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5.3.6 - Tourisme

Le territoire de La Pesse, au cœur du parc naturel régional du Haut Jura est un domaine préservé, d’intérêt naturel et patrimonial important.

L’activité touristique occupe une place importante dans la vie économique et sociale du territoire.

A - Structuration de l'activité touristique :

La Pesse dispose d’un point d’information touristique qui couvre la partie Sud du territoire de l ’ancienne communauté de communes des Hautes Combes, tandis que celui de Lajoux couvre le Nord. Il a un rôle d’accueil, d’information, de promotion, de communication, mais également de coordination et d’animation. Quelques hébergeurs adhèrent à l’office du tourisme Saint-Claude Haut-Jura.

La compétence tourisme était par le passé détenue par la communauté de communes qui adhèrait au syndicat mixte de développement touristique - EPCI sans fiscalité propre.

Outre les communes de la communauté de communes, adhèraient au SMDT les communes de Giron et Belleydoux (Ain). Il était le principal acteur intervenant dans le secteur du tourisme, avec les missions de : Organisation et gestion du ski nordique, mise en place d’une politique de promotion touristique, développement et organisation des activités de loisirs, étude des aménagements liés à la création ou au développement des activités touristiques (sauf hébergement), exploitation et gestion des équipements créés.

En outre, la communauté de communes intervenait ponctuellement dans l'activité touristique en finançant une partie des activités de ces points informations, elle gèrait les chemins de randonnée, et elle travaillait en partenariat avec les acteurs privés (gestionnaires de sites, promoteurs de projets…) pour faire avancer des projets, participer aux financements, au montage de dossier…

La fusion des communautés de communes (Val de Bienne, Lizon, Hautes Combes) a modifié l’organisation et la gestion d’une partie des activités touristiques. Le SMDT a disparu, la communauté de communes Haut-Jura Saint Claude a repris à son compte la compétence touristique. Des conventions ont été passées avec les communes de Giron et de Belleydoux.

Le PNR constitue un espace de réflexion pour le développement touristique à l’échelle du haut -Jura. IL impulse certaines politiques visant à organiser le développement touristique. Une étude stratégique pré-opérationnelle pour un développement touristique durable a été menée sous sa maîtrise d’ouvrage par un cabinet spéc ialisé en 2002 / 2003. il en est ressorti un plan d’action global à mettre en œuvre pour assurer le développement de ce secteur d’activité.

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B - L'offre touristique

Les hautes Combes bénéficient de deux saisons touristiques, la saison hivernale étant la plus importante en termes de fréquentation et d’impact sur l’économie locale.

En hiver : les activités nordiques sont la base du tourisme, avec les pistes et les départs de pistes qui sillonnent la commune : raquettes, ski de fond, attelages de chiens, et même ski alpin avec un téléski pour débutants qui part du centre de la commune.

Les équipements structurants :

Environ 30 Km de pistes damées, parcourent la commune. Le territoire des Hautes Combes compte environ 200 km de pistes damées. Des pistes de randonnées en raquettes Des pistes réservées aux chiens de traineaux La GTJ traverse le sud du territoire communal (le Berbois) Un site de départ principal situé au cœur du village. Les résidents du hameau de l’Embossieux ont la possibilité de rejoindre les pistes via une liaison qui ne constitue pas une porte de départ officielle. Une liaison a été créée vers le village le long de la route départementale, de manière à ce que les usagers puissent rejoindre la porte de départ du village. Cela permet d’éviter les problèmes de gestion de l’activité engendrés par cette porte d’entrée de fait : · resquillage – non-paiement pour l’accès aux pistes · saturation de véhicules dans le hameau qui ne dispose pas de parc de stationnement. Téleski au centre du village entièrement rénové en 2010. Le téléski est utilisable pour rejoindre depuis le village le site principal de départ des pistes de ski de fond. Zone multi-activités derrière le bâtiment du Relais des skieurs qui sert de jardin de jeux hivernal, très prisé et d’accès gratuit .

Le village est le lieu principal de l’exercice de ces activités hivernales. Cela engendre plusieurs phén omènes : Une intense animation (accrue lors les périodes de vacances scolaires) Une activité commerciale dynamique Une saturation de véhicules en stationnement qui génère des difficultés de déneigement.

En été, les activités sont plus diffuses et diversifiées sur le territoire. Randonnée, escalade, randonnée aquatique, parcours aventure, accrobranche, via ferrata, escal’arbre, spéléologie, tir à l’arc, randonnées (pédestre, cani -rando, équestre, avec ânes, VTT), lacs, piscines, pêche, sauna-hammam, musées… Toutes ces activités ne sont pas forcément présentes sur le territoire des Hautes Combes mais sont proposées par des prestataires qui accompagnent les touristes.

Nature, paysages, ruralité, des atouts à préserver

Ce tourisme repose sur un cadre naturel et paysager préservé, principal atout des Hautes Combes. La clientèle a essentiellement un caractère familial, elle est attirée par la possibilité de pratiquer des activités nature diffuses dans un cadre préservé par une station village au caractère « intime » convivial et rassurant – nous sommes très loin des « stations usine » où il faut être (en caricaturant) un aguerri des pratiques sportives pour se montrer.

La préservation de ce cadre est un enjeu majeur.

Elle passe notamment par Le maintien de l’ouverture des paysages et donc le maintien de l’agriculture de moyenne montagne. La préservation et la valorisation du patrimoine bâti traditionnel qui constitue une identité du territoire. Une urbanisation maîtrisée qui garantisse le caractère rural du village

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C - Hébergement :

La capacité d’accueil de la commune est importante quantitativement et fortement diversifiée. Elle peut être évaluée à environ 650 lits.

L‘Insee a recensé 11 7 résidences secondaires (chiffre officiel 2009). Il n’y a pas de distinctions entre résidences marchandes et non marchandes. (on compte habituellement un maximum 5 lits par résidence secondaire, 4 par meublé)

Gîtes et meublés (ils sont compris dans les résidences se condaires de l’Insee) au moins 17 maisons ou chalets, classés ou non sont répartis sur la commune

Gîtes de groupes Environ 70 places

2 hôtels se trouvent à La Pesse L’auberge des érables, au hameau de l’E mbossieux L’hôtel Burdet, sur la place du village

Une cinquantaine de lits

Maisons d’hôtes Chambres d’hôtes La maison des Huskies Chambre d’hôtes La Maison de Teiss Chambres d’hôtes La Renouée 15 à 20 lits

Hébergements « nomades » : Les loges du Coinchet proposent différents types d’hébergements insol ites : cabanes perchées, roulottes, cabanes de trappeur Le Cernetrou propose un hébergement en yourte Le Refuge du Berbois : tipis et yourte Capacité correspondant à environ 20 lits

Les choix d’hébergement sont très variés, parfois de grande qualité, proposant même un espace sauna-hammam. Ces établissements sont tous bien situés, au village ou dans des lieux isolés, mais à proximité des activités. Les hébergeurs s’adaptent à la demande qui évolue assez rapidement. Il existe manifestement une recherche de d iversité d’originalité dans l a demande qui se traduit par l’importation de modes d’hébergement parfaitement étrangers à la culture locale (yourtes, tipis…). Ces structures légères, démontables trouvent assez facilement leur place dans les paysages, elles n e s’inscrivent pas en concurrence du bâti ancien local. Par ailleurs elles proviennent de contrées que l’imaginaire identifie aisément comme étant montagneuses et froides comme le jura, rendant leur présence « compréhensible ». Autre phénomène (moins récent) le développement de bâtiments en bois type chalets, loges, qui sont des structures en dur et qui ont souvent plus de difficultés à trouver leur place à côté du bâti traditionnel. La demande de la part des touristes est forte vers ce type de produit : hé bergement individuel de qualité intégré aux espaces naturels…

Cette observation doit amener à s’interroger sur les formes et les types d’hébergement que l’on souhaite voir à l’avenir sur la possibilité ou non d’intégration de ces formes bâties aux paysage s naturels et aux paysages bâtis traditionnels sur les risques d’uniformisation et de dénaturation du bâti et de perte de l’identité Hautes -Combes très fortement marquée par la ferme traditionnelle.

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Par ailleurs l’étude menée en 2002 – 2003 pour un développement touristique durable du haut-Jura mettait en évidence un certain nombre de manques, d’actions à mettre en place parmi lesquelles :

Valoriser la proximité de la Suisse En tant que clientèle En tant qu’offre touristique complémentaire – découvert e de Genève, Lac Léman…

Développer une offre touristique hivernale devant palier l’absence de neige. Cette offre ne devra pas être un ensemble de solutions de dépannage improvisées mais constituer une offre viable d’activités complémentaires.

Développer une offre permettant la découverte des villages, de la vie locale, du patrimoine.

Développer les services à la population touristique (garderie, salle hors sac …..)

Prendre en compte la question de l’enneigement artificiel

Assurer la cohérence d’image et la complémentarité de l’offre entre les différentes sites touristiques du haut-Jura (station ski alpin / – Ville-centre services, culture / Saint-Claude ….)

Affirmer une identité de territoire – attention à l’image ski de fond, activité trop sportive.

Elargir la clientèle – actuellement la clientèle est familiale, « moyenne ». il faut permettre un élargissement vers des populations aux revenus supérieurs, vers des populations permettant une augmentation de la durée des saisons actuellement limitées aux vacances scolaires. Il faut notamment adapter le parc d’hébergement en proposant des produits haut de gamme. Cette dernière action a depuis en partie été mise en œuvre par les hébergeurs privés, conscient de la nécessité de faire évoluer l’offre .

D - Les enjeux et les implications pour le PLU

La Pesse fait partie d’un ensemble de communes, les Hautes Combes, dont l’esprit a traversé le temps. Elle a su conserver son authenticité, même avec le fort développement touristique et démographique de ces dernières années.

Les questions à aborder dans le cadre de la révision du PLU

Paysages – conservation des paysages naturels (agriculture, sylviculture…) Patrimoine – mise en valeur préservation des bâtiments remarquables identifiables dans le cadre du PLU Village rural - préserver l’identité du village => question sur les formes urbaines, les entrées de village, les typologies architecturales. Aménagements des sites touristiques – besoins en équipement, en stationnement. Mise en valeur des espaces publics – charte paysagère assurer une continuité de cette charte dans le temps : comment concevoir les quartiers nouveaux, les voiries nouvelles (dimensionnement, matériaux…) pour assurer une continuité et une cohérence. Développement des services (quels se rvices, localisation…) Elargir l’offre touristique … circuit rando -vélo permettant la découverte des villages des Hautes Combes….. …………….

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5.4 - LES EQUIPEMENTS

5.4.1 - Equipements d'infrastructures

A - Voirie et chemins

Cf chapitre organisation des déplacements

B - Transports collectifs

Bus

Le Conseil Général prend en charge le déplacement des élèves domiciliés dans le département. C’est également lui qui met en place le réseau de transports interurbain de voyageurs. A La Pesse, deux lignes régulières sont assurées par autocars : 703 Haut Jura Sud – Saint Claude / Saint Claude-La Pesse-Saint Claude 722 Desertins--Saint Claude

Même si l’on parle de lignes régulières, il est à noter que les déplacements domicile -travail peuvent difficilement correspondre à cette offre, compte tenu du peu de flexibilité des horaires (peu de trajets effectués, souvent un trajet aller et un retour proposés) : - La ligne 703 fonctionne sur demande, uniquement le samedi, deux fois dans la journée ; - La lign e 722 permet d’aller à Saint Claude deux fois par jour en semaine et en période scolaire.

Train

Les gares les plus proches se trouvent à Saint-Claude et à Oyonnax. Ces gares permettent de rejoindre Dole depuis Saint-Claude, et Bourg en Bresse depuis Oyonnax.

C - Eau potable

Le Syndicat Intercommunal des Eaux du Haut-Jura Sud (5 communes) a délégué la gestion de son service public d’eau potable à la SDEI . Cela Les Bouchoux consiste principalement à : Les Molunes - produire et distribuer de l’eau potable, Les Moussières - assurer la gestion des abonnés (relevé des compteurs, La Pesse facturation, accueil, traitement des réclamations, etc...) du service public des eaux.

Au 31 décembre 2009, 559 abonnés pour une population estimée à 1105 étaient desservies.

La production de l’eau potable est assurée par 2 stations : - le lac de l’Embouteilleux de la Pesse, - la source de la Burne aux Bouchoux.

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Station de production de l’Embouteilleux :

L’eau brute utilisée pour la production d’eau potable est prélevée dans le Lac de L’Embouteilleux à l’aide de trois groupes de pompage.

L’eau brute subit un traitement visant à l’élimination des matières indésirables (matières en suspension, matières organiques, colloïdes…) contenues dans l’eau brute avant désinfection. La capacité de traitement de la station est de 600 m3 /jour.

L’unité de traitement fonctionne par :

injection d’acide chlorhydrique pour l’acidification de l’eau brute (cette étape permet d’améliorer la coagulation) ; injection de permang anate de potassium afin d’oxyder la matière organique, et éventuellement le fer et le manganèse présents dans l’eau brute ; injection d’un adjuvant de coagulation - floculation (WAC) ; deux filtres à sables fermés et d’un filtre à charbon actif, montés en série ;

injection de soude pour la rectification du pH avant refoulement dans les réseaux de distribution (remise à l’équilibre de l’eau) ; injection de bioxyde de chlore dans la bâche d’eau traitée assurant la désinfection des eaux brutes ;

L’eau trait ée est ensuite acheminée vers les réseaux des Moussières (alimentation des Moussières, les Molunes et Bellecombe) et les réseaux de la Pesse (alimentation de la Pesse et des Bouchoux).

Cette unité de production est difficile à gérer du fait de la présence de fer manganèse et de têtards dans l’eau brute, nécessitant des interventions régulières du fermier.

Afin de remédier à ces difficultés, une seconde usine de production adaptée à ces contraintes a été créée en 2012.

En 2009 cette station a produit 108 377m 3 d’eau. Au cours cette année, les volumes d’eau les plus importants ont été produits pendant les mois de janvier, mars, juillet, août et décembre (> 10 000 m3), correspondant aux mois d’affluence touristique sur le territoire.

Ces variations de production saisonnières sont particulièrement importantes sur les réseaux des Moussières, Les Molunes, Bellecombe, La Pesse et varient entre 2595 m 3 en juin à 6165m 3 en janvier.

Station de pompage de la Burne

Pour ce qui est de la source de la Burne, l’eau brute est prélevée dans le sous-sol karstique. Elle ne subit pas de traitement avant désinfection. Cette source alimente seulement les quelques habitants du lieu-dit. Le tarissement de cette source s’est aggravé en 2009. Des travaux de remise en état du captage devraient permettre de retrouver le débit d’origine de la source.

L’eau désinfectée est stockée dans un réservoir de 50 m 3 avant distribution aux quelques habitants du lieu-dit. La quantité d’eau distribuée à La Burne ne peut être déterminée précisément étant donné l’absence de compteur. Environ 361 m3 ont été produit en 2009.

Jusqu’en 2001 les Bouchoux étaient également alimenté par 2 autres captages (au village et à Très -la-Ville) mais ils ont été abandonnés du fait des problèmes récurrents de qualité rencontrés.

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Volumes d’eau produits et consommation

Les volumes d’eau produits diminuent.

Les volumes consommés tendent à baisser malgré une hausse en 2009.

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Le réseau

7 réservoirs de stocka ge sont répartis sur le territoire. Ils disposent d’une capacité totale de 1 970 m3 :

- Réservoir du Village des Bouchoux (440m 3), - Réservoir de Très la Ville Les Bouchoux (200m 3), - Réservoir de la Burne Les Bouchoux (50m 3), - Réservoir de La Pesse (400m 3), - Réservoir de la Cernaise Les Moussières (80m 3), - Réservoir de la Dalue Les Moussières (400m 3), - Réservoir de Cariche Les Molunes (400m 3).

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L’ensemble du réseau est de 71,42 km et le rendement de production est de 79%. Au cours de ces dernières années le rendem ent s’est nettement amélioré (il était de seulement 54% en 2006). Aussi l’indice de linéaire de perte sur le réseau, étant donné ses caractéristiques, est considéré comme bon.

En 2009, 21 analyses ont été effectuées sur l’eau produite et d istribuée (14 bactériologiques et 7 physico- chimiques). Seul un contrôle de la qualité physico-chimique s’est révélé non -conforme (turbidité).

D - Assainissement

La commune de La Pesse dispose d’un schéma directeur d’assainissement non approuvé.

Elle est équipée d'un sys tème d'assainissement collectif, dont elle gère le réseau et la station d’épuration.

70 logements sont raccordés au réseau. Celui-ci dessert le hameau de l’Embossieux et le vi llage. Cela représente environ 150 habitants permanents. En période d’affluence touristique la population peut être multipliée par trois soit 450 habitants. Ce chiffre est certainement surestimé car une proportion importante des résidences secondaires est située dans les écarts non raccordés. Aucune activité susceptible de produire des volumes importants d’eaux usées n’est raccordée.

La station d’épuration, qui a été mise en service en 2000, se situe le long de la Semine, en contrebas du village.

Les écarts et une partie du hameau de l’Embossieux ne sont pas raccordés et resteront avec des assainissements individuels.

La capacité nominale de la station a été déterminée en tenant compte des pics saisonniers dus à la présence de touristes dans les espaces raccordés à l’assainissement collectif.

STATION D'EPURATION Station LA PESSE Capacité 600 Equivalent Habitants Milieu récepteur La Semine

TRAITEMENTS APPLIQUES A L'EAU EAUX USÉES Boues activées - aération prolongée

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TRAITEMENTS APPLIQUES AUX SOUS-PRODUITS

COMMUNES ET INDUSTRIES CONNECTEES Communes CO MMUNE DE LA PESSE Industries Aucun établissement connu à l'Agence raccordé à cette station d'épuration

Source : http://sierm.eaurmc.fr/rejets-collectivites/infos-gales-step.php?station=060939413001&dept=39&nomStation=LA PESSE

E - Eaux pluviales

L'esprit de la Loi sur l'Eau dans son volet pluvial est d'atteindre un double objectif : limiter l'impact de l'imperméabilisation des sols et assurer la maîtrise des débits d'écoulement des eaux pluviales et des eaux de ruissellement, limiter les impacts qualitatifs sur les milieux naturels sensibles au niveau des points de rejets principaux des eaux pluviales collectées ; Compte tenu de la taille et de la configuration de la commune de La Pesse aucune zone particulière n'y est retenue comme devant faire l'objet de mesures spécifiques de traitement des eaux pluviales et de ruissellement, d'autant plus que la commune possède des exutoires naturels. Enfin des préconisations| générales sont à émettre : Dans les zones actuellement desservies par les réseaux d'assainissement, tout aménagement de l'existant, tant en domaine privé qu'en domaine public, visant à limiter le raccordement des eaux pluviales et de ruissellement et/ou à en maîtriser les écoulements est encouragé. Tout aménagement d'organisation conséquent, tel que la réalisation d'un lotissement par exemple, devra faire l'objet d'une attention particulière quant à la gestion des écoulements d'eaux pluviales qu'il induit. Si la nature et la taille du projet l'imposent, il fera l'objet d'une procédure de déclaration ou d'autorisation préfectorale telle que l'exige la Loi sur l'Eau dans son décret du 29 mars 1993. Cette démarche est à la charge de l'aménageur. Pour toute construction nouvelle, il devra être privilégié, dans la mesure du possible, l'infiltration à la parcelle des eaux fluviales quand la configuration du terrain, du sol et de l'occupation de l'espace le permettent.

F - Déchets

La filière déchets est organisée au niveau départemental par le SYDOM. Les déchets sont différenciés dans deux bacs : les déchets recyclables dans le bac bleu et les déchets non valorisables destinés à être incinérés dans le bac gris. Collectés par le SICTOM du Haut Jura auquel adhère La Pesse, ils sont ensuite emmenés au centre départemental de traitement des ordures ménagères de Lons le Saunier, où les déchets recyclables sont triés et regroupés par famille et les déchets non valorisables sont incinérés. A La Pesse, des moloks ont été implantés à divers endroits. Ce sont des gros bacs de collecte enterrés, implantés pour des raisons esthétiques et qui évitent des collectes trop rapprochées.

Pour les déchets non pris en charge par ce dispositif de traitement, des systèmes de collecte spécifiques ont été mis en place. Pour la collecte du verre, des bacs ont été disposés en plusieurs points de la commune. Et pour tout le reste (notamment l’électroménager, les huiles…), plusieurs déchetteries sont ouvertes sur le Haut Jura pour les professionnels et les particuliers, notamment aux Rousses et à Saint Claude.

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G - Energie

Electricité, réseaux de télécommunication et internet

L'ensemble des constructions est desservi par les réseaux électriques et téléphoniques. La plus part des habitations ont accès à l’ADSL

Energies locales renouvelables

Bois Le bois constitue une source d’énergie renouvelable importante. Le développement du bois énergie est promu par le pnr. Les filières se mettent en place, de plus en plus de collectivités notamment créent des chaufferies bois. La production de bois énergie sous forme de plaquettes, de granules ou de bois déchiqueté est peu répandue dans le Haut-Jura. Le pnr du haut-Jura a mis en place un plan d’approvisionnement territorial pour étudier la mise en place des filières et permettre une valorisation de la ressource locale. Cette valorisation doit au préalable passer le règlement de problèmes tels que celui de la circulation des grumiers sur les routes communales.

Localement la pratique individuelle du chauffage bois est très répandue. Elle assure une certaine « autonomie énergétique » aux habitants du territoire.

Eolien : Le Schéma régional éolien exclue toute possibilité d’implantation sur le territoire, pour des motifs paysagers et environnementaux.

Solaire :

Le territoire des Hautes Combes bénéficie d’un ensoleillement assez remarquab le. Le potentiel énergétique est important.

Sa valeur (ensoleillement) est correcte, compte tenu de la latitude . Chiffrée à 1900 heures par an en moyenne à Lons le Saunier, elle n’est dépassée en à latitude Cette synthèse a été réalisée équivalen te que par les contrées océaniques de la Vendée et du Poitou. par Jean Marie MELOT à partir En plaine, la période hivernale grève très fortement le bilan solaire. des documents ouvrages ou En montagne, l’ensoleillement se situe à un très bon niveau en hiver , les valeurs liens ci-dessous : enregistrées étant au moins le double de celles de la plaine, souvent noyée sous les brouillards d’inversion lors des journées anticycloniques qui ne manquent pas. Dès février, 1. A. Chambraud et J. Kessler, la situation s’améliore et la plaine jurassienne bénéficie d’avril à septembre d’un assez LA MÉTÉO DE LA FRANCE, J. fo rt ensoleillement, proche de celui de la région lyonnaise et souvent supérieur à bien des C. Lattès, 1986 villes du sud de la Garonne. Plateaux et montagne sont pénalisés par l’abondance des 2. Données de Météo France, nuages convectifs générateurs d’orage. L’ensoleillement y reste néanmoins supérie ur à la CENTRE DEPARTEMENTAL DU

plupart des départements de la moitié nord du pays. JURA, 220 rue du Mérite 39000 LONS-LE-SAUNIER 3. P. Gresser, C. Mercier, A. Robert et M. Vernus, LE GUIDE DU JURA , éditions La Manufacture, 1992

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5.4.2 - Les équipements de superstructure

A - Enseignement

La Pesse et Les Bouchoux sont organisées en regroupement pédagogique intercommunal géré par un SIVOS. Les compétences du SIVOS sont : Développement et aménagement social et culturel Activités péri-scolaires Etablissements scolaires

88 enfants de plus de 2 ans sont scolarisés dans les classes maternelles et primaires que les deux communes se partagent. Ecole maternelle et CP sont à La pesse, les classes de primaire sont aux Bouchoux.

Le SIVOS propose, sur les 2 sites, un service de restauration, un service de garderie (matin, midi et soir) et un service de ramassage scolaire.

Les collèges et le lycée les plus proches se situent à Saint-Claude. Un service de ramassage scolaire assure le transport des collégiens et des lycéens de la commune.

Les classes sont implantées dans des bâtiments anciens (bâtiment mairie / école pour la Pesse) implantés au centre des villages. Ces établissements garantissent un service très important à la population résidente et apporte une animation au cœur du village qui contribue à la qualité de vie .

B - Services publics

Une agence postale intercommunale est ouverte tous les jours en matinée.

Bibliobus : le service desserte la commune une foi par trimestre. Notons qu’une bibliothèque associative est en train d prendre naissance sur la commune.

C - Santé

Médecins généralistes

Un médecin généraliste est présent sur la commune voisine des Bouchoux. Ils étaient encore récemment deux médecins associés, l’un d’eux est parti à la retraite et n’est pas remplacé. Les élus souhaitent l’installation d’un second médecin à court ou moyen terme, afin d’assurer le meilleur service aux habitants des hautes-Combes.

Infirmiers

La commune compte un cabinet de 3 infirmières.

Hôpital

Les hôpitaux les plus proches sont ceux de Saint Claude et d’Oyonnax. Les élus de la communauté de communes s’interrogent avec les professionnels de santé sur l’opportunité de mettre en place une maison médicale. L’objectif serait de mutualiser des équipements, un bâtiment, améliorer la diversité de l’offre de services de santé en at tirant d’autres professionnels (?).

Ce projet peut se heurter au souhait des administrés de conserver les soins à domicile – la création d‘une maison médicale engendre généralement une diminution de la pratique des soins à domicile, limitée au stricte nécessaire. Se rendre au cabinet médical devient la règle.

130 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE Dans ce contexte les praticiens gagnent du temps et peuvent pratiquer plus d’actes, mais perdent les bénéfices de frais de déplacements rémunérateurs.

L’existence d’une maison médicale dans un villa ge doté de services complémentaires et de commerces est un enjeu fort en termes d’attractivité et de dynamisation du centre.

Santé animalière

Les Hautes Combes et plus spécifiquement La Pesse présentent la particularité de compter un nombre et une diver sité d’animaux domestiques impressionnante. On ne compte pas moins de 400 chiens de traineaux à La Pesse ! auxquels il faut rajouter les animaux d’élevage classiques (vaches) et moins classiques : les rennes, lamas, bisons…. La présence d’un vétérinaire se rait justifiée.

D - Secours/incendie - sécurité

Le SDIS dispose à La Pesse d' un centre d’in cendie et de secours équipé, le CI des couloirs qui intervient sur les Bouchoux et La Pesse. Il est situé le long de la route des Bouchoux.

Une brigade de gendarmerie, présente aux Bouchoux va être fermée au 31 décembre 2010.

E - Equipements sportifs

Le stade de football

Le village ne comptant pas de club de football, le terrain en bas du village est donc très peu utilisé, ce que son aspect confirme : pas de lignes tracées, pas de vestiaires ou de bâtiment à proximité, une des cages au sol. Cependant en 2012, une équipe locale s’est créé, un club réunissant des joueurs de la Pesse et des communes alentours ‘est mis en place. Des besoins en termes d’aménagement e t de création de vestiaire ont été exprimés.

Le téléski et la piste de ski alpin

Une piste douce permet la pratique du ski alpin aux débutants. Le départ du téléski se situe dans le village, se qui facilite l’accès.

Les pistes de ski de fond et de traîneau

Un grand nombre de pistes sillonnent la commune et rejoignent les communes alentours. Plusieurs départs de pistes se situent dans le village.

Le Relais des skieurs

Lieu d’accueil proposant une activité de bar/restaurant et diverses activités cult urelles et sportives.

F - Associations

Un grand nombre d’ associations figure sur le territoire des Hautes Combes dont au moins 7 à La Pesse :

Union sportive de La Pesse Groupement économique et touristique de la Pesse ACCA Les amis de l’épicéa Club 3 ème âge « Les jonquilles » Association d’échange Noroc Association le relais ……

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6 - CONTRAINTES SUPRA -COMMUNALES

6.1 - LOI MONTAGNE

La commune, comme toutes les communes du Haut Jura, est soumise à la loi Montagne du 9 janvier 1985, relative au dévelop pement et à la protection de la montagne et les décrets d’application du 10 janvier 1986 et 29 février 1988 précisent les conditions d’utilisation de l’espace montagnard délimité par arrêtés interministériels.

La commune de La Pesse ayant été classée en zone de montagne par arrêté interministériel du 25 avril 1976, les principes d’aménagement et de protection des secteurs de montagne énoncés aux articles L145 -1 à L145-13 et R145- 1 à R145-10 du code de l’urbanisme devront être respectés.

Il appartient à la commune d’adopter des dispositions propres à assurer, dans son contexte spécifique : la protection des terres nécessaires au maintien et au développement des activités agricoles, pastorales et forestières ; la préservation des espaces, paysages et milieux caractéristiques du patrimoine naturel et culturel montagnard ; L’urbanisation en continuité des bourgs, villages et hameaux existants sauf à titre exceptionnel dans les conditions énoncées au III de l’article L145.3.

6.2 - ARTICLE L-111-3 DU CODE RURAL

"Art. L. 111-3.- (L. no 2000-1208, 13 déc. 2000, art. 204 ; L. no 2006-11, 5 janv. 2006, art. 19, 1o) - Lorsque des dispositions législatives ou réglementaires soumettent à des conditions de distance l'implantation ou l'extension de bâtiments agricoles vis-à-vis des habitations et immeubles habituellement occupés par des tiers, la même exigence d'éloignement doit être imposée à ces derniers à « toute nouvelle construction et à tout changement de destination précités à usage non agricole nécessitant un permis de construire », à l'exception des extensions de constructions existantes. (L. no 2005-157, 23 févr. 2005, art. 79) Dans les parties actuellement urbanisées des communes, des règles d'éloignement différentes de celles qui résultent du premier alinéa peuvent être fixées pour tenir compte de l'existence de constructions agricoles antérieurement implantées. Ces règles sont fixées par le plan local d'urbanisme ou, dans les communes non dotées d'un plan local d'urbanisme, par délibération du conseil municipal, prise après avis de la chambre d'agriculture et enquête publique. (L. no 2005-157, 23 févr. 2005, art. 79) Dans les secteurs où les règles spécifiques ont été fixées en application de l'alinéa précédent, l'extension limitée et les travaux rendus nécessaires par des mises aux normes des exploitations agricoles existantes sont autorisés, nonobstant la proximité de bâtiments d'habitations. (L. no 2005-157, 23 févr. 2005, art. 79) Par dérogation aux dispositions du premier alinéa, une distance d'éloignement inférieure peut être autorisée par l'autorité qui délivre le permis de construire, après avis de la chambre d'agriculture, pour tenir compte des spécificités locales. Une telle dérogation n'est pas possible dans les secteurs où des règles spécifiques ont été fixées en application du deuxième alinéa. (L. no 2006-11, 5 janv. 2006, art. 19, 2o) Il peut être dérogé aux règles du premier alinéa, sous réserve de l'accord des parties concernées, par la création d'une servitude grevant les immeubles concernés par la dérogation, dès lors qu'ils font l'objet d'un changement de destination ou de l'extension d'un bâtiment agricole existant dans les cas prévus par l'alinéa précédent."

132 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE

6.3 - PROTECTION ENVIRONNEMENTALE

Le territoire communal est concerné par huit ZNIEFF de type I et une ZNIEFF de type II - Cf état initial de l'environnement. La ZNIEFF n'est pas un outil réglementaire mais elle inventorie des espèces généralement rares sur des sites particuliers.

De plus, la commune est en partie couverte par un arrêté préfectoral de biotope, et une zone Natura 2000 (directive habitat et directive oiseaux°.

Quelques zones humides ont également été répertoriées par la DREAL.

6.4 - LE REGIME FORESTIER (GESTION ONF)

Une partie des massifs boisés de la commune (102 ha 08 a de la forêt communale de La Pesse et 80ha 37a de la forêt communale des Bouchoux) est soumise au régime forestier (gestion O.N.F.). Les dispositions de certains articles du code forestier s'appliquent sur les boisements soumis, ce qui a pour effet de limiter le droit de propriété.

6.5 - REGLEMENTATION DES BOISEMENTS

La commune est soumise à la réglementation des boisements par arrêté préfectoral en date du 05/11/1981

6.6 - REGLEMENTATION DE LA PUBLICITE

Les articles L 581.1 à L 581.45 du Code de l'Environnement précisent que sur le territoire national toute publicité est interdite en dehors des agglomérations ainsi que dans les sites Incrits ou classés, les ZPPAUP, les PNR... Toutefois, par les dispositions de l'Article L 581.14 du même Code, la législation prévoit la possibilité d'aménager cette loi et de déroger à ces interdictions en créant localement : en agglomération des zones de publicité restreinte (ZPR). hors agglomération des Zones de Publicité Autorisée (ZPA)

6.7 - PROTECTION DES SITES

Le PLU peut identifier et localiser des éléments de paysage, délimiter des quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à mettre en valeur ou à requalifier (cf. article L 123-1-5 7° du code de l’urbanisme). Tous les travaux non soumis à permis de construire, de démolir ou d’aménager et modifiant ces éléments de paysage feront l’objet d’une déclaration préalable.

6.7.1 - Protection des sites archéologiques

Livre V du code du patrimoine (art. L.521-1 à L.524-16 archéologie préventive / art.L.531-1 à L531-19 fouilles archéologiques programmées et découvertes fortuites). Décret n°2004-490 du 03-06-2004 relatif aux procédures administratives et financières en matière d’archéologie préventive. Pour les ZAC, les lotissements, les travaux soumis à déclaration préalables, les aménagements et ouvrages précédés d’une étude d’impact, la saisine du préfet de région est obligatoire.

Les autres opérations (permis de construire, de démolir, …) la saisine du préfet de région n’est obligatoire que si la commune est concernée par un arrêté de zonage, ce qui n’est pas le cas de La Pesse.

La loi du 27 septembre 1941 prévoit que toute découverte fortuite, archéologique, de quelque nature qu’elle soit doit être signalée immédiatement au Service régional d’archéologie, soit directement, soit par l’intermédiaire de la Mairie. Seul un examen par un archéologue mandaté par le Service Régional d’Archéologie permettra de déterminer

133 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE les mesures de sauvegarde à mettre en œuvre. Toute destruction avant examen entraînera des poursuites conformément à l’article 257 du Code Pénal.

Aucun site présentant un intérêt archéologique n’est identifié sur le territoire communal.

6.8 - LES SERVITUDES S 'APPLIQUANT SUR LE TERRITOIRE COMMUNAL

Les Servitudes d'Utilité Publique sont des limitations administratives du droit de propriété et d'usage du sol. Elles sont visées par l'article L. 126-1 du Code de l'Urbanisme.

6.8.1 - Sites/Monuments inscrits/classés

La Pesse compte un monument classé monument historique : la borne frontière dite « borne aux lions » classée monument historique le 12 janvier 1926. Elle fait l’objet d’un périmètre de protection.

Service : Service départemental de l’architecture et du patrimoine L’Odyssée 13 rue Louis Rousseau 39016 Lons le Saunier

6.8.2 - Servitudes attachées à la protection des eaux potables instituées en vertu des articles L1321-2 et R1321-13 du code de la santé publique

Ouvrage concerné : captage d’eau potable à partir de la retenue de l’Embouteilleux Texte instituant la servitude : arrêté préfectoral n°203 en date du 14/02/07 Service : Direction des affaires sanitaires et sociales du Jura 4 rue du Curé Marion 39015 Lons le Saunier cedex

6.8.3 - Servitude relative à l'établissement des canalisations électriques servitude I4

Service : Cette servitude limite le droit de propriété pour permettre le passage des canalisations EDF GDF électriques. 57 rue Bersot Elle concerne des lignes de seconde catégorie. BP 1209

25004 Besançon cedex

6.8.4 - Servitude de protection des centres radio-électriques d’émission et de réception contre les obstacles

Les hauteurs des constructions autorisées doivent être limitées dans certains secteurs du territoire afin de ne pas perturber les émissions et réceptions des centres radio-électriques. Service : Aucun obstacle ne doit atteindre 10m ou plus dans un couloir de 25 m France Télécom de large entre les stations de La Pesse autocom et La Pesse passif, et sur Unité de pilotage Réseaux Nord Est - le faisceau hertzien La Pesse – Villard Saint Sauveur sur une longueur de Mme Martine Clément 2000m. A partir de cette dernière distance la hauteur maximale des 73 rue de la Cimaise obstacles doit être de 25m, dans un couloir de 50m de large sur une 59650 Villeneuve d’Asq longueur de 2500m. à cf. carte des servitudes

Ouvrages : Station de La Pesse Faisceau hertzien La Pesse – Villard Saint Sauveur

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7 - SYNTHESE DU DIAGNOSTIC

7.1 - TABLEAU RECAPITULATIF

Faiblesses Atouts Enjeux / implications pour le PLU

Evolution maîtrisée et « endogène » Poursuivre la maîtrise du développement Démographie

Parc social peu développé Maintenir la part du locatif Forte tension sur le marché de Parc locatif libre assez bien développé Développer un parc de logements l’ancien adaptés au vieillissement Logements

Difficulté d’implantation des Fort dynamisme Permettre l’implantation d ’entreprises artisanales. entreprises (foncier, contraintes Tourisme porteur d’emplois et de

Activité environnementales…) développement Favoriser le développement touristique

Déprise agricole / développement de Tissu agricole encore bien présent friches Permettre la diversification Diversification des activités (tourisme) Difficultés de remise des entreprises Protéger les meilleures terres et les AOC assurant des débouchés abords des exploitations

Agriculture Difficultés de la fromagerie des valorisants Moussières

Maintenir commerces et services et les Interrogations sur le devenir des Assez bon niveau d’équipement et de renforcer au centre du village services de santé à l’échelle des services Réflexion sur la localisation d’un

services services Hautes-Combes équipement de santé Equipements

Points noirs paysagers aux entrées de Préserver les paysages et le bâti village Paysages naturels et agricoles traditionnel qui les accompagne exceptionnels Typologies architecturales disparates Améliorer le cadre de vie des « cœurs de village » paysages paysages et peu valorisantes au centre du Patrimoine bâti remarquable Cadre deCadre vie, village Supprimer les points noirs

Accroître et répartir la capacité de Stationnement difficile en période stationnements

d’affluence touristique Améliorer les liaisons – piétons- ski d fond

Circulation entre les pôles stratégiques du village. stationnement

Milieux naturels très diversifiés et Concilier les enjeux environnementaux et

de grande qualité. la nécessité de faire vivre le territoire. Environnement

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7.2 - CARTES DE SYNTHESE

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2° partie - Les dispositions du PLU

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1 - LES MOTIFS DES ORIENTATIONS D ’AMENAGEMENT ET D’URBANISME DU PADD

Les orientations de développement, d’aménagement, d’urbanisme ont fait l’objet de réunions de travail, de débats, entre élus, représentants des forces vives, des 5 communes constituant le cœur du territoire des Hautes-Combes : La Pesse Les Bouchoux Les Moussières Les Molunes Bellecombe

Ces 5 communes se sont engagées de manière plus ou moins concomitante dans la révision ou l’élaboration de leur document d’urbanisme. Elles ont une identité commune et appartiennent à un territoire très nettement identifié. Elles partagent des préoccupations sur l’évolution de ce territoire, sur la place de l’agriculture, du tourisme dans le panorama économique de demain, sur la tendance à la disparition des service s (santé…), sur les risques sociaux – environnementaux – identitaire d’une résidentialisation du territoire, sur l’intégration du territoire des Hautes Combes dans la grande communauté de communes « Haut-Jura – Saint-Claude » ….

Une dizaine de réunions sous formes de groupes de travail ont permis de poser les éléments de diagnostic et engager des débats sur ces thèmes. Les orientations d’ aménagement et d’urbanisme du PADD de La Pesse résultent en grande partie de ce travail en commun.

Le PADD est structuré en 3 volets :

Volet socio-économique

La priorité des élus est de préserver ce qui fait la spécificité des Hautes-Combes et surtout de La Pesse : un territoire dynamique dont l’accroissement démographique connu au cours des dernières décennies a été porté par un développement économique : maintien de la structure agricole, développement touristique, développement (modéré) de la filière bois. Rappelons que d’après les données INSEE le taux de concentration d’emplois à La pesse est de 80 % ce qui est considérable et montre la forte indépendance du modèle de développement local du territoire. Dans ce modèle, l’agriculture et l’activité touristique occupent des places de choix ~40 % des emplois.

140 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE

1.1 - RENFORCER LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ENDOGENE VALORISANT LES ATOUTS DU TERRITOIRE

1.1.1 - Accompagner le maintien et le développement des filières agricole et sylvicole

L’enjeu est double : socio-économique et paysager.

Socio-économique : le secteur agricole principalement est encore très présent sur le territoire des Hautes Combes. Il est composé d’un tissu important de petites entreprises qui font vivre de nombreux ménages. Ce sont des emplois locaux, non délocalisables.

Paysager : assurer l’ équilibre entre milieux ouverts et forêt, caractéristiques des paysages des Hautes Combes et éviter la progression du couvert forestier par déprise agricole . Il s’agit sur la commune, comme sur les Hautes Combes, d’une priorité afin de conserver la qualité des paysages, du cadre de vie et l’attractivité touristique du territoire.

A - Donner à la filière agricole les moyens de se pérenniser

Le maintien du dynamisme agricole sur la Pesse et plus largement sur l’ensemble du territoire d es Hautes Combes est essentiel. L’agriculture est une composante de l’aménagement du territoire et de l’activité économique locale en lien étroit avec le développement touristique. Le maintien durable de l’agriculture, la préservation et le renforcement de la filière lait constituent des enjeux stratégiques de territoire. La diversific ation des formes d’agriculture et le développement des activités agritouristiques est le second enjeu stratégique.

Moyens - les traductions dans le PLU

Protéger durablement les sièges d’exploitations en leur offrant des perspectives de développement – au cune extension urbaine à proximité de bâtiments d’exploitation n’est envisagée.

Bannir l’étalement urbain linéaire et le mitage des espaces agricoles et protéger les meilleures terres agricoles de l’urbanisation .

Le zonage prend en compte les circulations agricoles . Il évite l’enclavement d’espaces agricoles de qualité.

Le changement de destination des bâtiments agricoles isolés inclus dans les zones A est possible dans la mesure où ces bâtiments, repérés dans les plans de zonage présentent un intérêt patrimonial et architectural.

Le règlement des zones agricoles prend en compte la spécificité du territoire de montagne, où l’agriculture nécessite parfois que des activités annexes et complémentaires puissent être créées (hébergement touristique, vente dir ecte, … .). Ces activités peuvent permettre de valoriser la production, d’apporter des compléments de revenus dans un territoire rude où la saison hivernale peut être très longue.

Au-delà du PLU : Promouvoir le territoire, ses qualités, ses services, les débouchés agricoles afin d’attirer de nouveaux agriculteurs dans le cadre de reprises d’exploitation et de remise en exploitation des surfaces en déprise.

Rechercher tous les partenariats possibles pour redynamiser la pratique de l’estive et les groupeme nts pastoraux.

Valoriser les productions locales et favoriser le développement des circuits courts, vente directe.

141 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE

B - Soutenir le développement de la filière bois

La couverture forestière du territoire est importante et la forêt représente un véritable potentiel de développement économique.

Les principaux freins à la structuration de la filière bois sont d’une part, la difficulté à mobiliser les bois privés, que ce soit par la gestion (forêt morcelée) ou l’exploitation (problèmes de desserte) la d ifficulté d’accès au territoire, d’autre part (routes étroites, conditions hivernales difficiles..).

La problématique de la structuration de la filière bois dépasse la vocation des PLU. Afin de faire de la ressource bois un véritable levier de développement économique, une concertation entre les nombreux acteurs est nécessaire.

A travers les PLU, à défaut de permettre une meilleure structuration de la filière, l’objectif est d’agir en faveur d’une meilleure mobilisation des bois, notamment le maintien de s possibilités de valorisation des espaces forestiers et d’amélioration des dessertes forestières. le développement du bois énergie est un autre atout à valoriser. Il offre une indépendance énergétique, exploite une ressource renouvelable, permet de lutter contre l’extension du couvert forestier et la fermeture des paysages…

Le bucheronnage et le déchiquetage de bois étant des activités générant des nuisances importantes, un site à l’écart des zones habitées et à proximité des principales voies de communication doit être réservé.

Enfin, de nombreux acteurs de la filière bois sont aujourd’hui présents, dispersés sur le territoire (bucherons, transporteurs, menuisiers). La zone d’activités bois est quasiment saturée et sa vocation a dû être élargie devant la nécessité d’accueillir des entreprises d’autres secteurs d’activité. Il convient de prendre en compte ces activités et ce secteur qui portent aussi une image de La Pesse, et notamment leurs besoins de développement ou de délocalisation.

Moyens - les traductions dans le PLU

Les dessertes forestières ont été prises en compte dans les projets de développement urbain, notamment dans l’aménagement des zones d’urbanisation future.

Le maintien de la zone d’activités et d’une partie de ses extensions va permettre aux entreprises de la filière bois existantes de pérenniser et de développer leur activité

L‘implantation des activités d’exploitation et de première transformation (bucheronnage, d échiquetage, séchage …) est prévu au plus près de la ressource, en privilégiant un regroupement sur un site facilement accessible et desservi par les équipements publics (forêt du Chapuzieux en bordure de route départementale au sud du territoire communal). Un secteur spécifique Nf a été délimité. A terme il ne serait pas incompatible – si le besoin s’en fait sentir - que des activités de seconde transformation voient le jour sur un tel site, dans la mesure où la compatibilité avec le milieu naturel environnant sera assurée. Le PLU devra évoluer pour permettre ces activités.

Les activités de seconde transformation (charpente, menuiserie….) s’implanteront dans la zone d’activités « généraliste » de Chaudezembre.

142 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE

1.1.2 - Renforcer et asseoir le rôle et la place du tourisme dans l’économie locale

L’évolution du tourisme est en grande partie dépendante de l’existence de porteurs de projet privés. La (les) collectivité a néanmoins un rôle central à jouer à travers les équipements (rénovation du téléski réalisée par la commune…), à travers la politique touristique mise en place au niveau du territoire, à travers l’image qu’elle peut véhiculer du territoire.

Les réflexions menées en groupe de travail (5 communes) ont permis de structurer les enjeux que l’on peut synthétiser à travers le schéma suivant :

Une finalité : Pérenniser l’activité touristique, affirmer son rôle majeur dans l’économie locale et dans le maintien d’une population active sur le territoire

à atteindre au moyen d’une stratégie :

Redéfinir la politique touristique pour faire face aux évolutions en cours et à venir :

§ Réchauffement climatique et baisse de l’enneigement § Evolution de la demande § Réorganisation territoriale et évolutions intercommunales

organisée autour d’ orientations stratégiques :

§ Développer la pluri saisonnalité § Organiser l’alternative au « tout neige » § Conserver un tourisme diffus en accord avec l’esprit et l’identité du territoire § Se positionner en tant qu’espace de loisirs privilégié au sein de la nouvelle communauté de communes Haut -Jura Saint-Claude

déclinée sous forme d’un plan d’ action structuré en 5 axes :

§ Axe 1 : Renforcer l’identité du territoire et l’image que l’on veut véhiculer § Axe 2 : Moderniser l’offre touristique dans le cadre d’un tourisme durable, respectueux de l’environnement naturel et culturel § Axe 3 : Développer et requalifier l’offre d’hébergements pour être en accord avec les nouveaux modes de consommation § Axe 4 : Garantir la qualité du cadre de vie, composante essentielle de l’attractivité du territoire § Axe 5 : Développer les services et équipements annexes pour s’adapter aux nouve lles exigences de la clientèle

A - Renforcer l’identité du territoire et l’image que l’on veut en véhiculer

Au-delà de la commune de La Pesse, l ’identité du territoire des Hautes Combes repose sur : Un territoire façonné par les hommes, des paysages « sauvages mais maîtrisés et habités » Un territoire montagnard rude (hiver long et enneigé) qui se mérite et où le rapport au temps et à l’espace diffère des autres territoires de montagne Un territoire rural où le monde agricole et sylvicole tient une place prépondérante Un territoire solidaire marqué par l’esprit coopératif Un espace de loisirs sportifs orienté sur le ski nordique et l’itinérance

L’image que l’on veut donner du territoire pour le rendre attractif doit correspondre à des réalités (ne pas vendre ce que l’on n’a pas) et à des objectifs que l’on souhaite mettre en œuvre. Cette image doit porter et donner du sens à toutes les actions à mener en faveur du développement touristique en matière d’hébergements, d’offre d’activités , de services et équipements, de cadre de vie. Les images que l’on veut véhiculer et sur lesquelles communiquer sont les suivantes :

143 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE

Un territoire rural solidaire La solidarité et l’esprit coopératif sont des caractéristiques ancrées chez les habitants des Hautes Combes. Cet esprit doit être un des piliers de l’image à véhiculer auprès de la clientèle, pour que le territoire soit perçu comme un espace convivial, accueillant,…

Un espace de loisirs qui se diversifie L’image des Hautes Combes doit continuer à s’appuyer sur l’enneigement et la rudesse du climat. Néanmoins, l’attractivité hivernale ne doit pas seulement être basée sur le ski nordique mais doit s’ouvrir à des pratiques moins sportives, plus ludiques. L’image ski de fond, s’adressant à un publ ic sportif, est trop restrictive. Par ailleurs, face aux changements climatiques, le territoire doit être en mesure de proposer des alternatives moins dépendantes des conditions climatiques et qui constitueront le socle du tourisme 4 saisons.

Des paysages façonnés par les hommes L’Homme façonne le territoire depuis des centaines d’années et en est indissociable : des paysages ouverts grâce à une agriculture bien présente, un habitat typique qui jalonnent le territoire, des savoirs faires et un artisanat qui perdurent (fromagerie, tavaillons,…).

Un territoire à part entière à l’échelle du Haut -Jura, complémentaire à la Station des Rousses et à la vallée de Saint-Claude Dans un contexte d’évolutions intercommunales, le territoire doit pouvoir se positionner et afficher clairement sa valeur ajoutée en termes d’offre touristique et sa complémentarité avec les territoires voisins. Cette orientation « de fond » n’a pas de traduction réglementaire directe dans le PLU, qu’elle dépasse largement. Cependant elle per met d’expliquer les choix en matière d’orientation touristique et donc au final d’expliquer pourquoi on autorise telle activité touristique sur tel site.

B - Moderniser l’offre touristique dans le cadre d’un tourisme durable, respectueux de l’environnem ent naturel et culturel

Conforter l’activité nordique

L’image et l’économie des Hautes Combes demeurent largement associées à la pratique du ski, notamment du ski nordique. Malgré une très forte dépendance à la neige, cette offre constitue un secteur for t de l’activité touristique, qu’il faut conforter. Ainsi la Pesse doit pouvoir s’afficher comme le domaine de neige privilégié au sein du territoire plus large de la communauté de communes.

Il apparaît en outre nécessaire d’ouvrir un débat sur la possibil ité de mettre en place de la neige de culture dans un cadre prédéterminé : i l est hors de question d’enneiger les pistes de ski de fond - l’objectif n’est pas de palier à tous prix un éventuel manque de neige, mais en cas d’absence de neige d’avoir un ilot enneigé pour que les enfants puissent profiter de la neige. (fil neige, luge, espace ludique…). En l’absence de neige, si les enfants ont tout même possibilité d’accéder à la neige , leurs vacances seront réussies, celles des parents aussi… Cela peut être un moyen efficace pour fidéliser la clientèle même en l’absence de neige naturelle. Une éventuelle mise en place de neige artificielle doit être strictement limitée et encadrée pour ne pas dénaturer l’esprit de la « station rurale » (Cf charte du PNR).

144 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE

Et s’orienter vers un tourisme 4 saisons

Cependant face au changement climatique et l’attrait des touristes pour de nouvelles activités (plus ludiques, plus douces,…), il s’agit aujourd’hui de repositionner l’offre pour s’adapter à un nouveau modèle économ ique moins dépendant du produit neige et plus en adéquation avec les nouvelles tendances de consommation. Cette offre ne devra pas être un ensemble de solutions de dépannage improvisées mais constituer une offre viable d’activités complémentaires.

L’autre enjeu est de sortir progressivement d’une économie touristique trop dépendante des conditions climatiques , en introduisant une offre orig inale s’appuyant sur l’existant, en valorisant les autres atouts du territoire : le patrimoine, les savoirs faire, la culture, …

Cette offre doit s’appuyer sur le nécessaire développement du tourisme « 4 » saisons.

Moyens - les traductions dans le PLU

Restructurer l’offre hivernale

Conforter les nouvelles pratiques de loisir de neige : luge ; randonnée sur neige Renfo rcer la diversité de l’offre : patinoire, sauna Repenser la structure du domaine skiable et son fonctionnement afin de le moduler au besoin en fonction du niveau d’enneigement – « aller chercher la neige là où elle se trouve » Permettre la mise en place de neige de culture dans un cadre très encadré Mettre l’accent (notamment en termes d’image et donc en termes d’offre proposée) sur les activités spécifiques qui démarquent la Pesse : activités chiens de traineaux. Accroître la durée d’exploitation des équipements en permettant l’exploitation estivale des infrastructures neige (remonte-pente…) Renforcer la dynamique engendrée au cœur du village par la présence de la zone multi -activités, et en faire un vrai pôle structurant.

Conforter le tourisme vert et un tourisme 4 saisons.

Proposer une offre qui s’appuie sur l’identité culturelle, artisanale et patrimoniale du territoire et qui soit aussi la base de l’alternative à la pratique du ski en l’absence de neige : Développer l’agritourisme Recentrer certain s sentiers sur les villages afin d’inciter les touristes à découvrir l’habitat, le patrimoine, les activités artisanales, les commerces... Valoriser l’artisanat local par la création en entrée de village d’un pôle artisanal « vitrine » en complémentarité avec la fruitière, son magasin et son musée Poursuivre l’aménagement et l’équipement du milieu naturel pour la pratique des loisirs et des sports, fonctionnels, de qualité, et bien entretenus, en dosant prudemment les aménagements pour ne pas "suréquiper" Développer les itinéraires cyclotouristes Confirmer la notoriété de la GTJ en améliorant la qualité des itinéraires, des prestations Créer des équipements ou des lieux spécifiquement dédiés à des animations et à l’accueil, autour des thèmes de la nature, des loisirs (ex : escalade…) de l’initiation à l’environnement, etc

Ces orientations trouvent différentes traductions dans le zonage et le règlement, à travers les zones AT, AS, NS, NT, notamment.

145 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE

C - Développer les services et équipements annexes po ur s’adapter aux nouvelles exigences de la clientèle

Le maintien et le développement des commerces et de services est un enjeu fort pour l’attrait du territoire dans le sens où il représente une forte valeur ajouté. Par ailleurs, l’utilisation commune des services par les résidents et les touristes favorise les échanges et multiplie les occasions de « partager », objectif majeur de la nouvelle politique touristique à mettre en place. L’attractivité du territoire passe également par un bon maillage entre le s pôles de loisirs, de consommation, d’hébergement et de services, afin de rendre l’offre globale lisible et accessible par tous.

Moyens - les traductions dans le PLU

Créer des équipements et aménagements de qualité tout en s’assurant de la polyvalence d’usage et de la réversibilité des équipements : Développer les services et commerces : petite enfance, santé, commerces de proximité. Salle poly-fonctions, hors sac …..

Favoriser l’accès aux prestations et améliorer les conditions d’accueil : stationnement, liaisons douces, accessibilité aux personnes à mobilité réduite (espaces de randonnée et équipements). La mise en œuvre de ces orientations à travers le Plu passe par : La création d’emplacements réservés La définition d’orientation d’aménagement et de programmation La mise en place du droit de préemption urbain

D - Poursuivre la mise en valeur du cadre de vie

L’attractivité touristique du territoire est très liée aux caractéristiques paysagères, patrimoniales qui font l’identité du territoire. La p réservation de cette identité passe par un faisceau d’intentions, d’actions, de mesures, de règles à mettre en place et déclinées dans d’autres orientations d’aménagement et d’urbanisme. Il s’agit donc ici d’un « rappel » de la transversalité des différentes orientations du PADD.

Moyens - les traductions dans le PLU

Aménagements urbains : Valoriser les spécificités de la commune et préserver le caractère rural du village : entrées de village, espaces publics, urbanisation maîtrisée,…

Agriculture : Préserver les paysages de combes et maintenir les espaces ouverts

Patrimoine : Poursuivre la mise en valeur du patrimoine traditionnel local. Le patrimoine bâti ancien fait l’objet d’une attention particulière : un cahier de recommandations et de prescriptio ns architecturales est annexé au règlement écrit et s’applique aux constructions repérées aux plans de zonage (elles sont environ 130 !!).

E - Développer et requalifier l’offre d’hébergement pour être en accord avec les nouveaux modes de consommation

Malgré la diversité existante dans l’offre d’hébergement touristique, le parc est globalement de « moyen-bas de gamme ». Il existe un réel manque dans les hébergements de qualité, sans pour autant parler de luxe. Par ailleurs ces hébergements ne correspondent plus toujours aux nouveaux comportements des consommateurs : exigences croissantes de qualité, développement des courts séjours, fragmentation des séjours tout au long de l’année,… L’enjeu est donc de requalifier ce parc d’hébergement afin d’élargir l’ offre : - vers des populations aux revenus supérieurs (notamment la clientèle suisse), - vers des populations permettant une augmentation de la durée des saisons actuellement concentrées sur les périodes de vacances scolaires.

146 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE Moyens - les traductions dans le PLU

Attirer les initiatives privées en communiquant sur une image claire et partagée, correspondant aux réalités locales – enjeu transversal à l’échelle du PLU.

Maintenir une diversité dans l’offre d’hébergement tout en la rendant plus lisible

Déve lopper l’offre « thématique » des hébergements, notamment en lien avec le développement de l’agritourisme (gite à la ferme)

Développer les chambres d’hôtes permettant l’établissement de relations entre le touriste, le territoire, sa culture et ses habitants

Relever le niveau global de qualité du parc par la création d’hébergements de qualité, où « qualité » est synonyme de : convivialité, art de vivre, partage, authenticité, …

Ces différents objectifs n’ont pas forcément de traduction directe dans le PLU . La possibilité de transformer, réhabiliter le patrimoine bâti ancien peut en être une, la possibilité aussi pour les exploitations agricoles de compléter leurs activités et de diversifier leur capacité d’hébergement touristique en est une autre.

Permett re le développement de structures hôtelières sous réserve de l’adéquation du projet avec l’identité du territoire, et notamment des projets innovants y compris en discontinuité de l’urbanisation existante dans la mesure où ces projets s’inscriront dans un respect fort des paysages typiques des Hautes-Combes, limiteront au strict minimum leurs effets sur l’environnement naturel (milieux naturels de qualité, rejets, énergie…). Les projets situés en discontinuité de l’urbanisation devront respecter les procéd ures en vigueur inhérentes au classement de la commune en zone de montagne. Le cas échéant et moyennant le respect des conditions énoncées ci-avant, le PLU pourra être amené à évoluer pour intégrer un projet dont l’intérêt économique pour le territoire aura été démontré.

Maitriser le développement des hébergements ne valorisant pas le territoire

Diversifier l’offre d’hébergement pour pouvoir accueillir la clientèle tout au long de l’année et sur des séjours de durées variées.

Le projet de développement urbain prend en compte la nécessité du développement du parc de résidences secondaires marchandes ou non. Ce développement est un enjeu majeur pour l’économie du territoire. Ainsi les besoins fonciers sont calculés sur la base d ’un e répartition entre résidences principales et résidences secondaires de 50/50. Les calculs n’intègrent pas le projet UTN qui est hors normes.

En règle générale la préoccupation première des élus reste le respect des paysages et du patrimoine, ce qui constitue le cœur de la richesse touristique du territoire. Le développement de l’offre d’hébergement et sa diversification ne se feront pas à « n’importe quel prix ». Ainsi, dans les espaces naturels et agricoles, en dehors des volumes bâtis existants, seuls sont autorisées des structures légères ou intégrées aux éléments naturels : tipis, yourtes, cabanes perchées… Ces types d’hébergement, bien qu’ils soient étrangers à la région ne perturbent pas les paysages. Par leur forme et les matériaux utilisés, ils ne s’inscrivent pas « dans le temps », ils sont manifestement temporaires et peu impactant. Cela ne signifie pas pour autant que le territoire s’interdise tout autre projet, toute autre évolution.

Des projets hors normes tels que le projet écolodge peuvent trouver leur place, cependant le PLU ne peut les autoriser à priori partout sur le territoire. Si un tel projet susceptible de présenter un véritable enjeu pour le territoire venait à voir le jour, le PLU pourrait évoluer pour l’autoriser.

Le projet écolodge a fait l’objet d’un do ssier UTN. Ce dernier a reçu un avis favorable de la commission départementale de la nature des sites et des paysages en date du 24/05/2011. Une partie du dossier ainsi que le compte-rendu de la CDNPS est jointe en annexe du rapport de présentation. Le con cept écolodge consiste en la création d’une structure d’hébergement touristique « noyée » dans l’environnement naturel. Des lodges (hébergements) isolées, dispersées sur 3 ha de terrains boisés, déconnectées du sol voire perchées à plusieurs mètres de haut , une structure d’accueil regroupant des services – restauration, espace détente, soins du corps ….

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1.1.3 - Permettre aux entreprises artisanales et industrielles locales* de s’installer et de se développer dans de bonnes conditions.

*Il ne s’agit pas d’exclure des entreprises qui viendraient de l’extérieur du territoire des Hautes Combes pour s’installer à la Pesse, mais de ne pas entrer dans un principe de concurrence de territoires.

Une zone d’activités existe déjà au lieu -dit « Chaudezembre », elle était jusqu’à présent réservée aux activités bois.

Les entreprises, notamment de la construction et du bâtiment ont parfois des difficultés pour trouver un terrain ou des bâtiments susceptibles de les accueillir. Si elles sont contraintes à s’installer e n dehors du territoire des Hautes Combes, elles ne satisferont plus, à terme, les besoins locaux (difficulté d’accès, multiplication de déplacements, et donc report sur d’autres marchés). Une zone spécifique ouverte à toutes activités économiques est nécessaire pour répondre à ces besoins et pour éviter la multiplication de hangars, d’extensions mal adaptées au bâti existant, de dépôts de matériaux dans le village ou à ses abords immédiats. Or actuellement les seules zones dédiées aux activités économiques (multi- activités) se trouvent à Saint-Claude ou à Septmoncel, et ne répondent pas aux besoins (modérés mais existants) locaux.

La zone retenue dans le cadre du PLU a une surface considérablement réduite par rapport à la zone bois initiale. La réduction de l’emprise résulte de la prise en compte d’enjeux environnementaux et paysagers. Au final la capacité dégagée est modeste.

Moyens - les traductions dans le PLU

La vocation de la zone d’activité de Chaudezembre est élargie à toutes entreprises. Une extension de taille limitée a été définie. Sa taille a été limitée au vue des enjeux environnementaux qui existent à ses abords. Cette extension devrait satisfaire les besoins à l’échéance du PLU. Cependant à terme ou dans l’hypothèse où la zone se remplirait p lus vite que prévu, une solution devra être trouvée pour étendre la capacité d’accueil économique de la commune. Cela passera par une évolution du PLU et la réalisation d’études complémentaires (impact faune flore, incidence natura 2000, étude loi montagne ….)

1.1.4 - Valoriser et développer le petit artisanat

Un tissu de petites entreprises artisanales est déjà présent (création d’objets décoratifs ou utilitaires destinés en partie à la vente directe), mais il est très dispersé sur la commune.

L’enjeu est de mettre en valeur, via la politique touristique, ces productions et d’accro ître les retombées économiques, mais aussi de proposer un accueil à des activités artisanales « classiques » (construction…) ne générant pas de nuisances visuelles.

Moyens - les traductions dans le PLU

Une zone d’ activité a été délimitée à la limite nord du village. L’objectif est d’a ménager un pôle artisanal « vitrine » en entrée de village, en complémentarité avec la fruitière, son magasin et son musée. Ce projet sera l’oc casion de supprimer un point noir paysager : les hangars communaux qui marquent l’entrée de village, et éventuellement d’aménager des aires de stationnement pouvant servir d’appoint pour le téléski ou comme parking de nuit… Ce site pourra aussi accueillir des activités de services (pôle santé…)

Une orientation d’aménagement et de programmation présente des scénarios d’aménagement de ce site.

148 JURA Habitat – Sciences Environnement PLU LA PESSE 1.1.5 - Accueillir de nouvelles activités porteuses d’emplois par le développement des NTIC

L’accès au haut débit est un enjeu fort pour l’attractivité résidentielle du territoire, l’accès au très haut débit peut quant à lui être un atout très important pour le développement économique endogène du territoire.

A défaut de disposer d’offre foncière conséquente pour l es entreprises, le territoire peut valoriser sa position géographique et sa proximité avec plusieurs grands pôles urbains, ainsi que son cadre de vie de qualité.

Pour accueillir ces entreprises, le développement des Nouvelles Technologies de l’Informatio n et de la Communication est essentiel (NTIC), notamment la création d’un réseau fibre à haut débit.

Le développement des NTIC sur le territoire pourrait également favoriser le développement du télétravail, et donc permettre aux personnes qui le souhaitent de travailler depuis chez elles, limitant ainsi les déplacements.

Moyens - les traductions dans le PLU

Développer les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (prévoir dans les aménagements le passage de la fibre).

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1.2 AFFIRMER LE ROLE DE POLE DE SERVICES QUE JOUE LA PESSE

Le territoire des Hautes Combes est organisé autour de deux pôles de services majeurs que sont Septmoncel au nord (et à l’extérieur du territoire) et La Pesse. Les Bouchoux et Les Moussières possèdent quelque s commerces et services, mais dans des proportions bien moindres. L’enjeu est ici de renforcer cette armature pour pérenniser l’existence des services en milieu montagnard « isolé », voire améliorer le niveau d’équipement pour accroître l’attractivité écon omique et résidentielle, et améliorer la qualité de vie des résidents.

Lajoux Septmoncel

Les Molunes

Les Moussières

Bellecombe

Les Bouchoux

Pole de services de rang 1 : quantité et diversité de services importante

Pole de services de rang 2 : quantité et diversité de services moindre

Développer ou maintenir les services de santé La Pesse Développer les services périscolaires liés à la présence des écoles

Soutenir les initiatives en matière de service à la personne : covoiturage vers les pôles de services, mise en réseau, …

1.2.1 - Diversifier et concentrer les services et les commerces

Un axe fort de la politique communale est la volonté d’affirmer et de renforcer le r ôle de pôle de services que joue la commune de La Pesse en cherchant à diversifier et à concentrer les services et les commerces. La pérennité, la viabilité de ces services et commerces en milieu rural est considérablement améliorée par la concentration de ces établissements. Il est donc important de limiter leur dispersion et leur dilution dans le territoire.

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A - Renforcer la structure commerciale

Moyens - les traductions dans le PLU

Renforcement de l’activité touristique, Politique de stationnement / déplacement Aménagement des espaces publics

1.2.2 - Améliorer l’accès aux services

A - Services bancaires

L’absence de services bancaires (distributeur de billets) est une difficulté dans un environnement très touristique. Les élus attendent une amélioration de ce service.

Pas de traduction réglementaire dans le PLU

B - Services de santé

Le principal besoin qui s’exprime sur la commune et plus généralement sur le territoire des Hautes Combes concerne l’accès aux soins. Il est notamment indispensable de conserver des médecins généralistes sur le territoire des Hautes combes. Les communes doivent donc créer les conditions nécessaires à l’attractivité du territoire pour le corps médical.

Moyens - les traductions dans le PLU

Proposer une solution (fo ncier, immobilier, portage, accompagnement…) pouvant permettre l’amélioration de l’accès aux soins et le renforcement de la présence sur le territoire des hautes Combes des services de santé.

La mise en place du DPU est un moyen possible pour mettre en œu vre cette orientation.

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