I.H. LES NUISANCES

I.H.1. Les lignes électriques Aucune liaison électrique supérieure à 63Kv n’est présente sur le territoire communal.

I.H.2. Les nuisances sonores

a Classement sonore des infrastructures routières et ferroviaires Le territoire communal est concerné par le classement sonore des infrastructures de transport terrestre défini par l’arrêté préfectoral du 9 septembre 2016. Les infrastructures de transports concernées par la loi bruit sont les suivantes :

Infrastructures concernées par la loi bruit sur la commune de Ceyzériat - extrait du PAC Les infrastructures sont ainsi classées par catégories (de la catégorie 1 la plus bruyante, à la catégorie 5), par arrêté préfectoral. Pour chaque catégorie correspond une zone de largeur définie dans laquelle il sera nécessaire de prévoir une installation acoustique renforcée, pour les nouvelles constructions. Sur la commune, l’infrastructure la plus bruyante reste l’A40 (catégorie 1). Outre les infrastructures routières, la commune est également traversée par la ligne ferroviaire n°884 000 de Bourg en Bresse à Bellegarde. La commune est donc concernée par une servitude relative au chemin de fer. L’arrêté préfectoral du 19 aout 2013 pris en application de la loi sur le bruit des infrastructures de transports terrestre, prévoit des contraintes d’isolations phoniques à tout nouveau projet de construction situé à proximité des lignes ferroviaires.

b Plan de prévention du bruit dans l’environnement de l’état dans le département de l’ Dans l’Ain, le plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) de l’État a été approuvé par l’arrêté préfectoral du 22 juillet 2013. Le Plan de Protection du Bruit dans l’Environnement est un document permettant d’avoir une photographie objective des niveaux sonores relevés sur le département et d’identifier l’ensemble de mesures prises, et programmées, ayant un impact sur la qualité sonore. Ce document, rendu obligatoire par la directive européenne 2002/49/CE n’a pas de caractère opposable. Sur le territoire, les infrastructures concernées par le PPBE sont les autoroutes A39 et A40, ainsi que la ligne de train à grande vitesse Rhône- Alpes.

c Plan d’exposition au bruit (PEB) au voisinage des aérodromes Le plan d’exposition au bruit de l’aérodrome de Bourg-Ceyzériat a été approuvé par arrêté préfectoral du 29 mai 2012. Les règles applicables pour les droits à construire dans les

différentes zones de bruit sont définies dans cet arrêté préfectoral. Un décret du 30 novembre 2000 approuve le plan des servitudes aéronautiques de l’aérodrome Bourg-Ceyzériat. L’aérodrome de Bourg-Ceyzériat est classé en catégorie « D » (selon l’article D222-1 du code de l’aviation civile). A l’échelle du département de l’Ain, 3 autres communes sont également concernées par le PEB de l’aérodrome Bourg-Ceyzériat : , Montagnat et Saint-Just.

Source : PAC de la commune de Ceyzériat

d Autres nuisances D’une manière générale, le bruit porte atteinte à la qualité de vie s’il n’est pas pris en compte dans les projets de développement urbain. Sur la commune de Ceyzériat plusieurs équipements se situent à proximité de zones d’habitats (salles des fêtes, city stade) pouvant ainsi entrainer des nuisances sonores pour les habitants. Cet élément devra être bien identifié et vérifié dans le projet de PLU. Par ailleurs, depuis le Mont July, les activités de la carrière sont perceptibles et ce malgré l’éloignement de la zone.

I.H.3. Schéma régional des carrières Le schéma régional des carrières n’est pas approuvé à ce jour. Le PLU devra le prendre en compte s’il intervient avant son approbation. S’il intervient après son approbation le PLU devra le prendre en compte, si nécessaire, dans un délai de 3 ans. La création, l’extension de zones d’activités ou de carrières doit prendre en compte la gêne prévisible (nuisances sonores, circulation, poussières, odeurs, pollutions atmosphériques, pollution du réseau pluvial, dangers) par rapport aux habitations de proximité.

I.H.4. Les nuisances liées aux activités agricoles rapport aux habitations La commune compte plusieurs exploitations d’élevage. Dans ce contexte, les bâtiments d’élevage et leurs annexes relevant d’installations classées pour la protection de l’environnement sont gérés par les arrêtés ministériels.

I.H.5. Sites et sols pollués D’après la base de données basias, 16 anciens sites industriels et activités de services sont recensés sur la commune.

I.H.6. La pollution de l’air

a Documents supra communaux SRCAE : A l’échelle régionale Rhône-Alpes, le SRCAE (Schéma régional climat air énergie) approuvé en avril 2014 fixe un certain nombre d’objectifs : - la lutte contre la pollution atmosphérique et l ’adaptation aux changements climatiques en matière de maîtrise de la demande en énergie, - le développement des énergies renouvelables et de la réduction des gaz à effet de serre, - la définition de « zones sensibles » : zones où les orientations destinées à prévenir ou à réduire la pollution atmosphérique peuvent être renforcées. Une cartographie des « zones sensibles » pour la qualité de l’air a été réalisée dans le cadre du SRCAE. En Rhône-Alpes, les zones sensibles concernent essentiellement les grands bassins de vie, la proximité des principaux axes routiers et les fonds de vallées alpines. Sur le territoire du ScoT de l’agglomération de Bourg-en-Bresse, les principales communes situées en zones sensibles sont celles de l’agglomération de Bourg-en-Bresse et au niveau de l’échangeur autoroutier A40/A42. PPA : La commune de Ceyzériat n’est pas rattachée à un Plan de protection de l’atmosphère (PPA). Néanmoins, elle a été intégrée récemment dans le bassin de vie de Bourg-en-Bresse (Bourg en Bresse agglomération). Concernant les enjeux relatifs à la qualité de l’air, Bourg en Bresse agglomération a installé depuis fin 2003, sur la commune de Bourg-en-Bresse, une station de mesure de la qualité de l’air ambiant. Cet équipement évalue en temps réel la pollution présente en zone urbaine et pouvant entraîner des risques sanitaires pour la population. En 2013, les données montrent un air globalement de bonne qualité dont les valeurs mensuelles ne dépassent pas les seuils d’information.

Extrait du SCOT (rapport de présentation)

PCET : Par ailleurs, la collectivité a réalisé une mise à jour de son plan climat (2016-2020). Il reprend certaines actions comprises dans ce premier PCET auquel s’ajoute un volet d’actions sur la qualité de l’air et un volet sur l’adaptation aux changements climatiques. A ce titre, l’axe 3 du PCET de l’agglomération développe les actions pour améliorer la qualité de l’air à l’échelle du territoire intercommunal : AXE 3 : Tendre vers une mobilité active respectueuse de la qualité de l’air. - Fiche 31 - Développer un réseau de transport en commun attractif - Fiche 32 - Favoriser les deplacements en mode actif a l’échelle de l’agglomération - Fiche 33 - Initier un Plan de déplacement Administration (PDA) pour les agents de BBA - Fiche 34 - Tendre vers un parc de véhicules le moins polluant possible - Fiche 35 - Etudier la mise en place d’une plateforme logistique (centre-ville) - Fiche 36 - Sensibiliser, informer les habitants sur la qualité de l’air et son lien avec la sante La communauté d’agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse a engagé l’élaboration d’un plan climat air énergie territorial (PCAET) par délibération du 27 septembre 2017. La commune est également concernée par le PCET du conseil général de l’Ain adopté en octobre 2013. Les données suivantes sont issues du site ATMO Air Rhône-Alpes.

b Oxyde d’azote Les oxydes d'azote proviennent essentiellement de procédés fonctionnant à haute température. Dans l’industrie, il s’agit des installations de combustion pour tout type de combustible (combustibles liquides fossiles, charbon, gaz naturel, biomasses, gaz de procédés...) et de procédés industriels (fabrication de verre, métaux, ciment...). Les principales sources d'émission sont : le transport routier et les secteurs de l'industrie et de la production d'énergie. Le graphique ci-dessous indique la répartition par poste d’émissions liées aux oxydes d’azote. Le poste le plus émetteurs d’oxyde d’azote sur la commune reste les transports (61%), vient ensuite l’agriculture (25%), puis le résidentiel (8%). Les oxydes d’azote sont une source croissante de la pollution de l'air : ils contribuent à l'effet de serre et au dérèglement climatique, et sont acidifiants et eutrophisants ;

c COV ou composés organiques volatiles Les composés organiques volatils (ou COV) se caractérisent par leur grande volatilité et se répandent aisément dans l’atmosphère. Les composés organiques volatils sont utilisés dans de nombreux procédés, essentiellement en qualité de solvant, dégraissant, dissolvant, agent de nettoyage, disperseur, conservateur, agent de synthèse, etc. Ils concernent une vingtaine de secteurs d’activités. Un des principaux émetteurs est le raffinage de pétrole. Dans l’atmosphère, les composés organiques volatils se dégradent et contribuent à perturber les équilibres chimiques avec, pour conséquence, la formation ou l’accumulation d’ozone. Sur le territoire, le secteur résidentiel (55%) puis l’industrie (22%) sont les principaux émetteurs de COV.

Le tableau suivant compare les valeurs minimums et maximales selon les différents polluants, en 2017 sur la commune de Ceyzériat avec les valeurs réglementaires. On constate que sur le dioxyde d’azote et l’ozone ont enregistré des valeurs supérieures aux seuils réglementaires. Les concentrations en N02 sont plus importantes au niveau des infrastructures routières (A40) et celles relatives à l’ozone sont majoritairement dues à la circulation automobile et aux rejets industriels. Les émissions d’ozone sont étroitement liées aux grandes agglomérations, ici Bourg-en-Bresse (polluants qui se déplace sur les secteurs plus ruraux).

Source ATMO Air Rhône-Alpes

I.H.7. Tendances évolutives des enjeux

a Enjeux - La prise en compte des servitudes liés au classement sonore des infrastructures routières ; - La préservation de zones de quiétudes ; - La maitrise des déplacements et la valorisation des modes alternatifs à la voiture individuelle ; - L’éloignement des zones à construire par rapport aux secteurs affectés par le bruit (aménagement cohérent entre zone d’habitats et zones d’équipements/services) ; - La dépollution systématique des anciens sites et sols pollués en cas d’aménagement urbain.

b Grille AFOM Atouts Faiblesses Des normes de qualité généralement Un territoire directement impacté par les respectées. pollutions émises depuis l’agglomération de Bourg-en-Bresse. Des démarches intercommunales en cours pour améliorer la qualité de l’air Quelques dépassements de seuils (NO2 (SRCAE, PCET, PCAET,…). et ozone). Classement des voies routières et Plusieurs infrastructures affectées par le ferroviaires bruyantes et contraintes sur bruit (A40, départementales, voie ferrée) les bâtiments concernés dans les zones et source pollution (air, pollutions). affectées. Des déplacements individuels Des plans de protection de importants. l’environnement pour limiter le bruit lié Des activités industrielles qui entrainent aux infrastructures et équipements des nuisances (bruit, air, poussière). (PEB). De nombreux anciens sites et sols pollués. La proximité entre zones d’habitation et équipements (problème de voisine entre les usages ?) Opportunités Menaces La croissance de la part modale des modes Le maintien de la voiture individuelle doux sur la commune comme mode de déplacement dominant. La valorisation des énergies renouvelables La non dépollution des anciens sites pollués. Des systèmes de chauffages plus performants.

I.I. LA GESTION DES DÉCHETS

I.I.1. Collecte et traitement Gestion et organisation : La collecte des ordures ménagères est assurée par la communauté d’agglomération du bassin de Bourg-en-Bresse. La collecte s’effectue en porte à porte ou en point d’apport volontaire. Une déchetterie est présente sur la commune de Ceyzériat dans la zone d’activité. Des points d’apports volontaires répartis sur la commune permettent également de récupérer les bouteilles et pots en verre. 8 points d’apports volontaires sont répartis sur la commune. Le traitement des ordures ménagères est assuré par le syndicat mixte de traitement des déchets ménagers et assimilés ORGANOM. Les ordures ménagères sont acheminées à l’usine de méthanisation située sur la commune de . D’après le Porté à connaissance (PAC) de la commune, les archives de la préfecture de l’Ain mentionnent l’existence d’une ancienne déchetterie située sur la RD 52 qui était exploitée par la communauté de communes de la Vallière. Dans l’attente de la mise en place éventuelle de servitudes d’utilité publique, le périmètre des anciennes décharges, ne doit pas être le lieu d’activités ou de travaux susceptibles de remettre en cause les conditions de réaménagement du site. Evolution des tonnages : Le dernier rapport de la Communauté de communes de la Vallière, indique qu’entre 2010 et 2016, le tonnage d’ordures ménagères résiduelles a diminué. Pour les déchets recyclables (verres, recyclables secs), le tonnage a augmenté. L’évolution totale des tonnages des déchets (ordures ménagères et recyclables) a augmenté entre 2010 et 2016 sur la Communauté de communes de la Vallière. Par conséquent, les habitants trient davantage les déchets recyclables. En revanche, si on compare ce résultat par rapport à l’évolution des ratios en kg/habitants, on note une diminution des déchets collectés par habitants. Enfin, l’indice de variation des déchets ménagers et assimilés étant de 97,5 (cf. RPQS de 2016), il indique une réduction des déchets produit à l’échelle de la Communauté de communes. En effet, un résultat inférieur à 100 révèle une diminution.

Indice de variation des déchets ménagers et assimilés : 97.5

RPQS de la communauté de communes de la Vallière

I.I.2. Tendances évolutives des enjeux

a Enjeux - La prise en compte des besoins futurs pour la gestion des déchets (emplacements réservés). - La poursuite d’efforts pour réduire la production des ordures ménagères et assimilés et le tris des déchets recyclables.

b Grille AFOM

Atouts Faiblesses Une gestion intercommunale des Une ancienne décharge présente au déchets niveau de la D52. Une collecte sélective mise en place Des points d’apports volontaires répartis sur l’ensemble de la commune. Une diminution de la collecte d’ordures ménagères entre 2010 et 2016 à l’échelle de la CC. Une augmentation du tri des déchets recyclables à l’échelle de la CC. Opportunités Menaces Promotion du compostage. Augmentation des déchets inertes avec la rénovation des bâtiments, de réhabilitation de

quartiers.

I.J. LES RÉSEAUX D’ASSAINISSEMENT

I.J.1. Eau potable A l’échelle de l’agglomération de Bourg-en-Bresse, l’alimentation en eau potable du SCOT ne pose pas de problème significatif d’un point de vue quantitatif. Par ailleurs, le SCOT indique que l’aquifère alluviale de la basse vallée de l’Ain, aujourd’hui peu sollicité, est identifié comme d’intérêt patrimonial. Ses fortes potentialités sont préservées pour les générations futures. Celui du Revermont constitue la ressource principale d’aujourd’hui et de demain. Ce réservoir est, par sa nature karstique, vulnérable aux pollutions. Les capacités d’exhaure existantes semblent globalement suffisantes pour répondre à la demande, mais sans marge de sécurité. En effet, l’étude conduite en avril 2006 par les bureaux d’études Béture et CEREC22 a démontré que, si la production était suffisante à ce jour, la sécurisation de la qualité de l’eau passait : - par l’abandon de certains captages, - par des interconnexions permettant de sécuriser le système en cas de crise, grâce à la mutualisation qu’elles permettront de réaliser, - par la nécessité à terme de rechercher de nouvelles ressources pour répondre aux besoins futurs. La commune de Ceyzériat est alimentée en eau potable par les puits de Gonflans (commune de ) du syndicat Ain-Suran-Revermont (DUP du 03/04/1998). La zone de captage comprend trois puits forés dans les alluvions récentes de l’Ain. Il est souligné que cette ressource est unique, sans interconnexion avec une autre ressource en cas de pollution des puits. Notons qu’aucun périmètre de captage n’impacte la commune.

a Compétence Le Syndicat des eaux Ain Suran Revermont a été créé le 21 janvier 1966 pour assurer la production et la fourniture d’eau potable aux collectivités adhérentes. Depuis le 1 er janvier, le syndicat a prit la compétence distribution pour l’ensemble des communes adhérentes (16 communes).

b Qualité et quantité A l’échelle du syndicat, le nombre d’abonné a légèrement augmenté entre 2011 et 2016, passant de 7685 à 8196 abonnés.

Extrait du RPQS de 2016

Entre 2013 et 2015, le rendement s’est amélioré mais on constate une diminution de ce rendement en 2016, passant de 74,7 % à 71,2 %. 2013 2014 2015 2016 73% 73,2% 74,7% 71,2% Tableau présentent le rendement en % : La consommation moyenne par abonné a légèrement augmenté passant de 76 m3/an/abonné en 2014 à 78 76 m3/an/abonné en 2016. L’indice linéaire de perte a légèrement diminué entre 2014 et 2016 passant de 73.2% à 71,2 %.

Extrait du RPQS de 2016 Enfin, concernant la conformité bactériologique et physicochimique, les dernières analyses montrent que l’eau potable sur la commune de Ceyzériat est conforme aux exigences de qualité en vigueur.

Source : eaufrance

I.J.2. Assainissement (eaux usées, ANC, eaux pluviales) a Assainissement collectif : Station d’épuration : Ceyzériat dispose d’un réseau d’assainissement dirigé vers la station intercommunale d’épuration (STEP) de Bourg-en-Bresse avec rejet des eaux épurées dans la . Le collecteur est situé au pont Vallière, point d’entrée des effluents sur les réseaux de Bourg-en- Bresse. De plus, les communes de et de Montagnat sont raccordées à ce collecteur. La STEP intercommunale a une capacité de 148 333 Equivalents habitants (EH). En 2016, la charge maximale entrante s’élève à 142 360 EH et la STEP est conforme en équipement et en formance . Par conséquent, cet équipement est suffisamment dimensionné pour assurer le traitement des eaux usées de l’ensemble de l’agglomération. La commune comprend à la fois un réseau unitaire (8km) et séparatif (13,7 km).

Linéaire de Linéaire de Poste de Déversoir Communes réseaux réseaux refoulement d’orage unitaires séparatifs

Ceyzériat 8 km 13,7 km 3 6

Dysfonctionnements actuels sur le réseau d’eaux usées : La commune est dotée d’un schéma d’assainissement depuis 2005. Cependant, un schéma directeur d’assainissement est en cours à l’échelle de la communauté de communes de la Vallière. L’étude lancée par la Communauté de Communes concerne le système d’assainissement intercommunal dont la gestion est assurée par la collectivité et les quatre communes qui y sont raccordées : Ceyzériat, Montagnat, Revonnas et Saint-Just. Le système d’assainissement représente environ 5 500 équivalent-habitant (EH) pour les quatre communes pour une population totale de 6700 habitants (données communale de 2014). Le rapport en date d’avril 2018, indique que les eaux usées sont correctement collectées et transportées vers les réseaux de Bourg en Bresse, toutefois le principal dysfonctionnement du système d’assainissement de la Vallière correspond de manière globale à la collecte d’eaux claires parasites en des proportions trop importantes. Sur les volumes d’eaux usées, les taux de collecte global (sur la base des consommations en eau potable) sont bons avec 98 % pour l’ensemble des 4 communes. Le taux de collecte à Ceyzériat est néanmoins plus faible que les trois autres communes, avec 67 %. Le volume d’eaux usées généré par les 4 communes est de 731 m3/jour en moyenne dont 658 m3/jour au seul point Vallière. Au niveau des charges de pollution, la charge pondérée moyenne pour l’ensemble des 4 communes est représentative de 7 870 EH. Localement les plus forts taux de dilution sont ceux des communes de Ceyzériat et de Montagnat (supérieurs à 240 %), et dans une moindre mesure celui de Revonnas avec 121 %. Le taux de dilution le plus faible est celui du bourg de Saint-Just (avec 49 %). A Ceyzériat, l’avenue du Revermont concentre 11%des apports (plus de 200 m3/jour). Par ailleurs, l’influence de potentiels effluents industriels impactent fortement le réseau, notamment pour les communes de Ceyzériat et de Montagnat (avec principalement le hameau de Noirefontaine), avec des charges en DCO particulièrement élevées. Aussi, les effluents industriels semblent avoir un impact sur les charges de pollutions transitées.

Les réseaux de Ceyzériat présente ainsi les dysfonctionnements suivants : - collecte d’eaux claires parasites , notamment sur des secteurs bien identifiés (dont certains équipés de réseaux unitaires à Ceyzériat), - présence de déversoirs d’orage : sur réseaux d’eaux usées induisant des rejets de temps sec (c’est-à-dire par des effluents non dilués) vers le milieu naturel, sur réseaux d’eaux pluviales induisant des apports en eaux pluviales vers le réseau d’eaux usées. b Eaux pluviales : Déversoirs d’orage : La plus grande partie du réseau communal est en séparatif. La commune possède plusieurs déversoirs d’orage afin de maitriser les déversements d’effluents dans le milieu naturel par temps de pluie. Cependant, d’après l’étude en cours à l’échelle de la communauté de communes de la Vallière (schéma directeur d’assainissement) certains entrainent des déversements de temps sec ne permettant pas de respecter la réglementation. C’est le cas également des déversoirs du réseau d’eaux pluviales qui déversent vers le réseau d’eaux usées. Déversoirs Déversoirs Déversoirs Trop-plein de Communes EU ‰EP UN ‰EP EP ‰EU poste

Ceyzériat 4 10 5 0

Les principaux constats sur la commune ont été les suivants : - la présence de réseaux unitaires qui induit des surcharges hydrauliques de temps de pluie et la présence d’eaux claires parasites en proportion importante ; - la présence de déversoirs du réseau EP vers le réseau EU, source d’importantes surcharges hydrauliques par temps de pluie. - la présence, notamment, de deux déversoirs fonctionnant très régulièrement et éliminant une très grande partie de ces surcharges hydrauliques (EU-DO-7 à l’aval du collecteur Revonnas/Grande Fontaine et le déversoir à l’aval du bassin versant Métras/Tréconnas). Ces déversoirs sont susceptibles de fonctionner également par temps sec. A noter sur ce point le fonctionnement permanent du déversoir de la rue de la Cascade. Le PAC indique cependant que le déversoir d’orage DO7 a été réhabilité pour supprimer tout rejet par temps sec et faibles pluies vers la Vallière. La priorité des aménagements est donc donnée à la suppression des réseaux unitaires et des déversoirs d’eaux pluviales vers le réseau d’eaux usées. Le système de collecte des eaux pluviales ne doit pas être raccordé au système de collecte des eaux usées, sauf justification express du maitre d’ouvrage.

Liste des déversoirs d’orage sur la commune de Ceyzériat – source schéma directeur d’assainissement du collecteur intercommunal - avril 2018

Risques de ruissellement : Aucun phénomène particulier n’a été identifié sur la commune. On note toutefois la possibilité de ruissellement sur versant en cas d’orage. c Assainissement non collectif La pédologie du Revermont (karstique) et de la Dombes (argileuse) est très contraignante pour l’assainissement autonome, L’assainissement non collectif correspond aux secteurs suivants : le centre équestre des Rochettes, les Soudanières et le Moland. Nombre d’installations demandées par mail à CA BOURG EN BRESSE : donnée en attente

I.J.3. Tendances évolutives des enjeux

a Enjeux - La mise en séparatif des réseaux d’assainissement - La lutte contre les eaux claires parasites dans le réseau d’assainissement (réduction des eaux claires parasites, des pollutions vers le milieu naturel) - La lutte contre le ruissellement et la valorisation de la végétation dans les projets urbains afin d’améliorer l’écoulement des eaux pluviales - L’adéquation de la production d’eau potable à la croissance des besoins - L’adéquation des réseaux d’assainissement avec le développement futur

b Grille AFOM

Atouts Faiblesses Une station d’épuration conforme en Présence d’eaux claires parasites sur équipement et en performance certains réseaux unitaires. Des ressources potentiellement Présence de déversoirs d’orange sur exploitables pour l’alimentation en eau réseaux d’eaux usées induisant des potable effluents non dilués dans le milieu Des études en cours pour améliorer le naturel. fonctionnement du réseau d’assainissement L’assainissement autonome est contraint par la nature des sols (sols karsitiques). Opportunités Menaces Un schéma d’assainissement en cours Des risques de saturation des réseaux d’assainissement (eaux claires parasites) L’amélioration de la qualité des cours d’eau grâce aux divers outils de gestion (contrat de La poursuite des pollutions domestiques sur rivière, schéma d’assainissement,…) le réseau hydrographique L’amélioration des performances de Echelle intercommunale : une ressource en l’assainissement collectif et autonome. eau potable insuffisante pour répondre aux différents besoins

I.K. DÉPLACEMENTS ET MODES DOUX

I.K.1. Desserte en transports en communs En matière de transport scolaire, le département exerce la compétence sur l’ensemble de la commune, par délégation du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ceyzériat fait également partie de l’autorité organisatrice de la mobilité de la communauté d’agglomération du Bassin de Bourg-en-Bresse : réseau tub. Une navette gérée par la commune a également été mise en place pour permettre aux élèves de rentrer chez eux le temps de midi. La commune est traversée par la ligne ferroviaire : n°884 000 du Haut-Bugey, dit de Bourg-en- Bresse à Bellegarde-sur-Valserine.

Voie ferrée à Ceyzériat

I.K.2. Aménagements en faveur des modes doux Quelques cheminements piétons sont matérialisés par un marquage au sol dans les zones d’habitat. Aucune piste cyclable n’est cependant présente sur le territoire communal.

Cheminement piéton à Treconnas

D’après le porté à connaissance des services de l’Etat, Ceyzériat est concernée par l’obligation d’établir un plan de mise en accessibilité de la voirie et des aménagements des espaces publics.

I.K.3. Sentiers de randonnées (PDIPR) La commune dispose de circuits de randonnée inscrits au plan départemental des itinéraires de promenade et de randonnée pédestre (PDIPR). Elle offre plusieurs itinéraires de randonnées.

Trois sentiers de randonnées parcourent le territoire communal. Les départs se situent place Jean Moulin et proposent une boucle sur différents secteurs de la commune. Le premier sentier de randonnée sillonne la partie nord-ouest de la commune et traverse la forêt communale de Ceyzeriat au nord. Le deuxième itinéraire parcourt la partie ouest de la commune et traverse le hameau du Mont July. Le dernier itinéraire propose une boucle dans la partie sud de la commune. Plusieurs points liés au patrimoine naturel ou culturel sont présents sur ces différents itinéraires.

Carte présentant les itinéraires de randonnées sur la commune

I.K.4. Projets éventuels : La commune réfléchie à la mise en place d’une aire de covoiturage. Un projet de cheminement piéton est également envisagé derrière le collège.

I.K.5. Tendances évolutives des enjeux

a Enjeux - Des cheminements modes doux à conforter entre les différentes zones urbaines ; - La valorisation des sentiers de randonnées existants. - Le développement de démarche favorisant l’intermodalité.

b Grille AFOM

Atouts Faiblesses Une offre de transport gérée à l’échelle Un manque d’aménagement pour modes intercommunale. doux (piste cyclables, trottoirs, voie verte) Des initiatives locales pour améliorer le déplacement des élèves (navette entre le temps de midi) Des cheminements piétons matérialisés dans les zones urbaines (zones urbaines plus récentes). Une bonne desserte permise par les infrastructures routières (A40, départementales) et ferroviaires. Opportunités Menaces Le renforcement des lignes de transports L’absence de développement de nouvelles collectifs liaisons dans un contexte de croissance démographique (échelle intercommunale)

I.L. CLIMAT ET ÉNERGIE

I.L.1. Les liens entre climat et urbanisme La responsabilité du mode d’urbanisme sur le changement climatique peut s’appréhender principalement à partir de deux entrées : - La consommation énergétique des bâtiments et les émissions de GES engendrés par les formes urbaines et la conception des bâtiments ; - Les émissions de GES induites par les déplacements motorisés individuels que favorisent l’éloignement des fonctions urbaines, le défaut d’aménagement favorisant les modes actifs et une offre insuffisante de transports en commun. L’étalement urbain favorise la dérive des consommations énergétiques et des émissions de GES. De plus, il augmente la contribution des au réchauffement climatique. Il engendre une artificialisation des sols (augmentation des émissions de GES), notamment au détriment des surfaces agricoles, et favorise également l’aggravation du phénomène d’îlot de chaleur urbain.

I.L.2. Le Plan climat de Bourg-en-Bresse Agglomération (BBA) BBA s’est dotée d’un Plan Climat Energie Territorial (PCET 2016-2020), les objectifs généraux de celui-ci sont de : - réduire les consommations d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre ; - s’adapter aux conséquences du changement climatique (exposition accrue aux inondations…) - se préparer aux évolutions du contexte énergétique, en anticipant les incidences économiques, sociales et financières. En matière d’urbanisme, le programme d’actions souhaite notamment : - Favoriser et soutenir la qualité énergétique du parc d’habitat neuf et existant (fiche 21) ; - Lutter contre la précarité énergétique (fiche 21) ; - Limiter la consommation d’espace (fiche 22) ; - Intégrer le développement durable dans les zones d’activités (fiche 23) ; - Promouvoir la nature en zone urbanisée (fiche 24) ; - Mettre en œuvre d’un dispositif d'aide pour la rénovation des locaux professionnels en zone d’activités (fiche 25). Le projet de PLU de Ceyzériat devra donc tendre en faveur de la réalisation des objectifs et des actions du PCET de BBA.

I.L.3. Le climat de Ceyzériat Le climat de Ceyzériat est principalement marqué par deux influences : une influence continentale et une influence océanique. L’influence continentale est marquée par la différence importante entre les températures d’été et les températures d’hiver. L’influence océanique quant à elle est marquée par les nombreuses précipitations venant de l’ouest/sud-ouest.

a Précipitations La station Météo- la plus proche de Ceyzériat est celle d’Ambérieu-en-Bugey. Le nombre de jours de précipitations par an à Ambérieu-en-Bugey est de 122,7 jours (nombre de jours où le cumul de précipitations est supérieur ou égal à 1 mm). La hauteur moyenne annuelle de précipitations à l’année sur la période 1981-2010 est de 1134,4 mm , ce qui est assez important en regard de la situation nationale : les massifs français reçoivent plus de 1 000 mm/an, certaines régions comme la Manche ou l’intérieur de la Bretagne reçoivent près de 1 200 mm/an, tandis que d’autres régions présentent des cumuls beaucoup plus faibles, du Maine-et-Loire jusqu'aux Flandres en passant par le Perche et la région parisienne (les cumuls annuels sont généralement compris entre 550 et 650 mm). Les mois les plus pluvieux sont les mois de : mai (116,6 mm en moyenne), septembre (111 mm en moyenne), octobre (120,1 mm en moyenne) et novembre (107,6 mm en moyenne), tandis que les mois les plus secs sont ceux de février (73,3 mm), mars (80,1 mm) et juillet (77,7 mm).

Températures et précipitations moyennes mensuelles sur la période 1981-2010 (source : météo France – station d’Ambérieu-en Bugey). Compte tenu de ces résultats, la région est exposée à d’importantes périodes de précipitations, notamment au mois de mai et entre septembre-novembre. En effet, localisée entre le val de Saône et la chaîne du Jura, la région est soumise à des précipitations, dont les quantités augmentent d’Ouest en Est en se rapprochant des premiers contreforts jurassiens. Cette indication pluviométrique est intéressante, elle peut influer sur l’augmentation des eaux souterraines et l’accès à l’eau potable mais également participer à l’augmentation du risque d’inondation sur la commune.

b Températures La température moyenne annuelle à Ambérieu est de 11,5 °C (source : Météo-France). Les mois les plus chauds sont ceux de juillet (20,8 °C) et août (20,3 °C), tandis que les mois les plus froids sont situés en hiver : décembre (3,5 °C), janvier (2,5 °C) et février (3,8 °C).

c Rigueur climatique Outre les températures, un autre indicateur de la rigueur climatique est le nombre de Degrés Jours Unifiés (DJU). Pour chaque période de 24 heures, le nombre de DJU est déterminé en

faisant la différence entre la température de référence (18 °C) et la moyenne de la température minimale et la température maximale de ce jour. Pour un hiver en moyenne le nombre de DJU est de 2200 à 2800 pour la plus grande partie de la France, ce nombre étant plus élevé en montagne par exemple, indiquant une rigueur climatique plus grande. Pour résumé, plus les DJU sont élevés sur un territoire, plus la rigueur climatique pour ce territoire est importante. A Ceyzériat, la rigueur climatique est moyenne : les Degrés Jours Unifiés (DJU) moyens à l’année sont de 2 638,7 °C, la période de chauffe s’étale sur 6 à 8 mois environ, d’octobre à avril-mai.

Le nombre de jours moyens où la température minimale est inférieure à 0 °C est de 72 jours par an, essentiellement pendant la période hivernale, tandis que le nombre de jours où la température maximale est supérieure à 30 °C est en moyenne de 20,6 jours par an.

d Ensoleillement Les données moyennes de l’insolation entre 1981 et 2010 indiquent environ 1 948 heures d’ensoleillement.

Source : Météo-France – station d’Ambérieu-en Bugey 1981-2000 Ce nombre d’heures d’ensoleillement peut être favorable à l’installation de capteurs thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire ou de chauffage. L’orientation la plus favorable est l’orientation verticale sud car elle permet de récupérer une énergie maximale que ce soit en hiver ou en été.L’ensoleillement est une donnée nécessaire dans la prise en compte de l’implantation et la conception des bâtiments. En zone tempérée, c’est la façade sud qui reçoit le maximum de rayonnement solaire en hiver, et les façades ouest et est ainsi que la toiture en été. Aussi, pour garantir l’optimisation thermique d’hiver comme celle d’été, il est important de veiller à développer au maximum la surface des façades sud des bâtiments et à réduire celles des façades Est et Ouest et des toitures. La région est soumise à des précipitations dont les quantités augmentent d’Ouest en Est et où les épisodes de neige peuvent être possibles. En effet, il neige environ 15 jours dans le département de l’Ain. Aussi, les épisodes de froids peuvent être plus fréquents compte tenu de la localisation de la commune à proximité de la chaîne du Jura. Dans les climats plus rigoureux, l’orientation et la compacité sont des facteurs de limitation des déperditions mais aussi de résistance mécanique aux extérieurs : meilleure résistance au vent mais aussi à la neige.

e Changement climatique Les évolutions climatiques attendues sont les suivantes dans le Département de l’Ain : - augmentation des températures, notamment l’été, avec une augmentation de la fréquence des canicules/épisodes de chaleur ; - Les précipitations deviendront plus aléatoires d’une année sur l’autre, même si annuellement, le volume de précipitations devrait peu évoluer. En revanche, on s’attend à de longs épisodes de sécheresse en été et à des hivers particulièrement pluvieux, ce qui augmentera fortement le risque de crue.

I.L.4. Les enjeux liés à l’énergie dans le PLU Les SCOT et les PLU doivent déterminer les conditions permettant d’assurer : « la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la maîtrise de l’énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous- sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, […] et des nuisances de toute nature. » (Article L.121-1 du Code de l’urbanisme). L’enjeu de fond de la thématique « énergie » dans le PLU est de réduire la dépendance énergétique de la commune aux énergies fossiles, en passant par la réduction des consommations, l’amélioration de l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables. C’est le principe directeur : « sobriété, efficacité et renouvelables » qui doit motiver les futurs aménagements sur les communes. - Il s’agit d’avoir une meilleure connaissance des consommations énergétiques de la collectivité, et de prendre en compte l’efficacité énergétique dans les nouveaux bâtiments. Tout nouveau bâtiment construit à partir du 1er janvier 2013 se doit de respecter la Réglementation Thermique 2012, qui impose une consommation de 50 kWh d’énergie primaire par m² et par an. Cette exigence porte sur les consommations de chauffage, de refroidissement, d’éclairage, de production d’eau chaude sanitaire et d’auxiliaires (pompes et ventilateurs). Ce seuil est par ailleurs modulé selon la localisation géographique, l’altitude, le type d’usage du bâtiment, la surface moyenne des logements et les émissions de GES. - Il s’agit également de limiter les consommations d’énergie par la rénovation du bâti existant. L’enjeu actuel en matière de consommations énergétiques dans le secteur du bâtiment est celui du bâti ancien, puisque l’on estime que le patrimoine bâti se renouvelle à hauteur de 1 % par an seulement, l’effort sur la réduction des consommations énergétiques doit donc se porter sur le patrimoine bâti. L’éco-rénovation du patrimoine demeure donc une des principales solutions pour réduire les consommations énergétiques et améliorer le des usagers. - De plus, il est nécessaire d’encourager le recours aux énergies renouvelables ce qui, en même temps, réduirait la dépendance énergétique. Les réserves en énergies fossiles ne permettront plus de couvrir la demande mondiale qui est de plus en plus forte, ce qui a pour effet immédiat d’augmenter le coût de ces énergies, qui sont, de plus, responsables pour une majeure partie des élévations de température observées au cours des deux dernières décennies. Cette modification brutale des prix fait peser sur les territoires des menaces qu’ils ne pourront résoudre qu’en diminuant leur recours à ces énergies. L’alternative actuelle repose sur les énergies dites renouvelables qui se basent avant tout sur l’énergie solaire. Les potentialités locales peuvent permettre, une fois que l’on a restreint les consommations, de couvrir une bonne partie des besoins restants, ce qui aurait pour effet de rendre peu à peu le territoire plus indépendant sur le plan énergétique… - Une densification du tissu urbain, en favorisant les opérations de renouvellement urbain. Une maitrise de l’étalement urbain par une définition judicieuse de la localisation des activités, équipements et zones résidentielles, permettant de réduire les déplacements.

Les consommations énergétiques territoriales

En 2015, les consommations énergétiques de la commune de Ceyzériat sont essentiellement dominées par le transport routier (44 %), le résidentiel (32 %) etle tertiaire (18 %). Les autres secteurs représentent une part plus faible des consommations énergétiques :6 % pour l’industrie et moins de 1 % pour l’agriculture et les autres transports (comprend le transport ferroviaire, aérien et fluvial).

Les consommations énergétiques du secteur des transports sont essentiellement couvertes par les produits pétroliers à hauteur de 93 %, contre 7 % pour les organo-carburants.

Les consommations énergétiques du secteur résidentiel sont couvertes par : - Le gaz (11,4 GWh, soit 43 % des consommations énergétiques du secteur résidentiel) ; - L’électricité (8,6 GWh, soit 33 % des consommations énergétiques du secteur résidentiel) dont les émissions de GES sont liées à son mode de production ; - les énergies renouvelables thermiques (bois, solaire thermique) à hauteur de 4,2 GWh, soit 16 % des consommations énergétiques du secteur résidentiel ; - les produits pétroliers (2,3 GWh soit 9 % des consommations énergétiques du secteur résidentiel), qui sont fortement émetteurs en Gaz à Effet de Serre (GES) ; Les consommations énergétiques du secteur tertiaire sont dominées par l’électricité (47,8 % des consommations énergétiques du secteur) et par le gaz (40,7 % des consommations énergétiques du secteur). L’électricité, tout comme les produits pétroliers, ont une forte volatilité de leurs prix à la hausse, comme à la baisse, bien qu’à long terme leur évolution tendancielle soit à la hausse, avec une progression plus rapide que les énergies renouvelables. Le secteur résidentiel est marqué par la prédominance de l’utilisation d’énergies non issues des réserves renouvelables locales (84 % des énergies utilisées pour couvrir les besoins du secteur résidentiel proviennent de sources non renouvelables, chiffre à moduler concernant l’électricité, dont une partie est issue de productions renouvelables, environ 15 % en France), ce qui fait peser sur le territoire une vulnérabilité à l’évolution des prix des énergies. Le secteur des transports routiers est marqué par la prédominance de l’utilisation des produits pétroliers (93 % des consommations énergétiques du secteur sont couvertes par les produits pétroliers). Les produits pétroliers sont fortement émetteurs en GES, ils créent une dépendance énergétique à une ressource non renouvelable et non locale, et émettent en outre des polluants locaux qui dégradent la qualité de l’air. Les émissions de GES territoriales

D’après les données de l’OREGES (2015), les secteurs du transport routier (56 % des émissions de GES), résidentiel (24 % des émissions de GES), et du tertiaire (13 % des émissions de GES) sont les principaux émetteurs de GES sur le territoire. Concernant ces trois

secteurs, le mix énergétique a été présenté auparavant : l’utilisation de produits pétroliers et de gaz notamment, qui sont fortement émetteurs en GES, pour couvrir les usages de ces secteurs est la principale cause des émissions de GES. Potentialités en énergies renouvelables Le SCoT Bourg Bresse Revermont s’est doté d’un schéma directeur pour le développement des énergies issues de sources renouvelables et des déchets. Le schéma directeur a étudié plusieurs filières de productions d’électricité et fait un premier recensement des installations collectives. Le diagnostic fait notamment état de deux chaufferies collectives sur Ceyzériat (puissance : plus de 1 000 kW). La commune dispose également d’installations solaires sur son territoire : le nombre d’installations est inconnu, mais la puissance photovoltaïque installée estimée est de 50 à 100 kW et peu de capteurs solaires thermiques sont présents, puisque moins de 10 m² seraient installés. Le programme d’actions du schéma directeur en énergies renouvelables est axé sur plusieurs points : - axe 1 : soutenir une offre professionnelle qualifiée ; - axe 2 : structurer et développer la filière de production biogaz/biométhane ; - axe 3 : structurer et développer la filière bois-énergie ; - axe 4 : aider à la planification énergétique locale ; - axe 5 : développer localement la connaissance et la compréhension des enjeux de développement des énergies renouvelables ; - axe 6 : assurer le financement et l’investissement dans les énergies renouvelables ; - axe 7 : accompagner l’atteinte des objectifs de développement des énergies renouvelables à l’horizon 2030. Les potentiels de développement des EnR ont également été étudiés. Nous allons les détailler ci-après selon les données disponibles.

Le bois Le bois-énergie est l’une des sources d’énergie les plus intéressantes à l’heure actuelle du fait de plusieurs facteurs : - c’est une source d’énergie renouvelable en cas de bonne gestion de la forêt, ce qui est le cas pour les massifs français ; - le bois-énergie est neutre pour l’effet de serre : la comptabilisation carbone ne prend pas en compte la combustion du bois énergie, puisque celui-ci relâche lors de sa combustion autant de GES qu’il en a absorbé pendant sa croissance ; - le combustible bois dispose d’un prix faible à l’achat et surtout son prix évolue lentement dans le temps ; - le bois-énergie présente l’avantage de développer une ressource locale et permettra donc de développer et pérenniser l’économie et les emplois locaux ; - les équipements fonctionnant au bois-énergie sont de plus en plus performants et automatisés, les contraintes de maintenance sont donc de plus en plus faibles, pour la récupération des cendres notamment et les polluants émis lors de la combustion du bois sont de plus en plus maîtrisés par le biais des normes sur les équipements. La filière bois-énergie est en forte expansion en Rhône-Alpes. Les ressources sont abondantes et leur valorisation participe à l’application du protocole de Kyoto sur le changement climatique, et contribue à l’objectif de l’Accord de Paris qui est de maintenir le seuil d’augmentation de la température en-dessous de 2°C. Le bilan du « Plan Bois Énergie » montre que l’utilisation de

cette ressource renouvelable et locale répond à des besoins bien identifiés et correspond à des investissements très importants. Le schéma directeur pour le développement des énergies issues de sources renouvelables analyse que le potentiel supplémentaire mobilisable sur le territoire BBA est de 33 000 MWh/an de plaquettes forestières dans le cadre d’une estimation prudente.

Solaire « passif » La conception bioclimatique des bâtiments permet d’utiliser, grâce à une bonne orientation des bâtiments, l’énergie solaire. L’orientation sud des ouvertures des bâtiments est ainsi privilégiée, permettant de chauffer naturellement les pièces de vie en journée. A contrario , au nord, les ouvertures se font plus rares, les isolations sont renforcées, les pièces attenantes étant plutôt des débarras, remises ou encore buanderies. Cette orientation sera réfléchie conjointement au dimensionnement et à la position des menuiseries.

Solaire « actif » L’énergie solaire en tant que productrice de chauffage ou d’électricité comporte deux volets : - l’énergie solaire thermique qui permet la production d’eau chaude sanitaire mais également de chauffage ; - l’énergie solaire photovoltaïque qui permet la production d’électricité. Ces deux types d’énergie pourront être mobilisables sur Ceyzériat. En fonction des partis d’aménagement, l’orientation sud des toitures sera un élément déterminant du potentiel en énergie solaire. Plus les toitures seront orientées nord sud plus le potentiel en énergie solaire sera important. Il faut également noter que l’inclinaison de ces toitures joue un rôle important. Toutefois, l’optimum annuel est peu marqué et laisse, pour les capteurs, une large marge d’inclinaisons (15 à 45°) et d’orientations (sud à plus ou moins 30°) sans perte notoire. Ci-contre un tableau recoupant l’inclinaison avec l’orientation de la toiture et indiquant le pourcentage d’irradiation solaire équivalent.

Source : Hespul Outre l’orientation des panneaux, au cours de l’année, l’irradiation solaire évolue. Celle-ci est maximale au cours du mois de Juillet et minimale au cours du mois de décembre (cf. chapitre durée d’ensoleillement). Au niveau de Ceyzériat les données sur l’ensoleillement annuel nous donnent un total d’environ 1 470 kWh/m 2/an sur un plan d’inclinaison horizontale et 1 948 heures d’ensoleillement par an.

Solaire thermique Les panneaux solaires thermiques consistent à capter le rayonnement du soleil afin de le stocker sous forme de chaleur et de le réutiliser pour des besoins de chauffage et d’eau chaude sanitaire. Ils sont en général installés en toiture. La chaleur produite par un capteur solaire thermique est fonction de l’ensoleillement qu’il reçoit, de son positionnement (inclinaison et orientation), de la température ambiante et du lieu d’implantation. Les informations concernant Ambérieux en Bugey, ville dont la situation (sur l’ensoleillement notamment) est relativement équivalente, sont d’une couverture solaire des besoins en eau chaude de 80 % en été et de 20 % en hiver. Une installation solaire thermique ne couvre jamais à 100 % les besoins de chaleur (exception faite pour le chauffage de l’eau des piscines). En effet, compte tenu de la forte variation de l’ensoleillement entre l’été et l’hiver, il y aurait une surproduction en été qui ne se justifie pas économiquement. La couverture annuelle des besoins en eau chaude sanitaire est ainsi estimée à près de 50 % grâce au solaire thermique (environ 2 000 kWh/an selon l’installation) . De plus, grâce à un système solaire combiné, en plus de la couverture d’une partie des besoins en eau chaude sanitaire, une partie des besoins en chauffage peut être couverte.

Source : ALE Grand Lyon La productivité moyenne d’un mètre carré de panneau solaire thermique est de : - 450 kWh/m².an environ, pour une installation solaire collective ; - 450 kWh/m².an pour un chauffe-eau individuel ; - 410 kWh/m².an pour un système solaire combiné (eau chaude et chauffage pour une habitation) ; - 300 kWh/m².an pour des capteurs moquettes pour le chauffage de l’eau des piscines.

Solaire photovoltaïque En matière de technologies photovoltaïque, le silicium cristallin est le plus utilisé sur le marché photovoltaïque, et affiche un rendement situé entre 11 et 15 % (pour cet exemple nous prendrons une hypothèse de 14 %). Ainsi, si l’on prend l’exemple d’un panneau de 10 m2, doté de cellules composées de silicium poly-cristallin, il générera une puissance de 1 kWc (kilowatt crête). Notre panneau, installé à Ceyzériat dans l’Ain, pourrait produire, dans des conditions optimales près de 1 160 kWh par an (cette estimation se base sur les hypothèses exposées ci-dessus, une orientation sud et un angle d’inclinaison de 35°). La zone est propice à l’installation de panneaux solaires photovoltaïques et/ou thermiques.

La géothermie Deux types de ressources existent : - L’énergie naturellement présente dans le sous-sol à quelques dizaines – voire des centaines - de mètres. La chaleur emmagasinée dans le sol est présente en tout point du territoire. Les techniques de capture de cette énergie seront adaptées en fonction des besoins thermiques et des types de terrains rencontrés. Dans certaines configurations géologiques, il est cependant déconseillé de réaliser un forage géothermique: présence de karst, anhydrite, cavité saline... - L’énergie présente dans les aquifères : un aquifère est une formation géologique ou une roche suffisamment poreuse ou fissurée et perméable. L’eau peut donc, après infiltration dans les couches supérieures du sol, être stockée et circuler librement dans cet aquifère. Au contact de la roche environnante, l’eau se chauffe, emmagasinant des calories qui peuvent être utilisées pour la géothermie.

Potentiel des formations traversées pour sondes verticales en circuit fermé, source : géothermie- perspectives.fr, BRGM. Le potentiel géothermique du sous-sol est fonction de la nature et de l’épaisseur des formations géologiques, la présence d’accidents structuraux (failles, chevauchements) et d’évènements karstiques. Afin de capter l’énergie géothermique, un fluide caloporteur est canalisé dans un circuit qui circule dans le sol et récupère les calories présentes. Ce type d’énergie sert essentiellement pour le chauffage des logements. L’outil d’aide à la décision du BRGM nous indique qu’au droit du bourg de Cezériat, le potentiel des formations traversées est favorable pour l’implantation de sondes verticales, sous réserve d’étude confirmant le caractère adapté. En revanche, le secteur du Revermont est une zone a priori défavorable. Les capteurs verticaux sont constitués de deux tubes de polyéthylène formant un U installés dans un forage (à plusieurs dizaines de mètres de profondeur) et scellés dans celui-ci par du ciment. On y fait circuler en circuit fermé de l'eau additionnée de liquide antigel. Dans ce cas, l'emprise au sol est minime par rapport à des capteurs horizontaux.

Le potentiel géothermique du meilleur aquifère nous est également donné par l’outil d’aide à la décision du BRGM (cf. carte suivante). Le potentiel du meilleur aquifère présent sous la commune n’est pas connu, seuls quelques secteurs périphériques sont connus (potentiel « moyen » à « fort » pour ces quelques secteurs selon l’outil d’aide à la décision du BRGM).

Potentiel du meilleur aquifère, source : géothermie-perspectives.fr, BRGM. Le schéma directeur des énergies renouvelables de BBA estimait le potentiel d’installation d’un équipement de géothermie à près de 695 bâtiments existants sur Ceyzériat, potentiel calculé à l’aide de ces données du BRGM.

La méthanisation Le biogaz, issu de la dégradation de matières organiques en l’absence d’oxygène, est un gaz renouvelable, principalement composé de méthane : en moyenne 60 % de méthane, 30 % de dioxyde de carbone et 10 % de gaz résiduels (notamment, vapeur d’eau et sulfure d’hydrogène).Ce biogaz peut provenir de deux sources : - soit de la dégradation des matières organiques stockées dans les Installations de stockage de déchets non dangereux (ISDND) ; - soit être produit par la méthanisation de matières organiques non ligneuses dans un digesteur. Les matières organiques dont la dégradation produit du biogaz sont nombreuses : effluents d’élevage, résidus de l’activité agricole, déchets organiques des ménages, déchets biodégradables des grandes surfaces ou de la restauration, boues de stations d’épuration, déchets ou co-produits d’industries agroalimentaires, tontes de pelouses des collectivités, etc.

Le potentiel issu du schéma directeur des énergies renouvelables de BBA pour Ceyzériat en quantité de matières fermentescibles mobilisables est de moins de 1 000 MWh/an. D’autres déchets sont possibles pour la méthanisation, mais n’ont pas été évalués par commune, tels que : les co-produits de culture, les déchets des industries agro-alimentaires, les boues des stations d’épuration.

Synthèse Au regard des données disponibles et du diagnostic réalisé par BBA dans le cadre du schéma directeur des énergies renouvelables, il apparait que le territoire possède des potentialités intéressantes de développement de certaines énergies renouvelables, tel que le solaire ou la géothermie. D’autres énergies renouvelables seront peut-être plutôt développées sur des communes voisines, et les disponibilités sur la commune pourront être mutualisées avec celle- ci.

I.L.5. Tendances évolutives des enjeux

a Enjeux - Le développement des énergies renouvelables locales à fort potentiel. - La promotion d'un urbanisme réduisant les émissions de GES et contribuant ainsi à l'amélioration de la qualité de vie (densification, proximité des équipements et services, valorisation des modes doux) - La réduction des consommations énergétiques liées au résidentiel, qui passe notamment par la conception bioclimatique et le renforcement de l’isolation des bâtiments. - L’adaptation au changement climatique. - La lutte contre la précarité énergétique

b Grille AFOM

Atouts Faiblesses Un climat plutôt agréable qui doit être pris en La région est soumise à des épisodes de compte dans le projet. précipitations importants. Une dépendance du territoire aux sources d’énergies non renouvelables / non locales.

Opportunités Menaces Les sources d’énergies renouvelables Le changement climatique. disponibles localement (bois énergie, solaire, géothermie).