Le marais, zone de dangers et de mystères Autour de la Mare ou Mer Saint Coulban la Mer-St Coulman (ou Coulban). «Comme je l’ai déjà dit, aussitôt après le grand calaclysme de 709, et pendant une période plus ou moins longue ensuivant, ce n'était pas un lac, mais une sorte de bras de mer reliant par là, la Rance à la mer; ou, plutôt, un bras du fleuve allant se jeter dans la baie de Dol, et formant du pays malouin une véritable île: le Clos. Ce ne fut que plus tard, quand le terrain se fut asséché, peut-être exhaussé, du côté de la Rance, et qu'on eut endigué du côté de St-Benoît, et dénoyé par des tranchées, fossés, douves, biez et sillons, les marais de et Dol, que les parties plus basses comprises entre St-Guinoux, Lillemer, Roz. Landrieux, , Miniac, Châteauneuf et Saint-Père demeurèrent seules submergées, et formèrent la «Mare-Saint-Coulman». Puis les travaux de canalisation exécutés au Marais s'effectuèrent aussi sur les rives de cette petite mer intérieure, dont les eaux, qui n'étaient plus entretenues ni renouvelées par une communication directe avec la grande mer ni avec la Rance, diminuaient sensiblement. Il ne resta bientôt plus qu'un étang dans les parages de St-Père et Châteauneuf, qu'on appelait et qu'on appelle toujours la Clêziau (la claire eau), ou Mare Saint-Coulban proprement dite. Cette «Clêziau» elle-même diminue d'année en année, recouverte qu'elle est par une croûte herbeuse qui l'envahit de plus en plus. Mais, vers la fin de l'hiver et le commencement du printemps, on peut revoir là un petit lac de quatre à cinq lieues carrées, et qui subsiste d'autant plus longtemps que les pluies de cette époque ont été plus abondantes ; et ainsi, pendant une période qui peut varier de quinze jours à trois mois, se reforme, entre les sept paroisses déjà citées de Saint-Guinoux, Lillemer, Plerguer, Roz, Miniac, Châteauneuf et St Père, l'ancienne «Mer Saint-Coulman» . Cette année 1904, vers la fin de février, la Mare de Saint-Coulman s'est reformée encore pour trois à quatre semaines ; et l'on pouvait aller en chaland de Châteauneuf à Dol.

Et c'est une mer ….d'où émergent des cimes de saules, d'aunes et de bouleaux, et sur laquelle les riverains, montés sur leurs bateaux plats (leurs chalands ), naviguent comme au temps des saints ermites Guinoux et Colomban . A certaines époques de l'année, surtout vers le printemps, les brouillards sont si intenses dans les parages de la Mare Saint-Coulman qu'il arrive fréquemment aux gens, aux voitures et aux bestiaux de ne plus pouvoir se diriger le long des routes, et de tomber dans les douves et fossés pleins d'eau.

Le reste de l'année, le lit de l'ancienne «mer Saint-Coulban»,aux environs de la Cléziau et jusque sous Châteauneuf, produit une abondante récolte de «rô» et d'«abdou» qui servent à couvrir les bâtiments . Le « rô» est un grand roseau maigre, et l'«abdou» une herbe haute aux feuilles coupantes. Une couverture en «rô» peut durer jusqu'à soixante ans ; en abdou, vingt ans ; en paille, dix ans. A travers la Mare croît encore, en abondance, un arbuste qui ressemble légèrement au saule, mais plus petit. Son bois et ses feuilles ont une forte odeur de laurier sauce et de thym mélangés. C'est du Chicamour.

De nombreuses compagnies de loirs, de canards sauvages et de poules d'eau habitent ces parages. La partie comprise entre Lillemer, le Havre et Saint-Guinoux, qui s'appelle spécialement «la Bruyère», et aussi «les Rozières», donne une petite quantité de foin de qualité inférieure, et des pâturages assez maigres.

1 La partie de l'ancien lit de la «mer St-Coulban» qui s'avance vers Roz-Landrieux, le long de la rivière qui vient de Vildé-Bidon, donne de bonnes prairies. Celle que traverse la rivière de Melaine, et qui s'avance, au Sud, j'usque vers l'entrée de la pittoresque vallée de Mireloup est quelquefois nommée aussi «la Rozière», mais plus souvent le «Nata», expression locale qui veut dire: terre basse et noyée. Ce nata est divisé en deux grands communs, béliard ou beûyards : celui de Miniac et celui de Plerguer.

Dans les vieilles maisons des vieux villages qui avoisinent la Mare Saint-Coulban : la Herlise, le Havre, la Mare (de Miniac), Boulienne, la Mare (de Saint-Père), la Mare Coaquin, le Bignon, les Mares (de Lillemer), Mongu, Lillet, la Rochelle, le Bidon, etc..., on raconte les histoires tragiques dont elle a été le théâtre. Je ne puis les dire toutes. En voici une que je tiens de Julion Aberhan (Julie Abraham), 75 ans, bonne vieille de la Mare, en Miniac : «Ma grand'mère partit en chaland, par une après-midi. de dimanche, vers le temps de la Révolution, pour aller à vêpres à Saint-Guinoux. C'était au commencement du printemps. La mer Saint- Coulman était formée, et il faisait beau temps. «Ma grand'mère avait quarante ans à cette époque; elle était forte comme un homme, et savait ramer comme un marin. Six jeunes filles du voisinage montaient avec elle. Il n'y avait aucun danger à courir: on n'avait pas oui le «bû» depuis plusieurs mois, et, d'ailleurs, elles devaient être de retour avant la nuit. «El1es partirent en chantant. «Voilà que, vers le soir, comme on .commençait à s'inquiéter de ne rien voir revenir, on entendit un cri vers le milieu des «Cléziaux» : «-Tiens ! dirent les uns, c'est peut-être le «bû» ; il y a longtemps qu'il n'avait pas donné. «- Ce ne peut être le «bû»dit mon grand-père ; on dirait plusieurs cris mêlés. «- Ce sont peut-être les femmes qui reviennent de St-Guinoux et qui s'amusent, dit alors toute la compagnie, assise ou couchée sur le pâtis de la Chapelle. Elles n'ont pas l'air de se presser: il est six heures. « La nuit arriva: pas de femmes ! L’inquiétude grandit. « Une dizaine d'hommes sautèrent dans des chalands qui étaient amarrés au bas des jardins, et se dirigèrent de tous côtés à la recherche des retardataires. On chercha une partie de la nuit; on chercha le lendemain et les jours suivants, dans les parages de Saint-Guinoux, de Lillemer , jusque par le «beûyard» : on ne trouva ni femmes, ni barques. «Chaque jour on se remit en quête d'un indice qui les ferait retrouver: rien ! Grande désolation dans toute la contrée. Et celle année-là, la «mare» s'annonçait comme devant durer longtemps : on ne pourrait donc mettre les pauvres mortes en terre sainte !I « Enfin, le samedi suivant, on fit chanter à Miniac une messe de Requiem. Toutes les femmes et les enfants y assistèrent ; tous les hommes valides partirent encore à travers la « mare». « Juste au moment où sonnait l'Elévation, on découvrit les sept femmes au dessous des jardins de Beulienne, où l'eau était très profonde. Les six jeunes étaient accrochées comme une grappe à ma grand'mère. «Comment le malheur était-il arrivé ? On ne l'a jamais su.»

Le «bû», dont le nom était revenu plusieurs fois dans cette histoire, m'avait intrigué. Et j'ai voulu savoir au juste ce que cela pouvait bien être. Mais, après m'être fait raconter ce qui s'y rapporte par plusieurs anciens du pays (-Jouis Lamatte, de la Mare, en Saint Père, -Jean Létrillard, de la Tourniole, en Pleudihen,- Julian Aberhan, de la Mare, en Miniac, -Marie Touzé, de Saint-Magloire, près la Tourniole, -Française Bezard, de Paulivard, en La Ville-ès- Nonais , tous gens de 78 à 85 ans), j'ai vu qu'il y avait autant de variantes que de conteurs.

2 Tous s'accordent cependant à dire que toujours on l'a entendu, mais que personne ne l'a jamais vu ; et qu'il y avait là autrefois une forêt qui fut envahie subitement par la mer. Les uns disent: «avant la Révolution» ; les autres : «dans l'ancien temps»; d'autres: «il y a plus de mille ans» ; d'autres: «au déluge». Le «bû» OU «beû», «bûgue» OU «beûgue», «bûgle» OU «beügle» -on entend tous ces noms - est une sorte de beuglement sourd, très intense, si fort que la terre en tremble, et qui s'entend à plus de sept lieues à la ronde. Les anciens l'ont toujours entendu, avec cependant des accalmies qui peuvent durer de cinq à six ans. Voici les principales manières d'expliquer le «beûgue». 1.-Les plus sceptiques disent que 1e «bû» est tout bonnement un oiseau, mais qui ne se trouve nulle part ailleurs que dans la «bruyère». Cet oiseau doit être comme une grosse poule, avec un bec fort et large. Quand il plonge sa têle dans l'eau, surtout dans les parages de la «Clêziau», et qu'il jette son cri, c'est alors qu'on entend le «bû». 2.-Le «beûgle» est un bruit produit, dans les grandes marées, par la mer qui communique souterrainement avec le «Cléziau» (la clef -ès . eaux), et qui imprime au terrain des «bruyères» un mouvement de haut et de bas. Car la nappe d'eau existe toujours en dessous, et les mauvais prés, ainsi que les «rôs» et « abdous», ne forment qu'une croûle de quelques mètres d'épaisseur. La preuve, c'est que, même par les plus grandes sécheresses, l'eau apparaît tout de suite lorsqu'on creuse le sol. 3.-Le «bûgue» est un gros poisson, un monstre marin que la mer amena avec elle, et qui resta enfermé dans la «Moer Saint-Coulman». Il vit dans l'eau et la boue molle au-dessous de la croûte herbue. Et, quand une grande tempête le réveille, il pousse des soufflées qui font trembler les bourbes de la Clêziau et les terrains environnants. 4.-Autrefois, à l'endroit où est la «Clêziau», était une église; et, à un quart de lieue tout à l'entour, une ville, dans la forêt, (On retrouve des pierres taillées en refaisant les douves et tranchées ; et autrefois, lorsque la «Clêziau») était encore un bel étang, quand les eaux baissaient, et que le temps était clair, on voyait comme des murailles et des cheminées au fond.) Or, un jour qu'un prêtre disait la messe dans l'église, au moment où, après l'Evangile et le Credo, il allait prononcer le Dominus vobiscum, impatienté par les croassements d'un corbeau qui faisait tapage depuis le commencement de l'office. «il jura un gros nom», disent les uns ; -il dit simplement: «maudite bête !» selon les autres. Aussitôt tout s'effondra : le prêtre, les assistants, l'église, les maisons et la forêt 1 disparurent. Un lac se forma à l'endroit même. Et le prêtre qui, en pleine messe, avait, au lieu d'un Dominus vobiscum, prononcé un juron, revient et crie par la «Mouer». 5. -Suivant certains conteurs, ce ne fut pas l'irrévérence du prêtre qui fut cause de l'envahissement de la forêt. Des brigands insaisissables commettaient depuis longtemps des déprédations de toutes sortes dans la contrée; nul ne vivait en sûreté de son bien ni de sa vie. Or, un jour, les seigneurs du voisinage, qui possédaient tout le pays, résolurent de se débarrasser de ces brigands. Et, pour cela ils prirent un moyen radical: ils rompirent la digue de Saint-Benoit, et la mer se précipita et engloutit la forêt et ses habitants. Quelques-uns des meilleurs brigands, à qui on permit de s'échapper, réussirent à gagner, avec leurs familles, une petite éminence qui ne fut pas couverte: et C'est là l'origine du bourg et de la paroisse de Lillemer. Quoi qu'il en soit de la cause et de l'époque de sa destruction, il y eut évidemment une forêt à la place où sont la Mare St-Coulman et la Bruyère.

1 La ville et le pays de Coqueloude ou Coklund 3 Tous les jours on y retrouve des troncs de hêtres, de châtaigniers, des aulnes, et des noisetiers 2 gros comme le corps d'un homme; mais surtout des chênes qui semblent avoir été l'essence principale, On en retire d'énormes qui pèsent jusqu'à deux mille kilogrammes. Les autres bois, dont on reconnaît très bien les espèces au fil et aux veines, ne se conservent pas à l'air; mais le chêne est devenu dur et pesant comme l'ébène, ou mieux, comme le bois appelé «teck», dont il a la couleur noirâtre. La plupart des vieilles maisons, à plusieurs lieues à la ronde, sont chevronnées en éclats de ces arbres, qui étaient déjà plusieurs fois séculaires quand, il y a onze siècles, ils furent déracinés par le flot irrésistible. Vers le milieu des «bruyères», ces troncs que les riverains nomment Couéron,3, sont généralement trop profonds, dans le sol moins dur, pour qu'on puisse en extraire un grand nombre. Mais sur les bords, dans les bas-champs qui entourent la «Mare», on en rencontre tous les jours. Et, particularité difficilement explicable, les Couérons remontent petit à petit vers la surface. Ainsi, une pièce de terre, qu'on a labourée cette année et dans laquelle on n'en a pas trouvé, l'année prochaine en donnera quatre ou cinq ! Le fait est constaté tous les ans sur un point ou sur un autre. Dans les années de sécheresse, il arrive que le terrain de la Mare St Coulban prend feu 4 ; et ce sol, qui ne se compose guère que de particules ligneuses provenant des débris de l'ancienne forêt de Cokelund, brûle lentement et de proche en proche, Une allumette enflammée tombant sur cette terre, qu'on nomme bourbat et bourban, suffit pour communiquer le feu à la croûte desséchée; le vent fait le reste: une étincelle vole à quelques mètres de là, et c'est aussitôt un nouveau foyer; peupliers, chêneaux, tassées de saules, d'aulnes ou de chicamour, tout est fauché par la racine et tombe au moindre souffle d'air . En ce moment 5, une soixantaine de journaux de terrain sont brûlés, ou brûlent et fument malgré les pluies; il y a environ trois mois que cela a commencé, et il y a encore près de cent foyers différents; la moyenne de l'épaisseur brûlée est de 0m75. Certains endroits brûlent plus profondément, un mètre et demi et même deux mètres; « plus c'est profond, mieux çà brûle «, dit-on. Il se forme ainsi des sortes de puits de cendre ardente, qui sont très dangereux si l'on ne traverse avec beaucoup de précautions les contrées attaquées, Il y a eu maintes fois des accidents de personnes et d'animaux; bien souvent, les chasseurs ont vu chiens et lièvres s'enfoncer et disparaître dans la fournaise: on les retrouvait cuits. Cette année même, plusieurs bêtes à cornes de Saint-Guinoux et de Plerguer ont été brûlées ; et un nommé Maheu, de Lillemer, a failli, il y a deux mois, y perdre la vie; il a été cruellement brûlé aux pieds et aux mains 6. Les pluies même, je viens de Je dire, n'éteignent pas ces brûleries, aussi fortes et continues qu'elles soient, seul le renoiement du sol y met fin, Mais il n'est pas rare de voir, par des années peu

2 Il y a des places où, dans la « Mare »et la « Bruyère », on retrouve des noisettes en quantité. Il est certain que des noisettes de mille à douze cents ans ne sont plus bonnes à manger; mais la coque en est encore à peu près intacte, comme les noisettes de l'année précédente qu'on retrouve dans les fossés, sous les feuilles. Une femme de St-Guinoux m'en a montré une écuellée, et j'en ai pris une douzaine. 3 Couérons ou bourbans. J'ai entendu des citadins dire qu'on en trouvait bien peu; ils étaient prêts à regarder comme légende l'histoire de la forêt engloutie. Or, dans une course de quatre à cinq heures à travers Rozière et Béliard, Nata et Bruyère, Rô et Abdou, j'en ai trouvé en plus de cinq cents places, dépassant le bord des biefs, traversant les douves, affleurant le sol, de toutes grosseurs, et couchés en tous sens. 4 La terre qui prend feu toute seule et brûle ainsi malgré l'averse, est une terre maudite, disent les bonnes femmes. 5 Fin novembre 1900. 6 Outre l'époque des «brûleries», les bruyères, rozières, rozats, natas et béliards sont encore dangereux à traverser lorsque, la surface n'étant pas encore couverte par l'eau, les douves, rigoles, biefs et ruets commencent à lacer, c’est-à- dire que l'eau communique de l’un à l'autre. Ce réseau de tranchées imprègne et dilue le sous-sol. La croûte alors balance et ondule sous les pas ; et si ce perfide plancher vient à crever, gens et bêtes s'engloutissent dans une nappe sans fond de boue molle ou pire que les lises du Mont-St-Michel. 4 mouillées, certaines parties brûler tout l'hiver et continuer au printemps si la Mare ne monte jusque- là. Que ce soit par malveillance ou par inadvertance que le feu soit mis (on ne sait comment cela prend)7, la chose a un bon et un mauvais côté : le terrain brûlé sera pris d'un mètre plus bas que les environs, et restera plus longtemps noyé; mais aussi, quand la croûte herbeuse se sera reformée en cet endroit l'herbe sera plus abondante et de meilleure qualité. L'étranger qui traverse ces «brûleries», surtout vers le soir, sera étonné de voir la fumée sourdre en tant d'endroits différents, et de sentir une odeur sui generis des plus nauséabondes8. En parcourant la «bruyère» du Sud au Nord, nous jetons un coup d'oeil à droite, c'est-à-dire à l'Est, sur Lillemer, qui fut fondé par les meilleurs brigands de Coquelonde9. Remarquons la maison à Jean Beslour, au bas de la pente Sud. Eh bien, de là au vieux colombier qui est près de l'église, il y a un souterrain dans lequel vivent des «petits fins», sorte de nains très malins. Ils sont très riches aussi, paraît-il, et ont en leur possession de grands trésors. Lorsque les gens s'absentent de chez eux, qu'une maison reste complètement seule, les petits hommes de «sous terre» y arrivent, se régalent de ce qu'il y a de meilleur dans la huche et les buffets, font toutes sortes de bons tours, et s'en retournent comme ils sont venus, on ne sait par où.

Armand Dagnet «Le Clos Poulet»

7 Quelques propriétaires, pour amender le sol, brûlent exprès l'écobut, c'est-à-dire des tas ou des Sillons de croûte herbeuse qu'ils ont préalablement détachée du sol. Mais ils prennent, dans ce cas, les précautions nécessaires pour circonscrire le feu, qui ne dépasse pas les limites voulues. Et c'est surtout à l'époque du curage des douves, ruelts, biefs. ruisseaux et rigoles (novembre), et dans les brûleries qu'on voit paraître les couérons. 8 Un Monsieur Sterne, savant autrichien, et quelques chimistes, ont fait des sondages et des études sur les terrains de la Mare Saint-Coulban. Entre autres découvertes on aurait trouvé, paraît-il, des traces de goudron et d'un liquide inflammable (pétrole ou naphte ? ). M, Sterne a emporté, pour les étudier plus à fond, des échantillons de terre pris sous Plerguer, sous Roz, dans la Cléziaudans le Rozat de Lillemer,vers Châteauneuf et St Père, et un peu dans tous les coins de ce singulier coin de pays. 9 Les riverains disent que les «béliards, natas, rôsières, bruyères, rozats etc… étaient autrefois la forêt de Coquelonde (Cokelund), au milieu de laquelle était la ville du même nom ; il paraîtrait d’autre part, que certains vieux manuscrits nomment Cardoine cette ancienne cité, - Lesquels ont raison ? » 5