REPUBLIQUE FRANCAISE - DEPARTEMENT DE L’ COMMUNE DE DIVONNE-LES-BAINS 01 220

Révision générale n°2 du Plan Local d’Urbanisme RAPPORT DE PRÉSENTATION

Vu pour être annexé à la délibération d’approbation du Conseil Municipal, Espaces et Mutations en date du 14 septembre Etudes, conseil, Urbanisme & Aménagement

2006. Le Trait d’Union 1 Parc Altaïs 27, rue Adrastée Le Maire 74650 Chavanod

Tél�: 04 50 69 51 98 Fax�: 04 50 698 594 [email protected] SOMMAIRE

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 2 SOMMAIRE

PREAMBULE 5 1- QU’EST-CE QUE LE PLU ? 6 2- L’ÉLABORATION DU PLU 6 3- LE CONTENU DU DOSSIER DE PLU 9 4- POURQUOI LA REVISION DU PLU DE DIVONNE-LES-BAINS ? 11

INTRODUCTION : PRÉSENTATION DE DIVONNE-LES-BAINS DANS SON CONTEXTE INTERCOMMUNAL 12

PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION 26 CHAPITRE I.1 : SITUATION ET TENDANCES DEMOGRAPHIQUES 27 I.1.1 EVOLUTION ET REPARTITION DE LA POPULATION DE DIVONNE-LES-BAINS 27 I.1.2 STRUCTURE DE LA POPULATION DE DIVONNE-LES-BAINS 29 SYNTHÈSE DE L’APPROCHE DÉMOGRAPHIQUE : PERSPECTIVES ET ENJEUX 31

CHAPITRE I.2 : ACTIVITES ET EMPLOI 32 I.2.1 ACTIVITES ET EMPLOI 32 I.2.2 LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES À DIVONNE-LES-BAINS 34 I.2.3 L’AGRICULTURE 38 SYNTHÈSE DE L’APPROCHE ÉCONOMIQUE 48

CHAPITRE I.3 : URBANISME ET HABITAT 49 I.3.1 ÉVOLUTION DES LOGEMENTS 49 I.3.2 STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENT (EN 1999) 49 I.3.3 TENDANCES RECENTES 51 SYNTHESE DE L’APPROCHE SUR L’HABITAT 52

CHAPITRE I.4 : EQUIPEMENTS ET RESEAUX 53 I.4.1 ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET COLLECTIFS 53 I.4.2 RÉSEAUX DE TRANSPORTS ET CIRCULATION 55 I.4.3 ALIMENTATION EN EAU POTABLE 60 I.4.4 ASSAINISSEMENT DES EAUX USÉES 62 I.4.5 ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES 64

SYNTHÈSE DE L’APPROCHE SUR LE FONCTIONNEMENT ET LES ÉQUIPEMENTS 66

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 3 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT 68 CHAPITRE II.1 : CADRE PHYSIQUE, GEOLOGIQUE ET HYDROLOGIQUE 69 II.1.1. LE MILIEU PHYSIQUE 69 II.1.2 LES ZONES NATURELLES SOUMISES À DES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES 72 II.1.3 LES ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE 75 II.1.4 LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES 89 II.1.5 LAGESTION HUMAINE DE L’ENVIRONNEMENT 89 SYNTHÈSE DE L’ANALYSE ENVIRONNEMENTALE 97

CHAPITRE II.2 : APPROCHE PAYSAGERE : LES ELEMENTS D’IDENTIFICATION DU TERRITOIRE 99 II.2.1 PREAMBULE 99 II.2.2 LE SOCLE : TOPOGRAPHIE EY HYDROGRAPHIE 100 II.2.3 LE MODE D’OCCUPATION DU SOL : ETAT DES LIEUX ET EVOLUTIONS DEPUIS 1950 103 II.2.4 LES ENTITES PAYSAGERES 119 II.2.5 LES ENJEUX PAYSAGERS & URBAINS 124 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU 129 CHAPITRE III.1 : LES OBJECTIFS RETENUS POUR ETABLIR LE PADD 130 III.1.1 INSCRIRE LE TERRITOIRE COMMUNAL DANS SON CONTEXTE GÉOPOLITIQUE 130 III.1.2 ASSURER L’ÉQUILIBRE ENVIRONNEMENTAL 130 III.1.3 ASSURER LA DIVERSITÉ DES FONCTIONS URBAINES ET LA MIXITÉ SOCIALE 130 III.1.4 ASSURER L’ÉQUILIBRE ÉCONOMIQUE 130

CHAPITRE III.2 : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL 131 III.2.1 LES ZONES URBAINES 131 III.2.2 LES ZONES A URBANISER 135 III.2.3 LES ZONES AGRICOLES 136 III.2.4 LES ZONES NATURELLES 137 III.2.5 LES BÂTIMENTS PATRIMONIAUX 138 III.2.6 INCIDENCES DU PLAN SUR L’ÉTAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT 138 III.2.7 EMPLACEMENTS RÉSERVÉS 139 III.2.8 JUSTIFICATION DE L’ÉVOLUTION DES REGLES DU POS ET CARACTÉRISTIQUES DES NOUVELLES ZONES DU PLU 139

CHAPITRE III.3 : PRISE EN COMPTE DE LA PRÉSERVATION ET DE LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT 146 III.3.1 PRISE EN COMPTE DE LA LOI MONTAGNE ET DES PRINCIPES DES ARTICLES L.110 ET L.121- 1 DU CODE DE L’URBANISME 146 III.3.2 PRISE EN COMPTE DES PRÉOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES 148 III.3.3 LA SUPERFICIE DES ZONES DU PLU DE DIVONNE-LES-BAINS 149

CHAPITRE III.4 : BILAN DE LA CONCERTATION 151 ANNEXES 153

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 4 PREAMBULE

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 5 PRÉAMBULE

1- QU’EST-CE QUE LE PLU ?

Après les projets d’aménagement, d’embellissement et d’extension des de 1917, les projets d’aménagement de 1943, les plans d’urbanisme de 1958 et les plans d’occupation des sols de 1967, voici le plan local d’urbanisme. Il est davantage l’instrument du renouvellement urbain que de l’extension périphérique des villes. Ajoutons à cela qu’il doit intégrer des préoccupations nouvelles : déplacements urbains, organisation commerciale, etc. Le plan d’occupation des sols, outil issu de la loi d’orientation foncière du 30 décembre 1967, a conservé pendant plus de trente ans un aspect essentiellement foncier d’urbanisme de « zoning », délimitant des espaces parfois mono-fonctionnels et dans lesquels s’applique le règlement de « police » correspondant à la kyrielle des restrictions possibles à l’utilisation du sol. La notion de plan local d’urbanisme, qui tend à gommer l’aspect foncier, sous-entend l’idée d’un urbanisme de projet dont ce nouveau document d’urbanisme est appelé à être le vecteur. Mais le PLU, qui reste néanmoins proche cousin du P.O.S, doit toujours fixer les règles générales et les servitudes relatives à l’utilisation du sol, comme auparavant devait le faire le P.O.S. Sur le plan de la procédure, l’objet de la réforme est double : simplifier en apportant plus de sécurité juridique et démocratiser en supprimant la phase de P.O.S « rendu public », en supprimant l’application anticipée , en élargissant le champ de l’enquête public et la concertation.

2- L’ÉLABORATION DU PLU

- les compétences

Le PLU : un document communal ou intercommunal : À l’instar du P.O.S, le PLU « est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité de la commune » (art.l.123-6 du Code de l’Urbanisme).

Le nouveau rôle du porter à connaissance du Préfet : L’obligation d’information du Préfet est accrue. Le Préfet doit porter à la connaissance des communes ou de leur groupement « les informations nécessaires à l’exercice de leurs compétences en matière d’urbanisme » et il « fournit notamment les études techniques dont dispose l’Etat en matière de prévention des risques et de protection de l’environnement » (art.L.121-2 du Code de l’Urbanisme).

Le contenu du porter à connaissance : l’article R.121-1 du Code de l’Urbanisme précise qu’il s’agit des «dispositions particulières applicables au territoire concerné, notamment les directives territoriales d’aménagement, les dispositions relatives aux zones de montagne et au littoral, les servitudes d’utilité publique ainsi que les projets d’intérêt général et les opérations d’intérêt national au sens de l’article L.121-9 ». D’autres informations, bien que n’ayant pas de portée juridique, sont néanmoins indispensables à connaître lors de l’élaboration d’un document d’urbanisme , telles l’existence et la délimitation précise des ZNIEFF. Par ailleurs, le Préfet doit désormais fournir les études techniques dont dispose l’Etat en matière de prévention des risques et de protection de l’environnement.

- Le champ d’application du PLU

Le PLU doit nécessairement couvrir l’intégralité du territoire communal, sauf existence d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 6 PRÉAMBULE

- La procédure d’élaboration du PLU

La procédure d’élaboration du PLU se déroule schématiquement en cinq étapes, d’inégale importance en terme de durée : Phase I : première phase d’association, de concertation et de consultation (qui perdure en particulier, pour la concertation pendant toute la durée d’élaboration du projet). Phase II : débat au sein du conseil municipal sur les orientations générales du projet d’aménagement et de développement durable. Phase III : arrêt du projet de transmission pour avis aux personnes habilitées par la loi à formuler un avis sur un dossier. Phase IV : enquête publique Phase V : approbation du PLU

- La procédure d’association, de consultation et de concertation pendant l’élaboration du PLU : Voir tableau page suivante.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 7 PRÉAMBULE Personnes concernées par la concertation(art.L.300-2) Habitants Associations locales Autres personnes concernées dont les représentants de la profession agricole Personnes consultées ou le Président de l’EPCI facultativement par le Maire Art L.123-8 : Tout organisme ou association compétent en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, d’architecture et déplacements, y compris des collectivités d’habitat territoriales des Etats limitrophes. d’environnement, et de Personnes consultées de droit Art L.123-15 (en ZAC) : Avis de la personne publique à l’initiative de la création (avis favorable de l’EPCI si création de la ZAC à son initiative) Art L.123-17 : échéant cas le et d’Agriculture Chambre la de Avis de l’INAO dans les zones AOC, et du centre de la propriété forestière en cas de réduction des espaces agricoles ou forestiers. Art R.141-6 : Avis des conseils d’arrondissement communes de Paris, Marseille, Lyon dans les du Code Rural : Art R.112-1-10 Avis de la Chambre la de l’ commission Agriculture et agricole protégée dans départementale les conditions de de l’article d’orientation du Code Rural L.112-3 En montagne (loi du 9/1/85) : application de l’art. L.145-3 En littoral articles (loi L.146-6 (consultation de la du3/1/86) : commission départementale des sites pour le classement application des EBC les plus significatifs) et L.146-4 II Procédures d’association, de consultations et concertation pendant l’élaboration du PLU droit à leur demande (ou leurs représentants) Personnes consultées de Art. L.123-8 : Président du Conseil régional Président du Conseil général Le cas échéant, Président de l’EP prévu à l’art. L.122-4 (SCoT) Président de l’autorité matière compétente d’organisation en urbains des transports Présidents des organismes mentionnés à l’art. L.121-4 Président de la Communauté ou du SAN (en agglomération nouvelle) Président des EPCI voisins compétents Maires des communes voisines Art. L.121-5 : Associations locales d’usagers agréées Association agréées de l’article L.252-2 du Code Rural publiques associées Personnes (art.L-121-4) Etat (à la maire ou du préfet) demande du Région Département Autorités compétentes en matière d’organisation des transports urbains CCI Chambre des Métiers Chambre d’Agriculture Organisme de gestion des PNR Sections régionales conchyliculture de (dans les communes littorales sens de la loi du 3/01/86) au

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3- LE CONTENU DU DOSSIER DE PLU

Le plan local d’urbanisme se présente sous forme d’un dossier qui, aux termes de l’article R.123-1, doit comporter six types d’éléments : Un rapport de présentation Un projet d’aménagement et de développement durable de la commune Un document «orientations d’aménagement particulières» Un règlement Les documents graphiques Les annexes

- Le rapport de présentation Le contenu de ce rapport diffère substantiellement du contenu du rapport de présentation du P.O.S. l’exposé du diagnostic devient explicitement une composante du rapport du PLU, comme la motivation des choix opérés pour le zonage et les servitudes d’urbanisme, c’est l’une des pièces essentielle du dossier. Formellement, le contenu du rapport est allégé (article R.123-2 du Code de l’Urbanisme) : - Il expose, à partir de l’analyse de la situation existante, les perspectives d’évolution démographique, économique et sociale de la commune, ainsi que celles relatives à l’habitat, à l’emploi, aux équipement publics, aux services et aux moyens de transports. - Il analyse, en fonction de la sensibilité du milieu, l’état initial du site, de l’environnement et du paysage, les incidences de la mise en œuvre du PLU sur leur évolution, ainsi que les mesures prises pour leur préservation et pour leur mise en valeur. - Il détermine les perspectives d’évolution des parties urbanisées de la commune ainsi que les conditions lui permettant de maîtriser son urbanisation future et énumère, le cas échéant, les moyens utiles à la mise en œuvre des options définies du PLU en particulier en matière d’habitat, pour respecter les objectifs de diversité de l’habitat. - Il comporte la superficie des différents types de zones urbaines et de zones naturelles, ainsi que des espaces boisés classés au titre de l’article L 130-1, et en cas de révision ou de modification d’un plan déjà existant, fait apparaître l’évolution respective de ces zones. Ainsi le rapport n’aura plus la nécessité de justifier du respect des servitudes d’utilité publique et de projet d’intérêt général, ainsi que de la compatibilité avec les normes supérieures (loi d’aménagement et d’urbanisme, directives territoriales d’aménagement, schéma directeur, schéma de secteurs), néanmoins il pourra justifier de ce respect s’il confirme le projet.

- Le projet d’aménagement et de développement durable Cette composante à part entière du PLU est totalement nouvelle. Ce projet d’aménagement et de développement durable consiste à définir « dans le respect des objectifs et des principes énoncés aux articles L.110 et L .121-1, les orientations d’urbanisme et d’aménagement retenues par la commune, notamment en vue de favoriser le renouvellement urbain et de préserver la qualité architecturale et l’environnement » (art. R.123-3). La loi UH de Juillet 2003 précise que ce document doit juste présenter « le projet communal pour les années à venir ». Le PADD est la «clef de voûte» du PLU ; les parties du PLU qui ont une valeur juridique (orientations d’aménagement et règlement) doivent être cohérentes avec lui.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 9 PRÉAMBULE

- Les orientations d’aménagement Les orientations d’aménagement permettent à la commune de préciser les conditions d’aménagement de certains secteurs qui vont connaître un développement ou une restructuration particulière. Elles n’ont d’intérêt que dans les quartiers qui connaissent une évolution significative et sont donc facultatives. Les opérations de construction d’aménagement décidées dans ces secteurs devront être compatibles avec les orientations d’aménagement, c’est à dire qu’elles doivent les respecter dans l’esprit et non au pied de la lettre.

- Le règlement Le réglement est peu différent de celui des anciens POS. La commune n’est pas obligée de remplir tous les articles (hauteur, destination, emprise...) : elle choisit ceux qui lui paraissent utiles. Seules les règles d’implantation des bâtiments par rapport aux voies et aux limites de parcelles sont obligatoires. Les constructions doivent respecter le réglement du PLU à la lettre. L’article L. 123-1 évoque désormais quatre catégories de zones : zones urbaines, à urbaniser( et non plus d’urbanisation future) et naturelles ou agricoles et forestières à protéger, que les PLU délimitent. Le décret du 27 mars 2001 substitue ainsi aux anciennes Zones U, NA, NB, NC et ND, les nouvelles zones U, AU, A et N (voir tableau).

Tableau de correspondance des zonages P.O.S/PLU

P.O.S PLU

U U

NA AU

NB SUPPRIMEE

NC A

ND N

Zones des PLU. (Code de l’urbanisme article >R.123-5 à R.123-8) Zones N Zones U Zones AU Zones A (zones naturelles et (zones urbaines) (zones à urbaniser) (zones agricoles) forestières) Secteurs déjà Secteurs à caractère Secteurs de la commune Secteurs de la urbanisés. naturel de la commune équipés ou non, à commune équipés ou destinés à être ouverts protéger en raison du non, à protéger en Secteurs où les à l’urbanisation potentiel agronomique, raison : équipements publics biologique ou - soit de la qualité existants ou en cours économique des terres des sites, des milieux de réalisation ont une agricoles naturels, des paysages capacité suffisante et de leur intérêt pour desservir les (esthétique, historique constructions à ou écologique) implanter. - soit de l’existence d’une exploitation forestière - soit de leur caractère d’espaces naturels Trame spécifique : (art. R.123-11 c) : les documents graphiques font apparaître, s’il y a lieu (…) les secteurs protégés en raison de la richesse du sol ou du sous-sol dans lesquels les constructions et les installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées. PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 10 PRÉAMBULE

- Les documents graphiques et les annexes

Le ou les documents graphiques du PLU doivent nécessairement faire apparaître le découpage du territoire en zones (art.R.123-11,1er al.). Mais il peuvent aussi faire apparaître (art. R.123-11 R.123-12), par un tramage spécifique : - Les espaces boisés classés (art. L. 130-1) - Les secteurs où les occupations et utilisations du sol peuvent être interdites ou réglementées pour des nécessités de fonctionnement des services publics, de l’hygiène, des nuisances, de la préservation des ressources naturelles, ou l’existence de risques naturels ou technologiques. - Les secteurs protégés en raison de la richesse du sol et du sous-sol, dans lesquels les constructions ou installations nécessaires à la mise en valeur de ces ressources naturelles sont autorisées. - Les emplacements réservés et l’indication des personnes bénéficiaires - Les zones de construction avec la densité minimale, pour des motifs d’architecture et d’urbanisme. - Les zones où la délivrance des permis de construire peut être subordonnée à la démolition de tout ou partie des bâtiments existants sur le terrain. - Les périmètres délimités par le P.D.U à l’intérieur desquels les conditions de desserte par les transports publics réguliers permettent de réduire ou supprimer les obligations en matière de réalisation d’aires de stationnement (pour les bureaux notamment) ou à l’intérieur desquels les documents d’urbanisme fixent un nombre d’aires de stationnement à réaliser lors de la construction de bâtiments à usage autre que d’habitation. - Les éléments de paysage à protéger ou à mettre en valeur. - Les zones qui sont ou peuvent être aménagées pour la pratique du ski et les secteurs réservés aux remontées mécaniques. - Les règles d’implantation des constructions concernant les prospects sur voies et limites séparatives.

En outre, uniquement dans les zones U, les plans peuvent faire apparaître : - Les terrains cultivés à protéger et inconstructibles délimités en application de l’article L. 123-1 9. - Les secteurs délimités en application du a) de l’article L. 123-2 en précisant à partir de quelle surface les constructions ou installations sont interdites et la date à laquelle la servitude sera levée. - Les emplacements réservés pour des programmes de logements en application de l’article L.123-2b.

4- POURQUOI LA REVISION DU PLU DE DIVONNE-LES-BAINS ?

Le 03 juin 2002, le conseil municipal de DIVONNE-LES-BAINS décide d’engager une procédure de révision générale du P.O.S approuvé le 17 décembre 1990, conformément aux dispositions de l’article R.123.35 du Code de l’urbanisme.

La mise en révision n°2 du PLU de DIVONNE-LES-BAINS traduit aujourd’hui la volonté municipale de maîtriser et de favoriser le développement de la construction dans les meilleures conditions ; et d’une façon plus globale et plus actualisée, il s’agit pour la commune de se doter d’un document de planification urbaine mieux adapté au contexte actuel de la commune et aux diverses évolutions de l’urbanisme réglementaire.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 11 INTRODUCTION

Présentation de DIVONNE-LES-BAINS dans son contexte intercommunal

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 12 INTRODUCTION

- CONTEXTE NATIONAL ET INTERNATIONAL :

L’inter-dépendance entre DIVONNE-LES-BAINS et les communes voisines, principalement celles de la Communauté de Communes du Pays de GEX, mais aussi entre toutes ces communes et l’agglomération genevoise, a généré de fait une communauté d’intérêts économiques, sociaux et environnementaux, déjà reconnus et traduits. Cette reconnaissance s’exprime notamment dans le cadre de structures intercommunales : - Communauté des Communes du Pays de GEX, - Contrat de rivières - Syndicat intercommunal d’électricité du département de l’Ain - Comité consultatif de la réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura - Parc naturel du Haut Jura - Commission internationale pour la protection des eaux du Léman - CREN (Comité de gestion des marais) - Syndicat intercommunal pour l’équipement forestier et touristique du Haut Pays de Gex - Syndicat intercommunal d’initiative forestière

L’analyse du territoire et du contexte propre de DIVONNE-LES-BAINS ne peut donc se dispenser d’une vision élargie dépassant les seules limites administratives.

Situation géographique de DIVONNE-LES-BAINS

La commune est située au Nord-Est du Pays de Gex À environ 20 km de GENEVE Mitoyenne avec les communes de : , , , PREMANON et en Suisse : CRASSIER, LA RIPPE, CHAVANNES DE BOGIS, BOGIS BOSSEY ET CHAVANNES DES BOIS Le territoire, face aux Alpes, s’appuie à l’Ouest sur les contreforts du Jura et s’ouvre à l’Est sur le bassin du Lac Léman.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 13 INTRODUCTION

- LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DE GEX :

DIVONNE-LES-BAINS fait partie de la Communauté de Communes du Pays de GEX depuis sa création en 1996. Elle rassemble 26 communes de l’Ain.

1. La Commune et le Grand territoire La Communauté de CommunesCommunes du Pays de GEX

La Communauté de Communes du Pays de Gex Divonne les CCPG Bains Population : 6117 0habitan ts en 2002 Vesancy Mijoux Superficie en Km2 : 404 Km2 (7% de la Gex superficie du département) Grilly Echenevex Densit é : 152 hab/Km2 (1,7 fois supérieure à celle du départ ement) Ségny Versonnex Lelex Crozet Co Constanstat Chevry Enjeux Les 11 compétences de la CCPG : Sergy Partag és Ferney Thoiry St-Genis Prévessin- Voltaire �gestion et valorisation des déchets, Chésery- Pouilly Moëns � eau et assainissement, Forens développement économique, emploi et St-Jean de � Ganville formation � aménagement de l’espace, transports et relations frontalières Pér on � affaires sociales et sanitaires, solidarité � fourrière intercommunale pour animaux � environnement, agriculture et forêt Pougny

� développement touristique Collonges � neige et montagne ��� �� �������� �� �� ���� � actions culturelles Léaz �accueil des gens du voyage

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique - 30 Septembre 2005 8

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 14 INTRODUCTION

- LE SCoT DU PAYS DE GEX :

Le Schéma Directeur du Pays de Gex, approuvé en 1998, s’est transformé au 1er janvier 2002 en Schéma de cohérence Territoriale et comprend le périmètre de la Communauté de Communes du Pays de Gex, plus trois communes (, Lancrans et vesancy) non adhérentes à la Communauté de Communes. En application de la loi relative au «Renforcement et à la simplification intercommunale», le SIGEP (Syndicat Intercommunal Gessien d’etudes et de programmation chargé du Schéma Directeur) a été dissout le 31 décembre 2001 et remplacé par le Syndicat Mixte du Schéma de cohérence Territoriale du Pays de Gex au 1er janvier 2002 par arrêté préfectoral, qui est chargé de l’élaboration, de la mise en oeuvre, du suivi et de la révision du schéma de cohérence Terriroriale. Le diagnostic et le PADD sont achevés et validés. Les orientations sont aujourd’hui en cours.

1. La Commune et le Grand territoire Le SCoT du Pays de GEX : le diagnostic territoriale

Il rassemble 27 communes de l’Ain : les communes de la Communauté de Communes du Pays de GEX + VESANCY.

A l’échelle du SCoT, DIVONNE-LES-BAINSFERNEY-VOLTAIRE fait partie du bassin de vie « �GENEVE-ANNEMASSE�.»

Divonne- les-Bains Le diagnostic territorial de juillet 2004 a permis d’identifier 6 enjeux majeurs : Constat

Enjeux Partagés 1. Confirmer la multipolarité du Pays de GEX 2. Développer des transports multimodaux internes en lien avec l’environnement du territoire 3. Diversifier et densifier l’habitat 4. Protéger l’environnement et les paysages 5. Renforcer l’efficacité et l’intégration des pôles économiques 6. Instaurer une politique de gestion foncière Ces enjeux ont guidé l’élaboration du projet de vie validé en juin 2005. Cette approche s’organise autour de 4 espaces de vie.

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique - 30 Septembre 2005 9

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 15 INTRODUCTION

1. La Commune et le Grand territoire Le SCoT du Pays de GEX : le projet de vie (PADD)

Les grandes orientations du projet politique sont actées : (Texte extrait du Journal d’information de la Communauté de Communes Pays de Gex Territoire n°6 Juin 2005.) � Cadre de vie Le cadre naturel du Pays de Gex constitue un potentiel riche. . La volonté est de mettre en réseau, en les reliant entre eux l’ensemble des terrains récréatifs, jardins de quartier, terrains agricoles, espaces naturels et paysages protégés pour organiser et structurer la croissance urbaine. Ils créeront ensemble un maillage naturel aux valeurs écologiques et paysagères essentielles. . (re)valorisation du patrimoine des centres anciens et des hameaux. � Environnement L’objectif global est de diminuer les nuisances et de protéger les ressources du Pays de Gex�: Constat � diminuer les nuisances en terme de bruit, de pollution et d’insécurité. � protéger les ressources�: l’eau Enjeux Partagés � Agriculture Les espaces agricoles majeurs doivent être affirmés comme espaces voués à une activité économique à pérenniser et à diversifier. � Habitat, logement, urbanisation Le réseau des petites villes s’attachera à renforcer l’offre de services publics pour assurer une bonne qualité de vie à la population. Des coopérations entre ces communes permettront d’offrir des services structurants en matière de sport, culture, éducation, formation, santé… Le développement de l’habitat est privilégié autour de ces centres bourgs et hameaux existants en diversifiant le type de logement (collectifs, individuels…). Dans ce cadre, une offre plus équilibrée en habitat locatif aidé devra être fortement développée. � Développement économique Il conviendra de s’inscrire dans une stratégie communautaire d’implantation d’activités 1. La Commune et le Grand territoire économiques en s’appuyant sur une organisation et une qualité des espaces d’accueil. Le développementLe SCoT des activités du Pays économiques de GEX se fera : enlele priorité projet projet dans de de les vie vie zones (PADD) (PADD) urbanisées, desservies par les voies de communication et les futurs transports en commun. …/… Equipe ESPACES� &Transports MUTATIONS B. internes Lemaire Architecte- au Pays Urbaniste, de Gex C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique - 30 Septembre 2005 10 Les conditions de déplacements des personnes doivent s’améliorer�: - le Pays de Gex doit être desservi de façon équilibrée par les transports collectifs. - les réseaux routiers entre les «�petites villes�» et les grandes voies de communication doivent s’améliorer. - le Pays de Gex doit se raccorder au réseau autoroutier français au sud (A40). - les centres des petites villes doivent être protégés du trafic de transit. - les déplacements cyclistes et piétons sur certaines routes devront être sécurisés. - des lieux d’intermodalité (voiture, transports en commun, vélo) seront créés en lien avec le développement des réseaux de transports en commun. � Le Parc Naturel Régional Le PNR est un véritable outil fédérateur des espaces de vie et de développement commun. A ce titre, Constat les orientations du SCOT prennent en compte celles du Parc Naturel Régional. D’autre part, un partenariat étroit est engagé avec le PNR autour de nombreuses thématiques en lien avec le développement harmonieux et l’image de marque du Pays Enjeux de Gex. Partagés � Les relations avec les territoires voisins Le Pays de Gex doit participer au développement du bassin de vie genevois et poursuivre les actions de coopération transfrontalière en participant�: - au projet d’agglomération franco-valdo-genevois. - aux initiatives opérationnelles en matière de développement des transports en commun transfrontaliers, d’accès aux établissements de santé, de formation et au logement. Le Pays de Gex aura à renforcer les liens avec les territoires français environnants, à savoir le bassin bellegardien et le Jura, 3ème couronne du bassin de vie genevois. � Zoom sur le tourisme L’offre touristique gessienne doit à la fois reposer sur�: - l’organisation et le développement des sites touristiques gessiens, associés entre autres à l’image de Genève et aux territoires français limitrophes. - la construction d’une offre diversifiée autour de la Valserine. - la structuration des équipements de loisirs�: espaces de détente, de pleine nature, sites récréatifs et patrimoniaux (CERN, Château Voltaire, Fort l’Ecluse, Thermes de Divonne, station Mont-Jura…).

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique - 30 Septembre 2005 11

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 16 INTRODUCTION

- LE CANTON DE GEX :

Sur le plan administratif la commune de DIVONNE-LES-BAINS fait partie du Canton de Gex, elle est rattachée à l’arrondissement de GEX. Une circonscription de 11 communes : + de 7000 habitants : DIVONNE-LES-BAINS et GEX + de 2000 habitants : CESSY + de 1000 habitants : CROZET, ECHENEVEX, et SEGNY + de 500 habitants : CHEVRY et GRILLY - de 500 habitants : LELEX, MIJOUX et VESANCY Un territoire de 183 km² soit 45% de la superficie du Pays de GEX. Une population de 22 478 habitants recensés en mars 1999 (contre 19 550 habitants en 1990) ce qui représente 36% de la population totale du Pays de GEX. Une densité de 123 habitants au km² : une densité légèrement inférieure à celle du Pays de Gex (152 habitants au km²). Une croissance démographique de 15% entre 1990 et 1999.

Le canton de GEX

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 17 INTRODUCTION

- LE PROJET D’AGGLOMERATION :

L’agglomération franco-valdo-genevoise est composée de 186 communes urbaines, périurbaines et rurales – 45 genevoises, 32 vaudoises et 109 françaises – où résident aujourd’hui près de 730’000 habitants.

Comme pour toutes les agglomérations en Europe, les discontinuités administratives à l’intérieur de cet espace fonctionnel sont un obstacle à une gestion coordonnée du territoire.

Ce manque de cohérence est non seulement dû aux limites communales mais, surtout, aux frontières nationales, voire cantonales et départementales.

L’effet-frontière a longtemps été sensible, faisant, par certains aspects, de Genève une « île » dans son environnement régional.

Dans les dernières décennies cependant, la rapidité du développement et les contraintes de l’espace genevois ont fortement influé sur la perméabilité de la frontière, en intégrant de nombreux espaces périphériques dans la dynamique métropolitaine.

Cette « intégration métropolitaine » forte et rapide est une chance pour le territoire, mais elle est également porteuse de vrais risques, devant lesquels les outils traditionnels de coopération semblent dépassés.

Notre défi commun : le projet d’agglomération franco-valdo-genevois

Pour la prochaine décennie, il faut donner au territoire franco-valdo-genevois les outils d’une coopération territoriale efficace, par-delà les frontières administratives.

Pour ce faire, les ambitions sont fortes des deux côtés de la frontière : • En Suisse, le Projet d’agglomération doit démontrer que l’urbanisation et les transports sont coordonnés et que leurs effets négatifs sur l’environnement ont été réduits. Le but est de garantir des structures urbaines susceptibles de diminuer autant que possible les flux de trafic et de permettre une desserte efficace par les transports publics. • En , l’enjeu est d’établir une stratégie de développement cohérente, à l’échelle réelle de l’agglomération, de renforcer la solidarité entre les différentes composantes du territoire, de maîtriser les conséquences de l’étalement urbain dans une logique de développement durable et d’amélioration de la qualité de vie.

Résultat attendu Le Projet d’agglomération sera non seulement une stratégie partagée, mais aussi un programme commun de mise en œuvre et une organisation des collectivités aptes à la mener.

Vers l’élaboration d’une politique commune…

Le Projet d’agglomération franco-valdo-genevois doit garantir une vision d’ensemble. Il doit permettre d’élaborer et de mettre en œuvre une politique globale, coordonnant divers domaines sectoriels.

Les collectivités françaises ont adhéré au Projet sous condition d’élargir le champ des thématiques. L’ARC a ainsi demandé au Conseil d’Etat genevois une meilleure prise en compte des problèmes économiques et sociaux qui

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 18 INTRODUCTION doivent représenter un axe majeur dans le Projet d’agglomération.

Les partenaires du Projet d’agglomération ont confirmé le cadre de travail qui traitera de huit thématiques : - l’urbanisation - la formation - la mobilité - l’environnement - le logement - la santé - l’économie - la culture

Des exigences définies en commun

• La préparation d’une dynamique de coopération transfrontalière qui sera mise en œuvre au cours des prochaines années ; • L’élaboration d’un document facilitant la mise en œuvre du Projet d’agglomération sur les thématiques retenues ; • La proposition d’une structure de portage transfrontalière pérenne apte au suivi des modules d’actions ; • La définition d’un plan d’actions intégrées au sein d’un plan d’aménagement stratégique ; • L’engagement politique véritable et concret de tous les partenaires concernés avec la définition des responsabilités de mise en œuvre, des financements et des échéances.

4 visions stratégiques pour travailler ensemble - Partager un espace de vie commun et promouvoir une société plus équitable ; - renforcer la vocation internationale de l’agglomération franco-valdo-genevoise ; - maintenir et développer une qualité de vie dans un cadre attractif ; - Développer une gouvernance à l’échelle de l’agglomération.

Le Projet d’agglomération franco-valdo-genevois est cofinancé par le Programme d’initiative communautaire Interreg III A.

Il a ainsi débuté le 1er janvier 2005, pour une durée de deux ans et demi. Ce laps de temps doit permettre successivement, la définition des attentes, la recherche, le choix et la validation des actions pour, à terme, engager la réalisation de ces dernières. Il s’agit, par cette méthode de travail itérative, de mettre en place un processus devant se poursuivre au-delà du projet Interreg.

Le Projet d’agglomération : une association de partenaires

Côté français :

- La communauté de Communes du Pays de Gex - La communauté de Communes du Genevois - La communauté de Communes de l’Agglomération d’Annemasse - La communauté de Communes des Voirons - La communauté de Communes du Bas Chablais - La communauté de Communes du Bassin Bellegardien - La communauté de Communes d’Arve et Salève - La communauté de Communes de la Semine - Le Simbal - Le Syndicat d’Etudes du Genevois Haut Savoyard

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 19 INTRODUCTION

- Le Conseil Général de la Haute-Savoie - Le Conseil Général de l’Ain - La région Rhône-Alpes - L’Etat français

Côté suisse :

- Le canton de Genève - Le canton de Vaud - La région de Nyon - La ville de Nyon - La ville de Genève - L’Association des communes genevoises

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 20 INTRODUCTION

- L’ESSENTIEL DES LIGNES DIRECTRICES POUR LE PLAN DIRECTEUR RÉGIONAL DU DISTRICT DE NYON (SUISSE) : (source : www.regionyon.ch)

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 21 INTRODUCTION

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 22 INTRODUCTION

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 23 INTRODUCTION

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 24 INTRODUCTION

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 25 PARTIE I

Situation existante et perspectives d’évolution

Ce premier chapitre analyse les données statistiques de la commune de DIVONNE-LES-BAINS se rapportant principalement à la population, à ses activités et à son habitat. Son objet est d’apprécier les principales tendances d’évolution dans les trois principaux volets interdépendants qui seront développés successivement : - Démographique - Économique - Urbain. Ceci, afin de pouvoir dégager les perspectives d’une évolution future, elles-même susceptibles d’orienter les objectifs du PLU qui peuvent affirmer, inverser ou stopper une tendance.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 26 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Chapitre I.1 : SITUATION ET TENDANCES DEMOGRAPHIQUES

I.1.1 EVOLUTION ET REPARTITION DE LA POPULATION DE DIVONNE-LES-BAINS

UNE ÉVOLUTION IMPORTANTE EN CONSTANTE PROGRESSION

Un territoire de 3387 ha : Il s’agit de la commune ayant la superficie la plus importante des communes du canton et de la Communauté de Communes du Pays de Gex.

Une population de 6171 habitants en 1999 et de soit environ 31% de la population du canton 7030 habitants au recensement complémentaire et 11% de la population de la Communauté de la population en 2005 : (contre 5580 en 1990). de Communes du Pays de GEX. Le poids démographique de la commune par rapport au canton a légèrement augmenté depuis 1990 : 28,5%. Evolution de la population de 1968 à 2005

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Une densité de 207 hab au km² en 2005 : Une densité supérieure à la densité moyenne du (contre 182 en 1999) canton et supérieure à la densité du département (89 habitants au km2 en 1999).

Une croissance démographique de +11% Une croissance démographique maintenant entre 1990 et 1999 et +14% entre 1999 et similaire à la croissance démographique que connaît le canton de GEX et le département. 2005 (contre +15% entre 1982 et 1990) :

Croissance annuelle de la population : 1999 - 2005 : + 2,20% 1990 - 1999 : + 1,12% 1982 - 1990 : + 1,94% 1975 - 1982 : + 1,73%

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 27 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

La croissance démographique de Un solde migratoire qui depuis plus de 20 ans est DIVONNE-LES-BAINS est essentiellement le facteur principal de l’évolution démographique. due au solde migratoire : +0,86% par Cependant, l’apport issu du solde naturel depuis 1990 redevient un véritable facteur de cette évolution. En an entre 1990 et 1999, contre un solde effet, le solde naturel est en constante augmentation naturel plus modeste : +0,26% depuis 90.

Mouvements démographiques entre 1975 et 1999

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PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 28 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.1.2 STRUCTURE DE LA POPULATION DE DIVONNE-LES-BAINS

UNE POPULATION AUX CARACTERISTIQUES DE PLUS EN PLUS URBAINES, ET PORTEUSE DE SON RENOUVELLEMENT

La taille moyenne des ménages est de 2,2 Une taille moyenne inférieure à la moyenne du personnes en moyenne en 1999 : canton de Gex (2,40 en 1999).

Répartition par sexe en 1999 : La répartition entre hommes et femmes est Hommes : 1696 relativement équilibrée. On constate cependant plus Femmes : 1367 d’hommes âgés de 40 à 59 ans : 892 (contre 662 femmes).

Répartition par tranche d’âge en 1999 : Une représentation relativement importante des premières tranches d’âge, correspondant à la La population aux caractéristiques tranchede p «active»lus e den lap population.lus urbaines ��1 5 nette progression de la tranche d’’âge des 60 ans et +

Evolution des tranches d’âges de la population : ������������ • Une augmentation des jeunes de moins de 19 ans (+11% entre ���� ���� ���� 1990 et 1999 contre +2% ���� entre 1982 et 1990), ���� ���� • Une moins forte ���� augmentation des 20- ���� ���� 59 ans (+7% entre 1990 ���� ���� ���� ���� et 1999) que pour la ��� ��� ���� période précédente (+24% entre 1982 et 1990) ���

� • Une nette ���� ���� ���� augmentation des personnes de plus de ������������� �������������� ����������� 60 ans (+20% entre 1990 et 1999 contre +8% entre 1982 et 1990),

…une taille moyenne des ménages de 2,2 personnes en 1999 contre 2,3 en 1990. Une taille moyenne des ménages inférieure à la moyenne du Canton de GEX (2,4).

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 29 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

��1 6 La tranche d’’âge la plus représentée estt celllle des 40 à 59 ans : résultant de la proximité du bassin d’’emploi de GENEVE..

En 1999 structure de la population par âge : ������ � �����

�� ��� ��� �������� ��������� ��������� Actifs : 58% ��������� Retraités : 18% ��� ����������� ���

Population étrangère : 909 en 1999

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004 1 7 La population étrangère représentte en 1999 15% de lla popullattiion�� totale (13% eenn 11999900)).. En 2003,, ce pourcenttage semblle s’’ être ampliiffiié.

En 1999 évolution de la population étrangère :

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Une population en constante augmentation essentiellement composée d e Suisses : 1,6 fois plus importante qu’il y a 20 ans.

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 30 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

SYNTHÈSE DE L’APPROCHE DÉMOGRAPHIQUE : PERSPECTIVES ET ENJEUX

L’origine et l’importance de la croissance démographique ainsi que la mutation lente mais profonde de la structure de la population, conduisent à retenir les éléments suivants :

Une commune dont la proximité de pôles économiques et urbains importants (essentiellement GENÈVE) constitue la première source de croissance démographique, essentiellement marquée par l’apport de nouveaux habitants. Cette tendance n’est pas prête de s’infléchir.

Une population qui n’est quasiment plus originaire de DIVONNE-LES-BAINS et de moins en moins rurale, exprimant des besoins de plus en plus diversifiés, et qui se montre sans doute plus exigeante sur certains éléments qui l’ont motivée à s’installer à DIVONNE-LES-BAINS (proximité, équipements, cadre de vie, ...).

Des ménages aux caractéristiques de plus en plus urbaines, dont la taille est de plus en plus réduite (2,2 personnes en moyenne par logement). Ces caractéristiques sont prises en considération dans l’évaluation des besoins en logements.

Une population dont le prolongement de la croissance naturelle observée entre 1999 et 2005 (soit 2,20% en moyenne annuelle), peut être retenu comme hypothèse réaliste d’évolution future.

Une croissance démographique qui ne peut que traduire l’influence croissante du contexte supra-communal et la volonté politique forte de la commune de DIVONNE-LES-BAINS, d’accompagner et de maîtriser cette évolution par : Un rythme annuel de croissance estimé pour l’avenir, autour de 2% et 2,15% maximum (soit environ 800 à 1000 logements prévus d’ici 10 ans) comme l’indique le SCoT. DIVONNE-LES-BAINS a en effet son rôle de pôle fédérateur touristique et culturel à jouer au sein de la Communauté de Communes du Pays de GEX. La mise en place du PLU permet lui permet d’assurer ce rôle en le renforçant.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 31 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Chapitre I.2 : ACTIVITES ET EMPLOI

I.2.1 ACTIVITES ET EMPLOI UNE POPULATION ACTIVE ET MOBILE

La population active à DIVONNE-LES-BAINS : La population active ayant un emploi en 1999 représente 46% de l1a9 population totale (un taux supérieur de 5% à la moyenne départementale) : Population active totale en 1999 91,8% 93,0% 92,7% �Sur les 3070 actifs, 2846 ont un emploi. �Sur les 2846 actifs occupés que compte la commune, 49% travaillent en Suisse et Pop active 36,4% sur la commune. Chômeurs �La population active étrangère représente

8% de la population active totale. 8,0% 6,8% 7,1% �Un taux de chômage peu différent de celui du département. AIN Arrondissement de GEX DIVONNE

Evolution de la population active entre 1982 et 1999

�Une évolution de la population active entre ������ 1990 et 1999 (+5,6%) moins significative que ������������ dans la période précédente (25,70%). ������ �������������� �������������� ����� �Une population active qui a peu progressé ����� ������ (+5,6%) de 1990 à 1999 par rapport au ����� département (+9,6%). ��� ��������������������� �������

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004 Le poids des travailleurs extérieurs est supérieur à celui des travailleurs locaux. En 1999, 1037 actifs travaillent et résident à DIVONNE-LES-BAINS contre 1809 qui travaillent à l’extérieur.

Un taux de frontaliers conséquent qui entraîne une pression foncière et immobilière importante.

Une population active très ciblée :

Une population encore majoritairement constituée d’employés, mais aussi de cadres, et de plus en plus de professions intermédiaires. Une population d’agriculteur qui a stagné depuis 1982. Les retraités sont en constante augmentation et représente 14,45% de la population totale.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 32 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Une popullattiion acttiive ttrès ciblée 2 0 �En 1999 la catégorie Les catégories socio-professionnelles professionnelle la plus E���������volution ��de Evolution de 19����92 à �19 ����90 en 1990 à 1999 représentée est celle des 1982 1990 1999 ��% � en % agriculteurs, exploitants 12 12 11 0,0 -9,1 employés (lié à la artisans, commerçants, chefs d'entr 232 276 245 15,9 -12,7 cadres, prof intell sup 144 380 561 62,1 32,3 vocation touristique de la prof intermédiaires 352 508 629 30,7 19,2 commune). employés 828 960 1073 13,8 10,5 ouvriers 612 684 502 10,5 -36,3 �Entre 1990 et 1999 des retraités 656 744 892 11,8 16,6 sans activité 1944 2008 2256 3,2 11,0 catégories

professionnels sont en ���������� ������ ���������� pleine récessions : ����������������� ��������

notamment la catégorie ���� des ouvriers, et celle des ���� artisans, commerçants, chefs d’entreprises. ���� Un taux de frontaliers ���� important qui entraîne ��� une pression foncière et � immobilière forte pouvant

générer l’éviction des ouvriers retraités prof employés intell sup artisans, exploitants cadres, prof agriculteurs, sans activité actifs les plus modestes. chefs d'entr commerçants, intermédiaires ������������ 1982 1990 1999

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004

Mode de transport domicile-travail par actifs ayant un emploi en 1999 : Mode de transport domicile-travail par actifs ayant un emploi en 1999 : 2 1 La population active, à l’’image du département, est très liée au phénomène frontalier. Elle utilise majoritairement la voiture particulière pour se rendre sur son lieu de travail : 82% des actifs occupés en 1999.

Autres : deux roues, plusieurs modes de Car transport ��� ��

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Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 33 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION I.2.2 LES ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES A DIVONNE-LES-BAINS

UNE DYNAMIQUE ECONOMIQUE CERTAINE

LE COMMERCE ET LES SERVICES Le Schéma de Développement Commercial du Pays de Gex (SDéC) d’avril 2002 précisait que :

Les pôles commerciaux gessiens ne répondent pas tous à une offre commerciale diversifiée et qualitativement élevée à l’image du niveau élevé des prix du logement réservé à une population relativement aisée et donc bénéficiant d’un pouvoir d’achat fort. Il existe une particularité dans le Pays de Gex où un grand nombre de résidences secondaires, notamment celles localisées en bordure de frontière, sont occupées à titre principal ce qui augmente considérablement la consommation réalisée sur le territoire sans toutefois que le décompte de ces populations puisse être effectué de façon rigoureuse. La commune de DIVONNE à une offre commerciale à dominante alimentaire. DIVONNE possède : - un pôle secondaire : Centre commercial CHAMPION - deux pôles de proximité : le Centre ville de DIVONNE et le Centre commercial Casino.

Le SdéC : Le pôle secondaire CHAMPION

� Le pôle CHAMPION de DIVONNE occupe une surface de globale de 1 300 m2 pour un seul supermarché. � Ce pôle bénéficie d’une bonne activité au regard de sa surface de vente puisqu’il réalise 6% de l’activité enregistrée sur le Pays de Gex. � L’accès à ce pôle est facilité grâce à la présence d’un rond point. Il est toutefois saturé en terme de capacité de stationnement et en possibilité d’extension.

Le SdéC - Le pôle de proximité : le Casino supermarché de DIVONNE

Cabinet Bernard Lemaire, Architecte/Urbaniste Réunion du groupe de travail - 24 novembre 2003 �Ce pôle de quartier a pour vocation d’assurer un approvisionnement alimentaire. Il ne dispose d’aucune disponibilité foncière susceptible d’envisager un développement commercial. �Il bénéficie néanmoins d’une bonne accessibilité et de capacité de stationnement importante.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 34

Cabinet Bernard Lemaire, Architecte/Urbaniste Réunion du groupe de travail - 24 novembre 2003 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION En plus de sa vocation touristique, la commune de DIVONNE-LES-BAINS est un centre de services et de commerces important : les commerces de détail sont bien représentés.

Le SdéC - Le pôle de proximité : le centre ville de DIVONNE �Le centre ville de DIVONNE est composé d’enseignes nationales de qualité et de peu de locaux vacants. Ce pôle propose une bonne représentativité des différents secteurs d’activité. �Il est un pôle qui présente une activité correcte pour une commune de cette taille. Il est à dominante non alimentaire (79%). �C’est le seul centre ville du Pays de Gex qui s’organise autour de plusieurs axes commerçants. �On est donc en présence d’un centre ville qui d’un point de vue commercial fonctionne correctement. Néanmoins, le linéaire marchand reste limité en volume et donc en choix.

Cabinet Bernard Lemaire, Architecte/Urbaniste Réunion du groupe de travail - 24 novembre 2003

LES AUTRES ACTIVITÉS

7 7 La prédominance du sectteur tterttiiaiire ett de ll’’activité commerciialle �beaucoup de services présents sur la commune liés aux ttouriisttes ett aux retraités � des commerces assez bien représentés au centtre bourg de lla commune

Répartition des secteurs d’activités sur les ��������������� de DIVONNE En 2002 Soit: �� �� Industrie: 8 entreprises BTP: 18 entreprises. Tertiaire: 212 entreprises (dont 77 en commerces et 135 en services). � 1 entreprise de plus de 50 SOURCE CCI AIN salariés ��� � 2 entreprise de plus de 100 salariés ��������� ��� ���������

Professions libérales : 66 établissements : � 47 médicales et paramédicales � 19 autres : notaire, géomètre, architecte, …)

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004 Les activités industrielles : Il y a peu d’activités industrielles dans le tissu urbain de DIVONNE-LES-BAINS, à l’exception notable d’un établissement situé dans la zone d’activités. La commune souhaite maintenir les entreprises sur son territoire car elles sont porteuses d’emplois. PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 35 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Les activités artisanales : Une zone d’activités accueillant une vingtaine d’entreprises existe à l’entrée Est de DIVONNE-LES-BAINS. Cette zone sans caractère mériterait une revalorisation de l’ensemble tant paysager qu’urbanistique.

UNE ACTIVITÉ TOURISTIQUE FLOUE

Par son statut touristique, DIVONNE offre 1780 emplois : dont 58 % sont occupés par des habitants de la commune.

L’accueil hôtelier est particulièrement fort : nombre de lits 465 (hôtel, rés.hôtelière, meublés, gîte chambres d’hôtes) Les projets hôteliers en cours de réalisation : nombre de lits 430 Les thermes emploient entre 20 et 50 personnes. En 2005, ils ont accueilli autour de 2000 curistes. La saison touristique se situe de mi-mars à mi-novembre. La baisse actuelle du nombre de curistes et l’évolution des pratiques sont à examiner. La STTH ( le casino, le golf, un hôtel de 133 chambres et 5 restaurants) : emploie 400 personnes à l’année. La clientèle est à moitié internationale (suisse, italien, américain, …) et française.

Sur la commune se trouve un camping de 280 places ouvert de mars à octobre. Il convient en période normale, et arrive à être saturé en période estivale.

Les structures touristiquesEquipe ESPACES & MUTATIONS et sportives B. Lemaire Architecte- existent Urbaniste,C. de Veyrat façon Parisien Paysagiste, notables V.Tairraz Ecologueà DIVONNE-LES-BAINS, & Viatec SIG / Annecy Réunion publique ce -8 mars sont 2004 principalement : Les équipements touristiques : Equipements appartenant à la STTH • Le casino • Le théâtre/cinéma accueillant «le festivale de musique de chambre» • Une salle de spectacle d’une capacité de 1000 places assises environ. Les thermes (bâtiment communal avec une gestion privée) Forestland : parc d’attraction dans les arbres Usage transfrontalier Un mini golf : A proximité du parc d’attraction. Un terrain de camping : Il a une capacité d’accueil de 280 emplacements (dont 71 mobil home et 51 résidences estivales). Un parcours « vitalité-santé » au Mont Mussy Des sentiers de randonnées (sentiers départementaux, intercommunaux et communaux) Une colonie de vacances

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 36 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Les équipements sportifs : Centre nautique : • 4 bassins : un de 50 mètres, une fosse pour les plongeons, une pataugeoire et un bassin enfant, • un terrain de beach volley, • 2 courts de tennis • table de ping pong • Une salle Un gymnase : • une salle omnisports, • 2 salles d’expression (danse,…), • une salle de gymnastique et d’escalade, • une salle de combat, • une salle de musculation. Cet équipement est utilisé, en journée, par les scolaires (écoles et collège) et, en soirée, par les associations communales. Il est aujourd’hui saturé. Terrains de football : • un terrain d’honneur face au gymnase, • un terrain synthétique avec un stade d’athlétisme (face au gymnase), • 2 terrains d’entraînements (face au gymnase) • projet de réalisation de tribunes pour le terrain d’honneur, Courts de tennis (tennis club) : • 4 courts extérieurs, • 2 courts intérieurs, • un mur d’entraînement. Projet d’un boulodrome couvert + jeux extérieurs : • La localisation n’est pas choisie Skate park : Il compte 5 modules dont 2 installés en juillet 2003 Projet de création d’un terrain multisports, de déplacer le skate park et de créer un départ de parcours VTT à proximité du parc d’attraction Forestland. Hippodrome + centre d’entrainement: Il s’agit d’un équipement public géré par la société des courses. On compte 12 courses par an. En son centre ont été créés un practice de golf en 2005. Un golf 18 trous + practice + 2 tennis : Le golf appartient à la STTH. Une base de plein air : • le lac (superficie de 45 ha), • un port avec un club nautique, • un théâtre de verdure, • une plage. Terrains de boules : • Site à proximité de la douane • Site sur l’Avenue des Alpes Projet de centre équestre sur Crassy ou à côté du Lac • Gestion privée sur des terrains communaux

Le diagnostic territorial du SCoT précise que la station thermale de DIVONNE-LES-BAINS à la capacité d’accueil en termes de lits marchands très réduite. Les touristes à DIVONNE-LES-BAINS sont accueillis (source : syndicat d’initiative 2004) :

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- à l’hôtel : Château de Divonne**** , Grand hôtel du Domaine de Divonne****, Jura***, Divonna**, Divonne**(Résidence Hôtelière), Genève**, la Terrasse Fleurie**, Beauregard, Beau Séjour, Les Coccinelles, Le Nid, La Truite, Camping Le Fleutron***. - dans les gîtes ou meublés : 2 gîtes, 47 meublés classés (28 classés clévacances, 4 classés tourisme, 15 non classés) L’activité touristique et culturelle a trouvé une place significative à DIVONNE-LES-BAINS autour des thèmes du thermalisme, de la musique et du théâtre, mais cette place pourrait être plus significative si, en plus, elle développait le tourisme vert (à travers les itinéraires de randonnée), et si elle valorisait les opportunités existantes quant aux relations entre la thématique de l’eau et l’activité du tourisme et de loisirs.

I.2.3 L’AGRICULTURE

PRÉALABLE : DÉFINITION DU DOMAINE AGRICOLE

Par sa contribution à la production, à l’emploi, à l’entretien des sols et à la protection des paysages, l’agriculture est reconnue d’intérêt général comme activité de base de la commune. La commune a pour objectif d’assurer la protection de l’activité agricole, et par conséquent s’attache à assurer la préservation des terres agricoles et pastorales par les dispositions du PLU, notamment en classant en A les terres de valeur agricole. L’appréciation de la valeur agricole des terres est à replacer dans le cadre de l’économie agricole de notre département de montagne où les terres labourables ne représentent que 8% de l’espace et où les systèmes d’exploitation qui reposent pour l’essentiel sur l’élevage, ont dû s’adapter aux conditions naturelles et économiques du milieu en valorisant une image de terroir. C’est ainsi que le département bénéficie d’une reconnaissance de la qualité de ses productions avec plusieurs A.O.C et I.G.P. La spécificité de l’agriculture locale est la production de lait dont la qualité et la valorisation reposent notamment sur l’alimentation du bétail à partir de l’herbe pâturée et de foin de pays nécessitant pour chaque exploitation d’importantes surfaces en herbe dont celles situées à proximité des étables représentent un intérêt stratégique, tout comme les terrains plats ou de faible déclivité produisant la réserve de fourrage pour l’hiver. Ces terrains sont la base des exploitations de montagne qui, généralement fonctionnent par étage, à savoir des terrains de plaine ou de fond de vallée et de coteaux où se trouvent les sièges d’exploitation puis les alpages; l’ensemble formant un équilibre, les surfaces des alpages, même si elles sont importantes ne permettent pas à elles seules d‘assurer la rentabilité des exploitations. Compte tenu de ce contexte, sont classés en A les terrains dont la valeur agricole s’apprécie au regard des critères suivants :

Entités homogènes à utilisation ou à vocation agricole.

Terrains de qualité. - En fonction de la valeur agronomique des sols, ou terrains inclus dans la zone de délimitation d’A.O.C ou d’I.G.P et/ou comportant des équipements spéciaux ou faisant partie des périmètres d’aménagement foncier ou hydraulique. - En fonction de la topographie: terrains présentant un caractère topographique favorable à la production agricole selon les éléments précisés ci-dessus.

Terrains présentant une valeur agricole au regard du rôle que jouent ces terrains dans le fonctionnement des exploitations agricoles, à savoir : - Terrain supportant des bâtiments ou des installations agricoles - Les parcelles environnantes de ces bâtiments ou installations ayant une utilisation ou vocation agricole

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- Les parcelles qui, de par leur situation ou leur rôle par rapport aux installations agricoles sont à préserver de l’urbanisation pour permettre le maintien ou le développement des exploitations présentes.

L’ensemble de ces terrains doit être préservé de l’urbanisation comme étant indispensable à la protection, au fonctionnement et au développement des activités agricoles ou des fermes existantes.

CARACTÉRISTIQUES DE L’ACTIVITE AGRICOLE À DIVONNE-LES-BAINS EN 2004

Dans le cadre de l’élaboration de sa carte communale, le Conseil Municipal de DIVONNE-LES-BAINS a demandé à la Chambre d’Agriculture de l’AIN un diagnostic de l’agriculture communale.

PREAMBULE

Cette étude a été réalisée à la demande de la commune dans le cadre de la mise en place du PLU. de DIVONNE.

Tous les agriculteurs qui travaillent des terrains sur la commune ont été invités à participer aux réunions ainsi que la mairie.

L’objectif de cette étude est d’une part, d’identifier les enjeux agricoles de la commune et d’autre part, de rechercher la concertation autour d’un projet territorial conciliant l’activité agricole avec les autres activités de la commune.

Cette étude est co-financée par la Commune, le Conseil Général de l’AIN et la Chambre d’Agriculture.

I) DESCRIPTION DU TERRITOIRE ET PROFIL DE LA COMMUNE

La commune de Divonne les Bains est une commune moyenne du Nord du Pays de Gex. C’est une commune allongée Nord-Ouest – Sud-Est en limite du département dont la moitié de son périmètre est frontalier avec la Suisse. Son espace est partagé en deux zones bien distinctes :

1) Au Nord Ouest, le relief du Mont Jura, au versant escarpé et entièrement boisé. Le sommet du relief est occupé par un espace ouvert partagé en plusieurs alpages. Plusieurs routes forestières parcourent le massif.

2) Au Sud Est, la zone de plaine est vouée à de multiples usages : urbanisation, voie de circulation, espaces de loisirs (lac de Divonne) et activités industrielles. Au Sud, l’extrémité Nord du Mont Mussy forme un petit relief couvert de forêt, lieu de promenade, avec quelques clairières sur son sommet.

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Profil global R.G.A.

Quelques chiffres … Superficie : 3 388 ha. Population totale en 1999 6 277 hab. Variation de la pop 90-99 + 10,62 % Nombre d’exploitants pro en 2000 11 Nombre exploitants non pro en 2000 6 S.A.U. communale 783 ha. S.A.U. des exploitations 751 ha. Surface forestière 1 552 ha

II) EVOLUTION DE L’AGRICULTURE SUR DIVONNE

Depuis 1979, près d’un quart des exploitations professionnelles ont disparu sur Divonne : 14 présentes en 1979, 16 en 1988, mais seulement 11 en 2000. Les autres exploitations (doubles actifs, retraités ayant conservés une petite activité, cotisants solidaires …) suivent le même chemin avec une baisse encore plus forte : 10 en 1979, 11 en 1988, et seulement 6 en 2000. Parallèlement à cette évolution, on constate à la fois une tendance à l’agrandissement (de 48 ha de moyenne en 1979, à 65 aujourd’hui), mais aussi une chute du nombre d’hectares cultivés par les exploitants de Divonne (844 ha en 1979, 816 en 1988, et 751 aujourd’hui).

On note, malgré tout, un certain maintien de la répartition entre terres labourables et surfaces fourragères (complémentarité entre les deux). 384 hectares apparaissaient labourables en 1979, contre 383 en 2000. Malgré tout, ces terres labourables sont encore assez souvent semées en fourrage (et non pas toutes en céréales) permettant un maintien des surfaces fourragères: 610 hectares de fourrages en 1979, et encore 535 en 2000. Les céréales occupaient 226 hectares en 1979 ; en 2000, elles couvrent 202 hectares. Il n’y a donc pas une tendance à l’intensification très marquée. Bien au contraire, on constate que la baisse du nombre d’hectares touche les prairies puis les terres labourables, et ne facilite pas une consolidation de l’activité agricole.

Le nombre de bovins est en diminution sur Divonne (742 en 1979 contre 630 en 2000). L’activité laitière apparaît principalement touchée (291 vaches laitières en 1979, 255 en 1988 et 195 en 2000). Il est vrai que depuis 1979, cette production c’est très fortement modernisé, requièrent moins de têtes de bétails pour une production équivalente. Un tiers du cheptel laitier a pourtant disparu. Il s’agit de préciser que, l’activité laitière c’est maintenu sur Divonne depuis 30 ans, ceci est en grande partie par le fait que le lait se commercialise en Suisse, avec des prix plus valorisant qu’en France. Cette tendance est de moins en moins vrai, puisqu’on perçoit un tassement des prix du lait en Suisse aussi, rendant la valorisation transfrontalière moins porteuse qu’avant.

L’agriculture sur Divonne peut apparaître stable depuis plusieurs années, mais il est évident qu’une tendance à l’affaiblissement s’affirme. Au travers de la diminution de surfaces (consommées par la forêt ou

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l’urbanisation), ou de la baisse du cheptel bovin, on perçoit des éléments fragilisant l’activité agricole, déjà relégué au rang d’activité économique secondaire. Un des principaux facteurs d’affaiblissement se situe dans la part du fermage des exploitations communales : sur les 519 hectares qu’elles occupent, les exploitations de Divonne en louent 403. En 1979, elles en exploitaient 551, et en louaient seulement 301… Il y a donc une fragilisation au niveau de la maîtrise de l’outil de production premier, la terre.

Si l’on constate, conformément au reste du département et plus spécifiquement sur le Pays de Gex, une baisse du nombre d’exploitations, celle si semble moins forte sur Divonne que sur les autres communes des Bas Monts. Pour autant, le danger d’une urbanisation exponentielle est extrêmement fort sur Divonne. Cette agriculture se trouve donc aujourd’hui sous forte pression, et très fortement menacée.

III) L’AGRICULTURE ACTUELLE SUR DIVONNE

11 exploitations recensées sur DIVONNE

- 8 professionnelles - 3 doubles actifs

Le territoire de la commune voit aussi intervenir d’autres personnes dans une moindre mesure : - Quelques retraités, voire des particuliers possédant quelques parcelles - Plusieurs exploitations de l’extérieur : Grilly, Vesancy, mais surtout de Suisse (une dizaine d’agriculteurs sur un quart de la surface exploitée sur Divonne)…

Les systèmes d’exploitations

Ceux-ci sont très variés :

- 3 exploitations en bovins lait, pour un total de 1 330 000 litres, dont 2 GAEC à forte production, avec atelier complémentaire en engraissement. Ces deux dernières structures comprennent trois associés pour l’une, et deux pour l’autre, et constituent les deux exploitations principales de Divonne (160 et 180 hectares). L’exploitation individuelle possède un quota de production de lait moyen mais qui reste correcte malgré tout avec près de 50 hectares.

- 4 exploitations en céréales dont 2 avec vente de foin : ces exploitations sont principalement situées vers le hameau d’Arbère. Si une de ces structures est limitée (13 hectares en céréales et protéagineux uniquement), les autres exploitent entre 70 et 90 hectares chacune.

- 2 exploitations en équins : une des deux est professionnelles et possède un salarié. Elle développe une activité équestre en plus de l’élevage et de la prise en pension de chevaux sur une trentaine d’hectares. L’exploitation tenue par un double actif est modeste, et prends environ 8 chevaux en pension sur environ 5 hectares.

- 1 exploitation en céréale – engraissement : elle est tenue par un double actif, sur environ 25 hectares.

- 1 double actif avec 2 petits ateliers : engraissement et ovins

- Les retraités (principalement 2), ont conservé quelques hectares consacrés à la culture ou à la prairie, mais

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n’ont plus de bêtes. Les particuliers peuvent posséder quelques hectares pour des chevaux.

La diversité de ces systèmes d’exploitation permet une utilisation complète du territoire. La complémentarité terres labourables/prairies est essentielle. Deux céréaliers sur quatre pratiquent aussi la vente de foin, atelier faible mais utile aussi bien en terme économique pour les exploitants, que paysager pour la commune. Les systèmes types laitiers ont absolument besoin de trouver des terrains pour les cultures dans la plaine, des prairies de proximité sur les bas monts et des zones d’alpage pour l’été.

En effet, deux exploitations de Divonne utilisent des alpages sur la commune. On a donc ici une véritable conservation de l’utilisation classique et traditionnelle du territoire des communes des bas monts.

Pérennité sociale des exploitations :

Il apparaît important d’observer l’âge des exploitants agricoles, et d’étudier si certains seront concernés par une succession ou une cessation d’activité dans les dix ans à venir (10 ans = durée probable pour un PLU.). Les agriculteurs ayant plus de 50 ans seront sans doute concernés par un départ en retraite dans les dix ans qui arrivent. Il est important de les référencer.

Deux exploitations professionnelles concernées et un double actif et pour l’instant aucune avec solution concrète :

- Le premier correspond à l’exploitation laitière individuelle. L’agriculteur à actuellement 51 ans. Le quota laitier est moyen, et avec entre 45 et 50 hectares la surface reste tout à fait correcte. Le bâtiment semble correct pour une reprise éventuelle.

- Le second professionnel développe une activité céréalière, accompagner de vente de foin le tout sur 70 hectares environ. Il a actuellement 50 ans. Les bâtiments semblent encore fonctionnels.

- Le double actif concerné correspond à la seconde ferme équine. Son activité est réduite aussi bien en terme d’animaux que de surface.

Il s’agira donc à l’avenir d’adopter une position afin de savoir si dans 10 ans, on souhaite conserver une activité agricole sur les zones et sur les sièges d’exploitations occupés par ces trois structures. La reprise de toute ou partie de ces structures dans le cadre d’une installation doit être possible, puisque dans les deux cas de professionnels, 10 ans sont disponibles pour mobiliser un repreneur éventuel. Il est évident qu’une possibilité existe pour que ces exploitations professionnelles ne soient pas repris en l’état, et avec les mêmes productions. Malgré tout, une installation est toujours possible sur un système plus alternatif, tourné vers l’agro-tourisme ou la vente directe … et pour cela, les sièges doivent être protégés et les terrains conservés.

Il convient aussi de garder à l’esprit qu’une partie de ces exploitations puisse alimenter les autres exploitations déjà en place afin de les renforcées. Celles qui resteront, souhaiteront peut être s’agrandir, ou compenser la perte de terrains sur d’autres secteurs. Le démantèlement est donc aussi envisageable, et un positionnement aujourd’hui est difficile tant la conjoncture est aléatoire (évolution de la P.A.C. ou quotas laitiers ...). Pour autant, la collectivité et les structures agricoles ne pourront faire l’économie d’une telle réflexion si l’on souhaite maintenir des agriculteurs.

Dans la partie suivante, nous traiterons donc secteur par secteur, les problèmes et les éventuelles solutions. Il s’agit par la même de voir si sur telle ou telle zone, l’activité agricole peut être maintenue, à quels prix et comment

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elle pourrait évoluer.

IV) AGRICULTURE ET URBANISME

Nous avons évoqué précédemment la pérennité sociale des exploitations. Sur Divonne, la pérennité physique sera surtout la clef de voûte de la survie et du maintien de l’agriculture. La pression foncière est énorme sur la commune, du fait de sa situation, proche de la Suisse et sur une zone stratégique.

Et comme nous l’avons vu, la part du fermage est de plus en plus importante chez les agriculteurs de Divonne. Résultat, ils ne maîtrisent plus leur outil premier de production, ce qui fragilise considérablement le devenir de certaines zones (susceptibles de se retrouver en constructible). Une partie des propriétaires attendent que ces terrains changent de destination avant de réaliser une plus value importante. Les agriculteurs savent que sur ces secteurs, leur chance de maintien est de plus en plus faible.

Le but est donc de protéger les deux outils principaux : les sièges et les terrains cohérents et essentiels, et d’apporter un maximum de garantie à la profession agricole quant à son avenir.

Lors des réunions avec les agriculteurs, nous avons repéré les bâtiments d’élevage et les sièges d’exploitation existants sur la commune. Pour chacun d’entre eux, il convient de matérialiser un périmètre de protection de 100 mètres, afin de montrer quels sont ceux qui sont en contact avec des habitations mais aussi quels sont ceux susceptibles de l’être prochainement.

l Les sièges d’exploitation

Au nombre de 12, ils se répartissent sur l’ensemble du territoire. On les retrouve malgré tout principalement près des bas monts (Villard, St Gix, La Buzelle …), à l’Ouest de la zone urbanisée, et aussi au Sud Est de la commune près du hameau de Arbère ; deux exploitations sont aussi présentes sur Vesenex, et une exploitation Suisse est en bordure de la commune (nous l’avons donc fait apparaître sur les cartes).

- Sur Villard : 3 sièges présents, 2 doubles actifs et un gros GAEC. Les bâtiments sont en contact avec l’urbanisation, et même si cela n’a pas encore posé de problème majeur pour l’instant, il convient de rester vigilant quant à l’évolution des constructions sur ce secteur. Un des doubles actifs est en train de prévoir sa délocalisation sur les bas monts, près de Saint Gix, et l’autre double actif fait construire un bâtiment à l’arrière de Villard afin d’être dégagé de toute urbanisation. Ce sont deux aspects positifs qu’il convient de valoriser en protégeant les nouveaux bâtiments

- Sur Vesenex : 2 sièges, 1 céréalier (petite structure) et un éleveur équin : ces deux sièges, accolés, bénéficient encore de quelques terrains autour des exploitations, mais une pression forte se fait sentir. Le céréalier pense faire construire un hangar à proximité immédiate du siège à l’avenir

- Sur Arbère : 3 siéges de céréaliers : ces exploitations ont parfois des bâtiments directement au cœur du hameau de Arbère, mais bénéficient de bâtiments d’appoint important plus sur le secteur agricole, proche de Cessy

- Sur les bas monts : Relativement bien protégés encore, ils ne sont pas menacés d’enclavement, mais peuvent être gênés dans leur activité si l’urbanisation se développe

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 43 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

l Les bâtiments d’élevage

Les bâtiments d’élevage sont soumis à différentes réglementations selon leur importance : un recul de 50 ou 100 mètres suivant les situations. La réciprocité existe depuis la Loi d’Orientation Agricole – 9 juillet 1999.

L’implantation de toute nouvelle construction (habitation, activité agricole …) devra être conforme au principe de réciprocité édicté dans la l’article L 111-3 du code rural : « Lorsque les dispositions législatives ou réglementaires soumettent à des conditions de distance l’implantation ou l’extension de bâtiments agricoles vis à vis des habitations et immeubles habituellement occupés par des tiers, la même exigence d’éloignement doit être imposée à ces derniers à toute construction ultérieure à usage d’habitation ou à usage professionnel nécessitant une autorisation administrative de construire. Par dérogation, une distance d’éloignement inférieure peut toutefois être autorisée après avis de la chambre d’agriculture pour tenir compte des spécificités locales. »

Pour plus de sécurité, il est conseillé de placer un périmètre de 100 mètres autour de chaque siège d’exploitation (élevage ou pas), car il est toujours difficile de prévoir la destination de ces bâtiments en cas d’évolution de l’entreprise agricole.

Malgré tout, les bâtiments d’élevage doivent faire l’objet d’attention encore plus particulière, puisque susceptibles d’engendrer des nuisances plus fortes sur les riverains. Un tenant de terrain autour des exploitations permet d’envisager un éventuel développement, la construction d’un hangar, ou encore la mise aux normes de l’exploitation de façon beaucoup plus simple. De plus, les terrains proches de l’exploitation sont utilisés comme pâtures de proximité, souvent essentielles pour une bonne conduite de troupeau.

l Conséquences de l’urbanisation sur l’agriculture

Pour chacune des quatre secteurs précédemment évoqués des recommandations peuvent être évoqués, d’autres sont plus générales à la commune.

Sur Villard et Vesenex, il est essentiel de protéger les sièges d’exploitation et d’éviter leur cloisonnement par des habitations. Au-delà de l’enclavement qui condamnerait à terme ces exploitations, il s’agit aussi de préserver au maximum les pâtures de proximité pour les activités d’élevage (bovins et équins).

Sur Arbère, le blocage du front d’avancé de la zone urbaine permettrait de conserver en l’état la zone dévolue aux cultures. En effet, si des constructions se font encore en direction du sud, du coté de Grilly cette zone va se retrouver « perturbée », avec un morcellement de cet ensemble cohérent, et une restriction de la surface épandable (du fait des périmètres de non-épandages autour des bâtiments occupés par des tiers). La perte de surface agricole apparaît comme le plus gros souci, puisqu’il n’y a pas de bâtiment d’élevage (par contre des hangars de stockage existent). Une exploitation sera soumise à la succession ou au démantèlement d’ici 10 ans. Elle pourrait éventuellement se maintenir sauf si l’urbanisation consomme trop de terrain sur les autres exploitations.

Sur les bas monts, l’agriculture est moins menacée directement. Les sièges sont encore protégés. Il convient malgré tout de conserver la cohérence de cette zone primordiale pour l’activité agricole et le paysage de la commune. Une exploitation professionnelle sera concernée par la succession dans environ 10 ans. Il est clair que ce siège semble viable. (Même si l’évolution de la conjoncture agricole reste inconnue et nous implique d’être prudent, des solutions pourraient être envisagées sur ce site.)

Ensuite, il existe plusieurs zones interstitielles, dont la vocation agricole apparaît fragile et qu’il serait

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 44 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION important de protéger. Certaines d’entre elles sont actuellement des terrains d’épandage pour les effluents d’élevage ou les boues de stations d’épuration. D’autres représentent des surfaces non négligeables au sein d’une exploitation, ou encore concourent au maintien d’un caractère semi-rural sur Divonne

De façon plus générale :

- l’agriculture à besoin des alpages, des prairies de piémont et des parcelles de cultures en plaine pour être efficace et rentable (complémentarité terres labourables/prairies)

- Ce n’est pas dans les communes voisines que les exploitations de Divonne pourront trouver des terrains, puisque l’agriculture y subie les mêmes pressions, principalement au niveau du foncier

- Les exploitations ont besoin de terrains autour des bâtiments pour mettre les bêtes en pâture, elles ont également besoin de surfaces assez grandes afin d’épandre tous les fumiers et lisiers produits en respectant les règles de distance

- L’agriculture a une fonction productive, mais c’est aussi elle qui est garante du maintien du cadre de vie et du paysage.

V) SYNTHESE DES ENJEUX ET PISTES DE REFLEXION

Des atouts :

¸ Un tissu agricole encore présent avec professionnels et doubles actifs.

¸ Une commune structurée à la fois par l’élevage et la production céréalière

¸ Des productions ancrées sur le territoire, garantes du maintien du cadre de vie de Divonne (paysage, environnement rural …)

Des enjeux :

¸ Trouver des zones à bâtir sans compromettre l’agriculture (plutôt axer les constructions sur les dents creuses, proscrire l’urbanisation linéaire …)

¸ Conserver le caractère agricole en préservant les sièges et les zones à fort intérêt agricole (zone agricole cohérente : bas monts, Arbère)

¸ Conserver la complémentarité et l’interconnectivité entre la zone de plaine et les bas monts (voire même les alpages)

Des préconisations par rapport au document d’urbanisme :

¸ Respect des règles de recul (100 mètres minimum), voire même protection de tous les sièges à ce niveau. Eviter le cloisonnement des différentes structures.

¸ Protéger au maximum les zones agricoles sur les quatre secteurs identifiés : Villard, Vesenex, Arbère et les bas monts.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 45 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION ¸ Veiller aux déplacements (matériel, animaux …) : problématique liée à la circulation : principalement près du lac ; chemin des Ecoliers ; pour joindre le Nord et le Sud de la commune coté Est.

¸ Conserver une coupure verte le long de la frontière Suisse (passage déjà repéré au niveau environnemental)

¸ Ne pas supprimer toute possibilité d’épandage sur la zone plane (éviter l’expansion urbaine en linéaire …etc …)

¸ Ne pas fragiliser les exploitations, afin de ne pas remettre en cause leur maintien ou leur transmission à plus long terme.

Des positionnements seront nécessaires, notamment pour l’avenir des exploitations en voie de cessation : démantelement ou installation, ou encore pour le devenir de certaines zones intersticielles.

Il est en tout cas évident qu’il s’agit de tout mettre en œuvre pour conserver l’activité agricole à ce niveau, au moins en terme d’emploi. Une orientation vers la vente directe, ou l’agro tourisme est toujours possible, surtout avec le marché potentiel du Pays de Gex et de la Suisse. Cela aurait pour but à la fois de valoriser des produits de qualité, mais aussi de reconnaître la fonction productive de l’agriculture de façon directe.

Sur les quatre secteurs identifiés, les exploitations doivent être maintenues. Certes, les inconnues liées à l’évolution future de la P.A.C., au prix du lait et des quotas sur zones dans les laiteries Suisses, ou à la pression foncière, font qu’un positionnement est délicat. Mais, il convient de rester vigilant et d’envisager une mutation d’activité sur certains sièges et une conservation en l’état d’autres.

La cartographie page suivante fournit les enjeux agricoles.

La révision du PLU doit donc veiller à :

- Protéger les zones agricoles formant des entités cohérentes d’exploitation, - Protéger les sièges d’exploitation pérennes, - Maintenir les circulations agricoles, - Regrouper l’urbanisation autour des pôles urbanisés, - Limiter la consommation d’espace : en densifiant, en réaffectant en logements des vieilles constructions en voie d’abandon, en développant des modes d’urbanisation nouveaux tels que l’habitat intermédiaire.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 46 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

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SYNTHÈSE DE L’APPROCHE ÉCONOMIQUE :

Le bilan économique de DIVONNE-LES-BAINS conduit à retenir les éléments principaux suivants :

La modification de la structure économique s’est réalisée en 30 ans environ. Comme tout le département de l’Ain, la commune a vu sa population fortement évoluer. Cette région française limitrophe de Genève a été entrainée par l’activité économique genevoise.

Population active et emploi : au recensement de 1999, la population active était de 3070 personnes, ainsi répartie : 2846 actifs ayant un emploi, dont 1037 à DIVONNE-LES-BAINS et 1809 à l’extérieur. Ces chiffres confirment les fonctions économique et résidentielle de la commune.

Le centre ville de DIVONNE-LES-BAINS s’organise autour de plusieurs axes commerçants : un des objectifs consiste à densifier le tissu commerciale de ce centre ville afin de renforcer son attractivité commerciale et de stimuler une activité touristique.

La zone d’activités est aujourd’hui vieillissante : un autre des objectifs consiste à revaloriser et à étendre la zone d’activités pour en améliorer son attractivité en proposant une requalification paysagère et urbaine.

L’activité touristique est une activité essentielle pour la commune : un objectif phare est de développer l’activité liée au thermalisme, à la culture mais aussi au tourisme vert.

L’agriculture est une activité économique encore importante sur la commune : elle occupe l’espace, l’entretient, permet de maintenir des espaces ouverts et donc de préserver des paysages de qualité qui contribuent à l’identité paysagère de DIVONNE-LES-BAINS et à la qualité de son cadre de vie. L’agriculture assure donc plusieurs rôles fondamentaux sur la commune, un rôle économique et un rôle paysager, qui sont tous deux fragilisés par l’étalement de l’urbanisation. Face «au grignotage» de l’espace agricole par cette urbanisation croissante, la commune doit veiller à maintenir durablement l’agriculture sur le territoire communal dans une gestion harmonieuse de l’espace et des paysages.

Au travers du PLU, la commune doit définir une ambition d’accueil économique en synergie avec les autres communes mitoyennes et ainsi assurer le maintien d’une structure touristique et commerçante de proximité garante d’une vie locale forte et génératrice d’emploi.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 48 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Chapitre I.3 : URBANISME ET HABITAT

I.3.1 ÉVOLUTION DES LOGEMENTS Parc de logements en 1999 : 3481 logements

Le nombre de résidences principales ne cesse de croître depuis 1975, et ce, de manière significative.

Type et évolution du parc de logements depuis 1975 Evolution de puis 1975 En 20 ans : 43% de logements ���� supplémentaires à DIVONNE. 3481 ���� 3095 ���� Un marché immobilier très 2421 2374 2746 ���� Résid.princip nettement influencé par un site 1892 1877 Résid.second ���� privilégié et la proximité de Source:INSEE Lgts vacants ���� Nbre de lgts pôles urbains. 1538 ���� Une fonction de résidence 588 ��� 301 477 secondaire très ancienne. Leur 211 133 258 � 143 243 part, tend à réduire au profit de 1975 1982 1990 1999 l’habitat permanent qui connaît une croissance généralisée En 1999 7% forte. 14%

Résid.princip Résid.second Lgts vacants

79%

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004 I.3.2 STRUCTURE DU PARC DE LOGEMENT (en 1999) Répartition par type : - Résidences principales : 2746 - Résidences secondaires : 437 - Logements vacants : 298 Occupation des résidences principales : - Propriétaires : 1445 - Locataires : 1119 - Logés gratuitement : 182 Type des résidences principales : - Individuelles : 1474 - Collectifs : 2007 - Autres : 0

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Taille des résidences principales : - 1 pièce : 232 - 2 pièces : 447 - 3 pièces : 568 - 4 pièces ou + : 1499 Les logements sociaux : - 268 logements locatifs sociaux (7,6% des résidences principales)

La production de logement : un développement basé sur le logement collectif ces dernières années En 1999 type des résidences principales �� En 1999 Le pourcentage d’immeuble collectif est supérieure à celle de la ��� maison individuelle, qui démontre le ������������������� caractère urbain de la commune. ������������������ �����

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En 1999 occupation des résidences principales

7% La proportion de logements sociaux reste faible : 8% des résidences principales. Afin de favoriser la mixité sociale le plan quinquennal du Programme Local de proriétaire l’Habitat approuvé prévoit la réalisation de 52% locataire/sous locataire 41% log gratuitement 20 à 25 logements sociaux par an sur le territoire communal.

Equipe ESPACES & MUTATIONS B. Lemaire Architecte- Urbaniste, C. Veyrat Parisien Paysagiste, V.Tairraz Ecologue & Viatec SIG / Annecy Réunion publique -8 mars 2004

En tant que pôle urbain et compte-tenu du déficit de logements sociaux dans le Pays de GEX, la construction de logements locatifs sociaux constitue un enjeu fort pour la commune. Le parc de logements est essentiellement composé de résidences principales au sein desquelles les propriétaires et les locataires sont représentés de façon quasi équilibré. DIVONNE-LES-BAINS est un pôle urbain qui se compose essentiellement de logements collectifs. Le Programme Local de l’Habitat, élaboré à l’échelle intercommunale, a mis en évidence les principales caractéristiques du marché du logement dans le Pays de Gex : ß Un marché immobilier très valorisé qui engendre de fortes difficultés de logement pour les ménages ayant des revenus français, ß Un manque de terrains constructibles dans de nombreuses communes, le plus souvent pur des raisons réglementaires. ß La nécessité de développer le logement locatif social en priorité dans les communes qui en sont peu pourvues. ß La nécessité de développer du locatif privé à loyer libre en intermédiaire. ß Une pression très forte sur les grands logements (T3 et plus).

Ainsi, en fonction des besoins recensés, le PLH indique des perspectives d’évolution souhaitables en fonction d’une typologie des communes.

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La commune de DIVONNE-LES-BAINS appartient à un groupe de 4 communes (pôle urbain, Ferney-Voltaire, Gex et Saint-Genis-Pouilly) pour lesquelles la production de logements nécessaires est estimée globalement à 290 logements par an pour la période 1999-2008.

La répartition par type de logement est la suivante : ß 20 % de logements individuels et 80 % de logements collectifs. ß 56 logements privés par an à DIVONNE-LES-BAINS répartis en 50 % en accession et 50 % en location (soit un total de 225 logements privés par an répartis entre les 4 pôles urbains). 20 à 25 logements locatifs sociaux par an à DIVONNE-LES-BAINS (soit un total de 65 logements locatifs sociaux par an répartis entre les 4 pôles urbains).

I.3.3 TENDANCES RECENTES

Le parc de logement est relativement récent, seulement Nombre de logements selon l’époque d’achèvement 14% des logements datent d’avant 1949. La plupart des ��� ��� logements ont été construits entre 1949 et 1989 (72%). Les logements récents représentent une part importante dans la mesure où ils représentent déjà 14% de l’ensemble. Cette dynamique de la construction neuve est ��� consommatrice de terrain. ���

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PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 51 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

SYNTHÈSE DE L’APPROCHE SUR L’HABITAT :

Une forte attractivité résidentielle : après un ralentissement dans les années 90 la commune connaît une reprise de la construction notamment avec la réalisation de la ZAC des Longs Prés.

Evolution de la construction des résidences principales

de 1949 à 1990 (en�������� % ���������par rapport �� au parc total)

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Outre le fait que cette attractivité résidentielle résulte d’une bonne situation et d’un site favorable, l’augmentation des constructions neuves doit correspondre au projet de développement communal retenu (accueil de nouvelles populations, équipements publics, infrastructures, environnement, activité agricole...). Pour le PLU de DIVONNE-LES-BAINS, il s’agit de favoriser la densification de l’urbanisation autour du pôle principal (le centre ville) et des pôles secondaires (quartiers et hameaux déjà constitués).

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Chapitre I.4 : EQUIPEMENTS ET RESEAUX

I.4.1 ÉQUIPEMENTS PUBLICS ET COLLECTIFS

La commune de DIVONNE-LES-BAINS offre à sa population et à celle des communes périphériques un bon niveau d’équipement par rapport au nombre d’habitant. L’essentiel des équipements publics est regroupé sur le centre ville et le lac de Divonne. On recense principalement, (source communale) :

Pour les services publics et administratifs : -la Mairie, située dans l’ancien bâtiment thermal -la Poste -la gendarmerie -le centre de secours (pompiers) -le local de la police municipal -l’Office du Tourisme -les serres municipales -les ateliers municipaux -la station d’épuration : rénovée et inaugurée en juin 2003

Pour les équipements culturels : -Centre culturel et d’animation appelé «Esplanade du Lac», il comprend : • une bibliothèque-médiathèque, • une salle de spectacle d’une capacité de 500 places environ, • des salles associatives, • un hall d’exposition, • un espace couvert. -Une salle des fêtes -Maison de la musique Place du bief, elle comporte des salles permettant aux associations d’exercer leurs activités. Elle est fréquentée par 100 élèves environ. -Salle de la Blanchisserie, à côté de l’office du tourisme -Salle Vesenex, équipements communaux -Villa Roland -Ancienne usine électrique : potentialité

Pour les équipements sociaux : -Résidence des Anciens Elle se situe rue Guy de Maupassant et elle compte 56 lits. La Résidence des Anciens est un établissement public autonome depuis 1994 géré par l’hôpital de Gex. Un projet déplacement est à l’étude. Il prévoit :

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• une médicalisation de l’établissement ; • une extension de 90 à 100 lits. -Résidence des Myosotis Il s’agit d’un bâtiment communal dont une partie des salles d’animation est mise à la disposition du club du 3ème âge. -Crèche / Halte-garderie Elle a une capacité d’accueil de 24 enfants par demi journée. La fréquentation arrive à saturation. Un projet de crèche existe mais le lieu d’implantation n’a pas encore été défini. -Le Centre de Loisirs Sans Hébergement (CLSH),avenue du Mont Blanc Il a pour rôle d’accueillir les enfants en garderie péri-scolaire ou en période de congés scolaires. Le nouvel CLSH sera achevé courant 2006. -Aire d’accueil des gens du voyage : aujourd’hui obsolète

Pour les équipements cultuels : -Le temple -L’église (messe : le samedi à 18 h et le dimanche matin)

Pour les équipements sportifs : les équipements sportifs sont décrits à la page 29.

Pour les équipements scolaires :

Equipements scolaires Classes Effectifs à la rentrée 2005/2006 Maternelle arbère 3 Primaire Arbère 6+1classe disponible 249 Maternelle centre 6 189 8+4 classes Primaire centre disponibles après 243 construction du CLSH Collège Marcel Anthonioz 17 420 Vésenex 2 45 Villard 2 43

Au total, la commune de Divonne accueille 769 élèves en écoles maternelles et primaires pour la rentrée 2005 : dont des élèves provenant de communes limitrophes : Grilly et Vesancy.

On note une bonne répartition dans les hameaux des structures d’accueil pour l’enfance.

D’après le rapport final sur les structures d’accueil pour l’enfance, le nombre de places en écoles maternelles apparaît limité pour les années 2007-2008-2009, le seuil étant fixé au maximum de la capacité des écoles.

Il existe un projet de création d’une école maternelle mais le lieu n’est pas encore défini.

En ce qui concerne le collège Marcel Anthonioz, son extension est prévu avec la création d’une

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 54 �� ��� ������������PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

A noter également, que nombre de clubs et d’associations communales ou extra- communalesclasse et contribuent d’un foyer d’élève. activement à l’animation de la commune, à la satisfaction de besoins socio-culturels ou sportifs et à l’organisation de diverses manifestations : 88 lI est à noterassociations également ont l’existence été recensé de nombreusesen 2003. associations qui contribuent activement à l’animation de la commune, à la satisfaction de besoins socio-culturels ou sportifs et à l’organisation de diverses manifestations :

ASSOCIATIONS SPORTIVES (33) ASSOCIATIONS CULTURELLES (14) DE DIVONNE (17) DU PAYS DE GEX (16) DE DIVONNE (11) DU PAYS DE GEX (3) Association de Pêche et de Pisciculture Basket Cessy Pays de Gex Cessy Accordéonistes Gessiens Divonnais Orchestre à cordes Segny Aquafun Club de Monoglisse C.A.F. (club alpin Français) Prévessin-Moëns ARPADI (Arts et Patrimoines Divonnais) Philatélique & numismatique Cessy ASCD (Ass Sportive Casino) Cercle d’Escrime Pays de Gex Ornex Bibliothèque pour Tous Ensemble Jazz Divonne StGenis Blackfrogs Volley Ball Cyclo Club de Divonne Ornex Club Astronomique M51 Club Nautique de Divonne Golf section junior Ornex Philatélique & numismatique Courses de Divonne (Société) Divonne Taekwondo Vesancy Divonne Bridge Club Divonne Volley ASK (Karting) Ensemble Jazz Divonne Ski Club Jura Gessien Ecurie du Pays de Gex Prevessin-Moëns Théâtre de Divonne Société de Chasse Football Club Divonne(vétérans) Ferney-Voltaire Groupe chorale divonnais Douanes (Ass. Sportive) Handball Club Gessien Ferney Voltaire La mémoire divonnaise Judo club Divonne Kung Fu Sambo défense Gex Les amis du champignon La Boule divonnaise Pétanque Pays de Gex Gex �� ���Héli-Divonne ������������Union cycliste ges sienne Prevessin-Moëns ASSOCIATIONS COMMÉMORATIVES (4) L.E.C. (Loisirs & Culture) Union cycliste gessienne Cessy DE DIVONNE (3) DU PAYS DE GEX (1) Pur sang automobiles Tour du Pays de Gex Organisation Treffort Cuisiat Anciens combattants Rhin et Danube Gex Tennis club de Divonne Hommes grenouilles de Divonne Sergy Haut Anciens combattants prisonniers de guerre Union Sportive Divonnaise ABATÉ ski de fond intercommunal F.N.A.C.A. (anciens combattants)

ASSOCIATIONS DIVERSES (9) ASSOCIATIONS SCOLAIRES (13) DE DIVONNE (6) DU PAYS DE GEX (3) DE DIVONNE (12+1 extérieure) ASED (Ass St Etienne Divonne) Société des médaillés militaires St Genis A.D.P.E.Divonne Amicale Anciens sapeurs pompiers S.O.S. Animaux Segny A.P.E. (Ass Parents Elèves) Jeunes������� sapeurs ������� pompiers �������� �������������������� Secouriste croix blanche Sauverny AmicaleRéunion de dul’école groupe Arbère de travail - 1 septembre Sapeurs-pompiers (amicale) Amicale du Personnel 2003 Plongeurs sapeurs pompiers Collège Association sportive Groupement transfrontalier européen Ecole d’Arbère (coopérative scolaire) Annemasse Ecole de Vesenex (idem) Ecole de Villard (idem) ASSOCIATIONS SOCIALES (14) Ecole maternelle centre Ecole primaire centre DE DIVONNE (4) DU PAYS DE GEX (10) Foyer socio-éducatif du collège ADAPA Accueil Gessien Gex Sou des écoles D.I.R.E. AFM de l’Ain Téléthon F.C.P.E. Sauverny Les Myosotis D.I.R.E. Thoiry UNICEF Donneurs de sang bénévoles Grilly ECLAT St Genis Equipe d’Entraide St Genis Les restaurants du Cœur Gex Maintien à Domicile AGEMAD Gex Vie libre St Genis La ligue contre le cancer Bourg cedex (Source commune 2003) DesDes manifestations manifestations telles telles que le festival que le de festival musique de chambre, musique les « de Noël chambre, du monde »… les et «un�Noël marché du monde�»… etbi-hebdomadaire un marché bi-hebdomadaire (le vendredi matin : place (le Perdtemps vendredi et matin le plus important: place Perdtempsle dimanche matin et le: Grande plus important le Rue jusqu’à la place de l’Eglise), complètent ce réseau d’animations. Le marché est très fréquenté par les dimanchevoisins Suisses. matin : Grande Rue jusqu’à la place de l’Eglise), complètent ce réseau d’animations. Le marché est très fréquenté par les voisins Suisses.

I.4.2 RÉSEAUX DE TRANSPORTS ET CIRCULATION

������� �������Le réseau �������� ��������������������routier Réunion du groupe de travail - 1 septembre 2003

Dans le cadre de la réalisation du PLU, les élus et techniciens de la Ville de DIVONNE-LES-BAINS ont ressenti la nécessité de coordonner le développement urbanistique avec l’évolution des déplacements dans la ville. Ils ont donc retenu le bureau d’études TRANSITEC pour réaliser une étude sur les déplacements.

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Dans un souci de préservation de la qualité de l’environnement urbain, il s’agit également dans cette étude de mesurer l’impact des différents projets de développement urbain et de voiries sur l’ensemble de la ville.

Les buts de la présente étude sont : • d’établir un diagnostic de la situation actuelle, tant au niveau des déplacements sur l’ensemble de la ville qu’au niveau du stationnement au centre-ville, afin d’orienter les actions à engager ; • de proposer un principe de circulation pour les véhicules particuliers, ainsi que la hiérarchie et le fonctionnement du réseau de voiries qui en découlent. Une évaluation de l’impact de ces principes sur les charges de trafic sera faite ; • de définir les contraintes à intégrer dans l’organisation des accès à la ZAC de la Gare en partant d’un premier projet de programmation.

Le périmètre de la réflexion est celui qui correspond à la partie urbanisée de la commune.

Chacune de ces trois étapes a fait l’objet d’une présentation aux élus et techniciens qui ont amendé et validé successivement les propositions faites, au fur et à mesure de l’avancement de la réflexion.

L’étude complète TRANSITEC se trouve en annexe informative dans le dossier de PLU.

Buts et périmètre de l’étude :

Dresser le diagnostic de l’état actuel au niveau : - des déplacements multimodaux dans la ville - du stationnement au centre-ville. Hiérarchiser le futur réseau de voiries de la ville : - un principe schématique des déplacements multimodaux - une évaluation des charges de trafic - des principes de mesures d’application à mettre en place Définir le schéma d’accès au projet de quartier “Gare-Centre-ville”qui s’intègre dans le schéma général

Le réseau routier :

En dehors du centre-ville et du cœur des hameaux, où le bâti se resserre, le réseau routier de Divonne est en général confortable, en particulier dans la partie récente au Sud de la ville. La commune est par ailleurs traversée par les départementales (RD 15 et 984) qui relient Divonne et la frontière avec la Suisse au reste du Pays de Gex. Les problèmes ressentis actuellement sont essentiellement liés à la sécurité routière, soit à cause des vitesses de circulation trop élevées, soit à cause de la configuration et de l’exploitation inadaptées de certains carrefours. Il est intéressant de relever à cet égard que ces problèmes surviennent sur les voiries départementales, dont la configuration n’est pas adaptée au milieu urbain. Au centre-ville, un plan de circulation a été mis en place, depuis une dizaine d’années, pour maîtriser un certain nombre de flux de transit par rapport à la Ville, dont des flux de frontaliers du Pays de Gex. Ce plan de circulation partiel n’a permis de préserver que les rues les plus commerçantes. L’avenue de Genève, la rue Voltaire et la place de l’Eglise font partie des rues du centre qui souffrent encore de la circulation. Une extension du plan de circulation à l’ensemble du centre-ville est donc nécessaire. Par ailleurs, des voiries nouvelles complétant le maillage du territoire sont en cours de réalisation ou sous forme de projets routiers à des degrés de maturation divers. Il s’agit donc d’évaluer l’intérêt de certaines de ces voiries et de

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 56 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION les intégrer dans l’organisation des circulations générales le cas échéant.

Hiérarchisation administrative et exploitation :

Le réseau routier structurant permet d’assurer les liaisons vers l’extérieur de Divonne (vers Gex et Ferney en France, l’autoroute A1 et Nyon en Suisse). Au centre ville, il manque de lisibilité et présente des discontinuités. La route départementale 15a (D15a) traverse les hameaux de Plan, Vésenex et Crassy et les quartiers résidentiels (rue Guy de Maupassant). Le réseau de voiries communales de Divonne est dense et maillé, surtout au Centre-ville, et dessert toutes les zones bâties du territoire. En dehors du centre-ville et du centre des hameaux où la voirie est étroite, le gabarit des voies de circulations est généreux et le tracé relativement favorable aux vitesses de circulation élevées. Toute la voirie est à 2x1 voie sauf l’avenue de Salève qui est à 2x2 voies.

Le fonctionnement actuel et les problèmes relevés :

Le réseau et son fonctionnement : • Sur les 5 carrefours à feux de la commune, 3 récents dont 2 avec mode de gestion en adaptatif au “tout rouge” en phase de repos et 2 plus aux normes. • De nombreuses voiries en projet au Nord-Est de la ville, ayant toutes pour vocation de compléter le contournement du centre-ville (fonctions respectives à préciser). Les problèmes : • 2 carrefours dangereux, manque de lisibilité lié à la géomètrie et à l’exploitation des carrefours. • Des problèmes constatés de vitesses excessives sur les axes structurants aux abords deszones urbanisées, malgré des mesures de modération du trafic sur certains d’entre eux.

Le Centre ville : Le système de circulation au centre-ville porte uniquement sur les voiries étroites de “l’hypercentre”. Il reste cependant : • trop favorable au transit au coeur de l’hypercentre • peu lisible en accès au centre-ville depuis le Nord-Est • trop favorable à une percolation générale du trafic de transit vers les quartiers Nord

Le trafic routier : Pour compléter les comptages DDE existants, des comptages de trafic ont été réalisés pour la Ville par le bureau Alyce, en juin 2004. Deux types de comptages ont été effectués : • des comptages directionnels aux heures de pointe du matin et du soir (annexes 1 et 2) permettant de connaître les flux et de calculer les capacités utilisées aux carrefours ; • des comptages en section pendant une semaine complète, en distinguant chacun des sens de circulation, permettant de connaître les fluctuations horaires et journalières pendant sept jours consécutifs. Afin de mieux préciser les fluctuations saisonnières dans la zone touristique, des comptages supplémentaires y ont également été réalisés en août 2004. Le diagramme des charges de trafic journalières, établi sur cinq jours ouvrables (TJOM), montre que les plus importantes charges sur les axes se trouvent sur : • la rte de Genève - rte de Gex, dans le sens Sud-Nord en traversée du centre-ville (7’500

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 57 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

à 11’300 véh/jour) ; • Epinette-Salève-Alpes (Est-Ouest), en bordure du centre-ville (6’400 à 7’900 véh/jour). Partout ailleurs, les charges de trafic n’excèdent guère les 5 à 6’000 véh/jour. Hormis sur l’axe rte de Genève- rte de Gex, les charges de trafic ne sont donc a priori pas très importantes. Dans les rues très urbaines et relativement étroites du centre, ces charges sont cependant problématiques, notamment sur l’axe rue du Prieuré - place de l’Eglise - place Perdtemps, dans le secteur du carrefour de Plan et dans la rue Fontaine. En été, l’attractivité du lac et de la piscine n’ont que peu d’influence sur les charges de trafic journalières des axes adjacents à ces lieux touristiques (av. des Alpes et av. du Salève). Les problèmes d’encombrement qui sont ressentis sont plutôt liés au stationnement plus ou moins problématique dans ce secteur, et les pointes de trafic se situent l’après-midi plutôt qu’aux heures de pointe du matin et du soir.

La structure des flux de trafic : Sur la base des résultats des enquêtes sur le stationnement au centre-ville, permettant l’estimation du trafic généré par le centre-ville, des comptages de trafic donnant le nombre de véhicules entrant-sortant des périmètres et du nombre d’habitants et d’emplois dans la commune avec une évaluation possible du trafic généré par celle-ci, une approche de la structure des flux de trafic est faite : • par rapport au périmètre du centre-ville ; • par rapport à l’ensemble de la commune. Le trafic en transit par rapport au centre-ville (qui ne s’y arrête pas) est important mais correspond essentiellement à du trafic lié au reste de la commune qui passe par le centreville (interne à celle-ci ou en échange avec l’extérieur). Une approche des principaux flux est faite à l’aide des comptages directionnels sur les principaux carrefours : • le principal flux de transit correspond à la traversée Sud-Nord du centre-ville sur l’axe rte de Genève-rte de Gex. Bien qu’une partie de ce flux soit liée à des quartiers périphériques de la commune, la majeure partie reste du transit pur par rapport à Divonne (frontaliers circulant entre la Suisse et le pays de Gex) • le second flux de transit majeur par rapport au centre-ville est un flux Nord-Sud qui passe sur la place de l’église et est en bonne partie liés aux quartiers Nord - Est de la commune. A l’évidence, l’essentiel de ce transit par rapport au centre-ville n’apporte que des nuisances en circulant à l’intérieur de celui-ci et pénalise, de fait, l’accessibilité au centre. Le report de ce type de trafic sur des itinéraires périphériques hors du centre est donc souhaitable.

Les transports collectifs : La desserte en transports collectifs se fait exclusivement en bus : • par les lignes du Conseil général en liaison avec le reste du pays de Gex, notamment pour les transports scolaires ; • par les TPN (transports publics de la région nyonnaise) en liaison avec la Suisse ; • par des navettes communales pour des usagers spécifiques (curistes ou personnes âgées) en interne à Divonne ou en liaison avec d’autres communes de la région. Cette desserte TC, dont les fréquences sont faibles, ne concerne que peu de monde et est quasi uniquement liée à des liaisons entre la commune et l’extérieur de celle-ci. Néanmoins, à plus long terme et en conformité avec une politique de déplacements en liaison avec la Suisse de plus en plus axée sur les transports publics, le développement du bus sur les liaisons Nyon et Coppet peut devenir très intéressant pour la commune. En effet, un prolongement de la ligne bus des TPN jusqu’à l’entrée Nord de la ville (sur la rte de Gex) permettrait : • de mieux desservir le centre-ville de Divonne, avec un ou deux arrêts intermédiaires en traversée de celui- ci;

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• de positionner un parc relais au Nord de la Ville, au terminus de la ligne, permettant le transfert sur le bus des frontaliers du pays de Gex actuellement en transit par rapport à Divonne. Il est donc nécessaire pour la Ville de Divonne de réserver dès aujourd’hui un espace pour un parc relais, situé si possible juste avant le carrefour d’entrée de Ville, rte de Gex - rte de Mont-Mussy.

Les deux roues : Le réseau cyclable aménagé dans Divonne est assez important, mais la continuité des itinéraires manque encore. Des aménagements cyclables permettant de compléter le réseau sont programmés ou à l’étude. Le réseau qui en résulterait permettrait un maillage intéressant du territoire communal. Reste à conforter l’intérêt des deux-roues par la mise en place d’équipements de stationnement spécifiques à ce mode, au droit des principaux pôles d’attraction de la ville. Il n’en reste pas moins que ce réseau présente quelques lacunes notamment parce qu’il évite : • le centre-ville de Divonne qui est pourtant une destination privilégiée des cyclistes. A cet égard, un simple jalonnement d’itinéraires cyclables dans des rues à la circulation modérée est nécessaire et probablement suffisant ; • les hameaux situés au Nord de la commune (Plan), car leur accessibilité est délicate en regard des pentes et de l’étroitesse du réseau de voiries dans ce secteur. La poursuite des réflexions déjà menées sur Villard est donc nécessaire.

Les piétons : Au centre-ville et dans les secteurs denses, le traitement des cheminements piétonniers (trottoirs) est globalement satisfaisant à quelques exceptions près où les trottoirs sont à compléter pour sécuriser les cheminements longitudinaux: • dans certains secteurs denses de la commune de Divonne, en particulier au centre-ville autour de la place de l’Eglise et dans les hameaux de Plan et d’Arbère ; • sur des cheminements piétonniers déjà usités et pas encore aménagés. La sécurisation des piétons doit également être assurée en traversée des voies de circulation, notamment là où des problèmes de vitesses sont relevés alors que les traversées piétonnes peuvent être importantes, soit principalement : • aux abords des gymnase et collège du Sud de la commune ; • en traversée de la rte de Genève, au droit du lac, et sur l’avenue des Alpes qui est très, voire trop large en hiver et où l’affluence exceptionnelle pour la période estivale surtout pose des problèmes de sécurité.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 59 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

I.4.3 ALIMENTATION EN EAU POTABLE

(Voir à ce titre les annexes sanitaires du PLU).

Compétences La Communauté de Communes du Pays de Gex a la compétence de l’Alimentation en eau potable de la commune de DIVONNE LES BAINS. La CCPG confie, par l’intermédiaire d’un contrat d’affermage, la gestion du service de l’eau à une seule société fermière sur tout le territoire communautaire. Il s’agit de la SOGEDO. La nature des compétences déléguées sont l’exploitation et l’entretien des installations pour produire et distribuer l’eau potable.

Contexte réglementaire Il existe un règlement communautaire relatif à l’eau potable (consultable en mairie). Réglementation en vigueur : Décret du 20 décembre 2001 relatif aux eaux destinées à la consommation humaine (à l’exception des eaux minérales). Ce texte fixe des limites et références de qualité pour les eaux de consommation et les eaux brutes destinées à la production d’eau, à partir de paramètres biologiques et chimiques. (Ce texte reprend pour l’essentiel les dispositions de la directive européenne 98/83/CE).

Etude existante : Un schéma directeur d’Eau Potable a été réalisé en 2000 et est en cours de réactualisation sur l’ensemble du territoire de la CCPG (fin de l’étude: mars 2006).

Production d’eau potable

Alimentation en eau potable : La commune de Divonne Les Bains est alimentée en eau potable par plusieurs ressources:

-Des sources gravitaires, captées au pied des Monts Jura.

-Le captage du Creux de La Mélie. De part sa forte vulnérabilité et sa protection impossible (centre ville), cette ressource est projeté à l’abandon par la Communauté de Communes (en 2006). L’alimentation en eau potable sera alors complétée par une interconnexion avec un syndicat suisse le SIDAC, prélevant l’eau dans le lac Léman.

On distingue 2 services : -Le HAUT service alimenté par les sources gravitaires. Ces dernières sont insuffisantes en étiage: le complément est assuré par la production du forage du Creux de La Mélie (SIDAC).

-Le BAS service alimenté quotidiennement par le forage du Creux de La Mélie (SIDAC). Hors période d’étiage, les trop pleins des réservoirs du Haut Service desservent les réservoirs du Bas service.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 60 PARTIE I : SITUATION EXISTANTE ET PERSPECTIVES D’EVOLUTION

Bilan des consommations La consommation d’eau actuelle est de : 747 411 m3 / an (2004) pour 1 960 abonnés (7 030 habitants), soit : – 2 048 m3 / jour en moyenne, (correspond à 290 L / j / habitant), – 381 m3 / an / abonné

variations saisonnières importantes de la consommation d’eau potable liées : • Aux thermes, • À la piscine, • Aux nombreuses résidences hôtelières, • Au camping,…

Remarque : La capacité de production en pointe peut atteindre 4 900 m3 / jour (valeur maximale atteinte le 15 juin 2005).

La consommation des foyers au cours des dernières années sur la commune diminue. Les « gros consommateurs » ont tendance à freiner leur consommation en recyclant l’eau. Avec l’abandon du forage du Creux de La Mélie, les ressources propres à la commune ne sont pas suffisantes pour l’alimentation en eau potable de l’ensemble des abonnés actuels et futurs. Cependant, avec le complément apporté par le SIDAC, la BAS service ne devrait pas avoir de problème de quantité d’eau potable dans les années à venir. Quant au HAUT service, il est confronté à un problème récurent de défaut d’alimentation en période d’étiage. En effet, les sources du pied de la Montagne sont insuffisantes ce qui oblige le refoulement de quantités importantes d’eau depuis le BAS service, et ce, dans des conditions d’exploitations délicates. des travaux sont à envisager (cf Schéma Directeur) de telle sorte que les ressources du Bas Service alimente le Haut service.

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Capacité de stockage La Capacité globale de stockage est actuellement suffisante sur l’ensemble du territoire. L’autonomie moyenne est actuellement supérieure à une journée de consommation (1,31 jour actuellement). En période de pointe, elle est de 0,9 jour.

-Actuellement, la sécurité d’approvisionnement est suffisante (supérieure à 24 h). Attention cependant en période de pointe où elle peut être limite. (disparités constatées selon les réservoirs: la sécurité d’approvisionnement sur le Haut Service est limite à certaines périodes de l’année).

-Dans les années à venir avec le développement de l’urbanisation, l’autonomie moyenne va devenir égale voire inférieure à une journée de consommation: la sécurité d’approvisionnement risque de devenir insuffisante.

Défense incendie Diagnostic :

-Sur le territoire urbanisé de Divonne : • la réserve d’eau disponible est supérieure à 120 m3, • +/- 240 poteaux incendie couvrent la quasi-totalité du territoire: certains PI doivent faire l’objet de mise aux normes. • le réseau est généralement suffisamment dimensionné pour véhiculer 60 m3/h. -Globalement, cette double contrainte est respectée sur la commune. -La défense incendie est globalement satisfaisante et devra se conforter au fur et à mesure du développement de l’urbanisation.

I.4.4 ASSAINISSEMENT DES EAUX USEES

Compétences La Communauté de Communes du Pays de Gex a la compétence de l’assainissement collectif et non collectif de la commune de DIVONNE LES BAINS.

La CCPG confie, par l’intermédiaire d’un contrat d’affermage, la gestion du service de l’assainissement à une seule société fermière sur tout le territoire communautaire: il s’agit de la SDEI.

La SDEI se charge, notamment, du fonctionnement des stations d’épuration, de la surveillance et réparation des réseaux et s’engage dans un programme de renouvellement des ouvrages.

Zonae d’assainissement collectif existante Détail de la zone: -94 % des habitations sont raccordables. -Le réseau EU couvre l’ensemble de la commune. Une partie du réseau est unitaire. -Les eaux usées sont dirigées vers la station d’épuration de la commune.

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Réglementation: -Toutes les habitations doivent être raccordées au réseau collectif d’assainissement. -Toute construction nouvelle doit être raccordée au réseau collectif d’assainissement. -Toute personne raccordée ou raccordable est redevable de la redevance d’Assainissement Collectif. -Le règlement d’assainissement collectif est celui de la CCPG.

Incidence sur l’urbanisation: -Dans les zones raccordées au réseau collectif d’assainissement, l’assainissement n’est pas un facteur limitant pour l’urbanisation (sous réserve des capacités de traitement de la STEP).

Réseau d’eaux usées: -Le réseau de collecte des EU est en partie unitaire : *Une quantité importante d’eaux claires transite dans ce réseau. *11 déversoirs d’Orage permettent d’écréter les débits unitaires par temps de pluie via une surverse, limitant ainsi le débit en entrée de STEP. *3 de ces déversoirs sont soumis à autosurveillance réglementaire: mesure du débit et estimation de la pollution.

-Ce type de réseau n’est pas limitatif pour le développement de l’urbanisation mais engendre un surcoût au niveau du traitement.

-Une réflexion est en cours à la Communauté de Communes pour la gestion de ces eaux claires (réelle volonté de réduire les eaux parasites.)

Zones d’assainissement non collectif Justification du choix de l’assainissement non collectif : -Dans les zones concernées, les collecteurs d’assainissement collectif sont inexistants. La réhabilitation des dispositifs d’assainissement autonome est possible car l’habitat est peu dense et relativement mité. Ces zones restent donc de fait en assainissement Non Collectif (ANC).

-De plus, à l’échelle du PLU, la réalisation du collecteur n’est pas envisageable financièrement.

Réglementation : -Toutes les habitations existantes doivent disposer d’un assainissement autonome conforme (depuis l’arrêté du 6 mai 1996).

-Toute construction nouvelle (sous réserve des possibilités de rejet) doit mettre en place un assainissement autonome respectant les nouvelles normes.

-Toute extension d’une habitation existante implique la mise aux normes de son dispositif d’assainissement non collectif.

-Il existe un règlement d’Assainissement Non Collectif.

-La Carte d’Aptitude des Sols à l’Assainissement Autonome indique pour chaque secteur la filière d’assainissement autonome à mettre en œuvre.

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Incidence sur l’urbanisation : -La poursuite de l’urbanisation est conditionnée par les possibilités d’Assainissement Non Collectif.

Synthèse -Un territoire assaini collectivement à 94 %. La commune de Divonne Les Bains est équipée d’un réseau de collecte de type unitaire et séparatif qui couvre la quasi totalité de la commune.

– Différents types d’opérations seront entreprises avec: • le contrôle des branchements, • la mise en séparatif de certains tronçons en unitaires, • l’autosurveillance des déversoirs d’orage.

I.4.5 ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES

La commune de DIVONNE-LES-BAINS, maître d’ouvrage de l’opération, souhaite réaliser un schéma d’assainissement pluvial afin de prendre en compte les problèmes de ruissellement et d’écoulement pluvial dans l’élaboration de son Plan Local d’Urbanisme (PLU).

Pour ce qui concerne les écoulements pluviaux, le secteur d’étude consiste en l’ensemble du territoire communal de DIVONNE-LES-BAINS. La rivière la à l’aval de l’Hôtel de ville s’inscrit dans une problématique distincte d’inondation de rivière. Elle ne sera pas traitée par l’étude. Elle a fait l’objet d‘une étude hydraulique antérieure sous maîtrise d’ouvrage de la Communauté de Communes du Pays de Gex).

Les objectifs de l’étude menée par GEOPLUS sont les suivants : ∙ réaliser un diagnostic hydraulique de l’état actuel du ruissellement des eaux pluviales sur le secteur d’étude ; ∙ proposer des aménagements permettant de résoudre les problèmes mis en évidence ; ∙ intégrer la contrainte ruissellement dans l’élaboration du PLU.

Synthèse Les bassins versants concernés par l’étude couvrent l’ensemble de la commune soit 106 km2 d’espaces naturels repris par le réseau hydrographique superficiel et 10 km2 de bassins versants urbains repris par les réseaux unitaires et séparatifseaux pluviales.

Les principaux problèmes mis en évidence à l’issue du diagnostic hydraulique sontdus essentiellement à la faible capacité des ouvrages de franchissement (pour les bassins versants naturels) et des réseaux canalisés existants (pour les bassins versants urbanisés).

Si l’on prend la crue décennale comme crue de référence, la moitié environ des ouvrages de franchissement sont suffisamment dimensionnés. L’autre moitié est largement sous-dimensionnée (capacité souvent inférieure à la crue biennale).

Le réseau canalisé des bassins versants urbanisés est fortement sous-dimensionné. La plupart des tronçons débordent pour une crue inférieure à la crue biennale. Les débits de débordements restent en général peu importants du fait de la faible taille des bassins versants concernés. Lors des fortes pluies, on assiste à des phénomènes de ruissellement de courte durée sur les routes.

Les réseaux les moins sous-dimensionnés sont situés dans des zones à urbanisation faible (ex : quartiers Les Abergements, les Grands Champs, les Hutins, la Châtaignerette…).

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Les situations les plus critiques se trouvent au niveau des bassins versants du centre ville dont le réseau est unitaire et donc ancien (ex : quartiers Les Houches, Petite Champagne, Les Cheintre ; BV n°3 : Le Casino, Fontaine ; Dessous plan ; Revulle, Fin de Plan, Dessus Belle et Grande Champagne), mais également dans des quartiers dont les réseaux en séparatif pluvial deviennent sous-dimensionnés à cause de leur urbanisation en forte progression (ex : Carrela, Long Champ, Les Magdelons, Les Chaux, La Pralie, etc.).

La commune de Divonne les Bains dispose d’une étude hydraulique faite par le bureau d’études GEO+, cette dernière mentionne les insuffisances du réseau d’eaux pluviales (superficiel et enterré), les travaux nécessaires afin de rétablir le bon écoulement des eaux pluviales ainsi qu’une proposition de zonage des eaux pluviales.

Zones à urbaniser (ZAU) Une liste des zones à urbaniser (ZAU) a été dressée, faisant état des problèmes pour l’urbanisation de chaque zone vis à vis de l’évacuation des eaux pluviales :

• raccord à un réseau déjà saturé, • ouvrages avals insuffisants, • etc,

Des préconisations techniques en cas d’urbanisation ont été émises pour chacune. Les zones à urbaniser seront classées en deux catégories suivant la zone du Plan Local d’Urbanisme à laquelle elles appartiennent. On distinguera les ZAU situées en zone 1AU et les ZAU situées en zones 2AU.

Règlement eaux pluviales

Un règlement « Eaux pluviales » et « Ruissellement » ainsi qu’un zonage des eaux pluviales sont proposés en annexes sanitaires du dossier de PLU. Ils permettent d’assurer la maîtrise des débits et de limiter l’imperméabilisation sur la commune afin de prévoir une gestion cohérente de l’urbanisation (future et existante) et des eaux pluviales.

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SYNTHÈSE DE L’APPROCHE SUR LE FONCTIONNEMENT ET LES EQUIPEMENTS :

La synthèse de l’approche des équipements et des réseaux conduit à retenir les éléments suivants :

Contraintes et objectifs du schéma des circulations :

Les contraintes qui doivent être intégrées dans la réorganisation des circulations sont essentiellement de nature physique (gabarits, voirie à disposition) et liées à l’environnement urbain. Les objectifs à Divonne consistent essentiellement : • à protéger le centre-ville des nuisances liées au trafic, tout en assurant son accessibilité ; • à assurer la sécurité des piétons surtout sur les voiries hors du centre-ville. Les contraintes et objectifs ainsi définis permettent d’identifier dans le réseau de voiries futures (comprenant les projets routiers), les axes qui peuvent accueillir des fonctions de circulation routière importantes et ceux qui ne doivent pas accueillir ces fonctions. La conséquence immédiate est l’évolution potentielle des charges de trafic sur ces voiries. Ainsi, c’est essentiellement dans le centre-ville et dans le cœur des hameaux que le contexte est sensible à la circulation et qu’une maîtrise des flux de trafic est nécessaire. Partout ailleurs, le réseau est confortable et, a priori, apte à accueillir une augmentation du trafic dans des limites qui sont liées à la présence des riverains et aux contraintes de sécurité. C’est le réseau disponible et il met en évidence les éléments variables du réseau.

Assainissement : Les capacités de desserte en eau potable permettent d’envisager un développement de la population.

- Les projets d’amélioration du réseau de distribution sur la commune de Divonne portent essentiellement sur :

• le renforcement et le renouvellement de conduite afin de garantir une meilleure alimentation de l’existant: la CCPG envisage un rendement moyen du réseau de 80% pour 2020. • La suppression des branchements en plomb.

- Afin de pérenniser la ressource en eau potable et d’améliorer la quantité en distribution, la CCPG propose les aménagements suivants: • Creux de La Mélie: abandon de la ressource de part sa forte vulnérabilité et sa protection impossible (centre ville). • Nuchon / Cerisier: poursuivre la démarche d’établissement des périmètres de protection jusqu’à la réalisation des travaux. • SIDAC (Syndicat Intercommunal des Eaux du Cercle du Coppet) à partir de 2007, alimentation de la commune par le SIDAC pour sa partie Bas Service.

- La CCPG doit poursuivre sa réflexion afin de garantir la continuité du service de distribution de l’eau potable sur le Haut Service en période d’étiage.

- À l’échéance 2010, la CCPG envisage la construction d’un réservoir de 2 500 m3. Le site reste à définir (éventuellement extension de la capacité du réservoir des Dames de 1000 m3).

- La mise en place d’un surpresseur est en projet sur le secteur de Saint Gix.

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- Le schéma directeur d’eau potable est actuellement en cours de mise à jour. Il permettra de définir clairement les travaux à engager et leurs programmations.

Enjeux et perspectives issues du diagnostic sur les équipements et les réseaux :

Les équipements devront être complétés en lien avec les perspectives de développement démographique envisagés et les pôles de développement retenus.

Le réseau de transport doit être améliorer pour tenir compte des nouveaux besoins en terme d’aménagements sécuritaires. Dans le cadre des opérations d’aménagement de nouvelles voies seront même nécessaires et à prévoir. Il conviendra d’autre part de réfléchir à des aménagements permettant l’usage des modes alternatif à la voiture particulière.

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Etat initial du site et de l’environnement

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Chapitre II.1 : CADRE PHYSIQUE, GEOLOGIQUE ET HYDROLOGIQUE

(Etude réalisée par Valérie Tairraz, Ecologue)

Préambule

L’étude d’environnement, telle qu’elle a été menée durant l’été 2003, s’est appuyée sur des données existantes (bibliographie et personnes-ressources), confortée par des journées d’observation sur le terrain. Les investigations de terrain ont porté prioritairement sur les milieux naturels considérés comme sensibles à toute forme d’occupation humaine.

II.1.1 LE MILIEU PHYSIQUE

1.1 Les unités morphologiques

Plusieurs unités distinctes constituent la morphologie du territoire de Divonne les Bains. Au sud-est, la plaine se rattache à la vaste unité lémanique. Elle est occupée par les marais de la Haute Versoix et une partie de l’agglomération. Entre la plaine et le relief du Jura s’étire la zone de piémont. Le piémont est majoritairement réservé à l’activité agricole, entrecoupée des hameaux anciens autour desquels se

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greffe une urbanisation plus récente. Les Monts du Jura constituent une vaste unité de montagne, culminant ici à environ 1450 m d’altitude. Les Monts Mussy et Mourex, fortement boisés, forment un contrefort original à la zone de piémont.

1.2 Les éléments de géologie

La commune de Divonne les Bains est rattachée à la vaste unité géologique située entre les Alpes et le Jura, et nommée « bassin molassique suisse ». Ce bassin repose sur les calcaires du Jurassique et du Crétacé (ère secondaire), visibles à l’affleurement sur les reliefs des Monts du Jura et du Mont Mussy. Ailleurs, les calcaires du secondaire reposent sous la molasse du tertiaire : marnes gompholitiques, calcaires de Grilly, grès et marnes à gypse de l’Oligocène. Les dépôts du quaternaire surmontent largement les formations du tertiaire. Ils sont constitués de dépôts glaciaires (moraines argileuses et moraines caillouteuses à graviers, sables et conglomérats) et fluvio-glaciaires (alluvions).

1.3 Les données bioclimatiques

Les données proviennent de la station météo de Vésenex (480 m d’altitude), sur la commune de Divonne. Les précipitations ont une moyenne annuelle de 1170 mm d’eau, décembre étant le mois le plus arrosé, et août le mois le plus sec (relevés de 1984 à 1993). De nombreux jours de brouillard sont fréquents en automne et hiver, la proximité du bassin lémanique favorisant les phénomènes d’inversion de température. Au dessus de 1300 m, l’enneigement est important, pouvant s’étendre du 15 novembre au 15 mai.

La température moyenne annuelle est de 10,2°C. Janvier est le mois le plus froid, les températures les plus élevées étant enregistrées en juillet et en août.

La commune est parcourue par quatre vents principaux, plus fréquents et soutenus sur les Monts du Jura :

- Un vent dominant d’Ouest à Nord-Ouest, pluvieux et tempétueux - La bise, vent d’est froid et vif - Le foehn, vent du sud, sec et chaud - Le Joran, vent local violent, d’ouest et soufflant en fin de journée

Les Monts du Jura sont soumis à un climat froid et humide, conditionnant les formations végétales observées. Par ailleurs, l’exposition aux vents, notamment les vents d’Ouest à Nord-Ouest limite l’installation de la strate arborée sur la partie sommitale.

La plaine et le piémont conservent un climat continental, influencé toutefois par la proximité des reliefs du Jura (influence océanique). Les groupements végétaux sont dominés par les feuillus, avec l’installation progressive des résineux à la faveur de conditions altitudinales et climatiques favorables.

1.4 L’hydrologie – Morphologie et qualité des eaux

Le contexte géologique (roches calcaires fissurées) est favorable à la présence de nombreuses sources situées en piémont et à un réseau hydrographique relativement dense, quoique inégal en terme de volume d’eau.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 70 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

La Versoix

La Versoix, encore appelée Divonne dans sa traversée de l’agglomération, prend sa source à 606 m d’altitude, au pied du Jura, et rejoint le lac Léman dans la plaine.

Ce cours d’eau délimite la frontière avec la Suisse jusqu’à la hauteur de Versonnex. Il est alimenté par le réseau karstique de la Haute Chaîne du Jura, d’où un régime hydrique du type pluvio-nival. Ses eaux sont fraîches et bien oxygénées, surtout dans la partie amont de son cours.

Dans la traversée de l’agglomération, le cours d’eau a été artificialisé par de nombreux équipements : seuils, lits mineurs canalisés, berges aménagées (murs maçonnés, enrochements), canaux défluents (canal de Crans alimenté par un important seuil en béton, canal de Coppet), passages en souterrain au niveau de la mairie et du casino.

Le cours naturel en aval de l’agglomération, faute d’entretien, est encombré d’embâcles.

Les mesures effectuées par le bureau d’étude EPTEAU en 2000 et 2001 dans le cadre du contrat de rivières transfrontalier du Pays de Gex Léman ont mis en évidence la nette sensibilité du cours d’eau aux apports organiques lors de la traversée de l’agglomération, alors que la qualité observée en amont est bonne.

Le constat de défaillances dans la collecte des eaux usées domestiques (réseau en partie obsolète) semble confirmer cette observation. A l’aval du rejet de la station de traitement des eaux usées, des concentrations élevées en matières azotées avaient été relevées. La nouvelle station, inaugurée en juin 2003 a pu améliorer depuis ces valeurs à l’aval du point de rejet.

Dans sa traversée de l’agglomération, la Versoix reçoit également une partie des eaux pluviales chargées en résidus divers : matières en suspension, hydrocarbures et plomb, oxydes d’azote, métaux lourds, sels de déneigement, etc.

Le ruisseau des Hutins (du viex)

Ce cours d’eau prend sa source sur les pentes du Mont Mussy. Son parcours urbain est busé, et son tracé a été rectifié. Sa confluence avec la Versoix s’effectue le long d’un terrain d’accueil pour les gens du voyage.

La qualité de ses eaux a été estimée mauvaise lors de l’étude conduite par le bureau d’études EPTEAU, liée vraisemblablement à des apports organiques dans la traversée de l’agglomération.

Le ruisseau de Villard (La Vouatta)

Il s’agit d’un petit cours d’eau très marqué par la pression urbaine : déversoirs d’orage, chenalisation de son cours au niveau des habitations et jusqu’à sa confluence avec le ruisseau du Golf, dépôts sauvages…

Sa qualité a été estimée passable, en raison de rejets directs liés vraisemblablement à des défaillances dans la collecte des eaux usées domestiques.

Le ruisseau du Golf (Le Munet)

Il est issu d’une source du Revers du Jura et son parcours traverse le terrain de golf, avant de rejoindre la Versoix en rive droite. Il s’écoule en partie amont au fond d’un talweg très marqué en raison du remblaiement de zones humides lors de la création du golf de Divonne. PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 71 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Nous ne disposons pas d’éléments relatifs à la qualité physicochimique et hydrobiologique de ce cours d’eau. 1.5 Les zones soumises à risques naturels Un plan de prévention des risques naturels (P.P.R.) est envisagé à moyen terme sur la commune.

L’étude hydraulique menée en 2001 par le Bureau d’Etude Hydrétudes, dans le cadre du contrat de rivières transfrontalier du Pays de Gex Léman, a souligné les risques de débordement des cours d’eau, notamment dans la traversée du centre ville.

La confluence du ruisseau de Villard avec la Versoix est également notée comme une zone critique, ainsi que la traversée du hameau de Villard par le ruisseau, en raison notamment du passage busé sur 50 mètres linéaires sous la route.

1.6 L’hydrogéologie L’étude hydrogéologique conduite par le bureau d’étude Envhydro, dans le cadre du Contrat de Rivières transfrontalier Pays de Gex – Léman a souligné l’importance des réserves en eaux souterraines du bassin de la Versoix, et notamment du bassin amont (en liaison probable avec un karst profond).

Par ailleurs, les dépôts glaciaires du quaternaire abritent localement des petites nappes aquifères, difficilement exploitables en raison de leur faible étendue et de leur vulnérabilité aux pollutions.

Il n’existe pas, au sein des réseaux de connaissance patrimoniale de la ressource en eau souterraine, de données relatives à la qualité des eaux souterraines de Divonne les Bains.

II.1.2 LES ZONES NATURELLES SOUMISES À DES DISPOSITIONS RÉGLEMENTAIRES

2.1. La réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura

1 382 ha du territoire de la commune de Divonne les Bains se situent dans la réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura (décret ministériel n° 93-261 du 26/02/93), soit 41 % de la surface totale de la commune.

Plusieurs habitats d’intérêts communautaires ont été répertoriés au sein de la réserve naturelle, conférant à ce vaste espace une valeur patrimoniale indéniable, tant par la diversité des espèces présentes que par leur caractère remarquable, souvent inféodé à un habitat strict.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 72 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT Vue sur la bassin lémanique depuis la Haute Chaîne du Jura

La réserve naturelle abrite le lynx boréal (Lynx lynx), le chat forestier (Felis silvestris), le cerf (Cervus elaphus) parmi les grands mammifères. L’avifaune est représentée par le grand tétras (Tetrao urogallus), espèce emblématique et en forte régression en France, le hibou Grand Duc (Bubo bubo), le faucon pèlerin (Falco peregrinus), le circaète Jean-le Blanc (Circaetus gallicus), etc. Parmi les amphibiens, le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) et l’alyte accoucheur (Alytes obstetricans) sont deux espèces protégées au plan national. Plusieurs espèces de lépidoptères et de coléoptères ont été répertoriées. Parmi les plantes, la réserve abrite de nombreuses espèces protégées au plan national : le sabot de vénus (Cypripedium calceolus), l’aster étoilé (Aster amellus), la gagée jaune (Gagea lutea), le chardon bleu (Ercyngium alpinum).

2.2. Les Arrêtés de Protection du Biotope

Trois sites naturels bénéficient d’un arrêté de protection du biotope : - L’arrêté préfectoral du 19 décembre 1994 portant création d’une zone de protection des biotopes du marais des Bidonnes : D’une superficie de 66 hectares, ce marais fait partie des derniers grands bas-marais du Jura. Par sa superficie, sa valeur faunistique et floristique, ce marais est un élément remarquable du patrimoine naturel régional et national. Quatre formations végétales prédominent : - une ceinture boisée formée d’une forêt humide de type aulnaie : forêt alluviale à aulne glutineux (Alnus glutinosa) et frêne (Fraxinus excelsior) - une prairie à choin ferrugineux (Shoenus ferruginus), peucédan des marais (Peucedanum palustre) , Thelipteris des marais (Thelipteris palustris), écuelle d’eau (Hydrocotyle vulgaris), laser de Prusse (Laserpitium prutenicum), scorzonère humble (Scorzonera humilis), petite utriculaire (Utricularia minor), rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia), orchis des marais (Orchis palustris) - une prairie à molinie (Molinia caerulea) sur sols calcaires, tourbeux ou argilo-limoneux - des zones compactes de marisques (Cladium mariscus), formation dominante

Les prairies du marais des Bidonnes

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 73 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Le marais abrite 16 plantes remarquables dont le liparis de Loesel (Liparis loeselii), orchidée protégée au plan national, la gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe) et 4 espèces de papillons protégées au plan national, dont l’azuré de la sanguisorbe (Maculinea telejus) et l’azuré des paluds (Maculinea nausithous). Il abrite une avifaune remarquable : blongios nain (Ixobrychus minutus) et bécassine des marais (Gallinago gallinago) de passage, milan noir (Milvus migrans), pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), sarcelles d’été et d’hiver (Anas querquedula, Anas crecca). Le marais constitue par ailleurs une halte pour de nombreux oiseaux migrateurs. Le castor d’Europe (Castor fiber), espèce protégée au plan national et inscrite aux annexes 2* et 4** de la Directive Habitats-Faune-Flore, est également présent. Le site est chassé pour la bécassine des marais, la bécasse, le faisan, le sanglier et le renard. Le marais des Bidonnes fait l’objet de modalités de gestion par le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels. Ainsi, les prairies sont fauchées et pâturées (par des aurochs) périodiquement, afin de conserver les caractéristiques de prairie. Des équipements de découverte (observatoire avec panneaux, sentier sur caillebotis) sont implantés en périphérie de l’espace pâturé et clos. * espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation ** espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte Ce marais joue un rôle important quant à l’écrêtement des pics de crue.

- L’arrêté préfectoral du 09 février 1994 portant création d’une zone de protection des biotopes du marais des Broues :

Le marais des Broues est formé d’une tourbière de 15 hectares, situé à 570 m d’altitude, en pied de pente. Il fait l’objet d’une convention de gestion entre le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels et la commune.

Plusieurs milieux naturels remarquables ont été identifiés, dont les sources pétrifiantes (Cratoneurion). La tourbière abrite de nombreuses espèces remarquables, dont l’azuré de la sanguisorbe (Maculinea telejus), et l’azuré des paluds (Maculinea nausithous), le liparis de Loesel (Liparis loeselii), la spiranthe d’été (Spiranthes aestivalis), le rossolis à feuilles longues (Drosera anglica).

La ceinture végétale de la tourbière des Broues PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 74 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

- L’arrêté préfectoral du 04 décembre 2002 portant création d’une zone de protection des biotopes d’oiseaux nichant dans les falaises, zones rocheuses et forêts voisines :

Cet arrêté vise la protection de sites de nidification sur une surface d’environ 11 565 hectares répartis sur plusieurs communes du département de l’Ain. La commune de Divonne les Bains est concernée par cet arrêté sur le secteur de la Combe de l’Eau sur la Haute Chaîne du Jura.

La mesure vise la protection des sites de nidification des espèces suivantes : L’aigle royal (Aquila chrysaetos), l’autour des palombes (Accipiter gentilis), la bondrée apivore (Pernis apivorus), le circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), le faucon pèlerin (Falco peregrinus), le grand corbeau (Corvus corax), le hibou Grand Duc (Bubo bubo), l’hirondelle de rochers (Ptynoprogne rupestris), le martinet à ventre blanc (Apus melba), le milan royal (Milvus migrans), le milan noir (Milvus milvus) et le tichodrome échelette (Tichodroma muraria).

2.3. La directive Habitats (92/43/CEE)

La réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura, le marais des Broues, le marais des Bidonnes et une partie du marais de Prodon ont été proposés par la France pour être désignés au titre de la Directive Européenne 92/43/CEE habitat faune flore, dans le cadre de la constitution du réseau Natura 2000.

2.4. La directive Oiseaux (79/409/CEE)

La Haute Chaîne du Jura est inclus dans l’inventaire réalisé par la France des Zones d’Importance Communautaire pour les Oiseaux (ZICO), au titre de l’application de la Directive.

2.5. Le parc naturel régional du Haut-Jura

Une partie du territoire de la commune est inclus dans le périmètre du parc naturel régional du Haut-Jura. Les orientations de la charte du parc s’appliquent à l’intérieur de ce périmètre (voir charte parc naturel du Haut-Jura en annexe).

II.1.3 LES ZONES NATURELLES D’INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE

3.1. Les zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)

L’inventaire des ZNIEFF, élaboré au plan national, est en cours de révision.

Quatre ZNIEFF de type 1 sont identifiées sur la commune :

La ZNIEFF n° 01140514 du Bois de l’Etau et Bois du Cerf :

Elle s’étend sur les communes de Divonne les Bains, Gex et Vesancy, sur une superficie totale de 1311 hectares. Il s’agit de thalwegs avec les plantes caractéristiques de la mégaphorbiaie et une avifaune diversifiée : grand tétras (Tetrao urogallus), gélinotte (Bonasa bonasia), pic noir (Dryocopus martius), chouette de Tengmalm (Aegolius funereus), bécasse des bois (Scolopax rusticola), merle à plastron (Turdus torquatus). Le chevreuil et le chamois fréquentent les lieux. La ZNIEFF est incluse dans le périmètre de la réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 75 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

La ZNIEFF n° 01050000 du marais d’Arvonne, la Versoix, Crassy :

D’une superficie de 399 hectares, le marais s’étend sur les communes de Divonne et Grilly. Il a été décrit comme un ensemble de marais et de forêts humides d’un grand intérêt écologique, abritant une avifaune riche et spécifique, avec la présence de la marouette de Baillon (Porzana pusilla) et du râle d’eau (Rallus aquaticus).

Ce marais a été largement remblayé par les équipements de loisirs (plan d’eau, hippodrome). Actuellement, il continue de subir fortement la pression urbaine (équipements sportifs en cours d’extension, station de traitement des eaux usées…). La poursuite de son remblaiement s’effectue au détriment de la spécificité de ses habitats, portant préjudice aux espèces végétales et animales inféodées à ces milieux.

Zone relique du marais

Le marais constitue une étape sur le trajet de nombreux oiseaux migrateurs.

Le sanglier et le chevreuil sont bien présents, ainsi que le renard et la bécassine. L’ACCA de Divonne effectue des lâchers annuels de faisans de Colchide (600 en 2003) et de perdrix (250 en 2003).

Enfin, ce marais joue un rôle important quant à l’écrêtement des pics de crue.

Situé à l’intérieur du périmètre de la ZNIEFF, le marais de Prodon qui s’étend sur les communes de Grilly et Divonne les Bains, présentent encore des habitats caractéristiques de zones humides : phragmitaie, cariçaie, aulnaie, saulaie sur la commune de Divonne. Huit hectares sont situés sur la commune de Divonne, dont 3,7 appartenant à la commune.

La cariçaie (Carex paniculata, Carex acutiformis , Carex elongata, Carex elata), localement envahie par le solidage (Solidago virgaurea) et la baldingère (Phalaris arundinacea), devrait faire l’objet de mesures de gestion (fauche, pâturage) permettant la restauration de ce milieu. Le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata), la grenouille rousse (Rana temporaria), le crapaud commun (Bufo bufo) sont les hôtes de ces lieux. Parmi l’entomofaune, l’azuré de la sanguisorbe (Maculinea telejus) et l’agrion jouvencelle (Coenagrion puella) ont été observés.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 76 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Une piste destinée à la pratique du loisir équestre longe le marais. Faute d’une continuité sur la commune de Grilly, elle est peu fréquentée.

La piste cavalière qui longe le marais de Prodon Cariçaie du marais de Prodon

La ZNIEFF n° 01120000 du marais de St Gix :

Les 6 hectares de ce marais présentaient, avant modification par les activités humaines, des faciès végétaux à choin noir (Schoenus nigricans), à molinie (Molinia caerulea) ou à roseau (Phragmites australis). Ce marais était surtout connu pour abriter de nombreuses espèces d’orchidées, tel que le liparis de loesel (Liparis loeselii) et le rossolis d’ Angleterre (drosera anglica). « Ce marais a fait l’objet d’un drainage dans les années 1987 ou 1988 en vue d’une extension éventuelle du golf de Divonne. La couche tourbeuse a été éventrée par de profondes tranchées drainantes et le marais, vidé de son eau, s’est rapidement asséché, perdant tout intérêt biologique. L’extension du golf ne s’est pas faite et le marais est mort pour rien »*. Le marais a également été aux 2/3 remblayés (2,5 ha détruits), où s’est installée une flore colonisatrice banale. L’intérêt de cette zone humide résidait également dans sa fonction d’éponge hydraulique en cas de fortes précipitations.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 77 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT Le marais de St Gix en juillet 2003

* Communication de Jacques Bordon, président de l’Association pour la Connaissance de la Flore du Jura, septembre 2003.

La ZNIEFF n° 01090000 du Mont Mourex, Mont Mussy :

Cette ZNIEFF s’étend sur les communes de Divonne les Bains, Grilly et Vesancy, pour une superficie totale de 435 hectares. Le Mont Mourex est une colline calcaire xérophile, composés de milieux diversifiés, notamment de landes, pelouses et boisements secs. Les essences principales sont la coronille (Coronilla emerus), l’épine vinette (Berberis vulgaris), le genévrier (Juniperus communis), les chênes hybrides pubescent et sessile (Quercus pubescens et Quercus petraea). Le sommet du Mont Mourex est composé d’une maigre pelouse à brome dressé (Bromus erectus) et à orpins (Sedum sp.), très originale. Le Mont Mussy, sur la commune de Divonne les Bains est composé d’un sol acide d’origine morainique, favorable au châtaignier, à l’épicéa et la myrtille en sous bois, espèces montagnardes. Parmi l’avifaune, l’engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus), le hibou moyen-duc (Asio otus), la pie-grièche écorcheur (Lanius collurio), la bécasse des bois (Scolopax rusticola) présentent ici un intérêt, en raison de leur rareté dans le Pays de Gex.

Il s’agit d’une forêt dont la vocation récréative est marquée, avec une colonisation ponctuelle de ses flancs par l’urbanisation.

Le Mont Mussy

Une ZNIEFF de type 2 a été répertoriée sur la commune de Divonne :

La ZNIEFF n° 0114 des crêts du Jura :

Cette ZNIEFF est inclus dans le périmètre de la réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura. Elle comporte des stations botaniques ou ornithologiques exceptionnelles, en raison de la limite septentrionale de l’ère

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 78 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT de répartition des espèces concernées.

3.1. Les grands ensembles naturels et semi-naturels

3.1.1. Les milieux forestiers

Ils occupent majoritairement les pentes des Monts du Jura.

L’amplitude altitudinale de la commune, de 465 m dans la plaine, à 1426 m sur les crêtes sommitales, conditionne l’étagement des groupements forestiers. Parallèlement à cet étagement, des caractéristiques édaphiques (affleurement de calcaires notamment et absence de sol) ou thermophiles vont favoriser l’installation de groupements spécifiques.

Les groupements forestiers de la Haute Chaîne du Jura

Ils correspondent à la vaste forêt communale de Divonne.

Les sols situés sur les affleurements du quaternaire sont des sols bruns peu profonds. En partie supérieure, les sols restent superficiels, sur un sous-sol calcaire. Seules les dépressions sont occupées par des sols bruns profonds et riches, de nature à favoriser la végétation (mégaphorbiaie).

Les principales stations forestières rencontrées sont les suivantes :

La hêtraie mésophile : Elle constitue la majorité de la partie inférieure de la forêt communale, avec le hêtre, l’érable sycomore et l’épicéa.

La chênaie pubescente thermophile : Elle se développe sur sol brun calcaire, accompagnée du pin sylvestre, de l’alisier blanc et de l’érable à feuilles d’obier, autres espèces thermophiles. A la faveur de conditions favorables, elle accompagne les stations de la hêtraie mésophile.

La hêtraie sapinière : Elle est composée majoritairement de hêtre, sapin, épicéa. Sorbiers des oiseleurs et érables sycomores sont également bien représentés. Elle occupe la partie médiane de la forêt communale.

La hêtraie pessière sapinière à adénostyle : Elles se développe en partie sommitale de la forêt avec hêtre, sapin, épicéa, érable sycomore, alisier blanc et alisier nain.

La pessière à doradille sur lapiaz : Elle est présente également en partie sommitale avec une dominante de l’épicéa, et sur des substrats calcaires en affleurement.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 79 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

La Haute Chaîne du Jura et ses forêts

A la faveur de conditions édaphiques particulières, se développent la chênaie xérophile, la tiliaie-érablaie sur éboulis ou encore la hêtraie xérophile. Les peuplements correspondant à la station de la tiliaie-érablaie sur éboulis sont situés sur le secteur de la Combe de l’Eau et considérés comme remarquables. Ces peuplements abritent quelques ormes de montagne, des frênes, des tilleuls à grande feuilles et des érables sycomore.

Parmi la faune remarquable, on observe la présence du lynx boréal (Lynx lynx), du chat forestier (Felis silvestris), du grand tétras (Tetrao urogallus), du hibou Grand-Duc (Bubo bubo), de la chouette chevêchette (Glaucidium passerinum), de la chouette de Tengmalm (Aegolius funereus). Un couple de faucon pèlerin (Falco peregrinus) niche certaines années dans des barres rocheuses. La gélinotte des bois (Bonasa bonasia) est également présente. Ses effectifs semblent en augmentation, suite notamment à l’arrêt de la chasse.

L’avifaune forestière est riche et diversifiée : autour des palombes (Accipiter gentilis), épervier d’Europe ((Accipiter nisus), buse variable (Buteo buteo), pic vert (Picus viridis), pic noir (Dryocopus martius), pic épeiche (Dendrocopos major), pic épeichette (Dendrocopos minor), casse noix moucheté (Nucifraga caryocatactes), grand corbeau (Corvus corax), chouette chevêche (Athene noctua), la bécasse des bois (Scolopax rusticola), le pigeon ramier (Columba palumbus)…

Chamois et cerf occupent les parties sommitales alors que le chevreuil se cantonne dans la partie inférieure de la forêt. Les effectifs des populations de chevreuils et de sangliers semblent être en expansion, Fouine, martre, renard, belette, hermine, écureuil, sanglier sont les autres mammifères forestiers présents.

La RD 984c et la RD 15 constituent des sources de mortalité, notamment du chevreuil et du sanglier.

Cette forêt est fréquentée, surtout dans sa partie inférieure, pour les activités de loisirs.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 80 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Les groupements forestiers du Mont Mussy

Ils reposent sur des sols bruns profonds, acides, issus de plaquages morainiques. Ils sont constitués d’une chênaie mésophile à chêne pédonculé et sessile. A la faveur d’un sol acide, se développent le châtaignier, l’épicéa, la myrtille.

Les ripisylves

Elles sont remarquables le long de la Versoix, dans sa partie frontalière, constituant des étendues d’aulnaies-frênaies avec aulne glutineux, frêne, entrecoupées de plantes aquatiques. L’avifaune est caractéristique, avec le milan noir (Milvus migrans), le héron cendré, (Ardea cinerea), le loriot d’Europe (Oriolus oriolus), les grives, les pouillots.

Ripisylve de la Versoix

La ripisylve fait partie intégrante du fonctionnement écologique d’un cours d’eau, tant pour la vie piscicole que pour l’avifaune. Elle constitue une zone de transition entre l’écosystème terrestre et l’écosystème aquatique. Les interférences entre ces deux habitats favorisent la cohabitation de nombreuses espèces, conférant à la ripisylve une valeur particulièrement élevée en terme d’hospitalité. La végétation arborée contribue à la stabilisation des berges et au filtrage naturel des polluants organiques issus des eaux pluviales et de l’activité agricole. Elle freine également les crues. Des arbres comme les aulnes participent même directement à l’épuration des eaux du cours d’eau.

3.2.2. Les cours d’eau

La Versoix

Malgré son artificialisation lors de la traversée de l’agglomération, ce cours d’eau a conservé des caractéristiques relativement naturelles : tracé sinueux avec de nombreux méandres, ripisylve de grande qualité, présence d’espèces

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 81 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT phares telles que le castor d’Europe. Une ripisylve diversifiée, parfois dense, protège ses berges en dehors du parcours urbain, lui conférant un caractère souvent confidentiel. De nombreuses plantes aquatiques (roseaux, callitriche sp, Fontinalis sp.) viennent renforcer cette protection.

La Versoix et sa ripisylve

Des espèces inféodées aux eaux courantes, telles que le cincle plongeur (Cinclus cinclus), le martin-pêcheur (Alcedo atthis), la bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea), le harle bièvre (Mergus merganser) sont nicheuses.

Des dépôts sauvages sont observés ponctuellement, notamment des déchets verts provenant de l’hippodrome et du centre équestre.

Nichée de colverts et détritus divers

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 82 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Un important débit d’étiage, des eaux fraîches et bien oxygénées et le caractère naturel des berges sur la quasi totalité du cours confèrent à cette rivière une grande qualité d’habitat aquatique. En amont, la Versoix est un petit cours d’eau à truites assez torrentueux, avec un substrat grossier. La pression humaine (golf, thermes, habitations) a une influence non négligeable sur l’habitat aquatique. Plus en aval, au niveau des (anciens) marais de la Versoix, la pente très faible détermine un écoulement lent, une profondeur élevée et une plus forte sédimentation des sables et limons. C’est là que se cantonnent les grosses truites.

La Versoix et le marais de Prodon

La Versoix accueille une population naturelle de truite commune (Salmo trutta), soutenue toutefois par un alevinage effectué par l’AAPPMA de Divonne (15 000 truitelles en 2003). En amont de l’agglomération, la reproduction de la truite est naturelle.

Des truites arc-en-ciel sont déversées chaque année à l’ouverture de la pêche, à des fins strictement halieutiques.

Le chabot est également bien présent.

Les populations d’ombre commun sur ce tronçon de la Versoix sont anecdotiques. L’AAPPMA effectue toutefois des alevinages annuels.

Quatre ouvrages hydrauliques constituent des obstacles à la migration du poisson. Il se situent dans l’agglomération de Divonne et en amont. A l’exception de celui situé le plus en aval, ces obstacles sont pratiquement voire totalement infranchissables par le poisson. Ce caractère est renforcé par la mise en souterrain du cours d’eau dans une partie de l’agglomération.

Le ruisseau des Hutins (du Viex)

Ce cours d’eau a un caractère anthropique très marqué. Une ripisylve borde ses berges dans son cours amont, mais ses berges sont ensuite occupées par de la friche arbustive

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 83 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT et herbacée, de la végétation ornementale et des dépôts divers.

Le ruisseau de Villard (de la vouatta)

Il est bordé d’une belle ripisylve en amont, mais ses berges sont jalonnées de dépôts sauvages. Il est fréquenté spontanément par la truite, sans soutien par l’alevinage.

Le ruisseau du Golf (du Munet)

Une belle ripisylve le borde en amont. Il est également fréquenté spontanément par la truite, sans soutien par l’alevinage.

Ruisseau du Golf

3.2.3. Les milieux ouverts

Les prés bocagers

Ils sont le résultat de pratiques agricoles traditionnelles, où alternent pâtures, prés de fauche, prés cultivées et haies vives. On rencontre des prés bocagers principalement sur le piémont.

Les surfaces forment de vastes étendues, entaillées parfois par une urbanisation anarchique.

Ces milieux sont favorables aux lièvres (couvert des haies), dont les populations sont soutenues par des lâchers annuels (50 lièvres originaires d’Europe centrale ont été lâchés en 2003), ainsi qu’à une avifaune diversifiée. Le caractère arboré de ces milieux ouverts renforce leur intérêt. L’avifaune est représentée par de nombreux rapaces et passereaux.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 84 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Haies bocagères en amont des Grands Champs

Le secteur d’Arbère présente également de vastes étendues vouées à la pratique agricole.

Terrains agricoles d’Arbère

Les alpages

Au cœur de la Haute Chaîne du Jura, se trouvent les alpages de la Pillarde, la Grande Grand, la Petite Grand, la Girantette, le Petit Sonnailley, la Greffière et une partie du Planay, composés de pré-bois et de prairies pâturées.

Les prairies des alpages correspondent à des prairies subalpines à vérâtre (Veratrum album) et cirse (Cirsium eriophorum), notamment à proximité des reposoirs et des chalets d’alpage. On rencontre également la gentiane jaune

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 85 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT (Gentiana lutea), la pensée éperonnée (Viola calcarata), l’aconit anthora (Aconitum anthora) et la digitale à grandes fleurs (Digitalis grandiflora).

L’avifaune présente est caractéristique des milieux observés : pipit spioncelle (Anthus spinolette), traquet motteux (Oenanthe oenanthe), hirondelle de fenêtre (Delichon urbica), alouette des champs (Alauda arvensis), circaète Jean- le-Blanc (Circaetus gallicus), faucon crécerelle (Falco tinnunculus).

3.3. Les éléments ponctuels d’intérêt écologique

3.3.1. Les tufières de Neuchon Il s’agit d’1,2 ha de pinède sur argile, comportant des tufières et d’anciennes sources incrustantes, répertoriés à l’inventaire des tourbières de la Région Rhône-Alpes. Les espèces remarquables observées sont une libellule, le sympetrum commun (Sympetrum vulgatum) et la gentiane pneumonanthe (Gentiana pneumonanthe).

3.3.2. Le lac de Divonne et les étangs de Vésenex Le lac de Divonne

Il s’agit d’un plan d’eau artificiel créé dans les années 60 sur une vaste zone marécageuse, les étangs d’Arbère. Les déblais issus des travaux ont été entreposés à proximité, contribuant au remblaiement des marais d’Arbère. Le lac est bordé de plantations ornementales (saules pleureurs, pins, robiniers faux acacia, etc) qui lui confèrent un caractère urbain et structuré, malgré une végétation spontanée (saules) sur les rives. Ce lac représente une zone d’hivernage pour de nombreuses espèces de canards, dont la nette rousse, espèce remarquable. Les sarcelles d’hiver, les fuligules morillons, les grèbes huppés sont également bien présents. Le harle bièvre s’y reproduit certaines années. Des roselières forment des cordons discontinus le long des rives, favorisant la nidification notamment des colverts.

Les cordons de roselières du lac

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 86 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

L’île située à l’est constitue une zone de refuge pour ces mêmes espèces. Elle abrite en hivernage une colonie de grands cormorans (Phalacrocorax carbo), en complément semble-t-il aux zones d’hivernage observées sur le lac Léman. Les espèces piscicoles présentes sont le gardon, la carpe, le brochet. Le silure a été introduit il y a quelques années. Seul le brochet semble se reproduire, les populations des autres espèces étant soutenues par l’alevinage pratiquée par l’AAPPMA de Divonne : gardon, carpe et rotengle. Le lac possède un exutoire souterrain qui rejoint la Versoix.

Les étangs de Vésenex

Les deux étangs de Vésenex sont d’anciennes gravières. L’ACCA de Divonne effectue annuellement des lâchers de canards colverts (60 en 2003), soutenus en début de lâcher par du nourrissage. Ces étangs font l’objet d’un projet d’agrandissement afin de conforter l’activité halieutique sur la commune.

Un des étangs de Vésenex

3.3.3. Les bois, les pré-bois, les haies Les bois

De nombreux boisements disparates contribuent à la structuration du territoire et notamment des terres agricoles. Certains, tels que le bois des Longs Prés, à proximité du lac, sont soumis à une forte pression humaine (parc de loisirs Forestland, mini-golf, programmes immobiliers…). Il s’agit de bois feuillus, du type Chênaie-Charmaie du collinéen, composés de charmes, chênes, frênes, tilleuls, noisetiers, érable sycomore, avec une avifaune caractéristique.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 87 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Ces petits boisements forment un relais pour l’avifaune forestière avec les vastes boisements du Mont Mussy et de la Haute Chaîne du Jura.

Les pré-bois Les pré-bois sont des secteurs boisés, utilisés pour le pâturage extensif des génisses, de juin à septembre. Ils sont observés en limite des alpages de la Grande Grand et de la Petite Grand, où ils constituent des pessières très ouvertes (avec épicéa, hêtre, sorbier des oiseleurs, nerprun des Alpes, érable sycomore), constituant des zones tampons entre la forêt et les pelouses de pâturage. Les pré-bois se ferment progressivement, suite à la déprise agricole sur l’ensemble de la Haute Chaîne du Jura.

Pré-bois de la Haute Chaîne du Jura Les haies Elles forment les prés bocagers, leur intérêt est multiple, tant pour l’avifaune que pour les micromammifères.

3.3.4. Les zones humides ponctuelles

Elles existent à la faveur de conditions locales d’hydromorphie permettant l’installation de la phragmitaie, de l’aulnaie- frênaie.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 88 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

3.3.5. Les vergers

On les rencontre essentiellement autour des vieilles fermes (St Gix, Vésenex). Ces vergers représentent un habitat favorable pour de nombreux insectes et oiseaux (notamment la chouette chevêche), contribuant ainsi à la diversité des milieux.

Vergers

II.1.4 LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES

Les corridors écologiques sont des « voies de circulation » pour la faune. Leur rôle est de garantir la connectivité fonctionnelle des populations animales entre des habitats naturels. Cette connectivité agit sur la dynamique de ces populations en réduisant les probabilités d’extinction et en favorisant les recolonisations. A l’inverse, la fragmentation d’un corridor a des effets négatifs sur les populations animales.

La commune de Divonne, située entre le Jura, le Léman et le couloir rhodanien est un pôle d’échanges entre ces grandes zones écologiques, la vallée de la Versoix, jouant particulièrement un rôle de corridor.

Les déplacements de la grande faune s’effectuent depuis la Haute Chaîne du Jura vers le marais des Broues, le Mont Mussy et la Versoix.

Les petits boisements, les haies, constituent également des corridors, notamment pour la microfaune.

II.1.5 LA GESTION HUMAINE DE L’ENVIRONNEMENT

5.1. L’identification des activités ayant un impact sur l’environnement

5.1.1. L’activité agricole

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 89 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

L’activité agricole se traduit par des cultures fourragères et céréalières, des prés de fauche et des prés de pâture. Cette activité contribue au maintien de milieux ouverts.

Des impacts sont probables sur la qualité des eaux souterraines et superficielles et sur l’avifaune en raison de l’utilisation de produits phytosanitaires (pesticides) et d’engrais azotés. En cas de récoltes précoces et répétitives, des prélèvements sur les portées de lièvres, lapins et chevreuils ne sont pas à exclure.

5.1.2. Le golf

Il est installé sur une ancienne zone humide, correspondant au lit majeur de la Versoix, qui a été remblayé. Son entretien est exigeant en arrosage (l’eau est prélevée dans le sous-sol) et en apport de produits azotés et phytosanitaires. Les techniques actuelles d’entretien semblent vouloir utiliser de façon rationnelle les apports azotés, afin d’en optimiser l’efficacité. Des techniques de lutte biologique contre les ravageurs sont également employées, même si les pesticides sont encore largement utilisés.

Le golf

5.1.3. L’ancienne décharge communale

L’ancienne décharge située en bordure de la Versoix a été exploitée pendant une quinzaine d’années, dans les années 60 à 70. Les déchets, mélangés à de la terre pendant l’exploitation, ont été recouverts de terre à la fermeture.

Malgré l’ancienneté de cette décharge, des émanations gazeuses (méthane, dioxyde de carbone, azote, micro- organismes) peuvent se poursuivre, la production de biogaz se prolongeant en effet plusieurs décennies après la fermeture.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 90 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Le remblai formé par l’ancienne décharge communale

5.2. La gestion des déchets

Elle relève de la compétence de la communauté de communes du Pays de Gex, chargée de la collecte, du traitement et de l’élimination des ordures ménagères et des déchets.

Les ordures ménagères

Les ordures ménagères et assimilés (la fraction incinérable des Déchets Industriels Banals) sont collectés deux fois par semaine, avant transport pour compactage à St Genis Pouilly. Les ordures ménagères et assimilés sont ensuite convoyés par train jusqu’à l’usine d’incinération de Bellegarde gérée par le SIDEFAGE, syndicat intercommunal mixte de gestion des déchets. Cette unité d’incinération est dotée d’un équipement de valorisation énergétique. En parallèle, la communauté de communes a mis en place une filière de compostage individuel de la fraction fermentescible des ordures ménagères, destinée à l’habitat pavillonnaire.

La collecte sélective

Elle existe à plusieurs niveaux :

- la collecte par apport volontaire aux Points Verts équipés de trois conteneurs, à des fins de recyclage des bouteilles en verre, des bouteilles plastiques, des boîtes aluminium, des papiers et cartons. Les Points Verts relèvent de la compétence du SIDEFAGE.

- la collecte sélective des Déchets Industriels Banals (pour des volumes inférieurs à 2 m3) produits par les entreprises, commerçants et artisans (fréquence hebdommadaire).

- la collecte en porte-à-porte des encombrants ménagers (incinérables ou recyclables) sur appel téléphonique (Allo Encombrants).

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 91 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT - les déchetteries où sont collectés les déchets suivants : - les encombrants ménagers - les pneus - les déchets verts des particuliers et des collectivités - les Déchets Industriels Banals issus de l’activité artisanale et commerciale - les gravats, bois, ferrailles issus de l’activité des particuliers, artisans et commerçants, collectivités - les Déchets Ménagers Spéciaux des particuliers (peintures, solvants, produits phytosanitaires, piles, batteries et huiles de vidange…) - les emballages ménagers recyclables (verre, plastique, aluminium, papiers et cartons)

Les déchets verts sont compostés sur la plate-forme de compostage de Versonnex et transformés en amendement organique ou en compost. Les autres déchets recyclables suivent des filières spécifiques de valorisation par le biais de prestataires privés. Les déchets inertes (gravats) sont mis en décharge de classe III ou réutilisés en travaux publics.

Les habitants de Divonne les Bains utilisent préférentiellement la déchetterie de Versonnex.

5.3. La gestion de l’eau

L’eau potable

L’alimentation en eau potable relève de la compétence de la Communauté de Communes du Pays de Gex. Le Schéma Directeur d’Alimentation en Eau Potable a été approuvé en 2002. Le service d’Alimentation en Eau Potable est délégué par affermage à la SOGEDO. Quatre sources alimentent actuellement la commune : sources des Cerisiers, de Nuchon, d’Entrediguaz et puits du Creux de la Mélie. Ce dernier, situé au cœur de l’agglomération, est amené à être remplacé, lorsque d’autres ressources auront été identifiées. La collectivité s’approvisionnera par un transfert de l’eau depuis le lac Léman. Les sources des Cerisiers, de Nuchon et d’Entrediguaz subissent une désinfection au chlore avant distribution.

Il existe deux captages d’eaux minérales « Harmonie » et « Mélodie » avec périmètre sanitaire d’émergence et périmètre le long de l’acheminement de l’eau naturelle du captage « Harmonie » aux thermes.

Le réseau est correctement dimensionné pour couvrir les besoins actuels et futurs. Seule la faible vitesse dans les conduites, en pointe journalière, est susceptible d’entraîner des dégradations de la qualité bactériologique de l’eau distribuée. Par ailleurs, le réservoir du Fleutron, qui dessert le camping reste plein hors saison touristique, d’où une stagnation de l’eau dans les cuves pouvant provoquer des dégradations de la qualité bactériologique.

Les eaux usées

Le Schéma Directeur d’Assainissement a été approuvé par la Communauté de Communes du Pays de Gex en décembre 2001. Les eaux usées de la commune de Divonne les Bains sont traitées par une station d’épuration, inaugurée en juin 2003. Le milieu récepteur est la Versoix.

Les résidus solides (boues) sont compostées et épandues sur les terres agricoles.

Le réseau d’assainissement de la commune est majoritairement un réseau unitaire et pour partie obsolète. Cette situation devient critique par temps de pluie car les déversoirs d’orage provoquent des déversements de flux polluants dans les cours d’eau.

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A la faveur de travaux sur la commune, le réseau est progressivement renouvelé. L’ancien réseau reçoit les eaux pluviales et un nouveau réseau est alors crée pour les eaux usées.

Cette mise en conformité du réseau de collecte des eaux usées pourrait permettre à terme une amélioration de la qualité des eaux de la Versoix, du ruisseau des Hutins et du ruisseau des Villards.

Les eaux pluviales

L’étude de bassin versant en cours sur la commune permettra de définir les modalités de stockage temporaire des eaux pluviales avant restitution au milieu naturel, en lien avec les forts risques d’inondation, notamment en centre ville. Cette étude pourrait mettre en exergue la capacité naturelle de rétention des zones humides présentes en plaine et en piémont.

A ce jour, les anciens bassins de la station de traitement des eaux usées collectent une partie des eaux d’orage pour un traitement grossier avant rejet dans la Versoix.

5.4. La gestion de l’énergie

Cette question ne fait pas à ce jour l’objet de réflexions dans le cadre communal.

5.5. La qualité de l’air

Les données ont été établies par l’association l’Air de l’Ain et des Pays de Savoie pour les années 2001/2002.

Les sites de Gex et Ferney Voltaire sont les sites référencés par l’association pour la commune de Divonne les Bains.

Les résultats sur les polluants liés aux émissions des véhicules automobiles (NO2, O3, CO) montrent que les taux sont inférieurs aux seuils réglementaires, sauf pour l’ozone, où comme sur les autres sites visités du département de l’Ain, le seuil d’information et de recommandations (effets probables sur la santé des personnes sensibles) est ponctuellement dépassé lors des épisodes estivaux de chaleur caniculaire.

Les concentrations en dioxyde de soufre (SO2) sont en dessous des seuils de la réglementation actuelle.

Concernant les poussières en suspension, les seuils réglementaires semblent être respectés.

Les taux de métaux lourds enregistrés (arsenic, cadmium, nickel, mercure et plomb) restent en dessous des seuils des valeurs réglementaires.

Sur le Pays de Gex, l’attention doit se porter sur le suivi des valeurs du dioxyde d’azote (NO2), en raison de la proximité de Genève et son important réservoir de polluants primaires issus du chauffage et du trafic routier et aérien. L’ozone devrait également faire l’objet d’une surveillance continue.

5.6. La gestion des déplacements

La voiture particulière est largement prisée pour les déplacements domicile-travail, tant vers la Suisse qu’à l’intérieur du Pays de Gex. L’offre en transports en commun vers ces mêmes destinations est à ce jour inadaptée, voire inexistante. Seuls les

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5.7. La gestion du bruit (ou les nuisances sonores)

Deux sources de bruit sont identifiées : la RD 984c et la RD 15, pour lesquelles l’arrêté préfectoral du 07 janvier 1999 préconise un zonage.

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SYNTHÈSE DE L’ANALYSE PAYSAGERE ET ENVIRONNEMENTALE :

ENJEUX ENVIRONNEMENT :

La commune de Divonne les Bains possède un patrimoine naturel remarquable, dont une partie fait l’objet de mesures de protection. Parfois malmené par les activités humaines, à la valeur écologique pas toujours bien identifiée par les usagers du territoire, ce patrimoine participe à la force du cadre de vie de Divonne les Bains.

Les enjeux pour l’aménagement à venir du territoire portent sur les points suivants :

1. Les zones humides (APB et ZNIEFF)

Les zones humides constituent un enjeu fort du patrimoine naturel de Divonne les Bains. Leurs fonctions, tant écologique qu’hydraulique ne sont plus à démontrer, et celles qui ne bénéficient pas aujourd’hui d’une mesure de protection forte, doivent faire l’objet d’une attention particulière : - mesures de restauration du marais de St Gix, afin de lui redonner sa fonction initiale, en cohérence avec le schéma de gestion des eaux pluviales (le cas échéant) - mesures de gestion et d’entretien du marais de Prodon, en concertation avec le Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels et la commune de Grilly, afin de conforter le marais dans sa fonction première et stopper tout aménagement incompatible avec la valeur patrimoniale de cette zone humide

2. Les zones tampons des milieux forestiers et des cours d’eau

Les friches qui bordent aujourd’hui les rives de la Versoix maintiennent avec les ripisylves la confidentialité du cours d’eau, « absorbant » les flux de pollution émis par les activités périphériques. De même, la présence d’une frange agricole (pâtures et prés de fauche) en pied de Jura constitue une zone tampon entre la forêt et les habitations, favorisant les interfaces milieux ouverts/milieux fermés précieux pour de nombreuses espèces animales. Ainsi, ces zones tampons préservent l’effet lisière observé en pied de Jura et doivent être maintenues. De la même façon, les pentes du Mont Mussy doivent être préservées de toute nouvelle forme d’urbanisation, alors que les zones tampons du sud-est du massif ont aujourd’hui disparu, gagnées par l’urbanisation.

3. Les prés bocagers

L’étendue de leur surface sur la commune de Divonne les Bains, leur confère un intérêt particulier, en raison notamment de : - la qualité de leur habitat, favorable aux insectes, aux oiseaux et aux micro-mammifères, du fait de la présence des haies - leur fonction de stockage des eaux pluviales Le maintien des pratiques agricoles actuelles garantira leur intérêt.

4. Les alpages

Ils sont fortement liés au maintien des activités pastorales sur la Haute-Chaîne du Jura. Les pratiques extensives observées aujourd’hui garantissent la diversité et la spécificité de la flore observée, au profit notamment de l’avifaune. Enfin, ils contribuent fortement à la présence de milieux ouverts dans cette vaste entité forestière.

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5. Les zones ponctuelles d’intérêt écologiques

- Les petits boisements

Ils constituent des milieux relais (transitoires ou véritables habitats) aux vastes ensembles forestiers que sont la Haute-Chaîne du Jura et le Mont Mussy et doivent être maintenus en l’état.

- Les tufières de Neuchon

Elles sont une curiosité géologique, que les interventions notamment forestières se doivent de prendre en compte.

6. Les corridors écologiques

Ils sont à préserver de toute extension de l’urbanisation.

7. Le réseau d’assainissement

En raison des fortes interactions avec les cours d’eau, le réseau d’assainissement de la commune se doit d’être mis progressivement en conformité.

8. Les transports

Le diagnostic a souligné l’omniprésence de la voiture comme mode de transport, et la quasi inexistence de l’offre en matière de transports en commun, alors que les mouvements pendulaires en direction de la Suisse notamment sont importants. Tout projet d’urbanisation devrait comporter une réflexion préalable sur l’opportunité des implantations au regard des équipements collectifs d’une part et sur les capacités de la voirie actuelle, notamment sur le coteau, à absorber de nouveaux flux de transport, d’autre part. Ceci dans une démarche et réflexion durables, ne visant pas simplement à absorber les nouveaux flux de transport par une extension du maillage.

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Chapitre II.2 : APPROCHE PAYSAGERE: LES ELEMENTS D’IDENTIFICATION DU TERRITOIRE

(Etude réalisée par Christophe VEYRAT PARISIEN, Paysagiste DPLG)

II.2.1 PRÉAMBULE

• La notion de “ Paysage “ Avant d’entrer dans une description du paysage de Divonne, sans doute serait-il judicieux de définir le terme “Paysage”. La notion même de “Paysage” implique indiscutablement la présence d’un observateur dans un site. Sans observateur pas de regard et sans regard pas de paysage. Ce postulat de base nous invite donc à rester modeste vis-à-vis d’une tentative de description complète du paysage de Divonne.

En effet, la variété des sites rencontrés sur le territoire communal, et la diversité des regards portés sur ce territoire par les habitants et les visiteurs, composent une infinité de perceptions, que nous sommes bien incapables de traduire de façon exhaustive par des images et des mots. Le “Paysage“ constitue pour chaque habitant une représentation personnelle de ses horizons de vie. Ainsi, à partir d’un territoire commun et d’une culture partagée se dessine une infinité de représentations, parfois très éloignées les unes des autres. Sur une même portion de territoire, le regard de l’agriculteur ne sera pas le même que celui de l’employé de bureau ou du pilote de ligne… Le paysage reste donc une notion éminemment subjective (liée à chaque individu), qui repose cependant sur des valeurs et des motifs reconnus collectivement. L’analyse de ces valeurs est d’autant plus difficile qu’elles évoluent dans le temps : ce qui était beau hier ne l’est pas forcément aujourd’hui…

Vue sur la ville de Divonne et son lac depuis le coteau du Jura. Au fond la Suisse et les berges du lac Léman. • L’évolution du “Paysage“ est liée à deux facteurs principaux :

- L’évolution du mode d’occupation du sol qui se traduit par la mutation de certains espaces, (une parcelle de prairie peut se transformer en un lotissement, une portion de route, une friche, ou une carrière…). Ces changements, relative- ment aisés à mesurer, nous offre une base objective d’étude, susceptible de nous faire prendre conscience des change- ments intervenus durant les cinquante dernières années.

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- L’évolution du regard de la société sur son cadre de vie se traduit par l’évolution de certaines valeurs liées à des motifs du paysage. Ainsi, dans le domaine de l’architecture par exemple, les valeurs de modernité prônées dans les années 50-60 sont parfois mises à mal aujourd’hui par la recherche d’une certaine authenticité (engouement pour les “vieilles pierres“…). Dans le domaine de l’environnement naturel, les marais putrides et infestés de moustiques sont devenus aujourd’hui des zones humides porteuses d’une bio diversité à protéger…

Dans ces conditions, l’analyse paysagère menée dans le cadre de la révision du PLU. s’appuie sur des points de vues couramment pratiqués (bords de routes, lieux habités, belvédères remarquables…) et tente de faire émerger des “valeurs paysagères clés“ reflétant la perception des acteurs locaux. Ces “valeurs clés“ permettront de structurer une vision collective du territoire, nécessaire pour déterminer des enjeux pertinents, hiérarchisés et porteurs de sens pour la majorité des habitants.

Notons enfin que, quelle que soit la précision avec laquelle sera décrit le paysage de Divonne, ce dernier ne peut servir de base unique de réflexion, pour formaliser un plan d’aménagement. Le paysage reste un indicateur parmi d’autres (données économiques, sociales, environnementales…) et doit jouer le rôle d’un révélateur d’incohérence ou d’harmo- nie plutôt que celui d’une dictature au nom du « beau ».

Dans ces conditions, le parti d’aménagement retenu ne peut être basé sur une « protection du paysage » mais bien sur une prise en compte des représentations et des symboles paysagers, de façon à accompagner harmonieusement le développement de la commune.

Dans cette logique, l’étude du mode d’occupation du sol constitue une donnée objective qui permet de mesurer les équilibres entre l’espace dit “naturel“, le domaine agricole, l’espace urbanisé et celui consommé par la voirie et les diffé- rents réseaux (voiries, ligne EDF, ancienne voie de chemin de fer…).

II.2.2 LE SOCLE : TOPOGRAPHIE ET HYDROGRAPHIE

Le modelé du territoire conditionne, pour une bonne part, la diversité des paysages produits par le développement de l’activité humaine au sein du milieu naturel. Le tracé des torrents et des rivières, la plaine, les contreforts du Jura, portent, simplement par le modelé du sol qu’ils définissent, un potentiel de “Paysages“ avant même le développement des strates végétales ou l’apparition de l’activité humaine. Il semble donc intéressant, avant d’entrer tête baissée dans la complexité des structures et des motifs qui couvrent aujourd’hui le territoire, d’observer le sol mis à nu. La mise à jour de la géologie et du travail de l’eau marque une première étape nécessaire, pour comprendre la genèse du site et ainsi retrouver la structure naturelle des lieux.

Vue de la terrasse agricole amont dans le secteur des Pralies. les contreforts boisés du Jura apparaissent ici dans toute leur force…

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RELIEF ET HYDROGRAPHIE DE DIVONNE

La commune de Divonne peut être définie comme une véritable tranche de territoire qui comprend, de l’aval vers l’amont : - Une grande terrasse qui s’étend vers la Suisse au Sud-Est, (altitude moyenne 480m), - Une deuxième terrasse (altitude moyenne 550m) qui se prolonge au Nord-Ouest du Mont Mussy, - Le Mont Mussy qui s’étire du Sud-Ouest au Nord Est en forme de “dos de baleine“… - Un coteau raide qui grimpe de 600 à 1200 mètres d’altitude où apparaît parfois la roche calcaire, - Un premier replat à 1250m d’altitude moyenne, - Un ressaut suivi d’un deuxième replat qui s’étage entre 1350 et 1400m, - Une succession de “points hauts “ séparés par des combes (point culminant 1445m) - Une pente relativement douce qui redescend dans la combe de Mijoux.

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Vue large sur le territoire communal depuis le coteau du Jura, en arrière plan le lac Léman et le Salève… L’amplitude altitudinale du territoire offre ainsi des horizons et des ambiances paysagères très différentes. L’eau, acteur essentiel des phénomènes d’érosion, apparaît sous différentes formes sur le territoire communal. Le lac de Divonne, creusée dans les années soixante, constitue sans doute le motif lié à l’eau le plus perceptible. Toutefois, la Divonne, en traversant la ville en une suite d’écluses, de chutes et de canaux, offre une animation remarquable. La Versoix qui prolonge la Divonne et marque la frontière avec la Suisse reste relativement discrète à l’abri de sa ripisylve.

Deux vastes zones de marais et de prairies humides l’accompagnent. Au Nord, le marais des Bidonnes et l’ourlet boisé qui l’accompagne forment une entité présentant de grandes qualités paysagères et environnementales tan- dis qu’au Sud, à cheval sur les commu- nes de Divonne et de Grilly s’étend le marais de Prodon. Le marais des Broues, situé au pied du Jura, forme un lieu particulier à l’image de ces tourbières d’altitude largement ouvertes sur des horizons lointains. Bai- gné de soleil, éloigné du tumulte urbain, riche d’une flore spécifique, le marais des Broues compose un motif paysager directement né de la présence de l’eau. Les deux étangs situés au Nord des Bidonnes restent confiden- tiels et apparaissent peu dans les représentations paysagères de la commune. Le lac Léman représente également un motif remarquable du paysage de Divonne. Le contraste de ce miroir parfaitement horizontal avec la silhouette découpée des grandes Alpes apparaît dès que l’on remonte sur la deuxième terrasse agricole en direction du Villard. La Versoix et le lac des motifs paysagers dont la présence oscille entre l’ombre et la lumière…

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Sur ce socle géologique sculpté par le travail de l’eau et du climat, les différents motifs liés à l’épanouissement du milieu naturel (ripisylve, marais, bois, forêt, pelouse d’altitude…) et au développement de l’activité humaine (domaine bâti, réseaux, espace agricole ouvert…) composent une image paysagère dont les contours et les motifs sont aujourd’hui en pleine mutation. Fort de ce constat, il semble utile, dans un premier temps, de décomposer l’image paysagère du site en analysant les différents modes d’occupation du sol et leur évolution durant les cinquante dernières années. Ce regard “historique“ permettra de mettre à jour les principales évolutions physiques du territoire communal.

II.2.3 LE MODE D’OCCUPATION DU SOL : ÉTAT DES LIEUX ET ÉVOLUTIONS DEPUIS 1950

Le couvert végétal : état des lieux

FORÊTS, BOIS, HAIES DE DIVONNE

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Le couvert végétal, qui occupe aujourd’hui encore la plus grande partie du territoire communal, est régit d’une part, par le milieu naturel (étagement de la végétation) et par l’action de l’homme (exploitation forestière et agricole…). Ces deux facteurs contribuent à la richesse de la palette végétale marquant le paysage de Divonne. Plusieurs motifs peuvent ainsi être décrits :

• La hêtraie, la chênaie pubescente, la hêtraie-sapinière, la pessière couvrent l’essentiel des versants qui ne sont pas exploités par l’activité agricole et composent le domaine forestier. L’apparente homogénéité du couvert forestier re- cèle cependant des ambiances multiples qui vont du sous-bois clair de la hêtraie que l’on peut rencontrer dans la partie inférieure de la forêt communale, au peuplement de sapins et d’épicéas qui offrent une ombre épaisse et fraîche en été, notamment dans en partie sommitale de la forêt, en alternance avec les prairies d’alpage.

• La ripisylve (forêt linéaire aux bords des cours d’eau) qui accompagne les ruisseaux les plus importants (La Divonne, La Versoix) est constituée essentiellement de frênes, d’aulnes, de saules. Ces associations végétales, qui présentent une coloration particulière, marquent le territoire et composent une chaîne de repères révélant la présence de l’eau.

• Les vergers ponctuent la périphérie de certains hameaux (Les Mouilles, Saint Gix, Villard, Vésenex…) et de quelques fermes isolées (Les Pralies…). Autrefois plus nombreux, les vergers et les arbres fruitiers isolés demeurent un motif paysager très valorisant.

• Les arbres isolés apparaissent sous différentes formes. Des arbres fruitiers de plein vent comme certains “poiriers maude“ aux tilleuls plantés au coin de la maison en passant par le noyer ou le peuplier d’Italie isolé dans la prairie, chaque sujet est porteur d’une représentation singulière qui fait écho en chacun de nous et imprime l’âge du lieu.

• Les prés, les prairies et les champs constituent un ensemble d’espaces ouverts qui à la fois “donne à voir“ du pay- sage et “se donne à voir“. À une altitude où, l’absence d’activité agricole entraîne nécessairement l’avancé de la forêt, les prés, les prairies et les champs sont autant de respirations précieuses qui valorisent grandement le cadre de vie.

L’étagement de la végétation : prairie, haie bocagère, boisement du Mont Mussy et versant du Jura constituent une succession de plans qui structure le paysage en établissant un système de repères…

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La terrasse agricole qui s’étend des Pralies à Saint-Gix , la combe du Mont Mussy, les Grandes pralies et les Aberge- ments, les Tates et les Bouchets composent de vastes espaces agricoles ouverts de très grandes qualités paysagères.

• Les prairies d’alpages (La Grande Grand, la Pillarde, Girantette…) composent l’ultime couvert végétal significatif avant le ciel et offre des perceptions grandioses sur “le grand territoire“. Bien que les conditions climatiques et pédologi- ques les mettent à l’abri d’une colonisation forestière rapide, ces espaces singuliers, voient leur domaine fondre chaque année au profit d’espèces pionnières…

• Les jardins potagers ou d’agréments forment éga- lement des motifs remarquables qui accompagnent gé- néralement l’habitat. Le développement récent du jardin d’agrément entraîne l’apparition de modèles de plantation standardisée (haie de thuya ou de laurier cerise, sapin bleu, arbustes à fleurs…) qui banalisent les lieux en uniformisant l’espace de transition situé autour de la maison d’habitation.

L’ensemble de ces motifs paysagers, liés directement au végétal, influencent grandement notre perception des lieux. Leur caractère naturel (forêt) ou domestiqué (arbres fruitiers, végétaux à caractères horticoles), leur répartition géographique, leur mise en scène visuelle, contribuent à construire une identité paysagère plus ou moins harmo- nieuse. Une observation attentive de l’évolution du couvert et de la palette végétale permet de prendre conscience des Un jardin potager au Villard, un motif en voie de changements qui s’opèrent au sein du territoire. disparition ?…

Le couvert végétal : évolution

Régit à la fois par des logiques naturelles et par l’action humaine, le couvert végétal représente une sorte de médiateur entre le milieu naturel et la “société des humains“. À ce titre, il reflète particulièrement bien les interactions qui s’élabo- rent au sein d’un territoire habité. Depuis les années 1945-1950, les motifs paysagers liés au végétal ont évolué, tant en termes de répartition sur le territoire et de proportion des uns par rapport aux autres, que du point de vue de leurs for- mes et de leur représentation au sein de la société. Parmi ces changements, on peut noter sur le territoire de Divonne :

• La diminution sensible des espaces agricoles ouverts dû à plusieurs facteurs : - Le développement de l’habitat qui s’établit quasi exclusivement sur des espaces agricoles ouverts et le déploiement d’activités artisanales, industrielles, commerciales et de loisirs (lac, hippodrome, golf…) - Les mutations intervenues dans les modes d’exploitation agricole peuvent expliquer en partie une diminution de la surface agricole utilisée.

Ainsi, l’urbanisation progressive des espaces agricoles ouverts cloisonne peu à peu le territoire en supprimant un grand nombre de vues, notamment aux abords des routes qui sont le principal vecteur alimentant notre perception paysagère du territoire.

• Le développement du domaine forestier semble conditionné essentiellement par l’évolution des modes d’exploitations agricoles avec notamment, la mécanisation de la fauche, qui entraîne un abandon progressif des fortes pentes, l’aban- don du chauffage au bois ou encore la chute du prix du bois qui influence la pression de l’exploitation forestière… De l’épaississement des haies et bandes boisées (domaine du château de Crassy, limite amont des Abergements…) à la reconquête de secteurs entiers (les Bidonnes…), en passant par l’avancée régulière des lisières (Réguet, la Toupe…) et le recul des alpages (la Grande Grand, la Cabosse…), l’accroissement des surfaces forestières prend différentes formes. Dans ce contexte, on observe clairement que plusieurs secteurs sont propices au développement du couvert forestier : le pied des contreforts du Jura, le Mont Mussy et les différentes zones humides… D’une manière générale la reconquête forestière sur Divonne est loin d’être massive, cependant elle représente une surface non négligeable du territoire communal.

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• La disparition progressive des vergers semble dû à la fois au développement de l’urbanisation en périphérie des hameaux existants et aux mutations de l’activité agricole. La disparition progressive des pratiques liées à l’utilisation des fruits (cidre, eau de vie, vente…), l’arrachage des arbres devenus gênant pour le passage des engins agricoles… sont autant de causes qui déterminent l’extinction progressive des vergers.

• L’apparition des jardins d’agréments et des espaces verts liés directement au développement de l’habitat apporte de nouvelles formes et de nouveaux motifs dans notre paysage quotidien. La production de plantes ornementales et sur- tout leurs diffusions commerciales par le biais des pépinières et des jardineries ont modifiés fondamentalement l’aspect des abords des secteurs bâtis. Ainsi, du jardin potager agrémenté de quelques fleurs et arbustes (pivoines, iris, hémé- rocalles, lilas, buis…) nous sommes passés au jardin d’agrément faisant la part belle aux variétés horticoles d’arbustes, d’arbres et de conifères souvent liées à l’incontournable haie qui clos la propriété.

LA CONQUÊTE FORESTIÈRE ENTRE 1940 ET 2000

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Cette parcellisation du territoire produit aujourd’hui un “stan- dard urbain“ dont les logiques de développement ne sont plus toujours en adéquation avec une gestion économe et raisonné du territoire. Les logiques de “fleurissement“, particu- lièrement dynamique dans les stations touristiques telle que Divonne, mettent également en scène l’espace urbain selon “des standards décoratifs“ liés davantage aux modes et aux souhaits d’une partie des habitants plutôt qu’aux “spécificités naturelles“ des lieux…

• L’aménagement du golf en 1931 compose aujourd’hui un motif participant à l’identité paysagère de Divonne. “Implanté en limite de la plaine et du piémont, à la retombée orientale Le cloisonnement des bords de voies par les haies du Mont Mussy, il offre aux joueurs, en plus de belles pers- privatives, une pratique qui tend à banaliser et à pectives sur le Jura et sur la Chaîne des Alpes, une alternan- dévaloriser l’espace public… ce appréciée de parcours plats et de vallonnements naturels, bordés d’arbres séculaires aux essences variées ou coupés de nombreux ruisseaux.“ (Cf. Le Pays de Gex, Raymond Grosgurin, éd. La Taillanderie). L’accès visuel de cet espace au public non golfeur par la traversée du chemin de Munet et par le chemin de Pré Peilloud, constitue un enjeu fort pour l’identité paysagère de Divonne.

• La disparition des marais et des prairies humides au profit du lac creusé dans les années 60, de l’aménagement de la zone d’activité et des terrains de sport a également modifié considérablement la perception des lieux. Le rapport de Divonne à l’eau est devenu, au cours des années, plus domestique. Le busage de certains ruisseaux, le remblaiement et le drainage des marais (ancien marais d’Arbère et de Divonne), la disparition de quelques segments de ripisylve (secteur de l’hippodrome) sont autant d’actions visant à aménager le milieu naturel. Les ambitions de Divonne en terme de qualité du cadre de vie et d’activité touristique impose aujourd’hui : - Une prise en compte raisonnée de l’impact du développement de la ville sur le milieu naturel, - La mise en place d’une politique basée sur le développement durable visant à pérenniser et à enrichir si possible la diversité du milieu naturel…

Les Bidonnes, “une oasis naturelle“ aux portes de la ville

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Les réseaux : état des lieux

Les réseaux apparaissent essentiellement sous forme de réseaux terrestres (routes, chemins, sentiers, voie ferrée…) et de réseaux aériens (électricité, télécommunication…) :

• La RD15, qui assure la liaison entre Maconnex (commune d’Ornex) et Divonne, marque l’entrée Sud-Ouest de la ville. Une séquence longue de plus de deux kilomètres affiche, dès la sortie du village de Grilly, des ambiances rurales où les espaces agricoles traversés et le coteau forestier du Mont Mussy composent un paysage de grande qualité. L’entrée sur le territoire communal est marquée par la présence des logements collectifs édifiés au pied du Mont Mussy. Le tracé de la route oblique vers l’aval en traversant l’ancienne voie ferrée pour revenir ensuite au Nord-Est et initiéla grande avenue qui s’étend jusqu’au quartier de la piscine. L’arrivée au premier carrefour giratoire marque l’entrée dans la ville.

L’entrée Sud-Ouest de Divonne par la RD15, les pentes boisées du Mont Mussy, la plaine agricole et les premiers immeubles qui signalent la ville… • La RD15 qui assure la liaison avec la Suisse offre une perspective linéaire remarquable (Avenue de Genève) animée notamment par le château de Divonne et la silhouette bâtie qui se découpe sur le versant boisé du Mont Mussy et du Jura. Le franchissement de la Versoix est peu per- ceptible tandis que le passage de la douane marque véritablement l’entrée de ville.

• La RD15a qui relie le Plan à Crassy via Vésenex est bordée de part et d’autre de maisons d’habitation tantôt groupées en lotissements, tantôt isolées sur de grandes parcelles. L’hétérogénéité des typologies ar- chitecturales mêlée aux standards banalisés du jardin d’agrément (haie de thuya, planta- L’entrée dans Divonne tion de conifères et d’essences horticoles…) depuis la Douane : composent une ambiance péri-urbaine un axe structurant sans grande qualité paysagère. Seules, la dont la perspective est traversée de Vésenex puis la descente sur interrompue par un Crassy offrent des repères architecturaux et “giratoire fleuri“… des ouvertures paysagères valorisantes.

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• La RD 984c compose un parcours singulier de Gex à Divonne en passant par la combe de Mussy. Cet itinéraire offre sur près de 5 kilomètres un paysage rural, plutôt intime, cadré par les pentes forestières du Mont Mussy et des con- treforts du Jura. L’arrivée sur Divonne domine le golf avant de contourner le promontoire du château par l’Ouest. Cette séquence, enfermée entre des lisières forestières aboutit aux Hutins avant de redescendre en direction du carrefour giratoire marquant l’entrée Sud-Ouest de la ville.

• La RD 984c entre Crassy et Divonne parcoure un peu moins de deux kilomètres. La sortie de Crassy est marquée par la traversée d’une entité agricole ponctuée par quelques maisons d’habitation. L’urbanisation contemporaine qui s’est développée à l’aval du hameau de Vésenex, de part et d’autre de la voie communale, vient interrompre la continuité agricole avec le secteur des Abergements. À l’aval de la voie, les Grandes Pralies offrent un espace agricole ouvert sur de larges horizons.

Le Boulevard des Épinettes en sortant de Divonne

LE RÉSEAU ROUTIER ET LA VOIE DE CHEMIN DE FER

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 109 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

• Le réseau des voies communales fini d’irriguer le territoire en assurant des liaisons plus ou moins confidentielles selon les secteurs. Parmi ces différentes voies, quelques-unes sont emblématiques : - Le chemin de l’Etrat, qui lie la combe de Mussy à la ferme des Pralies via Saint-Gix dessine le pied du versant du Jura. Cet itinéraire varié compose un parcours remarquable qui permet de découvrir un superbe panorama sur le lac Léman et les différents horizons montagnards qui se succèdent à l’arrière plan. Le passage étroit en lisière dans la combe de Mussy défini une ambiance bucolique d’un autre âge… - La route forestière qui gravit le flanc boisé du Jura offre assez peu de fenêtres paysagères. Toutefois les quelques ouvertures visuelles qui naissent au travers du couvert forestier laisse présager de la qualité du panorama que l’on pourra découvrir si l’on pousse la randonnée jusque dans les alpages… - Le chemin de la Combe de l’Eau qui relie le hameau de Villard à celui des Mouilles traverse plusieurs ambiances paysagères. L’orientation de son tracé selon un axe Sud- Est/Nord-Ouest défini un parcours qui fait face soit au versant boisé du Jura, soit aux horizons infinis qui se déploient au-delà du lac Léman. Cette orientation, peu fréquente sur le territoire de Divonne génère un contraste saisissant pour peu que l’on parcoure cet itinéraire dans un sens ou dans l’autre. - La route entre Villard et Vésenex, dont le tracé s’établit à la rupture de pente de la terrasse agricole, constitue un belvédère remarquable sur le grand paysage en direction du lac Léman. Cette position en balcon est renforcée par l’ouverture agricole avale qui descend en pente douce jusqu’à la RD15. L’associa- tion de cette clairière agricole située au sein du tissu bâti et de la rue de Gingin qui trace une limite d’urbanisation claire, constitue un lieu dont la valeur paysagère est remarquable. - La rue Grande et la rue de Lausanne composent la rue emblématique de Divonne. Légèrement ondulante, cette rue offre une ambiance urbaine caractéristique héritée des fon- dements de la ville. L’omniprésence des voitures et l’espace parfois réduit laissé aux piétons affaiblit un peu la qualité des ambiances urbaines du lieu.

• L’ancienne voie de chemin de fer, relativement discrète, s’affiche encore au centre ville par la présence de la gare. Cette voie s’efface sous le trafic de l’Avenue Marcel Anthonioz avant de réapparaître aux abords de la RD 984c en limite des Grandes Pralies. À l’approche de la frontière suisse, la voie s’encaisse dans le terrain et forme “une tranchée“ enjambée par un pont. Le caractère abandonné de cette ancienne voie lui confère une qualité esthétique indéniable. De haut en bas : L’alpage de la Grande Grand, la montée à Vésenex, les abords de Villard, la montée au Plan, le centre ville… Une multitude d’ambiances, source de diversité paysagère

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Les réseaux : évolution

Du point de vue du paysage, l’évolution des routes départementales et des voies communales est surtout marquée par le développement de l’urbanisation aux abords immédiats de la voie, qui génère déjà par endroit, un “couloir bâti“ dont l’image s’éloigne sensiblement des représentations bucoliques de Divonne. Le tracé du réseau de voies qui couvre la commune a cependant évolué entre 1950 et 2000. Les principaux change- ments se situent :

- Au niveau de la RD 15 à l’entrée Sud-Ouest de la ville. Autrefois la route venant de Grilly en direction de Crassier (frontière suisse), traversait le hameau d’Arbère puis la ville de Divonne et établissait une parallèle au tracé de la voie ferrée. Aujourd’hui, cet itinéraire est dévié à 600m d’Arbère pour obliquer vers l’Est (Boulevard des Épinettes) et rejoin- dre le grand axe structurant établit dans les années soixante et regroupant l’Avenue du Salève et l’Avenue des Alpes. Ce nouveau parcours dirige les automobilistes vers l’Avenue de Genève qu’il coupe à angle droit. Le dimensionnement des avenues du Salève et des Alpes (deux voies séparées par un terre-plein central) et la géométrie rectiligne du tracé constituent sans doute le gabarit le plus large de tout le réseau viaire de Divonne. Dans ce contexte, le visiteur est sus- ceptible de poursuivre sa route jusqu’au quartier de la piscine avant de s’apercevoir qu’il n’a pas emprunté l’Avenue de Genève pour se rendre au centre ville. Cette ambiguïté de la hiérarchie du réseau viaire peut conduire à une mauvaise lisibilité de l’espace urbain.

- L’Avenue des Voirons qui établit une parallèle à l’Avenue de Genève et irrigue la zone artisanale est également une création des années soixante. Elle permet de rejoindre l’Avenue du Crêt d’Eau qui existait autrefois sous la forme d’une desserte agricole longeant un fossé de drainage des marais (Marais d’Arbère). La physionomie de ce secteur a donc considérablement évoluée depuis la mise en place de ces viabilités. D’un ensemble de marais et de prairies humides, le paysage a évolué vers une image de zone artisanale et de terrain de sport. À noter que ce type d’évolutions a été relativement fréquent dans les années 60-70.

- Le creusement du lac et l’utilisation d’une partie des déblais pour constituer le socle de l’hippodrome ont engendré également de nouvelles voies. La route du tour du lac est directement issue de ces “grands travaux“. L’artificialisation des berges qu’elle génère pourrait sans doute être estompée pour peu que l’on établisse un schéma de circulation différent et que l’on aménage les berges dans des logiques plus respectueuse du milieu naturel.

- L’Avenue du Mont Mussy (RD 984c) est également une voie relativement récente qui est venue remplacer l’ancien chemin du château. Cette portion de voie emprunte une petite combe partagée entre le domaine forestier et une clairière agricole longitudinale. Cette séquence routière est étonnante de par son caractère rural, quasiment de rase campagne, alors même que l’on se situe pratiquement dans l’enceinte de la ville.

- La RD 984c emprunte également un nouvel itinéraire à partir du carrefour avec la RD15h à l’aval de Vesancy. Alors que l’ancien parcours traversait Vesancy pour rejoindre Gex, la RD984c se prolonge aujourd’hui au pied des pentes du Mont Mussy et du Mont Mourex avant d’entrer dans Gex par la zone artisanale.

- La voie ferrée qui liait autrefois Bellegarde à la Suisse via Divonne n’est plus exploitée aujourd’hui. Le tracé de cette voie reste cepen- dant quasiment continu aujourd’hui mis à part dans la traversée de Divonne où l’Avenue Marcel Anthonioz l’a effacée en partie. Cet itinéraire qui longe le pied du Jura en décrivant des ondula- tions qui révèlent la topographie locale représente un formidable vecteur potentiel de paysage. Son réemploi dans le cadre du développement de moyens de transport alternatifs ou plus simple- ment dans le cadre d’un itinéraire “vert“ (piéton, cycle, cavalier…) constitue sans aucun doute un enjeu pour les années à venir.

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L’augmentation du trafic et les nuisances qui l’accompagnent (bruit, poussières, insécurité…) sont sans doute un des facteurs essentiels affectant le changement de perception des lieux et de notre paysage quotidien, bien au-delà des changements intervenus formellement dans le gabarit des routes, la signalétique ou l’éclairage public. Toutefois, l’aménagement d’un complexe touristique et sportif entre 1960 et 1965, dans le secteur de la Petite Champagne et des marais, a fortement modifié l’identité paysagère de Divonne.

La variété des itinéraires qui traversent aujourd’hui la commune participe de sa richesse paysagère, tant comme motif que comme vecteur de paysages. La conservation, la redécouverte et l’enrichissement de cette diversité des parcours, par une gestion adaptées des infrastructures, et la mise en œuvre de projets ambitieux et innovants en termes de déplacement (parcours cycle et pié- ton…), peuvent générer des représentations valorisantes du site, source de qualité du cadre de vie. Au contraire, la non prise en compte de la valeur des parcours existants ou souhaitables, est susceptible, à terme, de produire un espace de moindre qualité en décalage avec les ambitions touristiques affichées de la ville.

Le domaine bâti : état des lieux

Le domaine bâti à l’entrée Nord de Villard : un essaimage du bâti qui affaiblit la lisibilité paysagère…

Le domaine bâti constitue, du point de vue du paysage, le signe le plus visible de la présence humaine sur un territoire. À ce titre, son omniprésence ou au contraire son absence conditionne fortement notre perception et, par voie de consé- quence, notre représentation d’un endroit, d’un lieu, d’un site ou d’un territoire. Le “domaine bâti“ regroupe à la fois la construction et les espaces dont la fonction est directement rattachée à cette dernière. Le jardin d’agrément, les surfaces de stationnements, les espaces-verts sont autant de motifs qui, du point de vue du paysage, génèrent des représentations faisant appel à des modèles directement attachés à l’architecture. Compte tenu du développement de l’urbanisation, de la vocation agricole de la commune et de l’aspiration d’une majo- rité d’habitants à vivre dans un environnement de qualité, il semble essentiel de définir les limites de l’urbanisation que nous sommes capables d’intégrer, de façon à maintenir au sein de la commune, une identité paysagère cohérente et harmonieuse.

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Certes les valeurs culturelles évoluent dans le temps, toutefois si seuls les critères économiques, fonctionnels ou environnementaux sont utilisés pour guider les choix d’urbanisation future, nous risquons fort, à terme, de produire des “lieux difficile à vivre“. Plusieurs critères peuvent être pris en compte pour l’analyse paysagère du domaine bâti : - L’implantation des constructions, en définissant une localisation dans le site et un rapport au sol particulier génère des situations multiples. Le bâti se fait discret ou au contraire ostentatoire, le rapport au lieu s’établit dans l’harmonie ou la confrontation… - La volumétrie des constructions institue une sorte de “hiérarchie“ en jouant sur l’impact visuel du domaine bâti dans le paysage. - La typologie architecturale nous renseigne sur l’âge de la construction, sa fonction et parfois, une part de la personnalité de ses occupants… - La densité des constructions et la taille du noyau bâti nous indique enfin le statut des lieux (habitat isolé, hameau, bourg, ville …).

LE DOMAINE BÂTI EN 2000

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Dans cette logique d’analyse, le territoire de Divonne offre des situations très variées dont l’impact dans le paysage est plus ou moins fort. Parmi ces différentes situations, on peut noter :

• Le bâti patrimonial - Le château de Divonne constitue sans doute le bâti patrimonial le plus visible. Au XIème siècle, une maison forte fut construite sur une croupe antérieure du Mont Mussy. C’est en fait en 1860, après plu- sieurs péripéties au fil des siècles, que la famille de La Forest l’agrandi pour lui donner son image actuelle. Après la seconde guerre mondiale, Marcel Anthonioz, député maire de Divonne, y créa un hôtel repris en 1984 par la chaîne des “Relais et château“. - Le casino, ouvert en 1954, compose une part de l’identité de Di- vonne. Sa position centrale, les flux qu’il génère en font, au-delà de la présence de ses façades, un bâtiment repère dans la ville de Divonne. - Le bâtiment de la Mairie vient compléter cet ensemble bâti (casino, thermes, château) et offre aujourd’hui à Divonne l’un de ses centres d’attraction. - L’ensemble des grands hôtels du siècle dernier (le Grand Hôtel 1901, le Chicago 1908, l’hôtel du Golf 1931) constitue un patrimoine qui enracine la vocation thermale de Divonne. - Le bâti ancien remarquable est particulièrement présent le long de la rue des bains, de la rue Fontaine, de la Grande rue, de la Place de l’Église, de la Place du Temple, de la Place des 4 vents. Ces ensem- bles bâtis composés d’une succession de façades, génèrent des ambiances urbaines de grandes qualités. - L’Église et le Temple forment des éléments repères fortement per- ceptible dans le tissu urbain. - L’ancienne gare, bien qu’à l’abandon, témoigne d’un passé relativement proche (arrivée du chemin de fer en 1899). - Le château de Crassy, quasi- ment invisible de l’espace public, n’en demeure pas moins un motif patrimonial de l’identité de Divonne.

Cet inventaire succinct et non exhaustif ne cite pas les nom- breuses “folies architecturales“ construites à l’époque par des gens fortunés en quête d’une villégiature agréa- ble. Nombreuses sont les références architecturales et les motifs liés à la vocation thermale de la ville et qui entre- tiennent aujourd’hui le charme singulier des lieux.

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• Le bâti contemporain Sans préjuger de la valeur architecturale des bâtiments, certaines constructions contemporaines marquent, par leur présence, le terri- toire de Divonne. - Les bâtiments d’habitats collectifs situés à l’Ouest d’Arbère qui marquent clairement la limite de la ville, - L’espace Aquaform situé entre l’Hôtel de Ville et le terrain de Golf, ouvert depuis 1991, - Le complexe piscine et espace polyvalent situé près du lac, - L’hippodrome et le bâtiment des tribunes, - Les bâtiments et les installations liés à la douane, - Certaines maisons individuelles (cf. ci-contre) dont l’écriture archi- tecturale ostentatoire en font des repères visuels…

• Les types de tissu bâti Les noyaux de bâti ancien, perceptibles dans leurs formes et leurs silhouettes “initiales“, apparaissent encore fortement dans le paysage communal (Ci contre hameau de Villard). Le centre ville, les hameaux de Villard, d’Arbère, de Vésenex et de Crassy témoignent, aujourd’hui encore, de l’ancrage historique de la commune.

Le bâti contemporain apparaît généralement aux abords de secteurs d’habitats anciens. Cette forme d’urbanisation, parfois opportuniste, tend, dans certains secteurs (Chemin de l’Etrat, de Pain-Loup, rue Guy de Maupassant…) à “effacer“ les structures paysagères ancien- nes en “minant“ l’intégrité du domaine agricole et en déstructurant le tissu bâti ancien.

Le modèle de la maison individuelle constitue sans doute le motif qui s’est le plus répandu dans le territoire durant ces vingt dernières années. Sa présence dans le paysage est caractérisée par deux aspects principaux :

- Un bâti relativement hétérogène tant en termes de typologie architec- turale que de rapport au lieu (topographie, exposition…). - Un environnement végétal singulier où les essences horticoles voir exotiques et leurs traitements (haie…) offrent des couleurs, des textu- res et des ambiances standardisées, relativement éloignées des motifs déployés par la végétation indigène.

Les modèles architecturaux liés aux activités artisanales restent relativement discrets sur le territoire communal. Ces installations sont pour l’essentiel concentrées dans la zone d’activité située à l’aval de la commune. Une implantation demeure perceptible dans le hameau du Villard. Par ailleurs quelques bâtiments liés à l’activité agricole ponctuent le territoire communal. Les bâtiments ou les façades à caractère commercial animent le centre ville. Le supermarché situé au carrefour de l’Avenue du Mont- Mussy et du Boulevard des Épinettes forme un repère visuel fort dont la valeur paysagère reste cependant peu valorisante.

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L’urbanisation contemporaine, en instaurant une typologie architecturale et une organisation urbaine en rupture avec les modèles ancestraux, compose aujourd’hui, une nouvelle image paysagère de Divonne. Cet état de fait n’est pas, du point de vue du paysage, une catastrophe en soi, pourvu que le modèle d’urbanisation contemporaine développé soit porteur de sens et de cohérence : Est-ce le cas ? là est la question…

Carte représentant les constructions réalisées entre 1940 et 2000

LE BÂTI DE DIVONNE EN 1940

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Vue sur le hameau des Mouilles et de Villard. On peut observer les dynamiques d’urbanisation qui s’établissent à partir des voies existantes et grignotent progressivement l’espace agricole ouvert. Ainsi, le développement linéaire de l’urbanisation aux abords des routes existantes (entre Villard et les Mouilles, entre La Bouchette et le Fleutron, entre Plan et Vésenex…) déstructure peu à peu les limites des hameaux en fermant les vues latérales qui animent et valorisent chaque jour le parcours quotidien des habitants. Dans ce contexte, les futures limites d’urbanisation constituent un enjeu paysager de première importance :

- Limite Ouest (Grossignon, Le Chogal, La Pralie, Les Épinettes,Combe, les Condamines, En Pont) - Limite Nord du Villard (Peudex, Dessus Montpillen, Long Champ, Curtet, Sous Champane) - Limite Est (les Abergements, Long Pré), - Limite Sud (intégrité du domaine de la Versoix) - La clairière agricole située aux lieux-dits, Dessous Villard, Revule et Chadère constitue aujourd’hui une respiration paysagère intéressante au sein du tissu bâti. Sa vocation agricole est sans doute susceptible d’être remis en cau- se à plus ou moins long terme. Toutefois sa situation en cœur d’urbanisation, son étendue (plus de 25 hectares), sa topographie et son exposition lui confère un rôle potentiel indéniable dans la structuration future de la ville. À ce titre, il semble essentiel, du point de vue du paysage et du cadre de vie, de réfléchir au statut futur de cet espace.

Le domaine bâti : évolution

Durant les quarante dernières années, le développement du domaine bâti à l’intérieur de la commune a été relativement important. Les évolutions observées s’exercent à la fois sur la consommation de l’espace et sur la multiplication des formes et des typologies architecturales. La juxtaposition des cartes de 1940 et 2000 permettent de localiser les lieux où l’urbanisation contemporaine est la plus active. Il apparaît assez clairement qu’aucun hameau existant n’est épargné par cette vague d’urbanisation. La plaine de Divonne accueille la plus grande partie de l’habitat collectif et des structures artisanales et commerciales. La terrasse agricole haute concentre pour l’essentiel de l’habitat individuel réparti en trois secteurs principaux : - Les abords de Villard - Les abords de Vésenex - Le pied du coteau du Jura.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 117 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Les axes de circulation sont un vecteur important du développement du tissu bâti. Dans cette logique, on peut observer :

- Le développement de l’urbanisation de part et d’autre du chemin de la Combe de l’Eau qui se déroule dans le sens de la pente du pied du coteau du Jura au hameau de Villard. Ce schéma d’urbanisation tend à rompre la continuité de la terrasse agricole en formant un couloir bâti peu valorisant. - Le développement de l’urbanisation à l’amont de la rue Jean de Gingins qui isole peu à peu le glacis agricole assu- rant le lien avec la plaine de Divonne et ferme les perspectives paysagères sur l’entité agricole qui se développe à l’amont, jusqu’au pied du versant boisé du Jura. - Le développement de l’urbanisation de part et d’autre de la rue Guy de Maupassant qui ferme le couloir agricole qui lie la terrasse haute et la- plaine de Divonne au niveau de Chaderie et des Abergements. - Le développement de l’urbanisation de part et d’autre de la Rue Jean de Gingins et du chemin de Pain Loup dans la traversée de Vésenex-- qui boucle ainsi la ceinture bâti autour d’un glacis agricole de grande qualité paysagère.

Du point de vue du Paysage cette évolution entraîne essentiellement une mutation du statut des “hameaux“ de Villard et de Vésenex qui deviennent ainsi des “quartiers“ de la ville de Divonne à l’image d’Arbère. Cet état de fait n’est pas problématique en soi ; de nombreuses villes dynamiques ont tendance à “absorber“ progressivement les pôles bâtis satellites. Cependant, la nature du tissu bâti qui assure le lien entre le centre ancien de la ville et ces hameaux péri- phériques, ne revêt ni de grande qualité urbaine, ni de grande qualité paysagère. C’est sans doute en cela que ce type d’urbanisation pose question.

La structuration de cet espace bâti en cours de développement et la définition d’un statut pour chacun des “quartiers“ émergeants, permettrait peut être de valoriser une nouvelle image paysagère de Divonne reflet d’un cadre de vie de qualité. À défaut, si cette “structuration“ ne parvient pas à se mettre en place à moyen terme, nous assisterons sans doute à une privatisation partielle des vues et du paysage aux abords de Divonne. Ce phénomène insidieux se déve- loppe dans le cas d’une urbanisation mal maîtrisée qui supprime peu à peu les vues latérales qui animent, aujourd’hui encore, l’espace public constitué par les routes et les chemins.

Vue sur le secteur de Champanet où l’on peut observer la consommation progressive de la terrasse agricole et l’une des dernières coupures d’urbanisation (à droite de la vue), qui permet d’établir une relation visuelle entre le bord de voie et la vaste entité agricole située à l’amont.

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II.2.4 LES ENTITÉS PAYSAGÈRES

La commune de Divonne couvre un espace au relief légèrement accidenté qui génère des ensembles territoriaux diffé- rents. Ces “entités territoriales“, dont les caractéristiques sont liées d’une part à la géographie du site, et d’autre part à la nature de l’activité humaine, composent des unités paysagères relativement homogènes. La complexité géomorpho- logique du territoire de Divonne liée au développement de l’activité humaine constituent une source de richesse paysa- gère remarquable. Dans cette logique, il semble judicieux de définir spacialement ces “unités“ afin de lire, d’analyser et de comprendre le paysage spécifique de chacunes d’elles, pour ensuite définir des enjeux paysagers ciblés. Ainsi, on peut définir sur la commune six entités territoriales principales découpées elle-même en plusieurs unités de taille plus réduite et attachées à un statut particulier. Ce découpage n’en reste pas moins subjectif et pourrait, selon la sensibilité de chacun et la prise en compte d’échelles différentes, évoluer vers un regroupement ou des subdivisions supplémentaires.

LES ENTITÉS PAYSAGÈRES

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Ces six entités territoriales qui se développent des berges de la Versoix à la combe de Mijoux en passant par les alpages du Jura sont :

1 • LA PLAINE DE DIVONNE

Description Cet espace relativement plat occupe l’aval du territoire com- munal (altitude comprise en 463m et 500m) et reste délimité entre la Versoix et les Bidonnes au Sud-Est et le Mont Mussy et le glacis agricole au Nord-Ouest. Cette entité territoriale est composée de trois domaines principaux : - Le domaine de la Versoix, aménagé dans les années 60 Espace agricole résiduel au sein de l’urbanisation (creusement du lac, construction de l’hippodrome, viabilisation de la zone artisanale…), demeure un espace à fortes valeurs environnementales et paysagères. Il regroupe à la fois des sec- teurs de marais, des ripisylves, des aménagements de loisirs. - Le domaine agricole est formé de deux entités distinctes qui définissent des espaces de transition entre Divonne, la com- mune riveraine de Grilly et le territoire de Crassier en Suisse. - Le domaine bâti qui occupe une grande part de la plaine et se compose d’un tissu bâti aux statuts et aux qualités hétérogènes allant de la vocation artisanale à l’habitat en passant par le commerce. Enjeux Installation de loisirs sur le domaine de la versoix - Assurer l’intégrité du domaine de la Versoix en maintenant une épaisseur confortable de la ripisylve et en aménageant l’aire de loisirs et la zone artisanale de façon pérenniser et à enrichir la biodiversité. - Mettre en place des limites d’urbanisation claire, cohérente et valorisante pour le paysage notamment, en s’appuyant sur des limites naturelles (cours d’eau, boisement, rupture de pente…)ou en fabriquant des limites porteuses de sens (desserte agricole, liaison piétonne, espace public…). - Donner un statut à l’ancienne voie ferrée afin de pérenniser ce tracé particulièrement respectueux du territoire tout en assurant un usage bénéfique à la vie des habitants.

2 • LE MONT MUSSY

Description Cette entité est sans doute la plus aisée à identifier sur le territoire communal. Cette particularité géomorphologique née de la conjugaison entre géologie et érosion, constitue aujourd’hui un espace-repère de la ville de Divonne. Repère visuel d’une part, tant le couvert forestier et la topographie singulière du lieu s’offre aux regards, repère social d’autre part du fait des pratiques qui s’y sont progressivement développées (promenade, parcours sportif, belvédère…).

Enjeux - L’intégrité du Mont Mussy ne semble plus menacée aujourd’hui même si son coteau Sud pourrait faire l’objet de “convoitise immobilière“ tant ces pentes généreuses consti- tueraient un lieu d’habitat privilégié. Les enjeux résident plus dans la capacité de la collectivité à canaliser la fréquentation de ce milieu naturel pour pérenniser la valeur environnemen- tale du lieu. La gestion forestière (peuplement de châtaigniers remarquable lors de la floraison), l’entretien des clairières et des points de vue, la détermination de lieux refuges pour la faune sauvage constituent quelques unes des pistes de réflexion pour consolider la qualité des lieux.

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3 • LE GLACIS AGRICOLE

Description Le glacis agricole occupe l’espace défini entre la retombée orientale du Mont Mussy et le domaine du château de Crassy. Cette rupture de pente entre la plaine de Divonne et la terrasse agricole constitue un espace de transition perceptible à l’échelle de la commune. La dénivellation de près de 50 mètres qui marque les lieux offre, lorsqu’on la par- coure une multiplicité d’horizons qui enrichissent l’identité paysagère de Divonne. L’urbanisation progressive à l’amont et à l’aval de cette pente ont peu à peu isolée une clairière agricole qui offre aujourd’hui une réelle qualité paysagère.

Coupure agricole résiduel aux abords de la rue Guy de Maupassant Enjeux - Le potentiel de cet espace non bâti, ouvert sur le lac Léman et la chaîne des Alpes, bénéficiant d’une exposition Sud- Est, n’échappe sans doute pas aux professionnels de l’immobilier. Toutefois, dans une logique d’aménagement et de développement durable, il semble nécessaire de se poser la question du statut futur de cette respiration agricole au sein du tissu urbain.

4 • LA TERRASSE AGRICOLE ET LE VALLON DE MUSSY

Description Cette vaste entité territoriale se développe au pied du versant boisé qui marque le premier contrefort du Jura dans une plage d’altitude variant entre 520 et 600mètres. Cet espace est composée de vastes étendues agricoles structurées par quelques haies bocagères et quelques boisements. Le marais des Broues et celui, résiduel, de Saint-Gix marquent les résurgences d’eau issues du Jura. Les ruisseaux de Vouata, de Cleizet et de St Gix, souligné par un ourlet boisé, composent un réseau structurant à l’échelle du paysage. La rotation des cultures et la mosaïque parcellaire créent une multiplicité d’ambiances qui offrent des premiers plans généreux capable de mettre en scène le spectacle majestueux du lac Léman et des grandes Alpes. L’urbanisation contemporaine apparaît essentiellement au pied du coteau du Jura. Les constructions nouvelles établies aux abords de la route qui relie Villard aux Mouilles restent relativement discrètes, à l’abri derrières des haies bocagères. Le Vallon de Mussy, qui constitue le prolongement “naturel“ de la terrasse agri- cole, met en scène de façon admirable le parcours de la RD 984c. La lumière diffusée par les parcelles de prés et de champs, le cloisonnement raisonné défini par les haies bocagères et les versants forestiers qui limitent le lieu, organi- sent une harmonie paysagère remarquable.

La terrasse agricole et les contreforts du Jura, un espace baigné de lumière qui donne à voir de large horizon…

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Enjeux - Le maintien de l’activité agricole représente sans doute la meilleure garantie pour pérenniser le statut et la qualité de cet espace. - La limitation de l’urbanisation va de pair avec le maintien de l’agriculture. Dans la mesure où l’essentiel du potentiel agricole de la commune est concentré sur cette entité géographique, il semble judicieux de limiter au maximum l’exten- sion de l’urbanisation. L’édification progressive d’une bande bâtie qui sépare le coteau forestier de la terrasse agricole ne constitue sans doute pas une qualité, tant du point de vue de l’environnement que du paysage.

5 • LE COTEAU DU JURA

Description Le coteau forestier du Jura couvre plus d’un tiers de la superficie totale de la commune. Sa position dominante et son apparente homo- généité en font un motif paysager fortement perceptible qui constitue l’un des horizons des paysages de Divonne. La route forestière qui le parcoure offre aux promeneurs et aux automobilistes la joie de découvrir, au fur et à mesure de l’ascension, de nouveaux paysages, toujours plus lointains. La qualité des boisements (cf. inventaire environnemental) et leur di- versité font de cette forêt un milieu naturel d’une grande richesse. La lisière avale de cette forêt, fortement découpée par l’activité agricole, est aujourd’hui progressivement conquise par l’urbanisation.

Enjeux - Une gestion forestière raisonnée reste un enjeu capital pour assurer le renouvellement du peuplement et sa diversité. La prise en compte par le gestionnaire de certaines pratiques (randonnées, VTT…) peut sans doute apporter un plus à la vocation touristique de la commune. - La relation entre le milieu forestier et les plages agricoles situées en lisière conditionne également la richesse du milieu naturel. La limitation de l’urbanisation dans cette zone sensible constitue un objectif essentiel pour maintenir la qualité environnementale des lieux et renforcer l’identité d’un paysage “préservé“ attractif pour l’habitant et le visiteur.

6 • LES ALPAGES

Description Les alpages de la Petite Grand, la Grande Grand, la Pillarde, Giran- tette, la Greffière et le Petit Sonnaillet composent une entité qui coiffe le territoire communal entre 1250m et 1440m. Un relief vallonné, partagé entre les boisements de conifères et les prairies alpestres, ponctué de quelques constructions aux toits de tôles, marqué par quelques chemins caillouteux définissent les lieux. Des horizons largement ouverts, baignés de lumière, la présence des vaches en été complète le tableau.

Enjeux - L’enjeu principal dans ces zones d’alpage est sans doute le maintien de l’activité agricole qui entretient les prairies et garde ainsi des espaces ouverts au sein du domaine forestier largement majoritaire. Seuls ces espaces ouverts don- nent à voir du paysage, c’est pourquoi, dans le cadre de cet analyse paysagère, il sont essentiels.

L’ensemble de ces six entités territoriales permet de balayer la quasi totalité des unités paysagères présentent sur la commune de Divonne. Le fond de la Combe de Mijoux qui marque l’extrémité Nord-Ouest du territoire communal reste assez peu représentatif. Ce lieux singulier semble faire davantage partie de la haute vallée de la Valserine que de l’identité paysagère de Divonne.

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LES REPRÉSENTATIONS PAYSAGÈRES

“Image mentale d’un objet donné“, “image graphique, picturale“, voici sans doute les deux définitions du dictionnaire qui correspondent le mieux au sens du mot “représentation“ lorsque l’on aborde le thème du paysage. Ainsi, après avoir examiné le mode d’occupation du sol et son évolution, après avoir défini un certain nombre d’entités paysagères, il reste à aborder les différentes représentations que le territoire communal a été capable de générer au fil du temps.

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La commune de Divonne, comme toute ville touristique, perpétue la production de représentations paysagères qui passent par différents médias. Les brochures de promotions touristiques, les cartes postales, le bulletin communal sont autant de documents qui véhiculent des images et des textes montrant ou décrivant le paysage communal. Ces repré- sentations, choisies bien souvent en fonction des critères esthétiques du moment, reflètent partiellement la perception des habitants et des visiteurs. L’inventaire des sites, des lieux et des motifs les plus couramment représentés, ainsi que la situation des points de vue utilisés, révèlent une partie des fondements de l’identité paysagère de la commune. Ainsi, les représentations anciennes semblaient s’attacher davantage à des vues locales montrant la douane, le château, l’église et sa place, les thermes, la gare et des vues plus larges mettant en scène la plaine agricole, la silhouette de la ville se découpant sur les contreforts du Jura. Les représentations les plus diffusées actuellement semblent essentiellement basées autour du thème de l’eau et de la station thermale : le lac de Divonne et le lac Léman, les fontaines, la Divonne dans son parcours urbain, les thermes, le casino, le château, le centre ville commerçant… Ces représentations s’appuient toutes sur un monde domestiqué et touristique. Le golf, l’hippodrome, les grands hôtels viennent compléter cette vision. Les motifs du monde agricole tels que l’on pouvaient les voir au siècle dernier (parcelle de vigne au pied du château, prairies et champs à l’aval de Divonne…) ont quasiment disparus des représentations contemporaines. Les motifs liés à une certaine idée de “nature“ (marais, berge de la Versoix, alpage…) restent relativement exception- nels dans la diffusion “grand public“ des représentations de Divonne.

Ce rapide et partial parcours au-travers de quelques images de Divonne, permet de mesurer l’influence du choix des représentations sur notre perception des lieux et des sites parcourus et visités. Il apparaît ainsi assez clairement que Divonne diffuse, aujourd’hui encore, une image fondée essentiellement sur son identité de ville thermale alors même que sa réalité territoriale regroupe beaucoup plus de diversité. Dans cette logique, et parallèlement au travail de terrain qui consiste à aménager et à “cultiver“ le territoire dans une perspective de développement “durable“, la mise en place d’une politique de communication et de sensibilisation au paysage passe nécessairement par la production d’images et de représentations nouvelles, inventives et valorisantes. La représentation de motifs liés à l’agriculture, au alpage, à la richesse des zones humides, à l’attrait de la Versoix, à la pratique de la randonnée en forêt constitue sans doute un élément important pour ouvrir l’identité paysagère de Divonne vers plus de richesses et ainsi, orienté les regards et les choix d’aménagements…

II.2.5 LES ENJEUX PAYSAGERS & URBAINS

Bien que plusieurs enjeux aient été fixé dans le cadre des entités territoriales, il semble important de décrire des enjeux paysagers plus globaux qui conditionnent nécessairement notre représentation du territoire. Définir des enjeux paysagers reste une tâche très délicate, dans la mesure où il semble nécessaire d’anticiper les évo- lutions de notre société en se plaçant simultanément sur deux plans :

- Un plan physique défini par des logiques d’aménagement du territoire qui génèrent des formes et des espaces palpa- bles, fonctionnels… - Un plan intellectuel, où les repères culturels constituent autant de filtres capables de conditionner notre “vision“ du territoire.

Dans la mesure où nous sommes bien incapable de décrire quels seront nos références culturelles d’ici vingt ans, (ce qui était jugé comme “beau“ hier ne l’est pas forcément aujourd’hui mais le redeviendra peut-être demain…), il semble qu’il soit judicieux de se positionner d’une part en fonction des valeurs culturelles contemporaines (de façon à être compris par la majorité de la population), et d’autre part, dans le cadre de principes d’aménagement dit “durable“ afin de pérenniser notre système de développement sans détruire notre capital. La perception d’un même territoire par chacun d’entre nous et la multiplicité des représentations paysagères qui en découle montre à quel point ce domaine est subjectif. La définition des enjeux liés à la perception du cadre de vie passe donc également par la construction collective d’une “vision du territoire“.

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Cette vision collective du territoire, pour être efficace et infléchir certains choix doit être lisible par le plus grand nombre, et s’appuyer sur des motifs et des “émotions paysagères“ facile à appréhender. Parmi ces motifs paysagers, on peut citer :

LA LIMITE DE L’URBANISATION : SITUATION ET STATUT Le fait de différencier sur un fond cadastral les futures fonc- tions de chacun des espaces qui compose le territoire, induit inévitablement le tracé de limites. Si ces lignes sont relative- ment faciles à mettre en place sur le papier, leurs statuts et leurs valeurs paysagères au sein du territoire ne se construi- sent pas aussi aisément. Les limites dessinées par la topographie (ligne de crête), l’hydrographie, la forêt sont directement dépendantes des conditions naturelles (nature géologique, qualité des sols, type Les Mouilles de climat…). L’activité agricole, hormis les cultures“hors sol“ et les élevages en batterie, ne peut ignorer bien longtemps le fonctionnement du milieu naturel auquel elle est liée. C’est pourquoi, l’ensemble des motifs paysagers, attachés à ces différentes composantes de notre territoire, garde une certaine cohérence “naturelle“ et forme une structure paysagère lisible et généralement valorisante.

En revanche, les limites dessinées par l’urbanisation contem- poraine, dégagées des contraintes de sol par les avancées techniques et technologiques, ne dépendent plus que de la Grossignon, entrée Sud-Ouest de Divonne volonté humaine et des critères économiques. Lorsque l’on connaît les possibilités de “divagation“ de ces deux critères, il n’est pas très surprenant que l’on découvre aujourd’hui une certaine anarchie dans nos paysages fortement urbanisés.

Dans ce contexte, le choix des futurs espaces à urbaniser et le tracé de leurs limites devront être fixés en tenant compte de plusieurs critères si l’on veut tenter de rétablir une certaine cohérence paysagère. Parmi ces critères, on peut citer :

- La prise en compte du relief naturel qui est susceptible de composer, particulièrement en zone accidentée, différents plans visuels permettant de mettre en scène notre cadre de vie. - La prise en compte du temps qui passe permettant de fixer une chronologie de développement et ainsi éviter que la maison individuelle, positionnée en limite de zone constructible, ne soit isolée pendant vingt ans au milieu des champs… - La définition d’un statut clair de la limite lui permet d’acquérir, au fil du temps, une valeur reconnue par la majorité des habitants. L’utilisation de limites naturelles, (rupture de pente, bord de ruisseau…) quand cela est possible, ou la défini- tion d’une fonction (route, chemin…) constituent des pistes intéressantes… - Penser autrement en inversant les hiérarchies et en accordant aux terrains agricoles une valeur supérieure à celle des terrains constructibles. Cette utopie, fondée sur un certain bon sens qui veut que les premiers besoins que nous ayons à satisfaire sont manger et boire, permet de réfléchir en désignant, non plus les terrains à bâtir, mais ceux qui doivent rester inconstructible.

Ces quatre critères, qui peuvent sans doute être enrichis, permettent déjà de fixer des limites plus claires du point de vue du paysage. Toutefois, la situation et le périmètre ne suffisent pas à garantir une certaine harmonie paysagère, la forme que l’on va générer intervient également sur la valeur de nos représentations.

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• LES PARCOURS ROUTIERS : ENTRE FONCTION DE TRANSIT ET ESPACE PUBLIC

L’ensemble du réseau viaire, qu’il soit représenté par des sen- tiers, des chemins, des routes, constitue à la fois un motif et un vecteur de paysage. Dans un territoire où les terrains et les vues se privatisent peu à peu, la route et les voies de communication en général représentent, hors de la ville, l’essentiel de l’espace public aménagé. C’est pourquoi, entre ses fonctions d’accueil des moyens de transport et son statut d’espace public donnant à voir un pay- sage, la route est un enjeu fondamental pour produire, demain, un cadre de vie et un paysage de qualité. Avenue du Crêt d’Eau Dans cette logique, le maintien de séquences routières aux caractéristiques variées (ambiance de village, de rase campagne, de belvédère…) est un point fondamental si l’on veut fabriquer à terme des représentations du territoire (paysage) quotidiennement attractifs. Dans cette même logique, l’utilisation de l’ancienne voie ferrée peut ouvrir des perspectives intéressantes en termes d’usages et de paysages.

• LES ESPACES AGRICOLES OUVERTS : ENTRE LIEU DE PRODUCTION ET URBANISATION POTENTIELLE

À une latitude où, naturellement, la forêt domine, l’activité agricole a ouvert l’essentiel des vues qui nous permettent aujourd’hui d’admirer de larges panoramas. Aujourd’hui, à la dynamique forestière qui avait jadis couvert l’ensemble de ce territoire, se substitue la dynamique urbaine qui consomme chaque jour plus d’espace. Bien que les motifs et les formes engendrés par ces deux dynamiques ne possè- dent quasiment pas de points communs, les effets en termes d’ouverture visuelle sont parfois identiques. L’absence de perspective large et lointaine se retrouve à la fois en forêt et en Chemin des Broues, vue au Nord-Est ville. Dans ces conditions et si l’on admet que l’agriculture a un rôle à jouer au sein de la commune (valeur de production, espaces de respiration du tissu bâti…), il semble utile de définir précisé- ment les surfaces minimum nécessaires au fonctionnement et à la pérennisation de l’activité agricole. Du point de vue du paysage plusieurs entités agricoles repré- sentent aujourd’hui un enjeu : L’activité agricole et les nouveaux motifs qu’elle génère - L’espace agricole situé de part et d’autre de la RD 984c à l’aval de Vésenex compose une unité homogène structurante à l’échelle de la commune. - La coulée agricole qui descend du Mont Mussy jusqu’aux berges de la Versoix, en limite avec la commune de Grilly, re- présente à la fois un possible corridor écologique et un espace de mise en scène de l’entrée Sud-Ouest de Divonne. - Le glacis agricole décrit précédemment constituera sans doute dans les années à venir un enjeu important pour le déve- loppement de la ville. - La coupure agricole située au lieu-dit “Peudex“ représente la dernière transparence au sein du couloir bâti qui se constitue progressivement entre Villard et les Mouilles. Les Pralies, une structure claire d’habitat isolé…

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• LA FORME URBAINE : ENTRE HIÉRARCHIE, HARMONIE ET ÉCHELLE

Les questions de forme sont toujours délicates à appréhender dans la mesure où leur jugement fait appel à des critères subjectifs liés à l’expé- rience et aux références culturelles de chaque individu. L’essaimage, apparemment anarchi- que, du bâti sur la plaine de Divonne, autour des hameaux de Villard et de Vésenex est difficile à valoriser du point de vue du paysage pour plusieurs raisons :

- Il efface les hiérarchies et introduit une nouvelle échelle dans notre rapport au territoire. La lecture hié- rarchisée du centre ville de Divonne, des hameaux d’Arbère, de Villard, Vue de Divonne extrait d’une carte postale des années 50 de Vésenex, de Crassy… puis des différents lieux-dits tend à disparaître au profit d’une urbanisation continue qui lie les pôles bâtis anciens. - Il consomme essentiellement de l’espace agricole par “petites“ parcelles disséminées. Cette forme d’urbanisation, guidée longtemps par des opportunités foncières et économiques, affaiblit considérable- ment l’intégrité du domaine agricole et par la même occasion les capa- cités d’adaptation des agriculteurs aux marchés dont ils dépendent. Cette analyse est sans doute un peu rapide et caricaturale, mais il n’en demeure pas moins qu’à l’heure de la mécanisation des tâches, une Vue de Divonne depuis les contreforts du Jura au mois d’août 2003 parcelle de dix hectares semble plus “rentable“ à exploiter que dix parcelles d’un hectare. Cette “parcellisation“ de l’agriculture au sein d’un tissu urbain produit également des changements dans notre perception et nos représentations. Du statut d‘espace agricole, nous glissons doucement vers des représentations qui s’apparentent plus à l’échelle d’une forme de “lotissement géant“. Ne parle-t-on pas parfois, en désignant les agriculteurs, de “jardinier du paysage“. - L’ambiguïté que couvre le terme de “jardinier“, entre producteur de fruits et légumes et gardien d’un espace de repos et d’ornements, en dit long sur notre difficulté à définir aujourd’hui le statut de l’activité agricole. Dans ce contexte, deux conceptions du territoire sont susceptibles d’émerger :

- Un schéma où “le domaine agricole“ qui occupe encore la plaine de Divonne et le glacis devient “le jardin agricole“ introduisant du même coup de nouvelles représentations, et de nouvelles relations entre les espaces… - Un schéma où le domaine agricole actuel est maintenu, et où la limite d’urbanisation est fixée au plus près de l’urbani- sation existante, de façon à densifier les pôles bâtis existants, avant d’imaginer une possible extension sur les espaces agricoles ou forestiers.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 127 PARTIE II : ETAT INITIAL DU SITE ET DE L’ENVIRONNEMENT

Cette schématisation est sans doute un peu caricaturale, mais en matière de paysage, “le consensus mou“ semble produire plus d’endroits déstructurés que de lieux porteurs d’une identité paysagère valorisante.

Si les enjeux paysagers constituent un élément à prendre en compte lors de l’élaboration de la stratégie de développe- ment et d’aménagement de la commune de Divonne, ils sont surtout susceptibles d’agir comme des révélateurs d’inco- hérence ou d’harmonie de l’image actuelle du territoire. Si l’on considère que la valeur paysagère d’un territoire est directement liée aux représentations véhiculées par les habitants et les visiteurs, on peut en déduire que là où le cadre de vie est jugée agréable par la grande majorité de ses habitants, le paysage produit est valorisant.

En conséquence, la qualité du cadre de vie est un élément essentiel dans le processus de production de paysage habité valorisant. Cet état de fait impose donc que les critères environnementaux, définis notamment dans le cadre de plan de développement et d’aménagement durable, soient pris en compte.

À ce titre, le respect et la gestion des zones naturelles d’intérêts écologiques (ZNIEFF, biotope, couloir écologique, ripisylve…), et la mise en place de principes de développement de l’activité humaine respectueux de l’environnement, (qualité de l’air, de l’eau, du sol, de l’ambiance sonore, traitement des déchets, principe de réversibilité…) constituent l’un des fondements d’une identité paysagère riche et valorisante.

CONCLUSION

Les valeurs paysagères de la commune de Divonne ne sont plus à démontrer. L’attrait touristique du lieu et le dynamisme de l’urbanisation tend à démontrer que le cadre de vie de Divonne reste valo- risant. Toutefois, le terroir communal n’est pas extensible et les équilibres qui façonnent aujourd’hui l’identité paysagère de la commune sont fragiles. Une urbanisation mal maîtrisée est susceptible de mettre en péril l’activité agricole source, aujourd’hui encore, de la majorité des espaces ouverts générateurs de paysages. Dans ces con- ditions, il convient de mesurer avec soin le rapport entre l’augmentation de population souhaitée et la surface nécessaire pour l’accueillir afin de définir un équilibre satisfaisant à l’échelle du territoire potentiellement habitable.

La localisation des futures zones bâties revêt une importance particulière du point de vue du pay- sage. La frange des zones urbaines en relation avec l’espace agricole ou forestier devra faire l’objet d’un réel souci de conception, à la fois porteur d’une image valorisante et respectueux des modes de fonctionnements liés à l’activité agricole ou forestière.

La préservation, voir l’enrichissement de la biodiversité présente sur la commune est un facteur de valorisation de l’identité paysagère. Au-delà de l’image bucolique des phragmites perlées de rosée au petit matin au bord du lac, le milieu naturel est aujourd’hui porteur de représentations culturelles fortes, capables de conditionner une vision positive du territoire. Dans ce contexte, la prise en comp- te de la qualité de cadre de vie (qualité de l’air, de l’eau, des sols, des milieux “naturels“), permet de façonner une identité paysagère valorisante. Hormis les politiques d’aménagements et de gestion à mettre en place pour poursuivre ces objectifs, la création et la diffusion de représentations liées à “l’idée de nature“ sur la commune de Divonne, permettrait peut-être de “rassembler des regards“ autour d’un enjeu essentiel…

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 128 PARTIE III

Les objectifs du PLU

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 129 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Chapitre III.1 : LES OBJECTIFS DU PLU POUR ETABLIR LE PADD

III.1.1 INSCRIRE LE TERRITOIRE COMMUNAL DANS SON CONTEXTE GÉOPOLITIQUE

RENFORCER L’INTERCOMMUNALITÉ

INTERVENIR SUR UN ESPACE CONCERNÉ PAR DES PROJETS À DIFFÉRENTES ÉCHELLES TERRITORIALES

III.1.2 ASSURER L’EQUILIBRE ENVIRONNEMENTAL

PRÉSERVER ET PROTÉGER LES ESPACES NATURELS SENSIBLES

INTÉGRER LA NOTION DE RISQUE

PRÉSERVER LA QUALITÉ DES EAUX

GÉRER L’ASSAINISSEMENT COLLECTIF ET INDIVIDUEL

PRÉSERVER LA QUALITÉ PAYSAGÈRE DE LA COMMUNE

III.1.3 ASSURER LA DIVERSITÉ DES FONCTIONS URBAINES ET LA MIXITÉ SOCIALE

MAÎTRISER LE DÉVELOPPEMENT URBAIN TOUT EN RESPECTANT LA QUALITÉ DE VIE

MAÎTRISER L’URBANISATION FUTURE

MAINTENIR LA MIXITÉ SOCIALE DANS L’HABITAT

PRÉSERVER ET METTRE EN VALEUR LE PATRIMOINE ARCHITECTURAL, THERMAL ET URBAIN

AMÉLIORER LES CIRCULATIONS ET LEURS IMPACTS

DONNER UN BON NIVEAU D’ÉQUIPEMENTS ET DE SERVICES

III.1.4 ASSURER L’ÉQUILIBRE ÉCONOMIQUE

PÉRÉNNISER L’ACTIVITÉ AGRICOLE

DYNAMISER LES ACTIVITÉS INDUSTRIELLES, ARTISANALES ET COMMERCIALES

DÉVELOPPER LES ACTIVITÉS LIÉES AU THERMALISME ET «AU TOURISME VERT »

INSÉRER LA COMMUNE DANS UN RÉSEAU D’ECHANGES À DIFFÉRENTES ÉCHELLES DE TERRITOIRE

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 130 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Chapitre III.2 : INCIDENCES DES ORIENTATIONS DU PLAN SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL

L ‘adoption de ces grands objectifs pour établir le Projet d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) a des conséquences sur le zonage de la commune. Le territoire communal étant partagé en 4 catégories de zones : 1. Les zones urbaines : Ua (pôle centre urbain) et Uaj (pôle centre «jardin»), Ub (confortement immédiat du pôle centre) et Uba (confortement du pôle centre «toiture aménageable»), Uh (pôles secondaires : hameaux anciens + quartiers), Uc (périphérie / habitat pavillonaire) et sous secteur Ucd (transition dense entre le tissu urbain dense et le pavillonaire), Ue (équipements publics ou d’intérêts collectifs), Ut (accueil touristique), Ux (pôles d’activités artisanales) et sous secteurs Uxt (activités tertiaires), Uy (pôle d’activités commerciales), Uz, Uza, Uzb, Uzc, Uzd et Uzn (ZAC des Longs prés créée le 4 décembre 2000). 2. Les zones à urbaniser : 1AUindicée (zones insuffisamment équipées à urbaniser à court terme sous respect des règles de la zone urbaine correspondante / des orientations d’aménagement si elles éxistent) 2AU (zones insuffisamment équipées à urbaniser à long terme par décision du Conseil Municipal et modification ou révision du PLU) 3. Les zones agricoles : A (agricoles), avec le sous secteur Ap (agricole à valeur paysagère) 4. Les zones naturelles et forestières : N (naturelles et forestières), avec les sous secteurs Na (naturel agricole), Nb (naturel bâti), Nbc (naturel bâti à constructibilité limitée), Nc (naturel du château de DIVONNE), Nca (naturel châlet d’alpage), Nem (naturel réservé à l’embouteillage de l’eau minérale), Nmj (Naturel du Mont Jura), Ns (naturel sensible), Nt (naturel de loisirs et touristique) et Nt1 (naturel de loisirs et touristique du Mont-Mussy), Ne (naturel équipements publics) et Ng (naturel golf).

III.2.1 LES ZONES URBAINES Les zones urbaines sont des zones déjà construites, à dominante résidentielle ou accueillant des équipements, des commerces ou des activités. La commune de DIVONNE-LES-BAINS bénéficie d’une image de site de détente et de qualité du cadre de vie. Attractive, elle souhaite maîtriser l’évolution de son développement. Son souci est de mettre en place un dispositif permettant d’améliorer la qualité architecturale, urbaine et paysagère globale des opérations nouvelles. Depuis le 1er janvier 2004, elle a décidé d’instruire elle-même les permis de construire. Ce sont environ 100 permis par an qui sont déposés en mairie. Plus qu’un réglement d’urbanisme la commune a décidé avec l’aide du CAUE de mettre en place un cahier de recommandations architecturales, urbanistiques et paysagères. Ce cahier permet un dialogue ouvert

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 131 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU avec les pétitionnaires, améliorant ainsi la qualité des projets.

LE CENTRE DE DIVONNE-LES-BAINS, pôle urbain principal, comprend :

La zone Ua, centre urbain, et le sous secteur Uaj, centre «jardin». La zone Ua a pour vocation principale d’accueillir l’habitat, les commerces de proximité, les bureaux, les services et le petit artisanat non nuisant et non polluant. La zone Ua correspond «grosso modo» au zonage des zones UA du POS révisé. Un sous secteur Uaj (centre «jardin») est définie dans la zone Ua afin de permettre l’extension du «centre ville» et de manière plus paysagère, afin d’aboutir à une image «ville nature, ville thermale» de DIVONNE-LES-BAINS. L’objectif est de conforter le commerce dans le centre ville et de favoriser l’implantation d’un commerce-moteur en complémentarité du commerce existant. L’objectif est aussi de préserver le patrimoine architectural divonnais dans le centre ville, cela se traduit par l’identification de bâti où la façade doit être conserver et/ou la réhabilitation dans le volume est possible.

La zone Ub et Uba, confortement du centre urbain, Tout comme la zone Ua, ce sont des zones à vocation principale d’habitat, de commerces, de services et d’artisanat non nuisant et non polluant. Ces zones permettent de conforter le centre ville les différents quartiers de DIVONNE-LES-BAINS en permettant de réaliser une transition douce au niveau gabarit des constructions entre le centre urbain de DIVONNE-LES-BAINS et les quartiers périphériques pavillonaires.

La zone Uc, secteur périphérique d’urbanisation pavillonaire récente, et le sous secteur Ucd, secteur plus dense permettant l’habitat intermédiaire

Les zones Uc et Ucd entourent les zones centrales les plus denses. Ce sont des zones à vocation principale d’habitat. Le sous secteur Ucd effectue l’interface entre le coeur urbain et le secteur pavillonaire. Dans ce secteur, il est préconnisé de l’habitat de type collectifs horizontaux assurant la continuité des formes bâties avec la zone centrale. La zone Uc est une zone pavillonnaire qui effectue l’interface entre les secteurs urbains et les secteurs naturels, forestiers et agricoles.

La zone Uh, hameaux anciens et quartiers de DIVONNE-LES-BAINS La zone Uh correspond aux structures de hameaux anciens et des quartiers déjà constitués. Ce sont : -Arbère (quartier de DIVONNE) -Plan (quartier de DIVONNE) -Villard (hameau ancien) -Vesenex (hameau ancien) -Crassy (hameau ancien) La zone Uh est une zone à caractère principal d’habitation, services et commerces, englobant la partie centrale des hameaux et des quartiers de Crassy, Vésenex, Villard, Plan et Arbère et leurs périphéries immédiates. Il s’agit ici de conforter l’image des hameaux par un zonage particulier.

La zone Ue, accueil d’équipements publics ou d’intérêt collectif La zone Ue (équipements publics ou d’intérêt collectif) correspond quasiment aux zones Ue du POS révisé, des zones Ue sont définies sur les équipements publics exsitants dans les hameaux et quartiers de DIVONNE ce qui permet une meilleure lisibilité du fonctionnement urbain à l’intérieure du document d’urbanisme. Des logements sociaux pourront être

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 132 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU réalisés dans cette zone afin d’arriver aux objectifs retenus par le PLH pour la commune de DIVONNE-LES-BAINS.

La zone Ux, secteur d’accueil des activités artisanales, le sous secteur Uxt, accueil des activités tertiaire La zone Ux du PLU correspond à la zone UXa définie auparavant dans le POS révisé. La zone Ux est une zone principalement destinée à l’implantation des établissements industriels et artisanaux qui, en raison de la nature ou de l’importance de leurs activités sont plus à leur place dans un secteur spécifique à l’écart des zones d’habitation. La zone Uxt correspond à l’ancienne UXb du POS révisé, c’est une zone principalement destinée à l’implantation des établissements de type tertiaire. Des logements sociaux pourront être réalisés dans cette zone afin d’arriver aux objectifs retenus par le PLH pour la commune de DIVONNE-LES-BAINS. La commune a souhaité redéfinir, et réduire la zone NAxa inscrite au POS révisé pour réorganiser de manière qualitative la zone d’activités.

La zone Uy, secteur d’activités commerciales La commune a souhaité redéfinir le périmètre des zones NAxb et NAxa du POS révisé et les classer 1AUy afin d’assurer au mieux la réalisation de cette zone économique qui sera la zone de transition entre le tissu urbain et la zone d’activités artisanales et industrielles et qui recevra : -dans une bande de 100 m du boulevard des Epinettes, un tiers de logements libres, un tiers de logements sociaux et un tiers de logements en accession. Les bureaux y sont aussi autorisés. -un établissements de type supermarché à l’arrière de la zone afin d’assurer la transition entre la bande de logements/ bureaux et les établissements artisanaux. Une partie de la zone 2NA au lieu dit «Les Grands Champs/la Tate» au POS mis en révision est classée 1AUb avec des orientations d’aménagement particulières afin de désenclaver le secteur par une voie de desserte reliant la Rue de Lausanne et la Rue Guy de Maupassant. Un emplacement réservé pour logements sociaux est inscrit afin de répondre aux objectifs de mixité sociale définis dans le PADD. Une partie de la zone NDg au lieu dit «Les Granges» du POS mis en révision, est classé 2AU car l’opportunité de voir se délocaliser le practice du golf dans un avenir proche permet de préconiser des évolutions sur ce secteur et notamment le renforcement de la zone touristique classée Ut au PLU. La zone NAtd au lieu dit «Château de Divonne» au POS mis en révision est classée Nc (secteur naturel Château) comme indiqué dans les objectifs fixés dans le PADD. Le secteur classé UDb au lieu dit «Chané» au Mont Mussy inscrit au POS mis en révision est classé Nbc (secteur naturel à constructibilité limitée) ne permettant ainsi que le remplissage des «dents creuses» dans le tissu urbain déjà constitué. En effet ce secteur ne correspond pas aux objectifs prévus dans le PADD. Le secteur classé UDb au lieu dit «Les Devins» au Mont Mussy inscrit au POS mis en révision est classé Nb (secteur naturel bâti) et Nmm (secteur naturel Mont Mussy) en fonction des objectifs définis dans le PADD, à savoir d’arrêter l’urbanisation à une limite identifiable qui est le Chemin de Tir Mir protégeant ainsi le Mont Mussy du mitage urbain. La ZAC des Longs Prés créée le 4 décembre 2000 est intégrée au PLU. Le secteur UBb au lieu dit «La Tate» du POS mis en révision est classé Ns afin de répondre aux objectifs prévus dans le PADD. Un îlot au lieu dit «Les Cheintres» est classée au titre de l’article L123-1.7 en zone Uba afin de permettre la préservation et la mise en valeur de ce petit ensemble bâti très particulier.

LES HAMEAUX et LES QUARTIERS, pôles urbains secondaires, comprennent : Il n’est pas apparu opportun de développer d’une façon significative les hameaux. Il n’y a, en tous cas, pas lieu de développer des pôles nouveaux d’urbanisation.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 133 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU L’objectif est, d’une façon générale, d’inciter à une meilleure intégration de l’extension des villages (loi Montagne) au bâti traditionnel donc à un regroupement sous forme de greffes véritables dans l’esprit des hameaux eux-mêmes.

Villard : La zone 2NA, au lieu dit «les Mouilles et le Peudex», inscrite au POS mis en révision est revue et corrigée. Il est en effet important de trouver un espace de respiration entre la zone agglomérée de DIVONNE et le secteur du pied du Jura. La zone 2NA est donc classée A (agricole) et 1AUc dans la partie haute. La zone UDd, au lieu dit Peudex, inscrite au POS mis en révision est classée Uc, des orientations d’aménagement particulières sont définies afin d’organiser l’entrée de DIVONNE depuis le Pied du Jura et un emplacement réservé pour logements sociaux est inscrit afin de répondre aux objectifs de mixité sociale définis dans le PADD. La zone 2NA, au lieu dit «Montpillen», insrite au POS mis en révision est revue et corrigée, elle est classée en trois zones 2AU et en une zone 1AUc correspondant mieux à la topographie du lieu et donc à une meilleure gestion du développement urbain futur. Le secteur classé UDb, au lieu dit «La Roua», insrit au POS mis en révision est revu et corrigé, il est classé 1AUc avec des orientations d’aménagement particulières permettant l’aménagement d’un chemin piéton dans une coulée verte qui permet une respiration (coupure d’urbanisation) entre le hameau de Vesenex et le hameau de Villard. Vésenex : La zone NAdc, au lieu dit «Pisseloup», inscrite au POS mis en révision est revue et corrigée ; elle est classée 2AU et en A au PLU car elle est insuffisament équipée et elle ne correspond au objectif de développement à court ou moyen terme. La zone NAdc, au lieu dit «Les Hutins», inscrite au POS mis en révision est revue et corrigée ; elle est classée N au PLU en fonction des objectifs définis dans le PADD, à savoir d’arrêter l’urbanisation à une limite identifiable qui est la rue de Vesenex et ainsi de protéger le site du Château de Crassy. Le secteur UDb, au lieu dit «Neproz», inscrit au POS mis en révision est revu et corrigé ; il est classé Na et Nb (pour le bâti existant) en fonction des objectifs définis dans le PADD, à savoir d’arrêter l’urbanisation à une limite identifiable qui est la rue René Vidart. Une partie de la zone 2NA dite «Chaderie» et une partie de la zone UDb dit «les Hutins» incrits au POS mis en révision sont classés 1AUc avec des orientations d’aménagement particulières afin de permettre le désenclavement du secteur par la création d’une voie de desserte reliant la rue Jean de Gingins et la rue Guy de Maupassant. Crassy : La zone Uc et UDb incrites au POS mis en révision sont classées Uh sans modification des limites urbaines. Arbère : Une partie de la zone 2NA au lieu «Chogal» du POS mis en révision est classée 1AUcd avec des orientations d’aménagement particulières afin d’organiser l’aménagement de l’entrée Sud de DIVONNE-LES-BAINS depuis la commune de Grilly. Un emplacement réservé pour logements sociaux est inscrit afin de répondre aux objectifs de mixité sociale définis dans le PADD. LE PIED DU JURA : Concernant le Pied du Jura, la zone UDb inscrite au POS mis en révision ne correspond pas aux objectifs de développement décrits dans le PADD. Cette zone est donc classée en Nbc (secteur naturel à constructibilité limitée) ne permettant ainsi que le remplissage des «dents creuses» dans le tissu urbain déjà bâti. En ce qui concerne la zone NAdc inscrite au POS mis en révision, elle ne correspond pas non plus aux objectifs de développement prévu à court ou à moyen terme, elle est en outre insuffisamment équipée, elle est donc classée 2AU.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 134 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

III.2.2 LES ZONES A URBANISER

Les zones 1AU indicée et 2 AU comprennent les secteurs d’urbanisation future. La zone est 1AU indicée, lorsque les voies publiques et les réseaux exsitants à la périphérie immédiate de la zone ont une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone : les orientations d’aménagement particulières et le réglement définissent les conditions d’aménagement. Les zones est 2AU, lorsque les voies publiques et les réseaux exsitants à la périphérie immédiate de la zone n’ont pas une capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter dans l’ensemble de la zone : leur ouverture est subordonnée à une modification ou à une révision du PLU.

Sur DIVONNE on distingue : Des zones 1AU indicées pour lesquelles l’ouverture à l’urbanisation est immédiate sous respect des dispositions réglementaires de la zone urbaine correspondante et des orientations d’aménagement particulières. 11 zones 1AU indicées sont présentes sur le territoire communal : ces secteurs ont pour objectif d’assurer de façon cohérente le développement futur de la commune, tant au niveau des réseaux que de l’organisation urbaine.

Des zones 2AU pour lesquelles l’ouverture à l’urbanisation ne pourra s’effectuer que par décision du Conseil Municipal et modification ou révision du PLU. 10 zones 2AU sont présentes sur le territoire communal : ces secteurs ont pour objectif d’assurer de façon cohérente, à plus long terme, le développement futur de la commune. Les zones sont classées en zone d’urbanisation future à long terme en raison des problématiques des réseaux, d’accessibilité et de la nature du réseau viaire actuel qui ne permettent pas d’absorber l’importance de l’urbanisation possible. Afin de maîtriser l’extension urbaine, le SCoT détermine que le développement urbain à destination de construction de logements nécessite 200 à 250 hectares de surfaces urbanisables pour les 10 ans à venir pour tout le Pays-de-Gex. Ces préconisations feront l’objet d’une évaluation par le Syndicat mixte dans le cadre du suivi du PLU des communes et des permis de construire. Les chiffres proposés seront évalués et réactualisés tous les trois ans par la commission de suivi du SCoT instituée pour la mise en oeuvre du document. En conséquence l’ouverture des zones 2AU est conditionnée par la validation du Syndicat mixte au regard de cette évaluation. Pour sept d’entre elles la commune a souhaité préciser leur destination : • 2AU « Les Grands Biolets » - Mise en place d’une coulée verte - Création d’un cône de vue - Réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble - Nécessité de réaliser une orientation d’aménagement

• 2AU « Dessus Montpillen » - Mise en place d’une typologie mixte d’habitat sous forme de petits collectifs horizontaux et de maisons individuelles (règlement de la zone Uc) - Favoriser la mixité sociale avec obligation de réaliser du logement social - Nécessité de réaliser une orientation d’aménagement - Réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble

• 2AU « Montpillen » - protection de long du ruisseau de 15 m, conformément à l’étude GEO + - prévoir une sortie sur la rue de Villard - mêmes règles que sur la zone Uc et Uh - Favoriser la mixité sociale avec obligation de réaliser du logement social

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 135 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

- Nécessité de réaliser une orientation d’aménagement - Réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble

• 2AU « Arbère » - Favoriser la mixité sociale avec obligation de réaliser du logement social - Indiquer des règles particulières (notamment pour l’assainissement) au regard de la proximité des captages de la source - Réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble - Nécessité de réaliser une orientation d’aménagement

• 2AU touristique « Golf» - cette zone doit se développer selon des axes liés au tourisme, à l’hôtellerie et aux loisirs. - protection du chemin piéton qui mène à la source de la Divonne.

• 2AU « Revulle » - Nécessité de réaliser une orientation d’aménagement qui permettra de mettre ne place un phasage de réalisation - Favoriser la mixité sociale avec obligation de réaliser du logement social

• 2AU « Les Arainies » - reprendre la réglementation de la zone Uc - indiquer le schéma de voirie - protection du secteur boisé sensible - réalisation d’un bassin de rétention sur la partie basse de la zone - Nécessité de réaliser une orientation d’aménagement - Réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble

III.2.3 LES ZONES AGRICOLES La zone A comprend les secteurs dans laquelle l’agriculture justifie d’une protection particulière. La zone A comprend un sous secteur Ap (à valeur paysagère) dans lequel les constructions liées à l’activité agricole sont interdites pour des motifs paysagers La zone A a pour objectif de maintenir l’agriculture et de garantir le caractère agreste actuel. Par exception, seuls peuvent y être admis les bâtiments et installations agricoles à condition que leur implantation dans la zone soit reconnue indispensable à l’activité agricole, justifiée par l’importance de l’exploitation et ses impératifs de fonctionnement sur la base des critères précisés, et sous réserve d’une localisation adaptée au site: - tirer plus de la moitié de son revenu de l’activité agricole et y consacrer 50% de son temps, - justifier de l’exploitation, d’une surface minimum égale à une SMI (ou équivalent) dans un rayon de 5 Km de l’exploitation (sur ces deux critères, possibilité de modulation en cas de valorisation par production fermière ou accueil à la ferme) - implantation des bâtiments sur le noyau foncier central, sauf en cas d’impossibilité, - l’exploitation doit être pérenne. La loi UH de Juillet 2003 permet les changements d’affectation des bâtiments agricoles désafectés présentant un intérêt architectural et patrimonial. Nota : En zone A l’édification de clôture est subordonnée à une déclaration préalable; à ce titre, et en application de l’article L.441-3 du Code de l’Urbanisme, l’autorité compétente en matière d’autorisation de construire peut s’opposer à la réalisation de clôtures ou de tout aménagement en tenant lieu, le long de toutes les voies de circulation, ou émettre des conditions particulières concernant la nature et le positionnement de cet aménagement par rapport aux emprises publiques et aux voies lorsqu’il est suceptible de faire obstacle à la libre circulation des piétons ou de créer une gêne pour la circulation, notamment d’engins agricoles, d’entretien ou de sécurité. En tout état de cause, des prescriptions particulières pourront êtres imposées quant à la nature et la hauteur totale des éléments de clôture, lorsqu’elles seront

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 136 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU justifiées par la nécessité de préserver la visibilité à proximité des carrefours et intersections de toutes voies privées ou publiques ouvertes à la circulation.

III.2.4 LES ZONES NATURELLES

La zone N est une zone protégée en raison, d’une part de l’existence de risques naturels et d’autre part, de la qualité des sites urbains et naturels, des milieux naturels et des paysages. Cette protection a pour objet de préserver les caractères des lieux et les activités qui s’y exercent traditionnellement. Outre l’ensemble de la zone N (secteur naturel boisé), on distingue également les sous secteurs suivants : Un sous secteur Nb (naturel bâti) comprend les secteurs naturels déjà bâtis n’ayant pas vocation a être développés car ils ne s’inscrivent pas dans les secteurs de développement déclinés dans le PADD mais dont il convient d’améliorer la sécurité, la salubrité, l’architecture et l’aspect (réhabilitations, extensions mesurées, annexes y sont autorisées sous certaines conditions). Un sous secteur Nbc (naturel bâti à constructibilité limitée) comprend les secteurs naturels déjà bâtis n’ayant pas vocation a être développés mais qui peuvent être rendus constructibles dans les «dents creuses» existantes sous certaines conditions. Un sous secteur Na (naturel agricole) comprend les prés bocagers participant à l’ensemble des sites naturels à maintenir en raison de leur intérêt écologique et de stockage des eaux pluviales. Ce classement permet donc le maintien des pratiques agricoles. Seules sont autorisées l’exploitation des terres agricoles et l’extension du bâtiment agricole sous deux conditions : pas de possibilité de créer une habitation et sous réserve d’une intégration au site réussie. Cette zone participe à la constitution du parc naturel et urbain préconisé dans le PADD. Un sous secteur Nc (naturel château de Divonne) comprend le secteur naturel où s’inscrit le château de Divonne. Ce secteur est repère dans le territoire qu’il convenait de protéger. Afin de préserver le site, seuls sont autorisés les aménagements et les équipements d’accueil du public liés à la découverte et à la mise en valeur du château, dans et autour des bâtiments existants. Un sous secteur Nca (naturel chalet d’alpage) comprend les secteurs naturels déjà bâtis correspondant aux châlets d’alpage qu’ils convenaient de protéger et de permettre l’évolution. Seules sont autorisées la restauration et à la réalisation d’une extension mesurée de 60 m2 maximum si l’extension est liée à de l’activité pastorale dans un objectif de protection et de mise en valeur du patrimoine montagnard. La SHON n’est pas limitée en cas de réhabilitation du volume bâti existant. Un sous secteur Ne (naturel équipements publics ou d’intérêt collectif) comprend les secteurs naturels qui correspond à la réalisation des équipements publics ou d’intérêt collectif. Un sous secteur Nem (naturel embouteillage de l’eau minérale) comprend un secteur naturel qui correspond à la réalisation des constructions liées à l’exploitation de la source ou rendues nécessaires par celle-ci. Un sous secteur Nmj (naturel Mont Jura) comprend les secteurs naturels de la Haute-Chaîne du Jura. Ce classement permet de préserver les milieux naturels présents en raison de leur intérêt écologique et aussi de maintenir l’activité pastorales. Seuls sont autorisés les légers aménagements et les équipements d’accueil du public liés à la découverte de la Haute-Chaîne du Jura, ainsi que l’activité pastorale. Un sous secteur Nmm (naturel Mont Mussy) comprend les secteurs naturels du Mont Mussy dont les pentes doivent être préservées de toute nouvelle forme d’urbanisation. Seuls sont autorisés les légers aménagements et les équipements d’accueil du public liés à la découverte du Mont Mussy, ainsi que la création d’une annexe pour les constructions existantes. Un sous secteur Ns (sensible) comprend les secteurs naturels composés de marais et de zones humides participant à l’équilibre environnemental. Seules sont autorisées les interventions liées à leur caractère sensible. Un sous secteur Nt (tourisme et sport) comprend les secteurs naturels du bord du lac de Divonne. Seuls sont autorisés, sous réserve du respect du site, les aménagements touristiques, les équipements d’accueil du public liés à la découverte du lac, aux activités sportives et aux loisirs de plein air et les logements de gardiennage des équipements. PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 137 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Un sous secteur Nt1 (tourisme du Mont Mussy) comprend le secteur naturel déjà bâti où il convenait de permettre une extension mesurée de 100 m2 maximum de SHON commerciale en une fois à la date d’approbation du PLU, pour en améliorer l’accueil touristique. Un sous secteur Nth (hôtel, restaurant) comprend les secteurs naturels tampons entre la ville et le lac de Divonne. Afin de réaliser une transition douce entre le paysage naturel et urbain, seuls sont autorisés les hôtels et les restaurants liés à l’activité touristique. Une orientation d’aménagement particulière donne des préconisations d’aménagement du secteur afin respecter au mieux le site. Un sous secteur Ng (golf) comprend le secteur naturel du golf. Seuls sont autorisés la création, l’aménagement et la restauration des bâtiments en liaison avec l’exploitation du golf, sous réserve de respecter le style et le caractère des constructions existantes.

III.2.5 LES BÂTIMENTS PATRIMONIAUX La commune a souhaité identifier et répertorier les bâtiments et les éléments patrimoniaux qui ont un intérêt afin de les sauvegarder. Ces bâtiments se trouvent identifiés sur deux listes inscrites sur le plan de zonage. L’une correspond aux éléments patrimoniaux repérés dans les zones urbaines et naturelles. L’autre liste correspond aux bâtis anciens (fermes) repérés. Ces bâtiments et les éléments patrimoniaux pourront soit faire l’objet d’une réhabilitation sans limitation de SHON à l’intérieur du volume existant et sans extension s’ils ne mettent pas en péril une exploitation agricole pérenne, soit faire l’objet d’une préservation et d’une mise en valeur.

III.2.6 INCIDENCES DU PLAN SUR L’ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT Lors de la révision n°2 du PLU de DIVONNE-LE-BAINS, la prise en compte de l’environnement et des incidences des choix municipaux sur celui-ci ont été omniprésents et déterminants dans toutes les réflexions et les études menées. Le nouveau PLU ne porte pas atteinte à l’environnement : - Il sauvegarde les grands équilibres naturels et urbain (protection des milieux sensibles et des structures naturelles identitaires, maintien et soutien de l’activité agricole) - Il renforce l’urbanisation autour du pôle urbain principal (la zone agglomérée de Divonne), limitant ainsi le mitage du territoire et du paysage. - Il tient compte du plan vert-bleu (maintien de l’activité agricole, protections liés aux cours d’eau et aux bandes boisées qui les accompagnent). La politique des déchets menée au niveau intercommunal permet de répondre aux besoins de la population tout en mettant à sa disposition un grand nombre de containers de collecte facilitant le recyclage du verre, du papier et du plastique dans un objectif de développement durable (voir l’annexe sanitaire). Les déplacements et le respect de la loi sur l’air ont été pris en compte : - Réflexions à l’échelle communale et intercommunale (réflexion en cours au niveau du SCoT) sur les déplacements individuels et collectifs - La fin du mitage et la densification des zones urbaines permettra, à moyen terme, de mettre en place un réseau de transports en commun efficace. La gestion des espaces boisés : - Un nombre important d’espaces boisés de la commune étaient classés au titre de l’article L.130-1 du Code de l’Urbanisme. Ce classement a été supprimé du plan de zonage car les espaces boisés de la commune sont globalement soumis au régime forestier qui assure en cela leur protection. Il est apparu nécessaire pour la municipalité de conserver les éléments les plus significatifs au titre des essences et de leur position dans le paysage communal (notamment les haies ripisylves qui accompagnent les cours d’eau) en leur affectant une protection particulière au titre de l’article L.123-1.7° du Code de l’Urbanisme qui permet ainsi leur préservation et leur mise en valeur. Les risques naturels : - Ils ont été pris en compte dans le cadre de la révision du PLU lorsqu’ils ont été recensés comme étant susceptibles de mettre en péril la sécurité des personnes, ou entraîner des dommages importants aux

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 138 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

diverses installations et propriétés. Les secteurs recensés comme étant susceptibles de mettre en péril la sécurité des personnes ont été classés en N.

III.2.7 LES EMPLACEMENTS RESERVES On distingue sur la commune de DIVONNE-LES-BAINS deux sortes d’emplacements réservés : Ceux destinés aux voiries ou tronçons de voiries nouvelles nécessaires à la desserte des quartiers, à leur fluidité et aux échanges à l’intérieur ou aux franges des zones urbanisées (élargissements, pistes piétonnes, pistes cyclables…). En effet, la commune souhaite améliorer la qualité des déplacements (fluidité, accès, sécurité ...) entre les différentes zones urbanisées. Et ceux destinés aux installations collectives et espaces verts qui participent à l’amélioration de la vie sociale. Ceux destinés à réserver des emplacements en vue de la réalisation, dans le respect des objectifs de mixité sociale, de programmes de logements au titre de l’article L123-2 du Code de l’Urbanisme. La commune, en tant que pôle urbain, a souhaité réserver des emplacements stratégiques sur le territoire communal afin de renforcer le parc de logement social. La majorité des emplacements réservés se situe dans le centre de Divonne de manière à favoriser le développement de la vie économique et sociale. L ‘ensemble des emplacements réservés est inscrit sur le plan de zonage du PLU.

III.2.8 JUSTIFICATION DE L’ÉVOLUTION DES RÈGLES DU POS ET CARACTÉRISTIQUES DES NOUVELLES ZONES DU PLU

Pour l’ensemble des zones urbaines, à urbaniser, agricoles, naturelles et forestières, les articles 1 et 2 sont inversés pour répondre à la nouvelle réglementation du réglement du PLU. L’article 1 définit les occupations et les utilisations du sol interdites, et l’article 2 définit les occupations et les utilisations du sol admises sous conditions.

ZONES URBAINES

Évolution des règles: Dans le cadre de la révision du document d’urbanisme et sa mise en conformité avec le nouveau cadre législatif des PLU institué par la loi SRU : - la zone UA est conservée et redéfinie en fonction du pôle central identifié dans le cadre du PADD, à savoir le centre ville de DIVONNE-LES-BAINS. Elle est renommée Ua. La zone Uaj (extension du centre ville) correspond en partie à la zone UBa et à la zone UBb du POS approuvé en 1990. Elles ont vocation à accueillir des logements et des activités traditionnelles des centres : équipements publics, commerces, bureaux, services. - la zone UBb et Uba du POS approuvé en 1990 est conservée et redéfinie en fonction des objectifs définis dans le PADD, elle est renommée Ub et Uba. - la zone UC est conservée et redéfinie en fonction des objectifs définis dans le PADD, elle est renommée Uh. - la zone UD est conservée et redéfinie en fonction des objectifs définis dans le PADD, elle est renommée Uc et Ucd. - la zone UE est conservée et redéfinie en fonction des objectifs définis dans le PADD, elle est renommée Ue. - la zone UXa est conservée en fonction des objectifs définis dans le PADD, elle est renommée Ux. - la zone UXb est conservée et redéfinie en fonction des objectifs définis dans le PADD, elle est renommée Uxt.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 139 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

- la zone Uy (pôles d’activités commerciales) est créée en fonction des objectifs définis dans le PADD. - la zone UZ, correspondant à la ZAC des Longs Prés est conservée, elle est renommée Uz.

Les modifications réglementaires les plus significatives concernent les articles suivants :

ARTICLE 1 : Occupations et utilisations du sol interdites Pour toutes les zones urbaines les alinéas suivants sont ajoutés : «-Sauf indications contraires portées aux plans graphiques ou dans les orientations particulières toutes les constructions, installations et aménagements sont interdits à moins de 10 mètres de l’axe des torrents et cours d’eau et de 15 mètres du Viex, de la Vouatta et du Clézet.» Justification : L’objectif est de réduire les problèmes liés aux cours d’eau. Dans la zone Ua et Uaj est ajouté : «- Dans le sous secteur Uaj, les constructions à usage commerciale de plus de 1250 m2 de SHON. - Dans la zone Ua, le changement d’affectation des commerces en rez de chaussées. - La démolition des constructions sans permis de démolir dans la zone Ua.» Justification : L’objectif est de favoriser le maintien et le développement du commerce dans le centre ville de DIVONNE- LES-BAINS, et de préserver le patrimoine architectural divonnais.

ARTICLE 2 : Occupations et utilsations du sol admises sous conditions Pour toutes les zones urbaines les alinéas suivants sont ajoutés : «Adaptations mineures : les dispositions des articles 3 à 13 du règlement de cette zone ne peuvent faire l’objet que d’adaptations mineures ; elles seront instruites conformément aux modalités et procédures prévues dans le Code de l’Urbanisme. Elles doivent être rendues nécessaires par la nature du sol, la configuration des parcelles ou le caractère des constructions avoisinantes.

La reconstruction des bâtiments sinistrés est autorisée dans les quatre ans suivant le sinistre dans l’enveloppe du volume ancien à condition que sa destination soit conservée ou soit conforme aux occupations et utilisations du sol prévues dans la zone. Le respect des autres règles de la zone n’est pas exigé, à l’exception de l’article 11.»

ARTICLE 3 : Accès et voirie Pour toutes les zones urbaines l’alinéa suivant est ajouté : «Concernant les accès, il est ajouté que le raccordement d’un accès privé à une voie publique présentera une surface dégagée d’au moins 5 m à partir du bord de la chaussée de la voie publique.» Justification : - Le réglement doit permettre le nécessaire maillage voitures/piétons/cycles en toute sécurité sur tout le territoire.

ARTICLE 4 : Desserte par les réseaux Pour toutes les zones urbaines les alinéas suivants sont ajoutés : «Alimentation en eau potable : Toute construction à usage d’habitation ou qui requiert une alimentation

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 140 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU en eau potable, doit être raccordée au réseau public de distribution d’eau potable par une conduite de caractéristiques suffisantes, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.

Assainissement des eaux usées : Toute construction occasionnant des rejets d’eaux usées doit être raccordée au réseau public d’assainissement d’eaux usées par un dispositif d’évacuation de type séparatif, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur.

Eaux pluviales : Les aménagements réalisés sur le terrain d’assiette de l’opération doivent être raccordés au réseau public d’eaux pluviales ou à défaut présenter un dispositif individuel d’évacuation ou de rétention, conforme aux annexes sanitaires du PLU, qui ne se rejette pas dans les dispositifs d’assainissement des eaux usées, y compris les fossés des routes départementales et communales.

La mise en place de caniveaux de récupération en liaison avec le domaine public est exigée sur les voies privées en amont du domaine public.

Justification : Le réglement est rédigé de façon à intégrer les nouvelles dispositions de la loi sur l’eau.

ARTICLE 5 : Caractéristiques des terrains Pour la zone Uh : Cet article n’est plus réglementé.

Pour la zone Uc cet article devient : «Pour la zone Uc, pour toute construction d’habitation une superficie minimale de 800 m2 de terrains est imposée pour des raisons de cohérence avec le bâti déjà existant et le respect paysager du site.

Pour le sous secteur Ucd, la superficie des terrains n’est pas limitée pour toute opération de plus de 3 logements afin de favoriser des formes plus dense proche du centre et des pôles secondaires. Pour les opérations inférieures ou égales à 3 logements, une superficie minimale de 800 m2 est exigée par logement.»

ARTICLE 6 : Implantation des constructions par rapport aux emprises publiques et aux voies publiques Pour la zone Ua et Uaj l’article est réécrit : «Les constructions concernées par l’indication graphique portée aux plans de zonage, doivent être implantées en ordre continu. Dans le sous secteur Uaj en l’absence d’indication portée sur les plans graphiques, les constructions doivent respecter un recul minimum de 5 m de l’emprise des voies et espaces publics existants ou à créer, et de 10 m minimum de l’emprise des départementales.»

Pour les zones Ub et Uh : «Les constructions doivent respecter un recul minimum de 5 m de l’emprise des voies et espaces publics existants ou à créer, et de 10 m minimum de l’emprise des départementales.»

Pour la zone Uc : «Les constructions doivent respecter un recul minimum de 10 m de l’emprise des voies et espaces publics existants ou à créer.»

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 141 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

ARTICLE 7 : Implantation des constructions par rapport aux limites des propriétés voisines Pour la zone Ua l’article est réécrit :

«Les constructions concernées par l’indication portée aux plans de zonage, doivent être implantées en ordre continu sur une longueur de 15 m maximum depuis la limite des voies et emprises publiques.»

ARTICLE 8 : Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur une même propriété Pour l’ensemble des zones Ua, Uaj, Ub, Uba, Uc, Ucd, Uh, l’article s’écrit : «Les constructions d‘habitation doivent respecter un recul minimum de 8 m entre elles ou être mitoyenne.»

Justification : Ces reculs sont prescrits afin d’éviter les problèmes de voisinages.

ARTICLE 9 : Emprise au sol Pour le secteur Uaj, Ub et Ut, il est fixé une emprise au sol de 0,5. Justification : Il est fixé une emprise au sol afin de permettre la réalisation de l’objectif «Divonne ville verte, ville nature». Pour la zone Ux et Uy, il est fixé une emprise au sol de 0,40 maximum. Justification : Ces emprises au sol sont nécessaires dans les zones d’activités car elles sont plus adaptées que le COS.

ARTICLE 10 : Hauteur maximale des constructions Pour la zone Ua la hauteur est de 11 m à la sablière et de 16 m au faîtage. Et pour la zone Uaj la hauteur est de 13 m à la sablière et de 16 m au faîtage (les attiques sont obligatoires avec un retrait de 1,80m). Pour la zone Ub la hauteur est de 9 m à la sablière et de 14 m au faîtage. Et pour la zone Uba, la hauteur est de 11 m à la sablière et de 14 m au faîtage (les attiques sont recommandés). La zone Ue n’est pas réglementée pour les équipements publics.

ARTICLE 11 : aspects extérieurs Pour toutes les zones urbaines : L’article a été très largement complété. La nouvelle réglementation apporte des compléments concernant l’implantation, les façades, les toitures, les clôtures et les végétaux. Justification: Le réglement du POS était trop souple et ne permettait pas de gérer des unités bâties cohérentes.

ARTICLE 12 : stationnement Pour toutes les zones urbaines : L’article a été complété et modifié. La municipalité a souhaité mettre en place une politique adaptée aux nouveaux besoins de la commune et des habitants. Justification: La commune a souhaité actualiser les besoins en stationnement avec les nouveaux modes de vie.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 142 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

ARTICLE 13 : Espaces libres et plantations Les plantations en limites séparatrices sont réalisées avec des essences locales dont la liste est annexée au règlement.

Justification: L’objectif est de favoriser l’implantation d’espaces verts cohérents pour les nouvelles opérations d’aménagement et de favoriser le lien social et la qualité de vie urbaine.

ARTICLE 14 : Le coefficient d’occupation des sols Le COS de la zone Ua est passé à 1,4 et le COS de la zone Uaj est de 0,7. Le COS de la zone Ub est passé à 0,40. Le COS de la zone Uc est de 0,20 et le COS de la zone Ucd est de 0,30. Le COS de la zone Uh est resté à 0,40. Le COS de la zone Ut est de 1. Le COS de la zone Uxt est de 0,50. Le COS n’est pas réglementé pour la zone Ue, Ux et Uy (sauf dans le cas de réalisation de logements sociaux).

Justification: L’objectif est de favoriser la densification urbaine.

ARTICLE 15: Dépassement du coefficient d’occupation du sol Cet article n’existe plus dans le réglement de PLU.

ZONES A URBANISER

Évolution des règles: Dans le cadre de la révision du document d’urbanisme et sa mise en conformité avec le nouveau cadre législatif des PLU institué par la loi SRU, la zone NA a été supprimée du plan de zonage et du réglement. La zone est renommée 2AU. Il s’agit d’une zone insuffisamment équipée sur laquelle la commune envisage un développement urbain à moyen ou à long terme. Cette zone ne pourra s’ouvrir que dans le cadre d’une modification ou d’une révision du PLU. Les zones NA indicées du POS deviennent les zones 1AU indicées. Il s’agit de secteurs qui sont ouverts à l’urbanisation avec respectivement des règles de la zone urbaine correspondante dans la mesure où les équipements publics nécessaires à la desserte des constructions sont réalisés. Afin d’obtenir une organisation rationnelle de l’espace, certaines zones 1AU indicées ont des Orientations d’Aménagement Particulières.

ARTICLE 1, 2, 3, 5, 8, 9, 11, 12, 13, 14 : Pour la zone 2AU ces articles sont non réglementés. Pour la zone 1AU indicée il est indiqué : Pour chaque secteur, les occupations et utilisations du sols admises sont celles de la zone urbaine correspondante et des orientations d’aménagement si elles existent.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 143 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU ARTICLE 6, 7 et 10 : Pour la zone 2AU et 1AU indicées seuls les articles 6, 7 et 10 sont réglementés pour permettre l’extension mesurée et l’implantation d’annexes des bâtiments existants.

ZONES AGRICOLES

Évolution des règles: Il s’agit d’une zone dans laquelle l’agriculture justifie une protection particulière. Cette protection a pour but de maintenir l’agriculture et de garantir le caractère agreste actuel. Cette zone ne sera pas équipée pour des usages autres que ceux indispensables à l’activité agricole. Dans le cadre de la révision du document d’urbanisme et sa mise en conformité avec le nouveau cadre législatif des PLU institué par la loi SRU, la zone NC a été supprimée, elle est remplacée par la zone A. Ont été classés en zone agricole les secteurs de la commune équipés ou non, à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles. Les constructions et installations nécessaires au service public ou d’intérêt collectif et à l’exploitation agricole sont seules autorisées en zone A. La zone A ne reprend pas l’intégralité de la surface de la zone NC de l’ancien POS. Les occupations du sol n’entrant pas dans le champs de la zone A ont été classées en zones naturelles et forestières (bois, secteurs d’habitat diffus : voir lignes suivantes concernant l’évolution des zones naturelles). La réglementation applicable à la zone agricole a été modifiée afin d’être adaptée au caractère plus stricte de la zone. Les modifications réglementaires concernent les articles 1, 2, 5, 6, 7, 10, 11,12 et 13. Justification: L’objectif est de : - clarifier la nature des occupations et utilisations du sol en zone A en tenant compte des préconisations de la DDAF et de la Chambre d’Agriculture. - permettre l’évolution aisée des bâtiments agricoles et intégrer les nouveaux besoins. - adapter l’aspect extérieur aux besoins de la zone A.

ZONES NATURELLES ET FORESTIÈRES

Évolution des règles: Il s’agit d’une zone naturelle et forestière qu’il convient de protéger en raison de la qualité du site, ou des risques naturels. Dans le cadre de la révision du document d’urbanisme et sa mise en conformité avec le nouveau cadre législatif des PLU institué par la loi SRU, la zone ND a été supprimée du plan de zonage et du réglement, elle devient la zone N et ces sous secteurs Nb, Nbc, Na, Nc, Nca, Ne, Nem, Nmj, Nmm, Ns, Nt, Nt1, Nth et Ng. Ont été classés en zone naturelle et forestière les secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison soit de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique, soit de l’existence d’une exploitation forestière, soit de leur caractère d’espaces naturels. Dans les zones N, le Code de l’Urbanisme ne limite pas la nature des constructions qui peuvent être admises, contrairement à ce qu’il fait pour le secteur A. Un découpage plus fin des zones naturelles du territoire de DIVONNE-LES- BAINS a donc été effectué en fonction de la nature de l’occupation du sol analysé dans le cadre de l’état initial du site et de l’environnement. Pour chacune de ces zones, le PLU a déterminé la nature des travaux, ouvrages, constructions susceptibles d’être admis et ce, en fonction du type de protection que ces zones justifient en préservant le maintien du caractère naturel de la zone.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 144 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU Ainsi la zone naturelle de la commune de DIVONNE-LES-BAINS se compose de différents sous secteurs pour chacun desquels une réglementation spécifique a été formulée. Les risques ont été évalués à partir de la carte des aléas. Les secteurs supposés à risques ont été classés en N.

ENSEMBLE DES ARTICLES De manière générale le POS ne donnait aucune réglementation pour la zone ND. La zone N du PLU étant composée de sous secteurs, une réglementation spécifique a été adaptée pour chacun d’entre eux. Tous les articles sont renseignés.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 145 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Chapitre III.3 : PRISE EN COMPTE DE LA PRESERVATION ET DE LA MISE EN VALEUR DE L’ENVIRONNEMENT

III.3.1. PRISE EN COMPTE DE LA LOI MONTAGNE ET DES PRINCIPES DES ARTICLES L.110 ET L.121-1 DU CODE DE L’URBANISME

D’une manière générale le PLU s’inscrit à la base d’une hiérarchie de normes supra-communales avec lesquelles il doit être compatible. Ces contraintes supra-communales ont été mentionnées dans le « porter à connaissance ». La commune de DIVONNE-LES-BAINS est soumise : A la loi relative au développement et à la protection de la montagne - n°85-30 du 9 janvier 1985 (la totalité du terrritoire communal est concerné) Au contenu des articles L.110 et L.121-1 du Code de l’Urbanisme qui précisent les conditions générales que doit respecter un PLU. La loi montagne a pour principaux objectifs (articles L.145-1 à L.145-13 du Code de l’Urbanisme): Réaliser l’urbanisation en continuité avec les bourgs, villages et hameaux existants, groupes de constructions traditionnels ou d’habitations existantes, S’assurer de la compatibilité de la capacité d’accueil des espaces destinés à l’urbanisation avec la préservation des espaces naturels ou agricoles, Préserver les terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières, Préserver les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard.

Les articles L.110 et L.121-1 déterminent les principes directeurs que doit respecter un PLU. En plus, du principe d’équilibre qui était déjà présent dans l’ancien article L.121-10 du Code de l’Urbanisme, le nouvel article L.121-1 rend opposable les principes d’une « diversité des fonctions urbaines et d’une mixité sociale», ainsi que d’une « utilisation économe et équilibrée des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux ».

Article L.110 : Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Chaque collectivité publique en est le gestionnaire et le garant dans le cadre se ses compétences. Afin d’aménager le cadre de vie, d’assurer sans discrimination aux populations résidentes et futures des conditions d’habitat, d’emploi, de services et de transports répondant à la diversité de ces besoins et de ses ressources, de gérer le sol de façon économe, d’assurer la protection des milieux naturels et des paysages ainsi que la sécurité et la salubrité publique et de promouvoir l’équilibre entre les populations résidant dans les zones urbaines et rurales et de rationaliser la demande de déplacements, les collectivités publiques harmonisent, dans le respect réciproque de leur autonomie, leurs prévisions et leurs décisions d’utilisation de l’espace.

Article L.121-1 : Les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales déterminent les conditions permettant d’assurer : 1° L’équilibre entre le renouvellement urbain, un développement urbain maîtrisé, le développement de l’espace rural, d’une part, et la préservation des espaces

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 146 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des espaces naturels et des paysages, d’autre part, en respectant les objectifs du développement durable. 2° La diversité des fonctions urbaines et la mixité sociale dans l’habitat urbain et dans l’habitat rural, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs en matière d’habitat, d’activités économiques, notamment commerciales, d’activités sportives ou culturelles et d’intérêt général ainsi que d’équipements publics, en tenant compte en particulier de l’équilibre entre emploi et habitat ainsi que des moyens de transport et de la gestion des eaux. 3° Une utilisation économe et équilibrés des espaces naturels, urbains, périurbains et ruraux, la maîtrise des besoins de déplacement et de la circulation automobile, la préservation de la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, des écosystèmes, des espaces verts, des milieux, sites et paysages naturels ou urbains, la réduction des nuisances sonores, la sauvegarde des ensembles urbains remarquables et du patrimoine bâti, la prévention des risques naturels prévisibles, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature. Les dispositions des 1° à 3° sont applicables aux directives territoriales d’aménagement visées à l’article L. 111-1-1.

Le PLU révisé de DIVONNE-LES-BAINS s’est attaché à respecter ces grands objectifs à l’échelle du territoire communal :

concernant les activités agricoles : En protégeant par un classement A les principales zones identifiées lors de l ‘enquête agricole comme étant de bons terrains labourables ou fauchables qui n’entrent pas en conflit avec la mise en œuvre des objectifs majeurs de la révision. En assurant la pérennité de la majeure partie des exploitations, par la préservation de parcelles de convenance (évitant leur enclavement), et par l’éloignement des secteurs constructibles des sièges d’exploitations pérennes. En permettant l’activité pastorale dans les alpages et la réhabilitation/extension des châlets d’alpage sur le Haut Jura.

concernant les espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard : En classant en N toutes les grandes unités boisées ainsi que les secteurs de bord de rivières (les ripisylves sont protégées au titre de l’article L123-1.7°). En classant en N les grands espaces de qualité paysagère (ces éléments naturels en frange de l’urbanisation sont protégés au titre de l’article L123-1.7°). En reconnaissant la qualité et la sensibilité des secteurs de hameaux traditionnels conciliant la protection, la mise en valeur (par la réhabilitation des volumes existants) et la survie de ces éléments du patrimoine. En classant en Na les secteurs agricoles dans lequel les constructions liées à l’activité agricole sont interdites mais où la culture des terres y est autorisé.

concernant la réalisation de l’urbanisation en continuité avec les bourgs, villages et hameaux existants : En identifiant les pôles majeurs de développement : le pôle principal (centre ville de Divonne) et les pôles secondaires (les quartiers et hameaux) En densifiant l’existant et en contenant la progression de l’urbanisation linéaire, par une délimitation relativement stricte du bâti existant, les possibilités de construction se situant dès lors à l’intérieur de ces limites. Par un découpage plus « fin », notamment des zones du centre, qui tient compte des caractéristiques typo-morphologiques du lieu, pour en limiter l’éclectisme et assure une certaine cohérence interne, tant esthétique que fonctionnelle.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 147 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU concernant la compatibilité de la capacité d’accueil des espaces destinés à l’urbanisation avec la préservation des espaces naturels et agricoles : Par un meilleur équilibre (spatial) du développement et des densités entre le centre ville et les secteurs d’habitat périphériques. En gérant avec méthode, par une organisation phasée de l’urbanisation (à l’échelle de la croissance démographique et économique), la définition des zones à urbaniser dans les secteurs insuffisamment équipés ou à forts enjeux, tels qu’identifiés précédemment, mais aussi et surtout en périphérie du centre, en prévision de sa densification. En assurant au PLU une certaine capacité d’accueil, tant en matière de population que d’activités diverses (intégrées à leur environnement), correspondant aux objectifs de croissance que s’est fixé la commune.

III.3.2 PRISE EN COMPTE DES PRÉOCCUPATIONS ENVIRONNEMENTALES

La protection des zones naturelles, facteur du maintien des équilibres écologiques, est une des préoccupation essentielles de la loi SRU. Les préoccupations d’environnement énumérées à l’article 1 de la loi du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature, et qui sont d’intérêt général, sont les suivantes : La protection des espaces naturels et des paysages La préservation des espèces animales et végétales Le maintien des équilibres biologiques auxquels ils participent La protection des ressources naturelles contre toutes les causes de dégradation qui les menacent. Dans ces différents domaines, la commune a produit, dans le cadre du présent rapport, les analyses relatives à l’état initial du site et de l’environnement. A travers : La suppression de certaines zones urbanisables, La densification des zones urbaines, La reprise du règlement du PLU, Le confortement des pôles principaux identifiés, Le classement en zone N des espaces sensibles majeurs,

La collectivité a montré son souci de gérer l’évolution de l’urbanisation d’une façon économe et cohérente, en préservant les grands équilibres et les sites sensibles.

Le classement dans le PLU de zones A et N permet à la commune de gérer avec méthode et de préserver pour les générations futures des micro-sites encore vierge ou des espaces cohérents présentant des spécificités (telles que les ripisylves et les grandes entités agricoles : plan vert/bleu), contribuant ainsi à préserver le caractère et le cadre de vie de la commune. Les zones A sont celles dont l’affectation exclusive est liée à une activité agricole productive, actuelle ou potentielle. Ces zones sont protégées « en raison de la valeur agricole des terres ou de la richesse du sol ». La délimitation des zones U et AU en a tenu compte. C’est donc en s’appuyant sur l’analyse agricole, paysagère, environnemental, des déplacements, et de l’assainissement que le PLU de DIVONNE-LES-BAINS a pu déterminer les occupations et les utilisations des sols selon l’usage qui doit en être fait pour préserver et mettre en valeur le cadre de vie. Le PLU ici mis en oeuvre est un PLU de recentrage et de densification dans une préoccupation de Développement Durable. La commune a su tenir compte des réelles difficultés liées aux ressources sur son territoire en ayant des perspectives de développement mesuré.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 148 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

III.3.3 LA SUPERFICIE DES ZONES DU PLU DE DIVONNE-LES-BAINS

Concernant la surface totale de la commune, le differentiel avec l’ancien POS s’explique par la digitalisation du cadastre depuis la dernière révision.

ELABORATION RÉVISION N°1 Révision n°2 ZONES POS approuvé POS approuvé SUPERFICIE (ha) PLU en 1984 en 1990 �� ����� �� � �� ��� ����� �� ��� �� �� ����� � � � ��� ����� �� � ��� �� ����� �� ������ �� ��� �� ��� ����� �� � �� �� ����� �� � �� ��� ���� � � � �� ����� TOTAL ZONES �� ����� TOTAL ZONES U � � � U ET AU DU �� ����� ET AU DU PLU = TOTAL DES POS de 1989 = TOTAL DES 312 281 386,78 500,50 ha ZONES U 763 ha ZONES U �� ��� ��� ��� ����� � � � ����� ���� � � � ���� ���� � � � ���� ���� ����� ���� � � � ���� ���� � � � ���� ����� TOTAL DES TOTAL DES 183 482 113,72 ZONES NA ZONES AU �� ���� ���� � ����� � � � �� ������ � � � ��� ����� � � � �� ����� � � � �� ����� � � � ��� ����� �� ����� ��� ������� TOTAL ZONES ��� ������ TOTAL ZONES N ND ET NC DU �� ������ ET A DU PLU = POS de 1989 = �� ����� 2892,76 ha 2624 ha ��� ���� � � � ��� ����� TOTAL DES TOTAL DES 2394 2019 (87ronds x 500 m2) = 4,35 ha 2588,84 ZONES ND ZONES N Dont pastillage Nb en zones N et A A Dont pastillage Nb en zones N et �� ��� ��� � ������ � � � �� ����� TOTAL DES TOTAL DES 498 605 303,92 ZONES NC ZONES A

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SURFACES DU POS approuvé en 1990 ��������������� ������� ������� �������� �������� �������� ������� �������� ������� �������� ������� ������� ��� �� �������� ������� ��� ��� �� �������� ��

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PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 149 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Justification de la nouvelle superficie des zones agricoles : Les terres agricoles ont été classées :

- en A et Ap, celles qui concernent le piédmont, - en Na, celles qui ont un intérêt paysager d’ensemble et dont le motif premier de classement est la préservation du cadre de vie des habitants, la condition de leur maintien étant de favoriser la poursuite de l’activité agricole et donc d’admettre les contraintes liées à celle-ci, - en Ne, celles qui concourent à l’équilibre de l’économie agricole locale mais qui ont un usage plus diversifié (présence de bocage, d’éléments naturels, ouvertes à la fréquentation de loisirs…) et dans lesquelles sont admis des activités en lien avec l’utilisation des terres mais non directement relié à une exploitation agricole (cf. abri à chevaux…), - en Nmm, celles liés à l’activité pastorale.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 150 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

Chapitre III.4 : BILAN DE LA CONCERTATION

En vertu des articles L. 300-2 et R 123-18 du Code de l’Urbanisme, pendant toute la durée de la révision du PLU, les habitants, les associations locales, toutes les personnes concernées dont les représentants de la profession agricole ont été avertis de cette révision du Plan Local d’Urbanisme et des modalités de concertation.

Analyse des résultats de la concertation sur la base : - du livre blanc - des remarques formulées lors des réunions publiques - des courriers reçus en mairie

RAPPEL DES MOYENS MIS EN OEUVRE POUR LA CONCERTATION : par un livre blanc mis à disposition du public à l’accueil en mairie, par voie de presse (bulletins municipaux), par affichage sur les différents tableaux de la commune, par une réunion publique d’information et de concertation sur la synthèse du diagnostic et les enjeux de l’élaboration du PLU le 8 mars 2004 par une réunion publique d’information et de concertation sur le Projet d’Aménagement et Développement Durable le 6 décembre 2004 par des réunions publiques d’information par quartier : - le 10 janvier 2005 à Arbère - le 17 janvier 2005 à Vésenex - le 31 janvier 2005 à Villard/St Gaix - le 28 février 2005 au centre ville.

PARTICIPATION À LA DÉMARCHE DE CONCERTATION : - Nombre de remarques portées sur le livre blanc : 5 - Courriers reçus en Mairie : 222 - Participation aux différentes réunions publiques : entre 80 et 100 personnes par réunion

NATURE DES REMARQUES : Ces remarques peuvent être classées en deux catégories : 1. Les requêtes particulières 2. Les remarques d’ordre général

1. Les requêtes particulières demandant le maintien ou le classement en zone constructible des parcelles des signataires : Ces requêtes ne rentrent pas dans le champ de la concertation prévue autour du diagnostic territorial et du Projet d’aménagement et de Développement Durable. Les pétitionnaires des requêtes ont donc été invités à renouveler leur demande lors de l’enquête publique.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 151 PARTIE III : LES OBJECTIFS DU PLU

2. Les remarques d’ordre général :

les observations formulées lors des réunions publiques ont porté sur :

- les déplacements sur DIVONNE-LES-BAINS et le stationnement : suite aux remarques formulées en réunion publique, la commune a mandaté le bureau d’études TRANSITEC pour faire un état des lieux et faire des propositions notamment pour l’aménagement du quartier de la Gare. De plus, le PADD a dans ses objectifs de donner une plus grande place au déplacement des piétons et des cycles permettant de limiter l’usage des véhicules et permettant ainsi une valorisation du cadre bâti par des aménagements appropriés. Un autre objectifs est de connecter ces liaisons piétonnes aux sentiers de promenade en milieu naturel. Et enfin de mettre en place une hiérarchisation claire et un maillage structurant des voiries de transit et de desserte locale.

- Maîtriser l’ouverture à l’urbanisation des zones à urbaniser : Les zones à urbaniser à court terme sont subordonnées à la réalisation d’un aménagement d’ensemble pour être constructible. Les zones à urbaniser à long terme sont subordonnées à une décision du Conseil Municipal et à une modification ou une révision du PLU pour être constructible. Ces décisions du Conseil Municipal se feront dans le respect du rythme retenu de croissance de la population, conformément aux objectifs du PADD.

- Maîtriser la croissance démographique : Divonne, commune frontalière, subit les contraintes de ce positionnement (pression immobilière forte). Le PLU prévoit une maîtrise de la croissance démographique en contrôlant les zones à urbaniser et en respectant un développement démographique par année de 2 à 2,15%.

- Préserver l’image touristique et thermale de la commune, en identifiant les secteur urbains et les hameaux et en limitant l’impact architectural et urbain des constructions dans le paysage. La Commune a mandaté le CAUE pour réaliser des fiches de sensibilisations architecturales, afin de rendre plus cohérente la construction architecturale sur le territoire communal (ces fiches seront annexées au PLU à titre d’information).

CONCLUSION

Les remarques formulées dans le cadre de la concertation n’ont à aucun moment remis en cause la forme de cette concertation ou les divers documents mis à disposition du public. Les remarques et propositions sur le fond du dossier, bien que peu nombreuses, ne remettent pas en cause les choix retenus pour le projet communal. Elles sont au contraire constructives et viennent enrichir utilement la finalisation du PLU. Par ailleurs la qualité des débats au sein des réunions publiques mérite d’être soulignée et confirme l’intérêt de ces dernières.

En conclusion, l’ensemble des remarques émises lors des réunions publiques ne remet pas fondamentalement en cause les choix retenus dans le PADD.

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 152 ANNEXE

- Glossaire général - Palette végétale - Annexes environnement

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 153 ANNEXES DU RAPPORT DE PRÉSENTATION

GLOSSAIRE

Désignation en Anciennes Traduction de base 2001 appellations Loi SRU Loi de Solidarité et de Renouvellement Urbain Loi Montagne et loi Littoral Ces lois sont maintenues et s’appliquent Loi d’orientation Partiellement La règle de réciprocité est intégrée à la Loi SRU agricole intégrée PLU POS Plan Local d’Urbanisme PAC PAC Porter A Connaissance (document de l’État remis à la commune) Zone U (A/B/C…) Zone U Secteurs urbanisés Zone AU Zone NA Secteurs à urbanisation proche ou lointaine Zone A Zone NC Secteurs agricoles (valeur des sols) Zone N Zone ND Secteurs naturels (boisés ou non), qualité des sites PAC PAC Porter A Connaissance (dossier de synthèse remis par le Préfet) ZAC ZAC Zone d’Aménagement Concerté SCOT SDAU Schéma de Cohérence Territorial (sur un ensemble cohérent de communes) PDU Plan de Déplacements Urbains (carte des voies transports intercommunaux)

DDAF / SAR DDAF Direction Départementale de l’Agriculture et des Forêts, service aménagement rural DDE/SAU/CP DDE/SAU Direction Départementale de l’Équipement, service aménagement urbain, cellule PLU. A m e n d e m e n t Amendement Étude particulière d’entrée de ville, village, bourg sur des secteurs DUPONT DUPONT non urbanisés avec réflexions sur paysage, sécurité, desserte et cohérence. GT du PLU GT du POS Groupe de Travail (défini par délibération du conseil municipal) ZNIEFF ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique PDU PDU Plan de Déplacements Urbains PIG PIG Projet d’Intérêt Général PLH PLH Programme Local d’Habitat CDUC CDUC Commission Départementale d’Urbanisme Commercial ER ER Emplacement Réservé au PLU

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 154 ANNEXES DU RAPPORT DE PRÉSENTATION

PALETTE VÉGÉTALE

TAILLE FLORAISON FLORAISON DISTANCE DE DISPONIBILITÉ EN NOM FRANÇAIS Nom Latin ADULTE COULEUR ÉPOQUE EXPOSITION RÉPARTITION FRUITS PLANTATION PÉPINIÈRES ARBRES DE GRANDE TAILLE CHÊNE PÉDONCULÉ Quercus robur (pedunculata) 15 à 20m avril à mai lumière Jusqu'à 1300m gland 8 à 12m très courant BOULEAU VERRUQUEUX Betula pendula 20 à 25m avril à mai lumière Jusqu'à 2000m très courant ÉRABLE PLANE Acer platanoïdes 15 à 20m avril à mai demi-ombre Jusqu'à 1500m 5 à 7m très courant ÉRABLE SYCOMORE Acer pseudoplatanus 15 à 20m mai demi-ombre Jusqu'à1800m 6 à 8m très courant FRÊNE COMMUN noirâtre lumière Fraxinus excelsior 15 à 20m à violacé mars à mai demi-ombre Jusqu'à 1400m samare 6 à 10m très courant HÊTRE demi-ombre Fagus sylvatica 15 à 20m avril à mai ombre Jusqu'à 1700m 6 à 10m très courant MERISIER petite cerise Prunus avium 12 à 17m blanc avril à mai demi-ombre Jusqu'à 1700m rouge puis noire 5 à 8m courant NOYER COMMUN lumière Juglans régia 12 à 15m avril à mai demi-ombre noix 8 à 12m courant PEUPLIER BLANC graine Populus alba 20 à 25m blanc mars à avril lumière cotonneuse 5 à 7m très courant TILLEUL À GRANDES FEUILLES demi-ombre Tilia platyphyllos 15 à 20m jaune pâle juin à juillet ombre Jusqu'à 1000m 6 à 10m très courant TILLEUL À PETITES FEUILLES jaune Tilia cordata 15 à 20m blanchâtre juillet demi-ombre Jusqu'à 1500m 6 à 10m très courant TREMBLE Populus tremula 18 à 22m verdâtre mars à avril lumière jusqu'à 1300m 5 à 7m courant

ARBRES DE TAILLE MOYENNE ALISIER BLANC fruit rouge Sorbus aria 6 à 12m blanc mai lumière Jusqu'à 1700m ou orangé courant AULNE BLANC Alnus incana 10 à 15m février lumière Jusqu'à 1500m courant AULNE À FEUILLES DE CŒUR Alnus cordata 12 à 20m février lumière Jusqu'à 1400m courant AULNE GLUTINEUX ou VERNE

CONIFÈRES SAPIN COMMUN lumière cônes Abies alba 35 à 45m mai demi-ombre Jusqu'à 1800m très courant SAPIN DE NORDMANN lumière cônes Abies nordmanniana 30 à 40m mai demi-ombre Jusqu'à 1200m très courant GENEVRIER COMMUN Junipérus communis 2 à 10m avril-mai lumière Jusqu'à 1800m rare ÉPICEA COMMUN lumière Picea abies 30 à 50m mai à juin demi-ombre Jusqu'à 2000m très courant PIN CEMBRO lumière cônes Pinus cembro 20 à 25m juin à juillet demi-ombre Jusqu'à 2500m rare PIN SYLVESTRE cônes Pinus sylvestris 35 à 40m mai à juin lumière Jusqu'à 2000m courant IF COMMUN ombre arille rouge vif Taxus baccata 10 à 15m février à avril lumière Jusqu'à 1600m courant

GRANDS ARBUSTES CADUCS AUBÉPINE ÉPINEUSE lumière fruit ovoïde Crataegus oxyacantha (laevigata) 3 à 6m blanc avril à mai demi-ombre Jusqu'à1600m rouge rare AUBÉPINE MONOGYNE lumière fruit ovoïde Crataegus monogyna 4 à 8m blanc mai demi-ombre Jusqu'à 1600m rouge rare BAGUENAUDIER Colutea arborescens 2 à 4m jaune mai à juillet lumière Jusqu'à 1500m Vessie enflée courant CERISIER À GRAPPES Prunus padus 5 à 8m blanc mai à juin demi-ombre Jusqu'à 1800m drupe noire courant CERISIER DE DAINTE-LUCIE petite drupe Prunus mahaleb 3 à 4m blanc avril lumière Jusqu'à 1600m rouge / noire courant COGNASSIER Cydonia vulgaris 4 à 6m rare CYTISE gousse verte Laburnum anagyroïdes 4 à 7m jaune mai à juin lumière Jusqu'à 2000m puis noirâtre très courant COUDRIER ou NOISETIERS COMMUN demi-ombre Coryllus avellana 2 à 5m janvier à mars ombre jusqu'à1700m noisette très courant NOISETIERS A FRUITS Corylus maxima 3 à 8m courant PRUNIER MYROBOLAN fruit Prunus cerasifera 3 à 8m blanc mars à avril rouge courant

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 155 ANNEXES DU RAPPORT DE PRÉSENTATION

PALETTE VÉGÉTALE

GRANDS ARBUSTES PERSISTANTS BUIS capsule verte Buxus sempervirens 2 à 4m verdâtre mars à avril demi-ombre Jusqu'à 1600m puis brune très courant HOUX demi-ombre Ilex aquifolium 2 à 8m blanc mai à juin ombre Jusqu'à 2000m drupe rouge très courant LAURIER DU PORTUGAL Laurus lusitanica 2 à 6m très courant NERPRUN ALATERNE Rhamnus alaternus 4 à 5m rare TROÈNE COMMUN lumière Ligustrum vulgare 2 à 4m blanc mai à juin demi-ombre Jusqu'à 1000m baie noire courant TROÈNE CHAMPÊTRE Ligustrum atrovirens 2 à 4m très courant

PETITS ARBUSTES CADUCS AMELANCHIER DES BOIS Amélanchier ovalis 2 à 3m blanc avril à mai lumière jusqu'à 1800m rare AMELANCHIER Amélanchier canadensis très courant ARGOUSIER baie jaune Hippophae rhamnoïdes 2 à 4m verdâtre mars à avril lumière Jusqu'à 1800m orangée courant AULNE VERT petit cône Alnus viridis 1 à 4m avril à juin lumière Jusqu'à 2300m globuleux rare ÉPINE-VINETTE lumière Berberis vulgaris 1 à 3m jaune mai à juin demi-ombre jusqu'à 2000m Baie rouge rare BAGUENAUDIER vessie renflée Colutea arborescens 2 à 4m Jaune mai à juillet lumière Jusqu'à 1500m courant BOURDAINE drupe rouge Frangula alnus 1 à 2m verdâtre mai lumière Jusqu'à 1000m puis noire rare CASSIS demi-ombre baie noire Ribes nigrum 1 à 2m vert rougeâtre avril à mai ombre Jusqu'à 1600m globuleuse courant CHÈVREFEUILLE DES HAIES lumière Lonicera xylosteum 1 à 2m blanc jaunâtre mai à juin demi-ombre Jusqu'à 1800m baie rouge rare CORNOUILLER MÂLE lumière drupe Cornus mas 1 à 3m jaune crème mars à avril demi-ombre Jusqu'à 1500m rouge orangée très courant COURNOUILLER SANGUIN lumière drupe Cornus sanguinea 1 à 2m blanc mai à juillet demi-ombre Jusqu'à 1500m noir bleutée très courant CORONILLE gousse Coronilla emerus 1 à 1,5m jaune avril à mai lumière Jusqu'à1300m noirâtre courant FUSAIN D'EUROPE lumière rose violacé Evonymus europaeus 1 à 4m blanc verdâtre avril à mai demi-ombre Jusqu'à 700m orangé courant FUSAIN A LARGES FEUILLES demi-ombre graine Evonymus latifolius 1 à 5m vert brunâtre mai à juin ombre Jusqu'à 1800m rouge orangée rare FUSTET demi-ombre drupe Cotinus coggygria 1 à 3m jaunâtre mai à juillet Jusqu'à 850m courant FRAMBOISIER Rubus idaeus 1 à 2m blanc mai à août lumière Jusqu'à 2200m framboise très courant GROSEILLER "SAUVAGE" petite baie Ribes alpinum 1 à 1,5m verdâtre avril à mai demi-ombre Jusqu'à 1800m rouge rare GROSEILLER COMMUN baie rouge Ribes rubrum 1 à 1,5m vert jaunâtre avril à mai demi-ombre Jusqu'à 2100m globuleuse très courant GROSEILLER à MAQUEREAU rouge demi-ombre baie verdâtre Ribes uva-crispa 1 à 1,5m et verdâtre mars à avril ombre Jusqu'à 1800m translucide courant NERPRUN DES ALPES drupe ovoïde Rhamnus alpinus 1,5 à 3m verdâtre mai à juin lumière Jusqu'à 1500m noire brillante très rare NERPRUN PURGATIF lumière drupe Rhamnus catharicus 1 à 2m jaunâtre mai à juin demi-ombre Jusqu'à 1500m noire rare PRUNELLIER ou ÉPINE NOIRE lumière prunelle Pruns spinosa 1 à 4m blanc avril demi-ombre Jusqu'à 700m bleu-noir rare ROSIERS lumière fruit ovoïde Rosa glauca (rubrifolia) 1 à 2m rose vif juin à août demi-ombre Jusqu'à 200m brun rouge très rare SAULE POURPRE capsule Salix purpurea 1 à 3m mars à avril lumière Jusqu'à 2300m tomenteuse courant SUMAC FUSTET Cotinus coggygria 1 à 3m jaunâtre mai à juillet lumière Jusqu'à 850m drupe brune très courant VIORNE LANTANE lumière drupe rouge Viburnum lantana 1 à 2,5m blanc mai à juin demi-ombre Jusqu'à 1500m puis noir courant VIORNE OBIER lumière drupe Viburnum opulus 1 à 4m blanc mai à juin demi-ombre Jusqu'à 1400m rouge courant

PETITS ARBUSTES PERSISTANTS COTONEASTER lumière fruit Cotoneaster intergerrimus et tomentosa 0,5 à 2m rose avril à juin demi-ombre Jusqu'à 2500m rouge violacé très rare FRAGON verdâtre et septembe demi-ombre baie

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 156 ANNEXES DU RAPPORT DE PRÉSENTATION

PALETTE VÉGÉTALE

PETITS ARBUSTES PERSISTANTS COTONEASTER lumière fruit Cotoneaster intergerrimus et tomentosa 0,5 à 2m rose avril à juin demi-ombre Jusqu'à 2500m rouge violacé très rare FRAGON verdâtre et septembe demi-ombre baie Ruscus aculeatus 1 à 2m violacé à avril ombre jusqu'à 700m rouge rare

ARBUSTES "HORTICOLES" CADUCS ALTHÉA Hibiscus syriacus 2 à 3m très courant BUDDLEIA Buddleia davidii 3 à 5m très courant CHÈVREFEUILLE Lonicera fragantissima 2 à 3m très courant CLERODENDRON Clerodendron trichotomum 3 à 5m très courant CORNOUILLER Cornus alba 2 à 3m très courant DEUTZIA Deutzia scabra 2 à 3m très courant

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 157 ANNEXES DU RAPPORT DE PRÉSENTATION

ANNEXES ENVIRONNEMENT

Bibliographie-Contacts de l’étude environnement

Références bibliographiques :

- Schéma directeur du Pays de Gex – Avril 1998 - Etude hydrologique, hydraulique et géomorphologique du bassin de la Versoix – Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Hydrétudes – Juin 2001 - Etude piscicole - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Gren Biologie Appliquée SARL – Mai 2001 - Etude écologique et paysagère - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par les Bureaux d’Etude DAT Conseils et Ecoscop – Avril 2001 - Hydrogéologie - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Envhydro – Juin 2001 - Etude de la qualité des eaux - Contrat de rivières transfrontalier Pays de Gex-Léman – Communauté de communes du Pays de Gex – Réalisé par le Bureau d’Etude Epteau – Décembre 2001 - Aménagement urbain de la ZAC des Longs Prés sur la commune de Divonne les Bains Dossier de demande d’autorisation au titre de l’article 10 de la loi sur l’eau du 03 janvier 1992 - Aménagement d’un complexe sportif – Etude d’impact – E.P.A - 1995 - Le marais des Bidonnes – Les potentialités de fréquentation – Janvier 2000 – Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels - Le marais de Prodon – Plan de gestion 2003/2007 - Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels - La tourbière des Broues – Plan de gestion 1999/2003 - Conservatoire Rhône-Alpes des Espaces Naturels - Forêt communale de Divonne les Bains – Révision d’aménagement 1996/2010 – Office National des Forêts - Réserve Naturelle de la Haute Chaîne du Jura – Plan de gestion 2000/2004 - Gernajura - Etude prospective de la qualité de l’air dans le département de l’Ain – L’air de lAin et des Pays de Savoie

Contacts :

- Parc naturel régional du Haut-Jura – Jean-Yves Vansteelant, chargé de mission agriculture-environnement - Parc naturel régional du Haut-Jura – Gilles Prost, chargé de mission activités de pleine nature - Conservatoire Rhône-alpin des Espaces Naturels – François Salmon - CORA Ain – Pierre Crouzier - Commune de Divonne – Services techniques – Jean-Pierre Michel - Communauté de communes du Pays de Gex – Service de gestion des déchets - Ghislaine Monnier - Communauté de communes du Pays de Gex – Service eau et assainissement - Dominique Bertin et monsieur Dodos - ACCA de Divonne les Bains – René Bizet - AAPPMA de Divonne les Bains – Jean-Claude Sanspeur - Association pour la connaissance de la flore du Jura – Jacques Bordon

Glossaire del’étude environnement

Aquifère : formation géologique contenant de l’eau

Avifaune : partie de la faune constituée par les oiseaux

PLU DIVONNE-LES-BAINS : Rapport de présentation. Bernard Lemaire, Architecte-urbaniste, 74 650 Chavanod 158 ANNEXES DU RAPPORT DE PRÉSENTATION

Calcicole (espèce) : espèce liée aux substrats calcaires

Coléoptère : ordre d’insectes

Edaphique : relatif à la composition du sol

Entomofaune : partie de la faune constituée par les insectes

Etiage : régime de basses eaux, caractérisé par un débit d’étiage pour les cours d’eau

Karstique : relatif au calcaire

Halieutique : relatif à la pêche

Hydrobiologique : relatif aux organismes aquatiques

Hydromorphie : situation de saturation en eau, de façon permanente ou périodique

Lépidoptère : ordre d’insectes

Mégaphorbiaie : formation de hautes herbes caractéristiques des combes et dépressions humides des forêts et lisières

Molassique : relatif à la molasse (grès calcaire friable)

Odonate : ordre de la classe des insectes, comprenant notamment les libellules

Ornithologique : relatif aux oiseaux

Phragmitaie : formation végétale composée de roseaux (Phragmites australis)

Ripisylve : forêt riveraine des cours d’eau

Thalweg : ligne du fond d’une vallée, suivie par la cours d’eau quand il en existe un

Thermophile : se dit d’un organisme qui aime la chaleur

Tourbière : lieu de formation de la tourbe (accumulation de végétaux tels que les sphaignes)

Xérophile : qui vit dans les endroits secs

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