérasement de l’ouvrage.

Fig. 9. Détails des accès au barrage de Fleurey

2.4.3. Gestion des matériaux

Le projet nécessitera essentiellement des opérations de terrassement, déblais et remblais d’apport. Les déblais seront dans le meilleur des cas, valorisés sur site ou seront évacués vers un site agrée par le Maitre d’œuvre. Egalement, les remblais d’apport seront organisés à la charge de l’entreprise, sous contrôle et validation du Maitre d’œuvre.

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2.5. PHASAGE ET CALENDRIER D’INTERVENTION

La période de réalisation des travaux sera préalablement choisie et correspondra à une période non sensible pour la vie et la reproduction de la faune, afin de réduire au maximum les impacts sur le succès reproducteur des différentes espèces.

Tenant compte de la période de reproduction des espèces piscicoles en place, et en privilégiant la période d’étiage afin de faciliter les interventions, la réalisation des travaux sera par conséquent programmée sur les mois d’août, septembre, octobre.

La réalisation des travaux est projetée selon le planning suivant :

 Août : Préparation du chantier (1 mois) ;

 Septembre – Octobre : Exécution des travaux à l’exception des plantations (2 mois) ;

 Novembre – Décembre : Plantation des arbres et arbustes ;

A l’issue des travaux, un récolement sera effectué par un bureau de géomètres indépendants.

2.6. GESTION DU FONCIER

L’opération se concentrera sur l’ouvrage de Fleurey et s’étendra sur la zone de retenue amont et sur le ruisseau de Fleurey.

La localisation des parcelles concernées est visible sur la carte ci-contre.

Fig. 10. Localisation des parcelles – secteur de Fleurey

La gestion du foncier est organisée de la manière suivante :

Tabl. 3 - Gestion du foncier sur le secteur de Fleurey N° section N° parcelle Propriétaire B 359 Joel GRUT

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325 315 376 361 Indivision 7 GRUT 321 363 Sylvette VALLANT/ Chantal 365 VALLANT 328 356 371 313 Commune de Fleurey 324 312 1 D 12

3. NOTICE D’INCIDENCE

3.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

3.1.1. Contexte climatique

La ville de Saint-Hippolyte bénéficie d'un climat tempéré froid. Les précipitations à Saint-Hippolyte sont importantes. Même lors des mois les plus secs, les averses persistent encore. Cet emplacement est classé comme Dfb par Köppen et Geiger. Saint-Hippolyte affiche une température annuelle moyenne de 4.2 °C. Sur l'année, la précipitation moyenne est de 1034 mm.

Fig. 11. Diagramme climatique Saint-Hippolyte

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3.1.2. Contexte géologique

Les données géologiques sont issues des cartes éditées par le BRGM et visualisables sur le site Info-terre.

Fig. 12. Extrait de la carte géologique 1/50 000e (feuilles de Maiche)

Les formations pouvant être rencontrées sont :

 Fz. Alluvions récentes. Elles occupent le fond des vallées des principaux cours d'eau

 E. Éboulis. Ils existent au pied de toute barre résistante surmontant un horizon tendre plus marneux (corniche du Jurassique supérieur au-dessus des marnes oxfordiennes, dalle nacrée à son contact avec le Bathonien, Jurassique moyen au-dessus du Lias).

 J 1 b. Le Bajocien supérieur (ou Grande oolithe, ou Vésulien) est formé par 60 à 80 m de calcaire oolithique bicolore (gris bleuté ou jaune). L'ensemble est massif mais présente souvent dans le détail des stratifications obliques qui entraînent un délitage en plaquettes irrégulières. Les joints marneux ne sont pas rares

 J 2. Bathonien. Il est représenté par une puissante assise (30 à 40 m) de calcaires compacts gris clair à blancs, parfois tachetés de rose; en bancs massifs

 J 3. Callovien (30 à 40 m). Sous cette appellation ont été groupées plusieurs formations difficiles à séparer dans les conditions normales d'affleurement

1. Au sommet, directement sous les marnes de l'Oxfordien

2. La dalle nacrée, épaisse de 15 à 25 m, formée par des calcaires

3. La dalle nacrée surmonte un niveau marneux d'épaisseur variable (10 à 20 m) qui parfois peut être complètement absent et est presque toujours masqué sous les éboulis de la dalle nacrée

4. Passant graduellement aux marnes sus-jacentes, un ensemble marnocalcaire gris à roux, grumeleux, terreux, peu épais (1 à 3 m)

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 J 4. Oxfordien. Il est représenté partout par un ensemble à dominante marneuse dont l'épaisseur difficile à mesurer paraît osciller entre 50 et 80 m

 J 6. Rauracien (70 à 90 m). Formation calcaire complexe où s'imbriquent différents faciès récifaux et périrécifaux.

 J 7b. Le Séquanien calcaire (40 à 50 m) formé par des calcaires compacts de teinte claire en bancs réguliers

 J 8. Kimméridgien. A cet étage ont été rattachées trois formations

1. Un ensemble de marnes et marno-calcaires à Exogyra Virgula

2. Un ensemble très épais, monotone, formé de calcaires compacts beiges ou crème, souvent ponctués de taches rouille, en bancs massifs séparés par de très minces délits plus marneux

3. Une formation encore à dominante calcaire mais moins monotone : calcaires à débris grumeleux jaunâtres, calcaires blancs compacts parfois à aspect crayeux, marnes grumeleuses

3.1.3. Contexte hydrogéologique

La vallée a été formée par l’érosion due au cours d’eau qui a incisé les premiers et seconds plateaux situés au nord du massif jurassien. L'ensemble du bassin versant se développe dans des assises calcaires karstiques du Jurassique, couplées à de nombreux horizons marneux qui contribuent à la complexification des circulations des eaux souterraines.

Ces couches imperméables permettent de collecter les eaux, qui s'infiltrent ensuite dans le relief karstique et réintègrent le réseau hydrographique sous forme de résurgences, donnant naissance à des ruisseaux, souvent de plusieurs kilomètres.

Plusieurs zones de formations tufeuses remarquables, liées à ce contexte particulier, parsèment le site. Les nombreuses failles, fractures chevauchantes et couches apparentes sous forme de vastes anticlinaux et synclinaux témoignent d’importants accidents tectoniques passés. La dénivellation entre les plateaux et le fond des vallées est importante (dénivelé total proche de 650 m) avec des versants assez abrupts et de nombreuses corniches rocheuses.

Fig. 13. Formations de tuf sur le secteur d’étude

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qui ont su résister au fil des temps à l'érosion. Le sous-sol des bassins versants de nature calcaire voit se développer un réseau karstique complexe. Cela explique l'extrême pauvreté des circulations superficielles sur les plateaux, représentées par seulement quelques écoulements de longueur très limitée, dont les exutoires sont tous souterrains (BLANT, 2001).

Par contre, la circulation d'eau en profondeur est considérable et joue un rôle primordial dans le fonctionnement hydrologique des vallées. En effet, les eaux s'infiltrent dans les failles du karst et alimentent les nombreuses résurgences qui réapparaissent dans les vallées. Les débits de celles- ci sont très variables, certaines sont temporaires alors que d'autres sont plus conséquentes.

Fig. 14. Résurgence karstiques du Dessoubre

3.1.4. Contexte hydrographique et hydrologique

3.1.4.1. CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT

Le Dessoubre est une rivière de première catégorie piscicole, située au Nord Est du département du Doubs. Il prend sa source au pied du cirque de Consolation pour s’écouler sur une distance de 34km vers Saint-Hippolyte où il conflue avec le Doubs. Ce cours d’eau draine un important un bassin versant hydrogéologique de nature karstique à fort potentiel biologique. Cette reculée exceptionnelle est une pièce maitresse du patrimoine naturel et touristique franc-comtois.

Fig. 15. Carte (modifiée) du Bassin versant du Dessoubre et du tronçon concerne par l’étude (source SMIX)

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3.1.5. Hydrologie locale

3.1.5.1. DONNEES D’ENTREE

Plusieurs suivis hydrométriques existent sur le linéaire du Dessoubre. La station hydrométrique la plus proche du site d’étude, et qui a été retenue pour la suite de l’étude, est la station de Saint- Hippolyte (5 km en aval du secteur d’étude, au sein du périmètre d’étude élargi).

Tabl. 4 - Station hydrométrique de Saint-Hippolyte

Surface BV Période Durée de Cours d'eau Stations (km²) d'exploitation suivi

Le Saint- 615 1958 - 2018 60 ans Dessoubre Hippolyte

Cette station est gérée par la DREAL Bourgogne – Franche-Comté et les données collectées sont disponibles via le site de la Banque Hydro.

3.1.5.2. DEBITS CARACTERISTIQUES

Les débits caractéristiques retenus pour l’étude sont donnés ci-dessous.

La station considérée est exploitée depuis plus de 60 ans. Cela est suffisant pour justifier son intérêt statistique et l’exploiter afin de déterminer un régime hydrologique relatif au secteur géographique étudié.

Les débits caractéristiques du Dessoubre au droit de la station hydrométrique sont synthétisés dans le tableau suivant :

Tabl. 5 - Débits caractéristique de la station la plus proche

Surface Débits caractéristiques (m3/s) Débits caractéristiques (m3/s) - Crues Maximum Cours d'eau BV Etiage Etiage Instantanné Source Module 2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 50 ans (km²) QMNA5 VCN10 2 ans (QIX) Le Dessoubre à Saint- 179 m3/s ( Le Banque 615 13.70 1.30 1.20 130 150 170 180 200 Hippolyte 22/01/2018) HYDRO

3.1.5.3. DEBITS CLASSES

La courbe des débits classés est réalisée à partir des données hydrologiques de la station de Saint-Hippolyte.

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Fig. 16. Courbe des débits classés du Dessoubre sur le secteur d’étude

Il est intéressant de souligner quelques valeurs de débits caractéristiques qui pourront s’avérer utiles dans la suite de l’étude : le débit médian Q50, ainsi que les Q10 et Q90 (débits dont les fréquences de non dépassement sont respectivement 0.50, 0.10 et 0.90) :

Tabl. 6 - Débits classées caractéristiques

Surface BV Débits classés caractéristiques (m3/s) Cours d'eau Source (km²) Q10 % Q50 % Q90 % Le Dessoubre à Banque 615 1.70 6.18 35.60 Saint-Hippolyte HYDRO

3.1.6. Fonctionnement hydraulique et risque inondation

3.1.6.1. ETAT DU RISQUE INONDATION

La commune de Fleurey ne fait l’objet d’aucun Plan de Prévention du Risque d’Inondation. Neuf évènements historiques d’inondations ont été identifiés :

Tabl. 7 - Evènements historiques des inondations à Fleurey - Géorisques Approximation du Approximation Date de Type d’inondation nombre de dommages l’évènement victimes matériels (€) Nappe affleurante, crue nivale, rupture 07/04/1983 d'ouvrage de défense,crue pluviale de 1 à 9 morts ou inconnu 12/04/1983 (temps montée indéterminé), barrage, disparus ruissellement rural Crue nivale, lave torrentielle, coulée de 13/02/1957 boue, lahar, crue pluviale lente (temps inconnu inconnu 23/02/1957 montée tm > 6 heures) Courant souterrain, crue pluviale rapide 08/06/1953 (2 heures < tm < 6 heures), lave de 1 à 9 morts ou 3M-30M 10/06/1953 torrentielle, coulée de boue, lahar,rupture disparus d'ouvrage de défense

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Ruissellement rural, rupture d'ouvrage de 31/12/1909 défense, mer/marée, nappe affleurante, de 10 à 99 morts 300M-3G 27/01/1910 crue nivale, crue pluviale lente (temps ou disparus montée tm > 6 heures) 07/03/1896 Crue pluviale lente (temps montée tm > 6 de 1 à 9 morts ou inconnu 11/03/1896 heures), crue nivale disparus Crue nivale, drainage des eaux pluviales, 30/11/1882 de 1 à 9 morts ou crue pluviale lente (temps montée tm > 6 inconnu 27/01/1883 disparus heures) 27/10/1840 Crue pluviale lente (temps montée tm > 6 de 10 à 99 morts inconnu 04/11/1840 heures) ou disparus

3.1.6.2. MODELISATION

3.1.6.2.1. Méthodologie

L’outil de modélisation employé est le logiciel HEC-RAS (version 4.1.0). Ce logiciel intégré pour l'analyse hydraulique, conçu par le Hydrologic Engineering Center de l’U.S Army Corps of Engineers, permet de simuler les écoulements à surface libre.

Le modèle réalisé représente la configuration du Dessoubre au droit des ouvrages hydrauliques, sur la base des différents relevés topographiques de TELEOS et VEODIS 3D. Le lit mineur du Dessoubre est représenté par ces différents profils en travers, en respectant la côte du fond relevé par Veodis 3D lors du relevé du profil en long.

3.1.6.2.2. Hypothèses et données de calage

Les hypothèses de modélisation sont les suivantes :

 Modélisation en régime permanent, non débordant ;

 Conditions amont et aval : pente moyenne normale ;

 Seuil modélisé d’après les caractéristiques géométriques relevées sur le terrain avec un coefficient de 0.385 ;

 Rugosité du lit mineur : Ks de 30 ;

 Intégration du ruisseau de Fleurey ;

 Prise en compte dans la mesure du possible des embâcles au droit des vannes du barrage et des vannes du canal.

Le modèle a été calé par plusieurs mesures de niveaux :

Tabl. 8 - Données de calage du modèle hydraulique

Débits (m3/s) Amont ouvrage Aval ouvrage Source 30/05/2018 15.60 389.18 387.44 ARTELIA 06/06/2018 22.20 389.215 387.635 VEODIS 3D 19/06/2018 4.33 389.05 387.08 VEODIS 3D

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3.1.6.2.3. Résultats

Répartition des débits

Tabl. 9 - Répartition des débits entre le Dessoubre et le canal usinier

Débit total (m3/s) Débit TCC (m3/s) Débit bief (m3/s) QMNA5 1.30 1.23 0.07 Q50% 6.18 6.09 0.09 Module 13.70 13.59 0.11 3*Module 41.10 40.63 0.47 Q2 130.00 125.43 4.57 Hauteur de chute

Tabl. 10 - Hauteur de chute – Fleurey

Débit total (m3/s) Niveau amont (mNGF) Niveau aval (mNGF) Chute (m) QMNA5 1.30 388.91 386.84 2.07 Q50% 6.18 389.06 387.19 1.87 Module 13.70 389.18 387.48 1.70 3*Module 41.10 389.43 388.06 1.37 Q2 130.00 389.93 389.10 0.83

3.1.7. Contexte géomorphologique

3.1.7.1. EVOLUTION DE LA VALLEE DU DESSOUBRE

Le cours d’eau est dépendant des variables de contrôle qui sont la géologie et le climat. Les variables de réponse sont plutôt des degrés de liberté dont dispose le cours d’eau pour transporter le débit liquide et le débit solide (sédiment).

Ainsi, dans le département du Doubs, après le retrait de la mer, la région va adopter un style tectonique compressif montrant plusieurs phases de surrections (élévations), plissements et fractures. Ceci va engendrer l’orientation des structures suivant un axe préférentiel Nord-Est / Sud- Ouest.

La région, n’étant plus submergée par les mers, se retrouve soumis à l’érosion par les eaux météoriques qui démantèlent les reliefs créés par l’orogenèse alpine. Cette abrasion des formations amène au creusement de vallées atteignant, par endroit, les niveaux du Trias à l’Ouest. Les produits de cette érosion sont transportés par les réseaux fluviatiles et déposés sur les différents terrains sédimentaires de l’ère secondaire.

Enfin, les glaciations de l’ère quaternaire, vont donner à la région sa morphologie actuelle. L’alternance de périodes glaciaires et inter-glaciaires a mis en place des alluvions fluviatiles de graviers et de sables qui se sont déposées dans les vallées.

La vallée du Dessoubre est donc inscrite dans des mouvements tectoniques qui ont engendrés, par le retrait de la mer, une succession de failles et d’érosion, provoquant le creusement de la vallée.

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D’après Malavoi & Bravard, les méandres encaissés sont développés au cours de millions d’années d’histoire géologique, à partir d’une surface topographique soulevée dans une surface d’érosion en cours de surrection (processus géologique d'élévation en altitude de roches par la tectonique des plaques) ou sur une couche meuble masquant un substratum résistant (concept de surimposition). Le Dessoubre, dans son intégralité donc dispose d’un style fluvial de référence à méandres encaissés.

Fig. 17. Photographies aériennes de 1937 (à gauche) et de 1951 (à droite)

Fig. 18. Photographies aériennes de 1980 (à gauche) et de 1990 (à droite)

Depuis les années 1950 et tenant compte des imprécisions de digitalisation induites par la qualité des photographies aériennes et surtout de la visibilité du lit mineur sous couvert boisé, les

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évolutions du lit restent peu importantes voire sont quasi-inexistantes et se cantonnement principalement au niveau de la confluence avec Doubs.

Le lit du Dessoubre est aujourd’hui dans une vallée encaissée où les méandres ne peuvent progresser latéralement, contraints par un versant rocheux en rive droite et par une route départementale en rive gauche. Les méandres sont donc ancrés dans une vallée incisée. Enfin, le lit du Dessoubre présente un style fluvial de plat courant à alternance de radier et de mouille.

3.1.7.2. ANALYSE DE LA LARGEUR ET PROFONDEUR DE PLEIN BORD

Sur l’ensemble du secteur, 19 mesures de largeur de plein bord ont permis de caractériser cette variable sur le Dessoubre.

Fig. 19. Evolution de la largeur de plein bord

La largeur de plein bord oscille entre 25 à 50 m sur tout le parcours du Dessoubre, avec une moyenne autour de 32.7m. Notons que la largeur de plein bord est plus réduite en amont de l’ouvrage de la Voyèze, avec une moyenne de l’ordre de 26m, puis qui tend à s’élargir pour atteindre 36m en amont de l’ouvrage de Fleurey, avec un maximum de 47 m (radier en amont de la zone de retenue de l’ouvrage de Fleurey). Dans le secteur de Neuf-Gouffre, la largeur de plein bord s’équilibre vers 32 m.

De la même manière, sur chaque radier, la hauteur à plein bord a été mesurée, soit 19 mesures sur le périmètre élargi.

Fig. 20. Evolution de la hauteur de plein bord

La hauteur de plein bord oscille entre 1.3 et plus de 4 m. Les fortes hauteurs de berges sont dues à la présence constante du versant en rive droite, et plus ponctuellement en rive gauche, lorsque la route est relativement proche de la rivière. La hauteur moyenne est de 2.3 m.

En conclusion, le rapport L/p est de 14, ce qui représente une dynamique du cours d’eau plutôt faible. Ponctuellement, le rapport atteint des valeurs supérieures à 20, ce qui traduit une dynamique localement plus intense.

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3.1.7.3. ANALYSE DU PROFIL EN LONG

Un profil en long de 1370 m a été relevé courant juin 2018.

Fig. 21. Profil en long du fond du lit du Dessoubre – ouvrage de Fleurey

A la lecture de ce graphique, la pente moyenne du fond de la rivière au droit de l’ouvrage de Fleurey est de 0.5 %. De plus, il confirme l’impact du remous liquides de l’ouvrage hydrauliques, ici, celui-ci est évalué à 900 m.

3.1.7.4. TRANSIT SEDIMENTAIRE ET CAPACITES MORPHO-DYNAMIQUE

3.1.7.4.1. Définition du transit sédimentaire

Au-delà de la seule capacité de transport solide d’une rivière, se pose la question des apports sédimentaires morphologiquement intéressants, c’est-à-dire la charge plus ou moins grossière susceptible d’être transportée par charriage (sables grossiers, graviers, galets), en opposition avec la charge fine plus ou moins organique transportée en suspension (limons, vases, sables).

En effet, pour un transit sédimentaire actif, l’hydrosystème doit disposer d’apports en matériaux et d’une capacité suffisante pour les transporter :

 Des apports externes : o Production primaire : il s’agit des apports en sédiments grossiers parvenant directement au cours d’eau (écoulement, reptation, glissement), comme par exemple des éboulis de pente, des glissements de terrain, … ; o Production secondaire : il s’agit des apports des affluents.

 Des apports internes : o Stock en lit mineur comme le matelas alluvial en fond de lit mineur ; o Stock en lit majeur et terrasses : il s’agit d’apports externes se faisant par le biais d’érosions latérales.

3.1.7.4.2. Transit sédimentaire sur le Dessoubre

Concernant notre secteur d’étude, des apports sont présents en lien avec la géologie du bassin versant et de la morphologie du Dessoubre, tout en demeurant peu conséquents :

 Des apports externes faibles avec une production primaire en éléments grossiers qui reste limitée et des affluents peu productifs. On retrouve néanmoins de très gros blocs dans le lit mineur du Dessoubre qui témoignent d’apports ponctuels liés à des éboulis rocheux ou mis à nus par l’écoulement des eaux ;

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 Des apports internes potentiellement intéressants en lien avec un stock de matériaux alluvionnaires ancien : remplissage du fond de vallée par des alluvions anciennes constituées de cailloux et des matériaux plus récents, fins et cohésifs. Dans le lit mineur on retrouve notamment des éléments assez grossiers (galets) et beaucoup d’éléments fins (sables grossiers). Le fond de vallée est constitué d’alluvions alimentées annuellement par une charge solide estimée entre 1300m3 et 3900m3 (Malavoi 2006).

Fig. 22. Fond du lit du Dessoubre

Malgré cela, la dynamique alluviale de ce cours d’eau apparait comme faible en lien avec une structure géomorphologique relativement contrainte (vallée encaissée, secteurs de gorges, protection de berge) et les principaux éléments transportés sont des sables grossiers (transport en partie en suspension) et des graviers par charriage. La charge très grossière de galets apparaît comme mobile en l’absence de pavage ou de colmatage mais selon une dynamique très lente et donc peu visible, à notre échelle.

Notons que des affleurements rocheux calcaires ont pu être observés le long de notre secteur d’étude.

Fig. 23. Affleurements rocheux

3.1.7.4.3. Caractérisation du transit sédimentaire et impact des ouvrages

Le Dessoubre présente les caractéristiques d’un cours d’eau peu dynamique, ce qui transparait sur plusieurs aspects :

 Le lit est stable et non chenalisé ;

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 Le fond du lit est plat et les alluvions sont encore constituées de blocs moyens et de galets et de sables issus du calcaire ;

 Le matelas alluvial est de faible épaisseur. Les alluvions sont de natures calcaires. Le stock de matériaux alluvionnaire est limité, il y a peu de bancs de sédimentation ;

 On note peu d'annexes hydrauliques, de chenaux de crue notables ou d'érosions significatives (piles de ponts, berges, etc), néanmoins une incision de 0.5 à 1.00m est visible le long du secteur d’étude.

L’impact de l’ouvrage sur le transit sédimentaire a pu être appréhendé lors des visites de terrain par comparaison des caractéristiques sédimentaires des tronçons influencés par l’ouvrage et des tronçons non influencés. Les observations sont les suivantes :

 En dehors des zones d’influence des ouvrages :

o Le Dessoubre présente des fonds grossiers, constitués d’une matrice de blocs et de cailloux/galets. La granulométrie du Dessoubre est complétée par du sable grossier issu des versants. Globalement, les fonds apparaissent très stables et même figés ;

o Le transit par charriage apparait limité et surtout très lent sur ce cours d’eau au regard de la granulométrie des matériaux constitutifs du fond. En revanche, des accumulations de sables grossier sont ponctuellement visibles. Déposés lors des crues, ils témoignent du transit de ces matériaux fins dans le Dessoubre.

 Dans la zone d’influence de l’ouvrage :

o Dans le remous de l’ouvrage, le fond du lit se compose principalement de sédiments grossiers sur l’amont qui apparaissaient durs et stables. Malgré l’ancienneté de l’ouvrage, le degré de comblement de la retenue est faible. Ceci peut s’expliquer par des curages de la retenue, un transit sédimentaire faible et des apports réduit, un transit de sables en suspension et de l’ouvrage peu impactant car rapidement noyé ;

o Au droit de la partie supérieure du déversoir, des accumulations de sédiments grossiers sont observées. Ces matériaux apparaissent comme mobilisables. A l’aval des déversoirs, des accumulations de ces mêmes éléments grossiers sont d’ailleurs retrouvées ainsi que des dépôts de sables grossiers. Ces observations témoignent de la transparence de l’ouvrage vis-à-vis du transit sédimentaire.

Fig. 24. Accumulations des graviers/sables en amont et en aval de Fleurey

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Les mesures granulométriques de surface réalisées sur les radiers selon la méthode de Wolman (échantillon global de près de 790 mesures) ont permis de mettre en évidence les éléments suivants :

 Un diamètre moyen D50 compris entre 39.41 mm et 59.06 mm sur le secteur d’étude ;

 Sur l’ensemble du secteur étudié, la charge de fond se caractérise par des particules au diamètre moyennement variable (résultats du rapport D90/D30) : les valeurs obtenues sont respectivement comprises entre 2.88 et 5.99. On constate un tri granulométrique des particules plus prononcé à l’amont de l’ouvrage de Fleurey, ce qui pourrait traduire un léger décapage du substrat ;

Voyèze Fleurey Neuf-Gouffre Diamètre (mm) Amont Aval Amont Aval Amont Aval Dm 39.41 45.90 59.06 48.36 58.43 49.12 10 8.01 18.04 17.10 7.50 14.36 8.59 30 18.44 27.01 37.46 18.64 23.69 20.63 50 31.40 39.90 50.91 34.21 43.01 42.74 90 91.73 82.74 108.05 111.62 121.22 95.89 D90/D30 4.97 3.06 2.88 5.99 5.12 4.65 Dmax 155.00 154.40 203.00 195.00 195.00 132.11

Fig. 25. Synthèse des résultats de l'analyse granulométrique par la méthode de Wolman

Fig. 26. Synthèse des courbes granulométriques cumulatives - radiers

En complément de cette analyse, nous nous sommes intéressés à l’évolution des diamètres médians, le D30, le D90 et la largeur de plein bord, ce qui nous permis d’aboutir à la courbe suivante :

Fig. 27. Evolution de la granulométrie des radiers sur le profil en long du Dessoubre

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Fig. 28. Evolution des hauteurs de berges sur le profil en long du Dessoubre

Sur le graphique précèdent, chaque couple (D30, D50, D90 et LPB) pour un PK donné correspond à une mesure réalisée sur un radier, soit 19 mesures. En termes d’évolution des fonds, peu d’ajustements semblent avoir eu lieu, les données relatives à la morphologie du lit apparaissent semblables entre les secteurs avec des largeurs de plein bord comprises entre 25 et 50 m.

Cette stabilité de la morphologie du lit mineur d’amont en aval s’explique logiquement par une relative stabilité du lit mineur et par un impact des ouvrages sur le transit sédimentaire très réduite, on notera tout de même un léger impact sur la granulométrie, qui tend à augmenter suivant le profil en long.

En termes de reprise d’érosion et d’ajustements latéraux, le même constat est dressé. Le lit apparaît stable en plan, avec des berges cohésives et enrochées.

Les principales conclusions relatives au transit sédimentaire sont les suivantes :

 Le transit sédimentaire du Dessoubre par charriage est très limité en lien avec des apports réduits et des capacités de transport des matériaux constitutifs du lit fortement limités du fait d’une granulométrie importante. Les seuls éléments visiblement mobiles sont des sédiments fins (sables) transportés en partie en suspension.

 Les retenues des ouvrages apparaissent en conséquence peu remplies ;

 Les dépôts observés en aval des ouvrages sont composés des éléments retrouvés dans la retenue. Ils indiquent un transit sédimentaire actif malgré la présence des ouvrages ;

 La stabilité de la granulométrie des matériaux du lit en amont et en aval des ouvrages hydraulique traduit l’absence réelle de rupture granulométrique qu’aurait pu induire les ouvrages ;

Ainsi, il est possible de dire que les ouvrages hydrauliques ont un impact réduit sur le piégeage de sédiment et sont relativement transparents vis-à-vis du transit sédimentaire. En termes de morphologie du lit, les conséquences des ouvrages hydrauliques ressortent insignifiantes, en lien avec un transit sédimentaire réduit et avec un impact quasi-nul, une dynamique intrinsèque naturellement faible et une stabilité longitudinale et latérale du lit mineur.

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3.1.8. Qualité des eaux

La qualité du Dessoubre est déterminée au niveau de la commune de Saint-Hippolyte, soit en aval de notre secteur d’étude. Néanmoins, l’historique des prélèvements et des analyses mettent en évidence :

 Un bon état globalement en termes de nutriments azotés et phosphorés depuis une dizaine d’années ;

 Un état écologique globalement bon, sauf pour l’année 2008 qui était jugé moyen ;

 Un état chimique qui fluctue entre mauvais état et bon état en fonction des années.

Fig. 29. État des eaux de la station de Saint-Hippolyte

3.1.9. Milieu naturel

3.1.9.1. PEUPLEMENT PISCICOLE

3.1.9.1.1. Classement des cours d’eau

La Loi sur l’Eau et les milieux aquatiques (LEMA, 30 décembre 2006) se substitue aux lois précédentes en matière de classement de cours d’eau. Elle transpose en droit français la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE) qui fixe l’atteinte du bon état pour beaucoup de cours d’eau à l’horizon 2015 (ou 2021 et 2027 en cas de dérogation). La notion de continuité écologique y est particulièrement mise en évidence. Ainsi, elle remet au goût du jour le classement des cours d’eau en identifiant 2 listes (art. L.214-17 du Code de l’Environnement) :

 Liste 1 : Les rivières à préserver

Cette liste comporte des cours d’eau, des parties de cours d’eau ou des canaux parmi ceux :

o qui sont en très bon état écologique ;

o qui jouent le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant ;

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o ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire (fort enjeu migrateur amphihalins reprenant en particulier les axes du PLAGEPOMI).

Sur ces cours d’eau, aucun nouvel ouvrage, s’il constitue un obstacle à la continuité écologique, ne pourra être établi.

Les ouvrages existants sont subordonnés à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique et assurer la protection des poissons migrateurs.

L’aménagement des ouvrages en place pour la restauration des continuités est ici subordonné aux obligations imposées lors du renouvellement d'autorisation/concession.

 Liste 2 : Les rivières à restaurer

Cette liste comporte les cours d’eau, les parties de cours d’eau ou les canaux dans lesquels il est nécessaire :

o d’assurer le transport suffisant des sédiments ;

o d’assurer la circulation des poissons migrateurs.

Sur ces cours d’eau, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé dans un délai de 5 ans après la publication de l’arrêté du préfet coordonnateur de bassin.

D’après l’arrêté du 16 Juillet 2013 (mis en application en Septembre 2013) pris par le Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, le Dessoubre est classé en liste 1 et liste 2.

3.1.9.1.2. Contexte piscicole

Les plans départementaux pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources piscicoles (PDPG) ont instauré un découpage du réseau hydrographique national en contextes piscicoles. Un contexte piscicole est définit comme « une unité spatiale dans laquelle une population de poissons fonctionne de façon autonome. Il est établi pour une population repère dont les caractéristiques sont la représentativité du domaine et l’écosensibilité ».

Il en existe trois :

 Contexte salmonicole : sont classés en contexte salmonicole les cours d’eau dont les caractéristiques naturelles conviennent au développement de l’espèce repère du contexte, la Truite fario, ainsi qu’à ses espèces d’accompagnement.

 Contexte cyprinicole : sont classés en contexte cyprinicole les cours d’eau dont les caractéristiques naturelles conviennent au développement de l’espèce repère du contexte, le Brochet, ainsi qu’à ses espèces d’accompagnement.

 Contexte intermédiaire : sont classés en contexte intermédiaire les cours d’eau dont les caractéristiques naturelles permettent de trouver conjointement les deux espèces des contextes cités précédemment. Les espèces repères de ce contexte sont l’Ombre commun et les cyprinidés d’eaux vives.

Le Dessoubre est classé en contexte Salmonicole.

3.1.9.1.3. Catégorie piscicole

Le classement des cours d’eau en domaines piscicoles est un classement administratif départemental sur lequel s’appuie la réglementation halieutique. Basé principalement sur la

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typologie des cours d’eau et les peuplements piscicoles en place, il permet de classer les cours d’eau selon deux catégories distinctes :

 La 1ère catégorie piscicole : elle correspond à des cours d’eau où vivent principalement des espèces piscicoles d’eaux vives de type Salmonidés (ex : Truite) ;

 La 2ème catégorie piscicole : elle correspond à des eaux qui abritent majoritairement des populations de poissons de type Cyprinidés.

Ce classement permet avant tout la gestion et l’organisation de la pratique de la pêche de loisir sur le territoire. Il n’est pas représentatif de la qualité des milieux aquatiques et peut être discordant du contexte piscicole : un cours d’eau peut être classé en 2ème catégorie piscicole malgré une typologie caractéristique du contexte salmonicole ou inversement.

Le Dessoubre est une rivière de 1° catégorie tout à fait typique puisqu’il possède un cheptel exceptionnel de truites, d’ombres et d’espèces accompagnatrices.

3.1.9.1.4. Nature du peuplement

Les données collectées sont issues de la Fédération Départementale de la Pêche du Doubs. Celles-ci proviennent d’un diagnostic de la qualité piscicole du Dessoubre et de ses affluents, réalisé en 2011.

Fig. 30. Localisation des stations d’inventaire sur le Dessoubre

Un total de 10 espèces de poisson a pu être recensé tout au long du cours d’eau au cours de l’étude. Leur répartition suit un gradient amont/aval marqué, en relation avec les typologies stationnelles, allant de 2 espèces près des sources à 10 espèces au niveau de Saint-Hippolyte.

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Tabl. 11 - Répartition des différentes espèces le long du Dessoubre

Stations D1 D2 D3 D4 D5 D6 D7 D8 D9 D10 D11 D12 Biocénotype B1+ B2+ B3 B3 B2+ B4- B4 B4+ B5- B5 B5+ B5+ CHA Chabot X X X X X X X X X X X X TRF Truite X X X X X X X X X X X X VAI Vairon X X X X X X X X OBR Ombre X X X X X X X X Lamper de Colonisation X LPP X X X X X Planer par l’aval Espèces impossible Proximité Loche Rêverotte LOF X X X X X X franche BLN Blageon X X X CHE Chevesne Habitat X X GOU Goujon défavorable X SPI Spirlin X

Quelques sont artefacts sont observés :

 Présence de l’ombre et du vairon à l’aval du Moulin Girardot (station D5) en raison de la proximité de la confluence avec la Rêverotte à typologie plus basable et du glissement typologique avérée, mais absence plus en amont (stations D3 et D4) malgré une typologie désormais plus favorable en raison d’infranchissables artificiels ayant interdit une colonisation récente ;

 Absence anecdotique de la lamproie de Planer sur la station aval du Rosureux (D8) en raison de conditions d’habitat non respectées. Sa présence est en effet avérée sur la zone en présence de substrats favorables.

On notera ici une dernière fois que les peuplements observés sur les diverses stations ont tous une vocation typologique apicale marqué (absence systématique des éventuelles espèces présentant une affinité pour les niveaux inférieurs). Plusieurs axes d’explication de ces phénomènes :

 Peuplements actuels vestiges d’une typologie historique au caractère apical marqué (hausse de la thermie en été) ;

 Colonisation vers l’amont entravée par une multitude d’obstacles, les espèces concernées déployant pour la plupart des capacités de franchissement limitées ;

 Facteur morpho-dynamique global du cours d’eau demeurant à caractère torrentiel et défavorisant les dites espèces (gardon, ablette, carpe, carassin…).

La typologie du Dessoubre au niveau du secteur d’étude est bien connue et correspond au biocénotype B5 sur la partie aval (Verneaux, 1973). C’est donc une rivière de pré-montagne dite salmonicole ou Rithron. Dans cette zone, les espèces typiques sont la truite et l’ombre. Elles sont accompagnées du vairon et du chabot. Théoriquement ce sont 8 espèces (chabot, truite, vairons, ombres, lamproie de Planer, loche franche, blageon, chevesne et goujon) qui sont susceptibles de coloniser la partie aval du Dessoubre.

3.1.9.1.5. Qualité de l’habitat piscicole

L’IAM (Indice d’Attractivité Morphodynamique), développée par la DR5 du CSP (199-1998) et finalisé par TELEOS (1999-2000), permet d’évaluer la qualité habitationnelle d’une station vis-à-vis de la faune pisciaire. L’approche est basée sur une logique des pôles d’attraction : les combinaisons dynamiques des vitesses de courant, des hauteurs d’eau et des substrats sur une

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station sont autant d’habitats potentiels à attractivité variable pour les poissons (Degiori et Raymond, 2000).

Dans la pratique, des cartographies des trois composantes sont réalisées selon un protocole standardisé, en condition d’étiage. La note obtenue peut ensuite être comparée aux notes référentielles qui sont fonction de la largeur moyenne des stations (un grand cours d’eau intègre une plus grande variété des composantes). Le rapport note obtenue/note théorique permet de proposer une classe de qualité physique correspondante, d’excellent à nulle, par tranche de 20%.

Les données qui vont suivre sont issues du travail de Gesell & Œuvray, 2009).

Tabl. 12 - IAM obtenus sur les stations du Dessoubre Stations Largeur Moyenne (m) IAM Référence IAM Mesuré Classe de qualité D1 6.2 7800 5950 Bonne D2 9.4 9000 3897 Moyenne D3 9.5 9100 5765 Bonne D4 15.2 10800 3118 Mauvaise D5 16.9 11000 7077 Bonne D6 14.3 10500 7598 Bonne D7 16.1 10900 3515 Mauvaise D8 15.7 10900 10000 Excellente D9 15.1 10800 3986 Mauvaise D10 19.0 11500 3270 Mauvaise D11 21.1 11700 3500 Mauvaise D12 23.2 12000 4809 Moyenne

Les conditions les plus limitantes sont localisées dans la moitié avale du cours d’eau.

D’une manière générale, l’attractivité morpho-dynamique vis-à-vis du poisson est, sur le Dessoubre, principalement sanctionnée par les facteurs suivants :

 Une variété de classes de vitesses de courant limitée notamment par la sévérité des étiages actuels ;

 Une diversité moyenne des substrats rencontrés, dominés par les substrats minéraux de taille moyenne à faible (galet, graviers) ;

 Un colmatage fréquent des substrats, par endroit par incrustation de tuf, mais surtout par le développement d’algues filamenteuses, qui induit une réduction drastique de l’attractivité initiale du support originel sous-jacent ;

 La sous-représentation voire l’absence des branchages et caches de berges, habitats les plus biogènes, notamment pour la truite qui sur le Dessoubre représente normalement l’essentiel de la biomasse.

La qualité globale de l’eau apparait être le facteur limitant majeur à la production piscicole du Dessoubre, la nivelant à un seuil maximal largement en deçà des potentialités initiales du cours d’eau. La qualité physique des stations concoure à ajuster les biomasses à un niveau plus ou moins élevé mais demeurant inférieur à un seuil d’inhibition.

3.1.9.1.6. Qualité du macrobenthos

Un échantillonnage de la macrofaune benthique a été réalisé à l’aide du protocole d’analyse quantitative des communautés benthiques DCE-RCS compatible appelé MAG20 sur deux stations (témoin et remous barrage) (Schlunke & al 2016).

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Tabl. 13 - Principales caractéristiques du peuplement benthique du Dessoubre de 2 stations « témoin » et « Fleurey » - TELEOS 2016 Evolution Témoin / Paramètres Station « témoin » Station « Fleurey » Fleurey Variété taxonomique 36 31 -5 Taxon indicateur (GI) Brachycentridae (8) Brachycentridae (8) / Note IBGN (/20) 17 16 -1 Abondance 6835 3252 -3583 Variété générique 51 43 -8

En se basant sur la norme IBGN, les deux sites présentent une qualité d’eau similaire.

Dans le détail, la station influencée par le seuil présente deux fois moins d’individus que la station « témoin ». Cependant, même sur la station témoin, la densité atteinte est bien loin des 15 000 individus attendus. A nouveau, le comparatif avec le Doubs FS au Câble, qui possède une diversité similaire mais une densité benthique de 17'308 ind/m2 (Périat & Décourcière, 2005), est révélateur des carences biologiques du Dessoubre.

3.1.9.1.7. Frayères

Aucun arrêté relatif aux frayères et zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole dans le département du Doubs (DREAL Bourgogne Franche comté).

3.1.9.2. NATURA 2000

3.1.9.2.1. Présentation de la zone

Le secteur d’étude est entièrement localisé à l’intérieur d’une zone Natura 2000 - Directive Habitats FR4301298 et Directive Oiseaux FR4312017, appelée « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs ».

Situé à l’est du département, la zone Natura 2000 – Directive Habitats et Directive Oiseaux couvre une superficie de 16 271ha. Les vallées du Doubs, du Dessoubre et de la Reverotte incisent profondément les plateaux calcaires du Jurassique selon un axe globalement orienté nord-est sud- ouest. La disposition tabulaire des roches conditionne des versants abrupts mais cependant réguliers. Les parties hautes sont constituées de corniches calcaires tandis que les parties basses sont ennoyées de cailloux et d'argiles. Les fonds de vallée restent étroits.

Dans cet ensemble, la forêt est dominante, les peuplements feuillus, résineux ou mixtes couvrant les versants abrupts. Cependant, les falaises et amphithéâtre rocheux, les prairies de pente, les réseaux de haies et bosquets, les fonds de vallée s'évasant régulièrement à la faveur d'afférences latérales confèrent à l'ensemble un attrait paysager remarquable et relativement diversifié

3.1.9.2.2. Principaux habitats naturels et espèces patrimoniales

Le site montre une grande diversité d’habitats et d’espèces, due en partie à l’hétérogénéité des types de milieux et des conditions (altitude, exposition, etc…) que l’on y rencontre. La surface couverte par des habitats d’intérêt communautaire représente plus de la moitié de la surface totale du site (les massifs forestiers contribuent en grande partie à cette proportion) et leur nombre est considérable, compte tenu de la surface considérée. Le nombre d’espèces animales d’intérêt communautaire est lui aussi conséquent, à la fois pour les deux directives.

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rares stations connues à l’échelle régionale ou se trouvent en limite d’aire de distribution dans le cas de plantes liées à des microclimats à tendances méditerranéennes.

Le site présente également de forts enjeux de conservation pour différentes espèces animales, ces dernières étant protégées au niveau national et/ou inscrites dans les Orientations Régionales de Gestion et de conservation de la Faune sauvage et de ses Habitats (ORGFH).

Ce territoire constitue un axe important, de part sa situation géographique à l’extrême nord du massif jurassien et la présence d’habitats à forte valeur, mais morcelés. Des espèces en limite d’aire de distribution ou disséminées sur des habitats ponctuels et isolés (populations de lépidoptères des zones humides par exemple) sont d’autant plus fragiles que leur habitat se trouve fragmenté.

Fig. 31. Quelques espèces patrimoniales dans la Vallée du Dessoubre

3.1.9.3. ZONES NATURELLES D’INTERET

3.1.9.3.1. ZNIEFF

Une ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique) est un secteur du territoire particulièrement intéressant sur le plan écologique. L’ensemble des ZNIEFF constitue un recensement des espaces naturels exceptionnels ou représentatifs.

L’inventaire ZNIEFF, programme national initié en 1982, est donc un outil de connaissance du patrimoine naturel de la France. Dépourvues de valeur juridique directe, les ZNIEFF doivent néanmoins être prises en compte dans les plans d’urbanisme et les projets de grands ouvrages publics. Nous rappelons ici la distinction entre les deux types de ZNIEFF existants :

 Les ZNIEFF de type I : elles correspondent à des petits secteurs d’intérêt biologique remarquable par la présence d’espèces et de milieux rares. Ces zones définissent des secteurs à haute valeur patrimoniale et abritent au moins une espèce ou un habitat remarquable, rare ou protégé, justifiant d’une valeur patrimoniale plus élevée que le milieu environnant.

 Les ZNIEFF de type II : de superficie plus importante, elles correspondent aux grands ensembles écologiques ou paysagers et expriment une cohérence fonctionnelle globale.

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Elles se distinguent de la moyenne du territoire régional par leur contenu patrimonial plus riche et leur degré d’artificialisation moindre. Ces zones peuvent inclure des ZNIEFF de type I.

L’inscription d’une surface en ZNIEFF ne constitue pas en soi une protection règlementaire mais l’Etat s’est engagé à ce que tous les services publics prêtent une attention particulière au devenir de ces milieux. Il s’agit d’un outil d’évaluation de la valeur patrimoniale des sites servant de base à la protection des richesses.

Tabl. 14 - Liste des ZNIEFF Zone d’intérêt Intitulé écologique Vallée du Dessoubre et ses falaises attenantes ZNIEFF de type 2 430007813 Croix Beneton ZNIEFF de type 1 430007815 Falaises de l'Essart de Saussaye ZNIEFF de type 1 430007858 Falaises des bois de la combe du Falot ZNIEFF de type 1 430007860 Côte de Liéprand et éboulis de Moricemaison ZNIEFF de type 1 430020455 Falaise de la Voyèze ZNIEFF de type 1 430020075 À Rochien ZNIEFF de type 1 430007862 Cul de Vau et Vauclusotte ZNIEFF de type 1 430007861

3.1.9.3.2. Arrêté Préfectoraux de Biotope

Au-delà de la zone Natura 2000 qui correspond à la Vallée du Dessoubre, plusieurs zones arrêtées préfectoraux de biotope sont présents au niveau du secteur.

Tabl. 15 - Liste des arrêtés préfectoraux de Biotope Zone d’intérêt Intitulé écologique Arrêté de Corniches calcaires du département du Doubs protection de FR3800749 biotope Arrêté de Ecrevisse à pattes blanches et faune patrimoniale associée protection de FR3800743 biotope

3.1.9.3.3. Réserves Naturelles

L’ouvrage à l’étude ne se situe dans aucune Réserve Naturelle Régionale. La zone la plus proche se situe à environ 55km, il s’agit de la zone FR3600066 « Ravin de Valbois ».

3.1.9.3.4. Parc Naturel Régional

L’ouvrage à l’étude ne se situe dans aucun Parc Naturel Régional. La zone la plus proche se situe à environ 30km, il s’agit de la zone FR8000006 « Ballons des Vosges ».

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3.1.9.3.5. Zones humides

La vie des milieux humides est intimement liée à l’eau et à sa dynamique. L’eau façonne ces espaces, y apporte des matières minérales ou organiques et y favorise l’explosion de la vie. Les milieux humides influent grandement sur les cycles de l’eau et des matières qu’elle véhicule.

Hydrologiquement, les milieux humides jouent un rôle de « tampon » particulièrement important. Les milieux humides sont des « éponges naturelles » qui reçoivent de l’eau, la stockent et la restituent. Par leur capacité de rétention d’eau, les milieux humides diminuent l’intensité des crues, et, à l’inverse soutiennent les débits des cours d’eau en période d’étiage. Les milieux humides ont également une fonction physique et biogéochimique de « filtre »: ils reçoivent des matières minérales et organiques, les emmagasinent, les transforment et/ou les retournent à l’environnement. Ils sont capables de purifier l’eau en piégeant ou transformant les éléments nutritifs en excès, les particules fines ainsi que certains polluants, grâce à des processus physiques, géochimiques et biologiques.

Sur le Dessoubre, aucune zone humide protégée par la convention de RAMSAR n’est identifiée.

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3.1.9.4. CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

Fig. 32. Carte de synthèse des enjeux naturels sur le secteur d’étude

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3.1.9.5. INVENTAIRE FAUNE ET FLORE

Un diagnostic a été réalisé en 2017, par le cabinet SPECIES. Ce diagnostic s’est étendu sur environ un linéaire de 5km et couvre la zone d’emprise des projets.

Les inventaires ont permis de relevé quelques espèces patrimoniales :

 Une espèce assez rare et déterminant de ZNIEFF est localement observée en berge du Dessoubre : le Paturin des marais (Poa palustris). Elle n’est pas protégée ;

 Deux espèces rares en Franche-Comté (déterminant ZNIEFF) sur les éboulis au pied de la falaise de la Côte de Liéprand : Scrofulaire du Jura (Scrophularia canina L. subsp. Juratensis) et Silène des glaciers (Silene vulgaris subsp. Glareosa). Centranthus angustifolius est également assez rare mais n’est déterminant de ZNIEFF qu’en Haute Saône.

La plupart des habitats cartographiés sont d’intérêt communautaire et d’intérêt régional (déterminant ZNIEFF).

L’état de conservation de ces habitats est en majorité bon en ce qui concerne les mégaphorbiaies et ourlets arbustifs, la ripisylve (saulaie basse, Saulaie blanche) est souvent dégradée, discontinue et très réduite, notamment en rive gauche le long de la route, autour des ouvrages (barrages, anciens moulins), et des hameaux (Neuf Gouffre, Valombreuse), au nord. Dans ces secteurs aménagés, elle est placée dans un état de conservation moyen à mauvais avec toutefois des possibilités de restauration.

La frênaie-érablaie riveraine présente un état de conservation moyen à bon en rive droite, moyen à faible en rive gauche, fragmentée le long de la route.

Les berges herbacées eutrophes (mégaphorbiaies, saulaie alluviale arbustive) sont dominées par une végétation et des habitats nitrophiles représentatifs de la vallée de la Reverotte et du Dessoubre, dans un contexte agricole de déprise (en fond de vallée). Les herbiers aquatiques caractéristiques des eaux courantes à Renoncules aquatiques sont présents de manière discrète sur tout le tronçon étudié.

Les enjeux sont déterminés selon l’intérêt communautaire, déterminant de ZNIEFF et leur état de conservation. Les habitats d’intérêt communautaire, déterminant de ZNIEFF en bon état de conservation sont placés en jeu fort, les habitats d’intérêt communautaire, déterminants de ZNIEFF en état de conservation mauvais à moyen sont placés en enjeu faible/moyen.

Ces habitats s’appauvrissent avec l’urbanisation, autour des barrages et ancien moulins (berges enrochées, ouvrages hydrauliques, parking).

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Fig. 33. Cartographie des habitats

Les relevés réalisés en état 2017 n’ont pas permis d’évaluer l’avifaune nicheuse, toutefois quelques espèces sont observées. En complément, cet inventaire se base sur l’inventaire des oiseaux nicheurs de 2008/2009.

Au total au moins 58 espèces, sont présentes sur la zone d’étude en période de reproduction dont :

 7 espèces inscrites à l’annexe 1 de la Directive oiseaux : Balbuzard pêcheur, Bondrée apivore, Martin-pêcheur d’Europe, Milan noir, Milan royal, Pic noir, Faucon pèlerin ;

 47 espèces protégées au niveau national ;

 11 espèces inscrites sur la Liste rouge nationale (EN, VU4) ;

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 4 espèces inscrites sur la Liste rouge régionale : Chevalier guignette (EN), Faucon pèlerin (VU), Milan royal (EN), et Nette rousse (CR) ;

 10 sont déterminantes de ZNIEFF sous certaines conditions.

Peu d’espèces de cours d’eau sont observées sur le Dessoubre, les plus caractéristiques sont : la Bergeronnette des ruisseaux, le Cincle plongeur, le Martin pêcheur, le Héron cendré, le Canard colvert, le Harle bièvre, le Chevalier guignette…

La Bergeronnette des ruisseaux est régulièrement observée en rivière, comme le Cincle elle peut nicher sous les ouvrages en pierre des anciens moulins (dans les ponts, les anfractuosités des murs, les barbacanes). La Rousserolle effarvatte peut fréquenter les roselières de berge.

En dehors du cours d’eau et sa ripisylve, les zones humides (roselière, mégaphorbiaie, prairies humides) sont très restreintes dans ces fonds de vallées étroites et encaissées et se limitent à quelque linéaire. Peu d’espèces typiques de zone humide sont recensées sur le Dessoubre et la Reverotte (une seule espèce de Rousserolle, absence de Bruant des roseaux, de Locustelle tachetée, …). L’Hypolaïs polyglotte, moins lié aux zones humides que les autres espèces, peut potentiellement être présent en faible effectif dans les petites saulaies et fourrés arbustifs. Aucun limicole n’est observé en prairies humides (Petit gravelot, Courlis cendré, Vanneau huppé…). Ils peuvent néanmoins éventuellement visiter le site en automne ou en hiver lors des migrations et hivernage mais les potentialités sont restreintes.

Concernant les reptiles, 2 espèces protégées mais communes sont présentes sur la rivière, en faible effectif. D’autres espèces sont potentielles, (cf. relevés LPO) notamment en pied d’éboulis bien exposés, talus et affleurements rocheux.

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Fig. 34. Cartographie de la faune

3.1.10. Contexte socio-économique

3.1.10.1. ENJEUX CULTURELS ET PAYSAGERS

3.1.10.1.1. Bâtiments inscrits ou classés aux monuments historiques

Sur le plan patrimonial, un monument historique est situé sur la commune de Fleurey, il s’agit de la Maison Camboly. Ce monument historique, inscrit au titre des monuments historiques en 1995, est situé à plus de 1.5 kilomètres de l’ouvrage hydraulique de Fleurey.

Le projet de restauration du Dessoubre au droit de l’ouvrage de Fleurey n’entre pas dans le périmètre de protection des monuments historiques, à savoir de 500 m.

Enfin, le projet ayant vocation à rendre le Dessoubre plus naturel (diversité des faciès d’écoulement) n’ira pas à l’encontre des monuments historiques et de leurs classements.

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3.1.10.1.2. Archéologie préventive

Suites aux échanges tenus avec les services compétents en matière de protection du patrimoine culturel et architectural le recours aux services de l’archéologie préventive ne sera pas nécessaire au regard des travaux mis en œuvre.

3.1.10.2. USAGES DE L’EAU

3.1.10.2.1. Protection incendie de la commune de Fleurey

Un échange téléphonique avec le SDIS et avec la commune de Fleurey a permis de confirmer qu’aucun prélèvement d’eau n’est situé dans le lit du Dessoubre.

3.1.10.2.2. Pêche

La pratique de la pêche est aujourd’hui autorisée sur le secteur d’étude. Elle est gérée par l’Association Agréée pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques « les Deux Vallées », rattachée à la Fédération Départementale de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique du Doubs.

Cette AAPPMA gère un parcours tout à fait exceptionnel de plus de 100 km de berges d’un seul tenant sur le Doubs et le Dessoubre.

3.1.11. Politiques de l’eau

3.1.11.1. DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU

La Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE - 2000/60/CE) a été transposée en droit français en 2004. Cette directive définit un certain nombre d’objectifs environnementaux, dont l’objectif global visait l’atteinte du bon état de toutes les masses d’eau à l’horizon 2015 (cours d’eau, lacs, eaux côtières, eaux souterraines).

Parmi ces objectifs environnementaux, on retrouve notamment :

 La prévention de la détérioration supplémentaire de l’état des masses d’eau, c’est-à-dire ne pas dégrader l’état actuel ;

 L’amélioration de la qualité des eaux, passant par l’élimination des rejets de substances dangereuses prioritaires, le respect des normes de rejets fixées, …

 Assurer la continuité écologique latérale et longitudinale des cours d’eau (libre circulation piscicole et rétablissement du transit sédimentaire) ;

 La préservation ou restauration des conditions morphologiques (diversité des faciès d’écoulement, connectivité latérale avec les milieux annexes) ;

 Le maintien de berges naturelles et diversifiées, passant notamment par une gestion efficace de la végétation rivulaire ;

 …

Comme on peut le voir, la notion de « bon état » comprend plusieurs composantes que sont le bon état chimique et le bon état écologique des eaux :

 Le bon état écologique comprend à la fois la qualité biologique (composante vivante qu’est la faune et la flore) et la qualité physique des milieux de vie (composante mésologique

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comme la diversité des milieux, la morphologie, la qualité des eaux, …). L’état écologique est appréhendé au travers d’éléments biologiques (IBGN, IBD et IPR classés en 5 classes), d’éléments physico-chimiques généraux (en 5 classes également) et d’éléments polluants spécifiques (en 3 classes).

 Le bon état chimique est relatif à la pollution des eaux, appréhendée au travers de 41 substances prioritaires et dangereuses (classées en 2 classes de qualité).

Afin de déterminer l’état des eaux, des valeurs-seuils provisoires sont mentionnées dans la circulaire DCE 2005/12 pour l’état écologique, et la circulaire DCE 2007/23 pour l’état chimique (composé de 41 substances).

Pour atteindre le bon état sur une masse d’eau « cours d’eau », il faut que l’état écologique ainsi que chimique soient au minimum classés comme bons. D’où l’importance d’intervenir en parallèle sur la gestion et l’amélioration de la qualité des eaux et de la qualité physique des hydrosystèmes.

L’état de la masse d’eau et les objectifs de qualité retenus sont présentés dans la rubrique 3.1.7 de ce dossier. A noter que cette masse d’eau est impactée par la densité importante d’ouvrages hydrauliques qui fragmentent l’hydrosystème et participent à certaines altérations dont le réchauffement des eaux, susceptibles de limiter l’atteinte du très bon état écologique envisageable, et ce même si le bon état écologique est jugé comme atteint.

3.1.11.2. SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) RHONE-MEDITERRANEE 2016-2021

Le territoire du projet s’inscrit dans le bassin versant du Rhône dont la gestion est à la charge de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée et Corse. Ainsi, le cours d’eau est visé par les dispositions émises par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau du bassin Rhône- Méditerranée 2016-2021, adopté par le Comité de bassin le 20 novembre 2015.

Ce document repose sur huit orientations fondamentales qui visent une gestion équilibrée de la ressource en eau et répondent aux principaux enjeux identifiés à l’issue de l’état des lieux sur le bassin.

Elles s’organisent selon le plan suivant :

 S’adapter aux effets du changement climatique ;

 Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ;

 Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ;

 Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ;

 Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ;

 Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ;

 Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ;

 Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ;

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 Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

Il est utile de rappeler ici certaines des dispositions édictées par ce document cadre, et s'appliquant non seulement de façon générale au bassin Rhône Méditerranée, mais aussi pour certaines, de façon plus spécifique, au bassin versant du Dessoubre sur lequel le projet prend place, et avec lesquels, sans prise de précautions spécifiques, il pourrait présenter des incompatibilités.

On prêtera notamment attention à l’orientation fondamentale (OF) n°6, intitulée « Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides », dans laquelle le SDAGE Rhône-Méditerranée inclut des orientations et dispositions relatives à la restauration de la continuité écologique :

 Orientation 6 A : « Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques » :

o Volet A : Prendre en compte l’espace de bon fonctionnement :

. Disposition 6A-02 : « Préserver et restaurer les espaces de bon fonctionnement des milieux aquatiques ».

o Volet B : Assurer la continuité des milieux aquatiques :

. Disposition 6A-04 : « Préserver et restaurer les rives de cours d’eau et plans d’eau, les forêts alluviales et ripisylves » ;

. Disposition 6A-05 : « Restaurer la continuité écologique des milieux aquatiques » ;

. Disposition 6A-08 :« Restaurer la morphologie en intégrant les dimensions économiques et sociologiques » ;

. Disposition 6A-09 : « Evaluer l'impact à long terme des modifications hydromorphologiques dans leurs dimensions hydrologiques et hydrauliques ».

 Orientation 6 B : « Préserver, restaurer et gérer les zones humides » :

. Disposition 6B-04 : « Préserver les zones humides en les prenant en compte dans les projets ».

3.1.11.3. PLAN DE GESTION DU RISQUE D’INDONDATION 2016-2021

Le PGRI Rhône-Méditerranée 2016-2021 résulte de la transcription nationale de la directive européenne 2007/60/CE visant à réduire les conséquences potentielles associées aux inondations. Il a été adopté par le Comité de bassin de 19 septembre 2014. Le Préfet coordonnateur de bassin a arrêté le 7 décembre 2015 le PGRI du bassin Rhône-Méditerranée, après prise en compte des avis reçus.

Le PGRI traite d’une manière générale de la protection des biens et des personnes. Que ce soit à l’échelle du bassin Rhône-Méditerranée, les contours du PGRI se structurent autour des 5 grands objectifs complémentaires :

 Mieux prendre en compte le risque dans l’aménagement et maîtriser le coût des dommages liés à l’inondation : o Améliorer la connaissance de la vulnérabilité du territoire ;

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o Réduire la vulnérabilité des territoires ; o Respecter les principes d’un aménagement du territoire adapté aux risques d’inondations.

 Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques : o Agir sur les capacités d’écoulement ; o Prendre en compte les risques torrentiels ; o Prendre en compte l’érosion côtière du littoral ; o Assure la performance des ouvrages de protection.

 Améliorer la résilience des territoires exposés : o Agir sur la surveillance et la prévision o Se préparer à la crise et apprendre à mieux vivre avec les inondations ; o Développer la conscience du risque des populations par la sensibilisation, le développement de la mémoire du risque et la diffusion de l’information.

 Organiser les acteurs et les compétences : o Favoriser la synergie entre les différentes politiques publiques ; o Garantir un cadre de performance pour la gestion des ouvrages de protection.

 Développer la connaissance sur les phénomènes et les risques d’inondation : o Développer la connaissance du risque d’inondation ; o Améliorer le partage de la connaissance.

3.1.11.4. PPRI

La commune de Fleurey ne fait pas l’objet d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation.

3.1.11.5. REGLEMENTATION PARTICULIERE ASSOCIEE A LA RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE

3.1.11.5.1. LEMA de 2006 : nouveau classement des cours d’eau

La Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA, 30 décembre 2006) transpose en droit français la Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE), qui fixe l’atteinte du bon état pour beaucoup de cours d’eau à l’horizon 2015 (ou 2021 et 2027 en cas de dérogation). La notion de continuité écologique y est particulièrement mise en évidence. Ainsi, elle remet au goût du jour le classement des cours d’eau en identifiant 2 listes (art. L.214-17 du Code de l’Environnement) :

 Liste 1 : les rivières à préserver

Cette liste comporte des cours d’eau, des parties de cours d’eau ou des canaux parmi ceux :

 qui sont en très bon état écologique ;

 qui jouent le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant ;

 ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire (fort enjeu migrateur amphihalins reprenant en particulier les axes du PLAGEPOMI).

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Sur ces cours d’eau, aucun nouvel ouvrage, s’il constitue un obstacle à la continuité écologique, ne pourra être établi. Les ouvrages existants sont subordonnés à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique et assurer la protection des poissons migrateurs. L’aménagement des ouvrages en place pour la restauration des continuités est ici subordonné aux obligations imposées lors du renouvellement d'autorisation/concession.

 Liste 2 : les rivières à restaurer

Cette liste comporte les cours d’eau, les parties de cours d’eau ou les canaux dans lesquels il est nécessaire :

 d’assurer le transport suffisant des sédiments ;

 d’assurer la circulation des poissons migrateurs.

Sur ces cours d’eau, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé dans un délai de 5 ans après la publication de l’arrêté du préfet coordonnateur de bassin.

Cas du Dessoubre

D’après l’arrêté du 16 Juillet 2013 (mis en application en Septembre 2013) pris par le Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, le Dessoubre est classé en liste 1 et liste 2.

3.1.11.5.2. Notion de « réservoirs biologiques »

Cette notion de réservoir biologique est définie par le Code de l’Environnement (L.214-17, R.214- 108). En résumé, il s’agit de tronçons de cours d’eau ou annexes hydrauliques où les espèces peuvent trouver et accéder à l’ensemble des habitats naturels nécessaires à l’accomplissement des principales phases de leurs cycles biologiques (reproduction, abris-repos, croissance, alimentation). Ces tronçons doivent être préservés et doivent contribuer à ensemencer les autres tronçons perturbés.

Articles du Code de l’Environnement :

Article L.214-17 : « 1° - Une liste de cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux […] identifiés par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux comme jouant le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l'atteinte du bon état écologique des cours d'eau d'un bassin versant […]. »

Article R.214-108 : « Les cours d'eau, parties de cours d'eau ou canaux qui jouent le rôle de réservoir biologique au sens du 1° du I de l'article L. 214-17 sont ceux qui comprennent une ou plusieurs zones de reproduction ou d'habitat des espèces de phytoplanctons, de macrophytes et de phytobenthos, de faune benthique invertébrée ou d'ichtyofaune, et permettent leur répartition dans un ou plusieurs cours d'eau du bassin versant. »

Cas du Dessoubre

Le Dessoubre n’est pas classée comme réservoir biologique.

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3.2. ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET

Cette partie présente une évaluation des effets (positifs et négatifs) sur la ressource en eau en distinguant les différentes phases de la vie du projet (construction, exploitation) ainsi que les effets directs, indirects, temporaires, permanents ou cumulatifs du projet.

Bien que les contraintes environnementales aient été prises en compte dans le cadre du présent projet dès les premières phases de l’étude, afin de limiter ses effets potentiels, l’aménagement de ce cours d’eau entraînera tout de même un certain nombre d’impacts plus ou moins significatifs, au regard de l’environnement.

Concernant les impacts négatifs, il est nécessaire d’envisager des mesures visant à supprimer, réduire ou compenser l’effet de ces derniers.

3.2.1. Impacts liés aux aménagements

Il est rappelé sur le projet présenté concerne le dérasement du seuil de Fleurey qui intègre le ruisseau de Fleurey et la restauration physique du Dessoubre.

3.2.1.1. IMPACTS SUR L’HYDROLOGIE

Il s’agit d’un projet à vocation strictement hydraulique. Aussi le projet n’aura pas d’incidence significative sur les points suivants :

 Il ne prévoit pas l’implantation de système de rétention des eaux ;

 Il ne modifie pas les conditions de ruissellements / infiltration des eaux de pluie ;

 Il n’est pas prévu d’opération pouvant conduire à un accroissement des surfaces imperméabilisées ;

 Les conditions d’infiltration ne seront pas ou très peu modifiées dans la mesure où les travaux ne visent pas à modifier la composition des sols ;

 Les conditions d’interception ne seront pas modifiées sachant que la végétation sera conservée.

En d’autres termes, le régime hydrologique du Dessoubre au droit du site projet ne sera pas impacté.

3.2.1.2. IMPACTS HYDRAULIQUES

La modélisation a permis d’apprécier le fonctionnement global du tronçon, de déterminer quelques grandeurs hydrauliques et d’évaluer les incidences des aménagements.

A noter que le comportement hydraulique du Dessoubre est qualifié de mixte à dominante fluviale mais avec l’existence de nombreuses portions en écoulements torrentiels. Aussi, une certaine instabilité est constatée sur les lignes d’eau calculées.

Sur le plan hydraulique les principales incidences attendues se situeront à l'amont de l'ouvrage. La présence du point dur à l'aval, visible sur le profil en long, et des points durs à l’amont limitera les risques de mobilisation de matériaux, et donc une évolution des niveaux d'eau.

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L’effacement de l’ouvrage aura un impact plus ou moins significatif sur les niveaux d'eau à l'amont, suivant le régime hydrologique étudié. L’évolution des niveaux d’eau (après réajustements et aménagements) pour différents débits est synthétisée dans le tableau ci-contre.

Tabl. 16 - Impacts hydrauliques des aménagements de Fleurey

Fig. 35. Localisation des profils en travers

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3.2.1.2.1. Débit à l’étiage

Les incidences hydrauliques à bas débit se manifestent par une diminution de la ligne d’eau dans le nouveau lit du Dessoubre : celle-ci sera globalement comprise entre 0.8 et 1.0 m selon le tronçon considéré (voire plus ou moins très localement compte tenu de la morphologie du lit mineur et de la variation importante de la pente du fond). Au pied du barrage, l’ajustement de la pente de fond naturelle du Dessoubre et la recharge sédimentaire entraineront une augmentation locale de 0.7 m. Cette augmentation est due au comblement de la fosse en pied de l’ouvrage, néanmoins, cette conséquence restera très localisée.

Fig. 36. Incidences hydrauliques à l’étiage

3.2.1.2.2. Débit au module

Au module, le dérasement de l’ouvrage de Fleurey ainsi que la recharge sédimentaire auront un impact moins important. L’effacement de l’ouvrage induira un abaissement de 0.6 m en moyenne. Au droit de l’ouvrage, l’abaissement le plus fort sera de 0.9 m, sur près de 150 à 200m. Au-delà la ligne projet sera tenue par les différents radiers, une augmentation de 10 à 20 cm est envisagée.

Fig. 37. Incidences hydrauliques au module

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3.2.1.2.3. Débit en crue biennale

Les aménagements ont été conçus de manière à ce qu’il n’y est aucune incidence en crue.

De façon générale, l’analyse des résultats de simulations hydrauliques montre la tendance suivante :

 Des impacts sur la ligne d’eau de l’ordre de +/-5cm pour la crue biennale ;

 Des impacts parfois supérieurs mais de façon très localisée et accentués par des instabilités de calcul, systématiquement sans impact sur les débordements ni la vulnérabilité des biens :

 Cas de la fosse en aval du barrage : comblement et ajustement de la pente de fond naturelle du Dessoubre : + 30 à + 60 cm ;

 Cas en amont du barrage : impact de - 50 cm sur près de 200 m ;

 En amont de la retenue d’eau : impact de + 10 cm sur 40 cm (radiers).

Fig. 38. Incidences hydrauliques en crue biennale

En conclusion, on constate que le projet n’aura pas d’impact significatif sur les écoulements en crue :

 Des effets ponctuels et localisés sur la ligne d’eau ;

 Aucun effet sur la propagation des crues et sur les tronçons en aval ;

 Aucun impact sur les enjeux riverains et leur vulnérabilité.

3.2.1.3. IMPACTS SUR LES INONDATIONS

En lien avec le paragraphe précédent, il a été démontré que les travaux induiront un abaissement du niveau d’eau moyen en amont de l’ouvrage de Fleurey, conséquence logique de l’effacement de l’ouvrage.

De plus, ces aménagements n’auront pas d’effet notable sur les écoulements en crue, en revanche, des effets ponctuels et localisés seront visibles. Egalement, en aval de l’ouvrage, le

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projet global n’aura aucune incidence sur les écoulements. Ces ouvrages n’ont aucun effet notable d’écrêtement de l’onde de crue ou de rétention d’une partie du volume de crue, si bien que leur aménagement n’aura aucun effet ni sur la propagation des crues en aval (débit de pointe et durée de l’hydrogramme de crue) ni sur les niveaux d’eau en aval.

En conclusion, il est possible d’affirmer que le projet dans sa globalité n’aura aucun impact notable sur l’aléa inondation dans la commune de Fleurey.

3.2.1.4. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT GEOMORPHOLOGIQUE

Outre le fait de restaurer dans son intégralité le transit sédimentaire du Dessoubre et le fonctionnement géomorphologique de ce tronçon, l’aménagement proposé engendrera inévitablement des effets sur la morphologie du lit de la rivière, et tout particulièrement sur son profil en long (c’est‐à‐dire sa pente) ainsi que son profil en travers.

Démontré dans le diagnostic, les ouvrages en travers du Dessoubre sont relativement transparents vis-à-vis du transit sédimentaire. Ainsi, le principal impact de la suppression de l’ouvrage est le réajustement de la pente de fond. Notons que cette pente n’est qu’indicative puisqu’elle évoluera progressivement au gré des crues, et notamment à court terme lors d’une première phase d’ajustement morphologique.

L’évolution du profil en long en amont de l’ouvrage a été analysée en fonction du profil en long actuel, et tout particulièrement de ses singularités existantes, à savoir ses points dur (radier, affleurement potentiel).

Faisant abstraction dans un premier temps de ses singularités présentes, l’évolution des fonds peut être anticipée à partir de la loi d’alignement des charges. Celle-ci permet d’obtenir à la fois la pente d’équilibre que l’on retrouverait sur le secteur, et l’abaissement probable du lit au niveau de l’ouvrage après effacement de l’ouvrage.

Les aménagements ne créeront aucune entrave supplémentaire au transit sédimentaire qui demeure faible sur ce tronçon du Dessoubre. Au contraire le dérasement du seuil de Fleurey est un aménagement qui favorise et améliore de façon significative le transit sédimentaire du Dessoubre.

Au-delà, la recharge sédimentaire permettra de reconstituer un matelas alluvial intéressant pour la faune piscicole en diversifiant les faciès d’écoulement et les habitats aquatiques. De plus, cette recharge permettra de connecter la ripisylve qui est aujourd’hui déconnectée / perchée de la ligne d’eau à l’étiage et au module.

Les aménagements n’auront pas d’impact négatif sur le fonctionnement géomorphologique, au contraire, ils permettront de recréer une mosaïque d’habitats intéressante pour le peuplement piscicole mais aussi la faune aquatique (macro benthos…).

3.2.1.5. IMPACTS SUR LA QUALITE DE L’EAU

Les aménagements projetées n’auront aucun impact sur la qualité de l’eau du Dessoubre, au contraire, la disparition ou la réduction de la retenue d’eau en amont du seuil de Fleurey sera plus favorables à la limitation du réchauffement de l’eau, qui constitue un paramètre physico- chimique déterminant pour les populations salmonicoles.

Le rehaussement de la nappe phréatique contribuera à améliorer l’autoépuration, la végétation bordant le cours d’eau jouant un rôle filtrant. Ce processus sera toutefois limité par la pente abrupte de la rive gauche.

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Au regard de la nature du projet, les risques de pollution des eaux du Dessoubre sont limités aux pollutions accidentelles envisageables de par la présence d’engins motorisés (fuite de carburant ou d’huile, …). Sur ce point, toutes les mesures de sécurité de rigueur seront mises en œuvre : plein des véhicules sur une aire spécifiquement prévue, kit de dépollution, ….

3.2.1.6. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT HYDRO-ECOLOGIQUE

3.2.1.6.1. Ouvrages et continuité écologique

Actuellement, le Dessoubre est jalonné par de nombreux ouvrages hydrauliques.

Les enjeux sont forts eu égard au degré de cloisonnement et au taux d’étagement du Dessoubre. Le programme d’intervention propose donc une intervention de restauration de la continuité écologique au droit des seuils de Fleurey et de Neuf-Gouffre.

Dans le but que cette restauration soit efficience, des apports de matériaux permettront d’améliorer la qualité physique du Dessoubre en diversifiant les faciès d’écoulement, en reconnectant la ripisylve à la ligne d’eau, et en diversifiant les hauteurs d’eau.

Ces aménagements ont pour conséquence de restaurer entièrement la continuité écologique (sédimentaire et piscicole) au droit du seuil de Fleurey mais aussi d’améliorer sensiblement les conditions d’habitats aquatiques.

3.2.1.6.2. Amélioration des conditions d’habitats aquatiques

Le niveau d’intervention sur le secteur de Fleurey sera identique. Ainsi pour améliorer les conditions d’habitats aquatiques, il sera prévu :

 La diversification écologique : blocs d’enrochements et blocs abris, sous berges connectées… ;

 La recharge sédimentaire et la formation d’un lit hétérogène associé à la création d’habitats en berge, dans une logique de restauration de la mosaïque d’habitats pour les débits courants. Cet aménagement permet d’augmenter la connectivité latérale eau/terre/végétaux et consolider le potentiel d’auto épuration du cours d’eau. La zone de marnage ainsi augmentée, appelée écotone, est une zone particulièrement riche permettant d’accueillir une diversité de végétaux et d’habitats.

Il est par conséquent attendu une complexification de la mosaïque d’habitats favorable à une flore mais surtout une faune plus diversifiée. Les habitats de prédilection de la Truite fario, espèce cible du tronçon, seront renforcés, sachant que les faciès intéressants actuellement seront préservés. En complément, l’augmentation des habitats de transition et autres habitats en marge du lit mineur sera favorable à d’autres espèces piscicoles (notamment les petits cyprinidés d’eau vive) mais aussi aux autres groupes faunistiques (micro-mammifères, reptiles, oiseaux, insectes).

3.2.1.6.3. Amélioration écologique connexe

Outre un travail de sensibilisation des riverains aux bonnes pratiques, l’amélioration plus globale associée à la restauration des habitats aquatiques doit passer par le rétablissement d’un corridor alluvial.

La recharge sédimentaire variée et l’injection de gros blocs dans le lit mineur du Dessoubre participent fortement à la constitution de ce corridor dans le lit mineur. Ce travail doit être complété sur le compartiment en berge par la gestion et la restauration d’une flore adaptée.

Deux notions sont importantes :

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 Rétablir localement une ripisylve connectée aux débits courants ;

o Au-delà des bénéfices écologiques, les boisements en berge revêtent un intérêt certain en termes d’ombrage et de limitation du réchauffement des eaux ;

o A noter que cette ripisylve sera constituée de plusieurs strates : boutures de saules, strates buissonnantes et strates arbustives, qui seront positionnés en bosquets sur la berge en rive gauche uniquement ;

 Eradiquer la Renouée du Japon, et a minima endiguer son expansion dans l’intérêt de la biodiversité locale.

3.2.1.6.4. Effet sur le milieu aquatique

Les impacts de ce projet seront les plus forts en phase travaux. Parmi les impacts prévisibles :

 Incidences des remises en suspension de sédiments sur le milieu aquatique

Les travaux peuvent remettre en suspension une quantité plus ou moins importante de matériaux fins pouvant localement contribuer à accentuer la turbidité du milieu en aval. Ces particules pourront, par la suite, venir se fixer sur les branchies des poissons, et des larves d’amphibiens, organes assurant leurs échanges respiratoires. Il pourrait en découler une asphyxie de certaines espèces piscicoles notamment les plus sensibles (larves de poissons, d’amphibiens, d’odonates…). De plus, l’augmentation des matières en suspension (MES) peut contribuer à appauvrir le milieu en oxygène et donc augmenter les risques d’asphyxie.

Le substrat constitutif du lit mineur permet de piéger de nombreuses substances potentiellement toxiques pour les poissons et amphibiens, en particulier les métaux lourds qui se fixent sur les particules fines argileuses. Les travaux dans le lit mineur et sur les rives contribueront à la remobilisation de ces substances augmentant ainsi les risques de toxicité pour la faune piscicole.

 Incidences d’éventuelles pollutions accidentelles sur le milieu aquatique

La plupart des engins de chantier utilisés étant motorisés, le risque de pollution accidentelle par les hydrocarbures est présent. Par ailleurs, les travaux génèrent toujours une quantité conséquente de déchets qu’ils soient d’origine minérale (gravats, remblai, etc.) ou organique qu’il faut gérer au mieux afin qu’ils ne se retrouvent pas dans le milieu.

3.2.1.7. IMPACTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE

Cette analyse se base sur le diagnostic faune/flore effectué par le bureau Species.

3.2.1.7.1. Effets sur les habitats d’intérêt et les espèces

Le projet contribuera à améliorer la diversité des écoulements favorables aux espèces aquatiques rhéophiles. Il permettra de rétablir une continuité écologique (et sédimentaire), mais il n’est pas sans incidence sur les milieux naturels et plus particulièrement sur la ripisylve et la faune associée, ainsi que la flore et la faune de la Cote Liéprand.

Les arbres possédant des cavités peuvent être favorables pour la petite faune qui y trouve refuge et notamment pour les petits mammifères tel que l’Ecureuil roux, le Lérot, le Loir gris, les Chiroptères, le Lucane cerf-volant, ou encore les oiseaux cavernicoles comme les Picidés. Les espèces aquatiques trouvent refuge dans le système racinaire des ripisylves.

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abritent la faune arboricole. Sur les arbres marqués qui devront être abattus, un examen des cavités à l’endoscope avant travaux est conseillé (recherche de nids, de gîtes de chiroptères, larves de lucane…). Un inventaire des arbres à cavités est prévu courant janvier 2019. Il sera réalisé par un expert écologue.

Le prélèvement de matériaux dans la Cote Liéprand sera totalement proscrit durant la totalité du chantier. De cette manière les habitats des éboulis seront conservés ainsi que les espèces qui y résidents.

Concernant l’avifaune de rivière, le Martin pêcheur, le Cincle plongeur et la Bergeronnette des ruisseaux seront temporairement et localement impactés durant les travaux.

La roselière à Baldingère et Pétasite sera moins étendue après travaux, mais cet impact est faible.

La disparition/altération temporaire de milieux naturels (en cas de coupes importantes de ripisylve), aurait pour conséquences principales l’appauvrissement local et temporaire en gites disponibles et en ressources alimentaires (insectes, fruits et graines). Les insectes et autres invertébrés aquatiques et terrestres sont à la base des chaînes alimentaires. Leur diversité et leur abondance assurent également celles d’animaux plus évolués (oiseaux, petits mammifères, batraciens, poissons…). La perte d’habitat et des ressources alimentaires associées augmente le jeu des concurrences intra- et inter- spécifiques.

3.2.1.7.2. Effets sur la flore

Quelques espèces patrimoniales sont présentes :

 Une espèce assez rare et déterminant de ZNIEFF est localement observée en berge du Dessoubre : le Paturin des marais (Poa palustris). Elle n’est pas protégée ;

 Deux espèces rares en Franche-Comté (déterminant ZNIEFF) sur les eboulis au pied de la falaise de la Côte de Liéprand : Scrofulaire du Jura (Scrophularia canina L. subsp. Juratensis) et Silene des glariers (Silene vulgaris subsp. Glareosa). Centranthus angustifolius est également assez rare mais n’est déterminant de ZNIEFF qu’en Haute Saône.

Au-delà, il y a peu d’enjeu notable, les impacts attendus sur la flore seront donc réduits.

En revanche, lors de travaux, le plus fort enjeu sera d’éviter la prolifération d’espèces invasives.

Les espèces invasives comme la Renouée du Japon (2 stations en rive gauche sur Neuf Gouffre), la Balsamine de l’Himalaya (quelques pied en rive droite les Grands Champs), les asters américains (Cote Liéprand et bord de routes), … sont localement présentes, principalement en berge aménagée (enrochements, parkings) ou au pied de la Cote Liéprand, Elles peuvent poser des problèmes notamment suite aux perturbations anthropiques des écosystèmes (Muller, 2004). Ces espèces peuvent devenir rapidement envahissantes et appauvrir la biodiversité. En effet, la particularité des espèces invasives est leur facilité de propagation. Elles peuvent rapidement prendre le dessus sur les autres, moins compétitives et donc entraîner la dérive du couvert herbacé vers un peuplement monospécifique constitué presque exclusivement de l’une ou de quelques espèces invasives. Cet envahissement altère l’aspect paysager et la diversité floristique et donc faunistique du site.

Actuellement les stations d’invasives observées sont localisées. De manière à éviter toute dispersion, le projet prévoit des mesures de prévention mises en œuvre sur le chantier : balisage des foyers, nettoyage des engins à l’arrivée et à la sortie du chantier.

Enfin, un suivi et un entretien pluriannuels pourront être mis en œuvre par le Syndicat mixte d’aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant.

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3.2.1.7.1. Effets sur les habitats annexes et zones naturelles identifiées

Les impacts sur la flore se limiteront à la phase de travaux. Une attention particulière sera portée au risque d’introduction d’espèces végétales envahissantes. De plus, les espèces d’intérêt patrimonial seront balisées pour éviter toute dégradation, lors des travaux.

Concernant les espèces arborescentes sujettes à des risques de basculement et de dépérissement dû à la diminution des niveaux d’eau, la végétation fera l’objet si besoin de recépage et de coupe sélective en tenant compte de la période de nidification.

3.2.1.8. IMPACTS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE CULTUREL

Le dérasement du seuil de Fleurey sera soigné. Il permettra le retour d’un écoulement vif de la rivière. En termes d’évolution future, la rivière se ré-agencera de façon naturelle au travers du lit mineur restauré.

Le dérasement tend vers une vision plus naturelle de la rivière, en conclusion, l’impact de cet aménagement est neutre.

3.2.1.9. IMPACTS SUR LES USAGES

Le projet aura une incidence positive pour les pratiquants de la pêche sur tout le tronçon du Dessoubre restauré.

3.2.2. Risques présentés par les travaux

La destruction d'espèces, même d'aucun intérêt patrimonial, sera limitée au maximum.

Par ailleurs les risques peuvent être réduits à l’optimum par l’application de règles de sécurité strictes et de mesures préventives décrites au paragraphe 3.3.3 Mesures préventives en phase travaux.

3.3. DEMARCHE « EVITER – REDUIRE – COMPENSER »

Cette partie décrit les mesures envisagées pour supprimer, réduire et/ou compenser les conséquences, effets et impacts du projet sur le site et son environnement (ressource en eau).

Parmi les mesures à envisager, on distinguera :

 Les mesures correctrices qui visent à réduire voire supprimer les incidences du projet sur son environnement ;

 Les mesures compensatoires, qui visent à compenser les effets résiduels du projet, après mise en œuvre des mesures d’atténuation ;

 Les mesures relatives à la phase chantier (mesures temporaires), qui seront dissociées de celles relatives à la phase définitive du projet (aménagée), afin de prendre en compte précisément l’impact du projet en phase travaux.

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3.3.1. Mesures réductrices

Le projet disposant d’une vocation écologique, les seules mesures réductrices des effets des aménagements visent la phase travaux et son organisation. Ainsi, la période et les modalités d’intervention ont été définies de façon à réduire de la meilleure des façons les nuisances pour la flore et la faune locale, en particulier vis-à-vis de la faune piscicole.

Le projet améliorera la situation actuelle en reconnectant les berges au lit, en diversifiant le profil avec une recharge sédimentaire comparable à celle du Dessoubre et en restaurant la continuité écologique au droit des ouvrages.

Cependant les travaux de terrassement de la berge rive gauche vont induire des coupes d’arbres. Ceux-ci seront replantés en favorisant les espèces de ripisylve initialement présente.

Au vu des enjeux et des impacts décrits précédemment, il est conseillé de réaliser les travaux en période d’assec, hors de la période de reproduction de la faune, période de moindre impact puisque les pontes, les larves d’amphibiens, les alevins… sont absents. La période la plus favorable pour minimiser les impacts sur la faune et la flore des zones humides s’étale théoriquement de fin aout/septembre à octobre, en période de basses eaux.

L’utilisation d’engins adaptés est recommandée pour éviter l’orniérage et le compactage des sols des prairies et berges.

Les travaux préparatoires (création/élargissement de piste, abattage d’arbre), auront lieu en période d’absence de la faune soit du 1er septembre au 30 février. La zone ne comprenant pas de site d’hibernation, c’est la période de moindre impact pour ce taxon car les individus sont, soit en transit, soit absents de la zone.

Les rares arbres seront préservés au maximum (suivant l’ampleur du retalutage). Tous les arbres devant être abattus devront au préalable être inspectés par un écologue, quelques jours avant la coupe. Les éventuels arbres à cavité seront repérés à la peinture et pointés au GPS. Leur abattage ne sera possible qu’après la vérification d’absence d’individu (inspection des cavités à l’endoscope). Dans le cas contraire, le départ spontané des individus sera attendu avant d’abattre l’arbre.

Des îlots de conservation (haie, bosquets, bande en herbe) pourront être mis en place localement afin de constituer des zones refuges pour la petite faune, de limiter la perte locale d’habitats et de favoriser la repousse rapide. Cette mesure est surtout favorable aux oiseaux, reptiles, et petits mammifères.

Un suivi durant le chantier et post chantier sera effectué par un écologue :

 Balisage de frayère, balisage de nids et d’arbres potentiellement favorables ;

 Si nécessaire capture et déplacement d’espèces pour éviter des mortalités ;

 Suivi du taux de reprise de la végétation, absence d’invasive.

3.3.2. Mesures préventives en phase travaux

3.3.2.1. CONSIGNES GENERALES

Plusieurs consignes doivent être respectées durant la phase de chantier, afin d’en assurer le bon déroulement et ainsi éviter les risques potentiels liés à des travaux dans un cours d’eau. Ces consignes relèvent notamment de la planification et de l’organisation de la phase de travaux.

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Le chantier sera en effet organisé de façon à limiter :

 Les risques de destruction d’espèces ou d’habitats à la marge du site (balisage de la zone de travail et des bandes de roulement) ;

 Les risques de pollution (plein de carburant des véhicules sur zone étanche adaptée, kit de dépollution dans chaque véhicule, gestion des eaux durant le chantier (pompage et filtration par décantation avant rejet dans le milieu naturel, sélection de matériaux d’apport sains exempts d’espèces indésirables, …) ;

 Les risques d’érosion temporaire sur les berges en établissant des protections ;

 Les risques d’apports de fines dans l’eau seront limités en utilisant des filtres si besoin.

Quelques règles sont à respecter durant la phase de travaux :

 Veiller à ne pas intervenir dans le lit des cours d’eau en période de reproduction pour le respect de la vie et de la reproduction des espèces piscicoles,

 Limiter la circulation des engins dans le lit mouillé,

 Veiller à ne pas entraver l’écoulement des eaux et garantir une hauteur et un débit préservant la vie et la circulation des espèces,

 Limiter au maximum les apports de matières en suspension dans le lit de la rivière,

 Eviter les chutes de matériaux dans le cours d’eau et proscrire les écoulements de béton et le départ de substances de maçonnerie ou tout autre polluant dans le cours d’eau,

 Les engins de chantier doivent être exempts de toute fuite d’huile, d’hydrocarbures et autres substances nocives et être approvisionnés loin du lit,

 En cas de crue, une capacité d’intervention rapide de jour comme de nuit doit être garantie afin d’assurer le repliement des installations du chantier.

Sur les secteurs publics, un balisage sera mis en place, interdisant l’accès du chantier au public, de même que des panneaux d’information décrivant la nature des travaux à effectuer.

Sur les parcelles privées, un balisage sera également être mis en place afin d’assurer la sécurité des riverains. Une campagne d’informations relatives aux travaux sera également opérée, dans le but de faire prendre conscience des risques liés au chantier, de son organisation, et des consignes à respecter pour le bon fonctionnement de celui-ci.

3.3.2.2. ADAPTATION DES PERIODES TRAVAUX

Afin de minimiser les dérangements en période de reproduction de la faune, les travaux seront programmés entre le 1er août et le 31 octobre.

A noter que les travaux de plantation seront quant à eux réalisés au-delà du 31 octobre du fait de la nécessité d’intervenir hors période végétative. Néanmoins, ces travaux de plantations auront lieu en dehors du lit mouillé.

3.3.2.3. MESURES PREVENTIVES QUANT AUX ESPECES ENVAHISSANTES

Tout chantier est susceptible de favoriser le développement d’espèces jugées envahissantes (ou invasives), telles que la Renouée du Japon notamment, par le biais du remaniement des terrains.

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Afin de ne pas engendrer un impact supplémentaire, il faudrait prévoir un contrôle de ces espèces avant le début des travaux.

Les éventuels stocks de matériaux d’apport, comme la terre végétale notamment, feront l’objet au préalable, si possible, d’un contrôle visuel. Le cas échéant, l’entreprise devra apporter les garanties de l’absence d’espèces indésirables.

3.3.2.4. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA POLLUTION DE L’EAU

3.3.2.4.1. Circulation et engins de chantier

La circulation des engins dans le lit mouillé sera limitée au maximum même si elle ne pourra pas être totalement évitée. Toutes les précautions seront prises afin de ne pas générer de pollution des eaux superficielles ou souterraines par rejet d’huiles, hydrocarbures ou autres substances indésirables.

Afin de limiter les nuisances liées à l’envol de poussières, les pistes, les surfaces de stationnement des engins ou toute autre surface en terre pourront être humidifiées.

Les engins de chantier seront conformes à la réglementation en vigueur, en bon état, sans trace de fuite de carburant ou d’huile. Dans la mesure du possible, des engins à huile hydraulique biodégradable seront privilégiés pour les interventions en eau.

3.3.2.4.2. Installations de chantier

La base travaux comportera un parking étanchéifié pour les engins, idéalement positionné sur des emprises d’ores et déjà aménagées. La base travaux sera installée hors zone humide et hors zone inondable.

3.3.2.4.3. Risque de pollution

Les engins seront systématiquement équipés d’un kit antipollution. Plusieurs seaux de poudres ou de granulés absorbants biodégradables et normalisés seront en permanence disponibles à la base travaux, et à proximité des zones d’activité. Le stockage d’hydrocarbures sera interdit sur le chantier. Les engins ne feront pas le plein de carburant sur le chantier, mais bien en dehors (à bonne distance du lit mineur du Dessoubre).

Les produits potentiellement polluants seront stockés dans des bacs étanches.

Aucun écoulement de laitier de ciment, matière en suspension, substances de maçonneries ou tout autre polluant n’aura lieu dans le cours d’eau.

Les apports de matières en suspension, susceptibles de se produire lors de la mise en place des batardeaux, devront être limités au maximum par une ou plusieurs techniques suivantes :

 L’installation de bottes de pailles ou de géotextile en aval pour une filtration sommaire ;

 L’isolement de la zone des travaux de dérasement, d’un épuisement et d’une gestion adaptée des eaux d’exhaure avant rejet au milieu naturel (décantation et filtration préalables) ;

 Ou encore une interruption momentanée de l’intervention dans le lit.

Le stockage d’hydrocarbures sera interdit sur le chantier. Les engins ne feront pas le plein de carburant sur le chantier, mais bien en dehors (à bonne distance du lit mineur du Dessoubre). Les engins de chantier doivent être exempts de toute fuite d’huile, d’hydrocarbures et autres substances nocives.

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Un schéma d’organisation et d’élimination des déchets sera élaboré par l’entrepreneur et soumis à la validation du Maître d’œuvre pour éviter au maximum les risques de pollution et s’assurer de la gestion, de l’évacuation de tous les déchets du site et de leur élimination suivant les dispositions en vigueur. Notamment, les sédiments ou graviers éventuellement extraits ne seront pas déposés en bordure du cours d’eau, en zone inondable ni en zone humide mais évacués dans une décharge agréée. Au cours de la période de préparation, l’Entrepreneur établira (selon le souhait du Maître d’Ouvrage) un Plan d’Assurance Qualité et de respect de l’Environnement (PAQE), qui sera soumis au visa du Maître d’Œuvre.

Le personnel en charge de la réalisation des travaux sera soigneusement sensibilisé aux risques de pollution de l’eau et sera formé aux mesures décrites ci-dessus. Leur application sera vérifiée par le conducteur de travaux et des visites régulières du pétitionnaire.

3.3.2.4.4. Préparation des entreprises de travaux

Avant le démarrage du chantier, le personnel sera sensibilisé aux enjeux écologiques présents et à l’obligation de respecter les consignes de protection de l’environnement.

Les prescriptions environnementales seront intégrées au CCTP travaux. Les entreprises de travaux devront établir un plan d’assurance environnement.

3.3.2.5. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA FAUNE PISCICOLE, LA DESTRUCTION D’ESPECES

Les travaux seront réalisés de manière à respecter les équilibres biologiques et limiter au maximum les nuisances, par le biais des mesures citées ci-après.

Il est prévu de respecter strictement l’emprise prévue des aménagements afin de réduire les surfaces de milieux détruits.

Les zones à enjeu écologique seront balisées (avec piquets et rubalise, filets avertisseurs, etc.) pour limiter au maximum les risques de dégradation d’habitats naturels. Le passage des engins ainsi que tous les déplacements d’engins de chantier se feront uniquement dans l’emprise des travaux. Rappelons tout de même que la circulation des engins dans le lit mineur du Dessoubre est rendue nécessaire par les contraintes d’accès aux zones à aménager.

Les aires de manœuvres des engins, d’acheminement et de dépôt de matériel devront éviter au maximum les milieux sensibles et seront aménagées.

Le personnel en charge de la réalisation des travaux sera sensibilisé aux risques et enjeux associés à la faune et la flore. Egalement, une sensibilisation au risque de dissémination d’espèces invasives sera réalisée. Ces éléments seront retranscrits dans un plan d’assurance environnement et suivis par le maître d’œuvre.

Les travaux ayant lieu dans le lit mineur, des pêches de sauvetage seront réalisées en fonction des besoins, et notamment lors d’isolement de portions du lit mineur susceptibles de bloquer le poisson. Pour le reste, notons qu’il est difficile de réaliser une pêche de sauvetage préalable aux travaux sur un secteur d’intervention étendu étant donné qu’il est généralement impossible d’empêcher le retour du poisson.

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3.3.2.6. INSTALLATION ET MODALITES D’ACCES

3.3.2.6.1. Accès chantier

L’accès du site des travaux se fera par la rive gauche du Dessoubre, sur la commune de Fleurey, via la route départementale RD39 puis par les passerelles 361 / 321 / 363 (indivision Grut) et la passerelle 328 (parcelle communale).

Fig. 39. Localisation des accès au site des travaux – site de Fleurey

La piste devra par conséquent impérativement être réalisée en période de basses eaux (période des travaux idéale entre début aout et fin septembre). De plus, elle devra respecter les prescriptions techniques suivantes :

 Composition de la piste : matériaux insensibles à l’eau de façon à limiter la production de matières en suspension (type blocs/enrochements), et capables de résister à une surverse ;

 Calage altimétrique de la piste de telle façon à permettre sa submersion rapide en cas de crue (calage au niveau de la crête du déversoir, soit la cote 388.90 mNGF) ;

 Maintenir l’écoulement du débit « normal » du Dessoubre sous la piste au moyen d’ouvrages adaptés. Quatre à cinq ouvrages hydrauliques préfabriqués (buses ou dalots de diamètre > 500 mm) seront positionnées provisoirement dans le corps de la piste afin de permettre un écoulement sous-jacent.

La stabilité de la piste devra faire l’objet d’un contrôle préalable et toutes les précautions devront être prises afin d’assurer la sécurité du personnel de chantier et d’éviter tout accident dans le lit mineur du Dessoubre.

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3.3.2.6.2. Isolement du chantier

L’isolement du chantier sera assuré à minima par :

 Le déversoir en amont, sur lequel pourra être érigé un merlon (blocs, sacs de sables ou autres dispositifs) en cas de montée des eaux afin de limiter les écoulements vers la zone de travail ;

 Un batardeau en limite aval de la zone de travail, au moyen de sacs de sables ou tout autre moyen efficace, limitant la mise en suspension des particules en aval.

Le chantier devra être protégé contre les crues inférieures ou égales à une crue de référence par des batardeaux provisoires. Le titulaire du marché de travaux aura à sa charge l’entretien et la maintenance des batardeaux jusqu’à concurrence de la crue de référence retenue.

La crue de référence est fixée à un débit 40 m3/s, soit un équivalent à un débit de trois fois le module. Par conséquent, les batardeaux amont et aval devront être calés à la cote :

 Batardeau à l’amont du barrage de Fleurey : 390.00 mNGF, avec une revanche de 50 cm ;

 Batardeau à l’aval du barrage de Fleurey : 388.60 mNGF avec une revanche de 50 cm.

Les eaux d’épuisement de fouille seront pompées et feront l’objet d’une décantation en rive gauche, par des bassins de décantation qui seront implantés aux abords de la berge, avant rejet dans le lit du Dessoubre, en aval de l’ouvrage.

La décantation a pour but d'éliminer les particules en suspension dont la densité est supérieure à celle de l'eau. Ces particules s'accumulent au fond du bassin, qu’il faut curer périodiquement. Le dimensionnement du bassin de décantation est fonction de plusieurs paramètres, qui sont :

 Le débit des eaux pompées ;

 Le débit de fuite ;

 La vitesse ascensionnelle des particules.

Partant de la méthode de calcul de SETRA de 2006 et des hypothèses suivantes :

 Débit des eaux pompées : 100 m3/h ;

 Débit de fuite : 0.01 m3/s ;

 Vitesse ascensionnelle des particules : 2 m/h ;

 Ratios longueur / largeur : 3/1 à 6/1 ;

 Profondeur de 1.0 m.

La surface miroir du bassin serait à minima de 27 m², soit une longueur de 9 m et une largeur de 3 m. Ces dimensions sont basées sur des hypothèses, il est possible que celles-ci soit ajustées lors des travaux.

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Fig. 40. Exemple de bassin de décantation mis en œuvre

3.3.2.7. GESTION DES DECHETS

Dans le cadre de leur plan d‘assurance environnement, les entreprises devront s’engager à :

 Organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, en fonction de leur nature et de leur toxicité ;

 Conditionner hermétiquement ces déchets ;

 Définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets générés par le chantier en vue de faciliter leur enlèvement ultérieur selon les filières appropriées ;

 Prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et emballages ;

 Enfin, pour tous les déchets industriels spécifiques, l’aménageur établira ou fera établir un bordereau de suivi permettant notamment d’identifier le producteur des déchets (en l’occurrence le Maître d’Ouvrage), le collecteur-transporteur et le destinataire.

Au-delà, les déblais induits par le chantier seront évacués vers des sites adaptés à recevoir les déchets inertes du BTP.

3.3.2.8. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LES RISQUES NATURELS

Le risque hydrologique fera l’objet d’une attention particulière. Bien que les risques apparaissent réduits du fait du choix de la période d’intervention en étiage, un épisode de crue reste envisageable. L’observation des débits du Dessoubre conditionne la période d’intervention.

Aussi, une vigilance particulière sera exigée durant toute la durée des travaux, via une information régulière depuis les sites internet suivants :

 Données hydrométriques temps réal du bassin RMC : Le Dessoubre à Saint-Hippolyte ;

 Météofrance : Station de Maiche (25) ou Montancy (25) ou Lomont (25).

3.3.2.9. MESURES A PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT OU D’INCIDENT

En cas d’incident lors des travaux, susceptibles de provoquer une pollution accidentelle ou un désordre dans l’écoulement des eaux à l’aval ou à l’amont du site, les mesures suivantes doivent être prises :

 Interrompre immédiatement les travaux,

 Limiter l’effet de l’incident sur le milieu et l’écoulement des eaux et éviter qu’il ne se reproduise,

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 Informer dans les meilleurs délais le service chargé de la Police de l’Eau de l’incident et des mesures prises pour y faire face, ainsi que le Service départemental de l’Agence Française pour la Biodiversité et le Maire concerné (article L.211-5 du Code de l’Environnement).

En cas de crue survenant pendant la phase de chantier, un plan d’intervention doit être mis en place. Les engins de chantier devront être éloignés de la rivière tous les week-ends et jours fériés afin d’éviter qu’ils ne soient emportés en cas de crue. De plus, une hauteur d’eau de référence, définie pour chaque phase de travaux, pourra être signalée, afin de fournir au personnel une indication visuelle limite au-delà de laquelle le plan d’intervention doit être mis en œuvre. De plus, le personnel sera informé sur le niveau de vigilance requis lors de la prévision de tout événement hydrologique et météorologique exceptionnel, notamment via les sites internet « Vigicrues » et « Météofrance ». Dans tous les cas, suite à une forte crue consécutive à un orage ou un phénomène pluvieux de forte amplitude, une capacité d’intervention rapide de jour comme de nuit doit être garantie, afin d’assurer le repliement des engins du chantier.

Les personnes à prévenir dans les plus brefs délais sont les suivantes :

 Gendarmerie (17) ;

 Sapeurs-pompiers (18) ;

 Agence Française pour la Biodiversité – Service Départemental du Doubs ;

 Direction Départementale des Territoires du Doubs / Service Eau et Risques / Bureau Police de l’Eau ;

 Fédération de Pêche du Doubs ;

 Mairie de Fleurey ;

Les mesures suivantes doivent par ailleurs être prises :

 Interrompre immédiatement les travaux,

 Limiter l’effet de l’incident sur le milieu et l’écoulement des eaux et éviter qu’il ne se reproduise.

3.3.2.10. MESURES A PRENDRE UNE FOIS LE CHANTIER FINI ET ENTRETIEN

Le site et le lit du Dessoubre seront remis en état. La remise en état du lit sera effectuée avec des matériaux de granulométrie comparable à celle du lit du cours d’eau existant.

Une fois les travaux terminés, le site fera l’objet d’une surveillance courante effectuée par le pétitionnaire.

La surveillance sera effectuée grâce à des passages fréquents sur le site afin de détecter au plus tôt les désordres et de vérifier l’absence d’embâcles pouvant obstruer l’écoulement des eaux.

Les abords du site seront régulièrement entretenus.

3.3.2.11. RECEPTION DES TRAVAUX

La réception des aménagements par le maître d’ouvrage et les services de l’Etat compétents nécessitera un plan de récolement complet relevé par un géomètre indépendant.

Ce récolement servira au contrôle des aménagements.

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3.3.3. Mesures compensatoires

En l’absence d’impact résiduel notable, le projet ne fait pas l’objet d’aucune mesure compensatoire. En outre, une fois les travaux terminés, l’aménagement aura des répercutions très positives sur la vie aquatique en restaurant des habitats aquatiques et rivulaires pouvant accueillir une faune et flore diversifiée.

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3.4. SYNTHESE DES IMPACTS DU PROJET ET DEMARCHE « EVITER, REDUIRE ET COMPENSER »

Tabl. 17 - Synthèse des impacts du projet et démarche « ERC »

Thématique Phase Impacts potentiels Mesures d’évitement Mesures réductrices Impacts résiduels Mesures compensatoires

Pour les travaux réalisés dans le lit mineur, des engins à huile hydraulique biodégradable seront privilégiés

Qualité de l'eau : amélioration attendue, autoépuration Projet - - Positifs Meilleure autoépuration du milieu du milieu

Travaux - - - Nuls Les eaux souterraines Projet Amélioration attendue des échanges nappe/rivière - - Positifs Amélioration des échanges nappe / rivière

Travaux - - - Nuls

Suivi environnemental du chantier par la maîtrise d’œuvre

Travaux Nuisances ponctuelles - Remise en état du site Nuls

Paysage et patrimoine

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SECTION 5 PROJET DE RESTAURATION DE L’OUVRAGE DE NEUF - GOUFFRE

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1. PRESENTATION DU PROJET

1.1. LOCALISATION DU PROJET

Le tronçon de cours d’eau supportant le présent projet se situe sur le cours d’eau du Dessoubre au niveau de l’ouvrage de Neuf-Gouffre et de sa retenue d’eau amont. Elle s’étend sur près de 300m.

Fig. 41. Localisation de l’ouvrage de Neuf-Gouffre

1.2. OBJECTIF DU PROJET

1.2.1. Genèse du projet

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En effet, le bureau d’étude TELEOS a identifié dans ses approches, différents dysfonctionnements du cours d’eau, que nous rappelons ici :

 Une sur-largeur du cours d’eau provoquant une banalisation des habitats ;

 Un risque d’instabilité du profil en long lors des opérations de dérasement ;

 Une incision du cours d’eau provoquant la déconnexion latérale avec le milieu rivulaire.

 Le dérasement des seuils ;

 Une recharge sédimentaire sur le plan vertical ;

 Une recharge sédimentaire sur le plan horizontal ;

 La mise en place de plusieurs semelles de fond ;

 L’aménagement de différents blocs.

1.2.2. Logique d’intervention

 Altération mineure de la largeur du cours d’eau ;

 Stabilité avérée du profil en long.

1.2.3. Objectifs

L’opération vise plusieurs objectifs :

 Restaurer et valoriser le Dessoubre en :

 Améliorant l’habitat aquatique (gestion des tirants d’eau, augmentation et diversification des vitesses d’écoulements, mise en place d’habitats attractifs) ;

 Limitant le réchauffement des eaux ;

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 Restaurant la continuité écologique entravées par de nombreux seuils ;

 Restaurant la connectivité du Dessoubre avec le milieu rivulaire ;

 Ne pas aggraver le risque inondation ;

 Favoriser l’intégration paysagère.

2. GRANDS PRINCIPES D’AMENAGEMENT

2.1. METHODOLOGIE D’INTERVENTION

Plusieurs opérations sont liées à l’effacement du seuil de Neuf-Gouffre. Outre le dérasement complet de l’ouvrage, il sera nécessaire d’y ajouter des mesures d’accompagnement en lien notamment avec la baisse des niveaux d’eau. De plus, afin de favoriser l’écoulement à bas débits notamment ainsi que de diversifier les profils en travers, une injection de matériaux grossiers à double épaisseur est prévue suite à l’effacement.

L’intervention se déroulera selon les étapes suivantes :

 Démantèlement de la pile, de la passerelle et du génie civil associé ;

 Recharge sédimentaire dans l’ancienne retenue ;

 Suppression du seuil, tri des matériaux et évacuation. Les propriétaires souhaitent conserver les pierres de taille ;

 Mise en place d’enrochement de protection en rive gauche et création d’un accès pour descendre dans la rivière ;

 Terrassement en remblais pour combler le canal usinier sur la partie supérieure ;

 Terrassement en remblais afin de remodeler le lit mineur et diversification du lit mineur.

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Fig. 42. Extrait du plan de masse des aménagements du seuil de Neuf-Gouffre

2.2. PRINCIPALES CARACTERISTIQUES

2.2.1. Démantèlement de l’ouvrage

L’ouvrage sera totalement démantelé (retrait du radier, des bajoyers et des fondations) de manière à ce que le Dessoubre ne soit plus contraint par aucun ouvrage anthropique.

D’un linéaire de près de 80 m, le barrage possède une hauteur moyenne de 2.10 m et une largeur de 6 m en moyenne, ce qui représente un volume de matériaux à évacuer de 1000 m3. Les berges au droit de l’ouvrage seront retalutées en pente douce. La cote de fond de l’arasement est fixée à 377.30 mNGF.

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Fig. 43. Ouvrage de Neuf-Gouffre

Enfin, la passerelle sera entièrement démantelée (retrait des portiques de la passerelle). Les matériaux seront mis en décharge agrée.

Fig. 44. Batardeau et portique au-dessus du canal usinier – ouvrage de Neuf-Gouffre

2.2.2. Réinjection sédimentaire

De plus, cette volonté est renforcée par la reconnexion de la végétation rivulaire par exhaussement des fonds et donc de la ligne d’eau.

Cette opération consistera à mettre en place une recharge en double épaisseur avec une granulométrie différente sur un linéaire de 300m environ. Sachant que la granulométrie à injecter doit être hétérogène, cela signifie que les bancs de matériaux devront être composés d’un mélange de sables, graviers, quelques blocs, car cette hétérogénéité assurera une meilleure stabilité. Ainsi la recharge de fond sera composée d’élément grossier compris entre 10/100 mm et la recharge secondaire sous forme de bancs sera comprise entre 5/50 mm.

La disposition des matériaux granulométriques sera réalisée de manière régulière et diversifiée sur la largeur totale du lit mouillé et sur une épaisseur de 40 cm en moyenne. Les crues à venir seront chargées de disposer / remanier naturellement les sédiments injectés. Au total, le volume de sédiment à injecter sera d’environ de 2 100 m3 et le volume de banc sera de 250 m3.

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Afin de diversifier le profil en long, deux radiers de granulométrie plus importante que la recharge sédimentaire sera mis en place. Cet élément structurant permettra de rehausser le profil en long, de favoriser les dépôts en amont, et de fixer les matériaux dans le temps renforcée par l’imbrication des particules au sein de la structuration du radier. La granulométrie pour le « point dur » sera de 50/300 mm. Il aura une longueur de 20 m et une largeur de 30 m et une épaisseur de 30 cm. Le volume de sédiment pour constituer le radier sera de 400 m3.

Dans un premier temps, les deux radiers seront positionnés pour caler les points structurants du profil en long puis dans un second temps, la recharge de fond et les bancs latéraux seront injectés d’aval vers l’amont de manière à caler la zone d’apport suivante.

Fig. 45. Réinjection sédimentaire dans la retenue actuelle de Neuf-Gouffre

2.2.3. Epaulement de la berge rive gauche

L’effacement de l’ouvrage entrainera un abaissement de la ligne d’eau à l’amont immédiat de l’ouvrage de l’ordre de 0.6 m. Cet abaissement pouvant avoir une incidence sur les berges en place, notamment, celle en rive gauche où la route départementale constitue un fort enjeu à préserver, il sera prévu de conforter la berge. Aussi, pour éviter de favoriser la recirculation de l’eau au niveau de l’entrée du canal, la berge en rive gauche sera épaulée pour éviter les singularités à l’écoulement.

Le confortement en rive gauche s’effectuera selon la méthodologie suivante :

 Berge à redessiner avec des enrochements appareillés sur la partie inférieure et des apports de terre végétale sur la partie supérieure ;

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 Mise en place d’un treillis coco et ensemencement ;

 Mise en œuvre de boutures de saules ;

 Végétalisation de la berge.

Cette protection de berge rive gauche sera consolidée par un enrochement de protection en base de 100/400 kg et d’un treillis coco H2M5 740 g/m² et fera l’objet de plantations. La longueur du reprofilage de la berge en rive gauche sera de 55 m.

Fig. 46. Epaulement de la berge rive gauche de Neuf-Gouffre

2.2.4. Comblement du canal usinier

N’ayant plus d’utilité actuellement et après effacement de l’ouvrage de Neuf-Gouffre, la totalité des écoulements du Dessoubre se fera par le lit mineur.

Par conséquent, l’ancien canal usinier sera comblé pour un meilleur accès la rivière. Il sera comblé à l’aide des matériaux du seuil de Neuf-Gouffre et par un apport de matériaux calcairo-terreux, sur une longueur de 80 m. Le comblement du canal usinier représente un volume de remblai estimé à 560 m3, au total (hors terre végétale).

Après tri des matériaux du démantèlement du barrage de Neuf-Gouffre, et sous l’avis des services de l’état, les matériaux inertes (sables/terre) pourront être réutilisés pour le comblement du canal usinier.

Afin de reprofiler la berge rive gauche, le muret sera arasé de manière prolonger la berge en pente douce.

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Fig. 47. Comblement du canal usinier de Neuf-Gouffre

2.2.5. Traitement de la végétation

La végétation, sujette à des risques de basculement et de dépérissement dus à la diminution des niveaux d’eau, fera l’objet de recépage et de coupes sélectives.

2.3. MONTANT DES TRAVAUX ET PLAN DE FINANCEMENT

Le montant estimatif des travaux d’effacement du barrage amont est de 234 753.75€ HT.

Le plan de financement du projet est le suivant :

 Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse : 70% ;

 Région Bourgogne / Franche-Comté : 5 % ;

 Département du Doubs : 5 % ;

 Syndicat Mixte d’Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant : 20%.

2.4. MODE OPERATOIRE

2.4.1. Généralités

De façon générale, les aménagements seront réalisés d’aval vers l’amont de façon à respecter une logique hydraulique et pouvoir valider le calage à mesure de l’avancement.

Les travaux feront appel aux corps de métiers suivants :

 Terrassement pour la grande majorité ;

 Maçonnerie et génie-civil pour les reprises de la berge rive gauche et des murs du canal usinier ;

 Création d’un accès à la rivière ;

 Plantations et génie-végétal.

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Par conséquent, ces travaux nécessiteront des moyens matériels conséquents et adaptés afin d’assurer l’approvisionnement des matériaux et leur mise en œuvre.

2.4.2. Organisation des accès

L’accès au barrage de Neuf-Gouffre se fera par la rive gauche.

Fig. 48. Détails des accès au barrage de Neuf-Gouffre

2.4.3. Gestion des matériaux

2.5. PHASAGE ET CALENDRIER D’INTERVENTION

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La réalisation des travaux est projetée selon le planning suivant :

 Août : Préparation du chantier (1 mois) ;

 Septembre – Octobre : Exécution des travaux à l’exception des plantations (3 mois) ;

 Novembre – Décembre : Plantation des arbres et arbustes ;

A l’issue des travaux, un récolement sera effectué par un bureau de géomètres indépendants.

2.6. GESTION DU FONCIER

La localisation des parcelles concernées est visible sur la carte ci-contre.

Fig. 49. Localisation des parcelles – secteur de Neuf Gouffre

La gestion du foncier est organisée de la manière suivante :

Tabl. 18 - Gestion du foncier sur le secteur de Neuf-Gouffre N° section N° parcelle Propriétaire 57 83 B Commune de Saint Hippolyte 112 125 Gisèle Firtz / Thierry Firtz + 38 Nathalie Girardot / Nicole Firtz C 145 Thierry Grut 146

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3. NOTICE D’INCIDENCE

3.1. ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DU SITE ET DE SON ENVIRONNEMENT

3.1.1. Contexte climatique

Fig. 50. Diagramme climatique Saint-Hippolyte

3.1.2. Contexte géologique

Les données géologiques sont issues des cartes éditées par le BRGM et visualisables sur le site Info-terre.

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Fig. 51. Extrait de la carte géologique 1/50 000e (feuilles de Maiche)

Les formations pouvant être rencontrées sont :

 Fz. Alluvions récentes. Elles occupent le fond des vallées des principaux cours d'eau

 J 2. Bathonien. Il est représenté par une puissante assise (30 à 40 m) de calcaires compacts gris clair à blancs, parfois tachetés de rose; en bancs massifs

 J 3. Callovien (30 à 40 m). Sous cette appellation ont été groupées plusieurs formations difficiles à séparer dans les conditions normales d'affleurement

5. Au sommet, directement sous les marnes de l'Oxfordien

6. La dalle nacrée, épaisse de 15 à 25 m, formée par des calcaires

7. La dalle nacrée surmonte un niveau marneux d'épaisseur variable (10 à 20 m) qui parfois peut être complètement absent et est presque toujours masqué sous les éboulis de la dalle nacrée

8. Passant graduellement aux marnes sus-jacentes, un ensemble marnocalcaire gris à roux, grumeleux, terreux, peu épais (1 à 3 m)

 J 4. Oxfordien. Il est représenté partout par un ensemble à dominante marneuse dont l'épaisseur difficile à mesurer paraît osciller entre 50 et 80 m

 J 6. Rauracien (70 à 90 m). Formation calcaire complexe où s'imbriquent différents faciès récifaux et périrécifaux.

 J 7b. Le Séquanien calcaire (40 à 50 m) formé par des calcaires compacts de teinte claire en bancs réguliers

 J 8. Kimméridgien. A cet étage ont été rattachées trois formations

4. Un ensemble de marnes et marno-calcaires à Exogyra Virgula

5. Un ensemble très épais, monotone, formé de calcaires compacts beiges ou crème, souvent ponctués de taches rouille, en bancs massifs séparés par de très minces délits plus marneux

6. Une formation encore à dominante calcaire mais moins monotone : calcaires à débris grumeleux jaunâtres, calcaires blancs compacts parfois à aspect crayeux, marnes grumeleuses

3.1.3. Contexte hydrogéologique

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Fig. 52. Formations de tuf sur le secteur d’étude

La dureté de certaines roches est à l'origine du paysage de la vallée. Le nombre considérable et la taille des corniches présentes dans ces dernières est dû à la présence de roches calcaires dures, qui ont su résister au fil des temps à l'érosion. Le sous-sol des bassins versants de nature calcaire voit se développer un réseau karstique complexe. Cela explique l'extrême pauvreté des circulations superficielles sur les plateaux, représentées par seulement quelques écoulements de longueur très limitée, dont les exutoires sont tous souterrains (BLANT, 2001).

Fig. 53. Résurgence karstiques du Dessoubre

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3.1.4. Contexte hydrographique et hydrologique

3.1.4.1. CARACTERISTIQUES DU BASSIN VERSANT

Fig. 54. Carte (modifiée) du Bassin versant du Dessoubre et du tronçon concerne par l’étude (source SMIX)

3.1.5. Hydrologie locale

3.1.5.1. DONNEES D’ENTREE

Tabl. 19 - Station hydrométrique de Saint-Hippolyte

Surface BV Période Durée de Cours d'eau Stations (km²) d'exploitation suivi

Le Saint- 615 1958 - 2018 60 ans Dessoubre Hippolyte

Cette station est gérée par la DREAL Bourgogne – Franche-Comté et les données collectées sont disponibles via le site de la Banque Hydro.

3.1.5.2. DEBITS CARACTERISTIQUES

Les débits caractéristiques retenus pour l’étude sont donnés ci-dessous.

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Les débits caractéristiques du Dessoubre au droit de la station hydrométrique sont synthétisés dans le tableau suivant :

Tabl. 20 - Débits caractéristique de la station la plus proche

3.1.5.3. DEBITS CLASSES

La courbe des débits classés est réalisée à partir des données hydrologiques de la station de Saint-Hippolyte.

Fig. 55. Courbe des débits classés du Dessoubre sur le secteur d’étude

Tabl. 21 - Débits classées caractéristiques

Surface BV Débits classés caractéristiques (m3/s) Cours d'eau Source (km²) Q10 % Q50 % Q90 % Le Dessoubre à Banque 615 1.70 6.18 35.60 Saint-Hippolyte HYDRO

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3.1.6. Fonctionnement hydraulique et risque inondation

3.1.6.1. ETAT DU RISQUE INONDATION

La commune de Saint-Hippolyte fait l’objet d’un Plan de Prévention du Risque d’Inondation. Le Plan de Prévention des Risques d’Inondation du Doubs Amont dans le département du Doubs a été approuvé en 2016. Les secteurs concernés par les débordements du Doubs sont concentrés dans le bourg de la commune de Saint-Hippolyte. Le Dessoubre au niveau de l’ouvrage de Neuf- Gouffre ne fait pas l’objet d’un PPRI.

Fig. 56. Zonage réglementaire du PPRI Doubs Amont à Saint Hippolyte

Sept évènements historiques d’inondations ont été identifiés :

Tabl. 22 - Evènements historiques des inondations à Neuf-Gouffre - Géorisques Approximation du Approximation Date de Type d’inondation nombre de dommages l’évènement victimes matériels (€) Ruissellement rural, crue nivale, crue 07/04/1983 pluviale (temps montée indéterminé), de 1 à 9 morts ou inconnu 12/04/1983 rupture d'ouvrage de défense, nappe disparus affleurante, barrage Lave torrentielle, coulée de boue, lahar, 13/02/1957 crue pluviale lente (temps montée tm > 6 inconnu inconnu 23/02/1957 heures), crue nivale Lave torrentielle, coulée de boue, lahar, 08/06/1953 rupture d'ouvrage de défense, courant de 1 à 9 morts ou 3M-30M 10/06/1953 souterrain, crue pluviale rapide (2 heures disparus < tm < 6 heures) 31/12/1909 Ruissellement rural, rupture d'ouvrage de de 10 à 99 morts 300M-3G

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27/01/1910 défense, mer/marée, nappe affleurante, ou disparus crue nivale, crue pluviale lente (temps montée tm > 6 heures) 07/03/1896 Crue pluviale lente (temps montée tm > 6 de 1 à 9 morts ou inconnu 11/03/1896 heures), crue nivale disparus Crue nivale, drainage des eaux pluviales, 30/11/1882 de 1 à 9 morts ou crue pluviale lente (temps montée tm > 6 inconnu 27/01/1883 disparus heures) 27/10/1840 Crue pluviale lente (temps montée tm > 6 de 10 à 99 morts inconnu 04/11/1840 heures) ou disparus

3.1.6.2. MODELISATION

3.1.6.2.1. Méthodologie

3.1.6.2.2. Hypothèses et données de calage

Les hypothèses de modélisation sont les suivantes :

 Modélisation en régime permanent, non débordant ;

 Conditions amont et aval : pente moyenne normale ;

 Seuil modélisé d’après les caractéristiques géométriques relevées sur le terrain avec un coefficient de 0.385 ;

 Rugosité du lit mineur : Ks de 30 ;

 Intégration du canal usinier ;

 Prise en compte dans la mesure du possible des embâcles au droit des vannes du barrage et des vannes du canal.

Le modèle a été calé par plusieurs mesures de niveaux :

Tabl. 23 - Données de calage du modèle hydraulique

Débits (m3/s) Amont ouvrage Aval ouvrage Source 30/05/2018 15.60 379.96 379.1 ARTELIA 06/06/2018 22.20 380.08 379.26 VEODIS 3D 18/06/2018 5.40 379.31 378.71 VEODIS 3D

3.1.6.2.3. Résultats

Répartition des débits

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Tabl. 24 - Répartition des débits entre le Dessoubre et le canal usinier

Débit total (m3/s) Débit TCC (m3/s) Débit bief (m3/s) QMNA5 1.30 1.30 0.00 Q50% 6.18 6.11 0.07 Module 13.70 13.59 0.11 3*Module 41.10 40.97 0.13 Q2 130.00 129.24 0.76 Hauteur de chute

Tabl. 25 - Hauteur de chute – Neuf-Gouffre

Débit total (m3/s) Niveau amont (mNGF) Niveau aval (mNGF) Chute (m) QMNA5 1.30 378.70 378.52 0.18 Q50% 6.18 379.45 378.82 0.63 Module 13.70 379.94 379.11 0.83 3*Module 41.10 380.31 379.69 0.62 Q2 130.00 380.91 380.75 0.16

3.1.7. Contexte géomorphologique

3.1.7.1. EVOLUTION DE LA VALLEE DU DESSOUBRE

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Fig. 57. Photographies aériennes de 1937 (à gauche) et de 1951 (à droite)

Fig. 58. Photographies aériennes de 1980 (à gauche) et de 1990 (à droite)

Depuis les années 1950 et tenant compte des imprécisions de digitalisation induites par la qualité des photographies aériennes et surtout de la visibilité du lit mineur sous couvert boisé, les évolutions du lit restent peu importantes voire sont quasi-inexistantes et se cantonnement principalement au niveau de la confluence avec Doubs.

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3.1.7.2. ANALYSE DE LA LARGEUR ET PROFONDEUR DE PLEIN BORD

Sur l’ensemble du secteur, 19 mesures de largeur de plein bord ont permis de caractériser cette variable sur le Dessoubre.

Fig. 59. Evolution de la largeur de plein bord

De la même manière, sur chaque radier, la hauteur à plein bord a été mesurée, soit 19 mesures sur le périmètre élargi.

Fig. 60. Evolution de la hauteur de plein bord

3.1.7.3. ANALYSE DU PROFIL EN LONG

Un profil en long de 1370 m a été relevé courant juin 2018.

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Fig. 61. Profil en long du fond du lit du Dessoubre – ouvrage de Neuf-Gouffre

A la lecture de ce graphique, la pente moyenne du fond de la rivière au droit de l’ouvrage de Neuf- Gouffre est de 0.7 %. De plus, il confirme l’impact du remous liquides de l’ouvrage hydrauliques, ici, celui-ci est évalué à 300 m.

3.1.7.4. TRANSIT SEDIMENTAIRE ET CAPACITES MORPHO-DYNAMIQUE

3.1.7.4.1. Définition du transit sédimentaire

En effet, pour un transit sédimentaire actif, l’hydrosystème doit disposer d’apports en matériaux et d’une capacité suffisante pour les transporter :

3.1.7.4.2. Transit sédimentaire sur le Dessoubre

Concernant notre secteur d’étude, des apports sont présents en lien avec la géologie du bassin versant et de la morphologie du Dessoubre, tout en demeurant peu conséquents :

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Fig. 62. Fond du lit du Dessoubre

Notons que des affleurements rocheux calcaires ont pu être observés le long de notre secteur d’étude.

Fig. 63. Affleurements rocheux

3.1.7.4.3. Caractérisation du transit sédimentaire et impact des ouvrages

Le Dessoubre présente les caractéristiques d’un cours d’eau peu dynamique, ce qui transparait sur plusieurs aspects :

 Le lit est stable et non chenalisé ;

 Le fond du lit est plat et les alluvions sont encore constituées de blocs moyens et de galets et de sables issus du calcaire ;

 Le matelas alluvial est de faible épaisseur. Les alluvions sont de natures calcaires. Le stock de matériaux alluvionnaire est limité, il y a peu de bancs de sédimentation ;

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 En dehors des zones d’influence des ouvrages :

 Dans la zone d’influence de l’ouvrage :

Fig. 64. Accumulations des graviers/sables en amont et en aval de Neuf-Gouffre

 Un diamètre moyen D50 compris entre 39.41 mm et 59.06 mm sur le secteur d’étude ;

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Fig. 65. Synthèse des résultats de l'analyse granulométrique par la méthode de Wolman

Fig. 66. Synthèse des courbes granulométriques cumulatives - radiers

Fig. 67. Evolution de la granulométrie des radiers sur le profil en long du Dessoubre

Fig. 68. Evolution des hauteurs de berges sur le profil en long du Dessoubre

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En termes de reprise d’érosion et d’ajustements latéraux, le même constat est dressé. Le lit apparaît stable en plan, avec des berges cohésives et enrochées.

Les principales conclusions relatives au transit sédimentaire sont les suivantes :

 Les retenues des ouvrages apparaissent en conséquence peu remplies ;

 Les dépôts observés en aval des ouvrages sont composés des éléments retrouvés dans la retenue. Ils indiquent un transit sédimentaire actif malgré la présence des ouvrages ;

 La stabilité de la granulométrie des matériaux du lit en amont et en aval des ouvrages hydraulique traduit l’absence réelle de rupture granulométrique qu’aurait pu induire les ouvrages.

3.1.8. Qualité des eaux

 Un bon état globalement en termes de nutriments azotés et phosphorés depuis une dizaine d’années ;

 Un état écologique globalement bon, sauf pour l’année 2008 qui était jugé moyen ;

 Un état chimique qui fluctue entre mauvais état et bon état en fonction des années.

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Fig. 69. État des eaux de la station de Saint-Hippolyte

3.1.9. Milieu naturel

3.1.9.1. PEUPLEMENT PISCICOLE

3.1.9.1.1. Classement des cours d’eau

 Liste 1 : Les rivières à préserver

Cette liste comporte des cours d’eau, des parties de cours d’eau ou des canaux parmi ceux :

o qui sont en très bon état écologique ;

o qui jouent le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant ;

o ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire (fort enjeu migrateur amphihalins reprenant en particulier les axes du PLAGEPOMI).

Sur ces cours d’eau, aucun nouvel ouvrage, s’il constitue un obstacle à la continuité écologique, ne pourra être établi.

Les ouvrages existants sont subordonnés à des prescriptions permettant de maintenir le très bon état écologique et assurer la protection des poissons migrateurs.

L’aménagement des ouvrages en place pour la restauration des continuités est ici subordonné aux obligations imposées lors du renouvellement d'autorisation/concession.

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 Liste 2 : Les rivières à restaurer

Cette liste comporte les cours d’eau, les parties de cours d’eau ou les canaux dans lesquels il est nécessaire :

o d’assurer le transport suffisant des sédiments ;

o d’assurer la circulation des poissons migrateurs.

Sur ces cours d’eau, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé dans un délai de 5 ans après la publication de l’arrêté du préfet coordonnateur de bassin.

D’après l’arrêté du 16 Juillet 2013 (mis en application en Septembre 2013) pris par le Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, le Dessoubre est classé en liste 1 et liste 2.

3.1.9.1.2. Contexte piscicole

Il en existe trois :

Le Dessoubre est classé en contexte Salmonicole.

3.1.9.1.3. Catégorie piscicole

Le classement des cours d’eau en domaines piscicoles est un classement administratif départemental sur lequel s’appuie la réglementation halieutique. Basé principalement sur la typologie des cours d’eau et les peuplements piscicoles en place, il permet de classer les cours d’eau selon deux catégories distinctes :

 La 1ère catégorie piscicole : elle correspond à des cours d’eau où vivent principalement des espèces piscicoles d’eaux vives de type Salmonidés (ex : Truite) ;

 La 2ème catégorie piscicole : elle correspond à des eaux qui abritent majoritairement des populations de poissons de type Cyprinidés.

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Le Dessoubre est une rivière de 1° catégorie tout à fait typique puisqu’il possède un cheptel exceptionnel de truites, d’ombres et d’espèces accompagnatrices.

3.1.9.1.4. Nature du peuplement

Fig. 70. Localisation des stations d’inventaire sur le Dessoubre

Tabl. 26 - Répartition des différentes espèces le long du Dessoubre

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Quelques sont artefacts sont observés :

 Peuplements actuels vestiges d’une typologie historique au caractère apical marqué (hausse de la thermie en été) ;

 Colonisation vers l’amont entravée par une multitude d’obstacles, les espèces concernées déployant pour la plupart des capacités de franchissement limitées ;

 Facteur morpho-dynamique global du cours d’eau demeurant à caractère torrentiel et défavorisant les dites espèces (gardon, ablette, carpe, carassin…).

3.1.9.1.5. Qualité de l’habitat piscicole

Les données qui vont suivre sont issues du travail de Gesell & Œuvray, 2009).

Tabl. 27 - IAM obtenus sur les stations du Dessoubre Stations Largeur Moyenne (m) IAM Référence IAM Mesuré Classe de qualité D1 6.2 7800 5950 Bonne D2 9.4 9000 3897 Moyenne

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D3 9.5 9100 5765 Bonne D4 15.2 10800 3118 Mauvaise D5 16.9 11000 7077 Bonne D6 14.3 10500 7598 Bonne D7 16.1 10900 3515 Mauvaise D8 15.7 10900 10000 Excellente D9 15.1 10800 3986 Mauvaise D10 19.0 11500 3270 Mauvaise D11 21.1 11700 3500 Mauvaise D12 23.2 12000 4809 Moyenne

Les conditions les plus limitantes sont localisées dans la moitié avale du cours d’eau.

D’une manière générale, l’attractivité morpho-dynamique vis-à-vis du poisson est, sur le Dessoubre, principalement sanctionnée par les facteurs suivants :

 Une variété de classes de vitesses de courant limitée notamment par la sévérité des étiages actuels ;

 Une diversité moyenne des substrats rencontrés, dominés par les substrats minéraux de taille moyenne à faible (galet, graviers) ;

3.1.9.1.6. Qualité du macrobenthos

Tabl. 28 - Principales caractéristiques du peuplement benthique du Dessoubre de 2 stations « témoin » et « Fleurey » - TELEOS 2016 Evolution Témoin / Paramètres Station « témoin » Station « Fleurey » Fleurey Variété taxonomique 36 31 -5 Taxon indicateur (GI) Brachycentridae (8) Brachycentridae (8) / Note IBGN (/20) 17 16 -1 Abondance 6835 3252 -3583 Variété générique 51 43 -8

En se basant sur la norme IBGN, les deux sites présentent une qualité d’eau similaire.

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diversité similaire mais une densité benthique de 17'308 ind/m2 (Périat & Décourcière, 2005), est révélateur des carences biologiques du Dessoubre.

3.1.9.1.7. Frayères

Aucun arrêté relatif aux frayères et zones de croissance ou d’alimentation de la faune piscicole dans le département du Doubs (DREAL Bourgogne Franche comté).

3.1.9.2. NATURA 2000

3.1.9.2.1. Présentation de la zone

3.1.9.2.2. Principaux habitats naturels et espèces patrimoniales

L’intérêt floristique du site est majeur, en raison du nombre d’espèces classées à des statuts de protection divers et listes rouges. Certaines espèces végétales associées à des milieux extrêmes (pelouses sèches, éboulis, habitats rocheux, tourbières…) sont localisées dans quelques-unes des rares stations connues à l’échelle régionale ou se trouvent en limite d’aire de distribution dans le cas de plantes liées à des microclimats à tendances méditerranéennes.

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Fig. 71. Quelques espèces patrimoniales dans la Vallée du Dessoubre

3.1.9.3. ZONES NATURELLES D’INTERET

3.1.9.3.1. ZNIEFF

 Les ZNIEFF de type II : de superficie plus importante, elles correspondent aux grands ensembles écologiques ou paysagers et expriment une cohérence fonctionnelle globale. Elles se distinguent de la moyenne du territoire régional par leur contenu patrimonial plus riche et leur degré d’artificialisation moindre. Ces zones peuvent inclure des ZNIEFF de type I.

Tabl. 29 - Liste des ZNIEFF Zone d’intérêt Intitulé écologique Vallée du Dessoubre et ses falaises attenantes ZNIEFF de type 2 430007813

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Croix Beneton ZNIEFF de type 1 430007815 Falaises de l'Essart de Saussaye ZNIEFF de type 1 430007858 Falaises des bois de la combe du Falot ZNIEFF de type 1 430007860 Côte de Liéprand et éboulis de Moricemaison ZNIEFF de type 1 430020455 Falaise de la Voyèze ZNIEFF de type 1 430020075 À Rochien ZNIEFF de type 1 430007862 Cul de Vau et Vauclusotte ZNIEFF de type 1 430007861

3.1.9.3.2. Arrêté Préfectoraux de Biotope

Au-delà de la zone Natura 2000 qui correspond à la Vallée du Dessoubre, plusieurs zones arrêtées préfectoraux de biotope sont présents au niveau du secteur.

Tabl. 30 - Liste des arrêtés préfectoraux de Biotope Zone d’intérêt Intitulé écologique Arrêté de Corniches calcaires du département du Doubs protection de FR3800749 biotope Arrêté de Ecrevisse à pattes blanches et faune patrimoniale associée protection de FR3800743 biotope

3.1.9.3.3. Réserves Naturelles

L’ouvrage à l’étude ne se situé dans aucune Réserve Naturelle Régionale. La zone la plus proche se situe à environ 55km, il s’agit de la zone FR3600066 « Ravin de Valbois ».

3.1.9.3.4. Parc Naturel Régional

L’ouvrage à l’étude ne se situé dans aucune Parc Naturel Régional. La zone la plus proche se situe à environ 30km, il s’agit de la zone FR8000006 « Ballons des Vosges ».

3.1.9.3.5. Zones humides

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Sur le Dessoubre, aucune zone humide protégée par la convention de RAMSAR n’est identifiée.

3.1.9.4. CARTE DE SYNTHESE DES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

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Fig. 72. Carte de synthèse des enjeux naturels sur le secteur d’étude

3.1.9.5. INVENTAIRE FAUNE ET FLORE

Un diagnostic a été réalisé en 2017, par le cabinet SPECIES. Ce diagnostic s’est étendu sur environ un linéaire de 5km et couvre la zone d’emprise des projets.

Les inventaires ont permis de relevé quelques espèces patrimoniales :

 Une espèce assez rare et déterminant de ZNIEFF est localement observée en berge du Dessoubre : le Paturin des marais (Poa palustris). Elle n’est pas protégée ;

La plupart des habitats cartographiés sont d’intérêt communautaire et d’intérêt régional (déterminant ZNIEFF).

La frênaie-érablaie riveraine présente un état de conservation moyen à bon en rive droite, moyen à faible en rive gauche, fragmentée le long de la route.

Ces habitats s’appauvrissent avec l’urbanisation, autour des barrages et ancien moulins (berges enrochées, ouvrages hydrauliques, parking).

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Fig. 73. Cartographie des habitats

Au total au moins 58 espèces, sont présentes sur la zone d’étude en période de reproduction dont :

 7 espèces inscrites à l’annexe 1 de la Directive oiseaux : Balbuzard pêcheur, Bondrée apivore, Martin-pêcheur d’Europe, Milan noir, Milan royal, Pic noir, Faucon pèlerin ;

 47 espèces protégées au niveau national ;

 11 espèces inscrites sur la Liste rouge nationale (EN, VU4) ;

 4 espèces inscrites sur la Liste rouge régionale : Chevalier guignette (EN), Faucon pèlerin (VU), Milan royal (EN), et Nette rousse (CR) ;

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 10 sont déterminantes de ZNIEFF sous certaines conditions.

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Fig. 74. Cartographie de la faune

3.1.10. Contexte socio-économique

3.1.10.1. ENJEUX CULTURELS ET PAYSAGERS

3.1.10.1.1. Bâtiments inscrits ou classés aux monuments historiques

Sur le plan patrimonial, trois monuments historiques sont situés sur la commune de Neuf-Gouffre, il s’agit de l’Eglise, de la Maison située au « 12 grande rue », et de l’ancien Couvent des Ursulines. Ces bâtiments sont tous situés à plus de 1.5 kilomètres de l’ouvrage de Neuf-Gouffre.

Le projet de restauration du Dessoubre au droit de l’ouvrage hydraulique de Neuf-Gouffre n’entre pas dans le périmètre de protection des monuments historiques, à savoir de 500 m.

Enfin, le projet ayant vocation à rendre le Dessoubre plus naturel (diversité des faciès d’écoulement) n’ira pas à l’encontre des monuments historiques et de leurs classements.

3.1.10.1.2. Archéologie préventive

3.1.10.2. USAGES DE L’EAU

3.1.10.2.1. Protection incendie de la commune de Saint Hippolyte

Un échange téléphonique avec le SDIS et avec la commune de Saint Hippolyte nous précise qu’un prélèvement au niveau de l’ouvrage de Neuf-Gouffre est utilisé pour la défense incendie. D’après les plans transmis, le prélèvement serait en aval de l’ouvrage hydraulique.

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Fig. 75. Localisation de la défense incendie de la commune de Saint-Hippolyte

3.1.10.2.2. Pêche

Cette AAPPMA gère un parcours tout à fait exceptionnel de plus de 100 km de berges d’un seul tenant sur le Doubs et le Dessoubre.

3.1.11. Politiques de l’eau

3.1.11.1. DIRECTIVE CADRE SUR L’EAU

Parmi ces objectifs environnementaux, on retrouve notamment :

 La prévention de la détérioration supplémentaire de l’état des masses d’eau, c’est-à-dire ne pas dégrader l’état actuel ;

 L’amélioration de la qualité des eaux, passant par l’élimination des rejets de substances dangereuses prioritaires, le respect des normes de rejets fixées, …

 Assurer la continuité écologique latérale et longitudinale des cours d’eau (libre circulation piscicole et rétablissement du transit sédimentaire) ;

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 La préservation ou restauration des conditions morphologiques (diversité des faciès d’écoulement, connectivité latérale avec les milieux annexes) ;

 Le maintien de berges naturelles et diversifiées, passant notamment par une gestion efficace de la végétation rivulaire ;

 …

Comme on peut le voir, la notion de « bon état » comprend plusieurs composantes que sont le bon état chimique et le bon état écologique des eaux :

 Le bon état écologique comprend à la fois la qualité biologique (composante vivante qu’est la faune et la flore) et la qualité physique des milieux de vie (composante mésologique comme la diversité des milieux, la morphologie, la qualité des eaux, …). L’état écologique est appréhendé au travers d’éléments biologiques (IBGN, IBD et IPR classés en 5 classes), d’éléments physico-chimiques généraux (en 5 classes également) et d’éléments polluants spécifiques (en 3 classes).

 Le bon état chimique est relatif à la pollution des eaux, appréhendée au travers de 41 substances prioritaires et dangereuses (classées en 2 classes de qualité).

3.1.11.2. SCHEMA DIRECTEUR D’AMENAGEMENT ET DE GESTION DES EAUX (SDAGE) RHONE-MEDITERRANEE 2016-2021

Elles s’organisent selon le plan suivant :

 S’adapter aux effets du changement climatique ;

 Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité ;

 Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ;

 Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ;

 Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ;

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 Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ;

 Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ;

 Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ;

 Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

 Orientation 6 A : « Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques » :

o Volet A : Prendre en compte l’espace de bon fonctionnement :

. Disposition 6A-02 : « Préserver et restaurer les espaces de bon fonctionnement des milieux aquatiques ».

o Volet B : Assurer la continuité des milieux aquatiques :

. Disposition 6A-04 : « Préserver et restaurer les rives de cours d’eau et plans d’eau, les forêts alluviales et ripisylves » ;

. Disposition 6A-05 : « Restaurer la continuité écologique des milieux aquatiques » ;

. Disposition 6A-08 :« Restaurer la morphologie en intégrant les dimensions économiques et sociologiques » ;

. Disposition 6A-09 : « Evaluer l'impact à long terme des modifications hydromorphologiques dans leurs dimensions hydrologiques et hydrauliques ».

 Orientation 6 B : « Préserver, restaurer et gérer les zones humides » :

. Disposition 6B-04 : « Préserver les zones humides en les prenant en compte dans les projets ».

3.1.11.3. PLAN DE GESTION DU RISQUE D’INDONDATION 2016-2021

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 Mieux prendre en compte le risque dans l’aménagement et maîtriser le coût des dommages liés à l’inondation : o Améliorer la connaissance de la vulnérabilité du territoire ; o Réduire la vulnérabilité des territoires ; o Respecter les principes d’un aménagement du territoire adapté aux risques d’inondations.

 Organiser les acteurs et les compétences : o Favoriser la synergie entre les différentes politiques publiques ; o Garantir un cadre de performance pour la gestion des ouvrages de protection.

 Développer la connaissance sur les phénomènes et les risques d’inondation : o Développer la connaissance du risque d’inondation ; o Améliorer le partage de la connaissance.

3.1.11.4. PPRI

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Fig. 76. Zonage réglementaire du PPRI Doubs Amont à Saint Hippolyte

Sept évènements historiques d’inondations ont été identifiés :

Tabl. 31 - Evènements historiques des inondations à Neuf-Gouffre - Géorisques Approximation du Approximation Date de Type d’inondation nombre de dommages l’évènement victimes matériels (€) Ruissellement rural, crue nivale, crue 07/04/1983 pluviale (temps montée indéterminé), de 1 à 9 morts ou inconnu 12/04/1983 rupture d'ouvrage de défense, nappe disparus affleurante, barrage Lave torrentielle, coulée de boue, lahar, 13/02/1957 crue pluviale lente (temps montée tm > 6 inconnu inconnu 23/02/1957 heures), crue nivale Lave torrentielle, coulée de boue, lahar, 08/06/1953 rupture d'ouvrage de défense, courant de 1 à 9 morts ou 3M-30M 10/06/1953 souterrain, crue pluviale rapide (2 heures disparus < tm < 6 heures) Ruissellement rural, rupture d'ouvrage de 31/12/1909 défense, mer/marée, nappe affleurante, de 10 à 99 morts 300M-3G 27/01/1910 crue nivale, crue pluviale lente (temps ou disparus montée tm > 6 heures) 07/03/1896 Crue pluviale lente (temps montée tm > 6 de 1 à 9 morts ou inconnu 11/03/1896 heures), crue nivale disparus Crue nivale, drainage des eaux pluviales, 30/11/1882 de 1 à 9 morts ou crue pluviale lente (temps montée tm > 6 inconnu 27/01/1883 disparus heures) 27/10/1840 Crue pluviale lente (temps montée tm > 6 de 10 à 99 morts inconnu 04/11/1840 heures) ou disparus

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3.1.11.5. REGLEMENTATION PARTICULIERE ASSOCIEE A LA RESTAURATION DE LA CONTINUITE ECOLOGIQUE

3.1.11.5.1. LEMA de 2006 : nouveau classement des cours d’eau

 Liste 1 : les rivières à préserver

Cette liste comporte des cours d’eau, des parties de cours d’eau ou des canaux parmi ceux :

 qui sont en très bon état écologique ;

 qui jouent le rôle de réservoir biologique nécessaire au maintien ou à l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau d’un bassin versant ;

 ou dans lesquels une protection complète des poissons migrateurs est nécessaire (fort enjeu migrateur amphihalins reprenant en particulier les axes du PLAGEPOMI).

 Liste 2 : les rivières à restaurer

Cette liste comporte les cours d’eau, les parties de cours d’eau ou les canaux dans lesquels il est nécessaire :

 d’assurer le transport suffisant des sédiments ;

 d’assurer la circulation des poissons migrateurs.

Sur ces cours d’eau, tout ouvrage doit être géré, entretenu et équipé dans un délai de 5 ans après la publication de l’arrêté du préfet coordonnateur de bassin.

Cas du Dessoubre

D’après l’arrêté du 16 Juillet 2013 (mis en application en Septembre 2013) pris par le Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée, le Dessoubre est classé en liste 1 et liste 2.

3.1.11.5.2. Notion de « réservoirs biologiques »

Articles du Code de l’Environnement :

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Cas du Dessoubre

Le Dessoubre n’est pas classée comme réservoir biologique.

3.2. ANALYSE DES INCIDENCES DU PROJET

3.2.1. Impacts liés aux aménagements

3.2.1.1. IMPACTS SUR L’HYDROLOGIE

Il s’agit d’un projet à vocation strictement hydraulique. Aussi le projet n’aura pas d’incidence significative sur les points suivants :

 Il ne prévoit pas l’implantation de système de rétention des eaux ;

 Il ne modifie pas les conditions de ruissellements / infiltration des eaux de pluie ;

 Il n’est pas prévu d’opération pouvant conduire à un accroissement des surfaces imperméabilisées ;

 Les conditions d’infiltration ne seront pas ou très peu modifiées dans la mesure où les travaux ne visent pas à modifier la composition des sols ;

 Les conditions d’interception ne seront pas modifiées sachant que la végétation sera conservée.

En d’autres termes, le régime hydrologique du Dessoubre au droit du site projet ne sera pas impacté.

3.2.1.2. IMPACTS HYDRAULIQUES

La modélisation a permis d’apprécier le fonctionnement global du tronçon, de déterminer quelques grandeurs hydrauliques et d’évaluer les incidences des aménagements.

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Tabl. 32 - Impacts hydrauliques des aménagements de Neuf-Gouffre

Fig. 77. Localisation des profils en travers – Neuf-Gouffre

3.2.1.2.1. Débit à l’étiage

Avec le fonctionnement hydraulique actuel du barrage de Neuf-Gouffre, les incidences hydrauliques à bas débits seront minimes, de l’ordre de quelques centimètres. En effet, actuellement l’ouvrage de Neuf-gouffre n’est pas en charge car la majorité des écoulements transite par le vannage de décharge. Au pied du barrage, l’ajustement de la pente de fond naturelle du Dessoubre et la recharge sédimentaire entraineront une augmentation locale de 0.17 m. Cette

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augmentation est due au comblement de la fosse en pied de l’ouvrage, néanmoins, cette conséquence restera très localisée.

Fig. 78. Incidences hydrauliques à l’étiage

3.2.1.2.2. Débit au module

Au module, le dérasement de l’ouvrage de Neuf-Gouffre ainsi que la recharge sédimentaire auront un impact plus important, du fait que l’ouvrage soit en charge à l’état actuel. L’effacement de l’ouvrage induira un abaissement de 0.2 m en moyenne. Au droit de l’ouvrage, l’abaissement le plus fort sera de 0.5 m, sur près de 80 à 100m.

Fig. 79. Incidences hydrauliques au module

3.2.1.2.3. Débit en crue biennale

Les aménagements ont été conçus de manière à ce qu’il n’y est aucune incidence en crue.

De façon générale, l’analyse des résultats de simulations hydrauliques montre la tendance suivante :

 Des impacts sur la ligne d’eau de l’ordre de -10 cm pour la crue biennale ;

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 Cas de la fosse en aval du barrage : comblement et ajustement de la pente de fond naturelle du Dessoubre : + 10 à + 20 cm ;

 Cas en amont du barrage : impact de - 40 cm sur près de 150 m ;

 En amont de la retenue d’eau : impact de - 10 cm.

Fig. 80. Incidences hydrauliques en crue biennale

En conclusion, on constate que le projet n’aura pas d’impact significatif sur les écoulements en crue :

 Des effets ponctuels et localisés sur la ligne d’eau ;

 Aucun effet sur la propagation des crues et sur les tronçons en aval ;

 Aucun impact sur les enjeux riverains et leur vulnérabilité.

3.2.1.3. IMPACTS SUR LES INONDATIONS

En lien avec le paragraphe précédent, il a été démontré que les travaux induiront un abaissement du niveau d’eau moyen en amont de l’ouvrage de Neuf-Gouffre, conséquence logique de l’effacement de l’ouvrage, lorsque celui-ci est en charge à l’état actuel.

De plus, ces aménagements n’auront pas d’effet notable sur les écoulements en crue, en revanche, des effets ponctuels et localisés seront visibles. Egalement, en aval de l’ouvrage, le projet global n’aura aucune incidence sur les écoulements. Ces ouvrages n’ont aucun effet notable d’écrêtement de l’onde de crue ou de rétention d’une partie du volume de crue, si bien que leur aménagement n’aura aucun effet ni sur la propagation des crues en aval (débit de pointe et durée de l’hydrogramme de crue) ni sur les niveaux d’eau en aval.

En conclusion, il est possible d’affirmer que le projet dans sa globalité n’aura aucun impact notable sur l’aléa inondation dans la commune de Saint-Hippolyte.

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3.2.1.4. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT GEOMORPHOLOGIQUE

Les aménagements ne créeront aucune entrave supplémentaire au transit sédimentaire qui demeure faible sur ce tronçon du Dessoubre. Au contraire le dérasement du seuil de Neuf- Gouffre est un aménagement qui favorise et améliore de façon significative le transit sédimentaire du Dessoubre.

3.2.1.5. IMPACTS SUR LA QUALITE DE L’EAU

Les aménagements projetées n’auront aucun impact sur la qualité de l’eau du Dessoubre, au contraire, la disparition ou la réduction de la retenue d’eau en amont du seuil de Neuf-Gouffre sera plus favorables à la limitation du réchauffement de l’eau, qui constitue un paramètre physico- chimique déterminant pour les populations salmonicoles.

3.2.1.6. IMPACTS SUR LE FONCTIONNEMENT HYDRO-ECOLOGIQUE

3.2.1.6.1. Ouvrages et continuité écologique

Actuellement, le Dessoubre est jalonné par de nombreux ouvrages hydrauliques.

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Ces aménagements ont pour conséquence de restaurer entièrement la continuité écologique (sédimentaire et piscicole) au droit du seuil de Neuf-Gouffre mais aussi d’améliorer sensiblement les conditions d’habitats aquatiques.

3.2.1.6.2. Amélioration des conditions d’habitats aquatiques

Le niveau d’intervention sur le secteur de Neuf-Gouffre sera identique. Ainsi pour améliorer les conditions d’habitats aquatiques, il sera prévu :

 La diversification écologique : blocs d’enrochements et blocs abris, sous berges connectées… ;

3.2.1.6.3. Amélioration écologique connexe

Deux notions sont importantes :

 Rétablir localement une ripisylve connectée aux débits courants ;

o Au-delà des bénéfices écologiques, les boisements en berge revêtent un intérêt certain en termes d’ombrage et de limitation du réchauffement des eaux ;

 Eradiquer la Renouée du Japon, et a minima endiguer son expansion dans l’intérêt de la biodiversité locale.

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3.2.1.6.4. Effet sur le milieu aquatique

Les impacts de ce projet seront les plus forts en phase travaux. Parmi les impacts prévisibles :

 Incidences des remises en suspension de sédiments sur le milieu aquatique

 Incidences d’éventuelles pollutions accidentelles sur le milieu aquatique

3.2.1.7. IMPACTS SUR LA FAUNE ET LA FLORE

Cette analyse se base sur le diagnostic faune/flore effectué par le bureau Species.

3.2.1.7.1. Effets sur les habitats d’intérêt et les espèces

En cas d’abattage de gros arbres, une visite de chantier par un écologue est nécessaire avant les travaux afin de vérifier la présence de cavité ou de nids. Ces arbres à cavités seront inspectés au préalable (quelques jours avant la coupe), afin d’estimer si ces cavités potentiellement favorables abritent la faune arboricole. Sur les arbres marqués qui devront être abattus, un examen des cavités à l’endoscope avant travaux est conseillé (recherche de nids, de gîtes de chiroptères, larves de lucane…). Par conséquent, il est prévu un inventaire des arbres à cavités en janvier 2019. Ce relevé sera réalisé par un expert écologue.

Concernant l’avifaune de rivière, le Martin pêcheur, le Cincle plongeur et la Bergeronnette des ruisseaux seront temporairement et localement impactés durant les travaux.

La roselière à Baldingère et Pétasite sera moins étendue après travaux, mais cet impact est faible.

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3.2.1.7.2. Effets sur la flore

Quelques espèces patrimoniales sont présentes :

 Une espèce assez rare et déterminant de ZNIEFF est localement observée en berge du Dessoubre : le Paturin des marais (Poa palustris). Elle n’est pas protégée ;

Au-delà, il y a peu d’enjeu notable, les impacts attendus sur la flore seront donc réduits.

En revanche, lors de travaux, le plus fort enjeu sera d’éviter la prolifération d’espèces invasives.

Enfin, un suivi et un entretien pluriannuels pourront être mis en œuvre par le Syndicat mixte d’aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant.

3.2.1.7.3. Effets sur les habitats annexes et zones naturelles identifiées

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3.2.1.8. IMPACTS SUR LE PAYSAGE ET LE PATRIMOINE CULTUREL

Le dérasement du seuil de Neuf-Gouffre sera soigné. Il permettra le retour d’un écoulement vif de la rivière. En termes d’évolution future, la rivière se ré-agencera de façon naturelle au travers du lit mineur restauré.

Le dérasement tend vers une vision plus naturelle de la rivière, en conclusion, l’impact de cet aménagement est neutre.

3.2.1.9. IMPACTS SUR LES USAGES

Le projet aura une incidence positive pour les pratiquants de la pêche sur tout le tronçon du Dessoubre restauré.

La protection incendie de la commune de Saint-Hippolyte est assurée par un prélèvement en aval de l’ouvrage de Neuf-Gouffre. Or d’après la modélisation hydraulique, les niveaux d’eaux en aval de l’ouvrage de Neuf-Gouffre ne seront pas affectés par le dérasement de l’ouvrage de Neuf- Gouffre, les impacts sont jugés faibles.

3.2.2. Risques présentés par les travaux

La destruction d'espèces, même d'aucun intérêt patrimonial, sera limitée au maximum.

3.3. DEMARCHE EVITER – REDUIRE – COMPENSER

Cette partie décrit les mesures envisagées pour supprimer, réduire et/ou compenser les conséquences, effets et impacts du projet sur le site et son environnement (ressource en eau).

Parmi les mesures à envisager, on distinguera :

 Les mesures correctrices qui visent à réduire voire supprimer les incidences du projet sur son environnement ;

 Les mesures compensatoires, qui visent à compenser les effets résiduels du projet, après mise en œuvre des mesures d’atténuation ;

3.3.1. Mesures réductrices

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Cependant les travaux de terrassement de la berge rive gauche vont induire des coupes d’arbres. Ceux-ci seront replantés en favorisant les espèces de ripisylve initialement présente.

L’utilisation d’engins adaptés est recommandée pour éviter l’orniérage et le compactage des sols des prairies et berges.

Un suivi durant le chantier et post chantier sera effectué par un écologue :

 Balisage de frayère, balisage de nids et d’arbres potentiellement favorables ;

 Si nécessaire capture et déplacement d’espèces pour éviter des mortalités ;

 Suivi du taux de reprise de la végétation, absence d’invasive.

3.3.2. Mesures préventives en phase travaux

3.3.2.1. CONSIGNES GENERALES

Le chantier sera en effet organisé de façon à limiter :

 Les risques de destruction d’espèces ou d’habitats à la marge du site (balisage de la zone de travail et des bandes de roulement) ;

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 Les risques d’érosion temporaire sur les berges en établissant des protections ;

 Les risques d’apports de fines dans l’eau seront limités en utilisant des filtres si besoin.

Quelques règles sont à respecter durant la phase de travaux :

 Veiller à ne pas intervenir dans le lit des cours d’eau en période de reproduction pour le respect de la vie et de la reproduction des espèces piscicoles,

 Limiter la circulation des engins dans le lit mouillé,

 Veiller à ne pas entraver l’écoulement des eaux et garantir une hauteur et un débit préservant la vie et la circulation des espèces,

 Limiter au maximum les apports de matières en suspension dans le lit de la rivière,

 Eviter les chutes de matériaux dans le cours d’eau et proscrire les écoulements de béton et le départ de substances de maçonnerie ou tout autre polluant dans le cours d’eau,

 Les engins de chantier doivent être exempts de toute fuite d’huile, d’hydrocarbures et autres substances nocives et être approvisionnés loin du lit,

 En cas de crue, une capacité d’intervention rapide de jour comme de nuit doit être garantie afin d’assurer le repliement des installations du chantier.

Sur les secteurs publics, un balisage sera mis en place, interdisant l’accès du chantier au public, de même que des panneaux d’information décrivant la nature des travaux à effectuer.

Sur les parcelles privées, un balisage sera également être mis en place afin d’assurer la sécurité des riverains. Une campagne d’informations relatives aux travaux sera également être opérée, dans le but de faire prendre conscience des risques liés au chantier, de son organisation, et des consignes à respecter pour le bon fonctionnement de celui-ci.

3.3.2.2. ADAPTATION DES PERIODES TRAVAUX

Afin de minimiser les dérangements en période de reproduction de la faune, les travaux seront programmés entre le 1er août et le 31 octobre.

3.3.2.3. MESURES PREVENTIVES QUANT AUX ESPECES ENVAHISSANTES

Tout chantier est susceptible de favoriser le développement d’espèces jugées envahissantes (ou invasives), telles que la Renouée du Japon notamment, par le biais du remaniement des terrains. Afin de ne pas engendrer un impact supplémentaire, il faudrait prévoir un contrôle de ces espèces avant le début des travaux.

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3.3.2.4. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA POLLUTION DE L’EAU

3.3.2.4.1. Circulation et engins de chantier

Afin de limiter les nuisances liées à l’envol de poussières, les pistes, les surfaces de stationnement des engins ou toute autre surface en terre pourront être humidifiées.

3.3.2.4.2. Installations de chantier

3.3.2.4.3. Risque de pollution

Les produits potentiellement polluants seront stockés dans des bacs étanches.

Aucun écoulement de laitier de ciment, matière en suspension, substances de maçonneries ou tout autre polluant n’aura lieu dans le cours d’eau.

Les apports de matières en suspension, susceptibles de se produire lors de la mise en place des batardeaux, devront être limités au maximum par une ou plusieurs techniques suivantes :

 L’installation de bottes de pailles ou de géotextile en aval pour une filtration sommaire ;

 L’isolement de la zone des travaux de dérasement, d’un épuisement et d’une gestion adaptée des eaux d’exhaure avant rejet au milieu naturel (décantation et filtration préalables) ;

 Ou encore une interruption momentanée de l’intervention dans le lit.

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3.3.2.4.4. Préparation des entreprises de travaux

Avant le démarrage du chantier, le personnel sera sensibilisé aux enjeux écologiques présents et à l’obligation de respecter les consignes de protection de l’environnement.

Les prescriptions environnementales seront intégrées au CCTP travaux. Les entreprises de travaux devront établir un plan d’assurance environnement.

3.3.2.5. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LA FAUNE PISCICOLE, LA DESTRUCTION D’ESPECES

Les travaux seront réalisés de manière à respecter les équilibres biologiques et limiter au maximum les nuisances, par le biais des mesures citées ci-après.

Il est prévu de respecter strictement l’emprise prévue des aménagements afin de réduire les surfaces de milieux détruits.

Les aires de manœuvres des engins, d’acheminement et de dépôt de matériel devront éviter au maximum les milieux sensibles et seront aménagées.

3.3.2.6. INSTALLATION ET MODALITES D’ACCES

3.3.2.6.1. Accès chantier

L’accès du site des travaux se fera par la rive gauche du Dessoubre, sur la commune de Saint- Hippolyte, via la route départementale RD39 puis par les passerelles C 145 / C 146 (Grut) et la passerelle B 83 (parcelle communale).

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Fig. 81. Localisation des accès au site des travaux – site de Neuf-Gouffre

 Composition de la piste : matériaux insensibles à l’eau de façon à limiter la production de matières en suspension (type blocs/enrochements), et capables de résister à une surverse ;

 Calage altimétrique de la piste de telle façon à permettre sa submersion rapide en cas de crue (calage au niveau de la crête du déversoir, soit la cote 379.85 mNGF) ;

3.3.2.6.2. Isolement du chantier

L’isolement du chantier sera assuré à minima par :

 Un batardeau en limite aval de la zone de travail, au moyen de sacs de sables ou tout autre moyen efficace, limitant la mise en suspension des particules en aval.

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La crue de référence est fixée à un débit 40 m3/s, soit un équivalent à un débit de trois fois le module. Par conséquent, les batardeaux amont et aval devront être calés à la cote :

 Batardeau à l’amont du barrage de Neuf-Gouffre : 388.70 mNGF, avec une revanche de 50 cm ;

 Batardeau à l’aval du barrage de Neuf-Gouffre : 388.25 mNGF avec une revanche de 50 cm.

 Le débit des eaux pompées ;

 Le débit de fuite ;

 La vitesse ascensionnelle des particules.

Partant de la méthode de calcul de SETRA de 2006 et des hypothèses suivantes :

 Débit des eaux pompées : 100 m3/h ;

 Débit de fuite : 0.01 m3/s ;

 Vitesse ascensionnelle des particules : 2 m/h ;

 Ratios longueur / largeur : 3/1 à 6/1 ;

 Profondeur de 1.0 m.

Fig. 82. Exemple de bassin de décantation mis en œuvre

3.3.2.7. GESTION DES DECHETS

Dans le cadre de leur plan d‘assurance environnement, les entreprises devront s’engager à :

 Organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, en fonction de leur nature et de leur toxicité ;

 Conditionner hermétiquement ces déchets ;

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 Définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets générés par le chantier en vue de faciliter leur enlèvement ultérieur selon les filières appropriées ;

 Prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et emballages ;

Au-delà, les déblais induits par le chantier seront évacués vers des sites adaptés à recevoir les déchets inertes du BTP.

3.3.2.8. MESURES PREVENTIVES CONCERNANT LES RISQUES NATURELS

Aussi, une vigilance particulière sera exigée durant toute la durée des travaux, via une information régulière depuis les sites internet suivants :

 Données hydrométriques temps réal du bassin RMC : Le Dessoubre à Saint-Hippolyte ;

 Météofrance : Station de Maiche (25) ou Montancy (25) ou Lomont (25).

3.3.2.9. MESURES A PRENDRE EN CAS D’ACCIDENT OU D’INCIDENT

 Interrompre immédiatement les travaux,

 Limiter l’effet de l’incident sur le milieu et l’écoulement des eaux et éviter qu’il ne se reproduise,

Les personnes à prévenir dans les plus brefs délais sont les suivantes :

 Gendarmerie (17) ;

 Sapeurs-pompiers (18) ;

 Agence Française pour la Biodiversité – Service Départemental du Doubs ;

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 Direction Départementale des Territoires du Doubs / Service Eau et Risques / Bureau Police de l’Eau ;

 Fédération de Pêche du Doubs ;

 Mairie de Saint-Hippolyte ;

Les mesures suivantes doivent par ailleurs être prises :

 Interrompre immédiatement les travaux,

 Limiter l’effet de l’incident sur le milieu et l’écoulement des eaux et éviter qu’il ne se reproduise.

3.3.2.10. MESURES A PRENDRE UNE FOIS LE CHANTIER FINI ET ENTRETIEN

Le site et le lit du Dessoubre seront remis en état. La remise en état du lit sera effectuée avec des matériaux de granulométrie comparable à celle du lit du cours d’eau existant.

Une fois les travaux terminés, le site fera l’objet d’une surveillance courante effectuée par le pétitionnaire.

Les abords du site seront régulièrement entretenus.

3.3.2.11. RECEPTION DES TRAVAUX

La réception des aménagements par le maître d’ouvrage et les services de l’Etat compétents nécessitera un plan de récolement complet relevé par un géomètre indépendant.

Ce récolement servira au contrôle des aménagements.

3.3.3. Mesures compensatoires

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3.4. SYNTHESE DES IMPACTS DU PROJET ET DEMARCHE « EVITER, REDUIRE ET COMPENSER »

Tabl. 33 - Synthèse des impacts du projet et démarche « ERC »

Thématique Phase Impacts potentiels Mesures d’évitement Mesures réductrices Impacts résiduels Mesures compensatoires

Pour les travaux réalisés dans le lit mineur, des engins à huile hydraulique biodégradable seront privilégiés

Qualité de l'eau : amélioration attendue, autoépuration Projet - - Positifs Meilleure autoépuration du milieu du milieu

Travaux - - - Nuls Les eaux souterraines Projet Amélioration attendue des échanges nappe/rivière - - Positifs Amélioration des échanges nappe / rivière

Travaux - - - Nuls

Suppression du remous liquide de l’ouvrage Le fonctionnement Restauration de la continuité écologique hydroécologique / Restauration de la qualité physique dans l’ancienne zone géomorphologique de retenue Retour à des faciès d'écoulement courants Projet Amélioration des conditions d’habitats aquatiques, - - Positifs Restauration de la continuité écologique Sans objet diversification écologique, augmentation de la Diversification des habitats aquatiques connectivité latérale et du potentiel d’autoépuration Restauration du profil en long du Dessoubre et du transit sédimentaire

Suivi environnemental du chantier par la maîtrise d’œuvre

Travaux Nuisances ponctuelles - Remise en état du site Nuls

Paysage et patrimoine

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SECTION 6 EVALUATION DES INCIDENCES NATURA 2000

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Notice d’incidence Natura 2000 (intégrée au dossier Loi sur l’Eau), selon les articles L414-1 à L414-5 pour la partie législative, R414-19 à R414-24 pour la partie règlementaire, du Code de l’Environnement.

1. CONTEXTE ET OBJECTIFS DE CETTE EVALUATION

Le projet d’aménagement nécessite de réaliser une évaluation de ses incidences.

En effet, l’article 6.3 de la Directive Habitats prévoit un mécanisme obligatoire des projets non liés à la gestion du site mais susceptibles de l’affecter de manière significative. Cette obligation est transposée à l’article L414-4 du Code de l’Environnement qui prévoit que : « Les programmes ou projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagement soumis à un régime d’autorisation ou d’approbation administrative, et dont la réalisation est de nature à affecter de façon notable un site Natura 2000, font l’objet d’une évaluation de leurs incidences au regard des objectifs de conservation du site ». La circulaire du 15 avril 2010 faisant suite au décret n° 2010-365 du 9 avril 2010, et relative à l’évaluation des incidences Natura 2000, vise à préciser les nouvelles modalités d’intégration de l’évaluation des incidences Natura 2000 dans les régimes d’autorisation, d’approbation et de déclaration préexistants, applicables dès le 1er août 2010. En effet, depuis cette date, toute demande d’autorisation nécessite la réalisation d’une évaluation des incidences Natura 2000 si le projet se situe sur l’emprise ou à proximité d’un site Natura 2000.

Dans le cas du projet d’aménagement, il est possible que des effets indirects et / ou temporaires soient générés pendant la phase travaux ou au terme des aménagements proposés. Une notice d’incidence Natura 2000 est donc nécessaire.

Dans un premier temps seront présentés, de manière globale, les sites Natura 2000, au travers des habitats qui les constituent et de l’intérêt faunistique et floristique des secteurs. Puis les impacts et incidences possibles du projet d’aménagement sur le milieu environnant seront évalués.

2. PROJET DE RESTAURATION DU DESSOUBRE

L’objectif du rétablissement de la continuité écologique sur les cours d’eau est un enjeu fort de la Directive Cadre sur l’Eau. Dans ce contexte et afin d’être en conformité avec l’article L.214-17 al. 2 du Code de l’Environnement visant à assurer la circulation des poissons migrateurs, puis face à la responsabilité du Syndicat Mixte d'Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant pour atteindre le bon état écologique des cours d’eau, l’équipe du SMADVBV ambitionne d’améliorer la transparence écologique et sédimentaire de son réseau hydrographique.

Avec un tel patrimoine environnemental, le SMIX du Dessoubre s’est tourné vers le programme européen « Natura 2000 » afin d’être soutenu dans sa démarche de préservation et de conservation du site remarquable de la vallée du Dessoubre et de la vallée de la Réverotte. Pour illustrer la situation de la continuité écologique du Dessoubre, sur un linéaire total de 34 km, on comptabilise 31 ouvrages transversaux sur le lit mineur du Dessoubre, et par conséquent, autant

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de barrières pour le déplacement longitudinal de la faune aquatique séparant les populations entre elles et réduisant les surfaces habitables par fragmentation et dégradation des milieux présents.

Aujourd’hui, le SMIX du Dessoubre s’est employé à créer une dynamique de territoire sur cette question. Sur son territoire, les démarches engagées ont permis de faire émerger une opportunité de restauration qui permettrait de restaurer un linéaire de 8.5 km d’eau vive du Dessoubre. La motivation principale de l’opération est la continuité écologique et la restauration de l’habitat de la truite fario (Salmo trutta).

Fig. 83. Localisation des deux ouvrages à l’étude

Si la Directive Cadre sur l’Eau invite à réfléchir à la suppression de tels ouvrages transversaux en raison de leurs impacts hydro-morphologiques et écologiques globalement négatifs, il convient de reconnaitre que toute opération d’effacement peut entrainer des bouleversements nécessitant d’être acceptés, voire dûment accompagnés. En outre, si le site concerné par de telles opérations se situe à proximité ou au sein d’une zone Natura 2000, il convient de définir les impacts du projet sur l’équilibre écologique en place et par conséquent sur les espèces et habitats présents justifiant le classement de cet espace au sein du réseau Natura 2000.

Les deux ouvrages à l’étude sont situés en travers du Dessoubre, sur la commune de Fleurey et Saint-Hippolyte et au sein de la zone Natura 2000, Directive Habitats FR4301298 et la zone Natura 2000, Directive Oiseaux FR4312017 « Vallées du Dessoubre, de la Réverotte et du Doubs ».

Ce site comprend l’ensemble de la vallée du Dessoubre et de la Réverotte ainsi que les plateaux surplombants les deux cours d’eau, les boisements de pentes, les milieux alluviaux du lit majeur et bien entendu le lit vif des cours d’eau.

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3. QUALITE ET IMPORTANCE DES SITES NATURA 2000

3.1. CARACTERISTIQUES DE LA ZONE NATURA – DIRECTIVES HABITATS ET OISEAUX

Le site présent une grande diversité d’habitats et d’espèces, due en partie à l’hétérogénéité des types de milieux et des conditions (altitude, exposition, …) que l’on y rencontre. La surface de plus de 16 ha est couverte de plus de la moitié par des habitats d’intérêt communautaire.

Plusieurs grands ensembles de milieux ressortent comme emblématiques et prioritaires : les zones humides de plateau, les pelouses sèches, les forêts alluviales et forêts de pente, les habitats rocheux variés (corniches, grottes, tufières).

Ce site est composé à plus de 60 % de forêts, qui se situent principalement en coteaux ou en fond de vallée : tillaie et érablaie / hêtraies et chênaies / frênaies. Qu’elles soient humides ou de versant, elles bordent les rivières de la Réverotte et du Dessoubre. Ces rivières aux eaux fraiches et courantes hébergent une faune aquatique particulière : le Chabot, la Lamproie de Planer, l’Ombre commun, le Blageon et la Truite fario ainsi que l’Ecrevisse à pattes blanches, sont des espèces qui s’épanouissent dans ces cours d’eau.

Les quelques ensembles de pelouses calcaires karstiques occupant les dalles rocheuses présentent des conditions d’exposition favorables au maintien de plantes spécialisées, telles que le Céraiste nain ou les Orpins.

En sommet des falaises, la richesse des pelouses sèches accueillent une flore singulière inféodées aux milieux secs et rupestres. Ces falaises constituent le domaine de nidification du Faucon pèlerin, un arrêté de protection de biotope a été mis en place pour assurer sa protection. Sur ces mêmes milieux, le Hibou grand-duc ou encore le Grand corbeau, sont d’autres oiseaux remarquables qui se reproduisent.

Pour plusieurs espèces des espaces ouverts ou semi-ouverts, les preuves de nidification sont apportées. L’Alouette lulu, la Pie grièche écorcheur et le Tarier des prés sont des espèces qui nichent dans les espaces ouverts. La Bondrée apivore, le Milan noir et le Milan royal, sont des espèces très régulièrement nicheurs dans les massifs forestiers et aussi dans les espaces semi- ouverts. Le Pic noir et le Pic cendrée sont des espèces présentes dans les hêtraies. Enfin, le Martin pêcheur est régulier sur l’ensemble des différents cours d’eau.

Le site héberge des populations de chauve-souris principalement en mise bas et prend en compte leurs gîtes et leurs territoires de chasses. Cinq espèces inscrites dans l’annexe II de la directive Habitats sont présentes, il s’agit du Grand murin, du Grand rhinolophe, du Petit rhinolophe, du Miinioptère de Schreibers et du Murin à oreilles échancrées.

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3.2. ESPECES INSCRITES A L’ANNEXE II DE LA DIRECTIVE HABITAT

Tabl. 34 - Tableau listant les espèces classées à l’annexe II de la directive Habitat justifiant le classement du site en Natura 2000 (INPN) Nom Evaluation Code Natura Nom latin Statut Abondance Conservation commun globale Leucorrhinia Leucorrhine à 1042 Résidente Rare - - pectoralis gros thorax Coenagrion Agrion de 1044 Résidente Rare - - mercuriale mercure Cuivré des 1060 Lycaena dispar Résidente Présente - - marais Damier de la 1065 Euphydryas aurini Résidente Présente - - Succise Lucane cerf- 1083 Lucanus cervus Résidente Présente - - volant Austropotamobius Ecrevisse à 1092 Résidente Présente Moyenne Bonne pallipes pieds blancs Lamproie de 1096 Lampetra planeri Résidente Présente - - planer 1163 Cottus gobio Chabot Résidente Présente - - 1166 Triturus cristatus Triton crêté Résidente Présente - - Sonneur à 1193 Bombina variegata Résidente Présente Bonne Bonne ventre jaune Rhinolophus Petit 1303 Résidente Présente Bonne Bonne hipposideros rhinolophe Rhinolophus Grand 1304 Résidente Présente Moyenne Bonne ferrumequinum rhinolophe Barbastella Barbastelle 1308 Résidente Présente - - barbastellus d'Europe Miniopterus Minioptère de 1310 Résidente Présente Moyenne Bonne schreibersii Schreibers Myotis Murin 1321 Résidente Présente Bonne Bonne emarginatus émarginé Murin de 1323 Myotis bechsteinii Résidente Rare Bonne Significative Bechstein 1324 Myotis myotis Grand murin Résidente Présente Bonne Bonne Lynx 1361 Lynx lynx Résidente Présente Bonne Bonne d'Europe Cuivré de la 4038 Lycaena helle Résidente Rare Moyenne Significative Bistorte 5339 Rhodeus amarus Bouvière Résidente Présente - - 6147 Telestes souffla Blageon Résidente Présente - - Parachondrostoma 6150 Toxostome Résidente Présente - - toxostoma

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3.3. ESPECES INSCRITES A L’ANNEXE IV DE LA DIRECTIVE HABITATS

Tabl. 35 - Tableau listant les espèces classées à l’annexe IV de la directive Habitats justifiant le classement du site en Natura 2000 (INPN) Nom Evaluation Code Natura Nom latin Statut Abondance Conservation commun globale Pie-grièche A338 Lanius collurio Reproduction Présente - - écorcheur Bondrée A072 Pernis apivorus Reproduction Présente - - apivore A073 Milvus migrans Milan noir Reproduction Présente - - A074 Milvus milvus Milan royal Reproduction Présente - - Faucon A103 Falco peregrinus Résidente Présente - - pèlerin Gélinotte des A104 Bonasa bonasia Résidente Présente - - bois Grand-duc A215 Bubo bubo Résidente Présente - - d'Europe Nyctale de A223 Aegolius funereus Résidente Présente - - Tengmalm Martin- A229 Alcedo atthis pêcheur Résidente Présente - - d'Europe A234 Picus canus Pic cendré Résidente Présente - - A236 Dryocopus martius Pic noir Résidente Présente - -

3.4. AUTRES ESPECES IMPORTANTES DE FAUNE ET DE FLORE

Tabl. 36 - Tableau listant les autres espèces classées Directive Liste Espèce Conventions Nom latin Nom commun Abondance Hab. route Autres endémique internationales IV V nationale Salamandra Salamandre tachetée Présente x x salamandra Alytes Alyte accoucheu Présente x x x obstetricans Bufo bufo Crapaud commun Présente x x Bufo calamita Crapaud calamite Présente x x x Rana Grenouille agile Présente x x x dalmatina Rana Grenouille verte Présente x x lessonae Rana tempora Grenouille rousse Présente x x x Ichthyosaura Triton alpestre Présente x alpestris Lissotriton Triton ponctué Présente x vulgaris Lissotriton Triton palmé Présente x helveticus Gallinago Bécassine des marais Présente x x gallinago Anthus Pipit farlouse Présente x x pratensis

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Lanius Pie-grièche grise Présente x x excubitor Saxicola Tarier des prés Présente x x rubetra Hippolais Hypolaïs ictérine Présente x x icterina Phylloscopus Pouillot siffleur Présente x x sibilatrix Muscicapa Gobemouche gris Présente x x striata Carduelis Linotte mélodieuse Présente x x cannabina Pyrrhula Bouvreuil pivoine Présente x x pyrrhula Leuciscus Vandoise Présente x leuciscus Esox lucius Grand brochet Présente x Thymallus Ombre commun Présente x x x thymallus Salmo trutta Truite commune Présente x Coenonympha Fadet des tourbières Présente x tullia Coenonympha Mélibée Présente x x x hero Boloria Nacré de la Présente x aquilonaris canneberge Colias Solitaire Présente x palaeno Phengaris Azuré du serpolet Présente x arion Phengaris Azuré des mouillères Présente x alcon Erinaceus Hérisson commun Présente x x europaeus Eptesicus Sérotine commune Présente x x serotinus Myotis Murin à moustaches Présente x x mystacinus Myotis Murin de Natterer Présente x x nattereri Myotis Murin de Daubenton Présente x daubentoni Nyctalus Noctule commune Présente x noctula Pipistrellus Pipistrelle commune Présente x x pipistrellus Vespertilio Sérotine bicolore Présente x x murinus Felis sylvestris Chat sauvage Présente x Sciurus Écureuil roux Présente x x vulgaris Muscardinus Muscardin Présente x x avellanarius Eptesicus Sérotine de Nilsson Présente x x nilssonii Plecotus sp. Oreillard Présente x Grimmia teretinervis Présente x Sphagnum compactum Présente x Sphagnum russowii Présente x Aster amellus Présente x Campanula latifolia Présente x Carex cespitosa Présente x

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Coronilla coronata Présente x Daphne alpina Présente x Daphne cneorum Présente x Dianthus gratianopolitanus Présente x Festuca amethystina Présente x Gentiana clusii Présente x Hieracium caesium Présente x Lycopodium annotinum Présente x Orchis simia Présente x Orobanche bartlingii Présente x Pedicularis sylvatica Présente x Potamogeton alpinus Présente x Primula auricula Présente x Tephroseris helenitis Présente x Anguis fragilis Orvet fragile Présente x x Lacerta agilis Lézard des souches Présente x x x Lacerta Lézard vivipare Présente x vivipara Podarcis Lézard des murailles Présente x x x muralis Coronella Coronelle lisse Présente x x x austriaca Natrix natrix Couleuvre à collier Présente x x Vipera aspis Vipère aspic Présente x x

3.5. MENACES DES MILIEUX

Le DOCOB du site a été rédigé par la Communauté de Communes du Plateau du Russey en 2009. Cette structure est également porteuse et opérateur sur le site.

Les objectifs de développement durable du site et les objectifs opérationnels associés, développés dans le DOCOB, sont les suivants :

 A : Gérer durablement les prairies naturelles d’intérêt communautaire :

o Conserver et améliorer les prairies naturelles d’IC par une gestion adaptée ;

o Encourager la gestion extensive des habitats prairiaux d’espèces IC ;

 B : Entretenir un paysage favorable à la conservation de la biodiversité du site :

o Conserver les milieux ouverts et lutter contre la fermeture des vallées ;

o Maintenir les éléments paysagers et corridors écologiques ;

 C : Restaurer et conserver les habitats d’intérêt communautaire remarquables :

o Préserver et gérer la valeur patrimoniale des pelouses sèches ;

o Préserver le caractère humide et la valeur patrimoniale des tourbières et milieux humides (prairies, marais…) ;

 D : Préserver et réhabiliter la fonctionnalité du linéaire des ripisylves et les milieux humides associés :

o Renforcer et maintenir la naturalité des forêts alluviales d’IC (résiduelles) ;

o Assurer la connectivité du réseau de ripisylves et leur conservation ;

 E : Gérer durablement les forêts du site :

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o Privilégier des pratiques/techniques respectueuses des milieux naturels ;

o Préserver les habitats forestiers d’IC ;

o Encourager une sylviculture adaptée à la conservation des habitats forestiers et aux conditions du site ;

o Conserver les habitats d’espèces d’IC.

Trois objectifs transversaux sont également développés :

 F : Appuyer la mise en œuvre des actions du document d’objectifs :

o Favoriser la réalisation des actions en soutenant la démarche de contractualisation (contrats, charte) auprès des acteurs locaux et usagers ;

o Promouvoir les outils (fonciers, réglementaires…) aidant à la réalisation des actions ;

o Fournir aux collectivités, professionnels et usagers du site le soutien technique relatif aux projets liés à la mise en œuvre de Natura 2000 ;

 G : Mettre en place un travail de veille environnementale et réaliser le suivi scientifique du site :

o Améliorer la connaissance relative aux milieux naturels et espèces, ainsi qu’aux activités humaines du territoire ;

o Assurer le suivi des habitats et espèces d’intérêt communautaire ;

o Evaluer l’impact des mesures engagées sur la conservation des habitats et espèces d’intérêt communautaire ;

 H : Communiquer, sensibiliser autour du projet et répondre à la demande d’information des usagers :

o Développer une communication relative aux enjeux et actions portés par le DOCOB auprès des différents acteurs locaux ;

o Informer et sensibiliser le grand public aux problématiques environnementales.

4. ETAT ACTUEL DES ABORDS DU PROJET

Situé en aval du Dessoubre, non loin de la confluence avec le Doubs, les deux ouvrages à l’étude (Fleurey et Neuf-Gouffre) sont les vestiges de l’activité industrielle de la Vallée du Dessoubre. En effet, cette vallée concentrait autrefois de nombreuses industries profitant de la présence de l’eau et de la force hydraulique expliquant de fait la concentration d’ouvrages hydrauliques.

La vallée du Dessoubre se caractérise par un encaissement dans les plateaux calcaires du Jurassique donnant naissance à des gorges. Les pentes de la vallée les moins raides peuvent accueillir des pâtures tandis que les coteaux les plus abruptes concentrent les boisements de pentes et de ravin.

Les infrastructures hydrauliques se sont maintenues, voire dégradées avec le temps alors que les bâtiments usinier ont disparues ou ont été réhabilités. L’ouvrage de Fleurey et l’ouvrage de Neuf- Gouffre n’utilisent plus la force motrice de l’eau actuellement et aucun enjeu économique n’est

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d’actualité, toutefois l’impact sur l’artificialisation du fond de la vallée du Dessoubre est toujours prégnant.

En effet, les études du cabinet TELEOS menées en 2016, sur l’impact de la présence de seuils artificiels sur la qualité écologique du Dessoubre mettent en évidence que :

 Une augmentation de la thermique de 0.8°C à 3.3°C ;

 Une discontinuité longitudinale de la rivière ;

 Une diminution de l’intérêt de la qualité physique du Dessoubre dans la zone de remous hydraulique ;

 Une diminution de la variété taxonomique dans la zone de remous ;

Les ouvrages transversaux impactent donc l’ensemble des populations salmonidés du bassin versant du Dessoubre au travers d’une altération de leur habitat et de la fragmentation de l’hydrosystème.

Fig. 84. Localisation des ouvrages de Fleurey et de Neuf-Gouffre

4.1. PRESENTATION DES OUVRAGES

La présentation des deux ouvrages est décrite dans le paragraphe 1 de la section 4 et dans le paragraphe 1 de la section 5.

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4.2. ETAT ACTUEL DU SITE D’ETUDE

Le site d’étude recouvre différents habitats d’intérêt communautaire. La cartographie suivante les identifie (cf DOCOB).

Fig. 85. Habitats d’intérêt communautaire du site Natura 2000 du secteur d’étude

Les habitats naturels d’intérêt communautaire cartographiés à proximité des ouvrages ne sont prioritairement pas humides. Leurs caractéristiques, fonctionnement et pérennité ne sont pas liées au régime hydrologique du Dessoubre. Seul l’habitat mégaphorbiaies hygrophile d’ourlets planitiaires et des étages montagnards (code Natura 2000 – 66430) seront exposés aux effets du projet d’effacement des ouvrages.

Peu d’espèces inscrites à l’annexe IV de la directive « Habitat » ont été recensées sur ce tronçon précis du Dessoubre. Toutefois au regard de la présence de niches écologiques favorables pour certaines des espèces, les incidences ont tout de même été évaluées au regard de leur présence potentielle.

Les enjeux de conservation associés aux espèces patrimoniales d’Oiseaux et de Chiroptères sont faibles sur les sites visés par les travaux, car ces derniers se situent en dehors des habitats privilégiés par ces espèces. Le Faucon pèlerin, le Milan noir ou encore le Pic cendré, sont des espèces recensées sur les étages supérieurs tels que les falaises et versants abruptes, et non dans le fond de vallée, ainsi nous pouvons conclure que les aménagements n’impacteront pas les enjeux avifaunes. De plus, les travaux seront réalisés après la période de nidification (après mi- août).

En ce qui concerne les chiroptères, le site héberge des populations de quatorze espèces dont sept espèces inscrites à l’annexe II de la Directive Habitat : le Petit rhinolophe, le Grand rhinolophe, la Barbastelle d'Europe, le Minioptère de Schreibers, le Murin émarginé, le Murin de Bechstein et le Grand murin. Toutefois aucune donnée plus précise ne permet de mettre en exergue l’intérêt du site pour ce groupe faunistique. Le secteur de travaux est attractif pour les chauves-souris en raison de l’importance de son massif forestier, notamment pour le Barbastelle d’ Europe. Les

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pelouses et les prairies bocagères issues de l’élevage extensif, sont utilisées par les autres espèces qui les utilisent comme terrain de chasse.

Le Lynx d’Europe est présent dans la vallée du Dessoubre néanmoins le Lynx d’Europe préfère les zones forestières avec des sous-bois denses et couverts. Par conséquent, il sera rare de les observer au niveau de la zone des travaux.

L’agrion de mercure, le Damier de la Succisse et le Leucorrhine à gros thorax sont plutôt inféodés aux petits ruisseaux, il sera peu probable de les rencontrer sur site, de plus la période de travaux pressentie (fin été / début automne) devrait éviter la période la plus sensible pour ces espèces, c’est-à-dire la reproduction.

Concernant le Lucane cerf-volant, les milieux boisés à proximité du site ne semblent pas lui convenir au mieux. Celui préfère les habitats présentant des souches et de vieux arbres feuillus dépérissant.

Le Sonneur à ventre jaune et le Triton crêté, ne semblent pas présent sur le site d’étude. En effet, aucune mare propice à ces espèces n’est située sur l’emprise des travaux. En conséquence, aucun impact n’est attendu pour ces espèces. Les autres amphibiens : la Grenouille agile, la Salamandre tachetée, le Crapaud calamite ne pas potentiellement présent sur la zone de travaux par l’absence d’habitat favorable.

En ce qui concerne les poissons, les pêches électriques organisées par l’AFB et la Fédération de Pêche du Doubs permettent d’avoir une vision précise des espèces présentes localement. L’état actuel du peuplement piscicole se révèle dégradé tant du point de vue de la qualité de la richesse spécifique que des abondances. Le peuplement piscicole est constitué d’une part d’espèces salmonicoles : Chabot, Truite fario, Vairon, Ombre, Lamper de Planer, Loche franche, Blageon et d’autre part de cyprinidés d’eaux vives : Chevesne, Goujon et Spirlin.

L’écrevisse à pieds blancs n’a pas été observée dans le secteur des aménagements. Cette espèce doit certainement être présentes en amont du Dessoubre, au niveau des sources, où les pressions humaines sont moins fortes.

Le Martin pêcheur d’Europe est une espèce présente dans la vallée du Dessoubre. La présence de falaises calcaires qui se réchauffent facilement au soleil, la présence de bois utilisé comme perchoir et la présence d’eau composée de petits poissons, tels que les chabots, les truites, les perches, les chevesnes, les loches franches sont d’autant de paramètres propices pour l’implantation du Martin pêcheur d’Europe dans la Vallée. Celle du Dessoubre constitue un habitat idéal pour son développement. Il n’est donc pas impossible de rencontrer cette espèce lors des travaux, mais la période de travaux pressentie devrait éviter la période de nidification.

Pour les espèces qui ne sont pas inscrites sur le Formulaire Standard de Données (FSD), mais présentant tout de même un intérêt écologique et susceptible d’être touchées par les travaux, nous pouvons citer la Bécassine des marais, la Pie-grièche grise, le Cingle plongeur ou encore la Bergeronnette des ruisseaux.

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5. DESCRIPTIF ET IMPACTS DU PROJET

5.1. DESCRIPTIF DES AMENAGEMENTS

L’objectif du projet d’aménagement des deux seuils est de restaurer la continuité écologique, c’est- à-dire piscicole et sédimentaire sur près de 9km, ainsi que les conditions d’habitats piscicole pour la Truite fario et son cortège d’espèce d’accompagnement.

De hauteur de chute respectivement de 2.0 m pour l’ouvrage de Fleurey et de 0.80 m pour l’ouvrage de Neuf-Gouffre, induisant un remous liquide de 900 m et de 300m, les deux seuils présentent un bon état en génie-civil.

Les travaux de restauration de la continuité écologique comprennent le dérasement pour les deux ouvrages. Les matériaux de granulométrie du Dessoubre seront réinjectés dans le lit pour reconnecter la berge à la ligne d’eau après effacement. Localement la berge rive gauche en amont des ouvrages sera reprise et confortée par reprise de la maçonnerie et par la mise en place d’enrochement en pied de berge. Les travaux d’abattage ne concerneront que les sujets localisés sur l’emprise des travaux. Les arbres s’étant développés en amont des ouvrages, dans la zone de retenue d’eau et qui suite à l’abaissement de la ligne d’eau risqueraient de se déchausser, seront également abattus ou recépés. Les travaux d’abattage seront réalisés en dehors de la principale période de reproduction de l’avifaune, c’est-à-dire en à partir d’août.

5.2. IMPACTS DU PROJET

5.2.1. Impacts post-travaux

L’objectif de ce projet repose sur la restauration de la continuité écologique du Dessoubre et la restauration des habitats aquatiques fonctionnels du Dessoubre. Le projet entrainera la disparation de deux retenues d’eau en amont de chaque ouvrage. En conséquence, les faciès lentiques artificiel seront remplacés par des écoulements d’eaux courantes qui seront plus favorables aux habitats et aux espèces inféodés à la vallée du Dessoubre.

De plus, la réinjection de sédiments grossiers au sein du lit mineur dans les zones de retenues reconnectera la ligne d’eau avec les berges. Associés au faciès courants, la recharge sédimentaire sera favorable pour les espèces lithophiles et rhéophiles, comme la Truite fario, l’Ombre, le Chabot, la Lamproie de Planer.

L’absence d’habitats pour les autres espèces (chiroptères, lynx, …) implique des incidences quasi- inexistantes.

Si, pour les espèces non inscrites au FSD (annexe IV de la Directive Habitat ou autre), les données bibliographiques permettant de juger de leur présence sur site, le potentiel des impacts des travaux est faible : la période pressentie pour les travaux évitant de fait la période de reproduction. Par ailleurs, les travaux d’aménagement se limiteront aux ouvrages et à la mise en place d’une recharge sédimentaire en amont des ouvrages. Les abattages d’arbres se limiteront à ceux s’étant développés dans la zone de retenues d’eau amont et sur les accès chantier (principalement la rive gauche sera utilisée).

Par conséquent, et c’est l’objectif de ce projet, les effets attendus post-travaux amélioreront vraisemblablement la situation actuelle pour les habitats rivulaires et d’eau courante par la restitution au cours d’eau de sa pente naturelle, induisant l’émergence de faciès d’écoulement diversifiés, bancs alluviaux, … Cependant, lors de la mise en œuvre des aménagements, une attention particulière sera portée pour réduire les impacts de la phase travaux.

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5.2.2. Impacts durant les travaux

Pour rappel, les travaux ont pour objectif de restaurer les biocénoses dégradées de la vallée du Dessoubre et notamment le peuplement piscicole des salmonidés. Cependant, les travaux perturbent le milieu faunistique et floristique durant la phase chantier.

Afin d’éviter au maximum les perturbations pour la faune et la flore, les interventions sont prévues en dehors des périodes reproduction de l’avifaune, en conséquence leur sensibilité est donc fortement réduite car les jeunes posséderont de meilleurs capacités locomotrices et pourront fuir la zone de travaux.

Les travaux seront localisés dans la rivière donc ont très peu de risques de perturber les chauves- souris, car leurs gites sont éloignés du chantier. Les sites de reproduction du Faucon pèlerin et du Milan noir et royal seront également hors d’atteinte des travaux.

Le dépôt des matériaux dans le lit de la rivière s’effectuera en période estivale lorsque les débits de la rivière seront au plus faibles. Ils seront uniquement déposés en longeant les berges. Pour traverser le lit mineur, une piste d’accès avec quelques buses permettra de garantir la libre circulation de l’eau et de limiter les allers-retours dans le Dessoubre.

En conclusion, la réalisation des aménagements proposés n’ira pas à l’encontre des objectifs de conservation, protection, restauration et gestion de la richesse des habitats et des espèces d’intérêt patrimonial. Au-delà, ces travaux s’insèrent dans une logique de restauration des espèces aquatiques d’intérêt communautaire.

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SECTION 7 MOYENS DE SURVEILLANCE, D’ENTRETIEN ET D’INTERVENTION

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1. SUIVI DE CONTROLE DES TRAVAUX

Un programme de suivi sera mis en place pour évaluer l’impact du projet sur les écosystèmes et sur les espèces protégées et/ou patrimoniales. Le suivi a également pour objectif d’évaluer l’impact de l’effacement du seuil de Fleurey et de Neuf-Gouffre sur l’ensemble des tronçons concernés (900 m de retenue pour le seuil de Fleurey et 300 m de retenue pour le seuil de Neuf-Gouffre).

Ce suivi se focalisera sur les composantes : biologiques / habitats / morphologiques. Les opérations s’effectueront sur environ 6 ans après la réalisation des travaux. Elles consisteront en des visites régulières des aménagements mais aussi des relevés et mesures notamment sur les plans hydromorphologiques, biologiques et écologiques.

1.1. FREQUENCE ET DUREE DU SUIVI DES DIFFERENTS PARAMETRES

Le suivi doit comprendre un état initial avant travaux et plusieurs états après travaux pour mesurer l’évolution des paramètres.

La fréquence des mesures dépend évidemment de la nature de chaque paramètre.

1.1.1. Etat initial avant le dérasement des seuils

L’état initial consiste à décrire le milieu avant restauration. Chaque paramètre doit être mesuré dans les 12 mois précédant le commencement effectif des travaux (année N-1). Cet état initial permettra de compléter l’état des lieux basé sur l’année 2015.

L’année N est la période de 12 mois après les travaux.

1.1.2. Après effacement

Chaque paramètre doit être évalué au cours de campagnes selon une fréquence adapté, sur une durée totale de 5 à 6 ans.

Pour les paramètres biologiques et écologiques, il faut laisser le temps de la recolonisation et des cycles biologiques (faune et flore) pour que le suivi soit cohérent.

Il n’y pas de contraintes particulières pour le suivi des paramètres de qualité de l’eau, sauf éviter les périodes hydrologiques extrêmes (étiages sévères ou crues).

Pour les paramètres de l’hydromorphologie, on se base notamment sur la survenue d’une crue morphogène. Par définition la crue morphogène est la crue qui agit de façon visible sur la morphologie du cours d’eau : déplacement des bancs de sédiments, modification du fond et des berges, …

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1.1.3. Récapitulatif des campagnes de suivi

Calendrier de suivi pour les travaux de dérasement du seuil de Fleurey et de Neuf-Gouffre N-1 N N+3 N+6 Evaluer l'évolution des Evaluer l'évolution des aménagements et les ajustements aménagements et les ajustements de la rivière après au moins une de la rivière morphogène + Objectifs Evaluer l'état du cours d'eau avant crue morphogène + comparaison comparaison des secteurs réalisation du projet des secteurs restaurés avec la restaurés avec la station témoin ; station témoin ; définir la définir si les objectifs initialement TRAVAUX SUR LE trajectoire d'évolution des fixés sont atteints SEUIL DE FLEUREY indicateurs Station témoin ET NEUF-GOUFFRE Pêche électrique + IBG DCE Pêche électrique + IBG DCE Pêche électrique + IBG DCE Moricemaison Thermie + Pêche électrique + IBG Thermie + Pêche électrique + IBG Thermie + Pêche électrique + IBG Seuil de Fleurey DCE (consolidation état initial de DCE + IAM + CARHYCE + Relevés DCE + IAM + CARHYCE 2015) topographiques Seuil de Neuf- Thermie Thermie Thermie + Relevés topographiques Gouffre

Fig. 86. Récapitulatif des campagnes de suivi

1.2. PROTOCOLES DE MESURE

1.2.1. Suivi général des aménagements

Le suivi général des aménagements consiste à parcourir à pied l’ensemble du linéaire restauré en contrôlant la bonne tenue des aménagements (bonne reprise de la végétation, état des berges,…) et en relevant, le cas échéant, les désordres apparents (érosion, embâcles,…).

Le suivi pourra aboutir à l’élaboration de cartes de synthèse afin de suivre l’évolution des aménagements au fil du temps.

1.2.2. Suivi biologique / habitats

1.2.2.1. PECHE ELECTRIQUE

La pêche électrique a pour objectif de caractériser le peuplement piscicole sur le secteur. Une pêche électrique ayant déjà été réalisée en 2015, les résultats pourront être comparés. La pêche électrique sera donc réalisée au même endroit que celle de 2015 à savoir sur la station témoin de Moricemaison et sur la station de Fleurey.

Elle sera réalisée selon la norme « XP T90-383 (01.05.2008). Qualité de l’eau – Échantillonnage des poissons à l’électricité dans le cadre des réseaux de suivi des peuplements de poissons en lien avec la qualité des cours d’eau ».

1.2.2.2. IBG DCE

Les macro-invertébrés benthiques, c’est-à-dire les organismes visibles à l’œil nu, vivant sur les supports, intègrent les différents éléments influant sur la qualité biologique des cours d’eau : durée et ampleur des variations de débit, caractéristiques physicochimiques des eaux, charge particulaire minérale ou organique... Afin d’apprécier la qualité biologique des cours d’eau diverses méthodes utilisant ces bioindicateurs ont été élaborées, depuis les Indices Biotiques (VERNEAUX, TUFFERY, 1967) jusqu’à l’Indice Biologique (VERNEAUX), expérimental de 1985 à 1992, normalisé AFNOR en 1992 (norme T90-350) et révisé en mars 2004. Les travaux d’harmonisation

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à l’échelle européenne ont introduit différentes évolutions des protocoles dont la traduction actuelle s’appuie sur la circulaire 2007/22 et les normes AFNOR XP T 90-333 et XP T 90-388.

Cette méthode permet d’attribuer une note sur 20 à une station en fonction de la nature et de la variété des macro-invertébrés prélevés. L’indice est l’expression synthétique de la qualité de l’eau et de la qualité de l’habitat, c’est pourquoi il est appelé « global ». Le protocole d’échantillonnage tient compte des différents types d’habitat, définis par la nature du support et la vitesse du courant.

Cette méthode sera appliquée au niveau de la station témoin et de la station de Fleurey.

1.2.2.3. INDICE D’ATTRACTIVITE MORPHOLOGIQUE – IAM

Il s’agit d’une méthode d’analyse cartographique standard de la qualité des mosaïques d’habitats aquatiques développée par la DR5 du CSP (DEGIORGI et al., 1994-1996) puis finalisée par TELEOS (DEGIORGI et GRANDMOTTET, 1997-1998).

Basée sur trois composantes fondamentales de l’habitat aquatique que sont les vitesses d’écoulement, les hauteurs d’eau et les couples substrat/support, et sur la diversité et la qualité des combinaisons de ces trois composantes, elle permet d’évaluer l’hétérogénéité et l’attractivité biogène d’un cours d’eau à l’échelle d’une station. La démarche diagnostique utilisée consiste à réaliser une cartographie codifiée de chacune de ces composantes de la qualité physique. Les compositions des différentes mosaïques et de leur superposition peuvent ainsi être appréciées et confrontées d’une station à l’autre, ou sur une même station (évolution temporelle).

Concrètement, des pôles d’attraction sont définis à partir de l’intersection des trois niveaux d’information énoncés. Ils sont ensuite dénombrés et pondérés en fonction de chaque type de pôles afin de définir un indice chiffré : l’Indice d’Attractivité Morphodynamique (IAM).

Les relevés de terrain se font préférentiellement en été, et durant l’étiage moyen. Ainsi, les différents relevés seront réalisés dans des conditions hydrologiques similaires pour une meilleure comparaison. Ce critère est d’autant plus important que les relevés concernent uniquement le lit mouillé du cours d’eau.

Ce suivi sera réalisé sur la station de Fleurey.

1.2.2.4. THERMIE

Pour le suivi de la température, il s’agit de réaliser des mesures in situ à l’aide d’une sonde thermique immergeable.

L’échantillonnage devra être réalisé dans le chenal d’écoulement principal de préférence loin des berges et des obstacles présents dans le lit, en se positionnant dans la veine principale du cours d’eau, face au courant.

En pénétrant dans le cours d’eau, le préleveur veillera à éviter de perturber la zone d’échantillonnage (remise en suspension de sédiments). Ce suivi thermique sera réalisé au niveau du seuil de Fleurey et de Neuf-Gouffre.

1.2.3. Suivi hydro-morphologique

1.2.3.1. CARHYCE

Le protocole CARHYCE comprend un certain nombre de relevés de terrain, à savoir :

 Réalisation de transects ;

 Mesures du débit ;

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 Mesures de la pente de la ligne d’eau ;

 Mesures granulométriques ;

 Mesures de colmatage / profondeurs d’oxygénation.

Le protocole est détaillé dans le guide technique « CARHYCE : Caractérisation Hydromorphologique des Cours d’Eau – Protocole de recueil de données hydromorphologiques à l’échelle stationnelle » publié par Eau France.

Ce protocole sera réalisé au niveau de la zone de retenue du seuil de Fleurey.

1.2.3.2. RELEVES TOPOGRAPHIQUES

Un suivi topographique du lit mineur du Dessoubre permettra d’alimenter le suivi hydromorphologique en apportant des éléments plus étendus, qui permettront de mesurer les évolutions survenues, tant au niveau des aménagements eux-mêmes que du tronçon de rivière ; et d’évaluer les évolutions à venir.

Le suivi topographique devra inclure :

 Seuil de Fleurey

o Un profil en long du fond du lit mineur et de la ligne d’eau (à bas débit) sur le linéaire impacté par les aménagements (environ 1000m). La densité de points à relever doit être adaptée au terrain tout en respectant un minimum d’un point tous les 25m ;

o A minima 5 profils en travers du lit mineur (et amorces de lit majeur, soit environ 5- 10m de part et d’autre du Dessoubre), avec relevé de la ligne d’eau à bas débit ;

 Seuil de Neuf-Gouffre

o Un profil en long du fond du lit mineur et de la ligne d’eau (à bas débit) sur le linéaire impacté par les aménagements (environ 400m). La densité de points à relever doit être adaptée au terrain tout en respectant un minimum d’un point tous les 25m ;

o A minima 5 profils en travers du lit mineur (et amorces de lit majeur, soit environ 5- 10m de part et d’autre du Dessoubre), avec relevé de la ligne d’eau à bas débit, pour l’ouvrage de Neuf-Gouffre.

2. MODALITES DE GESTION

Les interventions ne nécessiteront aucun entretien, seuls des désordres tels que des embâcles peuvent se créer au droit des ouvrages d’art et peuvent obstruer les écoulements des eaux.

2.1. INTERVENTIONS DE COURT TERME

Après les travaux, l’Entrepreneur devra entretenir les aménagements durant la période de garantie.

La durée de garantie s’étend sur deux périodes :

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 Première période : depuis le constat de parfait achèvement en fin de chantier, jusqu’à la réception des travaux (constat de reprise de végétation) ;

 Seconde période : un an après la réception des travaux (un cycle végétatif supplémentaire).

Cette garantie porte sur :

 La reprise des éléments végétaux, notamment plantes hélophytes et ensemencement ;

 La charge totale des risques de crue (jusqu’à la crue débordante) pour toute installation ou partie d’ouvrages exécutés, à la fois pendant la réalisation et durant la période de garantie ;

 L’entretien des végétaux et leur traitement contre différentes maladies ;

 La lutte contre d’éventuelles espèces envahissantes ;

 La fauche des surfaces ensemencées et réensemencements éventuels.

2.2. ENTRETIEN SUITE A UNE CRUE

Suite à une crue importante, un contrôle des aménagements sera opéré sans délai afin de s’assurer de leur non dégradation. A noter que les aménagements seront susceptibles d’évoluer au gré des crues : érosion locale d’une banquette, déplacement de blocs libres…

Aussi, la formation d’embâcles est possible par dérive des flottants de types déchets et débris végétaux, notamment suite à un épisode de crue débordante. Le colmatage au niveau des ouvrages d’art par des embâcles est une des premières causes de non fonctionnement du franchissement piscicole. Une surveillance des aménagements (ouvrages, …) sera effectuée par le Syndicat Mixte d’Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant pour repérer tous problèmes.

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SECTION 8 COMPATIBILITE DE L’OPERATION AVEC LES DOCUMENTS DE REFERENCE

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Cette partie permet de vérifier que le projet respecte les objectifs fixés par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux en termes de gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau.

1. SDAGE RHONE - MEDITERRANEE

De façon générale, les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) sont mis en place suite à la Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992, afin de fixer pour chaque bassin les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l’intérêt général.

Le projet s’inscrit dans une zone relevant du SDAGE « Rhône Méditerranée » 2016-2021 adopté le 20 novembre 2015 par le comité de bassin. Cette adoption a donné lieu à un avis favorable du programme de mesures qui l’accompagne. Ces deux documents ont été arrêtés par le Préfet coordonnateur de bassin le 3 décembre 2015 et sont entrés en vigueur le 21 décembre 2015 consécutivement à la publication de l'arrêté au Journal officiel de la République française. Ils fixent la stratégie 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée pour l'atteinte du bon état des milieux aquatiques ainsi que les actions à mener pour atteindre cet objectif.

1.1. LES ORIENTATIONS FONDAMENTALES DU SDAGE

Les orientations fondamentales découlant du SDAGE sont les suivantes :

 OF0 : S'adapter aux effets du changement climatique ;

 OF1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ;

 OF2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ;

 OF3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ;

 OF4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ;

 OF5 : Lutter contre les pollutions, en mettent la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ;

 OF5A : Poursuivre les efforts de lutte contre les pollutions d’origine domestique et industrielle ;

 OF5B : Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques ;

 OF5C : Lutter contre les pollutions par les substances dangereuses ;

 OF5D : Lutter contre la pollution par les pesticides par des changements conséquents dans les pratiques actuelles ;

 OF5E : Evaluer, prévenir et maîtriser les risques pour la santé humaine ;

 OF6 : Préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides ;

 OF6A : Agir sur la morphologie et le décloisonnement pour préserver et restaurer les milieux aquatiques ;

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 OF6B : Préserver, restaurer et gérer les zones humides ;

 OF6C : Intégrer la gestion des espèces de la faune et de la flore dans les politiques de gestion de l’eau ;

 OF7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir ;

 OF8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

1.2. COMPATIBILITE DU PROJET AVEC LE SDAGE

L’ensemble des orientations fondamentales du SDAGE ont été reprises et confrontées aux incidences du projet en question :

 OF0 : S’adapter aux effets du changement climatique

Le projet consiste à diversifier/resserrer le lit d’étiage de la rivière et ainsi permettre le développement/maintien des espèces aquatiques au sein même de la rivière en période de basses-eaux.

 OF1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité

Le projet n’aura pas d’impact sur l’atteinte de cet objectif.

 OF2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques

Le projet prévoit la mise en œuvre de la séquence Eviter-Réduire-Compense (ERC).

 OF3 : Intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux

Le projet n’aura pas d’impact sur l’atteinte de cet objectif. Il vise notamment à valoriser la rivière de façon naturelle.

 OF4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau

Le projet de restauration du Dessoubre s’intègre dans un projet de réflexion globale autour du bassin versant.

 OF5 : Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé

 OF5B : Lutter contre l’eutrophisation des milieux aquatiques

Disposition 5B-01 : Anticiper pour assurer la non dégradation des milieux aquatiques fragiles vis-à- vis des phénomènes d’eutrophisation.

Le projet d’aménagement permet d’améliorer sur le secteur la capacité d’autoépuration du cours d’eau et apporter de l’ombrage en berge et ainsi participer à limiter les phénomènes d’eutrophisation.

 OF6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides

Disposition 6A-02 : Préserver et restaurer les espaces de bon fonctionnement des milieux aquatiques.

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Le projet d’aménagement est un projet de restauration visant à redonner au cours d’eau un fonctionnement hydrographique plus proche du naturel.

Disposition 6A-04 : Préserver et restaurer les rives de cours d’eau et plans d’eau, les forêts alluviales et ripisylves

Le projet inclus des plantations de manière à étoffer la végétation rivulaire. De plus, le milieu rivulaire sera reconnecté avec les eaux du Dessoubre en basses-eaux.

Disposition 6A-05 : Restaurer la continuité écologique des milieux aquatiques

Le projet inclus le dérasement des deux ouvrages hydrauliques, à savoir, celui de Fleurey et de Neuf-Gouffre.

 OF7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir

Le projet n’aura pas d’impact sur l’atteinte de cet objectif.

 OF8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

Le projet n’induira pas d’impact sur les niveaux d’eau de la rivière pour un débit de plein bord. Par conséquent, le projet sera donc sans incidence sur la sécurité des populations pour une crue centennale.

Au vu des éléments et mesures de réductions des impacts annoncés, la compatibilité du projet avec les objectifs du SDAGE est confirmée.

2. PGRI RHONE – MEDITERRANEE

Cette partie permet de vérifier que le projet respecte les objectifs fixés par le Plan de Gestion des Risques d’Inondation 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée. L’ensemble des grands objectifs du PGRI ont été repris et confrontés aux incidences du projet en question :

 Grand objectif n°1 : Mieux prendre en compte le risque dans l’aménagement et maîtriser le coût des dommages liés à l’inondation

Le projet prend en considération l’axe « Respecter les principes d’un aménagement du territoire intégrant les risques inondations », notamment au travers des directives D.1-9 « Renforcer la prise en compte du risque dans les projets d’aménagement », puisque les aménagements ont été dimensionnés de telle sorte à ne pas augmenter le risque de débordement en crue.

 Grand objectif n°2 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques

Le projet n’aura pas d’impact sur l’atteinte de cet objectif.

 Grand objectifs n°3 : Améliorer la résilience des territoires exposés

Le projet n’aura pas d’impact sur l’atteinte de cet objectif.

 Grand objectif n°4 : Organiser les acteurs et les compétences

Le projet n’aura pas d’impact sur l’atteinte de cet objectif.

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 Grand objectif n°5 : Développer la connaissance sur les phénomènes et les risques d’inondation

Le projet n’aura pas d’impact sur l’atteinte de cet objectif.

Au vu des éléments et mesures de réductions des impacts annoncés, la compatibilité du projet avec les objectifs du PGRI est confirmée.

3. PPRI DU DOUBS

La commune de Fleurey ne fait pas l’objet d’un Plan de Prévention des Risques d’Inondation. En revanche, la commune de Saint-Hippolyte est concernée par un Plan de Prévention des Risques d’Inondation du Doubs Amont. La zone comprise dans le PPRi se cantonne à la confluence du Dessoubre et du Doubs.

Fig. 87. Zonage réglementaire du PPRI Doubs Amont à Saint Hippolyte

Par conséquent, pour les aménagements de l’ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre ne sont pas concernés par le règlement du PPRI du Doubs, approuvé en 2016.

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SECTION 9 DECLARATION D’INTERET GENERAL

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1. OBJET ET INTERET DE L’OPERATION

Le projet porté par le Syndicat Mixte d’Aménagement du Dessoubre et de Valorisation du Bassin Versant consiste à mettre en œuvre des travaux de restauration de la continuité écologique sur deux ouvrages hydrauliques et de restauration de qualité habitationnelle du Dessoubre.

Cette opération a été engagée avec un double objectif :

 Rétablir de la continuité écologique du Dessoubre :

o Déraser l’ouvrage de Fleurey et Neuf-Gouffre ;

o Epauler de la berge en rive droite ;

o Favoriser l’insertion paysagère : le rétablissement de la continuité écologique du Dessoubre doit conférer un aspect plus esthétique.

 Valoriser et restaurer les habitats du Dessoubre :

o Améliorer l’habitat aquatique (gestion des tirants d’eau à l’étiage, augmentation et diversification des vitesses d’écoulement, mise en place d’habitats attractifs) ;

o Améliorer la connectivité entre le milieu aquatique et le milieu rivulaire (mise en place d’une recharge sédimentaire) ;

o Limiter le réchauffement des eaux ;

o Ne pas aggraver le risque de crues, voir améliorer ponctuellement le fonctionnement hydrologique ;

o Favoriser l’insertion paysagère : le rétablissement de la continuité écologique du Dessoubre doit conférer un aspect plus esthétique.

L’opération s’insère dans une double réflexion de restauration écologique et hydromorphologique du Dessoubre.

2. CONTEXTE FONCIER

2.1. PROJET DE RESTAURATION DU SEUIL DE FLEUREY

La localisation des parcelles concernées est visible sur la carte ci-contre.

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Fig. 88. Localisation des parcelles – secteur de Fleurey

Les parcelles impactées par les travaux d’aménagements (y compris accès des travaux) sont énumérées dans les tableaux suivants :

Tabl. 37 - Gestion du foncier sur le secteur de Fleurey N° section N° parcelle Propriétaire 359 Joel GRUT 325 315 376 361 Indivision 7 GRUT 321 363 B Sylvette VALLANT/ Chantal 365 VALLANT 328 356 371 313 Commune de Fleurey 324 312 1 D 12

2.2. PROJET DE RESTAURATION DE NEUF-GOUFFRE

L’opération se concentrera sur l’ouvrage de Neuf Gouffre et s’étendra sur la zone de retenue amont de l’ouvrage.

La localisation des parcelles concernées est visible sur la carte ci-contre.

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Fig. 89. Localisation des parcelles – secteur de Neuf Gouffre

La gestion du foncier est organisée de la manière suivante :

Tabl. 38 - Gestion du foncier sur le secteur de Neuf-Gouffre N° section N° parcelle Propriétaire 57 83 B Commune de Saint Hippolyte 112 125 Gisèle Firtz / Thierry Firtz + 38 Nathalie Girardot / Nicole Firtz C 145 Thierry Grut 146

3. MEMOIRE JUSTIFIANT L’INTERET GENERAL DES TRAVAUX

3.1. MOTIVATIONS DE LA DEMANDE DE DIG

L’opération s’inscrit dans une démarche de restauration hydromorphologique du Dessoubre au niveau de l’ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre. Les principes d’intervention sont détaillés dans le présent document, et les impacts du projet (positifs et négatifs) y sont appréhendés. Enfin l’ensemble du programme de travaux est parfaitement conforme avec les orientations du SDAGE Rhône-Méditerranée et les autres documents réglementaires.

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L’opération vise plusieurs objectifs écologiques et touristiques d’intérêt général, que sont :

 Le dérasement des ouvrages de Fleurey et Neuf-Gouffre ;

 La restauration locale des habitats aquatiques avec la diversification des écoulements et la mise en place d’une recharge sédimentaire ;

 Le rétablissement de la franchissabilité piscicole du Dessoubre ;

 L’amélioration des capacités auto-épuratrices des hydrosystèmes ;

 La mise en application des orientations du SDAGE Rhône-Méditerranée, et notamment trois d’entre elles : o OF3 : Intégrer les dimensions sociales et économiques dans la mise en œuvre des objectifs environnementaux ; o OF6 : Préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ; o OF8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

3.2. INTERET GENERAL DES TRAVAUX

Les travaux décrits dans le présent dossier concernant le Dessoubre, au droit de la commune de Fleurey et de Saint-Hippolyte (25). Le diagnostic établi par ARTELIA en 2018 a mis en évidence une incision de 50 cm à 1.00 m provoquant une déconnexion latérale de la ripisylve avec le milieu aquatique, ainsi que des conditions habitationnelles médiocres.

De plus, l’effet des retenues d’eau en amont des ouvrages ont conduit à une banalisation du milieu, empêchant l’atteinte du bon état écologique du Dessoubre, fixé par le Directive Cadre sur l’Eau.

Ces différents éléments sont responsables de nombreux problèmes :

 Faibles lames d’eau et vitesses d’écoulement très faibles qui limitent la capacité d’auto- curage et entraine l’eutrophisation du milieu ;

 Une homogénéisation et une banalisation du milieu ;

 Une déconnexion latérale du Dessoubre provoquant un appauvrissement des habitats aquatiques (sous-berges, caches piscicoles, …).

Le Dessoubre présente pourtant un potentiel faunistique et floristique d’intérêt, accueillant plusieurs espèces d’intérêt patrimonial. En effet, la vallée du Dessoubre constitue une zone Natura 2000 remarquable tant en directive habitats qu’en directive oiseaux, par ailleurs, plusieurs arrêtés de protection de biotope sont localisés dans la vallée.

Rappelons que ce projet s'inscrit dans les orientations fixées par le SDAGE Rhône Méditerranée pour restaurer et améliorer le fonctionnement morpho-écologique de la rivière et ne va pas à l’encontre du PGRI Rhône Méditerranée.

Les travaux projetés auront principalement pour but de restaurer la continuité écologique du Dessoubre, de reconnecter la ripisylve avec le milieu aquatique, de diversifier les écoulements le lit mineur du Dessoubre, mais aussi d’améliorer les conditions d’habitats piscicoles.

Ils rentrer dans les catégories suivantes, visées à l’article L.211-7 du Code de l’Environnement :

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 Alinéa 2 : L’entretien et l’aménagement d’un cours d’eau, canal, lac ou plan d’eau, y compris les accès à ce cours d’eau, à ce canal, à ce lac ou à ce plan d’eau ;

 Alinéa 8 : La protection et la restauration des sites, des écosystèmes aquatiques et des zones humides ainsi que des formations boisées riveraines.

L’intérêt général réside donc dans plusieurs points :

 Sur l’aspect réglementaire : les aménagements de l’ouvrage de Fleurey et de Neuf-Gouffre permettront de répondre aux objectifs du SDAGE Rhône Méditerranée fixés par la Directive Cadre sur l’Eau (Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, des zones estuaires et des annexes hydrauliques et assurer la continuité longitudinale des cours d’eau) ;

 Sur l’aspect technique :

o Le dérasement du seuil de Fleurey et le seuil de Neuf-Gouffre permettront la libre circulation piscicole sur un cours d’eau de catégorie 1 et le rétablissement du transit sédimentaire ;

o Ces aménagements apporteront une plus-value écologique à la vue de l’état des masses d’eau ;

o La recharge sédimentaire et le remodelage permettront d’atteindre plusieurs objectifs :

. Connecter la ripisylve avec le milieu aquatiques ;

. Créer des caches piscicoles avec le système racinaire et les sous-berges du Dessoubre, de nouveau connectés ;

. Améliorer les conditions d’habitats aquatiques : hétérogénéité des écoulements, attractivité et connectivité du Dessoubre.

o Créer un lit mineur permettant d’augmenter la surface hydraulique et donc le débit capable dès les premières eaux, limitant la vitesse de montée des eaux ;

o Revaloriser le cours d’eau avec un aspect plus naturel.

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ANNEXE 1 Plans des aménagements – Seuil de Fleurey

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ANNEXE 2 Plans des aménagements – Seuil de Neuf-Gouffre

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