ADLFI. Archéologie de la - Informations une revue Gallia

Bourgogne-Franche-Comté | 2001

Édition électronique URL : https://journals.openedition.org/adlf/192 ISSN : 2114-0502

Éditeur Ministère de la Culture

Référence électronique Bourgogne-Franche-Comté, 2001, ADLFI. Archéologie de la France - Informations [En ligne], consulté le 14 septembre 2021. URL : https://journals.openedition.org/adlf/192

Ce document a été généré automatiquement le 14 septembre 2021.

© ministère de la Culture et de la Communication, CNRS 1

SOMMAIRE

Résultats significatifs en Franche-Comté pour l’année 2001 Christophe Cupillard et Hervé Laurent

25 – Doubs

Canton de Baume-les-Dames Prospection inventaire et sondage (2001) Claude Jacquard

Besançon – Collège Lumière Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Claudine Munier

Besançon – Remparts dérasés Fouille préventive (2001) Laurent Vaxelaire

Montagney-Servigney – La forge et le haut-fourneau Surveillance de travaux (2001) Denis Morin

Morteau – Cour du Prieuré Fouille d’urgence (2001) Nicole Perrenoud-Cupillard

Saint-Vit – Les Champs Perret 1 Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Sylvie Cantrelle

Saint-Vit – Les Champs Perret 2 Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Jean-Pierre Urlacher

Saint-Vit – Les Petites Bussières Prospection thématique (2001) Laurent Aubry

Thise – Les Petits Andiers Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Valérie Viscusi-Simonin

Moyenne vallée de l’Ognon et vallée du Doubs Prospection avec détecteur de métaux (2001) Daniel Daval

Département du Doubs Prospection avec détecteur de métaux (2001) Christophe Silvant

Département du Doubs Prospection avec détecteur de métaux (2001) Jean-Claude Mottaz

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39 –

Beffia – Sur Magne Fouille programmée (2001) Dominique Vuaillat

Bois-de-Gand – Carrière du Champs de la Milasse et Titon Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Valérie Viscusi-Simonin

Chevreaux – Château Fouille d’urgence (2001) Anne-Lise Bugnon

Clairvaux-les-Lacs : évaluation du patrimoine archéologique Prospection thématique (2001) Pierre Pétrequin

Commenailles – Les Champs Arguets Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Valérie Viscusi-Simonin

Courlans – Champs Vernois Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Valérie Viscusi-Simonin

Crotenay – Sur la Charmette, carrière Ayel Fouille d’évaluation d’urgence (2001) David Billoin

Équevillon – Aux Linières Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Valérie Viscusi-Simonin

Fontenu – Chalain, station 19 Fouille programmée (2001) Pierre Pétrequin, Denis Marechal et Amandine Viellet

Cantons de et Montmirey-le-Château Prospection inventaire (2001) Luc Jaccottey

Largillay-Marsonnay – Sur le Marteret Fouille d’urgence (2001) David Billoin

Lavans-lès-Dole – Bois de la Bussière Fouille programmée (2001) Hervé Laurent

Moissey – Tuilerie antique Fouille préventive (2001) Fabrice Charlier

Secteur de Petit-Noir (Jura) Prospection inventaire (2001) Alain Daubigney

Rahon – Corvée Verdat Prospection inventaire (2001) David Billoin

Rochefort-sur-Nenon – Cimenterie Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Philippe Haut

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Saint-Claude – Ancien palais abbatial Fouille programmée (2001) Sébastien Bully, Pascale Chevalier et Karen Jeantelet

Verges – Le Château Suivi de travaux (2001) Jean-Claude Jeanjacquot, Jean-Jacques Schwien et Georges Lambert

Villards-d’Héria – Lac d’Antre Prospection thématique (2001) Vincent Bichet

Préinventaire des mines anciennes du Jura Prospection thématique (2001) Denis Morin, Michel Philippe et Patrick Rosenthal

70 – Haute-Saône

Bourguignon-lès-Morey – Camp des Romains Sondage et fouille programmée (2001) Jean-François Piningre

Échenoz-la-Méline – Le camp de Cita Prospection avec détecteur de métaux Patrick Guillot et Hervé Grut

Miellin – La Verrerie Prospection inventaire (2001) Jean-Jacques Parietti

Neuvelle-lès-la-Charité – Jardin du château de l’abbaye Fouille d’évaluation d’urgence (2001) Anne Allimant

Préinventaire des sites de préparation mécanique des minerais de fer d’altération en Haute- Saône Prospection thématique (2001) Hélène Morin-Hamon

71 – Saône-et-Loire

La Saône du PK 131 au PK 137 Prospection inventaire (2001) Jean-Michel Minvielle

90 – Territoire de Belfort

RN 19 – Section Morvillars-Delle Fouille d’évaluation d’urgence (2001) David Billoin

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Interdépartemental

Baume-les-Dames, Rougemont, Clerval, Isle-sur-le-Doubs, Pont-de-Roide, Montbéliard et Échenoz-la-Méline Prospection avec détecteur de métaux (2001) Patrick Guillot

Cantons de Dampierre et Gendrey, Boussières et Marnay Prospection inventaire (2001) Patrick Mosca

Cantons de Roulans, Marchaux, Besançon sud, Besançon nord Prospection inventaire (2001) Florian Bourguet

Départements du Doubs et du Jura Prospection avec détecteur de métaux (2001) Hervé Grut

Région Franche-Comté Prospection inventaire (2001) Gérard Aimé

Granges cisterciennes de Franche-Comté Prospection thématique (2001) Nathalie Bonvalot

Projets collectifs de recherche

Les sources salées du Jura : 6 000 ans d’exploitation Projet collectif de recherche (2001) Pierre Pétrequin et Olivier Weller

Problématiques liées à la fortification d’Epomanduodurum à l’Antiquité tardive Projet collectif de recherche (2001) Gertrud Kuhnle

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Résultats significatifs en Franche- Comté pour l’année 2001

Christophe Cupillard et Hervé Laurent

Préhistoire et Protohistoire

Néolithique

1 À (Jura), sur la rive occidentale du lac de Chalain, P. Pétrequin (CNRS) a poursuivi la fouille de la station no 19, village occupé à deux reprises à la fin du IVe millénaire av. J.-C. Cette troisième campagne de travaux a porté plus particulièrement sur l’étude d’un chemin de planches et de rondins qui reliait le village à la terre ferme. Cette structure a été dégagée sur une longueur de 115 m et l’étude dendrochronologique indique qu’elle résulte d’une édification en plusieurs phases situées durant le 32e et le début du 30e s. av. J.-C. Perpendiculairement à ce chemin, au delà de la palissade principale, deux structures transversales sont interprétées comme des systèmes défensifs complémentaires.

2 À Clairvaux-les-Lacs (Jura), P. Pétrequin a effectué une opération d’évaluation globale du patrimoine archéologique du grand lac et du petit lac afin d’assurer une meilleure gestion des zones archéologiques qui sont en cours d’inscription au titre des Monuments Historiques. Dix-huit sites d’habitats stratifiés sont dénombrés et la chronologie représentée couvre trois millénaires (3800 à 800 av. J.-C.). La réalisation de nombreux sondages à la tarière, sur une longueur totale de 4 800 m, accompagnée de la description de 900 m de séquence stratigraphique, a permis de délimiter précisément les gisements, de définir des périmètres de protection et de proposer un zonage de sensibilité archéologique.

3 2001 a correspondu à la dernière année du programme collectif de recherche que P. Pétrequin et O. Weller consacrent à l’étude des sources salées du massif du Jura. Selon ces deux chercheurs, il ne fait aucun doute que l’exploitation du sel en Franche- Comté est attestée dès le Néolithique moyen II dans les secteurs de Lons-le-Saunier, Salins-les-Bains, Dole (Jura) et Saulnot (Haute-Saône). Ces exploitations, datées de la fin

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du Ve millénaire av. J.-C., se caractérisaient par une méthode originale consistant à arroser de saumure des bûches incandescentes, puis à récupérer sur le sol les cristallisations de sel et des cendres très fortement salées. Ce procédé de production aurait été poursuivi, sans modification notable, jusqu’à La Tène ancienne.

Âge du Bronze

4 Dans la Combe d’Ain, à (Jura), dans le cadre d’un diagnostic archéologique préalable à l’extension d’une carrière située en bordure d’une terrasse fluvio-glaciaire, D. Billoin (Inrap) a mis au jour, sur une surface de 350 m2, un ensemble de vingt-six trous de poteaux attribués au Bronze final, correspondant à trois bâtiments orientés sud-ouest – nord-est et à un grenier, délimités au nord par un abrupt naturel et à l’est par un fossé linéaire. Ces découvertes viennent utilement compléter nos connaissances sur les modalités d’occupation de ce secteur, qui, pour cette période, sont surtout documentées par les découvertes faites en grottes ou en domaine lacustre.

Âge du Fer

5 À (Jura), D. Vuaillat (SDA) a procédé à la fouille d’un tumulus hallstattien appartenant à la « Nécropole de Chavéria ». Cet édifice, endommagé par les labours, a livré une tombe centrale à inhumation. Sur le côté droit d’un squelette disposé en décubitus dorsal, était placée une épée en fer de type de Mindelheim. On notera également la découverte d’un bracelet et d’une pointe en fer.

6 À Bourguignon-lès-Morey (Haute-Saône), J.-F. Piningre (CNRS) a poursuivi ses recherches programmées sur le camp protohistorique du « Camp des Romains ». À l’issue de cette campagne, la chronologie de l’édification des remparts a été précisée et de très intéressantes observations ont été faites concernant la structuration d’une entrée du camp. Du point de vue chronologique, il apparaît que les deux premières phases de construction du rempart sud peuvent être respectivement attribuées à la fin du Ha D1-Ha D2, puis au Ha D3 ; le rempart de la phase III est plus tardif : édifié sans doute à La Tène ancienne, il est utilisé avec certitude durant La Tène B2-C1. L’intérêt principal de la campagne 2001 réside dans la mise en évidence, à travers le rempart hallstattien, d’une entrée avec un chemin de planches incendié. Pour le Hallstatt, une découverte de ce type est exceptionnelle et ne va pas sans rappeler les observations faites à la Heuneburg (Herbertingen, Bade-Würtemberg).

7 À Besançon (Doubs), la fouille préventive des « Remparts dérasés », dirigé par L. Vaxelaire (Afan), a été motivée par un projet de construction de parking souterrain en bordure du Doubs. Sur ce très important chantier urbain, des découvertes fondamentales ont été effectuées qui renouvèlent notre connaissance du site de Besançon durant la période gauloise. Les plus anciennes traces d’occupation sont constituées par quatre sépultures attribuables au début de La Tène moyenne (280-200 av. J.-C.). Vers la fin du IIe s. av. J.-C., un murus gallicus à ossature de bois est édifié en bordure de la rivière. Au pied de cette enceinte, la berge, constituée de dépôts de sable et de limons, révèle la présence de vingt-six sépultures datant entre le début du Ier s. av. J.-C. et le règne d’Auguste : douze d’entre elles indiquent l’utilisation de cercueil en bois. À l’arrière de l’enceinte, une voie a été mise en évidence ; elle est bordée par des bâtiments en terre et bois, qui abritaient des activités artisanales.

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Histoire

Archéologie urbaine

8 L’année 2001 est marquée par les activités qui se sont déroulées simultanément dans le chef-lieu de cité antique de Vesontio (Besançon) et l’agglomération d’Epomanduodurum (Mandeure-Mathay).

9 Pour la fouille du parking des Remparts dérasés à Besançon (Doubs), les informations relatives aux périodes antérieures à la conquête sont données supra, dans la partie consacrée à la Préhistoire. Moins spectaculaires, les vestiges de l’époque romaine présentent cependant un intérêt certain. À partir du règne d’Auguste, la berge perd ses fonctions défensive et funéraire pour accueillir, en avant de l’ancien rempart gaulois, un quai construit en petits moellons qui poursuit ainsi un lent processus de conquête et de rectification du lit du Doubs.

10 Un important projet collectif de recherche (PCR) qui se veut pluridisciplinaire a vu le jour à Mandeure-Mathay (Doubs). L’équipe qui le dirige se propose rien moins que d’étudier la naissance, le développement et la quasi-disparition d’une agglomération antique majeure. Le programme suit deux axes : des études documentaires et thématiques appuyées sur la création d’une banque de données et des opérations de terrain qui visent à fournir une compréhension globale du site replacé dans son contexte environnemental.

11 Un bilan des recherches effectuées depuis l’origine sur le théâtre a été dressé. Il comprend, entre autres, l’examen de l’ensemble des fragments d’architecture exhumés à toutes les époques. La même démarche vaut pour le fortin de l’Antiquité tardive dont la construction a consommé nombre de blocs sculptés pris sur les monuments construits antérieurement. Cette fortification, encore mal connue, devient ainsi, indirectement, une source de renseignements sur la parure monumentale d’Epomanduodurum pendant le Haut-Empire et directement sur la place qu’elle occupait pendant les siècles suivants. Si l’on s’en tient au mobilier de toute sorte, il semble qu’elle se soit trouvée au cœur d’un dispositif d’échanges commerciaux particulièrement vigoureux au IVe s. À l’inverse, les collections des IIIe et Ve s. fournissent un matériel moins nombreux et de moindre qualité. Les études géo- archéologiques et paléo-environnementales se sont également concentrées au sud- ouest du site. Elles confirment l’existence d’un paléochenal passant devant le théâtre mais aussi la présence d’une série de bâtiments (temples ?, thermes ?) jouxtant l’ensemble théâtre-sanctuaire qui n’apparaît plus comme un complexe un peu isolé à l’extrémité de l’agglomération, mais comme une partie d’un très vaste ensemble.

12 La fouille programmée de l’ancien palais abbatial de Saint-Claude (Jura) s’est poursuivie pour la quatrième année consécutive. Elle concerne principalement deux chapelles funéraires, en particulier celle dite de Claude Venet, ornée de remarquables peintures murales du XVe s. dont la mise au jour est achevée. L’équipe s’est attachée à étudier un ensemble d’inhumations en relation avec les chapelles, leur vestibule et le grand cloître semi-enterré, qui se succèdent dans un arc chronologique allant du VIIIe au XVIIIe s. Ce type d’étude, qui mêle archéologie du sol et des élévations, est encore très peu pratiqué dans la région.

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Archéologie rurale

13 Une recherche programmée mettant en œuvre des prospections et des sondages carottés a été amorcée sur le grand sanctuaire antique de Villards-d’Héria (Jura). Jusqu’à présent, les fouilles s’étaient surtout concentrées sur le « site inférieur », implanté dans la vallée de l’Héria sur une résurgence captée. Le « site supérieur », articulé autour du lac d’Antre et cerné de reliefs abrupts, est assez mal connu. La présence effective du lac bien avant l’époque romaine est désormais démontrée, alors que son existence actuelle ne serait pas possible sans barrage artificiel.

14 La surveillance des travaux de mise en place de la canalisation d’éthylène qui va de Carling (Moselle) à Viriat (Ain) est à l’origine de la mise au jour sur la commune de (Jura) d’un atelier de terre cuite antique totalement inconnu jusque-là et exceptionnel à bien des égards. Durant les quatre phases d’existence de l’atelier, un seul four à tuiles est utilisé à chaque fois. Le premier à être mis à feu a la particularité de posséder deux alandiers qui fonctionnaient en opposition en même temps. Maintenues à l’humidité au moins depuis l’abandon des lieux, les aires de chauffe correspondantes ont conservé leurs planchers de bois, ce qui a permis de les dater de la fin de la première moitié du Ier s. apr. J.-C. Les fours à poteries installés par la suite sont quant à eux moins bien conservés et leur production est mal caractérisée. Les structures de chauffe s’accompagnent de structures de préparation, notamment des aires dallées en tuiles, rarement retrouvées ailleurs.

15 À Moissey, l’étude systématique des tuiles et briques prélevées pendant la fouille est susceptible d’apporter des renseignements inédits sur les types de matériaux de construction en terre cuite.

16 Un projet de construction de gymnase a motivé la réalisation de deux diagnostics successifs à Saint-Vit (Doubs), au lieu-dit « Les Champs Perret ». Le premier a eu lieu sur environ 1 ha dans un terrain en pente qui domine la plaine du Doubs. Sur la portion la plus haute, un bâtiment datant vraisemblablement de l’époque gauloise a été identifié. Remarquablement préservé, il possédait encore la base de ses poteaux et ses poutres sablières en place. Un grand édifice, construit pendant le Haut-Empire romain et abandonné entre la fin du IIe et le IVe s., est situé un peu plus bas dans la pente, sur des terrasses artificielles. Par endroits, la puissance stratigraphique atteint 1,30 m, avec des maçonneries conservées sur 1,20 m de hauteur. Il semble qu’il adopte un plan en U. Les puissants contreforts qui stabilisent l’une des terrasses font penser à un bâtiment public sans qu’on puisse l’affirmer. La décision de déplacer le projet vers l’aval est à l’origine du second diagnostic. Le fait que les vestiges y soient beaucoup plus discrets a permis la construction du gymnase sur ce nouveau terrain. Ce site majeur vient s’ajouter au sanctuaire identifié en 2000 aux « Petites Bussières », fréquenté entre le milieu du Ier et le début du IVe s., et à la nécropole mérovingienne des « Champs Traversains », fouillée entre 1995 et 2000. L’ensemble fait de Saint-Vit un site majeur au premier millénaire de notre ère.

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AUTEURS

CHRISTOPHE CUPILLARD Drac Franche-Comté (service régional de l’archéologie)

HERVÉ LAURENT Drac Franche-Comté (service régional de l’archéologie)

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25 – Doubs

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Canton de Baume-les-Dames Prospection inventaire et sondage (2001)

Claude Jacquard

1 Les très nombreuses déclarations de sites témoignent de la richesse archéologique du canton de Baume-les-Dames où toutes les époques sont représentées.

2 Parallèlement aux prospections, a été effectué un sondage d’évaluation sur un des six cents tertres couvrant les monts Nord de Baume-les-Dames. Ce sondage pluriannuel portera ses fruits en 2002, sachant qu’en 2000 fut mise au jour une structure appareillée sous un tertre de 5 m3 (119 cm x 148 cm x 87 cm de profondeur). La poursuite du sondage permettra de répondre à diverses questions : que représentent ces tertres seulement présents sur la crête des monts, pourquoi en aussi grand nombre et à quelle époque ont-ils été érigés ?

INDEX

Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtBhWSZf1tw8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtWWQS75V5Bc lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtvIngkbeOys sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtOlL4vtJxgr, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtKAnya8qfkN, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt795b632nWw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKYQSidPt75

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Besançon – Collège Lumière Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Claudine Munier

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Le Conseil général du Doubs, dans ses projets de modernisation des collèges, a prévu de restructurer et agrandir le collège Lumière sis entre les rues d’Alsace, de Lorraine et l’avenue Gaulard.

2 Un grand bâtiment en U (ouverture tournée vers l’avenue Gaulard) va ainsi être construit à la place des bâtiments démolis et un gymnase souterrain, objet du projet archéologique, occupera l’intérieur de l’actuelle cour de récréation.

3 Des fouilles réalisées en 1973 par Jean-Louis Odouze, lors du prolongement de la rue de Lorraine, ont révélé la présence de plusieurs niveaux antiques qui dessinent une occupation dense et prestigieuse dans ce secteur, en particulier grâce à la mise au jour de deux importants fragments de mosaïques. L’une d’elles, d’une superficie de 200 m2, appartient à un registre stylistique et technique très intéressant, dont le motif géométrique est mis en relief par la présence d’un médaillon central figuratif représentant Neptune sur un char tiré par quatre chevaux. L’intégralité de cet emblema, dont une partie se trouvait sous le mur de parcelle du collège, a pu être fouillée.

4 La réalisation de ce diagnostic, sous la forme de deux tranchées traversant la cour et creusées jusqu’au niveau de la mosaïque (soit 3 m de profondeur), a révélé la présence d’un ensemble architectural antique très riche, que l’étude documentaire, effectuée par Valérie Viscusi-Simonin, a inscrit dans un contexte plus large du quartier Saint-Paul.

5 La première tranchée, alignée sur un sondage réalisé dans le préau en 1973, a permis de découvrir, sous le toit des niveaux antiques matérialisé par un terrazzo très altéré, l’angle nord de la mosaïque « au Neptune » sous la forme de deux carrés et des frises périphériques. Seul l’un des carrés est suffisamment bien conservé pour en définir le motif : un labyrinthe encadrant en son centre la tête du Minotaure (fig. 1 et 2).

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Fig. 1 – Structures antiques de la tranchée

DAO : C. Munier (Afan), D. Watts.

Fig. 2 – Mosaïque motif labyrinthe

Cliché : C. Munier (Afan).

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6 Vers l’ouest, un couloir au sol en terrazzo et son retour à angle droit 12 m plus loin, entoure une autre pièce à mosaïque que précède une petite pièce. Le mur de fond et le mur sud du couloir ouvraient dans un premier temps sur d’autres pièces aux sols en terrazzo avant d’être bouchés dans un second temps. Les murs de ce couloir, par endroits encore en élévation sur presque 1 m, portent des enduits peints.

7 Le mobilier recueilli dans le remblai de démolition couvrant ce niveau, et scellé par le terrazzo supérieur, correspond d’une part à des céramiques, une fibule et une monnaie du Ier s. et d’autre part à des céramiques non tournées, jusqu’ici inconnues dans la région et qu’il est par conséquent difficile de dater. Le mobilier datant pose problème étant donné la datation stylistique de la mosaïque avancée par les spécialistes (J.-P. Darmon en l’occurrence), soit la fin du IIe s. au plus tôt. On peut encore suggérer que ce lot de mobilier est résiduel, mais le problème avait été posé de la même façon par J.-L. Odouze en 1973 ! Dans le remblai de la pièce située au sud du couloir, le mobilier est daté de la fin du IIe s.

8 La seconde tranchée a également livré des maçonneries et des sols, en terrazzo (dont un à opus signinum) ou en terre battue, attestant la présence de plusieurs états. Le rare mobilier céramique montre au moins deux occupations, l’une fin IIe s.-début IIIe s., l’autre datée du début du Ier s.

9 La puissance stratigraphique des structures antiques atteint 2 m. Le terrain naturel a été rencontré dans un sondage profond à l’altitude de 240 m NGF. Du mobilier augustéen et de La Tène finale laisse penser qu’une occupation gauloise est probable.

10 Les occupations postérieures à l’Antiquité, épaisses de 2 m à 2,50 m, restent ponctuelles : elles correspondent à des aménagements réalisés à partir de la fin du Moyen Âge dans le clos Saint-Paul, à cet endroit alors essentiellement occupé par des vignes. Il semble en effet qu’aucun niveau médiéval n’ait été conservé, le mobilier moderne étant directement en contact avec le toit des niveaux antiques.

11 Des sondages ponctuels réalisés dans les vide-sanitaires des bâtiments du collège n’ont donné aucun résultat probant concernant la période antique.

12 L’ensemble des vestiges mis au jour dans les deux tranchées a été protégé (sable, géotextile et terre) et les tranchées rebouchées avant la rentrée de septembre 2001.

13 Le projet de fouille extensive, qui concerne une superficie de 1 200 m2, permettra de compléter le plan antique du quartier, en particulier par rapport aux fouilles réalisées en 1972 sous les bâtiments d’EDF. Il permettra également de compléter la mosaïque » au Neptune » et d’en déposer la partie encore in situ, ainsi que d’en déterminer la datation et l’ensemble architectural dont elle dépend (bâtiment collectif ?).

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INDEX

Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtdn4jmH82Hu nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt59R77d1H15 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtB9St4P5oUc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtRSkVB0xGL9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvsFBSmOKN2, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtFidgusMwk8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt38MzYdpFr4, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMniWWmwgMH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtkGrjdA3r24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1tSmMf0Tw8, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtaDZQlTT0S8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt2AiEKgttQQ, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwqW8eGs8Jp, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtLNs0gPSXrA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtUcrzzSFY50, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIxHmbVwDYW, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvRM2ZVPsLA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSpZKiFuqSw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtATL3ZnpSP5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtnUINrG3Gx0, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtihlJWfvH4v, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuDGmtyntVb, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPMnyBFScKQ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5xGjt3dGdR, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDrDBcuUmry

AUTEURS

CLAUDINE MUNIER Afan

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Besançon – Remparts dérasés Fouille préventive (2001)

Laurent Vaxelaire

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 La fouille des Remparts Dérasés à Besançon (Doubs) correspond à l’agrandissement et à l’approfondissement partiel du parking souterrain des années 1970. Les travaux de fouille ont débuté en juin 2001 pour s’achever en février 2002, à l’issue d’une prolongation obtenue pour découvertes exceptionnelles.

2 L’occupation se caractérise, en premier lieu, par la présence de quatre sépultures gauloises datées par le mobilier associé du début de La Tène moyenne (280-200 av. J.- C.). Ces sépultures (fig. 1) sont installées suivant un alignement nord-sud en amont de la berge.

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Fig. 1 – Sépulture de La Tène D1 : habillage de tavaillons

Cliché : P. Haut (Afan).

3 Le premier aménagement « lourd » du secteur commence vers la fin du IIe s. av. J.-C. par la réalisation d’un enrochement de gros blocs non taillés, habillé dans un second temps par une enceinte, large de 6 m, construite suivant la technique du murus gallicus. On remarque, en effet, que la structure était dotée d’une ossature en bois dont subsistent les fiches d’assemblage en fer. À l’extrémité est du segment reconnu, on remarque dans le mur lui-même une structure parementée quadrangulaire, tronquée par les travaux de Vauban, constituant peut-être les restes d’une tour ou d’une porte (fig. 2). La berge, en avant du mur, est constituée de dépôts de sable et de limons, riches en matière organique et dont les premières observations semblent indiquer la mise en place dans un contexte de roselière.

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Fig. 2 – Tour ou porte du murus gallicus

Cliché : P. Haut (Afan).

4 La fouille, réalisée dans ces accumulations, révèle aussi la présence de vingt-six sépultures : leur position par rapport au mur et, pour douze d’entre elles, les traces d’une sorte de linceul en bois, attestent d’un dépôt volontaire sinon d’un rituel. Le rare mobilier présent dans ces ensembles permet de situer chronologiquement les premiers dépôts contre le mur gaulois au début du Ier s. av. J.-C. Celui des couches les plus récentes, ayant subi l’occlusion des aménagements gallo-romains, appartient au règne d’Auguste (27 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.).

5 À l’arrière de l’enceinte, on décèle la présence d’une voie qui la sépare de bâtiments en terre et bois. Les indices relevés dans ces espaces laissent présumer qu’ils abritaient des activités artisanales, telles que dinanderie et tabletterie. C’est vraisemblablement dans les premières décennies de notre ère que ce secteur voit se transformer un décor hérité de la période gauloise. Une imposante maçonnerie de berge en glacis, haute de plus de 3 m, est réalisée en avant du murus gallicus.

6 La nouvelle plateforme sert d’assise à une voie en gravier : sept niveaux de recharges succèdent ainsi au chemin gaulois sur une épaisseur totale de 1,80 m. À l’extrémité ouest de l’emprise, un embarcadère est réalisé. L’îlot d’habitat, qui borde la voie au sud, est complètement restructuré : il comprend un portique et une façade flanquée de deux larges ouvertures (3 m) donnant sur un vaste espace à trois nefs. Les traces d’occupation dans cet espace indiquent la présence d’artisans verriers avec six fours de différents modèles et de nombreux déchets de fabrication.

7 Les éléments de datation pour cet ensemble sont peu nombreux et couvrent les deux premiers siècles de notre ère. La démolition antique est directement surmontée par une couche de terre végétale, épaisse de 0,50 m à 0,60 m, ne présentant que de très rares et fragmentaires éléments mobiliers de la fin du Moyen Âge, ainsi qu’une ruelle en gravier d’époque médiévale. Bien que, selon les sources écrites, une enceinte englobant toute la boucle du Doubs devrait avoir été édifiée à l’époque de Charles-

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Quint, ce n’est qu’à la fin du XVIIe s. que des aménagements plus conséquents sont à nouveau attestés sur le terrain. Vauban y construit un bastion qui recoupe les aménagements antiques, en s’appuyant partiellement sur leur enrochement. Le mur d’escarpe est large de 3 m pour une profondeur (sous le sol actuel) de 5 m au moins. Un important rempart de terre a été édifié derrière ce mur, préservant d’ailleurs les couches d’occupation anciennes des perturbations liées à l’urbanisation de l’époque moderne. L’ensemble est dérasé en 1895, l’enceinte étant remplacée par un nouveau mur de quai.

INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcJxzOpgs7T Année de l’opération : 2001 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtdn4jmH82Hu sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtORlgwkPgL5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuNA5xRSr9l, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkP8rR1YLpG, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtaGFcSzXQ5x, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtrm9U7TEqJS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtI4g8pXkSSJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt321qD4sfeM, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIqEHwJLuq0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtqx5gLXSqBS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtMmh3cNfKb3, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtADTnt0nqjr, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt4otVkR3bqD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMw5xXEAy1F, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt795b632nWw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtslAx38Lp91, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtMvZR1GMyI3, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt125sJ3jsbN, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtpYS4ijo0m2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjclbYvph1S

AUTEURS

LAURENT VAXELAIRE Afan

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Montagney-Servigney – La forge et le haut-fourneau Surveillance de travaux (2001)

Denis Morin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : CNRS

1 Pour la troisième année consécutive et avec le soutien financier du Conseil régional de Franche-Comté, la forge de Montagney, en cours de classement, a fait l’objet d’une surveillance active de travaux et d’un chantier de jeunes bénévoles qui se sont déroulés en plusieurs phases. Les objectifs assignés cette année ont porté sur le bâtiment de la fonderie (UA06) qui a été mis en sécurité et entièrement nettoyé. Le sol a été débarrassé des broussailles, nivelé et engravé au moyen de tout-venant. La salle des machines contiguë à la halle de soufflerie (fig. 1) a fait l’objet d’une opération similaire.

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Fig. 1 – La halle de soufflerie

À droite, l’embrasure de soufflerie après décombrement de la pièce. À remarquer les arcs-boutants destinés à contenir le massif du haut-fourneau. Cliché : D. Morin (CNRS).

2 Au terme d’une seconde phase, les travaux ont porté sur la poursuite du nettoyage des logements ouvriers : déblaiement, décaissement des sols avec dépose des lambourdes sur une dizaine de centimètres puis engravement.

3 Plusieurs d’entre eux sont utilisés pour stocker du mobilier en fonte (fourneaux, cuisinières, etc.), collecté dans la vallée de l’Ognon par l’association et prélude à un futur conservatoire du mobilier de seconde fusion en projet.

4 Le mur de soutènement de la petite forge a été entièrement refait après dépose.

5 La carrière qui jouxte le haut-fourneau a été en partie débroussaillée. Une troisième phase a porté sur l’accès au gueulard (fig. 2), dont le mur de soutènement a été entièrement repris et maçonné.

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Fig. 2 – Le haut-fourneau : le gueulard après décapage

Cliché : D. Morin (CNRS).

6 Ces travaux ont précédé une opération plus lourde engagée par une entreprise de maçonnerie, visant à garantir le soutènement des deux orifices qui menaçaient de s‘effondrer et d’entraîner la chute de tout ou partie de la cuve centrale.

7 Les opérations suivantes ont été réalisées : • les montants latéraux en pierre de taille de l’orifice de coulée (chapelle), ont été remontés. La voûte a fait l’objet d’un soutènement en béton armé. Les pierres de taille endommagées, qui la constituaient, ont été préalablement déposées puis découpées afin de pouvoir rhabiller la surface bétonnée ; • la halle de soufflerie a fait l’objet d’une opération similaire.

8 L’un des bâtiment de la forge, désigné aussi comme « maison de garde » ou « chenil » a été entièrement dégagé des gravats qui l’encombraient. La toiture a été entièrement remise en état avec une charpente en tuiles d’époque récupérées sur le site, permettant de sauvegarder définitivement cet édifice sur le point de tomber en ruine.

9 Une partie de la digue qui protégeait l’îlot principal (cet espace accueillait autrefois les bâtiments de l’affinerie) a été maçonné après dépose des pierres de taille, le mur menaçant ruine.

10 Les travaux futurs devront poursuivre la consolidation du bâtiment du haut-fourneau. La réfection des toitures du haut-fourneau et de la fonderie qui se jouxtent est une question d’urgence. Ce chantier dépend désormais étroitement de l’étude d’impact projetée. Les travaux de terrain ont été accompagnés de recherches bibliographiques et en archives.

11 Dans le cadre des travaux de valorisation du site, une étude a été engagée par l’UMR 5060 (Laboratoire de métallurgie et culture de Sevenans) en liaison avec l’AAFOM (Association des amis de la forge de Montagney), en vue de reconstituer le mécanisme de soufflerie sur le modèle de l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtZ49Dtn1aMT Année de l’opération : 2001 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt59R77d1H15 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtSmSdNINiP3 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtA40egcJDkz, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt3uOj7GEVaE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtoc8yjoUorS, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5FUwwB1A6G, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvVXzQsUsKN, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtad1LcS5QBZ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthcTW4t0cvN

AUTEURS

DENIS MORIN CNRS

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Morteau – Cour du Prieuré Fouille d’urgence (2001)

Nicole Perrenoud-Cupillard

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Nicole Perrenoud-CupillardAfan

2 Cette opération a été motivée par le creusement, sans intervention archéologique préalable, de tranchées dans la cour du prieuré jouxtant l’église inscrite au titre des Monuments Historiques, en vue de l’installation de différents réseaux en direction du foyer des pompiers (sic), situé dans les salles voûtées du rez-de-chaussée de l’aile sud du bâtiment. Les tranchées (rebouchées sur les trois-quarts de leur parcours) ayant recoupé et détruit des niveaux archéologiques renfermant des sépultures et des vestiges architecturaux appartenant vraisemblablement aux ailes détruites de ce prieuré, une fouille de sauvetage urgent se révélait nécessaire afin de sauvegarder les indices encore visibles sur les 10 m non refermés.

3 Le prieuré de Morteau, cité pour la première fois sur une charte de franchise datant de 1188, serait antérieur à la construction de l’église édifiée vers 1410-1420. Un plan de ce bâtiment, relevé dans la seconde moitié du XVIIIe s., montre le détail du rez-de- chaussée du monastère des Bénédictins organisé autour d’un cloître. Le prieuré, comme l’église, ont souffert de dégradations nombreuses dues à l »instabilité du terrain, où ils sont installés, et aux incendies qui les ont périodiquement ravagés. Après la Révolution, une partie de l’aile sud et l’aile est du prieuré disparaissent, ainsi que le cloître qui se voit englobé dans les façades de l’édifice. Le cimetière mis au jour par les tranchées était inconnu à ce jour (une datation 14C est en cours) et apporte de nouveaux éléments pour la compréhension de l’occupation de cette esplanade au Moyen Âge.

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INDEX

Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcJxzOpgs7T chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtPSEEZSBEJp lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtzdfFUDq85m sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgE4pHNat6W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt9MZnacjb5Y, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/crtMK52omryzY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtyVSmSMI7ID, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSDmqv2zljj, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt30jRVudWjq, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtu7Kn9LSoe6, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtwE5STw4SDe, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtug0BSh8Km8, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtY20DKUZ2AS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtoV7zLJpAfX, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtpXF9cZA8R4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtbrO7H4lPWM

AUTEURS

NICOLE PERRENOUD-CUPILLARD Afan

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Saint-Vit – Les Champs Perret 1 Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Sylvie Cantrelle

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 C’est le projet de construction d’un gymnase sur la commune de Saint-Vit (Doubs) qui est à l’origine de cette opération d’évaluation archéologique. Situé au sud de la commune, au lieu-dit Les Champs Perret, le terrain, d’1 ha de superficie, présente une forte inclinaison et domine légèrement la plaine du Doubs. Une photographie aérienne du site, prise par R. Goguey en 1976, y montre la présence de nombreuses maçonneries dessinant plusieurs pièces rectangulaires. Le territoire de la commune de Saint-Vit a livré de nombreux vestiges depuis le Néolithique jusqu’à l’époque médiévale.

2 Parmi les interventions les plus récentes, on peut retenir la découverte en avril 2000, au lieu-dit Les Petites Bussières, d’un sanctuaire romain fréquenté entre le milieu du Ier s. et le début du Ve s. apr. J.-C., ainsi que la fouille entre 1985 et 1988, au lieu-dit Les Champs Traversains, d’une nécropole occupée entre le VIe s. et le VIIe s. apr. J.-C.

3 L’occupation la plus ancienne, qui pourrait dater de La Tène finale, est attestée dans la partie haute du site et correspond vraisemblablement à un bâtiment, construit en matériaux légers dont les structures de bois carbonisé, poteaux et sablières, encore en place dans leurs fosses d’installation témoignent d’un état de conservation remarquable. Les contraintes liées à l’opération n’ont pas permis d’étendre le décapage sur ces structures d’habitats précoces qui constituent néanmoins une des découvertes majeures de l’évaluation.

4 Un vaste bâtiment romain aux structures maçonnées succède à ces premières installations. Il possède la particularité d’être organisé en terrasses. Les sondages d’évaluation n’ont fourni aucun élément permettant de dater précisément l’établissement de ce bâtiment d’époque romaine ou de montrer un éventuel hiatus chronologique entre l’occupation laténienne et sa construction. Hormis la récupération

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de certaines maçonneries, la qualité de conservation des vestiges est exceptionnelle pour un site situé en milieu rural. Les coupes stratigraphiques révèlent un potentiel maximal, atteignant 1,3 m de hauteur, depuis les niveaux de construction des maçonneries jusqu’aux couches de destruction sédimentées sur place et susceptibles, par conséquent, d’apporter des renseignements sur la nature des superstructures : étages, toitures, etc. Les nombreux exemples de revêtement de sol en parfait état confirment que l’état de conservation des aménagements à l’intérieur des pièces est également excellent. La céramique présente dans ces niveaux de démolition date l’abandon du bâtiment entre la fin du IIe s. et le IVe s. apr. J.-C.

5 Bien que la surface des sondages reste limitée par rapport à la surface conséquente de l’édifice, l’organisation générale en est perceptible (fig. 1). L’édifice, dont le plan pourrait former un U, semble être constitué d’un corps central et de deux ailes encadrant une grande aire ouverte, longé sur un côté par un caniveau en grand appareil, et à l’intérieur de laquelle des sondages ont montré l’existence d’un vaste niveau de circulation. Le corps central du bâtiment, étagé à flanc de colline, est organisé suivant deux terrasses. La terrasse inférieure montre un alignement de pièces couvertes de sols en mortier ouvrant peut-être vers le sud par l’intermédiaire d’une galerie.

Fig. 1 – Localisation des sondages et des vestiges

DAO : F. Gauchet.

6 La terrasse intermédiaire, surplombant de 3 m cette terrasse inférieure, couvre l’espace entre le caniveau de grand appareil et un mur de terrasse renforcé d’arcs de contrefort. La présence d’une galerie, bordant le caniveau et donnant accès à l’aire ouverte, apparaît une hypothèse assez vraisemblable. Les deux ailes du bâtiment n’ont été que très ponctuellement reconnues. Plusieurs éléments d’architecture attestent la qualité

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des moyens mis en œuvre pour la réalisation de certains aménagements. C’est le cas des arcs de contrefort stabilisant la terrasse intermédiaire, dont l’utilisation fréquente dans les édifices publics est plus rare pour l’habitat privé. Le caniveau construit en blocs de grand appareil de calcaire, dont le tracé est repéré sur plus de 60 m de longueur, ainsi que les éléments de canalisation en terre cuite appartenant peut-être à une descente d’eau constituent aussi des découvertes à caractère exceptionnel pour la Franche- Comté.

7 Si les sondages d’évaluation permettent de comprendre les grandes lignes d’organisation des vestiges de cet édifice et d’en mesurer l’état de conservation, ils restent insuffisants pour établir la destination de cet ensemble, dont la question de la vocation, à caractère privé ou public, reste ouverte.

INDEX

chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtw7D5DZnli2 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjclbYvph1S, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtqOAKgeSUj4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtB9St4P5oUc, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtRSkVB0xGL9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtv3UT59y4b6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtVnWeKqGpcj, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtOlL4vtJxgr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtzEegseJ5VO, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtMK52omryzY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtsIm3RuNMGu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxsAscs897u, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtF9P4mbuyGk

AUTEURS

SYLVIE CANTRELLE Afan

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Saint-Vit – Les Champs Perret 2 Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Jean-Pierre Urlacher

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Conseil départemental du Doubs

1 Le projet de construction d’un gymnase sur la commune de Saint-Vit est à l’origine d’une intervention d’évaluation sur le site des Champs Perret au début de l’année 2001 (Sylvie Cantrelle, Document final de synthèse, Afan, février 2001). Cette opération archéologique, à savoir la réalisation de 14 sondages répartis sur les parcelles 1, 50, 51, 209, a permis de localiser les vestiges et d’évaluer leur état de conservation. Une occupation ancienne a été identifiée sur la plateforme supérieure du site, au sud de la rue de la Tour, avec des structures en fosses et des trous de poteaux attribuables à la période La Tène finale.

2 Un vaste bâtiment lui succède, témoignant d’un établissement de la période gallo- romaine. Établie sur la pente naturelle, cette construction en terrasses s’organise sur l’ensemble de l’espace sondé. Ainsi que le laissaient supposer les documents connus antérieurement par photographie aérienne, confirmés par la reconnaissance de sol réalisée par Géotec en 2000, le site présentait à la fois des éléments structurés complexes et une puissance de remplissages archéologiques assez exceptionnels dans un tel contexte (1,2 m à 1,8 m au-dessus du substratum naturel).

3 Les deux terrasses artificielles réalisées grâce à l’apport d’importants remblais conservent des pièces d’habitation avec des revêtements de sols soignés, et les maçonneries, de qualité, s’élèvent encore jusqu’à 1,20 m pour les mieux préservées. Un vaste espace de circulation est limité au nord par un caniveau construit en blocs monolithiques repérés sur 63 m de longueur, d’est en ouest, et des contreforts en arc de cercle stabilisent la terrasse intermédiaire, faits rares dans les habitats privés.

4 La céramique présente dans les niveaux de démolition date l’abandon du bâtiment entre la fin du IIe s. et le IVe s. apr. J.-C. Compte tenu des impératifs d’intervention, mais

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aussi de la qualité des vestiges mis en évidence, l’extension de décapages ou d’investigations plus approfondies, forcément destructeurs, n’a pas pu être réalisée pour permettre d’identifier plus avant la fonction du bâtiment.

5 La qualité des vestiges archéologiques mis au jour, mais aussi la prise en compte des difficultés et du coût d’une intervention de fouille globale et approfondie, ont justifié la décision de proposer le déplacement et la modification du projet d’aménagement initial dont l’emprise intéressait l’ensemble des vestiges repérés.

6 Afin de lever les interrogations sur les limites d’emprise du site archéologique, une campagne de sondages complémentaires a été réalisée en préalable à la poursuite du projet.

7 La série de sondages complémentaires réalisée dans la perspective de déplacement du projet de construction de gymnase a permis de mettre en évidence : • la limite d’extension du bâtiment d’époque gallo-romaine repéré lors de la précédente évaluation. Essentiellement concentré sur la partie septentrionale et haute du site ainsi que sur la pente aménagée en terrasses, cet établissement bénéficie d’une conservation plus aléatoire au sud. Les sondages, bien que limités, ont toutefois révélé des niveaux de démolition et de récupération de matériaux ; • la présence, dans plusieurs sondages, d’une élévation qui pourrait être interprétée comme mur limitatif au sud et à l’ouest de l’édifice. Ce mur, vraisemblablement détruit par endroits, se prolonge vers l’ouest (2/S. 4), mais n’est plus repéré au-delà de ce sondage. Une canalisation, mise en évidence dans deux sondages, le longe d’est en ouest. Aucun niveau de sol d’habitation n’est en relation avec ces structures ; • une gestion de l’espace à l’ouest du bâtiment gallo-romain avec la présence de maçonneries sommaires dans deux sondages. L’absence de sols d’habitation identifiés, la différence de qualité de ces structures pourraient laisser supposer que ces aménagements peuvent avoir eu d’autre destination que l’habitat ou que, malgré la présence d’un niveau d’épandage avec des éléments datables de la période gallo-romaine, ces structures peuvent être chronologiquement postérieures.

8 Plus généralement, ces sondages ont permis d’indiquer que des structures antiques sont conservées à faible profondeur, à l’exemple de certaines maçonneries, que la présence d’une canalisation et des aménagements en terrasses laissent supposer l’existence d’organisations de l’espace liés au bâtiment gallo-romain. Ces informations permettent néanmoins démontrer que l’essentiel de la construction gallo-romaine est caractérisé par les structures mise en évidence au cours de l’intervention des Champs- Perret 1, les sondages complémentaires ayant avant tout permis de localiser ses limites d’extension et de repérer des vestiges fugaces d’aménagements extérieurs, dont l’interprétation est aléatoire faute d’informations archéologiques suffisamment explicites (absence de matériel, de niveaux d’occupation).

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Fig. 1 – Pièce avec sol en terrazzo (Us 11)

Cliché : S. Canterelle (Afan).

INDEX chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtw7D5DZnli2 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtrx7Rc5oHkk, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgJvAbEFhK7, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtms2OAv82PY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIxHmbVwDYW, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9M0SrAITut, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwqiJgMNHzm

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AUTEURS

JEAN-PIERRE URLACHER Conseil départemental du Doubs

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Saint-Vit – Les Petites Bussières Prospection thématique (2001)

Laurent Aubry

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Terra Nova Sarl

1 C’est suite à l’extension d’un lotissement que des sondages archéologiques ont mis au jour une partie des vestiges d’un sanctuaire gallo-romain au nord-est de la commune de Saint-Vit (Doubs). Cette opération d’évaluation, menée par David Billoin (Afan), a permis de révéler un site riche tant sur le plan des vestiges architecturaux (sanctuaire à double cella, décors sculptés, etc.) que sur celui du mobilier, dont la période d’activité s’étend sur cinq siècles.

2 Sous l’impulsion conjointe de Sophie Gizard et Jean-Pierre Urlacher (Conseil général du Doubs) et de Françoise Passard (SRA), chargés de la préservation et de la conservation de ce site, Terra Nova Sarl a été contactée pour mener une prospection géophysique dans la continuité orientale du site, zone a priori moins protégée. L’objectif était d’en apprécier l’état de conservation et, le cas échéant, d’en percevoir les limites en le cartographiant.

3 La prospection géophysique, menée du 31 juillet 2001 au 3 août 2001, n’a pas mis en évidence de structures en correspondance avec les vestiges mis au jour lors des sondages archéologiques ; elle a, en revanche, dressé une cartographie du réseau de failles du substrat calcaire subaffleurant (fig. 1). L’absence de structures anthropiques témoigne de l’érosion (naturelle ou d’origine humaine) importante qu’a subi le site.

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Fig. 1 – Carte de résistivité

Données traitées : division des cartes de 1 m et 2 m. DAO : Terra Nova Sarl.

4 Les éventuels vestiges situés dans cette parcelle sont donc dans un faible état de conservation tel, qu’ils ne présentent pas un contraste physique suffisant par rapport au substrat pour pouvoir être cartographiés par méthode géophysique. Quelques sondages archéologiques positionnés dans la continuité des vestiges du sanctuaire et sur les éléments caractéristiques de la carte géophysique permettraient d’en préciser la nature ainsi que l’état de conservation du site.

INDEX

chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtcYIBmBlBPH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtD900pLBG6t lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtw7D5DZnli2 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt30jRVudWjq, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtY20DKUZ2AS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtYhYMiLwDUr, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSGWOGTgMp8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtF9P4mbuyGk Année de l’opération : 2001

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AUTEURS

LAURENT AUBRY Terra Nova Sarl

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Thise – Les Petits Andiers Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Valérie Viscusi-Simonin

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NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 L’évaluation, consécutive à un projet de lotissement, a permis de localiser un site reconnu depuis le XIXe s., notamment par une photographie aérienne. L’emprise est située le long de la rue des Andiers, en bordure de lotissements. Elle surplombe la voie ferrée Besançon-Belfort, ainsi que la plaine de Thise traversée par la RN83, qui reprend le tracé de la voie antique. Si la photographie aérienne laissait deviner un bâtiment situé dans la partie supérieure des parcelles évaluées, à proximité d’un bosquet, les sondages ont montré qu’une vaste zone comprenant la terrasse délimitée par le bosquet et la butte située en contrebas est occupée par des constructions ; le bosquet lui-même n’a pas été sondé, mais contient un murger qui masque vraisemblablement des constructions.

2 Un seul sondage s’est révélé positif dans la partie basse de l’emprise. Situé lui aussi à proximité d’un bosquet et sur une légère éminence, il a révélé la présence d’une couche de démolition contenant de nombreuses scories métalliques attestant le travail du fer. Nous sommes ici vraisemblablement en bordure d’une occupation qui se développe dans la parcelle voisine, là où les murgers sont plus nombreux et contiennent des fragments de tuiles.

3 Si l’extension du site est importante, celui-ci est relativement arasé. Le rocher est affleurant à de nombreux endroits et les vestiges sont apparus à une profondeur de 0,45 m environ. Seul un mur semble conserver une assise en élévation, les autres ne sont matérialisés que par leur tranchée de fondation. L’interprétation du site comme une villa ne peut être confirmée par les quelques sondages positifs. Le mobilier recueilli est daté du Ier s. apr. J.-C.

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INDEX

Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtHGEdaDVSpc sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkn1hAXHveS, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtJWWucnutA0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIxHmbVwDYW, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtzh0WTynBny, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbAJrlqK7Lc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttqRMDTN4VE chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB

AUTEURS

VALÉRIE VISCUSI-SIMONIN Afan

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Moyenne vallée de l’Ognon et vallée du Doubs Prospection avec détecteur de métaux (2001)

Daniel Daval

1 Les prospections engagées en 2001 ont été entreprises sur neuf communes situées au nord-ouest de Besançon. Une attention toute particulière a été portée cette année sur les zones boisées, ce qui a permis de découvrir un remarquable site fortifié à Burgille. Aucune datation n’ayant pu être donnée, toute personne pouvant apporter des éléments de réponse est la bienvenue. Le mobilier découvert à vue à l’aide d’un détecteur de métaux s’étend de La Tène au Moyen Âge.

2 Vingt-cinq sites inédits ont été localisés, ainsi que quatre artefacts préhistoriques isolés. • Audeux : un site néolithique ; • Chemaudin : un site mésolithique ; • Burgille : un site fortifié en forêt d’époque indéterminée, un site avec mobilier mérovingien et antique épars, deux sites néolithiques ; • Franois : deux sites mésolithiques ; • Mazerolles-le-Salin : deux sites néolithiques, un artefact isolé de période indéterminée ; • Routelle : un site antique ; • Serre-les-Sapins : deux sites antiques, un site néolithique, un site moustérien ; • Saint-Vit : un objet du Bas-Empire trouvé en forêt ; • Vaux-les-Prés : un site antique, un site néolithique, deux sites moustériens ; • Villers-Buzon : deux sites antiques, quatre sites néolithiques, deux artefacts moustériens isolés.

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INDEX sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkP8rR1YLpG, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtaGFcSzXQ5x nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt0JaOG5ZAmd Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtf0keeEXuuY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9z3xOVhDld, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtALcDp3umeo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtGQ5cFuJ0mp, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtTFG810HEWQ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtZvbnyPFuG5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttLQYHIGnKu, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtuBGAHzUjQr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtw7D5DZnli2, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjqgKFSvBSa, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQA3Dl75SPJ chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwpx5MU2hlw, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtNs85SfBRuH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtH8P95EucZz, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx

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Département du Doubs Prospection avec détecteur de métaux (2001)

Christophe Silvant

1 En 2001, ce sont principalement des éperons ou des crêtes boisées qui ont été prospectés dans les cantons de Baume-les-Dames, Roulans, Saint-Hippolyte et Vercel.

2 Cinq sites ont fourni du mobilier. Les découvertes sont des objets métalliques, allant de l’époque romaine au XVIIe s.

3 Sur la commune de Cusance, trois pièces romaines se trouvaient au même endroit, vers l’extrémité d’un éperon rocheux qui domine le château du Val de Cusance.

4 Il s’agit peut-être d’un dépôt votif lié au culte des divinités habitant les sources du Val : la source « bleue » et la source « noire ».

5 Sur la commune de Naisey-les-Granges, une crête, qui surplombe le bourg de Naisey et une combe au nom évocateur de « Combe du Château », conserve les vestiges d’une forteresse appelée « Andernach ». Ce site, mal connu, semble ne pas avoir fait l’objet d’étude.

6 Sur deux de ses côtés, un fossé protégeait des bâtiments construits au sommet d’une crête étroite. Sous celle-ci, côté Naisey, une terrasse rectangulaire comporte les traces de deux tours rondes à chaque angle exposé à l’attaque. Une autre terrasse rectangulaire, située dans la combe, a été aménagée en avant du fossé qui barre l’accès en venant de Granges-de-Vienney.

7 Une pièce de Néron, découverte côté Granges-de-Vienney, indiquerait que ce lieu était connu à l’époque romaine.

8 Les nombreuses pointes de flèches ou carreaux médiévaux, dont certaines ont pu servir de pointes incendiaires, trouvées en avant des fossés, témoignent d’une attaque destructrice.

9 Il faut noter la trouvaille d’un objet en bronze qui pourrait être un rasoir (côté combe).

10 Sur la commune de Vercel-Villedieu-le-Camp, une crête rocheuse, dominant Vercel au sud-est, a gardé les traces d’un château médiéval appelé « Eges, Eyes ou Nidor ». Il a été décrit au XIXe s. par J. Gauthier et depuis n’a fait l’objet d’aucune autre étude descriptive. L’érudit J. Gauthier décrit une enceinte fortifiée avec retranchement et

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fossé, un orifice de citerne et une base de tour ronde ayant 3 m à 4 m de diamètre intérieur. Ces aménagements sont toujours visibles aujourd’hui.

11 Les objets métalliques d’époque médiévale rencontrés sont très divers : denier estevenant, boucles, pointe de flèche, clef, bouterolle de fourreau, pied de chaudron et éléments de décoration. Une petite plaque carrée en cuivre représente un loup et un marteau, tandis qu’un objet en cuivre doré présente un motif floral.

12 C’est sur la commune d’Indevillers que la forteresse de « Chauvelier » a été bâtie. Elle occupait le sommet d’un rocher dominant le hameau de Chauvilliers. Ce château-fort aurait été incendié en 1637 sur ordre du comte J. de Grancey.

13 La maison de ferme, située à environ 300 m à l’ouest du site, appelée « Le Château », en ruine depuis 1942, aurait été une dépendance de cet édifice militaire au XVIIe s.

14 Le site primitif était protégé à l’ouest par un fossé simple (côté Chauvilliers) et un double fossé (côté Indevillers). Les fondations de bâtiments se devinent sur toute la surface modeste du rocher. Le chemin d’accès est toujours visible.

15 Les nombreuses pointes de flèche ou de carreaux d’arbalète, trouvées devant le fossé, côté Chauvilliers, semblent ne pas appartenir à la destruction du site. Seules quelques balles de mousquet peuvent s’y rattacher. Il faut noter la trouvaille d’un fer de lance, en bon état, vers un fossé situé à proximité des ruines de la maison de ferme, ainsi qu’une chausse-trappe, mis au jour devant le fossé, côté Chauvilliers.

16 Une crête rocheuse, partagée par la limite des communes de Silley-Bléfond et d’Esnans, garde les ruines du château-fort de la famille de Silley. Cet édifice, construit au XIIe s., aurait été détruit au XVe s. Ce site de petite dimension a été très peu étudié. Il reste la base d’un donjon carré, une citerne en partie comblée et un grand pan de muraille. Des dépressions laissent supposer la structure des bâtiments ou des salles sur toute la surface rectangulaire du sommet. Un double fossé protège le côté est, tandis qu’un fossé simple barre l’accès du côté ouest. En avant des fossés, de nombreuses pointes de flèche ou de carreaux d’arbalète et un fer de lance (côté ouest) ont été trouvés, sans doute utilisés lors de la prise du château-fort. Un élément d’armure, protégeant le dessus de la main droite, a été découvert dans la côte d’Esnans. Deux bijoux en plomb, une épingle en plomb et en fer, ainsi que des outils destinés peut-être à la taille de la vigne ont été découverts dans la côte de Silley.

17 Les prospections envisagées pour l’année 2002 auront le même objectif que celui de 2000 ou 2001, c’est-à-dire la recherche en milieu boisé de sites de hauteur inédits ou d’éléments permettant une meilleure connaissance de sites peu étudiés. La zone prospectée concernera encore l’est des départements du Doubs et du Jura.

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt0JaOG5ZAmd Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtyBwUCu6xtS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDv8RzW5nSQ, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkbfMHJq7HT, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtotZCorIyEV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtoN1eaiVAAj, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtoQUZecZ05Y, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHPsqvQ1qIY chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkP8rR1YLpG, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtaGFcSzXQ5x, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSaNDeLvKzS, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKMaTkYqTSh, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDMPItSUxPY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwnXO3Ud8U5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtdQ4dvXXyOD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtqRa7VHvxAe, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtNBrnOdttU9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtUqBbtbUOzF, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtRFSvuXH6BD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt8AQJzm2L6E, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtamDrEz9F4I, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtyXVLlmyt3F, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtOQj6KuEbn2, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt3FTqaIdbpb, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt38MzYdpFr4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMniWWmwgMH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtkGrjdA3r24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtzSxXtuj98i, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtIdEjFMFAod, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt8N9y3ZL4Lh, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtBedPXm0UJJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt8uSV4Y8Zx3, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtpXF9cZA8R4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtaDZQlTT0S8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt2AiEKgttQQ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtwqW8eGs8Jp, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtLNs0gPSXrA, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtiSegPnzgXc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthBOo082xvY, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt7aZQYTcLGF, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxs8Kml8jLw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5L4aRNkptl, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtfyWGSYTyS1, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtd79H4ej2zN, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtB9fUiQnuSF, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtLD0BvhDhPz, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt8WJQ9WYnAG, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt36pke8yWxW, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvskf7FZVME, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtslAx38Lp91

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Département du Doubs Prospection avec détecteur de métaux (2001)

Jean-Claude Mottaz

1 Les prospections de l’exercice 2001 ont été menées pour leur grande majorité sur le territoire de la commune de Clerval et aux alentours. Les pentes rocailleuses et boisées, entrecoupées de terrasses, qui entourent ce lieu de passage très fréquenté depuis la plus haute Antiquité, ont été soigneusement prospectées. Bien qu’aucune implantation n’y ait encore été décelée, l’importance et la variété du mobilier recueilli constituent des indices certains d’une fréquentation continue, voire permanente, au cours des siècles passés.

2 Quelques sites ont également été localisés dans les environs : une petite implantation gallo-romaine ainsi que deux sites ponctuels en relation avec la guerre de 1870. Conjointement, les recherches menées dans le secteur de Besançon-La Vèze ont permis la découverte de plusieurs sites gallo-romains, dont un d’importance. À ceci, il convient d’ajouter les prospections complémentaires après labours sur les sites déjà répertoriés, l’identification et la datation de sites répertoriés jusqu’alors indéterminés ainsi que l’intervention, à la demande d’archéologues, sur les chantiers de fouilles ou au cours de sondages.

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INDEX lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtLVi1ASpgpa, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtStj2PZbBdm, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtp97TcixaKc nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt0JaOG5ZAmd chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp Année de l’opération : 2001

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39 – Jura

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Beffia – Sur Magne Fouille programmée (2001)

Dominique Vuaillat

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

1 Le tumulus de Sur Magne est situé sur la commune de Beffia, à quelques dizaines de mètres de la « Nécropole de Chavéria ». Depuis la fouille de la nécropole (1964-1969), il a été labouré durant une dizaine d’années entraînant une modification de sa morphologie : hauteur diminuée, allongement du volume, dalles calcaires en surface suggérant une architecture interne. Avant sa fouille, il mesurait 1,12 m de hauteur pour une longueur de 35 m et une largeur de 15 m. La surface fouillée est de 244 m2.

La construction du tumulus

2 Un film d’argile de décalcification, moucheté de particules de charbons de bois, témoigne de la préparation de l’aire d’implantation du tertre.

3 Au centre de l’espace funéraire, un galgall de pierres scellées d’argile est construit avec un dispositif de pierres plus ou moins calcinées, disposées en couronne de la base du monument jusqu’à son sommet. Les pierres sont calibrées et leur majorité ont un volume inférieur à un litre Quelques grosses dalles, dont la longueur varie de 0,31 m à plus de 0,40 m, jalonnent la base du galgall.

4 Une couche d’argile est ensuite étendue de la périphérie de l’espace funéraire jusqu’au galgall. Ce niveau recouvre en partie la base de celui-ci. Charbons de bois, tessons, éclats de silex ou de chaille parsèment ce niveau.

5 Enfin, clôturant l’espace funéraire, une couronne de dalles plus ou moins jointives est posée sur cette couche.

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La sépulture

6 Elle est centrale, à inhumation, orientée à 340° N, tête au sud. Déposé à l’intérieur du galgall, le squelette en décubitus dorsal est entouré de blocs. Aucune dalle, ni dallette de couverture ne ferme la sépulture.

Son mobilier

7 Une épée en fer hallstattienne, peut-être du type de Mindelheim, repose le long du côté droit du squelette, l’extrémité proximale au niveau de la tête. Côté gauche, un bracelet en fer est posé horizontalement à la partie supérieure du thorax. Proche du bracelet, une pointe de flèche au pendage oblique est fichée dans le sédiment pointe en bas. En l’état actuel de nos connaissances, il n’est pas possible de trancher entre le dépôt rituel ou symbolique de cet objet et son rôle dans le décès de l’individu.

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INDEX lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtTcYeGT9ZD2 Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtSrWQs2w2KV chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtW9SpIgIk7Q sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSVdwKcS3MI, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtj3ZcwkArSR, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtRiKgPqvJQO, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrto44p1SaKFn, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNBrnOdttU9, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtUqBbtbUOzF, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt7mTLggtbHJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtc1Ueky7Zpg, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtvw7qwGBX9r, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSE0sKffhOM, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt4GtjAItlOn, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX6hgStZS6S, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtxs8Kml8jLw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtlm6QHV1rJx, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDMPItSUxPY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwnXO3Ud8U5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttDl5P3yNPM, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtW6OB8LFIkS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtMw5xXEAy1F, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtrZlKwOpIJt, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtzAt433wDSZ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtMK52omryzY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtsIm3RuNMGu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt5L4aRNkptl, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtfyWGSYTyS1, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtd79H4ej2zN, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4N9jrETRto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtIzSUofuocv, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9Ps79U3TkQ, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtARiDUn3jr1, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtLEaUqg7IZm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWGHXhdG8Xy, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt795b632nWw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKYQSidPt75, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtjt6fT6tah9

AUTEURS

DOMINIQUE VUAILLAT Drac Franche-Comté (service régional de l’archéologie)

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Bois-de-Gand – Carrière du Champs de la Milasse et Titon Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Valérie Viscusi-Simonin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Le diagnostic est lié à l’extension d’une carrière d’argile pour la tuilerie IRB Jacob de . La commune de Bois-de-Gand s’étend sur la bordure orientale de la plaine de Bresse et les argiles de ce secteur sont exploitées depuis au moins un siècle pour la fabrication de tuiles. Le substrat argileux plio-quaternaire a été atteint dans la plupart des sondages immédiatement sous la terre végétale dont l’épaisseur varie selon la nature du substrat sous-jacent, entre 0,20 m et 0,35 m. Seul un sondage s’est révélé positif. Deux tronçons perpendiculaires de fossés ont été recoupés. En l’absence de mobilier archéologique, ils ne sont pas datables. Il faut noter toutefois qu’ils sont orientés parallèlement au parcellaire actuel.

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INDEX lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrthSx5IjRIqj nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc Année de l’opération : 2001 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrts8SiTTY3Ka, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtXk6sdvTjnE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtYPpmkDk2rS, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtc7SWApIzto, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvLkK6N8Qni

AUTEURS

VALÉRIE VISCUSI-SIMONIN Afan

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Chevreaux – Château Fouille d’urgence (2001)

Anne-Lise Bugnon

1 Le château de Chevreaux (Jura) se situe sur un éperon rocheux qui domine la plaine bressane. Son existence est attestée dans les textes à partir de la seconde moitié du XIIe s. Il devient le siège d’une seigneurie indépendante à la fin du XIIe s., puis reçoit le titre de baronnie au début du XVIe s. Lors de la guerre de Dix Ans qui opposa le royaume de France au comté de Bourgogne, il fût assiégé puis pillé par le duc de Longueville. Ce conflit entraîna l’abandon du château en 1637.

2 L’implantation d’un panneau d’information sur le site mit au jour fortuitement des ossements humains semblant en place. Le caractère exceptionnel d’une telle découverte à l’intérieur de l’enceinte castrale entraîna une fouille de sauvetage d’extrême urgence qui se déroula du 23 juillet au 17 août 2001.

3 Le sondage permit de découvrir une fosse quadrangulaire de 3 m x 1,50 m, d’une profondeur de 0,60 m environ. Située dans la partie méridionale du château, en plein cœur de la basse-cour, à une quinzaine de mètres à l’ouest des écuries, cette fosse contenait les squelettes en place de sept individus inhumés simultanément en décubitus dorsal orienté.

4 Les corps ont été placés de manière rationnelle, ils se chevauchent sur deux rangées successives de trois individus. Le septième – le seul immature – a été déposé sur les derniers inhumés, probablement par manque de place. Il semble que les sept individus aient été ensevelis en pleine terre, sans aucun aménagement observable.

5 Deux des six individus matures présentent des signes de sénescence avancée ( vertébrale entièrement arthrosique et soudée, perte ante mortem de l’intégralité de la dentition). Une étude anthropologique, actuellement en cours, est susceptible de nous fournir de plus amples informations, en particulier sur les causes du décès simultané de sept membres d’une même communauté, voire d’une même famille.

6 Le mobilier archéologique rencontré dans cette fosse comporte quelques tessons de céramique résiduels, des accessoires de vêtement (boucle en bronze) et des éléments de quincaillerie (clouterie en fer) ainsi qu’un ensemble de onze monnaies soudées par l’oxydation, vestiges probables d’une bourse.

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7 L’étude numismatique montre que ce lot appartient à la même série monétaire que celle qui a été découverte dans le dernier état d’occupation des écuries, au cours du premier tiers du XVIIe s.

8 Cette sépulture de catastrophe est contemporaine du dernier état d’occupation du château et semble être un témoin direct de la guerre de Dix Ans. Sa situation à l’intérieur de la basse-cour reste cependant énigmatique : elle pourrait avoir été creusée à proximité de la chapelle castrale, mentionnée dans les textes mais dont les vestiges n’ont pas encore été retrouvés.

INDEX

sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkP8rR1YLpG, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt8AQJzm2L6E, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtOWbsE377Kt, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNBrnOdttU9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtUqBbtbUOzF, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKUMlexqjSQ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtjzKlry0LZi, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxhiROcXtaM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtf8SaMYKckm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtyOBeWRtqp5, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMbtcPfoUvx, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt3FTqaIdbpb, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtms2OAv82PY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMw5xXEAy1F, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtrZlKwOpIJt, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtaDZQlTT0S8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtjzkyEUKpHJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtTPJFzJTZNm, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtr0mBqZdwOy, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtu9I4uLVXyH, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwvFLgSQRs5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt448yYmVDuT, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtEfcf8rSZvm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtf0jhaoDXkJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt795b632nWw, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt5JabTE2S1y, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtVjzPFoOkpk, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrta3pG2SUSbG, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt38MzYdpFr4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtu4Do7EDGDg Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtavKniEs2YY chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtPSEEZSBEJp nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcJxzOpgs7T

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Clairvaux-les-Lacs : évaluation du patrimoine archéologique Prospection thématique (2001)

Pierre Pétrequin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : CNRS

1 Pour gérer à long terme les zones archéologiques du Grand Lac de Clairvaux (Jura), en cours d’inscription au titre des Monuments Historiques, une opération d’évaluation globale du patrimoine archéologique a été réalisée en 2001.

2 En cumulant toutes les techniques de reconnaissance (photographie aérienne, géomorphologie, cartographie de la végétation, prospections au sol, sondages à la tarière et tranchées d’exploration) et en faisant la synthèse des anciennes recherches depuis 1869, date de découverte du premier site néolithique, Clairvaux (comme Chalain) apparaît comme un cas tout à fait exceptionnel en Europe : ce ne sont pas moins de dix-huit sites d’habitats stratifiés qui se pressent aux deux extrémités du Grand Lac. À ce jour, la chronologie représentée couvre trois millénaires, dans un contexte sédimentaire dilaté où la conservation des témoins archéologiques, même les plus fragiles, est favorisée par la nappe phréatique et les hauts niveaux du lac.

3 D’un strict point de vue archéologique, la base de données réunie en réalisant des sondages à la tarière sur une longueur totale de 4 800 m avec la description de 900 m de hauteur sédimentaire totale, est essentielle pour délimiter un périmètre de protection des sites archéologiques. Mais cette approche n’est pas suffisante, en elle-même, pour répondre à la question posée : est-il possible, dans les zones archéologiques de Clairvaux, de déterminer des aires de sensibilités différentes où il serait hautement souhaitable d’envisager des modes différents d’exploitation et d’entretien des sols, sans pour autant porter atteinte au patrimoine archéologique fragile. Pour ce faire, il convient d’aller au-delà des seuls documents préhistoriques, en considérant tour à tour

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les différents éléments de leur environnement, c’est-à-dire le contexte sédimentaire, les réserves de la nappe phréatique et le niveau de l’eau, de façon à déterminer un cadre pratique d’application de la protection au titre des Monuments Historiques.

Les sites archéologiques

4 La cartographie cumulée de tous les indices d’occupation ancienne et de tous les sites archéologiques reconnus par sondages, quelle que soit leur attribution culturelle (car il n’y a pas lieu de décider, dans ce contexte de conservation exceptionnelle, si certaines périodes sont plus intéressantes que d’autres), permet de souligner que les vestiges n’ont pas une répartition aléatoire.

Fig. 1 – Sites archéologiques reconnus

DAO : P. Pétrequin (CNRS).

5 Les marges extérieures du bassin du Grand Lac, c’est-à-dire les vallum morainiques et les versants colmatés par la moraine de fond, semblent à peu près libres des témoins directs d’habitat ; c’est du moins ce qu’il est possible de dire avec prudence et réserve, à partir des prospections au sol. Au contraire, le pouvoir d’attraction des lignes successives du littoral, qui a progressé en direction du centre du lac, est évident ; les villages néolithiques et protohistoriques, pour la plupart, ont été construits loin de la terre ferme, sur la plateforme littorale en cours d’exondation, et dans les bas-marais. Il n’est donc pas étonnant que les concentrations de ruines de villages puissent être observées au nord et au sud du Grand Lac, c’est-à-dire dans la zone où la beine lacustre et le bas-marais sont le plus développés.

6 C’est donc l’ensemble de ces documents archéologiques qu’il faut conserver indistinctement et mettre hors de portée des assèchements par drainage ou soutirage

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de la nappe phréatique, des destructions par labours profonds ou par compaction à la suite du passage d’engins, de remblaiement ou des piétinements du public. Le périmètre de protection de ces sites archéologiques et de leurs abords est aisé à trouver d’un point de vue archéologique, en englobant les zones d’alimentation de la nappe phréatique du versant. Le tracé que nous proposons pour deux zones archéologiques, l’une au nord du Grand Lac et l’autre au sud, constitue ainsi des entités morphologiques sédimentaires et hydrologiques équilibrées.

La couverture sédimentaire

7 La sensibilité des vestiges archéologiques est directement liée à la nature et à l’épaisseur de la couverture sédimentaire qui s’est mise en place depuis 10 000 ans. L’opposition entre les sols résistants d’argiles colluviales (émergés à peu près toute l’année) du côté de la terre ferme et des dépôts de tourbes et de craies sans résistance mécanique du côté du lac est une évidence ; elle représente les deux extrêmes d’une couverture sédimentaire d’épaisseur inégale, avec des comportements mécaniques qui varient amplement selon la saison et selon leur teneur momentanée en eau.

8 Pour contourner cette difficulté des variations de faciès sédimentaire et de comportement mécanique, nous proposons de nous placer dans un contexte d’exploitation agricole, de passage d’engins lourds et de labours limités à 0,30 m de profondeur. Il s’agit alors de cartographier les sédiments qui se situent immédiatement sous le plancher de labours et d’en évaluer la résistance à la compaction ; c’est la meilleure clef, à notre sens, pour définir une zone où une exploitation agricole serait possible sans destruction rapide des vestiges sous-jacents, à l’opposé d’autres plus sensibles où les engins, voire même les piétinements directs, seraient rapidement néfastes à la survie des sites archéologiques.

9 Sur toute la surface des deux zones proposées pour l’inscription au titre des Monuments Historiques, craies et sédiments tourbeux affleurent partout à 0,40 m de profondeur sous le sol actuel. Deux critères déterminants peuvent être pris en compte : • la limite des craies asséchées et durcies pendant l’été ; • la limite des craies d’épaisseur supérieure à 3 m.

10 Ces deux limites apparaissent en coïncidence. On peut donc proposer deux types de protection : • une zone haute jamais inondée, où les craies sont déjà compactées et de faible épaisseur. L’exploitation agricole y est possible sans engins lourds, pour des pâturages et des prés de fauche ; • une zone basse, souvent inondée, où les sédiments fluides sont d’épaisseur supérieure à 3 m et où les engins lourds s’enfoncent. L’exploitation agricole y serait exclue et l’entretien de la végétation ne pourrait se faire qu’à la main.

11 Une telle zonation est d’autant plus défendable qu’elle coïncide avec les plus ou moins grandes densités des sites archéologiques.

Le niveau du lac et les nappes phréatiques

12 Si l’on peut considérer que le contrôle du niveau du Grand Lac par une vanne électrique est satisfaisant aujourd’hui, il n’en demeure pas moins que les processus de drainage des bas-marais depuis plusieurs siècles posent de réels problèmes, à la fois pour la

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protection des sites archéologiques les moins profonds (Clairvaux VIII et Clairvaux Motte-aux-Magnins) et pour la couverture végétale des zones humides les plus intéressantes au plan des paysages.

13 Une photo de 1976 montre le creusement de nouveaux drains profonds dans le marais entre les deux lacs. Ce travail a été poursuivi irrégulièrement jusqu’en 1999 par le propriétaire de ces terrains. Au total, ce ne sont pas moins de 750 m de tranchées qui ont été ouvertes à la pelleteuse au cours des vingt dernières années, sans compter le récent saccage de la tourbière par la tranchée EDF fin juillet 2001.

14 Or, le contrôle des drains pour maintenir haut le niveau des nappes phréatiques est un enjeu majeur pour la préservation à long terme des sites archéologiques en milieu humide. On doit donc souhaiter que l’inscription des zones nord et sud du Grand Lac de Clairvaux au titre des Monuments Historiques prenne en compte cette donnée essentielle pour la préservation du milieu.

Orientation pour une gestion des zones archéologiques de Clairvaux

15 La synthèse de l’ensemble des documents conduit à proposer une zonation de la sensibilité archéologique des deux futures réserves à inscrire à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

16 Rappelons que les limites externes de ces deux zones, au nord et au sud du Grand Lac de Clairvaux, ont été fixées en rapport avec la présence de sites archéologiques exceptionnellement bien conservés et avec la nécessité de contrôler leur environnement, en particulier de supprimer ou de limiter les drainages, les remblais et les remises en culture ; c’est la condition élémentaire de leur survie à long terme.

17 Sur les surfaces ainsi délimitées, on peut distinguer deux niveaux de sensibilité archéologique et environnementale.

18 La zone A couvre les sols les plus fragiles, de faible résistance mécanique, où la densité des sites archéologiques est la plus forte. C’est en zone A que doit être appliqué le plus haut degré de protection : pas d’exploitation agricole, pas de passage d’engins, pas de fossés de drainage ; quant à l’entretien de la végétation, il sera réalisé à la main.

19 La zone B présente des sols un peu plus résistants, en particulier en été et pendant les périodes de bas niveaux lacustres ; les sites archéologiques y sont également très bien représentés, avec une couverture argileuse de faible épaisseur. La présence de cette couverture permettra, exclusivement en période sèche, une exploitation agricole sans engins lourds, orientée vers des pâturages, des prés de fauche ou des jardins. Quant aux fossés de drainage existants, leur entretien sera possible, à condition de ne pas prolonger le tracé des tranchées en direction du lac : l’eau de ces drains doit se répandre en bordure des bas-marais.

20 Il n’y a pas là, semble-t-il, de problèmes majeurs par rapport aux modes d’exploitation de ces dernières années ; les herbages ont été favorisés sur la partie haute et légèrement pentue, tandis que la partie basse des prés a été progressivement abandonnée à la végétation riveraine. En fait, pour les propriétaires et les exploitants des terrains concernés par les deux réserves archéologiques, l’engagement fondamental serait, non pas dans l’abandon de l’exploitation agricole des herbages, mais dans le respect d’un sous-sol encore tout récemment excavé avec brutalité

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(tranchées et drains) ou définitivement écrasé et compressé (remblais, plages, campings).

21 Il faudra enfin prévoir, dès l’inscription au titre des Monuments Historiques, de faire poser, par un géomètre, des balises très apparentes qui matérialisent (sur le terrain et sur le cadastre) les limites des réserves archéologiques et de la partition entre les zones A et B.

INDEX

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AUTEURS

PIERRE PÉTREQUIN CNRS

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 59

Commenailles – Les Champs Arguets Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Valérie Viscusi-Simonin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 L’évaluation archéologique, liée à l’ouverture d’une carrière d’extraction d’argile pour la tuilerie IRB Jacob, fait suite au diagnostic d’une première phase d’exploitation, réalisé en 1998 (Jeudy 1998). Les traces d’occupation protohistoriques et gallo-romaines dégagées laissaient pressentir une occupation plus vaste du secteur (trous de poteau, fragments de fours de potier, fosse d’extraction).

2 Le substrat argileux plio-quaternaire a été atteint immédiatement sous la terre végétale, d’une épaisseur variant de 0,20 m à 0,35 m. Seuls quatre sondages se sont révélés positifs. Quelques trous de poteau ont été dégagés. Parfois organisés, ils semblent correspondre à une occupation très peu dense. Aucun mobilier datable n’a été collecté. Une structure, interprétable comme une petite fosse d’extraction d’argile ou une mare, peut être datée par les tuiles contenues de la période gallo-romaine.

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AUTEURS

VALÉRIE VISCUSI-SIMONIN Afan

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Courlans – Champs Vernois Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Valérie Viscusi-Simonin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 L’évaluation archéologique est liée à l’achat par l’OPAC du Jura d’un terrain situé sur la commune de Courlans dans la plaine de Bresse, avec le dessein d’y réaliser un lotissement. Le substrat argilo-limoneux gris et ocre, contenant sporadiquement des chailles, a été atteint immédiatement sous la terre végétale, d’une épaisseur de 0,20 m à 0,30 m.

2 À l’instar de deux diagnostics récents réalisés sur la commune de Courlans, les sondages ont permis de mettre en évidence une occupation protohistorique lâche. Bien que peu de structures aient été repérées (trois trous de poteau, une petite fosse, une grande fosse d’extraction et une fosse ou un fossé indéterminé), la présence de nombreuses vidanges de foyer témoigne de la proximité d’un habitat qui pourrait être constitué par de petites unités dispersées. L’hypothèse d’un enclos circulaire matérialisé par un fossé laisse supposer la présence possible d’une occupation plus dense dans la parcelle voisine. Une seule structure a été recoupée dans la zone enclose (fosse d’extraction polylobée), contenant un abondant mobilier céramique. Quelques fossés de drainage de chronologie indéterminée ont également été dégagés.

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AUTEURS

VALÉRIE VISCUSI-SIMONIN Afan

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Crotenay – Sur la Charmette, carrière Ayel Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

David Billoin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 L’évaluation archéologique préalable à l’extension de la carrière a révélé la présence de vestiges en creux du Bronze final, correspondant à plusieurs édifices en bois, délimités au nord par le bord de la terrasse fluvio-glaciaire et à l’est par les restes d’un fossé linéaire. Ils apparaissent directement au contact des dépôts fluvio-glaciaires à 0,25 m de profondeur et sont donc érodés par les pratiques culturales. Vingt-six trous de poteau et un fossé linéaire couvrent une surface d’environ 350 m2. Leur distribution spatiale, ainsi que leurs caractéristiques morphologiques permettent aisément d’individualiser plusieurs édifices.

2 L’ensemble forme un plan cohérent et parfaitement lisible, les bâtiments et le fossé étant implantés suivant l’orientation sud-ouest – nord-est et en fonction de l’aspect topographique des lieux. Toutefois, l’absence de vestiges complémentaires, telles des structures détritiques ou d’ensilages, limite l’argumentation concernant la fonction de ces édifices en bois et plaideraient en faveur d’une annexe à l’habitat proprement dit. L’emplacement de ces trois bâtiments et d’un grenier sur poteaux témoigne d’une exploitation de type agro-pastoral de ces terrasses fluvio-glaciaires. Ces découvertes complètent les données ponctuelles recueillies précédemment sur l’emprise de la carrière et confirment le rôle attractif de ce secteur géographique de la vallée de l’Ain dès la période protohistorique. Toutefois, si l’accumulation de données reflète une mise en valeur et une exploitation des terres, l’habitat reste encore inconnu.

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Fig. 1 – Relevé général des structures archéologiques

DAO : D. Billoin (Afan).

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AUTEURS

DAVID BILLOIN Afan

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Équevillon – Aux Linières Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Valérie Viscusi-Simonin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Un projet d’extension de la zone artisanale de , en bordure de la route départementale RD471 aux pieds du Mont-Rivel, a déterminé la réalisation d’un diagnostic archéologique sur une surface de 10 ha. L’évaluation est globalement négative. Seul un creusement pouvant être interprété comme un trou de poteau a été dégagé en milieu d’emprise, tandis que, dans un autre secteur, du mobilier gallo- romain peu abondant a été observé en épandage dans une couche de limons argileux bruns, associé à de petits charbons.

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AUTEURS

VALÉRIE VISCUSI-SIMONIN Afan

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Fontenu – Chalain, station 19 Fouille programmée (2001)

Pierre Pétrequin, Denis Marechal et Amandine Viellet

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : CNRS

1 Comme dans la plupart des habitats néolithiques littoraux au nord-ouest des Alpes, le village de Chalain 19, occupé à deux reprises à la fin du IVe millénaire, a été construit sur une presqu’île de la beine lacustre, loin de la terre ferme et du bas marais. Cette position, avec le lac d’un côté et une plateforme de craie lacustre de faible résistance mécanique de l’autre, répond très clairement à une mise en défense des maisons, des greniers et de la population.

2 Sur la beine lacustre et le bas marais, où le sol est gorgé d’eau, la liaison entre le village et la terre ferme était assurée par un chemin à platelage de planches ou de rondins, fondé sur des paires de poteaux régulièrement espacés. De 1999 à 2001, trois campagnes successives ont porté sur le dégagement et la compréhension de cet axe de circulation, large d’environ 2 m et qui a fait l’objet de reconstructions successives à peu près selon le même tracé, partant d’une ouverture de la palissade.

3 Au total, 1 390 m2 ont été décapés à la main, à la fois pour dégager les poteaux du chemin, pour observer les éventuelles traces de piétinement et étudier la répartition des artefacts liés aux structures de circulation. La finalité ultime était, bien sûr, de déterminer si ces chemins successifs avaient été uniquement construits pour la circulation quotidienne des hommes et du bétail (hypothèse conventionnelle) ou bien plutôt pour le transport des matériaux pondéreux et la circulation des chariots ou de travois attelés à des bœufs (notre hypothèse).

4 Le chemin de Chalain 19 a été dégagé sur une longueur de 115 m, comprise entre la palissade du village et le point où les tracés divergent et les pieux se raréfient à l’arrivée en base de versant. Il apparaît aujourd’hui que les phases de construction des chemins successifs (XXXIIe s. av. J.-C. et fin XXXIe s. av. J.-C. au début XXXe s. av. J.-C.)

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semblent étroitement corrélées avec les principales phases de construction ou de reconstruction du village. Pour le transport des bois d’œuvre et des silts pour l’étanchéification des parois des maisons, on aurait donc régulièrement reconstruit le chemin, avec au minimum quatre-vingts paires de poteaux profondément enfoncés dans la craie, 250 m de sablières basses pour supporter le platelage et près d’un millier de traverses de 2,30 m de longueur, ce qui représente un très gros effort collectif de la communauté.

5 Deux structures transversales, l’une à 15 m au-delà de la palissade, l’autre à 55 m, pourraient être interprétées comme des systèmes défensifs complémentaires pour la phase récente.

6 De premières divergences des chemins commencent à 90 m au-delà de la palissade et pourraient représenter le début de véritables chemins de terre ferme. À 110 m de la palissade, au moment où le sol se raffermit, des traces de longues gouttières parallèles marquent le passage au sol de véhicules lourds, dont le travois attelé découvert à Chalain 19 en 1999 serait la parfaite illustration, avec un écart de 1,30 m entre les patins. L’hypothèse de chemins destinés à la traction animale pour des charges pondéreuses est maintenant confirmée.

7 Il n’empêche que l’existence d’un sentier piéton, marqué par une longue gouttière au sol damé entre les deux rangées de poteaux de la phase récente du chemin de planches (fig. 1), est également démontrée. Ce chemin piéton n’est pas contradictoire, semble-t- il, avec la construction de chemin à platelage. En effet, l’espérance de vie des chemins de planches est faible, de l’ordre de 2 ans à 5 ans au maximum selon nos expérimentations. Pendant les phases de reconstruction du village, on aurait chaque fois rétabli le chemin de planches pour les bœufs ; quelques années plus tard, le platelage étant dissocié et dispersé par les crues, la circulation des hommes se serait faite à même les litières végétales peu épaisses, entre les deux rangées de poteaux résiduels.

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Fig. 1 – Le chemin de planches daté du XXXe s. av. J.-C.

Chalain 19. DAO : A. Viellet.

8 Une partie des artefacts retrouvés dans les premiers mètres du chemin de planches, semble correspondre à des détritus sortis du village pour combler les dépressions. D’autres objets isolés (parure, petits outils) pourraient avoir été perdus le long du chemin. Mais le nombre élevé des pointes de flèches n’est pas encore expliqué. De plus, la présence, le long du chemin, de cadavres d’animaux en connexion partielle pourrait résulter de flottages plus récents, en particulier à partir du XXVIIe s.

9 Reste maintenant à prolonger la fouille vers la terre ferme pour identifier clairement les chemins qui convergeaient vers un seul point de passage obligé : le chemin de planches qui permettait d’assurer et de contrôler en même temps l’accès au village de Chalain 19.

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AUTEURS

PIERRE PÉTREQUIN CNRS

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Cantons de Gendrey et Montmirey- le-Château Prospection inventaire (2001)

Luc Jaccottey

1 Les recherches menées en 2001 ont principalement porté sur les communes de , , et (Jura). Comme lors des campagnes précédentes, une grande partie du travail a consisté en des prospections pédestres systématiques des parcelles labourées, accompagnées de la relocalisation des découvertes anciennes. Ce travail s’est complété de l’informatisation complète des parcellaires dits « napoléoniens », du relevé et de la cartographie des microtoponymes présents sur ceux-ci. Enfin, les matières premières minérales (chaille jurassique, minerai de fer, etc.) qui affleurent sur les communes traitées, ainsi que les traces d’exploitations de celles-ci (carrières de pierres, sablières, marnières) ont été systématiquement localisées.

2 Ces prospections ont permis la découverte de nombreux sites ou indices de sites inconnus jusqu’alors et des trouvailles isolées. Le tracé de la voie antique de Pontailler à Besançon sur la commune de Pagney, une sépulture de début du Moyen Âge à Brans ou le château médiéval de Brans, entre autres, ont aussi pu être bien localisés.

3 Chronologiquement, ces découvertes s’étalent du Paléolithique moyen – avec quelques artefacts isolés sur la commune de Taxenne au XIXe s. – avec un moulin à Pagney ou des mines de fer à Pagney, Rouffange et Taxenne. Elles confirment la forte occupation du secteur aux époques préhistoriques grâce à plusieurs découvertes du Néolithique à Brans, Pagney et Rouffange. Pour la période antique, trois petits sites ruraux et une voie ont été reconnus à Rouffange, deux sites et une voie sur la commune de Taxenne. Quelques objets isolés du début du Moyen Âge ont été repérés dans le village de Taxenne, semblant correspondre au premier indice d’existence de cette communauté villageoise. Enfin, pour les périodes médiévale et moderne, nos investigations permettent de mentionner une maison forte à Rouffange et une « grotte refuge » occupée pendant la guerre de Dix ans (1636-1644) à Brans.

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Largillay-Marsonnay – Sur le Marteret Fouille d’urgence (2001)

David Billoin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Repéré depuis la fin du XIXe s., en raison de travaux d’extraction de matériaux, le site de Largillay-Marsonnay, identifié d’emblée comme une nécropole, a fait l’objet d’interventions ponctuelles aboutissant à des mesures contractuelles de protection (Simonin 1999). Cette nécropole bénéficie d’une implantation topographique remarquable, au sommet d’un promontoire dominant la plaine de l’Ain (altitude de 516 m), sur des dépôts d’origine fluvio-glaciaire. L’intervention, conduite en septembre 2001, a consisté, d’une part, à poursuivre la fouille des sépultures directement menacées par le front de carrière et, d’autre part, à décaper l’ensemble de la partie sommitale du site (fig. 1).

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Fig. 1 – Fouille de sauvetage de la nécropole du haut Moyen Âge

Cliché : D. Billoin (Afan).

2 Tant la lecture du relevé des structures à l’issue du décapage (1 600 m2) que le secteur fouillé représentant trente tombes révèlent une densité importante d’inhumations (entre deux cent cinquante et deux cent quatre-vingts), provoquant de nombreux recoupements, des superpositions et quelques réductions. Ce constat peut paraître a priori surprenant en contexte rural, où les possibilités matérielles d’extension de la nécropole ne semblent pas déterminantes. Une organisation en rangées reste globalement perceptible pour les deux premiers états d’inhumations, mais les variations d’axes observées peuvent revêtir à la fois une signification chronologique et une adaptation à la déclivité du terrain. Cette concentration importante de sépultures sur un espace réduit suppose la présence d’un pôle attractif, peut-être représenté par les restes de cinq trous de poteau associés aux vestiges d’une sablière localisés dans un espace exempt de tombes, sur le point culminant du site. D’autres trous de poteau situés aux pieds ou au chevet de plusieurs tombes matérialisent des marquages en surface, ainsi qu’un gros bloc affleurant, alors que de grandes dalles calcaires de couverture pourraient également remplir la même fonction.

3 Quatre à cinq phases d’inhumations sont perceptibles par la chronologie relative et associent l’utilisation d’au moins six types d’architectures funéraires dans l’état actuel des connaissances. Une évolution typochronologique des contenants est d’ores et déjà pressentie. En effet, les tombes en coffre de dalles calcaires appartiennent aux dernières phases d’inhumations, alors que les tombes en pleine terre et en coffre de bois sont beaucoup plus fréquentes lors des premières phases d’inhumations.

4 Environ 15 % à 20 % des tombes étudiées ont livré du mobilier funéraire : monnaies, plaques-boucles de ceinture (damasquinées, type aquitain, type D), scramasaxe, accessoires vestimentaires, offrant une datation de la fin du VIe s. à la fin du VIIe s. Des

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tessons de céramiques de facture haut Moyen Âge sont fréquents dans les remplissages, alors qu’un fragment de gobelet en pierre ollaire complète le mobilier datant. Toutefois, la longue utilisation de cette nécropole est attestée par les nombreux recoupements, les états d’inhumations et les tombes en coffre naviforme, généralement datés des VIIIe s. au Xe s., selon les sites les plus proches. Des fragments d’un pot à cuire à fond lenticulaire attestent en tout cas des inhumations jusqu’aux alentours du IXe s. Ce terminus – encore provisoire en l’attente de datation au 14C – pour le moins tardif permet d’emblée d’aborder les problématiques relatives aux abandons des nécropoles rurales au profit des regroupements autour d’églises paroissiales, avec toutes les questions qu’implique ce transfert.

5 Les trente tombes étudiées en 2001 (fig. 2) révèlent un recrutement large : hommes, femmes et enfants de tous âges sont présents dans cette nécropole. L’état de conservation des os est, à quelques exceptions près, assez bon et permet – outre la détermination du sexe et des classes d’âge – une approche de l’état sanitaire de la population inhumée. Des pathologies ont été relevées, comme des scolioses, des fractures, des indicateurs d’activités et de faits anecdotiques, une femme bossue d’ailleurs enterrée sur le côté. L’image encore très partielle reflèterait une population rurale bénéficiant de conditions de vie apparemment assez rudes, mais pas défavorisées.

Fig. 2 – Plan d’ensemble de la nécropole du haut Moyen Âge avec détail des tombes étudiées

Les étoiles représentent le mobilier. DAO : B. Guyot, S. Guyot.

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcJxzOpgs7T chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtxI27EJbFwo Année de l’opération : 2001 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtGdotYbyIR9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSVdwKcS3MI, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtj3ZcwkArSR, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtc1Ueky7Zpg, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrts8SiTTY3Ka, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtXk6sdvTjnE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt38MzYdpFr4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtMniWWmwgMH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkXtNUEj0Mh, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtYqRY0jHNjP, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX6hgStZS6S, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4pVKLiaB9L, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMw5xXEAy1F, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtrZlKwOpIJt, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtzAt433wDSZ, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtaDZQlTT0S8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtMK52omryzY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtsIm3RuNMGu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtjurU41z1VA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9Ps79U3TkQ, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtARiDUn3jr1, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtslhJM0KfQ3, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtBcnnbWFksB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtj4JceDlyFS, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwv8hEQphcZ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDMPItSUxPY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwnXO3Ud8U5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrttDl5P3yNPM, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9qyM2vyJd6, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt795b632nWw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5JabTE2S1y, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt36pke8yWxW, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKLAHnzsSXq, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrta3pG2SUSbG, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtBedPXm0UJJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtFnKonRZjWY, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtJBpSsfiAq9

AUTEURS

DAVID BILLOIN Afan

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Lavans-lès-Dole – Bois de la Bussière Fouille programmée (2001)

Hervé Laurent

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

1 Découvert en 1971 et partiellement fouillé à partir de cette année-là et jusqu’en 1973, le site occupe l’extrémité sud du Bois de la Bussière dont la lisière ouest est baignée par le ruisseau de l’Abergement qui se jette dans l’Arne à faible distance. Exposé à l’ouest, il se développe à la fois sur une zone à peu près plane et sur des terrasses rocheuses, le tout dominant les terrains environnants de quelques mètres. Une série de sondages effectués en 2000 avaient permis d’évaluer la surface occupée à environ 5 000 m2. La fouille de l’été 2001 a concerné deux secteurs.

2 À l’endroit qui paraît marquer le point culminant du site, un petit bâtiment rectangulaire qui pourrait être un petit temple très dégradé a été nettoyé. Sur une quinzaine de mètres carrés, la fouille fine de ses abords immédiats a exploité, comme en 2000, un sédiment d’environ 0,20 m d’épaisseur reposant sur le substrat sans que des couches puissent être individualisées. On y a relevé des tessons provenant de vases non tournés, d’un type méconnu dans la région ainsi que de menus fragments de sigillée arétine et sud-gauloise du Ier s. de notre ère. Le mobilier métallique, abondant et sans traces d’utilisation, se compose d’une fibule en fer et surtout de lamelles et de barres du même métal dont l’une provient d’un gril. Rien n’indique cependant que ces objets ont été fabriqués sur place.

3 Légèrement en contrebas, l’habitat proprement dit est composé d’un alignement de bâtiments selon un axe nord-sud, mais sans aucune continuité dans les façades. La fouille partielle de l’un d’eux a été entreprise. Du fait de la présence conjointe de souches et de remblais très volumineux, elle n’a concerné qu’une surface limitée. À aucun endroit, dans les sondages où il a été atteint, le substrat ne donne l’impression de guider le choix d’implantation des fondations : les murs ont un tracé indépendant des

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décrochements rectilignes et des cassures du rocher ; ils n’évitent pas non plus les diaclases, dont le réseau est complexe ; les maçonneries rachètent le fort dénivelé qui affecte la surface du rocher que la fouille atteint la plupart du temps sans rencontrer de sol aménagé. Il faut en déduire que, sur des vides sanitaires, on avait disposé des planchers dont rien ne subsiste.

4 Une frette en fer avait été précédemment découverte par les personnes fréquentant le site avant la fouille. Un nouvel exemplaire a été retrouvé écrasé, en place. On peut raisonnablement conclure au passage d’une canalisation d’adduction d’eau courant selon un axe nord-sud au pied des bâtiments. Le point de captage du ruisseau de l’Abergement n’est pas connu. En revanche, cette canalisation supposée se dirige vers un édifice rectangulaire fouillé dans les années 1970 dont l’un des angles entame le substrat. Situé à une altitude inférieure à celle de tous les bâtiments repérés, il possède sur le côté amont une ouverture qui donne accès à un petit escalier entièrement taillé dans le rocher. Au moment de sa mise au jour, ses parois étaient tapissées d’un mortier de tuileau qui a depuis disparu des murs mais qui subsiste encore pratiquement intact au sol. Il semble s’agir d’une citerne.

5 Le travail du fer et du bronze semble occuper une place relativement importante. Dans les deux cas, on se trouve à l’extrémité de la filière métallurgique. Aucune scorie provenant d’alliage cuivreux n’a été récoltée. Cependant, la présence d’objets inachevés ne laisse guère de doute sur la réalité des opérations. Les fragments de bronze abandonnés proviennent de tôles d’une très faible épaisseur. Les déchets de fer sont à la fois plus variés et plus abondants (fig. 1). Outre les habituelles scories de forge, plusieurs petits blocs ont été abandonnés en cours de façonnage. On rencontre également de petites barres à section carrée, des soies de préhension coupées en cours de forgeage et l’extrémité d’une barre aplatie.

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Fig. 1 – Morceaux de fer abandonnés à divers stades du travail à la forge

Il s’agit tantôt de chutes de découpes pratiquées pendant le forgeage des objets, tantôt de petits blocs travaillés sans succès. Dessins : Y. Baudoin (SRA).

6 Dès la fin de la campagne de fouille de 1971, Jean-Louis Odouze concluait : Le grand intérêt de ce site réside dans le fait que la principale période d’occupation n’est pas comme dans les autres sites franc-comtois le IIe s. apr. J.-C. mais une période plus tardive (IVe s. et peut-être IIIe s.). […] Nous n’avons pas ici la villa gallo- romaine classique à plan plus ou moins rigoureux mais un ensemble de ruines de dimensions modestes […].

7 La fouille dans son extension future montrera peut-être un « village » gallo-romain tardif, ce qui est extrêmement intéressant car très mal connu en Franche-Comté.

8 Ces remarques, à nuancer et compléter à la lumière des observations faites en 2000 et 2001, sont loin d’avoir perdu de leur pertinence.

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INDEX

Année de l’opération : 2001 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtSrWQs2w2KV lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt0iG07lSW0B sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjzKlry0LZi, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtrx7Rc5oHkk, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtgJvAbEFhK7, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtamDrEz9F4I, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtyXVLlmyt3F, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt9rY1ZcA6mi, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkn1hAXHveS, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtJWWucnutA0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt38MzYdpFr4, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMniWWmwgMH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtkGrjdA3r24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1tSmMf0Tw8, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrttrEq4Rcpkr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt3uOj7GEVaE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrthXosl9QxQ2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxs8Kml8jLw, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtYdJwXpuL9x, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtrugvfgLj8m, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtzEegseJ5VO, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtEWWJvOVoh5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKvWKvwdYPk, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt6qxHRXqn7r, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDpSNLz1mSr, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9M0SrAITut, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtzh0WTynBny, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtB9St4P5oUc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt7ON1SbYHuf, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt5vXubUfqPO, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX1ZdEHjOLS, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt7rXE1Lln5j, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtLRidhSkMsE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAIrNT67ovS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt30jRVudWjq, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtY20DKUZ2AS, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtYhYMiLwDUr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtfhnY18Qz3w

AUTEURS

HERVÉ LAURENT Drac Franche-Comté (service régional de l’archéologie)

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Moissey – Tuilerie antique Fouille préventive (2001)

Fabrice Charlier

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 La mise en place d’un pipeline d’éthylène entre Carling (Moselle) et Viriat (Ain) a conduit en janvier 2001 à la découverte, sur la commune de Moissey (Jura), d’un site totalement inédit. Le décapage effectué immédiatement après la découverte a permis de détecter la présence de fours de potiers et de tuiliers gallo-romains, ainsi que des structures associées (fig. 1). Suite à une convention entre le maître d’ouvrage, la société ATOFINA, l’Afan et le service régional de l’archéologie de Franche-Comté, une fouille archéologique préventive s’est déroulée durant l’été 2001.

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Fig. 1 – Fours 7 et 6

Cliché : F. Charlier (Afan).

2 Cette opération, qui portait sur une surface d’environ 9 ares, a permis de reconnaître, immédiatement sous une voie, des drains et quelques murs d’époque moderne, un grand nombre de structures de production de terre cuite gallo-romaines.

3 La production de matériaux de construction peut être décomposée chronologiquement en quatre grandes périodes, chacune ne comportant qu’un four. Le four des deux premières périodes est particulièrement remarquable. De grande taille, il présente la particularité unique pour un four de tuiliers d’époque romaine, de posséder deux alandiers opposés. La chambre de chauffe est divisée en deux parties égales par un mur plein sous la sole. Durant les cuissons, deux foyers étaient donc alimentés simultanément par les deux alandiers. Le niveau de la nappe d’eau, qui est légèrement au-dessus de celui du fond du four dans son premier état, a permis une conservation exceptionnelle du plancher en bois des aires de chauffe. Une première étude dendrochronologique, réalisée sur ces bois, a livré la date de 41‑44 apr. J.-C.

4 Associées aux fours de tuiliers, d’autres structures ont été également reconnues, notamment des fossés et des aires aménagées sous la forme de dallage de tuiles (fig. 2).

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Fig. 2 – Aire dallée 3001

Cliché : F. Charlier (Afan).

5 Une production de poteries se met en place ensuite en bordure de ruisseau. De cette activité ne subsistent que deux fours et un drain, et il est probable que les autres structures et les dépotoirs ont été emportés par l’érosion. La fouille n’a livré qu’une poignée de poteries.

6 En revanche, de la production de matériaux de construction, reste un mobilier important, d’autant plus que tous les fours et les dallages utilisent les tuiles comme matériau de base. Grâce aux observations stratigraphiques, il est possible de proposer une restitution de l’agencement des tuileries successives, de déterminer la gamme de production de chacune d’elles, ainsi que les caractéristiques techniques de cette production.

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INDEX lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtUthBKKDmJR nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcJxzOpgs7T chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB Année de l’opération : 2001 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtrx7Rc5oHkk, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgJvAbEFhK7, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtYPpmkDk2rS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtx3wq2lIxhn, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtI57XGm8k1D, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtqGEHFEakqA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtnFzEJXOj2S, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtYgu4jWtWru, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtrrOj4xoA0D, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt2WF3gcWDUM, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtthlTfnSHQp, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvZeTjQPvtK, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIqEHwJLuq0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcV747ESEyl, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtJUwAaZ7Nz9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtIxHmbVwDYW, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgHrkHykmek, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtg9XR0wFYKT, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1DMOWvDF4j, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtfx4s0yvSLj, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtbAJrlqK7Lc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttqRMDTN4VE, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtRxLPuVsO8f, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtc7SWApIzto, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvLkK6N8Qni

AUTEURS

FABRICE CHARLIER Afan

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Secteur de Petit-Noir (Jura) Prospection inventaire (2001)

Alain Daubigney

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Université de Franche-Comté

1 Cette opération 2001 prend la suite de la prospection systématique que nous avons engagée dans la basse vallée du Doubs au sud de la plaine alluviale du Finage. Elle concerne essentiellement Petit-Noir pour ce qui regarde les gisements archéologiques, Petit-Noir et ses environs pour l’approche du système viaire.

2 Sur Petit-Noir ouest, une première série de sites romains est articulée à une grande coursière, dont l’origine provient sans doute d’un ruisseau courant de Longwy à . Ces sites, de taille a priori relativement modeste, sont assez densément répartis. En position plus centrale, une nébuleuse tourne autour du gisement très important de La Beuvillière également concerné par une occupation laténienne. Ce vaste ensemble est placé entre les voies Annoire – Beauvoisin et Chemin – Petit-Noir. En marge ouest, une voie conduisant à Beauchemin a pu jouer un rôle attractif pour des sites relevant du Moyen Âge. Un autre ensemble, romain et médiéval, se place au sud- ouest de la commune entre des voies conduisant d’une part à Annoire et d’autre part à Lays-sur-le-Doubs. Enfin, s’isole au sud un ensemble caractérisé par une forte occupation médiévale en direction de Fretterans.

3 Sur Petit-Noir est, au nord, la coursière communale retrouve son rôle organisateur quant aux établissements. Deux gros gisements de l’époque romaine et du haut Moyen Âge (dont l’un a pu être fouillé à l’occasion de la pose d’une conduite d’éthylène) se détachent des autres par leur importance. Ils s’appuient sur une grande voie transversale Annoire – Longwy. Au centre et notamment au centre-est, une série de sites principalement romains est liée à l’autre grande transversale Annoire – Beauvoisin déjà citée. Au centre et au sud, ce sont des voies méridiennes provenant de Chemin, Moussières et Dole, qui jouent un rôle structurant. Cette dernière focalise un

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des gisements parmi les plus importants (sinon le plus important) de toute la commune.

4 Sur Petit-Noir sud, l’époque médiévale est très bien représentée par le bourg de Petit- Noir lui-même et par Charmoncel (Beauvoisin), ces deux points étant placés sur un grand transect ouest-est, actif à l’époque médiévale et peut-être dès l’époque romaine. Au sud de Petit-Noir village, une occupation, principalement romaine et secondairement médiévale, se retrouve et doit être mise en relation avec la problématique du (des) franchissement(s) du Doubs en direction de Neublans et au- delà. Une prospection aquatique conduite dans le lit de la rivière a permis de reconnaître du matériel flotté, mais aussi d’identifier deux gisements érodés par la rivière. Sur le talus bressan, une nouvelle coupe de bois (Bois des Dutartre) a permis de nouveaux repérages dans ce secteur assez riche d’une occupation antique et médiévale (voie et sites). Enfin, la découverte d’une importante nécropole dans le Bois de Chaussemourot illustre, en même temps que la place de la Protohistoire dans le peuplement, le rôle conservatoire de la forêt pour les vestiges archéologiques.

5 En ce qui concerne le système viaire, les exemples donnés plus haut montrent la densité du réseau antique et médiéval. Le secteur apparaît drainé par des grands axes d’orientation nord-sud ou d’orientation ouest-est. L’ensemble du réseau dessine un faisceau convergent en direction de Petit-Noir sud-sud-est. Ce point joue en quelque sorte un rôle d’entonnoir pour les communications qui proviennent du Finage et se dirigent vers la Bresse, via une zone où le Doubs a pu se trouver confiné par le talus bressan et être ainsi plus aisément franchi.

INDEX

chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtOA7J729U5c nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtBhWSZf1tw8 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtMK52omryzY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtsIm3RuNMGu, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtTPJFzJTZNm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtk0qX6lHZeu, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjclbYvph1S, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrti29g0mB5JT, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtJHTcW3uQ01, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtySs2lWdI4z, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1eKrSANesO Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtXsDkukYyS2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrta5K81Db3SY, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtU1sGcujMNB

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AUTEURS

ALAIN DAUBIGNEY Université de Franche-Comté

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Rahon – Corvée Verdat Prospection inventaire (2001)

David Billoin

1 Situé sur la frange orientale du Finage, à proximité de la confluence du Doubs et de la Loue, à une dizaine de kilomètres au sud de Dole, le site a été repéré à l’occasion d’une prospection diachronique menée par Sylvain Canet. Depuis, deux campagnes de prospection pédestre ont permis à la fois de délimiter et de caractériser l’occupation, qui s’étend sur plusieurs hectares, en terrain non inondable de la plaine alluviale.

2 Le mobilier présent dans les labours – abondant et varié – a permis d’identifier un habitat du haut Moyen Âge important, en particulier deux secteurs denses où des constructions en terre et bois sur solins de pierre sont très vraisemblables. Cependant, des inhumations sont aussi rencontrées, sous la forme de quelques ossements épars, ce qui témoigne d’une forte érosion du site par les pratiques culturales. Le site a également livré de nombreuses scories de fer, en particulier des culots de forge, attestant d’un artisanat métallurgique.

3 Les fragments de récipients en pierre ollaire recueillis sont naturellement venus enrichir une autre recherche en cours. Cette catégorie de vaisselle confère au site un statut particulier, très souvent associée au travail du fer à cette époque. La céramique, constituée de cuissons oxydante et réductrice, affiche des formes et des aspects de pâtes qui couvrent une fourchette chronologique allant du VIe s. au VIIIe s., peut-être jusqu’au IXe s.

4 Ces caractéristiques font que ce site offre des potentialités d’études particulièrement novatrices sur le plan régional. Rappelons, pour mémoire, que les habitats du haut Moyen Âge sont plus que discrets en Franche-Comté et le vaisselier à peine esquissé. L’étude de tels sites permettrait, à n’en pas douter, de sortir de cette obscurité factice, encore trop synonyme de la période, mais qui ne relève en fait que de notre méconnaissance.

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtBhWSZf1tw8 Année de l’opération : 2001 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtOA7J729U5c lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtaoq1nXDYtN sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtfvIQbnsSeS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkn1hAXHveS, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtJWWucnutA0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt3uOj7GEVaE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMw5xXEAy1F, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtrZlKwOpIJt, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSVdwKcS3MI, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxybfLE1dkn, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtnpv5KJIXTy, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtnlpDSw0du4, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtzh0WTynBny, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM4tR8ZGTvw, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMyItsQ7r7c

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Rochefort-sur-Nenon – Cimenterie Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Philippe Haut

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Le projet d’extension de la carrière de la cimenterie de Rochefort-sur-Nenon a nécessité une opération d’évaluation archéologique réalisée en deux temps.

2 La première phase a été effectuée par Olivier Simonin début 2001, avec un résultat presque entièrement négatif. Il a été néanmoins mis au jour une fosse protohistorique et un fossé parallèle à une route contemporaine, pouvant correspondre à une voie ancienne déjà supposée à la carte archéologique (voie de Salins à Dijon). D’exécrables conditions climatiques ont rendu impossible la poursuite du diagnostic.

3 La seconde phase a eu lieu en juin 2001. Elle devait permettre de vérifier l’existence de la voie et d’éventuelles structures annexes, tel que le fossé. Le décapage de la zone et des sondages supplémentaires ont dévoilé quelques mètres carrés de chaussée en cailloutis, bordée de caniveaux étroits, longée sur tout le secteur ouvert par un fossé peu profond creusé dans l’argile. La majeure partie de la voie se trouvant sous l’emprise de la route actuelle, il n’a pas été possible de connaître sa largeur complète.

4 Faute de mobilier, la datation de cette voie reste problématique, ne pouvant être donnée que par des éléments associés (fragments de tuile à rebord aux alentours). Elle pourrait correspondre à l’ancien chemin de , qui reprenait la voie gallo-romaine menant de Salins à Dijon.

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INDEX chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtIkSWVMVuqB Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt13Gnwhv0J1 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjclbYvph1S, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtqOAKgeSUj4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9mMcUmpjLn, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtms2OAv82PY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbAJrlqK7Lc, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrttqRMDTN4VE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1eKrSANesO

AUTEURS

PHILIPPE HAUT Afan

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Saint-Claude – Ancien palais abbatial Fouille programmée (2001)

Sébastien Bully, Pascale Chevalier et Karen Jeantelet

1 La campagne 2001 a poursuivi l’étude des deux chapelles funéraires. Les peintures murales du XVe s. de la chapelle de Claude Venet ont été relevées à l’échelle 1:1 afin de préciser un état archéologique de la peinture. Son exploitation permettra l’étude du processus d’élaboration technique du décor peint. Dans un second temps, ce travail pourrait guider la restauration des peintures et permettra d’en proposer une restitution graphique dans son cadre architectural. Le « décroûtage » de la voûte basse a révélé un petit bénitier creusé dans l’épaisseur du mur dont l’utilisation est à mettre en relation avec les cheminements dans le grand cloître connexe. Après le démontage de l’ancienne canalisation maçonnée d’un égout, nous avons pu entreprendre la fouille du vestibule. Aucun niveau de circulation médiéval n’est conservé dans cet espace en raison des perturbations modernes et contemporaines. Au nombre de celles-ci figure l’installation de l’égout mais surtout le décaissement partiel du vestibule. Les documents d’archives nous informent en effet qu’en 1750, on désacralise conjointement la chapelle de Claude Venet et le vestibule attenant en relevant des tombes et en rapportant des terres. Des inhumations tardives en cercueil sont cependant encore en place. Elles couvrent une tombe maçonnée (VIIIe-XIe s.) bordant le grand cloître sur son flanc sud. Malheureusement, une inhumation postérieure en cercueil a soigneusement remplacé la sépulture primitive en « curant » le coffrage des moindres ossements. Dans l’angle sud-ouest, deux inhumations antérieures au vestibule et reposant sur le substrat ont été mises au jour.

2 Les niveaux de circulation médiévaux et modernes de la nef ont pu être définis à partir de lambeaux de mortier. La présence d’une sépulture partiellement noyée dans le mortier du sol médiéval, atteste de terrassements préalablement à la construction de la chapelle au XIIe s. Les perforations des sols sont de divers ordres. Les plus récentes proviennent de la réaffectation de la nef en communs du logis abbatial et épiscopal. À cet usage, comme nous l’avions déjà circonscrit en 2000, un escalier est fondé contre le mur nord et une fosse est creusée dans l’angle sud-ouest. D’autres perturbations

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proviennent de l’installation de tombes dans la nef. Celles-ci, malgré tout, sont rares. En effet, les plus nombreuses sont les plus anciennes et appartiennent au plan d’inhumation antérieur à la chapelle romane. Soigneusement orientées, elles sont disposées en rangées parallèles. L’une d’entre elles, en coffrage mixte, est datée au 14C des années 1003-1159. Parmi les installations internes de la nef, nous noterons la découverte d’un aménagement maçonné dans l’angle nord-ouest. Il pourrait s’agir d’un caveau couvert de blocs irréguliers fortement liés au mortier. Cet aménagement paraît fonctionner avec une importante perturbation dans le mur ouest que l’on identifiera comme le bouchage d’un enfeu (?) au XVIe s. En conséquence, la désobstruction de « l’enfeu » pourrait livrer des éléments nouveaux inattendus. Ce serait, à ce jour, l’unique caveau découvert dans la chapelle romane.

3 Au terme de cette dernière campagne, plusieurs résultats peuvent êtres d’ores et déjà proposés. La chapelle romane est construite sur un espace cimetérial antérieur dont on ne cerne pas encore l’étendue. Tout au plus, savons-nous désormais, que des tombes sont présentes sous la chapelle aux fresques à l’ouest et sous la nef de Notre-Dame à l’est. Les plus anciennes datations fournies par les analyses 14C sont de la première moitié du XIe s., soit environ un siècle avant la date proposée pour la construction de l’édifice étudié. L’un des enjeux majeurs des fouilles à venir sera de s’assurer de l’existence ou de l’absence d’un édifice contemporain des premières tombes. La fonction funéraire de la chapelle romane et en particulier de son vestibule est bien attestée, même si on ignore actuellement si cette fonction est assurée depuis le XIIe s. En revanche, on peut désormais exclure que les dalles tombales gothiques d’officiers, en remploi dans le dernier sol du vestibule, couvraient des caveaux aménagés dans ce dernier ou dans la nef. Le cas isolé du caveau présumé dans la nef renverrait à une inhumation privilégiée, dont la prise en compte sera incontournable dans la compréhension du rôle de cette chapelle au sein du monastère. Le vestibule de Notre- Dame des Morts apparaît (encore ?) comme un espace d’inhumation privilégié à l’époque des Temps Modernes. Ce constat soulève la question de la date d’abandon de la chapelle Notre-Dame au profit du logis abbatial.

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Fig. 1 – Nef de Notre-Dame, plan d’inhumations antérieur

Cliché : R. Le Pennec.

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtSrWQs2w2KV Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtjR8qeElSR5 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtOA7J729U5c sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttUONyH0Uai, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtwFKRNBgkWh, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtW9bpQtLjsx, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtrx7Rc5oHkk, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgJvAbEFhK7, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgip9BycWFy, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtrJM9dwVgvI, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt30jRVudWjq, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtY20DKUZ2AS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtoV7zLJpAfX, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtXbnSYWENsu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtu7Kn9LSoe6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwE5STw4SDe, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtoTxSI7RoF4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtug0BSh8Km8, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtmZ7gZV6UUA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtyBdN76zI6i, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMw5xXEAy1F, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtrZlKwOpIJt, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtEWWJvOVoh5, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtMK52omryzY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtsIm3RuNMGu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjurU41z1VA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtEA7Zm6T4zu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtVUHISri9uE, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrthbreFd57Bs, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDfFRaHdgV8, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtXnnrd43yND, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtXOuO8FKGbe, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtc4Qh2dBShL, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNSNYxrQDas

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Verges – Le Château Suivi de travaux (2001)

Jean-Claude Jeanjacquot, Jean-Jacques Schwien et Georges Lambert

1 Le château de Verges est situé à quelques kilomètres de Lons-le-Saunier sur le premier plateau du Jura. Le plan rectangulaire, est tourné d’à peu près 45° par rapport à la rose des vents. Les tours se trouvent ainsi commodément nommées tour nord, tour ouest, etc. Divers éléments indépendants de notre volonté, mais non indépendants du fait que cette fouille est conduite délibérément sans moyens officiels, font qu’une partie du programme de la campagne de surveillance 2001 a été reportée sur 2002.

2 En 2001, la fouille a dégagé une partie de la cour intérieure située entre le corps sud du bâtiment et les vestiges de la tour nord qui a été fouillée en 2000. Un dallage assez soigné a été dégagé en partie devant l’entrée de la tour nord (sur 5 m2), ainsi que la fondation d’un des murs d’enceinte qui, arasé, n’apparaissait plus. Large de 1,53 m, ce mur est percé d’une fenêtre de tir dont la base de l’ébrasure se pose, côté cour intérieure, sur le dallage. Il semble bien que l’espace de cette cour, encore assez bien délimité aujourd’hui, doive être découpé en deux parties de surfaces à peu près égales. La moitié nord-est de la cour, pavée, devait être couverte, car il reste la trace d’un arraché de cheminée intérieure, à l’étage, dans le mur du corps de bâtiment. La partie sud-ouest, n’étant pas couverte, faisait fonction de cour intérieure ou de voie d’accès. L’arraché de la cheminée au-dessus de la partie dallée signale sans ambiguïté l’existence d’une pièce fermée à l’étage, qui a été détruite. Le piédroit (XVIe s.) de ce qui devait être un large porche, semble indiquer une circulation charretière au rez-de- chaussée, sous la pièce à la cheminée. La bordure sud-ouest (intérieure) du pavage a pu être trouvée. Cette bordure, parfaitement dessinée par des pavés orientés perpendiculairement aux autres, trace une sorte de rigole ou de caniveau. Dégagé sur 1 m seulement, nous n’avons pas l’explication de cette structure qui se présente comme une rigole... surélevée ! On note une autre étrangeté de cette fouille : la surface du dallage, qui nous paraît bien être d’origine (XVIe s.), ne comporte pratiquement pas de mobilier correspondant. La quasi-totalité du mobilier retenu – céramique, verrerie, métal, etc. – date du XVIIIe s. ou postérieur. Il faudra ouvrir plus large pour mieux comprendre la succession des époques et mesurer les effets réels des deux destructions majeures qu’a connu le château : une démolition militaire pendant la guerre de Dix Ans

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et un incendie au début du XVIIIe s. (voir rapport 2000 et note dans Archéologie médiévale).

INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtZ49Dtn1aMT sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtRFSvuXH6BD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt6clF510Il1, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtbFJDzRUZx0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtI57XGm8k1D, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtqGEHFEakqA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSR6GJ72lOD, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtBedPXm0UJJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtpXF9cZA8R4, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIxHmbVwDYW, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt4otVkR3bqD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtslAx38Lp91 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtPSEEZSBEJp lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtJo2UWbYJZN Année de l’opération : 2001

AUTEURS

JEAN-JACQUES SCHWIEN Drac Franche-Comté (service régional de l’archéologie)

GEORGES LAMBERT CNRS

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 99

Villards-d’Héria – Lac d’Antre Prospection thématique (2001)

Vincent Bichet

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Université de Franche-Comté

1 Le complexe cultuel et balnéaire antique des Villards-d’Héria est constitué de deux sites distincts, étroitement associés autour d’un système hydrogéologique singulier : • le site supérieur, organisé autour du lac d’Antre et de sa perte karstique ; • les installations cultuelles et balnéaires du site inférieur, implantées dans la vallée de l’Héria, autour des résurgences du système hydrogéologique.

2 Si le site inférieur a fait l’objet de nombreuses investigations depuis le XIVe s., la connaissance archéologique du site du lac d’Antre reste encore très incomplète et insuffisante pour étayer, en particulier, l’hypothèse communément proposée d’une gestion contrôlée du débit des sources du sanctuaire inférieur depuis le site du lac.

3 De même, les différentes structures identifiées à la périphérie du lac n’ont, à ce jour, jamais fait l’objet d’une interprétation dynamique corrélée au niveau du lac et à ses variations dans le temps, la question même de l’existence du lac entre le Ier et le IIIe s. de notre ère demeurant incertaine.

4 C’est dans ce contexte qu’un programme d’investigations géoarchéologiques a débuté en 2001 sur le site du lac.

5 Dans le cadre d’une première étape, il a porté en particulier sur : • la réalisation d’un levé topographique et bathymétrique du site ; • la mise en œuvre d’une prospection géoradar du remplissage lacustre ; • la réalisation de cinq forages carottés de 1,5 m à 8 m de profondeur sur les rives et sur le fond du lac.

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6 La plupart des investigations ont été réalisées depuis le lac par des moyens embarqués, l’accès aux parcelles privées à la périphérie du lac nous ayant été refusé par leur propriétaire.

7 Les résultats préliminaires de ces premières prospections démontrent : • l’existence d’une beine de craie lacustre périphérique actuellement émergée. Les datations palynologiques situent l’aggradation de cette beine au cours de la première moitié de l’Atlantique ancien et attestent donc de l’existence du lac antérieurement à toute occupation gallo-romaine, à un niveau moyen supérieur d’au moins 6 m à la cote actuelle des eaux du lac ; • l’abaissement du niveau du lac vers le milieu de l’Atlantique ancien (décolmatage naturel de la perte ?) ; • l’implantation apparente des structures archéologiques en limite et au-dessus de la cote maximale d’inondation du lac ; • l’absence de structures construites ou de matériaux de démolition dans le remplissage lacustre, en contradiction avec les écrits du XIXe s. ; • l’existence d’un lac naturel sans barrage de régulation artificielle du niveau d’eau.

8 Par ailleurs, un essai de traçage quantitatif a été réalisé entre la perte du lac et la vasque romaine du sanctuaire aval, pour évaluer la relation hydraulique entre les deux points. Cette coloration confirme la très forte relation hydraulique entre la perte et la vasque. Elle devra être complétée par des essais hydrauliques depuis la vanne du barrage afin d’estimer la faisabilité d’une gestion artificielle des écoulements lac/ vasque.

9 Les investigations seront également poursuivies à l’avenir par l’étude multiparamètres de la séquence sédimentaire de fond de lac dans la perspective d’améliorer la connaissance paléoenvironnementale du site et de définir les paramètres de l’anthropisation protohistorique et historique du bassin versant du lac.

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INDEX chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIkSWVMVuqB nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtcYIBmBlBPH lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtaNEuxxjXYn Année de l’opération : 2001 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvtdrjzINR5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtSVdwKcS3MI, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtj3ZcwkArSR, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtc1Ueky7Zpg, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttKbi4kQsJN, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcMAzwfcMyS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtdikABwfiMJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtqQv1MSIsp0, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt1QYjcunSnB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtFdK3klNna0, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkilSDZLAlV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvw7qwGBX9r, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtmn4k8f28dv, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt1vSh3lIhHm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtF9P4mbuyGk, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt4vmcwIU4yP, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt36pke8yWxW, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt7XYoF5la6b

AUTEURS

VINCENT BICHET Université de Franche-Comté

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 102

Préinventaire des mines anciennes du Jura Prospection thématique (2001)

Denis Morin, Michel Philippe et Patrick Rosenthal

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : CNRS

1 Le département du Jura comporte de nombreux vestiges miniers anciens liés à l’exploitation de substances minérales comme le fer, le lignite ou le sel.

2 Les mines de sel de Salins furent peut-être les plus importantes d’Europe au Moyen Âge.

3 Un premier inventaire de ce patrimoine a été effectué à partir des dépouillements et des sondages dans les fonds d’archives parisiens.

4 Les dépouillements ont eu pour cadre, d’une part, les visites de mines effectuées par les ingénieurs des mines au XIXe s., d’autre part, les enquêtes préalables à l’établissement d’usines hydrauliques, de hauts fourneaux et la question de l’origine de leur approvisionnement en minerai. D’autres recherches ont porté plus largement sur des pistes documentaires concernant l’activité minière pendant la seconde guerre mondiale (Archives nationales) et une série d’enquêtes géologiques et minières effectuées en Franche-Comté au XVIIIe s. (Bibliothèque nationale). Cette recherche préalable devra s’enchaîner sur le travail plus systématique d’inventaire des gisements miniers, commune par commune, localisant lieux d’extraction, établissements industriels, période d’extraction, qualité des minerais et production en général.

5 Vingt-neuf communes ont fait l’objet d’une ou de plusieurs fiches. Les informations font l’objet d’une transcription informatique systématique sur fichier Gobannon.

6 Vingt-neuf communes ont fait l’objet d’une ou plusieurs fiches, à travers le seul dépouillement de trois cartons fort riches d’intérêt. Les fiches prennent en compte la localisation (commune, lieu-dit ou gîte), la nature du minerai, la propriété et

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l’exploitant, la forme d’extraction (mine ou minière) et la qualité de celui-ci (aux dires des ingénieurs des mines), la destination (haut fourneau, autre établissement), l’existence de plan, de données sur l’hydrologie et la technique d’exploitation (l’état d’avancement de galeries, de puits, des investissements particuliers), enfin des observations relatives, par exemple, aux problèmes économiques ou commerciaux soulevés par les ingénieurs des mines, des observations et la source datée du document. Les renseignements recueillis sont davantage nourris par les grands domaines concessionnés comme les mines de fer d’ et de Pagney et par les mines de sel de et de Salins. Ils rendent compte de périodes d’exploration intensive et de moments plus délicats issus de la concurrence d’autres zones de production, ou de la baisse d’activité des établissements de traitement comme les hauts fourneaux.

7 Ces résultats ponctuels serviront à la préparation d’une campagne de prospection et le dépouillement systématique des Archives départementales du Jura (Lons-le-Saunier), ainsi que des archives parisiennes (Archives nationales, Bibliothèque nationale). D’autres travaux devront conduire vers les archives départementales du Doubs (Besançon), voire de la Côte-d’Or (Dijon) et du canton de Vaud (Lausanne, Suisse).

8 Ce programme de dépouillement préliminaire doit déboucher à terme sur une collaboration avec le Conseil général du Jura, le BRGM devant aboutir à une restitution cartographique des sites sur fond géologique.

Fig. 1 – Accès principal muraillé et en partie boisé

Cliché : D. Morin (CNRS).

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Fig. 2 – Voie de roulage, voie ferrée Decauville, vestige d’essieux

Cliché : D. Morin (CNRS).

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INDEX

Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtLY59dv9gsO, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgQGKVmF3zR, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbQE4Dr0Ihi, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtN4sHBsvSZu chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt59R77d1H15 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtPYLZpU4USm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtcYIBmBlBPH sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrts8SiTTY3Ka, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrttUONyH0Uai, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkn1hAXHveS, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtJWWucnutA0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtA40egcJDkz, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtoc8yjoUorS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5FUwwB1A6G, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSVdwKcS3MI, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtj3ZcwkArSR, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtsrWeYcRkNg, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9rIFPQ997Q, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtuVBFofOdjD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5bIL1UtwcT, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtgHrkHykmek, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtg9XR0wFYKT, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtVRGDeMZs50, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvskf7FZVME, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtf8xYVhDoIk

AUTEURS

DENIS MORIN CNRS

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70 – Haute-Saône

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Bourguignon-lès-Morey – Camp des Romains Sondage et fouille programmée (2001)

Jean-François Piningre

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

1 Le renouvellement du programme de recherche sur le site fortifié de Bourguignon-lès- Morey a été accepté par la CIRA pour les années 2001 et 2002 sur les bases des objectifs suivants : • Complément des données concernant la chronologie des structures internes du rempart sud (premier et second âge du Fer) prévoyant la fin de la fouille d’un transect du rempart (secteur U-AA/10-20) et des compléments d’informations concernant la chronologie des parements 004, 008 et 190. • Étude de la zone d’accès présumée, afin de préciser l’existence d’un dispositif d’entrée dans ce secteur. Cet objectif impliquait l’extension de la fouille sur les deux portions du rempart sud, de part et d’autre du chemin d’accès actuel (secteurs AY-BD/18-23 et BF-BL/8-18). • Conjointement, la mise en forme et les études des données obtenues lors des précédentes campagnes de fouille se sont poursuivies. On retiendra plus particulièrement l’étude des petits objets en fer réalisés par Émilie Dubreucq dans le cadre d’un mémoire de maîtrise (université de Dijon), ainsi que les résultats d’une première série d’analyses d’un échantillonnage de pâtes de la céramique du premier âge du Fer réalisée par Fabien Convertini.

2 Conformément à cette programmation, la campagne 2001 a permis d’aborder les points suivants : • fin de la fouille de la coupe transversale du rempart sud (secteur U-AA/10-20), inachevée en 2000, et mise en évidence du rempart initial et des niveaux d’habitat correspondant au début de l’occupation du Ha D1 ;

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• au niveau du chemin d’accès, fouille et démontage de la partie supérieure du rempart sud (secteur AY-BD/18-23) jusqu’au niveau du plancher calciné (US 123) mis en évidence en 1998 ; • poursuite de la fouille de la branche sud-ouest du rempart sud (secteur BF-BL/8-18) ; • fouille de la bordure intérieure du rempart sud (secteur AO-AU/22-26), afin de préciser le tracé et la corrélation des parements 004/008 et 190 avec les niveaux d’occupation correspondants.

3 Le bilan des résultats obtenus, en ce qui concerne l’étude de l’organisation et de l’évolution du rempart sud et de ses abords, s’est révélé particulièrement positif (fig. 1). Les deux premières phases de construction peuvent être respectivement attribuées à la fin du Ha D1-Ha D2 puis au Ha D3. Elles montrent une certaine similitude architecturale par l’utilisation d’une structure interne de bois avec poteaux verticaux sur la façade intérieure et horizontaux. L’absence de telles armatures dans le parement de la façade extérieure a été toutefois remarquée et pourrait être imputable à une restauration éventuelle de celui-ci.

Fig. 1 – Extrémité ouest du rempart sud

Source : J.-F. Piningre (SRA) ; DAO : B. Turina.

4 L’organisation du rempart de la phase III montre, par contre, une rupture par rapport aux états précédents, dans sa structuration interne (absence de poteaux verticaux, utilisation de blocs de pierre de petits modules), dans son tracé et son emprise au sol plus large, ainsi que dans le réaménagement de son tracé au niveau de la zone d’entrée actuelle. Ces caractères donnent aussi l’impression d’un édifice moins élaboré qui pourrait être mis en relation avec une évolution du contexte de l’occupation du site comme le suggère l’abondance des éléments d’armement attribuables à la fin de son utilisation. Une datation précise de cette construction dans La Tène ancienne achoppe

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sur la validité des corrélations stratigraphiques, compte tenu du caractère souvent superficiel et bioturbé des niveaux d’occupation contemporains. L’utilisation de ce rempart à La Tène B2-C1 est par contre attestée, mais une discontinuité entre les remparts des phases II et III peut être envisagée. Cette question devrait faire l’objet d’une attention particulière lors de la prochaine campagne de fouille.

5 La mise en évidence d’aménagements de bois incendiés, correspondant à une entrée sous la forme d’un chemin de planches traversant le rempart et située dans l’axe du principal chemin d’accès actuel, fait également partie des nouveaux apports particulièrement importants de cette campagne. En effet, à l’exception du cas d’école des portes de la Heuneburg, de tels aménagements datés de l’époque hallstattienne restent encore rarement signalés dans la partie occidentale du domaine hallstattien par rapport aux portes des fortifications de La Tène dont la typologie est étayée par de nombreux exemples. On peut s’interroger sur les raisons, accidentelles ou délibérées ? de cette combustion à l’origine d’une profonde rubéfaction des pierres du rempart à cet endroit. Cet événement soulève également la question d’une étape particulière dans l’évolution du site qui pourrait être liée à la rupture précédemment observée dans l’évolution du rempart.

6 La poursuite en 2002 de la fouille de l’emplacement de l’entrée constituera l’un des objectifs principaux de cette campagne. Elle permettra de faire la jonction entre les deux portions du rempart sud de part et d’autre du chemin d’accès actuel, ainsi que de fouiller l’emplacement de celui-ci.

7 Enfin, la fouille du secteur d’habitat AO-AU/22-26 le long de la bordure interne du rempart apporte des informations inédites sur l’organisation interne de l’espace habité durant le Hallstatt final et au début de La Tène A. La mise en évidence de constructions sur poteaux de bois associées à des épandages d’argile rubéfiée armée de clayonnages apparaît ici plus clairement qu’en bordure du rempart est, où ce type d’architecture avait déjà été pressenti. Globalement, il sera également possible à la fin de la fouille de ce secteur de mettre en perspective les différentes zones observées le long de la bordure interne du rempart sud. Le croisement des relevés et des données recueillies les années précédentes semble refléter à certaines phases une structuration de l’espace à travers des zones de fonctions différentes : atelier de métallurgie, dépotoirs, espaces domestiques, etc., qu’il conviendra de préciser.

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 110

INDEX chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwpx5MU2hlw, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtH8P95EucZz, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtW9SpIgIk7Q nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtSrWQs2w2KV lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSR4b3hzGMi, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtc4t3fX7UcP Année de l’opération : 2001 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtllf5h2mEWg, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtI4g8pXkSSJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4StkSBEvk6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt6VdPSiSDfs, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrteJiI6BxaFN, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMVyOncjILc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtf8SaMYKckm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxsAscs897u, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtkP8rR1YLpG, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtaGFcSzXQ5x, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtMmh3cNfKb3

AUTEURS

JEAN-FRANÇOIS PININGRE Drac Franche-Comté (service régional de l’archéologie)

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Échenoz-la-Méline – Le camp de Cita Prospection avec détecteur de métaux

Patrick Guillot et Hervé Grut

1 Le camp de Cita (Échenoz-la-Méline, Haute-Saône), qui domine au sud la dépression de Vesoul, est un site de type éperon barré (rempart en pierre) dont la surface couvre à peu près 3 ha.

2 L’occupation protohistorique est attestée au Hallstatt D3 et supposé au Hallstatt C, grâce à la découverte de mobilier connu par des ramassages de surfaces et un sondage situé au nord de l’éperon (Morin 1971 ; 1973). Les nouvelles découvertes viennent confirmer les occupations du Ha C et D3 et indiquent aussi une occupation à La Tène A et probablement B.

3 Au sud-est, ont été trouvées deux pointes de flèche et une pointe de javelot en fer; la datation de ce type d’objet que l’on retrouve à différentes périodes de l’histoire reste à préciser. Il a également été trouvé sur le rempart un possible brassard d’archer en fer.

4 Au nord-ouest, associé à une forte concentration de fragments de céramiques ont été trouvés pour le : • Ha C, un grelot cage ; • Ha D3, une fibule en bronze à ressort en arbalète ; • La Tène A, un bracelet à petits tampons (début de cette période), une fibule en fer à pied replié vers l’arc et six morceaux de gros bracelets massifs en bronze à tige lisse ou en cabochons. Ces derniers étaient répartis dans la même pente à quelques mètres les uns des autres et avaient donc sans doute la même origine ; • La Tène B, un fragment de fibule en fer à pied replié et relié par une bague à l’arc.

5 On peut rattacher à ces périodes plusieurs objets en fer que l’on ne peut dater plus précisément: deux haches à douille, quatre fragments d’orles de boucliers (La Tène A ou B), deux talons de javelot, d’autres objets dont l’utilité n’est pas reconnue et enfin un compas à pointes sèches, du même type que les très rares compas connus de La Tène. Si sa datation se confirmait, ce compas en parfait état pourrait être un des plus ancien découvert à ce jour.

6 On connaissait l’existence de celui-ci surtout par ces décors réalisés sur diverses matières (métal, os, poterie).

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7 La période romaine est représentée par un lot homogène de sept deniers des IIe s. et IIIe s. trouvé dans la même pente.

8 Les périodes médiévale, moderne et contemporaine sont assez bien représentées sur l’ensemble des pentes du site, avec une plus forte concentration à l’extrémité où se trouve une croix.

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt0JaOG5ZAmd chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtGTWPtWn8qu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt59R77d1H15 Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSR4b3hzGMi, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtAqMxUv7ktg sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDMPItSUxPY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtwnXO3Ud8U5, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtdQ4dvXXyOD, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtqRa7VHvxAe, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDz6FAhsh6y, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtFoRtvSw7kM, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKzItG1kFjk, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkracAFyy7h, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtBF6RDKbW6E, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtvle3e90Ofd, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtNBrnOdttU9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtUqBbtbUOzF, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt7mTLggtbHJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX58FTqpRou, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4StkSBEvk6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt6VdPSiSDfs, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtb4M5pvMjvr, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtFPA0Zqg3Yz, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPru6hdcx4X, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtaDZQlTT0S8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt2AiEKgttQQ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtmKHYJPrErU, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt3FTqaIdbpb, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt38MzYdpFr4, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtMniWWmwgMH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkGrjdA3r24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1tSmMf0Tw8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHIBqP9Wsvy, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5SSv2BAXbS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtxs8Kml8jLw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtI9ADjL6wEs, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtiTfxN9MLL9, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtB9fUiQnuSF, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt00ulosY2Lk, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtmDqe8H6RNF, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5L4aRNkptl, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtfyWGSYTyS1, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtd79H4ej2zN, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtLD0BvhDhPz, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt8WJQ9WYnAG, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkP8rR1YLpG, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtaGFcSzXQ5x, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtMmh3cNfKb3

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Miellin – La Verrerie Prospection inventaire (2001)

Jean-Jacques Parietti

1 Le programme de prospection inventaire sur le site de la Verrerie de Miellin, à 2 km en amont du village, s’inscrit dans le cadre du programme européen Héritage bioculturel dans les forêts européennes.

2 Le lieu-dit La Verrerie fait référence à une verrerie importante, parmi les plus anciennes installées dans la forêt royale de Saint-Antoine et qui a fonctionné pendant plus de cent ans, ce qui est exceptionnel, de 1729 à 1835. En 1789, l’inventaire qui avait été fait sur cette activité industrielle indiquait l’existence de cinq fours, six grandes halles, six magasins, une forge, un moulin, une scierie entourés d’une quinzaine de maisons d’habitation, avec une population de cent vingt habitants. Il ne subsiste aujourd’hui plus aucun habitant sur ce site ; seule une maison forestière abandonnée est visible.

3 Notre prospection a porté sur la recherche de tous les indices d’installation humaine dans ce secteur.

4 Aux abords immédiats de la maison forestière et tout près du ruisseau de la Doue-de- l’eau, ont été reconnus très nettement les vestiges de l’ancienne verrerie : des morceaux de verre éparpillés dans le ruisseau, un dépotoir de verre cassé varié, verre à vitre clair, verre à bouteilles coloré, fragments d’objets en verre, ainsi que les fondations en pierre d’un grand bâtiment longeant le ruisseau sur 50 m. La maison forestière, construite après la disparition de la verrerie, comporte dans ses murs des pierres et des briques empruntées à un ancien bâtiment. Elle serait sur l’emplacement de la maison de l’ancien directeur de la verrerie.

5 La présence de la verrerie est donc indiscutable en ces lieux.

6 Dans l’environnement immédiat de la verrerie, dans un rayon de 200 m, nous avons relevé la présence de nombreux murets le long des sentiers, des places à charbon de bois, des terrasses semi-horizontales sur ce versant très pentu et surtout des vestiges d’anciens habitats. Ces habitats semblent fort rustiques, ils possèdent peu d’ouvertures et la partie supérieure des murs et la toiture étaient probablement en bois, peu de pierre de construction et aucune tuile n’ayant été retrouvées.

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7 Une implantation humaine relativement importante est certaine, avec un petit habitat, des zones de jardinage et d’élevage, des sentiers. La végétation qui s’est installée sur ces emplacements daterait son activité d’environ deux cents ans.

8 Enfin, en prospectant à plus grande distance, il a été repéré en aval une verrerie plus ancienne dont on ne connaît pas l’histoire, en amont une digue qui retenait un petit étang et sur la crête qui domine le vallon l’emplacement de la carrière de sable qui aurait été utilisé dans la verrerie. Une importante carrière de granit est, elle aussi, visible sur le versant nord du vallon, avec un front de taille impressionnant et de gros blocs comportant des marques de cassures au coin de bois.

9 Les vestiges d’implantation humaine rappelant des activités variées : verrerie, carrières, exploitation forestière, etc., sont suffisamment importants et explicites pour que soit envisagée la création d’un espace d’interprétation pour le public, sous l’égide de l’Office national des forêts.

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INDEX chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrt59R77d1H15 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSR4b3hzGMi, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtJowpnW1BN7, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtw08r7qw7du Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtBhWSZf1tw8 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtQuZiT5nYY2, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtI4g8pXkSSJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt20EsS32aXe, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtpDiX3ha6hS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrts8SiTTY3Ka, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtXk6sdvTjnE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1QYjcunSnB, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtWJqx3qlw07, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrteJiI6BxaFN, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtFQ469T1itu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrth0UcAMjUf4, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtujj3xLzEqZ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtBedPXm0UJJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZ1NStSd183, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtLnVNH2ynJc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt3uOj7GEVaE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtIqEHwJLuq0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt125sJ3jsbN, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtHX75pcAif1, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtqx5gLXSqBS, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtVnWeKqGpcj, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt5fjWrwW4Kx, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtg00vcKiNAp, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtXhKSYgoqeP, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtaGBUR5Ekx1, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuNA5xRSr9l, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtRHA0IiiUOF, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtc8EgFRyyMq, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZpxVcg7sSA, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt4GqimUgoOq, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtpYS4ijo0m2

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Neuvelle-lès-la-Charité – Jardin du château de l’abbaye Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

Anne Allimant

1 L’intervention archéologique effectuée au sein de l’ancienne abbaye de Notre-Dame de la Charité en juillet 2001 a été réalisée dans le cadre d’une étude commandée par le service départemental de l’Architecture de Haute-Saône à Agnès Daval, architecte- paysagiste.

2 Les sondages n’avaient pas pour but d’expliquer point par point l’évolution chronologique du site, mais plutôt de reconnaître les principes d’aménagement et de conception des jardins créés dès le début du XVIIIe s. à l’est du domaine.

3 Lorsqu’en 1112, Alix de Traves fonde le prieuré de la Charité, le site sur lequel est bâti l’édifice n’est sans doute que peu propice aux cultures, étant régulièrement inondé par les crues de la rivière de la Romaine. La stabilisation des sols du prieuré pourrait être attribuée aux cisterciens dont l’implantation dès 1133 pourrait avoir été menée de pair avec une politique d’assainissement du site. Les moines ne s’installent cependant pas n’importe où, concentrant les bâtiments de leur monastère dans une zone médiane, protégée des crues indomptables de la rivière. Le flux hydrique ainsi contenu, les terrains sont asséchés, permettant en cela le développement d’une pédogenèse ainsi que la formation d’un premier paléosol de piètre intérêt pour les cultures (probablement de la prairie).

4 Une petite partie des bâtiments monastiques, non datés, a été mise au jour au sud-est de l’actuel château. Il s’agit d’un couloir dallé bordé au nord par une cour et au sud par un jardin, puis par un mur de clôture. À l’ouest de l’église, le site n’est occupé qu’après avoir été assaini. Pour cela, on épand sur les sols humides une épaisse couche de bonne terre. La zone est ensuite majoritairement occupée par des jardins, à l’intérieur desquels nous avons mis au jour un cimetière.

5 Ce n’est qu’entre 1715 et 1727 que la partie est du site est enfin aménagée, suite à une querelle entre les moines et l’abbé commendataire. Ce dernier se voit alors attribuer la libre possibilité d’aménager des jardins au sein d’un espace jusqu’à présent utilisé en

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prés. Préalablement à cet aménagement, le canal de la rivière de la Romaine est détruit, laissant place au seul canal dit de la « fausse rivière ».

6 Un mur de séparation est alors édifié au sud, dans le prolongement du logis de l’abbé. Quant aux bâtiments situés au sein de la clôture du futur jardin, ils sont détruits. C’est apparemment préalablement au creusement du canal central destiné à orner le nouveau jardin que des drains sont implantés dans l’espace du futur potager et au sud du logis.

7 Les structures arasées sont ensuite recouvertes, ainsi que l’ensemble du site, par des apports de remblais et de bonne terre utilisés parfois en guise de sol préparatoire pour les futures allées. Afin d’évaluer au plus juste la hauteur de remblai désirée, des troncs d’arbres coupés sont conservés en place. Leur hauteur sert de témoin aux ouvriers chargés du remblaiement.

8 Une fois terminée la première phase de rehaussement, un bassin circulaire est édifié au sud du jardin et une tranchée est creusée à proximité de l’ancien mur nord du couloir. D’après nos hypothèses, cette tranchée pourrait être destinée à accueillir la nouvelle amenée d’eau réclamée par les moines en 1715. Cette canalisation pourrait également avoir pu servir de base aux « murs en banquette recouverts en pierre de taille » fermant l’esplanade sablée décrite en 1781.

9 Alors que l’on détruit le dernier mur du « couloir », une seconde campagne de remblaiement du site est engagée. Cette nouvelle phase de travaux pourrait avoir un rapport avec la construction du grand canal central, hypothèse basée sur la présence de fragments de mortier de tuileau retrouvés au sein de certaines couches de remblai. Nous n’avons pu étudier les caractéristiques techniques des murs du grand canal, l’eau étant très haute lors de notre intervention. Certains détails peuvent toutefois laisser penser qu’il était doté sur toute sa longueur de parois maçonnées et étanches.

10 Outre sa fonction d’agrément, le grand canal servait de canal de décharge au canal de la Romaine, dont le lit avait été réuni à celui de la rivière quelques temps plus tôt. Situé exactement au milieu de la parcelle réservée à l’abbé, allant du mur de clôture séparant le quartier claustral du quartier abbatial à la Romaine, il constituait l’élément architectural majeur de la composition du nouveau jardin.

11 Aux abords du logis abbatial, le niveau du terrain est ensuite à nouveau rehaussé par une épaisse couche de remblai chargée en matériaux de démolition. C’est sur ce remblai que l’on dépose, au-devant le logis abbatial, une couche d’environ 0,15 m de limons sableux. Il s’agit là visiblement de l’esplanade sablée de 136 pieds de long (soit la largeur de l’actuel château) citée par la visite de 1781. L’installation des allées va de pair avec la dernière phase de rehaussement du terrain. L’ensemble du futur jardin, y compris le potager, est alors recouvert par de la terre issue vraisemblablement des champs des alentours.

12 Autour du bassin, une fine couche de sable mêlé à du gravier est rapportée en bordure de margelle. Cette couche d’environ 0,10 m d’épaisseur forme une allée périphérique autour de laquelle devait alors se trouver le bosquet de charmilles cité par le texte de 1781.

13 Nous n’avons retrouvé que très peu de traces liées aux plantations effectuées au sein de ce nouveau jardin. La présence d’arbres au nord du logis abbatial pourrait, quant à elle, être reconnue par les perturbations racinaires encore visibles de nos jours. Nous avons retrouvé de grosses quantités de clous au sein d’une petite fosse située à proximité de

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l’une de ces perturbations. Il s’agit là d’une donnée d’importance, pouvant éventuellement confirmer l’ancienne présence dans le jardin d’arbres palissés ou structurés par des liens fixes.

14 Selon le texte de 1781, on accédait alors au potager par un pont enjambant le grand canal. Le niveau actuel de ce pont est d’environ 98,35 m. Celui du potager du XVIIIe s. est, quant à lui, évalué à 97,60 m, soit une différence de 0,75 m. Cet écart justifierait la présence d’au moins deux marches à l’est du pont ; probablement arrachées a posteriori, ces deux marches n’ont pas été retrouvées lors de nos investigations.

15 L’allée de tilleuls située face à l’église évoquée par le texte de 1781 n’a pas été retrouvée en sondage. La fosse de plantation observée au sein du sondage VII pourrait toutefois être mise en rapport avec la présence de ces fameux tilleuls situés en bordure de l’allée.

16 La famille Gigot de Garville possède l’ancienne abbaye de Neuvelle de 1791 à 1814. N’ayant pas trouvé d’archives relatives à cette époque, nous ignorons tout du rôle éventuel de cette famille dans la transformation du site. La date de 1805 figurée sur le linteau de l’actuelle chapelle pourrait cependant être considérée comme une indication majeure de leur intervention sur les lieux. On ignore en effet quand furent exactement détruits l’église et les bâtiments claustraux de l’abbaye. Si la chapelle est consolidée en 1805, n’est-ce pas parce que le reste des édifices situés aux alentours a été détruit ?

17 Cette démolition pourrait, en tout cas, aller de pair avec le décapage des sols du cimetière et du jardin des moines révélé par la fouille de juillet 2001. Une trentaine de centimètres de terre sont ainsi prélevés à l’emplacement du cimetière, occultant en cela toute trace d’aménagements funéraires de surface (stèles, croix, etc.).

18 Plus à l’ouest, 0,20 m de terre sont enlevés, détruisant ainsi toute trace de l’ancienne allée citée en 1781. De la bonne terre est ensuite rapportée sur le site, permettant ainsi d’étendre l’espace dévolu aux cultures.

19 Si les travaux mis en œuvre par M. Gigot de Gareville semblent importants, ils ne concernent apparemment pas la zone est du site. L’aménagement de cette partie du site est dû visiblement à M. Melin du Taillis ou à ses descendants. Les travaux engagés par les nouveaux propriétaires du site concernent, selon toute apparence, en premier lieu le drainage du site (partie sud du jardin, jardin des moines et potager). Une partie de l’ancienne canalisation mise au jour dans le sondage II est également doublée par la construction d’un second canal maçonné. La mise en place de cette structure engendre la destruction de la banquette sud de l’esplanade sablée. Une partie de cette dernière est apparemment conservée telle quelle et de nouvelles allées sont créées en de multiples points du site, en accord avec le nouveau tracé paysager du jardin. Les perturbations racinaires observées dans les sondages IV et V, bien que difficilement attribuables à une époque donnée, pourraient cependant être attribuées aux arbres de ce nouveau jardin. Conjointement à la plantation d’arbres en bordure de canal, de petits niveaux de terre sont rapportés ponctuellement sur le terrain afin d’en égaliser le niveau. De manière générale, les sols à mettre en relation avec ce jardin du XIXe s. paraissent avoir été majoritairement plantés en herbe.

20 Il ne semble pas que de nouvelles plantations aient été effectuées au-delà de celles réalisées par M. Melin du Taillis et ses descendants. Si les allées du jardin paysager paraissent avoir été entretenues pendant un certain temps, elles sont, à une époque indéterminée, recouvertes partiellement par des limons de crue provenant du curage

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du grand canal. Nous ignorons également la date de destruction du bassin circulaire créé au XVIIIe s.

21 L’abandon progressif des lieux génère par la suite le développement d’une couche d’humus qui a peu à peu recouvert les anciennes allées et autres sols de jardin.

INDEX

Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtWWQS75V5Bc chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtPSEEZSBEJp lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSR4b3hzGMi, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtdBpYb40ivL sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt30jRVudWjq, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtu7Kn9LSoe6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwE5STw4SDe, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt6lLJJloHHj, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPXIo4VBd5K, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtrx7Rc5oHkk, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtM9HMWQTGJV, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtDpSNLz1mSr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrthQAINOX0GB, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtrrOj4xoA0D, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt02KdlM0gwJ, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtu9P4MNQ4K8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtbptj4SOA1W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtRFSvuXH6BD, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtMK52omryzY, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtyVSmSMI7ID, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSDmqv2zljj, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgE4pHNat6W, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtA56TqYxlPi, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtg00vcKiNAp, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtXhKSYgoqeP, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtEIy5RBVK0E, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtbrO7H4lPWM, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt9M0SrAITut, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZ1NStSd183, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtakKD2YPOgU

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Préinventaire des sites de préparation mécanique des minerais de fer d’altération en Haute-Saône Prospection thématique (2001)

Hélène Morin-Hamon

1 En 2001, la recherche s’est poursuivie avec l’étude de plusieurs ateliers de préparation mécanique (principalement des ateliers de lavage) du minerai de fer d’altération qui abondent dans le bassin supérieur de la vallée de la Saône. Leur superficie, parfois très étendue, varie de quelques mètres carrés à plusieurs hectares. Les prospections au sol, essentiellement sous couvert forestier, ont permis de découvrir des vestiges encore bien lisibles de ces sites fragiles. Le thème de cette recherche, inédit en Europe, présente des aspects novateurs tant dans le type de structures abordées que dans la méthodologie mise en œuvre.

2 Un corpus d’une centaine de sites découverts sur le terrain, concernant une cinquantaine de communes du département, a été transcrit sur fichier informatisé (fichier « Gobannon ») à destination de la Carte archéologique régionale. Leur report sur fond cartographique oro-hydrographique est en cours. Les recherches se sont orientées sur l’interprétation des vestiges, à partir de leur lecture sur le terrain. Elles ont été axées sur des sites dont la lisibilité archéologique permet d’approfondir l’organisation spatiale et l’évolution dynamique des ateliers.

3 À la suite des études exhaustives menées sur les communes de Étrelles-et-la- Montbleuse, Lieffrans, Percey-le-Grand, Bussurel et Renaucourt, une campagne de levés topographiques expérimentaux suivant des profils et des zones déterminées a été engagée sur le territoire de la commune de la Chapelle-Saint-Quillain.

4 Ce travail de topographie « géomorphologique » a été effectué en collaboration avec Rudolf Glutz, topographe géomètre à l’École polytechnique de Zurich ; cette réalisation expérimentale devrait permettre de restituer l’essentiel des traces au sol abandonnées

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par les activités de traitement de même que les aménagements hydrauliques et définir une terminologie adaptée à ce type de structures tant au niveau de la symbolique qu’au niveau des tracés. La méthode, entièrement manuelle, permet d’intervenir directement sur la morphologie du terrain en restituant au plus près le microrelief y compris sous une couverture végétale abondante.

5 Un site, représentatif de l’évolution dynamique de ses structures, a été topographié sur le territoire de la commune de La Chapelle-Saint-Quillain. Son étude met en évidence une succession de bacs et de levées de terre à partir d’un chenal central acheminant l’eau d’une source captée sur versant. La superposition des levées de terre suggère une dynamique récurrente dans l’utilisation du site. Les ateliers étaient vraisemblablement déplacés de l’aval vers l’amont au fur et à mesure de leur engorgement par les boues de lavage. Plusieurs observations confortent cette hypothèse, en particulier l’état de certaines structures mieux conservées qu’ailleurs, comme les chenaux d’approvisionnement.

6 Un atelier, plus réduit, a livré des formes simples de structures encore irriguées par plusieurs chenaux. Dans la plupart des cas étudiés, les fosses de forme quadrangulaire présentent un appendice latéral. Suivant l’hypothèse la plus plausible, il pourrait s’agir là de la trace d’un empellement destiné à réguler les flux d’amenée d’eau sur un lavoir à bras placé immédiatement en arrière de ces dépressions, lesquelles constitueraient la réserve d’eau nécessaire au brassage des matériaux. Ces fosses sont systématiquement accompagnées par un dépôt de boues ou halde sur le côté opposé.

7 Le travail de terrain s’est accompagné de la poursuite du dépouillement des Archives nationales et départementales. Des recherches menées à la bibliothèque du musée du Fer de Jarville près de Nancy, ont permis de compléter la bibliographie déjà entreprise les années antérieures. Ce dépouillement donne également lieu à un archivage des données sur informatique et à un recensement iconographique.

8 L’étude des différents types de minerais d’altération utilisés dans ces ateliers s’est poursuivie. Elle devrait permettre de mieux définir la qualité des minerais utilisés et de clarifier le processus mis en œuvre. Il s’agit également d’établir le lien pouvant exister entre l’implantation et le choix technologique en rapport avec tel ou tel faciès de minerais.

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INDEX lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSR4b3hzGMi, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrt0d430qz0YE, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtubTaUrwCMV, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkcbv8HkcVV, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjPzMgu6S5j, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtRnrcQ3uvi3, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtKASJNWQn9x, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtxb7EBUBY9W nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtcYIBmBlBPH Année de l’opération : 2001 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZig4pNZk7B, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtrx7Rc5oHkk, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtRxLPuVsO8f, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtRfS52nulqt, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrts62Z2hl4ux, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkn1hAXHveS, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtJWWucnutA0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZ1NStSd183, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtLnVNH2ynJc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtms2OAv82PY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtJHTcW3uQ01, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtqQv1MSIsp0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrty2mcsksa6s, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtamDrEz9F4I, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKvWKvwdYPk, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtFQKZJWgr7c, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtsio5kLEUUS

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71 – Saône-et-Loire

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La Saône du PK 131 au PK 137 Prospection inventaire (2001)

Jean-Michel Minvielle

1 Des plongées, exceptionnellement regroupées sur une semaine au mois d’août, et donc rendues plus efficaces, ont permis de bénéficier de bonnes conditions météorologiques et d’une visibilité plutôt satisfaisante.

2 Une série de plongées de prospection systématique a été faite entre les PK 131 et 137, sur les communes de Varennes-le-Grand, Ouroux-sur-Saône, Épervans et Saint-Marcel, essentiellement rive gauche, à l’exception de la partie comprise entre le PK 133 et 134. En effet, le lit de la rivière, dans cette partie, est devenu artificiel à la suite de la suppression du méandre de l’Île Chaumette.

3 Force est de constater, qu’au cours des années, se produit une assez forte sédimentation, d’où une tendance à la planéité du fond de la rivière, d’une part, et une colonisation galopante de ce même fond par les moules d’eau douce, d’autre part ; ces deux phénomènes associés rendent l’observation et la découverte de plus en plus difficiles dans le cadre d’une prospection.

4 Au PK 131,650 sur la commune d’Ouroux, dans un périmètre relativement faible, à quelques mètres en aval d’une pirogue monoxyle assemblée (1297-1424), ont été découvertes des poteries médiévales complètes de l’atelier de Sevrey (groupes I et II), et de l’âge du Bronze, de nombreux tessons de cette dernière époque, dont un fragment complètement déformé par la chaleur. Un morceau de céramique du Néolithique moyen, également remonté du fond, possédant deux préhensions perforées, semblerait être la partie d’un couvercle compte tenu de sa faible courbure.

5 Il est possible que l’on soit en présence d’un habitat détruit par un incendie. De plus celui-ci se trouve aux alentours immédiats du gué du Pont Sarrasin. On sait aussi que les abords d’atterrissage des gués étaient propices à l’implantation d’habitats. Un sondage pourrait peut-être donner lieu à la découverte d’autres indices que la prospection ne permet pas.

6 Un kilomètre plus en amont, sur la commune d’Épervans, une structure de pieux qui semble se dessiner comme une pêcherie, suivant un relevé sommaire, a été observée. Une ancre en pierre a également été trouvée. Cet ensemble se situe à une centaine de

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mètres en amont d’une pêcherie pour laquelle un sondage a été effectué en 2000. Les analyses 14C faites sur deux échantillons de cette dernière donnent en dates calibrées 1282-1387 apr. J.-C. (Ly-10771) pour le pieu no 8, et 1285-1391 apr. J.-C. (Ly-10770) pour le pieu no 43. Cet aménagement est contemporain de la pirogue monoxyle assemblée citée plus haut et de la pêcherie d’Ouroux (1330) fouillée en 1991 par Louis Bonnamour, située, elle, à quelques centaines de mètres en aval. Il semblerait opportun de procéder à un prélèvement, pour une datation 14C de l’un des pieux de cette nouvelle découverte, avant d’entamer une éventuelle opération de sondage ou de topographie.

Fig. 1 – Alignement de pieux

Schéma indicatif non coté.

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INDEX lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrty2LeOmGQVx, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtRmMtVBLvkY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt6yaUXavHgP, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrti7FTdYVOjv, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtisRbb03R7h Année de l’opération : 2001 nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtBhWSZf1tw8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt17S8atFoMi chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwpx5MU2hlw, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtH8P95EucZz, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt2Da0ASe5sL, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtGTWPtWn8qu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtAQyKm9qosx

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90 – Territoire de Belfort

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RN 19 – Section Morvillars-Delle Fouille d’évaluation d’urgence (2001)

David Billoin

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Afan

1 Le projet de construction de la RN 19 entre Morvillars et Delle, qui constitue le dernier maillon d’aménagement de cette route dans le département du Territoire-de-Belfort, est à l’origine de l’intervention archéologique. Le tracé retenu se développe sur une distance de 6,7 km, de l’échangeur de Morvillars Est au sud de Delle, reliant à terme la Transjurane en projet (autoroute Delle-Porrentruy-Delémont-Bienne) arrivant depuis la Suisse à la frontière française. La RN19 a été classée « Grande liaison d’Aménagement du territoire » (GLAT) de Langres à Delle, au Schéma directeur routier national et figure sur la liste des itinéraires européens. Le projet consiste en la construction d’une route à 2 x 1 voie, la réalisation d’ouvrages de franchissement et le rétablissement des routes existantes. Ultérieurement, la route sera doublée en 2 x 2 voies avec statut de route express.

2 La première tranche d’évaluation archéologique, subdivisée en trois tronçons totalisant 3,4 km cumulés sur les 6,7 km du projet, a porté sur les parcelles accessibles. Ce diagnostic a concerné principalement l’emplacement des ouvrages d’art dont la construction a débuté à l’automne 2001. Hormis un indice de site protohistorique et un indice de site romain, aucun autre vestige nécessitant une intervention archéologique n’a été relevé sur les terrains sondés. Cette indigence de vestiges archéologiques peut s’expliquer par l’implantation du tracé même, qui évite les agglomérations actuelles et le plateau boisé correspondant à des terres pauvres et peu propices à des installations humaines. Les secteurs à plus fort potentiel archéologique concernent précisément des parcelles en culture, essentiellement la vallée de la Batte – secteur sensible s’il en est – dont l’évaluation est prévue en deuxième tranche, courant 2002.

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Fig. 1 – Découverte d’un grand bâtiment sur poteaux attenant à la villa gallo-romaine de « La Côte Henrion » à Delle

Cliché : D. Billoin (Afan).

INDEX

Année de l’opération : 2001 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtIkSWVMVuqB, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtPSEEZSBEJp nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtcJxzOpgs7T lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtveuImchPA9, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtM4Toz6ii0H

AUTEURS

DAVID BILLOIN Afan

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Interdépartemental

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Baume-les-Dames, Rougemont, Clerval, Isle-sur-le-Doubs, Pont-de- Roide, Montbéliard et Échenoz-la- Méline Prospection avec détecteur de métaux (2001)

Patrick Guillot

1 Les prospections engagées en 2001 ont été effectuées dans les pentes boisées, à des endroits qui ne possèdent aucune couche stratigraphique : combe reliant deux communes, pentes sous zone de tumulus (lingot de fer), pentes qui m’ont permis d’identifier deux petits éperons barrés, pentes du Camp de Cita à Échenoz-la-Méline (Haute-Saône) et enfin prospections complémentaires sur les pentes entourant des sites précédemment déclarés.

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt0JaOG5ZAmd Année de l’opération : 2001 lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSR4b3hzGMi, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtAqMxUv7ktg sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt3FTqaIdbpb, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtkn1hAXHveS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtJWWucnutA0, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrttrEq4Rcpkr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttLoeMjF22J, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtNb90Egda4H, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrt795b632nWw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjt6fT6tah9

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Cantons de Dampierre et Gendrey, Boussières et Marnay Prospection inventaire (2001)

Patrick Mosca

1 Le printemps et l’été 2001 ont été consacrés à prospecter les villages voisins d’Évans (Jura), à la recherche d’indices concernant le dépôt de vaisselle de bronze découvert dans ce village en 1998. Peu d’éléments nouveaux concernant l’âge du Bronze final ont été trouvés ; cependant, ces prospections ont permis d’inventorier plusieurs sites inédits (Préhistoire et Antiquité gallo-romaine). Plusieurs objets isolés ont également été trouvés (Préhistoire et âge du Fer).

2 Malgré le manque de pluies de l’automne – qui n’a pas favorisé le lavage des sillons – les prospections entreprises sur la commune de Rouffange (Jura) ont porté leurs fruits avec la découverte de deux sites gallo-romains inédits, dont un a livré également plusieurs artefacts en silex taillé.

Sites inédits

Préhistoire

3 Deux sites sur la commune d’Évans, un site ayant fourni plusieurs éclats sur la commune de Cottier (Doubs), un site sur la commune de Rouffange.

4 Une première approche daterait tous les artefacts du Néolithique.

Période gallo-romaine

5 Un site à Taxenne (Jura), voisin d’un site situé à quelques dizaines de mètres, sur la commune de Rouffange.

6 Deux sites à Rouffange.

7 Quatre sites à Évans, dont deux ont fourni un abondant mobilier céramique et métallique.Un site important, probablement constitué de plusieurs bâtiments, à Vigearde.

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8 Une portion de voie à la limite des communes de Dampierre et d’Évans. Cette voie antique prend la direction du lieu-dit Maison Rouge où une maison très ancienne serait construite à l’emplacement d’un relais antique.

9 Un site à Mercey-le-Grand (Doubs), sur lequel ont été trouvés plusieurs fragments de sigillée en cours d’identification.

10 Un site à Antorpe (Jura), découvert pendant les travaux de terrassement d’une habitation individuelle.

11 Un site à Berthelange (Doubs). Ce site de labours semble n’être qu’une partie d’un ensemble plus important situé dans le pré voisin.

Découvertes isolées

12 Une fibule en fer antérieure à la conquête romaine trouvée à Évans, à environ 200 m du dépôt de vaisselle de l’âge du Bronze final.

13 Deux haches en pierre polie sur la commune d’Évans (une en roche verte, une en calcaire fin).

14 Une hache en pierre polie sur la commune de Mercey-le-Grand.

15 Une globule métallique, en argent, de type fabrica, apparenté aux séries de Kaletedv (identification Lucile Jeunot), à Évans.

16 Un lingot de plomb de section triangulaire, de forme trapézoïdale allongée, plié en » U » (L plié = 28 mm, L non plié = 140 mm, l = 28 mm, ép. = 15 mm) sur la commune de Pouilley-Français (Doubs).

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INDEX nature https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/crtBhWSZf1tw8 chronologie https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtwpx5MU2hlw, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtH8P95EucZz, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtHlenwSnkDM, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtGTWPtWn8qu, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtQGLpWkh9Gt, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtW9SpIgIk7Q, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtxT02uJOogm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtof7EHNsS2e, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZTmusVUU24, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtIkSWVMVuqB lieux https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSEeAipsBlD, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ crtWHH6M7PQ5w, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4WJj7TRcto, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtWLa2MsPZ3D, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtgf3I0AhrhY, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX910KjTURm, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtT8y9MlZQPY, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtIbPrIXBlVO, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtiKbUxDHP6V, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtX3X7pnxf2Z, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtw7D5DZnli2, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtdIcMrh2mh8, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtXpGBtdNJcp, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtJ9ke1ioX1Z Année de l’opération : 2001 sujets https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjzKlry0LZi, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtB9St4P5oUc, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtRSkVB0xGL9, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtxs8Kml8jLw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtlm6QHV1rJx, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtKJVpuP3AET, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtDlzbGxWvTo, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkn1hAXHveS, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtJWWucnutA0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt38MzYdpFr4, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtMniWWmwgMH, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtkGrjdA3r24, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1tSmMf0Tw8, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtI9ADjL6wEs, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtZo2oV1xEn0, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrttrEq4Rcpkr, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtD8bo5lH0H4, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtuf9JSs9vo6, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrttLoeMjF22J, https://ark.frantiq.fr/ ark:/26678/pcrtEpGlZykUTy, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt7ON1SbYHuf, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtSVdwKcS3MI, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtj3ZcwkArSR, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt4N9jrETRto, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/ pcrtIzSUofuocv, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtoPowqxFzs7, https://ark.frantiq.fr/ark:/ 26678/pcrtM4tR8ZGTvw, https://ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrtjclbYvph1S, https:// ark.frantiq.fr/ark:/26678/pcrt1eKrSANesO

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Cantons de Roulans, Marchaux, Besançon sud, Besançon nord Prospection inventaire (2001)

Florian Bourguet

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1 Parallèlement à un diplôme universitaire consacré à un inventaire archéologique sur la vallée du Doubs entre Besançon et Baume-les-Dames, des prospections ont été effectuées afin de mieux cerner le potentiel archéologique de ce secteur.

2 Outre quelques sites préhistoriques nouveaux repérés sur le premier plateau (communes de Gennes, Saône, Vauchamps, Nancray et Osse), la zone de découverte principale se situe en amont de Besançon, au niveau des villages de Chalezeule et de Thise.

3 Ce secteur apparaît comme très important au vu de la densité du matériel découvert. Deux sites majeurs étaient déjà connus des services de la carte archéologique : les zones à l’est et à l’ouest de l’aérodrome (Trébignon). Il faut maintenant ajouter l’ensemble de l’actuelle zone industrielle. Les découvertes concernant la Préhistoire se sont révélées nombreuses et intéressantes, car elles concernent plusieurs périodes.

4 Une lamelle de l’Épipaléolithique, des fragments de hache en roche verte, une belle lame de faucille en silex du Grand Pressigny, des pointes de flèches, dont une à pédoncule et ailerons du Néolithique final, deux racloirs du Paléolithique moyen et des outils mésolithiques, etc.

5 Ces quelques exemples montrent l’importance de cette vaste zone de colline située entre Thise et Besançon. Les principales périodes représentées sont le Mésolithique et le Néolithique, mais des traces montrent une possible occupation antérieure (Épipaléolithique, etc.).

6 Les prospections menées sur d’autres villages en amont ne montrent pas une occupation humaine aussi importante lorsqu’on analyse le matériel retrouvé, ce qui laisse penser que le secteur de Thise occupait une place importante au niveau local durant les périodes préhistoriques. Cela peut être expliqué par un milieu plus favorable (zone ouverte) et la proximité de cours d’eau (Doubs et ruisseau de Trébignon).

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Départements du Doubs et du Jura Prospection avec détecteur de métaux (2001)

Hervé Grut

1 Les prospections menées en 2001 ont été consacrées en grande partie au site de Souvance (Laissey, Doubs), dont le sommet est occupé par un camp protohistorique de 19 300 m2. La prospection avec détecteurs de métaux dans les pentes autour du site a permis la découverte de 3 416 objets et fragments d’objets de toutes époques et tout particulièrement du Bronze final et du premier âge du fer (Ha D1, D2, D3).

2 Les objets et fragments de céramique, trouvés dispersés tout autour de l’enceinte et répartis d’une manière inégale suivant les périodes, suggèrent une occupation organisée de l’ensemble du site, avec peut-être une extension dans la pente nord-est.

3 Le mobilier protohistorique découvert est, par le nombre et l’intérêt de certaines pièces, tout à fait exceptionnel. On peut citer, entre autres, les 205 fibules et fragments du Ha D1, D2, D3 (principaux fossiles directeurs pour cette période), ce qui place ce site, de par le nombre des fibules découvertes pour cette période, en deuxième position derrière le site de la Heuneburg en Allemagne (environ 460 fibules) et à égalité avec le site de Vix en Côte-d’Or (environ 200).

4 Des petits sites inédits, sans doute de type éperon barré, ont également été inventoriés : celui des combes sur la commune de Malbrans (Doubs) et celui de Carcureux sur la commune de Cléron (Doubs).

5 Des découvertes d’objets et de monnaies de La Tène finale et des époques médiévale et moderne, ont été faites dans les pentes des grottes refuges de la Balerne (Mont-sur- Monnet, Jura). A été trouvée tout particulièrement une médaille religieuse inédite représentant le saint suaire de Besançon ; celle-ci témoigne des pratiques religieuses contemporaines de la guerre de Dix ans (1634-1644). Parmi les découvertes d’objets isolés, notons un talon de hache du Bronze ancien au Mont-de-Lune sur la commune de Chenecey-Buillon (Doubs), un fragment de bracelet du Bronze final au pied du Mont- Souvance sur la commune de Laissey (Doubs) et, dans les pentes du château de Roulans (Doubs), une monnaie régionale inédite attribuable à Jean II de Chalon , comte de Bourgogne (1322-1362).

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6 Des prospections complémentaires ont été réalisées sur certains sites. Le site de Château-Vorbey sur la commune de Renédale (Doubs) a révélé des fragments de pots de pierre ollaire d’origine mérovingienne. Le site d’Aigremont sur la commune de Roulans (Doubs) a fourni divers petits objets de l’âge du Bronze.

7 Enfin, ont été déclarées des découvertes réalisées par d’autres : objets protohistoriques de La Tène et de la période gallo-romaine trouvés autour et aux abords du Mont-Julien (Pont-de-Roide, Doubs), ainsi qu’un dépôt de l’âge du bronze final provenant de la commune de Villars-sous-Dampjoux (Doubs).

Fig. 1 –Médaille religieuse du XVIIe s. représentant le saint suaire de Besançon (La Balerne)

Conservée au musée comtois de la Citadelle de Besançon. Cliché : H. Grut.

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Région Franche-Comté Prospection inventaire (2001)

Gérard Aimé

1 La campagne de prospection 2001 a concerné les quatre départements de Franche- Comté, mais surtout le Doubs (douze cantons) et le Jura (deux cantons). Diachroniques, ces investigations ont porté sur diverses périodes chronologiques et ont intéressé des vestiges de toute nature (mobilier archéologique ou structures). Le mobilier archéologique a été recueilli dans des parcelles labourées, notamment à Saint-Lothain et à Bracon pour le Jura et Étrelles-et-la-Montbleuse pour la Haute-Saône. Dans chacune de ces communes, des parcelles nouvelles ont été visitées, livrant un mobilier intéressant : biface, silex et céramique gallo-romaine à Saint-Lothain aux lieux-dits Sur Vau et Pré Carré, produits de débitage et grattoirs à Bracon, près de la Croix d’Ivory, produits de débitage et outils (grattoirs, racloirs, etc.) à Étrelle-et-la-Montbleuse au lieu-dit Grande Mange.

2 Les structures inventoriées n’étaient pas toujours inconnues mais souvent mal localisées et non topographiées. Il s’agit d’habitats de hauteur : Colombier-Fontaine (Doubs) au lieu-dit Jellot Baraillot (Protohistoire ?) ; éperon barré de Montfaucon (Doubs), au-dessus du lieu-dit Côte d’ (époque médiévale) ; éperon barré à (Jura) au lieu-dit Les Aiguillons (Protohistoire). Une visite à l’éperon barré de Provenchère (Doubs) au lieu-dit Les Lardons a permis la découverte d’une fouille clandestine ayant mis au jour un mur de pierre appareillé à l’intérieur du vallum.

3 Des portions de voies anciennes à ornières, en général médiévales, ont aussi été relevées à Montfaucon et Montperreux dans le Doubs et à Saizenay dans le Jura. Des secteurs à forte densité de tertres ont été en partie cartographiés, notamment à Chenecey-Buillon (Doubs) aux lieux-dits Granges du Sapin, Combe de la Fougère, Combe à la Natoire (quatre-vingt-neuf tertres mesurés) ; à Saraz (Doubs) au lieu-dit Le Fourney (trente-huit tertres) ; à (Jura) au lieu-dit Bois du Chaumois d’Amont (quatre- vingt-sept tertres).

4 D’autres structures, inédites ou à localisation incertaine, ont été mises en évidence. À Hérimoncourt (Doubs) au lieu-dit Bois de la Bouloye, le puits gaulois, mentionné dans d’anciennes publications, a pu être précisément localisé et topographié ainsi que

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l’aqueduc qui le jouxte, reconnu sur plusieurs dizaines de mètres, et le menhir présent dans le même périmètre. Dans le Jura, deux structures inédites sont à signaler : à La Chapelle-sur-Furieuse au lieu-dit Le Champ Rond, découverte d’une étonnante doline aménagée avec murs de pierres sèches échelonnés en deux étages formant gradins, comme un mini amphithéâtre construit dans un site naturel. À , au lieu-dit Champ du Moulin, levé topographique des ruines d’un bâtiment de forme trapézoïdale ayant livré de nombreux restes de chevaux et des tessons vernissés verts typiques des XVIe s. et début XVIIe s., contemporains peut-être, en l’occurrence, de la guerre de Dix Ans.

5 Les prospections ont permis, en outre, d’autres découvertes de moindre importance et des vérifications sur des sites déjà mentionnés. Tous ces résultats ont été rendus possibles grâce à l’active participation d’une équipe nombreuse et motivée, secondée par des sympathisants toujours prompts à fournir des informations.

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Granges cisterciennes de Franche- Comté Prospection thématique (2001)

Nathalie Bonvalot

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Ministère de la Culture

1 L’année 2001 marque l’achèvement de la première tranche du programme pluriannuel de prospection thématique (1999-2001) consacré aux granges cisterciennes, recherche qui s’inscrit dans la continuité des fouilles menées sur le site de Montverrat (Vars, Haute-Saône) entre 1995 et 1999. L’objectif est d’aboutir à un inventaire archéologique et à une synthèse régionale portant sur les établissements agricoles des treize abbayes de l’Ordre, fondées en Franche-Comté.

2 Cette enquête systématique de longue haleine s’appuie sur les textes médiévaux qui fournissent des données chronologiques indispensables et sur le dépouillement préliminaire des sources modernes plus abondantes et plus diversifiée (documents iconographiques, plans-terriers, cadastres, procès-verbaux de visites, contrats d’amodiation, etc.) qui livrent des informations précieuses sur les granges restées jusqu’à la Révolution dans le patrimoine des abbayes. On signalera notamment le cartulaire de l’abbaye de Bellevaux qui constitue un des plus riches fonds ecclésiastiques conservés aux archives départementales de la Haute-Saône.

3 Au total, à l’issue de cette triennale, huit abbayes ont été traitées (Theuley, La Charité, Clairefontaine, Bithaine et Bellevaux en Haute-Saône, Acey, Balerne et Rosières dans le Jura). Sur les soixante-douze sites recensés et prospectés pour ces huit abbayes, quarante-neuf ont pu être localisés. Parmi les sites localisés, on dénombre : vingt et une exploitations agricoles encore en activité, dix-neuf sites ne comportant plus aucun bâtiment en élévation (remise en culture des lieux), trois sites présentant des bâtiments en ruine et, enfin, cinq fermes transformées en résidence principale. Dans quatre cas,

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les prospections pédestres menées dans l’environnement de fermes reconstruites à l’époque moderne ont révélé la présence de la grange médiévale à quelques centaines de mètres des nouveaux bâtiments. C’est grâce à l’examen systématique des restes de couverture récoltés en surface (tuiles creuses à crochet et tuiles plates) qui constituent de bons indicateurs chronologiques que l’on a pu progresser dans l’identification au sol des sites médiévaux.

4 Sur le plan architectural, les bâtiments existants ont été profondément remaniés pour s’adapter au fil du temps à l’évolution et aux besoins de l’agriculture. On constate que la grange de stockage, telle qu’elle est connue à travers quelques beaux exemples du Bassin parisien a complètement disparu du paysage actuel. Hormis pour une dizaine de sites, le bâti médiéval encore en élévation est faible, mais mériterait des observations plus poussées, accompagnées selon les cas de relevés.

5 Les vingt-trois sites non localisés correspondent à des villages ou des hameaux ayant pour origine une grange, d’où la difficulté pour en retrouver l’emplacement. Néanmoins, dans deux cas, grâce à des prospections extensives, il a été possible de localiser la grange en marge du village homonyme. Il s’agit de la grange de (Jura) découverte en limite de finage, et de celle de Champoux (Doubs) située à 200 m du village.

6 Ancienne possession de Bellevaux, la grange de Champoux est confirmée dès 1139. Elle est citée à plusieurs reprises dans des contrats d’amodiation et lors de transaction entre 1369 et 1565.

7 Implantée au nord des Avants-Monts, sur un relief faillé, la grange occupe un petit éperon rocheux. Les prospections ont permis de reconnaître quatre bâtiments avec des vestiges de couvertures (tuiles creuses à crochet) à l’intérieur d’un enclos subrectangulaire d’une superficie d’environ 0,5 ha. En juillet 2001, en lien avec le programme, Champoux a fait l’objet d’une première campagne de travaux archéologiques (levé topographique et sondages). Les sondages, restreints à un seul des quatre bâtiments pressenti comme la maison d’habitation, ont confirmé cette fonction. Ils ont permis de mettre au jour, dans l’angle nord-est de l’une des pièces, les vestiges d’un foyer de plan rectangulaire (0,90 m x 0,70 m) délimité sur deux côtés par un rang de moellons. La sole est formée de carreaux de terre cuite en remploi qui mêlent trois modules. Les rares éléments (fragments de céramiques) recueillis dans ces sondages appartiennent à la fin du Moyen Âge.

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Fig. 1 – Vue des sondages 2 et 3

Cliché : N. Bonvalot (SRA).

Fig. 2 – Plan des sondages 2 et 3

DAO : V. Brunet-Gaston, C. Gaston.

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INDEX

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AUTEURS

NATHALIE BONVALOT Drac Franche-Comté (service régional de l’archéologie)

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Projets collectifs de recherche

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 151

Les sources salées du Jura : 6 000 ans d’exploitation Projet collectif de recherche (2001)

Pierre Pétrequin et Olivier Weller

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : CNRS

1 Au terme de la dernière année de travail de terrain dans le cadre du projet collectif de recherche – et en attendant le résultat des quelque trente dates radiocarbone AMS en cours –, il est maintenant clairement démontré que plusieurs groupes de sources salées ont été exploités en Franche-Comté dès le Néolithique moyen II. C’est le cas du groupe de Lons-le-Saunier (avec , et probablement ), de Salins (avec Grozon), de Dole (avec Abergement-la-Ronce) et de Saulnot (avec Gouhenans et peut-être quelques émergences secondaires). Une telle répartition, qui d’ailleurs dépasse largement l’aire des sources salées exploitées pendant le Moyen Âge, est fondamentale pour comprendre les conditions premières de l’implantation des groupes d’enceintes du Néolithique moyen, où le sel, parallèlement aux pélites-quartz de Plancher-les-Mines, a joué un rôle fondamental.

2 En cette fin du Ve millénaire av. J.-C. qui correspond à une croissance démographique peu contestable, l’exploitation du sel a été réalisée sans récipients de terre cuite, ni briquetages. L’approche expérimentale de cette forme d’exploitation a montré que la technique alors développée consistait à arroser des bûches incandescentes. On versait progressivement la saumure naturelle sur la partie supérieure du bûcher, où le combustible restait longtemps humide et gorgé d’eau salée, fonctionnant alors comme une structure d’évaporation accélérée. Après réduction complète du bûcher, des cristallisations de sel et des cendres très fortement salées étaient recueillies sur le sol ; il ne restait plus qu’à éliminer manuellement les charbons de bois. Ainsi, avec une saumure à 30 g de chlorure de sodium par litre, versée sur 1,5 m3 de bois incandescent, la production totale tourne autour de 23 kg, dont 11 kg de cristallisations de sel, le reste

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 152

étant constitué d’un mélange cendreux de chlorure de sodium et de la potasse issue de la combustion des bois. On pouvait donc isoler deux produits de qualité différente : un véritable sel cristallisé, directement consommable par l’homme, et des cendres salées dont l’ingestion pouvait être dangereuse (des analyses en cours permettront d’en évaluer le degré de toxicité), mais pourtant tout à fait utilisables pour saler des végétaux, des viandes et des poissons.

3 Cette technique de production très dispendieuse en bois (et l’ampleur des défrichements est clairement lisible sur les diagrammes polliniques et anthracologiques de Grozon et de Lons-le-Saunier) a, semble-t-il, été d’une surprenante efficacité. On est, maintenant, loin de l’idée d’une production modeste et limitée. Manifestement, la production de sel par arrosage d’un bûcher a été poursuivie jusqu’à La Tène ancienne, c’est-à-dire pendant quatre millénaires, sans modification notable ; c’est d’ailleurs cette technique qui a été décrite à plusieurs reprises par les auteurs romains en Germanie et chez les Ibères.

4 Au Néolithique moyen II, les groupes de Montmorot et de Salins constituent les deux centres de production les plus importants. On doit pourtant insister sur le rôle central de Salins pendant la période de 4300 à 3600 av. J.-C., car la vallée de la Furieuse constitue alors la frontière presqu’étanche entre la limite de diffusion des haches polies en éclogites/jadéites alpines vers le nord et pélites-quartz vosgiennes vers le sud. Nul doute d’interprétation : la production de sel à Salins permettait aux exploitants d’acquérir des lames de pierre polie d’origine septentrionale ou méridionale, qui étaient rediffusées vers l’est et l’ouest du Jura le long de la route transjurassienne de Salins à Vallorbe.

5 C’est probablement aussi cette puissance d’attraction des principales sources salées jurassiennes qui pourrait rendre compte de ces limites culturelles depuis longtemps reconnues en Franche-Comté : à la fin du Ve millénaire, Salins marque les contacts ultimes entre cultures du Chasséen méridional et de la phase tardive du Rössen ; un peu plus tard, pendant la première moitié du IVe millénaire, ce sont les populations du versant occidental du Jura (Néolithique moyen bourguignon) et du versant oriental (Cortaillod) qui vont entrer en concurrence sur les plateaux du Jura central, pour le contrôle partiel de l’exploitation des sources salées et du transit du sel.

6 La production du sel apparaît alors comme une des spécialisations régionales, dont Salins-Grozon et Lons-Montmorot constituent les deux épicentres. D’autres régions proches ont développé d’autres savoir-faire en fonction des potentialités locales : la région de Dole avec la production de meules et de broyons en grès siliceux du massif de la Serre, où des véritables fronts de carrières ont été exploités par le feu ; la région de Belfort-Montbéliard avec l’exploitation des carrières de Plancher-les-Mines pour la fabrication de grandes ébauches de hache de pierre.

7 Les sources salées ont continué à être exploitées jusqu’à la fin de l’indépendance gauloise, avec une intensité qui varie en fonction de la densité de population et des formes d’organisation sociale. Aucune modification des techniques n’a été observée jusqu’à la production du sel gaulois, centrée autour de Salins, Grozon et Lons-le- Saunier, cette région des Séquanes dont Pline a vanté les salaisons vendues sur les marchés de Rome.

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 153

Fig. 1 – Production expérimentale de sel en versant de la saumure sur un bûcher incandescent

Cliché : P. Pétrequin (CNRS).

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AUTEURS

PIERRE PÉTREQUIN CNRS

OLIVIER WELLER CNRS

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Problématiques liées à la fortification d’Epomanduodurum à l’Antiquité tardive Projet collectif de recherche (2001)

Gertrud Kuhnle

NOTE DE L’ÉDITEUR

Organisme porteur de l’opération : Université de Franche-Comté

1 Avec le retrait des militaires romains du limes germano-rhétique dans la seconde moitié du IIIe s. de notre ère, l’agglomération romaine de Mandeure ne se trouve plus qu’à une soixantaine de kilomètres de la nouvelle frontière rhénane de l’Empire.

2 Située sur un important axe de communication, à mi-chemin entre Vesontio, capitale de la province Maxima Sequanorum créée vers la fin du IIIe s., et Kembs au bord du Rhin, l’intérêt stratégique de Mandeure paraît évident aussi bien sur le plan militaire que dans le domaine commercial. En effet, la situation géographique de Mandeure est hautement privilégiée, car l’agglomération est implantée au bord d’un coude du Doubs qui constitue le point de rupture de charge où la marchandise, acheminée jusqu’ici par voie d’eau (Rhône-Saône-Doubs), doit être déchargée pour pouvoir être transportée par la voie terrestre passant entre les Hautes Vosges et l’arc des plis du Jura (trouée de Belfort) vers les agglomérations ou établissements militaires qui s’échelonnent le long du Rhin. L’extrême variété des approvisionnements céramiques témoigne d’une certaine vivacité des échanges commerciaux, à la fois tournée vers le nord de la Gaule (productions dites « rugueuses », argonnaises ou bourguignonnes) et le sud (ateliers savoyards), voire le monde méditerranéen (amphores orientales, lampes et sigillées claires D) tout au long du IVe s. et probablement jusqu’au début du Ve s.

ADLFI. Archéologie de la France - Informations , Bourgogne-Franche-Comté 156

Fig. 1 – Castellum : mur d’enceinte, semelle de fondation sur pilotis

Cliché : G. Kuhnle (Afan).

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AUTEURS

GERTRUD KUHNLE Afan

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