Rapport Feux 2013
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2013 CSE Rapport sur les feux détectés par les capteurs MODIS (1er octobre 2012 - 31 mai 2013) Centre de Suivi Ecologique Pour la Gestion des Ressources Naturelles Rapport d’étape sur les feux détectés par satellite du 1er octobre 2012 au 31 mai 2013 RESUME Cette année, 762 921 hectares de terre ont été ravagés par les feux. La plupart de ces feux ont eu lieu dans la moitié sud du pays. La région de Tambacounda est la plus touchée avec 255 986 hectares de terre brûlée soit 1/3 du total national. On constate une nette augmentation des superficies brûlées entre le mois d’octobre et novembre, passant de 22 115 ha à 129 079 ha. Cette tendance s’est maintenue entre novembre et décembre mais dans une moindre mesure. En effet, de 129 079 ha en novembre, on est passé à 149 239 ha soit une augmentation de près de 16%. Le mois de janvier est marqué par une baisse de 40% des incendies par rapport à décembre. Cette baisse est suivi d’une hausse au mois de février qui est le mois qui a enregistré le plus de feux avec 185 768 ha soit 24% du total de la saison (1er octobre 2012- 31mai 2013). Il s’en est suivi une diminution constante des superficies brûlées marquant le début de la disparition des incendies. 3.9% de la superficie totale nationale a été visitée par les flammes durant cette saison. Les régions de Sédhiou et Kédougou sont les plus affectées avec respectivement 11% et 10.16 % de leur territoire brûlé. L’arrondissement de Missirah avec 70 815 ha a enregistré la plus grande superficie brûlée durant cette saison. On note une hausse des superficies totales brûlées par rapport à la dernière saison (1er octobre 2011 – 31 mai 2012). En effet, de 726 102 on est passé à 762 921 ha, soit une augmentation de 6.65%. 2 SOMAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………………….4 I-/Analyse mensuelle des feux observés……………………………………………………………………………….5 I-1/ Octobre 2012……………………………………………………………………………………………………..5 I-2/ Novembre 2012…………………………………………………………………………………………………..6 I-3/ Décembre 2012…………………………………………………………………………………………………..7 I-4/ janvier 2013…………………………………………………………………………………………………………9 I-5/ Février 2013………………………………………………………………………………………………………10 I-6/ Mars 2013……………………………………………………………………………………………………..….12 I-7/ Avril 2013………………………………………………………………………………………………………….13 I-8/ mai 2013……………………………………………………………………………………………………………15 II- Synthèse des feux observés du 1er octobre 2012 au 31 mai 2013……………………………………17 CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………………….24 3 INTRODUCTION Le Sénégal subit chaque année d’énormes dégâts liés aux feux de brousse. C’est ainsi que les ressources fourragères qui constituent la base de l’alimentation du bétail sont les plus touchées par les feux. En outre, ils représentent une véritable menace pour les services des écosystèmes forestiers. Pour faire face à cette calamité, l’Etat du Sénégal a initié depuis des années des programmes de suivi et d’évaluation des feux de brousse. C’est dans ce cadre que le Centre de Suivi Ecologique (CSE), depuis 1990, utilise les techniques spatiales pour le suivi des feux de brousse 1. 1 Après avoir utilisé l’imagerie NOAA jusqu’au début des années 2000, le CSE s’appuie présentement sur une méthode basée sur l’exploitation de l’imagerie MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer) pour estimer les superficies brûlées. L’instrument MODIS, grâce à ses capteurs thermiques, parvient à détecter les anomalies thermiques dues à la présence de feux à la surface de la terre. Tous les pixels présentant des anomalies thermiques sont ensuite analysés grâce à un algorithme de détection développé par l’Université du Maryland. Cet algorithme qui exploite la forte émission de la radiation infrarouge, permet de mieux discriminer les feux des autres objets de surface, afin d’extraire seulement les pixels ayant effectivement brûlés. Chaque pixel retenu comme brûlé est affecté d’un seuil de confiance compris entre 0 et 100%. Le CSE, dans le but d’une utilisation fiable des données MODIS, a effectué en 2010 une campagne de vérification sur le terrain (CSE, 2010). Cette mission a permis de constater que seuls les pixels avec un seuil de confiance supérieur ou égal à 48% sont visibles sur le terrain. Par contre, les feux dont l’intervalle de confiance est compris entre 48 et 74% sont de faible intensité du fait essentiellement du taux d’humidité élevé dans les végétaux au moment du passage du feu ou à une forte densité de ligneux de sous-bois qui ne permet pas la propagation rapide de l’incendie. Les incendies dont l’intervalle de confiance compris entre 75 et 100% constituent de véritables feux de brousse très violents qui ravagent tout sur leur passage. A l’issue de cette mission, il a été décidé que seuls les pixels avec un seuil de confiance supérieur ou égal à 75% seront retenus dans le calcul des feux brousse. 4 I-/Analyse mensuelle des feux observés I-1/ Octobre 2012 Le mois d’octobre coïncide avec le démarrage des feux au Sénégal. La figure-1 montre que les premiers feux sont concentrés dans le triangle Ranérou-Tambacounda-Kidira. Quelques poches ont été également observées dans la région de Kaffrine et dans le sud du département de Podor. Au total 22 116 hectares de terres on été brûlés durant le mois d’octobre (Tableau-2). Figure-1 : feux observés par le capteur MODIS sur l’ensemble du territoire national durant le mois d’octobre 2012. Tableau-2 : superficies brûlées par région, mois d’octobre 2012. Régions Superficies brûlées Kaffrine 691 Kédougou 314 Matam 6 777 Saint-Louis 3 309 Tambacounda 11 025 Total Général 22 116 Durant le mois d’octobre, l’arrondissement de Boynguel Bamba est le plus touché suivi de celui de Koulor (figure-2). 5 3,500 3,000 2,500 2,000 1,500 Superficie (ha) Superficie 1,000 500 0 Figure-2 : Superficies brûlées par arrondissement, mois d’octobre 2012. I-2/ Novembre 2012 Le mois de novembre marque une recrudescence des feux. La figure-3 montre une concentration des feux au sud-est de l’axe Kaffrine-Matam avec une propagation dans la région de Kédougou qui enregistre ses premiers cas de feux. Au total 129 080 hectares on été ravagés par les feux durant ce mois (Tableau-3). Figure-3 : feux observés par le capteur MODIS sur l’ensemble du territoire national durant le mois de novembre 2012. 6 Tableau-3 : superficies brûlées par région, mois de novembre 2012. Régions Superficies brûlées Tambacounda 92 746 Matam 17 971 Kaffrine 10 881 Kédougou 6 218 Saint-Louis 840 Kolda 342 Kaolack 78 Louga 4 Total général 12 9080 L’arrondissement de Boynguel Bamba, avec 26 815 ha de terre brûlée, soit un peu plus de 20% du total national, est l’arrondissement le plus touché durant le mois de novembre. Il est suivit par les arrondissements de Keniéba, Kouthiaba Ouolof et Koussanar (Figure-4). 30,000 25,000 20,000 15,000 10,000 Superficie (ha) Superficie 5,000 0 Figure-4 : Superficies brûlées par arrondissement, mois de novembre 2012. I-3/ Décembre 2012 Au total 149 238 hectares ont été ravagés par les feux. On observe beaucoup de cas de feux à l’extrême sud-est du pays notamment dans la région de Kédougou (figure-5). Cette région a enregistré à elle seule un peu plus de 45% du total national. Durant le mois de décembre, toutes les régions du pays ont été touchées à l’exception de Ziguinchor et Dakar qui n’ont enregistré aucun cas de feu (Tableau-4). 7 Figure-5 : feux observés par le capteur MODIS sur l’ensemble du territoire national durant le mois de décembre 2012. Tableau-4 : superficies brûlées par région, mois de décembre 2012. Régions Superficies brûlées Kédougou 67 944 Tambacounda 57 988 Kaffrine 9 793 Kolda 7 170 Matam 2 567 Sedhiou 1 332 Saint-Louis 875 Fatick 520 Thiès 471 Louga 313 Diourbel 187 Kaolack 78 Total général 149 238 L’arrondissement de Missirah est le plus touché, elle est suivie par les arrondissements de Sabodala, Bandafassi et Bembou (figure-6) 8 30,000 25,000 20,000 15,000 10,000 Superficie (ha) Superficie 5,000 0 Figure-6 : Superficies brûlées par arrondissement, mois de décembre 2012. I-4/ Janvier 2013 La figure-7 montre une forte concentration de cas de feu au sud-est du pays. Néanmoins quelques poches sont visibles dans les régions de Tambacounda, Kaffrine et dans une moindre mesure dans les régions de Kaolack et Matam. Au total 89 547 hectares ont été ravagés, ce qui représente une baisse de 40% par rapport au mois de décembre. La région de Kédougou avec 36 661 hectares, soit un peu plus de 40% du total national est en tête. Elle est suivie par la région de Tambacounda qui a enregistré 26 689 ha (Tableau-5). Figure-7 : feux observés par le capteur MODIS sur l’ensemble du territoire national durant le mois de janvier 2013. 9 Tableau-5 : superficies brûlées par région, mois de janvier 2013. Région Superficies brûlées Kédougou 36 661 Tambacounda 26 689 Kolda 15 819 Kaffrine 2 830 Sédhiou 2 193 Matam 1 613 Louga 1 276 Saint-Louis 1 084 Thiès 471 Fatick 441 Ziguinchor 392 Kaolack 78 Total général 89 547 Comme pour le mois de décembre, l’arrondissement de Missirah avec 17002 hectares de terres brûlés, est le plus touché. Il est suivi par les arrondissements de Bandafassi, Bembou et Sabodala (figure-8). 18,000 16,000 14,000 12,000 10,000 8,000 6,000 Superficie (ha) Superficie 4,000 2,000 0 Figure-8 : Superficies brûlées par arrondissement, mois de janvier 2013. I-5/ Février 2013 Le mois de février est marqué par une propagation des feux dans la région de Ziguinchor.