Législation installation classée - Elevage soumis au régime de l’AUTORISATIO NN Rubrique n° 2102-1 - Installation dont les activités sont classées au titre de la rubrique 3660 Rubrique 3660 b - Elevage de porcs comprenant + de 2000 emplacements de porcs à l’engrais

DOSSIER D’AUTORISATION AU TITRE DES INSTALLATIONS CLASSEES POUR LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT

DEMANDEUR : EARL DU HERAN Adresse du siège : Adresse de l’élevage : 25, Le Héran 25, Le Héran 35290 MUEL 35290 MUEL

Elevage

DOSSIER D’« AUTORISATION » (Dossier avec Enquête Publique)

Volume 1 / 2 : ETUDE D’IMPACT

> Demande d’extension d’un élevage de porcs : construction d’une porcherie de 2400 places de porcs engrais > Mise à jour du plan d’épandage

Juin 2017 COOPERL ARC ATLANTIQUE - BP 96238 - 35162 MONTFORT sur Cédex Tél : 02.99.09.09.63

Sommaire du dossier installation classée de EARL DU HERAN

DEMANDE D’AUTORISATION ...... 1 DEMANDE DE DEROGATION POUR CHANGEMENT D’ECHELLE DE PLAN ...... 2 CONTENU DU DOSSIER ...... 3 AUTEUR(S) DU DOSSIER ...... 3 RESUME NON TECHNIQUE DU PROJET DE L’EARL DU HERAN ...... 4

1.1. RESUME NON TECHNIQUE DE L ’ETUDE D ’IMPACT ...... 4 1.2. RESUME NON TECHNIQUE DE L ’ETUDE DES DANGERS ...... 14

ETUDE D’IMPACT ...... 16

2. PRESENTATION DE L’ELEVAGE ET DU PROJET ...... 17

2.1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION ...... 17 2.1.1. Identification ...... 17 2.1.2. Emplacement du projet, rayon d’affichage ...... 17 2.1.2.1. Les communes concernées par l’enquête publique ...... 17 2.2. LOCALISATION DU SITE SUR CARTE IGN ET COMMUNES SITUEES DANS LE RAYON D ’AFFICHAGE ...... 18 2.3. NATURE ET VOLUME DE L ’ACTIVITE ...... 19 2.3.1. L’élevage de porcs de L’EARL DU HERAN...... 19 2.3.2. Cultures ...... 19 2.3.3. Le projet ...... 19 2.4. NOMENCLATURE INSTALLATIONS CLASSEES ...... 20 2.5. PROCEDURE DE DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE ...... 21 2.6. HISTORIQUE DE L ’EXPLOITATION ...... 22 2.7. PROJET : EXTENSION D ’UN ELEVAGE PORCIN DE TYPE ENGRAISSEUR ...... 23 2.7.1. Taille de l’atelier après projet ...... 23 2.7.2. Modification sur le site d’élevage : extension de porcheries ...... 24 2.7.3. Présentation des places avant et après projet par bâtiment de l'élevage ...... 24 2.8. MODIFICATION DU PLAN D’EPANDAGE ...... 25 2.8.1. Conséquences de l’agrandissement sur les apports d’engrais organiques sur les terres25 2.9. CAPACITE TECHNIQUE ET FINANCIERE ...... 26 2.9.1. Capacité technique ...... 26 2.9.2. Capacité financière ...... 27 2.10. INCIDENCE SOCIO -ECONOMIQUE DE L ’EXPLOITATION ET DU PROJET ...... 27 3. ETAT INITIAL DU SITE D’ELEVAGE ET DU PLAN D’EPANDAGE ...... 29

3.1. LE MILIEU HUMAIN ET CONTEXTE REGIONAL ...... 29 3.2. L’ AGRICULTURE EN BRETAGNE ...... 29 3.3. L’ AGRICULTURE EN ILLE ET ...... 33 3.3.1. La production porcine en Ille-et-Vilaine ...... 35 3.4. LA COMMUNE D ’IMPLANTATION : MUEL ...... 36 3.4.1. L’agriculture sur la commune de MUEL ...... 36 3.4.1.1. Les commerces sur la commune de MUEL ...... 37 3.4.1.2. Les infrastructures et la vie associative à MUEL ...... 37 3.4.1.3. Les milieux naturels ...... 38

3.4.2. Le site d’élevage : « Le Héran » ...... 40 3.4.2.1. Descriptif de l’environnement du site d’élevage « Le Héran » ...... 41 3.4.3. Zone d’Epandage ...... 42 3.4.3.1. Répartition géographique des épandages ...... 42 3.4.3.2. Descriptif des exploitations concernées ...... 43 3.4.4. Autres installations classées autorisées ou en projet sur le secteur ...... 44 3.5. LE MILIEU PHYSIQUE ...... 45 3.5.1. Climatologie ...... 45 3.5.1.1. Pluviométrie - Températures ...... 46 3.5.1.2. Les vents ...... 47 3.5.1.3. La foudre ...... 48 3.5.1.4. Risque sismique ...... 50 3.5.1.5. Qualité de l’air ...... 50 3.5.1.6. Géologie et sol ...... 55 3.5.2. Relief, paysage ...... 56 3.5.2.1. Relief du département d'Ille et Vilaine ...... 56 3.5.2.1.1. Le relief de la commune de MUEL ...... 57 3.5.2.1.2. Relief du territoire de ST ONEN LA CHAPELLE ...... 57 3.5.2.1.3. Relief du territoire de GAEL ...... 57 3.5.2.1.4. Relief du territoire de ...... 57 3.5.2.1.5. Relief du territoire de SAINT-MAUGAN ...... 57 3.5.2.1.6. Relief du territoire d’ ...... 57 3.5.3. Etude pédologique et analyses de sols ...... 58 3.5.4. Eaux superficielles ...... 63 3.5.5. SDAGE / SAGE ...... 63 3.5.5.1. Qualité de l’eau de la rivière Le Meu...... 68 3.5.6. Le bassin versant du Meu ...... 70 3.5.7. Eaux souterraines...... 72 3.5.8. Piscicultures ...... 75 3.5.9. Végétation agro naturelle et faune ...... 76 3.5.9.1. Patrimoine naturel : ZNIEFF, … ...... 76 3.5.9.2. Biens, patrimoine culturel et paysage ...... 79 3.5.9.3. Risques et catastrophes naturels sur MUEL ...... 80 4. DESCRIPTIF DE L’ELEVAGE PORCIN ...... 82

4.1. LA CONDUITE D ’ELEVAGE ...... 82 4.2. QUALITE : ENGAGEMENT DE L ’EXPLOITATION ...... 82 4.2.1. Conception des porcheries ...... 83 4.3. BATIMENTS ET INSTALLATIONS ...... 83 4.4. SYSTEME DE VENTILATION DES PORCHERIES ...... 84 4.4.1. - Descriptif d’un laveur d’air ...... 86 4.5. CHAUFFAGE DES BATIMENTS D ’ELEVAGE ...... 88 4.6. EVOLUTION DES BATIMENTS ...... 88 4.6.1. Récapitulatif des animaux par bâtiment AVANT ET APRES PROJET ...... 88 4.7. EQUIPEMENTS ET MATERIELS D ’ELEVAGE ...... 89 4.7.1. Les stockages ...... 89 4.7.2. Les matériels ...... 89 4.7.3. Alimentation des porcs ...... 90 4.7.4. Approvisionnement et consommation d’eau ...... 92 4.8. VOLET ENERGIE ...... 93 4.8.1. Les sources d’énergie utilisées ...... 93 4.8.2. Situation des bâtiments à créer ...... 93 4.8.3. Mesures d’économie d’énergie ...... 93 4.9. LES TRANSPORTS, RESEAUX ET ACCES ...... 94 5. LE BILAN ET LE PLAN D’EPANDAGE ...... 95

5.1. LES DEJECTIONS PRODUITES ...... 95 5.1.1. Calcul des éléments fertilisants produits par l’atelier porcin ...... 95 5.1.2. Situation actuelle ...... 95 5.1.3. Situation après-projet ...... 95 5.2. VOLUMES D ’EFFLUENTS PRODUITS ET STOCKAGE ...... 96 5.2.1. Calcul du volume nécessaire pour l’atelier porcin ...... 96 5.2.2. Volume de stockage existant pour les porcs après projet ...... 96 5.2.3. Conception des ouvrages de stockage des effluents ...... 97 5.3. DESCRIPTIF DU PLAN D ’EPANDAGE ...... 98 5.3.1. Présentation des exploitations concernées ...... 98 5.3.2. Les cultures : assolements et conduites culturales ...... 99 5.3.3. Calendrier d’épandage et répartition du lisier ...... 99 5.3.4. Modalités d’épandage ...... 100 5.3.4.1. Acheminement des effluents sur les parcelles d’épandage ...... 100 5.3.4.2. Matériel utilisé pour les opérations d’épandage ...... 101 5.3.5. Mesures agronomiques et pratiques culturales du plan d’épandage ...... 102 5.3.6. Règles d’urbanisme et dispositions pour la protection de l’environnement ...... 103 5.3.7. Calcul d’un bilan de fertilisation ...... 105 5.3.8. Bilan azote/phosphore au niveau des exploitations ...... 108 6. LES EFFETS PREVISIBLES DU SITE D’ELEVAGE ET DU PLAN D’EPANDAGE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES PRISES POUR LES REDUIRE ...... 111

6.1. LE DOMAINE PAYSAGE ...... 111 6.1.1. Méthodologie ...... 111 6.1.2. Insertion dans le site ...... 111 6.1.3. Mesures prises pour l’intégration paysagère ...... 113 6.2. LE DOMAINE CLIMAT ...... 115 6.2.1. Rappel du contexte réglementaire ...... 115 6.2.2. Définition d’un périmètre d’étude ...... 115 6.2.3. Effets sur le climat ...... 115 6.2.4. Définition du PRG, description des principaux GES et des émissions en élevage porcin116 6.2.5. Mesures prises sur l’exploitation de l’EARL DU HERAN ...... 117 6.2.6. Autres moyens mis en place pour limiter la production à effet de serre ...... 118 6.2.7. Conclusion ...... 118 6.3. LE DOMAINE DE L ’EAU ET DES SOLS ...... 119 6.3.1. Rappel sur la qualité de l'eau ...... 119 6.3.2. Les techniques pour prévenir et réduire les risques de pollution ...... 120 6.3.3. L’élevage existant et après projet ...... 121 6.3.4. Les mesures prises dans le cadre du projet ...... 122 6.4. LE DOMAINE DE LA BIODIVERSITE ...... 123 6.4.1. Flore ...... 123 6.4.2. Faune ...... 123 6.4.2.1. La pêche ...... 123 6.4.3. Evaluation des incidences NATURA 2000 ...... 126 6.5. LE DOMAINE DE L ’AIR ET DES ODEURS ...... 128 6.5.1. Origine de la nuisance ...... 128 6.5.2. Situation de l’élevage ...... 129 6.5.3. L’élevage existant et après projet ...... 130 6.6. LE DOMAINE DU BRUIT ET DES VIBRATIONS ...... 133 6.6.1. Nature du bruit et mesure ...... 133 6.6.2. La situation de l’élevage ...... 133 6.6.3. Calcul des bruits qui seront émis par l’atelier porcin après projet ...... 136

6.6.4. Mesures prises dans le cadre du projet ...... 137 6.7. LE DOMAINE DES DECHETS ...... 137 6.7.1. Les effets de l’installation classée ...... 137 6.7.2. Mesures prises dans le cadre du projet ...... 138 6.8. IMPACT LIES AUX TRAVAUX ...... 138 6.8.1. Les nuisances des travaux ...... 138 6.8.2. Les vestiges archéologiques ...... 138 6.9. TRAFIC ROUTIER LIE A CET ELEVAGE ...... 139 7. SYNTHESE DES MESURES PRISES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER (E,R,C) LES EFFETS DU PROJET ...... 140

8. INTERACTIONS DES EFFETS DU PROJET ...... 142

9. RECAPITULATIF DES DEPENSES PERMETTANT DE PROTEGER L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE ...... 143

10. LA DIRECTIVE IED ...... 145

10.1. MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ...... 145 10.1.1. Rappel du contexte règlementaire ...... 145 10.1.2. Positionnement de l’exploitation par rapport aux MTD et techniques mises en œuvre146 10.1.3. Conclusions sur les MTD pour l'élevage intensif de porcs MTD 30 ...... 150 10.1.4. Synthèse des émissions de l’élevage poste par poste ...... 151 11. JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS POUR L’EXTENSION DE L’ATELIER PORCIN 153

11.1. CHOIX DU SITE ...... 153 11.2. ELEVAGE SUR CAILLEBOTIS INTEGRAL : MEILLEURE MAITRISE SANITAIRE ET CONDITIONS DE TRAVAIL SATISFAISANTES ...... 153 11.3. GESTION DU LISIER : ENTRE RESORPTION ET VALORISATION DES MATIERES ORGANIQUES ...... 154 12. RAPPORT DE BASE ET CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE ...... 154

12.1. RAPPORT DE BASE ...... 154 12.2. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE (EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE ) ...... 155 13. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE ...... 156

13.1. IDENTIFICATION DES DANGERS ...... 157 13.1.1. Zoonoses ...... 157 13.1.2. Emissions atmosphériques d’ammoniac ...... 158 13.1.3. Les poussières ...... 159 13.2. IDENTIFICATION DES RELATIONS DOSE -REPONSE ...... 159 13.2.1. Zoonoses ...... 159 13.2.2. Emissions atmosphériques d’ammoniac ...... 159 13.2.3. Les poussières ...... 160 13.3. CARACTERISATION DE L ’EXPOSITION ...... 160 13.3.1. Définition de l’aire d’étude ...... 160 13.3.2. Analyse de l’état initial ...... 161 13.3.3. Zoonoses ...... 164 13.3.4. Emissions atmosphériques d’ammoniac ...... 165 13.3.5. Les poussières ...... 166 13.3.6. Voies d’exposition ...... 166 13.4. CARACTERISATION ET GESTION DES RISQUES ...... 167 13.4.1. Zoonoses ...... 167  Identification de l'élevage et des animaux ...... 168  Stade de l’introduction d’un animal dans un élevage ...... 168

 Stade de production animale ...... 168  Stade de la sortie des animaux de l’élevage ...... 169  L’éleveur maîtrise aussi les vecteurs de risques sanitaires ...... 169 13.4.2. Emissions atmosphériques d’ammoniac ...... 170 13.4.3. Les poussières ...... 170 14. MOYENS DE SUIVIS ET SURVEILLANCE ...... 170

ETUDE DES DANGERS ...... 171

14.1. DESCRIPTION ...... 172 14.1.1. L’activité ...... 172 14.1.2. La conduite de l’élevage porcin ...... 172 14.1.3. Le stockage de produits dangereux ...... 172 14.2. RISQUES INTERNES A L ’ELEVAGE ...... 172 14.3. RISQUES EXTERNES A L ’ELEVAGE ...... 177 14.4. EVACUATION ...... 180 14.5. SYNTHESE ...... 180 14.6. MOYENS DE SECOURS PUBLIC EN CAS DE SINISTRE ...... 180 FICHE DE SECURITE ...... 182 LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES ...... 183 BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE ...... 186 TEXTES APPLICABLES AUX ICPE ...... 187 ANNEXES (VOLUME 2/2) ...... 188

DEMANDE D’AUTORISATION

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 1

DEMANDE DE DEROGATION POUR CHANGEMENT D’ECHELLE DE PLAN

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 2

CONTENU DU DOSSIER

1)  Dossier « Demande d’Autorisation »

2)  Dossier « Annexes »

3)  Plan d'épandage  Un plan d'épandage avec l'aptitude à l'épandage sur les parcelles concernées : • à l'échelle de 1/5000ème faisant apparaître clairement les parcelles épandables et les parcelles (ou parties) exclues du plan d'épandage, • à l'échelle 1/25000ème (sur la carte I.G.N.), faisant apparaître la situation géographique des parcelles retenues épandables (avec une légende distincte pour chaque exploitation).

4)  Plans  Une carte I.G.N. à l'échelle 1/25000ème faisant apparaître le site d'élevage et sa localisation par rapport aux bourgs.  Un plan de situation à l'échelle de 1/2000 ème faisant apparaître l'environnement dans un rayon de 300 mètres du site.  Un plan de masse à l'échelle de 1/1000 ème faisant apparaître l'environnement de l'élevage avec l'affectation de chaque bâtiment de l'exploitation et l’environnement proche.

 Plan du bâtiment à construire : Plans au sol, en coupe, et façades de la porcherie engraissement à construire

AUTEUR(S) DU DOSSIER

Ce dossier a été réalisé par le service environnement de : COOPERL ARC ATLANTIQUE B.P. 96238 35162 MONTFORT-SUR-MEU Cédex Tél. : 02.99.09.09.63 dont le siège administratif se trouve à LAMBALLE (22).

- Chargée d’études : Isabelle CARRISSANT , mail : [email protected] Qualification : BEPA + 25 années d’expérience au sein du service Environnement de COOPERL ARC ATLANTIQUE + formations régulières au sein de la coopérative - Pascal PICHOT , technicien bâtiment, en ce qui concerne la conception des bâtiments, - Christophe VETEL, cartographe, auteur de l’étude du plan d’épandage - Mr Samuel MORAND , gérant de l’élevage (EARL DU HERAN) et porteur du projet, a apporté tous les éléments techniques et sanitaires notamment, et a rédigé le résumé non technique.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 3

RESUME NON TECHNIQUE DU PROJET DE L’EARL DU HERAN

1.1. RESUME NON TECHNIQUE DE L ’ETUDE D ’IMPACT o PRESENTATION DE L’ELEVEUR ET DE SON PROJET

Je me suis installé en mars 2002, sur l’exploitation précédemment exploitée par mes parents, au lieu-dit « La Ville Houée » sur la commune d’IFFENDIC. En 2007, j’ai repris l’élevage porcin sis au lieu-dit « Le Héran » sur la commune de MUEL. En 2013, j’ai sollicité une demande de restructuration de cet atelier dans le cadre de l’arrêt de la partie naissage et l’aménagement des porcheries pour exploiter : 220 places de porcelets et 1990 places de porcs en engraissement (2034 Animaux Equivalents), ceci sans augmentation de la quantité d’azote autorisée. Cette demande a fait l’objet de l’arrêté modificatif n° 29740 le 14 juin 2013. L’EARL DU HERAN emploie aujourd’hui un salarié, et le projet fera l’objet de l’embauche d’un 2ème .

Situation administrative et modifications envisagées :

L'élevage porcin a fait l'objet d'un arrêté d'autorisation n° 29740, le 25 novembre 1999, au nom de Jean EON, pour : 269 reproducteurs, 670 porcelets et 1476 porcs engrais, soit 2417 AE. Un Récépissé de Déclaration de Succession (n° 36395) du 8 février 2007, autorise l’EARL DU HERAN à succéder à Jean EON pour l’exploitation de cet élevage. L’arrêté n° 29740 est modifié le 5 avril 2011, puis le 14 juin 2013. Les effectifs autorisés sur ce site comprennent : - 220 places de porcelets et 1990 places de porcs engrais, soit 2034 Animaux Equivalents.

Aujourd’hui, Samuel MORAND, gérant de l’EARL DU HERAN, envisage une extension de l’élevage porcin pour exploiter après projet : - 4664 places de porcs à l’engrais Soit 4664 Animaux Equivalents.

Les principales activités de cette exploitation agricole seront :  La production de viande de porcs , avec une capacité en bâtiment de 4664 places de porcs engrais sur caillebotis intégral. L’objectif de production sera de 13530 porcs engraissés par an. Cette activité est soumise à Autorisation au titre de la législation sur les installations classées.  L’EARL DU HERAN exploite une surface de 48,20 ha. Ces surfaces sont cultivées principalement en blé et maïs. Quelques hectares (5,5) situés à proximité de la rivière Le Meu sont en prairie permanente.  Activité de fertilisation organique dans le cadre du plan d’épandage.

L’ensemble des productions de cette exploitation agricole est réalisé dans le cadre de démarches qualité à long terme (charte des bonnes pratiques d’élevage), garantissant la traçabilité des produits et le respect de l’environnement. Après l’extension de l’atelier porcin le nombre d’emplacements de porcs à l’engrais sera de plus de 2000, et est donc concerné par la directive « IPPC » de 1996 (96/61/CE), et la directive du 15 janvier 2008 (2008/1/CE). Le document de référence sur les Meilleures Techniques Disponibles pour l’élevage intensif de volailles et de porcs date de juillet 2003, et a fait l’objet d’une révision. Les conclusions ont été publiées au Journal Officiel européen le 21 février 2017 : décision d’exécution (UE) 2017/302. Ce texte remplace le BREF ELEVAGE INTENSIF qui était en vigueur depuis 2003. Le présent dossier a pour objectif de créer les places nécessaires pour compléter la partie engraissement des porcs nés sur le site de La Ville Houée à IFFENDIC (exploité par SCEA de la Ville Houée).

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 4

Le projet consiste à aménager les bâtiments existants pour une capacité d’hébergement de 2264 porcs et la construction de 2400 places, ce qui portera les effectifs à 4664 porcs, soit 4664 Animaux Equivalents. Les porcheries se situent à plus de 100 mètres d’habitations de tiers, y compris l’ancien exploitant du site. Une demande de permis de construire a été déposée en mairie en parallèle de ce dossier. o L' ACTIVITE D 'ELEVAGE

Cheptel avant et après restructuration :

Animaux Animaux Production Animaux Animaux Production Equivalents d’azote Equivalents d’azote Porcelets (220 places) Porcelets (0) 0 0 Porcs engrais (1990 17464 Porcs engrais 4664 35178 places) (4664 places) Total . . . . 2034 AE 17464 4664 AE 35178

Le nombre de places de porcs en engraissement sur le site de l’atelier naissage exploité à IFFENDIC, ne permet pas aujourd’hui d’engraisser la totalité des animaux nés sur ce site. En effet une partie des porcelets doivent être envoyés en engraissement sur des sites extérieurs en façonnage. Ces engraissements extérieurs entraînent des coûts supplémentaires ainsi que des déplacements d’animaux, ce qui rend l’élevage moins compétitif dans un contexte difficile de production porcine. Avec ce projet, l’éleveur bénéficiera d’une amélioration des conditions de travail, une amélioration des résultats et une amélioration de l'environnement. Le tout sera réalisé dans un souci de maintien de la rentabilité, afin de pérenniser l'outil de travail et de permettre d’en vivre. Après projet, les effectifs comprendront donc 4664 places de porcs en engraissement. Cette activité est soumise à autorisation au titre de la législation sur les installations classées, rubriques n°3660-b et 2102-1. Pour la gestion des déjections, l’EARL DU HERAN exploite 48,20 ha de terres, qui pourront recevoir environ 19,5% de l’azote produit sur le site après projet. Une partie du lisier sera transféré vers le site de La Ville Houée sur la commune d’IFFENDIC, soit 46,8% du volume. Ce lisier sera centrifugé. La partie lisier centrifugé sera épandue sur les terres de la SCEA DE LA VILLE HOUEE, et le refus solide sera exporté (produit normé après compostage). Le reste du lisier sera épandu sur les terres mises à disposition par 5 exploitants. Ces terres du plan d’épandage de l’EARL DU HERAN représentent une SAU de 374 hectares. Ce projet s’accompagne donc de l’étude d’un plan d’épandage agricole visant à une gestion agronomique des fertilisants organiques générés par l’élevage. Le plan d’épandage porte sur une surface pouvant recevoir des déjections animales (SDN) répartis sur les communes de : MUEL, GAEL, ST MAUGAN, ST ONEN LA CHAPELLE, BOISGERVILLY et IFFENDIC.

Ce projet a été motivé par les points suivants : Maintenir la valeur ajoutée à l’échelon du territoire et réduire au maximum l’impact carbone sur l’environnement. Il s’agit en effet de travailler en circuit court pour engraisser la totalité des porcelets nés sur le site de « La Ville Houée » sur la commune voisine d’IFFENDIC (exploité par SCEA DE LA VILLE HOUEE) sur les sites du naissage et sur le site de « Le Héran » à MUEL, distant de 8 km.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 5

le Héran Iffendic

MUEL

Ces animaux sont ensuite transportés vers un abattoir situé à moins de 20 km. Samuel MORAND, gérant de l’EARL DU HERAN, souhaite dans ce cadre, investir dans un outil de production porcine performant et moderne. Cette production s’inscrit dans un ensemble cohérent et durable de productions végétales et animales : les porcs produiront des effluents qui serviront à fertiliser les terres exploitées par les prêteurs alentours. Ce cycle garantit une activité d’élevage qui tient compte du lien au sol sur les plans agronomiques et nutritionnels.

Localisation des installations

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 6 élevage

Localisation de l’élevage par rapport au bourg de MUEL

L'exploitation agricole de l’EARL DU HERAN est située au lieu-dit « Le Héran » sur la commune de MUEL à environ 1,8 km au nord du bourg (à vol d’oiseau). L'exploitation est enregistrée depuis le 14 juin 2013 (arrêté n° 29740 modificatif) pour 2034 Animaux équivalents. Le projet prévoit : - l’aménagement des bâtiments existants, - la construction d’une porcherie de 2400 places de porcs en engraissement.

Ce site est dans une zone isolée et réservée aux pratiques agricoles.

Le site d’exploitation et son environnement dans un rayon de 300 m (ce plan n’est pas à l‘échelle)

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 7 o L' ALIMENTATION DES ANIMAUX Les porcs élevés sur ce site sont alimentés avec des aliments biphasés. Le principe est d’adapter au mieux l’apport alimentaire aux besoins physiologiques de l’animal. L’alimentation biphase correspond à l’utilisation de deux aliments : un aliment croissance, puis un aliment finition. L’aliment distribué aux animaux est acheté en coopérative, en complément de maïs issus de la ferme. o LA GESTION DES DEJECTIONS : PRODUCTION , STOCKAGE , EPANDAGE Les animaux sont logés sur sol ajouré. L'élevage produira uniquement du lisier. L’augmentation des effectifs va induire une augmentation des volumes de lisier et d’éléments fertilisants à gérer. Les déjections produites seront stockées dans des fosses ayant une capacité d'une durée totale de plus de 10 mois. Cette capacité permettra de disposer d'un stockage suffisant et permet également d'apporter une fertilisation adaptée au bon moment sur les cultures.

Descriptif Avant projet Après projet

220 porcelets et 1990 porcs effectifs 4664 porcs engrais engrais

Lisier produit (en m3) 3077 m3 6716 m3 Lisier transféré vers La Ville / m3 3090 m3 Houée (centrifugeuse) Lisier épandu 3077 m3 3626 m3

Azote produit 17464 u N 35178 u N

Azote épandu 17464 u P 18993 u P

Phosphore produit 9379 u P2O5 19619 u P2O5

Phosphore épandu 9379 u P2O5 10592 u P2O5

Une partie du lisier produit sur le site (3146 m3, soit 46,8% de la production), sera transférée sur le site de La Ville Houée, pour être centrifugée. La partie solide issue de la centrifugation sera exportée et la partie liquide sera épandue sur les terres de la SCEA DE LA VILLE HOUEE, dont le plan d’épandage est joint dans les annexes. Les exploitations figurant au plan d’épandage de l’EARL DU HERAN sont identiques à la situation précédemment autorisée, avec une réactualisation des surfaces et des bilans : augmentation des surfaces exploitées par EARL GROSSET et augmentation du troupeau, … Les parcelles concernées par la zone d’étude ont fait l’objet d’une prospection pédologique à l’aide d’une tarière à main de 1,20 mètre, pour y faire des carrotages (prélèvements de terre), permettant de définir l’aspect des sols, l’engorgement en eau et l’aptitude à l’épandage. Ainsi certaines parcelles ou parties de parcelles, en plus des exclusions de type réglementaire, ont été jugées inaptes à recevoir du lisier. Il s'agit de zones trop humides, peu profondes, trop petites… Toutefois, certaines parcelles exclues à l’épandage du lisier sont aptes à recevoir du fumier.

% de la DEPARTEMENT COMMUNE SPE (en ha) surface totale

35 MUEL 136,04 28,2%

35 ST MAUGAN 59,48 12,3%

35 ST ONEN LA CHAPELLE 34,13 7,1%

35 BOISGERVILLY 36,10 7,5%

35 IFFENDIC 156,68 32,5%

35 GAEL 59,37 12,3% 481,80 100,0%

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 8

La majeure partie du plan d’épandage est répartie dans un rayon de 5 km de l’élevage, ce qui limite les déplacements lors des opérations d’épandages. Les îlots les plus éloignés sont ceux exploités par l’EARL ELEVAGE MORAND, sur la commune d’IFFENDIC, à une dizaine de kilomètres, cela représente environ 280 m3 de lisier, soit une douzaine de tonnes. Les surfaces inaptes à recevoir des déjections ont été exclues du plan d'épandage (pentes, proximité d'habitation, de cours d'eau, zones humides…). De plus, l’éleveur met en œuvre des techniques d'épandage permettant de diminuer au maximum les nuisances olfactives : épandage au ras du sol avec pendillards, enfouissement immédiat, ajout du désodorisant FLORALYSE.

Pour piéger les éventuelles fuites d'azote, des bandes enherbées permanentes ont été mises en place le long des cours d’eau et des couverts végétaux sont implantés sur les sols non couverts pendant la période hivernale.

Le matériel utilisé : L’EARL DU HERAN s'efforce d'améliorer les conditions d'exploitation de l’élevage porcin afin d'en limiter les nuisances éventuelles sur l'environnement. Les opérations d’épandage sont effectuées par l’ETA MORAND, qui possède une tonne de 23000 litres, équipée d’un pendillard.

L'utilisation d'un dispositif de type rampe d'épandage ou pendillard permet une nette diminution des émissions des particules polluantes et odorantes, du fait du dépôt du lisier au ras du sol. Les tuyaux traînent par terre déposant le lisier aux pieds des plantes avec une pression pratiquement nulle en sortie des tuyaux. Le lisier ainsi déposé en ligne, ne couvre pas l'ensemble de la parcelle, ce qui permet de réduire l'interface lisier/atmosphère et donc l'effet du vent et du soleil sur la volatilisation des composés azotés et autres composants responsables des mauvaises odeurs du lisier. La réduction d'émissions d'ammoniac peut ainsi atteindre plus de 55 %. o CAPACITES TECHNIQUES ET FINANCIERES Samuel MORAND dispose d’un BTS ACSE (obtenu en 1999), qui lui a permis d’effectuer un stage de 6 mois au Danemark. Il est installé depuis mars 2002 (sur le site de La Ville Houée à IFFENDIC). Le site du Héran est exploité par Samuel MORAND, depuis 2007. Le projet sera financé par prêt bancaire. La banque de l’éleveur a émis un accord de principe pour le financement du projet. Une étude économique complète a été réalisée, permettant de valider la viabilité de ce projet. o L' ENVIRONNEMENT DU SITE Le site d’exploitation est en bout d’une voie communale carrossable, qui conduit ensuite à des champs. L’accès à l'exploitation se fait par la RD 59, puis par une voie communale, et ne subira aucune modification. Les abords sont stabilisés afin de permettre une approche aisée aux véhicules autorisés à entrer sur le site.

Le site est bordé de haies côté ouest, en direction du ruisseau du Bois Hamon, qui coule à 200 mètres des installations existantes. Le projet sera à 250 mètres de ce cours d’eau. Compte tenu du maillage bocager et du relief, l’exploitation n’est pas visible de la RD 59 qui passe à 800 mètres à l’Est du site. Le projet sera implanté au nord du site d’élevage et sera peu perceptible des tiers les plus proches : ancien exploitant de l’élevage, à 160 mètres, et un second tiers se situe à 245 mètres, au Sud-Est de l’élevage. Aucun arbre ou linéaire de haie ne sera détruit pour l’implantation du projet. Les matériaux de construction seront identiques à ceux des bâtiments existants, toujours dans un souci d’homogénéité : murs en panneaux béton gris, bardage en tôles laquées grises et toiture en tôles fibro ciment grises.

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Elevage de EARL du Héran

Vue de l’élevage de EARL DU HERAN, à partir de la route D59

Vue de l’entrée de l’élevage de EARL DU HERAN

L’EARL DU HERAN propose les mesures suivantes d’intégration paysagère : Insertion des bâtiments : homogénéité du site et choix des matériaux compatibles avec ceux existants afin de diminuer l’impact des constructions de bâtiments d’élevage. Construction dans la continuité de l’élevage existant, afin de diminuer l’impact de la construction des bâtiments d’élevage. Ces choix garantiront une unité de style, de taille et de finition sur le corps de ferme. Le volume général sera ainsi atténué, l’effet bloc sera réduit et le nouveau bloc sera dissimulé derrière les bâtiments existants. Les pentes des toitures seront faibles de l'ordre de 27% afin de présenter des volumes harmonieux.

On peut affirmer que l’impact visuel sur le paysage sera bien entendu modifié mais seulement dans un périmètre rapproché. Les paramètres cités auparavant, implantation vis-à-vis de l’existant, éloignement des tiers, matériaux, végétation en place seront autant de facteurs limitant l'impact sur l’environnement bâti et paysager et favoriseront l’insertion dans le milieu naturel. Les matériaux utilisés seront adaptés pour ce type d’ouvrages (panneaux béton, pignon en bardage gris, toiture en tôles fibro ciment gris). Les pignons réalisés en tôle gris anthracite sont perçus comme bien insérés dans leur environnement. C’est en effet une couleur de tonalité peu vive et un aspect mat.

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Ainsi la couleur ne créée pas de contraste avec les couleurs du paysage environnant car il n’y a pas d’opposition de tonalité. Le matériau s’intègre donc par la simplicité de couleur qu’il donne au bâtiment. Les couleurs ont été choisies pour éviter des contrastes trop prononcés avec le paysage existant. Les abords du site possèdent des haies qui seront conservées. Le projet engendrera des travaux concernant l’aménagement des alentours de l’élevage : accès et aires de circulation d’engins (camions, tracteurs, …).

Entretien du site Samuel MORAND s’engage à entretenir le site d’élevage pour laisser une bonne impression visuelle. L’entretien concerne la taille des arbres et des arbustes, le remplacement des vieux sujets. Cette mesure concerne également l’entretien général des bâtiments dans un bon état de fonctionnement et de propreté. La phase de travaux permettra un aménagement des accès et des abords du site. o LES CONTRAINTES REGLEMENTAIRES L'élevage est situé en ZAR (Zone d'Action Renforcée dans le programme d’action directive nitrate). L’exploitation est toujours soumise à l’obligation de traitement ou transfert, pour la production au-delà de 20.000 kg d’azote. La quantité d’azote d'origine animale apportée par les effluents d'élevage ne doit pas dépasser 170 kg d'azote par hectare de Surface Agricole Utile. Le plan d’épandage de EARL DU HERAN recevra une pression moyenne de 142 kg d’azote organique/ha après projet. Les terres de SCEA DE LA VILLE HOUEE, qui recevront une partie du lisier (après centrifugation) quant à elles recevront une charge d’azote organique de 166 kg par ha. Le plan d’épandage de l’EARL DU HERAN comprend 5 prêteurs pour valoriser les 54% de lisier brut restants sur le site. Cet apport organique vient en remplacement d’engrais minéraux. La quantité de phosphore doit aussi respecter l’équilibre apport/export sur les terres du plan d'épandage. o EAU Le site d’exploitation est à quelques centaines de mètres du ruisseau du Bois Hamon, qui se jette dans la rivière « Le MEU, au niveau du bourg, à environ 1,5 km. L’ensemble du plan d’épandage est également situé dans le bassin versant du Meu. L'alimentation en eau du site est assurée par un forage, situé à 100 mètres des porcheries existantes, à 130 mètres des fosses et sera à 170 mètres de la porcherie en projet. Ce forage est concerné par la rubrique « 1120 - prélèvement d’eau » car supérieur à 10.000 m3 par an, mais ne nécessite pas de déclaration au titre du code minier puisque sa profondeur est inférieure à 10 mètres. Il existe aussi un autre puits à proximité de l’ancienne habitation du site, qui se situe à plus de 100 mètres (voir localisation sur le plan de situation). Il n’existe pas de captage d’eau potable sur l’aire d’étude.

Les mesures suivantes sont prises pour préserver la qualité de l’eau : Collecte du lisier et stockage dans des ouvrages étanches et de capacité suffisante pour gérer correctement la fertilisation. Gestion séparée des déjections et des eaux pluviales. Les porcs charcutiers sont alimentés en soupe, ce qui diminue les prélèvements d’eau. Aucune matière potentiellement polluante n’est stockée à proximité du forage de l’élevage. Le lisier est analysé avant chaque période d’épandage, principalement au Quantofix. Cet appareil permet de connaître la concentration en azote ammoniacal qui est la partie de l'azote total qui sera rapidement utilisée par la plante.

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La pression en azote organique sera de 142 unités par hectare, sur le plan d’épandage de l’EARL DU HERAN. Cette charge représentera 166 unités sur les terres de l’exploitation de SCEA DE LA VILLE HOUEE, qui recevra une partie du lisier après centrifugation. Les apports de phosphore ne dépasseront pas le besoin des plantes

Le plan d’épandage prend en compte l’aptitude des sols, suivant l’hydromorphie, la profondeur du sol et la pente des parcelles, et fait l’objet d’un diagnostic érosif répertoriant les éléments de maillage bocager et les risques de fuite de l’élément phosphore dans le milieu. Couverture des sols en hiver : tous les sols sont couverts en hiver. Cette couverture des sols permet de limiter le lessivage de l'azote et de limiter le risque de transfert des produits phytosanitaires. Des bandes enherbées sont implantées pour les terres agricoles localisées à moins de 5 mètres de la bordure d’un cours d’eau défini par arrêté préfectoral. Ces bandes enherbées ont pour fonction : une atténuation hydrique, une rétention des matières en suspension, une limitation de transfert du phosphore, une limitation du transfert des produits phytosanitaires. o LES ZONES NATURELLES Le site d’élevage et ses environs n’hébergent pas de site naturel remarquable (pas de Znieff ou Natura 2000). Le site naturel remarquable le plus proche est la forêt de classée ZNIEFF de type II (n° 03650000), et située à plus de 5 km de l’élevage. Le projet ne représente aucun impact pour cette zone. De même, la zone où est prévue la construction du bâtiment en projet est actuellement en cultures et ne présente pas d’espèce protégée. o AIR ET ODEURS Les risques de dispersion des odeurs sont liés essentiellement aux bâtiments, au stockage et à l'épandage. Les bâtiments sont clos, fermés et ventilés, nettoyés régulièrement. Les porcheries et fosses seront implantées dans l’enceinte de l’élevage existant. Le tiers le plus proche (situé au Sud-Est) est à 160 m du bâtiment d’engraissement en projet, il s’agit de l’ancien exploitant du site. La porcherie engraissement en projet sera équipée d’une ventilation centralisée avec laveur d’air. Lors des épandages, en plus d’ajouter un désodorisant au lisier (FLORALYSE), Samuel MORAND utilise une rampe à pendillards, ce qui permet une limitation de la diffusion d’odeurs. Le lisier ainsi épandu ne couvre pas l’ensemble de la parcelle, ce qui permet de réduire l’interface lisier atmosphère et donc l’effet du vent et du soleil sur la volatilisation des composés azotés et autres composants responsables des mauvaises odeurs du lisier. o LE BRUIT Les animaux étant élevés en bâtiments clos, leur activité n’est pas perceptible de l’extérieur. Le nouveau bâtiment sera équipé d’une ventilation centralisée, dont le local sera situé en partie Ouest du bâtiment, c’est-à-dire à l’opposé des habitations. o LES DECHETS Les déchets banaux seront amenés en déchetterie. Les déchets spéciaux de type seringues, matériels de soins, emballage phytosanitaires seront dirigés vers des filières spécifiques ou repris par des organismes spécialisés.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 12 o LES RISQUES SANITAIRES L'atelier porcs de l’EARL DU HERAN n'est pas de nature à affecter la santé humaine. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour conserver un état sanitaire correct de l'élevage. Les médicaments (utilisés que occasionnellement et de manière ponctuelle) sont délivrés uniquement sur prescription vétérinaire et l'accès aux médicaments n'est autorisé qu'aux personnes habilitées. L'élevage est régulièrement suivi par un vétérinaire. Il est également nettoyé désinfecté, dératisé et désinsectisé (contrat avec la Sté FARAGO). Pour les opérations d’épandage l’éleveur utilise une rampe à pendillard qui diminue significativement la volatilisation. De même la ventilation dynamique dans les bâtiments évite la dispersion d'éventuels agents pathogènes.

Toutes les mesures sont prises pour limiter au maximum les impacts sur l'environnement. Samuel MORAND s'engage à respecter les aspects réglementaires, comme il le fait déjà, et à mettre en œuvre des pratiques permettant de limiter au maximum d'éventuelles nuisances. L'étude d'impact décrit la totalité des mesures qui seront appliquées, toujours dans la continuité de ce qui est réalisé actuellement.

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1.2. RESUME NON TECHNIQUE DE L ’ETUDE DES DANGERS

L’activité agricole comporte naturellement un certain nombre de risques pour l’environnement de l’exploitation agricole. Ces risques sont, bien sûr, à rapprocher de l’activité quotidienne de l’exploitation agricole et de la manipulation quotidienne d’engins agricoles, d’animaux, de produits dangereux et/ou polluants.

LES DANGERS D’ORIGINE INTERNE À L’ELEVAGE

Dans le cas de l’activité d’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN, quatre dangers majeurs peuvent être mis en évidence : • l’écoulement accidentel de produits : rupture de cuve d’hydrocarbure, rupture de fosses à lisier et/ou des canalisations, débordement de fosses à lisier, accident lors du chargement, du transport ou de l’épandage du lisier. Les conséquences sont une pollution possible du sous-sol, de l’eau et de l’environnement. Ces dangers seront limités car les installations de stockage sont en bon état et conformes aux normes, le matériel d’épandage est performant et bien entretenu, utilisé par des personnes habituées à gérer des effluents. Il n’existe pas de cuve de carburant sur le site. • l’incendie : les origines possibles peuvent être un groupe électrogène (moteur et stockage d’hydrocarbures), la commande de distribution de l’aliment, le circuit de distribution électrique, le chauffage, les déchets inflammables (emballages papier, carton, bâches …), les opérations par points chauds (tronçonnage, soudage …). Les conséquences sont la destruction partielle ou totale du bâtiment et de son environnement dans un rayon de 10 mètres. Les mesures de prévention sont l’affichage des consignes de sécurité, le respect d’une distance de sécurité de 10 mètres entre les bâtiments existants et le bâtiment en projet, l’utilisation de portes coupe-feu et matériaux ininflammable, la mise en place d’extincteurs sur le site. Une porte de sortie sera disposée à chaque pignon de la porcherie en projet. Une fosse de plus de 240 m3 désaffectée pour le stockage de lisier sert de réserve d’eau pour satisfaire les besoins en eau en cas de sinistre incendie. • l’explosion : ce risque peut être dû à du stockage de céréales pour une fabrique d’aliments, la ventilation des cellules (soufflerie) et un nettoyage régulier permet de limiter ce risque. Etant donné les faibles quantités stockées et la nature des produits stockés (maïs humide, blé, orge), ce risque est considéré comme négligeable. • les accidents de personnes (électrisation, glissade, chute, écrasement, morsures…) : peuvent être provoqués par des engins automoteurs, les matériels électriques, les appareils à pression, les silos. Les conséquences sont des blessures ou traumatismes plus ou moins graves. Les mesures prises sont l’utilisation d’appareils respectant les normes de sécurité (ex : silos équipés de crinolines), vérifiés régulièrement, l’affichage des consignes de sécurité. Il n’y a pas sur le site de stockage de carburant, ni de gaz. Les mesures prises sont l’utilisation d’appareils respectant les normes de sécurité (ex : silos équipés de crinolines), vérifiés régulièrement, l’affichage des consignes de sécurité.

LES DANGERS D’ORIGINE EXTERNE A L’ELEVAGE Compte tenu de l’isolement de l’élevage, les dangers potentiels sont limités. Il n’y a pas de zone de circulation ou autres activités classées à proximité. Les risques identifiés peuvent être d’ordre : • climatique (foudre, tempête…) : les mesures de prévention sont le choix d’implantation et d’orientation des bâtiments (en dehors des vents dominants) et l’installation de parafoudre. • de la circulation aux abords de l’élevage : la voie desservant l’élevage n’est pas une voie principale de circulation, et est sans autre issue de l’élevage qui se situe en bout de route. Le chemin communal qui passe à l’Est du site ne dessert que des parcelles agricoles.

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EARL DU HERAN MORAND Samuel 25, Le Héran 35290 MUEL Tél. : 02.99.09.99.27 – 06.60.56.82.87

PREFECTURE de l’Ille et Vilaine Direction de l’Environnement et du Développement Durable Bureau des Installations Classées Agricoles 3, avenue de la Préfecture 35026 cedex 9

Tel que le prévoit la réglementation, « l’avis d’enquête est publié par le préfet. Il précise la nature de l’installation projetée, l’emplacement de la réalisation, le nom du (des) commissaire(s)-enquêteur(s), les lieux et les heures où ces derniers recevront les observations des intéressés ainsi que le lieu où il pourra être pris connaissance du dossier. Le périmètre d’affichage est fixé à 1 km pour les bovins, 3 km pour les porcs et les volailles et gibiers à plume, autour de l’installation. L’avis au public est affiché par les soins du (ou des) maire(s) dont la (ou les) commune(s) est (sont impliquée(s) dans le périmètre défini ».

Le projet n’a pas été soumis à une concertation préalable du public au sens des articles L 121-8 à L 121-15 ou L 121-16 ainsi que R 123-8 du Code de l’Environnement.

Pour l’EARL DU HERAN, Samuel MORAND,

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EETTUUDDEE DD’’IIMMPPAACCTT

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2. PRESENTATION DE L’ELEVAGE ET DU PROJET 2.1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION 2.1.1. Identification Statut EARL : Exploitation A Responsabilité Limitée Gérant de l’exploitation Samuel MORAND Date de création de l’EARL du HERAN 1er novembre 2006 (changement de gérant en 2007) Activités production de viande porcine Adresse du siège social Le Héran Commune MUEL (35290) MONTAUBAN de Bretagne Canton (ex canton de St Méen-Le-Grand) Bassin versant Le Meu Tél portable 06.60.56.82.87 mail [email protected] N° PACAGE 035 171 454 Numéro SIRET 492 761 465 00011 N° EDE 35 201 058

2.1.2. Emplacement du projet, rayon d’affichage

Les communes concernées par l’enquête publique sont : celle de l’implantation du projet, celles concernées par le plan d’épandage, les communes dont le territoire se situe à moins de 3 km du site de l’élevage.

2.1.2.1. LES COMMUNES CONCERNEES PAR L ’ENQUETE PUBLIQUE

Site de concernée par le concernée par le Commune Département l’élevage rayon d’affichage plan d’épandage MUEL 35 X X X ST MAUGAN 35 X X ST ONEN LA CHAPELLE 35 X X BOISGERVILLY 35 / X IFFENDIC 35 X X GAEL 35 X X

Ces sont donc 6 communes qui seront consultées pour ce dossier.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 17 2.2. LOCALISATION DU SITE SUR CARTE IGN ET COMMUNES SITUEES DANS LE RAYON D’AFFICHAGE

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OBJECTIF DE CETTE ETUDE D’IMPACT

L'objectif de cette étude d'impact est de recenser toutes les sources de pollutions et de nuisances qui pourraient découler de l'élevage porcin de l’EARL DU HERAN en analysant l'impact de celles-ci sur l'environnement. Ce dossier expose les solutions retenues, et les mesures envisagées pour supprimer ou limiter tout inconvénient pouvant éventuellement résulter de l’atelier. Deux aspects seront distingués : les bâtiments d'élevage et le plan d'épandage. Ce projet implique la construction d’une porcherie de 2400 places de porcs à l’engrais (2440 m²). Ce projet s’accompagne de l’étude d’un plan d’épandage agricole visant à une gestion agronomique des fertilisants organiques générés par l’élevage.

Le respect des règles techniques propres à l’élevage, au titre de l’environnement contribuera à l’amélioration de la qualité et des conditions d’exploitation.

2.3. NATURE ET VOLUME DE L ’ACTIVITE

2.3.1. L’élevage de porcs de L’EARL DU HERAN

L’élevage de porcs comprendra : - des porcs charcutiers en engraissement pour une capacité maximale de 4664 animaux équivalents. - des porcheries existantes : P1, qui sera désaffectée, P2 et P3 existantes, et une porcherie en projet dont la surface représentera 2440 m². - des ouvrages de stockages des déjections porcines, sous les bâtiments pour un volume utile après projet de 2984 m3 utiles. Deux fosses extérieures existent sur le site, et représentent un volume utile de 2596 m3. - le site comprend aussi des silos polyester (3) pour le stockage des aliments et 2 silos tour, et des équipements permettant le fonctionnement de l’élevage (ventilation, pompes, chauffage, nettoyeur …) - des locaux techniques et stockages divers (bureaux, …)

53,2% du lisier brut sera épandu dans le cadre d’une fertilisation raisonnée, sur des parcelles agricoles situées aux alentours. Ce dossier comprend le plan d’épandage réalisé en 2013, auquel il a été ajouté les terres nouvellement exploitées par le prêteur : EARL GROSSET. Les 46,8% de lisier restants seront transférés vers le site de La Ville Houée à IFFENDIC (site porcin naissage exploitée par SCEA DE LA VILLE HOUEE), pour une centrifugation, puis sera épandu sur les terres de la SCEA. Le bilan de la SCEA DE LA VILLE HOUEE, et le plan d’épandage sur les terres exploitées par la SCEA, ont été joints dans les annexes.

2.3.2. Cultures Le plan d’épandage fait apparaître une SDN sur l’exploitation de l’EARL de 39,6 ha. Cette surface est inchangée, et permettra de recycler près de 20% de la totalité du lisier produit après projet. Le plan d’épandage de lisier brut comprend les terres de 5 exploitants qui ont signé une convention d’épandage (réactualisation de la convention signée en 2013).

2.3.3. Le projet Le projet consiste à construire une porcherie engraissement de 2400 places de porcs. Cet élevage devra respecter le document de référence sur les Meilleures Techniques Disponibles pour l’élevage intensif de volailles et de porcs figurant dans le BREF de juillet 2003, et qui a fait l’objet d’une révision. Les conclusions ont été publiées au Journal Officiel européen le 21 février 2017 : décision d’exécution (UE) 2017/302. La porcherie en projet sera équipée d’une ventilation centralisée avec un laveur d’air. Les 2 fosses à lisier extérieures seront couvertes (croûte naturelle + ajout de paille).

A noter que la capacité de la porcherie en projet correspond au nombre de places qui reçoivent une partie des porcelets nés sur le site de La Ville Houée, et exploitées en façonnage. Le façonnage est le fait de transférer des porcelets à la sortie du post-sevrage vers un autre élevage, dont l’objectif est de les engraisser.

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2.4. NOMENCLATURE INSTALLATIONS CLASSEES

L’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN est soumis à la réglementation des Installations Classées agricoles pour la Protection de l'Environnement.

Les activités de cet élevage correspondent aux rubriques des installations classées suivantes :

Grandeur caractéristique Rayon Rubrique Activités Régime (après projet) d’affichage

Porcs (établissement d’élevage, Porcs présents : vente, transit, etc.) en stabulation ou 4664 places de porcs en plein air engrais, Autorisation 2102 2a soit 4664 animaux 3 km Installations dont les activités « IED » équivalents sont classées au titre de la rubrique 3660 (> 2000) 4664 places de porcs engrais 3660 b Elevage intensif de porcs  Nombre Autorisation 3 km d’emplacements de porcs engrais > 2000 Prélèvement d’eau sur le Prélèvement d’eau sur forage : forage de l’exploitation : Installations,  estimation 11.000 m3/an Ouvrages, 1120 (4664 places de porcs Déclaration Travaux et x 6,5 l/jour) Aménagements soumis à la loi sur l’eau (soit de 10 000 à 200 000 m3/an) Liquides inflammables (réservoirs Quantités stockée (en t) 1432 Non soumis / manufacturés) < 50 t / < 10 m3 Silos et installations de stockage Volume de stockage (en m3) 2160 Non soumis / de céréales, grains, … < 5000 m3 Broyage, concassage, criblage, puissance installée de déchiquetage, ensachage, l'ensemble des machines pulvérisation, trituration, nettoyage, fixes concourant au 2260 tamisage, blutage, mélange, Non soumis / fonctionnement de épluchage et décortication des l'installation substances végétales et de tous (< 100 Kw) produits organiques naturels

L’ampleur du projet (> 2000 emplacements de porcs en engraissement) justifie une procédure complète de demande d’autorisation avec enquête publique. − Augmentation du nombre d’animaux équivalents sur le site  passage de 2034 AE à 4664 AE − Construction d’une porcherie engraissement − Réactualisation du plan d’épandage de l’EARL DU HERAN : les 6 exploitations du plan d’épandage figuraient déjà dans le plan d’épandage autorisé (en 2013) − Ajout des terres de la SCEA DE LA VILLE HOUEE (recevant du lisier de l’EARL DU HERAN, après centrifugation)

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2.5. PROCEDURE DE DEMANDE D ’AUTORISATION UNIQUE

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2.6. HISTORIQUE DE L ’EXPLOITATION

Tableau : rappel des principales étapes de l’évolution de cette exploitation agricole Evénement – installation Cultures / Evolution de la situation Année Elevage / bâtiments main d’œuvre SAU administrative Arrêté n° 29740, pour : 25 269 reproducteurs, Arrêté préfectoral au nom de novembre 670 porcelets, Jean EON 1999 1476 porcs engrais, soit 2417 AE Reprise de l’élevage 8 février par l’EARL DU HERAN SAU : 48,5 ha sans changement sans changement 2007 (gérant : Samuel MORAND) L’arrêté est modifié et autorise Restructuration l’EARL DU HERAN à exploiter : 14 juin sans (arrêt de la partie naissage) 220 places de porcelets et 2013 changement sans construction nouvelle 1990 places de porcs engrais soit 2034 AE Dépôt d’un dossier de Cheptel sollicité : Passage de demande d’extension de 2017 4664 places de porcs « Enregistrement » l’élevage porcin engrais (soit 4664 AE) à « Autorisation » « AUTORISATION IED »

L’historique de cette exploitation montre que les productions animales existent sur cette exploitation depuis de nombreuses années.

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2.7. PROJET : EXTENSION D ’UN ELEVAGE PORCIN DE TYPE ENGRAISSEUR 2.7.1. Taille de l’atelier après projet

Tableau : évolution des effectifs porcins de l’élevage Situation avant-projet Production Site (arrêté modificatif Situation après-projet Observations

du 14 juin 2013) Le Héran 220 PS 4664 PC Augmentation de la

PORCS à 1990 PC Soit 4664 AE capacité de l’élevage MUEL Soit 2034 AE porcin T= truies ; V= verrat ; PS = porcelets ; PC = porcs charcutiers en engraissement ; AE = Animaux Equivalents (porcs)

L’EARL DU HERAN exploite l’atelier porcin au lieu-dit « Le Héran » sur la commune de MUEL. Ce projet engendre une augmentation de 2674 places de porcs engrais (+ 2630 AE).

La situation autorisée est de 6468 porcs engraissés par an. Après projet d’extension, l’objectif est d’engraisser 13530 porcs par an.

Les animaux qui seront engraissés sur ce site proviendront de l’atelier naissage sis au lieu-dit « La Ville Houée » sur la commune voisine d’IFFENDIC, et exploité par SCEA DE LA VILLE HOUEE.

Ce mode de fonctionnement permettra d’engraisser tous les animaux sur les 2 sites. Ce mode d’élevage permet de gagner en sécurité sanitaire et aussi en performance technique et économique (l’engraissement à l’extérieur étant souvent moins rentable que l’engraissement sur place). En effet, les places à construire correspondent à la capacité des porcheries engraissement aujourd’hui exploitées en façonnage (transfert d’une partie des porcelets nés à La Ville Houée, pour l’engraissement).

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2.7.2. Modification sur le site d’élevage : extension de porcheries

 construction d’une porcherie d’engraissement de 2400 places,

2.7.3. Présentation des places avant et après projet par bâtiment de l'élevage

Récapitulatif des Nature des opérations Répartition des places places autorisées N° (arrêté du 14 juin 2013) à après projet du par bâtiment numéroté effectuer par bâtiment numéroté bât. Porcs Porcs par Porcs Porcs Animaux + 30 - 30 bâtiment Animaux + 30 - 30 kgs kgs kgs kgs Bâtiments existants P1 Porcherie Porcherie vide / / / / / désaffectée P2 Porcelets 220 Porcs à l’engrais 530 aménagement Porcs engrais 1304 Porcs engrais 500

P3 Porcs engrais 960 sans changement Porcs engrais 960 P4 Local préparation Local préparation sans changement embarquement embarquement Bâtiment(s) en projet P5 Porcs engrais projet 2400

Post-sevrage 220 Post-sevrage 0 Porcs engrais 1990 Porcs engrais 4664 Animaux Equivalents 2034 AE Animaux Equivalents 4664 AE

L’augmentation du nombre d’Animaux Equivalents représente 2630 par rapport à la dernière situation autorisée (arrêté modificatif du 14 juin 2013).

Stockage Stockage (fosses + préfosses) : 4368 m3 Préfosses sous bâtiments : 2984 m3 des Soit plus de 15 mois 2 fosses extérieures : 2596 m3 déjections Stockage total : 5580 m3 Soit 10 mois Production 3077 m3 de lisier (par an) 6716 m3 de lisier NPK 17464 unités N 35178 unités N 9379 unités P 19619 unités P 12483 unités K 21513 unités K Gestion des Plan d’épandage : Plan d’épandage de 53,2% du lisier brut : déjections 6 exploitations pour une SDN de 318,3 ha 6 exploitations pour une SDN de 346,6 ha

Transfert de 3146 m3 (46,8%) vers le site de la Ville Houée : ce lisier sera centrifugé, puis épandu sur les terres de la SCEA

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 24

2.8. MODIFICATION DU PLAN D ’EPANDAGE

Situation autorisée remarques Situation après projet le 14 juin 2013 Surface SAU Nom Nom SDN SDN exploitée sans changement (la SAU comprend 5,5 ha EARL DU HERAN 40,09 EARL DU HERAN 48,2 39,6 d’herbe au bord du Meu, exclus du plan d’épandage) augmentation de EARL GROSSET 125,67 EARL GROSSET 159,9 153,2 surface augmentation de ROLLAND Hervé 5.79 ROLLAND Hervé 7,3 6,5 surface ROLLAND Pascal 5,65 ROLLAND Pascal 5,7 5,7 sans changement EARL RISSEL Alain 130,20 EARL RISSEL Alain 139,00 130,6 sans changement EARL MORAND EARL Elevage sans changement 11,01 11,2 11,0 Elevage MORAND TOTAL . . . . 318,31 ha 371,2 ha 346,6 ha

site de centrifugation de SCEA de la Ville 217,7 196,8 46,8% du lisier produit, Houée à IFFENDIC puis épandage

L’aire d’étude du plan d’épandage concernant le lisier de porcs brut porte désormais sur une SDN (surface recevant des déjections animales) de 282,6 ha (après retrait des terres de l’EARL RISSEL, exploitées sur le département des Côtes d’Armor, retirées de ce plan d’épandage. Le coefficient de disponibilité des terres sur l’aire d’étude est de 92%.

2.8.1. Conséquences de l’agrandissement sur les apports d’engrais organiques sur les terres

Situation autorisée : arrêté n° 29740 du 25 novembr e 1999, modifié le 5 mai 2004, puis le 14 juin 2013 : le plan d’épandage (terres mises à disposition de l’EARL DU HERAN) comprend : 254,71 ha de surfaces épandables. La charge d’azote organique représente 138 kg par ha. La charge de phosphore représente 67 kg par ha (couverture 85% du besoin des plantes).

Apports d’engrais organiques Apports d’engrais organiques exploitants (situation autorisée) (à épandre après projet) N total N/ha P total P/ha N total N/ha P total P/ha

EARL DU HERAN 5700 117 3061 76 7138 148 3981 100

EARL GROSSET 4500 144 2417 60 4500 145 2509 67

ROLLAND Hervé 700 107 376 65 749 103 418 64

ROLLAND Pascal 816 14 438 78 786 139 438 78

EARL RISSEL Alain 4321 142 2320 71 4321 143 2410 72

EARL Elevage MORAND 1427 130 766 70 1500 136 837 76 TOTAL . . . . 17464 138 9379 67 18993 142 10592 72

SCEA DE LA VILLE HOUEE 36314 167 15222 77

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 25 Aujourd’hui : la SDN totale du plan d’épandage recouvre 282,6 ha (en tenant compte de la mise à disposition partielle de EARL RISSEL Alain. L’exportation des cultures représente 229 kg d’azote et 85 kg de phosphore. La charge d’azote organique à l’hectare est de 143 (soit 62% du besoin des plantes). La charge de phosphore représente 73 kg/ha (86% du besoin des plantes).

2.9. CAPACITE TECHNIQUE ET FINANCIERE

L’EARL DU HERAN présente les capacités techniques et financières pour mener à bien le projet présenté.

2.9.1. Capacité technique  Des compétences personnelles L’élevage, dans son fonctionnement futur, devrait laisser apparaître un très bon niveau de performances technico-économiques, notamment lié aux capacités techniques des intervenants de l’EARL DU HERAN qui disposent de compétences et expériences requises comme le montre le tableau ci-dessous. Les bons résultats de l’élevage seront également liés au fait que les installations d’élevage seront toutes récentes (bâtiments isolés et modernes, ambiance contrôlée…). La taille de l’exploitation sera adaptée pour l’emploi de 2 actifs à temps plein (un salarié + 1 après projet). Samuel MORAND est installé depuis 9 années en tant qu’exploitant agricole et a aujourd’hui une solide expérience dans la production porcine.

Tableau : présentation des membres de l’EARL DU HERAN et personnels intervenant :

Nom – Qualité / Formation Expérience Rôle dans l’exploitation date de naissance BTS ASCE acquis en Gestion administrative de 1999 au CFTA de l’exploitation, comptabilité MORAND Installé depuis 15 Montfort, Gestion de l’engraissement (mise années Samuel plus stages effectués er en place, alimentation, départs, (le 1 mars 2002) en exploitations lavages) Né le 05/08/1979 sur un second site agricoles (dont un de 6 Gestion des cultures (semis, mois au Danemark) traitements, fertilisation) Travaille sur Salarié 1 Formation interne l’exploitation Elevage porcin depuis 2011 Salarié 2 Projet d’embauche d’un second salarié après Elevage porcin (après projet) mise en service du projet

 Un appui technique pour la production Le suivi technique des différentes productions sur l’exploitation est assuré avec l’aide de différentes structures et techniciens :

 Pour l'élevage porcin : un technicien d’élevage du groupement, fournit un appui sur le plan technique. Il effectue régulièrement des visites et assure un suivi permanent. Un vétérinaire intervient pour ce qui est du suivi sanitaire de l’élevage.

 En productions végétales, Mr MORAND dispose de toutes les compétences requises pour le suivi des cultures (fertilisation, traitement phytosanitaire, qualité de la récolte) par les formations qu'il a reçues. Dans ce système où l'atelier végétal est lié à l'atelier porcin, les compétences requises sont d'autant plus nécessaires, que les récoltes seront consommées par les animaux élevés sur l'exploitation, ce qui implique un suivi rigoureux des cultures, de l'évolution des paramètres sanitaires des cultures, de manière à obtenir une alimentation la plus saine possible, ce qui conditionnera le bien-être et la santé des porcs élevés sur l'exploitation (normes sanitaires des grains, délai avant récolte, respect des seuils de DONS mycotoxines).

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 26

Le suivi agronomique (cahier de fertilisation, prévisionnel d'épandage) ainsi que l’utilisation de produits phyto sanitaires sont réalisés par la coopérative. En ce qui concerne le suivi des cultures l’exploitant fait appel au cabinet conseil en productions végétales « Agritech service ». Le travail des terres est effectué par l’ETA MORAND.

2.9.2. Capacité financière Le projet concerne l’extension d’un élevage de porcs réalisé par la construction d’une porcherie. Le financement nécessaire concerne le coût lié à la construction d’une nouvelle porcherie, l’ouvrage de stockage sous le bâtiment, les équipements, ainsi que les mesures compensatoires proposées (laveur d’air, …) et les frais de dossiers.

La réalisation du projet devrait s’accompagner d’une amélioration de la rentabilité de l’atelier porcs, du fait de ne plus avoir recours à des porcheries en prestation, et le lissage des charges fixes sur un cheptel plus conséquent.

 Des conseillers en gestion L’exploitation dispose de partenaires pour la gestion financière de l’entreprise : − banque : Crédit Agricole et BPO − comptabilité : COGEP − Services techniques dans le groupement de producteurs : COOPERL ARC ATLANTIQUE

Ces partenaires ont tour à tour examiné la pertinence de ce projet. Une étude prévisionnelle des capacités financières de l’EARL a été réalisée, et la banque a donné un accord de principe pour le financement.

 Le financement du projet L’investissement pour le développement de l’atelier porcs sera financé par des prêts à moyen terme. La banque a déjà formulé un accord favorable pour l’octroi du financement concernant ce projet.

2.10. INCIDENCE SOCIO -ECONOMIQUE DE L ’EXPLOITATION ET DU PROJET

L’exploitation de l’EARL DU HERAN apporte sa contribution au tissu socio-économique régional, de la façon suivante :

Commerciaux et techniciens spécialisés Fournisseurs et entreprises du bâtiment et de matériel d’élevage

Nutrition animale Appro. Banque Vétérinaires Cultures Comptabilité Assurances

Groupement de producteurs Abattoir Equarrisseur

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L’EARL DU HERAN collabore avec :

En amont de la production : − Appro. Cultures − Nutrition animale : COOPERL ARC ATLANTIQUE − Vétérinaires : SELAS HUNAUDAYE − Commerciaux et techniciens spécialisés : coopérative COOPERL Arc Atlantique − Banques : Crédit Agricole et BPO − Comptabilité : COGEP − Assurances − Fournisseurs et entreprises du bâtiment et de matériel d’élevage

En aval de la production : − Groupement de producteurs : coopérative COOPERL ARC ATLANTIQUE, − Abattoir : COOPERL ARC ATLANTIQUE − Equarrisseur agréé : SIFDDA de GUER (56)

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3. ETAT INITIAL DU SITE D’ELEVAGE ET DU PLAN D’EPANDAGE

3.1. LE MILIEU HUMAIN ET CONTEXTE REGIONAL

 La Bretagne La Bretagne possède un climat océanique tempéré (températures peu contrastées et pluies fréquentes). L’eau est présente partout. En raison d’une faible perméabilité du sous-sol, une grande part des apports pluviométriques ruisselle en surface et créée un chevelu très dense de cours d’eau (+ de 15 000 km). En Bretagne les espaces naturels sont répartis en : - de grands ensembles territoriaux (Monts d’Arrée, forêt de Paimpont…) - des sites de faibles superficies unitaires qui accueillent des milieux bien caractérisés et délimités (dunes, vasières, pré-salés, landes, tourbières, étangs…)

 Démographie de la Bretagne La région Bretagne est peuplée de 3 273 000 habitants au 1er janvier 2014 (en progression de 0,7% par an depuis 2007) sur un territoire de 27 208 km².

 Economie bretonne En Bretagne, rare région française à avoir continué à créer des emplois ces dix dernières années, le taux de chômage reste inférieur à celui de la moyenne nationale (8.6 % en Bretagne contre 9.8 % en ). En 2012, la population active totale comptait 1,46 millions de personnes : l'agriculture et la pêche, en baisse constante, ne rassemblent plus que 4.5 % de ces actifs. L'industrie en occupe 14 %, la construction 7 % et le secteur tertiaire (commerce et services) concentre 74 % des emplois. Si de grands groupes français et étrangers sont implantés en Bretagne, l'économie régionale est caractérisée par un tissu dense de petites et moyennes entreprises (PME). Avec un produit intérieur brut (PIB) de 83.4 milliards d'euros en 2012, la Bretagne se situe en septième position parmi les régions françaises pour la richesse créée par son activité économique.

3.2. L’ AGRICULTURE EN BRETAGNE

La Bretagne est une région où l’agriculture tient une place importante, tant en matière d’utilisation du territoire, que de production agricole ou agroalimentaire. La SAU bretonne s’élève à 1 638 229 ha, soit 60 % du territoire régional. La part de l’emploi agricole , 4 % de l’emploi régional, reste l’une des plus élevées en France. Plus de 58 000 personnes travaillent dans le secteur primaire (agriculture, sylviculture et pêche). Par ailleurs, les industries agroalimentaires, implantées depuis longtemps sur le territoire, concentrent près de 66 800 salariés en 2013, soit près de 40 % de l’emploi industriel régional. La richesse réalisée par l’agriculture et les IAA, mesurée par la valeur ajoutée, représente 8 % du PIB régional, soit un taux deux fois plus élevé que celui de la France métropolitaine. La Bretagne est la première région française pour les productions animales. En 2014, la région produit 58 % du tonnage national de viande porcine, 43 % du volume d’œufs, un tiers des viandes de volailles, 22 % du volume de lait et 21 % de la viande de veau. Sept exploitations sur dix, s’appuyant sur 47 000 actifs agricoles, ont une activité spécialisée dans l’élevage, avec des modes de production plus intensifs que dans les autres régions. Les principales orientations sont le lait, le porc, la volaille. En aval de la production agricole, l’industrie de la viande, avec 91 entreprises de plus de 20 personnes*, emploie près de la moitié des salariés IAA de la région. La Bretagne est également une région légumière de premier plan, avec des zones de production concentrées sur le littoral nord, et à proximité des agglomérations de Brest et de Rennes. En 2010, plus de 47 000 ha sont principalement utilisés pour la culture de légumes, soit 20 % de la surface nationale en légumes. En 10 ans, les surfaces en cultures sous serre ont augmenté d’un tiers et celles consacrées aux légumes de plein champ pour le frais se sont maintenues. La région produit plus de 90 % du tonnage français de choux-fleurs, 78 % des artichauts, 55 % des épinards, plus de 50 % des échalotes, 39 % des haricots à écosser, 32 % des petits pois ou haricots verts et 25 % des tomates. La production de fruits est marginale en Bretagne. Seule la pomme à cidre se distingue et représente plus du quart du tonnage national. L’enquête sur la structure des exploitations agricoles en 2013 confirme la restructuration de l’agriculture qui poursuit ainsi la tendance engagée depuis deux décennies. Entre 2010 et 2013, le nombre d’exploitations baisse à un rythme annuel de 2,1 % tandis que les surfaces agricoles se stabilisent, incitant les unités de production à se regrouper ou à s’agrandir. Avec 51 ha en moyenne, l’exploitation bretonne reste moins étendue que son homologue fran- çaise (61 ha). Sa dimension économique, avec l’importance de ses productions hors-sol, est cependant plus élevée. 8 exploitations sur 10 sont considérées comme professionnelles, dites aussi moyennes ou grandes, au sens où leur Production Brute Standard (PBS) est supérieure à 25 000 euros.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 29 Les grandes exploitations, dont la PBS dépasse 100 000 €, disposent en moyenne de 70 ha de SAU et exploitent 81 % de la SAU régionale. L’acquisition de terres par des particuliers ou des collectivités accroît la pression foncière, qui existe déjà entre agriculteurs. Les besoins de construction et d’aménagement se développent, induits en partie par le dynamisme démographique. Entre 2000 et 2010, 64 200 ha ont quitté l’agriculture à un rythme de 0,4 % par an. Ces anciennes terres agricoles ont été artificialisées, laissées en friche ou reboisées. (*) dont au moins 80 % des salariés sont dans la région

Source : Agreste Bretagne - Draaf - Tableaux de l’Agriculture Bretonne 2015

Age des exploitants et co-exploitants L'âge moyen des exploitants se situe autour de 49 ans, toutes exploitations confondues. Les moins de 35 % représentent 12 % des effectifs, contre 19 % en 2000. Dans le même temps, la part des plus âgés a progressé : 20 % ont plus de 55 ans contre 13 % en 2000. Dans les exploitations professionnelles, 15 725 sont à leur propre compte et 14 266 sont sous forme sociétaire : 7 950 EARL, 4 591 GAEC et 1 758 autres sociétés.

Les ressources en eau sont essentiellement superficielles (82% des prélèvements d’eau). 268 millions de m3 sont prélevés annuellement (85,5 % pour eau potable). La qualité des eaux des cours d’eau bretons est variable : - 40 % des linéaires des cours d’eau, qualité d’eau satisfaisante - 40 % des linéaires des cours d’eau, qualité d’eau moyenne - 20 % des linéaires des cours d’eau, dégradation forte ou très forte de la qualité de l’eau (données Agence de l’eau Loire-Bretagne 1996) La région est engagée dans un programme de reconquête de la qualité de l’eau, Bretagne Eau Pure (BEP). 20 bassins versants sont concernés par ce programme. La Bretagne est une région touristique, notamment au vu de son patrimoine.

 La production porcine Aujourd’hui, avec 56% de la production nationale de porcs, la Bretagne est la première région française productrice de porcs. Elle procure 31.000 emplois. Avec un peu moins de 14 millions de porcs, la production bretonne a diminué de près de 2 %. L'augmentation du poids de carcasse explique la baisse plus faible (-1,8 %) du tonnage de viande. Les Côtes d'Armor et le Finistère produisent à eux seuls, 66 % du tonnage régional. La production porcine en Bretagne représente, en 2010, 30% de l’azote organique produit par l’ensemble des animaux d’élevage.

La Bretagne occupe toujours le 1er rang des nouvelles régions françaises pour la production porcine avec 5 200 exploitations spécialisées en 2013 et un cheptel estimé à 7,3 millions de têtes en 2015. Les abattages de porcs charcutiers en 2015 augmentent de 3,5 % en un an, tandis que le prix du porc fléchit de 7 %. Cependant, le prix de l’aliment recule de 5 % malgré la hausse des cours céréaliers. En 2014, le revenu des exploitations porcines diminue fortement.

Résultats du recensement agricole 2010 - Les naisseurs-engraisseurs concentrent 80 % du cheptel porcin Entre 2000 et 2010, le cheptel porcin breton s’est réduit de près de 4 % et une exploitation porcine sur quatre a disparu. Dans le même temps, les structures se sont agrandies et spécialisées. Le nombre de sociétés s’est fortement développé, au profit notamment des EARL. En 2010, les naisseurs-engraisseurs représentent plus d’une exploitation porcine sur deux. Ils détiennent 80 % des effectifs porcins. Près de la moitié des exploitations porcines ont un chef ou co-exploitant âgé d’au moins 50 ans. Les GAEC apparaissent mieux préparés à la succession.

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Effectifs porcins en fin d'année en 2015

Unité: tête Côtes Finistère Ille-et-Vilaine Morbihan Bretagne Bretagne d’armor-

d'Armor Vilaine 2014

Porcelets 884 050 1 032 840 373 690 417 820 2 708 400 2 751 005

Jeunes porcs de 20 à 50 kg 345 120 331 140 157 210 188 890 1 022 360 1 030 655

Truies de 50 kg et plus 187 070 183 720 78 000 85 120 533 910 545 765

Verrats de 50 kg et plus 1 960 1 370 1 110 950 5 390 5 470

Porcs à l'engrais de 50 kg et plus 1 004 405 1 101 440 461 710 495 740 3 063 295 3 110 247

Ensemble espèce porcine 2 422 605 2 650 510 1 071 720 1 188 520 7 333 355 7 443 142

Source : Agreste, Draaf Bretagne, statistique agricole annuelle

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L’occupation des sols en Bretagne en 2014

Productions animales : porcins

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3.3. L’ AGRICULTURE EN ILLE ET VILAINE

Situé à l’Est de la Bretagne, l’Ille-et-Vilaine bénéficie d’un climat océanique relativement tempéré. Les hivers sont humides et doux, les étés relativement secs, modérément chauds et ensoleillés. Les terres sont plutôt fertiles, surtout dans le nord du département. Le relief peu prononcé facilite la mise en culture. Le département est le plus peuplé de la région avec 1 027 000 habitants en 2014. C’est également le plus urbanisé : 88 % des habitants résident en aire urbaine ou périurbaine. La densité est relativement élevée : 150 habitants au km². Entre 2007 et 2014, la population y a progressé de 1 % par an, soit le rythme le plus rapide de la région. L’emploi agricole est moins important que dans le reste de la région : 3,1 % des actifs travaillent dans ce secteur. L’industrie est plus diversifiée en Ille-et-Vilaine que dans les trois autres départements bretons. L’agroalimentaire y est donc relativement moins présente avec 30 % des salariés industriels. L’Ille-et-Vilaine est cependant le premier département français en effectifs IAA. En 2010, les surfaces agricoles occupent 446 381 ha, soit les deux tiers du territoire. La diminution des surfaces agricoles s’est accrue sur la décennie. Entre 2000 et 2010, plus de 4 % des terres sont sorties du champ agricole au profit majoritairement de l’artificialisation. Dans le même temps, le nombre de structures agricoles bretilliennes a baissé de 35 %, soit un rythme supérieur aux trois autres départements de la région. La restructuration des exploitations laitières fortement présentes en Ille-et-Vilaine explique cet écart. En 2010, 9 600 exploitations agricoles sont actives. Sept sur dix sont professionnelles, dites encore moyennes ou grandes au sens où elles ont une Production Brute Standard (PBS) supérieure à 25 000 euros. Dans ce champ professionnel, la SAU moyenne est proche de 63 ha (+ 35 % par rapport à 2000), contre 46 ha pour l’ensemble des exploitations. En outre, 60 % des structures ont plus de 50 ha, cumulant les trois quarts de la SAU du département. Avec 17,4 millions d’hectolitres de lait produits et livrés à l’industrie, l’Ille-et-Vilaine se positionne comme premier département laitier en France, devant la Manche. Cette spécialisation regroupe la moitié des exploitations moyennes et grandes et occupe également la moitié de la SAU du département. Cependant, depuis 10 ans, le secteur a connu une forte restructuration. Le tiers des exploitations professionnelles spécialisées en bovins lait a disparu au profit de fusions et d’agrandissements. Ainsi, les structures de production actives en 2010 ont une SAU moyenne de 68 ha ; elles détiennent 22 % du cheptel régional de vaches laitières. L’Ille-et-Vilaine est également le premier département producteur de veaux (10% de la production nationale). En termes de production végétale, l’assolement est essentiellement constitué de fourrages et de prairies pour l’alimentation du cheptel, essentiellement bovin. Le maïs fourrage atteint 94 200 ha en 2010, en progression de près de 9 % sur 10 ans. Les surfaces en herbe, constituées en grande partie de prairies temporaires, représentent 38 % de la SAU. L’industrie agroalimentaire est bien implantée sur le département. Elle s’appuie sur une centaine d’établissements de plus de 20 salariés. Ces établissements emploient 14 350 salariés en 2013, dont 6 700 pour le secteur de la viande et 2 900 pour l’industrie laitière. Le département regroupe la moitié des salariés bretons travaillant dans l’industrie laitière.

Source : Agreste Bretagne - Draaf - Tableaux de l’Agriculture Bretonne 2015

Evolution des emplois dans l’activité agricole en Ille-et-Vilaine

L’activité agricole d’Ille-et-Vilaine s’appuie en 2010 et de manière permanente sur plus de 18 100 personnes, soit 4 % de l’emploi total du département. Pour les 9 600 exploitations, la SAU moyenne est de 46 ha en 2010 (32 ha en 2000). Il reste 56 % des structures avec le statut d’exploitation individuelle (78 % en 2000). Près de sept exploitations sur dix ont une taille économique dite « moyenne » ou « grande » correspondant à un potentiel de production d’au moins 25 000 euros par an. Parmi les chefs d’exploitation, 17 % ont moins de 40 ans en 2010 contre 28 % en 2000 et 50 % ont plus de 50 ans en 2010 contre 43 % en 2000. Les femmes représentent 34 % des personnes travaillant sur l’exploitation. Parmi les chefs d’exploitation ou co- exploitants, 31 % sont des femmes (29 % en 2000). Plus de 4 % des exploitations d’Ille-et-Vilaine pratiquent l’agriculture biologique. En 2010, l’activité agricole est encore bien présente dans le département, même si en 10 ans l’Ille-et-Vilaine a perdu plus du tiers des exploitations agricoles. Il en reste aujourd’hui 9 600. Parallèlement, la surface agricole utilisée (SAU) s’est réduite de 4,1 %. Les exploitations en activité en 2010 produisent donc sur des surfaces beaucoup plus importantes qu’en 2000. La SAU moyenne par exploitation a progressé de 44 % passant de 32 ha en 2000 à 46 ha en 2010. Ce sont les petites exploitations qui ont le moins bien résisté. Celles de moins de 20 ha, qui représentaient 44 % des exploitations en 2000, n’en forment plus qu’un tiers en 2010. Celles de plus de 80 ha ont progressé. Elles sont passées en 10 ans, de 7 % à 18 % de l’ensemble des structures agricoles et couvrent presque 45 % de la SAU d’Ille-et-Vilaine. Les exploitations ont dû s’adapter à l’évolution de l’agriculture en s’agrandissant et en se regroupant. Si en 2000, huit structures sur dix avaient le statut d’exploitation individuelle, il n’en reste plus que 56 % en 2010. En revanche, les structures sociétaires sont plus présentes, avec notamment la part des exploitations à responsabilité limitée (EARL) qui est passée de 11 % à 26 % de l’ensemble.

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Grâce aux nouvelles techniques agricoles et à la professionnalisation du métier d’agriculteur, la main- d’œuvre nécessaire au fonctionnement des exploitations s’est réduite. En 2010, l’agriculture départementale s’appuie de façon permanente, sur 18 100 personnes : 16 100 actifs familiaux et 2 000 salariés permanents. En unités de travail annuel (UTA), le travail fourni par cette main d’œuvre est estimé à 13 700 UTA, soit une réduction de 28 % depuis 2000.

L’Ille-et-Vilaine et les productions agricoles : 228 400 vaches laitières (31 % du cheptel régional) 736 400 porcs charcutiers (15 % du cheptel régional) 702 300 m² de bâtiments de volailles de chair (14 % des m² régionaux) 979 700 poules pondeuses d’œufs de consommation (5 % du cheptel régional) Environ 446 400 ha de SAU (27 % de la SAU régionale) - 172 600 ha de surfaces en herbe (27 % de la surface régionale en herbe) - 120 400 ha de maïs (28 % de la surface régionale en maïs) - 93 200 ha de blé (32 % de la surface régionale en blé) - 4 100 ha de légumes (9 % de la surface régionale légumière).

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La surface totale du département recouvre 685.218 hectares dont 66.250 sont boisés, 491.492 hectares correspondent à la Surface Agricole Utilisée, 26.300 ha correspondent à des sols agricoles non cultivés, les surfaces restantes (101.176 ha) sont des territoires autres (étangs, constructions, routes…). Le département est divisé en 6 Petites Régions Naturelles (PRN) : Montfort, Dol, Fougères, Rennes, Vitré et Redon. Le lait , principale production se trouve sur tout l'espace départemental, hormis la zone légumière de St Malo. L'Ille et Vilaine est le premier département laitier de France. Les bassins de production porcine sont localisés à l’Est et au Nord-Est du département ainsi que sur une zone Ouest plus restreinte (Bécherel, Montauban, St Méen le Grand). Le canton de est isolé au milieu d’un secteur de faible production. L'axe St-Malo-Rennes - La Guerche connaît une production de céréales bien développée notamment sur les régions de Dol, Tinténiac, Montauban et Châteaugiron. Alors que les cantons proches du littoral regroupent les cultures de plein champs (choux-fleurs, pomme de terre...). La périphérie rennaise est spécialisée dans le maraîchage. Les producteurs d’Ille et Vilaine fournissent des produits spécifiques de qualité reconnue comme « le poulet de Janzé », le poulet « Coucou de Rennes », le foie gras, l’oie fermière de « la Vallée de Couesnon », le « veau Bretanin », le bœuf Charolais, le porc fermier de Bretagne, les agneaux du « pré salé du Mont St Michel », le melon « petit gris de Rennes », des produits de l’agriculture biologique…

L’agriculture une forte contribution à l’emploi

L’agriculture contribue fortement à développer l’emploi en plus des emplois directs dans les exploitations. En effet, l’effectif salarié des entreprises agro-alimentaires totalise 12.600 emplois directs en Ille-et-Vilaine, ce qui représente 20% des emplois du secteur industriel de notre département. En ajoutant à cela les emplois de la production agricole et l’ensemble des emplois induits (transports, bâtiments, mécanique et services) on recense environ 50.200 postes de travail.

3.3.1. La production porcine en Ille-et-Vilaine L'Ille-et-Vilaine est le quatrième département français pour la production de viande de porc (206.245 tonnes en 2005), soit 9 % de la production nationale. Le département fournit 16% de la production bretonne. La production de viande porcine est assurée par environ 2.000 exploitations professionnelles Le bon niveau des performances suppose des équipements sophistiqués qui nécessitent des investissements élevés. Le cheptel truies est de 97.300 fin 2005, contre 100.300 fin 2004.

L'agriculture contribue fortement à développer l'emploi. L'effectif salarié des entreprises agro- alimentaires totalise 11680 emplois directs en Ille-et-Vilaine, ce qui représente 20% des emplois du secteur industriel de notre département. En ajoutant à cela les emplois de la production agricole et l'ensemble des emplois induits (transport, bâtiment, mécanique et services), on recense environ 60000 postes de travail. L'industrie agro-alimentaire en Bretagne concerne 57000 emplois, soit 30 % des emplois industriels et permet à la Bretagne de se situer à la deuxième place. Notre région occupe la première place nationale en matière de production animale, elle assure 54% de la production porcine, 40% de la production avicole et 21 % de la production laitière.

Les agriculteurs d'Ille-et-Vilaine se sont engagés dans une phase active de réduction de la pollution. Aujourd'hui, des actions concrètes sont menées : - actions sur les bassins versants, - Programme de Maîtrise des Pollutions d'Origine Animale (P.M.P.O.A *), - actions visant à modifier les pratiques culturales. Ces actions sont conduites en partenariat avec des organismes, collectivités locales, et l'état.

* PMPOA : ce programme, mis en place en 1994, visait à aider les éleveurs pour la mise en conformité de leurs exploitations. Il comportait 2 volets : les travaux dans les bâtiments pour mieux maîtriser la composition et la quantité des effluents à stocker et l’amélioration des pratiques agronomiques.

L’élevage porcin de l’EARL DU HERAN, est concerné par la Directive IED.

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3.4. LA COMMUNE D ’IMPLANTATION : MUEL

 Généralités, situation L’EARL DU HERAN est localisée sur la commune de MUEL. MUEL se situe à 40 kilomètres à l'ouest de Rennes, à 20 kilomètres de (22), à 8 kilomètres de Saint-Méen-Le-Grand. La RN 12 passe à une quinzaine de kilomètres. La commune compte 903 habitants (au 1 er janvier 2013), sur une superficie de 2890 hectares. L’altitude de la commune varie de 45 mètres à 133 mètres.

MUEL a pour communes limitrophes les communes suivantes : - à l'Ouest, - au Nord, Saint-Onen-La-Chapelle - à l'Est, St-Maugan, Bléruais, St Malon-sur-Mel - au Sud, Paimpont et (56)

Elle présente un environnement à dominante rurale et un paysage varié. Le territoire de la commune est traversé par la rivière « Le Meu » et par le ruisseau du Bois Hamon.

3.4.1. L’agriculture sur la commune de MUEL

La SAU moyenne des exploitations de la commune représente 46 ha. On trouve de petites exploitations avec une SAU de 28 ha pouvant aller jusqu’à plus de 100 ha, avec une majorité d’exploitations individuelles. Deux productions dominent : la production céréalière et l’élevage. Les éleveurs de bovins diminuent : ils représentaient 86% en 1978, alors qu’ils ne représentaient plus que 60% des exploitations en 2000 et plus que 53% en 2010. Des exploitants et co-exploitants jeunes : en 2000, 39% de la totalité des exploitants et co-exploitants a moins de 40 ans et 41% a entre 40 et 55 ans. En 2010, les exploitants de moins de 40 ans ne représentent plus que 18% tandis que les exploitants ayant un âge compris entre 40 et 54 ans sont plus que majoritaire (64%). La commune a fait l’objet d’un remembrement dans les années 1994-1995 qui a restructuré le parcellaire agricole connu aujourd’hui. La commune dispose d’un document d’urbanisme : PLU, approuvé le 10 décembre 2013. Les zones N et A représentent 2868 ha soit 99% de la surface totale.

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Localisation des sièges d’exploitations agricoles sur la commune de MUEL source : PLU

EARL DU HERAN

3.4.1.1. LES COMMERCES SUR LA COMMUNE DE MUEL La commune accueille quelques commerces et services : une offre commerciale et de services de proximité plutôt limitée en raison de la proximité avec St Méen-Le-Grand, un bar tabac épicerie, un bar à thème et un restaurant, une location de vaisselle. On note la présence de quelques artisans sur la commune, tel que maçon, couvreur, menuisier et plâtrier.

3.4.1.2. LES INFRASTRUCTURES ET LA VIE ASSOCIATIVE A MUEL La commune est dotée d’un groupe scolaire avec école maternelle et primaire composée de 4 classes accueillants 97 élèves durant l’année 2013-2014. La communauté des communes du pays de St Méen-le-Grand possède la compétence animation jeune enfance. Un relais assistante maternelle a été créé. Une bibliothèque-médiathèque située en centre bourg et gérée par la commune propose une offre culturelle Intéressante pour les habitants. La commune possède aussi des équipements sportifs : un terrain de football, un terrain de boules, une salle de tennis, une salle de sport. Il existe 11 associations sur la commune. La trame de la voirie existante assure la desserte primaire de l'agglomération. L'axe routier principal est la Route Départementale n° 30 qui croise dans le bourg la Route Départementale n° 59, autre axe structura nt de la commune.

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3.4.1.3. LES MILIEUX NATURELS La commune possède un patrimoine naturel très riche mais aucune zone protégée au titre des ZNIEFF, NATURA 2000, n’a été répertoriée sur la commune. La ZNIEFF la plus proche est la forêt de Paimpont, plus grand massif forestier de Bretagne avec 8000 ha.

Le Plan Local d'Urbanisme : La commune de MUEL dispose d'un P.L.U. approuvé le 10 décembre 2013. Le Plan Local d'Urbanisme : - fixe les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs fixés par le code de l'urbanisme, - Délimite les zones urbaines ou à urbaniser, les zones naturelles, agricoles et forestières à protéger, - Définit les règles concernant l'implantation de la construction. La commune de MUEL a fait l'objet d'un remembrement en 1994-1995.

L'élimination des déchets : La commune est rattachée (depuis 1975) au SMICTOM (Syndicat Mixte Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères) dont le siège est à la mairie de St Méen-le-Grand. La collecte est assurée chaque semaine et le traitement s'effectue à l'usine de GAËL. Depuis 2000, l’ensemble des communes du département a mis en place la collecte sélective

La commune de Muël est une composante de la Communauté des communes de ST MEEN LE GRAND (née le 1 er janvier 2014, suite à la fusion des Communautés de communes du pays de St Méen-Le-Grand et du pays de Montauban de Bretagne) et appartient donc au Pays de BROCELIANDE. Cette Communauté de communes comprend désormais 18 communes, pour un total de 26499 habitants (au 1er janvier 2013).

 Présentation du pays de Brocéliande Le Pays de Brocéliande comprend 5 communautés de communes : CC du pays de Bécherel, Montfort Communauté, CC de communes du pays de St Méen-Le-Grand, CC de communes du pays de Montauban- de-Bretagne et la Communauté des communes du Pays de Brocéliande. Ces 5 Communautés de communes dépendent du SCOT du pays de Brocéliande. Ce territoire englobe 43 communes regroupées en 5 communautés de communes. Le pays de Brocéliande occupe 929 km² soit 14% de la superficie départementale et regroupe près de 58.000 habitants. La densité moyenne de population (62 habitants/km²) est largement inférieure à la moyenne régionale. Un habitant sur cinq possède un lien familial ou professionnel avec l’agriculture. Un conseiller municipal sur cinq est agriculteur. Plus de 20% des emplois sont liés directement à l’agriculture.

Agriculture et agro-alimentaire forment un couple clef de l’économie du pays. L’agriculture est importante : ce secteur offre 15% des emplois (5,7% en Ille-et-Vilaine). L’industrie est tournée vers l’agroalimentaire : cette activité emploie 74% des salariés du secteur secondaire : les huit plus gros employeurs du pays sont des industries agroalimentaires (viande et fromages). En revanche, le secteur tertiaire et les services publics sont peu développés comparativement aux autres pays.

Ce projet permettra de poursuivre la transformation et la commercialisation dans la région d’environ 1245 tonnes de viande de porcs chaque année (objectif de 13530 porcs x 92 kg) . Cette exploitation d’élevage contribue à alimenter la dynamique agricole de ce territoire, notamment en termes d’emplois directs et indirects dans la filière porcine.

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 Aire d’Appellations d’Origine Contrôlée (AOC) (source : inao.gouv.fr)

L'appellation d'origine contrôlée (AOC) est un label officiel français identifiant un produit dont les étapes de fabrication (production et transformation) sont réalisées dans une même zone géographique et selon un savoir-faire reconnu. Afin de clarifier l’offre au consommateur, depuis le 4 janvier 2016 , le symbole AOP de l'Union européenne doit figurer sur l'étiquetage des produits concernés (seuls les vins sont autorisés à porter l’appellation d’origine contrôlée française (AOC)).

Il n’y a aucune AOC présente sur la commune de MUEL. En revanche, plusieurs Indications Géographiques Protégées (IGP) sont localisées partiellement dans le territoire environnant. Les IGP dont le territoire de MUEL fait partie sont : - Le Cidre de Bretagne - La farine de Blé noir de Bretagne - Les Volailles de Bretagne

 Patrimoine historique de la commune (source : culture.gouv.fr base Mérimée)

Il n’y a pas sur le territoire de la commune de site classé aux Monuments Historiques.

 Zones de loisirs, zones patrimoniales et touristiques

La procédure d’archéologie préventive s’applique. Le permis de construire peut-être refusé ou n’être accordé que sous réserve de l’observation de prescriptions spéciales (article R.111-3-3) si les constructions sont de nature à compromettre la conservation ou la mise en valeur de vestiges archéologiques.

 Zones urbaines, activités Le site d’élevage et le plan d’épandage de l’EARL DU HERAN sont exclusivement en zone à vocation agricole. Le phénomène dominant reste l’omniprésence de l’habitat dispersé : il y a environ une vingtaine de hameaux concernés par la proximité de parcelles d’épandage (à moins de 100 m), ce qui représente une exposition potentielle pour quelques dizaines d’habitations (60 à 80). Le parcellaire de la SCEA DE LA VILLE HOUEE, se situe majoritairement sur la commune d’IFFENDIC, et ce sont 15 à 20 hameaux qui se situent sur l’aire d’étude. Les terres exploitées par le prêteur EARL RISSEL Alain, se situent en partie en bordure du bourg de Gaël. Les autres îlots ayant fait l’objet de l’étude sont en zone agricole et éloignés de bourgs.

Les zonages des documents d’urbanisme des communes concernées ont été pris en compte.

commune Document d’urbanisme

MUEL PLU, approuvé le 10 décembre 2013 Pas de document d’urbanisme : application du RNU GAEL (avril 2017) ST MAUGAN PLU approuvé en mai 2013 PLU approuvé en 2008 : modification en cours – ST ONEN LA CHAPELLE Enquête en avril 2017 PLU approuvé le 2 décembre 2004 : BOISGERVILLY dernière modification en juillet 2013 PLU (approuvé en février 2011) IFFENDIC dernière modification en 2012

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 Axes de communication Le site d’élevage est à l’écart des voies de communications les plus fréquentées. Les axes de communication les plus importants sont des routes départementales : D59, qui passe à 700 mètres à l’Est de l’exploitation, la RD 30 qui traverse le territoire de la commune de Muël dans le sens Est- Ouest. Le réseau aux alentours du site d’élevage est composé principalement de voies communales. Ces axes servent un trafic routier peu dense. L’accès aux parcelles ne perturbe pas la circulation des usagers sur ces voies routières. Les bourgs de Muël et Saint-Maugan devront être traversés pour desservir les parcelles du plan d’épandage.

3.4.2. Le site d’élevage : « Le Héran »

Le lieu-dit « Le Héran » est localisé à 1,8 km au Nord du bourg de MUEL, dans un secteur où l’espace est occupé principalement par des parcelles agricoles.

élevage porcin de EARL DU HERAN projet habitation de l’ancien exploitant (Jean EON)

Fosse /DECI bâtiments bovins de l’exploitation voisine

forage

Vue du site de Le Héran

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3.4.2.1. DESCRIPTIF DE L ’ENVIRONNEMENT DU SITE D ’ELEVAGE « LE HERAN »

Distance Type Désignation Orientation des installations des projets existantes HABITATS MORAND Samuel (gérant de Pas sur le site l’EARL) Tiers : Mr et Mme EON Jean Est 105 m. 160 m. (ancien exploitants des porcheries) Autres tiers Sud-Est 185 m. 245 m.

AGGLOMERATIONS Bourg de MUEL sud 1,8 km

Bourg de St Onen La Chapelle Nord 3,8 km

Bourg de Muel Ouest 4 km

Points d’eau Forage de l’exploitation Sud 100 m 170 m

Autres puits/forage Est 105 m 150 m

Ruisseau du Bois Hamon Ouest 200 m 250 m

Rivière « Le Meu » sud 2,2 km

Captage d’eau potable néant / /

ZONES DE LOISIRS Terrain de foot de Muel Sud 2 km

Terrain de foot de St Onen La Nord 3,8 km Chapelle Terrain de foot de Gaël Ouest 4,3 km

MONUMENTS Iffendic : église (bourg) Est 10 km de l’élevage HISTORIQUES St Uniac : église (bourg) Est 10 km de l’élevage

Manoir de Quénétain Est 9 km de l’élevage

FAUNE-FLORE Forêt de Paimpont (ZNIEFF) Sud 5 km (inscrite à la DIREN) NATURA 2000 : quelques Sud plus des 8 km étangs dans la forêt de Paimpont

Les réseaux et accès

Le site d’élevage se situe à 800 mètres à l’Ouest de la RD 59 qui relie MUEL à St ONEN LA CHAPELLE. L’élevage est desservi par cette route, puis par une voie communale.

Sur le site d’élevage de l’EARL DU HERAN, il existe : - un réseau électrique « EDF » (dont la partie proche des installations est enterrée) - un réseau d’adduction d’eau enterré (en provenance du forage qui alimente l’élevage) - un réseau téléphonique « France Télécom » (dont la partie sur la parcelle de l’EARL est enterrée)

Différents véhicules circulent autour du site du fait de l’activité de l’élevage : transport d’animaux, de matière première pour l’aliment, de lisiers. Ces transports nécessitent des lieux de chargements et donc l’EARL DU HERAN a aménagé différents accès adaptés à la taille des transports utilisés.

Les abords de l’élevage feront l’objet d’aménagements à la fin des travaux.

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Tableau : Lieu et accès du site d’élevage.

Rythme de transport Mode de transport Lieu Accès

Porcs charcutiers Remorque-tracteur Tous les 15 jours quai d’embarquement situé en pignon de la porcherie « P3 »

Cadavres de Camion spécialisé Fonction de la Bac d’équarrissage porcs (équarrisseur) mortalité situé à l’entrée du site voie facile d’accès pour la communale Sté d’enlèvement qui longe les Lisier Tonne de 23000 Durant période Pompage dans la bâtiments litres appartenant à d’épandage fosse extérieure l’ETA MORAND (principalement au enterrée « fos1 » printemps et à l’automne)

Aliments Céréales : tracteurs et remorques Complémentaires : camions

3.4.3. Zone d’Epandage

3.4.3.1. REPARTITION GEOGRAPHIQUE DES EPANDAGES

Les zonages réglementaires des communes du plan d’épandage sont les suivants :

% surface du Département Commune Canton de Zonage plan d’épandage ZV, ILLE ET VILAINE MUEL Montauban de Bretagne 28,2% commune en ZAR ZV, ST MAUGAN Montauban de Bretagne 12,3% commune en ZAR ZV, ST ONEN LA CHAPELLE Montauban de Bretagne 7,1% commune en ZAR ZV, GAEL Montauban de Bretagne 12,3% Commune en ZAR ZV, BOISGERVILLY Montauban de Bretagne 7,5% commune en ZAR ZV, IFFENDIC Montfort sur Meu 32,6% commune en ZAR ZV = zone vulnérable, ZAR = Zone d’Actions Renforcées (zone de captage d’eau destinée à la consommation humaine dont la teneur en nitrates est supérieure à 50 mg/l, bassins connaissant d’importantes marées vertes sur les plages, zones d’excédent structurel, zone d’actions complémentaires) CAPT = captage d’eau potable,

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3.4.3.2. DESCRIPTIF DES EXPLOITATIONS CONCERNEES

Les exploitations réceptrices de lisier seront les suivantes (conventions d’épandage jointes en annexe) :

N° PACAGE NOM – SAU N° ADRESSE et type Observations exploitation (ha) d’exploitation 035 171 583 EARL DU HERAN Le Héran 1 48,3 ha Polyculture Surfaces exploitées en propre MORAND Samuel 35290 MUEL élevage porcs 035 175 652 Le Héran Polyculture Augmentation de la surface 2 EARL GROSSET 159,9 ha 35290 MUEL élevage : production Augmentation du cheptel laitière mise à disposition partielle 035 170 357 (terres en Ille-et-Vilaine) EARL RISSEL Launay - reçoit du lisier d’un autre 3 139,00 polyculture élevage Alain 35290 GAEL élevage de porcs sur les production laitière terres exploitées dans les Côtes d’Armor 19, rue de Bédée 035 044 939 - pas d’animaux, et pas 4 ROLLAND Pascal 5,65 ha d’importations autres sur ces 35750 IFFENDIC cultures terres Le Ruisseau 035 045 191 - pas d’animaux, et pas 5 ROLLAND Hervé 35750 ST 7,30 ha d’importations autres sur ces cultures MAUGAN terres EARL ELEVAGE La Ville Houée 035 167 401 - pas d’animaux, et pas 6 MORAND 11,17 ha d’importations autres sur ces 35750 IFFENDIC cultures MORAND Carmen terres 035 179 272 SCEA DE LA 46,8% du lisier de l’EARL du La Ville Houée Polycultures HERAN seront transférés, 7 VILLE HOUEE 217,7 ha 35750 IFFENDIC Porcs centrifugés, puis épandus MORAND Samuel Bovins engrais sur les terres de la SCEA

La surface mise à disposition par les 7 exploitations, représente 527 ha.

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3.4.4. Autres installations classées autorisées ou en projet sur le secteur

A la date du 31 mars 2017, il n’y aurait aucun autre projet connu sur la zone d'étude (communes concernées par le projet) ou projet communiqué par le service instructeur des installations classées, par le fichier national des études d'impact http://www.fichier-etudesimpact.developpement-durable.gouv.fr ou par la base nationale des installations classées http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr

Il n’y aurait donc aucun cumul possible entre le projet de l’EARL DU HERAN et un autre projet. Le tableau suivant résume les différents effets cumulés possibles de l’élevage avec d’autres projets d’installations classées autorisées présents sur le secteur concerné. En l’occurrence, à priori, il n’y a aucun autre projet concerné.

Effets cumulés Préservation de la ressource Effets appréhendés au travers du chapitre 2 du SDAGE Loire en eau (aspect quantitatif) Bretagne . L'exploitant indique le niveau de prélèvement de la ressource, avant et après projet, en lien avec l'activité ICPE. Le service police de l'eau, consulté en marge de l'enquête publique, pourra le cas échéant fournir un avis quant à la compatibilité du volume prélevé avec la ressource prélevable localement. Préservation de la qualité de Effets appréhendés au travers : l'eau - de la directive nitrates, sur l'ensemble des zones vulnérables (exigence de l'équilibre de la fertilisation azotée, contrôle par le cahier d’épandage…) ; - du SDAGE Loire Bretagne, avec le respect de l’équilibre de la fertilisation phosphorée, la prise en compte des risques de ruissellement…. Préservation de la qualité de Effets appréhendés au travers : l'air - du PRQA (Plan Régional pour la Qualité de l'Air). Préservation de la faune et de Pas d'effets cumulatifs en zone agricole (définie par le PLU de la la flore commune). Bruit Pas d'effets cumulatifs, de par la prise en compte des distances réglementaires d'implantation des installations en projet et de l'émergence maximale admissible (isolement relatif du site d’élevage par rapport aux autres élevages du même type). Odeurs Pas d'effets cumulatifs, de par la prise en compte des distances réglementaires (implantation, épandage). Qualité des paysages Effets appréhendés au travers du document d’urbanisme (PLU) de la commune (définition des zones agricoles), et du fait de l’insertion paysagère (établie pour le projet et jointe en annexe). CONCLUSION Effets cumulés non significatifs

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3.5. LE MILIEU PHYSIQUE 3.5.1. Climatologie

La région Bretagne bénéficie d'un climat tempéré et humide.

 Les températures

Localisation de l'élevage suivant les zones climatiques régionales

Elevage et aire d’étude de EARL DU HERAN

Le département d’Ille et Vilaine, d’une superficie de 6758 km², constitue la partie orientale de la Bretagne. Ce département est balayé par de nombreuses perturbations océaniques. Il s’ouvre au Nord sur la Manche par une façade maritime d’environ 70 km, et s’approche dans sa pointe Sud-Ouest, à Redon, à une trentaine de km de l’Océan Atlantique. La proximité de ces grandes masses marines a des conséquences directes sur les températures, les précipitations et l’humidité de l’air.

L'Ille-et-Vilaine jouit d'un climat océanique légèrement dégradé. Les pluies sont fines, abondantes et tombent toute l'année. Les écarts de températures sont faibles et le temps est souvent instable. Mais les hauteurs du Massif Armoricain bloquent les flux d'Ouest, ce qui explique la modeste hauteur de précipitations dans le bassin rennais. Les vents marins créés une inertie thermique typique des régions océaniques. Les hivers sont doux et les étés plutôt frais ou modérément chauds. Cependant l'Ille-et-Vilaine n'est pas à l'abri de vagues de froid (-15°C en janvier 1985) ou de canic ules (+40°C en août 2003). D'ailleurs, les amplitud es thermiques et le nombre de jours de gelées est plus marqué que sur le reste de la Bretagne. Ce phénomène montre une certaine continentalité due à une légère dégradation du climat océanique.

Il existe des nuances suivant la localisation des régions par rapport aux vents dominants et la distance à la mer. Le littoral est abrité des pluies venant du quadrant Sud-Ouest mais elle est directement exposée aux vents de Nord-Ouest et Nord-Est. Les hauteurs des précipitations sont comprises entre 660 et 730 mm. L'amplitude thermique est faible avec des hivers plus doux et des étés moins chauds que dans le bassin de Rennes.

Dans la région de Rennes, les hauteurs annuelles de précipitations sont inférieures à 700 mm dans les bassins abrités et sont comprises entre 700 et 750 mm sur les plateaux exposés aux vents de Sud-Ouest et de Nord-Ouest. Les hivers sont doux, humides et les étés sont plutôt chauds, secs et ensoleillés.

Les régions périphériques aux reliefs plutôt élevés (Fougères, Vitré et Paimpont) sont bien exposées aux vents de Sud-Ouest et les précipitations sont plus importantes. Les températures des vallées sont comparables à celles de Rennes mais les hauteurs s'avèrent être plus fraîches.

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Le Sud-Ouest du département est sous l'influence de l'océan Atlantique. Les hivers sont davantage doux, humides et les étés chauds et ensoleillés avec une hauteur de précipitations comprise entre 750 et 800 mm. La région est abritée des vents de Nord-Est et Nord-Ouest, synonymes de fraîcheur.

Le climat du printemps et de l'été 2007 est relativement exceptionnel. Alors qu'en avril 2007, les moyennes des températures battent des records, la chaleur s'associant à un bel ensoleillement et à un fort déficit pluviométrique, les quatre mois suivants sont excessivement pluvieux. Le mois de mai connaît des précipitations très importantes mais de courte durée. Juin est perturbé avec des averses parfois orageuses. Les précipitations sont de 46 à 131 % au-dessus de la normale. En juillet, il pleut souvent. Les cumuls sont partout excédentaires avec globalement un excédent de 50 à 100 %. En août, les journées sèches ou faiblement pluvieuses sont fréquentes. Cependant, les forts épisodes pluvieux successifs entre le 14 et le 23 ont entraîné des cumuls fortement excédentaires par rapport à la normale. Après quatre mois bien pluvieux, septembre connaît de brefs épisodes perturbés qui apportent localement de fortes pluies mais le bilan du mois reste partout déficitaire.

Des implications souvent favorables : Sauf accidents se produisant certaines années dans la circulation atmosphérique moyenne, le climat très tempéré de l’Ille-et-Vilaine a des implications favorables pour deux grandes activités économiques : - une agriculture intensive, première richesse du département, spécialisée dans l’élevage, mais qui reste encore importante pour la culture du blé. On trouve aussi dans la bande côtière une production de primeurs. - un tourisme, très florissant sur le littoral, en cours de développement dans les régions rurales de l’intérieur.

3.5.1.1. PLUVIOMETRIE - TEMPERATURES

De par sa position péninsulaire, sa géomorphologie, sa variété hydrographique, la Bretagne est assez sujette à des phénomènes hydrologiques marqués. Son réseau hydrographique est très varié, allant du petit fleuve côtier au fleuve plus important avec ses affluents, soumis localement à une grande diversité d’aléas climatiques. L’ampleur des crues dépend non seulement de l’intensité des précipitations mais aussi de l’état de saturation des sols qui est lui-même lié à la saison pendant laquelle l’évapotranspiration est plus ou moins forte. L’Ille et Vilaine est la zone la moins arrosée du massif armoricain. Dans le département, le bassin de Rennes est le secteur le moins pluvieux avec environ 650 mm de précipitations par an, le massif de PAIMPONT et le pays de FOUGERES en reçoivent de 800 à 1000 mm.

L’engorgement des sols se produit principalement en hiver. C'est aussi la période de lessivage des nitrates.

Elevage et aire d’étude de l’EARL DU HERAN

Précipitations moyennes annuelles en Bretagne entre 1997 et 2006 (Source : www.bretagne-environnement.org)

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3.5.1.2. LES VENTS

Les vents constituent la principale source de diffusion des odeurs. Il n’y aura pas d’épandage par vent fort. La rose des vents de la station de Rennes nous montre que les directions les plus fréquemment rencontrées viennent du quart Sud-Ouest. Les premières habitations dans le couloir des vents dominants (direction Nord-Est) se situent à plus de 800 mètres (La Guihenais).

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Les statistiques basées sur des observations entre 07/2002 - 02/2017 tous les jours de 7h à 19h, heure locale.

3.5.1.3. LA FOUDRE

 Zone de foudroiement

Sources : http://www.citel2cp.com/ ; http://home.nordnet.fr/~amoreaux/foudre/actuel.htm

Le niveau kéraunique (nombre de jours pendant lesquels le tonnerre est entendu) dans le département de l’ILLE ET VILAINE, est de 12 (moyenne nationale = 20). La densité de foudroiement (Niveau Ng) est un paramètre qui définit le nombre d'impact foudre par an et par km 2 dans une région. Pour le département de l’ILLE ET VILAINE, il est de 0,5 impact de foudre /an/km². L’utilisation de matériel électronique entraîne habituellement la pose d’un parafoudre associé à une prise de terre.

La sévérité orageuse d’une région est caractérisée par son niveau kéraunique Nk (nombre de jours par an ou le tonnerre est entendu) et par la densité du foudroiement Df (nombre d’impacts au km² par an). Depuis quelques temps la densité orageuse se mesure à partir du nombre d’arcs de foudre au sol.

A noter que les villes les plus foudroyées se situent au Sud-Est de la France. Parmi les villes les moins foudroyées, la plupart se situent en Bretagne - Pays de Loire. Du fait de la présence de matériel électronique au sein de l’élevage, il y a un parafoudre associé à une prise de terre.

Malgré un premier semestre qui a frôlé des records de foudroiement (1) le nombre cumulé d’éclairs nuage- sol (3) détecté sur l’ensemble du territoire national (2) par le réseau Météorage en 2016 reste l’un des plus faibles des 15 dernières années. En effet, « seulement » 355 000 éclairs nuage-sol ont été recensés tout au long de cette année, ce qui représente un déficit de plus de 100 000 éclairs sur la période (soit près d’un quart du foudroiement moyen enregistré entre 2001 et 2015 sur la France).

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Densité de foudroiement et niveau kéraunique en France

La répartition mensuelle des coups de foudre sur le graphe ci-dessus montre que l’activité électrique des orages a considérablement chuté au cours de l’été, ce qui explique le faible niveau de foudroiement. Ainsi, la période estivale qui constitue habituellement plus de la moitié du foudroiement annuel, représente un tiers à peine du total des éclairs nuage-sol de 2016. Ce résultat est cependant paradoxal car le nombre de jours d’orage enregistré au cours des 3 mois de l’été 2016 (67 jours) est tout à fait comparable à la moyenne (69 jours) des 15 dernières années.

A titre d’exemple, l’année 2010 avec 69 jours d’orage, soit un nombre comparable à 2016, avait produit 3 fois plus d’éclairs nuage-sol sur cette même période estivale.

Au cours de l’année, près de 2 222 000 éclairs intra-nuage (4) ont aussi été détectés par le système Météorage, soit plus de 6 fois la quantité d’éclairs nuage-sol. Les régions les plus foudroyées sont la Provence-Alpes-Côte d'Azur avec 3,21 flashs/km², devant la Corse et l’Occitanie, la Bretagne fermant la marche avec 0,41 flash/km². Les Alpes-Maritimes arrivent en tête des départements les plus foudroyés avec 3,87 flashs/km² contre environ 0,2 flash/km² pour le Finistère, département le moins foudroyé cette année.

(1) Voir http://www.meteorage.fr/actualites/bilan-de-foudroiement-1er-semestre-2016 (2) La surface prise en compte pour le comptage des éclairs nuage-sol et intra-nuage est celle comprise dans les limites administratives de la France (métropole). (3) Un éclair nuage-sol est la décharge électrique qui se produit entre le cumulonimbus et le sol. Cette décharge génère un courant électrique très intense, de plusieurs dizaines de milliers d’Ampère, qui produit en retour le flash lumineux et le tonnerre. On l’appelle aussi : flash ou coups de foudre. (4) Un éclair intra-nuage est une décharge qui se produit à l’intérieur du cumulonimbus entre la partie inférieure et supérieure qui possèdent des charges électriques de signe opposé.

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3.5.1.4. RISQUE SISMIQUE

La réglementation relative à la prévention des risques sismiques a été modifiée avec la parution de nouveaux textes réglementaires : décret 2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique décret 2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français. arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal ». Cette réglementation entre en vigueur au 1er mai 2011. Elle modifie notamment : le zonage géographique du risque sismique. La Bretagne est ainsi classée en zone de risque faible. la classification des différents types de bâtiments pour l’application des règles de construction parasismique.

Le risque sismique en Ille-et-Vilaine est un des risques majeurs susceptibles d'affecter le département d'Ille- et-Vilaine. Il se caractérise par la possibilité qu'un aléa de type séisme se produise et occasionne des dommages plus ou moins importants aux enjeux humains, économiques ou environnementaux situés sur le territoire départemental. Les 352 communes du département sont classées en zone de sismicité « faible ». Selon la catégorie des bâtiments, une réglementation parasismique doit être respectée.

Antérieurement à 2011, le département d'Ille-et-Vilaine était entièrement classé en zone 0, risque négligeable mais non nul, en application du décret n° 91-461 du 14 mai 1991 et sur la base du découpage cantonal au 1er janvier 1989. Depuis 2011, le département est classé en zone de sismicité faible.

3.5.1.5. QUALITE DE L ’AIR Les activités humaines (les transports, l'industrie, le chauffage des logements, l'agriculture...) émettent dans l'air de diverses substances qui peuvent être préjudiciables pour la santé, le climat, l'environnement. Chacun d'entre nous respire chaque jour 14 000 litres d'air... D'où l'importance de protéger ce bien commun.

Le Plan Régional pour la Qualité de l'Air (PRQA) est un document issu de la Loi sur l'Air et l'Utilisation Rationnelle de l'Energie (LAURE de 1996). Le PRQA est un document réglementaire de planification. Il vise à dresser un état des lieux de la qualité de l'air dans chaque région, et à lister les mesures permettant de réduire les pollutions. L'élaboration du PRQA était à l'origine une compétence de l'Etat. Mais à la suite de la loi du 27 février 2002, dite loi de proximité, elle relève désormais de la compétence du Conseil régional. Le Conseil régional de Bretagne a donc décidé fin 2006 d’entamer la révision du Plan précédemment élaboré par l’Etat en 2001, avec la volonté de promouvoir une approche intégrée entre air, santé, climat et environnement.

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Air Breizh, association de type loi de 1901 à but non lucratif , est l'organisme agréé par le ministère chargé de l'Environnement pour la surveillance de la qualité de l'air en Bretagne. Air Breizh est l’organisme de surveillance, d’étude et d’information sur la qualité de l’air en Bretagne. Agréé par le Ministère en charge de l'Ecologie, il est membre de la Fédération Atmo France qui regroupe l’ensemble des associations en Métropole et dans les DOM-TOM. La surveillance de la qualité de l’air breton a débuté à Rennes en 1986. L’ASQAR, l’association alors chargée de cette surveillance, s’est régionalisée en décembre 1996, devenant Air Breizh. Depuis plus de vingt-cinq ans, le réseau de surveillance s’est régulièrement développé, et dispose aujourd’hui de 18 stations de mesure réparties sur une dizaine de villes bretonnes. Les stations de mesure sont principalement situées en ville. La station la plus proche est à Rennes et il est difficile d'extrapoler les résultats de ces communes urbaines à une commune rurale comme MUEL. Dans la zone d'étude, peuvent se mêler des pollutions liées au trafic routier, des pollutions domestiques ou industrielles (en provenance des bourgs avoisinants) et des pollutions agricoles (ammoniac, produits phytosanitaires et poussières grossières principalement). Concernant ces dernières, le PRQA conclut que l'ammoniac atmosphérique ne devrait pas provoquer de phénomènes irritatifs pour les populations, alors que des effets néfastes à la santé sont décrits pour les produits phytosanitaires.

Stations de mesure au 31 décembre 2015 Air Breizh dispose de 17 stations de mesure réparties dans les principales villes bretonnes et d’un parc d’une quarantaine d’analyseurs automatiques et 4 préleveurs en site fixe.

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BILAN D ’ACTIVITES 2015

Situation par rapport à la réglementation Le tableau ci-dessous reprend les principaux résultats issus des stations fixes de mesure de la qualité de l’air en Bretagne. Chaque valeur est comparée aux seuils réglementaires (cf. annexe). On distingue : Les Valeurs Limites (VL) : Valeur limite à ne pas dépasser sur l’ensemble du territoire des Etats membres de l’Union Européenne Les objectifs de qualité : Niveau à atteindre à long terme et à maintenir, sauf lorsque cela n’est pas réalisable par des mesures proportionnées, afin d’assurer une protection efficace de la santé humaine et de l’environnement dans son ensemble. Les seuils de recommandation et d’information du public : niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée a des effets limités et transitoires sur la santé de catégories de la population particulièrement sensibles. Les seuils d’alerte : niveau de concentration de substances polluantes dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine ou de dégradation de l'environnement et à partir duquel des mesures d'urgence doivent être prises.

En savoir plus : http://www.airbreizh.asso.fr/mesures-airbreizh/

Mise à jour de l’inventaire spatialisé des émissions bretonnes L’inventaire spatialisé des émissions atmosphériques d’Air Breizh est construit sur la base d’une méthodologie de référence, formalisée par le Pôle de Coordination nationale des Inventaires Territoriaux (PCIT), prévu par l’arrêté Système National d’Inventaires d’Emissions et de Bilans dans l’Atmosphère (SNIEBA), s’appuyant sur une méthodologie européenne développée par l’Agence Européenne de l’Environnement (EEA). Elle est identique à celle utilisée par l’Inventaire National Spatialisé ainsi que par l’ensemble des régions françaises, permettant ainsi des comparatifs nationaux et locaux pour une trentaine de polluants relatifs à différentes problématiques environnementales et sanitaires. Cette méthodologie prend en compte l’ensemble des secteurs d’activité potentiellement émetteurs (Industrie, Agriculture, Transports, Résidentiel & Tertiaire et Biogénique), en croisant des données d’activité à des facteurs d’émission. L’ensemble des sources sont géoréférencées à l’aide d’un Système d’Information Géographique permettant la cartographie des émissions. Pour chaque commune, les émissions sont sommées par polluant et/ou par secteur. En 2015, Air Breizh a commencé l’intégration à la plateforme ICARE (Inventaire CAdastré REgional) qui s’articule autour d’une base de données géospatiale permettant le stockage des données et les calculs d'émissions associées à une interface web pour le rendu graphique des résultats. Ce projet, regroupant 13 AASQA dont Air Breizh, permettra courant 2016 de fournir des résultats pour 2014 et les années antérieures. En Bretagne, les secteurs Transports et Résidentiel & Tertiaire (Combustion hors industrie) ont une grande importance en termes d’émissions pour la plupart des polluants (SO 2, NOx, CO, COVNM, Particules, CO 2 et Benzène). L’Agriculture, secteur d’activité très présent en Bretagne, est l’émetteur quasi exclusif d’ammoniac, de méthane et de protoxyde d’azote, elle participe aussi de manière importante aux émissions de particules (PM10 notamment). L’Industrie, peu représentée en Bretagne, constitue tout de même une part importante des émissions de dioxyde de soufre et de composés organiques volatils non méthaniques

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Les principaux polluants émis par les déplacements sont des polluants liés à la combustion de carburant, notamment les oxydes d’azote, dont le NO2, le dioxyde et le monoxyde de carbone, les particules et les composés organiques volatils. Au sein du transport routier, qui représente 63% des émissions bretonnes d’oxydes d’azote (NOx) en 2010, les véhicules particuliers et les poids lourds sont les catégories les plus émissives avec respectivement 38 % et 44 % des émissions annuelles.

Pollution d’origine agricole Campagne de mesures de pesticides - étude suivie par O. CESBRON

Contexte Air Breizh réalise depuis 2002 des mesures de pesticides dans l’air en région Bretagne. Depuis 2005, les mesures sont reconduites chaque année, en partenariat avec Rennes Métropole et le Conseil Régional, sur un même site de mesures, situé à (en zone péri-urbaine). L’objectif de ces mesures est d’étudier l’évolution pluriannuelle des concentrations en pesticides dans l’air, à proximité immédiate des zones de cultures. La campagne 2015 a été menée du 17 mars au 15 septembre, soit une durée de 26 semaines.

Matériels et méthode Les prélèvements hebdomadaires ont été réalisés selon la norme AFNOR XP X43-058, avec un préleveur à moyen débit de 1 m 3/h. Les analyses ont été réalisées par un laboratoire sous-traitant, conformément à la norme AFNOR XP X43-059. Plus de 60 substances ont été recherchées lors chaque mesure hebdomadaire. Parmi ces substances analysées, certaines sont utilisées mais d’autres sont interdites d’utilisation en agriculture en France. Le suivi de ces substances a été conservé pour observer la décroissance de leurs concentrations dans l’air, voire leur disparition.

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Résultats Sur l’ensemble de la campagne, trois substances présentent des pourcentages de détection supérieurs à 70% (ce qui signifie qu’ils ont à minima été mesurés lors de 18 semaines de mesures sur les 26 que comptait la campagne). Il s’agit du chlorothalonil, du métolachlore et du Lindane. Le chlorothalonil est le fongicide le plus utilisé en Bretagne, sur les céréales dans le cadre de la lutte contre la septoriose. le métolachlore, appartenant à la famille des herbicides, est également utilisé sur les grandes cultures. Le lindane est interdit d’application depuis 1998.

Evolution des charges totales en pesticides exprimées en ng/m 3

L’année 2006 a été jugée exceptionnelle. 90% de la charge totale en pesticides était liée aux concentrations en chlorothalonil et cymoxanil ; deux fongicides mesurés en concentrations importantes durant 3 semaines parmi les 10 semaines utilisées pour le calcul de la charge totale (mi-mai à fin juillet). Les charges totales annuelles semblent marquer une diminution progressive depuis 2008. La charge mesurée en 2015, bien que supérieure à celle de 2014, semblent confirmée cette baisse.

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3.5.1.6. GEOLOGIE ET SOL

Le sous-sol du département de l'Ille et Vilaine, est relativement imperméable même lorsque des formations superficielles jouent le rôle d'éponges après les pluies (arènes granitiques par exemple). Les cours d'eau obéissent au régime pluvial océanique, leurs variations de débit dépendent des précipitations et sont importantes. En période de sécheresse les réserves superficielles disparaissent rapidement, et la région peut manquer d'eau. A l'opposé, de novembre à février, plus rarement au printemps, une succession de jours pluvieux peut entraîner des crues brèves et brutales. Au cours de cette dernière période, les sols sont souvent très humides, voire gorgés d'eau, ils ont alors de fortes chaleurs spécifiques et une inertie thermique importante : ils gèlent rarement. Dans les zones cultivées, où le paysage bocager domine (de moins en moins : les cultures sont de plus orientées vers l'alimentation animale : prairies permanentes, maïs, blés fourragers) il subsiste toutefois un important secteur céréalier et une production légumière en bordure côtière. Dans les zones non cultivées, trois types de milieux naturels subsistent : la lande sur plateaux appalachiens du Sud et les falaises du littoral, la forêt dont il reste d'importants vestiges, environ 60000 hectares (forêt de Paimpont, de Fougères, de …), les milieux humides des marais maritimes, du marais de Redon, des tourbières qui entourent les nombreux étangs.

Schématiquement composée de trois ensembles selon un axe Nord-Sud, la commune présente de nombreuses disparités. Ainsi, les limons éoliens au Nord ont-ils induits des modelés de terrains qui diffèrent totalement de ceux relatifs au grès de la partie Sud. La carrière du Valet, Sud-Est du territoire, exploite une formation de grès armoricain inférieur et quartzites à destination de matériaux de construction et d'empierrement. Un système de failles orienté Sud-Est - Nord-Ouest traverse le territoire communal et s'accompagne tout à la fois de dépressions (dépression de l'étang de Careil et de Trémelin), d'inflexion du cours du Meu, d'incision du relief gréseux (vallon du ruisseau des Portes). Ces différents reliefs expliquent les identités paysagères très différentes qui caractérisent le territoire communal.

La majeure partie de l’aire étudiée est composé de schiste et de limons.

La profondeur des sols, est de 60 à 80 cm.

Le secteur de MUEL s’implante sur un socle composé de roches sédimentaires : au Nord : • de limon : ces limons jaunes fins, homogènes recouvrent les formations primaires et tertiaires. Ils résultent du remaniement fluviatile et plus généralement éolien des coulées de solifluxion quaternaires, • d’alluvions modernes au niveau des cours d’eau. au centre : • du schiste, il s’agit d’une roche qui a pour particularité d’avoir un aspect feuilleté, et de se débiter en plaques fines ou « feuillet rocheux ». au Sud : • de grès armoricain : le grès est une roche détritique, issue de l’agrégation et la cimentation de grains de sable. Il peut s’agir d’une roche cohérente et dure. Le Grès Armoricain est le domaine de la forêt, pour cause d’infertilité agricole. • de schiste et de poudingues pourprés : le schiste pourpré tient son nom de sa couleur. Quant au poudingue, il s’agit d’une roche sédimentaire détritique consolidée, constitué de débris arrondis, qui sont d’anciens galets, qui ont subi un transport sur une certaine distance dans des rivières. C’est une roche qui fait partie des conglomérats. Le poudingue pourpre, pierre dite de Montfort, est une pierre pourpre tachetée de quartz blanc.

Source : rapport de présentation du PLU de MUEL

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o CARACTERISTIQUES GEOLOGIQUES

Les données ci-dessous proviennent du site www.infoterre.brgm.fr

Zone d’étude

3.5.2. Relief, paysage

3.5.2.1. RELIEF DU DEPARTEMENT D'I LLE ET VILAINE

La majeure partie du département est à faible altitude, moins de 50 mètres dans la bande côtière et dans les vallées, moins de 100 mètres presque partout. Ce n'est qu'en limites occidentales et orientales que se situent des reliefs plus accusés. A l'Ouest, les collines de Bécherel (190 mètres) et la forêt de Paimpont ou l'Ille et Vilaine culmine à 256 mètres. A l'Est, le Coglais et le pays de Fougères (251 mètres à la Chapelle Janson).

Les Bassins : Creusés par l'érosion dans les schistes tendres, ils se développent de part et d'autres des rivières principales. Au Nord, bassin des affluents de la Rance et bassins du Couesnon. Au Centre et au Sud, bassins de la Vilaine dont le plus important, celui de Rennes.

Les Plateaux : Au Sud, sous forme de barres rocheuses constituées de schistes durs ou de grès armoricains, orientés Ouest-Nord-Ouest - Est-Sud-Est, séparés par de larges vallées où coulent les affluents de la Vilaine. Au Nord, en bandes plus larges et plus uniformes constituées de schistes durs ou de granite alternant avec les bassins. Les régions maritimes comprenant l'Est de , les marais de Dol et du Mont St Michel, et à l'Ouest un plateau de roches cristallines profondément entaillé dans la Rance.

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3.5.2.1.1. Le relief de la commune de MUEL L’altitude moyenne de la commune varie de 45 mètres NGF à l’Est, en bordure du Meu, à 133 mètres NGF au Sud-Ouest, au niveau du carrefour de la Croix au Blanc dans le bois de Trékouët. Ainsi, le territoire communal est vallonné : il présente des coteaux assez abrupts, orientés selon l’axe Nord/Sud, au milieu desquels coulent le Meu et ses affluents. Ces derniers ont ainsi modelé une vallée alluviale plus ou moins large. Le site d'élevage se situe à une altitude d’une soixantaine de mètres. 28,2% des surfaces inscrites au plan d’épandage se situent sur la commune de MUEL. Le relief des parcelles inscrites au plan d'épandage est plat. Aucune parcelle n'a été déclassée pour pente excessive. Certaines, ont été classées en « 1 » pour pente moyenne.

3.5.2.1.2. Relief du territoire de ST ONEN LA CHAPELLE 7% des surfaces inscrites au plan d’épandage se situent sur la commune de St Onen-La-Chapelle. Un îlot exploité par l’EARL DU HERAN se situe sur la commune de ST Onen-La-Chapelle, dont la limite est proche du site d’élevage. D’autres parcelles exploitées par l’EARL GROSSET (prêteur) se situent sur cette commune. Le relief de ces parcelles est relativement plat. Aucune parcelle n'a été déclassée pour pente excessive.

3.5.2.1.3. Relief du territoire de GAEL 12,3% des surfaces inscrites au plan d’épandage se situent sur la commune de Gaël. Les terres mises à disposition par le prêteur de terres EARL RISSEL Alain, se situe en grande partie sur la commune de Gaël. Cet exploitant a aussi des terres sur une autre commune (Le Loscouët sur Meu – 22) mais ne sont pas mises à disposition pour ce plan d’épandage. Le bilan de l’exploitation a été calculé sur la totalité de la surface et la totalité des apports. Ces parcelles n’ont pas été déclassées pour excès de pente.

3.5.2.1.4. Relief du territoire de BOISGERVILLY 7,5% des surfaces inscrites au plan d’épandage se situent sur la commune de Boisgervilly. Les surfaces du plan d’épandage situées sur cette commune, sont exploitées par l’EARL GROSSET (4,66 ha), par l’EARL ELEVAGE MORAND (2,17 ha) et par la SCEA DE LA VILLE HOUEE (29,27 ha). Ces surfaces ne présentent pas de pente. Aucune parcelle n'a été déclassée pour pente excessive.

3.5.2.1.5. Relief du territoire de SAINT-MAUGAN 12,3% des surfaces inscrites au plan d’épandage se situent sur la commune de Saint-Maugan. Les parcelles présentant le plus de pente sur cette commune, sont celles situées à l’Est du bourg. Aucune parcelle n'a été déclassée pour pente excessive. Certaines, ont été classées en « 1 » pour pente moyenne. Les surfaces du plan d’épandage situées sur cette commune, sont exploitées par l’EARL GROSSET (4,03 ha), ROLLAND Hervé (2,26 ha) et SCEA DE LA VILLE HOUEE (52,04 ha) qui recevront du lisier centrifugé.

3.5.2.1.6. Relief du territoire d’IFFENDIC 32,6% des surfaces inscrites au plan d’épandage se situent sur la commune d’Iffendic. Les surfaces du plan d’épandage sur cette commune sont exploitées par l’EARL GROSSET (32,30 ha), EARL ELEVAGE MORAND (8,84 ha), SCEA DE LA VILLE HOUEE (115,54 ha) qui recevront du lisier centrifugé. Aucune surface n’a été exclue pour pente excessive.

L’ensemble des terres classées en aptitude « 0 » ont été exclue pour motif d’hydromorphie.

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3.5.3. Etude pédologique et analyses de sols

L’établissement de la carte d’aptitude des sols a pour but de visualiser les unités de sols existantes. Ces unités résultent de processus pédogénétiques qu’il s’agit de mettre en évidence grâce à une prospection terrain.

 Méthode d’établissement de la carte des sols La carte d’aptitude des sols à l’épandage est établie en croisant les éléments déjà existants (fond topographique, géomorphologie, carte géologique, carte de la Chambre d’Agriculture…) avec une prospection cartographique réalisée sur les parcelles. La méthode de prospection est une démarche terrain, associant des observations de surfaces (topographie, couvert végétal, …).

Ces sondages permettent de rechercher d’abord, de vérifier ensuite, les lois de répartition des sols en fonction du modelé du paysage (replat, pente, vallons). Il est alors possible de mettre en évidence des liaisons entre les observations de surface et les caractéristiques du sol en profondeur.

 Les sols  Evolutions des sols a) Mécanismes liés à la pédogenèse Les processus pédogénétiques rencontrés ici, expliquant l’évolution des sols à partir de l’altération de la roche, sont de deux types : - la brunification : l’altération des roches sous climat océanique a été décrite sous le terme de brunification et s’explique par le type de liaison entre le fer du sol et les argiles libérées par altération. Les sols bruns sont ceux pour lesquels cette altération est le phénomène dominant expliquant l’évolution actuelle du sol ; - le lessivage : consiste en l’entraînement des particules d’argile en profondeur dans les sols soumis à une circulation d’eau verticale importante. Il se forme un horizon d’accumulation d’argile en profondeur. Ce phénomène se superpose à une brunification. Il y aura donc des stades intermédiaires où il sera possible de parler de sol brun faiblement lessivé ou de sol brun lessivé ;

b) Mécanismes secondaires Les mécanismes secondaires jouent un rôle important dans l’évolution des sols. Ils sont généralement liés à des facteurs extérieurs tels que le régime hydrique ou la position topographique. Les principaux sont l’hydromorphie et l’apport d’éléments minéraux. - l’hydromorphie : la saturation de la porosité du sol par l’eau joue un rôle très important dans l’évolution du sol. Elle se traduit en fonction de son intensité, sa durée et sa fréquence, par une apparition plus ou moins marquée de taches d’oxydation et de réduction du fer du sol, parfois par la précipitation de concrétions ferro-manganiques. Sous nos climats, l’hydromorphie affecte une fraction importante des sols. Aussi, parlera-t-on de sols bruns plus ou moins hydromorphes, de sols lessivés hydromorphes, etc. ; - l’apport d’éléments minéraux. En position de vallée, de talweg ou de bas de pente, l’apport constant d’éléments minéraux arrachés par l’érosion aux pentes environnantes se traduira par un sol constamment rajeuni avec une faible différentiation des horizons. On parlera alors de sols peu évolués d’apport, alluvial ou colluvial selon l’importance du transport d’éléments constitutifs.

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 Paramètres pris en compte lors des sondages : les sondages sont réalisés sur les parcelles concernées à l’aide d’une tarière à main sur une profondeur maximale de 1,20 mètres pour lesquels sont notés les paramètres descriptifs du sol :

− succession des horizons ; − hydromorphie ; − profondeur d’apparition ; − charge en éléments grossiers ; − couleur ; − texture ;

L’emplacement des sondages est fonction des unités géomorphologiques observées, de façon à comprendre l’organisation des sols dans le paysage. De ce fait, les limites réglementaires à l’épandage sont ignorées au moment de la cartographie des sols sur le terrain. La surface étudiée déborde donc au-delà de la surface utilisable selon la réglementation.

L’échelle de mesures prise en compte pour la détermination de la carte des sols repose sur les paramètres suivants :

 l’hydromorphie : déterminée visuellement, elle est affectée d’une note allant de 0 à 2 : 0  Permanente : tâches d’oxydo-réduction dès la surface ; 1  Temporaire : tâche d’oxydo-réduction se marquant dès la base de labour (30 – 40 cm) ; 2  Sol sain : absence de tâches d’oxydo-réduction ;

 La capacité de rétention : déterminée à partir de la profondeur de sol : 0  Sols peu profond : 0 à 20 cm ; 1  Sols moyennement profond de 20 à 80 cm ; 2  Sols profond : supérieur à 80 cm ;

 La pente : détermine les conditions d’érosion et de ruissellement 0  Pente près forte : supérieur à 7% ; 1  Pente moyenne épandage possible ; 2  Pente faible ;

 Précision des limites – Homogénéisation des unités de sols Le degré de fiabilité des cartes est exprimé par trois notions : − la précision des limites ; − l’homogénéité de l’unité cartographique qui, à l’intérieur d’une zone donnée se traduit par un pourcentage de surface correspondant effectivement à la définition donnée par légende ; − la finesse de caractérisation des unités qui dépend de la densité de profils observés et du nombre d’échantillons analysés. La précision des limites sur la carte, c’est à dire la marge d’incertitude sur leur tracé, est de l’ordre d’une trentaine de mètres en moyenne ; cette précision étant très grande dans certain cas, plus faible dans l’autre. Par exemple, entre deux sols ne différant que par un degré d’hydromorphie, la transition est progressive. Inversement, entre un sol très hydromorphe et un sol sain (contour de zone alluviale), celle-ci est rapide. Ce dernier type de transition se trouve très généralement matérialisé sur le terrain par une limite de parcelle ou la présence d’une zone humide.

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 Légende de la carte d’aptitude des sols

La légende de la carte d’aptitude des sols à l’épandage de déjections animales est constituée d’un code à trois chiffres, où le premier est l’indice d’hydromorphie, le second correspond à la profondeur du sol et le troisième à la pente. A partir des profils type décrits ci-dessus, et en ajoutant le paramètre pente, des zones géographiques d’aptitudes des sols ont été définies. Les cartes sont jointes avec le plan d’épandage.

Tableau : classification des sols du plan d’épandage (cf carte des sols en annexe) :

CODE APTITUDE CARACTERISTIQUES 2.2.2. Bonne Sol sain, profond, et plat de bonne aptitude à l’épandage Sol sans traces d’hydromorphie, dont la profondeur du sol est de + 2.2.1 Moyenne de 80 cm et avec une pente moyenne Sol sans manifestation d’hydromorphie, dont la profondeur est 2.1.2 Moyenne comprise entre 40 et 80 cm, et avec une pente très faible à nulle Sol avec des traces d'hydromorphie à la base de l'horizon de labour, 1.1.2 Moyenne dont la profondeur est comprise entre 40 et 80 cm et une pente très faible à nulle Sol avec des traces d'hydromorphie à la base de l'horizon de labour 1.2.2 Moyenne dont la profondeur du sol est de + de 80 cm, et plat de bonne aptitude à l’épandage Sol sain, dont la profondeur est comprise entre 40 et 80 cm, et avec 2.1.1 Moyenne une pente moyenne (épandage de lisier possible avec précautions) Sol avec hydromorphie moyenne, dont la profondeur est comprise 1.1.1 Moyenne entre 40 et 80 cm, et avec une pente moyenne (épandage de lisier possible avec précautions) Sol avec des traces d'hydromorphie à la base de l'horizon de labour, 1.2.1 Moyenne de + de 80 cm, et avec une pente moyenne Sol sans manifestation d’hydromorphie, dont la profondeur du sol est 2.2.0 Nulle de + de 80 cm, avec une forte pente Sol sans manifestation d’hydromorphie, dont la profondeur du sol est 2.0.2 Nulle de - de 40 cm, et une pente faible à nulle Sol sain, dont la profondeur est comprise entre 40 et 80 cm, avec 1.2.0 Nulle une pente forte Sol présentant des traces d'hydromorphie à la base de l'horizon de 1.1.0 Nulle labour, dont la profondeur est comprise entre 40 et 80 cm, avec une pente forte Sol présentant des traces d’hydromorphie, dont la profondeur est 1.0.1 Nulle inférieure à 40 cm, avec une pente moyenne Sol sans manifestation d’hydromorphie, dont la profondeur est 2.0.1 Nulle inférieure à 40 cm, avec une pente moyenne Sol présentant des traces d’hydromorphie, dont la profondeur est 1.0.2 Nulle inférieure à 40 cm, avec une pente faible à nulle Sol présentant des traces d'hydromorphie apparaissant dès la 0.2.2 Nulle surface, de plus de 80 cm, avec une pente très faible à nulle Sol présentant des traces d'hydromorphie apparaissant dès la 0.2.1 Nulle surface, de + de 80 cm, avec une pente moyenne Sol présentant des traces d’hydromorphie dès la surface, dont la 0.1.1 Nulle profondeur est comprise entre 40 et 80 cm, avec une pente forte

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 Les principaux types de sols rencontrés pour cette étude

Selon le plan d’épandage, ce sont 524,3 ha qui ont été prospectés pour déterminer l’aptitude des sols à l’épandage. La classification des sols est la suivante :

 94,2% des sols retenus aptes, présentent une aptitude bonne à l’épandage (possible d'épandre toute l'année, hors période d'interdictions réglementaires) : Il s’agit des sols profonds, bien drainant que l’on trouve généralement sur les coteaux de faible pente ou en position de plateau sur limon.  5,8% des sols retenus aptes, présentent une aptitude moyenne à l’épandage (possibilité d'épandre durant la période de déficit hydrique) : ce sont les sols présentant une profondeur ou une hydromorphie moyenne.  2,2% des sols étudiés présentent une aptitude nulle à l’épandage, du fait d’une manifestation prononcée de l’hydromorphie (11,4 ha).

Les caractéristiques agronomiques des sols de cette zone, sont les suivantes :

 Sol brun sur granodiorite Ces sols ne sont pas en général difficiles à travailler. Ils sont généralement portants, sauf en cas d’hydromorphie plus prononcée, et ne sont pas trop sensibles au tassement. Le risque de battance est faible du moment que le taux de matière organique est correct il est même parfois encore atténué par la charge caillouteuse de surface. Le ressuyage de ces sols est d’autant plus rapide que le substrat est fortement altéré. La réserve en eau est fortement dépendante de la profondeur du sol et reste somme toute moyenne. En cas d’hydromorphie, la portance est atténuée. Il est à noter que l’hydromorphie résulte ici pour l’essentiel d’écoulements latéraux dans des axes de circulation privilégiés, et pas d’une stagnation induite par la texture des horizons sous-jacents. Le ressuyage est généralement plus lent mais la réserve utile plus importante.  Sol sur limon éolien Ce sont des sols légers, à bon ressuyage, filtrants en raison de leur bonne porosité et de l’absence de planchers imperméables. Ils possèdent une réserve en eau de très bon niveau, dont l’utilisation par les racines peut être contrariée en cas d’épaisse semelle de labour. Faciles à travailler quelques jours après le ressuyage, ils possèdent néanmoins une structure d’autant plus fragile que le taux de matière organique est bas, entraînant des risques de battance élevé. S’ils sont portants lorsqu’ils sont sains et non compactés, la fragilité de leur structure oblige à attendre le ressuyage complet avant toute intervention. Ces sols possèdent de fortes potentialités agronomiques avec des espérances de rendements élevées, notamment du fait de l’importance des réserves utilisables par les plantes. Par contre ces sols sont très sensibles à l’érosion et au ruissellement, même en situation de pente très faible, et il est impératif d’éviter de les laisser nus l’hiver.  Sols d’apports colluviaux hydromorphes Ces sols de bas-fonds, profonds peuvent être saturés durant une bonne partie de l’année. Ils peuvent stocker une quantité importante d’eau mais les racines ne pouvant se développer que tardivement, une partie de l’eau présente ne peut être utilisée. Ils ont généralement une très mauvaise portance due à la saturation en eau une grande partie de l’année et sensibles au compactage. La minéralisation est généralement faible avec des C/N parfois élevés. Ces caractéristiques de sol asphyxiant les rendent inaptes à recevoir des effluents d’élevage en épandage, par contre ces sols peuvent jouer un très grand rôle dans la dénitrification des eaux, sous certaines conditions et il est important de les conserver en l’état, non drainés.

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 Analyses de sols (résultats détaillés en annexe)

Après la définition des classes d’aptitude, ce paragraphe a pour objet de cerner les principales caractéristiques physico-chimiques des sols du plan d'épandage, afin de mieux gérer la fertilisation des parcelles notamment grâce aux effluents organiques.

Les analyses portent sur les paramètres physiques et chimiques. L’étude des principaux critères agronomiques fait apparaître les résultats suivants :

MO Cao MgO P2O5 K2O pH eau Exploitant (g/kg) (g/kg) (g/kg) Olsen (g/kg) Date analyse et réf parcelles (1,30 à (0,08 à (0,05 à (0,14 à (6 à 7) 1,73) 0,10) 0,08) 0,20) EARL DU HERAN A MUEL Grande parcelle n° 1 Nov 2016 6,9 24,5 1,63 0,20 0,14 0,34 Héron (14,52 ha) Grande parcelle 2 n° 2 Nov 2016 6,7 25,9 1,49 0,21 0,19 0,36 (6,26 ha) SCEA DE LA VILLE HOUEE A IFFENDIC Champ Fouvil n° 3 Nov 2016 6,5 38,8 1,97 0,25 0,07 0,31 (1,70 ha) Ville es métier bis n° 4 Nov 2016 7,1 27,0 2,05 0,22 0,04 0,12 (7,47 ha) EARL GROSSET à MUEL 5 analyses en 2015 et 5 analyses en 2016 : n° 5 à 14 voir résultats sur graphique de la synthèse des analyses effectuées en 2014, 2015 et 2016 EARL RISSEL Alain à GAEL n° 15 mars 2017 6,6 28,0 1,46 0,17 0,09 0,26

Commentaires :

PH : le P.H influence le milieu (conditions nécessaires à un bon niveau de vie microbienne : 6,5). Le PH joue un rôle important dans l'absorption du phosphore. Pour cette série d’analyses, le PH est globalement correct.

Rappel sur le taux de M.O (matières organiques) : la matière organique est un constituant essentiel du sol et un élément indispensable au développement des micro-organismes du sol. Le taux de M.O. (matières organiques) est globalement équilibré. Il traduit un apport régulier et sans excès, avec un bon fonctionnement du sol permis par un PH satisfaisant.

MgO : L’ensemble des parcelles sont très bien pourvues. Il ne sera pas nécessaire d’effectuer d’apport de correction.

P2O5 : les parcelles ayant fait l’objet d’analyses sont bien pourvues en P2O5.

K2O : Cette série présente des teneurs satisfaisantes en K2O. C’est sur cet élément que les besoins des cultures sont les plus élevés. La plupart des sols examinés sont correctement pourvus. Quelques analyses cependant présentent un excédent, il conviendra d’équilibrer les apports.

Pour les éléments P2O5, K2O et MgO : les parcelles sont hétérogènement pourvues. Mais, certaines nécessitent un apport de correction, que l'agriculteur peut réaliser sans avoir recours aux fertilisants chimiques. Le lisier de porc est tout à fait approprié, sous réserve d'une possibilité d'épandre, mais sans toutefois présenter des excès. Ces analyses traduisent globalement une maîtrise de la fumure de la part de l’agriculteur. La conduite de la fertilisation liée aux analyses de sol est un facteur essentiel.

Un suivi régulier des parcelles par analyses de sol permettra de suivre l’évolution des différents paramètres. Des analyses de contrôle sont à conseiller tous les trois ans.

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3.5.4. Eaux superficielles

La loi sur l'eau du 3 janvier 1992 a créé 2 nouveaux outils de planification : le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) et le SAGE (schémas d'aménagement et de gestion des eaux) de portée plus locale, au niveau de chaque sous-bassin versant, avec une volonté de décentraliser la planification et de responsabiliser les acteurs locaux. Le SDAGE fixe pour chaque bassin hydrographique métropolitain les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau dans l'intérêt général et dans le respect des principes de la loi sur l'eau. Sa portée juridique est réelle. Il s'impose notamment aux décisions de l'état en matière de police des eaux, notamment des déclarations d'autorisations administratives (rejets, urbanisme...) ; de même qu'il s'impose aux décisions des collectivités, établissements publics ou autres usagers dans toutes les questions directement relatives à la gestion de toutes les eaux. Dans ce domaine défini précisément par les textes d'application, toutes les décisions doivent être compatibles, ou rendues compatibles avec les mesures fixées dans le SDAGE. Les autres décisions administratives, dont le PLU fait partie, doivent les prendre en compte.

3.5.5. SDAGE / SAGE

Schéma Directeur et Schéma d’Aménagement des eaux sont les outils d’une planification concertée de la politique de l’eau : - Le SDAGE, au niveau du grand bassin hydrographique. - Les SAGE, à l’échelle de bassins versants plus réduits.

La zone d’étude est intégrée dans le périmètre du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) LOIRE BRETAGNE et dans le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) VILAINE.

Le comité de bassin a adopté le 4 novembre 2015 le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) pour les années 2016 à 2021 et il a émis un avis favorable sur le programme de mesures correspondant. L’arrêté du préfet coordonnateur de bassin en date du 18 novembre approuve le Sdage et arrête le programme de mesures.

Qu’est-ce que le Sdage ? Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (Sdage) est un document de planification concertée qui décrit les priorités de la politique de l’eau pour le bassin hydrographique et les objectifs. • Il définit les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau. • Il fixe les objectifs de qualité et de quantité à atteindre pour chaque cours d’eau, plan d’eau, nappe souterraine, estuaire et secteur littoral. • Il détermine les dispositions nécessaires pour prévenir la détérioration et assurer l’amélioration de l’état des eaux et des milieux aquatiques. Le Sdage est complété par un programme de mesures qui précise, secteur par secteur, les actions techniques, financières, réglementaires, à conduire d’ici 2021 pour atteindre les objectifs fixés. Sur le terrain, c’est la combinaison des dispositions et des mesures qui permettra d’atteindre les objectifs.

Un objectif : 61 % des eaux en bon état d’ici 2021

Aujourd’hui, 26 % des eaux sont en bon état et 20 % s’en approchent. C’est pourquoi l’objectif de 61 % des eaux, déjà énoncé en 2010, est maintenu. C’est un objectif ambitieux qui nécessite que chacun des acteurs se mobilise : • l’État à travers ses missions de coordination, de programmation et de police des eaux, • les élus gestionnaires des collectivités et des établissements publics locaux, auxquels les lois de décentralisation confèrent un large pouvoir de décision, • les divers usagers et leurs groupements, socio-professionnels et associatifs, • et les citoyens car les gestes au quotidien de chacun d’entre nous conditionnent la réussite des politiques environnementales.

Quels progrès depuis le précédent Sdage ? 10 % des nappes d’eau souterraines sont passées en bon état : elles contiennent moins de polluants ou elles sont moins impactées par les prélèvements d’eau. En Bretagne la qualité de l’eau s’est sensiblement améliorée. Moins de rejets d’eaux usées, des stations d’épuration plus performantes, des programmes de restauration des rivières plus nombreux…

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Sdage 2016-2021, ce qui change Le Sdage 2016-2021 s’inscrit dans la continuité du Sdage 2010-2015 pour permettre aux acteurs du bassin Loire-Bretagne de poursuivre les efforts et les actions entreprises. Pour atteindre l’objectif de 61 % des eaux en bon état d’ici 2021, il apporte deux modifications de fond : • Le rôle des commissions locales de l’eau et des schémas d’aménagement et de gestion des eaux (Sage) est renforcé : les Sage sont des outils stratégiques qui déclinent les objectifs du Sdage sur leur territoire. Le Sdage renforce leur rôle pour permettre la mise en place d’une politique de l’eau à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente, en lien avec les problématiques propres au territoire concerné. • La nécessaire adaptation au changement climatique est mieux prise en compte : il s’agit de mieux gérer la quantité d’eau et de préserver les milieux et les usages. Priorité est donc donnée aux économies d’eau, à la prévention des pénuries, à la réduction des pertes sur les réseaux, à tout ce qui peut renforcer la résilience des milieux aquatiques. Autre évolution, le Sdage s’articule désormais avec d’autres documents de planification encadrés par le droit communautaire : • le plan de gestion des risques d’inondation (PGRI) défini à l’échelle du bassin Loire-Bretagne, • les plans d’action pour le milieu marin (PAMM) définis à l’échelle des sous-régions marines.

Le projet de l’EARL DU HERAN propose une activité d’élevage compatible avec les objectifs du SDAGE :  Le projet consiste à augmenter la capacité de l’atelier porcin existant. Les bâtiments sont et seront clos et les ouvrages de stockage de lisier étanches et adaptés.  Le lisier sera épandu dans le respect de la réglementation, en particulier des contraintes liées au 5ème programme d’actions breton de la directive Nitrates (aux bonnes doses et aux bons moments).

Qu’est-ce que le SAGE ? Parce que les rivières, les nappes et milieux aquatiques continentaux et littoraux subissent aujourd’hui de nombreuses pressions d’usages, la loi sur l’eau de 1992 propose une démarche visant à mieux partager la ressource en eau. Le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux), au-delà des frontières administratives et des oppositions d’intérêts, rassemble riverains et usagers sur un territoire cohérent autour d’un projet commun : satisfaire les besoins de tous sans porter d’atteintes irréversibles à l’environnement.

Le SAGE est la déclinaison locale du SDAGE d'un bassin hydrographique, en l'occurrence le bassin LOIRE BRETAGNE. Le SDAGE actuel du bassin LOIRE BRETAGNE est entré en vigueur en décembre 1996 selon les préconisations de la loi sur l'eau de 1992. Un nouveau SDAGE s’inscrivant dans la directive européenne établissant un cadre communautaire pour la gestion de l’eau, appelée « directive cadre pour l’eau » et couvrant la période 2010 à 2015 a été approuvé le 18 novembre 2009.

Sept objectifs vitaux, en relation avec l’agriculture, ont été définis pour le bassin :

REUSSIR LA CONCERTATION NOTAMMENT AVEC l'AGRICULTURE − limitation et gestion des rejets polluants des élevages, − connaissance des prélèvements d'eau pour l'irrigation et si nécessaire limitation des volumes, − réduction des pollutions dues aux modes de cultures, − protection efficace des captages d'eau pour l'AEP et de leur zone d'alimentation ainsi que des abords de rivière, − mise en place des mesures agri-environnementales, − contractualiser le service rendu pour l'épandage des boues d'épuration des eaux résiduaires urbaines ou industrielles, − mise en place de mesures visant à pallier les conséquences de la déprise agricole sur le milieu aquatique.

Source : http://www.gesteau.eaufrance.fr/sdage.html

L’objectif est donc de reconquérir la qualité des eaux avec les agriculteurs, par la mise en place d’un pilotage de la fertilisation et une sensibilisation sur les pratiques d’épandage.

La zone d’étude est intégrée dans le périmètre du SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux) LOIRE BRETAGNE et dans le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) VILAINE.

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Le projet de l’EARL DU HERAN propose une activité d’élevage compatible avec les objectifs du SDAGE :  Le projet consiste à restructurer les bâtiments existants. Il sera construit une nouvelle porcherie d’une capacité de 2400 porcs à l’engrais.  L’ensemble des bâtiments sera clos et les ouvrages de stockage de lisier sont étanches et seront couverts (croûte naturelle + paille).

Le SAGE de la VILAINE - Caractéristiques

Superficie : 11 190 km² Agence de l'eau : Loire-Bretagne Bassin (SDAGE) : Loire, cours d'eau côtiers vendéens et bretons (FRG)

Le périmètre du SAGE Vilaine, ainsi que le demande le SDAGE Loire Bretagne, est constitué de l’intégralité du bassin versant de la Vilaine, auquel sont adjointes des rivières côtières se déversant dans l’estuaire maritime de la Vilaine. La surface totale de ce périmètre est de 11 190 km² (dont 10 500 km² «continentaux»). Le SAGE Vilaine, qui est le plus étendu des SAGE en France, est désigné comme SAGE prioritaire par le SDAGE Loire Bretagne.

Motivation de la démarche et objectifs poursuivis : Les principaux enjeux de ce SAGE sont la qualité des eaux (problèmes de pollutions diffuses agricoles), ressource en eau (pour l'alimentation en eau potable), l'hydrologie (étiages et inondations), et restauration des poissons migrateurs (anguille, alose, lamproie et salmonidés). Le périmètre du SAGE a été déterminé en deux temps : un premier projet intégrait uniquement le bassin versant de la Vilaine (492 communes), un second périmètre a ensuite été proposé au vu des préconisations du SDAGE qui a demandé d'inclure les cours d'eau côtiers se jetant dans la baie de la Vilaine.

Caractéristiques physiques du bassin : Le bassin de la Vilaine est localisé dans le massif Armoricain, sur une zone granitique et schisteuse où les aquifères sont rares voire quasiment inexistants. Les précipitations sur le bassin sont de l'ordre de 600 mm par an. Sur la Vilaine, les étiages sont sévères et une grande partie du bassin (Oust, Meu, Vilaine amont et aval) est soumise aux inondations. Comme milieux naturels remarquables il faut signaler la présence des marais de Redon, la forte densité en étangs, ainsi que la baie de la Vilaine. En terme d'aménagement, on notera l'existence de retenues dans la partie amont du bassin et du barrage estuarien d'Arzal. L'axe de la Vilaine ainsi que de l'Oust et de l'Isac sont canalisés.

Caractéristiques socio-économiques du bassin : Le périmètre du SAGE présente un pôle urbain important constitué par l'agglomération rennaise qui compte 300 000 habitants, puis différentes villes moyennes (de 10 000 à 15 000 habitants). L'agriculture est très présente sur le bassin (élevages bovins et production laitière, élevages de porcs et de volailles). Elle est accompagnée d'une forte activité agro-alimentaire. Concernant les usages de l'eau, il faut souligner l'importance des prélèvements en rivière ou en retenue (80 % de l'AEP par les eaux superficielles), des rejets (industries agro-alimentaires, villes, agriculture), mais aussi de la navigation de plaisance (sur la Vilaine entre Arzal et Rennes, ainsi que sur l'Oust).

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Concernant l'AEP, on notera que la retenue du barrage d'Arzal constitue la plus importante réserve en eau potable pour le bassin (elle alimente en eau plus d'un million d'habitants), elle est d'autant plus vulnérable qu'elle est située complètement à l'aval du bassin.

 Le site d’élevage et les cours d’eau Le site de l’élevage de l’EARL DU HERAN est dans le bassin versant de la rivière « Le MEU ». Cette rivière coule à 2 km au Sud du site d’élevage puis sert de limite Sud de la commune de St Maugan. Les bâtiments sont à une altitude d’environ 70 mètres. La distance qui sépare l’élevage et le ruisseau du Bois Hamon est de plus de 200 mètres, cette situation ne présente pas de risque d’inondation pour le site d’élevage.

 Réseau hydrographique superficiel de la zone d’étude

L’aire d’étude du plan d’épandage comprend quelques cours d’eau et se situe dans le bassin versant du Meu.

- le ruisseau du Bois Hamon , qui coule à 200 mètres à l’Est du site d’exploitation, puis descend vers le Sud pour rejoindre la rivière « Le Meu », 3 km plus loin, - la rivière Le Meu coule aussi à proximité des parcelles exploitées par le prêteur de terres EARL RISSEL Alain, sur la commune de Gaël, - le ruisseau de la Haie , sur la commune de St Maugan, est concerné par la proximité d’ilots exploités par SCEA DE LA VILLE HOUEE ; les ilots exploités par Mr Hervé ROLLAND, sont à plus de 20 mètres du cours d’eau, et séparés par une zone boisée, - le ruisseau des Portes qui coule à proximité des ilots exploités par EARL ELEVAGE MORAND, sur la commune d’IFFENDIC, n’est pas impacté, car séparé par une zone boisée d’une quarantaine de mètres, - le ruisseau de la Boulaie traverse les parcelles exploitées par la SCEA DE LA VILLE HOUEE, et coule sur les communes de St Maugan, Iffendic et Boisgervilly.

Tous ces cours d’eau rejoignent la rivière « Le Meu » qui rejoint la Vilaine, 30 km plus loin.

 Qualité des cours d’eau

Concentration en nitrates dans les cours d'eau : méthode et analyse

Résultat 2014 pour les cours d’eau bretons L’analyse des concentrations (Q90) en nitrates s’appuie sur l’ensemble des stations suivies en Bretagne depuis 1990 dont les données sont bancarisées dans OSUR. Chacune de ces stations étant rattachée à un ou plusieurs des dispositifs de collectes suivants : RCS, RCO, RCALB, RRESUQPBRE, RNB, FRGSURR, RBESUQLBREF et réseaux départementaux (22, 29, 35, 56). En 2014, la concentration moyenne en nitrates dans les cours d’eau bretons continue de baisser pour atteindre, avec 33,38 mg/l (33,62 mg/l pour l’année hydrologique 2013-2014), le niveau le plus bas jamais enregistré depuis 1990. Parmi l’ensemble des 304 stations suivies en Bretagne en 2014, 94 % sont en « bon état » selon les valeurs seuil de la DCE (Q90 < 50 mg/l). Pour autant, si l’on considère les valeurs seuil du SEQ-Eau, 70 % affichent un état médiocre (25 < Q90 ≤ 50 mg/l) et 23 % un état moyen (10 < Q90 ≤ 25 mg/l). 3 stations (Aulne à Locmaria-Berrien, Rau des Forges à Perret et Chasne-sur-Illet) sont en bon état (Q90 ≤ 10 mg/l) et une station (l’Aff à Paimpont) est en très bon état (Q90 ≤ 2 mg/l). Certains secteurs restent particulièrement sensibles comme le côtier nord Finistère, le côtier du Jaudy- Guindy-Bizien ainsi que les bassins du Gouëssant et Flora-Illet en baie de Saint-Brieuc. Au niveau départemental, les concentrations moyennes annuelles marquent une tendance à la baisse. Elle est bien marquée en Côtes-d’Armor et en Morbihan. Elle est moins franche en Ille-et-Vilaine et en Finistère En Côtes d’Armor , elles passent de 53 mg/l en 1998 à 34,6 mg/l en 2014 (34,4 en 2013/2014). En Morbihan , elles passent de 51 mg/l en 1998 à 32.4 mg/l en 2014 (32.9 en 2013/2014).

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La concentration moyenne en nitrate dans les cours d’eau bretons a augmenté de manière constante et significative depuis le début des années 1980 jusqu’au début des années 1990. Entre 1992 et 1993, la concentration moyenne passe brusquement de 39,2 à 51,4 mg/l, franchissant ainsi la limite règlementaire des 50 mg/l au-delà de laquelle l’eau est considérée comme non conforme ou en «mauvais état» selon la nomenclature DCE. Entre 1993 et 1999, les concentrations moyennes régionales oscillent autour des 45-50 mg/l. La dispersion des Q90 (mesurés sur les différentes stations faisant l’objet de suivis) par rapport à cette moyenne est globalement dissymétrique, et plus allongée vers les valeurs élevées de Q90. Ce n’est qu’au début des années 2000 que la tendance s’inverse de manière significative, jusqu’à afficher en 2002 une concentration moyenne de 38 mg/l. A noter que la dispersion des Q90 autour de la moyenne régionale diminue d’une année sur l’autre, avec des variabilités plus faibles notamment dans les valeurs élevées de Q90. Cette tendance s’exprime consécutivement à la transposition en droit français de la directive nitrate (98/83/CE) pour ce qui concerne la mise en œuvre des programmes d’action (10 janvier 2001). Ces programmes d’action proposent des solutions techniques afin de réduire les apports et excès de nitrates d’origine agricole dans les eaux.

D’autres dispositifs règlementaires comme la directive cadre sur l’eau (DCE) ou le SDAGE Loire-Bretagne contribuent également à renforcer les actions et les perspectives d’encadrement dans la lutte contre la pollution des eaux par les nitrates. De 2002 à 2006, la concentration (Q90) moyenne en nitrates dans les cours d’eau bretons stagne autour d’une moyenne de 41 mg/l. La distribution des données devient plus symétrique, et la dispersion se concentrent. De 2006 à 2010, la majorité des stations suivies affichent une qualité relativement constante. En 2009, et pour la quatrième année consécutive, la concentration moyenne en nitrates dans les cours d’eau bretons diminue sensiblement. Cela est d’autant plus significatif que la dispersion des Q90 autour de cette moyenne est homogène depuis 2006 (symétrie, étendue interquartile, dispersion), et que le pourcentage de stations dépassant le seuil des 50 mg/l est en régression. Si l’on considère la période 1990-2014, la concentration moyenne en nitrate dans les cours d’eau bretons est de 39,9 mg/l. La comparaison des valeurs de concentration d’une année à l’autre nécessiterait d’être complétée par une analyse des conditions hydrologiques d’où l’intérêt de développer les indicateurs de flux d’azote. Les concentrations donnent la charge en azote d’un litre d’eau à un moment t donné alors que les flux permettent d’évaluer les quantités d’azote annuel (kg N/an) sortant d’un bassin versant. Ils sont donc fonction de cette charge en azote (concentration) et de la quantité d’eau écoulée (débit). À noter : le nombre de stations de suivi de la qualité des cours d’eau en Bretagne a considérablement évolué depuis 1990, passant de 34 à 304 stations suivies en 2014. Chacune de ces stations est rattachée à un ou plusieurs dispositifs de collectes (réseaux DCE : RCS, RCO; réseaux départementaux : 22, 29, 35, 56 ; réseaux de références et réseaux complémentaires).

Le site internet de l’Observatoire de l’Eau en Bretagne ( www.observatoire-eau-bretagne.fr ) nous renseigne sur la qualité de l’eau.

Evolutions des concentrations en Nitrates dans les cours d’eau bretons de 1995 à 2015

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L’évaluation de l’état chimique des masses d’eau souterraine est définie par la Directive cadre sur l’eau 2000/60/CE (DCE) et sa directive fille « eaux souterraines » 2006/118/CE. La méthode d’évaluation de l’état chimique employée repose principalement sur la comparaison entre une concentration moyenne calculée et la valeur seuil définie au niveau européen ou au niveau national. Les masses d’eau souterraines sont les unités d’évaluation de l’état. Cette évaluation conduit à une carte d’état chimique et quantitatif spatialisée, avec deux états possibles : bon état (en vert) ou état médiocre (en rouge).

3.5.5.1. QUALITE DE L ’EAU DE LA RIVIERE LE MEU

Il n’a pas été fait d’analyses d’eau ponctuelles dans les cours d’eau de l’aire d’étude. Ces valeurs n'auraient qu'une représentativité limitée, les concentrations pouvant rapidement et considérablement varier suivant le débit du cours d'eau (pour les composés généralement apportés au milieu par les eaux de ruissellement tels que nitrates, phosphore total, matières en suspension) ou le rythme des activités humaines. La pertinence d'une analyse est donc toute relative d'une part à cause de la validité de l'échantillonnage et d'autre part à cause du caractère unique du résultat. Une seule analyse ne permet pas donc pas de juger de façon définitive la situation.

La qualité de l’eau du Meu fait l’objet d’un suivi régulier par le syndicat du Meu.

 les taux de nitrate issus des prélèvements par le syndicat du Meu, sont conformes

Le décret 2001-1220 du 20 décembre 2001 limite à 50 milligrammes par litre la teneur maximale en nitrates de l'eau destinée à la consommation humaine. La norme de 50 mg/L a été fixée en fonction des risques courus par les populations les plus vulnérables : nourrissons et femmes enceintes. Une eau dont la teneur en nitrates dépasse 50 mg par litre n'est pas potable.

De fortes concentrations en nitrates augmentent le risque d'eutrophisation des cours d'eau. Elles peuvent compromettre certains usages, dont la production d'eau potable, au-delà d'une teneur supérieure à 50 mg/litre. Les apports proviennent de la pollution diffuse d'origine agricole et des rejets d'eaux usées domestiques .

Pour que l’eau d’une ressource puisse être utilisée pour la production d’eau alimentaire, il est nécessaire qu’elle respecte des critères réglementaires de qualité. La qualité des eaux de la ressource est tributaire de conditions naturelles, hydrogéologiques, météorologiques, mais aussi de pollutions ponctuelles ou diffuses d’origine domestique, agricole ou industrielle.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 68

Le projet de l’EARL DU HERAN propose une activité d’élevage hors-sol compatible avec les objectifs du SDAGE : le plan d’épandage, tel qu’il a été conçu, limitera au maximum les risques de transferts vers le milieu naturel (voir partie consacrée à l’étude du plan d’épandage).

Les cours d’eau bretons, font apparaître depuis 10 ans une baisse des nitrates de près de 20%. La Bretagne est la région française où l’on a enregistré les plus fortes baisse depuis 10 ans.

Le site d’élevage est situé dans le bassin versant du Meu, qui se jette dans la Vilaine. La fosse est à 200 m du ruisseau du Bois Hamon (affluent du Meu) ; ce même cours d’eau traverse une partie du parcellaire de l’EARL.

Un ilot (exploité par le prêteur EARL RISSEL) se situe sur la commune de Gaël dépendant du Bassin Versant Yvel-Yvet, et se situe dans la zone « 3B1 » de l’Etang au Duc.

Les actions agricoles sur le bassin versant du Meu Dans le but de réduire les pollutions d’origine agricole, le Syndicat Mixte du Bassin Versant du Meu a mis en place des actions collectives agricoles et des actions incitant à des engagements individuels. L’avancement, les résultats et les perspectives des actions sont régulièrement diffusés à l’ensemble des agriculteurs du bassin versant par le biais de la lettre agricole et du flash technique (disponible en téléchargement sous l’onglet Publication). Un groupe de travail appelé Commission Professionnelle Agricole (CPA) se réunit régulièrement pour échanger sur les différentes actions. Le groupe est composé d’agriculteurs volontaires et d’élus.

Des actions collectives agricoles comme des actions individuelles sont inscrites dans nos programmes d’actions : • Les actions individuelles : Ce sont, par exemple, les Mesures Agro-Environnementales territorialisées (MAEt), c’est à dire proposées et adaptées à notre territoire. Ce sont majoritairement des MAE réduction des produits phytosanitaires qui ont été signées sur le bassin versant du Meu. Une MAE est un contrat passé entre un agriculteur et l’Etat pour une durée de 5 ans. Sur cette période, l’agriculteur s’engage à réduire les doses d’herbicides sur les parcelles engagées. Cette action a remporté un vif succès sur notre territoire. (Voir aussi article MAE) • Les actions collectives agricoles : L’objectif est de produire un Référentiel Agronomique Local (RAL) qui permet aux agriculteurs du bassin versant de réaliser un Plan Prévisionnel de Fumure (PPF), ainsi que d’assister à des démonstrations de semis et de matériel toujours dans un objectif de réduction des doses de pesticides. (Voir aussi articles actions collectives).

Le Syndicat est également engagé dans le développement de l’agriculture durable avec des portes ouvertes et des animations sur les systèmes fourragers économes en intrants.

Interprétation selon les classes de qualité (nitrates)

Très mauvaise >50 mg/l NO3 Eau quasiment inutilisable. Pas de poisson Mauvaise 50 mg/l NO3 La survie du poisson peut être compromise La reproduction de certain poisson peut être compromise et la Passable 25 mg/l NO3 fabrication d'eau potable difficile Bonne 10 mg/l NO3 Eau permettant la vie normale des poissons et la production d'eau Très Bonne 2 mg/l NO3 potable par des traitements simples

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3.5.6. Le bassin versant du Meu

aire d’étude (site d’élevage et plan d’épandage)

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 Bassin versant du MEU et ses affluents

Le site d’exploitation et les parcelles du plan d’épandage appartiennent tous deux au bassin versant du Meu, hormis 2 parcelles exploitées par le prêteur EARL RISSEL sur la commune de GAEL, qui se situent dans le bassin versant de l’Yvel-Yvet. Le bassin versant du Meu s’étend sur 81 500 ha, touche une population de 73 000 habitants environ répartie sur 57 communes, dont 7 dans les Côtes d’Armor. Le cours d’eau, affluent de la rive droite de la Vilaine, a une longueur de 87 km. Il prend sa source à Saint-Vran (22) et se jette dans la Vilaine à (35) et (35). Le substrat est le plus souvent schisteux. Plusieurs plans d’eau existent sur le bassin versant, en amont (étang de Muel, étang du Loscouët, étang de Gaël…) et en aval de la zone d’étude (Etang de Trémelin, étang de Careil). Ces retenues peuvent avoir une incidence sur la qualité des eaux de surface. A noter aussi la retenue de la Chèze à Saint- Thurial qui alimente en eau potable la ville de Rennes. Les activités du bassin versant sont nombreuses : on y dénombre environ 1300 sièges d’exploitation, sur une SAU de 54 000 hectares. L’agriculture est orientée vers la polyculture et l’élevage, avec des zones de concentration particulièrement nettes dans le secteur de Montfort-sur-Meu (activité bovine) et Montauban- de-Bretagne (activité porcine). Plusieurs entreprises agroalimentaires existent (transformation, abattoirs et laiteries). Sur le plan des loisirs, le Meu compte 5 grands sites nautiques et de nombreux plans d’eau communaux pour la détente.

 Descriptif des masses d’eau Les états européens ont engagé en 2000 une nouvelle politique pour l'eau en adoptant une loi-cadre novatrice : La Directive Cadre sur l'Eau (DCE).

 Logique de résultats : atteinte du bon état chimique ou écologique des eaux y compris côtières, et des milieux aquatiques à l'horizon 2015.

 Gestion par bassin hydrographique et masse d'eau  Approche gestion intégrée : aspects qualitatifs et quantitatifs, transversalité  Approche socio-économique : récupération des coûts liés aux usages de l'eau selon le principe pollueur-payeur  Démarche participative par sa mise en œuvre

Ce texte ambitieux compte plusieurs originalités : Il fixe une obligation de résultats et une échéance : tous les milieux aquatiques (eaux côtières, estuaires, rivières, plans d'eau, eaux souterraines) devront atteindre un "bon état" pour 2015. L'eau est considérée en tant que milieu naturel et pas seulement comme une ressource. Il ne s'agit pas uniquement de reconquérir la qualité de l'eau mais la qualité de tout l'écosystème. Ainsi la libre circulation des poissons migrateurs et la préservation des habitats seront favorisées. Enfin, cette directive impose la consultation du public sur les mesures envisagées.*

Les masses d’eau constituent le référentiel cartographique élémentaire de la Directive Cadre sur l’Eau. Ces masses d'eau servent d'unité d’évaluation de la qualité des eaux. L’état (écologique, chimique, ou quantitatif) sera évalué pour chaque masse d’eau.

Il existe différentes catégories de masses d’eau : • les masses d’eau de surface, partie distincte et significative des eaux de surface, telles qu’un lac, un réservoir, une rivière, un fleuve,... ; • les masses d’eau de transition et côtières situées le long du littoral ; • les masses d’eau souterraines, volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères.

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Source : Agence de l’Eau Adour-Garonne

Les cours d’eau, formés par l’ensemble des sources et des ruissellements constituent un patrimoine naturel commun, remplissant de multiples usages et fonctions. Ils sont le lieu de vie pour les poissons, et globalement pour la flore et la faune des milieux aquatiques. Enfin, le cours d’eau est une composante à part entière du paysage. La cohabitation de ces usages repose sur un équilibre fragile et complexe qui demande à être préservé par la réglementation.

Les masses d’eau coïncidant avec la zone d’étude sont (source : www.eau-loire-bretagne.fr) : - Eau superficielle : Le Meu (FRGR0113), pour la majeure partie du plan d’épandage - Eau superficielle : L’Yvel (FRGR0601), pour 2 îlots exploités par le prêteur EARL RISSEL sur la commune de GAEL.

3.5.7. Eaux souterraines Les eaux souterraines sont principalement connues au travers de leur usage "production eau potable" même si ces dernières ne représentent pas la majorité des ressources. Consécutivement, la protection de cette ressource souterraine est tirée "vers le haut" par la procédure des périmètres de protection des captages (PPC).

Source : www.brgm.fr

L’objectif des périmètres de protection réglementaires vise à assurer la protection sanitaire de l’eau destinée aux consommateurs, et plus concrètement la protection des points de captage contre les sources de pollutions ponctuelles et accidentelles pouvant survenir dans leur proche environnement. Ils n’ont pas pour objet d’assurer une protection contre les pollutions diffuses qui relèvent d’un problème plus global de protection de la ressource, pris en compte par ailleurs dans la législation générale.

Les périmètres de protection sont déterminés réglementairement autour des points de prélèvement après une étude hydrogéologique et la constitution d’un dossier technique. Leur établissement officiel s’inscrit dans le cadre d’une procédure de déclaration d’utilité publique (DUP). Les documents qui en résultent sont opposables à un tiers.

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Trois niveaux de périmètre de protection peuvent être mis en place pour chaque captage (cf figure ci-après) :  le périmètre de protection immédiate : premier niveau de protection, obligatoire, comprend le terrain directement adjacent au point de captage et a pour objet d’éviter les injections directes de polluants dans les eaux exhaurées. Ce terrain doit être acheté par le propriétaire du captage et doit être entièrement clôturé. Aucune activité n’est tolérée à l’intérieur, à l’exception de celles qui sont liées à la maintenance des ouvrages ;  le périmètre de protection rapprochée : zone de protection étendue autour et en amont du point de captage en fonction de la nervosité du système aquifère et des risques liés au contexte socio- économique. Sa taille et sa géométrie peuvent donc varier considérablement selon le cas de figure. Son objectif est de protéger le captage contre les pollutions entraînées par les écoulements souterrains. Les activités humaines potentiellement dangereuses et polluantes pour la ressource y sont réglementées (réglementations particulières d’un niveau plus contraignant que celui de la réglementation générale), voire interdites ;  le périmètre de protection éloignée : troisième niveau de protection, non obligatoire. Lorsqu’il est mis en œuvre, ce périmètre est souvent d’une relativement grande étendue autour et en amont du point de captage. Sa superficie et sa géométrie varient de manière significative d’un captage à l’autre, en fonction des conditions hydrogéologiques, du degré d’urbanisation et de l’existence d’activités polluantes potentielles. Les activités humaines peuvent faire l’objet d’un complément de réglementation selon leur nature et leur distance du point de captage.

Les trois types de périmètres de protection

Il n’existe pas de captage d’eau potable sur l’aide d’étude du plan d’épandage de l’EARL DU HERAN.

Contexte Réglementaire. Selon la directive cadre sur l’eau (DCE), les éléments physico-chimiques généraux interviennent essentiellement comme facteurs explicatifs des conditions biologiques. Pour la classe d'état « bon » et les classes inférieures, les valeurs-seuils de ces éléments physico-chimiques doivent être fixées de manière à respecter les limites de classes établies pour les éléments biologiques. En outre, pour la classe d'état «bon», elles doivent être fixées de manière à permettre le bon fonctionnement de Document méthodologique | Nitrates dans les cours d’eau | 01/05/15 Observatoire de l’eau en Bretagne GIP Bretagne environnement 6-A rue du Bignon 35000 RENNES | Tél : 02 99 35 45 80 | contact@bretagne-environnement. La directive nitrate de 1980 (80/778/CE) –texte aujourd’hui abrogé - considérait comme satisfaisant une concentration de 25 mg/l de nitrates dans les cours d’eau (Valeur guide). Cette valeur est aujourd’hui considérée comme un indicateur environnemental et non comme une limite réglementaire de santé publique, contrairement aux 50 mg/l. Des eaux non polluées devraient afficher des valeurs en-deçà de 10mg/l, équivalentes au très bon état DCE pour le paramètre nitrate. Des teneurs en nitrates supérieurs à 25 mg/l indiquent l’existence d’une influence anthropique dans la zone d’approvisionnement.

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La directive nitrate de 1991 prévoit des mesures correctives sur les bassins hors norme pour le paramètre nitrate (> 50 mg/l). L’ensemble de la Bretagne est classée « Zone vulnérable ». Des programmes d’actions sont engagés sur ces territoires concernant la fertilisation équilibrée et de bonnes pratiques agricoles doivent y être respectées. Les mesures correctives à appliquer sur les Zones d’Excédent Structurel (programme de stabilisation et de résorptions de cheptels, …), ou sur les Zones d’Actions Complémentaires en amont des captages dépassant les normes de 50 mg/l (conditions de retournement de prairies, épandages, couverture de sols…) sont définies dans le programme de mesure du SDAGE Loire-Bretagne. En cas de non-respect ou de non application de cette directive nitrate, les états membres peuvent voir certains de leurs bassins versants faire l’objet d’un contentieux européen. En 2007, 9 bassins versants étaient concernés par un contentieux européen en Bretagne pour l’eau destinée à l’alimentation (l’Horn, le Haut Gouëssant, l’Urne, l’Arguenon, le Guindy, l’Aber Wrach, les Echelles, le Bizien et l’Ic). En 2015, cinq de ces bassins ne sont plus concernés par ce contentieux.

Localisation des neufs bassins versants contentieux bretons avant le 13 juillet 2015

Production d’eau potable : levée du contentieux européen pour cinq bassins versants bretons Le 13 juillet 2015, la Commission européenne a accepté de lever les contraintes réglementaires qui pesaient depuis 2007 sur les exploitations agricoles présentes dans les bassins versants alimentant les prises d’eau de l’Aber Wrac’h en Finistère et de l’Arguenon, du Gouëssant, du Guindy et de l’Urne en Côtes d’Armor.

Les concentrations en nitrates dans les eaux de ces captages destinées à la consommation humaine y sont restées inférieures à 50 mg/l, seuil fixé par l'Union européenne, depuis au moins trois ans consécutifs avec une tendance continue à la baisse. Cette décision de l'Union européenne est encourageante pour les acteurs des bassins versants de l’Ic et du Bizien en Côtes-d’Armor, de l’Horn en Finistère et des Echelles en Ille-et-Vilaine. Ces derniers sont en effet toujours concernés par des contraintes réglementaires en raison de concentrations en nitrates supérieures à 50 mg/l sur certaines prises d’eau.

Les pratiques agricoles s'améliorent en Bretagne « Les pratiques agricoles se sont améliorées en Bretagne entre 2004 et 2011 », c’est ce que révèle l’enquête statistique portant sur les pratiques des agriculteurs dans le domaine de la fertilisation en 2011 réalisée par la Draaf et dont une synthèse vient d'être publiée dans Agreste.

La balance globale azotée pour la Bretagne

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Les résultats obtenus en 2010-2011 montrent que la différence entre les apports d'azote (organique et minéral) aux sols et les exportations par les cultures (balance globale azotée) enregistre encore un excédent de 40 000 tonnes, mais que celui-ci est en baisse par rapport aux 72 000 tonnes mesurés en 2004 (120 000 en 1996). La principale explication de ce bilan est attribuée aux pratiques en faveur de la résorption des effluents d’origine organique (généralisation de l’alimentation biphase des porcs, traitement des lisiers, échanges d’effluents entre exploitations). Plusieurs facteurs participent à réduire les excédents d'azote. D’une part, l’orientation de certaines exploitations avec le choix de l’agriculture biologique, la souscription aux mesures agroenvironnementales ou l’orientation de la production (porcs, volailles, vaches laitières…).

D’autre part, la réglementation qui contribue à améliorer les pratiques, grâce notamment aux cultures intermédiaires (Cipan) ou encore aux plans prévisionnels de fumure.

L'article conclue que « des marges de progrès sont encore possibles, comme par exemple sur la réalisation totale de la couverture des sols en hiver ». Ce point était également traité dans les résultats du projet Acassya présenté le 14 juin 2013 à l'occasion des rencontres - ateliers du Creseb : les résultats de cette étude donnant une marge de réduction importante de l'azote grâce au changement des pratiques agricoles et à l'augmentation des surfaces en herbe.

Évolution de la pression minérale en Bretagne

N

P

Source : Agreste Bretagne - Tableaux de l’agriculture bretonne 2015

3.5.8. Piscicultures

Aucune pisciculture n’est à signaler au niveau de notre zone d’étude.

Bretagne Eau Pure Sur la Bretagne, un Contrat de plan, signé entre l'Etat, la Région Bretagne et l'Agence de l'Eau, dresse un programme d'action pour stopper la dégradation de la qualité de l'eau et amorcer la reconquête de la qualité. Ce programme bénéficie de financements de la part des signataires mais aussi de l'Europe. La première version de ce programme concernait principalement l'assainissement, en particulier sur le littoral, et avait conduit à l'élimination des principaux pics azotés. Mais ces mesures restent cependant très coûteuses.

La deuxième version, Bretagne Eau Pure 2, se déroule en deux étapes : - la mobilisation des bassins versants, avec une phase de diagnostic, de mobilisation des acteurs et le choix des sous-bassins d'urgence - la mise en œuvre d'actions collectives : animation, communication et démarches collectives, avec un diagnostic environnemental et un suivi par un technicien-conseil; Il comprend des actions telles que : la définition de parcelles à risques, plan de fumure, conseil de fertilisation… Actuellement la prolongation de ce schéma est en cours et se recentre principalement sur les problèmes agricoles.

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3.5.9. Végétation agro naturelle et faune

De nombreuses haies existent aux alentours des bâtiments d’élevage : haies bocagères …

MUEL : Au cœur du pays de Brocéliande, la commune de MUEL présente sur ses 2890 hectares, une diversité de paysages associés à la géographie physique d'un territoire marqué par : - un réseau hydrographique tant primaire que secondaire (ruisseaux et rus), qui se jettent dans la rivière « Le Meu », - un vallonnement associé à ce réseau hydrographique, qui se décline en vallées et vallons.

Le contexte environnemental de la commune laisse apparaître les principaux éléments de sa morphologie : - la vallée du Meu (axe Est-Ouest), - les boisements au Sud avec la forêt de Paimpont, - un réseau de ruisseaux qui convergent vers le Meu et qui assurent le modelé secondaire du territoire.

La végétation est très diversifiée : - haies bocagères plus ou moins altérées, - liserets arborés des rives, - haies mises en place suite au remembrement de la commune, - petits boisements parfois associés à quelque patrimoine architectural, - la lande de St Jean, la lande de Trékouët, la forêt de Paimpont.

Les surfaces boisées se rencontrent principalement au Sud de la commune.

L’activité agricole comprend des élevages laitiers et des élevages hors-sol, porc et volaille. La faune comprend des lapins, des lièvres, des pigeons ainsi que des faisans apportés par les sociétés de chasse.

3.5.9.1. PATRIMOINE NATUREL : ZNIEFF, …

Le programme Z.N.I.E.F.F. (Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) a été initié par le ministère de l'Environnement en 1982 ; il a pour objectif de se doter d'un outil de connaissance des milieux naturels français. L’inventaire des ZNIEFF identifie, localise et décrit la plupart des sites d’intérêt patrimonial pour les espèces vivantes et les habitats. L’article l 411.1 du code l’environnement décrit les interdictions dans les zones classées ZNIEFF.

A ce jour, les scientifiques bretons ont identifiés 767 ZNIEFF de type 1 couvrant 72 000 ha et 83 ZNIEFF de type 2 couvrant 413 750 ha. Tous accueillent des milieux biologiquement remarquables qui présentent souvent un grand intérêt pour des espèces végétales et animales dépendant de conditions écologiques spécifiques. L'objectif de ce classement est de maintenir ces milieux naturels dans un état de conservation favorable et durable.

Plus de 17 % du territoire breton présente un patrimoine naturel remarquable.

OBJECTIFS : - Connaissance permanente aussi exhaustive que possible des espaces naturels, terrestres et marins, dont l'intérêt repose soit sur l'équilibre et la richesse de l'écosystème soit sur la présence d'espèces de plantes ou d'animaux rares et menacées. - 2 types de zones sont définis : • Zones de type I : secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable. • Zones de type II : grands ensembles naturels riches et peu modifiés, ou qui offrent des potentialités biologiques importantes.

Le secteur environnant de l’élevage et l’aire d’étude du plan d’épandage ne comportent pas de ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique) et/ou Zone Natura 2000.

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Sur le site de la DIREN, nous avons relevé quelques ZNIEFF (Zone Naturelle d'Intérêts Ecologique, Faunistique et Floristique), cependant, en dehors de l’aire d’étude.

Elevage

ZNIEFF : forêt de Paimpont

ZNIEFF : étang de Trémelin à Iffendic

ZNIEFF : étang de La Chambre au Loup à Iffendic

 La Forêt de Paimpont : ZNIEFF continentale de type 2, n° 530030182

La forêt de Paimpont est classée à la fois Z.N.I.E.F.F. et en partie Natura 2000, et se situe à 5,5 km au Sud du site, et à 2 km des parcelles du plan d’épandage. Elle est répartie sur 12 communes (7 en Ille-et-Vilaine, dont Muël et 5 dans le Morbihan). Sa superficie couvre 10135,45 hectares. Altitude : 66 à 258 m. La forêt de Paimpont est un site exceptionnel pour la préservation de la faune et la flore. Le site est en partie composé d’une zone Spéciale de Conservation pour le site Natura 2000 « Forêt de Paimpont ». L’assemblage de boisements de feuillus, de résineux, de landes sèches et humides, d’étangs, mares et ruisseaux a permis de recenser 1161 espèces dont 792 pour la flore, soit près de la moitié de la flore du département. Il existe 11 sites répertoriés ZNIEFF de type 1. Voir fiche détaillée jointe en annexe

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 77

 Etang de Trémelin : ZNIEFF continentale de type 1, n° 530007560

Elle se situe sur le territoire de la commune d’Iffendic, à plus de 10 km du site d’élevage. Sa superficie couvre 55,25 hectares. Altitude : 90 à 97 m. Cet étang oligotrophe est situé en tête de cours d’eau du ruisseau de Trémelin.

 Trémelin landes et affleurements rocheux autour de l’étang : ZNIEFF continentale de type 2, n° 530007559

Elle se situe sur le territoire de la commune d’Iffendic. Sa superficie couvre 180,85 hectares. Altitude : 60 à 108 m. Cette ZNIEFF regroupe l’étang de Trémelin et l’ensemble des landes situées en bordure ainsi que sur les coteaux du ruisseau de Trémelin.

 Etang de La Chambre au Loup : ZNIEFF continentale de type 1, n° 530007558

Elle se situe sur le territoire de la commune d’Iffendic. Sa superficie couvre 49,36 hectares. Altitude : 67 à 105 m. L’étang est situé sur le ruisseau de Boutavent, inséré dans un vallon aux coteaux encaissés.

Voir fiches détaillées jointes en annexe

Sites géologiques : Vallée de la Chambre au Loup à IFFENDIC Moulin de la Casse à IFFENDIC

NATURA 2000 :

La question de la préservation des habitats naturels est un enjeu pour la Bretagne. En effet, sur 200 habitats naturels d'importance communautaire, environ 140 sont représentés en France et 50 en Bretagne (dunes, tourbières, etc…). De même, sur les 430 espèces végétales menacées, 60 sont présentes en France et 11 en Bretagne (Narcisse des Glénan, Dphaigne de la Pylaie, Chou marin etc…). Sur 200 espèces animales menacées, 90 sont recensées en France et 35 en Bretagne (phoque gris, loutre d'Europe, saumon, chauve- souris, chabot, ou escargot de Quimper etc…).

La communauté européenne s'est dotée de deux directives pour préserver ce patrimoine naturel : - la directive du 2 avril 1979, dite "directive oiseaux" (modifiées à plusieurs reprises) avec la désignation par les Etats de Zone de Protection Spéciale (ZPS) pour protéger les habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d'espèces menacées à l'échelle européenne. - La directive du 21 mai 1992, dite " directive Habitats " (ayant également fait l’objet de modifications) qui a pour objet la conservation des habitats naturels de la faune et de la flore sauvages. Elle prévoit la création d'un réseau écologique européen de Zones Spéciales de Conservation (ZCS).

Le réseau Natura 2000 regroupe l'ensemble des espaces désignés en application de ces deux directives.

Ces textes visent à concilier les exigences écologiques des habitats naturels et des espèces avec les activités économiques sociales et culturelles qui s'exercent sur ces territoires. L'objectif n'est pas de faire des "sanctuaires de nature" mais de promouvoir une gestion concertée et assumée par tous les acteurs intervenant sur les espaces naturels.

Il n’existe pas sur l’aire d’étude de zone « Natura 2000 ».

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élevage

Zones « Natura 2000 » les plus proches de l’élevage (dans la forêt de Paimpont)

3.5.9.2. BIENS , PATRIMOINE CULTUREL ET PAYSAGE

La commune de Muël possède de nombreux édifices patrimoniaux intéressants sans pour autant être identifiés au titre des Monuments Historiques.

L’église de Muël La nouvelle église de Muël fut conçue par l'architecte Aristide Tourneux en 1851, et sa construction achevée en 1859. Elle est dédiée à la Sainte-Vierge. Elle est située plus haut dans le bourg que n'était l'ancienne. Il s'agit d'un édifice en plein cintre, dont la façade présente une statue polychrome de Notre-Dame, et dont l'intérieur est orné d'un maître-autel de style Renaissance en pierre, ainsi que de petits autels et une chaire en bois. Elle fut restaurée en 1948. En avril 1992, l'église est fermée pour cause de dangerosité, après qu'une partie se soit effondrée. Une nouvelle rénovation est lancée en 1999, et se décompose en deux phases. La première a consisté en la rénovation du clocher et du pignon nord, et s'est achevée en août 2000. La seconde phase a consisté en la réfection des vitraux en 2001.

Carrière de Trékoët La carrière de Trékoët est une carrière de schiste d'une surface de 5,3 hectares, située au sud de la commune, en forêt de Trékoët. Ce site est exploité depuis 1948, et est toujours en activité. L'activité principale est la transformation de la pierre extraite en gravier, utilisée notamment pour le réseau routier.

Il n’existe pas sur l’aire d’étude (site d’élevage et plan d’épandage) de monument identifié au titre des monuments historiques.

Le site classé le plus proche est l’église St Eloi d’Iffendic.

 Conclusion Le site d’élevage ne comporte dans l’environnement immédiat que des parcelles en culture et en prairies mises en valeur d’une façon classique. Au global, le site d’élevage comme le plan d’épandage porcin ne sont pas en contact direct avec les zones naturelles inventoriées ci-dessus. L’élevage se situe à plus de 6 km des ZNIEFF les plus proches et le plan d’épandage à 2 km (une parcelle exploitée à 2 km de la forêt de Paimpont). L’élevage est donc peu susceptible d’engendrer des nuisances (bruits, lumières...) pouvant nuire directement ou indirectement aux espèces avoisinantes. En revanche, des précautions sont à prendre au point de vue sanitaire pour éviter toute contamination bactériologique entre les animaux d’élevage et les animaux sauvages (voir chapitre domaine de la santé). Les activités d’épandage, même effectuées en bordure de forêt, ne peuvent avoir de conséquences directes sur des espèces vivantes et nichant en forêt. Pour les espèces vivant en milieu humide, ces activités ne peuvent avoir de conséquences qu’en cas de détérioration de la qualité de l’eau. Les risques potentiels liés aux épandages (pollutions bactériologiques, azotées et phosphorées) seront maîtrisés du fait de la faible pression organique et des pratiques mises en œuvre (voir chapitre consacré à la gestion du plan d’épandage).

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3.5.9.3. RISQUES ET CATASTROPHES NATURELS SUR MUEL

Les risques naturels Les inondations de type fluvial qui affectent la commune sont dues au débordement du Meu et du ruisseau du Bois Hamon. Les secteurs concernés sont notamment « La Cornillère » et « Le Pont Guillé » pour le Meu, « La Landelle » et « le bourg » pour le ruisseau du Bois Hamon. La commune est intégrée dans le PPRI du Meu et du Garun prescrit par arrêté préfectoral du 28.09.2001.

Les risques technologiques La commune est concernée par le risque éventuel de rupture de digue au niveau des étangs de Val de Changée, de Comper et du Moulin situé sur la commune de Concoret (56).

Les risques de matières dangereuses néant

Les risques sismiques Le zonage sismique de la France , en vigueur à compter du 1er mai 2011, est défini par l’article D. 563-8-1 du code de l’environnement (créé par le décret n°20 10-1255 du 22 octobre 2010 et modifié par le décret n°2015-5 du 6 janvier 2015). Il découpe la France e n 5 zones de sismicité croissante : zone 1 : sismicité très faible zone 2 : sismicité faible zone 3 : sismicité modérée zone 4 : sismicité moyenne zone 5 : sismicité forte.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 80

Muel - Code Insee : 35201 - Code postal : 35290 Population : 816

Risques Feu de forêt Inondation Inondation - Par une crue à débordement lent de cours d’eau

Phénomènes météorologiques - Tempête et grains (vent)

Séisme Zone de sismicité : 2

Atlas de Zone Inondable Aléa Nom de l'AZI Diffusion le

Inondation AZI PHEC 95 01/01/1995

Plan de prévention des risques naturels

Appliqué Déprescrit par Bassin de Prescrit le / Modifié le/ Annexé au le / Annulé Plan Aléa Enquêté le anticipation risque Prorogé le Revisé le PLU le le / Abrogé le / le Approuvé le

17/12/2001 - / Meu PPRn Inondation 17/01/2005 - - - / - / - / - 20/10/2005

Programmes d'actions de prévention contre les inondations - PAPI

Bassin de Convention Nom du PAPI Aléas Cours d'eau Labelllisé le risque signée le

PAPI VILAINE Muel Inondation 20/03/2012 26/11/2012

Arrêtés portant reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Sur le JO du

Tempête 15/10/1987 16/10/1987 22/10/1987 24/10/1987

Inondations et coulées de boue 17/01/1995 31/01/1995 06/02/1995 08/02/1995

Inondations, coulées de boue et 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 30/12/1999 mouvements de terrain

Inondations et coulées de boue 24/12/2013 26/12/2013 31/01/2014 02/02/2014

Inondations et coulées de boue 01/01/2014 03/01/2014 31/01/2014 02/02/2014

Source : http://www.prim.net Mise à jour : 16/08/2016

Il n’y a pas de risque naturel spécifique sur la commune de MUEL. Le site d’élevage et le plan d’épandage semblent à l’abri de la plupart des risques potentiels identifiés (inondations, mouvement de terrain).

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 81

4. DESCRIPTIF DE L’ELEVAGE PORCIN

4.1. LA CONDUITE D ’ELEVAGE Les porcs sont surveillés quotidiennement à l’intérieur des bâtiments, pour contrôler leur état sanitaire, leur comportement, leur alimentation et leur abreuvement, l’ambiance dans les porcheries. Il n’y aura ici que les porcs en phase d’engraissement : ils arriveront sur le site après la phase de post- sevrage. Les porcs qui seront engraissés sur le site de « Le Héran » à MUEL, seront issus d’un atelier naissage exploité au lieu-dit « La Ville Houée » sur la commune d’Iffendic, distant de 8 km. En production porcine, l’élevage est conduit en bandes, avec utilisation de la technique “ tout plein - tout vide ” dans les bâtiments. Ainsi, un nombre quasi constant de porcelets arrivera sur le site toutes les 3 semaines, pour y être engraissés. La durée de présence sera d’environ 110 à 120 jours (y compris le vide sanitaire).

 Animaux Equivalent porcs

CATEGORIE D’ANIMAUX CHEPTEL AUTORISE CHEPTEL SOLLICITE animaux Animaux animaux Animaux Equivalents Equivalents Site de Le H éran à MUEL Reproducteurs 0 0 0 0 Porcelets 220 44 0 0 Porcs à l’engrais & cochettes 1990 1990 4664 4664 TOTAL site 1 ...... 2034 AE 4664 AE porcs porcs

 Conduite de l’élevage porcin et productivité L’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN sera, après-projet, de type engraisseur. L’élevage comprendra 4664 emplacements de porcs en production. L’objectif de production correspond à 2,9 rotations par emplacement, soit 13530 porcs engraissés par an.

4.2. QUALITE : ENGAGEMENT DE L ’EXPLOITATION Les porcs charcutiers produits doivent correspondre à la meilleure qualité de viande possible. Le paiement du porc à la qualité est une préoccupation majeure de la filière porcine. Il est basé sur la composition de la carcasse et son poids. Il existe une grille de paiement (grille UNIPORC OUEST) selon le taux de muscle des pièces (TMP).

Après chaque abattage de porcs charcutiers, l’exploitant est informé des résultats du lot concerné (poids et qualité).

Tableau : poids et proportion moyens d’une demi-carcasse de porcs Pièces longe Jambon Epaule Poitrine Bardière pieds Queue Tête en kg 11.37 10.55 9.5 4.65 2.65 0.93 0.16 2.17 En % 27.1 25.1 22.6 11.1 6.3 2.2 0.4 5.2

Pour un porc de 100 kg, le cinquième quartier (abat, sang et soies) représente environ 19,2 kg. La qualité de la viande porc est examinée sur de nombreux critères et paramètres : − la qualité technologique des pièces (contrôle du pH) − la qualité du gras (teneur en acide gras saturé) − la qualité micro biologique (absence de micro-organisme pathogène)

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4.2.1. Conception des porcheries

 Type de logement Tous les porcins de l’élevage seront élevés sur caillebotis (sols béton ajourés avec stockage ou non sous les animaux). Des pré-fosses sous les caillebotis permettent de collecter les déjections sous forme de lisier. L’ensemble de ces ouvrages est relié aux 2 fosses extérieures qui seront couvertes : croûte naturelle + ajout de paille, dans le cadre des MTD (site d’élevage classé IED) permettant une rétention des effluents en attente d’épandage. Tous les sols des bâtiments d’élevage accessibles aux animaux, toutes les installations d’évacuation ou de stockage seront imperméables et maintenues en parfait état d’étanchéité. A l’intérieur des porcheries, le bas de mur sur une hauteur de 1 mètre au moins sera imperméable et maintenu en parfait état d’étanchéité.

 Dimensionnement des places en bâtiment Les surfaces et aménagements ont été calculés de façon à correspondre à la réglementation établissant les normes minimales relatives à la protection des porcs.

Tableau : Référence de la surface d’espaces libre par porc

poids < 10 Kg 1020 2030 3050 5085 85110 Poids>110 surface 0.15 m² 0.20 m² 0.30 m² 0.40 m² 0.55 m² 0.65 m² 1 m²

Les surfaces par porcin et les longueurs d’auges sont préconisées pour garantir les performances des animaux (bien-être) et les coûts des bâtiments.

 Ambiance dans les bâtiments d’élevage

Le renouvellement de l’air par une ventilation, ainsi que le maintien des températures optimales conditionnent la croissance des animaux.

Tableau : Paramètres pour une ventilation optimum dans les bâtiments d’élevage porcin

Températures Débit minimum Taux maxima de Type de porcin minimales installé renouvellement de l’air recommandées (°C) (m3/h/animal) (m3/h/animal) Zone tempérée Zone chaude Engraissement 15 à 22 8 à 15 60 80 (source : ITP « Mémento de l’éleveur de porc », édition 2000)

4.3. BATIMENTS ET INSTALLATIONS

Cet élevage a fait l’objet d’un arrêté d’Enregistrement le 14 juin 2013, pour 220 places de porcelets et 1990 places de porcs en engraissement.

L’atelier porcin est exploité par Samuel MORAND (EARL DU HERAN) depuis 2007. L’ancien exploitant (Mr Jean EON) habite sur le site, mais sera à plus de 100 mètres des porcheries et ouvrages de stockage des déjections après projet. Le hangar de stockage des céréales, le local machine à soupe et les silos aliments seront à moins de 100 mètres. L’eau nécessaire à l’abreuvement et au lavage des locaux est prélevée sur le forage situé à 100 mètres au sud des porcheries.

Le stockage du lisier se fera en partie sous les caillebotis des bâtiments, et dans 2 fosses extérieures. Le volume disponible correspondra à près de 10 mois de production.

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Tableau : caractéristiques des bâtiments d’élevage (cf plan de masse) N° sur plan de masse Bâtiments existants PROJET P1 P2 P3 P5 Type de bâtiment Porcherie engraissement engraissement engraissement désaffectée Nombre de places 0 1304 960 2400

Mode d’élevage CI CI CI

Volume utile (m3) 703 m3 1037 m3 1244 m3

Destination déjections préfosse puis fosses extérieures

Distribution soupe soupe soupe alimentation Type ventilation dynamique dynamique dynamique

Nombre ventilateurs 13 16 6 - ventilation centralisée avec laveur d‘air Chauffage / / /

Matériaux et teinte panneaux béton panneaux béton gris panneaux béton gris panneaux béton gris murs gris Pointes de pignon tôles grises tôles « blanc cassé » tôles gris métallisé

Matériaux et teinte tôles fibro Tôles fibro ciment Tôles fibro ciment Tôles fibro ciment toiture ciment grises grises grises grises

4.4. SYSTEME DE VENTILATION DES PORCHERIES

La ventilation est une donnée importante dans un élevage de porcs, surtout lorsqu’il est sur caillebotis. La ventilation permet de réguler en plus de la température, l’humidité, les odeurs, la teneur en gaz toxiques entraînant des troubles respiratoires, le niveau de poussières et la présence des micro-organismes.

Il existe trois systèmes de ventilation :  La ventilation statique, qui est une ventilation naturelle (absence de moteur et autre système mécanique).  La ventilation semi-dynamique, qui est en fait une ventilation statique pour le renouvellement de l'air plus une action mécanique (ventilateur pour l'extraction des gaz lourds).  La ventilation dynamique, qui est le renouvellement de l'air entièrement automatisé.

En ventilation dynamique, on distingue deux principes :  La dépression : c'est la sortie qui est mécanisée (ventilateurs ou extracteurs), l'entrée d'air étant libre, contrôlée ou auto contrôlée (gestion de l'air à partir de la sortie).  La surpression : c'est le contraire de la dépression, c'est à dire que c'est l'entrée qui est mécanisée (ventilateurs) et la sortie qui est libre, contrôlée ou auto contrôlée (gestion de l'air à partir de l'entrée).

Les bâtiments d'élevage existants de l’EARL DU HERAN sont équipés d'une ventilation dynamique par dépression.

La porcherie en projet sera équipée d’une ventilation centralisée avec laveur d’air.

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Dans les porcheries existantes « P2 » et « P3 », les ventilateurs sont commandés par un boîtier dans lequel se trouvent des composants électroniques. Ce boîtier appelé plus généralement boîte de régulation, fait varier la vitesse des ventilateurs en fonction de la température ou de l’hygrométrie ambiante dans la salle. Afin de vérifier si les consignes programmées dans le boîtier de régulation sont obtenues dans la salle, des sondes y sont installées. Celles-ci ont pour but de contrôler en permanence, les niveaux de température, les niveaux de ventilation et les niveaux d’hygrométrie. Le renouvellement d’air doit être ajusté aux besoins des animaux. Il répond à des normes précises adaptées à chaque stade physiologique. L'air vicié est pompé dans la masse par des ventilateurs et son évacuation se fait grâce à des cheminées situées en toiture.

L'optimisation de la ventilation permet de donner aux animaux un maximum de confort, ce qui se traduit par des gains de poids avec des consommations d'aliments plus faibles. En outre, le niveau sanitaire de l'élevage reste excellent toute l'année (ce qui évite des utilisations d'antibiotiques et autres médicaments). Les conditions de travail du personnel sont également améliorées (opérations de lavage, …).

Hormis le fait d'assurer un renouvellement de l'air des bâtiments, cette technique réduit de manière considérable les odeurs autour de ceux-ci.

Mesures en cas de défaillance :

En cas de panne des ventilateurs, un système de sécurité assurera l'ouverture automatique des fenêtres de secours. En effet, chaque salle sera équipée d’un thermostat, en cas d’élévation anormale de la température, un vérin actionne l’ouverture des fenêtres. L’élevage est équipé d’une alarme reliée au téléphone portable de l’éleveur et du salarié, afin de prévenir en cas d’élévation de la température ou de dysfonctionnement dans les salles.

La ventilation influe sur la composition de l’air. Son rôle est d’assainir le bâtiment et d’évacuer l’humidité de l’air. Les porcheries sont équipées en ventilation dite "dynamique". Cette technique permet d'assurer le renouvellement de l'air dans les bâtiments par l'intermédiaire de ventilateurs et de façon régulière. La ventilation en dépression est assurée par des ventilateurs qui avec l'aide d'un caisson posé sur les caillebotis, extraient l'air vicié et l'évacuent par des cheminées pour favoriser son éclatement dans l'espace. Ceux-ci sont commandés par un boîtier dans lequel se trouvent des composants électroniques. Ce boîtier appelé plus généralement boîte de régulation, fait varier la vitesse des ventilateurs en fonction de la température ou de l’hygrométrie ambiante dans la salle. Afin de vérifier si les consignes programmées dans le boîtier de régulation sont obtenues dans la salle, des sondes y sont installées. Celles-ci ont pour but de contrôler en permanence, les niveaux de température, les niveaux de ventilation et les niveaux d’hygrométrie. Le renouvellement d’air doit être ajusté aux besoins des animaux. Il répond à des normes précises adaptées à chaque stade physiologique. L'air frais entre dans les combles des porcheries par un bardage en lamelles situé en pignon du bâtiment. Cet air pénètre dans les salles où vivent les porcs grâce à un plafond dit "diffuseur d’air" qui est installé à environ 2,50 mètres au- dessus des caillebotis (sol où sont les animaux). Celui-ci est perforé, avec des trous situés à intervalles réguliers et tous de même diamètre, ceci afin de répartir l’air de façon homogène dans la salle. La sortie de l’air vicié se fait en toiture par les cheminées.

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Vue schématique du système de ventilation des porcheries

Vue schématique du système de ventilation des porcheries

− Le système de ventilation des bâtiments existants est de type dynamique, avec entrée d’air sous les caillebotis et extraction haute par des ventilateurs motorisés. − La porcherie en projet sera équipée d’une ventilation centralisée avec laveur d’air − Une alarme (téléphonique) prévient des élévations et baisses anormales de température.

4.4.1. - Descriptif d’un laveur d’air

Dans un souci permanent et une réelle volonté d’intégrer l’élevage porcin dans son environnement, l’EARL DU HERAN a choisi de mettre en place un laveur d’air sur la porcherie engraissement en projet, ceci après plusieurs mois de réflexion et d’analyses des différents procédés de réduction des émissions gazeuses. Le poste bâtiment est à l’origine de 60% des émissions d’ammoniac et 70% des émissions d’odeurs (source : IFIP N. Guingand). Le poste engraissement est à l’origine de 70% des émissions d’ammoniac. L’objectif est donc d’agir en priorité sur les sources d’émissions les plus fortes.

Cette opération a deux objectifs : - laver l’air sortant afin d’y piéger un maximum de poussière par sédimentation, car ce sont en grande partie celles-ci qui véhiculent l’odeur. - Réduire les émissions d’ammoniac, en transférant l’ammoniac de sa forme gazeuse (NH 3) à sa forme + ionique (NH 4 ) dans les eaux de lavage

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Les performances retenues sont les suivantes : - un abattement d’environ 69% des poussières contenues dans l’air, + ou – 12% (source IFIP) - une réduction d’environ 50% de l’ammoniac, les résultats constatés (source IFIP) étant d’une telle variabilité qu’un niveau de performance moyen a été retenu - réduction de 70% à 90% les odeurs liées à la ventilation d’une porcherie (source TECHPORC n°34 mars-avril 2017).

L’investissement envisagé pour le bâtiment d’engraissement en projet de 2400 places, qui génèrera le plus de poussières (et donc d’odeurs), permettra de limiter les nuisances olfactives dans un environnement proche, compte tenu de la proximité des tiers.

Principe du laveur d’air : L’objectif est de centraliser l’air vicié sortant de chacune des salles, et de la diriger par l’intermédiaire d’une gaine vers un local équipé d’un système de rampe d’arrosage. Cet équipement sera installé dans un local étanche, type caisson, réalisé en béton banché. Le laveur d’air est constitué d’un maillage humide en polyéthylène et profilé de telle sorte que l’air puisse la traverser à un débit d’environ 1 mètre par seconde. Une réserve d’eau munie d’une pompe, permet d’alimenter des rampes munies de buses qui arrosent en permanence la paroi. L’air au passage de ce rideau est lavé et dépoussiéré. Un dévésiculeur est positionné en sortie pour réduire les gouttelettes et ainsi éviter la formation d’aérosols. Lors du fonctionnement, l’eau chargée de poussières dans laquelle une flore bactérienne se développe, est collecté dans un bac de récupération (« piscine »), puis vidangé vers les fosses de stockage des effluents de l’élevage.

Schéma : Principe du laveur d’air

Le lavage biologique de l’air vicié a un potentiel de destruction de 90% des composants responsables des mauvaises odeurs.

Les opérations d’entretien nécessaires sont : - surveillance du bon fonctionnement des buses : en moyenne une fois par trimestre - récurage de la « piscine » : en moyenne 2 à 3 fois par an selon les préconisations du constructeur - nettoyage du maillage pour éviter les colmatages : fréquence variable selon la configuration, en moyenne une fois tous les 2 ans

Un local laveur d’air sera construit sur la paroi Ouest de la porcherie.

Ce local sera relié à deux gaines permettant de centraliser les salles des porcheries.

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4.5. CHAUFFAGE DES BATIMENTS D ’ELEVAGE

Il n’y aura dans cet élevage, que des porcs en engraissement, ces animaux ne nécessitent pas de chauffage. Une alarme prévient des élévations et baisses anormales de température (reliée aux téléphones de l’éleveur et du salarié).

4.6. EVOLUTION DES BATIMENTS

La porcherie « P2 » hébergera 1304 porcs. La porcherie « P3 » hébergera 960 porcs. Il y aura construction d’un bâtiment supplémentaire à l’extrémité nord du site, soit à l’opposé des habitations, d’une capacité de 2400 emplacements de porcs en engraissement.

4.6.1. Récapitulatif des animaux par bâtiment AVANT ET APRES PROJET

Récapitulatif des Nature des opérations Répartition des places N° places exploitées par bâtiment à effectuer après projet du Porcs Porcs par Porcs Porcs Bât Animaux + 30 - 30 bâtiment Animaux + 30 - 30 kgs kgs kgs kgs EXISTANT P2 Porcelets 220 aménagements des PS Porcs engrais 1307 Porcs engrais 1030 en engraissement P3 Porcs engrais 960 Sans changement Porcs engrais 960 PROJET P5 Projet Porcs engrais 2400

Places AVANT ET APRES PROJET par catégorie : Post-sevrage : 220 Post-sevrage : 0 Engraissement : 1990 Engraissement : 4664

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4.7. EQUIPEMENTS ET MATERIELS D ’ELEVAGE 4.7.1. Les stockages L’activité d’élevage de l’EARL DU HERAN nécessite le stockage de différentes matières sur le site même.

Tableau : Produits stockés sur le site d’élevage

Produits stockés Types de stockages Quantités/dimension Lieu de stockage Effluents 2 fosses béton 2596 m3 utiles fosses extérieures existantes Préfosses 2984 m3 utiles sous les bâtiments (volume après projet) Paille néant Cadavres de porcs Bac d’équarrissage 800 l entrée du site

Stockage céréales Cellules et vrac Silos couloirs Co-produits 2 citernes de 60 m3

Aliments Silos aériens polyester 3 Silos : A proximité du local soupe 10, 10 et 15 tonnes Produits vétérinaires néant Produits de désinfection, Contrat FARAGO insecticides, raticides Huiles moteurs néant Hydrocarbures néant Engrais minéraux néant

Produits néant phytosanitaires

Les équipements et lieux de stockages présentent les garanties de sécurité vis-à-vis d’éventuels risques de pollution ou d’accident. Ces garanties sont des récipients étanches et solides, des stockages dans des endroits fermés sur une dalle bétonnée. Les travaux des terres sont effectués par l’ETA MORAND, et les traitements phyto par Samuel MORAND.

4.7.2. Les matériels

Pour le fonctionnement de l’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN, différents matériels sont nécessaires :

Tableau : Principaux équipements et matériels divers

Matériel Caractéristiques localisation fonction Nettoyeurs haute dans le local Jet d’eau avec désinfectant Lavage des salles d’élevage pression machine à soupe

Chauffage néant

13 et 16 dans les 2 porcheries sur les cheminées Ventilateurs Extraction de l’air vicié existantes des salles d’élevage La porcherie en projet sera équipée d’une ventilation centralisée (6 ventilateurs) Groupe électrogène néant

Ces équipements sont régulièrement entretenus et contrôlés pour leur bon fonctionnement et la sécurité de l’utilisateur.

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4.7.3. Alimentation des porcs

L’EARL fabrique l'alimentation distribuée aux porcs, à l’aide de maïs humide (stocké dans les silos couloirs). Des aliments complémentaires sont achetés en coopérative, et ajoutés au maïs. Les aliments complémentaires sont stockés dans des silos extérieurs situés à proximité des installations (voir plan de masse).

Le volume d’aliments nécessaire pour ce type d’élevage représente aujourd’hui une livraison par semaine. La fréquence ne changera pas, seules les quantités livrées seront augmentées.

Les rejets d’azote et de phosphore varient principalement en fonction des performances zootechniques des animaux et des teneurs en protéines et en phosphore des aliments (CORPEN). Trois techniques sont envisageables : − une alimentation standard, − une alimentation biphase, − une alimentation multiphase,

L’option de mettre en place une alimentation biphase et multiphase suppose une bonne maîtrise technique car la marge de sécurité pour les erreurs de conduite est faible pour maintenir des niveaux de performances corrects. Le choix de l’une ou l’autre doit être fait en fonction de la taille de l’élevage, de l’excédent d’azote et du coût de mise en place des installations.

Le principe est d’adapter au mieux l’apport alimentaire aux besoins physiologiques de l’animal. L’alimentation biphase correspond à l’utilisation de 2 aliments au sein de chacun des ateliers d’élevage (ici il n’y aura que des porcs en engraisement) : − un aliment croissance et un autre finition en engraissement

L’aliment distribué aux animaux est fabriqué à 80%, les 20% restant étant composés d’aliments complémentaires fournis par un fabricant d’aliments.

Technique d’alimentation Quatre techniques sont envisageables : - une alimentation standard, - une alimentation biphase, - une alimentation triphase, - une alimentation multiphase,

Source : ITP (2000) Les différents types d'alimentation en élevage porcin

Le pétitionnaire doit tenir à la disposition de l’inspecteur des Installations Classées les justificatifs des aliments distribués ainsi qu’un bilan récapitulatif annuel (taux de matières azotées, quantités consommées par catégorie d’animaux). Ces documents doivent être conservés pendant 5 ans. Avec l’utilisation d’une alimentation biphase, les performances zootechniques et de carcasse des animaux sont identiques à celles obtenues en alimentation standard.

Tableau : Valeurs de référence de la conduite alimentaire biphase (références RMT 2016)

Aliment 1 Aliment 2 Kg N Kg P2O5 En finition Porcs charcutiers En croissance < 15.0 % MAT produits après post- <16% MAT < 0.45 % P 2,60 1,45 sevrage <0.47% P > 60 % du total de l’aliment consommé (M.A.T. = Matières Azotées Totales - P = Phosphore)

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Rejets azote et phosphore suivant le type d’alimentation distribuée Alimentation Standard Alimentation Biphase Kg N Kg P2O5 Kg N Kg P2O5 Porcs charcutiers produits après 3,17 2,12 2,60 1,45 post-sevrage

Engrais produit par l’atelier N P Si alimentation standard 42890 28684 Si alimentation biphase 35178 19619 Soit un gain de : 7712 (18%) 9065 (31,6%)

L’EARL DU HERAN distribue une alimentation biphase à tous les porcins. L’alimentation biphase permet pour cet élevage, une réduction des rejets azotés de 18% et de plus de 30% des rejets en phosphore par rapport à une alimentation standard. L’adjonction de phytases microbiennes permettra une réduction sensible des rejets phosphorés. Les phytases microbiennes ont pour principe de dégrader le phosphore phytique non digestible contenu naturellement dans les aliments à base de céréale. Par la suite on ajoute du phosphore digestible dit « bicalcique » nécessaire au bon état sanitaire du porc.

Chaque type de porcins, reçoit quotidiennement une ration alimentaire qui correspond à leur besoin. Le mode de distribution influence le volume de déjections à stocker.

Tableau : mode et rythme de distribution des aliments Rythme de Types d’animaux Mode d’alimentation Mode de distribution distribution Porcs charcutiers Soupe (automatique) Automatique 3 repas / jour

Les porcs sont nourris avec des aliments mélangés à l’eau d’abreuvement. Pour cela, une «machine à soupe» (cuve de préparation, pompe) avec une cuve de 6000 litres est installée, permettant la préparation, le transport et la distribution de l’aliment dans les auges. La soupe (aliment et eau mélangés) est préparée dans une cuve. Les différentes opérations (remplissage cuve, mélange, distribution) sont pilotées à l’aide d’un automate. Les porcs ont aussi de l’eau disponible en abreuvoirs.

Stockage des aliments Avant distribution, l'aliment est stocké dans des silos situés à l'extérieur des bâtiments. Les unités de stockage présentes sont répertoriées dans le tableau ci-dessous.

Référence Animaux capacité Type de Crinoline caractéristiques silo produit (oui/non) 1 10 t farine oui Acier 2 aliments complémentaires 10 t + oui polyester 3 15 t orge oui Polyester F : Farine - M : Miettes - G : Granulés

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4.7.4. Approvisionnement et consommation d’eau

Le site de Le Héran est alimenté en eau par un forage, situé à plus de 35 mètres des installations d’élevage, dont les caractéristiques sont :

o Année de création : 2008 o Profondeur : 10 m o Débit : 3 m3/h o Protection : protection entre le tubage et le terrain par un coffret clos, sous forme de cimentation annulaire, tête du tubage protégée par une margelle bétonnée ( ∅ 1 m), couvercle amovible o Dispositif de disconnection : séparation réseau AEP / forage par clapet anti-retour

La présence d’un compteur d’eau permet, de contrôler le volume d’eau consommé et vérifier d’éventuelles fuites.

La consommation d’eau sera suivie par un relevé régulier du compteur volumétrique installé sur le forage. L’élevage est également relié au réseau d’adduction d’eau public, pour faire face en cas de tarissement ou de panne du puits.

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4.8. VOLET ENERGIE (sources : Les consommations énergétiques dans les bâtiments porcins – IFIP, utilisation rationnelle de l’énergie dans les bâtiments d’élevage – ADEME).

En production porcine, l’énergie « directe », c’est-à-dire celle consommée directement dans les bâtiments d’élevage, représente environ 2,2 % du coût de production (IFIP, GTE-TB 2006). Bien que faible, cette part a augmenté de 12 % au cours des cinq dernières années. De plus, la prise en considération de l’épuisement des ressources énergétiques va vraisemblablement accentuer le phénomène et renforcer la nécessité d’une maîtrise accrue des consommations (source : Les consommations énergétiques dans les bâtiments porcins – IFIP).

4.8.1. Les sources d’énergie utilisées L’électricité est la principale source d’énergie utilisée dans les élevages puisqu’elle répond aux besoins en chauffage et en force motrice (ventilation, distribution d’aliment, lavage…). Le fioul représente la deuxième source d’énergie. Il est principalement utilisé pour alimenter les groupes électrogènes (61 % des cas), très présents dans les élevages naisseurs-engraisseurs et post-sevreurs-engraisseurs. Il est également employé pour le chauffage faisant appel à une chaudière de type eau chaude. Enfin, le gaz, de type propane, est exclusivement employé pour le chauffage. Si l’électricité est utilisée dans la totalité des élevages, les chaudières au fioul et au gaz, dédiées au chauffage des bâtiments, sont présentes chez un tiers des éleveurs. Chez les ateliers naisseurs-engraisseurs, la consommation énergétique moyenne totale se situe à 983 kWh par truie présente et par an, avec une variabilité importante entre les élevages (écart type de 328 kWh). Par porc produit, la moyenne est de 48 kWh, soit 0,42 kWh par kg de poids vif.

4.8.2. Situation des bâtiments à créer Dans le cas de l’EARL DU HERAN, les bâtiments se trouvent en zone A (qualifiée de zone tempérée, cette zone correspond à un climat océanique marqué par des saisons peu contrastées). Comme indiqué précédemment, l’énergie est fournie par le réseau EDF

Figure : Répartitions des consommations énergétiques par poste pour les stades physiologiques les plus énergivores

 La principale source d’énergie utilisée est et sera l’électricité (ventilation, fabrication et distribution d’aliments). Dans le détail, la consommation électrique approximative sera la suivante : − Pompe de lavage : 7,5 KW − Ventilation − Préparation et acheminement de l’alimentation : 5 KW − Eclairage

4.8.3. Mesures d’économie d’énergie La création d’installations neuves sera un point positif concernant la consommation d’énergie par porc produit. L’élevage bénéficiera en effet des progrès accomplis ces dernières années en termes d’isolation des bâtiments, d’efficacité de la ventilation et d’économies d’énergie des matériels d’élevage. La conception des bâtiments a pour principe de maximiser l’isolation de la toiture, les soubassements et les pignons. Dans le fonctionnement du bâtiment, l’éleveur s’efforce d’optimiser des réglages et la bonne coordination du couple chauffage-ventilation (maîtrise des débits d’air, entretien des ventilateurs, choix d’équipements peu énergivores).

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4.9. LES TRANSPORTS, RESEAUX ET ACCES

Le site d’élevage de l’EARL est localisé à 2 km au Nord du bourg de Muel, à 800 mètres à l’Est de la RD 59 (Muël - St Méen-Le-Grand), puis accessible par une voie communale (voie d’accès uniquement à des parcelles agricoles, après l’élevage).

Sur le site d’élevage de l’EARL, il existe : - un réseau électrique « EDF », qui arrive en enterré et longe le chemin jusqu’aux bâtiments d’élevage, de telle façon qu’aucun accident ne survienne vis à vis des engins manœuvrant aux alentours. - un réseau téléphonique en réseau souterrain. - un réseau d’eau en réseau souterrain, dont le compteur se situe dans la longère (ancienne habitation du site) puis arrive en enterré vers les bâtiments d’élevage.

(voir plan de masse)

Différents véhicules circulent et circuleront autour du site du fait de l’activité de l’élevage : transport d’animaux, de matières premières pour l’aliment, de lisier. La circulation autour du site se fait par un accès spacieux et empierré permettant de manœuvrer facilement. Les alentours du site feront l’objet d’aménagements, à la suite des travaux.

Le tableau ci-dessous présente les différentes activités du site qui engendre des déplacements.

Rythme de Rythme de Mode de Type transport transport Lieu transport Avant-projet Après-projet Camion 1 camion tous les Départ des porcs 1 camion tous Départ au niveau du quai semi-remorque 15 jours charcutiers les 15 jours d’embarquement spécialisé Fonction de la mortalité 1 bac d’équarrissage Cadavres de porcs Camion spécialisé à l’entrée du site Durant période d’épandage Point de pompage au Lisier Tonnes agricoles niveau des fosses Compléments 1 camion par 1 camion par Camion spécialisé silos alimentaires semaine semaine Départ de lisier vers l’unité de 1 fois toutes les Le Héran à Muel vers La Tracteur et tonne méthanisation à 2 semaines Ville Houée à Iffendic IFFENDIC

L’élevage engendre en définitive un trafic modéré au niveau du site d’élevage. Avant-projet, le trafic était environ de 3 camions toutes les 2 semaines. Après projet, le nombre de camions sera inchangé : les quantités d’aliments livrées seront plus importantes, ainsi que le nombre de porcs à chaque départ pour l’abattoir.

Les transports de lisier se feront régulièrement (1 fois toutes les 2 semaines) vers l’unité de méthanisation de SARL METHALICA à La Ville Houée à IFFENDIC (à 8 km).

Les sorties de tracteurs et d’engins d’épandage augmenteront par rapport à la situation actuelle, mais les périodes concernées ne changeront pas. A noter la grande capacité de la tonne (23000 litres) ce qui réduit le nombre de trajets avec le tracteur.

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5. LE BILAN ET LE PLAN D’EPANDAGE

5.1. LES DEJECTIONS PRODUITES

5.1.1. Calcul des éléments fertilisants produits par l’atelier porcin Les productions d’azote, phosphore et potasse ont été calculées à partir des références du RMT élevage et environnement, de 2016.

Présentation du RMT "élevages et environnement" Agréé le 14 décembre 2007, le Réseau Mixte Technologique (RMT) "élevage et environnement" a pour objectif de proposer des outils et des références pour l'évaluation, la maîtrise et la valorisation des impacts des élevages sur l'environnement. Le réseau réunit comme partenaires : l'INRA, des instituts techniques animaux (Institut de l'Élevage, IFIP, ITAVI) et végétaux (Arvalis Institut du Végétal, CETIOM, UNIP), les chambres d'agriculture régionales de Bretagne et des Pays de la Loire, Agrocampus, l'ESA d'Angers et le CREPA (Centre régional des établissements publics agricoles).

5.1.2. Situation actuelle

nombre d'animaux Rejets NPK, références CORPEN juin 2003 ANIMAUX & production N (azote) P2O5 (phosphore) K2O (potasse) maxi /animal total /animal total /animal total Porcs charcutiers 1990 6468 2,70 17464 1,45 9379 1,93 12483

PRODUCTION MAXIMALE SUR L'EXPLOITATION . . . . . 17464 9379 12483

5.1.3. Situation après-projet

L’alimentation des porcs est de type biphase. Les rejets par les porcs en azote, en phosphore et potasse sont calculés à partir des dernières références : RMT 2016.

nombre d'animaux Rejets NPK, références RMT 2016 ANIMAUX et production N (azote) P2O5 (phosphore) K2O (potasse) maxi par an /animal total /animal total /animal total Porcs charcutiers 4664 13530 2,60 35178 1,45 19619 1,59 21513 Production par l'élevage porcin ...... 35178 19619 21513

L’élevage porcin après projet produira : 35178 kg d’azote, 19619 kg de P2O5 et 21513 de K2O, sous forme de lisier.

Pour rappel, l’EARL DU HERAN a fait le choix à partir de 2016 de devancer la réglementation en produisant du porc non castré. Or les rejets des porcs dit « PBE » (porc bien-être) sont 10% moins riches que du porc produit avec des mâles castrés. Cet abattement n’est pas pris en compte dans les calculs ci-dessus.

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5.2. VOLUMES D ’EFFLUENTS PRODUITS ET STOCKAGE La totalité des déjections maîtrisables produites par les porcins sera collectée et stockée dans des ouvrages étanches et de capacités suffisantes.

La durée de stockage doit être supérieure à 7,5 mois pour les effluents liquides (en l’occurrence les lisiers de porcs).

5.2.1. Calcul du volume nécessaire pour l’atelier porcin

stockage ANIMAUX nombre norme/animal production nécessaire de places par an par an pour 7,5 mois Engraissement sur lisier (soupe) 4664 1,44 6716 4197 Total ...... 6716 m3 4197 m3

Soit une production mensuelle de lisier de porcs de 560 m3.

5.2.2. Volume de stockage existant pour les porcs après projet

Stockage sur le site de Le Héran profondeur Volume total Volume utile (1)

sous l’engraissement de 1304 places 1,00 m. 1172 703 sous l’engraissement de 960 places 1,60 m. 1382 1037 fos1 Fosse extérieure existante A COUVRIR 2,50 m. 865 692 fos2 Fosse extérieure existante A COUVRIR 6,00 m. 2077 1904 sous PROJET engraissement 1,00 m. 2074 1244 Volume sur le site après projet . . . . . 7571 m3 5581 m3

Le volume total de stockage sur l’exploitation après projet représentera 5581 m3 pour une production mensuelle estimée à 560 m3. Ce volume permettra donc un stockage d’une durée d’environ 10 mois, ce qui permet une souplesse dans la rétention des effluents pendant les périodes d’interdiction ou de difficulté d’épandage.

Les lisiers générés par les porcs sont collectés directement sous les caillebotis et stockés dans les préfosses puis sont transférés vers les fosses extérieures. Les effluents sont ensuite pompés après brassage pour les opérations d’épandage.

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5.2.3. Conception des ouvrages de stockage des effluents

L’ensemble des ouvrages de stockage existants est réalisé en béton armé banché, afin d’assurer la meilleure étanchéité possible.

Une partie du stockage se fait sous les porcheries (53,5%). Le lisier est ensuite évacué dans les 2 fosses de stockage extérieures, qui représentent 2596 m3.

Fosse 1 : cette fosse est enterrée et circulaire. Sa protection est assurée par un grillage, qui fera l’objet d’une réfection après projet. Elle se situe au Nord-Est des porcheries. Elle est construite en béton banché. Son diamètre est de 21 mètres, sa profondeur de 2,50 mètres, et sa capacité utile est de 692 m3.

Fosse 2 : cette fosse est aussi circulaire et est construite en élévation. Elle est en béton banché. Son diamètre est de 21 mètres, sa profondeur est de 6 mètres, et sa capacité utile est de 1904 m3. Elle est située à proximité de la première. Cet ouvrage a été construit en 2001, il est équipé de drain et d’un regard de contrôle afin de vérifier l’étanchéité. Cette fosse a fait l’objet d’une garantie décennale.

L’élevage étant classé « IED », ces 2 fosses devront faire l’objet d’une couverture dans le cadre des MTD à mettre en place. L’éleveur a choisi la couverture des 2 fosses extérieures par croûte naturelle : la technique consiste à limiter le brassage en surface pour qu’une croûte de surface se forme. Il y aura ensuite maintien de la croûte naturelle avec ajout de paille. Les opérations de remplissage se feront par le bas, une fois la croûte formée, afin d’éviter de la briser.

La « capacité agronomique » de stockage des effluents est développée dans le chapitre épandage.

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5.3. DESCRIPTIF DU PLAN D ’EPANDAGE

5.3.1. Présentation des exploitations concernées

A noter que le lisier produit par l’élevage porcin représentera 6716 m3 par an, dont 3146 m3 (46,8%) seront transférés sur le site de La Ville Houée à IFFENDIC, pour être centrifugés.

Les 53,2% de lisier brut restants seront épandus sur les terres de l’EARL DU HERAN et sur les terres mises à disposition par 5 exploitants voisins.

Les conventions d’épandage des 6 exploitations des prêteurs de terres sont jointes en annexe :

 EARL DU HERAN (gérant : MORAND Samuel) : terres en propre, 14% des surfaces du plan d’épandage qui recevront 20% des effluents produits par le cheptel porcin, et cela représente 37,6% du lisier brut restant sur le site.  EARL GROSSET : 52% des surfaces d’épandage qui recevront environ 12,8% des effluents produits par le cheptel porcin et 23,7% du lisier brut restant sur le site.  ROLAND Hervé : 3% des surfaces d’épandage qui recevront environ 3% des effluents produits par le cheptel porcin, et 3,9% du lisier brut restant sur le site.  ROLAND Pascal : 2% des surfaces d’épandage qui recevront environ 2,2% des effluents produits par le cheptel porcin. et 4,1% du lisier brut restant sur le site  EARL RISSEL Alain : 25% des surfaces d’épandage qui recevront environ 23,3% des effluents produits par le cheptel porcin, et 22,8% du lisier brut restant sur le site.  EARL ELEVAGE MORAND : 3,8% des surfaces d’épandage qui recevront environ 4,3% des effluents produits par le cheptel porcin, et près de 8% du lisier brut restant sur le site.

 SCEA DE LA VILLE HOUEE : les terres de cette exploitation (dont le plan d’épandage est joint en annexe de ce dossier) recevront le lisier de l’EARL DU HERAN transférés sur ce site pour centrifugation. Un contrat est également joint.

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5.3.2. Les cultures : assolements et conduites culturales

 Assolement des exploitations

Sur les SAU des exploitations concernées par le plan d’épandage, on constate une prédominance des surfaces en céréales à paille (43%), le maïs (41%), le colza (3%), l’herbe représente 11%, et le reste est en bandes enherbées et pois.

surface en SAU légumineuses : bandes cultures SDN céréales à maïs colza herbe exploitée pois, … enherbées, … dérobées paille

EARL DU HERAN 48,21 39,65 18,00 21,10 0,00 0,00 0,00 5,27 2,70

EARL GROSSET 159,88 153,22 58,00 62,94 5,00 33,94 0,00 0,39 8,00

ROLLAND Hervé 7,30 6,52 3,65 3,65 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

ROLLAND Pascal 5,65 5,65 2,85 2,80 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

EARL RISSEL Alain 139,00 130,57 51,00 36,00 10,00 30,00 8,00 0,00 15,00

EARL ELEVAGE MORAND 11,17 11,01 5,00 6,17 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

EARL DE LA VILLE HOUEE 217,70 196,85 105,00 104,98 0,00 3,76 0,00 3,04 104,00

TOTAUX . . . . . 588,91 543,47 243,50 237,64 15,00 67,70 8,00 8,70 129,70

5.3.3. Calendrier d’épandage et répartition du lisier

 Calendrier d'épandage prévisionnel Les périodes d’épandages sont réparties en 2 saisons :  Janvier-février à mai : pour les cultures de printemps (blé, maïs, herbe).  : Automne : pour le colza et l’herbe en septembre En période hivernale, il y a 4 mois sans épandage (mi-septembre à mi-janvier).

stock début janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier Production mensuelle 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5 297,5

blé, herbe, maïs colza et herbe

Volume épandu 0 451 1535 1168 191 0 0 98 127 0 0 0

Stock de lisier dans les fosses 1964 2262 2108 871 0 107 404 702 901 1072 1369 1667 1964

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 Capacité agronomique de stockage Avec une capacité de stockage de 5581 m3, l’exploitation aura près de 10 mois de stockage disponible. Ceci permettra de respecter sans difficulté les périodes d'interdiction réglementaire et l'interdiction d'épandage durant la période d'excès hydrique. Le graphique ci-dessous met en relation la capacité totale des fosses et le niveau mensuel de lisier en fonction des périodes d’épandage. On s’aperçoit que le risque de débordement est nul. Le volume de sécurité est confortable, mais nécessaire car une partie significative des lisiers seront stockés sous les bâtiments et des fosses trop remplies : 1) risqueraient d’altérer l’ambiance en bâtiment, 2) pourraient compromettre les conditions sanitaires en élevage.

Ce graphique tient compte du lisier brut à stocker sur le site du Héran. Le lisier qui sera transféré vers le site de La Ville Houée pour centrifugation, fera l’objet de transferts réguliers. La marge importante permettra d’assurer le stockage du lisier transféré vers La Ville Houée, en cas de retard. En effet, un transfert est prévu toutes les 2 semaines, soit 120 m3 par enlèvement.

5.3.4. Modalités d’épandage

5.3.4.1. ACHEMINEMENT DES EFFLUENTS SUR LES PARCELLES D ’EPANDAGE

Les 3570 m3 de lisier brut qui seront épandus sur le plan d’épandage de l’EARL DU HERAN, seront acheminés par tonne à lisier de 23 000 litres, ce qui nécessite de l’ordre de 155 voyages annuellement. A noter que la plupart des surfaces d’épandage se situent dans un rayon restreint autour de l’exploitation. Une partie des bourgs de St Maugan et Muël seront traversés pour rejoindre quelques îlots. L’accès se fait par les routes RD 59 et RD 30. La totalité des opérations d’épandage sera assurée par les soins du pétitionnaire. Le personnel chargé des opérations d’épandage veillera à la propreté et à l’étanchéité du matériel utilisé (étanchéité des vannes, propreté des roues des engins et si nécessaire mise en place d’une signalisation et balayage des routes).

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5.3.4.2. MATERIEL UTILISE POUR LES OPERATIONS D’EPANDAGE

Les opérations de transport et d’épandage de lisier de porcs seront réalisés par du personnel qualifié, à l’aide de matériels d’épandage adaptés. Le matériel d’épandage sera le suivant :

Caractéristiques Utilisation Type de matériel Propriétaire équipements Tonne à lisier Rampe à Epandages sur prairie, blé ETA MORAND de 23000 l pendillards et maïs

Distances d’éloignement aux tiers Pour ce projet, les distances d’éloignement retenues vis à vis des habitations sont fixées à 50 m :  pour les lisiers, les conditions d’épandage permettront de mettre en œuvre une atténuation des odeurs par utilisation de rampe à pendillards (art. 16 de l’arrêté du 7 février 2005).

Délai maximal d’enfouissement Distance minimale après épandage sur terres nues

• lisiers et purins, lorsqu’un dispositif 15 mètres immédiat permettant l’injection directe dans le sol est utilisé • fumiers bovins et porcins compacts non susceptibles d’écoulement, après un stockage d’au minimum deux mois ; 50 mètres 24 heures • effluents après un traitement visé à l’article 19 et/ou atténuant les odeurs • lisiers et purins, lorsqu’un dispositif permettant un épandage au plus près de la 50 mètres 12 heures surface du sol du type pendillards est utilisé ; • autres cas 100 mètres 24 heures

 Enfouissement Le lisier épandu avant implantation d’une culture sera enfoui dans un délai de 12 h maximum. Ce sera le cas pour les épandages avant implantation du maïs et du colza.

Dans le cas des épandages sur blé ou prairies en place, l’enfouissement ne sera pas possible, mais l’utilisation d’une rampe à pendillards permet de déposer l’effluent au plus près du sol.

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5.3.5. Mesures agronomiques et pratiques culturales du plan d’épandage

Le projet de plan d’épandage s’accompagne des raisonnements des apports en fonction des besoins réels des cultures. En conséquence, l’utilisation du lisier de porcs se substitue partiellement aux engrais de synthèse, engendrant une réduction de ces derniers à hauteur de 105 tonnes d’engrais ammonitrate (35178 u N / 0,335).

L’utilisation des engrais de ferme, s’ils sont employés à des dosages corrects et à des périodes appropriées, n’ont pas de conséquence préjudiciable sur l’environnement.

Le long des cours d’eau, une bande minimale de 5 mètres est maintenue en prairie permanente. Sur l’exploitation de l’EARL DU HERAN, les bandes maintenues en herbe ont une largeur de 10 mètres. Il n’y a pas sur ces zones, d’intrants azotés sous forme organique ou minérale, comme le préconise le programme d’action Directive Nitrates. Lorsque ces bandes enherbées ont une largeur de 10 mètres, la surface exclue pour l’épandage de fertilisants organiques correspond à cette bande, si elle est inférieure, l’exclusion doit être de 35 mètres du cours d’eau.

A noter que les volumes d’achats d’engrais minéraux ont diminués de 20% entre 1998 et 2007 (en Bretagne). La Bretagne comprend, en 2010, 25.000 hectares de bandes enherbées le long des cours d’eau.

 Dimensionnement et conception du plan d’épandage Etablissement d’un plan d’épandage avec pour principe dimensionner les surfaces pour respecter l’équilibre de la fertilisation.

Etude d’aptitude des sols avec un sondage tous les 5 ha sur toutes les surfaces du plan d’épandage. Les parcelles jugées sensibles sont automatiquement retirées, afin de prévenir tout risque de lessivage, de ruissellement ou d’infiltration de substance indésirable vers le milieu hydraulique.

 Couverture hivernale des sols L’EARL met en place un couvert végétal en période hivernale, notamment par le biais d’implantation d’engrais verts (seigle, trèfle, …) détruits en fin d’hiver.

Cette pratique culturale (culture intermédiaire piège à nitrate, CIPAN) permet de limiter le risque d’érosion des sols, favorise l’infiltration et améliore la structure des sols.

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5.3.6. Règles d’urbanisme et dispositions pour la protection de l’environnement

La loi du 13 décembre 2000 relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU) a définit un nouveau document d'urbanisme, le Plan Local d'Urbanisme (P.L.U.), destiné à remplacer progressivement le Plan d'Occupation des Sols (P.O.S.). Depuis le 1 er avril 2001, ce nouveau document, comme le POS, détermine l'affectation des sols selon l'usage principal qui doit en être fait pour l’ensemble d’un territoire communal. Une fois rendu public, ce document est opposable aux tiers. Le territoire couvert par le P.O.S. ou le P.L.U. est divisé en zones présentant une certaine homogénéité au moins au regard de la densité constructible (C.O.S.) et de l'utilisation des sols. Comme le P.O.S, le P.L.U. comprend un rapport de présentation, un plan de zonage, un règlement et des annexes. Il comporte par ailleurs un nouveau document, le projet d'aménagement et de développement durable (PADD).

La carte communale La carte communale est un document d’urbanisme, au même titre que le PLU. Il revient à la commune d’engager ou de mener la procédure d’élaboration de la carte communale. C’est un document opposable aux tiers permettant à la commune de délivrer des autorisations d’urbanisme (permis de construire…). La carte communale a pour objet de délimiter les secteurs constructibles de la commune. Elle ne comprend pas de règlement. C’est le Règlement National d’Urbanisme (RNU) qui s’applique.

Exploitations Nom de la commune Document d’urbanisme existant à la Zones du POS concernées date du dépôt du dossier ou PLU (juin 2017) concernées carte communale, POS, PLU Site d’élevage et terres du plan d’épandage

MUEL PLU approuvé le 10 décembre 2013 A

EARL DU HERAN PLU approuvé en 2008, plus ST ONEN la CHAPELLE En cours de révision A et NPa 6 prêteurs (Enquête publique en avril 2017) (lisier brut) PLU approuvé en 2004, BOISGERVILLY A et Nh dernière modification le 11 juillet 2013 + PLU prescrit le 12 novembre 2009, ST MAUGAN A approuvé le 30 mai 2013 SCEA DE LA VILLE PLU (approuvé en février 2011) HOUEE (lisier IFFENDIC A dernière modification en 2012 centrifugé) Aucun document d’urbanisme (RNU) GAEL / (situation en avril 2017)

Les terres retenues dans le plan d'épandage se situent en zone agricole.

A : Zones de richesses naturelles où il convient d’assurer aux exploitations agricoles les moyens de poursuivre leur activité. N : Zone de protection des espaces Naturels

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Vérification du respect de la réglementation en vigueur Il s'agit de vérifier que les surfaces épandables sont suffisantes, compte tenu de l'assolement pratiqué, pour valoriser les éléments minéraux contenus dans le lisier. Les bilans de fertilisation sont régis par deux réglementations : l'arrêté ministériel des Installations Classées et la Directive Nitrates.

 L'arrêté ministériel du 27 décembre 2013 :

Tout épandage est subordonné à la production d’un plan d’épandage. Ce plan définit, en fonction de leur aptitude à l’épandage, les parcelles qui peuvent faire l’objet d’épandage d’effluents organiques. Il doit démontrer que chacune des parcelles réceptrices, y compris celles mises à disposition par des tiers, est apte à permettre la valorisation agronomique des effluents.

En zone vulnérable, les apports d'azote organique sur les surfaces recevant des déjections animales (herbe pâturée, plus herbe non pâturée épandable, plus culture épandable) ne doivent pas dépasser les 170 unités d'azote par hectare.

La fertilisation doit être équilibrée et correspondre aux capacités exportatrices réelles de la culture ou de la prairie concernée.

Les apports azotés, toutes origines confondues, organique et minérale, sur des terres faisant l'objet d'un épandage, tiennent compte de la nature particulière des terrains et de la rotation des cultures.

 Le Programme d'Action Directive Nitrates

Il est réglementé au niveau national par l’Arrêté Ministériel du 19 décembre 2011, modifié le 23 octobre 2013 et complété pour la région par les Arrêtés Préfectoraux du 14 mars 2014 et du 5 juillet 2013 respectivement relatifs au programme d’action régional (PAR) en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates et au référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation azotée. De plus, les exploitations bretonnes doivent aussi se soumettre aux prescriptions la lettre-instruction ICPE signée par les 4 préfets bretons le 27 janvier 2011 plus communément appelée « Doctrine Régionale ».

Pour ce qui est de la gestion des cultures, le Programme d’action national indique pour les exploitations en zone vulnérable : - Les périodes minimales d’interdictions d’épandage (précisées par le PAR) - Les limitations d’épandage des fertilisants - Les modalités d’établissement du plan de fumure et du cahier d’enregistrement des pratiques - Les normes de productions d’azote épandable par espèce animale - Les couvert végétaux à mettre en place pour limiter les fuites d’azote en période pluvieuse (adapté au niveau régional par le PAR) - Les couverts végétaux à mettre en place le long des cours d’eau

Le PAR comporte quatre volets : • Les mesures s’appliquant sur l’ensemble de la région Bretagne : - Périodes d’interdiction d’épandage - Exigences relatives au maintien d’une couverture végétales au cours des périodes pluvieuses - Exigences relatives à la mise en place et au maintien d’une couverture végétale le long de certains cours d’eau - Gestion adaptée des terres (zones humides, prairies de plus de 3 ans) - Obligation de déclarer annuellement les quantités d’azote épandues ou cédées - Respect des distances d’épandage dans les zones à risques (points AEP, lieux de baignade, zones conchylicole, forages et puits)

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 104

• Les mesures s’appliquant en Zone d’Actions Renforcées (ZAR) : - Maintien des bandes enherbées existantes de 10 m - Limitation de la BGA à 50 uN/ha SAU (sur une année N ou en moyenne sur les 3 dernières campagnes culturales) - Obligation de résorption pour les élevages produisant plus de 20 000 uN et n’ayant pas les terres en propres suffisante pour permettre l’épandage des effluents brut dans le respect de l’équilibre de la fertilisation azotée. - Chartes de territoire sur les bassins connaissant d’importantes marées vertes sur les plages. • Le dispositif territorial de suivi : - Mise en place d’un dispositif de surveillance annuelle de l’azote épandu - Suivi et évaluation du programme d’action par un Comité de Concertation Directive Nitrate • Les dispositions diverses, telles que les sanctions prévues en cas de non-respect des prescriptions précitées.

Le référentiel régional de mise en œuvre de l’équilibre de la fertilisation a été élaboré à partir des travaux du Groupe Régional d’Expertise sur les Nitrates (GREN). Il indique pour chaque type de culture les modalités de calcul de l’équilibre de la fertilisation.

La Doctrine Régionale a pour principaux objectifs : - D’affirmer le principe de non dégradation de l’environnement (eau, air, sol) dans le cadre de l’élaboration des projets ICPE-élevage, lesquels doivent démontrer que les solutions retenues sont celles qui génèrent le moins possible d’impacts négatifs sur l’environnement, et que ces impacts sont compatibles avec la capacité réceptrice du milieu. - D’améliorer les délais d’instruction des dossiers et de faire en sorte que les éleveurs ne soient pas pénalisés par la longueur des procédures administratives, en leur permettant de déposer des dossiers répondant aux besoins de l’instruction. - De faciliter la compréhension des dossiers par le public, en augmentant la lisibilité des données relatives aux impacts environnementaux des projets.

5.3.7. Calcul d’un bilan de fertilisation

Le principe du calcul de la dose d’azote, de phosphore et de potasse consiste à équilibrer les besoins du peuplement végétal avec des apports, minéraux et organiques : c’est le principe du bilan. Le plan prévisionnel de fumure doit être préparé avent la mise en place de la culture, pour adapter les apports organiques et minéraux aux besoins des différentes cultures de l’exploitation et à leurs différentes utilisations.

Le bilan de fertilisation permet de vérifier que les surfaces retenues épandables sur les terres étudiées, sont suffisantes pour valoriser et épurer le lisier produit par l'installation classée. On calcule ainsi d'après les références du CORPEN et du RMT 2016, pour les porcins, la capacité des cultures à exporter les éléments minéraux. La capacité d'exportation doit être supérieure à la production d’éléments fertilisants par les animaux de chacune des exploitations concernées par le plan d’épandage et par le cheptel porcin. On s’intéressera ici à l'azote qui est l’élément le plus sensible en terme de risque pour l’environnement. Cependant, nous donnerons également pour information, quelques chiffres pour le phosphore et le potassium.

On calcule dans un premier temps, les exportations par les cultures , c'est-à-dire la quantité d'azote qui doit être apportée pour ne pas appauvrir le sol. Dans ce calcul, on tient compte par exemple du mode d'exploitation des céréales : il y a beaucoup plus d'exportations dans le cas où la paille est récoltée. Dans la réalité concrète, les choses sont beaucoup plus complexes dans la mesure où les éléments fertilisants dans les déjections animales se trouvent à la fois sous forme minérale et organique; les éléments sous forme organique ne peuvent être absorbés par les cultures qu'après minéralisation. Les rendements retenus dans les bilans sont des rendements moyens par exploitation. Les exportations par les jachères sont considérées comme nulles.

On quantifie ensuite, la production d’éléments organiques par le cheptel de l'exploitation (bovins, ...) .

Les apports de déjections animales ne doivent pas dépasser le besoin des cultures.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 105

Un bilan de fertilisation (PVEF) a été réalisé pour chacune des exploitations concernées par le plan d’épandage, à partir de la surface agricole utile (S.A.U.), de la répartition culturale, et bien sûr du cheptel présent sur l'exploitation, et des importations éventuelles de déjections en provenance d’autres élevages.

A noter que les apports d’azote sous forme organique représenteront au maximum 170 kg par hectare et par an, ceci afin de respecter la directive Nitrates (Directive n° 91/676/CEE du 12 décembre 1991 concerna nt la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir des sources agricoles).

Les apports d’engrais d’origine organique sur le plan d’épandage de l’EARL DU HERAN représenteront 143 kg d’azote (62% du besoin des plantes) et 72 kg de phosphore par hectare, et ne dépasseront pas les besoins des plantes.

Présentation de l’outil PVEF (Cf. annexe : Projet de Valorisation des Effluents d’élevage et de Fertilisation des cultures)

L'outil PVEF a pour objectif de construire et décrire un projet de valorisation des effluents d’élevage et de fertilisation des cultures à l’échelle d’une exploitation (sur toute la SAU), dans le cadre d’un projet ICPE avec épandage.

 Les étapes 1. Description du cheptel et de la valorisation des effluents produits (épandage, traitement ou exportation). 2. Présentation de l’utilisation des effluents épandus sur les terres dans le cadre d’une fertilisation azotée équilibrée, afin de minimiser les risques de pertes de nitrates vers l’eau. 3. Démonstration du respect des ratios réglementaires et des BGA/BGP.

 Description de l’outil Les calculs sur l’azote (besoin des cultures, fourniture par le sol, coefficient d’efficacité, dose à apporter…) se réfèrent au « Référentiel technique commun des prescripteurs » de la Charte des Prescripteurs de Bretagne. - Pour les grandes cultures et les prairies, le calcul est basé sur la méthode du bilan prévisionnel de l’azote. - Pour les cultures légumières, c’est une dose indicative qui est affichée.

Systèmes de culture homogène (SCH) Un SCH correspond à un ensemble de parcelles portant les mêmes rotations de cultures et conduites de manière similaire au plan des apports organiques ou du pâturage par les animaux. Les situations suivantes seront notamment distinguées : - rotation de cultures céréalières (maïs, blé, colza…) ou fourragères sans prairies pâturées - rotation de prairies pâturées et de cultures fourragères et/ou céréalières - surfaces le plus souvent en prairies

Des parcelles conduites de manière spécifique à cause de contraintes particulières pourront également être distinguées si elles occupent des surfaces significatives : - prairies permanentes humides à faible productivité et non épandues - surfaces en monoculture, cultures spéciales hors rotation - - jachères

Fertilisation organique : Le projet d’épandage décrit sur quelles cultures et à quelle dose les différents produits à gérer sur l’exploitation seront répartis. Le projet doit conduire à utiliser la totalité des quantités disponibles sans générer d’apport excessif d’azote efficace par rapport aux besoins des cultures.

Le projet d'épandage présente une situation d'épandage agronomiquement cohérente et réalisable en pratique en fonction notamment des contraintes particulières identifiées par l’exploitant et/ou lors de l’étude du plan d’épandage L’outil permet de caler les doses d’azote efficace de façon à ce qu’elles se situent dans une fourchette compatible avec les principes d’une fertilisation équilibrée tenant compte d’un niveau probable de fourniture d’azote par le sol.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 106

Il ne s'agit pas de réaliser un plan prévisionnel de fertilisation à la parcelle en considérant les caractéristiques particulières et le passé de chaque parcelle ou sous parcelle de l’exploitation, mais de se projeter dans le futur et de raisonner à une échelle plus globale en se basant sur les situations culturales les plus représentatives de l'exploitation après projet, qui pourront être plus ou moins différentes des situations actuelles. Les niveaux de fourniture d’azote par le sol étant dépendants des cultures et des apports organiques pratiqués à l’échelle de plusieurs années (décennie), les principaux systèmes de cultures homogènes (SCH) caractérisant l’exploitation seront identifiés et gérés de manière séparée. L’outil vérifie la cohérence des productions fourragères avec le cheptel en projet pour les élevages d’herbivores par l’intermédiaire d’un bilan fourrager simplifié moyen.

Justifications des rendements Les rendements retenus sont :

– pour les grandes cultures : issus du document « Rendements prévisionnels des cultures en Bretagne » édité chaque année par le GREN (Groupe Régional Expertise Nitrates) Bretagne. La source des valeurs est DRAAF Bretagne – SRISE – AGRESTE Séries AAA de 2004 à 2013. Une tolérance de 10 % peut être appliquée à ces objectifs de rendement.

– pour les prairies: calculés à partir du bilan fourrager qui confronte le besoin des animaux en fourrage (6,2 tonne MS/UGB) à la production de MS par les cultures fourragères (Maïs ensilage). Le solde étant apporté par les prairies, le rendement de ces dernières est calculé à partir des besoins nécessaires au pâturage.

Les rendements retenus sont des rendements moyens obtenus sur chacune des exploitations.

Etude d’impact EARL DU HERAN à MUEL (35) Juin 2017 107

5.3.8. Bilan azote/phosphore au niveau des exploitations

Les indices du plan d’épandage de L’EARL DU HERAN seront les suivants :

Surface SPE Surface SPNE SDN besoins des cultures Possibilités engrais organique déjà prévision apport soit un apport total répartition maxi épandable Surface (*) sur apports apporté sur les exploitations lisier de porcs d'engrais organique du lisier EXPLOITANTS totale étudiée de en lisier Pâturée Surface l'exploitation engrais organique N P2O5 par hectare de porcs de pour l'exploi- non Directive N P2O5 azote (N) Phosphore azote phosphore N P2O5 N P2O5 en m3 mise à l'exploit. l'épandage tation Epandable Nitrates azote phosphore sur sur animaux/exploit. animaux/exploit. azote phosphore azote phosphore disposition 3570 SAU SDN + importat. + importat. EARL DU HERAN 48,21 42,60 39,65 39,65 0,00 39,65 13150 4863 7242 4526 0 0 6844 3817 142 96 1307 EARL GROSSET 159,88 159,88 147,99 147,99 5,23 153,22 36900 13470 27180 12909 18730 7710 4499 2509 145 67 859 ROLLAND Hervé 7,30 7,30 6,52 6,52 0,00 6,52 1077 485 1077 434 0 0 749 418 103 64 143 ROLLAND Pascal 5,65 5,65 5,65 5,65 0,00 5,65 984 443 961 443 0 0 786 438 139 78 150 EARL RISSEL Alain 139,00 79,91 126,06 71,77 4,51 130,57 31140 10888 23630 10228 15526 6962 4321 2410 143 72 825 EARL ELEVAGE MORAND 11,17 11,17 11,01 11,01 0,00 11,01 1911 864 1899 851 0 0 1500 837 136 76 286 total prêteurs 323,00 263,91 297,23 242,94 9,74 306,97 72011 26150 54746 24865 34256 14672 11855 6611 2263

apport N apport P2O5 TOTAUX . . . . 371,21 306,51 336,88 282,59 9,74 346,62 85162 31013 61988 29391 34256 14672 18699 10428 /ha de SAU /ha de SDN 3570 besoin moyen par ha soit par ha soit par ha apport moyen par ha S.D.N. 143 72 229 85 167 85 99 42

Synthèse de la charge d’engrais sur l’exploitation de la SCEA DE LA VILLE HOUEE (lisier de EARL DU HERAN transféré à La Ville Houée, centrifugé puis épandu sur les terres de SCEA)

SCEA DE LA VILLE HOUEE 196,85 196,85 11074 167 217,70 217,51 196,85 0,00 55770 21853 33465 20077 25240 10976 4246 77 2643

Ce bilan laisse donc la place à une complémentation minérale, sur les exploitations, à hauteur de 51663 kg N : Exportations des cultures sur la SAU = 140932 – 89269 apportés,

La possibilité d’apport d’engrais organique (170 kg par ha) sur les 543,47 ha de SDN, correspond à 92390 kg, alors qu’il en sera apporté 89269 kg. La marge correspond donc à 3121 unités d’azote, soit l’équivalent de 18 hectares.

Cette marge sur le plan d’épandage est nécessaire afin de se rapprocher de l’équilibre en ce qui concerne les apports de phosphore. Il n’est pas apporté sur les terres de compléments d’engrais phosphatés.

Rappelons que les apports sous forme d’azote organique viennent en substitution des engrais de synthèse, de telle façon que la fertilisation reste équilibrée sur l’ensemble des parcelles du plan d’épandage.

Les bilans de fertilisation du plan d’épandage sont présentés en annexe exploitation par exploitation (les quantités sont exprimées en uN).

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Situation vis à vis du phosphore

La lettre instruction signée le 30 novembre 2010 par les quatre préfets bretons donne pour consigne le respect de seuils d’apport de phosphore total en fonction de la taille de chaque exploitation pétitionnaire et de sa localisation. Ainsi l’exploitation de l’EARL DU HERAN produisant plus de 25000 unités d’azote et étant située hors Bassin Versant classé 3B1 dans le SDAGE, devra sur l’ensemble de son plan d’épandage respecter le principe de l’équilibre phosphore (avec une tolérance de 10 %). La pression en phosphore sur chacune des exploitations concernées par le plan d’épandage ne dépassera pas le besoin des plantes (couverture d’environ 85%).

 Non dégradation de la pression phosphore

Le bilan phosphore de chaque exploitation est soit à l’équilibre, soit déficitaire en phosphore. Compte tenu de ces éléments favorables, la présentation de la non dégradation de la pression phosphore n’est pas pertinent d’autant plus que la mise en évidence des risques érosifs présente un risque maîtrisé de fuites.

 Mise en évidence des risques érosifs

Pour chaque parcelle du plan d’épandage, le risque ou non de transfert du phosphore vers les eaux de surface a été évalué (Cf. annexe: Diagnostic Erosif) Cette étude a été réalisée par le service environnement de la COOPERL ARC ATLANTIQUE selon la méthode SIRIS adaptée à la problématique du phosphore. Le risque érosif d’une parcelle se mesure à partir de ses caractéristiques physiques (longueur, pente, présence de talus et de haies). De plus, son emplacement sur le territoire, notamment la distance par rapports aux cours d’eau, indique la disposition de chaque parcelle à contenir ou accélérer les possibles fuites en phosphore. Un maillage bocager mais aussi des pratiques respectueuses du territoire comme la mise en place de bandes enherbées et l’implantation de couverts végétaux en période hivernale permettent d’atténuer ces fuites. De plus, les mesures de portée générale suivantes sont mises en place sur ce plan d'épandage : réduction à la source par la mise en place de l'alimentation biphase et phytases, réduction de l’utilisation d'engrais minéral phosphaté sur les exploitations, couverture hivernale de tous les sols.

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 Préconisations pour la conduite des cultures

 Le blé Différentes études ont prouvé que la fertilisation minérale du blé et de l'orge en sortie hiver et au printemps, peut être remplacée par du lisier de porcs. La réussite et l’efficacité de la fertilisation du blé et de l'orge repose essentiellement sur l’apport de la dose selon les besoins de la culture, mais aussi sur l’utilisation du matériel d’épandage adapté. Selon le développement du blé et de l'orge, il est possible de faire un apport d’azote minéral en début de végétation. Puis, le reste de la fertilisation sera apporté sous forme de lisier de porcs. Si la culture a un bon développement, l’apport de la fertilisation peut se faire en totalité grâce à des apports organiques.

 Le maïs Compte tenu de l'évolution des besoins de la plante en azote entre le 15 juin et le 15 août, le maïs est une des cultures les plus aptes à tirer parti de l'azote libéré par minéralisation de la matière organique des déjections animales à cette période. Contrairement aux céréales, la culture peut très bien supporter un excès d'azote et donc tolérer une surfertilisation. Néanmoins, cette pratique augmente fortement les risques de pollution des eaux par la lixiviation des nitrates et doit être absolument évitée. • Jusqu'au stade 8-10 feuilles les besoins sont peu importants (moins de 10% du total absorbé), mais les racines sont peu développées et le sol libère peu d'azote. • à partir du stade 10 feuilles et jusqu'au flétrissement des soies, l'absorption d'azote devient très intense (70%du total absorbé). • pendant le remplissage du grain, elle est plus modérée (20 à 30% du total absorbé). Le maïs bénéficie pour la phase de consommation intense d'une large part de la minéralisation printanière et estivale du sol. Dans les situations où cette minéralisation est précoce (avril mai), alors que les besoins du maïs sont encore faibles, puisqu'il vient d'être semé, les apports importants d'azote minéral avant le stade 8- 10 feuilles, peuvent conduire à des risques de pollution des eaux par le lessivage, si les pluies printanières sont abondantes. Il convient donc de réduire ces apports au minimum. Pour cela, le fractionnement des apports doit être généralisé. Il est ainsi conseillé d'apporté 30 à 50 unités par hectare avant ou juste après le semis et le reste de la fumure éventuelle au stade 6-8 feuilles. Les apports doivent être suivis d'un binage pour éviter les pertes par volatilisation.

 Les prairies (Fumiers et lisiers : des engrais pour vos prairies, pays de la Loire, 1995) L'utilisation du lisier sur prairies ne présente pas de contrainte particulière. L'appétence de l'herbe n'est pas modifiée. On signale localement en prairie pâturée un nivellement de "l'effet bouse", avec une diminution des refus. Géré avec le même rythme d'apport et en tenant compte des coefficients d'équivalence- engrais, le lisier a le même effet sur la production d'herbe des différents cycles qu'un apport d'ammonitrates. Il peut y avoir risque sanitaire si l'élevage porcin présente une pathologie transmissible aux bovins, à savoir principalement le rouget ou la salmonellose. D'une manière générale il est conseillé d'attendre au moins 3 semaines entre l'épandage et le pâturage ou la récolte.

Remarque : Quelle que soit la culture, pour bien raisonner la fertilisation, il convient d'appliquer à l’îlot cultural la démarche suivante: - bien définir l'objectif de rendement. - établir les besoins globaux en azote à partir des exportations de la culture fonction du rendement prévu. - évaluer les fournitures du sol (reliquat azoté, minéralisation des résidus de récolte précédente et des apports organiques) - veiller au bon réglage des appareils d'épandage (homogénéité du produit épandu et uniformité de l'épandage) Cette démarche, très poussée, exige pour être bien appliquée des analyses ou des références locales et un suivi par îlot cultural tout au long de la campagne. Les bilans qui suivent permettent déjà, sur le modèle proposé par le CORPEN, de mettre en adéquation la production d'azote organique totale des élevages du plan d'épandage et la capacité globale de valorisation des surfaces épandables du plan, en fonction du type de sol et des assolements choisis.

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6. LES EFFETS PREVISIBLES DU SITE D’ELEVAGE ET DU PLAN D’EPANDAGE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LES MESURES PRISES POUR LES REDUIRE

6.1. LE DOMAINE PAYSAGE Ce projet implique la création d’une nouvelle porcherie qui sera construite à proximité des porcheries existantes.

6.1.1. Méthodologie Dans le cas général, un élevage doit se situer à au moins 100 mètres des tiers. Il n’existe pas de monument classé dans un rayon de 500 mètres. Les aménagements des alentours du site ont été faits et feront l’objet de réfection après projet dans un souci d'intégration au paysage naturel existant et dans un souci de perception par les riverains proches du site.

6.1.2. Insertion dans le site  Présentation du paysage local Le site d’élevage de l’EARL DU HERAN est implanté sur la commune de MUEL, dans le pays de BROCELIANDE. Ce paysage bocager, a conservé son caractère authentique. Il est caractérisé par la présence dominante des plateaux bocagers semi-ouverts, sur un relief vallonné entaillé par quelques cours d’eau et zones humides. Les activités de polyculture élevage impactent très nettement la structure du paysage à travers l’occupation du sol (pâtures, parcelles cultivées) et la trame bâtie (corps de fermes, bâtiments agricoles). Le paysage environnant présente une maille bocagère encore bien présente malgré les réaménagements fonciers successifs. Le paysage est caractérisé par un mitage nettement perceptible dès que l’on s’éloigne des bourgs. L’habitat est dispersé en hameaux et en fermes isolées.

 Les composantes du paysage Le paysage de ce territoire se décompose suivant les éléments constitutifs principaux : − Les structures paysagères arborées (plantations) : paysage type bocage semi-ouvert, ponctué par des zones boisées, − Les constructions anciennes et récentes (urbanisation) : bourgs, hameaux, habitations isolées, − L’hydrographie − L’agro écosystème (parcelles agricoles) : paysage de polyculture élevage

 Analyse visuelle éloignée du site d’élevage de Le Héran Le site d’élevage se trouve sur un terrain relativement plat. Depuis la route communale n° 30, le site d’élevage n’est pas ou peu visible, selon la saison. Le site d’élevage est visible en période hivernale depuis les routes environnantes sur une distance d’environ 500 mètres. Le cône de visibilité le plus important est celui ouvert sur la partie Est, sur la route communale RD 59 à l’Est.

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Photographie : vue aérienne du site de la EARL DU HERAN (IGN bd-ortho ©)

EXPLOITATION de EARL DU HERAN

 Analyse visuelle rapprochée

Photographie : entrée du site de l’exploitation agricole

Vue du bout de la voie qui conduit au Héran

(nous n’apercevons que les bâtiments de l’exploitation laitière voisine)

Vue rapprochée de l’entrée du site

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 Evaluation du site après projet : descriptif des bâtiments à créer

Le développement de l’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN entraîne une évolution du site par la création d’un nouveau bâtiment. La topographie ne présente pas d’accident majeur. La parcelle d’implantation du projet présente une déclivité de l’ordre de 1 à 2% maximum vers le nord-sud et Est-Ouest. La hauteur du bâtiment à créer n’excède pas 6,60 mètres en faîtage. L’emprise représentera 2422 m².

bâtiments existants porcherie en projet

6.1.3. Mesures prises pour l’intégration paysagère L’EARL DU HERAN propose les mesures suivantes d’intégration paysagère :  Insertion des bâtiments : homogénéité du site, formes et volumes, choix des matériaux

Les bâtiments qui composent l’atelier porcin sont regroupés sur le site. Afin de diminuer l’impact de la construction d’un nouveau bâtiment d’élevage, l’EARL DU HERAN a donc prévu de bâtir le projet à l’extrémité nord du site existant, et la hauteur en faîtage du projet ne sera pas plus haute que les bâtiments existants (6,60 m.). Ce choix garantira une unité de style, de taille et de finition sur le corps de ferme. Le volume général sera ainsi atténué, l’effet bloc sera réduit et la perception des nouveaux volumes ne sera pas visible par l’usager, au niveau de la route d’accès au lieu-dit « Le Héran » (voie communale qui ne conduit qu’à des parcelles agricoles après l’élevage).

Les pentes des toitures seront élevées (27%), afin de présenter des volumes harmonieux et éloignés de constructions de style industriel. Les matériaux des porcheries existantes sont en ce qui concerne les murs d’élévation, des panneaux de béton, les toitures sont en tôles fibro-ciment de couleur grise. Les projets seront construits avec les mêmes matériaux.

Ainsi, il n’y aura pas de contrastes prononcés avec les installations existantes.

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 Aménagements des abords, entretien du site

Mr MORAND n’envisage pas de mettre en place des plantations complémentaires autour du site. La haie bocagère, située à l’Est de la voie communale qui conduit au Héran, et la topographie du secteur sont des facteurs qui limitent la vision des bâtiments qui composent l’élevage.

L’EARL DU HERAN s’engage pour l’avenir à continuer d’entretenir le site d’élevage pour laisser une bonne impression visuelle. L’entretien concerne la taille des arbres et des arbustes, le remplacement des vieux sujets. Cette mesure concerne également l’entretien général des bâtiments dans un bon état de fonctionnement et de propreté. Les alentours des bâtiments d’élevage (accès, …) feront l’objet de réaménagements (empierrement, …) à la fin de la phase des travaux.

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6.2. LE DOMAINE CLIMAT

6.2.1. Rappel du contexte réglementaire

Le décret n°2009-840 du 10 juillet 2009 a modifié l ’article R 512-8 du Code de l’Environnement et introduit de fait une nouvelle obligation relative au contenu des études d’impact des demandes d’autorisation. Une analyse des effets de l’installation sur le climat est désormais nécessaire et obligatoire depuis le 10 juillet 2009.

6.2.2. Définition d’un périmètre d’étude Les effets sur le climat concernent uniquement les gaz à effet de serre ( GES ), les principaux étant le méthane (CH 4), le dioxyde de carbone (CO 2) et le protoxyde d’azote (N 20). Les effets de l’ammoniac (NH 3) concernent la partie relative à la qualité de l’air, ses effets étant centrés sur la santé et sur l’environnement. Dans le cadre de cette étude d’impact (élevage porcin), il sera décrit les émissions de GES relatives aux animaux, à la dégradation de leurs déjections et à leur valorisation par épandage ou à leur traitement.

6.2.3. Effets sur le climat (données issues du site et des publications du CITEPA, Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique) Les gaz les plus importants à prendre en compte pour le réchauffement climatique sont le CO2 (pouvoir réchauffant fixé à 1), le CH4 (pouvoir réchauffant fixé à 25) et le N2O (pouvoir réchauffant fixé à 298). Selon les chiffres de la FAO, les activités agricoles contribueraient au niveau mondial à 18% des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre), les principaux facteurs en cause étant la déforestation (36% des émissions agricoles de GES), la rumination (30%) et la gestion des effluents d’élevage (22%). Toujours au niveau mondial, l’élevage (toutes espèces confondues) serait responsable de 9% des émissions de CO2, 65% des émissions de N2O (surtout produit par les engrais azotés et la dégradation des sols) et 37% des émissions de CH4 (surtout produit par les ruminants). Quelques études ont été menées en France, avec des résultats un peu différents (agriculture responsable de 20% des émissions totales de GES, mais l’élevage n’interviendrait que pour 40% du total agricole).

Il est important de préciser que le secteur agricole contribue à la fixation de CO2 par la biomasse (espaces cultivés de prairies ou grandes cultures, espaces ruraux).

Les émissions de GES participent au réchauffement global et contribuent directement aux modifications climatiques. L’agriculture est contributrice à l’émission de GES au travers du dioxyde de carbone (CO 2), du méthane (CH 4) et du protoxyde d’azote (N 20). Le CITEPA, dans son dernier rapport annuel, indique en particulier que les émissions liées au secteur agricole et sylvicole par rapport aux émissions totales en France métropolitaine représentent en 2007 : - 2 % du CO 2 total émis, - 79 % du CH 4 total émis, - 83 % du N 20 émis, - Quasi-nulles pour les émissions de gaz fluorés. Le PRG (Pouvoir de Réchauffement Global, cf. définition dans le paragraphe ci-après) du secteur agricole et sylvicole est évalué à 20 % du PRG des activités nationales. La part de l’élevage est de 46 % de la contribution agricole soit 9,2 % du PRG national. L’élevage porcin représente environ 10 % de la part relative à l’élevage et contribue ainsi à 0,92 % du PRG des activités nationales. La participation de l’élevage porcin au PRG est donc limitée mais elle doit naturellement être prise en compte. Il est important de préciser que le secteur agricole contribue à la fixation de CO 2 par la biomasse (espaces cultivés de prairies ou grandes cultures, espaces ruraux).

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6.2.4. Définition du PRG, description des principaux GES et des émissions en élevage porcin

Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) Il est important de souligner que chaque GES a un effet différent sur le réchauffement global. En effet, certains ont un pouvoir de réchauffement plus important que d'autres et/ou une durée de vie plus longue. La contribution à l'effet de serre de chaque gaz se mesure grâce au pouvoir de réchauffement global (PRG). Le pouvoir de réchauffement global d'un gaz se définit comme le forçage radiatif (c'est- à-dire la puissance radiative que le gaz à effet de serre renvoie vers le sol), cumulé sur une durée de 100 ans. Ainsi, sur une période de 100 ans, un kilogramme de méthane (CH 4) a un impact sur l'effet de serre 25 fois plus important qu'un kilogramme de dioxyde de carbone (CO 2). Les valeurs retenues par le CITEPA 1 dans son dernier rapport annuel sont indiquées dans le tableau suivant : Gaz Formule PRG 100 ans Dioxyde de carbone CO 2 1 Méthane CH 4 21 Protoxyde d'azote N2O 310

Ainsi, sur une période de 100 ans, un kilogramme de méthane (CH 4) a un impact sur l'effet de serre 21 fois plus important qu'un kilogramme de dioxyde de carbone (CO 2). Le PRG, mais aussi l’équivalent CO 2, permettent de comparer les GES en fonction de leur impact sur les changements climatiques en utilisant une unité commune.

Les principaux GES liés aux activités d’élevage

Représentation schématique des principales sources d'émissions et de fixation de GES dans une exploitation agricole

stockage des déjections fermentation chauffage entérique

fertilisants azotés organiques et minéraux fioul

stockage de carbone

Légende : émissions de… CO2 N2O CH4 fixation de CO2

1 Le CITEPA est le Centre Technique Interprofessionnel Technique d'Etude de la Pollution Atmosphérique (association loi 1901 créée en 1961). A la demande du Ministère chargé de l'Environnement, il remplit la fonction de Centre National de Référence des émissions dans l'air : celles-ci sont estimées avec une méthodologie reconnue par l'Agence Européenne pour l'Environnement et compatible avec les recommandations des Nations Unies. page 116

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- Le CO 2, dioxyde de carbone , appelé aussi gaz carbonique (PRG de 1) Dans les conditions normales de température et de pression, le dioxyde de carbone est un gaz incolore et inodore. Il est produit : - notamment lors de la fermentation aérobie et lors de la respiration des êtres vivants et des végétaux. Ces émissions sont estimées faire partie d’un cycle court du carbone, en équilibre avec la photosynthèse et ne sont donc pas comptabilisées dans une évaluation des gaz à effet de serre des systèmes agricoles. - lors de la consommation d’énergie, notamment à l’épandage qui fait appel à la traction mécanique, source d’émissions de GES (dégagement de CO 2 lié à l’utilisation de carburants). En élevage porcin, les émissions de CO 2 résultent en grande partie de la respiration des animaux. Pour les déjections, la proportion de production de CO 2 émis lors du stockage va résulter des conditions de disponibilité en oxygène et de températures. En phase anaérobie, la transformation du lisier favorisera la production de biogaz, composé de méthane et de dioxyde de carbone. En conditions aérobies, la production de CO 2 sera favorisée. Néanmoins, différents facteurs influencent les transformations lors du stockage des déjections : température, pH, composition des déjections et durée de stockage. - Le CH 4, méthane (PRG de 25) Aux conditions normales de température et de pression, c'est un gaz incolore et inodore. C’est le principal constituant du biogaz, issu de la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l’absence d’oxygène. Il est fabriqué par des bactéries méthanogènes qui vivent dans des milieux anaérobies. Le méthane se dégage naturellement des zones humides peu oxygénées comme les marais et les terres inondées. Il se forme aussi dans l’estomac des mammifères. Les porcs émettent moins de méthane que les ruminants pour des raisons physiologiques, propres aux animaux et à leur mode de digestion. Les ruminants (polygastriques) produisent du méthane lors de la fermentation entérique assurée par les bactéries méthanogènes contenues dans le tractus digestif des ruminants. En terme de comparaison, à poids vif équivalent, le porc, produit 10 % du méthane produit par un ruminant. Des émissions de méthane ont lieu lors du stockage anaérobie des déjections. Toutefois il est important de signaler que la production de méthane est liée à la transformation par des bactéries mésophiles qui nécessitent une température minimum de 38°C. La tem pérature moyenne du lisier au cours du stockage ne conduit pas, en toute logique, à une production importante de biogaz et donc de méthane. - Le N 20 ou protoxyde d’azote (PRG de 298) Le protoxyde d'azote est un puissant gaz à effet de serre : son PRG est de 298 (soit 298 fois celui du CO 2). Il est en partie responsable de la destruction de l'ozone. Le sol et les océans sont les principales sources naturelles de ce gaz. Dans l’agriculture, sa production est majoritairement liée à la transformation dans le sol des engrais azotés non utilisés par les plantes. Les émissions de N 20 en élevage porcin ont lieu au niveau du stockage et de l’épandage des déjections. Elles sont très limitées et souvent négligeables en système « lisier » (ces émissions sont plus conséquentes en système « fumier »).

6.2.5. Mesures prises sur l’exploitation de l’EARL DU HERAN

Stockage du lisier Les émissions de N2O sont favorisées par des conditions d’exposition alternative en phase aérobie et anaérobie. Les procédés de nitrification-dénitrification permettent un dégagement d’azote gazeux mais aussi de protoxyde d’azote. La proportion de dégagement de N2O est cependant assez faible (moins de 1% de l’azote éliminé par ces procédés). Dans le cas d’un stockage en fosse (en anaérobiose) le dégagement de N2O peut être considéré très faible. Le stockage du lisier sur le site se fait dans 2 fosses extérieures. Afin de respecter les MTD à mettre en place conformément au BREF révisé et publié en février 2017, l’éleveur s’engage à les couvrir, en laissant la croûte naturelle se former, puis en y ajoutant une couche de paille. Le remplissage se fera en partie basse de l’ouvrage.

Epandage des déjections L’épandage de fertilisants azotés minéraux ou organiques est à l’origine de dégagement de N2O. L’azote ammoniacal assimilable directement par la plante peut aussi être nitrifié rapidement dans le sol par la + - - flore microbienne (NH 4 transformé par nitrification en NO 3 ). Or ces quantités de NO 3 peuvent être transformées en N 20 et N 2 par la flore dénitrifiante. Les dégagements gazeux sont favorisés lors d’apports d’effluents organiques. En effet, l’apport complémentaire de carbone contribue à stimuler l’activité microbienne.

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Mesures prises pour limiter les émissions de CO 2 - respects des besoins thermiques des animaux : l’application des recommandations techniques de gestion de l’ambiance permet d’offrir aux porcs des conditions de thermoneutralité qui lui permettent d’optimiser sa consommation alimentaire pour couvrir ses besoins de croissance et non de chaleur. - l’utilisation rationnelle de l’énergie (traitée dans un autre chapitre de l’Etude d’Impact) contribue à limiter les émissions de GES.

Mesures prises pour limiter les émissions de CH 4 et de N 20 au stockage des effluents (lisier) - les fosses de stockage de lisier permettent un stockage en anaérobiose prolongée, ce qui procure des conditions pour une émission limitée de méthane et de protoxyde d’azote. - le brassage dans les fosses aura lieu uniquement avant épandage, et en partie basse des ouvrages. Cette pratique permettra de maintenir la croûte en surface ce qui permet de limiter les échanges gazeux et le dégagement de CH 4 ou de N 20. Cette pratique permet de plus de limiter les émissions d’ammoniac et d’odeurs.

Mesures prises pour limiter les émissions de N 20 à l’épandage - Mettre en place des pratiques de fertilisation adaptées (apports raisonnés en fonction des besoins des plantes, apports fractionnés, couverture hivernale). En effet, la réduction des risques d’émissions de protoxydes d’azote suite aux épandages consiste en la mise en place de pratiques de fertilisation adaptée : apports au plus près des besoins des cultures pour favoriser l’absorption sous forme minérale de l’azote + (NH 4 ) et fractionnement des apports. Les bonnes pratiques vont dans le sens d’une limitation des émissions de GES à l’épandage. - D’une façon plus générale, il faut noter également que l’amélioration des techniques d’élevage, visant à la diminution des rejets en azote, participe à la réduction des émissions de N 20. Ainsi les indices de consommation des animaux se sont constamment améliorés au cours de ces dernières années. L’application de systèmes d’alimentation biphase ou multiphase contribue aussi à la réduction des rejets en N, donc à l’émission de N 20 sur l’ensemble de la chaîne de gestion des déjections et donc à l’épandage. - Les émissions de N 20 sont compensées en partie par la fixation du CO 2 par les cultures. En captant l’énergie solaire pour produire la biomasse grâce à la photosynthèse, les cultures fixent du gaz carbonique CO 2 pris dans l’atmosphère pour fabriquer de la matière organique. Pour mémoire 1 tonne de biomasse fixe 1.6 tonne de CO 2. Un produit : « Floralyse » est incorporé au lisier avant chaque chantier d’opérations d’épandage, pour le lisier épandu sur les zones à proximité d’habitations.

6.2.6. Autres moyens mis en place pour limiter la production à effet de serre

Par ailleurs, à l’échelle de l’exploitation, l’éleveur contribue, en accroissant l’autonomie de son système, sur les postes aliment et énergie, à réduire la production de gaz à effet de serre :  Réduction des consommations électriques : - Entretien et nettoyage des appareils et des circuits de ventilation (poussière = surcharge) ; - Appareils de ventilation économes; - Eclairage : éclairage naturel, néons à ballasts électroniques, minuteries dans les couloirs, détecteurs de présence, pratiques de l’éleveur, nettoyage des luminaires, surfaces réfléchissantes, fenêtres ; - Démarreur ou variateur électronique de vitesse sur les moteurs électriques (soupe principalement) ;

Remarque • les porcs émettent nettement moins de CH4 (méthane) que les bovins, car ce ne sont pas des ruminants ; • l’utilisation des effluents porcins comme engrais (avec un matériel d’épandage adapté pour éviter de tasser les sols) est un moyen de diminuer les apports d’engrais azotés minéraux, cités comme source importante de N2O.

6.2.7. Conclusion L’EARL DU HERAN exploite l’élevage de porcs dans des bâtiments fonctionnels et isolés, réduisant ainsi les nuisances sonores. L’éleveur prend les mesures nécessaires à la protection de l'eau et de l'environnement. Les résultats des analyses de terres seront utilisés pour prévoir les apports de déjections nécessaires aux cultures sans risque de surdosage. L’éleveur s’efforce de maintenir propres les abords de l’élevage. Le projet permettra la réfaction des aires de circulation après la phase de travaux.

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6.3. LE DOMAINE DE L ’EAU ET DES SOLS

L’EARL DU HERAN, dans le cadre de ce projet, propose une gestion raisonnée des effluents, du stockage à l’épandage.

6.3.1. Rappel sur la qualité de l'eau Les composés présents dans les eaux naturelles peuvent être classés schématiquement en deux catégories : les substances dissoutes (minérales ou organiques) et les particules en suspension. Les teneurs totales en éléments minéraux varient d'une région à l'autre, de 30 à 40 mg/l pour une eau de surface en région granitique (Auvergne, Bretagne), à 300 ou 500 mg/l pour de nombreuses eaux souterraines. Des métaux lourds tels que plomb, zinc, aluminium peuvent également être détectés à des concentrations variant de 0,1 à quelques centaines de micro-grammes par litre. Les composés organiques proviennent, d'une part de la décomposition des plantes et des animaux et d'autre part de l'activité humaine sous toutes ses formes. Les concentrations peuvent aller du non mesurable dans certaines eaux profondes à quelques milligrammes par litre dans les eaux de surface. A l'inverse des substances minérales qui correspondent à une liste finie d'une centaine d'éléments, les substances organiques potentiellement présentes dans les eaux ne peuvent faire l'objet d'une liste bien définie. On peut estimer leur nombre à plusieurs centaines de mille, voire plusieurs millions. Les substances organiques naturelles représentent la majeure partie (60 à 90%) de la matrice organique des eaux. Les particules en suspension proviennent en général du lessivage/ruissellement des sols (particules d'argile, limons) et de l'activité biologique (déchets de végétation, plancton, bactéries, virus). En dehors des aspects accidentels exceptionnels, le risque de pollution des eaux sur le site de l’exploitation pourrait être lié à :  une absence, une trop faible capacité ou une mauvaise conception des ouvrages de stockage pour le lisier, provoquant inévitablement des écoulements de jus lors du ruissellement des eaux pluviales;  tout défaut d'étanchéité des ouvrages de stockage entraînant un ruissellement ou une infiltration de jus ou de produit brut.

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6.3.2. Les techniques pour prévenir et réduire les risques de pollution  Des règles d’aménagements des bâtiments Les bâtiments d’élevage doivent respecter des règles d’aménagements pour assurer la protection des eaux.

Tableau : règles d’aménagements des bâtiments bovins et porcins (arrêtés du 23/10/2013 et du 27/12/2013) :

Eléments Paramètres Règles à appliquer Sol intérieur pour la circulation Imperméables et maintenus en parfait état des animaux d’étanchéité Pente permettant l’écoulement des effluents vers les sols installations de stockage et de collecte Caniveaux d’évacuation, Imperméables et maintenus en parfait état canalisations d’étanchéité Face intérieure de paroi en Imperméable sur une hauteur minimum de 1 m Murs contact avec les animaux

Toit Muni de gouttières Evacuation des eaux pluviales Soit stockées pour usage ultérieur Toitures Soit évacuées sur milieu naturel ou réseau séparé Le mélange aux effluents d’élevages n’est pas autorisé Aires d’exercices extérieures Imperméables et maintenues en parfait état accessibles aux animaux d’étanchéité Eaux de pluie ruisselant sur ces Ne doivent pas être envoyées vers le milieu naturel Aires aires A traiter par décantation et épandage gravitaire ou extérieures décantation puis réseau collectif Traitement spécifique autorisé par le préfet Stocké avec du lisier ou du purin Durée de stockage : 4 mois Fumières Aire étanche avec un point bas pour collecte des Volume de stockage 4 mois liquides d’égouttage successifs au minimum Liquides d’égouttage collecté et dirigé vers installation de stockage Stockage des lisiers Collectés par réseau étanche Stockages Volume de stockage Silos imperméables et maintenus en parfait état extérieurs 7,5 mois successifs au d’étanchéité minimum En cas de stockage à l’air libre une clôture de sécurité entoure l’ouvrage si les parois sont < à 1,8 m Eaux de lavages des Collectés par réseau étanche, stockées avec bâtiments lisier ou traitées Sols Imperméables et maintenus en parfait état d’étanchéité Pente permettant l’écoulement des effluents vers Silos pour les installations de stockage ensilage Front d’attaque des silos Aliments couverts en permanence pour les protéger de la pluie Eaux de pluie ruisselant sur Idem aires d’exercices avec utilisation possible sols d’un déversoir d’orage

Pour les porcins, une capacité minimale de 7,5 mois de stockage est exigée au niveau du département (arrêté du 23/10/2013) ; les capacités minimales exigées sont souvent de 8 à 9 mois, pour pouvoir bien gérer les épandages et respecter le calendrier départemental.

Pour l’élevage porcin exploité par l’EARL DU HERAN, le volume existant après projet, permettra le stockage de la production de lisier de 10 mois consécutifs.

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 Des matériaux spécifiques et des conceptions particulières Les déjections animales et les autres effluents des élevages présentent des caractéristiques physico- chimiques spécifiques :  une charge en éléments à caractère polluant  une activité biologique importante (température, dégagement gazeux…)  un pH acide Ces caractéristiques montrent le caractère « agressif » pour les réseaux de transferts et de stockages, en plus des caractéristiques purement physique (poids, volume, liquide ou solide). Les ciments utilisés pour des ouvrages destinés à être en contact avec ces types de matières, seront considérés comme soumis à un milieu d’agressivité chimique moyenne. La mise en œuvre des bétons devra suivre des règles précises lors du compactage, de la cure (protection apportée pour éviter sa dessiccation), de la réalisation de joints de retrait et de construction. La réalisation des ouvrages (dallages, murs, dés d’appui pour poteaux, ouvrages de stockages, réseau de transfert…) doit suivre les prescriptions des cahiers des clauses techniques. Les ouvrages sont drainés à leur base et possèdent, en aval, un regard de contrôle, permettant de détecter la moindre fuite. La réalisation de ces ouvrages par des entreprises spécifiques, garantit leurs conformités.

 Des distances réglementaires d’implantation Les bâtiments d’élevage (porcheries et annexes) doivent respecter les distances d’implantation réglementaires.

Tableau : distances d’implantation à respecter (arrêté du 27 décembre 2013) Distances minimum Habitations occupées par des tiers ou des locaux habituellement occupés par des tiers, des stades ou des terrains de camping agréés, les zones destinées à 100 m l’habitation (documents d’urbanisme) Puits, forage, sources, aqueducs en écoulement libre, de toute installation souterraine ou semi-enterrée utilisée pour le stockage des eaux (eau potable 35 m ou arrosage), rivages, berges et cours d’eau Lieux de baignades et plages 200 m Piscicultures et zones conchylicoles 500 m

6.3.3. L’élevage existant et après projet Le site d’élevage de l’EARL DU HERAN présente de nombreuses garanties.

 Les bâtiments d’élevage Les aires recevant des déjections porcines sont imperméables et étanches. Les murs intérieurs des salles d’élevage sont bétonnés sur plus de 1 mètre de hauteur. Un circuit (tuyaux PVC, ouvrage béton) permet de transférer le lisier vers les points de pompages et les stockages extérieurs.

 Collecte et stockage du lisier avant-projet Aujourd’hui, le lisier de l’élevage porcin est stocké sous les caillebotis en pré-fosses puis évacué dans 2 fosses extérieures qui totalisent 2596 m3. L’ensemble de ces ouvrages de stockage a été réalisé en béton banché et présente actuellement une bonne qualité de conservation.

 Collecte et stockage du lisier après-projet L’ensemble des préfosses après projet représenteront 2984 m3 (53%), et les 2 fosses extérieures (2596 m3 utiles). Ainsi le volume utile de stockage après projet sera de 5580 m3 pour une production mensuelle estimée à 560 m3, soit 10 mois.

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 La gestion des eaux pluviales Les bâtiments d'élevage porcins possèdent des gouttières qui collectent les eaux et les évacuent vers les fossés. Les eaux pluviales qui ne sont pas collectées par les toitures s’écoulent vers la parcelle en contre-bas de l’élevage (terrains agricoles).

 Les stockages divers Les aliments des porcins sont stockés : dans des silos couloir pour le maïs humide et dans des silos extérieurs pour les aliments complémentaires achetés en coopérative. Les animaux morts, dans l’attente de l’enlèvement par l’entreprise d’équarrissage, sont stockés dans un bac hermétique et clos, adaptés à cet effet (taille et poids, manutention). Le bac se situe à l’entrée du site, lorsqu’il y a des cadavres à enlever, afin de limiter la venue de l’équarrisseur dans l’enceinte de l’élevage et faciliter les manœuvres de celui-ci. Ce type d’élevage (engraisseur) ne nécessite pas de produits vétérinaire. Pour les opérations de désinfection, dératisation …l’éleveur fait appel à la société FARAGO.

6.3.4. Les mesures prises dans le cadre du projet Le projet de l’EARL DU HERAN va entraîner la construction d’une porcherie supplémentaire et l’augmentation du cheptel porcin.

 Les bâtiments d’élevage La nouvelle porcherie (n° P5°) présentera des aires recevant des déjections porcines imperméables et étanches. Les murs intérieurs des salles d’élevage seront bétonnés sur plus de 1 mètre de hauteur. Elle sera construite à proximité des bâtiments existants ; en respectant les distances d’implantations réglementaires (plus de 100 mètres des habitations les plus proches et éloignement par rapport à la partie existante).

 Collecte et stockage des lisiers Les pré-fosse sont en béton « banché ». Un circuit (tuyaux PVC) permet de transférer le lisier vers le stockage extérieur : 2 fosses existantes, qui feront l’objet d’une couverture dans le cadre de MTD. Les ouvrages sont drainés à leur base et possèdent, en aval, un regard de contrôle, permettant de détecter la moindre fuite. L’ouvrage de stockage en projet (pré-fosse) sera construit avec les garanties du constructeur.

 Les eaux pluviales L’organisation existante n’est pas modifiée. Pour le nouveau bâtiment les eaux pluviales seront collectées par des gouttières et évacuées vers les fossés de proximité.

 Les stockages divers Les citernes de gasoil peuvent présenter un risque de déversement en cas de fuite ou renversement accidentel. Il n’existe pas sur le site de stockage de carburant, ni de gaz. Pour les opérations de désinfection, dératisation …l’éleveur fait appel à la société FARAGO.

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6.4. LE DOMAINE DE LA BIODIVERSITE

6.4.1. Flore  Descriptif global de la flore du site d’élevage Le site d’élevage est localisé entre une zone bocagère avec des champs cultivés et le « ruisseau du Bois Hamon », qui coule à 200 mètres de l’élevage. Les parcelles agricoles correspondent à des cultures (maïs et céréales à paille) et à des prairies. Des haies bocagères subsistent le long de certaines parcelles (chênes, châtaigniers, hêtres, érables, saules..). Les abords des cours d’eau sont occupés par des , des bois et des prairies.

 Facteurs de dégradation de la flore La suppression des haies en bordures des parcelles agricoles (surexploitation, arasement) entraînerait une réduction de la diversité floristique. L’utilisation excessive d’herbicides au bord ou sur des zones non agricoles, entraînerait la disparition de la flore. L’entretien trop systématique (désherbant, coupe) ou l’abandon (fourré, taillis) des berges provoqueraient une dégradation du lit de la rivière (envasement, dégradation des herbues…). L’intervention humaine est indispensable pour empêcher l’amoindrissement de la diversité floristique du milieu naturel des cours d’eau.

6.4.2. Faune  Descriptif global de la faune du site d’élevage La diversité du milieu (pâturage, haie, bois, taillis, berges, rivière) permet à une faune variée (espèces communes et spécialisées) d’y trouver refuge et nourriture. Les mammifères communs (hérissons, blaireaux, lapins, renards, écureuils, souris, mulots) sont présents dans les espaces boisées. De nombreuses espèces d’oiseaux des plus communs (rouge-gorge, merle noir, pinson, mésange bleue, charbonnière, geai des chênes, étourneau sansonnet…) aux arboricoles les plus spécialisées (Sitelle, Grimpereau, Pics…) s’abritent dans les taillis, les bois et les haies qui sont dans l’environnement proche du site. La buse variable est facilement observable sur cette zone.

A la lisière de la forêt de Brocéliande Située en lisière de la forêt de Brocéliande, la commune de MUEL (794 habitants au recensement de 2008), s´étend sur un territoire de 2890 ha.

Le paysage de Muël est structuré par les vallées plus ou moins marquées et par un réseau hydrographique dense. Le Meu irrigue la commune d’Ouest en Est. Ce dernier d’une longueur de 85 kilomètres prend sa source à St VRAN (22).

6.4.2.1. LA PECHE

Le pêcheur se sent comme chez lui dans notre département, dont le vaste domaine piscicole comporte 4 000 km de cours d’eau de 2ème catégorie, 1 000 km de 1ère catégorie, et environ 1700 ha de plans d’eau. Les amateurs de carpes pourront s’adonner à leur passion dans les nombreux parcours de nuit, aussi bien en rivières qu’en plans d’eau (lac de Trémelin, …).

Il existe 2 catégories piscicoles : • Les cours d’eau classés en 1ère catégorie piscicole sont ceux qui peuvent accueillir les espèces de salmonidés. Les salmonidés sont la famille de la truite fario. Ils sont en général accompagnés d’espèces telles que le goujon et le vairon. Ce sont des petits cours d’eau de montagne à forte pente, aux eaux turbulentes et fraîches. • Tous les autres cours d’eau sont classés en seconde catégorie piscicole . On y trouve des brochets, des chevesnes, des gardons, des carpes, des brèmes, ...Ce sont des grands cours d’eau de plaine à faible pente, où les eaux sont calmes et plus chaudes.

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Extrait de la carte du domaine piscicole d’Ille et Vilaine

La zone de pêche autour de l’aire d’étude

Le domaine piscicole des Pêcheurs du secteur (AAPPMA de Gaël) comprend le Meu (de la limite du département jusqu’à la confluence avec le ruisseau de la Haie à St Maugan) et ses affluents le ruisseau du Bois Hamon et le ruisseau de Grenedan (à partir de la limite du département). L’A.A.P.P.M.A. est également gestionnaire de l’Isaugouët, sur le bassin de l’Yvel. Le Meu sur ce parcours avoisine les 6-7 mètres et abrite brochets et cyprinidés d’eau vive dont la vandoise. Son affluent, le Bois Hamon est large de 3-4 mètres. Plus plaisant sur sa partie amont, de bonnes alternances de zones courantes et lentes permettent le maintien d’une population de truites. La pêche de la truite est également possible sur le ruisseau de Grenedan et en première catégorie sur l’Isaugouët. L’A.A.P.P.M.A. est aussi gestionnaire de l’étang de Bel Air au Crouais et de l’étang communal de Gaël, tous deux réciprocitaires. La pêche du brochet et des poissons blancs est donc possible sur ces deux petits plans d’eau très plaisants, respectivement de 3 et 1,5 ha.

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 Facteurs de dégradation de la faune La dissémination des agents infectieux peut représenter un risque pour la faune, en particulier par les carnivores (renard, fouine…) se contaminant ou traînant cadavres et débris divers. Pour prévenir ce risque, le stockage des déchets ou des cadavres doit être réalisé dans un emplacement spécifique, désinfectable, étanche et d'accès limité. Les abris pour la faune sont indispensables pour leur procurer un refuge et de la nourriture. La suppression des espaces boisées (taillis, bois), l’arasement des haies, entraîne un appauvrissement des effectifs et des espèces de la faune. L’abreuvement des bovins dans le lit de la rivière, perturbe considérablement l’écosystème du cours d’eau. Les obstacles (barrages, étang…) sur le cours d’eau empêchent les migrations des espèces salmonidés. La qualité physico-chimique de l’eau dans une certaine limite, intervient peu dans la présence des poissons.

 Mesures prises dans le cadre du projet Les animaux morts sont déposés dans un container équarrissage au sein de l’élevage. Le container est transféré à l’entrée du site lorsqu’il y a des cadavres à enlever. La société d’équarrissage enlève les cadavres dans les 24 heures. Les autres déchets sont stockés et éliminés. Les abris naturels, autour du site, sont conservés (haies bocagères, taillis, bois…).

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6.4.3. Evaluation des incidences NATURA 2000

Ce chapitre complète la présentation réalisée dans l’étude de l’état initial (volet patrimoine naturel).

Natura 2000 : un réseau pour la biodiversité

La sauvegarde de la biodiversité est un enjeu international dont la prise en compte par les gouvernements est croissante depuis le lancement de la convention sur la diversité biologique de Rio en 1992. La France pour sa part met en place une stratégie nationale pour la biodiversité. Au niveau européen, l’élan a été donné par la création du réseau Natura 2000 qui résulte de la mise en œuvre de deux directives européennes : la directive Oiseaux et la directive Habitats. L’objectif commun à tous les pays d’Europe vise à stopper la perte de biodiversité jusqu’en 2010. La mise en œuvre de Natura 2000 se fait à travers plusieurs étapes : acquisition de connaissances, définition d’objectifs, mise en place d’actions. Ces étapes sont menées dans le cadre d’une concertation au niveau de chaque site dans laquelle les collectivités locales occupent une place prépondérante. C’est le choix de la France de privilégier une démarche concertée et un engagement volontaire dans la gestion des sites. Ainsi pour chaque site, un document d’objectifs résultant de la concertation est élaboré ; il précise les mesures de gestion aptes à conserver en bon état les habitats et les espèces tout en prenant en compte les activités humaines. C’est une démarche de longue haleine, sujet de nombreuses discussions, une démarche motivante, conduisant à gérer pour le long terme un patrimoine régional d’intérêt européen. Ce patrimoine est amené à jouer un rôle croissant dans le maintien de la biodiversité, l’éducation et la récréation des citoyens ; il peut être le support, en raison de son échelle européenne, d’échanges fructueux d’expériences entre collectivités concernées des différents pays d’europe. Plusieurs sites bretons ont déjà défini leurs orientations et mis en place des actions de gestion, d’autres entameront cette démarche prochainement, c’est un réseau qui vit et monte en puissance. C’est un réseau dédié aux générations futures.

L’objectif est de préserver la diversité de la nature en Europe en constituant un réseau européen de sites, le « réseau Natura 2000 », abritant des habitats (milieux naturels) et/ou des espèces dits d’importance communautaire, qui sont menacé(e)s à l’échelle européenne. L’Union européenne s’était fixée pour objectif de stopper la chute de la biodiversité jusqu’en 2010. Les habitats et espèces concernées (flore et faune, dont les oiseaux) sont listés dans les annexes des directives Habitats et Oiseaux, avec une catégorie spéciale d’habitats ou espèces prioritaires .

Le réseau Natura 2000 regroupe les Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.), désignées au titre de la directive « Habitats », et les Zones de Protection Spéciale (Z.P.S.) désignées au titre de la directive « Oiseaux », qui en Bretagne se superposent le plus souvent. L’appellation normale de « site Natura 2000 » est donnée aux Z.S.C. et aux Z.P.S dans toute l’Europe.

La consultation au 1/25 000 du territoire concerné par le plan d'épandage permet de dégager les grands axes : Les formations boisées : forêt de ¨Paimpont (à plus de 6 km de l’aire d’étude) Les formations fluviatiles : rivière « Le Meu » (à 2 km du site d’élevage et à 150 mètres des parcelles d’épandage), ainsi que prairies humides de bordure de cours d'eaux secondaires les zones de lande : formations secondaires issues de la dégradation des forêts, affleurements rocheux (autour du lac de Trémelin à 7 km et 4 km respectivement du site et des parcelles d’épandage).

L’activité d’élevage à une telle distance ne peut avoir d’effet sur les habitats ou les populations protégées

La totalité de ces zones se situe hors influence du plan d’épandage. (cf carte IGN jointe au plan d’épandage) Les activités d’épandages étant réalisés sur des terres agricoles non incluses dans des zones naturelles, il n’y a donc pas de risque de perturbation directe de la faune ou de la flore spécifiques en place. Pour ce qui est des habitats protégés, les activités d’élevage et d’épandage ne peuvent avoir de conséquence directe sur la dégradation de ces biotopes.

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En revanche, pour les espèces vivant en milieu humide, les activités d’épandage peuvent avoir des conséquences en cas de détérioration de la qualité de l’eau. Les risques potentiels liés aux épandages (pollutions bactériologiques, azotées et phosphorées) seront maîtrisés du fait de la faible pression organique et des pratiques mises en œuvre (voir chapitre consacré à la gestion du plan d’épandage). Le risque lié à la fertilisation des zones agricoles n’est généralement pas le risque principal mis en évidence par les descriptifs des ZNIEFF et zones NATURA 2000.

Les épandages de lisier de cet élevage ne peuvent avoir d’influence importante sur les espèces animales et végétales classiques fréquentant les abords de l’élevage : ce sont des espèces habituées au contact de l’homme et de ses activités agricoles. Il pourrait par contre y avoir un impact sur la faune aquatique (notamment les populations de poissons), en cas de fertilisation mal maîtrisée.

Site d’élevage Le site d’élevage est éloigné d’une dizaine de kilomètres de la zone Natura 2000 la plus proche (forêt de Paimpont), qui n’est pas sous les vents dominants. Rappelons que le site abritera des porcs, en bâtiments clos, avec des ouvrages de stockage répondant aux normes de résistance et d’étanchéité en vigueur.

 Impact de l’activité sur le milieu naturel Les conséquences directes des activités agricoles sur la faune et la flore protégées seront faibles ou nulles : les stockages adéquats prévus pour les hydrocarbures, les produits médicamenteux ou désinfectants, les cadavres d’animaux et le lisier doivent permettre d’éviter les contaminations accidentelles. Il n’y aura pas d’épandage dans les périmètres proches des cours d’eau. En ce qui concerne les rejets ammoniacaux, l'émission annuelle brute sera de 12,1 tonnes de NH3. Après abattements liés à la mise en place sur le bâiment à construire d’un laveur d’air, à la partie de stockage en fosses couvertes, et aux pratiques d’épandage, cette valeur chute à 7,7 t. Les ouvrages de stockage permettront 10 mois de stockage du lisier sur le site d’élevage. Ceci permettra de respecter sans difficulté les périodes d'interdiction réglementaire et l'interdiction d'épandage durant la période d'excès hydrique.

Les espèces qui fréquentent les parcelles agricoles du bocage pour se nourrir (rapaces notamment) sont des espèces souvent moins spécialisées et moins farouches que celles demeurant au sein de la zone NATURA 2000. Les activités d’épandage ne les dérangeront pas davantage que les autres travaux culturaux. Concernant le site d’élevage, les émissions de bruits, poussières et d’odeurs, tout comme l’insertion paysagère, n’auront pas d’impact direct sur la zone naturelle à cette distance d’éloignement.

Il n’y aura pas d’épandage de fertilisants organiques à l’intérieur de zones identifiées ZNIEFF et/ou Natura 2000. Les activités d’épandage, effectuées en dehors des espaces naturels répertoriés, ne peuvent avoir de conséquences directes ni sur le biotope, ni sur les espèces vivantes de ces milieux, du fait des précautions prises pour limiter le ruissellement, la surfertilisation et les pollutions ponctuelles. Pour les espèces vivant en milieu humide, ces activités n’auront de conséquences qu’en cas de détérioration de la qualité de l’eau, mais de nombreuses précautions ont été prises dans la conception de ce projet pour limiter au maximum l’impact des épandages sur le milieu hydraulique.

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 Mesures compensatoires envisagées  Etude approfondie du plan d’épandage : approche en vue de déterminer la capacité d’épuration des sols  Définition d’un plan d’épandage avec de faibles pressions azotées et des techniques de fertilisation raisonnées (calendrier, doses).  Matériel d’épandage moderne limitant les risques de dispersion (enfouissement chaque fois que cela sera possible, rampe-pendillard…)  Utilisation d’une alimentation biphasée permettant de réduire à la source de 18% les rejets azotés et 31,6% les rejets en phosphore. Elle sera renforcée par l’adjonction de phytases microbienne permettant de diminuer davantage les rejets en phosphore (non pris en compte au niveau des bilans phosphore).  Sur le site d’élevage, utilisation d’un additif au lisier permettant un abattement d’émissions de gaz (NH3, H2S, réduction d’odeurs).

 CONCLUSION Compte tenu de l’éloignement du site d’élevage et des parcelles d’épandage, l’impact direct sur les zones ZNIEFF et/ou Natura 2000 sera nul. L’application scrupuleuse du « programme d'action en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole » constituera une première garantie vis à vis de l’environnement.

6.5. LE DOMAINE DE L ’AIR ET DES ODEURS 6.5.1. Origine de la nuisance L'odorat est le cinquième de nos sens, c'est un sens précoce (il apparaît dès la naissance) et primitif (son accès au cerveau est le plus direct). L'odorat est lié à la respiration (on ne peut éviter de sentir). Ceci explique que les nuisances olfactives sont un problème essentiel du cadre de vie. On comprend que dans ces conditions les mauvaises odeurs ont suffi à dégrader l'image des excellents fertilisants organiques (lisier, purin, fientes...) et plus généralement de l'élevage. Les nuisances olfactives doivent donc être considérées comme une des principales nuisances à résoudre. Les odeurs ont pour origine: - les animaux proprement dit - les déjections animales - les déchets d'aliment

Les principaux composant proviennent de la dégradation des molécules biologiques et sont : - la famille des "soufrés réduits" hydrogène sulfuré, sulfure de carbone CS2 mercaptans R-SH 'méthylmercaptan, éthyl-propyl-...) sulfures R1-S-R2 et disulfures R1-S-S-R2 - la famille des "azotés basiques" ammoniac NH3 amines primaires R-NH2, secondaires R1-NH-R2 et tertiaires - la famille des aldéhydes, cétones, alcools, esters - la famille des acides organiques

La fermentation anaérobie des substances organiques du lisier est effectuée par des micro-organismes intestinaux et a pour conséquences : - la libération de 2 gaz nauséabonds : Hydrogène Sulfuré (H2S) (dégradation des protéines soufrées et Ammoniac (NH3) dégradation des protéines - la formation d'acides organiques corrosifs - la formation d'acides gras volatils (AGV) dégradation des graisses - l’épaississement du lisier impliquant des formations de croûtes et un produit hétérogène - la perte de substances azotées par formation d'ammoniac gazeux dans l'atmosphère pendant l'élevage, le stockage et l'épandage.

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Les composés de la famille des "soufrés réduits" restent perceptibles par l'odorat à des concentrations très -9 faibles (de l'ordre de la ppb, soit 10 en volume) et leur présence a souvent un rôle majeur dans les nuisances. Il est rare qu'une odeur puisse être attribuée uniquement à une famille. De plus la dilution dans l'air contenant déjà d'autres molécules est susceptible d'engendrer des complexes odorants nouveaux. Dans sa thèse du 29 juin 1995 "Stockage et odeurs des déjections animales - Cas du lisier de porc", Paulo BELLI-FILHO montre qu'au moment de l'épandage H2S est détecté comme le composé lié à la forte intensité odorante. L'ammoniac est un composé associé à l'odeur rémanente". Il montre ainsi l'évolution des émissions de composés odorants pendant le stockage du lisier de porc : "La potentialité de dégagement de H2S diminue en fonction du temps de stockage et celle du dégagement de NH3 augmente.

Ces méthodes d'analyse ont été effectuées selon la méthode de détermination du facteur de dilution au seuil de perception olfactive (K50) (AFNOR X 43-101). La conclusion est qu'il faut agir aussi bien au niveau des composés soufrés qu'au niveau des composés ammoniacaux.

Sur un site en présence d’un élevage, les odeurs sont émises essentiellement par la ventilation des porcheries. La ventilation dynamique des porcheries (ventilateurs et cheminées d’extraction) évite des concentrations odorantes dans les bâtiments. Des produits désodorisants (enzymes, bactéries, produits chimiques, minéraux) peuvent être utilisés pour diminuer les odeurs. Ces produits sont rajoutés soit dans l’alimentation, soit sur les caillebotis. Ils agissent sur l’activité biologique et/ou chimique du lisier dans les pré-fosses et sur la consistance du lisier (effet de liquéfaction). Le traitement de l’air en sortie des bâtiments ne peut se concevoir que dans le cas d’un élevage avec centralisation de l’extraction de l’air. Plusieurs procédés sont envisageables (biofiltres et laveurs d’air). Ces équipements permettent d’abattre l’odeur d’au moins 50%, mais ils demandent la mise en place de l’extraction centralisée de l’élevage et d’un procédé biologique ou chimique (production de déchets à recycler).

6.5.2. Situation de l’élevage

Les vents dominants, sur le site viennent majoritairement du Sud-Ouest et un peu du Nord. Dans les directions opposées, les habitations les plus proches sont à : 105 mètres des porcheries existantes), et à 160 mètres de la porcherie en projet, il s’agit de l’ancien exploitant du site. Cette habitation ne se situe pas dans couloir des vents dominants. Un autre tiers situé au Sud du site, n’est pas sous les vents les plus fréquents, et se situe à 185 mètres des porcheries existantes et sera et 245 mètres du projet. La ventilation des bâtiments porcins est de type dynamique par dépression avec évacuation sur le toit (cheminées). Cette conception permet une dilution de l'odeur à l'intérieur des bâtiments et une meilleure dispersion à l'extérieur en partie haute. La porcherie en projet sera équipée d’une ventilation centralisée et d’un laveur d’air. Le point principal de pompage du lisier dans la fosse extérieure (derrière les porcheries) permet une limitation de durée des opérations de reprise avec la tonne à lisier. Les locaux sont et demeureront maintenus en parfait état de propreté afin d'éviter que des poussières ne véhiculent les molécules odorantes.

L’EARL DU HERAN n’a jamais eu de plaintes du voisinage, concernant les odeurs émanant de l’élevage.

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Les vents dominants sont de sud-ouest (zone grisée dans le schéma ci-dessous).

Schéma : localisation des habitations les plus proches par rapport au site d’élevage

Direction des vents dominants

NORD EST NORD-OUEST Parcelles agricoles, NORD Parcelles agricoles une habitation au lieu-dit Parcelles agricoles « La Guihenais » en St Onen La Chapelle à 800 m

EST OUEST Parcelles agricoles Site d’élevage Parcelles agricoles Habitation de Mr EON LE HÉRAN (ancien exploitant de l’élevage) à 105 mètres

1 habitation au lieu-dit « Le Héran » parcelles agricoles Parcelles agricoles à 185 mètres (existant) habitations à plus d’un km SUD-OUEST et 245 mètres (projet) et parcelles agricoles SUD-EST SUD

6.5.3. L’élevage existant et après projet Le site d’élevage de l’EARL DU HERAN présente de nombreuses garanties.  Les bâtiments d’élevage Les aires recevant des déjections porcines sont imperméables et étanches. Un circuit (tuyaux PVC, ouvrage béton) permet de transférer le lisier vers les points de pompages et les stockages extérieurs.

 Collecte et stockage du lisier Le lisier de l’élevage porcin sera stocké sous les caillebotis en pré-fosses et dans 2 fosses extérieures existantes. Ainsi, la durée de stockage correspondra à la production de 10 mois. Afin de respecter les MTD du BREF, les 2 fosses de stockage extérieures seront maintenues couvertes par la croûte naturelle du lisier qui sera recouverte de paille. Le remplissage se fera par le bas, ainsi que le brassage. Cette couverture permet de limiter les échanges lisier-air.

Epandages Comme vu dans le chapitre précédent, en plus d’ajouter un désodorisant au lisier (FLORALYSE), Samuel MORAND utilise une tonne équipée d’un pendillard pour ses opérations d’épandages, ce qui permet un épandage sans odeurs. Le lisier ainsi épandu ne couvre pas l’ensemble de la parcelle, ce qui permet de réduire l’interface lisier atmosphère et donc l’effet du vent et du soleil sur la volatilisation des composés azotés et autres composants responsables des mauvaises odeurs du lisier.

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Le tableau suivant illustre l’efficacité comparée des différents modes d’épandage pour la réduction des émissions d’ammoniac :

Source : Les Emissions d’ammoniac et de gaz azotés à effet de serre en agriculture – CORPEN 2006

On constate que les enfouisseurs sont les plus efficaces avec 50 à 70 % de réduction des émissions d’ammoniac. L'ammoniac participe aux odeurs à l’épandage mais la destruction totale de l'ammoniac émis n'induit pas systématiquement la disparition des émissions d’odeurs. Cependant, la réduction de la volatilisation de l’ammoniac participe à la réduction des émissions d’odeurs à l’épandage.

 Situation et aménagement des environs du site Quelle que soit la source d’émission des odeurs, leur diffusion est le résultat de la dispersion des odeurs produites dans l’atmosphère. Cette diffusion varie selon les conditions climatiques et principalement le vent (vitesse et orientation), mais aussi selon la topographie, les obstacles sur le terrain. Des moyens existent donc pour ralentir la diffusion des odeurs autour du site :  le choix de la localisation topographique du site d’élevage vis-à-vis des vents pour ne pas entraîner la masse odorante vers les habitations de tiers  se servir des obstacles existants (bois, taillis, bâtiments…)  implanter des haies

Le projet de l’EARL DU HERAN va entraîner la construction d’une porcherie supplémentaire et l’augmentation du cheptel porcin.

La nouvelle porcherie (P5) présentera des aires recevant des déjections porcines imperméables et étanches. Les murs intérieurs des salles d’élevage seront bétonnés sur plus de un mètre de hauteur. Elle sera construite à proximité des bâtiments existants ; en respectant les distances d’implantations réglementaires. Le bâtiment d’engraissement en projet sera équipé d’une ventilation centralisée et d’un laveur d’air. Le lisier sera évacué régulièrement vers la fosse extérieure.

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L’EARL DU HERAN a fait le choix d’élever la totalité des porcs sur caillebotis intégral. Toutes les porcheries disposeront d’une ventilation dynamique. Les salles d’élevages sont et seront entretenues, notamment afin d’éviter l’accumulation de poussières. Tous les bâtiments seront clos.

 Collecte et stockage des lisiers Les fosses de stockages extérieures génèrent des odeurs (échange lisier-air). Différents moyens existent pour diminuer les odeurs :  la couverture des fosses pour limiter les échanges lisier-air  l’aération du lisier dans la fosse (turbine, pompe, hydroéjecteur)

Les pré-fosses seront construites en béton « banché ». Un circuit (tuyaux PVC) permettra de transférer le lisier vers les unités de stockage extérieur (fos1 et fos2). Les ouvrages existants font l’objet de vérification régulière, afin de détecter la moindre fuite. L’ouvrage de stockage en projet : préfosse sous la porcherie, sera construit selon un cahier des charges précis et avec les garanties du constructeur.

 Les stockages divers Les cadavres de porcins doivent être évacués rapidement de l’élevage. Ils sont, dans l’attente de leur enlèvement par l’entreprise d’équarrissage, stockés dans un bac hermétique et clos, adaptés à cet effet (taille et poids, manutention). Les citernes de gasoil peuvent présenter un risque de déversement en cas de fuite ou renversement accidentel. Il n’y a pas sur le site, de stockage de carburant. Les aliments des porcins sont stockés dans des silos aériens, clos. L’élevage étant de type engraisseur il n’est pas utilisé de produits vétérinaires . Pour les produits de désinfection, insecticides, dératisation, l’éleveur fait appel à une société extérieure (FARAGO).

 Les eaux pluviales Les bâtiments d'élevage porcins possèdent des gouttières qui collectent les eaux et les évacuent vers les fossés situés à proximité. Les eaux pluviales qui ne sont pas collectées par les toitures s’écoulent vers la parcelle en contre-bas de l’élevage ou le long de la voie communale. L’organisation existante n’est pas modifiée. Pour le nouveau bâtiment (P5), les eaux pluviales seront collectées par des gouttières et évacuées vers la parcelle en herbe en contre-bas, avant de rejoindre le cours d’eau situé à l’Ouest.

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6.6. LE DOMAINE DU BRUIT ET DES VIBRATIONS 6.6.1. Nature du bruit et mesure

A l'heure actuelle les références qui existent en matière de bruit sont celles de l'ITP. La modélisation du bruit effectué sur une création de bâtiment se base donc sur ces mesures. Toute la partie pouvant influencer ces bruits (matériaux, matériels, topographie, vents, climat,...) n’est pas prise en compte ce qui fragilise cette modélisation. Le niveau sonore ou intensité d'un bruit s'exprime selon une mesure physique, le décibel (dB). L'échelle de bruit s'étend de 0 à 120 dB. Pour tenir compte de la variation de sensibilité de l'oreille selon les fréquences, on utilise généralement des filtres A, B, ou C. Les niveaux d'intensité lus à l'aide de ces filtres sont exprimés respectivement en dB (A), dB (B) et dB (C). Le filtre A est le plus représentatif des sensations perçues par l'homme dans les niveaux moyens et faibles, donc le plus utilisé. Désormais nous ne nous référerons qu'au dB (A).

 Composition du bruit Contrairement à d'autres unités, les décibels ne s'ajoutent pas : deux bruits à 60 dB ne provoquent pas un bruit à 120 dB, mais un bruit à 63 dB. Lorsque la différence de niveaux sonores entre deux bruits est forte (>10 dB) le niveau perçu est celui du bruit le plus fort.

 Atténuation des bruits Le respect des règles d'implantation, le recours à des matériaux isolants permettent de limiter suffisamment les bruits pour rester nettement en dessous des seuils légaux. Le trafic routier peut être une source de nuisances plus importante que l'élevage lui-même. Des matériaux isolants permettent de diminuer efficacement le bruit émis.  Un écran boisé dense et de grande largeur  La distance à la source atténue le bruit.

L'intensité du bruit diminue dès qu'on s'éloigne de son origine. Pour une distance de 20 m à la source, l'intensité sonore diminue de 6 dB (A) pour une source ponctuelle, pour une source linéaire elle diminue de 3 dB. Dans les 2 cas, elle diminue ensuite de 6 dB (A) quand on double la distance à la source.

6.6.2. La situation de l’élevage

L'arrêté du 20 août 1985 a précisé la méthodologie à mettre en œuvre pour l'évaluation des effets sur l'environnement des bruits aériens émis par une installation classée. L'arrêté du 27 décembre 2013, précise l'émergence sonore que les élevages ne doivent pas dépasser. Il y a deux notions à connaître pour réaliser une étude de bruit correcte : - la limite sonore à ne pas dépasser en limite de propriété - l'émergence sonore à ne pas dépasser en limite du voisinage Pour cela il faut connaître l'origine des bruits, leur fréquence et leur intensité, les limites réglementaires et la distance par rapport à la limite de la propriété et du voisinage.

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 Identification des sources de bruit et de vibration de l’élevage de porcs L’activité de l’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN génère des bruits/vibrations. Le projet n’engendre pas de surplus significatif de nuisances sonores. La nuisance sonore générée par l’installation classée sera négligeable vis à vis du voisinage car les habitations de tiers les plus proches sont à distance réglementaire. A noter que les habitations du lieu-dit sont : • l’ancienne habitation de l’exploitation (propriété du demandeur et non habitée) • l’habitation de l’ancien exploitant de l’atelier porcin (Jean EON) • le local du GAEC GROSSET (exploitation voisine et prêteur de terres). Les associés du GAEC n’habitent pas sur le site. • une habitation de tiers Toutes ces habitations seront à plus de 100 mètres des installations d’élevage après projet. Tableau : les sources sonores sur le site d’élevage :

Source de bruit Etat Période Caractéristique du son Transit des camions Mobile diurne Moteurs * Transit d’animaux : limité à Fixe Camions, cris des porcs l’embarquement pour le (quai 1 fois par semaine (il n’y aura pas de transfert départ d’embarquement) sur le site) Alimentation des porcs Fixe diurne Cris éventuels des porcs moteurs de ventilateurs : situés dans des cheminées Ventilation des porcheries Fixe Diurne - nocturne qui débouchent sur la toiture des bâtiments Livraison des compléments alimentaires Fixe – mobile diurne camions (aux abords des bâtiments) Lavage des bâtiments et bruit de jet d’eau haute Fixe diurne des quais pression Pompage et transports diurne - printemps- Fixe-mobile tracteur et pompe à lisier du lisier automne * : Nous n’avons pas compté des évènements tels que le passage de l’équarrisseur, mais sa fréquence est réduite. En-dessous de 30 km/h, le bruit du moteur prédomine sur celui du roulement.

 Limites réglementaires en limite de voisinage Les niveaux limites admissibles à respecter en limite de propriété de l'installation sont calculées à partir d'une valeur de base fixée pour le champ sonore extérieur à 35 dBA, à laquelle on ajoutera les termes correctifs Ct (correctif de période fonction du jour et de la nuit) et CZ (correctif de zone). Limite = 35dBa + Ct + CZ Le calcul des bruits a été estimé en simulant le maximum d'activités pouvant se dérouler simultanément.

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Dans le cas de l’élevage de l’EARL DU HERAN, le terme CZ correspond à celui d’une zone rurale non habitée ou présentant des écarts ruraux (CZ= 0).

Limites de propriété de l’Installation Classée Période de la journée Jours ouvrables L limite admissible Jour 7 h - 20 h 60 dBA Intermédiaire 6-7 h - 20-22 h 55 dBA nuit 22 h – 6 h 50 dBA

Limite de propriété des habitations des tiers Période de la journée jour (6 h - 22 h) Durée cumulée d’apparition du bruit particulier : T Emergence maximale en dB (A) T < 20 mm 10 20 mm T < 45 mm 9 45 mm T < 2 h 7 2 h T < 4 h 6 T 4 h 5 nuit (22h - 6 h A l’exception de la période de chargement ou 3 déchargement des animaux Arrêté du 27 décembre 2013

 Limites réglementaires en limite de voisinage après projet

L’élevage dispose d’une alarme, relié aux téléphones de l’éleveur et du salarié.

Le niveau sonore en limite de voisinage est donc estimé à : - 30 dB, pour une activité diurne  émergence sonore = 3,6 dB(A) - 25 dB, pour une activité nocturne  émergence sonore = 2,8 dB(A)

L’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN génèrera une émergence faible vis à vis des tiers les plus proches.

L’élevage ne dépassera pas les limites légales d’émergence sonore au niveau de l’habitation du tiers le plus proche ou de la limite de propriété, que ce soit de jour ou de nuit.

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6.6.3. Calcul des bruits qui seront émis par l’atelier porcin après projet

Le niveau sonore perçu en "A", est calculé de la manière suivante : - niveau sonore perçu à 100 mètres + ou - influence "b" (distance) - atténuation "c" (écran)

Influence de la distance :

Valeur "b" à ajouter ou à soustraire au niveau sonore à 100 mètres : Distance (mètres) 50 75 100 125 150 175 200 Modification du niveau sonore dB(A) + 6 + 2,5 0 - 2 - 3,5 - 4,9 - 6

Valeur "x" à ajouter au niveau le plus élevé selon la différence entre les 2 niveaux sonores. Différence "d" entre les 2 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 >10 niveaux à composer Valeur " x" à ajouter au niveau 3 2,6 2,1 1,8 1,5 1,2 1 0,8 0,6 0,5 0,4 0 le plus élevé (dB) Ex : considérons 2 sources sonores, l'une émettant à 50 dB et l'autre à 55 dB, le niveau résultant est de 56,2 dB (+1,2)

Site de « Le Héran » : niveau sonore perçu à 100 mètres de la porcherie en direction du tiers le plus proche de la porcherie

Distance entre la Niveaux Influence due Atténuation Niveau Type de porcherie 2 sonores perçus à la distance par un écran sonore bâtiment (b) (c) perçu en "A" Source et le point "A" à 100 mètres (en dB) (en mètres) (en dB) Engraissem. : alimentation 100 mètres 1 25 0 0 25,0 ventilat. ∅ 450 (s/existants) 100 mètres 1 36 0 0 36,0 Machine à soupe 100 mètres 25 0 0 25,0 Lavages haute pression 100 mètres 1 33 0 0 33,0

Emergence sonore maximale autorisée nocturne = 3 dB, à l’exception de la période de chargement ou déchargement des animaux (arrêté du 27 décembre 2013)

Ces estimations de niveau sonore sont réalisées à partir des données de l’étude réalisée par l’ITP (brochure « Elevage porcin et bruit », 1996).

Remarque : Ces valeurs ne prennent pas en considération les sources de bruits et de vibrations dues aux transports des animaux et des aliments. Les principales nuisances sonores pour les tiers sont causées par le passage des camions et des tracteurs. Ces transports sur l'élevage concernent : l'acheminement de l'alimentation, l'enlèvement ou la livraison des animaux (camions), l’enlèvement des cadavres (camion), les opérations d’épandage. L’élevage ne dispose pas d’alarme sonore sur le site. Une alarme est reliée aux téléphones de l’éleveur et du salarié pour les informer d’un éventuel disfonctionnement (élévation de température, …).

2 Type de bâtiment : bâtiment de type 1 : bâtiment moderne totalement fermé et isolé bâtiment de type 2 : bâtiment ancien plus ou moins isolé avec ouverture partielle bâtiment de type 3 : hangar semi-ouvert page 136

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6.6.4. Mesures prises dans le cadre du projet Compte tenu de l’isolement du site, la nuisance sonore ne demande pas de mesures compensatoires importantes. L’EARL DU HERAN suit les mesures suivantes pour une réduction des nuisances sonores sur le site :

 Le choix du site Il n’y aura pas d’abattage d’arbres autour du site. Le projet sera implanté à l’extrémité nord, en éloignement des habitations voisines.

 La conception des bâtiments La porcherie à construire sera totalement close, avec des parois comportant des matériaux isolants. L’élevage de porcs est aujourd’hui composé de 3 blocs de bâtiments dont un n’hébergera plus de porcs après projet et un nouveau sera construit. Le local préparation pour l’embarquement des porcs est situé le long du chemin.

 Organisation du fonctionnement du site de l’élevage de porcs Les opérations de pompage du lisier se dérouleront rapidement avec du matériel adapté et aux heures d’activités normales.

 Conduite d’élevage des porcs Les intervenants de l’EARL DU HERAN attachent une attention particulière au bien-être des porcs, afin notamment d’éviter l’énervement des animaux (cris). La distribution de l’aliment, l’ambiance des salles d’élevages, les interventions sur les animaux sont suivies et réalisées par des personnes qualifiés et sachant manier les porcs.

6.7. LE DOMAINE DES DECHETS 6.7.1. Les effets de l’installation classée Un déchet est défini comme étant "tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon".

Ainsi "toute personne qui produit ou détient des déchets, dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l'air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs et, d'une façon générale, à porter atteinte à la santé de l'homme et à l'environnement est tenue d'en assurer ou d'en faire assurer l'élimination dans des conditions propres à éviter lesdits effets". L'avis du 11 novembre 1997 fournit une nomenclature des déchets qui permet de les classer par secteur d'activité et par catégories (Les codes utilisés ci-après sont issus de cette nomenclature). Les déchets de l’exploitation agricole peuvent être classés en deux catégories : − les déchets endogènes principalement composés des déjections animales et des cadavres d’animaux − les déchets exogènes liés aux consommations intermédiaires Les déjections animales sont valorisées comme fertilisant sur des parcelles agricoles. Elles sont gérées dans le cadre d’un plan d’épandage de l’élevage.

Les déchets exogènes sont liés aux produits, aux matériels et aux équipements nécessaires à la production agricole du site. Ils peuvent être classés en deux groupes : − Déchets industriels banaux (DIB) : déchets ménagers, emballages (films plastiques, bidons, cartons), absorbants, chiffons d'essuyage, vêtement de protection (code 15 00 00), déchets de construction et de démolition (17 00 00), ferrailles, pneus (16 01 00), verres, aérosols, … − Déchets industriels spéciaux (DIS) : huiles usées (13 02 00), déchets provenant des soins vétérinaires (18 02 00), piles et accumulateurs (16 06 00), matériaux contenant de l'amiante (17 06 01)

Il est important de rappeler que le brûlage les déchets à l'air libre est interdit.

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6.7.2. Mesures prises dans le cadre du projet

Une récupération sélective des déchets est effectuée : l’EARL DU HERAN opère un tri sélectif des déchets émis par l’installation classée. Les déchets générés par l’élevage de porcs de l’EARL DU HERAN sont collectés sur le site et éliminés par structures spécialisées. Ces structures sont notamment : - la déchetterie située sur la commune voisine (Gaël) à une dizaine de kilomètres - l’entreprise d’équarrissage SIFDDA de GUER (56) pour les animaux morts, - la SELAS HUNAUDAYE, pour les emballages de produits vétérinaires, les aiguilles et coupants divers, … (contrat).

Tableau : Gestion des déchets de l'exploitation Stockage en attente de Périodicité de Structure de collecte et Type de déchet collecte collecte d'élimination

Cadavres d'animaux container sur demande SIFDDA GUER (56) Emballages divers (cartons, néant / / plastiques) Emballage produit Repris par le vendeur phytosanitaire (bidons) Emballages produits vétérinaires (verres, néant / / blessants et coupants) Huiles de moteurs (tracteurs) néant / /

Pneus néant / /

Batteries usagées néant / /

6.8. IMPACT LIES AUX TRAVAUX Le projet nécessite la construction d’un bâtiment d’élevage supplémentaire.

6.8.1. Les nuisances des travaux Les risques de nuisances engendrés par le chantier, sont temporaires (le temps de la construction). Les engins de chantier, les moto-compresseurs et engins de terrassement sont soumis à réglementation. Les avertisseurs ou sirènes ne seront utilisés qu'en cas d'urgence visant à prévenir ou éviter un accident ou incendie. Les travaux auront lieu dans les plages horaires de 6 à 22 heures maximum. Toutefois certains travaux, rendus nécessaire par un impératif de construction, en limite de ces plages horaires, seront faits à titre exceptionnel. Les travaux seront réalisés de manière à ne pas déverser ou laisser s'écouler dans les fossés, des matières minérales (terre, fines, ...) des combustibles ou lubrifiants, des matières de vidange ou tout autres déchets. Les déchets issus des travaux d'aménagement sont évacués conformément à la réglementation en vigueur. Il est à noter que les déblais, issus du creusement des fondations de bâtiment seront réutilisés partiellement pour confectionner les talus de protection des fosses.

La durée des travaux a été estimée à environ 6 mois.

6.8.2. Les vestiges archéologiques En cas de découverte de vestiges éventuels lors des travaux de terrassement, le propriétaire de l’immeuble se conformera aux textes réglementaires régissant l’archéologie préventive. Suite à la demande d’autorisation, le Préfet de Région saisira l’Institut National de l’Archéologie Préventive, qui reprendra contact avec le pétitionnaire pour les démarches préventives nécessaires.

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6.9. TRAFIC ROUTIER LIE A CET ELEVAGE

Livraisons d’aliments : L’exploitation utilise pour une partie de l’alimentation des animaux, du maïs produit sur l’exploitation. L’EARL achète en coopérative des aliments complémentaires, qui représentent une livraison par semaine. Le trafic concernant l’approvisionnement de l’alimentation des porcs ne sera pas modifié. Enlèvements des porcs : De par la conduite de l'élevage, un départ de charcutiers aura lieu tous les 15 jours. Il n’y aura pas de modification par rapport à la situation actuelle, juste une augmentation du nombre de porcs par enlèvement. Opérations d'épandage : Le lisier produit sur une année à épandre sur des terrains agricoles représentera après mise en service du projet 3570 m3. La tonne utilisée (appartenant à l’ETA MORAND) a une capacité de 23 m3, ce sont donc environ 155 voyages qui seront nécessaires pour transférer le lisier dans les parcelles. A raison de 2 tonnes par heure, il faudra 80 heures, ou 10 journées par an. A cela s’ajoute le transfert des 3146 m3 de lisier par an vers le site de La Ville Houée, soit 120 m3 toutes les 2 semaines, cela représente 5 tonnes à chaque opération de transfert. Synthèse sur le trafic routier : La Route Départementale n° 59 (Muël – St Méen-Le-Gr and), qui passe à 800 mètres à l’Est du site, a enregistré un trafic ces 2 dernières années, de : en 2012 : 952 véhicules estimés/jour

Il faut noter que ce sont principalement des voies communales qui sont empruntées pour accéder aux parcelles du plan d’épandage de l’EARL, qui se situent dans un environnement proche de l’exploitation. Le trafic lié à cet élevage s’insère normalement dans le trafic routier du secteur, qui n’évolue pas, de manière importante. La surface stabilisée doit être suffisante autour des bâtiments. Les accès aux bâtiments, aux fosses et aux silos d'aliments sont stabilisés et maintenus en bon état, afin que les véhicules puissent y manœuvrer facilement (camions de livraisons d'aliments, camions d'enlèvements des porcs, tracteur et tonne à lisier, ...).

Accès des véhicules de secours : les véhicules de secours, en cas de sinistre, pourront emprunter les mêmes voies d'accès que les véhicules desservant l'élevage.

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7. SYNTHESE DES MESURES PRISES POUR EVITER, REDUIRE OU COMPENSER (E,R,C) LES EFFETS DU PROJET

Domaine Effets de l’installation Mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser

Réduction : bâtiments récents et en projet avec très bon niveau de résistance thermique et matériaux isolants (élévations en panneaux béton et combles Energie Besoin énergétique doublées avec isolant styrodur). Débits d’air et chauffage régulés salle par salle, électroniquement. Réduction : - ouvrages de stockage enterrés ou semi-enterrés Construction de bâtiments et fosses (minimise l’emprise verticale)

installations d’élevage implantées en dehors de zones habitées

et à l’opposé du village (pas de route à proximité) Maintien d’une activité en zone déjà à - matériaux homogènes et adaptés. Couleurs homogènes et choisies pour vocation agricole Paysage éviter les contrastes avec le paysage et avec les bâtiments existants

Plantations Réduction : maintien et entretien des haies existantes

(abris naturels faune sauvage)

Accès existants empierrés. Aménagements des abords Les accès et aires de circulation feront l’objet de réfection après la phase des travaux

Bâtiment porcin, stockages et capacité de stockage du lisier importante : correspondant à 10 mois de canalisations étanches production Alimentation biphase des porcs et taux de protéines optimisés à la source, Production de lisier de porcs permettant de diminuer les rejets. Eau Réduction : couverts végétaux l’hiver, bandes enherbées Diminution des apports d’engrais Evitement : apport de lisier aux doses et dates appropriées et sur sols minéraux agronomiquement aptes à l’épandage. Risque de fuite (épandage) vers le Fractionnement des apports. milieu par lessivage ou ruissellement Plan d’épandage bien dimensionné, zones d’exclusion sans apport de lisier.

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Domaine Effets de l’installation Mesures prévues pour éviter, réduire ou compenser Nuisances olfactives en provenance du site - Maintien des haies (brise vent) Odeurs - Bâtiments porcins équipés d’une ventilation dynamique Nuisances olfactives lors de Réduction : épandage avec rampe à pendillards l’épandage augmentation légère du trafic sur site : plus de porcs charcutiers produits sur le site, mais pas plus de nombres de départs (plus de porcs par camion). Bruits en lien avec l’activité d’élevage

Bruits et vibrations transports de lisier en période de campagne d’épandage et non pas Passage de camions et tonnes à lisier Transports dispersés sur toute l’année

bâtiments porcins fermés Pas d’augmentation réelle de la Réduction : tri et reprise des déchets par entreprises spécialisées ou en Déchets quantité de déchets générés déchetterie Emissions de GES Réduction : bâtiments clos et bien ventilés

Climat Emissions d’ammoniac Réduction : épandage avec rampe à pendillards

Risque d’atteinte à l’intégrité du milieu Travaux réalisés en période diurne sur une période de quelques mois Travaux et des nuisances Maintien des haies (aucun arbre ne sera détruit pour l’implantation du projet)

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8. INTERACTIONS DES EFFETS DU PROJET

Cette partie a pour projet de montrer que les mesures prises pour limiter l’impact du projet sur un thème eau/air/bruit…) peuvent avoir des effets positifs ou négatifs sur d’autres thèmes. Le tableau page suivante recense les principales interactions.

Analyse croisée des effets par rapport aux éléments du projet Effets sur l’environnement PAYSAGE BRUIT ODEURS EAU AIR/CLIMAT DECHETS ENERGIE FAUNE/FLORE + : haies en place + : éloignement sur + : projet en zone - : nouveaux relatif des agricole le ouvrages en projet habitations + : pas de ZNIEFF, paysage voisines ni Natura 2000 + : bac + : pas d’équarrissage clos d'habitation et étanche ++ : intégration proche dans le + : éloignement + - Enlèvements paysagère existante couloir des des habitations réguliers des sur + : éloignement du vents dominants de tiers animaux morts projet par rapport ++ : bâtiments le + : massifs et + : Bonne tenue du aux habitations clos voisinage haies (écrans site et des abords voisines + : maintien de sonores) Déchets collectés la croûte sur les et remis à des fosses sociétés (couverture) spécialisées + : Respect des + : Prise en compte du vent pour les opérations distances ELEMENTS sur d’épandage réglementaires la gestion + : éloignement des + : Prise en compte des distances réglementaire des par rapport aux tiers cours d’eau, puits, … du tiers + : enfouissement du lisier à chaque fois que cela est DU + : Prise en lisier possible ou épandage à la rampe à pendillards compte des vents + : consommation PROJET sur l’eau + : efficacité d’énergie prise en nutritionnelle compte : bâtiments Bâtiments clos et + : réduction modernes, bien l’énergie rejets ammoniac isolés, ventilation dynamique + : porcheries + : pas de cours + Pas d’atteinte aux équipées d’une d'eau à proximité continuités ventilation + : étude incidence immédiate de + : tous les déchets sur écologiques dynamique natura 2000 conclue + : haies font l'élevage sont collectés et + : plantations ++ : mise en à une absence le milieu écran + : sécurité des récupérés par des nombreuses place ventilation d’impact (grande naturel stockages de organismes agréés + : milieu banal près centralisée et distance) déjections et de l’élevage laveur d’air sur produits polluants le projet + : effets positifs - : effets négatifs

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9. RECAPITULATIF DES DEPENSES PERMETTANT DE PROTEGER L’ENVIRONNEMENT ET LE CADRE DE VIE

Les dépenses pour réduire ou supprimer les inconvénients de l’installation sont les suivantes :

Type de Descriptif Coût protection

amélioration de la voirie : empierrement + Paysage aménagement du talus au bord du chemin 30.000 € HT communal (après la phase de travaux)

Plan d’épandage avec étude des terres et 3600 € HT diagnostic risque érosif phosphore Eaux/sols Utilisation de matériel d’épandage perfectionné Environ 1800 € / an (pendillard)

Surcapacité de stockage lisier au-delà des 7,5 mois réglementaires : 1383 m3 (estimation : 25 €/m3) 34.500 € / an Eaux/sols (soit équivalent de la production de 2,5 mois) Odeurs Mise en place d’un laveur d’air sur le bâtiment 50.000 € HT neuf : matériel + maçonnerie

Contrat avec une société extérieure pour la Sanitaire 1000 € HT/an dératisation : FARAGO

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ARTICULATION DU PROJET AVEC LES SCHEMAS ET PLANS TERRITORIAUX

SCHEMA / PLAN ARTICULATION Schéma de Mise en Valeur de la Mer Elevage et plan d’épandage non concernés Plan de Déplacement Urbain Elevage et plan d’épandage compatibles Schéma Régional de Cohérence Ecologique Le SRCE Bretagne est en phase de réalisation. (SRCE) Prise en compte des continuités écologiques dans ce Trame bleue et verte dossier. Plan départemental des itinéraires de randonnée L’élevage et le plan d’épandage sont compatibles motorisée Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion Voir chapitre consacré à l’eau des Eaux Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux Plan national de prévention des déchets Voir chapitre consacré à la gestion des déchets Plan régional d'élimination des déchets Elevage et plan d’épandage non concernés dangereux Schéma départemental des carrières Elevage et plan d’épandage non concernés (pas de carrière en activité à proximité du site, ni du plan d’épandage) Programme d’action pour la protection des eaux Voir chapitres consacrés à l’eau, au plan d’épandage contre la pollution par les nitrates d’origine et à la gestion de la fertilisation agricole Directive régionale d’aménagement des forêts Elevage et plan d’épandage compatibles domaniales Schéma régional d’aménagement des forêts des Elevage et plan d’épandage compatibles collectivités et schéma régionale de gestion sylvicole des forêts privées Plan de gestion des risques d’inondation Elevage et plan d’épandage compatibles Parc Naturel régional Voir chapitre consacré au patrimoine naturel

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10. LA DIRECTIVE IED

Les exploitants d’élevages porcins dont le nombre de places de porcs en engraissement est supérieur ou égal à 2000 ou dont le nombre de places de truies est supérieur ou égal à 750 sont concernés par la Directive IED.

Les conclusions publiées par l’Union européenne le 21 février 2017 ont un caractère réglementaire pour l’ensemble des élevages en Europe. Un délai de 4 ans est prévu pour l’évolution des exploitations, si nécessaire.

Une déclaration des émissions d’ammoniac au bâtiment devient annuelle.

Les MTD « Bâtiment d’élevage » : • Alimentation adaptée aux besoins des animaux • Evacuation fréquente des effluents • Traitement de l’air • Utilisation économie de l’eau, de l’énergie

Les MTD « Stockage des effluents » : • Couverture des fosses de stockage des effluents liquides (y compris couvertures flottantes, comme paille, par exemple)

Les MTD « Epandage » : • Utilisation de matériel faiblement émissif (pendillards, injecteurs) • Enfouissement dans les 4 heures suivant l’épandage, et au maximum sous 12 heures

10.1. MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

10.1.1. Rappel du contexte règlementaire

Les exploitations de plus de 750 emplacements pour truies ou de plus de 2 000 emplacements pour porcs de production ont des obligations réglementaires particulières au regard de la Directive 2008/1/CE du 15 janvier 2008 relatif à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution. Cette directive demande notamment aux exploitants des installations concernées d’avoir une approche intégrée et globale des impacts environnementaux de l’exploitation (eau, air, énergie, déchets, logements des animaux) ainsi que des mesures de prévention des pollutions fondées sur les Meilleures Techniques Disponibles (MTD). Les Meilleures Techniques Disponibles sont définies à l’échelon européen dans un document appelé le BREF (Best Available Techniques Reference document). Le BREF est un document de synthèse qui a pour objectif de recenser les techniques existantes et de les analyser en vue d’identifier celles dont l’efficacité, la mise en œuvre et le coût sont en accord avec la définition des MTD. Le document de référence sur les meilleures techniques disponibles pour l’élevage intensif de volailles et de porcs date de juillet 2003, et a fait l’objet d’une révision. Les conclusions ont été publiées au Journal Officiel européen le 21 février 2017 : décision d’exécution (UE) 2017/302. Ce texte remplace le BREF ELEVAGE INTENSIF qui était en vigueur depuis 2003.

Il est consultable à l’adresse suivante : http://aida.ineris.fr/bref/bref_cadres.htm Les techniques présentées, qui seront mises en œuvre à l’issue de la procédure d’autorisation, sont appréciées au regard des caractéristiques de l’installation et notamment de sa situation économique, de son implantation géographique et des conditions environnementales locales.

Sur l’exploitation de l’EARL DU HERAN divers moyens seront mis en œuvre pour améliorer le niveau de protection environnemental de l'exploitation tant sur le plan des émissions gazeuses que sur les consommations d'eau et d'énergie. La mobilisation de personnel compétent, continuellement formé à la gestion de l'élevage et de nouvelles techniques plus protectrices de l'environnement assurent à l’exploitation de cet élevage une intégration complète dans son environnement.

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Par "meilleures", on entend les techniques les plus efficaces pour atteindre un niveau général élevé de protection de l'environnement dans son ensemble.

Par "techniques", on entend aussi bien les techniques employées que la manière dont l'installation est conçue, construite, entretenue, exploitée et mise à l'arrêt.

Par "disponibles", on entend les techniques mises au point sur une échelle permettant de les appliquer dans le contexte du secteur industriel ou agricole concerné, dans des conditions économiquement et techniquement viables, en prenant en considération les coûts et les avantages, que ces techniques soient utilisées ou produites ou non sur le territoire, pour autant que l'exploitant concerné puisse y avoir accès dans des conditions raisonnables.

10.1.2. Positionnement de l’exploitation par rapport aux MTD et techniques mises en œuvre

Systèmes de management environnemental (SME) – MTD 1

Afin d’améliorer les performances environnementales globales des installations d'élevage, la MTD consiste à mettre en place et à appliquer un système de management environnemental (SME) présentant différentes caractéristiques.

Considérations techniques relatives à l’applicabilité Les éléments cités pour cette MTD, sont appliqués sans faire l’objet d’un SME particulier car l’exploitation compte le gérant (Samuel MORAND) et un salarié. Une déclaration d’émissions polluantes (ammoniac) sera effectuée chaque année. Le salarié de l’élevage a été formé pour les tâches à effectuer. Des registres permettent d’enregistrer certaines opérations : mouvements d’animaux, effluents épandus, ….

Bonne organisation interne – MTD 2

L’élevage existant est à distance réglementaire des tiers. La porcherie d’engraissement en projet permettra d’engraisser une partie des porcelets nés sur le site de « La Ville Houée » sur la commune voisine d’IFFENDIC et exploité par la SCEA DE LA VILLE HOUEE (en plus des engraissements de ce site) et ainsi réduire les transports (aujourd’hui vers des engraissements extérieurs dispersés sur plusieurs sites). Les parcelles du plan d’épandage comprennent les surfaces exploitées par l’EARL DU HERAN, et celles mises à disposition par 5 prêteurs de terres et se situent dans un environnement proche du site d’élevage. Il n’existe pas de zone sensible à proximité de l’élevage ni du plan d’épandage (zones résidentielles, écoles, hôpitaux, zones de loisirs, captage, d’eau, ZNIEF, Natura 2000, …). Le personnel travaillant sur le site est composé du gérant (Samuel MORAND) et d’un salarié. Samuel MORAND : gérant de l’EARL DU HERAN (exploitation reprise en février 2007) et gérant de la SCEA DE LA VILLE HOUEE à IFFENDIC, depuis son installation sur ce site en 2002 (reprise de ce site précédemment exploité par ses parents). Il possède un BTS ACSE obtenu en 1999. Salarié : salarié sur cette exploitation depuis 2011, et a reçu une formation interne, pour s’occuper de l’atelier porcin. Les installations (bâtiments, ouvrages de stockage des effluents, matériel, système de distribution de l’aliment et de l’eau, système de ventilation, …) font l’objet d’un entretien et inspection régulière afin de détecter toute anomalie et y remédier. Un bac équarrissage est situé à l’entrée de l’élevage, et les enlèvements se font régulièrement.

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Gestion nutritionnelle AZOTE et PHOSPHORE – MTD 3 & 4

L’EARL du HERAN distribue des aliments conformes au CORPEN en biphase, ce qui correspond à 2 aliments au sein de chacun des ateliers d’élevage (il n’y a ici que des porcs en engraissement) : • un aliment croissance et un autre finition Pour cet élevage, l’alimentation biphase permet une réduction des rejets azotés de 18% et de 31,6 % des rejets en phosphore par rapport à une alimentation standard. L’adjonction de phytases microbiennes permet une réduction sensible des rejets phosphorés. Les phytases microbiennes ont pour principe de dégrader le phosphore phytique non digestible contenu naturellement dans les aliments à base de céréales. Par la suite on ajoute du phosphore digestible dit « bicalcique » nécessaire au bon état sanitaire du porc.

Tableau 1.1 Azote total excrété associé à la MTD Azote total excrété Paramètre Catégorie animale (kg d’azote excrété élevage (RMT 2016) /emplacement/an) Porcelets en post-sevrage 1,5 – 4,0 0,55 Azote total excrété, Porcs de production 7,0 – 13,0 3,68 exprimé en N. Truies (y compris les 17,0 – 30,0 20,3 porcelets)

Les références RMT 2016 applicables à l’élevage sont inférieures au niveau d’azote excrété.

Tableau 1.2 Phosphore total excrété associé à la MTD Phosphore total excrété Paramètre Catégorie animale (kg P 2O5 élevage (RMT 2016) excrété/emplacement/an) Porcelets en post-sevrage 1,2 – 2,2 0,10 Phosphore total excrété, exprimé Porcs de production 3,5 – 5,4 0,63 en P 2O5. Truies (y compris les 9,0 – 15,0 4,80 porcelets)

Les références RMT 2016 applicables à l’élevage sont inférieures au niveau de phosphore excrété.

Utilisation rationnelle de l’eau – MTD 5

L’exploitation dispose d’un forage créé en 2008. La consommation d’eau est suivie grâce au compteur volumétrique installé sur le forage. Les bâtiments sont inspectés quotidiennement afin de vérifier le bon état des canalisations, chaque atelier de l’élevage étant sous la responsabilité d’une personne attitrée, cette organisation permet à chacun d’avoir son propre champ d’action et d’optimiser la surveillance dans chaque bâtiment. Après chaque cycle de production, les salles sont nettoyées individuellement avec un appareil adapté. Au préalable un pré trempage* est réalisé pour augmenter l’efficacité du lavage. Limitation de la consommation en eau des animaux : l’utilisation d’abreuvoirs économes en eau permet de maîtriser au maximum grâce aux équipements « antigaspi ».

* Le trempage des salles avant lavage facilite le décapage des souillures et entraîne donc une diminution du temps de lavage, de la quantité d’eau et de la pression (réduction de l’usure des matériaux également). Le trempage favorise aussi la pénétration du détergent et donc la désinfection.

Eaux résiduaires – MTD 6 & 7

Il n’existe pas d’aire souillée non couverte, hormis le quai d’embarquement. Les eaux pluviales des bâtiments ne sont pas mélangées avec les déjections et sont rejetées au milieu naturel. Les deux fosses extérieures seront couvertes : maintien de la croûte naturelle avec ajout de paille.

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Utilisation rationnelle de l’énergie – MTD 8

La gestion de l’ambiance se fait par sonde et réglage du couple ventilation/chauffage. Les bâtiments sont bien isolés (murs et plafonds) et maintenus en bon état. L’éclairage se fait par tubes fluorescents ou LED (basse consommation).

Emissions sonores – MTD 9 &10

Les installations de l’élevage sont à plus de 100 mètres des habitations de tiers. Les tiers les plus proches dans le couloir des vents dominants (au nord-est) sont à plus de 800 mètres (La Guihenais). L’ensemble des installations (bâtiments, ouvrages de stockage, ...) est regroupé sur la parcelle. Les bâtiments sont fermés. Les ventilateurs sont peu bruyants. Le système est de type dynamique, avec sortie en toiture. Il y a inspection et dépoussiérage des conduits une fois par an. Il existe une alarme, équipée d’un transmetteur téléphonique, pour prévenir l’éleveur et/ou le salarié en cas de variations anormales de température. Il y a et il y aura ouverture automatique des fenêtres en cas de nécessité. Du fait de l’éloignement des tiers, le bruit est atténué.

Emissions de poussières – MTD 11

Les porcheries sont exploitées sur caillebotis, ce qui limite le dégagement de poussières (par rapport à de la litière). L’alimentation des porcs est sous forme de soupe. Le choix du site, son isolement relatif par rapport aux populations, la présence de talus et couverts végétaux (haies arborées autour des installations) sont des facteurs importants de protection contre les dispersions des poussières. Les pratiques de travail (désinfection, lavage, hygiène général…) élimineront régulièrement ces poussières. Climat : la fréquence des épisodes pluvieux est une limite naturelle à la diffusion et à la remobilisation des poussières. Les précipitations humidifient les matériaux et font tomber les poussières dispersées dans l'atmosphère aux alentours de l'exploitation. Il se produit une diminution de 50 % des émissions de poussières entre l'hiver et l'été.

Emissions d’odeurs – MTD 12 & 13

Les tiers les plus proches sont à plus de 100 mètres et ne sont pas sous les vents dominants. Les fosses sont groupées au Nord-Est du site, à l’opposé des tiers les plus proches. Les deux fosses extérieures seront couvertes avec maintien de la croûte naturelle du lisier et ajout de paille. Les opérations d’épandage sont effectuées par entreprise, qui possède une tonne équipée d’un pendillard . Les épandages sur terres avant semis de maïs se feront avec ce matériel pour les surfaces situées à proximité de zones habitées et feront l’objet d’un enfouissement sous 4 heures (12 heures maximum) pour les autres surfaces.

Émissions dues au stockage des effluents d’élevage solides MTD 14 & 15

Il n’y aura pas de production d’effluents solides sur le site.

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Émissions dues au stockage de lisier MTD 16, 17 & 18

1) fosses Les deux fosses extérieures qui stockent le lisier avant les opérations d’épandage seront couvertes avec maintien de la croûte naturelle du lisier et ajout de paille. 2) émissions dans le sol Les ouvrages de stockages des lisiers sont en béton, et résistante à l’action du lisier. La capacité de stockage correspond à la production pendant 10 mois consécutifs, et est donc suffisante pour couvrir les périodes où l’épandage n’est pas possible. Les réseaux de transfert de lisier et effluents sont étanches. Les installations sont vérifiées régulièrement et au moins une fois par an.

Traitement des effluents d'élevage dans l'installation d'élevage – MTD 19

L’élevage n’est pas doté de station de traitement des lisiers.

Épandage des effluents d'élevage – MTD 20, 21 & 22

Le plan d’épandage a été établi après étude du parcellaire de l’exploitation, et à une évaluation mettant en évidence les risques de ruissellement (type de sol, assolement, état et pente du champ, drainage et irrigation, ressources hydriques …). Mise en place et maintien de bandes enherbées le long des cours d’eau (10 mètres sur l’exploitation de l’EARL). Respect du calendrier d’épandage et pas d’épandage quand les sols sont saturés en eau. Les quantités d’effluents épandus sont calculées en tenant compte de la teneur en azote et en phosphore et en tenant compte aussi des caractéristiques du sol (teneur en nutriments, par exemple), des besoins des cultures saisonnières et des conditions météorologiques ou de l'état du terrain qui sont susceptibles de provoquer un ruissellement. Les opérations d’épandage sur les terres avant semis de maïs, se font à l’aide d’une tonne équipée d’un pendillard, et sont suivies d’un enfouissement sous 4 heures (12 heures maximum).

Émissions résultant du processus de production global - MTD 23

La réduction globale est estimée à l’aide du logiciel CITEPA, dont le tableau est joint ci-après.

Surveillance des émissions et des paramètres de procédé MTD 24, 25, 26, 27, 28 & 29

Des analyses régulières des effluents permettront de connaitre la valeur du produit à épandre. Les émissions NH3 seront calculées chaque année à partir du calculateur CITEPA, dans la cadre de la déclaration d’ammoniac. La consommation d’eau (prélevée sur le forage) sera relevée sur un registre. Les consommations électriques sont facilement identifiables grâces aux factures EDF. Le cahier de fertilisation permet d’enregistrer les apports d’effluents sur les terres de l’exploitation. Les bordereaux de livraison de lisier, permettent de connaitre les quantités exportées chez les prêteurs.

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10.1.3. Conclusions sur les MTD pour l'élevage intensif de porcs MTD 30

Les animaux dans les porcheries existantes sont sur caillebotis intégral, avec préfosses et évacuation des lisiers vers les fosses extérieures. Cette technique est couplée avec une technique de gestion nutritionnelle. La porcherie en projet sera construite sur caillebotis intégral, avec une préfosse sous caillebotis, et évacuation des lisiers vers les fosses extérieures. La porcherie d’engraissement en projet sera équipée d’une ventilation centralisée, avec laveur d’air.

NEA-MTD pour les émissions atmosphériques d’ammoniac provenant de chaque porcherie NEA-MTD ( 1) Paramètre Catégorie animale (kg NH 3/emplacement/an) Truies en attente de saillie et 2 3 0,2 – 2,7 ( ) ( ) truies gestantes Ammoniac exprimé en NH Truies en maternité (y compris 4 3 0,4 – 5,6 ( ) porcelets) en cages Porcelets en post-sevrage 0,03 – 0,53 ( 5) ( 6) Porcs de production 0,1 – 2,6 ( 7) ( 8) (1) La valeur basse de la fourchette est associée à l’utilisation d’un système d’épuration d'air. (2) Pour les unités existantes utilisant une fosse profonde en association avec des techniques de gestion nutritionnelle, la valeur haute de la fourchette des NEA-MTD est de 4,0 kg NH 3/emplacement/an. (3) Pour les unités utilisant la 0.a6, 30.a7 ou 30.a11, la valeur haute de la fourchette des NEA-MTD est de 5,2 kg NH 3/emplacement/an. (4) Pour les unités existantes utilisant la 0.a0 en association avec des techniques de gestion nutritionnelle, la valeur haute de la fourchette des NEA-MTD est de 7,5 kg NH 3/emplacement/an. (5) Pour les unités existantes utilisant une fosse profonde en association avec des techniques de gestion nutritionnelle, la valeur haute de la fourchette des NEA-MTD est de 0,7 kg NH 3/emplacement/an . (6) Pour les unités utilisant la 0.a6, 30.a7 ou 30.a8, la valeur haute de la fourchette des NEA-MTD est de 0,7 kg NH 3/emplacement/an. (7) Pour les unités existantes utilisant une fosse profonde en association avec des techniques de gestion nutritionnelle, la valeur haute de la fourchette des NEA-MTD est de 3,6 kg NH 3/emplacement/an . (8) Pour les unités utilisant la 0.a6, 30.a7 ou 30.a16, la valeur haute de la fourchette des NEA-MTD est de 5,65 kg NH 3/emplacement/an.

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Les valeurs d’émissions ont été calculées à partir du calculateur outil d’aide à l’évaluation des émissions à l’air des élevages IED porcins (CITEPA) version 3.8 / août 2017, dont un extrait est joint (voir ci-après)

Tableau 2 : Liste des bâtiments et répartition des animaux par bâtiment Répartition des animaux par bâtiment (nombre de places maximum)

Nom du bâtiment Porcelets en post-sevrage Porcs de production

1 engraissement existant 2 264 2 engraissement en projet 2 400

Tableau 3 : Cheptels, taux d'occupation, taux d'activité et excrétion azotée des animaux

Porcelets en post-sevrage Porcs de production

Nombre de places maximum 0 4 664 Taux d'occupation (%) 95% Taux d'activité (%) 100% Modalité de gestion de l'alimentation Multiphase (dont biphase) Excretion (kgN/placel/an) par défaut Pour information 10,57 Excrétion (kgN/place/an) spécifique

10.1.4. Synthèse des émissions de l’élevage poste par poste

Ammoniac Protoxyde d’azote Méthane Particules totales Particules fines Poste d’émission (NH3) (N2O) (CH4) (TSP) (PM10)

kg/an kg/an kg/an kg/an kg/an Bâtiment 9 923 Stockage 2 838 Epandage (sur terres en propre) 3 079 Epandage (sur autres terres dans le cadre du plan d'épandage) 5 473 Epandage (exportation d'effluents normalisés) - Emissions totales (à l'exclusion des émissions des 21 312 860 35 168 1 949 863 effluents normalisés exportés)

Valeur seuil de déclaration des Emissions Polluantes (arrêté du 31 10 000 10 000 100 000 100 000 50 000 janvier 2008)

ÉMISSIONS D’AMMONIAC PAR PLACE ET PAR BÂTIMENT

Porcelets en post-sevrage, porcs de production et cochettes Truies et verrats Toute catégorie Toute catégorie confondue confondue Truies en attente de Porcelets en post- Porcs de production Cochettes kg NH3/an/place Truies en maternité saillie & Truies Verrats Nom du bâtiment sevrage kg NH3/an/place kg NH3/an/place kg NH3/an/place kg NH3/an/place gestantes kg NH3/an/place kg NH3/an/place kg NH3/an/place

engraissement existant 2,516 2,516 engraissement en projet 1,761 1,761

ÉMISSIONS D’AMMONIAC PAR BÂTIMENT

Truies en attente de Porcelets en post- Porcs de production Cochettes Truies en maternité saillie & Truies Verrats Nom du bâtiment sevrage TOTAL kg NH3/an kg NH3/an kg NH3/an gestantes kg NH3/an kg NH3/an kg NH3/an engraissement existant 5 696 5 696 engraissement en projet 4 227 4 227

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Le bâtiment en projet sera équipé d’un laveur d’air.

Globalement, l’élevage émettra 21.312 kgNH 3/an et respectera la valeur limite maximale réglementaire.

Dans l'élevage de Samuel MORAND (EARL DU HERAN), des moyens sont et seront mis en œuvre pour améliorer le niveau de protection environnemental de l'exploitation tant sur le plan des émissions gazeuses que sur les consommations d'eau et d'énergie. Les mesures mises en place répondent à un objectif de performance (maîtrise des rejets, des nuisances…) à un coût acceptable, avec une prise en compte des conditions globales de l’exploitation. La mobilisation de personnel compétent, continuellement formés à la gestion de l'élevage et de nouvelles techniques plus protectrices de l'environnement assurent à l’exploitation de cet élevage une intégration complète dans son environnement.

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11. JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS POUR L’EXTENSION DE L’ATELIER PORCIN

11.1. CHOIX DU SITE

Le site de Le Héran comprend un élevage porcin depuis de nombreuses années.

Ce projet a pour but une extension de l’atelier porcin existant.

L’EARL DU HERAN a décidé de solliciter une extension sur ce site de façon à engraisser le complément des porcelets nés sur le site de « La Ville Houée » sur la commune d’IFFENDIC, et exploité par la SCEA DE LA VILLE HOUEE dont Samuel MORAND est aussi gérant. Le site du Héran est exploité par Samuel MORAND depuis sa reprise en 2007.

Le développement de cet élevage se situe à distance réglementaire vis à vis des tiers, sur un emplacement où existe déjà une activité d’élevage de porcs. La topographie et la végétation permettent une intégration paysagère satisfaisante.

Il a été décidé d’apporter les mesures compensatoires les plus pertinentes pour réduire les risques de dispersion d’odeurs autour du site.

11.2. ELEVAGE SUR CAILLEBOTIS INTEGRAL : MEILLEURE MAITRISE SANITAIRE ET CONDITIONS DE TRAVAIL SATISFAISANTES

Les animaux vivent dans des bâtiments dont le sol est ajouré. Appelé caillebotis, ce sol permet l’évacuation rapide des déjections animales et de l’eau de lavage du sol dans des fosses situées dans la partie basse des bâtiments. Le porc est un animal qui aime la propreté : l’élevage sur caillebotis répond à ce besoin en permettant de garder un espace de vie toujours propre pour les animaux. Le mélange de déjections et d’eau s’écoule ensuite vers des cuves de stockage : les fosses à lisier. Le lisier est stocké en attendant le moment propice à la fertilisation des cultures. En France, 95% des porcs sont élevés en bâtiment sur caillebotis. C’est aussi le mode d’élevage le plus répandu en Europe et dans le monde. Ce mode d’élevage conventionnel présente un certain nombre d’avantages et répond à la demande du consommateur : - les performances techniques sont supérieures à celles des systèmes sur litière (paille, sur sciure) ou en mode plein air (meilleures croissances, moins de consommation d’aliments) - les modèles de caillebotis existant actuellement permettent d’obtenir de bonnes conditions de bien être (pas de boiterie ou blessure) - la maîtrise de l’ambiance est supérieure (ventilation, température) - les surfaces de bâtiments nécessaires sont moindres par rapport à un élevage sur litière - les élevages sur caillebotis sont plus sûrs d’un point de vue sanitaire que ceux sur litière.

Le stockage de lisier se fera comme aujourd’hui sous les bâtiments et en fosses extérieures, avec une capacité permettant de retenir les effluents correspondant à la production de 10 mois, ce qui autorisera une gestion souple des épandages en fonction des conditions climatiques (pluie, vent, gel) et des besoins des cultures.

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11.3. GESTION DU LISIER : ENTRE RESORPTION ET VALORISATION DES MATIERES ORGANIQUES

Le choix de valoriser le lisier par épandage, s’inscrit dans une logique de développement durable : le recyclage des matières organiques par le sol est un procédé naturel qui valorise une ressource renouvelable. Partant du constat que la fourniture d’engrais est nécessaire à la croissance des végétaux, autant recourir en priorité aux gisements organiques fournis par l’activité d’élevage. Néanmoins, afin que les apports d’engrais organique (azote et phosphore) respectent les besoins des plantes, environ 35% du lisier produit annuellement seront épandus sur les terres de 5 exploitants qui ont signés une convention. 46,8% du lisier seront transférés vers le site de La Ville Houée à IFFENDIC, pour y être centrifugé.

A noter que la charge en azote ne représentera que 62% du besoin des plantes.

Ainsi la mise en œuvre de ces solutions permet de conserver une pression azotée et une balance phosphore affichant des indicateurs tout à fait acceptables.

Enfin, le lisier de porcs constitue un engrais de ferme dont l’utilisation viendra en substitution partielle des engrais chimiques, ce qui constitue une économie substantielle.

L’EARL DU HERAN n’apporte pas d’engrais phosphaté sous forme minérale (en plus des engrais de ferme) sur ses terres.

12. RAPPORT DE BASE ET CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

12.1. RAPPORT DE BASE

La directive IED demande aux exploitants des sites soumis aux obligations liées à la directive IED de réaliser un rapport de base qui décrit l’état du sol et des eaux souterraines au moment de la mise en service de l’installation ou de l’entrée dans le champ de la directive.

Le Décret n° 2013-374 du 2/05/2013 (section 8/sous- section 2/I/3°) précise que le rapport de base n'es t demandé que lorsque l'activité implique l'utilisation, la production ou le rejet de substances ou de mélanges dangereux pertinents mentionnés à l'article 3 du règlement CE n°1272/2008 du 16/12/2008. La publicati on d’arrêté du ministre chargé des installations classées doit préciser les conditions d'application et le contenu de ce rapport. En l’absence de cet arrêté, prévu dans l’article 5-515-59 et indiquant le contenu et les conditions d’application, nous transmettons ci-joint les éléments disponibles concernant le projet.

L’activité de l’EARL DU HERAN n’implique pas l’utilisation, la production ou le rejet de substances dangereuses risquant de contaminer le sol ou les eaux souterraines sur l’emprise du site, mis à part : - les produits de lutte contre les rongeurs et les insectes (mise en place des appâts par une société spécialisée). Il n’y a pas sur le site de carburant, ni d’huiles …

Les stockages de produits insecticides et raticides sont réduits (dératisation régulière par une société spécialisée qui amène ses produits, les exploitants n’intervenant qu’en cas de problème). Les produits insecticides, désinfectants et détergents sont commandés et utilisés au fur et à mesure des besoins (surtout au moment des vides sanitaires).

Aucun incident impliquant un déversement sur le site, de produits tels que ceux mentionnés précédemment ne s’est produit depuis la reprise de l’élevage (en 2007). A l’origine, le site était une parcelle agricole banale, n’ayant aucune raison d’être contaminée par un polluant dangereux pour l’eau et les sols. Les faibles quantités de produits dangereux utilisées et leurs modalités de stockage impliquent une probabilité nulle à négligeable de pollution de l’eau et des sols. Par conséquent, une analyse plus approfondie de l’état des sols et des eaux souterraines ne s’impose pas sur le site de l’EARL DU HERAN dans le cadre du rapport de base tel que décrit à l’article R-515-59.

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12.2. CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE (EN CAS DE CESSATION D’ACTIVITE )

Les opérations de remise en état du site (en cas de cessation d’activité) sont les suivantes :

Description de Estimation des dangers Opération de remise en état prévue l'Installation en cas d'accès par un tiers L'ensemble du site sera clôturé de façon à empêcher Les bâtiments et leurs éléments tout accès. d'aménagement intérieur présentent un Les éléments d'aménagement interne seront vendus danger en cas d'accès de tiers (accidents et évacués vers une installation d'élimination. Les corporels) accès aux bâtiments seront condamnés. Les préfosses seront vidangées. Les silos aériens seront vidangés, déposés puis évacués vers une installation d'élimination ou vendus. Les silos aériens présentent des risques de Les fosses seront vidangées (épandage). Les accès a) Les chute. seront condamnés ou un démantèlement des fosses bâtiments et sera réalisé et les matériaux seront évacués vers une annexes installation d'élimination. Les fosses et préfosses peuvent présenter un danger de pollution en cas de diffusion Les fosses seront vidangées (épandage) puis leurs du produit dans la nature. De plus, en cas accès condamnés. Dans certains cas, il faudra d'accès de tiers, des risques d'accidents envisager un remblaiement de la fosse. corporels par chute existent Les puits et forages présentent un danger Les accès aux puits ou forages seront condamnés, d'accident par chute et noyade en cas ces ouvrages seront couverts ou rebouchés (s’ils ne d'accès de tiers. sont plus utilisés) L'ensemble du matériel agricole présente un Le matériel agricole sera inaccessible aux tiers, b) Le matériel danger d'accident. vendu ou évacué vers une installation d'élimination. Les cuves à fioul présentent des dangers en Description du cas d'accès de tiers mais également de par Il n’existe pas sur le site de stockage de carburant. matériel en le produit qu'elles contiennent (risques équipement d'incendie, d'explosion). intérieur du Les matériaux inflammables (paille, cartons, Les matériaux inflammables seront évacués et/ou bâtiment. emballages) présentent des risques éliminés vers une installation d'élimination. d'incendie. c) Les Les huiles, produits phytosanitaires et produits Ce site est un élevage de type engraisseur. produits vétérinaires présentent des risques Il n’y a pas de produits vétérinaires sur le site. en cas de diffusion du produit dans la nature Faire la liste Il n’y a pas non plus de produits phyto sanitaires, mais également vis-à-vis des tiers en cas de des produits d’huiles… manipulation ou d'ingestion (risque utilisés pour d'intoxication). l'installation : L'alimentation électrique présente un danger Les alimentations électriques et en eau seront d) Les VRD en cas de court-circuit et un risque coupées en fin d'exploitation. Description des d'incendie. réseaux L'alimentation en eau présente un risque

d'inondation. e) Les sols Le pétitionnaire fera un état des terres qui lui sont Description du propres et décrira le devenir de ces parcelles. sol :

En cas de cessation de l’exploitation du site, l’exploitant devra faire une remise en état telle que décrite ci-dessus, de façon à éviter la pollution des sols.

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13. EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Introduction La prise de conscience des risques sanitaires liés aux activités humaines n’a jamais été aussi forte. Des outils existent pour apprécier ces risques : la veille sanitaire, la surveillance de l’environnement, des études scientifiques. Pour le cas des élevages de porcs, les informations scientifiques sont nombreuses et les risques bien identifiés. Au regard des activités industrielles ou chimiques, les dangers des élevages doivent être ramenés à leur juste proportion. Pour les élevages, les dangers principaux à prendre en compte sont d’ordre biologiques (zoonoses), chimiques (ammoniac) et physiques (poussières) . Une évaluation quantitative est difficilement réalisable, c’est pourquoi nous privilégierons une approche avant tout qualitative.

Cadre méthodologique (source : circulaire du 19 octobre 2006 concernant l’analyse des études d’impact pour les installations classées d’élevage) Les impacts sanitaires des installations classées d’élevage concernent principalement les zoonoses, ainsi que les effets de certains agents physiques, chimiques ou biologiques liés aux élevages. Ainsi :  sont considérés comme hors du champ d’application de l’ERS des études d’impact des élevages :  les risques sanitaires liés à l’ingestion de denrées alimentaires issues de l’élevage tels que les viandes, œufs, lait, etc.,  les impacts potentiels des produits phytosanitaires lors de leur utilisation sur les cultures des exploitations agricoles ;  les risques sanitaires des agents présents dans les effluents et déjections (agents pathogènes et parasites fécaux, nitrates…) sont considérés comme maîtrisés dès lors que les pratiques d’épandage et de stockage sont respectées ;  l’évaluation des risques sanitaires porte sur les agents dont des effets sur la santé humaine en lien avec l’élevage ont effectivement été documentés dans la littérature scientifique et pour lesquels des situations d’exposition ont été caractérisées ;  le champ de l’ERS concerne l’installation de l’élevage (bâtiments et annexes) ; en cas de maladie identifiée, l’éleveur démontre que l’accès aux pâturages est maîtrisé et contrôlé ;  bien que des impacts du bruit et des odeurs sur la santé des individus soient répertoriés, ces aspects sont traités dans le chapitre consacré à la maîtrise des nuisances ;  la sécurité des personnes travaillant dans l’élevage exposées aux risques sanitaires est spécifiquement traitée dans la notice « hygiène et sécurité du personnel » prévue au dossier de demande d’autorisation.

La démarche d’évaluation des risques sanitaires est classiquement structurée en quatre étapes qui sont adaptées au contexte des élevages :  Etape 1 : Identification des dangers des élevages  Etape 2 : Identification des relations dose – réponse  Etape 3 : Caractérisation de l’exposition  Etape 4 : Caractérisation et gestion des risques

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13.1. IDENTIFICATION DES DANGERS Rappel sur la notion de danger : dans le cadre de l'ERS, on entend par danger tout événement de santé indésirable tel qu'une maladie, un traumatisme, un handicap ou un décès. Par extension, le danger désigne tout effet toxique et tout ce qui est susceptible de porter atteinte au bien-être physique, mental et social de l'homme, qu'il s'agisse d'un agent physique, chimique ou biologique. Ainsi faut-il distinguer le danger du risque. Par exemple, lors d'une randonnée, une morsure de serpent venimeux constitue un danger pour l'homme. Cependant, le risque pour un randonneur en forêt de Brocéliande d'être mordu par un serpent venimeux est plus faible qu'en forêt amazonienne. L'existence d'un danger n'est donc pas synonyme de risque pour l'homme.

13.1.1. Zoonoses Le danger est de disséminer des agents pathogènes dans le milieu naturel, notamment à travers deux vecteurs principaux : - par les cadavres d’animaux - par les rongeurs ayant accès aux bâtiments

Les contaminations peuvent aussi s’effectuer par contact direct avec des agents pathogènes, par inhalation lors du stockage des déjections ou lors de l’épandage, par ingestion d’aliments ou d’eaux contaminées par des matières infectieuses. Les populations les plus exposées sont le personnel travaillant sur le site, les tiers et les personnes fragilisées telles que les enfants ou les personnes âgées ou immunodéprimées. Pour identifier les zoonoses potentiellement présentes en élevage, nous reprendrons la liste des maladies à déclaration obligatoire (MDO) et la liste des maladies réputées contagieuses (MRC).

Liste des maladies à déclaration obligatoire (= MDO) (décret n°2006-179 du 17 février 2006 modifié par l e décret n° 2008-1155 du 7 novembre 2008) Identification du DÉNOMINATION AGENT ESPÈCES Voies d'exposition danger et conséquence FRANÇAISE sur la santé humaine Bovins et oiseaux contact avec la faune Botulisme. Clostridium botulinum sauvages. sauvage mortel Virus de l’encéphalite Suidés, toutes espèces Encéphalite japonaise. japonaise d’oiseaux. Piqûre de moustiques (Flaviviridae, Flavivirus). contact avec la faune Tularémie. Francisella tularensis Lièvre et autres espèces sauvage rare réceptives.

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Liste des maladies réputée contagieuses (= MRC) (décret n°2006-178 du 17 février 2006 modifié par l e décret n° 2008-1155 du 7 novembre 2008)

Identification du danger et conséquence DÉNOMINATION AGENT ESPÈCES Voies de transfert sur la santé humaine Contact avec ani mal ou objet infecté ou ingestion Toute Brucella autre que Toutes espèces de Brucellose. d'aliments contaminés, Brucella ovis. mammifères. inhalation (poussière de litière) transmissible à l'homme Contact direct ou indirect, Virus de la fièvre aphteuse Toutes espèces animales Pas d'effet sur la santé Fièvre aphteuse. entre personne, matériel, (Picornaviridae, Aphtovirus). sensibles. humaine virus véhiculé par l'air Toutes espèces de Transmissible à l'homme Fièvre charbonneuse Bacillus anthracis. Contact direct mammifères. (locale)

Herpèsvirus du porc 1 Toutes espèces de Infection par le virus de Pas d'effet sur la santé Maladie d’Aujeszky. (Herpesviridae, Varicellovirus). mammifères. l'herpès humaine Transmission par voie orale Virus de la maladie de (environneme nt, nourriture et eau Pas d'effet sur la santé Maladie de Teschen. Teschen (Picornaviridae, Suidés. contaminés par des matières fécales, humaine Enterovirus). déchets de viande (sans traitement thermique suffisant) Contact direct ou avec les Virus de la maladie excrétions des porcs Maladie vésiculeuse du vésiculeuse du porc Suidés. infectés, déchets de viande porc. (Picornaviridae, Enterovirus) et eaux grasses provenant de porcs infects Virus de la peste bovine Pas d'effet sur la santé Peste bovine. (Paramyxoviridae, Ruminants et suidés. humaine Morbillivirus). Virus de la peste porcine Contact direct ou indirect, Peste porcine africaine. africaine (Asfarviridae, Suidés. entre personne, matériel, Asfivirus). virus véhiculé par l'air Virus de la peste porcine Peste porcine classique classique (Flaviriridae, Suidés. Pestivirus). contact avec la salive, les transmissible à l'homme, Virus de la rage Toutes espèces de Rage. liquides organiques ou les maladie mortelle (Rhabdoviridae, Lyssavirus). mammifères. tissus d'animaux infectés par voie transcutanée ou Virus de la stomatite transmuqueuse, Pas d'effet sur la santé Stomatite vésiculeuse. vésiculeuse (Rhabdoviridae, Bovins, équidés et suidés. transmission par des humaine Navirhabdovirus) arthropodes transmission par inhalation, blessure ou piqûre, par Mycobacterium bovis et Toutes espèces de Tuberculose. ingestion (lait cru ou transmissible à l'homme Mycobacterium tuberculosis mammifères. insuffisamment traité par a chaleur)

13.1.2. Emissions atmosphériques d’ammoniac Une exposition de courte durée (< 1 jour) peut entraîner une légère et temporaire irritation des yeux et de la gorge ainsi qu’une envie de tousser. Les effets irritants du gaz peuvent également favoriser ou accroître le développement de rhinites ou d’infections broncho-pulmonaires. Cependant, l’ammoniac n’est pas classé comme cancérogène par l’Union Européenne. De manière chronique, l’ammoniac est irritant pour la gorge, le tractus respiratoire, la peau et les yeux. Les effets systémiques induits par l’ammoniac sont le plus souvent des troubles respiratoires, cardiovasculaires, hépatiques et neurologiques. Des données récentes montrent l'existence d'effets à long terme résultant d'une exposition à l'ammoniac. Des réductions significatives des capacités respiratoires ont été observées uniquement chez des salariés exposés à des niveaux cumulés supérieurs à 50 mg/m 3/an d’ammoniac (soit 12 mg/m 3 pendant 40 années). Rappelons que l'exposition professionnelle ne relève pas de l'évaluation des risques sanitaires (santé publique) mais de l'hygiène des travailleurs (voir partie spécifique).

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13.1.3. Les poussières En élevage, la poussière fine est dégagée dans les bâtiments par le foin, la paille, l’aliment en farine ou en granulés, à l’extérieur par le travail du sol et par la circulation des véhicules. Les produits pulvérulents ont surtout un impact physique dû à la pénétration de particules dans les voies respiratoires (ex : le champignon de la poussière responsable d’aspergillose). Les poussières peuvent représenter une gêne pour la population avoisinante mais surtout pour les exploitants ; les conséquences indésirables concernent principalement l’éleveur, car les poussières sont essentiellement produites à l’intérieur des bâtiments. Les poussières «organiques» sont des particules issues d’organismes végétaux ou d'animaux vivants ou morts (pollen, résidus de peau, de poils, de plumes, de déjections, sciure, spores, aliments du bétail..). Concernant l’élevage, les poussières présentent un danger : par leur pouvoir pénétrant (notamment si la taille < 2,5 µm) et par leur rôle de vecteur. Ainsi, les poussières peuvent transporter des virus, bactéries, endotoxines (issus de germes gram négatif), exotoxines (issus de germes gram positif), extraits fongiques… Par ailleurs, les poussières peuvent être des vecteurs d’odeurs. L'activité d'élevage en elle-même n'est pas génératrice de poussières « minérales ». Celles-ci sont issues du sol (labour, moissons, passages de disques) et des matériaux de construction. Les risques liés au travail agricole dans les champs ne sont pas pris en compte dans l’ERS. Par contre, le risque lié à la production (momentanée) de poussières minérales existe dans le projet d’élevage notamment au moment des travaux (terrassement, bâtiment en construction) et dans la conception des revêtements de sol des zones de circulation des véhicules.

13.2. IDENTIFICATION DES RELATIONS DOSE -REPONSE Il s'agit de la recherche des relations existant entre la dose (de l’agent dangereux identifié précédemment) et la réponse sur les individus exposés. La relation dose – réponse est définie par la Valeur Toxicologique de Référence (VTR), appellation générique qui regroupe tous les types d’indices toxicologiques permettant d’établir une relation entre : une dose et un effet particulier ou une dose et une probabilité d’effet. La VTR exprime la nature de l’effet toxique (maladie constatée) en fonction de la durée d’exposition (exprimée généralement en jours ou années) et la voie d’exposition (contact ou inhalation). Des VTR ont été validées pour la majeure partie des agents chimiques, contrairement aux agents biologiques pour lesquels elles n'existent pas.

13.2.1. Zoonoses L’absence de dose minimale infectante (DMI) pour chacun des risques infectieux rend l'étape "relation dose/réponse" irréalisable.

13.2.2. Emissions atmosphériques d’ammoniac Les recommandations émises par les organismes d’expertise sont fondées sur des observations chez l’homme ou des extrapolations à partir d’expérimentations animales pour les expositions supérieures à un jour. Elles retiennent l’existence d’un seuil pour l’expression du danger. Les concentrations maximales admissibles recommandées sont présentées dans le tableau suivant. Par contre, une exposition répétée ou prolongée peut créer une irritation oculaire ou respiratoire chez les hommes et les animaux : le seuil de ces effets irritants serait de 20 à 50 mg/m 3 d'air d'après l'OMS.

Tableau : VTR de l'ammoniac (Relation entre niveau d’exposition au NH3 et effets toxiques sur l’homme) [NH3] Effet sur la santé -3 [NH3] en ppm durée exposition Source en mg.m humaine 0,1 soit 100 µg/m 3 0,15 Pas de risque Toute la vie US EPA (1) , InVS 3 MRL 0,22 soit 220 µg/m 0,5 >14 Jours ATSDR (2) Minimal Risk Level (1) US EPA : United States Environmental Protection Agency (Etats-Unis) InVS: Institut de Veille Sanitaire (France) (2) ATSDR Agency for Toxic Substances and Diseases Registry (Etats Unis)

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13.2.3. Les poussières Les poussières peuvent être définies selon leur taille. Ainsi distingue-t-on classiquement : - les PTS (particules totales en suspension) : selon l’article R232-5-1 du code du travail, les particules totales en suspension sont des particules solides dont le diamètre aérodynamique est au plus égal à 100 µm, ou dont la vitesse de chute dans les conditions normales de température est au plus égale à 0,25 m/seconde. - les PM10 : particules dont le diamètre aérodynamique < 10 µm, - les PM 2,5 : "particules fines" dont le diamètre aérodynamique < 2,5 µm, - puis "les particules ultra fines" dont le diamètre aérodynamique < à 0,1 µm.

Les particules < 10µm peuvent pénétrer dans l’organisme, les <2,5 µm étant les plus dangereuses (atteinte profonde du poumon)

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a produit en 2005 des valeurs guides. Pour ce qui concerne la pollution atmosphérique particulaire, l’OMS a retenu deux types de valeurs guides : l’une porte sur les niveaux moyens annuels dans l’air ambiant, et l’autre porte sur les niveaux moyens journaliers. Ces valeurs guides sont déclinées pour les PM10 et les PM2,5.

Tableau : valeurs guide (OMS 2005)

durée exposition Valeur guide Type poussière

Niveau moyen annuel 10 µg/m3 PM2,5 20 µg/m3 PM10

25 µg/m3 PM2,5 Niveau moyen sur 24h 50 µg/m3 PM10

Pour ce qui concerne les niveaux moyens annuels, la valeur guide fixée par l’OMS est de 10 µg/m3 pour les PM2,5, et 20 µg/m3 pour les PM10. L’OMS indique que « bien que les effets indésirables sur la santé ne puissent pas être entièrement écartés au-dessous de ces concentrations, [elles] représentent les concentrations […] dont on a non seulement montré qu’elles étaient atteignables dans les grandes régions urbaines des pays très développés, mais qui, si elles sont atteintes, devraient également permettre de réduire considérablement les risques sanitaires ». Par conséquent, ces valeurs guides ne peuvent être assimilées à des valeurs toxicologiques de référence (VTR).

Pour les niveaux moyens sur 24h, les valeurs guides sont de 25 µg/m3 pour les PM2,5, et 50 µg/m3 pour les PM10. Bien que les expositions épisodiques soient moins préoccupantes d’un point de vue sanitaire que les expositions chroniques visées par les valeurs guide concernant les moyennes annuelles, l’OMS indique que le fait de respecter ces valeurs guides journalières « permettra de se protéger contre les pics de pollution qui conduiraient autrement à une surmorbidité ou à une surmortalité importante ».

13.3. CARACTERISATION DE L ’EXPOSITION 13.3.1. Définition de l’aire d’étude L'exposition des individus s'évalue selon la durée, la fréquence et les voies d'exposition. Il s'agit d'estimer l’impact prévisible des agents identifiés à la première étape sur les individus présents dans la zone d’exposition. S’agissant des tiers riverains, on retient un scénario d’exposition simple et majorant consistant à envisager la présence permanente de la population. La zone d’exposition correspond aux secteurs situés au pourtour du projet/site où il est possible de rencontrer des agents identifiés à la première étape.

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En principe, la zone d’exposition se dimensionne : − par la transposition de résultats obtenus sur des installations similaires (transposition d’une étude de cas), − par les résultats d’une modélisation mathématique de la dispersion.

En pratique, il n'existe pas de modèle de dispersion adapté au caractère diffus des émissions agricoles. L'évaluation des risques sanitaires repose donc sur la bibliographie la plus récente. La zone d’exposition étudiée correspond à la surface définie par le rayon d’affichage prévu par la nomenclature ICPE qui est définie par rapport aux bâtiments d'élevage.

Dans le cas de l’EARL DU HERAN, l’aire d’étude correspond au rayon de 3 km autour des bâtiments d’élevage, avec une approche plus détaillée dans le rayon de 300 m autour du site (cf carte et tableaux pages suivantes).

13.3.2. Analyse de l’état initial L’état initial a été décrit de manière détaillée en première partie de l’étude d’impact.

Le projet concerne une mise en cohérence d’un élevage de porcs existant portant l’effectif à : - 4664 places de porcs en engraissement

L’exploitation ne comprend aucune autre production animale.

Le tableau ci-après décrit les environs du site d’élevage dans un rayon de 3 km. Il est complété par la carte au 1/25000, ci-jointe, indiquant le rayon des 300 mètres et 3 km.

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Localisation des sites d’élevage et communes concernées dans le rayon de 300 mètres et 3 km

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Le lieu-dit « Le Héran » est localisé à l’extrémité Nord du territoire de MUEL à environ 1,8 km du bourg, et à 800 mètres à l’Ouest de la route départementale n° 59, dans un secteur où l’espace est occupé principalement par des parcelles agricoles. Tableau : Descriptif des environs du site d’élevage Distance par rapport à l’élevage Commentaires 0 à 100 m 100 à 300 m 300 à 3 km Commune (bourg ) néant néant néant Habitation néant • ancienne nombreuses pas d’habitation à moins (tiers et lieu-dit) habitat./exploit. habitations isolées et de 100 m propriété /demandeur hameaux et non habitée • Habitation /ancien exploitant • habitation / tiers Infrastructure voie communale voie communale et chemin rural, A l’écart de grands axes (équipements et chemin rural chemin ruraux RD 59, RD30, de circulation collectivités, route…) bourg de Muël (église, mairie, école, terrain de sport) Activité économique néant une exploitation nombreuses Zone agricole agricole laitière exploitations agricoles, (EARL GROSSET : quelques commerces prêteur de terres pour et services de le plan d’épandage) proximité Ecoles néant néant écoles (maternelle et primaire) à Muël à 1,8 km au Sud Maison de retraite néant néant néant Hôpitaux néant néant néant Il existe un hôpital à Saint Méen-Le-Grand et à Montfort-sur-Meu à 10 et 20 km, puis à Rennes (à environ 50 km) Zone de loisirs néant néant néant Terrain de sports de (camping, …) Muël à 2 km Sites remarquables néant néant néant Pas de Monument historique classé à - de 500 m (le plus proche est l’église d’Iffendic à 10 km) Eau (cours d’eau, point forage de forage de l’exploitation : Ruisseau du Bois Pas de puits d’eau, cotes, ouvrages) l’exploitation : 120 m/porcheries Hamon à - de 35 m à 90 m/local existantes (175 m/install machine à soupe 200 m/porcherie en existantes) projet 200 m/ projet Rivière « Le Meu » à 2,3 km au sud Bassin Versant du Meu Utilisation du sol Parcelles Parcelles agricoles Parcelles agricoles Cultures fourragères (cultures, prairies, agricoles quelques petites (prairie, maïs) et bois, friches...) zones boisées, bourg céréales (blé) de Muël

Les porcheries existantes seront conservées. L’engraissement en projet sera construit au Nord des bâtiments existants, en s’éloignant des habitations voisines.

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13.3.3. Zoonoses Le risque de transmission à l’homme de zoonoses par l’élevage porcin concerne principalement ces maladies : Désignation Mode de transmission Fréquence des cas en France Tuberculose maladie déclenchée par un champignon. Seules Maladie devenue très rare dans les cheptels certaines formes pulmonaires et respiratoires de la porcins et encore davantage chez les humains, maladie sont contagieuses. notamment grâce aux progrès de la vaccination et Après avoir été exposées au bacille de la de l’hygiène alimentaire tuberculose, un certain nombre de personnes vont être infectées et environ 10% d’entre elles vont Fréquence actuelle chez les humains : environ 50 secondairement développer la maladie. cas par an. Il y a donc une distinction entre infection et maladie. L’infection ne présente pas de signes cliniques et Risque pour le voisinage : très faible car il faut un n’est pas contagieuse. contact proche et prolongé avec l’animal Le risque de développer la maladie une fois que (personnes exposées : éleveurs, salariés l’infection a eu lieu est plus important chez les d’élevage, vétérinaires, employés d‘abattoirs). enfants et les personnes immunodéprimées. Transmission par les animaux infectés : - par inhalation : en respirant des aérosols contaminés (animaux « tousseurs »), ou des poussières infectées de l’environnement des animaux - par blessure ou piqûre : en manipulant des objets contaminés ou des lésions tuberculeuses d’animaux à l’abattoir, ou des cadavres, Salmonellose Maladies provoquées par plusieurs espèces de Environ 8000 cas par an en France (en diminution bactéries du genre salmonella. Le risque de constante), en majorité suite à des intoxications développer la maladie est plus important chez les alimentaires. Risque concernant principalement les enfants et les personnes immunodéprimées. La éleveurs eux-mêmes, les salariés de la filière maladie se transmet par un cycle oro-fécal : (abattoirs, laboratoires, équarrissage) et contamination des mains, de l’eau ou des aliments vétérinaires. La plupart des contaminations par des déjections animales. Les rongeurs, oiseaux alimentaires surviennent au niveau des abattoirs ou et rongeurs peuvent servir de relais et contribuer à de la chaîne de transformation. propager la maladie. Il peut exister des porteurs sains (chez les bovins comme chez les humains). Brucellose transmission par : Le nombre de cas de brucellose humaine est - inhalation de poussière de litière, d’aérosol rarissime en France (moins de 100 cas par an). contaminé au moment du relargage de bactéries Cette maladie est en net recul depuis deux par un sujet contaminé décennies. L’infection prédomine dans les régions - contact direct (pénétration du germe par voie de montagne (sud-est du pays, Haute Corse, cutanée ou muqueuse favorisée par des blessures Hautes Alpes). Elle touche à 70 % les professions ou des excoriations) avec des animaux malades ou agricoles des produits d’avortement (placenta…) Leptospirose Le réservoir est constitué par plusieurs espèces survient surtout en été et au début de l'automne. d’animaux : les rongeurs (surtout le rat), les chiens, 200 à 300 cas par an en France métropolitaine. Le les animaux d’élevage (porcs). Les animaux taux pour 100 000 habitants varie selon les régions infectés éliminent les leptospires dans leurs urines, entre 0,04 et 1,46. Ces chiffres sont ceux du Centre et souillent ainsi le milieu extérieur. national de référence des leptospires, ils résultent La transmission peut être directe par simple contact d'un système basé sur la déclaration passive. avec des animaux infectés ou par morsure (notamment morsure de rat). Mais le plus souvent, la transmission est indirecte au cours d’activités de baignade en eau douce, de pêche ou de canotage. Les leptospires, présentes dans l’eau à la suite de déjections d’animaux contaminés, pénètrent dans l’organisme par des plaies, des érosions cutanées ou muqueuses, par la conjonctive, par inhalation de gouttelettes. Rouget du La transmission : Maladie présente dans le monde entier, mais les porc – essentiellement par inoculation (notamment aux cas de contamination de l’homme sont rares mains) après contact direct (blessures, piqûres) avec les animaux et/ou les viandes ou substances organiques qui en dérivent ; – par exposition professionnelle (bouchers, charcutiers, éleveurs, pêcheurs, vétérinaires) ou domestique (ménagères).

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13.3.4. Emissions atmosphériques d’ammoniac Il existe une méthode de quantification des émissions d'ammoniac par un élevage. Elle consiste à évaluer la masse d'ammoniac émis pour une année (en kg). Cependant, elle ne permet pas d'évaluer la concentration présente dans l'air aux alentours de l'élevage compte-tenu du caractère diffus et variable des émissions et des nombreux facteurs intervenants dans leur dispersion (vent, température, hygrométrie, obstacles, topographie…).

Dans le cas de l’EARL DU HERAN, l’émission annuelle a été évaluée à 21,3 tonnes de NH3. La mise en place d’un laveur d’air sur la porcherie d’engraissement en projet permet de réduire les émissions d’ammoniac. Les 2 fosses de stockage de lisier extérieures seront couvertes : maintien de la croûte naturelle du lisier avec ajout de paille. Une partie de l’ammoniac est dispersé à l’occasion des opérations d’épandage. Cette quantité d’ammoniac n’entre pas dans le champ d’étude de l’ERS.

L’inventaire des émissions de polluants atmosphériques, réalisé régulièrement par le CITEPA (Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique), implique majoritairement l’agriculture et la sylviculture comme sources d’ammoniac dans l’air avec des rejets de l’ordre de 761 000 tonnes en 2002. Le second pôle émetteur (12 400 tonnes en 2002) est le transport routier dont la part devrait être grandissante dans les années à venir avec la généralisation des pots catalytiques. Le transport et le dépôt de l’azote ammoniacal s’effectuent sous deux formes : Les dépôts secs correspondent au retour de l’ammoniac au sol soit sous forme gazeuse directement

(NH 3g), soit adsorbé sur des aérosols (NH 4, HSO 4, (NH 4)2SO 4, NH 4NO 3), les dépôts humides surviennent lors de précipitations. En effet, le NH 3g se solubilise facilement dans des gouttelettes d’eau pour donner le NH 4. Selon l’état dans lequel se trouve l’azote ammoniacal, sa durée de vie peut fortement varier dans l’air. C’est ainsi que l’ammoniac sous la forme (NH3g) a une durée de vie relativement courte dans l’atmosphère (de l’ordre de 4 à 5 jours) alors qu’il est établi que les particules contenant des sels d’ammonium ont un temps de résidence plus long et une dispersion plus grande. Toutefois, signalons que les ions ammonium se révèlent non toxiques pour l’homme.

En l'absence de modèle de dispersion éprouvé, nous présentons les éléments de bibliographie suivants :  Retombées de l’azote ammoniacal en fonction de la distance de la source, Lallemant, 1996 Distance à partir du site de 0 à 100 m 100 m à 1 km à 100 100 km à > 1000 Km production de NH 3 (élevage, 1 000 m km 1000 Km épandage) Dépôt principalement Dépôt principalement sous forme d'ions % de NH 3 initialement produit sous forme de NH 3 ammonium non toxiques pour l'homme 9 % 11 % 40 % 30 % 10 % Ces résultats traduisent une dispersion importante de l'ammoniac, ce qui réduit sa concentration dans l'air aux alentours du site d'élevage.

 Evaluation du risque sanitaire lié aux expositions environnementales des populations à l'ammoniac atmosphérique en zone rurale, Philippe Glorennec et al., 1999, BEH – INRA L'étude est menée sur une campagne de mesures de 3 jours sous le vent du bâtiment d’élevage de porcs (50 et 100 m) et sur une modélisation à partir de données de l’INRA. Les concentrations moyennes en ammoniac observées dans différents environnements s’échelonnent de 5 à 40 µg/m 3. Cette étude montre qu’au-delà de 50 m des sources d’émissions de NH3, en utilisant un scénario majorant, l’exposition des populations pendant une vie entière est de 74 µg/m 3, donc inférieur à la VTR (seuil EPA = 100 µg/m 3).

 Etude des teneurs en ammoniac atmosphérique sur le canton de Lamballe (22), Air Breizh, 2003, disponible sur le site : http://www.airbreizh.asso.fr/index.asp). Les concentrations moyennes relevées sont comprises entre 37 et 76 µg/m 3, la VTR (vie entière) est de 100 µg/m 3. Les valeurs maximales enregistrées sur de courtes périodes sont de 328 µg/m 3 soit proches du seuil minimal de détection olfactive. Les concentrations moyennes relevées sont inférieures à la VTR.

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13.3.5. Les poussières En l'absence de modèle de dispersion éprouvé, nous présentons les éléments de bibliographie suivants : "Emission and distribution of particulates from a piggery with a central air exhaust." Hartung J., J. Seedorf, et al., Deutsche Tierarztliche Wochenschrift 105 p. 244-245 – 1998 : les poussières totales ont été mesurées dans le bâtiment d’élevage et à 50 et 115 m sous les vents d’une porcherie. Les auteurs ont déterminé des concentrations de 0,2 à 1 mg/m3 dans le bâtiment et de 80 µg/m3 à 50 m ; à 115 m, la concentration mesurée était la même que le point de référence hors influence du bâtiment. Il n'existe pas de bibliographie sur les mesures des PM10 et PM2,5. Cependant, cette étude conclut à une concentration inférieure à la somme des valeurs guides pour PM10 et PM2,5 à 115 m.

13.3.6. Voies d’exposition Concernant la voie d'exposition et s’agissant des dangers liés à un élevage, l’exposition par inhalation est prépondérante. Sur le site de Le Héran, l’habitation la plus proche se trouve à 110 mètres de la porcherie la plus proche après projet. Il s’agit de l’habitation de Jean EON, ancien exploitant de l’élevage porcin. Cette maison sera à 160 mètres de la porcherie en projet. Une autre maison existe sur le site, il s’agit de la maison de l’exploitation avant transmission, elle est aujourd’hui propriété de l’exploitant des porcheries et n’est pas habitée. L’habitation d’un autre tiers la plus proche se situe à 185 mètres des porcheries existantes et à 245 mètres du bâtiment en projet. Les premières habitations situées dans le couloir des vents dominants (au Nord-Est du site) sont à 800 mètres. Il n’y a pas de contact ni physique, ni par voie hydrique au niveau du site d’élevage. Les animaux sont et seront élevés dans un ensemble de bâtiments fermés à toute personne étrangère à l’exploitation. Les animaux ne circuleront pas à l’extérieur des bâtiments d’élevage. Cependant, les activités agricoles nécessitent, la plupart du temps, l’intervention de plusieurs personnes sur le site, les chauffeurs de camions (aliments, animaux…), les techniciens du groupement, le vétérinaire… En règle générale, ces derniers restent peu de temps sur l’élevage.

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13.4. CARACTERISATION ET GESTION DES RISQUES 13.4.1. Zoonoses Le risque et la gestion des zoonoses identifiées se présentent comme suit :

Désignation Conséquences sur la santé Prévention et traitement Tuberculose Lésions au niveau des poumons, à évolution Prévention au niveau des troupeaux : test à généralement lente (ce qui ne facilite pas une l’abattage des animaux ; désinfection des locaux. détection précoce). Pour retrouver une qualification indemne, le troupeau doit ensuite subir 2 séries de Faiblesse générale, anorexie, amaigrissement, tuberculinisation négatives. fièvre fluctuante. A un stade plus avancé, apparition Prévention chez les humains = hygiène générale en d’une toux sèche intermittente. élevage : - bottes, gants pour manipuler des cadavres, Au Royaume-Uni, dans les années 1930 et 1940, la vêtements de travail régulièrement nettoyés, tuberculose bovine causait 6% des décès humains - lavage systématique des mains après contact totaux par tuberculose. C’est encore un problème animaux, déchets et déjections, et avant repas, récurrent de santé publique dans des pays en pauses et en fin de journée, développement. - ne pas boire, manger et fumer sur les lieux de travail. Salmonellose Symptômes généralement analogues à ceux d’une Hygiène générale en élevage : bottes, gants pour gastro entérite, mais plus violents et plus durables : manipuler des cadavres, vêtements de travail céphalées, fièvre, maux de ventre, diarrhées. Peut régulièrement nettoyés, entraîner dans un deuxième temps déshydratation et septicémie (voire ostéomyélite et méningite). La déshydratation peut avoir des conséquences graves ou mortelles. Brucellose Diagnostic difficile (« maladie aux cent visages ») Protection des animaux d’élevage en plein-air par 1ère phase : syndrome grippal (fièvre, courbatures) clôture grillagée et électrifiée pour éviter tout 2ème : multiplication puis essaimage dans la contact avec la faune sauvage. circulation générale avec septicémie puis Elevage des animaux en bâtiment clos métastase(s), ou arthrite, méningite Abattage du troupeau en cas de contamination la mortalité est faible (<5%), même en l’absence de traitement Leptospirose fièvre, des frissons, une tachycardie, une prise en charge hospitalière, antibiothérapie splénomégalie, douleurs musculaires, douleurs articulaires, maux de tête, éruption cutanée, syndrome méningé… l’évolution peut être marquée quelques jours plus tard par une atteinte hépatique avec ictère, une insuffisance rénale, des signes neurologiques, des manifestations hémorragiques, une atteinte pulmonaire ou cardiaque, une atteinte oculaire. La forme clinique la plus classiquement rencontrée est la forme ictérohémorragique En l’absence de pathologie sous-jacente et de complication multiviscérale, l’évolution est le plus souvent favorable et sans séquelles. Rouget du Plaies et lésions localisées (mains), douleurs Vaccination cheptel porc parfois très vives Traitement antibiotique de la maladie humaine Il existe une forme septicémique, redoutée car engageant le pronostic vital

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D’une manière générale, les mesures d’hygiène suivantes mises en place sur l’élevage permettent de diminuer le risque de dispersion de zoonoses : Les cadavres sont éliminés par le service d’équarrissage et un container étanche est installé près du chemin d’accès pour les entreposer. Les germes pathogènes contenus dans la flore fécale sont rapidement dégradés au cours du stockage en fosses. Le plan d’épandage a été dimensionné en respectant les distances réglementaires vis à vis des puits et des cours d’eau. L’élevage est régulièrement dératisé par une société spécialisée : FARAGO. Les maladies virales, bactériennes présentant un danger pour l’homme seront rapidement détectées dans le cadre du protocole de suivi sanitaire de l’élevage par un vétérinaire. Les mesures de prophylaxie (vaccination) et de médication limiteront la présence de pathogènes en élevage, d’abord pour préserver les animaux eux-mêmes et les personnes les élevant. Les mesures d’hygiène (Cf. Domaine de l’Hygiène et de la salubrité publiques) concernant les personnes intervenant sur l’élevage (changement de vêtements, douche, lavage des mains, pédiluves,....) limiteront la dissémination de germes entre l’élevage et l’extérieur.

 IDENTIFICATION DE L 'ELEVAGE ET DES ANIMAUX Pour répondre aux exigences de la réglementation sanitaire animale (naissance, détention et circulation) et atteindre de bonnes performances zootechniques, les éleveurs mettent en place des mesures d’hygiène intégrant tous les stades de productions animales. Ainsi, les numéros officiels attribués par l’EDE (Etablissement Départemental de l’Elevage) à tout détenteur d’animaux, sont gérés dans des bases de données informatiques nationales destinées à assurer une maîtrise des mouvements de ces animaux et un suivi du statut sanitaire des cheptels en France. L’éleveur est par ailleurs tenu réglementairement de constituer un registre d’élevage sur lequel il enregistre tous les évènements zootechniques et sanitaires survenus dans son cheptel. Le statut sanitaire des cheptels est validé par les services vétérinaires (DDCSPP, ex DDSV). Des documents sanitaires prévus par la réglementation accompagnent les animaux lors de leur commercialisation.

 STADE DE L ’INTRODUCTION D ’UN ANIMAL DANS UN ELEVAGE L’éleveur est tenu d’enregistrer toute introduction d’animaux sur son registre d’élevage. Le statut sanitaire de l’élevage d’où provient le nouvel animal est exigé afin d’être compatible avec celui de l’élevage d’accueil. Le transporteur est habilité par les services vétérinaires du département tant du point de vue sanitaire qu’en ce qui concerne la protection animale. Les véhicules utilisés pour le transport sont régulièrement nettoyés et désinfectés. En élevage porcin les vides sanitaires entre deux périodes de production permettent de maîtriser le microbisme de l’élevage et d’éviter la contamination des lots entrants. Les bâtiments d’élevage sont suffisamment séparés les uns des autres pour limiter voire interdire toute diffusion d’éventuelles maladies animales.

 STADE DE PRODUCTION ANIMALE En cas de suspicions ou d’anomalies sanitaires, l’éleveur met immédiatement à l’écart les animaux concernés afin d’éviter toute contagion. L’éleveur procède ou fait procéder à un diagnostic. Il fait généralement appel à son vétérinaire. Il procède ou fait procéder aux soins de ces animaux. En fonction des maladies en cause, les déjections et les produits animaux sont dirigés vers des destinations spécifiques (destruction, traitement). L’éleveur est tenu de mentionner sur son registre d’élevage : toutes les anomalies sanitaires, les dates de visites d’un vétérinaire, les traitements administrés aux animaux : produits utilisés, doses, dates d’administration aux animaux, identité des animaux traités, délai d’attente pour la consommation de la viande des animaux traités. Il conserve, annexé à son registre d’élevage, les factures et ordonnances produites par son vétérinaire.

Au niveau du site d’élevage, les porcs en engraissement sont élevés en bâtiments clos. Ils ne sortent pas. Les animaux sont surveillés quotidiennement. En cas d’animal suspect, l’animal est retiré de la case et mis en isolement dans la salle d’infirmerie.

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 STADE DE LA SORTIE DES ANIMAUX DE L ’ELEVAGE L’enlèvement est assuré par un intervenant extérieur, l’éleveur et/ou le salarié transfère les animaux destinés à quitter l’élevage vers le local d’embarquement situé à l’Est du site, le long du chemin communal. Ceci évite au véhicule et au chauffeur entrant de venir en contact avec les autres animaux. En cas de mortalité animale, dans l’attente du passage du service d’équarrissage, les cadavres sont placés à l’écart afin d’éviter toute diffusion de germes : maîtrise de l’écoulement des jus, interdiction d’accès aux carnivores et autres animaux.

 L’ ELEVEUR MAITRISE AUSSI LES VECTEURS DE RISQUES SANITAIRES

De manière préventive, l'éleveur est amené à ériger des barrières sanitaires évitant toute contamination depuis l’extérieur. L’élevage devient alors une véritable « forteresse sanitaire ». Les moyens de maîtrise sont présentés ici par type de vecteurs :  Personnes L’accès des visiteurs est interdit. L’ensemble des porcheries est fermé et elles ne sont accessibles seulement avec l’accord de l’éleveur. Une cote, une charlotte et des pédisacs sont à leur disposition et obligatoires avant de rentrer dans les bâtiments. Pour le départ des animaux, il existe un local embarquement de taille suffisante pour un lot de porcs et un quai extérieur, ainsi le chauffeur n’a pas accès à l’intérieur du bâtiment d’engraissement.

 Animaux Les porcs charcutiers sont tatoués 3 semaines avant le départ à l’abattoir (le n° de tatouage comporte le n° de l’élevage). Lors du départ des po rcs charcutiers, un bon d’enlèvement UNIPORC est renseigné (nom, adresse date et heure d’enlèvement….). La désinsectisation et la dératisation sont réalisées régulièrement (1 fois par trimestre) par lune société spécialisée : FARAGO. Les accès sont empierrés et seront maintenus en bon état. Les différents lieux de livraison par des intervenants extérieurs sont indiqués par des panneaux. Animaux sauvages (étourneaux) et domestiques (chiens, chats) n’ont pas accès aux porcheries qui sont des bâtiments fermés. Les aliments sont stockés dans des silos étanches. Leur composition répond aux cahiers des charges de l’AFAB (sans farine de viande ni poisson).

 Matériel L’élevage est propre. Il n’y a que peu de matériel sur le site. Il n’y a pas de produits vétérinaires.  Bâtiments Les surfaces à nettoyer et à désinfecter sont lisses et donc facilement lavables et désinfectables. Chaque salle est désinfectée et lavée rapidement après le départ des animaux.

 Véhicule Le quai d’embarquement des animaux est situé à l’entrée de l’élevage. Le bac à équarrissage est situé à l’entrée de l’exploitation. L’accès à l’élevage se fait par la route communale qui conduit au site.

 Air Les abords de l’élevage sont entretenus régulièrement.

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13.4.2. Emissions atmosphériques d’ammoniac

Concernant l'agent ammoniac, on peut conclure à l'absence de risque pour la santé publique, étant donnés les niveaux de concentrations inférieurs aux VTR. Néanmoins, le pétitionnaire met en place des mesures pour réduire les émanations d'ammoniac à partir des installations :

Une bonne ventilation des porcheries permettra d’éviter les concentrations d’ammoniac à l’intérieur des bâtiments ou à proximité. Le volume de stockage de lisier disponible sous les bâtiments représentera plus de 50% du volume total, et permet de limiter les dispersions gazeuses. Les tiers les plus proches sont situés à plus de 100 mètres de l’élevage, en dehors de la zone d’influence des vents dominants. L’éloignement et la position géographique des tiers sont les premiers facteurs limitants.

13.4.3. Les poussières Les émissions de poussières ont lieu lors d’activités ponctuelles, elles ne permettent pas d’entretenir un niveau en micro-particules suffisant pour représenter un risque pour la santé des tiers les plus proches.

Les concentrations observées sont inférieures à la VME. Si elles ne présentent pas de risque pour des travailleurs exposés au danger de façon directe et chronique, le risque pour les populations peut être considéré comme très faible voir nul .

Le pétitionnaire met en place les mesures suivantes pour réduire les envols de poussières à partir des installations.

Le choix du site et son isolement par rapport aux populations est un facteur dominant de limitation de dispersions des poussières. Les pratiques de travail (désinfection, lavage, hygiène générale…) éliminent régulièrement ces poussières. Climat : la fréquence des épisodes pluvieux est une limite naturelle à la diffusion et à la remobilisation des poussières. Les précipitations humidifient les matériaux et font tomber les poussières dispersées dans l'atmosphère aux alentours de l'exploitation. Il se produit une diminution de 50 % des émissions de poussières entre l'hiver et l'été.

14. MOYENS DE SUIVIS ET SURVEILLANCE

Les ouvrages de stockages des effluents (préfosses et fosses) font l’objet d’une surveillance, de façon à détecter d’éventuelles anomalies. Les transferts de lisier vers les exploitants prêteurs de terres font l’objet de bordereau de livraison. Les transferts de lisier vers l’unité de méthanisation de SARL METHALICA à IFFENDIC, fera aussi l’objet de bordereau de transfert. Les accès à l’exploitation seront maintenus en bon état, notamment l’accès à la fosse réservée pour la DECI, située à l’entrée du site.

L’éleveur s’engage à tenir à la disposition des inspecteurs des installations classées, les documents suivants : - Plan prévisionnel de fumure - cahier de fertilisation - une déclaration annuelle des émissions NH3 - un BRS sera calculé chaque année pour déterminer la production réelle NP par l’élevage - une évaluation des émissions à l’air de l’élevage (classé IED)

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EETTUUDDEE DDEESS DDAANNGGEERRSS

Etudes des dangers 171 COOPERL ARC ATLANTIQUE EARL DU HERAN Juin 2017

L’activité agricole comporte naturellement un certain nombre de risques pour l’environnement de l’exploitation agricole. Ces risques sont, bien sûr, à rapprocher de l’activité quotidienne de l’exploitation agricole et de la manipulation quotidienne d’engins agricoles, d’animaux, de produits dangereux et/ou polluants. Il n’est cependant pas possible ici, de faire l’inventaire exhaustif des risques et des moyens de prévention. Nous nous attacherons simplement à quelques points particuliers, qui, sans l’éliminer complètement, contribueront à faire diminuer notablement le niveau des dangers sur l’exploitation. Ainsi seront caractérisés les risques liés au stockage de produits dangereux, les risques d’accident d’élevage (mortalité des animaux), les risques électriques, les risques d’incendie / explosion… Cette étude vise à spécifier : − les conséquences potentielles d’un accident (incendie, fuite de fosse, …) sur l’environnement, − les mesures de prévention et de protection mises en œuvre par l’éleveur pour limiter la probabilité de survenance et les effets d’un sinistre, − la prévention est l’ensemble des moyens mis en place pour limiter la probabilité d’apparition des risques, − la protection est l’ensemble des moyens mis en place pour limiter les conséquences de l’accident.

14.1. DESCRIPTION 14.1.1. L’activité La nature et l’importance de l’élevage de l’EARL DU HERAN ont été développées dans l’étude d’impact précédente. L’atelier porcin de 4664 animaux équivalents porcs concerne un atelier de type engraisseur.

14.1.2. La conduite de l’élevage porcin L’ensemble des porcins sont logés sur caillebotis intégral. Les bâtiments sont régulièrement nettoyés, désinfectés et maintenus en bon état d’entretien. Un vide sanitaire est régulièrement pratiqué dans les porcheries.

14.1.3. Le stockage de produits dangereux Il n’y a pas sur le site de produits vétérinaires, de stockage de carburant, de stockage de gaz. Le stockage du maïs et des aliments complémentaires se fait dans des conditions de sécurité optimales.

14.2. RISQUES INTERNES A L ’ELEVAGE Dans les élevages de porcs, ces risques peuvent être considérés comme invariables. En effet, les bâtiments porcins sont globalement de conception similaire et les points dangereux répertoriés quasi identiques quel que soit le bâtiment. Six risques majeurs peuvent être mis en évidence : − l’écoulement accidentel de produits, − l’incendie, − l’explosion, − les accidents de personnes, − les accidents d’animaux, − le risque sanitaire.

Plus que l’exhaustivité des risques et des points dangereux, c’est l’évaluation de la probabilité de survenance du risque qui importe. Elle détermine en effet l’importance qu’il faudra accorder à l’étude des risques potentiels. Pour chacun des risques majeurs, la probabilité d’accidents d’origine interne est présentée sous forme de grille avec une échelle graduée de 1 à 4 (N à N4). Le niveau 1 correspond à une probabilité d’apparition du risque faible, le niveau 2 à une probabilité modérée, le niveau 3 à une probabilité moyenne et le niveau 4 à une probabilité élevée. Un bâtiment d’élevage constitue une source potentielle de risques. Pour chacun d’entre eux, le tableau ci-après liste les points dangereux inhérents au bâtiment et susceptibles d’être à leur origine, leurs conséquences et les mesures de prévention et les moyens de protection mis en place au niveau de l’élevage.

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RISQUES PROBABILITE PRODUIT PAR … CONSEQUENCES MESURES DE PREVENTION ET MOYENS DE PROTECTION Ecoulement accidentel de Comportement du sol, fuites d’eau. Pollution du sous-sol L’étude des sols, prise en compte de la qualité des ouvrages (fosses à lisier, préfosses) produits : Zones de circulation : proximité des et de l’environnement. (attestation exigée), ruptures de cuves fosses à lisier et des cuves La rétention des produits liquides (fosses à lisier, préfosses), d’hydrocarbures, d’hydrocarbures. Incendie des cuves Les protections (doubles vannes sur fosses aériennes), ruptures de fosses à lisier Précipitations. d’hydrocarbures. Le cahier d e fertilisation qui permet de fiabiliser et d’optimiser la gestion des effluents et et/ou des canalisations, Matériel utilisé (tonnes, tracteurs…), débordement des fosses comportement du sol (portance) sur d’éviter tout risque de débordement, à lisier, accident lors du les surfaces épandables. Atteinte à la santé des Le stockage des produits dangereux dans les emballages d’origine de préférence et dans transport ou de Sources de chaleur : proximité des hommes et des des locaux aérés, N1 ou N2 l’épandage du lisier, cuves d’hydrocarbures et de gaz. animaux. Le stockage des produits vétér inaires dans une armoire placée en hauteur et munie d’un défaillance du Devront également figurer la cadenas, conditionnement ou du dénomination et la quantification des Le respect du plan d’épandage par le pétitionnaire conformément à l’étude des sols (et à stockage des produits produits dangereux. Ces informations l’étude d’impact). dangereux. justifieront notamment la nécessité ou non de dispositions spéciales. (Exemple : un stockage d’essence constitue un danger à partir de 20 l. et plus). Incendie Matériaux isolants combustibles Destruction du bâtiment Qualité des installations électriques : visite annuelle o bligatoire par un électricien agréé (mousse alvéolaire). et de son contenu situé à Stockage des déchets inflammables (emballages papier, carton, plastique rincé et percé, (Cf tableau : Exemples de matériaux moins de 10 m. du pneus, huiles usagées et déchets d’hydrocarbures, bâches…) dans un lieu isolé des de construction et résistance au feu) bâtiment. bâtiments d’exploitation. Locaux techniques : groupe Gravité : 100% de l’outil Devenir des déchets inflammables : élimination des emballages papier, carton, plastique électrogène, distribution électrique détruit. etc… Pollution de l’air par les et autres déchets qui sont assimilés aux ordures ménagères. Installations électriques. fumées. Précautions prises pour les opérations de soudage, de tronçonnage, meulage… N2 Chauffage (gaz, électrique). Pollution du milieu si La rétention des produits dangereux libérés en cas d’incendie et des eaux d’extinction : Déchets inflammables (emballages écoulements de produits existence de préfosses dans les bâtiments d’élevage. papier, carton, plastiques rincés, libérés par l’incendie Les séparations points chauds / combustibles (isolants, hydrocarbures…) : l’installation pneus, huiles usagées et déchets (rare dans les bâtiments électrique ne se trouve pas en contact avec des matériaux isolants inflammables. d’hydrocarbures, bâches …) ; d’élevage porcin à cause Il n’y a pas de stockage de carburant sur le site. Opérations par points chauds de l’existence de Le compartimentage , la division des risques au moyen de murs séparatifs en dur, ou (tronçonnage, soudage …). préfosses). écartement préventif entre bâtiments. Stockages de gas-oil. Stockages de paille.

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RISQUES PROBABILITE PRODUIT PAR … CONSEQUENCES MESURES DE PREVENTION ET MOYENS DE PROTECTION Explosion Fabrication et stockage d’aliments du Destruction de tout ou La qualité des matériaux mis en œuvre sous l’angle compor tement et réaction au feu, bétail. partie des bâtiments sur qualité M1. Stockages de gas-oil. le site. Dégénérescence Consignes de sécurité mises en place dans l’élevage. en incendie MESURES PRISES : des extincteurs sont mis en place sur l’exploitation

Une ancienne fosse de 268 m3, située à l’entrée du site, est réservée au stockage d’eau disponible pour la DECI (Défense Extérieure Contre l’Incendie). Il existe à MUEL un centre de premiers secours , à 2 km, puis Gaël, à 8 km. Il existe aussi N2 un centre de Secours à St MEEN-LE-GRAND, à 8 km, et à MONTFORT SUR MEU à 20 km (tél : 18 à partir d’un poste fixe et 112 à partir d’un mobile). Le SDIS a été informé pour une validation de la fosse retenue pour la DECI sur le site. Les abords des bâtiments d’exploitation sont régulièrement entretenus pour éviter l’envahissement par les friches ou les taillis qui seraient susceptibles de favoriser la propagation d’un incendie.

La circulation est possible autour des sites par des accès empierrés

.

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RISQUES PROBABILITE PRODUIT PAR … CONSEQUENCES MESURES DE PREVENTION ET MOYENS DE PROTECTION Accidents de Engins automoteurs. Blessures plus ou moins Conformité des véhicules de transport de l’exploitation (tracteurs, outils mécaniques) vis à personnes : Transmissions (arbres à cardan de graves, traumatismes vis de la réglementation et maintien en bon état. Electrisation, glissade, tonne à lisier…). des membres inférieurs, Protection des arbres à cardan, chute, écrasement, Poste de transformation et mort de la personne. Protection des fosses à lisier : fosses intérieures inaccessibles et fosses extérieures morsures, piqûres ... installations électriques. clôturées et seront couvertes dans le cadre du projet , par la croûte naturelle du lisier avec Produits dangereux (de nettoyage, de A ces accidents désinfection, de traitement). ajout de paille (respect des MTD), s’ajoutent les nuisances Appareils à pression Protection des transformateurs : accès limité, occasionnées par le Silos Conformité des installations électriques à la NFC 15100, bruit et l’ambiance de Produits et matériels liés à l’activité Sol régulier, pas d’encombrement dans les couloirs, existence d’un quai d’embarquement, travail (humidité, vétérinaire et phytosanitaire Stockage des produits toxiques, des produ its usagers, des produits vétérinaires dans des variation de Animaux endroits dont l’accès est réservé aux intervenants sur l’exploitation. température, Nature des sols Local fermé à clé – hors de portée des enfants – conservation dans les emballages poussières, émissions Fosse d’origine, d’ammoniac...) Information et formation du personnel. Consi gnes de sécurité, signalisation des dangers et des issues, mise en place dans les couloirs de service, N1 Contrôle et maintenance des appareils à pression, Disposition des silos par rapport aux lignes électriques (distance), Implantation de tous les silos sur des dalles en béton et équipés d’arceaux de sécurité La plus grande attention sera portée lors des manipulations d’animaux : déplacements, embarquements… (les risques sont d’autant plus importants que les animaux sont gros). Le calme et l’expérience permettent de limiter ces risques. Les personnes qui interviennent sur l’élevage ont à leur disposition le matériel indispensable à la protection du personnel, à savoir : des chaussures de sécurité, des gants, des côtes de travail, des masques à poussière et des lunettes de protection, des cirés pour le lavage, des casques antibruit.

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RISQUES PROBABILITE PRODUIT PAR … CONSEQUENCES MESURES DE PREVENTION ET MOYENS DE PROTECTION Accidents d’animaux Préfosses Mort d’une partie ou Installation électrique vérifiée par la Société SOCOTEC Electrisation, Installations électriques de la totalité de La conc eption de l’installation électrique (sélectivité des circuits, protections étouffement, chute Ventilation Nature des sols l’élevage. contre les courants de défaut, les contacts directs et indirects, les surtensions). Le système de ventilation permet un renouvellement régulier de l’air. Les aérations manuelles ou automatiques de secours, mis en place dans les salles. L’évacuation des animaux électrisés, étouffés ou asphyxiés. Le vide sanitaire après détection par le vétérinaire des premiers symptômes d’une maladie d’élevage contagieuse. N1 L’entretien régulier du matériel de distribution (mélangeur, vannes…). Les contrôles périodiques. Un suivi sanitaire est appliqué strictement grâce notamment à la formation des différentes personnes qui interviennent sur l’élevage. Un suivi de l’alimentation est effectué régulièrement (quantitatif et qualitatif). Les porcheries sont reliées à un système d’alarme prévenant de tout problème d’arrêt de ventilation et/ou de hausse anormale de la température intérieure : alarme reliée aux téléphones de l’éleveur et du salarié.

Risques sanitaires Contacts avec des agents Mort d’une partie ou Les cadavres des porcins sont retirés le plus rapidement possible des extérieurs à l’élevage (hommes, de la totalité de porcheries puis stockés dans un bac clos et rapidement évacués du site. Ce animaux, matériels) Transmission à l’ensemble du l’élevage. dernier sera nettoyé et désinfecté rigoureusement après chaque enlèvement. cheptel Seuls l’exploitant ou le salarié, le vétérinaire et les techniciens du groupement pénètrent dans les bâtiments. N1 Les salles d’élevage sont lavées, désinfectées et des vides sanitaires sont réalisés après chaque lot (quelques jours à une semaine). Une lutte contre les nuisibles (rats, souris, insectes…) est pratiquée régulièrement (1 fois par trimestre) par la société FARAGO.

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Tableau : Exemples de matériaux de construction et résistance au feu MATERIAUX RESISTANCE AU FEU CIMENT LAINE DE VERRE AGGLOS Incombustible TOLES FIBROCIMENT POLYSTYRENE EXTRUDE Non inflammable POLYURETHANE (nouvelle génération) BOIS Facilement inflammable POLYURETHANE (ancienne génération)

Le classement des matériaux par rapport au feu est passé d’une réglementation française (classe de M0 : incombustible à M5 : très facilement inflammable) à un classement européen (arrêté du 21 novembre 2002). Celui-ci distingue deux ensembles : les sols (fl) et les autres produits de construction. Pour chacun d’eux, il existe sept niveaux : A1, A2, B, C, D, E et F. La création de fumées est classée par la lettre s (de s1 à s3) et celle de gouttelettes par la lettre d (de d0 à d2). Notons qu’actuellement, il existe, sur le marché, des bois dont la résistance au feu est importante.

14.3. RISQUES EXTERNES A L ’ELEVAGE

Si le postulat de l’invariabilité des risques internes peut être posé dans le cas des élevages de porcs, il n’en est pas de même pour les risques externes. Ceux-ci sont en effet directement liés au site de l’installation et à son voisinage plus ou moins proche. En fait, il importe surtout d’évaluer la probabilité d’apparition du risque lié à l’environnement naturel ou urbanisé et les conséquences d’un accident potentiel dans l’élevage. Cette probabilité est ici donnée à titre indicatif. La présentation de la probabilité d’apparition d’accident d’origine externe est identique à celle du paragraphe précédent.

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MESURES DE PREVENTION ET MOYENS DE RISQUES PROBABILITE CONSEQUENCES PROTECTION Foudre N3 Effet direct Des différentiels et un parafoudre sont posés sur l’installation électrique de l’exploitation. La sévérité orageuse d’une région est définie par son Destruction complète du bâtiment et de niveau kéraunique ; c’est à dire le nombre de jours par son contenu par un incendie. an où le tonnerre a été entendu. Dans la pratique, on Remarque : les statistiques révèlent la lui substitue la notion de sévérité de foudroiement, rareté d’un tel sinistre. exprimée en nombre de coups de foudre au sol par Les conséquences sont, par contre, très km2. lourdes et peuvent concerner 100% de En France, on obtient une densité moyenne de l’ordre l’installation. de 2 à 3. En Bretagne, le niveau maximum se situe à 16. Effet indirect Défaillance du système de gestion de Les facteurs locaux qui influencent la densité de l’ambiance et des paramètres de foudroiement sont les suivants : l’élevage. En moyenne, sur le territoire Facteurs topologiques : existence de conditions français, on enregistre des dommages privilégiées de formation des nuages orageux (vallées, imputables à la foudre environ à 4 à 5 fleuves…) journées par an. Mortalité des animaux Facteurs géographiques : existence d’aspérités, par électrisation ou asphyxie. conductivité du sol (terrains humides) influent sur la Atteinte du voisinage si la foudre trajectoire terminale de l’éclair. engendre un incendie. Réseau de distribution électrique. Cependant, il n’existe pas dans notre cas Implantation du bâtiment : zone rurale, altitude, sous- de facteurs topologiques particuliers sol. favorisant la formation de nuages orageux. Vent, tempête N1 Destruction complète ou partielle du Les toitures n’offrent pas d’infiltration aux vents, le sens L’orientation des bâtiments est également un facteur bâtiment avec perte consécutive des de disposition et les recouvrements ont été réalisés en important pour limiter le risque d’accident par le vent ; animaux. on évite, en général, de positionner les entrées d’air du tenant compte des vents dominants. bâtiment face aux vents dominants. Source : Météorologie Nationale Eyrolles et CSTB (règles Neige 1984, Neige et Vert 1965). La sensibilité des bâtiments d’élevage à la tempête dépend de l’âge, des qualités, de l’alimentation et de la position topologique. La résistance des silos au renversement est liée à la stabilité des sols d’implantation qui doit donc être examinée avec soins.

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MESURES DE PREVENTION ET MOYENS DE RISQUES PROBABILITE DE SURVENANCE CONSEQCONSEQUENCES UENCES PROTECTION Inondations fortes pluies N1 Débordement, rupture de fosse. Compte tenu : Effondrement du bâtiment. Une partie des fosses sont sous bâtiment, donc - Des règles techniques d’implantation des bâtiments (écoulement gravitaire du lisier notamment), couvertes et séparées des eaux pluviales. - De la réglementation (Arrêté du 7 février 2005 qui précise que « la porcherie, ses annexes ainsi que les Le projet comprend la couverture des 2 fosses ouvrages de stockage des effluents sont implantés à existantes, pour respecter les MTD (élevage concerné au moins 35 m. des puits et forage des sources, ..., des rivages, des berges, des cours d’eau … »). par la Directive IED). La couverture retenue sera la croûte nature lle du lisier avec un ajout de paille. L’élevage est implanté à l’écart de tout cours d’eau (200 m. du ruisseau du Bois Hamon). Déficience des lignes N1 Etouffement des animaux par électriques qui alimentent le dysfonctionnement de la ventilation. site. Electrocution des animaux. Blessures plus ou moins graves, traumatismes mort de(s) la personne (s) impliquée(s). Destruction de la flore et de la faune.

Accidents routiers ou N0 Isolement de l’élevage ferroviaires proches, Ces risques sont dans notre cas faibles à nuls : Blessures plus ou moins graves, incendies de bois ou de - il n’existe pas de route proche présentant une traumatismes mort de(s) la personne(s) forêt. configuration telle qu’un accident endommagerait les impliquée(s). bâtiments d’exploitation, Destruction de la flore et de la faune. - il n’y a pas de voie ferrée, ni de bois ni de forêt à proximité. - compte tenu du climat témpéré de la région, les risques d’incendie sont faibles.

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14.4. EVACUATION

La survenue de ces aléas peut entraîner la nécessité d’évacuer l’exploitation. L’accès des véhicules de secours aux bâtiments ne pose aucun problème (les accès sont dégagés et suffisamment dimensionnés). La distance à couvrir pour gagner une issue de secours en cas de sinistre est inférieure à 50 mètres pour chaque bâtiment.

14.5. SYNTHESE Tableau : Tableau de synthèse pour la protection des équipements et des hommes OBSERVATIONS ET EQUIPEMENTS DANGEREUX PROTECTION RECOMMANDATIONS Arbres à cardan des outils Entretien et/ou renouvellement si Carters de protection agricoles. hors d’usage. Éloignés des lignes électriques Implantation des silos sur une dalle en béton armé Échelles de silos crinolines Entretien régulier Contrôles réguliers par un organisme Installation électrique Disjoncteurs, fusibles compétent Hauteur des parois 2 m (débord + grillage) Fosse à lisier Entretien régulier Les 2 fosses extérieures seront couvertes après projet. OBSERVATIONS, ET OPERATIONS DANGEREUSES PROTECTION ET PREVENTION RECOMMANDATIONS. Lavages avec jet haute pression Lunettes, cirés, casque antibruit Prudence Utilisation d’un canon à mousse Lunettes, cirés Respecter la notice d’emploi Opération d’entretien et/ou de Lunettes, Casque antibruit Prudence mécanique Couloirs, panneaux de Manipulation des porcins protection, éventuellement Prudence chaussures de sécurité

14.6. MOYENS DE SECOURS PUBLIC EN CAS DE SINISTRE La commune de MUEL dispose d’un centre de première intervention (pompiers), à environ 2 kms du site. En cas de sinistre, les pompiers interviennent en 5 minutes .

Il existe à MUEL un centre de premiers secours, à 2 km, puis Gaël, à 8 km. Il existe aussi un centre de Secours à St MEEN-LE-GRAND, à 8 km, et à MONTFORT SUR MEU à 20 km. (tél : 18 à partir d’un poste fixe et 112 à partir d’un mobile)

L’exploitation dispose, pour intervenir en début de sinistre, de 4 extincteurs.

Une ancienne fosse de 268 m3, située à l’entrée du site, est réservée au stockage d’eau disponible pour la DECI (Défense Extérieure Contre l’Incendie). Cette fosse est accessible par un chemin empierré pour l’accès des équipes de secours ; Des aménagements s y seront faits pour la mise en place d’un dispositif de mise en aspiration.

Le service du SDIS a été informé pour la validation de la DECI retenue.

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Fiche de sécurité

N° d’appel d’urgence européen 112

SAMU – SMUR 15

Pompiers 18 (ou 112)

Centre hospitalier de RENNES 02.99.28.43.21

Centre antipoison de RENNES 02.99.59.22.22 Centre Grands Brûlés de Nantes 02.40.48.33.33 Électricien : SOCOTEC 02.99.83.60.40

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LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES

• AAPP : Association Agréée de Pêche et Pisciculture • ADASEA : Association Départementale d’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles • AEP : Adduction d’Eau Potable • AMEXA : Assurance Maladie Exploitant Agricole • AOC : Appellation d’Origine Contrôlée (désigne la dénomination d’un produit dont la production, la transformation et l’élaboration doivent avoir lieu dans une aire géographique déterminée avec un savoir-faire reconnu et constaté • AOP : Appellation d’Origine Protégée • BEP : Brevet d’Etudes Professionnelles • BEPA : Brevet d’Etudes Professionnelles Agricoles • BGA : Balance Globale Azotée • BTA : Brevet de Technicien Agricole • C : degré Celcius • Ca : Calcium • CA : Chambre d’Agriculture • CAD : Contrat d’Agriculture Durable • CAP : Certificat d’Aptitude Professionnelle • CD : Chemin Départemental • CEC : Capacité d’Echange Cationique • CEE : Communauté Européenne • CEMAGREF : Centre d’Etude du Machinisme Agricole du Génie Rural des Eaux et Forêts* • CERTU : Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques • CIPAN : Culture Intermédiaire Pièges A Nitrates : il s’agit de cultures implantées pendant la période hivernale, entre deux cultures classiques, dans le seul but d’empêcher le lessivage des nitrates. • CLE : Commission Locale de l’Eau • COHS : Contrôle Officiel Hygiénique et Sanitaire • CORPEN : références servant au calcul de bilan d’exploitation : Comité d’Orientation pour la Réduction de la pollution des Eaux par les Nitrates, les phosphates et les produits phytosanitaires provenant des activités agricoles • CSP : Contrôle Supérieur de la Pêche • CV : Cheval Vapeur • DAE : Document d’Autorisation d’Exploiter • DB (A) : Décibel pondéré par le filtre A (oreille humaine)

• DBO 5 : Demande Biochimique en Oxygène mesuré sur 5 jours, exprime la quantité de matières biodégradables contenues dans une eau • DCO : Demande Chimique en Oxygène, exprime la quantité de matière chimiquement oxydable contenue dans une eau • DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer (ex DDA) • DEXEL : Diagnostic Environnement de l’Exploitation d’ELevage (maîtrise et valorisation des effluents d’élevage) • Directive Nitrate : loi votée par la CEE en 1991 (arrêté ministériel du 6 mars 2001) réglementant l’utilisation des engrais azotés. Doses et périodes d’épandage surveillées à partir de 1997 sur les zones vulnérables • DIREN : Direction Régionale de l’Environnement • DRAC : Direction Régionale des Affaires Culturelles • € : Euro • EARL : Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée • EDE : Etablissement Départemental de l’Elevage • EDF : Electricité De France • EDEI : Exploitation de Dimension Economiquement Insuffisante. Il s’agit d’exploitation se situant en- dessous du seuil de rentabilité. • Effluent : ensemble des rejets liquides d’un élevage ou d’une industrie • EJP : Effacement Jour de Pointe • EPI : Etude Prévisionnelle d’Installation • ETP : Evapo Transpiration Potentielle

Liste des abréviations utilisées 183

• FAF : Fabrication d’Aliments à la Ferme • Fax : Télécopie (nom déposé d’un système de télécopie) • GAEC : Groupement Agricole d’Exploitation en Commun • GR : Grande Randonnée (sentiers de) • GTE : Gestion Technico Economique • GTTT : Gestion Technique des Troupeaux de Truies • H : heure • Ha : hectare • Hydromorphie : excès d’eau provoquant l’asphyxie • ICPE : Installation Classée pour la Protection de l’Environnement • Ig : Indice Global • IGN : Institut Géographique National • IGP : Indication Géographique Protégée : signe officiel européen créé en 1992, attribué aux produits alimentaires spécifiques portant un nom géographique et liés à leur origine géographique (hormis les vins spiritueux), l’IGP permet la protection de ceux-ci dans toute l’Union Européenne. • INSEE : Institut National des Statistiques d’Etudes Economiques • ISO : Office International de Normalisation • JA : Jeune Agriculteur

• K2O : Potasse • Kca : Kilo Calorie • Kg : kilogramme • Km : Kilomètre • KW : Kilowatt • Légumineuse : plante dont le système racinaire est doté de nodosités pouvant capter l’azote atmosphérique du sol et le transformer en azote minéral (luzerne, pois, soja, trèfle…) • Lessivage : entraînement par l’eau excédentaire de particules fines du sol (argiles, limons, calcaire actif) et d’éléments nutritifs, vers les profondeurs du sol. • LPO : Ligue pour la Protection des Oiseaux • M : Mètre • MAT : Matières Azotées Totales • MES : Matières En Suspension • Mg/l : milligramme par litre • m3/s : mètre cube par seconde • m3 /h : mètre cube par heure • mm : millimètre • MIRE : Mission de la Recherche • MO : Matière Organique • Module : débit moyen annuel ou interannuel • N : Azote • Nd : Zone Naturelle (définie par le document d’urbanisme : POS ou PLU) • Nc : Zone agricole protégée (définie par le document d’urbanisme : POS ou PLU) • NF : Norme Française • ONF : Office National des Forêts

• P2O5 : Phosphore • pH : Potentiel Hydrogène • PMPOA : Programme de Maîtrise des Pollutions d'Origine Agricole • PLU : Plan local d’urbanisme • PPF : Plan Prévisionnel de Fumure • POS : Plan d'Occupation des Sols • PS : post sevrage • QCN 10 : Débit moyen minimal de 10 jours consécutifs • RD : Route Départementale • RCS : Registre du Commerce et des Sociétés • RGA : Recensement Général Agricole • RN : Route Nationale • RNU : Règlement National d’Urbanisme • RPG : Registre Parcellaire Graphique • RSD : Règlement Sanitaire Départemental

Liste des abréviations utilisées 184

• SA : Société Anonyme • SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux • SARL : Société A Responsabilité Limitée • SAU : Surface Agricole Utile • SCEA : Société Civile d’Exploitation Agricole • SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux • SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours • SDN : Surface Directive Nitrate (= surface qui reçoit des déjections, y compris les pâtures non épandables) • SICTOM : Syndicat Intercommunal pour la Collecte et le Traitement des Ordures Ménagères • SIFDDA : Société Industrielle Française de Destruction des Déchets Agricoles • SIRET : Société Inscrite Répertoire National des Entreprises • SPE : Surface Potentielle Epandable • SPNE : Surface Pâturée Non Epandable • UTAF : Unité de Travail Familial • UTH : unité de travail humain • VME : Valeur limite Moyenne Exposition : concentrations, exprimées en cm3/m3 (ppm) et mg3/m3, visant à protéger les travailleurs contre les effets résultants d'une exposition prolongée (exposition au cours d'un poste de huit heures). Ces valeurs sont utilisées en France dans le cadre de la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs contre les risques liés à une exposition à des agents chimiques sur le lieu de travail. • VRD : Voies et Réseaux Divers • VTR : Valeur Toxicologique de Référence • VTT : Vélo Tout-Terrain • ZAC : Zone d’Action Complémentaire (communes en bassin versant avec Actions Complémentaires) • ZAD : Zone d’Aménagement Différé • ZES : Zone d’Excédent Structurel (cantons) - arrêté du 2 novembre 1993 • ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux de France • ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique • ZV : Zone Vulnérable : classement géographique concernant les communes dont la teneur en nitrates de l’eau approche ou dépasse la norme Européenne de potabilité : 50 mg NO 3/l. (décret n° 93-1038 du 27 août 1993)

Liste des abréviations utilisées 185

Bibliographie sommaire

AGPM, (1996) - Environnement et culture du maïs, Les guides AGPM , 30 pages. ATELIER PEDOLOGIQUE RENNAIS, LYCEE D'ENSEIGNEMENT GENERAL TECHNOLOGIQUE AGRICOLE DE QUIMPER-BREHOULOU (1994) Les Couleurs de la Terre , Editions ENESAD . COLL. (1995) - Les engrais de ferme, un trésor pour vos prairies ; Pays de Loire; 15 pages CHAMBRE D’AGRICULTURE DE BRETAGNE (1998) – Du bon usage de l’azote, guide pratique de l’agriculteur ; 39 pages GROUPE DE TRAVAIL CORPEN (1989) : Valoriser les déjections animales. Un enjeu pour l'agriculture, une nécessité pour l'environnement . Ministère de l'Agriculture et de la Forêt. Secrétariat d'état chargé de la l'Environnement ; 73 pages GROUPE DE TRAVAIL CORPEN (1988) : Le bilan global des éléments fertilisants sur l'exploitation (méthodologie de calcul) - document de travail , CEMAGREF Rennes, division TEEEPEI, Chambre d'Agriculture des Côtes d’Armor ; 23 pages Evaluation des rejets d’azote, phosphore, potassium, cuivre et zinc des porcs – RMT élevages & Environnement 2016 INRA. D.Baize . Guide des analyses courantes en pédologie . 172 pages. 1990. STENGEL P, BRUCKLER L, BALESDENT J, coord. – Le sol , 180 pages, 2009, éditions QUAE CITEAU L, BISPO A, BARDY M, KING D, coord. – Gestion durable des sols , 336 pages, 2008, éditions QUAE ITE, ITAVI, ITCF, ITP (2001) – Fertiliser avec les engrais de ferme ; 104 pages. INRA. C.CHEVERRY . Agriculture intensive et qualité des eaux . 295 pages. 1998. ITCF (1995) - Guide environnement pour la culture du blé tendre d'hiver ; 17 pages. PARANTHOINE L. (1988) - Bilan de l'azote et estimation du temps de réponse sur deux bassins versants en région de socle (Plouvorn, Massif Armoricain) - Thèse de troisième cycle - Université des sciences et techniques du Languedoc. LUMET Magali (2003) – Optimisation du volet santé des ICPE d’élevages porcins, bovins et aviaires ; mémoire de DESS ; 132 pages Pedro N ACHA et Boris SZYFRES – "Zoonoses et maladies transmissibles communes à l’homme et aux animaux", Edition OIE Office international des épizooties – 1989 FONTAINE A. "Les zoonoses infectieuses" p. 52 à 54 – 1994. InVS Département des maladies infectieuses – Surveillance nationale des maladies infectieuses : "Les cas de tuberculose déclarés en France en 2000 » - novembre 2002 p. 233 à 237 et "Priorité pour l’étude des zoonoses non alimentaires" - 2001. Comité de santé environnementale du Québec – "Les risques à la santé associés aux activités de productions animales au Québec" juin 2000. CEMAGREF - stockage des effluents d'élevage : Recommandations et exigences pour la conception et la réalisation des fosses - Ministère de l'Agriculture et de la Forêt – CEMAGREF Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement. Bâtiments agricoles et paysages. 48 p. Sept 2003. Textes réglementaires - Les ouvrages de stockage des déjections et effluents d’élevage ; édition de septembre 2002 BRGM : Cartes géologiques de France au 1/50000 et 1/80000. IGN : cartes 1/25000 série Bleue. EDITIONS LEGISLATIVES. Code Permanent Environnement et Nuisances.

Documents d’urbanisme des communes concernées par l’étude

TEXTES APPLICABLES AUX ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement) élevage

I - TEXTES DE PORTEE GENERALE

- Directive « nitrate » du Conseil 91/676/CEE du 12 décembre 1991, concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles. - Code de l'environnement - Livre II - Titre 1er (art. R. 211-75 à R. 211-85 : zones vulnérables et programmes d'action). - Code de l'environnement - Livre II - Titre 1er (art. R. 211-48 à D. 211-59 : effluents d’exploitations agricoles). - Arrêté ministériel du 22 novembre 1993, relatif au Code des bonnes pratiques agricoles. - Arrêté ministériel du 6 mars 2001 modifié, relatif aux programmes d’actions à mettre en œuvre dans les zones vulnérables.

II - TEXTES RELATIFS A LA LEGISLATION SUR LES INSTALLATIONS CLASSEES

- Directive « IPPC » 96/61/CE du Conseil du 24 septembre 1996, relative à la prévention et à la réduction intégrées de la pollution. - Code de l’environnement - Livre V - Titre 1er (art. L. 511-1 et suivants). - Code de l'environnement - Livre V - Titre 1er (art. D. 511-1 et suivants). - Code de l’environnement - Articles R 512 et suivants - Arrêtés du 20 août 1985 relatifs aux bruits aériens émis dans l'environnement par les Installations classées pour la protection de l'environnement - Décret 2000-258 du 20 mars 2000 ayant pour effet de transposer en droit français la directive 96/61 du 24 septembre 1996 relative à la présentation et à la réduction intégrées de la pollution qui met en œuvre une approche intégrée du contrôle des pollutions industrielles dans l'union européenne – (remise en état du site après exploitation) - Circulaire ministérielle n° DEPSE/SDEA/C2001/7047 du 20 décembre 2001, relative aux capacités de stockage des effluents d’élevage. - La directive IED arrêté du 2 mai 2013 - Arrêté du 27/12/13 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'autorisation au titre des rubriques n° 2101, 2 102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement - Décret du 18 avril 2002 relatif à la nomenclature Déchets - Décret du 29 octobre 2009 relatif à la modification de la nomenclature ICPE

II TEXTES RELATIFS A LA LEGISLATION SUR LES ZONES VULNERABLES

- Directive « nitrate » du Conseil 91/676/CEE du 12 décembre 1991, concernant la protection des eaux contre la pollution par les nitrates à partir de sources agricoles. - Code de l'environnement - Livre II - Titre 1er (art. R. 211-75 à R. 211-85 : zones vulnérables et programmes d'action). - Code de l'environnement - Livre II - Titre 1er (art. R. 211-48 à D. 211-59 : effluents d’exploitations agricoles). - Arrêté ministériel du 22 novembre 1993, relatif au Code des bonnes pratiques agricoles. - Arrêté ministériel du 6 mars 2001 modifié, relatif aux programmes d’actions à mettre en œuvre dans les zones vulnérables. - Arrêté « programme d’action BV contentieux du 30 août 2007 - Arrêté du 19 décembre 2011 relatif au programme d’actions national à mettre en œuvre dans les zones vulnérables afin de réduire la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole - Arrêté du 23 octobre 2013 relatif aux programmes d’actions régionaux en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole - Arrêté établissant le programme d’action régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole. - Arrêté du 14 mars 2014 relatif au 5ème programme d'action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole en Bretagne

ANNEXES (volume 2/2)