Confederation Generale Du Travail
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CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL REVUE DE PRESSE Semaine 27 du 01 au 06 - 07 - 2013 PATRONAT Laurence Parisot prête à diriger l'entreprise qui exploitera le gaz de schiste en France le 01 juillet 2013 À quelques jours de la fin de son deuxième mandat à la tête du Medef, Laurence Parisot était l’invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-télé/Le Parisien. Évoquant son avenir, elle s’est dite prête à diriger une entreprise (qui reste à créer) dont la raison sociale serait l’exploitation des gaz de schiste en France. Après huit années à la tête du Medef, Laurence Parisot va reprendre sa vie de chef d’entreprise comme tout le monde… ou presque. Interrogée sur son avenir par Jean-Pierre Elkabbach, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-télé/Le Parisien, celle qui est encore président du mouvement des entreprises de France a précisé qu’elle retrouverait prochainement le Conseil économique, social et environnemental (CESE). C'EST UNE ERREUR INCROYABLE DE PASSER À CÔTÉ DES GAZ DE SCHISTE Questionnée sur son envie de diriger une grande entreprise privée, Laurence Parisot a reconnu qu’elle ne pouvait rien exclure. "Il y a certain nombre de choses qu’il faut faire dans le domaine de l’énergie. On est tous en train de rechercher de la croissance. L’histoire économique démontre que ce qui permet la croissance, c’est le bon mix énergétique. Je vais vous dire celle [que je pourrais diriger (ndlr)], c’est celle qui permettra notamment d’exploiter le gaz de schiste dans notre pays. C’est incroyable de passer à côté de cette richesse qui est peut-être là sous nos pieds. C’est une erreur incroyable." Denis Kessler, l'enfant terrible du patronat fait son retour au Medef Le Monde | 01.07.2013 Son retour au Medef est le symbole de la sortie ratée de Laurence Parisot. Après plus de dix ans loin de l'avenue de Bosquet, Denis Kessler, l'enfant terrible du patronat, sera dans les valises de Pierre Gattaz, le successeur de Mme Parisot. Depuis plusieurs mois, le come-back de l'ancien vice-président du Medef à l'époque d'Ernest-Antoine Seillière agite le landerneau patronal, effraye les syndicats réformistes, inquiète l'Elysée. Et surtout ulcère la présidente sortante du Medef, qui le déteste ouvertement. "M. Kessler n'est pas libéral, il est ultra-libéral. Avec ses provocations, il est capable de bloquer toute la société française", résume un proche de Laurence Parisot, qui lui en veut pour deux raisons : son scepticisme sur les vertus du dialogue social et son opposition dès 2010 à sa reconduction à la tête du Medef. Le patron du réassureur Scor, qui affiche fièrement son libéralisme et le plus gros salaire du monde de l'assurance français, s'en amuse. "Je suis sorti de mon hibernation seulement pour donner ma préférence pour Pierre Gattaz qui me semblait le plus proche de ce qu'il faut aujourd'hui pour le Medef, un patron d'une entreprise de taille moyenne, industrielle, technologique, exportatrice, et j'ai pris des coups pour cela. On me traite d'anti-dialogue social, alors que j'ai conçu la refondation sociale qui affirmait le primat du contrat social sur la loi et signé plus de 100 accords sociaux !", déclare-t-il, tonitruant, depuis la salle à manger du superbe siège social de Scor, à deux pas ... Pierre Gattaz élu président du Medef le 03 juillet AFP Le patron du groupement des fédérations industrielles a été élu président du Medef avec 95% des suffrages exprimés, ce 3 juillet, lors de l'assemblée générale d'élection. 1 Sans surprise, ce 3 juillet, Pierre Gattaz a été élu président du Medef lors de l'assemblée générale d'élection à Paris. Le patron du groupement des fédérations industrielles a obtenu 95% des suffrages exprimés (soit 476 voix). Hervé Lambel a recueilli 8 voix, 16 électeurs ont voté blanc. Dans son discours d’investiture, le nouveau président du Medef a chiffré le montant des prélèvements qui pèsent sur les entreprises à supprimer. Il a aussi détaillé ses trois grands chantiers. La thématique des charges n’est pas nouvelle au Medef. Mais avec Pierre Gattaz, elle s’affiche plus offensive et plus concrète. Dans son discours d’investiture après son élection avec 95 % des voix à la tête du Medef, ce mercredi 3 juillet, il a longuement insisté sur l’urgence de délivrer les entreprises de leur "asphyxie de charges". Et il a fait les comptes : pour restaurer les taux de marges déficients des entreprises françaises, il faut retirer 50 milliards de charges sociales et 50 milliards de charges fiscales sur 5 ans. Cela fait 20 milliards par an et "donc pas plus de 2 % d’un budget de 1 200 milliards." LES FONCTIONNAIRES EN MODE USINE La solution : les transferts des charges sociales sur la TVA et la CSG et pour le reste la mise en œuvre d’un plan d’efficacité de la sphère publique. "2 % c’est ce que nous, entreprises, savons réaliser sans drame lorsque le contexte économique nous impose des réformes." Pierre Gattaz propose de mettre les fonctionnaires en mode usine : "lean management, excellence opérationnelle, management participatif". Il a expliqué à un auditoire conquis : "Poser la question aux gens qui voient les gaspillages : aux infirmières dans les hôpitaux, aux employés de bureau dans les administrations, aux agents territoriaux dans les collectivités … Ils en savent beaucoup, ils savent où trouver les économies et souhaiteraient pouvoir proposer des solutions." REDONNER DU BAUME AUX CŒURS DES PATRONS Pierre Gattaz a aussi voulu redonner du baume aux cœurs des patrons. "Nous sommes 800 000 chefs d’entreprises, avec la CGPME, l’UPA, plus de 3 millions, avec nos salariés, nous parlons de 20 millions de français." Sa grande salve d’applaudissements a été déclenchée par une adresse à l’auditoire : "mesdames et messieurs, vous êtes des héros." Sur le dialogue social, le nouveau président s’est raccroché à son antienne : négocier au plus près du terrain et a reconnu une responsabilité des chefs d’entreprises sur le développement de l’employabilité de leurs salariés. En regard d’une politique plus pro-entreprise, le nouveau président promet un chômage à 7 % en 2020. Pour structurer son action, Pierre Gattaz a séquencé trois grands chantiers. Des états généraux de l’entreprise menés sous la houlette de Jean-François Pilliard et Geoffroy Roux de Bézieux. Ils détailleront des propositions concrètes et opérationnelles au gouvernement mais s’adresseront aussi aux partenaires sociaux. La méthode avait déjà été mis en œuvre en son temps par son père Yvon Gattaz (ex-président du CNPF, l’ancêtre du Medef). Il tiendra aussi des Assises territoriales du Medef lancées à l’occasion de l’université d’été et un grand projet France 2020 qui devrait déboucher d’ici un an pour "inventer le futur de la France". Car Pierre Gattaz est un optimiste. Son dernier message était adressé au Président de la République "Faites confiance aux entreprises et aux entrepreneurs. Et la France se redressera et gagnera." Les 10 personnalités qualifiés qui entrent au conseil exécutif du MEDEF - Maxime Aiach, PDG de Domia Groupe, président de la fédération du service au particulier - Marie-Claire Capobianco, membre du Comex de BNP Paribas - Anne-Marie Couderc, administratice de Plastic Omnium et Veolia Transdev - Thibault Lanxade, PDG d’Aqoba - Jean-Pierre Letartre, PDG d’Ernst & Young France - Christian Nibourel, Président d’Accenture France Bénélux, président du GPS - Jean-François Pilliard, délégué général de l’UIMM - Florence Poivey, présidente d’Union Plastic, présidente de la fédération de la plasturgie - Claude Tendil, PDG de Generali, Vice-président de la fédération française des assurances - Jean-Claude Volot, président de Dedienne Aérospace 2 Retraites: Pierre Gattaz s'oppose à une hausse des cotisations le 4.07.2013 AFP Le tout nouveau président du Medef Pierre Gattaz a jugé jeudi "pas possible" ni "imaginable" une éventuelle hausse des cotisations sociales, une des pistes du gouvernement pour combler le déficit des retraites. Le nouveau patron des patrons a été reçu comme les autres partenaires sociaux par Jean-Marc Ayrault, qui mène à Matignon un premier cycle de concertations sur les retraites. Un texte sera ensuite proposé "le 18 septembre", selon Mr Gattaz. "Il y a de moins en moins d'actifs pour financer et de plus en plus de retraités. Il faut mathématiquement augmenter les annuités et l'âge légal de départ à la retraite", a déclaré à la presse M. Gattaz à l'issue de l'entretien avec le Premier ministre. "Ce que nous avons proposé, c'est d'augmenter de 41,5 annuités à 43 en 2020 et de 62 à 63 l'âge de départ à la retraite à l'horizon 2020, puis de 63 à 65 ans à l'horizon 2040", a précisé le successeur de Laurence Parisot. "Ce que nous avons aussi rappelé, c'est que les marges des entreprises françaises sont extrêmement faibles", a-t-il ajouté. Dans ces conditions, "il n'est pas possible et imaginable d'augmenter encore les cotisations sociales", a mis en garde le président du Medef. "Il faut faire attention de ne pas surcharger, surtaxer" des entreprises françaises déjà "exsangues", a-t-il enchaîné. Une hausse des cotisations figure pourtant parmi les pistes envisagées par le gouvernement, selon le président de la CFTC Philippe Louis. Selon M. Gattaz, M. Ayrault "a écouté (...) il est en train de se faire une opinion, il a conscience de la situation difficile de l'économie française". Reçu peu après, le président de l'UPA (artisans) Jean-Pierre Crouzet s'est lui aussi prononcé contre toute hausse des cotisations qui "pénaliserait", selon lui, l'embauche dans les entreprises.