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DANIEL FAUVEL

Documents pour servir à l'histoire du canton de 1750-1950 ISBN 2-86743-302-9 © Editions Bertout "La Mémoire Normande" 1998 Rue Gutenberg 76810

Tous droits de traduction, de reproduction et d'adaptation réservés pour tous pays. PREMIER CHAPITRE

LE CADRE GÉOGRAPHIQUE

Le territoire de l'actuel canton de Bellencombre n'est pas homogène. Aucun géographe distingué ne dira que près du Bolhard, de ou de Sévis, on se trouve dans le . Les paysages présentés sur la couverture de ce petit livre mettent en évidence la grande diversité des terroirs qui font le canton. On distingue, en fait, six ensembles :

LE PAYS DE BRAY L'expression évoque les vertes prairies, les affleurements calcaires, les délicieux fromages de Neufchâtel, le thermalisme de Forges-les-Eaux. Sur le plan géologique et pédologique, le pays de Bray est étroitement limité à cette "boutonnière", à cette dépression sommitale drainée par la Béthune. Une seule commune du canton appartient à cet ensemble : il s'agit de Mesnil-Follemprise. Le village est situé sur le revers de l'anticlinal, à 104 m d'altitude mais il est dominé par le bois de Locus dont les frondaisons coiffent les hauteurs du Bray voisin. Là, le village-rue se développe un peu comme dans l'Aliermont. Les prairies et l'élevage dominent ; les sols, blancs comme la craie, ne favorisant guère les cultures.

LA FORÊT D'EAWY Quand on quitte Mesnil-Follemprise par la départementale 77, on a la surprise de découvrir la superbe ferme fortifiée de la Valouine... qui n'est pas située dans le canton. Puis, la route nous conduit aux Grandes-Ventes. Ce gros bourg, de même que les villages d' et de Pommeréval, doit sa fortune à la forêt d'Eawy et à la route de à Paris. Cette magnifique forêt royale, impériale puis domaniale, est l'une des plus importantes du département par son étendue, par la qualité de son sol "très fertile et profond" et les exceptionnelles hêtraies qu'on y admire. A la fin de l'Ancien Régime et durant la Révolution, le développement de certains essarts, le besoin de bois conduisirent les receveurs généraux à accepter une contraction des limites. Mais en 1800, elle disputait encore la première place aux forêts de Brotonne et de Lyons. Dans ces trois communes, l'agriculture, sur les bonnes terres, l'élevage notamment celui du cheval - qui a permis le développement des écoles d'équitation - et la forêt font bon ménage. Ici, une longue tradition, utilisant la diversité des conditions naturelles favorables, a perpétué les métiers du bois, la polyculture et l'élevage. La Vallée de la A Rosay, Bellencombre et Saint-Hellier, on change de terroir. Les prairies festonnent le cours de la Varenne, rivière capricieuse et sinueuse dont la vallée est dominée vers l'Est par les sommets de la forêt d'Eawy et à l'Ouest par des versants boisés souvent entaillés par des vallons profonds au charme indéniable comme celui qui conduit de Rosay à Beaumont-le-Hareng en passant par le Val Gilles. En ces lieux, la forêt reste un atout, mais l'eau en est un autre. Les sources sont réputées et nombreux sont ceux qui utilisent encore la source de Bellencombre. La Varenne, quant à elle, a longtemps servi de force motrice, ce qui épargnait le travail des hommes. Des moulins à blé, à tan, des filatures ont vu le jour, et ont forgé une tradition différente des autres terroirs du canton : l'artisanat et l'industrie côtoient ici l'élevage. Vâtines et Mesnils Quand on examine la carte IGN au 1/25000e, on s'aperçoit que de multiples vallons entaillent le versant boisé qui domine la vallée de la Varenne. Du grand Quévremont au Buc, en passant par la Vâtine, le Bosc-Hue, Saint-Ouen, les Innocents, les Petits et les Grands Mesnils et Beaumont-le-Hareng, l'érosion a modelé et entaillé un plateau qui descend en pente douce vers la vallée. Ici, des terres médiocres, des Vâtines ou des Mesnils, endroits délaissés appelés en d'autres régions "wastines" ou "gâtines", terres gagnées tardivement, aux XlVe et XVe siècles, sur la forêt et que de pauvres manants cultivaient de manière irrégulière. Les villages ne sont que des hameaux curieux, formés par une mosaïque de modestes masures. Le parcellaire étroit et complexe est souligné par des haies. L'importance des pentes et la médiocrité des sols ont privilégié les herbages, les cultures n'apparaissant que sur les rares lambeaux de plateau qui se développent vers le Sud-Ouest, vers La Crique notamment. Les confins du Toutes les communes occidentales du canton appartiennent au pays de Caux finissant et il serait aberrant de les rattacher au pays de Bray. On distingue cependant deux ensembles : Le plateau du Bolhard Cottévrard, Augeville, Bosc-Ie-Hard mais aussi Beuzeville, , et la partie Sud-Ouest de la Crique relèvent du Caux finissant. Le noble pays de Caux est là, avec ses châteaux et ses manoirs, sa riche polyculture associée à l'élevage, ses terres limoneuses mais lourdes que depuis l'Antiquité on a su amender grâce au marnage. On rencontre le clos masure caractéristique et les "fossés" plantés de la double rangée de hêtres abritant du vent la maison et les divers bâtiments dispersés dans la cour plantée. Le puzzle des champs dessine d'admirables tableaux au printemps quand les colzas en fleurs ensoleillent les nappes vertes des champs de blé puis, fin juin début juillet, les vastes parcelles de lin ondulent comme la mer, bleues comme le ciel, sous l'œil attentif des agriculteurs dont certains d'origine belge, sont très attachés à cette culture industrielle. Le petit Caux méridional Les trois communes de Sévis, Cressy et relèvent du Petit Caux. Le terroir de cet ensemble est sillonné par la départementale 100 qui, de Dieppe à Montreuil, trace un chemin quasi rectiligne à la manière de la voie antique voisine. Le paysage avec la hiérarchie des exploitations, la polyculture et l'élevage, les très grandes fermes du Bras Coupé, du Bois-Guillaume, de Baudribos, de Fréval et de Brennetuit, témoignent de l'ancienneté des défrichements de ces vastes domaines qui, disposés en chapelets, s'égrènent sur les hauteurs dominant la vallée de la Varenne.

Une véritable richesse touristique ? Le canton de Bellencombre n'a pas de véritable unité géographique. Ces six terroirs représentent cependant une chance remarquable pour l'avenir. La beauté et la diversité des paysages et des activités peuvent nourrir un véritable élan. Le riche patrimoine révélé par le récent ouvrage des Editions Flohic, les exploitations agricoles et forestières, l'équitation, l'air pur et l'eau vive représentent des richesses inestimables qui pourraient faire de ce canton un lieu privilégié par les touristes.

CHAPITRE II

LE CANTON DE BELLENCOMBRE DANS LA DEUXIÈME MOITIÉ DU XVIIIE SIÈCLE

LE CADRE ADMINISTRATIF

Les paroisses et les seigneuries Quelques décennies avant la Révolution, la paroisse, au sens strict, représente, comme au Moyen Age, la circonscription territoriale de base de l'église. Ses limites sont celles du dîmage. Le curé exerce son pouvoir spirituel sur l'ensemble des habitants qui suivent assidûment les offices, en particulier la grand messe dominicale. La vie quotidienne est imprégnée de cette influence religieuse. Les cloches rythment la journée du paroissien et l'année s'organise en fonction des fêtes du calendrier liturgique. Depuis des siècles, la monarchie utilisait cet antique cadre religieux pour répercuter les décisions de ses conseils. Aussi, la paroisse correspondait, le plus souvent, à la "collecte" fiscale ou à la communauté d'habitants. Après lecture faite par le curé au prône de la messe dominicale, les ordonnances et déclarations royales, les arrêts du parlement étaient affichés à la porte de l'église et protégés des intempéries par des porches souvent couverts en chaume. C'est là également que le notaire, à la sortie de la messe, donnait lecture de la vente des biens fonciers, que le syndic rendait publics, les rôles de taille et de vingtième. Ainsi, si l'église paroissiale représentait la religion, le porche symbolisait le pouvoir politique, préfigurait les mairies et on y évoquait, entre hommes, la milice, les biens communaux, l'entretien des chemins ou les prétentions du seigneur. Ce dernier, à la fin de l'Ancien Régime, s'efforçait de conserver ses droits immémoriaux, d'en faire revivre certains tombés en désuétude et la réaction nobiliaire se faisait jour en Normandie comme ailleurs. Les feudistes vivifiaient le passé en réalisant les terriers. Ces cadastres avant la lettre, à l'exactitude scientifique reconnue, étaient des titres synallagmatiques, véritables arbitres ayant valeur juridique entre le seigneur et les communautés d'habitants. Le château et l'église symbolisaient le pouvoir local, les circonscriptions territoriales de base mais la géographie administrative était bien différente de celle que nous connaissons aujourd'hui. On comptait, en effet, 26 paroisses sur le territoire de l'actuel canton de Bellencombre : ce qui signifie que 11 d'entre elles ont été reléguées au rang de hameau. Il s'agit d'Aubmesnil-le-Bas (encore appelée Bazomesnil), d'Augeville, des Authieux, de Beuzeville-la-Giffarde, de la Frenaye, des Innocents, de Louvetot, d'Orival, de Saint-Martin, de Saint-Ouen et de Touffreville. Les élections A la veille de la Révolution, la généralité de est divisée en 14 élections. Elle est dirigée par un intendant qui lève les impôts, anime et contrôle la vie économique de la région. Cette vaste circonscription s'étend d'Eu à Evreux, de Vernon à Pont- l'évêque. Les différentes paroisses de l'actuel canton de Bellencombre sont alors rattachées soit à l'élection de Rouen (Beaumont-le-Hareng, Beuzeville-la-Giffarde, Bosc-le-Hard, Cottévrard, Grigneuseville et Touffreville-sous-BeIlencombre) soit à celle de Neufchâtel (Rosay) soit à celle d'Arqués pour toutes les autres paroisses. Les doyennés Les circonscriptions religieuses ne coïncident pas avec ce découpage fiscal. En effet, les différentes paroisses sont réparties dans deux archidiaconés et quatre doyennés du diocèse de Rouen. Pommeréval et le Mesnil aux Moines sont rattachés au doyenné de Neufchâtel-en-Bray et les Grandes-Ventes à celui d'. Le vaste doyenné de Longueville-sur-Scie accueille les paroisses d'Ardouval, des Authieux, de Bazomesnil, de Bellencombre, de Cressy, de la Crique, de Cropus, de la Frenaye, de la Heuze, des Innocents, de Rosay, de Saint-Hellier, de Sévis, de Saint-Martin et de Saint- Ouen-sous-Bellencombre. Quant aux villages les plus proches de Rouen, ils relèvent du doyenné de . Il s'agit des paroisses d'Augeville, de Beaumont-le-Hareng, de Beuzeville-la-Giffard, de Bosc-le-Hard, de Cottévrard, de Grigneuseville, de Louvetot et de Touffreville-sous-Bellencombre.

Les bailliages et les sergenteries Sur le plan judiciaire et si l'on ne tient pas compte des nombreuses hautes justices seigneuriales, les tribunaux royaux essentiels sont les bailliages subdivisés en vicomtés comprenant chacun un certain nombre de sergenteries. La complexité et l'enche- vêtrement des circonscriptions d'Ancien Régime font que le découpage judiciaire ne correspond ni au découpage fiscal ni aux limites religieuses. Six paroisses sont ainsi rattachées au bailliage de Rouen, toutes les autres relevant du grand bailliage de Caux (vicomté d'Arques). Si on entre dans le découpage des sergenteries, l'émiettement est remarquable et, suivant le cas, on sera jugé à Auffay, Bellencombre, Longueville, Cailly, Neufchâtel ou Saint-Saëns. Bellencombre tenait son importance de la sergenterie du même nom, mais son territoire était bien différent du canton actuel. En fait, il correspondait à un vieux découpage militaire qui plaçait Bellencombre entre Arques, Saint-Saëns et Neufchâtel. On relevait 25 paroisses : Bellencombre, Saint-Martin, La Frenaye, Orival, Saint- Hellier, Torcy-le-Grand, Torcy-le-Petit, Etables, Saint-Honoré, Montigny, Beaumets, Peltot, , Mesnil-Saint-Germain, Saint-Ouen, La Crique, Les Innocents, Louvetot, Ricarville, Cressy, la Chapelle-du-Bourgoin, Aubmesnil-le-Bas, La Heuze, Les Authieux et Bois-Robert.

On le voit, il ne faut pas chercher l'origine du canton de Bellencombre dans les anciens cadres administratifs ou militaires d'origine médiévale ou même dans la géographie féodale. En 1857, une pétition de Jean Baptiste Chapelle nous apprend que la filature qui appartient désormais aux héritiers Lemire est occupée par Renaux filateur et qu'elle marche sans règlement. Cela donnera lieu à une enquête et à la signature par toutes les parties prenantes du procès-verbal de récolement du 2 août 1857. Plus tard, en août 1866, les Lemire firent construire un nouveau mur de 20 m de longueur en aval de la vanne. Diverses autres modifications intervinrent mais l'édifice resta une filature de coton jusqu'en août 1885. Elle fut ensuite désaffectée pendant plusieurs années puis, en 1911, elle fut aménagée pour accueillir la colonie scolaire de la mairie du XVIIe arrondissement de Paris. Il fallut demander une prise d'eau, construire un réservoir, prévoir des fosses septiques. Plus tard, elle sera utilisée comme centrale hydroélectrique et, en 1921, Boulanger et Thomas se plaignent au préfet de "la baisse des eaux " qui les oblige "de donner un voltage bien inférieur à Auffay". Plus récemment, les établissements Ravera y ont établi une usine de caoutchouc, ce qui renoue avec le passé industriel de ce lieu. LISTE DES DOCUMENTS

COUVERTURE : photos couleurs, clichés D. Fauvel. CHAPITRE 1 : LE CADRE GÉOGRAPHIQUE. CHAPITRE II : LE "CANTON DE BELLENCOMBRE" DANS LA DEUXIÈME MOITIÉ DU XVIIIe SIÈCLE LE CADRE ADMINISTRATIF Document 1 : Plan de Beaumont-le-Hareng. A.D.S.M., 12 Fi 569. Document 2 : Terrier de Bertramesnil, A.D.S.M., Terrier 264. Document 3 : Le fief de Bertramesnil, A.D.S.M., Terrier 264 (extraits). Document 4 : Arpentage des dîmes des 15 cantons de la forêt d'Eawy, A.D.S.M., Terrier 204 - 55 H - 1672 texte p. 1 ; plan (extrait). Document 5 : Le chemin de Grosmesnil à Bertramesnil. Document 6 : La forêt d'Eawy. Plan dit de Tourolles - 1757 - A.D.S.M., 12 Fi 320. Document 7 : Tableau du nombre des feux. Document 8 : Carte de l'élection de Rouen en 1772, A.D.S.M., 109 Fi. Document 9 : Tableau ou état de la taille de la paroisse d'Ardouval - 1743, A.D.S.M., C 1982. Document 10 : Tableau de la taille, accessoires et capitation de l'année 1784, A.D.S.M., C 250. Document 11 : Etat des pauvres et des secours de Touffreville, A.D.S.M., C 2210. Document 12 : Procès-verbal de l'assemblée des habitants d'Ardouval, le 8 mars 1789, A.D.S.M., 9 BP 52. Document 13 : Etat des remontrances et doléances de Pommeréval, A.D.S.M., 9 BP 53. Document 14 : Doléances, plaintes et remontrances des habitants de Saint-Hellier, A.D.S.M., 9 BP 53. CHAPITRE III : LA CRÉATION ET L'AFFIRMATION DU CANTON Document 15 : Lettre du Ministre de l'intérieur du 20 mai 1823 au Préfet de Seine-Maritime annonçant la réunion de Saint-Ouen-sous-Bellencombre à la Crique, A.D.S.M., 1 M 77. Documents 16, 17, 18, 19, 20 : Cadastre napoléonien - 1813. Détail du tableau d'assemblage pour les communes d'Ardouval, Bellencombre, Bosc-le-Hard, Cottévrard et Saint-Hellier. Centre des Impôts de Dieppe, clichés D. Fauvel. Document 21 : Pétition des habitants des Grandes-Ventes demandant la création d'un canton, 1er août 1855, A.D.S.M., 1 M 135. CHAPITRE IV : LE CANTON DE 1800 À 1950 LES HOMMES Document 22 : Tableau de la population totale des communes du canton de Bellencombre. Document 23 : Bellencombre, liste nominative du recensement de 1846, A.D.S.M., 6 M.58 Document 24 : Bellencombre, liste nominative du recensement de 1926, A.D.S.M., 6 M 633. Document 25 : Bellencombre, évolution socio-professionnelle, établie d'après les listes no- minatives des recensement. Document 26 : Affiche électorale officielle, scrutin du 14 août 1853, A.D.S.M., 3 M 386. Document 27 : Parement du costume officiel des conseillers généraux. Décret du 4 janvier 1854, A.D.S.M., 3 M 387.