No 112, juin 2012

Assemblée du 4 juin 6 Deux kiosques rouvrent 11 Wallisellen en musique 13 La page des enfants 16-17 Car postal: pour tous! 19

L’essentiel Notre journal fait des émules 27 J. Humbert, 50 ans de grandissage 7 Actives et honorées après 40 ans 14

Editorial

Zurich ou le Jura, Wallisellen ou la Ba- roche, partout, le manque de relève au sein des associations se fait sen- tir. Mais nous préférons parfois payer Fr 20.- pour une séance de fitness de 45 minutes plutôt que Fr 60.- de co- tisation annuelle à un club sportif, avec l’engagement que cela suppose. Etre membre d’une association impli- que certaines contraintes, par exem- ple servir quelques repas lors d’une fête, donner l’entraînement aux plus jeunes, voire faire partie du comité. Impossible de compter ses heures... Erwann Winkler et Romain Chapuis. Photo jlm Les contreparties pourtant sont nom- breuses, des échanges intergénéra- • Portraits tionnels à l’acquisition d’expérience dans les domaines les plus variés. Erwann Winkler et Romain Chapuis A leur échelle, les associations repré- sentent aussi un modèle de fonction- Regards sur deux métiers du bois nement démocratique, se contentant en outre de petits budgets, à l’heure L’industrie du bois constitue un pilier important de no- où les indignés dénoncent les excès tre économie régionale, même si les forêts locales ne de nos dirigeants et du système fi- fournissent pas toujours la matière première. Entretiens nancier. avec deux jeunes de la Baroche, qui travaillent le bois Dans notre région, les sociétés, qui au quotidien. constituent un maillon essentiel du tissu social, pallient dans une certai- Formation... ne mesure les moyens restreints des Erwann Winkler, 27 ans, est ingénieur du bois. Il a dé- pouvoirs publics, en mettant sur pied buté avec un CFC de menuisier, accompli à , projets et actions qui la dynamisent. chez Balmer et Gillioz (l’entreprise de David Balmer, de Engagez-vous; engageons-nous! Miécourt). «J’aime sentir l’odeur du bois; j’aime brico- /gw/ ler, trafiquer, comme on dit chez nous». Ses quatre ans > o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

d’apprentissage lui donnent en- sera l’entreprise Stuber und Cie AG, construction de superstructures prê- vie d’aller plus loin, d’en ap- à Schüpfen, entre Bienne et Berne. tes au montage. «L’entreprise livre prendre davantage sur le bois et ses aux charpentiers les parties qu’ils ne utilisations pratiques: «J’avais envie Vendre son projet peuvent pas réaliser eux-mêmes.» d’accomplir une formation supplé- Après l’obtention de son diplôme mentaire; j’ai envisagé les différentes en juin 2009, un «bachelor in scien- Responsabilités possibilités ouvertes après un CFC de ce in wood sciences engeneering», «En tant qu’ingénieur et chef de pro- menuisier; j’ai considéré qu’ingénieur Erwann est engagé dans l’entreprise jets, c’est à moi de gérer en partie était la profession qui m’amenait le où il a passé son stage. Il devient chef les plannings; je dois être sûr que le plus par rapport à ce que je recher- de projets et responsable du secteur matin à 7 h, tous les ouvriers auront chais». La maturité du travail, mais pas trop, que le ma- professionnelle est L’ossature bois tériel nécessaire aura été livré et que toutefois une exi- est avantageuse les plans seront prêts. Je dois antici- gence préalable à per. Un menuisier n’a pas toutes ces la fréquentation responsabilités.» L’entreprise Stuber d’une Haute Ecole est active dans toute la Suisse et am- spécialisée (HES). bitionne de développer sa clientèle Erwann passe ainsi une année sup- Jura/Jura bernois. «Je suis peu sur le dans le Jura. Ainsi, c’est Erwann qui plémentaire à , au Centre terrain et l’essentiel de mon travail a conçu, puis livré le bois et même professionnel, où il obtient en 2005 se passe au bureau, derrière l’ordi- aidé au montage de la ferme de René son sésame pour intégrer la Haute nateur. Je n’ai toutefois pas perdu le Huber à Miécourt. C’est aussi son Ecole suisse du bois à Bienne. contact avec le bois, puisque mon en- entreprise qui a réalisé le bâtiment treprise effectue de la production. Et des expertises à Saignelégier (photo ...en allemand comme je suis un projet du début à ci-contre) ainsi que le bâtiment de la «Au début, ça a vraiment été très la fin, je me rends régulièrement sur voirie à Courgenay. Certains projets dur. A la difficulté du niveau des les chantiers pour voir comment ça sont plus complexes que d’autres: cours s’ajoute le problème de la lan- se passe. Je dois concevoir des projets «On a conçu une menuiserie à Adel- gue. Les cours sont tous en allemand. fonctionnels, réalisables, à des coûts boden qui fait 20 m par 50 m et dont Les connaissances scolaires sont lar- mesurés. Bref, le projet doit pouvoir la toiture doit supporter une charge gement insuffisantes et même si j’ai se vendre. C’est à chaque fois un nou- de neige de 450 kg/m2.» passé quatre mois dans une menuise- veau défi, parce que je suis appelé à rie près de Bâle avant de commencer collaborer avec d’autres architectes, Maisons en à Bienne, il a vraiment fallu s’accro- d’autres charpentiers, d’autres me- ossature bois cher.» Erwann fait preuve de volonté nuisiers et d’autres manières de tra- L’entreprise Stuber conçoit également et passe en deuxième année. Il opte vailler.» Comme Erwann est issu de des maisons en bois. C’est un marché alors pour l’orientation construction la pratique, alors que d’autres ingé- très développé en Suisse allemande, bois, la plus intéressante à son sens: nieurs du bois ont un parcours aca- alors que les maisons jurassiennes «Les deux autres, c’est un peu du bla- démique, il a «une idée de ce qu’im- sont encore pour la plupart en bri- bla. L’une se consacre à l’optimisa- plique en pratique le travail du bois. que. Mais le marché se développe tion des processus; concrètement, il Ça facilite le dialogue.» également chez nous et les architectes s’agit de supprimer des postes de tra- conseillent de plus en plus les ossatu- vail. La deuxième traite du dévelop- Lamellé-collé res bois. «Il faut penser construction pement de produits; c’est vraiment L’entreprise Stuber fabrique notam- bois dès le début, pour avoir de véri- très théorique». La formation qu’il ment du lamellé-collé. Avec cette tables solutions, durables, économi- a choisie est axée sur la pratique et méthode, le bois est trié et les dé- ques et esthétiques. Une maison en les semestres 6 et 7 se passent en en- fauts majeurs sont supprimés. Les bois est construite plus rapidement, treprise. Erwann souhaite mener son planches sont ensuite collées pour de sorte que les intérêts du crédit de stage dans une entreprise qui fait de obtenir formes et longueurs à choix. construction courent moins long- la production, située en Suisse alle- «Le matériau qu’on obtient est plus temps. Hors d’eau plus rapidement, mande, pour continuer à pratiquer la stable et résistant que le bois mas- elle est moins humide et son rende- langue et ne pas perdre ses acquis. Ce sif». Ce lamellé-collé sert ensuite à la ment énergétique est meilleur que o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 

La halle des expertises, à Saignelégier, dispose d’une ossature bois, réalisée par l’entreprise Stuber und Cie AG. Photo ew celui d’une maison traditionnelle. trouve souvent des techniciens. Au va se développer, puisque le prix du On planifie les maisons ossature Jura, la plupart n’ont que cinq à six bois baisse de plus en plus, alors que bois au maximum en atelier, pour ouvriers, dont le patron. Celui-ci est les exigences énergétiques augmen- contrôler les coûts et éviter les im- sur le chantier toute la journée et ne tent. Le bois gagne ainsi des parts prévus. Les maisons allemandes ou se consacre aux aspects adminis- de marché par rapport aux autres autrichiennes sont des maisons «low tratifs que le soir ou le week-end.» matériaux de construction. On sou- cost», moins chères par rapport à Erwann l’avoue bien volontiers, les haiterait ne travailler que du bois nous, mais ce sont toutes les mêmes. clichés ne sont pas si loin de la réali- suisse. Mais vu le cours de l’euro, Les Suisses préfèrent la plupart du té: «Les Suisses-allemands sont plus il est difficile de s’aligner face au temps des maisons individualisées, structurés dans leur façon de tra- bois du prix européen. Il faut dire personnalisées. Et en cas de problè- vailler, alors que les Romands sont que la provenance du bois n’inté- me, que faire si le constructeur est plus «olé olé». Mais le résultat final resse guère le client. Le seul fait de en Autriche?» est tout aussi probant». construire en bois représente déjà à son sens un important effort en fa- Différences Projets professionnels veur de l’écologie. Il n’accorde pas Autre différence notable entre le A moyen-long terme, Erwann sou- grande importance au fait que le Jura et la Suisse allemande, la taille haiterait créer un bureau d’ingénie- bois vienne de Suisse. Mais un vé- des menuiseries et charpenteries: rie et planification dans la région. ritable développement durable exige «En Suisse allemande, ces entrepri- De tels bureaux, courants ailleurs qu’on prenne le bois de la forêt du ses comptent toutes quinze à vingt en Suisse, n’existent pas au Jura. «La village pour construire sa maison.» collaborateurs, parmi lesquels on construction bois, c’est un trend qui /ew/gw/

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La charpenterie, voilà un autre métier du bois. lotées par ordinateur.» La journée Rencontre avec Romain Chapuis. commence toujours à l’atelier, «où le patron me dit quoi faire. La pau- Parcours lisé est appelé à durer. Le bois est une se, vers 9 h, se fait dans un café. Elle Le jeune homme véritable passion pour Romain, qui n’est pas comptée dans le temps de de 21 ans a effec- a toujours le réflexe d’examiner une travail. En principe, les horaires sont tué ses trois ans construction sous l’angle «bois». fixes, mais le soir, s’il faut finir quel- d’apprentissage que chose, on reste sur le chantier». chez Plumey à Une entreprise Grandfontaine régionale Clientèle et travaille maintenant pour Daniel L’entreprise Babey qui emploie Ro- Parmi les principaux clients des Babey à Boncourt. Lui aussi s’est main travaille essentiellement en charpentiers, on trouve des per- lancé dans un métier du bois parce Ajoie, même si elle a déjà réalisé des sonnes privées, bien entendu, mais qu’il aime travailler cette matière travaux ailleurs en Suisse, notam- également des agriculteurs ainsi et construire. «J’ai fait un stage de ment outre Sarine. «On est onze col- que des entreprises. «On monte des menuisier, mais charpentes et des couvertures, mais c’est un peu plus Plaisir et fierté on construit aussi des ossatures bois fin. La charpente- à construire et des hangars agricoles. Certains rie me correspond clients sont plus pointilleux que mieux.» Après d’autres, par exemple sur les fini- l’école obligatoire, tions.» la première année d’apprentissage se révèle éprouvante laborateurs, dont le patron, et quatre Sécurité pour le physique: «On est debout apprentis. Mais lui fait le tour des La sécurité sur les chantiers? «On y toute la journée, à porter des charges chantiers et fait surtout du bureau. fait plus attention qu’autrefois.» Lui- parfois lourdes. On doit travailler Il n’y a pas tellement de frontaliers même s’est déjà fait peur deux ou trois 42 heures par semaine. On com- dans l’entreprise, même si beaucoup fois, par exemple en perdant l’équili- mence vers 7 h 30 le matin. Avec les de charpentiers sont d’origine fran- bre. La SUVA procède régulièrement déplacements en scooter, c’est sûr çaise.» Comme l’entreprise Babey à des contrôles, notamment pour que ça change pas mal des bancs réalise des maisons en ossature bois, vérifier si l’ouïe est bien protégée. Le d’école. Mais l’ambiance a toujours une partie importante du travail de casque est obligatoire selon les pres- été bonne; c’est important aussi. Les Romain se déroule à l’atelier: «J’y criptions de la SUVA. En principe, ouvriers se retrouvent régulièrement passe environ 50% de mon temps à filet et échafaudage sont requis pour le vendredi pour boire l’apéro.» faire de la taille et de la pose. Pour monter une toiture; les machines l’heure, on n’a pas de machines pi- sont munies de divers mécanismes Une passion Ce qui a le plus marqué Romain et l’a convaincu qu’il avait trouvé sa voie, ce sont les premières constructions qu’il a réalisées tout seul. En troisiè- me année d’apprentissage, il a même construit une cabane dans le jardin familial, du début à la fin: «J’ai des- siné les plans, j’ai commandé et taillé le bois et finalement posé les tuiles». Et cette cabane érigée il y a trois ans continue de faire sa fierté. C’est que les métiers du bois ont cette parti- cularité que ceux qui les exercent ont du plaisir en construisant, mais Romain, en train de monter avec deux collègues la charpente de sa cabane de jardin. Coll. personnelle aussi après, puisque ce qu’ils ont réa- o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012  de sécurité. La nouvelle génération de menuisiers et charpentiers n’a plus de doigts coupés, même si des accidents se produisent toujours. Et il y a une règle avec laquelle on ne badine pas: «L’alcool est strictement interdit sur les chantiers.»

L’avenir Pour l’heure, Romain se plaît dans son travail. Mais il n’exclut pas de se perfectionner plus tard pour deve- nir contremaître, une formation en cours d’emploi. Et pourquoi pas un jour ouvrir sa charpenterie? /rc/gw/ La cabane de jardin terminée. Coll. personnelle

en soumission après les vacances, Par ailleurs, à et à Charmoille, Le mot c’est la promesse du bureau d’ingé- les corrections à apporter aux berges nieurs. des rivières seront décidées à trois du maire (Conseil, Office de l’Environnement A Miécourt encore, la réalisation des et bureau d’ingénieurs). Déçu de n’avoir pu expliquer le pro- Améliorations foncières simplifiées jet de crèche en assemblée commu- (AFS) suit le calendrier. La deuxième La place de jeux de sera nale, le Conseil l’a montré à la Com- étape sera mise en soumission cet inaugurée durant l’été. La fontaine mission d’école. La réponse de cette automne. Auparavant, on va choisir avait été récupérée dans un pâturage dernière n’est pas positive. Une pro- la zone de compensation écologique, du village. On n’attendait plus que chaine séance devrait permettre de prévue du côté du Fâtre. Le groupe son fût, qui vient d’être réalisé par la retravailler le projet. Il y a urgence: de travail sera composé du Conseil, maison Von Roll. les jeunes familles sont impatientes des agriculteurs et des différents ser- de voir l’ouverture de la crèche. vices concernés du Canton. Entre Asuel et Pleujouse, le sentier Toujours à Miécourt, au Voéson, un reliant la Golatte et le pont du Mou- Projet de terrain de jeu du SHC à plan spécial prévoyait de l’habitat lin, près de la scierie, ainsi que ce Fregiécourt: le Service d’aménage- groupé. Cette formule n’ayant pas eu dernier, sont en cours de réalisation, ment du territoire (SAT) avait déjà de succès, le plan de zone sera révisé de quoi améliorer les parcours d’ex- émis un préavis favorable concer- pour un découpage en parcelles in- cursions. nant le choix du site, qui respecte les dividuelles. principes en vigueur dans le canton. Deux demandes de permis ont été Un bureau spécialisé a fait une étude Bonne nouvelle: la phase finale de enregistrées à Fregiécourt, et une ré- des nuisances sonores: le site retenu l’interconnexion du réseau d’eau de servation à Asuel. répond aux normes en ce qui concer- la Baroche, dans le secteur de Fregié- ne les installations. Par ailleurs, l’of- court, sera terminée aux vacances. Wallisellen: Le camp des apprentis ficier fédéral de tir a lui aussi donné prévu cet automne dans la Baroche son feu vert. Après le dépôt public du Il y a risque de chutes de pierres aux sera reporté en 2013 en raison d’ef- plan spécial «Le Vélie», diverses op- abords des châteaux d’Asuel et de fectifs trop importants au vu de nos positions ont été traitées le 11 mai. Pleujouse, selon la carte des dangers, possibilités d’hébergement. que le Conseil a reçue. Afin d’y re- La deuxième étape des travaux au médier, nos autorités et l’Office de Au nom des autorités communales, centre du village de Miécourt (le l’Environnement (ENV) vont étu- je souhaite à toutes et à tous de belles pont et la place de l’école) sera mise dier les travaux à réaliser. vacances estivales. /jpg/jlm/ o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

Assemblée communale du 4 juin 2012

Un menu copieux attendait les 71 citoyens présents à Miécourt: des crédits importants à consolider, d’autres à voter, les comptes 2011 à passer, et surtout: se prononcer sur un plan spécial.

Car, on le sent bien, la grande affaire dans le projet, lui-même arborisé. Vu grand clerc pour s’en rendre compte: du soir, c’est «Le Vélie», le plan spé- qu’on est en zone de protection du le responsable des finances Joseph cial destiné à permettre l’installation paysage, il ne sera pas porté atteinte Adatte et la caissière maîtrisent par- d’un nouveau terrain de jeu pour le à sa beauté. L’exposé a convaincu les faitement la cautèle de ce périlleux Skater-hockey club La Baroche. Un ayant droit, qui acceptent le plan «Le exercice d’équilibre. Les comptes crédit d’étude avait été voté lors de Vélie» avec 68 voix sans oppositions. sont lisibles, clairs dans les écritures la dernière assemblée, nettement... Net et sans bavure. Le lendemain, le et conformes à la législation. A peine mais non sans remous. A la suite du correspondant du Quotidien juras- une question sur la reconstitution dépôt public, explique Vincent Sur- sien titre: «Le SHC La Baroche est des fonds et réserves, et les comptes mont, 5 oppositions sur 7 ont été le- proche du but.» C’est en tout cas un passent… avec 5 268 francs de déficit vées en séance de conciliation, dont bon pas de franchi. sur un total des charges de plus de celle des tireurs des Armes réunies, 5, 25 millions de francs, mieux que du stand voisin. Le conseiller enjoint Votes de crédits prévu sur le budget. Le conseiller l’assemblée à accepter cette «premiè- On en oublierait presque d’autres responsable tempère l’enthousiasme re étape d’un important projet pour points des tractanda, acceptés aussi et invite à la vigilance. Si la situation la région». allègrement, et sans oppositions: la n’est pas alarmante, elle reste préoc- consolidation des crédits bien maî- cupante. La dette culmine à plus de Le détail de l’essentiel trisés de la station d’épuration na- 7 800 francs par habitant, au-dessus Patrice Buchs, du bureau Buchs et turelle de la Baroche (57 voix), ainsi de la moyenne cantonale. Et il man- Plumey, détaille l’essentiel des pres- que celles concernant l’alimentation que encore deux personnes (sur 5) criptions particulières se rapportant en eau et l’éclairage des traversées dans la commission des finances. au plan spécial. Concernant le bruit des villages d’Asuel (59 voix) et de engendré par la pratique du skater- Fregiécourt (63 voix). De plus, dans Une Genevoise dont le grand-père hockey, le passage en zone sport cette dernière localité, l’apparte- était de Charmoille demande le droit et loisirs contraint au respect de ment de l’école vient de se libérer et, de cité communal. Si elle l’obtient, normes drastiques. L’étude menée comme on n’y a plus fait de travaux elle aura le droit de vote ici. C’est à conclut à des valeurs situées un bon depuis une trentaine d’années, il va l’Etat de statuer sur cet octroi, le tiers au-dessous des maxima admis, bien falloir créditer 64 000 francs vote communal n’est qu’un préavis, de jour comme de nuit. C’est qu’en à cet effet, ce qu’approuvent 63 ci- acquis finalement par 53 voix sans plus d’une disposition judicieuse, la toyens. Toujours sans opposition, oppositions. surface de jeu serait construite en ter- 66 ayant droit décident dans la foulée Il fallait bien quelques bémols à cette rain excavé, à dix mètres en dessous l’achat de mobilier scolaire – chaises assemblée menée sans fausse note. des premières habitations, situées à et bancs – pour 26 000 francs. Dans les divers, répondant à une 150 m. Le couvert prévu rabattrait le question, le maire se déclare cha- bruit et la buvette ferait écran. Il n’y Les comptes rassurent… griné du retard pris dans le dossier aurait aucune incidence négative sur A la fin de la passation des comptes, de la crèche (voir Le mot du maire). le bâtiment voisin du tir. (67 voix sans opposition), une voix Un citoyen se plaint d’avoir mal en- D’autres prescriptions traitent des de l’assemblée fait applaudir la cais- tendu les explications des édiles: à distances de sécurité et des chemi- sière, car la Baroche est la première quand une sonorisation des séances? nements, explique l’ingénieur. Les du canton à «passer les comptes»! Il Les chiffres et schémas projetés sur deux usagers de la zone, tireurs et est vrai, Christiane Blaser ne ménage l’écran sont minuscules. Et pour les hockeyeurs, disposeront de secteurs ni ses peines ni sa voix pour répon- lire, à moins d’un œil de lynx… Bi- d’utilisation distincts et ne parta- dre à toutes les demandes de préci- zarre, personne n’y a trouvé à redire! geront que le grand parking prévu sions du souverain. Pas besoin d’être /jlm/ o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012  Jacques Humbert La retraite, ou presque Entré en 1961 à Miécourt au service de Joseph et Pierre Froté Frères, Jacques Hum- bert, de Levoncourt (F), y a tout appris du perçage, puis du grandissage. Puis il est devenu chef d’atelier en 1994. Bilan d’un jubilaire fier du chemin parcouru.

L’activité de grandissage a débuté en 1970 dans l’atelier des Gasses et, à la suite de divers partenariats, a été reprise par Comadur (Produits et composants en matériaux durs). La maison-mère de Comadur appar- tient aujourd’hui au Swatch Group, elle est située au Locle. Et elle tend à y rapatrier sa structure de Miécourt, sans pour autant se fixer une date butoir, car elle a promis de ne mettre à la porte ni de ne déplacer person- ne. Elle a tout intérêt à cela: l’activité de grandissage est une branche de l’horlogerie où la machine ne rem- place pas la main humaine, c’est un gisement où l’or est dans les doigts. Un trésor à préserver, et à perpétuer.

De l’artisanat pur Le grandissage, rappelons-le, est la Jacques Humbert, devant une photo du Gornergrat. Photo jlm technique qui consiste à usiner des trous de calibre précis dans des ma- force de la petite unité barotchaise périence est irremplaçable. C’est une tériaux synthétiques tels que rubis, tient à cette économie d’équipe- des pièces maîtresses de l’horlogerie, saphir, céramique, métal dur, micro- ments – on ne demande jamais rien cette industrie de pointe de notre aimants. ici, mais aussi et surtout, au savoir, à pays. Elle ne saurait s’en dispenser. Ici, pas de CFC: tout doit être appris l’expérience. sur place. Dans l’atelier de Miécourt Passer le savoir s’alignent des machines sans sophis- Au doigt et à l’œil En haut lieu, les responsables de Co- tication particulière, sans program- Car si le perçage des pièces au laser a madur veillent au passage de témoin. mation ni pilotage numérique. Au beaucoup gagné en fiabilité au cours C’est ainsi par exemple «qu’un gars bureau, pas d’ordinateur, pas d’in- de ces dernières décennies, les ma- formé à Miécourt» conduit d’ores et ternet. Les stocks de petites séries qui chines servant aux ébauches et celles déjà une structure Comadur au Lo- dépannent sont étiquetés dans un ti- destinées à la terminaison ont, elles, cle. Et Jacques Humbert s’est rendu roir et l’on met la main dessus en une relativement peu évolué. Le savoir- plusieurs fois à Thoune, et même à seconde. Un fax de modèle simple faire en matière de grandissage table Bangkok dans des missions d’une se- suffit pour transmettre un croquis, invariablement et depuis toujours maine afin de former la relève pour, s’il le faut. Quant aux contrôles, au sur le facteur humain. Il fait appel selon ses propres termes, «passer visitage final de la production, Jac- à l’habileté manuelle et à la fiabilité, le savoir». C’est un métier de haute ques Humbert se contente d’un bon j’allais dire: à l’infaillibilité du coup précision, de haute exigence. Et cette vieux microscope binoculaire. «On a d’œil. Ce savoir précieux perfection- science ne se limite pas à un tour joué petit, et on est encore là…» La né au cours de longues années d’ex- de main à acquérir. La qualité du > o  La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

produit fini doit être irrépro- sitage des pièces. Pas toutes. Celles que dans le trou des pierres percées chable et constante. Livre-t-on où il y a un doute. Il vérifie si le trou grossièrement. On en place ainsi en- 100 000 pièces, toutes doivent être agrandi au milieu du rubis est bien tre 200 et 700 sur une longueur de parfaites. Toujours. Et pour que centré. 25 cm, protégées à chaque extrémité l’atelier soit rentable, livrées dans les Sa responsabilité couvre aussi les tâ- par un ressort. Une machine à vibra- meilleurs délais. Ainsi se tissent des ches administratives, le courrier, les tion facilite l’opération. liens de confiance entre le donneur réceptions et les expéditions. En gros, - le collage: les pièces sont enrobées d’ordre et la structure. C’est un état tout ce qui contribue «au confort de dans un alliage spécial coulé dans un d’esprit. Plus: c’est par excellence le travail de l’atelier». arbre métallique, et la tension du fil credo de la petite entreprise. Et lorsque le chef d’atelier en a fini réglée. avec le bureau, il va ébaucher, lui - l’ébauche, qui est la première étape En rythme régulier aussi. du grandissage. Une machine de va- «Au Locle, on dit que là-bas, à Mié- et-vient fait coulisser le fil métallique court, c’est le paradis… C’est qu’ici, Les principales enduit de pâte de diamant à l’inté- on ne pointe pas. On ne regarde pas opérations rieur des arbres. Cela dure quelques à 5 minutes en plus! L’horaire est De la réception des pièces à gran- minutes. souple. Les règles, on les connaît. On dir à l’expédition du produit fini, - la terminaison, enfin, l’opération est peu de monde, mais efficaces. On on compte bien une dizaine d’opé- la plus délicate, au cours de laquelle est interdépendants.» Le principe de rations. Un tour d’atelier permet de le dernier passage des broches se fait fonctionnement est par un fil conique, qui «force» peu à simple. Le rôle de Nous sommes peu le trou des pierres jusqu’au dia- Jacques Humbert, interdépendants et mètre exigé… c’est toute la logis- tique, et plus préci- polyvalents Un modèle sément, la mise en de synergie train. «Quand les Toute l’efficacité de la structure mié- machines tournent, courtoise réside dans l’enchaîne- c’est le plus important. Il ne faut pas se rendre compte de l’enchaînement ment harmonieux de ces différentes d’arrêt. Dans l’atelier, tous sont poly- des quatre principales d’entre elles: étapes. Il s’agit de n’en brûler aucune. valents sur tous les postes.» - l’enfilage, effectué en général à do- «Cela ne sert à rien d’aller vite. Il faut Et puis, juste avant le lavage final, il micile par Françoise et Francine. travailler tranquillement. C’est com- procède au dernier contrôle, au vi- Il consiste à passer un fil métalli- me cela que l’on avance le mieux, in- siste le chef d’atelier.» Et pour être performant dans la maison des Gas- ses, on l’est. S’il faut donner un coup de collier, on atteint une production hebdomadaire de 600 000 pièces! Les commandes, c’est surtout de l’horlo- ger, axé sur le rubis, avec des toléran- ces plus serrées, de 6 à 2 microns. «Ils resserrent les cotes, résume Jacques Humbert.» Très peu de composants destinés à l’industriel, et on ne sait pas même à quoi ils vont servir.

Totalement absorbés Chacune, chacun, dans l’atelier ou à domicile, contribue à cette per- formance, changeant au besoin de poste, ce qui suppose une parfaite Vue d’ensemble de l’atelier. A droite, Françoise, à la terminaison. Photo jlm entente. Colette a le don de récupé- o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012  rer prestement les pièces de rebut lors de l’opération d’enfilage. Elle passe volontiers aussi à l’ébauche et au contrôle final. Vanessa excelle au collage. Françoise et André jonglent entre ébauche et terminaison, ce der- nier ayant la spécialité des moyens et grands trous. Enfin, moyens et grands, c’est relatif: de 0,2 mm à 6 mm! On ne peut pas dire que les tâches soient très variées. Beaucoup de ges- tes répétitifs – un mystère pour le profane. Des réglages, où l’intuition et l’expérience jouent les plus grands rôles, et qui sont exécutés avec grâ- ce, on dirait des doigts courant sur Julien Humbert, à droite, avec son collègue André. Coll. Comadur les cordes invisibles d’une harpe. Le chuintement du va-et-vient des ma- son frère Julien engagé lui aussi dans exigeant, très pointilleux sur la quali- chines se mêle au bruit de fond de la l’entreprise. té et l’économie, il savait transmettre radio. L’attention de l’observateur est son savoir.» A ce talent reconnu de frappée par l’état de concentration Le Noi: un artiste meneur d’équipe, Jacques ajoute ce- extrême de chacune, de chacun. Ra- L’homme ne tarit pas d’éloges sur lui d’avoir eu fin nez, d’avoir su faire res et techniques sont les conciliabu- Joseph Froté, son ancien patron, de- le bon choix – celui du grandissage les, à voix basse. On se comprend à meuré seul aux affaires après le dé- - au plus fort de la crise horlogère, ce demi-mot. part de son frère en 1963. «C’était un qui lui a permis de développer et de artiste!» «Ce qui veut dire?» «Il était faire prospérer l’atelier et de compter Revenons très correct. Il faisait confiance. Très jusqu’à une cinquantaine de person- aux débuts nes. Mais Le Noi était très souvent Jacques Humbert aura passé toute sa absent, «sur les quatre chemins», si vie active, plus d’un demi-siècle, dans bien que Jacques s’est retrouvé tôt l’atelier de Miécourt. Et, on le verra, seul à l’atelier. Ainsi, dit-il: «quand ce n’est pas tout à fait fini… Ce natif Joseph a pris sa retraite, mon frère et de Levoncourt est sorti de l’école à moi, nous étions prêts…» l’âge de 14 ans. Aîné d’une famille de 9 enfants, il a dû interrompre son Temps héroïques apprentissage de fraiseur-tourneur «Ah, les débuts du grandissage, dans et travailler pour aider ses parents les année 70, c’était la belle époque! à boucler les fins de mois. Au début, s’écrie-t-il, nostalgique, avant de se c’était à vélo ou à mobylette qu’il se raviser aussitôt: c’est encore la belle rendait à l’atelier de Miécourt. Il ac- époque! Rien n’est acquis…» compagnait alors Pierre Froté, qui Si l’on comprend bien, cet âge d’or, faisait le tour des petits ateliers de c’était quand le patron, Julien et lui villages pour remplacer les courroies faisaient des essais de grandissage, des machines à percer. Pendant ce mettaient au point les machines et les temps, lui, il remettait en ordre les procédures d’une structure qui allait forets, l’une de ses toutes premières devenir une référence en matière de tâches. Quelques années plus tard, il fiabilité et de qualité de production. faisait le tour des localités transfron- Ne fallait-il pas être un peu marteau talières au volant d’un des bus de Le Noi, un artiste, un épicurien. Coll. pour revenir encore faire des tests le Comadur ramassage, l’autre étant conduit par soir à 7 heures après les heures de > o 10 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

travail? Ces essais avaient lieu la naissance de leur fils Régis, lui- pratique de la randonnée est deve- dans des chambres inoccupées même devenu depuis lors le père nue chez Jacques comme une secon- de la grand-mère Olga. Même que la de deux enfants. La quille tombe à de nature. En tout cas une passion. pauvre devait en traverser une pour point pour garder les petits-enfants. Devenu membre de la FFSP (Fédéra- se rendre dans sa salle de bain. «On Officiellement, notre jubilaire prend tion française des sports populaires), s’entendait bien avec madame Froté. sa retraite à la fin du mois de juillet, dans le cadre d’un projet Interreg, C’était une bonne personne. Excel- après ses vacances. Mais il va revenir il a participé à la création d’un cir- lente cuisinière. On a vécu là comme un jour par semaine à l’atelier «pour cuit de 135 km reliant les 14 villages si c’était notre maison.» Ce temps de le suivi administratif, afin que l’ate- partenaires du plan d’eau de Courta- quête fiévreuse où s’inventaient les lier puisse continuer à tourner.» Le von. Au fil des ans, il a expérimenté outils, cette période d’horaires fous but est d’emmener les plus âgés de d’autres virées plus lointaines, no- et de travail intense, c’est cela qui son équipe au plus près de la retraite. tamment le tour du Mont-Blanc et compte parmi les meilleurs souve- Jacques Humbert, lui, pourra aussi les 100 kilomètres de Bienne. A cela nirs de Jacques Humbert. consacrer un peu plus de temps à son s’ajoutent ce qu’il nomme «les clas- sport favori: la marche à pied. siques»: chaque année depuis 42 ans Home, sweet home Levoncourt – Mariastein (30 km). «Après l’armée, j’aurais pu aller à Les joies Et tous les deux ans: le Vorburg – la Bâle. J’y aurais sans doute trouvé un de la randonnée Haute Borne – Levoncourt en alter- emploi et un meilleur salaire. Mais Dans sa jeunesse, Levoncourt, son nance avec Miécourt – St-Ursanne, j’étais un peu casanier. Et puis, c’est village natal n’avait pas de société des randonnées réunissant environ un avantage, n’est-ce pas, de faire sportive. Heureusement, on y béné- 30 personnes. Plusieurs de ces mar- une petite coupure dans la jour- ficie d’un environnement offrant des ches se sont en quelque sorte ins- née! Je suis toujours rentré à la mai- possibilités d’excursions pédestres tituées «par le lien avec les gens. son pour midi…» En 1970, Jacques tous azimuts. «Tout est parti du vil- D’ailleurs, au comité, ce sont toujours épouse Marguerite, une jeune fille de lage, du curé Idoux, qui avait orga- les mêmes depuis 1970…» Actuelle- Pfetterhouse. Le couple y construit nisé dans les années 70 une marche ment, Jacques Humbert pratique la sa maison en 1977, et voit en 1978 au Grand-St-Bernard.» Très tôt, la marche tous les dimanches. /jh/jlm/

L’atelier de Miécourt, le 18 avril: Une équipe interdépendante, avec des années d’expérience. De gauche à droite: Françoise (38 ans d’atelier), André (41 ans), Vanessa (5 ans), Colette (38 ans) et Jacques (50 ans). Photo jlm o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 11

• Miécourt Le kiosque L’Helvétia continue!

Excellente nouvelle, réjouissante pour toute la Baroche: le kiosque et station-service l’Helvétia continue. Déborah Weiss, une jeune habitante de la Malcôte (Asuel), l’exploite dé- sormais à son compte depuis le 1er mars dernier. Elle a racheté le fonds de commerce à Françoise Beuret et s’est inscrite au Registre du Com- merce sous raison individuelle (RI). L’Helvétia offre beaucoup plus qu’un kiosque, qui s’en tient habituelle- ment à la presse écrite, aux billets de loterie et à quelques douceurs… hel- vétiques. Depuis plusieurs années, la boutique s’était transformée en une petite épicerie de quartier. La derniè- Déborah, la nouvelle propriétaire du kiosque et station-service L’Helvétia. Photo jlm re de la Baroche à vrai dire, après la disparition progressive des magasins vite quelques côtelettes, tranches de l’intérieur, où les clients disposeront de villages. C’était aussi devenu un porc ou cipolatas… Déborah a ajouté aussi de quelques produits d’hygiène lieu de rendez-vous familier. Ça l’est à cet assortiment les produits surge- personnelle et d’entretien de voiture. resté. lés. Elle a la volonté ferme de réintro- La jeune exploitante se fait aider On propose tou- par sa maman Fabienne pour tenir jours l’alimentation Merci, Françoise! la boutique. Un bonheur n’arrivant générale et le pain Bienvenue, Déborah! jamais seul, Déborah, déjà maman frais quotidien. En d’un petit Bastien de 15 mois, vient semaine, il vient d’épouser son ami Tunë Konaj. Vi- de chez Jean-Louis vent les mariés! /dw/jlm / Meyer, de Cor- nol, et le dimanche du four de chez duire quelques produits frais, fruits Kiosque et station-service L’Helvé- Mercier, à Charmoille. L’envie vous et légumes. La formule est à l’étude. tia: du lundi au vendredi, ainsi que prend-elle d’une fondue? Il y a celle Quant à la station-service, la jeune le dimanche: de 8 h à 12 h et de 15 h de Bourrignon. Pourquoi pas une kiosquière projette à terme de per- à 19 h. Le samedi, horaire continu grillade, quand le temps s’y prête: mettre le paiement de l’essence à de 8 h à 16 h.

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• Les Rangiers Le kiosque enfin rouvert Deux bonnes nouvelles valant mieux qu’une, dès le mois d’avril dernier, et ce jusqu’en octobre, le kiosque des Rangiers est ouvert, lui aussi, après avoir été fermé pendant quinze ans.

C’est un cuisinier jeune retraité de , Jean-Pierre Cattin, qui a décidé de «relever le défi» de cette reprise. Car exploiter ce débit campagnard à deux pas de l’empla- cement du «Fritz», la Sentinelle dis- parue, c’est un défi. Visiblement, ce lieu mythique lui parle, lui rappelle son enfance, le passage du col dans l’auto paternelle. «Tiens, c’est le Fritz, on doit passer à droite…» Nourri des récits de son père Albert, 87 ans, qui avait passé une année de Mob à Montgremay, il lui rend hommage en baptisant la cabane «Chez Bèbert». Débit campagnard. «Je vais rester simple dans ce que je fais, explique Jean-Pierre Cattin.» De la petite restauration. Mais l’ancien boucher «Chez Bèbert, on aime les motards, les cyclistes, les marcheurs, et tous ceux qui s’ar- rêtent!, annonce Jean-Pierre Cattin.» Photo jlm qu’il est ne transige pas sur la qualité du produit. Par exemple? «Des grilla- des, des steaks, du jambon à l’os, des plus tôt: «Tout le monde déplore que saucisses.» A savourer sur l’une des cela soit resté fermé, mais personne deux terrasses. En effet il y a celle qui n’a pris l’initiative…» Cela se mérite s’étale autour du kiosque, et derriè- pourtant, car c’était loin d’être une re en contrebas, une autre terrasse, sinécure de réunir toutes les autori- «pour les groupes qui veulent être sations nécessaires afin d’obtenir le au calme». Jean-Pierre Cattin le sait, permis d’exploiter, un vrai parcours il n’ouvrira pas tous les jours, seu- du combattant: huit mois de démar- lement quand le temps le permet. Il ches jusqu’à ce que s’ouvre le Sésame n’y aura pas d’horaire. Mais s’il fait de l’Administration! beau, il doit être là. Le propriétaire du kiosque depuis Il conçoit le site comme une halte quelques années, Jean-Claude Schaf- pour se désaltérer et se caler l’es- fner, est venu boire un verre en voi- tomac, mais aussi comme un lieu sin depuis sa ferme de la Combe, tout d’échange, un lieu du souvenir, où heureux de voir le lieu revivre. Allez, l’on a une pensée pour ceux qui santé à tous! /jpc/jlm/ protégèrent la patrie il y a… bientôt 70 ans. Et le souvenir du célèbre Mo- nument, du «Fritz», dont l’absence Chez Bèbert. Débit campagnard. imposante crève les yeux. Faire re- Petite restauration. Terrasse. Le propriétaire du kiosque Jean-Claude vivre ce lieu chargé d’histoire, c’est Ouvert d’avril à octobre. Schaffner et son exploitant Jean-Pierre Cattin. Photo jlm comme une mission pour lui. Il E-mail: [email protected] s’étonne que cela ne se soit pas fait Tél.: 078 973 66 64 o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 13 Wallisellen Une société locale: Le Männerchor

A l’instar de la Baroche, la commune de Wallisellen compte elle aussi de nombreuses associations. Parmi elles, la chorale des hommes, «Männerchor», qui cultive l’amitié comme une valeur essentielle. Mais face à la mul- tiplication des offres de loisirs, au manque d’engagement et de relève, sa survie n’est pas garantie et elle doit mettre au point de nouvelles recettes pour continuer à exister.

Le Männerchor Rieden lors de la fête des chanteurs suisses à Weinfelden, le 24 septembre 2011. Photo Männerchor

Historique Zurich pour un salaire annuel de Activités Fondé en 1863 par le maire de l’épo- 120 francs... Tout au long de l’année, le groupe que, qui en a du reste assumé la pré- prend part à différentes manifesta- sidence pendant près de quarante Valeurs tions religieuses et se réunit ponc- ans, le Männerchor Rieden Walli- Le Männerchor est un acteur im- tuellement avec d’autres ensembles sellen («Chœur des hommes Rieden portant de la vie culturelle de Wal- musicaux. Il participe aux fêtes de Wallisellen») constitue l’une des plus lisellen, village où les mélomanes chant de sa fédération, ainsi qu’à la anciennes associations du village. trouvent un terreau favorable à leur fête fédérale. En outre, tous les trois Rieden était alors une commune épanouissement. Le choeur, compo- ans, il met sur pied une soirée d’en- indépendante, à forte composan- sé de chanteurs de tous âges, est diri- vergure. Le progamme musical est te agricole. Lors de la fusion avec gé par une directrice professionnelle. donc copieux, d’autant que le choeur Wallisellen en 1916, les membres du L’amitié est une valeur très impor- offre également des aubades dans les choeur, fiers de leurs origines, ont dé- tante pour la société, tout autant que homes et les différents quartiers du cidé de conserver leur nom. Ils étaient la qualité musicale. Les compliments village. Mais le groupe ne concentre alors entre trente et trente-cinq à se reçus à chaque production attestent pas ses activités uniquement autour réunir tous les dimanches sous la di- à cet égard du bon niveau du groupe du chant. Il organise chaque année rection musicale d’un directeur qui qui, pour varier les genres, n’hésite un week-end consacré à la randon- se déplaçait chaque semaine depuis pas à chanter dans d’autres langues. née et au jass, s’engage lors des > o 14 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

différentes fêtes qui ont lieu dans délicate. En dépit de ces difficultés, le favoriser l’épanouissement person- la commune et développe de- Männerchor fêtera en 2013 ses cent nel à travers le chant, l’amitié et la puis plusieurs années des liens avec cinquante ans d’existence. Il s’agit là joie. Cet objectif doit rester au cen- un choeur d’hommes d’Edmonton, sans conteste d’une étape importante tre, tant l’année prochaine avec le au Canada. C’est donc un agenda pour le choeur et d’un point d’orgue jubilé qui se prépare qu’à l’avenir. riche et varié que les membres du pour la carrière de tout chanteur. Un /Jürg Bahnmüller/gw/ Männerchor assument tout au long concert avec le choeur de femmes de l’année. de la commune voisine de Dietlikon Dans le prochain numéro: aura lieu le 24 mars 2013. Pour l’oc- La Société de gymnastique Perspectives casion, le groupe fera l’acquisition L’association ne vit pas une période d’une nouvelle bannière. Les prépa- faste. La multiplication des offres ratifs vont bon train. de loisirs et le fait que les cours de A plus long terme, le choeur souhaite chant ne se voient plus accorder par tout mettre en oeuvre pour rappro- l’école la même valeur qu’aupara- cher jeunes et moins jeunes. Depuis vant la placent dans une situation sa fondation, le Männerchor vise à

• Miécourt Les 40 ans de la Fémina Fondée en octobre 1972 par seize dames et jeunes filles, la société de gymnastique Fémina fête cette année ses 40 ans d’existence.

C’est à la suite d’une circulaire de la Société fédérale de gymnastique hommes (SFG) de Miécourt que 16 dames et jeunes filles se réunis- saient un soir du mois d’octobre 1972 et fondaient la société.

Premier comité Le premier comité était constitué comme suit: Présidente, Gervaise Vifian; vice- présidente, Sotéré Mémé; secrétaire, Suzanne Boéchat; caissière, Josiane Petignat; assesseur, Hélène Vifian- Noirat; monitrice, Marie-Thérèse Moosmann.

Monitrices dévouées Plusieurs monitrices se sont suc- cédé au cours des premières années. En janvier 1975, Jacqueline Petignat a pris la relève et n’a quitté la société qu’en décembre 2003. Pendant 29 ans, des dizaines de personnes ont tiré La dernière séance... de Jacqueline Petignat en tant que monitrice, ici au centre, en profit de ses leçons originales et de sa décembre 2003. Photo Fémina grande disponibilité. Le comité s’est o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 15 alors adressé à une dame de , changement de date de la fête ont 1989), Edith Bonvallat (1990-1994), Chantal Girard, qui acceptait cette clos cette coutume, mais elles sont Edith Winkler (1995-1999), Marie- charge pour «un an ou deux» en duo toujours présentes, en compagnie Josée Clerc (2000-2004), Dominique avec la monitrice adjointe Michèle des autres sociétés, lors de la fête de Roos (2005-2009), Martine Mairot Mahon. Cette dernière, après quel- la Baroche. (dès 2009). que temps, a sou- haité rentrer dans Pour vous, Mesdames, Comité actuel les rangs. si vous aimez le sport Actuellement le comité se compose Très appréciée et se comme suit: plaisant beaucoup Présidente, Martine Mairot; vice- dans la société, no- présidente, Caroline Balmer; secré- tre amie Chantal taire, Séverine Mahon; caissière, Su- est toujours à son poste, dispensant Au cours de ces quatre décennies, de zanne Boéchat; membres assesseurs, son savoir et son énergie pour la neu- nombreux voyages ont été organisés: Jenny Bouquet, Dominique Roos; vième année consécutive. Lugano en 1982 (pour les 10 ans de monitrice, Chantal Girard. la société), Prague en 1992, Paris en La société se compose de 20 actives, Vol-au-vent et 2002, entre autres. Pour les festivités dont deux, Josiane Petignat et Su- café Fémina de cette année, c’est la visite de Ber- zanne Boéchat, sont membres fonda- Les dames affiliées à la Fémina ont lin qui a été choisie. trices. Cinq anciennes ont été nom- toujours participé aux manifesta- mées membres d’honneur. tions du village de Miécourt. Lors de Plusieurs présidentes la fête du lieu, elles se sont spéciale- Depuis la fondation de la Fémina, Si elles le souhaitent, toutes les per- ment fait connaître par quelques spé- plusieurs présidentes se sont suc- sonnes féminines qui s’intéressent à cialités. Dès 1997, les vol-au-vent et cédé: la pratique du sport seront les bien- les cafés Fémina ont connu un grand Gervaise Vifian (1972-1975), Colom- venues dans la société Fémina. succès, et ce jusqu’en 2010. La fusion be Froté (1976-1979), Arlette Petignat Vive le quarantième anniversaire, et des communes de La Baroche et le (1980-1984), Suzanne Boéchat (1985- en route pour le cinquantième! /eb/

La monitrice Chantal Girard devant au centre, entourée des membres actives et des membres honoraires, le 24 mai dernier. Photo Fémina o 16 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

Quatre contes imaginés par L’oiseau multicolore la classe 3P du Cercle scolaire Il était une fois un beau pays où il y avait de très beaux arcs-en-ciel. de la Baroche Hélas, un jour, un oiseau arriva et aspira toutes les couleurs du pays. Tout était recouvert de blanc: les gens, les rivières, les champs, les Le royaume hanté maisons, les arbres et les fleurs. Il était une fois une sorcière qui s’appelait Pi- Un beau matin, un chasseur armé de courage décida de partir à la prenelle. Un jour qu’elle volait vers le palais de recherche de cet oiseau mystérieux. Il marcha longtemps, puis il en- sa tante, elle fut arrêtée par un mur invisible tendit un drôle de cri. Il n’y avait pas de doute, c’était le même cri qui entourait le royaume hanté où se trouvait que celui qu’il avait entendu le jour où toutes les couleurs avaient le palais. disparu. Il s’approcha d’un buisson. L’oiseau était là, devant lui. La sorcière tomba. Le balai, plein d’élan, pour- -As-tu peur de la mort? lui demanda le chasseur. suivit sa route, traversa le royaume puis ralen- L’oiseau répondit: tit et tomba dans un trou. -Non. Là, se trouvaient déjà tous les balais perdus -Si tu n’as pas peur, va voir le boa, reprit le chasseur. par les sorcières. L’oiseau alla chez le boa. Dès que le serpent vit l’oiseau, il bondit sur Après quelques minutes, Piprenelle assom- lui et l’avala. mée par sa chute se réveilla. Autour d’elle se Quelques jours plus tard, le boa eut un gros rhume. Il éternua et tou- trouvaient les sorcières du pays. Elles avaient tes les couleurs revinrent au pays. toutes eu le même accident. Elles discutèrent Les couleurs étaient revenues mais elles étaient toutes mélangées. longtemps puis décidèrent de se disperser et Les gens étaient verts, les rivières jaunes, les champs roses, les fleurs de partir à la recherche de leur balai. brunes et les arbres rouges. Piprenelle marcha en direction de la rivière. Quand le chasseur vit ce qui s’était passé, il alla trouver l’oiseau qui Soudain, elle disparut dans un trou. Catastro- était revenu lui aussi. Il était tout blanc. phe! -Si tu veux retrouver ton plumage, lui dit le chasseur, rapporte-moi Le trou était si profond qu’elle ne voyait plus le boa vivant. rien. Puis elle remarqua qu’elle pouvait avan- L’oiseau accepta. Il alla trouver ses amis les oiseaux de la forêt. Déci- cer. La galerie était large et haute. Elle fit quel- dés à retrouver le boa, ils volèrent longtemps au-dessus du pays. ques pas et entendit un drôle de bruit. Elle Soudain, le plus petit d’entre eux s’écria: avança encore et aperçut une lueur. Elle partit -Je le vois, il est là! en direction de la lumière et vit tous les balais Les autres oiseaux ne voyaient rien. de ses amies les sorcières. Courageusement, le petit oiseau s’approcha du boa. Celui-ci était Que faire maintenant? se demanda-t-elle. dissimulé sous les broussailles et on ne voyait qu’un œil qui brillait, Comment appeler les sorcières? celui que le petit oiseau avait remarqué. Alors, elle se souvint d’une formule magique Sans perdre de temps, le petit oiseau perça de son bec pointu les deux et prononça les mots suivants: yeux de l’animal. Pendant ce temps, les autres oiseaux s’étaient ap- Simsalabim boum boum bam! prochés et avaient vu toute la scène. Soudain, elle entendit des craquements. Les Ils félicitèrent le petit oiseau et sans plus attendre allèrent chercher sorcières arrivaient. le chasseur. Victoire! Elle avait réussi! Devenu aveugle, le boa ne pouvait plus se sauver. Mais, comment chacune d’elles allait-elle re- Dès que le chasseur fut sur place, il lança une fléchette pour l‘endor- trouver son balai maintenant? mir. Au même instant, l’oiseau retrouva son magnifique plumage. Elle avait à peine terminé sa pensée que tous Le chasseur emmena le boa chez lui. Quelques heures plus tard, il se les balais se mirent en mouvement. Tout en réveilla. Il promit de ne plus dévorer d’oiseaux et demanda au chas- dansant, chaque balai retrouva sa sorcière et seur de l’accueillir. tout rentra dans l’ordre. Le chasseur et le boa devinrent amis et décidèrent de ne plus se quit- Toutes les sorcières réussirent à supprimer le ter. mur entourant le royaume hanté et Piprenelle Tout redevint comme avant. Le boa retrouva ses yeux et la vie s’écou- put rendre visite à sa chère tante aussi souvent la paisiblement dans ce magnifique pays. qu’elle le désirait. Anthony, Cécilia, Chimène, Dylan, Julie et Maeva Amandine, Anouk, Claudia et Elena o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 17

L’oiseau multicolore Le monde imaginaire Il était une fois un beau pays où il y avait de très beaux arcs-en-ciel. En ce temps-là, il y avait un monde imaginaire. Il Hélas, un jour, un oiseau arriva et aspira toutes les couleurs du pays. La grotte maléfique était situé entre Pluton et Uranus. C’était la pla- Tout était recouvert de blanc: les gens, les rivières, les champs, les Dans un pays lointain vivait une sorcière. Un jour qu’elle nète Joyeuse. Là vivaient des animaux toujours maisons, les arbres et les fleurs. volait sur son balai, il lui glissa des mains pendant qu’el- contents. Un beau matin, un chasseur armé de courage décida de partir à la le changeait de vitesse. L’embrayage se cassa et la sorcière A côté se trouvait la planète Bêta peuplée de bêtas, recherche de cet oiseau mystérieux. Il marcha longtemps, puis il en- tomba. affreux petits bonshommes, et d’un grand dragon tendit un drôle de cri. Il n’y avait pas de doute, c’était le même cri Longtemps, longtemps, elle chercha son balai, mais elle ne noir et laid. que celui qu’il avait entendu le jour où toutes les couleurs avaient le retrouva pas. Les animaux de la planète Joyeuse étaient domes- disparu. Il s’approcha d’un buisson. L’oiseau était là, devant lui. Deux mois plus tard, elle partit se promener. En chemin, tiqués par des fées. Seule une fée ne possédait pas -As-tu peur de la mort? lui demanda le chasseur. elle aperçut une grotte. Curieuse, elle entra et vit un énor- d’animal. L’oiseau répondit: me dragon qui crachait du feu. Un jour, le dragon entendit que les bêtas voulaient -Non. A côté du dragon, il y avait un balai. Elle le reconnut tout le chasser de leur planète et le jeter dans l’espace. Il -Si tu n’as pas peur, va voir le boa, reprit le chasseur. de suite, c’était le sien. se rendit alors dans son laboratoire et construisit, en L’oiseau alla chez le boa. Dès que le serpent vit l’oiseau, il bondit sur -Rends-moi immédiatement mon balai, dit-elle au dragon. secret, un pont magique. lui et l’avala. Le dragon répondit: Le lendemain, il fut jeté dans l’espace. Longtemps, il Quelques jours plus tard, le boa eut un gros rhume. Il éternua et tou- -Si tu veux reprendre ton balai, tu devras passer les deux tournoya. Soudain, il aperçut une ombre qui volait tes les couleurs revinrent au pays. épreuves suivantes: à ses côtés. Les couleurs étaient revenues mais elles étaient toutes mélangées. Premièrement, tu sauteras à la corde durant trois jours sans C’était la fée Marguerite qui se promenait. Quand Les gens étaient verts, les rivières jaunes, les champs roses, les fleurs t’arrêter. elle vit le dragon, elle s’approcha de lui et lui deman- brunes et les arbres rouges. Deuxièmement, tu me rapporteras dix pépites d’or et une da s’il avait besoin d’aide. Quand le chasseur vit ce qui s’était passé, il alla trouver l’oiseau qui médaille argentée. Le dragon lui raconta ce qui lui était arrivé. était revenu lui aussi. Il était tout blanc. La sorcière accepta et commença à sauter à la corde. Elle Marguerite lui proposa de l’accompagner chez elle. -Si tu veux retrouver ton plumage, lui dit le chasseur, rapporte-moi était très agile et au bout de trois jours, elle dit au dragon: Le dragon fut d’accord. le boa vivant. -Voilà, j’ai réussi la première épreuve. Je vais partir main- Ils volèrent jusqu’à la planète Joyeuse. Le dragon L’oiseau accepta. Il alla trouver ses amis les oiseaux de la forêt. Déci- tenant à la recherche des pépites d’or et de la médaille ar- s’installa chez la fée et elle s’occupa de lui. dés à retrouver le boa, ils volèrent longtemps au-dessus du pays. gentée. Quand le dragon fut rétabli, Marguerite le présenta Soudain, le plus petit d’entre eux s’écria: Le dragon regarda partir la sorcière en ricanant. Il était sûr à ses amies les fées. -Je le vois, il est là! de lui et pensait que jamais la sorcière ne parviendrait à Le dragon était si gentil que Marguerite ne voyait Les autres oiseaux ne voyaient rien. rapporter ce qu’il lui avait demandé. plus sa laideur. Mais les fées le trouvaient vraiment Courageusement, le petit oiseau s’approcha du boa. Celui-ci était La sorcière eut une idée. Elle alla trouver son ami le magi- trop repoussant et elles en avaient peur. Elles prépa- dissimulé sous les broussailles et on ne voyait qu’un œil qui brillait, cien et lui raconta son histoire. rèrent alors une potion magique pour que le dragon celui que le petit oiseau avait remarqué. Le magicien fit apparaître les pépites et la médaille, mais en change d’aspect. Sans perdre de temps, le petit oiseau perça de son bec pointu les deux échange, il demanda à la sorcière de lui rapporter la corne Le dragon but la potion. En un instant, il se trans- yeux de l’animal. Pendant ce temps, les autres oiseaux s’étaient ap- du dragon. forma et devint superbe. prochés et avaient vu toute la scène. La sorcière était courageuse. Elle accepta et partit chez le Un jour, le dragon voulut aller rendre visite aux ha- Ils félicitèrent le petit oiseau et sans plus attendre allèrent chercher dragon. bitants de la planète Bêta. Marguerite l’accompagna. le chasseur. Quand le dragon vit les pépites et la médaille, il fut obligé Ils traversèrent le pont fabriqué par le dragon. Devenu aveugle, le boa ne pouvait plus se sauver. de lui rendre le balai. Il entra dans une colère terrible. Il Quand ils arrivèrent, le dragon ne reconnut plus les Dès que le chasseur fut sur place, il lança une fléchette pour l‘endor- cracha si fort que la grotte s’effondra et engloutit son corps. bêtas. Ils étaient tous devenus aimables et très polis. mir. Au même instant, l’oiseau retrouva son magnifique plumage. Seule la tête dépassait du tas de pierres. Ils lui expliquèrent qu’ils avaient été tellement tristes Le chasseur emmena le boa chez lui. Quelques heures plus tard, il se Alors, la sorcière arracha la corne et l’apporta au magicien. quand il était parti qu’ils avaient décidé de devenir réveilla. Il promit de ne plus dévorer d’oiseaux et demanda au chas- Dès que le magicien toucha la corne, elle se transforma en gentils et de changer leurs habitudes. seur de l’accueillir. un magnifique château. Au même instant, la sorcière de- Le dragon les félicita. Lui aussi avait beaucoup chan- Le chasseur et le boa devinrent amis et décidèrent de ne plus se quit- vint une superbe magicienne. gé. Il leur présenta son amie Marguerite et les invita ter. Le magicien lui demanda alors si elle était d’accord de à visiter la planète Joyeuse. Tout redevint comme avant. Le boa retrouva ses yeux et la vie s’écou- l‘épouser et d’habiter avec lui dans le nouveau château. Depuis ce jour-là, les deux planètes vivent en har- la paisiblement dans ce magnifique pays. Elle accepta. Ils se marièrent et vécurent heureux pendant monie. de très longues années. Anthony, Cécilia, Chimène, Dylan, Julie et Maeva Ana, Joanie, Juliette, Linda et Maëlle Eliot et Luc o 18 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

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• Desserte de CarPostal La révolution ajoulote Le 11 décembre dernier, le nouvel horaire des transports publics en Suisse est entré en vigueur. Pour l’Ajoie, avec une augmentation considérable des courses postales, l’offre proposée représente une révolution.

Une ancienne offre centrée sur les scolaires Jusqu’à maintenant, La Baroche était reliée par moins d’une dizaine de courses quotidiennes avec Porren- truy. Les cars postaux circulaient du lundi au vendredi sur les deux li- gnes Porrentruy-Fregiécourt-Asuel et Porrentruy-Miécourt-Charmoille- Lucelle. La Poste avait alors comme rôle principal d’amener les enfants à leur école bruntrutaine et d’assu- rer leur rapatriement en fin de jour- née. Les temps de déplacement dans Le bus postal fait la ligne par tous les temps. Ici à Asuel. Photo jlm le car étaient réduits au minimum. Les horaires des transports publics De nouveaux arrêts ont été installés, respondances parfaites aux gares de s’harmonisaient avec les horaires comme par exemple celui de Près de Courgenay et de Porrentruy. Mais les scolaires. En période de vacances l’Epine à l’entrée de Charmoille, ou besoins des écoliers d’arriver et de scolaires, une course était d’ailleurs en zone industrielle à Alle, près de partir à temps de l’école ne sont plus supprimée en milieu d’après-midi. Centre Ajoie. prioritaires. Par exemple, à midi, Une nouvelle offre Laisser tomber les élèves de Mié- pour tous la deuxième court et de Char- Aujourd’hui, l’offre du nouvel ho- moille se voient raire n’est plus exclusivement centrée voiture du ménage? obligés de monter sur les enfants, mais sur l’ensemble dans le train des CJ de la population. Du lundi au ven- à Porrentruy jus- dredi, ce sont ainsi 16 courses qui qu’à Alle, où ils re- permettent de rejoindre Porrentruy Cette augmentation considérable trouvent le bus postal qui les amène- depuis la Baroche ou l’inverse. La de l’offre doit susciter la réflexion, ra à la maison. L’après-midi, le retour première poste matinale part de Por- comme l’a relevé Francis, l’un des à Porrentruy des enfants de Char- rentruy à 5h04 et arrive à Charmoille chauffeurs: chez les ménages pos- moille n’est pas optimal non plus. En à 5h25! Puis c’est presque une course sédant deux voitures, ne vaudrait-il effet, pour avoir le temps suffisant par heure qui est proposée jusqu’à pas mieux en laisser peu à peu tom- pour manger à la maison, ils sont 20h26. Plus besoin de savoir à quel ber une? contraints de prendre la poste qui moment de la journée passera la pro- passe par la Malcôte, cela allonge la chaine poste, vu que cela se fera dans Des inconvénients distance. Par ailleurs, certains dont l’heure qui suit! pour les écoliers les classes se situent sur les hauteurs De surcroît, la desserte de nos villa- Sur certains aspects, cette offre axée de Porrentruy, sont obligés de les ges par le car postal se fera également sur un public plus large n’avantage quitter avant la fin des cours pour le samedi, certes de manière plus es- pas nos chères têtes blondes. En ef- attraper le bus! Malgré tout cela, pacée qu’en semaine, avec un trajet fet, le nouvel horaire est synchronisé la plupart de ces jeunes usagers se toutes les deux heures. sur celui des CFF, et offre des cor- sont vite habitués à ces nouveaux > o 20 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

horaires, qui selon eux leur Les parents d’élèves du Haut-Plateau conviennent très bien. vadais sont également en colère. Jus- qu’alors, ils envoyaient leurs enfants Fusion de lignes à l’école à Porrentruy via Lucelle et postales La Baroche. Désormais les voilà obli- Les deux lignes qui reliaient jus- gés de les voiturer jusqu’à la douane qu’alors La Baroche à Porrentruy de Charmoille ou de leur proposer de n’en forment plus qu’une. Dès à pré- passer par Delémont, ce qui rallonge sent, les bus postaux forment une considérablement leur temps de tra- boucle et y circulent dans les deux jet! Notre concitoyen et député Da- sens. Ainsi, on traverse dans un sens vid Balmer de Miécourt a d’ailleurs ou dans l’autre les localités suivan- fait part à la tribune du Parlement de tes: Porrentruy – Courgenay – Cor- son désir de voir à nouveau Lucelle nol – La Malcôte – Asuel – Pleujouse être relié par un service postal adé- – Fregiécourt – Charmoille – Mié- quat. Le ministre lui a alors répondu court – Alle – Porrentruy. qu’une étude allait être lancée, no- tamment avec les voisins français, Inconvénients et pour combler cette lacune. Affaire à avantages suivre donc. Deux modifications sont ainsi à Il conviendra encore d’affiner ce mettre en exergue. Le quartier de nouvel horaire. En l’état, il offre de Nouvel arrêt de Près de l’Epine, à Char- moille. Photo nc la Malcôte devient très accessible à nombreuses possibilités de déplace- tous, au contraire de Lucelle, qui ne ments pour les habitants et les tra- de personnes aspirent à un retour à voit plus de postes ajoulotes s’y ar- vailleurs de La Baroche. Notre coin la campagne, que ce soit pour y habi- rêter. Plusieurs médias ont déjà fait de pays se retrouve ainsi un peu plus ter ou pour y passer quelques heures, part du mécontentement d’habitants proche de Porrentruy et du reste du c’est un atout important à conserver et de touristes au départ de Lucelle. Canton. A l’heure où de plus en plus et à valoriser au mieux. /nc/

• Brèves • Chorale des Cerisiers Champions Félicitations à Sébastien Witschi de Miécourt, qui a ob- Et si l’on chantait tenu, avec Marie Petignat, d’Alle, le titre de champions simplement pour le plaisir? romands en athlétisme dans la catégorie Elle&Lui lors de La chorale des résidants des Cerisiers, à Charmoille, la fête romande à Colombier. invite toutes les personnes aimant chanter à partici- per aux répétitions. Yvon nous accompagne au piano Programmateurs en herbe sur des airs connus d’un large public. Pas d’hésita- Bien qu’inscrits avec deux mois de retard, 5 élèves de tion! Venez déjà une première fois pour voir! 13 ans du collège Stockmar n’en ont pas moins remporté La chorale des Cerisiers donnera un concert le 1er la 3e place (sur 16) de la Coupe Roberta, au Festival de juillet à la Fête de la Baroche à Charmoille, ainsi que la Robotique organisé par l’EPFL. Il s’agit de Valentin le 9 septembre lors du Festival des Cerisiers. Bibler (Bressaucourt), Armand Laville (Boncourt), Luca Un grand merci d’avance pour votre appel ou votre Laissue (), Arnaud Goffinet (Buix), et enfin Jordan venue. Madeleine Rérat Montavon (Charmoille). L’objectif était de construire et Les répétitions ont lieu tous les vendredis de programmer des robots avec des Lego Mindstorms. cités ci-dessous, de 16h15 à 17h30: LQJ 08.05.2012 29 juin; 6 juillet; 31 août; 21 septembre; Président 28 septembre, 5 octobre; 12 octobre; 2 novembre; Michael Possin, enseignant à Fregiécourt, a été élu pré- 16 novembre; 23 novembre; 30 novembre. sident du SEJ-primaire (Syndicat des Enseignants juras- Pour tout renseignement, je suis joignable siens) lors de l’assemblée générale ordinaire du 4 mai au 032 462 01 07 ou au 079 703 80 57. dernier. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 21

Les aînés se souviennent … des poules (1)

Autrefois plus nombreuses qu’aujourd’hui, les poules vaquaient volontiers. Les femmes et les filles s’en occupaient, les faisant couver, et évitant qu’elles ne saccagent les plates-bandes.

Il existait plusieurs variétés de pou- Généralement, il n’y avait qu’un coq était déjà une vieille poule. Les pou- les. Les blanches s’appelaient les Le- dans la basse-cour. Il s’imposait. les commencent à pondre vers quatre ghorns, les chinées noires et blan- Aussi, s’il y en avait deux, ils se bat- à cinq mois. A huit mois, elles sont ches à crête rouge étaient les Sussex, taient entre eux. Les coqs avaient à cent pour cent de leur rendement. les rousses des Rhodes Island, la une belle crête et un beau plumage. Les jeunes poules, jusqu’à une année race italienne avait un plumage fon- Les enfants, pour rigoler, imbibaient et demie, pondent généralement en cé avec des reflets brun brillant très du pain avec de l’alcool et le don- pleine productivité. Ce rythme cor- colorés. naient aux poules. Elles marchaient respond à quatre-vingts œufs pour Autrefois, dans les petits villages, alors en titubant. cent jours, soit 80%. Après deux ans, chaque ménage en principe avait des Dans notre jeunesse, il n’existait elles ne sont plus qu’à 50 ou 60% poules. Nous les appelions en patois pas d’élevage en batterie. Les poules tout au mieux. des «dg’rainnes». Elles circulaient étaient élevées de manière naturelle. Une poule qui est disposée à couver librement dans les rues. A cette épo- Elles grattaient l’herbe et se nourris- glousse, c’est ainsi qu’elle se mani- que, il n’y avait pas de voitures ou de saient de ce qu’elles trouvaient au sol. feste. Le nombre d’œufs qu’elle peut tracteurs. Nous allions à cheval ou L’automne, lorsque nous bêchions le maintenir au chaud correspond à à bicyclette. Les poules se baladaient jardin, nous déterrions des vers. Les ceux qu’elle est capable de couvrir parfois plus loin que la propriété, poules suivaient et les becquetaient. en écartant un peu ses ailes. Pour mais comme elles étaient apprivoi- Quand elles en prenaient un grand, une poule de taille moyenne, ceci sées, elles savaient rentrer à la mai- elles allaient plus loin pour l’avaler. représente environ treize œufs. son, où elles étaient nourries. Les Nous achetions dans le commerce De manière naturelle, les poules poules sont des oiseaux lourds qui du sable ou du gravier pour qu’elles allaient se chercher un coin dans ne volent pas très haut. Mais parfois, l’ingèrent afin de permettre la diges- la paille ou dans le foin et géraient, nous leur coupions les bouts des ailes tion dans le gésier. Indirectement, seules, leur nid. Un beau jour elles pour qu’elles ne se sauvent pas! ces aliments durs favorisaient éga- ressortaient dans la basse-cour avec A côté de nos habitations nous avi- lement le durcissement des coquilles leurs petits, sans que personne ne ons un poulailler. Nos mères, nos de leurs œufs. Nous protégions nos s’en soit aperçu. Cependant, si nous sœurs ou nous-mêmes, nous nous jardins pour qu’elles ne mangent pas voulions des poussins, nous pou- occupions de fermer la porte la nuit notamment nos salades. Comme vions provoquer la nature. pour protéger les poules des foui- complément alimentaire, nous les Nous isolions une poule dans un nes, des renards et des voleurs. Nous nourrissions avec du maïs, qui colo- panier avec un peu de paille re- nous rappelons avoir vu aussi des rait joliment le jaune d’œuf, du blé couvert d’un cageot, comme une hérissons manger des œufs et des glané, les restes des repas, par exem- niche avec une ouverture pour que poussins lorsqu’ils arrivaient à s’in- ple des légumes cuits ainsi que des la poule puisse circuler. Nous dispo- troduire dans le poulailler. pâtes. Au mois de mai, les hanne- sions cette installation dans le fond Au matin, la porte du poulailler était tons se faisaient manger par les pou- du charri ou de la grange, dans un ouverte et maman allait ramasser les les. Alors les œufs prenaient un goût endroit tranquille, pour cloîtrer la œufs. C’était très rare d’en trouver infect et ils étaient immangeables. poule. au jardin. Une poule qui avait deux à trois ans /RLC/sn/ (à suivre) o 22 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 FC Miécourt Portraits de joueurs

Nom: Witschi Prénom: Christophe Profession: Automaticien Domicile: Miécourt Numéro: 9

Christophe est arrivé au FC Miécourt au mois d’août 2009 et c’est à ce moment-là qu’il a effectué ses débuts footballistiques. En effet, avant de rejoindre le club de foot de son village, Christophe était basketteur. Habitué au jeu avec les mains, on aurait pu penser qu’il veuille prendre la place de gardien de but, mais c’est en attaque qu’on peut le trouver dans la formation verte et blanche. Sa vivacité et sa vitesse hors norme en ont rapidement prendre du plaisir dans un sport d’équipe en s’amusant fait un des meilleurs buteurs du club. avec ses coéquipiers. Si Christophe a choisi d’évoluer à Miécourt, c’est avant Pour la saison en cours, ses objectifs sont simples: pro- tout pour défendre les couleurs de son village et évoluer gresser, s’améliorer et surtout… marquer des buts! Il dans un club où tout le monde se connaît. Il souhaitait espère également que l’équipe puisse occuper une place également reprendre une activité physique régulière et dans le milieu de classement au terme de la saison. /gl/

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• Château Que d’eau avant l’été! Presque un mois d’intempéries. Il était instinctif de scruter le ciel, en ce printemps qui tardait à voir le soleil… Qu’on le veuille ou non, de la météo dépend la fréquentation du château. Quoique…

Une 7e brocante qui pleure qui rit A force de passer entre les gouttes, cela devait bien arriver un jour: la brocante des 14 et 15 avril derniers a essuyé toutes les larmes du ciel… après six éditions ensoleillées. On s’est dit: on n’aura personne, c’est fichu pour cette année! Et puis on a activé le plan B. Les rôtisseurs se sont aménagé un abri. Le public a pu se restaurer dans le bar du fumoir, dans la cave tempérée pour l’occasion, et dans deux salles du rez-de-chaussée. Et on a fait beaucoup mieux que de Le Groupe Champêtre se produit à l’abri sous la tente, au milieu des brocanteurs. Josy Comment, le président (au centre), entonne «Sur les rives du Doubs». Photo jlm limiter les dégâts. Certes, l’exposi- tion de motos anciennes aurait mé- dans les villages. Une véritable at- pour la qualité de ses photos et la rité une meilleure visibilité, celle des traction pour la population sortie force de son engagement au service motards du dimanche en particu- dans les rues, et naturellement, une de la biodiversité. lier, qui n’ont pas pris la route, et on aubaine pour les ornithologues, cu- Comme un couple de cigognes niche les comprend. Mais la foule était au rieux de la provenance et de l’âge de actuellement à , une ex- rendez-vous, les brocanteurs ont tra- ces élégants voiliers. cursion en minibus a été organisée le vaillé, et les équipes de cantine et de Emoustillé comme il se doit, Mi- dimanche 13 mai 2012 au départ de service de la FACMI aussi. Preuve en chel Juillard a sorti son plus beau Miécourt pour aller observer le nid est que, lorsque la publicité et l’orga- téléobjectif, et ne s’est pas contenté de cigognes. L’exposition est à voir nisation sont bien faites, ce rendez- de faire le point sur les bagues des jusqu’au 1er juillet. vous populaire printanier marche, oiseaux… Il s’est attardé aussi sur quelle que soit la météo. leur comportement durant leur halte Propos alarmistes Un événement chasse l’autre. A pei- migratoire dans notre région. Résul- Lors du vernissage, Jean-Louis Mer- ne la cantine démontée, nous voilà tat: des images de cigognes au toilet- çay, qui présentait l’artiste devant un embarqués dans notre deuxième ex- tage, au bain, en train de s’alimenter parterre important d’invités, a voulu position. puis de se reposer le soir sur les toits livrer au public quelques réflexions ou autres sites élevés du village. Et, personnelles. Tout en soulignant le Quand passent comme il y a aussi du militant dans rôle d’acteur culturel de la Fondation les Cigognes notre écologue, il ne manque pas et son impact dynamique sur la Ba- Quel est l’oiseau capable de met- d’alerter l’opinion sur la mortalité de roche, il a tenu à en souligner la fra- tre un village sens dessus dessous? ces oiseaux par électrocution sur des gilité. D’un côté, le château et les évé- C’est la cigogne blanche, pardi! En interrupteurs de courant des FMB, nements culturels qui s’y déroulent 2010 et 2011, lors de leur migration preuve photographique à l’appui. s’affirment comme un patrimoine post-nuptiale, plus de 200 d’entre ces De nombreuses personnalités politi- vivant, et ce depuis 17 ans. D’un échassiers s’étaient arrêtés en Ajoie, ques assistaient au vernissage, parmi autre côté, la restauration du site tar- à , Damphreux et Miécourt. lesquelles le ministre Michel Probst, de à se poursuivre, faute de moyens, Cette invasion massive a créé l’émoi qui a tenu à féliciter Michel Juillard et surtout, de soutiens. Le rural > o 24 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

bras ce projet ambitieux, sans même entrevoir le bout du tunnel. Jean- Louis Merçay tenait à profiter de cette tribune offerte pour prendre date et lancer un cri d’alarme.

Pas de fête de la damassine La fête de la damassine devait avoir lieu entre le 15 juillet et le 31 juillet. Elle a été annulée par manque de temps pour l’organiser, et à cause d’événements d’importance dans la région lors de cette période – fête de Sur le toit d’une habitation. Photo mj la Baroche, Tour de France, etc. Fina- lement, il était prudent de renvoyer est censé accueillir la collection vent un sentiment de lassitude, ils se cette fête à des jours meilleurs… d’alambics de l’ancienne Régie sentent bien seuls à porter à bout de /jlm/ des alcools et devenir le musée de la distillation. Son rez-de-chaussée de- vrait offrir à la Baroche une vraie salle polyvalente. Or, ce bâtiment se dégrade et devient dangereux, au point que depuis quelques années la FACMI n’organise plus aucune acti- vité à l’intérieur. Il faudrait agir vite, et on ne le peut pas, faute de moyens. Le blocage du dossier de rénovation est très démobilisateur. Les membres du Conseil de fondation en éprou-

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Le 5 mars dernier, les élèves d’Annick Juillard participaient à une plantation dans l’arboretum. Photo jfc

Une équipe d’ingénieurs au service de l’Homme et de l’environnement

www.rwb.ch - CH - 2900 PORRENTRUY Le 31 mars, journée de nettoyage, sous un soleil radieux. Photo jlm o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 25

• Asuel La bécane apprivoisée Vaincre la peur de l’ordinateur, pour les aînés, c’est facile. Il suffit de s’inscrire au club informatique de Catherine Meier, en partenariat avec Pro Senectute. On apprend sans stress, à son rythme, et dans une ambiance détendue!

Un grand éclat de rire général fuse à travers la porte de la salle communale d’Asuel. Tiens, un endroit où l’on se marre, ça ne peut être foncièrement mauvais! «On a essayé de supprimer un contact sur une liste d’adresse, et ça foire! me disent les participants.» Une panne. Un bug. Autrement dit un échec… Et ça les fait rire! D’habi- tude, il nous viendrait plutôt l’envie de massacrer l’engin. «On apprend dans la bonne humeur, me glisse l’animatrice Catherine Meier. Il faut éviter le décourage- ment. Tout seul, on a tendance à se Un des cours du mercredi. De gauche à droite: Emanuela, Roland, Nadine, l’animatrice Catherine Meier et Betty. Photo jlm dire: je suis nul. Le groupe, ça crée une solidarité spontanée. L’interacti- vité aide à progresser.» nellement l’ordinateur et jongle avec sont trop pressés. Ça va beaucoup tous les programmes. trop vite avec eux. De plus, ils chan- Et elle sait de quoi elle parle, la res- gent tout le temps des trucs. On ne ponsable du cours, mi-coach, mi- Il y a là Betty, Nadine, son ami Ro- s’y retrouve plus… Avec nous, il faut copine. Elle s’est initiée elle-même land, et Emanuela. De jeunes retrai- beaucoup de patience!» à l’ordinateur dans les années 90. té-e-s. Trois d’entre les participants Autodidacte au départ, donc. Mais sont «partis d’archi-zéro»! L’une des Ça tombe bien: l’animatrice n’est pas contrairement à beaucoup d’ap- dames a bien essayé toute seule, a pressée! «Je n’ai pas de programme prentis sorciers de l’ordinateur, elle tenté de suivre des cours, puis s’est donné. Je ne suis tenue à aucun ob- a commencé par lire le mode d’em- découragée. Les cours d’informati- jectif à la fin de la séance. Il faut res- ploi. Les obstacles rencontrés par les que proposés sur le marché, on me pecter le rythme de chacun.» Cela ne débutants, les fausses manœuvres, et l’avoue, ce n’est pas l’idéal. Trop de l’empêche pas d’être très pédagogue, donc la patience, elle connaît. C’est disparités dans les niveaux. On perd Catherine. Elle traduit le vocabulaire seulement par la suite qu’elle a sui- pied, et l’on se bloque. Et, de l’avis spécifique en mots simples, compré- vi des cours de perfectionnement. général, se faire aider par ses en- hensibles de tous, mieux: en images. Maintenant, elle utilise profession- fants, c’est la pire des solutions: «Ils «L’ordinateur peut être comparé >

Publicité o 26 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

à une maison. L’arborescence, à la s’intéresse à maîtriser «toutes les En 2012, il y a deux groupes de distribution des pièces. Vous allez fonctions possibles», et notamment 4 personnes participant à des cours dans le bureau, ouvrez un tiroir – un à consulter des informations sur donnés en alternance les mercredis programme, choisissez le classeur Internet. Pour Roland, «ce n’est pas après-midi. Celui d’aujourd’hui (25 dont vous avez besoin: c’est un dos- simple du tout, mais finalement, c’est avril) réunit des aînés de Charmoille sier, etc.» Du coup, on comprend. formidable!» Lui, il aime bien «met- et Pleujouse. Le second groupe, ce Mme Meier commence quand même tre les résultats de foot le dimanche sont des gens d’Asuel, Miécourt, Alle par le b-a-ba, «la connaissance du soir». L’album de photos familiales et Bassecourt. Les cours dispensés à clavier, l’utilité des touches, la maî- lui aussi a la cote: c’est agréable d’y Asuel se donnent en partenariat avec trise de la souris, et quelques manie- voir les enfants et les petits-enfants, Pro Senectute, ce qui représente une ments de base avant d’aborder le ou pourquoi pas, la jument et son garantie de sécurité. Seules obliga- Net…» Et puis, bien sûr, la décou- poulain. Une élève s’est découvert tions de l’animatrice: tenir une sta- verte «des petites astuces qui rendent une véritable passion pour l’infor- tistique et des listes de participants bien service». annuels. La commune met gracieu- La touche magique. L’ordinateur est sement la salle à disposition. Elle On avance, oui, d’une grande utilité a négocié la gratuité de connexion mais chacune et avec Ajoienet (Jean-Charles Peti- chacun à son ryth- pour les aînés gnat). Enfin, Catherine Meier est bé- me. névole. C’est vraiment sympa. Ainsi, l’initiation interactive aux mystères Les rires se sont de l’ordinateur est exempte de frais! calmés, et les quatre «élèves» tentent matique. Elle y passe ses heures d’in- Qu’on se le dise! /cm/jlm/ entre eux une liaison avec «skype». somnie et s’est mis en tête de rédiger Réussie. Déjà! On en est à la qua- son autobiographie, en deux langues Les cours d’initiation à l’informati- trième séance, ce n’est pas mal du s’il vous plaît, avec l’ambition d’en que ont lieu le mercredi après-midi, tout! Evidemment, les commentaires faire un petit livre. Elle a besoin de de 14 h à 17 h, en alternance avec une vont bon train, interrompus parfois bonnes bases, dit-elle, et de savoir séance mensuelle de jeux. par un couinement protestataire de utiliser le correcteur d’orthographe. la bécane, ce qui déclenche de nou- Inscriptions et renseignements: veaux accès de gaîté. Une des partici- Catherine Meier passe de l’un-e à Catherine Meier, Rochette 27, pantes dit: «Ce n’est pas simple pour l’autre sans jamais se départir de sa 2900 Porrentruy. Tél.: 032 466 18 02 nous. Ce n’est pas notre manière de bonhomie. «Vous êtes plutôt Mac réfléchir. On doit s’adapter.» Son ou PC, me fait-elle en riant?» Bon, Publicité cahier d’élève appliquée est couvert ici, contrairement à certains éta- de notes, certains mots soulignés en blissements, il n’y a pas de guerre de rouge. On s’accorde une courte pau- tranchées. Elle relève telle spécificité, se soda avant de reprendre les exerci- telle touche pour telle fonction pla- ces. On se reconcentre. Trois heures, cée à un autre endroit sur le clavier. c’est long, et l’une des participantes Plus sérieuse: «L’ordinateur est d’une m’avoue ressentir habituellement grande utilité pour la génération des quelque raideur dans la nuque le aînés. Tenez, maintenant, dans les soir, après le cours. banques, les offices postaux, les- ga Spécialiste Deux d’entre les participantes dé- res, partout l’on assiste à une prolifé- couvrent leur Mac de nouvelle géné- ration des écrans tactiles. Ce sont les L ITE R I E ration. Chacun s’est fixé ses propres manipulations de base de l’ordina- objectifs, qualifiés en général de mo- teur! Les gens qui renoncent à les ac- pour le Jura destes: connaître Word, envoyer des quérir vont se couper de choses tout courriels, aller un peu sur Internet. à fait courantes. On risque d’avoir là

Exemple pratique: savoir modifier des handicapés d’un autre type!» Et L I T E R I E D ' E X C E P T I O N une recette de cuisine, l’enregistrer et de déplorer finalement le peu d’ins- l’envoyer en pièce jointe. Une dame criptions aux cours. w w w . m e u b l e s - r a i s . c h o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 27

Journal Compte-rendu de l’assemblée générale 2012

Convoquée dans le numéro de mars dans le canton. Problème récurrent, de la matière pour la rubrique «Nos dernier, l’assemblée 2012 a réuni dont souffre particulièrement no- aînés se souviennent». D’autres per- une quinzaine de personnes le lundi tre région et qui affecte aussi notre sonnes collaborent également plus 30 avril 2012 à Miécourt. Les abon- journal… Lucienne Maître, de Char- ou moins fréquemment. Toutes ces nés n’avaient donc pas tous fait le moille, qui participe aux séances de plumes confèrent diverses tonalités pont du 1er mai. Ouverte peu après rédaction depuis près d’une année, au journal, qui s’en trouve enrichi et 20h, la séance a été menée tambour apprécie cette collaboration, qu’elle dynamisé. battant par le président Jean-Louis souhaite formaliser. Elle a ainsi été Merçay, qui a clos les débats vers élue membre du comité de rédaction, Comptes 2011 20 h 30. à l’unanimité. Présenté par Edith Winkler, ce point a permis de mettre en évidence la Assemblée annuelle Composition du comité bonne santé financière du journal. au printemps Actuellement, le comité de rédac- Durant l’exercice écoulé, la for- En préambule, le président a précisé tion est donc composé de Jean-Louis tune a augmenté d’un peu plus de que même si les deux premières as- Merçay, président, Gladys Winkler 6 000 francs, pour un total actuel de semblées avaient eu lieu en septem- Docourt, vice-présidente, Christine 29 530,80 francs. La publicité consti- bre, dès cette année, l’association Cassi, qui effectue en particulier la tue le principal apport. La commune tiendra ses assises au printemps. mise en page, Edith Bonvallat, qui subventionne les activités de l’asso- s’occupe de l’état civil, Jean-François ciation à hauteur de 3 000 francs par Prise de contacts Comte, qui gère notamment la ru- an, tandis que nous avons bénéfi- pour le comité brique photographique «Autrefois – cié à titre exceptionnel d’un don de Le comité de rédaction est actuelle- Aujourd’hui», Cosette Aeschimann, 500 francs de la commune de Wal- ment composé de sept personnes. Si rédactrice, et Lucienne Maître, qui lisellen. Les abonnements, même si des habitants de Charmoille, Mié- tiendra la rubrique «Le saviez-vous?», certains lecteurs arrondissent leur court et Asuel en font partie, Pleujou- et Edith Winkler, caissière. versement vers le haut, sont en di- se et Fregiécourt n’y sont pas repré- minution dans la Baroche. Il s’agit sentés. Il serait pourtant souhaitable Appuis extérieurs peut-être d’une conséquence de la que tel soit le cas, afin de disposer de La publication de quatre numéros distribution en tous-ménages. Cela davantage d’idées et d’informations par année requiert un travail cer- étant, interpellée sur cette question, sur ce qui se passe dans ces deux tain, que les membres du comité ne l’assemblée a décidé de reconduire villages. Dans cette optique, diffé- parviennent pas à assumer seuls. Ils pour une année la distribution en rents contacts ont été pris, qui ne se bénéficient de collaborations exté- tous-ménages dans les cinq villages sont malheureusement que peu rieures bienvenues, plus ou moins de la Baroche. concrétisés. régulières. Ainsi, la rubrique «Le Julien Clerc, qui a vérifié les comp- mot du maire» doit beaucoup à Jean- tes avec Christiane Blaser, a recom- Nouveau membre Pierre Gindrat, maire de la Baroche. mandé à l’assemblée de les accepter, au comité Guillaume Lesniak prépare les por- ce qu’elle a fait à l’unanimité. Nicolas Comment, habitant de Char- traits de joueurs du FC Miécourt, moille jusqu’il y a peu et qui fournit tandis que Lucette Stalder permet Activités 2011 et 2012 régulièrement des articles, ne sou- aux lecteurs de découvrir les secrets Dans son rapport, le président a briè- haite pas intégrer formellement le archéologiques du château de Mié- vement mentionné quelques-unes comité, notamment en raison du flou court. L’engagement de Séverine des rubriques régulières qui alimen- qui règne sur son avenir profession- Nussbaum, animatrice socio-cultu- tent nos colonnes. Ainsi, la commu- nel. A l’instar des autres Jurassiens relle, qui anime l’atelier auxquels ne de Wallisellen envoie des contri- diplômés des Hautes Ecoles, il est prennent part les résidents du home butions en allemand, rédigées à peu probable qu’il trouve un emploi Les Cerisiers à Charmoille, fournit chaque fois par des auteurs > o 28 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

différents selon la thématique rédaction, relevant la qualité de no- magazine. La discussion n’étant pas traitée. Ces textes bruts sont en- tre journal. Il s’agit là d’une recon- demandée, la séance a laissé place au suite traduits et adaptés par Gladys naissance de notre travail et un en- verre de l’amitié. Winkler Docourt. Ces articles per- couragement pour maintenir, voire /gw/ mettent de mieux faire connaître les rehausser la bienfacture de notre préoccupations de cette commune qui offre par ailleurs un soutien ap- préciable, notamment financier, à la Naissances Sandie et Eric Froidevaux. Avec Baroche. Depuis la nuit des temps, les cigo- son grand frère Ethan, elle va ani- La Résidence Les Cerisiers a mis un gnes symbolisent la naissance des mer la maisonnée. Toute la famille terme à son atelier «Les aînés se sou- bébés. L’année dernière, une mul- se réjouit de cette naissance. viennent», de sorte que cette rubri- titude de ces oiseaux se sont posés que sera également supprimée dès le quelques jours à Miécourt. Et en ce La petite Mélie a ouvert les yeux au numéro de décembre. La collabora- début de printemps, trois naissan- monde le 7 avril dernier. Son grand tion devrait toutefois se poursuivre, ces ont augmenté le nombre des frère Gatien, ses parents Estelle et même si la forme n’est pas encore habitants. Numa Fleury et tout l’entourage connue pour l’heure, restructura- familial sont heureux de partager tions au sein de l’établissement obli- Bientôt Mike pourra partager les les premiers sourires de la petite gent. jeux de sa grande sœur Kamille. fille. Une nouvelle rubrique trouvera pla- Né le 18 mars dernier, il comble de ce dans nos colonnes dès le numéro joie ses parents Christine et Cédric LaBaroche félicite les heureux pa- du mois de juin. Lucienne Maître Sprunger et tous leurs proches. rents, souhaite à ces trois bébés et à présentera une singularité de la Ba- leurs familles tous les bonheurs du roche, sous la forme d’une énigme à Le 21 mars dernier, la petite Maëlle monde, ainsi qu’un avenir radieux. résoudre. Ou quand le lecteur se fait a fait son entrée dans la famille de /eb/ enquêteur… Des contacts seront pris avec de jeu- nes étudiants de la Baroche pour qu’ils présentent un travail qu’ils ont Les jeunes à Berlin rédigé, ainsi que cela a déjà été fait avec Valentin Minder, qui a sponta- nément proposé un résumé de son travail sur les éoliennes, ce qui a per- mis de lancer le débat sur un sujet qui suscite de nombreuses discussions. Le président a par ailleurs fait état du souhait du comité de rédaction de préparer un numéro spécial en cou- leurs. Un tel projet requiert toutefois de l’énergie et des disponibilités qui font pour l’heure défaut, de sorte qu’il est reporté à des temps plus fa- vorables.

Divers Au dernier point de l’ordre du jour, le président a souligné que Valérie Adatte souhaitait créer un journal similaire au nôtre pour la commune de Cornol. L’intéressée a de ce fait Le Groupe Jeunesse de Miécourt a découvert Berlin durant le week-end de Pâques. Un beau voyage fort apprécié de tous. Photo th participé à une de nos séances de o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 29

Mots croisés n° 

1         10 11 1

Verticalement 1 1. Vilaine maladie.

 2. Ordre religieux. Ā doubler pour

rien.  3. Céréale. Qui exalte les sens.  4. Créature édénique. Erbium. Ville hongroise.  5. Régime sous influence de Barras. 6. Fait plusieurs fois. Était dans

 l’arche.

7. Cale. Vont avec les autres. Gaz  rare.  8. Une fois pris, c’est une habitude. On peut en rosir.  9. Éclatèrent. Il y fait clair. 10. Belle baie. Capable de se dres-

10 ser.

11. Ā l’ombre. Marque d’embarras. 11 Choisi. 1 12. Prendre un repas froid, sur le pouce.

Horizontalement

1. Bel instrument . 2. État n’offrant aucun attrait. Casa de taïga. Solution du n° 

3. A connu une deuxième vie, selon saint Jean. Lieu pour activité récréative. A C C O I N T A N C E S 4. Police d’armée US. Champignon destructeur. P A L U D I E R A G E Petit volume abrégé. P L A T E E M E N E R 5. Offre boursière. Croc de loup. R A M S E P U L C R E 6. Jeune femme qui peut se la casser. Avec lui, c’est O M A N S A R A H N toujours intense. 7. Mer bretonne. Bien attrapés. X E N O N G E N E P I 8. Cours de Sofia. Égouttoir. Un homme et un maître, I T R A I N S S E S du moins le croit-il. M G O G R E E N S 9. Les banlieusards le prennent par les deux bouts. A L G I E S A M E D I Constructeur du mur de l’Atlantique. T O R T L R E N O M 10. Monnaie d’échange. Propre à une partie de l’œil. I B O R E P A R T I E 11. Avec die, pour un ajournement. Plus en cour. Pronom. 12. Son rôle est important dans les affaires délicates. F E S T I V A L I E R S

o 30 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 Fête de la Baroche La fièvre monte à Charmoille, dans la halle polyvalente, où s’accélèrent notamment les derniers préparatifs de l’exposition «De Mémoire d’Homme»…

Le temps passe si vite… Sait-on enco- La culture au centre première fête de la Baroche à Pleu- re qu’il y a moins de cent ans chacu- «De Mémoire d’Homme» profite de jouse, sera en souscription dans le ne de nos communautés villageoises l’événement festif de cette deuxième cadre de l’exposition. comprenait plusieurs activités arti- fête de la Baroche pour contribuer à sanales, aujourd’hui disparues? Pour en forger l’identité issue de la fusion, Les heures d’ouverture certaines d’entre elles sans laisser de ainsi qu’à renforcer les liens entre gé- Vendredi, 29 juin, de 19 h à 22 h traces. Quelques aînés des villages nérations, entre autochtones de lon- Samedi, 30 juin, de 18 h à 22 h s’en souviennent encore. Rares sont gue date et de date plus récente… Dimanche, 1er juillet, de 10 h à 20 h les derniers d’entre eux à maîtriser C’est aussi cela, la culture – le sou- encore les gestes, les tours de mains, venir, la tradition, le terroir, les raci- Dernière minute les savoir-faire de ces métiers dispa- nes: une culture qui a sa place au sein A Charmoille, la fête va magnifier rus ou en voie de disparition… Il ne d’une fête populaire. l’élément air. Un fauconnier sera faut pas que cette mémoire se perde. En général, une exposition doit of- présent pour une démonstration de D’où l’intérêt d’une exposition. frir un triple intérêt: documentaire, vols de faucons. didactique et, si possible, esthéti- «Juste pour rire», une animation à Un recensement que. L’équipe organisatrice essaiera laquelle participent quelques Barot- partiel d’être à la hauteur du défi qu’elle s’est chais. Les métiers de la terre faisaient appel lancé. Le programme détaillé de la fête est naguère à la force des bras, beaucoup «Autrefois, aujourd’hui», le livre- communiqué par la presse écrite et de bras. Ils n’ont survécu que grâce à souvenir de l’exposition 2011 de la parlée. /CFB/jlm/ l’évolution technique, grâce à la mé- canisation. Plusieurs savoir-faire s’en sont perdus. Certains métiers du bois ont disparu Le saviez-vous? (charron par exemple); d’autres se sont maintenus moyennant quelques «Une nouvelle rubrique qui abordera une singularité de la Baroche. perfectionnements (bûcheron, char- Pour terminer chacun de ces articles, une énigme sera posée, puis résolue pentier, menuisier). dans le numéro suivant en dévoilant une nouvelle particularité. » Dans l’artisanat du fer, il n’y a plus de forgeron, et le maréchal-ferrant, quand il subsiste, devient itinérant. Certaines branches de l’horlogerie, ces métiers du temps, requièrent en- core plus d’habileté manuelle. La vie quotidienne était rythmée par bon nombre de tâches ménagères, et autant de tours de main… D’autres occupations avaient trait à la vie sociale… L’équipe responsable de cette «mise en scène» de métiers d’antan ne prétend pas tout savoir. Elle compte sur le public pour compléter la do- Première énigme: La petite dernière verra le jour cette année, alors que cumentation, et pour participer au ses aînées ont déjà traversé plus d’un siècle et demi! Que suis-je? /lm/ concours doté de prix. o La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012 31

Carnet de deuil cher, à St-Antoni. Ils s’épousèrent en 1946 et eurent six enfants. Asuel En 1954, la famille vint habiter à Fré- Pierre Lachat giécourt, afin d’y exploiter la froma- Pierre Lachat est né le 15 août 1923 gerie du village. à la ferme Combe-Chavat-Dessous, Paysanne de vieille souche, aimant dans une famille paysanne. Après rester à la maison, Mme Kocher s’oc- sa scolarité, à l’âge adulte, il devint cupa pendant toute sa vie de sa fa- cantonnier d’Etat. Il passa toute sa mille, de son jardin et de sa maison. vie active, et ce jusqu’à sa retraite, Malheureusement, au cours de son sur les hauteurs des Rangiers. existence, les chagrins ne lui furent Ont collaboré à ce numéro Il épousa une jeune fille d’Asuel, Lina pas épargnés. Edith Bonvallat Turberg. Une fille unique, Odette, Elle enterra une petite fille de 2 ans Jürg Bahnmüller naquit de cette union. d’âge. Son mari décéda en 1992, et Christine Cassi Fait notable, le couple dut habiter son fils aîné Ferdinand en 2000. Avec Jean-Pierre Cattin Résidence Les Cerisiers jusqu’en 1963 une ancienne baraque courage et volonté, elle surmonta son Romain Chapuis militaire située en dessus de la Senti- chagrin et continua sa vie, s’adon- Christiane Chételat nelle des Rangiers, réaménageant et nant chaque jour à ses tâches habi- et la classe 3P exploitant le kiosque avoisinant. tuelles, tout au long de sa retraite. Comité Fête de la Baroche Puis Pierre Lachat construisit une Elle avait été vaillante jusqu’à un âge Nicolas Comment maison à la Malcôte et vint y habi- avancé, mais dès 2010 elle dut faire Jean-François Comte ter avec sa famille dès la période où face à la maladie et fit plusieurs sé- Jean-Pierre Gindrat il quitta les Rangiers. Son épouse et jours à l’hôpital, heureuse de pouvoir Thomas Huber lui y vécurent toute leur retraite, pro- entre temps rentrer à la maison. Jacques Humbert Guillaume Lesniak longée et méritée. Ils ne quittèrent Sa fille, ses fils et toute sa famille ont Lestin jamais leur maison. pris grand soin d’elle, et l’ont entou- Lucienne Maître M. Lachat prenait grand plaisir à rée de toute leur affection jusqu’à Catherine Meier participer aux parties de cartes or- son départ le 19 mai 2012, dans sa Constant Meyer ganisées à Asuel pour les aînés de la 97e année. /eb/ Jean-Louis Merçay Baroche. Séverine Nussbaum Son épouse Lina décéda en août Madeleine Rérat 2010, le laissant bien seul. Privé de Déborah Weiss sa compagne, rongé par la solitude et Edith Winkler • Brèves Erwann Winkler l’ennui, sa santé déclina très vite. Gladys Winkler Docourt Il est décédé discrètement le 10 mai La cure bientôt en travaux 2012, après avoir passé toute sa vie Sous la présidence d’Hubert Mahon, dans la même région. /cm/eb/ l’assemblée de paroisse de Miécourt a approuvé les comptes, qui bouclent Fregiécourt avec une perte de 5 065 francs. Une Marie Kocher-Vögeli dépense de 7 000 francs va servir à la Impressum Née le 9 décembre l915 à Heitenried rénovation de la place et du chemin Editeur Journal de la Baroche (Fribourg) dans une famille d’agri- de la cure. LQJ 18.05.2012 Coordination rédaction Jean-Louis Merçay culteurs, Marie Vögeli était la 2e Gladys Winkler Docourt Design maquette d’une fratrie de 12 enfants. Elle ef- Hôtes de marque Jeudi Douze – communication design solutions, Bâle www.jeudidouze.ch fectua ses classes scolaires dans son Le Conseil fédéral invite tous les am- Impression village natal. bassadeurs de la Suisse à découvrir Centre d’impression Le Pays, Porrentruy Contact rédaction Elle partit ensuite en Suisse romande le Jura le 28 juin. Le repas de midi [email protected] Contact annonces dans la région d’Avenches pour y tra- est servi dans la cour du château de 032 462 27 83 ou [email protected] Abonnement annuel vailler et apprendre le français. Pleujouse. Une carte de visite rêvée. 25.- francs

De retour chez elle, elle fit la connais- Dans un cadre enchanteur… si c’est Imprimé sur papier certifié FSC, issu de forêts sance du jeune fromager Otto Ko- sous le soleil! /jpg/jlm/ exploitées de façon durable. ISSN 1663-9448 o 32 La Baroche Le rendez-vous des villages – N 112 – juin 2012

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