CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL

REVUE DE PRESSE Semaine 27 du 01 au 06 - 07 - 2013

PATRONAT prête à diriger l'entreprise qui exploitera le gaz de schiste en le 01 juillet 2013 À quelques jours de la fin de son deuxième mandat à la tête du Medef, Laurence Parisot était l’invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-télé/Le Parisien. Évoquant son avenir, elle s’est dite prête à diriger une entreprise (qui reste à créer) dont la raison sociale serait l’exploitation des gaz de schiste en France. Après huit années à la tête du Medef, Laurence Parisot va reprendre sa vie de chef d’entreprise comme tout le monde… ou presque. Interrogée sur son avenir par Jean-Pierre Elkabbach, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-télé/Le Parisien, celle qui est encore président du mouvement des entreprises de France a précisé qu’elle retrouverait prochainement le Conseil économique, social et environnemental (CESE). C'EST UNE ERREUR INCROYABLE DE PASSER À CÔTÉ DES GAZ DE SCHISTE Questionnée sur son envie de diriger une grande entreprise privée, Laurence Parisot a reconnu qu’elle ne pouvait rien exclure. "Il y a certain nombre de choses qu’il faut faire dans le domaine de l’énergie. On est tous en train de rechercher de la croissance. L’histoire économique démontre que ce qui permet la croissance, c’est le bon mix énergétique. Je vais vous dire celle [que je pourrais diriger (ndlr)], c’est celle qui permettra notamment d’exploiter le gaz de schiste dans notre pays. C’est incroyable de passer à côté de cette richesse qui est peut-être là sous nos pieds. C’est une erreur incroyable."

Denis Kessler, l'enfant terrible du patronat fait son retour au Medef Le Monde | 01.07.2013

Son retour au Medef est le symbole de la sortie ratée de Laurence Parisot. Après plus de dix ans loin de l'avenue de Bosquet, Denis Kessler, l'enfant terrible du patronat, sera dans les valises de Pierre Gattaz, le successeur de Mme Parisot. Depuis plusieurs mois, le come-back de l'ancien vice-président du Medef à l'époque d'Ernest-Antoine Seillière agite le landerneau patronal, effraye les syndicats réformistes, inquiète l'Elysée. Et surtout ulcère la présidente sortante du Medef, qui le déteste ouvertement. "M. Kessler n'est pas libéral, il est ultra-libéral. Avec ses provocations, il est capable de bloquer toute la société française", résume un proche de Laurence Parisot, qui lui en veut pour deux raisons : son scepticisme sur les vertus du dialogue social et son opposition dès 2010 à sa reconduction à la tête du Medef.

Le patron du réassureur Scor, qui affiche fièrement son libéralisme et le plus gros salaire du monde de l'assurance français, s'en amuse. "Je suis sorti de mon hibernation seulement pour donner ma préférence pour Pierre Gattaz qui me semblait le plus proche de ce qu'il faut aujourd'hui pour le Medef, un patron d'une entreprise de taille moyenne, industrielle, technologique, exportatrice, et j'ai pris des coups pour cela. On me traite d'anti-dialogue social, alors que j'ai conçu la refondation sociale qui affirmait le primat du contrat social sur la loi et signé plus de 100 accords sociaux !", déclare-t-il, tonitruant, depuis la salle à manger du superbe siège social de Scor, à deux pas ...

Pierre Gattaz élu président du Medef le 03 juillet AFP Le patron du groupement des fédérations industrielles a été élu président du Medef avec 95% des suffrages exprimés, ce 3 juillet, lors de l'assemblée générale d'élection.

1 Sans surprise, ce 3 juillet, Pierre Gattaz a été élu président du Medef lors de l'assemblée générale d'élection à . Le patron du groupement des fédérations industrielles a obtenu 95% des suffrages exprimés (soit 476 voix). Hervé Lambel a recueilli 8 voix, 16 électeurs ont voté blanc. Dans son discours d’investiture, le nouveau président du Medef a chiffré le montant des prélèvements qui pèsent sur les entreprises à supprimer. Il a aussi détaillé ses trois grands chantiers. La thématique des charges n’est pas nouvelle au Medef. Mais avec Pierre Gattaz, elle s’affiche plus offensive et plus concrète. Dans son discours d’investiture après son élection avec 95 % des voix à la tête du Medef, ce mercredi 3 juillet, il a longuement insisté sur l’urgence de délivrer les entreprises de leur "asphyxie de charges". Et il a fait les comptes : pour restaurer les taux de marges déficients des entreprises françaises, il faut retirer 50 milliards de charges sociales et 50 milliards de charges fiscales sur 5 ans. Cela fait 20 milliards par an et "donc pas plus de 2 % d’un budget de 1 200 milliards."

LES FONCTIONNAIRES EN MODE USINE La solution : les transferts des charges sociales sur la TVA et la CSG et pour le reste la mise en œuvre d’un plan d’efficacité de la sphère publique. "2 % c’est ce que nous, entreprises, savons réaliser sans drame lorsque le contexte économique nous impose des réformes." Pierre Gattaz propose de mettre les fonctionnaires en mode usine : "lean management, excellence opérationnelle, management participatif". Il a expliqué à un auditoire conquis : "Poser la question aux gens qui voient les gaspillages : aux infirmières dans les hôpitaux, aux employés de bureau dans les administrations, aux agents territoriaux dans les collectivités … Ils en savent beaucoup, ils savent où trouver les économies et souhaiteraient pouvoir proposer des solutions."

REDONNER DU BAUME AUX CŒURS DES PATRONS Pierre Gattaz a aussi voulu redonner du baume aux cœurs des patrons. "Nous sommes 800 000 chefs d’entreprises, avec la CGPME, l’UPA, plus de 3 millions, avec nos salariés, nous parlons de 20 millions de français." Sa grande salve d’applaudissements a été déclenchée par une adresse à l’auditoire : "mesdames et messieurs, vous êtes des héros." Sur le dialogue social, le nouveau président s’est raccroché à son antienne : négocier au plus près du terrain et a reconnu une responsabilité des chefs d’entreprises sur le développement de l’employabilité de leurs salariés. En regard d’une politique plus pro-entreprise, le nouveau président promet un chômage à 7 % en 2020.

Pour structurer son action, Pierre Gattaz a séquencé trois grands chantiers. Des états généraux de l’entreprise menés sous la houlette de Jean-François Pilliard et Geoffroy Roux de Bézieux. Ils détailleront des propositions concrètes et opérationnelles au gouvernement mais s’adresseront aussi aux partenaires sociaux. La méthode avait déjà été mis en œuvre en son temps par son père Yvon Gattaz (ex-président du CNPF, l’ancêtre du Medef). Il tiendra aussi des Assises territoriales du Medef lancées à l’occasion de l’université d’été et un grand projet France 2020 qui devrait déboucher d’ici un an pour "inventer le futur de la France". Car Pierre Gattaz est un optimiste. Son dernier message était adressé au Président de la République "Faites confiance aux entreprises et aux entrepreneurs. Et la France se redressera et gagnera."

Les 10 personnalités qualifiés qui entrent au conseil exécutif du MEDEF

- Maxime Aiach, PDG de Domia Groupe, président de la fédération du service au particulier - Marie-Claire Capobianco, membre du Comex de BNP Paribas - Anne-Marie Couderc, administratice de Plastic Omnium et Veolia Transdev - Thibault Lanxade, PDG d’Aqoba - Jean-Pierre Letartre, PDG d’Ernst & Young France - Christian Nibourel, Président d’Accenture France Bénélux, président du GPS - Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM - Florence Poivey, présidente d’Union Plastic, présidente de la fédération de la plasturgie - Claude Tendil, PDG de Generali, Vice-président de la fédération française des assurances - Jean-Claude Volot, président de Dedienne Aérospace

2 Retraites: Pierre Gattaz s'oppose à une hausse des cotisations le 4.07.2013 AFP

Le tout nouveau président du Medef Pierre Gattaz a jugé jeudi "pas possible" ni "imaginable" une éventuelle hausse des cotisations sociales, une des pistes du gouvernement pour combler le déficit des retraites. Le nouveau patron des patrons a été reçu comme les autres partenaires sociaux par Jean-Marc Ayrault, qui mène à Matignon un premier cycle de concertations sur les retraites. Un texte sera ensuite proposé "le 18 septembre", selon Mr Gattaz.

"Il y a de moins en moins d'actifs pour financer et de plus en plus de retraités. Il faut mathématiquement augmenter les annuités et l'âge légal de départ à la retraite", a déclaré à la presse M. Gattaz à l'issue de l'entretien avec le Premier ministre. "Ce que nous avons proposé, c'est d'augmenter de 41,5 annuités à 43 en 2020 et de 62 à 63 l'âge de départ à la retraite à l'horizon 2020, puis de 63 à 65 ans à l'horizon 2040", a précisé le successeur de Laurence Parisot.

"Ce que nous avons aussi rappelé, c'est que les marges des entreprises françaises sont extrêmement faibles", a-t-il ajouté. Dans ces conditions, "il n'est pas possible et imaginable d'augmenter encore les cotisations sociales", a mis en garde le président du Medef. "Il faut faire attention de ne pas surcharger, surtaxer" des entreprises françaises déjà "exsangues", a-t-il enchaîné.

Une hausse des cotisations figure pourtant parmi les pistes envisagées par le gouvernement, selon le président de la CFTC Philippe Louis. Selon M. Gattaz, M. Ayrault "a écouté (...) il est en train de se faire une opinion, il a conscience de la situation difficile de l'économie française". Reçu peu après, le président de l'UPA (artisans) Jean-Pierre Crouzet s'est lui aussi prononcé contre toute hausse des cotisations qui "pénaliserait", selon lui, l'embauche dans les entreprises. Mais il "n'a pas ressenti de propositions dans ce sens-là" du côté du gouvernement, a-t-il ajouté après sa rencontre avec M. Ayrault.

GOUVERNEMENT La bataille des retraites est lancée Le 5.07.2013 AFP / Au cœur des devoirs de vacances du gouvernement figurera la réforme des retraites. Hier, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, entouré de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de Michel Sapin, ministre du Travail et de Marylise Lebranchu ministre de la Fonction publique, a reçu les partenaires sociaux. « Il y a des divergences de solutions mais il T a une volonté d'avancer », a conclu le locataire de Matignon. A l'issue de ces premières discussions.. ' Celles-ci doivent mener à un projet de loi à la mi- septembre.

3 Jean-Marc Ayrault a reçu syndicats et patronat.

• La CGT appelle à la mobilisation. Thierry Lepaon, secrétaire général, a annoncé une grève et des manifestations «, dès la deuxième semaine de septembre». « Les solutions semblent identiques à celles du gouvernement précédent, à savoir il faudra travailler plus et baisser le niveau de pension des retraités, ce qui pour nous est inacceptable », a-t-il prévenu.. '. La CFDT redit ses « lignes rouges ». « Pas de baisses des pensions ou de désindexation des· salaires , pris en compte pour le calcul des :retraites », a demandé Laurent Berger, .patron cédétiste. Il attend des mesures sur la pénibilité, les poly pensionnés, les femmes. Ayrault est « d'accord », a-t-il assuré. • Pour FO, une réforme « courageuse » n'est pas forcément « impopulaire ». « La ligne rouge, c'est l'augmentation de la durée de cotisation », a affirmé Jean-Claude Mailly qui se dit toutefois « prêt à examiner» la piste d'une augmentation des cotisations sociales acquittées à 60 % par les· entreprises et 40 % par les salariés . - .. • Le patronat vent debout contre une hausse des cotisations. Cette pisté envisagée par le gouverne-. ment pour combler le déficit des retraites, qui pourrait atteindre 20 milliards en 2017, n'est « pas· possible » ni « imaginable » selon Pierre Gattaz, nouveau n° 1 du Medef. Jean-François Roubaud, président de la· Confédération générale des petites et moyennes entreprises, la juge « inacceptable » car elle ferait « perdre des emplois ». Les patrons penchent pour l'augmentation de la durée de cotisation, piste .. du rapport Moreau dont François Hollande a dit qu'elle serait retenue. -. . La CFDT pourrait donner.son accord. Une alliance sur laquelle s'appuiera sans aucun doute le gouvernement. -

4 EMPLOI

ECONOMIE

Où se cachent les multimillionnaires ? A Londres principalement le 6.07.2013 Le Parisien

Londres est un nid de multimillionnaires. C'est la première ville au monde qui attire le plus de grandes fortunes, de plus de 23 millions d'euros (30 millions de dollars) devant Tokyo, Singapour et New York. Paris arrive en huitième place.

Selon une étude publiée par The Wall Street Journal, Londres abrite 4 296 multimillionnaires.

Ils sont 3 154 à Singapour et 2 560 à Hong-Kong, 1 500 à Paris. La capitale de la Grande-Bretagne, actuellement en haut du podium, pourrait d'ici à 2020 être dépassée par Singapour et Hong-Kong, deux grandes métropoles en pleine croissance.

«La plupart des millionnaires à Londres sont des entrepreneurs, ils ont monté leur propre société qu'ils ont soit vendue ou dont ils sont devenus actionnaires», explique un analyste. «C'est monnaie courante dans la communauté des multimillionnaires d'avoir le titre de président, directeur général ou PDG» ajoute-t-il.

En moyenne, à Londres, un multimillionnaire possède une fortune de 125 millions d'euros (160 millions de dollars). Typiquement, c'est un homme de 57 ans qui travaille dans les milieux de la finance.

INTERNATIONAL

Irak : Victoire syndicale! Le tribunal de Basra abandonne finalement les charges contre Hassan Juma’a 02.07.2013 IndustriALL

5 L’acquittement du dirigeant des travailleurs du pétrole d’Irak, Hassan Juma’a, a finalement été prononcé le 1er juillet. La procédure judiciaire portant sur de fausses accusations contre Hassan pour la syndicalisation de la main-d’œuvre a échoué après une campagne syndicale de quatre mois avec le soutien de la solidarité internationale Les audiences au tribunal de Basra, fixées à l’origine au 20 mars, 7 avril, 15 avril, 2 mai, 19 mai, 3 juin et 17 juin ont toutes été reportées quand le ministère du Pétrole, la Southern Oil Company (SOC) et ses représentants légaux ont constamment été dans l’impossibilité de présenter une preuve pour appuyer leurs allégations selon lesquelles Hassan Juma’a était coupable d’avoir provoqué une dégradation de l’économie irakienne en organisant des grèves illégales et en critiquant publiquement la privatisation du pétrole iraquien. Hassan est le président de la fédération iraquienne des syndicats du pétrole (IFOU) affiliée à IndustriALL, la plus grande organisation syndicale des travailleurs du pétrole dans le sud du pays. Après l’énoncé du verdict, Hassan a déclaré: Cette victoire est une victoire pour tout le mouvement syndical en Irak et une source d’inspiration pour la poursuite du combat en faveur des droits des travailleurs et travailleuses et d’une législation du travail justes. La législation qui a servi à harceler un syndicaliste irakien était utilisée pour la première fois à cette fin, et de ce fait, notre victoire a établi un important précédent. La solidarité internationale et les messages adressés au ministère et au Premier ministre ont eu un impact important sur le verdict. Je remercie de tout cœur tous ceux qui nous ont soutenus. Cela a pris moins de 30 minutes à l’audience du 1er juillet pour que soit prise la décision d’abandonner les charges, après que l’avocat de l’entreprise et le procureur eurent repris les accusations contre Hassan, tout en confirmant dans le même temps que l’activité de Hassan n’avait causé aucun dommage. Le procureur a alors demandé de classer l’affaire et d’abandonner les charges. De ce fait, l’avocat de Hassan n’a même pas eu besoin de présenter sa défense. S’il avait été déclaré coupable, il aurait pu être condamné à de lourdes amendes et jusqu’à trois ans d’emprisonnement. C’est la première fois qu’un syndicaliste iraquien avait été inculpé en vertu du Code pénal 111-1969, une loi archaïque du régime de Saddam Hussein utilisée pour réprimer les fonctionnaires d’État. IndustriALL Global Union a organisé une campagne internationale de soutien à Hassan. Il a participé à la réunion récente du Comité exécutif de IndustriALL, où, après une présentation passionnée de la situation, les délégué(e)s du monde entier se sont engagés à lui apporter leur soutien ainsi qu’à son syndicat, et exigé d’abandonner immédiatement ces fausses accusations. Des décisions identiques avaient été prises auparavant par les syndicats affiliés dans toute la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Cette affaire souligne l’importance de la campagne internationale pour une loi du travail juste en Irak. La législation du travail de l’époque répressive de Saddam doit être remplacée dans le cadre d’un processus avec les syndicats nationaux pour établir des lois conformes aux normes internationales et aux principes fondamentaux de l’OIT. Le secrétaire général de IndustriALL, Jyrki Raina, a félicité Hassan en ces termes: Nous sommes heureux que cette attaque malveillante contre vous et contre le syndicat que vous dirigez ait finalement pris fin avec la confirmation de votre innocence. Nous nous engageons à accorder un soutien international continu à votre combat en faveur des travailleurs du pétrole en Irak et nous vous assurons que la campagne pour une législation du travail juste dans votre pays qui respecte les principes de l’OIT sera l’une des grandes priorités de notre travail dans votre région. Félicitations pour votre victoire!

6 EUROPE

Suisse : le nouveau projet de réforme des retraites provoque de vifs échanges Le 04.07.13 Planet Labor Le projet rejette le relèvement généralisé de l’âge d’entrée en retraite à 67 ans, au profit d’un relèvement de 64 à 65 ans qui ne concerne que les femmes. Il prévoit aussi une augmentation de la TVA de deux points, le développement des retraites anticipées à temps partiel, une diminution des rentes de la retraite par capitalisation mais aussi une retraite anticipée sans réduction pour les plus bas salaires ayant cotisé au moins 20 ans.

UE : Travail non déclaré: la Commission consulte les syndicats et les représentants des employeurs Le 04.07.13 Presse Europa La Commission entame aujourd’hui une consultation des représentants des syndicats et des organisations d’employeurs au sujet des mesures que l’Union européenne pourrait adopter pour prévenir et décourager le recours au travail non déclaré en améliorant la coopération entre les autorités chargées, dans les États membres, de faire respecter la législation, telles que les inspections du travail, l’administration fiscale et les autorités de sécurité sociale. Une telle coopération pourrait se traduire notamment par l’échange de pratiques exemplaires sur les mesures de dissuasion et de prévention à adopter, la recherche de principes communs pour les inspections auprès des employeurs, l’encouragement d’échanges de ressources humaines et de formations conjointes, ainsi que la facilitation d’actions de contrôle communes. Le commissaire à l’emploi, aux affaires sociales et à l’inclusion, M. László Andor, a indiqué: «Le travail non déclaré est un fléau; il entraîne, pour les travailleurs, un risque accru de pauvreté et les expose à des conditions de travail potentiellement dangereuses. Il porte atteinte à la sécurité de l’emploi et compromet l’accès aux pensions de retraite et aux soins de santé. Il prive les pouvoirs publics de recettes fiscales et de cotisations sociales. Autorités publiques, employeurs et syndicats devraient œuvrer de concert, au niveau de l’Union, afin de prévenir et de décourager le recours au travail non déclaré.» La consultation aidera la Commission à atteindre les objectifs de son action de lutte contre le travail non déclaré, tels qu’ils sont énoncés dans le train de mesures pour doper l’emploi d’avril 2012. D’après ce train de mesures, la conversion du travail informel ou non déclaré en emplois réguliers pourrait contribuer à faire reculer le chômage. C’est la raison pour laquelle une intensification de la coopération entre les États membres sur la question du travail non déclaré y est préconisée, de même que la création d’une plate-forme d’envergure européenne entre les inspections du travail et d’autres organismes de répression du travail non déclaré. Le document de consultation recense les grands problèmes liés au travail non déclaré (y compris les faux emplois indépendants), passe en revue les études récentes réalisées sur cette problématique et indique, dans les grandes lignes, quels seraient les objectifs et la teneur d’une initiative de l’Union pour lutter contre le travail non déclaré, initiative qui serait adoptée au second semestre 2013. Les organisations de travailleurs et d’employeurs ont jusqu’au 20 septembre 2013 pour faire part de leurs avis et observations. Contexte Au niveau européen, le travail non déclaré est défini comme «toute activité rémunérée de nature légale, mais non déclarée aux pouvoirs publics, tenant compte des différences entre les systèmes réglementaires des États membres ». Il s’agit d’un phénomène complexe dont l’existence s’explique par une grande diversité de facteurs tels qu’une pression fiscale excessive sur le travail et d’autres coûts liés au travail, des procédures administratives fastidieuses et onéreuses, un manque de confiance dans les autorités publiques, l’absence de systèmes de contrôle, la pénurie d’emplois réguliers sur le marché du travail et des niveaux élevés d’exclusion sociale et de pauvreté. Des moyens plus efficaces de lutte contre le travail non déclaré aideraient les États membres à atteindre les objectifs de la stratégie «Europe 2020» consistant à garantir un taux d’emploi de 75 % chez les 20-64 ans et à réduire d’au moins 20 millions le nombre de personnes touchées ou menacées par la pauvreté et l’exclusion sociale. Eu égard à l’ampleur du phénomène du travail non déclaré, l’Union européenne est moins à même de remplir ses objectifs de création d’emplois, d’amélioration de la qualité des emplois et d’assainissement budgétaire. Le travail non déclaré est lourd de conséquences pour les finances publiques, du fait des recettes fiscales et des cotisations sociales non perçues. Il a des répercussions néfastes sur l’emploi, la productivité et les

7 conditions de travail, sur l’acquisition des compétences et sur l’apprentissage tout au long de la vie. Il ne permet guère la constitution de droits à pension ou l’accès aux soins de santé. Les initiatives visant à prévenir et décourager le recours au travail non déclaré sont essentiellement du ressort des États membres. Compte tenu de la complexité et de l’hétérogénéité de la problématique, il n’existe pas de remède miracle évident. Toutefois, une action au niveau de l’Union pour encourager la coopération entre autorités nationales et faciliter l’échange de pratiques exemplaires serait extrêmement utile; elle viendrait appuyer les efforts considérables déployés par ces autorités pour prévenir, repérer et sanctionner le recours au travail non déclaré.

JURISPRUDENCE SOCIAL

Retraites: FO manifestera à la rentrée

Alors que la CGT avait déjà annoncé son intention de manifester dans la seconde moitié de septembre pour s'opposer au projet de réforme des retraites, c'est au tour de FO d'entrer dans la danse.

Après avoir été reçu, jeudi 4 juillet par Jean-Marc Ayrault, Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO a expliqué sur France Info qu'il avait eu à l'unanimité «le mandat des instances de FO pour prendre contact avec d'autres organisations pour envisager une action commune dés le mois de septembre ». «Il faut tout faire pour se faire entendre du gouvernement», a-t-il ajouté. Selon lui, la date devrait être arrêtée très rapidement, «probablement dans le deuxième semaine du mois de septembre».

Pour FO, la «ligne rouge» à ne pas dépasser dans cette réforme est l'allongement de la durée de cotisation. Or, c'est précisement l'une des pistes privilégiée par le gouvernement.

Le rapport Moreau remis à la mi-juin au gouvernement préconise de passer de 41,5 ans actuellement jusqu'à 43 ans pour ceux nés en 1962. Une mesure qui rapporterait 600 millions d'euros en 2020.

En revanche, FO s'est «prêt à examiner» la piste d'une augmentation des cotisations sociales acquittées à 60% par les entreprises et 40% par les salariés. Mais là, c'est le patronat qui est vent debout... L'objectif de cette reforme est de trouver rapidement 7 millards d'euros pour que le déficit n'atteigne pas les 20 milliards d'euros en 2020.

«Chacun prend ses responsabilités, lui en tant que Premier ministres et moi en tant que responsable syndical» a simplement conclu le secrétaire général de FO

FO "a décidé à l'unanimité de mobiliser" sur les retraites.

DECLARATION DE LA COMMISSION

8 EXECUTIVE CONFEDERALE

Enfermé par les engagements pris par la France dans le cadre du Pacte Budgétaire Européen, le gouvernement annonce une énième « réforme » des retraites dans une logique de réduction des dépenses publiques et sociales, logique encore réaffirmée et accentuée pour 2014.

Rappelant son opposition au Pacte Budgétaire Européen et à la logique d’austérité, mise en œuvre en Europe et en France, la Commission Exécutive réaffirme la détermination de FORCE OUVRIERE à combattre toute remise en cause des droits des salariés du public, du privé, des chômeurs et des retraités.

Conformément au mandat du Congrès confédéral, la Commission Exécutive Confédérale rappelle, en particulier, outre son refus d’une réforme dite systémique :

 Son opposition à tout nouvel allongement de la durée de cotisation, la durée actuelle étant déjà trop longue ;

 Son opposition à toute velléité de remise en cause du statut général de la fonction publique et du code des pensions civiles et militaires ;

 Son opposition à faire baisser le pouvoir d’achat des retraités et chômeurs.

Elle mandate le Bureau Confédéral pour développer et défendre, dès maintenant et largement, les positions, arguments et revendications de FORCE OUVRIERE, en matière de retraite, de pénibilité du travail, d’augmentation des salaires et de lutte pour l’emploi.

Sur ces bases, la Commission Exécutive décide d’une mobilisation dès la rentrée. A cette fin sur des revendications claires, elle mandate le Bureau Confédéral pour prendre contact avec d’autres organisations syndicales.

Votée à l’unanimité

Paris, le 5 juillet 2013

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