Joseph Losey À Cannes Gene D

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Joseph Losey À Cannes Gene D Document généré le 30 sept. 2021 03:55 Séquences La revue de cinéma Joseph Losey à Cannes Gene D. Phillips Le cinéma canadien I Numéro 50, octobre 1967 URI : https://id.erudit.org/iderudit/51700ac Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) La revue Séquences Inc. ISSN 0037-2412 (imprimé) 1923-5100 (numérique) Découvrir la revue Citer cet article Phillips, G. D. (1967). Joseph Losey à Cannes. Séquences, (50), 47–51. Tous droits réservés © La revue Séquences Inc., 1967 Ce document est protégé par la loi sur le droit d’auteur. L’utilisation des services d’Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d’utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l’Université de Montréal, l’Université Laval et l’Université du Québec à Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche. https://www.erudit.org/fr/ Gene D. Phillips Au cours du Festival de Cannes rackux, est plus représentatif de où Joseph Losey remporta le prix l'orientation de son oeuvre pos­ spéckl du jury pour son film Ac­ térieure. cident, j'ai eu l'occasion de discu­ En 1954, il se rendit en Angle­ ter de son oeuvre avec lui. terre en quête d'une liberté artis­ Né au Wisconsin, Losey a réa­ tique plus grande que celle qui lui lisé son premier film de long mé­ était permise à Hollywood. Depruis, trage, The Boy with Green Hair, Losey a dirigé quelques-unes des à Hollywood, en 1948. On vient plus importantes vedettes europé­ de le présenter en France où son ennes, dont Melina Mercouri et succès fut grand à travers tout le Jeanne Moreau ; mais son acteur pays. Vingt ans après, Losey trou­ préféré semble être Dirk Bogarde ve son film quelque peu sentimen­ qui a paru dans ses quatre der­ tal, bien que ce nie fût pas k son niers films. "Il s'est développé une opinion au moment où il le tour­ espèce d'entente entre nous dans nait. Bien que cette comédie ait les films que nous avons faits en­ des résonances graves, le film sui­ semble, dit-il, en parlant de Bo­ vant de Losey, The Lawless (1949), garde. Il est très rare de trouver un drame sévère sur les préjugés un acteur disposé à prendre le ris- OCTOBRE 1967 47 que de paraître dans des films qui de k première guerre mondiale. brisent avec les traditions." Le tribunal reconnaît que le jeu­ La confknce de Bogarde en Lo­ ne homme n'a pas agi par déloyau­ sey a trouvé sa récompense, car le té mais parce qu'il était bouleversé réalisateur lui a fourni quelques- et terrifié par l'horreur de k guer­ uns de ses meilleurs rôles, y com­ re. On le sacrifie pourtant au code pris le rôle-titre dans The Servant militaire impersonnel qui ne re­ (1963), film qui confirma k répu­ connaît pas d'exception. tation de Losey en tant que réalisa­ Losey est heureux de l'accueil teur de calibre international. Dans reçu par King and Country. "Le ce film, Hugo Barrett est le valet film fut mis en train, tourné, mon­ retors du jeune Tony (James Fox) té et terminé en trois mois. Quand sur qui il exerce une influence cor­ on travaille aussi intensément à ruptrice. Le film se termine sur k un fylm en un si court kps de soumission complète de Tony à k temps, on se demande ce qu'on domination de Barrett. Il n'y a pas obtiendra à la fin. C'est pourquoi de rachat de dernière instance j'ai été si heureux du succès de pour adoucir l'impact de cette pa­ King and Country." rabole glaciale sur la corruption de Pour varier un peu, Losey fit l'innocence par le mal. Il n'y a pas ensuite Modesty Blaise (1965), non plus de solution offerte aux d'après une bande dessinée, avec problèmes de Tony tels qu'exposés Monica Vitti comme vedette. Il dans le film. s'agit d'une satire amère du monde "Aucun de mes derniers films de l'espionnage. Losey revint à n'offre de solution aux problèmes des sujets plus sérieux avec Acci­ qu'ils présentent, commente le réa­ dent (1966). Le film commence lisateur. J'en ai assez de ten­ par un accident d'auto impliquant ter de résoudre les problèmes de deux élèves de l'université d'Ox­ k vie dans mes films. Les films ford. Un jeune homme est tué mais doivent déranger le spectateur et sa fiancée en réchappe. Une série le poursuivre longtemps après leur de retours en arrière retrace com­ vision." ment deux professeurs quadragé­ L'un des films de Losey qui ré­ naires d'Oxford (Dirk Bogarde et pond bien à cette définition, c'est Stanley Baker) sont entrés en ri­ King and Country (1964), dans le­ valité avec l'étudiant pour l'amour quel Tom Courtenay est un jeune de k jeune fille et comment cet soldat traduit en cour martiale et accident vient apporter un change­ exécuté p>our désertion, au cours ment critique à toutes ces vies. SEQUENCES 50 ^ "S^p. 44J » * : l'ai • ^ 31If* r J^ 5yn p f ' >*«*».* <t • «gflMH* \ Joseph Losey, à droite, avec ses interprètes d'Accident, Dirk Bogarde et Stanley Baker. Le succès du film est loin d'être Losey a travaillé en union étroi­ un accident. Losey a mis au px>int te avec Harold Pinter, son scéna­ chaque détail du scénario et de k riste, qui fut aussi celui de The production avant de commencer le Servant. A propos du dialogue tournage. "Le rythme d'Accident d'Accident, Losey révèle: "Le kn- est très lent, explique-t-il. J'aime gage a un rythme que les sous-ti­ k description qu'en a donné un tres ne peuvent rendre. Le français critique : c'est le rythme de la est plus prolixe que l'angkis, et le respiration. J'ai pris un certain style de Pinter est encore plus kco- risque en tournant le film de cette nique que l'angkis. C'est pourquoi façon. A moins d'accepter le ryth­ nous avons eu beaucoup de diffi­ me du film dès le début, il est im­ cultés à préparer des sous-titres possible d'y participer. Il faut une français pour Cannes." attention de tous les instants tant Une partie du succès d'Accident, dans k vision que dans l'audition, pense Losey, est due à l'intelligente ce qui exige un grand effort de k promotion qu'il a reçue de k part majorité des gens, qui ont perdu des distributeurs: "Plusieurs de l'habitude de lire. Mais je pense mes films ont eu une mauvaise qu'il est temps que les spectateurs distribution commerciale. En gé­ s'habituent à bien regarder et à néral, ils ne correspondent guère bien écouter les films." à l'attente et aux habitudes des OCTOBRE 1967 distributeurs et du public. Plusieurs primer. "Si vous faites un film disributeurs travaillent encore com­ sur les gens instruits, dit Losey, on me s'il ne s'était rien produit dans ne le considère pas habituellement l'industrie cinématographique de­ comme un film social, mais si vous puis 1932. Ils ne se rendent pas faites un film sur les mineurs, on compte qu'un nouveau public est lui accorde d'emblée une signifi­ en train de découvrir le cinéma." cation sociale, qu'il en ait ou non." "Il y a toute une nouvelle géné­ Même si le réalisateur évite en ration de spectateurs qui veulent général d'expliquer le sens sous- voir des films sérieux," ajoute-t-il. jacent de ses films, préférant kis­ Losey s'est très bien aperçu que ser à chacun le soin de tirer ses chaque fois qu'un de ses films est propres conclusions, il a consenti kncé, les critiques ne s'entendent à préparer ce commentaire sur Ac­ guère sur les mérites de l'oeuvre. cident. "Il n'est pas possible de Au bout d'un certain temps pour­ résumer le sens d'Accident en un tant, le film devient une partie de seul thème. Il y est question d'une ce qu'il appelle "l'accumulation de espèce de banqueroute morale, qui films sérieux qui s'accroît aujour­ est presque amorale, dans la socié­ d'hui dans le cinéma mondial, films té contemporaine. Il y est question qui doivent être jugés à leur mé­ de mésentente et de trahison entre rite." des êtres, en dépit d'une apparente Joseph Losey admet que ses pro­ loyauté. Il y est question de la pres conceptions se reflètent indis­ difficulté qu'éprouvent plusieurs à cutablement dans ses films. "Si un se reconnaître eux-mêmes, à se voir film ne reflète pas le point de vue tels qu'ils sont; ces gens qui dis­ de son réalisateur, il ne vaut rien. posent de toutes les ressources phi­ Ce qu'un homme pense, ce qu'il losophiques, religieuses, scientifi­ ressent, doit se percevoir dans ses ques, sociologiques de notre soi- films. Le cinéma, c'est ma façon à disant civilisation ont pourtant moi de m'exprimer." Il est porté plus de peine que leurs ancêtres à à être d'accord avec les critiques faire face aux difficultés de la vie." qui voient des implications socia­ A k fin du film Stephen (Dirk les dans sss films, aussi bien dans Bogarde) a perdu k jeune fille à des oeuvres comme The Servant et kquelle il s'intéressait.
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