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29 janvier 2021

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PRODUIT PAR Le Devoir, 29 janvier 2021, page A7

III CORONAVIRUS Ensemble avec qui 2

AURÉLIE LANCTOT

se tourner vers des biens, des loisirs et des espaces d'évasion que l'on chérit. Même l'accès salvateur à la 'appel lancé par un François Legault qui, nature n'est pas distribué également, c'est même une surfant sur un monticule de neige, invitait évidence. Parlez-en aux familles confinées dans leurs lo- les internautes à partager sur les réseaux gements trop petits et trop chers — parce que la pandé- sociaux des photos joyeuses de leur quoti- mie a tout perturbé, sauf la spéculation immobilière — dien pandémique a vite été entendu par ou aux sans-abri autochtones arrachés au territoire qu'on ses ministres. C'est ainsi qu'on a pu voir laisse mourir dans la rue. danser devant son imposante baie vi- Ces images ne témoignent pas seulement d'un accès trée, Jean-François Roberge jouer de la guitare sur son privilégié au divertissement en ces temps difficiles. Elles divan en cuir devant une immense fenêtre, Sonia LeBel s'ajoutent à une fresque qui dépeint quelque chose com- repeindre un meuble et poser dans son habit de ski, An- me une « idée caquiste de la vie bonne », esquissée à dré Lamontagne jouer d un piano à queue dans un salon travers le discours gouvernemental depuis le début de la somptueux, Geneviève Guilbault faire une marche avec pandémie. Ce discours sur les petits-plaisirs-malgré-la- sa poussette luxueuse, dans une rue bordée de construc- pandémie s'articule autour d'éléments très précis, d'un tions neuves. « Tous ensemble pour aller mieux », écri- conservatisme assumé, exaltant les bonheurs de la do- vaient-ils, apparemment sans se douter que ça pourrait mesticité et les joies de la consommation dans l'espace mal passer. privé. Cette parade est le reflet d'une vision de la société Comment, en effet, ne pas être insulté de voir la prise où le rayon de la solidarité se limite à la sphère domesti- en charge de la santé mentale être réduite à une affaire que et aux liens de sang, où la notion d'effort collectif ri- de petites joies quotidiennes, alors qu'il ne se passe pas me avec obéissance et autosuffisance plus qu'avec parta- une semaine sans qu'on rapporte de nouveaux signes ge et équité. Une parade qui ignore le manque éprouvé alarmants d'une explosion de la détresse — aggravation par ceux qui n'accèdent pas aux loisirs dispendieux ou des troubles alimentaires, de la dépression, de l'anxiété, aux jouissances de la propriété. Et, à force, cette omis- des problèmes de consommation ? Sans qu'on déplore sion finit par avoir l'air délibérée. Voilà ce qui choque. l'accès déficient aux services de soutien et l'insuffisance Un collègue me faisait remarquer, à la blague, que les des ressources distribuées dans l'urgence pour pallier gens placés en situation précaire par la pandémie, et tout des carences connues depuis longtemps ? particulièrement les citadins — ça fait pas mal de monde Sans verser dans le dolorisme, disons qu'on accueille- —, mènent désormais une vie « sans nature ni culture ». rait mieux ce bouquet d'images positives si l'on ne pro- C'est très juste. Car bien des gens mènent une vie qui posait pas que ça, et si la dernière année n'avait pas été, dépend de l'accès aux espaces publics, partagés, com- précisément, une année sans images. Une année mar- muns ; une vie remplie avant tout par des plaisirs imma- quée par la mise en sourdine de tout ce qu'on a aban- tériels et des relations tissées hors de l'unité domestique. donné dans les marges. Des marges qui, en fait, se sont Si je plonge dans mon archive photographique de la drôlement élargies, au point où, par « marge », il faut dernière année, j'y vois seulement des absences. L'ab- comprendre : tout ce qui s'éloigne d'un niveau de vie où, sence des soirées froides où l'on s'entasse autour d'une pour « garder le moral » et « aller mieux », il suffit de table sans raison particulière, l'absence des explosions

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de joie sur le terrain de soccer, des après-midi passés sur l'herbe à partager un repas, dans les festivals, les fêtes de rue, les piscines publiques ; la danse, les causeries or- ganisées dans des salles trop petites, où l'on se serre pour mieux tendre l'oreille, les sorties à la bibliothèque. Bien sûr que tout cela doit disparaître et pour le temps qu'il faudra. Mais je me demande comment on peut ignorer que, pour bon nombre de gens, les joies suspen- dues n'ont pas été remplacées par la multiplication des fins de semaine de ski et des grasses matinées dans le confort d'une maison spacieuse. Je me demande com- ment on peut ne pas savoir qu'une bibliothèque publique est un service essentiel. La fracture qui se révèle là n'est pas une opposition entre la ville et la campagne, entre la métropole et ses périphéries. Ce n'est pas parce que la CAQest un gou- vernement de région ou de banlieue qu'elle met en avant un accès privilégié à la nature, à la mobilité et à la jouissance de la propriété immobilière pour « garder le moral ». La fracture ici n'est pas éographique, c'est une fracture de classe. La même qui s exprime lorsqu'on re- mercie les travailleurs gagnant le salaire minimum pour leur travail essentiel sans penser à leur garantir un reve- nu suffisant pour vivre ; la même qui a conduit à igno- rer, pendant des années, les appels à l'aide du personnel qui tient à bout de bras le réseau de la santé. Et on peut très bien dire tout ça en continuant rigoureusement à collaborer pour endiguer la pandémie.

Comment, en effet, ne pas être insulté de voir la prise en charge de la santé mentale être réduite à une affaire de

petites joies quotidiennes ?

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Presse Plus, 29 janvier 2021, page A2

ACTUALITÉS EXIT LES PURIFICATEURS

CAROLINE TOUZIN À la rentrée de septembre, bien dont une équipe de l'Université LA PRESSE avant que Québec ne rende la mesure Harvard. « En matière de santé et de obligatoire, l'école a demandé aux sécurité, on n'est jamais trop prudent, parents de fournir un masque à leurs insiste l'ingénieur. Chose certaine, les Plaidant une directive du CSSDM, la enfants dès la première année pour les purificateurs d'air ne peuvent pas direction de l'école Élan somme une déplacements dans les corridors. nuire quand ils s'ajoutent aux autres enseignante de retirer deux appareils L'enseignante a également sorti près mesures : lavage des mains, port du achetés par des parents d élèves de 400 $ de ses poches pour installer masque et distanciation. » inquiets de la qualité de l'air en classe un grand plexiglas à Pavant de sa classe. SOUS LE CHOC Enseignante au primaire dans une Mme Latour - qui travaille dans une école de Montréal, Marie-Josée Latour école vétuste sans système de Les parents et l'enseignante ont se sent coincée « dans une position ventilation mécanique - a enseigné compris à la suite de leurs premiers intenable ». tout l'automne les fenêtres ouvertes. échanges avec la directrice qu'elle Or, à la mi-décembre, il s'est mis à était d'accord avec l'achat d'appareils Inquiets de la qualité de l'air en faire trop froid. À la même période, tant que l'initiative venait des parents, classe, alors que la propagation de la elle a contracté un virus ; ce n'était et non d'un membre du personnel. Ils COVID-19 par aérosols est reconnue, finalement pas la COVID-19, mais elle ont compris qu'elle se dissociait du les parents de ses élèves de 5e et 6e a eu la frousse. projet, mais qu'elle ne l'interdisait années se sont cotisés pour acheter pas. Toutefois, le 16 décembre, la deux purificateurs d'air portatifs à « Au même moment, trois autres de directrice a envoyé un courriel à filtre HEPA. L'enseignante les a mes collègues ont aussi contracté des l'enseignante - qui venait de recevoir branchés dans sa classe au retour des virus différents. J'ai commencé à me les appareils -, lui demandant de ne Fêtes. Or, sa directrice lui ordonne de questionner sérieusement au sujet de pas les brancher. « J'étais sous le choc les retirer, invoquant une directive du la transmission par aérosols. Les », dit Mme Latour. centre de services scolaire de parents de ma classe aussi, parce qu'il Montréal (CSSDM). s'est avéré que certains élèves avaient Au cabinet du ministre de aussi eu de légers symptômes de l'Éducation, on explique que les « Je ne souhaite évidemment pas rhume. » dispositifs de filtration mobiles (ou faire preuve d'insubordination face à purificateurs d'air) ne sont ni mes patrons, mais je souhaite de tout — Marie-Josée Latour, enseignante à recommandés ni interdits. « Si, coeur protéger mes élèves et leurs l'école Elan exceptionnellement, une école familles, qui se sont cotisées pour souhaitait installer de tels dispositifs, acheter ces appareils, a expliqué Un papa de sa classe, ingénieur de elle devrait obligatoirement et l'enseignante à La Presse. La suite me profession, a lancé un appel aux préalablement avoir l'autorisation stresse au plus haut point. Je ne sais autres parents pour vérifier s'ils d'experts qualifiés en la matière pas si je vais faire face à des mesures étaient disposés à acheter des provenant du comité tripartite (MEQ- disciplinaires pour avoir fait le choix purificateurs pour la classe. Dix-sept CNESST-MSSS) et membres d'un de protéger mes élèves. » parents sur vingt ont répondu par ordre professionnel, a dit son porte- l'affirmative. parole Bryan St-Louis à La Presse. Dès le 11 août, Mme Latour - avec Ceux-ci devront également s'assurer deux autres enseignants de son école Le papa en question - Sylvain Plante de leur installation adéquate et de primaire - a mis fin à ses vacances - a « fait ses devoirs » avant d'acheter leur bon fonctionnement. » pour aider la direction à préparer les purificateurs d'air portatifs munis l'établissement afin d'accueillir les de filtres HEPA. Ces équipements de élèves de façon sécuritaire. Elle filtration à haute capacité permettent enseigne depuis 15 ans à l'école Élan, de diminuer la charge virale dans une une école alternative du Plateau pièce, vante-t-il en citant des experts, Mont-Royal.

Le 8 janvier, après avoir écouté la « Si mes enfants étaient Questionné par La Presse, le CSSDM conférence de presse du ministre de anglophones, on aurait le droit d'en dit se fier aux conclusions du groupe l'Éducation durant laquelle ce dernier installer dans la classe. C'est frustrant d'experts retenues par le ministère de a indiqué que l'utilisation des », lâche M. Plante, faisant référence au l'Éducation. Il n'a pas précisé s'il avait purificateurs d'air n'était pas fait que le centre de services scolaire donné la directive de débrancher les recommandée, mais pas non plus Lester-B.-Pearson a fait l'achat de appareils déjà utilisés. « A l'heure interdite, Mme Latour avait pourtant purificateurs d'air HEPA pour actuelle, il est demandé au milieu conclu qu'elle pouvait brancher les l'ensemble de ses 17 écoles et centres scolaire de réaliser des mesures du deux appareils dans sa classe. à ventilation naturelle, s'appuyant « taux de dioxyde de carbone (CO2) sur les pratiques éprouvées d autres dans tous les etablissements d'ici le 15 Ce jour-là, aux côtés du ministre, le pays du monde » et sur diverses mars, et des actions doivent être Dr Richard Massé, de la Santé études universitaires. posées dès que le seuil de 1000 parties publique, a expliqué qu'il ne par million (ppm) est dépassé, recommandait pas de placer des explique son porte-parole Alain purificateurs d'air dans les écoles, en K LA POLITIQUE AVANT LE Perron. C'est ce sur quoi le CSSDM fondant son analyse sur un rapport travaille actuellement. » d'experts. Ces experts expliquent que BIEN-ÊTRE DES ENFANTS » la transmission de la COVID-19 par aérosols est possible dans les locaux Valérie Richard, mère d'un autre non ventilés, mais qu'il ne s'agit pas enfant de la classe, a pour sa part « du mode d'infection principal. Les l'impression qu'on fait actuellement dispositifs de filtration pourraient, en passer la politique avant le bien-être théorie, aider à réduire ce risque. Sauf des enfants ». Elle compare la qu'en pratique, ils sont difficiles à situation actuelle aux tergiversations utiliser dans une classe. Puisqu'on autour du port du masque, l'hiver ignore qui est infecté, on ignore où les dernier. placer pour qu'ils soient efficaces, toujours selon ces experts. « Québec a tardé à imposer [le masque] parce que le Dr [Horacio] Leur conclusion diffère de celle d'un Arruda disait que les Québécois groupe d'experts canadiens et seraient incapables de le porter internationaux qui, dans une lettre correctement, alors que les ouverte publiée le 4 janvier, scientifiques partout sur la planète recommande, dans les lieux où la disaient que c'était une mesure à ventilation laisse à désirer, de « prendre pour se protéger. On est distribuer des unités portables de témoins de la même incohérence, filtration de l'air (HEPA) dans le mais cette fois-ci dans le débat sur la format requis ou des appareils qualité de l'air. » artisanaux utilisant des filtres MERV- 11/13 et des ventilateurs pour filtrer — Valérie Richard, mère d'un enfant les bioaérosols ». Rappelons que les dans la classe de Marie-Josée Latour deux tiers des écoles du Québec n'ont pas de système de ventilation Mme Latour a accepté de nous mécanique. accorder une entrevue bien qu'elle craigne d'être sanctionnée par son Le samedi 23 janvier, l'enseignante employeur. Personne n'a encore dit avoir reçu un appel de sa débranché les appareils dans sa directrice qui lui aurait formellement classe. L'Alliance des professeures et interdit d utiliser les purificateurs. professeurs de Montréal assure que Des parents de la classe ont contacté l'enseignante peut compter sur son La Presse, car ils s'opposent à cette soutien indéfectible ». « Les écoles décision de la direction. figurent parmi les principaux milieux d éclosion. L'employeur devrait faire le nécessaire pour rassurer son personnel », a indiqué à La Presse sa présidente, Catherine Beauvais-St- Pierre. La Presse Plus, 29 janvier 2021, page A4

CHRONIQUE

LE MYSTÈRE DES LOIS DE LA PHYSIQUE

RIMA ELKOURI LA PRESSE

Inquiets de la qualité de l'air dans leur école vétuste et Les lois de la physique sont-elles différentes dans les sachant que la transmission de la COVID-19 par aérosols écoles publiques ou bien privées ? Anglophones ou n'a rien d'imaginaire, des parents ont suggéré, en francophones ? Québécoises ou allemandes ? décembre, de se cotiser pour acheter deux purificateurs d'air à filtres HEPA (pour high efficiency par ticulate air C'est l'excellente question que soulevait la députée filter) pour leur classe. il y a quelque temps, pressant le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, d'adopter un Un achat impulsif motivé par la peur ? Non. Le parent meilleur plan d'action en matière de ventilation dans les instigateur de l'initiative, lui-même ingénieur, s'est assuré écoles afin de prévenir la transmission de la COVID-19 d'étudier la chose sérieusement afin que tout soit fait dans par aérosols. les règles de l'art. Des parents ont aussi proposé d'emblée de cotiser davantage pour pallier le fait que certaines Je me pose la même question. familles n'auraient pas les moyens de le faire. J'ai deux enfants. On n'a pas acheté le premier appareil broche à foin trouvé en ligne ni celui qu'un obscur cousin flairant la bonne L'un à l'école publique. L'autre à l'école privée. affaire aurait fabriqué dans son sous-sol.

Celui qui est au public est dans une classe sans fenêtre et On s'est fié aux avis d'experts crédibles en la matière, sans unités portables de filtration de l'air, dans une école notamment ceux de l'École de santé publique Harvard où, malgré toute la bonne volonté du monde et le respect T.H. Chan. des règles sanitaires, on recense des dizaines de cas de COVID-19 depuis la rentrée. Mais voilà : même si la démarche est irréprochable, l'enseignante, qui a branché lesdits appareils au retour du Celui qui est au privé est dans une classe « avec fenêtre », congé des Fêtes, s'est fait ordonner de les retirer. dans une école où, bien que l'on ait recensé très peu de cas de COVID-19, on avait déjà, dès décembre, installé des Pourquoi donc ? Ce serait la directive du centre de unités portables de filtration de l'air HEPA - services scolaire de Montréal (CSSDM), qui, communément appelées purificateurs d'air -, contrairement à la commission scolaire Lester-B.-Pearson, conformément aux recommandations de l'Université ne permet pas l'installation de tels appareils dans ses Harvard. écoles. Cherchez l'erreur. J'écris « serait », car le CSSDM a esquivé la question de ma collègue à ce sujet, se contentant de lui répondre que l'on se rangeait derrière l'avis du groupe d'experts rendu public le 8 janvier. L'erreur, je la cherche aussi quand je vois la situation kafkaïenne dans laquelle se trouve l'enseignante Marie- Ce jour-là, en conférence de presse, le ministre de Josée Latour, dont ma collègue Caroline Touzin raconte l'Éducation, Jean-François Roberge, s'appuyant sur une l'histoire (voir écran 2). directive de la Santé publique, n'a pas interdit l'utilisation de ces appareils. Mais il a dit qu'il ne les recommandait Voilà une enseignante d'une école publique de Montréal. pas, car ils pourraient être plus dangereux qu'utiles. Une femme dévouée et bien informée, qui ne veut que protéger ses élèves et leurs familles. Quitte à y travailler le soir, les fins de semaine et pendant ses vacances, s'il le faut...

Le hic, c'est que les plus grands experts sur le sujet, à « C'est sûr que lors de la conférence de presse du 8 janvier, Harvard et ailleurs, sont d'un tout autre avis. Sans être on a eu un petit coup dans les tibias », me dit la directrice une solution miracle, l'ajout d'unités portables de du collège, Patricia Steben. filtration de l'air HEPA pour limiter la transmission de la COVID-19 dans des endroits mal ventilés fait partie des Mais finalement, en réévaluant les choses à la lumière des recommandations d'un groupe d'experts canadiens et recommandations de la Santé publique, il semble que les internationaux signataires d'une lettre ouverte le 4 janvier. tibias aient tenu le coup. « Il est clair que les filtres HEPA fonctionnent très bien « J'assume complètement la décision qu'on a prise. Je pour éliminer les aérosols des espaces intérieurs », m'a dit pense vraiment que c'est la meilleure décision. » Jose-Luis Jimenez, signataire de la lettre et sommité internationale sur la transmission par aérosols, professeur Il y a deux semaines, la direction du collège a fait des de chimie à l'Université du Colorado, lorsque je lui ai démarches pour se conformer aux directives de Québec, demandé ce qu'il pensait de l'affirmation de notre qui n'a pas formellement interdit ces appareils, mais ministre de l'Education sur le « danger » que posent ces simplement exigé que leur installation soit approuvée par appareils. des experts provenant d'un comité tripartite au long acronyme (MEQ-CNESST-MSSS). J'en reviens donc à cette enseignante, prise en flagrant délit de dévouement et de débrouillardise pour protéger Et puis ? Et puis... rien. ses élèves et leur famille en se fiant à des recommandations de Harvard et d'autres grands experts. Aux dernières nouvelles, même si on me dit que l'on veut Alors qu'elle mériterait des félicitations, elle s'expose à des que cette vérification soit faite « rapidement », le temps de sanctions. Ce qui serait complètement idiot, avouons-le. réponse du comité tripartite semble aussi long que son acronyme. Pendant ce temps, au Collège de Montréal, école secondaire privée, on vient d'annoncer fièrement que l'on S'il y a vraiment un « danger » d'accroître la transmission a terminé le 18 janvier l'installation de systèmes intégrés de la COVID-19 avec ces appareils en pleine deuxième de ventilation et de filtration d'air dans des salles non vague, pourquoi personne ne s'est-il précipité de toute ventilées mécaniquement, dans un bâtiment vieux de 150 urgence pour veiller à la sécurité des élèves ? ans. On a notamment installé deux appareils à filtres HEPA par classe. Et on se réjouit d'avoir pu le faire à un Comme pour les variations dans les lois de la physique, ça coût raisonnable, en puisant à même le budget du collège. reste un mystère. Et la directive de Québec, alors ? Et le « danger » potentiel de ces appareils ? La Presse Plus, 29 janvier 2021, page A6

ACTUALITÉS LA MAJEURE PARTIE DES MESURES VONT RESTER »

TOMMY CHOUINARD, Le gouvernement veut revenir à son Saint-Jean », a ajouté leremier HENRI OUELLETTE-VEZINA code de couleurs, dont les mesures ministre avec une bonne dose de LA PRESSE seraient redéfinies pour chaque palier. prudence. Des commerces non essentiels pourraient rouvrir leurs portes après Pour François Legault, le couvre-feu Le premier ministre François le 8 février, selon les scénarios à « fonctionne bien » et réduit les Legault tempère les attentes qu'il l'étude. rassemblements dans les maisons et avait lui-même créées : « la majeure les appartements, source importante partie des mesures de confinement Mais à l'intention des restaurateurs de transmission du coronavirus dans vont rester » après le 8 février, y qui rêvent de rouvrir leur salle à les derniers mois. Il faut d'ailleurs compris le couvre-feu. « Certains manger, François Legault a eu ce s'attendre à ce que les restrictions assouplissements » seront néanmoins message : « Je ne voudrais pas qu'il y concernant les rassemblements à annoncés la semaine prochaine, alors ait trop d'attentes. » En clair, il ne faut domicile restent très sévères. que la réouverture de commerces non pas s'y attendre. Idem pour les salles essentiels est envisagée au de spectacle. Québec prévoit également annoncer gouvernement. des mesures pour la relâche scolaire du mois de mars - une semaine qui a La baisse des hospitalisations est COUVRE-FEU : a PAS JUSTE été responsable en partie de l'ampleur insuffisante pour freiner le délestage de la première vague, l'an dernier. des interventions chirurgicales. La À MONTRÉAL » nouvelle réduction des livraisons du « On ne peut pas imaginer une vaccin de Pfizer-BioNTech et la Québec a rapporté 1368 nouveaux personne de 65 ans, pendant le congé crainte du variant britannique du cas de COVID-19 jeudi, ce qui s'inscrit scolaire, dans un chalet avec des coronavirus invitent également à la dans une tendance à la baisse. La personnes avec qui elle n'habite pas. prudence dans le desserrage de l'étau moyenne sur sept jours s'élève à 1405. On ne peut pas non plus imaginer une du confinement, selon François personne de 65 ans qui garde les Legault. « Le pire est à Montréal » dans le enfants [pendant la] relâche scolaire », cycle actuel de la pandémie, a dit a indiqué M. Legault. Mardi, il avait ouvert toute grande François Legault. Mais de nombreuses la porte à une levée de certaines régions restent à ses yeux dans une D'ailleurs, le nouveau retard mesures en dehors du Grand situation fragile. annoncé dans la livraison des doses Montréal. Sa sortie a créé « beaucoup du vaccin de Pfizer au Canada d'attentes », de son propre aveu. Il a « Il y a encore beaucoup de cas dans retardera la vaccination chez les 65 voulu les dégonfler un peu jeudi en Laurentides, Lanaudière, Montérégie, ans et plus. La date à laquelle toutes conférence de presse. Estrie, Mauricie-Centre-du-Québec, ces personnes seront vaccinées « Québec, Chaudière-Appalaches. Il y a s'éloigne, et ça vient ajouter aux « On va, pour le 8 février, faire encore beaucoup de cas et beaucoup raisons pour continuer nos mesures certains assouplissements, mais je d'hospitalisations, puis il y a même de confinement », a affirmé le premier veux être très clair : il va falloir être du délestage à beaucoup d endroits », ministre. réaliste et la majeure partie des a-t-il affirmé. Par conséquent, « ça ne mesures de confinement vont rester. » sera pas juste à Montréal, le couvre- Quelque 3767 doses de vaccin ont feu », après le 8 février. été administrées dans la journée de François Legault, premier mercredi, ce qui porte le total à 232 ministre du Québec « À l'autre extrême », la situation est 986. N'ayant pas reçu de nouveaux plus favorable en Abitibi- vaccins depuis une semaine, le Il fera son annonce la semaine Témiscamingue, dans le Nord-du- Québec dispose actuellement d'un prochaine, mais à Québec, on signale Québec, sur la Côte-Nord. « peu plus de 5000 doses en réserve. que toutes les régions pourraient J'ajouterais peut-être Gaspésie, Bas- Des livraisons sont néanmoins bénéficier, à des degrés divers, de « Saint-Laurent puis Saguenay-Lac- attendues la semaine prochaine. certains assouplissements ».

Alors que l'on craint une troisième Au début du mois de décembre, CE SERAIT UNE vague causée par ce variant, Québec Québec a demandé aux hôpitaux de CATASTROPHE ! » dispose de bien peu d'information sur réduire jusqu'à 50 %, voire 70 %, leurs sa progression ici. Environ 3 % des activités dans les blocs opératoires. échantillons positifs recueillis depuis L'objectif est d'envoyer des Un septième cas du variant le début de la pandémie, soit 7000 sur infirmières, des médecins et d'autres britannique du coronavirus a été 250 000, ont fait l'objet d'un travailleurs de la santé s'occuper des découvert au Québec. Cette nouvelle séquençage génomique pour patients atteints de la COVID-19. souche inquiète : au Royaume-Uni, 37 identifier des mutations du virus. Les Cette directive est maintenue. 000 personnes sont maintenant pays les plus zélés en analysent hospitalisées en raison de la COVID- proportionnellement 10, voire 20 fois Ce délestage massif des 19. « C'est comme si on avait 4600 plus, comme l'a démontré La Presse interventions chirurgicales fait gonfler hospitalisations au Québec au lieu de jeudi. la liste d'attente, qui était déjà 1264. Si le variant s'installait au importante. Plus de 140 000 personnes Québec comme au Royaume-Uni, ça Le ministre de la Santé et des sont aujourd'hui en attente d'une serait la catastrophe dans nos Services sociaux, Christian Dubé, a opération - elles étaient 114 000 avant hôpitaux ! », a lancé François Legault, annoncé que 11,5 millions de dollars la pandémie. Près du tiers des rappelant sa demande à Ottawa seraient investis pour augmenter la patients attendent depuis plus de six d'interdire les voyages non essentiels cadence de ce séquençage génomique. mois. ou d'imposer aux voyageurs une Selon le directeur national de santé quarantaine à l'hôtel à leur retour au publique, le Dr Horacio Arruda, on Les autorités ont rapporté jeudi 39 pays. analysera désormais 10 % des décès supplémentaires liés à la échantillons positifs. Il a indiqué que COVID-19. Le total atteint toutefois Selon lui, il serait périlleux pour la proportion analysée était de 1 % 9667 en raison du retrait de deux Québec, d'un point de vue juridique, aux Etats-Unis et de 5 % à 7 % au décès « pour lesquels l'enquête a d'imposer lui-même cette Royaume-Uni. démontré qu'ils n'étaient pas quarantaine. attribuables à la COVID-19 ». Dans les faits, le bilan s'alourdit donc de 37 « Il n'y a pas de moyen pour le ENCORE DU DÉLESTAGE morts. gouvernement du Québec de déposer une loi sans risque important de Québec a annoncé qu'une journée contestation pour gérer à la place du Malgré une baisse de 26 en 24 de commémoration nationale, afin de gouvernement fédéral toute la heures, 1264 hospitalisations, c'est rendre hommage aux victimes de la quarantaine des voyageurs qui encore « beaucoup trop », a dit COVID-19, aura lieu le 11 mars reviennent au Québec. » François Legault. « Ça ne nous permet prochain. « On veut faire une pas de faire du rattrapage » et de cérémonie spéciale. Il y en aura une François Legault, premier réduire le délestage des activités partie ici, à Québec, mais il y en aura ministre du Québec chirurgicales. aussi une partie dans les régions. On veut que toute la nation québécoise offre ses condoléances à toutes les familles et à tous les proches de ceux qui sont partis beaucoup trop vite », a indiqué François Legault.

NOUVEAUX CAS HOSPITALISATIONS SOINS INTENSIFS 1368 26

DÉCÈS PRÉLÈVEMENTS ANALYSÉS I VACCINS ADMINISTRÉS 37 36 733 3767

ÉVOLUTION DES CAS CONFIRMÉS QUOTIDIENNEMENT PAR REGIONS SEUIL ZONE ROUGE CIO) SEUIL ZONE ORANGE `,6) Nombre de nouveaux cas de COVID-19 par jour SEUIL ZONE. JAUNE (2) pour 100 000 habitants. moyenne mobile sur 7 jours

60 55 50 45 40

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t ^ pÉC.

PIQUÉS AU VIF SANS-ABRI AMENDES AU SUJET DES TESTS « ANNULÉES » RAPIDES Deux jours après qu'un jugement de la Des propos du D' Don Sheppard, Cour supérieure eut tranché en faveur de microbiologiste-infectiologue au Centre l'exemption de couvre-feu pour les sans- universitaire de santé McGill, ont fait abri - une idée qu'avait d'abord rejetée réagir le ministre de la Santé et des le gouvernement -, François Legault Services sociaux, Christian Dubé. a promis que les constats d'infraction ayant Le D' Sheppard avait laissé entendre qu'il été remis depuis le 9 janvier dernier à des était probable que les délais dans l'usage personnes en situation d'itinérance seraient massif des tests de dépistage rapide aient « annulés ». « Il y a eu un ajustement au coûté la vie à des Québécois. « Les tests début, où il y a quelques contraventions rapides peuvent montrer des faux négatifs qui ont été données juste pour non-respect jusqu'a un tiers des cas, c'est-à-dire qu'un du couvre-feu. Ces contraventions-là vont cas sur trois de gens qui ne sont pas être annulées », a illustré le premier symptomatiques ne peut pas être détecté. ministre, en réitérant qu'il n'a « jamais été [...] Si on fait des tests qui ne sont pas question » de donner des contraventions à fiables, ça peut être encore plus des sans-abri « seulement parce qu'ils ne dangereux », a notamment rétorqué respectent pas le couvre-feu a. Selon les M. Dubé. François Legault, lui, s'en est pris données de la Clinique juridique itinérante, plus directement au chercheur. « Quand au moins neuf sans-abri ont reçu un professeur vient nous dire qu'on est un constat d'infraction. En anglais, responsables de la mort de personnes, M. Legault a par la suite affirmé que là, je trouve que c'est une accusation très ces personnes « n'auraient jamais dû grave qui est irresponsable a, a-t-il lancé, recevoir de contravention ». soulignant que le Québec effectue plus de tests de dépistage que (Ontario, la Colombie-Britannique ou l'Alberta actuellement, par million d'habitants. La Presse Plus, 29 janvier 2021, page A13

ACTUALITÉS

HAUSSE DES CAS CHEZ LES JEUNES, COMME PRÉVU

LOUISE LEDUC Comme le rapportait Le Devoir, Benoît Mâsse croit toujours autant LA PRESSE jeudi, le Québec n a utilisé que 13 000 qu'ils seraient précieux. de ces tests rapides, sur les 2,6 millions envoyés par le fédéral. Non, contrairement aux tests Depuis une semaine, 149 cas de classiques (PCR), ils ne détectent pas « COVID-19 sont recensés « C'est une approche trop la moindre parcelle de virus dans quotidiennement en moyenne chez les conservatrice, qui ne suit pas la l'organisme, comme celles qui moins de 10 ans et 166 chez les 10 à 19 science, qui a fait rater l'occasion de peuvent subsister des semaines plus ans, selon des données de l'Institut diminuer le taux de transmission et tard sans que ce soit problématique », national de santé publique du ui, sûr et certain, a coûté la vie à des mais ils sont très utiles pour savoir Québec. uébécois », a commenté dans ce qui est contagieux. quotidien Don Sheppard, Contrairement aux autres groupes microbiologiste-infectiologue au Les déployer massivement dans les d'âge où le nombre de cas fléchit, chez Centre universitaire de santé McGill. écoles des quatre quartiers les plus les jeunes, comme on s'y attendait problématiques de Montréal serait avec l'ouverture des écoles, les cas S'entretenant avec La Presse, après particulièrement judicieux, à son avis. sont en hausse. avoir écouté jeudi la conférence de presse du premier ministre François Pour l'instant, deux écoles ont été Dans les écoles, selon une mise à Legault et du ministre de la Santé choisies pour l'utilisation de tests de jour faite par le gouvernement Christian Dubé, Benoît Mâsse, chef de dépistage rapide, soit l'école mercredi, 1975 élèves sont infectés, de l'Unité de recherche clinique secondaire publique Calixa-Lavallée, même que 459 membres du personnel appliquée au CHU Sainte-Jus tine et à Montréal-Nord, et le Pensionnat du (réseaux public et privé confondus). professeur de santé publique à Saint-Nom-de-Marie, un l'Université de Montréal, avoue ne établissement privé d'Outremont. Au total, 857 classes sont fermées et pas comprendre non plus. 1450 écoles au Québec comptent un ou plusieurs cas actifs. « Le gouvernement note que les UN MANQUE DE tests rapides sont utiles dans des PERSONNEL ? Le 14 janvier, la France annonçait endroits comme les abattoirs, mais son intention de tester jusqu'à un pourquoi pas aussi dans les écoles ? » million d'élèves et d'enseignants « J'ai l'impression que le problème, chaque mois dans les écoles. — Benoît Mâsse, chef de l'Unité de c'est le manque de personnel, avance recherche clinique appliquée au CHU M. Mâsse. Le gouvernement cherche Au Québec, on n'en est pas là. En Sainte-Justine des milliers de vaccinateurs, de conférence de presse, Christian Dubé, tuteurs pour les élèves... A un ministre de la Santé et des Services En entrevue, à l'automne, Benoît moment donné, ça doit être difficile sociaux, a réitéré jeudi que les tests Mâsse appelait de tous ses voeux le de trouver tant de monde. » rapides n'étaient pas suffisamment déploiement de ces tests rapides et il fiables (comme le dit aussi un groupe prévoyait qu'ils allaient tout changer Pour l'heure, c'est à la grâce de d'experts de la Santé publique) et dans les écoles quand ils entreraient Dieu. « Je suis père, je suis content qu'ils devaient être réservés à des en scène. que les enfants soient à l'école. Mais endroits particuliers, par exemple des tous les jours, il nous reste à espérer usines où les employés sont Ils ont fini par arriver et en que les cas ne tombent pas dans les particulièrement à risque de décembre, en entrevue avec La Presse, classes de nos enfants. » transmission. Mona Nemer, la scientifique en chef du Canada, insistait sur le fait qu'il En conférence de presse la semaine n'y avait aucune pénurie de tests dernière, le premier ministre Legault rapides et se désolait qu'ils soient si a résumé ainsi quelle était sa peu utilisés. philosophie.

« C'est certain qu'en retournant les enfants à l'école, c est un risque qu'on prend, il va y avoir plus de contagion. On va devoir fermer des classes. Au printemps, on s'est rendu à 3-4 % des classes. Mais si on réussit à maintenir la majorité des enfants à l'école, c'est une bonne nouvelle même si c'est moins bon pour la contagion. » La Presse Plus, 29 janvier 2021, page A13

COVID - 19 cas par groupes d'âge

Évolution des cas confirmés au Québec, par groupes cr5 moyenne mobile 7 jours

— 0-19 ans 20-39 ans 40-59 ans 60-79 am 80 ans et p u

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Données frirk a jour k 28 janvier 2021 16 q5

LA PRESSE PLUS Legault réitère sa confiance envers son ministre de l’Éducation

VINCENT LARIN Jeudi, 28 janvier 2021 12:29 MISE À JOUR Jeudi, 28 janvier 2021 17:23 François Legault réitère sa confiance à l’endroit de son ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, ciblé par de nombreuses critiques, ces derniers temps, en lien avec le déploiement de mesures d’aides aux élèves.

• À lire aussi: Le recrutement de tuteurs prend forme pour les élèves en difficulté

«On vit actuellement une crise qui est sans précédent, puis je ne voudrais pas avoir personne d'autre que lui pour gérer ça», a déclaré le chef de la Coalition avenir Québec en conférence de presse jeudi.

Pour François Legault, son ministre de l’Éducation est «un gars qui a de l’expérience, qui a été enseignant» et «qui en a fait beaucoup depuis qu’il est là».

Écoutez la coordonnatrice scientifique du collectif «COVID Stop», Nancy Delagrave, avec Benoit Dutrizac sur QUB radio:

Quelques heures plus tôt, la porte-parole du Parti québécois en matière d’éducation, Véronique Hivon, avait plutôt reproché à Jean- François Roberge de faire vivre le «supplice de la goutte» au milieu de l’éducation avec des annonces «pas ficelées». a ço s obe ge de a e e e supp ce de a goutte au eu de éducat o a ec des a o ces pas ce ées .

«C’est que ça met tout le monde, tout le milieu scolaire sur tension, à ne jamais être capable d’avoir des réponses pour les parents qui posent des questions, pour les enseignants qui posent des questions, pour les directions qui posent des questions», a-t-elle martelé en point de presse jeudi.

Écoutez l'analyse de Caroline St-Hilaire et d'Antoine Robitaille avec Benoit Dutrizac sur QUB radio:

Début janvier, Jean-François Roberge a annoncé le nouveau plan de match du gouvernement pour aider les élèves en période de pandémie: examens de fin d’année annulés, nouveaux services de tutorat, bulletins modifiés et notions à enseigner plus ciblées appelées «savoirs essentiels».

Or, près d’un mois après la reprise des classes, la pondération exacte des deux bulletins restants se fait toujours attendre, les «savoirs essentiels» aussi, déplore Véronique Hivon. Et l’appel aux volontaires pour le tutorat vient juste d’être lancé, avec très peu de moyens, ajoute-t-elle.

«Des 33 M$ qui étaient annoncés hier, pour le tutorat comme tel, c’est 11 M$ [...]. Quand on tient compte de l’ampleur des besoins avec les directions d’école qui ont évalué qu’on devait être autour de 30% de situations d’échec à l’automne, c’est évidemment une goutte d’eau dans l’océan», soupire-t-elle.

Jeudi, le cabinet du ministre Roberge n’était pas en mesure de préciser à quel moment les annonces concernant la pondération des bulletins et les «savoirs essentiels» seraient faites. Le Nouvelliste (Numérique), 29 janvier 2021, page B3

leNouvelliste L'actualité selon Jean Isabelle

14 La Presse Plus, 29 janvier 2021, page LPA7

CHRONIQUE

SAVOIR COMMENT SUIVRE CEUX QUI DÉCROCHENT

FRANCIS VAILLES LA PRESSE « Le manque de données nous interpellait, comme la On veut savoir qui décroche. Pourquoi ils décrochent. Et gestion par intuition », dit M. Bertrand, qui gère le comment les raccrocher. D'autant plus en cette période de deuxième centre de services scolaire en importance au pandémie. Québec (75 écoles primaires, 14 secondaires, 50 000 élèves au secteur jeunes). Après avoir fait le portrait régional du décrochage jeudi, je vous présente deux cas fort intéressants de gestion du Le CSMB a le meilleur taux de diplomation au Québec décrochage dans des centres de services scolaires. après sept ans (88,8 %), se plaît à dire M. Bertrand. Et ce serait davantage si l'on tenait compte des départs de familles hors Québec, qui ont pour effet de sous-estimer la TOUT SAVOIR EN UN CLIC DE SOURIS diplomation, dit-il. La pandémie a fait décrocher une montagne d'élèves du Oui, mais vos élèves viennent de l'ouest de l'île, ils sont secondaire, dit-on. Oui, mais qui, combien ? Au centre de donc plus favorisés, non ? Attention, dit M. Bertrand, 40 services scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), dans % des enfants du secteur, souvent la crème, ne I'ouest de l'île de Montréal, la réponse est immédiate et fréquentent pas le CSMB, allant plutôt au privé. Et parmi précise : cinq. les élèves qui restent au CSMB, les deux tiers ont une langue maternelle autre que le français, ce qui constitue Cinq élèves de 15 ans et plus ont abandonné depuis le un gros défi. M. Bertrand ajoute que certains quartiers des début de l'année 2020-2021. Sur 7450. Et au terme de la arrondissements de Saint-Laurent ou de Pierrefonds- première vague de COVID-19, entre mars et juin 2020, Roxboro sont pauvres. aucun n'avait abandonné, affirme le directeur général du CSMB, Dominic Bertrand. « Ce n'est pas un hasard si nous sommes premiers au Québec, c'est parce que nous utilisons des données On verra si ces chiffres se confirment d'ici la fin de la probantes basées sur des recherches et faisons un suivi difficile année en cours et combien d'échecs s'ajouteront serré avec des outils sophistiqués », explique M. Bertrand. aux abandons. Mais ce qui est remarquable, c'est le suivi serré du CSMB et des équipes-écoles. DES EXPERTS EN COMPORTEMENT Il y a quatre ans, déterminé à mieux gérer la persévérance scolaire, le CSMB a créé le bureau de statistiques et Pour l'accompagner, le CSMB s'est adjoint les services de d'imputabilité. « Nous étions tannés d'attendre après les deux sommités en enseignement, nommément Steve données du Ministère et d'être dépendants », explique M. Bissonnette et Mario Richard, qui enseignent à Bertrand. l'université. Quelque 1500 enseignants et 225 directeurs d'école du CSMB ont suivi leur formation sur la gestion Et aujourd'hui, en un clin d'oeil, le CSMB est en mesure des comportements et l'enseignement efficace, entre d'avoir le portrait de chaque élève, à qui l'ont attribue une autres. cote de risque de décrochage en fonction de critères précis : historique scolaire, nombre d'absences, nombre d'échecs, En plus du suivi des élèves, le CSMB a centralisé dans une retards en français, etc. Tout est minutieusement inscrit et base de données les renseignements sur le personnel. En facilement accessible dans une base de données. un clic de souris, l'outil peut dire combien d'enseignants et de spécialistes du primaire et du secondaire il manque Ces précieux renseignements permettent de savoir où et dans quelles écoles, compte tenu de la pénurie de main- quand accorder quelles ressources. d'oeuvre.

Le lundi 25 janvier, par exemple, c'étaient 35 personnes Les données qui servent de prédicteur pour chacun des sur quelque 6000. Dont 11 au secondaire (5 en adaptation, élèves ? Les classiques, bien sûr, comme les élèves en 2 en mathématiques, 2 en français, 1 en anglais et 1 en arts difficulté d'apprentissage (EHDAA) ou ceux qui se font plastiques). « Fini les recherches à la mitaine », dit M. souvent sortir de classe, qui sèchent des cours en 1re Bertrand. secondaire ou qui ont été pris avec de la drogue, ce qui est recensé par Lumix. La coordination du Bureau de statistiques et d'imputabilité a été confiée à Nancy Meilleur. Mais il y a aussi d'autres données prédictives, comme la présence ou non du père comme corépondant. Ou encore, PRÉDIRE QUI DÉCROCHERA TROIS ANS étonnamment, non pas la moyenne des notes aux bulletins de Ire secondaire, mais la note la plus faible des trois D'AVANCE étapes. Le secteur privé met aussi la main à la pâte pour lutter Les données probantes du modèle permettent de dresser contre le décrochage. Un des projets novateurs vient de la la liste des élèves avec leur probabilité de décrochage firme StatLog, pour le compte du centre de services éventuel. Leur modèle a été testé en septembre 2019 au scolaire au Coeur-des-Vallées, dans la région de Gatineau centre de services scolaire au Coeur-des-Vallées. Il est (cinq écoles secondaires). exportable partout au Québec, disent-ils, et peut être produit en quelques semaines. Ainsi, dès le premier jour de classe en 2e secondaire, la firme StatLog peut déjà dire quels élèves décrocheront « Il faut faire travailler les données de Lumix de façon probablement dans les années suivantes. Et alerter les pratique », fait valoir M. Moyneur. profs et la direction sur le suivi à faire. Pas au pif, mais grâce aux multitudes de données qui sont accessibles dans StatLog, fondée en 2008, est une firme analytique formée la base de données publique Lumix de la société GRICS. d'économètres, d'économistes et de mathématiciens qui utilisent les microdonnées des organisations pour les aider Oui, l'équipe-école connaît souvent très bien ses élèves à dans leur prise de décision. Parmi ses clients, on retrouve risque - surtout les plus anciens. Mais les outils la Banque Nationale, le Mouvement Desjardins et Pfizer. économétriques de StatLog permettent surtout de cibler ceux qui passent sous le radar, affirment trick Moyneur et Eric Gravel, les deux fondateurs de StatLog. Et pour chacun des élèves, ils identifient les cinq facteurs qui contribuent le plus à leur prédiction, solide à 77 %. Le Journal de Montréal, 29 janvier 2021, page 12

La mère d'un jeune happé réclame plus de sécurité Pour prendre l'autobus, ses enfants doivent traverser une route où l'on roule à 90 km/h

La mère du jeune qui a été happé, le jeune William était dans une piètre fêter ses 14 ans en mars prochain. mercredi, en traversant la route condition, au point qu'on a craint pour sa Le maire de Saint-Robert abonde dans 132 pour aller prendre l'autobus, à vie durant un moment. le même sens que Joanne St-Louis, mais Saint-Robert, estime que c'est un Heureusement, il reposait hier dans un selon lui, il serait important de déconges- u miracle » s'il est toujours en vie et état stable aux soins intensifs de l'hôpital tionner la route 132, notamment en pro- exige des changements pour plus Sainte-Justine, après avoir subi avec suc- longeant l'autoroute 30. de sécurité. cès une opération. « Il faut que ce soit sécuritaire pour nos enfants qui prennent l'autobus. Nous ANTOINE LACROIX TRÈS DANGEREUX allons voir quelle demande serait la meil- Le Journal de Montréal Dès que son fils aura pris du mieux, la leure à faire au [ministère des Transports « William est fait fort, c'est un guerrier. mère de famille compte aller demander du Québec (MTQ)] », affirme Gilles Salvas. C'est un battant. On a eu des nouvelles des changements auprès du Centre de Selon le MTQ, 8500 véhicules circulent encourageantes, malgré la gravité des services scolaire de Sorel-Tracy. chaque jour dans ce secteur, mais un projet blessures », a lancé Joanne St-Louis, au « Ce n'est vraiment pas sécuritaire. C'est de prolongement de l'autoroute 30 « n'est chevet de son fils à l'hôpital. une route qui roule vite. La limite est de 90, pas en développement ». Toutefois, si des Mercredi matin, son garçon de 13 ans mais il y a des gens qui vont à 100 et même recommandations sont formulées dans a traversé, comme tous les matins, la 110 », dénonce Mme St-Louis. les conclusions de l'enquête, le minis- route 132 en Montérégie, où la limite de Lorsque William fréquentait l'école pri- tère « posera des gestes additionnels, si vitesse est de 90 km/h, pour prendre son maire, l'autobus faisait un aller-retour à nécessaire ». autobus scolaire. Saint-Robert pour prendre les enfants des Du côté du Centre de services scolaire, De peur de manquer son transport deux côtés de la route 132. on a indiqué au Journal que son comité avec son frère jumeau qui l'attendait « Il faudrait qu'ils fassent le détour des transports se penchera pour trouver de l'autre côté, il est parti à la course, aussi pour le secondaire. Il ne faudrait des solutions « qui pourront être apportées mais a malheureusement été frappé par pas que ça se reproduise. Je souhaite ça à plus long terme », alors que des chan- un véhicule. à personne, de passer à travers ça, c'est gements à court terme ont été proposés Traumatisme crânien, fracture ouverte terrible », laisse-t-elle tomber, espérant aux parents concernés, sans en préciser au bras gauche, microfractures au visage, que son garçon pourra être sur pied pour la teneur.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 29 janvier 2021, page 5 Le Journal de Montréal, 29 janvier 2021, page 5

Des centaines de profs décrochent Leur nombre atteint un record en cinq ans dans plusieurs centres de services scol: ires du Québec Le nombre de profs ayant démissionné du Centre de services des Navigateurs, en banlieue de n'a jamais été aussi élevé en cinq ans dans Québec. C'est trois fois plus qu'en 2016. plusieurs centres de services scolaires, une Les chiffres les plus impressionnants sont détenus tendance de fond que la pandémie semble par le Centre de services scolaire de Montréal, où plus avoir accélérée. de 200 enseignants ont démissionné (voir autre texte). « C'est le reflet de ce qu'on entend », dit la présidente DOMINIQUE SCALI de la Fédération des syndicats de l'enseignement, Le Journal de Montréal Josée Scalabrini. « Quand j'ai commencé, j'avais un maximum de Pour elle, il est évident que le phénomène est dû à la neuf élèves par classe. D'année en année, on s'est complexification de la tâche des professeurs, qui ont rendus à 14, même si le local était fait pour 12 élèves », des élèves aux besoins de plus en plus lourds et variés. témoigne Marie-Josée Goulet, 40 ans. À cela est venue s'ajouter la pandémie, les mesures Elle a enseigné les arts plastiques pendant 15 ans sanitaires jugées déficientes par plusieurs, les cours dans une école de Montréal basée en centre jeu- virtuels, les élèves absents pour cause d'isolement, nesse, une des clientèles les plus lourdes qu'on puisse etc. Pour un même cours, un prof peut avoir trois fois imaginer. plus de préparation à faire en raison de ces ajuste- Elle avait un poste et un fonds de pension. Mais ments, illustre-t-elle. en août, elle a « plongé dans le vide ». PAS A LEUR PLACE »? En pleine pandémie, elle a démissionné pour accep- « ter un contrat comme aide-accessoiriste sur un pla- Souvent, les démissionnaires se font dire par les teau de tournage, même si le milieu de la culture est dirigeants qu'ils n'étaient « pas à leur place », alors ébranlé. qu'il s'agissait d'excellents profs placés à répétition « Quand je reviens le soir, je suis épuisée physique- dans des conditions impossibles, observe Sylvain Mal- ment, mais pas mentalement », alors que c'était le cas lette de la Fédération autonome de l'enseignement. avant, raconte celle qui a trois enfants. Pour le professeur en sciences de la gestion à l'UQAM Angelo Soares, ces départs reflètent la façon dont les COMPLEXITÉ DES TACHES gouvernements traitent les enseignants depuis 20 ans. Un nombre croissant d'enseignants québécois ont « Un peu comme pour les infirmières et préposés pris une décision semblable dernièrement. aux bénéficiaires », lance-t-il. Le ministère de l'Éducation ne détient pas de don- De son côté, le cabinet du ministre de l'Éducation, nées sur les démissions dans les écoles. Le Journal Jean-François Roberge, rappelle que « nous nous a donc obtenu les chiffres auprès d'une vingtaine trouvons dans une année exceptionnelle » et que les de centres de services scolaires (anciennement les inscriptions de futurs enseignants dans les univer- commissions scolaires). sités sont en hausse depuis l'élection de la Coalition Une quinzaine présentent une tendance à la avenir Québec. hausse du nombre de démissions depuis 2016. Dans « L'Education est LA priorité du gouvernement », 12 centres, un sommet a été atteint en 2020. indique par courriel son attachée de presse Gene- Par exemple, 29 profs ont démissionné l'an dernier viève Côté.

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DEMISSIONS

EN HAUSSE

Centre de services scolaire

de Montréal 2016-2014 110 2017-20'017 20 11 2018-20 2019-2c !

(AU 34NGV@Mf3R€ 2020)

Centre de services

scolaire de Laval

•*f •• tl`a 2016-201 MM * • 'i . ^! . ; 20172a `' 3! •`,+ t ^f s^ t t a^^ +^ . { !^^ f l'i.,{tS+^ ?fo fl ft,f}f^ -202, ' i ^ ff ► t ^ , ^ Îi1 ^ ^4i+f+ il rx fi +lt^^;1+ r SQU"AU 31 EARRE 2 020) l^ ti rftt !li+ w^a^

^s ^.^ Centre de services scolaire it' f ^t ft^ff^^i t1 44 4441 . Beauce-Etchernn +t + ii r +++!► Ift f!,,rtx, t^xrf rfx „xr } 1 4 ,0 Pi tt 11 , .4 rf^4x^f^fr ft rl +) f+ r txxxlxtllx,f

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Marie-Josée Goulet a démissionné de son°poste d'enseignante en arts plastiques à la fin de l'été. Elle a retrouvé la

flamme au boulot depuis qu'elle travaille comme aide-accessoiriste sur des plateaux de tournage.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Journal de Québec, 29 janvier 2021, page 5 Le Journal de Montréal, 29 janvier 2021, page 5

. . . . AÀ LA U IV E EÉducation Plusieurs claquent la porte à Montréal

DOMINIQUE SCALI défavorisés, allophones ou en difficulté de prendre six mois de sabbatique Le Journal de Montréal d'apprentissage, énumère la présidente tous les quatre ou cinq ans pour La « désertion » des profs a atteint de l'Alliance des professeurs de Mon- « recharger ses batteries 0. Le genre un niveau impressionnant au Centre tréal, Catherine Beauvais-St-Pierre. de pause qui « aide à rendre les profs de services scolaire de Montréal moins plates», dit-elle en riant. (CSSDM), aux prises avec un « cercle EXODE URBAIN « Tant qu'à faire un travail, aussi vicieux » qui en ferait fuir plusieurs Philippe Balthazar, 32 ans, ensei- bien le faire bien. » vers d'autres centres, selon plusieurs. gnait l'éducation physique à Mon- Or, les demandes de congés différés Pendant l'automne dernier seule- tréal. Incapable de trouver une et retraites progressives sont plus ment,161 enseignants ont démission- propriété sur l'île, il a déménagé â souvent refusées qu'avant. En raison né du CSSDM. C'est presque autant Prévost, dans les Laurentides. du manque de personnel, «ils coupent que les 168 qui avaient démissionné « La pandémie a joué un rôle », dans tout ce qui est flexibilité d'ho- pendant toute l'année 2018-2019. avoue celui qui a perdu son ancien- raire », dit Mme Beauvais. À ce rythme, on pourrait s'attendre neté, diminué de salaire et enseigne En enlevant ces petits privilèges, à ce que le nombre de cette année maintenant l'anglais à forfait. le CSSDM crée un «cercle vicieux », dépasse le sommet de 201 départs Mais il ne regrette pas son choix : il a car cela incite les profs à. changer de volontaires atteint en 2019-2020. maintenant une maison, un terrain... centre de services, ce qui finit par En plus de la vague de fond qui et une patinoire privée dans sa cour. amplifier la pénurie, explique-t-elle. semble toucher une panoplie de Reste que certains facteurs De son côté, Alain Perron, des rela- régions, plusieurs facteurs viennent sont propres au CSSDM, selon tions médias du CSSDM, rappelle que accentuer le phénomène dans la métro- Mme Beauvais. les chiffres doivent être relativisés par pole : la grande proportion d'élèves Marie-Josée Goulet avait l'habitude rapport à un total de 9000 enseignants.

® ' k1 Des centaines de profs décrochent

Glusieursclacuwula ièa Montréal !

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LETTRE OUVERTE HI( I ER [ NC1 . On a besoin de ps ogoP ,s dans nos écoles !

Il était une fois des psychologues écoles primaires et secondaires, un psy- intellectuels et neurologiques, de pro- qui faisaient de la psychothérapie chologue se voit offrir un salaire initial blèmes d'adaptation comportemen- dans les écoles. C'était autrefois, d'environ 48000 $, ce qui est peu at- tale, etc. Et leur formation les rendrait il y a 45, 35 ans, peut-être même trayant pour quelqu'un qui a dû étudier aptes à fournir des services psycho- 25 ou 15 ans, dépendamment des si longtemps et accumuler beaucoup thérapeutiques aux jeunes, dans leur écoles. Maintenant, ces services de dettes. Et cela, sans pouvoir faire de milieu de vie et sans attente. sont presque inexistants. Pourtant, traitements psychothérapeutiques. Dans les écoles, il faudrait aussi l'école est un milieu tout indiqué La grande majorité des étudiants, offrir plus de services dispensés par pour les interventions psychothé- qui rêvent de devenir psychologues, d'autres professionnels (orthopéda- rapeutiques. Celles-ci ciblent entre aspirent à faire des psychothérapies. gogues, orthophonistes, travailleurs autres les problèmes d'anxiété et Or, les ratios psychologues-écoles sociaux, sexologues, etc.), toute une de découragement, fréquemment permettent à peine de faire toutes les équipe pour prendre soin des jeunes vécus par les jeunes, et tout parti- tâches d'évaluation psychologique et et leur permettre de grandir sans trop culièrement dans le contexte de la de mise en place de plans d'interven- de soucis ni trop de chagrin ! pandémie actuelle. tions. Ils ne permettent pas de suivre Parlons-en au ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, à la mi- Les enfants passent beaucoup de des élèves en psychothérapie, même nistre de l'Enseignement supérieur, au temps à l'école. C'est dans ce milieu si celle-ci est de courte durée. ministre de l'Éducation, au ministre des de vie qu'un psychologue peut le plus DES SOLUTIONS Finances et au premier ministre, évi- facilement observer les enfants en D'abord, comme le réclament les demment! Celui-ci, avec sa personnalité relation avec les autres, détecter leurs psychologues en milieu scolaire, il de bon papa pour les Québécois, pour- problèmes d'apprentissage et de com- faut augmenter leur salaire. Investir rait sûrement promouvoir la réalisation portements, et également traiter leurs dans la prévention et la guérison des de ce projet progressiste et bienveillant. troubles d'anxiété, de dépression et problèmes psychologiques chez les toute autre difficulté psychologique. jeunes, c'est énormément rentable à Dre Lise Marcotte Chaque école devrait pouvoir offrir des tous points de vue pour une société. Psychologue services psychothérapeutiques, norma- Ensuite, ce serait assurément souhai- Longueuil lement en présentiel ou en télé-pratique table que les universités recréent les dans des contextes particuliers comme programmes de maîtrise en psychologie celui que nous vivons présentement. et que l'obtention de ce diplôme puisse Mais, encore faut-il que les conditions permettre de porter le titre de psycho- de travail y attirent les psychologues. Or, logue. Ceci aurait pour effet d'attirer certains facteurs y font obstacle. des jeunes qui aimeraient être psycho- LA DURÉE DES ÉTUDES VS logues, mais qui se détournent de cette LE SALAIRE profession parce que la longueur des Depuis 2006, pour être psychologue, études pour y parvenir les décourage. il faut obligatoirement obtenir un di- Et pourquoi ne pas créer un pro- plôme de doctorat. Ce qui implique gramme de maîtrise qui soit spéci- 3 ans d'université pour faire le bacca- fique au milieu scolaire comme il en OPINIONS lauréat, et 4 à 7 ans supplémentaires existait il y a plusieurs années? pour effectuer les cours doctoraux, les Ce nouveau programme viserait stages requis et... la thèse. Donc, au à outiller les psychologues pour ré- total 7 à 10 ans d'études universitaires pondre aux besoins d'évaluation des pour devenir psychologue. Or, dans les troubles d'apprentissage, des déficits

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Soleil (Numérique), 29 janvier 2021, page A5

leSoleil Legault: «La majeure partie des mesures de confinement vont rester»

OLIVIER BOSSÉ S'«il se développe vraiment de plus en plus deux LE SOLEIL Québec» entre la grande région de Montréal et le reste de la province, comme l'avance le ministre Dubé, «Il y a encore beaucoup de cas dans Laurentides, Lanaudière, Les Québécois qui attendent désespérément le 8 février Montérégie, Estrie, Mauricie — Centre-du-Québec, pour se déconfiner pourraient être déçus. François Legault Québec, Chaudière-Appalaches. Il y a encore beaucoup a freiné leurs ardeurs, jeudi. «Il va falloir être réaliste, la de cas puis beaucoup d'hospitalisations, puis il y a majeure partie des mesures de confinement vont rester», même du délestage, à beaucoup d'endroits, qui se fait. affirme le premier ministre. Le couvre-feu devrait se Donc, ce n'est pas seulement Montréal. C'est pire à prolonger pour la majorité pour encore un bout de temps. Montréal, bon», insiste son patron premier ministre.

Deux jours après avoir annoncé «certains assouplissements pour certaines régions» à compter du 8 « La semaine prochaine, on va, pour le 8 février, M. Legault a voulu dégonfler les attentes qu'il février, faire certains assouplissements. avait lui-même créées. Mais je veux être très clair, il va falloir être «La semaine prochaine, on va, pour le 8 février, faire réaliste, la majeure partie des mesures de certains assouplissements. Mais je veux être très clair, il va falloir être réaliste, la majeure partie des mesures de confinement vont rester. » confinement vont rester», a-t-il déclaré, lors de son habituel point de presse en compagnie de son ministre de — Le premier ministre François Legault la Santé, Christian Dubé, et du directeur de la santé publique, Dr Horacio Arruda. Les citoyens des régions qui peuvent rêver d'être Oubliez la réouverture des salle à manger des soulagés un peu le 8 février se trouvent plus en restaurants ou des salles de spectacles. périphérie de la carte du Québec.

Rencontre où il a aussi annoncé la tenue le 11 mars «Abitibi, Nord-du-Québec, Côte-Nord, j'ajouterais d'une journée de commémoration en l'honneur des peut-être Gaspésie, Bas-Saint-Laurent puis victimes de la COVID-19. Selon les registres de l'État, 9667 Saguenay —Lac-Saint-Jean, où là, il n'y a plus beaucoup Québécois et Québécoises sont décédés à cause de ce que de cas. Mais si on parle de Québec, par exemple, il y a l'on appelait il y a un an le nouveau coronavirus. Le encore beaucoup de personnes hospitalisées. Donc, tout gouvernement Legault a sonné l'alarme publique le 12 ça pour vous dire, que ça ne sera pas juste à Montréal, le mars 2020, avec son premier grand point de presse officiel couvre-feu», atteste M. Legault. sur la situation de la COVID-19. Pour en revenir à la semaine de relâche, il craint un regain de la transmission comme au temps des Fêtes et Les cérémonies du 11 mars 2021 se tiendront autant à Québec que dans les régions, a précisé le premier ministre. met surtout en garde les grands-parents. «On ne peut pas imaginer une personne de 65 ans, Crainte pour la pendant le congé scolaire, dans un chalet avec des relâche personnes avec qui la personne n'habite pas. On ne peut pas non plus imaginer une personne de 65 ans qui garde Il s'est aussi dit inquiet pour le congé scolaire du début les enfants parce que les enfants sont en relâche mars. scolaire», donne-t-il en exemples. Difficile d'ériger des barrages routiers entre les régions durant la semaine de relâche, d'après le premier ministre, car les policiers seront affairés ailleurs à faire respecter le couvre-feu. Dans cinq semaines.

Reprise plus rapide à Québec

Encore 1264 personnes étaient hospitalisées en raison de la COVID-19, selon les chiffres de jeudi. «C'est beaucoup trop, tranche le premier ministre Legault. Ça ne nous permet pas actuellement de faire du rattrapage. On est encore, dans plusieurs hôpitaux, en délestage. Ça veut dire qu'on remet des chirurgies, des traitements, alors qu'on sait qu'on a déjà une grosse liste d'attente puis du rattrapage à faire à cause de la pandémie puis à cause de ce qu'on a vécu depuis 11 mois. C'est ça qu'il faut que tout le monde comprenne.» «On est loin du point où on va pouvoir, à cause du nombre de personnes dans les hôpitaux, être capable de vraiment relâcher. Donc, il y aura quelques mesures, ce sera par région, il y aura certains assouplissements, mais la majeure partie des mesures vont rester», dit-il encore. Le ministre de la Santé et des Services sociaux apporte quand même du positif en déclarant qû «on peut commencer en ce moment à replanifier de reprendre certaines opérations [chirurgicales, ce qu'on ne pouvait même pas penser il y a deux semaines». Dans certaines régions plut tôt que d'autres. «C'est peut- être plus facile de recommencer à faire des chirurgies dans la région de Québecue ce l'est en ce moment dans la région de Montréal. [.^ C'est vendredi ou lundi qu'on va donner certaines directives à nos pdg [des CISSS et CIUSSS] pour commencer à replanifier des chirurgies, mais qui vont tenir compte des particularités dans certaines régions», indique M. Dubé.

7e cas de variant

Autre grande inquiétude dans les rangs de la Santé publique québécoise : les variants. Les souches mutantes de la COVID-19. Surtout la version britannique. Un septième cas a été dépisté chez nous, mais aucun n'a encore causé de transmission locale. Les 37 000 hospitalisations actuellement au Royaume- Uni se traduiraient par 4600 hospitalisations au Québec, selon M. Tegault. Trois fois plus que ce que l'on a en ce moment. Un investissement de 11,5 millions $ sera bientôt annoncé par le gouvernement pour augmenter à 10 % la proportion de tests positifs à la COVID-19 analysés pour tenter d'y découvrir de nouvelles souches. 29/01/2021 Agir sans savoir | La Presse

Agir sans savoir

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-01-29/agir-sans-savoir.php 1/6 29/01/2021 Agir sans savoir | La Presse

Quand le couvre-feu a été imposé, Québec solidaire pressait le gouvernement Legault d’en prouver l’efficacité.

Publié le 29 janvier 2021 à 6h00

PAUL JOURNET LA PRESSE

Question fort légitime. Les conseillers du premier ministre étaient malgré tout irrités, car leur réponse était gênante : on n’a pas de preuves. Du moins, pas de très solides.

Et pourtant, le pari semble avoir fonctionné.

Tout le monde veut que le gouvernement écoute la science. Mais que fait-on quand elle n’a pas de réponse claire ?

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-01-29/agir-sans-savoir.php 2/6 29/01/2021 Agir sans savoir | La Presse C’est la question que la cellule de crise s’est posée le 4 janvier en début de soirée quand le Dr Éric Litvak a recommandé un couvre-feu.

La Santé publique a fait le contraire de ce qu’on lui reproche depuis mars. Au début de la crise, elle avait tardé à reconnaître l’efficacité du port du masque. Puis le rôle de la contamination par aérosols. L’importance de ventiler les locaux et de recourir aux tests de dépistage rapide dans certaines situations. Et enfin, jusqu’à cette semaine, la pertinence du masque N95 dans les éclosions non contrôlées.

Chaque fois, des scientifiques travaillant à l’université ou à l’hôpital ont déploré cette lenteur. Mais avec le couvre-feu, ç'a été le contraire. La Santé publique a osé, et le gouvernement l’a suivie.

* * *

Le nombre de cas détectés et d’hospitalisations diminue depuis.

Vrai, la baisse avait commencé quelques jours avant le couvre-feu. Elle s’explique donc au moins en partie par le confinement durant le congé des Fêtes, mais le couvre-feu y a probablement contribué.

Même s’il est impossible d’établir un lien causal, plusieurs indices y font croire.

Les policiers ont reçu moins d’appels pour les méfaits habituels. Ils avaient donc plus de temps pour surveiller les rassemblements privés le soir. Et plus d’outils aussi pour les prévenir, grâce à l’interdiction de circuler.

Et il y a l’eet psychologique. Le couvre-feu donnait le signal que l’heure était grave. Qu’il fallait absolument respecter les autres consignes.

D’ailleurs, Québec a conclu un peu vite à l’absence de preuves en défendant son couvre-feu. J’en ai parlé à Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. Selon une étude menée l’automne dernier en France, le couvre-feu y aurait ralenti la propagation de la maladie chez les adultes.

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-01-29/agir-sans-savoir.php 3/6 29/01/2021 Agir sans savoir | La Presse > Lisez l’étude (non révisée par les pairs, en anglais)

La publication Nature conclut aussi qu’un couvre-feu peut aider.

> Lisez l’étude (en anglais)

Trois Québécois sur quatre appuient cet électrochoc, selon un sondage Léger. Le gouvernement caquiste s’en réjouit, car ç’aurait pu être différent…

Par exemple, aux Pays-Bas, des émeutes ont éclaté dans plusieurs villes dimanche et lundi après l’imposition d’un couvre-feu.

Chez nous, puisque la population obéit au couvre-feu, elle risque de le subir encore.

* * *

François Legault a télégraphié sa décision, qui tombera dans moins d’une semaine. Le Québec devrait bientôt revenir à une approche adaptée pour chaque région. La Gaspésie, le Bas-Saint-Laurent et la Côte-Nord, entre autres, devraient voir la fin du couvre-feu le 8 février.

Ailleurs, ce pourrait être plus long. Et ce sera compliqué…

Un confinement se fait dans l’urgence. Dans le doute, mieux vaut frapper trop vite et trop fort, car chaque jour perdu affaiblit l’impact des mesures.

C’est le contraire avec le déconfinement. Au lieu d’une logique uniforme, on tombe dans le cas par cas. Quoi permettre en premier : le magasinage ou la liberté de circuler ?

Rien ne presse. Quand on déconne, mieux vaut se tromper en attendant un peu trop. À l’heure actuelle, il y a encore trop d’incertitudes.

La première concerne l’impact du retour en classe. On commence à peine à en mesurer l’effet.

https://www.lapresse.ca/actualites/2021-01-29/agir-sans-savoir.php 4/6 29/01/2021 Agir sans savoir | La Presse La seconde, c’est la présence des variants comme celui du Royaume-Uni. Il n’y aurait que six cas, concentrés dans le Grand Montréal, a dit le Dr Horacio Arruda, mais il ne s’agit que des cas détectés.

Si le variant est si menaçant, pourquoi les autorités examinent-elles à peine 3 % des cas positifs pour le détecter ? Et pourquoi ne pas demander aux policiers québécois de surveiller la quarantaine des voyageurs ?

M. Legault dit craindre les poursuites. Pourtant, cela ne l’a pas empêché dans le passé d’adopter des lois controversées.

Je reviens aux suggestions de chercheurs indépendants au sujet, entre autres, de l’équipement de protection, de la ventilation et des tests de dépistage rapide. Québec prétend que les purificateurs d’air mal installés ou les tests rapides administrés aux mauvais patients pourraient être nuisibles. Mais pour le reste, tout ce qui ne nuirait pas mérite d’être essayé.

Le raisonnement du couvre-feu est aussi valide pour les autres suggestions : le plus gros risque est parfois de ne pas en prendre.

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https://www.lapresse.ca/actualites/2021-01-29/agir-sans-savoir.php 5/6 Le Soleil (Numérique), 29 janvier 2021, page A11

leSolel COVID-19: pas de «perte de contrôle» dans les écoles de la Capitale-Nationale

un cas actif de COVID-19. En date de jeudi, ces cas ÉMILIE PELLETIER d'infection avaient mené à la fermeture de 16 classes LE SOLEIL depuis le 11 janvier. Les deux autres plus imposants Centres de services Depuis le retour en classe des élèves à la mi-janvier, 83 scolaires, ceux des Découvreurs et de la Capitale écoles de la région de Québec comptent des cas actifs de combinent quant à eux 36 écoles touchées par minimum COVID-19. Tant au primaire qu'au secondaire, des un cas au sein des élèves ou des employés. Au moment dizaines de classes ont déjà dû être fermées. Même si la d'écrire ces lignes, ils comptaient respectivement 11 et 25 situation est surveillée de près, la Santé publique groupes retirés temporairement du milieu scolaire. régionale assure qu'il n'y a pas de «perte de contrôle». Impossible toutefois pour la Direction régionale de L'évolution de la situation dans les milieux scolaires est santé publique de la Capitale-Nationale d'établir à ce toujours contenue, selon le Centre intégré universitaire de stade-ci quelle proportion des groupes placés en santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale- isolement après la détection d'un cas positif a mené à Nationale. des éclosions, c'est-à-dire que deux cas positifs sont reliés épidémiologiquement. Les chiffres rendus disponibles par le ministère de l'Éducation montrent que 83 écoles des réseaux public et Sur 91 éclosions actives dans la région, le plus récent privé de la région recensaient au 27 janvier au moins un bilan fait état de 10 en cours dans des «milieux cas actif parmi leurs élèves ou le personnel. d'éducation et milieux de garde». Il s'agit de 38% d'environ 215 établissements De l'autre côté du fleuve, en Chaudière-Appalaches, 50 d'enseignement présents sur le territoire de la Capitale- écoles présentent actuellement des cas actifs. Nationale. Dans neuf écoles primaires, secondaires ainsi que de la «Nous sommes particulièrement attentifs à l'évolution formation professionnelle et d'éducation des adultes du des écoles primaires, puisqu'elles ont repris leurs activités Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin, on une semaine avant le secondaire», précise le porte-parole assiste à la mise en isolement préventif de 16 groupes, du CIUSSS de la Capitale-Nationale, Mathieu Boivin. depuis le 11 janvier. Les élèves du primaire sont de retour en classe depuis le Le Centre de services scolaire des Navigateurs 11 janvier. Ceux du secondaire ont repris les cours à répertorie pour sa part neuf classes fermées, dont huit l'école depuis le 18 janvier, la plupart ne s'y rendant seulement au primaire. qu'une journée sur deux. La Santé publique régionale mentionne dans ses À l'heure actuelle, le volume des enquêtes données du jour trois éclosions en cours dans des épidémiologiques est réparti de façon presque égale entre milieux scolaires de Chaudière-Appalaches. les milieux scolaires, les milieux de travail et les milieux de soins, ajoute-t-il. «Le ministère refuse de diffuser quelles écoles sont en éclosion. On ne mentionne pas les effets collatéraux des écoles : quand il y a transmission à la maison, ce n'est Éclosions ou pas? pas répertorié, mais ce sont clairement les enfants qui l'ont transmis aux parents», dénonce Olivier Drouin, Le Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, derrière l'initiative citoyenne COVID Écoles Québec, qui qui représente 48 établissements, est celui où l'on compte compile des données sur les écoles affectées par le virus. le plus grand nombre d'écoles touchées dans la région. Selon les données de la liste diffusée par le gouvernement du Québec, 31 de ses établissements comptent au moins

«Pas de grosse différence» avec le masque Les écoles touchées par au moins un cas de COVID-19 dans la Capitale-Nationale Avec un nombre de cas qui augmente graduellement dans les écoles, «on commence juste à avoir l'impact de la 31 écoles du CSS des Premières-Seigneuries réouverture du secondaire», observe M. Drouin de COVID 21 écoles du CSS de la Capitale Écoles Québec. 15 écoles du CSS des Découvreurs 3 écoles de la Commission scolaire Central Québec De nouvelles règles sanitaires sont en vigueur depuis le 2 écoles du CSS de Portneuf retour en classe d après les Fêtes, pour freiner la contagion 11 écoles privées dans les écoles, alors qu'avant de quitter pour le congé, TOTAL = 83 écoles pas moins de 1234 écoles dans la province étaient touchées par des cas actifs de COVID-19.

En zone rouge, les élèves du primaire ont donc désormais l'obligation de porter le couvre-visage lors des Les écoles touchées par au moins un cas déplacements, dans les espaces communs intérieurs ainsi que dans le transport scolaire. En 5e et 6e année, ils de COVID-19 en Chaudière-Appalaches doivent aussi revêtir le couvre-visage en classe. 23 écoles du CSS de la Beauce-Etchemin Le masque de procédure est quant à lui devenu 15 écoles du CSS des Navigateurs obligatoire en tout temps pour tous les élèves du 6 écoles du CSS des Appalaches secondaire. Une mesure qui ne fera «pas de grosse 4 écoles du CSS de la Côte-du-Sud différence», selon Nancy Delagrave, coordonnatrice 2 écoles privées scientifique du collectif COVID-STOP, considérant que les TOTAL = 50 écoles masques de procédure, s'ils sont «trop grands», ne freinent pas la transmission par aérosol.

«Un masque mal ajusté ne réduit que de 30% la * Source : Gouvernement du Québec, 27 janvier, 16h transmission par aérosol. Non seulement ça, mais en plus des masques, ça prend aussi la ventilation et la purification de l'air dans les classes. Pour faire une différence, ça prend toutes les couches de mesures combinées», plaide la physicienne.

Dans l'ensemble du Québec, on dénombrait en date de jeudi jusqu'à 857 (+38 depuis la veille) classes fermées dans 1120 écoles comptant des cas positifs. Le Soleil (Numérique), 29 janvier 2021, page A28

leSoleil Le ministre de l'Éducation a une «bombe entre les mains», prévient Véronique Hivon

CAROLINE PLANTE Si l'éducation est réellement une priorité, pourquoi LA PRESSE CANADIENNE donc cette «non-assistance», cette «désinvolture et nonchalance»? a-t-elle demandé.

Le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a une «bombe entre les mains» qui risque de lui «exploser en Supplice de la goutte plein visage» s'il ne se ressaisit pas à temps, estime le Parti québécois (PQ). Véronique Hivon s'est moquée de l'annonce faite par le ministre Roberge mercredi, à l'effet qu'il lançait le Dans une éclatante sortie publique jeudi, où elle a tiré à recrutement des tuteurs pour les élèves en difficulté. boulets rouges sur le ministre, la porte-parole du PQ en «Wow, grosse nouvelle!» éducation, Véronique Hivon, a signalé une perte de confiance «importante» dans le réseau. Rappelons que le ministre avait promis, le 8 janvier dernier, de mettre sur pied un programme de tutorat qui Elle a multiplié les expressions guerrières pour souligner débuterait «dès la fin de janvier». Le recrutement des que l'heure était grave, que le milieu de l'éducation était tuteurs ne fait que commencer. sous tension, et que le gouvernement était rendu à l'étape de sauver le «soldat Roberge». «Le tutorat, on en parle depuis le mois de mai, et il n'y a rien qui s'est fait, s'est exclamée Mme Hivon. Quand Plus tôt cette semaine, l'Alliance des professeures et ça va s'appliquer? C'est quoi les conditions de professeurs de Montréal, avec ses 9000 membres, avait rémunération? C'est quoi les besoins sur le terrain? carrément réclamé la démission de M. Roberge. «On ne sait toujours pas c'est quoi la pondération des bulletins, les savoirs essentiels. On est à la moitié de Nouveau directeur stratégique l'année!»

Mme Hivon a noté, jeudi, l'arrivée d'un nouveau D'ailleurs, les sommes annoncées mercredi sont une directeur stratégique au sein de l'équipe de M. Roberge. «goutte dans l'océan», selon le PQ, qui calcule qu'un Selon elle, c'est le signe que «l'heure est grave». élève en difficulté pourra bénéficier de seulement quelques heures de tutorat. Jean-François Del Torchio était jusqu'à tout récemment «On demande au ministre d'arrêter le supplice de la chef de cabinet-adjoint et directeur des communications de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève goutte de l'information en matière d'éducation et de Guilbault. soutien scolaire.

«La soupe est très chaude. Il est vraiment minuit moins «À un moment donné, il va falloir que le ministre se cinq pour Jean-François Roberge. ressaisisse et comprenne que quand il fait une annonce, il faut que ce soit attaché, concret, puis il faut qu'on «C'est lui en quelque sorte qui a la bombe entre les sache où on s'en va», a conclu Mme Hivon. mains et qui sait s'il est capable d'arrêter le détonateur avant qu'elle ne lui explose en plein visage», a déclaré Mme Hivon. Legault réagit

La députée de Joliette a par ailleurs critiqué le premier Interrogé jeudi à savoir s'il avait encore confiance en ministre François Legault, qui n'a jamais prêté assistance à son ministre, M. Legault a répondu être «très fier d'avoir son ministre, selon elle, sinon de répéter que l'éducation Jean-François Roberge comme ministre de l'Éducation». était une grande priorité.

Le premier ministre ne voit «personne d'autre» occuper ce poste au gouvernement. «Il en a fait beaucoup depuis qu'il est là. C'est un gars qui a de l'expérience, qui a été enseignant, un père de famille.

«On vit actuellement une crise qui est sans précédent, et je ne voudrais pas avoir personne d'autre que lui pour gérer ça», a-t-il déclaré en point de presse.

Par ailleurs, selon lui, le transfert d'un conseiller en communications dans un autre ministère ne veut rien dire. «Jean-François Del Torchio relève un nouveau défi à l'Éducation, qui est un ministère important.» The Gazette, 29 janvier 2021, page A2

English community has `fragile vitality,' prof says Slight growth in group's numbers, says Concordia University language specialist

BRENDAN KELLY glophone community). Those are tainable social enterprises on the of really great concern to me and Îles de la Madeleine; the Eastern Many in the English community the people I workwith. And there's Townships Resource Centre cre- feel that these are tough times documentation about this. This is ated a podcast about the anglo his- for anglophones in , with not just an anecdotal comment. tory in the region; and the English English school boards in turmoil, There's research to suppo rt what Language Arts Network brought Bill 101 set to be strengthened and I just said." anglophone artists to schools reports that the federal govern- That's the downside. But O'Don- across the province. ment is contemplating revamp- nell also sees upsides. Depending how you count the ing the Official Languages Act to "We have a very strong commu- numbers. O'Donnell said. the nitybase," she said. "There's a fan- community is growing slightly. She strengthen protection of French said there are 1.1 million Quebec- in the province. tastic network of groups serving the English-speaking community. ers whose first official language is But Lorraine O'Donnell, a English, as opposed to French, and specialist in the history of En- ... There is a very vibrant heritage and culture sector. There are com- that there are 650,000 Quebecers glish-language Quebec, prefers to whose mother tongue is English. give the situation more of a glass- munity learning centres that bring communities and schools together "I would call it a fragile vitality," half-full spin. said O'Donnell. "I feel it's a very mixed story," all across the province. It's a very "There are definite, really pos- said O'Donnell, an assistant pro- nuanced picture that I have. I see challenges and I see opportuni- itive signs of vitality. At the same fessor at Concordia Universitywho time, there are challenges and we runs the day-to-day operations ties." Some of those community have to be careful and supportive of the Quebec English-Speaking of our communities. And when I Communities Research Network groups took part in a video con- ference on Thursday afternoon, say `we,' I'm a Quebecer. Je suis (QUESCREN). québécoise. I am including the gov- "On the one hand, those tensions during which they gave an update on what they have been able to ernment of Quebec. We need to be are real," she said. "People are very careful and respect our minorities concerned about reopening Bill do with grants totalling $950,000 that were awarded to them in 2018 — respect, protect and support our 101 and also the Official Languag- minorities." es Act, which will be reviewed and by the Quebec government. That revisited. And there are concerns money came from the Secrétariat Part of the challenge is to fight about how that will play out for aux relations avec les Québécois the old myths, added O'Donnell, the English-speaking community, d'expression anglaise, the provin- such as the idea that all anglo- which is, under federal law, an of- cial government body that takes phones here are wealthy. That's ficial-languages minority commu- care of relations with the anglo why one of QUESCREN's focuses nity and so covered by the Official community. is to try to make the history that Languages Act. The money was used to do a students learn in high school fea- "There are tensions, and obvi- study on the disproportionately ture a more balanced view of En- glish-speaking Quebecers. ously there are very real issues low number of English speakers "The measure of a democracy around relatively higher levels working in Quebec's civil service; is its treatment of its minori- of unemployment and relatively the Council for Anglophone Mag- ties," said O'Donnell. "The En- higher levels of poverty (in the an- dalen Islanders developed sus-

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glish-speaking communities of Quebec are a significant minority historically, numerically, in terms of our contributions to Quebec. All minorities matter, of course. But we need support, and supporting us means supporting Quebecers. We are Quebecers. Supporting us means making all of Quebec stron- ger." [email protected] Twitter.com/brendanshowbiz

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites La Tribune (Numérique), 29 janvier 2021, page A3

laTribune Un jeune sur deux présente des symptômes d'anxieté ou de dépression SABRINA LAVOIE La Tribune

Près d'un jeune de 12 à 25 ans sur deux (48%) affirme de réaliser cette enquête non pas dans un esprit de avoir des symptômes compatibles avec un trouble recherche, mais plutôt dans l'objectif de comprendre ce d'anxiété généralisée ou une dépression majeure révèle qui seasse. À partir de quel âge les facteurs reliés au une récente enquête sur la santé psychologique des jeunes stress deviennent problématiques dans la vie des jeunes? menée à l'Université de Sherbrooke. Quelles sont leurs principales préoccupations? »

Selon les données récoltées entre le 18 et le 26 janvier «Je voulais qu'on sache comment ils se sentent 2021 en Estrie et en Mauricie-Centre-du-Québec, trois fois aujourd'hui, maintenant », ajoute la professeure- plus de jeunes du secondaire (tous niveaux confondus) chercheuse qui a pu compter sur la collaboration de trois rapportent avoir une santé mentale « passable ou étudiants du programme de doctorat en médecine de mauvaise» comparativement aux résultats obtenus lors l'Université de Sherbrooke pour sonder pas moins de 16 d'une enquête similaire menée en 2020, soit avant la 500 jeunes de 12 à 25 ans, dont 11 500 élèves du pandémie. secondaire et 5000 étudiants du cégep ou de l'université.

Les cégépiens et les universitaires sont particulièrement Plus de contacts, moins d'écrans touchés avec un pourcentage d'anxiété ou de dépression probable à 58 %. Cette statistique s'apparente par ailleurs Les trois principaux facteurs rapportés par les jeunes aux résultats observés chez les jeunes Québécois de 18 à comme étant nuisibles à leur santé psychologique sont la 24 ans dans le cadre d'une étude menée par une équipe réduction des activités sociales, sportives et culturelles, interdisciplinaire de l'Université de Sherbrooke du 6 au 18 l'augmentation significative du temps d'écran dans leur novembre dernier. vie ainsi que la tenue des cours qui se donnent parfois majoritairement en ligne. «Pour les jeunes de 18 à 25 ans, je ne suis pas surprise», indique Mélissa Généreux, professeure-chercheuse «Ironiquement, les parents se battaient avant la responsable de la récente enquête et médecin-conseil à la pandémie pour que les enfants lâchent leur téléphone et Direction de santé publique de l'Estrie. leur console de jeux. Voilà que les jeunes expriment vouloir retrouver plus de cours en présentiel, davantage «C'était mon hypothèse de départ puisqu'ils sont dans de contacts en personne, notamment lors d'activités un passage déterminant de leur vie », rappelle celle qui parascolaires, et surtout moins d'écrans », mentionne suit de manière constante l'évolution de la santé Mélissa Généreux, qui s'est d'abord dite surprise par ce psychologique des Québécois depuis le début de la dernier élément étant elle-même mère de famille. pandémie. « Mes craintes concernent surtout les élèves qui Elle déplore par ailleurs le fait que cette tranche d'âge, terminent le secondaire ou qui commencent le cégep. » qu'elle décrit à contrecoeur comme « les grands oubliés — Mélissa Généreux de la société », ne soit pas davantage prise en compte dans le contexte pandémique actuel. En contrepartie, toujours selon cette enquête, seuls 35 des élèves du secondaire affirment être à l'aise de « Pour les jeunes de 12 à 17 ans, j'étais surtout parler de leur santé psychologique avec un intervenant préoccupée par le manque de données les concernant », en milieu scolaire. précise celle qui offre des ateliers et des conférences sur les impacts psychosociaux aux établissements scolaires de «Je veux demeurer optimiste et penser que c'est un l'Estrie. épisode temporaire qui se résorbera avec l'assouplissement des mesures sanitaires. Mes craintes Devant les inquiétudes rapportées par les parents concernent surtout les élèves qui terminent le secondaire d'élèves et par les enseignants, nous trouvions important ou qui commencent le cégep. Ils sont dans des étapes

charnières de leur vie qui demandent beaucoup de motivation et de concentration. J'ai peur que la situation actuelle les oblige à réorienter leur chemin de vie », souligne Mélissa Généreux.

Cette dernière espère donc que les résultats de ce sondage puissent orienter les autorités de santé publique et les milieux scolaires concernés vers des pistes d'action qui auront pour but d'améliorer la santé psychologique des jeunes. La reprise progressive d'activités parascolaires à l'extérieur et le maintien d'un seuil minimal de cours en présentiel sont notamment suggérés. 29/01/2021 La modernisation du régime de santé et de sécurité du travail ne doit pas être un rendez-vous manqué | Actualité gouvernementale

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MESSAGE AU GOUVERNEMENT LA MODERNISATION DU RÉGIME DE SANTÉ ET DE SÉCURITÉ DU TRAVAIL NE DOIT PAS ÊTRE UN RENDEZ- VOUS MANQUÉ

(R.I.) Comme de nombreux groupes, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) a eu l'occasion de faire part de ses préoccupations quant à certains aspects du projet de loi 59 lors des consultations particulières qui se sont déroulées la semaine dernière.

Malgré les pistes d'améliorations nécessaires dont elle a fait part dans son mémoire, la FCCQ rappelle VERSION CLASSIQUE l'importance de mener à terme ce projet de loi visant à moderniser notre régime de santé et sécurité du https://lcp-lag.com/article/la-modernisation-du-r-eacute-gime-de-sant-eacute-et-de-s-eacute-curit-eacute-du-travail-ne-doit-pas-ecirc-tre-un-rendez-vou… 1/3 29/01/2021 La modernisation du régime de santé et de sécurité du travail ne doit pas être un rendez-vous manqué | Actualité gouvernementale à moderniser notre régime de santé et sécurité du travail. Elle s'inquiète du même souffle d'un certain glissement qui éloignerait le projet de loi des consensus découlant du paritarisme et d'un sain équilibre dans notre régime.

Un chantier gigantesque a précédé le dépôt du projet de loi présenté par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, M. , alors que les principales organisations patronales et syndicales ont tenu des délibérations durant plus de deux ans afin d'améliorer notre régime. Rappelons également que les consensus dégagés par ces organisations ont notamment fait l'objet de trois avis distincts du Comité consultatif du travail et de la main-d'œuvre (CCTM).

Le premier avis portant sur l'ensemble du régime avait été demandé et déposé au précédent gouvernement. Un deuxième avis, portant spécifiquement sur la prévention et l'indemnisation des lésions psychologiques, ainsi qu'un autre plus récent sur l'encadrement législatif du télétravail ont été soumis au ministre Boulet.

« L'essence du projet de loi résulte d'un travail de longue haleine, auquel les parties patronales comme syndicales ont participé. La FCCQ réitère sa volonté de défendre ce consensus social fort et longuement acquis. Tel que nous l'avons mentionné en commission parlementaire, nous avons un devoir politique, économique, social et moral de nous entendre et de réussir cette refonte trop souvent reportée. En matière de prévention des lésions professionnelles et d'indemnisation et de réadaptation, le statu quo ne nous semble pas une option viable pour le Québec », a déclaré Charles Milliard, président-directeur général de la FCCQ.

« Nous en appelons donc aux parlementaires de VERSION CLASSIQUE toutes les formations politiques, et aux diverses parties prenantes, d'amorcer la suite des travaux dans https://lcp-lag.com/article/la-modernisation-du-r-eacute-gime-de-sant-eacute-et-de-s-eacute-curit-eacute-du-travail-ne-doit-pas-ecirc-tre-un-rendez-vou… 2/3 29/01/2021 La modernisation du régime de santé et dep sécurité dup travail ne doit pas être un rendez-vous manqué | Actualité gouvernementale un esprit de collaboration et dans le respect des consensus déjà existants », a conclu Charles Milliard.

À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) Grâce à son vaste réseau de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel. SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec -/-/-/-/-/-

VERSION CLASSIQUE

https://lcp-lag.com/article/la-modernisation-du-r-eacute-gime-de-sant-eacute-et-de-s-eacute-curit-eacute-du-travail-ne-doit-pas-ecirc-tre-un-rendez-vou… 3/3 La Voix de l'Est (Numérique), 29 janvier 2021, page A10

laVoixdel'Est «Se connaître au-delà du reflet»

Celui-ci rappelle que KOOL n'est pas qu'une marque BILLIE-ANNE LEDUC de vêtement, mais « une philosophie ». « Le vêtement, la LA VOIX DE L'EST culture de l'apparence, ça peut amener beaucoup de négatif. On veut renverser la vapeur avec un nouveau message. On veut inviter les personnes à se connaître Le Carrefour Jeunesse Emploi des Cantons-de-l'Est, en au-delà de leur reflet. C'est un appel à l'authencitié dans collaboration avec KOOL Apparel, lance le projet «Design un monde où l'allure prend beaucoup trop de place. » ta cause», qui donnera l'opportunité aux jeunes adultes d'explorer de A à Z l'univers de l'entrepreneuriat social. Ainsi, le projet «Design ta cause» s'inspire de cette philosophie, de cette façon de voir l'entrepreneuriat «Design ta cause» est un projet qui consiste à concevoir comme un vecteur de changement social. et à mettre en vente une collection de vêtements aux designs rattachés à une cause, par exemple l'environnement, la santé, l'image corporelle, etc., pour ensuite remettre les fonds amassés à un organisme choisi « Le vêtement, la culture de l'apparence, ça par les participants. peut amener beaucoup de négatif. On veut « On souhaite encourager l'engagement des jeunes dans renverser la vapeur avec un nouveau leur communauté. Qu'ils puissent voir que c'est possible d'apporter son petit grain de sable pour faire un message. » changement et contribuer à l'avancement d'une cause », souligne Florencia Saravia, conseillère en développement — Juan Rincon, cofondateur de KOOL de projet au Carrefour Jeunesse Emploi des Cantons-de- l'Est. Apparel

La collaboration avec KOOL Apparel semblait tout « On pense que ça pourrait inspirer les entreprises de indiquée, l'entreprise ayant été lancée en 2019 par trois la région à s'impliquer pour une cause, à organiser des jeunes hommes de Granby, Samuel Choquette, Juan activités et des projets pour aider les organismes », Rincon et Etienne Penelle. renchérit Samuel Choquette. Ce dernier, a-t-on appris, a récemment décidé de céder Les deux cofondateurs de KOOL joueront le rôle de ses fonctions et responsabilités à ses deux coéquipiers, guides, et accompagneront les personnes inscrites au préférant se concentrer sur sa maîtrise qui commence. « projet dans toutes les démarches de la création. Une fois Etienne, c'est une pierre angulaire de la formation, c'est la cause choisie, les jeunes seront divisés en sous- grâce à lui si on est là aujourd'hui. On le remercie groupes afin de créer différents designs pour chaque énormément », soulignent Juan et Samuel d'une même morceau de vêtement, par exemple un t-shirt, une tuque, voix. un foulard, etc. « L'idée, c'est aussi de les amener à réfléchir sur des Le vêtement, une philosophie problématiques de société. On va laisser leurs idées

émerger, et les encadrer dans toutes les étapes » ,, L'entrepreneuriat social, c'est l'avenir de explique Samuel. l'entrepreneuriat, lance Juan Rincon en entrevue téléphonique avec La Voix de l'Est, tout juste après une Les rencontres commenceront à la fin du mois de conférence que lui et Samuel ont donnée dans une école février, et les participants devront assister à une dizaine de Longueuil. Si tu as le leadership pour partir un projet, de rencontres qui auront lieu une semaine sur deux. A la tu as le leadership pour aider le monde. Je crois qu'une fin du processus, vers l'été 2021, les vêtements seront idée peut avoir un réel changement dans une société. » mis en vente au Marché public de Granby, si les mesures et le contexte sanitaires le permettent.

« On a tous le potentiel »

Ce projet aura de nombreuses retombées positives, croit Florencia Saravia, notamment pour briser 1 isolement que vivent plusieurs jeunes avec la pandémie. « Malgré le contexte, on peut continuer à travailler ensemble, et à croire en nos gestes. Qu'ils osent essayer ! Ils seront fiers de ce qu'ils ont accompli. Moi, je crois qu'on a tous le potentiel. »

D'ailleurs, une citation du Dalaï-Lama à la fin du formulaire d'inscription va en ce sens et incite les jeunes à se faire confiance en rappelant que chaque geste compte : « Si vous pensez que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique dans votre chambre et vous verrez lequel des deux empêche l'autre de dormir. »

Non seulement les participants de «Design ta cause» apprendront à travailler en équipe, développeront leurs compétences et stratégies en entrepreneuriat et découvriront l'industrie du vêtement, mais ils acquerront une confiance en eux et une fierté du travail accompli, mentionne Mme Saravia.

« Si ça peut les aider à écouter leur intuition et à foncer, tant mieux », laisse tomber Juan.

Aucune compétence préalable n'est requise pour s'inscrire. Les jeunes adultes de Brome-Missisquoi et de Haute-Yamaska âgés entre 18 et 35 ans ayant envie de s'impliquer dans le projet Design ta cause doivent remplir le formulaire disponible sur la page Facebook du Carrefour Jeunesse Emploi des Cantons-de-l'Est d'ici le 10 février. (FORMULAIRE) https:/ / docs.google.com/forms/ d/ e/1FAIpQLSdsFYgB M54L99_mTf3sJ406JhDUwgE3GdOpOpz9_- LvTgDPkw/viewform Le Nouvelliste (Numérique), 29 janvier 2021, page A4

leNouvelliste François Legault répond aux questions d'une élève de Shawinigan AMÉLIE HOULE Le Nouvelliste

Shawinigan — Les élèves de sixième année de la classe «Moi j'ai trouvé que c'était quelque chose qu'on devait de M. Julien de l'école primaire des Bâtisseurs de faire, mais on ne pensait vraiment pas que le premier Shawinigan ont l'habitude de prendre la parole chaque ministre allait répondre et quand je l'ai interviewé, les semaine via la webradio Bâtisseurs créée par leur autres élèves étaient impressionnés. J'étais contente de le professeur et d'effectuer des entrevues avec des faire, mais quand je suis arrivée pour lui parler, je suis intervenants de leur choix. Si, au cours des dernières devenue très nerveuse. Mais je voulais lui parler parce années, plusieurs personnalités publiques québécoises se que c'est quelque chose de rare de pouvoir parler à un sont prêtées au jeu, Lyana Buisson-Nolet a poussé la note premier ministre et c'était intéressant pour moi un peu plus loin mercredi en questionnant l'un des d'interviewer une personne populaire et d'en savoir hommes les plus occupés du Québec à l'heure actuelle: plus en même temps sur la pandémie», souligne Lyana. François Legault. En quelques heures à peine, plus de 50 000 curieux avaient déjà visionné l'entrevue. Ainsi, pendant près de 20 minutes, Lyana s'est entretenu avec François Legault, enchaînant des «Même si dans notre radio on a eu de grosses entrevues questions qu'elle et ses camarades de classe avaient avec des gens connus au cours des quatre dernières préparées pour l'occasion. années comme Fred Pellerin, Guy A. Lepage, François- Philippe Champagne et Koriass, moi je dis toujours à mes Gestion de la pandémie, prise de décisions plus élèves "sky is the limit", donc qu'on peut envoyer des difficiles, conciliation de sa vie professionnelle et demandes à n'importe qui et au pire, on va se faire dire personnelle, aucun sujet n'était tabou pour la jeune fille non. Et là, mes élèves ont sorti comme idée le premier qui a d'ailleurs été en contrôle de l'entretien du début à ministre du Québec. On lui a envoyé une demande par la fin, sous l'oeil attentif de son professeur qui était à ses l'entremise de Marie-Louise Tardif et il a dit oui!», côtés. raconte avec enthousiasme le professeur de sixième année, Julien Boisvert. «Mes camarades de classe m'ont aidé à trouver des questions à poser à M. Legault et j'en ai trouvé quelques- Si l'annonce a été accueillie avec joie par les élèves de la unes aussi. Ça ne m'aurait pas dérangé s'il n'avait pas classe, ils ont toutefois dû travailler à vitesse grand V, voulu répondre aux questions sur sa vie privée, mais il puisque la réponse positive du premier ministre est l'a fait et ça ne lui a pas dérangé. J'étais donc très arrivée en début de semaine, leur laissant que quelques satisfaite», a répondu la jeune fille au lendemain de heures pour se préparer à l'entretien. l'entrevue. À titre d'exemple, au cours de l'entrevue, François «C'est sûr que c'est stressant, car c'est quand même le Legault a répondu à la question suivante: comment premier ministre du Québec et même si mes élèves sont faites-vous pour vous occuper de votre famille en même très bien préparés, on n'est jamais à l'abri des problèmes temps que le Québec? Ce à quoi il a répondu, «mes deux techniques.» fils ont 26 et 28 ans, donc ils sont plus vieux, mais le vendredi soir, on essaie autant que possible de souper ensemble. Et j'habite avec mon épouse à Montréal, mais Malgré son caractère plutôt timide, Lyana a toutefois de temps en temps, elle vient avec moi à Québec, donc rapidement manifesté son intérêt à piloter cette entrevue c'est plus facile que quand j'avais des jeunes enfants ou avec François Legault. des adolescents. Mais c'est certain que la politique c'est prenant, donc parfois, quand on est à la maison, on

pense encore à la politique, donc c'est certain que ce n'est pas l'idéal pour mon épouse Isabelle.» Lyana y est également allée avec la question de deux de ses camarades de classe qui souhaitaient savoir si M. Legault avait regretté d'être devenu premier ministre quand la pandémie est arrivée. Bon joueur, M. Legault a soutenu qu'effectivement, il était devenu premier ministre pour faire des changements en éducation, en économie et en culture et qu'il n'était pas venu pour gérer une pandémie. «C'était décevant pour moi de devoir mettre autant d'énergie depuis un an sur la pandémie plutôt que sur les autres dossiers. Donc c'était un peu décevant, mais en même temps, quand il arrive des imprévus dans la vie, on doit faire avec.» À peine quelques heures après sa mise en ligne sur la page Facebook de radio Bâtisseurs, la vidéo a rapidement été relayée par plusieurs internautes, en plus d'être partagée sur la page du premier ministre qui a d'ailleurs tenu à souligner l'événement.

«Bonne entrevue ce matin avec Lyana, élève de 6e année de Shawinigan. Nos jeunes ne l'ont pas facile en ce moment. J étais content de pouvoir en discuter directement avec elle. C'est essentiel que nos jeunes continuent d'apprendre malgré la pandémie», pouvait-on y lire.

Rapidement, le record de visionnement de la webradio qui avait été auparavant établi à 25 000 a été surpassé, avec plus de 50 000 visionnements en quelques heures pour l'entrevue avec François Legault.

Questionné sur le sujet jeudi matin, Julien Boisvert ne cachait d'ailleurs pas sa fierté.

«Ce qu'on retire de ça, c'est un sentiment de fierté, car ce ne sont pas toutes les classes du Québec qui peuvent avoir une webradio comme ça et c'est aussi un grand sentiment d'appartenance avec la classe. Autant moi que mes élèves, on a vraiment ce sentiment de faire partie de quelque chose d'unique.» Le Nouvelliste (Numérique), 29 janvier 2021, page A17

leNouvelliste Quatre élèves se lancent en affaires malgré la pandémie AUDREY TREMBLAY Le Nouvelliste

Trois-Rivières — Ils sont jeunes, dégourdis et ambitieux. «On veut sortir le plus de produits, ensuite on veut Lyam Leblanc, Mathis Guévin, Jérémy Janvier et Gabriel sortir plus de variétés de produits, différentes couleurs Deshaies, quatre élèves de Trois-Rivières, ont mis à profit par exemple», explique Jérémy Janvier. le temps libre imposé par la pandémie pour lancer leur entreprise de vêtements Fly High. Un site web est également en préparation pour cette nouvelle entreprise entièrement québécoise. Leur page C'est une idée lancée en l'air dans un cours de science Facebook est également accessible. qui s'est transformée en véritable projet pour les quatre jeunes hommes. «Il est déjà prêt, mais on veut s'adapter avec et bien savoir l'utiliser avant tout», ont-ils indiqué. «On a un uniforme au Séminaire Saint-Joseph. Cette journée-là, on avait le droit d'amener le coton ouaté de Avec le succès actuel, les quatre jeunes souhaitent notre choix. C'est à cause de ça qu'on a pensé que c'était poursuivre les activités même lorsque le hockey et le une bonne idée de lancer une compagnie», a indiqué football reprendront une bonne partie de leur horaire. Lyam Leblanc. Si être entrepreneur n'était pas dans les plans de tous, l'idée et l'envie commencent à faire du chemin pour ces Un logo, un premier chandail, une page Instagram: il quatre élèves. n'en fallait pas plus pour créer l'engouement. Depuis, près de 300 chandails ont trouvé preneurs.

La pandémie a un peu précipité les choses puisque ces élèves en sport-études ont vu leur temps de pratique diminuer en raison des consignes sanitaires. «Le temps que le sport prenait, on ne voulait pas le gaspiller en jouant à des jeux vidéo, alors on s'est dit que c'était une bonne idée de lancer une compagnie», souligne Gabriel Deshaies.

Ils font tout, de la conception, à la comptabilité en passant par la prise de commande et la livraison. Ils utilisent leurs forces et les intérêts personnels pour rendre leur entreprise solide. Ils mettent également à profit l'expérience de leur entourage qui leur fournit un coup de main.

Depuis le lancement, ils ont vendu des dizaines d'exemplaires de leur premier modèle. Ils travaillent actuellement sur de nouveaux produits qui porteront leur logo. Un t-shirt et une tuque devraient s'ajouter prochainement à la liste des vêtements. Le Nouvelliste (Numérique), 29 janvier 2021, page A19

leNouvelliste Virage virtuel pour l'«Encan Donner, c'est compter!» AUDREY TREMBLAY Le Nouvelliste

Shawinigan — La Fondation de la SSS de l'Énergie et les de l'Énergie. Cataractes de Shawinigan ont annoncé que leur événement «Encan Donner, c'est compter!» aura bel et Le comité organisateur a tenu à rassurer la population, bien lieu en 2021, mais de façon virtuelle. L'encan virtuel le processus pour accéder à l'encan a été éprouvé et il est débutera officiellement le 4 mars et il sera possible de simple à suivre. miser jusqu'au 11 mars. «Ainsi, tous pourront miser facilement et s'amuser à C'est avec le souci de protéger la santé de la population faire monter les enchères avec les autres participants que les deux organisations ont mis sur pied un virtuels», a conclu le comité. événement virtuel. Il sera ainsi possible au grand public de miser sur une multitude de prix, et ce, du confort de leur foyer.

Tous les profits seront répartis également entre les Cataractes de Shawinigan pour soutenir le fonds d'études des joueurs et la Fondation de la SSS de l'Énergie pour améliorer l'accessibilité et la qualité des soins de santé offerts dans notre région.

«Comme vous le savez, la majorité des initiatives de collectes de fonds de nos organisations respectives ont été annulées en 2020. Nous souhaitons donc que cet «Encan Donner, c'est compter!» soit une éclatante réussite philanthropique en 2021», mentionne André Buisson, président du conseil d'administration de la Fondation de la SSS de l'Énergie.

«Il était impératif pour nous de trouver une formule permettant à tout le monde de participer et par le fait même, de soutenir deux causes locales d'envergure. Nous sommes confiants que vous saurez trouver du plaisir en participant à cet encan virtuel tout en permettant à nos deux organisations de poursuivre l'accomplissement de leurs missions», ajoute Roger Lavergne, président du conseil d'administration des Cataractes de Shawinigan.

L'encan virtuel débutera à 18 h le 4 mars et se conclura le 11 mars à 20 h. Le lien pour participer à l'encan sera communiqué publiquement dans les semaines qui précéderont l'événement virtuel via les réseaux sociaux des Cataractes de Shawinigan et de la Fondation de la SSS *Journaldesvoisins.com, 28 janvier 2021, page NA

COVID-19 : les indicateurs en baisse, mais toujours au rouge dans Ahuntsic-Cartierville jr RUDENC

Simon Van Vliet Journaliste de l'Initiative de journalisme local (IJL)

Malgré la baisse des cas qui se poursuit, la situation reste précaire dans l'arrondissement où plusieurs indicateurs restent préoccupants.

Bien que le nombre de nouveaux cas ait diminué à Ahuntsic-Cartierville, suivant la tendance observée dans les deux dernières semaines à Montréal, l'arrondissement arrive au second rang des arrondissements qui ont enregistré le plus de nouveaux cas entre le 12 et le 25 janvier selon le plus récent état de situation hebdomadaire de la Direction régionale de la santé publique (DRSP) de Montréal.

« Tous les indicateurs à Montréal sont en baisse », indique le porte-parole de la DRSP, Jean- Nicolas Aubé, qui précise du même souffle que de nombreux arrondissements demeurent toutefois dans le rouge.

Des cas en baisse, mais des taux d'incidence encore élevés

Avec 787 cas qui ont été rapportés depuis deux semaines, le nombre de nouveaux cas est en baisse notable par rapport aux 14 jours précédents, où plus de 1000 cas avaient été enregistrés. Le secteur de Bordeaux-Cartierville, qui a enregistré 287 cas sur la même période, a également connu une diminution de près de 100 nouveaux cas par rapport aux deux premières semaines de janvier.

Dans la dernière semaine, 17 nouveaux décès et 315 nouveaux cas ont été rapportés dans Ahuntsic- Cartierville, ce qui porte le taux d'incidence hebdomadaire à 234,65 nouveaux cas par 100 000 habitants, soit le taux le plus bas depuis la mi-décembre, mais encore nettement supérieur au taux moyen à Montréal qui s'élève à 180,91 cas/100 000.

Dans les secteurs plus chauds, le taux d'incidence demeure beaucoup plus élevé. C'est le cas dans Ahuntsic (17 nouveaux cas, 324,12 cas/ 100 000) Bordeaux-Cartierville (128 cas, 324,46 cas/100 000), Saint-Sulpice (34 cas, 271,46 cas/100 000) qui sont les trois seuls secteurs de l'arrondissement qui figurent cette semaine dans la liste des secteurs le plus touchés de la métropole.

Le taux de positivité dans l'arrondissement est repassé sous la barre des 10 % la semaine dernière, mais il demeure à 9,9 % dans Bordeaux-Cartierville, indique la DRSP.

Les hospitalisations se maintiennent

La relative accalmie dans le nombre de cas ne s'est pas encore reflétée sur les hospitalisations qui restent au même niveau qu'il y a une semaine avec 95 personnes hospitalisées dans les hôpitaux du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Nord-de-l'Île-de-Montréal, soit une de moins que la semaine dernière.

Le nombre de personnes aux soins intensifs a par contre pratiquement doublé avec 21 personnes atteintes de la COVID aux soins intensifs, dont la majorité à l'hôpital Sacré-Coeur. Une vingtaine de patients sont encore traités pour la COVID à l'hôpital Fleury qui a fait face à une éclosion majeure à la mi-janvier. « La situation est stabilisée à l'Hôpital Fleury et les admissions et visites ont repris à l'urgence le 24 janvier », fait savoir la porte-parole du CIUSSS, Marie-Hélène Giguère.

Le CIUSSS confirme toujours faire face à sept éclosions actives, réparties dans ses trois centres hospitaliers, mais ne précise pas quelles unités sont touchées. Cinq de ces éclosions « concernent uniquement des travailleurs de la santé qui ont tous été placés en isolement ».

« Pour l'instant, nous n'avons pas d'éclosion dans les urgences de nos centres hospitaliers », indique-t-elle.

Les milieux de vie pour aînés encore touchés

Si la situation s'est stabilisée dans les CHSLD d'Ahuntsic-Cartierville où il ne restait qu'une dizaine de cas actifs en date du 27 janvier, plusieurs décès supplémentaires sont survenus depuis une semaine dans ces milieux de vie et de soins.

Quatre résidents du CHSLD Cartierville ont notamment succombé à la COVID, a constaté le JDV en consultant l'état de situation quotidien des cas actifs et des décès en CHSLD tenu par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).

Plusieurs résidences pour aînés (RPA) sont encore aux prises avec des éclosions, dont la résidence Christ-Roi qui est toujours considérée comme en situation critique par le MSSS. Un décès y est survenu depuis la semaine dernière.

Avec 22 cas actifs, le Carrefour Fleury figure pour sa part sur la liste des installations sous haute surveillance du MSSS.

La vaccination qui devait débuter cette semaine dans les résidences privées pour aînés a été retardée en raison de problèmes d'approvisionnement en vaccins du gouvernement du Québec. En date de mercredi, le CIUSSS avait toutefois procédé à la vaccination d'environ 2400 résidents de CHSLD et de plus de 5200 travailleurs du réseau public de la santé et quelque 1000 travailleurs de la santé du secteur privé.

À ce jour, 60 membres du personnel du CIUSSS sont atteints de la COVID. La DRSP indique pour sa part qu'un peu plus de 1000 travailleurs de la santé résidant à Ahuntsic-Cartierville ont été infectés depuis le début de la pandémie, dont 25 sont actuellement atteints.

Des cas dans presque toutes les écoles

Quant à la situation en milieu scolaire, pratiquement toutes les écoles publiques et privées du quartier comptent au moins un cas cette semaine, selon les statistiques officielles tenues par le ministère de l'Éducation.

Le Centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) rapporte un total de 49 cas confirmés en date du 26 janvier, dont 38 élèves et neuf membres du personnel, soit deux cas de plus au total, mais sept cas de plus chez des élèves. Au total, neuf classes de cinq écoles différentes sont en isolement cette semaine, mais le CSSDM assure qu'aucune éclosion en milieu scolaire n'a été confirmée par la Santé publique pour l'instant.

Le CSSDM n'a pas confirmé si des tests de qualité de l'air avaient été réalisés depuis la rentrée à Ahunstic-Cartierville.

« Nous effectuons des tests du taux de dioxyde de carbone (CO2) qui se déroulent chaque jour dans nos écoles depuis le mois de décembre. En date d'aujourd'hui, nous avons réalisé des tests dans 59 écoles. Des mesures seront menées dans toutes nos écoles d'ici au 15 mars », a laissé savoir le porte-parole du CSSDM, Alain Perron.

Il précise que les résultats seront disponibles « prochainement » sur le site Web du Centre de services scolaire. *JournalLeSoir.ca, 28 janvier 2021, page NA

Le Syndicat des enseignants de la région de la Mitis vote en faveur de la grève

Photo Unsplash

Par Alexandre D'Astous

Réuni en assemblée générale les 25 et 27 janvier dans le contexte du renouvellement de la convention collective de ses membres, le Syndicat des enseignants de la région de la Mitis (SERM) confirme que ses membres se sont prononcés en faveur de la tenue d'une grève, équivalant à cinq jours, exercée au moment jugé opportun.

À 77% pour les membres du Centre des services scolaire de Monts-et-Marées et à 50,16% pour ceux du Centre de services scolaires des Phares, les membres du syndicat réunis expriment leur mécontentement dans le contexte des négociations du secteur public.

Offres du gouvernement jugées insultantes Devant l'impasse aux tables de négociations causée par des offres du gouvernement jugées insultantes, les membres du syndicat envoient un message clair au gouvernement sur la véritable crise des conditions de travail qui est vécue sur le terrain. « Ce qui se passe sur le terrain est inacceptable. On doit commencer à parler de délestage en éducation également. Quand on est forcé de choisir quel élève aura accès à des services à cause de manque de personnel, moi j'appelle ça du délestage. Si on veut

attirer des gens en éducation, c'est le temps de bien les traiter parce que la pénurie que l'on vit va continuer de s'accentuer », lance le président du SERM, Jean-François Gaumond.

Rappelons qu'en décembre dernier, une publication de statistique Canada confirmait le retard salarial de 14 % des enseignantes québécoises par rapport à la moyenne canadienne. Quant à lui, l'Institut de la statistique du Québec confirmait en novembre que la rémunération globale des employés de l'État québécois accuse un retard de 9,2 % par rapport aux autres salariés du Québec.

Les syndicats affiliés à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont le mandat de tenir des votes de grève jusqu'à la fin du mois de janvier, conformément au mandat adopté dans le cadre de leur conseil général des négociations. *MonMatane.com, 28 janvier 2021, page NA

Mandat de grève obtenu pour les membres du SPPEBSL(CSQ) du Bas-St-Laurent

Denis Levesque

Les membres du Syndicat des professionnelles et professionnels de l'éducation du Bas-Saint- Laurent ont obtenu un mandat de grève de 5 jours suite au vote du 26 janvier dernier alors que 83% d'entre eux ont décidé de donner un mandat très fort à leur syndicat face à cette impasse avec les instances gouvernementales.

On compte 170 membres professionnels répartis dans les Centres de service scolaire des Phares et des Monts-et-Marées soit des psychologues, conseillers d'orientation, conseillers pédagogiques et divers intervenants qui offrent une expertise particulière complémentaire aux enseignants en classe.

Rejoint par téléphone, le vice-président aux affaires financières Gaétan Côté, précise que ce mandat de grève se veut comme un appel à la dernière chance pour le gouvernement d'amorcer des discussions sérieuses aux tables de négociation avant de tenir ces journées de grève qui auront lieu au moment jugé opportun.

Les demandes concernent les conditions financières des employés et que les statuts d'emploi des membres soient régularisés de façon plus simple. Depuis octobre 2019, on souligne qu'aucune avancée significative n'a eu lieu dans les tentatives de renouvellement de la convention collective des membres du système scolaire. *MonMatane.com, 28 janvier 2021, page NA

Seulement deux nouveaux cas dans les écoles du CSSBE

Antoine Desrosiers

Deux nouveaux cas positifs à la COVID-19 se sont ajoutés dans les milieux scolaires de la région au cours des 24 dernières heures.

Un cas a été recensé à la polyvalente de Saint-Georges et un autre à l'école Grande-Coudée à Saint- Martin.

Aucun retrait supplémentaire n'a été demandé par la direction de la Santé publique. *LeCharlevoisien.com, 28 janvier 2021

Les enseignants ont voté en faveur d'une grève qui pourrait durer 5 jours

Par Lisianne Tremblay

Des enseignants s'étaient invités à l'auberge les 3 canards lors du passage du premier ministre du Québec, François Legault, le 19 décembre 2019. (Photo : Clément Rondeau)

Les enseignants du Syndicat de l'enseignement de Charlevoix (SEC-CSQ) ont voté à 69 % en faveur d'un mandat de grève pouvant aller jusqu'à l'équivalent de cinq jours à utiliser au moment opportun dans le cas où le cadre financier du gouvernement n'évolue pas significativement au cours des prochaines semaines.

Ils ont voté après s'être réunis en assemblée générale virtuelle. Monique Brassard commente l'issue du vote. « Les membres nous disent clairement qu'ils sont exaspérés de la situation qui prévaut et qu'ils veulent que ça bouge aux tables de négociation, constate la présidente du Syndicat de l'enseignement de Charlevoix, . C'est le gouvernement qui voulait négocier en temps de pandémie, alors on s'attend à ce qu'il négocie pour vrai, car nous n'accepterons pas une entente au rabais. »

La situation en éducation était déjà difficile avant la pandémie. Les besoins sont encore plus criants qu'avant, surtout dans le contexte de pénurie de personnel que l'on connaît, estime Mme Brassard. « On doit avoir de réelles avancées qui vont donner le signal clair qu'on veut attirer une relève et garder nos enseignants en poste », ajoute-t-elle.

Le personnel enseignant réclame entre autres des améliorations significatives pour la composition des classes et les services aux élèves en difficulté. Il exige aussi un allègement de la tâche, de meilleurs salaires, de meilleures conditions d'entrée dans la profession et moins de précarité.

Les syndicats affiliés à la Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) feront le point en février sur la situation des négociations ainsi que sur les mandats reçus. Le Syndicat de l'enseignement de Charlevoix est composé de 350 membres du centre de services scolaire de Charlevoix. *LeManic.ca, 28 janvier 2021

Légère hausse du nombre d'élèves à l'Estuaire

Par Charlotte Paquet

À Baie-Comeau, l'école secondaire Serge- Bouchard enregistre un bond de 44 élèves cette année, ce qui porte sa clientèle à 704.

Le Centre de services scolaire de l'Estuaire enregistre cette année une légère hausse de sa clientèle au secteur jeunes, la deuxième en autant d'années et la troisième seulement depuis la fusion de 1998 qui avait entraîné le regroupement de deux commissions scolaires

Les 4 310 élèves inscrits en 2020-2021 représentent une hausse de 29 jeunes. C'est tout de même un peu moins que les prévisions de 37 au printemps 2019, précise l'organisation dans un communiqué.

Le préscolaire-primaire accuse une diminution minime de six élèves sur une clientèle de 2 540 élèves disséminés dans 21 écoles du territoire compris entre Baie-Trinité et Tadoussac.

Il faut noter qu'à peine 23 élèves fréquentent les écoles du secteur des Panoramas, soit celles de Franquelin, Godbout et Baie-Trinité. C'est 9 élèves de moins en un an, soit près de 30 % en moins.

À Baie-Comeau, les six écoles primaires enregistrent une clientèle plutôt stable avec à peine deux élèves de plus pour un total de 1 484 jeunes.

La MRC de Manicouagan compte 1 877 étudiants au préscolaire-primaire comparativement à 1 881 l'an dernier. Dans la MRC de La Haute-Côte-Nord, il est question de 663 élèves, en baisse de deux.

Au secondaire

Au secondaire, la clientèle globale du centre de services scolaire augmente pour une deuxième année consécutive, après une diminution annuelle observée sur quelques années. La hausse est de 35 élèves, ce qui porte le nombre total d'étudiants à 1 770 jeunes.

À Baie-Comeau, l'école secondaire Serge-Bouchard enregistre un bond de 44 pour un total de 704 élèves tandis que la polyvalente des Baies accuse une baisse de 13, portant sa clientèle à 545 étudiants.

Pour leur part, la polyvalente des Rivières de Forestville et le pavillon Sacré-Coeur, de la municipalité du même nom, notent des hausses respectives de 11 et 4 élèves, ce qui donne 219 jeunes à l'une et 33 à l'autre. Soulignons que le dernier établissement accueille des élèves de première et deuxième secondaire seulement.

Enfin, la polyvalente des Berges de Bergeronnes connaît un recul de sa clientèle. Il s'élève à 13 pour un total de 235 élèves inscrits cette année. Le Citoyen Rouyn-Noranda, 27 janvier 2021, page 24

ACTUALITÉS ÉDUCATION

Jean- François Vachon // [email protected] Légère hausse d'élèves dans les écoles de Rouyn-Noranda

UNE CENTAINE DE JEUNES plémentaires. SONT VENUS S'AJOUTER AU «Cette stabilité est bénéfique pour nous, a DÉCOMPTE fait valoir le directeur général du CSSRN, La clientèle scolaire demeure sensi- Yves Bédard. Ça amène un équilibre et ça blement stable au Centre de services nous permet d'être en mesure de mieux scolaire de Rouyn-Noranda (CSSRN), prévoir nos budgets pour les deux ou trois avec une petite augmentation d'envi- prochaines années.» ron une centaine d'élèves. Il faut dire que cela change de la situa- La majeure partie de cette hausse se re- tion que l'organisme scolaire a déjà vécue. trouve dans les maternelles 4 ans, où 50 «Quand des gens quittent la région, ça de- élèves de plus y font leur entrée. L'autre vient difficile parce que les sommes qu'on augmentation est notée au secondaire, où reçoit se retrouvent amputées. Là, elles se l'on observe une quarantaine d'élèves sup- maintiennent», a-t-il expliqué.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Courrier Sud , 27 janvier 2021, page 5

Le Plateau Laval s'apprête à recevoir une école

MARIE-EVE VEILLETTE options étaient sur la table: le terrain voisin sur le terrain convoité. La prochaine sera la mevei I lette@icimed ias.ca du Mont-Bénilde, l'achat du Mont-Bénilde et tenue d'une période de consultation écrite. Du un terrain au Plateau Laval. Après analyse des 19 février au 6 mars inclusivement, la popula- BECANCOUR. Le 27 octobre dernier, avantages et inconvénients de chacun des tion pourra consulter les détails du projet de les membres du conseil d'administration emplacements, l'option du Plateau semblait la règlement et la présentation du projet sur le site du Centre de services scolaire (CSS) de la plus logique «puisqu'il se situe au centre d'un internet de la MRC de Bécancour et formuler des Riveraine ont retenu le site du Plateau Laval important projet domiciliaire, près d'un terrain commentaires. pour la construction d'une nouvelle école à boisé et d'un parc municipal à construire», a fait Le ministre devra aussi donner son avis sur Bécancour. valoir le directeur général Pascal Blondin auprès le projet de règlement. Une formalité néces- Le projet de 17,2M$ avait été annoncé en du conseil d'administration du CSS. saire à l'entrée en vigueur de la modification au août dernier par le député de Nicolet-Bécancour, schéma d'aménagement. Ce n'est qu'après tout , et le directeur général du CSS CHANGEMENT DE ZONAGE cela que la Ville de Bécancour pourra modifier de la Riveraine, Pascal Blondin, dans les jours Cette option nécessitait toutefois un chan- le zonage du terrain. Si tout chemine bien, cela suivant la confirmation du ministre de l'Édu- gement de zonage. Les démarches en ce sens pourrait se faire au début de l'été. Dès lors, le cation. Cette école de 13 classes vise à pallier se sont mises en branle rapidement. À sa séance CSS de la Riveraine pourra lancer l'étape d'appel les manques d'espaces dans les écoles des sec- ordinaire du 7 novembre dernier, la Ville plaçait d'offres pour sélectionner les professionnels qui teurs de Sainte-Angèle-de-Laval, Bécancour et sa demande à la MRC de Bécancour, respon- travailleront sur les plans et devis. Précieux-Sang, jugées «pleines à craquer». sable du schéma d'aménagement et de déve- Avec cette annonce vient l'obligation légale, loppement du territoire. Le dossier a été ana- pour la Ville de Bécancour, de faire don d'un lysé et le projet de règlement donnant l'aval à site permettant la construction de cette école. la demande de la Ville a été adopté lors de la • EN RAPPEL À cet effet, le CSS de la Riveraine a demandé séance du 20 janvier. En août dernier, le ministre de l'Édu- un terrain boisé d'une superficie variant entre Il reste encore quelques étapes à franchir cation confirmait l'ajout d'une nouvelle 15000 et 20000 mètres carrés. avant que le Centre de services scolaire puisse école de 3569 mètres carrés comportant Après deux rencontres entre les repré- poursuivre son projet d'implantation d'école 13 classes dans le secteur centre de la sentants de la Ville et ceux du CSS, trois Ville de Bécancour. L'investissement projeté est de 17217392 $. «Ce sera une école de nou- velle génération (...) qui devrait garder une vocation alternative», affirmait le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, au moment de l'annonce, pré- cisant que les classes de l'école des Perséides seraient transférées dans cette future école.

compte de Saxes en ligne, c'est possible I

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Le Courrier Sud , 27 janvier 2021, page 8

Enseignant : un rôle primordial dans la réussite de nos jeunes

Du 1e'au 5 février 2021 se tient la Semaine Les enseignants sont en outre des modèles des enseignantes et des enseignants. Cette ini- qui inspirent et motivent les jeunes — à un tiative vise à valoriser la profession enseignante, moment ou à un autre de notre parcours scolaire, notamment en soulignant l'engagement des nous avons tous été marqués positivement par femmes et des hommes qui, du niveau présco- un professeur en particulier! À l'instar des parents, laire au niveau universitaire, forment les jeunes les enseignants sont d'ailleurs l'un des facteurs et contribuent ainsi à assurer l'avenir de la socié- les plus déterminants dans la persévérance et la té québécoise. réussite scolaires des élèves. Les enseignants jouent en effet un rôle pri- L'enseignement est une vocation qui néces- mordial : ils transmettent leur savoir-faire et leurs site passion et engagement et qui présente de connaissances à leurs élèves et à leurs étudiants nombreux défis. Sans l'ombre d'un doute, c'est et s'investissent dans une relation humaine ayant un métier qui mérite d'être applaudi et reconnu! un impact important sur la qualité de leur expé- En cette Semaine des enseignantes et des ensei- rience sur les bancs d'école. Ils permettent aux gnants, prenons letemps de remercier ces acteurs jeunes non seulement d'apprendre et d'enrichir de la réussite de nos jeunes. leur culture générale, mais aussi, entre autres, de Pour en savoir plus, visitez le site Web du développer leur estime personnelle et de devenir ministère de l'Éducation et de l'Enseignement des citoyens responsables. supérieur au www.education.gouv.qc.ca.

© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites Granby express, 27 janvier 2021, page 6

VAL-DES-CERFS EN BREF

Échantillonnage de la ventilation

Depuis mars dernier, le CSSVDC se soumet aux directives de la Santé publique afin de freiner la propagation du virus dans les établissements scolaires. À la demande des autorités gouvernementales, le centre a procédé à un échantillonnage au niveau de la ventilation dans quatre écoles pour le moment. Résultat: le niveau de CO2 est en dessous de la moyenne nationale et largement sous les critères demandés parla Santé publique, rapporte Éric Racine, directeur général du Centre de services scolaires du Val-des-Cerfs. Bien qu'en- courageant, la direction effectuera d'autres analyses pour s'assurer une qualité de l'air dans tous les établissements. « D'ici le début du printemps, nous allons procéder de façon systématique à une analyse dans chacun de nos établis- sements. Vous comprendrez que ce n'est pas juste une lecture que l'on fait, mais bien plusieurs lectures dans différents locaux à l'intérieur d'une même journée», explique Éric Racine. Avec le retour en classe des élèves du primaire et en alternance pour les élèves du secondaire, l'administration suivra de très près la situation actuelle, notam-ment, les cas d'éclosions dans les classes. (S.V.)

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© Droits auteurs protégés, propriété de l'éditeur La vente et la reproduction de ce document sont strictement interdites

Communiqué (s) Communiqué de presse

DESTINATAIRES : Les médias EXPÉDITEUR : Amélie Germain-Bergeron DATE : Le 27 janvier 2021

Les élèves de l’école Notre-Dame-de-la-Joie de Saint-Barnabé bougent plus et réussissent mieux !

Shawinigan, le 27 janvier 2021 –Depuis quelques semaines, une heureuse initiative de monsieur Stéphane, enseignant en éducation physique et de monsieur Daniel, technicien en éducation spécialisée, permet aux élèves de l’école Notre-Dame-de-la-Joie de pratiquer des sports de glisse sur l’heure du dîner. À leur plus grand bonheur, les 30 élèves du service de garde du midi, en bulles classe, profitent maintenant de plus de 45 minutes de leur pause du dîner à pratiquer le ski de fond ou encore à glisser sur les pentes des terrains à proximité de l’école. « Déjà, nous constatons que ce projet comporte de nombreux bénéfices en permettant notamment à nos élèves de canaliser leur énergie sur l’heure du midi. Ils sont donc beaucoup plus disposés à la poursuite de leurs apprentissages en après-midi! » Mentionne madame Nancy Jonhson, directrice de l’école.

« Cet ajout s’inscrit parfaitement dans le créneau École on bouge auquel nous adhérons déjà en plus de favoriser la réussite de nos élèves. » Ajoute madame Jonhson. Cette dernière tient d’ailleurs à remercier le personnel Sur la photo, de gauche à droite : Caleb Vézina, Nathaniel Vézina, Jade de l’école instigateur de ce beau Bellerive, Gabriel Livernoche, Louis-Félix Rivard, Coralie Champagne, projet de même que l’implication Angélique Ricard et Derek Durand. de monsieur André Boisclair, qui, grâce à sa machinerie, crée de belles pistes de ski de fond pour les jeunes. Merci enfin aux propriétaires des terrains avoisinants l’école qui ont accepté de donner accès aux élèves afin que les jeunes puissent jouir de toutes les belles possibilités qu’offre la saison hivernale.

2072, rue Gignac C.P. 580 Shawinigan (Québec) G9N 6V7 Téléphone : 819 539-6971 www.csenergie.qc.ca

À l’avant Angélique Ricard, à l’arrière, Jade Bellerive.

Les communiqués sont disponibles sur notre site Web : www.csenergie.qc.ca

Source : Amélie Germain-Bergeron Coordonnatrice aux communications Centre de services scolaire de l’Énergie Téléphone : 819 539-6971 poste 2340 Communiqué de presse Service des communications POUR DIFFUSION IMMÉDIATE

SERVICES DE TUTORAT BONIFIÉS DANS LE RÉSEAU SCOLAIRE Un appel à toutes et à tous est lancé pour s’engager auprès des élèves qui ont besoin de soutien

(Sainte-Agathe-des-Monts, le 27 janvier 2021) – Le ministre de l’Éducation Jean-François Roberge a annoncé aujourd’hui le lancement d’une vaste campagne de recrutement sur la plateforme « Répondez présent » dans le but d’offrir des services supplémentaires en soutien aux élèves qui en ont besoin. De nouvelles mesures visant la réussite et le bien-être des élèves seront ainsi déployées pour répondre aux besoins en matière de difficultés d’apprentissage, de difficultés psychosociales et de santé mentale, en période de pandémie. Cet investissement important du gouvernement profitera également aux organismes Alloprof et Tel-jeunes dont les programmes et services seront bonifiés.

VOLET TUTORAT Dans le contexte particulier de la crise sanitaire, de nombreux élèves présentent des besoins de soutien pédagogique supplémentaire. Pour optimiser leurs chances de réussite et leur permettre de créer des liens significatifs avec un mentor qui saura renforcer leur motivation et favoriser leur bien-être, les élèves qui en ont besoin pourront dorénavant profiter d’un programme de tutorat au courant des prochains mois.

Le personnel actuellement en poste, suppléant ou retraité du réseau scolaire, désirant faire du tutorat, est invité à prêter main-forte. Le gouvernement lance également un appel aux étudiants collégiaux et universitaires à soumettre leur candidature. Toutes les personnes embauchées dans le cadre de ce programme seront, bien entendu, rémunérées.

Le dépôt des candidatures externes doit s’effectuer par l’entremise de la plateforme Web « Répondez présent ». Les employés actuels peuvent manifester leur intérêt directement auprès du service des ressources humaines du CSSL.

VOLET BIEN-ÊTRE Les sommes investies dans ce volet permettront au réseau scolaire de mettre en œuvre des initiatives de soutien psychosocial additionnelles, en formation et en accompagnement du personnel scolaire, notamment pour répondre aux défis touchant la santé mentale et le bien-être des élèves. L’embauche de ressources spécialisées, la libération du personnel à des fins de formation et l’achat de matériel seront maintenant possibles dans le cadre de ces nouvelles mesures. Chaque école profitera de l’autonomie nécessaire pour recourir à des solutions en parfaite adéquation avec les besoins identifiés, en fonction de sa réalité.

Les élèves qui auront été ciblés par les équipes-écoles profiteront gratuitement de ces nouveaux services.

Le Centre de services scolaire des Laurentides se réjouit des mesures proposées par le gouvernement et invite les personnes désireuses d’offrir leurs services pour le programme de tutorat à soumettre leur candidature sans tarder.

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Source : Sarah RICHER, coordonnatrice Service du secrétariat général et des communications du CSSL Tél. : 819 326-0333, poste 21400 / Cell : 450-512-8147 [email protected]

13, rue Saint-Antoine Sainte-Agathe-des-Monts (Québec) J8C 2C3 Téléphone : 819 326-0333 Télécopieur : 819 326-2121 www.cslaurentides.qc.a

Communiqué | Pour diffusion immédiate

Pénurie de main-d’œuvre : Solutions à la rétention de personnel et au développement des compétences sur le terrain Des ateliers percutants à ne pas manquer | 3e Colloque Éducation/Formation en santé et services sociaux

Montréal, le 25 janvier 2021. Le recrutement d’étudiants, les stages en milieu de travail et la valorisation des superviseurs de stage font partie des stratégies et modèles mis de l’avant pour contrer la pénurie de personnel dans les milieux de soins. Ces différentes approches seront abordées lors du 3e Colloque Éducation / Formation en santé et services sociaux, le jeudi 8 avril 2021, organisé par Le Point en santé et services sociaux.

Le colloque permettra de discuter des enjeux et de solutions concrètes en matière de pénurie de main- d’œuvre impliquant le développement des compétences, l’attraction, le recrutement et la rétention de personnel. Ces difficultés, déjà bien présentes sur le terrain, sont actuellement exacerbées en contexte de crise de la Covid-19.

Au cours de la dernière année, la pandémie a cédé sa place à la mise en œuvre de stratégies et de solutions innovantes, notamment à l’aide des technologies de l’information. Regard sur les ateliers à la programmation.

Dévoilement de nouveaux ateliers

Les deux tiers des ateliers à la programmation du Colloque Éducation / Formation en santé et services sociaux, tenu cette année sous le thème de la COVID-19 | Enjeux et pistes de solutions aux besoins actuels en RH, sont maintenant connus.

Les nouveaux ateliers dévoilés explorent principalement la formation et l’embauche d’étudiants en cours de formation ainsi que la formation continue pour les employés déjà en poste, soit:

• Des étudiants en soutien aux équipes de réadaptation en jeunesse : favoriser le développement des compétences et la rétention du personnel par Maude Carmel, chargée de projet accueil et intégration du personnel (DAPJ-H), et Julie Ste-Marie, conseillère-cadre à la DSM, CISSS de la Montérégie-Est;

• Une Application Web pour la gestion des stages au quotidien, c’est vraiment bien! Mais en temps de pandémie, c’est encore mieux! par Didier Mambret, chef des activités d'enseignement et du soutien pédagogique, et Karine Dumont, conseillère-cadre au développement de la mission universitaire, CISSS de Chaudière-Appalaches;

• La simulation à haut réalisme : un levier privilégié d'adéquation qualification emploi par Monique Corbeil, directrice générale, ESPA-Montréal.

Ces nouveaux ateliers s’ajoutent à ceux déjà annoncés :

• La gestion humaine des ressources : L'art d'attirer, retenir et fidéliser les personnes compétentes dans nos organisations par Nancy Brassard, professeure chercheure, École nationale d’administration publique (ÉNAP)

• Régulariser les postes de préposées aux bénéficiaires par la reconnaissance des acquis et des compétences (RAC) par Liane Levasseur et Marise Delisle, expertes-conseil en reconnaissance des acquis et des compétences, Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin

• Programme d'orientation - Enseignante en soins infirmiers (POESI) par Élisabeth Thifault et Mireille Paquet, agentes de planification, de programmation et de recherche, Direction de l'enseignement et des affaires universitaires, CHU de Québec – Université Laval

• Les conditions gagnantes de l’enseignement à distance par Martine Rioux, consultante en transformation numérique

• Covid-19 : l'autre côté de la médaille par Nancy Brassard, professeure chercheure, École nationale d’administration publique (ÉNAP)

Pour consulter le résumé de l’ensemble des ateliers, rendez-vous au www.lepointensante.com/efsss/ sous la section Programmation, onglet Résumé des ateliers. L’inscription est au coût de 225 $ plus taxes. Réservez dès maintenant votre place en ligne.

Le colloque en formule virtuelle vous permet non seulement de visionner notre contenu du confort de votre foyer ou de votre bureau, mais également de pouvoir visionner nos conférences et ateliers un nombre de fois illimité durant une période d'un an!

À propos

Fondé en 2001, Le Point en santé et services sociaux est un organisme à but non lucratif (OBNL). Libre de toute influence, il se consacre au transfert des connaissances, par le biais de ses colloques et de ses publications, dans le secteur de la santé et des services sociaux.

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Nos commanditaires & partenaires

Information: Suzanne Lake Service des inscriptions 514 277-4544, poste 232 [email protected]

Réforme du régime de santé et de sécurité du travail - Le pacte social entre le Québec et ses travailleurs est en péril

NOUVELLES FOURNIES PAR Aile parlementaire du Parti Québécois  Janv 29, 2021, 08:15 ET

QUÉBEC, le 29 janv. 2021 /CNW Telbec/ - À l'issue des consultations publiques sur le projet de loi no 59, Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail, auxquelles ont participé une trentaine de groupes de tous horizons, le Parti Québécois garde d'immenses réserves; aux yeux de son porte-parole, le député de Bonaventure, Sylvain Roy, si le projet de loi est adopté tel quel, le Québec et ses travailleurs reculeront de 40 ans.

EN BREF

Dans sa forme actuelle, le projet de loi no 59 est problématique à plusieurs égards. Le Parti Québécois réclame, entre autres :

Une révision en profondeur de la classication des milieux de travail selon le niveau de risque, actuellement complètement déconnectée de la réalité; Une réelle bonication des mécanismes de prévention et de sécurité, notamment pour le secteur de la construction.

Selon Sylvain Roy, bien que le gouvernement tente de faire croire que le projet de loi no 59 vise à améliorer la santé et la sécurité des travailleurs, la réalité est tout autre. « D'abord, telle qu'elle est présentée, la classication des milieux de travail selon le niveau de risque est un réel / problème. D'après le projet de loi, le milieu le plus dangereux est tout simplement celui qui accorde le plus d'indemnisations - alors qu'on sait que la plupart des employeurs vont s'efforcer de limiter le nombre de réclamations. C'est ainsi qu'on en arrive à classer "à risque faible" les milieux hospitaliers et les lieux de fabrication de produits chimiques, par exemple, ainsi que la plupart des milieux de travail et des corps de métier traditionnellement féminins », a-t-il fait remarquer.

Le problème se pose également lorsqu'on aborde la question des mécanismes de prévention. « Certes, le projet de loi élargit leur application - ils couvriront désormais 94 % des secteurs, plutôt que 25 %. Mais ces mécanismes seront néanmoins affaiblis, et ce, pour deux raisons principales : leur portée se voit diminuée dans certains secteurs prioritaires, et les ressources qu'on leur alloue sont nettement insufsantes. On risque donc de se retrouver, à terme, avec une prévention à géométrie variable, selon la philosophie ou la rentabilité de chacune des entreprises, ainsi qu'une hausse des accidents, voire des décès, en milieu de travail », a poursuivi le député.

Pour mieux illustrer son propos, Sylvain Roy prend l'exemple des chantiers de construction. « On coupe de moitié les heures de formation des agents de sécurité - qui deviennent d'ailleurs des "coordonnateurs". Les stages sont désormais optionnels. Plus aucune expérience n'est nécessaire pour être embauché, alors qu'on exigeait, jusqu'à maintenant, 10 ans. Et c'est sans compter que les chantiers de moyenne envergure - pour les projets dont la valeur se situe entre 8 M$ et 25 M$ - n'ont plus l'obligation de recruter une personne qualiée entièrement dédiée à la santé et à la sécurité des travailleurs. Clairement, on ne parle pas, ici, d'avancées en matière de sécurité! »

« En résumé, le projet de loi no 59 représente un réel danger. Il doit être amendé, et de façon importante. Autrement, le Québec reculera de plusieurs décennies en matière de santé et de sécurité du travail. Ce serait l'équivalent d'une trahison envers nos travailleuses et nos travailleurs, qui comptent sur nous et nous font conance », a conclu le porte-parole du Parti Québécois, qui promet de revenir à la charge en abordant d'autres aspects problématiques du projet de loi no 59.

SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois

/ Réforme en santé-sécurité - Se mobiliser pour vraiment protéger tout le monde

NOUVELLES FOURNIES PAR CSN  Janv 28, 2021, 17:12 ET

MONTRÉAL, le 28 janv. 2021 /CNW Telbec/ - Parce que pour la CSN et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), la santé-sécurité au travail, c'est vital, nous demandons au gouvernement Legault de corriger sa réforme. Cet automne, Québec a déposé le volumineux projet de loi 59, attendu depuis des décennies, pour dépoussiérer deux vieilles lois en santé-sécurité. Le ministre du Travail qualie sa réforme de progressiste, féministe… et prétend qu'elle va protéger 94 % des travailleuses et des travailleurs québécois. « Il faut absolument bonier PL-59 avant qu'il ne devienne loi. S'il y a des avancées véritables que nous saluons, nous dénonçons par ailleurs les importants reculs », nuance Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Au lieu d'étendre à tout le monde les succès enregistrés au l des ans par les groupes prioritaires en matière de prévention -- comme dans le secteur de l'industrie lourde -- le gouvernement coupe dans leurs droits. C'est reçu comme une gie », s'indigne Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. En effet, dans ces milieux prioritaires à risque modéré ou élevé, PL-59 réduira le temps alloué aux représentants à la prévention pour procéder aux inspections et aux enquêtes. En contrepartie, dans les milieux jugés à risque faible par le gouvernement, comme l'éducation ou certains secteurs de la santé, majoritairement féminins, les minutes octroyées à la prévention seront nettement insufsantes. « Le gouvernement déshabille Pierre pour habiller un tout petit peu Paul. Ces miettes sont-elles un véritable gain ? » se questionne Dominique Daigneault.

L'épuisement professionnel : grand oublié de PL-59

/ Si les risques psychosociaux et le stress post-traumatique sont enn reconnus, le projet de loi ne va pas assez loin en matière de santé psychologique. Rien n'est prévu concernant le « mal du siècle » : l'épuisement professionnel. Tout le monde sait que cette forme d'épuisement résulte souvent d'une accumulation d'irritants et non des conséquences d'un choc post- traumatique. Le gouvernement doit adapter sa réforme pour reconnaître cette réalité.

Accroissement inquiétant des pouvoirs de la CNESST

Les travailleuses enceintes ou qui allaitent se retrouvent aussi parmi les perdantes de la réforme. Leur retrait préventif serait assujetti à des protocoles administratifs de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Or, les médecins traitants et les professionnel-les de la santé sont les mieux placés pour continuer de protéger les femmes.

Enn, la CNESST disposerait d'un pouvoir réglementaire additionnel pour restreindre les soins et les moyens à déployer pour la réadaptation entière d'un ou d'une accidenté-e du travail. Cette mesure ouvre-t-elle la porte à des économies réalisées sur leur dos ?

La CSN et ses organisations afliées partout au Québec, incluant le CCMM-CSN, font de l'amélioration de cette réforme leur cheval de bataille. « Le Québec ne doit pas rester dernier de classe en santé-sécurité au travail. Pour longtemps, la réforme aura un impact majeur sur la vie des travailleuses et des travailleurs. Nous n'avons pas le droit d'en oublier en chemin. Il faut vraiment protéger tout le monde », conclut Jacques Létourneau.

- À propos -

Fondée en 1921, la CSN regroupe 300 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l'ensemble des régions du Québec.

Aflié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats à Montréal, à Laval, au Nunavik et à la Baie-James.

SOURCE CSN /