RIBÉRY EST PARTOUT L’Équipe BONNE VOIE Toutes Les Routes Du Foot Mènent À Franck Ribéry Ces Temps-Ci
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Bleu Rouge 1 Noir Jaune BLEUS, OM, LYON : 3-0 : LILLE ) SUR LA RIBÉRY EST PARTOUT L’Équipe BONNE VOIE Toutes les routes du foot mènent à Franck Ribéry ces temps-ci. Raymond Domenech (Page 10) l’a convoqué hier pour le Bosnie-France amical du 16 août ; il pourrait jouer aujourd’hui LILLE. – Larges vainqueurs de Rabotnicki Skopje à Berne avec Marseille en Coupe de l’UEFA ; Lyon, enfin, aurait fait une première offre à domicile, hier, l’attaquant Souleymane Youla (de face) et le LOSC sont bien partis pour (Photo Didier Fèvre) de 22 millions d’euros pour enrôler le milieu de terrain international. (Pages 8 à 12) (Photo Alain Mounic/ retrouver la Ligue des champions. e o / *61 ANNÉE - N 19 034 0,80 France métropolitaine Jeudi 10 août 2006 www.lequipe.fr T 00106 - 810 - F: 0,80 E DERNIERE 3:HIKKLA=[UU]U^:?a@i@l@k@a; MINUTE LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE DEUX GARÇONS EN OR Hiersoir,àGöteborg,MehdiBaala(àgauche)aconservéenpatron son titre de champion d’Europe du 1 500 m. Sur 400 m, Marc Raquil a décroché l’or au finish devant le Russe Frolov, Leslie Djhone complétant le tableau avec une médaille de bronze. (Pages 2 à 7 et notre éditorial) Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune (Photo Jeff Haynes/AFP) L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 / ;AUTRICHE,2/ ; BELGIQUE, 1,5 / ; ESPAGNE, 1,75 / ;GRÈCE,1,95/ ;ITALIE,1,7/ ;LUXEMBOURG,1,5/ ;PAYS-BAS,2/ ; PORTUGAL CONT., 1,8 /. Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 2 Noir Jaune LE DESSIN ATHLÉTISME CHAMPIONNATSD’EUROPE « Comme dans un rêve » MEHDI BAALA estime avoir gagné, hier, une des courses les plus accomplies de sa vie. C’est la ruée, la cohue autour de Mehdi Baala. On l’entoure, on le les 200 derniers mètres. Et encore, deuxième partie de la saison a été – Avez-vous pensé à votre éli- – Va-t-on vous voir sur 800 m presse de questions, mais, au milieu du vacarme, il n’entend aujourd’hui, je crois que j’aurais été important et a payé. mination en demi-finale des (aujourd’hui) ? qu’une petite voix. C’est sa fille, Amelle, trois ans, qui réclame son capable de tenir même sur un sprint – Vous avez été submergé par Mondiaux d’Helsinki l’an pas- – Non, non, je l’avais dit, le 800 m court. l’émotion à l’arrivée… sé ? papa. Mehdi va la chercher de l’autre côté des barrières et c’est en c’était surtout une roue de secours. – Je n’ai jamais pleuré autant. J’ai – Pas trop, mais c’est vrai qu’on y C’est un pari, mais je ne l’ai pas pré- la portant dans ses bras qu’il répond aux questions. « Je n’ai pas dormi eu toutes ces larmes parce j’avais songeait pendant l’échauffement. depuis quatre jours » paré psychologiquement, je ne suis des poids sur les épaules qui sont Mais c’est plus l’envie de gagner qui pas prêt à faire ça. GÖTEBORG – lâchés tout en veillant à garder un – La course s’est-elle déroulée tombés tout d’un coup quand j’ai nous met la pression. Je n’ai pas dor- de notre envoyé spécial peu de jus car je pensais que Heshko selon vos plans ? passé la ligne d’arrivée. C’est une de mi depuis quatre jours et, pourtant, – L’an prochain, ce sont les allait essayer de revenir dans les der- – Comme dans un rêve. J’avais le mes plus belles courses. Les années je suis habituellement quelqu’un qui Championnats du monde… « COMMENT AVEZ-VOUS vécu niers 100 mètres. Ça ne s’est pas fait, schéma de course et ça s’est passé précédentes ont été difficiles, j’ai dort bien. – Au niveau mondial, c’est diffé- votre course ? et j’ai pu contrôler, tout en gardant comme prévu même si, depuis trois pleuré pour autre chose. Ici, c’était – Comment comparer votre rent, il y a des paramètres qu’on ne – J’avais décidé de partir lentement assez de vitesse pour les derniers quatre jours, je n’arrêtais pas d’y pour des choses positives. Toute victoire à celle de Munich ? gère malheureusement pas encore. de manière à éviter les bousculades mètres. Tout s’est super bien passé, penser, de me poser des questions. l’année, j’avais la pression parce que – En 2002, je m’installais, c’était ma Ça avance, mais ce n’est pas encore du premier tour et gérer mes adver- exactement selon le schéma de Je me demandais comment étaient j’avais fait le pari de ne me préparer première médaille. Je la voulais à totalement au point. Vous savez de saires par l’arrière. Je savais très bien course prévu. C’était une de mes les adversaires… Est-ce que j’avais que pour Göteborg et rien d’autre. fond. Il y a quatre ans, je n’étais pas quoi je parle... (le dopage). Je que les Espagnols allaient faire le courses les plus accomplies parce tropcouru ? Pas assez ?Est-ce queje J’ai été fortement critiqué au le plus fort, mais j’étais celui qui la m’entraîne pour battre tout le mur devant. On avait décidé d’être que j’ai pu faire ce que je voulais et m’étais bien entraîné ? Les séries moment de la Coupe d’Europe (dis- voulait le plus. Ce qui a vraiment monde, les gens qui sont propres, placé à 800 mètres de l’arrivée, soit que, physiquement, ça allait bien. m’avaient enlevé un peu de poids pensé à sa demande par le DTN) changé, c’est que j’ai réussi à gagner ceux qui ne le sont pas. Surtout les un peu plus tôt qu’en série, et je suis – Qu’avez-vous pensé de la des épaules, mais pas tant que ça. Le parce que, pour moi, c’était impor- en ayant plus de pression qu’il y a gens qui ne sont pas propres car je remonté quand il fallait. J’ai été course d’Heshko, votre dau- plusimportant, c’était debien courir, tant de rester sur ma ligne de quatre ans. À Munich, mon entraî- pense qu’on peut les vaincre quand bousculé par les Espagnols. Ils phin ? de bien finir et d’avoir encore énor- conduite. Après, j’ai eu des petits neur Jean-Michel Dirringer m’avait même. Avec une bonne préparation, m’attendaient. Mais j’ai su réagir et – Je savais qu’il allait attendre le mément de sensations dans la ligne pépins aux Championnatsde France. dit que quand on était champion un bon mental, un bon entourage, ne pas m’affoler. Quand je suis parti, dernier moment et que c’était à moi droite. Ça faisait longtemps que ça Jen’ai paspu courir,et onacru queje d’Europe, on l’était pour quatre ans. tout est faisable. » je me suis dit, “c’est maintenant, il de faire le boulot. Si je voulais ne m’était pas arrivé. C’est la preuve me moquais du monde, mais ce Moi, je vais avoir la chance de garder faut lâcher les chevaux !”. Je les ai gagner, il ne fallait pas que j’attende queletravailqu’on aeffectuédans la n’était pas le cas. ce titre pendant huit ans. MARC VENTOUILLAC L’ÉDITO RÉSURRECTION EHDI BAALA était, sur 1 500 m, le plus grand M favori à sa propre succession, il a gagné. Marc Raquil partageait avec Leslie Djhone une égale pression pour l’or du 400 m, il s’est imposé. Si l’important est de participer du mieux possible pour une majorité des poursuivants engagés dans une grande compétition, l’essentiel reste d’accaparer la GÖTEBORG. – victoire pour les meilleurs. Baala et Raquil sont à De la joie, nouveau de cette trempe. Ils l’ont fait. Leur titre de l’émotion, européen, comme un certificat de résurrection Mehdi Baala établi dûment après les trois saisons de disette est enfin comblé ayant suivi leurs fastes soirées mondiales du Stade et conserve donc de France en août 2003, est un grand moment de son titre européen bonheur. On trouvera sûrement des esprits chagrins sur 1 500 mètres. pour dévaluer le 1 500 m européen, sans le peloton Une grande Noir Bleu des fondeurs africains, et le 400 m continental, et belle en l’absence de la rivalité des spécialistes délivrance. Noir Bleu d’outre-Atlantique. Ce n’est pas notre avis. Sinon, (Photo Bruno Fablet) après bien des années et des champions, les Rouge Jaune références au succès sur ces disciplines dans le Rouge palmarès de la Fédération française d’athlétisme ne Jaune tiendraient pas, écrites en majuscules, sur un petit Post-it. D’ailleurs, les performances de Mehdi Baala et Marc Raquil s’apprécient à l’aune de la grande frustration suscitée par la blessure d’Eunice Barber et la finale manquée de Ronald Pognon. Il n’y a pas de défaites surprises et de victoires prévisibles, il y a les faits. L’athlétisme tricolore, boosté depuis la réussite des … Championnats d’Europe 2002 à Munich, vit avec cette logique. Il lui est difficile d’échapper à l’entretien d’évaluation qui sanctionne chaque saison en termes de médailles et de performances. Mais cette « pression » n’a jamais accompagné que les équipes de France porteuses de succès comme le sont, entre autres, actuellement, celles de natation ou d’escrime ou comme le fut, au plus fort de sa domination mondiale, le judo dans les années 1990. On ne prête qu’aux riches.