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Travaux de curage de la prise d’eau du 03 Céor

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Aménagement d’Alrance

Dossier d’exécution des travaux de curage de la prise d'eau du Céor

Référence :

IH ALRAN-CRGE ENV 00002 A

N° EOTP : E112/TAGC16/EHALRAN-CRGE TA/ALARANCE

Rédaction: V. Parent 29/09/2016 Vérification: S.MOREL 06/12/2016 C. Perial 02/11/2016 Visa : Visa :

Approbation : L. VERR IERE Diffusion : Confidentielle 06/12/2016 Restreinte Visa : Non protégée

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Tableau des révisions

Date : Indice de révision : Nature des modifications 29/09/2016 01 Création du document 29/11/2016 02 Intégration des remarques du CIH et de l’UPSO 06/12/2016 03 Intégration des remarques du CIH et de l’UPSO

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LIEU DE CONSERVATION Original papier Original numérique

num

DIFFUSION PRINCIPALE CIH Destinataire Département-service nb ex format V. MATAIX DD-CIH Toulouse 1 num P. BARDET GC-CIH Toulouse 1 num

DIFFUSION COMPLEMENTAIRE AU CIH Fonctions Noms nb ex format Expert, Chargé de thème ou Référent du

Référentiel Technique, ... Correspondant d’application logicielle, ...

Correspondant Barrage, ...

Référent Technique de Bassin, ...

Autres fonctions à préciser : ...

DIFFUSION EXTERNE AU CIH Destinataire Organisme nb ex format P. DAVET UP Sud-Ouest 1 num H. DAUBEUF UP Sud-Ouest 1 num M. VERLEYEN UP Sud-Ouest 1 num D. LAVIGNE GU du Pouget 1 num

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SOMMAIRE

Liste des figures ...... 7 Liste des tableaux ...... 9 1 Préambule ...... 10 1.1 Mise en contexte ...... 10 1.2 Localisation du chantier ...... 13 2 Description des travaux ...... 14 2.1 Description de l’aménagement ...... 14 2.2 Accès au chantier ...... 14 2.3 Travaux préparatoires ...... 16 2.3.1 Remise en état du chemin d’accès ...... 16 2.3.2 Installation de chantier ...... 16 2.3.3 Vidange de la retenue ...... 16 2.3.1 Pêche de sauvegarde ...... 18 2.4 Travaux de curage ...... 18 2.5 Gestion des sédiments curés ...... 19 2.6 Travaux hydromécaniques...... 26 2.7 Gestion des déchets ...... 26 2.8 Planification du chantier ...... 27 3 L’aménagement et son environnement ...... 28 3.1 Définition de l’aire d’étude...... 28 3.2 Milieu physique ...... 28 3.3 Milieu aquatique ...... 30 3.3.1 Hydrologie ...... 30 3.3.2 Cours d’eau du Céor ...... 32 3.3.3 Retenue du Céor ...... 38 3.3.4 Synthèse des enjeux du milieu aquatique ...... 42 3.4 Milieu terrestre ...... 42 3.4.1 Habitats et Flore ...... 42 3.4.2 Faune ...... 53 3.4.3 Synthèse des enjeux du milieu terrestre ...... 67 3.5 Usages ...... 67 3.5.1 Usage touristique ...... 67 3.5.2 Usage pour la pêche ...... 67 3.5.3 Usage agricole et eau potable ...... 67 3.5.4 Autres usages ...... 67 3.6 Documents de gestion et d’orientation ...... 67 Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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3.6.1 SDAGE 2016-2021 Adour-Garonne ...... 67 3.6.2 SAGE ...... 68 3.6.3 Contrat de rivière ...... 69 3.6.4 Plan Pluriannuel de Gestion (PPG) ...... 69 3.6.5 ZNIEFF ...... 70 3.6.6 NATURA 2000 ...... 72 3.6.7 Sites classés, sites inscrits, arrêtés de protection biotope ...... 73 3.6.8 Parc naturel régional ...... 73 3.6.9 Réserve naturelle ...... 74 3.6.10 Trame verte et bleue - Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Midi-Pyrénées ...... 74 4 Incidences prévisibles de l’opération ...... 77 4.1 Travaux préparatoires ...... 77 4.2 Incidences de la vidange ...... 77 4.2.1 Hydrologie ...... 77 4.2.2 Qualité d’eau ...... 77 4.2.3 Faune piscicole ...... 78 4.2.4 Loutre ...... 79 4.2.5 Amphibiens ...... 79 4.2.6 Avifaune ...... 80 4.2.7 Habitats ...... 80 4.3 Incidences du curage ...... 80 4.3.1 Milieu aquatique ...... 80 4.3.2 Milieu terrestre de la zone de dépôt ...... 80 4.3.1 Paysage ...... 83 4.3.2 Usages ...... 84 4.4 Incidences des travaux hydromécaniques ...... 84 4.5 Incidences liées aux engins de travaux ...... 84 5 Compatibilité avec les documents de gestion ...... 85 5.1 SDAGE...... 85 5.2 SAGE ...... 86 5.3 PPG ...... 86 5.4 Natura 2000 ...... 87 6 Propositions de mesures de réduction et d’évitement des incidences ...... 88 6.1 Proposition de suivi ...... 88 6.1.1 Suivi de la vidange ...... 88 6.1.2 Suivi de l’impact sur le milieu...... 89 6.2 Mesures d’évitement ...... 89 6.3 Mesures de réduction ...... 90 Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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7 Synthèse ...... 91 8 Annexes ...... 93 8.1 Suivi des paramètres physico-chimiques des deux stations prélevées dans le Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 93 8.2 Résultats bruts des prélèvements de macroinvertébrés benthiques dans le Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 97 8.3 Résultats bruts des pêches dans le Céor aval (source : Eccel Environnement 2016) ...... 107 8.4 Liste d’inventaires de la flore terrestre dans l’aire d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 108 8.4.1 Liste des espèces inventoriées, statuts et enjeux ...... 108 8.4.1 Tableaux de saisie phytosociologique ...... 110 Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Liste des figures

Figure 1 : Complexe hydroélectrique des bassins du Pouget ...... 10 Figure 2 : Aménagement d’Alrance (source : EDF) ...... 11 Figure 3 : Vue aérienne de la retenue du Céor, de ses affluents et de la zone de dépôt élevé dans l’encerclé jaune (source : Géoportail) ...... 12 Figure 4 : Amont et aval de la retenue du Céor (photos prises en avril 2016) ...... 12 Figure 5 : Localisation de la retenue du Céor et de l’aire d’étude (source : Géoportail) ...... 13 Figure 6 : Plan des chemins d’accès (source : APD)...... 15 Figure 7 : Photographies du chemin d’accès (source : APD) ...... 15 Figure 8 : Photographie du secteur d’implantation des installations du chantier (source : APD) ...... 16 Figure 9 : Plan des batardeaux et des buses (source : APD) ...... 17 Figure 10 : Photographies de la prise d’eau et de son engravement prises en avril 2016 (source : APD) ...... 18 Figure 11 : Plan des installations de chantier, des zones à curer en priorité et des aires de stockage (source : APD) 19 Figure 12 : Aire d’étude et domaine concédé d’EDF disponible pour l’aménagement paysager (zone pour la valorisation des sédiments curés) ...... 20 Figure 13 : Les 3 sites visés par l’aménagement paysager en bordure de la retenue du Céor et les distances estimées du périmètre d’aménagement ...... 21 Figure 14 : Croquis des aménagements paysagers des 3 sites en bordure de la retenue du Céor (image non à l’échelle) ...... 25 Figure 15 : Localisation des arbres du site 1 visé par l’aménagement paysager ...... 26 Figure 16 : Localisation de l’aire d’étude ...... 28 Figure 17 : Entités paysagères du département de l’ (source : CAUE de l’Aveyron) ...... 29 Figure 18 : Carte géologique des monts du Lévézou (source : CAUE de l’Aveyron) ...... 30 Figure 19 : Localisation de la station hydrométrique du Céor ...... 31 Figure 20 : Débits moyens mensuels (1922-2013) à la station de Centrès (Source : Banque Hydro) ...... 31 Figure 21 : Localisation de la station SIEAG n o 05125550 située à sur le cours d’eau du Céor ...... 32 Figure 22 : Résultats des paramètres physico-chimiques sur la période 2013-2015 (source : SIEAG) ...... 33 Figure 23 : Localisation des stations de mesures et de prélèvements physicochimiques sur le Céor ...... 34 Figure 24 : Localisation des prélèvements d’invertébrés sur le cours d’eau du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 35 Figure 25 : Localisation de la station de pêche sur le cours d’eau du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 36 Figure 26 : Localisation des points de prélèvements (source : Athos Environnement 2016) ...... 38 Figure 27 : Éléments traces métalliques mesurés sur sédiment, comparés aux seuils TEC et PEC (Source : DTG) ... 39 Figure 28 - Comparaison des mesures sur les sédiments aux seuils S1 (Source : DTG) ...... 39 Figure 29 : Bruit de fond géochimique des sédiments à proximité de la retenue du Céor (Source : DTG) ...... 40 Figure 30 - Comparaison des mesures sur les sédiments et l’éluat aux seuils " caractère inerte " (Source : DTG) ...... 41 Figure 31 : Localisation des relevés botaniques sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 43 Figure 32 : Habitats inventoriés sur le périmètre d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 45 Figure 33 : Vue de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 46 Figure 34 : Prises de vue de la magnocariçaie : à gauche, vue générale et à droite, le Céor traversant le milieu (source : Eccel Environnement 2016) ...... 47 Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 35 : Vue de l’habitat « Vase exondée à Prêle des rivières et jonchaie » (source : Eccel Environnement 2016) 48 Figure 36 : Prairie mésophile piétinée en rive droite (à gauche) et Pensée des champs (à droite) (source : Eccel Environnement 2016) ...... 49 Figure 37 : Habitat en friche en rive gauche (source : Eccel Environnement 2016) ...... 49 Figure 38 : Habitat des ourlets nitrophiles mésophiles à méso-hygrophiles en amont de la retenue (Avril 2016) ...... 50 Figure 39 : Prairie humide (à gauche) et Laîche vésiculeuse (à droite) (source : Eccel Environnement 2016) ...... 51 Figure 40 : Localisation des espèces floristiques patrimoniales sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 52 Figure 41 : Carte de la commune d’Arvieu répertoriant les ZHE identifiées dans le cadre de l’inventaire des zones humides du bassin versant du (SMBV du Viaur, 2015) – site d’étude localisé par le cercle noir ...... 53 Figure 42 : Localisation des espèces d'avifaune aperçues et entendues lors de l'itinéraire (source : Eccel Environnement 2016) ...... 54 Figure 43 : Localisation des hameaux de Girman Bas et de Girman Haut dans l’encerclé orangé ...... 55 Figure 44 : Localisation des amphibiens inventoriés dans l'aire d'étude (source : Eccel Environnement 2016) ...... 57 Figure 45 : Localisation des plaques à reptiles mises en place autour de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 58 Figure 46 : Localisation des reptiles inventoriés dans l'aire d'étude (source : Eccel Environnement 2016) ...... 59 Figure 47 : Localisation des chiroptères inventoriés sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ..... 61 Figure 48 : Localisation des mammifères (hors chiroptères) identifiés au niveau de la zone d'étude (source : Eccel Environnement 2016) ...... 62 Figure 49 : Localisation des espèces de lépidoptères identifiées dans la zone d'étude (source : Eccel Environnement 2016) ...... 64 Figure 50 : Localisation des espèces d’odonates identifiées dans la zone d'étude (source : Eccel Environnement 2016) ...... 65 Figure 51 : Localisation des coléoptères saproxyliques inventoriés sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 66 Figure 52 : Périmètre du SAGE du bassin versant du Viaur (source : SMBV Viaur, 2015) ...... 69 Figure 53 : Localisation des ZNIEFF à proximité de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 71 Figure 54 : Localisation des sites Natura 2000 au regard du site d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 73 Figure 55 : Localisation du Parc Naturel Régional des Grands Causses vis-à-vis de la zone d’étude (source : Géoportail) ...... 74 Figure 56 : Sites du Céor (encerclé noir) vis-à-vis des éléments et objectifs de la trame verte et bleue de Midi-Pyrénées (source : SRCE Midi-Pyrénées, livret 10 multitrames, 2014) ...... 76 Figure 57 : Localisation des stations de suivi pendant la vidange ...... 88 Figure 58 : Synthèse du projet ...... 92 Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Espèces piscicoles capturées dans le cours d’eau du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 37 Tableau 2 : Synthèse granulométrique des matériaux dans les sédiments échantillonnés (source : DTG) ...... 38 Tableau 3 : Synthèse des enjeux du milieu aquatique ...... 42 Tableau 4 : Habitats inventoriés sur le périmètre d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) ...... 44 Tableau 5 : Synthèse des enjeux du milieu terrestre ...... 67 Tableau 6 : Liste ZNIEFF localisées à proximité du site d’étude (source : Eccel Environnement 2016) ...... 70 Tableau 7 : Liste sites Natura 2000 localisées à proximité du site d’étude (source : Eccel Environnement 2016) ...... 72 Tableau 8 : Enjeux et incidences sur les habitats visés par l’aménagement paysager ...... 82 Tableau 9 : Analyse de la compatibilité du projet en fonction des orientations du SDAGE Adour-Garonne 2016-202185 Tableau 10 : Analyse de la compatibilité du projet en fonction enjeux du SAGE ...... 86 Tableau 11 : Analyse de la compatibilité du projet en fonction des objectifs du PPG ...... 86 Tableau 12 : Valeurs cibles ...... 89

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1 Préambule

1.1 Mise en contexte La présente note constitue le dossier d’exécution pour la réalisation des travaux de curage de la retenue de la prise d’eau du Céor, avec analyse des incidences environnementales. Cet ouvrage est connecté à l’aménagement d’Alrance, situé dans le département de l’Aveyron (12). Il fait partie du complexe hydroélectrique des bassins du Pouget : retenues de Pont de Salars, de Bage, de Pareloup, de Villefranche-de-Panat, de St-Amans et de Pouget (cf. Figure 1).

Figure 1 : Complexe hydroélectrique des bassins du Pouget

La centrale d’Alrance turbine les eaux de la retenue de Pareloup et de la prise d’eau du Céor. Les eaux turbinées s’écoulent par la suite dans la retenue de Villefranche-de-Panat (cf. Figure 2). Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 2 : Aménagement d’Alrance (source : EDF)

Le barrage et la prise d’eau du Céor forment la retenue du même nom. Cet aménagement reçoit les eaux de la rivière du Céor et d’un ruisseau sans nom. La retenue du Céor est sujette à l’envasement. L’accrétion est notamment visible dans la partie amont de la retenue, en rive droite de l’affluent Céor et dans la prise d’eau de la retenue du Céor (cf. Figure 3 et Figure 4).

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Figure 3 : Vue aérienne de la retenue du Céor, de ses affluents et de la zone de dépôt élevé dans l’encerclé jaune (source : Géoportail)

Figure 4 : Amont et aval de la retenue du Céor (photos prises en avril 2016)

La forte sédimentation nécessite des travaux d’entretien de l’ouvrage. Ces travaux, prévus à l’été 2017, visent à curer la totalité des sédiments aujourd’hui accumulés dans la retenue. Le volume d’extraction est estimé à environ 4 200 m³. La réalisation de ces travaux nécessite l’aménagement d’accès et de plateformes de stockage temporaire des sédiments pour permettre la décantation des sédiments curés. Une fois décantés, ces derniers seront valorisés sur des parcelles à proximité de la retenue. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Les incidences du curage du Céor sur le milieu physique et biologique, ainsi que sa compatibilité avec les documents de gestion sont décrites aux paragraphes 4 et 5.

1.2 Localisation du chantier Le site d’étude se situe dans la région Occitanie, du département de l’Aveyron (12) et de la commune d’Arvieu. La zone d’étude couvre une superficie de 5 600 m 2.

Figure 5 : Localisation de la retenue du Céor et de l’aire d’étude (source : Géoportail) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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2 Description des travaux

La description des travaux présentée dans les prochaines sections est tirée de l’APD des travaux de curage de la retenue du Céor rédigé en 2016 par le bureau d’études Ing’Europ.

2.1 Description de l’aménagement La prise d’eau du Céor est une adduction complémentaire qui se jette dans la galerie Pareloup-Alrance. L’aménagement du Céor présente les ouvrages suivants (de l’amont vers l’aval) : • un puits renfermant 2 siphons : le barrage est situé à environ 300 m à l’aval de l’aplomb de la galerie Pareloup- Alrance. Le puits est implanté en queue de la retenue et dans la zone immédiate du lit du cours d’eau. • une conduite reliant le puits à la prise d’eau : buse enterrée de diamètre 800 mm de longueur 200 m et ayant une pente de 2 %. • une prise d’eau : seuil des pré-grilles à 819 m NGF (Cote Minimale d’Exploitation - CME) avec un espacement des grilles de 20 cm. • une retenue : bassin versant 4.5 km² • un barrage composé d’un déversoir de type CRAEGER et d’un bassin d’amortissement : barrage type poids ayant une hauteur au-dessus des fondations de 4,40 m. Sa longueur en crête est de 55m et la longueur du déversoir est de 15 m. La cote de la retenue normale (RN) est à 820 m NGF. • une vanne de fond située en rive droite incorporée dans le barrage ayant un diamètre de 1 m. • un débit réservé en rive droite en aval immédiat ayant un débit de 5l/s, assuré par un piquage au travers du corps du barrage, équipé d’une vanne calibrée. La prise d’eau injecte les eaux dérivées dans la galerie de Pareloup à Alrance via un puits vertical l’écoulement.

2.2 Accès au chantier Le chemin d’accès à la prise d’eau est existant et mesure 1,7 km de long. Il faut compter 10 minutes pour rejoindre la retenue du Céor depuis le village de Girman (cf. Figure 6). L’accès est possible pour des voitures 4x4 et des camions de chantier type 6x4.

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Figure 6 : Plan des chemins d’accès (source : APD)

Le chemin se décompose en 3 zones différentes (cf. Figure 7): • La piste de 1,1 km depuis le hameau de Girman. Cette partie (1.1) est relativement en bon état. Un pont (1.2) en buses béton et en enrochement est à franchir. Des engins agricoles et des camions y passent actuellement. Il est donc considéré comme franchissable par une pelle de tonnages équivalents aux engins agricoles. • La montée de 400 m présente des ornières et des nids de cailloux (2). • La descente de 250 m jusqu’à la retenue est la partie la plus détériorée (3) avec la présence de branches d’arbres qui avancent sur l’emprise du chemin.

1.1 1.2 2 3

Figure 7 : Photographies du chemin d’accès (source : APD) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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2.3 Travaux préparatoires

2.3.1 Remise en état du chemin d’accès En raison de la présence des ornières et de nids de poules, des travaux préparatoires au chantier seront effectués afin de remettre en état l’accès à la retenue et permettre ainsi le transport des engins et du matériel de curage. Ces travaux comprendront :

• La reprise et le comblement des nids de cailloux, des rigoles et des trous par une pelle, avec si besoin du concassé 20/80 mm,

Des autorisations de travaux sur le chemin devront être obtenues auprès des propriétaires concernés (privé ou commune).

2.3.2 Installation de chantier Les installations de chantier seront placées en rive gauche de la retenue. La plateforme pour les installations de chantier est existante et ne nécessitera pas de débroussaillage ou de déboisement. Elle est entretenue par les exploitants (fauchage régulier) La surface est trapézoïdale d’environ 30 x 15 m. Elles comprendront à minima : • Un bungalow vestiaire • Un bungalow sanitaire • Un bungalow bureau /salle de réunion Le Titulaire sera autonome en eau et en électricité. Un balisage de la zone de travaux sera nécessaire. Les installations seront parfaitement délimitées et organisées de façon à toujours conserver l'accès aux ouvrages.

Figure 8 : Photographie du secteur d’implantation des installations du chantier (source : APD)

2.3.3 Vidange de la retenue Le curage sera réalisé en conditions sèches. Pour cela, préalablement à la phase de curage, la retenue sera vidangée pendant environ de 5 jours. La vidange sera réalisée durant les heures ouvrables et de façon très lente afin de limiter la reprise de sédiments fins. Les eaux des affluents seront dérivées vers le tronçon court-circuité du Céor à l’aide d’un système de batardeaux et de buses (cf. Figure 9). Après, un temps de séchage d’environ 7 jours est prévu avant le démarrage du curage. Pour conserver une qualité de l’eau à l’aval de la retenue (présence de la loutre et de la truite), un mode opératoire précis sera mis en place. Le mode opératoire consistera en : Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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• La mise en place de 2 batardeaux en queue de retenue, • Le détournement du débit entrant jusqu'à l'aval du barrage. Des batardeaux seront créés en amont de la retenue. Des buses partiront de ce batardeau pour cheminer le long des berges jusqu’à l’aval du barrage (cf. Figure 9), • L’abaissement très lent de la retenue, par ouverture de la vanne de fond avec suivi des paramètres physico- chimiques strict. Les eaux vidangées seront mélangées aux eaux dérivées ce qui permettra de diluer les eaux potentiellement chargées en MES et de limiter l’augmentation de la température.

Figure 9 : Plan des batardeaux et des buses (source : APD)

Le module de la rivière du Céor est de 0,08 m 3/s. D’après les courbes de marnage, le système de dérivation devra être légèrement surdimensionné pour absorber les arrivées d’eau lors des orages. Pour chaque ruisseau, le système de dérivation sera donc dimensionné à 0,1 m³/s. Des batardeaux seront créés en amont de la retenue. Les buses devront avoir un diamètre minimal Ø 340 mm. A noter que les buses seront déposées sur le sol. Aucun terrassement ou aménagement particulier ne sera réalisé pour l’installation de la dérivation. Le système de batardeau et de buses servira de moyen de délivrance du débit réservé (5 l/s). La restitution du débit réservé sera donc maintenue de façon permanente. Le débit moyen d’abaissement de la retenue est évalué à environ 10 l/s. Supposant que le débit des eaux en provenance de l’amont (qui seront dérivées et restituées à l’aval du barrage) soit lui aussi à minima de 10 l/s (module du Céor estimé à 80 l/s), les eaux rejetées à l’aval seront donc diluées à minima au demi. Cette dilution au demi avec des eaux fraiches et non chargées permettra de limiter les impacts environnementaux vers l’aval. En ce qui concerne la vidange, un suivi de certains paramètres physico-chimiques sera réalisé lors de l’abaissement de la retenue. Les paramètres mesurés seront les MES, la température, l’oxygène dissous, l’ammonium/ammoniac et le pH. Si lors de la vidange, les concentrations de MES, d’oxygène dissous ou d’ammonium/ammoniac deviennent élevées (cf. valeurs seuils § 6.1.1), EDF prendra toutes les dispositions nécessaires pour retrouver des concentrations en dessous des valeurs seuils. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Notons qu’un exploitant sera présent sur le site pour manœuvrer la vanne de fond en en cas de dépassements des seuils physico-chimiques. Durant la phase d’assec, la vanne de fond sera indisponible et le conduit de fond sera obturé par un système amovible.

2.3.1 Pêche de sauvegarde Une pêche de sauvegarde sera réalisée au début du chantier lors de l’abaissement du niveau du plan d’eau. En concertation avec l’ONEMA et les acteurs locaux de la pêche, les modalités de la pêche de sauvegarde seront définies. Les spécimens capturés seront mesurés et identifiés à l’espèce.

2.4 Travaux de curage Des travaux de curage mécanique sont prévus à l’été 2017 dans le but de retirer le volume de sédiments fins accumulés dans la retenue depuis 2003 (année du dernier curage). La quantité de sédiments à curer est estimée à 4 200 m3, soit une surface de 3 000 m2 sur 1,4 m en moyenne. Les zones les plus engravées et à curer en priorité sont proches de la prise d’eau et à l’amont du barrage (cf. Figure 10 et Figure 11). Une fois le séchage de la retenue terminé, le curage sera réalisé selon le mode opératoire suivant: • Une pelle à chenille (26T par exemple) curera directement dans la retenue. La pelle rejoindra la retenue via une rampe d’accès depuis la berge. • Une autre pelle à chenille sera présente sur les aires de stockages dédiées pour régaler les alluvions. • Un tombereau fera les allers-retours entre les pelles pour transporter les sédiments. Il accédera à la retenue par une rampe initialement réalisée avec les matériaux du site. Cet échelon de matériel pourra être adapté en fonction des besoins et aléas des travaux. Le curage de la prise d’eau devra se faire depuis le talus rive droite. Un godet sans dent devra être utilisé pour éviter d’abimer le radier béton de la pris d’eau.

Figure 10 : Photographies de la prise d’eau et de son engravement prises en avril 2016 (source : APD)

Une fois curés, les sédiments seront régalés en périphérie de la retenue sur 3 sites différents (cf. Figure 11). Le mode opératoire pour régaler les alluvions sera : • Le décaissement des 3 sites sur environ 30 cm. Ces déblais seront stockés à proximité, • La création d’une tranchée autour de la zone de stockage pour éviter l’entrainement des eaux chargées en particules fines provenant des zones de stockage vers la retenue du Céor, • La mise en place d’un géotextile drainant dans les tranchées, • Le régalage des alluvions en talus, Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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• La création de talus avec un mélange d’alluvions et de la terre végétalisée initialement décaissée pour une meilleure tenue, • L’ensemencement des talus permettant de fixer les matières en suspension, d’accélérer la revégétalisation, et d’éviter la prolifération d’espèces invasives. Les espèces végétales visées pour l’ensemencement seront à croissance rapide, non invasives et facilement déracinables (ex : semences de moutarde et de phacélie). Au printemps suivant, les talus seront valorisés en aménagement paysager. Le mode opératoire de valorisation des sédiments est présenté au paragraphe 2.5.

Figure 11 : Plan des installations de chantier, des zones à curer en priorité et des aires de stockage (source : APD)

2.5 Gestion des sédiments curés Au printemps 2018, les sédiments curés feront l’objet d’un aménagement paysager en bordure de la retenue. Les analyses réalisées au printemps 2016 indiquent que les sédiments sont considérés comme inertes. Ils peuvent donc être déposés à terre. La présence de matière organique dans les sédiments permet d’envisager une valorisation en tant qu’aménagement paysager. De cette façon, les sédiments curés pourraient être utilisés pour la réalisation d’un aménagement paysager des rives de la retenue du Céor afin de renaturaliser ce milieu aujourd’hui dégradé. Une description détaillée des caractéristiques des sédiments et des habitats en place est présentée respectivement aux paragraphes 3.3.3.1 et 3.4.1. Le périmètre disponible pour l’aménagement paysager est situé en périphérie de la retenue du Céor (cf. Figure 12). Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 12 : Aire d’étude et domaine concédé d’EDF disponible pour l’aménagement paysager (zone pour la valorisation des sédiments curés)

Au site 1, le chemin carrossable d’une largeur de 3 m sera conservé (tracé noir de la Figure 12) afin de permettre l’accès à l’agriculteur, qui cultive la terre plus haut en rive gauche de la retenue, et aux exploitants pour rejoindre à la prise d’eau. De plus, un sentier pédestre sera aménagé autour de la retenue au niveau des sites 2 et 3 (tracé pointillé noir de la Figure 12) afin de permettre l’accès à la retenue aux pêcheurs, aux randonneurs et aux exploitants. Ce sentier aura une largeur d’un mètre environ. La figure suivante présente quelques photographies des 3 sites visés pour l’aménagement paysager et les distances estimées du périmètre d’aménagement : Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 13 : Les 3 sites visés par l’aménagement paysager en bordure de la retenue du Céor et les distances estimées du périmètre d’aménagement Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Le secteur visé pour l’aménagement possède une superficie totale d’environ 3 000 m 2. Considérant le volume à curer de 4 200 m 3 (volume maximum), l’aménagement paysager aurait une hauteur moyenne de 1,4 m. Des croquis des aménagements proposés pour les 3 sites sont présentés à la figure suivante : Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 14 : Croquis des aménagements paysagers des 3 sites en bordure de la retenue du Céor (image non à l’échelle) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Pour le site 3, l’aménagement paysager visé diffère de celui des sites 1 et 2. En effet, il est prévu d’aménager le site 3 en prairies. Aujourd’hui, c’est ce type d’habitat qu’on retrouve sur ce site (cf. § 3.4.1.1). L’aménagement paysager vise donc à reproduire l’habitat en place et de permettre aux espèces de prairies de fréquenter à nouveau le milieu. Pour les sites 1 et 2, les aménagements prévus visent à créer une ripisylve à caractère boisé afin de poursuivre la continuité du corridor forestier, d’isoler le champ par rapport à la retenue (site 1) et de créer des habitats forestiers intéressants pour la faune et la flore en bordure de plan d’eau. Notons que le site 1 abrite actuellement une dizaine d’arbres dont les essences sont majoritairement des aulnes, des saules et des bouleaux. Ces arbres, dont les enjeux sont considérés faibles, seront coupés au début du mois de mars, avant le début de la période de nidification des oiseaux, pour permettre le régalage des sédiments durant les travaux de curage. De nouveaux arbres seront plantés sur ce site lors de la réalisation de l’aménagement paysager au printemps suivant.

Figure 15 : Localisation des arbres du site 1 visé par l’aménagement paysager

Lors de la végétalisation des 3 sites, un semencier (ex : ZYGENE) sera contacté pour l’achat de semences locales. De plus, les pépinières seront approchées pour l’achat de semis d’arbres, d’arbustes et d’arbrisseaux locaux. Ainsi, uniquement des espèces locales seront utilisées pour l’aménagement paysager du Céor. À noter qu’un suivi de l’aménagement sera réalisé sur une durée de 3 ans. Il importe de mentionner qu’il peut être envisageable de valoriser une portion des sédiments sur des terres agricoles situées à proximité de la retenue du Céor. Cette option de valorisation agronomique sera davantage étudiée au cours des prochains mois.

2.6 Travaux hydromécaniques Il est prévu de procéder au changement de la vanne de fond. De plus, des travaux de maintenance de la vanne de la prise d’eau et ses organes associés sont aussi planifiés. De plus, il est prévu de procéder à des modifications du dispositif de restitution du débit réservé : agrandissement de la restitution à 300 mm et pose d’un grillage au niveau de la restitution pour éviter le colmatage.

2.7 Gestion des déchets L’un des engagements d’EDF pour le développement durable consiste à être un industriel exemplaire et ambitieux en matière d’environnement, en s’appuyant sur sa certification ISO 14001 de l’ensemble de ses activités: production, distribution, ingénierie. Pour ce faire, EDF met en œuvre un certain nombre de dispositions pour assurer la maîtrise de ses impacts environnementaux et celle de ses fournisseurs. À ce dernier titre, EDF impose de : • Respecter la réglementation environnementale liée à son activité, Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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• S’attacher à limiter les impacts environnementaux susceptibles d’être créés sur le site par son activité, a minima, en respectant les exigences environnementales du contrat et en imposant leur respect par le personnel intervenant sur le site en son nom ; • Sensibiliser à toute à personne à intervenant sous sa responsabilité sur le chantier aux impacts de son activité sur l’environnement et aux exigences d’EDF, formulées dans les différents documents contractuels; • Définir et mettre en œuvre, et tester (le cas échéant), en coordination avec EDF, les moyens de réaction en cas de pollution accidentelle causée par son activité, de manière à en limiter les conséquences environnementales ; • Fournir, à tout instant et notamment lors d’audits, l’ensemble des éléments permettant à EDF de contrôler le respect de ces engagements, y compris l’engagement de conformité réglementaire. En tout état de cause, la zone restituée à l’issue du repli de chantier devra être parfaitement propre et respecter la réglementation environnementale liée à son activité. Les mesures habituelles de respect de l’environnement d’EDF seront appliquées sur ce chantier (interdiction de tout brûlage et/ou enfouissement sur sites, tri des déchets, traitement des eaux usées, bacs de rétention, kits anti-pollution, extincteurs, limiter la consommation en énergie, remise en état totale du site, évacuation régulière des débris et déchets, etc.).

2.8 Planification du chantier Les travaux envisagés sont programmés durant l’été 2017 (juillet et août). Le planning prévisionnel est le suivant : • Installations de chantier, remise en état du chemin d’accès et mise en place de la dérivation – durée : 5 jours (26 - 30 juin) • Vidange de la retenue – durée : 5 jours (3 – 7 juillet) • Séchage de la retenue – durée : 7 jours (8 – 16 juillet) • Préparation des zones de stockage – durée : 2 jours (12 - 13 juillet) • Travaux hydromécaniques – durée : 2 mois (juillet et août) • Curage de la retenue – durée : 14 jours (entre la mi-juillet à la fin-août) • Enlèvement de la dérivation – durée : 2 jours (fin août) • Ensemencement des talus – durée : 1 jour (fin août) • Repliement de chantier – durée : 2 jours (fin août) • Aménagement paysager – durée : 1 mois (au printemps 2018)

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3 L’aménagement et son environnement

3.1 Définition de l’aire d’étude La localisation des aires d’étude immédiate et étendue est présentée à la Figure 16.

Figure 16 : Localisation de l’aire d’étude

3.2 Milieu physique Les informations présentes ci-après sont tirées du site internet du Conseil d'Architecture Urbanisme et Environnement de l'Aveyron (CAUE) (source : http://paysageaveyron.fr/). Le site d’étude est intégré dans l’entité paysagère aveyronnaise appelée Lévézou, située au cœur du département. Le Lévézou est un haut plateau cristallin du centre de l'Aveyron, d'une altitude moyenne de 900 mètres environ et dont le point culminant est le Puech del Pal (1 155 m). Les sommets et leurs fortes pentes les isolent des bassins périphériques, conférant une image montagnarde quelque peu démentie par les plateaux internes. La couronne du Lévézou domine un ensemble de hauts plateaux. On appelle « Monts » cette couronne nettement relevée en limite nord et sud-est. Les versants de cette couronne présentent de forts dénivelés vers les vallées de l’Aveyron (400m), de la Muze (250m) et du Tarn (750m). Les Monts du Lévézou, valorisés par une abondante ressource en eau, ont développé une riche économie agricole : l’élevage de bovins et ovins pour la viande et le lait notamment celui de brebis pour la production du roquefort. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 17 : Entités paysagères du département de l’Aveyron (source : CAUE de l’Aveyron)

Le Lévézou est un massif ancien. La roche proche du granite présente dans ce secteur témoigne des montagnes de l’ère primaire. Il est constitué de roches très métamorphiques : gneiss et roches apparentées au granite. Ces roches, dont l’altération est souvent sableuse, donnent des terrains acides. La vallée de l'Aveyron correspond à l'ancien détroit de . L'orogenèse alpine a conduit à l'élévation de l'ensemble de la région par l'est, formant des escarpements le long du plateau. Le Lévézou, comme tout le Massif central, présente une activité tectonique non négligeable.

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Figure 18 : Carte géologique des monts du Lévézou (source : CAUE de l’Aveyron)

Les monts du Lévézou sont fortement marqués par un climat rude et de vastes étendues de lacs (Pareloup, Villefranche- de-Panat, Bage). Considéré comme le « Massif Central » de l’Aveyron, le Lévézou constitue une barrière climatique entre le nord et le sud du département, une limite entre influences atlantiques et méditerranéennes. Les sommets et lignes de crêtes forment une barrière climatique qui engendre d’abondantes précipitations. Combinée à l’altitude, elle forme le caractère montagnard de cette entité. Près de la retenue de Pareloup, la température moyenne annuelle est de 8,6 oC et les précipitations moyennes annuelles sont de 1 106 mm.

3.3 Milieu aquatique

3.3.1 Hydrologie

Le régime hydrologique du bassin du Céor est connu grâce à la station hydrométrique du Céor (cf. Figure 19), implantée à Centrès (lieu-dit Estrebaldie) et suivi depuis 1968 par la DREAL Midi-Pyrénées.

A noter que cette station est située en aval du secteur d’étude.

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Figure 19 : Localisation de la station hydrométrique du Céor

La Rivière Le Céor est un affluent de la rivière Le Viaur. C’est un sous-affluent de la Garonne.

Le régime hydrologique du Céor est pluvial caractérisé par des hautes eaux en hiver (avec un maximum au mois de février) et des basses eaux en été (août).

Le module (1922-2013) est de 2,14 m 3/s.

Figure 20 : Débits moyens mensuels (1922-2013) à la station de Centrès (Source : Banque Hydro)

Les données hydrométriques de cette station ont permis de connaître les crues historiques, dont 5 crues supérieures à 2,40 m de haut sur une période de 43 ans : il s’agit des crues du 14 décembre 1981 (3,06 m), 7 décembre 1996 (2,95 m), 13 novembre 1999 (2,40 m), 4 février 2004 (2,80 m) et 5 juin 2007 (2,58 m). Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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La crue la plus forte observée dans le bassin est celle du 3 mars 1930. Lors de cette crue, le pont au lieu-dit Rodès a été emporté. Il faut rappeler que localement plusieurs crues ont pu être plus hautes notamment, celle du 5 juin 2007 sur l’Hunargues, affluent du Céor (source : PPRI Céor-Giffou, 2015).

3.3.2 Cours d’eau du Céor Des écologues du bureau d’études Eccel Environnement ont réalisé des inventaires faune-flore-habitats dans le secteur d’études au printemps et à l’été 2016. Pour le milieu aquatique, des mesures physico-chimiques des eaux, des prélèvements de macroinvertébrés benthiques et des pêches ont été réalisés également par ce même bureau d’études. Les données présentées dans les prochaines sections proviennent, pour la plupart, du Rapport d’étude de l’état initial environnemental de la retenue et du ruisseau du Céor rédigé par Eccel Environnement (Septembre 2016). Certaines données proviennent aussi du des données suivies par le SIE.

3.3.2.1 Qualité physico-chimique de l’eau

Suivi SIE La masse d’eau concernée par l’étude est celle du Céor, codifiée comme suit : « FRFR205 - Le Céor de sa source au confluent du Viaur ». Cette masse d’eau fait l’objet d’un suivi de la qualité de l’eau sur la période 2013-2015, grâce à la station no 05125550 située à Arvieu (source : SIE de l’Agence de l’Eau Adour-Garonne ; cf. Figure 21). La station est située à près de 5 km de la retenue du Céor.

Figure 21 : Localisation de la station SIEAG n o 05125550 située à Arvieu sur le cours d’eau du Céor

Les résultats du suivi sont présentés ci-dessous :

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Figure 22 : Résultats des paramètres physico-chimiques sur la période 2013-2015 (source : SIEAG)

Les résultats montrent une qualité physico-chimique moyenne sur la période 2013-2015. Au sein des nutriments, le paramètre déclassant reste l’ammonium, les autres facteurs étant classés de « Très bon » à « Bon ». Le SDAGE Adour-Garonne fixe l’atteinte du bon état écologique à 2021.

Analyses physico-chimiques été 2016 Les prélèvements physico-chimiques des eaux du Céor ont été réalisés en juillet 2016. Les prélèvements ont été effectués selon le protocole du guide technique « Le prélèvement d’échantillons en rivière - Agence de l’Eau Loire Bretagne, novembre 2006 » et aux préconisations de la norme NF EN ISO 5667-3. Les résultats ont été interprétés selon les classes de qualité de l’Arrêté dit « d’évaluation » du 27 juillet 2015, modifiant l’Arrêté du 25 janvier 2010 afin de définir l’état écologique des masses d’eau. Les MES, le NKJ, les chlorures, le TAC, les sulfates et les micro- organismes (E. coli et Entérocoques), non pris en compte dans l’arrêté du 27 juillet 2015, ont été interprétés selon les classes et indices de qualité de l’eau par altération du SEQ-Eau V2. Des mesures in situ ont complété les prélèvements détaillés précédemment : O 2 dissous, saturation en O 2, conductivité, pH et température. Deux stations de prélèvements ont été définies sur le Céor, en amont et en aval de la retenue (cf. Figure 23).

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Figure 23 : Localisation des stations de mesures et de prélèvements physicochimiques sur le Céor

Les valeurs des paramètres physico-chimiques indiquent, pour les deux stations, une eau de très bonne qualité pour les éléments suivants : le COD, la DBO 5 et les MES. Les résultats bruts sont présentés en annexe 8.1.

La DBO 5 correspond à la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder les matières organiques par voies biologiques (par des microorganismes aérobies) en cinq jours. Elle permet d’évaluer les matières biodégradables présentes dans les eaux. L’oxygène consommé pour la dégradation de ces matières n’est donc pas disponible pour les espèces animales et végétales se trouvant dans le cours d’eau. Cette DBO 5 est donc ici considérée comme très bonne sur les deux stations. Les concentrations de MES dans les eaux du Céor au niveau des stations amont et aval respectent les seuils réglementaires. Les eaux sont de qualité bonne sur les deux stations pour les éléments suivants : les nitrates, les orthophosphates, le phosphore total et l’ammonium. Les valeurs sur ce paramètre sont meilleures que celles relevées sur la station 05125550, située à environ 7 km en aval de la retenue. La bonne qualité de l'eau pour le phosphore total et les orthophosphates met en évidence l'absence de phénomène d'eutrophisation au niveau des stations lors de la période de prélèvement. Une dégradation de la qualité de l’eau pour les nitrites est mesurée entre l’amont et l’aval où elle passe de très bonne à bonne. Pour le NKJ (azote Kjeldhal), la qualité de l'eau est classée « moyenne » au niveau des deux stations ce qui déclasse la qualité physico-chimique globale des eaux du Céor. Les différents paramètres mesurés in situ indiquent des valeurs toutes comprises dans la classe de qualité «très bonne» (excepté pour la conductivité qui n’est pas prise en compte). Le pH des eaux du Céor reste relativement neutre sur les deux stations. La conductivité reste globalement faible, traduisant une faible minéralisation. Une faible conductivité (de 0 à 200 µS/cm) est souvent un indicateur de conditions vierges ou naturelles. Elle caractérise également un milieu à faible production. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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La concentration en oxygène dissous dans les eaux est contrôlée par la température, la consommation par les organismes aquatiques, la consommation et la production par les plantes,… Des niveaux d’oxygène dissous tels que ceux trouvés dans les eaux du Céor indiquent habituellement un système en bonne santé et montrent que les taux de saturation en oxygène sont parfaitement conformes avec le maintien de la vie aquatique et ne laissent pas entrevoir de pollution organique massive. En conclusion, les résultats montrent une concentration en azote déclassant les eaux du Céor amont et aval vers une qualité moyenne d’un point de vue physico-chimique. Ces concentrations sont probablement dues au contexte agricole dans lequel s’intègre le ruisseau dans sa partie amont.

3.3.2.2 Macroinvertébrés benthiques Le diagnostic du peuplement de macroinvertébrés benthiques a été réalisé selon la méthode IBGN dite « DCE- compatible » en juillet 2016. Cette méthode permet de situer globalement la qualité biologique d’un site en fonction de la diversité et de la densité d’espèces de macroinvertébrés. Les prélèvements de macroinvertébrés ont été réalisés en deux points du cours d’eau, en amont et en aval de la retenue (cf. Figure 24). Les résultats bruts sont présentés en annexe 0. Préalablement au prélèvement, les différents habitats ont été identifiés en relevant les pourcentages de recouvrement des 12 substrats et des classes de vitesse de courant. Ensuite, les échantillons prélevés ont été analysés en laboratoire.

Figure 24 : Localisation des prélèvements d’invertébrés sur le cours d’eau du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Globalement, à l’amont de la retenue du Céor, la faible pente du ruisseau s’illustre par la dominance d’une granulométrie assez fine (granulats et sables), tandis qu’à l’aval, la pente plus forte induit une dominance de dalles. Sur les deux stations, les substrats dominants sont moyennement biogènes, notamment à l’aval, mais les mosaïques d’habitats sont toutefois bien diversifiées et les supports marginaux biogènes, présents sur les deux stations, sont favorables à une Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Offre Technique SEGULA : 028217_ 20160929 Page 36 sur 115 bonne diversité taxonomique. A noter qu’à l’aval, le fort colmatage peut limiter le potentiel d’attractivité des supports pour la macrofaune benthique. Ainsi, en amont de la retenue, le Céor se caractérise par la validation du groupe indicateur polluosensible avec la présence des Trichoptères Odontoceridae. L’état biologique est qualifié par un « bon » état. En aval de la retenue, les Odontoceridae sont absents. Ce sont les Plécoptères Leuctridae qui dominent le groupe. L’état biologique est aussi qualifié par un « bon » état. Concernant la composition taxonomique et la structure du peuplement de macroinvertébrés en amont de la retenue, celle-ci est considérée comme étant équilibrée. En aval de la retenue, un déséquilibre du peuplement macrobenthique du Céor est observé. Il est dû à une forte dominance des Diptères Chironomidae. Les Chironomidae n’ont pas de régime alimentaire spécifique. Ils sont ubiquistes, mais leur forte densité révèle une perturbation du milieu, vraisemblablement en lien avec le fort colmatage observé sur cette station. L’expertise biologique révèle des équivalents IBGN (IBG-DCE) de 16/20 et 17/20 respectivement en amont et en aval de la retenue, traduisant un « bon » état biologique selon l’Arrêté du 27/07/2015, ce qui répond aux exigences de la DCE.

3.3.2.3 Peuplements piscicoles Le Céor est classé en première catégorie piscicole. Il n’est classé ni en liste 1 ni en liste 2 selon l’article L.214-17 du Code de l’Environnement. Afin d’évaluer les populations piscicoles présentes sur le Céor, une session de pêche électrique a été réalisée en application de la norme NF EN 14011 qui décrit les modes opératoires d’échantillonnage et de pêche électrique destinés à l’évaluation des populations piscicoles dans les cours d’eau. L’inventaire piscicole a été réalisé sur la partie aval du secteur d’étude uniquement (cf. Figure 25).

Figure 25 : Localisation de la station de pêche sur le cours d’eau du Céor (source : Eccel Environnement 2016) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Afin d’identifier les zones de frayères potentielles, la fonctionnalité du milieu (granulométrie, faciès, etc.) a été décrite de manière succincte. L’identification des frayères potentielles permet d’appréhender au mieux le fonctionnement du milieu et les possibilités pour la faune piscicole d’accomplir son cycle biologique. La station est localisée sur la commune d’Arvieu, à environ 150 m en aval de la retenue, sur un tronçon sinueux du Céor. Cette station est intégrée dans un boisement arboré dense, impliquant un ombrage important. La ligne de pente est assez peu prononcée, les faciès d’écoulement assimilés sont donc majoritairement de type plats. Ces derniers dominent (40 % de plats lentiques et 20 % de plats courants) et s’intercalent entre des rapides et cascades (15 % chacun). On remarque un très fort colmatage par les limons au niveau de la station, ceux-ci formant le substrat dominant (30 %). Le reste de la granulométrie est majoritairement grossière, constituée par des blocs et pierres grossières (PG) (20 % chacun). Le substrat secondaire est, quant à lui, formé par les pierres fines (PF). Enfin, les sables (grossiers et fins) forment une troisième fraction granulométrique. Une fraction granulométrique plus grossière est également observable, elle est composée par les cailloux grossiers et fins (CG et CF). Toutefois, leur présence reste accessoire. Les abris disponibles pour les poissons sont constitués par les blocs relativement abondants. Les autres habitats piscicoles restent rares (racines, fosses, herbiers, sous berges…). Aucune zone de frayères à salmonidés n’a pu être mise en évidence lors de notre passage. La pêche d’inventaire a donc permis la capture de 2 espèces piscicoles et d’une de macro-crustacés (Tableau 31) : la Truite commune ( Salmo trutta fario ), le Vairon ( Phoxinus phoxinus ) et l’Ecrevisse signal ( Pacifastacus leniusculus). Cette dernière est une espèce susceptible de créer un déséquilibre biologique. Les données brutes sont présentées à l’annexe 0.

Tableau 1 : Espèces piscicoles capturées dans le cours d’eau du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Concernant la structure des peuplements, il est difficile d’analyser les données en raison du faible effectif d’individus pêchés. Un seul individu de truite commune ayant été inventorié, il n’est pas possible d’interpréter les résultats finement et de proposer une structure populationnelle. Toutefois, les données sur les vairons semblent montrer que la structure de population équilibrée avec plusieurs classes d’âge contactées. On observe ainsi une forte dominance des alevins (30-50mm). Les adultes sont représentés sur une gamme de taille assez large, allant de 60 à 95mm. Concernant la présence de l’Ecrevisse signal, il convient de rappeler que cette espèce, du fait de sa résistance et de sa fécondité élevée, constitue un redoutable compétiteur de l’Ecrevisse à pattes blanches ( Austropotamobius pallipes) qui présente une forte sensibilité au milieu et une faible fécondité. Le peuplement piscicole observé en aval de la retenue du Céor est cohérent au regard des caractéristiques morphodynamiques de la station, représentative du ruisseau. Le Vairon trouve, en effet sur le Céor, des conditions d’habitat favorables à son développement, avec des écoulements calmes, des ressources trophiques abondantes et une quasi-absence de prédateurs, dont la Truite est un représentant type. Pour cette dernière, on note de nombreuses caches disponibles à travers l’abondance de blocs, racines et fosses…, alors que le domaine thermique apparait également favorable. En effet, aucune température critique n’a été relevée lors de la campagne physico-chimique in situ (> 19°C) et la présence de la retenue ne semble pas induire une élévation globale de la température de l’eau en aval. Toutefois, les caractéristiques morphodynamiques du Céor ne fournissent pas d’habitat favorable à la reproduction de la truite commune. Ce facteur, associé au colmatage prégnant observé, peut expliquer sa très faible représentation sur le secteur. La présence du barrage en amont immédiat de la station constitue également un facteur défavorable en oblitérant les possibilités de circulation de la faune piscicole tant à la montaison des reproducteurs qu’à la dévalaison des alevins et juvéniles. Au vu de la faible diversité piscicole et de la faible abondance en salmonidés, les enjeux sur la faune piscicole retrouvée à l’aval du barrage dans le ruisseau du Céor sont jugés faibles. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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3.3.3 Retenue du Céor

3.3.3.1 Caractéristiques des sédiments Les prélèvements sédimentaires de la retenue du Céor ont été effectués par Athos Environnement en avril 2016. Trois échantillons ont été prélevés à la benne.

Figure 26 : Localisation des points de prélèvements (source : Athos Environnement 2016)

L’analyse des échantillons de sédiments a été sous-traitée au laboratoire LDA 26. L’interprétation des analyses a ensuite été réalisée par EDF-DTG. Les données concernant la granulométrie et la qualité physico-chimique des sédiments proviennent du rapport Analyse des sédiments de la retenue du Céor (Avril 2016) rédigée par EDF-DTG.

Granulométrie des sédiments Les 3 échantillons sont homogènes et montrent une granulométrie fine des sédiments de la retenue.

Échantillons D10 µm D50 µm D90 µm Prédominance des matériaux

CEOR 1 9 43 123 Silts et sables fins

CEOR 2 9 47 164 Silts et sables fins

CEOR 3 7 32 106 Silts et sables fins

Tableau 2 : Synthèse granulométrique des matériaux dans les sédiments échantillonnés (source : DTG)

Qualité physico-chimique des sédiments Les seuils TEC et PEC sont utilisés pour évaluer l’écotoxicité des sédiments dans l’environnement. Plus précisément, le seuil TEC (Treshold Effect Concentration) correspond à la concentration au-dessous de laquelle les effets toxiques sur les organismes des sédiments sont peu probables. Le seuil PEC (Probable Effect Concentration) se définit par la concentration au-dessus de laquelle des effets toxiques sur des organismes sont très probables. Notons que 25% des écosystèmes où les concentrations se situent sous le TEC peuvent être en mauvais état et 25% des écosystèmes où les concentrations se situent au-dessus du PEC peuvent ne pas présenter d’effets toxiques. Tous les métaux traces, sauf le mercure et le cuivre, dépassent le seuil TEC. Par contre, aucun de ceux-ci ne dépasse le seuil PEC. Cela signifie que le risque écotoxique dans le sédiment ne peut être écarté sans être réellement avéré. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 27 : Éléments traces métalliques mesurés sur sédiment, comparés aux seuils TEC et PEC (Source : DTG)

Les concentrations de métaux lourds mesurées dans le sédiment ne dépassent pas les seuils S1 à l’exception du cadmium (cf. Figure 28). Ces seuils dits « S1 », issus de l’Arrêté du 9/08/2006, sont utilisés pour évaluer l’incidence de la remise en transport dans le cours d’eau des matériaux mobilisés (ex : curage pas dilution ou chasses), notamment au regard de la contamination des sédiments.

Figure 28 - Comparaison des mesures sur les sédiments aux seuils S1 (Source : DTG) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Les concentrations en minéraux, notamment pour celles du cadmium, peuvent se justifier par un bruit de fond géochimique plutôt important dans la région. Le socle est une roche métamorphique avec des gneiss faillés présentant de nombreux filons métallifères. D’ailleurs, il est noté dans la base de données du BRGM le référencement de nombreuses exploitations de chrome, zinc, cuivre et nickel dans le département de l’Aveyron. A proximité de la retenue du Céor, une mine abandonnée a été anciennement exploitée pour l’or, le cuivre, le chrome et le zinc. Sa présence peut aussi expliquer les concentrations en métaux mesurées dans les sédiments du Céor.

Figure 29 : Bruit de fond géochimique des sédiments à proximité de la retenue du Céor (Source : DTG) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Pour une valorisation sur des terres agricoles, la qualité des sédiments du Céor est conforme aux critères de l’arrêté du 8 janvier 1998, fixant les prescriptions techniques applicables aux épandages de boues sur les sols agricoles (éléments traces minéraux et organiques des tableaux 1a et 1b de l’annexe 1 de l’arrêté). Par contre, la réglementation limite considérablement le volume épandable de sédiments de la retenue du Céor puisque ses teneurs en cadmium sont élevées. Pour un épandage entre 30 et 50 tonnes par hectare, une superficie entre 85 et 140 ha serait nécessaire pour stocker 4 200 m 3 de sédiments (source : DTG). Une valorisation agricole des sédiments curés sur une grande superficie agricole peut donc être envisageable. En termes de substances organiques HAP, on note la présence de benzo(b)fluoranthène. Sa concentration demeure toutefois inférieure au seuil d’écotoxicité TEC. Sa présence peut s’expliquer par des activités de brûlis de végétaux à proximité de la retenue. Les 7 PCB indicateurs et les PCB totaux ont été mesurés sous la limite de quantification du laboratoire de 5 µg/kg de matières sèches pour l’ensemble des échantillons.

Analyses dynamiques Les analyses dynamiques déterminent la consommation en oxygène dissous et le relargage en azote ammoniacal + (NH 4 ), fer (Fe) et manganèse (Mn) et permettent d’évaluer le niveau de risque en cas de remobilisation des sédiments par comparaison avec les résultats obtenus sur l’ensemble des retenues EDF déjà analysées. Les analyses montrent qu’il existe un risque de consommation de l’oxygène lors de la remise en suspension des sédiments fins. Il existe également un risque important de relargage pour l’ammonium et non négligeable pour le fer et pour le manganèse. Ces relargages sont des consommateurs potentiels de l’oxygène dans la colonne d’eau. Les enjeux sur la qualité des sédiments sont considérés modérés.

Test de lixiviation Des analyses sur le lixiviat ont aussi été réalisées sur les 3 échantillons recueillis. Cette analyse, conforme aux critères de l’arrêté du 12/12/2014, permet de vérifier si le sédiment peut être considéré inerte. Le tableau suivant présente les résultats des analyses sur le sédiment et sur l’éluat.

Figure 30 - Comparaison des mesures sur les sédiments et l’éluat aux seuils " caractère inerte " (Source : DTG)

Le dépassement des seuils « caractère inerte » est observé pour le Carbone Organique Total (COT) dans les sédiments (avec des valeurs de 103 à 134 g/kg alors que le seuil réglementaire du COT sur le sédiment est de 30 g/kg, au regard des paramètres à analyser en contenu total et valeurs limites à respecter). Pour l’éluat, les concentrations en COT demeurent toutefois en-dessous du seuil de 500 mg/g (i.e. pour les paramètres à analyser lors du test de lixiviation et Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Offre Technique SEGULA : 028217_ 20160929 Page 42 sur 115 valeurs limites à respecter). Selon l’Annexe 2 de l'arrêté du 12/12/2014, en assimilant le sédiment à un sol, une valeur plus élevée de COT peut être admise : « Pour les sols, une valeur limite plus élevée peut être admise, à condition que la valeur limite de 500 mg/kg de matière sèche soit respectée pour le carbone organique total sur éluat, soit au pH du sol, soit pour un pH situé entre 7,5 et 8,0. » Ainsi, cette disposition de l’arrêté permet de considérer le sédiment de la retenue du Céor comme inerte avec des valeurs plus élevées en COT. Le respect de ces critères de caractère inerte, évalués à partir du test de lixiviation normalisé, peut ouvrir la voie à des propositions de valorisation des sédiments et à la discussion sur des solutions de dépôt à terre adaptées à la situation (opérations d'aménagement de berges, de remblais, aménagements paysagers, comblement d’anciennes carrières, épandage agricole…). Dans le cas du Céor, l’une de ces pistes de valorisation sera retenue afin de répondre de façon optimale aux besoins du territoire.

3.3.3.2 Peuplements piscicoles

Selon l’AAPPMA des lacs du Lézévou, les plans d’eau présents sur ce territoire abritent différentes espèces de poissons : Sandre ( Sander lucioperca ), Brochet ( Esox lucius ), Truite arc-en-ciel ( Oncorhynchus mykiss ), Truite fario (Salmo trutta ), Brème ( Abramis brama ), Tanche ( Tinca tinca ), Gardon ( Rutilus rutilus ), Rotangle ( Scardinius erythrophthalmus ), Silure ( Silurus ), Carpe commune ( Cyprinus carpio ), Écrevisse américaine ( Orconectes limosus ). Selon les pêcheurs de la commune, le lac peut abriter ces communautés de poissons lorsque les eaux sont plus profondes, plus claires et mieux oxygénées. La forte sédimentation du lac aurait drastiquement diminué la fréquentation de la retenue par ces poissons.

Aucune pêche d’inventaire pour cette étude n’a été réalisée. Néanmoins, des pêches de sauvegarde sont prévues juste avant la réalisation de ces travaux.

Les enjeux sur la faune piscicole sont jugés faibles.

3.3.4 Synthèse des enjeux du milieu aquatique

Milieu aquatique Enjeux

Qualité physico-chimique de l’eau Faible

Cours d’eau Macroinvertébrés benthiques Faible

Peuplements piscicoles du Céor aval Faible

Caractéristiques des sédiments Modéré Plan d’eau Peuplements piscicoles de la retenue Faible

Tableau 3 : Synthèse des enjeux du milieu aquatique

3.4 Milieu terrestre Les données présentées dans les prochaines sections sont issues du Rapport d’étude de l’état initial environnemental de la retenue et du ruisseau du Céor rédigé par Eccel Environnement (Septembre 2016).

3.4.1 Habitats et Flore L’inventaire floristique au niveau de la retenue a été réalisé sur 9 sites en avril, en juin et en juillet 2016 (cf. Figure 31). Une correspondance entre les groupements floristiques homogènes relevés sur le terrain a été établie avec la typologie CORINE Biotopes, programme européen de « description hiérarchisée des milieux naturels », complétée par la Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Offre Technique SEGULA : 028217_ 20160929 Page 43 sur 115 typologie EUNIS, référentiel actuel de classification des habitats au niveau européen. Les habitats communautaires au niveau européen ont également été mis en évidence (code Natura 2000). Les espèces floristiques à statut réglementaire et patrimonial ont été relevées, de même que les espèces exotiques envahissantes. Les listes d’inventaires sont présentées à l’annexe 0.

Figure 31 : Localisation des relevés botaniques sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

3.4.1.1 Habitats Les inventaires floristiques ont permis de montrer qu’au niveau de la retenue, une dizaine d’habitats élémentaires sont présents. Plus précisément, on distingue les habitats suivants : - Magnocariçaie (CB : 53.216)

- Communauté à Prêle des rivières (CB : 53.147 ) - Jonchaie (CB : 53.5) - Friche rudérale pluri-annuelle méso-hygrophile (CB : 87.1 et 38.2) - Ourlet nitrophile mésophile à méso-hygrophile (CB : 87.1 et 37.72) - Prairie humide x Cariçaie à Laîche vésiculeuse (CB : 37.21 et 53.2142) - Plan d’eau (CB : 89.23 x 22.4314) Ces habitats sont présentés au tableau et à la figure suivante : Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Tableau 4 : Habitats inventoriés sur le périmètre d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 32 : Habitats inventoriés sur le périmètre d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Chaque habitat présent sur le secteur d’étude est décrit ci-dessous :

Plan d’eau (89.23 x 22.4314) La retenue du Céor représente un plan d’eau créé artificiellement (Code C.B. : 89.23) pour des besoins hydroélectriques. Cette retenue, très envasée, abrite plusieurs hydrophytes (espèces aquatiques), mais reste largement colonisée par le Potamot nageant ( Potamogeton natans ) qui couvre 75 % de la surface (code C.B. : 22.4314). Le cortège d’espèces aquatiques est complété par le Cornifle nageant ( Ceratophyllum demersum ), la Renoncule à feuilles capillaires ( Ranunculus trichophyllus ) et la Glycérie flottante ( Glyceria fluitans ), présentes de manière localisée sur le plan d’eau. Le plan d’eau est accompagné d’une digue bétonnée, d’un bassin et d’une prise d’eau. Le Céor se jette dans la retenue au sud-ouest de celle-ci. Les tapis de Potamots nageant sont considérés comme déterminants de ZNIEFF, on peut considérer que cet habitat présente un enjeu faible à modéré. A noter que les habitats déterminants de ZNIEFF n’ont pas de portée réglementaire.

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Figure 33 : Vue de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Magnocariçaie (53.216) En aval de la digue se trouve une zone humide identifiée en tant que magnocariçaie dominée quasi exclusivement par la Laîche paniculée (53.216). Cet habitat se présente sous forme de gros touradons de Carex paniculata . En sortie de la retenue, le Céor serpente à l’intérieur de cet habitat. Le cortège floristique est restreint à quelques espèces dont la Massette à large feuilles ( Typha latifolia ), la Laîche vésiculeuse ( Carex vesicaria ), la Reine des prés ( Filipendula ulmaria ) et l’Angélique sauvage ( Angelica sylvestris ). En bordure forestière, des espèces typiques des sources et petits cours d’eau sont présentes comme la Populage des marais ( Caltha palustris ) et la Dorine à feuilles opposées (Chrysosplenium oppositifolium ). L’apport limité en eau, dû à la gestion de l’eau par la retenue, limite les fluctuations de la nappe et augmente l’exondation du milieu ce qui tend à assécher les touradons et permet le développement d’espèces moins tributaires des zones humides tels que l’Ortie ( Urtica dioica ), le Framboisier ( Rubus idaeus ), le Noisetier ( Corylus avellana ) ou le Chêne, tous deux en repousse. La bordure en rive droite est dominée par la Fougère aigle ( Pteridium aquilinum ), au sein de laquelle plusieurs pieds de Jonquille ( Narcissus pseudonarcissus ), considérée comme assez rare, ont été inventoriés. La plantation de résineux (sapinière) sur cette rive a entraîné une acidification du sol ayant très certainement favorisé le développement de la Fougère aigle, espèce acidophile. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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L’état de conservation de cet habitat peut être considéré comme assez bon. Cet habitat est déterminant de ZNIEFF en Midi-Pyrénées et abrite plusieurs espèces patrimoniales (habitat en lui-même et bordures). Il présente donc un enjeu modéré.

Figure 34 : Prises de vue de la magnocariçaie : à gauche, vue générale et à droite, le Céor traversant le milieu (source : Eccel Environnement 2016)

Vase exondée à Prêle des rivières (53.147) et jonchaie (53.5) Entre l’arrivée du Céor dans la retenue et la prise d’eau, on retrouve un secteur vaseux en forme d’anse, en partie déconnecté du reste de la retenue, colonisé quasi-exclusivement par la Prêle des rivières ( Equisetum fluviatile ). Celui- ci est issu de l’envasement de la retenue dû aux apports sédimentaires importants par le Céor. On remarque d’ailleurs de forts apports sablonneux au droit de l’habitat. Quelques espèces hygrophiles sont retrouvées ponctuellement au milieu de la population de Prêles : le Silène fleur de coucou ( Lychnis flos-cuculi ), le Lycope d’Europe ( Lycopus europaeus ), la Reine des prés ( Filipendula ulmaria ) et la Barbarée commune ( Barbarea vulgaris ), appréciant les lieux frais et humides. NOTA : la Prêle des rivières est considérée comme une espèce patrimoniale puisque déterminante de ZNIEFF en Midi- Pyrénées notamment. En bordure du Céor, une petite jonchaie est présente (code C.B. : 53.5). Cet habitat est disséminé sur le site et réduit principalement à des patchs. Le Jonc diffus ( Juncus effusus ) domine le peuplement, accompagné ou non par la Renoncule rampante ( Ranunculus repens ) et l’Angélique sauvage ( Angelica sylvestris ). La communauté à Prêle des rivières ( Equisetum fluviatile ) est en bon état de conservation et possède un enjeu modéré. La jonchaie possède un enjeu faible.

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Figure 35 : Vue de l’habitat « Vase exondée à Prêle des rivières et jonchaie » (source : Eccel Environnement 2016)

Terrain en friche (87.1) apparenté à la prairie mésophile piétinée à espèces annuelles en rive droite du plan d’eau Il s’agit d’une prairie ouverte structurée par des touffes de diverses espèces herbacées basses, associant, entre autres, un cortège floristique des prairies piétinées (Bugle rampante, Pensée des champs, Renoncule rampante, etc.), un cortège de friches vivaces (Brome mou, Céraiste des champs et Silène à large feuilles) et de prairies méso-hydriques (Achillée millefeuille, Narcisse des poètes, Laîche des lièvres et Gaillet commun). La Pensée des champs ( Viola arvensis ), souvent commensale des cultures, reste largement majoritaire au sein du cortège floristique. La proximité de la plantation de résineux favorise également le développement de la Fougère aigle. Cet habitat abrite ponctuellement deux espèces patrimoniales, mais l’habitat en lui-même possède un enjeu faible. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 36 : Prairie mésophile piétinée en rive droite (à gauche) et Pensée des champs (à droite) (source : Eccel Environnement 2016)

Friche rudérale pluriannuelle méso-hygrophile (87.1 x 38.2) en rive gauche du plan d’eau Il s’agit ici d’un habitat de friche (87.1) évoluant vers la prairie de fauche (38.2). Cette dernière est considérée comme d'intérêt communautaire, mais on retrouve ici un profil de transition qui tend à réduire le profil communautaire de l'habitat. L’habitat est dominé par les espèces graminéennes comme le Brome mou ( Bromus hordeaceus ), la Houlque laineuse (Holcus lanatus ), le Pâturin commun ( Poa trivialis ) et le Dactyle aggloméré ( Dactylis glomerata ). Ces espèces sont accompagnées par la Renoncule rampante ( Ranunculus repens ). Outre le Dactyle et la Houlque, on retrouve également au sein du cortège floristique d’autres espèces typiques des prairies médio-européennes. Il s’agit du Plantain lancéolé (Plantago lanceolata ), de l’Oseille sauvage ( Rumex acetosa ), de la Carotte sauvage ( Daucus carota ), de l’Achillée millefeuille ( Achillea millefolium ) ou de la Grande marguerite ( Leucanthemum vulgare ). Toutefois, l’absence du Fromental ( Arrhenatherum elatius ), espèce caractéristique des prairies de fauche de basse altitude, prouve le caractère en cours d’évolution de l’habitat. Le cortège floristique est complété par le Gaillet croisette ( Cruciata laevipes ), le Conopode dénudé ( Conopodium majus ), tous deux très présents à l’est du plan d’eau, et des espèces hygrophiles typiques des mégaphorbiaies telles que l’Angélique sauvage, le Cirse des marais, la Barbarée commune et le Framboisier. Cette rive présente donc un cortège floristique plus diversifié que la rive opposée, mélangeant les espèces prairiales et de friches. Il abrite une espèce déterminante de ZNIEFF (le Framboisier). Toutefois, le caractère peu défini, perturbé et interstitiel de l’habitat tend à réduire son enjeu écologique de modéré à faible.

Figure 37 : Habitat en friche en rive gauche (source : Eccel Environnement 2016) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Ourlet nitrophile mésophile à méso-hygrophile (87.1 x 37.72) Les ourlets nitrophiles mésophiles à méso-hygrophiles sont des habitats naturels herbacés, souvent linéaires, composés majoritairement de dicotylédones assez hautes. Ils se développent sur des sols riches en matières azotées, frais à humides. Il s’agit d’un habitat d'intérêt communautaire, mais seulement en situation de bordure de cours d'eau ou lisière forestière (sous forme de frange). Ici, l'Ortie ( Urtica dioica ), accompagnée du Gaillet gratteron ( Galium aparine ), forme une frange en bordure de la ripisylve du Céor, puis fait place à une friche méso-hygrophile. L’Ortie et le Gaillet gratteron sont caractéristiques des ourlets nitrophiles des lisières héliophiles. En s’éloignant de la lisière de la ripisylve du Céor, on retrouve les espèces suivantes : le Pâturin commun et le Dactyle aggloméré, graminées prairiales associées ici à l’Achillée millefeuille ainsi que la Renoncule rampante et l’Angélique sauvage, et de manière plus anecdotique, la Reine des prés et le Cirse des marais, toutes des espèces typiques des milieux humides. Comme partout sur le site, la Fougère aigle est également présente. Il s’agit encore d’un habitat de transition. Il fait le lien entre la ripisylve du Céor et la prairie humide située dans la continuité. Le caractère communautaire n’est pas pleinement défini. Cet habitat possède un enjeu faible.

Figure 38 : Habitat des ourlets nitrophiles mésophiles à méso-hygrophiles en amont de la retenue (Avril 2016)

Prairie humide présentant une cariçaie à Laîche vésiculeuse (37.21 x 53.2142) L’habitat est dominé par le Jonc diffus ( Juncus effusus ), la Laîche vésiculeuse ( Carex vesicaria ) et le Pâturin commun (Poa trivialis ). On retrouve également associé à cet habitat l’Angélique sauvage ( Angelica sylvestris ), le Cirse des marais ( Cirsium palustre ), quelques touffes de Canche cespiteuse ( Deschampsia cespitosa ) et la Renoncule rampante par exemple. Quelques arbres et arbustes en repousse sont à mentionner tels que la Bourdaine ( Frangula alnus ), l’Aulne glutineux ( Alnus glutinosa ) et le Bouleau verruqueux ( Betula pendula ), dont deux individus morts sur pied sont localisés en bordure nord de l’habitat. Une dégradation de l’habitat se fait ressentir, car celui-ci commence à être envahi par la Fougère aigle. Son état de conservation est médiocre. L’enjeu écologique demeure faible même s’il est déterminant de ZNIEFF.

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Figure 39 : Prairie humide (à gauche) et Laîche vésiculeuse (à droite) (source : Eccel Environnement 2016)

Notons que la plupart des habitats en bordure de retenue sont entretenus par fauche. La présence de la retenue et l’entretien régulier des bordures du plan d’eau suscitent une empreinte anthropique ressentie pour la plupart des habitats. Il importe de mentionner que les inventaires réalisés à l’été 2016 ne couvrent pas la totalité du site 1 visé pour l’aménagement paysager. La méthode de valorisation des sédiments curés n’était pas définie lorsque les inventaires ont été réalisés. Néanmoins, il est connu qu’une portion de ce site fait partie du champ cultivé par l’agriculteur qui occupe le domaine concédé d’EDF. Ce secteur subit donc fréquemment des perturbations liées aux interventions agricoles (circulation de la machinerie, fauchage, labour…). D’un point de vue environnemental, l’enjeu de cet habitat est faible. Une seconde portion du site 1 n’a également pas été inventoriée. La méthode de valorisation des sédiments curés n’était pas encore définie lorsque les inventaires ont été réalisés. Cette portion se situe entre le champ cultivé et les berges de la retenue du Céor. On suppose que cet habitat non inventorié est la continuité de la « Friche rudérale pluriannuelle méso-hygrophile (87.1 x 38.2) qui se trouve au niveau de la berge gauche. D’un point de vue écologique, l’enjeu de cet habitat est de modéré à faible.

Selon les habitats de l’aire d’étude, les enjeux sont jugés faibles à modérés.

3.4.1.2 Flore Une liste de 79 espèces a pu être établie suite aux relevés botaniques réalisés. Aucune espèce floristique protégée n’a été mise en évidence . On retrouve toutefois des espèces à statut patrimonial (déterminantes de ZNIEFF en Midi-Pyrénées sur le territoire biogéographique du Massif Central et/ou rares) : le Céraiste des champs ( Cerastium arvense ), la Jonquille ( Narcissus pseudonarcissus ), l’Erythrone dent-de- chien ( Erythronium dens-canis ), le Framboisier ( Rubus idaeus ) et la Prêle des rivières ( Equisetum fluviatile ). Ces espèces sont localisées à la figure suivante :

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Figure 40 : Localisation des espèces floristiques patrimoniales sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Le Céraiste des champs a été relevé au niveau de la prairie piétinée en rive droite de la retenue. Cette plante est considérée rare d’après le document de mise à jour de la liste de la flore déterminante de ZNIEFF en Midi-Pyrénées (2011). Cette Caryophyllacée fleurit d’avril à juillet et pousse sur les friches vivaces rudérales pionnières. Pour la Jonquille, plusieurs pieds ont pu être inventoriés, toujours en rive droite, en bordure de la magnocariçaie et au sein de la prairie piétinée, en lisière de la plantation de résineux. Cette espèce est considérée assez rare. La précoce Erythrone dent-de-chien, également considérée assez rare, a été inventoriée hors du périmètre d’étude, en bordure de part et d’autre du chemin menant à la retenue. Enfin, le Framboisier et de la Prêle des rivières sont des espèces assez rares et déterminantes de ZNIEFF en Midi- Pyrénées. Le Framboisier est présent en rive gauche de la retenue et au sein de la magnocariçaie. La Prêle des rivières forme un habitat à part entière localisé au droit de la prise d’eau (cf. § 3.4.1.1 à Habitat à Prêle des rivières - 53.147). Aucune espèce floristique exotique envahissante n’a été inventoriée sur le site d’étude. Les enjeux pour la flore présente dans l’aire d’étude sont jugés modérés.

3.4.1.3 Zones humides La commune d’Arvieu est intégrée dans le périmètre d’étude de l’inventaire des zones humides du bassin versant du Viaur. D’après la compilation des inventaires de terrain du Bassin Adour Garonne disponibles à ce jour, le secteur étudié n’abrite pas de Zones Humides Elémentaires (ZHE). Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 41 : Carte de la commune d’Arvieu répertoriant les ZHE identifiées dans le cadre de l’inventaire des zones humides du bassin versant du Viaur (SMBV du Viaur, 2015) – site d’étude localisé par le cercle noir

3.4.2 Faune

3.4.2.1 Oiseaux L’avifaune a été inventoriée par Eccel Environnement près de la retenue du Céor et dans la partie aval du cours d’eau en juin 2016. L’inventaire s’est déroulé sur un itinéraire d'environ 1 km à une vitesse de 2-3 km/h où tous les contacts (visuels ou auditifs) ont été notés durant le chemin aller-retour (cf. Figure 42). De par le caractère réduit de la zone à échantillonner, cette méthode était plus intéressante et représentative de l’aire d’étude que celle des points d’écoute EPS (Echantillonnage Ponctuel Simple) en période de reproduction. Lors des inventaires autour de la retenue du Céor, 25 espèces d'oiseaux dont 3 de valeurs patrimoniales (Bouvreuil pivoine, Bruant jaune et Fauvette grisette) ont été identifiés sur les 80 espèces potentielles. En effet, selon Atlas des Oiseaux nicheurs de Midi-Pyrénées (mis à jour en 2012), 83 espèces d’oiseaux sont susceptibles de fréquenter le secteur du Céor. Les influences biogéographiques variées du secteur du Céor lui confèrent une diversité faunistique importante. Cette richesse est due à la proximité des différentes zones d'influences (montagnes, domaines continentaux et méditerranéens). Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 42 : Localisation des espèces d'avifaune aperçues et entendues lors de l'itinéraire (source : Eccel Environnement 2016) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Sur les 25 espèces d'oiseaux répertoriées autour de la retenue du Céor, 20 sont protégées en France par l'arrêté du 21 juillet 2015 modifiant l’arrêté du 29 octobre 2009 et fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. 6 de ces espèces sont inscrites à l'Annexe II de la Directive Oiseaux. De plus, 3 espèces représentent une valeur patrimoniale au titre de la Liste rouge de Midi-Pyrénées : le Bouvreuil pivoine ( Pyrrhula pyrrhula ) est classé en vulnérable ; le Bruant jaune ( Emberiza citrinella ) est classé quasi menacé ; la Fauvette grisette ( Sylvia communis ) est identifiée comme quasi menacée en Midi-Pyrénées. Notons que 16 espèces supplémentaires ont été contactées en dehors du linéaire prospecté. Elles ont été inventoriées près en bordure des hameaux de Girman Bas et de Girman Haut (cf.).

Figure 43 : Localisation des hameaux de Girman Bas et de Girman Haut dans l’encerclé orangé

Les espèces inventoriées dans ce secteur sont : - Martinet noir ( Apus apus ), - Choucas des tours ( Coloeus monedula ), - Corneille noire ( Corvus corone ), - Hirondelle rustique ( Hirundo rustica ), - Hirondelle de fenêtre ( Delichon urbicum ), - Bergeronnette grise ( Motacilla alba ), - Moineau domestique ( Passer domesticus ), - Moineau friquet ( Passer montanus ), - Tourterelle turque ( Streptopelia decaocto ), - Sittelle torchepot ( Sitta europaea ), Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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- Chardonneret élégant ( Carduelis carduelis ), - Serin cini ( Serinus serinus ), - Verdier d’Europe ( Chloris chloris ), - Rougequeue noir ( Phoenicurus ochruros ), - Rossignol philomèle ( Luscinia megarhynchos ), - Rougequeue à front blanc ( Phoenicurus phoenicurus ). Ces dernières ne sont pas cartographiées à la Figure 42. Parmi ces 16 espèces, 3 ont une valeur patrimoniale au titre de la Liste rouge de Midi-Pyrénées: le Moineau friquet (quasi-menacé), l’Hirondelle rustique (en danger) et l’Hirondelle de fenêtre (vulnérable).

Les enjeux pour l’avifaune sont jugés faibles.

3.4.2.2 Amphibiens La prospection des amphibiens a été réalisée par Eccel Environnement selon deux protocoles : - la détection à vue ou au chant en période diurne , au niveau de la retenue en avril, en 7 juin et en juillet 2016. Tous les stades de développement des espèces ont été visés : pontes, larves ou têtards et adultes ; - une seconde phase d’inventaire nocturne effectuée en avril et en juin 2016 à partir de la tombée de la nuit (à l’aide d’une lampe torche) afin d’avoir des contacts visuels et sonores avec les mâles chanteurs (anoures -rainettes, crapauds et grenouilles). Les espèces non chantantes telles que les Tritons et les Salamandres ont également été recherchées dans l’eau ou à proximité. Ces deux techniques ont été appliquées pendant la période de reproduction de la plupart des amphibiens, à savoir à partir de la mi-avril. Un passage complémentaire a été réalisé en juin pour les espèces plus tardives (complexe des Grenouilles vertes notamment) de jour et de nuit et toute donnée récoltée lors des autres inventaires a été prise en compte. Ainsi, 3 espèces protégées ont été recensées près de la retenue du Céor au cours des diverses prospections (cf. Figure 44). Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 44 : Localisation des amphibiens inventoriés dans l'aire d'étude (source : Eccel Environnement 2016)

Un Crapaud épineux (Bufo spinosus ) a été vu au bord de la digue de la retenue du Céor. Cette espèce, considérée comme le plus grand amphibien de la région, utilise une large gamme de milieux aquatiques comme les mares, étangs, fossés et cours d'eau lents. Il est d'ailleurs, avec l'Alyte accoucheur, le seul anoure à se reproduire régulièrement dans les cours d'eau. Présent sur l'ensemble du département de l'Aveyron, le crapaud épineux occupe tous les milieux terrestres qu'ils soient de plaine, de coteau ou de montagne. On le trouve aussi fréquemment dans des milieux très anthropisés, près des habitations, comme les pelouses et les jardins. Le complexe des grenouilles vertes (Pelophylax kl. Esculenta ) résultant de l’hybridation de la Grenouille de Lessona (Pelophylax lessonae ) et de la Grenouille rieuse (Pelophylax ridibundus )) a été identifié avec la présence d'un grand nombre d'individus le long des berges de la retenue du Céor (> 10 individus). La grenouille verte est une espèce ubiquiste pouvant être observée dans tous types de points d’eau, aussi bien stagnants que courants. Le « complexe des grenouilles vertes » comporte des espèces communes, à fort pouvoir colonisateur et peu exigeantes sur la qualité des habitats. Enfin, les pêches électriques réalisées sur le cours d'eau du Céor ont permis de constater la présence de la Salamandre tachetée (Salamandra salamandra ) au sein du ruisseau. Cette espèce est typique des forêts avec une préférence pour les forêts de feuillus (hêtraies, chênaies, charmaies), mais peut également s'installer dans les forêts mixtes. Il lui faut également la présence d'un point d'eau à proximité pour la reproduction : mare, ruisseau, ornière, fossé ou même de simples flaques. La Salamandre tachetée est bien répandue dans le département de l'Aveyron mais son type de distribution dépend fortement de la nature du milieu. Aucune espèce d’intérêt patrimonial n’a été recensée sur l’aire d’étude. Les enjeux sur les amphibiens sont considérés comme modérés. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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3.4.2.3 Reptiles La prospection du groupe des reptiles a été réalisée en 3 points de la retenue. L’inventaire a été effectué à l’aide de deux protocoles : - la méthode dite « des plaques » qui consiste à déposer des abris artificiels dans les lieux propices à la présence des reptiles, sous lesquels ils pourront se réfugier. Il faut tout de même noter que certaines espèces particulièrement discrètes ne sont pas forcément observables même avec cette méthode. Ce protocole a été appliqué aux abords de la retenue (cf. Figure 45). Les plaques ont été déposées en avril 2016 et ont pu être vérifiées et soulevées à la recherche de la présence d'individus à 5 reprises. - une détection des individus à vue le long de transects dans des lieux propices à la présence des reptiles (lisières,…). Un passage à pied à allure réduite permet de contacter les individus qui thermorégulent. Cet inventaire a été effectué en juin et en juillet 2016. Ces prospections ont été réalisées le matin entre 8h et la fin de matinée, avec un temps ensoleillé mais pas trop chaud.

Figure 45 : Localisation des plaques à reptiles mises en place autour de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Durant les différents relevés de plaques à reptiles (abris artificiels), une seule espèce de reptile a été appréhendée, il s'agit de l'Orvet fragile. L'Orvet fragile (Anguis fragilis ) est un lézard apode assez fin et à l'aspect luisant. Il est largement réparti sur l'ensemble du territoire français. Ce lézard terrestre semi-fouisseur fréquente une vaste gamme d'habitats. Comme de nombreux reptiles, il montre une prédilection pour les lisières. On le rencontre en zone forestière dans divers boisements, forêts méditerranéennes sur sols calcaires, forêts de feuillus sèches (chênaies / hêtraies), forêts de résineux claires,… Il fréquente également le milieu bocager, les haies, les milieux rocheux, les abords de plans d'eau, les landes et les tourbières. Cette espèce discrète passe une grande partie de son existence sous terre ou à la surface, enfouie dans la couverture herbacée. Au vu de sa vaste répartition couplée à des moeurs discrètes, il est difficile de Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Offre Technique SEGULA : 028217_ 20160929 Page 59 sur 115 connaitre le statut de l'Orvet fragile dans la région. A priori, il ne s'agit pas d'une espèce menacée à l'échelle nationale, mais il est considéré comme quasi menacé dans la Liste rouge de Midi-Pyrénées mis en oeuvre par l'association Midi- Pyrénées au vue de sa plus rare présence en zone de plaine. Les autres sorties de terrain ont permis d'observer une autre espèce de reptile : le Lézard des murailles (Podarcis muralis ). Il s’agit d’un petit Lacertidae à teinte dominante grise ou marron, d’aspect relativement robuste. Le Lézard des murailles est une espèce très ubiquiste. En effet, il fréquente aussi bien des milieux naturels que des zones anthropiques. C’est une espèce commensale de l’Homme, qui apprécie les jardins, murs fissurés, tas de bois, cimetières, carrières, talus de routes et bordures de voies de chemin de fer. En milieu naturel, il se rencontre dans les haies, bords de plans d’eau, zone en friches, buissons, talus, lisières de forêt et éboulis en montagne. Dans la partie sud de son aire de répartition, il n’effectue pas de vrai hivernage. Il peut en effet sortir lors de belles journées ensoleillées d’hiver pour se chauffer sur les pierres exposées. La reproduction a lieu au début du mois d’avril. Le Lézard des murailles ne semble pas présenter de menaces significatives et s’observe très régulièrement aussi bien dans les milieux fortement anthropisés (tels que les murs de pierres aménagés dans les jardins) ou dans les milieux plus spontanés. Cette espèce est très commune dans la région et ne présente pas un intérêt patrimonial significatif. Toutefois, elle demeure protégée en France.

Figure 46 : Localisation des reptiles inventoriés dans l'aire d'étude (source : Eccel Environnement 2016)

Les enjeux sur les reptiles sont considérés comme faibles.

3.4.2.4 Mammifères

Chiroptères Le bureau d’études Eccel Environnement a réalisé des inventaires acoustiques sur le groupe des chiroptères au niveau de la retenue du Céor. Les chiroptères ont été suivis en 4 points d’écoute en nocturne en juin 2016. Le suivi de chaque station a duré 20 minutes. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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La session acoustique a permis de contacter cinq espèces de chauves-souris au niveau des points d'écoute. Les espèces de chiroptères suivantes ont été contactées : - La Pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus ) est une très petite chauve-souris anthropophile, c'est l'espèce la plus commune d'Europe. Elle est présente de manière homogène sur tout le territoire national et régional où elle occupe une grande variabilité de milieux, des habitats naturels au coeur des villes et villages. Typiquement ubiquiste, la Pipistrelle commune chasse aussi bien dans les boisements fermés qu'en zone dégagée et autour des lampadaires. Les colonies sont très anthropophiles en gîtes d'été comme en hiver et se logent dans des fissures de murs ou de poutres, sous les toitures, derrière les volets, etc. - La Pipistrelle de Kuhl (Pipistrellus kuhlii ) occupe la même niche écologique que la Pipistrelle commune. L'espèce est commune en Europe et en France où elle est présente sur tout le territoire à l'exception du Nord-Est du pays. L'espèce chasse dans les milieux ouverts, les secteurs artificialisés et dans les zones de transitions (lisières forestières, parcs, bocage). Elle peut être abondante en milieu urbain où elle est régulièrement mieux représentée que la Pipistrelle commune. Les colonies s'installent principalement en milieu bâti, notamment dans les fissures et derrière les volets. La Pipistrelle de Kuhl ne présente pas de statut de conservation défavorable aux échelles européenne et nationale. - Le Murin de Bechstein (Myotis bechsteinii ) est une chauve-souris de taille moyenne et est une espèce de basse altitude dont les colonies de reproduction sont en général implantées en dessous de 1000 m. L'espèce est intimement liée à la présence de milieux boisés et montre une préférence pour les massifs anciens de feuillus. Certains le définissent plutôt arboricole, car il est aussi présent dans de petits bois, des milieux agricoles extensifs, des parcs et même en ville quand il subsiste de grands et vieux arbres. En hiver, le Murin de Bechstein est ubiquiste, il colonise les grands sites karstiques, mines, carrières souterraines, les ponts enterrés et les cavités arboricoles. En période estivale, il est essentiellement présent en gîte arboricole, dans les cavités naturelles de toutes essences et à toutes hauteurs. Le territoire de chasse est essentiellement le milieu forestier avec les éclaircies des vieilles futaies, et plus occasionnellement dans les parcs, vergers, pâturages bocagers, au-dessus de l'eau et les clairières. L'espèce est classée en quasi-menacée dans les listes rouges de France et d'Europe. Elle semble bien présente en France, mais pas en abondance. - Le Murin de Daubenton (Myotis daubentonii ) est une petite chauve-souris de forme ovoïde et ramassée liée aux zones humides de montagne ou de plaines (rivières, étangs, etc.). Les colonies logent fréquemment sous les ponts et les individus chassent communément au-dessus de l'eau. De large distribution eurasiatique, ce murin est fréquent en France et en Aveyron, à la faveur des zones de basses altitudes ou de collines. On l'observe principalement au niveau des zones humides, mais également parfois en milieu forestier. Même si le Murin de Daubenton se maintient globalement sur le territoire national, la destruction de gîtes potentiels (rénovations de ponts, …) et la régression des zones aquatiques naturelles peuvent localement affecter les populations. L'espèce ne présente pas de statut de conservation défavorable aux échelles européenne et nationale. - La Sérotine commune (Eptesicus serotinus ) est une grande chauve-souris robuste largement répandue dans toute l'Europe. En France, c'est une espèce de basse altitude localement très commune, voire abondante dans le centre du Pays. Cette espèce est connue pour son opportunisme alimentaire et la diversité de ses modes de chasse. On la rencontre aussi bien en milieu forestier, dans lesquels elle recherche les milieux plus ouverts (landes, coupes forestières), qu'en zone agricole le long des linéaires de haies et de ripisylves et au-dessus des vergers ou des étangs. Elle fréquente également de façon régulière les habitats anthropiques, des hameaux au centre des villes, où les individus chassent souvent autour des éclairages publics. En été, les colonies s'installent presque toujours dans des bâtiments, des combles, dans les murs disjoints, sous les toitures,… Peu de données sont disponibles sur la période hivernale, mais l'espèce semble également fréquenter exclusivement les cavités naturelles ou artificielles et les ouvrages civils. La Sérotine commune ne dispose pas de statut de conservation défavorable en Europe et en France. Ci-dessous est présentée la localisation des chiroptères identifiés dans la zone d'étude :

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Figure 47 : Localisation des chiroptères inventoriés sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

L'enjeu des différentes espèces de chiroptères sur le site est considéré faible.

Autres mammifères Quatre espèces de mammifères ont été aperçues sur le site d'étude lors des diverses prospections de terrain d’Eccel Environnement (cf. Figure 48). : - Le Lièvre d'Europe ( Lepus europaeus ) a été observé le long du chemin menant à la retenue du Céor. Il affectionne les lieux secs et sablonneux (terrains incultes, landes, friches,…) ; - Le Chevreuil européen ( Capreolus capreolus ) dont un individu a été vu s'enfuir dans un champ au Sud-Ouest de la retenue du Céor ; - La Loutre d'Europe (Lutra lutra ) dont une épreinte a été identifiée sur le cours d'eau du Céor à environ 500 m de la retenue ; - Le Ragondin (Myocastor coypus ) avec l'observation de nombreuses fèces autour de la retenue du Céor ainsi que deux individus qui nageaient à l'intérieur même de la retenue.

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Figure 48 : Localisation des mammifères (hors chiroptères) identifiés au niveau de la zone d'étude (source : Eccel Environnement 2016)

Le Lièvre et le Chevreuil sont deux espèces communes et ubiquistes dans le département de l'Aveyron. On les retrouve dans de nombreux biotopes tels que les prairies naturelles et les banquettes herbeuses pour le Lièvre ou les forêts de feuillus et de conifères, bosquets à végétation herbacée variée ou clairières pour le Chevreuil. Ils sont relativement abondants dans le secteur et ne présentent pas d'enjeux particuliers. La Loutre d'Europe bénéficie d'un statut européen (grâce aux Annexes II et IV de la Directive Habitats) et national (article 2 de l’arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire national, version consolidée au 07 octobre 2012). Elle peut être ubiquiste et opportuniste au regard de ses sites d’alimentation, mais les habitats nécessaires à sa quiétude et à l’élevage des jeunes (gîtes de repos diurnes, gîtes de siestes nocturnes, gîtes de mise bas ou catiches) sont plutôt implantés dans des endroits calmes, au couvert végétal dense (ronciers, arbres creux, système racinaire des gros arbres de la ripisylve, embâcles, rochers…). Sur le Céor, malgré une faible population piscicole, la présence d'écrevisses permet de diversifier son alimentation. Une espèce exotique envahissante de mammifère a été observée : le Ragondin. Il est lié aux milieux aquatiques, et peut provoquer des dégâts en creusant des galeries sur les berges des rivières. Il peut être porteur de maladies transmissibles aux animaux domestiques et à l’homme (leptospirose, douve du foie). De par la protection nationale de la Loutre, cette espèce représente un enjeu modéré. Les enjeux demeurent toutefois faibles pour le Lièvre, la Chevreuil et le Ragondin.

3.4.2.5 Insectes Les inventaires de l'entomofaune ont porté sur les espèces de Lépidoptères Rhopalocères, d'Odonates et sur les Coléoptères saproxyliques remarquables. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Concernant les inventaires de Lépidoptères rhopalocères ou papillons de jour, les techniques classiques (à vue, captures avec un filet à papillons) ont été employées au cours d’itinéraires, établis de façon à couvrir l’ensemble des unités écologiques caractérisant les milieux du site d’étude. L’inventaire des Odonates a été réalisé sur les imagos (adultes volant) et les exuvies (enveloppe externe laissée par la larve après l’émergence), le long de plan d’eau et des ruisseaux. La méthodologie employée a consisté à prospecter à pied le site et à observer tous les adultes présents. Cette méthode permet d’obtenir les espèces qui se reproduisent avec certitude sur le site. Enfin, la recherche des Coléoptères a été ciblée sur les espèces patrimoniales notamment les insectes saproxyliques (qui dépendent du bois mort). Les prospections ont été menées à vue, à la recherche des adultes, sur les arbres morts sur pied ou à terre (plus particulièrement les Chênes). Tout indice attestant de la présence des espèces (recherche des larves, traces, restes,…) ainsi que tout élément du paysage propice étaient prospectés. Les prospections particulières à ces espèces ont été réalisées en juin et juillet 2016, période d’observation des adultes (reproduction).

Les Lépidoptères Les inventaires ont permis de répertorier une richesse spécifique de 14 espèces de lépidoptères Rhopalocères qui fréquentent les milieux ouverts, friches et praires de la zone d’étude: - Pieridae : 4 espèces, l'Aurore ( Anthocharis cardamines ), le Citron ( Gonepteryx rhamni ), le Piéride de la rave ( Pieris rapae ), le Piéride du navet ( Pieris napi ) dont les plantes hôtes appartiennent à l'ordre des Brassicacées. On peut les retrouver dans des milieux ouverts de lisières, clairières et prairies avec une préférence pour les biotopes anthropisés pour les piérides tels que les potagers, les jardins et friches agricoles. - Nymphalidae : 9 espèces, la Belle-dame ( Vanessa cardui ), le Demi-deuil ( Melanargia galathea ), le Fadet commun (Coenonympha pamphilus ), le Mélitée des centaurées ( Melitaea phoebe ), Paon du jour ( Aglais io ), le Petit collier argenté ( Boloria selene ), Robert-le-Diable ( Polygonia c-album ), Tircis ( Pararge aegeria ), le Vulcain ( Vanessa atalanta ). Ces espèces affectionnent les milieux ouverts, les prairies ou pelouses. - Hesperiidae : 1 espèce, l'Hespérie de l'alcée ( Carcharodus alceae ) dont les plantes hôtes de sa chenille sont des Malva avec une préférence pour la Malva sylvestris , mais également Malva neglecta , Malva moschata et Malva pusilla . L'Hespérie de l'alcée réside en zone de plaine, dans les prairies, jardins et friches. Avec treize espèces recensées, la faune de Lépidoptères Rhopalocères est moyennement riche, reflétant une bonne qualité et une diversité floristique des habitats de la zone d'étude. Aucune espèce à statut réglementaire n’a pu être identifiée au sein de la zone d’étude. Les espèces ne disposent pas de protection spéciale au sein du territoire français excepté le Petit collier argenté qui est considéré comme quasi menacé dans la Liste rouge des Lépidoptères rhopalocères de France. Les enjeux pour les lépidoptères sont ainsi jugés modérés. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 49 : Localisation des espèces de lépidoptères identifiées dans la zone d'étude (source : Eccel Environnement 2016)

Les Odonates Les Odonates, comprenant les demoiselles et libellules, représentent un ordre associé aux zones humides. La ponte a lieu dans l’eau ou au bord de l’eau sur les végétaux, les mousses, le bois mort. Les larves sont obligatoirement aquatiques, principalement dans les eaux stagnantes, pendant une période d’au moins une saison. Seul l’insecte adulte (phase imago), dont la vie est relativement brève, peut s’éloigner des eaux natales, effectuant même parfois de véritables migrations. La zone d’étude accueille une richesse spécifique de neuf espèces recensées lors des déplacements autour de la retenue du Céor. La totalité des taxons observés est commune à assez commune pour le département de l'Aveyron. Ils correspondent : - au cortège des cours d’eau courants préférentiellement ensoleillés, des grands fleuves aux petits ruisseaux et aux fossés permanents : Caloptéryx éclatant ( Calopteryx splendens ). - au cortège des milieux aquatiques stagnants ou faiblement courants (mares, étangs, lacs, anciennes gravières, bras morts,…): Agrion élégant ( Ischnura elegans ), Agrion porte-coupe ( Enallagma cyathigerum ), Agrion jouvencelle (Coenagrion puella ), Anax empereur ( Anax imperator ), Cordulie bronzée (Cordulia aenea), Libellule déprimée (Libellula depressa), Sympétrum sanguin (Sympetrum sanguineum), Petite nymphe au corps de feu ( Pyrrhosoma nymphula ). Au total, neuf espèces d’odonates ont été identifiées lors de nos prospections ce qui représente une richesse moyenne avec plus d'une trentaine d'individus repérés dans la totalité du périmètre d'étude. La retenue du Céor représente un habitat privilégié pour un grand nombre d'odonates en tant que zone de repos/vol et de reproduction. La majorité des espèces sont relativement communes à communes en Midi-Pyrénées et aucune espèce d’intérêt patrimonial n'a été repérée. Les enjeux sont ainsi considérés faibles pour les Odonates. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 50 : Localisation des espèces d’odonates identifiées dans la zone d'étude (source : Eccel Environnement 2016)

Coléoptères remarquables saproxyliques Un cadavre mâle Lucane-cerf-volant (Lucanus cervus ) a été identifié au nord du périmètre d'étude, à proximité du boisement. Le Lucane cerf-volant est une espèce intimement liée au milieu forestier. Il vit au niveau des troncs morts ou des cavités des vieux arbres. On le trouve dans les forêts de feuillus mais aussi en milieu ouvert sur des arbres isolés ou au niveau des haies, dans les jardins par exemple ou dans les vergers et les parcs publics. Il est actif de mai à fin juillet, parfois plus tard en saison. Le cycle de reproduction du Lucane est très long puisqu’il dure entre 5 et 6 ans. La reproduction qui débute dès juillet se fait principalement sur des chênes malades, de préférence au-dessus d’une plaie. Le cycle biologique du Lucane cerf-volant se découpe alors en quatre stades de développement : - Les oeufs sont pondus dans la terre au pied d’une souche ou à proximité des racines d’un arbre mort ou malade (chêne, hêtre,…) ; - Les larves se nourrissent de bois mort pendant les 4 à 5 années de leur développement ; - La nymphe : les larves qui s’enterrent ensuite dans le sol et fabriquent une loge formée de terre et de particules de bois dans laquelle elles s’enferment pour se transformer en nymphe puis en adulte. Elles séjournent dans cette coque tout un hiver et émergeront à l’état suivant ; - L’adulte s’extrait de la coque au printemps ou au début de l’été. Dès lors, l’adulte n’a plus qu’un mois pour se reproduire. Il vit sur ses réserves, mais il peut également se nourrir de fruits, nectar ou de la sève des arbres blessés ou mourants. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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L’espèce est classée en « espèce quasi menacée » sur la Liste rouge Européenne de l'UICN. De plus, elle est inscrite à l'annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore.

Figure 51 : Localisation des coléoptères saproxyliques inventoriés sur la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Malgré son statut de quasi menacé à l'échelle européenne et sa présence à l'annexe II de la Directive Habitat- Faune-Flore, le Lucane Cerf-volant est une espèce commune et répandue dans la région, ainsi qu’à l’échelle nationale. Les enjeux pour le Lucane Cerf-volant sont jugés modérés.

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3.4.3 Synthèse des enjeux du milieu terrestre

Milieu terrestre Enjeux

Habitats et flore Faible à Modérée

Oiseaux Faible

Amphibiens Modéré

Reptiles Faible

Chiroptères Faible Faune Autres mammifères Modérée (loutre)

Lépidoptères Modéré

Odonates Faible

Coléoptères saproxyliques Modéré

Tableau 5 : Synthèse des enjeux du milieu terrestre

3.5 Usages

3.5.1 Usage touristique La retenue du Céor un lieu de promenade où l’on trouve un chemin botanique à proximité de la retenue.

3.5.2 Usage pour la pêche La rivière du Céor est un lieu de pêche. Cette activité est gérée par deux AAPPMA (Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique). Le secteur amont de la rivière est géré par l’AAPPMA des lacs du Lévézou. En aval de la commune d’Arvieu jusqu’à la confluence du Céor dans le Viaur, la pèche est gérée par l’AAPPMA de Rodez.

3.5.3 Usage agricole et eau potable Aucune prise d’eau à usage agricole ou d’eau potable n’est présente sur le Céor.

3.5.4 Autres usages La retenue du Céor n’est pas utilisée pour des activités des loisirs liées à l’eau comme la baignade ou la navigation.

3.6 Documents de gestion et d’orientation

3.6.1 SDAGE 2016-2021 Adour-Garonne Le SDAGE est un document d’orientation stratégique élaboré dans le but d’assurer la gestion des eaux et des milieux aquatiques qui : - tient compte de l’ensemble des milieux superficiels (cours d’eau, canaux, plans d’eau, eaux côtières et saumâtres dites de transition) et souterrains (aquifères libres et captifs) ; - précise les organisations et dispositifs de gestion à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs environnementaux communautaires lors des deux prochains cycles de gestion (2016-2021 et 2022-2027) ; - résume le programme de mesures à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs ; Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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- décrit les réseaux de surveillance destinés à vérifier l’état des milieux aquatiques et l’atteinte des objectifs environnementaux, notamment le bon état des eaux ; - propose des orientations pour la récupération des coûts liés à la gestion de l’eau, la tarification de l’eau et des services, ainsi que leurs principes de transparence ; - donne des indications pour une meilleure gouvernance dans le domaine de l’eau. Le SDAGE 2016-2021 du bassin de l’Adour-Garonne met à jour celui applicable lors du premier cycle 2010-2015. Il a été élaboré dans sa continuité selon les modalités précisées dans le code de l’environnement. Il est élaboré selon 4 nouvelles orientations ». A. Créer les conditions de gouvernance favorables à l’atteinte des objectifs du SDAGE ; B. Réduire les pollutions ; C. Améliorer la gestion quantitative ; D. Préserver et restaurer les milieux aquatiques (zones, humides, lacs, rivières). La présente étude est principalement concernée par les orientations D du SDAGE, soit « préserver et restaurer les milieux aquatiques ». Parmi ses orientations, l’enjeu « préserver et restaurer les zones humides et la biodiversité liée à l’eau » est particulièrement concerné. Le Céor appartient à la masse d’eau naturelle FRFR205 « Le Céor de sa source au confluent du Viaur » avec pour objectif l’atteinte du bon état écologique en 2021. L’état écologique de la masse d’eau en 2006-2007 était jugé bon (http://adour-garonne.eaufrance.fr/massedeau/FRFR205).

3.6.2 SAGE Le SAGE est un document de la gestion de l’eau à l’échelle d’une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère…). Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Il doit être compatible avec le SDAGE (cf. paragraphe précédent). Le Céor est intégré au sein du territoire du SAGE du Viaur, actuellement en cours d’élaboration. D’après ce SAGE, le bassin versant amont du Céor fait partie des zones prioritaires pour le recensement et le traitement des rejets directs ponctuels. Les enjeux du SAGE sont : • Améliorer la qualité des eaux, • Gérer les risques d'inondations, • Protéger la ressource en eau pour la consommation humaine, • Améliorer la connaissance du territoire et des milieux aquatiques. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 52 : Périmètre du SAGE du bassin versant du Viaur (source : SMBV Viaur, 2015)

3.6.3 Contrat de rivière Le projet d’étude est présent au sein du bassin versant du Viaur. Le Syndicat Mixte du Bassin Versant du Viaur (SMBVV), porté par plusieurs communes du bassin versant, a développé un outil de gestion de la ressource en eau qui s’est traduit par la création de contrats de rivière. Le premier contrat de rivière s’est déroulé entre 2000 et 2005. Le programme d’action a ciblé l’amélioration de la qualité d’eau, la restauration et l’entretien des berges et du lit, la prévention des crues et la mise en valeur de l’écosystème aquatique. Un second contrat a été mise en place pour la période 2008-2012. Il contenait 4 volets dont l’amélioration de la qualité d’eau, la gestion des milieux naturels, la gestion des inondations et de la quantité d’eau, la mise en œuvre du suivi du contrat et la gestion et valorisation des paysages. Ces deux contrats de rivières mis en place sur le bassin versant sont à l’heure actuelle achevés. Par conséquent, aucune analyse de la compatibilité du projet d’étude à l’égard de ce type de document de gestion ne peut être réalisée.

3.6.4 Plan Pluriannuel de Gestion (PPG) Les plans pluriannuels de gestion des cours d’eau (PPG) ont pour but de programmer et d’assurer une cohérence des travaux sur l’ensemble des bassins versants, de la source vers la confluence, mais aussi dans le temps avec le respect du développement de la végétation et de l’évolution morphodynamique des cours d’eau. Ils sont issus d’une réflexion globale, rassemblant tous les usages et tous les enjeux à l’échelle des bassins et sous-bassins versants, afin de tendre vers une gestion intégrée visant à garantir une gestion efficace et efficiente des ressources en eau ainsi que leur bon état. Le programme d’action est prévu pour une durée de 5 ans. A la demande du Syndicat Mixte du Bassin Versant du Viaur, le Programme Pluriannuel de Gestion des cours d’eau du bassin versant du Viaur 2013-2017 est déclaré d’intérêt général au titre de l’article L.214-7 du code de l’environnement. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Le Céor correspond à l’une des 8 unités du Programme Pluriannuel de Gestion. Plus précisément, la commune d’Arvieu est présente dans le périmètre d’intervention. Le Programme Pluriannuel de Gestion des cours d’eau du bassin versant du Viaur a validé 4 grands principes de gestion visent, pour les années 2013-2017, à répondre aux objectifs de la Directive Cadre Européenne sur l’eau (DCE) et au programme SDAGE Adour-Garonne 2011-2015, à savoir : - Freiner naturellement les écoulements sur les têtes de bassin, - Protéger les portions de cours d’eau soumises à des problématiques de bétail, de température et de ruissellement urbain et/ou agricole, - Améliorer la fonctionnalité des milieux, - Entretenir la végétation des berges sur les secteurs concernés par un risque humain ou patrimonial.

3.6.5 ZNIEFF Les ZNIEFF (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique) sont des outils de connaissance permettant une meilleure prévision des incidences des aménagements et des nécessités de protection de certains espaces naturels fragiles. Elles correspondent aux espaces naturels dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, soit sur la présence de plantes ou d’animaux rares et menacés. On distingue : - les ZNIEFF de type I , d’une superficie limitée, caractérisées par la présence d’espèces, d’associations d’espèces ou de milieux rares ou menacés du patrimoine naturel ; - les ZNIEFF de type II , grands ensembles naturels riches et peu modifiés, incluant souvent plusieurs ZNIEFF de type I, qui offrent des potentialités biologiques importantes (massif forestier, vallée…). Le zonage ZNIEFF n’a pas de portée réglementaire. L’aire d’étude est située à proximité d’une dizaine de ZNIEFF localisées dans un rayon de 7 km autour de la retenue du Céor.

Tableau 6 : Liste ZNIEFF localisées à proximité du site d’étude (source : Eccel Environnement 2016)

Les 2 ZNIEFF les plus près de l’aire d’étude (< 2km) sont la ZNIEFF de type 1 Tourbières de Bonnevialle et de la ZNIEFF de type 2 Ruisseau du Vioulou et .

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Figure 53 : Localisation des ZNIEFF à proximité de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

La ZNIEFF 730030156 intitulée « Tourbières de Bonneviale » occupe une superficie d'environ 137 ha, au cœur du massif cristallin du Lévézou. 90 % de la surface de la ZNIEFF sont localisés sur la commune d’Arvieu. La ZNIEFF est caractérisée par la présence de landes tourbeuses. Elle abrite encore de grandes surfaces de bas-marais acides actifs dans lesquels se rencontrent les Rossolis intermédiaire ( Drosera intermedia ) et à feuilles rondes (Drosera rotundifolia ), espèces protégées sur l'ensemble du territoire national, ainsi que l’Ossifrage ( Narthecium ossifragum ), le Comaret (Potentilla palustris), la Violette des marais ( Viola palustris ) et le Campanille à feuilles de lierre ( Wahlenbergia hederacea ). Le Busard Saint-Martin ( Circus cyaneus ), rapace diurne, fréquente le site. Le site des « tourbières de Bonneviale » correspond à l'une des rares zones tourbeuses du Lévézou encore en place. Il est actuellement délimité de toutes parts par des parcelles cultivées ou amendées. On retrouve les habitats déterminants suivants : les saussaies marécageuses (44.92), les buttes, bourrelets et pelouses tourbeuses (51.11), les bas-marais acide (54.4) et les tourbières de transition 54.5) (source : INPN). La retenue du Céor est localisée à environ 1,7 km à l’ouest de la ZNIEFF de type II no 730030118, intitulée « Ruisseau du Vioulou et Lac de Pareloup ». Parmi les données intéressantes, on retrouve, d’un point de vue végétal, de nombreuses espèces de tourbières et zones humides rares et protégées, comme les Rossolis (protégées nationalement), la Linaigrette engainante (protégée régionalement) ou des espèces peu communes dans le département telles que la Laîches jaune ( Carex flava ) et l’Hydrocotyle commun (Hydrocotyle vulgaris ). D'un point de vue faunistique, deux espèces de mammifères sont recensées : la Loutre d'Europe ( Lutra lutra ), présente sur le Vioulou de manière fréquente comme l'indiquent les observations régulières d’épreintes, et l’Hermine ( Mustela erminea ), une espèce forestière peu commune dans le département et rare sur le Lévézou, recensée en 1998. Le lac présente par ailleurs un intérêt ornithologique, car il est utilisé par de nombreuses espèces en hivernage (source : INPN). Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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3.6.6 NATURA 2000 La Commission européenne en accord avec les Etats membres a fixé le 21 mai 1992 le principe d’un réseau européen de zones naturelles d’intérêt communautaire. Ce réseau a été nommé « Natura 2000 ». Les objectifs sont de préserver la diversité biologique et valoriser le patrimoine culturel de nos territoires. Le réseau Natura 2000 englobe l’ensemble des espaces classés par les pays de l’Union européenne en application de deux directives : - la Directive « Oiseaux » adoptée le 2 avril 1979 et prévoyant la création de Zones de protection spéciale (ZPS) pour préserver les habitats nécessaires à la reproduction et à la survie d’espèces d’oiseaux considérées comme rares ou menacées à l’échelle européenne ; - la Directive « Habitats » adoptée le 21 mai 1992 et instituant des Zones spéciales de conservation (ZSC) destinées à préserver les habitats naturels de la faune et de la flore sauvage. L’objectif du réseau est de contribuer à la préservation de la diversité biologique sur le territoire de l’union européenne. Il doit assurer le maintien ou le rétablissement dans un état de conservation favorable des habitats naturels et des habitats d’espèces de la flore et de la faune sauvage d’intérêt communautaire. Il n’existe aucun site Natura 2000 à moins de 5 km du site d’étude. Les deux sites les plus proches sont listés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 7 : Liste sites Natura 2000 localisées à proximité du site d’étude (source : Eccel Environnement 2016)

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Figure 54 : Localisation des sites Natura 2000 au regard du site d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

Le site est un ensemble de petites tourbières ou zones tourbeuses représentatives d'un vaste ensemble sur le Lévezou qui a, aujourd'hui, été en très grande partie détruit. Aucune espèce inscrite à l’Annexe II de la Directive Habitats n’est mentionnée dans le Formulaire Standard de Données (FSD). On retrouve 8 habitats communautaires sur le site dont deux considérés comme prioritaires. Il s’agit des tourbières hautes actives (7110) et des formations herbeuses à Nardus, riches en espèces, sur substrats siliceux des zones montagnardes (et des zones submontagnardes de l'Europe continentale) (6230). Les prairies à Molinia sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux (Molinion caeruleae) (6410) recouvrent presque 60 % du site Natura 2000. Tous les habitats présents sur ce site sont absents du secteur d’étude du Céor.

3.6.7 Sites classés, sites inscrits, arrêtés de protection biotope

Un site classé est situé à proximité du périmètre de l’opération : le Tilleul de Notre-Dame d'Aures, sur la place en face de l'église de la commune d’Arvieu.

En revanche, aucun site inscrit ou arrêté de protection biotope n’est situé à proximité du périmètre direct de l’opération.

3.6.8 Parc naturel régional Seul le Parc Naturel Régional (PNR) des Grands Causses est présent à environ 12 km de la retenue du Céor (cf. Figure 55). Ce Parc, d’une superficie de plus de 327 000 ha, possède un patrimoine riche et varié. Les paysages sont marqués par les causses, imposants plateaux calcaires délimités par des falaises, qui représentent près de 25 % du territoire du Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Offre Technique SEGULA : 028217_ 20160929 Page 74 sur 115 parc, mais également les avant-causses (petits plateaux calcaires de plaines légèrement vallonnés) et les rougiers, qui doivent leur couleur lie de vin à l’oxydation du fer contenu dans la roche et la terre. Plus de 2000 espèces végétales ont été recensées dans le Parc. Les espèces végétales les plus caractéristiques poussent sur les causses, particulièrement dans les parties de « pelouses sèches », réservoirs de biodiversité remarquable unique en Europe. Les monts du Lévézou, au sein desquels s’inscrit la présence étude, représentent des secteurs boisés, véritables réservoirs d’espèces à tendance plus humide et fraîche. L’avifaune du Parc compte environ 200 espèces, dont 124 nicheuses. On peut citer plusieurs espèces de vautours tels que le Vautour fauve ou le Vautour percnoptère mais aussi le Gypaète barbu. Enfin, la Loutre et le Castor recolonisent petit à petit les principaux cours d’eau du parc (source : PNR des Grands Causses).

Figure 55 : Localisation du Parc Naturel Régional des Grands Causses vis-à-vis de la zone d’étude (source : Géoportail)

3.6.9 Réserve naturelle Le secteur d’étude n’est pas situé dans une réserve naturelle.

3.6.10 Trame verte et bleue - Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de Midi-Pyrénées La loi du 12 Juillet 2010 portant engagement national pour l'Environnement a défini l'obligation pour l'Etat et les Régions d'identifier leur Trame Verte et Bleue (TVB) régionale dans le cadre d'un SRCE. L'objectif du SRCE est, sur la base d'un diagnostic des continuités écologiques (réservoirs de biodiversité et corridors identifié dans un atlas cartographique à l'échelle 1/100000 ème ) de définir les enjeux prioritaires pour la préservation et la remise en état des continuités écologiques régionales et de déterminer un plan d'actions stratégique pour y répondre. En Midi-Pyrénées, le SRCE, mené en concertation avec les acteurs locaux et le Comité Régional Trame verte et bleue, a été élaboré au cours des années 2011 à 2013. La carte présentée par la suite est extraite de l’atlas de ce SRCE et permet de visualiser l’intégration du site du Céor par rapport aux éléments et objectifs du SRCE. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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L’analyse du SRCE permet de mettre en exergue les éléments suivants : - le Céor est un corridor aquatique à préserver, - la retenue sur le Céor a été identifiée en tant qu’obstacle à l’écoulement des cours d’eau (point rouge sur la carte), - les tourbières situées en amont représentent un réservoir de biodiversité des milieux ouverts à semi-ouverts de plaine à préserver, - on retrouve deux corridors de plaine à préserver en aval de la retenue, l’un boisé et l’autre ouvert à semi-ouvert, transversales au cours d’eau du Céor. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Figure 56 : Sites du Céor (encerclé noir) vis-à-vis des éléments et objectifs de la trame verte et bleue de Midi-Pyrénées (source : SRCE Midi-Pyrénées, livret 10 multitrames, 2014) Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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4 Incidences prévisibles de l’opération

4.1 Travaux préparatoires Le chemin d’accès à la zone de travaux, ainsi que la plateforme au niveau de laquelle seront mises en place les installations de chantier, sont déjà existants. Ils ne nécessiteront pas d’aménagements particuliers. L’habitat visé pour les installations chantier est régulièrement perturbé par la présence humaine (circulation et fauchage par les exploitants) et ne comporte pas de richesse écologique particulière. Les incidences sur ce milieu sont ainsi jugées très faibles.

4.2 Incidences de la vidange

4.2.1 Hydrologie Les débits du Céor et de son affluent (ruisseau sans nom) seront dérivés et restitués à l’aval immédiat du barrage afin de diluer le débit sortant de la retenue. Ainsi, pendant la durée de la vidange et du curage de la retenue, ainsi que les travaux hydromécaniques, le Céor aval retrouvera une hydrologie naturelle. Durant les travaux, on pourra observer une augmentation des débits, des vitesses d’écoulements et des hauteurs d’eau selon les secteurs du Céor aval. Néanmoins, cette phase demeure temporaire et limitée à la durée de travaux, soit un peu moins de 2 mois (phase vidange et curage). Une fois les travaux terminés et pendant toute la durée du remplissage de la retenue, le Céor aval sera alimenté par le débit réservé réglementaire. Par conséquent, il n'y aura pas de risque d'assèchement et de rupture de la continuité écologique du cours d'eau.

4.2.2 Qualité d’eau

4.2.2.1 Matières en suspension La vidange sera réalisée à partir de la vanne de fond. Dans la mesure où les dépôts de fines et de sables sont présents au niveau de cette vanne, l’ouverture de cette dernière peut induire un pic de MES et augmenter la turbidité de l’eau. L’ouverture de la vanne de fond se fera donc progressivement afin de limiter le transport de ces MES vers l’aval. L’objectif des modalités de vidange est d’abaisser la retenue le plus lentement possible afin de limiter toute remise en suspension des sédiments fins vers le Céor aval. Néanmoins, en fin de vidange, une augmentation ponctuelle de MES est à prévoir en aval immédiat du barrage. C’est pourquoi EDF prendra toutes les dispositions nécessaires pour minimiser les teneurs en MES pouvant être relarguées dans le Céor aval. Il importe de mentionner que les eaux dérivées du Céor et de son affluent permettront un apport d’eau claire et dilueront les taux de MES qui arriveront de la vidange. Durant la phase d’assec, la dérivation des 2 ruisseaux sera maintenue et restituée en aval du barrage. La vanne de fond demeurera indisponible et le conduit de fond sera obturé par un système amovible. Cette installation permettra de limiter tout apport de sédiments fins à l’aval. Aucun risque de dégradation à l’aval dû à un entrainement de sédiment n’est à prévoir durant cette phase.

4.2.2.2 Autres paramètres Pendant la vidange, la température des eaux dans la retenue va se réchauffer à mesure que la lame d’eau diminuera. La vidange aura lieu en été où le rayonnement solaire influe grandement ce paramètre. A savoir qu’une température chaude diminue les taux d’oxygène dissous. Ainsi, les eaux vidangées peuvent s’avérer chaudes et pauvres en oxygène. L’analyse des sédiments de la retenue a révélé des risques écotoxiques moyens à élevés de relargage de cadmium (par rapport au seuil S1). De plus, les analyses dynamiques sur le sédiment du Céor montrent qu’il existe un risque élevé de consommation de l’oxygène si les sédiments sont remis en suspension. Il existe également un risque élevé de + relargage pour l’ammonium (NH 4 ) et non négligeable pour le fer et pour le manganèse. La mise en suspension de sédiments dans l’eau conduit au relargage d’ions ammonium. En fonction de la valeur de pH et de température, Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Offre Technique SEGULA : 028217_ 20160929 Page 78 sur 115 l’ammonium se dissocie en ammoniac (NH 3). L’ammoniac est toxique pour la faune piscicole, même à faible concentration. La phase la plus sensible concernant les phénomènes de relargage d’ammonium est en fin de vidange en raison des pics de concentrations de matières en suspension qui peuvent être observés de manière ponctuelle. Pour éviter la mise en suspension de sédiments fins et le relargage d’ions ammonium, l’abaissement de la retenue sera réalisé très lentement. Lors de la vidange, les eaux restituées de la retenue seront mélangées aux eaux des 2 ruisseaux dérivés. Cette méthode permettra d’obtenir des eaux plus fraîches et mieux oxygénées. Cette dilution limitera aussi la dissociation de l’ammonium en ammoniac. Ainsi, le mélange des eaux vidangées avec les eaux dérivées a ici toute son importance puisqu’elle aura pour effet de diminuer les risques de dégradation de qualité d’eau. Notons que les installations qui permettront de dériver les eaux du Céor amont et du ruisseau sans nom seront dimensionnées pour assurer une vitesse d’écoulement suffisante pour éviter le réchauffement des eaux dans les buses (pas d’eau stagnante). De plus, la hauteur de chute 3 m à la sortie du barrage, au niveau de la vanne de fond, aura pour effet de brasser les eaux vidangées et d’oxygéner les flux. Les quelques seuils et cascades présentes dans le Céor aval permettront aussi un brassage des eaux. L’apport des affluents le long ruisseau du Céor permettra une dilution des eaux arrivant de la retenue. Le pilotage de la vidange sera réalisé en fonction des mesures de qualité d’eau réalisées en aval immédiat du barrage (cf. § 6.1.1). En effet, la température, le pH, l’O2 dissous et la turbidité (MES) seront mesurés lors des travaux. Des prélèvements d’eau à pas de temps réguliers permettront de mesurer la concentration en ammonium et donc de calculer la concentration en ammoniac. Au vu des analyses réalisées pour la construction du dossier, le paramètre dégradant attendu de la vidange est la concentration en MES. C’est donc ce paramètre qui sera le plus prégnant pour le pilotage de la vidange. Les concentrations en ammonium / ammoniac ainsi que la concentration en oxygène dissous seront également surveillées. Dans le cas où les seuils sont dépassés, toutes les dispositions nécessaires pour permettre un retour à des valeurs non polluantes seront mises en place par EDF.

4.2.3 Faune piscicole

4.2.3.1 Pendant l’abaissement

Dans la retenue Selon l’AAPPMA des lacs du Lézévou, peu de poissons fréquentent maintenant la retenue du Céor. Avec la forte sédimentation du lac, les eaux sont aujourd’hui peu profondes, turbides et peu oxygénées. La communauté piscicole de la retenue est donc potentiellement peu dense et peu diversifiée. Pour les espèces qui fréquentent toujours la retenue, une pêche de sauvegarde sera réalisée avant les travaux afin d’éviter la mortalité d’individus. La réalisation de la pêche et le lieu de relocalisation seront étudiés en concertation avec l’ONEMA et les acteurs locaux de la pêche. Les modalités de la pêche de sauvegarde seront donc définies à ce moment. A noter que l’écrevisse signal est une espèce invasive. Lors de la vidange, les individus capturés seront éliminés.

Dans le Céor aval L’augmentation des débits dans le Céor aval risquent de perturber les espèces les moins rhéophiles. Toutefois, cette augmentation est limitée et temporaire. Les espèces de poissons susceptibles d’être impactées par ces changements pourront trouver refuge dans des caches à proximité des berges où les vitesses d’écoulement sont moins importantes que dans le chenal, ou dans les petits affluents du Céor plus en aval. Lors de la vidange, une augmentation des taux de MES est potentielle. Les MES sont à l’origine d’impacts directs plus ou moins sévères en fonction des concentrations et durées d’exposition. Les pics de MES étant ponctuels, le temps d’exposition des populations piscicoles sera faible (fin de vidange). Ils n’entraineront pas de mortalité d’individus, mais seront à l’origine des situations de stress physiologique pour la faune piscicole. L’abaissement très lent de la retenue permettra de limiter la mise en suspension de sédiments fins dans le Céor aval. De plus, les eaux issues de l’abaissement seront mélangées aux eaux des 2 ruisseaux dérivés. Cette méthode permettra d’obtenir des eaux plus fraîches, mieux oxygénées dont la dissociation de l’ammonium en ammoniac sera plus limitée. Tel que mentionné précédemment, la hauteur de chute 3 m à la sortie du barrage, au niveau de la vanne de fond, aura aussi pour effet de brasser les eaux vidangées et de les oxygéner. Les quelques seuils et cascades présentes dans le Céor aval permettront aussi un brassage des eaux. Tous ces facteurs auront pour effet de diminuer les risques de dégradation de qualité d’eau. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Le pilotage de la vidange sera réalisé en fonction des mesures de qualité d’eau réalisées en aval immédiat du barrage (cf. § 6.1.1). En effet la température, le pH, l’O 2 dissous et la turbidité (MES) seront mesurés. Dans le cas où les seuils sont dépassés, toutes les dispositions nécessaires pour permettre un retour à des valeurs non polluantes seront mises en place par EDF. Finalement, la réalisation de l’abaissement en juillet ne perturbera pas la reproduction des salmonidés. Il importe de mentionner que selon les inventaires d’Eccel Environnement réalisés en 2016, les caractéristiques morphodynamiques du Céor aval ne fournissent pas d’habitat favorable à la reproduction de la truite commune. Ce facteur, associé au colmatage prégnant observé, peut expliquer sa très faible représentation sur le secteur. La faible densité de salmonidés limite donc considérablement les enjeux associés à l’abaissement de la retenue. En ce qui concerne le vairon, cette espèce est commune en France et ne comporte pas d’enjeu particulier.

4.2.3.2 Phase d’assec Durant la phase d’assec, la dérivation des 2 ruisseaux sera maintenue et restituée en aval du barrage. La vanne de fond sera indisponible et le conduit de fond sera obturé par un système amovible ce qui limitera tout apport de sédiments fins à l’aval. Aucun risque de dégradation à l’aval dû à un entrainement de sédiment n’est à prévoir durant cette phase

4.2.3.3 Retour au débit réservé Le retour au débit réservé se fera de manière progressive afin d’éviter les phénomènes de piégeage au niveau du Céor en aval du barrage.

4.2.4 Loutre Les loutres sont de très bonnes nageuses se déplaçant facilement dans de fortes conditions de débit et qui colonisent une grande diversité de milieux aquatiques. Leurs territoires sont étendus (de 10 km à plusieurs dizaines de km de linéaire comprenant généralement les affluents). Un même territoire abrite généralement plusieurs catiches leur permettant de se déplacer en cas de modification des ressources. Ainsi, en cas d’indisponibilité d’éventuelles catiches dans le Céor aval, la Loutre pourra trouver refuge au niveau des affluents. Le dérangement sera temporaire, limité à la durée des opérations. Notons qu’aucune catiche n’a été repérée sur le Céor aval lors des inventaires en 2016. Concernant son alimentation, pendant la vidange de la retenue, la présence de poissons et d’écrevisses devrait lui permettre de trouver plus facilement sa nourriture. Ensuite, les individus fréquentant le territoire chercheront leur ressource dans les affluents ou les plans d’eau voisins en complément du lit du Céor. Pour le risque de dérangement causé par les travaux, ceux-ci seront centrés autour de la retenue du Céor dans un secteur peu favorable à l’établissement d’un groupe familial. A noter qu’aucune épreinte de loutre n’a été observée autour de la retenue du Céor. Une seule épreinte a été identifiée sur le cours d'eau du Céor à environ 500 m aval de la retenue. La vidange n’entrainera pas d’incidence permanente sur l’habitat et la population locale de loutres.

4.2.5 Amphibiens

4.2.5.1 Salamandre tachetée La Salamandre est inféodée au milieu aquatique durant son cycle de reproduction, car la mise-bas a lieu au printemps ou à l’automne, et les larves s’y développent durant 5 à 6 mois. La période de reproduction étant variable (printemps et automne), il est donc probable que des larves soient présentes dans le cours d’eau au moment de la vidange et du curage. La légère augmentation de la vitesse et de la hauteur d’eau des secteurs de pontes (Céor aval) pourrait entrainer la dévalaison des larves. Toutefois, les salamandres choisissent généralement des secteurs lentiques en bordure de cours d’eau pour leur mise bas, les adultes possédant des capacités natatoires peu développées. Les secteurs de berge, attractifs pour les salamandres, seront probablement moins impactés. Ces impacts potentiels sont limités à la durée de l’opération de vidange, mais n’entraineront pas à long terme d’impacts significatifs sur le maintien de la population locale. En effet, les habitats favorables à la reproduction ne seront pas impactés de manière permanente. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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4.2.5.2 Grenouilles Les opérations de vidanges et de curage de la retenue vont induire des modifications des habitats du Crapaud épineux et de la Grenouille verte. Toutefois, ces deux espèces sont ubiquistes pouvant être observées dans tous types de points d’eau, aussi bien stagnants que courants. Par conséquent, ces espèces pourront se déplacer en amont de la retenue, sur le Céor ou son affluent, ou bien en aval de la retenue. Une fois la retenue remplie, de nouveaux habitats pour les batraciens pourront se recréer à partir du printemps et de l’été qui suivront. À noter que ces deux espèces sont communes et non menacées dans l’Aveyron ni en France de façon plus générale.

4.2.6 Avifaune L'abaissement temporaire de la retenue en fin d'été et sa « disparition » pendant quelques semaines auraient comme incidence de supprimer une possible zone de nourrissage pour les oiseaux piscivores. Néanmoins, aucune espèce d’oiseau piscivore n’a été inventoriée sur l’aire d’étude. L’opération pourra supprimer la source de nourriture pour les insectivores se nourrissant d’insectes présents dans l’eau. Toutefois, ces oiseaux pourront trouver leurs ressources trophiques dans les plans d’eau situés à proximité du secteur d’étude.

4.2.7 Habitats L’abaissement et l’assec de la retenue affecteront les habitats suivants : Communauté à Prêle des rivières et Plan d’eau. La présentation des incidences de ces habitats est décrite à la section « Incidences du curage » au paragraphe suivant (§ 4.3.1). Pour l’habitat « Jonchaie », l’abaissement et l’assec du plan d’eau pourraient entraîner l’assèchement temporaire du milieu. Les perturbations sur cet habitat sont jugées temporaires. Le milieu se régénérera une fois la retenue remise en eau.

4.3 Incidences du curage

4.3.1 Milieu aquatique Durant le curage, la retenue sera à sec et la vanne de fond sera indisponible (le conduit de fond sera obturé par un système amovible). Les débits entrants seront dérivés depuis l’amont et restitués en aval du barrage. Aucune incidence ne sera donc engendrée sur la qualité d’eau et la faune piscicole à l’aval. En revanche, le curage éliminera temporairement l’habitat humide « Communauté à Prêle des rivières ». L’habitat se reformera à moyen terme grâce à la sédimentation continuelle de la retenue et à la végétation aquatique qui recolonisera le milieu. Progressivement, cet habitat retrouvera sa fonction de milieux humides. Aujourd’hui, cet habitat n’abrite aucune espèce à enjeux. Pour l’habitat « Plan d’eau », le curage visera à éliminer le tapis de Potamots nageant. Néanmoins, tout comme pour la « Communauté à Prêle des rivières », la sédimentation continue de la retenue permettra aux plantes aquatiques de recoloniser le milieu. Aujourd’hui, cet habitat n’abrite aucune espèce à enjeux. Suite au curage, la retenue aura une capacité totale plus élevée. L’augmentation de la lame d’eau limitera le réchauffement des eaux et permettra une meilleure oxygénation.

4.3.2 Milieu terrestre de la zone de dépôt

4.3.2.1 Habitat et végétation Au niveau des sites de dépôt des sédiments, 4 habitats suivants sont concernés. Ces habitats, ainsi que leurs enjeux, incidences et sensibilités, sont présentés dans le tableau suivant : Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Habitats Enjeux Incidences Sensibilité Friche rudérale pluri - Ce type d’habitat se développe sur des sites fortement Sensibilité 960 m 2 seront utilisés pour le stockage (Site 1). annuelle méso- influencés par l’Homme. L’habitat n’abrite pas de richesse faible hygrophile (CB : 87.1 faunistique ou floristique particulière. Il est plutôt considéré Cet habitat sera concerné par le stockage de matériaux et la mise en et 38.2) dégradé. place de l’aménagement paysager. Les espèces végétales constituant cet habitat seront détruites. Une dizaine d’arbres et d’arbustes seront coupés au début du mois de mars, avant le début de la période de nidification des oiseaux. Les essences à couper sont majoritairement des aulnes, des saules et des bouleaux. Considérant que ces arbres et arbustes ont des enjeux faibles, et que de nouveaux arbres seront plantés sur ce site lors de la réalisation de l’aménagement paysager au printemps suivant, les incidences de cette intervention sont considérées faibles. L’habitat de « Friche rudérale pluri-annuelle méso-hygrophile » ne constitue pas un espace particulièrement remarquable. Les espèces présentes sont très répandues. Par ailleurs, cet habitat sera remplacé par un aménagement paysager davantage diversifié. Une partie de cet habitat reste toutefois à confirmer sur le terrain. Cette confirmation sera réalisée par un écologue avant la réalisation des travaux. Prairie humide x Les prairies humides et la cariçaie correspondent Sensibilité 560 m 2 seront utilisés pour le stockage (Site 2). Cariçaie à Laîche normalement à des habitats humides d’intérêt floristique faible vésiculeuse (CB : élevé. Néanmoins, aucune plante de ce type n’a pu être Cet habitat sera concerné par le stockage de matériaux et la mise en 37.21 et 53.2142) repérée sur le site. Cet habitat est considéré comme place de l’aménagement paysager. dégradé par la présence importante de la Fougère aigle. Il Les travaux vont, dans un premier temps, détériorer cet habitat. subit fréquemment des perturbations anthropiques Ensuite, l’aménagement paysager permettra de créer un nouveau (piétinement et fauchage). milieu dont les fonctions écologiques seront moins dégradées.

Prairie piétinée (87.1) Cet habitat ne présente pas de grands enjeux écologiques Sensibilité 260 m 2 seront utilisés pour le stockage (Site 3) en raison de sa faible diversité spécifique et ses espèces faible peu intéressantes. Cet habitat sera concerné par la zone de stockage des matériaux et la mise en place de l’aménagement paysager. En raison de son intérêt floristique pour les lépidoptères, l’aménagement paysager visera à recréer un habitat de prairies susceptibles d’attirer les lépidoptères fréquentant la retenue du Céor. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Habitats Enjeux Incidences Sensibilité Champs cultivé Cet habitat pourrait impliquer une fertilisation chimique ou Sensibilité 1 200 m 2 seront utilisés pour le stockage (Site 1). organique avec l’utilisation de pesticides. Les champs faible cultivés ne comportent généralement pas de grands enjeux Cet habitat sera concerné par la zone de stockage des matériaux. écologiques en raison de leur faible diversité spécifiques. En raison de son faible intérêt floristique et faunistique, l’incidence des travaux sur le milieu sera faible. Les travaux vont avoir une incidence sur la réduction de l’exploitation agricole.

Tableau 8 : Enjeux et incidences sur les habitats visés par l’aménagement paysager Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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4.3.2.2 Faune Globalement, la présence du personnel de chantier et des engins pourrait être source de dérangement pour la faune fréquentant le site. Toutefois, ce dérangement sera ponctuel, limité à la durée des travaux (2 mois environ). Les espèces pourront facilement quitter la zone de travaux au profit de secteurs plus calmes à proximité. Un second dérangement pourrait se produire lors de la réalisation de l’aménagement paysager.

Loutre La Loutre est une espèce nocturne. Elle ne devrait donc pas subir de dérangement sur ses déplacements pendant la phase curage.

Avifaune Les espèces avifauniques inventoriées près de la retenue ne sont pas des oiseaux qui effectuent de nidification directement au sol. Ce secteur est utilisé par l'avifaune en tant que zone de gagnage et d'abreuvement. Les travaux n'impacteront pas les zones plus reculées comme les boisements ou les lisières et les haies constituant les zones de reproduction des oiseaux.

Chiroptères Concernant leur alimentation, les espèces Pipistrellus pipistrellus, Pipistrellus kuhlii, Myotis bechsteinii et Eptesicus serotinus sont ubiquistes et chassent dans différents types de milieu. Par conséquent, leurs ressources trophiques multiples ne seront pas modifiées. Seule l’espèce Myotis daubentonii est liée au milieu aquatique. Par conséquent, les individus de cette espèce seront amenés à élargir leur recherche de nourriture dans les plans d’eau et cours d’eau aux alentours.

Amphibiens Tel que mentionné à la section 4.2.5, les amphibiens fréquentant le plan d’eau du Céor (Crapaud épineux et Grenouille verte) subiront une perte temporaire de leurs habitats. Les habitats seront récréés au fil des années avec la sédimentation continue de la retenue. Ces espèces ubiquistes, pouvant être observées dans tous types de points d’eau aussi bien stagnants que courants, pourront se déplacer en amont de la retenue (sur le Céor ou son affluent) ou bien en aval. Ces espèces faisant partie de la biodiversité commune, elles sont par ailleurs bien représentées dans ce secteur peu anthropisé et bénéficient d’autres habitats favorables à proximité.

Reptiles Les incidences du curage pour les reptiles sont jugées faibles. 2 espèces ont été observées près de la retenue : le Lézard des murailles et l'Orvet fragile. Néanmoins, les secteurs où ces 2 espèces ont été relevées ne seront pas affectés par les travaux de curages.

Invertébrés Les lépidoptères dépendent fortement du maintien en état des zones de friches et des prairies. Ce type d’habitats détruit pour le dépôt des sédiments curés sera en partie recréé lors de l’aménagement paysager du Site 3 (cf. § 2.5). Les espèces floristiques locales et typiques des praires seront ensemencées sur ce site. Des plantes hôtes du Petit collier argenté, du genre Viola , seront ensemencées afin de maintenir l’habitat de cette espèce. Les odonates, présentes sur l’aire d’étude, utilisent la retenue comme zone de repos/vol, mais également comme zone de reproduction. Les travaux vont induire une perturbation de cet habitat. Les espèces seront amenées à se déplacer sur d’autres plans d’eau situés à proximité (ex : mare à 250 m de la retenue). Lorsque la retenue sera remplit à nouveau, les habitats seront à nouveau disponibles pour ce groupe d’invertébrés. A noter que les espèces répertoriées sont communes sur le territoire.

4.3.1 Paysage

Le chantier sera peu visible en raison de la présence de boisements à proximité de la retenue. Peu d’habitations ne sont présentes dans la zone de travaux. La fréquentation du chemin d’accès et du sentier pédestre en aval du barrage par des promeneurs suscitera un dérangement pendant la durée des travaux. La perception du site en tant que « zone de chantier » sera limitée à la durée des travaux, soit environ 2 mois. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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A l’issue des travaux de curage, les sédiments seront déposés sur les trois sites prévus à cet effet. Ces dépôts vont entraîner une modification du paysage. Néanmoins, suite à l’aménagement paysager, ces travaux auront pour effet d’améliorer l’aspect visuel du site. L’aménagement paysager des rives de la retenue, avec la plantation d’espèces végétales locales, sera réalisé en concordance avec les caractéristiques physiques du milieu (zone humide/milieu terrestre) et assurera la continuité du boisé retrouvé en bordure du la retenue du Céor. Les espèces végétales plantées seront typiques des espèces observées dans le secteur géographique.

4.3.2 Usages

4.3.2.1 Pêche Selon l’AAPPMA des lacs du Lévézou, la pêche ne se pratique presque plus sur la retenue du Céor depuis quelques années. La forte sédimentation du lac aurait significativement limitée la fréquentation du secteur par les poissons d’intérêt piscicole. La pêche ne sera plus praticable pour la durée de la vidange et le curage. Elle sera à nouveau possible à l’issue des travaux. Le curage de la retenue permettra de favoriser la diversité et la biomasse piscicole et ainsi améliorer les conditions de pêche sur le secteur d’étude. Si besoin, le rempoissonnement de la retenue sera réalisé en concertation avec l’AAPPMA.

4.3.2.2 Sentier botanique Le sentier botanique est présent à l’aval de la retenue du Céor. Par conséquent, il n’est pas concerné par les opérations de travaux. Les promeneurs présents sur le sentier botanique subiront un dérangement visuel et acoustique lié aux travaux toutefois cette incidence sera limitée à la durée des travaux, soit environ 2 mois.

4.4 Incidences des travaux hydromécaniques Les travaux hydromécaniques n’entraîneront d’incidences particulières sur le milieu.

4.5 Incidences liées aux engins de travaux Afin d’éviter le risque de générer une pollution de la retenue et du cours d'eau aval par déversement de polluants (hydrocarbures), une attention particulière sera apportée aux conditions de réalisation du chantier, telle qu’indiquée à la section 6.2. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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5 Compatibilité avec les documents de gestion

5.1 SDAGE Ce chapitre analyse la situation du projet vis-à-vis du SDAGE Adour-Garonne et notamment des préconisations dans la lignée des 4 orientations fondamentales qui sont :

Créer les conditions favorables à une bonne gouvernance, Réduire les pollutions, Améliorer la gestion quantitative, Préserver et restaurer les milieux aquatiques.

Seule l’orientation « Préserver et restaurer les milieux aquatiques » concerne le projet de curage de la retenue du Céor. Et plus particulièrement :

Orientations du SDAGE Compatibilité Dans le cadre des opérations, la vidange sera réalisée très Limiter les impacts des vidanges de retenue et lentement pour limiter les incidences sur la qualité d’eau dans le assurer un transport suffisant des sédiments Céor aval en limitant les apports de MES. Par ailleurs, les débits dérivés du Céor et de son affluent sans nom permettront de diluer

les eaux de la vidange.

La réalisation de la pêche de sauvegarde sera réalisée en concertation avec l’ONEMA et les acteurs locaux de la pêche. Préparer les vidanges en concertation

Afin de limiter l’installation espèces invasives végétales, les zones concernées par l’aménagement paysager ne seront pas laissées à nu. L’ensemble des secteurs concernés par le projet sera Gérer et réguler les espèces envahissantes ensemencé avec des espèces à fort pouvoir couvrant (type moutarde par exemple) avant la mise en œuvre de l’aménagement paysager avec des espèces végétales locales.

Tableau 9 : Analyse de la compatibilité du projet en fonction des orientations du SDAGE Adour-Garonne 2016-2021

Il importe de mentionner que toutes les mesures nécessaires pour éviter les risques de pollutions accidentelles seront mises en place pour la réalisation des travaux (cf. § 6.2). Le projet est donc compatible avec le SDAGE Adour-Garonne.

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5.2 SAGE La compatibilité du projet de curage de la retenue du Céor avec le SAGE est présentée au tableau suivant :

Enjeux du SAGE Compatibilité du projet

Améliorer la qualité des eaux L’opération de curage, va permettre d’augmenter la capacité de la retenue et donc d’augmenter la hauteur de la lame d’eau. Cela permettra de limiter son réchauffement. Par ailleurs, le curage va limiter le recouvrement de la retenue par les algues et donc permettre une meilleure oxygénation de l’eau. Globalement, le curage va limiter l’atterrissement du milieu.

Gérer les risques d'inondations Non concerné

Protéger la ressource en eau pour la Non concerné consommation humaine

Améliorer la connaissance du territoire Non concerné et des milieux aquatiques

Tableau 10 : Analyse de la compatibilité du projet en fonction enjeux du SAGE

Le projet est compatible avec le SAGE.

5.3 PPG La compatibilité du projet de curage de la retenue du Céor avec le PPG est présentée au tableau suivant :

Objectifs du PPG Compatibilité du projet

Freiner naturellement les écoulements sur les Non concerné têtes de bassin

Protéger les portions de cours d’eau soumises à La mise en place de l’aménagement paysager autour de des problématiques de bétail, de température et la retenue va permettre de limiter les apports d’intrants de ruissellement urbain et/ou agricole du champ cultivé lors des ruissellements grâce aux phénomènes d’absorption des nutriments par les végétaux.

Améliorer la fonctionnalité des milieux Le curage permettra le désenvasement de la retenue et le rajeunissement du milieu

Entretenir la végétation des berges sur les Non concerné secteurs concernés par un risque humain ou patrimonial

Tableau 11 : Analyse de la compatibilité du projet en fonction des objectifs du PPG

Le projet est donc compatible avec le PPG. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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5.4 Natura 2000 Le site d’étude étant à l’extérieur de site Natura 2000, le projet de curage de la prise d’eau Céor n’est pas de nature à engendrer d’incidences au titre Natura 2000.

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6 Propositions de mesures de réduction et d’évitement des incidences

6.1 Proposition de suivi

6.1.1 Suivi de la vidange 3 stations de mesure de la qualité des eaux seront mise en place pendant la vidange : - S0 : station de référence, localisée en amont de la retenue sur le Céor ; - S1 : station de pilotage, située dans le Céor en aval près du barrage ; - S2 : station éloignée, située en amont d’Arvieu au niveau du pont traversant le Céor sur le chemin de Girman. La localisation de ces stations est précisée à la figure suivante :

Figure 57 : Localisation des stations de suivi pendant la vidange

Afin d’évaluer les effets de la vidange, 2 stations de mesures de la qualité d’eau ont été positionnées sur le Céor, soit une en aval immédiat du barrage (S1) et une en aval éloigné (S2). Les paramètres suivis au niveau de ces stations sont : température, pH, oxygène dissous, turbidité et ammonium/ammoniac. Il s’agit des paramètres auxquels la faune piscicole est le plus sensible, et qui donc sont classiquement suivis lors des opérations de vidange. La station en aval immédiat du barrage (S1) permettra d’acquérir rapidement des mesures pour ces paramètres. Ces mesures opérationnelles permettront ainsi de piloter les vidanges en fonction des valeurs enregistrées directement en aval du barrage et des valeurs guides définies au Tableau 12. Ces valeurs proposées sont basées sur le retour d’expérience d’EDF sur ce type d’opération. La station de suivi située en aval éloigné (S2), avant la restitution dans le plan d’eau situé à Arvieu, rendra compte de l’évolution dans le temps des paramètres mesurés en aval immédiat du barrage (S1). Le tableau suivant présente les valeurs cibles à ne pas dépasser :

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Fréquence de Station Rôle de la station Paramètres analysés Valeurs guide prélèvements + S0 Référence de la 2/jour T, O 2, NH 4 / NH 3, - qualité d’eau MES, pH entrante dans la retenue + S1 Station de pilotage 1 prélèvement toutes T, O 2, NH 4 / NH 3, O2 dissous > 6 mg/l en moyenne de la vidange les heures avec un MES, pH journalière resserrement à 30 + minutes en fin de NH 4 < 3 mg/l en moyenne vidange journalière et < 5 mg/l en moyenne sur 2 prélèvements consécutifs

NH 3 < 0,05 mg/l en moyenne journalière et < 0,1 mg/l en moyenne sur 2 prélèvements consécutifs

MES < 3 g/l en moyenne journalière et < 5 g/l en moyenne sur 2 prélèvements consécutifs

+ S2 Station de mesure 2/jour T, O 2, NH 4 / NH 3, - éloignée en aval de MES, pH la retenue Tableau 12 : Valeurs cibles

En cas de dépassement, EDF prendra toutes les dispositions nécessaires pour retrouver des concentrations en dessous de la valeur seuil. Une information régulière sera réalisée auprès des Services sur le déroulement de l’opération. Le suivi mis en œuvre fera l’objet d’échanges réguliers entre la DREAL et les représentants d’EDF, notamment en cas de dépassement des valeurs cibles sur deux mesures consécutives.

6.1.2 Suivi de l’impact sur le milieu Afin d’évaluer au mieux l’impact sur le milieu aquatique, des mesures de qualité d’habitats auront lieu sur le Céor aval. Ces mesures porteront sur : • Une mesure du colmatage, • Un prélèvement de macroinvertébrés benthiques (IBGN), • Un inventaire piscicole. Les mesures seront réalisées aux mêmes stations utilisées par Eccel Environnement à l’été 2016 (cf. Figure 24 et Figure 25). Les résultats de l’IBGN et des communautés piscicoles pourront ainsi être comparés à ceux récoltés par le bureau d’études. Puisqu’aucune mesure du colmatage n’a été réalisée par Eccel Environnement, ce paramètre devra être mesuré avant le début des travaux en 2017. Le suivi de l’impact sur le milieu aquatique sera donc réalisé par une comparaison entre les résultats des mesures réalisées avant et après les travaux dans la retenue du Céor. Un suivi de l’évolution de l’aménagement paysager sera réalisé sur 3 ans afin d’évaluer la reprise des végétaux plantés et procéder à une réimplantation de certains pieds en cas de pertes.

6.2 Mesures d’évitement Compte tenu des spécificités des travaux, le Titulaire devra veiller plus particulièrement à respecter les points suivants : Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Pour les déchets : Prévoir un stockage temporaire avec tri des DND (Déchets Non Dangereux) et des DD (Déchets Dangereux), Faire éliminer les DD par des entreprises agréées, Faire transporter ses DD par des entreprises déclarées, Fournir une copie du retour des bordereaux de suivi pour les DD (BSD), Interdire tous brûlages, Prévoir une décharge à gravats.

Pour l’utilisation d'engins mécaniques en mouvement (pelle mécanique, sambrons, …) : Approvisionner des produits absorbants

Aucun entretien à proximité du cours d’eau et du plan d’eau

Pour l’utilisation d'engins mécaniques fixes (groupe électrogène, …) : Installer des bacs de rétention Approvisionner des produits absorbants

Aucun entretien à proximité du cours d’eau et du plan d’eau

Pour l’utilisation, la manutention et le stockage de produits chimiques ou de matériaux à risque : Identifier un responsable pour les produits chimiques utilisés et sensibiliser ce responsable, Prévoir un stockage dans un local spécifique et identifié (avec rétention, dispositif anti-incendie et protection du personnel), Limiter les quantités stockées (huiles de vidange et de décoffrage, solvants, carburants, adjuvants à béton, peintures, etc...).

Pour les installations de chantier : Mettre en place des bacs de rétention sous le matériel susceptible d’apporter une pollution accidentelle.

Tous les déchets du chantier doivent être récupérés et stockés provisoirement dans la zone de stockage par le Titulaire. Le Titulaire est en charge l’élimination de tous les déchets (bidons, sacs, bigs bags, poubelles des bases vie, …). Remarque : Pour ne pas polluer la rivière à l’aval du Céor lors de la vidange, un protocole bien spécifique établi par la maitrise d’œuvre environnementale devra être respecté. En effet, la présence de loutre a été détectée à l’aval du site.

6.3 Mesures de réduction Les modalités techniques de réalisation de l’opération permettent d’éviter les incidences sur l’environnement et les usages : Réduction de la vitesse d’abaissement ; Suivi physico-chimique ; Pêche de sauvegarde ; Avant l’amorce des travaux, un écologue se déplacera sur l’aménagement du Céor pour caractériser les 2 habitats qui non pas été inventoriés en 2016 et qui sont visés pour l’aménagement paysager. Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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7 Synthèse

Justifications ou mesures Phases Incidences Niveau de risque de réduction / d’évitement ou de prévention

Abaissement du plan Dégradation Modérée Manœuvre progressive et d’eau temporaire de la lente de la vanne de fond Risque de relargage de MES et qualité d’eau + de NH 4 Vitesse d’abaissement adaptée Risque de désoxygénation et de réchauffement de l’eau Pilotage par les paramètres environnementaux Colmatage des Modérée Mélange des eaux frayères et Augmentation de la vitesse vidangées avec les eaux perturbation d’écoulement dans le Céor aval plus fraiches et mieux temporaire de la faune oxygénées dérivées des 2 piscicole Dégradation de la qualité de ruisseaux l’eau : relargage de MES et de + Opération en dehors de la NH 4 , désoxygénation et de réchauffement de l’eau période de frai des salmonidés (pour poissons Habitat peu favorable aux du cours d’eau) salmonidés : caractéristiques morphodynamiques du Céor Pêche de sauvetage avant le aval non adaptées aux début de la vidange (pour salmonidés et substrat déjà poissons de la retenue) colmaté par les limons Maintenance de la restitution Communauté piscicole de la du débit réservé retenue potentiellement peu dense et peu diversifiée depuis la sédimentation du fond Perturbation Faible temporaire de l’habitat Augmentation des débits dans de la loutre le Céor aval Dégradation de la qualité de l’eau Site d’alimentation, pas de reproduction Curage de la retenue Destruction temporaire Faible Amélioration de la qualité des habitats dans la d’eau suite au curage (lame Habitat pour des poissons, retenue d’eau plus profonde, amphibiens, oiseaux et insectes diminution du réchauffement Régénération des habitats au fil de l’eau en été) de la sédimentation de la Si besoin, retenue rempoissonnement de la retenue en concertation avec l’AAPPMA Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Justifications ou mesures Phases Incidences Niveau de risque de réduction / d’évitement ou de prévention

Destruction des Faible Déboisement d’une dizaine habitats en rive de la d’arbres et d’arbustes avant Habitats dégradés retenue pour le dépôt le début de la période de des sédiments Aucune espèce floristique nidification des oiseaux protégée Avant l’aménagement Présence d’aulnes, de saules et paysager sur les talus : de bouleaux ensemencement par des espèces à croissance rapide, Présence du Petit collier non invasives et facilement argenté déracinables

Lors de l’aménagement paysager : plantation de nouveaux arbres et arbustes Amélioration des conditions écologiques du secteur (aménagement de prairies et de boisés)

Remontée du plan Retour au débit Faible Remontée progressive avec d’eau réservé dans le Céor des paliers de fermetures de Peu de zones de piégeage aval la vanne de fond dans le Céor aval pour la faune piscicole

Exondation des Nul Opération en dehors de la frayères de période de frai

salmonidés

Figure 58 : Synthèse du projet

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8 Annexes

8.1 Suivi des paramètres physico-chimiques des deux stations prélevées dans le Céor (source : Eccel Environnement 2016)

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8.2 Résultats bruts des prélèvements de macroinvertébrés benthiques dans le Céor (source : Eccel Environnement 2016)

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8.3 Résultats bruts des pêches dans le Céor aval (source : Eccel Environnement 2016)

Effectifs par classes de taille

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8.4 Liste d’inventaires de la flore terrestre dans l’aire d’étude de la retenue du Céor (source : Eccel Environnement 2016)

8.4.1 Liste des espèces inventoriées, statuts et enjeux

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Légende : Indice de menace régionale (colonne LR CBNPMP, 2013) RE : Disparu au niveau régional CR : En danger critique EN : En danger VU : Vulnérable NT : Quasi menacé LC : Préoccupation mineure DD : Données insuffisantes NA : Non applicable NE : Non évalué

Taxons/habitats déterminants de ZNIEFF (colonne dét. ZNIEFF) en Midi-Pyrénées - ici, territoire biogéographique du Massif Central Taxons/habitats dont la présence peut justifier de la création d’une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique. Rareté (issue du document de mise à jour de la liste de la flore déterminante de ZNIEFF en MP - 2011) - territoire biogéographique du Massif Central CC : commun à très commun AR : assez rare à assez commun R : rare RR : très rare

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8.4.1 Tableaux de saisie phytosociologique Aménagement d’Alrance Indice de révision :

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Milieux ouverts

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Milieux aquatiques

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