Salons de l'hôtel du banquier Hope, puis de la princesse de Sagan, n° 229.

Couverture : Escalier construit pour le banquier William Hope par Achille-Jacques FÉDEL, n° 57, rue Saint-Dominique.

Escalier de l'hôtel de Luynes avant démolition, n° 50. //s// '// , /rit/, ) ��, e� 1er octobre 1984

Avant que soient entrepris les grands travaux d'Haussmann, la rue Saint-Dominique traversait de part en part le faubourg Saint- Germain et rejoignait le village du Gros-Caillou. Elle devait son nom au couvent créé en 1631 par les dominicains. Ils y firent édifier, un demi-siècle plus tard, l'église Saint-Thomas-d'Aquin. L'exposition présente au public les grandes demeures - près d'une trentaine en tout - qui furent construites au long de la rue Saint- Dominique du XVIIe au XIXe siècle. Certaines ont disparu, comme le magnifique hôtel de Luynes. Mais d'autres - les hôtels de Roque- laure, Amelot, Broglie, Brienne et Monaco - témoignages presti- gieux de l'architecture française du XVIIIe siècle - ont subsisté jusqu'à nous. Les tableaux, les œuvres d'art et les documents d'archives réunis dans la chapelle du musée Rodin n'évoquent pas seulement la construction des édifices et les aménagements qui leur furent apportés, ils ressuscitent un groupe social, montrant le décor de sa vie quotidienne, soulignant ses goûts et jusqu'à ses curiosités. Ainsi cette exposition, comme les trois qui la précédèrent, apporte-t-elle une précieuse contribution à l'histoire sociale et culturelle de notre ville.

Jacques CHIRAC. Vue de l'hôtel de Roquelaure et de l'hôtel de la Trémoille, avant percement du boulevard Saint-Germain, n° 6.

PRÉFACE

Nous voici donc à nouveau au cœur du faubourg Saint-Germain, cette « citadelle au front de marbre » dont nous connaissons maintenant le passé inscrit sur ce livre de pierre, ses vieux hôtels dont les occupants ont fait l'histoire de la .

Nous devons cette nouvelle exposition à Monsieur Jacques CHIRAC, Maire de , à la délégation à l'Action Artistique de la Mairie de Paris et tout spécialement à son éminente directrice, Mme Béatrice de ANDIA, à Mme LAMY-LASSALLE, Présidente de la Société d'Histoire et d'Archéologie du V/Je, ainsi qu'à M. PONS, Commissaire de l'exposition.

Remercions également tous ceux qui ont apporté un concours si précieux à cette exposition et qui ont su rédiger ce remarquable catalogue.

La rue Saint-Dominique n'est pas le fruit d'un lotissement comme d'autres rues du faubourg Saint-Germain. Elle constitua très vite la voie principale de circulation sur la où elle se glissa au travers des couvents et des prairies. C'est elle qui reliait à la Cité le quartier du Gros-Caillou bordé au nord par les Invalides, au sud par les guinguettes de la rive gauche de la devenue depuis rue de l'Université. Ce quartier était celui des manufactures, des grandes boucheries, de l'hôpital militaire des Gardes-françaises. La rue Saint-Dominique, dans son trajet sur le faubourg Saint-Germain après l'Esplanade des Invalides, était également la voie de circulation des carrosses du noble faubourg, mais aussi d'un peuple modeste qui s'était installé dans ces grands hôtels en vertu des principes de l'urbanisme royal « les menus parmi les dodus ». La rue Saint-Dominique débutant au Champ-de-Mars, après un long parcours, butait sur le cimetière de la Charité au coin de la rue des Saints-Pères. Le circuit continuait après un décrochement vers le sud par la rue Taranne, puis la rue Sainte-Marguerite qui bordait l'église Saint-Germain-des-Prés avant de rejoindre la Cité par la si importante rue Saint-André-des-Arts. Que reste-t-il de cette grande artère rive gauche née au XVIe siècle et qui s'était anoblie par la construction de grands hôtels dès la fin du XVIIe pour s'épanouir au XVIIIe siècle dans le cadre du faubourg Saint-Germal«n ?

Beaucoup de ses hôtels ont été rasés au bénéfice de ministères et d'établissements publics. Elle fut surtout l'une des principales victimes parisiennes d'Haussmann qui devait en rayer de la carte la moitié de son parcours pour créer le boulevard Saint-Germain et le début du boulevard Raspail. Sur la partie éventrée, devenue le côté pair du boulevard Saint-Germain, subsiste encore l'hôtel de Lesdiguières masqué par les bâtiments du XIXe siècle, puis un peu plus loin une partie de l'hôtel Saint-Simon proche de la rue du Bac. Les anciens habitants du quartier se souviennent également d'une vieille maison entre la rue Saint-Guillaume et la rue des Saints-Pères, où se trouvait le célèbre glacier Poiré-Blanche. L'immeuble qui était vétuste et modeste a disparu peu de temps après la dernière guerre. Par contre, au 190 boulevard Saint-Germain, un petit bâtiment, qui fut longtemps un hôtel de voyageurs, a encore des poutres en bois apparentes et appartint jadis à la rue Saint-Dominique. Sur le VIe arrondissement, la rue Taranne est encore annoncée boulevard Saint-Germain par une plaque sur un très vieil hôtel qui borde la rue des Saints-Pères. Plusieurs hôtels de haute qualité subsistent entre cette rue et la place Saint-Germain-des-Prés. Enfin, à la fin du parcours, la rue Saint-André-des-Arts, par ses hôtels prestigieux, rappelle qu'elle constituait le grand circuit de la rive gauche, reliant le Gros- Caillou à la Cité.

Que de décombres ! La rue Saint-Dominique commence aujourd'hui boulevard Saint-Germain en bordant deux hôtels portant les numéros 3 et 5 de la nouvelle rue et qui représentent à la fois le fronton du tronçon maintenu et l'une des portes les plus nobles du faubourg. Nous citerons seulement ici, parmi les hôtels disparus, l'hôtel de Chevreuse, devenu l'hôtel de Luynes parce qu'il fut construit en 1660, l'un des premiers grands hôtels du faubourg Saint-Germain, parce qu'il était admirable et parce que sa naissance constitua « l'une des étapes décisives de la cristallisation du Faubourg et que sa destruction symbolise la fin d'un monde ». Son souvenir reste accroché sur la rue de Luynes qui l'a remplacé. On peut admirer son dessin sur une gravure du musée Carnavalet, et plusieurs immeubles construits sur ses décombres ont recueilli certains de ses illustres morceaux.

Pour savourer la rue Saint-Dominique, hélas mutilée, il faut surtout évoquer les ombres de ceux qui l'ont habitée.

Le visiteur de notre exposition, instruit également par le catalogue, verra, en fermant les yeux, Lacordaire et Montalembert sortir du salon de la Comtesse Swetchine dont un autre visiteur, M. de Falloux, écrira la vie et l'œuvre. Il verra d'Alembert, Montesquieu, Fontenelle, Marmontel, Diderot, Voltaire, Marivaux et Horace Walpole, avec le Président Hénault, se diriger dans ce salon de la rue Saint-Dominique qu'illustra Mme du Deffand. Il verra aussi, non loin de là, dans cette même rue, Grimm, Condorcet, Helvétius, Bernardin de Saint-Pierre se diriger vers ce modeste immeuble du Couvent des Dames de Bellechasse, proche aujourd'hui de la place Jacques Bainville, où se trouvait le salon de Mlle de Lespinasse. Il verra passer Saint-Simon qui ne quitta presque jamais le VIIe arrondissement, Gustave Doré qui recevait dans son atelier les plus célèbres de ses contemporains. S'il a l'oreille fine, il entendra Rossini, Liszt, Meyerbeer, Hummel, Hayden. C'est en effet à l'hôtel de Monaco, devenue Ambassade de Pologne, mais alors Ambassade d'Autriche, que le comte Apponyi, en 1826, lança la mode des déjeuners dansants à la façon viennoise. Sans doute la rue Saint-Dominique symbolise bien l'âme du Faubourg, la dignité, le bon emploi de la richesse, la noblesse des manières qui subsiste toujours dans ces vieilles familles qui l'habitent encore. Cette noblesse-là refusa même les tentations du pouvoir et de la richesse que lui proposa Louis-Philippe. Elle préféra la pureté de la fidélité et de la tradition. Mais la rue Saint-Dominique représente également un autre symbole. C'est là qu'habita Mme du Deffand, cette « héritière » de la marquise de Sévigné, qui après avoir reçu dans son salon les principales célébrités de son siècle, écrivit d'admirables pages, et sut, alors qu'elle était presque nonagénaire et devenue aveugle, conserver l'amour d'Horace Walpole qui plusieurs fois par an fran- chissait la Manche pour entendre sa voix, admirer son visage et ses yeux qui ne pouvaient plus voir. C'est aussi rue Saint-Dominique qu'ont été écrites les lettres de Mlle de Lespinasse qui sont les plus belles lettres d'amour qu'un être humain pût écrire, baptisées par les Goncourt comme « le plus grand battement de cœur du XVIIIe siècle » et qui devaient porter l'ultime signature de celle qui devait mourir peu après le mariage de l'homme qui les avait inspirées. Lors de la dernière exposition, nous avions baptisé la rue de Lille, construite sur le parc de l'insatiable Reine Margot, « la rue du Péché ». Aujourd'hui, c'est bien grâce à ces deux femmes que, sur cette rue mutilée par les hommes, planera toujours l'ombre de l'Amour. FRÉDÉRIC-DUPONT, Maire du VIIE Député de Paris - Ancien Ministre

Maison, 41, rue Saint-Dominique, vue avant démolition, n° 4. (H.C.) Plan dit de Turgot.

CARTES ET PLANS CONTENT LEUR HISTOIRE

Le raccourci historique le plus vivant, dressé sur la rue Saint-Dominique, se lit à travers les cartes et plans de Paris. On y découvre le XVIe siècle bucolique, le XVIIe siècle urbanisateur, le XVIIIe siècle éblouissant, à la fois majestueux et raffiné, le X1Xe siècle dans la grande tradition et le XXe siècle dans la haute administration. Partout et toujours, de la poésie si ce n'est de la nostalgie. Dès 1530-51, le plan Saint-Victor évoque la naissance de la rue. Au-delà des remparts crénelés qui ceignent le sud-ouest de la cité de Charles V, entre la tour de Nesle et la porte Saint-Michel, s'ouvre, au sud de la porte de Bucy, la jolie porte Saint-Germain, qui jouxte le couvent des Cordeliers. Sur l'emplace- ment actuel de la rue de l'École de Médecine, se glisse, au nord de Saint-Sulpice et du marché Saint-Germain, une rue encaissée, herbeuse, si ce n'est boueuse, qui porte le nom du faubourg Saint-Germain qui l'entoure. Pimpante, entre prés et herbages, elle serpente jusqu'à un pilori, de triste mémoire. Là, elle s'évase en deux branches : sa direction méridionale, la rue du Four, s'élance vers le calvaire ou Croix-Rouge. Puis hésitante, elle se prolonge par des chemins creux qui s'appeleront rues de Sèvres et de Babylone. Son incursion septentrionale l'amène sous les murailles de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Au pied des tours, murailles et créneaux, elle longe les fossés avant d'atteindre Saint-Pierre-de-la-Maladrerie. Le plan de la Tapisserie de Paris (1530) dessine, à l'ouest de cette léprose- rie, un moulin à vent qui amorce ce qui sera bientôt la rue Saint-Dominique. Le plan de 1618, met l'accent sur l'urbanisation clairsemée de ce nouvel axe Saint-Germain. Timidement, sur son flanc sud, face à l'abbaye, apparaissent trois venelles parallèles. Après quelques mètres, les rues des Ciseaux, de la Tartine et des Saints-Pères (dont deux sur trois demeurent) se perdent dans les champs. Plus à l'ouest, en lieu et place de la Maladrerie, se dresse d'abord la chapelle de la Charité (Tlan Mathieu Mérian — 1615), bientôt dotée d'un hôpital du même nom (Tlan Melchior Tavernier — 1630). Le plan Jean Boisseau (1640-1652) entre dans le vif de notre sujet. Prolongeant la rue de Taranne, enfin mentionnée, le tracé de la future rue Saint-Dominique s'impose sans équivoque. Au sud du chemin, le calvaire et son église; au nord, le noviciat des Jacobins qui lui donnent le nom de leur saint patron. Au-delà, la propriété du président Bocquiemars, première résidence privée nommément mentionnée. Autour de cet axe primordial, le faubourg Saint-Germain ne cesse de croître et de se peupler. Sa prospérité est telle que les pouvoirs civils et militaires décident de l'intégrer dans Paris. Le projet d'agran- dissement et de fortification de la capitale, entrepris suivant les enseignements et dans le style de Monsieur de Vauban, l'englobe jusqu'à la rue du Barcq (sic). A l'emplacement de celle-ci, les ingénieurs du Génie prévoient remparts polygonaux, bastions enterrés et douves sèches. Leur nouvelle enceinte coupe à angle droit la rue Saint-Dominique et relègue hors les murs, l'ouest du faubourg Saint-Germain, presque vierge de constructions. Le fameux plan Jacques Gomboust (1652) est un nouveau tournant. Pour la première fois les lieux se précisent. Au-delà de la porte Saint-Germain, s'étend, non plus la rue du même nom, mais une voie baptisée successivement rue de la Boucherie, Sainte-Marguerite, Taranne, et, après la rue des Saints-Pères, Saint-Dominique. Cette dernière, calme et campagnarde, est longée de vergers et de couvents. Après les Jacobins, entre les rues des Saints-Pères et du Barcq, au milieu de jardins maraîchers, les orangeries du roi (sur la rue de Grenelle) qui jouxtent les religieuses de Lorraine. Leur entrée, sur l'impasse de Bellechasse, est presque en face d'une voie de ce nom, qui réunit les rues Saint-Dominique et de l'Université, avant de buter sur les vastes terrains du Pré aux Clercs (de la rue des Saints-Pères aux Invalides).

Nous sommes en 1654. A cette date, le plan de Jean Boisseau consacre de notables transformations. Bien que modestes, de petites maisons particulières essaiment entre jardins et potagers. L'urbanisation est éminente. Des murs aveugles surgissent de partout. Ils ceignent de gracieux enclos où l'on accède par des rues aux noms évocateurs : parfumé de roseraies fleuries, le prolongement méridional de la nouvelle rue Saint-Guillaume se nomme évidemment .

Le plan Jouvin de Rochefort (1676) rend hommage au premier lotissement. Sur la rue Saint-Dominique, entre les rues des Saints-Pères et des Rosiers, s'étalent et se répandent le splendide hôtel Matignon (mitoyen des demeures de Villars et de Cossé) et le non moins superbe hôtel de Chevreuse, bâti à l'est de la rue du Barcq. Après cette venelle, qui descend jusqu'à la Seine, il découvre le couvent de la Visitation, venu se glisser tout contre celui de Bellechasse.

Le plan Bullet et Blondel fait d'abord état d'un nouveau projet militaire. Pour stimuler le peuple- ment déjà actif du faubourg, les fortifications sont déplacées jusqu'à l'esplanade des Invalides enfin créée. Cette nouvelle enceinte est moins ambitieuse que la précédente. Ses murs sont simplifiés, rectilignes, ponctués de tours rondes. Par ailleurs, la carte de 1676 consacre les hauts lieux de la rue Saint- Dominique. S'alignant sur son flanc méridional, ce sont les Filles Sainte-Marie, l'Orangerie du roi et les religieuses de Lorraine, à Bellechasse. Elle ne mentionne rien au nord. En effet, dans les jardins clos, entre fleurs et oiseaux, la vie bucolique continue à somnoler.

Vingt ans après, le curé Baudrand fait le relevé de la paroisse de Saint-Sulpice (1696). S'intéressant aux grands plutôt qu'aux religieux, il est fier de l'engouement que la haute aristocratie — lasse du Marais de Louis XIII — porte à son faubourg. Avec quelle complaisance il semble citer parmi ses ouailles les plus grands noms de France. Pour la seule rue Saint-Dominique n'a-t-il pas le privilège, et l'avantage, d'accueillir, au sud, les hôtels de Saint-Simon (près de la rue des Saints-Pères), Lizieux, La Force, Langres, Ricordeau, Bignon, d'Orval, Estrade, Chevreuse, Luynes, Montfort, et Marsi*lly ; les demeures des abbés de Stein, des princes de Bournonville, des ducs d'Uzès, des marquis de Hautefort, de MM. de la Vaucourt, de Monboisier, puis à nouveau des Hautefort et Granville. Au-delà des Invalides — dont il rend hommage aux admirables perspectives — apparaît la boucherie du Gros-Caillou. Au nord de notre rue, le curé Baudrand s'incline devant les hôtels des Morel, Mérinville, Noirmoutier, Galard, Pelot, Entraigues, Béthune, des abbés Daquin et de M. de Mascarani. Ce n'est pas tout. Au-delà de la rue du Bac (sic), il contemple les demeures de M. de Villetaneuse, Mlle de Choiseul, et M. de Hautefort. Enfin, après le couvent de Saint-Joseph — qui abrite aussi Mme de Montespan -, il s'enorgueillit des hôtels de MM. de Blainville, Grandmont et Caraman ainsi que de celui de M. de la Proutrerie. Bref, à l'ouest de sa paroisse, la rue Saint-Dominique est son fleuron, nettement plus et mieux habitée que les rues de Grenelle, Varenne ou de l'Université, à peines construites. Voici qu'apparaît le XVIII) siècle de gloire pour notre rue. Tout y est création et beauté, art de vivre et curiosité. Le lotissement de l'ouest du faubourg Saint-Germain (plan I.B. Homman — 1705), l'instal- lation des Carmélites près des religieuses de Bellechasse (Plan 1712), la construction des hôtels de Neuchâtel, de Comminges (au sud de notre artère) et enfin le tracé de la rue de Bourgogne, entre la rue Saint-Dominique et la rue de Grenelle (plan de Jaillot - 1713), amorcent les mutations. La Régence et l'aube du règne de Louis XV marquent l'ère des grandes effervescences. Elles sont retracées par le plan Delagrive (1728). En effet, c'est alors que se remodèlent et s'agrandissent l'hôtel de Luynes, ainsi que cinq demeures mitoyennes entre cour et jardin. C'est alors que se dressent et s'embellissent, en face, onze maisons, érigées sur la frange méridionale du couvent des Jacobins. C'est alors que les Dominicains, forts de leur opération immobilière, se réservent une impasse étroite achemi- nant les fidèles de la rue Saint-Dominique vers une place circulaire, parvis de leur église, bâtie sous le vocable de Saint-Thomas-d'Aquin. C'est alors qu'entre les rues du Bac et de Bellechasse se consacrent les splendeurs de cinq hôtels méridionaux (dont seul l'hôtel de Tavannes est nommément mentionné) et de trois septentrionaux appartenant, précise-t-on, à Mme du Lude, MM. de Roquelaure et de Broglie. En outre, c'est alors que la rue de Bourgogne est prolongée vers la Seine, accordant une place clef à l'hôtel de Comminges évidemment cité. En 1740, le nouveau plan Jaillot rend hommage aux récents chefs-d'œuvre de nos architectes et situe à nouveau les hôtels Saint-Simon et Matignon. L'année précédente (1739), le plan Turgot, non seulement nomme les cinq principaux hôtels de la rue Saint-Dominique : Châtillon, Montmorency et Broglie (au sud), Conti et Broglie (au nord), mais aussi dresse l'élégante silhouette de nombreux bâtiments. Ainsi reconnaissons-nous, au midi, la demeure des Matignon, l'Hôtel-Dieu, les hôtels d'Havrincourt, Legay, de Mézy, d'Asfeld, de Luynes, suivis de maisons plus simples. Enfin, après la rue de Bellechasse — avec son église et son couvent —, un pavillon blotti dans ses jardins, puis, au-delà de l'hôtel de Broglie, les résidences de MM. Dodun et Béchameil de Nointel. Au

Hôtel de Varangeville côté jardin, n° 93. nord, après les Jacobins, avec leur église Saint-Thomas et leurs maisons de rapport, les hôtels de Mme du Lude et de M. de Roquelaure, les jardins de l'hôtel de Maisons (dont l'entrée est rue de l'Université) ; puis, au couchant de la rue de Bellechasse, et après un dépôt de bois oublié d'un autre âge, l'élégant hôtel d'Estrées — s'ouvrant également rue de l'Université -, le couvent de Saint-Joseph, le pavillon de Mme de Montespan, les demeures de M. d'Auvergne et de Mme de Mirepoix. Si le plan Turgot retrace la rue de Bourgogne sur toute sa longueur, il la fait aboutir à l'est du , qu'elle longe jusqu'à la Seine. Il faut en effet attendre 1776 pour que cette rue rectifiée devienne l'accès monumental du Palais Bourbon dont les abords ont été remaniés pour constituer une place, au charme délicieux. Admirables ouvrages rehaussés d'aquarelles, les Atlas de censive du Baron de Molina constituent un des relevés parcellaires les plus précis du XVIIIe siècle. Datés de 1752, ils évoquent, toujours d'est en ouest, entre les rues des Saints-Pères et du Bac, les terrains septentrionaux appartenant à MM. Masson de Vitray, Chanteloup, Ormesson, Bougainville, Saint-Lubin, Leclerc, Pézieu, Espolard et Béarn. Dans le tronçon entre la rue du Bac et les Invalides, ils relèvent, au midi, les flots de MM. de Poberi, Frémont, de Billy, Perthuis, Beaupréau, Boyer, Châtillon, Rupelmonde, Guerchy, le couvent de Bellechasse, la demeure de Mme de Lignerac, puis au-delà de la rue de Bourgogne, de MM. de Brancas, Louville, d'Estouteville, et Hénard. Dans l'ombre, soit au nord, entre la même rue du Bac et les Invalides, ils situent les propriétés des Sieurs de l'Orme, Bonnier, Roquelaure, du duc de Sully, de MM. de Soyecourt (ouvrant sur la rue de l'Université), Broglie-Revel, Méssager, Noailles (dont la porte principale est aussi rue de l'Université), du couvent de Saint-Joseph, du palais de la princesse de Conti et, au-delà de la rue de

(H.C.) J. de LAJOÜE : portrait de J.-B Courtonne, architecte de J. Bonnier de La Mosson avec le fils du peintre (galerie Cailleux). J.-B. COURTONNE : dessin du cabinet d'histoire naturelle de J. Bonnier de La Mosson, n° 246 (détail).

Bourgogne, des habitations de MM. de Greffier, d'Auvergne (Caraman), d'Arcy, d'Ebescour et de Broglie. Après l'Esplanade, les domaines les plus vastes se tournent vers la Seine, tandis que ceux qui s'ouvrent rue Saint-Dominique sont plus modestes. Aucun seigneur n'y habite. Les restaurants et cabarets y abondent. Fortier, rôtisseur, y a son enseigne. De même, La Soif blottit son établissement de boisson, entre marais et restaurants de poissons. Le tracé définitif de la rue de Bourgogne est la grande nouveauté du plan de Esnauts (1774) ainsi que l'apparition de l'hôtel de Valbelle, à l'angle septentrional de la rue du Bac. Treize ans après, le même auteur dresse le plan routier de Paris. Rue Saint-Dominique, il rend hommage, au sud, aux hôtels Saint- Simon et Brissac et, au nord, aux hôtels Molé (proche de Valbelle) et d'Auvergne (en lieu et place de l'hôtel Conti). Il fait également état de l'abandon du plan de fortification de 1776: le couvent de Sainte- Valère mord, en effet, sur des terrains gelés pour être attribués à la future enceinte. La Révolution nous lègue un plan daté de 1791-1794. Tout y est figé, paralysé, abandonné, si ce n'est endeuillé. Les Conventionnels marquent en rouge sang les biens nationaux, à savoir, pour notre rue, les Jacobins (devenus Temple de la Paix), les couvents de Saint-Joseph et de Bellechasse, mais aussi la maison de Valère (qui a perdu le nom de Sainte !). Sous l'Empire, l'immobilisme se prolonge. Le plan édité chez Jean, daté de 1803, conclut l'interlude révolutionnaire puisque les couvents y sont restitués à leurs légitimes propriétaires. De même les demeures appartenant à ceux qui n'ont pas émigré. Le reste est confisqué ou réattribué. Trois ans après, la carte de Journeaux met l'accent sur une fontaine au croisement de la rue Saint-Dominique et de la vote centrale de l'Esplanade. Autour d'elle, certains croquis font apparaître des gazons (plan de 1807) tandis que d'autres portent des terre-pleins (plan de 1809). A part ce détail, rien ne change. Dans cet urbanisme somnolent seuls se modifient le nom des rues (les Rosiers deviennent Saint-Guillaume) et des amphitryons. Ainsi le nouveau plan Journeaux (1809) mentionne-t-il, au midi, non seulement les anciens hôtels d'Asfeld, de Luynes et de Comminges, mais aussi et surtout, au nord, aux côtés des hôtels du Lude et d'Estrées, celui du fameux archichancelier, M. de Cambacérès. De même, faisant allusion aux victoires napoléoniennes, les futures rues de Constantine et Fabert sont baptisées cours d'Iéna et d'Austerlitz. L'hôpital militaire de la Garde Impériale est donc la seule nouveauté qui occupe les îlots au nord de la rue de la Vierge et de l'avenue de La Bourdonnais. Les années passent. Les régimes se suivent. Les légitimistes reviennent au pouvoir. Le faubourg Saint-Germain devient leur épicentre. La rue Saint-Dominique abrite les plus nobles. Le plan de Paris (1821) reprend les gloires de l'Ancien Régime et, pour ce qui a trait à la rue Saint-Dominique, fait mention des hôtels de La Force, Matignon, Luynes, Lignerac, Comminges, Seignelay et Monaco au midi, tandis qu'au nord, il évoque ceux de Valbelle, Molé, Maïlli, Noailles, Brienne et Car aman. Après la Monarchie de Juillet qui écarte du pouvoir l'ancienne aristocratie, Napoléon III charge Haussmann de restructurer le faubourg Saint-Germain dont les personnalités les plus brillantes lui sont également hostiles. En quête d'avenues larges et aérées, pour faciliter la circulation et la défense de la capitale, Haussmann va donc modifier notre rue. Il le fera sans complaisance, politique ou sociale. Cependant avant de prendre sa décision définitive, multiples sont les solutions projetées. Certaines sont refusées tel le projet de L. Ponthieu (1854). Pour rattacher à l'Étoile et pallier la densification incontes- tablement excessive et désordonnée des futurs VIe et VIJe arrondissements, l'architecte imagine de larges artères convergeant vers la Croix-Rouge. L'antique calvaire médiéval est désigné pour devenir une vaste place avec son sens giratoire. La rue des Saints-Pères élargie, joignant la Seine à , la traverse. De plus, y débouche une avenue perpendiculaire axée sur les Invalides et se taillant un passage sur les jardins situés entre les rues de Babylone et de Varenne. Par ailleurs, parallèlement au boulevard des Invalides, un deuxième axe de décongestion nord-sud est projeté. Prolongeant la rue de Bourgogne, il réunit la rue de Varenne à la rue Monsieur, puis celle-ci à la rue Mayet. Enfin, à l'ouest de l'Esplanade, pour rattacher le VIJe arrondissement à l'Étoile, les avenues Bosquet et Rapp sont dessinées afin d'at- teindre de l'autre côté du pont de l'Alma, les avenues George V et Marceau qui remontent sur les Champs Élysées.

Rejetant un tel projet, dont l'avantage était de laisser indemne la rue Saint-Dominique, Haussmann adopte le parcours actuel. Il ampute le tiers le plus architectural de notre rue. De plus et par ailleurs, il scie le tissu urbain de l'ancienne ville. Lutèce, le quartier Latin, le nouveau faubourg Saint-Germain sont disloqués par une large percée, une immense trouée, le boulevard Saint-Germain. De douloureuses démolitions sont prévues. Elles débutent par le secteur sis entre les rues Saint-Jacques et Hautefeuille. Le plan de 1855-56 scelle l'existence de ce premier tronçon qui croise le boulevard Sébastopol (premier nom donné au futur boulevard Saint-Michel qui est son prolongement méridional). La seconde cam- pagne de travaux ne nous touche que de loin. Le plan du Paris de Napoléon III daté de 1867 l'esquisse. Il fait mention du tronçon oriental du boulevard Saint-Germain débutant à la halle au vin et rejoignant la première percée au sud de l'hôtel de Cluny. La troisième tranche de modernisation se lit dans le plan de Chevreau (1870). La mutation devient de plus en plus sanglante puisqu'elle atteint les plus belles réalisa- tions architecturales des XVIIe et XVIIIe siècles de la rue Saint-Dominique. Sur l'ancienne résille des rues et ruelles, apparaît en pointillé le large ruban du futur boulevard Saint-Germain, se déroulant de l'abbaye au pont de la Concorde. Il recouvre la rue de Taranne qui pour être élargie va perdre son flanc septentrional. Il balaye également son prolongement, la rue Saint-Dominique qui pour être triplée va voir condamner ses façades méridionales. Ainsi, le long du nouveau boulevard seuls seront préservés les alignements de la rue de Taranne, située au midi entre la place Saint-Germain-des-Prés et la rue des Saints-Pères, et certains alignements de la rue Saint-Dominique situés au nord entre les rues des Saints-Pères et de Villersexel. Le secteur le plus touché est le croisement des rues Saint-Dominique et du Bac. Des milliers de mètres cubes de gravats sont évacués pour permettre le percement non seulement du boulevard Saint-Germain mais également de l'amorce du boulevard Raspail.

Les plans de la IIe République découvrent une nouvelle rue Saint-Dominique. Bien qu'ayant perdu son tronçon oriental, le plus ancien, elle n'en reste pas moins, du boulevard Saint-Germain au Champ-de- Mars, un des axes les plus longs du VIJe arrondissement. Résidentielle à l'est de l'Esplanade, commerciale à l'ouest, c'est une des rues les plus élégantes et variées, historiques et architecturées, bref une des plus fascinantes de Paris. N° 14.

Soutenue par M. J. CHIRAC, Maire de Paris, Mme F. de PANAFIEU, Adjoint au Maire chargé de la Culture, M. E. FRÉDÉRIC-DUPONT, Député, Adjoint au Maire de Paris et Maire du VIIe arrondis- sement, Mme Colette LAMY-LASSALLE, Présidente de la Société d'Histoire et d'Archéologie du VIJe arrondissement, Mme M. AURILLAC, MM. Ph. HUBIN, H. MAGNIN et Ph. MITHOUARD, Conseil- lers de Paris, ainsi que par MM. M. BOUTINARD-ROUELLE, Directeur des Affaires Culturelles de la Ville de Paris, J.-P. QUÉRÉ, Directeur de l'Architecture de la Ville de Paris, cette manifestation a ren- contré l'aimable appui de M. J. LANG, Ministre Délégué à la Culture.

Le commissariat de cette exposition a été assuré par le Dr B. PONS, Conservateur du Musée d'Histoire de la Médecine, assisté de Mme B. GOURNAY et avec l'aide de Mmes D. BAUDE, M. - Th. de TRUCHIS DE LAYS, M. P. MOREL et Mme R. FOUASSON. Les monographies des hôtels et les notices du catalogue ont été rédigées par Mme S. ALLERMOZ-WALLEZ, Mme F. BASTET, M. Ch. BAULEZ, Conser- vateur au Musée National du Château de Versailles, M. M. BORJON, Mme R. -M. CARPIER-BIENFAIT, Mlle M. CONSTANS, Conservateur aux Archives Nationales, M. J. COURAL, Administrateur Général du Mobilier National, Mme C. GASTINEL-COURAL, Conseiller Technique au Mobilier National, Mme B. GOUR- NAY, Mme C. LAMY-LASSALLE, M. Th. de LUYNES, Mme F. MAGNY, M. C. MIGNOT, Maître-assistant à Paris IV, le Dr B. PONS, Mme M. ROLAND-MICHEL et Mme M. - Th. de TRUCHIS DE LA YS.

Pour leur diligence et leur chaleureux soutien, je tiens à formuler mon immense gratitude à l'égard de M. J. CHATELAIN, Administrateur Délégué du Musée Rodin, et de Mme LAURENT, Conservateur en Chef du Musée Rodin, ainsi que de Mme VOISIN et Mlle MEURER-RÉVILLON, qui nous ont ouvert les portes d'un des plus beaux hôtels du faubourg Saint-Germain, nous permettant une nouvelle fois de présenter une exposition dans le cadre d'un ancien hôtel.

Pour cette exposition la Société d'Histoire et d'Archéologie du VIIE arrondissement, subventionnée par la VILLE DE PARIS et la CAISSE NATIONALE DES HISTORIQUES, a offert un cahier de huit photographies en couleur, hors texte. Elle a reçu le concours généreux et l'aide financière de la CAISSE DES DÉPÔTS ET CONSIGNATIONS, du CRÉDIT NATIONAL, des LABORATOIRES ROUSSEL ainsi que de M. BRA- QUENIÉ, du DOMAINE DE CHILLOT S.A., de la FONDATION MARIE-ÉLISE DUGAN, des entreprises FOUSSA- DIER, de la Compagnie des Agents de Change HAYAUX du TILLY, de la Fondation JULES LEBAUDY, et du groupe des POPULAIRES DASSURANCE.

Cette exposition n'aurait pas vu le jour si les détenteurs et propriétaires des hôtels concernés ne nous avaient, à titre exceptionnel, ouvert leurs portes et leurs archives : Son Excellence M. E. KULAGA, Ambassadeur de la République Populaire de Pologne, Son Excellence M. D. ANINOIU, Ambassadeur de la République Socialiste de Roumanie, ainsi que M. L. FABIUS, Premier Ministre, M. Ch. HERNU, Ministre de la Défense, M. P. QUILËS, Ministre de l'Urbanisme, du Logement et des Transports, M. Ch. FILLIOUD, Ministre de la Communication, et M. J. LANG, Ministre Délégué à la Culture. C'est un plaisir de mentionner également M. J. BAJOR, M. MAzuR, Deuxième Secrétaire auprès de l'Ambassade de la République Populaire de Pologne, M. D. RATOJU, Deuxième Secrétaire auprès de l'Ambassade de la République Socialiste de Roumanie, M. BASCOUL, Directeur des Services Administratifs et Financiers du Premier Ministre, M. BARRÉ, Chef du Service du Matériel du Premier Ministre, M. PLASSARD au S.I.R.P.A., le Colonel BRONDEAU, Sous-directeur du Matériel et des Immeubles du Ministère de la Défense, M. NESPOULOS, Chef du Service Intérieur, Mlle BOURGOGNON, Conservateur de la Bibliothèque du Ministère de l'Urbanisme, du Logement et des Transports, MM. SINTEZ et GINON du Cabinet du Ministre de le Communication, M. FLEURET, Directeur de la Musique, ainsi que MM. FÉVRIER et SURRANS.

Cette exposition a été constituée grâce aux prêts aimablement consentis par l'Assistance Publique, M. G. PALLEZ, Directeur Général, Mme F. GREFFE, Chef du Service de la Documentation et des Archives; les Archives Nationales, M. J. FAVIER, Directeur Général des Archives de France, M. J.-P. BABELON, Conservateur en Chef, Mmes DEVOS et d'HUART, Conservateurs en Chef, M. N. FELKAY, Conservateur, M. J.-P. LAURENT, Conservateur en Chef du Minutier Central des Notaires, Mmes C. GRODECKI et Cl. BÉNAZET-BÉCHU, Conservateurs; la Bibliothèque de l'Arsenal, M. J.-c. GARETTA, Conservateur en Chef ; la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie, M. D. GAZIER, Conservateur en Chef, Mme M. SEVIN, Conservateur ; la Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, Mlle H. VERLET, Conservateur en Chef ; la Bibliothèque Nationale, M. A. MIQUEL, Administrateur Général, M. F. LESURE, Conservateur en Chef du Département de la Musique; la Bibliothèque Slave, le Père MARICHAL s.j. ; la Bibliothèque-Trocadéro, Mlle N. PINTA PA RIS, Chef du Bureau des Bibliothèques de la Ville de Paris, Mme CHAINTREAU, Conservateur, Mme M. WITTA, Bibliothécaire; le Conservatoire National des Arts et Métiers, M. J. SAUREL, Directeur du Conservatoire, M. DES VALLÉES, Conservateur du Musée National des Techniques, Mme C. CARDINAL, Ingénieur, M. H. POUPÉE, Conservateur en Chef du Centre d'Histoire et de Recherche de la Construction ; l'École Nationale Supérieure ds Beaux-Arts, M. F. WEHRLIN, Directeur, Mlle A. JACQUES, Conservateur de la Bibliothèque ; la Fondation Custodia, M. C. VAN HASSELT, Directeur ; l'Inspection du Génie, le Général COUTENCEAU, Inspecteur du Génie, Mlle LACROCQ, Directeur de la Bibliothèque et des Archives ; l'Institut Tessin et le Centre Culturel Suédois, Mme TÔRNANDER, Directrice; le Ministère de la Défense, M. Ch. HERNU, Ministre; le Ministère des Relations Extérieures, M. Cl. CHEYSSON, Ministre, M. G. de COMMINES, Ministre Plénipotentiaire, Directeur des Archives et de la Documentation, Mlle M. CONSTANT, Conservateur ; le Mobilier National, M. J. COURAL, Administrateur Général ; le Musée de l'Armée, le Général SAINT-MACARY, Directeur, le Colonel WILLING, Conservateur ; le Musée Carnavalet, M. B. de MONTGOLFIER, Inspecteur des Musées de la Ville et Conservateur en Chef du Musée Carnavalet, M. Ph. SOREL, Conservateur ; le Musée d'Histoire de la Médecine, le Dr B. PONS, Conservateur ; le Musée du , M. H. LANDAIS, Directeur des Musées de France, M. D. ALCOUFFE, Conservateur en Chef du Département des Objets d'Arts et du Mobilier ; le Musée National du Château de Versailles et des Trianons, M. P. LEMOINE, Inspecteur Général des Musées Nationaux, chargé de la Conservation du Musée de Versailles ; le Musée de l'Observatoire de Paris, Mlle A.-M. de NARBONNE, Conservateur ; l'Université René-Descartes, M. le Professeur L. AUQUIER, Président, M. C. POTIER, Secrétaire Général, la Direction du Patrimoine, M. J.-P. WEISS ; le musée du Petit-Palais, Mme Th. BUROLLET, Conservateur en Chef ; le Musée de l'Union Centrale des Arts Décoratifs, M. F. MATHEY, Conservateur en Chef, M. G. MABILLE, Conservateur, M. G. BONTE, Conservateur de la Bibliothèque des Arts Décoratifs, Mme M.-N. de GARY, Conservateur du Cabinet des Dessins ; le Muséum National d'Histoire Naturelle, M. J. DORST, de l'Institut, Directeur, M. Y. LAISSUS, Conservateur en Chef de la Bibliothèque Centrale. Nous avons également reçu les prêts du Musée-Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux, M. G. MARTIN- MÉRY, Conservateur en Chef, de l'Académie Nationale des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Bordeaux ; du Musée du Château de Carrouges, Mme TERRIER, Conservateur ; du Musée des Beaux-Arts de Chartres, Mme S. DOUCE DE LA SALLE, Conservateur ; du Musée Départemental des Vosges à Épinal, M. B. HUIN, Conservateur ; du Musée Départemental des Beaux-Arts d'Orléans, M. J. DOUFFIAGUES, Député-Maire, M. D. OJALVO, Conservateur des Musées d'Orléans ; du Musée des Beaux-Arts et d'Archéo- logie de Rennes, M. P. RAMADE, Conservateur ; du Musée des Beaux-Arts de Rouen, M. F. BERGOT, Conservateur des Musées de France, Conservateur en Chef des Musées de Rouen ; du Musée Saint-Denis de Reims, M. F. POMMARÈDE, Conservateur ; du Musée Municipal de Saint-Germain-en-Laye, M. M. PÉRI- CARD, Député-Maire, Mlle C. VINCENT, Conservateur. Enfin, je tiens à formuler ma gratitude envers le duc d'ALBUFÉRA, M. et Mme ALLART-CHARCOT, le marquis d'ASFELD, M. CAFFLN-d'ESTALLLEUR, le marquis de COLBERT, Mme R. DEBUISSON, MM. F. et G. FORMEL, M. R. GERARD, Mme GODLEWSKI, le comte et la comtesse de GOÜYON-MATIGNON, le duc d'HARCOURT, le comte et la comtesse d'HAVRLNCOURT, M. D. de KERGORLAY, le Dr M.-B. de KERGORLAY, Mme N. LANDAU, M. et MMT A. de LA RAUDIÈRE, le marquis de MONTEYNARD, la comtesse R. DE NLCOLAV; la comtesse TERRAY, le baron de TRAUX de WARDIN, M. G. VAN DEN BROEK d'OBRENAN, ainsi que tous ceux qui ont souhaité garder l'anonymat. Nous ne saurions oublier tous ceux qui en nous communiquant de précieux renseignements ont largement contribué à nous aider au cours de nos recherches; à l'étranger: Miss F. BUCKLAND, M" S. DELT, Mr S. FREEDBERG, Director, Washington National Gallery of Art; Mr FOGELMARCK, Conservateur Honoraire, Kungl. Husgerârdskammaren, Kungl. Slottet, Stockholm, Mr H. HAWLEY, Curator, Cleveland of Arts; Mr S. JERVIS, Deputy Keeper, Department of Furniture and Woodwork, Victoria and Albert Muséum; Mrs GARETT, Mr H. LEPP, Conservateur, Kungl. Husge- rârdskammaren, Kungl. Slottet, Stockholm ; Mr E. MUNHALL, Curator, The Frick Collection, New York ; Mr J. PARKER, Curator, Metropolitan Museum of Art, New York ; Mr H. QUINLAN, Curator, The National Gallery of Ireland; Mr R. STRANDBERG, MTS M. WEBSTER, Mr J. WILDMERDING, Acting Director, Washington National Gallery of Art. M. D. ALCOUFFE, Prof. J. ANTHONY, MM. J.-P. BABELON, Ch. BAULEZ, Ph. BÊCHU, Mme F. BEU- LIN, M. BIANCHERI, comte R. de BILLY, comtesse Ph. de BOISSIEU, M. Ph. BOUCHET, Mme E. BRUGE- ROLLES, MO, MLLE C. CONSTANS, le CRÉDIT NATIONAL : M. VILETTE, comte J. de CRUSSOL d'UzES, Mmes F. DESVERGNES, N. FELKAY, MM. J. FERAY, J. FOUCART, M. GALLET, Me GAULLIER, mar- quis de GANAY, comte J.-L. de GANAY, comte M. de GANAY, Mmes M.-N. de GARY, GARRIGOUX, C. GRODECKI, Ch. HERNU, M. C. HOHL, Mlle N. JOLY, M. JUBERT, Mlle LACROCQ, M. Y. LAISSUS, baronne de LASSUS, M. G. de LASTIC, MM. Y.-M. LERI, G. MABILLE, F. MACE de LÊPINAY, la MAISON de l'AMÉRIQUE LATINE: M. JORGENSON, Mme GARA y ; la MAISON de la CHIMIE: M. A. de LA RAUDIÈRE; comtesse G. de MARCIEU, MMES D. MATERNATI-BALDOUY, S. MAILLARD, D. MÜLLER, M.-Th. PELOU, le colonel PIERRE, MM. H. POUPÉE, A. PRADERE, Ch. PRÉVOST-MARCILHACY, les RELIGIEUSES DU SACPÉ-COEUR : Mère BLAIRE; M. J.-P. REVERSEAU, Mlle F. REYNAUD, Me ROBINEAU, M. P. ROSENBERG, comtesse de SAINT-LÉON, M. E. de SAINT-SIMON, Mme N. SALAT, Prof. H. J. SCHUBNEL, Mme M. SEVIN, M. Ph. SOREL, Prof. F. SOUCHAL, M. C. SOUVIRON, vicomtesse de TALHOUET, Prof. D. TERNOIS, Les VIEILLES MAISONS FRANÇAISES : Mme LEHIDEUX; le comte A. de WARESQUIEL ; le général WOIZARD. Ma reconnaissance va également vers Mmes M. AURILLAC, M. DUMONT, H. RIMBERT, B. HODENT, Maires-Adjoints du VIIe , Mme GEv AUDAN, Directeur du Cabinet du Maire, M. FOISEL, Secrétaire Général de la Mairie du VIJe. Nous remercions enfin les membres de la Société d'Histoire du V/Je arrondissement qui nous ont aidés pour le montage de l'exposition : M. DÉJARDIN, Mmes DERNIS, ENJALBERT DENFERT-ROCHEREAU, JAUME, Mlle A. LAMY, Mmes M. -F. POMMELET, G. PONS, du QUEYROIS, M. TANDONNET, Mlle J. VLNSOT; le Génie Civil : M. J.-P. BOURRET, Ingénieur en chef, M. BATHALA; les stagiaires qui ont participé à la rédaction du catalogue : Miles S. HUTINEL et L. PETIT; M. ST. CHARPENTIER de la Société Videartphot pour la photographie. Cette exposition est l'œuvre de la Délégation à l'Action Artistique de la Ville de Paris : M.-C. d'ALLEMAGNE qui a tout particulièrement suivi les dossiers, R. BORDEAUX-GROULD, H. de CAS- TILLA, A. CHATIN, D. LALOUR, J.-G. PAOLINI, M. PLANEL, chargée des relations publiques, F. VIC-DUPONT. Béatrice de ANDIA Déléguée à l'Action Artistique de la Ville de Paris COMMISSARIAT

Bruno PONS assisté de Brigitte GOURNAY.

COORDINATION

Section documentaire : Diana BAUDE. Section historique : Marie-Thérèse de TRUCHIS de LAYS. Catalogue : Pierre MOREL.

Les monographies des hôtels et les notices du catalogue ont été rédigées par :

Sylvie ALLERMOZ-WALLEZ S. A.-W. Felia BASTET F.B. Christian BAULEZ C. B.

Michel BORJON M. B. Rose-Marie CARPIER-BIENFAIT R.-M. C.-B. Martine CONSTANS M. C.

Jean COURAL J. C. Chantal GASTINEL-COURAL Ch. G.-C.

Brigitte GOURNAY B. G. Colette LAMY-LASSALLE C. L.-L. Thomas de LUYNES Th. de L.

Françoise MAGNY F. M. Claude MIGNOT C. M. Bruno PONS B. P. Marianne ROLAND-MICHEL M. R.-M. Marie-Thérèse de TRUCHIS de LAYS M.-Th. de T.

AVERTISSEMENT

En dépit de son titre cette étude n'est pas à proprement parler topographique. Elle a été délibé- rément consacrée aux hôtels de la rue Saint-Dominique, en général peu étudiés. Les édifices et établissements religieux ont donc été écartés, leur zone d'influence ne pouvant être limitée à une seule rue du faubourg. Certains ont d'ailleurs déjà fait l'objet d'études particulières et méri- teraient une exposition à part entière pour les regrouper. Toutefois l'habitat privé dans les couvents de Bellechasse et de Saint-Joseph a été retenu pour donner une vision cohérente de l'habitat aristocratique au faubourg. Ce choix a pour conséquence de réduire à sa plus simple expression la portion de la rue Saint- Dominique au Gros Caillou. Les manufactures, l'hôpital militaire et les différents bâtiments de service devraient être rassemblés dans une future exposition consacrée à ce quartier dans son ensemble. Il a paru important cependant de faire le point sur l'histoire de l'hôtel de Béarn, création de la fin du xixe siècle. Il n'était pas possible d'évoquer l'ensemble des personnages, fussent-ils importants, ayant vécu rue Saint-Dominique. C'est pourquoi les évocations sont limitées aux bâtiments étudiés en fonction de l'exposition et des thèmes retenus. Nous avons essayé de concilier deux objectifs : livrer des études souvent inédites des monuments de la rue et donner à voir avec plaisir au visiteur. B.P. - B.G. I. Portrait de Joseph Bonnier de La Mosson dans son cabinet par Jean-Marc Nattier. Washington, National Gallery of Art. II. Le cabinet de physique de Joseph Bonnier de La Mosson par Jacques de Lajoüe. Belgique, collection baron W de Traux de Wardin. III. Dessus-de-porte du cabinet de l'hôtel Molé peint par Charles-Joseph Natoire, sculpture ornementale par Nicolas Pineau. Ancien hôtel de Roquelaure, 244, boulevard Saint-Germain. IV. Plafond du salon de compagnie de l'hôtel Kinsky peint par Simon Julien dit Julien de Toulon. Ancien hôtel de Kinsky, 55, rue Saint-Dominique. V. Pupitre en trépied sculpté en 1779 par Gilles-Paul Cauvet pour le salon de musique de l'hôtel de Kinsky. Musée national du château de Versailles et de Trianon. Lemonnier (L.-P.) ar. 192, 198 Maelrond (T.-H.-S.) 49 Miromesnil (marquis de) 69 Lemoyne (J.-L.) sc. 152 Magan (E.) 49 Moench (S.-F.) pe. dec. 124, 125 Lempereur 61 Magnée (G.-R.) 209 Molé (E.-F.) 165, 166 Lemuet (P.) ar. 54, 55, 56 Magny ((A.) ing. 152, 153, 154 Molé (M.) 166 Le Nain pe. 58 Maillé (duc de) 183 Molé (M.-F.) 165, 166 Lenoir (J.-M.) 166 Maillé (duchesse de) 70 Mollet (M.-M.) 102 Lenormand (Ch.-G.) 49 Maillebois (de) 74 Monaco (prince et princesse de) 134, 135, 136 Lenormand de Mézy (S.-F.) 47, 49 Maine (duc du) 187, 188 Monceau de Nollant (M.-Ch.) 203 Léon (prince de) 164 Maineville de Roncherolles 47, 51 Mondon pe. 69 Le Pas Dubuisson ar. 203 Maintenon (F. de) 190 Monesterol (A.-F. Solar de) 112 Lepautre (A.) ar. 52 Maisons (marquis de) 73 Monneron 43 Le Peletier de Montmelian (L. marquis) 116 Malesherbes (C.-G.) 192 Monnier (M.) 84 Le Peletier de Mortefontaine (M.-M.) 210 Malon de Bercy (A.) 42 Monnot (M.-C.) sc. 119 Lepelletier de La Houssaye 148 Mangon (H.) 84 Monnoyer pe. 215 Lepileur de Brévanne (M.-H.) 113 Manneville (Ch.-J. de) 209 Montagu (Lady) 117 Leprestre 44 Mansel ma. 95 Montaignac (de) 211 Leprince (J.-A.) pe. 61, 98 Marais (A.) ma. 106 Montalembert 85 Leprince (L.-F.) sc. mar. 119, 120,121, 122 Marais (M.) 190 Montalivert (cte de) 196 Le Ragois de Bretonvilliers (M.-H.) 97, 98 Marcel (M.) 51 Montausier (duc de) 70 Le Riche (A.) 148 Marchand dec. 58 Montebello (J. Lannes duc de) 125 Lerembour 196 Marchand 78 Montespan (F. de) 70, 89, 187, 188, 191 Le Rouge 61, 205 Marcieu (G. de) 210 Montesquieu 89, 189, 204 Leroux (J.-B.) ar. 73, 151, 164, 165 Maréchal (N.) ma. 208 Monteynard (marquis de) 69 Le Roy (J.) hor. 153 Marentin (J.-B.) poêlier 70 Montfort (duc de) 57 Lescoffier (E.) 49 Marescot (Gai) 70 Monti (abbé de) 153 Lesdiguières (duchesse de) 177 Marais (J.) ar. et gr. 55, 56 Montigny pe. dor. 122, 125 Le Sueur (E.) pe. et dor. 58 Marguerite poêlier 124 Montmont (N.-V. cte de) 208 Lespinasse (A.) 49 Marialva (marquise de) 136 Montmorency (Mal duc de) 59 Lespinasse (J. de) 186, 188, 189 Marie-Antoinette 116, 117, 122 Montmorency de Robecq (A.-A.) 45 L'Espine (N.) ar. 181 Marie-Louise 90 Montmorency (A.-L. duc de) 99 Letang (P.) ma. 106 Marie-Thérèse 114, 116 Montmorency (A.-C.-F. de) 43 Léthière pe. 194 Mariette (J.) gr. 69, 177, 191 Montmorency (A.-L.-R. de) 106, 107, 108 Le Tonnelier de Breteuil (Ch.) 83 Marin (J.-Ch.) sc. 124 Montmorency-Luxembourg (Ch.-S. de) 45 Leuret med. 211 Marmontel 186, 192 Montmorency-Luxembourg (A.-E. de) 108, Le Vau (L.) ar. 52 Marot (J.) pe. ar. gr. 51, 52 111 Le Vayer (R.) 151, 152 Marsan (comtesse de) 43 Montmorency-Luxembourg (Ch.-L. de) 79 Le Veneur de Tillières (A.-G.) 69 Martin (J.) 49, 178 Montmorency-Luxembourg (P.-S.) duc de Lévis (de) 59 Martin pe. 178 Châtillon 188 Lévis-Mirepoix (de) 210 Martin (R.) 208 Mora (cte de) 186 Lhérand de Saint-Germain (Y.-L.) 79 Masparault (H. de) 56 Moras (cte de) 85 Liedkerke de Beaufort 128 Massillon 188 Moreau Desproux ar. 58 Ligerot de Beauvais (J.-F.) 50 Masson hor. 186 Moreau de Séchelles 155 Ligne (Ch.-L. prince de) 116 Mathon (A.-G.) 119,121, 122,123 Morel de Vindé (C.-M.) 47 Lignerac (C.-J. Robert de) 89, 90, 91 Mathon (F.) pe. dor. 119, 121, 122, 123 Morel 113 Lignerac de Caylus 90 Matignon (C.-A. Mal de) 42 Morellet (abbé) 186, 192 Lima (J.-M. de) 165, 183 Matignon (comtesse de) 43 Morillon sc. 106 Lionne (marquise de) 188 Matignon (F. sire de) 42 Morin (M.-M.) 209 Liszt (F.) mus. 87 Matignon (H. sire de) 42 Morton-Jones (T.) 49 Locquet de Grandville (C. de) 182 Matignon (J. de) 42 Mouchy (marquis de) 191 Loire (J.-B.) ar. 54, 56 Matignon (J. de cte de Thorigny) 42, 79 Moulier (G.) 45, 56 Loménie de Brienne 186, 192 Matignon (L.) Mgr 42 Mouret ar. 104, 105, 106, 110, 204, 205 Londe (A.) 75 Matignon (M.-T.-A. marquis de) 42 Mozart (W.-A.) 118 Lordat (ctesse de) 199 Matignon (A.-L.-C. de) duchesse de Montmo- Muller (J.) br. 121, 122 Lorges (duc et duchesse de) 188 rency 43 Murillo (B.-E.) pe.104 Lorraine (prince de) 167 Maulévrier (R.-E. marquis de) 188 Louis XIV 42 Maupeou (de) 165 Louis XV 116,183 Maupertuis 204 Louis XVI 210 Mazain (P.-Y.) 191 Napoléon 1er 90,167,168,195 Louis-Dreyfus (L.) 128 Mazarin (marquise de La Vrillière, puis Narbonne-Pelet (E. de) 59 Louis-Philippe 137, 168, 169 duchesse de) 190, 191, 198 Natoire (Ch.) pe. 57, 61, 165, 166 Louraille (G.-M. de) 151 Mazeret 108, 111 Nattier (J.-M.) pe. 151, 152, 155 Lude (duc et duchesse du) 150, 151, 155, 177 Mengs (R.) pe. 167 Necker (J. de) 189 Luynes (duc de) 57, 58,68 Mercken (J.-K.) facteur de forte-piano 118 Neefs (P.) pe. 152 Luynes (duchesse de) 60 Mercy-Argenteau (cte de) 116 Nelson (H.) dec. 128 Luynes (Ch. d'Albert) 57, 58 Merlin (E. baron de) 210 Neuchatel (prince et princesse de) 57, 68 Luynes (H. d'Albert duc de) 60 Merlin de Douai (Ph. A.) 210 Neuville (A. de) pe. 215 Luynes (L.-C. d'Albert duc de) 54, 55, 57 Mérode (A. de) 100 Nicolay (A. marquis de) 91 Luynes (L.-J. duc de) 58, 59 Mestre ing. 206 Nieul (A.-M. marquis de) 95 Luynes (P. d'Albert cardinal de) 58, 59,60 Metsys (Q.) pe. 152 Nilson (L.) 87 Luynes (duc de) 188 Meunier (M.) 148 Nivert med. 215 Luxembourg (duchesse de) 189 Mézières sc. 125 Nizéépe. 192 Luxembourg Mal 42 Michaut 188 Noailles (Mal de) 103 Michelez hor. 136 Noailles 205 Mac Donald (S.-M.) 45 Mignard pe. 70 Noblot 205 Madame Mère (L. Bonaparte dite) 188, 193, Millin 167 Noël (J. et N.) 44 194,195, 196, 197 Mirepoix (P.-G. Levy duc de) Mal 188, 209 Noël (A.) 208 Noël pe. dor. 121, 122 Poultier sc. 182 Sablet pe. 194 Nollet (abbé) 153 Poussin ta. 196 Sabran 59 Poussin (N.) pe. 42, 102, 103, 104 Sachot (M.-A.) 95 Poyanne (marquis de) 69 Sagan (prince et princesse de) 127, 139, 140 O'Brien de Clare (L.) 83 Poyet (B.) ar. 156 Saillant (marquis de) 178 Ogden (I.) 49 Sainctot (E. de) 177 Orléans (L.-A. duchesse d') 126, 168, 169, 214 Prévost du Perne 48, 49 Saint-Aignan (duc de) 167 Orléans (L.-Ph.-J. duc d') 121 Prie (marquise de) 190 Proude (P.-M.) 83 Saint-Aignan (marquise de) 188 Orléans (B. princesse d') 121 Proust (M.) 210 Saint-André (A. de) 48 Orloff (princes) 108, 109 Saint-Blancard (marquis de) 74 Orval (A. duchesse d') 53 Prud'homme (N.) ma. 44 Saint-Blancard (E.-A. marquis de) 108 Osmont (G.) 111 Puget (ctesse de) 198 Puget de Barbentane (G.) 47 Sainte-Beuve 85 Oudry (J.-B.) pe. 61, 166, 178, 190, 192 Saint-Fargeant (de) 70 Ozy (A.) 87 Saint-Fargeau (de) 156 Racine (J.) 57 Saint-Florentin (cte de) 191 Paignon-Dijonval 178 Raguideau (P.-R.) 178 Saint-Germain (marquis de) 79 Paillet 197 Randon de Boisset 61 Saint-Hilaire de Mormez (A. marquis de) 52, Paillet (A.-J.) 61 Raoux (J.) pe. 152, 154 53 Palffy d'Erdôd 114, 116 Raphaël pe. 192, 194, 195 Saint-Lambert 186 Palissy (B.) 139 Raverat (prince de Léon) 170 Saint-Luc (F. d'Espinay, marquis de) 209 Pajot d'Onsembray 153 Régnier 195 Saint-Luc (M.-A. d'Épinay de) 209 Pandin de Narcillac (L.-P. cte) 70, 156 Reichardt 194 Saint-Martin ar. 69 Panetier pe. et chim. 138 Reille 127 Saint-Maur (P.) 49 Parabère de (J.-C.-B. ctesse de) 116 Rémond (F.) br. 120, 121 Saint-Simon (C. duc de) 42 Pascal men. 122, 123, 125 Rémy (P.) pe. 60, 61 Saint-Simon (C. de abbé de Jumièges) 148 Pasquier (B.-J.-J.) ma. 122, 123 Renard ar. 106 Saint-Simon (L. duc de) 78, 83, 89, 147, 148, Pasteur (L.) 84 Reni (G.) pe. 195 186, 187, 189 Pelletier sc. 191 Renié ar. 197 Saint-Simon Sandricourt (Mgr) 148 Pellot (M.) 147, 148 Renon (A.) pe. 61 Saissac (marquise de) 57, 155 Penthièvre (duc de) 74, 168, 188 Restout (J.) pe. 57, 60 Salignac de la Mothe Fenelon (M.-L.) 47, 49 Percenet ar. 188 Réveillon 126 Salm (M. ctesse de) 69 Percier ar. 138, 168 Rez (M.-M. de) 209 Salmour (J.-G. cte de) 116 Périgny (E.-A. de) 50 Richard ar. 154 Sanson (E.) ar. 56, 59 Perrachon (B.) 106 Richelieu (duchesse de) 181, 191 Sartines (A.-G. de) 116 Petit ar. 136 Richer (P.) 74 Saulmeur de Villeronde (L.-D. de) 49 Petit (E.) 48, 49, 208 Ridouet de Sancé (de) 46, 47 Saulx de Tavannes (cte et ctesse de) 83, 85 Petit-Radel ar. 70 Riesener (J.-A.) eb. 60 Saulx de Tavannes (marquis de) 98 Petitbon (Th.) ch. 187 Rigaud (H.) pe. 95, 96 Saumery (L.-M. marquis de) 178 Petrel dor. 170 Robbia della (L.) 138, 139 Sauvage men. 58 Piccini (N.) mus. 192 Roberge (M.-G.) 46 Sauvageot (E.) 208 Pichler 167 Robert (H.) pe. 59,61, 192 Scépeaux de Beaupréau (L.-A. de) 95 Picon ma. 106, 110 Rochechouart (F.-J. cardinal de) 69 Scheffer (A.) pe. 85 Picquart 210 Rochechouart de Mortemart (C.-V. de) 108 Scherer (H.) 79 Picquigny (duc de) 155 Rochford (cte de) 155 Schhlegel 194 Pierre (J.-B.) pe. 61 Rogers-Rugoisant (G.) 49, 50 Schoene facteur de forte piano 118 Pigalle (J.-B.) sc. 96 Rohais (T.) ma. 187 Segneri (P.) 117 Pillet-Will 140 Rohan (princesse de) 69 Séguier (M.) 57 Pineau (N.) sc. 69, 70, 165, 170 Rohan (L. prince de) 118 Séguier chancelier 151 Picquet de Sautour (A.) 181 Rohan (L.-B. de) 165 Séguy (F.) 192, 193 Pissot 178 Rohan (cardinal de) 43 Seignelay (marquis de) 78, 106 Pitoin (C.) sc. 105 Rome (M. de) 208 Seillière (A.-J.-M. princesse de Sagan) 127, Planat (P.) 214 Roosevelt (B.) 87 139, 140 Plancy (baronne de) 82 Roquelaure (de) 177 Seillière (C.-Z.) 127 Plessis-Châtillon (J. et F. de) 42 Roquelaure (J.-A. Mgr de) 116 Seillière (F.-F.-A. baron) 127, 139, 140 Plessis de Granville (L.-R. du) 47 Roquelaure (duc et duchesse de) 150, 164, 165 Seillière (M.-F.-A. baron) 128 Plessis Villette (P.-C. marquis de) 166 Roquelaure (marquise de) 177 Seillière (M.-N.-R. baron) 127 Pluchart 86 Rosalba (R.-A. dite Cariera) pe. 104 Seligman (J.) 140 Pluvinet (P.-J.) men. 120, 122 Rosambo 166 Selvois (O.) 42 Poelembourg pe. 61 Rossi (A.-E.) 195, 196, 197 Semonin (C.-F.) 209 Poerson (Ch.) pe. 61 Rossini mus. 87 Sené J.-B. men. 70, 195 Poirier (P.) 177 Rothschild (A. et G.) 140 Sene 195 Poisson (J.-M.) ar. 147 Roujault 45 Senectere (H. cte de) 48 Polignac (duc et duchesse de) 43 Rousseau (J.) ma. 182 Sénovert (E.) 43 Polignac (M. de) 48 Rousseau (J.-J.) 117 Sens (Mlle de) 188 Pomairols (C. de) 128 Rousseau (P.) 47 Sève (C. de) 164 Pompadour (A. marquise de) 49, 122 Roussillon de Changy (N. cte de) 209 Sheburn (Lord) 186 Pons (princesse de) 165 Rouxel de Médavy et de Grancey (L. cte de) 85 Siéyès 136 Ponsard (J.) 208 Roye (cte et ctesse de) 128 Simiane de Gordes (L.-A. de) 44 Pont de Veyle 189 Royer sc. 70 Simonet (J.) ch. 110 Simonnet ar. 191 Porquet (C.-J.) ent. 113 Ruffec (duc de) 148 Portail (A.) 148, 209 Ruffec (marquis de) 184 Sommer facteur d'orgues 155 Portail (F.) 56 Rudler 45 Sommières (marquis de) 188 Portail (J.-L.) 151, 153 Ruelle (J.-C.) 43 Soutereau de Quincize (A.-S.) 106 Potain (N.-M.) ar. 47 Rupelmonde (cte et ctesse de) 74 Soymonoff (A.-S.) 85 Potier de Gesvres 182 Russel duc de Bedford (J.) 155 Spinola (A.-F.) 103, 105 Poulain de Beaumont (F.) 182 Rykoff 140 Staël (A. de) 91