Lagarde-Hachan

Façade de la maison d’école dont on retrouve des éléments de la construction initiale.

Lagarde-Noble et Hachan-Debat forment, depuis 1823, une seule et même commune qui se nomme Lagarde-Hachan. Le territoire de 857 hectares s’étend sur un petit plateau, à 270 mètres d’altitude, entre le Sousson et la petite Baïse.

Situé au sud de Clermont-Pouyguillès, Lagarde-Hachan est traversé du nord au sud par la route départementale 939, (D 939): c’est l’ancienne voie romaine, reliant à St- Bertrand de Comminges.

Des routes communales relient le village à la route départementale 2 ,(D2) ou à la route départemen- tale 929, (D929) qui passent à proximité de part et d’autre de la commune.

Le passé subsiste avec la chapelle de Hachan du XVIIe siècle. À l’église actuelle, construite au XIXe siècle se retrouvent les pierres de l’ancien château féodal, sis à l’ouest de celle-ci.

En 1836, la population recensée était de 432 habitants Elle augmente jusqu’en 1862 où elle atteint 480 habitants. A partir de ces années, elle ne cesse de diminuer avec 394 habitants en 1881. En 2005, 162 habitants vivent à Lagarde-Hachan.

La maison d’école, dont la construction initiale date de 1842 fait partie du patrimoine communal.

113 École de garçons La maison d’école

Grâce à la monographie de 1899, écrite par Elle appartient à la commune et d’après le pro- Jean Victorien Fitère, il est possible reconstituer cès verbal d’adjudication de 1844, elle a coûté l’histoire de l’école de Lagarde-Hachan. 1800 francs. L’école n’a jamais reçu de subventions, de « Avant 1840, date des premières délibéra- dons ou de legs. tions du conseil municipal concernant les préoc- cupations scolaires, il semblerait qu’une ou mê- « Cette bâtisse a la forme d’un rectangle cons- me plusieurs écoles aient existé sur la commune tituée d’un rez- de chaussée et d’un étage. de Lagarde- Hachan . La façade principale est tournée au levant. L’organisation intérieure est classique, avec En 1823, l’école de garçons était installée à la un couloir central, au sud duquel se trouve la maison Larroux en haut de la côte de Viozan. salle de classe et au nord, la cuisine salle à man- ger de l’instituteur. En 1826, le desservant Ducasse amène un Un escalier mène à l’étage, dans lequel une nouvel instituteur. Le presbytère accueille la clas- pièce est réservée à la mairie et une vaste cham- se et le logement de l’instituteur ; mais comme bre à coucher à l’opposé. cette demeure lui appartenait, Toutes les pièces sont munies de cheminée. M. Ducasse demanda un loyer à la commune ou à La salle de classe et le logement de l’institu- l’instituteur. teur étant trop petits, surtout en hiver, un espace non clos situé au nord, à l’est et au sud de la mai- En 1828, l’école se trouve dans la maison son sert de cour de récréation; il n’y a pas de Larroux avec un nouvel instituteur. jardin. » Peu de temps après, elle s’installe au hameau École mixte d’Enjue, dans la maison Nogues. Lorsqu’un nouveau maître arrive il se réins- En 1890, l’école de garçons est transformée en talle à la maison Larroux avant d’acheter « la école mixte. maison Lacoste » dite ancienne maison Beres où Elle n’est fréquentée par les filles et les gar- l’école restera installée, jusqu’à la construction çons qu’à partir de 1892. de la maison commune, en 1844 » L’effectif de l’école mixte de 36 élèves en 1893, décroît insensiblement pour tomber à Les effectifs des garçons sont variables: 8 élèves, en 1897. De 1864 à 1875, ils sont entre 40 et 50. De 1877 à 1882, ils diminuent entre 30et 40, École des filles De 1883 à 1892, il y en a entre 20 à 30. Avant 1840, il y aurait eu plusieurs écoles d’après les délibérations du conseil municipal. En 1855, aucune fille n’est scolarisée officiel- lement. En 1861, une lettre, adressée au Préfet, signée par le desservant et le maire, précise les diffi- cultés rencontrées pour assurer l’instruction des filles : « [.…] notre salle d’école n’est même pas suffisante pour les garçons, au moins une grande parie de l’année, bien plus, elle n’a pas et elle ne Plan de la façade principale de la maison d’école peut pas recevoir les séparations exigées par les (Projet de 1851) règlements.

114 Il suit de là que les petites filles de notre com- En effet, jusqu’à ce jour la façade de l’école mune ne reçoivent aucune instruction, les parents était située à six mètres seulement d’un fossé ne voulant pas les laisser pêle-mêle avec les boueux, au dessus duquel étaient installés de garçons. » façon primitives les « privés ». 13 filles vont à l’école en payant, en 1870. L’hygiène la plus élémentaire nécessitait de combler ce fossé. » « Une école libre de filles existait et des institutrices s’y sont succédées, jusqu’en 1892. Il y est aussi donné des consignes de salubrité Le nombre d’élèves s’est avéré insuffisant « pour la ventilation, avec une porte et une pour vivre. » fenêtre établies dans les murs est et ouest. Mais ces deux ouvertures ne devront jamais En 1906, l’Inspecteur d’Académie charge le faire office de baies d’éclairage ; on maintiendra sous-préfet d’inviter le maire à effectuer les tra- les volets fermés durant la classe » vaux d’amélioration de la salle de classe et du logement de l’instituteur. Plus tard, des aménagements ont modifié la Il faut réserver une partie du bâtiment à l’école maison d’école. des filles. Les effectifs atteignent 45 élèves des Un préau est construit au sud et une salle de deux sexes. classe au nord du bâtiment. Ce rapport exige fermement : Le logement reste pour les instituteurs. « la création de « privés » distincts pour les garçons et les filles.

Maison d’école dans les années 1900-1920. La mairie serait en haut à droite, la salle de classe à gauche de la porte d’entrée. Au fond les WC.

115 En 1880, un institu- teur écrit: « avoir payé de ses deniers des réparations à la maison d’école, pour la somme de 35 francs. La commune s’était engagée à les lui rem- bourser ultérieurement ».

Deux ans après il en réfère au préfet, par écrit pour réclamer le remboursement. Il a quitté le village.

Lettre de réclamation transmise à la commune qui a payé de suite.

Instituteurs et Institutrices François Duffard (1887-1897)

Jean-Victorien Fitère (1897-1918) Pour certains, il n’y a que des noms sans Henriette Bellade (1918-1919) détermination d’aucune sorte. Gervais Collongues (1919-1921) Dastugue, Labat, Dispan (1823-1826) Lucienne Cabanes (1921-1936) Saint-Martin (1827) Marie Abadie (1936-1940) Barry (1828) Il démissionne en 1853 ) Jeanne Lacomme (1940-1953) Caubin, Bordes (1853-1858/1860) Madeleine Charbonnel (1953-1954) Bernard Larrouy (1860-1864) André Dostes (1954) Noguèz, Auguste Pujos (1864-1871) Marguerite Larée (1955) François Bonnet (1871-1879) Jacques Libet, Marguerite Cadéac (1956-57) Jean-Baptiste Adoue (1879-1883) Janette Durand (1958) Edouard Cenac (1883-1885) Fernande Carrère (1959) Louis Maupome (1885-1886) Lucienne Lafforgue (1960-1970) Firmin , Dufo (1886-1887)

Ordonnance royale 18 avril 1822

116 1923

1934

117 1955

1959

118

Façade de la maison d’école avec la classe et le logement de l’instituteur.

Loubersan se situe sur les collines, à 9 kilomètres à l’est de . Son territoire s’étend de la rive droite de la petite Baïse à l’ouest,à la rive gauche du Sousson à l’est.

La commune est traversée par la route départementale 104 (D104) qui relie Mirande à , longeant la forêt communale de 70 ha.

Loubersan, qui serait un ancien castelnau, garde peu de traces de son passé historique. Cependant, au sud du village il reste le château fort, dont les deux tours crénelées émergent entre les arbres du parc. Il domine la vallée de la petite Baïse, peut-être depuis le XIIe siècle.

Plus loin, dans les annexes de la commune, la chapelle romane de est restaurée tandis que celle de Vidaillan est désaffectée.

La population actuelle de Loubersan est de 168 habitants.

L’école a fermé en 1983. Cependant, les bâtiments scolaires rénovés sont reconnaissables, au centre du village,

119 École des garçons D’après la monographie « les registres de déli- bérations ne permettent pas de citer les maîtres et Il est difficile de trouver l’époque de la maîtresses qui se sont succédés à l’école. création de l’école « Avant 1878, l’école ne comptait que des Instituteurs de l’école des garçons garçons, les filles fréquentaient, soit les écoles ou de l’école mixte des communes voisines, soit l’école libre, qui paraît avoir existé dans la commune. Vers l’année 1824, le sieur Trézères était ins- Depuis, les deux sexes sont toujours réunis.» tituteur dans la commune, mais il n’est pas préci- sé jusqu’à quelle date. L’instituteur décrit dans la monographie les différentes lieux loués par la commune car il n’y Le 12-11-1836, M Lamadou est nommé pre- avait pas de maison d’école. mier instituteur communal par le Comité d’Ins- « La commune a loué des maisons particuliè- truction Primaire de Mirande. res, qu’elle a fait servir, tant bien que mal, à cet Il est toujours présent en 1838-1839. » usage ; aussi s’est-elle trouvée souvent dans la nécessité, par suite des exigences des propriétai- Avant 1849, la commune a dû être privée de res, de transférer l’école, tantôt sur un point, tan- tout instituteur, comme il l’est constaté dans la tôt sur un autre, sans profit bien entendu, pour délibération du 8 avril l’instruction des élèves. « […] attendu que depuis fort longtemps, il n’y a pas eu d’instituteur communal [ …] » Certaine salle, comme celle louée au Térou, est désignée encore sous le nom de « l’escolo » M Lamadou (1832-1850) Il y a eu des locaux loués à « La boutico », M. Duvielle (1850-1853) « à l’Arnaudie », « au Bayle ». M. Barbé (1853-1860) M. Bouzigues (1860-1863) Actuellement, le local du Pistoulet appartient M. Cazes (1863-1868) à M. , qui l’a loué à la commune pour 60 M. Duffar (1868-1874) francs par an, pour une durée indéterminée. Antoine Cérès (1874-1878) Il est situé sur le chemin vicinal de l’église au Jean Valéry Mastron (1878-1890) fond du bois, à un kilomètre environ de la route Jean Victorien Fitère (1890-1897) départementale de Mirande à . Jean-Jacques Viguerie (1897-1898) Il se compose d’un rez-de-chaussée compre- Théophile Seillan (1898-?) nant trois pièces: la salle de classe, la mairie, une Duffo (1899) chambre à coucher, pas de cour ni de jardin. Le local ne correspondant pas aux normes de À partir de ces années, malgré les souvenirs de salubrité, après bien des hésitations, la commune certaines personnes de Loubersan, la liste des a décidé la construction d’une maison d’école. » enseignants est incomplète. Plusieurs institutrices ont assuré des années scolaires mais leurs noms sont inconnus.

M Raynald (avant 1925) Osmin Fourcade (1925-1953) Mme Théodolin (1953-1957) Mme Pélegrin (1957-1965) M.Darolles (1965-1982)

L’école a fermé en 1983. Première maison d’école « Au Pistoulet »

120 1912

1947

121 1951

1971

122 Miramont d’Astarac

L’ancienne maison d’école et les nouveaux locaux scolaires.

Miramont d’Astarac est situé à 6 km au nord-est de Mirande et à 13 km d’Auch, sur les coteaux surplombant la vallée de la petite Baïse.

La commune est traversée par la route nationale 21 (N 21) reliant Auch à et la route départe- mentale 2 (D2), parallèle à la vallée de la Baïse, allant de Condom à .

Le village occupe sans doute l’emplacement de l’ancien château ,construit sur un site élevé et facile à défendre. Pour se protéger, dans des périodes troubles, les habitants des hameaux de Vicnau et Laffitte s’y regroupaient. La tour carrée de 12 m de hauteur est le dernier vestige médiéval.

Aux extrémités de la commune subsistent la chapelle romane de Vicnau sur la colline, et la chapelle gothique de Laffitte, près de la Petite Baïse.

En 1836, Miramont d’Astarac comptait 660 habitants. Peu à peu la population a diminué : en 1872, elle est de 567 habitants ; et en 1911 il y en avait 369. En 2005, la commune recense 356 habitants.

Malgré les transformations, les locaux scolaires gardent des empreintes de leur construction initiale.

123 La majorité des documents sur l’enseignement Une école de filles aurait existé en 1848, primaire de la commune est fournie par les déli- d’après l’autorisation suivante. bérations du conseil municipal et les recherches « Vu le Brevet de Capacité de Pétronille Clé- effectuées aux Archives Départementales du mence Lévens née à Grasse le 21 mai 1811, . adressé au Comité afin d’ouvrir une école de fil- Miramont d’Astarac a toujours exprimé le les dans la commune de Miramont, désir de promouvoir l’instruction des garçons et vu l’avis favorable du Président du Comité de des filles. Mirande, École des garçons vu celui du Comité local, considérant que Mme Lévens réunit toutes les conditions de mora- Une délibération du conseil municipal de lité, de capacité, pour obtenir l’autorisation qu’el- 1836, stipule que « la municipalité paie la loca- le sollicite, le comité délibère et donne l’autorisa- tion d’une salle de classe et donne une indemnité tion à cette demoiselle de tenir une école de filles de logement à l’instituteur. » dans la commune de Miramont. » L’achat de mobilier scolaire est mentionné: 15 filles sont scolarisées en 1855. « :deux tables et quatre bancs.» En 1861, Anne-Marie Grief tient une école de filles dans la maison de Semon Baptiste. « En 1841 le sieur Labrene Dominique breveté En 1864, elle devient Mme Tajan et de 1867 à de l’université est agréé par le Conseil municipal. 1871, elle est la première institutrice de l’école Les enfants payent leur enseignement et la publique des filles.. commune paie pour les enfants pauvres confor- 31 filles vont à l’école en 1870. mément à la loi. » Évolution de l’école En 1844, la commune achète la maison abri- tant la mairie et l’école pour la somme de À partir de 1905, l’école de garçons et l’école 3500 francs, payée en quatre ans avec une de filles ont fonctionné le plus souvent avec des subvention de 1000 francs. couples d’enseignants qui demandaient le poste En 1847, la commune achète trois tables, un double en même temps. poêle, une pendule, un christ, un buste du roi. La répartition des enfants a pu être différente suivant les années et devenir classe des grands et En 1848, le maire, le curé et trois membres du classe des petits conseil municipal assistent au conseil d’instruc- De 1906 à 1910, la construction du préau est tion primaire. L’école doit accueillir gratuitement réalisée ainsi que la « diminution de l’école des quatre enfants pauvres. garçons par une cloison » pour abriter la classe En 1862, 103 enfants sont scolarisés. des filles. La commune s’engage à entretenir les classes En 1924, le projet d’école mixte avec 32 élè- et à fournir le mobilier nécessaire. ves n’a pas eu de suites. En 1902 est créée la caisse des écoles pour En 1938, le terrain du puits est annexé à donner des fournitures aux élèves. l’école pour des expériences agricoles. En 1942, la commune achète un terrain pour le École des filles sport. Instituteurs de l’école de garçons. Les filles ont eu accès à l’instruction primaire de plusieurs façons. Sieur Jean-Marie Gesta (1834-1841) Sieur Dominique Labrene (1841-1854) Le 12/05/1835 une demande a été for- Sieur Jean-Baptiste Courou (1854-1859) mulée par Sieur Gesta Jean-Marie afin Sieur Marcelin Lacaze (1859-1862) d’accueillir des filles dans son école de Sieur Vital (1862-1864) François Tajan (1864-1905)

124 Institutrices de l’école de filles. Jean et Henriette Cassé (1941-1943) Monsieur Jean Cassé maquisard a été tué aux lacets de Anne-Marie Tajan (1864-1871) Vicnau le 16 août 1944. Une stèle y a été élevée. Il était parti instituteur à L’Isle de Noé. Émilie Thèze (1871-1905) Henri et Lucienne (1943-1945/46) Instituteurs et institutrices Louise Marthet remplaçante (1945-1946) pour les garçons et les filles. Pierre et Odile Tharan (1946-1967/69) Joseph et Henriette Dubarry (1905-1934) Dominique Monnier (1967-1969) René et Marguerite Orcival (1934-1941) Joseph et Renée Bilger (1969-1976)

Extrait de la délibération du conseil municipal du 25/12/1924 contre la transformation de deux écoles en une école mixte

1900 ?

125 126 1920

1930

127 1949

1960/63?

128