MARABOUT SAVOIRS

Afin de vous informer de toutes ses publications, marabout édite des catalogues régulièrement mis à jour. Vous pouvez les obtenir gracieusement auprès de votre libraire habituel. Série dirigée par Pierre Vallaud

Cet ouvrage a paru précédemment dans la collection Flash Marabout.

© 1992 Marabout, Alleur (Belgique).

Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm est interdite sans autorisation écrite de l'éditeur. Patrick Baradeau

Panorama de l'histoire de

MARABOUT NOTE AUX LECTEURS

Compte tenu de sa longueur, ce « mémento » d'histoire de France ne peut pas prétendre à l'exhaustivité. Il se veut une approche aussi synthétique que possible de notre passé national. Chapitre par cha- pitre, il propose les points de repère, les jalons indispensables à la compréhension de cette histoire.* Il insiste parfois sur tel ou tel aspect et néglige ou laisse dans l'ombre tel autre. L'histoire est affaire de choix. Dans un ouvrage aussi bref, ils sont encore plus sensibles.

Patrick Baradeau

* Les dates entre parenthèses indiquent : en gras, celles pendant lesquelles un homme d'État a exercé le pouvoir ; en maigre, sa naissance et sa mort. La préhistoire

La préhistoire, des origines Les premiers de l'homme jusqu'aux temps « Français » pré-celtiques, est d'une très grande durée sur laquelle Des traces de l'homme pré- nous sommes encore mal historique (comme dans la renseignés, essentiellement grotte du Vallonnet, près de faute de documents écrits. Roquebrune - Cap - Martin Pendant ces temps reculés, dans les Alpes-Maritimes) et sur de longues périodes, attestent son existence cer- l'homme doit s'adapter aux taine il y a un million changements climatiques. d'années (glaciation de Les périodes glaciaires Günz). Certains outils (froid sec, extension des (Chilhac, Auvergne) sem- steppes) alternent avec le blent toutefois remonter climat plus clément des jusqu'à presque 1,5 million périodes interglaciaires d'années et plus. (renaissance des forêts et • Le Paléolithique, l'âge de taillis). la pierre taillée, s'étend de l'apparition de l'homme Les glaciations dans notre pays à 9000 ans contemporaines de av. J.-C. L'homme vit de la l'homme cueillette, de la chasse et de A quatre reprises, de gran- la pêche. Il se déplace sans des glaciations submergent cesse à la recherche de sa la France comme l'Europe. nourriture. On a donné à ces périodes Au Paléolithique glaciaires le nom des af- inférieur, l' Homo erectus, fluents du Danube : glacia tion de Günz (-1200000 à - originaire, semble-t-il, 700000 ans), glaciation de d'Afrique, peuple la France. Mindel (-500000 à -350000 Sa civilisation de la pierre ans), glaciation de Riss taillée va durer plus de 1,8 (-250000 à -150000 ans), million d'années, jusqu'à glaciation de Würm environ 150 000 ans avant (-80000 à -10000 ans). notre ère. L' erectus produit des outils en pierre, les « bifaces », à partir de Au Paléolithique moyen rognons de silex. On recon- (150000 à 35000 av. J.-C.), naît deux types successifs l'homme de Néandertal d'« industries » : (Homo sapiens neanderta- - l'Abbevillien, le plus lensis) doit affronter un cli- ancien, des terrasses de la mat de nouveau froid. Il se Marne à Chelles et d'Abbe- réfugie dans des abris sous ville (Somme) ; roche ou à l'entrée des grottes ; il enterre ses morts - l'Acheuléen plus tardif, des sites de Saint-Acheul et et pratique à cette occasion certains rituels. de Cagny-la-Garenne. Avec les Anténéanderta- liens, l' Homo erectus chas- L'Homo sapiens se méthodiquement l'au- sapiens roch et le rhinocéros. Il vit Au Paléolithique supérieur en groupes organisés et uti- (35000 à 9000 av. J.-C.), lise les grottes comme durant la dernière glacia- refuges presque perma- tion, l' sapiens nents. Plusieurs Homo erec- sapiens, représenté par tus ont été mis au jour à l'homme de Combe- Montmaurin (Haute-Ga- Capelle (Dordogne) est le ronne) et à Biache-Saint- dernier des grands chasseurs Vaast (Nord). Le plus de la préhistoire. Il produit connu est le crâne de pointes et racloirs, et habite l'homme de Tautavel, aussi bien dans des cavernes découvert en 1971 dans la que sous des abris faits de grotte de l'Arago (Pyré- peaux de bêtes et d'os de nées-Orientales). Il y a mammouth. Pour mieux se environ 400 000 ans, protéger du froid, il confec- l'homme maîtrise le feu. A tionne aussi des vêtements Terra Amata (Nice), de peau, cousus à l'aide autour des foyers qu'ils d'une aiguille à chas. allument, les chasseurs L'homme de Cro-Magnon dressent en plein air des (du site éponyme de Dordo- huttes soutenues par des gne) invente la peinture, la piquets. gravure et la sculpture. L'art préhistorique s'épanouit me se sédentarise. Les pay- entre 35 000 et 10 000 ans sans emploient de nouveaux avant notre ère. On a retrou- outils : la houe, la faucille, vé de nombreuses traces des la meule à grains. Ils œuvres de ces artistes ano- domestiquent le chien (vers nymes dans une centaine de 8000 av. J.-C.), le mouton et grottes (Rouffignac, la chèvre (vers 6000 av. , Les Trois-Frères, J.-C.), puis le bœuf (5000 Pech-Merle, Les Comba- av. J.-C.). relles, Cosquer, Font-de- A partir du IV millénaire, Gaume, Niaux). les peuples des régions lit- Le climat se réchauffe au torales dressent des monu- Mésolithique, « milieu de ments mégalithiques (dol- l'âge de la pierre » (9000 à mens et menhirs) pour leurs 5000 ans av. J.-C.), faisant sépultures. A Locmariaquer fondre les énormes glaciers (Morbihan), le plus grand et monter le niveau de la menhir français mesure 20 mer. Le milieu naturel s'en mètres et pèse 350 tonnes. trouve alors irréversiblement modifié : il favorise la transi- L'entrée dans l'âge tion du monde des chasseurs des métaux à celui des paysans. A la fin du III millénaire, naît la métallurgie. Le cuivre L'âge de la pierre pénètre progressivement en polie France, d'abord sous la • Le Néolithique, le « nou- forme de petits objets de la vel âge de la pierre », vie quotidienne ; puis marque un tournant décisif : l'homme apprend à le l'homme domestique la fondre et à le travailler. Le nature. Le réchauffement du bronze, alliage de cuivre et climat, entre 10000 et 8000 d'étain, apparaît tardivement av. J.-C., entraîne une pro- sur notre sol, vers 1800 av. fonde modification des J.-C. L'industrie du bronze conditions d'existence. La produit des armes nouvelles steppe cède la place à ainsi qu'un premier outillage d'immenses forêts. L'hom- de métal (cognée et soc de fer) qui accélère, conjointe- C'est à cette période que ment à un climat plus humi- naissent les premiers grands de et à la domestication du villages, mais aussi cheval (1200 av. J.-C.), les qu'apparaissent les pre- défrichements et la mise en mières guerres significa- valeur du sol. tives entre groupes humains L'agriculture et l'élevage ou tribus, et donc que s'édi- sont alors répandus sur fient les premières places l'ensemble de l'Hexagone. fortes. Les Gaulois

Située au croisement des ses terres agricoles et ses voies méditerranéenne, rhé- forêts giboyeuses. nane et des routes alpestres, la Gaule est parcourue par La formation de la Gaule de nombreux mouvements et la Gaule indépendante : ethniques. Les Gaulois chronologie de naissent de la fusion des l'âge du fer populations néolithiques, On divise habituellement implantées depuis des l'âge du fer en deux pério- siècles dans l'Hexagone, et des selon le nom de deux des peuplades arrivées sites archéologiques. d'Europe centrale par • Le premier âge du fer vagues successives depuis ou période de Hallstatt l'âge du bronze. Au III (Autriche), de 750 à 450 siècle avant notre ère, la av. J.-C., est divisé en : - Ha ll statt ancien : 750- poussée celtique en direc- tion de la Gaule méridiona- 625 ; le s'arrête face à l'influence - Hallstatt moyen : 625-550; - Hallstatt récent : 550-450 ; du monde antique méditer- ranéen (Étrusques, Grecs, • Le second âge du fer, puis Romains). ou période de La Tène (Suisse), de 450 av. J.-C. au début de l'ère chré- Au premier âge du fer des peuples hallstattiens d'ori- tienne, comprend : gine indo-européenne, - La Tène I : 450-300 ; caractérisés par la civilisa- - La Tène II : 300-150 ; tion des champs d'urnes - La Tène III : 150-début (nécropoles où sont enterrés ère chrétienne. des vases contenant les cendres des défunts) et ori- A partir du début du VIII ginaires d'Europe centrale, siècle av. J.-C., se met en s'installent progressivement place une civilisation origi- en Gaule. Ils sont attirés par nale, caractérisée par son climat, la richesse de l'usage de la langue celte et le travail du fer, un métal moins d'unité politique : ils importé par les Protoceltes sont divisés et se font la et jusqu'alors totalement guerre. Chacun a ses cou- inconnu en Gaule. Ces der- tumes et ses lois. niers sont à cette époque les Les nations gauloises (une seuls du monde antique à soixantaine principalement) bien maîtriser la métallurgie regroupent, au I siècle av. du fer : leurs forgerons J.-C., peut-être dix à quin- fabriquent des armes redou- ze millions d'habitants. tables et des outils effi- Chacune possède un terri- caces. toire, ou cité (civitas), et est dirigée par un Conseil et un Le second âge du fer chef élu (vergobret). La société gauloise, très hiérar- Les Celtes s'établissent pro- chisée, est aux mains des gressivement en Gaule nobles et des prêtres. entre les V et III siècles Les nobles sont de riches av. J.-C. Finalement, Celtes propriétaires fonciers et des et Gaulois forment une chefs de guerre dont dépen- seule civilisation dont les dent les hommes d'armes tribus et les peuples sont (ambacts) et la clientèle, aussi divers que nombreux constituée d'hommes libres. (Celtes entre Seine et Les prêtres (druides) sont Garonne, Celto- puissants et respectés. Ils Armoricains à l'ouest, jouent un rôle social très Celtibères au sud, etc.). Les important : ils éduquent, Gaulois se répartissent sur exercent la médecine et la un vaste territoire, plus chirurgie, jugent et arbi- étendu que la France conti- trent. Une fois par an, une nentale actuelle, bordé par grande assemblée réunit le Rhin, les Alpes, la tous les druides dans la Méditerranée, les Pyrénées forêt des Carnutes. et l'océan Atlantique. Les L'élevage du porc, de la peuples gaulois, dyna- vache et du mouton et le miques et indisciplinés, ne travail du fer soutiennent un possèdent cependant aucune commerce actif par terre et unité territoriale et encore par eau. L'agriculture est LE PEUPLEMENT DE LA GAULE

florissante ; les paysans cul- L'habitat, encore très dis- tivent les céréales (blé, persé, est constitué par des orge, millet) en abondance. huttes circulaires ou qua- Ils utilisent la charrue, la drangulaires, creusées plus moissonneuse à roues et la ou moins profondément faux. dans le sol. A la veille de la Les Gaulois sont également conquête romaine, il existe d'habiles artisans pour le quelques grandes agglomé- travail des peaux, des tissus rations telles Bibracte, et des métaux. Ils exploitent Gergovie, Bourges ou méthodiquement la forêt et Alésia. Les villes sont sur- sont d'excellents charpen- tout des places fortes tiers et menuisiers. Outre la (oppida) protégées par un moissonneuse, ils inventent épais rempart (murus gal- notamment le tonneau et le licus), situées sur des hau- savon. teurs faciles à défendre. La conquête romaine

La conquête s'opère (Suèves) s'installent en d'abord entre 125 et 118 av. Alsace. J.-C. Le coup d'envoi est donné par l'intervention des Jules César et la légions romaines pour défendre Marseille guerre des Gaules (Massalia) contre les Le reste de la Gaule est Salyens d'Entremont (124 conquis de 59 à 51 av. J.-C. av. J.-C.). Après cette pre- par un jeune général ambi- mière bataille victorieuse, tieux Caius Julius Caesar, les Romains fondent les Jules César (vers 101-44 colonies d' Sextiae av. J.-C.). (Aix-en-) en 122 En 59, César envahit la av. J.-C., et de Narbo Gaule indépendante sous Martius (Narbonne) en 118 prétexte de secourir les av. J.-C. A cette date, après Éduens, Gaulois alliés de plusieurs campagnes contre Rome, menacés par la les Gaulois, ils contrôlent migration des Helvètes de entièrement la région qu'ils Suisse qu'il bat près de baptisent Provincia (ou Bibracte. Puis il repousse Narbonnaise), c'est-à-dire les Germains d'Arioviste la Provence, la vallée du au-delà du Rhin. En 57, les Rhône et le Languedoc. Belges prennent alors la tête Une route commerciale ter- d'une coalition contre les restre (via Domitia), reliant Romains. Mais les légions l'Italie à l'Espagne, peut romaines battent les enfin être ouverte. A peine Suessions sur l'Aisne et les organisée, la Provincia est Nerviens sur la Sambre. dévastée par des tribus ger- César soumet l'Armorique maniques, les Teutons et les (victoire navale sur les Cimbres, écrasés finalement Vénètes) et l'Aquitaine. par l'armée de Caius Le chef romain semble Marius. Vers 60 av. J.-C., alors maître de presque les Germains d'Arioviste toute la Gaule. C'est alors que pendant l'hiver 53-52 César entreprend aussitôt le av. J.-C., les Carnutes se siège de l'oppidum gaulois révoltent à Genabum et l'entoure d'une double (Orléans), bientôt suivis par ceinture de fortifications les Sénons, les Pictons, les infranchissables. L'échec Cadurques et les Arvernes. définitif de l'armée de En 52 av. J.-C., un jeune secours gauloise, dans la chef arverne, Vercingé- nuit du 25 au 26 septembre, torix (vers 72-46 av. J.-C.), entraîne la capitulation met en échec les Romains à d'Alésia. Vercingétorix est Gergovie, puis dirige fait prisonnier (puis est exé- l'insurrection gauloise et cuté par les Romains après rassemble une armée d'en- six ans de captivité) et viron 80 000 hommes. d'autres Gaulois sont vendus comme esclaves. Le piège d'Alésia La défaite d'Alésia marque Après la défaite de la cava- un tournant décisif dans la lerie gauloise dans la plaine guerre des Gaules, bien que de Dijon, Vercingétorix et la révolte gauloise ne pren- ses troupes se réfugient à ne fin qu'en 51 av. J.-C. Alésia, ville forte située sur avec la chute de l'oppidum le mont Auxois, en d' dans le Bourgogne. Lot. La Gaule romaine

Au cours des quatre pre- chaque province. Chacune miers siècles de notre ère, à est divisée en civitates la faveur d'une paix relati- (cités). Rome s'appuie sur ve, la Gaule romanisée va les notables gaulois pour connaître l'épanouissement gouverner. d'une civilisation originale, appelée communément La prospérité des gallo-romaine. villes et des

L'administration campagnes romaine L'urbanisation et les nou- velles voies romaines favo- Bénéficiant de la longue risent la romanisation. Les période de prospérité des I villes édifient de prestigieux et II siècles, les Romains monuments publics que font l'unité de la Gaule. Le l'on peut toujours admirer à territoire regroupe l'ancien- Nîmes, Arles, Lyon, Autun, ne province romaine, la etc. A la campagne, de Narbonnaise, et les Trois grands domaines, les villae, Gaules : la Belgique, la réunissent la résidence d'un Lyonnaise et l'Aquitaine. riche propriétaire et une Les représentants des exploitation agricole. Des soixante grands peuples cultures nouvelles, comme gaulois se réunissent tous celles de la vigne et de l'oli- les ans à Lyon, qui devient vier, se développent. Sous la capitale fédérale sous l'empereur Claude, les Auguste. En 90, l'empereur Gaulois adoptent définitive- Domitien y ajoute les ment les mœurs des Germanies inférieure et Romains et le latin. Les supérieure pour installer ses nobles gaulois peuvent légions et défendre la Gaule devenir sénateurs romains. contre les Germains. Un En 212, Caracalla donne la gouverneur est placé par le citoyenneté romaine à tous Sénat romain à la tête de les hommes libres. Le christianisme La Gaule du Bas- Empire La nouvelle religion, appa- rue dans les provinces Mais la Gaule n'échappe orientales de l'Empire, se pas à la grave crise du Bas- propage en Gaule à partir Empire romain. Dans cette du II siècle. Les premiers période troublée, elle va chrétiens refusent le culte même jusqu'à voir des impérial et sont persécutés. «empereurs» gaulois (260- En 177, à Lyon, périssent 274) s'emparer du pouvoir les premiers martyrs, pour défendre le monde l'évêque Pothin et l'escla- romain contre les Barbares. ve Blandine. Mais Confrontées à une insécuri- Constantin tolère le chris- té chronique, les villes et les tianisme (313 : édit de villae se fortifient et se Milan), puis Théodose le referment sur elles-mêmes. consacre religion d'État à la Malgré un renouveau au IV fin du IV siècle. siècle, la civilisation gallo- Progressivement des romaine succombe sous moines évangélisent la les coups répétés des Gaule et fondent églises et grandes migrations bar- monastères. bares. La seconde guerre mondiale

La Drôle de guerre nazie (3 septembre). En et l'Occupation mai-juin 1940, après neuf mois de « drôle de guerre », Faisant suite à l'invasion de la France subit la plus gran- la Pologne par la Wehr- de défaite militaire de son macht le 1 septembre histoire. Son armée s'ef- 1939, la France, comme la fondre le 10 juin. Grande-Bretagne, déclare la guerre à l'Allemagne Le régime de Vichy Chronologie 3 octobre 1940 : statut des La campagne de France juifs en France. coûte au pays 100 000 13 décembre 1940 : renvoi morts, deux fois plus de de Laval. blessés et 1 600 000 prison- 9 mai 1941 : l'amiral niers. Le 22 juin, l'armistice Darlan vice-président du est signé par Philippe gouvernement de Vichy. Pétain (1856-1951), appelé 19 février 1942 : ouverture au pouvoir. La France est du procès de Riom. coupée en deux par une 21 juillet 1942 : rafle du ligne de démarcation : une Vel. d'hiv. Déportation de zone « occupée » par les 20 000 juifs parisiens. 18 novembre 1942 : retour Allemands, dans le Nord, et de Laval à Vichy. une zone « libre », dans le Midi. 30 janvier 1943 : création de la Milice. 5 octobre 1943 : libération Le 10 juillet 1940, la de la Corse. Chambre des députés et le 10 juin 1944 : massacre Sénat réunis à Vichy don- d'Oradour-sur-Glane. nent les pleins pouvoirs à 5 octobre 1944 : droit de Pétain, qui entreprend la vote aux femmes. révolution nationale 21 octobre 1944 : comme chef de l'État fran- reconnaissance du GPRF par les Alliés. çais. La III République est morte. L'État français substitue à juifs et répriment toute la devise républicaine la opposition. Cependant, la formule d'« ordre moral », France combattante s'orga- Travail, Famille, Patrie. Il nise. Sur le territoire natio- s'appuie sur des organisa- nal, la Résistance intérieure tions corporatives et des crée ses réseaux et mouve- formations paramilitaires ments clandestins. A partir (Légion des combattants, de début 1943, les maquis Milice). L'entrevue Pétain- se gonflent de nombreux Hitler à Montoire (octobre réfractaires au STO. Les 1940) marque le début de la maquisards, cachés dans collaboration qui sera des régions difficilement impulsée par Pierre Laval. accessibles, mènent une Cette soumission aux exi- véritable lutte de guérilla gences du vainqueur et la contre l'occupant et les volonté de s'associer plei- miliciens, comme dans le nement à l'ordre nouveau Vercors, le Massif central et hitlérien discréditent peu à la Bretagne. peu le maréchal Pétain aux Hors de la métropole, le yeux de nombreux Français. général de Gaulle qui le 18 Les Allemands, avec la juin 1940 avait lancé de complicité de Vichy, orga- Londres son appel à la nisent le pillage de l'écono- Résistance, rassemble les mie et la terreur policière. Forces françaises libres Ils instituent le Service du (FFL). Jean Moulin, son travail obligatoire (STO - délégué, unifie la Résis- début 1943) pour fournir de tance au sein d'un Conseil la main-d'œuvre à leur national de la Résistance industrie de guerre. (mai 1943). En juin-octobre 1943, de Gaulle devient à La Résistance Alger le président du Comi- et la Libération té français de libération nationale, puis chef du Toutes les libertés sont sup- Gouvernement provisoire primées. Les nazis, aidés de la République françai- par la police de Vichy, pla- se. nifient l'extermination des Le débarquement des LA FRANCE APRÈS LE 25 JUIN 1940

troupes anglo-américaines guerre au moment où les en Afrique du Nord (opéra- armées de l'Axe subissent tion « Torch »), le 8 de durs revers en URSS, en novembre 1942, marque un Afrique et dans le tournant capital dans la Pacifique. En France même, pour riposter, les Allemands libération du territoire natio- envahissent la «zone libre» nal. Le 25 août, elle libère (11 novembre) ; l'armée Paris appuyée par les blin- d'armistice est désarmée, dés de Leclerc. Pétain et tandis que la flotte se Laval subissent l'exil alle- saborde à Toulon (28 mand de Sigmaringen, tandis novembre). qu'en France le pouvoir L'armée française d'Afri- échoit aux comités de libé- que du général Juin, et des ration et aux commissaires militaires comme le général de la République. A la fin Leclerc qui ont rejoint de de la deuxième guerre mon- Gaulle luttent maintenant diale (capitulation du Reich aux côtés des forces alliées. le 8 mai et du Japon le 15 Le 6 juin 1944, les Alliés août 1945), la France libérée débarquent en Normandie, et a pris place aux côtés des le 15 août en Provence. La vainqueurs au prix de lourds Résistance intérieure (FFI) sacrifices humains et maté- prend part activement à la riels. La IVe République (1946-1958)

Au lendemain de la guerre, dossiers (46 % de non-lieu la France meurtrie doit et d'acquittements ; un mil- mobiliser toutes ses forces lier d'exécutions capitales). vives pour se reconstruire. Pétain est condamné à mort Après avoir évité d'être (15 août 1945) par la Haute traitée en zone d'occupation Cour de justice, puis gracié anglo-américaine (AMGOT : et reclus à vie ; Pierre Laval Al lied Military Govern- est exécuté le 15 octobre ment for Occupied Terri- 1945. tories), elle se dote d'abord Le 13 octobre 1946, la d'un gouvernement provi- France adopte (à une très soire présidé par Charles faible majorité) une nouvel- de Gaulle, puis d'une nou- le Constitution par référen- velle république à la vie dum ; la IVe République politique assez agitée. est proclamée au début de 1947. Elle donne un rôle essentiel à l'Assemblée L'épuration nationale (élue au suffrage universel). Le pouvoir exé- Dès la Libération, un senti- cutif est partagé entre le ment de vengeance contre président de la République les collaborateurs anime les (Vincent Auriol) et le pré- passions populaires. En uti- sident du Conseil (Paul lisant une justice expéditi- Ramadier). ve, l'épuration « sauvage » Dans l'euphorie de l'immé- est à l'origine de plusieurs diat après-guerre, l'opinion milliers d'exécutions som- bascule en faveur de la maires et d'une multitude gauche en raison du rôle de violences (femmes ton- déterminant de cette derniè- dues, etc.). Les autorités re dans la Résistance et face mettent progressivement en à une droite discréditée par place un cadre légal à l'épu- le pétainisme et la collabo- ration et instruisent 160 000 ration. La fragilité politique munistes d'une part, et des gaullistes d'autre part, qui du nouveau régime fondent le Rassemblement L'histoire de la nouvelle du peuple français (RPF). république est marquée dès Le pouvoir, souvent paralysé ses débuts par les luttes des et instable, accroît l'impopu- partis qui s'exacerbent au larité du régime et renforce l'influence de de Gaulle et début de la guerre froide (1947-1962) et rendent les du RPF, hostiles au « systè- coalitions gouvernementales me des partis ». Toutefois, l'aide financière instables (plus de vingt gou- vernements en douze ans). américaine (plan Marshall), Les communistes sont le plan Monnet (1947- expulsés du Gouvernement 1952), puis le deuxième par Ramadier le 5 mai plan (1954-1958), permet- 1947. tent de mener à bien la reconstruction et le redres- sement économique. La L'échec de la France, grâce à l'intervention « Troisième force » de l'État (nationalisation des secteurs clés : énergie, grandes banques, assurances, Le tripartisme, alliance transports), modernise son entre les chrétiens-démo- économie. Le « miracle fran- crates du MRP (mouvement çais » et le début des Trente républicain populaire), les Glorieuses sont accompa- socialistes (SFIO) et les gnés d'un essor démogra- communistes (PCF), éclate. phique (le baby boom) sans La « troisième force » qui précédent, permettant une naît le 27 novembre 1947 forte croissance et le déve- avec l'investiture de Robert loppement de la consomma- Schuman, regroupe des tion Le travail salarié se modérés, le MRP, les radi- généralise, tandis que caux et les socialistes. Cette d'importantes réformes coalition manque de cohé- (Sécurité sociale, allocations sion et se heurte à la double familiales, congés payés, et forte opposition des com- etc.) sont mises en œuvre. La France abandonne un Les gouvernements de la protectionnisme frileux et IVe République se fait la pionnière de C. de Gaulle (21-11-45/20- l'union européenne. Avec la création de la Commu- 1-46), F. Gouin (29-1- 46/1 1-6-46), G. Bidault nauté européenne du (25-6-46/28-11-46), L. charbon et de l'acier Blum (16-12-46/16-1-47), (CECA, 1951) et de la P. Ramadier (28-1-47/19- Communauté économique 11-47), R. Schuman (27- européenne (CEE, 1957), 11-47/19-7-48), A. Marie l'Europe se construit sous (26-7-48/28-8-48), R. l'impulsion de Jean Monnet Schuman (5-9-48/7-9-48), et de Robert Schuman. H. Queuille (11 -9-48/6-)0- 49), G. Bidault (28-10- 49/24-6-50), H. Queuille (2-7-50/4-7-50), R. Pleven Les échecs (11-7-50/28-2-51), H. de la IVe République Queuille (10-3-51/10-7-51), R. Pleven (10-8-51/7-1-52), E. Faure (26-1-52/29-2-52), Agité par l'instabilité poli- A. Pinay (8-3-52/23-12-52), tique, le régime ne peut tou- R. Mayer (8-1-53/21-5-53), tefois pas empêcher une J. Laniel (27-6-53/12-6-54), croissance déséquilibrée, P. Mendès-France (17-6- caractérisée par un impor- 54/5-2-55), C. Pineau (17- tant déficit commercial, une 2-55/23-2-55), E. Faure inflation très forte, une mon- (23-2-55/24-1-56), G. naie faible et un endette- Mollet (31-1-56/21-5-57), ment croissant. La situation M. Bourgès-Maunoury (12- sociale demeure tendue, les 6-57/30-9-57), A. Pinay (17-10-57/18-10-58), G. conflits se multiplient. La Mollet (22-10-57/28-10- chute du gouvernement 57), F. Gaillard (5-1 1 - Edgar Faure (26 février 57/15-4-58), P. Pflimlin 1952) et l'arrivée de la droi- (14-5-58/28-5-58), C. de te aux affaires à partir de la Gaulle (1-6-58). présidence d'Antoine Pinay (mars-décembre 1952) mar- quent un retour à l'ortho- doxie financière libérale. Ni Mais la guerre d'Algérie le gouvernement Pinay, qui éclate le 1 novembre malgré sa forte popularité, 1954, entraîne la France au ni les autres gouvernements bord de la guerre civile. Les à la vie trop brève qui lui espoirs suscités par la victoi- succèdent, n'apportent de re du Front républicain solutions aux questions éco- (SFIO, radicaux) aux élec- nomiques. Ils se laissent tions législatives de 1956 et porter par l'accroissement l'arrivée au pouvoir du « naturel » de la production socialiste Guy Mollet (jan- industrielle (7 à 8 % par an), vier 1956-mai 1957) sont bénéficiant des effets de la vite déçus. Ce dernier capitu- troisième révolution le devant les ultras à Alger industrielle (plastique, élec- et organise la désastreuse tronique, informatique, expédition franco-britan- automation, atome). nique et israélienne de Suez Pris dans le tourbillon du (novembre-décembre 1956). mouvement de décolonisa- La République s'enlise alors tion, l'Empire français dans la répression des natio- (Union française depuis nalistes algériens (tortures, 1946) est profondément bataille d'Alger), et elle est ébranlé. La crise coloniale menacée de disparaître par sera à l'origine de la chute un soulèvement militaire à de la IV République ; le Alger (13 mai 1958). bref passage au pouvoir de Pour résoudre la crise, Pierre Mendès France Charles de Gaulle est rappe- (1954-1955) permet de lé à la présidence du Conseil mettre fin à la guerre par le chef de l'État René d'Indochine après le désas- Coty (1954-1958) le 1 tre militaire de Diên Biên juin 1958. Le 28 septembre, Phû. Une politique de il fait approuver une nouvel- décolonisation progressive le Constitution par référen- et négociée se met en place dum populaire (79 % de en Tunisie, au Maroc et en oui : c'est la fin de la IV Afrique noire. République. La Ve République

Issue d'une situation de résoudre la guerre crise, la V République est d'Algérie Il promet l'auto- dominée jusqu'en 1969 par détermination aux Algé- le pouvoir personnel de riens en septembre 1959, Charles de Gaulle (1890- puis entame des négocia- 1970). L'élection de tions avec le FLN. Ce qui François Mitterrand à la révolte les partisans de présidence de la Républi- l'Algérie française : com- que, en 1981, et la premiè- plots et agitation activistes re cohabitation, en 1986, se succèdent. Des généraux mettent un instant à l'épreu- tentent un coup d'État à ve la stabilité des institu- Alger, en avril 1961. tions héritées du gaullisme. L'échec du putsch pousse Ces dernières s'en trouvent les extrémistes de droite à finalement renforcées lors multiplier les attentats de du second mandat de l'OAS (Organisation de François Mitterrand et du l'armée Secrète) aussi bien second gouvernement de en Algérie qu'en cohabitation dirigé par Métropole. Toutefois, Edouard Balladur. l'indépendance de l'Algérie est consacrée par les La République accords d'Évian (18 mars gaullienne (1958- 1962). Près d'un million de 1969) Français d'Algérie, les rapatriés, regagnent la Le général de Gaulle est élu France. Dans le même président de la Répu- temps, les colonies blique en décembre 1958 d'Afrique noire et de par un collège de grands Madagascar accèdent à électeurs. Il nomme Michel l'indépendance (1960- Debré, le « père » de la 1961) tout en concluant des Constitution, premier accords de coopération avec ministre. De Gaulle a pour la France. première obligation de Débarrassé de la question algérienne, le général de L'ascension de la gauche Gaulle propose une réfor- et du PS de 1971 à 1981 me de la Constitution. Il 1 juin 1971 : congrès renforce le régime présiden- d'Épinay : création du parti tiel en faisant approuver par socialiste. François Mitter- référendum (octobre 1962) rand, premier secrétaire. l'élection du président de la 27 juin 1972 : accords PS- République au suffrage PCF sur un « programme universel direct. L'évolu- commun de gouverne- tion du régime se caractéri- ment ». se par un renforcement 4 et 11 mars 1973 : la constant du pouvoir exécu- gauche devient majoritaire tif, et notamment de celui en nombre de voix ( 11 mil- du chef de l'État, au détri- lions) aux élections législa- tives. ment du rôle du Parlement Mars 1977 : victoire de la et des partis afin d'assurer gauche aux élections muni- la stabilité politique de la cipales. République. Les élections Sept-oct. 1977 : rupture de législatives du 25 novembre l'Union de la gauche. confirment le raz-de-marée 23 et 30 nov. 1980 : succès gaulliste. En réaction, les de la gauche aux élections partis, réduits à l'im- législatives partielles. puissance, dénoncent le Confirmation de la percée socialiste. «pouvoir personnel» du Général. 10 mai 1981 F. Mitterrand élu président de La stabilité politique ainsi la République. assurée permet de redresser les finances et de moderni- ser l'économie. La réduc- L'État favorise les secteurs tion des dépenses, l'enca- de pointe comme l'industrie drement du crédit et la atomique ou l'aéronautique. consolidation du franc La France devient la cin- (dévaluation réussie de quième puissance écono- 1959) permettent aux mique mondiale. La société « années de Gaulle » de de consommation met à la bénéficier d'une expansion disposition des Français, économique ininterrompue. dont le pouvoir d'achat augmente : télévision, réfri- Grenelle (27 mai 1968) gérateurs, automobiles, télé- pour tenter d'enrayer le phone, etc. De Gaulle sou- mouvement de contestation haite redonner à la France qui durera jusqu'à fin juin. grandeur et prestige, et pré- Mais le prestige du Général server son indépendance est atteint. Après l'échec du face aux deux superpuis- référendum sur la régiona- sances (USA et URSS). lisation et la réforme du C'est pourquoi il détache la Sénat (27 avril 1969), de France du commandement Gaulle démissionne et se intégré de l'OTAN en 1966, retire de la vie politique. la dote d'une force de frap- pe, reconnaît la République populaire de Chine en 1964. La Cinquième Il oppose une « Europe des sans de Gaulle États », de l'Atlantique à l'Oural, aux idées d'Europe La retraite du Général sur- supranationale. prend l'opinion qui s'ac- La prospérité économique commode cependant de la entraîne une mutation pro- victoire de l'ancien premier fonde de la société que ni ministre du Général, de Gaulle ni les partis poli- Georges Pompidou, élu à tiques n'ont perçue. En dix la présidence en juin 1969. ans, les mentalités ont chan- Jacques Chaban-Delmas gé, le mode de vie a évolué. devient premier ministre et Le mécontentement éclate prône une « nouvelle socié- en mai 1968 avec l'irrup- té ». A la mort de Georges tion d'un vaste mouvement Pompidou, en avril 1974, le de contestation étudiant, centriste Valéry Giscard relayé et amplifié par des d'Estaing est élu président. grèves (grève générale le 13 Il doit faire face à une mai) et des occupations grave récession provoquée d'usine difficilement entre autres par le choc contrôlées par le PCF et les pétrolier de 1974. Les syndicats ouvriers. Le pre- gouvernements qui se suc- mier ministre signe avec ces cèdent ne peuvent juguler ni derniers les accords de la montée du chômage ni l'inflation. La majorité réa- ne de congés payés. lise des réformes sociales, La crise économique et la comme la législation sur faiblesse du franc contrai- l'interruption volontaire de gnent Jacques Delors grossesse (IVG), la généra- (ministre des Finances) à lisation de la Sécurité socia- une politique de rigueur qui le et la majorité à 18 ans. entraîne la montée des Mais l'échec du plan de re- mécontentements. Malgré lance de Jacques Chirac, son succès contre l'inflation, l'impopularité du plan la gauche perd la majorité d'austérité de Raymond aux élections législatives de Barre et les scandales de la 1986 Jacques Chirac, repré- fin du septennat favorisent sentant la nouvelle majorité la montée de la gauche et à l'Assemblée nationale, l'élection de François devient premier ministre. Mitterrand à la présiden- Pour la première fois dans tielle de mai 1981. son histoire, la V Répu- blique voit cohabiter un président de gauche et un L'alternance premier ministre de droite. La première cohabitation Le gouvernement de Pierre réussie démontre la solidité Mauroy (1981-1984) entre- de la V République, mais prend un vaste programme profite au chef de l'État qui de réformes : nationalisa- est réélu le 8 mai 1988, tions, décentralisation, abo- après avoir mené campagne lition de la peine de mort, pour l'ouverture politique et retraite à 60 ans, semaine de le rassemblement autour de 39 heures, cinquième semai- sa personne. Orientation bibliographique

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