Circuit De Marcaulieu
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Circuit de Marcaulieu Résolvez d’épineuses énigmes. Reconnaissez la vache meneuse. Marchez sur les pas de Christian Konrad Sprengel. Rêvez sous les vieux frênes. Rencontrez l’angélique et la petite pervenche. Écoutez le « Grand poulain » puis assistez au combat entre deux géants tout en mâchant une tige d’origan. Village d’accueil : Lahaymeix Promenez-vous dans le village avec le “ Guide de découverte de Lahaymeix ” Stationnement conseillé : Mairie de Lahaymeix Départ : Longueur du circuit : 10 Km. Temps de marche : 3h30 Outils 1 Poste 1 : Truffière Coordonnées GPS : 48°56'23.1''N, 5°24'49.4''E Observer : Dans la prairie enclose en contrebas du sentier, vous apercevez des alignements de noisetiers. Mais la production attendue de cet espace cultivé est la truffe. Celle-ci vit dans la terre en association avec les racines de divers arbres tels que noisetiers, charmes, chênes pins, hêtres, aubépines ou troènes. Avant plantation, les arbustes ont été cultivés en godets. Durant cette période, leurs racines ont été mises en contact avec des spores du précieux champignon, la spore constituant l’équivalent de la graine des plantes vertes et la truffe pouvant alors être assimilée à un fruit. Par son climat, son sol et ses essences forestières, la Meuse offre un environnement particulièrement favorable à tuber incinatum appelée ici « truffe de Lorraine ». Il s’en vendit officiellement trois tonnes en 1867 malgré une importante autoconsommation locale dont même les plus humbles profitaient alors. Les méthodes de sylviculture intensive, l’abandon du pâturage sur les friches de coteaux et la suppression des haies ont fait disparaitre de nombreuses truffières naturelles. Cependant, le département compte aujourd’hui plus de cent cinquante hectares de truffières cultivées. Observer de juin à octobre : Autour de certains arbres, apercevez-vous une zone de végétation herbacée sèche et clairsemée, avec seulement quelques plantes résistantes éparses ? Elle est appelée « brûlé ». C’est le signe annonciateur de la présence de truffes dans le sol. Celles-ci commencent à se former à la fin du printemps et arrivent à maturité entre septembre et décembre. Poste 2 : Panorama sur le village et son environnement Coordonnées GPS : 48°56'19.1''N, 5°24'52.9''E Observer : Lahaymeix occupe le fond d’une section de vallée étroite et bien ensoleillée, abrité des vents du nord par l’imposante colline du Moyémont qui culmine à soixante-dix mètres au- dessus des toits. Le Moyémont, aujourd’hui enherbé, était autrefois le domaine de la vigne. Le plateau, sous lequel vous stationnez, domine le village de plus de cent-cinquante mètres. IL fait barrière aux courants d’air venus de la vallée de la Meuse. Entouré par cinq mille hectares de forêts, profondément encaissé et abondamment pourvu en sources, Lahaymeix jouit d’une position stratégique appréciée depuis le Moyen-Âge. Pendant la guerre de 14-18, il fut le village français le plus proche du front à ne pas avoir été évacué de ses habitants, bien que les lignes ennemies aient été établies à moins de quinze kilomètres de là. 2 Jusqu’à vers 1920, on ne pouvait accéder au vallon que par une mauvaise piste reliant Woimbey à Courouvres, ainsi que par quelques chemins de traverse, dont celui sur lequel vous cheminez, appelé « sentier de Marcaulieu ». Vous apercevez derrière le clocher du village le sentier que des habitants de Lahaymeix empruntèrent chaque jour jusqu’en 1914 pour se rendre au château de Thillombois, distant de trois kilomètres, afin de se mettre au service domestique du comte et de la comtesse, propriétaires des lieux. Poste 3 : Armoise Coordonnées : 48°56'17.8''N, 5°24'54.2''E Observer : L’armoise se plait sur les sols riches en nutriments tels que les bordures de champs où elle profite des engrais apportés aux cultures. Sa feuille, harmonieusement échancrée, est lisse et vert sombre sur le dessus, velues et vert-blanc en- dessous. Goûter : Mâchez une feuille. La plante mérite bien son surnom d’Herbe-aux-cent-goûts étant à la fois amère et sucrée, avec des arômes d’artichaut, de bouillon-cube et de citron. Elle entre dans la composition de certains pastis. Les jeunes pousses sont tendres, juteuses et sucrées, mais deviennent coriaces avec l’avancement de l’été. Goûter d’avril à juillet : Ajoutez quelques jeunes pousses d’armoise à une salade composée, ou encore, à la sauce d’une viande un peu grasse, dont la digestion sera ainsi facilitée. 3 Humer d’avril à novembre : Froisser une feuille et humer l’odeur, évoquant un mélange d’amande amère, d’anis, de résine de pin et de feuillage de thuya. Le parfum prononcé des tiges florales a ses partisans et ses détracteurs. Selon la pharmacopée populaire, flairer un bouquet d’armoise donnerait envie de dormir et le placer sous un lit favoriserait le rapide endormissement de son occupant. Quelques tiges d’armoise fraiche glissées dans l’oreiller provoqueraient la survenue de rêves prémonitoires. Observer de juillet à octobre : Des petites coupes vertes et duveteuses contiennent plusieurs minuscules fleurs brun-rouge ou brun-jaune. Elles sont densément rassemblées dans la partie supérieure des tiges. Un seul plan d’armoise peut produire plusieurs dizaines de milliers de graines. Faire : Laisser sécher un brin d’armoise, le disposer sur une soucoupe. En le faisant brûler en combustion lente, il dégagera une fumée à l’odeur d’encens qui a la réputation de purifier l’air et de chasser les influences néfastes. Œuvre 153 : Christian Lapie, Le silence divisé (VdF 2009). Coordonnées GPS : 48°56'14.9''N, 5°24'55.7''E Œuvre 012 : Ernst Amelung, Land-Field-Forest Signs (VdF 1997). Coordonnées GPS : 48°56'08.6''N, 5°25'01.9''E Poste 4 : Épines Coordonnées GPS : 48°56'07.2''N, 5°25'04.6''E Observer : Cette jeune haie a été plantée par les chasseurs de l’association communale de chasse de Lahaymeix afin d’améliorer la capacité du milieu à permettre la survie d’oiseaux, d’insectes et de petits mammifères tels que le hérisson ou le lièvre. Elle présente une belle diversité d’arbustes. Parmi ceux-ci, des représentants de plusieurs espèces d’épineux. Pour ces végétaux, l’épine est un moyen d’empêcher les herbivores de brouter leurs feuilles. 4 - La feuille du mahonia est divisée en cinq à onze parties appelées « folioles » qui sont coriaces, luisantes et munies de dents épineuses. Chacune d’elles ressemble à une feuille de houx. L’arbuste est originaire de l’ouest de l’Amérique du Nord. L’apparence de ses fruits lui vaut d’être désigné en anglais sous le vocable de « raisin d’Oregon », l’état américain en question ayant fait de la plante son emblème national depuis 1899. L’espèce fut introduite en Europe en 1823 pour l’ornement des jardins mais depuis, elle colonise des espaces naturels. - Les épines de l’églantier semblent modestes. Mais avec leur forme en griffe recourbée elles accrochent la peau et y occasionnent de longues griffures au moindre mouvement de l’imprudent qui s’y frotte. - Les épines droites de l’aubépine, dite « épine blanche », se camouflent parmi les feuilles et peuvent ainsi piquer les naseaux ou la bouche d’un herbivore qui, ignorant le piège, voudrait brouter la plante. - Le prunellier, également appelé « épine noire », exhibe les plus longues et les plus solides épines de la haie. Des substances durcissent leur pointe dont l’extrémité peut casser dans une plaie, favorisant ainsi l’infection microbienne. Faire : Prélever une épine de prunellier, l’écorcer et tailler sa base en pointe avec un canif. Vous venez de réaliser un hameçon droit. Une fois attaché à une cordelette et camouflé dans un gros lombric, il est utilisable pour capturer des poissons ainsi que des oiseaux, si l’on se trouve en situation de survie. Faire de juillet à octobre : Quatre épines d’églantier sont piquées dans une baie du même arbuste : un petit cochon est né. 5 Faire : Tenir une foliole de mahonia entre le pouce et l’index par deux pointes judicieusement choisies et souffler dessus pour tenter de la faire tourner comme un moulin à vent. Observer de fin décembre à fin février : Les feuilles du mahonia virent au rouge sombre tandis qu’apparaissent et grossissent les bourgeons floraux. Observer en mars-avril : Le mahonia porte de gracieuses grappes de fleurs jaune-citron dont le discret parfum évoque celui du miel et du muguet. Observer en septembre- octobre : Les baies du mahonia forment des grappes bleu foncé. Elles sont couvertes d’une « pruine », fine couche de matière cireuse destinée à prévenir certaines maladies, ce qui accentue encore leur ressemblance avec du raisin noir. Mais la comparaison s’arrête là, car si les baies, acidulées et amères du mahonia peuvent servir à confectionner gelées, liqueurs ou confitures, leurs gros pépins contiennent des substances faiblement toxiques. Il est prudent de ne pas laisser un jeune enfant les manipuler. Poste 5 : Écologie et comportement des bovins au parc Coordonnées GPS : 48°56'04.2''N, 5°25'44.3''E Observer : Dans le parc, le tapis herbacé est très majoritairement composé de graminées, famille de plantes comprenant notamment le blé et les espèces utilisées pour réaliser un gazon. Depuis votre point de stationnement, vous n’apercevez pas un seul arbrisseau dans la prairie malgré la proximité de la forêt et la présence de grands arbres à l’intérieur-même du parc. Pourtant, de nombreuses graines d’arbres sont déposées dans l’herbe par le vent ou par des oiseaux et trouvent ici de bonnes conditions pour germer. Mais sitôt sorties de terre, les plantules sont broutées par les vaches, ce qui les fait mourir.