less playboyis more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 MAI 2014 dossier de presse concerts - expositions - performances - Le confort Moderne - poitiers acid arab / anika dj set / ann craven / BAJRAM BILI / cheveu / debruit & alsarah / decibelles discolowcost / 10lec6 n foufoulan / DSCTHK / duchess says / his electro blue voice / I apologize / jessica93Ton shellac / THE bellS angels / the octopus project / jonathan toubin / traams / violence conjugale / will strat - LUNDI 26 / MARDI 27 / MERCREDI 28 / JEUDI 29 MAI 2014 less playboy is more cowboy, cinquième édition

On a coutume de présenter cet événement comme un condensé de Confort Moderne. Un événement dont les mots-dièses seraient, sans relâche : création, performance, plaisir, indépendance, générosité, décloisonnement et échanges productifs entre les deux disciplines de prédilection du lieu, musiques et arts. On retrouve dans sa programmation les utopies qui lui sont chères, à commencer par celle de surprendre. Que ce soit par leur étrangeté, leur fraîcheur, leur folie ou leur façon de créer autrement, les artistes sont tous invités à infléchir les contextes pour mieux vous bousculer. L’image n’échappe pas à la règle. Alors qu’elle envahit nos écrans petits et grands et que plus personne ne croit en sa retranscription fidèle du monde, entre les mains d’Ann Craven comme chez les Bells Angels, l’image oscille entre duplication et écart pour mieux esquisser d’autres représentations. Le programme de cette cinquième édition est dense. Il s’étale sur quatre jours et investit chaque recoin de cette friche dont les espaces n’ont cessé de prouver leur élasticité. Mais au-delà du programme, au- delà de notre plaisir à vous le faire partager, le succès de cette nouvelle édition vous revient. A vous de trouver dans les interstices de sa programmation de nouvelles parcelles à investir. A vous, cowboys, d’écrire votre propre récit d’aventure.

contact presse & partenariats Emma Reverseau - [email protected] - 05 49 46 08 08

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - LUNDI 26 / MARDI 27 / MERCREDI 28 / JEUDI 29 MAI 2014 programmation

LUNDI 26 MAI / salle de concerts à 21h00 shellac - minimal et monumental rock / états-unis decibelles - / france mardi 27 MAI / cour à partir de 19h00 The Bells Angels - vernissage de l’exposition le coup zine de poitiers I Apologize - performance / france 10lec6 n fouFOULAN - boogaloo punk / france mercredi 28 MAI / entrepôt-galerie, jardin et bar à partir de 19h00 ann craven - vernissage de l’exposition time discolowcost - déviance musicale et hit parade / france Acid Arab - oriental acid house / france Debruit & Alsarah - magic afro-beat / france & soudan jeudi 29 MAI / partout à partir de 16h00 Will Stratton - folk / états-unis Bajram Bili - électronica krautrock / france The Octopus Project - folie pop / états-unis Jessica93 - shoegaze et banlieue / france Traams - indie rock / royaume-uni His Electro Blue Voice - / italie Cheveu - pop en flammes / france Violence Conjugale - chanson synthétique / france - allemagne Duchess Says - moog rock / canada jonathan toubin - dance party & 45t / états-unis tous les jours DSCTHK - cocktails performance / belgique ANIKA - do not go gentle into that good night - dj set / allemagne

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - LUNDI 26 MAI 2014 shellac minimal & monumental rock / états-unis decibelles indie rock / france

SHELLAC Comme un doigt tendu à l’industrie musicale, Shellac cultive l’art d’être l’un des groupes de rock les plus adulés de la planète post hardcore tout en allant constamment à l’encontre des tendances. Affranchi des plans de carrière, le trio de Chicago se paie le luxe de carburer au désir et de préserver ainsi le plaisir de jouer ensemble. Alors que , et annoncent la sortie imminente d’un cinquième , à paraître chez Touch and Go sous le nom de Dude, Incredible, les aficionados n’ont rien à se mettre sous la dent. Pas une date de sortie, pas un teaser, pas le moindre à glaner sur la toile. Seule l’assurance de retrouver la marque de fabrique du groupe les retient : ce son sec et métallique, cette voix rêche et retorse, cette batterie dangereusement primitive et cette tension sommaire qui fait de Shellac une référence jusqu’à ce jour inégalée. DECIBELLES Ni playboy ni princesse ! Ces huit dernières années, les trois lyonnaises ont passé plus de temps dans les caves que dans les boutiques, à faire rimer rebelles avec décibels. Dans un style XXL, un rien les habille : punk vénère, hardcore hurlant ou indie pop sucrée. Si Decibelles montre les crocs, c’est pour mieux défendre une vision gourmande de la musique. Un régal !

Excellent Italian Greyhound (chronique d’album) MAGIC RPM #112 Chaque fois que le trio Shellac sort de son hibernation quinquennale, c’est pour la bonne cause : quelle autre formation de la vague hardcore américaine du tournant 80/90 a-t-elle survécu avec autant de panache au passage du temps ? Sa discographie, aussi rare que précieuse, laisserait penser que le groupe n’est qu’un projet récréatif emmené par le génial Steve Albini, producteur au diapason de la cause rock qui ramène tout artiste passé entre ses mains à l’essentiel de sa musique. On ne compte plus les œuvres cruciales mises sur bande par ses soins : des Pixies à PJ Harvey, de Palace Music à Electrelane, cet homme discret au regard transperçant est pourtant la clé de voûte de la culture alternative américaine. Sans renier ses idéaux libertaires et ses positions anti-marketing, Shellac revient donc avec un quatrième album aussi sec et furieux que le tour de force inaugural (1994), disque important, voire plus décapant que le trop souvent plébiscité Spiderland (1991) de Slint. Mais Shellac n’est pas simplement le groupe d’Albini : Excellent Italian Greyhound nous rappelle que cette entité fonctionne autour de trois fortes personnalités. Soit le batteur fou Todd Trainer, dont le jeu est un périlleux mélange de puissance et de breaks imprévisibles, et Bob Weston, bassiste au son lourd et proéminent, également producteur (Chavez, Sebadoh), qui a récemment rejoint les vétérans post-punk de . Comme la synthèse parfaite de ces ramifications passées et présentes, ce nouvel opus tant attendu fait l’effet d’une cure de jouvence. On pourrait pointer du doigt une formule gagnante mise sur pied depuis plus d’une décennie par ces chevaliers de l’apocalypse sonore déguisés en nerd, mais ce serait oublier l’effet dévastateur que procurent ces neufs morceaux de bravoure aux rythmiques trouées et aux envolées rageuses, à la beauté crue. De l’obsédant The End Of Radio et ses trois accords de basse menaçants aux titres les plus jouissifs et fragmentés hurlés par un Bob en grande forme (Steady As She Goes, Boycott), des instrumentaux aux guitares pacifistes et guerrières à la fois (Kittypants, Paco) à une baston finale en rang serré (Spoke), Shellac dépèce le rock dure et libère nos pulsions les plus inavouables avec l’intelligence et la minutie… d’un serial killer. Thomas Bartel

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - MARDI 27 MAI 2014 LE COUP ZINE DE POITIERS FROM VERNACULAR TO SUBCULTURE, A ZINE INVENTORY Du 27 au 29 mai, Atelier-galerie the bells angels « L’acte fondateur de The Bells Angels est la publication, en septembre 2009, du premier numéro d’un fanzine d’artistes dont nous avons gardé le nom pour travailler en duo. Ce projet résolument artisanal est conçu comme une plateforme d’expérimentations éditoriales et plastiques où se rejoignent nos travaux et centres d’intérêts respectifs. Nous revendiquons une volonté de confronter plusieurs univers, de créer des collisions, des ponts entre différents genres musicaux et différentes pratiques plastiques. Ces télescopages de registres iconographiques procèdent par assemblage de techniques d’impression (sérigraphie, photocopie) montage de ressources de diverses natures (textes, dessins, photographies, partitions) variations chromatiques et superposition de trames. Reprise, remix, distorsion : la musique et le son joue un rôle important dans notre processus de réactivation des archives et de documents en tous genres. Nos réalisations visuelles sont souvent relevées par des productions sonores disponibles sous forme d’ateliers radiophoniques, de cassettes ou de disques. » The Bells Angels

Le projet que le duo développe en collaboration avec le Confort Moderne et la Fanzinothèque s’invente autour de trois axes : une installation, un fanzine et un livre. L’installation prend la forme d’une sorte de papier peint, constitué de photocopies de couvertures de fanzines au format A4 (standard de l’édition DIY en Europe) sur un papier 80g, couleur Jaune Soleil. Le mur est éclairé par des carcasses de photocopieuses transformées en stroboscopes. Les flashs créés sont reflétés et diffractés dans l’ensemble du lieu par des miroirs suspendus à la structure métallique du plafond. Dans le même espace se tient une scène qui accueille des concerts. The Bells Angels interviennent sur l’ambiance lumineuse des performances par ces effets stroboscopiques historiquement liés à l’histoire de la musique répétitive et de la transe. Cette présentation en grille sur un mur crée un ensemble jaune, le plus exhaustif possible (dans les limites du format de la salle) regroupant plus de 800 couvertures d’ouvrages, sorte de taxinomie exploitant les logiques de catalogage, numérisation, classification propres à cet exercice systémique. Le temps du festival, les Bells Angels produisent également le fanzine Less Playboy Is More Cowboy : interviews des artistes de la programmation, documents glanés, œuvres produites sur place, photos,… Toujours dans cette logique de catalogage, The Bells Angels réalisent un ouvrage monochrome, noir et blanc, constitué de 800 couvertures de fanzines choisies au sein de la collection de la Fanzino afin de créer un document à même de transmettre la sémiologie en jeu dans ces archives. Les Bells Angels, à travers ce projet, construisent un pont naturel entre les pratiques de la Fanzinothèque et celles du Confort Moderne dans un échange productif qui révèle par une production artistique unique la complémentarité des deux projets.

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - MARDI 27 MAI 2014

I APOlogize performance / france 10lec6 n foufoulan BOOGALOO PUNK / FRANCE

I APOLOGIZE Le groupe I Apologize revisite des morceaux ou des mélodies, sans distinction de genre. Initié par Jean-Luc Verna, artiste plasticien, doux punk à la démarche gracile devenu professeur, le groupe réinterprète les images célèbres de l’histoire de l’art, les poses de statues, les « airs du répertoire » : Siouxsie and the Banshees, T-Rex, Sex Pistols, Bauhaus en passant par Donna Summer, Georges Brun, Barbara, Killing Joke, Cerrone, le tout émaillé de compositions. Arrangements, remixes, compositions, le trio déroule sur mesure les boucles, effets, riffs de guitare, synthétiseurs, claviers et rappelle que l’étrangeté est définitivement une superbe qualité.

10LEC6 N FOUFOULAN On se rappelle du concert de 10lec6 sous le bal monté installé par la Fanzino pour ses vingt ans. A l’époque déjà, on ne savait pas trop à quelle espèce appartenait cet animal hybride nourri à la ritournelle keuponne, aux percus tribales et aux relents disco. Depuis, leur parcours a pris des voies encore plus foutraques. On y croise Lucrate Milk, un label de house, une compile Rough Trade, Gossip, Bot’Ox, I’m a Cliché, Jess & Crabbe et une camerounaise qui fait du voodoo avec sa bouche. Un itinéraire en forme de grand huit où il n’est jamais question que d’amour et de folie. i apologize www.etherreal.com Si ses dessins font désormais partie de la collection permanente du centre Pompidou, c’est dans la grande salle que Jean-Luc Verna se produit ce soir-là avec I Apologize, le groupe qui l’uni à Gauthier Tassart et Pascal Marius. Artiste pluridisciplinaire, manitou de l’étrange, Verna est performeur, vidéaste, acteur, plasticien et professeur de « dessin comme acte érotique » à la Villa Arson de Nice. Dans son rapport au corps comme terrain de création, l’homme se distingue par sa peau intégralement tatouée, pierçée, ses dents barrées de grillz. La soirée convie deux autres individus, François Sagat et Julien Tibéri, et se place sous le signe d’un « cabaret new- wave ». Un cabaret aux tentures de charbon alors, car les quatre hommes qui s’avancent sur scène, très chaleureusement accueillis, se présentent de manière étonnamment sobre, vêtus de noir, l’allure impénétrable. La musique ne saura donner tord à cette impression. (...)

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - MERCREDI 28 MAI 2014 time ann craven Du 28 mai au 24 août, entrepôt-galerie

« Une pensée pour Ann », in Ann Craven, shadows moon and abstract lies « Ann Craven est peintre, fondamentalement. Elle peint la lune. Parfois aussi des oiseaux, des fleurs, des biches ou des bandes de couleurs diagonales. Elle peint 400 lunes, non pas comme une éphéméride, mais comme si la lumière pâle de ce visage éternel appelait des êtres chers, lointains ou disparus, dans une rêverie nocturne où le pinceau serait maître de cérémonie. Les œuvres portent silencieusement cette charge affective. Puis l’artiste recopie ces mêmes lunes, pour tordre le cou à la revendication persistante de la peinture qui veut toujours faire son originale. Ce travail obstinément répétitif est empreint d’une grande intériorité spirituelle, une façon d’harmoniser la pensée, le corps, la respiration, à une pratique rigoureuse où peindre devient un temps fort du rythme physiologique de la vie. Elle peint des sujets désuets, car elle connaît la puissance symbolique des images qui nous accompagnent, même parmi les plus insignifiantes : les images sans contenu que gardent nos grands-mères, sans raison véritable, les bons points que l’écolier punaise fièrement dans sa chambre... Ses séries d’oiseaux ou de fleurs déclinent sans fin le rapport essentiel de la peinture entre le fond et la forme, la vibration de couleurs éblouissantes qui sont autant de signes du temps. Lorsqu’une couleur est appliquée, Ann Craven trace une diagonale sur une toile. Rien ne se perd, tout « fait peinture » et toute peinture est d’égale importance à ses yeux, qu’elle soit copie, originale, support de couleur, bandes abstraites, oiseaux sur la branche. »

François Quintin, Frac Champagne-Ardenne, Reims. JRP Ringier édition, Zurich 2009

Flash Art 293 November - December 2013 Mary Margaret Rinebold Through an ensemble production process resembling a movie set, Ann Craven paints films. For instance, Dairy Stripes (Hello Hello Hello, 9-6- 13) 2013, a mural presently at London’s Dairy Art Centre that consists of black, gray, purple, red, white and green diagonal stripes (among other color gradients derived from the original Hello Hello Hello paintings from 2002 and 2013), is a visual duet resulting from an extended collaboration between Craven and curator Sarina Basta, and demonstrates Craven’s adherence to site-specific echoes of color. Craven’s filmic sensibility is fundamentally technical, as is apparent in the moon, bird and stripe paintings in her concurrent exhibition, “Hello, Hello, Hello,” at Southard Reid. Consider, for instance, the four-part oil painting Hello, Hello, Hello 2013, which is made up of three expressive interpretations of a parrot perched on a branch with three blurred orchids behind. These surround a same-sized stripe painting with black, gray, purple, red, white and green diagonal bands of color (using the same palette as the parrot paintings and the Dairy Art Centre mural) and angled to the left, with each canvas edge conjoined to the next. On the gallery’s ground floor, six small paintings of the moon hang in a horizontal line at eye level; titled Moon (2013), each is subsequently identified by the time of evening at which they were painted en plein air using a technique of rapid and thickly applied oil paints mixed at the moment of conception, simulating progressive film-stills of the night sky. A floor-to-ceiling installation of poster-size offset prints, 16,000 Magenta Mistakes (2013), lines one wall. Using leaflets originally collected from students at the Lycée Val de Murigny in Reims, France, an extension of the FRAC Champagne-Ardenne, where the artist was in residence during 2008, these almost-discarded classroom test prints were reprinted with Craven’s subtle bird-and-branch, moon, pensée and stripe icons in color washes. Excess prints are at the center of the gallery’s ground floor in their initial traveling crate, allowed as handouts to visitors in a gesture of gentle distribution that indicates Craven’s parallel pop sensitivity and respect for the recycling of materials.

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - MERCREDI 28 MAI 2014

DISCOLOWCOst déviance musicale et hit parade / france Acid arab oriantal acid house / france débruit & alsarah magic afro-beat / FRANCE & soudan

DISCOLOWCOST Ils mixent tous les rythmes, toutes les époques, tous les pays. Discolowcost, c’est un peu l’Internationale de la danse, à la différence près qu’à défaut de créer une norme, ils préféreront toujours s’en écarter. ACID ARAB Avec une rare science du mix, ce duo de férus spécialistes électrise la rencontre entre musique électronique et orientale. Que devient la musique nord-africaine, turque ou indienne appliquée au dispositif techno né en Occident ? Ses rythmiques continuent-elles de faire tourner les têtes quand elles croisent l’acid house des premières raves ? Ses mélodies offrent-elles toujours ce romantisme suranné une fois portées par la puissante techno contemporaine ? La réponse d’Acid Arab, collectée par Gilb’r et son label Versatile, prend des formes explosives, comme autant de tubes à danser pendant mille et une nuits. DéBRUIT & ALSARAH A la recherche des meilleurs beats de la planète, Débruit a fouillé chez les sound systems congolais, dans les block parties houleuses de Los Angeles, dans les brumeux studios de Kingston comme du côté des souks tunisiens et de ses arrière-cours. Il a glané des sonorités freaky, des syncopes à embuscade, des riddims en diagonale et cette tradition afrobeat de secouer le tout pour créer une potion au groove parfait. La chanteuse d’origine soudanaise Alsarah finit ce travail de sorcellerie et vous enjoint à entrer dans la transe. Envoûtement programmé. acid arab : l’Orient sur le dance-floor Les Inrockuptibles, David Commeillas, 17 décembre 2013 Deux DJ doués invitent l’Orient sur le dance-floor : boyz in the oud. Critique. Acid Arab n’est pas le nom d’un club de fans allumés du journaliste Rachid Arhab, mais le pseudo d’un binôme de DJ ayant décidé de faire danser les foules sur des beats orientaux. Cela fait déjà deux ep chez Versatile, 43 213 heures de mixes aux platines de Chez Moune à Paris et 8 395 semi- remorques de bières frelatées que Guido Minisky et Hervé Carvalho invitent ouds et darboukas dans leurs sets electro-house. Sur leur premier album, ils basculent de l’editing malin à la création originale, en sollicitant toujours les copains : Pilooski et Etienne Jaumet composent chacun un inédit, I:Cube balance une version alternative du Bon Vieux Temps. Le remix d’Omar Souleyman par Crackboy est déjà un classique de leurs soirées parisiennes et reste une arme atomique pour l’invasion d’Acid Arab sur les dance-floors de France et de Navarre qui débute cet hiver, avec des dates jusqu’en Egypte et en Tunisie.

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - JEUDI 29 MAI 2014

WILL stratton folk / états-unis bajram bili électronica krautrock / france The octopus project Folie pop / états-unis

WILL STRATTON D’obédience classique, Will Stratton délaisse assez tôt le piano pour la six cordes et gagne avec une rapidité insolente les hautes sphères de la folk américaine. Alors que Sufjan Stevens s’était invité sur son premier disque, c’est Nicolas Vernhes (Cat Power, Animal Collective, Dirty Projectors) qui a enregistré le dernier en date, soit déjà le quatrième à l’actif du jeune prodige. Dix titres à la grâce poétique que cet héritier de Nick Drake et Jim O’Rourke exécutera en solo pour ouvrir en délicatesse ce quatrième jour. BAJRAM BILI Un épais brouillard de mélancolie recouvre les compositions synthétiques du tourangeau Bajram Bili, à situer près des frasques électroniques de James Holden et jamais loin des évanescents Boards of Canada. Ce loup solitaire aime errer la nuit dans les studios d’enregistrement où les guitares noisy se mêlent à la meute de synthés pour donner vie à ses vortex contemplatifs aux pulsations krautrock. THE OCTOPUS PROJECT Comme le poulpe dont il tire son nom, The Octopus Project est une créature étonnante à huit bras qui laisse peu de chance à celles et ceux qui s’aventurent à la portée de ses lives bruyamment jouissifs. Ses expérimentations pop barrées sont ses ventouses, son imagerie aux motifs et aux couleurs saturés est son venin, ses boucles synthétiques et ses riffs frénétiques sont ses armes fatales. Comme le poulpe, sa chair est très appréciée, particulièrement des amateurs de Devo ou Deerhoof.

THE OCTOPUS PROJECT : HEXADECAGON Pitchfork.com, Grayson Currin Hexadecagon, the fourth album by Austin instrumentalists the Octopus Project, collects eight pieces the quartet wrote and performed as an art installation during 2010’s South by Southwest music conference. For each of their two performances in Austin, the band corralled crowds into a massive parking lot tent and then into a ring of eight speakers, with images designed by local artist (and Dazed and Confused star) Wiley Wiggins projected overhead via an eight-channel video system. The Octopus Project, a band obviously devoted to numbers in the past, dubbed the work Hexadecagon, the name of a 16-sided polygon and, it would seem, an acknowledgement of their hope to surround and possibly overwhelm the audience with stimuli. «If there’s a such thing as a happiness seizure, be prepared to have one,» Paste exclaimed. Apparently, it worked. Reduced from its eight-channel origins to (as the band now intends) a pair of headphones, and without its video accompaniment, Hexadecagon feels like little more than a who’s-who of important-to-indie-kids instrumental music. That approach-- all glittering midsections, sudden uproars, and clattering codas-- presents some worthy passages but a predictable whole. Every build, just like every collapse, feels as though modified from a textbook, meaning Hexadecagon generally delivers you to exactly where you might’ve guessed. The playful inquisitiveness that made previous LPs Hello, Avalanche and One Ten Hundred Thousand Million fan favorites is replaced here by a seriousness that shackles the band to their stylistic predecessors. Hexadecagon, however, is nothing if not expertly played. The tessellating rhythms of «Glass Jungle», the stutters and starts of «Catalog», the stacking blocks of «Korakrit»-- these aren’t at all simple. The band makes some nifty instrumental choices, too, whether that be the warm vinyl loop over which «A Phantasy» rises or the countermelodies that run so rich in «Hallucinists». But the Octopus Project is an instrumental rock band, not a group of garage rock misfits more dependent on feeling than faculty. (...) less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - JEUDI 29 MAI 2014 jessica93 shoegaze et banlieue / france traams indie rock / royaume-uni his electro blue voice noise rock / italie

JESSICA93 Jessica93 a beau se donner des faux airs de Britney Spears des banlieues grises pour égayer sa morne existence, elle ne sait ni comment remuer ses fesses ni comment s’amuser. Ses rythmiques déshumanisées n’évoquent rien d’autre qu’un spectre oublié au fond d’un local à poubelle. Les riffs de basse et de guitare plaqués par-dessus iront déterrer telle une longue vis rouillée la déprime la plus poisseuse et jouissive que votre cervelle ait pu abriter. Dance-machine grunge et tubes ultra-addictifs. TRAAMS C’est d’un trou paumé au sud de l’Angleterre qu’a surgi en 2011, à la faveur d’un été mortellement désœuvré, la claque de l’année repérée par le label Fatcat. Traams est un trio dont le mélange punk et krautrock condamne à coups de décibels les horizons trop sages qui leur étaient offerts. Comme pour mieux prendre la tangente, ils appellent pop oblique cette mixture nerveuse faite de scansions et de répétitions insistantes dont les Anglais ne se sont toujours pas relevés. HIS ELECTRO BLUE VOICE Ne pensez ni bleu, ni électro. Ces italiens-là voient rouge. Ils se nourrissent des meilleurs morceaux de viande saignante que les années 90 ont mis sur la braise. Pensez plutôt aux Stooges et à Killing Joke. Pensez rythmiques brutales, sonorités industrielles, shoegaze et punk au service d’ambiances poisseuses qui sont venues se coller aux oreilles de la vénérable maison Sub Pop.

TRAAMS : GRIN Mowno.com, Matthieu Choquet A croire que, sorti de Londres et Manchester, on se fait pas mal chier en Angleterre. C’est en tous les cas ce que laisse penser Traams, énième rejeton du Royaume de la Reine à s’être mis à la musique afin de s’extirper d’un quotidien morose, égayé par un seul night club moisi du West Sussex, cette région du sud du pays qu’un courageux havrais peut atteindre après 150 kilomètres de nage. Quelques répétitions et autant de morceaux encourageants plus tard, le trio sort un premier Ep en février dernier, partage la scène avec Dope Body, Fidlar, Parquet Courts, Temple et Hooded Fang, puis s’attelle à la composition de « Grin », un premier album bordé d’aucune attente particulière mais que Fat Cat a particulièrement bien flairé. Porté entre autres par ses souvenirs adolescents de Pavement et McLusky, Traams trace sa première longue étape discographique via onze titres à la fois frais et inspirés, puisant leur sève dans le post punk ou le krautrock: un héritage qui explique en partie l’addiction du trio pour la répétition, cet exercice casse gueule car souvent hypnotisant, qu’il maîtrise néanmoins parfaitement ici grâce à quelques tours de passe-passe clairvoyants. Chacun se relaie alors pour servir de pilier aux compositions, ou produire ces petites subtilités qui les rendront définitivement intéressantes. L’excellente ouverture « Swimming Pool » peut ainsi se reposer sereinement sur son groove krautrock, « Reds » se retrouve boulonné par le batteur pour devenir le titre le plus rock jamais composé par les Klaxons, tandis que « Grin » ne serait rien sans ses riffs de guitare. Puis il y a ces morceaux ou la magie opère, quand le rock n’roll fait battre la guibole (« Sleep »), quand la pop fait une entrée fracassante et que l’on s’incline devant tant d’évidence mélodique (« Flowers », « Head Roll », « Fibbist », « Loose »). De quoi souhaiter que l’Angleterre emmerde encore longtemps ses enfants, mais aussi nous interroger sur le potentiel musical encore inexploité à Niort ou Sochaux…

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - JEUDI 29 MAI 2014 cheveu pop en flammes / france violence conjugale chanson synthétique / france-allemagne duchess says moog rock / canada

CHEVEU Ce trio des bas-fonds parisiens a commencé par marquer la scène garage rock au fer rouge de son shitgaze lofi symphonique. Avec la rage des seigneurs et le désespoir des justes, Cheveu revient armé d’un nouvel album : Bum. Et bim ! Nous voilà face à un disque de pop songs inattendues où se croisent pirates, dealers, Claude Pompidou et mecs chelous. Même Harmony Korine traîne dans le coin. De la pop, donc, mais lancée à pleine vitesse et à contre-sens sur une route de campagne ravagée par les flammes. VIOLENCE CONJUGALE A l’étroit dans les formats musicaux et artistiques consacrés, André & Hans de Violence Conjugale creusent dans le cinéma expérimental et la musique industrielle et trouvent la source de leurs performances décadentes. Ces deux bordelais recyclent avec un plaisir coupable la vague minimale des années 80. Il en résulte une musique personnelle et froide, à l’écriture grinçante et au format pop, qui porte en elle une urgence bienveillante. DUCHESS SAYS Tous aux abris. L’escadrille Duchess Says est de nouveau sur pieds et jubile déjà à l’idée de torpiller Poitiers de son punk new age sans pitié. Ils sont déjà quelques-uns à avoir perdu la raison dans les limbes de son moog rock poisseux et vénéneux emmené par A-Claude en grande prêtresse hystérique. Claviers saturés, guitares distordues, rythmiques no wave, dérapages crissants : les québécois sont réputés pour signer des lives survoltés après lesquels plus grand-chose ne repousse. Ça tombe bien, ce sera le dernier concert de cette cinquième édition. cheveu, c’est de la «bum» bébé Next Libération, Sophia Fanen Que ce soit clair tout de suite, lecteur, ici on aime Cheveu depuis toujours. Depuis leur débarquement en 2008 avec un premier album sans titre mais dégoulinant de sueur qui remettait la rage garage-rock au centre des débats. Deux ans plus tard, le trio français formé par Etienne Nicolas, Olivier Demeaux et David Lemoine, qui a longtemps aimé se prendre pour un groupe américain -quitte à exister bien plus outre-Atlantique que chez eux- revenait avec Mille. C’était un disque composite, une bête à trois bras qui n’abandonnait rien du foutoir rugueux, mais s’éclairait aussi de cordes surprenantes et renouvelait l’inventivité de Cheveu dans la déconstruction des clichés du rock qui tâche. Le groupe revient cette semaine pour prolonger et accélérer cette démarche. Dans Bum, Cheveu a tout changé sauf l’envie de ne pas se répéter. Quitte à chambouler un peu ses fans de la première heure, le groupe annonce la couleur dès l’ouverture du disque: Pirate Bay, qui s’élance sur fond de vagues paisibles, est une vraie chanson pop dominée par une guitare limpide et une batterie qui lorgne vers le froid électronique. Et cette basse cold wave? C’est presque de la synth pop ancrée eighties pendant une minute, avant qu’un pont malsain, comme sait en installer Cheveu, ne vienne recadrer le paysage. Puis, dans le dernier tiers du titre, c’est un synthé cosmique qui s’installe, tout ondulant et acide, faisant définitivement décoller le très grand disque qu’est Bum, nouvel animal sorti du corps de Cheveu pour libérer une musique libre, puissante et folle, mais aussi parfaitement lisible et accessible. Le sommet du disque est Polonia, placé en troisième position et qui s’étend sur un peu plus de six minutes. C’est tout simplement le meilleur morceau que l’on ait entendu depuis le début de cette année. La guitare cristalline y revient en meneur de troupes, appuyée sur une petite batterie de rien, sèche comme tout. Puis des chœurs qui se partagent entre chants de pochtrons (les trois Cheveu) et voix professionnelles arrangés par l’Israélienne Maya Dunietz, une musicienne d’avant-garde rencontrée lors d’une tournée, qui signait déjà les arrangements de quatre titres de Mille. (...) less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - tous les jours dscthk cocktails performance / belgique anika do not go gentle into that good night - dj set / allemagne

DSCTHK Ouverture de l’installation DSCTHK des belges Thibaut Blondiau et Jérôme André. Ces deux passionnés d’architecture et de clubbing ont travaillé en archéologues sur les années folles de la techno en Belgique, à la recherche d’anciennes discothèques aujourd’hui fermées. Référencés, cartographiés, répertoriés, DSCTHK a recensé et photographié plus de cent lieux fantômes, du temple de la house au repère dominical des sans-sommeil. Pour le Confort Moderne, DSCTHK propose une installation, une performance mobilière en forme de bar où siroter des cocktails de leur invention comme on prendrait un aller simple pour les plaines wallonnes et flamandes. anika Quand elle ne sort pas de disques avec Geoff Barrow (Portishead) sur son label Invada, la berlinoise à la voix grave ambiance la toile en réunissant la fine fleurs de ses potes sur la radio communautaire BCR. Au fil de ses sessions Do Not Go Gentle…, Anika fait entendre ses coups de coeur dub, hip-hop, minimal, punk et multiples affinités. Résidente de cette cinquième édition, elle vient donc en djette dissiper les interstices de la programmation.

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - LESS PLAYBOY IS MORE COWBOY #4 7, 8, 9 juin 2013 / REVUE DE PRESSE (extraits) MOUVEMENT - AVRIL 2013 TSUGI - MAI 2013 NOVAPLANET.COM - 16/07/13

ZEROdeux - été 2013

less playboy is more cowboy 26 - 27 - 28 - 29 - mai 2014 - le confort moderne - poitiers - less playboy is more cowboy en pratique

le confort moderne / association l’Oreille est hardie 185 rue du faubourg du pont neuf, 86000 poitiers t : 05 49 46 08 08 / f : 05 49 61 30 34 www.confort-moderne.fr / [email protected] facebook Less-Playboy-is-More-Cowboy facebook Le-Confort-Moderne twitter @confortmoderne #lpimc tarifs LUNDI 26 MAI plein tarif : 15€ / tarifs réduits : 12€ / adhérents : 10€ / bourse spectacles : 3,50€ mardi 27 MAI entrée libre mercredi 28 MAI entrée libre jeudi 29 MAI plein tarif : 15€ / tarifs réduits : 12€ / adhérents : 10€ / bourse spectacles : 3,50€ partenaires

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