La Saga Des Hermann
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LA SAGA DES HERMANN. PREMIERE PARTIE. 1761 - 1936. l\1émoircs familiales de référence rédigées par Première édition. 2000. ,. JE DEDIE CET OUVRAGE A MA FILLE VERONIQUE, POUR QUE TOUJOURS ELLE GARDE EN MEMOIRE LES TROIS GRANDS PRINCIPES DE VIE, QUI ONT DEPUIS SI LONGTEMPS CARACTERISES CHACUNE DE NOS GENERATIONS .. 1. SA VOIR RESISTER EN SERRANT LES DENTS, QU'IL S'AGISSE D'UN CHAGRIN, OU D'UNE DOULEUR PHYSIQUE. II. VISER L'EXCELLENCE EN TOUT, MEME POUR LES PETITES CHOSES. III. SE COMPORTER LOYALEMENT, EN N'ACCEPTANT PAS LA DELOYAUTE DES AUTRES. 2 NOTES llMINAffiES. l\'lon père Philippe, né en 1900, ne connut jamais le -sien. Alfred, Auguste était décédé tragiquement en 1905 à l'âge de trente-quatre ans, quand il en avait cinq. Lui non plus, n'avait jamais COIUlU le sien, qui en 1875, âgé de trente-quatre ans, avait abandonné son foyer, pour émigrer en Argentine, laissant à ma bisaïeule le soin d'élever ses 4 enfants, dont mon aïeul âgé dc quatre ans. Mon aïeulc, Catherine HüFFMAN, née en 1869, et ma bisaïeule Elisabeth GANGLER, née en 1847, étaient toutes dcux nativcs d'Arlon, et y décédèrent. Cette demière donna naissance il quatrc enfants avant la disparition de son époux: - Elisabeth, née à Luxembourg en 1866 ; mariée avec un entrepreneur résidant à Saint Dié. Le couple dispalUt lors des bombardements ,qui rasèrent cette ville durant la Grande Gucn·c. - Jules, Nicolas, né à Arlon en 1868, qui trépassa à l'âge de 20 ans, des suites d'une mauvaise chute, lors d'une compétition spoltive. - Alfred, Auguste, mon aïeul, né en 1871 à Isches dans les Vosges, et marié à Arlon en 1892, avcc Catherine HüFFMAN. - Paul, Théodule, né en 1872, également à Isches, marié à Arlon en 1893, et décédé en 1908, à trente-six ans, trois ans après son frère, mon père ayant huit ans. Après le départ outre Atlantique de mon bisaïeul, d'autres naissances furent déclarées à l'Hôtel de ville d'Arlon, sous le nom de celui-ci! Toutes ces filles résidèrent ct décédèrent à Arlon. - Marie, Elise, née en 1881 et décédée en 1886 à l'âge de 5 ans. - AIUla, née en 1882, mariée à 16 ans en 1898, et décédée en 1962 à l'âge de 80 ans - AIme, Alice, née en 1885 et décédée à l'âge de 4 mois. - Elise, Albeltine, née en 1887 et décédée en 1893 à l'âge de 6 ans - Elise, Maria, née en 1890, mariée à 18 ans en 1889, et décédée en 1959 à l'âge de 69 ans. A la naissance de cette demière, sa mère avait déja 43 ans. Elisabeth, la "fille Gangler" décèdera à Arlon en 1922, à l'âge de 75 ans, en cohabitation avec sa fille Alma, toutes les deux, gérant en cOIIUllunl'une des deux épiceries de la "Hètchegaass". L'autre épicerie de la rue était gérée par sa belle-fille Anna, dite la Rousse, remariée en 1914, avec le menuisier Joseph Breyer, après un veuvage qui dura six années. Après la mort d'Elisabeth, ma bisaïeule, les deux commerces continuèrent leur exploitation, encore durant plusieurs aIUlées. Cent mètt'es à peine, les séparaient dans la lUe POlte Neuve, la maison de mes aïeux étant située entre les deux, mais de l'autre côté de la rue centrale du vieux quattier. Malgré les gros problèmes, qui ne pouvaient manquer, à cette époque privée de toute sécurité sociale, de frapper très durement une famille monoparentale de trois enfants, jamais mon aïeule Catherine, âgée à peine de trente-six ans, lors du décès de son époux, n'acceptera de "refaire sa vie"... Entre elle, et Anna, l'aînée de ses demi-soeurs par alliance, il y avait 13 ans de différence d'âge, et une rivalité féroce 1 3 On comprcnd aisément, compte tenu des circonstances, alors que tous les enfants résidaient à quelques pas les uns des autres, dans le vieux quartier d'Arlon, soumis à tous les cOillinérages, qu'une mésentente tenace séparait en deux clans cette famille désunie. D'une part, il y avait les deux garçons de la premiere lignée, qui décéderont très rapidement, et leurs épouses nées, COilline leur belle-mère, à la "Hètchegaass". Et d'autres part, cette dernière, avec ses deux filles sUlvivantes et leurs époux marqués par l'ostracisme des aînés. Entre le plus jeune des garçons et l'aînée des fùles, un espace de neuf années concrétisait l'existence de deux "générations d'enfants", n'ayant en paltage que la descendance d'unc même mèrc, dont "l'honorabilité" faisait problème au sein familial! Après le décès du dernier des dem garçons (1908), restèrent en lice cinq femmes commerçantes, très proche géographiquement, réparties en deux clans, mais s'ignorant dans le meilleur des cas ! Les enfants perpétuèrent naturellement cette division familiale, qui devint légendaire.... Si je me suis étendu aussi longuement sur cette ~ituation vécue, c'est pour faire apparaître le dénuemcnt dans lequel mon père se trouva, lorsque anivé à l'âge de raison, je m'étotUlais de n'avoir guère de fmnille en dehors de ma man'aine d'Arlon .... Le seul renseignement qu'il me cOillinuniqua sur son papa décédé, alors qu'il était encore enfant, avait rapport avec son otigine française, et le fait ér1'Oné, qu'il aurait fait partie de la cavaletie française. Il y avait simplement, "cn'eur d'une génération", dans l'esptit de mon père. Sa mère, nc vécu que treize années avec son époux décédé prématurément. Celui-ci, de son côté, n'avait jamais connu son père, tandis que sa "mère déchue" était dans l'esprit du temps, "parfaitement indigne", donc infréquentable! La seule qui savait, la "fille Gangler", resta ainsi muette sur son vécu! Le rideau d'ignorance était encore plus opaque du côté de ma mère, Mon père divorcé se sa prernière épouse, ma mère biologique, une Pmisienne, avec laquelle le mariage civil fut déja dissous au bout de moins de trois années, alors que je n'avais même pas deux ans, ne me conununiqua son existence qu'après sa mort, dmant la Seconde Guen'e Mondiale .... Ma mère éducative, une Lon'aine, quant à elle, ayant été reniée par son père, à la suite d'un viol exécuté pal' un "fils de notable", ayant provoqué une naissance illégitime, était également coupée de sa famille, depuis peu, avant son matiage en Belgique, avec mon père! En conclusion, matié à mon tour, que pouvais-je raconter à ma fille, le jour où elle m'inteITogerait sur notre "absence de fmnille", du côté de son "Pépé" ? Malgré une vie professionnelle très harassante, j'entrepris pour ce motif; des rechcrches généalogiques très longues, et qui, compte tenu des pmticulatités développées ci-avant, ne pouvaient se révéler qu'ardues. Elles me pennirent finalement de retrouver et de renouer le contact avec mes delLx lignées familiales. Qu'elles soient remerciées pour leur très bon accueil, après des retrouvailles renouant avec un si loihtain passé !. Ensuite, il me fallut comprendre le comment et le pourquoi des choses, en les intégrant dans les circonstances, géographiques, histOliques, économiques et sociales d'un temps révolu, et dont le souvenir s'efface si rapidement. Ces recherches aboutirent à la rédaction du présent ouvrage: La "Saga des He1Tllann". Il ne doit pas être considéré, sous sa forme présente, comme l'expression de mémoires romancées, écrites pour être livrées au conunerce d'une édition. Non, il s'agit simplement de "Mémoires familiales de référence". 4 lvlais cc long cheminement, composé de sept chapitres, couvrant les "aventures" de sept générations, en prise directe, depuis la moitié du XVIIIe siècle, à travers, l'Allemagne, l'Autriche, la France, l'Italie, le Luxembourg, l'Argentine et la Belgique, ne peut que révéler une existence pal1iculièrement modulée par les événements qui ont frappé, notre "Civilisation judéo-clu'étienne", s011ie de "Ancien régime". Le scénario de cette saga, digne du plus grand des mélodrames, décrit à travers le temps, les grandeurs et les selVitudes de notre famille, sortie d'un fonctionnaire, Maître-Chalpentier, au Selvice de l'Electeur du Hanovre. Mais elle résumc également l'existence des branches collatérales, dans la mesure où elles me sont apparues. Après avoir p311icipé à cinq guelTes (1809 - 1859 - 1870 - 1914 - 1939) depuis près de deux sièclcs, ct subi des misères sans nombre, notre famille si dispersée aujourd'hui, ressucitée pal' la mémoire, et consciente de ses racines, aboutira-t-elle enfin, hors de ses divisions nationales, à un avenir heureux, au sein d'une COlmnunauté Eurqpéenne enfin en gestation? Que souhaiter de lnieux ! 5 o- .QJigine du 1lQW.. 0.1 - Helmann, le fils du Chef des Chérusques. HERMANN (ARMINIUS dans sa fonne latinisée), né en 18 avant J.C, était le fils de SEGIMAR, Chef gennain de la hibu des Chérusques. Ce peuple de Germanie était établi au début de notre ère dans la région de la Weser, entre l'Elbe et la forêt de Teutoburg. Il fut soumis par les Romains en l'an 4. HElUv[ANN devenu ARMINIUS, à l'âge de 22 ans, fut pris en otage, et enunené avec son frère FLAVUS àRome. Il y vécut 3 ans. Elevé à la dignité de citoyen de rang équestre (Chevalier romain), il fut finalement elU'ôlé dans les années d'Auguste (Empereur romain de 27 avant J.C. à 14 après J.c.). , Il COlUlUt ainsi la t1iste fin de VERClNGETORlX, ce chef Gaulois, né dans le pays des Alvemes vers 72 avant J-C. Pendant une bonne partie de la guerre des Gaules, l'AlVeme, l'Auvergne d'aujourd'hui, fut au côté de Jules CESAR, (101 - 44 av.J-e).