Opération Grand Site des Falaises d’Etretat – Côte d’Albâtre

Etudes de diagnostic et élaboration du programme d’actions

Lot 1 : Paysage, patrimoine naturel et culturel

Schéma d’interprétation

Avril 2016 Version actualisée du 02 janvier 2017 Sommaire

Sommaire...... 2 Préambule...... 4 Qu’est-ce qu’un schéma d’interprétation ? ...... 4 a. Contenu...... 4 b. Démarche...... 4 Elaboration du schéma d’interprétation dans le cadre de l’OGS des Falaises d’Etretat – Côte d’Albâtre ...... 5 1ère partie : L’esprit des lieux, fil conducteur de l’interprétation...... 7 Un territoire aux trois paysages, aux confrontations fortes et aux liens discrets ...... 10 a. Le plateau : de vastes étendues ondulantes dédiées à l’agriculture, ponctuées de nombreux hameaux et bourgs à l’identité rurale et jardinée ...... 10 b. Le trait de côte : une interface de craie monumentale et abrupte entre la terre et la mer, soulignée de plages de galets ...... 11 c. Les vallées et valleuses : un lien entre terre et mer, 12 lieux intimes comme autant de lieux de vie et d’accès à la mer ...... 13 Un territoire qui questionne notre rapport au temps ...... 16 Un territoire qui se mérite...... 19 2ème partie : Quatre approches pour un schéma d’interprétation ...... 22 Approche stratégique...... 24 a. Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ...... 24 b. Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche et diversifié ...... 28 c. Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics ...... 30 d. Orientation 4 : Diversifier les modes de visite et mettre en mouvement les visiteurs sur l’ensemble du territoire...... 33 e. Orientation 5 : Améliorer la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la qualité de vie...... 36 f. Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et fédérer et harmoniser les actions développées ...... 37 g. Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du grand site ...... 39 Approche thématique...... 41

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 2 Approche géographique...... 42 a. Des espaces à différencier…...... 43 b. Une liste hiérarchisée de lieux en fonction de leur capacité à accueillir les visiteurs...... 44 c. Une liste hiérarchisée de sites révélateurs de l’esprit des lieux ...... 46 d. Des opportunités de lieux à investir dans le cadre de l’animation ou de l’interprétation du territoire ...... 48 Approche en termes d’outils...... 50 a. Typologie d’outils mobilisables ...... 50 b. Proposition d’outils en fonction des thématiques ...... 52 Synthèse ...... 54 Préambule

Qu’est-ce qu’un schéma d’interprétation ?

Un schéma d’interprétation de site constitue à la fois un contenu et une démarche. Il doit permettre d’orienter le plan d’actions à intégrer dans le plan de gestion du site et révisable périodiquement pour tenir compte des évolutions du territoire.

a.Contenu

Le schéma oriente l’offre sur le site Définition d’un concept rendant compte de l’identité propre du site, de l’esprit des lieux Identification des sujets à traiter et des messages à transmettre Identification des publics, création de liens Définition des conditions, lieux, moments et approches pour délivrer ces messages

b.Démarche

Le schéma est un cadre de référence pour le gestionnaire du site Définition d’une méthode d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation Identification des acteurs et des interrelations existantes ou à créer Elaboration d’un outil de planification à plus ou moins long terme Identification des ressources, outils et moyens nécessaires

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 4 Elaboration du schéma d’interprétation dans le cadre de l’OGS des Falaises d’Etretat – Côte d’Albâtre

Dans le cadre de l’OGS des Falaises d’Etretat – Côte d’Albâtre, le schéma d’interprétation a été établi en étroite collaboration avec l’ensemble des partenaires impliqués dans la démarche.

Les étapes de réalisation en ont été les suivantes : . A partir des enjeux identifiés à l’issue des différents diagnostics réalisés (diagnostic du patrimoine naturel, paysager et culturel, diagnostic touristique et diagnostic des conditions de déplacement et de stationnement), des propositions ont été effectuées quant aux thématiques à traiter, leur hiérarchisation entre elles, et quant à la manière d’envisager la mise en valeur du territoire. Ces propositions ont été discutées lors d’une réunion inter-lots et présentées en réunion de travail à la maîtrise d’ouvrage et aux représentants de ses partenaires. . Trois groupes de travail ont été organisés afin de décliner trois thématiques que sont le patrimoine maritime, le patrimoine naturel et paysager et les arts et traditions (au sein de laquelle a été abordée la question des représentations artistiques du territoire). Ces groupes de travail, organisés sur une journée et demi, ont rassemblé les partenaires de l’OGS et des « personnalités qualifiées » compétentes dans les domaines traités (acteurs culturels, artistes, associations, …), et ont permis de définir les messages à faire passer, les outils d’interprétation à mettre en place, les lieux à investir ou non, etc. . Le schéma d’interprétation a ensuite été rédigé en interne par le cabinet Viaculture, en collaboration avec l’Atelier Vert Latitude et Traces TPI, avant d’être présenté en réunion de travail inter-lots. . Des aller-retours de ce document auprès des partenaires de l’OGS sont prévus, avant validation définitive par le comité de pilotage. Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 6 1ère partie : L’esprit des lieux, fil conducteur de l’interprétation L’esprit des lieux constitue la « personnalité particulière » du site et a été défini en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes de l’Opération Grand Site des Falaises d’Etretat – Côte d’Albâtre, à partir d’éléments à la fois objectifs et sensibles, relevant des diagnostics naturel, paysager et culturel, et d’appréciations subjectives laissant place à une certaine forme d’imaginaire, émanant des prestataires et des acteurs du territoire investis dans la démarche Grand Site. Ce travail a abouti à la réalisation d’un livret détaillé et illustré, dont il s’agit ici de donner un aperçu, la définition de l’esprit des lieux venant guider le travail d’élaboration du schéma d’interprétation puis du plan d’actions.

Si le territoire de l’Opération Grand Site des Falaises d’Étretat - Côte d’Albâtre est un territoire de projet nouvellement constitué, celui-ci pour autant ne tient pas du hasard. En effet, de ses treize communes littorales, situées entre Fécamp et Saint-Jouin-Bruneval, on découvre un ensemble paysager époustouflant, riche d’un patrimoine naturel et culturel multiple d’où se dégage une atmosphère rugueuse tout autant qu’accueillante et finalement ressourçante. Le paysage rural du plateau cauchois y laisse peu à peu, à mesure que l’on avance vers le trait de côte, entrevoir l’immensité de la mer et la pureté de son horizon, tout juste ponctuée et soulignée par de petites anicroches (bateaux, bientôt parc éolien), qui aiguisent la curiosité.

Paysages distincts, le plateau et le trait de côte montrent des visages et des univers bien différents. Ces contrastes se matérialisent particulièrement par ces falaises abruptes qui délimitent le monde d’en haut et le monde d’en bas. Ils s’incarnent dans les figures des « gens de mer » et des « terriens » qui aujourd’hui encore se sentent parfois étrangères l’une à l’autre, tout comme les habitants laborieux et les visiteurs oisifs qui se côtoient sans se connaître et se disputent l’accès aux logements et aux infrastructures.

Ces confrontations marquées sont pourtant largement déjouées par de très nombreux liens qui se sont tissés au fil des siècles, grâce en particulier à l’existence et à la vie des vallées et des valleuses, connexions naturelles et exclusives entre deux univers qui partagent et échangent plus qu’ils ne le laissent voir au premier abord.

Depuis l’apparition du tourisme balnéaire et le développement des infrastructures ferroviaires et routières, cette terre et cet horizon maritime attirent un public toujours plus large et lointain tout comme ils ont fasciné les artistes les plus aboutis et reconnus de leur époque, dont les plus connus à travers le monde sont les impressionnistes.

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 8 Ce territoire, plus que tout autre, entretient un rapport très particulier au temps. L’alternance des couches de craie et de silex sur les falaises agit comme une partition à ciel ouvert, rythmant l’immensité du temps géologique auquel vient se superposer l’instantanéité des lumières et des couleurs changeantes au gré du climat instable et capricieux. Cette imbrication des échelles du temps et la confrontation aux éléments a le pouvoir de renvoyer quiconque foule cet espace à des questionnements personnels, philosophiques voire mystiques.

Cette expérience consciente ou inconsciente nécessite de savoir parcourir et traverser ce territoire, de changer de point de vue, de braver le climat et surtout de ménager des temps de contemplation. La compréhension de la nature profonde des Falaises d’Étretat - Côte d’Albâtre est à ce prix. Ce territoire se cherche, s’expérimente, s’éprouve, se vit, pour offrir au final non seulement un voyage unique dans un lieu mythique mais également une expérience intérieure, intime et inattendue. « Je vis sur les falaises. J’adore positivement ces falaises d’Etretat. Je n’en connais pas de plus belles, de plus saines. Je veux dire saines pour l’esprit. C’est une admirable route entre le ciel et la mer, une route de gazon qui court sur cette grande muraille de rochers blancs et qui vous promène au bord du monde, au bord de la terre, au-dessus de l’Océan. Mes meilleurs jours sont ceux que j’ai passé, étendu sur une pente d’herbe, en plein soleil, à cent mètres au-dessus des vagues, à rêver. » , L’Homme de Mars, 1887 Un territoire aux trois paysages, aux confrontations fortes et aux liens discrets

Le site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre englobe une partie de la frange littorale du Pays de Caux. Entre Saint-Jouin-Bruneval et Fécamp, c’est le spectacle du plateau de Caux qui s’achève brusquement par des falaises de craie, face à la Manche, qui nous est offert. Ce plateau, lieu de labeur battu par les vents, est entaillé de nombreuses petites vallées sèches, communément appelées valleuses, qui nous accueillent chaleureusement et nous emmènent doucement vers la mer.

Le plateau, les vallées et valleuses et le trait de côte, constituent les trois visages du territoire des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre.

Ils forment pourtant un tout indissociable, une sorte de « bout du monde » qui nous projette tantôt vers la Mer (début du monde pour les marins, les pêcheurs ou les conquérants), tantôt vers la Terre, un lieu authentique et contradictoire jusque dans son patrimoine culturel matériel et immatériel (« gens de terre » / « gens de mer » ; villégiateurs et touristes / population locale, etc.) mais aussi un lieu d’échanges et d’influences réciproques que l’on retrouve dans l’architecture, les chants et danses, etc.

a. Le plateau : de vastes étendues ondulantes dédiées à l’agriculture, ponctuées de nombreux hameaux et bourgs à l’identité rurale et jardinée

Le plateau se déroule en légères ondulations occupées quasi exclusivement par l’agriculture. Les grandes parcelles de cultures et, dans une moindre mesure, de prairies laissent filer le regard au loin, parfois jusqu’à la mer. De nombreux noyaux habités ponctuent toutefois ces étendues. Ils émergent, signalés par l’abondante végétation qu’ils renferment ou par un clocher qui pointe, quand il s’agit des bourgs.

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 10 Le plateau est un espace surtout vécu au quotidien par ses habitants - qui l’appellent « la plaine » - et les agriculteurs qui le façonnent. C’est un lieu que l’on traverse mais qui laisse entrevoir, au détour d’un chemin ou d’une route, au hasard des courbes du relief, une vue sur la mer ou sur un élément rappelant la présence de la mer (phare d’Antifer, sémaphore de Fécamp, etc.). Les bourgs et hameaux du plateau sont riches de l’architecture qui les compose et de l’abondante végétation qu’ils renferment (clos-masures, talus ou fossés cauchois, anciens vergers, jardins, bandes végétalisées). L’imbrication de ces éléments donne une qualité à ces secteurs habités. Il existe un fort contraste entre le sentiment d’ouverture et de « lointain » qui domine au milieu des champs et la sensation d’intimité qui règne dans les groupes d’habitations. Mais ce contraste tient plus de la complémentarité. On vient chercher au cœur des hameaux ou des bourgs l’ombre qui manque dans les champs en été. On vient aussi se protéger du vent, qui souffle sans limite sur les étendues agricoles.

b. Le trait de côte : une interface de craie monumentale et abrupte entre la terre et la mer, soulignée de plages de galets

Les falaises, hautes de 80 à plus de 100 mètres, créent la ligne de rupture entre la Terre et la Mer. Vues d’en haut ou d’en bas, leur verticalité les rend infranchissables. Gigantesques, monumentales, sculpturales, ces véritables murailles de craie blanche offrent un tableau de matières brutes, presque primitif. Apparemment immobiles et éternelles, elles sont pourtant des géants en constante mutation. Les falaises sont formées par des alternances de lits de silex noirs et de craie très blanche, formées au Crétacé Supérieur (entre - 100 millions et - 65 millions d’années). Cette craie, rare au niveau planétaire, est friable et donc sensible à l’érosion. La mer sape inlassablement le bas des falaises tandis que la dissolution du sommet par l’eau de pluie altère la masse de craie. La conjonction de ces deux phénomènes érosifs conduit à un recul des lignes de rivage et à une instabilité du trait de côte (éboulements).

Le trait de côte du territoire des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre est un formidable témoin, une véritable coupe géologique présentée verticalement devant nos yeux. Les falaises sont surtout « visitées » parce qu’elles sont de véritables « monuments naturels. » On emploie souvent pour parler d’elles les termes de « mur » ou de « muraille », on les qualifie de « sculptures », elles s’apparentent à une forme d’architecture dessinée par la nature. Leur géomorphologie rare, leur couleur blanche, si lumineuse, leurs avancées dans la mer et leurs formes (arches), les aiguilles qui semblent s’en être détachées, leur donnent une renommée mondiale. Chaque pointe, chaque porte, chaque arche, chaque aiguille, chaque source est nommée. Elles sont alors familières et servent de point de repère pour les locaux. Au pied des falaises, la grève crayeuse est couverte de galets de silex, roulés et polis par les vagues et les courants. Si inconfortables sous les pieds, ils rendent la baignade sportive et vivifiante.

Le trait de côte a constitué longtemps à la fois un lieu de labeur et de loisirs, partagé par les pêcheurs (à pieds ou en bateau, pêche côtière ou en haute mer), les travailleurs des chantiers navals et des industries, les ramasseurs de galets, les lavandières, les vacanciers et les baigneurs, etc. C’est encore aujourd’hui le cas à certains endroits, comme dans le port de Fécamp, à la fois port de plaisance, port de pêche et port de marchandises. Les usages du bord de mer ont toutefois beaucoup changé et l’on s’y adonne désormais majoritairement à des activités de loisirs.

La tradition portuaire sur le territoire des Falaises d’Étretat - Côte d’Albâtre est très ancienne. Les Calètes et les Véliocasses par exemple, installés sur le territoire vers 300 avant Jésus-Christ, étaient à la fois agriculteurs et pêcheurs et avaient établi un port d’échouage dans l’anse de l’actuelle Etretat.

Le port de Fécamp a été fondé au XIème siècle. D’abord tourné vers la pêche aux harengs, il est devenu dans le courant des XIXème et XXème siècles un des plus importants ports morutiers de avec les Terre-Neuvas. Il est marqué sur son pourtour par la présence de patrimoine lié à l’industrie maritime et par des établissements d’armement, puis en deuxième ligne par les maisons de pêcheurs. Il demeure actif et est encore aujourd’hui tourné vers le transport de marchandises (principalement bois, sel, graves de mer, néphéline et engrais) et dans une moindre mesure l’avitaillement et la pêche, côtière, petite pêche et grande pêche. La criée existe toujours. Fécamp dispose également d’un port de plaisance relativement important.

Yport et Étretat n’ont jamais disposé quant à elles de ports véritablement constitués. Il s’agissait plutôt de ports d’échouage dédiés à la pêche côtière et parfois au . Les bateaux utilisés, notamment les caïques (bateaux bordés à clins, comptant trois mâts, très résistants et légers, pouvant accueillir plus de huit hommes) mais aussi quelques canots (eux aussi à voiles, comptant deux mâts, plus petits que la caïque et pouvant accueillir deux ou trois hommes), étaient construits sur place. Les ports d’ et Etretat offrent aujourd’hui un front de mer avec pour paysage les bateaux, anciennement caïques ou périssoires désormais embarcations de loisirs, ainsi que les éléments rattachés à l’activité de la pêche (caloges, anciennes caïques renversées servant de réserve ; cabestans, etc.).

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 12 Le port pétrolier à Saint-Jouin-Bruneval, mis en service en 1976, est la plus récente infrastructure liée à l’activité maritime créée sur le territoire. Ce complexe industriel, port satellite du Havre, est installé en contrebas des falaises. Il est composé d’une digue principale de 3,5 kilomètres de long et de plusieurs cuves de stockage.

La bande côtière est une interface entre Terre et Mer. En haut, il possède une certaine profondeur qui se définit par le rapport visuel progressif qui s’instaure avec l’étendue marine. Depuis le plateau, sur les cent derniers mètres, l’horizon de la mer prend peu à peu une place plus importante dans le champ visuel. Les étendues vertes sont remplacées au fur et à mesure que l’on avance par une étendue bleue, de plus en plus présente.

Aller voir la mer est un but en soi et la ligne de falaises qu’on atteint enfin est un véritable balcon sur la mer. C’est un lieu de contemplation, on y vient voir cet horizon, cet infini qui n’est pas un lieu pour l’Homme. Cet espace très pratiqué des randonneurs est aussi un fil tendu qui permet d’embrasser du regard une immensité d’eau confrontée à une immensité de terre. La mise en relation de ces deux éléments massifs que sont le plateau et la mer est évidente sur le rebord de falaise. Cette mise en relation, qui n’est ni tout à fait une confrontation, ni tout à fait un rapprochement, est résolument ce qui fait l’attrait et la force de cette partie du territoire.

Cette mise en relation est également matérialisée par le biais d’éléments construits. La bande côtière est en effet ponctuée d’édifices qui, malgré une vocation résolument maritime, sont de véritables points de repère à l’échelle du territoire et font le lien entre le plateau et le trait de côte. C’est le cas du phare d’Antifer, qui culmine à près de 130 mètres au niveau de la mer et de ce fait rayonne sur plusieurs kilomètres (il est visible depuis le plateau de Bénouville). De même, la Chapelle Notre-Dame de la Garde à Étretat, la Chapelle Notre-Dame du Salut et le sémaphore de la Vierge, installés sur le Cap Fagnet à Fécamp, eux aussi liés de près à la vie des marins, trouvent un écho jusque dans les terres puisqu’eux aussi sont visibles à plusieurs kilomètres.

c. Les vallées et valleuses : un lien entre terre et mer, 12 lieux intimes comme autant de lieux de vie et d’accès à la mer

Si les vallées et valleuses constituent de manière globale un des visages de la personnalité du territoire des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre, chacune a son propre caractère. Urbanisées de manière dense, à l’image des vallées accueillant Étretat, Yport ou Fécamp ; jardinées comme les valleuses de Bruneval et de Vaucottes ; sauvages comme la valleuse du Fourquet ; semi- boisées ou boisées et naturelles comme la valleuse d’Antifer ou la valleuse d’Étigue ; elles ont cette particularité commune d’être des lieux d’accueil et les seuls accès à la mer, véritables liens physiques entre le plateau et la côte.

Les vallées et valleuses, de par leur forme naturelle, leur relief doux et leur végétation arborée, constituent des havres, des refuges, véritables réceptacles d’une vie floristique et faunistique riche et préservée. A l’inverse du plateau, elles sont préservées des vents forts et bénéficient d’un microclimat plus favorable.

Leur position en interface douce entre la terre et la mer a fait de ces vallées et valleuses, à l’exception des valleuses du Fourquet et d’Antifer et du Fonds d’Etigue, des lieux privilégiés d’implantation humaine. Les premières tribus dont les historiens et archéologues ont repéré des traces, ont trouvé là des sites privilégiés pour développer les trois activités qu’étaient la pêche, l’agriculture et le commerce. Véritables lieux de rencontres et d’échanges, les vallées et valleuses ont vu se croiser les « terriens » (venant commercer ou pour certains travailler sur la côte) et les gens de mer (pêcheurs, ramendeuses et ramasseurs de galets - aujourd’hui disparus, etc.), la population locale et les villégiateurs et touristes, les impressionnistes et leurs détracteurs, etc.

Le patrimoine culturel et architectural présent en leur sein traduit ces notions de liens, de rencontres et d’influences réciproques. C’est dans le fond et sur les flancs des vallées et valleuses que l’on retrouve la plus grande diversité de patrimoine (villas et jardins des villégiateurs dans toute leur diversité, sobres ou excentriques, habitat collectif ou maisons individuelles ; maisons de pêcheurs et leur architecture influencée par les modes constructifs amenés par les villégiateurs ; patrimoine industriel, majoritairement en lien avec les activités de pêche ; patrimoine religieux bâti et mobilier tel que les ex-voto). Un patrimoine qui renvoie aussi, par les matériaux utilisés (parements de silex et briques notamment), par la destination des bâtiments (patrimoine religieux présent sur l’ensemble du territoire, y compris sur le bord des falaises), par les graffitis de bateaux retrouvés dans des églises rurales, etc., à celui que l’on observe sur le plateau et le long du trait de côte.

C’est par ailleurs par le biais des vallées et valleuses qu’ont circulé les chants et danses du Pays de Caux et il n’était pas rare d’entendre les mêmes airs, les mêmes mélodies sur le plateau et sur la côte, chez les gens de mer et chez les gens de terre (qui utilisaient de gros coquillages appelés cornets pour souligner les chants de fin de moisson et se faire entendre de très loin), d’y entendre les mêmes histoires

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 14 racontées différemment et d’y voir pratiquer les mêmes rondes chantées ou branles à trois pas. La dichotomie ici n’était pas géographique mais sociale, ce sont les classes populaires qui chantent et dansent. Un territoire qui questionne notre rapport au temps

Site grandiose par la monumentalité des falaises et l’immensité de la mer et des champs qui s’étendent à perte de vue, le territoire des Falaises d’Étretat-Côte d’Albâtre personnifie la jonction de diverses temporalités qui s’affrontent, interagissent et se mêlent pour créer un paysage en transformation permanente, à la fois toujours le même, reconnaissable entre mille, et toujours différent.

Les falaises, les vallées, valleuses et le plateau, constitués progressivement depuis des millions d’années, sont soumis à l’action des hommes qui les pratiquent depuis des millénaires, ainsi qu’aux changements très rapides des éléments (la mer, la pluie, le vent, …) qui les érodent, les façonnent, les éclairent de manière sans cesse renouvelée et modifient la vision et l’appréhension de ce territoire par sa population et par les visiteurs.

Certains lieux du trait de côte, presque primitifs, nous rappellent l’immensité du temps géologique. Les falaises qui semblent immuables peuvent pourtant, d’un instant à l’autre, s’effriter, se déliter, voire même perdre tout un pan de leur paroi sans qu’on puisse le prévoir. Cette nature défie la volonté humaine de prévoir et de temporiser les choses. Il est aujourd’hui en effet impossible d’anticiper les éboulements de manière précise.

Les artistes, peintres, écrivains, musiciens, photographes, cinéastes, etc., ne s’y sont pas trompés en prenant depuis longtemps ce territoire pour source d’inspiration ou modèle, tentant d’immortaliser par leurs œuvres le passage du temps sur le paysage, essayant de capturer l’insaisissable. Tous viennent, reviennent, s’installent parfois durablement sur la Côte d’Albâtre, s’attachent à en explorer et représenter les différentes facettes, étudiant et documentant les évolutions des activités humaines, sociales et des modes de vie, travaillant le même sujet, notamment les falaises et le bord de mer, encore et encore, observant les changements de saisons, les transformations de la lumière d’heure en heure, de minute en minute, leurs effets sur le paysage… Né dans la première moitié du XIXème siècle avec la volonté de certains artistes de s’inspirer directement de la nature dans leurs œuvres, et accentué par le développement de la villégiature, l’apparition du chemin de fer et les innovations techniques (chevalets et sièges pliants, tubes de peinture à bouchons à vis, …) après 1850, l’attrait des artistes pour la Côte d’Albâtre a contribué à la renommée de ce territoire à travers

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 16 le monde et le temps, ces paysages étant aujourd’hui encore associés notamment aux peintures de Monet et aux descriptions de Guy de Maupassant et de Maurice Leblanc. Un attrait jamais démenti puisque les artistes, professionnels ou amateurs, reconnus ou non, continuent de s’inspirer de la Côte d’Albâtre et d’en produire des représentations. Les œuvres en elles-mêmes ou mises côte à côte, de même que l’histoire des artistes et des communautés artistiques qui se sont créées ou renforcées sur la Côte d’Albâtre, témoignent de ce passage du temps, de la confrontation du temps long et du temps court à cet endroit.

Le patrimoine culturel, marqueur des identités multiples du territoire, de ces oppositions et contradictions comme de ses points de jonction et d’échange, témoigne lui aussi de ce passage du temps et des transformations et des continuités qu’il entraine avec lui.

Ainsi, l’architecture porte-t-elle les strates du temps, certains bâtiments donnant à voir l’évolution des modes de construction et portant donc en leurs murs l’histoire du territoire. De nombreux exemples peuvent être trouvés sur le territoire, tels que l’Eglise Notre-Dame d’Étretat, dont la partie la plus ancienne, de style roman, date du XIème siècle, à laquelle ont été ajoutées des extensions de style gothique. L’architecture de villégiature de la seconde moitié du XIXème siècle a également permis d’enrichir l’architecture traditionnelle des maisons de pêcheurs. Ainsi, à cette époque, un certain nombre a été transformé avec des ajouts plus « victoriens » (bow-windows, lambrequins, décors de faîtage, etc.).

La vision même du territoire et de son patrimoine bâti évolue au fil du temps. C’est le cas par exemple des blockhaus qui maillent la côte. Le passage du temps, de la mémoire à l’histoire, permet aujourd’hui de penser l’interprétation et la valorisation de bâtiments rattachés aux mauvais souvenirs de la guerre et de l’occupation, et que la population ne souhaitait plus voir sans pour autant être en mesure de les faire disparaitre. Ils constituent aujourd’hui des témoins et des éléments de compréhension de l’histoire du territoire.

De la même façon, les fêtes locales, religieuses ou laïques, ont longtemps marqué la succession des saisons et la périodicité des activités humaines : fêtes des moissons, fêtes destinées à marquer les départs en mer des pêcheurs puis leur retour avec le produit de leur labeur, etc. Les chants traditionnels, accompagnés de rituels (quêtes, repas, gerbes de blé tressées offertes à la maîtresse de maison à la fin des moissons, etc.), sont particulièrement représentatifs de cette saisonnalité et des liens avec le calendrier social et les travaux collectifs. Ainsi, les formulettes accompagnant la quête des « aguignettes » (étrennes et désormais gâteaux) marquaient la première partie de l’année tandis que les chants de début et de fin de moissons retentissaient en été. Les chants de marins s’entendaient quant à eux en février, lors des départs en haute mer. Les danses accompagnaient largement ces chants, et notamment les rondes à trois pas telles que celles pratiquées lors de la fête des Rois, qui était la seule journée de congés des ouvriers agricoles dans l’année. Malgré la disparition ou presque de certaines activités, ces fêtes continuent d’être célébrées (Saint-Pierre des Marins par exemple) et les chants et danses traditionnels qui les accompagnaient font aujourd’hui l’objet d’un travail de collecte, d’analyse et de transmission aux jeunes générations dans le but d’empêcher la disparition de ce patrimoine immatériel.

Le territoire de la Côte d’Albâtre défie donc notre rapport au temps. L’accélération de cette relation au temps (avec désormais l’augmentation de la rapidité des déplacements, des communications, des activités, etc.) se trouve confrontée à l’immensité et à l’ancienneté du paysage qu’il nous est donné de contempler et qu’il s’agit de découvrir et de protéger, pour nous-mêmes et pour le transmettre aux générations futures. C’est en cela aussi que ce territoire se mérite.

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 18 Un territoire qui se mérite

Découvrir, redécouvrir et comprendre le territoire dans sa globalité et dans sa diversité, autrement dit dans ses nuances, nécessite de le protéger et d’adopter une démarche volontaire, de fournir un effort à la fois intellectuel et physique et donc aussi de prendre le temps de visiter, d’arpenter, d’expérimenter, d’explorer, d’observer, de questionner, etc.

C’est au détour d’une petite route sinueuse, derrière une ondulation du plateau, au pied d’un escalier vertigineux ou au sommet d’une pente abrupte que l’on découvre tout ce que le territoire peut offrir. Il faut marcher, monter, descendre, tourner, chercher, braver le vent, attendre que le brouillard se lève pour connaître et comprendre toute la richesse et toute la complexité de ce territoire. Le territoire des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre n’est pas d’un abord facile et il faut être patient, gagner sa confiance pour connaître toutes les facettes de sa personnalité. C’est un territoire qui se mérite, un territoire à côté duquel on passerait si on ne prenait pas le temps de l’explorer, de le parcourir, de le découvrir. De l’éprouver presque. Le bord de mer, par exemple, semble inaccessible : seulement 13 accès tout au plus sur un linéaire de 25 kilomètres de côte ; 12 valleuses, dont certaines ne se pratiquent qu’à pied, et l’escalier vertigineux de la descente au Chaudron, sur la Falaise d’Amont. Par le plateau, vouloir atteindre le rebord de falaise, c’est se heurter à des voies en impasse, faire demi- tour et abandonner ou laisser sa voiture et se dire qu’il faut marcher. Même par beau temps, le vent souffle souvent et peut rendre l’expérience pénible. Chercher un abri ou continuer ? La récompense de ce que l’on trouve au bout du chemin est à la hauteur des efforts fournis. Un bout de terre et une vue sur l’infini de la mer qui semble n’appartenir qu’à nous. Prendre le temps d’expérimenter le territoire rend les lieux que l’on découvre infiniment plus précieux. Certains lieux uniques, confidentiels, ne peuvent être découverts qu’en sortant des sentiers battus. A l’instar de la petite plage du Fourquet ou de certains panoramas existants sur le plateau des Loges, ils appartiennent à leurs habitants et à qui sait chercher pour les trouver.

La même démarche d’effort intellectuel et physique s’impose s’agissant du patrimoine culturel. La multiplicité des patrimoines matériels et immatériels en présence et leur implantation, voire leur dispersion sur le territoire, nécessitent de prendre le temps de la découverte. Sur ces treize communes et ces trois entités (plateau / vallées et valleuses / trait de côte) formant le Grand Site, les patrimoines divergent, se rapprochent et se répondent. C’est donc en arpentant les lieux, en observant, en comparant, y compris dans le détail, en ne se contentant pas de traverser, que la compréhension du territoire dans sa globalité, dans ses contradictions comme dans ce qui relie l’ensemble, s’offre aux visiteurs. C’est ainsi en parcourant des rues et ruelles moins fréquentées dans les communes que l’on tombe sur des éléments architecturaux préservés. C’est de même en entrant dans les églises que l’on découvre les ex-voto marins et des objets classés Monuments historiques (tels que les autels à Bénouville, Les Loges et Criquebeuf-en-Caux, l’orgue de l’église Notre-Dame d’Etretat, une statuette dans l’église de Vattetot- sur-Mer, etc.)

Cette nécessité de l’effort est accentuée aujourd’hui par le fait qu’une part non négligeable du patrimoine n’est ni valorisée ni interprétée, soit parce que la population ne le souhaitait pas (exemple des blockhaus), soit parce que les fouilles et/ou le travail de recherche absolument nécessaires n’ont pas été réalisés ou ne sont pas encore suffisamment avancés (travail sur le patrimoine de villégiature, fouilles des sites gallo-romains, etc.).

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 20

2ème partie : Quatre approches pour un schéma d’interprétation

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 22 Articulation des différentes approches :

Approche Approche thématique géographique

Approche en termes d’outils

Esprit des lieux et approche stratégique Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire Approche stratégique

a. Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche et diversifié leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire

Constats Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics Selon l’ICOMOS (conseil international des monuments et des sites, organisation internationale non- gouvernementale qui œuvre pour la conservation des monuments et des sites dans le monde), l’interprétation et la valorisation du patrimoine naturel, paysager et culturel, et la communication vers le public, constituent des éléments essentiels du processus de conservation des sites et de leurs Orientation 4 : Diversifier les modes de visite caractéristiques, par les aménagements mis en place et en permettant une sensibilisation des visiteurs et et mettre en mouvement les visiteurs sur de la population locale. De la même façon, mettre en place des mesures de conservation et de l’ensemble du territoire protection, c’est aussi déjà interpréter le site. Au-delà des problématiques de protection et de valorisation, certains sites ou éléments patrimoniaux peuvent par ailleurs nécessiter d’être requalifiés ou restaurés afin de rétablir leur richesse et la diversité du territoire, et de s’inscrire dans une gestion durable du patrimoine naturel, paysager et culturel. Orientation 5 : Améliorer la gestion de la fréquentation touristique, la qualité de l’offre, Le territoire de l’OGS subit des dégradations importantes et une tendance à la banalisation de ses les conditions d’accueil et la qualité de vie caractéristiques et qualités paysagères, du fait de la conjugaison de phénomènes naturels (érosion des sols et des falaises notamment) et de l’intervention humaine (sur-fréquentation, disparition d’éléments remarquables et/ou structurants, construction de bâtiments mal implantés et de piètre qualité, réhabilitations peu respectueuses des qualités patrimoniales du bâti, …), sur lesquelles la démarche Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et Grand Site doit permettre d’agir. La frange littorale du territoire, et en particulier les falaises d’Etretat, fédérer et harmoniser les actions apparait la plus touchée (érosion des falaises, sur-fréquentation, …), mais le plateau (disparition des talus développées cauchois, disparition ou perte de qualité architecturale des clos masures, appauvrissement des sols et de la biodiversité) et les valleuses (appauvrissement de la biodiversité, perte de qualités urbaines et architecturales, mitage des coteaux, problématiques liées à la gestion des eaux pluviales, …), sont également concernés. Les activités pratiquées sur le territoire de l’OGS sont de multiples natures Orientation 7 : Développer une stratégie de (agriculture, tourisme et loisirs, habitat, artisanat, commerce, pêche à pieds, …) et ont des conséquences communication autour du Grand Site

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 24 sur les milieux naturels qui le composent. S’il ne s’agit pas d’empêcher toutes activités, celles-ci doivent Orientation 1 : Assurer la préservation des être encadrées et accompagnées, de manière à limiter leurs conséquences négatives. lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire Par ailleurs, sur le territoire de l’OGS, certains espaces naturels ont conservé un caractère quasi sauvage et préservé, les interventions humaines y étant particulièrement discrètes. Certains de ces espaces constituent des réservoirs de biodiversité importants (principalement les valleuses, et les corridors écologiques qui les relient sur le plateau). Ils sont pour autant très attractifs pour les visiteurs. Il s’agit Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche et donc de les protéger, pour certains en les préservant de toute fréquentation ou en tout cas en limitant diversifié cette dernière (cf. liste dans le paragraphe consacré à l’approche géographique du schéma d’interprétation), par des aménagements adaptés, en laissant la végétation prendre ses droits, ou en maintenant certaines modalités de gestion de ces milieux (fauchages, pâturages) afin de préserver leur richesse écologique, … Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics Objectifs et enjeux

Il s’agit de mettre en place des actions de protection, de requalification et de valorisation, de permettre la cohabitation des milieux naturels avec les activités humaines (par exemple agricoles) et de préserver des Orientation 4 : Diversifier les modes de visite espaces de nature. et mettre en mouvement les visiteurs sur l’ensemble du territoire Dans le cadre du schéma d’interprétation de l’OGS Falaises d’Etretat – Côte d’Albâtre, cela signifie entre autres que chaque aménagement doit se faire en privilégiant la sobriété des interventions et l’harmonie avec le paysage, et dans le respect des espaces naturels à préserver. La fréquentation engendrée par les aménagements et les procédés d’interprétation, de même que les modalités de déplacement sur le Orientation 5 : Améliorer la gestion de la territoire, ne doivent pas porter atteinte à l’environnement, et par conséquent à l’esprit des lieux. Plus fréquentation touristique, la qualité de l’offre, largement, le plan de gestion de l’OGS doit prendre en compte cette nécessité dans toutes ses les conditions d’accueil et la qualité de vie dimensions (gestion raisonnée et économe du foncier, préservation d’espaces agricoles fonctionnels, etc.)

Ce travail de préservation a pour objectifs de protéger la biodiversité et la qualité des paysages, Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et conservant ainsi les ambiances particulières qui fondent la personnalité de ce territoire et le rendent si fédérer et harmoniser les actions attractif. développées

Il s’agit donc de : . Valoriser sans endommager ; . Préserver des ambiances, constitutives de l’esprit des lieux ; Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site . Valoriser et préserver les activités économiques et notamment l’activité agricole qui participe au maintien de la qualité paysagère du territoire ; . Préserver la quiétude de certains sites, tant pour préserver la faune et la flore qu’à destination de leurs habitants (valleuses telles que Vaucottes et Bruneval par exemple) ; Orientation 1 : Assurer la préservation . Eduquer et sensibiliser, tant les visiteurs que la population locale. des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire Actions et outils

. Définir de nouvelles façons de valoriser et/ou interpréter les sites, y compris lorsque ceux-ci ne sont pas accessibles au public, et les différentes composantes du patrimoine matériel et immatériel. Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche . Aménager les sites accessibles au public de manière à encadrer leur fréquentation : et diversifié - Balisage de cheminements conseillés afin d’éviter la dispersion de la fréquentation et de préserver les sites ; - Mise en accessibilité, y compris PMR, dans le respect du site (limitation de la circulation et du stationnement, …) ; Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité - Sobriété, intégration au paysage. des publics . Procéder à des aménagements dissuasifs dans les sites à préserver ou dangereux : - Balisage de cheminements imposés, la fragilité et parfois la dangerosité des sites (notamment les hauts de falaises) nécessitant de contenir les visiteurs afin d’assurer leur sécurité et la préservation des sites ; Orientation 4 : Diversifier les modes de visite - Sobriété, intégration au paysage ; et mettre en mouvement les visiteurs sur - Interdictions éventuelles, comme celle déjà mise en place à Bénouville et interdisant l’accès à la l’ensemble du territoire valleuse du Curé. . Préserver des espaces de nature peu affectés par les actions humaines (valleuses telles que la valleuse du Fourquet ou le Fonds d’Etigues par exemple). . Requalifier les sites et lieux de visite (centre-ville d’Etretat, falaises aval et amont, phare d’Antifer, Orientation 5 : Améliorer la gestion de la lieux de visite tels que le Clos Lupin, plage de Saint-Jouin-Bruneval, …) fréquentation touristique, la qualité de l’offre, . Mettre en place une signalétique et des dispositifs d’information claires du visiteur, en s’appuyant sur les conditions d’accueil et la qualité de vie et en coordonnant et harmonisant l’existant (par exemple au moyen de chartes de l’espace public). . Mettre en place des dispositifs de sensibilisation. . Favoriser l’accompagnement humain (visites guidées, randonnées nature, …)

Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et Au-delà du schéma d’interprétation et du plan d’actions définis dans le cadre de la démarche OGS, cela fédérer et harmoniser les actions passe également et entre autres par : développées

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 26 Orientation 7 : Développer une stratégie de . La définition et la mise en œuvre du plan de gestion du Grand Site, pérenne et exemplaire du point de vue du développement durable ; . L’anticipation des phénomènes naturels dans le cadre des aménagements (exemple : le recul des falaises du fait de l’érosion influe sur les aménagements réalisés et notamment sur l’implantation du sentier du littoral.) Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire b. Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche et diversifié

Orientation 2 : Valoriser un patrimoine Constats riche et diversifié . Les types de patrimoine et les thèmes et sous-thèmes à aborder sur ce territoire sont nombreux et liés à la diversité des paysages, à l’ancienneté du territoire et à son identité à la fois littorale et rurale (cf. approche thématique.) Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité . Les différents types de patrimoine en présence sont : des publics - plus ou moins visibles, - plus ou moins connus et reconnus, - faisant ou non l’objet d’attentes de la part des visiteurs, - plus ou moins fragiles, Orientation 4 : Diversifier les modes de visite - inégalement protégés, interprétés et valorisés. et mettre en mouvement les visiteurs sur . Des éléments de patrimoine présents sur l’ensemble du territoire des 13 communes. Si certaines l’ensemble du territoire communes, et en particulier Etretat et Fécamp, concentrent des patrimoines emblématiques (naturels, paysagers, culturels), l’ensemble des communes composant le site de l’OGS présentent des éléments patrimoniaux intéressants (patrimoine vernaculaire, architectural, religieux, …), dont certains classés ou protégés, contribuant à la compréhension du territoire et de son histoire et à Orientation 5 : Améliorer la gestion de la l’appréhension de l’esprit des lieux. fréquentation touristique, la qualité de l’offre, . Des éléments distinguant ce territoire d’autres territoires similaires (les trois paysages à la fois les conditions d’accueil et la qualité de vie distincts et liés présentés dans l’esprit des lieux, caractéristiques architecturales des bâtiments, dont certains construits en appareillages stricts de silex, etc.) . Un potentiel sous exploité : - Un manque de données scientifiques (inventaires, études, ...) sur certains sujets ; Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et - Une offre de visite insuffisamment qualifiée et diversifiée, peu adaptée aux différentes fédérer et harmoniser les actions catégories de publics présentes ; développées - Un manque d’outils de valorisation, d’interprétation et de médiation et de mise en cohérence des outils existants ; - Un manque de mesures de protection et de requalification.

Orientation 7 : Développer une stratégie de Objectifs et enjeux communication autour du Grand Site

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 28 Orientation 1 : Assurer la préservation des L’interprétation du territoire doit permettre de : lieux et de leur esprit ainsi que la qualité . Caractériser ce territoire et révéler l’esprit des lieux, leur singularité ; globale des paysages du territoire . Donner à voir et à comprendre et rendre compte de cette variété de patrimoines tout en valorisant ce qui fait lien entre les communes membres de l’OGS ; . Evoquer toutes les composantes du patrimoine sans dispersion, en les hiérarchisant en fonction de leur importance dans l’appréhension et la compréhension du territoire et de son histoire, et de leur Orientation 2 : Valoriser un patrimoine intérêt scientifique, culturel, touristique, … ; riche et diversifié . Préserver la diversité par un travail de sensibilisation des publics (incitation à réfléchir sur leur perception et leur relation au territoire et aux sites, information, sensibilisation à l’intérêt et à la fragilité des sites, …) et la mise en place de mesures de conservation, de sauvegarde, voire de restauration et de requalification ; Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité . Soutenir la diversification des publics ; des publics . Allonger les temps de séjour et favoriser leur renouvellement (faire revenir) ; . Desserrer la fréquentation sur Etretat et Fécamp et la diffuser sur le reste du territoire.

Actions et outils Orientation 4 : Diversifier les modes de visite et mettre en mouvement les visiteurs sur . Priorisation, hiérarchisation des thématiques (cf. approche thématique.) l’ensemble du territoire . Inventaires et études (patrimoine militaire et patrimoine gallo-romain, patrimoine immatériel tels que les chants, danses, récits, …, patrimoine de villégiature, …) . Mise en accessibilité des sites identifiés. . Mise en réseau des sites et des acteurs. Orientation 5 : Améliorer la gestion de la . Diversification de l’offre et des contenus : fréquentation touristique, la qualité de l’offre, - Valoriser la diversité des patrimoines, c’est aussi permettre de les découvrir sous toutes leurs les conditions d’accueil et la qualité de vie facettes, selon des angles d’attaque différents, et adapter les procédés de présentation et de valorisation à leurs caractéristiques (cf. approches thématique, géographique et outils). . Développement d’outils d’interprétation et de médiation adaptés (cf. approche en termes d’outils.) . Diversification des modes de visite. Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et . Mise en place de mesures de requalification et de conservation. fédérer et harmoniser les actions développées

Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire c. Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics

Constats Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche et diversifié . Le territoire de l’OGS accueille un tourisme de masse, et donc une grande diversité de publics : - Population locale / Excursionnistes / Visiteurs / Touristes ; - Publics français / Publics étrangers ; - Familles / Groupes / Scolaires / Individuels ; Orientation 3 : Adapter l’offre à la - Enfants / Jeunes / Adultes / Séniors ; diversité des publics - Personnes à mobilité réduite ou atteintes de handicaps ; - Etc. . Les types d’activités recherchés sont donc très divers (sportives, de loisirs, culturelles, pédagogiques, ressourcement, de nature, dans la nature, …) Orientation 4 : Diversifier les modes de visite . La fréquentation, bien qu’ayant tendance à mieux s’étaler sur l’ensemble de l’année, se concentre et mettre en mouvement les visiteurs sur encore plus particulièrement sur la saison d’été, avec une majorité d’excursionnistes au détriment des l’ensemble du territoire séjours (courts ou longs.) . Le territoire et les acteurs en présence éprouvent actuellement des difficultés à concilier accueil touristique et qualité de vie des habitants, engendrant des frictions et des désagréments pour tous. . L’offre de visite apparait peu diversifiée et parfois peu qualifiée, et donc peu en adéquation avec les Orientation 5 : Améliorer la gestion de la différents profils des publics, qu’il s’agisse des visiteurs ou de la population locale. fréquentation touristique, la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la qualité de vie Objectifs et enjeux

Il s’agit donc pour l’interprétation de : Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et . Soutenir la diversification des publics en s’adressant tant aux publics actuels qu’à des visiteurs fédérer et harmoniser les actions intéressés par une offre alternative tournée vers une découverte plus approfondie du territoire, développées porteuse de sens, soucieuse de développement durable ; . S’adresser à l’ensemble des publics présents ou potentiels, afin de transmettre l’esprit des lieux, de favoriser leur appréhension et leur compréhension du territoire, de les sensibiliser à la nécessité de préserver les sites, etc. ; Orientation 7 : Développer une stratégie de . Diversifier et qualifier l’offre et les contenus de visite ; communication autour du Grand Site

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 30 - S’adresser à tous les publics nécessite de proposer des modalités de visite adaptées aux Orientation 1 : Assurer la préservation des besoins, envies, motivations et comportements de chacun. Il s’agit globalement de proposer aux lieux et de leur esprit ainsi que la qualité visiteurs une véritable expérience approfondie du territoire. globale des paysages du territoire . Contribuer à l’allongement de la durée des séjours et favoriser leur renouvellement (faire revenir) ; . Tenir compte de la saisonnalité de la fréquentation ; . Desserrer la fréquentation sur Etretat et la diffuser sur le reste du territoire ; . Améliorer la qualité de vie sur le territoire ; Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche . Impliquer la population dans le travail de valorisation du territoire et l’accueil. et diversifié Actions et outils

. Développement d’outils d’interprétation et de médiation adaptés, pédagogiques et didactiques. Orientation 3 : Adapter l’offre à la . Développement d’outils pédagogiques à destination des scolaires du territoire. diversité des publics . Diversification des modes de visite (cf. orientation 3). . Conservation de lieux et d’espaces de loisirs non interprétés pour une expérience du site propre à chacun. . Mise en accessibilité des sites identifiés. Orientation 4 : Diversifier les modes de visite . Effacement des points noirs de circulation et de stationnement, freins à une découverte qualitative du et mettre en mouvement les visiteurs sur site, particulièrement à Etretat. l’ensemble du territoire . Développement d’une offre hors saison . Implication des visiteurs et de la population locale dans les actions menées : - La participation de la population locale peut être directe (implication dans les actions de sauvegarde et de valorisation, mobilisation en tant qu’ambassadrice de son territoire auprès des Orientation 5 : Améliorer la gestion de la visiteurs et/ou en tant que guide de visite, …) ou indirecte (enregistrement ou transcription de fréquentation touristique, la qualité de l’offre, témoignages présentés dans les équipements ou les guides de visite, …) les conditions d’accueil et la qualité de vie - Les visiteurs peuvent eux aussi être rendus acteurs de leur séjour, par la sensibilisation, par des propositions d’implication dans des actions de sauvegarde et de valorisation, etc. - L’organisation d’évènements collectifs et de temps de partage semble intéressante pour assurer l’implication des uns et des autres et permettre des échanges entre la population locale et les Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et visiteurs. fédérer et harmoniser les actions développées Remarque complémentaire : En fonction des actions / projets concernés et des messages à transmettre, des publics cibles prioritaires pourront, voire devront, être identifiés, sans pour autant constituer des publics exclusifs, afin de passer Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site d’un tourisme de masse à une appréhension plus fine des publics prenant en compte les différents besoins, envies, motivations et comportements de visite pour proposer un tourisme plus qualitatif et expérientiel.

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 32 Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire d. Orientation 4 : Diversifier les modes de visite et mettre en mouvement les visiteurs sur l’ensemble du territoire

Constats Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche et diversifié Le territoire de l’OGS est aujourd’hui très connu et attractif du fait notamment de la présence monumentale des falaises, popularisées par les représentations qui en ont été faites. Etretat, Fécamp, et dans une moindre mesure Yport et le Cap d’Antifer, concentrent l’essentiel de la fréquentation, celle-ci ne se diffusant que peu sur le reste du territoire. Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics Le temps de séjour est de plus très court, avec des déplacements réalisés essentiellement en voiture. Dans la plupart des cas, les visiteurs limitent leur découverte aux dimensions les plus visibles, et ne disposent donc que d’une vision partielle et fragmentée du territoire et de la richesse de ses patrimoines, cela d’autant plus que l’offre de visite apparait insuffisamment qualifiée et n’incitant pas à la découverte Orientation 4 : Diversifier les modes de du territoire. visite et mettre en mouvement les visiteurs sur l’ensemble du territoire Or, ce territoire riche et complexe ne se résume pas à ses falaises et ne s’appréhende pas dès le premier abord.

Orientation 5 : Améliorer la gestion de la Objectifs et enjeux fréquentation touristique, la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la qualité de vie . Révéler l’esprit des lieux, sensibiliser, donner à voir et à comprendre, porter à connaissance, la singularité, la richesse et la complexité du territoire. . Valoriser la diversité des patrimoines présents sur l’ensemble du territoire et non seulement les sites les plus connus. Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et . Pousser les visiteurs et la population à expérimenter et ressentir le territoire, pour susciter : fédérer et harmoniser les actions - Surprise ; développées - Emotion ; - Curiosité, questionnement ; - Compréhension (sans pour autant prétendre à une connaissance exhaustive). . Soutenir la diversification des publics. Orientation 7 : Développer une stratégie de . Desserrer la fréquentation sur Etretat et la diffuser sur l’ensemble du territoire. communication autour du Grand Site . Effacer les points noirs (stationnement, circulation), en lien avec le plan de gestion de la fréquentation Orientation 1 : Assurer la préservation des et le schéma des déplacements. lieux et de leur esprit ainsi que la qualité . Contribuer à l’allongement de la durée des séjours et favoriser leur renouvellement (faire revenir.) globale des paysages du territoire Actions et outils

. Varier les angles d’approche, diversifier l’offre et les contenus de visite et proposer des dispositifs d’interprétation et de médiation, afin de les adapter aux spécificités du territoire, aux différents types Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche de patrimoine et de publics (musée des pêcheries, centre d’interprétation de la nature et du paysage, et diversifié parcours de visite thématiques, documents pédagogiques pour les scolaires, offre familles, …) - Dans le cas où des sites patrimoniaux (culturels ou naturels) présentant une importance dans la transmission des caractéristiques du territoire ne seraient pas accessibles, quelles qu’en soit les raisons (protection, conservation, sécurité des personnes, …), une interprétation doit être Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité proposée par d’autres biais. des publics . Développer des lieux d’interprétation et d’animation, points de départ de visites (thématiques ou non) du territoire. . Assurer la mise en réseau des sites. . Diversifier les modes de déplacement et les modalités de découverte du territoire. La voiture constitue Orientation 4 : Diversifier les modes de aujourd’hui le premier mode de déplacement et donc de découverte du territoire de l’OGS pour les visite et mettre en mouvement les visiteurs, générant ainsi nuisances et insatisfactions, tant pour les visiteurs eux-mêmes que pour la visiteurs sur l’ensemble du territoire population locale, en particulier à Etretat. Il s’agit donc de proposer des alternatives. - Accroitre la possibilité de découvrir le territoire par la mer (paddle, canoé, bateau, plongée, …), ce mode de découverte permettant d’observer et d’appréhender le territoire dans sa globalité et étant encore peu développé, malgré les efforts des acteurs locaux et de leurs partenaires, Orientation 5 : Améliorer la gestion de la notamment le département de Maritime. fréquentation touristique, la qualité de l’offre, - La diversification des modes de déplacement et de découverte doit se faire dans le respect du les conditions d’accueil et la qualité de vie patrimoine naturel et paysager, en favorisant autant que possible les modes doux (vélo, marche à pied, vélo-rail, …) et en prévoyant des aménagements adaptés. Certains modes sont à éviter. Ainsi, le développement de la pratique de sports motorisés sur les coteaux boisés des vallées constitue un facteur de dégradation important qui ne doit pas perdurer. De même, la pratique du Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et cheval fait peser des risques sur les espaces naturels sensibles et devrait donc être limitée à fédérer et harmoniser les actions certains endroits. développées - De même, des aménagements adéquats doivent permettre de limiter les risques que fait peser la fréquentation des sites sur le patrimoine naturel et paysager. - Refondre l’offre de sentiers de randonnée. Ce travail est actuellement en cours, avec la réhabilitation du sentier du littoral notamment, l’inscription de boucles de randonnée au Plan Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 34 Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire départemental des espaces, sites et itinéraires (PDESI), la mise en place de balisages, le développement de l’information, etc. Dans le cadre de l’OGS, il est recommandé d’appuyer la qualité des aménagements sur les portions traversant le territoire, en particulier concernant le sentier du littoral, afin de matérialiser le territoire du Grand Site. Il s’agira également de créer ou Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche renforcer de petites boucles à partir des chemins principaux pour tirer la fréquentation vers et diversifié l’intérieur des terres, les valleuses et le plateau. . Mettre en avant des points de vue sur le territoire (Cap Fagnet, Pointe du Chicard, Roche aux Anglais à marée basse, Falaise Amont, Falaise Aval, Manneporte, Pointe de la Courtine, Cap et phare d’Antifer, belvédère de Saint-Jouin-Bruneval, points de vue sur le plateau sur les communes des Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité Loges et de Bénouville), de manière à orienter les regards. des publics . Qualifier les lieux d’accueil : - Non seulement les lieux d’information touristique, mais aussi et surtout les lieux où se concentre la fréquentation et où elle apparait la plus nocive, tels que Etretat, les falaises, …, où il s’agira de restaurer les dimensions paysagère, naturelle, esthétique des lieux, de mettre Orientation 4 : Diversifier les modes de en place une signalétique adaptée et de proposer de l’information et des services. visite et mettre en mouvement les . Améliorer la signalétique et l’information des visiteurs. visiteurs sur l’ensemble du territoire . Favoriser l’accompagnement humain, c’est-à-dire la médiation (visites guidées, actions de sensibilisation, …) . Créer un carnet de découverte rendant compte de l’esprit des lieux, permettant de donner des clefs de compréhension du territoire et de séduire les visiteurs potentiels (cf. orientation 7.) Orientation 5 : Améliorer la gestion de la fréquentation touristique, la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la qualité de vie

Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et fédérer et harmoniser les actions développées

Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire e. Orientation 5 : Améliorer la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la qualité de vie

Constats Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche et diversifié Le territoire souffre d’un manque de qualification de l’offre culturelle et touristique et d’un manque de gestion de la cohabitation entre la vie du territoire et les flux de visiteurs, responsables entre autres de conditions d’accueil et de vie de qualités moindres compte tenu des potentiels en présence. Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics Objectifs et enjeux

. Clarifier l’information pour les visiteurs et la population. . Augmenter la visibilité et la lisibilité du grand site et des différents espaces et sites qui le composent. Orientation 4 : Diversifier les modes de visite . Améliorer l’esthétique et l’intégration paysagère, et requalifier les espaces. et mettre en mouvement les visiteurs sur . Effacer les points noirs (stationnement, circulation), en lien avec le plan de gestion de la fréquentation l’ensemble du territoire et le schéma des déplacements. . Impliquer la population locale (cf. exemples page 29). . Gérer la cohabitation entre vie du territoire et flux de visiteurs.

Orientation 5 : Améliorer la gestion de la Actions et outils fréquentation touristique, la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la . Aménager, signaler et donner de l’information sur tous les sites d’accueil. qualité de vie - Les actions définies devront amener non pas à multiplier mais à refondre l’existant, à le « nettoyer » des excès (signalétiques, panneaux publicitaires, panneaux illégaux ou ne répondant pas aux normes), à l’harmoniser. . Permettre la mise en place d’une signalétique propre au grand site, permettant de le matérialiser, Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et dans le respect de l’action précédente. fédérer et harmoniser les actions . Assurer une meilleure prise en compte des flux de visiteurs et de leur nécessaire cohabitation avec la développées population locale dans le cadre de l’aménagement des espaces publics et de la voirie, et dans la signalisation mise en place. . Travailler en lien avec les acteurs du tourisme sur le territoire (OT, hôteliers, …)

Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 36 Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire f. Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et fédérer et harmoniser les actions développées

Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche Constats et diversifié Le schéma d’interprétation et le plan d’actions à élaborer dans le cadre de l’OGS ne partent pas de zéro mais viennent s’appuyer sur les actions, dispositifs et initiatives existants, et sur les acteurs en présence. Il s’agit donc de créer de nouvelles habitudes et d’articuler et mettre en cohérence l’ensemble des actions Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité menées ou à mener, afin d’éviter les redondances et les concurrences inutiles. des publics Le schéma d’interprétation, et les actions qui vont en découler, s’appuient ainsi entre autres sur les équipements, évènements et dispositifs suivants : . Ville d’Art et d’Histoire de Fécamp ; Orientation 4 : Diversifier les modes de visite . Musée des pêcheries ; et mettre en mouvement les visiteurs sur . Mémorial de l’opération Biting ; l’ensemble du territoire . Normandie impressionniste ; . Fêtes locales et notamment fête du hareng à Fécamp ; . Sentiers de randonnée ; . Signalétique ; Orientation 5 : Améliorer la gestion de la . Règlements d’urbanisme, AVAP, chartes des espaces publics, … ; fréquentation touristique, la qualité de l’offre, . Etc. les conditions d’accueil et la qualité de vie Nouveau territoire de projet, les 13 communes qui composent l’OGS s’insèrent par ailleurs dans un contexte territorial plus large, dont les contours sont aujourd’hui en cours de redéfinition (création d’un pôle métropolitain de l’estuaire de la Seine, regroupement des intercommunalités, …) et qu’il s’agit de Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et prendre en compte, chacun des territoires de projet et des collectivités disposant de compétences fédérer et harmoniser les actions propres et se trouvant donc en première ligne dans la mise en œuvre des actions. développées La structure de gestion créée ou désignée aura entre autres pour missions de décloisonner et d’associer les différents acteurs à la démarche OGS, d’assurer la coordination des politiques et des actions, et de matérialiser le territoire de l’OGS autour de projets concrets fédérateurs. Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site Les moyens financiers demeurent non définis à ce stade et la gouvernance est encore à construire. Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire Objectifs et enjeux

. Matérialiser le territoire de l’OGS aux yeux des visiteurs et de la population locale. . Articuler et mettre les actions en cohérence afin d’éviter les redondances et les concurrences inutiles, Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche voire contreproductives. et diversifié . Assurer un aménagement culturel, touristique et paysager du territoire le plus harmonieux possible. . Créer des logiques de diffusion et de renvoi des touristes sur le territoire et entre les différentes offres. . Optimiser les investissements à réaliser.

Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité Actions et outils des publics

. Création ou désignation d’une structure de gestion. . Animation de comités d’acteurs relatifs aux différentes thématiques ou projet. . Mise en place d’outils d’échange et de communication partagés et harmonisés. Orientation 4 : Diversifier les modes de visite . Développement de produits touristiques diversifiés, qualifiés en fonction des publics-cibles. et mettre en mouvement les visiteurs sur l’ensemble du territoire

Orientation 5 : Améliorer la gestion de la fréquentation touristique, la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la qualité de vie

Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et fédérer et harmoniser les actions développées

Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du Grand Site

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 38 Orientation 1 : Assurer la préservation des lieux et de leur esprit ainsi que la qualité globale des paysages du territoire g. Orientation 7 : Développer une stratégie de communication autour du grand site

Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche Constats et diversifié Dans le cadre de l’Opération Grand Site, matérialiser le territoire aux yeux des visiteurs, mais aussi de la population locale, passera par la définition et le développement d’une stratégie et d’outils de marketing territorial et de communication. Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics Objectifs et enjeux

La mise en place d’une stratégie de marketing territorial et d’outils de communication doit s’envisager selon trois principes généraux. Orientation 4 : Diversifier les modes de visite . Le premier consiste à développer une stratégie ambitieuse concernant la qualité et l’exemplarité des et mettre en mouvement les visiteurs sur outils proposés. Le site est exceptionnel, spectaculaire, les outils doivent se mettre à ce niveau. Une l’ensemble du territoire attention particulière devra être portée sur les visuels, sur la qualité graphique des supports, entre autres via une charte graphique du Grand Site. . Le second repose sur la nécessaire complémentarité à trouver entre les messages et les médias de communication proposés dans le cadre de l’opération Grand Site, et ceux réalisés par les acteurs Orientation 5 : Améliorer la gestion de la touristiques, notamment institutionnels. Il convient de ne pas ajouter une strate supplémentaire aux fréquentation touristique, la qualité de l’offre, outils existants, notamment ceux des Offices de tourisme et du Département de Seine-Maritime, mais les conditions d’accueil et la qualité de vie de trouver des angles de communication spécifiques, et de favoriser les complémentarités. . Enfin, le marketing territorial et la communication développés doivent préparer les visiteurs à l’expérience de visite, et reprendre les codes de l’esprit des lieux.

Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et Actions et outils fédérer et harmoniser les actions développées Parmi les actions prioritaires en matière de communication, il conviendra de proposer : . Un site web immersif faisant la part belle aux ambiances, aux visuels, à la vidéo, aux témoignages ; . Un carnet de découverte, rendant compte de l’esprit des lieux, permettant à la fois de séduire en amont d’un séjour mais également de donner des clefs de compréhension et de découverte du Orientation 7 : Développer une stratégie territoire ; de communication autour du Grand Site . La création d’un évènementiel à vocation sportive (trail, triathlon, semi-marathon, X-terra, etc.), et/ou culturelle, organisé bien sûr hors des espaces naturels protégés, et en lien avec l’existant ; Orientation 1 : Assurer la préservation des . Un guide des loisirs nature mettant en avant en particulier l’ensemble des tracés, cheminements lieux et de leur esprit ainsi que la qualité favorables aux mobilités douces sur le territoire ; globale des paysages du territoire . Coordination des fêtes et manifestations locales et mise en place d’un agenda commun et partagé.

La pertinence de la stratégie de communication repose également sur la capacité du territoire à s’adresser à l’ensemble des visiteurs, et non à restreindre les publics visés. Cela passe par une approche Orientation 2 : Valoriser un patrimoine riche marketing in situ, très réactive aux flux de visiteurs. Panneaux image sur certains parkings, stratégie hors et diversifié les murs des Offices de tourisme, sensibilisation et pédagogie in situ, stratégie numérique : en somme un marketing de terrain pour accrocher les visiteurs sur l’ensemble des palettes du Grand Site, et ainsi exploiter les flux touristiques existants.

Orientation 3 : Adapter l’offre à la diversité des publics

Orientation 4 : Diversifier les modes de visite et mettre en mouvement les visiteurs sur l’ensemble du territoire

Orientation 5 : Améliorer la gestion de la fréquentation touristique, la qualité de l’offre, les conditions d’accueil et la qualité de vie

Orientation 6 : S’appuyer sur l’existant et fédérer et harmoniser les actions développées

Orientation 7 : Développer une stratégie Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 40 de communication autour du Grand Site Approche thématique

THEMATIQUE SOUS-THEMATIQUES

. Géologie / falaises, galets, estran . Biodiversité . Climat Nature et paysages . Paysages / plages, mer, valleuses, plateau, falaises . Interventions humaines / aménagement (ensembles urbains et paysagers, escaliers, sentiers, …) et architecture, utilisation des ressources (matériaux, éolien, etc.), agriculture, …

. Ports / recouvre une diversité de sujets (métiers, organisation sociale, ports d’échouage et d’eaux profondes, port industriel d’Antifer, …) . Phares (phare d’Antifer, phares du port de Fécamp, sémaphore du Cap Fagnet) . Métiers / pêches (à pied, côtière, d’eaux profondes et terres neuves), construction navale, ramendage, industrie, artisanat, Patrimoine maritime … . Patrimoine militaire / 2ème Guerre Mondiale (très visible) et histoire plus ancienne (guerre de 1870, vikings, …) . Habitats / troglodyte, pêcheurs, villégiature, matériaux, architectes . Balnéaire / recouvre une diversité de sujets (aménagement, habitat, organisation sociale, …), représentations artistiques, … . Organisation sociale / liens entre les espaces ruraux et la côte, saisonnalité, se retrouve dans l’organisation des habitations par exemple . « Parlers » / particularités locales voire communales, liens avec d’autres langues, vocabulaires techniques, sobriquets, toponymie, … . Légendes . Fêtes populaires / saisonnalité, particularités communales, remises récemment au goût du jour (recherche d’identité) Arts et traditions . Chants / Liés au travail et perdus avec l’industrialisation . Danses / Se sont perdues, y compris dans les fêtes traditionnelles . Ex-voto . Maquettes et mini-caloges / peu spécifiques . Gastronomie / peu spécifique à ce territoire

. Représentations artistiques et image du territoire (peinture, littérature, cinéma, photographie, musique, …) Approche géographique

Les approches stratégiques et thématiques du schéma d’interprétation doivent pouvoir trouver leur traduction géographique sur le territoire de l’OGS, de manière à le matérialiser. Si l’ensemble du territoire et de son patrimoine feront l’objet d’une interprétation, une hiérarchisation est à opérer entre les sites, selon différents critères (cf. paragraphes « Des espaces à différencier… » et « Une liste hiérarchisée de lieux… »)

Compte-tenu des spécificités de ce territoire, et de l’absence de différenciation entre le plateau de l’OGS et celui du pays de Caux (Atlas des paysages de Haute Normandie), les points focaux demeurent la bande côtière et les valleuses, dans lesquels s’incarne le mieux l’esprit des lieux et qui concentrent les éléments de patrimoine les plus emblématiques. Ces espaces continueront donc de constituer les points d’attractivité les plus forts et de concentrer la fréquentation. Les principaux aménagements interprétatifs seront par conséquents focalisés sur des sites emblématiques.

Le plateau, qui présente des éléments plus caractéristiques du Pays de Caux que spécifiques au territoire de l’OGS, malgré leur grande qualité patrimoniale, est considéré toutefois ici comme le premier point d’accroche du visiteur avec le territoire et un espace de diffusion de la fréquentation. L’interprétation apparaitra donc plus légère sur ces espaces, au travers de guides de promenade / visite notamment (cf. approche en termes d’outils.)

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 42 a.Des espaces à différencier…

… en fonction :

. de la fragilité du site considéré, . de l’intérêt (historique, patrimonial, territorial, touristique, paysager, naturel, …), . de la pertinence d’interpréter ou non le site, . de l’accessibilité ou non, . des conditions de sécurité des personnes, . de la durée de découverte du lieu, . etc. … pour :

. Assurer leur valorisation, . Protéger leurs qualités et les ambiances, . Assurer la gestion de la fréquentation dans - les lieux librement accessibles, - les lieux dont il faut limiter la fréquentation (certaines valleuses notamment, comme le Fourquet ou le Fonds d’Etigues, accessibles uniquement pour les randonneurs), - les lieux accessibles avec encadrement (par exemple, l’estran, où un accompagnement permet de saisir les notions de risque et la richesse de l’écosystème), - les lieux à préserver de toute fréquentation.

… par :

. l’interprétation, . des aménagements adéquats, . la préservation de filtres naturels (végétation dense, escarpements, …), . une information très claire du visiteur.

b. Une liste hiérarchisée de lieux en fonction de leur capacité à accueillir les visiteurs

Comme mentionné précédemment, l’effort d’interprétation porte sur le territoire dans sa globalité. Tous les lieux composant ce territoire n’ont toutefois pas la vocation ou la capacité d’accueillir les visiteurs ou de les accueillir en grand nombre, du fait de leur fragilité, de leur dangerosité ou encore de la volonté du territoire de préserver les qualités et les ambiances de certains sites. La logique d’interprétation est donc aussi dictée par le niveau de fréquentation possible/raisonnable dans chacun des sites considérés, étant entendu que l’objectif du territoire de l’OGS n’est pas d’augmenter son niveau de fréquentation global, mais bien d’abord d’améliorer la qualité de l’accueil des visiteurs et la qualité de vie de sa population, entre autres en éloignant les stationnements et la circulation du trait de côte.

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 44 Les listes suivantes ont été établies suite aux discussions du groupe de travail thématique « Nature et paysage », et amendées à l’issue de la réunion de travail du 30 mars 2016. Elles pourront encore être affinées et modifiées.

Des sites en capacité d’accueillir des visiteurs nombreux

. Plage de Saint-Jouin-Bruneval, porte d’entrée sud du territoire, seule plage de sable du Grand Site et en capacité d’accueillir des activités de loisirs tournées vers les pratiques nautiques. . Plage, centre-ville et falaises d’Etretat. La commune demeurant la « pépite » qui attire les visiteurs sur ce territoire, avec une concentration particulière sur les falaises et en centre-ville, limiter sa fréquentation apparait illusoire et il s’agit donc plutôt de gérer les flux de façon à améliorer les conditions d’accueil et de vie et à protéger les espaces les plus sensibles tels que les falaises. . Plage d’Yport. . Fécamp, notamment le port et le Cap Fagnet, porte d’entrée nord du territoire, entité urbaine disposant de tous les services nécessaires et dont la richesse du patrimoine est déjà valorisée (Ville d’Art et d’Histoire, Musée des pêcheries, Bénédictine, etc.)

Des sites dont la fréquentation doit être maintenue à un niveau maîtrisé

. Valleuse de Bruneval et Mémorial de l’opération Biting, déjà aménagés de façon à limiter la circulation et le stationnement, la qualité paysagère et la quiétude des lieux devant être préservées. Le mémorial s’adressant à un public ciblé et n’étant accessible qu’à pieds, la limitation de la fréquentation apparait possible. . Plage du Tilleul, qui dispose déjà d’aménagements de régulation de la fréquentation (accès à pieds uniquement, parkings aménagés en haut de la valleuse d’Antifer), et est accessible depuis Etretat via le sentier du littoral. . La Manneporte, pour ceux qui depuis la falaise aval d’Etretat continuent à pied vers la valleuse d’Antifer. . La valleuse de Vaucottes, habitée et fréquentée plutôt par un public local et les résidents secondaires (présence d’une plage.) . La pointe du Chicard, disposant d’un beau point de vue, actuellement accessible uniquement par le sentier du littoral en venant de l’ouest, et par une pente très raide en venant du casino d’Yport. . Valleuse de Grainval, habitée et sujette à des problématiques de stationnement difficiles à résoudre compte-tenu de la configuration des lieux. Elle est principalement fréquentée par les résidents (permanents ou secondaires), les habitants de Fécamp et des autres communes voisines et accessible par le sentier du littoral (randonneurs.)

Des sites dont la fréquentation doit être fortement limitée, voire interdite

. L’Estran, en partie interdit au public par arrêté préfectoral du fait de sa dangerosité (bande au pied des falaises interdite, autres espaces autorisés à marée basse), et sur lequel les promenades encadrées, accompagnées, pourraient être développées. . Des espaces naturels qu’il est intéressant de « réserver » à un petit nombre (résidents, randonneurs sur le sentier du littoral) : - Valleuse du Fourquet, - Fossé romain entre Etretat et Bénouville, - Aiguille de Belval, - Valleuse du curé, - Fonds d’Etigues. . Réservoirs de biodiversité sensibles, qu’il convient de préserver pour l’équilibre de la trame verte et bleue du site : - Lieu-dit Château de Fréfossé, - Lieu-dit Les Trois Mathildes, - Bois des Loges.

c. Une liste hiérarchisée de sites révélateurs de l’esprit des lieux

Une logique d’interprétation et d’aménagement dictée par :

. Le caractère emblématique des sites ; . Le potentiel d’incarnation de l’esprit des lieux ; . Une volonté de faire découvrir le territoire de l’OGS dans sa diversité et sa complexité ; . Une volonté de desserrer la fréquentation sur Etretat et de la diffuser sur le territoire.

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 46 Une logique articulée autour de l’interprétation de sites emblématiques / spécialisés et de parcours thématiques sur l’ensemble du territoire, jalonnés de points d’appuis

Des sites emblématiques de l’esprit des lieux et spécialisés sur une ou plusieurs thématiques . Le Cap Fagnet, les falaises d’Etretat et le Cap d’Antifer représentent particulièrement, pour des raisons différentes la monumentalité paysagère du site de l’OGS (falaises, point de vue unique sur l’ensemble du territoire et porte d’entrée nord du territoire pour le Cap Fagnet, phare d’Antifer véritable signal et sentinelle, …), et renvoient notamment à l’ensemble du linéaire côtier. . Etretat, de par ses caractéristiques et son histoire, a été et est encore particulièrement attractive pour les visiteurs et a fait l’objet de représentations artistiques connues et reconnues mondialement. Elle est aussi l’emblème du développement du phénomène balnéaire sur ce territoire (gare, villas, …), lui- même lié au développement d’une vie artistique foisonnante. . Le musée des pêcheries est emblématique quant à lui d’abord du patrimoine maritime, centre de ses collections et de son discours. Il développe toutefois d’autres thèmes en lien avec l’histoire du territoire (mobilier et costumes régionaux, …) et constituera le seul lieu où pourront être admirées des œuvres artistiques représentant le territoire, dans le cadre de son exposition permanente ou d’expositions temporaires permettant le prêt d’œuvres par de grandes institutions.

Des points d’appuis thématiques à l’interprétation . La valleuse de Bruneval pour le patrimoine militaire avec le Mémorial de l’Opération Biting. . Le Cap Fagnet, représentatif du patrimoine militaire (ancien hôpital militaire allemand creusé dans la craie, blockhaus Mammut et Würtzburg, …), mais aussi des ex-voto (Notre-Dame du Salut) . Plus largement, Fécamp est représentatif du patrimoine maritime, et notamment de sa dimension industrielle à cet endroit précis (port, anciens lieux de travail industriel, maisons de pêcheurs, …) . De la même façon, Etretat et Yport représentent une seconde facette de ce patrimoine maritime (ports d’échouage, maisons de pêcheurs, lieux de villégiature, …) et militaire (blockhaus, cimetière militaire d’Etretat et monument de la guerre de 1870, …) . Le Clos Lupin, espace d’interprétation dédié à Maurice Leblanc et à son héros Arsène Lupin

Des parcours . Sentiers de randonnée (en particulier le sentier du littoral et les boucles qui y sont reliées, et le chemin des ramendeuses qui traverse 4 villages et permet un passage de la côte au plateau et inversement) . Sentiers ou parcours d’interprétation, éventuellement ponctués d’aménagements adaptés (signalement de points de vue remarquables, tables d’interprétation, …) . Circuits, visites guidées thématiques (dont des lieux non interprétés in situ mais repérés sur des plans ou guides de visite, en particulier sur le plateau, tels que les manoirs, le patrimoine vernaculaire, le patrimoine religieux, les clos masures, et plus largement le patrimoine architectural et les manières de construire sur ce territoire)

d. Des opportunités de lieux à investir dans le cadre de l’animation ou de l’interprétation du territoire

Outre les sites à interpréter, un certain nombre de lieux ont été identifiés comme des opportunités pour l’implantation d’activités destinées à mettre en valeur le territoire et améliorer l’accueil. La liste ci-après n’est pas exhaustive et pourra être complétée.

. Phare d’Antifer : un équipement structurant sur le thème de la nature, de la biodiversité et du paysage - La décision a été prise de ne créer qu’un seul équipement thématique structurant, sur le thème de la nature et du paysage et déclinant l’ensemble des sous-thématiques qui y sont liées, y compris les interventions humaines, dont l’éolien et l’agriculture (cf. approche thématique) - Outre sa capacité à accueillir un tel équipement (une étude pilotée par le Conservatoire du littoral est en cours), le phare d’Antifer constitue un point de repère majeur sur le territoire, situé sur une ZNIEFF de type 2 et sur une zone spéciale de conservation, arrivée d’un chemin de randonnée, offrant des vues sur le territoire et la mer (haut de falaise et haut du phare), et apparait donc particulièrement indiqué pour l’implantation d’une maison de la nature et du paysage du Grand Site. . Espace Nungesser et Coli : - Le lieu est aujourd’hui dédié à la mémoire de l’exploit manqué des deux aviateurs, mais aussi à la mémoire du patrimoine local via l'Association des Amis du Musée du Patrimoine d'Etretat qui le gère en été - Compte-tenu de sa localisation, il pourrait être proposé d’y créer par ailleurs un espace dédié à l’esprit des lieux, de convivialité, de services, ouvert principalement en saison estivale, mais investi par les associations et/ou par exemple par des artistes en résidence le reste de l’année. . Plage de Saint-Jouin-Bruneval : un espace de loisirs, ludique et récréatif, tourné vers les activités nautiques et la baignade

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 48 . Chapelles d’Etretat et de Saint Léonard : d’éventuels espaces d’animations ponctuelles (une étude pilotée par le Conservatoire du littoral est en cours concernant la Chapelle d’Etretat) . Gare d’Etretat : point d’arrivée du vélo rail à requalifier . Gare des Loges : point de départ du vélo rail, à requalifier, et vocation de site multimodal . Ferme du Valaine ? Approche en termes d’outils

a. Typologie d’outils mobilisables

Un grand nombre d’outils existent dans le cadre de l’interprétation, à choisir et adapter aux spécificités du territoire et des publics (cf. tableau de propositions infra).

Des outils à créer…

. Sites / centres d’interprétation . Sentiers et chemins de randonnée (à pieds, à vélo, vélo-rail, …) / d’interprétation (sentier, ou portion de sentier, jalonné d’éléments d’interprétation, sous forme de panneaux, via un audioguide, une application ou un guide papier, etc.) . Parcours d’interprétation (s’apparente au sentier d’interprétation mais est développé en milieu urbanisé) . Points de vue . Aménagements - Cheminements - Tables d’interprétation - Signalétique - Espaces d’accueil et d’information . Visites guidées, accompagnées (à pieds, vélo, par la mer, etc.) . Guides de visite (papier, numérique, …) . Outils interactifs, audiovisuels, numériques . Actions de sensibilisation . Programmes éducatifs . Evènementiel . Art in situ (arts plastiques, land art, street art, spectacle vivant, …) . Résidences d’artistes . Ateliers . Expositions . Conférences

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 50 . Edition . Supports de communication

…à mettre en cohérence avec l’existant…

. Complémentarité et harmonisation . Travail en partenariat avec les structures existantes (culturelles, touristiques, …)

…et à alimenter

. Inventaires et études b. Proposition d’outils en fonction des thématiques

THEMATIQUE OUTILS

. Inventaires / études . Lieu d’interprétation . Sentiers de randonnée, dont sentier du littoral . Sentiers et parcours d’interprétation . Points de vue Nature et paysage . Aménagements (cheminements, tables d’interprétation ou d’orientation, signalétique) . Guides de visites . Visites accompagnées . Actions de sensibilisation . Programmes éducatifs

. Inventaires / études . Lieu structurant (musée des pêcheries) . Parcours et guides de visite Patrimoine maritime . Espace d’interprétation (maison de pêcheur témoin par exemple) . Sentier du littoral (points de vue) et chemin des ramendeuses . Visites guidées et accompagnées . Inventaires / études . Interactivité, audiovisuel . Evènementiel Arts et traditions . Ateliers . Résidences . Chemin des ramendeuses

. Résidences d’artistes . Art in situ . Ateliers Représentations artistiques et image du territoire . Expositions . Parcours et guides de visite . Evènementiel . Appui sur l’existant (musée des pêcheries, Normandie impressionniste, …)

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 52

Synthèse

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 54 THEMATIQUES SOUS-THEMATIQUES OUTILS LOCALISATIONS ACTEURS

Inventaires / études Lieu d’interprétation : . Phare et Cap d’Antifer Lieu d’interprétation Sentiers et parcours de randonnée et / ou Structure de gestion et d’interprétation : collectivités partenaires Sentiers et parcours d’interprétation . Vélo-rail . Découverte par la mer Inventaire régional du patrimoine Points de vue . Sentiers et notamment sentier du littoral . Autres à déterminer Offices du Tourisme, Géologie Aménagements (cheminements, CDT tables d’interprétation, Points de vue : Biodiversité signalétique) . Cap Fagnet, Conservatoire du . Pointe du Chicard, Roche aux Anglais, littoral Nature et Climat et éléments (mer, Guides de visites : . Falaise Amont, paysages eau, vent, …) . « Manières de construire et . Falaise Aval, Communes et d’habiter » et déclinaisons . Manneporte, intercommunalités (balnéaire, maisons de Interventions humaines pêcheurs, patrimoine . Pointe de la Courtine, vernaculaire, clos masures, . Cap et phare d’Antifer, CAUE Paysages etc.) . Belvédère de Saint-Jouin-Bruneval, . Autres ? . Points de vue sur le plateau sur les CD 76 (ENS) communes des Loges et de Bénouville. Visites guidées et Chambre d’agriculture accompagnées (par exemple le Aménagements : long de l’estran) . Emplacements à déterminer Associations locales . Appui sur l’existant et harmonisation (naturalistes, …) Actions de sensibilisation Guides de visite : Programmes éducatifs . Ensemble des communes Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 56

THEMATIQUES SOUS-THEMATIQUES OUTILS LOCALISATIONS ACTEURS

Inventaires / études Lieu structurant : . Musée des pêcheries, Grand Quai, Fécamp Lieu structurant (musée des pêcheries) Espaces d’interprétation : . Boucane du Grand Quai, Fécamp . Maison de pêcheur témoin (emplacement à Structure de gestion et Espace(s) d’interprétation collectivités partenaires (boucane du Grand Quai, déterminer mais envisagée plutôt à Yport maison de pêcheur témoin par pour répartir la fréquentation, ce qui pose la exemple) question de l’accessibilité) Communes et Ports : intercommunalités Sentier du littoral et chemin des . Fécamp (eaux profondes et dimension ramendeuses industrielle) Inventaire régional du Ports . Etretat et Yport (ports d’échouage) patrimoine Parcours d’interprétation : . Saint-Jouin-Bruneval (port industriel) . Parcours proposés à Métiers Fécamp (Ville d’Art et Patrimoine militaire : Commune de Fécamp d’Histoire) Points interprétés ou à interpréter . Mémorial de l’opération Biting, valleuse de Patrimoine . Parcours à Etretat et Yport Offices du Tourisme, Patrimoine militaire Bruneval maritime . Autres à déterminer CDT . Blockhaus en lien avec l’opération Biting à Habitats Aménagements (cheminements, la Poterie tables d’interprétation, . Cap Fagnet et hôpital militaire allemand CD 76 signalétique) creusé dans la craie Balnéaire . Blockhaus de la plage d’Etretat Animateurs, guides . Autres à déterminer, en lien notamment Guides de visite : ème . Déclinaisons du guide avec l’histoire précédant la 2 GM Associations locales « Manières de construire et Sentiers et parcours : d’habiter » (architecture . Fécamp (parcours VAH) balnéaire, maisons de . Sentier du littoral Lycée de Fécamp pêcheurs, etc.) . Chemin des ramendeuses . Patrimoine militaire (histoire récente et ancienne) Guides de visite : CCI . Autres à déterminer . Ensemble des communes littorales Aménagements : Visites guidées et . Emplacements à déterminer accompagnées . Appui sur l’existant et harmonisation

THEMATIQUES SOUS-THEMATIQUES OUTILS LOCALISATIONS ACTEURS Structure de gestion et collectivités partenaires Lieu structurant : Organisation sociale . Musée des pêcheries Communes et intercommunalités Parlers Inventaires / études Evènementiel : . Fécamp (fête du hareng) Associations (La Loure, Légendes Interactivité, audiovisuel . Autres, à identifier Chœur d’hommes d’Yport, …) Fêtes populaires Evènementiel Ex-voto : . Notre-Dame du Salut à Fécamp Acteurs culturels Chants publics ou privés Arts et traditions Ateliers . Chapelle de Saint-Léonard (DRAC, Inventaire . Autres à déterminer régional du patrimoine, Danses Résidences service culturel du CD Aménagements : 76 et entre autres la Ex-voto Conservation des Aménagements (cheminements, . Emplacements à déterminer antiquités et objets tables ou panneaux . Appui sur l’existant et harmonisation d’art, services culturels Maquettes et mini d’interprétation, signalétique) des communes et des caloges Autres (interactivité, audiovisuel, ateliers, intercommunalités, résidences) : théâtre Le Passage, Gastronomie etc.) . A déterminer en fonction des projets

Autres ?

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 62 THEMATIQUES SOUS-THEMATIQUES OUTILS LOCALISATIONS ACTEURS Structure de gestion et collectivités partenaires Résidences d’artistes GIP Normandie impressionnisme Art in situ Lieu structurant : Ville de Fécamp (Ville . Musée des pêcheries Ateliers d’Art et d’Histoire et Musée des pêcheries) Expositions Lieu emblématique sur le sujet : . Etretat Histoire de l’art Autres communes et Parcours et guides intercommunalités . Sur les pas des artistes avec Appui sur l’existant : En particulier peinture, éventuellement des Représentations littérature, musique, . Tables de lecture impressionnistes à CD 76, Région déclinaisons par champ artistiques et photographie, cinéma Fécamp, Yport et Etretat image du artistique (exemple : . Maisons d’artistes visitables (Clos Lupin, La Palais Bénédictine territoire parcours des maisons Guillette, …) Liens avec le d’écrivains, en lien avec le (photographie) mouvement balnéaire réseau Route des maisons . Application recensant les lieux de tournage d’écrivains) Pôle image . Géolocalisation des lieux de Parcours et guides : tournage (en cours de . Emplacements à déterminer FRAC réalisation par le pôle image) . Autres à déterminer Evènementiel, expositions, ateliers, art in Offices du tourisme, situ : A déterminer en fonction des projets CDT Evènementiel Autres acteurs culturels Appui sur l’existant publics ou privés

Associations locales Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 64

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 66 Outils transversaux : . Carnet de découverte du territoire de l’OGS et de l’esprit des lieux . Lieu dédié à l’esprit des lieux, espace de découverte, de convivialité et de services sur la Falaise Amont à Etretat, au sein de l’espace Nungesser et Coli . Découverte du territoire par la mer . Découverte du territoire par le biais de modes de déplacement doux (vélo, vélo-rail, marche à pieds, etc.) . Sentiers de randonnée . Application mobile OGS . Valorisation de la littérature existante concernant les différents sujets traités et politique de publication et d’édition . Guide loisirs nature . Evènement sportif nature . Site internet grand site Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 68

Opération Grand Site des Falaises d’Étretat – Côte d’Albâtre // Schéma d’interprétation page 70