L'orientalisme Architectural Entre Imaginaires Et Savoirs
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
L’Orientalisme architectural entre imaginaires et savoirs Nabila Oulebsir et Mercedes Volait (dir.) DOI : 10.4000/books.inha.3348 Éditeur : Publications de l’Institut national d’histoire de l’art Lieu d'édition : Paris Année d'édition : 2009 Date de mise en ligne : 5 décembre 2017 Collection : InVisu ISBN électronique : 9782917902820 http://books.openedition.org Édition imprimée ISBN : 9782708408517 Nombre de pages : 304 Référence électronique OULEBSIR, Nabila (dir.) ; VOLAIT, Mercedes (dir.). L’Orientalisme architectural entre imaginaires et savoirs. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, 2009 (généré le 21 décembre 2020). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/inha/3348>. ISBN : 9782917902820. DOI : https://doi.org/10.4000/books.inha.3348. Ce document a été généré automatiquement le 21 décembre 2020. © Publications de l’Institut national d’histoire de l’art, 2009 Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540 1 Regroupement des recherches des meilleurs spécialistes, actes du colloque international « Les orientalismes en architecture à l’épreuve des savoirs. Europe et monde extra-européen, XIXe et XXe siècles » (Paris, Institut national d’histoire de l’art, 4-5 mai 2006), ce livre fait le point sur les savoirs et la vision de l’Orient transmis aux architectes au cours des XIXe et XXe siècles par les récits de voyageurs, les publications savantes sur l’architecture, ou encore les cours dispensés à l’École des beaux-arts, et la manière dont ceux-ci ont adapté leurs connaissances à leurs projets réalisés ou non. Quand certains proposent des compilations d’éléments orientaux, d’autres mettent en avant un style « national » reprenant des motifs architectoniques perçus par les Occidentaux comme orientaux. Ces différentes approches montrent combien l’idée d’orientalisme est multiple, en Orient comme en Occident. De nombreux dessins d’architectes, des gravures et des photos anciennes qui permettent de mieux comprendre le contexte de la transmission des savoirs sont reproduits en couleurs. 2 SOMMAIRE Introduction L’orientalisme architectural : esthétique, altérité et connaissance Nabila Oulebsir et Mercedes Volait I. Apprentissages Les fondements de l’orientalisme architectural en France. Les cours d’histoire de l’architecture de Jean Nicolas Huyot à l’École des beaux-arts (1823-1840) Pierre Pinon Les enjeux de la connaissance de l’enseignement de l’architecture « arabe » Huyot, l’Orient et la théorie de l’architecture L’architecture « arabe » selon Huyot L’architecture « arabe » à l’origine de l’architecture « gothique » L’Orient d’Albert Lenoir (1801-1891). Voyages, lectures, écritures Alice Thomine-Berrada Voyages réels et imaginaires L’Orient dans les publications d’Albert Lenoir Lenoir et la ville orientale Oriental ou colonial ? Questions de styles dans les concours de l’École des beaux-arts au XIXe siècle Marie-Laure Crosnier Leconte De l’usage du style oriental en France Quel style à l’École des beaux-arts ? Traces « orientales » dans les concours de l’École Quelques thématiques significatives Pourquoi cette connaissance de l’art arabe et à quelle fin ? A Proposal by the architect Carl von Diebitsch (1819-1869): Mudejar Architecture for a Global Civilization Elke Pflugradt-Abdel Aziz The Classical Antiquities of Rome Discovery of Islamic Architecture Acquisition of in-depth knowledge of Islamic architecture Pratique et connaissance : les chemins divergents de l’orientalisme scientifique et de l’orientalisme artistique en France et en Allemagne Lorraine Decléty L’état des connaissances en France et en Allemagne au XIXe siècle La pratique architecturale : la prédominance de l’Alhambra Les deux orientalismes Les arts méconnus. Historicité et ethnicité dans l’histoire de l’art au XIXe siècle Dominique Jarrassé « Les orientalismes » : savoir lettré et « renaissance orientale » Historicité et ethnicité en histoire de l’art L’Habitation humaine comme système historico-ethnique Quelques arts orientaux méconnus 3 II. Expressions Voyages du style : récits visuels et orientalisme en Angleterre à l’époque des Lumières Nebahat Avcioğlu La Tente turque dans les jardins de Vauxhall Les bains turcs Edmond Duthoit. Un architecte néogothique et moderne, entre Picardie et Méditerranée Nabila Oulebsir Question de méthode : micro-histoire et/ou macro-histoire ? Penser par cas : généalogie familiale et filiations artistiques L’usage du monde et l’expérience du voyage Interactions et transferts artistiques Penser en généralisant : la construction des savoirs artistiques Fourvière, l’Orient et la Méditerranée Philippe Dufieux De Lyon à Palerme « L’église dans ses quatre tours, là-haut, où la Mère Suprême est réservée » Un Orient sans visage The Cairo Street at the World’s Columbian Exposition, Chicago, 1893 István Ormos World’s fairs Chicago The site of the fair Midway Plaisance Cairo Street Activities The Pharaonic temple The success of the project Henri Saladin (1851-1923). Un architecte « Beaux-Arts » promoteur de l’art islamique tunisien Myriam Bacha Un architecte de l’école des beaux-arts à la découverte de l’Afrique du Nord La sauvegarde des monuments historiques tunisiens L’initiateur de l’histoire de l’architecture islamique Une architecture aux discrètes allusions orientales Les expositions universelles : une architecture islamique tunisienne imposée III. Usages Dans l’intimité des objets et des monuments : l’orientalisme architectural vu d’Égypte (1870-1910) Mercedes Volait Un orientalisme domestique ? Un orientalisme universel ? Un orientalisme d’exposition ? 4 Le paradoxe de l’orientalisme balkanique : entre géopolitique et quêtes identitaires. Lecture à travers le cas roumain Carmen Popescu Orientalisme ou balkanisme ? Le regard occidental « Orientaliser » le Balkanique : les expositions universelles Définir la « roumanité » par l’architecture : la place de l’Oriental Une identité assumée : l’orientalisme après la Grande Guerre Orientalism & Mimicry of Selfness: Archeology of the neo-Achaemenid Style Talinn Grigor Reviving the (un)Timely Mimicry-as-Camouflage 5 NOTE DE L’ÉDITEUR L’Orientalisme architectural, entre imaginaires et savoirs est le premier volume de la collection de livres papier « D’une rive l’autre » mise en place par InVisu (CNRS-INHA) avec les éditions Picard. La publication en ligne reprend l’intégralité des textes, et une grande partie des illustrations (à l’exception de celles pour lesquelles un accord raisonnable n’a pu être établi avec le diffuseur). 6 Introduction L’orientalisme architectural : esthétique, altérité et connaissance Nabila Oulebsir et Mercedes Volait 1 L’orientalisme architectural n’a pas seulement essaimé des décors exotiques, fidèles ou allusifs, sur la presque totalité de la planète au XIXe siècle ; c’est aussi une forme de « savoir construit », à travers lequel une large palette de connaissances peut être auscultée1. Il y a celle tout d’abord qui concerne les matérialités archéologiques et les réalités anthropologiques des terrains d’inspiration, et qui s’est efforcée d’en produire des images, des nomenclatures et des grilles interprétatives. Il y a les entreprises, plus doctrinales, qui ont utilisé les esthétiques et les situations orientales à des fins de théorie de l’art et de l’architecture pour défendre la polychromie ou le rationalisme structurel, débattre des origines du gothique, ou promouvoir un « art industriel ». On peut songer enfin aux opérations à vocation appliquée qui ont livré des codifications ou des répertoires sélectifs et épurés de modèles et ont permis à l’imaginaire orientaliste de se concrétiser dans la pierre – et plus encore dans le fer ! De façon plus globale, la production orientaliste est un bon révélateur du statut des mondes extra-occidentaux et des échanges internationaux dans le domaine des arts, et son historiographie peut aider de même à éclairer la place des terrains lointains dans le champ de vision et de réflexion de l’histoire de l’art, de l’architecture et du patrimoine. Elle s’avère un instrument parlant pour questionner les découpages académiques et les géographies mentales qui, entre étude de la création artistique et préoccupations de l’érudition orientaliste, ont longtemps rejeté hors des canons de la discipline des pans entiers de la production bâtie des deux siècles écoulés, en Europe comme ailleurs. 2 C’est dans cette perspective intellectuelle à l’heure d’un renouveau des recherches sur l’orientalisme2 qu’a été réunie la collection de textes présentés ici, fruit d’un colloque international tenu les 4 et 5 mai 2006 à Paris. Le propos consistait à se tenir à distance des controverses qui ont pu opposer défenseurs et détracteurs des analyses d’Edward Saïd3 dans ce domaine – entre intéressement politique et désintéressement esthétique de la pratique orientaliste4 – afin d’examiner de près les relations que la production architecturale d’inspiration orientale, désormais mieux documentée, avait entretenu avec la connaissance et les savoirs produits sur les terrains qui l’avaient nourrie. L’initiative a délibérément rassemblé des spécialistes d’art occidental et d’art 7 islamique, venus de part et d’autre de l’Atlantique, afin de permettre la plus large confrontation de points de vue. L’hypothèse première était que le lien entre pratique et connaissance avait pu être parfois assez lâche, tantôt, à l’inverse, très étroit. Ainsi de l’égyptomanie, par exemple, dont on sait qu’elle met en jeu une forte interaction entre l’engouement égyptisant et la recherche archéologique5.