DEPARTEMENT DE LA DROME

ENQUETE PUBLIQUE

Demande d’autorisation environnementale

pour l’extension d’un élevage de volailles de chair

5 février 2019 – 7 mars 2019

PARTIE 1

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

ARRETE PREFECTORAL N° 2018353-0008 du 19 décembre 2018

de Monsieur le Préfet de la Drôme

Diffusion : Monsieur le Préfet de la Drôme

Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Grenoble

SOMMAIRE

1 – PRESENTATION DE L’ENQUETE ...... 3 1.1 Objet de l’enquête ...... 3 1.2 Maitre d’Ouvrage ...... 3 2 - ORGANISATION DE L'ENQUETE ...... 3 2.1 Désignation du commissaire enquêteur ...... 3 2.2 Organisation de l'enquête ...... 3 3 - DEROULEMENT DE L'ENQUETE ...... 4 3.1 Dossier d'enquête ...... 4 3.2 Réunion avec le maître d’ouvrage ...... 5 3.3 Publicité de l'enquête ...... 6 3.4 Déroulement des permanences ...... 6 3.5 Fin d'enquête ...... 7 3.5.1 Clôture de l'enquête...... 7 3.5.2 Communication des observations ...... 7 3.5.3 Mémoire en réponse ...... 7 4 - PRESENTATION DU PROJET ...... 7 4.1 Cadre réglementaire ...... 7 4.1.1 Installations classées pour la protection de l’environnement ...... 7 4.1.2 Enquête publique...... 7 4.1.3 Autres réglementations ...... 7 4.1.4 Code de l’urbanisme ...... 8 4.2 Présentation technique ...... 9 4.2.1 Localisation ...... 9 4.2.2 Historique de l’exploitation ...... 9 4.2.3 Description du projet ...... 10 4.2.4 Suivi sanitaire ...... 13 4.2.5 Opérations en fin de bande ...... 14 4.2.6 Au démarrage de la bande suivante : ...... 14 4.2.7 Collecte, stockage et valorisation des effluents, ...... 14 4.2.8 Plan d’épandage ...... 14 4.3 Impact sur l’environnement ...... 15 4.3.1 Sites, paysages, milieu naturel ...... 15 4.3.2 Effets sur les sols ...... 15

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4.3.3 Effets sur le climat et sur l’air ...... 15 4.3.4 Effets sur les populations ...... 16 4.3.5 Etude de dangers ...... 16 4.3.6 Notice d’hygiène et de sécurité ...... 17 5 – APPRECIATION DU DOSSIER ...... 17 6 – SYNTHESE DES OBSERVATIONS ...... 18 6.1 Observations du public ...... 18 6.1.1 Observations notées sur le registre ...... 18 6.1.2 Courriers reçus et annexés ...... 18 6.1.3 Messages sur l’espace « participation du public » ...... 18 6.2 Avis des services ...... 19 6.3 Avis des communes ...... 19 6.4 Observations du commissaire enquêteur ...... 19 7 - ANALYSE DES OBSERVATIONS ...... 20 7.1 Observations notées sur le registre ...... 20 7.2 Courriers reçus et annexés ...... 20 7.3 Messages sur l’espace « participation du public » ...... 21 7.4 Avis des services ...... 27 7.5 Avis des communes ...... 28 7.5 Observations du commissaire enquêteur ...... 28

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1 – PRESENTATION DE L’ENQUETE

1.1 Objet de l’enquête

L’exploitation d’élevage de volailles « poulets de chair » objet de l‘enquête est situé sur la commune d’AUTICHAMP, lieu dit « Les Touches », dans le département de la Drôme. Cet élevage bénéficie depuis le 29 juillet 2015 d’une déclaration d’exploitation limitée à 29 990 animaux-équivalents au titre de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) et notamment la rubrique n° 2111-2-b. L’exploitant souhaitant développer son activité jusqu’à 66 000 poulets, au-delà du seuil de 40 000, sollicite une autorisation suivant les rubriques 2111-1 et 3660.a de la nomenclature ICPE :

Installation classée pour la protection de l’environnement Rubriques 2111 et 2660 Dossier de demande d’autorisation Elevage de volailles soumis à autorisation Au titre du livre V du code de l’environnement

La demande d’autorisation porte donc sur une augmentation de la capacité d’élevage incluant la construction d’un nouveau bâtiment à côté du bâtiment existant, d’une plate-forme à fumier et d’un hangar à matériel et paille.

1.2 Maitre d’Ouvrage

Le Maitre d’ouvrage est Monsieur Grégory BONNET, exploitant agricole et éleveur. Le siège de l’exploitation se trouve sur la commune de LA ROCHE sur GRANE, quartier « Pelette », à 700 m des bâtiments d’élevage qui se situent sur la commune d’AUTICHAMP.

Le dossier de demande d’autorisation a été établi par Madame Nadine Manteaux du bureau d’études MAPE Conseil de BESAYES.

2 - ORGANISATION DE L'ENQUETE

2.1 Désignation du commissaire enquêteur

Par ordonnance N° E18000377/38 Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Grenoble désigne Monsieur Bernard MAMALET comme commissaire enquêteur titulaire pour procéder à l'enquête ayant pour objet :

Demande d’autorisation environnementale en vue de l’extension d’un élevage de volailles de chair situé sur la commune d’AUTICHAMP (Drôme)

2.2 Organisation de l'enquête

L'organisation de l'enquête a été définie le 27 décembre 2018 avec le bureau des enquêtes publiques de la Préfecture de la Drôme.

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Les dates de permanences sont les suivantes :

 Mardi 5 février 2019 9h - 12h ouverture de l'enquête et 1ère permanence  Jeudi 14 février 2019 13h 30 - 16h 30 2ème permanence  Mardi 19 février 2019 9h - 12h 3ème permanence  Jeudi 28 février 2019 9h - 12h 4ème permanence  Jeudi 7 mars 2019 13h 30 – 16h 30 5ème permanence et clôture

Les modalités de publicité de l'enquête sont décrites par l'article R 123-11 du code de l’environnement. L'arrêté du Préfet de la Drôme prescrivant l'enquête porte la référence 2018 353-0008 en date du 19 décembre 2018. Le rapport et les conclusions du commissaire enquêteur seront disponibles en mairie d’AUTICHAMP dès leur remise, et ce pendant un an.

3 - DEROULEMENT DE L'ENQUETE

3.1 Dossier d'enquête

Le document papier et le CD-ROM destinés au public ont été paraphés et le registre enquête coté et paraphé le 27 décembre 2018 par le commissaire enquêteur.

Un second dossier, dit de remplacement, a été remis au maire d’AUTICHAMP et un troisième dossier au commissaire enquêteur.

Chaque dossier se compose :

A - d’un document relié de 255 pages dont le contenu est le suivant :

Chapitre 1 : Présentation générale  Renseignements administratifs, notamment : o L’identité du pétitionnaire o La mention du lieu où le projet doit être réalisé o Un document attestant que le pétitionnaire est le propriétaire du terrain o La description de la nature et du volume de l'activité, o L’indication de la ou des rubriques des nomenclatures dont le projet relève  Présentation de l’exploitation existante  Présentation du Projet  Exposé des raisons de l’étude  Tableau récapitulatif des activités classées  Auteur de l’étude  Capacités techniques et financières

Chapitre 2 : Etude d’impact  Résumé non technique  Etat initial  Description du projet  Scénario de référence

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 Utilisation des Meilleures Techniques Disponibles (MTD)  Analyse des effets du projet sur l’environnement  Analyse des effets cumulés avec d’autres projets connus  Analyse des méthodes utilisées  Raisons pour lesquelles le projet a été retenu  Compatibilité du projet avec les documents d’urbanisme  Estimation des dépenses liées à la protection de l’environnement  Remise en état du site

Chapitre 3 : Etude de dangers  Résumé non technique  Description du projet  Identification des dangers  Registre des risques, moyens de protection et de secours

Chapitre 4 : Notice hygiène et sécurité

B - de 24 annexes comprenant notamment :  Les textes de référence  Les plans de l’exploitation, des abords et des parcelles d’épandages  Les fiches de données de sécurité  Les notices techniques des matériels prévus  Les notes de calculs des flux thermiques  ….

C - des avis des services :  La Direction Départementale de la Protection de la Population (DDPP), service environnement  L’Autorité Régionale de Santé  La Direction Régionale des Affaires Culturelles  L’Institut National de l’Origine et de la Qualité  La Direction Départementale des Territoires

D - du CD-ROM.

Ce dossier, conforme à l’article R.181-13 du code de l’Environnement, a été déclaré recevable par l’inspecteur de la Direction Départementale de la Protection de la Population (DDPP) le 29 novembre 2018.

3.2 Réunion avec le maître d’ouvrage

Après avoir étudié le dossier, j’ai rencontré le 16 janvier 2019, au siège de l’exploitation puis sur le site, M. BONNET, exploitant agricole, et Mme MANTEAUX rédactrice du dossier.

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3.3 Publicité de l'enquête

La publicité conforme à l'article R 123-11 a été la suivante : Dans les pages d'annonces légales des journaux locaux :  15 jours au moins avant le début de l’enquête :  Le Dauphiné daté du jeudi 10 janvier 2019  Drôme Hebdo daté du jeudi 10 janvier 2019  dans les 8 premiers jours de l’enquête :  Le Dauphiné daté du jeudi 7 février 2019  Drôme Hebdo daté du 7 février 2019

Affichage de l'avis en plusieurs emplacements, dont :  Mairie d’AUTICHAMP (extérieur)  Les mairies des communes dont une partie du territoire est : o dans le rayon d’affichage de 3 km et dans une aire de production d’un produit d’appellation d’origine contrôlée o ou dans le périmètre d’épandage  Sur le site du projet par une affiche en format A2 jaune à proximité de l’exploitation, visible depuis la voie publique D166.

J’ai constaté l’affichage sur site et dans le panneau de la mairie pendant toute la durée de l’enquête, il est attesté par un certificat de monsieur le Maire de AUTICHAMP daté du19 mars 2019.

Commentaires du commissaire enquêteur : Le dossier mis à l’enquête est complet. Il aurait été souhaitable que les deux résumés non techniques, étude d’impact et étude de dangers, fassent l’objet de document distincts (ou séparés) du dossier principal. La publicité d’enquête a été conforme au code de l’environnement R 123-11 et l’affichage conforme à l’article 5 de l’arrêté d’enquête.

3.4 Déroulement des permanences

Cinq permanences ont été organisées, du mardi 5 février 2019 au jeudi 7 mars 2019, soit 31 jours consécutifs. Conformément à l’article 3 de l’arrêté d’enquête, le dossier papier est resté disponible pendant toute la durée de l’enquête et un poste informatique mis à été mis à disposition du public en mairie.

Aucun incident ou acte de malveillance n’est à signaler.

Une salle de la mairie a été mise à ma disposition pour les cinq permanences, j’ai reçu quatorze personnes, il y a douze observations inscrites dans le registre et cinq courriers annexés. Dix observations ont été reçues sur le site dématérialisé de la préfecture, édités et annexés au registre par le commissaire enquêteur dans les meilleurs délais.

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Date Personnes Observations Courriers Courriers reçues Registre électronique

5 février 0 0 0 0

14 février 1 0 0 1

19 février 1 1 1 1

28 février 3 1 1 3

7 mars 9 10 3 5

Total 14 12 5 10

3.5 Fin d'enquête

3.5.1 Clôture de l'enquête J'ai clôturé l'enquête à la date prévue, le 7 mars 2019 à 16h 30. Mr le Maire m'a remis immédiatement le registre, les courriers et le dossier d’enquête paraphé.

3.5.2 Communication des observations Le 12 mars 2019, j’ai remis et commenté à M. BONNET et à Mme MANTEAUX le procès verbal de synthèse des observations du public et du commissaire enquêteur.

3.5.3 Mémoire en réponse Le courrier de mémoire en réponse à ma note de synthèse m'est parvenu le 13 mars dans le délai légal.

4 - PRESENTATION DU PROJET

4.1 Cadre réglementaire

4.1.1 Installations classées pour la protection de l’environnement Monsieur BONNET exploite depuis 2015 un élevage de poulets de chair soumis à déclaration jusqu’à 29 990 animaux-équivalents au titre de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) et notamment la rubrique n° 2111-2- b. L’exploitant souhaitant développer son activité jusqu’à 66 000 poulets, au-delà du seuil de 40 000, sollicite une autorisation suivant les rubriques 2111-1 et 3660.a de la nomenclature ICPE.

4.1.2 Enquête publique Les articles L 123-1 à L123-19 et R123-1 à R 123-27 concernent les enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement.

4.1.3 Autres réglementations L’augmentation des volumes de fumiers produits nécessite un nouveau plan d’épandage.

Ce plan doit être conforme, notamment à :

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 Arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'autorisation au titre des rubriques n°° 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement, notamment : o Section 5 : Epandage et traitement des effluents d'élevage

 Arrêté n°14-88 du préfet de la région Rhône-Alpes en date du 14 mai 2014 établissant le programme d’action régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole pour la région Rhône-Alpes

Ce plan d’épandage concerne des parcelles situées sur les communes suivantes :

 AUTICHAMP  LA-ROCHE-SUR-GRANE  LA-REPARA-AURIPLES   CHABRILLANT  GRANE   CLEON D’ANDRAN  PUY-SAINT-MARTIN

4.1.4 Code de l’urbanisme La commune d’AUTICHAMP n’a ni Plan Local d’Urbanisme ni carte communale, elle est donc soumise au RNU (Règlement National d’Urbanisme) et à la loi Montagne.

L’Article L111-4 du code de l’urbanisme dispose :

En l'absence de plan local d'urbanisme, de tout document d'urbanisme en tenant lieu ou de carte communale, les constructions ne peuvent être autorisées que dans les parties urbanisées de la commune. Peuvent toutefois être autorisés en dehors des parties urbanisées de la commune : 1° L'adaptation, le changement de destination ….. 2° Les constructions et installations nécessaires à l'exploitation agricole …

La loi Montagne précise par ailleurs que dans les communes ou parties de commune qui ne sont pas couvertes par un plan local d'urbanisme ou une carte communale, des constructions qui ne sont pas situées en continuité avec les bourgs, villages, hameaux, groupes de constructions traditionnelles ou d'habitations existants peuvent être autorisées, sous conditions. Le projet, construction d’un nouveau bâtiment d’élevage, à côté d’un bâtiment existant, étant liée à une activité agricole et se trouvant en dehors des zones urbanisées est compatible avec les règles d’urbanisme applicables sur la commune d’AUTICHAMP.

Le permis de construire, au titre du code de l’urbanisme, a été déposé en mairie d’AUTICHAMP le 29/05/2018. Cette procédure est hors du cadre de cette enquête publique.

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4.2 Présentation technique

4.2.1 Localisation La commune d’AUTICHAMP se situe dans l‘ouest du département de la Drôme au sud de la vallée de la rivière Drôme, sa superficie est de 6,25 km2, la population est de l’ordre de 120 habitants, soit une densité plutôt basse de 19 habitants/km2. C’est une zone de collines de faible altitude, entre 250 et 480 m. Les zones boisées assez importantes dans le secteur alternent avec les parcelles cultivées en grande culture. L’activité est fortement agricole avec de nombreux élevages hors sol.

Le site du projet se trouve au quartier « Les Touches », à l’ouest de la commune d’AUTICHAMP, très proche de la limite avec La ROCHE sur GRANE, à une distance à vol d’oiseau d’environ :  600 m à l’ouest du village d’AUTICHAMP  1,1 km à l’est du village de LA-ROCHE-SUR-GRANE  4,5 km au sud-est du village de CHABRILLANT  6,2 km de la ville de CREST  environ 30 km au sud-est de l’agglomération valentinoise et à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de l’agglomération de MONTELIMAR

4.2.2 Historique de l’exploitation S’agissant de l’extension d’une exploitation existante, un bâtiment d’élevage préexiste sur le site du projet, la surface de ce bâtiment est de 1350 m2, le tiers le plus proche est à environ 175 m, il s’agit d’une habitation résidentielle.

L’accès dans le bâtiment se fait par un sas sanitaire (situé côté nord) qui comprend les commandes de régulation des systèmes de ventilation, de chauffage, d’alimentation et d’abreuvement. Il est équipé d’un lavabo. Le local technique (situé côté sud) comprend le groupe électrogène et le dispositif de traitement de l’eau.

L’eau nécessaire à l’exploitation est celle d’un forage privé, une régularisation de ce forage existant a été accordée en 2018.

Les installations annexes sont trois silos de 20 m3 pour l’alimentation des animaux et une citerne de gaz pour le chauffage du bâtiment d’élevage.

Un large espace plat de manœuvre et de circulation reste disponible face à l’entrée du bâtiment.

Le processus d’élevage est le suivant : Les poussins arrivent dans l’élevage à l’âge de 1 jour puis sont élevés sur litière de paille pendant 35 à 38 jours, jusqu’à un poids de l’ordre de 1,8 à 2 kg. Sept bandes (cycles) peuvent alors être élevées par an. L’élevage fonctionne en intégration avec la coopérative VALSOLEIL, dont le siège social se trouve à MONTELIER. Il sera produit ainsi 462 000 poulets par an dans l’exploitation.

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La litière utilisée est de la paille broyée, produite sur l’exploitation, à raison de 3,5 t par bande en été et 3,8 t par bande en hiver. La paille est apportée avant l’entrée des animaux dans le bâtiment. L’effluent principal est du fumier de volailles sec. Le premier bâtiment a été mis en service fin 2014, l’exploitant a quatre ans d’expérience en élevage avicole et toutes les connaissances nécessaires pour la conduite de son élevage. Le coût du projet est évalué à 466 000 € HT. Les travaux seront financés au moyen de prêts. Les conditions de financement, prêts bancaires et subventions, ont été communiquées par courrier à l’Inspecteur des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

4.2.3 Description du projet Le pétitionnaire justifie son projet avec les arguments suivants :  Forte demande du marché en volailles de chair dans le sud-est de la , la grande région ne produisant aujourd’hui qu’environ 8 % de ce qu’elle consomme.  Présence dans le département de la Drôme d’un important intégrateur, la coopérative VALSOLEIL.  Proximité (8 km) de l’abattoir de GRANE permettant le limiter les durées de transport d’animaux vivants.  Proximité (CREST) de l’usine de fabrication de l’aliment.  La construction d’un nouveau bâtiment intégrant les meilleures techniques disponibles à ce jour, permettra de pérenniser l’exploitation. Il n’y aura pas de changement dans la nature des activités. Un nouveau bâtiment (V2) d’élevage sera construit à côté du poulailler existant (V1), pour accueillir 36 000 poulets standards supplémentaires. Le pétitionnaire est propriétaire de la parcelle B 229 (bâtiment V2) et de la parcelle B 230 du futur hangar et de la plate-forme de stockage des fumiers. Le nouveau bâtiment se trouvera à 190 m du tiers le plus proche. Il n’y a pas d’ouvrages pour l’alimentation en eau potable publique, ou l’arrosage des cultures maraîchères, de cours d’eau à moins de 35 m des installations d’élevage existantes et projetées.

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N

Tiers le plus proche 190 m RD 166

Pente du terrain

4.2.3.1 Description du bâtiment : Le nouveau bâtiment sera parallèle au bâtiment existant, en léger contrebas, d’une surface brute de 1 764 m2 (1 440 m2 pour l’existant) et de hauteur équivalente (5,43 m pour 5,20 m). Les matériaux de construction du nouveau hangar seront : structure, toiture et murs (3 faces en bac acier), donc incombustibles (classe A1).

Les sas, de part et d’autre de l’accès au bâtiment, servant de locaux techniques comprendront les commandes de régulation des systèmes de ventilation, d’alimentation et d’abreuvement. Chacun est équipé d’un lavabo.

Une chambre froide sera installée dans le local technique de V2 et remplacera le congélateur se trouvant actuellement dans le local technique de V1. Les murs des bâtiments seront imperméables sur toute leur hauteur. Les volailles élevées dans le nouveau bâtiment seront en claustration totale comme dans le poulailler existant. Les effluents d’élevage produits seront des fumiers de volailles secs.

Le sol de la salle d’élevage du nouveau bâtiment sera en terre battue compactée, celui du sas sanitaire et du local technique sera bétonné. La zone située devant le portail Est en pignon sera également bétonnée sur 60 m² environ. Lors des curages, le chargement des fumiers sur le véhicule de transport sera fait dans le bâtiment. Il n’y a ainsi pas de dépôt ni de manipulation des fumiers à l’extérieur.

Le stockage de l'aliment des volailles sera réalisé dans des silos-tours, situés à proximité immédiate des bâtiments. Il sera construit trois nouveaux silos. La distribution de l’aliment sera automatique par trois lignes d’alimentation relevables, avec plateaux d’aliment à remplissage automatique depuis les silos. Comme le bâtiment V1, V2 ne sera pas équipé de chéneaux, les eaux pluviales seront dirigées via la pente des toits et rejoindront les fossés. Elles ne ruisselleront pas sur des

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 11 zones susceptibles d’être souillées, en particulier pas sur la zone de sortie des fumiers, cette dernière se trouvant en pignon est du bâtiment (donc sur la largeur). Il n’y aura pas de remontées d’eau à l’intérieur des bâtiments. Il n’y aura pas de mélange entre des eaux pluviales, propres, et des eaux souillées. Les eaux pluviales rejoignent et rejoindront le milieu naturel.

4.2.3.2 Plate forme à fumier La plate-forme à fumier construite sur le site sera bordée de 3 murs de 1,5 m de haut, le sol sera étanche et en pente inversée de façon à diriger les jus éventuels vers le fond de l’ouvrage et le mur et éviter ainsi tout écoulement à l’extérieur d’eau de pluie souillée. La capacité de cette fumière est de 60% de la production annuelle.

4.2.3.3 Hangar à paille Un hangar à paille et matériel de 199,2 m² sera également construit. La surface dédiée à la paille sera de 100 m². Avec un stockage sur 4,5 m de haut, il y aura ainsi, avec l’existant, 3 3 deux hangars contenant 450 m de paille, soit au total 900 m de paille sur le site. Ces hangars seront non classés suivant la rubrique 1532 de la nomenclature (Stockage de bois ou de matériaux combustibles analogues).

4.2.3.4 Equipements  Ventilation Le renouvellement d’air est assuré par une ventilation dynamique par turbines et ventilateurs, le bâtiment est maintenu en légère dépression.

 Chauffage Le nouveau bâtiment sera chauffé au gaz propane via trois générateurs à air soufflé. Les appareils de chauffage (canons) seront dépoussiérés en fin de bande, lors de chaque vide- sanitaire. L’installation d’échangeurs d’air (réchauffage de l’air neuf par l’air extrait) permettra de limiter la consommation de gaz pour le chauffage.

 Installation électrique L’électricité proviendra du réseau public. Les installations électriques du nouveau bâtiment seront réalisées conformément aux dispositions des normes et réglementations en vigueur. Un nouveau groupe électrogène, d’une puissance de 85 kVA sera installé dans le local technique du nouveau bâtiment, et remplacera le groupe existant.

 Stockage de gaz Une nouvelle citerne à gaz de 3 000 kg sera installée sur le site pour chauffer V2, soit un total de 6 tonnes de gaz sur le site (soumis à déclaration avec contrôles périodiques rubrique 4718 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement). Ces cuves sont propriété de la société FINAGAZ.

 Système de distribution des aliments L'aliment distribué se présente sous forme de granulés, La consommation d’aliment d’un poulet standard est d’environ 3,7 kg sur sa durée d’élevage.

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La consommation d’aliment sur le site sera, pour totalité de l’élevage de 462 000 animaux par an, d’environ 1 700 tonnes.

4.2.3.5 Utilisation de l’eau Les installations seront alimentées par un forage se trouvant à environ 150 m des bâtiments d’élevage sur la commune de La-Roche-sur-Grâne. L’eau utilisée pour les activités d’élevage proviendra essentiellement de ce forage privé. Le réseau public de la commune de LA- ROCHE-SUR-GRANE sera utilisé en secours si nécessaire. Des dispositifs de disconnexion (clapets anti-retours), présents à l’arrivée de l’eau dans les bâtiments, empêchent tout retour d’eau vers la nappe ou vers le réseau public. La consommation en eau totale sur le site pour l’abreuvement de l’ensemble des animaux 3 sera donc de 3 234 m par an. L’abreuvement des animaux sera assuré au moyen d’abreuvoirs pipettes disposés sur quatre lignes. Ce type de dispositifs permet de limiter la consommation et le gaspillage et ainsi de maintenir la litière sèche.

4.2.4 Suivi sanitaire Il n’y aura pas de changement dans la pratique : L’élevage sera suivi par un vétérinaire sanitaire (à ce jour, Cabinet SUDELVET à Bourg-de- Péage) o Poussins arrivant vaccinés depuis le couvoir o Produits vétérinaires donnés uniquement sur prescription vétérinaire o Réalisation d’un plan de prophylaxie o Produits en attente de traitement stockés dans des conditions propres à éviter tout déversement dans le milieu o Application d’un protocole de décontamination précis avec en particulier pour les salmonelles, recherche au couvoir puis sur fientes 15 jours avant abattage

Conformément aux réglementations, l’exploitant tiendra à jour un registre sanitaire précisant : o Les mouvements des animaux (entrée et sortie) o Les dates des interventions : raticides, insecticides, désinfection, traitements vétérinaires et produits utilisés (noms et doses) o Suivi de la mortalité o Suivi des consommations (eau, aliment) o Suivi des commandes d’aliments o Suivi des pesées (croissance des animaux) o Suivi des stocks.

Les principales mesures prophylactiques sont les suivantes : o Animaux inspectés tous les jours o Locaux tenus propres et en bon état o Animaux alimentés en fonction de leur besoin o Abreuvement à volonté o Lutte contre les insectes et les rongeurs

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4.2.5 Opérations en fin de bande Après évacuation des animaux vers l’abattoir, le nettoyage des bâtiments d’élevage sera réalisé pendant le vide-sanitaire, entre chaque bande d’élevage, soit sept fois par an. La durée de ce vide sanitaire de l’ordre de 10 à 15 jours.

Les deux bâtiments seront conduits en même temps, de façon à être en vide-sanitaire en même temps.

Le protocole de nettoyage et de désinfection sera inchangé. Toutes les opérations seront enregistrées. Les différentes opérations réalisées sont les suivantes : o Nettoyage de l’aliment restant dans les gamelles sur le fumier et relevage des systèmes o Lavage des murs, matériel, soubassements et plafond au karcher à l’eau chaude avec addition d’un décapant biodégradable effectué par une entreprise spécialisée. o Curage et sortie du fumier o Balayage o Lavage avec détergent (produit entièrement biodégradable) et désinfection par pulvérisation d’un produit sur les murs, sols et plafonds ; o Etalage de chaux autour du bâtiment

4.2.6 Au démarrage de la bande suivante : A l’issue du vide sanitaire de 10 à 15 jours : o Mise en place de la litière et redescente du matériel ; o Désinfection par thermonébulisation et insecticide (par une entreprise spécialisée).

4.2.7 Collecte, stockage et valorisation des effluents, Les bâtiments d’élevage seront curés une fois par bande, en fin de bande, soit sept fois par an. Le fumier est chargé à l’intérieur du bâtiment (remorque rentrée dans le bâtiment) pour être stocké dans la fumière en attente de transfert sur les parcelles d’épandage conformément à la règlementation applicable en zone vulnérable aux nitrates. La masse de fumier à traiter est de l’ordre de 670 T/an.

4.2.8 Plan d’épandage Pour tenir compte de l’augmentation des fumiers produits, le plan d’épandage a été étendu et mis à jour dans le cadre de cette demande. Les apports d’effluents d’élevage après projet concerneront les communes d’AUTICHAMP, LA-ROCHE-SUR-GRANE, GRANE, LA- REPARA-AURIPLES, CHABRILANT, DIVAJEU, CLEON-D’ANDRAN et PUY-SAINT- MARTIN. Toutes ces communes sont classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole (arrêté n° 17-055 du 21 février 2017 portant délimitation des zones vulnérables aux pollutions par les nitrates d’origine agricole sur le bassin Rhône- Méditerranée du Préfet coordonnateur du bassin Rhône-Méditerranée).

Le plan d’épandage est extrêmement encadré : o Identification des parcelles concernées o Enfouissement dans les 12 heures suivant l’épandage o Quantités à répandre calculées (agriculture raisonnée) o Stockage sur champ (forme des tas, rotation des zones de stockage, volumes, délais)

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o Tenue à jour de documents de traçabilité : bordereau de livraison, plan prévisionnel de fertilisation azotée, cahier d’enregistrement des pratiques.

4.3 Impact sur l’environnement

L’étude d’impact porte sur la zone située dans un rayon de 3 km autour du projet et sur l’ensemble du périmètre d’épandage des effluents d’élevage.

4.3.1 Sites, paysages, milieu naturel Les bâtiments seront en contre bas de la D166, dans un environnement à forte empreinte agricole, non visibles depuis le village proche d’AUTICHAMP. Il est prévu de paysager les abords par des plantations de végétaux. Le site d’exploitation n’est pas dans une zone ZNIEFF, ni un site classé, la zone NATURA 2000 la plus proche est à plus de 5 km.

4.3.2 Effets sur les sols Il y a peu d’effets sur le site même, si ce n’est l’imperméabilisation des sols par les bâtiments. Les épandages de fumiers sont très réglementés, il est notamment interdit d’épandre sur sol détrempé ou inondé. Il n’y a pas non plus d’épandages en hiver dans la période de repos végétatif. La quantité d’azote organique apportée sera de 83 kg par hectare de surface agricole utile, ce qui est très inférieur au maximum admis en zone vulnérable, à savoir 170 kg par hectare de SAU. Conformément aux articles 24 et suivants de l’arrêté du 24 décembre 2013, une zone d’exclusion de 35 m sera appliquée entre les zones d’épandage et les berges des cours d’eau, sauf dans le cas où une bande enherbée ou boisée, de 10 m minimum et ne recevant aucun intrant est présente entre la berge et la parcelle cultivée.

Aucune des parcelles d’épandage n’est située dans les périmètres règlementés d’un captage. Cependant, une des parcelles est située dans une aire d’alimentation de captage prioritaire défini dans le SDAGE (captage de Chaffoix). Les mesures d’action renforcées prévues dans l’arrêté établissant le programme d’actions régional en vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole seront appliquées. Il n’y aura pas de stockage de fumier au champ sur cette parcelle. A noter : le ruisseau La Grenette à environ 300 m au sud du site dans le vallon.

4.3.3 Effets sur le climat et sur l’air Les effets sont, une augmentation des émissions de gaz à effets de serre due à l’augmentation du trafic routier : transport des animaux, livraisons, manipulation des litières ainsi qu’une augmentation du trafic agricole : transport et épandages des fumiers et au chauffage du bâtiment.

Un paragraphe présente les mesures de réduction/compensation prévues, notamment une bonne qualité d’isolation thermique du bâtiment et un système d’échangeur de chaleur sur le réseau de ventilation.

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4.3.4 Effets sur les populations

4.3.4.1 Les nuisances

Les nuisances identifiées pour le voisinage sont :  Le bruit  Les odeurs  L’hygiène et la salubrité publique

La source de bruit est la ventilation. Ce bruit reste inaudible pour les tiers, les mesures faites avec l’existant démontrent que le niveau d’émergence est très faible. La nuisance sonore réelle induite par le projet est le bruit généré par l’augmentation du trafic routier.

L’origine des odeurs est :  Les animaux eux-mêmes  La gestion des effluents, manipulation, stockage, épandage

Les animaux étant élevés en claustration totale, ils sont peu générateurs d’odeurs. Les fumiers seront stockés dans une fumière située à 250 m à l’Est du tiers le plus proche, donc pas dans l’axe Nord-Sud des vents dominants. Les fumiers de volaille seront épandus à une distance minimale de 50 m des habitations de tiers et enfouis dans les douze heures en cas d’apport sur sol nu.

4.3.4.2 Risques pour la santé, l’hygiène et la santé publique Les principaux risques pour la santé sont les risques sanitaires par dissémination d’agents pathogènes dans l’environnement, essentiellement de type salmonelles.

A noter : Les maladies réputées contagieuses (MRC) sont l’objet de déclaration obligatoire qui donne lieu à application de mesures de police sanitaire, abattage du cheptel, désinfection, …. Les Services de la Direction Départementale de La Protection des Populations et la Préfecture doivent être informés.

Toutes les mesures seront prises pour limiter les effets de l’élevage sur la santé des populations.

 Les installations sont et seront nettoyées, et désinfectées après chaque lot d’élevage.  L’ensemble sera maintenu propre et en bon état. Un protocole de désinfection et décontamination précis sera appliqué entre chaque bande d’élevage.  Le matériel et les équipements sont et seront bien entretenus, les accès seront maintenus propres et en bon état.  Les procédures de lutte contre les rongeurs et nuisibles seront appliquées  Les volailles sont et seront suivies par un vétérinaire sanitaire.  Un registre d’élevage et un registre sanitaire seront tenus à jour.

4.3.5 Etude de dangers L’étude de dangers pointe deux évènements d’occurrence probable : l’incendie-explosion et le risque sanitaire.

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Les élevages sont particulièrement touchés par les incendies, ainsi la répartition des 2 686 accidents recensés est pour 85 % des incendies. Les sources peuvent être les installations électriques, un point chaud dà une défaillance de matériel, l’utilisation d’outillage au cours de travaux ou la foudre. L’étude des flux thermiques (annexe 21) démontre que les zones de dangers restent dans les limites du site. L’explosion redoutée est celle des citernes de gaz de chauffage.

Les moyens de prévention sont le maintien dans les normes des matériels électriques, notamment les organes de protections et de coupure, les contrôles règlementaires des installations, la propreté et l’accessibilité. A noter aussi la présence une alarme de température dans les bâtiments qui peut alerter sur un départ de feu. Les moyens de lutte sont des extincteurs et une réserve incendie de 120 m3 pour les pompiers.

4.3.6 Notice d’hygiène et de sécurité Ce chapitre reprend les informations déjà évoquées précédemment :

 Les aspects sanitaires  Les risques aux installations électriques et les moyens de les réduire  L’accessibilité pour les secours  Les contrôles et le suivi de la maintenance  Les moyens de secours

5 – APPRECIATION DU DOSSIER

La présentation du dossier est satisfaisante, de nombreux graphiques et tableaux synthétisent les enjeux. Dans chaque chapitre le principe du thème abordé est tout d’abord présenté, puis décliné pour le projet en objet. Les aspects très techniques sont longuement expliqués :  Composition chimique des effluents  Dangers des zoonoses transmissibles par les volailles  Effets des rayonnements thermiques  Meilleures techniques disponibles (MTD)  …

Les 24 annexes permettent de compléter les connaissances du sujet :

 Plans du bâtiment et des abords  Fiches de données sécurité des produits utilisés  Plan de prophylaxie  Probabilité d’occurrence des risques  Composition des aliments  …

Un regret : Les deux résumés non techniques sont noyés dans le dossier, page 35 pour le résumé non technique de l’étude d’impact et page 207 pour celui de l’étude dangers. Il aurait été préférable de les isoler et de les placer, par exemple, en tête du document.

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De même, les mesures ERC (éviter/réduire/compenser) ne sont pas mises en exergue. A chaque thème : paysages, eaux, sols, climat, air…. est associé un paragraphe intitulé : « Mesures réductrices et/ou compensatoires », sans que soit bien distingué ce qui a été évité, ce qui a été réduit et ce qui compense.

Dans le chapitre « Capacité financière » page 31, il est noté : « … investissements prévus pour réduire les effets de son élevage ….. 238 000 € », le détail de ce budget aurait été intéressant.

Le dossier a été déclaré recevable le 28/11/2018 par le Service Protection de l’Environnement de la Direction Départementale de la Protection de la Population.

6 – SYNTHESE DES OBSERVATIONS

6.1 Observations du public

6.1.1 Observations notées sur le registre Douze observations sont notées sur le registre.

M. BIGOT demande que les aspects paysagers soient mieux pris en compte et Mme Brun s’interroge sur l’utilité de ce projet.

Les dix autres observations sont favorables au projet avec les arguments suivants :  Maintien d’une activité locale (couvoir, fabrication d’aliments, élevage, abattage)  Production de volaille de qualité sanitaire très contrôlée  Satisfaction de la demande de poulet standard en limitant les importations

6.1.2 Courriers reçus et annexés Courriers de M. RICHAUD et de M. EYMARD favorables au projet.

6.1.3 Messages sur l’espace « participation du public »

Les observations de Mme SATTELMER, de Mme DELCOURT, de M. KAST, de M. DELCOURT, de Mme RISTERUCCI, de Mme DEBROC, de M. BAUDUIN et de Mme BOHLER portent sur les thèmes suivants :

1. La présence de l’école d’AUTICHAMP à 600 m. du lieu de projet La présence de l’école des Amanins à 900 m. du lieu du projet La présence d’un camping à 900 m. du lieu du projet 2. Les risques sanitaires, notamment de pandémie de grippe aviaire 3. La pollution diffuse de produits chimiques dans le milieu naturel par épandage des fumiers (antibiotiques, ammoniac, facteurs de croissance) 4. Le risque de débordement de la fumière par forte pluie et de pollution de la Grenette en contre bas. 5. La régularisation administrative du forage et la qualité de l’eau d’abreuvement 6. La gestion des cadavres 7. Les nuisances olfactives et visuelles 8. Les zones d’exclusion d’épandages

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9. Le risque incendie

Dans un courrier, M. BIGOT estime que l’intégration des bâtiments dans le paysage est insuffisante. L’invisibilité depuis LA-ROCHE-SUR-GRANE doit être améliorée. Comme Mme SATTELMEYER et M. BAUDUIN, il interroge aussi sur le forage :  Risques de pollution de la Grenette  Impact du prélèvement sur la Grenette  Qualité sanitaire de l’eau d’abreuvement des animaux

Sont également notées des observations globales sur les élevages en claustration :

1. La pertinence du modèle économique 2. La liberté de l’éleveur face à la puissance de l’intégrateur, des distributeurs et des financiers 3. L’alimentation incluant des tourteaux de soja OGM 4. Le rejet de l’agro-business en général, facteur d’émission de gaz à effet de serre, de pollutions, … 5. Dénonciation des conditions de vie des animaux (mal-être animal)

6.2 Avis des services

L’Agence Régionale de Santé (ARS), l’Institut National de l’Origine et de la Qualité (INAOQ) et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) ont émis des avis favorables.

L’avis de l’Autorité Environnementale est réputé favorable sans observation.

6.3 Avis des communes

Par délibération des conseils municipaux, les communes suivantes ont émis un avis :

 CLEON d’ANDRAN le 24 janvier 2019  GRANE le 21 janvier 2019  AUTICHAMP le 15 février 2019  PUY-SAINT-MARTIN le 21 févier  CHABRILLANT le 26 février 2019  LA-ROCHE-SUR-GRANE le 8 mars 2019  DIVAJEU le 12 mars 2018  ROYNAC  LA –REPARA-AURIPLES

6.4 Observations du commissaire enquêteur

Le commissaire enquêteur souhaite avoir des réponses claires sur :

 La présence d’hormones de croissance dans l’alimentation des animaux  Le devenir des animaux soignés avec des antibiotiques, o sont-ils abattus et consommés ?

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o quel est l’outil de traçabilité ?  Quelle est la conséquence du non engagement de la commune d’AUTICHAMP sur la fourniture d’eau ?  Fin de vie de l’exploitation : annexe 23, y a-t-il une provision, ou une caution bancaire, pour fiancer le démantèlement des installations en cas de cessation d’activité ?

7 - ANALYSE DES OBSERVATIONS

7.1 Observations notées sur le registre

Le Conseil Municipal de la commune d’AUTICHAMP demande que le site de projet soit arboré, notamment le long de la D166 et que les bâtiments soient mieux intégrés depuis la vue de La-Roche-sur-Grâne.

L’intégration des bâtiments dans le paysage est une obligation énoncée dans l’article 6 de l’arrêté du 24 décembre 2013 : Article 6 : L'exploitant prend les dispositions appropriées qui permettent d'intégrer l'installation dans le paysage. D’autre part, est noté en page 133 du dossier : « Un aménagement paysager sera réalisé. Monsieur Grégory BONNET a fait appel à un architecte, Monsieur Roger GOBBO, basé à Crest, pour intégrer au mieux le projet dans le paysage. » Est-ce que cet aménagement est celui figurant dans l’annexe 11 ? La hauteur des faîtages est de 5,50 m, est-ce que les essences prévues permettront de masquer le site depuis La-ROCHE-sur-GRANE ?

Le Maître d’ouvrage : Les espèces plantées à ce jour sont des espèces locales (charmilles), les installations sont visibles car les arbres ne sont pas encore assez développés. A terme, les bâtiments seront plus intégrés dans le paysage car les arbres seront plus grands. La seule espèce qui permet de masquer rapidement les bâtiments est le cyprès de Leyland mais on a plutôt tendance à éviter cette espèce de nos jours qui crée un mur végétal qui ne s’intègre pas forcément très bien dans le paysage.

NB : Une observation cite un article du code de l’urbanisme, nous rappelons que l’objet de cette enquête concerne la réglementation des ICPE du Code de l’Environnement.

7.2 Courriers reçus et annexés

M. RICHAUD et M. EYMARD sont favorables au projet et le justifient parce qu’il s’agit d’un élevage soumis à autorisation, donc très encadré, très surveillé et dont le bilan carbone est limité, les poulets étant nés, nourris et abattus dans un très petit territoire.

Pour rappel : Le couvoir est à CREST, l’usine de fabrication des aliments à CREST, les céréales sont de production Drôme et l’abattoir est à GRANE.

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7.3 Messages sur l’espace « participation du public »

1. La présence de l’école d’AUTICHAMP à 600 m. du lieu de projet

Il est noté plusieurs fois (pages 183, 210) la présence d’une école à 600 m, y a-t-il une règlementation sur les distances ICPE agricole-école ?

Le Maître d’ouvrage :

Non il n’y a pas de distance, la seule qui existe est : 100 m par rapport aux habitations habituellement occupées par des tiers.

2. Les risques sanitaires, notamment de pandémie de grippe aviaire :

L’interrogation porte sur la probabilité de risques sanitaires (classé B, probable dans le dossier) et plus particulièrement sur une pandémie de virus type H5N1 Est-ce que cette probabilité prend en compte la présence des nombreux autres élevages de volailles dans le secteur ? Que deviendraient les fumiers en cas d’influenza aviaire ?

Le Maître d’ouvrage : L’influenza aviaire est une MRC (maladies réputées contagieuses (MRC) qui donnent lieu à déclaration obligatoire). En cas d’apparition d’une telle maladie des mesures sanitaires seraient mises en place par les services de l’état, avec en particulier une interdiction de pénétrer sur le site, les animaux seraient abattus, les fumiers éliminés vers un repreneur agréé par l’administration, la circulation sur le site serait très contrôlée et un périmètre de sécurité serait mis en place. Il y a moins de risques avec des élevages en claustration totale qui n’ont pas de contact avec la faune sauvage. Les élevages industriels sont beaucoup plus contrôlés que les autres et en particulier les basses-cours familiales. C’est plutôt la multiplication des oiseaux dans un secteur, y compris la faune sauvage qui augmente les risques. Pour les élevages industriels, si une épidémie de grippe aviaire arrivait en France, il faudrait mettre une zone de protection importante autour des bâtiments d’élevage. Ces dernières années les cas de transmission à l’homme se sont produits dans des régions du monde où les animaux d’élevage cohabitent avec l’homme (Asie en particulier). En France, dans les élevages industriels, des mesures drastiques sont prises pour éviter ce risque. Les éleveurs de volailles ont été formés aux mesures de biosécurité afin de limiter les risques de maladie. Ils sont très attentifs à la santé de leurs animaux. Le risque en France est plus de type salmonelle que H5N1.

3. Sur le risque de pollution diffuse de produits chimiques dans le milieu naturel par épandage des fumiers. (antibiotiques, ammoniac, facteurs de croissance), acidification des sols par l’ammoniac.

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Le Maître d’ouvrage : Un nouvel agriculteur qui ne recevait pas de fumier (Monsieur Pierre-Christophe BARNIER) a été intégré au plan d’épandage, et ainsi près de 89 ha ont été ajoutés au plan d’épandage de Monsieur BONNET D’après l’analyse réalisée, le fumier contient 19,4 kg d’azote par tonne dont 0,95 kg de N- NH3, ce qui correspond à 1,16 kg d’ammoniac (on multiplie par 1,21589), les fumiers contiennent donc 6 % environ d’ammoniac. Il convient de remarquer que les apports de fumier remplacent les apports d’engrais. Or les principaux engrais azotés apportés en agriculture contiennent de l’ammoniac : ammonitrate, sulfate d’ammonique, … en proportion bien plus importante (l’ammonitrate contient ainsi en moyenne 33,5 % d’azote dont la moitié sous forme ammoniacale). La fertilisation chimique acidifie ainsi plus que les fumiers, d’autant plus que ces derniers contiennent aussi du calcium (23,8 kg/t d’après l’analyse) qui au contraire s’oppose à l’acidification. Pour les pluies acides, le principal risque est lié à la volatilisation de l’ammoniac, or les épandages seront suivis d’un enfouissement dans les 12 h, ce qui permet de limiter fortement le risque (qui est donc de plus bien inférieur à celui des apports d’engrais azotés chimiques). Quant à la qualité des eaux, les apports seront raisonnés en fonction des besoins des cultures. L’azote est un élément fondamental pour la croissance des cultures. L’azote contenu dans les fumiers sera ainsi consommé par les cultures. Il convient de remarquer que le fumier permet de maintenir le taux de matières organiques du sol sans lequel la vie de ce dernier est impossible (c’est pour cela qu’en grande plaine céréalière sans élevage, les sols peuvent s’appauvrir jusqu’à devenir infertiles – cf la plaine du Pô). Les autres produits chimiques sont des désinfectants (type TH5 facilement biodégradable comme indiqué dans la notice de données sécurité), des raticides et des insecticides, la désinsectisation est réalisée par thermonébulisation avant l’entrée des volailles dans le bâtiment. En fin de bande d’élevage, tous ces produits ont été dégradés. Il y a une règlementation nitrates et des règles strictes en cas de parcelles dans un périmètre de protection de captage. Aucune des parcelles ne se trouve dans un périmètre de protection de captage. Une seule se trouve dans l’aire d’alimentation (et non pas dans le périmètre de protection) de Chaffoix, sur cette parcelle il n’y aura pas de stockage de fumier. Comme précédemment, les éléments fertilisants correspondront aux besoins des cultures (raisonnement de la fertilisation en fonction des cultures, des rendements potentiels et de leurs besoins, selon la méthode de calcul validée en zone vulnérable par le GREN – Groupe d’Experts Nitrates) et enfouissement des fumiers dans les 12 h, ce qui limite fortement la fertilisation. Par ailleurs, les sols sur le périmètre d’épandage sont en majorité des sols calcaires, donc basiques.

A-t-on identifié des épandages en bordure de parcelles en agriculture biologique ? Y a t-il une règlementation sur ce point ?

Le Maître d’ouvrage : Non, pas d’épandages en bordure de parcelles cultivées en bio.

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L’apport de fumiers de volailles non biologiques est autorisé en agriculture biologique sous réserve d’avoir été compostés. Les apports de fumiers de l’élevage de Monsieur BONNET ne se feront pas sur des parcelles en agriculture biologique et ne déborderont pas sur ces dernières.

4. Risque de débordement de la fumière par forte pluie et de pollution de la Grenette en contre bas du site, comment est dimensionné la fumière ?

Le Maître d’ouvrage : Les fumiers sont actuellement stockés au champ conformément à la règlementation applicable en zone vulnérable. La construction d’une plate-forme à fumier est ainsi une amélioration.

La fumière permettra de stocker près de 60 % des fumiers produits après projet (remarque : ces fumiers ne seront donc pas stockés au champ bien que cela soit permis en zone vulnérable sous réserve de tas couvert, et de changement d’emplacement chaque année)

La fumière sera en pente inversée, c’est-à-dire que les éventuels jus seront systématiquement dirigés du côté des murs. Les fumiers de volaille sont des produits très secs. Ils ont donc un très fort pouvoir pour absorber l’eau de pluie. Etant donné la configuration de la future plate-forme il est peu probable que des eaux de pluie souillées passent par-dessus le mur.

Le logiciel de calcul validé (voire imposé) par les ministères de l’environnement et de l’agriculture est utilisé pour dimensionner les ouvrages de stockage d’effluents d’élevage. Le tableau 13 montre que pour stocker 7 mois de production des fumiers, la surface de plateforme nécessaire est de 258 m² alors que la fumière prévue par Monsieur BONNET aura une surface de 300 m². Quant à la capacité agronomique (qui correspond aux besoins de stockage compte-tenu des périodes d’épandage et des cultures présentes), elle est également de 258 m². Ces tableaux prouvent que la plateforme permettra de stocker le fumier produit en attente des épandages. Par ailleurs, la création d’une plate-forme à fumier n’est pas obligatoire, ce fumier pouvant être stocké sur les parcelles d’épandage sous réserve de respecter la règlementation en zone vulnérable. C’est donc une amélioration.

Le ruisseau de Grenette se trouvera à 260 m au plus près de la plate-forme à fumier, séparé par des parcelles cultivées et une zone boisée. Il est fort peu probable que des fumiers en provenance de la plate-forme aillent contaminer le ruisseau. En effet, il faudrait que le fumier passe sur le mur de la fumière (cette dernière étant en pente inversée). Dans ce cas, il faudrait alors que le fumier soit entrainé pendant 260 m jusqu’au ruisseau, or le fumier est un produit solide qui ne se répand pas. Il n’atteindrait jamais le ruisseau.

Le circuit de circulation des fumiers est représenté par les flèches marron en annexe 18. Un cheminement sera créé comme indiqué sur le plan pour que les véhicules de transport du fumier rejoignent la route départementale.

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5. Questions sur la régularisation administrative du forage et la qualité de l’eau

Le Maître d’ouvrage : L’annexe 8 correspond au dossier de déclaration (régularisation) d’un forage existant. Suite à cette déclaration, le forage a été régularisé comme l’atteste la déclaration de la DDT jointe au dossier d’enquête.

Il n’y a pas de fréquence (de contrôle) obligatoire, s’agissant d’eau destinée exclusivement aux activités d’élevage, cependant les éleveurs et leurs intégrateurs réalisent des analyses régulières car la qualité de l’eau peut avoir un impact sur les performances zootechniques.

Comme précisé au point précédent, il n’y a pas d’obligation particulière car ce n’est pas de l’eau destinée à l’alimentation en eau potable humaine. Et ce sont surtout les caractères microbiologiques qui ont un impact sur la santé animale.

6. Comment sont gérés les cadavres

En page 94 : « Une chambre froide sera installée dans le local technique de V2 et remplacera le congélateur se trouvant actuellement dans le local technique de V1. » Le bac d’équarrissage (non réfrigéré) se situe dans la chambre froide, laquelle est maintenue à température négative (page 173).

7. Le sujet des nuisances olfactives et sonores

La nuisance olfactive est souvent avancée par les opposants au projet, c’est une nuisance réelle mais j’ai constaté qu’elle n’était pas permanente et restait limitée aux abords immédiats du bâtiment pendant les phases d’élevage. Il est certainement exact que pendant la journée d’évacuation des fumiers la nuisance soit plus importante. D’après l’exploitant, les portes restent ouvertes 3 fois 3 à 4 heures par bande d’environ 35 jours pour :

 L’évacuation des volailles  L’évacuation des fumiers  Nettoyage et désinfection

Pendant l’étape dite de vide sanitaire (10 à 15 jours), les portes restent fermées.

De même la nuisance générée par la ventilation est bien maitrisée, elle est d’une émergence nulle. La nuisance sonore perceptible est celle du trafic routier qui, effectivement, va plus que doubler.

Les territoires ruraux ne doivent pas être uniquement des espaces de loisirs et de résidences secondaires. Les conflits d’usage ont souvent pour origine les nuisances générées par les activités agricoles et d’élevage : circulation d’engins, travail nocturne, animaux produisant des déchets et des odeurs, bâtiments d’exploitation … L’enjeu est d’identifier ces nuisances, de les mesurer, de les éviter si possible ou de les réduire avec les meilleures techniques disponibles.

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8. Les distances d’exclusion d’épandage

Les observations concernent les zones d’exclusion des parcelles d’épandage sur la commune de Puy-Saint-Martin. Il s’agit de : Parcelle N°2 en bordure du ruisseau Charivari Parcelles N°5 et 6 en bordure du ruisseau Ancelle Parcelle N°6, 7 et 10 en bordure du ruisseau de Chacuse

Conformément à ce que prévoit la règlementation des ICPE et plusieurs fois indiqué dans le dossier, notamment page 149 : « Une distance d’exclusion de 35 m a été appliquée entre les berges des cours d’eau et la zone d’épandage, sauf dans le cas où une bande boisée ou enherbée et ne recevant aucun intrant existe en bordure du cours d’eau. » Ces distances d’exclusions sont représentées par un tracé de couleur violette sur la carte au 1/10 000e de l’annexe 6.

Les zones d’exclusions autour des hameaux les Massots et des Chapelles ainsi qu’autour des hameaux signalés par la commune de DIVAJEU sont celles prévues par l’article 27-3 du décret du 27 décembre 2013 :

« Les distances minimales entre, d'une part, les parcelles d'épandage des effluents d'élevage bruts ou traités et, d'autre part, toute habitation ou local habituellement occupé par des tiers, …. Fientes à plus de 65 % de matière sèche…. 50 mètres. » Ces zones sont représentées en rouge sur les cartes au 1/10 000e de l’annexe 6.

Nous rappelons que les fumiers doivent être enfouis dans les 12 h en cas d’épandage sur sol nu (MTD N°13).

9. Le risque incendie L’incendie est le principal risque identifié. Il fait l’objet d’une modélisation dans l’étude de danger incluse dans le dossier (page 218). Les cartes des flux thermiques présentées dans l’annexe 21 montrent que les flux significatifs (supérieurs à 3 kW/m2) restent dans le proche périmètre des installations, les flux de 8, 5 et 3 KW/m² ne sortent pas des limites de propriété. Les dispositifs de surveillance de la température dans le bâtiment alerteront l’exploitant d’un éventuel départ de feu. Les moyens de lutte sont des extincteurs et les pompiers de GRANE à 10 mn pouvant utiliser la réserve incendie de 120 m3.

Nous relevons également des observations globales sur les élevages intensifs en claustration :

1. La pertinence du modèle économique

Le modèle économique de production intensive est souvent remis en cause, quels sont les arguments du Maître d’Ouvrage pour le défendre ? Est-ce que ce modèle peut évoluer vers d’autres pratiques, sous quel délai ?

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Les perspectives économiques sont détaillées pages 196 et suivantes du dossier, en complément :

Le Maître d’ouvrage : Ce modèle permet de répondre à une demande de viande de poulets française car à ce jour la France est loin de produire ce qu’elle consomme. Le fait de produire en France permet au consommateur de bénéficier d’un produit contrôlé, la France ayant des contraintes plus importantes que certains importateurs. L’élevage de volaille est par ailleurs un bon moyen de produire de la viande qui consomme relativement peu d’espace. Sans ce type d’élevage, une certaine partie de la population ne peut consommer de viande. L’élevage industriel a déjà grandement évolué et à ce jour reste rentable pour l’agriculteur (bien plus que les cultures). L’éleveur travaille en intégration. Les poulets sont abattus localement (Grâne) et approvisionnent ainsi la filière française. Le consommateur recherche de plus en plus des produits alimentaires d’origine française qui sont un gage de qualité, les contraintes tant sanitaires, qu’environnementales ou sur le bien-être animal étant bien plus stricte en France que dans les pays cités. C’est un gage de qualité pour le consommateur.

Nb : pays cités : Brésil, Thaïlande, Ukraine.

2. Alimentation incluant des tourteaux de soja OGM

Il est précisé dans l’annexe 13 (composition des aliments) : « tourteaux d’extraction de soja génétiquement modifié » Quel est l’état des connaissances sur la santé humaine d’une telle pratique ? Peut-on affirmer que consommer de la viande issue d’animaux nourris avec des OGM c’est « manger des OGM sans le savoir » ?

Le Maître d’ouvrage : Du fait de la présence de soja dans l’aliment, il ne peut effectivement pas être garanti sans OGM. Cependant il convient de remarquer que le soja n’est qu’un des composants de l’aliment et non pas la totalité de l’aliment, que ce dernier provient d’une usine agréée pour la fabrication des aliments pour le bétail et qu’il est conforme aux préconisations du BREF Elevage. L’appareil digestif du poulet va dégrader l’ADN (les gènes sont portés par l’ADN – sorte de « fragment d’ADN) et donc le gène modifié ainsi que les protéines qui auront été codées par ce gène. Les enzymes vont ainsi le décomposer en bases azotées, sucre et phosphore. L’être humain consommant le poulet ne consommera pas le gène modifié du soja, car ce dernier aura été dégradé. Le consommateur mangera les protéines mais pas le gène donc on ne peut pas vraiment dire que consommer de la viande d’animaux nourris aux OGM c’est manger des OGM sans le savoir.

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3. Le rejet de l’agro-business en général, facteur d’émission de gaz à effet de serre et de pollutions

Les mesures réductrices et/ou compensatoires des effets sur le climat du projet sont présentées dans le paragraphe 6.5.3 (page 159) du dossier : Limitation du trafic automobile : Couvoir à CREST Fabrication aliments à CREST Abattoir à GRANE Isolation thermique du bâtiment Chauffage par aérothermes à gaz propane Réchauffage de l’air intérieur par échangeur Système de rafraichissement par brumisation

Le Maître d’ouvrage : Comparé à d’autres type d’élevage, l’élevage de volailles est plutôt un des moins émissif de gaz à effet de serre car d’une part il n’y a pas de fermentation entérique, d’autre part, l’énergie mobilisée pour produire un kg de viande est assez faible. Et effectivement, les mesures réductrices mises en place permettent de les limiter d’autant.

NB : Fermentation entérique : production de méthane (CH4) par la digestion des ruminants.

4. Dénonciation des conditions de vie des animaux (mal être animal)

Contrairement à ce qu’il est parfois montré, les animaux ne sont pas enfermés dans des cages, mais libres de circuler dans les 1 600 m2 du bâtiment. Quelles sont, ou seront, les dispositions prises pour améliorer le bien-être animal, et réduire la mortalité ?

Le Maître d’ouvrage : Les mesures ont été décrites dans le paragraphe « bien-être animal » : effectivement les poulets ne sont pas en cages mais élevés sur litière de paille, au sol. Ils se déplacent dans l’ensemble du bâtiment donc ici dans les 1600 m², ils disposent de litière propre, ils sont nourris et abreuvés à volonté, avec des aliments adaptés (il n’y a pas de drogues ou autres dans l’aliment, ce dernier est à base de végétaux), la ventilation et la brumisation permettent de maintenir une ambiance agréable dans le bâtiment, ils bénéficient d’un éclairage adapté à leur besoin. L’éleveur inspecte ses animaux chaque jour afin de vérifier qu’ils sont en bonne santé (ils sont suivis par un vétérinaire).

7.4 Avis des services

L’ARS émet un avis favorable avec quelques réserves :

 surveillance de l’ambroisie  suivi des légionelles dans le système de brumisation.

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 27

Le système de brumisation est raccordé au réseau d’eau potable de LA-ROCHE-SUR- GRANE, seul l’exploitant est exposé au risque à l’intérieur des bâtiments.

7.5 Avis des communes

Les communes suivantes ont émis des observations :

 AUTICHAMP : Les bâtiments étant en covisibilité avec LA-ROCHE-SUR-GRANE et le site de ROCHECOLOMBE, le conseil municipal demande qu’une attention particulière soit portée sur l’aménagement paysager des bâtiments futurs et existants. D’autre part, la commune ne peut pas s’engager à fournir l’eau pour cette installation.

 CHABRILLANT : donne avis favorable sous réserves de respecter les préconisations d’épandage, les usages d’antibiotiques et l’interdiction d’utilisation d’hormones et d’OGM.

 LA-ROCHE-SUR-GRANE émet un avis défavorable sans observation ni motivation.

 DIVAJEU, n’émet pas d’avis contraire mais attire l’attention sur des habitations à proximité des zones d’épandage.

 Les communes de GRANE, de CLEON d’ANDRAN, de PUY-SAINT-MARTIN donnent avis favorable sans observation ou ne s’opposent pas.

 Les avis de LA-REPARA-AURIPLES et de ROYNAC ne sont pas disponibles au jour de rédaction de ce rapport.

7.5 Observations du commissaire enquêteur

Ci après quelques informations économiques sur la filière « volaille » :

France AGRIMER établissement public : chiffes et bilans le 3/02/2019 :

En 2018, le poulet représente 89 % du volume total des importations de viandes de volaille. Les importations de poulet ont augmenté de 3,9 % en provenance de l’Union européenne et de 7,5 % en provenance des pays tiers. Côté pays tiers, les replis ont été importants en provenance du Brésil, autant pour les découpes congelées (- 22,7 %) que pour les préparations (- 28 %). Ces volumes ont été en partie compensés par une reprise des achats en provenance de Thaïlande (+ 12,2 % pour les préparations et + 2,9 % pour les découpes congelées) et d’Ukraine, dont les tonnages importés par la France ont marqué en 2018 une hausse de 65 %.

ITAVI (cabinet d’expertise/conseil) 2014 :

La part des importations dans la consommation nationale de viandes de volailles est en constant développement et a atteint, en 2012, plus de 30 % pour l'ensemble des viandes de volaille et 45 % pour la viande de poulet.

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 28

Revue Filière Avicole juin 2016

La restauration collective et ses trois milliards de repas servis chaque année dans quelques 73 000 restaurants, représente un enjeu alimentaire d’envergure, d’autant plus que près de 80 % des volailles qui y sont consommées, sont aujourd’hui importées.

1. Il est écrit page 184 du dossier : « Les antibiotiques, s’ils s’avèrent nécessaires, ne sont donnés que sur ordonnance. » Confirmer qu’il n’y a pas d’antibiotique dans l’alimentation des animaux.

Le Maître d’ouvrage : Les antibiotiques ne sont effectivement donnés qu’en cas de nécessité absolue (maladie) et sur prescription vétérinaire. Les éleveurs n’ont aucun intérêt à donner systématiquement des antibiotiques qui sont des produits coûteux et tout à fait inutiles sur des animaux en bonne santé.

2. Est-ce que les additifs alimentaires (annexe 13 : oligo-éléments, vitamines, améliorateurs de digestibilité, ….) se retrouvent dans les fumiers, donc dans le milieu naturel après épandage ?

Le Maître d’ouvrage : Ce sont des compléments alimentaires, utilisés par les animaux pour leur croissance. Ils se retrouvent ainsi dans la viande de poulets. Il est effectivement probable que des aliments non consommés se retrouvent dans les fumiers mais ces additifs ne sont pas dangereux. Les vitamines et oligo-éléments sont des produits aussi consommés par les humains et les plantes.

3. Ya t-il des « hormones de croissance » dans l’aliment des animaux ? Le Maître d’ouvrage : Non La composition des aliments est donnée en annexe 13

4. Quel est le devenir des animaux traités avec des antibiotiques ? Le Maître d’ouvrage : Les traitements par antibiotiques sont exceptionnels en élevage et ne sont donnés que sur prescription vétérinaire, les délais sont respectés pour qu’il n’y ait pas de danger pour le consommateur en cas d’utilisation de tels produits qui sont vraiment d’usage très exceptionnel.

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5. Comment, et jusqu’ou est assurée la traçabilité des animaux soignés par antibiotique ?

Le Maître d’ouvrage : Jusqu’à l’abattage, suivi par le vétérinaire et le technicien de l’intégrateur. Les éleveurs ont obligation d’indiquer sur la fiche ICA qui accompagne le lot de volailles à l’abattoir, s’il y a eu un traitement antibiotique. De plus les éleveurs sont tenus de conserver les ordonnances vétérinaires pendant 5 ans.

Il m’a été indiqué par VALSOLEIL (M. FAURE le 28/03) que la traçabilité des prescriptions vétérinaires est assurée jusqu’à l’abattage. En cas de prise d’antibiotique, la date d’abattage est repoussée si nécessaire.

6. Quelles conséquence a le non engagement de la commune d’AUTICHAMP sur la fourniture d’’eau ?

La consommation d’eau prévue est de l’ordre de 3 300 m3/an. Le site de projet est raccordé au réseau de distribution d’eau de LA-ROCHE-SUR GRANE, qui n’a fait aucun commentaire sur ce point.

Le Maître d’ouvrage : L’eau est pompée à 100 m de profondeur dans la nappe de la molasse, le débit des pompes est de 10 m3/h alors que le besoin moyen est évalué à 12 m3/j, avec un maximum à 30 m3/j (p. 102). Le volume total de la ressource parait important (plusieurs milliards de m3) mais est encore mal connu. Plusieurs études ont été réalisées et un SAGE est en cours d’adoption. Un des objectifs est une meilleure connaissance des ressources disponibles. En ce qui concerne le forage de l’élevage, il a été autorisé par la police de l’eau qui a connaissance des enjeux sur la nappe. Un prélèvement de moins de 4 000 m3 par an (évalué à environ 3 8 39 m3 par an) est peu important et correspond à la quantité prélevée en deux mois pour arroser 2 à 3 ha de maïs.

7. Fin de vie de l’exploitation annexe 23 : y a-t-il une provision, ou une caution bancaire, pour financer le démantèlement des installations en cas de cessation d’activité ?

Le Maître d’ouvrage : En cas d’arrêt de l’élevage, il n’y a aucune obligation de démolir le bâtiment. Il peut l’être mais peut aussi être conservé en hangar agricole. Il n’est donc pas nécessaire de prévoir une caution pour cela. Le site restera dans tous les cas réservé à l’activité agricole.

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AUTICHAMP, siège de l’enquête le 21 mars 2019

Bernard MAMALET

Annexes : PV de synthèse,

Mémoire en réponse

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DEPARTEMENT DE LA DROME

ENQUETE PUBLIQUE

Demande d’autorisation environnementale

pour l’extension d’un élevage de volailles de chair

5 février 2019 – 7 mars 2019

PARTIE 2

CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

ARRETE PREFECTORAL N° 2018353-0008 du 19 décembre 2018

de Monsieur le Préfet de la Drôme

Diffusion : Monsieur le Préfet de la Drôme

Monsieur le Président du Tribunal Administratif de Grenoble

1 Objet de l’enquête

Monsieur BONNET a demandé une autorisation d’exploitation pour l’extension de son élevage d’AUTICHAMP, lieu dit Les Touches, dans la Drôme.

L’activité actuelle est l’élevage de poulets de chair limité à 29 900 soumis à déclaration.

L’extension de l’élevage jusqu’à 66 000 animaux nécessite une demande d’autorisation conformément aux rubriques 2111-1 et 3660 de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement.

Le projet est la construction d’un nouveau bâtiment de 1 600 m2 avec ses annexes, silos- réservoir d’aliments, hangar à paille et fumière, sur le site de l’exploitation existante. Il s’agit d’un élevage dont les animaux restent en claustration totale, les poussins arrivent à l’âge de un jour puis sont élevés au sol sur litière de paille jusqu’à un âge d’environ 35 à 38 jours, jusqu’à un poids de l’ordre de 1,8 à 2 kg. Les poulets sont alors livrés vers un abattoir local et le bâtiment vidé, nettoyé et désinfecté. Le pétitionnaire justifie l’investissement par une demande non satisfaite dans le quart sud-est de la France.

L’effluent produit est un fumier, matière organique mélange des fientes et de la paille de la litière, valorisé par épandage. Les communes d’AUTICHAMP et de La-ROCHE-sur-GRANE étant classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole, les épandages sont règlementés. Les parcelles réceptrices sont définies dans le document règlementaire « plan d’épandage », précisant le type de culture, les quantités et les périodes d’épandages prévues.

2 Textes applicables

La procédure relève du code de l’environnement, notamment des articles :

 L.511-1 et suivants relatifs aux Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE)  Articles L 123-1 à L123-19 et R123-1 à R 123-27 concernant les enquêtes publiques relatives aux opérations susceptibles d’affecter l’environnement.  Arrêté du 27 décembre 2013 relatif aux prescriptions générales applicables aux installations relevant du régime de l'autorisation au titre des rubriques n° 2101, 2102, 2111 et 3660 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l'environnement

3 Déroulement de l’enquête

M. Bernard MAMALET a été désigné commissaire enquêteur par décision du Tribunal Administratif de Grenoble le 4 décembre 2018

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Après avoir étudié le dossier, rencontré à plusieurs reprises le pétitionnaire je me suis rendu à La-ROCHE-sur-GRANE et sur les routes autour du site de projet pour estimer l’impact du bâtiment sur les paysages.

L'enquête s'est déroulée du 5 février 2019 au 7 mars 2019, soit 31 jours consécutifs. Le dossier d'enquête, le registre avec les courriers annexés ainsi qu’un poste informatique dédié ont été mis à la disposition du public aux jours et heures d'ouverture de la mairie pendant toute cette période. Le public a pu aussi déposer ses observations en ligne sur l’espace des services de l’état.

Cinq permanences ont été tenues par le commissaire enquêteur dans les locaux de la mairie. J’ai reçu 14 personnes. Il n’y a eu 12 observation de notée sur le registre, 5 courriers sont annexés ainsi que 10 éditions des observations numériques.

4 Eléments d’appréciation

4.1 Régularité de l’enquête Le dossier d’enquête est complet, l’étude d’impact est conforme à la législation et l’étude de danger bien documentée.

L’affichage sur le panneau municipal, sur le lieu du projet et la publicité ont été conformes à la règlementation.

L’enquête s’est déroulée en toute régularité, le public a eu accès au dossier en mairie d’AUTICHAMP et sur le site de la préfecture, il a pu s’exprimer au cours des permanences, sur le registre, par courrier et par les voies dématérialisées mises à disposition.

4.2 Avis des services L’ARS émet un avis favorable avec quelques réserves : surveillance de l’ambroisie, suivi des légionelles dans le système de brumisation.

La DRAC, L’INAOQ et la DDT n’ont pas de remarques.

L’avis de l’Autorité Environnementale est réputé avoir été émis sans observation.

4.3 Avis des communes CLEON D’ANDRAN : avis favorable GRANE : avis favorable PUY-SAINT-MARTIN avis favorable DIVAJEU avis favorable AUTICHAMP : avis favorable mais demande qu’une attention particulière soit portée sur l’intégration paysagère, et précise qu’elle ne s’engage pas à fournir de l’eau à l’exploitation. CHABRILLANT : favorable sous réserves de respecter :  Les préconisations d’épandage  Les usages des antibiotiques

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 L’interdiction d’utilisation d’hormones, d’organisme génétiquement modifiés (OGM) LA-ROCHE-SUR-GRANE : avis défavorable sans observation ni motivation ROYNAC non disponible à la date de rédaction du rapport LA-REPARA-AURIPLES non disponible à la date de rédaction du rapport

4.4 Synthèse des observations du public Deux types d’observations sont à retenir. Celles relatives à l’objet du dossier d’extension de l’élevage de M. BONNET à AUTICHAMP et les remarques générales relatives à l’agriculture et aux élevages dits « industriels ».

Si je peux entendre les positions d’ « agri-basching » et le rejet par un public d’un modèle dit dépassé, source de risques sanitaires, de pollutions, de défiguration des paysages et de maltraitance animale, il n’est pas dans cette mission du commissaire enquêteur d’émettre un avis sur la filière avicole française.

Deux courriers et dix observations favorables au projet, rappellent qu’il y a un marché réel pour ce type de volailles et qu’il est préférable de satisfaire ce marché avec des productions locales, encadrées et surveillées plutôt que par des volailles d’importation dont on ne connait qu’imparfaitement les conditions d’élevage, de surveillance et de traçabilité.

Sur l’enquête, je note que le maître d’ouvrage a apporté des réponses satisfaisantes aux interrogations exprimées sur :

 Les risques sanitaires, notamment de grippe aviaire  Les effets de la consommation de tels poulets sur la santé humaine  La composition des aliments  Les risques de pollution des eaux de surface (rivière La Grenette)  La prise en compte des épisodes pluvieux violents et le lessivage des sols  L’impact paysager  Les nuisances d’exploitation et de trafic routier  Les nuisances liées aux épandages (odeurs, trafic d‘engins et de camions)  Les épandages et l’acidification des sols par des produits azotés  La migration dans le sol et les eaux des produits chimiques et biologiques utilisés dans l’exploitation permettant ainsi au public de compléter son information, notamment sur la composition des aliments des animaux (antibiotiques, hormones de croissance, soja OGM) et sur les effets de l’épandage des fumiers sur des parcelles en culture.

Je note aussi la volonté du monde agricole, sous la pression des consommateurs, d’évoluer vers des pratiques plus vertueuses notamment en termes de bien-traitance animale : diminution de la densité d’animaux, augmentation de l’âge d’abattage, lumière naturelle dans les bâtiments.

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5 Conclusion

En conclusion, je considère :  que le dossier est complet et satisfaisant  que l’enquête a été organisée et s’est déroulée conformément au code de l’environnement  que le projet s’appuie sur une réalité économique locale et nationale  que le projet s’inscrit dans une dynamique de maintien d’activité dans un territoire rural  que le projet respecte les règlements du code de l‘environnement  qu’indépendamment de considérations éthiques, le produit proposé à l’abattage offre des garanties de qualité sanitaire indiscutables  que les épandages, extrêmement encadrés, ne sont pas une pollution  que, compte tenu du faible impact environnemental du projet, les mesures de réduction, de suppression et de compensation des impacts, bien que peu mises en exergue, sont suffisantes  que les réponses apportées par le pétitionnaire sont satisfaisantes

En conséquence, après avoir:  étudié les pièces du dossier  visité les lieux plusieurs fois  évalué l’impact paysager depuis LA-ROCHE-SUR-GRANE  constaté la régularité de l’affichage et de l’information du public  reçu le public lors des permanences  constaté que le public s’est exprimé par tous les moyens mis à sa disposition  analysé les observations notées sur le registre et celles reçues par courrier,  pris en compte les observations des conseils municipaux des communes,  rencontré et pris en compte le mémoire en réponse du pétitionnaire,

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Le commissaire enquêteur donne un

AVIS FAVORABLE

au projet d’extension de l’élevage de volailles de M. BONNET à AUTICHAMP

Avec trois recommandations

1. Améliorer l’intégration des bâtiments d’exploitation dans le paysage de la D166 et la non visibilité depuis LA-ROCHE-SUR-GRANE.

2. Bien prendre en compte la réserve de la commune d’AUTICHAMP sur la fourniture d’eau.

3. Faire évoluer l’exploitation vers des pratiques plus vertueuses et améliorer ainsi l’acceptabilité de l’exploitation et celle de la filière avicole.

Fait à AUTICHAMP, siège de l’enquête le 21 mars 2019

Bernard MAMALET, commissaire enquêteur

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Bernard MAMALET Commissaire enquêteur M. BONNET Quartier Pelette 26 400 La Roche sur Grâne Arrêté N° 2018353-0008 Enquête ICPE AUTICHAMP PV de synthèse des observations

Monsieur,

L'enquête publique citée en référence est terminée, le registre a été clos par mes soins jeudi 7 mars 2019 à 16 h 30.

L'article R 123-18 code de l’environnement relatif aux enquêtes publiques dispose que. ".. le commissaire enquêteur ou le président de la commission d’enquête rencontre, dans la huitaine, le responsable du projet plan ou programme et lui communique les observations écrites et orales consignées dans un procès-verbal de synthèse. Le responsable du projet, plan ou programme dispose d’un délai de quinze jours pour produire ses observations éventuelles."

J'ai convenu d'une réunion de présentation et d'explication avec vous le mardi 12 mars à 9 h. en mairie d’Autichamp. Au cours des cinq permanences j'ai reçu 14 personnes, n'y a 12 observations notées sur le registre, 5 courriers et 10 éditions de messages électronique sont annexés.

Après une première analyse, les observations dont je sollicite vos avis et commentaires techniques sont les suivantes :

1 - Observations du public

Message électronique du 14 février de Mme Vera Sattelmeyer 1. "Il n'y a pas d'écoles,...... à proximité des installations (dans un rayon de 1 km autour des bâtiments)..." Faux: Trois classes ( CP,CE 1 et CE 2 ) se trouvent 600 m à vol d'oiseau à l'école primaire d'Autichamp Le commissaire enquêteur : Y a-t-il une règlementation sur les distances ICPE agricole-école ?

2. "La probabilité de risques sanitaires est classée B (probable) et considéré rapide en cas d'influenza aviaire, gravité des conséquences decrites modéré" Faux: La zone autour du village avec son école est déjà parsemée par des poulaillers industriels, raison pour laquelle le risque de contamination monte de maniére exponentielle en cas de contamination avec un virus type influenza aviaire en particulier en cas de contamination de l'environnement c.a.d. si le fumier était collecté à l'air libre (ce qui sera le cas dans l'elevage en question!!). Il est connu que le virus type H5N1 cause des décès d'environ 60 % des personnes infectées. Le potentiel zoonotique ( pandémique ) n'est donc pas du tout exclu.

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Le commissaire enquêteur : Est-ce que cette probabilité prend en compte la présence des nombreux autres élevages de volailles dans le secteur ? Que deviendraient les fumiers en cas d’influenza aviaire ?

3. "Les fumiers produits par l'élévage après projet seront valoriés par épandage agricole.....à de nouvelles parcelles ....Faux: des parcelles en question ont été déjà utiliées pour épandage. Le commissaire enquêteur : Confirmer que l’exploitant modifie son plan d’épandage pour l’adapter à l’extension de son activité

4. "L'épandage des effluents est et sera réalisé dans le cadre d'un plan d'épandage sur des parcelles cultivées. Cela n'impactera donc pas la flore ou la faune." Faux: L'Ammoniac est devenu la cause principale des pluies acides et de l'acidification des

eaux douces et l'excès est toxique et écotoxique. Le NH3 est l'un des principaux precurseurs de particules

fines(Wikipedia). Le commissaire enquêteur : Quelle est la part d’ammoniac (ou d’ammoniaque) dans les fumiers ? Quelle est son impact sur l’acidification des eaux ?

5. "Les eaux de lavage des installation d'élévage agricole seront absorbées par les fumiers et gérées avec ces derniers"Malheureusement vrai: Tout produit chimique sous forme de desinfectant et insecticide est absorbé par le fumier et épandu aux parcelles en question, des parcelles qui se trouvent d'ailleurs en bordure de parcelles utilisées pour l'agriculture biologique. Le commissaire enquêteur : Il est indiqué page 86 que le détergent de lavage est biodégradable, mais qu’en est-il des autres produits chimiques utilisés ? A-t-on identifié des épandages en bordure de parcelles en agriculture biologique ? Y a t-il une règlementation sur ce point ?

6. "Aucune des parcelles du plan d'épandage n'est située dans un périmètre de protection pour l'alimentation en eau potable publique" trôp simpliciste: Il est bien connu que la contamination des Nitrates est également causé par l'évaporation du gaz d'Ammoniac en forte concentration dans le fumier et très soluble dans l'eau pluviale et rendant les sols acide et libère des nitrates. A noter que la source Chaffoix étant déjà au dessus de la limite de la norme de teneur en nitrates ( > 50mg/ l) !!!! Le commissaire enquêteur : Quelle est votre réponse à cette remarque ?

7. "Il n'y a et n'y aura pas d'écoulement d'eau souillée vers le milieu." Faux: le poulailler déjà existant ne dispose pas de plate-forme à fumier! En cas de pluie l'écoulement d'eau souillée est inévitable!

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Le commissaire enquêteur : Ou sont stockés les fumiers de l’exploitation actuelle ? Confirmer que la fumière du projet est dimensionné (annexe 19) pour l’exploitation future.

8. "Il souhaite également construire sur le site une plate-forme à fumier...." Malheuresement, en tout cas selon les plans de contruction avec une hauteur de 1,50 m sur trois côtés, insuffisant en situations - de plus en plus fréquentes - de fortes pluies, surtout quand la plateforme est remplie. Un débordément avec écoulement non pas sur les terrains mais aussi dans la rivière la Grenette est inévitable. Le commissaire enquêteur : Est-ce que les épisodes pluvieux de forte intensité, épisodes cévenols, sont pris en compte dans le calcul de la rétention ? Il est fait référence à la station météo de , est-ce que la station d’Anconne (Montélimar) n’est pas plus pertinente pour la pluviométrie d’Autichamp ? L’annexe 19 mérite quelques explications, quelles informations apportent ces tableaux ? La fumière est située en contrebas des bâtiments d’élevage, au plus près de la Grenette. Est-il possible de déplacer la fumière pour l’éloigner de la Grenette ? D’autre part, Le plan de circulation présenté dans l’annexe 18 ne précise pas comment le véhicule d’évacuation des fumiers accède à la D 166 située en contre haut.

9. Une source existante est destinée à l'abreuvage des poules. Cette source a été objet d'une demande de mise en conformité, cette demande doit être donsidérée comme insuffisante car plus que 60% des rubriques ne sont pas remplies. En plus le dernier contrôle de qualité d'eau remonte à 2017 c.a.d. les contrôles ne sont pas à jour. Le commissaire enquêteur : Les rubriques de l’annexe 8 non renseignées sont les rubriques concernant la réalisation d’un forage, ici le forage est déjà existant, la demande est une régularisation. La fiche de résultat d’analyse de l’eau est datée du 13/02/107, quelle doit être la fréquence de contrôle de la qualité de l’eau ? Cette analyse ne porte que sur les paramètres biologiques, pas sur les minéraux, est-ce conforme à la règlementation ? D’autre part, ce contrôle a été fait par le LBBA (Laboratoire de Biologie Animale et Alimentaire de Bourg de Péage), il n’a pas de site Internet officiel, connaissez-vous cet établissement ?

10. Les cadavres seront retenu dans une chambre froide / à congélation? Il ne figure pas ( de manière visible ) sur les plans. Le commissaire enquêteur : En page 94 : « Une chambre froide sera installée dans le local technique de V2 et remplacera le congélateur se trouvant actuellement dans le local technique de V1. » Je comprends que le bac d’équarrissage (non réfrigéré) se situe dans la chambre froide, laquelle est maintenue à température négative (page 173). Est ce bien cela ?

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11. Question: Est-ce que le projet a été soumis à l'examen du CODERST? Selon l'article R.512-27 du Code de l'environnement le Préfet est (obligatoirement) tenu de suivre l'avis du CODERST Le commissaire enquêteur : La présentation du dossier au CODERST est effectivement une étape obligatoire pour les ICPE à autorisation. Cette étape se situe après l’enquête publique.

12. Remarque: Les poulets arrivent à leur taille d'adulte à un mois et démi au maximum, raison pour laquelle il faut prétendre que des facteurs de croissance sont ajoutés à l'alimentation sans parler des effects secondaires due à une sélection génétique excessive pour accélérer la vitesse de croissance. En plus la question se pose ce qui se passe avec le fumier une fois que les poules doivent recevoir un traitement sous formmes d'antibiotiques. En résumé: Un fumier chargé en antibiotique et probablement en facteur de coissance ne peut pas être considéré comme être sans impact pour la faune ou la flore. Le commissaire enquêteur : Cette remarque complète le point 5. Page 184 : « Les antibiotiques, s’ils s’avèrent nécessaires, ne sont donnés que sur ordonnance. » Confirmer qu’il n’y a pas d’antibiotique dans l’alimentation des animaux. Est-ce que les additifs alimentaires (annexe 13, oligo-éléments, vitamines, améliorateurs de digestibilité, ….) se retrouvent dans les fumiers, donc dans le milieu naturel après épandage ?

13. Conclusion: En prenant en considération les carences dans le dossier et en connaissance de l'impact négatif et potentiellement dangereux sur l'environnement et la population des communes concernées les habitants se trouvent dans l'obligation de faire opposition à ce projet. Dans ce sens, nous vous prions, Monsieur le Préfet et Monsieur le commissaire enquêteur de formuler un avis défavorable immédiat à l'octroi du permis de construction ( jusqu'à nouveau consentement), d'autant plus que des poulaillers de cette taille déjà construits sur la petite commune d'Autichamp n'ont pas été mis à l'enquête publique préalable et de ce fait l'irritation et l'agitation de la population concernée est sensiblement palpable et risque de provoquer des manifestations pupliques. Le commissaire enquêteur : Pas de commentaires

Message électronique du 19 février de Mme DELCOURT

1. Mme Delcourt : « A propos de risque H5N1 :….. De tels faits démontrent que la généralisation de l‘agrobusiness fait peser des menaces sanitaires. »

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Le commissaire enquêteur : Est-il établi que la multiplication d’élevages industriels de volailles dans un secteur donné augmente le risque de propagation de la grippe aviaire (de type H5N1) aux populations ?

Maître d’ouvrage

2. Mme Delcourt : « A propos du bien être des volailles dans un poulailler industriel : Les poulets de chair "industriels" (environ 90% du marché) passent leur courte vie dans d’énormes hangars sans fenêtres. Sans présence maternelle pour les guider, ils doivent se "débrouiller" par eux-mêmes dès le premier jour. Certains n’arrivent pas à trouver le chemin de la mangeoire ou de l’abreuvoir. Vers la fin de la période d’élevage, certains poulets sont tellement infirmes qu’ils ne peuvent plus marcher ; ces poulets meurent donc de faim ou de déshydratation. Le poulet "moderne" est un monstre génétique, il est le résultat : • d’une sélection impitoyable en vue d’obtenir des oiseaux lourds • d’une alimentation et de drogues destinées à accélérer la prise de poids • de l’environnement des poulets (mauvaise ventilation, obscurité, saleté de la litière, environnement dénué d’intérêt et ne favorisant pas les mouvements et l’exercice). Le mauvais état de santé du poulet de chair moderne « créé par l’homme » est donc une cruauté infligée sciemment au nom du profit et de l’Economie. »

Le commissaire enquêteur : Il n’est pas inutile de rappeler ici que les animaux ne sont pas enfermés dans des cages, comme il est parfois montré, mais libres de circuler dans les 1 600 m2 du bâtiment. Quelles sont, ou seront, les dispositions prises pour améliorer le bien être animal, et réduire la mortalité ?

Maître d’ouvrage :

3. Mme Delcourt « A propos de l’alimentation des volailles Sans parler des risques pour la santé humaine en absorbant régulièrement une viande d’élevage industriel, puisque c’est la viande la plus consommée, …… Les consommateurs en majorité refusent de manger des OGM mais ils ignorent le plus souvent qu’ils en mangent sans le savoir, ce qui est un abus de confiance. » Le commissaire enquêteur : Il est effectivement précisé dans l’annexe 13 (composition des aliments) : « tourteaux d’extraction de soja génétiquement modifié » Quel est l’état des connaissances sur la santé humaine d’une telle pratique ?

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 5

Peut-on affirmer que consommer de la viande issue d’animaux nourris avec des OGM c’est « manger des OGM sans le savoir » ?

Maître d’ouvrage :

4. Mme Delcourt : « Effets des élevages industriels sur la production de GAES … D’ici peu ce type d’élevage ne sera plus viable étant donné ses consommations énergivores et inutiles et dans un contexte de restrictions qu’il sera indispensable de mettre en place pour la lutte contre le réchauffement climatique. » Le commissaire enquêteur : Les mesures réductrices et/ou compensatoires des effets sur le climat du projet sont présentées dans le paragraphe 6.5.3 (page 159) du dossier : Limitation du trafic automobile Isolation thermique du bâtiment Chauffage par aérothermes à gaz propane Réchauffage de l’air intérieur par échangeur Système de rafraichissement par brumisation Est-ce que le Maître d’ouvrage souhaite compléter ?

Maître d’ouvrage :

Observation de M BIGOT (courrier du 19/02 et message du 5/03) Concernant l’insertion paysagère :

Le commissaire enquêteur : « Un aménagement paysager sera réalisé. Monsieur Grégory BONNET a fait appel à un architecte, Monsieur Roger GOBBO, basé à Crest, pour intégrer au mieux le projet dans le paysage. » Est-ce que cet aménagement est celui figurant dans l’annexe 11 ? La hauteur des faîtages est de 5,50 m, est-ce que les essences prévues permettront de masquer le site depuis La Roche sur Grâne ?

Maître d’ouvrage :

Sur la géologie du forage :

Le commissaire enquêteur :

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 6

Concernant la géologie du forage et l’impact des prélèvements sur la Grenette, est ce que le Maître d’Ouvrage souhaite apporter des précisions ? Maître d’ouvrage :

Concernant les troubles de voisinage :

Le commissaire enquêteur :

Les nuisances sonores sont étudiées sur 8 pages du dossier il est précisé page 165 : « L’augmentation de trafic en véhicules lourds suite à l’extension sera de 226 %. », il s’agit du trafic après extension de l’élevage.

Quelles sont les mesures ERC prévues ?

Y a-t-il un effet cumulé du projet avec l’élevage canin signalé ?

Maître d’ouvrage :

M. Bigot interroge sur le modèle économique :

Le commissaire enquêteur : Comment est-ce que le Maitre d’Ouvrage envisage de pérennisé son exploitation face à la concurrence des productions à bas coût des pays de l’Europe de l’Est ou du Maghreb ? Maître d’ouvrage :

Message électronique du 20 février de M. KAST :

« Je fais cependant la proposition de devancer le législateur de quelques années en cessant d’octroyer des autorisations d’extension nuisibles à l’environnement et de couper court à un système de production extensive à bout de souffle, condamné par toute la communauté scientifique et agronomique. »

Le commissaire enquêteur : Ce modèle économique de production extensive est souvent remis en cause, quels sont les arguments du Maître d’Ouvrage pour le défendre ? Est-ce que ce modèle peut évoluer vers d’autres pratiques, sous quel délai ?

Maître d’ouvrage :

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 7

Message électronique du 25 février de M. K. DELCOURT

Le cas où l’approvisionnement en eau par le forage serait insuffisant est hautement probable ce qui obligera la commune à compenser ce manque. »

Le commissaire enquêteur : Que sait-on de la capacité du forage à fournir les débits et volumes d’eau attendus en toute saison ? Quel est l’impact de ce forage sur la masse d’eau source ?

Maître d’ouvrage :

Observation du 7 mars de M. Rosier

M. Rosier exploite des parcelles situées entre le site de projet et la Grenette, il demande des explications sur la gestion des eaux pluviales suite à l’imperméabilisation du sol par les nouveaux bâtiments.

Commissaire enquêteur : N’y a-t-il pas une prescription dans le permis de construire ?

Maitre d’Ouvrage :

Observations et courriers favorables. Deux courriers, M. Richaud et M. Eymard ainsi que 10 observations expriment un avis favorable au projet avec les arguments suivants :  Maintien d’une activité locale (couvoir, fabrication d’aliments, élevage, abattage)  Production de volaille de qualité sanitaire très contrôlée  Satisfaction de la demande de poulet standard en limitant les importations

1.2 Observation des services Pas de questions 1.3 Observation du commissaire enquêteur :

1. Ya t-il des « hormones de croissance » dans l’aliment des animaux ?

Maître d’ouvrage :

2. Quel est le devenir des animaux traités avec des antibiotiques ?

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 8

Maître d’ouvrage :

3. Comment, et jusqu’ou est assuré la traçabilité des animaux soignés par antibiotique ?

Maître d’ouvrage :

4. La consommation d’eau prévue est de l’ordre de 3 300 m3/an. Quelles conséquence a le non engagement de la commune d’Autichamp sur la fourniture d’’eau ?

Maître d’ouvrage :

5. Fin de vie de l’exploitation annexe 23 : y a-t-il une provision, ou une caution bancaire, pour fiancer le démantèlement des installations en cas de cessation d’activité ?

Maître d’ouvrage :

Je vous prie d'agréer, Monsieur, mes respectueuses salutations.

Un exemplaire remis en main propre à AUTICHAMP le 12 mars 2019

Pour Monsieur BONNET Bernard MAMALET

Pièces jointes en numérique : Copie des pages du registre Copie des courriers

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 9

DEPARTEMENT DE LA DROME

ENQUETE PUBLIQUE

Demande d’autorisation environnementale

pour l’extension d’un élevage de volailles de chair

5 février 2019 – 7 mars 2019

MEMOIRE EN REPONSE

DU MAITRE D’OUVRAGE

ARRETE PREFECTORAL N° 2018353-0008 du 19 décembre 2018

de Monsieur le Préfet de la Drôme

Diffusion : Monsieur le Préfet de la Drôme

Bernard MAMALET Commissaire enquêteur M. BONNET Quartier Pelette 26 400 La Roche sur Grâne Arrêté N° 2018353-0008 Enquête ICPE AUTICHAMP PV de synthèse des observations

Monsieur,

L'enquête publique citée en référence est terminée, le registre a été clos par mes soins jeudi 7 mars 2019 à 16 h 30.

L'article R 123-18 code de l’environnement relatif aux enquêtes publiques dispose que. ".. le commissaire enquêteur ou le président de la commission d’enquête rencontre, dans la huitaine, le responsable du projet plan ou programme et lui communique les observations écrites et orales consignées dans un procès-verbal de synthèse. Le responsable du projet, plan ou programme dispose d’un délai de quinze jours pour produire ses observations éventuelles."

J'ai convenu d'une réunion de présentation et d'explication avec vous le mardi 12 mars à 9 h. en mairie d’Autichamp. Au cours des cinq permanences j'ai reçu 14 personnes, n'y a 12 observations notées sur le registre, 5 courriers et 10 éditions de messages électronique sont annexés.

Après une première analyse, les observations dont je sollicite vos avis et commentaires techniques sont les suivantes :

1 - Observations du public

Message électronique du 14 février de Mme Vera Sattelmeyer 1. "Il n'y a pas d'écoles,...... à proximité des installations (dans un rayon de 1 km autour des bâtiments)..." Faux: Trois classes ( CP,CE 1 et CE 2 ) se trouvent 600 m à vol d'oiseau à l'école primaire d'Autichamp

Le commissaire enquêteur : Y a-t-il une règlementation sur les distances ICPE agricole-école ?

Le Maître d’Ouvrage : Non il n’y a pas de distance, la seule qui existe est : 100 m par rapport aux habitations habituellement occupées par des tiers (la phrase : « il n’y a pas d’écoles, …, dans un rayon de 1 km » est une erreur liée à une mauvaise relecture. Il est précisé juste à la suite de cette phrase (p. suivante) que l’école la plus proche se trouve effectivement à 0,6 km, soit 600 m, la situation de cette école a donc bien été prise en compte, mais effectivement il n’y a pas de contrainte supplémentaire de distance que ce soit une école, une maison ou un autre

Mars 2019 Rapport enquête ICPE : Extension élevage volailles AUTICHAMP Page 1

établissement. Cette indication sert juste à estimer la gravité d’un danger potentiel dans la suite du document.

2. "La probabilité de risques sanitaires est classée B (probable) et considéré rapide en cas d'influenza aviaire, gravité des conséquences decrites modéré" Faux: La zone autour du village avec son école est déjà parsemée par des poulaillers industriels, raison pour laquelLe risque de contamination monte de maniére exponentielle en cas de contamination avec un virus type influenza aviaire en particulier en cas de contamination de l'environnement c.a.d. si le fumier était collecté à l'air libre (ce qui sera le cas dans l'elevage en question!!). Il est connu que le virus type H5N1 cause des décès d'environ 60 % des personnes infectées. Le potentiel zoonotique ( pandémique ) n'est donc pas du tout exclu.

Le commissaire enquêteur : Est-ce que cette probabilité prend en compte la présence des nombreux autres élevages de volailles dans le secteur ?

Le Maître d’Ouvrage : Oui

Le commissaire enquêteur : Que deviendraient les fumiers en cas d’influenza aviaire ?

Le Maître d’Ouvrage : L’influenza aviaire est une MRC (maladies réputées contagieuses (MRC) qui donnent lieu à déclaration obligatoire). En cas d’apparition d’une telle maladie des mesures sanitaires seraient mises en place par les services de l’état, avec en particulier une interdiction de pénétrer sur le site, les animaux seraient abattus, les fumiers éliminés vers un repreneur agréé par l’administration, la circulation sur le site serait très contrôlée et un périmètre de sécurité serait mis en place.

3. "Les fumiers produits par l'élévage après projet seront valoriés par épandage agricole.....à de nouvelles parcelles ....Faux: des parcelles en question ont été déjà utiliées pour épandage.

Le commissaire enquêteur : Confirmer que l’exploitant modifie son plan d’épandage pour l’adapter à l’extension de son activité.

Le Maître d’Ouvrage : Oui, un nouvel agriculteur qui ne recevait pas de fumier (Monsieur Pierre-Christophe BARNIER) a été intégré au plan d’épandage, et ainsi près de 89 ha ont été ajoutés au plan d’épandage de Monsieur BONNET

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4. "L'épandage des effluents est et sera réalisé dans le cadre d'un plan d'épandage sur des parcelles cultivées. Cela n'impactera donc pas la flore ou la faune." Faux: L'Ammoniac est devenu la cause principale des pluies acides et de

l'acidification des eaux douces et l'excès est toxique et écotoxique. Le NH3 est l'un

des principaux precurseurs de particules fines(Wikipedia). Le commissaire enquêteur : Quelle est la part d’ammoniac (ou d’ammoniaque) dans les fumiers ? Le Maître d’Ouvrage D’après l’analyse réalisée, le fumier contient 19,4 kg d’azote par tonne dont 0,95 kg de N- NH3, ce qui correspond à 1,16 kg d’ammoniac (on multiplie par 1,21589), les fumiers contiennent donc 6 % environ d’ammoniac.

Le commissaire enquêteur : Quelle est son impact sur l’acidification des eaux ?

Le Maître d’Ouvrage C’est difficile à évaluer, cependant il convient de remarquer que les apports de fumier remplacent les apports d’engrais. Or les principaux engrais azotés apportés en agriculture contiennent de l’ammoniac : ammonitrate, sulfate d’ammonique, … en proportion bien plus importante (l’ammonitrate contient ainsi en moyenne 33,5 % d’azote dont la moitié sous forme ammoniacale). La fertilisation chimique acidifie ainsi plus que les fumiers, d’autant plus que ces derniers contiennent aussi du calcium (23,8 kg/t d’après l’analyse) qui au contraire s’oppose à l’acidification. Pour les pluies acides, le principal risque est lié à la volatilisation de l’ammoniac, or les épandages seront suivis d’un enfouissement dans les 12 h, ce qui permet de limiter fortement le risque (qui est donc de plus bien inférieur à celui des apports d’engrais azotés chimiques). Quant à la qualité des eaux, les apports seront raisonnés en fonction des besoins des cultures. L’azote est un élément fondamental pour la croissance des cultures. L’azote contenu dans les fumiers sera ainsi consommé par les cultures. Il convient de remarquer que le fumier permet de maintenir le taux de matières organiques du sol sans lequel la vie de ce dernier est impossible (c’est pour cela qu’en grande plaine céréalière sans élevage, les sols peuvent s’appauvrir jusqu’à devenir infertiles – cf la plaine du Pô).

5. "Les eaux de lavage des installation d'élévage agricole seront absorbées par les fumiers et gérées avec ces derniers"Malheureusement vrai: Tout produit chimique sous forme de desinfectant et insecticide est absorbé par le fumier et épandu aux parcelles en question, des parcelles qui se trouvent d'ailleurs en bordure de parcelles utilisées pour l'agriculture biologique. Le commissaire enquêteur : Il est indiqué page 86 que le détergent de lavage est biodégradable, mais qu’en est-il des autres produits chimiques utilisés ?

Le Maître d’Ouvrage

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Les autres produits chimiques sont des désinfectants (type TH5 facilement biodégradable comme indiqué dans la notice de données sécurité), des raticides et des insecticides, la désinsectisation est réalisée par thermonébulisation avant l’entrée des volailles dans le bâtiment. En fin de bande d’élevage, tous ces produits ont été dégradés.

Le commissaire enquêteur : A-t-on identifié des épandages en bordure de parcelles en agriculture biologique ?

Le Maître d’Ouvrage Non

Le commissaire enquêteur : Y a t-il une règlementation sur ce point ?

Le Maître d’Ouvrage L’apport de fumiers de volailles non biologiques est autorisé en agriculture biologique sous réserve d’avoir été compostés. Les apports de fumiers de l’élevage de Monsieur Bonnet ne se feront pas sur des parcelles en agriculture biologique et ne déborderont pas sur ces dernières.

6. "Aucune des parcelles du plan d'épandage n'est située dans un périmètre de protection pour l'alimentation en eau potable publique" trôp simpliciste: Il est bien connu que la contamination des Nitrates est également causé par l'évaporation du gaz d'Ammoniac en forte concentration dans le fumier et très soluble dans l'eau pluviale et rendant les sols acide et libère des nitrates. A noter que la source Chaffoix étant déjà au dessus de la limite de la norme de teneur en nitrates ( > 50mg/ l) !!!! Le commissaire enquêteur : Quelle est votre réponse à cette remarque ?

Le Maître d’Ouvrage Cela rejoint la question sur l’acidification des sols. Il y a une règlementation nitrates et des règles strictes en cas de parcelles dans un périmètre de protection de captage. Aucune des parcelles ne se trouve dans un périmètre de protection de captage. Une seule se trouve dans l’aire d’alimentation (et non pas dans le périmètre de protection) de Chaffoix, sur cette parcelle il n’y aura pas de stockage de fumier. Comme précédemment, les éléments fertilisants correspondront aux besoins des cultures (raisonnement de la fertilisation en fonction des cultures, des rendements potentiels et de leurs besoins, selon la méthode de calcul validée en zone vulnérable par le GREN – Groupe d’Experts Nitrates) et enfouissement des fumiers dans les 12 h, ce qui limite fortement la fertilisation. Par ailleurs, les sols sur le périmètre d’épandage sont en majorité des sols calcaires, donc basiques.

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7. "Il n'y a et n'y aura pas d'écoulement d'eau souillée vers le milieu." Faux: le poulailler déjà existant ne dispose pas de plate-forme à fumier! En cas de pluie l'écoulement d'eau souillée est inévitable! Le commissaire enquêteur : Ou sont stockés les fumiers de l’exploitation actuelle ?

Le Maître d’Ouvrage Les fumiers sont actuellement stockés au champ conformément à la règlementation applicable en zone vulnérable. La construction d’une plate-forme à fumier est ainsi une amélioration. Le commissaire enquêteur : Confirmer que la fumière du projet est dimensionné (annexe 19) pour l’exploitation future.

Le Maître d’Ouvrage Oui la fumière permettra de stocker près de 60 % des fumiers produits après projet (remarque : ces fumiers ne seront donc pas stockés au champ bien que cela soit permis en zone vulnérable sous réserve de tas couvert, il n’y a aucune obligation de construction d’une fumière, c’est plutôt une sécurité)

8. "Il souhaite également construire sur le site une plate-forme à fumier...." Malheuresement, en tout cas selon les plans de contruction avec une hauteur de 1,50 m sur trois côtés, insuffisant en situations - de plus en plus fréquentes - de fortes pluies, surtout quand la plateforme est remplie. Un débordément avec écoulement non pas sur les terrains mais aussi dans la rivière la Grenette est inévitable. Le commissaire enquêteur : Est-ce que les épisodes pluvieux de forte intensité, épisodes cévenols, sont pris en compte dans le calcul de la rétention ?

Le Maître d’Ouvrage La fumière sera en pente inversée, c’est-à-dire que les éventuels jus seront systématiquement dirigés du côté des murs. Les fumiers de volaille sont des produits très secs. Ils ont donc un très fort pouvoir pour absorber l’eau de pluie. Etant donné la configuration de la future plate-forme il est peu probable que des eaux de pluie souillées passent par-dessus le mur.

Le commissaire enquêteur : Il est fait référence à la station météo de Bourdeaux, est-ce que la station d’Anconne (Montélimar) n’est pas plus pertinente pour la pluviométrie d’Autichamp ?

Le Maître d’Ouvrage Bourdeaux est, selon moi, plus comparable de par sa topographie et sa situation.

Le commissaire enquêteur : L’annexe 19 mérite quelques explications, quelles informations apportent ces tableaux ?

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Le Maître d’Ouvrage Il s’agit des tableaux du logiciel de calcul validé (voire imposé) par les ministères de l’environnement et de l’agriculture pour dimensionner les ouvrages de stockage d’effluents d’élevage. Le tableau 13 montre que pour stocker 7 mois de production des fumiers, la surface de plateforme nécessaire est de 258 m² alors que la fumière prévue par Monsieur BONNET aura une surface de 300 m². Quant à la capacité agronomique (qui correspond aux besoins de stockage compte-tenu des périodes d’épandage et des cultures présentes), elle est également de 258 m². Ces tableaux prouvent que la plateforme permettra de stocker le fumier produit en attente des épandages. Par ailleurs, la création d’une plate-forme à fumier n’est pas obligatoire, ce fumier pouvant être stocké sur les parcelles d’épandage sous réserve de respecter la règlementation en zone vulnérable. C’est donc une amélioration. La fumière est située en contrebas des bâtiments d’élevage, au plus près de la Grenette.

Le commissaire enquêteur : Est-il possible de déplacer la fumière pour l’éloigner de la Grenette ?

Le Maître d’ouvrage : Le ruisseau de Grenette se trouvera à 260 m au plus près de la plate-forme à fumier, séparé par des parcelles cultivées et une zone boisée. Il est fort peu probable que des fumiers en provenance de la plate-forme aille contaminer le ruisseau. En effet, il faudrait que le fumier passe sur le mur de la fumière (cette dernière étant en pente inversée). Dans ce cas, il faudrait alors que le fumier soit entrainé pendant 260 m jusqu’au ruisseau, or le fumier est un produit solide qui ne se répand pas. Il n’atteindrait jamais le ruisseau. D’autre part, Le plan de circulation présenté dans l’annexe 18 ne précise pas comment le véhicule d’évacuation des fumiers accède à la D 166 située en contre haut. Le fumier est représenté par les flèches marron en annexe 18. Un cheminement sera créé comme indiqué sur le plan pour que les véhicules de transport du fumier rejoignent la route départementale.

9. Une source existante est destinée à l'abreuvage des poules. Cette source a été objet d'une demande de mise en conformité, cette demande doit être donsidérée comme insuffisante car plus que 60% des rubriques ne sont pas remplies. En plus le dernier contrôle de qualité d'eau remonte à 2017 c.a.d. les contrôles ne sont pas à jour. Le commissaire enquêteur : Les rubriques de l’annexe 8 non renseignées sont les rubriques concernant la réalisation d’un forage, ici le forage est déjà existant, la demande est une régularisation.

Le Maître d’Ouvrage L’annexe 8 correspond effectivement au dossier de déclaration (régularisation) d’un forage existant. Suite à cette déclaration, le forage a été régularisé comme l’atteste la déclaration de la DDT jointe au dossier d’enquête.

Le commissaire enquêteur :

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La fiche de résultat d’analyse de l’eau est datée du 13/02/107, quelle doit être la fréquence de contrôle de la qualité de l’eau ?

Le Maître d’Ouvrage Il n’y a pas de fréquence obligatoire, s’agissant d’eau destinée exclusivement aux activités d’élevage, cependant les éleveurs et leurs intégrateurs réalisent des analyses régulières car la qualité de l’eau peut avoir un impact sur les performances zootechniques.

Le commissaire enquêteur : Cette analyse ne porte que sur les paramètres biologiques, pas sur les minéraux, est-ce conforme à la règlementation ?

Le Maître d’ouvrage : Comme précisé point précédent, il n’y a pas d’obligation particulière car ce n’est pas de l’eau destinée à l’alimentation en eau potable humaine. Et ce sont surtout les caractères microbiologiques qui ont un impact sur la santé animale.

Le commissaire enquêteur : D’autre part, ce contrôle a été fait par le LBBA (Laboratoire de Biologie Animale et Alimentaire de Bourg de Péage), il n’a pas de site Internet officiel, Connaissez-vous cet établissement ?

Le Maître d’Ouvrage Oui il s’agit du laboratoire vétérinaire de Bourg-de-Péage qui suit tous les élevages de la Drôme (et d’une grande partie du Sud-Est de la France)

10. Les cadavres seront retenu dans une chambre froide / à congélation? Il ne figure pas ( de manière visible ) sur les plans. Le commissaire enquêteur : En page 94 : « Une chambre froide sera installée dans le local technique de V2 et remplacera le congélateur se trouvant actuellement dans le local technique de V1. » Je comprends que le bac d’équarrissage (non réfrigéré) se situe dans la chambre froide, laquelle est maintenue à température négative (page 173). Est ce bien cela ?

Le Maître d’Ouvrage Oui la chambre froide se trouve sur le plan en annexe 18 (dans le local technique de V2)

11. Question: Est-ce que le projet a été soumis à l'examen du CODERST? Selon l'article R.512-27 du Code de l'environnement le Préfet est (obligatoirement) tenu de suivre l'avis du CODERST Le commissaire enquêteur : La présentation du dossier au CODERST est effectivement une étape obligatoire pour les ICPE à autorisation.

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Cette étape se situe après l’enquête publique.

12. Remarque: Les poulets arrivent à leur taille d'adulte à un mois et démi au maximum, raison pour laquelle il faut prétendre que des facteurs de croissance sont ajoutés à l'alimentation sans parler des effects secondaires due à une sélection génétique excessive pour accélérer la vitesse de croissance. En plus la question se pose ce qui se passe avec le fumier une fois que les poules doivent recevoir un traitement sous formmes d'antibiotiques. En résumé: Un fumier chargé en antibiotique et probablement en facteur de coissance ne peut pas être considéré comme être sans impact pour la faune ou la flore.

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Le commissaire enquêteur : Cette remarque complète le point 5. Page 184 : « Les antibiotiques, s’ils s’avèrent nécessaires, ne sont donnés que sur ordonnance. » Confirmer qu’il n’y a pas d’antibiotique dans l’alimentation des animaux.

Le Maître d’Ouvrage Les antibiotiques ne sont effectivement donnés qu’en cas de nécessité absolue (maladie) et sur prescription vétérinaire. Les éleveurs n’ont aucun intérêt à donner systématiquement des antibiotiques qui sont des produits couteux et tout à fait inutiles sur des animaux en bonne santé.

Le commissaire enquêteur : Est-ce que les additifs alimentaires (annexe 13, oligo-éléments, vitamines, améliorateurs de digestibilité, ….) se retrouvent dans les fumiers, donc dans le milieu naturel après épandage ?

Le Maître d’Ouvrage Ce sont des compléments alimentaires, utilisés par les animaux pour leur croissance. Ils se retrouvent ainsi dans la viande de poulets. Il est effectivement probable que des aliments non consommés se retrouvent dans les fumiers mais ces additifs ne sont pas dangereux. Les vitamines et oligo-éléments sont des produits aussi consommés par les humains et les plantes.

13. Conclusion: En prenant en considération les carences dans le dossier et en connaissance de l'impact négatif et potentiellement dangereux sur l'environnement et la population des communes concernées les habitants se trouvent dans l'obligation de faire opposition à ce projet. Dans ce sens, nous vous prions, Monsieur le Préfet et Monsieur le commissaire enquêteur de formuler un avis défavorable immédiat à l'octroi du permis de construction ( jusqu'à nouveau consentement), d'autant plus que des poulaillers de cette taille déjà construits sur la petite commune d'Autichamp n'ont pas été mis à l'enquête publique préalable et de ce fait l'irritation et l'agitation de la population concernée est sensiblement palpable et risque de provoquer des manifestations pupliques.

Le commissaire enquêteur : Pas de commentaires

Message électronique du 19 février de Mme DELCOURT

1. Mme Delcourt : « A propos de risque H5N1 :….. De tels faits démontrent que la généralisation de l‘agrobusiness fait peser des menaces sanitaires. »

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Le commissaire enquêteur : Est-il établi que la multiplication d’élevages industriels de volailles dans un secteur donné augmente le risque de propagation de la grippe aviaire (de type H5N1) aux populations ?

Le Maître d’ouvrage : Il y a moins de risques avec des élevages en claustration totale qui n’ont pas de contact avec la faune sauvage. Les élevages industriels sont beaucoup plus contrôlés que les autres et en particulier les basses-cours familiales. C’est plutôt la multiplication des oiseaux dans un secteur, y compris la faune sauvage qui augmente les risques. Pour les élevages industriels, si une épidémie de grippe aviaire arrivait en France, il faudrait mettre une zone de protection importante autour des bâtiments d’élevage. Ces dernières années les cas de transmission à l’homme se sont produits dans des régions du monde où les animaux d’élevage cohabitent avec l’homme (Asie en particulier). En France, dans les élevages industriels, des mesures drastiques sont prises pour éviter ce risque. Les éleveurs de volailles ont été formés aux mesures de biosécurité afin de limiter les risques de maladie. Ils sont très attentifs à la santé de leurs animaux. Le risque en France est plus de type salmonelle que H5N1.

2. Mme Delcourt : « A propos du bien être des volailles dans un poulailler industriel : Les poulets de chair "industriels" (environ 90% du marché) passent leur courte vie dans d’énormes hangars sans fenêtres. Sans présence maternelle pour les guider, ils doivent se "débrouiller" par eux-mêmes dès le premier jour. Certains n’arrivent pas à trouver le chemin de la mangeoire ou de l’abreuvoir. Vers la fin de la période d’élevage, certains poulets sont tellement infirmes qu’ils ne peuvent plus marcher ; ces poulets meurent donc de faim ou de déshydratation. Le poulet "moderne" est un monstre génétique, il est le résultat : • d’une sélection impitoyable en vue d’obtenir des oiseaux lourds • d’une alimentation et de drogues destinées à accélérer la prise de poids • de l’environnement des poulets (mauvaise ventilation, obscurité, saleté de la litière, environnement dénué d’intérêt et ne favorisant pas les mouvements et l’exercice). Le mauvais état de santé du poulet de chair moderne « créé par l’homme » est donc une cruauté infligée sciemment au nom du profit et de l’Economie. »

Le commissaire enquêteur : Il n’est pas inutile de rappeler ici que les animaux ne sont pas enfermés dans des cages, comme il est parfois montré, mais libres de circuler dans les 1 600 m2 du bâtiment. Quelles sont, ou seront, les dispositions prises pour améliorer le bien être animal, et réduire la mortalité ?

Le Maître d’ouvrage : Les mesures ont été décrites dans le paragraphe « bien-être animal » : effectivement les poulets ne sont pas en cages mais élevés sur litière de paille, au sol. Ils se déplacent dans l’ensemble du bâtiment donc ici dans les 1600 m², ils disposent de litière propre, ils sont nourris et abreuvés à volonté, avec des aliments adaptés (il n’y a pas de drogues ou autres dans l’aliment, ce dernier est à base de végétaux), la ventilation et la

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brumisation permettent de maintenir une ambiance agréable dans le bâtiment, ils bénéficient d’un éclairage adapté à leur besoin. L’éleveur inspecte ses animaux chaque jour afin de vérifier qu’ils sont en bonne santé (ils sont suivis par un vétérinaire).

3. Mme Delcourt « A propos de l’alimentation des volailles Sans parler des risques pour la santé humaine en absorbant régulièrement une viande d’élevage industriel, puisque c’est la viande la plus consommée, …… Les consommateurs en majorité refusent de manger des OGM mais ils ignorent le plus souvent qu’ils en mangent sans le savoir, ce qui est un abus de confiance. » Le commissaire enquêteur : Il est effectivement précisé dans l’annexe 13 (composition des aliments) : « tourteaux d’extraction de soja génétiquement modifié » Quel est l’état des connaissances sur la santé humaine d’une telle pratique ?

Le Maître d’Ouvrage Du fait de la présence de soja dans l’aliment, il ne peut effectivement pas être garanti sans OGM. Cependant il convient de remarquer que le soja n’est qu’un des composants de l’aliment et non pas la totalité de l’aliment, que ce dernier provient d’une usine agréée pour la fabrication des aliments pour le bétail et qu’il est conforme aux préconisations du BREF Elevage.

Le commissaire enquêteur : Peut-on affirmer que consommer de la viande issue d’animaux nourris avec des OGM c’est « manger des OGM sans le savoir » ?

Le Maître d’ouvrage : L’appareil digestif du poulet va dégrader l’ADN (les gènes sont portés par l’ADN – sorte de « fragment d’ADN) et donc le gène modifié ainsi que les protéines qui auront été codées par ce gène. Les enzymes vont ainsi le décomposer en bases azotées, sucre et phosphore. L’être humain consommant le poulet ne consommera pas le gène modifié du soja, car ce dernier aura été dégradé. Le consommateur mangera les protéines mais pas le gène donc on ne peut pas vraiment dire que de consommer de la viande d’animaux nourris aux OGM c’est manger des OGM sans le savoir.

4. Mme Delcourt : « Effets des élevages industriels sur la production de GAES … D’ici peu ce type d’élevage ne sera plus viable étant donné ses consommations énergivores et inutiles et dans un contexte de restrictions qu’il sera indispensable de mettre en place pour la lutte contre le réchauffement climatique. » Le commissaire enquêteur : Les mesures réductrices et/ou compensatoires des effets sur le climat du projet sont présentées dans le paragraphe 6.5.3 (page 159) du dossier : Limitation du trafic automobile

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Isolation thermique du bâtiment Chauffage par aérothermes à gaz propane Réchauffage de l’air intérieur par échangeur Système de rafraichissement par brumisation Est-ce que Le Maître d’ouvrage souhaite compléter ?

Le Maître d’ouvrage : Comparé à d’autres type d’élevage, l’élevage de volailles est plutôt un des moins émissif de gaz à effet de serre car d’une part il n’y a pas de fermentation entérique, d’autre part, l’énergie mobilisée pour produire un kg de viande est assez faible. Et effectivement, les mesures réductrices mises en place permettent de les limiter d’autant.

Observation de M BIGOT (courrier du 19/02 et message du 5/03) Concernant l’insertion paysagère :

Le commissaire enquêteur : « Un aménagement paysager sera réalisé. Monsieur Grégory BONNET a fait appel à un architecte, Monsieur Roger GOBBO, basé à Crest, pour intégrer au mieux le projet dans le paysage. » Est-ce que cet aménagement est celui figurant dans l’annexe 11 ? La hauteur des faîtages est de 5,50 m, est-ce que les essences prévues permettront de masquer le site depuis La Roche sur Grâne ?

Le Maître d’ouvrage : Les espèces plantées à ce jour sont des espèces locales (charmilles), les installations sont visibles car les arbres ne sont pas encore assez développés. A terme, les bâtiments seront plus intégrés dans le paysage car les arbres seront plus grands. La seule espèce qui permet de masquer rapidement les bâtiments est le cyprès de Leyland mais on a plutôt tendance à éviter cette espèce de nos jours qui crée un mur végétal qui ne s’intègre pas forcément très bien dans le paysage.

Sur la géologie du forage :

Le commissaire enquêteur :

Concernant la géologie du forage et l’impact des prélèvements sur la Grenette, est ce que Le Maître d’Ouvrage souhaite apporter des précisions ?

Le Maître d’ouvrage : L’eau est pompée dans la nappe de la molasse miocène à 100 m de profondeur.

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Concernant les troubles de voisinage :

Le commissaire enquêteur :

Les nuisances sonores sont étudiées sur 8 pages du dossier il est précisé page 165 : « L’augmentation de trafic en véhicules lourds suite à l’extension sera de 226 %. », il s’agit du trafic après extension de l’élevage.

Quelles sont les mesures ERC prévues ?

Y a-t-il un effet cumulé du projet avec l’élevage canin signalé ?

Le Maître d’ouvrage : L’élevage canin en question est très récent (élevage de la SCEA des Chênes) et comprend moins de dix chiens (environ 4 à ce jour). Il ne s’agit pas d’une ICPE (le seuil de la déclaration commence à 10 chiens) donc pas d’effet cumulé d’ICPE d’autant plus que pour quelques chiens, le trafic est très réduit et se fait via des véhicules légers. Le trafic lié à l’élevage a été évalué à 260 véhicules lourds par an (soit moins de 1 par jour en moyenne avec un maximum de 3 camions par jour, lors des attrapages de poulets (7 fois par an). Il est à noter que les bâtiments étant conduits ensemble (arrivées et départs des animaux en même temps), ce qui permettra de limiter l’augmentation de trafic sur le site (camions arrivant plus pleins en particuliers pour l’aliment et non pas multiplication du nombre de camions).

M. Bigot interroge sur le modèle économique :

Le commissaire enquêteur : Comment est-ce que le Maitre d’Ouvrage envisage de pérennisé son exploitation face à la concurrence des productions à bas coût des pays de l’Europe de l’Est ou du Maghreb ?

Le Maître d’ouvrage : L’éleveur travaille en intégration. Les poulets sont abattus localement (Grâne) et approvisionnent ainsi la filière française. Le consommateur recherche de plus en plus des produits alimentaires d’origine française qui sont un gage de qualité, les contraintes tant sanitaires, qu’environnementales ou sur le bien-être animal étant bien plus stricte en France que dans les pays cités. C’est un gage de qualité pour le consommateur.

Message électronique du 20 février de M. KAST :

« Je fais cependant la proposition de devancer le législateur de quelques années en cessant d’octroyer des autorisations d’extension nuisibles à l’environnement et de couper court à un système de production extensive à bout de souffle, condamné par toute la communauté scientifique et agronomique. »

Le commissaire enquêteur :

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Ce modèle économique de production extensive est souvent remis en cause, quels sont les arguments du Le Maître d’Ouvrage pour le défendre ? Est-ce que ce modèle peut évoluer vers d’autres pratiques, sous quel délai ?

Le Maître d’ouvrage : Ce modèle permet de répondre à une demande de viande de poulets française car à ce jour la France est loin de produire ce qu’elle consomme. Le fait de produire en France permet au consommateur de bénéficier d’un produit contrôlé, la France ayant des contraintes plus importantes que certains importateurs. L’élevage de volaille est par ailleurs un bon moyen de produire de la viande qui consomme relativement peu d’espace. Sans ce type d’élevage, une certaine partie de la population ne peut consommer de viande. L’élevage industriel a déjà grandement évolué et à ce jour reste rentable pour l’agriculteur (bien plus que les cultures).

Message électronique du 25 février de M. K. DELCOURT

Le cas où l’approvisionnement en eau par le forage serait insuffisant est hautement probable ce qui obligera la commune à compenser ce manque. »

Le commissaire enquêteur : Que sait-on de la capacité du forage à fournir les débits et volumes d’eau attendus en toute saison ? Quel est l’impact de ce forage sur la masse d’eau source ?

Le Maître d’ouvrage : L’eau est pompée à 100 m de profondeur dans la nappe de la molasse, le débit des pompes est de 10 m3/h alors que le besoin moyen est évalué à 12 m3/j, avec un maximum à 30 m3/j (p. 102). Le volume total de la ressource parait important (plusieurs milliards de m3) mais est encore mal connu. Plusieurs études ont été réalisées et un SAGE est en cours d’adoption. Un des objectifs est une meilleure connaissance des ressources disponibles. En ce qui concerne le forage de l’élevage, il a été autorisé par la police de l’eau qui a connaissance des enjeux sur la nappe. Un prélèvement de moins de 4 000 m3 par an (évalué à environ 3 8 39 m3 par an) est peu important et correspond à la quantité prélevée en deux mois pour arroser 2 à 3 ha de maïs.

Observation du 7 mars de M. Rosier

M. Rosier exploite des parcelles situées entre le site de projet et la Grenette, il demande des explications sur la gestion des eaux pluviales suite à l’imperméabilisation du sol par les nouveaux bâtiments.

Commissaire enquêteur : N’y a-t-il pas une prescription dans le permis de construire ?

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Maitre d’Ouvrage : Les eaux pluviales rejoindront les fossés existants et ainsi le milieu naturel.

Observations et courriers favorables. Deux courriers, M. Richaud et M. Eymard ainsi que 10 observations expriment un avis favorable au projet avec les arguments suivants :  Maintien d’une activité locale (couvoir, fabrication d’aliments, élevage, abattage)  Production de volaille de qualité sanitaire très contrôlée  Satisfaction de la demande de poulet standard en limitant les importations

1.2 Observation des services Pas de questions

1.3 Observation du commissaire enquêteur :

1. Ya t-il des « hormones de croissance » dans l’aliment des animaux ?

Le Maître d’ouvrage : Non La composition des aliments est donnée en annexe 13

2. Quel est le devenir des animaux traités avec des antibiotiques ?

Le Maître d’ouvrage : Les traitements par antibiotiques sont exceptionnels en élevage et ne sont donnés que sur prescription vétérinaire, les délais sont respectés pour qu’il n’y ait pas de danger pour le consommateur en cas d’utilisation de tels produits qui sont vraiment d’usage très exceptionnel.

3. Comment, et jusqu’ou est assuré la traçabilité des animaux soignés par antibiotique ?

Le Maître d’ouvrage : Jusqu’à l’abattage, suivi par le vétérinaire et le technicien de l’intégrateur. Les éleveurs ont obligation d’indiquer sur la fiche ICA qui accompagne le lot de volailles à l’abattoir, s’il y a eu un traitement antibiotique. De plus les éleveurs sont tenus de conserver les ordonnances vétérinaires pendant 5 ans.

4. La consommation d’eau prévue est de l’ordre de 3 300 m3/an. Quelles conséquence a le non engagement de la commune d’Autichamp sur la fourniture d’’eau ?

Le Maître d’ouvrage : Aucune, le forage est largement suffisant

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5. Fin de vie de l’exploitation annexe 23 : Y a-t-il une provision, ou une caution bancaire, pour fiancer le démantèlement des installations en cas de cessation d’activité ?

Le Maître d’ouvrage : En cas d’arrêt de l’élevage, il n’y a aucune obligation de démolir le bâtiment. Il peut l’être mais peut aussi être conservé en hangar agricole. Il n’est donc pas nécessaire de prévoir une caution pour cela. Le site restera dans tous les cas réservé à l’activité agricole.

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