E18000040/97
Département de la Réunion
Commune de Salazie
ENQUETE PUBLIQUE
Projet d’élaboration du plan de prévention des risques (PPR) naturels prévisibles de la commune de Salazie relatif aux phénomènes d’inondation et de mouvement de terrain.
Arrêté du Préfectoral n° 2018-2426/SG/DCL/BU du 03 décembre 2018 Enquête publique du 21 décembre 2018 au 19 février 2019 Commissaire enquêteur : Béatrice VITTOZ
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RAPPORT D’ENQUETE
PPRN de Salazie - EP du 21/12/2018 au 19/02/2019 1
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SOMMAIRE
CHAPITRE 1 - GENERALITES ...... 3 1.1 PREAMBULE ...... 3 1.2 OBJET DE L’ENQUÊTE ...... 3 1.3 CADRE JURIDIQUE ...... 4 1.4 DEROULEMENT DE LA CONCERTATION PREALABLE ...... 6 1.5 LE PROJET ...... 8 1.6 LE DOSSIER D’ENQUÊTE ...... 15 2 - L’ORGANISATION ET LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE ...... 16 2.1 MISE A LA CONNAISSANCE DU PUBLIC...... 16 2.2 MISE A DISPOSITION DU DOSSIER ET DU REGISTRE ...... 18 2.3 DEROULEMENT DES PERMANENCES ...... 18 2.4 INFORMATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR ...... 19 2.5 CLOTURE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE ...... 21 3 – EXAMEN DES OBSERVATIONS RECUEILLIES ...... 21 3.1 RECEPTION DE PUBLIC ...... 21 3.2 COURRIER REMIS ...... 21 3.3 OBSERVATION VIA LE SITE INTERNET DE LA DEAL ...... 21 3.4 OBSERVATIONS RECUEILLIES SUR LES REGISTRES OU DURANT LES PERMANENCES ...... 21 3.5 PROCES VERBAL DE FIN D’ENQUETE ET REPONSE DE LA DEAL ...... 27 3.6 ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC, DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES ET REPONSES DU MAÎTRE D’OUVRAGE ...... 27
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CHAPITRE 1 - GENERALITES
1.1 PREAMBULE
La commune de Salazie est la commune la plus sensible aux risques naturels de l’île de la Réunion. Le territoire de la commune est affecté par des phénomènes de mouvements de terrains et/ou d’inondations. De plus, les caractéristiques climatiques, hydrologiques et géologiques qui impactent le cirque favorisent la formation de mouvements de versants qui peuvent être de très grande ampleur entraînant parfois des conséquences mortelles pour la population.
L’élaboration de ce PPR a été confiée au service instructeur des PPR de la DEAL (SPRINR). Il est présenté à l’enquête publique afin de continuer la mise en œuvre d’une politique publique de prévention visant à assurer la sécurité des personnes et des biens et à réduire durablement la vulnérabilité du territoire.
1.2 OBJET DE L’ENQUÊTE
L’objectif d’un PPR est de «délimiter les zones exposées aux risques naturels (secteurs inconstructibles et ceux soumis à prescriptions), ainsi que de définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde à y mettre en œuvre, tant par les particuliers que par les collectivités publiques. »
Le préfet de la réunion a prescrit, par l’arrêté préfectoral n° 2018-2426/SG/DCL/BU du 03 décembre 2018, l’ouverture sur le territoire de la commune de Salazie, d’une enquête publique concernant le projet de plan de prévention des risques naturels prévisibles relatif aux phénomènes d’inondation et de mouvement de terrain au titre du code de l’environnement.
Sont donc pris en compte, pour l’élaboration du Plan de Prévention des Risques de la commune de Salazie les phénomènes d’inondations (hors submersion marine) et les phénomènes de mouvements de terrain (hors érosion côtière).
Je rappelle plus loin le contexte réglementaire qui l’encadre et sa place au sein de la démarche des plans de préventions des risques naturels prévisibles.
En matière de sécurité face aux risques naturels, l’action de la collectivité prend quatre formes principales :
- L’information sur les risques est un droit pour les populations menacées. Cette information est organisée par le préfet et les maires dans les conditions fixées par le décret du 11 octobre 1990 et par la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 ;
- La gestion prévisionnelle des crises s’appuie sur des systèmes d’alerte et s’organise dans les plans de secours spécialisés mis en œuvre par l’état et les collectivités ;
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- Les travaux de protection à l’initiative des communes ou d’associations. Par la mise en place de dispositifs qui visent à réduire et à maîtriser les effets du phénomène naturel et à mettre à l’abri les personnes et les biens des dangers et des incidents qui lui sont liés. Des subventions peuvent être allouées dans le cadre de programmations pluriannuelles.
- La prévention est une démarche fondamentale à moyen et à long terme qui relève des communes qui doivent prendre en compte dans leurs documents d’urbanisme les risques connus et de l’Etat qui doit réaliser les Plan de Prévention des Risques (PPR) dans les zones menacées. La prévention consiste essentiellement à éviter d’exposer les biens et les personnes, par la prise en compte du risque dans la vie locale. Elle permet aussi des économies importantes en limitant les conséquences parfois dramatiques liées aux risques. En effet, un évènement majeur peut avoir un coût considérable : endommagement des biens privés et des infrastructures publiques, chômage technique, indemnisations, remise en état, coûts des personnels et des matériels mobilisés, sans compter les effets psychologiques.
Le PPR de Salazie s’inscrit dans cette troisième démarche.
L’objectif de cette enquête consiste à recueillir l’avis du public en général et notamment de l’ensemble des populations concernées par les dispositions élaborées par ce plan de prévention mis au point à la suite d’études et de remarques émises lors d’une concertation préalable, ceci avant la décision de son approbation par le Préfet de la Réunion.
1.3 CADRE JURIDIQUE
1.3.1 Procédure réglementaire du Plan de Prévention des Risques
Les Plans de Prévention des Risques naturels (PPRn) prévisibles sont encadrés et codifiés par le code de l’environnement, ils sont le seul document de cartographie réglementaire spécifique aux risques naturels. Leur contenu est fixé par l’article 40-1 de la loi du 22 juillet 1987 modifiée par l’article 16 de la loi du 2 février 1995 appelée loi Barnier relative au renforcement de la protection de l’environnement et transposé notamment dans les articles L.562.1 à L.562.9 du code de l’environnement.
Les grandes lignes de cette loi sont :
- Le développement de la concertation en association avec les collectivités locales ;
- La consultation des maires et leur avis sur le PPR ;
- Dans les communes couvertes par un PPR prescrit ou approuvé, l’obligation du maire d’informer la population sur les risques connus dans la commune et sur les moyens de prévention et de secours, au moins tous les deux ans ;
- La création des commissions départementales des risques naturels majeurs ;
- L’information des acquéreurs et des locataires de biens immobiliers sur les risques majeurs.
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1.3.2 Cadre juridique d’élaboration du Plan de Prévention des Risques
La commune de Salazie est dotée d’un Plan de Prévention des Risques mouvements de terrain approuvé par l’arrêté préfectoral n° 0561 du 09 mars 2005.
La procédure de révision du Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles sur la commune de Salazie a été prescrite par l’arrêté préfectoral n° 2018-1502/SG/DCL du 14 août 2018.
Plus précisément le projet de PPR de Salazie (et l’enquête publique qui en découle) a été élaboré en application des textes suivants :
- La loi n° 2003.699 du 30 juillet 2003 relative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages ; - Le décret n° 95.1089 du 5 octobre 1995 relatif aux plans de prévention des risques naturels prévisibles, modifié par le décret n° 2005-3 du 4 janvier 2005 ; - Le décret n° 2011-2018 du 29 décembre 2011 portant réforme de l’enquête publique relative aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement ; - Le décret n° 2011-2019 du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagement ; - L’arrêté préfectoral n°2018-1502/SG/DRCTCV/BCL du 14 août 2018 prescrivant l’établissement d’un plan de prévention des risques naturels (PPRn) prévisibles relatifs aux aléas « inondation et mouvements de terrain » sur la commune de Salazie ; - La délibération du conseil municipal de Salazie en date du 30 octobre 2018 ; - La décision n° E18000040/97 du tribunal administratif de Saint-Denis de la Réunion en date du 15 octobre 2018 portant nomination du commissaire enquêteur.
Les PPR établissent des dispositions réglementaires à partir de la connaissance du phénomène naturel et des enjeux du territoire. Le PPR comprend une note de présentation, un ou plusieurs documents graphiques et un règlement.
Le PPR est établi à l’initiative du Préfet et sous son autorité, par les services de l’Etat en concertation avec la commune concernée.
Après avoir été soumis à l’avis des organes délibérant des collectivités territoriales concernées, à la procédure de l’enquête publique et avoir été approuvé par arrêté préfectoral, le PPR a valeur de servitude d’utilité publique.
Il est opposable à tout mode d’occupation ou d’utilisation des sols et doit être annexé au plan local d’urbanisme (PLU) conformément à l’article L126-1 du code de l’urbanisme.
L’approbation du PPR rend obligatoire par le Maire de la commune d’un Plan Communal de Sauvegarde (PCS) dans un délai de deux ans à compter de la date de l’approbation par le préfet du département.
C’est un document d’aide à la décision pour la commune concernée par le développement de l’urbanisme, ainsi que pour tous les aménageurs publics ou privés.
Dès qu’un PPR est prescrit ou approuvé l’information « acquéreur-locataire » (AIL) est obligatoire lors de toute transaction immobilière.
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Il peut ouvrir droit à des financements par l’Etat au titre du Fond de Prévention des Risques Naturels Majeurs (FPRNM).
Le PPR peut être modifié, dès lors que la connaissance des risques a évolué et permet d’établir de nouveaux zonages réglementaires.
1.3.3 Assurances et infractions au PPR
La loi du 13 juillet 1982 a institué un régime particulier d’assurance, avec intervention de l’Etat, destiné à l’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles. Ce régime se fonde sur le principe de « la solidarité et l’égalité de tous les Français » devant les charges qui résultent des calamités nationales (Préambule de la Constitution de 1946, repris par celle de 1958).
Les contrats d’assurance garantissant les dommages d’incendie ou les dommages aux biens, ainsi que les dommages aux corps de véhicules terrestre à moteur, ouvrent droit à la garantie contre les catastrophes naturelles (art. L.125.1 du code des assurances).
Cette garantie est étendue aux pertes d’exploitation, si elles sont prévues par le contrat. L’extension de la garantie est couverte par une prime supplémentaire à taux unique.
Toutes les personnes physiques ou morales, autres que l’Etat, peuvent bénéficier de cette garantie, que les praticiens appellent « garantie Cat. Nat. ».
Toute infraction aux règles définies par le plan de prévention des risques est sanctionnée dans les conditions fixées par l’article 40-5 de la loi du 22 juillet 1987 (modifiée par la loi du 2 février 1995et transposée dans l’article L.562.5 du code de l’environnement). « Le fait de construire ou d’aménager un terrain dans une zone interdite par un plan de prévention des risques naturels prévisibles approuvé ou de ne pas respecter les conditions de réalisation, d’utilisation ou d’exploitation prescrite par ce plan est puni des peines prévues à l’article L.480.4 du code de l’urbanisme … » (extrait de l’article L.562.5 du code de l’environnement)
1.3.4 Expropriation et mesures de sauvegarde
Le PPR n’emporte aucune mesure d’expropriation. Par contre, des mesures de sauvegarde, et notamment des évacuations temporaires, méritent au moins d’être prises dans les plans de gestion des crises des communes pour des secteurs fortement exposés.
1.4 DEROULEMENT DE LA CONCERTATION PREALABLE
Le PPR est un document réglementant l’usage des sols et la construction en fonction d’aléas naturels caractérisés. Il est réalisé par les services de l’Etat et est le fruit d’une étroite collaboration avec les communes concernées. Tout au long de son élaboration, les acteurs locaux et les services institutionnels sont associés et consultés. Elle permet notamment aux élus locaux :
• De recevoir une information continue durant toute l’élaboration du projet • De corriger et d’affiner les corriger les cartographies d’étude par leur connaissance du terrain et des évènements qui s’y sont produits • D’informer les administrés sur le projet et de leur permettre de réagir
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• De débattre des solutions alternatives d’aménagement du territoire dans une optique de développement durable • De s’approprier le projet PPR • D’engager une réflexion sur les travaux de protection à effectuer, sur la gestion des risques en cas de catastrophe naturelle.
Bien que l’arrêté préfectoral du 14 août 2018 ait prescrit l’établissement d’un plan de prévention des risques naturels prévisibles de la commune de Salazie, le bilan de la concertation conformément à l’article 5 de l’arrêté préfectoral a débuté bien antérieurement. C’est à partir de la mi-juin 2016 qu’ont commencé les premières rencontres avec les services techniques de la mairie.
Les principales étapes de la concertation du PPRn ont été les suivantes : a)Réunion d’association (BRGM/DEAL/Mairie) et visites de terrain
- 24 juin 2016 : Réunion d’association (BRGM/DEAL/Mairie) - 15 décembre 2016 : Réunion d’association - 13 février 2017 : Réunion d’association - 3 octobre 2017 : Visites de terrain (secteurs de Mare à Vieille Place – Mare à Citrons – Mare à Martin – Bélier) - 30 novembre 2017 : Réunion d’association - 27 mars 2018 : Visites de terrain (secteurs de Mare à Vieille Place – Grand Ilet – Hell-Bourg) - 6 avril 2018 : Visites de terrain (secteur de Mare à Citrons) - 5 juillet 2018 : Réunion d’association et visites de terrain (secteur de Mare à Goyaves - 30 août 2018 : Visites de terrain (secteurs de Mare à Citrons – Grand Ilet – Bellevue – Mare à Vieille Place – Camp Lilas) - 19 septembre 2018 : Réunion d’association (présentation projet et remarques sur le projet de règlement) b) Concertation avec le public
- 14, 19 et 21 décembre 2017 : Réunions d’échange et d’information avec le public - Un dossier de concertation a été mis à la disposition des administrés en mairie mi-décembre 2017 c)Les consultations officielles
Après la phase d’élaboration et conformément aux dispositions de l’article R 562-7 du code de l’environnement le projet de PPR a fait l’objet de consultations officielles.
- Le 28 septembre 2018 les dossiers ont été transmis à : • la commune de Salazie • la Communauté Intercommunale de l’Est (CIREST) • la chambre d’agriculture de la Réunion • la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de la Réunion (DAAF) • l’office national des forêts (ONF)
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E18000040/97 d)Evaluation environnementale
Conformément à l’article R122-17 du code de l’environnement modifié par le décret n°2016-519 du 28 avril 2016, une demande « d’examen au cas par cas » a été adressée par le Préfet de la Réunion à M. le Président de l’Autorité Environnementale (CGEDD). Par sa décision du 25 juillet 2018, l’ Autorité Environnementale après l’examen au cas par cas sur la révision du plan de prévention des risques inondation et mouvements de terrain de Salazie (n°F-004- 18-P-0024) a décidé que ce projet de révision ne serait pas soumis à évaluation environnementale (Avis en PJ annexes).
1.5 LE PROJET
1.5.1 Rappel sur le principe d’élaboration d’un PPR De manière générale un PPRN est élaboré en quatre temps :
• Tout d’abord il y a la connaissance d’un phénomène naturel (ici l’inondation et le mouvement de terrain…), l’aléa qui engendre la réalisation d’une étude permettant de définir les zones concernées ainsi que les niveaux d’aléas en fonction de la fréquence et de l’intensité du phénomène ; • L’étape suivante est l’analyse des enjeux du territoire concerné par le phénomène naturel. Il s’agit de recenser et évaluer les différents enjeux (humains, socio-économiques, environnementaux…) pouvant être menacés par le phénomène ; • Du croisement de la connaissance des aléas et de l’analyse des enjeux résulte la détermination du niveau de risque : • Enfin, du niveau de risque découle le zonage réglementaire et le règlement.
L’aléa phénomène potentiellement dangereux, ne représente un risque que s’il concerne une zone où des enjeux sont présents. C’est la coexistence de l’aléa et de l’enjeu qui crée le risque.
1.5.2 Rappel des bases du projet Du fait de sa situation géographique, de ses caractéristiques climatiques et du dynamisme de sa démographie, l’île de la Réunion est une des régions françaises les plus exposées aux aléas naturels majeurs.
Comme en témoigne son histoire, la commune de Salazie est la commune la plus sensible aux risques naturels de l’île :
• Par son contexte géomorphologique : le cirque de Salazie correspond à une immense forme d’effondrement du Piton des Neiges, dont la morphologie a été façonnée au fil du temps par de nombreux épisodes volcaniques et par des phénomènes érosifs intenses. Salazie présente un paysage au relief très marqué ou les ravines découpent le terrain en plateaux plus ou moins étendus. • Par son contexte climatique : les vents dominants à la Réunion proviennent du secteur Est- Sud-Est ; bien que protégé par de hauts remparts le cirque de Salazie a une entrée orientée vers l’Est, ce qui a pour conséquence d’apporter des précipitations importantes sur le territoire communal.
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• Par la pluviométrie : Salazie est le plus arrosé des trois cirques de la Réunion, avec un régime de précipitations très marqué (moyennes annuelles comprises entre 2,5 et 5 m3 suivant la localisation dans le cirque). C’est un des secteurs de la Réunion les plus exposés aux épisodes cycloniques. Pour rappel il a été enregistré lors du cyclone Hyacinthe (janvier 1980) à Grand Îlet un cumul de 5240 mm au cours de la seconde quinzaine de janvier , pour un cumul annuel cette année-là inférieur à 7000mm. • Le territoire est impacté par un réseau de ravines qui contribue aussi à l’érosion très active à laquelle est soumis le cirque de Salazie.
1.5.3 Phénomènes historiques La connaissance historique des évènements recensés est principalement issue de l’analyse d’archives.
Mouvement de terrain
1875 : Ensevelissement du hameau de Grand Sable sous 18 millions de m3 de terrain, 62 victimes.
1980 Hyacinthe :
- Grand Îlet : Le passage du cyclone Hyacinthe provoque des fissurations sur le plateau de Grand Îlet ainsi qu’une coulée de boue qui fera 10 victimes à Roche Plate. Eboulis étalés ssur une largeur d’environ 200m entre la ravine Casabois et le pied du rempart, entre 30 et 50 millions de m3 de matériaux. - Mare à Goyaves : Endommagement de la route d’accès et débordement de la mare. - Mare à Poule d’Eau : Débordement du bras de Demoiselles : destruction de plusieurs maisons et glissement de terrain emportant le RD48 et comblant partiellement la mare en contrebas.
1987 Clotilda : Route et habitations emportés à Hell-Bourg, 22 millions de m3 de terrain.
2007 Gamède : Effondrement dans la rivière Fleurs Jaunes de la RD52.
2014 Bejisa : Serres et habitations menacées par un glissement de 75 000 m3 dans le secteur de la ravine à Jacquot.
Inondation
1998 : Crue générale à Mare à Vieille Place, épisode pluvieux extrême (422mm en 3h). Un décès causé par le franchissement d’un radier, débordement des mares.
2002 DINA : Averses majeures, fortes crues des ravines du cirque provoquant le débordement des mares.
2006 Diwa : 800 mm en 72h causant des crues et le débordement des mares.
Depuis 1993, 12 arrêtés de catastrophes naturelles ont été recensés sur la commune.
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1.5.4 Caractérisation des phénomènes mouvements de terrain De manière générale, un mouvement de terrain est une manifestation du déplacement gravitaire de masses de terrain déstabilisées sous l’effet sollicitations naturelles (pluviométrie anormalement forte…) ou anthropiques (terrassement, déboisement, exploitation de matériaux ou de nappes aquifères…)
Les types de mouvements de terrain recensés sur le territoire de la commune de Salazie sont :
- Les chutes de pierres ou de blocs et les éboulements ; - Les glissements de terrain et coulées de boue associées ; - Les érosions de berge ; - Le ravinement, l’érosion des sols
La commune de Salazie présente également la particularité de recenser plusieurs mouvements de terrains de grande ampleur par la surface mais aussi le volume de terrain mis en jeu, dont le glissement de Grand Ilet d’une surface d 5km2 et impactant plus de 1200 personnes.
° Chutes de pierres, de blocs et éboulements :
Les chutes de masses rocheuses sont des mouvements rapides, discontinus et brutaux résultant de l’action de la pesanteur et affectant des matériaux rigides fracturés.
Les remparts et falaises du territoire souvent constitués d’un empilement de coulées de lave plus ou moins épaisses et fracturées, éventuellement en alternance avec des niveaux de scories constituant des plans de faiblesse propices à un démantèlement de la masse rocheuse.
° Glissements de terrain et coulées de boue associées :
Les glissements de terrain sont des déplacements en masse affectant des formations géologiques meubles, sur une surface de rupture et au cours desquels les produits déplacés gardent leur cohérence.
Ce sont généralement des phénomènes lents, mais ils peuvent s’accélérer brutalement. Ils peuvent aussi évoluer en avalanche de débris ou en coulée de boue, si le matériau contient assez d’eau. Tant que ces glissements restent lents, ils présentent un risque faible pour les structures (bâtiments, routes). En revanche, la rupture brutale sur les surfaces de glissement peut causer l’éboulement de morceaux de terrains d’un volume important.
L’eau est un élément moteur prépondérant dans la majorité des phénomènes de glissement viennent ensuite, la géologie, la morphologie et la nature et l’importance du couvert végétal.
Les coulées de boue correspondent à des mouvements rapides d’une masse de matériaux remaniés, à forte teneur en eau et de consistance plus ou moins visqueuse.
Les déboulés , sont la conséquence d’une forte infiltration d’eau dans les terrains qui génère une hausse de la pression interstitielle dans les sols lors d’épisodes pluvieux intenses. Ce phénomène tend à être à l’origine des nombreux glissements catastrophiques observés à Salazie, notamment au front du glissement de Grand Ilet avec les évènements qui se sont produits lors du cyclone Hyacinthe en 1980.
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Cas particulier des glissements de terrain actifs de grande ampleur
Le cirque de Salazie est impacté par plusieurs glissements actifs de grande ampleur. Ces glissements on fait l’objet d’un suivi entre 2002 et 2013 dans le cadre des recherches MvTerre1 et MvTerre2 pilotés par le BRGM, ce qui a permis de les identifier et de mieux les connaître. Les résultats de ces travaux de recherche ont été valorisés dans le cadre de la cartographie de l’aléa mouvements de terrain de la présente procédure de révision du PPR de Salazie.
7 glissements actifs de grande ampleur sont connus (mouvements profonds et lents de vitesse variable pouvant atteindre près d’1m de déplacement planimétrique par an par endroit). Les secteurs concernés sont : Grand Ilet et Fond de Rond-Point pour les 2 principaux glissements actifs de grande ampleur du cirque, ainsi que Mare à Goyaves, Ilet à Vidot, le Bélier, Mathurin et Camp Pierrot.
Ces glissements de grande ampleur mobilisent des volumes considérables de matériaux (plusieurs millions à centaines de millions de m3), sans risque d’emballement catastrophique à court ou moyen terme (en l’état des connaissances actuelles de ces sites), hormis pour le secteur de mare à goyaves pour lequel ce risque n’est pas exclu. Ces glissements affectent de manière très hétérogène à une échelle spatio-temporelle les terrains en surface, avec de nombreux désordres sur les réseaux routiers mais aussi affectant le bâti et donc menaçant les occupants. La sécurisation durable des terrains sur des parcelles affectées par ces mécanismes de grande ampleur n’est pas réalisable sur le long terme. Les principaux désordres sont les suivants :
o Apparition ou ouverture de fissures ; o Déformation, voire décrochement dans les terrains : tassement, formation de contre pente, d’escarpement, voire surélévation de compartiments par endroit.
Du fait de la morphologie au front de certains glissements (pentes plus fortes), d’autres types de phénomènes sont observés (érosion régressive, déboulés, effondrements, glissements). Ces désordres sont brutaux (instantanés) et très destructeurs, mettant directement en danger les occupants des parcelles situées à proximité immédiate, comme ce fut le cas en 1980 lors du passage du cyclone Hyacinthe, au front du glissement de grand Ilet, emportant la maison d’une famille entière (8 morts). On parle alors de glissement catastrophique.
° Erosion et ravinement :
On distingue deux types de phénomènes, liés tous deux à l’action mécanique de l’eau
Les érosions de berge , se manifestent par un « arrachement » ou un éboulement de la berge d’un cours d’eau. Ces phénomènes d’érosion de berge concernent de façon plus ou moins généralisée l’essentiel des ravines du réseau hydrographique drainant la commune. Les désordres observés se traduisent par des affouillements, voire des dégradations sur les infrastructures.
Le ravinement , outre les désordres liés aux écoulements de crue, les phénomènes érosifs sont liés au ruissellement des eaux superficielles. Le ravinement qui en résulte peut être localisé, ou diffus sur toute une pente.
Les zones touchées sont souvent des terrains en partie dénudés et vallonnés, voire accidentés, qui favorisent de ce fait le développement et la concentration des ruissellements. Dans le cas général il
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E18000040/97 s’agit plutôt d’un processus lent avec une abrasion des terrains n’excédant pas quelques centimètres par an, mais l’érosion peut prendre une ampleur plus importante (sous l’effet notamment du passage de courants à forte densité de type « lave torrentielle ») et être un phénomène très rapide.
Les conditions climatiques particulières et la géomorphologie du cirque de Salazie, font que ces deux phénomènes sont tous deux d’intensité particulièrement élevé sur le territoire communal.
1.5.5 Caractérisation des phénomènes inondation L’inondation désigne un recouvrement d’eau qui déborde du lit mineur à différents niveaux d’un cours d’eau ou dans les dépressions des plaines côtières.
Deux types de risques (pouvant se cumuler sur certaines zones) doivent être distingués sur le territoire de Salazie :
o Risque d’inondation lié au débordement des cours d’eau hors de leur lit ordinaire ; o Risque d’inondation résultant du ruissellement des eaux sur les voies de communication et dans les terres agricoles
Cas particulier des mares de Salazie, le cas de Mare à Goyaves On recense des mares sur la plupart des plateaux de la commune certaines sont pérennes comme la Mare à Poule d’eau ou la Mare à Martin, d’autres sont des « mares sèches » qui se mettent en charge lors d’épisodes pluvieux comme la Mare à Goyaves.
La Mare à Goyaves a fait l’objet d’une étude par « Mascareignes Géologie » en mai 2013 (réf. RAP11MG09). Les résultats montrent que l’eau est omniprésente dans la zone, les sondages confirment la présence d’un niveau de saturation à faible profondeur. Ainsi en période de fortes pluies, de nombreuses résurgences apparaissent dans la zone de glissement, sous le plateau de Mare à Goyaves. Ces résurgences sont en relation directe avec les précipitations, selon les habitants elles apparaissent quelques heures après le début des précipitations.
La Mare à Goyaves constitue une menace du fait du risque de débordement de cette dernière vers les pentes de la Ravine Grosse Roche. La dépression de la mare ne dispose pas de trop plein. En période cyclonique, la mare s’étend sur le plateau. De plus, elle favorise l’activité du mouvement de terrain éponyme par l’apport d’eau qu’elle génère dans les matériaux.
1.5.6 Caractérisation et cartographie des aléas Les objectifs et dispositions du Plan de Prévention des Risques de Salazie s’inscrivent dans le prolongement des grands principes de la politique de prévention des risques :
- Soumettre le moins de personnes et de biens possibles aux risques, afin de limiter et éventuellement réduire les atteintes aux hommes et les dégâts matériels qui pourraient se produire ; - Fixer des mesures économiquement acceptables par la société ; - Fixer des mesures proportionnées au degré de risque.
Les dispositions réglementaires permettront de ne pas accroître la vulnérabilité du territoire.
La notion d’aléa
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C’est une notion complexe avec de multiples définitions. Celle retenue par les services de l’état pour le présent PPR est la suivante : « L’aléa traduit, en un point donné, la probabilité d’occurrence d’un phénomène naturel de nature et d’intensité définies pour une période de retour donnée ».
Une définition récente spécifique à l’aléa mouvement de terrain est également citée : « Condition (ou circonstance susceptible de provoquer des dommages. La description (ou caractérisation) de l’aléa mouvement de pente doit inclure la localisation , le volume (ou la surface), la classification , la vitesse du mouvement potentiel et sa probabilité d’occurrence (dans une période de temps donnée »
La probabilité d’occurrence est la traduction de la probabilité qu’un évènement se produise ou pas. Elle est appréciée à partir des informations historiques, des contextes géologiques et topographiques ainsi que des observations du chargé d’études.
L’estimation d’un aléa est très complexe. Elle impose de connaître, sur l’ensemble de la zone étudiée, l’intensité et la probabilité d’occurrence (ou d’apparition) des phénomènes naturels.
La cartographie des zones à risques est basée sur :
- pour l’aléa inondation : l’aléa inondation n’a pas été intégré au PPR approuvé de 2005. Selon les dispositions des circulaires ministérielles (du 24 janvier 1994 et du 24 avril 1996) l’aléa inondation doit être évalué en prenant en compte la plus forte crue connue ou, si cette crue est plus faible que la crue centennale, cette dernière. Pour ce PPR c’est la crue centennale qui a été retenue. La cartographie a pris en compte : les outils topographiques comme le MNTR (2012) développé par l’IGN, le relevé Lidar du cirque de Salazie fournit par la Région Réunion, la connaissance nouvelle sur les inondations du territoire, une mise en cohérence avec la cartographie de l’aléa mouvement de terrain.
- pour l’aléa mouvement de terrain , la cartographie s’appuie sur le zonage du PPR approuvé en 2005. La révision est élaborée à partir d’une approche « à dire d’experts » sans recours à des modélisations et/ou sondages systématiques. Différents outils méthodologiques ont été intégrés : ceux définis dans le rapport BRGM/RP-66346-FR de novembre 2016 ; la connaissance sur les mouvements de terrain de grande ampleur acquise entre 2002 et 2013 dans le cadre des programmes de recherche MvTerre1 et MVTerre2 ; les observations de terrain ; divers outils topographiques comme le MNTR (2012) développé par l’IGN ou le relevé Lidar fournit par la région Réunion ; « les résultats d’études ponctuelles , généralement à l’échelle de projet d’aménagement permettant de préciser la connaissance sur les risques naturels à l’échelle du projet et/ou de préciser le zonage des aléas ».d’aménagement ; la mise en cohérence avec l’aléa inondation.
- par l’identification des enjeux avec les collectivités.
Le risque qui est le croisement des aléas avec les enjeux est traduit en terme réglementaire dans une carte de zonage « réglementaire » et dans un document (règlement du PPR) qui présente les clauses « réglementaires » applicables à chaque zone.
Chaque zone distinguée sur les cartes d’aléas est matérialisée par une limite et une couleur traduisant le degré de l’aléa et la nature des phénomènes naturels intéressant la zone.
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Le PPR comprend donc :
• un zonage , qui cartographie des Zones qui se distinguent et s’identifient par leur exposition aux risques inondation et/ou mouvement de terrain ; • un Règlement , qui présente pour chaque zone les règles, contraintes et dispositions qui encadrent l’aménagement urbain et rural. Dans les zones déjà urbanisées ou aménagées, elles encadrent les travaux éventuels (obligatoires ou recommandés) à effectuer.
Le zonage réglementaire :
Il est la transcription du croisement entre les études techniques et l’identification des enjeux du territoire en termes d’interdictions, de prescriptions et de recommandations.
Conformément à l’article L.562-1 du code de l’environnement, deux grands types de zones exposées aux risques ont été définis (le PPR pour la commune ne prévoit pas de délimitation de zones non directement exposées). Parmi les zones exposées aux risques, le PPR distingue :
• des zones très exposées concernées par un aléa fort inondation et/ou à un aléa très élevé, élevé ou moyen mouvement de terrain : zones inconstructibles, appelées zones rouges (R) ; • des zones moyennement ou faiblement exposées concernées par un aléa inondation moyen et/ou un aléa moyen (dans certaines conditions) mouvement de terrain, appelées zones bleues (B) : zones constructibles avec prescriptions.
Le règlement :
La transcription réglementaire s’opère par croisement des aléas inondation et mouvement de terrain avec les enjeux.
Les différentes zones réglementées sont identifiées par un code composé :
• d’une lettre correspondant au type de zone concernée (R en zone rouge, B en zone bleue) ; • d’un chiffre représentant le niveau d’aléa :
1 = fort ou élevé à très élevé ; 2 = moyen ; 3 = faible ou modéré.
• Eventuellement d’une autre lettre « u »représentant les enjeux • la commune de Salazie est concernée par des glissements actifs de grande ampleur pour lesquels une cartographie a été établie, ces zones situées au sein de l’emprise élargie des glissements actifs de grande ampleur de la commune ont été indicées « g ».
Les zones rouges inconstructibles :
• R1 : Zone concernée par un aléa inondation fort combiné à un aléa mouvement de terrain quel que soit son intensité ou par un aléa mouvement de terrain élevé à très élevé combiné à un aléa inondation quel que soit son intensité, des zones R1g correspondant au zone R1
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décrites précédemment mais situées au sein de l’emprise connue des glissements actifs de grande ampleur. • R2 : zone concernée à la fois par un aléa mouvement de terrain moyen et un aléa inondation moyen, faible ou nul, et situé en dehors des secteurs jugés sécurisables. Des zones R2g correspondant aux zones R2 décrites précédemment mais situées au sein de l’emprise connue des glissements actifs de grande ampleur.
Les zones bleues constructibles sous conditions :
• B2u : zone concernée à la fois par un aléa mouvement de terrain moyen et un aléa inondation moyen, faible ou nul et située dans un secteur jugé sécurisable et une zone B2ug correspondant aux zones B2u décrites précédemment, situées au sein de l’emprise connue des glissements actifs de grande ampleur de la commune. • B2 : zone concernée par un aléa inondation moyen et/ou un aléa mouvement de terrain faible ou nul.
1.6 LE DOSSIER D’ENQUÊTE
Le dossier outre le registre d’enquête et l’arrêté d’ouverture d’enquête publique n°2018- 2426/SG/DCL/BU du 03 décembre 2018 est constitué des documents suivants :
1er classeur :
- Une note de présentation (97 pages)
- Annexe 1 : Grille d’aide à la cartographie de l’aléa MVT (extrait du rapport BRGM/RP-66346- FR de novembre 2016)
- Annexe 2 : Comptes rendus et diaporama des réunions d’association des collectivités et de concertation avec le public : du 24/06/2016, 15/12/2016, 13/02/2017,.30/11/2017, 05/07/2018 et 19/09/2018. Comptes rendus des réunions de concertation avec le public. Bilan des consultations officielles et premières réponses de la DEAL aux demandes de la Mairie et de l’ONF. Consultations officielles : • Courriers et accusés de réception à la Mairie de Salazie, à l’ONF, à la Chambre d’Agriculture, à la CIREST, à la DAAF. • Avis du conseil municipal de Salazie du 30/10/2018 • Avis de l’ONF • Mail de la CIREST - Règlement (97 pages)
- Zonage règlementaire
2ème classeur :
- Annexes et cartes d’aléas : o Annexe 1 : Revue de presse de la DEAL « Salazie dans la Tourmente » + coupures de presse des phénomènes historiques PPRN de Salazie - EP du 21/12/2018 au 19/02/2019 15
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o Annexe 2 : cartographie des phénomènes historiques observés sur la commune de Salazie o Annexe 3 : Cartographie des enjeux sur la commune de Salazie o Annexe 4 : Documents techniques pour l’élaboration du projet de PPR sur la commune de Salazie et le rapport d’expertise de février-mai 2018
L’avis de l’Autorité Environnementale n’a pas été joint au dossier d’enquête comme le stipule son article 2, cependant dans le dossier d’enquête on trouve à la page 14 de la note de présentation chapitre 2.2 Procédure règlementaire, chapitre 2.2.2 Etat des réflexions menées « 25 juillet 2018 : décision de l’autorité environnementale après l’examen au cas par cas sur la révision du plan de préventions des risques d’inondation et de mouvements de terrain de Salazie (n°F-004-18-P-0024) : projet non soumis à évaluation environnemental » (Avis en PJ annexes). On peut considérer que le public a bien été informé de cet avis par ce biais.
2 - L’ORGANISATION ET LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE
Suite à la demande du Préfet de la Réunion enregistrée le 11 octobre 2018, M. le Président du Tribunal Administratif de Saint-Denis m’a désignée le 15 octobre 2018, comme commissaire enquêteur, pour conduire la présente enquête ayant pour objet : l’établissement du Plan de Prévention des Risques naturels de la commune de Salazie relatif aux phénomènes d’inondation et de mouvement de terrain, référencée n° E18000040/97.
Après plusieurs échanges de mails avec Mme PACOT-TESTULAT et M. BABY du service prévention des risques naturels et routiers (SPRINR) de la DEAL, afin de convenir des jours et heures de permanences, l’Arrêté préfectoral d’ouverture d’enquête publique n°2018-2426/SG/DCL/BU du 03 décembre 2018 a pu entériner toutes les modalités pratiques de l’enquête.
Un exemplaire du dossier m’a été remis en main-propre le 26 octobre 2018 lors d’une rencontre avec M. BABY et Mme PACOT-TESTULAT du SPRINR dans les locaux de la DEAL, rue Léopold Rambaud à Sainte-Clotilde.
2.1 MISE A LA CONNAISSANCE DU PUBLIC
2.1.1 Procédure légale
- Par affichage de l’avis d’enquête publique en Mairie Centrale, et dans les mairies annexes de Hell- Bourg, Grand Ilet, Mare à Martin et Mare à Vieille Place à partir du 30 octobre 2018 , le Maire de la commune a attesté de cette procédure par un certificat d’affichage qui m’a été remis le 19 février 2019 à la clôture de l’enquête.
- Par affichage réglementaire : 20 panneaux au format A2 (42x49,4 cm) et 2 panneaux au format A0 (84,1x118,9 cm)ont été installés 15 jours avant le début de l’ouverture de l’enquête publique par la DEAL. Le procès-verbal d’affichage réalisé le 5 décembre 2018 par Maître Anne-Valérie EBRAN huissier de justice fait état de la présence de 19 panneaux sur les 22 qui ont été posés par la DEAL. Après vérification de ma part il s’avère que sur les 3 panneaux non relevés par l’huissier 2 sont bien
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E18000040/97 en place il s’agit du panneau format A0 placé à « Entrée de Salazie – Pont de l’escalier » et du panneau format A2 des « Services techniques – ancien collège de Salazie » par contre celui de la « CASE d’îlet à Vidot – 860RD 48 »est bien manquant.
Un deuxième constat réalisé le 21 décembre 2018 fait état de la présence de 16 sur les 22 posés panneaux. En fait 3 panneaux sont toujours en place il s’agit du panneau format A0 placé à « Entrée de Salazie – Pont de l’escalier », du panneau format A0 « Place de la mairie centrale » et du panneau format A2 des « Services techniques – ancien collège de Salazie ». Le panneau de la « CASE d’îlet à Vidot – 860RD 48 » est toujours manquant, le panneau de la « CASE d’Hell-Bourg – 4 rue du docteur Lamarque » est à terre et il n’y a plus d’affiche sur le support du panneau de la « Mairie annexe de Mare à Vieille Place – rue du Père Castagnan »
-Par parution dans les rubriques « Annonces légales » de 2 journaux de grande diffusion dans le département le « Quotidien » et le « Journal de l’Île » :
• 1ère parution : le 04 décembre 2018 • 2ème parution : le 21 décembre 2018
-Deux parutions supplémentaires ont été faites pour rappeler l’enquête publique : • Dans le « Journal de l’Ile » le 05 février 2019 • Dans le « Quotidien » le 06 février 2019
-En outre, 3 réunions publiques d’information ont été organisées par le maître d’ouvrage, l’Etat, avant l’ouverture de l’enquête, telles que spécifiées dans l’article 4 de l’arrêté préfectoral n°2018- 2426 du 03 décembre 2018:
• Mardi 04 décembre 2018 à la mairie annexe de Grand Ilet à 17h30 – public : 30 personnes • Mardi 11 décembre 2018 à la mairie annexe de Hell-Bourg à 17h30 – public : 14 personnes • Mercredi 12 décembre 2018 à la mairie centrale de Salazie à 17h30 – public : 69 personnes
Ces réunions publiques ont été annoncées les 3 et 10 décembre 2018 par la parution de l’avis d’enquête dans les deux journaux le « Quotidien » et le « Journal de l’Île », ainsi que par les affichages réglementaires sur le territoire de la commune
Au cours de ces réunions, un film commandité par le BRGM sur le grand glissement impactant Grand Ilet a été un véritable outil pédagogique qui a permis de comprendre de façon simple et claire ce phénomène, il en a été de même pour les réponses aux questions du public aussi bien par la DEAL que par le représentant du BRGM.
2.1.2 Mesures supplémentaires d’information mises en œuvre
Un flyer, annonçant l’ouverture de l’enquête publique avec les jours et heures de permanence du commissaire enquêteur, a été réalisé par la mairie de Salazie et distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la commune par voie postale.
La mairie a également prévenu par écrit, des propriétaires de terrains sur le territoire de la commune ne vivant pas sur Salazie, de la tenue de l’enquête publique.
Le dossier d’enquête était consultable sur le site de la DEAL
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2.2 MISE A DISPOSITION DU DOSSIER ET DU REGISTRE
En conformité avec l’Article 2 de l’arrêté préfectoral n°2018-2426 du 03 décembre 2018 l’enquête publique a été prescrite pour une durée de 61 jours consécutifs du 21 décembre 2018 au 19 février 2019.
Le dossier d’enquête ainsi qu’un registre côté et paraphé par mes soins ont été mis à la disposition du public dans les locaux des services techniques de la mairie de Salazie et dans les mairies annexes de Grand Ilet et de Hell-Bourg, aux jours et heures d’ouverture de ces derniers.
Le dossier ainsi qu’un registre dématérialisé ont été également mis à la disposition du public sur le site de la DEAL Réunion. Conformément à l’article R.123-13 II du code de l’environnement, l’ensemble des requêtes émises en ligne ainsi que celles écrites dans les registres papier ont été publiées sur le site internet de la DEAL pendant la durée de l'enquête.
Un ordinateur permettant la consultation de la version électronique du dossier d’enquête a été mis à la disposition du public au siège de l’enquête : les services techniques de la mairie de Salazie.
2.3 DEROULEMENT DES PERMANENCES
Je me suis tenue à la disposition du public pour tout entretien, information ou explication sur le projet et toute écoute des remarques et avis formulés sur le projet, pendant les 20 permanences assurées aux dates suivantes :
Mairie de Salazie – Services techniques Permanences Horaires Personnes reçues Requêtes Courriers Vendredi 21 décembre 2018 9h00 -12h00 17 4 Jeudi 03 janvier 2019 9h00 -12 -00 7 2 Lundi 07 janvier 2019 9h00 -12 -00 10 2 Mardi 15 janvier 2019 9h00 -12h00 0 Jeudi 17 janvier 2019 13h00 -16h00 4 1 Mercredi 23 janvier 2019 9h00 -12h00 9 4 Samedi 26 janvier 2019 9h00 -12h00 7 1 1 Jeudi 31 janvier 2019 13h00 -16h00 2 Mercredi 06 février 2019 9h00 -12h00 9 2 Mardi 1 9 février 2019 13h00-16h00 11 5 TOTAL 76 21 1
Quatre requêtes ont été écrites sur le registre hors permanences ce qui porte le total des requêtes à 25 .
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Mairie annexe de Hell-Bourg Permanences Horaires Personnes reçues Requêtes Courriers Mardi 08 janvier 2019 13h00 -16h00 1 Vendredi 18 janvier 2019 9h00 -12h00 7 5 Lundi 28 janvier 2019 9h30 -12h30 2 Samedi 09 février 2019 9h00 -12h00 5 1 Mercredi 13 février 2019 9h30 -12h30 0 TOTAL 15 6
Mairie annexe de Grand Ilet Permanences Horaires Personnes reçues Requêtes Courriers Mercredi 09 janvier 2019 9h00 -12h00 1 3 Mardi 22 janvier 2019 13h00 - 6 1 16h00 Vendredi 1 er février 2019 9h00 -12h00 4 3 Mardi 05 février 2019 13h00 - 2 16h00 Jeudi 14 février 2019 9h30 -12h3 0 3 1 TOTAL 24 8
Six requêtes ont été écrites sur le registre hors permanences ce qui porte le total des requêtes à 14.
Les permanences ce sont bien déroulées. J’ai reçu 115 personnes durant ces 20 permanences. 45 requêtes ont été écrites sur les registres déposés au siège de l’enquête et dans les deux mairies annexes de Grand-Ilet et de Hell-Bourg, 1 seul courrier a été annexé au registre de Salazie. Une seule requête a été faite par le biais du site Internet mis à la disposition du public, l’auteur de cette requête est venu la réitérer sur le registre de la mairie de Salazie.
Le dossier d’enquête consultable par voie électronique a eu un total de72 vues pour 58 vues uniques.
2.4 INFORMATION DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR
2.4.1 Réunion préparatoire et de présentation
Une réunion préparatoire et de présentation du projet PPRL a été organisée par M. Florent BABY et Mme Béatrice PACOT-TESTULAT du SPRINR (Service de Prévention des Risques Industriels et Naturels) le 26 octobre 2018 dans les locaux de la DEAL rue Léopold Rambaud à Sainte Clotilde. Le dossier d’enquête publique m’a été remis à cette occasion.
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2.4.2 Réunions publiques d’information
Trois réunions publiques ont été organisées conformément à l’article 4 de l’arrêté préfectoral : le mardi 04 décembre 2018 à la mairie annexe de grand Ilet (30 personnes), le mardi 11 décembre 2018 à la mairie annexe de Hell-Bourg (14 personnes) et le mercredi 12 décembre 2018 à la mairie centrale de Salazie (69 personnes).
Organisées par le maître d’ouvrage, l’Etat, j’y ai été conviée en tant que spectatrice. Les informations échangées ainsi que les explications données par les représentants du BRGM mandaté pour l’élaboration des PPR de la Réunion, m’a éclairé sur certains points.
Mis à part à Hell-bourg on peut considérer que la participation du public a été assez satisfaisante surtout que des réunions d’informations et d’échanges avec le public avaient été organisées en collaboration avec la commune les 14,19 et 21 décembre 2017 une centaine de personnes y ont participé. A cette occasion, 86 requêtes ont déjà été formulées par la population de Salazie, requêtes qui ont été traitées entre février et mai 2018.
2.4.3 Visite de la commune
Trois visites de terrain ont été organisées, avec la DEAL et le BRGM, avant chacune des réunions publiques, sur Grand Ilet, Hell-Bourg et Salazie (Mare à Goyave) les 04, 11 et 12 décembre 2018.
2.4.4 Rencontre avec M. le Maire de Salazie
Comme demandé par M. BABY du service instructeur J’ai rencontré, M. FOUASSIN maire de Salazie, le 23 janvier 2019.
2.4.5 Autres sources d’information
- « Guide d’élaboration des plans de préventions des risques naturels à la Réunion » http://www.reunion.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_PPR_Reunion_cle26eb75- 1.pdf
- Le Dossier Départemental des Risques à la Réunion (Juillet 2016) sur le site de la préfecture de la Réunion. http://www.ddrm-reunion.re/
-Site ma commune face aux risques :Prim.net : ma commune face au risque majeur
2.4.6 Climat de l’enquête
L’enquête s’est déroulée dans un climat calme. Mis à part l’affluence lors de la première permanence ou j’ai reçu 17 personnes, la participation du public au cours des autres permanences a été fluide ce qui m’a permis d’apporter toutes les informations et conseils nécessaires. Les habitants de Salazie ont toujours été extrêmement courtois à mon égard.
Les services de la mairie, notamment les secrétaires des mairies annexes et M. BOYER Marcel, responsable du service urbanisme de la mairie, par leur disponibilité et leur attention ont amplement contribué au bon déroulement de cette enquête et je les en remercie.
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2.4.7 Incidents
Aucun incident n’est venu perturber l’enquête.
2.5 CLOTURE DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE
Le 19 février 2019 à 16h50, la période de consultation du public étant terminée, l’enquête ainsi que les registres sur lesquels 45 requêtes et observations ont été inscrites, et 1 courrier annexé, ont été déclarés clos par mes soins.
Le mardi 26 février 2019 j’ai remis tous les dossiers d’enquête et le PV de synthèse en main propre à M. BABY Florent, chef d’unité au SPRINR/UPNR de la DEAL de la Réunion. A la demande du service instructeur, les requêtes et observations portées sur les registres papier leur ont été transmises régulièrement au fur et à mesure du déroulement de l’enquête.
3 – EXAMEN DES OBSERVATIONS RECUEILLIES
3.1 RECEPTION DE PUBLIC
La réception du public s’est faite suivant les lieux de permanences prévus. J’ai reçu 115 personnes durant les 20 permanences, 45 requêtes ont été écrites sur les registres déposés au siège de l’enquête et dans les deux mairies annexes dont 10 hors permanence.
3.2 COURRIER REMIS
Un seul courrier m’a été remis lors d’une permanence, il a été annexé au registre de Salazie.
3.3 OBSERVATION VIA LE SITE INTERNET DE LA DEAL
Une seule observation a été faite via le site Internet mis à la disposition du public.
Le dossier d’enquête consultable par voie électronique a eu un total de 72 vues pour 58 vues uniques.
3.4 OBSERVATIONS RECUEILLIES SUR LES REGISTRES OU DURANT LES PERMANENCES
Durant ses permanences le commissaire enquêteur peut recueillir des observations écrites mais aussi des observations orales émises par le public.
3.4.1 Liste des observations portées sur les registres d’enquête et courrier
Mairie de Salazie – Services Techniques DATE S NOMS PARCELLES REQUÊTES 21/12/2018 TECHER Gervais AC 197 Déclassement PLU 21/12/2018 DAMOUR William AN 320 Suppression d’une partie du zonage R2
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21/12/2018 LUONG NGUYET Anh BD 312 Suppression d’une partie du zonage R2 21/12/2018 RAMIN Johny AS 160, 86, 104, 163, Suppression du zonage 164, 167 R2 03/01/2019 HOARAU M.Line AK 277, 276, 275 Faire une cabane de ETHEVE Julie jardin en R2g de 20m2 03/01/2019 HAREAU Luc Adrien AT 157 Changement de zonage 04/01/2019 CHAPELIN Mimose AB 333 Changement de zonage 07/01/2019 PLANTE Hubert AL 153 Agrandissement zone requête 51 aléa nul ou faible 07/01/2019 PLANTE Sylviane Al 221, 222 Passage zone B 2u en zone aléa nul ou faible 08/01/2019 MORIN Patrick AE 322 Changement de zonage 17/01/2019 MARIMOUTOU Jismny AS 219 Conteste le zonage R2 requête 17 23/01/2019 TECHER Marie Mélanie BD 294 Changement de zonage 23/01/2019 TECHER Léonard BD 291, 293 Changement de zonage 23/01/2019 MAILLOT Carole BP 110, 64 Modification du règlement R1g pour projet agricole 23/01/2019 DENNEMONT Murielle AH 104 Changement de zonage 26/01/2019 BRUN Joseph AX 118, 180, 182 Changement de zonage 26/01/2019 Famille PAUSE courrier AV 663, 761, 899, 900, Révision des zonages annexé au registre n°1 662 des parcelles 01/02/2019 RAMIN Roger AS 251, 255, 248, 250, Déclassement au PLU 217, 256 01/02/2019 ECLAPIER Florence AT 153 Changement de zonage 06/02/2019 PAUSE Alexis AV 272 Problème de voisinage 06/02/2019 SMIRNOW J. Marc BC 409 Réduction de la zone B2Ug 19/02/2019 GRONDIN Fabrice AV 436 Réduction de la zone B2Ug 19/02/2019 PERRAULT Etienne AH 629 Changement de zonage
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19/02/2019 HUBERT Arielle AS 128 Le règlement e n zone R2g doit autoriser les constructions agricoles 19/02/2019 SCOË Didier Serres en zone R1 19/02/2019 FOUASSIN Stéphane Requêtes reprises dans un chapitre spécifique Maire de Salazie
Mairie annexe de Hell-Bourg DATES NOMS PARCELLES REQUÊ TES 18/ 01/2019 SAUTRON Georges - AP 446 Diminution du zonage Noêl R2 18/01/2019 SAUTRON Jean - AY 177 Veulent savoir si ils Bernard, Bernadette peuvent bénéficier du fond Barnier souhaitent une visite 18/01/2019 NATIVEL Marcelino BD 176 Réduction du zonage R2 18/ 01/2019 ELISABETH Roland BE 147, 148 Agrandissement de la zone B2U
Déclassement d’une AW 61 partie pour projet agro-touristique 18/01/2019 PLANTE Nicolas BD 58 Réduction zone R2 09/02/2019 CADET David AI 78 Demande pour l’ensemble de l’ilet Fleur Jaune un assouplissement du zonage et du règlement
Mairie annexe de Grand-Îlet DATES NOMS PARCELLES REQUÊTES 09/01/2019 BOYER Alex AC 161 Changement de zonage de R1 en R2 Reconstruire deux maisons sur la même emprise que la maison existante Ou faire deux logements dans la maison existante Qu’en est-il du système PPRN de Salazie - EP du 21/12/2018 au 19/02/2019 23
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d’assainissement autorisé ? 09/01/2019 DAMOUR Véronique BN 416 Changement de zonage 09/01/2019 DAMOUR Daniel - BM 495 Changement de Martin zonage COLLET Frédéric BO 566 Changement de zonage sans étude de sol DAMOUR Amandine BO 640 Changement de zonage sans étude de sol COLLET Vital BO 571 Pas d’étude de sol COLLET Fabienne BO 572 Pas d’étude de sol HOAREAU Martine 196, 243, 244, 265, N’est pas d’accord 266 et BN 324, 169 avec le projet se sent lésée 22/01/2019 BONALD Gisèle BO 569, 570 Pas d’étude de sol 22/01/2019 SAUTRON Jean -Louis AV 991 Changement de zonage 01/02/2019 PAUSE Sylviane BN 493 division Changement de parcelle BN 466 zonage 01/02/2019 PAYET Marie -Claude BN 492 division Changement de parcelle BN 466 zonage 01/02/2019 MAILLOT Monise BN 466 division Changement de parcelle 466 zonage 14/02/2019 SAUTRON Johanna AC 184 requête n° 21 Réitère sa demande de changement de zonage pour sa parcelle
Une seule observation a été déposée sur le site Internet de la DEAL dédié à la présente enquête, elle est de M. SMIRNOW parcelle BC 409, il demande la réduction de la parcelle B2ug qui impacte sa parcelle. Il a réitéré sa demande sur le registre d’enquête publique de Salazie le 06/02/2019.
En conclusion : les principales requêtes du public portent sur des demandes de modification de zonage afin de rendre en partie ou en totalité les parcelles constructibles. Ce principe de constructibilité crée une ambiguïté auprès du public, il faut, en effet expliquer chaque fois aux personnes qui se présentent que le fait qu’un terrain puisse être constructible dans le PPR n’engendre absolument pas sa constructibilité au niveau du PLU de la commune
Sur 115 personnes reçues seules 45 requêtes ont été déposées. Pour les autres c’était soit une demande de renseignement sur le zonage du PPR impactant les parcelles, soit connaître la réponse à
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E18000040/97 une requête qui avait été faite au cours de l’année 2018 et traitée en février-mai 2018. Des personnes sont venues demandant un déclassement de leur terrain au niveau du PLU.
Seules 3 observations, mis à part des demandes de changements de zonage, font état de requêtes concernant le règlement des zones R1, R1g, R2g :
• Mme MAILLOT Carole BP 110, 64 : a loué ces parcelles afin de développer un projet agricole (serres et élevage de brebis) car elles étaient exploitables pour ce type de projet dans le PPR en cours, mais le PPR mis en révision les classe en zone R1g ce qui lui interdit tout projet de développement, entraînant de ce fait de réelles difficultés financières pour cette jeune agricultrice. • Mme HUBERT Arielle AZ 128 : venue se renseigner sur le règlement applicable à sa parcelle située en zone R2g du PPR, elle est agricultrice et demande à ce que le règlement de la zone autorise les constructions à vocation agricole. • M SCOË Didier : représentant la société SASU SCOENERGY qui implante l’essentiel des bâtiments agricoles et serres sur Salazie s’inquiète de la rigueur des règlements dans les zones R1 (pour en avoir discuté avec lui son inquiétude porte sur toutes les zones rouge et orange du PPR). L’économie de Salazie étant essentiellement basée sur l’agriculture (surtout maraichage et élevage) il craint que des règlements trop restrictifs soient un frein pour beaucoup d’agriculteurs engendrant pour ces derniers à plus ou moins long terme des conséquences économiques désastreuses.
3.4.2 Observations recueillies à l’oral
-J’ai reçu des agriculteurs, qui ont exprimés oralement leur inquiétude quant aux nouveaux zonages R1g, R1, R2g s’appliquant à leurs parcelles et aux restrictions au développement de leur activité imposés par le règlement de ces zones.
-L’étude géotechnique préalable qui est demandée pour toute action de construction comme de reconstruction dans les différents zonages du règlement est le sujet dont j’ai assurément le plus entendu parler durant mes permanences. Les rumeurs vont bon train sur des coûts astronomiques, sur des refus d’entreprise de s’engager à construire sur Salazie à cause des restrictions émises dans le règlement et des risques encourus.
-Suite à tous les entretiens que j’ai pu avoir au cours de cette enquête publique. J’ai bien noté que la plupart des personnes rencontrées sont conscientes des risques auxquels est exposé le cirque de Salazie. Cependant, le PPR en révision par son manque de souplesse sur certaines zones encore peu ou pas impactées, notamment sur le secteur de Grand-Îlet, est source « d’insatisfaction »et de « frustration », beaucoup de personnes, y voient « la mort annoncée » de leur village
3.4.3 Observations de M. le Maire de Salazie
Entretien du 23/01/2019
Un rendez-vous avait été initialement programmé pour le 07/01/2019, mais M. le Maire n’était pas présent. Le 23/01/2019 alors que je commençais ma permanence il a demandé à me rencontrer, je l’ai donc reçu rapidement.
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M. le maire est conscient des risques qui existent sur le territoire de la commune notamment sur les zones identifiées de grands glissements. Ce contexte entraîne pour la municipalité de sérieux problèmes notamment humain, beaucoup de parcelles devenant inconstructibles alors qu’elles l’étaient dans le PPR approuvé en 2005.
Aujourd’hui l’objectif est de trouver des zones constructibles qui remplaceraient les zones constructibles devenues zones à risques donc inconstructibles.
Dans le PLU en révision 30 STECAL ont été identifiées afin de permettre des regroupements dans des zones agricoles certes mais constructibles. Pour cela il espère une certaine « souplesse » des services de l’état compte tenu de la situation particulière de Salazie.
La commune a déjà acquis 15 ha dans des zones constructibles qui pourront être parcellisées pour reloger les personnes dont les biens sont situés dans des zones à risques relevant des fonds Barnier. Les terrains seront revendus au prix que les domaines auront fixé pour le rachat des biens sinistrés.
Le recours au fond Barnier pose un problème car il faut exproprier par zones et non au cas par cas ce qui entraîne des lenteurs et des lourdeurs.
Lorsque je lui ai fait part de mon étonnement d’apprendre que des permis de construire continuaient à être délivrés dans des zones identifiées comme inconstructibles dans le PPRn en révision. Il m’a répondu qu’en l’absence d’arrêté officiel de « Porter à connaissance » signé par M. le Préfet, il considérait que la commune pouvait continuer à se baser sur le PPRn en vigueur et non sur le projet de révision.
Observations portées sur le registre d’enquête de la mairie de Salazie le 19/02/2019 :
1. Plateau WICKERS : seule zone de développement économique de Salazie village, potentiellement exploitable en aval du basculement des eaux. Il demande à ce que l’ancien tracé du PPR de 2005 soit préservé avec un zonage de type B2U en mettant en place des protections antichute de blocs.
2. Camp LILAS : comme pour le plateau WICKERS revenir à l’ancien tracé du PPR de 2005 en mettant des zones B2Ug ou B2U simple.
3. SALAZIE village : la RD 48 doit servir de limite a un zonage B2U de la route à la pharmacie.
4. FLEUR JAUNE les bas : zone rurale de développement touristique authentique de Salazie, de type « Petit Mafate ». Le but étant de développer un tourisme de marche, permettant aux habitants de s’assurer un supplément de revenu. IL faudrait revoir le zonage sur les zones bâties en prévoyant des poches en B2U.
5. FLEUR JAUNE les Hauts : mettre en B2U les parties qui sont en aléa moyen (une STECAL est prévue)
6. MARE à GOYAVE : revoir le zonage dans le haut, mettre du B2Ug car zone pas encore en glissement (considérant que les PPR sont évolutifs)
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7. CASABOIS : idem partie gauche du stade en montant transformer le zonage R2g en B2Ug.
8. Dans les zones B2U comme B2Ug une étude préalable est demandée pour l’obtention du permis de construire, compte tenu du coût de ces études il faut modifier le règlement afin que cette étude serve également en cas d’extension future.
9. Revoir la règlementation applicable aux bâtiments agricoles en zone R2g
3.5 PROCES VERBAL DE FIN D’ENQUETE ET REPONSE DE LA DEAL
Le 26 février 2019, j’ai remis au service instructeur des PPR de la DEAL représenté par M. Florent BABY, un procès-verbal de fin d’enquête. Le mémoire en réponse de la DEAL m’a été transmis par mail le 12 mars 2019.
3.6 ANALYSE DES OBSERVATIONS DU PUBLIC, DES PERSONNES PUBLIQUES ASSOCIEES ET REPONSES DU MAÎTRE D’OUVRAGE
Les requêtes déposées sur les registres d’enquête ont été communiquées au fur et à mesure des permanences à l’autorité organisatrice. Les requêtes du public ont été reprises sous forme de tableau dans le procès-verbal de synthèse avec en complément les questions du commissaire enquêteur. Les questions et les réponses seront retranscrites sans aucune correction orthographique ou de grammaire. Pour faciliter la lecture, les questions du commissaire enquêteur seront retranscrites en italique et les réponses du maître d’ouvrage seront libellées en texte normal.
Rappel Lors de la phase de la « concertation préalable », de janvier à mars 2018, 85 requêtes ont été déposées en mairie ou transmises à la DEAL. 14 requêtes ont fait l’objet de visites complémentaire réalisées du 27 mars au 6 avril 2018. Il a été décidé de : pas de déclassement du zonage réglementaire pour 51 parcelles, déclassement du zonage réglementaire pour 33 parcelles et 1 surclassement du zonage réglementaire pour une parcelle.
Dans les observations recueillies on trouve :
A- Les observations déposées sur le registre d’enquête, soit remises directement au commissaire enquêteur au cours des permanences.
B- Les observations du commissaire enquêteur
C- Consultations officielles : les observations de la Mairie de SALAZIE et de l’ONF émises avant le début de l’enquête dans leurs avis. Ces avis ont été joints en conformité avec le code de l’environnement au dossier d’enquête présenté au public. Ainsi qu’une partie des réponses fournies par le service instructeur.
A – Observations portées ou annexées au registre
Sur les trois registres d’enquête 45 observations ont été écrites et 1 courrier a été annexé. Ces requêtes représentent 52 demandes distinctes et concernent 77 parcelles au total.
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Les observations demandent toutes le changement du classement règlementaire des parcelles. Les demandes de changement de zonage ou de révision du contour du zonage de la parcelle, ainsi que les observations plus générales sur le PPR ont toutes fait l’objet d’une analyse détaillée par la DEAL et de son partenaire le BRGM.
L’analyse effectuée permet de retenir :
o 23 observations avec une réduction possible de la contrainte réglementaire ; o 28 observations ne donnant pas lieu à modification
Un tableau synthétique présente le travail mené, l’argumentaire technique développé, ainsi que les modifications qui apparaissent nécessaires d’être apportées au projet du PPRL pour répondre aux observations du public. Cependant compte tenu du délai imparti pour la remise de la réponse au procès-verbal de synthèse, le travail de modification de cartographie lorsque nécessaire sera poursuivi postérieurement et fera l’objet d’un rapport spécifique du BRGM qui sera intégré et annexé au PPR pour son approbation par M. le Préfet.
TABLEAU SYNTHETIQUE DES REPONSES AUX REQUETES DE MODIFICATION DE ZONAGE
Pendant toute la phase d’enquête publique les observations du public ont été transmises régulièrement au service instructeur la DEAL par l’intermédiaire du service urbanisme de la mairie de Salazie. Ce qui a permis au bureau d’études le BRGM d’étudier les demandes au fur et à mesure afin d’apporter rapidement une réponse aux demandes du public. Une analyse exhaustive de chaque observation a permis de déterminer si il convenait de changer ou non le classement réglementaires des parcelles, c’est dans le cadre de cette analyse que 7 visites de terrain ont été réalisées le 4 mars 2019 et ont concerné au total 18 parcelles.
N’étant ni spécialiste ni experte je n’émettrai en tant que commissaire enquêteur aucun commentaire sur les choix de modifications de zonage réglementaire émis par le BRGM.
(Pour la version électronique du rapport le tableau de synthèse du BRGM est annexé aux documents.)
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AUTRES OBSERVATIONS
I Observations récurrentes émises lors de l’enquête publique concernant le règlement : possibilité de construire en zone R1, R1g et R2g des constructions agricoles :
J’ai reçu des agriculteurs, qui ont exprimé oralement leur inquiétude quant aux nouveaux zonages R1g, R1, R2g s’appliquant à leurs parcelles et aux restrictions au développement de leur activité imposés par le règlement de ces zones. Seules 3 requêtes font état de cette inquiétude : • Mme MAILLOT Carole BP 110, 64 : a loué ces parcelles afin de développer un projet agricole (serres et élevage de brebis) car elles étaient exploitables pour ce type de projet dans le PPR en cours, mais le PPR mis en révision les classe en zone R1g ce qui lui interdit tout projet de développement, entraînant de ce fait de réelles difficultés financières pour cette jeune agricultrice. • Mme HUBERT Arielle AZ 128 : venue se renseigner sur le règlement applicable à sa parcelle située en zone R2g du PPR, elle est agricultrice et demande à ce que le règlement de la zone autorise les constructions à vocation agricole. • M SCOË Didier : représentant la société SASU SCOENERGY qui implante l’essentiel des bâtiments agricoles et serres sur Salazie s’inquiète de la rigueur des règlements dans les zones R1 (pour en avoir discuté avec lui son inquiétude porte sur toutes les zones rouge et orange du PPR). L’économie de Salazie étant essentiellement basée sur l’agriculture (surtout maraîchage et élevage) il craint que des règlements trop restrictifs soient un frein pour beaucoup d’agriculteurs engendrant pour ces derniers à plus ou moins long terme des conséquences économiques désastreuses.
Réponse de la DEAL : * Rappel sur l’élaboration du zonage réglementaire (R1, R1g et R2g) : Le zonage R1 est déterminé par les zones les plus fortement exposées aux conséquences des différents phénomènes de mouvement de terrain et/ou inondation et non concernées par les glissements de terrains de grande ampleur actifs sur la commune de Salazie. Ces zones correspondent aux aléas très élevé ou élevé mouvements de terrain et / ou un aléa fort, moyen ou nul inondation. Les zones R2 sont des zones inconstructibles concernées par un aléa mouvement de terrain moyen et par un aléa inondation moyen ou nul et concernées par les glissements de terrains de grande ampleur actifs sur la commune de Salazie. Elles sont situées en dehors des secteurs jugés sécurisables. Concernant les zones du règlement indicées « g », celles-ci sont situées au sein de l’emprise connue des glissements actifs de grande ampleur de Salazie. 7 zones de glissements actifs sont connus sur le cirque de Salazie, elles sont situées à Grand Îlet, Fond de Rond Point, Mare à Goyaves, Ilet à Vidot, le Bélier, Mathurin et Camp Pierrot. À la page 45 de la note de présentation, il est ainsi indiqué que « ces glissements affectent de manière très hétérogène (…) les terrains en surface, avec de nombreux désordres sur les réseaux routiers mais aussi affectant le bâti et menaçant les occupants ». * Éléments réglementaires liés aux zones R1, R1g et R2g pour les exploitations agricoles : Il convient de noter que dans les zones concernées par les glissements de grande ampleur (indicées g), les dégâts potentiels liés aux mouvements de terrain sont déjà effectifs. La probabilité d’occurrence de l’aléa sur le siècle à venir (période de référence des PPR) y est donc bien plus forte. À ce titre, les prescriptions réglementaires dans les zones indicées g sont plus contraignantes. Dans le projet de règlement soumis à l’enquête publique, les interdictions/autorisations et PPRN de Salazie - EP du 21/12/2018 au 19/02/2019 29
E18000040/97 prescriptions liées aux exploitations agricoles sont donc les suivantes : ï En zone R1, les nouvelles constructions sont interdites. Les démolitions/reconstructions pour une mise aux normes sanitaires sont autorisées sous prescriptions. ï En zone R1g, les nouvelles constructions et les démolitions/reconstructions (notamment pour une mise aux normes sanitaires) sont interdites. ï En zone R2, les nouvelles constructions sont autorisées sous prescriptions. ï En zone R2g, les nouvelles constructions sont interdites. Les démolitions/reconstructions pour une mise aux normes sanitaires sont autorisées sous prescriptions. Il ressort des différentes observations formulées lors des réunions publiques mais également inscrites dans les registres d’enquête, une forte inquiétude sur l’impossibilité de construire de nouvelles exploitations agricoles notamment sur le secteur de Grand Îlet (zone R2g) dont le caractère agricole est particulièrement marqué. Au vu de ces éléments et considérant que dans les zones R2g les vitesses de déplacement planimétrique et/ou de tassement restent modérées (inférieures à 10 cm/an) et qu’une exploitation agricole représente un enjeu moindre qu’une habitation, il est proposé d’autoriser dans le règlement du futur PPR approuvé les nouvelles constructions agricoles sous réserve de mener une étude technique préalable prenant en compte les éventuels désordres liées aux grands glissements. Des solutions constructives admettant de possibles tassements, déplacements horizontaux, variables dans le temps en intensité, seront ainsi recherchées. Concernant les zones R1g, celles-ci sont impactées par des déplacements supérieurs à 10 cm/an entraînant ainsi de multiples conséquences sur les bâtiments. Il ne peut donc pas être envisagé d’autoriser de nouvelles constructions même dans le cadre d’une mise aux normes sanitaires de bâtiments d’exploitation existante. En effet, une nouvelle construction représenterait un investissement coûteux dont la durée de vie serait fortement limitée (bien inférieure à 100 ans, période de référence des PPR).
Commentaire du CE : L’assouplissement de la réglementation dans les zones R2g autorisant les nouvelles constructions sous réserve d’une étude technique préalable va aider à maintenir l’activité agricole dans le secteur de Grand Ilet notamment, en permettant le développement des exploitations et l’installation de jeunes agriculteurs.
II Observations portées sur le registre d’enquête par le maire de Salazie le 19/02/2019 :
1. Plateau WICKERS :
Seule zone de développement économique de Salazie village, potentiellement exploitable en aval du basculement des eaux. Le maire demande à ce que l’ancien tracé du PPR de 2005 soit préservé avec un zonage de type B2U en mettant en place des protections anti chute de blocs.
Réponse de la DEAL et du BRGM : Le secteur de Plateau Wickers a déjà fait l’objet d’une analyse dans le cadre de la procédure de révision du PPR de Salazie (cf. requêtes 23, 48, 57, 59) présentée dans le rapport d’avis du BRGM/RP-68031-FR de Mai 2018, fourni en annexe 4 du dossier PPR soumis à l’enquête publique. Le secteur de Plateau Wickers est classé en zone R1 en pied de rempart du fait de sa situation d’exposition aux chutes de blocs et aux éboulements pouvant se produire dans le rempart haut de près de 400 m. La limite de la zone R1 au niveau du plateau a été définie en
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E18000040/97 fonction des probabilités pour le siècle à venir (période de référence des PPR) d’atteinte des blocs de plus d’1m 3 pouvant s’ébouler du rempart. La probabilité d’atteinte est définie conformément aux éléments méthodologiques présentés dans la note de présentation du projet de PPR. Après vérification, cette limite d’atteinte est justifiée, seule une réduction de la bande de 20 m de R2 est retenue avec la conservation d’une bande de 10 m. Le classement en B2u pour les terrains exposés à des risques de chutes de blocs n’est pas autorisé, conformément aux directives nationales en matière de réglementation PPR, appliquées dans les PPR à La Réunion (cf. note de présentation du projet de PPR).
2. Camp LILAS :
Comme pour le plateau WICKERS, le maire demande à revenir à l’ancien tracé du PPR de 2005 en mettant des zones B2Ug ou B2U simple.
Réponse de la DEAL et du BRGM : Le secteur de Camp Lilas, situé à l’entrée du village de Salazie, est implanté en pied du rempart haut de près de 900 m à cet endroit. Ce secteur est classé en zone R1 en pied de rempart du fait de sa situation d’exposition aux chutes de blocs et aux éboulements pouvant se produire dans le rempart haut de près de 900 m. La limite de la zone R1 au niveau du plateau a été définie en fonction des probabilités pour le siècle à venir (période de référence des PPR) d’atteinte des blocs de plus d’1m 3 pouvant s’ébouler du rempart. La probabilité d’atteinte est définie conformément aux éléments méthodologiques présentés dans la note de présentation du projet de PPR. Après vérification, cette limite d’atteinte est justifiée. Le classement en B2u pour les terrains exposés à des risques de chutes de blocs n’est pas autorisé, conformément aux directives nationales en matière de réglementation PPR, appliquées dans les PPR à La Réunion (cf. note de présentation du projet de PPR).
1. SALAZIE village :
La RD 48 doit servir de limite a un zonage B2U de la route à la pharmacie.
Réponse de la DEAL et du BRGM : Le secteur de Salazie Village est situé au pied d’un versant haut de 100 à 150 m de hauteur. Le secteur en pied de versant, impactant les premières rangées de maison le long de la RD48 (y compris le cimetière) est classé en zone R1 du fait de sa situation d’exposition aux chutes de blocs et aux éboulements pouvant se produire dans le versant dominant (4 évènements recensés depuis 1993). La limite de la zone R1 au niveau du plateau a été définie en fonction des probabilités pour le siècle à venir (période de référence des PPR) d’atteinte des blocs de plus d’1m 3 pouvant s’ébouler. La probabilité d’atteinte est définie conformément aux éléments méthodologiques présentés dans la note de présentation du projet de PPR. Toutefois, après vérification , étant donné la hauteur réduite du versant (comparativement aux remparts dominant d’autres secteurs exposés) l’impact du zonage sur plusieurs rangées de maisons et la configuration plane (route, parking) avant ces maisons, il est vraisemblable que les trajectoires soient roulantes en fin de propagation (au niveau des enjeux), avec un impact limité aux premières rangées de maisons au-delà de la RD48 le cas échéant. Une réduction de l’emprise de l’aléa élevé mouvements de terrain est ainsi retenue dans ce secteur du centre du village de Salazie. L’aléa moyen mouvements de terrain (10 m en recul de l’aléa élevé) est conservé et traduit en R2 au zonage réglementaire du projet de PPR. Le classement en B2u pour les terrains exposés à des risques de chutes de blocs n’est pas
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E18000040/97 autorisé, conformément aux directives nationales en matière de réglementation PPR, appliquées dans les PPR à La Réunion (cf. note de présentation du projet de PPR).
2. FLEUR JAUNE les bas :
Zone rurale de développement touristique authentique de Salazie, de type « Petit Mafate ». Le but étant de développer un tourisme de marche, permettant aux habitants de s’assurer un supplément de revenu. Il faudrait revoir le zonage sur les zones bâties en prévoyant des poches en B2U.
Réponse de la DEAL et du BRGM : Le secteur de Fleur Jaune les bas est situé au pied du rempart nord délimitant le pourtour du cirque de Salazie. Cette paroi domine sur près de 1000 m le secteur concerné et présente des pentes fortes (dépassant les 50-60°). Une telle configuration induit des risques de chutes de blocs voire d’éboulement sur la période de référence considérée au PPR (siècle à venir). Plusieurs évènements de ce type ont affecté récemment les remparts délimitant le cirque de Salazie (évènement de l’îlet Morin en 2010 par exemple) et témoignent de cette activité potentielle et de la prédisposition des « remparts » à générer ce type de phénomène. L’analyse des conditions de propagation des chutes de blocs, telle que décrite dans la note de présentation du PPR soumis à l’enquête publique, montre que les terrains de Fleur Jaune les bas sont fortement exposés à ces phénomènes. Ainsi, étant donné les volumes potentiels pouvant s’ébouler (supérieur au m3) et la probabilité d’atteinte considérée sur ce secteur, l’aléa élevé mouvements de terrain est justifié (traduit en R1 au zonage réglementaire du projet de PPR) .
3. FLEUR JAUNE les Hauts :
Mettre en B2U les parties qui sont en aléa moyen (une STECAL est prévue)
Réponse de la DEAL et du BRGM : Le secteur de Fleurs Jaunes les Hauts a déjà fait l’objet d’une analyse (avec visite de terrain) dans le cadre de la procédure de révision du PPR de Salazie (cf. requête 40) présentée dans le rapport d’avis du BRGM/RP-68031-FR de mai 2018, fourni en annexe 4 du dossier PPR soumis à l’enquête publique). Après vérification, le zonage est globalement justifié, des ajustements ponctuels sont toutefois retenus dans le classement réglementaire des terrains en aléa moyen mouvements de terrain avec une ouverture en B2u des terrains non exposés au problématique de chute de blocs et facilement sécurisables.
4. MARE à GOYAVE :
Revoir le zonage dans le haut, mettre du B2Ug car zone pas encore en glissement (considérant que les PPR sont évolutifs)
Réponse de la DEAL et du BRGM : Le secteur de la Mare à Goyaves est situé dans l’emprise du glissement actif de grande ampleur, instrumenté et suivi depuis de nombreuses années. La mare joue notamment un rôle dans le mécanisme du glissement. Les terrains bâtis en recul de la zone la plus active sont susceptibles d’être impactés sur le long terme par les effets du glissement actif. Malgré l’absence de désordre connu sur le bâti du plateau, étant donné les déplacements mesurés de l’ordre de plusieurs centimètres à dizaines de centimètres par an au niveau du glissement actif, des répercussions sur le siècle à venir sont probables : mise en mouvement induisant des déformations sur les infrastructures du plateau notamment. Le classement en B2ug autorise la réalisation de nouveaux projets de construction en veillant à
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E18000040/97 intégrer la dynamique potentielle de glissement affectant ou pouvant affecter les zones soumises à ce classement réglementaire du projet de PPR de Salazie.
5. CASABOIS :
Idem partie gauche du stade en montant transformer le zonage R2g en B2Ug.
Réponse de la DEAL et du BRGM : Réponse en lien avec les requêtes 11 (BN416), 12 (BM495), 25 (BN19, BN243, BN244, BN265, BN266) Dans le secteur de Casabois (à proximité de la future école) les vitesses de déplacement planimétriques sont faibles (de l’ordre de quelques cm/an), et les observations ne montrent généralement pas de signes de déformation visibles en surface en lien avec le glissement. L’absence de désordre justifie la possibilité de déclassement en B2ug de ce secteur. L’étude prescrite dans le règlement du projet de PPR pour les terrains en zone B2ug, devra permettre de définir les principes constructifs du projet pour s’adapter au contexte de glissement, ainsi que les mesures de confortement qui pourraient s’avérer nécessaires. Concernant la partie aval (vers stade de foot) qui est située dans l’emprise connue du glissement actif de Grand Ilet (vitesse de déplacement de plus de 5 cm/an), le classement en B2ug n’est pas justifié dans ce contexte de glissement actif avec de telles vitesses de déplacement.
6. Zones B2U : Dans les zones B2U comme B2Ug une étude préalable est demandée pour l’obtention du permis de construire, compte tenu du coût de ces études il faut modifier le règlement afin que cette étude serve également en cas d’extension future.
Réponse de la DEAL : Le règlement de la zone B2ug autorise les extensions au sol des constructions à usage d’habitation, de locaux d’activités et de commerces, les extensions par surélévation (habitations, hébergements, commerces, activités). Il semble judicieux de solliciter de la part des pétitionnaires une étude technique dans ces secteurs de la commune concernés par les glissements de grande ampleur et pour lesquels un aléa moyen mouvement de terrain a été caractérisé. La condition d’ouverture à la constructibilité de telle zone est bien la possibilité de sécurisation du secteur au droit des parcelles et la production d’une attestation mettant en avant la connaissance de l’aléa par le maître d’ouvrage et la prise en compte des prescriptions de l’étude. Ainsi, il ne paraît pas envisageable de se passer d’une nouvelle étude en cas d’extension future dans ces zones soumises à prescriptions. De plus, il convient de noter que le délai entre la construction principale et la future d’extension peut être relativement long, les déplacements présents au niveau du terrain pouvant alors avoir nettement évolués entre temps.
7.Zone R2g
Revoir la réglementation applicable aux bâtiments agricoles en zone R2g
Réponse de la DEAL : Voir réponse à l’observation I.
Commentaire du CE : Voir commentaire à l’observation I.
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B - Observations du commissaire enquêteur :
1. Sur la note de présentation : – Page 39 : chapitre 4.3. « Caractérisation des phénomènes mouvements de terrain » Dans la phrase « Les types de mouvements de terrain recensés sur le territoire de la commune de la Possession sont : » remplacer la Possession par Salazie. – Des légendes sur les cartes qui illustrent le chapitre 5.5. « Exemples de cartographie au droit des secteurs à enjeux » auraient été souhaitables pour une meilleure compréhension.
Réponse de la DEAL : Cela sera modifié dans le dossier du PPR multi-risques de la commune de Salazie approuvé.
2. Sur le règlement : - Les carrières : Dans le règlement que ce soit en zone R1, R1g, R2 et R2g dans le chapitre : « Travaux et aménagement » : sont autorisés « les carrières dans le respect des réglementations en vigueur (notamment réglementation ICPE) sous réserve qu’une étude d’impact intègre la gestion des risques »
Pourquoi ne pas avoir mis une restriction sur les zones de grand glissement, compte tenu de la fragilisation qui pourrait être engendrée par ce type d’infrastructure aussi bien par le creusement que le risque accru d’infiltration d’eau qui pourrait accélérer les désordres ?
Réponse de la DEAL : Il a été démontré dans les nombreuses études menées sur les glissements de grande ampleur de Salazie le rôle important joué par les différents bassins endoréiques (mares) du cirque sur l’infiltration d’eau dans les terrains en mouvements et donc sur l’intensité propre des glissements. À ce titre la mise en œuvre d’une dépression topographique anthropique suite notamment à l’exploitation d’une carrière peut aggraver le risque de mouvements de terrain. La remarque du commissaire enquêteur est donc prise en compte. Dans le règlement du futur PPR approuvé, dans les zones indicées g (concernées par les glissements de grande ampleur), les carrières seront interdites. Il convient de noter que l’enlèvement d’andains n’est pas considéré comme une activité de carrière. Celui-ci sera autorisé sous certaines prescriptions.
Commentaire du CE : Cette interdiction de carrières sur les zones de grand glissement ne laisse place à aucune équivoque.
3. Divers :
– Le règlement dans la zone R2g qui n’autorise pas le développement des infrastructures agricoles. Peut-on envisager un assouplissement du règlement à ce sujet ?
Réponse de la DEAL : Voir réponse à l’observation I.
Commentaire du CE : Voir commentaire à l’observation I.
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E18000040/97
– L’étude préalable qui est demandée pour toute action de construction comme de reconstruction dans les différents zonages du règlement est le sujet dont j’ai assurément le plus entendu parler durant mes permanences. Les rumeurs vont bon train sur des coûts astronomiques, sur des refus d’entreprise de s’engager à construire sur Salazie à cause des restrictions émises dans le règlement et des risques encourus. J’ai senti de la part du service de l’urbanisme de la mairie une crainte par rapport aux types d’études demandées. Il semble impératif que les services de l’État accompagne la mairie de Salazie par une information claire et pédagogique avec des exemples précis de ce qui doit être fait, afin qu’il puisse relayer l’information auprès du public et surtout éviter les dérives de certains bureaux d’étude qui pourraient préconiser pléthore d’analyses et études et ce pour des coûts prohibitifs. Ceci aurait à mon sens un effet désastreux et ne pourrait que pousser les habitants à construire sans autorisation.
Réponse de la DEAL : Tout d’abord, il convient de rappeler que l’objectif de ces études est de faire en sorte que les bâtiments ou ouvrages projetés soient construits de manière cohérente vis-à-vis de l’aléa considéré. L’annexe 2 du règlement précise ce qui est attendu pour chaque type d’études de manière notamment à éviter une éventuelle surévaluation des prestations nécessaires de la part des bureaux d’études. Ensuite, il est important de signaler que certaines zones réglementaires comme la zone B2U sont le fruit d’une adaptation au territoire contraint de la Réunion. Ainsi, dans d’autres régions de France, l’aléa moyen « mouvement de terrain » est bien souvent caractérisé par un principe d’inconstructibilité. L’ouverture à la constructibilité dans ces zones doit alors obligatoirement passer par la réalisation d’une étude à la parcelle sous peine d’exposer les futures constructions à un risque inconsidéré. Concernant l’étude géotechnique en lien avec cette zone B2U, même s’il est difficile de donner un coût général de ce type d’études selon les différents projets d’aménagement, une fourchette de 1% à 3% de la valeur de la construction peut être considérée. Toutefois ce chiffre est à prendre avec toute la prudence qu’une telle approche impose. Enfin, il est envisagé de mettre en place une réunion à destination des bureaux d’études de l’Île de la Réunion courant avril-mai 2019 afin d’expliquer les spécificités du règlement du PPR de la commune de Salazie, notamment la problématique du phénomène de grand glissement et les conséquences sur les demandes d’études et les projets de constructions (zones B2Ug et R2g). Le service de l’urbanisme de la mairie de Salazie sera associé à cette démarche.
Commentaire du CE : Convier le service de l’urbanisme de la commune à cette réunion d’information des bureaux d’étude est une bonne chose, car elle va les aider à mieux appréhender ce que sont ces études demandées règlementairement. Ils pourront ainsi répondre avec efficience aux personnes ayant un projet de construction en leur permettant également de s’assurer du bon savoir-faire du bureau d’étude choisi Ce sujet a été évoqué oralement lors de l’entretien avec M. le Maire de Salazie, et le service de l’urbanisme de la mairie. La municipalité étudie la possibilité d’accompagnement de la population, en proposant par exemple qu’une étude géotechnique soit réalisée plutôt par zone qu’à la parcelle.
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E18000040/97
– Lors de mon entretien avec M. le Maire de Salazie du 23/01/2019, j’ai appris de façon « formelle » l’absence d’arrêté officiel de « Porter à connaissance » signé par M. le Préfet, permettant ainsi à la mairie de continuer à délivrer des permis de construire sur des zones déclarées inconstructibles dans le PPR en révision. Pourquoi cela n’a pas été fait ?
Réponse de la DEAL : * Sur l’absence de Porter à Connaissance actualisé lors de la procédure de révision : Les travaux d’actualisation de la carte des aléas « mouvements de terrain » ont duré deux ans (2017- 2018) avec de nombreuses évolutions à la clé qui n’ont permis d’aboutir à une version consolidée de la cartographie qu’au cours du second semestre 2018. L’arrêté de prescription de la révision du PPR multi-risques de Salazie a été signé par le Préfet le 14 août 2018. La consultation des services, a elle démarré le 2 octobre 2018. Une fois le zonage des aléas consolidés, les délais ont ainsi été réduits au maximum afin de limiter ainsi la période de transition. * Sur la délivrance de permis de construire en zones potentiellement rouges au futur PPR : La mise à jour des aléas mouvements de terrain a été faite en 2017 et 2018. Durant cette période, des échanges ont eu lieu avec les services techniques de la commune afin d’échanger au maximum sur les projets communaux. Des nombreux retours ont eu lieu notamment sur des secteurs spécifiques identifiés par la mairie. Des nouveaux éléments ont ainsi été portés à la connaissance de la commune notamment sur les secteurs non identifiés en zone R1 au PPR de 2005 (soumise à un aléa élevé ou moyen mouvements de terrain) tels Îlet à Vidot (cf. compte rendu de réunion du 15 décembre 2016). Dans le relevé de décisions de la réunion du 30 novembre 2017, il est indiqué aux participants de la réunion qu’en cas de zonage plus contraignant entre le PPR de 2005 et les cartes d’aléas remises à la mairie, la commune doit appliquer l’article R.111-2 du code de l’urbanisme afin de refuser une autorisation de construire.
Commentaire du CE : J’ai reçu une personne lors d’une de mes permanences à Grand Ilet qui avait obtenu son permis de construire en décembre 2018. Pour le PPR approuvé en 2005 sa parcelle est en zone aléa nul ou faible, dans le projet de PPR en révision elle est située en zone R2g donc insconstructible. Cette personne s’inquiétait pour son projet de construction qui ne tient en aucun cas compte des prescriptions mises en place pour les zones constructibles dans les zones de grand glissement, elle craint en effet pour la durabilité de sa construction. Etonnée d’apprendre que des permis de construire continuaient à être délivrés malgré toutes les informations mis à la disposition de la mairie j’ai donc posé la question à M. le Maire lors de notre entretien du 23/01/2019. M. le Maire estime qu’en l’absence d’arrêté préfectoral d’un « Porter à connaissances » la commune peut continuer à délivrer des permis de construire. Elle n’applique donc pas l’article R.111-2 du code de l’urbanisme, dont elle a été informée dans le relevé de décisions prises lors de la réunion du 30 novembre 2017 en date du 21 décembre 2017. L’article spécifie que « Le projet peut être refusé ou n'être accepté que sous réserve de l'observation de prescriptions spéciales s'il est de nature à porter atteinte à la salubrité ou à la sécurité publique du fait de sa situation, de ses caractéristiques, de son importance ou de son implantation à proximité d'autres installations ». Ceci, en cas d’incidents impactant les constructions autorisées durant les phases de concertation
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E18000040/97 après décembre 2017, pourrait mettre en cas de recours la Mairie dans une position délicate. Il serait donc important d’arrêter de délivrer des permis de construire dans les zones à risques identifiées tant que le PPR en révision n’est pas approuvé.
C.-. Consultations officielles et Avis :
Le 28 septembre 2018, le projet de PPR a été envoyé à la Chambre d’agriculture, à la DAAF, à l’ONF, à la mairie de Salazie et à la CIREST. A défaut de réponse dans un délai de deux mois, les avis sont réputés favorables.
La CIREST, la DAAF et la Chambre d’agriculture n’ayant pas répondu leur avis est donc jugé favorable.
Seule la mairie de Salazie (conseil municipal du 30 octobre 2018) et l’ONF (le 15 novembre 2018) ont répondu. Aucun avis n’a été émis mais des remarques ont été faites. Elles ont été jointes, en conformité avec le code de l’environnement, au dossier d’enquête présenté au public. Ainsi qu’une partie des réponses fournies par le service instructeur.
1. Observations de la commune de Salazie :
Extrait de la délibération du conseil municipal en date du 31 octobre 2018 : Le conseil municipal après en avoir délibéré, à l’unanimité « prend acte du projet de PPR de la commune de Salazie. Le conseil municipal demande que les éléments figurant ci-dessous soient pris en compte dans le projet de règlement du PPR :
- Pour les aménagements, travaux, constructions, etc.. qui peuvent être autorisés pour les différents types de zone, les termes « sur la même unité foncière » soient remplacés par « pour un même logement ou bâtiment ». En effet, la notion d’unité foncière a été définie par le Conseil d’Etat comme « un îlot d’un seul tenant composé d’une ou plusieurs parcelles appartenant à un même propriétaire ou à la même indivision »(CE, 27 juin 2005, n°264667, commune Chambéry c/Balmat) ; - Dans les zones R2g soient autorisées les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole. »
Réponse de la DEAL
Concernant la demande de la mairie sur le remplacement du terme « sur la même unité foncière » par « pour le même logement ou bâtiment », cette demande a été prise en compte dans le dossier de PPR qui sera soumis à l’enquête publique. En effet, dans le règlement R1 (page 27), R1g (page 35), R2 (page 42) et R2g (page 51) la mention pour la même unité foncière » a été remplacée par la mention « pour le même bâtiment ». De même dans la partie définition (page 92), la mention relative à l’unité foncière a été supprimée.
Le second point sera étudié par la DEAL lors de la phase d’enquête publique.
Commentaire du CE : Cette demande concernant l’autorisation des constructions et installations nécessaires à l’activité agricole dans les zones R2g est revenue plusieurs fois lors de mes rencontres avec des agriculteurs ; après en avoir parlé avec le service instructeur et l’avoir exprimé dans mes observations ce dernier s’est engagé à modifier le règlement du zonage en ce sens.
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E18000040/97
2. Observations de l’ONF :
Courrier en date du 15 novembre 2018 sollicitant quelques éclaircissements notamment sur le projet de règlement :
- Embâcles ; - Remblais et dépôts de tout volume : cette notion inclut les dépôts de bois notamment sur Terre Plate ; - Information sur quelques projets d’aménagement envisagés sur le secteur de Bélouve : projet privé d’installation d’hébergement de type Kaz sous la forme de trois bulles démontables et projet de construction d’un téléphérique Hell-Bourg – Bélouve.
Réponse de la DEAL
S’agissant des projets d’aménagement sur le secteur de Bélouve, notamment le projet privé d’installation d’hébergement de type Kaz insolites sous la forme de trois bulles démontables en zone R1 du PPR, ce type d’habitat ne peut être envisagé. En effet, il s’agit des lieux de sommeil qui représentent un enjeu important et particulièrement vulnérable dans un secteur impacté par un aléa fort.
Commentaire du CE : J’ai contacté le service instructeur afin qu’il m’explique pourquoi il n’a pas été fait de réponses à ces remarques. Il m’a répondu que lors de l’élaboration du PPR des échanges avaient eu lieu entre l’antenne de l’ONF de Salazie et le service instructeur. La réponse aux remarques concernant le règlement n’entraîne aucune modification du règlement, et relève d’un éclaircissement au niveau du règlement qui sera fait en direct auprès du service de l’ONF concerné. Pour ce qui est du téléphérique jamais durant toute la phase d’élaboration du PPR le sujet n’a été abordé.
Fait à Saint-Denis le, 16 mars 2019
Le commissaire enquêteur Béatrice Vittoz
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