L E F R a N C E
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Les aventures de Robin des bois The adventures of Robin hood de Michael Curtiz et William Keighley FFICHE FILM Fiche technique Etas Unis - 1938 - 1h42 Couleur Réalisateur : Michael Curtiz William Keighley Scénario : Norman Reilly Raine Seton I. Miller Rowland Leigh Musique : Erich Wolfgang Korngold Errol Flynn (Robin des bois) Résumé Interprètes : Errol Flynn En l’an 1191, le roi Richard Cœur-de-Lion, parti pour payer la rançon de Richard. Ce geste lui (Robin des bois) pour les Croisades, a été fait prisonnier par attire la sympathie de Lady Marian qui accom- Léopold d’Autriche qui demande un million pagnait Gisbourne.… Olivia de Havilland d’écus de rançon... (Lady Marian) Mais à la Cour de Nottingham, son frère, le Claude Rains Prince Jean, qui s’est assuré la complicité du seigneur Guy de Gisbourne, tient à garder le (Prince Jean) pouvoir. Critique Basil Rathbone Robin de Locksley, archer de grande valeur, se (Gisbourne) refuse à reconnaître l’autorité de l’usurpateur. Recherché activement, il se réfugie dans la Ian Hunter Ce joyau du cinéma populaire était l’un des forêt de Shervood avec quelques compagnons premiers grands «technicolors», procédé alors (Richard Cœur de Lion) dont Petit Jean, Willy l’Écarlate et frère Tuck. en plein essor, dû aux soins délicats de Alan Hale Ensemble, ils recrutent des hommes fidèles à Natalie Kalmus, inventrice du hâle «aphrodi- Richard et organisent la résistance. (Petit-Jean) siaque» d’Errol, tout autant que d’autres inten- Les révoltés font prisonniers Gisbourne et sa sités qui réclamaient sa fine palette. Nous suite venus récolter les impôts. Robin décide citerons l’une des premières scènes du film, d’envoyer le butin ainsi recueilli en Autriche L E F R A N C E 1 D O C U M E N T S lorsque surgissent Robin et Willy l’écarlate, Robin des bois se dresse contre l’oppres- Vienne. Il y tourne de grosses machines chevauchant sur la musique idoine de E.W. sion, il est le champion de la cause libérale historiques comme Der junge Medardus Korngold. Dans ce plan général, où un incarnée par Richard Cœur de Lion, roi qui évoque, avec d’énormes moyens, la pourpre (costume de Willy) se juxtapose à dépossédé de son trône par le tyrannique campagne de Napoléon en Autriche, en un vert tendre (costume de Robin), I’on ne prince Jean. La Warner avait, alors, des 1809. Ses films bibliques dont L’esclave peut s’empêcher de penser que «le verbe préoccupations progressistes et Robin des reine peuvent soutenir la comparaison accessible à tous les sens» se conjugue à Bois se bat pour la liberté. S’il lui arrive avec ceux de DeMille. Bref séjour à Berlin, vingt-quatre images/seconde. d’être vaincu, il reprend des forces après puis c’est Hollywood où il devient Michael Beaucoup de scènes de Robin Hood avoir touché terre. Robin des Bois, c’est Curtiz. On a beaucoup parlé de ses appartiennent maintenant à ce qu’il est la plus belle histoire du monde, celle de manières dictatoriales sur le plateau et de convenu d’appeler «la mythologie holly- l’homme libre qui refuse les chaînes, résis- ses prodigieuses bévues dans la langue woodienne». Une mythologie perpétuelle- te et finit par avoir raison, par recevoir, en anglaise. Devant tourner une scène de cou- ment contrariée par le temps et la mode, récompense, la main de la jeune fille qu’il vent, il commande à l’assistant effaré de lui mais qui toujours rayonne de plus belle aime. Histoire naïve sans doute, mais trouver pour le lendemain twenly monkeys lorsque certaines vertus viennent à man- comme on aime cette naïveté-la ! (singes) au lieu de twenty monks (moines). quer. Au spectacle de Robin des Bois, les Ses cuirs étaient passés à l’état de pro- Gérard et Marceau Devillers enfants d’aujourd’hui réagissent comme verbes. Reste que pendant la période où il (Anthologie du cinéma n° 47- juil.1969) nous réagissions en notre enfance. Car a travaillé pour les frères Warner, entre cette histoire est éternelle. Robin est beau, 1926 et 1953, la liste de ses chefs-d’œuvre il est brave, il est fort. Il entre dans le châ- est impressionnante avec en tête naturelle- Robin des Bois, film en technicolor teau du prince Jean pour le défier, il ridicu- ment Casablanca à la prestigieuse distri- bichrome de 1938, est la preuve irréfutable lise ses poursuivants, il aime rire et plai- bution (Bogart, Ingrid Bergman, Lorre, que des petits hommes verts peuvent être santer avec ses compagnons de la forêt de Greenstreet, Henreid, Claude Rains), film autre chose que des habitants de planète Sherwood, il ne dédaigne pas un bon repas. devenu mythique comme Autant en lointaine ou des frappeurs de ballon. S’il est pris par traîtrise, il s’échappe au emporte le vent. Habillés d’émeraude ils surgissent des pied de l’échafaud. Auréolé de l’amour Curtiz a signé les meilleurs films d’épou- taillis ou des futaies pour asséner la justice courtois, il plie le genou devant sa belle. vante de la Warner dont Masques de cire des humbles sur les têtes casquées des Certains mythes endorment, d’autres où Lionel Atwill compose un terrifiant per- Normands. «Lutte de libération nationale», réveillent. Celui de Robin-Errol Flynn redon- sonnage de sculpteur fou : faute de pouvoir se dit le spectateur d’extrême gauche pour ne un sens exaltant aux vieux mots liberté, sculpter, il coule des personnages vivants justifier son plaisir, notion encore un peu égalité, fraternité. Le cœur en bat et les dans de la cire. N’oublions pas le final honteuse dans nos bordures. yeux s’émerveillent. baroque de Doctor X et l’interprétation de Le technicolor des pionniers, c’était le Jacques Siclier Boris Karloff dans Le mort qui marche, rouge pétant et le vert cru de l’herbe pein- Le Monde - 24 décembre 1977 histoire d’un gangster rescapé de la chaise te. Ce film, c’est le serment d’amour d’Errol électrique qui se venge de ses anciens Flynn accroché à une tour, les valeurs sans complices. Le film de guerre (Mission to nuances et donc indestructibles : honneur, Le réalisateur Moscow où l’on voit Staline, Roosevelt et justice, courage, soumises au roi légitime, Churchill) comme la comédie musicale et quand, dans Sherwood, Richard Cœur de Réalisateur américain d’origine hongroise, (Yankee Doodle Dandy), le mélodrame Lion se défroque, et révèle sa propre armu- de son vrai nom Mihaly Kertesz. (Mildred Pierce) comme le film de gang- re, les fiers rebelles saxons s’agenouillent, D’une famille aisée de Budapest, Kertesz a sters (Twenty Thousand Years in Sing I’ordre féodal menacé par leur expérience été l’un des fondateurs du cinéma hongrois Sing, film très romantique avec Spencer d’autogestion rupestre récupère à son pro- après un bref passage au théâtre. Sa filmo- Tracy), le film noir (Flamingo Road) ou la fit leur sentiment national. graphie hongroise est mal connue et l’on ne comédie familiale (Daughters Courageous), Cinéma faussement «naïf» même si tout sait pas toujours si dans certains films il fut la boxe (Kid Galahad) comme l’énigme cela se perd un peu dans les clameurs des acteur ou réalisateur, ou acteur et réalisa- policière à la Stanley Gardner ou à la Van concours d’archers et la poussière des che- teur ou simplement acteur. Il signe l’un des Dine (The Kennel Murder Case) sans vauchées… premiers succès commerciaux de l’industrie oublier la superproduction biblique Michel YOUNG cinématographique hongroise : Bank Ban (L’arche de Noé, aux impressionnantes (Rouge - 28.12.77) en 1914. La nationalisation des studios scènes de déluge dans lesquelles auraient honrois par Bela Kun l’oblige à s’exiler à péri, selon la légende, plusieurs figurants). L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE 77.32.76.96 2 RÉPONDEUR : 77.32.71.71 Fax : 77.25.11.83 D O C U M E N T S Mais c’est le cycle Errol Flynn qui fait de A Tanitono Alraune Curtiz le meilleur, peut-être, des réalisa- La maîtresse Mandragore A Medikus 1916 A Vig Ozvegy teurs de la Warner : Robin des Bois, Le médecin La veuve joyeuse L’aigle des mers et Capitaine Blood où Makkhetes Varazseringo Flynn ferraille sans Sept de pique Valse magique répit avec Basil Rathbone, l’inoubliable A Fekete Szivarvany Lu, a Kokott L’arc-en-ciel noir Lu, la cocotte Charge de la brigade légère, Elisabeth Az Ezust Kekske Jon az Ocsem d’Angleterre et ces sublimes westerns La chèvre d’argent Jean le cadet que sont Dodge City (admirable évocation A Farkas Liliom 1919 des Cattle Towns) et Virginia City (Flynn, Le loup Doktor Ur En Autriche : Bogart et Randolph Scott sur la même Le docteur, affiche !) n’ont pas fini de faire rêver. Curtiz A Magyar Fold Ereje 1917 Die Dame mit den schwarzen Handschuhen a-t-il vraiment perdu tout talent après avoir La force de la terre hongroise La dame aux gants noirs quitté la Warner ? Était-il l’homme d’une Zoard Mester Die Gottesgeissel Maître Zoard Die Dame mit den Sonnenblumen 1920 firme ? Il y a quelque injustice à répondre A Voros Samson La dame aux tournesols par l’affirmative : L’Égyptien est l’un des Samson le rouge Der Stern von Damaskus péplums les plus intelligents qui aient été Az Utolso Ajnal L’étoile de Damas La dernière aube Boccacio tournés et Les Comancheros (avec John Tavasz a Telben Boccace Wayne) n’est pas indigne des westerns de Le printemps en hiver Wege des schrenkens 1921 la Warner.