Dossier d’approbation – 25 janvier 2018

ELABORATION DU PLAN LOCAL D’URBANISME DE SAINT-NIZIER-LE-BOUCHOUX

Vu pour être annexé à notre délibération Approuvé le : 25 janvier 2018 en date de ce jour LE MAIRE,

BERTHET LIOGIER CAULFUTY 41, boulevard Voltaire – 01000 Bourg-en-Bresse– Tel : 04.74.21.99.80 – Fax : 04.74.21.87.58 Email : [email protected] Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 5 1. Qu’est-ce qu’un PLU ? ...... 7 1.1 Du Plan d’Occupation des Sols au Plan Local d’Urbanisme ...... 7 1.2 Le développement durable : un fondement du PLU ...... 12 2. La compatibilité du PLU au regard des dispositions législatives et des documents supra- communaux ...... 13 3. Pourquoi élaborer un PLU ? ...... 18 4. Composition du dossier de PLU ...... 20 4.1. Le rapport de présentation ...... 20 4.2. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) ...... 22 4.3. Les orientations d’aménagement et de programmation ...... 23 4.4. Le règlement écrit et graphique (zonage)...... 24 4.5. Les annexes ...... 28 5. Le bilan ...... 29 6. Caractéristiques générales du territoire ...... 30 6.1 Situation générale ...... 30 6.2 Contexte administratif ...... 31 6.3 Le SCOT Bourg Bresse Revermont ...... 34

DYNAMIQUES SOCIO-ECONOMIQUES ...... 40 1 Démographie et population ...... 41 1.1 Une croissance démographique récente ...... 41 1.2 Une population relativement jeune ...... 44 2. Habitat ...... 45 2.1 Evolutions et caractéristiques du parc de Saint-Nizier-le-Bouchoux ...... 45 2.2 Le marché de l’immobilier ...... 55 3. Déplacements et accès ...... 57 3.1 Le réseau routier, autoroutier et ferroviaire ...... 57 3.2 Les transports collectifs ...... 59 3.3 Les mobilités douces ...... 60 3.4 Des déplacements domicile-travail qui augmentent ...... 62 3.5 Capacités de stationnement ...... 64 4. Economie et emploi ...... 65 4.1 La population active ...... 66 4.2 Emploi et chômage ...... 67 4.3 Les activités économiques ...... 68 4.4 Les secteurs d’accueil des activités économiques ...... 81 4.5 Synthèse des études économiques ...... 85

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4.6 Les enjeux liés à la thématique « économie » ...... 90 5. Equipements et services ...... 91 5.1 Enseignement...... 92 5.2 Equipements sociaux et de santé ...... 93 5.3 Equipements sportifs et culturels ...... 95 5.4 Equipements de protection et mise en valeur de l’environnement ...... 99 5.5 Les communications électroniques ...... 106 6. Servitudes ...... 109 6.1. Inventaire des servitudes d’utilité publique sur la commune ...... 109 6.2. Servitude AC1 de protection des monuments historiques classés ou inscrits ...... 109 6.3. Servitude I3 relative au transport de gaz naturel ...... 110 6.4. Servitude PT2 relative à la protection des centres radio-électriques d’émission et de réception contre les obstacles ...... 122

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT...... 124 1. Milieu physique ...... 125 1.1 La géologie ...... 125 1.2 Le relief ...... 127 1.3 La pédologie ...... 127 1.4 L’hydrographie ...... 130 1.5 Les plans et outils de gestion de l’eau, la ressource en eau ...... 136 2. Occupation du sol, milieux naturels et biodiversité ...... 147 2.1 L’occupation du sol ...... 147 2.2 La consommation d’espace...... 153 2.3 Etude de la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis...... 163 2.4 Milieux naturels et biodiversité ...... 183 2.5 La faune et la flore ...... 190 2.6 La trame verte et bleue et les continuités écologiques ...... 192 3 Sites et paysages ...... 201 3.1 Un paysage homogène caractéristique de la plaine de Bresse ...... 201 3.2 Patrimoine archéologique ...... 211 3.3 Monuments historiques ...... 212 3.4 Histoire de la commune ...... 212 3.5 Patrimoine bâti ...... 214 3.6 Formes urbaines ...... 220 4. Risques ...... 222 4.1 Risques technologiques ...... 223 4.2 Risques naturels ...... 226 4.3 La protection incendie ...... 230 5. Nuisances et déchets ...... 231 5.1 Bruit ...... 231 5.2 Déchets ...... 233 6. Air, énergie, climat ...... 234 6.1 Qualité de l’air ...... 234 6.2 Energies ...... 236 6.3 Climat ...... 238

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JUSTIFICATIONS PERMETTANT D’ETABLIR LES CHOIX DU PADD, LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ET LE REGLEMENT ...... 239 1. Population, habitat, équipements et consommation de l’espace ...... 240 1.1 Maîtriser le rythme de l’accroissement démographique ...... 240 1.2 Favoriser le renouvellement urbain, appuyer la réflexion sur le développement du bourg autour du bief de Molessiat et prévoir le développement du hameau de Mépillat ...... 242 Conclusion : les potentialités du zonage ...... 259 1.3 Proposer des logements adaptés à la population en place et anticiper le vieillissement de la population ...... 262 1.4 Maintenir les équipements existants ...... 264 1.5 Permettre les déplacements des modes doux entre les secteurs d’habitat et les autres secteurs d’intérêt et favoriser une économie liée au territoire ...... 266 2. Le souci de qualité environnementale ...... 269 2.1 Modérer la consommation d’espace agricole et lutter contre l’étalement urbain ...... 269 2.2 Protéger les espaces sensibles et préserver les principes de continuités écologiques ...... 272 2.3 Assurer une qualité des entrées de ville et préserver le paysage ...... 276 2.4 Protéger le patrimoine ...... 279 2.5 Prendre en compte les risques et nuisances connus pour le développement urbain ...... 280 2.6 Mettre à jour le zonage d’assainissement ...... 283 3. L’ambition d’efficacité économique ...... 289 3.1 Pérenniser l’activité agricole : atout fort du territoire ...... 289 3.2 Soutenir le développement des entreprises locales ...... 293 3.3 Résoudre la problématique de l’évasion commerciale ...... 298 3.4 Favoriser l’activité touristique ...... 299

INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 300 1. Evolution urbaine et consommation d’espaces ...... 303 2. Préservation des milieux naturels, sites, paysages, et du patrimoine ...... 307 3. Ressources en eaux, air et énergies ...... 310 4. Risques et nuisances ...... 313 5. La compatibilité du PLU avec le SDAGE, le SRCE, le PGRI et le SRGS...... 315

INDICATEURS DE SUIVI DE LA SATISFACTION DES BESOINS EN LOGEMENTS ...... 319 1. Synthèse des perspectives de développement à l’horizon 2028 ...... 320 2. L’évaluation des résultats ...... 321

CONCLUSION ...... 322

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INTRODUCTION

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Remarque préalable :

Suite à l’ordonnance du 23 septembre 2015 et au décret 1783 du 28 décembre 2015 (applicable depuis le 1er janvier 2016), le livre Ier du Code de l’urbanisme a été clarifié et recodifié.

Par conséquent, les pièces du présent PLU : - sont rédigées avec les nouvelles références législatives ; - sont rédigées, conformément à l’article 12 du décret précité, avec les anciennes références réglementaires, et conformément à celles-ci. En particulier, le règlement est rédigé conformément à l’ancien contenu.

En effet, l’utilisation de ces références est encore possible : - notamment pour les communes ayant prescrit l’élaboration de leur PLU avant le 1er janvier 2016, - et dont le Conseil municipal n’a pas délibéré en faveur de l’application des nouvelles références, avant l’arrêt du projet du PLU).

A noter toutefois, lorsqu’une ancienne disposition réglementaire fait appel à une ou plusieurs références législatives (anciennes), ces dernières n’ont pas été modifiées lors de la rédaction des différentes pièces du présent PLU.

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1. QU’EST-CE QU’UN PLU ?

Le PLU est un document accessible et opposable à tous. Il élaboré conformément aux dispositions des articles L. 151-1 à L. 151-48 du code de l’urbanisme qui précisent son contenu.

1.1 Du Plan d’Occupation des Sols au Plan Local d’Urbanisme

La loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains du 13 décembre 2000, (loi SRU), est porteuse d’un projet global pour une meilleure qualité de vie en ville. L’objectif de la loi est d’assurer un développement et un renouvellement urbains cohérents, globalisant pour la première fois les questions d’urbanisme, d’habitat, de déplacements, et d’environnement, de façon plus durable, à l’intérieur du périmètre de solidarité que doit être l’agglomération.

Par son volet « logement et urbanisme », elle garantit un meilleur respect du droit au logement et de la mixité sociale, elle engage le renouvellement urbain des quartiers qui en ont besoin, au service d’un développement durable et solidaire des territoires. Le volet « déplacements » conduit à un nouveau partage de la voirie, à la valorisation des modes de déplacements doux et des transports en commun.

La loi S.R.U. a instauré de profonds changements dans le code de l’urbanisme et réformé les documents d’urbanisme à travers leur finalité, leur élaboration et leur contenu. Ainsi, le Plan Local d’urbanisme (PLU) succède au Plan d’Occupation des Sols (POS).

Comme le POS, le PLU continue à définir le droit des sols à la parcelle ; toutefois, par la réforme de son contenu, il va permettre de remédier aux insuffisances du POS.

Désormais, le PLU est basé sur un véritable projet urbain, le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), définissant les orientations en matière d’aménagement et d’urbanisme de la commune.

Le PLU doit couvrir l’ensemble du territoire communal, y compris les secteurs inclus dans les Zones d’Aménagement Concerté (ZAC) dont les Plans d’Aménagement de Zone (PAZ) disparaissent pour être intégrés au règlement du PLU.

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Enfin, le PLU permet de réglementer l’espace et les équipements publics, ce qui n’était pas le cas des POS.

La loi SRU a été modifiée par la loi Urbanisme et Habitat du 2 juillet 2003, notamment les dispositions relatives à l’urbanisme de manière générale et au PLU (le régime juridique du PADD et la procédure de révision d’urgence).

Les lois Grenelle et suivantes ont plus récemment modifié certaines dispositions du code de l’urbanisme ; ce sont notamment : - la loi n°2010-788, du 12 juillet 2010, Portant Engagement National pour l’Environnement - la loi n°2010-874, du 27 juillet 2010, de modernisation de l’agriculture et de la pêche, et leurs décrets d’application ont récemment modifié certaines dispositions du code de l’urbanisme - la loi n°2014-366 du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (dite loi ALUR). - la loi n°2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (dite loi Macron).

La loi Grenelle 2 complète les dispositions spécifiques des documents d’urbanisme relatives à la prise en compte de l’environnement et plus largement du développement durable dans les objectifs communaux. Elle précise ou complète les objectifs de la planification : lutte contre le réchauffement climatique et réduction des émissions de gaz à effet de serre, lutte contre l’étalement urbain et modération de la consommation d’espace et des ressources, préservation et restauration des continuités écologiques, protection de la biodiversité, amélioration de la performance énergétique, développement des énergies renouvelables, diminution des déplacements et prise en compte des transports dans l’aménagement du territoire.

Cette loi a également modifié le régime de l’enquête publique pour lui assurer une efficacité maximale.

La loi ALUR, quant à elle, s’organise autour de 4 titres : - favoriser l’accès de tous à un logement digne et abordable, - lutter contre l’habitat indigne et les copropriétés dégradées, - améliorer la lisibilité et l’efficacité des politiques publiques du logement, - moderniser l’urbanisme.

Certaines dispositions sont d’application immédiate.

Concernant la planification territoriale, l’ancien article L.123-6 du code de l’urbanisme (recodifié en partie à l’article L.153-8), modifié par la loi ALUR indique que le PLU est élaboré à l’initiative et sous la

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responsabilité de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) lorsqu’il est doté de la compétence en matière de PLU, en collaboration avec les communes membres. C’est la notion de plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi).

L’exercice de la compétence est optionnel pour les communautés de communes et les communautés d’agglomération, mais obligatoire pour les communautés urbaines. Les modalités de ce transfert sont expliquées à l'article 136 de la loi n°2014-366 du 24 mars 2014.

Dans les autres cas, le PLU est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité de la commune, le cas échéant en collaboration avec l’EPCI à fiscalité propre dont elle est membre. En outre, il existe un renforcement du dispositif d’évaluation des PLU/PLUi (ancien article L.123-12-1, recodifié au sein des articles L. 153-27 à L. 153-30).

Pour la lutte contre l’étalement urbain, la loi ALUR renforce l’encadrement de l’ouverture à l’urbanisation des zones 2AU en prévoyant que le PLU devra faire l’objet, pour l’ouverture à l’urbanisation d’une zone : - d’une modification avec délibération motivée - d’une révision pour les zones de plus de 9 ans.

Par ailleurs, en application de l’ancien article L.123-1-2 modifié (recodifié à l’article L. 151-4), le rapport de présentation du PLU analyse la capacité de densification et de mutation de l’ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Il expose les dispositions qui favorisent la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers.

La loi articule toutefois deux niveaux de planification sur le sujet (SCOT et PLU). Lorsque le territoire est couvert par un SCoT, c’est celui-ci qui identifie les secteurs où une approche qualitative du territoire par le paysage et l’architecture démontre le potentiel et l’intérêt d’une densification et/ou d’une mutation du tissu existant, permettant aux PLU de concentrer les études plus fines de capacité sur ces secteurs.

Le rapport de présentation doit établir un inventaire des capacités de stationnement ouvertes au public et des possibilités de mutualisation de ces espaces.

Enfin, la loi ALUR précise la durée sur laquelle doit porter l’analyse de la consommation d’espace passée (10 années précédant l’approbation du plan ou depuis la dernière révision du document d’urbanisme). De plus, le PADD doit désormais fixer un objectif chiffré de modération de la consommation d’espace.

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Concernant l’occupation des sols, il faut retenir la caducité des Plans d’occupation des sols, ainsi que la suppression du Coefficient d’Occupation des Sols (COS) et de la superficie minimale des terrains constructibles (application immédiate).

En terme de droit de l’urbanisme, la loi ALUR modifie notamment l’ancien article L.123-1-5 du code de l’urbanisme (recodifié en partie au sein des articles L. 151-11 à 13, voir aussi ci-dessous loi Macron) pour y insérer de nouvelles dispositions relatives à la constructibilité en zones agricoles, naturelles et forestières. En zones agricoles (zones A) et naturelles (zones N) des plans locaux d’urbanisme ne peuvent en effet être autorisées que les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole (et forestière pour les zones N), à des équipements collectifs ou à des services publics (CINASPIC).

Deux exceptions étaient prévues avant la loi Alur : - Dans ces zones A et N pouvaient être délimités des secteurs de taille et de capacité d’accueil limités (STECAL) destinés à d’autres constructions que celles énumérées ci-dessus. En pratique, cependant, cette disposition s’est avérée être source de dérives, notamment en ce qui concerne le nombre et la taille des pastilles, souvent coûteuses en termes d’équipements, de services publics et de réseaux, consommatrice de terres cultivables, préjudiciables à la qualité des paysages, et sources de difficultés pour l’économie agricole de par la proximité qu’elles impliquent entre exploitations agricoles et non agricoles. Par ailleurs, dans près de la moitié des départements où les communes ont eu recours à la technique du pastillage, a été constaté un pastillage sur des parcelles non bâties, facteur supplémentaire de mitage des espaces agricoles ou naturels. - De plus, dans les zones A, le règlement pouvait désigner les bâtiments agricoles qui, en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial, pouvaient faire l’objet d’un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l’exploitation agricole. Cette possibilité n’était pas ouverte aux zones N.

Ces deux exceptions sont complétées par la loi Alur. La loi ALUR a prescrit que les STECAL ne pouvaient plus être délimitées qu’à titre exceptionnel. Les possibilités d’évolution des constructions situées hors STECAL et en zones A et N de la commune ont également été précisées.

Sur le thème du paysage dans les documents d’urbanisme, la loi ALUR vient renforcer la prise en compte des paysages dans les documents d’urbanisme, consolidant ainsi la mise en œuvre de la Convention européenne du paysage, en particulier à travers les objectifs de qualité paysagère qu’elle introduit. Pour les PLU, des orientations générales en matière de paysage dans le PADD du PLU doivent être définies. La faculté est également donnée aux auteurs du PLU de développer une approche paysagère selon différents niveaux de prescriptions.

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Enfin, sur le thème de la biodiversité dans les PLU, les Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) peuvent définir les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur l’environnement, notamment les continuités écologiques. Cette évolution trouve une traduction dans le règlement du PLU en modernisant et en complétant les outils mobilisables pour établir des prescriptions au service des enjeux de la trame verte et bleue.

La loi Macron comporte des dispositions en matière d’urbanisme, au sens large, dans l’objectif de faciliter, d’une manière générale, les projets de construction et d’aménagement.

Parmi ces dispositions, il est important de citer l’assouplissement des règles en matière de constructions d’annexes et extensions des logements en zones agricoles ou naturelles (article 80 de la loi). Cet article complète la Loi d’Avenir pour l’Agriculture, l’Alimentation et la Forêt (LAAAF), qui avait déjà assouplit le dispositif. Désormais, le PLU autorise, en plus des extensions, les constructions d’annexes aux logements existants dans l’ensemble des zones agricoles ou naturelles. Cet article modifie le dernier alinéa du 6° du II de l'article L. 123-1-5 du code de l'urbanisme :

« Dans les zones agricoles ou naturelles et en dehors des secteurs mentionnés au présent 6° , les bâtiments d'habitation existants peuvent faire l'objet d'extensions ou d'annexes, dès lors que ces extensions ou annexes ne compromettent pas l'activité agricole ou la qualité paysagère du site. Le règlement précise la zone d'implantation et les conditions de hauteur, d'emprise et de densité de ces extensions ou annexes permettant d'assurer leur insertion dans l'environnement et leur compatibilité avec le maintien du caractère naturel, agricole ou forestier de la zone. Les dispositions du règlement prévues au présent alinéa sont soumises à l'avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime. »

A noter que seul l’avis simple de la CDPENAF est requis. Cet article a été recodifié au sein de l’article L. 151-12 du Code de l’urbanisme. Nous renvoyons également aux articles L. 151-11 et L. 151-13, relatifs aux possibilités de constructions en zone A et N, au changement de destination des bâtiments et aux STECAL.

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1.2 Le développement durable : un fondement du PLU

Le PLU doit être compatible avec les lois d’urbanisme et d’aménagement et permettre la mise en œuvre des principes généraux d’aménagement énoncés par les articles L.101-1 à L. 101-3 du Code de l’urbanisme, avec notamment comme exigences :

 une utilisation économe de l’espace et la limitation de l’étalement urbain par le renouvellement urbain ;

 l’équilibre entre le développement urbain et la préservation des espaces naturels ;

 la mixité urbaine : mixité sociale et mixité des fonctions.

Le PLU intègre ainsi un Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) qui présente le projet communal, et définit les orientations générales d’aménagement et d’urbanisme retenues pour la commune.

Le PADD constitue l’épine dorsale du PLU, dans le sens où il assure la cohérence entre toutes les pièces qui le composent. Il assure aussi la cohérence entre l’ensemble des actions que la commune entend mener.

Enfin, le PADD sert de référent pour la gestion future du PLU dans le choix des procédures : la modification, devenue la règle générale, ou la révision, s’il est porté atteinte à l’économie générale du projet exprimé dans le PADD, ou si un espace boisé classé doit être touché.

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2. LA COMPATIBILITE DU PLU AU REGARD DES DISPOSITIONS LEGISLATIVES ET DES DOCUMENTS SUPRA-COMMUNAUX

* Dispositions législatives supérieures

Le plan local d'urbanisme respecte les principes énoncés par les articles L.101-1 à L. 101-3 du Code de l’urbanisme.

L’article L. 101-2 indique que :

Dans le respect des objectifs du développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants : 1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et la protection, la conservation et la restauration du patrimoine culturel ; e) Les besoins en matière de mobilité ; 2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ; 3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 4° La sécurité et la salubrité publiques ; 5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ; 6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ; 7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

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* Rapport de compatibilité et de prise en compte des documents de rang supérieur

Le PLU doit également être compatible avec les dispositions supra communales telles que celles prévues par l’Etat et les Régions (Directives territoriales - en l’absence de SCOT approuvé -, Projets d’Intérêt Général (PIG), avec les Schémas de cohérence territoriale (SCOT), avec les Plans de déplacements urbains (PDU), les Programmes locaux de l’habitat (PLH) élaborés à l’échelle de l’agglomération.

Au titre des articles L.131-1 à L. 131-3 du code de l’urbanisme :

« Les schémas de cohérence territoriale sont compatibles avec :

1° Les dispositions particulières au littoral et aux zones de montagne prévues aux chapitres I et II du titre II ou les modalités d'application de ces dispositions particulières lorsqu'elles ont été précisées pour le territoire concerné par une directive territoriale d'aménagement prévue par l'article L. 172-1 ; 2° Les règles générales du fascicule du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires prévu à l'article L. 4251-3 du code général des collectivités territoriales pour celles de leurs dispositions auxquelles ces règles sont opposables ; 3° Le schéma directeur de la région d'Ile-de- prévu à l'article L. 123-1 ; 4° Les schémas d'aménagement régional de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et La Réunion prévus à l'article L. 4433-7 du code général des collectivités territoriales ; 5° Le plan d'aménagement et de développement durable de Corse prévu à l'article L. 4424-9 du code général des collectivités territoriales ; 6° Les chartes des parcs naturels régionaux prévues à l'article L. 333-1 du code de l'environnement ; 7° Les chartes des parcs nationaux prévues à l'article L. 331-3 du code de l'environnement ; 8° Les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux prévus à l'article L. 212-1 du code de l'environnement ; 9° Les objectifs de protection définis par les schémas d'aménagement et de gestion des eaux prévus à l'article L. 212-3 du code de l'environnement ; 10° Les objectifs de gestion des risques d'inondation définis par les plans de gestion des risques d'inondation pris en application de l'article L. 566-7 du code de l'environnement, ainsi qu'avec les orientations fondamentales et les dispositions de ces plans définies en application des 1° et 3° du même article L. 566-7 ; 11° Les directives de protection et de mise en valeur des paysages prévues à l'article L. 350-1 du code de l'environnement ; 12° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes prévues à l'article L. 112-4. I) ».

« Les schémas de cohérence territoriale prennent en compte : 1° Les objectifs du schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires prévu à l'article L. 4251-3 du code général des collectivités territoriales ;

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2° Les schémas régionaux de cohérence écologique prévus à l'article L. 371-3 du code de l'environnement ; 3° Les schémas régionaux de développement de l'aquaculture marine prévus à l'article L. 923-1-1 du code rural et de la pêche maritime ; 4° Les programmes d'équipement de l'Etat, des collectivités territoriales et des établissements et services publics ; 5° Les schémas régionaux des carrières prévus à l'article L. 515-3 du code de l'environnement. »

« Lorsqu'un des documents énumérés aux 1° et 3° à 11° de l'article L. 131-1 ainsi qu'aux 2° à 5° de l'article L. 131-2 est approuvé après l'approbation d'un schéma de cohérence territoriale ou d'un schéma de secteur, ce dernier doit, si nécessaire, être rendu compatible avec ce document ou prendre en compte ce dernier dans un délai de trois ans, et pour le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires, lors de la première révision du schéma de cohérence territoriale qui suit son approbation. »

Et, au titre des articles L.131-4 à L. 131-7 du code de l’urbanisme :

« Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu ainsi que les cartes communales sont compatibles avec : 1° Les schémas de cohérence territoriale prévus à l'article L. 141-1 ; 2° Les schémas de mise en valeur de la mer prévus à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7 janvier 1983 ; 3° Les plans de déplacements urbains prévus à l'article L. 1214-1 du code des transports ; 4° Les programmes locaux de l'habitat prévus à l'article L. 302-1 du code de la construction et de l'habitation ; 5° Les dispositions particulières aux zones de bruit des aérodromes conformément à l'article L. 112- 4. »

« Les plans locaux d'urbanisme et les documents en tenant lieu prennent en compte le plan climat- air-énergie territorial prévu à l'article L. 229-26 du code de l'environnement. »

« Lorsque le plan local d'urbanisme, le document en tenant lieu ou la carte communale a été approuvé avant l'un des documents énumérés aux 1° à 4° de l'article L. 131-4, il est, si nécessaire, rendu compatible avec ce document : 1° Dans un délai d'un an s'il s'agit d'un schéma de cohérence territoriale ou de trois ans si la mise en compatibilité implique une révision du plan local d'urbanisme ou du document en tenant lieu ; 2° Dans un délai de trois ans s'il s'agit d'un schéma de mise en valeur de la mer ou d'un plan de déplacements urbains ; 3° Dans un délai de trois ans s'il s'agit d'un programme local de l'habitat, ramené à un an si ce programme prévoit, dans un secteur de la commune, la réalisation d'un ou plusieurs programmes de logements nécessitant une modification du plan. Le plan local d'urbanisme n'est pas illégal du seul

Berthet Liogier Caulfuty 15 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

fait qu'il autorise la construction de plus de logements que les obligations minimales du programme local de l'habitat n'en prévoient. »

« En l'absence de schéma de cohérence territoriale, les plans locaux d'urbanisme, les documents en tenant lieu et les cartes communales sont compatibles, s'il y a lieu, avec les documents énumérés aux 1° à 10° de l'article L. 131-1 et prennent en compte les documents énumérés à l'article L. 131-2. Lorsqu'un de ces documents est approuvé après l'approbation d'un plan local d'urbanisme, d'un document en tenant lieu ou d'une carte communale, ces derniers sont, si nécessaire, rendus compatibles ou les prennent en compte dans un délai de trois ans. »

Pour rappel, les Schémas de Cohérence Territoriale sont des documents de planification stratégique intervenant à l’échelle du bassin de vie et permettant de mettre en cohérence les politiques sectorielles, notamment en matière d’urbanisme, d’habitat, de déplacements et d’équipements commerciaux.

Le SCoT ne définit que les grandes orientations et laisse aux communes la liberté dans l’élaboration de leurs documents d’urbanisme.

Le SCoT respecte les principes énoncés aux articles les articles L.101-1 à L. 101-3 du Code de l’urbanisme. Il comprend un rapport de présentation, un projet d’aménagement et de développement durables (PADD) et document d’orientation et d’objectifs (DOO).

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux faisait partie du SCoT Bresse-Val de Saône dont le périmètre a été arrêté le 18 mars 2002.

Le périmètre de SCoT Bresse – Val de Saône comprenait : • 4 communautés de communes : - la communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes, - la communauté de communes du canton de Pont-de-Vaux, - la communauté de communes du Pays de Bâgé, - la communauté de communes du canton de Pont-de-Veyle. • soit 45 communes.

Le syndicat mixte SCoT Bresse - Val de Saône n'était pas constitué pour réaliser l'élaboration du document.

La communauté de communes du canton de St Trivier de Courtes a fait le choix d’adhérer au SCoT de Bourg-Bresse-Revermont (SCoT BBR). L’arrêté préfectoral portant modification de la composition du

Berthet Liogier Caulfuty 16 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

syndicat mixte Bourg-Bresse-Revermont (et intégrant donc la communauté de communes du canton de St Trivier de Courtes) a été rendu le 23/10/2014.

Par cette entrée récente au sein du SCoT BBR, la commune de St-Nizier-le-Bouchoux se situait en « zone blanche du SCoT » au regard de la loi ALUR. Cela signifie que les prescriptions du SCoT, devenu exécutoires en 2008 (voir partie 4 : Caractéristiques générales du territoire) y étaient abrogées, jusqu’à ce que le document évolue pour intégrer ces nouveaux territoires.

En conséquence, la commune était soumise au principe d’urbanisation limitée hors SCoT, défini à l’article L. 122-2 du code de l’urbanisme (dans sa version antérieure au 01/01/2016, recodifié à l’article L.142-4).

Toutefois, l’article L. 142-5 (ancien L.122-2-1 dans sa version antérieure au 01/01/2016) précise :

Il peut être dérogé à l'article L. 142-4 avec l'accord de l'autorité administrative compétente de l'Etat après avis de la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers prévue à l'article L. 112-1-1 du code rural et de la pêche maritime et, le cas échéant, de l'établissement public prévu à l'article L. 143-16. La dérogation ne peut être accordée que si l'urbanisation envisagée ne nuit pas à la protection des espaces naturels, agricoles et forestiers ou à la préservation et à la remise en bon état des continuités écologiques, ne conduit pas à une consommation excessive de l'espace, ne génère pas d'impact excessif sur les flux de déplacements et ne nuit pas à une répartition équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services.

La dérogation a donc été demandée au Préfet de l’ après avis de la CDPENAF, sur la base du dossier d’arrêt-projet. Toutefois, le SCOT BBR a été approuvé le 14/12/2016 et est devenu exécutoire le 07/03/2017. La saisine est donc devenue caduque, et par conséquent M. le Préfet n’émet pas de dérogation, et la CDPENAF du 28/02/2017 ne s’est prononcée que sur la thématique des extensions et annexes des bâtiments d’habitation en zone A en application de l’article L.151-12 du code de l’urbanisme.

Le PLU est rendu compatible avec la révision du schéma de cohérence territoriale approuvée le 14/12/2016. Les deux documents ont été révisé ou élaboré en parallèle. Ce sont principalement les dispositions de l’arrêt-projet du SCoT révisé qui ont été intégrées à l’arrêt-projet de PLU. La mise au point du dossier d’approbation de PLU a permis une actualisation du PLU avec le SCOT approuvé, notamment sur le rappel de la valeur cible pour le développement résidentiel, applicable à la commune de Saint Nizier le Bouchoux (3 ha jusqu’en 2035).

Le PLU de Saint-Nizier-le-Bouchoux n’est pas impacté par un PLH ni un PDU.

Berthet Liogier Caulfuty 17 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3. POURQUOI ELABORER UN PLU ?

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est dotée d’une carte communale actuellement opposable, approuvée par le Conseil Municipal le 18 janvier 2007 et par arrêté préfectoral le 02 avril 2007.

Suite aux nouveaux enjeux auxquels doit faire face la commune, le Conseil municipal a choisi de prescrire l’élaboration d’un plan local d’urbanisme, par délibération du conseil municipal en date du 23 mai 2013, conformément à l’article L.123-6 (recodifié aux articles L 153-8 et L153-11) et suivants et R.123-15 du Code de l’Urbanisme.

Notamment, la commune a défini l’intérêt d’élaborer son PLU, considérant que les caractéristiques de la carte communale en vigueur, en l’absence de règlement spécifique opposable aux demandes d’autorisations d’occuper le sol ne permettent plus de répondre aux contraintes actuelles. Elle a défini l’intérêt de mettre en œuvre une gestion du développement durable communal.

Les objectifs poursuivis sont définis par la délibération de prescription, conformément à l’article L.153-11 du code de l’urbanisme :

- prendre en compte les nouvelles exigences réglementaires, affiner les orientations d’aménagement notamment dans le centre bourg suite à des acquisitions foncières réalisées par la commune, en mettant l’accent sur la densification urbaine par la constructibilité des dents creuses et le développement de modes de déplacement alternatifs ; limiter les extensions de réseaux publics, encourager la performance énergétique des logements,

- préserver et valoriser l’identité communale et la qualité architecturale du patrimoine existant en encourageant sa réhabilitation, pérenniser le cadre rural et protéger les secteurs agricoles et naturels, mettre en valeur les espaces publics,

- organiser l’espace communal pour permettre un développement harmonieux de la commune et favoriser le maintien des services et commerces de proximité (école, Agence Postale Communale, Boulangerie, Epicerie…) ; accueillir ainsi de nouveaux habitants en favorisant la diversification de l’offre en logements et la mixité de l’habitat.

Conformément à l’article L. 300-2 (recodifié aux articles L. 103-2 à L. 103-6) du code de l’urbanisme, le Conseil municipal a décidé de soumettre à la concertation pendant toute la durée de l’élaboration du projet, en associant les habitants, les associations locales et les autres personnes concernées dont les représentants de la profession agricole, selon les modalités suivantes : - organisation au minimum d’une réunion publique - insertion dans la presse locale - informations dans le bulletin municipal et sur le site internet de la commune

Berthet Liogier Caulfuty 18 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

- mise à disposition d’un registre en mairie.

Conformément à l’article L.123-7 (recodifié à l’article L. 132-7) du code de l’urbanisme, les services de l’Etat sont associés à l’élaboration du PLU, et les personnes publiques associées sont associées (ancien article L.121-4 recodifié en partie aux articles L.132-7 et 9) ou consultées au cours de la procédure, conformément aux anciens articles L.123-8 (recodifié aux articles L.132-11 à L.132-13) et R.123-16.

Berthet Liogier Caulfuty 19 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4. COMPOSITION DU DOSSIER DE PLU

L’article R.123-1 du code de l’urbanisme définit le contenu du PLU : - un rapport de présentation, - un projet d'aménagement et de développement durables, - des orientations d'aménagement et de programmation, - un règlement, - le cas échéant un ou plusieurs plans de secteurs (dans le cas de l’élaboration d’un PLUi par l’EPCI) Chacun de ces documents peut comprendre un ou plusieurs documents graphiques. S’il y a lieu le PLU comprend l’étude L.111-6 à 10 et les études prévues en zone de montagne (ce n’est pas le cas à Saint-Nizier-le-Bouchoux).

Enfin, le PLU est accompagné d’annexes.

L’ensemble des pièces composant le PLU doivent être cohérentes entre elles.

4.1. Le rapport de présentation

Le rapport de présentation est un document d’information qui fait état de la situation existante et des perspectives d’évolution de la commune. Il n’a pas de valeur normative, c’est à dire qu’il n’est pas opposable aux tiers.

Il est défini par l’article L.151-4 du code de l’urbanisme :

« Le rapport de présentation explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durables, les orientations d'aménagement et de programmation et le règlement. Il s'appuie sur un diagnostic établi au regard des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés en matière de développement économique, de surfaces et de développement agricoles, de développement forestier, d'aménagement de l'espace, d'environnement, notamment en matière de biodiversité, d'équilibre social de l'habitat, de transports, de commerce, d'équipements et de services. Il analyse la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme et la capacité de densification et de mutation de l'ensemble des espaces bâtis, en tenant compte des formes urbaines et architecturales. Il expose les dispositions qui favorisent la densification de ces espaces ainsi que la limitation de la consommation des espaces naturels, agricoles ou forestiers. Il justifie les objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain compris dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard

Berthet Liogier Caulfuty 20 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

des objectifs de consommation de l'espace fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale et au regard des dynamiques économiques et démographiques. Il établit un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités. »

L’article R.123-2 du code de l’urbanisme précise que le rapport de présentation :

« 1° Expose le diagnostic prévu au deuxième alinéa de l'article L. 123-1-2 ;

2° Analyse l'état initial de l'environnement, présente une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers et justifie les objectifs de modération de cette consommation et de lutte contre l'étalement urbain arrêtés dans le projet d'aménagement et de développement durables au regard, notamment, des objectifs fixés, le cas échéant, par le schéma de cohérence territoriale, et des dynamiques économiques et démographiques ;

3° Explique les choix retenus pour établir le projet d'aménagement et de développement durable et, le cas échéant, les orientations d'aménagement et de programmation ; il expose les motifs de la délimitation des zones, des règles et des orientations d'aménagement et de programmation mentionnées au 1 de l'article L. 123-1-4, des règles qui y sont applicables, notamment au regard des objectifs et orientations du projet d'aménagement et de développement durables. Il justifie l'institution des secteurs des zones urbaines où les constructions ou installations d'une superficie supérieure à un seuil défini par le règlement sont interdites en application du a de l'article L. 123-2 ;

4° Evalue les incidences des orientations du plan sur l'environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ;

5° Précise les indicateurs qui devront être élaborés pour l'évaluation des résultats de l'application du plan prévue à l'article L. 123-12-1.

En cas de modification, de révision ou de mise en compatibilité dans les cas prévus aux articles R. 123- 23-1, R. 123-23-2, R. 123-23-3 et R. 123-23-4, le rapport de présentation est complété par l'exposé des motifs des changements apportés. »

En outre, le contenu du Rapport de présentation lorsque le PLU doit faire l’objet d’une évaluation environnementale est enrichi ; il est exposé par l’article R.123-2-1°.

Au regard des articles R.121-14 et suivants du code de l’urbanisme et du décret n°2012-995 du 23/08/2012, considérant que la commune ne contient pas de site Natura 2000, la procédure d’élaboration du PLU de Saint-Nizier-le-Bouchoux ne donne pas lieu à la réalisation systématique d’une évaluation environnementale, mais d’un examen au cas par cas auprès de l’autorité

Berthet Liogier Caulfuty 21 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

environnementale. Celle-ci a rendu sa décision le 25/03/2015 : le PLU n’est pas soumis à évaluation environnementale. Le Rapport de présentation a donc été rédigé conformément aux articles L.151-4 et R. 123-2 du code de l’urbanisme.

4.2. Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD)

Le PADD présente le projet communal pour les années à venir. C’est un document simple, accessible à tous les citoyens, qui permet un débat clair au conseil municipal.

Il est défini par l’article L.151-5 du code de l’urbanisme :

Le projet d'aménagement et de développement durables définit : 1° Les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques ; 2° Les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les réseaux d'énergie, le développement des communications numériques, l'équipement commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune. Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain. Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères, architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu'il existe une ou plusieurs communes nouvelles.

Le PADD constitue l’épine dorsale du PLU dans le sens où il assure la cohérence entre toutes les pièces qui le composent. Il sert de référent pour la gestion future du PLU dans le choix des procédures : la modification ou la révision.

Le PADD n’est pas opposable aux tiers. Toutefois, il doit être traduit de manière cohérente dans le règlement et ses documents graphiques.

Berthet Liogier Caulfuty 22 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.3. Les orientations d’aménagement et de programmation

Les orientations d’aménagement et de programmation sont définies par les articles L.151-6 et L. 151- 7 du code de l’urbanisme :

« Les orientations d'aménagement et de programmation comprennent, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, des dispositions portant sur l'aménagement, l'habitat, les transports et les déplacements. Les orientations d'aménagement et de programmation peuvent notamment : 1° Définir les actions et opérations nécessaires pour mettre en valeur l'environnement, notamment les continuités écologiques, les paysages, les entrées de et le patrimoine, lutter contre l'insalubrité, permettre le renouvellement urbain et assurer le développement de la commune ; 2° Favoriser la mixité fonctionnelle en prévoyant qu'en cas de réalisation d'opérations d'aménagement, de construction ou de réhabilitation un pourcentage de ces opérations est destiné à la réalisation de commerces ; 3° Comporter un échéancier prévisionnel de l'ouverture à l'urbanisation des zones à urbaniser et de la réalisation des équipements correspondants ; 4° Porter sur des quartiers ou des secteurs à mettre en valeur, réhabiliter, restructurer ou aménager ; 5° Prendre la forme de schémas d'aménagement et préciser les principales caractéristiques des voies et espaces publics ; 6° Adapter la délimitation des périmètres, en fonction de la qualité de la desserte, où s'applique le plafonnement à proximité des transports prévu aux articles L. 151-35 et L. 151-36.»

D’après l’article R.123-3-1, elles peuvent, le cas échéant par quartier ou par secteur, prévoir les actions et opérations d'aménagement prévues par ces dispositions.

En outre, l’article L. 152-1 du même code, précise :

« L'exécution par toute personne publique ou privée de tous travaux, constructions, aménagements, plantations, affouillements ou exhaussements des sols, et ouverture d'installations classées appartenant aux catégories déterminées dans le plan sont […] en outre, compatibles, lorsqu'elles existent, avec les orientations d'aménagement et de programmation. »

Les orientations d’aménagement et de programmation doivent être cohérentes avec le PADD. Elles s’imposent aux constructeurs en termes de compatibilité. En ce sens elles sont moins strictes que le règlement auquel les demandes d’autorisation de construire et de lotir, doivent être conformes.

Berthet Liogier Caulfuty 23 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.4. Le règlement écrit et graphique (zonage)

L’article L.151-8 du code de l’urbanisme donne une définition du règlement.

« Le règlement fixe, en cohérence avec le projet d'aménagement et de développement durables, les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols permettant d'atteindre les objectifs mentionnés aux articles L. 101-1 à L. 101-3. »

Le zonage comprend 4 types de zones.

Selon l’article R.123-11 :

« Les zones U, AU, A et N sont délimitées sur un ou plusieurs documents graphiques.

Les documents graphiques du règlement font, en outre, apparaître s'il y a lieu : a) Les espaces boisés classés définis à l'article L. 130-1 ; b) Les secteurs où les nécessités du fonctionnement des services publics, de l'hygiène, de la protection contre les nuisances et de la préservation des ressources naturelles ou l'existence de risques naturels, tels qu'inondations, incendies de forêt, érosion, affaissements, éboulements, avalanches, ou de risques technologiques justifient que soient interdites ou soumises à des conditions spéciales les constructions et installations de toute nature, permanentes ou non, les plantations, dépôts, affouillements, forages et exhaussements des sols ; c) Les secteurs protégés en raison de la richesse du sol ou du sous-sol, dans lesquels les constructions et installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées ; d) Les emplacements réservés aux voies et ouvrages publics, aux installations d'intérêt général et aux espaces verts, en précisant leur destination et les collectivités, services et organismes publics bénéficiaires ; e) Les secteurs dans lesquels, pour des motifs d'urbanisme ou d'architecture, la reconstruction sur place ou l'aménagement de bâtiments existants peut être imposé ou autorisé avec une densité au plus égale à celle qui existait antérieurement, nonobstant le ou les coefficients d'occupation du sol fixés pour la zone ou le secteur ; f) Les secteurs dans lesquels la délivrance du permis de construire peut être subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le terrain où l'implantation de la construction est envisagée ; g) Les périmètres, tels que délimités par le plan de déplacements urbains en application de l'article L. 1214-4 du code des transports, à l'intérieur desquels les conditions de desserte par les transports publics réguliers permettent de réduire ou de supprimer les obligations imposées en matière de réalisation d'aires de stationnement, notamment lors de la construction d'immeubles de bureaux, ou à l'intérieur desquels le plan local d'urbanisme fixe un nombre maximum d'aires de stationnement à réaliser lors de la construction de bâtiments à usage autre que d'habitation ;

Berthet Liogier Caulfuty 24 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

h) Les éléments de paysage, les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique, et notamment les secteurs dans lesquels la démolition des immeubles est subordonnée à la délivrance d'un permis de démolir ; i) Les espaces et secteurs contribuant aux continuités écologiques et à la trame verte et bleue ; j) Les zones qui sont ou peuvent être aménagées en vue de la pratique du ski et les secteurs réservés aux remontées mécaniques en indiquant, le cas échéant, les équipements et aménagements susceptibles d'y être prévus.

Les documents graphiques peuvent également faire apparaître des règles d'implantation des constructions dans les conditions prévues à l'avant-dernier alinéa de l'article R.* 123-9. Lorsque le plan local d'urbanisme comporte des plans de secteurs, le document graphique délimite ces secteurs. »

Selon l’article R.123-12 :

« Les documents graphiques prévus à l'article R.* 123-11 font également apparaître, s'il y a lieu : 1° Dans les zones U, les terrains cultivés à protéger et inconstructibles délimités en application du 9° de l'article L. 123-1-5 ; 2° Dans les zones A, les bâtiments agricoles qui, en raison de leur intérêt architectural ou patrimonial, peuvent faire l'objet d'un changement de destination, dès lors que ce changement de destination ne compromet pas l'exploitation agricole ; 3° Dans les zones N : Les secteurs protégés en raison de la qualité de leur paysage où est applicable le transfert des possibilités de construction prévu à l'article L. 123-4 ; 4° Dans les zones U et AU : a) (Supprimé) ; b) Les secteurs délimités en application du a de l'article L. 123-2 en précisant à partir de quelle surface les constructions ou installations sont interdites et la date à laquelle la servitude sera levée ; c) Les emplacements réservés en application du b de l'article L. 123-2 en vue de la réalisation, dans le respect des objectifs de mixité sociale, de programmes de logements en précisant la nature de ces programmes ; d) Les terrains concernés par la localisation des équipements mentionnés au c de l'article L. 123-2 ; e) Les secteurs où les programmes de logements doivent, en application du 15° de l'article L. 123-1-5, comporter une proportion de logements d'une taille minimale, en précisant cette taille minimale ; f) Les secteurs où, en application du 16° de l'article L. 123-1-5, un pourcentage des programmes de logements doit être affecté à des catégories de logement en précisant ce pourcentage et les catégories prévues ; 5° Dans les zones U, AU, dans les secteurs de taille et de capacité d'accueil limitées délimités en application de l'article L. 123-1-5, ainsi que dans les zones où un transfert de coefficient d'occupation

Berthet Liogier Caulfuty 25 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

des sols a été décidé en application de l'article L. 123-4, le règlement peut définir des secteurs de plan masse côté en trois dimensions ; 6° Les secteurs où, en application du 14° de l'article L. 123-1-5, des performances énergétiques et environnementales renforcées doivent être respectées ; 7° Les secteurs où, en application du 14° de l'article L. 123-1-5, des critères de qualité renforcés en matière d'infrastructures et réseaux de communications électroniques doivent être respectés. »

En fonction de la situation locale ou des secteurs, le règlement peut : - favoriser la diversité commerciale, la diversification de l’occupation du sol, la mixité sociale, la multifonctionnalité - privilégier la préservation de l'architecture, du paysage et/ou de l'environnement (notamment les continuités écologiques) - exiger une densité minimale des constructions près des transports collectifs - renforcer les performances énergétiques et environnementales des constructions - imposer une voirie particulière, des réseaux de communications électroniques spécifiques ou des conditions de desserte par les voies et réseaux - fixer les emplacements réservés.

Le règlement fixe les règles applicables à l'intérieur de chacune de ces zones dans les conditions prévues à l'article R. 123-9. Les règles sont ainsi définies dans 16 articles portant sur l’occupation et l’utilisation du sol :

« Le règlement peut comprendre tout ou partie des règles suivantes :

1° Les occupations et utilisations du sol interdites ; 2° Les occupations et utilisations du sol soumises à des conditions particulières ; 3° Les conditions de desserte des terrains par les voies publiques ou privées et d'accès aux voies ouvertes au public ; 4° Les conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d'eau, d'électricité et d'assainissement, ainsi que, dans les zones relevant de l'assainissement non collectif délimitées en application de l'article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales, les conditions de réalisation d'un assainissement individuel ; 5° La superficie minimale des terrains constructibles, lorsque cette règle est justifiée par des contraintes techniques relatives à la réalisation d'un dispositif d'assainissement non collectif ou lorsque cette règle est justifiée pour préserver l'urbanisation traditionnelle ou l'intérêt paysager de la zone considérée ; 6° L'implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques ; 7° L'implantation des constructions par rapport aux limites séparatives ; 8° L'implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété ; 9° L'emprise au sol des constructions ; 10° La hauteur maximale des constructions ;

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11° L'aspect extérieur des constructions et l'aménagement de leurs abords ainsi que, éventuellement, les prescriptions de nature à assurer la protection des éléments de paysage, des quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger mentionnés au h de l'article R.* 123-11 ; 12° Les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d'aires de stationnement compatibles, lorsque le plan local d'urbanisme ne tient pas lieu de plan de déplacements urbains, avec les obligations définies par le schéma de cohérence territoriale en application des deuxième à quatrième alinéas de l'article L. 122-1-8 ; 13° Les obligations imposées aux constructeurs en matière de réalisation d'espaces libres, d'aires de jeux et de loisirs, et de plantations ; 14° Le coefficient d'occupation du sol défini par l'article R.* 123-10 et, le cas échéant, dans les zones d'aménagement concerté, la surface de plancher nette dont la construction est autorisée dans chaque îlot ; 15° Les obligations imposées aux constructions, travaux, installations et aménagements, en matière de performances énergétiques et environnementales ; 16° Les obligations imposées aux constructions, travaux, installations et aménagements, en matière d'infrastructures et réseaux de communications électroniques. […] »

L’ensemble des règles que peut fixer le règlement sont détaillées dans les articles L. 151-9 à L. 151- 42, regroupés en trois chapitres : - Affectation des sols et destination des constructions, - Qualité urbaine, architecturale, environnementale et paysagère, - Equipements, réseaux et emplacements réservés.

En outre, l’article L. 152-1 du même code, précise :

« L'exécution par toute personne publique ou privée de tous travaux, constructions, aménagements, plantations, affouillements ou exhaussements des sols, et ouverture d'installations classées appartenant aux catégories déterminées dans le plan sont conformes au règlement et à ses documents graphiques. »

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4.5. Les annexes

Intégrées au PLU à titre d’information, les annexes constituent cependant une pièce obligatoire du dossier. Leur utilité est triple : elles servent de complément au rapport de présentation, d’aide à la réalisation des projets et de complément aux dispositions réglementaires du PLU.

Le contenu est défini dans les articles L.151-43 et R.123-13 et 14 du code de l’urbanisme.

Ces annexes se composent de (non exhaustif) :  les périmètres institués indépendamment du PLU : périmètres de ZAC, du droit de préemption urbain, etc.  les servitudes d’utilité publique communiquées par le Préfet dans un but d’intérêt général,  les éléments techniques tels que les annexes sanitaires (eau, assainissement, élimination des déchets), et autres documents distincts du PLU mais qui peuvent indirectement avoir des incidences sur le droit des sols…

Ces documents sont mis à disposition du public dans le PLU, dans la mesure où le règlement y fait référence.

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5. LE BILAN

L’article L.153-27 du code de l’urbanisme indique :

« Neuf ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme, ou la dernière délibération portant révision complète de ce plan, ou la délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent article, l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou le conseil municipal procède à une analyse des résultats de l'application du plan, au regard des objectifs visés à l'article L. 101-2 et, le cas échéant, aux articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du code des transports. L'analyse des résultats donne lieu à une délibération de ce même organe délibérant ou du conseil municipal sur l'opportunité de réviser ce plan. »

Berthet Liogier Caulfuty 29 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

6. CARACTERISTIQUES GENERALES DU TERRITOIRE

6.1 Situation générale

Saint-Nizier-le-Bouchoux s’étend sur 2 830 hectares, au Nord du département de l’Ain à la charnière avec le département de la Saône-et-Loire, dans la plaine de la Bresse, à 32 km de Bourg-en-Bresse (soit une quarantaine de minutes), ville vers laquelle elle est tournée, et à 40 km de Mâcon (soit 50 minutes).

La commune se localise sur un axe routier secondaire (D56) entre Saint-Trivier-de-Courtes et Saint- Amour dans le Jura.

Bourgogne Situation de la commune Source : Fond géoportail 2014

Berthet Liogier Caulfuty 30 Rhône-Alpes Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La commune est limitrophe de :

,

 Courtes,

 Curciat-Dongalon,

,

 Mantenay-Montlin,

 Varennes-Saint-Sauveur (en Saône-et-Loire).

6.2 Contexte administratif

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux fait partie de la Communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes ; celle-ci était antérieurement le district de la plaine de Bresse, créé par arrêté préfectoral du 18 décembre 1990 modifié ; il a été transformé en communauté de communes par arrêté préfectoral du 26 décembre 2000.

La communauté de communes regroupe, sur son territoire de 195 km², 12 communes et 6218 habitants en 2011 (INSEE).

Communauté de Communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes Source : DDT Ain, périmètres d’intercommunalités - situation au 01/01/2014

Berthet Liogier Caulfuty 31 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

D’après l’arrêté préfectoral, portant modification des compétences de la communauté de communes, en date du 30 mai 2013 :

Les compétences obligatoires sont les suivantes : - Aménagement de l’espace o création, réalisation et gestion de zones d’aménagement concerté à vocation économique o élaboration, approbation, suivi et révision d’un schéma de cohérence territoriale (SCoT) et de schémas de secteur. - Actions de développement économique intéressant l’ensemble de la communauté o Création, réalisation et gestion des zones d’activité économique d’intérêt communautaire. Sont d’intérêt communautaire : . la zone d’activité des Reisses à Cormoz, . la zone d’activité de l’Etang à Saint-Trivier-de-Courtes, . la création ou l’extension de zones à venir. o Aide tendant à favoriser l’accueil, le maintien, l’extension des activités économiques à l’exception du commerce de proximité qui reste de la compétence communale. o Aide à l’environnement des entreprises : aide au conseil, création et gestion de bâtiments industriels et tertiaires et gestion des ateliers relais communautaires existants. o Favoriser le développement des loisirs et du tourisme par des actions de promotion et de communication, o Négociation, signature et mise en application de toute procédure contractuelle contribuant au développement et à l’aménagement du territoire.

Les compétences optionnelles sont les suivantes : - Protection et mise en valeur de l’environnement o Collecte et traitement des ordures ménagères et déchets assimilés destinés au centre de stockage de déchets et à la plateforme de compostage. o Déchetterie : réalisation, gestion, entretien et fonctionnement. o Tri sélectif : mise en place, traitement, gestion, entretien et fonctionnement. o Assainissement non collectif : contrôle des installations. - Politique du logement et du cadre de vie o Mise en œuvre d’une politique d’amélioration de l’habitat - Construction, entretien et fonctionnement d’équipements culturels, sportifs et de loisirs d’intérêt communautaire o Gymnase : gestion, entretien, fonctionnement. o Piscine de Mépillat à Saint-Nizier-le-Bouchoux : aménagement, entretien et gestion. o Collège : reprise des investissements antérieurs et des emprunts s’y rapportant.

Berthet Liogier Caulfuty 32 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

o Création, aménagement, entretien et gestion des équipements sportifs de plein air à destination des élèves du collège de Saint-Trivier-de-Courtes. o Participation aux actions d’animation sportive à l’échelle communautaire pour les jeunes à partir de 11 ans. o Jeux de boules couverts o Participation aux actions d’intérêt communautaire dans le domaine scolaire et périscolaire. Sont d’intérêt communautaire le transport des enfants des écoles primaires et des centres aérés du canton aux équipements sportifs d’intérêt communautaire ainsi que le soutien au RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté). o Participation au fonctionnement de l’école de musique. - Action sociale d’intérêt communautaire o Petite enfance : . Etude, réalisation, gestion et entretien de structures pour l’accueil de la petite enfance. o Jeunesse : . Mise en œuvre et suivi d’un diagnostic sur la jeunesse. . Création et gestion d’un service d’animation pour les jeunes à partir de 11 ans, sur le temps extra-scolaire. . Soutien aux associations et organisme ayant pour vocation l’aide à l’emploi et à la formation des jeunes. o Personnes âgées : . Acquisition et mise à disposition de matériel de portage de repas à domicile organisé en faveur des personnes âgées du canton, dans le cadre de la convention tripartite avec l’Association d’Aide en Milieu Rural et la maison de retraite. . Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC) créé en faveur du maintien à domicile des personnes âgées. Le cadre d’intervention du CLIC est défini dans l’entente intercommunautaire (article L 5221-1 du code général des collectivités territoriales). . Création d’un lieu d’accueil de jour pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentée à Saint-Trivier-de-Courtes.

Les autres compétences sont les suivantes : - Soutien aux associations dont l’action est en lien avec les compétences de la communauté de communes, sur délibération du conseil de communauté.

Berthet Liogier Caulfuty 33 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux appartient au canton de Saint-Trivier-de-Courtes, qui regroupe les mêmes communes.

Enfin, la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux, appartient au territoire du SCoT Bourg Bresse Rervermont (jusqu’alors la communauté de communes appartenait au syndicat Bresse Revermont Saône). La révision du SCoT BBR engagée, pouvait être utilisée pour que la communauté de communes puisse se rattacher. Le Conseil de Communauté, en date du 14/10/2013, a notamment décidé de demander l’adhésion de la communauté de communes du canton de St Trivier de Courtes au Syndicat Mixte Bourg-Bresse-Revermont en charge de l’élaboration, le suivi et la révision du SCoT.

Monsieur le Préfet par courrier du 24/06/2014 conditionne l’adhésion de la communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes au syndicat mixte BBR à l’accord des conseils municipaux des 12 communes-membres. La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux a délibéré le 24 juillet 2014.

L’arrêté préfectoral portant modification de la composition du syndicat mixte Bourg-Bresse- Revermont a été rendu le 23/10/2014.

6.3 Le SCOT Bourg Bresse Revermont

L’historique de la démarche de SCoT peut être rappelé.

Le 20 décembre 2002, le syndicat mixte Bourg-Bresse-Revermont (BBR) est créé. L’élaboration du SCoT BBR est prescrite le 14/11/2003. Le SCoT est devenu exécutoire le 25/03/2008. Le 06/07/2012, la modification du SCOT est approuvée le 06/07/2012 puis partiellement annulée le 24/05/2013. Le 24/05/2013, la révision du SCoT est lancée. Le 23/10/2014, le périmètre du SCoT est modifié (intégration de la communauté de communes du canton de St-Trivier-de-Courtes et départ de 3 communes isolées). Le DOO du SCoT a été arrêté en mai 2016. La révision du SCoT a été approuvée le 14/12/2016 et est devenue exécutoire le 07/03/2017.

Le PLU de Saint-Nizier-le-Bouchoux et le SCoT étant révisé ou élaboré en parallèle, les dispositions de l’arrêt-projet du SCoT révisé ont été intégrées au PLU. Le PLU a été mis au point pour l’approbation après l’approbation du SCOT.

Sont résumés ci-après les objectifs du SCoT en vigueur et ceux de la révision du SCoT BBR, arrêtée en mai 2016 ; une actualisation a été faite suite à l’approbation du SCOT, dans le cadre de la mise au

Berthet Liogier Caulfuty 34 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

point du dossier de PLU pour approbation, sur le sujet de la valeur cible pour le développement résidentiel.

Le SCoT BBR définit une structuration du territoire autour d’une armature territoriale.

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est considérée comme une commune rurale dans la révision du SCoT. En effet, il s’agit de communes résidentielles, qui pour la plupart, ont connu une croissance importante sur les dernières années. Dans le cadre du SCoT, il s’agit de maîtriser cette croissance, tout en l’organisant mieux.

Le SCoT établit un état zéro au 01/01/2008 de l’enveloppe urbaine existante (01/01/2015 pour les communes de la communauté de communes du canton de Saint Trivier de Courtes). Il sert de référence pour le calcul des extensions.

Berthet Liogier Caulfuty 35 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Source : PADD de la révision du SCoT arrêté (les communes non représentées sur la carte sont des « communes rurales »).

Berthet Liogier Caulfuty 36 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Concernant l’habitat :

Le SCoT prescrit plusieurs orientations (issu du projet de DOO arrêté en mai 2016, ou du SCOT approuvé le 14/12/2016) :

- favoriser l’amélioration et la réhabilitation du bâti ancien et privé ; il définit des objectifs de sortie de vacance, si le parc de logements vacants est supérieur à 5% du parc de logements total ; - prioriser le développement en renouvellement urbain et l’urbanisation des dents creuses ; - respecter les objectifs de densité moyenne minimale : 13 logements par ha pour les communes rurales ; cette densité (brute comprenant les accès, aménagements et équipements liés aux logements compris) est calculée à l’échelle de la commune en prenant en compte l’ensemble des projets de développement de l’habitat ; dans le cadre de la traduction dans les PLU des surfaces, un taux de 2 de rétention foncière est appliqué ; notons que dans le SCoT en vigueur, l’objectif de densité est à minima de 10 logements à l’hectare en moyenne, que l’urbanisation se fasse en tissu urbain ou en extension ; les nouveaux objectifs du SCoT sont donc plus restrictifs en matière de densité, et le PLU de Saint-Nizier-le-Bouchoux s’il est compatible avec la révision du SCoT, le sera avec le SCoT en vigueur ; - prévoir le développement urbain en épaisseur des entités urbaines et non en extension linéaire le long des grands axes ; - limiter les extensions urbaines au droit de 2 pôles à développer par commune : le bourg et Mépillat pour la commune de Saint Nizier le Bouchoux ; - autoriser pour les 20 prochaines années (2015-2035), sous réserve de justification au regard du potentiel disponible en renouvellement urbain et densification, les extensions urbaines y compris les services et équipements associés ; la surface d’extension autorisée pour le développement résidentiel est de 3 ha jusqu’en 2035 (vu l’intégration de l’ex CC du canton de Trivier de Courtes en 2014, l’état 0 de l’urbanisation pour les communes membres est fixé au 01/01/2015 ; il n’y a pas de calcul de la consommation foncière pour l’habitat pour la période 2008-2015) ; l’allocation d’extension est déblocable en 2 tranches d’urbanisation (pour une allocation inférieure à 10 ha) ; chaque tranche est conditionnée à l’état d’avancement de la tranche précédente qui devra justifier d’une viabilisation, d’aménagements et/ou de constructions sur la majorité de sa superficie ; la valeur cible est une possibilité mais n’est pas une obligation. Ainsi, la commune peut décider de classer moins de terrains constructibles. - créer une orientation d’aménagement et de programmation (OAP) sur toutes les futures zones à urbaniser, ainsi que sur les dents creuses et les tènements urbanisables immédiatement considérés comme stratégiques pour le développement de la commune en raison de leur situation géographique et/ou de leur taille et/ou du nombre de logements prévus ; - favoriser une diversité de formes urbaines, de modes d’habitat et des modes de financement dans les programmes (accession à la propriété, locatif privé et social…) ; - produire des logements locatifs sociaux : pour les communes de moins de 1000 habitants, la part de production est laissée à leur appréciation et en fonction d’un diagnostic analysant l’adéquation entre l’offre et la demande ; répondre aux besoins diversifiés en logements (typologies, développer

Berthet Liogier Caulfuty 37 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

les opérations dans le temps, prix abordables) ; le SCoT en vigueur demande à ce qu’une part significative de logements neufs et réhabilités dans le tissu existant ou en extension soit consacrée à du logement social (de l’ordre de 15% et appréciée au vu de l’offre en logement social déjà existante). Cet objectif n’est réaffirmé dans l’arrêt-projet de SCoT révisé, que pour les communes rurales de plus de 1000 habitants. - améliorer la qualité urbaine (interface agricoles/extensions d’urbanisation, entrées de ville)

Au regard de ces données, la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux s’engage à privilégier, le comblement des dents creuses sur le bourg et le hameau du Grand Mépillat et à évaluer les possibilités de réhabilitation sur l’ensemble du territoire (logements vacants, anciennes fermes…) et les favoriser. Elle souhaite mettre en œuvre une possibilité de développement du bourg organisée et cohérente, ainsi que du hameau de Mépillat.

Concernant le développement économique :

Le SCoT en vigueur définit une hiérarchie des nouvelles zones d’activité et de l’extension des zones existantes, et les objectifs associés. Au sein de cette hiérarchisation, il autorise une zone de niveau local d’environ 3 ha par commune et une zone de niveau de bassin de vie de 10 à 20 ha soit l’équivalent d’une petite zone industrielle, dans chacune des intercommunalités. Sur la question commerciale, les préconisations du SCoT concernent essentiellement les ZAE et surfaces au sein de l’unité urbaine et des pôles structurants du territoire. Il préconise aussi de favoriser les commerces en rez-de-chaussée d’immeuble (principe de mixité fonctionnelle).

Le DOO du SCoT arrêté prévoit une hiérarchisation de l’offre de zones d’activités économiques (zones spécifiques, zones de niveau régional, zones locales) ; le SCoT autorise une extension des zones d’activités locales et définit une allocation d’extension par établissement public de coopération intercommunale ; pour la Communauté de Communes du canton de St-Trivier-de-Courtes (12 communes), le SCoT définit ainsi une surface totale de 19 ha en extension (de l’existant), en zones locales et intercommunales hors « Transports de Savoie », identifiés en zone d’activité spécifique ; le SCoT conseille la mise en œuvre d’un schéma d’aménagement économique pour répartir le foncier ; en outre, toute nouvelle création de zone locale est interdite : densifier et étendre les zones locales et intercommunales existantes.

Pour le cas de Saint-Nizier-le-Bouchoux, la municipalité souhaite pouvoir accueillir des entreprises de niveau local ; le besoin foncier sera déterminé.

L’arrêt-projet du SCoT révisé prévoit un renforcement du volet commercial par une hiérarchisation des ZAE et l’implantation d’activités artisanales non nuisantes dans le tissu urbain.

Berthet Liogier Caulfuty 38 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Concernant les services et équipements :

Selon l’armature urbaine définie, le SCoT préconise un renforcement des services et équipements associés à chaque « échelon », de façon à diminuer les déplacements motorisés. En tant que commune rurale, Saint-Nizier-le-Bouchoux doit donc s’attacher à maintenir voire développer son offre en commerces « de base », son école, ses équipements sportifs, de loisirs et de tourisme. Elle doit aussi s’attacher à la question des hébergements pour personnes âgées si le besoin vient à s’exprimer sur la commune et les autres communes (pôles locaux et communes rurales).

Concernant les transports et déplacements :

Des objectifs spécifiques sont définis dans le SCoT en vigueur. Ils portent sur le maillage du territoire qui doit favoriser toutes les mobilités et notamment les mobilités douces, et assurer des liaisons entre les quartiers et vers le centre. L’urbanisation (pour l’habitat et l’économie) doit être privilégié près des dessertes existantes et futures. Il interdit notamment l’urbanisation uniquement en extension linéaire le long des axes de communication, au profit d’un développement urbain en épaisseur. Il s’agit également d’améliorer les circulations en permettant le bouclage des voiries dans les nouveaux quartiers. Ainsi, les voiries en impasse sont interdites. Il préconise une réflexion à l’occasion des modifications et révisions de PLU sur les déplacements internes à chaque commune, notamment en procédant à une hiérarchisation de la voirie.

Concernant la protection des espaces, sites naturels ou urbains, paysages :

Sur ce point le SCoT s’attache à la protection et la mise en valeur : - des espaces environnementaux sensibles (définit 4 types d’espaces naturels et les mesures de protection associées, notamment sur les haies et zones humides) - des espaces agricoles - des paysages naturels et urbains, des entrées de ville - de la ressource en eau. Il s’attache enfin à la prise en compte et la réduction des risques.

Au sein de l’arrêt-projet du SCoT révisé, sont définies des prescriptions de protection et de mise en valeur adaptées selon le « type » d’espace naturel (composantes de la trame vertes et bleues). Il en est de même pour les espaces agricoles, selon leur nature.

Berthet Liogier Caulfuty 39 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

DYNAMIQUES SOCIO-ECONOMIQUES

L’établissement du contexte socio-économique est fondé sur : - un travail d’analyse des données disponibles auprès de l’INSEE : Recensements de la Population (RP) de 1968-1975-1982-1990-1999-2009 (dernier en date lors de l’établissement du diagnostic), REE SIRENE… - un travail de synthèse de deux études économiques élaborées l’une à l’échelle de la communauté de communes (schéma de développement économique territorial – juillet 2012) et l’autre à l’échelle du syndicat mixte Bresse-Revermont-Val de Saône (Diagnostic économique - CCI Ain – observatoire économique – 2012). Les cartographies sont issues de l’observatoire des territoires du CG de l’Ain.

Berthet Liogier Caulfuty 40 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1 DEMOGRAPHIE ET POPULATION

1.1 Une croissance démographique récente

Avec 715 habitants, Saint-Nizier-le-Bouchoux est la troisième commune la plus peuplée de la Communauté de Communes (12.0 % de la population communautaire), après Saint-Trivier-de- Courtes (980) et peu après Saint-Jean-sur- (720 habitants).

Commune Population en 2009 (INSEE)

Saint-Trivier-de-Courtes 980 Saint-Jean-sur-Reyssouze 720 Saint-Nizier-le-Bouchoux 715 Lescheroux 689 Saint-Julien-sur-Reyssouze 627 Cormoz 586 Curciat-Dongalon 454 Mantenay-Montlin 286 Courtes 259 256 199 159 TOTAL 5 930

Répartition de la population de la communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes Source : INSEE – RP 2009

Berthet Liogier Caulfuty 41 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Après une baisse démographique constante depuis de nombreuses décennies, due à un solde naturel et un solde migratoire négatifs, la commune enregistre un regain de la population sur la dernière période intercensitaire (1999-2009) du à un solde migratoire élevé (+2.8%). Il correspond à un gain de 169 habitants, soit + 17 habitants par an. Cette situation est comparable à celle de la communauté de communes. Elle peut s’expliquer par l’exode rural, l’arrêt de la ligne de chemin de fer, l’évolution de l’agriculture, la double activité qui s’est estompée.

Notons que la commune a accueilli jusqu’à 1756 habitants en 1851 et 1225 en 1946 (données du pré- inventaire du département de l’Ain des richesses touristiques et archéologiques - 1992).

La population des ménages, c’est-à-dire des résidences principales est de 685 habitants en 2009, donc légèrement inférieure à la population municipale. Cette différence peut s’expliquer par la présence de l’établissement de Seillon sur le territoire communal.

Evolution démographique de Saint-Nizier-le-Bouchoux Source : INSEE – RP 2009

Berthet Liogier Caulfuty 42 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Population légale à l’échelle de la communauté de communes Source : INSEE, RP 2009

L’attractivité de la commune est donc relativement récente et s’explique par la généralisation des déplacements et à la relative proximité des deux pôles urbains (Bourg-en-Bresse et Mâcon) qui constituent des bassins d’emplois et la présence de plusieurs employeurs ponctuels (à Romenay, Saint-Trivier-de-Courtes, Montrevel, Coligny, Cuiseaux, Treffort et Lons).

Quant au solde naturel, c'est-à-dire la différence entre les naissances et les décès, même s’il est toujours négatif (-0.1% entre 1999 et 2009), il tend à légèrement augmenter. Il est par ailleurs cohérent avec les taux enregistrés par la communauté de communes (-0.3% entre 1999 et 2009).

Variation annuelle moyenne de la population entre 1968 et 2009 Source : INSEE-RP 2009

Berthet Liogier Caulfuty 43 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1.2 Une population relativement jeune

La part des moins de 15 ans dans la population de Saint-Nizier-le-Bouchoux est de 20.3%, soit une proportion comparable à celle du département (20.6 %) et plus conséquente que celle de la communauté de communes (18.0%). C’est, à égalité avec la tranche des 45-59 ans, les tranches d’âge les plus représentées de la commune (145 habitants en 2009).

D’une manière générale, la population des moins de 30 ans augmente entre 1999 et 2009, alors que celle des plus de 60 ans diminue. Cette proportion importante de jeunes s’explique par l’attractivité exercée par la commune sur les jeunes couples avec enfants.

Toutefois, on note un certain vieillissement de la population avec une augmentation de la tranche des 45-59 ans, passant de 16% en 1999 à plus de 20% en 2009. Les séniors seront donc en augmentation sur la prochaine décennie. C’est là encore une situation comparable à la celle de la communauté de communes.

L’évolution de la population par tranche d’âge Sources : INSEE – RP 1999 et RP 2009 exploitations principales

Berthet Liogier Caulfuty 44 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2. HABITAT

2.1 Evolutions et caractéristiques du parc de Saint-Nizier-le-Bouchoux

2.1.1 Un parc de logements fluctuant

Selon les données du Recensement de Population de 2009, le parc de logements de Saint-Nizier-le- Bouchoux s’établit à 370 logements (au sens INSEE, c’est-à-dire avec résidences principales, secondaires et logements vacants).

On note une évolution du parc total de logements depuis 1968, qui oscille dans une fourchette relativement restreinte (entre 323 unités et 370), avec toutefois une perte constante de patrimoine entre 1982 et 1999 (notamment de logements vacants), et avec une nette augmentation sur la dernière période intercensitaire (gain de 47 unités), due aux créations de résidences principales.

La communauté de communes, quant à elle, enregistre une augmentation continue de son parc de logements, quoi que limitée entre 1982 et 1990.

L’évolution du nombre de logements de la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux Source : INSEE – RP 1968 à 2009

Berthet Liogier Caulfuty 45 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La commune compte 301 résidences principales en 2009. L’évolution des résidences principales suit logiquement le développement démographique de la commune. Après une décroissance constante depuis 1968, la production augmente rapidement sur la dernière période intercensitaire. C’est ainsi qu’entre 1999 et 2009, 63 résidences ont été créées. Corrélativement, leur proportion dans le parc communal croît également passant de 73.7% en 1999 à 81.4 % en 2009.

Tout comme la situation observée pour la communauté de communes, les résidences secondaires, qui étaient relativement significatives en 1999 (67 unités), ont diminué sur la dernière période intercensitaire, au bénéfice de résidences principales certainement mais restent une part non négligeable du parc de logements avec 41 unités comptabilisées en 2009 (soit 11.1% du parc total). Les résidences secondaires sont occupées par des Suisses, Allemands, Hollandais et des Lyonnais.

Le taux de logements vacants est, quant à lui de 7.6 % en 2009, soit 28 logements. Il reste dans la norme du taux départemental (6.9%) et est moins élevé que celui de la communauté de communes (9.0%). Il reflète le nécessaire « turn over » des logements.

L’évolution du nombre de logements par catégorie Source : INSEE – RP 1968 à 2009

Evolution de la part des logements par catégorie entre 1999 et 2009 Source : INSEE – RP 1999 et 2009

Berthet Liogier Caulfuty 46 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Taux de résidences principales à l’échelle de la communauté de communes Sources : INSEE – RP 2009

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Part des logements vacants dans le parc total en 2009 à l’échelle de la communauté de communes Sources : INSEE – RP 2009 exploitation principale

Berthet Liogier Caulfuty 47 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.1.2 Une stabilisation du taux d’occupation

D’après les données population des ménages, le nombre d’habitants par résidence principale décroit de manière constante depuis 1968, passant de 3.0 en 1968 à 2.28 en 2009 avec une stabilisation depuis 1999. Ce taux est plus faible que la moyenne départementale qui est de 2.40 et quasiment équivalent à celui de la communauté de communes (2.26) en 2009.

D’une manière générale, la tendance est à la décohabitation (s’expliquant par le vieillissement général de la population et l’évolution des structures familiales). Ce phénomène, moins marqué à Saint-Nizier-le-Bouchoux, s’explique par l’attractivité enregistrée par la commune ces dernières années, sur les familles avec enfants.

Cependant, il est à prévoir que ce taux puisse diminuer légèrement en suivant la tendance constatée sur la commune depuis 1968, avec une perte de 0.02 habitant/logement par an. Cela est d’autant plus probable que l’on a constaté un vieillissement de la population qui s’amorçait.

Evolution du nombre moyen d’occupant par résidence principale Source : INSEE – RP 1968 à 2009

Berthet Liogier Caulfuty 48 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.1.3 Une prépondérance de logements individuels, grands et anciens

Les logements sont majoritairement des maisons individuelles (90.2%), dont l’occupant est souvent propriétaire (82.0%). Pour comparaison, le département compte 62.3% de ménages propriétaires et la communauté de communes 75%.

La commune compte 34 appartements en 2009 (soit 9%), contre 5 en 1999, ce qui est un point positif, mais le taux de 2009 reste inférieur à celui de la communauté de communes (11%). A noter, le nombre de locations augmente sur la dernière période intercensitaire (48 en 2009 contre 38 en 1999).

Les logements de 4 pièces et plus sont très largement majoritaires sur la commune, ils représentent plus de 79% du parc, contre 69% en 1999 ; en 1999, on observait une proportion plus forte de 3 pièces et moins forte de 5 pièces. Ce schéma est à l’image de celui de la communauté de communes qui compte 76% de logements de 4 pièces et plus, contre 68.1% en 1999. Celle-ci concentre toutefois une part plus importante de logements de moins de 2 pièces (7.6%) que la commune (5.7%) en 2009.

Le nombre moyen de pièces des résidences principales sur la commune, est également en augmentation, passant de 4.3 pièces en 1999 à 4.7 pièces en 2009. Cette augmentation concerne essentiellement les logements individuels ; les appartements voient leur nombre de pièces moyennes stagner à 3 pièces.

C’est sans conteste les structures familiales à Saint-Nizier-le-Bouchoux qui sont à l’origine de la prépondérance des grands et très grands logements. Il peut également être observé le maintien à domicile des personnes âgées.

Il apparait évident que la commune devrait adapter son parc de résidences principales, car les grands logements ne correspondent souvent pas aux besoins des jeunes ou des séniors, alors que nous avons constaté une population en place relativement jeune ainsi qu’un vieillissement de la population qui s’amorçait.

Berthet Liogier Caulfuty 49 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Résidences principales selon le nombre de pièces en 2009 Source : INSEE RP 2009

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Taille moyenne des logements en 2009 à l’échelle de la communauté de communes Source : INSEE RP 2009

Berthet Liogier Caulfuty 50 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les données concernant l’ancienneté du parc Saint Nizierois sont indisponibles suite à un changement de questionnaire (INSEE). Toutefois, le CG propose une cartographie de la part des logements récents dans le parc total de logements. Celle-ci fait état d’un parc relativement ancien.

Enfin, le niveau de des résidences principales est très satisfaisant puisque 93.9 % d’entre elles bénéficient d’une salle de bain avec baignoire ou douche. De plus, 67 % disposent d’un chauffage central, ou individuel « tout électrique ».

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Part des logements récents dans le parc total de logement, à l’échelle de la communauté de communes Source : INSEE RP exploitation principale et SITADEL

Berthet Liogier Caulfuty 51 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.1.4 Un faible renouvellement des ménages

En 2009, le renouvellement des ménages est relativement faible puisque seulement 20,4% des ménages (représentant un effectif de 62 ménages) ont leur résidence principale depuis moins de 4 ans, ce qui est moindre par rapport au taux départemental (33,7%) et même au taux intercommunal (28,3%).

Ancienneté d’emménagement dans la résidence principale en 2009 Source : INSEE RP 2009

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Part de la population résidant dans une autre commune 5 ans auparavant en 2008, à l’échelle de la communauté de communes - Source : INSEE RP exploitation principale et SITADEL

Berthet Liogier Caulfuty 52 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.1.5 Le parc locatif social

Le répertoire des logements locatifs des bailleurs sociaux a été créé au 1er janvier 2011 en lieu et place de l’enquête sur le parc locatif social (EPLS) réalisée entre 1987 et 2010 par le Service de l’observation et des statistiques (SOeS) auprès des bailleurs sociaux. Il a pour objectif de dresser l’état global du parc de logements locatifs de ces bailleurs sociaux au 1er janvier d’une année (nombre de logements, modifications intervenues au cours de l’année écoulée, localisation, taux d’occupation, mobilité, niveau des loyers, financement.

Selon la base RPLS (données du porter à connaissance de l’état - mai 2014), la commune comptabilise 18 logements locatifs sociaux, ainsi répartis selon l’organisme bailleur : 72% en Offices Publics de l’Habitat (OPH) et 28% en Société d’Economie Mixte (SEM). Les élus précisent que 13 sont propriétés de Dynacité et 5 de Semcoda. Les logements sociaux représentent donc un taux de près de 6% du total des résidences principales (301 unités en 2009).

Répartition des logements sociaux par catégorie d’organisme – Source : PAC de l’état 05/2014

Ce sont des logements individuels pour 56% d’entre eux et collectifs pour 44%. Les logements OPH sont surtout des logements individuels.

La totalité des logements proviennent d’une construction par l’organisme.

La taille des logements est équilibrée favorisant les petits logements jusqu’à 3 pièces aussi bien en collectif qu’en individel, avec toutefois une majorité de 3 pièces.

Les données RPLS au 1er janvier 2015 sont identiques (pas d’évolution des logements locatifs sociaux publics sur la commune sur l’année 2014).

Berthet Liogier Caulfuty 53 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Taille des logements sociaux – Source : PAC de l’état 05/2014

L’époque de construction des logements est diversifiée avec 50% des logements achevés entre 1970 et 1989, 17% entre 1990 et 1999 et 33% entre 2000 et 2009.

Date de construction des logements sociaux – Source : PAC de l’état 05/2014

L’observatoire des territoires de l’Ain indique qu’il n’existe pas de vacance dans le parc social en 2012.

Berthet Liogier Caulfuty 54 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.2 Le marché de l’immobilier

2.2.1 Prix de vente moyens

Selon les données disponibles sur l’observatoire des territoires de l’Ain, le prix moyen des terrains à bâtir sur le secteur « Bourg et plaine de Bresse » s’élève à 62 000.0 euros en 2011 (source PERVAL). Le prix moyen des appartements anciens en 2011 est de 1 516 euros/m². Le prix moyen des appartements neufs en 2011 est de 2 616 euros/m².

A Saint-Nizier, la valeur moyenne notifiée de l’espace rural (2009-2013) est de 139 040 euros pour le bâti et de 9 109 euros pour le non bâti. Le calcul a été effectué à partir de la somme des montants des ventes sur le total du nombre de ventes.

2.2.2 Une répartition de la création de logements entre la construction neuve et la réhabilitation

La base de données SITADEL comptabilise le nombre de logements commencés sur la période 2002- 2011 à 27 unités. Elle distingue la typologie de ces logements.

Il s’avère que la commune, malgré une forte proportion de construction de logements individuels (74% sur la période), compte aussi quelques créations de logements collectifs, notamment dans les années 2003-2004 (7 logements).

Le pic observé en 2004 peut s’expliquer par la construction de la maison d’enfants et des logements SEMCODA.

Evolution des logements commencés par typologie Source : données SITADEL en 01/2014

Berthet Liogier Caulfuty 55 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

L’étude du registre des permis de construire permet d’évaluer le nombre de logements autorisés en 13 ans (2003-mars 2016) à 33 unités, dont : - 13 logements en réhabilitation (48%) soit 1 logement par an - 20 constructions neuves : * 2 en dents creuses, c'est-à-dire dans le tissu urbain existant (4%) soit 0.15 logement/an ; * 18 en extension du tissu urbain (48%) soit 1.4 logement/an, dont 6 logements au sein d’un projet de la SEMCODA (4 logements collectifs et 2 maisons individuelles), projet présenté dans la partie Justifications – Potentialités du zonage.

Il apparait que la création de résidences principales résulte pour grande partie (40%) de la réhabilitation (logements existants ou changements de destination).

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Taux de construction nouvelle entre 2000 et 2010 à l’échelle de la communauté de communes Source : SITADEL et INSEE

Berthet Liogier Caulfuty 56 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3. DEPLACEMENTS ET ACCES

3.1 Le réseau routier, autoroutier et ferroviaire

Saint-Nizier-le-Bouchoux se localise sur un axe secondaire reliant Saint-Trivier-de-Courtes (localisée à 6 km de Saint-Nizier) à Saint-Amour dans le Jura (localisée à 18 km).

Le territoire jouit d’une position intéressante entre deux pôles urbains : Bourg-en-Bresse (32 km), Mâcon (40km). La ville de Lons-le-Saunier en est un peu plus éloignée (50 km).

Saint-Nizier-le-Bouchoux est desservie par plusieurs voies départementales permettant de rejoindre aisément les axes d’importances nationales et internationales.

La RD56, positionnée sur un axe Est-Ouest et reliant Saint-Trivier-de-Courtes à Saint-Amour constitue l’axe majeur de desserte de la commune. C’est sur cet axe que s’est développé le bourg de Saint- Nizier-le-Bouchoux.

A l’Est, la RD56 permet de rejoindre très rapidement l’A39 (moins de 10 km et 10 minutes). Celle-ci assure une liaison avec Dijon (1h30), Dole (en un peu plus d’une heure) et Bourg-en-Bresse (40 minutes).

La RD56 permet de rejoindre, à l’Ouest, via la RD2 passant à Saint-Trivier-de-Courtes, les échangeurs autoroutiers de l’A6 à Tournus (26 km et 32 minutes) et à Mâcon Nord (35 km et 40 minutes).

Sur le territoire communal, la RD56 compte 1180 véhicules par jour et 75 poids-lourds en 2011.

Le réseau routier est complété par la RD 97, orientée Nord-Sud qui croise la RD 56 au niveau du bourg et qui constitue également un axe de développement de l’urbanisation.

La RD97 relie à la RD 2 (Pont-de-Vaux-Cuiseaux) au niveau de Curciat-Dongalon et à la RD975 (au niveau de Saint-Julien-sur-Reyssouze).

Sur le territoire communal, la RD 97 compte 642 véhicules par jour en 2012 dans sa portion Nord du bourg et 830 véhicules par jour en 2006 dans sa portion Sud.

Berthet Liogier Caulfuty 57 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La RD 2 (Pont-de-Vaux/Saint-Trivier-de-Courtes/Cuiseaux) traverse le territoire dans sa partie extrême Nord, dans le secteur de Matrignat. Elle compte 770 véhicules par jour en 2010.

Le porter à connaissance de l’état n’enregistre aucun accident sur la commune entre les années 2008 et 2012.

Source : PAC de l’état

Berthet Liogier Caulfuty 58 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.2 Les transports collectifs

Le taux de motorisation des ménages est de 91.5%, contre 89.9% en 1999.

Les gares et haltes ferroviaires les plus proches de Saint-Nizier-le-Bouchoux sont localisées à : - Saint-Amour : 17 km et 21 mn - Tournus : 26 km et 29 mn - Coligny : 20 km et 25 mn - Bourg-en-Bresse : 32 km et 41 mn - Mâcon-Loché-TGV : 48 km et 52 mn.

Les fréquences sont relativement importantes et bien adaptées pour les déplacements pendulaires.

Le réseau de lignes TER est complété par les lignes Car’Ain. Aucune ligne ne dessert directement la commune. La ligne la plus proche est la n°150 Bourg-en- Bresse-Romenay. Des arrêts sont localisés à Saint-Trivier-de-Courtes (7 mn) et à Mantenay-Montlin (11 mn). Cette ligne permet de rejoindre la gare de Bourg-en-Bresse en 40 minutes environ.

Il existe également un réseau de bus scolaire (ligne 03_0406A) permettant de rejoindre le collège de Saint-Trivier-de-Courtes, depuis Saint-Nizier-le-Bouchoux (3 arrêts : « Les Noyers », « Grand Montrachy » et « Bonnacour »), par Lescheroux et Saint-Julien-sur-Reyssouze.

Berthet Liogier Caulfuty 59 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.3 Les mobilités douces

Alternatives aux déplacements motorisés, les déplacements doux (marche à pied, vélo…) sont aujourd’hui à encourager.

Le centre-bourg est assez bien pourvu pour les modes de déplacements doux (espaces publics autour de l’église et l’école, trottoirs le long de la RD 56, une piste partiellement protégée le long de la RD97 en direction de Molessiat, jusqu’à l’établissement Seillon au Nord du centre-bourg).

Il n’existe pas d’autres sécurisations en direction des autres hameaux, au-delà du centre-bourg. Ainsi, les déplacements doux potentiels entre les différents hameaux et le centre-bourg ne sont pas spécifiquement protégés.

Les abords des routes départementales, qui supportent un trafic routier non négligeable, ne sont pas propices à la circulation des cycles (sauf comme on l’a vu sur la RD 97 en direction de Molessiat).

Les enjeux concernant les modes doux sont de permettre les déplacements entre secteurs d’habitat, et autres secteurs d’intérêt (équipements, commerces et services, activités) sur ou en dehors du territoire communal. Il pourrait donc être plutôt privilégié la mixité d’usages sur les voies communales existantes.

Ainsi, les enjeux portent sur : - le maillage du territoire pour les modes doux (envisageant la mixité d’usages de plusieurs voies communales) depuis les différents hameaux vers le centre-bourg de la commune qui concentre les équipements et commerces ; - les liaisons internes vers le secteur d’activités de Saint-Nizier-le-Bouchoux (entrée Ouest du bourg vers l’imprimerie) ; - les liaisons en direction des villes de Saint-Trivier-de-Courtes, Mantenay-Montlin, Cormoz, Saint- Julien-sur-Reyssouze et Saint-Jean-sur-Reyssouze, qui concentrent les principales entreprises industrielles du territoire communautaire ou les zones d’activités ; des voies communales dans le secteur Les Rippettes/Les Moissonniers/le Mollard pourraient être utilisées. - les liaisons vers les communes voisines proposant des commerces alimentaires ou non (Saint- Trivier-de-Courtes, Saint-Julien-sur-Reyssouze, Cormoz). - les liaisons vers les communes concentrant des équipements de rayonnement communautaire notamment Saint-Trivier-de-Courtes (collège, gymnase communautaire, pôle de santé, maison de retraite…).

Il s’agit aussi de permettre l’accès à la base de loisirs de Mépillat sur le territoire communal.

Berthet Liogier Caulfuty 60 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La commune fait l’objet d’un maillage de chemins inscrits au Plan Département des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR). Ce réseau traverse notamment le bourg en passant par la Ripette, le centre-bourg (RD 56) et emprunte un chemin en direction de Nanciat.

L’itinéraire « l’Ain à Vélo » (circuit n°1 : Etranges Sarrasins) passe par la commune de Saint-Nizier-le- Bouchoux (sur la RD 56 et la RD 97) qui en est le lieu de départ. D’une cinquantaine de km, ce circuit offre une découverte du bocage bressan, des fermes bressanes à colombages et des cheminées sarrasines.

Carte du circuit l’Ain à Vélo au départ de Saint-Nizier-le-Bouchoux – ain-tourisme.com

Berthet Liogier Caulfuty 61 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.4 Des déplacements domicile-travail qui augmentent

Le taux d’actifs habitant et travaillant à Saint-Nizier-le-Bouchoux est de 28,7% en 2009 (73 actifs). Depuis 1999, ce taux a diminué (47,1%, soit 88 travailleurs).

En parallèle, plus de 57% des actifs travaillent au sein d’une commune du département de l’Ain (soit 145 effectifs), contre moins de 45% en 1999 (et 84 effectifs).

En outre, l’indicateur de concentration d’emploi diminue. En 2009, il s’élève à 49.1 (nombre d’emplois pour 100 actifs ayant un emploi), alors qu’en 1999, il était de 109.6. Ce taux reste relativement élevé pour une commune rurale. Notons qu’il s’élève à 65.3 pour la communauté de communes.

Ces chiffres montrent une augmentation des déplacements domicile-travail qui peut s’expliquer par la perte de deux employeurs sur le territoire communal (abattoir de volailles et l’imprimerie).

La distance moyenne des trajets domicile-travail est de 20,7 km (17,5 pour la communauté de communes).

Les enjeux consistent à favoriser une économie liée au territoire (en lien avec les enjeux économiques) et privilégier le bourg pour l’éventuel développement urbain (proximité des équipements, commerces…) afin de réduire les déplacements motorisés.

Part des actifs de la commune selon leur lieu de travail – INSEE 2009

Berthet Liogier Caulfuty 62 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Part de la population travaillant hors de la commune, à l’échelle de la communauté de communes – Source : observatoire des territoires de l’Ain – CG 01 – limites administratives : source IGN

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Distance moyenne des trajets domicile travail à l’échelle de la communauté de communes – Source : observatoire des territoires de l’Ain – CG 01 – limites administratives : source IGN

Berthet Liogier Caulfuty 63 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.5 Capacités de stationnement

Conformément à l’article L.123-1-2, le rapport de présentation établit un inventaire des capacités de stationnement de véhicules motorisés, de véhicules hybrides et électriques et de vélos des parcs ouverts au public et des possibilités de mutualisation de ces capacités.

Il s’agit de calibrer les exigences du PLU en matière de stationnement par rapport à la capacité existante pour ne pas induire des consommations d’espaces excessives pour cet usage au détriment des possibilités de construction.

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux dispose : - d’un parking poids-lourds en entrée Est de la RD 56. - de stationnements ouverts au public, pour les véhicules motorisés légers : - dans le centre-bourg, à proximité des services et équipements, bénéficiant également aux commerces :  mairie, bibliothèque : 50 places environ  salle polyvalente : 50 places environ  école, église : 30 places environ  stade : 30 places environ  cimetière : une dizaine de places. - dans le hameau de Mépillat : un parking pour la piscine et le plan d’eau.

Les capacités de stationnement apparaissent adaptées pour l’usage actuel des équipements, services et commerces dans le bourg et à Mépillat. Dans les autres hameaux, le stationnement public ne trouve pas d’intérêt.

Il n’est pas identifié de capacités pour les véhicules hybrides et électriques, ni pour les vélos.

Les données INSEE font état d’une motorisation évidente des ménages. En effet 269 ménages sur 294 possèdent au moins une voiture. Une minorité toutefois (118 ménages) possèdent deux voitures voire plus. 64.3% des ménages possèdent au moins un emplacement réservé au stationnement (189 ménages).

Les besoins en stationnements publics sont actuellement satisfaits. Une évolution démographique raisonnée de la commune devrait autoriser une extension du bourg à proximité immédiate de l’école, dans la logique du RPI et des capacités d’assainissement collectif. Cette extension mesurée de l’enveloppe urbaine permettrait l’accueil de logements et par là- même le dynamisme des commerces et équipements du village. Il s’agira, dans ce cadre, d’évaluer les besoins en stationnements et d’assurer un dimensionnement et une organisation cohérente du centre village.

Berthet Liogier Caulfuty 64 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4. ECONOMIE ET EMPLOI

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux joue un rôle économique secondaire au sein de la communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes. La concentration d’emplois se situe aux marges de la commune, sur la commune de Saint-Trivier-de-Courtes.

Commune Nombre d’emplois en 2009 (INSEE)

Saint-Trivier-de-Courtes 612 Courtes 159 Saint-Jean-sur-Reyssouze 146 Saint-Julien-sur-Reyssouze 134 Saint-Nizier-le-Bouchoux 125 Curciat-Dongalon 99 Vernoux 89 Lescheroux 82 Cormoz 69 Mantenay-Montlin 58 Vescours 29 Servignat 17 TOTAL 1619

Répartition des emplois sur le territoire de la communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes Source : INSEE – RP 2009

Berthet Liogier Caulfuty 65 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.1 La population active

 Voir également à ce sujet la partie 3.4 du présent chapitre, sur les déplacements domicile- travail.

La commune accroit son nombre d’actifs (actifs ayant un emploi et chômeurs). Entre 1999 et 2009, la commune a vu sa population active passer de 194 à 276 actifs.

La population de 15 à 64 ans est de 398 habitants en 2009. Ainsi, le taux d’activité est estimé à 69,5%. Ce chiffre est en stagnation par rapport à 1999 (69,8%). Il est par ailleurs plus faible que celui de la communauté de communes (75.5%).

Le taux d’emploi est de 63,3% en 2009 (252 actifs ayant un emploi), contre 70.2 pour la communauté de communes.

Suivant la tendance nationale, la population active s’est féminisée, avec un taux d’activité de 61.6%. En 2009, sur les 276 actifs que compte la commune, 117 sont des femmes, soit une part de 42.4 %. Toutefois, le taux d’emploi des femmes est plus faible (55.7% contre 70.3% pour les hommes). De plus, les femmes occupent relativement plus d’emplois à temps partiels que les hommes.

Répartition de la population de 15 à 64 ans par type d’activité en 2009 (en %) Source : INSEE - RP 2009

Berthet Liogier Caulfuty 66 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le bassin d’emploi de se localise à Bourg-en-Bresse.

Le secteur compte également d’autres petits bassins d’emplois ou des industries gros employeurs à proximité : Saint-Trivier-de-Courtes (Façonniers Bressans, laiterie, maison de retraite), Romenay (industries, maison de retraite), Montrevel, Coligny, Cuiseaux, Treffort, Lons-le-Saunier, Varennes- Saint-Sauveur, Saint-Amour…

4.2 Emploi et chômage

Selon les données du recensement de 2009, la commune compte 125 emplois en 2009, contre 205 en 1999. Avec 49.1 emplois pour 100 actifs occupés, le nombre total d’emplois (125 emplois) sur la commune est largement inférieur à celui de la population active (276). En corrélation avec le nombre d’actifs qui augmentent, le constat peut être fait de la tendance à la « résidentialisation » de la commune.

Elle compte 25 chômeurs en 2009, contre 9 en 1999. Cette valeur concerne principalement la classe des 15-24 ans.

Le taux de chômage s’élève à 8.9% en 2009 pour la commune contre 4.6% en 1999. Pour autant, il reste dans la moyenne du taux départemental qui s’élève à 8.2 % en 2009.

Berthet Liogier Caulfuty 67 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.3 Les activités économiques

La commune compte 20 entreprises en octobre 2014, sur son territoire (données AEF).

D’après l’exploitation des données AEF, les entreprises se répartissent équitablement entre des activités de service, des activités commerciales et des activités industrielles.

Deux entreprises comptent plus de 5 salariés : SARL Ain Bon Nettoyage (14 salariés) et Courant (9 salariés).

Deux entreprises ont été créées en 2014.

La commune compte 35 sièges d’exploitation agricole selon le recensement général agricole de 2010.

Répartition des entreprises par secteur d’activités Source : BLC, exploitation de données AEF (octobre 2014) et RGA 2010 (Agreste, recensement agricole)

Selon l’inventaire établi par la commune, 23 artisans et commerçants sont répartis sur le territoire communal (en 2013).

La liste établie d’après les données AEF et communales, montre que les activités sont réparties sur l’ensemble du territoire communal.

Berthet Liogier Caulfuty 68 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

En terme de services et commerces de proximité, il faut noter la présence d’une boulangerie pâtisserie, une alimentation générale, un restaurant-café-tabac, une quincaillerie, un garage.

Berthet Liogier Caulfuty 69 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Entreprises Activités Localisation

Ain Bon Nettoyage Activité de nettoyage Route de Curciat

APC Transport routier de marchandises de proximité Local Dynacité au bourg

Atelier des Moissonniers Réparation voitures de prestige Les Moissonniers

Billions Marketing Vente à domicile Chevalier

Blanc François Entreprise de battage Grand Nanciat

Bonnet Bâtiment Travaux de maçonnerie générale Molessiat

Bourbon Bio Commerce de légumes biologiques Bourbon

Bresse solaire énergie Production d’électricité Le village

Canard Robert Arts du spectacle vivant La Grosse Grange

Cavallero Mécanique générale, vente d’engins agricoles La Grosse Grange

Coopérative agricole Commerce de détail Le Village

Courant SAS Fabrication de tubes annelés pour protection La Grange Martin électrique

Dumortier Sébastien Installations d’équipements thermiques et Petit Mépillat climatisation

ECV Hôtellerie, restauration (camping) Petit Mépillat

EURL J-Christophe PFIFFER Commerce d’alimentation générale /Relais des Au Bourg Mousquetaires

Fourneyron TP Travaux Publics Bel Air

Guillet Alain Vente de bois Bonnacour

Guillon Loïc Commerce de détail non alimentaire sur éventaires Le Bourg et marchés

Jaillet Christian Boulangerie-pâtisserie Le Village

Jl Finances Conseil pour les affaires et la gestion Petit Matrignat

L’informel Restaurant Jean-Marc Bondurand Au Bourg

Massu Michel Entreprise de démolition, récupération ferrailles Au Bourg

Michniewicz Hervé métallerie Matrignat

Pepin Hervé Scierie Le Village

Pirat Gwenael Activité de soutien aux cultures Les Moissonniers

SARL Piron Entreprise charpente couverture Petit Matrignat

Ruez Dominique Transports routiers de marchandises interurbains Molessiat

Solano Sébastien maçonnerie Molessiat

Veuillet Fred Mécanique générale, garage automobiles Le Village

Liste des entreprises de Saint-Nizier-le-Bouchoux – Synthèse BLC 2014, d’après données communales (2013) et AEF (connexion site Internet octobre 2014)

Berthet Liogier Caulfuty 70 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La scierie Pépin – BLC 2015

L’entreprise Courant – BLC 2016

Berthet Liogier Caulfuty 71 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.3.1 L’agriculture

Sources : RGA 2000 ; DGEAF de l’Ain – 2000 ; DRAAF Rhône-Alpes : principales données par commune (données Agreste, recensement agricole 2010)

Les données sont issues du recensement général agricole 2010 et se rapportent aux exploitations ayant leur siège sur la commune. L’analyse ci-après ne doit pas écarter la possibilité d’évolution dans les méthodes de récolte de données et l’impact possible sur la pertinence des comparaisons établies.

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux compte 35 sièges d’exploitation agricole ayant leur siège dans la commune, d’après le recensement agricole de 2010, contre 41 en 2000 et 63 en 1988.

L’orientation technico-économique de la commune reste les granivores mixtes.

Le nombre d’unités de travail annuel diminue passant de 104 en 1988, à 53 en 2000 et 45 en 2010.

La Surface Agricole Utilisée (SAU) représente une superficie de 2103 ha. Les évolutions de surfaces ne sont pas comparables (changement modes de calculs : ils se rapportent maintenant aux sièges d’exploitation de la commune).

Les exploitations agricoles exploitent des surfaces en terres labourables importantes (1412 ha en 2010), mais aussi des surfaces toujours en herbe (686 ha).

Répartition de la SAU des exploitations en 2010 Source : AGRESTE, recensement agricole de 2010

Berthet Liogier Caulfuty 72 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

SAU (surface agricole utilisée) des exploitations, 2010 Source : Agreste, recensement agricole 2010 (carte observatoire des territoires de l’Ain)

Curciat- Vernoux Dongalon Vescours

Courtes St-Nizier- le-B. Servignat Mantenay Cormoz -Montlin Lescheroux St-Jean- St-Julien- sur-R. sur-R.

Part de l’agriculture dans l’emploi salarié, 2010 Source : INSEE, CLAP (carte observatoire des territoires de l’Ain)

Berthet Liogier Caulfuty 73 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les parcelles dédiées à la production d’A.O.C., reconnues pour leurs aptitudes particulières, doivent impérativement être protégées de tout programme d’aménagement venant porter atteinte à leur vocation agricole.

La commune intègre le périmètre de 8 signes d’identification de la qualité et de l’origine :

Signes Libellé produit

AOC - Appellation d'origine contrôlée Beurre de Bresse

AOC - Appellation d'origine contrôlée Crème de Bresse AOC - Appellation d'origine contrôlée Volaille de Bresse ou Poulet de Bresse, Poularde de Bresse, AOP - Appellation d'origine protégée Chapon de Bresse AOC - Appellation d'origine contrôlée AOP - Appellation d'origine protégée Dinde de Bresse IGP - Indication géographique protégée Volailles de l'Ain IGP - Indication géographique protégée Volailles de Bourgogne IGP - Indication géographique protégée Emmental français Est-Central IGP - Indication géographique protégée Coteaux de l'Ain

« L'appellation d'Origine Contrôlée (AOC) est un signe français qui désigne un produit qui tire son authenticité et sa typicité de son origine géographique. Elle est l'expression d'un lien intime entre le produit et son terroir : - une zone géographique : caractéristiques géologiques, agronomiques, climatiques et historiques... - des disciplines humaines, conditions de production spécifiques pour tirer le meilleur parti de la nature. »

L'Appellation d’Origine Protégée (AOP) est la transposition au niveau européen de l'AOC française pour les produits laitiers et agroalimentaires (hors viticulture).

L'Indication Géographique Protégée (IGP) est née de la volonté européenne d'étendre le système d'identification des produits par l'origine.

(source : INAO)

Berthet Liogier Caulfuty 74 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Une étude plus fine réalisée à partir de données communiquées par les exploitants agricoles exploitant les terres de Saint-Nizier-le-Bouchoux a été menée par le cabinet BLC en novembre 2014. Les données sont synthétisées dans le tableau page suivante. Certaines informations ont été actualisées en 01/2018, avec les dernières évolutions (cessation et création d’activité), au moment de la mise au point du dossier d’approbation.

Elle permet de mieux connaître ces exploitations agricoles, les terres exploitées/le potentiel économique, les enjeux environnementaux et l’avenir de ces exploitations.

Une carte de l’état des lieux des bâtiments agricoles et parcelles exploitées indicative et non exhaustive, est annexée au rapport de présentation. La carte a également été actualisée en 01/2018.

La commune compte 8 opérateurs en AOC : - en AOC Beurre et AOC Crème de Bresse : un opérateur au Petit Matrignat, et un au Grand Matrignat ; - en AOC Volaille de Bresse : deux opérateurs au Grand Nanciat, un à La Bothière, un à Béroude, deux à Grange Martin.

Sept exploitations ont indiqué relever du régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement : - BOURCET Roger (Les Boz) - FAUSSURIER Georges (Grand Nanciat) - GADOLET Sandy (Petit Nanciat) - LONG Eric (Béroude) - LONG Sylvie/EARL des Acacias (Béroude) - SARCEY Clothilde et Hervé (Grand Matrignat) - VELON Bernard (Fuseret)

La base des ICPE identifie, en outre, DUBOIS Michel (Bonnacour), EARL des Moissonniers (Les Moissonniers), PRELY SA (Petit Montrachy), SCEA AGBO (le Petit Matrignat).

La chambre d’agriculture demande d’ajouter le site d’exploitation agricole classé ICPE de Valentin BLANC. La commune indique que Valentin Blanc a obtenu en 2016 : - permis pour la construction de 7 poulaillers lieu-dit « Les Planches » ZD 68 – 69 – 70 – 71 – 72 – 73 - permis pour la construction de 2 poulaillers lieu-dit « Les Planches » ZD 63 – 64 - permis pour la construction d’un bâtiment agricole pour 3 poulaillers lieu-dit « La Galatière » ZD 66 La commune confirme que les poulaillers sont aujourd’hui construits.

Berthet Liogier Caulfuty 75 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les enjeux identifiés sur le territoire communal sont les suivants : - la prise en compte des exploitations agricoles et leur besoins (contraintes techniques et projets) pour le développement urbain du bourg qui autorisera des secteurs constructibles. - la prise en compte de l’existence de nombreuses exploitations au sein des hameaux. - la prise en compte du fait que de nombreux exploitants agricoles arrivent à l’âge de la retraite et que la reprise n’est pas forcément assurée. - la prise en compte des investissements réalisés par les exploitations (drainage notamment). - la prise en compte des contraintes (canalisation de gaz, zones humides).

Berthet Liogier Caulfuty 76 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Berthet Liogier Caulfuty 77 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.3.2 Le tourisme

 L’INSEE compte 11% de résidences secondaires sur le parc de logements soit 41 unités (9.7% pour la communauté de communes).

Le site Internet des Gîtes de France identifie un gîte sur le territoire (les Moissonniers).

Localisation du gîte les Moissonniers – site Internet des gîtes de France

Berthet Liogier Caulfuty 78 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le territoire de la communauté de communes ne compte pas d’hôtel. Les plus proches sont à Pont- de-Vaux et Montrevel.

Les chambres d’hôtes qui existaient sur le territoire communal, à La Closerie sont aujourd’hui fermées.

Le territoire compte une base de loisirs à Mépillat, localisé le long de la RD 56, avec une piscine et un plan d’eau (de propriété communale), ainsi que le camping de propriété et de gestion privée (130 emplacements).

Camping et plan d’eau de Mépillat (foncier communal) – Cartographie BLC 2014

Berthet Liogier Caulfuty 79 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Vues sur le plan d’eau et le camping, à l’Est – BLC - 2016

Il existe un service tourisme de la communauté de communes, localisé à Saint-Trivier-de-Courtes.

Le territoire communal présente des paysages caractéristiques de la Bresse : plaine vallonnée marquée par l’agriculture, ainsi qu’un patrimoine riche : fermes bressanes, patrimoine religieux (Eglise d’origine romane modifiée à l’époque gothique), moulins, anciennes carronnières, étangs, forêts, cheminée sarrasine (Bourbon)…

Enfin, un réseau de chemins inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) ainsi que l’itinéraire l’Ain à vélo, permet de découvrir ce patrimoine.

Berthet Liogier Caulfuty 80 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.4 Les secteurs d’accueil des activités économiques

Il existe un secteur qui semble s’orienter vers l’accueil d’activités locales sur le territoire communal, vers l’ancienne imprimerie au bourg. L’entreprise Bonnet a récemment acheté un terrain.

Ce secteur est d’ailleurs identifié par l’observatoire des zones d’activités de l’Ain (CCI), tout comme le site de la scierie.

Localisation – à titre indicatif - des zones d’activités et des entreprises de plus de 5 salariés dans l’Ain – zoom sur la commune de St-Nizier-le-Bouchoux – Observatoire des zones d’activités de l’Ain (CCI 01)

L’entreprise Bonnet en cours d’installation BLC - 2016

Berthet Liogier Caulfuty 81 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La compétence « développement économique » est détenue par la communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes.

Les activités à l’échelle de la communauté de communes, sont accueillies dans plusieurs zones d’activités : - ZA les Reisses à Cormoz pour les projets venant de l’extérieur et ayant besoin de proximité autoroutière (15.10 ha) ; - ZA les Platières à Saint-Trivier-de-Courtes (zone commerciale de 4.70 ha) ; - la ZA de Roujous à Saint-Trivier-de-Courtes (15.50 ha) ; - une nouvelle zone prévue sur la RD975.

D’autres communes de la communauté de commune proposent des sites d’accueil pour les entreprises locales (Saint-Julien-sur-Reyssouze, Lescheroux, Curciat-Dongalon).

Localisation – à titre indicatif - des zones d’activités et des entreprises de plus de 5 salariés dans l’Ain – zoom sur la commune de St-Nizier-le-Bouchoux – Observatoire des zones d’activités de l’Ain (CCI 01)

Berthet Liogier Caulfuty 82 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

D’après les offres foncières du site ainvestir.fr, des terrains sont disponibles sur le territoire de la communauté de communes : - à proximité du centre-bourg de Saint-Trivier-de-Courtes, la Zone de Roujus (avec découpe de parcelles à la demande), d’une surface totale 56 000 m², entièrement disponible et une surface divisible des parcelles de 500 m² à 50 000 m². - Zone des Reisses à Cormoz (avec découpe de parcelles à la demande), d’une surface totale de 60 000 m², avec une surface disponible de 40 000 m² et une surface divisible des parcelles de 1500 à 30 000 m²

ZA de Roujus – source : ainvestir.fr (offres foncières)

ZA des Reisses – source : ainvestir.fr (offres foncières)

Berthet Liogier Caulfuty 83 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les sites d’accueil des entreprises locales au sein de la Communauté de communes (St-Julien, Lescheroux, Curciat) présentent essentiellement des surfaces non aménagées identifiées pour l’extension des entreprises existantes. Les capacités des autres zones sont estimées à 6 ha de surface non aménagée non bâtie (hors zone commerciale).

Surface disponible immédiatement pour les ZA pour activité industrielle/tertiaire, 2013 Source : observatoire des territoires de l’Ain, mission économique de l’Ain, 11/2013

Berthet Liogier Caulfuty 84 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.5 Synthèse des études économiques

4.5.1 L’étude à l’échelle de la communauté de communes

La communauté de communes a élaboré son schéma de développement économique en juillet 2012 (cabinet prospectives - 38).

Les élus de la communauté de communes de Saint-Triver-de-Courtes désirent conforter et redynamiser leur tissu économique afin de pouvoir offrir à leur population des emplois au niveau local.

Cette volonté s’inscrit dans une politique plus large de lutte contre le phénomène de résidencialisation de leur territoire et également d’anticipation dans une perspective future d’intégration dans un SCOT sur un périmètre dépassant celui de la communauté de communes.

Des zones d’activités sont actées à l’échelle de la communauté de communes (Reisses à Cormoz pour des projets venant de l’extérieur et ayant besoin de proximité autoroutière, la zone commerciale à Saint-Trivier-de-Courtes, et une nouvelle zone sur la RD 975).

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est identifiée comme présentant un site de proximité économique de 0.8 ha. Les sites de proximité répondent à un besoin des acteurs locaux déjà implanté ou non afin de les accompagner dans leur développement : extension d’entreprises existantes (scierie, métallerie, activité de transport).

L’étude préconise notamment une structuration des territoires en terme de ZA et des sites de proximité dont les critères sont préalablement définis.

L’agriculture L’étude rappelle qu’elle constitue un atout fort pour l’économie locale ; il s’agit de promouvoir la valorisation des productions locales, valoriser les circuits courts, travailler en collaboration avec le pôle Alimentec pour innover.

L’industrie Il s’agit de conforter le tissu actuel, travailler sur la valorisation des filières agro et bois, et favoriser l’émergence de nouvelles activités avec le pôle de compétitivité.

Berthet Liogier Caulfuty 85 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

BTP Il s’agit de conforter le tissu actuel, travailler sur l’accompagnement en terme de main d’œuvre, promouvoir l’éco-construction, résoudre la problématique de la couverture en téléphonie mobile du territoire (voire fibre optique).

Les services Les enjeux sont de maintenir et conforter le tissu existant, en favorisant la liaison avec le tissu économique local, développer l’économie sociale et solidaire, promouvoir le territoire ; il était également prévu la finalisation du projet de pôle médical (aujourd’hui réalisé).

Le commerce

Il s’agit de résoudre la problématique de l’évasion commerciale par l’implantation d’une moyenne surface alimentaire (implantation déterminante), de poursuivre les actions de pérennisation et dynamisation du tissu commercial existant dans chaque bourg et village et intégrer une réflexion sur le développement du commerce par internet.

Berthet Liogier Caulfuty 86 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.5.2 L’étude à l’échelle du Contrat de Développement Rhône Alpes (CDRA) Bresse Revermont Val de Saône

Le diagnostic économique a été élaboré par la chambre de commerce et d’industrie de l’Ain, en 2012.

Le territoire est composé de 61 communes réunies dans les 6 communautés de communes suivantes : - la Communauté de communes du Val de Saône Chalaronne, - la Communauté de communes du canton de Pont de Veyle, - la Communauté de communes du Pays de Bâgé, - la Communauté de communes du canton de Pont de Vaux, - la Communauté de communes du canton de Saint Trivier de Courtes, - la Communauté de communes du canton de Coligny.

Carte de localisation des communautés de communes dans leur environnement géographique – Source : Diagnostic économique CDRA BRVS CCI 2012

Berthet Liogier Caulfuty 87 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Emplois

L’étude montre que le territoire du CDRA capte principalement des ouvriers.

Les emplois des artisans, commerçants et chefs d’entreprises sont en poids plus représentatifs dans le territoire que dans le département de l’Ain, contrairement aux employés et aux professions intermédiaires.

Il faut noter la forte vocation agricole du territoire. Elle constitue une activité de proximité contrairement aux autres professions.

Les pôles d’emploi du territoire se démarquent des principaux pôles d’emploi qui entourent le territoire (dominance des services) par leur vocation industrielle ; mais seule la communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes présente un poids de l’emploi industriel inférieur au département de l’Ain.

La communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes présente un profil des emplois du secteur privé tourné vers le secteur tertiaire (notamment les activités de transport et un autre secteur en développement : l’hébergement médical et social). Les emplois salariés dans le commerce sont peu importants.

Saint-Trivier-de-Courtes présente une concentration d’emplois significative par rapport aux autres communes.

La communauté de communes enregistre un gain d’emplois de faible amplitude sur la période 2000- 2010.

Etablissements

Le maillage d’établissements impacte toutes les communes du territoire avec des pôles de concentration plus importants.

La communauté de communes compte un poids de 10% dans le territoire, dont 3% pour le commerce, 3% pour les services, 2% pour l’industrie et 2% pour le BTP.

La communauté de communes compte deux grands employeurs (de plus de 50 salariés) : Ste Les Transports Jacquet Freres (transports routiers de fret de proximité), Ronsard Bresse (transformation et conservation de volaille)

Berthet Liogier Caulfuty 88 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La communauté de communes présente un profil des dirigeants en moyenne plus jeune que celui des autres territoires du CDRA.

La progression des établissements de service dans le CDRA est plus rapide que celle observée dans le département de l’Ain. Elle accompagne le développement économique et démographique.

La communauté de communes enregistre une progression de ses établissements plus rapide que celle observée dans le département de l’Ain.

Création/radiations

En 2011, un tassement net des créations est enregistré, alors que les radiations sont encore élevées. On note un taux de radiation supérieur au taux de création d’entreprises à l’échelle de la communauté de communes (2011)

D’une manière générale, les établissements industriels présentent un meilleur taux de survie que les établissements de commerce.

Les établissements créés dans la communauté de communes, il y a 5 ans présentent les taux de résistance les plus forts du territoire du CDRA.

Berthet Liogier Caulfuty 89 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.6 Les enjeux liés à la thématique « économie »

Au regard du diagnostic économique établi précédemment, les enjeux suivants peuvent être mis en exergue : - Favoriser une économie liée au territoire - Pérenniser l’activité agricole : atout fort du territoire - Préserver les terres agricoles de l’urbanisation diffuse, - Identifier les bâtiments agricoles et limiter toute urbanisation à proximité pour éviter tout conflit - favoriser les projets liés à l’agriculture - Maintenir et développer les activités présentes sur le territoire communal - Soutenir le développement des entreprises locales (site de proximité) - Préserver l’implantation de nouvelles activités non nuisantes au sein du tissu urbain - Protéger les commerces de proximité en centre-bourg et favoriser les modes doux vers les commerces des communes voisines (lutter contre l’évasion commerciale) -Assurer le développement du commerce, qui est conditionné par le développement démographique : trouver une cohérence avec les perspectives de croissance du PLU - Favoriser l’activité touristique : - en protégeant le patrimoine et les paysages (voir état initial de l’environnement) - en favorisant la création de chambres d’hôtes et gîtes - en valorisant le camping - en favorisant les modes de déplacements doux.

Berthet Liogier Caulfuty 90 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5. EQUIPEMENTS ET SERVICES

La commune propose plusieurs équipements et services, dont une grande partie est située dans le centre bourg.

Elle compte une mairie, une salle polyvalente, un bureau de poste, un centre de secours (sachant que le canton en propose deux, l’autre se localisant sur la commune de St Trivier de Courtes), une base de loisirs à Mépillat (camping, piscine, plan d’eau) – voir la partie dédiée dans le chapitre tourisme -, ainsi que des petits commerces et services (boulangerie pâtisserie, alimentation générale, quincaillerie, restaurant-café-tabac, garage…). Il est envisagé le déplacement du centre de secours dans l’ancienne imprimerie.

La parcelle YB 74 (en face de la scierie) correspond au stockage du comité des fêtes.

La commune envisage la construction d’un local communal sur la parcelle YC 32 (Prés du Clos) ou au Nord du centre-bourg (au Nord de l’école).

Carte de l’évolution du nombre d’équipements de proximité et de l’évolution démographique – Source : observatoire des territoires de l’Ain, INSEE, BPE et INSEE, Recensements

Berthet Liogier Caulfuty 91 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5.1 Enseignement

Concernant l’enseignement, la commune propose une école primaire publique et une restauration scolaire. L’école élémentaire compte 65 élèves selon l’annuaire education.gouv.fr. Une école maternelle et élémentaire comptant 41 élèves se localise sur la commune de Curciat Dongalon. Les écoles fonctionnent en regroupement pédagogique intercommunal (RPI).

Le collège de secteur est situé à Saint-Trivier de Courtes (Collège Louis Vuitton). Il accueillait 258 élèves en 2013. Les lycéens se dirigent vers Bourg-en-Bresse essentiellement (voire Mâcon pour les filières particulières).

A l’échelle de la communauté de communes, il existe : - un Centre Multi Accueil de 24 places pour les 0-4 ans, ouverte du lundi au vendredi de 6H30 à 18H30, 46 semaines/an, localisé sur la commune de St Trivier de Courtes. - un Relais Assistantes Maternelles dédié aux 50 assistantes maternelles agréées du canton.

L’école de Saint-Nizier-le-Bouchoux – BLC juillet 2014

Berthet Liogier Caulfuty 92 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5.2 Equipements sociaux et de santé

La commune accueille également un établissement Maison d'Enfants à Caractère Social, dépendant de l’établissement de Seillon à Bourg-en-Bresse.

En ce qui concerne l’accueil des personnes âgées, Saint-Nizier-le-Bouchoux dépend du Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC) des Pays de Bresse porté par la communauté de communes du canton de St Trivier de Courtes.

La communauté de communes propose un service de portage de repas à domicile pour les personnes âgées du Canton, dans le cadre d’une convention tripartite avec l’ADMR et la maison de retraite.

La communauté de communes dispose d’un lieu d’accueil de jour Alzheimer et maladies apparentées à Saint-Trivier-de-Courtes.

Etablissement Maison d'Enfants à Saint-Nizier-le-Bouchoux – BLC janvier 2014

Le schéma départemental en faveur des personnes âgées et de la perte d’autonomie 2013-2018, réalisé par le Conseil Général de l’Ain, est le résultat d’une démarche concertée avec tous les acteurs du département, et notamment le représentant de l’Etat dans le département et l’Agence Régionale de Santé (ARS), pour organiser la prise en charge des personnes âgées. Il anticipe le vieillissement de la population dans l’Ain d’ici à 2025. Il favorise le maintien à domicile.

Une approche territorialisée a été menée. Saint-Nizier-le-Bouchoux se localise dans la Maison Départementale de la Solidarité (MDS) de la Bresse.

Les projections démographiques prévoient un fort accroissement de la population des plus de 60 ans dans tout le département entre 2008 et 2015 et entre 2008 et 2025.

Berthet Liogier Caulfuty 93 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Dans ce cadre, le territoire de la Bresse enregistrera une forte évolution des 60-74 ans notamment sur la période 2008-2025 (63.5%), ce qui est plus que le département (+55.9%).

En outre, la répartition de la population âgée de 75 ans ou plus en 2008 fait état que les personnes âgées sont surreprésentées sur les territoires du Nord-Ouest du département (et notamment la Bresse), et du Sud-Est (Bugey). Cette tendance se confirme à l’horizon 2025.

En bref, le territoire de la Bresse présente un indice de vieillissement des plus importants du département (71 personnes âgées de plus de 65 ans pour 100 personnes âgées de moins de 20 ans) avec les territoires du Bugey (82) et de Bourg-en-Bresse (65).

Berthet Liogier Caulfuty 94 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5.3 Equipements sportifs et culturels

La commune compte plusieurs équipements sportifs : piscine, terrain de pétanque de Mépillat, terrain de volley de la piscine et terrain de volley du camping, à la base de loisirs de Mépillat (avec jeux d’enfants accessibles au public), un plateau sportif de l’école, le terrain de football (stade municipal). En terme d’équipements culturels, la commune a mis à disposition de ses habitants une bibliothèque municipale.

Famille d’équipements sportifs sur la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux – res.sports.gouv.fr

Berthet Liogier Caulfuty 95 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La communauté de communes propose un gymnase communautaire à Saint-Trivier-de-Courtes, utilisé par le collège, les écoles primaires du canton et les associations sportives.

En outre, la communauté de communes est compétente dans les actions sociales d’intérêt communautaire pour la jeunesse et notamment la création et la gestion d’un service d’animations pour les jeunes, à partir de 11 ans, sur le temps extra-scolaire.

Famille d’équipements sportifs à l’échelle de la communauté de communes – res.sports.gouv.fr

Berthet Liogier Caulfuty 96 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de localisation des équipements sur le secteur du bourg – sans échelle

Berthet Liogier Caulfuty 97 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de localisation des équipements sur le secteur de Mépillat – sans échelle

Berthet Liogier Caulfuty 98 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5.4 Equipements de protection et mise en valeur de l’environnement

5.4.1 Les déchets

La communauté de communes est compétente dans la collecte et le traitement des ordures ménagères et déchets assimilés destinés au centre de stockage de déchets et à la plate forme de compostage. Le centre de stockage ultime des ordures ménagères se localise à Saint-Trivier-de-Courtes. Cette installation est gérée par le Syndicat mixte de Crocu, dont les communautés de communes de Pont- de-Vaux et de Saint-Trivier-de-Courtes sont les deux adhérentes.

Une déchetterie intercommunale est localisée sur la commune de Saint-Trivier-de-Courtes. Elle permet de déposer : Végétaux / Bois - Objets encombrants - Gravats - Friperie - Déchets ménagers spéciaux - Ferraille - Papiers / Cartons - Verres - Pneus - Huile de vidange.

5.4.2 L’eau potable

La synthèse est réalisée à partir des données issues du Rapport annuel sur le prix et la qualité du service public (RPQS) de l’alimentation en eau potable pour l’exercice 2012.

Le Syndicat intercommunal de distribution d’eau de la Basse Reyssouze est compétent en matière d’adduction en eau potable (25 adhérents directs).

Le service est exploité en affermage. Le délégataire est la société SAUR France en vertu d’un contrat ayant pris effet le 1er octobre 2012. La durée du contrat est de 12 ans, il prendra fin le 30/09/2024.

Les prestations confiées au délégataire sont essentiellement : - Fonctionnement, surveillance et entretien des installations - Relève des compteurs - Mise en service des branchements - Application du règlement du service - Facturation

Concernant le renouvellement, le délégataire prend en charge l’entretien et le renouvellement de l’ensemble des installations syndicales (branchements, compteurs, équipements électromécaniques,

Berthet Liogier Caulfuty 99 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

robinetterie, réparations de conduite). La collectivité reste maitre d’ouvrage des travaux de renouvellement et extension des réseaux.

Le nombre d’habitants desservis est de 16 043 habitants selon la population légale de 2008 (INSEE), avec un linéaire de réseaux de 485 km.

Trois puits de captage situés sur la commune d’Asnières sur Saône d’une capacité nominale de 100 m3/h chacun composent la ressource principale du Syndicat des Eaux de la Basse Reyssouze. Des drains rayonnants ont été installés sur les trois puits afin d’améliorer les capacités de production.

La redéfinition des périmètres de protection autour des puits de captage est en cours afin de prendre en compte les modifications apportées par l’installation des drains ainsi que l’éventualité d’un quatrième puits.

En 2012, la quantité d’eau prélevée est de 1 484 718 m3 5 (+21 799m3 par rapport à 2011 soit +1.47 % (mesure entre le 27/12/2011 et le 26/12/2012). Le volume produit est de 1 434 349 m3.

Le Syndicat des Eaux de la Basse Reyssouze importe également de l’eau en provenance du Syndicat Saône Veyle. La quantité maximale théorique pouvant être importée est de 2 000m3/jour. En 2012, la quantité d’eau importée est de 15 356 m3 (- 8.66% par rapport à 2011).

La station de traitement de Boz, mise en service en 1962, possède une capacité nominale de 300 m3/h. c’est une filière classique physico-chimique adaptée aux eaux contenant du fer et du manganèse.

En 2012, le nombre d’abonnements s’élève à 8 736 en 2012, soit une progression de 1.05% par rapport à 2011.

Berthet Liogier Caulfuty 100 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux enregistre une stabilisation de son nombre d’abonnements.

Le volume total d’eau vendu pour les 25 communes du syndicat s’est élevé à 1 211 212 m3.

Berthet Liogier Caulfuty 101 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le rendement du réseau est obtenu en faisant le rapport entre le volume consommé autorisé (somme du volume consommé et du volume nécessaire au service) et le volume produit augmenté des volumes achetés à d’autres services (syndicat Saône Veyle).

L’indice d’avancement de la protection de la ressource en eau est estimé à 60%. En effet, la zone de captage d’Asnières sur Saône bénéficie d’un arrêté préfectoral complètement mis en œuvre (terrain acquis, servitudes mises en place, travaux terminés). Toutefois, la réflexion engagée en 2003 sur les mesures à prendre pour la protection du périmètre rapproché des puits se poursuit. Un hydrogéologue désigné par Monsieur le Préfet de l’Ain dans le cadre de ce dossier a rendu son avis. L’étude est en cours. Elle permettra à terme de revoir le périmètre de protection des zones de captage afin de protéger la ressource.

Les orientations engagées par le syndicat, outre les travaux de renforcement et d’extension classiquement sollicités par les communes, sont : - le périmètre de protection des puits : procédure de redéfinition des périmètres de captage - la station de traitement : les travaux de restructuration de la station ont été programmés ; les travaux devaient débuter en 2014.

La DDT informe dans son avis du 24/03/2017, que le captage d’eau potable d’Asnières sur Saône a fait l’objet d’une DUP, le 16/06/2016, qui a modifié les périmètres de protection de captage.

Notons que les plans de réseaux d’eau potable sont annexés au PLU (annexes sanitaires).

Berthet Liogier Caulfuty 102 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5.4.3 L’assainissement collectif

La commune est compétente en matière d’assainissement collectif. Elle dispose de deux stations d’épuration (lagunage naturel), qui sont les suivantes, ainsi que d’une troisième station pour l’abattoir qui ne fonctionne plus (car surdimensionnée).

Station Chef-lieu (Nord du bourg) Station de Mépillat Date de l’ouvrage Mise en service en 2001 Installée en 1997 Milieu récepteur Bief de Molessiat puis Sâne Vive Bief de Nanciat puis Sâne Morte Capacité nominale 300 EH 270 EH Capacité nominale sur la base d’un volume de rejet de 150 L pour une charge de 60 g de DBO par EH et par jour : -hydraulique 45 m3/jour 40 m3/jour -organique 18 Kg DBO/jour 16 Kg DBO/jour Provenance des effluents traités Bourg et hameau de Molessiat Camping de Mépillat

Localisation des stations d’épuration de Saint-Nizier-le-Bouchoux – assainissement.developpement-durable.gouv.fr

Berthet Liogier Caulfuty 103 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La commune dispose d’un zonage d’assainissement collectif datant de 2007 (mettant à jour le schéma directeur d’assainissement de 2004, dans le cadre de l’élaboration de la carte communale) qu’elle a souhaité délimiter comme suit :

• assainissement collectif pour l’ensemble des zones urbanisées et urbanisables desservies par le réseau d’assainissement existant (le Bourg), pour le secteur de Molessiat (raccordement à la station existante), et pour le Bas Bourg et la Ripette par l’intermédiaire d’une nouvelle unité de traitement. Les principaux arguments justifiant ces choix étaient les suivants : - la volonté de résoudre les contraintes liées à l’assainissement non collectif dans ces secteurs, notamment les problèmes de surface disponible limitée et les nuisances générées ; - l’assainissement collectif permet un développement plus aisé de l’urbanisation dans ces secteurs (dans les limites fixées par la carte communale) - l’investissement à réaliser pour cette opération reste raisonnable au regard du nombre de foyers raccordables.

Dans le cadre de l’élaboration du PLU, le zonage d’assainissement est mis à jour : - au regard des travaux réalisés (le hameau de Molessiat a été raccordé) ; - au regard des zones à raccorder (le cabinet Berthet-Liogier-Caulfuty, a travaillé sur des scénarii de raccordement à l’assainissement collectif pour les secteurs du « Bas- Bourg », de « La Ripette » et de « Mépillat »).

La nouvelle unité de traitement évoquée par le schéma directeur de 2004, pour le Bas-bourg et la Ripette n’a pas été faite pour des raisons financières : le coût était trop élevé par rapport au faible nombre d’habitations concernées. Par ailleurs, la commune ne souhaite pas avoir à gérer une nouvelle unité de traitement qui porterait à 3 le nombre d’unités de traitement sur la commune ; et la station existante au bourg est suffisamment dimensionnée. Enfin, l’ARS lors d’une réunion en mairie a alerté les élus sur les contraintes réglementaires pour envisager la création d’un nouveau site de traitement et donc d’un nouveau point de rejet.

Notons que les plans de réseaux d’eaux usées et le dossier de mise à jour du zonage d’assainissement sont annexés au PLU (annexes sanitaires).

Voir développement plus complet dans la partie Justifications.

Berthet Liogier Caulfuty 104 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5.4.4 L’assainissement autonome

La communauté de communes est compétente en matière d’assainissement autonome. Elle a commencé un diagnostic de l’état des assainissements autonomes (non disponible).

Le zonage d’assainissement de 2007 (voir partie précédente) proposait ce scénario :

• assainissement non collectif pour les hameaux des Bossures, le Grand et le Petit Mépillat (Petit Mépillat et Petit Mépillat Ouest) et pour les autres secteurs non répertoriés ci-avant (rubrique assainissement collectif) et non desservis par le réseau d’assainissement collectif existant (Les Noyers, Les Matrignats, Chevalier, Montrachy, Nanciat). Il s’agit de hameaux ou lieudits pour lesquels les perspectives de développement sont inexistantes et trop éloignés des principaux hameaux. Leur raccordement n’est pas justifiable sur les bases économiques, techniques ou environnementales développées dans le cadre de l’étude de zonage d’assainissement.

L’assainissement non collectif était envisageable pour ces hameaux du fait notamment de surface suffisante à l’aval des habitations.

La solution de traitement préconisée après l’étude d’aptitude des sols consistait en une filière de traitement composée d’une fosse septique toutes eaux et de filtre à sable vertical drainé (rejet en milieu superficiel).

Berthet Liogier Caulfuty 105 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5.4.5 La gestion des eaux pluviales

Les investigations de terrain menées en 2007 n’ont pas mis en évidence de problème particulier d’évacuation des eaux pluviales.

La notice explicative du Schéma directeur d’assainissement de 2007 prévoit que la gestion des eaux pluviales doit se faire de deux manières : - en zone d’assainissement collectif : les secteurs raccordables à court terme au réseau d’assainissement collectif existant doivent être desservis par un réseau séparatif pour les eaux pluviales ; à plus long terme, en cas d’imperméabilisation importante de certains secteurs par la réalisation d’aménagements, des mesures compensatoires doivent être mises en place comme la création de bassins de rétention (Loi sur l’eau du 03/01 1992) - en zone d’assainissement autonome : gestion par les particuliers (évacuation vers fossés existants, ruisseaux ou stockage temporaire) ; les eaux pluviales ne doivent pas être envoyées vers le dispositif d’assainissement collectif.

5.5 Les communications électroniques

Le développement des communications numériques sur le territoire communal dépend du schéma directeur territorial d’aménagement numérique, réalisé par le Syndicat Intercommunal d’Energie et d’e-communication de l’Ain (SIEA) en février 2011.

Le SIEA déploie un réseau départemental de fibre optique appelé Li@in (Liaison Internet de l’Ain), afin de permettre l’accès au très haut débit de l’ensemble des particuliers et professionnels du département, quelle que soit leur situation géographique.

80 à 90% du territoire départemental doit être desservi d’ici à 2015 avec une priorisation portant sur les zones non couvertes en ADSL ou mal desservies ainsi que sur les zones d’activités économiques. Le parachèvement de la couverture en très haut débit se poursuivra jusqu’en 2020.

Saint-Nizier-le-Bouchoux devrait donc disposer de cet équipement sur l’ensemble de son territoire à court terme.

La commune est actuellement partiellement couverte par le réseau LI-Ain avec une zone couverte potentiellement éligible au Très Haut Débit en direction de Cormoz (secteur de Mépillat et Béroude).

Berthet Liogier Caulfuty 106 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

En revanche, la commune n’est pas desservie par le wifi. Une petite partie est éligible en raison d’un relais sur la commune de Cormoz.

Le réseau Li@in du SIEA – Source : SIEA, 2014

Berthet Liogier Caulfuty 107 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Orange, dans le cadre de la concertation visée aux articles L.300-2 et L.123-6 du code de l’urbanisme, fait part de certaines observations.

Orange est chargée de la fourniture du service universel sur l’ensemble du territoire national et bénéficie d’un droit de passage sur le domaine public routier.

L’article L.47 du code des postes et communications électroniques qui institue ce droit de passage mentionne en effet que « l’autorité gestionnaire du domaine public routier doit prendre toutes dispositions utiles pour permettre l’accomplissement de l’obligation d’assurer le service universel. Elle ne peut faire obstacle au droit de passage des opérateurs autorisés qu’en vue d’assurer dans les limites de ses compétences, le respect des exigences essentielles, la protection de l’environnement et le respect des règles d’urbanisme.

Dès lors, le PLU ne peut imposer d’une manière générale à Orange une implantation en souterrain des réseaux sauf à faire obstacle au droit de passage consacré par la disposition susvisée.

Le souci de préservation des paysages est tout à fait légitime mais l’installation en souterrain de toute extension de réseau ne peut être mise à la seule charge d’Orange. En matière d’établissement en souterrain des nouveaux réseaux de communications électroniques, l’objectif recherché peut être atteint, notamment, au moyen de la participation pour voies et réseaux (PVR). Elle autorise le financement de la création des infrastructures en génie civil dédiées aux réseaux de communications électroniques sur les voies nouvelles ou existantes par les bénéficiaires de l’opération.

L’obligation d’une desserte des réseaux téléphoniques en souterrain ne doit pas être prévue pour les zones à urbaniser (AU), agricoles (A) et naturelles (N). Seules les extensions sur le Domaine Public en zone urbaine ou dans le périmètre des sites classés, ou espaces protégés sont susceptibles de faire l’objet d’une obligation de mise en souterrain.

Berthet Liogier Caulfuty 108 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

6. SERVITUDES

Les servitudes d’utilité publique affectant l’utilisation du sol figurent sur une liste dressée par décret en Conseil d’Etat. Le territoire communal est concerné par plusieurs servitudes d’utilité publiques dont le plan et la liste seront annexés au PLU conformément à l’article L126-1 du Code de l’Urbanisme.

6.1. Inventaire des servitudes d’utilité publique sur la commune

Saint-Nizier-le-Bouchoux est concernée par les servitudes suivantes :

- Servitude AC1 de protection des monuments historiques classés ou inscrits - Servitude I3 relative au transport de gaz naturel - Servitude PT2 relative à la protection des centres radio-électriques d’émission et de réception contre les obstacles

Ces servitudes font l’objet de deux plans (un plan 1/2 identifiant les servitudes sauf celles liées au transport de gaz, et un plan 2/2 identifiant les servitudes liées au transport de gaz) et d’une liste joints en annexe au PLU.

6.2. Servitude AC1 de protection des monuments historiques classés ou inscrits

Le territoire de Saint-Nizier-le-Bouchoux est concerné par le classement suivant : - Ferme le Bourbon : toiture et souche hors comble de la cheminée sarrasine. L’arrêté ministériel en date du 28/04/1944 classant la ferme du Bourbon est annexé dans la liste des servitudes d’utilité publique. Ce monument est reporté sur le plan des servitudes et informations (1/2). Le guide méthodologique des servitudes AC1 est annexé dans la liste des SUP.

Ces protections constituent des servitudes d’utilité publique, dont la gestion est assurée par l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine (UDAP), ex Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine (STAP) de l’Ain (service régional DRAC).

Berthet Liogier Caulfuty 109 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

En conséquence :  un monument historique classé ne peut faire l’objet de travaux de restauration, de démolition ou de modification quelconques sans autorisation de l’administration ;  aucune modification d’un monument historique inscrit ne peut être effectuée sans avoir 4 mois à l’avance avisé le service gestionnaire et indiqué les travaux envisagés (articles L621-27 du code du patrimoine)  la protection des abords des monuments historiques inscrits ou classés (secteur de 500 mètres de rayon ou autre) est régie par : - le code du patrimoine (articles L621-30-1 ; L621-31 ; L621-32) pour toutes les modifications de l’aspect extérieur des immeubles, les constructions neuves, les interventions sur les espaces extérieurs. - le code de l’environnement (article R581-16) et la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 pour la publicité et les enseignes.

6.3. Servitude I3 relative au transport de gaz naturel

La partie suivante a été rédigée avec les informations reçues : - de l’état : PAC 2014, en vue de l’élaboration du PLU, commune de St Nizier le Bouchoux, intégrant le premier courrier de GRT Gaz (22/10/2013) - de la DREAL : Projet d’arrêté de gaz, du Préfet de l’Ain, instituant des servitudes d’utilité publique prenant en compte la maitrise des risques autour des canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé, d’hydrocarbures et de produits chimiques sur la commune de Saint Nizier le Bouchoux (courrier du 07/06/2016) - la DUP du 02/03/2016 (concernant l’artère Val de Saône) - de GRT Gaz dans son courrier du 07/06/2016 - de GRT Gaz dans son courrier du 21/10/2016 contenant une fiche de présentation des ouvrages impactant le territoire et les coordonnées de GRTgaz ; une fiche d’information sur les SUP d’implantation et de passage ; une fiche d’information sur les SUP d’effets pour la maitrise de l’urbanisation ; une fiche d’information sur le porter à connaissance dans le cadre de l’établissement des documents d’urbanisme en matière de canalisations de transport de matières dangereuses ; une fiche de rappel de la réglementation anti-endommagement ; - lors de la réunion avec GRT Gaz le 10/10/2016.

Elle a été complétée pour la mise au point du dossier pour approbation (notamment remplacement de la lettre du 10/06/2016 et le projet d’arrêté par l’arrêté préfectoral du 14/11/2016, et représentations des SUP sur deux plans de servitude).

Berthet Liogier Caulfuty 110 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le territoire de la commune de Saint Nizier le Bouchoux est impacté par plusieurs ouvrages de transport de gaz naturel sous pression, exploités par la société GRTgaz, dont les caractéristiques sont explicitées dans le tableau ci-dessous.

Il peut s’agir de canalisations ou d’installations annexes.

Pour toute information ou demande relative à ces ouvrages ou pour l’application des différentes servitudes d’utilité publique associées, il sera nécessaire de se rapprocher du service :

GRTgaz Pôle Exploitation Rhône Méditerranée Equipe Régionale Travaux Tiers Evolution des Territoires 33 rue Pétrequin – BP 6407 69413 LYON Cedex 06 Téléphone : 04.78.65.59.59

En cas d’urgence ou d’incident sur les ouvrages, un numéro Vert est disponible 24h/24 : 0800 246 102

Les canalisations traversant le territoire

Ces ouvrages impactent le territoire à la fois : - pour les servitudes d’utilité publique d’implantation et de passage ; - pour les zones d’effets (voir fiche d’information sur le porter à connaissance dans le cadre de l’établissement des documents d’urbanisme en matière de canalisations de transport de matières dangereuses) ; - pour les servitudes d’utilité publique d’effets (voir fiche d’information sur les servitudes d’utilité publique d’effets pour la maîtrise de l’urbanisation).

Nom Canalisation DN (-) PMS (bar) BOURGOGNE (ALLEREY-SUR-SAONE – ETREZ) 800 67,7 ARTERE DU VAL DE SAONE (canalisation administrativement autorisée) 1200 67,7

DN : Diamètre nominal (sans unité) ; PMS : Pression Maximale en Service

Notons que le tracé projeté de la canalisation « Artère du Val de Saône » est proche de la canalisation existante à Saint-Nizier-le-Bouchoux, et sensiblement parallèle.

Berthet Liogier Caulfuty 111 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La partie la plus importante des travaux devrait débuter en 2017 et se terminer en 2019, après remise en état agricole et naturelle des sites impactés par la pose de la canalisation.

Les installations annexes situées sur le territoire

Afin de permettre un fonctionnement de ces ouvrages, dans les meilleures conditions technico- économiques et de sécurité, des installations annexes sont connectées à ces canalisations. Elles sont implantées sur des terrains propriétés de GRTgaz.

Nom Installation Annexe SAINT NIZIER LE BOUCHOUX SECT DP ST AMOUR

Les servitudes d’utilité publique d’implantation et de passage

Les ouvrages indiqués ont été déclarés d’utilité publique.

Des conventions de servitudes amiables sont signées à la pose des ouvrages avec les propriétaires des parcelles traversées.

Dans le cas général, est associée à l’ouvrage BOURGOGNE DN 800, une bande de servitude, libre passage (non constructible et non plantable) de 10 mètres de largeur totale (7 mètres à droite et 3 mètres à gauche de l’axe de la canalisation en allant d’ETREZ à ALLEREY-SUR-SAONE).

Dans le cas général, est associée à l’ouvrage ARTERE VAL DE SAONE DN 1200, une bande de servitude, libre passage (non constructible et non plantable) de 20 mètres de largeur totale (10 mètres de part et d’autre de l’axe de la canalisation).

Dans cette bande de terrain (zone non aedificandi et non sylvandi) aussi appelée « bande étroite » ou « bande de servitudes fortes », GRTgaz est autorisé à enfouir dans le sol les canalisations avec les accessoires techniques nécessaires à leur exploitation ou leur protection, à construire en limite de parcelle cadastrale les bornes de délimitation et les ouvrages de moins d’un mètre carré de surface nécessaires à leur fonctionnement et à procéder aux enlèvements de toutes plantations, aux abattages, essartages et élagages des arbres et arbustes nécessités pour l’exécution des travaux de pose, de surveillance et de maintenance des canalisations et de leurs accessoires ; Dans cette bande, les constructions, la modification du profil du terrain, les plantations d’arbres ou d’arbustes potentiellement de plus de 2,7 mètres de hauteur et toutes pratiques culturales dépassant plus de 0,6 mètres de profondeur sont interdites. De même, la pose de branchements en parallèle à nos ouvrages dans la bande de servitude est interdite.

Berthet Liogier Caulfuty 112 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Dans une bande appelée également « bande large » ou « bande de servitudes faibles », dans laquelle est incluse la bande étroite, GRTgaz est autorisé à accéder en tout temps au terrain notamment pour l’exécution des travaux nécessaires à la construction, l’exploitation, la maintenance et l’amélioration continue de la sécurité des canalisations. Cette bande peut aller jusqu’à 40 mètres. En application des articles L.151-43 et L.152-7 ainsi que l’article R.151-51 du Code de l’Urbanisme, ces servitudes d’utilité publique doivent être mentionnées sur la liste des servitudes des documents d’urbanisme et des éléments graphiques associés.

Pour les secteurs du PLU relatifs aux Espaces Boisés Classés (existants ou à venir), il est impératif d’exclure de ceux-ci la bande de servitudes fortes.

 Le PLU de Saint Nizier le Bouchoux n’instaure pas d’EBC ; en outre, la commune a convenu de ne pas identifier d’éléments protégés au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme dans le secteur de la bande de vigilance (voir définition ci-après).

Les servitudes d’utilité publique d’effets

En application du Code de l’Environnement, chapitre V du Titre V et du Livre V, la préfecture de l’Ain a informé la commune par courrier du 07/06/2016 d’un projet d’arrêté préfectoral instituant les servitudes d’utilité publique (SUP) d’effets pour la maitrise de l’urbanisation associées aux ouvrages de transport de gaz naturel haute pression. L’arrêté préfectoral définitif en date du 14/11/2016, est joint au dossier.

Les servitudes portent sur les terrains situés à proximité des canalisations et de leurs installations annexes jusqu’aux distances figurant dans les tableaux suivants :

Nom canalisation DN (-) PMS (bar) Zone SUP 1 Zone SUP 2 Zone SUP 3 (m) (m) (m) BOURGOGNE 800 67,7 355 5 5 DN : Diamètre nominal (sans unité) ; PMS : Pression Maximale en Service

Nom installation annexe Zone SUP 1 Zone SUP 2 Zone SUP 3 (m) (m) (m) SAINT NIZIER LE BOUCHOUX SECT DP ST AMOUR 140 6 6

A ce jour, l’arrêté de SUP d’effets pour la maitrise de l’urbanisation concernant l’Artère Val de Saône, actuellement en construction, n’a pas encore été publié.

Berthet Liogier Caulfuty 113 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

En application des dispositions de l’article R.555-30 du code de l’environnement, les règles de servitude sont les suivantes :

Zone SUP n°1 : La délivrance d’un permis de construire relatif à un établissement recevant du public susceptible de recevoir plus de 100 personnes et/ou à un immeuble de grande hauteur, est subordonnée à la fourniture d’une analyse de compatibilité. Ainsi, cette analyse de compatibilité, mentionnée à l’article R. 431-16j du code de l’urbanisme, doit faire état de la compatibilité du projet de construction ou d’extension de l’ERP ou de l’IGH concerné, avec l’étude de dangers fournie par le gestionnaire de la canalisation (CERFA N° 15016*01 : Formulaire de demande des éléments utiles de l’étude de dangers d’une canalisation de transport en vue d’analyser la compatibilité d’un projet d’établissement recevant du public (ERP) ou d’un projet d’immeuble de grande hauteur (IGH) avec cette canalisation).

La procédure d’analyse de la compatibilité de la construction ou de l’extension de l’ERP ou de l’IGH avec la canalisation est conduite en amont du dépôt de la demande du permis de construire. Il appartient en effet au demandeur d’obtenir les avis requis au titre de cette procédure. L’analyse de compatibilité jointe à la demande de permis de construire doit ainsi être accompagnée de l’avis favorable du transporteur. Cet avis peut être favorable sous réserve de réalisation de mesures de protection de la canalisation à la charge du pétitionnaire.

En cas d’avis défavorable du transporteur, l’avis favorable du préfet rendu au vu de l’expertise mentionnée au III de l’article R555-31 du code de l’environnement sera requis. L’analyse de compatibilité est établie conformément aux dispositions de l’arrêté ministériel du 5 mars 2014. L’article R.555-31 du code de l’environnement précise que : « Lorsque l’analyse de compatibilité prévoit des mesures particulières de protection de la canalisation, le maire ne peut autoriser l’ouverture de l’établissement recevant du public ou l’occupation de l’immeuble de grande hauteur qu’après réception d’un certificat de vérification de leur mise en place effective fourni par le transporteur concerné ».

Zone SUP n°2 : est interdite l’ouverture d’un établissement recevant du public susceptible de recevoir plus de 300 personnes ou d’un immeuble de grande hauteur.

Zone SUP n°3 : est interdite l’ouverture d’un établissement recevant du public susceptible de recevoir plus de 100 personnes ou d’un immeuble de grande hauteur.

Conformément à l’article R.555-46 du Code de l’environnement, dans ces servitudes d’utilité publique d’effets, GRTgaz doit être informé de toute évolution et souhaite être consulté pour tout nouveau projet d’aménagement ou de construction et ce, dès le stade d’avant-projet sommaire.

Berthet Liogier Caulfuty 114 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Prise en compte dans les documents d’urbanisme et dans les orientations de développement

En application des articles L.151-43 et L.152-7 ainsi que l’article R.151-51 du code de l’urbanisme, ces servitudes d’utilité publique doivent être mentionnées sur la liste des servitudes des documents d’urbanisme et des éléments graphiques associés. La zone SUP 1 doit également apparaitre dans les documents graphiques du règlement des zones U, AU, A et N en application de l’article R.151-34 du code de l’urbanisme.

GRTgaz s’efforce de faire le maximum pour garantir la sécurité de ses ouvrages en choisissant des tracés limitant l’impact potentiel de la canalisation sur son environnement. GRTgaz ne souhaite donc pas, dans ces zones de SUP d’effets, donner un avis favorable à la réalisation de projets d’urbanisme, qu’il conviendra d’éloigner autant que possible des ouvrages ci- dessus visés.

En complément de l’effet direct de ces SUP d’effets sur les ERP et IGH, il conviendra de veiller à toute évolution en matière d’urbanisme afin de limiter l’exposition des riverains aux risques résiduels occasionnés par les canalisations. En effet, l’article L.101-2 du code de l’urbanisme précise que « l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vise à atteindre […] l’équilibre entre […] la prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ». Aussi, l’attention doit être attirée sur les risques potentiels que présentent les ouvrages et inciter à la vigilance en matière de maitrise de l’urbanisation dans ces zones. Les projets de rénovation, de développement urbain et autres orientations d’aménagements doivent être cohérents avec cette préoccupation et si possible privilégier des zones non impactées par les ouvrages. Ainsi, il convient d’éviter la création de zone à urbaniser dans les SUP des ouvrages GRTgaz et la densification des zones déjà ouvertes à l’urbanisation.

Cette préoccupation globale doit être intégrée dans la réflexion de l’évolution du territoire et retranscrite dans les documents d’urbanisme, notamment dans le rapport de présentation, le règlement et le PADD.

Implantation d’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) à proximité des ouvrages GRTgaz

Dans le cadre de l’instruction d’un permis de construire pour une ICPE, le maitre d’ouvrage de l’ICPE doit tenir compte, notamment dans l’Etude de Dangers, de l’existence des ouvrages de transport de gaz et prévoir toutes dispositions afin qu’un incident ou un accident au sein de l’ICPE n’ait pas d’impact sur les ouvrages GRTgaz.

Berthet Liogier Caulfuty 115 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Porter à connaissance dans le cadre de l’établissement des documents d’urbanisme en matière de canalisations de transport de matières dangereuses

En attendant la publication des arrêtés préfectoraux de SUP d’effets pour la maitrise de l’urbanisation, il est possible de s’appuyer sur ces textes.

Conformément à la circulaire n°2006-55 (ou BSEI n°06-254) du 4 août 2006 relative au porter à connaissance à fournir dans le cadre de l’établissement des documents d’urbanisme en matière de canalisations de transport de matières dangereuses (gaz combustibles, hydrocarbures liquides ou liquéfiés, produits chimiques), GRTgaz demande :

- qu’en application des articles R.151-31 et R.151-34 du Code de l’urbanisme, les zones de dangers soient représentées sur les documents graphiques des documents d’urbanisme, afin d’attirer l’attention sur les risques potentiels que présentent les canalisations et inciter à la vigilance en matière de maitrise de l’urbanisation dans les zones des dangers pour la vie humaine, de façon proportionnée à chacun des trois niveaux de dangers (zones de dangers très graves (ELS), zones de dangers graves (PEL), zones de dangers significatifs (IRE)).

- qu'en application du § 3 de ladite circulaire et en application des articles R.431-16j du code de l’urbanisme et les articles L.555-16 et R.555-30 du code de l’environnement, ainsi que l’arrêté ministériel du 5 mars 2014 définissant les modalités d’application du chapitre V du titre V du livre V du code de l’environnement et portant règlement de la sécurité des canalisations de transport de gaz naturel ou assimilé, d’hydrocarbures et de produits chimiques, le règlement précise que :

- les établissements recevant du public (ERP) de plus de 100 personnes, les immeubles de grande hauteur et les installations nucléaires de base ne peuvent être autorisés dans la zone de dangers graves pour la vie humaine (« distance PEL », cf. tableau ci- après), sans preuve de compatibilité avec les ouvrages de transport de gaz naturel.,

- dans la zone de dangers significatifs, c’est-à-dire à moins de « distance IRE » (cf. tableau ci-après) des ouvrages, GRTgaz soit consulté pour tout nouveau projet d’aménagement ou de construction et ce, dès le stade d’avant-projet sommaire.

Les zones de dangers portent sur les terrains situés à proximité des canalisations et de leurs installations annexes jusqu’aux distances figurant dans les tableaux suivants :

Berthet Liogier Caulfuty 116 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Nom canalisation DN (-) PMS (1) Zone de (1) Zone de (1) Zone de (bar) dangers très dangers dangers graves graves significatifs Distance (m) (ELS) Distance (m) (PEL) Distance (m) (IRE) BOURGOGNE (ALLEREY- 800 67,7 270 355 435 SUR-SAONE – ETREZ) ARTERE VAL DE SAONE 1200 67,7 470 600 720 (canalisation administrativement autorisée) DN : Diamètre nominal (sans unité) ; PMS : Pression Maximale en Service (1) Zones de dangers définies dans la circulaire 2006-55 ou BSEI n°06-254

Nom installation annexe (1) Zone de (1) Zone de (1) Zone de dangers très dangers dangers graves graves significatifs Distance (m) (ELS) Distance (m) (PEL) Distance (m) (IRE) SAINT NIZIER LE BOUCHOUX SECT DP ST AMOUR 140

(1) Zones de dangers définies dans la circulaire 2006-55 ou BSEI n°06-254

Prise en compte dans les documents d’urbanisme et dans les orientations de développement

GRTgaz s’efforce de faire le maximum pour garantir la sécurité de ses ouvrages en choisissant des tracés limitant l’impact potentiel de la canalisation sur son environnement. GRTgaz ne souhaite donc pas, dans ces zones de dangers, donner un avis favorable à la réalisation de projets d’urbanisme, qu’il conviendra d’éloigner autant que possible des ouvrages ci-dessus visés.

En lien avec les éléments précédemment impliqués, il conviendra de veiller à toute évolution en matière d’urbanisme afin de limiter l’exposition des riverains aux risques résiduels occasionnés par les canalisations. En effet, l’article L.101-2 du code de l’urbanisme précise que « l’action des collectivités publiques en matière d’urbanisme vise à atteindre […] l’équilibre entre […] la prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ». Aussi, l’attention doit être attirée sur les risques potentiels que présentent les ouvrages et inciter à la vigilance en matière de maitrise de l’urbanisation dans ces zones. Les projets de rénovation, de développement urbain et autres orientations d’aménagements doivent être cohérents avec cette préoccupation et si possible privilégier des zones non impactées par les ouvrages.

Berthet Liogier Caulfuty 117 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Ainsi, il convient d’éviter la création de zone à urbaniser dans les SUP des ouvrages GRTgaz et la densification des zones déjà ouvertes à l’urbanisation.

Cette préoccupation globale doit être intégrée dans la réflexion de l’évolution du territoire et retranscrite dans les documents d’urbanisme, notamment dans le rapport de présentation, le règlement et le PADD.

Implantation d’Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) à proximité des ouvrages GRTgaz

Dans le cadre de l’instruction d’un permis de construire pour une ICPE, le maitre d’ouvrage de l’ICPE doit tenir compte, notamment dans l’Etude de Dangers, de l’existence des ouvrages de transport de gaz et prévoir toutes dispositions afin qu’un incident ou un accident au sein de l’ICPE n’ait pas d’impact sur les ouvrages GRTgaz.

Synthèse de la réunion du 10/10/2016 et applications retenues par le PLU

Dans le cadre du PLU, GRT Gaz a été sollicitée pour prendre en compte, au mieux, dans l’arrêt- projet du PLU, les servitudes relatives à la canalisation existante (Etrez-Allerey) et à celle qui est en projet (Val de Saône).

La SUP I3 relative au transport de gaz naturel comprend une servitude de passage et une servitude d’abattage d’arbres. La servitude de passage autour du tracé de la canalisation : d’environ 10 mètres de part et d’autre des canalisations, doit être libre de passage, et interdit toute construction durable et plantation (sauf exceptions). Les propriétaires sont informés à la pose de l’ouvrage du fait que leur(s) parcelle(s) est/sont grevée(s) de servitudes (conventions amiables ou légales). Depuis 2006, l’arrêté ministériel du 04/08 a instauré les 3 « zones de danger » (distances IRE/PEL/ELS) et leurs règles associées (concernant les ERP de plus de 100 personnes et les IGH). Depuis 2012, des « SUP d’effet pour la maitrise de l’urbanisation » supplémentaires ont été créées par l’Etat, les arrêtés préfectoraux sont en cours. Les distances des SUP1, 2 et 3, sont de la responsabilité des préfectures et sont susceptibles d’être ajustées. Les effets des SUP1, SUP2, SUP3, seront ainsi en continuité avec ce qui a déjà été mis en place. Elles sont décrites dans le projet d’arrêté émanant de la préfecture de l’Ain pour la canalisation existante. Elles seront opposables à compter de la signature de l’arrêté préfectoral définitif, qui devrait intervenir d’ici fin 2016. Toutefois, les dispositions relatives à la maitrise de l’urbanisation sont entrées en vigueur le lendemain de la publication de l’arrêté ministériel du 05 mars 2014.

Berthet Liogier Caulfuty 118 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Dans ces arrêtés préfectoraux, les services de l’Etat retiennent comme SUP1 l’emprise de la bande IRE ou PEL ; pour la canalisation existante à Saint Nizier, il devrait s’agir de la zone PEL de 355 m de part et d’autre de l’ouvrage. En revanche, le tracé exact de la canalisation n’est pas donné, l’Etat n’autorisant plus GRT Gaz à communiquer sur le tracé de ses ouvrages. GRT Gaz communique une « bande de vigilance » qui inclut le tracé, la servitude de passage en ajoutant l’incertitude. GRT gaz informe qu’un travail est en cours avec l’Etat relativement à la mise en ligne des SUP sur le Géoportail de l’urbanisme.

Il est obligatoire d’informer GRT Gaz de tout permis de construire ou certificat d’urbanisme délivré dans la zone de SUP 1 et il est recommandé de le faire dès le stade d’avant-projet sommaire, pour tous les projets se situant dans cette zone.

Dans le cadre de ces nouvelles SUP, une nouvelle pièce administrative doit être produite par le maître d’ouvrage et doit être jointe au dossier du permis de construire. Cette analyse de compatibilité doit avoir reçu l’avis favorable du transporteur ou de la Préfecture. Elle est obligatoire, pour tout projet d’ERP > 100 personnes, ou d’IGH situé dans les zones de dangers d’un ouvrage de transport.

Depuis 2014, ces analyses doivent être transmises à GRT Gaz, pour avis.

Les ICPE ont, quant à elles, des règles propres, en lien avec l’autorisation préfectorale délivrée. Une étude de danger est faite pour voir les impacts des ICPE sur l’ouvrage, et réciproquement, le but étant de ne pas dégrader le niveau de risque. Sinon, des mesures compensatoires doivent être mises en place.

GRTgaz informe qu’il relève de la seule responsabilité des maires ou des collectivités en charge de l’élaboration des documents d’urbanisme de fixer, le cas échéant, des contraintes d’urbanisme pour d’autres catégories de constructions que les ERP et IGH eu égard à l’information dont ils disposent ainsi sur les dangers de ces installations (note technique du 7 janvier 2016 relative à l’institution des servitudes d’utilité publique prenant en compte les dangers des canalisations de transport).

Le Porter à connaissance (PAC) de l’Ain sur la base de la réglementation du 4 aout 2006, recommande, à titre indicatif, de traduire les contraintes d’urbanisme dans le PLU de la manière suivante. Il convient aussi d’anticiper autant que faire se peut l’arrivée des SUP d’effets pour la maîtrise de l’urbanisation.

Rapport de présentation : signaler la présence de la / des canalisation(s), rappeler les 3 zones de danger associées (voir PAC de la DDT de l’Ain) et leurs incidences sur les choix de développement urbain.

 Nous retenons dans le cadre de l’élaboration du PLU que les enjeux liés aux canalisations de gaz n’impactent pas le développement urbain du bourg.

Berthet Liogier Caulfuty 119 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Les servitudes associées à la canalisation existante comme à la canalisation en projet ne concernent que quelques habitations ou sites d’exploitation situés en zone agricole.

 Aucun développement de l’urbanisation n’est prévu dans les bandes de servitude (d’effets ou de passage), ni dans les zones de dangers, hormis quelques réhabilitations, possibilités d’extensions de maisons d’habitation existantes, nouveau sites d’exploitation agricoles ou extensions de sites existants.

PADD : rappeler l’existence du risque et sa volonté de prise en compte par des dispositifs particuliers.

Orientations d’Aménagement et de Programmation : un dispositif particulier peut être prescrit pour améliorer la sécurité (après l’attache du gestionnaire de la canalisation).

Règlement :

- rappeler a minima les 3 zones de danger et les restrictions à l’urbanisation associées (pour les ERP et IGH), dans l’article 1 de chaque zone du PLU concernée (voir PAC de la DDT de l’Ain) ;

- aller éventuellement au-delà des limites de ces 3 zones de danger en privilégiant les zones de développement en-dehors de ces zones (dans le cas contraire, des mesures de sécurité ou techniques dans le cadre de l’aménagement peuvent être nécessaires) ;

- anticiper les nouvelles SUP en indiquant les restrictions associées et l’obligation de production d’une analyse de compatibilité pour les ERP > 100 personnes et IGH, sauf si la commune choisit d’interdire tous les ERP et IGH.

 Dans le cadre du PLU, les 3 zones de danger (ELS/PEL/IRE) sont mentionnées pour chacune des canalisations

 Les interdictions sont indiquées dans le règlement des zones concernées (zones A, As, N), aux articles 1, et les travaux autorisés (GRT gaz) aux articles 2.

 Au regard du peu d’enjeux existants à St-Nizier, la commune décide d’interdire tous les ERP dans son règlement (hormis ceux autorisés concernant les exploitations agricoles existantes).

 Le règlement anticipe la SUP 1 (projet d’arrêté interpréfectoral du 02/03/2016) pour la canalisation existante et pour la canalisation projetée, en interdisant tous les établissements recevant du public sauf ceux autorisés en article A2, les immeubles de grandes hauteur et les installations nucléaires de base (sous-entendu en article A2, sont autorisés les activités touristiques rurales d’accueil et les activités de vente directe dans le prolongement de l’acte de production ; matériellement, celles-ci ne dépasseront pas 100 personnes). Le règlement rappelle que conformément à l’article R.555-46 du code de l’environnement, dans ces servitudes publique d’effets, GRTgaz doit être informé de toute évolution et souhaite être consulté pour tout nouveau projet d’aménagement ou de construction et ce, dès le stade d’avant-projet sommaire.

Berthet Liogier Caulfuty 120 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Plan de zonage :

- reporter les 3 zones de danger, voire inscrire une trame spécifique se rapportant aux restrictions choisies dans le PLU ;

- anticiper les nouvelles SUP en reportant la SUP1.  Dans le cadre du PLU, nous avons reporté les zones de danger des deux canalisations au titre des articles R.151-31 et 34 du code de l’urbanisme, mais pas les canalisations (non localisées précisément). Celles-ci sont intégrées dans la bande de vigilance. Cette bande de vigilance fournie par GRTGAZ inclut les deux canalisations, leurs servitudes de passage, ainsi qu’une zone d’incertitude.  Nous avons reporté la SUP 1 (correspondant à la zone PEL pour la canalisation existante) au titre de l’article R.151-34 du code de l’urbanisme.

La bande de servitudes de passage n’a pas vocation à être boisée ou plantée.

 La commune a donc convenu de ne pas identifier d’éléments protégés au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme dans le secteur de la bande de vigilance.

Plans des SUP : reporter par anticipation les nouvelles SUP1 et éventuellement les 3 zones de vigilance.

 Le plan des SUP fourni par l’état reporte la canalisation existante, les distances et la servitude de 10 mètres. L’état a informé qu’il ne mettra pas à jour le plan.

 Il a donc été fait le choix au stade de la mise au point du dossier pour approbation de la réalisation de deux plans de servitudes (l’un reportant les servitudes sauf celles liées au transport de gaz : plan 1/2, et l’autre identifiant les SUP liées au transport de gaz : plan 2/2). Ces deux plans sont joints au dossier de PLU (pièce n°7.2).

 Le plan des SUP liées au transport de gaz 2/2 (établi en accord avec l’état et GRTGAZ) assure :

o la représentation de la SUP 1 sur la canalisation Bourgogne (servitude d’utilité publique d’effets) : 355 m de part et d’autre de la canalisation Bourgogne ;

o la représentation des servitudes I3 (2 canalisations) sur la base de la donnée « bande de vigilance » ; pour information seront ajoutées les zones de danger pour les deux canalisations, ainsi que la bande de servitude faible pour la nouvelle canalisation.

Notons que la SUP 1 (SUP d’effets) concernant « l’artère Val de Saône » sera à intégrer au plan et à la liste des SUP après publication de l’arrêté.

 Les nouvelles SUP sont indiquées dans la liste des SUP

 La liste des SUP intègre :

- le premier courrier de GRT Gaz (22/10/2013) et le rapport de la DREAL (PAC de l’état) - l’arrêté du préfet de l’Ain du 14/11/2016, instituant des servitudes d’utilité publique prenant en compte la maitrise des risques autour des canalisations de transport de

Berthet Liogier Caulfuty 121 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

gaz naturel ou assimilé, d’hydrocarbures et de produits chimiques sur la commune de Saint Nizier le Bouchoux. - le courrier de GRT Gaz du 07/06/2016 - le courrier de GRT Gaz du 21/10/2016 - l’arrêté interprefectoral du 02/03/2016 (DUP) et le plan de situation général

6.4. Servitude PT2 relative à la protection des centres radio-électriques d’émission et de réception contre les obstacles

La commune est concernée par le décret du 15 janvier 1988 fixant l’étendue des zones et les servitudes de protection contre les obstacles applicables au voisinage des stations et sur le parcours du réseau hertzien « Groupement de Bourg-en-Bresse », traversant le département de l’Ain.

Le service gestionnaire est France Telecom.

Le décret du 15 janvier 1988 et le plan associé sont annexés à la liste des servitudes. Ces servitudes sont reportées sur le plan des servitudes et informations.

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Carte générale du tracé du projet de canalisation Val-de-Saône – Annexe à l’arrêté interpréfectoral du 2 mars 2016

Berthet Liogier Caulfuty 123 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

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1. MILIEU PHYSIQUE

La Bresse appartient à une vaste région qui prend en écharpe les départements du Jura, de la Saône- et-Loire et de l’Ain.

Elle est limitée à l’Ouest par la vallée de la Saône et vers l’Est par les premiers chaînons calcaires du Revermont.

1.1 La géologie

Au début du secondaire a lieu l’invasion marine de la Bresse. Les sédiments s’accumulent au fond des cuvettes marines pour atteindre par endroits 1000 et jusqu’à 1500 mètres d’épaisseur.

Vers le milieu du tertiaire, à l’époque oligocène (il y a 20 millions d’années), les mouvements alpins s’amplifient ; la mer recouvre périodiquement la région.

Le Jura bouscule la Bresse, on voit le retour d’une mer peu profonde, là où l’accumulation des dépôts secondaires et tertiaires avait fait émerger une partie du sol bressan.

A la fin du tertiaire (il y a 3 millions d’années), la Bresse avait acquis sa morphologie actuelle. Les dernières modifications géologiques au quaternaire sont dues aux glaciations ayant affecté l’Europe. Ainsi, les glaciers se sont avancés jusqu’à Lyon, et en Dombes notamment, ou subsistent des moraines. Ces glaciers qui barraient alors le cours de la Saône sont à l’origine du lac recouvrant la Bresse. Le lac a disparu en même temps qu’ont reculé les glaciers.

Les ressources en eau souterraine sont étudiées dans la rubrique des outils de gestion de l’eau (SDAGE).

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Géologie et hydrographie

Source : Extrait de la carte géologique au 1/50.000e – BRGM

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1.2 Le relief

La plaine de la Bresse est légèrement vallonnée. L’altitude de l’ordre de 250 m aux environs de Bourg-en-Bresse s’abaisse à 200 m vers le Nord et l’Ouest.

Le territoire communal présente lui aussi un relief doux et varié, alternant entre creux et collines. Même si le relief est peu prononcé, nombreux sont les noms de hameaux et lieudits sur le canton qui comportent l’appellation « Mont ».

L’altitude de la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est comprise entre 192 m et 222 mètres (au secteur des Perrières à Grand Nanciat).

Le bourg est implanté sur un replat entre les pentes de la Sâne Vive ; le bief de Molessiat sépare le centre-bourg du hameau de Molessiat. Les hameaux, sont aussi très souvent implantés sur les hauteurs. Ainsi, les hameaux de Grand et Petit Matrignat et de Béroude surplombent la Sâne Morte, les hameaux de Grand et Petit Nanciat, le Bief de Nanciat, les hameaux de Grand et Petit Mépillat, le plan d’eau de Mépillat et les hameaux des Petit et Grand Montrachy, la Sâne Vive.

1.3 La pédologie

D’après les caractéristiques des sols de Bresse Ouest (Chambre d’agriculture 01), les conditions de relief et de géologie sont les éléments majeurs de distribution des matériaux et des sols en Bresse : - Limons de plateaux sur les croupes et les parties hautes des versants, - Affleurement des argiles et marnes pliocènes dans les parties moyennes des versants, - Colluvions limoneuses en bas de versants, - Alluvions dans les fonds de vallons.

Dans tous les cas, les argiles et marnes du Pliocène imperméable ne sont jamais très profondes (0 à 3-4 m) et limitent la pénétration des eaux en profondeur.

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Relief et hydrographie

Source : Géoportail 2014

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Les sols de Bresse Ouest – Chambre d’agriculture Ain

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1.4 L’hydrographie

Le territoire de la commune s’inscrit dans le sous-bassin versant de la Seille, dans la plaine de Bresse (à l’aval des contreforts jurassiens). Il est marqué par :

- la rivière la Sâne Vive à l’Ouest de la commune, sous-affluent du Rhône par la Seille et la Saône ; cette rivière prend sa source à Lescheroux (commune limitrophe au Sud de Saint-Nizier-le- Bouchoux) et se jette dans la Seille à la limite des communes de La Genête et de Brienne ; elle circule vers le Nord sur le territoire de Saint-Nizier-le-Bouchoux ; elle possède plusieurs affluents dont le ruisseau de Bonnacour en limite sud du territoire communal, un bief au Sud du bourg (non codé par le SDAGE) et le bief de Molessiat, qui sépare le centre-bourg du hameau de Molessiat.

- la Sâne Morte à l’Est de la commune, sous-affluent du Rhône par la Sâne Vive, la Seille et la Saône ; cette rivière prend sa source dans la commune de et conflue avec la Sâne Vive à Ménetreuil pour former la Sâne ; elle circule vers le Nord sur le territoire de Saint-Nizier-le- Bouchoux ; elle possède plusieurs affluents dont le Bief de Nanciat et le Bief de la Prairie (en rive gauche) sur la commune.

- de nombreuses surfaces en eau, dont les principales : - le plan d’eau de Mépillat de 4 ha, créé à l’emplacement d’un ancien étang, en 1982 et destiné à la pêche, aujourd’hui intégré à une base de loisirs avec un camping et une piscine ; - l’étang des Dombiers, entouré de la forêt du Villard, d’une surface de 4.50 ha qui appartenait aux chartreux de Montmerle, - et l’étang de Vercey vers la Sâne Morte constituant un beau site naturel

- des zones humides (voir à ce sujet la partie milieux naturels et biodiversité)

- des moulins mentionnés par les archives départementales existant entre 1840 et 1880 à différents états de conservation : le moulin de Fuzeret sur la Sâne Vive, qui reste le mieux conservé, le moulin du Mollard, plus en amont sur la Sâne Vive également dont le bâtiment à pans de bois a été démoli par mesure de sécurité il y a une cinquantaine d’années, celui sur le ruisseau de l’étang Flat (au Nord du bourg), un moulin sur le bief de l’étang de Mépillat (qui était autrefois l’un des plus important) où des vestiges subsistent, le moulin de Vercey sur la Sâne Morte où les bâtiments existent encore, le moulin de Matrignat sur la Sâne Morte, un moulin sur le bief de Béroude.

La commune est concernée par le deuxième contrat de rivière Seille qui apporte des informations concernant les caractéristiques de ce bassin versant.

Berthet Liogier Caulfuty 130 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

L’agriculture est le principal secteur d’activité sur le bassin versant avec beaucoup d’élevage bovin (31%) et d’autres animaux (16%), des grandes cultures (10%), le maraichage et la viticulture dans la partie jurassienne (15%). On rencontre également des industries spécialisées dans l’agro- alimentaire, des entreprises de TP, de transport et divers commerces.

Les pratiques agricoles sur le bassin peuvent constituer des pressions : fertilisation organique et chimique, utilisation de produits phytosanitaires, pratiques culturales favorisant l’érosion des sols. L’urbanisation est faible sur le bassin, concentrée sur les aires urbaines, et le territoire connait un développement des infrastructures de transport important (construction autoroutière, projet de train à grande vitesse). L’imperméabilisation croissante entraîne un ruissellement et un lessivage des sols néfaste pour la qualité des eaux.

L’hydrologie des rivières est marquée par des étiages sévères en été, ainsi que des crues importantes et dommageables en automne et en fin d’hiver.

L’écoulement des cours d’eau sur le bassin versant est influencé par différents facteurs, dont la présence de karst (sur la partie jurassienne), l’occupation des sols et les travaux réalisés entre les années 60 et 80. Ainsi, la plaine bressane avec ses prairies assure un laminage des crues contrairement à la partie jurassienne où le ruissellement est fort ; les travaux ont entraîné une augmentation de la brutalité des crues et de leur pouvoir érosif, ainsi qu’une diminution des hauteurs d’eau à l’étiage qui atteignent des seuils critiques pour le milieu aquatique.

La partie jurassienne du bassin est impactée par des crues soudaines en raison du relief accidenté induisant une vitesse de réaction aux précipitations rapides. Dans la partie aval du bassin, la faible pente du lit, le moindre relief et l’écrêtement des crues dans le lit majeur ont pour effet de réduire la vitesse de montée des eaux : le temps de réaction aux précipitations est modéré.

Le bassin de la Seille est donc concerné par deux types de crues : celles provoquées par les orages estivaux dans le Jura, et celles survenant à la fonte des neiges ou à la suite d’une période pluvieuse assez longue avec une saturation du sol, sur l’ensemble du bassin de la Seille.

D’une manière générale, les aménagements anthropiques (moulins, ouvrages hydrauliques associés, travaux de rectification, recalibrage, curage, drainage) sont à l’origine de perturbations physiques, d’une réduction des espaces de mobilité et d’un mauvais transport solide, d’un lessivage des sols, d’une dégradation des habitats piscicoles, et d’une absence de ripisylve notamment sur le bassin des Sânes. La continuité piscicole est interrompue par la présence d’ouvrages transversaux dans le lit des cours d’eau.

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Le bassin versant des Sânes, d’une superficie de 294 km², auquel appartient la commune, est caractérisé par : - des cours d’eau méandriformes, - une pente faible, - une profondeur quasi-constante, - un écoulement homogène avec quelques turbulences localisées liées aux ouvrages (clapets, moulins, seuils) - une granulométrie des fonds composée de limons, vases et argiles - des berges stables et basses

Notons, en outre, que la Sâne Vive possède une zone de mobilité moyenne et la Sâne Morte, une zone de mobilité faible.

En outre, le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Rhône- Méditerranée apporte des précisions quand aux caractéristiques des masses d’eau du sous-bassin de la Seille. Les Sânes (Masse d’eau FRDR597) sont ainsi caractérisées par un état écologique médiocre en 2009 et un bon état chimique ; l’objectif d’atteinte du bon état est porté en 2015. Voir à ce sujet la rubrique des outils de la gestion de l’eau (SDAGE).

Berthet Liogier Caulfuty 132 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Bassin versant de la Seille

Saint Nizier le Bouchoux

Source : SDAGE Rhône Méditerranée (sierm.eaurmc.fr)

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Réseau hydrographique du bassin versant de la Seille

Source : Dossier définitif du 2nd contrat de rivière Seille

Berthet Liogier Caulfuty 134 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Réseau hydrographique du territoire communal

Cours d’eau codés – source : sierm.eaurmc.fr

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1.5 Les plans et outils de gestion de l’eau, la ressource en eau

1.5.1 Le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) du bassin Rhône- Méditerranée

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est concernée par le SDAGE du bassin Rhône- Méditerranée (2016-2021), approuvé le 3 décembre 2015, par arrêté du préfet de la région Rhône- Alpes et coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée et publié le 20 décembre 2015 au journal officiel.

L’article L.131-1 du code de l'urbanisme établit que les SCOT doivent être compatibles avec le SDAGE; les PLU et cartes communales doivent être compatibles avec le SCoT (L.131-4 du code de l’urbanisme) ; et en en l’absence de SCoT, les PLU et cartes communales, doivent être compatibles avec le SDAGE (L.131-7).

Il importe que l’application des documents d’urbanisme ne compromette pas l’atteinte des objectifs de bon état des eaux assignés aux différentes masses d’eau et permette d’assurer la non dégradation de l’état des eaux.

Le SDAGE 2016-2021 compte 9 orientations fondamentales, dont 8 actualisées du précédent SDAGE, et une nouvelle (OF 0) :

- OF 0 : s’adapter aux effets du changement climatique

- OF 1 : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité

- OF 2 : concrétiser la mise en oeuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques

- OF 3 : prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement

- OF 4 : renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau

- OF 5 Lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé

- OF 6 : préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides

- OF 7 : atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir

- OF 8 : augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

Berthet Liogier Caulfuty 136 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte du bassin Rhône-Méditerranée – Source : SDAGE du bassin Rhône-Méditerranée 2016-2021

Berthet Liogier Caulfuty 137 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

D’après le référentiel du SDAGE 2010-2015, le territoire communal est concerné par une masse d’eau superficielle, et deux masses d’eau souterraine.

Les masses d’eau sont les suivantes : - FRDG212 : Miocène de Bresse - FRDG505 : Domaine marneux de la Bresse - SA_04_05 : Seille (masse d’eau FRDR597 : les Sânes)

Le SDAGE 2016-2021 définit notamment un programme de mesure (joint pour chacune des masses d’eau ci-après) et des objectifs assignés aux masses d’eau.

Notons qu’aucune des masses d’eau n’est considérée comme stratégique pour l’alimentation en eau potable et comme ressource d'enjeu départemental à régional à préserver (tableaux 5E-A et B, SDAGE 2016-2021).

Berthet Liogier Caulfuty 138 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Programme de mesures de la masse d’eau SA_04_05 (SDAGE 2016-2021)

Berthet Liogier Caulfuty 139 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Objectifs d’état de la masse d’eau FRDR597 « Les Sânes » (SDAGE 2016-2021)

Programme de mesures et objectifs des états des masses d’eau souterraine (SDAGE 2016-2021)

Berthet Liogier Caulfuty 140 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les informations suivantes relatives au diagnostic de l’état des eaux, sont issues du SDAGE 2010- 2015, et sont portées à titre indicatif.

Masse d’eau superficielle : les Sânes (FRDR597)

Seules les Sânes font l’objet d’une caractérisation de leur état écologique et chimique en 2009. Ainsi, l’état écologique est qualifié de médiocre en 2009, et l’état chimique de bon.

Berthet Liogier Caulfuty 141 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Il existe une station de mesure sur la Sâne vive en aval de Saint-Nizier-le-Bouchoux et de Curciat- Dongalon (Moulin de la Galope). Les données relativement récentes font état d’un état général des eaux de la station bon à très bon.

Les Sânes sont concernées par des pollutions ponctuelles et diffuses, des altérations hydromorphologiques, des aménagements des rivières.

La commune est concernée par deux stations d’épuration et rejets, mais par aucun obstacle à l’écoulement.

Berthet Liogier Caulfuty 142 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Masse d’eau souterraine Miocène de Bresse (FRDG212)

La synthèse réalisée ci-après utilise des informations de connaissance de cette masse d’eau souterraine issues de la fiche de caractérisation de la masse d’eau.

La nappe d’eau souterraine « Miocène de Bresse », est constituée de dépôts lacustres et fluvio- lacustres pliocènes à dominante marneuse. Il s’agit d’une masse d’eau sédimentaire.

Elle est limitée : - au Nord, par la limite approximative Ain / Saône et Loire ; - à l’Est, par les formations calcaires mésozoïques des premiers reliefs des Alpes et du Jura ; - au Sud, par le plateau de la Dombes ; - à l’Ouest, par les formations cristallines du Massif Central.

Carte de localisation de la masse d’eau DG 212 – Source : ades.eaufrance.fr

Berthet Liogier Caulfuty 143 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les marnes de Bresse recouvrant le réservoir aquifère sont épaisses de 100 à 350 m, à dominante argilo-marneuse, et très faiblement perméables. Dans ces conditions, la protection vis-à-vis de pollution intervenant en surface est pratiquement totale. A priori, il n’existe pas de connections avec les cours d’eau et les zones humides. L’eau du miocène est à l’abri de toutes pollutions. Par conséquent, les pressions sont inexistantes.

Il existe toutefois une carence sur la connaissance de l’état des milieux (état quantitatif et qualitatif), due à la faible disponibilité du réservoir (recouvrement marneux important) et de qualité de l’eau qui peut limiter certains usages (AEP notamment).

Masse d’eau souterraine Domaine marneux de la Bresse (FRDG505)

Il s’agit d’une masse d’eau imperméable localement aquifère.

Le magasin aquifère est constitué par des formations plioquaternaires accumulées lors des dépôts lacustres et deltaïques du remplissage de la Bresse au Pliocène et au Plio-Pléistocène. Ces formations complexes nommées Marnes de Bresse ont pour caractéristique principale la prédominance d'éléments fins.

L’apport est essentiellement une drainance per descendum. Une drainance est probable per ascensum depuis le Miocène. L’aire d’alimentation correspond à la surface de la masse d’eau à l’affleurement. Localement, il existe une recharge pluviale et par les cours d’eau.

Les caractéristiques hydrodynamiques sont très mal connues et les résultats d’essais de débit montrent que les rendements des captages sont assez variables suivant les secteurs.

La présence d’une couverture argileuse généralisée de quelques mètres assure une bonne protection vis-à-vis d’une pollution superficielle.

L’ensemble des cours d’eau sont essentiellement alimentés par les émergences des nappes, dans une moindre mesure, par les exutoires des étangs.

Les pressions identifiées sont la présence d’élevage de porcs, bovins et volailles produisant une grande quantité de déjections azotées. Les sources potentielles de pollution de la masse d’eau sont principalement liées à l’activité agricole.

Les usages se répartissent ainsi (en 2001) : - AEP : 1296.8 milliers m3 (59%) - Industriel : 777.3 milliers m3 (35%) - Irrigation : 122.2 milliers m3 (6%)

Berthet Liogier Caulfuty 144 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Notons que le niveau de connaissance sur cette masse d’eau est faible.

Carte de localisation de la masse d’eau DG 505 – Source : ades.eaufrance.fr

Berthet Liogier Caulfuty 145 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1.5.2 Le contrat de rivière de la Seille

Le territoire appartient au sous-bassin de la Seille. Il existe un contrat de rivière porté par l’EPTB Saône et Doubs : second contrat de rivière Seille.

Son programme est décliné en 5 volets : - A : Reconquérir une bonne qualité des eaux superficielles et souterraines - B1 : Réhabiliter, protéger et mettre en valeur les milieux aquatiques et riverains - B2 : Mieux gérer les inondations et mieux informer la population sur les risques naturels liés à l’eau - B3 : Initier une gestion quantitative raisonnée et concertée de la ressource en eau - C : Pérenniser la gestion globale de l’eau et des cours d’eau sur le bassin versant

Voir également sur le sujet du contrat de rivière, la rubrique concernant l’hydrographie.

Concernant les ressources en eau souterraines, le contrat de rivière indique que, sur le territoire de la Seille, l’eau potable est importée à 70%. Il identifie deux ressources stratégiques qui n’impactent pas la commune (nappe de Bletterans et de la Vallière). Des captages viennent compléter ces sources d’alimentation. Là encore, ils n’impactent pas la commune.

Berthet Liogier Caulfuty 146 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2. OCCUPATION DU SOL, MILIEUX NATURELS ET BIODIVERSITE

2.1 L’occupation du sol

2.1.1 Le tissu urbain

Au regard de l’outil Corine Land Cover 2006 qui permet de visualiser l’occupation du sol, le tissu urbain de Saint-Nizier-le-Bouchoux est considéré comme un tissu urbain discontinu. Il correspond à des espaces structurés par des bâtiments. Les bâtiments, la voirie et les surfaces artificiellement recouvertes coexistent avec des surfaces végétalisées et du sol nu.

La surface de la tache urbaine a été évaluée par le SCoT en 2015 (état 1). Elle s’élève à 25 ha environ pour le pole principal et 27 ha pour les hameaux. En outre, les constructions isolées représentent une surface de 56.5 ha. Les équipements comptabilisent une surface de l’ordre de 14 ha et les zones d’activités 5.5 ha environ.

2.1.2 Les milieux agricoles

Les terres à vocation agricole sont très présentes sur le territoire communal. Elles représentent une surface de 2 112 ha (selon les données DGFiP, MAGIC 2012).

Les prairies permanentes occupent généralement les vallées et les pentes. Elles forment le plus souvent un bocage avec des haies très préservées.

Les terres labourées et prairies temporaires occupent indifféremment le relief ou les creux. On observe généralement de plus grands tènements.

Les espaces agricoles sont les espaces qui ont le plus souffert de la consommation foncière pour les constructions.

Ils présentent également des constructions isolées (bâtiments agricoles, bâtiments d’habitation) et des hameaux.

Berthet Liogier Caulfuty 147 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de l’occupation du sol – Corine Land Cover 2006 (géoportail)

Tissu urbain discontinu Terres arables Zones agricoles hétérogènes : systèmes culturaux et parcellaires complexes Zones agricoles hétérogènes : surfaces essentiellement agricoles, interrompues par des espaces naturels importants Prairies Forêts Plans d’eau Zones industrielles ou commerciales Marais intérieur

Berthet Liogier Caulfuty 148 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte du registre parcellaire 2012 – Géoportail

Berthet Liogier Caulfuty 149 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.1.3 Les milieux forestiers

Le territoire communal se localise dans la région forestière de la Bresse.

D’une manière générale, la Bresse est un pays de propriété très morcelée. Les forêts sont essentiellement des bois de ferme et de petits boqueteaux reliés par un réseau de haies de saules, aulne glutineux, robinier et charme ; dans les bas-fonds on trouve des plantations de peupliers. Le type le plus fréquent est le taillis-sous-futaie à réserve en chêne pédonculé (parfois rouvre) et taillis de charme avec présence constante et souvent abondante de bouleau et tremble. Certains massifs sont enrichis par plantation de pin Weymouth (ou sylvestre) et de chêne rouge. Les plantes associées de façon quasi constante à ces peuplements sont la fougère aigle, la molinie, la bourdaine, le saule à oreillettes et le genêt des teinturiers. Sur les sols mieux drainés, on rencontre : viorne obier, chèvrefeuille, ronce, sceau de Salomon, muguet et germandrée.

A l’échelle de la commune, on rencontre des boisements exclusivement de propriété privée. Ils sont généralement localisés hors des vallées. Ils sont composés de boisements morcelés de feuillus ou chênes, de peupleraies (zones humides) et, concentrés au Sud du territoire, de vastes boisements composés de mélanges de futaie de feuillus ou mélange de futaie de chênes (forêt du Villard).

En outre, il existe par endroit des forêts alluviales (ripisylves) établies en étroits cordons linéaires sur certaines rives des cours d’eau (la Sâne vive dans sa partie localisée au Sud du bourg, la Sâne morte dans ses parties localisées à l’extrême sud du territoire, vers Béroude, vers l’étang de Vercey et vers Matrignat, le ruisseau de Bonnacour où elle est très préservée, et le Bief de Nanciat de manière très ponctuelle). Le bief de la Prairie quant à lui ne présente pas de ripisylve.

Voir carte page suivante

Berthet Liogier Caulfuty 150 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de l’inventaire forestier national – Géoportail

Berthet Liogier Caulfuty 151 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) de Rhône-Alpes a élaboré le Schéma Régional de Gestion Sylvicole (SRGS). Approuvé en 2005, ce schéma fait un état des lieux du contexte forestier régional et fixe les orientations et préconisations de gestion des forêts privées, réparties en deux catégories :

 Les orientations générales : - faire évoluer la sylviculture vers la futaie irrégulière mélangée pour des motifs économiques, paysagers, environnementaux et sanitaires ; - limiter les coupes rases ou définitives à des surfaces inférieures à 10 ha d’un seul tenant, les coupes rectilignes, et limiter le compactage des sols lors de l’exploitation ; - lors du boisement/reboisement, diversifier les essences, préserver les vues existantes, préserver les zones humides les plus riches écologiquement, utiliser des traitements chimiques uniquement en cas de nécessité… ; - créer des pistes forestières uniquement si elles se justifient économiquement, et minimiser leur impact sur les écosystèmes et sur le paysage ; - autoriser les options de gestion autres que la production ligneuse (chasse, protection des sols, pratiques sportives, accueil du public…), dans la mesure où elles sont compatibles avec la pérennité des peuplements et des écosystèmes forestiers ; - concilier la gestion forestière avec le respect des orientations régionales en matière de gestion de la faune sauvage et de l’amélioration de la qualité de ses habitats.

 Les préconisations par type de peuplement sylvicole (19 types en Rhône-Alpes) à respecter dans les Plans Simples de Gestion.

Le PLU doit être mis en cohérence avec ces orientations et les autres recommandations suivantes émanant du CRPF, concernant la prise en compte de la gestion forestière dans les documents d’urbanisme : - réserver les Espaces Boisés Classés (EBC) aux espaces à forts enjeu (soit sur des surfaces limitées) et justifier réglementairement leur classement dans le rapport de présentation ; - intégrer au projet de PLU le schéma de desserte forestière s’il existe ; plus généralement le PLU doit favoriser l’accessibilité aux bois, notamment pour leur valorisation économique ; - autoriser la possibilité d’accueil des entreprises réalisant des travaux d’exploitation forestière en zone A ou N ; - intégrer les réglementations des boisements existantes, en mettre en place seulement en cas de situation conflictuelle et en tenant compte des enjeux de production/exploitation forestière.

Berthet Liogier Caulfuty 152 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.2 La consommation d’espace

2.2.1 Les données départementales

La consommation d’espaces peut dans un premier temps être appréhendée d’après les données de l’observatoire des Territoires de l’Ain (DGFiP, MAJIC, INSEE, 2010).

Les espaces naturels de Saint-Nizier-le-Bouchoux ont augmenté entre 2001 et 2012 (+1.2%), contre +0.6% pour la communauté de communes et +0.1% pour le département.

La consommation des surfaces agricoles s’élève à 13.1 ha entre 2001 et 2012 (soit une évolution de -0.6 %). En comparaison, la communauté de communes enregistre le même taux et le territoire de l’Ain, un taux de l’ordre de -1.9%.

Par ailleurs, l’évolution de la tache urbaine entre 2000 et 2009 atteint +8.5% pour la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux, soit +11 ha, contre +12% pour la communauté de communes (soit 108 ha) et +13.2% pour le département.

Berthet Liogier Caulfuty 153 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Surfaces naturelles et boisées en 2012 et évolution entre 2001 et 2012 – Territoires.ain. fr

Berthet Liogier Caulfuty 154 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Surfaces agricoles en 2012 et évolution entre 2001 et 2012 – Territoires.ain. fr

Berthet Liogier Caulfuty 155 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Surfaces de la tache urbaine en 2009 et évolution entre 2000 et 2009 – Territoires.ain. fr

Berthet Liogier Caulfuty 156 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.2.2 Les données sectorisées (étude BLC)

La localisation de la consommation d’espaces peut être affinée avec l’exploitation d’une photographie aérienne source Géoportail IGN 2000 et cadastre mise à jour (2013).

La consommation d’espaces sur la tache urbaine ou en extension, à vocation d’habitat est estimée à 4.12 ha pour 17 logements estimés soit une densité moyenne de construction d’environ 4.1 logements par ha.

La consommation d’espaces pour la vocation d’activités (dont agricole) et équipements est estimée à 8.09 ha.

La consommation d’espaces totale est donc de 12.21 ha en 13 ans.

La consommation d’espace se répartie essentiellement autour du centre-bourg (hameau de Molessiat, la Ripette, les Noyers) mais aussi sur les hameaux plus éloignés (Chevalier, Nanciat, Mépillat).

Berthet Liogier Caulfuty 157 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de la consommation foncière entre 2000 et 2013 par secteur : secteur du Bourg – Source : BLC 2014 – Exploitation de photographie aérienne IGN 2000 et cadastre 2013

Berthet Liogier Caulfuty 158 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de la consommation foncière entre 2000 et 2013 par secteur : secteurs de Nanciat/Mépillat – Source : BLC 2014 – Exploitation de photographie aérienne IGN 2000 et cadastre 2013

Berthet Liogier Caulfuty 159 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de la consommation foncière entre 2000 et 2013 par secteur : secteur de Matrignat – Source : BLC 2014 – Exploitation de photographie aérienne IGN 2000 et cadastre 2013

Berthet Liogier Caulfuty 160 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de la consommation foncière entre 2000 et 2013 par secteur : secteur Sud-Est – Source : BLC 2014 – Exploitation de photographie aérienne IGN 2000 et cadastre 2013

Berthet Liogier Caulfuty 161 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de la consommation foncière entre 2000 et 2013 par secteur : secteur Sud-Ouest – Source : BLC 2014 – Exploitation de photographie aérienne IGN 2000 et cadastre 2013

Berthet Liogier Caulfuty 162 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.3 Etude de la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis

2.3.1 Potentiel de réhabilitations (changement de destination)

Les capacités de mutation des espaces bâtis de la commune ont pu être identifiées lors d’une visite de terrain avec les élus en date du 27 février 2014, et complétées au cours de la procédure PLU. A ce travail d’identification s’est ajouté un travail d’analyse des capacités réelles de mutation de ces bâtiments, du fait de la présence de contraintes liées, en particulier, à l’agriculture. Voir l’inventaire établi ci-après.

En outre, nous avons complété l’étude avec l’aide des agriculteurs (réunion de concertation) qui ont également été interrogés sur le devenir des bâtiments au sein du milieu agricole. Certains ont pu identifier leur volonté de transformation dans un futur plus ou moins proche de bâtiments agricoles, pour de multiples raisons. Elle est toutefois assez peu probable à court terme, en raison des activités agricoles actuelles, et de la défense incendie qui apparaît limitée dans certains secteurs (notamment au Sud du Grand Matrignat).

Après application des contraintes (voir l’inventaire établi ci-après), les potentialités de réhabilitation (changement de destination) sont donc les suivantes :  6 bâtiments sont identifiés comme pouvant potentiellement changer de destination pour la création de 7 logements ;  8 bâtiments sont identifiés comme pouvant potentiellement changer de destination pour la création de locaux artisanaux.

Les potentialités en zone agricole (ou naturelle) seront identifiées au plan de zonage, conformément à l’article L. 151-11 du code de l’urbanisme. Un double pastillage pourra différencier les deux vocations différentes envisagées.

Au bourg, sur le secteur de l’école, un artisan est actuellement intéressé par l’ancienne coopérative. Le projet n’étant pas connu, une polyvalence de fonctions sera envisagée sur ce secteur. A noter également que les élus avaient connaissance d’un projet d’un artisan de reprendre une ancienne porcherie secteur de Montrachy. Deux bâtiments devraient donc pouvoir changer de destination au sein du milieu agricole. Il n’existe aucune problématique d’adduction en eau potable pour l’ensemble des bâtiments identifiés, excepté, peut-être pour les deux bâtiments précités à Montrachy (problématique d’adduction en eau potable à Béraudière).

Berthet Liogier Caulfuty 163 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les autres bâtiments identifiés par les exploitants agricoles, compris dans un site agricole en activité ne seront pas identifiés au plan de zonage, mais une évolution de la situation de ces sites pourra justifier la mise en place de nouvelles pastilles lors d’une modification simplifiée du PLU, puisque prévue au PADD.

Le taux de rétention foncière en réhabilitation est nul, d’après la méthodologie suivie, basée sur l’étude du rythme de construction passé (beaucoup de logements se sont réalisés par réhabilitation) et la comparaison au potentiel théorique en logements créés sous cette forme.

Berthet Liogier Caulfuty 164 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Ancien bâtiment agricole

 Parcelle(s) : ZT58  Surface parcelle(s) : 3367 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 680 m²  Potentiel réhabilitation : 2 logements  Contraintes identifiées : hangar agricole  Potentiel après application des contraintes : 0 logement, mais possibilité d’évolution en bâtiment à vocation artisanale

Identification des capacités de mutation au secteur de Bonnacour – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 165 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Ancien bâtiment agricole

Elevage bovins

Elevage ovins

Anciens bâtiments

 Parcelle(s) : ZO78 / ZO64 / ZO 52 et 21 / ZO70 / ZO47  Surface parcelle(s) : 2234 m² /2647 m² /1650 m² / 4432 m² / 2425 m² environ  Surface bâtie (hors annexes) : 177 m² /190 m² /429 m² / 1384 m² / 388 m²  Potentiel réhabilitation : 5 logements  Contraintes identifiées : proximité d’un élevage de bovins pour les deux bâtiments Sud et proximité d’un élevage ovins (bergeries et stockage) pour le bâtiment Nord (périmètre 100 m)  Potentiel après application des contraintes: 0 logement, mais possibilité d’évolution du bâti situé sur la parcelle ZO47 en bâtiments à vocation artisanale

Identification des capacités de mutation au secteur de Béroude – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 166 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Bâtiment agricole en ruines

 Parcelle(s) : ZX69  Surface parcelle(s) : 3751 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 385 m²  Potentiel réhabilitation : 2 logements  Contraintes identifiées : -  Potentiel après application des contraintes: 2 logements

Identification des capacités de mutation au secteur de Chevalier – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 167 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Ancien bâtiment agricole non exploité

scierie

 Parcelle(s) : F890  Surface parcelle(s) : 3755 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 450 m² environ  Potentiel réhabilitation : 2 logements  Contraintes identifiées : proximité immédiate de la scierie  Potentiel après application des contraintes: 0 logement

Identification des capacités de mutation au secteur Sud du Bourg – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 168 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Ancienne « coop »

école

 Parcelle(s) : F169  Surface parcelle(s) : 1032 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 350 m² environ  Potentiel réhabilitation : plusieurs logements mais un artisan intéressé  Contraintes identifiées : -  Potentiel après application des contraintes: 1 logement ou 1 bâtiment à vocation artisanale

Identification des capacités de mutation au secteur Nord du Bourg – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 169 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Ruines d’une ancienne habitation

 Parcelle(s) : ZD117  Surface parcelle(s) : 1478 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 225 m² environ  Potentiel réhabilitation : 1 logement  Contraintes identifiées : bâtiment en très mauvais état  Potentiel après application des contraintes: 0 logement

Identification des capacités de mutation au secteur de Vercey – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 170 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Parcelle(s) : ZD82  Surface parcelle(s) : 1094 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 310 m² environ  Potentiel réhabilitation : 1 logement  Contraintes identifiées : - (exploitant en retraite dont les terres ont été reprises mais pas les bâtiments, qui ne contiennent plus d’activité)  Potentiel après application des contraintes: 1 logement

Identification des capacités de mutation au secteur du Grand Matrignat – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 171 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Parcelle(s) : ZD77  Surface parcelle(s) : 3699 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 458 m² environ  Potentiel réhabilitation : 1 logement  Contraintes identifiées : - (contraintes agricoles assez éloignées (RSD))  Potentiel après application des contraintes: 1 logement

Identification des capacités de mutation au secteur des Planches – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 172 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Parcelle(s) : YH52  Surface parcelle(s) : 3291 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 736 m² environ  Potentiel réhabilitation : 1 logement  Contraintes identifiées : -  Potentiel après application des contraintes: 1 logement

Identification des capacités de mutation au secteur des Moissonniers – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 173 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Parcelle(s) : ZV4  Surface parcelle(s) : 26772 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 844 m² environ  Potentiel réhabilitation : 2 logements  Contraintes identifiées : problématique AEP sur Béraudière  Potentiel après application des contraintes: 0 logement, mais possibilité d’évolution en bâtiments à vocation artisanale

Identification des capacités de mutation au secteur de Montrachy – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 174 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Parcelle(s) : ZV36  Surface parcelle(s) : 39864 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 511 m² environ  Potentiel réhabilitation : 1 logement  Contraintes identifiées : - (l’ancienne porcherie n’est plus en activité)  Potentiel après application des contraintes: 0 logement, mais possibilité d’évolution en bâtiment à vocation artisanale

Identification des capacités de mutation au secteur de Longue Queue – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 175 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Parcelle(s) : ZB56  Surface parcelle(s) : 2348 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 414 m² environ  Potentiel réhabilitation : 1 logement  Contraintes identifiées : - (il s’agit d’un bâtiment agricole mais pas d’un hangar)  Potentiel après application des contraintes: 1 logement, ou 1 bâtiment à vocation artisanale

Identification des capacités de mutation au secteur de Luminaire – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 176 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Parcelle(s) : ZN67  Surface parcelle(s) : 1664 m²  Surface bâtie (hors annexes) : 345 m² environ  Potentiel réhabilitation : 1 logement ou bâtiment à vocation artisanale  Contraintes identifiées : -  Potentiel après application des contraintes: 1 bâtiment à vocation artisanale (la parcelle appartient au même propriétaire que la parcelle voisine ZN 113 (maison d’habitation avec activité de commerce de bois)

Identification des capacités de mutation au secteur des Bossures – sans échelle – Fond bing carte et cadastre

Berthet Liogier Caulfuty 177 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.3.2 Potentiel de remise sur le marché de logements vacants

L’INSEE identifiait 30 logements vacants en 2006 sur le territoire, soit 8.0%, contre 28 logements en 2009 (7.6%) et 25 logements vacants en 2012 (7.2%). Le taux de logements vacants tend donc à diminuer.

Nous retenons dans notre étude un besoin de turn-over d’environ 4.0% de logements vacants1, soit environ 14 unités sur la base du chiffre INSEE de 2012.

Nous en déduisons un potentiel de logements vacants pouvant être remis sur le marché de 11 unités.

1 Le besoin en turn-over est ainsi déterminé : 4% x 347 logements en 2012 = 14 unités Le nombre de logements vacants potentiels à remettre sur le marché est : 25 logements vacants en 2012 – 14 logements vacants turn-over = 11 logements vacants

Berthet Liogier Caulfuty 178 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.3.3 Potentiel en dents creuses

Les dents creuses sont les espaces encore libres au sein de la tache urbaine existante (voir état 1 défini par le SCoT en 2015).

Toutes les dents creuses identifiées par le SCoT ne feront pas l’objet d’un zonage constructible au PLU ou ne permettront pas la réalisation de nouvelles constructions pour des raisons de contraintes d’accès, de proximité de zone d’activités (bas bourg, scierie, salle des fêtes) et de contraintes de proximité de bâtiments agricoles ou d’assainissement.

Les cartes suivantes présentent les dents creuses retenues du SCOT. Ainsi, 1.77 ha de dents creuses sont retenues dont : - 1.56 ha au bourg (y compris Molessiat) - 0.21 ha à Mépillat

Environ 24 constructions pourraient idéalement trouver place au sein de la tache urbaine existante (y compris secteurs avec OAP).

Toutefois, une probable rétention foncière est à prendre en compte. La méthodologie suivie est basée sur une étude du rythme de construction et la comparaison avec le potentiel théorique en logements offert au sein de la tache urbaine. Un taux de rétention foncière probable sur les dents creuses est estimé à 50%, car elles ont été peu exploitées.

Certaines dents creuses stratégiques de par leur dimension ou leur localisation, feront l’objet d’orientations d’aménagement et de programmation (voir la justification des choix concernant les traductions réglementaires).

Berthet Liogier Caulfuty 179 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Dents creuses au secteur du bourg (inventaire SCoT, précision BLC) – sans échelle – Fond cadastre mis à jour avant l’arrêt projet

Dents creuses retenues (potentiellement constructibles)

Dents creuses non retenues (potentiellement inconstructibles du fait de contraintes)

Berthet Liogier Caulfuty 180 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Dents creuses aux secteurs de Chevalier et de Mépillat (inventaire SCoT, précision BLC) – sans échelle – Fond cadastre mis à jour avant l’arrêt projet

Dents creuses retenues (potentiellement constructibles) Dents creuses non retenues (potentiellement inconstructibles du fait de contraintes)

Berthet Liogier Caulfuty 181 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.3.4 Conclusion : le potentiel en renouvellement urbain/comblement de dents creuses

Les capacités totales de mise sur le marché de résidences principales en renouvellement urbain sont estimées à une quarantaine d’unités dont : - 7 logements en réhabilitation - 11 remises sur le marché de logements vacants - 24 en dents creuses (théoriques) ; le nombre est plus probablement d’une douzaine d’unités (50% de rétention estimée d’après l’historique de constructions).

Berthet Liogier Caulfuty 182 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.4 Milieux naturels et biodiversité

2.4.1 Réglementation en vigueur pour la protection des milieux remarquables

Sites Natura 2000

Le réseau Natura 2000 comprend deux types de zones règlementaires : d’une part les Zones de Protection Spéciale (ZPS) désignées à partir de l’inventaire des ZICO, et d’autre part les Sites d’Intérêt Communautaires (SIC) définis par la directive européenne du 21/05/1992 sur la conservation des habitats naturels.

Il concerne donc les habitats des espèces menacées de disparition (vulnérables à certaines modifications de leurs habitats), considérées comme rares (populations faibles ou répartition locale restreinte), ou nécessitant une attention particulière en raison de la spécificité de leur habitat. Mais aussi les milieux terrestres ou aquatiques utilisés par les espèces migratrices dont la venue est régulière.

Pour l'application des directives Oiseaux et Habitats, la France a mis en avant le choix concerté des moyens de gestion au niveau de chaque site et s'est engagée à produire pour chaque site un document d'objectifs. Réalisé par un opérateur technique, désigné au sein d'un comité de pilotage qui rassemble les divers acteurs locaux, ce document dresse un état des lieux des habitats et des espèces, définit les objectifs et les mesures de gestions nécessaires et estime leur coût. Une fois validé, le document d'objectifs est approuvé par le préfet.

Le territoire communal n’est pas concerné par des protections réglementaires de type Natura 2000. Par ailleurs, les communes limitrophes ne sont pas concernées par des sites Natura 2000 (celui lié à la basse vallée de la Seille est relativement éloigné : Montpont en Bresse, Romenay).

Berthet Liogier Caulfuty 183 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.4.2 Inventaire des milieux naturels

Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF)

Les objectifs des ZNIEFF sont la connaissance permanente aussi exhaustive que possible des espaces naturels dont l’intérêt repose, soit sur la présence d’espèces rares et menacées (type I), soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème en question (type II).

En effet, les zones de type I correspondent à des secteurs de superficie en général limitée, caractérisés par leur intérêt biologique remarquable (présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares ou remarquables). Celles-ci sont donc particulièrement sensibles à toutes inventions (équipement, aménagement ou transformation), même d’ampleur limitée.

Les zones de type II coïncident, quant à elles, à de grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. Elles nécessitent donc le respect des grands équilibres biologiques, notamment en tenant compte du domaine vital de la faune sédentaire ou migratrice.

Ainsi, bien que les ZNIEFF ne correspondent pas en soit à une protection règlementaire, leur présence est néanmoins révélatrice d’un intérêt biologique certain.

Le territoire est uniquement concerné par une partie de ZNIEFF de type 1 : Etang de Pontremble et forêt du Villard.

L’étang de Pontremble est le plus grand étang de la Bresse de l'Ain. Il joue un rôle majeur d'accueil des oiseaux d'eau nicheurs et migrateurs dans la moitié nord du département. Il s'inscrit dans un environnement immédiat marqué par la présence de quelques petits étangs faisant office de relais pour l'avifaune. Le plan d'eau lui-même présente un vaste miroir favorable aux canards plongeurs, une roselière et une queue d'étang bien végétalisées accueillant un peuplement ornithologique remarquable pour la Bresse. Enfin, la présence simultanée de pâtures et de haies proches de ses berges, ainsi que celle d'une forêt vieillissante de feuillus, où dominent chênes et hêtres, favorisent, par la richesse de ces milieux et par un évident effet de lisière, la biodiversité locale. Au plan ornithologique, l'étang Pontremble accueille une grande variété d'espèces et les mentions locales d'oiseaux aussi rares en France que le Pygargue à queue blanche, le Cygne de Bewick ou la Talève sultane attestent de sa richesse.

Plusieurs ZNIEFF de type 2 se localisent à proximité du territoire communal ; elles identifient les ensembles naturels considérés comme étant les plus représentatifs en terme de patrimoine et de fonctionnalités biologiques sur la vallée du Solnan proche du piémont jurassien : il s’agit de vallées

Berthet Liogier Caulfuty 184 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

alluviales, de massifs boisés, mais aussi de zones humides (étangs). En terme de fonctionnalités naturelles, les vallées bressanes exercent tout à la fois des fonctions de régulation hydraulique (il s’agit d’importants champs naturels d’expansion des crues) et de protection de la ressource en eau.

Berthet Liogier Caulfuty 185 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

ZNIEFF de type 1 et de type 2 – DREAL Bourgogne, DREAL Rhône Alpes

Berthet Liogier Caulfuty 186 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les zones humides

La loi sur l’eau de 1992 définit la zone humide par « les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». La connaissance et la préservation des zones humides constituent un point fort des objectifs du SDAGE.

L’inventaire du Conseil Général

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est couverte par l’inventaire des zones humides réalisé par le Conseil Général de l’Ain en 2011 et validé en 2013.

La surface minimale de caractérisation des zones humides est de 1000 m² ; les critères d’identification sont la végétation et la pédologie (sol).

Le territoire communal compte de nombreuses zones humides éparpillées sur le territoire, correspondant à des étangs et à des prairies humides (prairies de Nanciat, prairies Mepillat, mais aussi où les enjeux de protection seront certainement plus forts : Etang les Noyers, zone humide de St Nizier et la Sâne Vive, à proximité du bourg.

Les zones humides sont des infrastructures naturelles qui assurent selon leur état de conservation tout ou partie des fonctionnalités suivantes : - Fonction hydraulique (alimentation des nappes phréatiques, régulation des régimes hydrologiques en retardant le ruissellement des eaux de pluie, auto-épuration) - Fonction biologique - Fonction climatique (rôle de tampon sur les effets de la sécheresse) - Protection de la qualité des eaux souterraines et superficielles - Prévention des risques naturels, stabilisation et protection des sols.

Les peupleraies sont souvent localisées sur les zones humides (Fuseret à proximité de la Sâne vive, Molessiat, Matrignat, vers l’étang de Vercey, au lieu-dit les Baisses).

Les menaces qui peuvent exister sur le territoire communal, pour les zones humides sont la fermeture du milieu par l’expansion de la populiculture et l’abandon des praires.

Berthet Liogier Caulfuty 187 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Cartographies des zones humides et zoom autour du bourg – DREAL RA

Berthet Liogier Caulfuty 188 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Enjeux

Comme une zone humide est alimentée par les eaux souterraines et superficielles, ruissellements et crues, l’un des principaux enjeux pour le PLU est de préserver la qualité des eaux souterraines et superficielles.

Un autre enjeu est la préservation des connexions entre les zones humides (voir à ce sujet le paragraphe sur les continuités écologiques).

Vue sur un plan d’eau depuis la D97 – BLC - 2016

Berthet Liogier Caulfuty 189 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.5 La faune et la flore

La commune compte 294 taxons terminaux (espèces et infra-espèces) selon les données de l’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel), dont 12 animaux et 282 plantes. Ces données ne précisent pas la localisation des observations.

Plusieurs espèces protégées sont recensées postérieurement à 1950 (données INPN) : dicrane vert (dans les vieilles forêts denses caducifoliées), orchis à fleurs lâches (dans les prairies humides, sur les bords de ruisseau), Dactylorhize de mai (dans les prairies humides), Scorsonère des prés (dans les zones humides), Millepertuis Androsème (dans les bois frais), Isnardie des marais (eaux stagnantes ou peu courantes), Petite scutellaire (prés humides), Gratiole officinale (prairies humides), Houx (haies et bois).

14 espèces menacées sont recensées par l’INPN ; elles figurent sur les listes rouges nationale, et/ou européenne, et/ou mondiale : Bécassine des marais, Bruant des roseaux, Moineau friquet, Martin- pêcheur d’Europe, Orchis à fleurs lâches, Fuligule milouin, Chardonneret élégant, Verdier d’Europe, Pic épeichette, Bruant jaune, Brochet, Bouvreuil pivoine, Serin cini, Tourterelle des bois.

Berthet Liogier Caulfuty 190 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Faune et Flore

Dicrane vert Orchis à fleurs lâches Dactylorhize de mai Scorsonère des prés

Millepertuis Androsème Isnardie des marais Petite scutellaire Gratiole officinale

Houx Chevreuil européen Ablette commune poisson-chat

Brochet Perche soleil Perche Pseudorasbora

Berthet Liogier Caulfuty 191 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.6 La trame verte et bleue et les continuités écologiques

2.6.1 Une définition à l’échelle régionale

La Loi ENE N°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement « Grenelle 2 » s’emploie, par vocation, à la préservation des milieux.

L’article L371-3 prévoit notamment l’élaboration conjointe par les Conseils régionaux et l’Etat de documents cadre intitulés « Schéma Régional de Cohérence Ecologique » (SRCE). Outre l’analyse des enjeux régionaux et la liste des mesures permettant de préserver et de restaurer les continuités écologiques, ces schémas devront comporter l’identification des éléments composants la trame verte et bleue, traduite sous forme cartographique.

Le SRCE de Rhône Alpes est élaboré conjointement par l’Etat (DREAL) et la Région, avec l’assistance technique du réseau des agences d’urbanisme de Rhône-Alpes (URBA3). L’assemblée plénière du conseil régional, réunie le 19/06/2014 a adopté le SRCE. Il est opposable depuis le 18/07/2014.

La Trame Verte et Bleue a pour ambition première d’enrayer la perte de biodiversité. Par la préservation et la remise en état des sites à forte qualité écologique, riches en biodiversité (les réservoirs) et par le maintien et la restauration des espaces qui les relient (les corridors), elle vise à favoriser les déplacements et les capacités adaptatives des espèces et des écosystèmes, notamment dans le contexte de changement climatique. La Trame Verte et Bleue se veut également un véritable outil d’aménagement du territoire, selon les termes mêmes de la Loi Grenelle 1. Cette approche amorce une profonde mutation dans le regard porté sur les territoires. Il ne s’agit plus d’opposer conservation de la nature et développement des territoires, mais de les penser ensemble. Ce changement traduit la prise de conscience récente des services rendus par les écosystèmes pour le maintien de l’activité économique et le bien-être des populations.

Berthet Liogier Caulfuty 192 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La cartographie du SRCE met en exergue la présence sur le territoire communal :

- un unique réservoir de biodiversité (correspondant à la ZNIEFF de type 1) - d’espaces perméables ; ils permettent d’assurer la cohérence de la Trame verte et bleue, en complément des corridors écologiques, en traduisant l’idée de connectivité globale du territoire. Ils sont globalement constitués par une nature dite « ordinaire » mais indispensable au fonctionnement écologique du territoire régional. Ils constituent des espaces de vigilance, jouant un rôle de corridors permettant de mettre en lien des réservoirs de biodiversité. L’enjeu pour le SRCE est d’assurer dans la durée le maintien de leur fonctionnalité. - de grands espaces agricoles ; ils sont un support essentiel de la qualité et de la structuration de la Trame verte et bleue de Rhône-Alpes sur le long terme. Ils participent de la fonctionnalité écologique du territoire de Rhône-Alpes notamment en pouvant être support de corridors. - des zones humides reconnues pour la Trame bleue, à préserver ou à remettre en bon état (inventaire départemental) - un point de conflit localisé sur la RD 56, à proximité de Mépillat.

Ce point de conflit correspond à une zone de passage de gibier (sur 2 km), d’après les élus en lien avec la présence d’une réserve de chasse.

Berthet Liogier Caulfuty 193 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Cartographie des composantes de la TVB - SRCE RA – 01/2014 – sans échelle

Berthet Liogier Caulfuty 194 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.6.2 Une définition à l’échelle locale

A l’échelle du territoire communal, les continuités écologiques peuvent être déclinées. La méthodologie de définition des continuités écologiques est fondée sur les définitions suivantes :

- Le terme de continuité écologique représente l’ensemble des éléments qui composent le réseau (corridors, réservoirs et cours d’eau)

- Réservoirs de biodiversité : zone de haute valeur écologique, qui permet le fonctionnement des habitats et l’accomplissement par les espèces de leur cycle de vie (alimentation, reproduction, repos…).

A l’échelle du territoire communal, il n’existe pas de site Natura 2000 mais seulement un inventaire (ZNIEFF de type 1) mettant en évidence l’importance écologique de l’étang de Pontremble (sur la commune de Lescheroux) et la forêt du Villard (sur la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux). Cet habitat joue un rôle majeur dans l’accueil d’oiseaux nicheurs et migrateurs.

Il existe, en outre, des ZNIEFF sur les communes voisines correspondant aux protections édictées sur la basse vallée de la Reyssouze ainsi que sur les vallées bressanes du Sevron et du Solnan et les massifs boisés alentours, qui s’inscrit comme un espace de liaison entre le val de Saône et l’arc jurassien.

Par ailleurs, il faut noter la présence, même si elle est relativement éloignée de la basse vallée de la Seille et de la vallée de la Saône, qui supportent toutes deux des sites Natura 2000 et autres inventaires.

Tous ces espaces peuvent être considérés comme des réservoirs de biodiversité car ils abritent une faune riche.

Les habitats qui nous intéressent sont ceux qui accueillent une avifaune car il peut y avoir une relation entre les diverses entités recensées, sur un grand territoire. Sur l’entité du Sevron et du Solnan, les oiseaux d’eau utilisent les étangs pour nicher, comme lieu d’hivernage, ou de halte migratoire. Sur les vallées du Sevron et du Solnan ainsi que sur la basse vallée de la Reyssouze, les prairies et boisements humides accueillent également des espèces d’oiseaux caractéristiques. On y retrouve des espèces emblématiques du val de Saône.

Sur l’entité Saône-Seille, les habitats sont variés (forêts et prairies inondables, tourbières, landes et pelouses des sols sableux…). Ils accueillent une faune et une flore très riche. Les prairies alluviales notamment accueillent des sites de nidification pour des espèces remarquables. Les forêts

Berthet Liogier Caulfuty 195 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

inondables quant à elles se présentent sous la forme de petits massifs de forêts alluviales de chênaie pédonculée à frêne et ormes, et plus localement d’aulne et saule.

Le territoire communal de Saint-Nizier peut, en terme de fonctionnalités naturelles constituer un maillon entre ces diverses entités qui accueillent notamment une avifaune riche. Il convient donc de préserver les habitats semblables sur le territoire communal qui peuvent être considérés comme d’autres réservoirs de biodiversité.

Nous pouvons estimer que les zones humides du territoire de Saint-Nizier-le-Bouchoux incluant notamment les étangs et des prairies et boisements humides, ainsi que la Sâne Vive et la Sâne Morte, constituent des habitats dont la préservation est un enjeu à l’échelle du grand territoire pour la protection des fonctionnalités biologiques.

Par ailleurs, des réservoirs de biodiversité peuvent aussi être identifiés d’après les données IGN, photographie aérienne et Inventaire Forestier National ; il s’agit des boisements les plus conséquents de peuplements riches (notamment de chênes et de mélanges de feuillus) ainsi que les cours d’eau et leurs ripisylves…

Berthet Liogier Caulfuty 196 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La Sâne Morte

La Sâne Vive

Le Solnan

La forêt du Le Sevron Villard

L’étang de Pontremble Carte des réservoirs de biodiversité – cartographie BLC 2014 –

ExploitationLa Reyssouze de données IGN, IFN, photographie aérienne Bing, DREAL RA

Carte des réservoirs de biodiversité – cartographie BLC 2014 – Exploitation de données IGN, IFN, photographie aérienne Bing, DREAL RA

Berthet Liogier Caulfuty 197 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

- Corridor biologique : liaison fonctionnelle entre les habitats, voie de déplacement des espèces : - Structure linéaire : haie, ripisylve… - Corridor discontinu : mare, bosquet… Un corridor peut être restauré pour restituer une continuité entre deux réservoirs de biodiversité

Les corridors biologiques à préserver sont : - les haies, petits boisements et mares localisées entre les zones humides, et entre les grands boisements (assurant la fonctionnalité des habitats) ; - les différents cours d’eau et leur ripisylve : les deux Sânes et leurs affluents, le Bief de Nanciat, le Bief de la Prairie, et les cours d’eau temporaires.

Avec la concertation établie avec les agriculteurs, ces données ont pu être amendées afin d’intégrer les contraintes agricoles.

- Cours d’eau : désignés en tant qu’habitats et corridors

Des ruptures existent sur le territoire et notamment les routes départementales RD2 et RD56 et le milieu urbain continu.

Il conviendra de ne pas amplifier ces ruptures. Un enjeu existe pour le secteur du bourg qui supportera l’extension urbaine, où il est important de prendre en compte les continuités écologiques des milieux humides.

Berthet Liogier Caulfuty 198 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte des corridors biologiques – cartographie BLC 2014 – Exploitation de données IGN, IFN, photographie aérienne Bing, DREAL RA

Berthet Liogier Caulfuty 199 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte des principes de continuités écologiques – cartographie BLC 2014 – Exploitation de données IGN, IFN, photographie aérienne Bing, DREAL RA

Berthet Liogier Caulfuty 200 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3 SITES ET PAYSAGES

3.1 Un paysage homogène caractéristique de la plaine de Bresse

3.1.1 A l’échelle du grand territoire

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux se localise dans la Plaine de la Bresse, région de bocages et pâturages, ponctuée de fermes bressanes regroupées en hameaux ou isolées, environnées de prairies, avec leurs murs de clayonnages en bois garnis de terre ou de briques ou de pisé et leurs toits faiblement pentus en tuiles creuses.

La plaine, légèrement vallonnée, s’étend depuis les abords de la vallée de la Saône jusqu’aux contreforts du Bugey, en un relief doux, varié, de plus en plus marqué plus on s’avance vers l’Est. Elle est structurée par le bocage, les haies basses et les arbres et bosquets plus ou moins grands.

3.1.2 A l’échelle de la commune

Quatre entités paysagères peuvent être distinguées sur la commune : - les vallées agricoles et naturelles (Sâne Vive, Sâne Morte, biefs de Nanciat et de la Prairie), - les paysages agricoles semi-ouverts (boisements épars, haies), - le paysage bâti du bourg et des principaux hameaux et paysage artificialisé (base de loisirs de Mépillat) - le paysage fermé (grands boisements au Sud).

Berthet Liogier Caulfuty 201 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Entités paysagères sur le territoire de Saint-Nizier-le-Bouchoux – BLC 2014

Berthet Liogier Caulfuty 202 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Paysages de Saint-Nizier-le-Bouchoux – BLC 2014-2016

Berthet Liogier Caulfuty 203 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les vallées, incluant les fonds humides, sont généralement marquées par des prairies permanentes et temporaires, voire des cultures, comme dans le secteur de la Sâne Vive au Sud et au Nord. Les parcelles sont délimitées par des haies. Le bocage, caractéristique de cette entité, même s’il reste assez préservé, a reculé, avec les regroupements parcellaires, et les nouvelles techniques. L’enjeu, dans cette entité, est de maintenir la lisibilité du bocage, en préservant les ripisylves (boisements des berges) et les haies.

Les reliefs doux sont marqués par un système complexe de cultures, prairies et boisements épars, produisant un paysage semi-ouvert. Les enjeux sont ici la préservation des surfaces et linéaires boisés qui rythment le paysage, ainsi que les espaces de part et d’autres de la RD 56 et la RD2, où s’offrent les vues sur ce paysage. On y trouve des constructions isolées, notamment des exploitations agricoles et un patrimoine bâti indéniable : anciennes fermes bressanes, carronnières (Montrachy).

Les grands boisements au Sud du territoire communal contribuent à la production d’un paysage peu sensible où les vues sont généralement restreintes. On retrouve ici une mosaïque de prés, boisements et étangs.

Enfin, on rencontre le paysage bâti du bourg de Saint Nizier le Bouchoux et des principaux hameaux, ainsi que les autres paysages artificialisés (base de loisirs de Mépillat).

Le paysage bâti du bourg se compose d’un centre village ancien et dense, qui se concentre autour des routes départementales 56 et 97.

Le paysage du bourg présente ensuite plusieurs extensions de tissus urbains plus lâches qui se rattachent au centre-village.

Le hameau de « Molessiat », après le bief de Molessiat, présente des constructions plus ou moins récentes, implantées directement le long de la RD 97 ou en anciens petits noyaux plus denses, créant des espaces mixtes entre habitat et milieux agricoles.

En contrebas du bourg, « Le Bas Bourg et la Ripette », constituent un tissu urbain homogène et lâche au Sud-Ouest du bourg. Un cœur d’îlot de jardins et boisements l’en sépare du centre village.

Le Sud du bourg présente un paysage mixte qui se développe le long de la RD97 avec une alternance d’activités (exploitations agricoles, scierie, usine Courant) et d’habitat (noyau ancien et pavillons aux « Noyers »).

Berthet Liogier Caulfuty 204 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

L’Ouest du bourg est dédié à l’activité avec des grands volumes bâtis existants (mécanique agricole et ancienne imprimerie). Ce paysage est assez visible dans le paysage.

Le tissu lâche du bourg et les limites de la tache urbaine existante permettent par endroit, et depuis certaines voies de communication de dégager des vues sur la vallée de la Sâne Vive. Elles sont donc à préserver (notamment au secteur Sud Ouest ou Nord du bourg : chemin rural dit de la Grosse Grange).

Les principales entrées de village se localisent sur les routes départementales. Il existe quatre entrées pour le centre-village de Saint Nizier le Bouchoux.

Une première se localise à l’Ouest du bourg (sur la RD 56) ; elle est bien visible dans le paysage par la présence de bâtiments à usage d’activités (mécanique agricole et ancienne imprimerie).

Au niveau du point propre et des jardins (correspondant à l’entrée d’agglomération), le paysage urbain se structure avec des bâtiments à l’alignement (centre de secours) ; la vue s’ouvre sur le centre du village au caractère dense (église). A ce stade, nous n’appréhendons pas la Ripette et le Bas Bourg, en contrebas. La circulation automobile est ralentie.

Photographies Google Map et BLC 2016

Berthet Liogier Caulfuty 205 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Une deuxième entrée de village se localise à l’Est du bourg (sur la RD56) ; elle est plus structurée qu’à l’Ouest avec une vue sur l’église, le centre dense et toutes les extensions plus lâches au Sud de la RD.

Des arbres de haut jet, à l’arrière-plan du terrain de sport, assurent une intégration des extensions lâches du Sud du bourg (grands volumes agricoles, scierie, ancien abattoir).

Au Nord de la RD, on trouve un parking poids lourds ; la végétation qui accompagne le bief de Molessiat, agrémente bien cette entrée de bourg.

Photographies Google Map et BLC 2014

Berthet Liogier Caulfuty 206 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Une troisième entrée de village se localise sur la RD 97, au Nord du bourg. Cette entrée de village propose une vue préservée sur le paysage agricole et une vue lointaine sur le bâti. On aperçoit l’église. L’entrée en agglomération est marquée par des logements pavillonnaires diffus avec des boisements et zones humides, des jardins et clôtures végétales. L’espace verdoyant autour du bief est lisible.

La dernière entrée de village sur la RD97, au Sud du bourg est semblable. La voirie sinueuse limite les vues. On note l’absence de vues sur le centre-village.

Photographies Google Map

Berthet Liogier Caulfuty 207 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les enjeux paysagers pour le bourg concernent donc : - la protection des éléments végétaux existants assurant l’intégration du bâti notamment au secteur Est du bourg ; - la protection de la qualité des entrées de village notamment sur la RD56 (moindres sur la RD97) ; à l’Ouest, le développement envisagé de la zone d’activités nécessite une intégration paysagère avec la création de haies ; à l’Est, le développement urbain doit s’accompagner de la protection de la lisibilité du bief de Molessiat.

Le paysage bâti se rencontre également dans les différents hameaux : - Chevalier : ce hameau se raccroche à la RD 56 par une voie secondaire le long de laquelle cohabite un tissu individuel ancien et nouveau (en allant vers le Sud). - Grand Mépillat Ouest : ce hameau trouve place le long de la RD56 ; il présente un habitat pavillonnaire plus ou moins ancien, organisé autour de plusieurs voies secondaires ; - Mépillat (base de loisirs) : un paysage artificialisé s’offre à la vue le long de la RD 56 au niveau de la piscine, du camping et du terrain de boules. - Petit Mépillat : il présente un tissu semblable à Grand Mépillat Ouest - Grand Nanciat : ce hameau présente un tissu mixte d’habitat et de bâtiments d’activités agricoles aux grands volumes ; - Matrignat : ce hameau développe plusieurs noyaux de maisons d’habitation ou de bâtiments à usage agricole ou mixte de part et d’autre de la RD2. - Béroude : en retrait de la RD56, le long d’une voie communale, ce hameau présente un tissu mixte d’habitat et de batiments d’activités agricoles.

On rencontre souvent dans les hameaux des arbres remarquables qui ponctuent une entrée de cour, ou marquent une intersection (photos BLC).

Berthet Liogier Caulfuty 208 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les enjeux sont de maintenir au mieux les hameaux dans leurs limites actuelles, sauf au niveau du paysage artificialisé de Mépillat, où d’ailleurs les enjeux économiques (pôle touristique et de loisirs) ont conduit la commune à prévoir une extension de l’urbanisation.

Le reste des hameaux et autres écarts présentent plutôt des petits noyaux de bâtiments ou du bâti isolé dédié à l’habitat ou à l’activité agricole (Montrachy et Petit Montrachy : implantation directement le long de la RD97 ou en grappes, Chevalier à l’Ouest du hameau principal, Les Moissonniers, Bonnacour, Beraudière, Jassans, Les Boz, Petit Nanciat, Petit Matrignat, Petit Mépillat, Les Combes vers Molessiat, avec une implantation le long de voies communales).

Ces hameaux et écarts bâtis ne sont pas voués à se développer. Le bâti est inscrit dans les milieux agricoles et naturels.

3.1.3 Conclusion sur la protection des haies

Outre la valeur paysagère des haies, il faut noter leur intérêt fonctionnel (limitation de l’érosion des sols, régulation hydrologique, qualité de la ressource en eau, prévention des inondations…) et leur fonctionnalité écologique.

Il convient donc de protéger les haies en bordure de chemin (sentiers de randonnées par exemple), de fossés, les haies localisées dans les vallées pour la protection de la qualité de l’eau et le ralentissement des crues, les ripisylves (boisements des berges des cours d’eau), celles contenues dans les continuités écologiques définies, et autour du bâti pour une intégration paysagère.

Berthet Liogier Caulfuty 209 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les hameaux de Saint-Nizier-le-Bouchoux – BLC 2014 – fond IGN

Berthet Liogier Caulfuty 210 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.2 Patrimoine archéologique

La commune de Saint Nizier le Bouchoux n’est pas concernée par une protection du patrimoine naturel ou bâti de type site inscrit ou site classé.

En revanche, le territoire communal présente un patrimoine archéologique.

Les services de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) connaissent très mal le patrimoine archéologique de la commune, mais recensent les sites archéologiques suivants :

- pour la période gallo-romaine, il faut noter la découverte en 1876, d'un dépôt de beaux objets gallo-romains en bronze, destinés à la fonte. La présence de cet artisanat mal localisé, ainsi que de matériaux de construction antiques, au lieu dit Buyat, sont pour l'instant les seuls témoignages de l'occupation gallo-romaine du territoire communal. - l'église Saint-Nizier, puis Saint-Antoine, d'origine médiévale, a été étudiée en 1993. Au XIIIème siècle, les sources mentionnent un prieuré.

Le pré-inventaire de l’Ain concernant les richesses touristiques et archéologiques du canton de Saint Trivier de Courtes indique que les objets en bronze découverts en 1876 comprennent les fragments d’une statue, une statuette de Mercure, un manche de clef en forme de lévrier, cinq monnaies de bronze (de Tibère, Antonin et Marc Aurèle), ainsi que deux sesterces de Lucille.

Les dispositions relatives à la protection du patrimoine archéologique et à sa prise en compte dans les opérations d'urbanisme peuvent être mises en œuvre par l'autorité compétente pour délivrer les autorisations d'urbanisme (Article *R111-4 du code de l'urbanisme, modifié par le décret n°2007-18 du 5 janvier 2007 - art. 1 JORF 6 janvier 2007 en vigueur le 1er octobre 2007 et livre V du code du patrimoine relatif aux procédures administratives et financières en matière d'archéologie préventive).

Au titre de la loi sur l'archéologie préventive, aucune zone n'a été identifiée au regard de la présence d'éléments de patrimoine archéologique.

Soulignons qu’en application de l’article L531-14 du Code du patrimoine, les découvertes de vestiges archéologiques faites fortuitement à l’occasion de travaux quelconques doivent immédiatement être signalées au Maire de la commune, lequel prévient la Direction Régionale des Affaires Culturelles de l’Ain.

Berthet Liogier Caulfuty 211 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.3 Monuments historiques

Les protections de monuments historiques constituent des servitudes d'utilité publique dont la gestion est assurée par le service territorial de l'architecture et du patrimoine (STAP) de l'Ain. Il existe deux niveaux de protection : le classement comme monument historique et l'inscription simple au titre des monuments historiques (autrefois connue comme « inscription à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques ; ISMH »). Dans le premier cas, on dit d'un bien qu'il est «classé», dans le second qu'il est «inscrit».

Est répertorié le monument suivant sur le territoire communal : • Ferme le Bourbon : toiture et souche hors comble de la cheminée sarrasine, classée par arrêté ministériel du 28 avril 1944

Le rayon de protection de ce monument historique est reporté sur le plan des servitudes et informations joint. Il impacte légèrement le hameau de Mépillat.

La loi du 2 juillet 1996 créant la Fondation du Patrimoine autorise celle-ci à délivrer un label au patrimoine non protégé, afin de favoriser la conservation et la mise en valeur d’immeubles particulièrement caractéristiques du patrimoine et de l’architecture locale.

Par l’attribution de son label, la Fondation du Patrimoine permet aux propriétaires privés de bénéficier d’une aide de l’État sous forme de déductions fiscales.

A titre d'information, aucun label fondation du patrimoine n’est recensé sur la commune de Saint Nizier le Bouchoux.

3.4 Histoire de la commune

La paroisse de Saint Nizier le Bouchoux était d’abord connue sous le vocable de Saint Nizier puis Saint Nizier en Bresse. Elle est sous le patronage de Saint Antoine. D’après un « pouillé » du XIIIème siècle, un prieuré existait là à cette époque.

La seigneurie de Saint Nizier était possédée par des gentilhommes dont la commune a pris le nom par la suite. Le plus ancien connu, Geoffroy de Saint Nizier, dépendait des sires de Bâgé.

Berthet Liogier Caulfuty 212 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La carte de cassini, du XVIIIème siècle, montre bien l’implantation de la commune de Saint Nizier le Bouchoux sur un axe de circulation majeur reliant Saint Trivier de Courtes et Saint Amour (Jura).

De 1934 à 1938, une petite voie ferrée (Pont-de-Vaux-Cuiseaux) passait à Saint-Nizier, où elle bifurquait en direction de Curciat.

Saint-Nizier a eu, en 1851, jusqu’à 1756 habitants. On en comptait 1225 en 1946.

Vers 1920, on dénombrait dans la commune plus de 40 artisans et petits commerçants. Il en restait une douzaine en 1992 (données du pré-inventaire du département de l’Ain : Richesses touristiques et archéologiques du canton de Saint-Trivier-de-Courtes). La commune comptait également une petite imprimerie, dont les bâtiments subsistent et une scierie en activité installée au bourg. Un atelier moderne (abattage et expédition de volailles) occupait jusque dans les années 1990, une cinquantaine de personnes.

Carte Cassini (18ème siècle) et communes en 2015 Source : Géoportail

Berthet Liogier Caulfuty 213 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.5 Patrimoine bâti

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux possède plusieurs bâtiments témoignant d’une architecture ou d’une activité typique d’une époque, ainsi que du petit patrimoine comme des croix de chemins qui jalonnent le territoire.

Cheminée sarrasine

La "Cheminée sarrasine" ou "Cheminée sarrazine" était un type de cheminée répandu partout en pays de Bresse. En 1924, la commune comptait encore 4 cheminées sarrasines. Deux ont disparu Au Petit Mépillat (ancienne ferme Chesne et ancienne ferme Cabut), et Au Boz. La seule qui subsiste aujourd’hui, et dont il reste seulement la mitre, est celle de Bourbon. Elle est de type carré à deux étages, avec pyramide en forme de clocher roman ; la girouette qui la surmonte est marquée d’une fleur de lys.

Ferme Bourbon, façade du bâtiment à cheminée sarrasine – Robin - Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (CRMH) diffusion RMN

Berthet Liogier Caulfuty 214 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

L’église

Une église est mentionnée pour la première fois en 1076 dans le cartulaire de Cluny, puis en 1286, comme dépendance de l'abbaye bénédictine de Saint Pierre de Gigny, dans le Jura.

Elle se compose d'une nef sur laquelle s'ouvrent deux chapelles latérales au nord, d'une travée de chœur surmontée du clocher formant faux transept et terminée par une abside quadrangulaire.

La galonnière accolée à la façade et la charpente datent du XIVe siècle (datation dendrochronologique). Sur chacune des piles de bois qui encadre le portail d'entrée se trouvent un personnage et une croix sculptés (5).

Le portail très simple est coiffé d'un arc brisé, surmonté d'une petite baie légèrement désaxée. Un pupitre de pierre (6), scellé à gauche, servait à présenter l'Evangile.

La nef, aux remarquables proportions et dont le volume est harmonieusement mis en valeur par la charpente apparente dissimulée jusqu’à la restauration de 1993-1994 par un plafond lambrissé, date de l'époque romane.

La tribune en bois (7), au revers de la façade, aurait été construite au XVIIIe siècle.

A l'occasion des récents travaux, les enduits des murs ont été piqués laissant apparaitre, particulièrement au sud, un appareil de moellons de calcaire disposés en assises régulières dans lesquelles on distingue quelques trous de boulins alignés horizontalement.

De nombreuses ouvertures y ont été percées à différentes époques. De petites fenêtres, originellement au nombre de trois de chaque coté, rythmaient régulièrement les murs. Un oculus s'ouvre toujours sur l'imposante cuve baptismale (8). La petite lancette gothique (9) éclairait l'autel accompagné d'une piscine d'une ancienne chapelle du Rosaire. Les grandes baies avec leur arc en chapeau de gendarme ont été percées au XIXe siècle.

Le chevet, avec son abside à fond plat voûtée sur croisée d'ogives, est précédé d’une travée voûtée en berceau brisé. A l'origine de sa construction au XIVe siècle, le chœur ne comportait pas de chapelles.

Au nord, les chapelles gothiques présentent d'intéressants éléments, en particulier les culots sculptés sur lesquels reposent les ogives, dont une tête de mort (10). Dans la chapelle des seigneurs, un hagioscope orné d’un écusson (11) leur permettait de suivre l'office. Constatation rare : la croisée d'ogives de cette dernière chapelle est faite de briques moulées. Les clés de voûtes ont été décorées de motifs sculptés: un agneau accompagné d'une croix et d'une bannière dans la chapelle saint

Berthet Liogier Caulfuty 215 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Jean-Baptiste (3), un blason enserré dans une étoile à six branches pour la chapelle saint Georges (2).

Il est à remarquer : - le retable de la résurrection (12) : œuvre remarquable découverte dans la chapelle saint Antoine à l'occasion des travaux, elle pourrait dater du XVIe siècle. - Vierge à l'enfant, statue en bois doré, achetée en 1804 au sculpteur Chambard de Mâcon. - Saint Antoine, statue en bois polychrome, également achetée à Chambard en 1804. - Christ en croix en bois polychrome, début XVIIIe siècle. - Les vitraux ont été réalisés en 1902 (chœur et chapelle saint Antoine) et 1940 (chapelle saint Jean-Baptiste).

L’église de Saint-Nizier-le-Bouchoux – BLC 2014

Berthet Liogier Caulfuty 216 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1. Chapelle saint Barthélémy 2. Chapelle des seigneurs 3. Chapelle saint Jean-Baptiste 4. Chapelle saint Antoine

Plan de l’église – extrait du document « visite guidée de l’Eglise » - Patrimoines des Pays de l’Ain

Berthet Liogier Caulfuty 217 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les carronnières (Montrachy) : fours à tuiles

Autrefois, en Bresse, toutes les maisons étaient construites en pans de bois de chêne, et les murs garnis avec des briques champêtres appelées " carrons ". Les toits étaient recouverts de tuiles romaines. Ces différents matériaux utilisés étaient fabriqués dans des briquetteries-tuileries appelées " carronnières ", lieu où se fabriquaient également les briquets et les carreaux et qui servait d'atelier, de four et de séchoir. Elles se présentent toutes de la même façon : un bâtiment assez bas, d'orientation Est-Ouest, dont les murs sont remplacés par des piliers de bois soutenant le toit.

Les dernières carronnières existant en Bresse étaient principalement des tuileries. Face à la concurrence des usines, elles ont dû cesser leurs activités.

Deux bâtiments sont encore bien conservés sur Saint Nizier le Bouchoux au hameau de Montrachy.

On peut encore y voir l'aire de malaxage ainsi qu'une partie du four. Elles ont fonctionné durant tout le XIXème siècle et l'une d'elle était encore en activité vers 1930.

Bâtiment de la carronnière au Petit Montrachy – BLC 2016

Berthet Liogier Caulfuty 218 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les maisons anciennes

Construites à pans de bois autrefois et en pisé un peu plus récemment, on les retrouve aujourd’hui encore dans les différents hameaux de la commune. Quelques-unes ont conservé en totalité leur aspect d’origine, et leur caractère ancien ; d’autres ne l’ont fait que sur une partie du bâtiment.

Croix, statue

La commune compte plusieurs croix en fer forgé ou en bois.

Il faut également noter la statue de la Vierge qui se trouve au carrefour des RD, à l’est du bourg. Elle est métallique et a été érigée en 1870.

Statue de la vierge – BLC 2016

Berthet Liogier Caulfuty 219 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.6 Formes urbaines

Le milieu urbain de Saint-Nizier-le-Bouchoux s’organise historiquement sur un mamelon surplombant la Sâne Vive ; les constructions sont implantées le long de la RD 56 de manière assez dense à l’alignement de la voie ; la hauteur de constructions ne dépasse pas R+1+combles (photo 1).

Le territoire communal présente aussi des constructions anciennes distribuées en de nombreux petits hameaux. Elles sont souvent liées à la présence d’exploitations agricoles (photos 2 et 3) et présentent généralement plusieurs bâtiments groupés autour d’une cour (habitation et dépendances agricoles dont étables) ; les volumes sont imposants avec des façades présentant des pans de bois et briques ou pisé. Les toitures à deux pans, sont couvertes en tuiles canals et les débords de toitures sont importants. Cette forme d’habitat traditionnel utilise les ressources du sol, c’est ainsi que l’on trouve généralement une mare à proximité de la ferme pour la production des matériaux de construction en terre.

Des constructions anciennes peuvent aussi être liées à la présence d’une activité de carronnière.

On trouve également quelques maisons de maîtres (photos 4 et 5) avec des toitures à 4 pans, et des modénatures (encadrements des ouvertures, festonnage…).

Le bourg a connu des extensions le long de voies communales ou de la route départementale 97, notamment avec des logements groupés ou petits collectifs (photos 6 et 7) et des zones pavillonnaires (exemple à la Ripette, aux Noyers). L’habitat pavillonnaire se caractérise par un bâti implanté en retrait des limites d’emprises publiques et séparatives des parcelles (photo 8). Cette forme urbaine est plus consommatrice d’espace qu’une forme traditionnelle).

Dans une moindre mesure, les hameaux de Mépillat et Chevalier ont également connu des extensions avec de l’habitat pavillonnaire.

Berthet Liogier Caulfuty 220 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Formes urbaines (BLC 2014-2016)

1 2

3 4

5 6

7 8

Berthet Liogier Caulfuty 221 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4. RISQUES

On distingue deux catégories principales de risques majeurs : les risques naturels et les risques technologiques, d’origine humaine

Le risque majeur se caractérise par sa nature, par sa faible fréquence et par son énorme gravité : nombreuses victimes, coût important de dégâts matériels, impacts sur l’environnement humain ; la vulnérabilité mesure ces conséquences.

Le Dossier Départemental des Risques Majeurs de l’Ain, réalisé en juin 2010, identifie les risques existants sur leur territoire pour chaque commune du département. Le DDRM indique que la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est concernée par des risques liés au transport de Matières Dangereuses (gazoduc) ; elle apparait dans la liste des communes pour lesquelles une étude a été élaborée dans le plan Transport de Matières Dangereuses.

En vertu de la loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004, toute commune présentant au moins un risque naturel et/ou technologique, est dans l’obligation de réaliser un document d’information communal sur les risques majeurs. La commune a mis en ligne le 29/07/2010 son document d’information sur les risques majeurs.

Afin de réduire les dommages lors des catastrophes naturelles ou technologiques, il est nécessaire de maîtriser l'aménagement du territoire : - ne pas augmenter les enjeux dans les zones à risque - diminuer la vulnérabilité des zones déjà urbanisées.

Cette prise en compte dans l’aménagement peut se faire notamment à travers le document d’urbanisme. En effet, le code de l’urbanisme impose la prise en compte des risques dans les documents d’urbanisme. Le PLU permet de planifier l’aménagement en tenant compte des risques.

En revanche, il n’existe pas sur la commune de Plan de Prévention des Risques (PPR) naturels (PPRN) ni technologiques (PPRT).

Berthet Liogier Caulfuty 222 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.1 Risques technologiques

4.1.1 Le transport de matière dangereuse

Une matière dangereuse est une substance qui peut présenter un danger grave pour l’homme, les biens ou l’environnement, par ses propriétés physiques ou chimiques, ou encore par la nature des réactions qu’elle est susceptible de provoquer. Elle peut être inflammable, toxique, explosive, corrosive ou radioactive.

Le risque de transport de matières dangereuses est consécutif à un accident survenu lors du transport, par la route, le rail, la voie d'eau ou par les canalisations de matières dangereuses. Les zones sensibles sont les grands axes de circulations, les zones fortement industrialisées et les secteurs où l'environnement présente une vulnérabilité particulière (tunnels, viaducs, puits de captage…).

Néanmoins, les accidents de transports de matières dangereuses peuvent se produire pratiquement sur l'ensemble des réseaux. Ils ne peuvent être affichés comme les autres risques majeurs comptes tenus de leurs caractères diffus et non localisable. Il s'agit d'un risque majeur particulier faisant l'objet de mesures spécifiques nationales et internationales.

Le principe du transport par canalisation est très simple : il se compose d'un ensemble de conduites sous pression, de diamètres variables, qui sert à déplacer de façon continue ou séquentielle des fluides ou des gaz liquéfiés.

Ce type de transport est principalement utilisé pour véhiculer du gaz naturel (gazoducs), des hydrocarbures liquides ou liquéfiés (oléoducs, pipelines), certains produits chimiques (éthylène, propylène…).

De façon générale, les accidents ou incidents survenant sur les canalisations peuvent avoir deux origines : soit une défaillance de la canalisation et des éléments annexes (vannes…), soit une rupture ou une usure due à un événement externe (collision, glissement de terrain, travaux sur réseaux, séisme, érosion par une crue de rivière…).

Les principaux dangers liés aux transports de Matières Dangereuses sont alors : l’explosion, l’incendie et la dispersion dans l’air (nuage toxique), l’eau et le sol de produits dangereux.

On peut observer 4 types d’effets qui peuvent être associés : - les effets thermiques, liés à une combustion d’un produit inflammable ou à une explosion ; il en résulte des brûlures plus ou moins graves ;

Berthet Liogier Caulfuty 223 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

- les effets mécaniques, liés à une surpression, résultant d’une onde de choc (déflagration ou détonation), provoquée par une explosion ; il en résulte des lésions aux tympans, poumons… - les effets toxiques ; ils résultent de l’inhalation, de contact ou d’ingestion d’une substance chimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène, acides, etc.), suite à une fuite sur une installation. Les effets peuvent être, par exemple, un œdème du poumon ou une atteinte au système nerveux ; - les effets dus aux substances radioactives liés aux rayonnements ionisants qui peuvent atteindre tous organes ou organismes vivants.

La législation définit les règles à respecter pour la construction et l'exploitation des canalisations véhiculant des produits dangereux (hydrocarbures liquides ou liquéfiés, gaz combustibles et produits chimiques).

Elle impose des règles quant à leur implantation, la qualité de leur réalisation, les conditions d'exploitation et de surveillance. Toute cette réglementation est appliquée sous le contrôle de la DREAL (ex-DRIRE).

Concernant les risques relatifs aux canalisations de transport de gaz, existante (canalisation « Etrez- Allerey ») et en projet (Val-de-Saône) sur la commune, nous renvoyons à la partie 6 du diagnostic qui porte sur les Servitudes d’Utilité Publique.

A noter également que le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs (DICRIM) définit, entre autres, les mesures prises dans la commune concernant ce risque (information à la population, prévention).

Berthet Liogier Caulfuty 224 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.1.2 Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)

Toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains est une installation classée.

Les ICPE présentes sur la commune sont uniquement des exploitations agricoles : sept ont indiqué relever de ce régime (voir Diagnostic, 4. Activités économiques).

Il s’agit des exploitations suivantes : - BOURCET Roger (Les Boz) - FAUSSURIER Georges (Grand Nanciat) - GADOLET Sandy (Petit Nanciat) - LONG Eric (Béroude) - LONG Sylvie/EARL des Acacias (Béroude) - SARCEY Clothilde et Hervé (Grand Matrignat) - VELON Bernard (Fuseret)

Auxquelles s’ajoutent, à partir de la base des ICPE, les quatre exploitations suivantes : - DUBOIS Michel (Bonnacour), - EARL des Moissonniers (Les Moissonniers), - PRELY SA (Petit Montrachy), - SCEA AGBO (le Petit Matrignat)

La réglementation (ICPE et Règlement Sanitaire Départemental) définit des règles précises d’implantation des bâtiments d’élevage, en fonction du type d’élevage concerné et du nombre d’animaux.

Certaines élevages se localisent à proximité immédiate d’habitations (hameaux de Nanciat, Matrignat et Béroude).

4.1.3 Sites et sols pollués

Le site Basias n’identifie aucun site industriel et activité de service à Saint-Nizier-le-Bouchoux. Le site Basol n’identifie aucun site ou sol pollué sur la commune.

Berthet Liogier Caulfuty 225 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4.2 Risques naturels

La commune n’est pas concernée par un Plan de Prévention de Risques Naturels (PPRn).

4.2.1 Le risque d’inondation

La commune n’est pas concernée par un Plan de Prévention de Risques d’inondations (PPRi). Elle ne figure pas parmi les territoires à risque importants d’inondation identifiés par arrêté du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée le 12/12/2012.

Au sein de la base de données « risque d’inondation » lié à une remontée de nappe dans les sédiments (Géorisques), la commune se situe en « zone de sensibilité très faible à inexistante ».

En application de l’article L.131-7 du code de l’urbanisme, en l’absence de SCoT, les PLU doivent être compatibles avec les objectifs du Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) Rhône- Méditerranée, approuvé le 07/12/2015, et avec les orientations fondamentales et les dispositions de ce plan prévues au 1° et 3° de l’article L.566-7 du code de l’environnement. C’est le cas du PLU de St-Nizier-le-Bouchoux qui, rappelons-le, n’est pas soumis aux dispositions du SCoT en vigueur (exécutoire depuis 2008), du fait de l’intégration de son intercommunalité au syndicat mixte en 2014. La compatibilité avec les dispositions dont il est question sera démontrée à la fin de la partie qui concerne les incidences des orientations du plan sur l’environnement.

L’urbanisation de la commune s’est développée à l’écart des principaux cours d’eau qui la traversent du Sud au Nord : la Sâne Morte et la Sâne Vive.

Toutefois, il conviendra de limiter l’imperméabilisation pour limiter les apports d’eau pluviale.

Le DICRIM de la commune informe que les risques potentiels sur la commune portent sur le secteur du plan d’eau de Mépillat (risques d’inondations et coulées de boues dues à la sécheresse et à la réhydratation des sols). Il peut constituer un risque pour le camping et les habitations du Grand Mépillat. Il définit les mesures prises dans la commune (information à la population, prévention, actions en cas d’inondation). Toutefois, la mairie informe que des travaux ont été effectués depuis les arrêtés de catastrophes naturelles : il n’y a plus de risques.

Berthet Liogier Caulfuty 226 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Par ailleurs, le bourg et Mépillat sont concernés par le passage d’un bief (respectivement le bief de Molessiat et le bief de Nanciat). Les enjeux sur ces secteurs portent davantage sur la protection des milieux (dont zones humides) et de la qualité de l’eau (milieux récepteurs des lagunages) que sur le risque d’inondation.

4.2.2 Les risques liés aux mouvements de terrains

 Risques de glissements, chutes, éboulements, effondrements, coulées, érosions de berges

La base de données « mouvement de terrain » (Géorisques) n’identifie pas de mouvement de terrain, ni d’études réalisées. La base de données « cavités souterraines » (Géorisques) n’identifie pas de cavité.

 Aléa « retrait / gonflement des argiles »

Les sols argileux voient leur consistance se transformer en fonction de leur teneur en eau, ce qui se traduit par un phénomène de retrait et de gonflement du sol : en période sèche, le sol se rétracte, et en période pluvieuse, le sol gonfle, occasionnant des variations de volumes préjudiciables aux constructions.

D’une manière générale, la manifestation des dégâts peut être des fissurations en façade, des décollements entre éléments jointifs (garages, perrons, terrasses), une distorsion des portes et fenêtres, une dislocation des dallages.

La cartographie a pour intérêt de délimiter les zones qui sont à priori sujettes au phénomène de retrait gonflement et de hiérarchiser ces zones selon un degré d’aléa croissant.

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux se trouve dans un secteur d’aléa moyen à faible (notamment moyen au niveau du bief de Molessiat et de part et d’autre du bief de Nanciat).

Berthet Liogier Caulfuty 227 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Carte de l’aléa retrait-gonflement des argiles - BRGM

Dans les zones où l’aléa est faible, cela signifie que la survenance de sinistres est possible en cas de sécheresse importante mais ces désordres ne toucheront qu’une faible proportion des bâtiments (en priorité ceux qui présentent des défauts de construction ou un contexte local défavorable). Les zones d’aléas moyens correspondent à des zones intermédiaires entre les situations extrêmes (zones d’aléas faibles et forts). La probabilité de survenance d’un sinistre y est plus élevée et l’intensité des phénomènes attendus plus forte. Pour toute construction, une étude géotechnique est recommandée, afin d’en définir les caractéristiques techniques.

 Le risque sismique

Le séisme ou tremblement de terre provient de la fracturation brutale des roches en profondeur ; celle-ci est due à l’accumulation d’une grande énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint.

Berthet Liogier Caulfuty 228 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Afin d’améliorer la prise en compte du risque sismique dans les constructions conformément à «l’Eurocode 8», le nouveau zonage sismique réglementaire est entré en vigueur en France le 1er mai 2011 (Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010).

Les nouvelles règles de construction parasismiques ainsi que le nouveau zonage sismique (qui modifient les articles 563-1 à 8 du Code de l’Environnement) sont entrés en vigueur à compter du 1er mai 2011. La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux est classée en aléa sismique faible (zone 2). Elle est alors soumise aux règles de construction correspondantes.

Les nouvelles règles parasismiques sont applicables lors de la construction de bâti nouveau de catégories d’importance III et IV dans la zone de sismicité 2, et de catégories d’importance II, III et IV dans les zones de sismicité 3, 4 et 5. D’autre part, elles sont également applicables aux bâtiments existants dans certaines conditions, notamment à l’occasion de certains travaux importants. L’article 3 de l’Arrêté du 22 octobre 2010 précise les types de modification qui imposent des règles aux bâtiments existant modifiés. Les installations de type nucléaire, barrages, ponts, industries SEVESO font l’objet d’une réglementation parasismique particulière.

Extrait du nouveau corpus réglementaire parasismique, classification des bâtiments (arrêté du 22/10/2010) - Source : Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, 29/06/2011, www.plansesisme.fr

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4.2.3 Les arrêtés de catastrophes naturelles

La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux a été reconnue en état de catastrophe naturelle : - arrêté ministériel du 24 février 2003, paru au journal officiel le 9 mars 2003 pour inondations et coulées de boue du 23 au 24 novembre 2002, - arrêté ministériel du 29 octobre 2010, paru au journal officiel le 3 novembre 2010 pour inondation et coulée de boue le 10 juillet 2010.

Ils concernent le secteur du plan d’eau de Mépillat. Depuis, des travaux ont été réalisés.

4.3 La protection incendie

Un plan de localisation du réseau d’adduction en eau potable et des bornes incendies avec leurs caractéristiques associées (diamètre et débit) est annexé au PLU. Le réseau est existant sur le bourg.

Les dispositions du PLU relatives à l’accès, à la desserte par les réseaux, à l’implantation des bâtiments doivent permettre d’assurer une bonne défense contre l’incendie de toutes les constructions et en particulier celles recevant du public.

Berthet Liogier Caulfuty 230 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

5. NUISANCES ET DECHETS

5.1 Bruit

La loi relative à la lutte contre le bruit du 31 décembre 1992 stipule dans son article 1er : « Les dispositions de la présente loi ont pour objet, dans les domaines où il n’y est pas pourvu, de prévenir, supprimer ou limiter l’émission ou la propagation sans nécessité ou par manque de précautions, des bruits ou des vibrations de nature à présenter des dangers, à causer un trouble excessif aux personnes, à nuire à leur santé ou à porter atteinte à l’environnement. »

Les effets du bruit sur la santé sont multiples. Il empêche le repos, diminue les facultés de concentration, provoque la fatigue physique et le stress psychique et peuvent causer des effets irréversibles sur l’ouïe. Sans compter les effets subjectifs et comportementaux du bruit…

Le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement de l’Etat (PPBE) dans l’Ain a été approuvé le 22/07/2013. L’objectif des PPBE est, d’une part, de prévenir ou de réduire les effets nuisibles de l’exposition aux bruits et, d’autre part, de préserver les zones calmes dans les territoires.

Le PPBE rappelle les principales caractéristiques des nuisances sonores de l’environnement. Ainsi, la perception de la gêne reste variable selon les individus. Elle est liée à la personne (âge, niveau d’étude, actif, présence au domicile, propriétaire ou locataire, opinion personnelle quand à l’opportunité de la présence d’une source de bruit donnée) et à son environnement (région, type d’habitation, situation et antériorité par rapport à l’existence de l’infrastructure ou de l’activité, isolation de façade).

Saint-Nizier-le-Bouchoux n’est pas concernée par des enjeux sonores liés à la présence d’infrastructures routières (trafic relativement faible) ou ferroviaires (absence de voie ferrée).

En revanche, les activités présentes sur la commune peuvent être source de nuisances sonores importantes pour les habitations et équipements (école) proches. Ceci concerne plus particulièrement les activités industrielles et artisanales, car les exploitations agricoles, dont celles classées ICPE, nous l’avons vu, sont tenues relativement éloignées des zones habitées (le bourg en particulier).

La scierie Pépin, dans le cadre du projet de PLU, nous a informé que les nuisances sonores sont contenues grâce à des dispositifs spécifiques (installation de silencieux sur les séchoirs par exemple)

Berthet Liogier Caulfuty 231 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

et des horaires de production centrés sur la journée (7-30-12h ; 13h30-17h30). Par ailleurs, le bâtiment de production est celui qui est tenu le plus éloigné des habitations.

Le développement des zones dédiées à ces activités devra aussi tenir compte de cet enjeu (éventuelle extension de la scierie pour la production de produits finis).

Enfin, certains équipements (école, salle polyvalente de façon ponctuelle, camping de façon saisonnière) peuvent être source de gênes sonores, sans avoir d’impacts sur la santé. Il convient d’en tenir compte dans les projets de développement urbain.

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5.2 Déchets

Le plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA) a été approuvé par arrêté préfectoral le 12 juillet 2002. Il définit les modes de collecte et de traitement des déchets.

Avec les Lois Grenelle de 2010 et 2011, un plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux doit être établi par le Département. La démarche de révision du PDEDMA en plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux a été lancée en 2012 avec l’installation de la nouvelle commission consultative. Le projet de plan a été soumis à enquête publique du 23 novembre 2015 au 8 janvier 2016. L'ensemble des documents, rapports, compte-rendus et arrêtés sont consultables sur le site du département de l’Ain.

Sur la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux, la collecte des ordures ménagères relève de la compétence de la Communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes. Elle est assurée tous les jeudis matins. La collecte sélective (déchets ménagers recyclables) est faite par apport volontaire.

Le traitement des ordures ménagères est, quant à lui, assuré par le Syndicat mixte de Crocu, par enfouissement au Centre de stockage des déchets ultimes (CSDU) sur le site de Crocu à Saint-Trivier- de-Courtes. Cette installation respecte les normes en vigueur concernant l'enfouissement des déchets depuis les travaux de mise aux normes réalisés en 2003 et 2004.

Le syndicat mixte gère aussi la plateforme de compostage pour les déchets verts à Saint-Trivier-de- Courtes. Ces deux installations sont financées par les deux adhérents au Syndicat mixte (Communauté de communes du canton de Saint-Trivier-de-Courtes et Communauté de communes de Pont-de-Vaux), au prorata du nombre d’habitants et du tonnage de déchets déposé.

En outre, une déchèterie intercommunale à Saint-Trivier-de-Courtes récupère les déchets suivants : Végétaux / bois, objets encombrants, gravats, friperie, déchets ménagers spéciaux, ferraille, papiers / cartons, verres, pneus, huile de vidange.

Le porter à connaissance de l’état (site SINDRA) mentionne l’existence d’une ancienne décharge fermée mais non réhabilitée, dont les élus n’ont pas connaissance.

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6. AIR, ENERGIE, CLIMAT

6.1 Qualité de l’air

Le Plan Régional de Surveillance de la Qualité de l’Air (PRSQA) a été adopté en 2005. Ce plan va plus loin que la réglementation nationale en prévoyant une surveillance continue dans les unités urbaines comprises entre 50 000 et 100 000 habitants, ainsi qu’une évaluation périodique de la qualité de l’air dans celles de 10 000 à 50 000 habitants. C’est l’association Air-APS (l’Air de l’Ain et des Pays de Savoie) qui est chargée de la surveillance de la qualité de l’air dans le département de l’Ain.

La station de mesure de la qualité de l’air la plus proche de Saint-Nizier-le-Bouchoux se localise à Bourg-en-Bresse.

La qualité de l’air de l’agglomération de Bourg-en-Bresse ne fait l’objet de mesures quotidiennes que depuis fin 2003. Celles-ci montrent une bonne qualité de l’air en hiver (indices oscillant de 2 à 4) et moins bonne en été (indices oscillant de 3 à 8) du fait d’une quinzaine de pics d’ozone.

Les facteurs de pollution endogènes sont, en premier lieu, les déplacements, ensuite, le chauffage (en hiver) et, dans une moindre mesure, l’activité économique (procédés industriels et artisanaux). Le facteur exogène dominant étant la pollution de l’agglomération lyonnaise, lorsqu’elle est portée par le vent du Sud.

Synthèse des Indices de qualité de l’air à Bourg-en-Bresse en 2015 – Données Air Rhône-Alpes

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Sur l’année 2015, l’état de l’air a été mesuré comme étant « bon à très bon » sur 222 jours (soit 61%) et « moyen à médiocre » sur 135 jours (37%).

Dans le cadre de la loi (ENE-Grenelle 2) du 12 juillet 2010, les PRQA ont été remplacés par les Schémas régionaux climat, air, énergie (SRCAE). Celui de la Région Rhône-Alpes a été approuvé le 24 avril 2014. La commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux ne fait pas partie des zones identifiées au SRCAE comme devant engager prioritairement des actions de préservation de la qualité de l'air.

D’une manière générale, la pollution de l’air constitue à la fois une atteinte à la qualité de vie et à la santé. Elle est aussi néfaste pour l’environnement et le climat. Mais ces effets s’évaluent à une échelle beaucoup plus vaste.

Les rejets atmosphériques sont extrêmement difficiles à quantifier. Si le trafic routier est indiscutablement une source d’émissions de polluants atmosphériques, les problèmes de dépassement des seuils règlementaires pouvant être constatés le long d’infrastructures situées en zone urbaine dense, restent ponctuels sur le département.

A titre indicatif, on donne une estimation des quantités de polluants susceptibles d’être générés par un véhicule léger (source ADEME) sur une distance de 14 km.

Il faut noter également l’évolution positive ces dernières années des émissions de polluants entre 1990 et 2008 du secteur résidentiel à l’échelle de la France qui tend à diminuer toutes les émissions polluantes étudiées (entre -1% pour les oxydes d’azote à -74.4% pour le dioxyde de soufre) - Source Site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, CITEPA : rapport d'inventaire national SECTEN avril 2010.

On peut donc raisonnablement penser que le fonctionnement urbain sur le territoire de Saint- Nizier-le-Bouchoux ne dégrade pas significativement la qualité de l’air ambiant, au regard du potentiel dépolluant de la végétalisation du site. Ce potentiel est à maintenir de façon à préserver la qualité de l’air.

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6.2 Energies

La commune est concernée par le projet de Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE), élaboré par la région Rhône-Alpes, approuvé le 24 avril 2014.

Notamment, des objectifs chiffrés globaux ont été définis, ainsi que des moyens pour y parvenir, concernant : - les économies d’énergie - la réduction des émissions de GES - la réduction des émissions de polluants atmosphériques - l’amélioration de la qualité de l’air - la production d’énergie renouvelable

Saint-Nizier-le-Bouchoux est considérée comme une commune périurbaine et comme une commune « multipolarisée des grandes zones urbaines ».

Plusieurs orientations et objectifs régionaux sont définis pour cette typologie de commune : - volet bâtiment : un objectif global de 2% du parc réhabilité jusqu’à 2015 et 3% à partir de 2015 - volet transport : un objectif global de 85% de part modale de la voiture (domicile-travail) d’ici 2020 et 74% pour les autres trajets locaux ; notons que la part modale de la voiture, actuelle (en 2008) en moyenne des communes multipolarisées est de 87% et de 76% pour les autres trajets locaux ; - la stabilisation de la SAU ; - urbanisme : réduire l’impact des aménagements urbains sur la qualité de l’air et l’exposition des populations (réduction du nombre de km parcourus par la densification et l’organisation des polarités)…

La production d’énergies renouvelables constitue un objectif du SRCAE ; sont attendues d’ici 2020 : - éolien : 1200 MW dans les zones préférentielles productives - hydroélectricité : 600 GWh supplémentaires - Réseaux de chaleur : 65% de l’alimentation assurée par les énergies renouvelables et fatales

Toutefois la commune n’est pas identifiée dans un bassin versant avec potentiel de développement de l’hydroélectricité et ne comporte pas de réseau de chaleur. Elle n’est pas identifiée dans le potentiel transport en commun (zone de chalandise TER).

Le SRCAE intègre en annexe le Schéma Régional Eolien approuvé le 26 octobre 2012 par le Préfet de Région. Selon le schéma, Saint-Nizier-le-Bouchoux fait partie des communes situées en « zone favorable pour le développement éolien ».

Berthet Liogier Caulfuty 236 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Par ailleurs, le territoire de l’Ain fait l’objet d’un schéma éolien (approuvé en 2008) qui s’applique essentiellement aux parcs d’éoliennes de moyenne ou grande puissance, raccordées au réseau d’électricité et destinées à la vente d’électricité aux distributeurs. A ce titre, la partie Nord de la commune est située dans une zone propice.

Carte des opportunités de développement de l’éolien dans le département de l’Ain – Source : schéma éolien du département de l’Ain

En conclusion, les orientations liées à la maitrise de l’énergie et la préservation de la qualité de l’air sont liées à la maitrise des besoins en déplacements, à la place du renouvellement urbain dans le projet, à la protection des espaces agricoles.

Berthet Liogier Caulfuty 237 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

6.3 Climat

Concernant la lutte contre les changements climatiques, Saint-Nizier-le-Bouchoux est aussi concernée par les plans suivants : - au niveau régional, le Plan Climat de la Région Rhône-Alpes, adopté en mars 2013 - au niveau départemental le Plan Climat Energie Territorial (PCET) du département de l’Ain, adopté en octobre 2013.

Ce dernier comporte un certain nombres d’actions concrètes, mobilisant un grand nombre d’acteurs variés, et visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’anticipation des conséquences économiques, sociales et environnementales de l’augmentation du prix de l’énergie et du changement climatique.

Si bon nombre d’actions concernent plutôt les pôles urbains du territoire, davantage « émetteurs », d’autres peuvent être conduites ou simplement renforcées au niveau local, telles que : - la construction de bâtiments énergétiquement performants, ou la rénovation énergétique, - la réduction des déchets, et l’amélioration de leur valorisation, - l’encouragement au covoiturage et aux transports alternatifs.

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JUSTIFICATIONS PERMETTANT D’ETABLIR LES CHOIX DU PADD, LES ORIENTATIONS D’AMENAGEMENT ET DE PROGRAMMATION ET LE REGLEMENT

L’ensemble des extraits du plan de zonage insérés dans la suite du Rapport comprennent le cadastre mis à jour avant l’arrêt projet.

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1. POPULATION, HABITAT, EQUIPEMENTS ET CONSOMMATION DE L’ESPACE

1.1 Maîtriser le rythme de l’accroissement démographique

2010 : état zéro du PLU

Rappel : le SCoT Bourg-en-Bresse Revermont a définit un « état zéro » en 2008, mais la commune n’a intégré le syndicat mixte qu’en octobre 2014. L’état zéro présenté s’appuie donc sur les données 2010 (dernières données Insee connues à la mise en œuvre du PADD).

La commune a connu un regain démographique à partir de 1999 (+2,3% de variation annuelle moyenne entre 1999 et 2010), essentiellement du à un solde migratoire positif élevé (+2,4% par an).

Ainsi, la population des ménages en 2010, équivalente à la population des résidences principales, atteint 668 habitants en 2010. A la même date, le nombre de ménages, équivalent au nombre de résidences principales, s’élève à 294 unités. Soit un taux d’occupation des résidences principales estimé à 2,27 habitants par logement en 2010.

Le SCoT a réalisé un « état 1 » de la tache urbaine en 2015 et a défini dans la version approuvée du SCoT une valeur-cible de 3 ha « consommable » en extension de sa tache urbaine.

1.1.1. Choix retenus dans le PADD

Prospective à l’horizon 2028 (modèle de croissance estimé et retenu)

La commune a exprimé le souhait de ralentir son rythme de croissance démographique de manière à le rendre cohérent avec son projet économique qui favorise la protection de l’activité agricole, le développement des services et commerces, le soutien et le développement des activités existantes, et le maintien des équipements.

Elle a ainsi retenu un taux de croissance démographique annuel moyen de 1,2% de 2010 à 2028, ce qui porterait la population à 828 habitants en 2028.

Un taux d’occupation des logements légèrement inférieur à 2010 a été retenu : 2,2 personnes par logements. Celui-ci intègre l’amorce d’un vieillissement de la population et sa conséquence sur le desserrement (léger) des ménages.

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Cette estimation du développement démographique engendre un besoin de 82 nouvelles résidences principales sur la commune de 2010 à 2028. Le parc serait ainsi porté à 376 unités en 2028.

Il convient de retrancher à ce besoin théorique les logements effectivement produits de 2010 à 2016 : 9 logements selon les données du registre des permis de construire (jusqu’à mars 2016). Le besoin réel est donc estimé à 73 logements entre 2016 et 2028.

Par ailleurs, dans l’objectif de modération de la consommation foncière, qui va de paire avec celle de la croissance démographique, on rappelle que la densité moyenne envisagée dans l’arrêt-projet du SCoT révisé, est, pour la commune, de 13 logements par hectare, en tissu urbain comme en extension.

1.1.2. Traduction réglementaire

Afin de maitriser la croissance démographique et tendre vers une modération de la consommation foncière, le choix des nouvelles zones à ouvrir à l’urbanisation (besoins fonciers) a été fait en cohérence avec le modèle de croissance retenu et les potentialités restantes en renouvellement urbain. Ce choix s’est porté sur deux pôles, conformément aux orientations du SCoT : le bourg autour du bief de Molessiat et le hameau de Mépillat.

La traduction réglementaire de ce choix est développée dans la partie suivante 1.2.

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1.2 Favoriser le renouvellement urbain, appuyer la réflexion sur le développement du bourg autour du bief de Molessiat et prévoir le développement du hameau de Mépillat

1.2.1. Choix retenus dans le PADD

Le bourg constitue le site de développement privilégié de la commune au regard : - de l’historique de l’urbanisation sur la commune ; - de la présence d’équipements, commerces et services ; - de la hiérarchisation des enjeux (réduction des consommations énergétiques, des déplacements motorisés, création de liens sociaux, fonctionnement des commerces et équipements…).

Le développement du bourg se fait aujourd’hui le long de la RD 97 (bief de Molessiat), en direction de Curciat-Dongalon. Aussi, la commune considère le centre-bourg et le bief de Molessiat comme une seule entité cohérente à développer au regard de l’existence du réseau d’assainissement collectif sur la zone et au regard de la logique du RPI avec Curciat-Dongalon. Au sein du bourg, certains secteurs déjà desservis, situés en continuité immédiate de la tache urbaine existante, autorisent la construction à court terme. Il convient donc de les classer selon un zonage adéquat, voire de prévoir des OAP, pour les éventuels tènements le nécessitant. De même, un secteur envisagé pour le développement du bourg est affiché pour une urbanisation à court terme en raison de la présence des réseaux et de la maitrise communale.

Le secteur du bourg et de Molessiat s’inscrit au sein d’un paysage urbain existant et constitue un espace de vie agréable (présence du bief, du lavoir) à valoriser. Les enjeux sont toutefois d’intégrer la protection des zones humides existantes sur le secteur qui permettra d’ailleurs la protection d’une coupure verte.

Les principaux hameaux n’offrent pas les mêmes atouts et surtout pas les mêmes possibilités de développement, du fait de l’insuffisance des réseaux, en particulier. En lien avec les enjeux de modération de consommation d’espace et de protection du paysage, tous les hameaux en assainissement autonome, situés sur des sols dont l’aptitude à recevoir des dispositifs d’assainissement autonome est défavorable (sauf le Grand Mépillat qui bénéficiera d’un assainissement collectif des eaux usées) n’ont pas vocation à se développer. Ils bénéficieront d’un zonage agricole autorisant les extensions et constructions d’annexes des maisons d’habitation, dans le respect de règles définies par le règlement. Les constructions isolées et hameaux mal desservis, au sein du milieu agricole, pourront également bénéficier d’une évolution de l’existant, de façon encadrée. Le changement de destination de certains bâtiments agricoles situés en zone agricole sera accordé – voir partie 3.1 Pérenniser l’activité agricole.

Cependant, la commune souhaite, pouvoir développer sur le long terme, en plus du bourg, le hameau de Mépillat, qui constitue un pôle de loisirs et d’intérêt touristique.

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Dans le respect des orientations du SCoT, la commune souhaite donc concentrer son développement urbain futur (habitat) sur le bourg – bief de Molessiat et sur le hameau de Mépillat.

Toutefois, dans un objectif de développement durable, et en particulier de modération de la consommation d’espaces et lutte contre l’étalement urbain, il convient de calibrer les zones d’extension et de ne pas étendre le tissu urbain existant de façon démesurée. Les potentialités de réhabilitation et de comblement de dents creuses existantes sur le secteur du bourg-bief de Molessiat et sur le hameau de Mépillat sont à prendre en compte au préalable.

Pour cela, la commune a mis en œuvre les étapes suivantes : 1. Simulation et choix d’un modèle de croissance démographique et des besoins en logements correspondants, en cohérence avec son projet économique, dans le respect des orientations du SCoT – Voir partie précédente 1.1. 2. Estimation des possibilités de constructions au sein de la tache urbaine (dents creuses, en réhabilitation, en remise sur le marché de logements vacants). 3. Localisation et dimensionnement des secteurs d’extension de l’urbanisation dans l’objectif d’extension limitée de la tache urbaine et en fonction : - de la présence et de la capacité suffisante des réseaux, - des potentialités identifiées, - de la maitrise foncière, - de la rétention foncière estimée, - des éventuelles contraintes (espaces sensibles et éventuelles incidences, contraintes paysagères, accessibilité, risques…), - des autres usages de l’espace (activité agricole notamment), - des connexions existantes aux équipements et entre hameaux, notamment en termes de cheminements doux.

1.2.2. Traduction réglementaire

Rappels : - les potentialités du zonage sont évaluées à partir de l’état 1 du SCoT établi au 01/01/2015 ; - le SCoT demande aux communes de concevoir des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) au sein des zones 1AU, dents creuses et zones U urbanisables immédiatement, considérées comme « stratégiques » (en raison de leur situation géographique, et/ou de leur taille, et/ou du nombre de logements prévu).

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A. Le potentiel en zone U

Les zones urbaines (U), concernent les secteurs déjà urbanisés et les secteurs où les équipements publics existants ou en cours de réalisation ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter.

Pour permettre le renforcement de la centralité, autour des pôles principaux que constituent le bourg et le hameau de Mépillat, les zones urbaines ont été délimitées de manière à ne pas étendre la tache urbaine autant que possible et à limiter les potentialités de constructions en extension dans les hameaux qui n’ont pas intérêt à se développer (notamment en raison de la difficulté de leur raccordement pas les réseaux). De ce fait, les secteurs U de la commune, viendront fermer la tache urbaine existante, dans le cadre de ses limites actuelles.

La distinction du zonage prend en compte les caractéristiques du territoire. La zone UA correspond à la zone du noyau ancien (centre bourg) avec assainissement collectif. La zone UB correspond à la zone d’extension du bourg et les hameaux avec assainissement collectif (réseau efficient pour les desservir). La zone UBa correspond au hameau du Grand Mépillat actuellement en assainissement autonome (assainissement collectif programmé à échéance 2028).

La densification est autorisée dans l’ensemble de ces zones. En revanche, pour les autres hameaux (constructions isolées) le classement en zone agricole (A) demeure, en raisons : - de l’absence d’information concernant l’aptitude des sols à recevoir des dispositifs d’assainissement autonome (Béroude, Grand Nanciat, Petit Nanciat, Montrachy, Les Moissonniers, Bonnacour, Jassans, Les Boz, Béraudière, etc) ; - de l’aptitude « défavorable » des sols à recevoir des dispositifs d’assainissement autonome (La Ripette, Petit Montrachy, Chevalier, Grand Matrignat, Petit Matrignat, Matrignat, Petit Mépillat, Les Bossures) ; - de la présence de contraintes agricoles liées à la présence d’exploitations encore en activité, dont élevages (Grand Nanciat, Petit Nanciat, Béroude, Jassans, Les Moissonniers, Les Boz, Matrignat).

Le travail d’identification de capacité de densification et de mutation des espaces bâtis a aboutit à un potentiel d’une quarantaine de logements (comblement de dents creuses, remises sur le marché de logements vacants, réhabilitations). Ce travail a été présenté dans l’état initial de l’environnement.

Ici, nous distinguerons le potentiel du zonage U en trois catégories développées ci-dessous : le potentiel en renouvellement urbain par réhabilitation et remise sur le marché de logements vacants, le potentiel en dents creuses et le potentiel de construction en zone U en « épaississement ».

Berthet Liogier Caulfuty 244 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La rétention foncière a été évaluée. La méthodologie suivie est basée sur une étude du rythme de construction et la comparaison avec le potentiel théorique en logements offert.

Il en a été conclu un taux de rétention foncière probable sur les dents creuses de 50%, car elles ont été peu exploitées. En revanche le taux était nul en réhabilitation et en extension, car beaucoup de logements se sont réalisés sous ces deux formes.

 Le potentiel en renouvellement urbain par réhabilitation et remise sur le marché de logements vacants

Le diagnostic a par ailleurs permis de montrer un phénomène de vacance des logements sur la commune : le taux de vacance s’élève à 7% du parc en 2010 (25 logements). On estime à 4% le besoin en logements vacants permettant un turn-over au sein du parc, par réhabilitation, soit 11 logements.

Par ailleurs, un travail de terrain a permis d’identifier 7 autres logements pouvant être réhabilités avec changement de destination, dans le bourg et les hameaux. A noter toutefois que ces potentiels ont été identifiés en zone urbanisée mais aussi en zone agricole (zones A et As au plan de zonage). Voir dans l’ « Etude de la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis » dans l’état initial de l’environnement.

 Le potentiel en dents creuses

Ce potentiel comprend le potentiel au sein des dents creuses ou tache urbaine identifiées par le SCoT.

Le SCoT définit une « dent creuse » de la façon suivante (d’après DOO de l’arrêt-projet du SCoT révisé) : « Parcelle ou partie de parcelle non bâtie intégrée au tissu urbain existant, c’est-à-dire encadrée par de l’habitation sur au moins deux de ces côtés et appuyée sur une voirie, et dont la majorité du périmètre est à l’intérieur du tissu urbain. Les bâtiments encadrant l’espace non bâti se trouvent distants de moins de 50 m. ».

Au final, ce potentiel représente une surface cumulée de 1,77 ha et 24 logements potentiels, répartis sur le Bourg et Mépillat.

A noter que, du fait d’un taux de rétention probable de 50%, ce potentiel peut être abaissé à 12 logements.

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Parmi ce potentiel, la commune a choisi de prévoir des orientations d’aménagement sur 3 secteurs : - Zone n°1 : zone UB (secteur de Molessiat) ; - Zone n°2 : zone UA (derrière la Mairie) ; - Zone n°3 : zone UA (secteur de l’ancienne coopérative).

Le principe d’une densité minimale a été retenu sur ces secteurs (13 logements par ha pour les zones n°1 et n°3, et 23 logements par ha pour la zone n°2).

Localisation des dents creuses avec OAP – extrait du plan de zonage – sans échelle – BLC (2016)

 Zone n°1 : zone UB sur le secteur de Molessiat

Le site est une dent creuse se localisant sur le secteur de Molessiat, le long de la RD 97 et totalise une surface de 0,73 ha (2 parcelles). Il s’agit d’un espace relativement stratégique au vu de sa taille

Berthet Liogier Caulfuty 246 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

et de sa localisation. Des accès directs aux lots sont prévus sur la voie communale n°15, au Nord et à l’Est du tènement. Aucun accès ne se fera sur la RD. En cohérence avec les formes urbaines existantes dans le hameau, la zone est destinée à accueillir exclusivement des logements individuels purs ou groupés. La densité minimale est fixée à 13 logements/ha, ce qui permettra d’accueillir 10 logements individuels à court terme à minima sur le secteur.

La zone bénéficie d’une possibilité d’un aménagement progressif en fonction de l’avancement des réseaux sur le site.

Il est préconisé un cheminement mode doux avec une connexion, la plus directe possible, avec la piste de la route départementale.

L’orientation d’aménagement et le règlement proposent des dispositions adaptées aux caractéristiques du terrain (notamment sa pente), étudiées dans le cadre d’un projet de division, porté à la connaissance de la commune. Les règles applicables aux zones UB et à l’OAP, concernant la desserte des lots, le retrait minimum des constructions par rapport aux voies, la hauteur de construction en limites séparatives, les mouvements de terrain et la réglementation des espaces verts, ont ainsi évolué dans le cadre de la mise au point du dossier pour approbation par le conseil municipal.

Vue sur la « zone UB » de Molessiat – BLC - 2016

 Zone n°2 : zone UA « derrière la Mairie »

Le site se localise derrière le bâtiment de la Mairie, à proximité de la salle polyvalente. Il totalise une surface de 0,26 ha et concerne 9 parcelles.

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Le site est intéressant du point de vue des possibilités de densification du cœur de village qu’il offre. Toutefois, il conviendra de ne pas accoler les logements potentiels aux constructions existantes au Nord et à l’Est, ainsi qu’aux équipements actuels et potentiels situés au Sud, pour des questions de voisinage, et de nuisances. Une accroche à la RD97 et le sens du faitage préconisé visent à rendre cohérente la construction avec les bâtiments existants en zone UA. Deux accès sont prévus : sur la RD56 et la RD97. Aucun n’est prévu sur la voie communale.

En cohérence avec les formes urbaines rencontrées dans le bourg, le secteur est destiné à accueillir un petit collectif ou des logements intermédiaires selon une densité de l’ordre de 23 logements par ha, soit la réalisation de 6 logements à court terme.

 Zone n°3 : zone UA sur le secteur de l’ancienne coopérative

Le site se localise à proximité de l’ancienne coopérative et de l’école. Il totalise une surface de 0,25 ha et concerne 11 parcelles. Le site est intéressant du point de vue des possibilités de densification du secteur qu’il offre. Il conviendra d’assurer l’intégration paysagère du futur bâtiment et de préserver la qualité de cet espace public localisé entre l’école, l’ancienne coopérative et l’église. Le bâtiment sera aligné en ordre continu le long de la voie communale, conformément au règlement de la zone UA. Sa proximité à la zone UX potentiellement génératrice de nuisances, devra être gérée.

En cohérence avec les formes urbaines rencontrées dans le bourg, le secteur est destiné à accueillir des logements groupés selon une densité minimale de 13 logements par ha, soit la réalisation d’à minima 3 logements à court terme.

Sa desserte est prévue par la voie communale n°121.

Berthet Liogier Caulfuty 248 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Le potentiel de construction en zone U en « épaississement »

Nous avons pu par ailleurs identifier plusieurs terrains libres de construction en zone U, mais non compris dans la tache urbaine définie par le SCoT, uniquement sur le bourg.

Ces zones U en extension représentent une surface de 0,75 ha et un potentiel de 9 logements.

Cette surface entre en compte dans la consommation de la valeur-cible attribuée par le SCoT.

Terrains constructibles à destination habitat, desservis par les réseaux, en continuité immédiate de la tache urbaine existante (définie par le SCoT) - BLC – sans échelle – Fond cadastre mis à jour avant l’arrêt projet

Parmi ce potentiel, la commune a choisi de prévoir une OAP sur un secteur « stratégique ». Le principe d’une densité minimale de 13 logements/ha a été retenu.

Berthet Liogier Caulfuty 249 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Localisation de la zone U « en épaississement » faisant l’objet d’une = OAP – extrait du plan de zonage – sans échelle – BLC (2016)

 Zone n°4 : zone UA sur le secteur « La Blondelle – entrée de village »

Le site se localise à proximité de l’entreprise de mécanique agricole en entrée de village le long de la RD 56. Il totalise une surface de 0,45 ha et concerne 3 parcelles.

Une opération de logements serait un atout en termes de valorisation et de densification de cette entrée de village, à proximité du centre-bourg. Elle devra respecter les règles d’implantation et de construction propre à la zone UA, tout en étant intégrée au sein d’un environnement mixte.

En cohérence avec les formes urbaines rencontrées au secteur de la Grosse Grange, le secteur est destiné à accueillir des logements individuels avec une certaine densité et une implantation caractéristique de la zone UA (accroche du bâtiment sur l’emprise publique et les limites

Berthet Liogier Caulfuty 250 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

séparatives). Une densité minimale de 13 logements par ha permet la réalisation de 6 logements à court terme à minima.

Une connexion viaire transversale, permettant de joindre la RD56 au chemin rural n°4 est envisagée.

On rappelle que, d’une manière générale, pour tous les aménagements en interface avec le réseau routier départemental, dont la maitrise d’ouvrage sera définie au cas par cas, la commune doit solliciter l’avis du Département, qui définira les prescriptions techniques à la préservation du patrimoine routier et rédigera la convention rappelant les obligations des deux collectivités en matière d’entretien ultérieur, notamment pour les modes doux.

Berthet Liogier Caulfuty 251 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

B. Le potentiel en zone AU

Rappel : l’article R. 123-6 du Code de l’Urbanisme distingue deux types de zone à urbaniser selon l’état des équipements : - les zones AU dont « les voies publiques et réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone » - les zones AU dont « les voies publiques et réseaux d'eau, d'électricité et, le cas échéant, d'assainissement existant à la périphérie immédiate n'ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l'ensemble de cette zone ».

La première catégorie est urbanisable à court terme et doit faire l’objet d’une OAP : il s’agit des zones dites « 1AU » identifiées sur le règlement. La seconde catégorie est urbanisable à long terme et après une procédure adaptée : il s’agit des zones dites « 2AU » identifiées sur le règlement.

Il a été estimé, après évaluation des potentialités en renouvellement urbain (comblement de dents creuses, réhabilitations…), et en tenant compte de la rétention foncière sur les dents creuses, que le PLU devra prévoir à maxima, la possibilité de création d’une cinquantaine d’unités en extension de la tache urbaine.

Les 3 zones AU se situent au contact direct de la tache urbaine. Une OAP a été établie sur chacune d’elles. Le principe d’une densité minimale de 13 logements/ha a été retenu sur ces zones (élevée à 14 et 15 logements/ha, voir ci après).

Berthet Liogier Caulfuty 252 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Localisation des zones AU (avec OAP) – extraits du plan de zonage – sans échelle – BLC (2016)

Berthet Liogier Caulfuty 253 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Zone n°1 : zone 1AU sur le chemin des communes au bourg

Le site se localise à l’Est de la commune, au lieu-dit « Bel Air », en face du terrain de sport, et totalise une surface de 0,92 ha (2 parcelles).

La parcelle Ouest, non cultivée, est délimitée : - au Nord par la voie communale n°213 desservant la parcelle ; - à l’Ouest par le ruisseau et le lavoir ; - au Sud par une zone humide (non répertoriée par le Conseil Départemental) ; notons que la commune souhaite autoriser un éventuel aménagement de ce secteur (aménagement paysager, mare aménagée…) ; le zonage N prévu l’autorise.

La parcelle Est, cultivée, est délimitée : - au Nord par la voie communale n°213 desservant la parcelle ; - à l’Est par une maison d’habitation ; - au Sud et à l’Ouest par une zone humide (non répertoriée par le Conseil Départemental) et par un parking poids lourds.

Elle fait l’objet d’un projet (permis d’aménager déposé par la SEMCODA et accepté) composé de : - 9 pavillons dont 2 en accession PSLA sur la parcelle Est et 7 lots libres pour la construction de maisons individuelles ; - 4 logements collectifs (T2-T3 avec 1 financé en PLAI et 3 en PLUS) sur la parcelle Ouest.

Le projet prévoit un phasage en trois temps avec la réalisation du lotissement et des collectifs d’abord, puis la construction des 2 pavillons en PSLA et enfin la construction des pavillons sur les autres lots. La densité globale du projet est ainsi portée à 14 logements/ha.

L’accès aux deux opérations se fait via la voie communale n°210 au Nord. Le lotissement est desservi par une voie interne en impasse doublée de cheminements doux.

Vues sur la zone de projet depuis la voie communale au Nord de l’opération - BLC - 2016

Berthet Liogier Caulfuty 254 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Zone n°2 : zone 1AU au secteur Nord du centre-bourg

Le site se localise au Nord du centre-bourg, à proximité immédiate de l’école, dans un environnement mixte. Ce tènement de propriété communale totalise une surface de 1,18 ha et est destiné à accueillir de l’habitat à court terme.

Il est délimité : - à l’Ouest par la voie communale 61 (menant au cimetière) ; - à l’Est par la RD97 (menant à Curciat Dongalon) ; - au Nord par des limites naturelles (haies, fossés) et par les limites du parcellaire agricole ; - au Sud par l’ancienne coopérative, le groupe scolaire et l’opération SEMCODA.

Il comporte de nombreux enjeux : - enjeux environnementaux (protéger les haies pour préserver l’espace de fonctionnalité de la zone humide associée au bief de Molessiat) ; - enjeux liés aux risques et nuisances (étude géotechnique requise, nuisances sonores de l’école) ; - enjeux relatifs aux besoins en équipements (prévoir un hangar pour les services communaux, prévoir l’extension de la cour d’école, intégrer le passage des canalisations d’eaux usées) ; - enjeux en termes de circulations (desserte des bus) et stationnement (mutualiser école / habitation) ; - enjeu de connecter l’opération avec le centre-bourg (services, commerces) et avec le bief de Molessiat (promenades, loisirs).

Vues des terrains concernés par l’OAP depuis l’arrière de l’ancienne coopérative – BLC – 2014

Berthet Liogier Caulfuty 255 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Elle est destinée à accueillir une diversité de formes urbaines avec des logements individuels purs (40%) et deux lots de logements groupés ou petits collectifs (60%), avec une densité de l’ordre de 15 logements par ha, soit la réalisation de 18 logements à court terme. Cette OAP tient compte des besoins en logements modestes identifiés dans le PADD, notamment dans le logement collectif.

Les réseaux, au droit du terrain, ont une capacité suffisante pour desservir la zone.

Il est prévu la création d’une voie de desserte centrale, connectant la voie communale 61 et la RD97. L’ensemble des dispositions de l’OAP répond aux enjeux relevés (voir OAP).

Exemple d’aménagement de la zone 1AU – Berthet Liogier Caulfuty (2014-MAJ 2015)

Berthet Liogier Caulfuty 256 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

 Zone n°3 : zone 2AU sur le secteur de Mépillat

Afin de conforter le hameau de Mépillat (pôle de loisirs et d’intérêt touristique), la commune a souhaité définir une zone destinée à accueillir de l’habitat, à long terme.

Située en continuité Ouest du hameau de Mépillat, d’une surface de 0,88 ha, le site est délimité : - à l’Ouest par des espaces agricoles de prairies sans aucune limite physique - au Nord par la route départementale 56 - à l’Est par des maisons d’habitation individuelles et la route de Mépillat - au Sud par la route de Mépillat.

Les enjeux sont essentiellement : - d’assurer une interface entre le milieu urbanisé et le milieu agricole et une intégration paysagère, - le raccordement du hameau au réseau collectif d’assainissement des eaux usées (travaux prévus à l’horizon 2028).

Vues sur le terrain depuis l’accès (à l’Est) – BLC - 2016

En cohérence avec les formes urbaines rencontrées dans le hameau, la zone est destinée à accueillir exclusivement des logements individuels. Une densité minimale de 13 logements par ha permet la réalisation de 11 logements à long terme à minima.

L’accès se fait par une nouvelle voie en sens unique assurant le bouclage de la route de Mépillat. Son aménagement pourra être progressif en fonction de l’avancement des réseaux sur le site.

Berthet Liogier Caulfuty 257 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Exemple d’aménagement de la zone 2AU – Berthet Liogier Caulfuty (2016)

L’ouverture à l’urbanisation de la zone 2AU est conditionnée : - à la mise en œuvre d’une procédure adaptée, - à la réalisation du réseau collectif des eaux usées (prévu pour 2028, correspondant également à l’échéance projetée du PLU).

De plus, elle nécessitera de fournir l’état de la consommation totale d’espace depuis l’approbation du PLU et de rapprocher ces données des 3 ha en extension alloués par le SCOT à l’horizon 2035.

Berthet Liogier Caulfuty 258 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Conclusion : les potentialités du zonage

Pour un besoin estimé à 73 logements de 2016 à 2028, le zonage présente des potentialités théoriques estimées à un total de 93 logements.

Voir tableau de synthèse page suivante.

Au final, sur ces 93 logements, ce sont 82 logements théoriques qui peuvent être engagés à court terme dont :  18 en renouvellement urbain par réhabilitation et remise sur le marché de logements vacants ;  24 logements théoriques au sein de la tache urbaine existante, pour une surface de 1,77 ha (U avec et sans OAP) ; seulement la moitié (12 unités) sont retenus en réalisation probable ;  40 logements en extension de la tache urbaine existante (U avec et sans OAP, 1AU), pour une surface de 2,97 ha, dont 13 logements actés (opération SEMCODA sur la zone 1AU).

Auxquels s’ajoutent 11 logements pouvant être engagées à long terme, en zone 2AU, uniquement en extension de la tache urbaine, sur le hameau de Mépillat.

Pour rappel, le taux de rétention foncière probable sur les dents creuses a été estimé à 50%, ce qui abaisse le nombre de logements probables à 12 au lieu de 24. Toutefois, si ceci se produisait réellement, les objectifs du PADD en termes de production de logements seraient quand même atteints (81 logements au lieu de 90 pour un besoin de 73 logements entre 2016 et 2028).

Ces potentiels portent la consommation foncière totale à 5,68 ha entre 2015 à 2028 :  dont 1,77 ha au sein de la tache urbaine ;  3,91 ha en extension de la tache urbaine, soit légèrement au-dessus de la valeur-cible estimée par le SCoT (qui s’élève à 3 ha). L’ouverture potentielle de la zone 2AU du hameau de Mépillat, nécessitera de fournir l’état de la consommation totale d’espace depuis l’approbation du PLU et de rapprocher ces données des 3 ha en extension alloués par le SCOT à l’horizon 2035.

La densité moyenne est portée à :  13,2 logements à l’hectare* en excluant le potentiel en renouvellement urbain ;  13,8 logements/ha* uniquement sur les zones concernées par une OAP.

Pour rappel, la densité moyenne envisagée dans l’arrêt-projet du SCoT révisé est, pour la commune, de 13 logements par hectare, en tissu urbain comme en extension.

*Ces densités sont légèrement inférieures à la réalité car la surface prise en référence pour leur calcul concernant la zone 1AU (projet SEMCODA) est celle de toute la zone (1,04 ha) et non celle du projet (0,92 ha).

Berthet Liogier Caulfuty 259 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

ZONE/SECTEUR Localisation (TU ou SURFACE DENSITE NOMBRE DE extension) LOGEMENTS THEORIQUES

Renouvellement urbain Remise sur le marché de logements - - - 11 vacants Réhabilitation de bâtiments avec - - - 7 changement de destination bourg et hameaux

SOUS-TOTAL RU 18

Zones U sans OAP Bourg Dents creuses ou tache 0.32 3 urbaine Mépillat Dents creuses ou tache 0.21 2 urbaine Bourg U en extension Extension 0.30 3

SOUS-TOTAL CT zones U sans OAP 0.83 8

Zones U avec OAP UB Molessiat (Bourg) Dent creuse 0.73 13 10 UA derrière la Mairie Dent creuse 0.26 23 6 UA vers l’ancienne coopérative Dent creuse 0.25 13 3 UA La Blondelle-entrée de village Extension 0.45 13 6

Zone 1AU avec OAP Chemin des communes (Semcoda) Extension 1.04 (projet 14 13 sur 0.92 ha) 1AU Nord centre-bourg Extension 1.18 15 18

SOUS-TOTAL CT avec OAP 3.91 56

Zone 2AU avec OAP 2AU Mépillat Extension 0.94 13 11

SOUS-TOTAL LT 0.94 11

TOTAL 5.68 16.4 93 Et 13.2 hors RU

Berthet Liogier Caulfuty 260 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Avec un total d’environ 5,68 hectares classés hypothétiquement constructibles (zones U, 1AU et 2AU), le PLU offre un potentiel total d’environ 93 logements théoriques, à terme, avec une densité moyenne de plus de 13 logements à l’hectare. Parmi ce potentiel de 93 logements, 82 (ou plus probablement 70, avec la rétention estimée sur les dents creuses) sont constructibles à court terme.

Berthet Liogier Caulfuty 261 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1.3 Proposer des logements adaptés à la population en place et anticiper le vieillissement de la population

1.3.1. Choix retenus dans le PADD

La population de St-Nizier-le-Bouchoux est relativement jeune mais le diagnostic a permis de mettre en avant que la commune connaît l’amorce d’un vieillissement de sa population.

Cette dynamique a notamment pour conséquence l’accroissement du nombre de personnes vivant seule, et donc un besoin en logements plus petits (T1-T3) et plus accessibles, quand la commune compte essentiellement des logements individuels grands et anciens.

Par ailleurs, le parc locatif social public (18 logements en 2014) est diversifié, composé essentiellement de logements de 1 à 3 pièces (collectifs et individuels) et ne présente aucune vacance. Il représente 6% du total des résidences principales de la commune. La commune envisage de maintenir ce taux à l’horizon du PLU (2028) soit, en cohérence avec les perspectives de croissance envisagées (376 unité de logements en 2028), un parc de logements aidés de 23 unités en 2028, et 5 logements aidés à produire d’ici à 2028. Le projet de la SEMCODA prévoit déjà la réalisation de 6 logements aidés, dont 4 petits logements. Les objectifs sont donc réalisés.

D’une manière générale, afin de répondre aux besoins les plus variés, il s’agit, sur l’ensemble du territoire, de favoriser la mixité sociale et intergénérationnelle en évitant la concentration d’une même catégorie de personne sur un secteur. Cette diversité porte autant sur la taille des logements que sur leur statut (locatif ou accession, privé ou social), à des prix accessibles à toutes les catégories de population (personnes âgées, jeunes ménages, personnes aux revenus modestes…).

Pour rappel : l’arrêt-projet du SCoT révisé ne réaffirme l’objectif des 15% de logements aidés au sein des logements neufs (en tissu urbain existant dont en réhabilitation, ou en extension) que pour les communes rurales de plus de 1000 habitants. Il laisse le soin aux communes de moins de 1000 habitants, de définir leurs propres objectifs au sein de leur PLU, en fonction d’un diagnostic fin des besoins, des capacités (proximité de l’agglomération/pôle structurant, desserte…).

1.3.2. Traduction réglementaire

La volonté de favoriser la mixité « typologique », intergénérationnelle et sociale dans les nouvelles opérations se traduit dans les OAP établies sur les secteurs dédiés à l’habitat.

L’OAP établie sur la zone 1AU située sur le chemin des communes prévoit, en particulier, la réalisation de (permis d’aménager déposé par la SEMCODA et accepté) :  4 logements collectifs (1 T2 et 3 T3) de type social : 1 financés en PLAI et 3 en PLUS ;  9 pavillons comprenant, la réalisation de 2 pavillons T4 financés en PSLA.

Berthet Liogier Caulfuty 262 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Soit 6 logements aidés sur 13 prévus au total.

Les autres OAP, tant en zone U qu’en zone AU, favorisent aussi la mixité des formes de logements en identifiant les secteurs dédiés à l’habitat individuel et ceux plutôt fléchés pour la production d’un habitat plus dense (logements groupés, intermédiaires, petits collectifs).

Les objectifs d’aménagement traduits dans le plan de zonage et dans le règlement favorisent également la diversité des types d’habitat. Ils permettent en effet la réalisation de logements intermédiaires et petits collectifs dans les quartiers centraux (UA), les zones à urbaniser (1AU).

Les opérateurs pourront contribuer à la variété des statuts d’occupation et de tailles de logements afin de répondre aux dynamiques en cours (vieillissement de la population) et au souhait de la commune d’accueillir des populations jeunes et de proposer une offre adaptée à des besoins diversifiés.

Berthet Liogier Caulfuty 263 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1.4 Maintenir les équipements existants

1.4.1. Choix retenus dans le PADD

La commune compte une diversité relativement importante d’équipements de qualité tels que : - 1 équipement scolaire sur le bourg (école primaire publique en regroupement pédagogique intercommunal avec la commune de Curciat-Dongalon) ; - 5 équipements dédiés à la culture, au tourisme et aux loisirs (bibliothèque municipale et salle polyvalente sur le bourg, camping, plan d’eau notamment dédié à la pêche, piscine sur Mépillat) ; - plusieurs équipements sportifs sur le bourg et sur Mépillat (stade,…) ; - 1 équipement à caractère social (Maison d’Enfants à Caractère Social, dépendant de l’établissement de Seillon à Bourg-en-Bresse) ; - 1 équipement dédié à la protection des populations (centre de secours, dont l’évolution ou la délocalisation – encore non ciblée - est envisageable).

Dans le souci de répondre au mieux aux besoins de sa population actuelle et à venir, la commune a la volonté forte de maintenir ses équipements en place. Il n’est pas prévu d’en développer de nouveaux.

1.4.2. Traduction réglementaire

La Mairie et l’espace public situé à l’avant, la salle polyvalente, la bibliothèque, le terrain de sport, le cimetière, la Maison d’enfants, le stockage du comité des fêtes, et les lagunages des deux stations d’épuration font l’objet d’un classement spécifique en zone UE.

L’ensemble des terrains portant ces équipements sont de propriété communale, sauf la Maison d’enfants.

Les constructions admises en zone UE sont restreintes, de manière à ne pas compromettre la destination de sites dédiés aux services publics et d’intérêt collectif : seuls sont autorisés les constructions et installations propres à l’équipement, celles relatives à l’hôtellerie, la restauration et activités commerciales liées à l’équipement, les aires de stationnements, les reconstructions à l’identique après sinistre ou démolition (article 2). Ce zonage se limite aux emprises existantes.

Ce zonage UE concerne également : - la parcelle YC32 (non bâtie, de propriété communale) : la commune y envisage potentiellement l’implantation d’un local communal ; un autre emplacement étant également envisagé en zone 1AU (au Nord du centre bourg) ; - la parcelle F208 (non bâtie, de propriété privée) située en face de la salle polyvalente (de l’autre côté de la voie communale n°127), fait également l’objet d’un zonage UE ; elle pourrait accueillir, à terme un équipement lié à la salle polyvalente, comme l’extension du

Berthet Liogier Caulfuty 264 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

parking, et fait l’objet, pour cela, d’un emplacement réservé (ER n°1), permettant à la commune de mettre une option sur ce terrain qu’elle souhaite acquérir.

L’école, située au Nord du bourg et de propriété communale, est, quant à elle, classée en zone UA. Les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif sont en effet permises dans l’ensemble des zonages. Ces équipements publics ont été classés en UA de manière à préserver la forme urbaine et les caractéristiques architecturales du centre-bourg s’ils étaient amenés à évoluer. Le centre de secours est également classé de la sorte. Son évolution ou son déplacement (non encore ciblé) est envisagé.

Le camping, la piscine, le terrain de boules et les abords du plan d’eau situés sur Mépillat font l’objet d’un classement en zone UL, zone urbaine dédiée aux activités touristiques et de loisirs. Ce zonage autorise la construction d’hébergements hôteliers, d’habitations légères de loisirs, de constructions et installations liées au camping, de stationnements, d’équipements publics. Il autorise aussi les reconstructions à l’identique après sinistre ou démolition et les changements de destination (article 2). Ce zonage se limite aux emprises existantes.

Les abords du plan d’eau, tout comme le plan d’eau (classé en N), font l’objet d’une « trame zones humides » qui interdit strictement les affouillements et exhaussements de sol, l’imperméabilisation du sol, la construction de bâtiments, et l’assèchement de ces zones humides, hormis les travaux d’entretien de ces zones humides. Voir également à ce sujet la partie 2.2 Protéger les espaces sensibles.

La maison des chasseurs se situe sur une propriété communale. Située hors de la zone constructible de la carte communale en vigueur, le choix est fait de la maintenir en zone inconstructible, en zone agricole stricte. En tant qu’équipement, son extension est possible mais ne doit pas compromettre l’activité agricole et la qualité paysagère des alentours.

Berthet Liogier Caulfuty 265 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1.5 Permettre les déplacements des modes doux entre les secteurs d’habitat et les autres secteurs d’intérêt et favoriser une économie liée au territoire

1.5.1. Choix retenus dans le PADD

Dans le respect des orientations du SCoT, la commune affiche la volonté de réduire les déplacements motorisés entre les différents quartiers de la commune et avec les autres secteurs d’intérêt extérieurs.

Elle profite pour cela d’un assez bon maillage support de circulations « douces » sur le bourg et permettant l’accès aux équipements. Des efforts sont toutefois à faire en termes de cheminements « doux » sécurisés en direction des hameaux (hormis Molessiat le long de la RD97).

De fait la commune prend les orientations suivantes : - évaluer le besoin et définir des objectifs de réalisation de cheminements doux sur les secteurs faisant l’objet d’Orientations d’Aménagement et de Programmation ; - définir les principes de connexions viaires sécurisées dans les OAP concernées ; - promouvoir le réseau de chemins inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) et l’itinéraire l’Ain à vélo ; - préférer la mixité d’usage sur les voies communales existantes et notamment aux secteurs La Ripette/Les Moisonniers/Le Mollard (en direction des communes présentant de multiples points d’intérêt pour la présence de zones d’activités et principales entreprises industrielles, commerces alimentaires ou non, équipements de rayonnement communautaire) ; - permettre l’accès aux secteurs d’intérêt touristique et de loisirs sur le territoire communal (base de loisirs et étang de pêche de Mépillat, camping de Mépillat, cheminée sarrasine, église…) ; - favoriser une économie liée au territoire en lien avec les enjeux économiques ; - privilégier le bourg pour l’éventuel développement urbain qui concentre les équipements, commerces, services de proximité.

Aussi, avec le projet de la commune de dynamiser l’économie de la commune, les déplacements domicile-travail pourront être réduits. Ce potentiel dynamisme est fondé sur : - un projet démographique cohérent avec le territoire, - le développement et l’accueil d’entreprises artisanales et industrielles, - le maintien des commerces de proximité, - la mixité de fonctions autorisée dans le tissu urbain.

1.5.2. Traduction réglementaire

Le règlement du PLU favorise le développement des modes et cheminements doux ainsi que la sécurisation des déplacements (article 3).

Berthet Liogier Caulfuty 266 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Ainsi, pour l’ensemble des zones U et AU, il incite à adapter les nouveaux accès de façon à ce qu’ils soient le plus sécurisés possible. Pour l’ensemble des zones U, de la zone 2AU et 2AUX, il interdit par ailleurs, autant que possible, la création de nouvelles voies en impasse, et oblige de prolonger toute nouvelle voie d’un cheminement doux permettant aux piétons et aux deux-roues non motorisés de relier une emprise publique en toute sécurité.

Cet aspect est renforcé dans les OAP. Elles définissent en effet des principes de connexions viaires sécurisées : - création d’un accès unique à chaque opération sur la zone 1AU du Chemin des communes, - création de deux accès à l’opération sur la zone 1AU du Nord du centre-bourg (voie communale n°121 et RD97), - création éventuelle d’un nouvel accès sécurisé sur la RD56 pour la future extension de la scierie (zone 2AUX), et l’accueil / développement d’autres activités (zone UX), - création de deux accès – Nord et Est – sur la voie communale n°15, assurant un bouclage viaire de l’opération, sur la zone UB du secteur de Molessiat, - création de deux accès – Est et Sud – sur la voie communale n°208 et n°103, assurant un bouclage viaire de l’opération, sur la zone 2AU du secteur de Mépillat ; un double-sens peut par ailleurs être autorisé en partie, pour desservir la maison d’habitation existante, - création d’accès directs sur la zone UA « derrière la Mairie » sur RD56 et la RD97, l’allée de la Charlette ne permettant la circulation à double sens que pour deux habitations existantes, - création d’un accès unique à l’opération sur la zone UA du secteur de l’ancienne coopérative (voie communale n°121), - création de deux accès – Est et Sud – sur le chemin rural n°4 et la RD56, assurant un bouclage viaire de l’opération, sur la zone UA du secteur La Blondelle/entrée de village.

Et prévoient la création de cheminements doux, en cohérence avec les besoins sur le secteur : - doublement de la voie de desserte sur la zone 1AU du Chemin des communes, - création d’un réseau sur l’opération, connexion au centre-bourg et au bief de Molessiat sur la zone 1AU du Nord du centre-bourg, - une bande de terrain a été conservée par la commune le long de la parcelle YB82 (où l’entreprise Bonnet est en cours d’installation), comme support de cheminement piéton.

D’autres OAP n’en prévoient pas sur l’opération, du fait de l’existence de cheminements doux à immédiate proximité (sentier en bordure Ouest de la RD97 sur le secteur de Molessiat, chemin rural n°4 permettant de relier la RD56 bordée de trottoirs au Nord, sur le secteur de La Blondelle / entrée de village). L’idée est d’assurer au mieux la connexion avec les voies « douces » existantes, en particulier au niveau du centre-bourg et des équipements (stade,…). Ces dispositions permettent de connecter les espaces à dominante habitat aux équipements, commerces et services présents en particulier au sein du bourg et à Mépillat.

On rappelle que, d’une manière générale, pour tous les aménagements en interface avec le réseau routier départemental, dont la maitrise d’ouvrage sera définie au cas par cas, la commune doit solliciter l’avis du Département, qui définira les prescriptions techniques à la préservation du

Berthet Liogier Caulfuty 267 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

patrimoine routier et rédigera la convention rappelant les obligations des deux collectivités en matière d’entretien ultérieur, notamment pour les modes doux.

La localisation des zones de développement des activités économiques et de leurs accès obéissent aussi à l’objectif de sécurisation des déplacements sur la commune (voir à ce sujet la partie 3.2 Soutenir le développement des entreprises locales).

Le règlement émet enfin des règles en matière de stationnement. Il définit des aires de stationnement minimales au sein des zones U (sauf UE) et AU (article 12).

La mixité d’usage des voies pour les déplacements des cycles ne génère pas de traductions réglementaires au PLU (utilisation des voies existantes).

Les traductions réglementaires du choix de concentrer le développement urbain sur le bourg et Mépillat sont abordées dans la partie 1.2. Favoriser le renouvellement urbain, appuyer la réflexion sur le développement du bourg et de Mépillat.

Celles du choix de soutenir l’économie locale, notamment pour réduire les déplacements vers l’extérieur, sont abordées dans la partie 3. L’ambition d’efficacité économique (voir 3.2 et 3.3).

Concernant les chemins de randonnée pédestre et cycliste, voir la partie 3.4 Favoriser l’activité touristique (également liée aux parties 2.3 et 2.4 portant sur la préservation du paysage et du patrimoine naturel et architectural).

Berthet Liogier Caulfuty 268 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2. LE SOUCI DE QUALITE ENVIRONNEMENTALE

2.1 Modérer la consommation d’espace agricole et lutter contre l’étalement urbain

2.1.1. Choix retenus dans le PADD

Suite à une évaluation de la consommation d’espaces – essentiellement agricoles sur la commune – entre 2000 et 2013, il a été mis en avant : - une consommation de 4,12 ha pour le développement de l’habitat, et une densité de 4,1 logements/ha ; - une consommation de 8,09 ha pour le développement des activités (agricoles comprises).

Etant donné le nombre important d’exploitations agricoles, il parait difficile de réduire les surfaces consommées pour les activités économiques. Il convient toutefois de prêter attention aux activités industrielles et artisanales.

La commune a exprimé le souhait de ralentir son rythme de croissance démographique de manière à le rendre cohérent avec son projet économique qui favorise la protection de l’activité agricole, le développement des services et commerces, le soutien et le développement des activités existantes, et le maintien des équipements.

La modération de la consommation foncière pour l’habitat passe par : - une densification du tissu urbain existant (potentialités préalablement inventoriées) et l’inscription de densités minimales sur les zones en extension comme sur les dents creuses « stratégiques » (réalisation d’OAP) ; - la limitation des zones à développer en extension au regard des potentialités existantes en renouvellement urbain ; - des choix de localisation de ces zones d’extension au contact ou en continuité du tissu urbain existant de manière à éviter le mitage des espaces agricoles et naturels.

Pour rappel, le SCoT : - fixe un objectif minimal de densité moyenne de 13 logements/ha (densité envisagée dans l’arrêt-projet de révision) ; - autorise une valeur-cible (consommation foncière en extension) de 3 ha pour la commune entre 2015 et 2035 ; - autorise une zone de niveau local d’environ 3 ha par commune et alloue, dans son arrêt- projet de révision, une surface totale de 19 ha en extension pour les 12 communes de la Communauté de Communes du canton de St-Trivier-de-Courtes, en zones locales et intercommunales hors « Transports de Savoie », identifiés en zone d’activité spécifique.

Berthet Liogier Caulfuty 269 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Par anticipation de l’approbation du SCoT révisé, la commune s’est donné comme objectif dans son PLU : - une densité moyenne globale de 13 logements/ha (non compris le renouvellement urbain), - une densité minimale de 13 logements/ha sur les dents creuses faisant l’objet d’une OAP et sur les zones en extension (AU).

Au-delà de cet objectif, la commune poursuit aussi les orientations suivantes : limiter l’imperméabilisation des sols, maîtriser l’urbanisation linéaire, promouvoir des formes urbaines plus denses (formes groupées, voire petit collectif), réduire les déplacements et ainsi protéger les ressources naturelles (eau, air, énergie) et lutter contre le changement climatique.

2.1.2. Traduction réglementaire

Nous avons vu en première partie qu’un travail fin d’identification des potentialités en renouvellement urbain a été mené et que les zones en extension (1AU et 2AU) on été dimensionnées et localisées en conséquence. Ainsi ces dernières sont-elles situées en continuité du tissu urbain existant et à proximité des équipements.

La définition des potentialités du zonage nous a permis de conclure sur une consommation foncière pour l’habitat maitrisée :  5,68 ha au total pour l’habitat sur 13 ans (de 2015 à 2028) ;  dont 3,91 ha en extension. Ces objectifs permettront aussi de limiter l’imperméabilisation des sols et ainsi protéger les ressources naturelles.

La densité globale (voir la partie sur les Conclusions des potentialités du zonage) respecte la préconisation minimale du SCoT des 13 logements/ha en moyenne (densité envisagée dans l’arrêt- projet de révision) grâce : - à la possibilité donnée par le règlement des constructions d’habitations groupées et de petits collectifs (règles de hauteur et d’implantation) ; - aux OAP, qui définissent des secteurs où les opérations doivent être densifiées (logement groupé, intermédiaire, petit collectif) ; - aux règles de densité fixées dans le règlement et les OAP : une densité plus importante est prévue sur le bourg et les zones d’aménagement importantes en extension (zones U avec OAP, zones AU), et moins importante sur les dents creuses sans OAP, en cohérence avec le tissu urbain existant ; - à l’absence de coefficient d’emprise au sol en zones U et 2AU (l’emprise au sol du bâti existant en zone UB étant très variable selon les secteurs).

La consommation d’espaces en extension de la tache urbaine pour le développement des activités économiques est également modérée : 0,7 ha en zone UX et 1,92 ha en zone 2AUX, soit 2,62 ha.

Berthet Liogier Caulfuty 270 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Voir aussi à ce sujet la partie 3.2 Soutenir le développement des entreprises locales.

On peut donc donner les conclusions suivantes :  une consommation foncière, sur 13 ans, améliorée par rapport à la dynamique passée : une consommation réelle d’espace supérieure (5,68 ha contre 4,12 ha sur 2000-2013), mais une densité nettement améliorée (13,2 logements/ha contre 4,1 par le passé) ;  tout usage confondu, la consommation foncière en extension de la tache urbaine définie par le SCoT en 2015 est portée à 6,53 ha (3,91 ha à vocation habitat et 2,62 à vocation économique)  la consommation d’espace totale (y compris en comblement de dents creuses) atteint 8.3 ha (5.68 à vocation d’habitat et 2.62 ha à vocation d’activités) ; cela représente une division par plus de 2 par rapport au potentiel urbanisable de la carte communale en vigueur (19 ha) ;  le PLU respecte les orientations du SCoT en matière de consommation foncière et de densité.

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2.2 Protéger les espaces sensibles et préserver les principes de continuités écologiques

2.2.1. Choix retenus dans le PADD

Le territoire communal n’est pas concerné par des protections de type Natura 2000 ; il en est de même pour les communes voisines.

En revanche il est concerné par plusieurs espaces naturels sensibles dont en premier lieu deux ZNIEFF de type I : l’étang de Pontremble (sur la commune de Lescheroux) et la forêt du Villard (sur la commune de Saint-Nizier-le-Bouchoux). Cet habitat joue un rôle majeur dans l’accueil d’oiseaux nicheurs et migrateurs.

Par ailleurs, il existe des ZNIEFF sur les communes voisines correspondant aux protections édictées sur la basse vallée de la Reyssouze, ainsi que sur les vallées bressanes du Sevron et du Solnan et les massifs boisés alentours. Ces protections s’inscrivent comme un espace de liaison entre le val de Saône et l’arc jurassien.

Le territoire communal de Saint-Nizier peut, en termes de fonctionnalités naturelles, constitue un maillon entre ces diverses entités qui accueillent notamment une avifaune riche. Il convient donc de préserver les habitats semblables sur le territoire communal qui peuvent être considérés comme d’autres réservoirs de biodiversité.

La commune est par ailleurs concernée par plusieurs zones humides repérées au sein de l’inventaire départemental (prairies de Nanciat, prairies Mepillat, Etang les Noyers, zone humide de St Nizier et la Sâne Vive, à proximité du bourg). Nous pouvons estimer que les étangs, prairies et boisements humides ainsi que la Sâne Morte, constituent des habitats dont la préservation est un enjeu à l’échelle du grand territoire pour la protection des fonctionnalités biologiques. Les zones humides constituent par ailleurs un enjeu en termes de préservation de la qualité des ressources en eaux souterraines et superficielles.

Les ZNIEFF 1, les zones humides sont des composantes des continuités écologiques de la commune repérées au sein du Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) de la région Rhône-Alpes, auxquelles s’ajoutent, d’après le Schéma, des espaces perméables et de grands espaces agricoles. Il identifie par ailleurs un point de conflit sur la RD 56 au niveau de Mépillat.

Ces continuités écologiques ont été repérées plus finement dans l’état initial de l’environnement : continuité des milieux humides en particulier sur le bourg et Mépillat (bief de Molessiat et de Nanciat), continuités boisées et continuités des milieux ouverts agricoles.

Berthet Liogier Caulfuty 272 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.2.2. Traduction réglementaire

L’ensemble des éléments naturels « à enjeu de préservation » repérés par les différents inventaires et le SRCE ont été identifiés et précisés au plan de zonage, et font l’objet de mesures spécifiques en vue de leur préservation.

Un zonage N, naturel strict, a été défini au niveau de ces éléments naturels. Il limite et règlemente fortement les occupations et utilisations du sol : autorisation des bâtiments d’élevage mobile et non fondés, des équipements publics lorsqu’elles ne sont pas incompatibles avec l’activité agricole et ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, ainsi que des affouillements et exhaussements de sols (autorisés pour l’activité agricole, la création de mares…). Le règlement de la zone N est donc très strict. Par ailleurs, aucune construction isolée n’a été classée en N. Une partie de la parcelle de la maison du garde forestier bénéficie d’un zonage A, permettant des extensions mesurées à l’habitation et annexes. Il est rappelé dans le règlement que l’impact sur l’environnement doit être réduit au maximum de manière à préserver la qualité des sites. La vocation naturelle des zones ne doit pas être remise en cause.

La délimitation des secteurs classés en N a été établie en association avec les exploitants agricoles de la commune de manière : - à ce que ces secteurs soient préservés au maximum de toute atteinte provenant de l’activité agricole, très présente sur la commune ; - à ce que ces secteurs de protection stricte, à l’inverse ne compromettent pas l’activité agricole, ses enjeux économiques, les investissements qui on pu être faits (drainage essentiellement) et les projets connus d’installation.

Ce zonage concerne, plus concrètement : - la partie Sud-Est de la commune correspondant aux réservoirs de biodiversité que sont la ZNIEFF de la forêt du Villard, et les autres secteurs boisés peu fragmentés en continuité, à l’Ouest (correspondant aux espaces terrestres à perméabilité forte au sein du SRCE) ; - les secteurs boisés peu fragmentés situés en limite Ouest et Est de la commune et en limite Nord entre le Grand Molessiat et Grand Nanciat ; - les réservoirs de biodiversité et corridors biologiques que constituent les zones humides mais aussi les étangs, cours d’eau et leur ripisylves, sur une bande de 10 mètres de part et d’autre de chaque cours d’eau.

Une attention forte a été portée sur le bief de Molessiat qui traverse le Nord du bourg, à proximité des secteurs prévus pour l’extension urbaine. Ainsi, une zone N a été appliquée entre la zone UE du terrain de sport, la zone 1AU et les logements Dynacité, afin de conserver un espace suffisant et vierge de toute urbanisation autour du cours d’eau. Ceci poursuit plusieurs objectifs : préservation de la fonctionnalité du bief, de la zone humide et la qualité des eaux ; et maintien d’une coupure verte au sein du bourg et d’un cadre de vie qualitatif.

Berthet Liogier Caulfuty 273 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

En-dehors des zones U, AU et N, le reste du territoire bénéficie d’un classement en zone A, agricole, permettant de préserver les continuités constituées par les milieux ouverts (voir à ce sujet la partie 3.1. Pérenniser l’activité agricole).

Dans le secteur de Mépillat, le bief de Nanciat et le plan d’eau sont classés en N également. Leurs abords Nord sont classés en zone UL, réservée au camping et activités de loisirs existantes (activités peu impactantes pour le milieu, et d’autant moins qu’elles sont saisonnières), et en zone A.

Une trame de protection spécifique se surajoute aux secteurs classés en UL, N, A et As, pour la protection des zones humides, en particulier au niveau des biefs de Molessiat et de Nanciat. Les affouillements et exhaussements de sol, l’imperméabilisation du sol, la construction de bâtiments, et l’assèchement y sont interdits, hormis les travaux d’entretien de ces zones humides.

Une « zone humide » au centre-bourg n’est pas incluse dans l’inventaire départemental et n’a pas fait l’objet d’un inventaire la délimitant. Elle est au projet de zonage classée en zone Naturelle qui assure déjà une protection maximale du milieu ; cette zone localisée à proximité immédiate du centre-bourg doit pouvoir être aménagée (aménagement paysager, création de mare aménagée…) ; le règlement de la zone N autorise ces aménagements, mais pas la trame « zone humide » ; ainsi, la trame n’est pas développée sur ce secteur.

Au sein des zones UE, UX, UL, 2AUX, A, As et N, de nombreux boisements, haies, mares et petits étangs, constituant des corridors biologiques, ont été repérés par une trame au plan de zonage, au titre de l’article L. 151-23 du Code de l’urbanisme, en vue d’être protégés. Cette protection passe par l’obligation, pour tout pétitionnaire souhaitant opérer des travaux visant à modifier ou supprimer ces éléments, de se soumettre à une déclaration préalable. Par ailleurs, en zones A et N, les affouillements et exhaussements de sol, l’imperméabilisation du sol, la construction de bâtiments, et l’assèchement sont interdits, afin de préserver spécifiquement les mares.

Concernant plus spécifiquement les haies et boisements, le règlement prévoit qu’en zone UE, UX, UL, 2AUX, A et N, les haies et boisements repérés au titre de l’article L. 151-23 du Code de l’urbanisme et dont la destruction s’avère inévitable pour un projet de construction ou de voirie, doivent faire l’objet de mesures compensatoires (déplacement si possible, sinon replantation).

La préservation des haies est aussi réaffirmée au sein des OAP qui la prévoient autour ou au sein des secteurs de projet, voire la création de nouvelles haies ou interface de protection paysagère (zone 1AU au Nord du centre-bourg, zone 2AUX, zone UX, zone UB du secteur de Molessiat, zone 2AU de Mépillat, et les trois zones UA du bourg). Ceci dans les objectifs de préservation de la qualité de l’eau du bief de Molessiat, d’intégration paysagère des projets urbains (habitat et activités), et de maintien d’interfaces entre l’espace urbain et les zones naturelles ou agricoles.

D’autres dispositions du règlement viennent compléter la liste des mesures de préservation et de mise en valeur des espaces et continuités écologiques (article 13) : - une certaine surface en espace vert (communs ou sur lots privés) est exigée pour toute opération de plus de 5 logements (en zone UA, UB et 2AU) ;

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- les espaces libres et aires de stationnement doivent être accompagnés de plantations (en zone A et N); et des écrans de verdure peuvent être imposés pour masquer certains bâtiments ou installations d'activités (en zone UX, UL, 2AUX, et A).

Le « point de conflit » identifié par le SRCE au niveau de la RD56 au niveau de Mépillat, correspond à une zone de passage de gibier (sur 2 km), en lien avec la proximité d’une réserve de chasse. Le risque est connu et annoncé, aucune disposition complémentaire n’est prévue dans le PLU.

Le PLU est compatible avec le SDAGE et le SRCE (voir la partie sur les Incidences du plan sur l’environnement).

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2.3 Assurer une qualité des entrées de ville et préserver le paysage

2.3.1. Choix retenus dans le PADD

La commune souhaite protéger les 4 « entrées de ville » sur le bourg, sur la RD56 et la RD97. Etant donnés les projets de développement urbain sur le bourg – bief de Molessiat, les enjeux sont plus importants sur les 2 entrées situées sur la RD56 (intégration paysagère, qualité des « premières vues » en entrée de bourg).

L’état initial de l’environnement a permis de mettre en avant l’existence de 4 grandes entités paysagères sur la commune : - les vallées agricoles et naturelles, - les paysages agricoles semi-ouverts, - le paysage bâti du bourg et des principaux hameaux et paysage artificialisé, - le paysage fermé (grands boisements au Sud).

Afin d’assurer la qualité des entrées de ville et préserver le paysage, la commune souhaite : - protéger les vues générales depuis les routes départementales RD 56 et RD 2 ; - maintenir la tache urbaine dans des limites existantes dans les hameaux (hormis Mépillat) ; - protéger les haies (multifonctionnalité : caractéristique du paysage, brise vue, gestion des eaux, corridors biologiques).

2.3.2. Traduction réglementaire

Nous avons vu que les zones d’extension urbaine ont été localisées et dimensionnées notamment de manière à limiter la consommation d’espaces et le développement des hameaux qui n’ont pas intérêt à se développer. L’extension est ainsi limitée, et concentrée sur le bourg et le hameau de Mépillat (où la zone 2AU n’est pas encore ouverte à l’urbanisation).

Plusieurs dispositions inscrites dans le règlement et les OAP permettent de préserver les paysages et vues et de rendre cohérentes les constructions futures avec l’existant : - emprise au sol limitée (article 9 du règlement de la zone 1AU), - règles relatives à la taille et hauteur de bâtiments, en cohérence avec le tissu urbain existant et à la destination du site (article 10 – voir en particulier règles de hauteur maximale en UX et 2AUX, cohérentes avec l’implantation d’activités, et voir OAP), - règles en matière d’implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques et aux limites séparatives, en particulier en zone UA (articles 6 et 7) ; - règles en matière de sens d’implantation des constructions (orientation des faitages dans les OAP des zones UA « derrière la Mairie » et sur le secteur de l’ancienne coopérative, OAP de la zone 2AU à Mépillat, en cohérence avec le tissu urbain existant) ; - règles de densité cohérentes avec le tissu environnant (règlement et OAP), voir aussi partie 2.1 Modérer la consommation d’espaces ;

Berthet Liogier Caulfuty 276 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

- typologies de logements cohérentes avec le tissu environnant (OAP), - protection et création d’espaces verts et éléments végétaux (article 13 notamment, OAP), ce qui participe aussi au maintien de la qualité des espaces publics.

La préservation des entités paysagères de la commune passe également par la préservation des continuités écologiques, abordées dans la partie précédente (2.2).

Plus spécifiquement, pour satisfaire à l’objectif de préservation des vues depuis la RD 56 et la RD 2, une zone agricole stricte As a été délimité de part et d’autre de ces deux axes. Les constructions autorisées y sont très réglementées : constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, non incompatibles avec l’exercice des activités agricoles et la sauvegarde des espaces et paysages, abris pour animaux, bâtiments d’élevage mobiles et non fondés, extensions d’habitations et annexes mesurées, changement de destinations ne compromettant pas l’activité agricole ou la qualité paysagère du site, …

Ce zonage permet également de préserver la qualité des deux entrées de bourg situées sur la RD56 (Est et Ouest).

La qualité de l’entrée Est est par ailleurs préservée par : - la protection de boisements et haies de part et d’autre de la route, au titre de l’article L.151- 23 du Code de l’urbanisme ; - la présence du terrain de sport (espace vert et ouvert) ; - l’OAP établie sur la zone 1AU : le projet de la SEMCODA s’inscrit au sein du tissu environnant (logements Dynacité) et présente une certaine qualité ; - la préservation du bief de Molessiat par un zonage N - le projet prévu sur la zone 2AUX et sa végétalisation (préservation et création de haies sur tout le pourtour du site, en interface avec le milieu agricole et le stade).

Celle de l’entrée Ouest est préservée par : - la création, dans l’OAP, d’une interface avec le milieu agricole de protection paysagère adaptée au site et à la préservation de la qualité de l’entrée de village (haie par exemple) à l’Ouest et au Sud de l’espace encore libre de la zone UX autour de l’ancienne imprimerie (voir à ce sujet la partie 3.2 Soutenir le développement des entreprises locales, et l’OAP), et le règlement propre à la zone UX (article 13) ; - la préservation et la création de haies, dans l’OAP, au Nord et à l’Ouest de la zone UA du secteur de La Blondelle / entrée de village, et la répartition des espaces verts sur tous les lots, et le règlement propre à la zone UA.

La qualité de l’entrée Nord sur la RD97 est préservée par l’OAP qui prévoit une typologie de logements et une densité en cohérence avec les habitations de la zone, ainsi que la préservation de haies existantes.

Plus généralement, les limites d’urbanisation de l’entrée Sud restent inchangées, et le règlement est cohérent avec les occupations existantes.

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La préservation générale des haies et boisements existants, caractéristiques du paysage bocager bressan, est une orientation forte comme il a été détaillé dans la partie 2.2 Protéger les espaces sensibles (préservation au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme avec mesures de protection et de compensation associées, notamment autour du milieu urbain pour protéger les vues, préservation et création de haies sur les secteurs de projets urbains au sein des OAP etc).

Enfin, une coupure d’urbanisation est maintenue au bourg avec la protection du bief de Molessiat et de la zone humide (voir partie précédente).

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2.4 Protéger le patrimoine

2.4.1. Choix retenus dans le PADD

Le territoire présente une cheminée sarrasine (ferme le Bourbon) qui bénéficie d’une protection des monuments historiques (servitude AC1).

Il présente en outre un patrimoine historique riche qu’il convient de préserver : - patrimoine architectural ou témoignant des activités passées (fermes bressanes, église d’origine romane modifiée à l’époque gothique, moulins, anciennes carronnières…) ; - patrimoine naturel (étangs, forêts, arbres remarquables).

Ce patrimoine participe aussi de la qualité paysagère et du cadre de vie de la commune.

2.4.2. Traduction réglementaire

La cheminée sarrasine fait l’objet d’une servitude de protection des monuments historiques. La protection est assurée par la servitude elle-même qui rappelle que la gestion est assurée par l’Unité Départementale de l’Architecture et du Patrimoine (UDAP). Le monument en lui-même est protégé par la réglementation du code du patrimoine, et les abords de ce monument, également, dans un rayon de 500 mètres (articles L.621-30-1, L.621-31 et L.621-32 du code du patrimoine).

Ce rayon de 500 mètres est reporté sur le plan des servitudes (annexé au PLU) et le plan de zonage : il comprend les habitations situées au Sud –Ouest du Grand Mépillat, ainsi qu’une partie de la zone 2AU.

Voir également la partie 6. Servitudes du diagnostic

Le patrimoine naturel (étangs, boisements, haies), constitutif des continuités écologiques, fait l’objet de plusieurs mesures de protection détaillées dans les parties : 2.2 Protéger les espaces sensibles et préserver les principes de continuités écologiques. 2.3 Assurer une qualité des entrées de ville et préserver le paysage.

Les dispositions permettant de le protéger participent aussi de la mise en valeur du patrimoine architectural.

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2.5 Prendre en compte les risques et nuisances connus pour le développement urbain

2.5.1. Choix retenus dans le PADD

Le territoire communal est exposé à plusieurs types de risques et nuisances que sont : - les risques liés à la traversée de la canalisation de transport de gaz naturel Allerey – Etrez faisant l’objet d’une servitude (I3) et ceux liés à la future traversée de la canalisation de transport de gaz naturel Val de Saône faisant l’objet de servitudes actuelles et à venir ; - les nuisances liées à la présence des activités artisanales et industrielles au bourg, et notamment de la scierie et au secteur de l’imprimerie ; - les nuisances et risques liés aux activités agricoles et notamment aux Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE).

2.5.2. Traduction réglementaire

 Concernant les servitudes applicables aux canalisations de transport de gaz, se reporter à la partie Servitude d’utilité publique dans la partie Diagnostic du rapport de présentation, et notamment le dernier paragraphe « applications retenues par le PLU » qui reprend les traductions réglementaires (zonage, règlement…).

Les activités artisanales et industrielles au bourg font l’objet d’un classement en zone UX, où, en matière d’habitations, seules les habitations directement liées et nécessaires au fonctionnement et à la sécurité des activités sont autorisées, et réglementées. De manière à limiter l’exposition des habitants à d’éventuelles nuisances, il a été procédé au déclassement de certaines parcelles situées en zone constructible au sein de la carte communale en vigueur : parcelles situées entre le secteur du « Bas Bourg » (UB) et la zone UX au niveau de l’ancienne imprimerie, parcelles situées entre ce même secteur et le bourg (maisons en face de la salle des fêtes), et parcelles situées au niveau des habitation situées au Nord de la scierie.

Par ailleurs, l’extension de la scierie est prévue à court ou moyen terme sur la zone 2AUX, qui fait l’objet d’une OAP. Cette zone 2AUX, d’une surface de 1,93 ha, revêt un caractère stratégique pour le maintien des activités sur le territoire communal. L’accès à la zone est prévu par l’emplacement actuel de la scierie ; un nouvel accès sécurisé pourra être éventuellement créé, au Nord-Est par la RD56. Cette possibilité devra faire l’objet d’une étude de sécurisation ; le coût de cet aménagement d’accès ne sera pas pris en charge par le Département, mais par le porteur de projet d’activité économique.

Une zone Agricole stricte (As) entre la RD56 et la zone 2AUX est inscrite au plan de zonage : cet « espace tampon » - joue la fonction d’ « écran » entre les habitations existantes sur la zone, et en zone UA, et le(s) futur(s) bâtiment(s) de la scierie, potentiellement source de nuisances sonores. Les constructions autorisées en zone As sont très réglementées et, en particulier, les habitations sont

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limitées aux extensions limitées de l’existant, et au changement de destination (à noter qu’aucun bâtiment n’est identifié à ce titre sur cette zone As). Cette zone As joue la même fonction d’ « écran » face aux éventuelles nuisances sonores en provenance de la salle polyvalente située de l’autre côté de la RD97.

Par conséquent, la mise en place d’un tel zonage permet de ne pas exposer potentiellement davantage d’habitants aux éventuelles nuisances – notamment sonores - en provenance de la scierie, de son projet d’extension, et de la salle polyvalente.

Un tènement agricole en zone As fait partie de la ferme (parcelle F890) et reste accessible par ce biais.

La parcelle F208 située en face de la salle polyvalente a été classée en zone UE pour les mêmes raisons. Pour rappel, cette zone n’autorise que les constructions et installations nécessaires aux services publics et d’intérêt collectif, celles qui leur sont liées, et les aires de stationnement ; les habitations n’en font pas partie. Un emplacement réservé (ER n°1) a également été mis en place sur cette parcelle appartenant à un propriétaire privé : la commune met ainsi une option à son acquisition, en vue de créer un équipement lié à la salle des fêtes, comme, par exemple, l’agrandissement du parking. Plus généralement, le classement en zone UE de la Mairie et de ses abords, et de la bibliothèque, permet d’éviter la création de logements dont les résidents pourraient être exposés aux éventuelles nuisances de la salle polyvalente.

Le maintien et la recréation de haies, la création d’espaces verts (espace tampon) pourra aussi participer à la limitation des nuisances, notamment paysagères, et de vis-à-vis. C’est l’objectif poursuivi par la préservation et/ou la création de haies et espaces verts prévues dans les OAP : - autour des zones d’activités : à l’Ouest et au Sud de la zone UX du secteur de l’ancienne imprimerie, et sur tout le pourtour de la zone 2AUX (voir à ce sujet la partie 3.2 Soutenir le développement des entreprises locales) ; - sur les zones d’habitat en interface des zones d’activités ou autres sources de nuisances : au Nord de la zone UA du secteur de l’ancienne coopérative, qui jouxte la zone UX comprenant notamment le silo, et à l’Ouest de la zone UA « derrière la Mairie » (proximité de la salle polyvalente).

Concernant enfin les activités agricoles, des mesures ont été prises afin de limiter les nuisances.

Les exploitants agricoles ont été associés à la définition du zonage et notamment du zonage N, de manière à préserver au maximum les secteurs sensibles (cours d’eau, zones humides, haies, bois…) de toute atteinte provenant de l’activité agricole.

Il a également été défini, au plan de zonage et dans le règlement, que toute construction nouvelle liée à un nouveau siège d’exploitation ne peut se situer à moins de 100 mètres de la limite de zone constructible (zones U et AU).

Berthet Liogier Caulfuty 281 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les exploitations soumises au RSD ou classées ICPE sont par ailleurs soumises à la réglementation associée en vigueur, notamment aux règles de réciprocité (voir à ce sujet la partie 3.1. Pérenniser l’activité agricole).

Berthet Liogier Caulfuty 282 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2.6 Mettre à jour le zonage d’assainissement

2.6.1. Choix retenus dans le PADD

La commune dispose de deux stations d’épuration (« chef lieu » d’une capacité de 300EH et « Mépillat » d’une capacité de 270EH), ainsi que d’une troisième station pour l’abattoir qui ne fonctionne plus (surdimensionnée).

Le zonage d’assainissement mis à jour et adopté en 2007, sur la base de la carte communale demande une nouvelle mise à jour afin d’assurer une cohérence avec le projet du PLU.

Sa mise à jour a été réalisée concomitamment à l’élaboration du PLU, dans le souci de la mise en cohérence des deux documents.

Le cabinet Berthet-Liogier-Caulfuty, a, dans ce cadre, travaillé sur des scénarii de raccordement à l’assainissement collectif (schémas + chiffrage des travaux), envisageables pour deux secteurs de la commune (voir étude de la mise à jour du zonage d’assainissement en annexes sanitaires).

Secteur du « Bas-Bourg », de « La Ripette » , concernés par une problématique de traitement des eaux usées.

Le cabinet a envisagé le raccordement à la lagune au Nord du bourg, suffisante en termes de capacités à court terme. Voir démonstration ci-après*

Il a proposé un phasage des travaux en trois secteurs : - secteur Est (au Sud du centre-bourg et à l’Est du « Bas-bourg »), en partie en raison d’un projet de rénovation de la salle polyvalente avec nouveaux sanitaires ; - secteur Ouest ; - secteur extrême Ouest (en partie Ouest de « La Ripette »).

Le passage des réseaux sur la voirie communale est privilégié.

Berthet Liogier Caulfuty 283 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Schéma de principe du réseau à créer sur le « Bas Bourg » et « La Ripette » - BLC - 16/03/2016

Secteur de Mépillat, très défavorable à l’assainissement autonome et où, actuellement, la lagune de traitement recueille uniquement les eaux du camping.

La lagune au Nord du hameau a la capacité de traitement nécessaire pour l’ensemble du secteur et l’extension envisagée au zonage du PLU. Voir démonstration ci-après*

Le cabinet a repris et adapté le scénario envisagé en 2004 : il intégrait la totalité du hameau, mais le coût d’investissement était trop important pour la commune. Le cabinet propose la création d’un réseau gravitaire d’assainissement des eaux usées, raccordé à la lagune existante, avec un phasage des travaux en 4 phases : - phase 1 et 2 pour le raccordement du Grand Mépillat (dont zone 2AU) ; - phase 3 pour le raccordement du Petit Mépillat ; - phase 4 pour le raccordement du Petit Mépillat Ouest.

Berthet Liogier Caulfuty 284 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Schéma de principe du réseau à créer sur Mépillat - BLC - 16/03/2016

La municipalité a délibéré le 24/03/2016 pour les scénarios suivants : - raccordement des secteurs « Bas-Bourg – Ripette » Est et « Bas-Bourg – Ripette » Ouest, avec poste et conduite de refoulement ; à terme (à l’échéance du PLU) ; il est souhaité que l’intégralité du bourg soit desservie en assainissement collectif et raccordé à cette lagune, hormis l’extrême Ouest ; - raccordement du Grand Mépillat (phases 1 et 2).

Les justifications de ces choix sont détaillées dans la notice explicative de mise à jour du schéma directeur d’assainissement, dans les annexes sanitaires du PLU.

Berthet Liogier Caulfuty 285 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

* Capacités des deux lagunes en service sur la commune, au regard du projet démographique et des scénarios retenus

Préalables : - le taux d’occupation des logements est de 2,3 personnes/logement en 2012 et celui retenu pour 2015- 2028 est de 2,2 personnes/logement ; - la référence équivalents-habitants (EH) est de 1 EH par habitant ; - la référence pour la pollution domestique d’une zone industrielle et commerciale (hors processus industriel qui nécessiterait un traitement indépendant de la station) est de 1 kg DBO5 par ha et sur la base d’1 EH pour 0,06 kg/hab/jour ; - la référence pour un camping est de 1,5 EH par emplacement.

 Lagune « chef-lieu » au Nord du bourg : capacité de 300 EH

-Capacités utilisées par les logements existants (source : notice explicative du zonage d’assainissement de 2007) : 40 logements raccordés sur le bourg + 25 sur Molessiat = 65 logements * 2,3 pers/logt = 150 EH.

-Capacités potentiellement utilisées par les logements existants à raccorder au réseau d’assainissement collectif : Logements existants situés au « Bas-Bourg », et logements au Sud du bourg (hors classement en zone agricole) : 30 logements * 2,3 pers/logt = 69 EH.

-Capacités potentiellement utilisées par les logements futurs à raccorder au réseau d’assainissement collectif : 1 logement potentiel en réhabilitation (court terme) + 22 logements potentiels en dents creuses (court terme) + 40 logements potentiels en extension à court terme = 63 logements * 2,2 pers/logt = 139 EH à court terme + 2,62 ha de zones d’activités en extension : (2,62 * 1 kg) / 0,06 = 44 EH, arrondis à 50 EH (plus ou moins long terme).

 soit à court terme : 150 + 139 EH = 289 EH  soit à moyen terme (échéance du PLU) : 150 + 139 + 69 EH = 358 EH soit à terme : 150 + 139 + 69 + 50 EH = 408 EH. On peut imaginer, à terme, que soit mise à disposition la deuxième lagune située au Nord du bourg, surdimensionnée depuis la fermeture de l’abattoir pour lequel elle servait principalement.

 Lagune « Mépillat » sur le hameau de Mépillat : capacité de 270 EH

-Capacités utilisées par les logements existants : 130 emplacements de camping * 1,5 EH = 200 EH de charge maximale (quand le camping est rempli, c’est-à- dire au plus de façon saisonnière).

-Capacités potentiellement utilisées par les logements existants et futurs à raccorder au réseau d’assainissement collectif : 18 logements existants situés au « Grand Mépillat » + 2 logements potentiels en dents creuses (court terme) + 11 logements potentiels en extension à long terme = 31 logements * 2,2 pers/logt = 68 EH

Berthet Liogier Caulfuty 286 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

soit à terme : 200 + 68 EH = 268 EH. On rappelle qu’il s’agit d’une hypothèse haute (fonctionnement du camping « à plein » et urbanisation de la zone 2AU à long terme). Par ailleurs, le dépassement des capacités de façon ponctuelle (en haute saison) n’est pas problématique.

2.6.2. Traduction réglementaire

L’actualisation du zonage d’assainissement : - porte sur la mise à jour du plan de zonage d’assainissement afin d’intégrer les projets d’extension du réseau pour le raccordement des hameaux « Le Bas Bourg » et « Le Grand Mépillat » ; - intègre également la mise en cohérence du plan de zonage d’assainissement avec les zones constructibles et les zones agricoles ou naturelles retenues pour le nouveau PLU. Les zones en extension sont localisées hors des secteurs problématiques en termes de traitement des eaux usées. Leur raccordement est possible à l’horizon du PLU.

Compte tenu des scénarios retenus, l’intégralité du bourg (secteurs de Molessiat et du Bas-Bourg compris) est en assainissement collectif. Les travaux sur le secteur du Bas-Bourg devraient être réalisés rapidement, d’où son classement en zone UB et non en UBa, bien qu’il soit actuellement en assainissement autonome. Le traitement des eaux usées des secteurs retenus pour le raccordement, se fera après réalisation des travaux. Les potentialités de constructions nouvelles qui pourraient être autorisées dans ces secteurs, avant travaux, sont nulles sur le secteur du Bas-Bourg.

L’extrême Ouest de la Ripette, également en assainissement autonome, n’est finalement pas retenu dans le zonage d’assainissement collectif (délibération du 24/03/2016). Par ailleurs, l’urbanisation du secteur n’a pas intérêt à se développer, car les sols sont jugés défavorables à l’assainissement autonome (d’après la carte d’aptitude des sols à l’assainissement non collectif du 05/08/2004). Par conséquent, il a été classé en zone agricole, zone qui n’autorise, outre les constructions et installations nécessaires au fonctionnement ou au prolongement de l’activité agricole, que l’évolution des constructions existantes et constructions d’annexes (voir partie 3.1 Pérenniser l’activité agricole).

A Mépillat, le Grand Mépillat est classé en zone UBa (assainissement autonome) car le zonage d’assainissement ne prévoit son raccordement au collectif que par le futur (2028). Elle pourra passer en collectif (UB) après la réalisation effective des travaux de raccordement. La zone 2AU est bien envisagée (urbanisation à long terme, après réalisation des travaux).

L’ensemble des autres hameaux sont dans la même situation que l’extrême Ouest de La Ripette : ils n’ont pas intérêt à se développer, du fait de l’absence d’information concernant l’aptitude des sols à recevoir des dispositifs d’assainissement autonome, de l’aptitude défavorable des sols, ou de la présence de contraintes agricoles. De fait, ils sont classés en zone agricole.

Berthet Liogier Caulfuty 287 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le PLU est compatible avec le SDAGE et le SRCE (voir la partie sur les Incidences du plan sur l’environnement).

A noter que la mise à jour du zonage d’assainissement n’a pas été soumise à évaluation environnementale, suite à l’avis rendu par l’autorité environnementale le 20/07/2016, après examen au cas par cas.

Berthet Liogier Caulfuty 288 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3. L’AMBITION D’EFFICACITE ECONOMIQUE

3.1 Pérenniser l’activité agricole : atout fort du territoire

3.1.1. Choix retenus dans le PADD

La préservation et le développement des activités agricoles du territoire constituent un des piliers du projet de la commune. La préservation des activités agricoles constitue un objectif à la fois économique (dynamisme économique qualitatif en lien avec les AOC notamment) environnemental (maitrise des risques d’inondations, intérêt écologique), paysager (maintien du paysage et d’un cadre de vie qualitatif) et culturel (potentiel touristique).

Pour atteindre cet objectif, la commune a formulé les orientations suivantes : - identifier les espaces agricoles existants et les protéger pour cette activité ; - connaitre et favoriser les projets liés à l’agriculture ; - lutter contre l’urbanisation diffuse des milieux agricoles, en maintenant la tache urbaine des différents hameaux ; seul le bourg et éventuellement Mépillat sont autorisés à un développement dans des limites strictement définies ; - identifier les bâtiments agricoles et limiter toute urbanisation à proximité pour éviter tout conflit ; - prendre en compte le contexte que de nombreux exploitants agricoles arrivent à l’âge de la retraite et que la reprise n’est pas forcément assurée.

3.1.2. Traduction réglementaire

Un travail concerté avec les exploitants agricoles a permis d’identifier les exploitations, leurs bâtiments et les terrains nécessaires à leur activité (SAU). Un sigle au plan de zonage identifie, à titre indicatif, les différents sites d’exploitation. Il permet d’attirer l’attention sur la présence d’une exploitation, ainsi que sa possible extension, car les agriculteurs ont également pu nous faire part de leurs projets de développement éventuels.

Plusieurs mesures de protection de l’activité agricole ont ensuite été définies. La plupart d’entre elles ont été abordées dans les parties précédentes.

D’une manière générale, un zonage A (agricole), est dédié à l’activité agricole. Il est appliqué sur les secteurs occupés actuellement par des terres agricoles (prairies, cultures…), par des bâtiments agricoles et leurs alentours, afin de leur autoriser un développement. Les constructions et installations non nécessaires à l’exploitation agricole sont interdites (voir détail dans l’article 2 du règlement et partie 1.2 Favoriser le renouvellement urbain…).

Berthet Liogier Caulfuty 289 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Un projet de centre d’équitation, à l’Est du Bourg (parcelles ZX61/5p/62) est intégré dans le cadre de la mise au point du dossier d’approbation de PLU. Ce projet trouve place dans un ancien bâtiment existant (parcelle 61) et nécessite la construction d’un manège (de type hangar agricole ouvert pour abriter les cours) et d’un petit bâtiment de stockage de foin. Le PLU identifie un enjeu de qualité d’entrée de village (voir PADD), qui pourra notamment être satisfait par la préservation de la végétalisation du site ; il faut noter que les règles de hauteur de bâtiments projetés sont en accord avec le règlement de zone A (autorisant une hauteur de 12 mètres au faitage). Enfin, il a été procédé à une vérification des règles de réciprocité applicable (50 mètres vis-à-vis des habitations au regard du RSD, art. 153). Ceci a permis de délimiter au plus juste le zonage Agricole (environ 7950 m²), autorisant les constructions nécessaires aux activités agricoles.

Les constructions isolées (au sein du milieu agricole), les hameaux contraints par l’existence de nombreuses exploitations agricoles, et les hameaux mal desservis par les réseaux ou sur lesquels l’aptitude des sols à recevoir des dispositifs d’assainissement autonome n’est pas démontrée sont classés en zone A, n’autorisant pas de développement urbain.

Sur ces secteurs, concernant les habitations existantes, seule une évolution de l’existant par rénovation, réhabilitation sans changement de destination, extension mesurée (30% de la surface de plancher existante qui doit être d’au moins 50 m², ne créant pas plus de 2 logements, et dans la limite de 250 m² SDP après extension) et constructions d’annexes, dans une certaine mesure (voir règlement), est permise.

Toutefois, le changement de destination est autorisé pour divers bâtiments agricoles identifiés au plan de zonage par un double pastillage : - sigle vert pour les bâtiments pouvant faire l’objet d’un changement de destination à vocation d’habitat, de gîtes ruraux, de chambres d’hôtes, ou de bureaux ; - sigle bleu pour les bâtiments pouvant faire l’objet d’un changement de destination à vocation d’artisanat. Les bâtiments agricoles compris dans un site agricole en activité ne sont pas identifiés au pastillage. Une évolution pourra justifier la mise en place de cette pastille lors d’une modification simplifiée du PLU. Le changement de destination de bâtiments agricoles en zone agricole requiert l’avis de la Commission départementale de la préservation des espaces agricoles, naturels et forestiers – CDPENAF). Ces dispositions visent à éviter le mitage des espaces agricoles et leur impact sur l’activité agricole.

La délimitation des zones naturelles avec les exploitants agricoles a permis d’adapter au mieux le zonage aux réalités du terrain et permet de concilier intérêt économique (fonctionnalités des exploitations, projets de développement…) et préservation des espaces « sensibles ». C’est pourquoi le zonage N retenu est strict mais autorise aussi : - les abris pour animaux d’une superficie inférieure à 30 m², et sous condition que la nécessité soit démontrée (au regard de l’article R.123-8 du code de l’urbanisme), et les bâtiments d’élevage mobiles et non fondés (Volaille de Bresse) ;

Berthet Liogier Caulfuty 290 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

- les affouillements et exhaussements de sol nécessaires à l’activité agricole, ainsi que la création de mares.

La localisation et le dimensionnement des zones à urbaniser tiennent aussi compte de la conciliation rendue nécessaire entre intérêt économique et préservation des milieux naturels.

Un zonage As (agricole strict) permet de protéger les espaces agricoles à enjeux. Les constructions autorisées sont très réglementées : constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif, non incompatibles avec l’exercice des activités agricoles et la sauvegarde des espaces et paysages, abris pour animaux, bâtiments d’élevage mobiles et non fondés… Un règlement similaire à la zone A est prévu pour l’évolution des habitations existantes. L’enjeu de préservation des espaces agricoles le long de la RD56 et RD2 est économique mais aussi paysager, d’où leur classement en zone As, qui permet de préserver les vues depuis ces deux axes.

Afin de préserver la vocation agricole des zones et de concilier développement agricole et développement urbain, le règlement, adossé au plan de zonage, stipule, par ailleurs, que toute construction nouvelle liée à un nouveau siège d’exploitation ne peut se situer à moins de 100 mètres de la limite de zone constructible (zones U et AU).

Les exploitations agricoles d’élevage peuvent être soumises au règlement sanitaire départemental (RSD) ou au régime des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dont dépendent les distances de réciprocité à respecter entre bâtiments agricoles et constructions utilisées par des tiers. Le principe de réciprocité doit être appliqué. Des dérogations sont possibles : dans ce cas, un avis est à demander à la chambre d’agriculture et aux services de l’état (Direction Départementale de la Protection des Populations ou Direction des Services Vétérinaires).

Les périmètres d’inconstructibilité applicables autour des exploitations agricoles (de bâtiment à bâtiment), sont, sauf dérogations : - moins de 5.000 volailles : application du RSD avec un périmètre de 50 m autour des bâtiments d’élevage pour la construction d’habitations ou d’établissements recevant du public ; - moins de 50 vaches adultes : application du RSD avec un périmètre de 50 m autour des bâtiments d’élevage et annexes (non compris bâtiment de stockage de matériel ni habitation) ; - plus de 5.000 volailles : ces exploitations relèvent du régime des ICPE qui impose un périmètre de 100 autour de tous les bâtiments d’exploitation (application sur tous les sites de l’exploitation) ; - les bâtiments mobiles d’élevage de volailles faisant l’objet d’un déplacement d’au moins 100 mètres à chaque bande doivent être implantés à au moins 50 mètres des locaux habituellement occupés par des tiers (ERP, bureau, magasin, atelier,…) - lorsque la densité est inférieure à 0,75 animal-équivalent /m², les clôtures des enclos, y compris parcours, doivent être implantées à au moins 50 mètres, pour les palmipèdes et les pintades ; à au moins 20 mètres, pour les autres espèces.

Berthet Liogier Caulfuty 291 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Une carte indicative et non exhaustive de l’état des lieux des bâtiments agricoles, des parcelles exploitées et d’un périmètre de réciprocité indicatif de 100 mètres autour des bâtiments d’exploitation est annexée au rapport de présentation.

Berthet Liogier Caulfuty 292 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.2 Soutenir le développement des entreprises locales

3.2.1. Choix retenus dans le PADD

Saint-Nizier-le-Bouchoux compte un entreprenariat local qui se localise sur l’ensemble du territoire (activités artisanales, services, commerces). Celui-ci mérite d’être préservé. La commune souhaite maintenir et permettre le développement des entreprises implantées sur son territoire, et en accueillir de nouvelles, dans un objectif général de développement durable (maintien du dynamisme économique local et des emplois, maintien du lien social, limitation des déplacements, mixité fonctionnelle…).

Les activités de services sont plus particulièrement ciblées, dans le but de répondre aux besoins des populations, en lien avec le projet démographique communal.

Pour l’atteindre, la commune a formulé les orientations suivantes : - identifier les entreprises existantes ; - connaitre et favoriser les projets, notamment celui de la scierie qui souhaite pouvoir s’étendre en continuité de son site existant au Sud du bourg ; les élus souhaitent favoriser ce projet, dans le sens où il présente un intérêt général pour l’emploi et le dynamisme économique de la commune ; - promouvoir l’implantation des activités non nuisantes au sein du tissu urbain, en la favorisant dans les espaces bâtis les mieux équipés afin d’assurer une mixité de fonctions ; - soutenir le développement des entreprises locales par la proposition d’un site de proximité au secteur de l’ancienne imprimerie (au bourg) ; - assurer la desserte en téléphonie et fibre optique (réseau départemental Li@in déployé par le Syndicat Intercommunal d'énergie et de e-communication de l'Ain).

3.2.2. Traduction réglementaire

L’ensemble des entreprises a été identifié au sein du diagnostic.

La commune a décidé de prendre des mesures afin de permettre leur maintien et leur développement au sein du bourg essentiellement.

Si le règlement autorise l’implantation d’activités non nuisantes en zone UA, UB et AU (hors industries, certains entrepôts, Installations Classées pour la Protection de l’Environnement - ICPE), les zones UX et 2AUX sont adaptées à l’implantation d’activités industrielles, artisanales, commerciales et de services.

Les entreprises existantes les plus importantes au bourg font actuellement l’objet d’un classement en zone UX, zone réservée aux activités industrielles, artisanales, commerciales et de service, les ICPE, les habitations directement liées et nécessaires au fonctionnement et à la sécurité des

Berthet Liogier Caulfuty 293 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

activités, dans une limite de 100 m² de surface de plancher, et l’aménagement et l’extension des habitations existantes dans la limite de 20% de la surface de plancher existante.

Ce zonage concerne : l’entreprise Courant, la scierie Pépin, la casse automobile, le silo Terre d’Alliances, le site de l’ancienne imprimerie et l’entreprise de maçonnerie Bonnet (bâtiment de boxe entrepôt construit). De part et d’autre du site de l’ancienne imprimerie, la commune a proposé un « site de proximité pour le développement des entreprises locales », correspondant au besoin identifié pour répondre à l’installation d’activités artisanales, autres que l’extension de la scierie.

Ce « pôle de proximité », classé en UX, fait l’objet d’une OAP :

D’une surface de 2,29 ha, il se compose : - de l’ancienne imprimerie (une parcelle) ; - d’un terrain à l’Est qui est actuellement occupée par l’entreprise de maçonnerie Bonnet (bâtiment de boxe entrepôt construit) ; - d’un terrain à l’Ouest, encore libre de constructions, et de propriété communale, d’une surface de 7100 m².

Le terrain situé à l’Ouest de l’imprimerie – BLC - 2016

Les enjeux de la zone sont : - d’assurer la qualité paysagère de l’entrée Ouest du bourg en proposant une interface entre le milieu urbanisé et le milieu agricole ; - d’assurer un accès unique et sécurisé sur la RD56 et qui devra se faire de façon à limiter le nombre de débouchés sur la RD ; - de protéger les habitations existantes des éventuelles nuisances de la zone d’activités.

Berthet Liogier Caulfuty 294 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

La parcelle Ouest est susceptible d’accueillir de nouvelles entreprises – autres que l’extension de la scierie - de manière à structurer le « site de proximité » souhaité. Afin de répondre aux enjeux précités, l’OAP inscrit, au niveau de cette parcelle, les principes de : - une desserte de l’espace dédié aux activités soit par un nouvel accès unique sur la RD56 qui devra se faire de façon à limiter le nombre de débouchés sur la RD, donc contre la limite Est de la parcelle YB83 ; soit (solution envisagée à l’approbation du PLU), l’utilisation d’un accès existant à la zone UX sur la RD56, au niveau de la parcelle de l’ancienne imprimerie (parcelle YB 72) ; - la création d’une interface de protection paysagère adaptée au site et à la préservation de la qualité de l’entrée de village (par exemple une haie), à l’Ouest et au Sud de la parcelle.

Une esquisse d’aménagement est en cours.

Pour rappel, pour tout aménagement sur le réseau routier départemental, la commune doit solliciter l’avis du département qui définira les prescriptions techniques et rédigera la convention à intervenir entre les deux collectivités.

La commune tient également compte du projet d’extension potentielle de la scierie Pépin. Pour cela, elle a décidé d’ouvrir à l’urbanisation une zone au Nord de la scierie (sur une surface de 1,93 ha). Cette zone fait l’objet d’un classement en zone 2AUX, destinée à une urbanisation à moyen ou long terme, et destinée à l’extension de la scierie.

Ce projet d’extension, classé en 2AUX, fait l’objet d’une OAP :

Le projet est prévu sur une partie de la parcelle ZX181, actuellement cultivée en partie Nord.

A noter que d’autres positionnements de cette zone ont été envisagés : - à l’Est de la scierie (partie Sud de la parcelle ZX181, partie Nord des parcelles ZX48 et ZX170), mais ceci impacterait le projet d’agrandissement, à court ou moyen terme, des bâtiments d’élevage de bovins vers le Nord de la parcelle ZX170, exprimé par M. J.L. Vacle, propriétaire- exploitant de la parcelle, et producteur de Charolais Label Rouge et de Volailles de Bresse AOC ; réciproquement, l’installation d’un bâtiment d’exploitation (périmètre de réciprocité), qui plus est d’un bâtiment d’élevage (périmètre d’inconstructibilité) rend difficile la construction à proximité pour l’extension de la scierie ; - en face de la scierie, du côté Ouest de la RD 97 (parcelle YB78), mais ceci aurait posé des problèmes de sécurité routière et des difficultés de gestion pour la scierie qui devrait traverser la route.

Si quelques habitations sont situées à proximité de la zone, à l’Ouest, celle-ci a aussi été localisée de manière à s’inscrire en continuité de la plateforme actuelle de la scierie, et le plus loin possible des habitations du bourg.

Berthet Liogier Caulfuty 295 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le porteur de projet n’a pas la maîtrise foncière du terrain et n’a pas encore défini la consistance exacte de son projet à ce stade de la procédure du PLU. D’où la délimitation d’une zone 2AUX (urbanisable à moyen/long terme).

Vues sur le secteur depuis la scierie et depuis l’accès situé à l’Ouest du terrain de sport – BLC 2016

Le site est destiné au stockage sous hangars, ou à l’air, de grumes ou de sciages, voire au développement d’autres activités annexes (rabotage, parqueterie…).

Les enjeux de la zone sont : - de protéger les habitations existantes des éventuelles nuisances (sonores notamment) de la zone d’activités ; - d’assurer une interface entre le milieu urbanisé et le milieu agricole ; - de sécuriser un éventuel accès sur la RD 56.

La scierie pourra accéder au site par sa plateforme actuelle. Toutefois, un accès sécurisé pourra être prévu par la RD56 à proximité du terrain de sport.

On rappelle que, d’une manière générale, pour tous les aménagements en interface avec le réseau routier départemental, dont la maitrise d’ouvrage sera définie au cas par cas, la commune doit solliciter l’avis du Département, qui définira les prescriptions techniques à la préservation du patrimoine routier et rédigera la convention rappelant les obligations des deux collectivités en matière d’entretien ultérieur, notamment pour les modes doux.

Par ailleurs, il a été vu précédemment que les nuisances potentiellement causées par ce projet d’extension (sonores notamment) sont prises en compte dans l’OAP par la création d’une zone agricole stricte (As) au niveau d’habitations existantes, jouant le rôle d’ « écran » entre la zone 2AUX et les habitations du bourg. Toutefois, compte-tenu de la nature du projet (stockage), ces nuisances devraient être limitées.

Berthet Liogier Caulfuty 296 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Le maintien et la création de haies permettent également d’assurer l’intégration paysagère du projet et de gérer l’interface avec les espaces qui le jouxtent (terres agricoles et stade).

L’ouverture à l’urbanisation de la zone 2AUX est conditionnée à la mise en œuvre d’une procédure adaptée. Elle bénéficie d’une possibilité d’un aménagement progressif en fonction de l’avancement des réseaux.

Ces deux secteurs faisant l’objet d’une OAP revêtent un caractère stratégique, dans la mesure où leur urbanisation confortera le maintien d’activités sur le territoire communal. Leur localisation a été déterminée : - en continuité des activités existantes, mais le plus loin possible des habitations ; - en cohérence avec les besoins exprimés ; - de manière à ce que leurs accès soient sécurisés ; - en concertation avec le monde agricole, très présent sur la commune ; dans la construction du projet communal, ce dernier a soutenu l’importance de la mixité d’activités dans le maintien du dynamisme communal, et ne se dit pas « pénalisé » par les extensions prévues.

La consommation d’espaces pour le développement des activités économiques est ainsi porté à 2,62 ha (0,7 ha en zone UX et 1,92 ha en zone 2AUX). La commune respecte donc les orientations du SCoT (voir partie 2.1 Modérer la consommation d’espace).

Enfin, en matière de réseaux de télécommunications et d’aménagement numérique, le règlement stipule que les réseaux secs et branchements doivent être établis en souterrain (article 4).

Berthet Liogier Caulfuty 297 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.3 Résoudre la problématique de l’évasion commerciale

3.3.1. Choix retenus dans le PADD

Sur la question plus spécifique des activités commerciales, la commune souhaite lutter contre l’évasion commerciale, en cohérence avec les enjeux mis en avant à l’échelle communautaire.

Pour cela, elle a exprimé les orientations suivantes : - protéger les commerces de proximité existants en centre-bourg et favoriser l’implantation de nouveaux commerces conditionnée par le développement démographique ; la promotion du centre-bourg pour l’accueil d’habitat devrait assurer la pérennisation et la dynamisation du tissu commercial du village ; - favoriser les modes doux vers les commerces des communes voisines.

3.3.2. Traduction réglementaire

La lutte contre l’évasion commerciale est mise en œuvre dans l’objectif général de maintien et de renforcement des activités, en particulier sur le bourg.

Le développement des commerces est permis par le règlement en zone UA, UB, UE (activités commerciales liées et complémentaires aux équipements publics et d’intérêt collectif), UX, UL et 1AU.

Le projet démographique de la commune a été élaboré en cohérence avec son projet économique. Il est estimé que la nouvelle demande générée pourra assurer la pérennisation et la dynamisation du tissu commercial du village.

Le règlement du PLU favorise le développement des modes et cheminements doux au sein du bourg et des hameaux (voir partie 1.5. Permettre les déplacements des modes doux… ).

Berthet Liogier Caulfuty 298 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3.4 Favoriser l’activité touristique

3.4.1. Choix retenus dans le PADD

L’objectif poursuivi est de favoriser les activités touristiques sur le territoire communal.

Les orientations suivantes sont mises en œuvre : - protéger le patrimoine et les paysages ; - favoriser la création de chambres d’hôtes et gîtes sur le territoire communal ; - identifier Mépillat comme un pôle d’intérêt touristique et valoriser la base de loisirs de Mépillat (camping, plan d’eau, piscine) ; - favoriser les modes de déplacements doux (PDIPR et l’Ain à vélo).

3.4.2. Traduction réglementaire

Les mesures visant à la protection du patrimoine et du paysage ont déjà été abordées dans la partie 2. Le souci de qualité environnementale (voir 2.3 et 2.4).

Les dispositions destinées à protéger le paysage, le patrimoine naturel et architectural participent de la mise en valeur des chemins de randonnée pédestre et cycliste du territoire. Celles qui concernent les modes de déplacements doux sont abordées dans la partie 1.5. Permettre les déplacements des modes doux.

Le règlement autorise la création de chambres d’hôtes et de gîtes en zones UA, UB, UL et 1AU. En outre, le règlement de la zone A autorise les installations nécessaires au prolongement de l’exploitation dont l’activité touristique rurale d’accueil (chambres d’hôtes, fermes-auberges, gîtes ruraux, camping à la ferme, …) dans le volume du bâti existant. Enfin, en zones A et As sont identifiés (par un sigle vert) certains bâtiments, généralement agricoles, qui peuvent faire l’objet d’un changement de destination. Il est prévu par le règlement plusieurs possibilités de destinations pour ces bâtiments : habitation, gîtes ruraux, chambres d’hôtes, bureaux (un avis de la CDPENAF sera demandé sur le projet).

En revanche, les terrains de camping et constructions et installations liées ne sont autorisés que sur la zone UL sur Mépillat, zone dédiée aux activités touristiques et de loisirs, qui comprend une piscine et un plan d’eau, en plus du camping. Voir à ce sujet la partie 1.4 Maintenir les équipements existants.

Berthet Liogier Caulfuty 299 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR L’ENVIRONNEMENT

Berthet Liogier Caulfuty 300 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

En vertu de l’article R.123-2 4 du code de l’urbanisme, le rapport de présentation « évalue les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ». Il s’agit de décrire les précautions prises par le PLU, soit pour limiter l’impact de certaines de ses dispositions sur l’environnement, soit indépendamment de ses propres dispositions, pour préserver l’environnement et le mettre en valeur.

La prise en compte de l’environnement a été un objectif majeur tout au long de l’élaboration du PLU, conformément aux grandes orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durables.

Au regard des articles R.121-14 et suivants du code de l’urbanisme et du décret n°2012-995 du 23/08/2012, considérant que la commune ne contient pas de site Natura 2000, la procédure d’élaboration du PLU de Saint-Nizier-le-Bouchoux ne donne pas lieu à la réalisation systématique d’une évaluation environnementale, mais d’un examen au cas par cas auprès de l’autorité environnementale. Celle-ci a rendu sa décision le 25/03/2015 : le PLU n’est pas soumis à évaluation environnementale. Le Rapport de présentation a donc été rédigé conformément aux articles L.151-4 et R. 123-2 du code de l’urbanisme. A noter que la mise à jour du zonage d’assainissement n’a pas non plus été soumise à évaluation environnementale, suite à l’avis rendu par l’autorité environnementale le 20/07/2016, après examen au cas par cas.

Les effets de la planification sont évalués au regard des enjeux mis en exergue par l’étude de l’état initial.

Ils sont préférentiellement abordés par thème et sont appréhendés sur la phase exploitation correspondant au fonctionnement des nouvelles constructions. On estime en effet que la phase travaux ne produira que des effets temporaires.

On distingue différents types d’effets du projet sur l’environnement : - les effets négatifs et positifs ; - les effets directs, résultant de l’action directe de la mise en place et du fonctionnement de l’aménagement ; - les effets indirects et les effets induits, c’est-à-dire les conséquences de l’aménagement, qui ne sont pas liées au projet lui-même, mais à des phénomènes ou aménagements pouvant découler de ce projet ; ils peuvent concerner un territoire éloigné du projet ou intervenir dans un délai plus ou moins long. Leurs conséquences peuvent être aussi importantes qu’un effet direct ; - les effets temporaires qui sont réversibles ; - les effets permanents qui sont irréversibles ; - les effets cumulés avec d’autres projets connus ou autres planifications.

Berthet Liogier Caulfuty 301 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

L’environnement est ici considéré au sens large : il désigne surtout les espaces et les milieux naturels et agricoles, leurs habitats, la faune et la flore qui les occupent, mais il comprend également les habitants, actuels et futurs, qui peuvent subir d’éventuels risques et nuisances amplifiés par la mise en œuvre du PLU.

L’ensemble des dispositions réglementaires présentées dans les justifications traduisent les choix établis par la commune en matière de préservation de l’environnement. Ces choix et leur traduction ont été faits dans le souci de compatibilité ou de cohérence avec les documents supra-communaux et en réponse aux enjeux environnementaux identifiés.

D’une manière générale, les secteurs retenus pour l’urbanisation future tiennent donc compte des principales contraintes environnementales et des risques mis en avant dans l’état initial de l’environnement ; les incidences sont donc limitées a priori.

Les tableaux ci-dessous synthétisent les potentielles incidences du plan sur l’environnement ainsi que les mesures permettant de les éviter et autres mesures permettant la préservation et la mise en valeur de l’environnement.

Berthet Liogier Caulfuty 302 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

1. Evolution urbaine et consommation d’espaces

Incidences prévisibles des orientations du plan sur l’environnement Thème de l’EIE Sous-thème Enjeux territorialisés et mesures de préservation et de mise en valeur de l’environnement

Une consommation d’espaces modérée : 3,91 ha en extension de la tache urbaine (U et AU) sur 2015-2028.

Permise par : -un projet démographique mesuré, cohérent avec le projet économique, donc des besoins en logements mesurés ; -l’identification des potentialités en dents creuses, en réhabilitation, en remise sur le marché de logements Consommation d’espaces par vacants, au sein de la tache urbaine ; Habitat extension de la tache urbaine -une localisation (au contact de la tache urbaine) et un dimensionnement des zones d’urbanisation future en (essentiellement agricoles) conséquence des besoins et potentiels existants et tenant compte, entre autres, de l’activité agricole ; -le respect des orientations du SCoT : choix de limiter le développement au bourg et sur Mépillat, densité moyenne de 13 logements/ha respectée (densité envisagée dans l’arrêt-projet de révision) et retenue comme minimum pour les secteurs faisant l’objet d’une OAP ; -une urbanisation phasée dans le temps : ouverture à l’urbanisation sous conditions des 0,94 ha en zone 2AU ; -un zonage adapté : constructions à usage d’habitation autorisées en UA, UB, 1AU, très limitées en A (évolution de l’existant seulement ; pour tous les hameaux, qui n’ont pas vocation à se développer, hormis Mépillat). Une consommation d’espaces modérée : 2,62 ha (UX et 2AUX) sur 2015-2028 pour le développement des activités existantes (extension de la scierie notamment) et la création de nouvelles activités. Consommation Consommation d’espaces par Activités d’espaces extension de la tache urbaine Permise par : économiques hors (espaces agricoles -une localisation et un dimensionnement des zones d’accueil d’activités futures cohérents avec les besoins agriculture essentiellement) exprimés et estimés et tenant compte, entre autres, de l’activité agricole et de ses projets de développement ; -un zonage adapté : les constructions à usage d’activités (toutes activités sauf agricoles) ne sont autorisées qu’en zone UX et 2AUX, les zones UA, UB, 1AU n’admettant pas les activités nuisantes.  Une consommation d’espaces totale (dents creuses, extension / habitat et activités) de 8,3 ha ; par comparaison avec la carte communale en vigueur : son potentiel urbanisable (dents creuses et extension) est estimé à 19 ha. Le PLU prévoit donc une réduction par plus de 2 de consommation d’espace.  Une consommation d’espaces sur 13 ans améliorée par rapport à la dynamique passée (2000-2013), grâce à une densité globale multipliée par 3.  Un PLU « économe » grâce à un zonage et un règlement adaptés aux caractéristiques du territoire communal et à ses besoins, et des OAP permettant l’élaboration d’opérations d’ensemble et l’optimisation de l’espace, en zone AU mais aussi sur des zones U « stratégiques ».  Pas de développement des équipements publics prévu (hormis, éventuellement, le parking de la salle polyvalente): zonage limité aux emprises existantes, emprises qui sont par ailleurs essentiellement en propriété communale. Voir aussi tableau récapitulatif des zonages ci-dessous. Berthet Liogier Caulfuty 303 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x Surfaces carte communale Surfaces PLU (Approbation 2018) ZONES (2007)

1. Zones destinées à l’urbanisation

UA 8.53 ha UB 9.50 ha 1.A) Zones urbaines (constructibles) ZONE C 68.44 ha UBa 3.25 ha Sous-total zones urbaines 21.28 ha

- 1AU 2.22 ha

1.B) Zones d’urbanisation future - 2AU 0.94 ha Sous-total zones d’urbanisation - 3.16 ha future

68.44 ha Sous-total zones destinées à 24.44 ha

Soit 2.43% l’urbanisation Soit 0.87 %

2. Zones d’activités et d’équipement

- UX 6.55 ha

2.A) Zones urbaines (Constructibles) - UE 10.88 ha

- UL 5.45 ha

Sous-total zones urbaines 22.88 ha

- 2AUX 1.92 ha 2.B) Zones d’urbanisation future Sous-total zones d’urbanisation - 1.92 ha future

Berthet Liogier Caulfuty 304 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Sous-total zones destinées aux 24.80 ha

activités et équipements Soit 0.88 %

TOTAL TACHE URBAINE A TERME 68.44 ha 49.24 ha

(1+2) Soit 2.43% Soit 1.75%

3. Zones naturelles et agricoles

A 2142.96 ha 3.A) Zones agricoles Zone NC 2750.16 As 150.55 ha 3.B) Zones naturelles N 475.85 ha Sous-total zones agricoles et 2769.36 ha naturelles 2750.16 ha 2769.36 ha TOTAL « agricole et naturel » (3A+3B) Soit 97.57% Soit 98.25% Sous-total zones agricoles et 2769.36 ha

naturelles Soit 98.25 %

TOTAL SURFACES 2818.60 ha*

* Surface Autocad, non compensée au regard de la superficie INSEE

A noter concernant la méthode : La surface des zones n’étant pas fournie dans le rapport de présentation de la carte communale, elle a été établie d’après la numérisation sur cadastre d’un plan scanné. La surface de zone NC est déduite d’après la surface totale de la commune.

Berthet Liogier Caulfuty 305 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Les superficies consacrées à l’agriculture (zone A) avoisinent les 2300 hectares dans le PLU.

Plus de 475 hectares se retrouvent classés en zone naturelle (zone N), qui interdit toute construction fondée (sauf celles nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif).

Au final, les zones agricoles et naturelles représentent plus de 98% de la superficie communale.

Le zonage du PLU est respectueux de l’environnement et du paysage.

A terme, la tache urbaine atteindra environ 50 hectares (zones U et AU), y compris les secteurs dédiés aux équipements (zones UE) et activités (UL, UX, 2AUX), contre environ 68 ha dans la carte communale de 2007.

Berthet Liogier Caulfuty 306 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

2. Préservation des milieux naturels, sites, paysages, et du patrimoine

Incidences prévisibles des orientations du plan sur l’environnement Thème de l’EIE Sous-thème Enjeux territorialisés et mesures de préservation et de mise en valeur de l’environnement

Le PLU est compatible avec les préconisations du SDAGE (voir en fin de partie sur les Incidences). Aucun site sur la commune ni sur les communes limitrophes

Les espaces d’intérêts (réservoirs Préservation des espaces d’intérêt (voir sous-thèmes suivants) : Sites Natura 2000 de biodiversité) sur le territoire - les espaces d’intérêt sont au maximum classés en zones N (10 m de part et d’autres des cours d’eau, communal, participent des boisements, étangs, zones humides hors agricoles ou peupleraies…) fonctionnalités naturelles du grand territoire Les incidences sur la ZNIEFF I sont nulles ou faibles grâce à des mesures appropriées: -la ZNIEFF I fait l’objet d’un classement en zone N stricte ; -les zones de projets sont tenues éloignées de la ZNIEFF I et ne la jouxtent pas.

Les incidences sur les zones humides sont nulles ou faibles grâce à des mesures appropriées : -les zones de projets sont tenues éloignées des zones humides, ne les jouxtent pas et ne se situent pas dans ZNIEFF de type I : Etang de leur bassin d’alimentation présupposé sauf sur le bourg (passage du bief de Molessiat) et Mépillat (passage du Milieux naturels Pontremble (et forêt du Villard). bief de Nanciat) ; et biodiversité -toutes les zones humides sont repérées et font l’objet d’une trame spécifique réglementée, indépendante du Inventaires Aucune ZNIEFF de type II sur la zonage (affouillements et exhaussements de sol, imperméabilisation du sol, construction de bâtiments, patrimoniaux commune assèchement interdits, hormis les travaux d’entretien de ces zones humides) ; - une « zone humide » au centre-bourg n’est pas incluse dans l’inventaire départemental et n’a pas fait l’objet Zones humides d’un inventaire la délimitant. Elle est au projet de zonage classée en zone Naturelle qui assure déjà une protection maximale du milieu ; cette zone localisée à proximité immédiate du centre-bourg doit pouvoir être aménagée (aménagement paysager, création de mare aménagée…) ; le règlement de la zone N autorise ces aménagements, mais pas la trame « zone humide » ; ainsi, la trame n’est pas développée sur ce secteur. -la protection des ripisylves (voir ci-dessous) permet aussi de préserver l’espace de fonctionnalité des cours d’eau.

SRCE : réservoir de biodiversité Les incidences sur les continuités et corridors écologiques sont nulles ou faibles (voir aussi sous-thème Trames vertes et (ZNIEFF I), espaces perméables précédent) : bleues du SRCE et terrestres, grands espaces leur déclinaison locale agricoles, zones humides. -zonage N strict préservant la ZNIEFF I, les espaces boisés peu fragmentés, les cours d’eau et leur ripisylve, les étangs ;

Berthet Liogier Caulfuty 307 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

Déclinaison locale des continuités -zonage A préservant les milieux et espaces agricoles ; écologiques à préserver : -les continuités aquatiques (surtout incluses dans le bourg et Mépillat faisant l’objet d’un développement -continuités aquatiques urbain), bénéficient d’une protection stricte (zone N et trame zone humide) ; (ZNIEFF I, zones humides, surfaces -préservation de nombreux boisements, haies y compris ripisylves, mares et petits étangs, repérés au plan de en eau, ripisylves, mares) ; zonage, au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme (CU) : -continuités boisées toute action entrainant leur modification ou suppression est soumise à une déclaration préalable ; (espaces boisés peu fragmentés, des mesures compensatoires sont exigées en cas de destruction inévitable des haies repérées au titre de petits boisements et haies) ; l’article L.151-23 du CU ; -milieux ouverts en zone N, les affouillements et exhaussements de sol, l’imperméabilisation du sol, la construction de (espaces agricoles). bâtiments, et l’assèchement sont interdits. -la protection et la création de haies et d’espaces verts est aussi inscrite dans les OAP ; -création d’espaces verts communs pour les opérations > 5 logements (article 13 du règlement) ; -les espaces libres et aires de stationnement doivent être accompagnés de plantations (article 13).

Voir aussi thème précédent

Les incidences sur les paysages sont nulles ou faibles : Vallées agricoles et naturelles dans -zonage N strict et zonage A pour préserver les vallées agricoles et naturelles. lesquelles subsiste du bocage -vues préservées par un zonage agricole strict (As) de part et d’autre de la RD56 et RD2 ; (ripisylve et haies) -coupure d’urbanisation maintenue au bourg avec la préservation du bief de Molessiat (zonage N, trame « zone humide ») ; Vues sur les paysages agricoles -préservation de nombreux boisements, haies y compris ripisylves, mares et petits étangs, repérés au plan de Paysage, patrimoine semi ouverts depuis la RD56 et RD2 zonage, au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme (voir thème précédent) ; naturel -règles inscrites dans le règlement, dont certaines réaffirmées dans les OAP : emprise au sol limitée, règles de Paysage fermé formé par les taille et hauteur de bâtiment, d’implantation des constructions, règles de densités. Sites, paysages, boisements au Sud -la protection et la création de haies et espaces verts est aussi inscrite dans les OAP de manière à assurer patrimoine l’intégration paysagère des opérations (habitat et activités) et l’interface entre les espaces urbanisés habités et naturel et Haies et petits boisements les espaces agricoles et naturels ; architectural, -des écrans de verdure peuvent être imposés pour masquer certains bâtiments ou installations d'activités urbanisation (article 13 du règlement).

Voir aussi thème précédent Hameaux à contenir dans leurs limites actuelles ; une organisation Les incidences sur le paysage urbain sont nulles ou faibles : territoriale historique à préserver -les surfaces en extension sont limitées et fléchées uniquement sur le bourg et Mépillat ; Urbanisation et -seules la densification (zones U) et une évolution de l’existant (changement de destination etc, en zone A) entrées de bourg Les 4 entrées de bourg, en sont autorisés sur les autres hameaux. particulier Est et Ouest (sur la -la densification du bourg et de Mépillat est favorisée (typologies denses des constructions nouvelles permises RD56) dans le règlement et inscrites sur certains secteurs dans les OAP) ; -maintien des caractéristiques du tissu existant au sein du règlement (densités, hauteurs de construction,

Berthet Liogier Caulfuty 308 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

aspect extérieur…dans les articles 10 et 11 du règlement) et des OAP (typologies de logements) ; -les limites des entrées Nord et Sud restent inchangées ; -les limites des entrées Ouest et Est sont redéfinies, mais une intégration paysagère est prévue (zone UX et 2AUX) et une certaine épaisseur est redonnée (zone UA du secteur de La Blondelle) ; -végétalisation des espaces de projets, en particulier projets d’activités (article 13 du règlement, OAP) ; -préservation des entrées de bourg par un zonage agricole strict (As) ; -préservation au maximum des haies existantes autour du milieu urbain pour protéger les vues.

Cheminée sarrasine (ferme Prise en compte du périmètre du monument historique (qui concerne une partie du Grand Mépillat) et des Patrimoine Bourbon) et autres éléments autres éléments architecturaux remarquables architectural caractéristiques du patrimoine Mise en valeur en lien avec la valorisation du paysage, du patrimoine naturel et la promotion des bressan cheminements doux

Berthet Liogier Caulfuty 309 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

3. Ressources en eaux, air et énergies

Incidences prévisibles des orientations du plan sur l’environnement Thème de l’EIE Sous-thème Enjeux territorialisés et mesures de préservation et de mise en valeur de l’environnement

Le PLU est compatible avec les préconisations du SDAGE (voir en fin de partie sur les Incidences). Les incidences sont nulles ou faibles : -les pollutions par rejets domestiques sont maitrisables via les installations de traitement existantes et le Enjeu de préservation de la zonage d’assainissement (cf sous-thème Réseau collectif d’évacuations des EU et stations de traitement). fonctionnalité des cours d’eau et -des mesures de préservation de la qualité de l’eau sont traduites dans le règlement (article 4). de la qualité des eaux superficielles -zonage N strict protégeant les cours d’eau et les étangs, ainsi que la trame zone humide, en particulier au Eaux superficielles (état écologique médiocre et état niveau du bief de Molessiat et du bief de Nanciat ; (quantité et qualité) chimique bon des Sânes, mis en -préservation de nombreux boisements, haies (ripisylves) repérés au plan de zonage, au titre de l’article L.151- évidence dans l’état initial de 23 du Code de l’urbanisme, garantes de la qualité des eaux (voir thème : Milieux naturels et biodiversité). l’environnement, étangs) Voir aussi le thème Milieux naturels et biodiversité (sur les zones humides) et le thème Risques et nuisances (concernant les ICPE). Les incidences sont nulles ou faibles (voir aussi sous-thème précédent) : Enjeux moindres de préservation -des mesures de préservation de la qualité de l’eau sont traduites dans le règlement (article 4) ; de la quantité et de la qualité des -on peut considérer que l’impact sur la possibilité de rechargement de la nappe est minime car Eaux souterraines eaux souterraines des 2 nappes qui Ressource en eau l’imperméabilisation des sols engendrée par les projets est limitée. (quantité et qualité) concernent la commune (épaisseur

de sol suffisante pour la protection Voir aussi le thème Milieux naturels et biodiversité (sur les zones humides) et le thème Risques et nuisances contre les pollutions superficielles) (concernant les ICPE). L’équipement existant est suffisant au regard des besoins potentiels futurs. Enjeux moindres concernant la Voir développement en-dessous du présent tableau*. capacité d’adduction en eau

potable au regard du projet Réseau d’AEP Les zones à urbaniser sont localisées dans le prolongement des zones urbaines, facilitant l’extension et la démographique (pas de connexion aux réseaux existants. problématique identifiée au stade

de l’état initial de l’environnement) Voir aussi sous-thèmes précédents concernant les ressources en eaux superficielles et souterraines. La question est posée : -La mise à jour du zonage d’assainissement a été menée concomitamment à l’élaboration du PLU pour la -du raccordement des secteurs du mise en cohérence des deux documents. Réseau collectif Bas Bourg et Mépillat pour -Au regard des besoins potentiels futurs, l’équipement existant est suffisant à Mépillat, et suffisant à court d’évacuations des EU l’amélioration de la situation terme sur le bourg (sachant que la lagune anciennement dédiée à l’abattoir pourrait éventuellement être et stations de existante d’assainissement des remise en service). traitement eaux usées ; Voir développement complet dans les Justifications, partie 2.6 Mettre à jour le zonage d’assainissement. -de la capacité des installations au -Les choix de raccordement à l’assainissement collectif améliorent la situation des secteurs du Bas Bourg

Berthet Liogier Caulfuty 310 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

regard du projet démographique et (secteurs Est et Ouest) et du Grand Mépillat. d’accueil d’activités. Les zones à urbaniser sont localisées dans le prolongement des zones urbaines, facilitant leur raccordement. La zone 1AU du secteur Nord du bourg est déjà desservie par les réseaux.

Voir aussi sous-thèmes précédents concernant les ressources en eaux superficielles et souterraines. Les incidences sont nulles ou faibles : -la maitrise des eaux pluviales est traduite dans le règlement (article 4) : voir notamment la disposition concernant l’absorption par le terrain, autant que possible ; -des mesures de préservation de la qualité de l’eau sont traduites dans le règlement (article 4) : voir notamment le prétraitement requis lors de l’évacuation des eaux, s’il s’avère nécessaire, pour éviter la pollution des milieux récepteurs ; Enjeu de préservation de la qualité -préservation de nombreux boisements, haies (ripisylves) repérés au plan de zonage, au titre de l’article L.151- Réseau d’eaux et débit des eaux (milieux 23 du Code de l’urbanisme (voir thème : Milieux naturels et biodiversité) ; pluviales récepteurs). -protection des cheminements naturels de l’eau, ils sont exclus des zones à aménager (zones humides etc – cf.

OAP) ;

-zonage N strict protégeant les cours d’eau, en particulier au niveau du bief de Molessiat et du bief de Nanciat ; -trame zone humide permettant de protéger leur fonctionnalité ; -on peut considérer que l’impact sur le ruissellement est limité car l’imperméabilisation des sols engendrée par les projets est limitée.

Voir aussi sous-thèmes précédents concernant les ressources en eaux superficielles et souterraines. Les incidences sont nulles ou faibles : -une croissance démographique maîtrisée ; -soutien au développement de l’économie locale ; -le renouvellement urbain est favorisé, les zones de projets sont restreintes au bourg et à Mépillat, deux Impacts potentiels du projet secteurs équipés et portant des activités économiques (commerces et services notamment) ; démographique sur la qualité de -on peut raisonnablement penser que le fonctionnement des zones destinées au logement, relativement l’air (hausse des déplacements) limitées, ne dégradera pas significativement la qualité de l’air ambiant ; Qualité de l’air et -le règlement (article 3) et les OAP du PLU favorisent le développement des modes et cheminements doux ; Air et énergies énergies La commune est située en zone -les nouvelles constructions (hors agricoles) doivent respecter la législation en vigueur (RT 2012) ; favorable pour le développement -maintien des espaces agricoles existants et des espaces naturels agissant activement dans la dépollution de l’éolien (potentiel dépolluant de la végétalisation de la commune). -la mise en valeur du paysage et du patrimoine naturel et paysager participent de la mise en valeur des cheminements doux (voir thème Sites, paysages et patrimoine) ; -le règlement du PLU permet la mise en place de dispositifs utilisant des énergies renouvelables et non polluantes (article 11) et plus généralement il ne fait pas obstacle à la production d’énergie renouvelable et notamment les ressources exploitables (bois énergie, énergie solaire, éolien).

Berthet Liogier Caulfuty 311 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

* Le projet de croissance de St-Nizier-le-Bouchoux est en adéquation avec la ressource en eau dont dispose le Syndicat de la Basse Reyssouze :

L’ensemble des zones urbaines est desservi par l’eau potable. L’aménagement de nouvelles zones à urbaniser va entraîner une augmentation de la demande. Elles seront situées dans le prolongement des zones déjà urbanisées, facilitant ainsi l’extension et la connexion aux réseaux existants.

Le projet démographique du PLU va entrainer une augmentation de la demande. Le PLU établit un modèle de croissance de la population en adéquation avec les orientations du SCoT (voir la partie Justification - 1.1 Maîtriser le rythme de l’accroissement démographique), pour calculer les besoins en logements de la commune, et par là-même ses besoins fonciers. Le modèle de croissance estime à 828 habitants la population de St-Nizier-le-Bouchoux en 2028.

Pour rappel, en 2012, le volume total d’eau produit par le Syndicat a été de 1 434 349 m3 auquel s’ajoutaient 15.356 m3 achetés à d’autres services (syndicat Saône-Veyle) ; soit un total de 1 449 705 m3. On rappelle que la quantité maximale théorique pouvant être importée est de 2 000m3/jour (soit 730 000 m3/an : le volume importé en 2012 représente 2,1% de cette capacité maximale théorique). En 2011, la commune comptait 694 habitants (selon la population municipale légale donnée par l’Insee), soit un gain potentiel de 134 habitants entre 2011 et 2028.

En considérant une consommation journalière moyenne par habitant de 120 litres par jour, le modèle de croissance pris en compte dans l’élaboration du PLU permet de calculer l’augmentation de la consommation d’eau : en 2028 (échéance du PLU confondue avec celle du SCoT) avec 134 habitants supplémentaires : + 16,08 m3/jour, soit +5 869 m3/an, soit +0,4% par an sur le volume d’eau total pour le syndicat en 2012 (5 869/1 449 705), et +0,8% de la capacité maximale théorique pouvant être importée en 2012 (5 869/730 000).

Berthet Liogier Caulfuty 312 Rapport de présentation – Elaboration du PLU de Saint - N i z i e r - le- B o u c h o u x

4. Risques et nuisances

Incidences prévisibles des orientations du plan sur l’environnement Thème de l’EIE Sous-thème Enjeux territorialisés et mesures de préservation et de mise en valeur de l’environnement

La commune a réalisé son Document d’information communal sur les risques majeurs (DICRIM), mis en ligne

le 29/07/2010. Voir aussi sous-thème Réseaux d’eaux pluviales Le PLU est compatible avec les préconisations du SDAGE et du PGRI (voir en fin de partie sur les Incidences)

Aucun risque cartographié, Les incidences sont nulles ou faibles : laminage des crues sur le secteur, -la maitrise des eaux pluviales est traduite dans le règlement (article 4) : voir notamment la disposition Risque d’inondations enjeu lié au développement urbain concernant l’absorption par le terrain, autant que possible ; (artificialisation) augmentant les -on peut considérer que l’impact sur le ruissellement est limité car l’imperméabilisation des sols engendrée par risques de ruissellements les projets est limitée ; -protection des cheminements naturels de l’eau, ils sont exclus des zones à aménager (zones humides etc – cf. OAP). Les sites de projets sont tenues éloignés du passage des canalisations (actuelle et nouvelle), de leur bande de Secteurs avoisinants de la SUP I3 : servitude et des « zones de dangers ». Risque technologique canalisation de transport de gaz Toutes ces zones et bandes de servitudes sont reportées au plan de zonage, à titre indicatif. Les règles relatives Risques et naturel actuelle et projet sont rappelées dans le règlement (zones A et N, articles 1 et 2). nuisances Mouvements de Aléa moyen de retrait-gonflement Le risque est connu. Une étude de sol est recommandée dans l’OAP de la zone 1AU au secteur Nord du centre- terrain des argiles sur le bourg (Molessiat) bourg. Identification des sites d’exploitations agricoles au plan de zonage pour alerter de leur présence et potentiels projets.

Nombreuses exploitations sur la Les incidences sont maîtrisées : commune, dont 11 installations Nuisances et risques -éloignement des exploitations ICPE par rapport aux sites de projets ; classées pour la protection de liés à l’activité -chaque élevage classé ICPE ou soumis au RSD doit respecter des règles relatives à l’implantation du bâti l’environnement (ICPE) et 3 agricole (règles de réciprocité des ICPE) et à la gestion des effluents (stockage et épandage) ayant pour objectifs soumises au règlement sanitaire principaux la protection des populations contre les nuisances et la protection des ressources en eau ; départemental (RSD) -le règlement de la zone A indique que toute construction nouvelle liée à un nouveau siège d’exploitation ne peut se situer à moins de 100 m de la limite de zone constructible (zones U et AU).

Nuisances sonores Nuisances engendrées par les Les incidences sont maitrisées : (hors activité agricole) activités artisanales et industrielles -déclassement de certaines parcelles à proximité de zones UX ;

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et équipements (école,…) -les zones dédiées au développement d’activités sont localisées en continuité des activités existantes, et le plus loin possible des habitations ; les activités à venir sont ainsi tournées « vers l’extérieur » (périphérie du bourg) ; -les équipements génèrent des gênes sans incidences sur la santé, et ponctuelles ; l’extension de la scierie devrait accueillir un site de stockage peu générateur de bruit ; -toutefois, par précaution : *des « espaces tampon » ont été délimités, au moyen de zonages où les constructions de bâtiments d’habitation sont interdits (zone UE au niveau de la salle polyvalente) ou limitées (zone As limitrophe de la scierie) ; *un emplacement réservé est créé sur une parcelle privée pour renforcer et rendre cohérente la mesure de précaution consistant en la délimitation d’une zone UE autour de la salle polyvalente ; -seules les habitations en lien avec l’activité économique sont autorisées en zone UX ; -mesures de protection inscrites dans les OAP (voir création de haies et espaces verts, orientation des bâtiments d’habitation). -Le projet de PLU fait la part belle au développement des cheminements doux (leur développement est prévu Sécurité routière dans certaines OAP) ; (thème non abordé -Le principe de création d’accès et de desserte sécurisés est inscrit dans chaque OAP, et dans le règlement dans l’EIE) (pour la zone 2AUX). En particulier, les zones dédiées au développement économique ont été localisées de façon à ce que leur accès puisse être sécurisé.

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5. La compatibilité du PLU avec le SDAGE, le SRCE, le PGRI et le SRGS

Le PLU se doit de respecter le SDAGE dans un rapport de compatibilité et le SRCE dans un rapport de prise en compte. Le PLU de Saint-Nizier-le-Bouchoux est compatible avec les préoccupations du SDAGE Rhône- Méditerranée 2016-2021 (approuvé le 03/12/2015 par arrêté du préfet de la région Rhône-Alpes et coordonnateur du bassin Rhône Méditerranée et publié le 20/12/2015 au journal officiel) et du SRCE de la Région Rhône-Alpes (opposable depuis le 18/07/2014), par un certain nombre de choix visant à préserver les ressources en eau (objectif général de bon état des eaux) et la trame verte et bleue.

Dispositions* Mesures prises dans le PLU (choix, traduction réglementaire) Préserver les milieux aquatiques (ripisylves, -Projets éloignés des zones humides autant que possible. rives de cours d’eau, plans d’eau, forêts -Zonage N strict, trame « zone humide » restrictive (hormis pour les alluviales, zones humides et espace de bon travaux d’entretien de ces zones humides), préservation de haies, fonctionnement des milieux aquatiques) boisements alluviaux, ripisylves, boisements humides, étangs et mares au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme. Contribuer à la préservation et à la -Affirmation dans le PADD de l’intérêt de la préservation des TVB restauration des trames vertes et bleue (TVB) (continuités écologiques) et déclinaison locale des TVB à échelle communale. -Projets éloignés des continuités écologiques. -Limitation des zones à urbaniser et de l’étalement urbain. -Zonage N strict, zonage A. -Protection des haies, ripisylves, bois alluviaux, mares au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme, protection et création de haies et espaces verts dans les OAP, création d’espaces verts et de plantations dans le règlement. -Mesures de compensation en cas de destruction de haies repérées au titre de l’article L.151-23 du Code de l’urbanisme. Assurer une gestion quantitative de la -Prétraitement requis pour toute activité générant une pollution des ressource en eau eaux, pour éviter la pollution des milieux récepteurs. -L’impact de l’imperméabilisation des sols sur la possibilité de rechargement de la nappe est mineur. -Adéquation du projet démographique avec le réseau d’AEP et la ressource. Lutter contre les rejets ponctuels et diffus -Maitrise des pollutions par les installations de traitement et le zonage dans le milieu (assainissement et pluvial) d’assainissement. -Imperméabilisation des sols limitée. -Prétraitement requis pour toute activité générant une pollution des eaux évitant la pollution des milieux récepteurs. -Zone N stricte, protection des haies, ripisylves, bois alluviaux, mares au titre de l’article L.151-23 du CU, qui agissent naturellement pour la préservation de la qualité des eaux, trame « zones humides ». -Adéquation du projet démographique avec le réseau et les installations de traitement des eaux usées (mise à jour du zonage d’assainissement). Gérer les risques inondation -Imperméabilisation des sols limitée. -Maitrise des eaux pluviales dans le règlement, préservation des cheminements naturels de l’eau dans les OAP.

*Il s’agit des objectifs auxquels le document d’urbanisme doit répondre – voir Etat initial de l’environnement

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Comme rappelé dans la partie de l’état initial de l’environnement qui porte sur les risques d’inondations, le PLU doit aussi être compatible avec les objectifs et orientations du PGRI Rhône- Méditerranée. Là aussi, un certain nombre de choix nous permettent de conclure à la compatibilité du PLU avec ce document. Dans le tableau ci-dessous, ne sont retenues que les dispositions du PGRI pour lesquelles le PLU est concerné.

Dispositions Eléments de prise en compte dans le PLU D.1-1 Mieux connaître les enjeux d’un territoire pour - pas de connaissance de zones à risques (pas d’atlas de pouvoir agir sur l’ensemble des composantes de la zones inondables) ; vulnérabilité : population, environnement, patrimoine, - éléments de connaissance dans le contrat de rivière activités économique, etc. (caractéristiques du bassin versant de la Seille) ; voir à ce sujet l’état initial sur le risque inondation.

D.1-6 Eviter d’aggraver la vulnérabilité en orientant le Pas de connaissance de zones à risques (pas d’atlas de développement urbain en dehors des zones à risques zones inondables).

Le bourg et Mépillat sont concernés par le passage d’un bief (respectivement le bief de Molessiat et le bief de Nanciat).

Des risques sont connus à Mépillat mais la mairie informe que des travaux ont été effectués depuis les arrêtés de catastrophes naturelles.

L’orientation du développement urbain se fait : -en comblement de dents creuses et dans les espaces déjà desservis par les réseaux (court terme), - autour du bourg (zones 1AU) en direction du bief de Molessiat ; - et à Mépillat (zone 2AU).

Une zone N est inscrite autour du bief de Molessiat permettant de préserver un espace non construit (agissant en faveur de la prévention du risque).

La zone 1AU au nord du centre-bourg est délimitée de façon à préserver les limites naturelles (haies, fossés).

L’Orientation d’aménagement et de programmation établie sur la zone 1AU au nord du centre-bourg prévoit le maintien et la création de haies en interface avec le milieu naturel.

Une étude géotechnique est préconisée par l’orientation d’aménagement pour l’aléa retrait-gonflement des argiles, sur la zone 1AU au nord du centre-bourg. D.1-9 Renforcer la prise en compte du risque dans les Il n’y a pas de zone à risque d’inondation connu qui soit projets d’aménagement déjà urbanisée.

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D.2-1 Préserver les champs d’expansion des crues Les champs d’expansion des crues ne sont pas définis par un inventaire.

Le contrat de rivière rappelle que la plaine bressane avec ses prairies assure un laminage des crues.

> le PLU protège strictement les continuités aquatiques (zones N et identification au titres de l’article L.151-23 du code de l’urbanisme) : les cours d’eau et les boisements des berges (ripisylves), les zones humides, les mares et haies dans les espaces agricoles…

> le PLU protège au maximum les espaces agricoles existants (prairies, champs) dans les vallées qui agissent comme des champs d’expansion des crues.

D.2-3 Eviter les remblais en zones inondables Les zones inondables ne font pas l’objet d’un inventaire.

Un travail de concertation avec les agriculteurs a permis d’identifier les secteurs drainés ; il a été fait le choix de la préservation d’une bande de 10 mètres de part et d’autre de chaque cours d’eau (incluant souvent les zones humides). Le règlement de zone N interdit les exhaussements et affouillements, sauf ceux nécessaires à l’activité agricole. Par ailleurs, toutes les zones humides identifiées par l’inventaire départemental (et notamment les vastes zones humides situées en zone agricole) font l’objet d’un règlement interdisant les affouillements et exhaussements de sol.

D.2-4 Limiter le ruissellement à la source Le règlement des zones constructibles prévoit des dispositions pour favoriser la récupération des eaux pluviales et leur réutilisation, puis l’infiltration ; en cas d’impossibilité d’infiltration ou d’insuffisance, le règlement prévoit la rétention et la régulation ; puis son rejet prioritairement vers le milieu naturel puis vers les réseaux.

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Pour finir, le PLU est cohérent avec les orientations du Centre Régional de la Propriété Forestière présentée dans l’état initial de l’environnement :

- il ne remet pas en cause les orientations du Schéma Régional de Gestion Sylvicole (SRGS) approuvé en 2005 ; - il ne prévoit pas d’instituer d’Espaces Boisés Classés mais protège les boisements de façon plus souple (au titre de l’article L. 151-23 du code de l’urbanisme) ; - il ne prévoit aucun développement urbain à proximité des espaces boisés et n’entrave pas l’accès aux pistes forestières, ni leur création ; - il autorise l’accueil d’entreprises réalisant des travaux d’exploitation forestière en zone A (il s’agit d’une activité agricole) ; - il n’est à priori pas concerné par des réglementations des boisements.

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INDICATEURS DE SUIVI DE LA SATISFACTION DES BESOINS EN LOGEMENTS

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L’article L.153-27 du code de l’urbanisme indique :

« Neuf ans au plus après la délibération portant approbation du plan local d'urbanisme, ou la dernière délibération portant révision complète de ce plan, ou la délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent article, l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale ou le conseil municipal procède à une analyse des résultats de l'application du plan, au regard des objectifs visés à l'article L. 101-2 et, le cas échéant, aux articles L. 1214-1 et L. 1214-2 du code des transports. L'analyse des résultats donne lieu à une délibération de ce même organe délibérant ou du conseil municipal sur l'opportunité de réviser ce plan. »

1. Synthèse des perspectives de développement à l’horizon 2028

Etat des lieux en 2010 Perspectives de Principaux (recensement INSEE et état 0 développement à l’horizon indicateurs du PADD) 2028 (horizon projeté du PLU) Population des ménages 668 828 Taille des ménages 2.27 2.2 (légère décohabitation estimée) Parc de résidences principales 294 376 Nombre de logements à créer - 82 entre 2010 et 2028 73 à partir de 2016 Densité moyenne - 13 logements par ha*

Les objectifs de production de logements sont définis dans le PADD et motivés dans la partie justifications.

*Densité envisagée dans l’arrêt-projet de SCoT révisé

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2. L’évaluation des résultats

L’évaluation des résultats portera sur la réalisation des objectifs du PLU à plus ou moins long terme, c’est-à-dire :

- la prévision de réhabilitation de 18 logements vacants ou par changement de destination de bâtiments ; - la prévision de constructions de 12 unités (sur les 24 potentielles) en dents creuses encore libres au sein de la tache urbaine ; - la prévision de 40 logements à court terme en extension (dont 9 en zone U et 31 en zone 1AU) ; - la réalisation des objectifs de densité (densité moyenne envisagée dans l’arrêt-projet de SCoT révisé : 13 logements par ha en moyenne) et de modération de consommation d’espace (3 ha au maximum pour la production des logements en extension de la tache urbaine à l’horizon du SCoT, en 2035) ; - la typologie variée de logements pour satisfaire à tous les types de population.

Pour évaluer la satisfaction des objectifs du PADD en termes de production de logements, il sera élaboré une fiche pour chaque logement créé renseignant : - la localisation cadastrale et le nom du quartier ; - la zone du PLU dans laquelle se localise le logement (UA, UB…) ; - le type de réalisation : par construction neuve ou réhabilitation (logement vacant, changement de destination…) ; - la surface de terrain associée (notamment pour les nouvelles constructions) ; - la déduction de la densité relative (pour les nouvelles constructions) ; - la typologie du logement en terme de formes urbaines (collectif, individuel pur, individuel groupé…), de taille, et de statut (locatif, en accession, privé, social).

Au regard de la satisfaction ou non des objectifs de construction à court terme, dans la tache urbaine, il sera évalué pour atteindre les objectifs fixés par le PADD : - l’opportunité de la mise en œuvre d’outils réglementaires sur des secteurs à identifier ; - l’opportunité d’effectuer une procédure adaptée en vue de l’ouverture à l’urbanisation de la zone 2AU ; - la réalisation effective des travaux en matière d’assainissement collectif ; - le cas échant, l’évaluation des autres besoins en équipements associés.

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CONCLUSION

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Le projet retenu est en adéquation avec les objectifs des articles L.101-1 à 101-3 du code de l’urbanisme, les prescriptions du SCoT et les objectifs du SDAGE.

En particulier, il respecte les principes du développement durable définis par l’article L. 101-2 du même code, condition sine qua non à la dérogation (prévue à l’article L. 142-5 du code de l’urbanisme) au principe d’urbanisation limitée (prévu à l’article L.142-4), auquel devait être soumise la commune, alors située en « zone blanche » du SCoT, avant l’approbation de la révision du SCOT (pour plus de précisions, voir l’Introduction, partie 2. La compatibilité du PLU au regard des dispositions législatives et des documents supra-communaux).

Un examen au cas par cas auprès de l’autorité environnementale a été établi. L’autorité environnementale a rendu un avis le 25/03/2015, ne soumettant pas le PLU à évaluation environnementale.

En outre, le PLU évalue les impacts sur l’environnement au sens large.

Il propose une évolution démographique raisonnée, conformément aux prescriptions du SCoT et cohérente avec la préservation des ressources.

La commune a notamment procédé à une actualisation du zonage d’assainissement en parallèle de l’élaboration du PLU.

Les secteurs retenus pour l’urbanisation future tiennent compte des principales contraintes environnementales définies dans l’état initial du rapport de présentation, tout en intégrant l’orientation du SCoT qui demande à ce que le bourg et Mépillat soient privilégiés pour le développement urbain. Ainsi, les incidences sur l’environnement sont, de fait, fortement limitées. La zone 2AU est fermée à l’urbanisation ; une évaluation des objectifs de satisfaction en logements, et un état de la consommation totale d’espace depuis l’approbation du PLU (et le rapprochement de ces données des 3 ha en extension alloués par le SCOT à l’horizon 2035), seront nécessaires avant son ouverture à l’urbanisation.

Aucune des zones considérées comme fragiles ou protégées repérées par le diagnostic n’est inscrite en zone urbanisable.

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