PROGRAMME ART GOLD

Document De MARKETING

Province du MOYEN-OGOOUE

Juillet 2009

Pont Isaac

Préfecture de BIFOUN

Centre Communautaire des Pêches Artisanales

Sommaire

I. Présentation de la province 8 - 11 II. Instances de gouvernance 12 - 14 III. Développement économique local 15 - 20 IV. Santé et bien-être social 21 - 29 V. Education 30 - 34 VI. Environnement 35 - 38 VII. Culture, jeunesse, sport et loisirs 39 - 44 VIII. Groupes vulnérables et Genre 45 - 47 IX. Profil général du Pays 48 49 X. Liste des sigles et abréviations 50 - 52

3 Document MarketingMoyen-Ogooué PRÉFACE

Bien que disposant d’énormes potentialités économiques, le Gabon connaît des problèmes de développement souvent identiques à ceux des pays à faibles revenus.

Pour relever les défis auxquels il fait face, le gouvernement gabonais a adopté en 2005 une stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté dont la mise en oeuvre permettra, entre autres, de réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Ce document national de référence met clairement en relief les priorités de développement du pays dont les stratégies se fondent essentiellement sur les deux axes suivants : un modèle de démocratie participative et la réduction de la pauvreté de 50 pour cent ou plus à l’horizon 2015.

En vue d’appuyer le Gouvernement dans ses efforts de lutte contre la pauvreté, le PNUD a proposé, entre autres, l’élaboration et la mise en oeuvre d’un Programme d’Appui aux Réseaux Territoriaux pour la Gouvernance Locale et le Développement du Gabon, intitulé ART GOLD Gabon, placé sous la tutelle du Ministère de la Planification et de la Programmation du Développement.

Ce programme qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative de coopération internationale naît d’une collaboration entre le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement), l’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture), l’UNIFEM (Fonds de développement des Nations Unies pour la Femme) et l’UNOPS (Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets), a pour but essentiel, la réduction de la pauvreté à travers la promotion du développement intégré des provinces, départements et villes du Gabon dans les domaines de la planification des politiques, le renforcement des capacités et l’appui au développement local dans les zones d’intervention.

Dans la phase de mise en oeuvre, des documents de marketing provincial ont été élaborés afin de promouvoir le potentiel des provinces et guider les interventions de tous les acteurs en matière de développement socio-économique.

La démarche méthodologique appliquée pour l’élaboration de ces documents est celle proposée par ART International. Il s’agit d’un processus participatif associant tous les acteurs impliqués dans le développement socio-économique des zones d’intervention du Programme dans sa première phase. Pour les réaliser, des ateliers de planification réunissant chacun une cinquantaine de participants ont eu lieu au mois d’avril 2007 dans les trois premières provinces bénéficiaires à savoir : l’Estuaire, le Haut-Ogooué et l’Ogooué-Maritime et en juin 2008 dans deux (2) nouvelles provinces bénéficiaires que sont le Moyen-Ogooué et le Woleu-Ntem. Au cours de ceux-ci, il s’est agit de mettre en relief les contraintes et les potentialités de chaque province à travers les six groupes thématiques suivants :

1. Développement économique local ; 2. Education et formation ; 3. Santé ; 4. Environnement ; 5. Culture ; 6. Groupes vulnérables. Le document de marketing constitue donc un outil important pour l’élaboration et la mise en oeuvre « des plans de développement local », cadre dans lequel devront évoluer les structures tant nationales qu’internationales impliquées dans le développement de façon à intégrer toutes les composantes du milieu.

Au regard de la qualité et de l’importance de ces documents, le Ministre du Développement, de la Performance publique, de la Prospective et de la Statistique adresse ses félicitations et encouragements aux cadres des ministères impliqués, aux acteurs locaux et nationaux pour leur contribution à l’effort de réalisation de ces documents. République Gabonaise Province du Moyen-Ogooué Carte détaillée de la Province du Moyen-Ogooué Le Moyen-Ogooué s’étend sur une superfi cie totale de 18 535 km2, soit 6,9% de la surface totale du Gabon. La province du Moyen-Ogooué est la plus petite par la superfi cie dans l’espace national. Elle est située au centre du pays et partage une frontière commune au nord avec le Woleu-Ntem, au nord- ouest avec l’Estuaire, au sud-ouest avec l’Ogooué-Maritime, au sud-est et à l’est avec respectivement les provinces de la Ngounié et de l’Ogooué-Ivindo.

montagnes à l’Est, occupant la plus s’élargit dans la zone de plaine, et en- grande partie du département de fi n se ramifi e en bras et lacs multiples l’Abanga-Bigné (altitudes allant jus- à partir de Lambaréné (et de plus en Présentation qu’à 800-900 m dans les Monts de plus en allant vers l’embouchure). Le Cristal), et une zone de plaines dans cumul des pluies et des crues pério- de la province tout le reste de la Province, début de diques du fl euve détermine de vastes la vaste plaine sédimentaire qui se zones semi-aquatiques, essentielle- poursuit jusqu’à la mer (sauf quelques ment en aval de Lambaréné (plus les chaînes de collines). zones marécageuses de la Mbiné et Le Climat de l’Abanga en amont), qui occupent La Végétation et les Sols près du quart de la superfi cie de la La Province présente un climat de Province et de la moitié du départe- type équatorial. Celui-ci est caracté- La végétation forestière habituelle ment de l’Ogooué et des Lacs. risé dans le Moyen-Ogooué par un est celle qui prédomine dans toute la régime à 2 saisons des pluies et 2 province ; seule exception, la zone de saisons sèches, avec une hauteur an- savane de la Lopé située à la limite Est nuelle moyenne des pluies de 2 m à de la Province. Lambaréné et 1,8 m à Ndjolé. La tem- pérature moyenne annuelle pour les Le Réseau hydrographique deux villes est respectivement de 27° à Lambaréné et environ 30° à Ndjolé Le fl euve Ogooué, qui traverse toute qui subit l’infl uence de l’équateur. la Province (sens approximatif nord- est/sud-est), est prédominant sur le Le Relief réseau hydrographique local. Il est coupé par des rapides dans la par- Du point de vue de son relief, la pro- tie Est de la Province (traversée de vince du Moyen-Ogooué se distingue la zone montagneuse), l’Ogooué de- par l’opposition entre une zone de vient navigable à partir de Ndjolé, puis 8 Document de Marketing Moyen-Ogooué La division politico-administrative

Au plan administratif, la province est divisée en deux départements et onze cantons.

Tableau n°1 : Découpage administratif du Moyen-Ogooué Son chef-lieu de province est Lambaréné, pour une population estimée à 14.907 Noms des départements Chefs-lieux Noms des cantons habitants en 1993, cette localité Mbiné comptait, dix ans plus tard près de Biwéni Diala 25.000 habitants dont 10% d’expatriés de diverses nationalités. C’est une ville Lacs du nord 1. De l’Ogooué et des carrefour située au centre du pays ; elle Lambaréné Ogooué-Ngounié lacs est cosmopolite, car différentes ethnies Ogooué-Amont du Gabon s’y côtoient. Elle est reliée à par une route carrossable en Ogooué-Aval toutes saisons. Lacs du sud Samekita Ebel-Alembé 2. Abanga-Bigné Ndjolé Ebel-Megueng Bifoun-Wéliga

Source : CGAT, RGPH03

La Population le département de l’Abanga-Bi- sont représentés dans la commune de gné, à l’intérieur duquel ils sont Lambaréné. La province du Moyen-Ogooué comp- prépondérants dans les cantons tait en 2003 une population estimée d’Ebel Megueng et Samekita; Principales institutions publiques, à 61 000 habitants. Selon les caracté- • Les Myènè, considérés comme la privées et communautaires ristiques de la population héritées du deuxième ethnie la plus peuplée RGPH 1993, 39% de cette population après les Fang, se retrouvent es- De par sa situation géographique, la aurait moins de 15 ans. Avec une den- sentiellement dans le départe- province du Moyen-Ogooué offre de sité de 3,3 habitants/Km², la popula- ment de l’Ogooué et des Lacs ; bonnes opportunités de dessertes. En tion de la province se concentre es- • Les Eshira/Punu sont concentrés effet, elle n’est qu’à trois heures de sentiellement dans la Commune de dans les cantons Biwéni-diala et route de Libreville et une liaison par Lambaréné et dans quelques cantons. Ogooué-Mbiné ; train est possible en entrant par Ndjo- La population est très inégalement ré- • Les Nzébi et les Mitsogo, nou- lé. Cette proximité a certainement fa- partie entre les départements puisque vellement arrivés dans la pro- cilité l’installation de plusieurs services celui de l’Ogooué et des Lacs accueille vince sont de plus en plus nom- administratifs et privés. Il en découle plus des ¾ de la population de la pro- breux ; le constat selon lequel même si les vince. L’urbanisation reste modérée • Les Akélé disséminés dans la différentes administrations représen- dans la province, puisque à peine 49% presque totalité des cantons du tées dans la province ne varient pas de sa population vit dans les villes. département de l’Ogooué et des beaucoup avec celles qui se retrou- Lacs, notamment dans les can- vent ailleurs, les équipes de travail af- La population de la province est peu- tons : Ogooué-Amont, Ogooué- fectées sont souvent moins nombreu- plée par des Gabonais issus de plu- Ngounié et Lacs du sud. On les ses en relation avec le chiffre global sieurs groupes ethniques différents. retrouve aussi dans le canton de la population, mais également à Ce sont principalement : Samekita du département de cause des importantes diffi cultés ren- • Les Fang, présents dans les l’Abanga Bigné. contrées pour trouver des logements. deux départements de la pro- Comme dans les autres provinces, le vince, ils sont dominants dans Tous ces différents groupes ethniques Gouverneur est la plus haute autorité

Document de Marketing Moyen-Ogooué 9 administrative et politique. Les admi- Le niveau de représentation des Mi- et, pour celles qui existent, elles sont nistrations suivantes sont toutes re- nistères dans la province varie tout souvent lointaines. Dans tous les cas, présentées dans le Moyen-Ogooué : de même selon les zones. En effet, les quelques expériences identifiées • Ministère des Affaires Sociales, on observe que les délégations pro- sont concentrées dans la commune de la Solidarité, de la Protection vinciales des Ministères sont dirigées de Lambaréné et ont concerné des de la Veuve et de l’Orphelin, par des personnes de rang de chef de jumelages avec certaines villes Euro- chargée de la Famille ; service dans certains cas, alors que péennes, spécifiquement de France • Ministère de l’Agriculture et du pour d’autres ce sont des Directeurs. et d’Italie. Il s’agit particulièrement Développement Rural ; des partenariats suivants : • Ministère de la Défense Natio- Lorsque l’on quitte le Chef lieu de • Commune de Lambaréné avec nale ; province pour se rendre dans les dé- KAYSERSBERG (ville d’origine • Ministère de l’Education Natio- partements, la nature des services du Dr SCHWEITZER) ; nale et de l’Instruction civique ; change, soit parce que le Ministère • Commune de Lambaréné avec • Ministère de l’Economie Fores- n’a pas de démembrements dans le la ville d’ARGELATO (ville indus- tière, des Eaux, de la pêche et département ou tout simplement trielle italienne) ; de l’Aquaculture ; parce que la position hiérarchique du • Commune de Lambaréné avec • Ministère de l’Economie, des représentant est encore plus faible. Il la ville de JEUMONT (France) ; Finances, du Budget et de Pri- peut s’observer par exemple en ce qui • Commune de Lambaréné avec vatisation ; concerne l’éducation nationale que le la ville de PERREUX (France). • Ministère de la Fonction Publi- principal responsable de la province que ; reste l’Inspecteur Délégué d’Acadé- En ce qui concerne la coopération • Ministère du Logement, de mie et dans les départements ses re- avec les partenaires au développe- l’Habitat et de l’Urbanisme ; présentants sont tout simplement les ment, la Commune de Lambaréné • Ministère de l’Intérieur, des Col- responsables d’établissements scolai- ainsi que les départements de la pro- lectivités locales, de la Décen- res (Conseillers pédagogiques, Pro- vince ont bénéficié de très peu d’ap- tralisation, de la Sécurité et de viseurs de lycées et collèges). Cette puis. On peut tout de même citer : l’Immigration ; situation rend plus difficile la résolu- -- la construction du Centre Com- • Ministère de la Jeunesse, des tion de certains problèmes du fait de munautaire de pêche par la Sports, chargé de la vie Asso- l’éloignement par rapport au centre coopération japonaise ; ciative, porte-parole du Gou- de prise de décision. Cette difficulté -- la Fondation Albert SCHWEIT- vernement ; est accentuée par les importants pro- ZER qui bénéficie de fonds • Ministère de la Justice, Garde blèmes de communication qui carac- Européens ; des Sceaux ; térisent la province. -- le CTA de la ville a été financé • Ministère de la Santé et de l’Hy- grâce aux apports de Total-Ga- giène Publique ; La non représentation, dans le Moyen- bon, Ambassade Japonaise et • Ministère du Travail, de l’Emploi Ogooué, du Ministère du Développe- l’Etat ; et de la Prévoyance Sociale ; ment, de la Performance Publique, de -- le CLAC soutenu par l’Organi- • Ministère des Travaux Publics, la Prospective et de la Statistique ap- sation internationale de la Fran- des Infrastructures et de la paraît ici également comme un grand cophonie ; Construction ; manquement. -- l’Hôpital Régional de Lamba- • Ministère du Commerce, du Dé- réné réalisé avec le concours du veloppement Industriel, chargé Au niveau de la coopération décentra- gouvernement Autrichien. du NEPAD ; lisée, les initiatives sont souvent rares • Ministère de l’Aménagement du Territoire ; • Ministère des Transports et de l’Aviation Civile ; • Ministère de la Culture, des Arts, de l’Education Populaire, de la Refondation et des Droits de l’Homme ; • Ministère de la Marine Mar- chande et des Equipements portuaires.

Sur le plan associatif, les ONG sont taire. La constitution des réseaux pour l’agriculture et de la pêche. En outre, relativement jeunes et faiblement raffermir les travaux des associations une autre des caractéristiques des structurées. Ces insuffi sances jouent est très timide. Les associations iden- ONG existantes est qu’elles sont à do- beaucoup sur le faible développe- tifi ées dans la province interviennent minante féminines et la pratique des ment de la dynamique communau- le plus souvent dans le domaine de tontines y est courante.

Tableau n°2 : Indicateurs significatifs du Moyen-Ogooué comparés à ceux du pays

INDICATEURS Province National 1. TOTAL DE PERSONNES 42 316 1 014 976 2. HABITANTS PAR FOYER 5,0 5,2 3. POPULATION DE MOINS DE 15 ANS (%) 39,1 41,2 4. TOTAL HOMMES EN % 48,8 49,3 5. TOTAL FEMMES EN % 51,2 50,7 6. POPULATION DE 10 ANS ET PLUS 30 391 716 015 7. HOMMES DE 10 ANS ET PLUS 14 664 350 897 8. FEMMES DE 10 ANS ET PLUS 15 727 365 118 9. POPULATION ACTIVE ÉCONOMIQUEMENT 16 209 308 322 10. TOTAL DE LA POPULATION ACTIVE 18 010 375 944 11. TAUX DE CHÔMAGE 10,0% 18,0% 12. TOTAL D’ANALPHABÈTES DE 15 ANS ET PLUS 8 800 166 538 13. SCOLARITÉ MOYENNE (%) 72,6 90,0 14. REVENU PER CAPITA MENSUEL ($) 272,8 384,7 15. STRUCTURE DE L’EMPLOI PAR SECTEUR (%) • Primaire 39,5 41,6 • Secondaire 13,1 11,5 • Tertiaire 47,4 46,9 16. INCIDENCE DE LA PAUVRETÉ (%) 25,8 32,7 17. FOYERS NON PAUVRES (%) 74,2 67,3 18. CHEFS DE FOYER MASCULINS 6 706 150 915 19. CHEFS DE FOYER FÉMININS 1 740 44 152

Sources : RGPH 1993, EGEP 2005, Estimations du consultant

Document de Marketing Moyen-Ogooué 11 gouvernance de la province : -- le Cabinet du Gouverneur ; Il est dirigé par un préfet; l’adminis- Les instances -- le Cabinet du Secrétaire Général tration départementale se compose de Province ; du Cabinet du Préfet, d’un Secrétariat de gouvernance -- les Services provinciaux de Général, des services départementaux l’Etat; de l’Etat et des districts. -- les Unités administratives dé- partementales. Le district est une subdivision adminis- Conformément à la loi 12/75 du 18 trative et géographique du départe- décembre 1975, le territoire de la Ré- Le chef-lieu de province est situé gé- ment. Il comprend le bureau du Sous- publique Gabonaise est divisé en Pro- néralement dans la ville la plus im- Préfet, les cantons et les villages. vinces, Départements et Districts. portante de la province. C’est le lieu de résidence du Gouverneur. Il est Le canton est une subdivision du dis- L’administration représentée par les nommé en Conseil des ministres. Ses trict et regroupe un certain nombre services de l’Etat, s’exerce sur le terri- attributions sont définies par le décret de villages. Le Chef de canton est ins- toire national par les Unités Adminis- 00724/PR/MI du 29 juin 1998. tallé par le Gouverneur de province tratives Territoriales. par Arrêté sur proposition du Préfet. Le cabinet du gouverneur est la cellule Dans chaque canton siège un comité A la tête de ces unités administrati- de direction, de centralisation, d’in- consultatif regroupant les Chefs de ves sont placés des fonctionnaires de formation, de diffusion et de contrôle village placés sous la tutelle d’un chef l’Etat, prenant respectivement les ti- des services provinciaux et des uni- de centre de regroupement de villa- tres de Gouverneurs, Préfets et Sous- tés administratives départementales ges. Préfets. composant la province à l’exception des services judiciaires. Le village est la cellule administrative La province est l’unité administrative de base. Il est dirigé par un Chef de délimitée dans le territoire et dési- Le département est une subdivision village, choisit par les habitants du vil- gnée par un nom. Dans l’ordre hiérar- administrative et géographique de la lage même et installé dans ses fonc- chique, on distingue les instances de province. tions par le Préfet.

12 Document de Marketing Moyen-Ogooué Organigramme de la province

Gouverneur Secrétaire Général de province

Secrétaires Généraux Préfets de Département de préfecture

Sous préfets de district Chefs de bureaux

Chefs de canton

Chefs de regroupement

Chefs de village

Document de Marketing Moyen-Ogooué 13 Les instances de gouvernance Les instances de gouvernance du Département des communes

Organigramme du Conseil Organigramme de la Départemental Commune

Maire

Président du conseil départemental

Maires adjoints

Secrétaire Général de la Mairie

Vices présidents du conseil départemental Maires d’arrondissement

Adjoints aux Maires d’arrondissement

Secrétaire Généraux Secrétaire Général du d’arrondissement conseil départemental

Chefs de quartier

14 Document de Marketing Moyen-Ogooué III.1 Potentiel Economique tante de population féminine qui est active. III.1.1 Ressources et potentialités Le développement III.1.1.1 Atouts de la province économique et La province du Moyen-Ogooué re- social gorge de multiples atouts sur le plan économique. Ces potentialités repo- sent essentiellement sur :

-- la richesse de son plan d’eau en ressources halieutiques ; -- la richesse et la diversité biologi- que tant faunique que floriste; -- le fort potentiel de son sol et sous-sol en ressources naturel- les ; -- les ressources humaines carac- térisées par une population re- lativement jeune ; -- la forte diversité linguistique et culturelle ; -- la situation géographique pro- pice pour le développement des affaires.

On note par ailleurs, une part impor-

Document de Marketing Moyen-Ogooué 15 III.1.1.2 Principaux secteurs de Les principaux secteurs de l’économie toriés dans le tableau ci-dessous : l’économie locale locale du Moyen-Ogooué sont réper-

Tableau n°3 : Répartition des secteurs de l’économie locale selon les principaux intervenants Secteurs d’activités Principaux intervenants BSO, BSG, Sunly-IFL, Rimbunan Hijo, Safor Indus- Exploitation forestière et industrie du bois trie, Bordamur, Rougier Gabon Pêcheurs individuels, Groupement des pêcheurs, Pêche et pisciculture Centre communautaire de pêche Siat-Gabon, Igad, petits entrepreneurs privés, as- Agriculture et élevage sociations et coopératives agricoles, Fao (PSSA) Industrie Agro-Alimentaire Siat-Gabon Hôtel Ozigo, Hôtel Ogooué Palace, Hôtel Schweit- zer, Résidence les Sirènes, Hôtel Bananas, Hôtel Tourisme (y c. hotellerie et restauration) Ikouma, Délices du Lac, Hôtel Saint-James, Hôtel la Papaye, Hôtel Saint Jean, Hôtel Evaro, Auberges,… Acciona, TNG, Sogéa-Satom, Maurel et Prom, Ad- Mines et hydrocarbures dax Pétroleum, HTPG, LCG, Totla Gabon et Pétroga- bon Groupe Ceca Gadis (Cecado, Gaboprix, Inter Gros) Commerce et Groupe Ogooué Distribution Transport CNI, SHO Tractafric, Divers opérateurs privés Industrie chimique Siat-Gabon Artisanat (sculpture, vannerie,…) Sculpeurs individuels basés pour la plupart à Mitoné

Source : synthèse du Consultant

III.1.1.3 Caractéristiques des sec- Les principales caractéristiques des dans le tableau ci-dessous : teurs d’activités secteurs d’activités de l’économie lo- cale du Moyen-Ogooué sont reprises

Tableau n°4 : Inventaire des caractéristiques des principaux secteurs d’activités de l’économie locale du Moyen-Ogooué

Secteurs d’activités Caractéristiquess

Exploitation forestière et - concentration de l’exploitation industrielle du bois dans le département de industrie du bois l’Abanga Bigné ; - treize (13) opérateurs (fermiers et titulaires de permis) identifiés ; - sept (7) usines de transformation de bois comptabilisées au niveau local ; - principales essences exploîtées : Okoumé, Ozigo, Azobe, Douka, Bahia, … ; - production essentiellement exportée vers l’Europe, l’Asie et l’Afrique du sud, … ; - suppression des permis de coupes familiales en 2006 ; - textes d’application en matière d’attribution de permis de gré à gré sont effectifs ; - attribution de concession forestière par adjudication ( 17 lots pour une superficie globale de 165,9 hectares).

16 Document de Marketing Moyen-Ogooué Secteurs d’activités Caractéristiquess - pêche artisanale continentale et saisonnière; - existence d’un centre communautaire d’appui à la pêche artisanale fruit de la coopération japonaise; - principales productions: carpes, sans nom, machoirons, yara, poissons Pêche et pisciculture rouge, etc ; - insertion de techniques de pisciculture (étang, cage flottante) par la coopération japonaise ; - insuffisance de moyens matériels ; - faible transformation locale de la ressource. - environnement propice à tous types de cultures ; - deux types d’agriculture pratiquées : industrielle (palmier à huile) et vivrière ; - principales productions vivrières: bananes plantain et naine, Tubercule de manioc, Igname, Tarot, Canne à sucre, …etc ; Agriculture et élevage - production arboricole: Orange, pamplemousse, atanga, … ; - production maraîchère: tomate, aubergine, oseille, choux, laitue, … ; - expérimentation de fermes agro-pastorales ; - faible mobilisation des acteurs dans le cadre de projet communautaire ; - inexistence de structure de transformation des productions vivrières, - vieillissement de la capacité de portage en zone rurale. Industrie Agro-Alimentaire Production de l’huile de palme brute et raffinée - fortes potentialités de la région des lacs (écotourisme, randonnée, observation espèces faunes et flore, …) ; - existence de sites historiques (missions de ngomo, Saint-François, Tourisme musée du Dr Schweitzer, Ile Samory Touré, Mission de Samkita…) ; - absence de programmes, d’initiatives locales dans la mise en valeur des potentialités du secteur. Existence de carrières (sable, granites, latérite), de gisement de pétrole Mines et hydrocarbures (lac Ezanga), manganèse (Ndjolé), phosphate et Niobium (Mabounié). Industrie chimique Production de savon de ménage et de toilette à base de stearine. Flux considérables observés sur le transport de grumes, du fret, des Transport hydrocarbures et de passagers. - commerce structuré exercé par les grands groupes (Céca-Gadis, Ogooué- Commerce Distribution,..) ; - commerce non structuré aux mains des nationaux et autres expatriés. - pratique embryonnaire des activités de sculpture sur bois et pierre de Artisanat (sculpture, mbigou ; vannerie,…) - présence d’un village artisanal au kilomètre 7, sur la route de Libreville.

Source : synthèse du Consultant

III.1.1.4 Secteurs d’opportunités conservation en milieu naturel domaine de l’aménagement des et en étang. Satisfécit interne aires protégées et des parcs na- Au regard de la confi guration écono- pour la gestion rationnelle des tionaux. L’identifi cation des sites mique de la province, il apparaît que ressources ; à classer ou à ériger en réserve les principaux secteurs d’activités por- • Exploitation forestière et in- (Lacs Ewaro, réserve de Zilé, teurs pour l’avenir sont les suivants: dustrie du bois : d’importants etc); • Pêche et Pisciculture : néces- travaux à mener sur la gestion • Agriculture et élevage : la vul- site l’amélioration des techni- durable des forêts et la trans- garisation des techniques d’éle- ques de capture, élevage et de formation du bois, puis dans le vage, d’agriculture maraîchère,

Document de Marketing Moyen-Ogooué 17 d’arboriculture et de culture de • Tourisme : beaucoup reste à res dans la province. rente, etc; faire pour la promotion des ini- • Transport fluvial et terrestre : tiatives locales dans le cadre de l’insuffisance générale de l’offre la mise en valeur du potentiel de transport ouvre des possibi- touristique de la province. lités de rentabilité intéressantes, notamment sur la desserte de III. 1.2 Infrastructures générales Port-gentil, ainsi que pour le dé- senclavement de la région des L’état ci-dessous présente la disponi- lacs et des zones rurales ; bilité des infrastructures en tous gen-

Tableau n°5 : Répartition des infrastructures selon les secteurs dans la province du Moyen-Ogooué

Secteurs Infrastructures existantes Observations - trois routes nationales dont deux Etat de dégradation avancée de l’axe bitumées traversent la province; Ndjolé-Medoumane (46 km) avec deux ponts à reconstruire; - existence de voirie urbaine; En état de dégradation avancée; existence d’un réseau de routes Routes départementales à réhabiliter; Transport et secondaires; communication - existence d’un aérodrome avec piste Aérodrome non éclairé et non clôturé; bitumée à Lambaréné; - existence d’une piste d’attérissage non aménagé à Ndjolé; - existence de cinq gares ferroviaires. Dans le département de l’Abanga Bigné. Energie et eau existence d’un opérateur de Situation de monopole et qualité du production, distribution et de service peu satisfaisante. commercialisation d’eau et d’électricité (S.E.E.G). - accès sur le monde via les liaisons satellites et hertziennes; - accès aux trois opérateurs privés de Faible couverture de l’étendue Télécommunications et téléphonie mobile; provinciale; Média - un opérateur national en télécommunication; - services divers de téléphonie et de Cabines téléphoniques, cyber café. transfert de données. Structure devenue obsolète et fait - hôpital Régional de Lambaréné; l’objet d’une redéfinition de ses missions; - centre de traitement ambulatoire; Dotation récente; Infrastructures - centre Hospitalier Régional de En attente de livraison; sanitaires et sociales Lambaréné; - hôpital Albert Schweitzer et son Baisse de l’offre de soins; Centre de Recherches; - centres de Santé et dispensaires en Insuffisance de personnels et manque zones rurales. de médicaments.

18 Document de Marketing Moyen-Ogooué Secteurs Infrastructures existantes Observations Faiblesse des capacités d’accueil en - 9 établissements secondaires et 83 milieu urbain. Dégradation avancée et écoles primaires; insuffisance des établissements dans Infrastructures le secondaire; sanitaires et sociales - 2 haltes garderie; Construction récente; - un Centre de lecture et d’Animation Nécessité d’une réhabilitation urgente Culturelle; du bâtiment abritant le Centre; Pêche et commerce - centre communautaire d’appui à la Nécessité de l’équiper d’un groupe pêche artisanale. électrogène. Méconnaissance des volumes débarqués. Source : synthèse du Consultant

La province souffre de l’inexistence • Organismes Techniques toné (élevage en étang, élevage d’infrastructures portuaires pour une de pondeuse). meilleure régulation du transport ma- - I.G.A.D ritime et fl uvial. De même, l’absence - Caisse Cacao III.3 Diffi cultés et contraintes d’une gare routière se fait sentir tant - FAO le transport terrestre a du mal à être - Coopération Japonaise (JICA) Elles peuvent se résumer à : contrôlé et canalisé. - la non effectivité de l’application III.2.2 Programmes existants de la loi sur la décentralisation ; III.2 Services et Programmes exis- - l’exode rural ; tants • Programmes internationaux - l’enclavement de la région des lacs et de certaines zones rura- III.2.1 Services de soutien au déve- - Pêche et pisciculture : Projet les ; loppement d’appui au secteur des pêches - l’insuffi sance des mécanismes et de l’aquaculture (PSPA), de vulgarisation de l’informa- • Administration - Programme Spécial pour la Sé- tion économique ; curité Alimentaire (Agriculture - l’nsuffi sance des structures L’existence de directions et autres dé- peri-urbaine) d’appuis technique et fi nancier légations provinciales dans la plupart aux initiatives locales ; des secteurs (Finance, Eaux et forets, • Programmes nationaux: - les diffi cultés d’accès aux cré- Agriculture, Commerce, Education, dits; Santé, Aménagement du territoire, - Eaux et Forêt : existence du dé- - la non appropriation des politi- etc), facilite l’installation de nouveaux cret d’attribution de permis de ques et programmes de déve- investisseurs ou l’extension des activi- gré à gré, de forêts commu- loppement local ; tés des opérateurs économiques déjà nautaires, programme d’amé- - la relative faiblesse des ressour- installés. Cette facilitation se fait géné- nagement durable, programme ces fi nancières propres en mi- ralement à travers les conseils fournis d’attribution de concession fo- lieu gabonais ; aux usagers qui en font la demande. restière par adjudication ; - l’inexistence d’infrastructures - Agriculture : programme d’ap- portuaires ; Toutefois, il est nécessaire de renfor- pui au développement de l’agri- - l’absence de gare routière. cer les capacités techniques, logisti- culture par l’I.G.A.D, programme ques et fi nancières de ces structures. d’appui à la culture du café et III. 4 Actions prioritaires du cacao par la CAISTAB ; • Services Financiers - Mines et hydrocarbures : per- • Créer une structure de fi nance- mis d’exploitation de carrières, ment de micro-projets ou ren- La Banque Gabonaise de Développe- Permis de recherches pétroliè- forcer l’action des institutions ment (BGD) est le seul établissement res,…). existantes en la matière telles de crédit installé dans la province en que : le FAGA et le FODEX ; dehors de la caisse d’épargne pos- • Programmes locaux et privés: • Mettre en place un comité pro- tale. vincial d’expansion économique - Ferme agro-pastorale de Mi- et social afi n de coordonner les Document de Marketing Moyen-Ogooué 19 actions sectorielles, les initiati- ves des collectivités locales et des opérateurs économiques privés ; • Renforcer les capacités des ad- ministrations décentralisées et déconcentrées ; • Etendre les services sociaux de base en milieu rural afi n d’atté- nuer l’exode rural ; • Désenclaver la région des lacs en promouvant les initiatives en matière de transport fl uvial ; • Réhabiliter le réseau routier dé- partemental ; • Promouvoir la formation de groupements associatifs en veillant au renforcement de leurs capacités matérielles, tech- niques et fi nancières; • Améliorer les techniques de production et de transformation dans les domaines de la forêt, de la pêche et de l’agriculture et de l’aquaculture; • Compléter le cadre législatif et réglementaire et rendre effecti- ve la loi sur la décentralisation ; • Aménager des pontons fl ottants dans les principaux points d’es- cales villages (Ompomona, Ngo- mo et Aschouka) afi n d’améliorer les conditions d’embarquement et de débarquement ; • Rendre effectif le projet de Usine SIAT construction d’un port fl uvial ; • Créer une gare routière fonc- tionnelle et sécurisée ; • Réhabiliter et renforcer la signa- lisation fl uviale ; • Encourager la mise en place d’un circuit de distribution locale des produits de la fi lière bois, etc.

20 Document de Marketing Moyen-Ogooué IV. 1 Situation du système sanitaire

Le système de santé nationale est ré- git par la loi 01/95 du 14 Janvier 1995 définissant la politique de la Santé au Gabon et le décret 1158/PR/MSPP du Santé et 14 Septembre 1997 fixant les attribu- tions et l’organisation du Ministère de bien-être social la Santé Publique et de la Population.

Au niveau provincial, les Directions Régionales appliquent la politique na- tionale de la Santé.

IV.1.1 Structuration du système sa- nitaire provincial

La Province du Moyen Ogooué, région sanitaire centre, est divisée en deux Départements Sanitaires : Abanga Bi- gné et Ogooué et Lacs.

Document de Marketing Moyen-Ogooué 21 Organigramme et Organisation du secteur

Direction Régionale de la Santé du Woleu-Ntem

Centre Hospitalier Régional

Hôpitaux Publics, Parapublics Centre Médicaux et Privés

Dispensaires

Infirmeries

Cases de Santé

22 Document de Marketing Moyen-Ogooué Sur le plan administratif, la région départementales qui sont char- tionner et de distribuer les mé- sanitaire centre est dirigée par un Di- gées d’exécuter les activités dicaments au niveau de toutes recteur Régional qui est rattaché au précitées. les structures sanitaires de la Secrétariat Général du Ministère. La - les structures rattachées à la province ; Direction Régionale de Santé Centre Direction Régionale de Santé - les Départements sanitaires qui est composée de : sont : se composent de deux Centres - un service administratif et fi - - une Inspection Régionale, diri- médicaux ( Ndjolé et Ngomo ) nancier chargé de la gestion du gée par un inspecteur dont le et d’un réseau des dispensai- budget et des infrastructures ; rôle est d’organiser les inspec- res, structures périphériques de - un service du personnel qui est tions dans les structures sanitai- prise en charge ayant pour res- chargé de la gestion des plans res implantées dans la région. ponsables des médecins ; de carrières en relation avec le A cet effet, elle est chargée de - un Centre de Traitement Am- niveau central ; veiller au respect de la législa- bulatoire (CTA) qui est une - un service des statistiques qui tion et de la réglementation en structure spécialisée dans la recueille, compile et synthétise vigueur en matière de santé ; prise en charge des personnes les données consignées dans - un Hôpital Régional, structure vivant avec le VIH/Sida. En plus différents rapports élaborés hospitalière de référence pro- de la prise en charge médicale, mensuellement, trimestriel- vinciale dirigée par un direc- le centre utilise, dans son fonc- lement et annuellement, puis teur. Il renferme différents ser- tionnement, des travailleurs so- transmis à la Direction de l’In- vices spécialisés dans la prise en ciaux : un psychologue et des formatique et des Statistiques à charge des malades ; assistants sociaux. En outre, Libreville en vue de la produc- - une Base d’Epidémiologie et plusieurs de ses services techni- tion de l’annuaire statistique de de Lutte contre les Endémies ques (Laboratoire, Radiologie…) la santé ; (BELE) qui est chargée d’exécu- contribuent à son fonctionne- - un service de Santé Maternelle ter et de coordonner les activi- ment, notamment dans le do- et Infantile (SMI). C’est un servi- tés des Programmes au niveau maine du dépistage volontaire ce dont l’essentiel du personnel provincial ; et anonyme, la promotion du est composé des sages femmes, - une Antenne Régionale de l’Of- préservatif et le renforcement puéricultrices et infi rmiers. Plu- fi ce Pharmaceutique National des capacités des acteurs so- sieurs activités y sont menées, (OPN) qui a pour rôle d’effec- ciaux en matière de médiation. notamment : tuer les commandes, de récep- • les consultations prénatales et post natales ; • le suivi nutritionnel des en- fants de 0 à 5 ans ; • l’éducation pour la santé (IEC) ; • le planning familial qui est une activité qui se limite à la promotion du préservatif et aux conseils relatifs à l’espa- cement des naissances ; • le renforcement des capaci- tés des acteurs communau- taires. - un service d’Hygiène Publique et Assainissement qui s’occupe de la lutte contre l’insalubrité, de la lutte antivectorielle et de l’appui à certains programmes tel que le programme palu- disme, surtout dans le domaine de l’imprégnation des mousti- quaires. Dans ses missions, ce Hôpital régional de Lambaréné service s’appuit sur les bases

Document de Marketing Moyen-Ogooué 23 IV.1.2 Etat des capacités du système Les structures sanitaires sont assez autres offres de prestations de servi- sanitaire inégalement réparties entre les deux ces de santé dans le chef lieu de pro- départements de la province du vince Lambaréné. IV.1.2.1 Formations sanitaires pu- Moyen-Ogooué. Il y a en effet, une bliques forte concentration des services et

Tableau n°6 : Répartition des formations sanitaires publiques par département sanitaire

Département de Département Formations sanitaires Total l’Ogooué et Lacs Abanga Bigné

Centre Hospitalier 1 1 Régional(*) Hôpital Régional de 1 1 Lambaréné Centre médical 1 1 2

Dispensaires 26 10 36

Infirmerie 1 2 3

Case de santé nd nd nd Antenne régionale de 1 1 pharmacie (OPN) Base d’épidémiologie et de 1 1 lutte contre les endémies

Base d’hygiène publique 1 1 2

Santé Maternelle et Infantile 1 1 Centre de traitement 1 1 ambulatoire

Source : Direction Régionale de santé du Moyen-Ogooué et COSP N.B. : (*) Structure sanitaire construite, équipée mais non encore livrée

Le nombre de structures sanitaires relevées dans le tableau précédent n’indique pas le caractère fonctionnel ou non de ces entités. On note en réalité que : - seuls 29 dispensaires sont fonctionnels, soit 80,6% de l’ensemble ; - 13,9% des dispensaires sont fermés contre 5,5% abandonnés.

24 Document de Marketing Moyen-Ogooué IV.1.2.2 Ressources humaines Le personnel médical exerçant dans la dans le tableau ci-dessous : province du Moyen-Ogooué est repris

Tableau n°7 : Effectif du personnel de santé dans la province du Moyen-Ogooué Effectif Catégorie professionnelle Public Privé Ensemble Médecin 10 23* 33 Sage femme 11 2 13 Techniciens supérieurs de santé 11 1 12 Infirmier d’Etat 15 13 28 Adjoint technique de laboratoire 9 6 15 Psychologue 1 1 Adjoint Technique Radiologie 2 1 3 Adjoint Technique Dentaire 2 2 Adjoint Technique Hygiène Publique Génie Sanitaire 8 8 Adjoint Technique Pharmacie 1 1 Infirmier Assistant 219 nd 219 Secrétaire de santé 2 2 Adjoint d’administration sanitaire 5 5 Administrateur de santé 2 2 Attaché d’Adm. Sanitaire 1 1 Adjoint technique statistique 2 2 Gestionnaire 1 1 * dont 16 en service dans l’unité de recherche médicale de la Fondation du Docteur Albert SCHWEITZER. Source : Direction Régionale de Santé du Moyen-Ogooué N.B. : y c Hôpital SCHWEITZER et MUSAGAB

Les 33 médecins actuellement en service dans la province du Moyen-Ogooué sont pour la plupart des généralistes. Cette situation justifi e le grand défi cit ou insuffi sance en médecins spécialistes, par- ticulièrement dans les domaines suivants: gynécologie, ophtalmologie, cardiologie, dermatologie, chirurgie, gastroentérologie. Dans la province, on compte un (1) médecin pour 2000 habitants.

IV.1.2.3 Structures sanitaires et ser- des malades provenant des plusieurs molécules utilisées vices sociaux privés autres provinces ; dans le traitement du palu- - L´unité de recherche médi- disme, notamment les asso- Elles se composent de : cale (URM) est un secteur ciations thérapeutiques. A ce important de la Fondation. sujet, deux candidats vaccins • La Fondation du Docteur Albert Ses travaux sont davantage contre le paludisme sont en SCHWEITZER et ses composantes axés sur le paludisme. Tou- cours d’évaluation: RTSS (Etu- qui sont : tefois, quelques recherches des PhaseII) et GMZ2( Etude - L’Hôpital SCHWEITZER qui se font sur la schistosomiase, de Phase Ib). Par ailleurs, de- dispose d’un plateau tech- les fi larioses, la tuberculose, puis plusieurs années, l’URM nique assez relevé. C’est une les parasitoses intestinales organise en collaboration structure hospitalière qui par- et les allergies. En 2007, par avec la « Vienna School of Cli- ticipe d’une façon très signi- exemple, l’URM a, en matière nical Research » d´Autriche, fi cative à la prise en charge de recherche clinique, évalué des formations à l’intention l’effi cacité et l’innocuité de de jeunes chercheurs Africains Document de Marketing Moyen-Ogooué 25 et Européens sur les thèmes: baréné; --la formation du personnel à (i) les Bonnes Pratiques Clini- la prise en charge précoce et ques, (ii) les Aspects éthiques • Les dépôts pharmaceutiques privés adéquate des patients ; de la recherche clinique, (iii) identifiés dans les villes de Ndjolé, --la promotion auprès des la Préparation et la gestion Bifoun et Lambaréné. populations de l’usage des du site de recherche: l’In- moustiquaires imprégnées troduction à l’épidémiologie IV.2 Programmes existants d’insecticides à longue durée clinique et (iv). Les directives d’action; opérationnelles sur les Comi- IV.2.1 Programmes prioritaires --l’administration du traite- tés d´éthiques. ment préventif intermittent Ils se composent des programmes chez les femmes enceintes • La MUSAGAB, qui est une forme spécifiques ci-après : par l’administration de la de mutuelle en matière de santé, sulfadoxine Pyriméthamine; travaille en partenariat avec SIAT- • Programme Elargi de Vaccination Gabon. Elle contribue à un meilleur (PEV) : il a pour objectif de vacciner • Programme National de Lutte accès aux soins du personnel de les enfants de 0 à 11 mois et les contre les Infections Sexuellement la compagnie SIAT-Gabon à tra- femmes enceintes. Les antigènes Transmissible /Sida (PNLIST/Sida): vers l’Unité Sanitaire installée à administrés sont : BCG, Polio, DTC, ce programme est animé au niveau Makouké. Les populations envi- Hépatite B, Rougeole et Fièvre Régional par un seul agent et fonc- ronnantes peuvent également bé- jaune pour les enfants et Tetravax tionne de façon verticale. Ce fonc- néficier des prestations sanitaires pour les femmes enceintes ; tionnaire représente localement offertes par cette unité sanitaire, le PNLIST/ Sida. Il a récemment mais cela se fait à des conditions • Programme National de Lutte bénéficié de l’équipement fourni beaucoup moins avantageuses contre le Paludisme (PNLP) : son par le Fonds Mondial Sida. Ce pro- que celles réservées au personnel ambition est de faire reculer le Pa- gramme a pour missions : d’infor- de SIAT-Gabon et à leurs ayant- ludisme et sa cible est constituée mer, d’éduquer et de sensibiliser droits ; des enfants de 0 à 5 ans et les fem- les populations sur les dangers mes enceintes. Pour atteindre les que présente la pandémie du Sida. • Les infirmeries présentes dans les résultats escomptés, ce program- Deux moyens sont essentiellement chantiers forestiers et autres uni- me mène les actions suivantes : utilisés pour concrétiser l’action tés industrielles telles que : BSO et du programme: (i) la promotion BSG à Ndjolé, puis Acciona à Lam- du préservatif et (ii) la diffusion et la vulgarisation des messages de prévention par la distribution des dépliants, puis l’encouragement à participer aux tests de dépistage volontaire et anonyme. Dans le cadre de la collaboration inter- sectorielle de lutte contre le Sida, la cellule PNLIST/Sida du Moyen Ogooué fait partie intégrante du Comité Multisectoriel qui est un organe mis en place par le Gouver- nement et dirigé localement par le Gouverneur ;

• Prévention de la Transmission Mère Enfant du VIH (PTME) : les activités de ce programme sont menées au niveau du service de la SMI. Son objectif est de prévenir la transmission de la mère à l’enfant du VIH/Sida. Les actions menées à cet effet sont :

26 Document de Marketing Moyen-Ogooué temps. Un nombre limité de cas blanchis avec des séquelles sont encore suivis au « Village de Lu- mière » dans l´enceinte de l´hôpital SCHWEITZER.

IV.2.3 Les meilleures pratiques des structures socio- sanitaires

a) Oeuvres CARITAS : menées par les religieuses catholiques. b) L’expérience de Santé commu- nautaire d’appui aux médica- ments génériques. Elle s’articule autour des deux actions suivan- tes : - la supervision formative des agents de santé des dispen- saires ; Hôpital Schweitzer - l’organisation des services; c) L’Initiative « Atteindre Chaque - le dépistage volontaire et - la formation à tous les ni- District » (ACD) qui est une stra- anonyme chez les femmes veaux des acteurs commu- tégie avancée et mobile ; enceintes lors des consulta- nautaires et du personnel de d) Information, Education et Com- tions prénatales ; santé. A titre illustratif, un munication (IEC) qui se fait par - la prise en charge par les ARV infi rmier a été formé pour la un certain nombre de services chez les femmes enceintes prise en charge des séquelles (SMI, Santé Communautaire, dépistées séropositives ; rétractiles au Cameroun par PNLIST/Sida, BELE) dans le but - la prise en charge par les ARV le PNLUB en collaboration d’aboutir à un changement de des nouveaux-nés des mères avec l´ONG Aides aux Lé- comportement ; séropositives ; preux Emmaüs SUISSE ; e) La recrudescence d’un volet - l’encouragement de l’allaite- - la gratuité du traitement mé- santé dans les associations opé- ment artifi ciel chez les mères dicamenteux fourni par le rant sur le terrain, notamment séropositives ou l’allaitement programme et les organis- celles intervenant dans la lutte maternel exclusif de 0 à 4 mes internationaux. contre le VIH/Sida. mois ; IV.2.2 Les Autres programmes IV.3 Diffi cultés et contraintes • Programme National de Lutte contre l’Ulcère de BURULI (PNLUB): • Programme National de lutte Les contraintes pour la mise en œu- son objectif est de dépister pré- contre la Tuberculose : la tuber- vre harmonieuse et effi cace des dif- cocement des lésions évocatrices culose constitue toujours un pro- férents programmes inventoriés pré- de cette endémie qui entraîne une blème majeur de santé publique et cédemment sont de différents ordres. souffrance humaine et d´énormes elle est de plus en plus récurrente Elles se rapportent principalement sur handicaps. Les personnes attein- à cause de la co-infection avec le les problèmes de personnel, d’insuf- tes nécessitent une longue durée VIH/Sida. Les structures spécifi ques fi sances de ressources ou d’inadé- d´hospitalisation, ce qui entraîne de prise en charge de cette mala- quation du cadre institutionnel. Les un problème socio économique. die n’existent plus. Cependant, le dysfonctionnements causés par tous C´est à juste titre que cette maladie traitement de cette infection est ces problèmes entraînent parfois est déclarée être un grave problè- intégré dans l’offre global de pres- des contre performances, tel est par me de santé publique. Les moyens tation des hôpitaux ; exemple le cas du taux de prévalence mis en œuvre pour lutter contre du VIH chez les femmes enceintes qui cette maladie sont : • Programme National de lutte est passé de 3,8% en 2004 à 6,7% en - la sensibilisation des popu- contre la Lèpre : cette maladie 2007 (cf. programme PTME dans le lations par le biais des relais est presque éradiquée, mais quel- Moyen-Ogooué). communautaires ; ques cas sont décelés de temps en

Document de Marketing Moyen-Ogooué 27 IV.3.1 Sur les ressources humaines fecté au Comité provincial de lutte ladie; contre le VIH/Sida ; • Insuffisance du personnel qualifié • La faible implication des commu- pour la prise en charge médicale, • Les mauvaises conditions de travail nautés dans la gestion de leurs notamment avec le manque de et d’existence de certains person- problèmes de santé ; médecins spécialistes dans diffé- nels de santé (manque de loge- rents domaines (gynécologie, oph- ments, difficulté d’accès à l’eau po- • La non application de la stratégie talmologie, cardiologie, dermato- table, absence d’électrification,….) ; de la Santé pour tous qui consacre logie, chirurgie, gastrologie,…) ; quelque peu l’échec de la mise en • L’insuffisance et le caractère ina- œuvre des soins de santé primai- • La carence de spécialistes pour la dapté des budgets alloués aux res; prise en charge psychologique des structures sanitaires ; malades (Psychiatres, Psycholo- • L’insuffisance de l’approvisionne- gues, Assistants sociaux) ; • La trop forte centralisation du bud- ment en médicaments caractéri- get d’investissement ; sée par des ruptures régulières de • La démotivation du personnel face stocks en médicaments essentiels ; aux faibles opportunités qui exis- • L’insuffisance d’équipements dans tent pour bénéficier d’un stage de les structures sanitaires de base et • Le manque de collaboration en- perfectionnement ; les centres médicaux ; tre la médecine traditionnelle et la médecine moderne du fait de l’ab- • Et la lourdeur du dispositif de ges- • L’absence d’embarcation pour faci- sence d’une organisation au niveau tion des carrières. liter le transport des populations et du système de santé qui permette singulièrement des malades dans l’intégration des tradipraticiens ; IV.3.2 Sur les plans matériel et fi- les zones fluviales. nanciers • L’absence de l’assurance maladie, IV.3.3 Au niveau organisationnel et car, il n’existe aucun organe d’as- • Le manque de structure appro- réglémentaire surance pour la prise en charge priée pour la prise en charge des des frais médicaux. séquelles causées par l’Ulcère de • Les ruptures fréquentes des anti- BURULI ; gènes lors du PEV sont occasion- IV.3.4 Sur les questions diverses nées par les difficultés de commu- • Le manque de structure d´éducation nication, d´approvisionnement et • La réticence de certaines person- pour les enfants qui restent long- de l’insuffisance de la chaîne de nes à utiliser la moustiquaire im- temps hospitalisés du fait de l’Ul- froids ; prégnée ; cère de BURULI ; • L´accès facile à l´automédication • L’absence d’un local adéquat af- qui ne traite vraiment pas la ma- • L’impact négatif des croyances tra- ditionnelles et religieuses.

IV. 4 Actions prioritaires

IV.4.1 Solutions préconisées

• Encourager les communautés à s’organiser pour mener des actions concertées en faveur de la santé ;

• Redynamiser le système de soins de santé primaire ;

• Encourager les actions communau- taires dans l’approvisionnement et la gestion des médicaments ; • Améliorer les conditions de vie et de travail du personnel de santé (réfection des structures, construc-

28 Document de Marketing Moyen-Ogooué tion et équipement des nouvelles structures) ;

• Recenser les tradipraticiens, puis les encourager à s’organiser en as- sociation pour faciliter la mise en œuvre de leur renforcement des capacités ;

• Affecter le personnel de santé qua- lifié selon les spécialités sollicitées;

• Adapter le budget aux besoins de la province;

• Décentraliser la gestion du budget d’investissement;

• Créer des mutuelles de santé com- munautaire;

• Doter les structures sanitaires de moyens de transports adéquats.

IV.4.2 Actions prioritaires pour le développement du système de san- té

• Renforcer les structures sanitaires, en : a) Réfectionnant les bâtiments vé- tustes; b) Dotant des véhicules médicali- sés et des moyens de commu- nication ; c) Affectant le personnel qualifié.

• Augmenter et décentraliser la ges- tion de tous les budgets ;

• Favoriser la formation continue du personnel ;

• Promouvoir l’Information et l’Edu- cation communautaire pour le changement de comportement.

Document de Marketing Moyen-Ogooué 29 Collège FANGUINOVENY

Inspecteur Délégué d’Académie (IDA)

Education Proviseur du lycée Chefs de Circonscription scolaire

V.1 Situation du système éducatif

V.1.1 Organigramme administratif Directeurs de Collèges Chefs de secteur des services scolaires

Au niveau du Moyen-Ogooué, l’orga- nigramme administratif des services Principaux de Collèges Chefs de base pédagogique scolaires est composé comme suit :

Les Services scolaires : • Le Chef de base pédagogique à Ils comprennent en général les éco- Ndjolé ; Chefs d’antennes pédagogiques les, les collèges et les lycées qui sont • Les Chefs d’antennes pédago- placés sous la tutelle des fonctionnai- giques à Ndjolé (enseignement res suivants : catholique et enseignement • L’Inspecteur Délégué d’Acadé- protestant) ; Directeurs d’écoles mie ; • Le Proviseur du Lycée ; • Le Chef de circonscription sco- • Les Directeurs des collèges ; laire ; • Les Principaux des collèges ; • L’Inspecteur pédagogique ; • Les Directeurs des écoles pré primaires et primaires. 30 Document de Marketing Moyen-Ogooué Le système éducatif provincial est géré d’entretien d’écoles, puis de la prise Dans les collèges, il y a un Directeur par un Inspecteur Délégué d’Acadé- en charge des salaires des enseignants ou un Principal selon l’ordre d’en- mie (IDA) qui en est l’autorité techni- moniteurs auxiliaires. seignement (pour les établissements que et représente de ce fait le Ministre confessionnels, il s’agit des Directeurs de l’Education nationale et de l’Ins- Chaque école a à sa tête, un Direc- et pour les CES, les Principaux) ; des truction civique. Il est secondé dans teur, secondé d’un Directeur Adjoint directeurs des études ou censeurs, ses tâches par un Inspecteur pédago- et d’un ou de plusieurs surveillants et un intendant plus un gestionnaire gique du 1er degré qui est le chef de d’un gestionnaire pour les écoles ca- dans certains établissements (tel que la circonscription scolaire. L’IDA fait tholiques. ADIWA), un surveillant général et des appliquer les recommandations et les surveillants généraux adjoints. orientations de la politique éduca- Au niveau du second degré, l’unique tive au sein de la province. Le Chef de Lycée de la province est dirigé par un Concernant le Ministère des affaires circonscription veille au respect des Proviseur, secondé par un censeur 2 sociales au niveau provincial, il y a mêmes orientations au niveau unique et un censeur 1, chargés de la péda- deux responsables chargés du prés- de l’enseignement primaire et pré pri- gogie, un censeur chargé de la vie colaire (une à Lambaréné centre, une maire. Au niveau local, l’éducation est scolaire, un intendant, des surveillants autre à Ndjolé). soutenue par les collectivités locales à généraux et des surveillants généraux travers des actions de construction ou adjoints. V.1.2 Structures et services d’éducation existants dans la Province

Tableau n°8 : Répartition du nombre de structures scolaires par degré d’enseignement, types d’enseignement et d’établissement, puis selon la localité Type Type d’établissement Lambaréné Département Ndjolé Département Total d’enseignement Og. et lacs Ab. Bigné

1ER DEGRÉ Halte garderie 2 2 Public Centres prescolaires 1 1 2 Ecoles primaires 8 23 3 10 44 Privé catholique Ecoles primaires 4 3 1 4 12 Privé protestant Ecoles primaires 3 5 1 2 11 Ecoles primaires 13 2 15 Privé laïc Ecole des sourds 1 1 muets

2ND DEGRÉ Collège 1 1 1 3 Public Lycée 1 1 Privé catholique Collège 1 1 Privé protestant Collège 1 1 Privé laïc Collège 3 3

Source : Inspection Déléguée d’Académie du Moyen-Ogooué

Au niveau de l’enseignement privé laïc, seul un établissement d’enseignement professionnel est recensé à Lambaréné. Il s’agit du centre de formation professionnelle Notre Dame de l’Ogooué qui forme dans les fi lières suivantes : santé, préscolaire, bureautique, électricité bâtiment et mécanique auto.

Document de Marketing Moyen-Ogooué 31 V.1.3 Rendement du système édu- catif

D’une manière générale, le niveau des élèves est en baisse, à en juger par le taux élevé de redoublement tant au primaire qu’au secondaire. La baisse de niveau des élèves se constate aussi dans leurs expressions orale et écrite, et dans leurs moyennes de classe. Il est en effet très rare, de nos jours, de rencontrer de fortes moyennes dans les classes. tivation. APE dans la résolution des problèmes éducatifs. Cette bienveillance s’est Les principaux résultats enregistrés au Le niveau de scolarisation est assez manifestée de différentes manières, cours de l’année scolaire 2006/2007 élevé dans la province. Les effectifs notamment par : étaient les suivants : pléthoriques dans les classes, la créa- -- les dons en tables bancs ; • CEP : sur 1.512 présents, 1.183 tion de multiples établissements pri- -- la prise en charge des salaires élèves ont été déclarés admis, vés attestent que la demande dans ce des moniteurs auxiliaires ; soit un pourcentage d’admis de sens est forte. Pendant les heures de -- l’attribution d’allocations sup- 78,2% ; cours, on voit peu d’enfants qui er- plémentaires aux enseignants ; • A l’entrée en 6e, sur 1.512 pré- rent dans les rues. -- la prise en charge des frais sentés, 1.172 élèves ont été d’écolage des enfants issus des reçus, soit un pourcentage de En ce qui concerne l’analphabétisme, familles défavorisées ; réussite de 77,5% ; on peut dire que les populations qui -- la gratuité1 du transport par bac • Au BEPC, sur 746 élèves (candi- ne savent ni lire, ni écrire sont da- accordée aux élèves pour se dats officiels), seuls 138 élèves vantage des personnes du troisième rendre à l’école ; ont été déclarés admis soit un âge. score de 18,5% ; V.3 Difficultés et contraintes • Enfin au BAC, sur 475 candidats V.2 Programmes existants présentés, 225 élèves ont été Le système éducatif rencontre plu- reçus soit 47,4%. V.2.1 Programmes prioritaires sieurs difficultés au niveau de la pro- vince. Les plus importantes d’entre En conclusion, nous pouvons dire Au niveau des programmes prioritai- elles sont les suivantes : qu’au primaire, la qualité de l’ensei- res existants, on peut citer : gnement est acceptable, ce qui est • La généralisation des classes V.3.1 Au niveau du personnel le résultat d’un encadrement péda- pré primaires dans les grandes gogique efficient des enseignants. écoles de la province, y compris • L’absence d’un personnel qualifié, Cela ne semble pas être le cas pour en zone rurale; surtout pour l’enseignement dans le secondaire où l’encadrement des • La construction actuelle d’un le préscolaire qui dépend des Af- professeurs par les Conseillers Péda- centre de formation profes- faires Sociales. Par conséquent, gogiques et par les Inspecteurs est sionnelle, car, jusqu’à présent, il l’urgence oblige de recruter sur quasiment inexistant. Les mauvais n’existe aucune structure de ré- place un personnel peu qualifié ; résultats au secondaire peuvent aussi cupération des élèves victimes s’expliquer par les facteurs suivants : de l’échec scolaire ou atteints • L’insuffisance des encadreurs pé- -- la démission des parents ; par la limite d’âge ; dagogiques, particulièrement dans -- le refus de redoublement qui a • La généralisation de l’approche le secondaire. En effet, les ensei- pour corollaire le vagabondage par compétence de base (APC). gnants de ce niveau d’enseigne- scolaire des élèves ; ment sont abandonnés à eux-mê- -- les grossesses et une sexualité V.2.2 Bonnes pratiques mes, ils peuvent passer une dizaine précoces mal maîtrisées ; d’années sans être inspectés. Des -- les conditions de vie précaires Au niveau des appuis multiformes et problèmes d’efficacité de leurs des enseignants, dont certains des meilleures pratiques, il ressort es- sentiellement l’apport des hommes 1La Société SIAT-Gabon offre gracieu- passent plusieurs années sans sement le transport des élèves par le salaire, créant ainsi une démo- politiques, des sociétés (forestières, bac afin d’entrer et sortir du district de agro-alimentaires,…), des ONG et des Makouké. 32 Document de Marketing Moyen-Ogooué pratiques pédagogiques se posent sieurs écoles situées dans les V.4 Actions prioritaires alors : méthodologie, docimolo- lacs, difficiles d’accès, sauf gie,…; par voie fluviale. Les ensei- V.4.1 Au niveau du personnel : gnants affectés dans ces éco- • L’insuffisance des enseignants, les considèrent cela comme • L’affectation d’un personnel quali- tant au primaire qu’au secon- une sanction ; fié, surtout dans les écoles présco- daire, surtout dans les discipli- laires qui utilisent la main d’œuvre nes scientifiques pourle secon- • L’absence de logements non permanente (Affaires Socia- daire. pour les personnels. Aucun les); établissement ne dispose de V.3.2 Au niveau administratif • La mise en place d’un Les retards dans le traitement des programme dossiers d’intégration, de titulari- de formation sation et d’avancement des agents continue pour du secteur éducation utilisés dans les personnels la fonction publique. Cette situation L’ouverture des classes (stages, sémi- constitue un facteur majeur de dé- pré-primaires est le naires,…) afin motivation du personnel enseignant, moyen trouvé pour lutter de maximiser particulièrement celui exerçant très contre le redoublement les rendements loin des centres urbains. scolaires ; en première année. V.3.3 Au niveau structurel • Le recrutement et la formation • L’insuffisance des structures d’ac- d’un personnel cueil, surtout dans les villes, entraî- local appelé à nant les effectifs pléthoriques et exercer dans des classes à mi-temps. Ainsi, on les zones en- relève que : logements. Au lycée, on loge clavées ; • Dans le primaire, le Moyen- les professeurs stagiaires à Ogooué comptait au cours l’internat des élèves, privant • L’instauration d’une prime de mo- de l’année scolaire 2006/2007 de ce fait ces derniers de cet- tivation aux enseignants acceptant 15.052 élèves pour 300 salles te facilité ; de travailler dans les zones encla- de classes, soit un ratio de 50 vées, etc. élèves par salle de classe en • L’absence des aires de jeux moyenne. Mais ces effectifs dans les établissements prés- V.4.2 Au niveau administratif sont inégalement répartis ; la colaires, primaires et secon- densité d’élèves se concentre daires fait que la pratique du • Le suivi régulier des enseignants, dans les villes où on atteint sport devient un luxe. surtout ceux du secondaire, tant parfois 100 élèves par salle au niveau pédagogique, qu’admi- de classe ; S’agissant des structures d’accueil, nistratif; d’une manière générale, leur état est • Dans le secondaire, les ensei- acceptable mais un effort considéra- • La formation continue et perma- gnants ne disposent même ble reste à fournir au niveau des éta- nente des enseignants par l’orga- plus de salle de professeurs, blissements confessionnels (catholi- nisation régulière des stages de faute de structures. Dans les que et protestant) dont les structures recyclage ; classes de sixième, les effec- laissent à désirer au vu de leur vétusté tifs sont de l’ordre de 80 élè- et de leur désuétude. • La poursuite de la généralisation ves par classe. des classes pré-primaires dans V.3.4 Au niveau financier toutes les écoles de la province ; • L’enclavement de certains ceci pour tenir compte de ce que établissements, souvent à L’insuffisance des crédits alloués aux la scolarité a été réduite à 5 ans au l’origine du refus d’affecta- services décentralisés de l’Education lieu de 6. L’ouverture des classes tion des agents. En effet, le Nationale. pré-primaires est le moyen trouvé Moyen-Ogooué compte plu- pour lutter contre le redoublement

Document de Marketing Moyen-Ogooué 33 en première année.

V.4.3 Au niveau structurel

• La construction, l’agrandissement et la réhabilitation des structures d’accueil ;

• La construction des logements pour le personnel enseignant ;

• La multiplication des centres prés- colaires publiques relevant des af- faires sociales ;

• La construction des internats et cantines scolaires dans les diffé- rents établissements secondaires publics pour héberger les enfants issus des familles démunies et des localités éloignées ;

• L’augmentation des budgets al- loués aux établissements pré-sco- laires, pré-primaires, primaires, secondaires et à la Circonscription scolaire ;

• La mise en place d’une structure de transport scolaire dans les princi- paux centres urbains ;

• La dotation d’un budget équipe- ment et construction à la déléga- tion d’académie afin de pourvoir les établissements en table-bancs, salles de classe, etc., dans le cadre de la décentralisation ;

• L’aménagement des aires de jeux dans les centres préscolaires.

34 Document de Marketing Moyen-Ogooué VI.1 Situation de l’environnement

VI.1.1 Potentiel environnemental de la province

Environnement Tableau n°9 : Répartition du potentiel environnemental de la province par type

Type Eléments constitutifs

Cours d’eau Ogooué, Ngounié, Abanga, Mbiné, Biwéni, Diala

Onangue, Azingo, Oguemoué, Ezanga, Evaro, Zilé, Déguelé, Kouvié, Gome Dakar, Ntoungou, Loguet, Lacs Wambé, Kayang, Ayem, Mengueng, Nguene, Azou- gue.

- Réserve forestière de Zilé; - Savane ; Autres - Plantation de palmier à huile de Zilé ; - Plantations de palmier à huile de palmevea (Bindo et Makouké).

Document de Marketing Moyen-Ogooué 35 VI.1.2 Cadres juridique et adminis- tratif Tableau n° 10: Répartition des administrations présentes dans le Moyen-Ogooué selon la nature de leurs missions dans le Sur le plan réglementaire, la politique domaine de l’environnement en matière d’environnement est enca- Administrations Missions drée par deux textes essentiellement. Il s’agit de : Ministère de - Entretien des espaces verts ; - la loi 16/93 et ses décrets d’ap- l’Intérieur - Gestion des ordures ménagères et des plication qui constituent les tex- (Gouvernorat, déchets industriels ; tes en vigueur en matière de Mairie et Conseil - Sensibilisation des populations en zones protection environnementale ; Départemental) urbaine et rurale. - la loi 16/1 et ses décrets d’appli- cation qui encadrent juridique- Economie forestière Protection et gestion de la nature ment l’exploitation forestière et - Elaboration du schéma préliminaire la gestion durable de tous les d’urbanisme ; types de forêts et de l’environ- Cadastre, Urbanisme - Levée topographique ; nement. et Habitat Aménagement du - Délimitation des zones habitables et non Sur le plan international, le Gabon a territoire et de la ville habitables ; également ratifi é plusieurs conven- - Introduction des procédures d’attribution tions internationales sur l’environne- de terrain en zones urbaine et rurale. ment. On citera notamment : les Surveillance des berges et des normes de Marine Marchande conventions sur la biodiversité, les navigation. changements climatiques et la déser- Lutte contre les maladies à transmission tifi cation. Santé et hygiène vectorielle (paludisme, filariose, bilarziose, etc.) Au niveau de la mise en oeuvre de la politique environnementale dans la province du Moyen-Ogooué, plusieurs Source : synthèse du Consultant intervenants sont mis à contribution. Parmi eux, on compte principalement les services de l’administration et les Les principaux partenaires extérieurs qui ont des actions visibles partenaires extérieurs. sur le terrain sont :

L’identifi cation des services de l’Etat - W.W.F; qui participent à la protection de l’en- - W.C.S.; vironnement, ainsi que leurs missions - Aventure sans frontière (O.N.G. protection environnement) ; sont contenues dans le tableau ci- - R.O.A. (entretien routier) ; contre : - ASF (ONG de protection environnementale).

VI.2 Programmes existants • L’entretien des espaces verts et les partenaires extérieurs ; l’ensoleillement des abords des • La protection des bassins ver- VI.2.1 Programmes en application routes ; sants et des plans d’eau, etc. • La gestion des ordures ménagè- Les programmes en matière de pro- res et des déchets industriels ; VI.2.2 Appréciation des actions de tection de l’environnement peuvent, • La sensibilisation des popula- protection et de préservation de pour la province du Moyen-Ogooué, tions en zones urbaine et rurale; l’environnement se résumer à : • La délimitation des zones habi- • La politique en matière d’attri- tables et non habitables en vue La politique et les actions de protection bution et de renouvellement de de favoriser l’installation des po- et de préservation de l’environnement permis forestiers dans le but de pulations sur des sites viables ; sont dans les faits plus théoriques que s’assurer de la capacité des opé- • Le curage des caniveaux en vue pratiques. En effet, la mise en œuvre rateurs à gérer durablement les de prévenir les inondations ; des actions est souvent freinée par écosystèmes forestiers contenus • La protection de la faune et de différents manquements. Ainsi, on dans leurs concessions ; la fl ore par les Eaux et Forêts et peut se rendre compte que : 36 Document de Marketing Moyen-Ogooué • Le système de traitement des autorités publiques à fournir les plans d’aménagement ; eaux usées est inexistant ; infrastructures de base aux po- • Il n’existe pas de système de pulations dans ces zones d’ha- • La Protection des zones sensibles collecte unique des ordures, bitation nouvelle, entraînant (rivages, zones de multiplication néanmoins en ce qui concerne des branchements électriques des oies, etc.) ; la commune de Lambaréné, la anarchiques en tous genres ; collecte se résume au simple ra- • La résurgence de l’habitat spon- • L’apparition des systèmes privés massage des ordures ménagè- tané avec des matériaux de for- de distribution d’électricité en zone res par le camion poubelle de la tune sans qu’on se soucie des rurale à l’instar de l’alimentation Mairie qui les déverse sur un site risques d’accidents. offerte par la compagnie SIAT-Ga- non approprié. Mais ceci couvre bon dans le district de Makouké et moins de 10 % de la population VI.2.3 Les bonnes pratiques le village Zilé situé dans le Canton communale. A Ndjolé, le systè- Biwéni-Diala ; me de collecte des ordures est VI.2.3.1 Sur le plan environnemen- inexistant. Dans ce cas, les or- tal • L’expérimentation de l’usage de dures sont généralement jetées l’énergie solaire pour accéder à derrière les maisons ou dans les • Les missions régulières d’ins- l’électricité. Cette expérience est cours d’eau. Conséquences, le pection de la Marine Marchande vécue dans les villages Ngomo, taux d’insalubrité, la proliféra- auprès des compagnies de trans- Nenguetogolo et Nombédouma. tion des moustiques et la pollu- port fluvial pour limiter la pollution tion des eaux augmentent ; aux hydrocarbures; VI.2.3.2 En matière d’habitat • L’extension de la ville suite à la démographie galopante dans • L’éloignement des mines et des La promotion d’un modèle d’habitat les communes de Lambaréné carrières de gravier des zones d’ha- conçu en utilisant des matériaux lo- et Ndjolé, fait que la demande bitation en milieu urbain ; caux constitués de bois traités et de d’eau et d’électricité est deve- briques en terre cuite. nue plus forte que l’offre. Ceci • La gestion durable des écosystè- a mis à nu la faible capacité des mes forestiers par l’élaboration des VI.2.3.3 Sur le plan de l’assainisse- ment

• L’organisation des campagnes de lutte contre les maladies vectoriel- les ;

• La collecte des ordures ménagè- res;

• Le curage des caniveaux ;

• L’entretien des espaces verts ;

• L’ensoleillement des voies sur la route nationale.

VI.3 Difficultés et contraintes

En ce qui concerne les services opé- rants dans le secteur de la protection et de la préservation de l’environne- ment, les principaux problèmes aux- quels ils sont confrontés se déclinent ainsi : • Le manque de matériels rou- lants et navigants ; • Le manque de personnel qua-

Document de Marketing Moyen-Ogooué 37 lifi é ; • Le manque de logistique ; • L’inadéquation avec les nouvel- les technologies (manque de géomatique) ; • La non représentation au niveau provincial de l’administration en charge directe de l’environ- nement ; • L’absence de voirie ; • L’absence de dispositif ou de mécanisme de traitement des eaux usées ; • L’insuffi sance de logements pour les fonctionnaires en ser- vice dans la province aussi bien à Lambaréné qu’à Ndjolé ; Usine SIAT • La faible couverture du réseau d’adduction d’eau et l’insuffi - pour faciliter la communication sance du nombre de pompes les fonctionnaires affectés dans la avec les ONG et d’autres organis- d’hydraulique villageoise dans province ; mes internationaux ; la province ; • La portée du système de distri- • Renforcer le réseau d’adduction • Doter les services habilités du ma- bution en électricité qui ne cou- d’eau à l’ensemble de la provin- tériel de conditionnement et des vre pas tous les ménages ; ce, en y édifi ant plus de châteaux camions de collectes des ordures ; • La faible couverture de la mu- d’eau dans les Communes, et en nicipalité sur le domaine de la multipliant les pompes d’hydrau- • Acquérir un matériel de pulvéri- collecte des ordures ménagè- lique villageoise en zone rurale. sation contre les vecteurs de ma- res Cette dernière action doit s’ac- ladies (paludismes chikoungounia, • L’absence d’une décharge pu- compagner de la formation des buruli) ; blique contrôlée ; populations rurales quant à l’en- • L’insuffi sance des canaux d’éva- tretien de ces équipements com- • Se doter d’un camion vidangeur cuation des eaux de ruisselle- munautaires; pour l’entretien des fosses septi- ment ; ques; • L’absence d’un système adé- • Elaborer une étude sur le type de quat d’évacuation des eaux construction à promouvoir pour • Sensibiliser les populations sur les vannes (fosses septiques). privilégier l’usage de matériaux lo- méthodes adaptées pour protéger caux (bois traité et briques stabili- l’environnement. VI.4 Actions prioritaires sés) pour accroître l’accessibilité à la propriété ; Il est par ailleurs souhaitable d’avoir VI.4.1 Renforcement des capacités • Etendre le réseau électrique à toute dans la province une représentation la province. La construction d’un du Ministère de l’Environnement. • Doter les Services Provinciaux d’un mini barrage hydro-électrique avec personnel suffi sant et qualifi é ; renforcement d’un transformateur VI.4.2 Infrastructures et pourrait permettre d’atteindre cet assainissement • Octroyer un matériel adapté ré- objectif ; pondant aux besoins réels des ser- • Formaliser l’alternative énergie • Délocaliser de leurs sites actuels vices en vue d’une mise en œuvre solaire qui serait à vulgariser dans les les usines jugées polluantes et si- effective des activités de protec- zones accessibles par voies fl uviales ; tuées dans ou à proximité des zo- tion et de préservation de l’envi- • Multiplier les bornes fontaines dans nes d’habitation (Bordamur, SIAT- ronnement. Il s’agit précisément: les zones urbaines ; Gabon, Total Marketing, etc.) ; de matériel roulant, des pirogues, • Aménager des sites pour des ordinateurs et des G.P.S ; accueillir des décharges publiques • Aménager les voiries urbaines ; contrôlées et répondant aux normes • Obtenir une connexion internet internationales. • Construire des cités pour loger 38 Document de Marketing Moyen-Ogooué 1976 portant création du bureau 31/12/1983 portant attributions permanent du conseil national des et organisation du Ministère de la affaires culturelles ; Jeunesse et des Sports. Culture, Jeunesse, • La loi n°35/62 du 10 décembre 1962 VII.1.2 Structures organisationnel- Sport et loisirs qui régit les Associations de Jeu- les et missions nesse en République Gabonaise. L’Organisation sportive provinciale est VII.1.1.2 En matière de sport et de animée par les entités ci-dessous : loisirs -- les associations sportives et/ou clubs ; • Le décret portant organisation -- les ligues sportives ; des sports civils1 daté du 30 Juillet -- la Fédération Gabonaise des 1969; Sports Scolaires (FEGASS) ; VII.1 Potentiel culturel -- l’Inspection Régionale de la jeu- • Le décret portant création des Ins- nesse, des sports des arts et du VII.1.1 Encadrement juridique de pections Régionales de la jeunesse, service civique. l’activité culturelle des sports des arts et du service ci- vique en date du 14 Février 1972 ; L’Inspection régionale de la jeunesse, VII.1.1.1 En matière de culture et des sports, des arts et du service civi- d’associations de jeunesse • Le décret n°01774/PR/MJS du que poursuit les missions ci-après:

1 On désigne par sports civils l’ensemble • Le décret n° 01718/PR/MCAEP, des activités sportives pratiquées par des • Administratives : elle assure le portant attributions et organisation personnes appartenant à des groupements fonctionnement administratif au du Ministère de la Culture, des Arts sportifs appelés Associations, Ligues et niveau régional, collabore direc- et de l’Education populaire ; Fédérations, dans le cadre de la politique tement avec les autres adminis- sportive nationale et de la législation en vigueur sur le territoire de la République trations déconcentrées, elle rend • Le décret n° 00631 du 19 Juillet Gabonaise. compte au Gouverneur, Préfet, Document de Marketing Moyen-Ogooué 39 Sous-Préfet et à la Tutelle ; débats. • Educatif : -- promouvoir auprès des jeunes • Animations : en cas d’insuffisan- En matière d’éducation populaire, les la vie en groupe, permettant ce de personnel enseignant, elle missions sont de : d’échanger mutuellement, de anime une ou plusieurs disciplines -- organiser les cours d’alphabéti- jouer et d’être heureux ; en fonction des compétences dis- sation ; -- apprendre à vivre en société ; ponibles. Elle doit susciter la créa- -- faire de l’animation urbaine et -- donner l’occasion aux jeunes tion des disciplines en fonction des rurale en collaboration avec de s’exprimer, de se dévelop- besoins exprimés par les popula- d’autres services techniques, per, de créer et de construire à tions; notamment : l’éducation natio- travers des activités socio-édu- nale et la santé. catives diversifiées (manuelles, • Contrôle : elle assure le suivi des physiques) ; enseignants d’éducation physique Les associations de jeunesse sont or- -- cultiver l’esprit d’entraide et de et sportive (E.P.S.) dans la province. ganisées en troupes, groupes et com- curiosité, etc. Elle inventorie et évalue les infras- missariats provinciaux. Les objectifs tructures sportives, contrôle les li- qu’elles visent sont de trois (3) ordres VII.1.3 Potentiels gues et sous-ligues et veille à l’uti- essentiellement : lisation des subventions allouées VII.1.3.1 Potentiels en matière de aux ligues et autres associations de • Social : sport et loisirs jeunesse, etc. -- assurer la protection morale des enfants exposés aux diffé- a) Les ligues sportives formalisées Le Service Provincial de la Culture, rents dangers des villes ; concernent les disciplines spor- des Arts et de l’Education Populaire -- bénéficier des moments de loi- tives suivantes : est constitué de deux secteurs : le sirs éducatifs et instructifs ; --Football ; secteur culture et art, puis le secteur -- contribuer à l’unité nationale et --Basket-ball ; éducation populaire. à l’ouverture internationale ; --Hand-ball ; --Athlétisme ; En matière de culture et art, les mis- • Sanitaire : --Boxe ; sions sont de : -- promouvoir une alimentation --Taekwondo. -- contrôler la gestion administra- seine et équilibrée ; tive, financière et technique ; -- rechercher l’équilibre et la quié- On observe également la pratique -- concourir à l’animation de la tude; de quelques sports tels que : le Full vie culturelle provinciale. Cette -- faire appréhender aux enfants contact, le Karaté, le Volley-ball et le promotion de la culture se fait les bienfaits de la vie en plein Basket-ball pour handicapés, même à travers des manifestations air, favorable aux mots de l’en- si leurs ligues respectives ne sont pas culturelles comme la fête des fant ; encore constituées. cultures, la fête de la musique, l’initiation à l’art plastique et à l’art dramatique dans les éta- blissements primaires, l’enca- drement des groupes de dan- ses traditionnelles qui prennent souvent une part active dans les manifestations officielles.

Une division de la bibliothèque tra- vaille à travers le Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC). Ce dernier fait également la promotion de la culture en incitant les élèves et les adultes à la lecture, en diffusant des films éducatifs, en organisant des concours de danses, de poésies et de lecture, puis en organisant les cours d’alphabétisation et les conférences-

40 Document de Marketing Moyen-Ogooué b) le nombre de clubs par discipli- nes est repris dans le tableau ci- dessous : Tableau n°11 : Répartition du nombre de clubs par disciplines Disciplines Nombre de clubs Football 8 Handball masculin 5 Handball feminin 4 Basket-ball 6 Athlétisme 1 Boxe 1 Taekwondo 3 Source : Inspection provinciale de la jeunesse et des sports c) infrastructures sportives

Tableau n°12 : Répartition des infrastructures sportives provinciales par disciplines Disciplines Infrastructures sportives - Stade de Football Municipal de Lambaréné; - Stade de Football Aéroport de Lambaréné ; - Stade de Football Hôpital Albert Schweitzer; - Stade de Football de Makouké ; Foot-ball - Stade de Foot-ball BINGOMA (Ndjolé) ; - Stade de Foot-ball du Collège Michel FANGUINOVENY ; - Stade de Foot-ball du Collège et Lycée ADIWA ; - Stade de Foot-ball du Collège MOUDJEKOU ; - Stade de Foot-ball du Collège MBAMAKOUE (Makouké). - Terrain de Basket-ball du Lycée Charles MEFANE ; Basket-ball - Terrain de basket-ball du Collège et Lycée ADIWA. - Collège Michel FANGUINOVENY : une aire de lancer de poids ; - Collège et Lycée ADIWA : une aire de lancer de poids, une piste d’Athlétisme, un sautoir en triple saut, longueur et hauteur, un dispositif de grimper à la corde ; - Lycée Charles MEFANE : une aire de lancer de poids ; Athlétisme - Collège MOUDJEKOU : une aire de lancer de poids, un dispositif de grimper à la corde, un sautoir ; - Collège MBAMAKOUE (Makouké) : une aire de lancer de poids, un sautoir, un dispositif de grimper à la corde ; - Lycée François MEYE Ndjolé : une aire de lancer de poids, un sautoir. - Terrain de Handball du Collège et Lycée ADIWA ; Hand-ball - Terrain de Handball du Lycée Charles MEFANE Handball ; - Terrain de volley-ball du Collège et Lycée ADIWA ; Volley-ball - Terrain de volley-ball du Lycée Charles MEFANE. Source : Inspection provinciale de la jeunesse et des sports

En matière de loisirs, le potentiel est les loisirs sont organisés de façon autres aires de jeux dans les quartiers, diffi cile à circonscrire tant ils sont spontanée. Parmi les potentialités qui l’Ogooué et certaines de ses rives. universels, puisque accessibles à tous. nous paraissent les plus évidents, on On note que dans le Moyen-Ogooué, peut citer : la population, les stades et Document de Marketing Moyen-Ogooué 41 Les monuments érigés au début du pont d’Adouma, ainsi que ce- lui construit au carrefour matériaux contribuent à la valorisation de la culture de la province.

Au niveau de la Province du Moyen Ogooué, le potentiel en activités so- cio-éducatives est manifeste par la présence des composantes juvéniles regroupées au sein des Mouvements et Clubs de jeunesse. On distingue Musée Albert Schweitzer deux catégories : • Les Associations à caractère Reli- VII.1.3.2 Potentiels en matière de - le Mebane à Adanhé ; gieux : culture - l’Angomlan ou Minfouk à Lam- - les Scouts et Guides Catholique baréné ; du Gabon (SGCG) avec à leur • La diversité ethnique et linguistique; tête le Commissariat Provincial; • Les danses dans les autres ethnies - les Cœurs Vaillants et Ames • Les Temples d’initiation ; de la province : Vaillantes (CV – AV) ; - le Ndjembè, l’Elombo, l’Evanga - la Jeunesse Etudiante Chrétien- • Le Centre de Lecture et d’Anima- et l’Okouyi chez les Miènè (de ne (JEC) ; tion culturelle (CLAC) ; Lambaréné et des Lacs du Sud); - la Jeunesse Ouvrière Chrétienne - le Lissembe chez les Akélé (de (JOC) ; • La sculpture sur le bois et la pierre; Makouké et de Lambaréné) ; - les Eclaireuses et Eclaireuses - le Bwiti chez les Tsogo (de Ben- Unionistes du Gabon (EEUG) • La vannerie ; guié 4, Biwéni-diala et Lamba- qui font partie de l’Enseigne- réné) ; ment Protestant. • Les sites historiques : - le Nyembè chez les Massango - île Samory TOURE de Ndjolé ; (de Benguié 1,2,3 et 4, de Biwé- • Les Associations à caractère Laïc: - les Eglises Protestantes de Ngo- ni-diala et Lambaréné) ; - les Eclaireuses et Eclaireurs du mo et Andéndé-Fangui ; - le Ndjobi chez les Obamba de Gabon (EEDG) ; - Hôpital Albert SCHWEITZER de Lambaréné. - le Centre d’entraînement aux Lambaréné ; méthodes d’éducation actives - la mission Saint François Xavier Toutes ces danses sont mises en va- du Gabon (CEMEAG) dont le de Lambaréné ; leur lors des cérémonies de mariages, rôle est d’offrir aux jeunes de 6 - le projet de musée « le sentier de baptêmes, de retrait de deuils. Les à 16 ans des moments de di- des prix Nobel » où est érigée danses initiatiques sont : le Nyembè, vertissement. la stelle du Dr Albert SCHWEIT- l’Elombo, le Bwiti, l’Imbouiri, l’Abam- ZER ; bo, l’Elengué, l’Ilogo, le Mboumba VII.2 Programmes existants - les églises protestantes de yano, l’Ayanda (chez la jeune fi lle) et Samekita et Talagouga dans l’Okouyi (chez les hommes) VII.2.1 En matière de sport et de l’Abanga Bigné ; loisirs • Les danses qui sont organisées lors • Les sites naturels non bâtis : des initiations sont : Il s’agit des championnats organisés - îles pélicans ; - le Megane (Fang) ; par les ligues locales régulièrement - baie des hippopotames ; - le Lissembe (Akélé) ; constituées. A ce jour, un champion- - les lacs du sud et du nord ; - le Bwiti (Tsogo) ; nat existe pour les disciplines suivan- - le Ndjembè (Miènè) ; tes: Foot-ball, Basket-ball, Athlétisme, • Les danses chez les Fangs : - le Mouiri et le Nyembè (Mas- Boxe et Taekwondo. Par ailleurs, le - le Nloup (à Ndjolé, Ebel, Bifoun sango). Secrétariat provincial de la FEGASS et Lambaréné) ; organise des activités sportives cha- - le Mengane (à Ndjolé, Ebel, Bi- • Les jeux de loisirs : Sindo, Opa, Etiè que année dans le cadre des échan- foun et Lambaréné) ; ou Embiliè, Ngoré, la Pêche, etc. ges inter scolaires.

42 Document de Marketing Moyen-Ogooué • Insuffisance en personnel quali- fié dans le service provincial de la culture pour promouvoir efficace- ment l’activité culturelle au niveau local ; • Inorganisation des différents grou- pes socio-culturels ; • Manque de troupes théâtrales ; • Désintérêt manifeste des jeunes pour l’art théâtral.

VII.3.2 Moyens Matériels

• Insuffisance des structures sporti- ves dans les établissements primai- res et secondaires ; • Manque de siège social pour les li- gues et les fédérations ; • Manque de matériels audio vi- suels; • Manque de matériel d’entraîne- ment et de compétition ; • Manque de planification dans l’ac- quisition des équipements et la construction des infrastructures sportives ; • Manque de matériel roulant ; • Insuffisance de stades et aires de En ce qui concerne les loisirs, on re- • Les sorties natures d’une jour- jeux fonctionnels ; lève l’organisation des soirées récréa- née ; • Inexistence d’un musée provincial ; tives, des tournois divers sans enjeux • Les Camps (3 à 4 jours) ; • Absence d’une maison de la culture importants. • Les Camps chantiers (1 à 2 se- pour l’organisation des concerts ; maines, où le groupe mène • Absence de studios d’enregistre- VII.2.2 En matière de culture et des activités communautaires, ment ; d’association de jeunesse construction des passerelles • Absence des villages artisanaux ; dans un village, réparation d’un • Manque d’appareils audio-visuels; • L’organisation des concerts de mu- local faisant office de sanitaire, • Absence d’une radio rurale à l’ins- sique et de louanges ; etc.) ; tar des autres provinces. • L’organisation des semaines cultu- • Les Camps de Vacances. relles dans les établissements ; VII.3.3 Moyens Financiers • L’organisation de la fête de la Mu- VII.3 Difficultés et contraintes sique ; • Irrégularité ou absence de finance- • L’organisation de la fête des cultu- VII.3.1 Moyens Humains ments alloués aux ligues et sous- res ; ligues ; • L’implantation des Mouvements • Difficultés qu’il y a d’effectuer le • Faiblesse du budget alloué au Mi- de jeunes ; suivi des enseignants d’EPS, qui nistère de la Jeunesse et des sports • La participation des groupes de sont désormais placés sous la tu- au regard de l’ampleur de ses mis- danses traditionnelles aux céré- telle du Ministère l’Education Na- sions ; monies de mariages, de retraits de tionale ; • Mise en place d’un budget de fonc- deuils, etc. • Insuffisance en personnel quali- tionnement spécifique pour l’en- fié à l’Inspection provinciale de la tretien des installations sportives; Par ailleurs, d’autres actions qui va- jeunesse et des sports, particuliè- • Non effectivité de l’aide financière lorisent les associations sont menées rement pour l’organisation et la prévue d’être dégagée par les col- à partir des programmes d’activités mise en œuvre d’un programme lectivités locales ; annuelles dans lesquels on peut dis- de loisirs ; • Faible implication des sociétés ins- tinguer : Document de Marketing Moyen-Ogooué 43 tallées dans la province dans le do- • Faire de la formation des forma- • Apporter une aide financière; maine de la promotion du sport ; teurs parmi les fonctionnaires du • Former et affecter les animateurs • Inadéquation du budget alloué au Ministère de la jeunesse et des culturels dans les services provin- service provincial de la culture qui sports ; ciaux de la culture ; ne répond pas souvent aux exigen- • Planifier l’acquisition des équipe- • Recycler ou assurer une formation ces de la valorisation de la culture. ments sportifs, leur gestion et leur continue des animateurs culturels entretien ; ; VII.3.4 Autres contraintes • Renforcer les capacités des diri- • Améliorer les conditions de travail geants sportifs (Fédérations, Ligues et de vie des animateurs culturels • Faible attraction des manifesta- et sous-ligues) ; affectés à Lambaréné ; tions sportives ; • Contraindre les Clubs d’élite à • Promouvoir l’action culturelle dans • Mauvaise gestion des ligues et disposer des pensionnaires dans les centres de formation des en- clubs ; toutes les catégories de formation seignants, les écoles, collèges et • Incertitude au niveau de la tenue (minime, cadet, junior et sénior) ; Lycées ; des compétitions ; • Doter les structures d’encadrement • Encourager les Collectivités locales • Réticence des parents à voir leur de moyens de transport terrestre à mettre en œuvre une politique progéniture participer aux mouve- et fluvial ; culturelle ; ments de jeunesse (la crainte des • Augmenter les budgets alloués aux • Réfectionner le bâtiment abritant divers dangers) ; sous-ligues, ligues et fédérations ; le Centre de Lecture, d’Animation • Faire de la formation des forma- • Promouvoir le financement des ac- culturelle (CLAC) pour la sauve- teurs en matière d’animation de tivités sportives par les organismes garde du matériel et du fond do- mouvements de jeunesse ; nationaux et internationaux ; cumentaire livrés aux intempéries ; • Oisiveté des jeunes ; • Rendre effectif le projet de • Valoriser l’artisanat par la création • Délinquance juvénile ; construction d’un stade Olympi- d’un village artisanal ; • Désintéressement des encadreurs que de football ; • Inciter les populations nécessiteu- bénévoles, etc. • Former et recycler les agents et en- ses à participer aux cours d’alpha- cadreurs bénévoles ; bétisation afin de juguler l’anal- VII.4 Actions prioritaires • Réhabiliter les infrastructures spor- phabétisme de retour par des tives en mauvais états ; émissions radio-télévisées, etc ; • Augmenter les crédits de fonction- nement et d’intervention des ser- vices provinciaux pour l’animation culturelle ; • Encourager la création et le sou- tien des réseaux dans toutes les disciplines de la culture ; • Mettre en place des services cultu- rels de proximité ; • Soutenir les industries culturelles (librairies, centre de lecture, stu- dios d’enregistrement, ateliers,….. etc.) ; • Introduire les activités socio-édu- catives comme matière ou disci- pline dans le programme de for- mation pédagogique des futurs enseignants ; • Créer un centre d’éducation per- manente pour l’animation et la gestion des activités promouvant les loisirs et le divertissement des usagers ; • Doter le centre d’éducation per- manente d’un bâtiment équipé et y affecter un personnel qualifié.

44 Document de Marketing Moyen-Ogooué VIII.1 Situation de la vulnérabilité VIII.1.2 Les manifestations de la des populations vulnérabilité Groupe

VIII.1.1 Les populations vulnérables Les signes qui permettent de caracté- vulnérable riser la vulnérabilité dans la province Les populations qui peuvent être sont les suivants : et Genre considérées comme vulnérables dans le Moyen-Ogooué se composent des • La mendicité, manifestée par la catégories ci-dessous dès lors qu’el- présence aux abords des mos- les sont incapables de se prendre en quées, des trottoirs et des rues désirées ; charge. Il s’agit des : des personnes désoeuvrées ; • La recrudescence des familles -- personnes handicapées mo- • La spoliation des veuves et des monoparentales qui sont gé- teurs; orphelins due à l’ignorance de néralement le fait de l’absence -- sourds-muets ; la loi et à la non application des d’un père gage d’influence et -- non voyants et les mal voyants ; textes juridiques, la prépondé- d’autorité dans le foyer. Cette -- malades mentaux ; rance des us et coutumes sur le situation est souvent cause de -- drépanocytaires ; droit. Ainsi par exemple, dans délinquance des enfants ; -- veuves et les orphelins ; certaines ethnies les enfants de • Les actes de vandalisme per- -- mères chefs de famille ; la sœur du défunt peuvent être pétrés par des personnes peu -- chômeurs ; plus considérés que les héritiers intégrées, sans formation et de -- sans abris ; légaux, ce qui fait que la mère et désoeuvrées. Exemple : cas d’un -- enfants de la rue ; ses enfants sont parfois expul- handicapé récemment incarcéré -- enfants affectés et infectés par sés de la maison lors du décès pour vol. le VIH/Sida et autres maladies ; du père ; -- filles mères ; • Les avortements clandestins dus -- personnes du 3ème âge. aux grossesses précoces et non Document de Marketing Moyen-Ogooué 45 La vulnérabilité des populations n’est ment de l’individualisme et de la forte leur présence soit effective à tous les pas propre à une aire géographique monétarisation de la vie en ville. niveaux de pouvoir, c’est plutôt leur particulière. Elle s’observe aussi bien représentativité qui reste à améliorer. en milieu urbain qu’en milieu rural. VIII.1.3 Représentation et implica- A titre d’illustration, le tableau ci-des- Toutefois, son ampleur paraît plus ac- tion des femmes sous donne quelques indications sur centuée dans les villes du fait du plus la participation des femmes à la prise grand nombre de populations vulné- La participation des femmes dans le de décision dans la province : rables qui s’y trouve. Cette distinction processus de prise de décision dans la est la conséquence du développe- province est relative. En effet, bien que

Tableau n°13 : Représentativité des femmes dans quelques instances décisionnelles

Qualité Nombre de femmes Nombre total % Membre du conseil municipal 10 48 20,8 Membre du conseil départemental 6 36 16,7 Chef de quartier 2 23 8,7 Chef de village 14 135 10,4 Chef de canton 1 11 9,1 Direction provinciale 3 12 25,0 Service provincial 3 7 42,9 Source : synthèse consultant

à 25 ans ; • La dotation de matériel orthopé- dique aux personnes handicapées Sur le plan économique et social, la présence des femmes est selon une périodicité quinquen- plus marquée, car : nale ; • La construction de deux haltes - elles tiennent la majorité des commerces ; garderies pour permettre aux fi lles - elles sont plus nombreuses à fournir l’essentiel des produits mères de vaquer à leurs occupa- agricoles provenant de leurs plantations et proposés à la tions en toute quiétude ; vente dans les marchés ; • La prise en charge par le Ministère - elles animent presque exclusivement les activités sociales et de la Famille du fi nancement de la d’entraide. formation professionnelle de quel- ques fi lles mères. Récemment, deux d’entre elles ont obtenues leurs di- plômes et exercent à la halte gar- VIII.2 Programmes existants des femmes. derie de Moussamoukougou1; • L’implantation à Lambaréné d’un VIII.2.1 Réponses ponctuelles au VIII.2.2 Programmes courants CTA qui a soulagé de longs dépla- problème de la vulnérabilité cements de certaines populations • Le soutien du Gouvernement aux sur Libreville pour bénéfi cier d’une • Les dons occasionnels de produits personnes handicapées et indi- prise en charge en matière de VIH/ de premières nécessités aux plus gentes à travers le versement des Sida ; nécessiteux enregistrés au Centre allocations annuelles qui sont res- • La mise en place d’un comité pro- Social; pectivement de 75 000 Fcfa et 50 vincial de lutte contre le VIH/Sida • Le don de tricycles, de chaises rou- 000 Fcfa ; pour former les membres des as- lantes et paires de cannes anglai- • Les allocations sociales versées sociations de lutte contre le VIH/ ses par un particulier ; annuellement par le Ministère en Sida, puis sensibiliser les popula- • Le don par un particulier de machi- charge de la famille et de la pro- tions sur les moyens de prévention nes de transformation de manioc tection de l’enfance au profi t des contre cette maladie. pour favoriser l’autonomisation fi lles mères démunies âgées de 14 1 Quartier de Lambaréné. 46 Document de Marketing Moyen-Ogooué tion des associations ; • Les difficultés d’accès à l’eau et à l’électricité ; • Le faible développement de l’esprit associatif ou communautaire ; • L’étroitesse du marché de l’emploi; • La difficulté d’accès au crédit.

VIII.4 Actions prioritaires

• Construire des structures d’accueil pour les personnes vulnérables sui- vantes : enfants abandonnés et/ou de la rue, personnes du 3ème âge délaissées ou abandonnées ; • Construire un siège pour l’Associa- tion des personnes handicapées ; • Construire des rampes d’accès dans des édifices publics ; • Mettre en place un système d’as- surance maladie universelle ; • Doter les centres sociaux de véhi- cules de service ; • Verser mensuellement une alloca- VIII.3 Difficultés et contraintes • L’accès difficiles des personnes tion forfaitaire aux familles ayant à handicapées dans les édifices pu- charge un handicapé lourd ; • Seule une minorité de personnes blics: absence des rampes d’accès; • Créer un centre de formation pro- handicapées et indigentes perçoit • L’éloignement géographique du fessionnelle dans les métiers iden- l’allocation annuelle prévue par le centre social, avec en plus un relief tifiés comme nécessaires dans la gouvernement. Le recensement accidenté qui complique d’avan- province, à savoir : maçonnerie, des gabonais économiquement tage son accessibilité ; mécanique (sur moteur hors-bord), faible de 2008 vise, entre autres, à • Les difficultés d’accès aux soins de pompiste, électricité (bâtiment et résoudre ce problème de couver- santé ; auto), plomberie, imprimerie; coif- ture ; • Le manque d’appuis aux familles fure, couture, restauration, pâtis- • La non prise en compte des be- ayant un handicapé lourd ou une serie, informatique, cordonnerie, soins réels des populations par les personne du 3ème âge, puisque agriculture, pisciculture, etc ; politiques. Pour ce faire les popula- ces cas nécessitent la présence • Faciliter l’accès au crédit ; tions doivent être impliquées dans permanente d’un parent ; • Promulguer la loi sur les personnes l’identification de leurs problèmes; • L’absence des politiques pour faci- handicapées ; • La non vulgarisation des cours liter l’accès au logement pour les • Renforcer les capacités des per- d’alphabétisation et d’éducation personnes démunies ou à faible sonnes handicapées ; civique auprès des adultes et des revenu ; • Introduire l’éducation sexuelle jeunes non scolarisés ; • La non application par les sociétés dans les programmes scolaires à • Le manque de centres de forma- et les collectivités locales, des tex- partir du cours moyen ; tions professionnelles spécialisées tes de la loi adoptée dans le cadre • Augmenter le budget des services accessibles aux couches sociales du social (concernant les person- sociaux ; défavorisées ; nes handicapées et les personnes • Déplacer géographiquement le • La discrimination globale entraî- indigentes) ; service social pour accroître son nant le rejet et l’exclusion sociale ; • Le manque de moyens, notamment accessibilité aux personnes vulné- • Le manque de structure d’accueil roulant et navigant, permettant rables. pour les personnes âgées et les aux agents des Affaires Sociales, enfants abandonnés ; de la Famille, des associations et • La non prise en compte de la scola- ONG de travailler dans de bonnes rité des sourds-muets, des aveugles conditions ; et des enfants des filles mères; • La faiblesse des capacités de ges-

Document de Marketing Moyen-Ogooué 47 Le Gabon en bref

Pays situé dans le golfe de Guinée, le Gabon est à cheval sur l’équateur et il est limité au Nord-Ouest par la Guinée Equatoriale, au Nord par le Cameroun, à l’Est et au Sud par le Congo-Brazzaville et à l’Ouest par l’océan Atlantique sur 800 km. Faiblement peuplé avec 1,5 millions d’habitants, le Gabon s’étend Profil général sur 267 667 km². Disposant d’un climat équatorial, la température moyenne varie de la entre 22° et 32° Celsius. Selon les régions, la pluviométrie varie de 1 500 à 3 000 mm République Gabonaise d’eau par an. Le pays est recouvert à 85% par la forêt dense. On y compte plus de 400 espèces d’arbres et l’exploitation forestière constitue une ressource importante pour la nation, à côté des industries extractives (manganèse et surtout pétrole).

Le pays présente deux massifs montagneux principaux : les Monts de Cristal au nord- ouest et le massif du Chaillu au centre. L’Ogooué est le plus long fleuve du Gabon, car il le traverse sur 1200 km d’Est en ouest.

Le Gabon est divisé en 9 Provinces administratives : l’Estuaire (Libreville), le Haut-Ogooué (), le Moyen-Ogooué (Lambaréné), la Ngounié (), la Nyanga (Tchibanga), l’Ogooué-Ivindo (Makokou), l’Ogooué-Lolo (Koula Moutou), l’Ogooué- Maritime (Port Gentil) et le Woleu-Ntem (). D’autres dimensions du découpage administratif indiquent que le pays est partagé en : 47 départements, 152 cantons, 50 communes et 26 districts. On dénombre également 3304 villages.

La population est répartie selon 48 ethnies (34,5% de Fang, 17% d’Aduma, 14% de Bakota, 10,5% d’Eshira). Le français est la langue officielle, bien que de nombreux dialectes soient couramment employés (fang, téké, punu, nzébi,...).

En terme de développement humain, les performances du Gabon sont faibles, son classement (2003) au 125ème rang en est l’illustration. Le déficit des conditions «de qualité». Les atouts indéniables du pays sociales des populations est flagrant puisque peuvent engendrer des retombées positives, quelques indicateurs montrent que : tant du point de vue développement économique local que celui de la promotion • Sur le plan sanitaire : l’espérance de des cultures et des écosystèmes gabonais. vie est de 56,6 ans, la mortalité infantile Selon cette logique, le Président de la de 60/1000 et la mortalité maternelle est République a pris en 2002 la décision de de 519/100.000. La mortalité infanto- créer par décrets les 13 parcs nationaux juvénile (2000) est de 87 décès pour 1000 suivants : la Lopé, Akanda, Plateaux batéké, habitants, tandis que la mortalité infantile Monts Birougou, Monts de Cristal, l’Ivindo, est de 57 décès. Avec un taux de prévalence Loango, Mayumba, Minkébé, Moukalaba- du VIH/Sida à 5,9% (2007), le Gabon se Doudou, Mwagné, Pongara, Waka. Ils situe parmi les pays qui enregistrent une couvrent 29.200 km2, soit 10.8% du stabilisation de cette pandémie. Cette territoire national. maladie qui préoccupe le Gouvernement a entraîné que depuis 2006, un Ministère Le défi de la création des parcs étant existe expressément pour se s’occuper de réalisé, le challenge de la mise en valeur la lutte contre le VIH/Sida ; d’attraits et services touristiques, en étroite collaboration avec les populations • Sur le plan de l’éducation : malgré un locales et les investisseurs privés est la taux de scolarisation du primaire qui est prochaine étape à surmonter. parmi les plus élevés de l’Afrique francophone, le système éducatif se caractérise par Depuis janvier 2006, le Gabon a adopté son la faiblesse des rendements internes, car DSRP. Celui-ci propose un plan d’action qui se les taux de redoublement et d’abandons focalise sur les axes suivants : (i) la promotion y sont élevés. En effet, le pourcentage de d’une croissance forte, soutenue redoublants dans l’enseignement primaire représente 34,8% en 1995/1996 et 34,5% et bénéfique aux pauvres, (ii) l’amélioration en 1996/1997. La proportion de redoublants des infrastructures, (iii) l’amélioration apparaît plus élevé au CP1 et au CE1, par de l’accès des populations aux services exemple : sur 1000 élèves inscrits, 69,5% essentiels et (iv) l’amélioration de la terminent l’année de CP1 et 22,9% achèvent gouvernance. Pour opérationnaliser ce plan, avec succès le cycle primaire. le Gouvernement vient d’instituer depuis 2008 un Comité interministériel chargé de La politique agricole a fourni des résultats la diversification de l’économie gabonaise. peu convaincants à ce jour, car le secteur d’activité de l’agriculture, l’élevage et la Au plan politique, le pays est indépendant pêche qui emploie près de 41% des actifs depuis 1960 et, depuis lors, il jouit d’une occupés ne contribue qu’à peine pour 5% au grande stabilité et d’une protection des biens PIB. Cette situation participe à entretenir et des personnes enviables. La Constitution la pauvreté qui touche 1/3 de la population de la République Gabonaise instaure un du pays. régime semi-présidentiel. Le pouvoir exécutif est bicéphale, avec une prépondérance du Bien que marginal dans l’économie du pays, Président de la République. Le Gouvernement le tourisme est désormais considéré comme conduit la politique de la Nation, sous un axe stratégique de développement. l’autorité du Président de la République La richesse en matière de biodiversité et en concertation avec lui. Le Premier mondialement reconnue du Gabon ne peut ministre dirige l’action du Gouvernement. que favoriser l’écotourisme. Cette forme de Le pouvoir législatif appartient au Parlement tourisme devrait drainer une part de plus qui comprend deux chambres : l’Assemblée en plus importante du tourisme occidental nationale et le Sénat. LES INDICATEURS CLES

Superficie : 267 677 km² Population : 1 517 685 habitants (2003) Pourcentage de la population urbaine : 84% Densité de la population : 5,67 habitants/ km2 PIB courant: 3 792,1 milliards de FCFA (2004) PIB par habitant : 5 439 US$ (en 2004) Taux de croissance (réel) : 2% (prévisions de 2005) Incidence de la pauvreté : 33% (en 2005) IDH : 0,635 (en 2003) Rang par rapport à l’IDH : 123ème / 177 (en 2003) Inflation : 5,0% (en 2007) Contribution du primaire au PIB (avec pétrole) 51,77% (en 2004) Contribution du pétrole au PIB : 43,67% (en 2004) Contribution du secondaire au PIB : 9,10% (en 2004) Contribution du tertiaire au PIB : 31,2% (en 2003) Budget de l’Etat : 1 184,2 milliards de FCFA Dette extérieure (stock) : 1 851,0 milliards de FCFA Service de la dette publique : 523,5 milliards de FCFA Monnaie : Franc CFA (1Euro = 656 FCFA) Taux de mortalité infantile : 91,4 décès pour mille (en 2000) Taux de mortalité infantilo-juvenile : 87 décès pour mille (en 2000) 519 décès pour 100 000 naissances Taux de mortalité maternelle : vivantes (en 2000) Espérance de vie (à la naissance) : 54 ans (en 2003) Taux net de scolarisation au primaire : 92,44% (en 2005) Taux d’alphabétisation : 85,4% (en 2005) Rendement interne du système éducatif : Faible Prévalence du VIH/Sida: 5,9% (en 2007) Pétrole, manganèse, fer, diamant, Principales ressources du pays : bois, café, cacao Langue officielle : Français Animistes, Catholiques et Musulmans Religions :

Devise Nationale : Union – Travail - Justice

50 Document de Marketing Moyen-Ogooué LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

ACD Atteindre Chaque District APE Association des Parents d’Elèves ARV Antirétroviraux AV Ames Vaillantes ART GOLD Appui aux Réseaux Territoriaux pour la Gouvernance et le Développement BAC Baccalauréat BELE Base d’Epidémiologie et de Lutte contre les Endémies BEPC Brevet d’Etudes du Premier Cycle BGD Banque Gabonaise de Développement BSG Bois et Scierie du Gabon BSO Bois et Scierie de l’Ogooué CE Cour Elémentaire CP Cour Préparatoire CEP Certificat d’Etudes Primaires CES Collège d’Enseignement Secondaire CGAT Commissariat Général à l’Aménagement du Territoire CLAC Centre de Lecture et d’Animation Culturelle CNI Compagnie de Navigation Intérieure CNSS Caisse Nationale de Sécurité Sociale COSP Cellule d’Observation de Santé Publique CTA Centre de Traitement Ambulatoire CV Cœurs Vaillants DSCRP Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté DSRP Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté EEDG Eclaireuses et Eclaireurs du Gabon EEUG Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes du Gabon EGEP Enquête Gabonaise sur le Suivi et l’Evaluation de la Pauvreté EPS Education Physique et Sportive FAGA Fonds d’Aide et de Garantie FAO Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation FCFA Franc de la Coopération Financière Africaine FEGASS Fédération Gabonaise des Sports Scolaires FODEX Fonds d’Expansion Economique IDA Inspecteur Délégué d’Académie IDH Indice de Développement Humain IEC Information, Education et Communication IGAD Institut Gabonais d’Appui au Développement JEC Jeunesse Etudiante Chrétienne JICA Coopération Japonaise JOC Jeunesse Ouvrière Chrétienne

Document de Marketing Moyen-Ogooué 51 MCAEP Ministère de la Culture des Arts et de l’Education Populaire MI Ministère de l’Intérieur MPPD Ministère de la Planification et de la Programmation du Développement MSPP Ministère de la Santé Publique et de la Population MUSAGAB Mutuelle de santé au Gabon ONG Organisation Non Gouvernementale OPN Office Pharmaceutique National PEV Programme Elargi de Vaccination PIB Produit Intérieur Brut PLB Produit Local Brut Programme National de Lutte contre les Infections Sexuellement Trans- PNLIST missibles PNLP Programme National de Lutte contre le Paludisme PNLUB Programme National de Lutte contre l’Ulcère de BURULI PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement PR Présidence de la République PROGREANE Programme de Renforcement des Acteurs Non Etatiques PSSA Programme Spécial sur la Sécurité Alimentaire PTME Prévention de la Transmission Mère-Enfant RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat SEEG Société d’Energie et d’Eau du Gabon SGCG Scouts et Guides Catholiques du Gabon SIAT Société Industrielle de l’Afrique Tropicale SIDA Syndrome Immuno-Déficitaire Acquis SMI Santé Maternelle et Infantile SNU Système des Nations Unies URM Unité de Recherche Médicale VA Valeur Ajoutée VIH Virus de l’Immuno-déficience Humaine WCS Widlife Conservation Society WWF Fonds Mondial pour l’environnement

52 Document de Marketing Moyen-Ogooué

Le Groupe de Travail Provincial (GTP)

MOYEN- OGOOUE

Gouverneur et Président du GTP : M. Jacques Denis TSANGA

Directeur National du Programme: M. Laurent MEZUI

Pour joindre le DNP : 241 07 35 98 66

Infographie : Armel PENDY TSINGA Tél.: 241 06 63 36 09 email: [email protected]