THÈSE
Pour l'obtention du grade de DOCTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE POITIERS UFR des sciences fondamentales et appliquées Laboratoire Signalisation et transports ioniques membranaires - STIM (Poitiers) (Diplôme National - Arrêté du 25 mai 2016)
École doctorale : Biologie-santé - Bio-santé (Limoges) Secteur de recherche : Aspects moléculaire et cellulaire de la biologie
Présentée par : Oualid Ayad
Caractérisation fonctionnelle des cellules souches cardiaques humaines dans un but thérapeutique
Directeur(s) de Thèse : Patrick Bois, Aurélien Chatelier
Soutenue le 12 décembre 2017 devant le jury
Jury :
Président Valérie Coronas Professeur des Universités, Université de Poitiers
Rapporteur Emmanuel Deval Chargé de recherche CNRS, Université de Nice-Sophia Antipolis
Rapporteur Christophe Vandier Professeur des Universités, Université de Tours
Membre Patrick Bois Professeur des Universités, Université de Poitiers
Membre Aurélien Chatelier Maître de conférences, Université de Poitiers
Membre Anne Aries Chercheur, Institut de recherche en hématologie et transplantion, Mulhouse
Pour citer cette thèse : Oualid Ayad. Caractérisation fonctionnelle des cellules souches cardiaques humaines dans un but thérapeutique [En ligne]. Thèse Aspects moléculaire et cellulaire de la biologie. Poitiers : Université de Poitiers, 2017. Disponible sur Internet
THESE
Pou l’o te tio du G ade de
DOCTEUR DE L’UNIVER“ITE DE POITIER“
(Faculté des Sciences Fondamentales et Appliquées) (Diplôme National - Arrêté du 25 mai 2016)
Ecole Doctorale : Biologie-santé
Secteur de Recherche : Aspects moléculaire et cellulaire de la biologie
Présentée par :
Oualid AYAD
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Caractérisation fonctionnelle des cellules souches cardiaques humaines dans un but thérapeutique
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Directeurs de Thèse : Pr. Patrick Bois & Dr. Aurélien Chatelier
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Soutenue le 12 décembre 2017
De a t la Co issio d’E a e
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JURY
C. VANDIER Professeur, Université de Tours Rapporteur E. DEVAL CR CNRS, IPMC, Nice Rapporteur A. ARIES Chercheur, IRHT, Mulhouse Examinateur V. CORONAS Professeur, Université de Poitiers Examinateur A. CHATELIER MCU, Université de Poitiers Examinateur P. BOIS Professeur, Université de Poitiers Examinateur
Sommaire
SOMMAIRE TABLE DES ILLUSTRATIONS ...... 8 ABREVIATIONS ...... 12 INTRODUCTION ...... 16 Chapitre I : Cellules souches et régénération tissulaire ...... 16 1 Historique ...... 16 2 Propriétés des cellules souches ...... 17 2.1 L’auto-renouvellement ...... 17 2.2 Pouvoir de différenciation en plusieurs lignages cellulaires ...... 18 3 Types et potentiels de différenciation des cellules souches humaines : ...... 19 3.1 Les cellules souches embryonnaires (CSEs) : ...... 20 3.1.1 Les cellules souches totipotentes : ...... 20 3.1.2 Les cellules souches pluripotentes : ...... 21 3.2 Les cellules souches adultes: ...... 21 3.2.1 Les cellules souches hématopoïétiques (CSHs) ...... 22 3.2.2 Les cellules souches mésenchymateuses (CSMs) ...... 24 3.2.3 Les cellules souches du tissu adipeux ...... 27 3.2.4 Les cellules progénitrices endothéliales ...... 27 3.2.5 Les ellules sou hes de l’ pith liu i testi al : ...... 29 3.2.6 Les ellules sou hes de l’ pide e ...... 31 3.2.7 Les ellules sou hes de l’ pith liu pul o ai e ...... 32 3.2.8 Les cellules souches de la cornée et de la rétine ...... 33 3.2.9 Les cellules souches/progénitrices hépatiques ...... 35 3.2.10 Les cellules souches neurales (CSNs) du système nerveux central ...... 36 3.2.11 Les cellules souches musculaires squelettiques ...... 39 3.2.12 Les cellules souches cardiaques ...... 41 Chapitre II : Cellules souches et progéniteurs cardiaques ...... 43 1 Nature des cellules souches cardiaques ...... 43 2 Types des cellules souches cardiaques...... 45 2.1 Les CSCs c-kit positives (CSC c-kit+) ...... 45 2.2 Les CSCs Sca1 positives (CSC Sca1+) ...... 48 2.3 Les CSCs Isl-1 positives (CSCs Isl-1+)...... 50 2.4 Les CSCs BCRP+ positives side-population (BCRP+ SP) ...... 51
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Sommaire 2.5 Les cellules dérivées des cardiosphères (CDCs) ...... 53 2.6 Les CSCs W8B2 positives (CSC W8B2+) ...... 54 3 Modulateurs de la différenciation in vitro des CSCs adultes en cardiomyocytes ...... 56 3.1 La 5-azacytidine ...... 57 3.2 Le TGF-b: ...... 58 3.3 L’a ide as o i ue : ...... 59 3.4 L’a ide ti oï ue : ...... 60 3.5 La dexaméthasone :...... 61 3.6 L’o to i e: ...... 61 Chapitre III : Physiologie des cellules souches /progéniteurs cardiaques ...... 62 1 Le calcium : ...... 62 1.1 Le calcium dans les cellules souches: ...... 62 1.1.1 L’a ti it al i ue spo ta e da s les ellules sou hes: ...... 63 1.1.2 Canaux VGCC et signalisation calciques ...... 64 1.1.3 Les stocks calciques intracellulaires dans les cellules souches: ...... 67 1.2 Le calcium dans les cellules souches/progéniteurs cardiaques: ...... 67 2 Les canaux ioniques : ...... 70 2.1 Les canaux ioniques dans les CSEs: ...... 70 2.2 Les canaux ioniques dans les CSMs: ...... 71 2.3 Les canaux ioniques dans les cellules souches/progéniteurs neurales: ...... 72 2.4 Les canaux ioniques dans les CSCs: ...... 73 3 Rôles des canaux ioniques dans la régulation de la prolifération et/ou la différenciation des cellules souches: ...... 73 3.1 Prolifération ...... 73 3.2 Différenciation : ...... 75 POSITION DU PROBLEME ...... 76 MATERIELS ET METHODES ...... 78 I- Isolement et purification des CSCs W8B2+ à pa ti d’ ha tillo s hu ai s d’o eillettes d oites 78 1 Isolement des CSCs W8B2+ avec la méthode des explants ...... 78 2 Purification des CSCs W8B2+ ...... 79 2.1 Enrichissement en CSCs W8B2+ par le système du tri cellulaire magnétique positif: ...... 79 2.1.1 Principe : ...... 79 2.1.2 Protocole expérimental : ...... 81 2.2 Purification des CSCs W8B2+ par le système de tri cellulaire par cytométrie en flux: ...... 82 2.2.1 Principe: ...... 82 2.2.2 Protocole expérimental: ...... 87
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Sommaire II- Immunophénotypage des CSCs W8B2+ ...... 87 III- Conditions de culture et entretien des CSCs W8B2+ ...... 88 IV- Congélation/décongélation des CSCs W8B2+ ...... 89 V- Test de formation de colonies (CFU-Fs)...... 89 1 Principe : ...... 89 2 Protocole expérimental: ...... 89 VI- Test de prolifération par comptage cellulaire ...... 90 1 Principe : ...... 90 2 Protocole expérimental: ...... 90 VII- Test de blessure (wound healing assay) ...... 90 1 Principe : ...... 90 2 Protocole expérimental : ...... 91 VIII- Test de viabilité cellulaire ...... 91 1 Principe : ...... 91 2 Protocole expérimental: ...... 92 IX- A al se du le ellulai e a e l’iodu e de p opidiu ...... 92 1 Principe : ...... 92 2 Protocole expérimental : ...... 92 X- Immunocytochimie indirecte ...... 93 1 Principe : ...... 93 2 Protocole expérimental : ...... 93 XI- Différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+...... 94 1 Principe : ...... 94 2 Protocole expérimental : ...... 94 XII- Imagerie calcique ...... 95 1 Principe : ...... 95 2 Protocol expérimental : ...... 96 XIII- RT-PCR « Reverse Transcription-Polymerase Chain Reaction » ...... 98 1 Principe : ...... 98 2 Protocole expérimental : ...... 98 2.1 Extraction des ARNs totaux ...... 99 2.1.1 Extraction des ARNs totaux à partir des CSCs W8B2+ adhérentes en culture : ...... 99 2.1.2 Extraction des ARNs totaux à partir des EODHs : ...... 99 2.2 Rétro-transcription ou RT (Reverse Transcription): ...... 100 2.3 Amplification par PCR (Polymerase Chain Reaction) ...... 100 XIV- RT-qPCR « Reverse Transcription- quantitative Polymerase Chain Reaction » en SybrGreen 101
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Sommaire 1 Principe : ...... 101 2 Protocole expérimental : ...... 101 2.1 qPCR avec la technologie SybrGreen ...... 102 2.2 RT-qPCR à haut rendement ou TLDA (TaqMan Low Density Custom Array) ...... 102 2.2.1 Principe: ...... 102 2.2.2 Extraction des ARNs totaux ...... 102 2.2.3 Transcription inverse ou RT (Reverse Transcription): ...... 103 2.2.4 qPCR avec la technologie TaqMan ...... 103 XV- Western blot ...... 106 1 Principe: ...... 106 2 Protocole expérimental: ...... 107 XVI- Patch clamp ...... 108 1 Principe : ...... 108 2 Protocole expérimental : ...... 108 XVII- Tests statistiques ...... 109 RESULTATS ...... 110 Chapitre I : Isolement et caractérisation des CSCs W8B2+ ...... 110 I- Isolement et caractérisation phénotypique des CSCs W8B2+ ...... 111 1 Isolement des CSCs W8B2+ ...... 111 2 Capa it s d’auto-renouvellement et de prolifération des CSCs W8B2+ ...... 111 3 Immunophénotype des CSCs W8B2+ ...... 114 II-Caractérisation génique des CSCs W8B2+ ...... 115 1 P ofil d’e p essio des a ueu s a dia ues ...... 115 1.1 P ofil d’e p essio g i ue des facteurs de transcription cardiaques ...... 115 1.2 P ofil d’e p essio g i ue des st u tu es o t a tiles a dia ues ...... 117 1.3 P ofil d’e p essio g i ue des o e i es a dia ues...... 118 1.4 P ofil d’e p essio g i ue des peptides at iu ti ues...... 119 2 P ofil d’e p essio g i ue des a au io i ues da s les C“Cs W B + ...... 119 2.1 P ofil d’e p essio g i ue des a au sodi ues da s les CSCs W8B2+ ...... 120 2.2 P ofil d’e p essio g i ue des a au potassi ues da s les C“Cs W B + ...... 121 2.3 P ofil d’e p essio g i ue des a au HCN da s les C“Cs W B + ...... 127 2.4 P ofil d’e p essio g i ue des a au al i ues da s les C“Cs W B + ...... 128 2.5 P ofil d’e p essio g i ue des t a spo teu s io i ues da s les C“Cs W B + ...... 129 3 P ofil d’e p essio g i ue des a teu s de l’ho ostasie al i ue da s les C“Cs W B + ...... 130 III-Caractérisation fonctionnelle des CSCs W8B2+ ...... 131 1 Différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+...... 131
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Sommaire
1.1 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des marqueurs cardiaques ...... 132 1.1.1 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des facteurs de transcription cardiaques ...... 132 1.1.2 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des structures contractiles cardiaques ...... 134 1.1.3 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des connexines cardiaques ...... 136 1.2 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux ioniques ...... 137 1.2.1 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux sodiques ...... 137 1.2.2 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux potassiques ...... 138 1.2.3 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux HCN ...... 142 1.2.4 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux calciques ...... 143 1.2.5 Effet de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des t a spo teu s io i ues et/ou des a teu s de l’ho ostasie al i ue ...... 145 2 Etude de l’a ti it al i ue au ou s de la diff e iatio a dia ue in vitro des CSCs W8B2+ . 151 2.1 “ig atu e de l’a ti it spo ta e al i ue au ou s de la diff e iatio a dia ue in vitro des CSCs W8B2+ ...... 151 2.2 Evolution des paramètres calciques au cours de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 153 2.2.1 Evolution de la fréquence des oscillations calciques au cours de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 153 2.2.2 E olutio de l’a plitude des os illatio s al i ues au ou s de la diff e iatio cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 155 2.2.3 Evolution de la durée des oscillations calciques au cours de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 155 2.2.4 E olutio de l’ai e des os illatio s al i ues au ou s de la diff e iatio a dia ue in vitro des CSCs W8B2+ ...... 155 2.2.5 Evolution du TTP (time to peak) des oscillations calciques au cours de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 157 2.2.6 Evolution du TTR (time to recovery) des oscillations calciques au cours de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 157 2.2.7 Evolution des pentes 1 et 2 des oscillations calciques au cours de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 158 2.2.8 E olutio du pou e tage du te ps d’a ti it al i ue au ou s de la diff e iatio cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 160
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Sommaire 2.3 Identification des acteurs impliqués dans la génération des oscillations calciques dans les CSCs W8B2+ différenciées ...... 161 2.3.1 Effet de l’i hi itio de l’ ha geu NCX su les os illatio s al i ues da s les C“Cs W8B2+ différenciées pendant 28 jours...... 161 2.3.2 Effet de l’i hi itio de la “ERCA su les os illatio s al i ues da s les C“Cs W B + différenciées pendant 28 jours ...... 162
2.3.3 Effet de l’i hi itio des a au CaV de type L sur les oscillations calciques dans les CSCs W8B2+ différenciées pendant 28 jours...... 163 2.3.4 Effet de l’i hi itio des epteu s à l’IP su les os illatio s al i ues da s les C“Cs W8B2+ différenciées pendant 28 jours...... 164 2.3.5 Effet de l’i hi itio des epteu s à la a odi e su les os illatio s al i ues da s les CSCs W8B2+ différenciées pendant 28 jours ...... 170
Chapitre II : Rôle du canal BKCa da s la gulatio de la p olif atio et de l’auto-renouvellement des CSCs W8B2+ ...... 172 1 Cad e de l’ tude ...... 172 2 Résumé des résultats ...... 173
3 Article scientifique: « FUNCTIONAL BKCa CHANNEL IN HUMAN RESIDENT CARDIAC STEM CELLS EXPRESSING W8B2»...... 174
+ 4 BKCa et oscillations calciques dans les CSCs W8B2 différenciées ...... 192 Chapitre III : Effets de la sphingosine 1-phosphate sur les propriétés des CSCs W8B2+ ...... 196 1 Contexte bibliographique ...... 196 1.1 S1P et signalisation ...... 196 1.2 S1P et tissu cardiaque ...... 197 1.3 S1P et cellules souches ...... 198 2 Co te te de l’ tude ...... 198 3 Résultats ...... 199 3.1 P ofil d’e p essio des i epteu s à la “ P da s les C“Cs W B + ...... 199 3.2 Effet de la S1P sur les capacités prolifératives des CSCs W8B2+ ...... 201 3.3 I pli atio des “ PR da s l’effet a tip olif atif de la “ P o se da s les C“Cs W B + 204 3.4 Effet de la “ P su les p op i t s d’auto-renouvellement des CSCs W8B2+ ...... 205 3.5 Effet de la S1P sur les capacités migratoires des CSCs W8B2+ ...... 206 DISCUSSION ...... 207 I-Isolement et caractérisation des CSCs W8B2+ ...... 207 II-P ofil d’e p essio g i ue des anaux ioniques dans les CSCs W8B2+ ...... 208 III-Rôle des canaux ioniques dans les CSCs W8B2+ ...... 209 IV-P ofil d’e p essio g i ue des a teu s al i ues da s les C“Cs W B + ...... 211 V-Différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 213 1 Profil des marqueurs cardiaques ...... 213
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Sommaire 2 Profil des transcrits codant pour les canaux ioniques ...... 215 3 Oscillations calciques au cours de la différenciation cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 219 4 La sphingosine 1-phosphate (S1P) joue un rôle important dans les CSCs W8B2+ ...... 223 CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES ...... 227 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 230 RESUME ...... 266 ANNEXES ...... 268
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Table des illustrations
TABLE DES ILLUSTRATIONS Liste des figures Figure H-1 : Hiérarchie de la différenciation des cellules souches...... 19 Figure H-2 : La hiérarchie des cellules souches...... 20 Figure H-3 : Les cellules souches hématopoïétiques ...... 23 Figure H-4 : Les cellules souches mésenchymateuses ...... 25 Figure H-5 : Les cellules progénitrices endothéliales ...... 28 Figure H-6 : Les cellules souches intestinales ...... 30 Figure H-7 : Les cellules souches de l'épiderme interfolliculaire ...... 32 Figure H-8 : Les ellules sou hes de l’ pith liu pul o ai e ...... 33 Figure H-9 : Les cellules souches du limbe scléro-cornéen ...... 34 Figure H-10 : Les cellules progénitrices hépatiques ...... 36 Figure H-11 : Les cellules souches neuronales ...... 38 Figure H-12 : Les cellules satellites du muscle strié squelettique ...... 40 Figure H-13 : Concept des cellules souches cardiaques ...... 42 Figure H-14 : Hiérarchie de la croissance et de la différenciation des cellules souches cardiaques..... 44 Figure H-15 : Illustration schématique des cellules souches cardiaques exprimant c-kit et de leur pouvoir de différenciation ...... 46 Figure H-16 : Illustration schématique des cellules souches cardiaques exprimant Sca-1 et de leur pouvoir de différenciation ...... 50 Figure H-17 : Illustration schématique des cellules souches cardiaques exprimant BCRP et de leur pouvoir de différenciation ...... 53 Figure H-18 : Illust atio s h ati ue de l’e p essio fo tio elle des a au et epteu s calciques au cours de la différenciation des CSEs et des CSMs (du tissu adipeux et de la moelle osseuse) ...... 66 Figure H-19 : Voies de signalisations majeures impliquées dans le maintien de la pluripotence ou de la favorisation de la différenciation des cellules souches cardiaques ...... 69 Figure H-20 : Structure chimique de la sphingosine 1-phosphate ………………………………………………….196 Figure MM-1 : “ h a du p oto ole d’isole e t et de pu ifi ation des CSCs W8B2+ à partir des échantillons auriculaires humains ...... 78 Figure MM-2 : Schéma du principe de la technique du tri cellulaire magnétique positif ...... 80 Figure MM-3 : Schéma simplifié du principe de la technique du tri cellulaire par FACS ...... 83 Figure MM-4 : “ h a si plifi du p i ipe du fo tio e e t d’u to t e de flu ...... 84 Figure MM-5 : Schéma simplifié des paramètres clés mesurés par le cytomètre de flux ...... 85 Figure MM-6 : Schéma simplifié du protocole de différenciation cardiaque in vitro utilisé pour différencier les CSCs W8B2+ ...... 95 Figure MM-7 : “ h a du M a is e d’a tio de la GCaMP ...... 95 Figure MM-8 : E e ple d’i age de fluo es e e o te ue lo s des os illatio s al i ues ap s traitement avec le logiciel Image J...... 97 Figure MM-9 : T a d’u e os illation calcique obtenue au 28ème jour de différenciation montrant les différents paramètres calculés avec le logiciel IDL ...... 98 Figure R-1 : Proportions des CSCs W8B2+ durant les différentes étapes de purification ...... 112 Figure R-2 : Morphologie des CSCs W8B2+ isolées et des colonies formées ...... 113 Figure R-3 : Capa it d’auto-renouvellement et de prolifération des CSCs W8B2+ ...... 113
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Table des illustrations Figure R-4 : Pourcentage des CSCs W8B2+ positives pour les marqueurs de surface indiqués déterminé par cytométrie en flux...... 114 Figure R-5 : P ofil d’e p essio des fa teu s de t a s iptio a dia ues da s les C“Cs W B + ...... 116 Figure R-6 : P ofil d’e p essio g i ue des st u tu es o t a tiles a dia ues da s les C“Cs W B + ...... 117 Figure R-7 : P ofil d’e p essio g i ue des o e i es a diaques dans les CSCs W8B2+ ...... 118 Figure R-8 : P ofil d’e p essio g i ue des peptides at iu ti ues de t pe A et de t pe B da s les CSCs W8B2+ déterminé par RT-qPCR ...... 119 Figure R-9 : P ofil d’e p essio g i ue des a au sodi ues oltage-dépendant dans les CSCs W8B2+ déterminé par RT-qPCR ...... 120 Figure R-10 : P ofil d’e p essio g i ue des sous-unités alpha des canaux potassiques voltage- dépendant dans les CSCs W8B2+ déterminé par RT-qPCR ...... 122 Figure R-11 : Ca a t isatio de l’e pression des ARNm codant pour KV4.2 et KV4.3 dans les CSCs W8B2+ par RT-PCR ...... 122 Figure R-12 : P ofil d’e p essio g i ue des sous-unités bêta des canaux potassiques voltage- dépendant dans les CSCs W8B2+ déterminé par RT-qPCR ...... 123 Figure R-13 : Ca a t isatio de l’e p essio des ARN oda t pou KCa . , KCa . et KCa . da s les CSCs W8B2+ par RT-PCR ...... 124 Figure R-14 : P ofil d’e p essio g i ue des a au potassi ues TWIK et TA“K da s les C“Cs W B + déterminé par RT-qPCR ...... 125 Figure R-15 : Profil d’e p essio g i ue des a au potassi ues e tifia ts e t a ts a e leu s sous- unités régulatrices) et le courant sensible au baryum enregistré dans les CSCs W8B2+ ...... 126 Figure R-16 : P ofil d’e p essio g i ue des a au HCN da s les C“Cs W B + déterminé par RT- qPCR ...... 127 Figure R-17 : P ofil d’e p essio g i ue des a au al i ues da s les C“Cs W B + déterminé par RT-qPCR ...... 129 Figure R-18 : P ofil d’e p essio g i ue des ha geu s Na+/K+, SERCA, PMCA et NCX1 dans les CSCs W8B2+ déterminé par RT-qPCR ...... 130 Figure R-19 : P ofil d’e p essio g i ue des a teu s i pli u s da s l’ho ostasie al i ue da s les CSCs W8B2+ déterminé par RT-qPCR ...... 131 Figure R-20 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g ique des facteurs de transcription cardiaques ...... 133 Figure R-21 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des structures contractiles cardiaques ...... 135 Figure R-22 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des peptides natriurétiques de type A et de type B déterminé par RT-qPCR ...... 136 Figure R-23 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des connexines déterminé par RT-qPCR ...... 137 Figure R-24 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux sodiques voltage-dépendant déterminé par RT-qPCR ...... 138 Figure R-25 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux potassiques voltage-dépendant déterminé par RT-qPCR ...... 139 Figure R-26 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des sous- unités bêta des canaux potassiques voltage-dépendant déterminé par RT-qPCR ...... 140 Figure R-27 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux potassiques TWIK et TASK déterminé par RT-qPCR ...... 141 Figure R-28 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des sous- unités régulatrices et des canaux potassiques rectifiants entrants déterminé par RT-qPCR ...... 142
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Table des illustrations
Figure R-29 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux HCN déterminé par RT-qPCR ...... 143 Figure R-30 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des canaux calciques déterminé par RT-qPCR ...... 144 Figure R-31 : Courant dynamique enregistré sur les CSCs W8B2+ différenciées en configuration cellule-entière ...... 145 Figure R-32 : Effet de la différenciatio a dia ue des C“Cs W B + su l’e p essio g i ue des échangeurs Na+/K+, SERCA, PMCA et NCX1 déterminé par RT-qPCR ...... 146 Figure R-33 : Effet de la différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ su l’e p essio g i ue des a teu s i pli u s da s l’ho ostasie calcique déterminé par RT-qPCR ...... 147 Figure R-34 : Regroupement hiérarchique des gènes dans les CSCs W8B2+, les CSCs W8B2+ après différenciation cardiaque (Diff) et les CSCs W8B2+ après différenciation cardiaque et stimulation optogénétique du CHR2 ...... 150 Figure R-35 : T pes d’a ti it s al i ues spo ta es e egist es au ème jour et au 28ème jour de différenciation des CSCs W8B2+ ...... 152 Figure R-36 : E olutio de la f ue e et de l’a plitude de l’a ti it al i ue spo ta e au ou s des 4 semaines de différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ ...... 154 Figure R-37 : E olutio de la du e et de l’ai e de l’a ti it al i ue spo ta e au ou s des semaines de différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ ...... 156 Figure R-38 : E olutio de TTP et de TTR de l’a ti it al ique spontanée au cours des 4 semaines de différenciation cardiaque des CSCs W8B2+...... 158 Figure R-39 : E olutio de la pe te et de la pe te de l’a ti it al i ue spo ta e au ou s des semaines de différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ ...... 159 Figure R-40 : E olutio du te ps d’a ti it e p i e pou e tage de l’a ti it al i ue spo ta e au cours des 4 semaines de différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ ...... 160 Figure R-41 : Effet de SEA- su l’a ti it al i ue spo ta e e egist e su les C“Cs W8B2+ après 28 jours de différenciation ...... 162 Figure R-42 : Effet de la thapsiga gi e su l’a ti it al i ue spo ta e e egist e su les C“Cs W8B2+ après 28 jours de différenciation ...... 163 Figure R-43 : Effet de la if dipi e su l’a ti it al i ue spo ta e e egist e su les C“Cs W B + après 28 jours de différenciation ...... 164 Figure R-44 : Effet de la stospo gi e C su les l’a plitude, la f ue e, l’ai e et la du e des oscillations calciques spontanées enregistrées sur les CSCs W8B2+ après 28 jours de différenciation ...... 165 Figure R-45 : Effet de la xéstospongine C sur le TTP , le TTR , la pente1 , la pente 2 et le pourcentage du te ps d’a ti it des os illatio s al i ues spo ta es e egist es sur les CSCs W8B2+ après 28 jours de différenciation ...... 166 Figure R-46 : Effet du 2-APB su l’a plitude, la f ue e, l’ai e et la du e des os illatio s al i ues spontanées enregistrées sur les CSCs W8B2+ après 28 jours de différenciation ...... 168 Figure R-47 : Effet du 2-APB sur le TTP , le TTR , la pente1 , la pente 2 et le pourcentage du temps d’a ti it des os illatio s al i ues spo ta es e egist es su les C“Cs W B + après 28 jours de différenciation ...... 169 Figure R-48 : Effet de la a odi e su l’a plitude, la f ue e, l’ai e et la du e des os illatio s calciques spontanées enregistrées sur les CSCs W8B2+ après 28 jours de différenciation ...... 170 Figure R-49 : Effet de la ryanodine sur le TTP , le TTR , la pente 1 , la pente 2 et le pourcentage du te ps d’a ti it des os illatio s al i ues spo ta es e egist es su les C“Cs W B + après 28 jours de différenciation ...... 171
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Table des illustrations
Figure R-50 : Effet de la pa illi e su l’a ti it al i ue spo ta e e egist e su les C“Cs W B + après 28 jours de différenciation ...... 192 Figure R-51 : Effet de la pa illi e su l’a plitude, la f ue e, l’ai e et la du e des os illatio s calciques spontanées enregistrées sur les CSCs W8B2+ après 28 jours de différenciation ...... 194 Figure R-52 : Effet de la paxilline sur le TTP , le TTR , la pente 1 , la pente 2 et le pourcentage du te ps d’a ti it des os illatio s al i ues spo ta es e egist es su les C“Cs W B + après 28 jours de différenciation ...... 195 Figure R-53 : Ca a t isatio de l’e p ession des ARNm codant pour les récepteurs à la sphingosine 1 phosphate de type 1 (S1PR1) et de type 2 (S1PR2) dans les CSCs W8B2+ par RT-PCR ...... 199 Figure R-54 : Ca a t isatio de l’e p essio des ARN oda t pou les epteu s à la sphi gosi e phosphate de type S1PR3, de type S1PR4 et de type S1PR5 dans les CSCs W8B2+ par RT-PCR ...... 200 Figure R-55 : P ofil d’e p essio g i ue des i epteu s à la “ P “ PR , “ PR , “ PR “ PR et S1PR5) dans les CSCs W8B2+ déterminé par RT-qPCR ...... 201 Figure R-56 : Test de prolifération cellulaire des CSCs W8B2+ par comptage cellulaire en présence de la S1P ou en situation contrôle ...... 202 Figure R-57 : Test de viabilité cellulaire des CSCs W8B2+ par cytométrie en flux en présence de S1P ou en situation contrôle ...... 202 Figure R-58 : Analyse du cycle cellulaire par cytométrie de flux en présence de la S1P ou en situation contrôle ...... 203 Figure R-59 : Test de prolifération cellulaire des CSCs W8B2+ en présence de la S1P, S1P + JTE013 , S1P + W146, S1P + BML241 ou en situation contrôle ...... 204 Figure R-60 : Test de formation de colonies CFU-Fs formées par les CSCs W8B2+ en présence de la S1P , S1P+JTE013, S1P+W146 ou en situation contrôle ...... 205 Figure R-61 : Test de migration cellulaire après 7 heures en présence de la S1P, S1P+JTE013, S1P+W146 ou en situation contrôle ...... 206 Figure D-1 : Mod le h poth ti ue d’u pote tiel d’a tio g pa u e ellule W B +diff e i e ...... 218 Figure C-1 : “h a apitulatif des p i ipau g es do t l’e p essio a ie ap s diff e iatio cardiaque in vitro des CSCs W8B2+ ...... 229
Liste des tableaux Tableau H-1 : Principaux marqueurs des cellules souches cardiaques (CSCs) ...... 45 Tableau H-2 : Protocoles de différenciation cardiaques utilisés pour différents types de CSCs ...... 57 Tableau MM-1 : Liste des a ti o ps utilis s pou l’i u oph ot page pa to t ie e flu ...... 88 Tableau MM-2 : Liste des a ti o ps utilis s pou l’i u o to hi ie i di e te ...... 94 Tableau MM-3 : Liste des amorces sens et anti-sens utilisées pour la PCR ...... 101 Tableau MM-4 : Liste des sondes et des 96 gènes analysés par TLDA ...... 104 Tableau MM-5 : Liste des anticorps utilisés pour le Western Blot ...... 107 Tableau R-1 : Etat d’e p essio des p i ipau g es do t l’e p essio a ie a a t et ap s différenciation cardiaque des CSCs W8B2+ ...... 148
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Abréviations
ABREVIATIONS A AA : acide ascorbique ADN: acide désoxyribonucléique ADNc: acide désoxyribonucléique complémentaire ADSCs: adipose-derived stem cells ALP: alkaline phosphatase ANG: Angiopoietin ANKB: ankyrine B ANP: atrial natriuretic factor ARN: acide ribonucléique ATP: adénosine triphosphate ATF2: activating transcription factor 2 AT2: alveolar type 2 B BCRP: breast cancer resistance protein BKCa : Large conductance calcium-activated potassium channel BMSCs: bone marrow stromal cells BNP: brain natriuretic peptide BrdUrd: bromodésoxyuridine C Ca2+: calcium ion CaM: calmoduline CaMK-II: Ca2+/calmodulin-dependent protein kinase II CD: Cluster of differentiation CDCs : cellules dérivées des cardiosphères CFU-Fs: colony-forming unit-fibroblasts ChR2: channelrhodopsins 2 Cl- : chloride ion CLASP2: cytoplasmic Linker Associated Protein 2 CPEs: cellules progénitrices endothéliales CPHs: cellules progénitrices hépatiques CPS : prosurfactant protein C CREB: C-AMP response element-binding protein CSBAs : cellules souches broncho-alvéolaires CSCs: cellules souches cardiaques CSECs: ellules sou hes de l’ pith liu o e CSEs: Cellules souches embryonnaires CSHs: cellules souches hématopoïétiques CSIs: cellules souches intestinales CSKs: cellules souches des kératinocytes CSMs: cellules souches mésenchymateuses CSNs: cellules souches neurales CSEps: ellules sou hes de l’ pide e CSRs: cellules souches rétiniennes CT: cycle threshold CX: connexine [Ca2+]i: concentration de calcium intracellulaire D DG: dental gyrus DMSO: diméthylsulfoxyde
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Abréviations DNMT: DNA Methyltransferases dNTP: deoxynucleotide
E eCSCNs : cellules souches épidermiques issues de la crête neurale EDTA: ethylenediaminetetraacetic acid EGF: epidermal growth factor EGFP: enhanced green fluorescent protein EGF-R: epidermal growth factor receptor EGM-2: Endothelial Cell Growth Medium 2 EODHs: ha tillo s hu ai s d’o eillettes d oites ER : endoplasmic reticulum F FACS: fluorescence activated cell sorting FGF: Fibroblast growth factors FSC: forward scatter channel G GFP: green fluorescent protein G-CSF: granulocyte colony-stimulating factor GPCs: glial progenitor cells GPI: glycerophosphatidylinositol H hEag1 human Ether à Go-Go 1 HEPES 4-(2-hydroxyethyl)-1-piperazineethanesulfonic acid HCN Hyperpolarization-activated cyclic nucleotide–gated HLA: human leukocyte antigen HGF : Hepatocyte growth factor I IA : A-type potassium current ICa.L : L-type calcium current ICa.T : T-type calcium current ICl : chloride current ICl.vol : Volume-sensitive chloride channels IDL: interactive data language IGF : insulin-like growth factor Ih : hyperpolarization-activated cation current IKir : cardiac inward rectifier potassium current 2+ IKCa : intermediate-conductance Ca -dependent potassium channels IKDR : delayed rectifier potassium current IMDM: Iscove's Modified Dulbecco's Medium INa : sodium current InsP3 : inositol trisphosphate IP: iodure de propidium iPSCs : induced pluripotent stem cells IP3 : inositol trisphosphate IP3R: inositol trisphosphate receptor ISL1: ISL LIM Homeobox 1 Ito : cardiac transient outward potassium current J JNK: c-Jun N-terminal kinases
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Abréviations K K+: potassium ion KCa: calcium-activated potassium channels Kv: voltage-gated potassium channels K2P: two-pore domain potassium channels L LIN- : lignage négatif L-VOCC: L type Voltage-operated calcium channels M MACS: magnetic-activated cell sorting MAPK: mitogen-activated protein kinases MEF2C: myocyte enhancer factor 2C M-MLV: moloney murine leukemia virus MPC: myocyte progenitor cells MSCA-1: mesenchymal stem cell antigen 1 MYH: myosin heavy chain MYL: myosin light chain M199: medium 199 N Na+: sodium ion Nav: voltage-gated sodium channels NCX: sodium-calcium exchanger Na+/K+ ATPase: sodium-potassium pump NFAT: nuclear factor of activated T-cells NF-KB: nuclear factor-kappa B NPCs: neural progenitor cells N-VOCC: N type Voltage-operated calcium channels O OB: olfactory bulb OV-6: ovalbumine-6 P PBS: phosphate-buffered saline PGF: placental growth factor PKC: protein kinase C PMCA : plasma membrane Ca2+ ATPase PMT : photomultiplicateur P/Q-VOCC : P/Q type Voltage-operated calcium channels pRb : retinoblastoma protein P2X P2Y: purinergic receptors Q QSP : quantité suffisante pour R RA: retinoic acid RAR: retinoic acid receptor RMS: rostro-migratory stream RPL13A: Ribosomal Protein L13a RT-PCR: reverse transcription polymerase chain reaction RYR: ryanodine receptor R-VOCC : R type Voltage-operated calcium channels S SCA-1: stem cell antigen 1 SCF: stem cell factor
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Abréviations SCs: satellite cells SDF-1: stromal cell-derived factor-1 SERCA: sarco/endoplasmic reticulum Ca2+-ATPase SHH: Sonic hedgehog siRNA: Small interfering RNA SK: small conductance calcium-activated potassium channels SOC: store-operated channel SP: side population SSC: side scatter channel SUR : sous-unité régulatrice SVF: s u de eau fœtal SVZ : subventricular zone S1P: sphingosine 1-phosphate S1PR: sphingosine 1-phosphate receptor T TA: transit amplifying TAK: tat-associated kinase THY-1: thymus cell antigen 1 TTP: time to peak TTR: time to recovery TRP: transient receptor potential TTX: tetrodotoxin TRPC1: transient receptor potential cation channel subfamily C member 1 TLDA: taqMan low density arrays TNNI: troponin I TNNT: troponin T TNAP: tissue nonspecific alkaline phosphatase TGFβ: transforming growth factor beta T-VOCC: T type Voltage-operated calcium channels U UA: unité arbitraire V VEGF: Vascular endothelial growth facto VPC: vascular progenitor cells VGCC HVA: voltage-dependent calcium channels high-voltage-activated VGCC LVA: voltage-dependent calcium channels low-voltage-activated 2-APB: 2-aminoethoxydiphenyl borate W Wnt 11: wingless-type MMTV integration site family member 11
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Introduction
INTRODUCTION
Chapitre I : Cellules souches et régénération tissulaire
1 Historique
La biologie des cellules souches a vu sa renaissance à la fin du siècle passé grâce à John Gurdon (prix Nobel en 2012 avec Shinya Yamanaka), qui est parvenu (dans les années 1960) à e pla e a e su s le o au d’u e ellule i atu e d’u ovocyte de grenouille avec le o au d'u e ellule atu e d’o igi e i testi ale. Cet o o te s’est e suite d elopp normalement.
En 1997, Wilmut et son groupe ont appliqué le résultat de John Gurdon pour démontrer que le noyau des cellules somatiques avait un potentiel génétique complet en donnant naissance à la brebis Dolly. Un an après, Thomson et al. (1998) ont développé une méthode d’isole e t et de ultu e pou ai te i les ellules sou hes embryonnaires (CSEs) humaines in vitro. Ces travaux ont ouvert les portes pour de nouvelles perspectives de recherche sur les CSEs (Thomson et al., 1998).
Pou e ui est des ellules sou hes adultes, l’histoi e o e e avec Ernest McCulloch et James Till (dans les années 1960) ui s’i t essaie t au effets des adiatio s d'une explosion atomique) sur la capacité de la moelle osseuse à produire des cellules sanguines. McCulloch a o se des g u eau su la ate d’u e sou is a a t eçu des i je tio s de moelle. Ces deux chercheurs ont pensé que ces nodules étranges provenaient d'une seule cellule, probablement de la moelle osseuse.
En 1966, Friedenstein et ses collègues ont caractérisé les p op i t s d’u e petite population mixte de cellules de la moelle osseuse capable d’adh er au plastique in vitro. Cette populatio i te tait o stitu e de ellules sou hes h atopoï ti ues et d’u e aut e populatio ellulai e, i o ue à l’ po ue, apa le de do e aissa e à des ellules « réticulaires » et à des ostéoblastes. Cette population inconnue correspond à e ue l’o appelle maintenant les cellules souches mésenchymateuses (CSMs). Cette équipe a également o t l’i po ta e de l’i te a tio des C“Ms avec le microenvironnement de la moelle osseuse (ou niche hématopoïétique) mais aussi leur capacité à se différencier en tissu
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Introduction d’o igi e sode i ue. Da s e tai es o ditio s, les CSMs étaient capables de se différencier en ostéoblastes, chondrocytes et adipocytes (Caplan, 1986; Piersma et al., 1985). Dans les années 1990-2000, le pouvoir de différenciation myogénique des CSMs a été démontré (Wakitani et al., 1995), notamment leur différenciation en cardiomyocytes in vivo (Toma et al., 2002; Vacanti et al., 2005). Durant la même période une autre étude a pu mettre en évidence un pouvoir immuno-modulateur des CSMs par surpression de la prolifération des lymphocytes T (Di Nicola et al., 2002). Cette tude a atti pa ti uli e e t l’atte tio du ilieu s ie tifi ue su l’appli atio th apeuti ue des CSMs lors de transplantations allogéniques.
Ces études ont révélé la plasticité et le pouvoir multipotent des cellules souches adultes et ont ouvert les possibilités de thérapies cellulaires.
Avant de faire une description plus exhaustive des différents types de cellules souches, il est important de rappeler les propriétés intrinsèques qui les définissent.
2 Propriétés des cellules souches 2.1 L’auto-renouvellement Les cellules souches sont définies comme étant des cellules indifférenciées dotées de apa it d’auto-renouvellement et de diff e iatio e d’aut es t pes ellulai es. L’auto- renouvellement est un processus par lequel une cellule souche se divise asymétriquement ou symétriquement pour générer respectivement une ou deux cellules filles qui présentent un potentiel de développement similaire à celui de la cellule mère. Les divisions symétriques suppose t ue les ellules filles o se e t les a a t isti ues p op es d’u e ellule sou he (Ulloa-Montoya et al., 2005). La apa it d’auto-renouvellement est essentielle pour les cellules souches pour accroitre leur nombre durant le développement, être maintenues au sein des tissus adultes et rétablir le stock des cellules souches après blessure. L’auto- renouvellement se différencie de la prolifération même si les deux processus sont liés à la division cellulaire. La prolifération est un terme plus générique qui regroupe tous les types de di isio s des ellules sou hes et p og it i es. L’auto- e ou elle e t i pli ue u’au oi s une des cellules filles possède le même potentiel de développement que la cellule mère.
Pour la plupart des cellules souches de mammifères, telles que les cellules souches hématopoïétiques (CSHs) et les cellules souches neurales (CSNs), l'auto-renouvellement est
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Introduction une division avec maintien de la multipotence. Pour les cellules souches qui forment un seul type de cellule fille, par exemple les cellules souches spermatogoniales, l'auto-renouvellement est la division avec la maintenance de l'état indifférencié. La plupart des mécanismes impliqués dans l'auto-renouvellement des cellules souches régulent ceux impliqués dans la prolifération de nombreux types cellulaires (Molofsky et al., 2003; Nishino et al., 2008).
Les ellules sou hes o se e t pe da t de t s lo gues p iodes leu apa it d’auto- e ou elle e t. Il est ie ta li u’à ha ue dupli atio du g o e, des e eu s de le tu e ou des do ages de l’ADN peu e t su e i . Les ellules souches possèdent des mécanismes de surveillance qui détectent les erreurs de réplication et éliminent les cellules dans lesquelles apparaissent ces erreurs. Il y aurait intervention de la protéine p53 bien connue pour son rôle de facteur anti-tumoral et pro-apoptotique, et de la protéine du rétinoblastome (pRb), elle aussi facteur anti-tumoral. Ce mécanisme préviendrait ainsi la formation de tumeur par utatio d’u e ellule sou he et p olif atio de ette ellule ut e MORRI“ON et SPRADLING, 2008).
2.2 Pouvoir de différenciation en plusieurs lignages cellulaires La différenciation est définie comme un changement dans le phénotype cellulaire en raison de l’e p essio de g es sp ifi ues de la fo tio ellulai e sui a t le lig age au uel elle appartient (Gargett, C.E. . Co e ous l’a o s d jà e tio , les cellules souches e t e t da s la oie de diff e iatio pa des di isio s dites as t i ues i pli ua t u’u e seule des deux cellules filles conserve les caractéristiques propres des cellules souches, alors ue l’aut e ellule fille o ti ue da s la oie de la diff e iatio (Ulloa-Montoya et al., 2005).
Il semblerait que l’as t ie soit li e à u e as t ie ol ulai e au sei de la ellule souche en division. Il y aurait une ségrégation asymétrique des protéines, des ARNs, des o ga elles et de l’ADN. Il se le ait gale e t ue le fuseau essai e à la di isio ellulaire soit lui aussi asymétrique (Morrison and Spradling, 2008). E fi l’e i o ement i te ie d ait aussi da s l’as t ie des di isio s. La ellule fille o te ue e t a t da s la oie de diff e iatio est appel e ellule d’a plifi atio t a sitoi e t a sit a plif i g p oge ito ou cellule TA) (Gargett, 2007). Ces cellules TA, aussi appelées, suivant leur stade, cellules progénitrices puis cellules précurseurs, possèdent des propriétés intermédiaires entre les cellules souches adultes et les cellules différenciées : elles ont un potentiel de division limité,
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Introduction u e a se e de apa it à l’auto-renouvellement et donnent naissance progressivement aux cellules différenciées (Figure H-1).
Figure H-1 : Hiérarchie de la différenciation des cellules souches. Les cellules souches subissent des divisions cellulaires as t i ues, e ui leu pe et de s’auto-renouveler ou de se différencier pour donner naissance à des progéniteurs engagés. Ces derniers prolifèrent et donnent lieu à des « cellules amplificatrices de transit » ou (transit amplifying (TA) cells) plus différenciées, qui prolifèrent rapidement et se différencient finalement pour produire de nombreuses cellules fo tio elles diff e i es sa s apa it de p olif atio . D’ap s Ga gett, C.E et al., .
La division asymétrique jouerait aussi un rôle dans la apa it u’o t les ellules sou hes à se ai te i lo gte ps : les utatio s de l’ADN se aie t sp ifi ue e t e o es da s la ellule fille pou sui a t la diff e iatio alo s ue l’ADN o igi al, i tact, serait conservé dans la cellule souche fille respo sa le de l’auto- e ou elle e t. Ce ph o e ’a epe da t pas été décrit dans tous les systèmes (Morrison and Spradling, 2008).
3 Types et potentiels de différenciation des cellules souches humaines : Le pouvoir de différenciation des cellules souches est différent selon le type de cellules souches qui peuvent être totipotentes, pluripotentes ou multipotentes (Laurie, 2004; Takahashi et al., 2007; Thomson et al., 1998) (Figure H-2).
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Introduction
Figure H-2 : La hi a hie des ellules sou hes. Le z gote totipote t fo pa la fusio de l’o ule et le spermatozoïde se divise pour former la masse cellulaire interne (ICM ou inner cell mass) et le tissu extra-embryonnaire (EE ou extra-embryonic) du blastocyste. Lorsqu'elles sont isolées du blastocyste, les cellules de l'ICM peuvent être maintenues in vitro en culture sous la forme de lignées de cellules souches embryonnaires (CSEs) pluripotentes. Au cours du développement de l'embryon, les cellules souches pluripotentes de l'ICM sont de plus en plus restreintes dans leur potentiel de lignage et génèrent des cellules souches multipotentes tissu-spécifiques. Celles-ci incluent des cellules souches épidermiques (cellules souches du follicule pileux) qui forment la peau et les cheveux, des cellules souches hématopoïétiques dans la moelle osseuse qui donnent naissance à toutes les cellules hématopoïétiques, des cellules souches neurales dans la zone subventriculaire du cerveau, des cellules souches gastro-intestinales situées dans la crypte de l'intestin grêle, des cellules ovales qui donnent naissance au foie (non montrées) et des cellules souches mésenchymateuses qui résident dans la moelle osseuse et peuvent former des cellules osseuses, stromales et des adipocytes (non représentées). D’ap s E kfeldt, C.E et al. .
3.1 Les cellules souches embryonnaires (CSEs) : 3.1.1 Les cellules souches totipotentes :
Les cellules souches ont la capacité de se différencier en tous types cellulaires spécialisés. Le nombre de type de cellules spécialisées différents que peut engendrer une cellule souche définit sa potentialité.
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Introduction Les ellules sou hes totipote tes o t la apa it de do e aissa e à ’i po te uel t pe ellulai e o stitua t l’o ga is e hu ai ompris les tissus extra-embryonnaires comme le placenta (Thomson et al., 1998). L’e iste e de es ellules sou hes totipote tes est courte, et dure entre la fertilisation et la formation du blastocyste, lorsque le zygote ou œuf f o d o e e à se di ise jus u’à a oi huit ellules ide ti ues (Figure H-2).
3.1.2 Les cellules souches pluripotentes :
Au uat i e jou du d eloppe e t e o ai e, l’a as ellulai e fo e le lasto ste . Le lasto ste est o stitu de deu ou hes ; une couche externe qui se transforme en tissus extra-embryonnaires et la couche interne qui est un ensemble de 30 ellules e i o ui fo e o t pa la suite l’o ga is e (Eckfeldt et al., 2005) (Figure H-2).
Ces cellules sont pluripotentes et ont le potentiel de se différencier en 200 types ellulai es à l’esse e du o ps hu ai (Laurie, 2004). Ainsi, les cellules souches pluripotentes de la couche interne du blastocyste représente une source pour créer des lignées de CSEs humaines (Laurie, 2004; Thomson et al., 1998). A la différence des cellules souches totipotentes, les ellules sou hes plu ipote tes e peu e t pas t e à l’o igi e d’u t e hu ai puis u’elles sont incapables de constituer les tissus extra-embryonnaires essentiels au développement embryonnaire. Les cellules souches pluripotentes peuvent donc former les trois feuillets germinaux (endoderme, mésoderme et ectoderme) et se spécialiser ensuite en d’aut es t pes de ellules sou hes ue so t les ellules sou hes ultipote tes (Enmon et al., 2002).
3.2 Les cellules souches adultes: On retrouve les cellules souches adultes multipotentes dans plusieurs tissus et organes comme la moelle osseuse, le tissu adipeux, le sang périphérique, le muscle squelettique, l’ pide e, le œu , le foie et le e eau. Ces ellules so t « o ga es-spécifiques », se forment pe da t le d eloppe e t fœtal et pe du e t da s l’o ga is e adulte (figure H-2).
Elles sont indiffére i es a e u e apa it d’auto-renouvellement et une forte prolifération et se différencient en cellules spécialisées avec des fonctions spécifiques (Pittenger et al., 1999). Les cellules souches multipotentes comme par exemple les cellules souches hématopoïétiques, mésenchymateuses et épidermiques, peuvent êtres différenciées in vitro et utilisées en médecine régénérative (Ma, 2010; Macrin et al., 2017). Malgré leur
21
Introduction pouvoir limité de différenciation, les cellules souches adultes multipotentes peuvent être orientées vers plusieurs types cellulaires et facilement manipulées in vitro contrairement aux CSEs do t l’utilisatio est sou e t t s li it e pou des uestio s thi ues. Les ellules souches multipotentes adultes se présentent donc comme de bons candidats pour le traitement de multiples pathologies dans le domaine de la médecine régénérative et de la thérapie cellulaire. Cependant, il est nécessaire et indispensable de bien caractériser et comprendre in vitro leu s a is es d’auto-renouvellement, de prolifération et de différenciation.
Avant de développer plus spécifiquement les cellules progénitrices cardiaques il est important de faire une description plus généraliste (synthétique) des différents types de cellules souches adultes
3.2.1 Les cellules souches hématopoïétiques (CSHs)
Elles font partie des cellules souches adultes de la moelle osseuse les plus connues et les plus étudiées. Les cellules souches hématopoïétiques sont des cellules multipotentes et donnent naissance aux deux lignées myéloïde et lymphoïde des cellules sanguines. Ces cellules ont été utilisées avec succès dans la thérapie cellulaire (Kuznetsov et al., 2001) et peuvent être aussi trouvées dans le sang périphérique ou dans le sang du cordon ombilical des nouveaux- nés. Les CSHs o t t à l’o igi e du d ut des e he hes ode es su les ellules sou hes adultes grâce aux découvertes faites sur leur très forte capacité d’auto-renouvellement et de différenciation en tous les types cellulaires du lignage hématopoïétique (figure H-3).
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Introduction
Figure H-3 : Les cellules souches hématopoïétiques (CSHs). Les CSHs sont dotées d'une capacité d'auto-renouvellement (flèche incurvée) qui maintient leur stock et de potentiel de différenciation multipotent qui permet de produire toutes les cellules du système hématopoïétique mature. À esu e ue les C“Hs se diff e ie t, elles pe de t leu apa it d’auto-renouvellement et leur pouvoir multiple de différenciation devient de plus en plus restreint. Les CSHs donnent naissance à des progéniteurs (CLP, CMP, MEP et GMP) qui s’e gage t da s u p o essus de diff e iatio pour donner à la fin des cellules spécialisées (lymphocyte B, lymphpcyte T, cellules NK etc ... CLP (common lymphoid progenitor); CMP (common myeloid progenitor); GMP, (granulocyte monocyte progenitor); MEP (megakaryocyte erythrocyte progenitor); NK (natural killer). D’ap s Eckfeldt, C.E et al.2005.
Les CSHs peuvent être isolées par prélèvement direct de la moelle osseuse hématopoïétique mais aussi prélevées dans le sang périphérique après stimulation par des cytokines (Sackstein, 2004). Les CSHs de la moelle osseuse expriment à leur surface des marqueurs qui permettent de les identifier comme le CD34, KDR, CD45, AC133. Elles expriment peu les marqueurs THY- 1, KIT et SCA-1. Les CSHs ont la capacité de se différencier en toutes les lignées cellulaires qui composent le sang. Leur pouvoir de différenciation in vivo en cardiomyocytes a été analysé mais les résultats obtenus in vitro sont controversés ; des études ont montré que les CSHs isolées de la moelle osseuse pouvaient exprimer plusieurs facteurs de transcription cardiaques intégrant les protéines sarcomériques (Eisenberg et al., 2003).
Plusieurs études ont suggéré que des cellules isolées de moelle osseuse et donc enrichies en CSHs pou aie t g e le o a de da s des od les a i au d’i fa tus (Agbulut et al., 2003; Jackson et al., 2001; Kajstura et al., 2005; Orlic et al., 2001a). Cependant,
23
Introduction des publications ont montré que la même population de cellules adoptait uniquement un phénotype hématopoïétique après transplantation (Balsam et al., 2004; Murry et al., 2004).
D’aut es st at gies o e la o ilisatio de ellules p u seu s h atopoï ti ues pa du Stem Cell Factor et du Granulocyte-Colony Stimulating Factor ou G-CSF pendant le d oule e t d’u i fa tus o t gale e t do des sultats o t adi toi es (Deten et al., 2005; Orlic et al., 2001b).
3.2.2 Les cellules souches mésenchymateuses (CSMs)
Les cellules souches mésenchymateuses appelées également cellules souches stromales ont été également retrouvées dans la moelle osseuse. Co e ous l’a o s d jà e tio les CSMs de la moelle osseuse ont été décrites pour la première fois par Ernest McCulloch et James Till dans les années 1960. D’aut es he heu s du a t les a es -80 (Friedenstein (1970), Owen (1988), Tavassoli et Crosby (1970), qualifiaient ces cellules de « mechanocytes dérivées de la moelle osseuse » ou encore « des fibroblastes stromaux ». Ce ’est u’à pa ti de 1991 que Caplan nomma ces cellules ; «cellules souches mésenchymateuses ». Les CSMs so t fusifo es et o t la p op i t d’adh e au plastique in vitro. A l’i e se, la plupa t des autres types de cellules souches de la moelle osseuse comme les CSHs ’o t pas ette p op i t d’adh e e au plasti ue (Friedenstein, 1995). Les CSMs peu e t s’auto-renouveler et se différencier en lignage mésodermique (adipocyte, chondrocytes, ostéoblastes et cellules stromales) (figure H-4).
Des études ont montré la capacité des CSMs à se transdifférencier in vitro e d’aut es lignages (ectoderme et endoderme) mais cette transdifférenciation est controversée in vivo (figure H-4). Elles interviennent in vivo lors des processus de réparations des tissus e do ag s o e l’os, le a tilage, le us le, le liga e t, le te do et le st o a (Pittenger et al., 1999; Psaltis et al., 2008). Les CSMs ont pu être isolées à partir de plusieurs tissus comme le sang périphérique (Kuznetsov et al., 1997), le sang du cordon ombilical (Lee et al., 2004), le sang foetal (Noort et al., 2002), la pulpe dentaire (Gronthos et al., 2000), le liquide amniotique I ’t A ke et al., , le poumon (Fan et al., 2005), le foie (Campagnoli et al., 2001), le tissu adipeux (Zuk et al., 2002), l’i testi (Bjerknes and Cheng, 2002) et le follicule pileux (Amoh et al., 2005).
24
Introduction
Figure H-4 : Les cellules souches mésenchymateuses (MSCs). Les MSCs de la moelle osseuse ont la apa it de s’auto-renouveler (flèche incurvée) et à se différencier vers la lignée mésodermique en donnant naissance aux cellules stromales, chondrocytes, adipocytes et ostéoblastes, (flèches o ti ues . D’aut es apa it s de diff e iatio in vitro vers les lignages ectodermique et e dode i ue, o t t do u e t es da s la litt atu e fl hes poi till es . D’ap s U elli, A et al.2008.
U des p o l es d’ide tifi ation des CSMs est l’a se e de a ueu s immunophénotypiques universels qui leur sont spécifiques (Rastegar et al., 2010; Williams and Hare, 2011). Cependant, le comité de la société internationale pour la thérapie cellulaire s’i t essa t au cellules souches mésenchymateuses (the International Society for Cellular Therapy), a bien défini certains critères pour décrire une CSM, qui se résume en leur adhésion au plastique en conditions de culture. De plus une CSM doit exprimer le CD105, CD73 et CD90 et doit être négative pour le CD45, CD34, CD14, CD79, CD19 et HLA-DR et doit se différencier en ostéoblastes, adipocytes et chondrocytes in vitro (Dominici et al., 2006). En général, elle
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Introduction ’e p i e pas le CD , le CD , le CD et le CD (Majumdar et al., 2003). D’aut e pa t, les CSMs sont connues pour être positives pour les peptides de surface SH2, SH3, SH4, le CD35 (trans-membrane protein), le CD73, le CD90 (Thy1), le CD123, le CD117, CD271 et le Stro-3- positive mesenchymal precursor cell (Kuçi et al., 2010). Ces ellules sou hes doi e t d’aut e pa t e p i e des a ueu s e o ai es o e l’O t , le Na og et le ““EA-4 (Gang et al., 2007).
N a oi s, d’aut es t pes ellulai es, o e les CSHs, expriment également certains des marqueurs déjà cités rendant la caractérisation des cellules souches mésenchymateuses plus complexe (Kim and Ahn, 2012). Il en résulte que pour bien distinguer les CSMs des CSHs, une sélection basée sur l'absence des marqueurs hématopoïétiques CD34, CD45 et CD14 serait suffisante (Majumdar et al., 2003).
Les CSM peuvent se différencier en plusieurs types cellulaires. La première différenciation a été réalisée par Friedenstein et ses collaborateurs (1970) qui ont pu isoler et différencier les CSMs en tissus osseux in vitro. Différents groupes ont montré par la suite que les CSMs peuvent se différencier en cellules pancréatiques (Lee et al., 2004) , neuronales (Woodbury et al., 2000), en os (Haynesworth et al., 1992), en cartilage (Yoo et al., 1998), en muscle (Wakitani et al., 1995), stroma de la moelle (Majumdar et al., 1998), tendon et ligament (Young et al., 1998), tissu adipeux (Dennis et al., 1999) et en différents tissus connectifs (Studeny et al., 2004). Les CSMs de la moelle osseuse sont également capables de freiner et « réparer » les altérations pulmonaires (Curley et al., 2012), le diabète (Si et al., 2012), les désordres neurologiques (Edalatmanesh et al., 2011), les maladies rénales (Alfarano et al., 2012) et les blessures hépatiques (Zhao et al., 2012). En plus de leur pouvoir de différenciation en différents lignages mésenchymateux, les CSMs peuvent aussi donner aissa e sous e tai es o ditio s de ultu e à d’aut es ellules sp ialisées comme les cardiomyocytes.
Ces t a au o t pe is de ett e e ide e des ha ge e ts d’e p essio de certains gènes cardiaques comme la chaîne lourde de myosine, la troponine T cardiaque, des facteurs de transcription précoces cardiaques comme NKx2.5 et GATA4 (Reik, 2007). GATA4 est u gulateu ajeu de l’e p essio des g es a dia ues du a t la diff e iatio (Heineke et al., 2007). P se t da s le œu adulte il joue u ôle de gulateu transcriptionnel de nombreux gènes cardiaques comme le facteur natriuretic atrial, le peptide
26
Introduction natriuretic de type B, la chaîne lourde de myosine et la troponine T cardiaque qui sont deux protéines contractiles cruciales dans la fonction musculaire squelettique et cardiaque.
3.2.3 Les cellules souches du tissu adipeux
Des études ont montré que le tissu adipeux contient des cellules souches nommées cellules mésenchymateuses dérivées du tissu adipeux (ADSCs ou Adipose tissue-derived stem cells) (Nakagami et al., 2005). Ce tissu est a o da t, fa ile d’a s et ep se te u e potentielle source de cellules pour des transplantations autologues. Les ADSCs sont multipotentes et sont localisées au niveau du stroma vasculaire du tissu adipeux sous cutané. Ces cellules ont beaucoup de similitude avec les CSMs de la moelle osseuse. Elles seraient positives pour les marqueurs SCA-1 et CD44 et négatives pour les marqueurs KIT, CD11b, CD31, CD34 ou CD45 (Nakagami et al., 2005). Elles présentent un phénotype proche de celui des fibroblastes et peuvent se différencier in vitro en adipocytes, ostéoblastes et chondroblastes. Les ADSCs secrètent de o euses toki es HGF, VEGF, PGF, TGFβ, FGF, ANG-1 et ANG) mais aussi des facteurs angiogéniques comme le VEGF et le HGF. Les ADSC partagent beaucoup de gènes avec les CSMs de la moelle osseuse et expriment des marqueurs hématopoéitiques (CD34, CD133 et ABCG2) (Planat-Benard et al., 2004) suggérant une double populatio d’AD“Cs : elles de t pe h atopoï ti ue et elles de t pe se h ateu .
3.2.4 Les cellules progénitrices endothéliales
Les cellules progénitrices endothéliales (CPEs) sont des cellules circulantes de la moelle osseuse ui side t au sei de l’e doth liu et o t i ue t à la as uloge se et l’ho ostasie as ulai e (Khakoo and Finkel, 2005) (figure H-5). Elles ont été identifiées pour la première fois en 1997 (Asahara et al., 1997) et ont été isolées à partir du sang périphérique comme étant des cellules exprimant le marqueur CD34. Ces cellules seraient natives de la moelle osseuse.
.
27
Introduction
Figure H-5 : Les cellules progénitrices endothéliales (CPEs). Les CPEs peuvent dériver de cellules embryonnaires (hémangioblastes) et de plusieurs tissus adultes (cellules CD14+/ CD34+/CD133+ du sang périphérique, moelle osseuse, paroi vasculaire et myocarde). Les CPEs sont impliquées esse tielle e t da s la ee dothelisatio des aisseau l s s et da s l’a gioge se da s des zo es ischémiques. D’ap s Le i, A., a d Kajstu a, J. .
Les h a gio lastes p se ts pe da t l’e oge se se aie t à l’o igi e des ellules précurseurs des endothéliums (Kubo and Alitalo, 2003; Risau and Flamme, 1995) mais pourraient également provenir directement des CSHs (Kubo and Alitalo, 2003). En effet, les CPEs partagent des marqueurs communs avec les CSHs comme le CD133 et CD34 mais elles expriment en plus le marqueur endothélial FLK-1 (Liao et al., 2007). Les CPEs se présenteraient comme une sous population de CSHs a a t la apa it d’a u i u ph ot pe e doth lial (Liao et al., 2007). Les CPEs sont très peu nombreuses dans le sang périphérique et dans la moelle, limitant leur utilisation (Nakagami et al., 2005). Ces cellules ont été utilisées en thérapie cellulaire pour différentes pathologies comme certaines maladies cardiovasculaires (Kawamoto and Losordo, 2008) et le diabète (Fadini et al., 2010).
28
Introduction 3.2.5 Les ellules sou hes de l’ pith liu i testi al :
Les ellules sou hes de l’ pith liu i testi al fo t pa tie des ellules sou hes pith liales des tissus à e ou elle e t apide et e pos s au ilieu e t ieu . L’i testi a u ôle p ote teu ajeu pa la fo atio d'u e a i e a e le ilieu e t ieu d’où la nécessité de se renouveler en permanence. Ce renouvellement (tous les deux à sept jours) est assuré par la présence de cellules souches qui en se différenciant, donnent différents types cellulaires avec différentes fonctions. Les cellules souches intestinales (CSIs) résident dans les cryptes et expriment à leur surface les marqueurs (MSI-1), CD-24 et KIT (Reya and Clevers, 2005). Elles sont multipotentes et se différencient en quatre types cellulaires : les entérocytes ôle d’a so ptio des ali e ts , les ellules u ipa es ali ifo es p ote tio de la su fa e de l'épithélium par la sécrétion du mucus), les cellules entéroendocrines (sécrétion des hormones peptidiques) et les cellules de Paneth (sécrétion de lysozymes et rôle immunitaire) (Goodell et al., 2015) (figure H-6).
Les entérocytes, les cellules mucipares caliciformes et les cellules entéroendocrines se diff e ie t e ig a t e s l’e t it des ptes et e haut des illosit s, es ellules su isse t l’apoptose et des ua e t da s la lu i e i testinale. Les cellules de Paneth se différencient en migrant vers la base de la crypte. Ces cellules ont une durée de vie plus longue ue les aut es t pes ellulai es a a t d’ t e phago t es pa les ellules e i o a tes.
29
Introduction
Figure H-6 : Les cellules souches intestinales (CSIs). Les CSIs sont localisées au niveau de la base des cryptes de Lieberkühn et sont de deux types : les cellules souches CBC (Crypt base columnar) et les cellules souches intestinales quiescentes (qISC). Les cellules souches CBC prolifèrent quotidienne e t et assu e t la p odu tio des diff e ts t pes ellulai es de l’ pith liu intestinal. Les cellules souches CBC se divisent et produisent des cellules filles progénitrices de deux types ; les cellules TA (transient amplifying) et les cellules progénitrices sécrétrices. Ces cellules progénitrices se différencient par la suite et donnent naissance aux divers types cellulaires de l’ pith liu i testi al e t o tes, ellules ali ifo es, ellules e t oe do i es, ellules de Paneth). Les qISC se divisent rarement sous conditions homéostatiques mais peuvent être induites à produire de nouvelles cellules souches CBC en réponse à des lésions ou à d'autres stimuli. D’ap s Goodell, M.A et al (2015).
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Introduction 3.2.6 Les ellules sou hes de l’ pide e
L’ pide e est u tissu qui se renouvelle constamment par le phénomène de des ua atio . Cette de i e o espo d à l’ li i atio des ellules de la ou he o e ui sont replacées rapidement par les kératinocytes. Il existe ainsi une population de cellules souches multipotentes apa les d’auto e ou elle e t et ui e p i e t des a ueu s sp ifi ues o e la K , des ol ules d’adh sio o e des β -intégrines, des E- adh i es et des β-caténines. Ces cellules souches portent le nom de cellules souches des kératinocytes (CSKs) (Watt, 2002). Ces CSKs donnent rapidement des cellules intermédiaires qui se détachent de la membrane basale et se différencient (Solanas and Benitah, 2013) (figure H-7). On a ainsi des CSKs au niveau de la couche basale associée à des cellules intermédiaires, des cellules intermédiaires dans la couche épineuse, des cellules différenciées dans la couche granuleuse et des cellules mortes dans la couche cornée.
Les CSKs so t issues d’aut es ellules sou hes ultipote tes appel es ellules sou hes de l’ pide e C“Eps). Les CSEps e p i e t les a ueu s CD , le K et la α -intégrine (Mimeault and Batra, 2006). Les CSEps so t à l’o igi e des cellules progénitrices de la matrice du follicule pileux, des cellules progénitrices des glandes sébacées et des cellules de la papille de i ue. A la diff e e des C“Ks ui e do e t aissa e u’au cellules épidermiques, les CSEps se différencient à la fois e ellules de l’ pide e et e ellules p og it i es de la matrice du follicule pileux. En plus des CSKs et des CSEps, la peau contient également des cellules souches pluripotentes épidermiques issues de la crête neurale (eCSCNs). Les eCSCNs ont été découvertes par LI et al. en 2003 chez la souris comme des cellules exprimant la nestine (marqueur des cellules de la crête neurale) et retrouvées en partie au niveau du bulbe du follicule pileux. Les eCSCNs expriment aussi le CD34 et THY-1 et peuvent se différencier en plusieurs lignages cellulaires incluant des neurones, des mélanocytes, des cellules de Schwann et des cellules de Merkel (Mimeault and Batra, 2006) et (Sakaue and Sieber-Blum, 2015). Les eNCSCs semblent être localisées au niveau du bulbe du follicule pileux mais leur localisation change suivant le cycle folliculaire (Li et al., 2003).
31
Introduction
Figure H-7 : Les cellules souches de l'épiderme interfolliculaire. Les cellules souches de l'épiderme interfolliculaire humain expriment des marqueurs spécifiques (intégrines α6 et β1, LRIG1, MCSP et Kératine 15). On a ainsi des cellules souches au niveau de la couche basale associée à des cellules intermédiaires, des cellules intermédiaires dans la couche épineuse, des cellules différenciées dans la couche granuleuse et des cellules mortes dans la couche cornée. LRIG1 (Leu-rich repeats and immunoglobulin-like domains 1), MCSP (melanoma-associated chondroitin sulphate proteoglycan). D’ap s “ola as, G et Benitah, S.A. (2013).
3.2.7 Les ellules sou hes de l’ pith liu pul o ai e
Chez la sou is, l’ pith lium pulmonaire renferme des cellules souches multipotentes capables de se différencier en cellules ciliées et en cellules mucipares des glandes sous- muqueuses (Kim et al., 2005; Lee et al., 2014; Mimeault and Batra, 2006). Ces cellules sont appelées cellules souches broncho-alvéolaires multipotentes ou CSBAs et sont capables d’auto-renouvellement. Les CSBAs sont au niveau de la jonction broncho-alvéolaire (Engelhardt, 2001) et contribuent au maintien des cellules broncho-alvéolaires du poumon. Ces cellules expriment différents marqueurs comme le marqueur « Scgb1a » des cellules bronchiques exocrines de Clara, le marquer « AT2 ou alveolar type 2» et le marqueur CPS (prosurfactant protein C) (Kim et al., 2005). Les CSBAs so t dot es de apa it s d’auto- renouvellement et se différencient en réponse à une lésion pulmonaire en cellules épithéliales
32
Introduction bronchiques en en cellules épithéliales alvéolaire (Lee et al., 2014; Tropea et al., 2012; Zacharek et al., 2011) (figure H-8).
Figure H-8 : Les ellules sou hes de l’ pith liu pul o ai e. Les ellules souches broncho- alvéolaires (CSBAs) se trouvent au niveau de la jonction broncho-alvéolaire et peuvent se différencier en cellules épithéliales bronchiques et en cellules épithéliales alvéolai es. D’ap s Lee et al., (2014).
L’EGF epide al g o th fa to et le “HH “o i hedgehog au i eau de l’ pith liu pul o ai e joue t u ôle i po ta t da s l’ho ostasie tissulai e du pou o e sti ula t la prolifération et la différenciation des CSBAs. Ces facteurs contribueraient ainsi à la réparation de l’ pith liu pul o ai e ap s u e l sio (Mimeault and Batra, 2006). La majorité des recherches sur les cellules souches pulmonaires ont été effectuées chez la souris, mais les mécanismes cellulaires et moléculaires qui contrôlent l'homéostasie pulmonaire et la g atio so t e o e al o p is hez l’Ho e.
3.2.8 Les cellules souches de la cornée et de la rétine
L’ pith liu de la su fa e des eu o p e d la o e, le li e, et l’ pith liu st atifi conjonctival. De par son exposition aux agressions extérieures ce tissu est constamment régénéré. Dans la cornée il existe des cellules souches de l’ pith liu o e C“ECs qui
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Introduction sont localisées plus particulièrement au niveau du limbe dans des cryptes épithéliales (Li et al., 2007; Pajoohesh-Ganji and Stepp, 2005) (figure H-9).
Figure H-9 : Les cellules souches du limbe scléro-cornéen (CSECs). Les cellules souches du limbe scléro-cornéen (SC) sont situées dans la couche basal du limbe oculaire. Au niveau de cette couche épithéliale, il existe aussi des cellules progénitrices (eTAC et lTAC) en plus des mélanocytes (M) et des ellules de La ge ha ’s LC . Les ellules p og it i es p o es eTAC donneraient naissance à des cellules progénitrices tardives (lTAC), qui à leur tour donneraient les cellules post-mitotiques suprabasales (PMC), et enfin les cellules superficielles différenciées (TDC). La membrane basale (BM) sépare l'épithélium du stroma sous-jacent. Ce dernier contient des cellules mésenchymateuses (MC), des nerfs (N) et des aisseau sa gui s BV . D’ap s Li, W et al. (2007).
Les CSECs forment des cellules progénitrices transitoires qui à leur tour donnent des cellules différenciées de la cornée (Li et al., 2007; Pajoohesh-Ganji and Stepp, 2005). Ces cellules souches expriment des marqueurs co e le p , l’ABCG , les α - et β -intégrines, l’EGF-R, le K , l’α-énolase, et le CD71.
U aut e t pe de ellules sou hes e iste aussi au i eau de l’ pith liu iliai e po ta t le nom de cellules souches rétiniennes (CSRs). Les CSRs peu e t s’auto-renouveler et expriment des marqueurs comme la télomérase, la nestine et PAX-6 (Das et al., 2005). La
34
Introduction prolifération et la différenciation des CSRs sont régulées par de nombreux facteurs et voies de signalisation (Das et al., 2005).
3.2.9 Les cellules souches/progénitrices hépatiques
Dans des conditions physiopathologiques, par exemple une infection ou un traumatisme, le foie peut initier un processus de régénération. Le renouvellement hépatique est assuré par les hépatocytes et les cholangiocytes ou cellules des canaux biliaires qui sont des cellules inter-mitotiques pouvant entrer en division après stimulation. Ces deux types cellulaires assurent seulement une régénération à petite échelle lors de lésions mineures.
Des recherches ont révélé la présence de niches pour des cellules souches au sein des canaux de Hering (canaux biliaires dans la région péri-portale). Ces cellules progénitrices hépatiques (CPHs) présentent un phénotype intermédiaire entre les hépatocytes péri-portaux et les cellules des canaux biliaires (Tarnowski and Sieron, 2006). Les CPHs assurent une régénération à grande échelle et se différencient en hépatocytes et en cellules des canaux biliaires (Van Haele and Roskams, 2017) (figure H-10). L’o igi e des CPHs serait soit les hépatoblastes (eux-mêmes issus de cellules précurseurs endodermiques) ; soit des cellules précurseurs endodermiques (Walkup and Gerber, 2006). Les CPHs expriment de manière spécifique le OV-6 (ovalbumine-6) (Tarnowski and Sieron, 2006) mais expriment aussi des marqueurs communs avec les hépatocytes immatures et les cellules des canaux biliaires o e le CK , l’α-f top ot i e αFP , la -glutamyl-t a sf ase, l’al u i e ALB , le CK , et l’OC . Les CPHs sont aussi positives pour des marqueurs hématopoïétiques comme CD34, THY-1, FLT-3 et KIT. Plusieurs facteurs (HGF, EGF, TGF-α, VEGF, SCF, TGF-β, et “DF-1) et voies de sig alisatio s WNT/β-caténine, Notch) sont impliqués dans la régulation de la prolifération et de la différenciation de ces cellules pendant la régénération hépatique. Des études ont suggérés une source extra-hépatique des CPHs que serait la moelle osseuse (Tarnowski and Sieron, 2006).
35
Introduction
Figure H-10 : Les cellules progénitrices hépatiques (CPHs). Les CPHs quiescentes (K19, K7, NCAM, CD133+) prolifèrent après activation et donnent des CPHs (K19, K7, NCAM, CD133+, EpCAM). Ces dernières peuvent se différencier à la fois en hépatocytes et en cholangiocytes, lors de l'embryogenèse et suite à une lésion hépatique. Après une blessure, la différenciation des CPHs dépend du site de la lésion. Après une perte d'hépatocytes, les CPHs a ti es s’e gage t da s u lignage hépatocytaire et donnent naissance à des CPHs (K19-, K7+, NCAM-, CD133-, EpCAM+) suite à l’i hi itio de la oie de sig alisatio Not h. Ces dernières se différencient en hépatocytes matures (K19-, K7-, NCAM-, CD133-, EpCAM-). Après la perte des voies biliaires, les CPHs a ti es s’e gage t dans un lignage cholangiocytaire et donnent des CPHs (K19+, K7+, NCAM+, CD133-, EpCAM+) via l'activation de la voie Notch. Ces CPHs engagées se différencient après en cholangiocytes matures (K19+, K7+, NCAM-, CD133-, EpCAM+). X: inhibition, ++: activation, numb: inhibiteur de la voie Notch. D’ap s Va Haele, M., et Roska s, T. .
3.2.10 Les cellules souches neurales (CSNs) du système nerveux central
Depuis très longtemps, le cerveau était considéré comme un organe dépourvu de régénération avec un stock de neurones qui diminue tout au long de la vie. Mais des études sur les rongeurs dans les années 196 o t l u’il e istait u ph o e de eu oge se dans certaines zones du cerveau adulte de mammifères (Altman, 1963, 1969; Altman and Das, 1965). Plus tard entre 1970 et 1980, cette neurogenèse a été confirmée chez des rongeurs
36
Introduction da s l’hippo a pe et da s la zo e sous-ventriculaire près du ventricule latéral (Bayer, 1982; Kaplan and Hinds, 1977).
Il a fallu attendre les années 1990 pour démontrer que la neurogenèse se produisait gale e t da s le e eau des p i ates et de l’Ho e (Kuhn et al., 1996; Luskin, 1993; Seki and Arai, 1993). La neurogenèse commence précisément dans deux zones du cerveau qui sont le g us de t de tal g us ou DG de l’hippo a pe et la zo e sous-ventriculaire (subventricular zone ou SVZ) (Taupin, 2006). Dans le DG, les nouvelles cellules neuronales sont obtenues au niveau de la zone sous-granulaire (subgranular zone ou SGZ) puis elles migrent da s la ou he des ellules g a ulai es d’où elles se p ojette t da s l’ai e CA de la o e d’A o (Bond et al., 2015) (figure H-11 A).
Da s la “V), les ou elles ellules eu o ales o te ues ig e t jus u’au ul e olfa tif (olfactory bulb ou OB), à travers la voie de migration rostrale (rostro-migratory stream ou RMS), où elles se différencient en interneurones. Dans le cerveau adulte, la majorité de la neurogenèse se fait dans la SVZ et la SGZ (LI et XIE, 2005; TARNOWSKI et SIERON, 2006). Une eu oge se plus « dis te » a t appo t e da s d’aut es zo es du e eau o e le o ps st i et le e e t i ule et l’ai e CA , hez les o geu s, ai si ue dans le néocortex chez les primates non humains (Taupin, 2006).
Les CSNs so t dot es de apa it d’auto-renouvellement et elles sont considérées comme des cellules souches multipotentes donnant naissance aux neurones, aux astrocytes et aux oligodendrocytes (Taupin, 2006) (figure H-11 B). Les CSNs sont aussi les précurseurs des cellules progénitrices neurales (neural progenitor cells ou NPCs) et gliales (glial progenitor cells ou GPCs). Ces deux types de cellules progénitrices sont des cellules indifférenciées et comparées aux CSNs, elles possèdent une capacité de prolifération limitée et ne peuvent pas s’auto-renouveler (Taupin, 2006).
L’isole e t et la a a t isatio in vitro des CSNs ont commencé en 1992 avec les travaux de REYNOLD et WEISS sur la souris. Ces travaux ont montré que les CSNs isolées à partir de la SVZ pouvaient se différencier en neurones, en astrocytes et en oligodendrocytes. Ces cellules avaient la particularité de se développer en neurosphères in vitro en présence de l’EGF.
37
Introduction A
B
Figure H-11 : Les cellules souches neuronales. (A) Vue sagittale du cerveau adulte de rongeur montrant les deux niches ; la SVZ (subventricular zone) et la SGZ (subgranular zone) des cellules souches neurales (NSCs). La SVZ est située le long du ventricule latéral (LV) dans le cerveau antérieur, tandis que la SGZ est située dans l'hippocampe (Hipp) le long de la couche granulaire du gyrus denté (DG). CC : corps calleux ; OB : bulbe olfactif; RMS : courant de migration rostrale ; St : striatum ; CA1 : ai e CA de l’hippo a pe ; CA : ai e CA de l’hippo a pe. (B) Potentiel de différenciation des NSCs. Les NSCs adultes se trouvent dans un état quiescent ou actif en quittant ou en entrant dans le cycle cellulaire, respectivement. Une fois activées, les NSCs peuvent se diviser de manière asymétrique (donnant une NSC et une cellule progénitrice intermediaire IPC) ou de manière symétrique (donnant deux NSCs ou deux IPCs). Les IPCs peuvent être unipotentes (se différentiant en un seul type cellulaire), ou multipotentes (se différenciant en plusieurs types cellulaires . Il est aussi possi le u’u e N“Cs puisse se diff e ie di e te e t e ellules gliales matures (astrocytes). NG2 : eu al/glial a tige . D’ap s Bo d, A.M et al. (2015).
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Introduction La nestine marque les cellules souches neuro-épithéliales et les cellules du système nerveux central durant le développement embryonnaire. En plus de la nestine, les cellules souches fo a t es eu osph es e p i e t aussi d’aut es a ueu s o e LEX/““EA-1, AC133 et NG2 (Tarnowski and Sieron, 2006). D’aut es uipes o t pu isole des NSCs à partir du cerveau adulte et de la oelle pi i e hez de o euses esp es o p is l’Ho e (Li and Xie, 2005; Taupin, 2006). La neurogenèse du cerveau adulte est modulée par de nombreux stimuli environnementaux et selon certaines conditions physiopathologiques (Taupin, 2006). Chez le o geu , l’e e i e aug e te ait la eu oge se da s l’hippo a pe alo s ue l’a a e e t da s l’âge la di i ue ait. L’isole e t so ial, l’al oolis e, le st ess et le a ue de so eil diminuent la neurogenèse. La neurogenèse adulte survient dans les processus physiologiques o e la oi e et d’app e tissage ais aussi da s des conditions pathologiques, comme les pathologies neurologiques et les traumatismes du cerveau (Taupin, 2006).
3.2.11 Les cellules souches musculaires squelettiques
Le muscle strié squelettique renferme des cellules souches bien caractérisées qui assurent son renouvellement et sa réparation lors des lésions. Les cellules souches myogéniques, nommées cellules satellites (satellite cells ou SCs), se localisent entre deux couches de lame basale et expriment des marqueurs comme N-CAM, CD56, la M-cadhérine, PAX-7, MYO-D et MYF- . L’e p essio e es a ueu s a ie selo le stade de différenciation (McCullagh and Perlingeiro, 2015; Zammit et al., 2006) (figure H-12). Les SCs se trouvent dans u tat uies e t ais suite à leu a ti atio pa u sti ulus lessu e, t au atis e, …) ces cellules prolifèrent, fusionnent et se différencient en myofibres (Christov et al., 2007; Hawke and Garry, 2001). La différenciation des SCs en myofibres s’a o pag e de ha ge e ts toplas i ues i po ta ts o e la du tio de l’h t o h o ati e, aug e tatio du atio toplas e/ o au et aug e tatio du o e d’o ga elles i t a ellulai es (Hawke and Garry, 2001; Tarnowski and Sieron, 2006).
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Introduction
Figure H-12 : Les cellules satellites du muscle strié squelettique. Les cellules souches adultes du muscle strié squelettique ou cellules satellites (SCs) peuvent sortir de leur état quiescent sous certaines conditions. La SC quiescente (Pax7+ s’a ti e et se di ise de manière asymétrique donnant naissance à une cellule SC (flèche incurvée) et une cellule SCs (Pax7+, Myf5+, MyoD-). Cette dernière, à son tour, se divise asymétriquement et se diffrérencie en myoblaste (Pax7+, Myf5+, MyoD+). Le myoblaste se divise asymétriquement et se différencie en myocyte (MyoD+, Myogénine). Enfin, les + + + myocytes fusionnent entre eux pour former des myotubes (Desmine , MyH , α-actinine . D’ap s McCullagh, K.J et Perlingeiro, R.C (2015).
L’h poth se d’u e pa atio a dia ue, ap s i farctus, par des cellules satellites de us le s ueletti ue a t test e hez l’a i al et l’ho e. Les sultats o te us o t e t que le potentiel de différenciation in vivo des SCs en muscle cardiaque, après injection de SCs da s des od les a i au d’i farctus, a pu améliorer la fonction cardiaque (Al Attar et al., 2003; Blatt et al., 2003; Horackova et al., 2004).
Chez l’Ho e, l’i je tio de “Cs da s le o a de se le gale e t favoriser la fonction cardiaque (Menasché et al., 2001, 2003; Siminiak et al., 2004). Cependant, les SCs ’adopte t pas de ph ot pe ardiaque mais sauvegardent leur phénotype squelettique (Dorfman et al., 1998; Reinecke et al., 2002).
D’aut e pa t, les otu es fo s ap s i je tio ’ ta lisse t pas de o e io a e les cardiomyocytes environnants (Leobon et al., 2003) ou alors très rarement (Rubart et al., 2004) laissa t pe se ue l’a lio atio de la fo tio a dia ue passe ait pa d’aut es a is es. D’aut es ellules o t pu t e isol es in vitro à partir du muscle squelettique et différenciées en cardiomyocytes contractiles (Winitsky et al., 2005). Ces cellules sont différentes des SCs et ’e p i e t pas de a ueu s de ellules sou hes o e “ a-1 et c-
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Introduction kit. Cette nouvelle population de cellules souche contractile pourrait, selon les auteurs, représenter une alternative intéressante.
3.2.12 Les cellules souches cardiaques
Depuis lo gte ps, le œur des mammifères a été considéré comme un organe post- mitotique dépourvu de tout pouvoir de régénération. Ce dogme a ainsi limité la recherche fondamentale et clinique en cardiologie depuis plusieurs décennies. On pensait alors que suite aux lésions cardiaques, les cardiomyocytes subissaient des hypertrophies cellulaires et ne pouvaient pas être remplacés. Une autre hypothèse propose que pendant la vie embryonnaire, les CSEs a dia ues s’e gage t da s u ph ot pe a dia ue et pe de t définitivement leurs p op i t s de ellules sou hes da s le œu adulte (Anversa et al., 2006). Il est vrai que, suite à un infarctus du myocarde, les cardiomyocytes nécrosés sont remplacés par un tissu cicatriciel fibrotique. Cependant, quelques recherches ont pu montrer que les a dio o tes peu e t se di ise de a i e peu f ue te da s le œur adulte (Beltrami et al., 2001; Kajstura et al., 1998; Quaini et al., 2002; Reiss et al., 1994). Cette découverte de divisions mitotiques cardiomyocytaires a cassé le dogme selon lequel le nombre de cardiomyocytes était défini à la naissance et a éveillé la curiosité des chercheurs sur le fait que ces nouveaux cardiomyocytes dériveraient de cellules souches cardiaques (figure H-13). En effet, plusieu s uipes o t is e ide e l’e iste e de ellules sou hes a dia ues (Cardiac Stem Cells ou CSCs) capables de se différencier en myocytes, cellules musculaires lisses et en cellules endothéliales (Beltrami et al., 2003; Linke et al., 2005; Oh et al., 2003; Urbanek et al., 2005). Cette découverte importante a donné de nouvelles perspectives o e a t la iologie du œu et les mécanismes de son homéostasie tissulaire et de sa régénération. Grâce à ces travaux, le concept de CSCs est né et le tissu cardiaque est désormais d fi i o e u tissu apa le d’auto-renouvellement et les myocytes sont régénérés durant toute la vie de l’o ga is e (Bergmann et al., 2015; Lázár et al., 2017). De même, il a été montré que les C“Cs e s’e gage t pas i e si le e t e se diff e ia t du a t la ie embryonnaire mais elles restent après la naissance apa les d’auto-renouvellement.
41
Introduction A
B
a b
c d
Figure H-13 : Concept des cellules souches cardiaques. (A) La niche cardiaque contient des cellules souches quiescentes qui une fois activées, donnent des cellules progénitrices qui se différencient en cardiomyocytes. Dans des conditions pathologiques, les cellules souches cardiaques activées sont plus nombreuses et forment de nouveaux cardiomyocytes. (B). Cardiomyocytes en division e ouge e p i a t l’α-a ti e da s des œu s de ats fœtau (a), néonatals (b), adultes (c), et hypertrophiés (d). Les encadrés blancs montrent des cardiomyocytes en mitose (indiqués par des flèches). La couleur verte montre les noyaux des cellules (marquage iodide de propidium ou PI) et la couleur bleue montre le marquage des cellules en prolifération Ki67. D’ap s A e sa, P et al.(2006).
42
Introduction Suite à cette nouvelle découverte, plusieurs groupes de chercheurs ont pu isoler des C“Cs à pa ti de œu s adultes e se asa t su l’e p essio de e tai s arqueurs de surface déjà utilisés pou isole des ellules sou hes à pa ti d’aut es o ga es.
Chapitre II : Cellules souches et progéniteurs cardiaques
1 Nature des cellules souches cardiaques Le ph ot pe des C“Cs ’est pas e o e ie d fi i. La o e latu e est i p ise et plusieurs types de cellules cardiaques adultes ont été caractérisés et proposés comme des cellules souches cardiaques (Iancu et al., 2015). Le nombre des CSCs chez différentes espèces, o p is l’Ho e, est estimé à environ 1 CSC pour 8000 à 20000 myocytes (Anversa et al., 2006). Un modèle de classement par hiérarchie de différenciation des CSCs a été proposé (figure H-14). Selon ce modèle, une CSC originelle se divise de manière asymétrique pour donner naissance à une cellule souche fille et une autre cellule fille nommée cellule progénitrice (CPg). Cette CPg à son tour donne une variété de cellules progénitrices plus sp ialis es ; les p u seu s de o tes MPg , u e ellule p og it i e d’e doth liu EPg et enfin, une cellule progénitrice de muscle lisse (SMPg). Ces cellules donnent ensuite un précurseur ; la MPg ui est à l’o igi e d’u e ellule p u seu de o tes MP , la EPg u e ellule p u seu d’e doth liu EP et la “MPg u e ellule p u seu de us le lisse “MP .
Enfin, les précurseurs deviennent des « cellules amplificatrices transitoires » (transient amplifying cells) et se différencient en myocytes matures des cellules endothéliales ou des cellules du muscle lisse des vaisseaux sanguins. Les CSC dans ce modèle sont des cellules lignage-négatives qui expriment uniquement c-kit, MDR1 ou Sca-1. Les progéniteurs expriment des antigènes de cellules souches et des facteurs de transcription de cellules cardiaques mais ne présentent pas de protéines cytoplasmiques spécifiques.
43
Introduction
Figure H-14 : Hiérarchie de la croissance et de la différenciation des cellules souches cardiaques (CSCs). Une CSC se divise de manière asymétrique pour donner naissance à une CSC (auto- renouvellment) et une cellule progénitrice fille (CPg) qui peut être c-kit+, Sca-1+ ou MDR1+. La CPg (GATA4+) est multipotente et peut donner des cellules progénitrices plus spécialisées ; les cellules progénitrices du muscle lisse SMPg (GATA4+ ,GATA6+), les cellules progénitrices de myocytes MPg (GATA4+,Nkx2.5+,MEF2C+ et les ellules p og it i es d’e doth liu EPg GATA +, Ets1+). Ces trois types de cellules progénitrices se spécialisent encore en précurseurs SMPr, MPr et EPr et deviennent des cellules amplificatrices transitoires. Enfin, les trois types de précurseurs se diff e ie t e ellules us ulai es lisses, o tes et ellules e doth liales. D’ap s A e sa, P et al. (2006).
Les précurseurs possèdent des antigènes de cellules souches, des facteurs de transcription et des protéines membranaires et cytoplasmiques typiques des myocytes, des EC et des SMC. Les cellules amplificatrices ont des protéines nucléaires, cytoplasmiques et membranaires des lig ages a dia ues ais so t gati es pou les a tig es de ellules sou hes. A l’heu e actuelle, plusieurs types ou catégories de cellules souches/progénitrices cardiaques sont tudi s. Cette at go isatio est as e selo l’e p essio sp ifi ue de e tai s pitopes de surface. Cependant, la distinction entre les cellules souches et les cellules plus engagées p og iteu s ou ellule a plifi at i e t a sitoi e est sou e t d li ate a l’e p essio de
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Introduction certains épitopes de surface peut être commune entre ces cellules. Ceci complique leur ide tifi atio et leu lassifi atio . Des e p ie es d’isole e t à partir de tissus humains ont montré que différents types de cellules souches/progénitrices étaient présents da s le œu (Guan and Hasenfuss, 2013). Elles expriment différentes protéines qui peuvent permettre de les caractériser comme le facteur de transcription islet-1 (Isl- , l’a tig e-1 des cellules souches (Sca-1) ou encore le récepteur membranaire au facteur de croissance des cellules souches c-Kit, cellules SP (Side Population) etc (Tableau H-1).
Tableau H-1 : P i ipau a ueu s des ellules sou hes a dia ues CSCs . Modifi d’ap s Ia u et al., 2015).
Type de CSCs Positives pour Négatives pour Plus ou moins
c-kit, MDR1, Gata4, TBX5 et CD45, CD34, CD31, KDR Sca-1 c-kit+ NKX2-5 MDR1, CD31, Pdfra, Tcf21, CD45, CD34, Kdr, Isl1, Nkx2-5, c-kit Sca-1+ Gata4, Gata6, Tbx5, Tbx20, Hand1 Hand2 Isl1, Nkx2.5, Flk1, TBX1 CD45, CD31, Sca-1 c-kit Isl1+ Nk . , α“A, MDR , A g , c-kit, CD31, Sca-1, CD45, Gata4 BCRP+ ou SP Vegf, Vcam1, Icam1, Vwf, CD29, Oct3/4, SSEA-3, SSEA-4, Esg1, CD44, capsulin, Meox2, Mef2A, Rex3, SOX2, Utf1, Nkx2.5, Mef2C Hand 1/2, myocardin
2 Types des cellules souches cardiaques
2.1 Les CSCs c-kit positives (CSC c-kit+) C-kit a été identifié dans les années 1980 comme un proto-oncogène dans les cellules de mammifères (Yarden et al., 1987). C-kit ou CD117 est un récepteur (glycoprotéine transmembranaire de 145 kDa) au facteur de croissance SCF (Stem Cell Factor) qui possède une activité tyrosine kinase. Le gène codant pour ce récepteur de 5,1 kpb est situé sur le chromosome 4 humain. La protéine c-Kit est couplée à des voies de signalisations intracellulaires impliquées dans la survie, la prolifération et la différenciation cellulaire (Nigro et al., 2015).
Les CSCs exprimant c-Kit ont été découvertes en 2003 (Beltrami et al., 2003) comme une a e populatio side te da s le œu . Pa e e ple, da s le o a de du at adulte, les C“Cs
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Introduction c-Kit+ sont relativement rares (1 pour 104 myocytes) et de petite taille (un dixième de la taille d’u o te . De e, la f a tio des C“Cs -Kit+ isol es à pa ti de œu s hu ai s sai s est e t e e t fai le et ette f a tio est aug e t e lo s d’u e h pe t ophie a dia ue (Urbanek et al., 2003) ou après un infarctus (Kubo et al., 2008; Urbanek et al., 2005). D’aut es études ont montré que le nombre des CSCs c-kit+ augmente considérablement chez le rat lors de l’h pe t ophie ph siologi ue due à l’effo t ph si ue (Kolwicz et al., 2009; Waring et al., 2014). Les CSCs c-Kit+ expriment plusieurs facteurs de transcription cardiaques (NKX2.5+/-, GATA4+ et MEF2C+) mais elles sont négatives pour les marqueurs du lignage hématopoïétique (LIN-) comme CD31, CD34, CD45, CD20, CD45-RO et CD8 (Barile et al., 2007). Ces cellules sou hes poss de t des apa it s d’auto-renouvellement et peuvent se différencier in vitro en cardiomyocytes, cellules musculaires lisses et cellules endothéliales (Beltrami et al., 2003) (figure H-15).
Figure H-15 : Illustration schématique des cellules souches cardiaques exprimant c-kit (CSCs c-kit+) et de leur pouvoir de différenciation. Les CSCs c-kit+ se trouvent au niveau des quatre chambres cardiaques (majoritairement dans les oreillettes et faiblement dans les ventricules). Les CSCs c-kit+ (Isl-1-, CD45-, CD31-, GATA4+), se différencient in vivo e a dio o tes e p i a t l’ α-a ti e α- actin+), en cellules musculaire lisses et en cellules endothéliales. In vitro et après traitement à la 5- Azacitydine (5-Aza), les CSCs c-kit+ peuvent être différenciées en cardiomyocytes non battants positives pour la troponine-T cardiaque (cTnT+). RA : oreillette droite, LA : oreillette gauche ; RV : ventricule doit ; LV : e t i ule gau he. D’ap s Gua et Hase fuss. .
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Introduction Les cellules CSCs c-kit+/Lin- ep se te t l’u e des p i ipales populatio s de ellules sou hes t ou es da s le œu (Bollini et al., 2011). Ces cellules se localisent préférentiellement dans l’o eillette d oite du œu hez l’adulte et hez l’e fa t (Itzhaki-Alfia et al., 2009; Mishra et al., 2011). Cependant, l’e p essio de -kit ’est pas se seule e t au C“Cs a ette protéine est aussi exprimée par les mastocytes (Kubo et al., 2008), les cellules endothéliales (Castaldo et al., 2008), des cellules souches de la moelle osseuse (Chong et al., 2011), les cellules dendritiques et mélanocytes (Fang et al., 2012), les cardiomyocytes postnatals (Li et al., 2008) etc. A cause de cette expression non spécifique, les CSCs c-Kit+ représentent une population hétérogène. E effet, l’a al se t a s ipto i ue au ou s de la diff e iatio cardiaque des cellules c-Kit+ a l l’e iste e de plusieu s lasses de C“C -kit+; les cellules c-Kit+KDR+ ou VPC (vascular progenitor cells) , les cellules c-Kit+KDR- ou MPC (myocyte progenitor cells) et les c-kit+KDR+CD31+ (se différenciant en cellules endothéliales) (Bearzi et al., 2009; Fang et al., 2012; Tallini et al., 2009). Une autre étude a montré que les CSC c-kit+ expriment des marqueurs mésenchymateux comme le CD105 et le CD29 (Gambini et al., 2011) et peuvent se différencier en adipocytes et en ostéocytes (Itzhaki-Alfia et al., 2009). Il est probable donc que les CSCs c-kit+ isolées in vitro soient contaminées par d'autres types cellulaires (fibroblastes cardiaques, les mastocytes ou les cellules de lignée hématopoïétique). Les données sur l'expression des marqueurs de lignage sont encore plus conflictuelles. Par exemple, des études ont montré que les CSC c-kit+ n'expriment pas tous les marqueurs de lignage cardiaques tels que GATA4, NKX2.5, MEF2C (Bearzi et al., 2007; Boni et al., 2008; D’A a io et al., . De plus, da s les œu s des ou eau-nés et des jeunes enfants, le pourcentage de cellules c-kit+ variait de 5% à 9% et seulement 1% à 3% des cellules c-kit+ étaient positives pour Nkx2.5+ (Mishra et al., 2011). De toute évidence, de nombreux aspects de ces cellules restent à comprendre.
In vitro, les CSC c-kit+ ont des propriétés typiques de cellules souches et certaines études in vivo ont montré que la transplantation de ces cellules améliore la fonction cardiaque chez des od les a i au d’i fa tus du o a de (Ellison et al., 2013). Chez l’Ho e, l’i je tio intra-coronarienne de CSCs c-Kit+ p e ie essai li i ue su l’Ho e de phase I a a lio la fo tio s stoli ue du e t i ule gau he et a duit la taille de l’i farctus chez les patients souffra t d’i suffisa e a dia ue (Bolli et al., 2011; Chugh et al., 2012). Une étude a également montré que la perfusion intra-coronarienne de 20 millions de CSCs c-kit+ dans des
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Introduction œu s des po s e p o o ue au u do age al, h pati ue ou o a dia ue (Keith et al., 2015). Néanmoins, la rétention de ces cellules dans le myocarde reste faible malgré le nombre élevé injecté.
2.2 Les CSCs Sca1 positives (CSC Sca1+)
L'antigène de cellules souches-1 (Sca-1 ou Ly6A) est une protéine à ancre GPI (glycerophosphatidylinositol) de 18 KDa qui appartient à la famille des gènes Ly6 (lymphocyte activation protein-6). La famille des gènes Ly6 contient au moins 18 gènes liés étroitement sur le h o oso e et ui pa tage t plus de % d’ho ologie de s ue e a e “ a-1 (LeClair et al., 1986; Patterson et al., 2000; van de Rijn et al., 1989). Co e d’aut es p ot i es à a e GPI, les protéines Ly6 ont une position membranaire idéale pour réguler ou co-activer des voies de signalisation via des liaisons ligand- epteu ou d’aut es i te actions protéine- protéine. Cependant le mécanisme moléculaire exact par lequel ces protéines agissent reste non élucidé. Sca-1 a été initialement identifié comme marqueur de cellules souches hématopoïétiques murines (Chong et al., 2014; Han et al., 1995) mais son expression est également retrouvée da s d’aut es t pes ellulai es. En effet, plusieurs groupes de chercheurs ont identifié la protéine Sca-1 chez la souris dans plusieurs tissus comme le système squelettique (Short et al., 2001), la glande mammaire (Welm et al., 2002), la prostate (Burger et al., 2005; Xin et al., 2005), le derme (Fernandes et al., 2004; Toma et al., 2001), le muscle squelettique (Gussoni et al., 1999; Lee et al., 2000), le foie (Petersen et al., 2003; Wulf et al., 2003), la moelle osseuse (Gojo et al., 2003) et le œu (Oh et al., 2003; Rosenblatt-Velin et al., 2005). Toutefois, il ’a pas e o e t o t si es populatio s “ a-1 positives sont vraiment des cellules souches tissu-spécifiques. Plusieurs sous-populations de cellules Sca-1+ ont été a a t is es da s des od les u i s e se asa t su l’e p essio de a ueu s de su fa e lignage-spécifique (Valente et al., 2014). Ces sous-populatio s ’e p i e t pas les a ueu s endothéliaux (CD31) et hématopoïétiques (CD45) nommées Lignage négatif (ou Lin-) et montrent un profil mésenchymateux (CD34-, CD29+, CD90+, CD105+ et CD44+). Ces cellules Sca-1+ murines, ont été décrites comme pouvant se différencier en cardiomyocytes, cellules musculaires lisses et cellules endothéliales. De plus, les CSCs Sca-1+ murines expriment faiblement les gènes codant pour les facteurs de transcription cardiaques précoces GATA-4 et NKX2.5 et les protéines sarcomériques (Matsuura et al., 2004).
48
Introduction Il a été montré que l'injection intra-myocardique du facteur de croissance hépatique (HGF) et du facteur de croissance lié à l'insuline (IGF) chez des modèles animaux facilite la migration et la prolifération des cellules Sca-1+ c-kit+, qui semblent se différencier en petits myocytes fonctionnels (Linke et al., 2005; Urbanek et al., 2005).
De plus, après injection intraveineuse des CSCs Sca-1+ da s des od les d’i fa tus murins, il a été mis en évidence dans le myocarde atteint, la présence de cellules différenciées en cardiomyocytes e p i a t l’α-actine sarcomérique et la connexine 43 (Oh et al., 2003). Bien que l'expression de Sca-1 soit limitée aux souris, une protéine de type Sca-1 a été d te t e pa i os opie o fo ale et pa Weste lot da s le œu du hie et de l’Ho e (Leri et al., 2005). Comme Sca-1, cette protéine appartient probablement à la famille des gènes Ly6. Des cellules semblables à Sca-1+ (Sca-1+-like o t t isol es à pa ti du œu humain adulte en utilisant des anticorps Sca-1 anti-souris. Ces cellules Sca-1+-like humaines sont négatives pour le CD45, CD34, CD133 et CD14, et positives pour le CD105, GATA4 et Nkx2.5 (figure H-16). Les CSCs Sca-1+-like hu ai e fœtales et adultes, so t ultipote tes et peuvent se différencier en cardiomyocytes fonctionnels, en cellules endothéliales et en cellules musculaires lisses (van Vliet et al., 2008, 2010). Cepe da t, au u essai li i ue ’a été rapporté avec cette population cellulaire.
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Introduction
Figure H-16 : Illustration schématique des cellules souches cardiaques exprimant Sca-1 (CSCs Sca-1+) et de leur pouvoir de différenciation. Les CSCs Sca-1+ se trouvent majoritairement au niveau des oreillettes, faiblement dans le ventricule droit et elles sont absentes dans le ventricule gauche). Les CSCs Sca-1+ (CD45-, CD34-, CD133-, CD14-, CD105- , GATA4+, NKX2.5+), se différencient in vivo en cellules musculaire lisses et en cellules endothéliales. In vitro et après traitement à la 5-Azacitydine (5-Aza), les CSCs Sca-1+ peuvent être différenciées en a dio o tes atta ts positi es pou l’ α-a ti e α-actin+) et la troponine-I cardiaque (cTnI+). RA : oreillette droite, LA : oreillette gauche ; RV : ventricule doit ; LV : ventricule t Hasenfuss. (2013). gau he. D’ap s Gua e
2.3 Les CSCs Isl-1 positives (CSCs Isl-1+) ISL1 (ISL LIM Homeobox 1) appartient à la famille de facteurs de transcription à homéodomaine LIM qui lie et régule les promoteurs des gènes de l'insuline, du glucagon et de la somatostatine. Une petite population de cellules souches cardiaques exprimant Isl-1 (CSCs Isl-1+ a t ide tifi e da s le œu post atal hez la sou is et hez l’Ho e a e u e localisation majoritaire au niveau des oreillettes (Laugwitz et al., 2005). Les cellules souches cardiaques exprimant Isl-1 semblent générer, en plus des cardiomyocytes matures, une partie du œud si o-auriculaire, des éléments de l'aorte proximale, du tronc pulmonaire, les tiges des deux artères coronaires, les valvules aortiques et pulmonaires, l'endocarde, l’e doth liu vasculaire et le muscle lisse (Moretti et al., 2006). Des analyses de coupes cardiaques provenant du œu fœtal hu ai de 11 à 18 semaines, ont identifié une population mixte de cellules ISL1+, une exprime uniquement Isl-1 et une autre qui expriment Isl- a e d’aut es marqueurs spécifiques de lignage comme Nkx2.5 et TBX1. Les CSCs Isl-1+ se situent principalement dans la région connue sous le nom du second champ cardiaque (oreillette
50
Introduction droite et le tractus d'éjection) (Bu et al., 2009). Juste après la naissance, des CSCs Isl-1+ ont été identifiées chez la souris, le rat et l'Homme. In vitro, ces cellules sont capables de se différencier en cardiomyocytes (Laugwitz et al., 2005). Durant le développement cardiaque, les CSCs Isl1+ jouent un rôle primordial dans la création du ventricule droit, des oreillettes et du t a tus d’ je tio (Cai et al., 2003). Ces cellules sont multipotentes et capables de se différencier en tous les lignages cardiaques (Bu et al., 2009). Cependant, l'expression d'Isl1 dans les progéniteurs cardiovasculaires endogènes est étroitement corrélée avec l'âge. Les tissus o atau et fœtau a dia ues o t des i eau d’e p ession élevés en progéniteurs Isl1+, ais a e l’âge, l’e p essio de Isl est duit à des i eau fai les oi e i e ista ts (Simpson et al., 2012). En outre, les marqueurs de surface des cellules Isl1 adultes n'ont pas été bien définies (Serradifalco et al., 2011) car la plupart des travaux identifiant les progéniteurs Isl1 reposent sur des études de traçage des lignages pendant le développement. Malgré le pouvoir de différenciation multiple des CSCs Isl-1+, leu ua tit li it e da s le œu adulte est insuffisante pour pouvoir envisager des thérapies cellulaires après infarctus de myocarde.
2.4 Les CSCs BCRP+ positives side-population (BCRP+ SP)
Les cellules souches cardiaques BCRP+ “P o t t ide tifi es da s le œu de sou is (Hierlihy et al., 2002) et da s le œu hu ai (Emmert et al., 2013). Les CSCs BCRP+ SP ou “ide Populatio o t t o es ai si a elles o t la p op i t d’e lu e a ti e e t le marqueu d’ADN Hoe hst de leu toplas e, e ui pe et de les s parer des autres cellules par cytométrie de flux. Ces CSCs SP+ sont nommées BCRP+ SP car la protéine BCRP (Breast Cancer Resistance Protein) est responsable du phénotype SP. La protéine BCRP a été identifiée en tant que membre des transporteurs membranaires à ATP binding cassette (ABC). C'est un peptide de 655 acides aminés avec une capacité à extruder une grande variété de composés chimiques à partir des cellules (Hierlihy et al., 2002). Les CSCs BCRP+ SP+ de souris peuvent se différencier in vitro e olo ies de ellules o t a tiles lo s u’elles so t ulti es avec des cardiomyocytes primaires de rat (Hierlihy et al., 2002). Des études ont montré que des cellules cardiaques SP+ de souris expriment un ensemble de marqueurs qui les distinguent des autres types de cellules souches déjà connus. Ces cellules sont positives pour Sca-1, CD31 et CD38, expriment une télomerase active et des facteurs de transcription cardiaques comme MEF2C, GATA-4 et TEF-1 (Oh et al., 2003, 2004). In vitro, les CSCs SP+ de souris se différencient
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Introduction en cardiomyocytes qui expriment Nkx2.5 et des protéines sarcomériques. De plus, après i je tio da s u od le d’i fa tus hez la sou is, es ellules so t et ou es da s le myocarde et se différencient à la périphérie de la zone infarcie (Oh et al., 2004). Dans la population de CSCs SP+ murines, il existe une sous-population positive pour Sca-1 et négative pour CD31 (Pfister et al., 2005). Cette population Sca-1+CD31- qui exprime déjà des marqueurs de cellules musculaires et des cellules endothéliales présentent le plus grand potentiel de différenciation vers le lignage cardiomyocytaire. Différencier les cellules SP cardiaques des CSCs Sca-1+ reste une approche expérimentale difficile et non clairement définie. L'analyse par FACS a suggéré que les cellules SP sont en fait une sous-population des CSCs Sca-1+ (Oh et al., 2003). Par conséquent, il est probable que seules les cellules SP Sca-1+/CD31- soient responsables du potentiel cardiomyogénique observé (Pfister et al., 2005). Une autre étude a montré que les cellules Sca-1+/CD31- de souris isolées par tri cellulaire magnétique se différencient en lignées endothéliales et cardiomyogéniques (Wang et al., 2006). In vitro, la stimulation des cellules Sca-1+/CD31- avec le VEGF entraine une forte expression des marqueurs endothéliaux. La stimulation par la 5-azacytidine et plusieurs facteurs de croissance induit une différenciation cardiomyocytaire. Comme pour les cellules SP Sca- 1+/CD31- décrites (Pfister et al., 2005), la différenciation des cellules progénitrices Sca-1+/ CD31- est favorisée en co-culture avec des cardiomyocytes de rat. Environ 93% des CSCs SP+ sont Sca-1+/CD45-/c-kit- (Oh et al., 2003) mais les CSCs Sca-1+ ne sont pas toutes des cellules SP+ (Noseda et al., 2015). Les CSCs SP+ sont des cellules quiescentes retrouvées dans les tissus adultes, qui sont a a t is es pa l’e lusio spo ta e du olo a t Hoe hst , l’e p essio de la esti e et leu capacité à former des sphères in vitro (Tomita et al., 2005). Fonctionnellement, les cellules CSCs SP+ cardiaques peuvent se différencier en multiples lignages cellulaires (figure H-17). L'analyse transcriptomique réalisée sur les cellules SP de souris a montré la présence de certains marqueurs endothéliaux (par exemple, VEGF, Vcam1, Icam1, Vwf) mais une absence de CD31 (Martin et al., 2004). Tomita et ses collègues, ont montré l'expression de CD29, CD44 à la surface des cellules SP et l'absence de marqueurs de la lignée hématopoïétique (Tomita et al., 2005).
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Introduction
Figure H-17 : Illustration schématique des cellules souches cardiaques exprimant BCRP (BCRP+ ou SP) et de leur pouvoir de différenciation. Les CSCs BCRP+ (c-kit-, Sca-1-, Nkx2.5+) se trouvent dans les oreillettes et les ventricules. Les CSCs BCRP+ (c-kit-, Sca-1-, Nkx2.5+, CD31+) se différencient in vivo en cellules endothéliales alors que les CSCs BCRP+ (c-kit-, Sca-1-, Nkx2.5+, CD31-) se différencient en myocytes exprimant la titine (Titin+). In vitro et ap s t aite e t à l’o to i e o to i , les CSCs BCRP+ (c-kit-, Sca-1-, Nkx2.5+) se différencient en cardiomyocytes non battants positives pour la troponine-T cardiaque (cTnT+). RA : oreillette droite, LA : oreillette gauche ; RV : ventricule doit ; LV : e t i ule gau he. D’ap s Gua et Hase fuss. .
De plus, u e pa tie de es ellules e p i e t des a ueu s d’aut es ellules sou hes cardiaques comme c-kit et Flk1 et Sca-1. Le même groupe a aussi montré que ces cellules sont positives pour GATA4 mais négatives pour Nkx2-5 et Mef2C et peuvent se différencier en cardiomyocytes et en lignages neuronaux.
2.5 Les cellules dérivées des cardiosphères (CDCs)
Les a diosph es so t des ag gats ellulai es de à μ , ui so t g es à pa ti d’e pla ts p o e a t de biopsies cardiaques et cultivés en suspension (Messina et al., 2004; Smith et al., 2007). Ces cardiosphères seraient constituées de CSCs qui résideraient à l’i t ieu de la sphère et de cellules différenciées situées à la couche externe (Messina et al., 2004). Une étude a montré que le micro-environnement tridimensionnel apporté par les cardiosphères protège les CSCs du stress oxydatif et maintient leur état de cellule souche (Wang et al., 2010). Lorsque ces cardiosphères sont cultivées in vitro, elles adhèrent au plastique, deviennent hautement prolifératives, clonogéniques et multipotentes (Smith et al., 2007). Les cellules dérivées de cardiosphères (CDCs) représentent une population cellulaire
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Introduction hétérogène composée de cellules indifférenciées et engagées, exprimant c-kit, Sca-1, CD105, CD90 et CD29 (Messina et al., 2004). Les CDCs peuvent se différencier en cardiomyocytes battants, en cellules musculaires lisses vasculaires et en cellules endothéliales (Tang et al., 2009).
Des études in vivo sur des modèles animaux infarctus, ont montré ue l’ad inistration des CDCs duit la taille de l'i fa tus, a lio e la f a tio d’ je tio du e t i ule gau he et l'hémodynamique cardiaque (Carr et al., 2011; Chimenti et al., 2010; Johnston et al., 2009; Smith et al., 2007). Chez l’Ho e, u essai li i ue de phase , onnu sous le nom de « CADUCEUS », a o t ue l’i je tio i t a-coronarienne de CDCs réduit significativement la masse de la cicatrice après infarctus (8,4 g au cours des six premiers mois et 12,9 g après un a , ais au u e diff e e ’a t o se e o e a t la f a tio d’ je tio du e t i ule gauche (Makkar et al., 2012).
2.6 Les CSCs W8B2 positives (CSC W8B2+)
W8B2 ou MSCA-1 (Mesenchymal Stem Cell Antigen-1) est une phosphatase alcaline non spécifique (TNAP pour tissue nonspecific alkaline phosphatase) (Sobiesiak et al., 2010). Cette enzyme (ALP pour alkaline phosphatase) est présente dans de nombreux tissus humains et possède trois isoformes spécifiques du placenta, des cellules germinales et des intestins et une isoforme tissulaire non spécifique (Devito et al., 2014).
L’e p essio du marqueur W8B2 chez la souris a été retrouvée dans plusieurs populations de cellules progénitrices dans les zones neuronales embryonnaires, postnatales et adultes (Langer et al., 2007). Chez l’Ho e, W B est utilis o e a ueu sp ifi ue des CSEs Ade u i et al., ; O’Co o et al., , des cellules progénitrices du muscle squelettique (Dellavalle et al., 2007) et aussi comme marqueur spécifique des cellules souches mésenchymateuses de la moelle osseuse à haut potentiel prolifératif (Bühring et al., 2007). L’e p essio de W8B2 a également été retrouvée dans les cellules souches se h ateuses d’aut es tissus adultes hu ai s o e le p ioste de la â hoi e (Alexander et al., 2013) et la gelée de Wharton (Devito et al., 2014).
Deux équipes ont rapporté pour la première fois la présence de cellules souches cardiaques exprimant le marqueur W8B2 avec une provenance mésenchymateuse (Aguiar et
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Introduction al., 2011). Depuis, d’aut es he heu s o t pu isole et a a t ise e t pe de ellules sou hes cardiaques exprimant le marqueur W8B2 et confirmer leur origine mésenchymateuse (Reus et al., 2016; Zhang et al., 2015a). En effet, les cellules souches cardiaques exprimant W8B2 (CSCs W8B2+) sont positives pour les marqueurs mésenchymateux (CD29+ ,CD73+ ,CD90+ ,CD105+ et CD106+), négatives pour les marqueurs hématopoïétiques endothéliaux (CD31- ,CD34- ,CD45- ,CD11b- ,CD19- et CD133-), pour le marqueur des fibroblastes cardiaques DDR2 et les marqueurs de CSCs (Aguiar et al., 2011; Reus et al., 2016; Rossini et al., 2011; Zhang et al., 2015a).
Bien que les CSCs W8B2+ aient une origine mésenchymateuse, l'analyse génomique a montré que ces cellules mésenchymateuses cardiaques diffèrent par leur expression génique des cellules mésenchymateuses de la moelle osseuse ou encore les CSCs c-kit+ (Rossini et al., 2011; Zhang et al., 2015a).
De plus, les CSCs W8B2+ expriment des facteurs de transcription spécifiques cardiaques comme GATA4 et peuvent être différenciées en cellules endothéliales, cellules musculaires lisses et en cellules ayant un phénotype cardiaque immature (Zhang et al., 2015a). Ces cellules cardiaques immatures (cardiac-like cells), obtenues après différenciation in vitro des CSCs W8B2+, ne possèdent pas de structures contractiles matures comme celles retrouvées dans un cardiomyocyte mais répondent aux stimulations électriques (Zhang et al., 2015a).
Rossini et ses collègues ont aussi montré que les cellules souches cardiaques mésenchymateuses, comparativement aux cellules souches mésenchymateuses de la moelle osseuse, se différenciaient plus facilement vers le phénotype cardiovasculaire que vers les phénotypes adipogénique et ostéogénique.
Les CSCs W8B2+ possèdent des capacités réparatrices cardiaques importantes lo s u’elles so t i je t es da s des od les u i s d’i fa tus du o a de. E effet, l’i je tio i t a- o a di ue de es ellules à des ats souff a t d’i fa tus h o i ue du o a de a o t u’elles taie t apa les de ig e e s la i at i e fi euse et de se différencier en cardiomyocytes (Rossini et al., 2011). Ces résultats ont été confirmés par les t a au de )ha g et ses oll gues ui o t o t ue l’i je tio i t a-myocardique des CSCs W8B2+ da s des od les d’i fa tus de o a de h o i ue de rats, améliorait la fraction
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Introduction d’ je tio du e t i ule gau he et aug e tait la as ula isatio de la i at i e fi euse ap s trois semaines de transplantation (Zhang et al., 2015a).
Parallèlement à leurs capacités réparatrices, les CSCs W8B2+ possèdent un large sécrétome composé de cytokines et de facteurs de croissance intervenant notamment dans l'a gioge se, la su ie ellulai e, le hi iota tis e, la po se i u itai e, l’i fla atio et le remodelage extracellulaire (Reus et al., 2016; Zhang et al., 2015a).
Il a été également montré que le milieu conditionné issu de cellules souches cardiaques se h ateuse fa o isait l’a ti it a giog i ue des ellules e doth liales hu ai es (microvasculaires et celles de la veine ombilicale), la survie et la prolifération des cardiomyocytes de rats et des cellules souches mésenchymateuse humaines du tissu adipeux et favorisait la différenciation cardiomyocytaire de la lignée myoblastique H9c2 (Reus et al., 2016; Zhang et al., 2015a).
3 Modulateurs de la différenciation in vitro des CSCs adultes en cardiomyocytes
Plusieurs approches expérimentales ont été appliquées pour induire la différenciation des CSCs en cardiomyocytes in vitro. Plusieurs protocoles de différenciation cardiaque existent comme l'utilisation de milieux de culture spéciaux, la co-culture avec des cardiomyocytes néonataux, la stimulation électrique, la stimulation mécanique, des approches pharmacologiques utilisant par exemple l'ocytocine ou la 5-azacytidin, la stimulation par le FGF- 2 ou encore le TGF-β (Pasha et al., 2008; Rosenblatt-Velin et al., 2005; Tran et al., 2014). Divers groupes ont isolé et différencié des CSCs adultes en utilisant des protocoles de différenciation différents (Chamuleau et al., 2009) (Tableau H-2).
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Introduction Tableau H-2 : Protocoles de différenciation cardiaques utilisés pour différents types de CSCs. Modifié d’ap s Cha uleau et al., .
Type de CSCs Protocole de différenciation Gènes cardiaques exprimés après différenciation -Milieu MEM + 10% SVF+dexamethasone Actine a-sarcomérique, myosine c-kit+ -Co-culture avec cardiomyocytes de rats cardiaque, desmine, connexine 43 néonatals
-5-azacytidine Troponine I, a-sarcomerique Sca-1+ -Oxytocine actine, myosine cardiaque, -5-aza + TGF-b MHC (a et b), desmine, connexine 43 Co-culture avec cellules cardiaque dans Troponine, a-actinine cardiaque BCRP+ ou SP un milieu cardiaque spécifique
Co-culture avec cardiomyocytes Troponine T, a-actinine cardiaque Isl1+ néonatals
-Co-culture avec cardiomyocytes de rats Troponine, a-MHC Cardiosphères néonatals -Champs magnétique à très faible fréquence
3.1 La 5-azacytidine
La 5-azacytidine est l'un des agents de déméthylation d'ADN le plus important et le mieux caractérisé (Jüttermann et al., 1994). Elle s’i o po e da s l'ADN et fo e u o ple e covalent et irréversible avec l'ADN méthyltransférase (DNMT) empêchant l'enzyme de méthyler la position 5 des cytosines qui sont regroupées dans les îlots CpG régulateurs (Cheng et al., 2003). Cette modification épigénétique par la 5-azacytidine conduit au démasquage des g es ui e so t pas e p i s e aiso de l’h pe th latio de leu s p o oteu s (Keating, 2009). Bie u’il ait t précédemment montré que la 5-Azacytidine induit une différenciation en cardiomyocytes de cellules souches mésenchymateuses in vitro, son effet sur les CSCs reste peu clair. Concernant les CSMs issues du cordon ombilical, cette différenciation passerait par l’a ti atio des ki ases e t a ellulai es (Qian et al., 2012).
D’aut es t a au o trent que suite au traitement avec la 5-azacytidine, les CSMs de la oelle osseuse so t apa les d’e p i e des a ueu s sp ifi ues a dia ues et p se tent des battements spontanés et un potentiel d'action mesurable, compatible avec un lignage
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Introduction myocytaire (Antonitsis et al., 2007; Naeem et al., 2013; Toma et al., 2002; Xu et al., 2004; Ye et al., 2006).
3.2 Le TGF-b:
Le TGF-β est u fa teu de oissa e ultifo tio el t s i po ta t i pli u da s la différenciation cardiaque des CSEs (Behfar et al., 2002; Slager et al., 1993). Les membres des facteurs de croissance de la famille TGF-β o t t appo t s pou gule la ardiogenèse en induisant la formation du premier champ cardiaque et en régulant les processus morphologiques au cours du développement cardiovasculaire (Azhar et al., 2003; Brand and Schneider, 1995).
Chez les mammifères, il existe trois isoformes de TGF-β1-3 (TGF-β , -β et -β (Schiller et al., 2004). Durant le développement, ces trois isoformes sont présentes mais ont un profil d’e p essio spatio-temporel différent (Pelton et al., 1991). En effet, les trois isoformes de TGF ont montré des profils d'expression spécifiques à différents stades de développement avec une localisation spécifique de TGF-β da s les fi es de l'œil e tode e , de TGF-β dans le cortex de la glande surrénale (mésoderme) et de TGF-β da s l' pith liu o hl ai e de l'oreille interne (endoderme).
De plus, l’e p essio des t ois isofo es au sei d’u e o ga e a ie en fonction du stade e o ai e. Pa e e ple, da s le œu de sou is, le i eau d’e p essio de TGF-β est élevé dans les coussinets atrioventriculaires et faible dans les ventricules au jour 11.5 de développement. Au jour de développement 12,5, le niveau d’e p essio de TGF-β da s le œu est le da s les e t i ules et les o eillettes et fai le da s les oussi ets at io- ventriculaires.
Les protéines de la famille TGF-β se e t de sig au i du tifs pou la fo atio et la différenciation des muscles cardiaques. Le traitement avec du TGF-β e og e a lio e la formation du muscle cardiaque dans des CSEs de souris et des lignées cellulaires de carcinome embryonnaire (Singla et al., 2005; Slager et al., 1993; Zeineddine et al., 2006). Dans le myocarde infarci la famille TGF-β se ait su a ti e (Bujak and Frangogiannis, 2007; Deten et al., 2001). L'implantation de CSMs de la moelle osseuse préprogrammée par le TGF-β da s le o a de l s s’est l e effi a e, elle p o o ue u e g ation cardiaque accompagnée d’u e i du tio de l’e p essio de gènes de différenciation myocardiques (Li et al., 2005).
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Introduction Réciproquement, la perturbation de la voie de signalisation TGF-β via un mutant dominant négatif du récepteur au TGF-β e p he la diff e iatio des a dio o tes (Behfar et al., 2002). L’i hi itio de l'activité du TGF-β duit l'a t du le ellulai e ai si ue l'e p essio de l'inhibiteur des CDK : p21WAF1 et freine l'induction du facteur de transcription cardiaque Nkx2.5. La voie de signalisation TGF-β joue u ôle i po ta t da s le maintien des capacités dites « souches » des cellules souches adultes mais aussi celles des cellules ES (Kitisin et al., 2007; Pucéat, 2007). Les effets observés par le TGF-β so t t s d pe da ts du te ps et de la dose de traitement et seraient différents selon la source et le type de cellules souches (Pucéat, 2007). Il agit positivement sur la différenciation des myoblastes embryonnaires (Slager et al., 1993) alo s u’il a u effet gatif su le p o essus de diff e iation myogénique des myoblastes de lignée C2C12 (Gardner et al., 2011; Massagué et al., 1986).
E su , l’e se le des tudes e es su la diff e iatio des C“Cs adultes humaines montrent clairement que la stimulation par TGF-β i duit et/ou a lio e la différenciation en cardiomyocytes.
3.3 L’a ide as o i ue :
L'acide L-ascorbique (AA), souvent appelé vitamine C, est essentiel à la vie chez l'homme, chez lequel ses propriétés antioxydantes protègent les cellules contre le stress oxydatif (Padayatty et al., 2004). L’AA pou ait t e o sid o e u a teur important dans la p olif atio et la diff e iatio ellulai e. E effet, Il a t o t ue l’AA a ait u effet a tip olif atif asso i à l’i hi itio des g es essai es da s la p og essio du le cellulaire (Belin et al., 2009). De plus, l’AA i hi e la diff e iatio des p adipo tes adultes en adipocytes matures (Rahman et al., 2014). Plusieu s tudes e tes o t o t ue l’AA est capable de reprogrammer des cellules somatiques murines et humaines en cellules souches adultes (Esteban et al., 2010; Stadtfeld et al., 2012; Wang et al., 2011). Cette reprogrammation est médiée par la déméthylation de l'ADN sur des loci spécifiques (Chen et al., 2013).
L'AA favorise la différenciation cardiaque des CSEs (Chan et al., 2009; Sato et al., 2006) et améliore la différenciation cardiaque des cellules souches pluripotentes murines par stimulation de la voie de signalisation Wnt/β-catenine (Ivanyuk et al., 2015). La différenciation des CSEs vers le lignage myogénique serait engagée via son récepteur
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Introduction intracellulaire SVCT2 (Rahman et al., 2017). La diff e iatio pa l’AA i pli ue la oie p MAPK / CREB, probablement stimulée par l'AMPc via l'adénylate cyclase. De e fait, l’AA est utilisé dans plusieurs protocoles de différenciation cardiaque des ESC et des cellules souches pluripotentes induites ou iPSCs (Burridge et al., 2011; Kattman et al., 2011; Yang et al., 2008).
3.4 L’a ide ti oï ue :
L'acide rétinoïque (retinoic acid ou RA) est le dérivé actif de la vitamine A. Le RA régule, par stimulation de ses récepteurs nucléaires (RAR ou retinoic acid receptor), des voies de signalisation qui sont essentielles à la croissance des organes pendant le développement embryonnaire (Duester, 2008; Niederreither and Dollé, 2008). La génération locale de RA implique la rétinaldéhyde déshydrogénase 2 (Raldh2) catalyseur de la deuxième étape d'oxydation dans la biosynthèse du RA. En effet, les embryons de souris déficients pour la Raldh2 (Raldh2 -/-) présentent une carence sévère en AR et des défauts de développement cardiaques (Niederreither et al., 1999, 2003). L’i hi itio de la sig alisatio pa le RA i duit également des défauts de développement précoce cardiaques (Gruber et al., 1996; Hochgreb et al., 2003). En excès, l’a ide ti oï ue p o o ue u la gisse e t du o pa ti e t si o- auriculaire au détriment des tissus ventriculaires chez les embryons de poulets (Osmond et al., 1991; Yutzey et al., 1994) et chez le poisson zèbre (Stainier and Fishman, 1992). Toutes ces études indiquent que le RA est nécessaire en tant que morphogène pour un développement cardiovasculaire normal, mais entraîne des défauts myocardiques si il est présent à des concentrations anormales.
Dans les CSEs, le traitement avec le RA accélère la différenciation cardiaque et améliore le développement des cardiomyocytes ventriculaires (Wobus et al., 1997). Par analogie à la vitamine C, l’effet du RA su la diff e iatio des E“C (soit en cellules pacemaker soit en cellules atriales) est dépendant de la dose et du te ps d’ad i ist atio (Gassanov et al., 2008). Des effets de l’AR e o i aiso a e d’aut es ol ules su la diff e iatio des cellules souches progénitrices in vitro, ont été observés mais les mécanismes moléculaires restent complexes. Récemment, il a été montré que le RA en combinaison avec la 5- azacytidine et le DMSO, favorise la différenciation cardiaque des CSMs humaines dérivées du foie fœtal (Deng et al., 2016). D’aut e pa t, da s les CSMs hu ai es d i es du œu , le RA (en combinaison avec la 5-azacytidine et le phényl butyrate) induit une différenciation de ces cellules vers un phénotype cardiaque immature (Zhang et al., 2015a).
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Introduction 3.5 La dexaméthasone : La dexaméthasone est un glucocorticoïde synthétique, couramment administré à des nourrissons prématurés, afin de réduire l'incidence et la gravité du syndrome de détresse respiratoire (Liggins and Howie, 1972). Cependant, l'exposition aux glucocorticoïdes synthétiques peut être nocive pour d'autres tissus et organes (Davis et al., 2011; Kelly et al., 2012). Une étude récente indique que le traitement des rats nouveau-nés avec la dexaméthasone pendant une période critique du développement cardiaque, diminue la prolifération et le o e total des a dio o tes da s le œu via des modifications épigénétiques (Gay et al., 2015). Cette étude montre également que la dexaméthasone stimule une différenciation terminale cardiomyocytaire prématurée par la répression épigénétique du gène cycline D2.
Ces résultats ont fourni de nouvelles pistes concernant la régulation de la maturation des cardiomyocytes par les glucocorticoïdes. Cependant, les mécanismes moléculaires impliqués durant la différenciation des cellules souches cardiaques en cardiomyocytes en utilisant la dexaméthasone restent non étudiés. Ainsi, les différentes propriétés de la dexaméthasone évoquées ci-dessus conduisent à son utilisation in vitro dans plusieurs protocoles de différenciation de CSCs en cardiomyocytes (Matsuura et al., 2004; Zhang et al., 2015a).
3.6 L’o to i e:
L'ocytocine ou oxytocine, est un neuropeptide composé de neuf acides aminés sécrétés principalement par les noyaux hypothalamiques. L'ocytocine est également produite dans des tissus p iph i ues o e l’ut us, le pla e ta, l’a ios, le o ps jau e o pus luteu , le testi ule et le œu (Gimpl and Fahrenholz, 2001). Elle a longtemps été reconnue comme étant principalement impliquée dans la régulation des fonctions reproductives, telles que l'induction des contractions utérines, le réflexe d'éjection du lait et l'ovulation (Gimpl and Fahrenholz, 2001). D’aut es ôles de l’o to i e o t t tudi s ota e t da s la gulatio de différentes fonctions et comportements (comportement sexuel et maternel, la mémoire, la cognition, la tolérance, les fonctions cardiovasculaires etc.) (Bussolati and Cassoni, 2001). L'ocytocine est également considérée comme régulateur positif et négatif de la prolifération cellulaire dans différents tissus (Cassoni et al., 2001). Cette hormone administrée en excès hez le fœtus pe tu e le d eloppe e t a dia ue hez le at (Schriefer et al., 1982). Elle
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Introduction régulerait également la différenciation. En effet, le nombre de récepteu s à l’o to i e augmente à partir du 7ème jour de gestation, le jour où la différenciation cardiaque o e e hez l’e o de sou is (Mukaddam-Daher et al., 2002). Chez l’adulte, da s l'i fa tus du o a de i duit e p i e tale e t hez les ats, l’appo t o ti u d’o to i e améliore la guérison cardiaque, le travail cardiaque, réduit l'inflammation et stimule l'angiogenèse (Gutkowska et al., 2014).
En résumé, l'ocytocine est décrite comme étant un puissant inducteur de différenciation cardiomyocytaire dans les CSEs et les CSCs adultes de souris (Matsuura et al., 2004; Paquin et al., 2002).
Chapitre III : Physiologie des cellules souches /progéniteurs cardiaques
1 Le calcium : 1.1 Le calcium dans les cellules souches:
Dans toutes les cellules et particulièrement dans les cellules somatiques de mammifères cet ion divalent joue un rôle fondamental dans les processus de prolifération et la différenciation. Cependant le rôle du calcium da s les ellules sou hes ’a t tudi ue depuis quelques années (Heubach et al., 2004; Kawano et al., 2002). Cette recherche a suscité un intérêt important dans le domaine car les données suggèrent que la signalisation calcique est liée à la prolifération et à la différenciation cellulaire, deux fonctions fondamentales des cellules souches.
Le calcium (Ca2+) est un cation ubiquitaire qui contrôle de nombreux processus cellulaires tels que la prolifération, la différenciation cellulaire, et l'apoptose. Le mécanisme général de la signalisation calcique est relativement simple et repose sur les variations spatiotemporelles de cet ion (calcium libre). Dans les cellules eucaryotes, la concentration de calcium intracellulaire [Ca2+]i au repos est comprise entre 50 et 100 nM et peut atteindre entre 1 et 10µM suite à une stimulation. Les composants moléculaires du réseau de signalisation Ca2+ peuvent être divisés en plusieurs groupes selon leur fonction : il existe des canaux calciques de la membrane plasmique qui permettent l'entrée de Ca2+ dans la cellule (comme les canaux calciques indépendants et dépendants du voltage), des canaux de libération calcique localisés aux niveaux des stocks intracellulaires (comme les canaux sensibles à l’i ositol t iphosphate IP et à la ryanodine), des pompes et des échangeurs Ca2+ (comme la
62
Introduction pompe PMCA (pour plasma membrane Ca2+ ATPase) et SERCA (sarco/endoplasmic reticulum Ca2+-ATPase), l’ ha geu Na+/Ca2+) qui réduisent la concentration du calcium cytosolique et/ou favorisent sa recapture dans les stocks intracellulaires; et enfin de nombreux senseurs cytoplasmiques (comme la calséquestrine, la calmoduline, le phospholamban ou encore la calcineurine A) qui traduisent les signaux calciques en activité cellulaire.
Plusieurs paramètres caractérisent les signaux calciques: leur origine, leur localisation, leur fréquence, leur amplitude et leur cinétique. Ainsi, en fonction de la nature de ces signaux, la ellule pa l’i te diai e de p ot i es lia t le al iu a la o e u e po se appropriée (Berridge et al., 2000).
1.1.1 L’a tivit al i ue spo ta e da s les ellules sou hes:
Les oscillations calciques spontanées ont été observées à la fois dans les cellules excitables et non-excitables et elles sont importantes pour le développement embryonnaire. Les oscillations calciques contribuent à la régulation de plusieurs processus tels que la fertilisation, la prolifération cellulaire, la sécrétion, la différenciation neuronale, la croissance axonale, la prolifération et la migration neuronale etc. (Clapham, 2007; Montoro and Yuste, 2004).
Bie u’elles soie t des ellules dites « non-excitables », les cellules souches adultes expriment certains canaux ioniques activés par le voltage (Heubach et al., 2004; Zahanich et al., 2005). Une étude réalisée sur les CSEs et les CSMs a montré que ces deux types cellulaires e po daie t pas au sti ulatio s pa le gluta ate, le GABA, l’o to i e ou la dépolarisation confirmant leur non-excitabilité (Forostyak et al., 2013).
Cependant, la majorité des cellules souches ont généré des [Ca2+]i transitoires après sti ulatio pa l’ATP ; % des CSEs, 90% des CSMs du tissu adipeux et 62% des CSMs de la moelle osseuse (Kawano et al., 2006). La majorité des CSMs ont des récepteurs purinergiques fonctionnels (Faroni et al., 2013; Kotova et al., 2014) de type P2X pour les CSMs du tissu adipeux et de type P2X et P2Y pour les CSMs de la moelle osseuse (Coppi et al., 2007).
Les transitoires [Ca2+] spontanés se produisent principalement au cours des premiers stades de la différenciation des précurseurs neuronaux et régulent la croissance des neurites et l'apparition du phénotype GABAergique (Ciccolini et al., 2003). L'activité [Ca2+] spontanée a été observée dans 31% des précurseurs neuronaux dérivés des CSEs humaines et elle est
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Introduction médiée par l'influx Ca2+ via les VGCC HVA (pour High-voltage-activated Voltage-gated calcium channel) (Forostyak et al., 2013). L’i hi itio des t a sitoi es [Ca2+] spontanés (médiés par les VGCC de type L et des canaux de type TRPC1) entraine une réduction significative de la prolifération dans les neurones post-mitotiques dérivés des CSEs humaines (Weick et al., 2009). L'activité [Ca2+] spontanée et synchronisée enregistrée dans les progéniteurs neuronaux dérivés des CSNs fœtales hu ai es se ait d pe da te des jo tio s gap de t pe connexine 43 et des VGCC (Jäderstad et al., 2010). En effet dans ces cellules neuronales, l'inhibition des jonctions gap annule l'activité Ca2+ spontanée et la prolifération cellulaire (Malmersjö et al., 2013).
Les CSMs de la moelle osseuse possèdent également des oscillations [Ca2+] spontanées et des transitoires calciques (Kawano et al., 2003). Dans les CSMs de la moelle osseuse humaines, les transitoires [Ca2+] spontanés résultent de la libération calcique des stocks du réticulum endoplasmique (ER) médiée par IP3 (Kawano et al., 2003, 2006).
En résumé, les oscillations calciques spontanées se produisent dans plusieurs types cellulaires; dans les CSEs, elles dépendent de l'influx Ca2+ via la membrane plasmique, alors que dans les cellules souches adultes, elles sont déclenchées principalement par la libération du Ca2+ depuis le RE. Les recherches dans ce domaine et plus particulièrement sur les cellules sou hes adultes so t peu o euses. Les d ou e tes da s l’a e i pou aient aider à la compréhension des mécanismes et du rôle de ces oscillations dans la prolifération et la différenciation.
1.1.2 Canaux VGCC et signalisation calciques
Les canaux Ca2+ voltage-dépendant (Voltage-Gated Ca2+ Channels ou VGCC) représentent la principale voie d'entrée de Ca2+ dans les cellules excitables. Les VGCC ont été lass s e deu g oupes p i ipau : les a au à haut seuil d’a ti atio High Voltage- Activated channels ou HVA) qui comprennent les canaux de type L, N-, P / Q et R et les canaux à bas seuil d’a ti atio Lo Voltage-Activated channels ou LVA) ou canaux de type T (Catterall and Swanson, 2015; Wang et al., 1999b). L'expression du VGCC de type L et T a été identifiée dans de nombreux types de cellule souches.
En particulier, ils ont été détectés au niveau protéique dans les CSMs du tissu adipeux (Bai et al., 2007; Jang et al., 2010) et dans les CSMs de la moelle osseuse (Heubach et al., 2004;
64
Introduction Kawano et al., 2002; Zahanich et al., 2005). Certains travaux montrent que la modulation des canaux de type T qui se produit pendant la progression dans le cycle cellulaire pourrait contribuer à la maintenance de la capacité d'auto-renouvellement des CSEs de souris (Rodríguez-Gómez et al., 2012). L'activation des VGCC LVA serait à l’o igi e des os illatio s calciques dans les progéniteurs neuronales dérivés des CSEs suggérant leur intervention dans le processus de prolifération cellulaire (Malmersjö et al., 2013). Les stocks calciques impliqués dans ces oscillations induites dans les CSEs et les CSMs avant différenciation font intervenir principalement les stocks calciques sensibles aux IP3 couplés aux vecteurs calciques membranaires P2x,y et VGCC. Les VGCC favorisent la différenciation des CSEs ainsi que les CSMs adultes de différentes origines (Forostyak et al., 2016) (figure H-18). En effet, au cours de la différenciation neuronales des CSEs, ces dernières commencent à exprimer les canaux calciques (L-VOCC, N-VOCC, P/Q-VOCC et R-VOCC). Les CSMs (du tissu adipeux et de la moelle osseuse) quand elles sont différenciées en plusieurs lignages (neuronal, adipogénique et ostéogénique) expriment les canaux calciques L-VOCC et T-VOCC (pour les CSMs du tissu adipeux) et les canaux calciques P/Q-VOCC (pour les CSMs de la moelle osseuse). En particulier, il a été démontré que la différenciation neuronale des CSEs dépend de la coopération entre les canaux calciques VGCC de type L et les canaux de libération calcique intracellulaire de type RyR2 (Yu et al., 2008) (figure H-18).
Le signal calcique spontané ou induit observé pendant la différenciation jouerait un rôle fo da e tal da s l’e p essio de e tai s g es ota e t ceux impliqués dans le cycle e du al iu . L’appa itio des epteu s à la a odi e et de diff e ts a au al i ues t pes N, P/Q, R, T, L e t e aut es se ait o te po ai e à l’ olutio des p op i t s du sig al calcique.
65
Introduction
A
B
C
Figure H-18 : Illust atio s h ati ue de l’e p essio fo tio elle des a au et epteu s calciques au cours de la différenciation des ESCs (A), des AMSCs (B) et des BMSCs (C). Les uESCs expriment les canaux (T-VOCC), les récepteurs (P2X2,4,5,7 et P2Y1,2,6) et les récepteurs (InsP3 R1-3). Au cours de la différenciation, les pESCs commencent à exprimer les canaux calciques (L-VOCC, N- VOCC, P/Q-VOCC et R-VOCC), les récepteurs (P2X2,3,4,5,7 et P2Y1), les récepteurs (RyR1,2,3), la SERCA et une augmentation du [Ca2+]i a o pag e de l’appa itio d’os illatio s al i ues. Les uAM“Cs expriment les récepteurs P2X, les récepteurs AVP-V1, les récepteurs OT,les récepteurs InsP3R et présentent des oscillations calciques. Au cours de la différenciation, les pAMSCs commencent à exprimer les récepteurs P2Y, les canaux calciques (L-VOCC,T-VOCC), la SERCA et les récepteurs 2+ (RyR) avec une augmentation [Ca ]i. Les uBMSCs expriment les récepteurs (P2X, P2Y1,2), les canaux calciques (L-VOCC) ,les récepteurs AVP-V1a,les récepteurs InsP3R , la SERCA et présentent des oscillations calciques. Au cours de la différenciation, les pBMSCs commencent à exprimer les récepteurs OT, les récepteurs (P2X7, P2Y1), les canaux calciques (P/Q-VOCC), les récepteurs RyR avec une augmentation [Ca2+]i. D’ap s Fo ost ak et al., (2016). u: undifferentiated ; p :pre- differentiated ;ESCs : embryonic stem cells ; AMSCs : adipose-derived mesenchymal stem cells ; BMSCs : bone-marrow derived mesnchymal stem cells ; P2 :récepteur purinergique ;OT :récepteur à l’o to i e,AVP :récepteur à la vasopressine ;VOCC :canal calcique voltage 2+ dépendant ;RyR :récepteur à la ryanodine ;InsP3R : epteu à l’IP ; [Ca ]i :concentration calcique intracellulaire ; SERCA : Ca2+-ATPase du réticulum sarco-endoplasmique.
66
Introduction 1.1.3 Les stocks calciques intracellulaires dans les cellules souches:
Le réticulum endoplasmique (ER) est le principal organe de stockage de Ca2+. Parallèlement, deux mécanismes majeurs de libération de Ca2+ réticulaire existent via les récepteurs à la ryanodine (RyR) et les récepteurs au 1,4,5-triphosphate d'inositol (InsP3). Le remplissage des stocks calciques « vidés » est assu pa l’e iste e d’u e po pe Ca2+-ATPase (SERCA).
La cascade de signalisation métabotropique PLC/InsP3 a été démontrée comme la voie principale induisant la libération de Ca2+ de l'ER dans différents types de cellules souches. Des tudes o t o t ue seuls les epteu s à l’I sP , et o les R R, so t fo tio els da s les ESC de souris (Yanagida et al., 2004); dans les CSMs humaines du tissu adipeux (Kotova et al., 2014; Tran et al., 2014) et dans les CSMs humaines de la moelle osseuse (Kawano et al., 2002). La oie de li atio al i ue PLC/I sP este fo tio elle uelle ue soit l’o igi e ou le stade de différenciation, ce qui laisse à penser que cette voie est conservée dans toutes les cellules souches. Par exemple, les CSES et les MSC différenciés en cardiomyocytes, en adipo tes ou e eu o es, poss de t toutes des epteu s fo tio els à l’I sP (Kawano et al., 2006; Resende et al., 2010; Sedan et al., 2008; Tran et al., 2015). Cependant, les récepteurs à la ryanodine sont peu caractérisés dans les cellules souches, même si ils apparaissent lors de la différenciation. Par exemple, les cellules neuronales et cardiaques dérivées des CSEs ou des CSMs, expriment des RyR fonctionnels (Forostyak et al., 2013; Resende et al., 2010). Des tudes o t o t u’il y a un lien fonctionnel entre les RyR type2 et les VGCC de type L et que cela est important dans la différenciation neuronale (Yu et al., 2008).
1.2 Le calcium dans les cellules souches/progéniteurs cardiaques:
Le al iu joue u ôle i po ta t da s le œu e a ti a t les p o essus de oissa e (Berridge et al., 2000; Frey et al., 2000) et en modulant le comportement mécanique des cardiomyocytes (Bers, 2002; Houser and Molkentin, 2008).
A l’heu e a tuelle, les tudes su l’a ti it et la sig alisatio al i ue da s les C“Cs so t rares. Ferreira-Martins et ses collègues ont montré pour la première fois que les CSC c-kit+ humaines possèdent des oscillations calciques spontanées et que ces dernières jouent un rôle essentiel dans la régulation de la prolifération cellulaire (Ferreira-Martins et al., 2009). Ces
67
Introduction oscillations intrinsèques se produisent indépendamment du couplage avec des cardiomyocytes ou de la présence de Ca2+ extracellulaire. Ces résultats ont été confirmés dans les œu s de sou is t a sg i ues da s les uelles l’EGFP (pour enhanced green fluorescent protein) était sous le contrôle du promoteur c-kit. Ces oscillations calciques ont été régulées par la libération calcique depuis l'ER par l'activation des IP3R et la réabsorption du Ca2+ par la SERCA. Les IP3R et les SERCA ont été fortement exprimés dans ces cellules alors que les RyR n'ont pas été détectés.
D’aut e pa t, les C“Cs -kit+ exprimaient des canaux SOC (Store-Operated Channel ou canaux calciques activés consécutivement à la déplétion des stocks de Ca2+ du réticulum endoplasmique) et la pompe Ca2+ de la membrane plasmique. Bien que ces canaux et pompes soient fonctionnels, ils n'ont aucun effet direct sur les oscillations de Ca2+. Néanmoins, la fréquence des oscillations calciques peut être significativement augmentée par l'ATP et l'histamine via les epteu s pu i gi ues et les epteu s à l’hista i e de t pe .
D’aut e pa t, il appa ait ue es oscillations calciques sont couplées avec l'entrée des cellules dans le cycle cellulaire et l'incorporation de BrdUrd. L'induction des oscillations calciques dans les CSCs c-kit+ a a t leu i je tio i t a o a di ue da s des œu s i fa is de souris, amélio e ait la g effe et l’e pa sio de es ellules (Ferreira-Martins et al., 2009). Lors de la différenciation des CSCs en cardiomyocytes, la famille des facteurs de croissance FGF et TGFβ joue u ôle ajeu dans lequel intervient le signal calcique (Tonelli et al., 2012) (figure H-19).
L'activation des récepteurs TGF-ß sti ule l’a ti atio de la tat-associated kinase (TAK), une protéine qui appartient à la voie MAPK. Le TAK agit sur les facteurs de transcription ATF2 et CREB via la voie MAPK sensible au Ca2+ (Park et al., 2009). L'ATF2 peut également se lier aux Smads pour favoriser l'expression des facteurs de transcription responsables du développement du phénotype cardiaque.
Wnt11 participe également au processus de différenciation cardiaque, en agissant sur des voies de signalisation dépendantes du Ca2+ médiées par la Protéine kinase Ca2+/calmoduline-dépendante (CaMK-II), la proteine kinase C (PKC) et les c-Jun N-terminal kinases (JNK) (Biteau et al., 2008).
68
Introduction
Figure H-19 : Voies de signalisations majeures impliquées dans le maintien de la pluripotence ou de la favorisation de la différenciation des cellules souches cardiaques (CSCs). Le calcium (entouré e ouge i te ie t e a al de la oie W t/β-catenin canonique (médiée par Wnt 1,3,8) mais également en amant de Wnt 11 (voie Wnt non canonique dépandante du calcium). La CamK II, intervient par la suite pour maintenir la multipentence ou la pluripotence des cellules souche. Dans la différenciation des CSCs en cardiomyocytes, la fa ille des fa teu s FGF, BMP et TGFβ so t les principaux régulateurs. L'activité de TAK (une protéine appartenant à la voie MAPK), est stimulée pa l'a ti atio des epteu s au TGFβ. La TAK agit su les fa teu s de t a s iptio o e ATF via la voie MAPK sensible au Ca2+. L'ATF2 peut également se lier aux Smads pour promouvoir l'expression des facteurs de transcription responsables du développement du phénotype cardiaque. La voie ERK est activée par les FGF via la protéine Ras pour favoriser essentiellement la prolifération cellulaire. . D’ap s To elli et al.,
Les propriétés des cellules souches cardiaques (différenciation, auto-renouvellement, p olif atio , ig atio so t ide e t o ditio es pa d’aut es p o essus ol ulai es que ceux décrits plus haut. En effet, au stade de progéniteur et au cours de la différenciation de cellules souches cardiaques, il apparait un nombre significatif de protéines membranaires qui incluent les canaux ioniques.
69
Introduction 2 Les canaux ioniques :
Comme nous l’a o s a o d su i te e t da s le hapit e p da t, les signaux bioélectriques générés par les canaux ioniques jouent un rôle crucial dans la genèse de l’e itatio le t i ue et da s la o du tio des sti ulatio s da s les ellules e ita les. Da s les cellules non-excitables, les canaux ioniques interviennent dans différents processus ellulai es o e la p olif atio , la ig atio et l’apoptose (Berridge et al., 1998, 2000; Orrenius et al., 2003). E effet, il a t o t u’u e sti ulatio électrique conditionnante (de 1 Hz pendant 7 à 14 jours) sur des progéniteurs cardiaques humains, fa o ise l’e p essio de protéines membranaires et structurales (ex : Troponine I, SERCA2 Cx43, alpha-actine) ; favorisant leur potentiel phénotypique cardiovasculaire (Llucià-Valldeperas et al., 2014).
Plusieurs études ont montré que les cellules souches expriment différents canaux ioniques. Ces derniers sont exprimés de manière hétérogène et dépendent du type de cellule souche. Le rôle de ces canaux dans les cellules souches reste peu étudié mais les données dispo i les o t e t u’ils so t fo da e tau da s la gulatio de la p olif atio , la différenciation et la migration.
De nombreux courants ioniques ont été caractérisés dans les cellules souches; ils comprennent des courant potassiques rectifiants retardés voltage-dépendant ou IKDR (codé
+ 2+ par différents gènes KV), des courants K activés par le Ca intracellulaire ou KCa (BKCa, KCa de grande conductance, IKCa; KCa de conductance intermédiaire et SK4, KCa à petite conductance
+ + comme le SK1,2,3), le courant transitoire sortant K (Ito) , le courant K rectifiant entrant (IKir), le ou a t a ti pa l’h pe pola isatio Ih a au HCN et modulé par les nucléotides cycliques intracellulaires et non sélectif aux cations, différents courants chlorures (ICl), le courant sodium dépendant du voltage (INa), les courant calciques de types T et L (ICaT ,ICa.L) et les courants TRP (transient receptor potential ) perméables aux cations (Li and Deng, 2011).
Tous ces courants étaient présents de manière hétérogène dans les cellules ES, les CSMs de différentes origines (moelle osseuse, tissu adipeux et sang du cordon ombilical humain), les cellules progénitrices neurales ou les cellules progénitrices cardiaques.
2.1 Les canaux ioniques dans les CSEs:
Il a été rapporté que les CSEs qui co-expriment les courants IKDR et BKCa sont retrouvés dans 52% des cellules CSEs de souris et 100% des cellules CSEs humaines (Wang et al., 2005).
70
Introduction
Les IKDR des cellules CSEs de souris sont codés par les gènes KV1.1, KV1.2, KV1.3 et KV1.6 dans des cellules CSEs alors que les IKDR des cellules ES humaines sont codés par les gènes KV7.2 et
Kv9.3. De plus, un courant Ih (codé par le gène HCN3) est présent dans 23% des cellules CSEs de souris mais absent dans les cellules CSEs humaines. De même, les courants K rectifiant entrant (IK1) responsables de la stabilisation du potentiel de membrane de repos n'étaient pas présents dans les CSEs de souris (Wang et al., 2005).
2.2 Les canaux ioniques dans les CSMs:
La plupart des CSMs humaines de la moelle osseuse possèdent des courant KCa et IKDR
(Heubach et al., 2004; Li et al., 2005). Le courant KCa dans les CSMs de la moelle osseuse est codé par le gène MaxiK (KCa1.1 ou Slo), comme le montrent plusieurs études (Heubach et al., 2004; Kawano et al., 2003). De plus, des courants sodiques tetrodotoxine (TTX) sensibles
(codés par NaV1.7), des courants Ito (codés par KV1.4 et KV4.2) et des courants ICa.L (codés par
CaV1.2) sont présents dans une petite population (29%, 8% et 15% respectivement) de CSMs humaines (Li et al., 2005).
Des courants IKCa (codé par KCa3.1), des courants Cl- sensibles au volume (codé par Clcn3) et des courants IKir (codé par Kir2.1), sont présents dans les CSMs de la moelle osseuse de souris (Tao et al., 2007). Le p ofil d’e p essio des a au io i ues da s les CSMs de souris est différent de celui des cellules ES de souris, ce qui suggère que l'expression du canal ionique peut dépendre de l'origine de la cellule souche. Il a été constaté que dans les CSMs de rat, plusieurs courants ont été caractérisés; des courants INa TTX sensibles (16% des cellules) ; Ito
(10% des cellules) ; ICa.L (8% des cellules), IKDR (91% des cellules) et des BKCa coexprimés avec des courants IKCa (33% des cellules) (Li et al., 2006). Dans les CSMs de la moelle osseuse de lapin, il existe des courants IKDR (codés par KV1.2 et KV2.1) présents dans 78% des cellules, des courants BKCa et IKCa coexprimés avec IKDR dans 29% des cellules, tandis que IKir (codé par Kir1.1) est présent dans 28% des cellules (Deng et al., 2006). Les résultats obtenus sur les CSMs de la oelle osseuse de at, de lapi ou de l’Ho e ette t e ide e des p ofils et des ph ot pes d’e p essio de a au io iques différents, suggérant une expression dépendante de l'espèce.
D’aut es tudes o t o t la présence de plusieurs courants dans les CSMs de la veine du cordon ombilical humain. Ces cellules possèdent des courant ; BKCa (codé par KCa1.1) dans
71
Introduction
92% des cellules, Ito (codé par KV1.4 et KV4.2) dans 50%, INa TTX sensibles (codé par hNE-Na) dans 30% des cellules et des courants IKir (codé par TWIK et Kir2.1) dans 5% des cellules.
Cependant, aucun courant IKDR typique n'a été enregistré, bien que les gènes KV1.1 et KV10.1 soient détectés dans ces cellules (Park et al., 2007). Dans les CSMs humaines du tissu adipeux, des courants INa et Ito ont pu être enregistrés dans une petite population de cellules (8% et
19%). Les courants IKDR (73% des cellules), BKCa (codé par KCa1.1), IKCa (codé par KCa3.1) et
SKCa (codé par KCa2.3) sont présents dans ces cellules (Bai et al., 2007). Ces études suggèrent que le profil d'expression des canaux ioniques dans les CSMs peut être tissu-spécifique.
2.3 Les canaux ioniques dans les cellules souches/progéniteurs neurales:
Une étude publiée en 1997, a montré que les cellules progénitrices oligodendrocytaires et les oligodendrocytes différenciés provenant de rats néonatals, possèdent des courants IKDR
(codés par KV1.2, KV1.5 et KV1.6) et des courants potassiques IA (codés par KV1.4) (Attali et al., 1997). Des études récentes ont montré également que les courants IKir (codé par Kir4.1 et
Kir5.1) et le IKDR (codé par KV3.1) sont présents dans les progéniteurs neuronaux de souris issus de sphères (Yasuda and Adams, 2010; Yasuda et al., 2008).
De multiples canaux ioniques sont exprimés de manière hétérogène dans des cellules souches neurales embryonnaires de rat. Ces cellules ont des courants potassqiues IA et IKDR dans plus de 80% des cellules, des courants INa (TTX sensibles et TTX non sensibles) dans 22
% des cellules et et des courants ICa,L dans 19% des cellules souches neurales (Cai et al., 2004).
Des courants IKDR (codé par KV2.1) et IA (codé par KV4.3) ont été aussi retrouvés chez les progéniteurs neuronaux embryonnaires de rat (Smith et al., 2008). Il a été signalé que les cellules progénitrices du cerveau antérieur de rat néonatal co-expriment des courants INa
TTX sensibles, des courants IKDR et des courants IA (Stewart et al., 1999) alors que, seuls les courants IKDR sont présents dans les cellules progénitrices de rat adulte (Liebau et al., 2006).
Concernant les cellules souches neurales embryonnaires humaines, des études ont montré la présence de courants IA (codé par KV4.2) et de courants IKDR dans les CSEs neurales hu ai es d i es du tissu e eu de fœtus a o t (Schaarschmidt et al., 2009). Quatre types de courants ioniques (IA, IKDR, IKir et INa TTX sensibles) ont été également décrits dans les ellules sou hes eu ales hu ai es du o te de fœtus a o t (Lim et al., 2008).
72
Introduction 2.4 Les canaux ioniques dans les CSCs:
Peu d’i fo atio s su l'e p essio des a au io i ues da s les ellules souches/progénitrices cardiaques humaines sont disponibles. Une étude sur les cellules progénitrices c-kit cardiaques de souris adultes a montré que ces cellules expriment des courants IKDR (codé par KV1.1, KV1.2 et KV1.6), des courants ICl (codé par Clcn3) et des courants IKir (codé par Kir1.1, Kir2.1 et Kir2 .2) (Han et al., 2010).
En 2014, Zhang et ses collègues ont caractérisé des courants ioniques dans les cellules progénitrices cardiaques humaines c-kit+. Plusieurs courants ioniques étaient présents dans ces cellules ; des courants BKCa codés par KCa.1.1 (dans 86% des cellules), des courants IKir codés par Kir2.1 ( dans 84% des cellules), des courants Ito codés par KV4.2 et KV4.3 (dans 47% des cellules) et des courants Na+ TTX sensibles codés par SCN3A et SCN8A (dans 61% des cellules) (Zhang et al., 2014a). Ces résultats ont révélé pour la première fois que quatre types de courants ioniques (BKCa, Ito, IKir et INa TTX sensibles) sont présents de manière hétérogène dans les cellules cardiaques humaines c-kit+.
Une autre étude publiée en 2016 par Che et ses collègues, a identifié la présence de canaux TRPV (transient receptor potential vanilloid) de type 2 et de type 4 sur les CSC c-kit+ (Che et al., 2016).
3 Rôles des canaux ioniques dans la régulation de la prolifération et/ou la différenciation des cellules souches:
3.1 Prolifération
Les canaux ioniques jouent un rôle important dans le contrôle de la prolifération cellulaire (MacFarlane and Sontheimer, 2000; Pardo, 2004). Dans les CSMs de la moelle osseuse de rat, il a été montré que durant la transition G1/S du cycle cellulaire, le courant
IKDR diminue tandis que le courant IKCa augmente dans les MSC dérivés de la moelle osseuse de rat (Deng et al., 2007).
De plus, l’e ti tio des a au IKDR ou les a au IKCa avec des siRNA ciblant KV1.2 et
KV2.1 (pour IKDR) ou KCa3.1 (pour IKCa) inhibe la prolifération cellulaire et provoque l’a u ulatio des ellules e phase G / G du le, e ui sugg e ue es deux canaux sont nécessaires à la régulation de la prolifération cellulaire de ces cellules (Deng et al., 2007;
73
Introduction Wang et al., 2008). Le blocage du canal responsable du courant IKDR réduit considérablement la prolifération des cellules CSEs murines et humaines (Wang et al., 2005), et celle des CSMs humaines du tissu adipeux (Bai et al., 2007) mais pas la prolifération des CSC c-kit+ murines (Han et al., 2010). Cependant, l'inhibition de IKDR favorise la prolifération de cellules progénitrices neurales adultes de rat (Liebau et al., 2006; Yasuda and Adams, 2010; Yasuda et al., 2008) et celle des progéniteurs neuronaux humains (Schaarschmidt et al., 2009).
De même, le blocage de IKCa réduit également la prolifération cellulaire dans les CSMs murines de la moelle osseuse avec une accumulation des cellules dans la phase G0 / G1 du cycle (Tao et al., 2008). Cependant, dans les CSMs humaines du tissu adipeu l'i hi itio d’IKCa n'a pas d'effet inhibiteur sur la prolifération cellulaire (Bai et al., 2007).
L'effet régulateur de BKCa sur la prolifération a été reporté dans plusieurs types cellulaires. L'inhibition de BKCa réduit la prolifération cellulaire des pré-adipocytes humains (Hu et al., 2009) et celle des cellules ES murins (Wang et al., 2005) mais pas celle des CSMs humaines du tissu adipeux (Bai et al., 2007). Cependant, l'inhibition de BKCa réduit la p olif atio ellulai e et p o o ue l’a t du le e phase G /G da s les CSMs humaines de la moelle osseuse (Zhang et al., 2014b). De la e a i e, l’i hi itio de BKCa réduit la prolifération en accumulant les cellules en phase G0/G1 dans les CSCs c-kit+ humaines (Zhang et al., 2015b). Le canal Cl- sensible au volume a été impliqué dans la prolifération cellulaire et l'apoptose de plusieurs types cellulaires (Blackiston et al., 2009; Lang et al., 2006; Liu et al., 2010). L’i hi itio de ICl. ol duit ota le e t la p olif atio ellulai e des CSMs murines (par accumulation des cellules en phase G0/G1) en inhibant la cycline D et la cycline E (Tao et al., 2008). De même, le blocage du canal ICl.vol diminue également la prolifération cellulaire des CSC c-kit+ murines (Han et al., 2010). L’h pe pola isatio de la e a e est i pli u e da s l’i hi itio de la p olif atio ellulai e (Hu et al., 2009; Kuhlmann et al., 2005).
Dans les cellules progénitrices neuronales adultes, la dépolarisation membranaire par l’i hi itio de IKi ou par l'augmentation de la concentration de K+ extracellulaire favorise la prolifération cellulaire (Yasuda et al., 2008). Cepe da t l’i hi ition du canal Kir2.1 dans les CSCs c-kit+ hu ai es ’affe te pas la p olif atio ellulai e (Zhang et al., 2015b). Concernant le rôle du courant Ito dans la prolifération, des études ont montré que l'activation du courant
IA (KV4.2) est une condition requise pour la prolifération dans les cellules progénitrices neuronales embryonnaires humaines (Schaarschmidt et al., 2009) et ue l’i hi itio du a al
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Introduction
KV4.2 réduit la prolifération cellulaire dans les préadipocytes humains (Hu et al., 2009). Une tude e te a o t ue l’i hi itio des a au TRPV et TRPV da s les C“Cs -kit+ humaines réduit la prolifération cellulai e pa l’a u ulatio des ellules e phase G /G du cycle cellulaire.
+ + Le rôle précis des canaux Na TTX sensibles et les canaux Na TTX résistants (NaV1.5), connus pour jouer un rôle fondamental dans la génération du potentiel d'action dans les ellules e ita les, ’est pas totale e t lu id da s les ellules o -excitables y compris les cellules souches (Cai et al., 2004; Li et al., 2005). Dans les CSMs humaines du tissu adipeux, le blocage de l'INa n'affecte pas la prolifération cellulaire (Bai et al., 2007). De e, l’i hi itio des canaux Na+ TTX sensibles dans les CSCs c-kit+ ’a pas d’i pa t su leu p olif atio (Zhang et al., 2015b).
3.2 Différenciation :
Co e o u p de e t, l’a ti it al i ue tosoli ue est u iale pou la croissance et la progression dans le cycle cellulaire des cellules souches et des progéniteurs (Ferreira-Martins et al., 2009; Resende et al., 2010).
L’i hi itio des a au Ca2+ de type L réduit la différenciation des cellules progénitrices neurales dérivées du cortex cérébral de souris D’As e zo et al., . De plus, l'entrée Ca2+ médiée par TRPC1 favorise la différenciation des CSEs neurales de rat (Fiorio Pla et al., 2005). L’i hi itio de TRPC ais pas TRPC a e des siRNA di i ue la diff e iatio des ellules progénitrices neurales de rat (Shin et al., 2010). Ces résultats suggèrent que la régulation du Ca2+ cytosolique par les canaux Ca2+ de type L, TRPC1 ou TRPC5 joue un rôle important dans la transition entre la prolifération et la différenciation neuronale. Dans les CSMs humaines de la