Fonds Vincent Auriol
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Fonds Vincent Auriol Répertoire numérique (552AP/1-552AP/269) Par F. Adnès Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2001 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_028109 Cet instrument de recherche a été encodé en 2012 par l'entreprise Numen dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives Nationales 2 Archives nationales (France) Préface Table de concordance Liens : Liens annexes : • Table de concordance 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence 552AP/1-552AP/269 Niveau de description fonds Intitulé Fonds Vincent Auriol Localisation physique Pierrefitte DESCRIPTION Présentation du contenu Je n'ai enregistré que ce que j'ai vu, entendu, ou lu. Je n'ai rien ajouté, je n'ai rien retranché, sauf les répétitions ou les détails superflus ou d'inutiles longueurs. Mais les originaux complets seront déposés aux Archives. Vincent Auriol Journal du Septennat, tome I, Paris, Colin, 1970, extraits de l'Avertissement au lecteur, p. 3-4. Cet inventaire des papiers Vincent Auriol présente à l'historien des sources de nature très différente, fruit d'une carrière particulièrement longue, riche et active. Parcourant le siècle de 1905 au milieu des années soixante, elle en suit les bouleversements, les crises, les guerres et leurs conséquences. Elle révèle aussi la difficile mise en place d'un monde nouveau auquel Vincent Auriol - envers et contre tout - ne cessa de participer, aussi bien en France qu'à l'étranger, de manière officielle, personnelle ou privée. Mais l'une des grandes originalités de cet homme politique, de son propre aveu pourtant " très encombré " Voir 552 AP 59 : lettre de Vincent Auriol au professeur Henri Laugier. 26 mai 1947. , est sans doute d'avoir eu le goût et pris le temps parallèlement à son action de constituer au fil des jours, ce qui devait devenir cet important corpus d'archives présenté ici. En effet, pratiquement dès ses débuts d'avocat et jusqu'à la veille de sa mort, Vincent Auriol réunit scrupuleusement ces documents afin " d'éclairer l'attitude des hommes et les événements qui ont marqué l'histoire " Voir 552 AP 187 : lettre de Vincent Auriol à son ancien directeur de cabinet Jacques Koscziusko-Morizet. [1965]. Remis à la Fondation nationale des Sciences politiques en 1971 par la famille du Président, ce fonds est aujourd'hui conservé au Centre historique des Archives nationales. Avant leur versement, les archives avaient déjà dans leurs grandes lignes été ordonnées par Vincent Auriol lui-même et par ses collaborateurs. En particulier, dès le lendemain de l'élection présidentielle, alors qu'il a déjà fondé le projet d'écrire le journal de son septennat, nombre de documents portent à l'intention de sa secrétaire Madeleine Genesty les mentions : " Classer Documentation personnelle ", " Classer Archives personnelles "," Classer Journal ", et ensuite souvent seulement " Archives du Président " ou " Journal ". À la Fondation nationale des Sciences politiques, les archives connurent leur classement définitif selon un plan chronologique très clair calqué sur le déroulement de la carrière de Vincent Auriol. Il en fut établi un inventaire détaillé, document par document, avec index nominatif. Cet important travail de onze volumes réalisé par Marie- Geneviève Chevignard-Séguret demeure aujourd'hui accessible au lecteur. Il est notamment consultable à la Salle des inventaires du Centre d'accueil et de recherches des Archives nationales. Toutefois par sa forme, il ne pouvait faire l'objet d'une publication. Dans le cadre de la politique d'édition des 4 Archives nationales (France) inventaires des papiers présidentiels lancée par les Archives de France, il est donc apparu indispensable de rédiger - également à partir des documents eux-mêmes - un autre inventaire plus synthétique mais qui respecterait le plan et les titres du premier afin de ne pas le rendre obsolète. Non sans finesse, l'on a pu définir Vincent Auriol comme " le plus jovial des enfants de Jaurès ". De formation chrétienne et de culture classique, très combatif, travailleur acharné, il se consacre dès ses vingt ans avec rigueur et passion à l'idéal socialiste. Humain, sensible, curieux de tout, aimant rire et être entouré, il réserve cependant très peu de place à sa vie personnelle dans l'ensemble de son existence. " Ardent, dynamique et passionné " Voir 552 AP 174 : autoportrait rétrospectif de Vincent Auriol dans une lettre à son ami Robert Bonnet, instituteur en Haute-Garonne. 12 février 1965. , loin de se soustraire à son action, il y entraîne famille et amis. Son parcours illustre fidèlement l'adage qu'il aimait : " Faites ce que vous faites ". Ses archives sont le reflet de ce choix, de cette conception des choses. Si la sensibilité, l'émotion, la colère et même l'humour affleurent souvent, les éléments d'ordre privé en sont pratiquement absents, ne laissant place qu'à la documentation et aux papiers de l'homme politique. Les tout premiers documents de ce fonds de deux-cent soixante-neuf cartons sont parmi les seuls à donner des renseignements directement personnels sur Vincent Auriol, ses origines, son enfance, ses études et ses débuts d'avocat. Il faut compléter notamment par les récits et par les autobiographies qu'il rédigea passé le milieu de sa vie. Au fil du temps bien sûr, avec l'évolution de la carrière se modifie peu à peu la nature-même des archives où, après la jeunesse, quatre grandes périodes apparaissent : de l'élection à la députation en mai 1914 à l'internement administratif de 1940, puis de la guerre à l'élection à la présidence de la République en janvier 1947, pendant, et enfin après la Présidence. Un très beau fonds photographique clôt l'ensemble. Jusqu'à 1940, l'activité de Vincent Auriol au sein du parti socialiste et son activité à la Chambre des députés constituent les deux thèmes essentiels des papiers. Ces quarante cartons représentent une source précieuse à l'historien car, pour cette époque, très peu de documents de ces deux instances nous sont parvenus. Élu député à trente ans et animé d'une haute idée de sa fonction parlementaire, Vincent Auriol commence alors réellement à constituer et à conserver ses archives, dont certains documents, malheureusement, ont disparu lors d'une perquisition allemande. Celles du militant socialiste laissent une grande place aux conférences et aux congrès nationaux et internationaux du parti socialiste de 1922 à 1938 : textes de discours et d'exposés théoriques, déclarations, résolutions et comptes rendus des travaux révèlent l'élaboration de la doctrine, les prises de positions, les luttes, et aussi dès 1934, les efforts pour réaliser le rêve de " l'unité organique des partis de gauches ". S'adjoignent aux archives des congrès et conférences, lettres et notes, documentation et articles, traduisant la vie habituelle du parti socialiste, notamment en Haute-Garonne, et à Muret en particulier, où Vincent Auriol a laissé jusqu'à aujourd'hui le souvenir d'un maire actif, moderne, à l'oeuvre sociale considérable. Les archives du député, devenu ministre du Front populaire, sont également à plus d'un titre très intéressantes, et là encore, elles suppléent les lacunes des ressources archivistiques officielles. En premier lieu bien sûr, elles révèlent l'important travail parlementaire d'un homme qui, à la Chambre des députés - comme plus tard - demeure un militant, un défenseur de la cause socialiste. " Personnage-observatoire ", il nous découvre le climat, la vie du parlement avec, par-delà amitiés et querelles humaines, une oeuvre législative immense. De cette époque date d'ailleurs pour Vincent Auriol l'habitude de fixer par écrit les événement marquants de ses journées d'homme politique, d'abord de manière épisodique et brève sous le titre d' " impressions de la Chambre " ou d'" impressions de l'Assemblée " On ne peut s'empêcher d'imaginer qu'il s'agit chez cet homme de culture, d'une allusion non dépourvue d'esprit, aux " impressions de la Convention nationale ", ces documents imprimés distribués aux députés avant le vote des lois. , ensuite de manière de plus en plus longue et régulière jusqu'à l'ambitieux Journal du Septennat. Spécialisé dès son premier mandat dans les questions économiques et financières puis, comme par conséquence à cette époque de l'histoire, dans les questions internationales, Vincent Auriol acquiert très vite en ces domaines la renommée d'expert socialiste. À travers ses papiers, apparaissent donc aussi plus largement la situation de la France et l'essentiel des grands 5 Archives nationales (France) problèmes de politique internationale, économique et financière de l'entre-deux guerres : achèvement du premier conflit mondial, traités de paix, réparations, règlement des dettes interalliées, tentatives de redressement économique international, crise de 1928-1929, Front populaire, montée des puissances de l'Axe et enfin, à peine achevée la guerre d'Espagne, nouveau conflit mondial. Les archives de Vincent Auriol ministre tiennent dans ce fonds une place à part. Par leur contenu bien sûr et aussi parce qu'il s'agit à l'évidence en grande partie de papiers publics. Mais s'étonner de les trouver ici serait commettre ce que Lucien Febvre appelait " le péché d'anachronisme ". Jusqu'à une date récente, il était en effet naturel et habituel aux hommes politiques de disposer à leur gré de toutes leurs archives. Au moins celles-ci ont-elles été ainsi conservées. En recevant le 4 juin 1936 de son ami Léon Blum le portefeuille de ministre des Finances, Vincent Auriol estimait avoir accepté le poste le plus difficile du premier gouvernement de Front populaire. Sept cartons de documents extrêmement riches, fruit de trente ans d'expérience, illustrent d'abondance et sans concession projets, réformes accomplies, écueils et ..