N° d’ordre : 15/2014-D/S.B

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediène

Faculté des Sciences Biologiques

THÈSE

Présentée pour l’obtention du grade de DOCTEUR EN SCIENCES

En : SCIENCES BIOLOGIQUES

Spécialité: Ecosystèmes steppiques

Par : BOUGHANI Abdelmadjid

Sujet

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (Biodiversité et endémisme)

Soutenue publiquement, le 20/12/2014, devant le jury composé de:

Mme. Rahmania. F Professeur à l’USTHB Présidente Mme. Nedjraoui. D Professeur à l’USTHB Directrice de thèse Mme. Kadi Hanifi. H Professeur à l’USTHB Examinatrice M. Kaabeche. M Professeur à l’UFA (Sétif) Examinateur M. Médail. F Professeur à l’Univ. Aix-Marseille Examinateur M. Ouled Belgacem. A Maître de Recherche à l’ICARDA (EAU) Examinateur RESUME. Le présent travail porte sur la flore et la végétation des steppes algériennes sur près de 30 millions d’ha. Il traite de la diversité biologique et phytogéographique de la flore. La biodiversité des groupements végétaux est évaluée par les différents indices mathématiques afférents à la diversité α et β (Shannon Wienner, Sorensen etc.) et par une représentation graphique grâce aux Diagrammes Rang fréquences (DRF). Les stratégies de vie sensu Grime des espèces ont été déterminées et reportées dans les triangles CSR. Il propose aussi une application de conservation de la biodiversité à travers l’étude des balcons du Ghouffi. Il s’inscrit dans une série d’études que nous avons menées sur la biodiversité et le climat en Algérie et particulièrement en zones arides algériennes depuis 1998. Deux méthodes d’analyse ont été utilisées pour traiter 584 relevés et 697 espèces. La première, l’Analyse factorielle des correspondances (AFC) globale a mis en évidence quatre grands ensembles correspondants à des unités de végétation assez bien individualisées. Le cinquième ensemble occupe une position centrale et montre la transition vers ces mêmes unités. Les analyses partielles de ces cinq ensembles font ressortir dix huit groupements. Utilisée comme aide à l'interprétation de l'A.F.C, la seconde méthode, la classification ascendante hiérarchique (C.A.H) confirme dans l’ensemble les résultats obtenus par l’AFC. La répartition spatiale des espèces relève essentiellement du déterminisme climatique et géomorphologique. Parmi les dix huit groupements individualisés par les AFC partielles, nous remarquons l’importance des groupements psammophiles et de dégradation qui représentent à eux seuls 44% de l’ensemble des groupements. Ces résultats s’expliquent par le surpâturage et les sécheresses qui ont affecté la steppe ces dernières décennies. Sous l’action conjuguée de ces deux facteurs, les phénomènes d’érosion s’intensifient et provoquent la généralisation d’un voile éolien, plus ou moins épais et continu qui contribue au changement de la végétation. Face à la situation écologique du Ghouffi et aux conséquences de l’anthropisation sur la dynamique des écosystèmes à forte valeur patrimoniale, la stratégie de conservation de type « micro-réserve » apparaît comme l’une des solutions à envisager sur le territoire.

Mots clés : zone aride, steppe, flore, biodiversité, indices de biodiversité, analyses multivariées, conservation. A la mémoire de mes parents A la mémoire de mon fils Rafik.

A la mémoire de Mme Benhassyne-Mokhtari K A la mémoire de Mrs Djebaili S, Mediouni K et Slimani C. REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, il m’est agréable de remercier les personnes qui m’ont aidées dans la réalisation de ce travail:

Je tiens à exprimer tous mes remerciements aux membres du Jury.

C’est pour moi un honneur et un privilège que Madame le Professeur Rahmania F accepte de présider le jury de thèse. Je lui adresse mes chaleureux remerciements.

Je tiens à témoigner vivement ma reconnaissance et ma profonde gratitude à Madame le Professeur Nedjraoui D, mon directeur de thèse, qui a suivi ce travail avec beaucoup de patience et d’intérêt. Ses nombreuses critiques constructives, orientations et corrections m’ont été bénéfiques.

Madame le Professeur Kadi-Hanifi H, qui a accepté sans la moindre hésitation d’examiner ce travail. Ses encouragements incessants m’ont permis à chaque fois de remonter la pente. Elle a mis à ma disposition toute sa documentation. Elle m’a prodigué de précieux conseils et encouragements. Qu’elle trouve ici l’expression de ma profonde gratitude.

Il m’est agréable de remercier Monsieur le Professeur Kaabeche M pour avoir accepté de juger ce travail, malgré ses nombreuses tâches.

Je tiens à exprimer toute ma gratitude au Professeur Médail F, pour son accueil chaleureux à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie du Technopôle Arbois-Méditerranée et d’avoir mis à ma disposition toutes les conditions et moyens de travail. J’ai bénéficié de son expérience de la biodiversité en milieux méditerranéens. Je tiens par la même à remercier toute l’équipe du laboratoire de ce même Institut.

Que Monsieur le Professeur Ouled Belgacem A trouve toute ma reconnaissance, pour l’intérêt qu’il a manifesté à ce travail et qui a bien voulu se déplacer de loin pour examiner ce travail malgré son agenda bien rempli en tant que coordinateur régional au sein de l’ICARDA.

Mes vifs remerciements s’adressent aussi à :

Hirche Aziz, l'ami de toujours, auquel j’exprime toute ma gratitude et ma reconnaissance pour son soutien indéfectible durant de longues années. Mon compagnon de terrain, tes connaissances en floristique m’ont été profitables, au même titre que tes discussions scientifiques fructueuses et ta large culture générale.

Madame le Professeur Dahmani M, pour sa disponibilité à chaque fois que je la sollicite sans la moindre hésitation de sa part. Ses larges connaissances, sa rigueur scientifique et sa grande expérience m’ont servi dans ce travail.

A Oukil Y, pour son aide dans la réalisation des cartes et de certaines figures de ce mémoire, ainsi que pour ses encouragements.

Je remercie aussi : Mmes Brakchi L, Yahi N, Atroun F, Mlles Khoudir S, Zenchi H, Mohammed Oussaid L, Slimani H, Slimani A, Mrs Grandi M, Akkache A, Adi N, Haferssas A et Amghar F.

Je ne saurai exprimer ma profonde reconnaissance à mon épouse Lila qui a partagé avec moi les périodes difficiles de la vie et de ce travail et qui m’a toujours apporté un grand réconfort par son constant soutien moral. Pour sa compréhension, ses encouragements et sa patience, qu’elle trouve ici le témoignage de ma grande considération. A mes enfants, Malik, Karima et Mounir. A ma belle fille Lila et mon petit fils Adem. A mon frère, ma sœur, mes neveux et nièces. A ma belle mère, belles sœurs et beaux frères (Nacer en tête de liste).

Table des matières

Introduction………………………………………………………………………………………… 1

Chapitre I. Le Cadre d’étude : Milieu physique et bioclimat……………………………… 3

I. Situation géographique.

II. Le Cadre géologique. 1. Les Hautes plaines. 2. L'Atlas saharien……………………………………………………………………………………. 4 3. La bordure saharienne. 3.1. Le Secondaire. 3.2. Le Tertiaire 3.3. Le Quaternaire……………………………………………………………………………………..5 III. Le cadre géomorphologique. 1. Les reliefs. 2. Les surfaces plus au moins planes. 2.1. Les glacis. 2.2. Les Hamadas. 2.3. Les regs………………………………………………………………………………………………6 3. Les dépressions. 3.1. Les dayas. 3.2. Les chotts et sebkhas………………………………………………………………………………7 4. Les formations éoliennes.

IV. Le cadre pédologique. 1. Les sols minéraux bruts ou sols très peu évolués. 2. Les sols peu évolués. 3. Les sols calcimagnésiques…………………………………………………………………………….8 4. Les sols isohumiques. 5. Les sols halomorphes………………………………………………………………………………… 9 6. Erosion éolienne et sols d’ablation. 6.1. Les Hamada. 6.2. Les regs. 7. Les sols éoliens d’accumulation.

V. Le cadre climatique et bioclimatique. 1. Les données. 2. Les paramètres climatiques…………………………………………………………………………….10 2.1. Les précipitations moyennes annuelles et mensuelles. 2.2. Régimes saisonniers………………………………………………………………………………….15 3. Les températures……………………………………………………………………………………… 16 3.1. Les températures moyennes des minimums du mois le plus froid (m)………………………….18 3.2. Les températures moyennes des maximums du mois le plus chaud (M). 3.3. Températures moyennes annuelles et mensuelles………………………………………………..19 4. Les vents. 4.1. La vitesse du vent……………………………………………………………………………………..20 4.2. La direction du vent. 5. Autres paramètres climatiques……………………………………………………………………… .21 5.1. Le nombre de jours de pluie. 5.2. Le nombre de jours de gelées……………………………………………………………………… 22 5.3. Le sirocco. 5.4. L’évaporation…………………………………………………………………………………………. 23 6. Les Indices climatiques et les représentations schématiques du climat. 6.1. Le quotient pluviothermique d’Emberger……………………………………………………………24 6.2. Le climagramme pluviothermique d’Emberger…………………………………………………… 25 6.3. L’indice xérothermique de Bagnouls & Gaussen. 6.4. Diagrammes ombrothermiques de Bagnouls & Gaussen…………………………………………27 6.5. Indices de continentalité pluviale et thermique. 6.5.1. Indice de continentalité pluviale (C). 6.5.2. Indice de continentalité thermique (K’)……………………………………………………………29 6.5.3. Diagramme de l’expression synthétique de la continentalité………………………………….. 30

Chapitre II. Le Cadre biogéographique et la composition systématique……………………….31

I. Cadre biogéographique……………………………………………………………………… ……… 1. Base phytogéographique sectorielle et sous-sectorielle des zones arides algériennes…………32 2. Mise au point sur les différentes conceptions……………………………………………………….. 2.1. La Chorologie………………………………………………………………………………………….. 2.2. La notion d’aire de répartition des espèces…………………………………………………………32 2.3. Les divisions phytogéographiques …………………………………………………………………. 3. Les différentes nomenclatures et cartographies…………………………………………………….. 3.1. La nomenclature de Lapie…………………………………………………………………………….33 3.2. La nomenclature de Maire……………………………………………………………………………. 3.3. La nomenclature de Quézel et Santa……………………………………………………………….. 3.4. La nomenclature de BARRY et al……………………………………………………………………34 3.5. La nomenclature de Meddour …………………………………………………… ………………… 35 4. Le cadre phytogéographique de la zone d’étude…………………………………………………….36 4.1. Evolution de la notion de subdivisions phytogéographiques………………………………………38 4.2. Appartenance phytogéographique de la zone d’étude……………………………………………. 4.2.1. Le domaine maghrébin steppique…………………………………………………………………39 4.2.2. Le domaine Saharo méditerranéen ……………………………………………………… …….. 41

II. Composition systématique…………………………………………………………………………. 1. Matériels et méthodes………………………………………………………………………………… 43 2. Résultats et discussion……………………………………………………………………………….. 2.1. Composition systématique………………………………………………………………………….. 44 2.2 Signification biogéographique de la composition systématique…………………………………. 2.2.1 Composition par famille……………………………………………………………………………. 47 2.2.2 Composition par genres…………………………………………………………………………… 52 2.3… Richesse aréale ……………………………………………………………………………… ….. 53

Chapitre III. Diversité biologique et phytogéographique de la flore globale…………… …….. 58

I. Méthodes d’analyse de la flore…………………………………………………………………….. 1. La caractérisation phytogéographique……………………………………………………………… 2. La caractérisation biologique…………………………………………………………………………. 59 3. La classification d’Evenari et al., (1975)……………………………………………………………..

II. Résultats et discussion………………………………………………………………………………60 1. Les éléments biogéographiques…………………………………………………………………… 62 1.1. Le spectre biogéographique global. ……………………………………………………………….63 1.2. Les spectres biogéographiques comparés. ………………………………………………………64 1.3. Les principaux éléments phytogéographiques. …………………………………………………. 1.3.1. L’élément plurirégional. …………………………………………………………………………… 1.3.2. L’élément méditerranéen. ………………………………………………………………………… 1.3.2.1. L’élément méditerranéen Ibéro-Mauresque. ………………………………………………… 65 1.3.2.2. L’élément méditerranéen occidental. ………………………………………………………… 1.3.3. L’élément saharo-sindien. ……………………………………………………………….. …….. 66 1.3.3.1. L’élément omni-Saharo-Sindien. …………………………………………………………… 67 1.3.3.2. L’élément Saharo-Sindien méditerranéen. ………………………………………………… 69 1.3.3.3. L’élément Saharo-Sindien Occidental. ……………………………………………………… 1.3.4. L’élément Irano-Touranien. ……………………………………………………………………… 70 1.3.5. L’élément de liaison. ……………………………………………………………………………… 1.3.5.1. L’élément de liaison méditerrano-sindien. …………………………………………………… 1.3.5.2. L’élément de liaison méditerranéo-irano-touranien. ………………………………………… 1.3.5.3. L’élément de liaison sindo-angolane. ………………………………………………………… 71 1.3.5.4. L’élément de liaison saharo-sindienne / Irano-touranienne…………………………………. 1.3.6. L’élément européen. …………………………………………………………………………… 72 1.3.7. L’élément tropical. ……………………………………………………………………………… 1.3.8. L’élément endémique. …………………………………………………………………………. 73 1.3.8.1. Les endémiques (s.l). ………………………………………………………………………… 1.3.8.2. Les endémiques algériennes. ………………………………………………………………… 75 1.3.8.3. Les endémiques sahariennes. ………………………………………………………………. 1.3.8.4. Les endémiques Nord-africaines. …………………………………………………………… 1.3.8.5. Les endémiques Ibéro-nord africaines. …………………………………………………… 1.3.8.6. Les endémiques algéro-marocaines. ……………………………………………………… 1.3.8.7. Endémiques algéro-tunisiennes. …………………………………………………………… 1.3.9. Les familles et genres représentés dans l’endémisme……………………………………… 76 1.3.9.1. La répartition par famille. ……………………………………………………………………. 77 1.3.9.2. Répartition par genres des espèces endémiques. ………………………………………… 1.3.10. Les types biologiques et les endémiques. ………………………………………………….. 2. Les formes biologiques. ……………………………………………………………………………. 81 2.1. Synthèse des travaux antérieurs. ……………………………………………………………… 2.2. Les spectres biologiques…………………………………………………………………………. 82 2.2.1. Le spectre biologique global…………………………………………………………………… 85 2.2.2. Les spectres biologiques comparés………………………………………………………….. 87 3. Les espèces arido-passives et arido-actives…………………………………………………….. 4. Les stratégies d’histoire de vie sensu Grime…………………………………………………….

Chapitre IV : Les formations végétales………………………………………………………… …90

I. Matériel et méthodes. ……………………………………………………………………………… 1. L’échantillonnage. …………………………………………………………………………………… 1.1. L’aire minimale. ……………………………………………………………………………………91 1.2. Le formulaire de relevé d’inventaire phytoécologique. ……………………………………… 92 2. Le traitement des données. ………………………………………………………………………. 2.1. Le codage. ……………………………………………………………………………………….. 2.2. Le traitement numérique des données……………………………………………………..93 2.2.1. Principe de l’Analyse Factorielle des Correspondances (A.F.C)………………………… 94 2.2.2. Application à nos données. …………………………………………………………………. 2.2.2. La Classification Hiérarchique Ascendante (CHA). …………………………………………95

II. Résultats et discussion des analyses factorielles des correspondances………………. 1. L’analyse globale. ………………………………………………………………………………… 2. La signification écologique des axes. …………………………………………………………… 96 2.1. La signification écologique de l’axe 1. …………………………………………………………. 2.2. La signification écologique de l’axe 2. ………………………………………………………… 99 2.2. La signification écologique de l’axe 3. …………………………………………………………104 3. Les analyses partielles. ……………………………………………………………….. …….106 3.1. Les premières analyses partielles……………………………………………………………… 3.1.1. L’analyse partielle des formations préforestières………………………………………….. 3.1.1.1. Les formations préforestières …………………………………………………………….. 108 3.1.1.2. Les formations de matorrals………………………………………………………………. 3.1.2. Les analyse partielle des formations steppiques……………………………………………109 3.1.2.1. Les formations steppiques à Stipa tenacissima ………………………………………… 3.1.2.2. Les formations steppiques de dégradation ……………………………………………... 3.1.2.3. Les formations steppiques psammophiles………………………………………………. 3.1.3. L’analyse partielle des formations steppiques de transition……………………………… 3.1.3.1. Les formations de dégradation et psammophiles ……………………………………… 110 3.1.3.2. Les formations à Stipa tenacissima, Astragalus armatus et Hammada scoparia ….. 3.1.3.3. Les formations à Hammada scoparia et Stipa tenacissima ………………………….. 111 3.1.4. Analyse partielle des formations présahariennes…………………………………………. 3.1.4.1. Les formations à Retama raetam et Rhantherium suaveolens. ……………………… 3.1.4.2. Les formations à Hammada scoparia et Helianthemum lippii…………………………. 113 3.1.4.3. Les formations à Hammada schmittiana et Aristida pungens…………………………. 3.2. Les deuxièmes analyses partielles. …………………………………………………………. 3.2.1. Deuxième analyse partielle des formations de matorrals, ensemble…………………. . 3.2.1.1. Les formations à Ampelodesmos mauritanicus et Stipa tenacissima ………………. 114 3.2.1.2 Les formations à Stipa tenacissima, Anabasis oropediorum et Atractylis humis…… 3.2.2. Deuxième analyse partielle des formations à Stipa tenacissima……………………. 3.2.2.1. Les formations à Stipa tenacissima et Launaea lanifera…………………………….. 3.2.2.2. Les formations à Stipa tenacissima……………………………………………………… 115 3.2.2.3. Les formations à Plantago albicans, Noaea muronata et Stipa tenacissima………… 3.2.3. Deuxième analyse partielle des formations steppiques de dégradation……………….. 3.2.3.1. Les formations à Lygeum spartum ……………………………………………………… 116 3.2.3.2. Les formations de dégradation. ………………………………………………………… 3.2.4. Deuxième analyse partielle des formations psammophiles……………………………. 3.2.4.1. Les formations à Salsola vermiculata et Thymelaea microphylla……………………. 3.2.4.2. Les formations à Aristida pungens et Thymelaea microphylla……………………….. 117 3.3. La troisième analyse partielle………………………………………………………………… 3.3.1. Les formations à Thymelaea microphylla et Salsola vermiculat……………………….. 3.3.2. Les formations à Noaea mucronata et Peganum harmala. ……………………………. 3.4. Les formations azonales à psammophiles et gypso-salines…………………… 3.4.1. Les formations psammophiles. …………………………………………………………… 118 3.4.2. Les formations gypso-halophytes à Atriplex halimus, Salsola vermiculata……………

Chapitre V : Diversité biologique et phytogéographique des groupements ………… 122

I. Matériel et méthodes…………………………………………………………………………… 1. Les spectres biologiques………………………………………………………………………. 1.1. Le spectre brut……………………………………………………………………………….. 1.2. Le spectre réel .…………………………………………………………. …………………….124 2. Les spectres phytogéographiques …………………………………………………………… 3. Les espèces arido-passives et arido-actives………………………………………………… 4. Des stratégies r et K au triangle de Grime…………………………………………………… 4.1. Les stratégies de type r et K…………………………………………………………………. 125 4.2. Les stratégies d’histoire de vie sensu Grime………………………………………………. 127

II. Résultats et discussion ……………………………………………………………………… 1. Spectres biologiques bruts……………………………………………………………………… 2. Spectres biologiques réels……………………………………………………………………… 129 3. Spectres biologiques réels intégrant le sol nu …………………………………………………131 4. Spectres phytogéographiques bruts ……………………………………………………………133 5. Spectres phytogéographiques réels…………………………………………………………… 135 6. Espèces arido-passives et arido-actives : les types de Noy-Meir ………………………… 137 7. Stratégies d’histoire de vie (des végétaux) sensu Grime…………………………………… 138 7.1 Les types biologiques et les stratégies démographiques des espèces…………………….140 7.2. Les endémiques et les stratégies démographiques des espèces………………………….144

Chapitre VI. Evaluation de la biodiversité des groupements. ………………… ………… 146

I. Méthodes de mesure de la biodiversité……………………………………………………… 1. Diversité alpha……………………………………………………………………………………. 1.1. La richesse spécifique………………………………………………………………………… 1. 2. L’indice de Shannon-Wiener………………………………………………………………….147 1.3. L’indice d’équitabilité…………………………………………………………………………… 1.4. L’indice de Simpson…………………………………………………………………………… 148 1.5. L’indice de diversité de Hill ……………………………………………………………………149 2. Diversité bêta……………………………………………………………………………………… 2.1. L’indice de Jaccard…………………………………………………………………………….. 2.2. L’indice de Sorensen ……………………………………………………………………………150 3. Diagrammes rang-fréquences ……………………………………………………………………151 4. Indice de perturbation…………………………………………………………………………… 147

II. Résultats et discussion………………………………………………………………………… 152 1. Diversité alpha…………………………………………………………………………………….. 1.1. La richesse spécifique…………………………………………………………………………. 1.2. L’indice de Shannon-Weaver…………………………………………………………………. 153 1.3. L’indice de Pielou………………………………………………………………………………..154 1.4. L’indice de Simpson……………………………………………………………………………..155 1.5. L’indice de Hill……………………………………………………………………………………156 2. Diversité bêta………………………………………………………………………………………..157 2.1. L’indice de Jaccard…………………………………………………………………………… 158 2.2. L’indice de Sorensen…………………………………………………………………………. 3. Diagrammes rang-fréquences ………………………………………………………………… 4. Indice de perturbation…………………………………………………………………………… 159

Chapitre VII : Analyse des gorges du Ghouffi………………………………………………… 163

I. Présentation de la zone d’étude……………………………………………………………… 164

II. Matériel et méthodes…………………………………………………………………………….169 III. Résultats et discussion ……………………………………………………………………….171 1. Composition systématique et biodiversité végétale…………………………………………… 2. Analyse des éléments biogéographiques……………………………………………………….172 2.1. Spectre phytogéographique global…………………………………………………………… 2.2. Les éléments endémiques……………………………………………………………………..173 3. Les types biologiques……………………………………………………………………………. 4. Les plantes à application médicinales présentes dans le Ghouffi……………………………174 5. Plantes rares et menacées du Ghouffi………………………………………………………… 175 6. Quelle stratégie de conservation ?...... 176

Conclusion……………………………………………………………………………………………178 Bibliographie…………………………………………………………………………………………181 Annexes……………………………………………………………………………………………… 196

Liste des figures

Figure 1.1. Carte de la situation géographique de la zone d’étude…………………………………..4 Figure 1.2. Carte géologique de la zone d’étude………………………………………………………6 Figure 1.3. Les grandes unités morpho-structurales de l’Algérie du Nord…………………………..8 Figure 1.4. Localisation des principales stations météorologiques retenues……………………… 11 Figure 1.5. Cumuls pluviométriques annuels des stations de , Mécheria et Béchar………. 17 Figure 1.6. Evolution des températures moyennes dans la station de Mécheria…………………. 20 Figure 1.7. Emplacement des stations sur le climagramme pluviothermique d’Emberger………. 26 Figure 1.8. Diagrammes ombrothermiques………………………………………………………… 28 Figure 1.9. Diagrammes de la continentalité…………………………………………………………. 30 Figure 2.1. Carte phytogéographique de l’Algérie…………………………………………………… 34 Figure 2.2. Carte des principales subdivisions biogéographiques de l’Algérie…………………… 35 Figure 2.3. Domaines et secteurs biogéographiques……………………………………………… 37 Figure 2.4. Esquisse cartographique des districts phytochorologiqques de l’Algérie du Nord….. 38 Figure 2.5. Esquisse phytochorologique des domaines et secteurs………………………………. 40 Figure 2.6. Subdivisions phytogéographiques de l’Afrique méditerranéenne et du Sahara…….. Figure 2.7. Familles classées en fonction du nombre de taxons…………………………………. . 46 Figure 2.8. Les principales familles de la zone d’étude…………………………………………….. 47 Figure 2.9. Composition phytogéographique de quelques familles……………………………….. 50 Figure 3.1. Spectre phytogéographique global……………………………………………………… 60 Figure 3.2 Répartition phytogéographique des taxons dans les trois secteurs………………….. 63 Figure 3.3 Principales familles représentées dans l’endémisme………………………………….. 76 Figure 3.4 Répartition par genres des endémiques………………………………………………… 77 Figure 3. 5 Répartition des endémiques selon leurs types biologiques…………………………… 78 Figure 3.6 Spectre biologique global…………………………………………………………………. 83 Figure 3.7 Courbes des pourcentages des formes biologiques des éléments phytogéographiques…………………………………………………………………… 85 Figure 3.8. Espèces arido-passives, arido-actives et phréatophytes……………………………… 87 Figure 3.9. Stratégies démographiques sensu Grime de la flore globale………………………… 93 Figure 4.1. Emplacement des relevés……………………………………………………………….. 98 Figure 4.2. Répartition des relevés sur le système d’axe 1-2 de l’analyse floristique globale… 100 Figure 4. 3. Répartition des espèces sur le système d’axe 1-2 de l’analyse floristique globale. 105 Figure 4.4. Répartition des relevés sur le système d’axe 1-3 de l’analyse floristique globale… 107 Figure 4.5. Répartition des relevés sur le système d’axe 1-3 de l’analyse floristique globale… 112 Figure 4.6. Organigramme des analyses factorielles partielles………………………………… 120 Figure 4.7. Répartition des espèces sur le système d’axe 1-3 de l’analyse floristique globale.. 128 Figure 4.8.Différentes étapes de classification des relevés…………………………………….. 129 Figure 5.1 Spectres biologiques bruts des groupements végétaux……………………………… 130 Figure 5.2. Evolution des thérophytes et des hémicryptophytes selon les étages bioclimatiques……………………………………………………………………… 132 Figure 5.3 Spectres biologiques réels des groupements végétaux……………………………… 135 Figure 5.4. Spectre biologique réel (intégrant le sol nu) des formations à Lygeum spartum… 136 Figure 5.5 Spectres phytogéographiques bruts des groupements végétaux…………………… 137 Figure 5.6 Spectres phytogéographiques réels des groupements végétaux. ………………… 139 Figure 5.7. Triangle CSR de Grime Flore globale de la zone d’étude……………………………. 140 Figure 5.8. Triangle CSR de Grime des espèces des groupements végétaux………………… 143 Figure 5.9. Stratégies de vie, sensu Grime, des végétaux suivant le type biologique simplifié 144 Figure 5.10. Triangle CSR de Grime des endémiques de la zone d’étude……………………… 151 Figure 6.1. Allure des Diagrammes Rangs Fréquences…………………………………………… 153 Figure 6.2 Relation entre la pluviosité moyenne annuelle et la richesse floristique…………… 154 Figure 6.3. Indices de Shannon (H’) des différentes formations………………………………… 155 Figure 6.4. Equitabilité des différentes formations………………………………………………… 162 Figure 6.5. Courbes des DRF des groupements……………………………………………………. 165 Figure 7.1. Les différentes formes géomorphologiques du Ghouffi……………………………….. 166 Figure 7.2. Situation régionale de la zone d’étude………………………………………………….. 167 Figure 7.3. Carte topographique, feuille Batna……………………………………………………… Figure 7.4. Toposéquence de la région du Ghouffi…………………………………………………. 169 Annexe II1 Carte phytogéographique d’Algérie-Tunisie (Maire, 1926)…………………………….. 198 Annexe I1. Cumuls pluviométriques annuels des stations du Sud oranais…………………………200

Liste des tableaux

Tableau 1.1. Coordonnées géographiques des stations météorologiques……………………………….11 Tableau 1.2. Paramètres statistiques des séries pluviométriques de chaque station………………… 13 Tableau 1.3. Tableau synoptique des séquences sèches, humides et normales des stations…………15 Tableau 1.4. Régimes saisonniers des stations……………………………………………………………. 16 Tableau 1.5. Valeurs du Quotient pluviothermique et bioclimat des stations……………………………. 25 Tableau 2.1. Correspondances des nomenclatures des divisions phytogéographiques……………… 42 Tableau 2.2. Appartenance des familles aux grandes divisions de la systématique…………………… 45 Tableau 2.3. Comparaison des principales familles en Afrique du Nord et dans les zones arides……. 47 Tableau 2.4. Les principaux éléments biogéographiques des familles, des genres et des espèces …. 49 Tableau 2.5. Principaux genres représentés dans les steppes maghrébines et le Sahara Septentrional……………………………………………………………………………………. 53 Tableau 2.6. Richesses aréales de quelques territoires en Afrique du Nord……………………………. 55 Tableau 3.1. Distribution des différentes espèces par élément biogéographique………………………. 61 Tableau 3. 2. Les éléments phytogéographiques dans la zone d’étude et dans les formations à alfa. Tableau 3.3. Répartition phytogéographique des taxons dans les trois secteurs………………………63 Tableau 3.4. Répartition biogéographique des taxons selon un gradient Nord-Sud…………………… Tableau 3.5. Liste des endémiques………………………………………………………………………… 79 Tableau 3.6. Comparaison des pourcentages des types biologiques dans les zones arides………… 84 Tableau 3.7. Spectres biologiques comparés selon un transect Sud-Nord……………………………. 86 Tableau 3.8 Stratégies démographiques sensu Grime de la flore globale…………………………….. 87 Tableau 4.1 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 1………………………………….. 96 Tableau 4.2 Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 1…………………………………. 97 Tableau 4.3 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 2………………………………….. 99 Tableau 4.4 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 2………………………………… 101 Tableau 4.5 Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 2. ………………………………. Tableau 4.6 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 2………………………………… 102 Tableau 4.7 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 3………………………………… Tableau 4.8 Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 3. ……………………………… 103 Tableau 5.1. Relation entre l’environnement et l’existence de trois stratégies………………………. 119 Tableau 5.2 .Principales caractéristiques délimitant les trois stratégies démographiques…………. 125 Tableau 5.3 .Critères types pour l’attribution rapide des stratégies C-S-R de Grime………………. 126 Tableau 5.4. Spectres biologiques réels incluant le sol nu (%)……………………………………….. 127 Tableau 5.5. Spectres biologiques bruts comparés à des zones similaires………………………….. 132 Tableau 6.1. Comparaison des différents indices de diversité……………………………………… 133 Tableau 6.2. Indices de Jaccard entre les formations végétales…………………………………….. 156 Tableau 6.3. Indices de Jaccard entre les groupements……………………………………………… 157 Tableau 6.4 Indices de Sorensen entre les formations végétales…………………………………… Tableau 6.5. Indices de Sorensen entre les groupements préforestiers et de matorrals…………. 158 Tableau 6.6. Indices de perturbations dans les groupements et des principales formations…….. Tableau 7.1.Comparaison des phytochories et des types biologiques des espèces menacées dans le secteur biogéographique AS3 et dans le Ghouffi. …………………………………………… 162 Tableau. 7.2. Espèces d’intérêt médicinal……………………………………………………………… 174 Tableau 7.3. Liste des espèces rares du Ghouffi d’après les données de la littérature……………. 175 Annexe I1 : Pluviométrie et températures des principales stations retenues……………………… 196 Annexe I2 : Valeurs des indices de la continentalité pluviale et thermique des stations………….. 199 Annexe II1. Liste des taxons. ……………………………………………………………………………. 201 Annexe II2. Appartenance des genres aux familles selon la classification …………………………. 224 Annexe III. Coordonnées géographiques des relevés………………………………………………… 229 Annexe IV. Liste des espèces rencontrées dans le Ghouffi. ………………………………………… 234 Annexe V. Tableaux floristiques…………………………………………………………………………. 238

INTRODUCTION

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

INTRODUCTION

La préservation de la biodiversité à l’échelle planétaire est une des préoccupations majeures de la communauté internationale, puisqu’elle a donné lieu à une convention internationale à Rio en 1992. L'Algérie en tant que signataire de la convention internationale sur la diversité biologique a élaborée une stratégie de gestion durable de sa biodiversité. Les travaux ont mis en exergue des lacunes en termes de connaissance, de gestion, de préservation, de valorisation et de conservation. Actuellement, la perte de la biodiversité végétale révèle une grande préoccupation à travers le monde (Solbrig, 1991).

Le travail que nous présentons concerne la flore et la végétation naturelle des steppes algériennes. Notre zone d’étude s'étend sur près de 30 millions d’hectares qui correspondent sensiblement aux isohyètes 400 mm au Nord et 100 mm au Sud, avec quelques incursions dans des régions plus méridionales. Du point de vue biogéographique, la zone d’étude appartient à la région méditerranéenne, au domaine Maghrébo-steppien, secteurs des hautes plaines steppiennes et saharo- atlasique et au domaine Saharo méditerranéen, sous domaine du Sahara septentrional qui englobe le secteur de la bordure saharienne.

Après les différentes explorations botaniques qui ont commencé en 1785 avec Desfontaines, la première étude phytogéographique est due à Cosson et Kralik (1888). Leur collaborateur Judenne (1888) réalisa la première carte botanique de l’Algérie divisée en régions naturelles. La description phytogéographique de l’Algérie du Nord est l’œuvre de Lapie (1909). C’est à Maire (1926) que revient la première synthèse sur la végétation de l’Algérie et de la Tunisie, c’est ce dernier auteur qui introduit les aspects phytogéographiques avec la carte de l’Algérie et de la Tunisie. De nombreux travaux ont été effectués en steppe algérienne, mais peu d’entre eux en présentent une vue synthétique hormis ceux de Djebaili (1978), Aidoud-Lounis (1997) et Kadi Hanifi (1998) pour les études phytoécologiques et phytosociologiques. Une synthèse sur la végétation steppique du Maghreb est réalisée par Kaabeche en 1990. Le Houerou (1995) traite des aspects bioclimatiques et biogéographiques des steppes arides de l’Afrique du Nord. Killian (1953), Barry et Faurel (1968, 1973), Quezel et al, (1969), Celles (1975), Manière (1975) et Pouget (1980), traitent qu’une partie de cet immense ensemble, soit le sud

1 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

constantinois et algérois pour certains, soit le sud oranais et le Sahara Septentrional pour d’autres. Des travaux ponctuels phytogéographiques dans le sud oranais, algérois et constantinois sont réalisés respectivement par Bouzenoune (1984) et Boughani (1987,1995). Barry et al., dès 1972-1973 se sont quant à eux intéressés aux problèmes des divisions bioclimatiques et floristiques au Sahara algérien.

Le travail présenté traite la diversité biologique et phytogéographique de la flore des steppes algériennes. Il évalue aussi la biodiversité des groupements identifiés par l’AFC et propose un exemple de conservation de la biodiversité à travers l’étude des bacons du Ghouffi. Il s’inscrit dans une série d’études que nous avons entrepris sur la biodiversité et le climat en Algérie et particulièrement en zones arides algériennes (Cheriguen et al., 1998, Mokhbat, 2002, Messadi et al., 2002, Hammouda et al., 2003, Diassana et al., 2004, Bouziani et al., 2006 et Hirche et al., 2007). En zones arides, les études sur l’évaluation de la biodiversité ne sont pas très nombreuses et quant elles existent, elles ne fournissent qu’une connaissance fragmentaire. Notre motivation scientifique résulte du manque d’études sur l’évaluation de la biodiversité de l’ensemble de la steppe. Cette zone est particulièrement intéressante, car c'est à son niveau que s'effectue le passage entre les flores méditerranéennes et saharo arabiques ; d’où l’intérêt de son étude. Le mémoire est structuré comme suit : Le premier chapitre est consacré au cadre d’étude. Les six chapitres suivants concernent les résultats et discussion, c’est ainsi que : Les deuxième et troisième chapitres intéressent le cadre biogéographique et la composition systématique d’une part, et l’appartenance biologique et phytogéographique de la flore globale d’autre part. Les formations végétales sont abordées dans le quatrième chapitre. Les cinquième et sixième chapitres portent sur la diversité biologique et phytogéographique des groupements végétaux identifiés dans le quatrième chapitre ainsi que de leur évaluation. Un exemple d’application pratique des concepts afférents à la problématique de la conservation de la biodiversité à travers la zone des balcons du Ghouffi est traité dans le septième chapitre. Les méthodes d’analyse de la flore, de l’échantillonnage, des techniques d’analyses multivariées ainsi que celles de l’évaluation de la biodiversité sont traitées chacune dans le chapitre y afférant.

2

CHAPITRE I

LE CADRE D’ETUDE : MILIEU PHYSIQUE ET BIOCLIMAT

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CHAPITRE I. LE CADRE D’ETUDE : MILIEU PHYSIQUE ET BIOCLIMAT

I. La situation géographique.

La zone qui fait l’objet de cette étude s’étend sur une surface d’environ 30 millions d’ha, comprenant les régions steppiques et l’Atlas Saharien. Elle se situe entre 32° et 34°30’ de latitude Nord à l’ouest (Sud oranais), 33° et 35°40’ au centre (Sud algérois) et, 33°30° à 35°40’ à l’est (Sud constantinois). Les 1° Ouest et 8° Est délimitent les longitudes (Figure.1.1).

Les piémonts Sud de l’Atlas tellien constituent les limites Nord de la zone d’étude, la limite Sud est marquée par l’axe défini d’ouest en est par Beni-Ounif, Berriane et Djamaa.

Cet ensemble englobe plusieurs unités de relief :

. Les steppes occidentales à l’ouest, elles comprennent les Hautes Plaines sud- oranaises et sud-algéroises avec l’Atlas saharien. Les Hautes Plaines forment un vaste ensemble monotone dont l’altitude décroît progressivement de la frontière marocaine (1200m) à la dépression du Hodna (400m).

. Les steppes orientales à l’est du Hodna, elles sont représentées par les Hautes Plaines sud-constantinoises dont l’altitude est relativement stable (900 à 1200m). Au Sud, faisant transition avec les vastes et monotones étendues sahariennes, deux systèmes montagneux se relaient de l’ouest vers l’est l’imposant massif des Aurès et son prolongement oriental des Nememtchas.

. L’Atlas saharien est un alignement de reliefs représentés par les monts des Ksours, le Djebel Amour, les monts des Ouled Nail et ceux du Zab orientés sud- ouest à nord-est ; leur altitude décroît également d’ouest en est de plus de 2000m dans les monts des Ksours à 1000m environ au Sud du Chott El Hodna.

. la bordure saharienne, où on retrouve les formations typiques telles que les glacis, les hamadas, les regs et les dunes.

II. Le cadre géologique.

1. Les Hautes plaines.

Du point de vue géologique et lithologique, les Hautes Plaines steppiques sont formées essentiellement par le Tertiaire continental qui se présente généralement sous forme de matériaux meubles (argiles sableuses) auxquels se superposent des matériaux consolidés (calcaires lacustres, conglomérats et croûte calcaire*). (Figure.1.2).

------

* Qui est en fait considéré comme une formation pédologique et non géologique.

3

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.1. Carte de la situation géographique de la zone d’étude.

2. L'Atlas saharien.

Le faciès gréseux, surtout du Jurassique et du Crétacé inférieur, prédomine particulièrement à l’Ouest alors qu’à l’Est on retrouve surtout des calcaires, des marnes et des marnes calcaires du Crétacé supérieur et du Paléocène (Djebaili, 1978, 1982).

3. La bordure saharienne.

Les formations géologiques affleurantes dans cette zone concernent les ères secondaire, tertiaire et quaternaire.

3.1. Le Secondaire.

Le Crétacé supérieur est caractérisé par un régime marin ou lagunaire, et montre une alternance de marnes et de calcaires. Il domine surtout dans le Sud algérois et forme les reliefs de la Chebka du M’zab. D’après Quézel (1965) "La dorsale du M’zab est constituée par des rocailles ou hamadas calcaires appartenant au Crétacé et au Plio-Villafranchien …"

3.2. Le Tertiaire.

. L’Eocène domine au Sud Constantinois. . Le Miocène continental est bien représenté dans le Sud algérois, oranais et constantinois. Il est formé par un matériel sédimentaire détritique. . Le Pliocène continental est le faciès le plus répandu dans le Sud algérois et oranais. Il se caractérise par différents dépôts. Il constitue la croûte saharienne caractérisant les Hamadas. Associé au Villafranchien, ils forment les reliefs tabulaires du plateau des dayas.

4

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.3. Le Quaternaire.

Les formations quaternaires qui résultent de l’érosion continentale sont fréquentes et recouvrent d’importantes surfaces. Elles sont formées par des dépôts alluvio-colluvionnaires et éoliens.

III. Le cadre géomorphologique.

Le cadre géomorphologique est considéré comme une expression synthétique de l'interaction entre les facteurs climatiques et géologiques (Tricart & Cailleux, 1969). Du point de vue géomorphologique, nous distinguons dans la zone d’étude :

1. Les reliefs.

Les djebels correspondent aux massifs montagneux localisés surtout au niveau de l’Atlas Saharien ainsi que dans les Monts des Aurès et Némentchas. La forme des versants varie en fonction de la dureté du substratum géologique. Aux dernières « manifestations » de l’Atlas saharien, succéde le vaste plateau saharien (Figure 1.3).

2. Les surfaces plus au moins planes.

2.1. Les glacis.

Les glacis peuvent être classés en fonction soit de leur âge (Pouget, 1980) (glacis du quaternaire ancien, moyen et récent), soit de l’encroûtement calcaire (d’autant plus important que le glacis soit ancien) ou bien de l’importance du matériel détritique qui les recouvre (glacis d’érosion, glacis de couverture) (Djebaili, 1982). Le piémont Sud Atlasique se caractérise essentiellement par des glacis polygéniques du quaternaire ancien et moyen avec dalle et/ ou croûte calcaire. Plus au sud, les Hamadas et regs relaient les glacis.

2.2. Les hamadas.

Encroûtements du quaternaire ancien, les Hamadas sont des tables rocheuses pavées d’éclats de roches en place. Elles représentent de vastes plateaux, dominants les vallées des oueds qui sont encaissées sur leurs bords, elles sont à topographie extrêmement uniforme, et s’étendant à perte de vue (Tricart & Cailleux, 1969). Bien représentées dans la bordure saharienne, elles sont parsemées d’une infinité de dépressions fermées à fond argilo-sableux : les dayas.

5

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.2. Carte géologique de la zone d’étude (Barry et al., 1974).

2.3. Les regs. Ce sont des étendues de sables grossiers, de graviers et de galets. Un vannage prolongé a enlevé les matériaux les plus fins : c’est le phénomène de la déflation éolienne. Les glacis, hamadas et regs sont parcourus par un réseau hydrographique.

3. Les dépressions.

Les dépressions peuvent être ouvertes (talwegs) ou fermées ; dans ce dernier cas, nous distinguons celles non salées (daya) et celles à sols gypso-salins (sebkha, chott*). 3.1. Les dayas.

Les dayas sont des dépressions circulaires, peu profondes, plus ou moins larges, où s’accumulent les eaux de ruissellement non salées. Le "plateau des dayas" est caractérisé par de vastes dépressions endoréiques. Il est également parsemé çà et là par de petites dayas rudimentaires. Le "plateau des dayas" s’étend de part et d’autre du méridien de Laghouat. Le façonnement des dayas résulte de phénomènes karstiques. Elles portent une végétation à Jujubier (Zizyphus lotus) et Pistachier (Pistacia atlantica) et sont utilisées pour la céréaliculture. La totalité du "plateau des dayas" se trouve incluse dans la steppe à Hammada scoparia. ------* Au sens de Coque (1962). 6

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.2. Les chotts et sebkhas.

Ce sont des formes particulières. Tous les chotts de la région d’étude présentent en commun le caractère d’être absolument stériles dans toute leur zone centrale, les halipèdes ne colonisent qu’une étroite bande périphérique.

4. Les formations éoliennes.

Les formations éoliennes sont classées en fonction de l’importance des dépôts de sables. Dans la zone d’étude, elles se répartissent en :

• piègeages sableux, • microdunes, • dunes.

Ces formations peuvent présenter de fortes proportions de gypse.

IV. Le cadre pédologique.

La nature des sols et leur répartition sont en étroite relation avec les unités géomorphologiques, les sols des zones arides sont décrits par plusieurs auteurs (Pouget, 1980, Kadi Hanifi-Achour, 1982, 1983, 1998 et Halitm ,1988). Ils sont en général pauvres en humus, fragiles et peu profonds. Les principaux sols rencontrés sont :

1. Les sols minéraux bruts ou sols très peu évolués. Ils se caractérisent par une faible différenciation des horizons. Ils se localisent principalement sur les sommets des djebels parmi lesquels on distingue les lithosols sur des roches dures (grès ou calcaires) et les régosols sur les roches tendres (marnes et calcaires marneux).

2. Les sols peu évolués qui regroupent les sols d’origine colluviale ; localisés sur les piedmonts des djebels, les cônes de déjection et les glacis de couverture colluviale, les sols d’origine alluviale situés dans les lits d’oueds, les zones d’épandage et les dayas ; et les sols d’origine éolienne avec des formations sableuses fixées par la végétation.

3. Les sols calcimagnésiques caractérisés par des rendzines sur les versants des djebels, les sols bruns calcaires sur les piedmonts et les glacis du Quaternaire récent, les sols à accumulations calcaire sont les plus répandus sur les glacis polygéniques du Quaternaire ancien et moyen et les sols calcimorphes à encroûtement gypseux plus rares sont

7

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.3. Les grandes unités morpho-structurales de l’Algérie du Nord.

représentés par des petites plages dans les zones de grès alternant avec les marnes et argiles versicolores (Djebaili et al., 1983).

4. Les sols isohumiques sont représentés par les glacis d’érosion polygéniques du Quaternaire récent de l’aride ; Le taux de matière organique reste faible, mais assez également réparti dans le profil.

5. Les sols halomorphes sont peu représentés dans la zone d’étude, ils occupent les chotts et les sebkhas.

Tous ces sols ont une faible épaisseur, sont pauvres en matière organique et en éléments trophiques ; ils sont plus profonds et parfois utilisés par l’agriculture dans les lits d’oueds et dans les dépressions non salées (dayas). Ils sont caractérisés aussi par une forte sensibilité à l’érosion et à la dégradation. En plus des sols cités ci-dessus, il existe dans le secteur de la bordure saharienne des sols entraînant la formation de hamadas regs et ergs.

8

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

6. L’érosion éolienne et sols d’ablation.

6.1. Lorsque les roches sont disposées sous forme de grands bancs homogènes et tabulaires, comme c’est le cas dans une grande partie de la surface saharienne, l’érosion aboutit à la constitution de plateaux pierreux qui portent le nom de hamada.

6.2. Lorsque la roche mère est hétérogène, par exemple lorsqu’il s’agit d’un conglomérat renfermant des cailloux durs dans un ciment plus tendre, l’érosion a alors attaqué ce dernier en isolant les nodules durs. Le vent emportant les particules les plus fines, il constitue un sol caillouteux ou graveleux qui porte le nom de reg. Ce dernier comprend fréquemment une proportion de 50 à 60 % de cailloux et de graviers ; il est en général peu épais et la roche mère affleure peu au-dessous.

7. Les sols éoliens d’accumulation. Le régime général des vents détermine aussi l’accumulation du sable dans des régions entièrement occupées par des dunes et qui portent le nom d’erg.

V. Le cadre climatique et bioclimatique.

Dans une étude biogéographique les facteurs écologiques éclairent le présent alors que la paléoécologie éclaire le passé. Parmi les facteurs écologiques clés qui régissent la répartition des végétaux en zones arides, le climat a un rôle prépondérant. Nous ne traiterons que des principaux paramètres en rapport avec la distribution des végétaux à savoir la pluviométrie et les températures auxquelles se surajoutent les évaporations et les vents. Le premier paramètre est le plus important. Il s’agit de la pluviométrie. Le deuxième paramètre, est l’étude des températures. Leur importance est considérable car il est intéressant de connaître leurs caractéristiques en tant qu’agents présomptifs de la distribution des végétaux mais aussi en tant que résultante des changements climatiques globaux. Enfin, les autres paramètres dont l’impact sur le processus d’érosion de la biodiversité est moins prégnant, sont regroupés pour une description complète du climat.

1. Les données.

13 stations principales de l’ONM* ont été retenues pour l`analyse du climat de la zone d’étude. Les années d’observation s’échelonnent sur une période de 30 années, de 1977 à 2006 et elles englobent la période d’échantillonnage (1998-2006).

------* ONM : Office National de la Météorologie.

9

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

La localisation de ces stations est représentée sur la figure 1.4. Elles ont été choisies pour être représentatives de chaque étage bioclimatique « rencontré » semi-aride, aride et saharien et dans chaque grande région, occidentale, centrale et orientale du pays. C’est ainsi que les 13 stations (Tableau 1.1 et Figure 1.4) se repartissent du Sud de l’atlas tellien au Sud de l’atlas saharien ; d’ouest en est, 5 stations sélectionnées concernent la région Ouest, 4 stations le centre et 4 stations la région Est. • Les Hautes plaines telliennes sont représentées par : Saida à l’ouest et Tébessa à l’est.

• Les Hauts plaines steppiques sont représentés par : Mécheria à l’ouest et Ksar Chellala au centre.

• L`Atlas Saharien et Sud de l’Atlas Saharien (ou Nord Sahara) est représenté par les stations de : Ain Sefra et El Bayadh à l’ouest, Djelfa et Laghouat au centre et Biskra à l’est.

• La zone du Hodna se distingue par la station de M’Sila.

• Le Sahara septentrional (ou Nord Sahara) est représenté par les stations de : Béchar à l’ouest, Ghardaïa au centre et Touggourt à l’est.

2. Les paramètres climatiques.

2.1. Les précipitations moyennes annuelles et mensuelles.

Les cumuls annuels moyens (calculés sur la période 1977 à 2006) pour l’ensemble de la zone sont inférieurs à 400 mm de pluie (Annexe I1). Ils varient entre 68 mm pour Touggourt et 361 mm pour Tébessa. La moyenne sur les 13 stations est de 199 mm, l’écart type de 81 mm et le coefficient de variation est de 41%. La pluviosité moyenne annuelle calculée sur l’ensemble de la série, donne des valeurs proches pour les stations sahariennes de Touggourt, de Ghardaïa et de Béchar (68, 92 et 89 mm) alors que dans les stations présahariennes de Biskra, de Laghouat et de Ain Sefra

(voire M'Sila), elles atteignent respectivement 125, 144, 159 mm et 186 mm (Annexe I1). La variabilité interannuelle est importante. Elle est mesurée par le coefficient de variation (CV) qui est le quotient de l’écart type sur la moyenne, exprimé en pourcentage. Les CV sont élevés et sensiblement identiques pour Ghardaïa, Béchar et Touggourt, avec respectivement 53%, 54% et 58% (Tableau 1.2). Suivent ceux de Laghouat, Ain-Sefra et Biskra (40, 47 et 49%) et à un degré moindre M’Sila avec 39%. Quant aux stations des Hautes Plaines et de l’Atlas Saharien, la pluviosité moyenne annuelle varie entre 361 mm à Tébessa et 232 mm à Méchéria.

10

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.4. Localisation des principales stations météorologiques retenues.

Tableau 1.1. Coordonnées géographiques des stations météorologiques.

Stations Altitude(m) LatitudeNord Longitude Greenwich

Saida 750 34°52’ 00°09’E Mécheria 1149 33°33’ 00°17’W El-Bayadh 1341 33°40’ 01°00’E Ain Sefra 1058 32°46’ 00°36’W Béchar 809 31°30’ 02°15’W Ksar-Chellala 801 35°10’ 02°19’E Djelfa 1180 34°20’ 03°23’E Laghouat 762 33°48’ 02°53’E Ghardaia 468 32°24’ 03°48’E M'Sila 441 35°40’ 04°30’E Tébessa 821 35°25’ 08°07’E Biskra 82 34°48’ 05°44’E Touggourt 87 33°04’ 06°05’E

Les stations des Hautes Plaines ont des coefficients de variation plus faibles que ceux des stations présahariennes. Ils sont assez proches entre Saida, Djelfa et El Bayadh (29, 30 et

11

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

33%) et plus élevé à Méchéria (36%). Cette dernière station présente une variabilité relativement importante, ce qui la rapproche des stations présahariennes. Le coefficient de variation moyen pour la région centre est de 38%, pour la région ouest de 40% et 44% pour la région est. Les Hautes Plaines telliennes présentent un coefficient de variation moyen de 29%, l’Atlas Saharien de 31%, les Hautes Plaines steppiques de 33%, les stations présahariennes de 44% et les stations sahariennes de 55%. Le coefficient de variabilité est de l’ordre de 30 à 40% en zone aride (le maximum égalant 4 à 6 fois le minimum), il atteint et dépasse 60 à 80% en zone désertique où le maximum observé au cours d’une année donnée atteint et dépasse 12 fois le minimum (Baldy, 1965). Dans la région étudiée, le maximum atteint 8 fois le minimum dans les stations arides et 14 fois le minimum dans celles désertiques ; ce qui recoupe les résultats trouvés en zone aride. Des études plus récentes analysent la variabilité de la pluie (Le Houérou, 1992, 1996) et trouvent un coefficient de variabilité (dans une tranche pluviométrique de 100 à 200 mm et sur 15 stations) de : 0,49 en Algérie ; 0,50 en Tunisie ; 0,56 en Libye ; 0,51 au Maroc et 0,53 en Afrique du Nord. La variabilité de la pluie connaît des différences en relation avec les types de climat et les situations géographiques. Pour des valeurs similaires de pluie, c’est la variabilité qui explique le type d’usage pratiqué dans certaines régions arides comme exprimé par les limites de la céréaliculture (Le Houérou, 1992). Dans la zone d’étude, il est intéressant de remarquer que seules Djelfa, Saida et Tébessa dépassent les 300 mm de pluie. Or, il est connu que la limite inférieure de la céréaliculture est de 300 mm au moins en Afrique du Nord, la limite de 400 mm est mieux indiquée pour des rendements réguliers. Ce n'est donc pas par hasard, que ces stations correspondent à certaines des régions où se situent actuellement les défrichements les plus intenses. La pluviosité varie, en Algérie, sous l’influence de trois gradients :

 Un gradient longitudinal : La pluviosité augmente d'Ouest en Est.  Un gradient latitudinal : la pluviosité diminue du Nord au Sud.  Un gradient altitudinal universel : la pluviosité augmente avec l’altitude.

L’étude des différentes corrélations entre la pluviosité annuelle, d’une part ; la latitude, la longitude et l’altitude d’autre part montrent que : Les coefficients de corrélation linéaires simples entre les cumuls de pluviosité annuelle et les trois caractéristiques (ou variables explicatives) des stations, à savoir, la latitude, la longitude et l’altitude, montrent que le coefficient le plus élevé est celui liant la pluviosité à la latitude (R=0,56). La corrélation entre la pluviosité et l’altitude, donne un coefficient inférieur (R=0,36), cela laisse supposer que l’importance des précipitations est plus

12

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 1.2. Paramètres statistiques des séries pluviométriques de chaque station.

Stations Moye média Ecart Type Min Max C.V Max/Min Ain Sefra 159 152,7 74,73 50,3 431,3 47 8,57 Béchar 89,5 80,2 48,33 15,4 193,3 54 12,55 Biskra 125,5 115,3 61,49 61,6 219,16 49 3,55 Djelfa 327,4 336,1 94,94 152,5 515,4 29 3,37 El-Bayadh 259,4 256,5 85,86 106,8 443,2 32,98 4,14 Tébessa 360,6 344,1 104,57 199,9 646,7 29 3,23 Saida 326 337,7 97,8 137 538,7 30 3,93 Laghouat 143,7 141,5 57,48 62 302 40 4,87 Mécheria 231,6 223 83,37 159,4 405,4 36 2,54 Ksar Chellala 254 223,85 76,1 118,2 414,2 30 3,5 M'Sila 186,3 181,4 72,65 80,8 351 38,99 4,34 Ghardaïa 92 85,6 48,76 25,5 172,7 53 6,77 Touggourt 67,9 61,9 39,38 33,8 161,9 58 4,78

Influencée, dans la zone d’étude, par la position géographique « Nord-sud », c'est-à-dire le gradient latitudinal que par les hauteurs d’altitude (gradient altitudinal). Ceci se précise par exemple avec les stations du sud oranais : Saida avec 326 mm, située à 34°52’N et Béchar avec 89 mm, située à 31°30’N ; et celles du sud constantinois : Tébessa avec 361 mm, située à 35°25’N et Touggourt avec 68mm, située à 33°04’N. La caractéristique « longitude » (dans le but d’étudier le gradient est-ouest, longitudinal) semble peu corrélé linéairement, à la pluviosité : R=0,18, cependant le signe positif de R, indique que les pluies vont croissant vers la région Est. Le coefficient de corrélation multiple entre les hauteurs de précipitations annuelles et les deux caractéristiques latitude et altitude est R=0,77, ainsi, 64% (100*R²) de la hauteur annuelle de la pluviosité est expliquée par les 2 caractéristiques que sont la latitude et l’altitude d’un site se trouvant dans la zone d’étude. L’introduction de la longitude dans l’équation de régression n’améliore pas sensiblement les résultats avec R=0,79.

 Distribution des années sèches et humides.

Les définitions d’une année sèche et d’une année humide sont très diverses. On peut définir une année humide ou sèche soit par rapport aux quantiles, soit par rapport aux écarts types ou en pourcentage par rapport à la médiane ou à la moyenne. Quoi que les valeurs de la médiane soient légèrement inférieures, la différence avec la moyenne n’est pas significative ; résultats qui corroborent ceux de Djellouli et al., 1984 et ceux de Hirche et al., 2010. Ceci

13

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

nous a amené à définir une année sèche et une année humide d’après l’écart à la moyenne. Une année sera considérée comme normale si l’écart ne dépasse pas 10 % (Le Goff, 1985). Elle sera sèche si la valeur est en deçà de 10 % et humide au-delà. Cet intervalle reste critiquable dans la mesure où il est relativement faible, de sorte que les années normales ne sont pas majoritaires. Cependant, il présente l’intérêt de faire une meilleure discrimination entre les années sèches et humides. Les résultats sont consignés dans le tableau 1.3. Ils montrent que le nombre d’années sèches est généralement plus élevé que celui des années humides (neuf stations sur treize), mais la différence n’est pas très importante. Les années normales sont moins fréquentes, ce qui est certainement dû à l’intervalle relativement restreint que nous avons retenu, d’une part, et au fait que les séries de mesures ne semblent pas suivre une distribution parfaitement normale, d’autre part. D’une manière générale, les stations présahariennes et sahariennes présentent une différence plus grande que celles des hautes plaines telliennes et de l’Atlas Saharien. Les stations des hautes plaines steppiques Mécheria et Ksar Chellala ont un nombre d’années sèches assez appréciables. Nos résultats sont en accord avec ceux de Hirche et al., 2007. Il est connu qu’une année sèche a un effet différent selon qu’elle succède à une autre année sèche ou humide (Bortoli et al., 1969 & Rognon, 1996). Pour répondre à cela nous avons comptabilisé les séquences sèches des stations. Ces dernières ne dépassent pas 2 à 3 années consécutives au maximum pour la majorité des stations. Ce qui corrobore les résultats de Boughani (1995) et de Hirche (1995) à propos des stations du Sud constantinois où les séquences sèches dépassent rarement les 3 années. Ces derniers auteurs montrent qu’il y a eu depuis 1967, alternance de périodes sèches et pluvieuses régulières mais non périodiques et dont aucune ne dépasse 3 années, sauf en situation exceptionnelle avec une séquence de 6 années à Biskra. Durant la période 1997-2006, les stations de l’Atlas Saharien, du présaharien et du Sahara ont eu d’avantage d’années sèches durant la décennie 1980-1990 et le début des années 2000. Celles des hautes plaines telliennes et steppiques présentent quant à elles plus d’années sèches durant la décennie 1990-2000. En définitive, il existe une succession d’années sèches et humides, sans que cela dénote pour autant une nette « aridification » du climat, la différence entre le nombre d’années sèches et humides n’étant pas significative. Ce résultat corrobore les travaux de Rognon (1976). Le mois de juillet est le mois le plus sec ; tandis que novembre, janvier, mars et mai sont les mois les plus arrosés selon les stations (Annexe I1). Ceci se confirme avec les régimes saisonniers.

14

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 1.3 Tableau synoptique des séquences sèches, humides et normales des stations.

Stations Années humides Années normales Années sèches Total Tébessa 9 11 10 30 Saida 12 6 12 30 Djelfa 11 9 10 30 El-Bayadh 10 9 11 30 Mécheria 8 9 13 30 Ksar Chellala 10 5 15 30 M'Sila 13 6 11 30 Ain Sefra 11 8 11 30 Laghouat 10 9 11 30 Biskra 11 4 15 30 Béchar 12 3 15 30 Ghardaïa 10 5 15 30 Touggourt 9 3 18 30 Moyenne 10,46 6,69 12,84 29,99

2.2. Les régimes saisonniers.

Les régimes saisonniers donnent une indication sur la répartition des pluies suivant les quatre saisons de l’année, et ceci est en rapport direct avec la croissance de la végétation, autrement dit le cycle du développement des végétaux est étroitement lié au rythme saisonnier. Nous avons considéré quatre saisons de trois mois chacune : Décembre à Février pour l’hiver (H) ; mars à mai pour le printemps (P) ; juin à août pour l’été (E) et septembre à novembre pour l’automne (A). En classant ces quatre saisons par ordre décroissant des cumuls pluviométriques, nous obtenons l’indicatif saisonnier « type ». Les résultats des indicatifs saisonniers sont consignés dans le tableau 1.4. Les précipitations saisonnières font apparaître une répartition plus franche entre la saison printanière (34% de la pluviométrie annuelle) et celle estivale (15% de la pluviosité annuelle) pour les stations des hautes plaines ouest, centre et est. Il en est de même pour celles de l’Atlas saharien ouest et centre. Pour les stations présahariennes et sahariennes, le maximum est observé en automne avec 34% et le minimum en été avec 9%. La station de Béchar présente la particularité dans la distribution relativement équitable de la pluviosité moyenne hivernale (26,4%) et printanière (25,7%). La répartition saisonnière moyenne des régions Ouest et centre sont quasiment identiques avec respectivement : PAHE (32, 29, 28 et 11%) et PAHE (32, 29, 25 et 13%). La région est par contre se présente comme suit : APHE (32, 30, 25 et 13%). En résumé, 3 classes sont définies à partir des répartitions saisonnières :

15

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

La première concerne les stations des hauts plateaux avec comme régime saisonnier PAHE, la seconde, celles de l’atlas saharien avec un régime saisonnier PHAE et la troisième, celles des stations présahariennes et sahariennes qui présentent un régime saisonnier APHE (Tableau 1.4). Excepté pour Saida (HPAE) et Touggourt (HAPE) dont La pluviosité hivernale est supérieure à celles automnale et printanière, les 11 stations restantes présentent une pluviosité printanière et automnale supérieure à celle hivernale. Il se pourrait que ce soit lié en partie aux perturbations Soudano-Sahariennes pour les pluies d’automne, et Eurafricaines pour celles de printemps (Dubief, 1959-1963).

La présence de deux maximums pluviométriques, l’un au printemps, l’autre en automne, a conduit Chaumont & Paquin (1971) à distinguer, en Algérie, un régime méditerranéen qui règne sur toute la frange littorale, jusqu’à l’Atlas, et un régime subtropical auquel appartient les stations présahariennes et sahariennes.

Nous observons une certaine hétérogénéité du régime pluviométrique saisonnier avec trois cas de figure pour les différentes stations (Tableau 1.4). Hormis l’été, l’analyse des régimes saisonniers (année par année de 1977 à 2006) montre une irrégularité marquée. La saison estivale est la plus sèche pour toutes les stations ; ceci confirme la méditerranéité du climat de la région d’étude. Cependant, pour certaines années exceptionnelles, à Ghardaïa, la saison estivale a été la saison la plus pluvieuse en 1981, 1989 et 1991.

Tableau 1.4. Régimes saisonniers des stations.

Zone géographique Cumul annuel Régimes saisonniers & Stations dominante moyen (mm) répartition saisonnière (%) Ain-Sefra, P A H E Mécheria, Hauts plateaux 242 34 29 22 15 Tébessa.

P H A E El-Bayadh, Djelfa. Atlas Saharien 293 31 28 27 14 Béchar, Laghouat, A P H E Ghardaïa, M'Sila, Présaharien & 127 34 31 26 9 Biskra. Saharien

3. Les températures.

En écologie, la connaissance des extrêmes thermiques est un indicateur pour les seuils létaux (Djellouli et al., 1984). Trois catégories de température sont étudiées dans cette analyse :

16

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.5. Cumuls pluviométriques annuels des stations de Djelfa, Mécheria et Béchar.

17

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.1. Les températures moyennes des minimums du mois le plus froid (m).

Elle exprime le degré et la durée de la période critique des gelées (Emberger, 1930). Pour toutes les stations, janvier est le mois le plus froid avec une valeur de la moyenne des températures minimales (m) qui varie de -0,1 °C (El Bayadh) à 7 °C (Biskra), correspondant aux variantes à hivers froid, frais et tempéré. La moyenne est de 2,88°C, l`écart type est de 2,17°C et le coefficient de variation de 75% indique une forte variabilité des 13 minimums autour de cette moyenne. La moyenne des minimas du mois le plus froid, précise l'information apportée par les températures moyennes mensuelles. En effet, les stations du premier groupe présentent des températures minimales comprises entre -0,1°C pour El Bayadh qui s'affirme être une des stations les plus froides, suivie de Djelfa avec +0,1°C et à un degré moindre Ain Sefra avec +0,8°C. D'autres du deuxième groupe comme Tébessa, Méchéria, Ksar-Chellala et Laghouat avec des températures « fraiches » à moins de 3° C et comprises entre 1,3 °C et 2,9°C. Suivent ensuite les stations «tempérées» comme Béchar, M'Sila et Saida. Enfin, les stations présahariennes à sahariennes dont m est compris entre 5°C et 7°C comme Touggourt, Ghardaia et Biskra. m varie en définitive dans l’intervalle -0,1°C - 3°C dans l’Atlas Saharien et en steppe à l’intervalle 5°C - 7°C dans le présaharien et le saharien (Annexe I1). Les minimas les plus bas (inférieurs à 2°C) sont enregistrés au niveau des stations des hauts plateaux Ouest, de l’Atlas saharien (Djelfa et El Bayadh) ainsi que des hautes plaines telliennes aux altitudes élevés (Tébessa). Quant aux maximas les plus élevés, ceux-ci sont enregistrés au niveau des zones présaharienne (Hodna compris) et saharienne.

3.2. Les températures moyennes des maximums du mois le plus chaud (M).

Juillet reste le mois le plus chaud avec des valeurs de la moyenne des températures maximales du mois le plus chaud (M) variant entre 31,8 °C à El Bayadh et 41,6°C à Touggourt. La moyenne est de 37,16°C, l`écart type est de 2,84 et le coefficient de variation de 7,64%. M est en définitive élevé en été, ce qui est une autre caractéristique des climats méditerranéens avec un été chaud (en sus d'être sec !). Les maximas moyens se regroupent en stations très chaudes en été, généralement sahariennes avec des moyennes de 39°C pour M'sila et Béchar, avec des sommets de 40°C à près de 42°C pour Biskra, Ghardaia et Touggourt. Celles présahariennes avec en moyenne 37°C (Laghouat et Ain Sefra). Quant aux stations des Hautes plaines telliennes, steppiques et de l’Atlas Saharien, leurs températures oscillent entre environ entre 32° C pour la plus froide (El Bayadh) à des valeurs

18

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

oscillant autour de 34° à 36°C pour la plupart d'entre elles (Djelfa, Saida, Tébessa, Méchéria et Ksar Chellala). M varie de 32°C à 34°C sur l’Atlas Saharien, de 34°C à 36°C dans les hautes plaines et comprise entre 37°C et 42°C dans les stations présahariennes et sahariennes.

3.3. Températures moyennes annuelles et mensuelles.

La température moyenne annuelle varie de 13,75°C pour El Bayadh à 22,35°C pour Touggourt. La moyenne est de 18,14°C, l`écart type est de 2,86 et le coefficient de variation de 18,14%. Les températures moyennes annuelles nous renseignent sur les stations franchement fraiches à froides que sont Djelfa et El Bayadh avec 13,75°C et 14,34°C. L'autre groupe est celui des stations assez fraiches comme Tébessa, Saida, Méchéria, Ksar chellala, Ain Sefra et Laghouat, dont les températures varient autour de 15,51°C à 18,22°C. Le dernier groupe concerne les stations plutôt tempérées à chaudes qui se situent pour la plupart en milieu présaharien à saharien dont la température moyenne oscille autour de 21,01°C à 22,35°C et concernent Béchar, Biskra, Ghardaïa et Touggourt. Ces différences de températures ont un impact direct sur la distribution de la végétation. Les moyennes mensuelles quant à elles confirment que janvier est le mois le plus froid (de 4,45°C à El Bayadh à 11,85°C à Biskra) et juillet le plus chaud (de 25,15°C à El Bayadh et 34,20°C à Ghardaia). La période de repos végétatif coïncide avec des températures moyennes inférieures à 6°C (Peguy, 1970). Les températures moyennes mensuelles suivent la tendance moyenne entre les températures moyennes mensuelles minimales (de 4,45°C à El Bayadh à 11,85°C à Biskra) et les températures moyennes mensuelles maximales (de 25,15°C à 34,20°C à Ghardaïa). La moyenne sur l’ensemble des stations des températures moyennes mensuelles minimales est de 8,2°C, l’écart type de 3,14 et le CV de 38%. Celle des températures moyennes mensuelles maximales est de 29,25°C, l’écart type de 2,9 et le CV de10%. Nous remarquons que les températures sont beaucoup plus « tamponnées » que les précipitations ; nous notons en effet de faibles variations d’une station à une autre d’une même zone, d’environ de 3,2°C à 4,82°C. Les températures restent relativement assez stables malgré une légère tendance à augmenter. Manière (1975) dans le présaharien et le saharien algéro-constantinois trouve une variation d’une station à une autre de 3°C.

4. Les vents.

Le vent influe sur le déplacement des sables et des autres particules fines. Il accentue l’évaporation. Les vents de sable sont fréquents au printemps et en été. Le régime des vents

19

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

y = 0,060x + 15,60 R² = 0,406 T° Moy annuelle Linéaire (T° Moy annuelle)

19,00

18,50

18,00

17,50

17,00

( c) 16,50 ° T

16,00

15,50

15,00

14,50

14,00

Années

Figure 1.6 Evolution des températures moyennes dans la station de Mécheria.

varie en fonction des saisons, des régions et même des moments de la journée.

4.1. La vitesse du vent

Les vitesses moyennes annuelles des vents, toute région confondue, sont de l`ordre de 13 Km/h avec des minimums (en période automne-hiver principalement) variant entre 7 Km/h à Tébessa et 16 Km/h à Djelfa, et des maximums (en période printanière principalement) variant entre 12 Km/h à Saida et 22 Km/h à Biskra. La région du Sud Ouest (hauts plateaux et Atlas Saharien) ainsi que celle de Biskra se distinguent par de faibles pourcentages de vents calmes, en moyenne de 17%. Dans les zones telliennes (Saida, Tébessa), les pourcentages de vents calmes sont bien plus élevés, de l`ordre de 31%. Les données anémométriques de deux stations du sud oranais représentatives des hautes plaines steppiques et de l’Atlas Saharien à savoir Méchéria et El Bayadh sont étudiées plus en détail par Hirche (2010).

4.2. La direction du vent. Dans ces deux dernières stations, le vent prend essentiellement origine selon trois directions différentes, nord, sud et ouest. Les vents de nord-est sont les plus fréquents aussi bien à Méchéria (18%) qu’à El Bayadh (17,8%) suivis des directions ouest (15,7%) pour Méchéria

20

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

et sud pour El Bayadh (14,4%) et nord ouest à Méchéria (11,2%) à sud ouest pour El Bayadh (13,5%). Un vent est dit efficace lorsqu’il peut arracher et transporter une particule sableuse. Pour cela, il faut une vitesse seuil pour déplacer les particules dite vitesse d’arrachement. Selon Coudée Gaussen (1994) et Khatteli & Belhadj (1993), la valeur de celle ci varie de 3 m/s à 6,5 m/s. Remaoun et al (2000) retiennent 4 m/s comme vitesse minimale pour un vent efficace. Les vents efficaces représentent près du quart du total à Méchéria et à El Bayadh. La majorité d’entre eux provient de l’Ouest à Méchéria alors qu’El Bayadh est soumise à l’influence des vents efficaces d’Ouest, du Sud et du Nord. A Méchéria les vents les moins fréquents soufflent du Sud (3,6 %), alors qu’a El Bayadh, ceux sont les vents d’Est (1,7%). Bien que le nombre de stations soit limité, l’étude globalement convergente de Méchéria et d’El Bayadh, et leur représentativité (Méchéria surtout), montre qu’il est vraisemblable d’estimer que les vents du nord et surtout d’ouest dominent dans les régions du Sud Oranais. A Djelfa, dans le sud algérois, c’est la direction sud-ouest qui domine.

5. Autres paramètres climatiques.

Les phénomènes observés comptabilisés en nombre de jours sont : • Le nombre moyen de jours de pluie par an. • Le nombre moyen de jours de gelées par an. • Le nombre moyen de jours de sirocco par an. • L’évaporation.

On étudiera en plus des totaux annuels, le maximum mensuel par station sur les 12 mois de la période des jours d’observation des phénomènes, ainsi que l’amplitude des totaux annuels (limite inférieure et supérieure) des jours observés par région et par zone. On apportera deux précisions, en guise de préliminaire à l’analyse simultanée des phénomènes, à savoir : les comptages des jours de phénomènes sont réalisés par observation visuelle (excepté pour les jours de pluie), on restera prudent quant à la fiabilité totale de ces comptages. Dans les comptages de nombres de jours de pluie, y sont comptabilisés également les jours de traces de pluie (P < 1mm).

5.1. Le nombre de jours de pluie.

Par an et par région, les totaux annuels les plus élevés sont notés dans la région ouest avec 65 jours.

21

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Par zone, c’est dans les hautes plaines telliennes que le nombre de jours est le plus grand (78 jours), suivies des stations de l’atlas saharien (64 jours). La fréquence la plus petite est relevée au niveau de la zone nord Sahara (34 jours) et du Sahara (18 jours). La zone des hauts plateaux occupe une place intermédiaire entre les deux extrêmes, elle atteint (hors Hodna) le total moyen annuel de 53 jours, soit un rapport de 1 jour de pluie / 7 jours de l’année. La région du Hodna comptabilise un nombre légèrement moindre de jours de pluie, soit 47 jours annuels. . Par mois, les maximums varient entre 3,8 jours au nord Sahara et 8,8 jours dans les plaines telliennes. Les périodes de pics s’étalent pour la majorité des stations entre décembre et janvier. Cependant, pour les stations, qui sont situées dans la zone élargie des hauts plateaux (compris Hodna et Laghouat), c’est en septembre que les maximums mensuels de jours de pluie sont atteints, en corrélation probablement avec la période maximale des orages.

5.2. Le nombre de jours de gelées.

Par an, la moyenne sur l’ensemble des stations est de 26 jours de gelées avec cependant une disparité des totaux annuels entre les différentes stations assez marquée, le nombre de gelées variant entre 0 jour à Biskra et 18 jours à El Bayadh. Par région, c’est à l’ouest que les gelées sont plus fréquentes avec 34 jours. Par zone, c’est dans l’Atlas Saharien, les hauts plateaux et les hautes plaines telliennes que sont dénombrés les totaux les plus élevés de gelées avec respectivement 39 et 35 jours. C’est dans le Hodna et le Sahara que les totaux sont nettement plus faibles, voir nuls avec 13 jours au Hodna et 0 jour à Biskra. Les maximums mensuels suivent la tendance annuelle, à savoir que les plus forts maximas sont notés dans les zones à haute altitude.

5.3. Le sirocco.

La moyenne par an sur l’ensemble des 13 stations est de 6 jours. Les maximums des totaux annuels sont atteints à Biskra avec 19 jours. Suivent les zones de l’Atlas Saharien et des hautes plaines telliennes avec 15 jours à Djelfa, 10 jours à El Bayadh et Saida et dans une moindre mesure Tébessa avec 7 jours. Les stations présahariennes et sahariennes sont régulièrement soumises aux vents desséchants du sirocco. A titre d’exemple à Biskra, Il y a eu 42 jours de sirocco en 1990, dont une séquence de six jours consécutifs. Mais le nombre de jours de sirocco est variable d’une année à l’autre et peut même s’annuler certaines années.

22

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

La période mensuelle des maximums atteints s’étale de juin à août pour la majeure partie des stations.

5.4. L’évaporation.

L’évaporation moyenne est importante dans la zone d’étude. Ozenda (1991), trouve que la tranche évaporée représente 17 fois la pluviosité annuelle pour Biskra et 31 fois pour Touggourt. L’évapotranspiration potentielle (ETP) moyenne varie pour la période considérée de trois fois la pluviosité annuelle pour Djelfa à vingt trois fois pour Touggourt. Elle varie de trois à quatre fois dans l’Atlas Saharien, quatre à cinq fois dans les hautes plaines telliennes, cinq à six fois dans les hautes plaines steppiques, huit à treize fois dans le présaharien et dix huit à vingt trois fois dans le saharien. Le rapport ETP / P varie entre 0,27 à Djelfa et 0,04 à Touggourt. L’évaporation mesurée dans la station de Biskra en 1992 et 1993 représente respectivement 15 et 32 fois la pluviosité annuelle. Pour la même année à Touggourt, nous avons 58 fois la pluviosité annuelle.

6. Les indices climatiques et les représentations schématiques du climat.

Pour avoir une idée plus globale, plus visuelle, du climat, on cherche à le caractériser numériquement, par des graphiques, des indices, des cartes et des diagnoses générales. Un des objets essentiels de l’écologie méditerranéenne a été de rechercher la meilleure relation entre les différentes formations végétales et le climat vu sous l’angle biologique : le bioclimat. Les synthèses climatiques sont une expression simplifiée du climat. Elles sont une traduction du bilan hydrique, c’est à dire sont fonction des apports (pluviométrie) et des pertes (évaporation ou évapotranspiration). Ce bilan est exprimé sous forme de ratio entre P au numérateur et T au dénominateur. Tous les indices exprimant une synthèse climatique sont peu ou prou une application de ce principe. A la suite des travaux de Lang (1915) et de De Martonne (1926), de nombreux indices climatiques sont proposés. Nous examinerons deux d'entre les indices les plus utilisés en zone méditerranéenne. Le quotient pluviothermique d'Emberger (1930, 1955) en rapport avec le m dans un climagramme du même nom d'auteur et de l’indice xérothermique de Bagnouls & Gaussen (1953, 1957) et les diagrammes ombrothermiques des mêmes auteurs. Pour une diagnose complète du climat, nous étudierons deux autres indices, à savoir ceux de la continentalité pluviale et thermique.

23

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

6.1. Le quotient pluviothermique d’Emberger.

Emberger crée un quotient pluviothermique qui exprime les principaux traits du climat méditerranéen. C'est un rapport classique entre la pluviométrie annuelle et la moyenne des températures annuelles (M+m/2). Cependant Emberger insiste sur le fort contraste entre des froids hivernaux (m) et des températures élevées estivales qui coïncident d'ailleurs avec une sécheresse estivale qui définissent le climat méditerranéen. Ce contraste est en rapport avec l’amplitude thermique (M-m).

Le quotient pluviothermique a été calculé selon la méthode originelle d’Emberger (1955-

1971). Ce dernier (Q2) nous renseigne sur le caractère xérique d’un biotope et prend en compte les températures et la pluviosité. Il a été formulé de la manière suivante :

2 2 Q2 = 2000 P / M - m

Où P est le module pluviométrique annuel en millimètres, m la moyenne des minimums du mois le plus froid et M la moyenne des maximums du mois le plus chaud, ces deux températures étant exprimées en degrés kelvins (1 K = 273,2°C). La demi-somme des températures traduit les conditions moyennes de la vie du végétal, alors que leur différence donne une valeur approchée de l’évaporation.

Les résultats obtenus sont consignés dan le tableau 1.5 et les stations placées sur la figure 1.7.

Le Q2 varie de 6,26 à Touggourt à 37,46 à Tébessa (Tableau 1.5). La valeur de M + m / 2 du fait de son expression en degrés Kelvin varie peu, ce qui a conduit

Stewart (1969) à l’assimiler à une constante K = 3,43, d’où le quotient de Stewart (Q3).

Q3 = 3,43 P / M - m

Où M et m sont exprimés en degrés Celsius.

Les valeurs obtenues par la formule de Stewart sont très peu différentes des valeurs calculées par la formule originelle.

Pour la région étudiée, la pluviosité joue un rôle prépondérant dans la définition de la sécheresse globale du climat. Le Houerou (1969) et Celles (1975), étudiant des régions climatiquement voisines (Tunisie steppique et confins saharo-constantinois) constatent que le remplacement du Q2 par P/10 dans le climagramme pluviothermique n’apporte pas de modifications importantes dans la position relative des stations (Tableau 1.5).

24

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

6.2. Le climagramme pluviothermique d’Emberger.

Le quotient d’Emberger permet empiriquement de faire ressortir des paramètres bioclimatiques comme la sécheresse et l’amplitude thermique. La représentation du quotient en fonction de « m » (moyenne des températures minimales du mois le plus froid) est la base du climagramme, permettant de situer une localité, une essence, une formation végétale ou un groupement (Figure 1.7).

Emberger, en conjuguant le quotient pluviothermique « Q2 » avec «m » a construit un climagramme avec « Q2 » en ordonnée et «m » en abscisse. L’ensemble des stations est rattaché à l’étage bioclimatique méditerranéen semi-aride, aride et saharien sensu Emberger (Figure 1.7). Selon les valeurs de m, l’hiver est plus ou moins rigoureux. Les variantes définies à partir des températures minimales moyennes du mois le plus froid (ici Janvier) sont à dominante "frais" (0°C< m <3°C) pour 6 stations appartenant en général aux stations des hauts plateaux et de l’Atlas saharien. La variante "tempérée" (3°C

6.3. L’indice xérothermique de Bagnouls & Gaussen.

Bagnouls et Gaussen (1953, 1957) complètent la notion de saison sèche par un indice xérothermique (X), qui tient compte de la répartition des pluies, de l’humidité atmosphérique et des hygrométéores (brouillard, rosée), qui ont une importance considérable sur la végétation. Pour ces deux auteurs, l’indice xérothermique exprime la durée et l’intensité de la saison sèche.

Tableau 1.5. Valeurs du Quotient pluviothermique et bioclimat des stations.

Stations M °C m °C P (mm) Q2 Q3 P/10 Bioclimat Djelfa 33,8 0,1 327,4 33,51 33,32 32,74 Semi-aride inférieur frais Tébessa 34,4 01,3 360,6 37,46 37,37 36,06 " " " " El-Bayadh 31,8 -0,1 259,4 28,15 27,90 25,94 " " " froid Saida 35,7 03,2 326 34,30 34,41 32,6 Aride supérieur tempéré Mécheria 35,6 01,9 231,6 23,56 23,57 23,16 " " moyen frais Ksar-Chellala 36,5 02,7 254 25,68 25,77 25,4 " " inférieur frais M'Sila 38,1 03,1 186,3 18,13 18,26 18,63 Aride inférieur tempéré Ain Sefra 37,4 0,8 159 14,87 14,90 15,9 Saharien supérieur frais Laghouat 37,1 02,9 143,7 14,34 14,41 14,37 " " " " Biskra 40 07 125,5 12,83 13,04 12,55 Saharien supérieur tempéré Béchar 39,9 03,5 89,5 08,34 08,43 08,95 " " " " Ghardaia 41,2 6,1 92 08,84 08,99 09,2 " " " " Touggourt 41,6 05 67,9 06,26 06,36 06,79 " " " "

25

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.7. Emplacement des stations sur le climagramme pluviothermique d’Emberger.

Cet indice de faible valeur montre que la saison sèche à une action secondaire ou même insignifiante sur le climat, à partir d’une certaine valeur il ne peut être négligé, et quand il est très élevé, la saison sèche devient un facteur très important. L’indice (X) donne une idée plus réaliste du nombre de jours biologiquement secs de la saison sèche.

Xm = [mi – (Pi + (bi+ri) / 2)]. Ki

Xm : indice Xérothermique mensuel ; m i : durée du mois ; Pi : nombre de jours de pluie ; bi+ri : nombre de jours de brouillard et rosée ; assimilés chacun à des demi jours secs.

Ki: coefficient dépendant du taux moyen d’humidité relative H du mois, et prend comme valeur 0,6 ; 0,7 ; 0,8 ; 0,9 et 1 selon que l’humidité soit respectivement comprise entre 90 et 100%, 80 et 90%, 60 et 80%, 40 et 60% et enfin inférieure à 40%.

L’indice xérothermique a été calculé que pour six stations car ceux sont les seules qui disposent de toutes les données particulièrement pour celles du brouillard et de la rosée.

La sommation des indices mensuels donne l’indice xérothermique annuel (Xa) qui, combiné avec la durée de la saison sèche, permet d’élaborer une classification internationale des climats (Bagnouls & Gaussen, 1957). C’est ainsi que X est compris entre 150 et 200 pour les stations des hautes plaines telliennes, steppiques et de l’Atlas Saharien (climat xéro- thermo- méditerranéen). De 250 à 300 pour les stations présahariennes (climat subdésertique accentué). Il est compris entre 300 et 355 pour celles sahariennes (climat désertique).

26

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

6.4. Les diagrammes ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen.

A la différence du climagramme d’Emberger, les diagrammes ombrothermiques de Bagnouls et Gaussen (1953) sont d'une utilisation universelle. Le principe d'utilisation repose sur les mois secs. Sont considérés comme mois secs, les mois dont la précipitation moyenne mensuelle est inférieure (ou égale) au double de la température mensuelle moyenne (P≤ 2T). C'est une variante de l'indice xérothermique des mêmes auteurs. Nous avons reporté sur la figure 1.8 les diagrammes ombrothermiques des principales stations représentatives des hautes plaines telliennes, de l’atlas saharien, des hautes plaines steppiques, du présaharien et du Sahara ; à savoir : Saida, El Bayadh, Mécheria, Ain Sefra et Béchar.

La période sèche varie de 5 mois à 5 mois 1/2 dans les hautes plaines telliennes, de 5 mois ½ à 6 mois ½ dans les stations de l’Atlas Saharien, de 7 mois ½ à 8 mois dans celles steppiques, de 11 mois ½ à 12 mois dans les stations du présaharien et s’étale sur toute l’année pour celles sahariennes. La figure 1.8 montre l’augmentation de la période sèche selon un gradient latitudinal, elle est relativement courte à Saida et El Bayadh, assez longue à Méchéria et Ain Sefra et s’étale sur toute l’année à Béchar.

6.5. Les indices de continentalité pluviale et thermique.

6.5.1. L’indice de continentalité pluviale (C).

Angot (1928) in Daget (1968) et Djellouli (1981), propose de mesurer le rapport des précipitations des six mois les plus chauds (a) aux précipitations des six mois les plus froids (b), c’est le degré moyen de la continentalité (Daget, 1968).

C = PE / PH = a / b

PE : module pluviométrique des six mois à jours longs (ou les plus chauds), a : mai, juin, juillet, août, septembre et octobre, PH : module pluviométrique des six mois à jours courts (ou les plus froids), b : novembre, décembre, janvier, février, mars et avril.

Lorsqu'il pleut plus dans les mois à jours longs que dans les mois à jours courts, l'indice est supérieur à 1 ; c'est le cas dans les climats tropicaux et continentaux. Il est inférieur à 1 dans le cas des climats océaniques, méditerranéens et équatoriaux.

Les résultats mentionnés dans le tableau I2 (Annexe I) montrent que toutes les stations accusent des valeurs inférieures à 1 puisque nos stations appartiennent au climat méditerranéen.

27

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.8. Diagrammes ombrothermiques selon un gradient Nord-Sud des stations du sud- oranais.

28

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

6.5.2. L’indice de continentalité thermique (K’).

Gorczynski (1920) et Conrad (1946) in Daget, 1977a & Djellouli (1990) constatent que l’amplitude thermique moyenne augmente avec l’éloignement de la mer, l’utilisent pour mesurer la continentalité d’un lieu et établissent un indice K qui tient compte de la latitude. Un premier indice K a été proposé, il varie de 0 à 100.

K = 1.7 A /sin (ζ +10) -14

Daget (1968, 1977a) souligne que l’altitude et la latitude réduisent l’amplitude. De ce fait, des modifications à l’indice K ont été proposées et un deuxième indice K’ a été établi :

K’ = 1.7 A / sin (ζ +10 + 9h) – 14

Où (ζ) est la latitude exprimée en degrés d’arc ; h l’altitude en Km et A l’amplitude thermique moyenne en °C, ‘est à dire l’écart entre les températurs moyennes mensuelles la plus forte et la plus faible. Lorsque K′ est inférieur à 25, le climat ne présente pas de contraste thermique, il est de type littoral (maritime) ; lorsque K′ est supérieur à 25, il y a un contraste et le climat est de type semi- continental, peu contrasté si K′ ≤ 37, moyennement contrasté entre 37 et 50, fortement contrasté au dessus de 50.

6.5.3. Diagramme de l’expression synthétique de la continentalité.

L’examen de la figure 1.9 et du tableau I2 (Annexe I) révèlent que les valeurs de K’ sont comprises entre 26 pour la station de Saida et 42 pour Touggourt. Neuf stations appartiennent au climat méditerranéen semi-continental faiblement contrasté (25 < K’ < 37) et correspondent aux stations des hautes plaines telliennes, steppiques, de l’Atlas Saharien et du présaharien. Les quatre stations sahariennes appartiennent au climat méditerranéen semi-continental moyennement contrasté (37 < K’ < 50). Toutes les valeurs des indices de continentalité pluviale (C) et thermique (K’) ainsi que la classification de chaque station sont mentionnées dans le tableau I2 (Annexe I).

29

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 1.9 Diagramme de l’expression synthétique de la continentalité.

Conclusion.

Les faibles précipitations, les températures élevées et l’état squelettique des sols influent sur la distribution quantitative de la végétation. Cette dernière, adaptée à l’aridité, se répartit aussi selon les types géomorphologiques. La région d'étude est assez représentative sur le plan bioclimatique puisque nous y retrouvons les principaux étages avec leurs combinaisons thermiques (variantes à hivers froid, frais et tempéré) et pluviales (semi-aride, aride et saharien). Cette différenciation suit une ligne nord-sud et peut localement s'individualiser en fonction de la nature géomorphologique locale. La région d’étude a subi dans l’ensemble une élévation de la température moyenne de 0,6°C ; dans le même temps, la tendance séculaire de la température au niveau mondial établie par le GIEC* est du même ordre. Il semblerait donc que le réchauffement des zones arides soit plus rapide que le reste du monde en moyenne. En outre, la pluviosité, montre une tendance à l’assèchement depuis un peu plus de 30 ans. La conjonction de ces 2 facteurs agit défavorablement sur le bilan hydrique et par conséquence sur la distribution de la flore. ------GIEC : Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat.

30

CHAPITRE II

CADRE BIOGEOGRAPHIQUE ET COMPOSITION SYSTEMATIQUE

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CHAPITRE II. CADRE BIOGEOGRAPHIQUE ET COMPOSITION SYSTEMATIQUE

I. Le cadre biogéographique.

Introduction.

Les territoires phytogéographiques de l’Algérie ont été décrits, à quelques nuances prés, par divers botanistes (Lapie, 1909 a & b ,1910 ; Maire, 1925 &1926 ; Quézel & Santa, 1962 et Barry et al., 1974, 1976). Tous ces travaux fournissent d’utiles informations, bien qu’ils comportent « quelques imprécisions » (Meddour, 2010). Dans ce cadre, des correctifs ont été apporté à l’échelle de l’Algérie du Nord par Meddour (2010). Pour notre part, nous nous limiterons qu’à ceux qui concernent notre zone d’étude dans son cadre phytogéographique. Nous exposerons les différentes nomenclatures et les cartographies utilisées depuis le début du siècle dernier et la détermination de la place phytogéographique des Hauts Plateaux, de l’Atlas Saharien et de la bordure saharienne.

1. Base phytogéographique sectorielle et sous-sectorielle des zones arides algériennes.

Grâce à de nombreux travaux d’inventaires de la flore algérienne, plusieurs auteurs ont abordé le sectionnement de l’Algérie en plusieurs divisions floristiques ou phytogéographiques.

En 1902, la première flore a été réalisée par Battandier et Trabut. Après ces deux auteurs, Maire (1952) entreprend un immense travail en 15 volumes, qui restera d’ailleurs inachevé. Se basant sur les réalisations de Maire, Quézel et Santa (1962–1963) publient leur Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. Enfin, arrive en 1977, la flore d’Ozenda pour les régions sahariennes.

La première carte phytogéographique au 1/200.000eme a été conçue par Lapie en 1909 ; elle ne concernait que la région du Djurdjura.

En 1925, Maire réalise la carte phytogéographique de l’Algérie et de la Tunisie au 1/1500.000ème, en publiant en 1926 une notice détaillée des groupements végétaux ; les limites de ces groupements végétaux restent souvent à l’heure actuelle inchangée, même si leur état de conservation est souvent assez éloigné de la végétation originelle décrite par l’auteur.

31

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Après Maire, c’est au tour de Quézel et Santa (1962–1963) de publier, dans leur flore, une carte des subdivisions phytogéographiques qui demeure de nos jours une base de travail fréquemment utilisée.

En 1974, Barry, Celles et Faurel apportent quelques modifications aux concepts de Quézel & Santa et réalisent une nomenclature phytogéographique concernant le centre et une partie de l’ouest et de l’est algériens entre 0° et 6° de longitude Est.

Cette démarche évolutive n’est pas fortuite ; en effet, si la carte de Maire reste une excellente carte pour la végétation, il n’en demeure pas moins qu’elle était basée sur le concept de formations et d’associations végétales, ainsi que de « climax » végétaux, superposés à des conditions de substrats géologiques et de climat homogènes. Or, cette conception n’est pas en concordance avec la définition d’une carte phytogéographique.

La subdivision en domaines et secteurs floristiques de Lapie (1909), Maire (1926) est le reflet de l’étroite dépendance climat-végétation, seules des préoccupations plus floristiques ont amené Quézel et Santa (1962-1963), Barry et Celles (1974) à la modifier. Pour cela Quézel et Santa (1962-1963), puis par la suite Barry et al (1974, 1976) se sont affranchis de « l’obligation » de conditions écologiques et ont conçu leurs cartes sur la base unique de la répartition de la flore en Algérie, autrement dit sur « la chorologie ».

2. Mise au point sur les différentes conceptions.

2.1. La Chorologie.

La chorologie (de Chora = lieu) est la science qui étudie la distribution géographique des espèces végétales (ou taxons en général) prises isolément, sans référence au milieu où elles évoluent et sans référence aux autres espèces qui les entourent. Elle a pour objet la délimitation des aires de répartition de ces espèces à la surface d’un territoire donné.

2.2. La notion d’aire de répartition des espèces.

Chaque espèce occupe à la surface d’un territoire donné, une « aire particulière » ; une aire de répartition est « l’ensemble des zones, des localités dans lesquelles on observe la présence d’une espèce poussant à l’état spontané ».

Différents procédés permettent de définir les ensembles floristiques originaux, de localiser les territoires où se manifestent des "coupures" floristiques de situer les limites

32

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

cartographiques de ces groupes et de hiérarchiser ceux-ci. Parmi eux, la comparaison des aires et les gradients floristiques.

2.3. Les divisions phytogéographiques.

Les limites des divisions phytogéographiques ou floristiques sont établies, lorsque plusieurs espèces ayant à peu près la même répartition géographique sur un territoire donné, ont des aires de répartition qui coïncident. C’est ainsi que la «Région méditerranéenne » a été délimitée en tant que telle, grâce à la superposition approximative des aires de répartition de plusieurs espèces à distribution méditerranéenne (par exemple le chêne vert (Quercus ilex), le chêne kermès (Q. coccifera), l’arbousier (Arbutus unedo), etc.) qui se superposent plus ou moins régulièrement autour du bassin méditerranéen. Ces espèces forment un élément, qualifié dans ce cas de méditerranéen.

La région est divisée en domaines floristiques, ceux-ci en secteurs et ces derniers en sous- secteurs sur la même base de coïncidence d’aires de répartition des taxons et des espèces végétales.

3. Les différentes nomenclatures et cartographies.

Par soucis de clarté, nous nous intéresserons seulement qu’aux divisions qui intéressent notre zone d’étude. L’Algérie appartient à l’empire holarctique (ou Holarctis) situé dans l’hémisphère nord et comprenant 11 régions floristiques, dont la Région méditerranéenne où se situe notre pays. Selon les auteurs, l’Algérie comprend deux ou plusieurs domaines.

3.1. La nomenclature de Lapie (1909 a & b).

Le domaine mauritanien méridional qui englobe les secteurs :

 Oranais,  des steppes,  des Plateaux Constantinois,  du Sud Constantinois,  de l’Atlas Saharien.

3.2. La nomenclature de Maire (1926).

Le domaine maurétanien steppique qui comprend quatre secteurs (Figure 2.1) :

 des Hauts Plateaux orano-algérois,

33

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

 des Hauts Plateaux constantinois,  de l’Atlas Saharien,  du Sud constantinois. • La bordure saharienne qui fait partie de la zone d’étude s’intègre quant à elle dans la région saharienne.

Figure 2.1. Carte phytogéographique de l’Algérie (Maire, 1926).

1. domaine maurétanien méditerranéen. 2. domaine maurétanien steppique.

3.3. La nomenclature de Quézel et Santa (1962–1963).

Secteur des Hauts-Plateaux (H) (Figure 2.2).

 Sous-secteur des Hauts-Plateaux algérois et oranais (H1) ;  Sous-secteur des Hauts-Plateaux constantinois (H2).

Secteur de l’Atlas Saharien (AS).

 Sous-secteur de l’Atlas Saharien oranais (AS1) ;  Sous-secteur de l’Atlas Saharien algérois (AS2) ;  Sous-secteur de l’Atlas Saharien constantinois (Aurès compris) (AS3).

Secteur du Sahara Septentrional (SS).

 Sous-secteur du Hodna (Hd) ;  Sous-secteur occidental du Sahara Septentrional (SS1) ;  Sous-secteur oriental du Sahara Septentrional (SS2).

34

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Quézel (1978) subdivise phytogéographiquement l’Afrique méditerranéenne et le Sahara en treize domaines (Figure 2.4). La zone d’étude est incluse dans le domaine Nord-africain steppique et dans le domaine du Sahara Septentrional.

3.4. La nomenclature de BARRY et al, (1974).

- Sous-région eu-méditerranéenne.

Le domaine Maghrébin steppique qui se subdivise en quatre secteurs (Figure 2.3) :

 secteur des Hauts Plateaux algéro-oranais (H1),  secteur des Hauts plateaux constantinois (H2).  secteur de l’Atlas saharien • sous-secteur de l’Atlas saharien oranais (AS1), • sous-secteur de l’Atlas saharien algérois (AS2).

 secteur du sud constantinois. • sous-secteur de l’Atlas saharien Aurésio-constantinois (AS3), • sous-secteur du Hodna (Hd).

- Sous-région saharo-sindienne.

35

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Le domaine Saharo-méditerranéen qui se subdivise en deux sous-domaines.

Le sous–domaine du Sahara septentrional.

 Secteur de la bordure saharienne (SS) • sous-secteur algérien (SS1)

Le sous–domaine du Sahara nord occidental

 Secteur de la bordure saharienne (SS) • sous-secteur oranais (SS2)

3.5. La nomenclature de Meddour (2010).

Domaine Maghrébo-steppien qui se subdivise en deux secteurs intégrant chacun trois districts (Figure 2.4) :  secteur des hautes plaines steppiennes (H),

• District occidentalo-steppien (H1), • District orientalo-steppien (H2), • District du bassin Hodnéen (H3).

 Secteur saharo-atlasique (AS),

• District atlasique ksourien (AS1) • District atlasique naïli-amourien (AS2) • District atlasique tébessi-aurésien (AS3).

Cet auteur introduit au sein du secteur, des districts floraux (à la place des sous-secteurs) correspondant en principe à un début d'endémisme de taxons inférieurs à l'espèce. Les districts sont parfois subdivisés encore en sous-districts.

Par contre, dans chaque domaine, des secteurs floraux, fondés sur un endémisme marqué des untés subordonnées à l’espèce.

Les correspondances des nomenclatures utilisées par les différents auteurs pour les divisions phytogéographiques de la zone d’étude sont mentionnées dans le tableau 2.1.

36

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

37

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 2.4.Esquisse cartographique des districts phytochorologiques de l’Algérie du Nord (sur fond topographique http://www.vmaps.com/afrique/algérie/carte topographique_algérie.jpg) (in Medddour, 2010).

4. Le cadre phytogéographique de la zone d’étude.

4.1. Evolution de la notion de subdivisions phytogéographiques.

Les liens qui existent entre les structures de végétation et les climats amenèrent les premiers phytogéographiques à baser leurs subdivisions géographiques sur les grandes zones climatiques. Ensuite, les subdivisions phytogéographiques faisaient appel conjointement à :

 des critères floristiques pour les divisions majeurs (Braun-Blanquet, 1919 ; Eig, 1931-1932 ; Gausen, 1954 et Walter, 1955).  des critères physionomiques (de végétation) pour les divisions mineures (Flahault, 1901 et Gaussen, 1954).

Nous pouvons utiliser conjointement ces deux critères comme le propose Flahault dès 1901. Pour Emberger (1942), les divisions climatiques qui rendent compte des faits écologiques primordiaux doivent précéder les divisions botaniques. De nombreux auteurs (Eig, 1931-1932 ; Monod, 1938, 1957, 1964 ; Capot-Rey, 1953 ; Quézel & Santa, 1962–1963 ; Gaussen, 1963 ; Zohary, 1962 et Quézel, 1965) se sont penchés aussi sur les problèmes de subdivisions de la région méditerranéenne, notamment ceux de la zone de transition assurant le passage à l’empire Paléo tropical. Monod (1938) pose le problème des subdivisions su Sahara et de sa limite sud. En 1957, il fait une

38

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

récapitulation critique des diverses conceptions concernant les subdivisions du Sahara, et propose un schéma.

En plus de la comparaison des aires, les gradients floristiques permettent aussi d’établir la statistique des espèces lorsqu'on effectue un déplacement d'une amplitude donnée sur un transect. L'évolution régulière ou irrégulière des nombres d'espèces nouvelles ou d'espèces qui disparaissent au fur et à mesure de la progression indique la présence de zones de rupture biogéographique majeures.

A ce titre, un des points fondamentaux de la biogéographique saharienne consiste à localiser la fin de l’empire holarctique ou le début du paléo-tropical et à expliciter ses divers domaines. Ce qui a amené Barry et Celles (1972-1973, 1985) à proposer une frontière biogéographique entre l’Holarctis et le Paléotropis ; c’est dans le plateau du Tademait que se situe l’essentiel des contacts entre ces deux empires (Figure 2.5). Cette zone de transition est qualifiée de zone saharo-sindienne (Gaussen, 1954), de région saharo-sindienne (Quézel, 1965), de région saharo-arabique, saharo-syrienne, et enfin de sous région saharo-sindienne (Barry et al ., 1974). Depuis Maire (1926), il est connu que la végétation de notre zone d’étude appartient au domaine maurétanien steppique subdivisé en quatre secteurs. Ce domaine correspond en général à l’aire de distribution des steppes des Hauts Plateaux et des forêts claires à chêne vert et à pin d’Alep de l’Atlas saharien et des piémonts sud des Aurès. Les subdivisions en domaines et secteurs floristiques de Lapie (1909) et de Maire (1926) est le reflet de l’étroite dépendance climat-végétation, seules des préoccupations essentiellement floristiques ont amené tour à tour Quézel et Santa (1962-1963) et Barry & Celles (1974) à la modifier.

4.2. Appartenance phytogéographique de la zone d’étude.

La zone d’étude correspond au domaine Nord-africain steppique tel que défini par Quézel (1978), elle est bordé au sud par le domaine Nord-Saharien de la région saharo-arabe (Figure 2.6). Elle appartient à la région méditerranéenne qui s’inscrit dans le groupe méditerranéen de l’Holarctis (Barry et al., 1974). Ces mêmes auteurs y distinguent deux domaines englobant notre territoire d’étude.

39

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 2.5. Esquisse phytochorologiques des domaines et secteurs biogégéographiques d’une partie de l’Algérie. Les divisions proposées dans sa partie saharienne ne doivent pas être considérées comme absolues (Barry & Celles, 1972-1973).

Figure 2.6. Subdivisions phytogéographiques de l’Afrique méditerranéenne et du Sahara (Quezel, 1978). 40

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1 - Domaine Nord-Africain méditerranéen; 2 - Domaine Nord-Africain Steppique; 3 - Domaine Cyrénaïque - Méditerranéen; 4 - Domaine Est-Africain Steppique; 5 - Domaine du Sahara Nord- Occidental; 6 - Domaine du Sahara Septentrional; 7 - Domaine du Sahara Océanique; 8 - Domaine du Sahara Nord Oriental; 9 - Domaine Hautes Montagnes Sahariennes; 10 - Domaine du Sahara Central; 11 - Domaine du Sahara Oriental; 12 - Domaine du Sahara Occidental ; 13 - Domaine du Sahara Méridional.

4.2.1. Le domaine maghrébin steppique qui se subdivise en quatre secteurs :

 Celui des Hauts Plaines algéro-oranaises et constantinoises. Ce domaine correspond à la végétation des Hautes Plaines, caractérisée par des steppes d’alfa (Stipa tenacissima), d’armoise blanche (Artemisia herba alba) et de sparte (Lygeum spartum) qui se partagent le paysage. Plus au sud, assurant la transition avec la végétation saharienne, la steppe à Remt (Hammada scoparia) domine. Autour des grandes dépressions salées et sur les terrasses alluviales de certains oueds s’étendent les steppes crassulecentes à Salsolacées halophiles (Suaeda, Salsola, Atriplex, Arthrocnemum, Halocnemum,…). La végétation psammophile, de plus en plus importante ces dernières décennies, occupe toutes les zones où le sable est d’origine éolienne (Stipagrostis pungens, Thymelaea microphylla, Retama retam,…).  Celui de l’Atlas Saharien oranais et algérois Ce domaine englobe les monts des Ksours, le djebel Amour et les monts des Ouled- Nails.

 Celui du sud constantinois qui englobe les monts du Zab, du Hodna et l’imposant massif des Aurès et son prolongement oriental des Nememtchas. Les chaînons de l’Atlas saharien sont couverts de végétation forestière plus ou moins dégradée allant de la forêt claire de pin d’Alep (Pinus halepensis) ou de chêne vert (Quercus ilex) jusqu’au matorral très dégradé où ne subsistent que quelques exemples épars de genévriers de Phénicie (Juniperus phoenicea). Ces dernières formations, où domine déjà l’alfa, assurent la transition dynamique vers les groupements steppiques.

4.2.2. Le domaine Saharo méditerranéen.

Il se subdivise en un sous domaine du Sahara septentrional, qui comprend le secteur de la bordure saharienne, sous-secteur algérien d’une part ; et en un sous domaine du Sahara nord occidental, qui comprend le secteur de la bordure saharienne, sous-secteur oranais. Dans notre zone d’étude, le secteur de la bordure saharienne se présente sous la forme de glacis d’érosion et de Hamadas s’étalant sur des centaines de Kilomètres, principalement dans les sud algérois et constantinois.

41

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 2.1. Correspondances des nomenclatures des divisions phytogéographiques de la zone d’étude.

Lapie (1905) Maire (1925-1926) Quezel & Santa (1962-1963) Barry, Celles & Faurel (1974) Meddour (2010) / Région / Région Méditerranéenne / Méditerranéenne / / / Sous- Région eu-Méditerranéenne / Domaine Mauritanien Domaine Maurétanien / Domaine maghrébo-steppien Domaine maghrébin steppique méridional steppique Secteur Oranais Secteur des Hauts Secteur des Hauts Plateaux (H) Secteur des Hauts Plateaux algéro-oranais Secteur des Hautes Plaines Plateaux orano- (H1) steppiennes (H) algérois 1. S/s des Hauts Plateaux 1. District occidentalo- Secteur des steppes algérois et oranais (H1) Secteur des Hauts Plateaux constantinois steppien (H1) Secteur des Hauts 2. S/s des Hauts Plateaux (H2) 2. District orientalo- Plateaux constantinois constantinois (H2) steppien (H2) Secteur des plateaux Secteur de l’Atlas Saharien 3. District du bassin constantinois Secteur de l’Atlas Secteur de l’Atlas Saharien (AS) hodnéen (H3) Saharien 1. S/s de l’Atlas Saharien 1. S/s de l’Atlas Saharien oranais (AS1) oranais (AS1) 2. S/s de l’Atlas Saharien algérois (AS2) Secteur saharo-atlasique (AS) Secteur du sud 2. S/s de l’Atlas Saharien 1. District atlasique constantinois algérois (AS2) Secteur du sud constantinois ksourien (AS1) Secteur du sud- 3. S/s de l’Atlas Saharien 1. S/s de l’Atlas Saharien Aurésio- 2. District atlasique naïli- constantinois constantinois (+ Aurès) (AS3) constantinois (AS3) amourien (AS2) Secteur de l’Atlas 2. S/s du Hodna (Hd) 3. District atlasique Saharien tébessi- aurésien (AS3) / / / Sous- Région saharo-sindienne / / / / Domaine saharo-méditerranéen / / / / S/d du Sahara septentrional S/d du Sahara / nord occidental / / Secteur du Sahara Septentrional (SS) Secteur de la bordure Secteur de la / / / saharienne bordure / / / 1. S/s du Hodna (Hd) 1. S/s algérien saharienne / / / 2. S/s occidental du Sahara 1. S/s / Septentrional (SS1) oranais 3.S/s oriental du Sahara Septentrional (SS2) / Région saharienne / / / /

42

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ces Hamadas représentent une superficie gauchie d’Ouest en Est, dont l’altitude diminue graduellement d’environ 520 m dans le sud algérois pour atteindre des valeurs négatives (- 20 m) dans le sud constantinois (sebkha d’Ourir). Les dénivellations avec les vallées des oueds ne cesse de s’estomper insensiblement jusqu’à se raccorder à elles peu avant les chotts Melghir (Mel Rhir) et Mérouane. La partie méridionale de notre zone d’étude assure la transition entre les sous-régions eu- méditerranéenne et saharo-sindienne, d’où l’intérêt de son étude, ceci est confirmer par les résultats des spectres phytogéographiques obtenus (cf. chapitre III).

Conclusion.

L'approche traditionnelle de la biogéographie pose quelques problèmes. Il y a d'abord la non-concordance d'un auteur à l'autre car, les critères de classification ne sont généralement pas clairement définis ; les appellations restent ambiguës car elles combinaient à la fois des informations d'ordre géographique et écologique.

Depuis le début du siècle dernier, plusieurs auteurs se sont ingéniés à sectionner l’Algérie en plusieurs divisions floristiques ou phytogéographiques. Les premières subdivisions phytogéographiques de l’Algérie du Nord s’appuyées sur la constitution géologique, les données climatiques et l’étude de la végétation arborescente. Par la suite, l’Algérie a été découpée, sur des considérations plus floristiques. La zone d’étude s’intègre aux domaines Maghrébin steppique et Saharo Méditerranéen. Elle est bordée au Nord par l’Atlas tellien appartenant à la région floristique méditerranéenne et au Sud, par le Sahara septentrional appartenant à la région Saharo-arabique. Ces deux limites correspondent sensiblement aux isohyètes 400 et 50mm. Elle assure de ce fait la transition entre les sous-régions eu-méditerranéenne et saharo- sindienne, d’où l’intérêt de son étude.

II. Composition systématique.

1. Méthodes d'analyse de la flore.

Pour répondre à l’objectif de notre étude, 584 relevés phytoécologiques ont été réalisés suivant des transects dans diverses formations végétales qualifiées de « naturelles », sur une aire minimale 100 m2. Les relevés comportent des données floristiques, de végétation et des conditions de milieu. Des tableaux floristiques bruts ont été établis pour la caractérisation floristique des différentes unités de végétation. Nous avons dressé des listes aussi exhaustives que possible des taxons végétaux, et la nomenclature retenue est basée

43

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

sur celle de Dobignard (2011). Seuls les taxons de rangs spécifique et sub-spécifique ont été retenus. La composition de la flore est abordée en tenant compte de l’appartenance des taxons aux groupes systématiques : genres et familles. La caractérisation systématique des espèces est le résultat d’un travail de synthèse se référant aux indications fournies par les flores suivantes : la Nouvelle flore d’Algérie et des régions désertiques méridionales (Quézel & Santa, 1962-1963), de la Flore et végétation du Sahara (Ozenda, 1977, 1991), de la Flore de la Tunisie (Pottier-Alapetite, 1979-1981) et de la Flore vasculaire du Maroc : inventaire et chorologie. (Fennane & Ibn Tatou, 2005, 2008). Nous avons tenu compte des nouvelles nomenclatures concernant les familles, les genres et les espèces en se référant aux travaux de Kerguélen (1993), Le-Houerou (1995) et Dobignard (2011). En fin de compte, la classification adoptée est phylogénétique selon des données moléculaires. Les Angiospermes sont répertoriées selon la classification APGIII* (2009). La correspondance entre les familles « classiques » et celles selon APGIII sont notées sur le tableau 2.2 et l’appartenance des genres aux familles selon APGIII sont notées en annexe II

(Tableau II2).

2. Résultats et discussion.

Introduction.

Nous étudions la composition de la flore des Hautes Plaines, de l’Atlas Saharien et de la bordure saharienne en tenant compte de l’appartenance des espèces aux groupes systématiques, genres et familles.

2.1. Composition systématique.

La liste floristique obtenue sur les 584 sites échantillonnés comprend 65 familles, 415 genres et 866 taxons correspondant à 814 espèces végétales et 53 sous espèces (cf. Annexe II1). Les familles les mieux représentées sur les plans génériques et spécifiques sont les Asteraceae, Poaceae, Brassicaceae, et Fabaceae. Ces quatre familles représentent à elles seules près de la moitié (48%) de la flore (Figure 2.7 et Figure 2.8). Une famille est représentée par le plus grand nombre de genres (Asteraceae : 72), trois familles en ont plus de 20 (Poaceae : 52 ; Brassicaceae : 42 et Fabaceae : 26) ; quinze familles ont deux genres. Vingt trois familles sont monogénériques.

------APGIII * Angiosperms Phylogeny Group.

44

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 2. 2 Appartenance des familles aux grandes divisions de la systématique. Correspondances entre familles classiques et familles selon la classification APGIII (2009).

Angiospermes

Monocotyledones Famille "classique" Famille sensu APGIII Famille "classique" Famille sensu APGIII Alliaceae Amaryllidaceae Leguminosae-Caesalpinioideae Fabaceae Amaryllidaceae Amaryllidaceae Leguminosae- Papilionoideae Fabaceae Asparagaceae Asparagaceae Fagaceae Fagaceae Hyacinthaceae Asparagaceae Frankeniaceae Frankeniaceae Colchicaceae Colchicaceae Geraniaceae Geraniaceae Cyperaceae Cyperaceae Labiatae Lamiaceae Iridaceae Iridaceae Linaceae Linaceae Juncaceae Juncaceae Lythraceae Lythraceae Liliaceae Liliaceae Malvaceae Malvaceae Poaceae Poaceae Molluginaceae Molluginaceae Asphodelaceae Xanthorrhoeaceae Neuradaceae Neuradaceae Dicotyledones Zygophyllaceae Nitrariaceae Aizoaceae Aizoaceae Oleaceae Oleaceae Chenopodiaceae Amaranthaceae Scrophulariaceae Orobanchaceae Anacardiaceae Anacardiaceae Papaveraceae Papaveraceae Umbelliferae Apiaceae Scrophulariaceae Plantaginaceae Asclepiadaceae Apocynaceae Globulariaceae Plantaginaceae Apocynaceae Apocynaceae Plantaginaceae Plantaginaceae Compositae Asteraceae Plumbaginaceae Plumbaginaceae Boraginaceae Boraginaceae Polygalaceae Polygalaceae Cruciferae Brassicaceae Polygonaceae Polygonaceae Campanulaceae Campanulaceae Primulaceae Primulaceae Capparaceae Capparaceae Ranunculaceae Ranunculaceae Caprifoliaceae Caprifoliaceae Resedaceae Resedaceae Dipsacaceae Caprifoliaceae Rhamnaceae Rhamnaceae Valerianaceae Caprifoliaceae Rosaceae Rosaceae Caryophyllaceae Caryophyllaceae Rubiaceae Rubiaceae Illecebraceae Caryophyllaceae Rutaceae Rutaceae Molluginaceae Caryophyllaceae Santalaceae Santalaceae Celastraceae Celastraceae Scrophulariaceae Scrophulariaceae Cistaceae Cistaceae Solanaceae Solanaceae Capparaceae Cleomaceae Tamaricaceae Tamaricaceae Convolvulaceae Convolvulaceae Thymelaeaceae Thymelaeaceae Crassulaceae Crassulaceae Zygophyllaceae Zygophyllaceae Cucurbitaceae Cucurbitaceae Urticaceae Urticaceae Cynomoriaceae Cynomoriaceae Gymnospermes Rafflesiaceae Cytinaceae Cupressaceae Cupressaceae Ericaceae Ericaceae Ephedraceae Ephedraceae Euphorbiaceae Euphorbiaceae Pinaceae Pinaceae

45

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Pour les espèces, une famille en compte plus de 150 (Asteraceae : 166) ; trois familles en ont plus de cinquante (Poaceae : 92 ; Fabaceae : 81 et Brassicaceae : 77) ; six familles ont plus de vingt (Caryophyllaceae : 49, Apiaceae : 32, Amaranthaceae : 30, Lamiaceae : 26, Borraginaceae et Cistaceae : 25). Seize familles présentent moins de cinq espèces ; et enfin dix neuf familles sont monospécifiques (Tableau 2.3 & Figure 2.7).

Figure 2.7. Familles classées en fonction du nombre de taxons.

Les travaux de Quezel et Santa (1962-1963) pour l’ensemble de l’Algérie révèlent 131 familles pour 940 genres et 3169 espèces et 1291 sous espèces (Boughani, 1995) ; 3200 espèces (Le-Houerou, 1995), 3744 espèces (Vella & Benhouhou, 2007) et 3139 (Bounar et al., 2010). Ces chiffres seront certainement à revoir en prenant en considération la classification APGIII. Notre territoire d’étude renferme ainsi 26% des espèces, 44% des genres et 50% des familles présentes en Algérie, ce qui est relativement important. La comparaison floristique de la région d’étude avec les données de l’Afrique du Nord (Quezel, 1978) (Tableau 2.4) montre qu’elle est représentative floristiquement : Asteraceae, Poaceae, Brassicaceae et Fabaceae sont dominantes. Ce sont globalement les mêmes familles qui prédominent dans les flores de ces régions. Nos résultats sont en accord avec les données de la littérature car d’après Ozenda (1991) et Quézel (1965) les Asteraceae, Fabaceae et Poaceae dominent dans le secteur de l’Atlas saharien du domaine maghrébin steppique. Par contre, le domaine saharo-méditerranéen se caractérise par la prépondérance des éléments sahariens dominés par les Amaranthaceae et Boraginaceae.

46

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 2.3. Comparaison des principales familles en Afrique du Nord et dans les zones arides algériennes.

Familles Afrique du Nord Quezel (1978) Zone d’étude Genres Espèces Genres Espèces Asteraceae 106 563 72 166 Poaceae 114 338 53 092 Brassicaceae 084 215 42 077 Fabaceae 049 432 26 081 Amaranthaceae 019 060 19 030 Apiaceae ? 061 17 032 Caryophyllaceae 032 227 20 049 Lamiaceae 034 222 16 026 Boraginaceae 026 086 15 025 Cistaceae ? ? 03 025

En effet, les familles d’affinités sahariennes augmentent progressivement vers les confins sud de la zone d’étude à partir des revers méridionaux de l’Atlas Saharien comme les Zygophyllacées, Amaranthaceae et Borraginacées. La place prépondérante occupée par les Asteraceae, Poaceae et Fabaceae est justifiée, puisque ce sont des familles cosmopolites ou subcosmopolites qui sont très répandues sur toute la surface du globe. Les familles méditerranéennes comme les Caryophyllacées sont encore présentes dans le saharien avec 4%.

2.2. Signification biogéographique de la composition systématique.

2.2.1. Composition par famille. En région méditerranéenne, les familles ont des significations biogéographiques diverses.

47

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Dans le domaine Maghrebin steppique, ce sont les Asteraceae, Poaceae et, Fabaceae qui dominent. Le domaine saharo-méditerranéen quant à lui voit la prépondérance des éléments sahariens formés par les Amaranthaceae, Borraginacées, Zygophyllaceae. Nous avons regroupé dans le tableau 2.5 toutes les familles ainsi que le nombre d’espèces par élément biogéographique ; et nous avons aussi représenté la répartition des principales familles dans la figure 2.9. Le caractère méditerranéen de notre zone d’étude est mis en évidence par la prépondérance, dans la majorité des familles, des espèces méditerranéennes. Parmi les familles rassemblant un nombre important de ces espèces, les Asteraceae, les Fabaceae, les Poaceae et les Lamiaceae en comptent 41% (Figure 2.9). Les Amaranthaceae réunissent la plus faible proportion et les Zygophyllaceae en sont dépourvues (Tableau 2.5 et Figure 2.9). Ce sont par contre les saharo-arabiques qui sont relativement bien représentées dans ces deux dernières familles.

Tableau 2.4. Les principaux éléments biogéographiques des familles, des genres et des espèces.

Familles Gen Esp Plu Méd S.Sin I.T Liais Eur Trop End Total Asteraceae 72 166 4 80 29 1 8 12 32 166

Poaceae 53 92 9 48 12 10 7 1 5 92

Brassicaceae 42 77 1 34 13 10 3 16 77

Fabaceae 26 81 50 6 6 1 1 17 81

Amaranthaceae 19 30 2 8 10 1 3 2 4 30

Apiaceae 17 32 2 16 3 3 8 32

Caryophylaceae 20 49 2 20 8 7 3 9 49

Lamiaceae 16 26 1 16 2 3 4 26

Boraginaceae 15 25 14 6 4 1 25

Scrophulariaceae 5 16 5 2 1 9 16

Ranunculaceae 7 7 3 1 2 1 7

Papaveraceae 5 9 1 5 2 1 9

Primulaceae 5 6 2 3 1 6

Rubiaceae 5 13 6 4 3 13

Zygophyllaceae 4 11 1 7 1 1 1 11

Oleaceae 4 4 4 4

Cistaceae 3 25 17 2 2 1 3 25

Convolvulaceae 3 5 1 3 1 5

Cyperaceae 3 3 1 1 1 3

Geraniaceae 3 12 1 9 1 1 12

Iridaceae 3 5 3 1 1 5

Malvaceae 3 6 4 1 1 6

Plumbaginaceae 3 7 2 2 3 7

48

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Polygonaceae 3 5 4 1 5

Aizoaceae 2 3 2 1 3

Anacardiaceae 2 4 2 1 1 4

Cupressaceae 2 3 3 3

Euphorbiaceae 2 11 4 3 2 1 1 11

Liliaceae 2 2 1 1 2

Orobanchaceae 2 5 2 1 2 5

Polygalaceae 2 3 2 1 3

Resedaceae 2 10 3 3 1 1 2 10

Rhamnaceae 2 3 3 3

Rosaceae 2 2 2 2

Rutaceae 2 3 2 1 3

Solanaceae 2 2 1 1 2

Tamaricaceae 2 6 2 2 1 1 6

Thymelaeaceae 2 6 5 1 6

Amaryllidaceae 2 6 4 1 1 6

Apocynaceae 6 6 2 1 2 1 6

Asparagaceae 7 13 9 1 1 2 13

Xanthorrhoeaceae 1 5 3 2 5

Nitrariaceae 1 1 1 1

Campanulaceae 1 1 1 1

Cleomaceae 1 1 1 1

Capparidaceae 1 1 1 1

Caprifoliaceae 7 13 2 9 1 1 13

Celastraceae 1 1 1 1

Colchicaceae 1 2 2 2

Crassulaceae 1 5 2 3 5

Cucurbitaceae 1 1 1 1

Cynomoriaceae 1 1 1 1

Ephedraceae 1 5 2 2 1 5

Ericaceae 1 1 1 1

Fagaceae 1 2 2 2

Frankeniaceae 1 3 2 1 3

Juncaceae 1 2 2 2

Linaceae 1 5 2 3 5

Lythraceae 1 1 1 1

Neuradaceae 1 1 1 1

Pinaceae 1 1 1 1

Plantaginaceae 3 9 1 5 2 1 1 8

Cytinaceae 1 1 1 1

Santalaceae 1 1 1 1

Urticaceae 1 1 1 1

Total : 65 415 866 33 435 124 5 79 54 4 132 866

49

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Les Asteraceae, Poaceae et Brassicaceae sont dans les deux domaines les familles prédominantes ; à elles trois, elles représentent 39% de la flore étudiée. D’après Ozenda (1977), ces trois familles représentent 35 à 40% de la flore dans chaque secteur saharien. Toutefois, dans l’élément méditerranéen, les Fabaceae et les Poaceae présentent beaucoup d’espèces par genre ; tandis que dans la partie saharo-arabique du territoire, ce sont les Borraginacées, Zygophyllacées et Amaranthaceae qui présentent le potentiel plurispécifique le plus nombreux. Les familles d’affinité plutôt méditerranéenne comme les Caryophyllaceae et les lamiaceae diminuent sensiblement du nord au sud.

Figure 2.9. Composition phytogéographique de quelques familles.

Le tableau 2.5 montre que quelques familles à distribution holarctique comme les Renonculaceae et les Rosaceae sont très faiblement représentées (0,83% et 0,23%). Nous notons aussi la présence quoique très faible de familles d’affinité tropicale comme les Apocynaceae et les Convolvulaceae (avec 6 et 5 espèces) qui augmentent d’importance progressivement à partir du Sahara septentrional ou brusquement lorsqu’on passe du Sahara central au Sahara méridional pour les Capparidacées par exemple (Ozenda, 1982). Les rares irano-touraniennes apparaissent surtout chez les Amaranthaceae et les Zygophyllaceae comme Noaea mucronata et Peganum harmala qui ont une répartition importante dans les Hautes Plaines steppiques. Les espèces de liaison sindo-angolane, plus liées aux zones tropicales, se rencontrent essentiellement dans la famille des Poaceae (11%). Les autres espèces appartiennent aux

50

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

familles des Euphorbiaceae, Capparidaceae, Cyperaceae, Amaranthaceae et Amaryllidaceae. Comme le souligne Ozenda (1977), trois familles présentent un intérêt particulier au Sahara : Les Amaranthaceae, famille cosmopolite, dont les espèces sahariennes se sont différenciées à partir des représentants méditerranéens du groupe. La famille compte deux genres endémiques sahariens : Nucularia et Fredolia* ; ce dernier, présent dans la zone d’étude est représenté par une endémique nord africain, Anabasis aretioides.

Dans la zone d’étude, les Amaranthaceae occupent de vastes territoires. Cette famille renferme 30 espèces dont 4 endémiques. Les Brassicaceae, qui jouent un rôle important dans la flore saharienne, particulièrement dans les régions septentrionales (comme c’est le cas dans les steppes de la bordure saharienne de la zone d’étude) diminuent au Sud du Sahara et sont presque inexistantes dans la flore de l’Afrique tropicale. Dans la région qui nous concerne, elle présente un nombre appréciable d’espèces endémiques : 16 (12% du total des endémiques). Les Zygophyllaceae, qui sont très caractéristiques de l’élément Saharo-sindien comportent au Sahara 7 genres et une trentaine d’espèces, dont le tiers environ sont des endémiques. Le genre Fagonia est particulièrement caractéristique de la végétation des hamadas du Sahara septentrional. Dans la zone d’étude, cette famille est assez bien représentée avec 4 genres et 11 espèces dont 6 appartiennent au genre Fagonia et 2 au genre Zygophyllum, avec Zygophyllum cornutum comme espèce endémique algéro-tunisienne.

Les endémiques sont représentées dans 28 familles sur les 66 que compte la zone d’étude ; ils sont dominants dans les familles des Asteraceae, Fabaceae et Brassicaceae (50%). Certaines familles moins abondantes comme les Plumbaginaceae et les Linaceae sont bien représentées avec respectivement trois espèces endémiques sur sept espèces et trois endémiques sur cinq (cf. chapitre III). Les taxons du «complexe» septentrional sont bien représentés dans les familles des Asteraceae, Poaceae, Rubiaceae (3 espèces sur 13) et Crassulaceae avec trois espèces sur cinq que compte cette famille.

------* Fredolia aretioides = Anabasis aretioides.

51

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2.2.2. Composition par genres.

Le coefficient générique, c’est-à-dire le rapport du nombre de genres au nombre d’espèces, atteint ici 48 %, alors qu’il est égal à 56 % dans le Sud Oranais (Bouzenoune, 1984) et 57 % dans le Sud Constantinois (Boughani, 1995). Il est élevé au Sud Oranais et Constantinois car le nombre de relevés effectués est moyen, et toute la zone n’a pas été explorée. Il s’abaissera certainement en étendant l’exploration botanique. C’est ainsi que pour le Sahara central, Diels avait indiqué le chiffre de 77% en 1917 ; pour la même région 63% par Maire en 1938. De fortes valeurs de ce coefficient caractérisent des flores appauvries (Diels, 1917 ; Maire, 1938). Il atteint 72% pour le Fezzan (Corti, 1942). Le coefficient générique de Jaccard (1901) est de 1,95, il y a, en moyenne, deux espèces par genre. Daget & Djellouli (1997) dans le sud oranais trouvent 2,08. Il est assez faible, de l’ordre de celui de la Grande-Bretagne (2,6), alors qu’il est de 5,7 en Californie et dépasse 7 dans les îles du Pacifique : Nouvelle-Zélande et Hawaii (Raven & Axelrod, 1978).

Le classement générique de la zone d’étude dans l’ordre décroissant du nombre d’espèces qui les représentent est le suivant : Centaurea (20) ; Helianthemum (18) ; Astragalus (16) ; Silene (13) ; Atractylis, Eroduim et Euphorbia (10) et 34 genres présentent plus de 5. Le classement générique des steppes maghrébines (Le Houerou, 1995) est le suivant : Helianthemum (41) ; Astragalus (40) ; Linaria (39) ; Euphorbia (37) ; Limonium (35) et Centaurea avec 34 espèces (Tableau 2.6). Les genres Launaea, Reseda et Euphorbia sont bien représentés dans le Sahara septentrional (Guinet & Sauvage, 1954 ; Ozenda, 1991). Dans notre zone, ils comptent respectivement, 8, 9 et 10 espèces. La flore de la zone d’étude compte 163 genres plurispécifiques et 253 monospécifiques.

Le tableau 2.6 montre l’importance relative de quelques genres dans les steppes maghrébines, au Sahara septentrional et dans la zone d’étude.

Mise à part Limonium et à un degré moindre Linaria, nous retrouvons dans l’ensemble les mêmes genres dominants Le rapport du nombre de familles au nombre des espèces est de 09%, il est de 07,5% dans le complexe alfa-armoise-sparte des steppes algériennes (Aidoud Lounis, 1997), de 10% pour le Sud oranais (Bouzenoune, 1984), 18% pour le sud algérois et 14% pour le Sud constantinois (Boughani, 1987, 1995). De sorte qu’en zone aride et au Sahara, beaucoup des familles ne sont représentées que par un ou deux genres, et la plupart des genres par

52

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

une ou deux espèces seulement. Ceci se confirme par les résultats de notre campagne d’échantillonnage qui compte 15 familles et 253 genres monospécifiques. Sur les 416 genres présents, 90 genres (prés du quart) possédent des taxa endémiques ; dont 24 genres seulement comptent plus d’une espèce endémique. Il y a par contre 66 genres qui comptent une espèce endémique chacun (cf. chapitre III).

Tableau 2.5. Principaux genres représentés dans les steppes maghrébines, le Sahara Septentrional et les zones arides algériennes.

Genres Steppes maghrébines* Sahara Septentrional** Zone d’étude*** Helianthemum 41 18 Astragalus 40 8 16 Linaria 39 07 Euphorbia 37 5 10 Limonium 35 05 Centaurea 34 20 Fagonia 15 8 06 Launaea 7 08 Reseda 6 09 Salsola 6 08 Plantago 6 08 Tamarix 5 05 Stipagrostis 8 07

* Le Houerou (1995). ** Ozenda, 1977. *** Présent travail.

2.3. Richesse aréale.

Nous prenons une superficie de référence, par exemple le nombre d’espèces sur une surface fixée à 10.000 km2 et que l’on appelle richesse aréale. Le tableau 2.7 indique les richesses aréales de quelques territoires limitrophes de la zone d’étude de l’échelle territoriale à l’échelle stationnelle. Sur une superficie de 255 100 km2, notre zone d’étude renferme 867 espèces avec une richesse aréale de 34. D’après Le Houerou (1995), elle est de 90 pour les formations steppiques algériennes, 20 pour celles tunisiennes, 184 pour celles marocaines et 123 pour les steppes présahariennes. La faible valeur obtenue pour notre zone d’étude peut s’expliquer par le nombre de relevés effectués qui est assez faible dans l’Atlas Saharien et dans la bordure saharienne par rapport à ceux effectués dans les Hautes Plaines steppiques. Une exploration plus exhaustive dans les deux premiers secteurs augmentera certainement cette valeur. L’analyse du tableau 2.7 montre que le Sud constantinois est relativement riche floristiquement, puisque sur une superficie de 30.000 km2, il renferme quelque 270 espèces avec une richesse aréale de 90.

53

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Cependant, il faut prendre ces résultats avec précaution car les surfaces des territoires considérés ne sont pas identiques, variant du simple au double, (sud oranais et constantinois), voir même au triple (sud tunisien). A ce juste titre, le tableau 2.7 que nous proposons est donné à titre indicatif et permet surtout d’avoir une idée globale des richesses aréales à des échelles différentes, et, ne saurait de ce fait servir pour d’éventuelles comparaisons. Même si la richesse aréale est ici exprimée par unité de 10.000 km2, il ne faut pas perdre de vue que les zones arides étant réputées par la monotonie du paysage végétale ; il est très probable qu’une extension de la zone ne ferait apparaître que peu d’espèces nouvelles. Ce qui ramènerait la richesse aréale des zones présahariennes et sahariennes à des proportions plus modestes. De plus, et pour que la comparaison soit possible, il faudrait considérer le nombre d’années d’échantillonnage et les périodes favorables. Il faudrait aussi relativiser ces résultats, car mise à part le Sud oranais et le Sud constantinois ; ces régions chevauchent majoritairement soit sur les étages bioclimatiques aride et saharien, ou, sont majoritairement situées dans l’étage bioclimatique saharien. Cette notion de richesse aréale doit être utilisée avec prudence, car les données sont aussi souvent fragmentaires. Ces résultats ne sont pas toujours représentatifs, car en réalité la plupart des espèces sont présentes sur une superficie relativement réduite. L’exemple des richesses aréales des communautés à alfa, sparte et armoise blanche du sud oranais avec respectivement 43, 41 et 10 pour une surface réduite à 30 000 km2 autour du chott chergui (Aidoud Lounis, 1997), confirment notre analyse (point de vue). La richesse aréale est en général d’autant plus élevée que la surface du territoire est plus grande, mais croît naturellement moins vite que la superficie considérée.

54

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 2.6 Richesses aréales de quelques territoires en Afrique du Nord.

Pays ou zone Superf. Nbre espèces Superf. steppes Espèces % Richesse aréale* 103 km2 par pays ou zone 103 km2 steppes Pays Steppe

Algérie 2381 3200 210 1900(1690) 59 13 90 Tunisie 164 2250 80 1630 72 14 204 Libye 1760 1920 90 1510 79 11 169 Maroc 713 4200 120 2230 43 59 184 Sahara 8600 2800 1000 1250 45 03 125(150) Zone d’étude 255 867 255 0867 27 34 SaharaSeptentrional* 62 272 8,5 44 (Ghardaia) Sahara Nord occidental 12 380 12 31 (Beni-Abbes)* Sud- Tunisien* 13 250 11 192 désertique Sud Constantinois* 59,4 501 16 84 Sud Constantinois** 30 270 270 8 90 Sud Oranais* 95 524 16 55 Bassin versant du Chott 15 300 300 9 330 Chergui* Communauté à alfa* 43 Communauté à L.S* 41 Communauté à A.H.A* 26

* Richesse aréale : nombre d’espèces pour 10 000 km2 * Pour ces auteurs, les richesses aréales ont été calculées par nous même. Références bibliographiques : Le-Houerou (1995) pour l’Algérie, la Tunisie, la Libye, le Maroc et le Sahara. Bouzenoune (1984) pour le Sud Oranais Guinet (1959) pour le Sahara Nord occidental (Beni-Abbes). Aidoud-Lounis (1997) pour le Bassin versant du Chott Chergui pour les communautés à alfa, à sparte et à armoise. Le-Houerou (1959) pour le Sud- Tunisien désertique * Celles (1974) pour le Sud Constantinois. ** Boughani (1995) pour le Sud Constantinois.

55

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Conclusion

Parmi les 65 familles que compte la zone d’étude, les Asteraceae, Poaceae, Brassicaceae et Fabaceae de répartition cosmopolite ou sub cosmopolite représentent à elles seules près de la moitié de la flore (48%). Les familles d’affinité saharienne comme les Zygophyllaceae, les Amaranthaceae et les Borraginaceae sont importantes dans le secteur de la bordure saharienne. Parmi les quatre familles les mieux représentées, les Asteraceae correspondent à la famille où les méditerranéennes sont les plus abondantes (80 espèces) ; cette famille montre aussi une proportion relativement élevée d’endémiques et de saharo-arabiques (32 et 29 espèces). Malgré leur richesse spécifique avec 92 espèces, les Poaceae se distinguent par la plus faible proportion d’endémiques (5 espèces), mais, par contre, par une proportion appréciable d’espèces plurirégionales, de liaison et d’européennes (26 espèces). Avec plus de dix espèces, les genres Centaurea, Helianthemum, Astragalus, Silene, Atractylis, Eroduim et Euphorbia sont bien représentés.

56

CHAPITRE III

DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CHAPITRE III : DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE

Introduction.

Un spectre global et des spectres phytogéographiques par secteur ainsi sont établis. Les mêmes spectres sont réalisés pour les types biologiques.

I. Méthodes d’analyse de la flore.

Les bilans des inventaires floristiques des deux domaines Maghrébin steppique et Saharo- méditerranéen où les relevés phytoécologiques ont été réalisés après plusieurs prospections échelonnées à diverses époques de l'année, notamment au printemps et en automne afin d'avoir une liste aussi exhaustive que possible qui limite les omissions éventuelles de végétaux fugaces (en particulier les éphémérophytes, petites espèces annuelles à cycle très court) et les taxons à phénologie automnale (par exemple les Amaranthaceae). Leur détermination a généralement été effectuée à l'aide des flores usuelles classiques d’Algérie (Quézel & Santa, 1962-1963 ; Ozenda, 1977 & 1991). La nomenclature utilisée est celle proposée par Dobignard, hormis certaines exceptions comme par exemple Artemisia herba alba. Nous rappelons que pour répondre aux objectifs de l’étude, 584 relevés phytoécologiques ont été réalisés. La superficie de la zone d’étude où ont été réalisés ces inventaires avoisine 25 500 000 ha.

1. La caractérisation phytogéographique.

La caractérisation biogéographique des espèces est le résultat d’un travail de synthèse se référant aux indications fournies par les flores suivantes : la Nouvelle flore d’Algérie et des régions désertiques méridionales (Quézel & Santa, 1962-1963), de la Flore et végétation du Sahara (Ozenda, 1977, 1991), complétées, au besoin par les flores de Desfontaines, Battandier et Trabut et Maire. Ont également été consultées la Flore de la Tunisie (Pottier- Alapetite, 1979-1981) et de la Flore vasculaire du Maroc : inventaire et chorologie. (Fennane & Ibn Tatou, 2005). Un spectre biogéographique global a été établi et les pourcentages retenus correspondent aux regroupements respectifs des éléments méditerranéens, saharo- arabiques, endémiques, irano-touraniens, tropicaux, européens, plurirégionaux et de liaisons (espèces dont l’aire chevauche sur deux régions floristiques différentes mais contigües). Pour les endémiques, nous avons distingué les endémiques algériennes, sahariennes, nord africaines, ibéro nord africaines, algéro marocaines et algéro tunisiennes. Les endémiques nord africaines incluent les maghrébines et celles observées dans au moins deux pays nord africains. Les endémiques ibéro nord africaines se rencontrent en Afrique du Nord et aux Canaries ou en Espagne. La nomenclature suivie pour les endémiques est issue d’un travail 57

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

de synthèse des travaux de Quézel & Santa (1962-1963), Barry et al (1972-1973), Celles (1975), Manière (1975), Ozenda (1977), Le Houérou (1995), Boughani (1995, 1998), Dahmani (1997), Aidoud-Lounis (1997), Kadi-Hanifi (1998), Fennane & Ibn Tatou (2005, 2008) et Dobignard, 2011).

2. La caractérisation biologique.

Regrouper les taxons selon leur mode de croissance ou leur morphologie constitue un élément important pour la description physionomique et structurale de la végétation, car ces caractères traduisent les adaptations évolutives des plantes à l’environnement (Orshan, 1982). La classification des espèces selon les types biologiques de Raunkiaer (1934) amendée par Ellenberg & Muller-Dombois (1967) se base sur la position des bourgeons de rénovation, mais cette classification peut s’ajuster en fonction des caractéristiques locales de l’environnement. Ainsi, dans les régions arides où le facteur limitant n’est plus la température mais l’eau, des modifications ont été apportées par différents auteurs (Orshan, 1953). Certains ont même quelquefois proposé d’autres classifications adaptées spécifiquement aux zones arides (Noy Meir, 1973). Sachant qu'une partie importante de notre zone d'étude subit encore l'influence du climat méditerranéen , doué d'une période froide hivernale nous avons préféré utiliser le spectre biologique sensu Raunkiaer qui permet de mieux cerner les stratégies d’adaptation de la flore dans son ensemble, aux conditions de milieu et plus particulièrement aux conditions climatiques (Daget, 1980), et ce, d'autant plus qu'il est d'un emploi courant en écologie. Cinq formes de vie principales, ou types biologiques, sont prises en considération (thérophytes, hémicryptophytes, géophytes, chaméphytes et phanérophytes) pour dresser le spectre global des types biologiques. Le type biologique de certaines espèces litigieuses a été identifié in situ. Les spectres biologiques et phytogéographiques sont calculés en considérant la contribution des types biologiques et des éléments phytogéographiques à la richesse floristique. L’analyse de la diversité biologique et phytogéographique se base sur l’étude de trois types de spectres : global, brut et réel. Le spectre global exprime le pourcentage du nombre des espèces appartenant aux divers types biologiques et phytogéographiques par rapport au nombre total des espèces de l’écosystème étudié. Les spectres biologiques bruts et réels sont étudiés dans le chapitre V qui traite les formations végétales.

3. La classification d’Evenari et al., (1975). Evenari et al., (1975b) ont proposé une classification permettant d’attribuer un critère fonctionnel aux espèces en relation avec l’adaptation des espèces aux conditions climatiques sévères. C’est ainsi qu’ils distinguent les espèces « arido-passives » qui ne

58

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

présentent pas de tissus photosynthétiques actifs durant la période sèche ; et les « arido- actives » qui entretiennent une activité photosynthétique, même minime, durant cette même période. Dans ce cadre, les taxons sont renseignés : D’une part, en espèces arido-passives, qui comprennent les annuelles et les espèces pérennes qui perdent leurs feuilles durant la période sèche et ont leurs réserves sous forme de rhizomes ou de bulbes. Ce sont au sens de Raunkiaer, soit des chaméphytes, soit des hémicryptophytes, soit des géophytes. D’autre part, en espèces arido-actives, qui doivent disposer de réserves en eau pour fonctionner, même au ralenti. Ce sont exclusivement des espèces pérennes, que Noy Meir sépare en deux catégories : Les « persistantes fluctuantes » et les « persistantes permanentes ». Les « arido-actives » de la zone d’étude concernent surtout des chaméphytes et quelques hémicryptophytes. Enfin, les phréatophytes, plantes arbustives aux racines très longues capables de plonger dans les écoulements souterrains, ont une place à part ; c’est la plupart du temps dans cette catégorie que se situent les phanérophytes. La distinction entre les deux premiers types n’étant pas aisée, nous nous sommes basé pour ce faire sur les travaux de Floret et Pontanier (1982) et Jauffret et al., (2003) ainsi que sur nos propres observations. L’attribution d’un type de stratégie de vie sensu Grime (1977) (compétitrice C, tolérante au stress S ou rudérale R) aux espèces est aussi abordée et sa méthodologie est exposée au chapitre V.

II. Résultats et discussion.

Introduction.

Le type biogéographique a été précisé afin de mieux cerner la distribution des espèces, notamment, les endémiques. Selon la participation de chaque type biologique à l’ensemble de la flore, le spectre biologique global peut être dressé au niveau du territoire étudié. La classification des espèces en « arido-passives » et « arido-actives » sensu Evenari et al., (1975) est prise en considération. Les taxons sont renseignés aussi selon le modèle CSR de Grime (1974, 1977).

1. Les éléments phytogéographiques.

Un spectre phytogéographique global et des spectres globaux par secteurs sont établis.

59

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1.1. Le spectre phytogéographique global.

La figure 3.1 montre la prépondérance des taxons méditerranéens avec 435 espèces (50%). Nous notons cependant l’importance relative de l’élément endémique sensu lato avec 132 espèces (15%) d’une part ; ainsi que la très faible présence des éléments irano-touraniens (1%) et tropicaux (0,5%) d’autre part. Les proportions des taxons saharo arabiques et endémiques sont à peu prés équivalentes (14% et 15%).

Figure 3.1. Spectre phytogéographique global.

Ces proportions relatives sont retrouvées dans les spectres biogéographiques établis pour le sud oranais (Bouzenoune, 1984) et pour le Sud algérois (Boughani, 1987). La situation de transition qu’occupe la partie centrale de la zone d’étude entre région méditerranéenne en contact avec le Sahara, expliquerait la place prise par les éléments méditerranéens et saharo sindiens. La comparaison des résultats de notre territoire à ceux des formations à Stipa tenacissima d’Algérie (Kadi-Hanifi, 1998), des zones arides marocaines et tunisiennes est mentionnée sur le tableau 3.1. Les éléments endémiques, pluri régionaux, irano-touraniens et de liaison méditerranéens irano-touraniens sont dans l’ensemble identiques. Les éléments méditerranéens et européens sont quant à eux plus importants dans les formations à Stipa tenacissima (60% et 10%) car l’échantillonnage à concerné aussi l’Alfa forestière (Atlas Saharien et revers sud de l’Atlas tellien). Par contre, l’élément saharo-sindien est plus étoffé dans la zone d’étude (14%) car notre échantillonnage a porté également sur la bordure saharienne.

60

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 3.1. Distribution des différentes espèces par élément biogéographique.

Type phytogéographique F. A % F. A %

Cosmopolite et pluri-régional 32 4

Méditerranéenne 336 Médit-Ibéro-mauresque 94 435 50 Méditerranée -occidental 4

Saharo-arabique 37 Omi-saharo-arabique 27 Saharo-arabique méditerranéenne 32 124 14 Saharo–arabique-occidentale 28

Irano-Touranienne 5 1

De liaison Méd-Sind 53 De liaison Médit-Irano Tour 15 De liaison Sind-Angolane 9 81 9 De liaison saharo sind-Irano Tour 4

Européenne 5 6 Euro-méditerranéenne 23 54 Eurasiatique 26

Tropicale 4 0,5

Endémique 3 Endémique algérienne 5 Endémique Nord africaine 63 15 Endémique saharienne 16 132 Endémique ibéro - Nord africaine 4 Endémique algéro-marocaine 32

Endémique algéro- tunisienne 9

F.A : Fréquence absolue. % : Pourcentage

Tableau 3. 2. Les éléments phytogéographiques dans la zone d’étude et dans les formations à alfa.

T.Phyt Med End SA LM/IT LM/SS EUR PLU IT

F.Alfa 60 13,5 6 1,5 4 10 4 1

Z.étud 50 15 14 2 6 6 4 1

61

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1.2. Les spectres phytogéographiques comparés.

L’élément méditerranéen domine dans l’Atlas Saharien (57,5%). Par contre, dans les steppes du Sahara septentrional, la prépondérance revient à l’élément saharo-arabique avec 36% (Tableau 3.2). Une fois l’Atlas-saharien franchi, on observe une diminution brusque de l’élément méditerranéen (plus de la moitié, 26%). Inversement, au niveau de l’Atlas Saharien, on note une réduction de l’élément saharo-arabique (plus de quatre fois, 8%).

Les éléments plurirégionaux se répartissent de la même manière dans les deux domaines maghrébin steppique et Saharo-méditerranéen avec respectivement 3% et 2%. Il en est de même pour les endémiques avec 11% dans les Hauts Plateaux, 12% dans l’Atlas saharien et 13% dans la bordure saharienne. L’élément soudano-angolan absent dans l’Atlas Saharien et les Hauts Plateaux, très faiblement représenté au Sahara Septentrional et Central avec respectivement 1 et 6,5%, retrouve sa place au Sahara Méridional avec 24,5% (Tableau 3.3). Bouzenoune (1984), dans les steppes présahariennes et sahariennes du sud oranais trouve 63% d’espèces saharo-arabiques et 10% de méditerranéennes. Boughani (1987), dans celles du sud algérois et dans la Chebkha du M’Zab trouve 39% de saharo-sindiennes et 30% de méditerranéennes et dans celles du sud constantinois (Boughani, 1995), il trouve 36% de saharo-sindiennes et 29% de méditerranéennes. A la lumière de ces résultats, et contrairement au Sud algérois et constantinois, il semblerait que l’élément méditerranéen s’appauvrit d’une manière plus tangible dans les steppes présahariennes et sahariennes du sud oranais puisqu’il ne représente que 10% dans l’inventaire floristique. Les spectres sectoriels nous fournissent plus d’informations quant à la dominance des différents éléments, ce que traduisent les tableaux 3.2 et 3.3. Le tableau 3.3 montre la répartition des pourcentages des différents taxons selon un gradient latitudinal, de la zone d’étude, au Sahara central et méridional (Barry et al., 1976). Les résultats notés sur ce tableau 3.3 montrent que l’élément saharo-sindien domine largement les autres éléments au Sahara Central et Méridional. Quant à l’élément méditerranéen, il domine dans l’Atlas Saharien et les Hauts plateaux, persiste dans le Sahara septentrional, très faiblement représenté dans le Sahara central et totalement absent dans le Sahara méridional.

62

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 3.2 Répartition phytogéographique des taxons dans les trois secteurs.

Tableau 3.3. Répartition phytogéographique des taxons dans les trois secteurs.

Atlas Saharien Hauts Plateaux Bordure saharienne

Médit 57,5 47 26 S.Arabique 08 15 36 End 12 11 13 Plurirégional 03 03 02 Liaison 09,5 19 16 Tropical 00 00 01 Irano-Toura 01,5 02 01

Européenne 07 04,5 02

Tableau 3.4. Répartition biogéographique des taxons selon un gradient Nord-Sud : Atlas Saharien, Hautes Plaines, bordure saharienne, Sahara Central et Méridional (en %).

Elément Atlas Hautes Bordure Sahara Central Sahara Méridional biogéographique Saharien* Plaines* saharienne* (Barry et al., (Barry et al., 1976) 1976)

Méditerranéen 57,5 47 26 09 00 Saharo-arabique 08 15 36 62 63 Endémique 12 11 13 09 07,50 Plurirégional 03 03 02 13 05,5 Sindo-Angolan 00 00 01 06,5 24,5

* Présent travail (zone d’étude).

1.3. Les principaux éléments phytogéographiques.

Les proportions des différents éléments phytogéographiques sont reportées dans le tableau 3.1 et la liste floristique complète est dressée en annexe III.

63

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1.3.1. L’élément plurirégional.

Il comprend des plantes à large dispersion et dont l’aire recouvre au moins trois régions floristiques. Avec 32 espèces, ces taxons représentent 04% du cortège floristique. Nous citons par exemple : Cuscuta epithemum, Micropus bombycinus, Sisymbrium irio et Torilis arvensis. Des genres comme, Anagallis, Hordeum et Papaver se rencontrent fréquemment. Le tiers des espèces composant cet élément est présent dans la flore des djebels de l’Atlas Saharien. Parmi elles : Anagallis arvensis, Papaver rhoeas, Geranium molle, Senecio vulgaris et Chrysanthemum segetum. Quant à Hordeum murinum et Cynodon dactylon, elles transgressent l’Atlas Saharien et se retrouvent dans les Hauts Plateaux et au Sahara septentrional.

1.3.2. L’élément méditerranéen.

Cet élément est très bien représenté avec 336 espèces (39%). Dans la zone d’étude, Il est surtout présent dans l’Atlas Saharien et les Hautes Plaines.

 Certaines de ses espèces s’infiltrent quoique faiblement dans la bordure saharienne. En effet, après les piémonts Sud de l’Atlas Saharien, nous remarquons d’importantes et brusques modifications floristiques. En effet, nous observonsla une diminution rapide, voire la disparition du lot d’espèces propres à l’élément méditerranéen parmi lesquelles, l’Alfa, l’Armoise et le Sparte.  L’apparition d’un groupe relativement étoffé de taxons d’affinités sahariennes : Cornulaca monacantha, Traganum nudatum, Anabasis articulata, Anvillea radiata, et Aristida pungens.

Parmi les espèces caractéristiques de l’élément méditerranéen, nous pouvons citer : Juniperus phoenicea, Thymelaea hirsuta et Leontodon saxatilis. Des graminées vivaces : Stipa parviflora et Stipa lagascae et de nombreuses annuelles telles que Bromus rubens, Koeleria pubescens et Stipa retorta.

1.3.2.1. L’élément méditerranéen Ibéro-Mauresque.

Il compte 94 espèces (11%). Parmi elles : Helianthemum virgatum, Delphinium pubescens et Teucrium Pseudochamaepitys. Dans la zone d’étude, elles sont surtout localisées dans le domaine maghrébin steppique.

1.3.2.2. L’élément méditerranéen occidental.

Avec 4 espèces, cet élément est très faiblement représenté dans la zone d’étude (0,5%). Il confirme les résultats de Bouzenoune (1984) qui a trouvé seulement 9 espèces (2%)

64

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

appartenant à cet élément. Il en est de même pour Aidoud-Lounis (1984), avec moins de 3% ; bien que leurs études n’ont porté que sur la flore du sud-oranais. Cet élément n’est pas représenté dans le sud constantinois (Boughani, 1995).

1.3.3. L’élément saharo-arabique.

Il est largement répandu au Sahara Central et Méridional. Quoique dominant, il est en mélange avec l’élément méditerranéen au Sahara Septentrional.

Il y a infiltration de cet élément à la limite sud de la région méditerranéenne. Cette limite est classiquement fixée à l’isohyète 100 mm par Capot- Rey (1953) et Quézel (1965). Celles (1975) et Barry & Celles (1973) dans le Sud algérien ont préféré retenir l'isohyète des 150 mm. Le problème de la stabilité des limites entre région méditerranéenne et saharienne semblent avoir varié au cours des dernières décennies, au Maroc, cette limite se superpose à peu près avec l'isohyète des 150 mm et non plus des 100 mm. Pour notre part, nous avons révisé cette limite, elle correspondrait à 150 mm aux Sud oranais et algérois, voir même 200 mm au Sud constantinois (Boughani, à paraître).

Il compte 124 espèces qui correspondent à 14% de la flore de notre dition. Ces espèces se répartissent sensiblement de la même manière dans chaque subdivision de cet élément où elles varient en effet de 27 à 37 espèces (de 3% à 4%). En fait, plus du quart (26%) de ces espèces au nombre de 32 sont des saharo-arabiques méditerranéennes et non des saharo-arabiques proprement dites qui possèdent 37 espèces (30%). Les espèces de ce groupe couvrent dans la zone d’étude le secteur de la bordure saharienne, sous secteur algérien. Les espèces les plus « représentatives » sont : Marrubium deserrtii, Brocchia cinerea et Stipagrostis pungens. Cette dernière, psammophile exclusivement saharo-sindienne est présente dans les deux domaines méridional et septentrional du Sahara. Elle transgresse aussi dans le domaine maghrébin steppique.

1.3.3.1. L’élément omni-Saharo-arabique.

Cet élément compte 27 espèces (22%). Le genre Stipagrostis est représenté par les quatre espèces : ciliata, coerulescens, obtusa et plumosa. Citons d’autres espèces de ce groupe comme : Asteriscus graveolens, Farsetia aegyptiaca, Traganum nudatum et Salvia aegyptiaca.

65

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Bassia muricata, Cornulaca monacantha et Neurada procumbens sont représentées dans les deux domaines, méridional et septentrional du Sahara (Barry, 1988). Cornulaca monacantha, psammophile exclusivement saharo arabique marque la limite méridionale et septentrional du Sahara (Barry, 1988). Comme espèce psammophile, nous pouvons citer aussi Danthonia forsskalii.

Plantago albicans est présente dans près de la moitié des relevés avec 216 fréquences absolues. Anabasis articulata occupe une superficie importante dans le paysage végétal de la bordure saharienne du Sud constantinois (Boughani, 1995). Ces espèces apparaissent dès les piedmonts sud de l’Atlas saharien et, prennent de plus en plus d’importance en progressant dans le Sahara Septentrional. Pour Ozenda (1977), Zygophyllum album ssp. geslini est une endémique du Sahara septentrional, mais absente du Sahara central (pratiquement ne dépassant pas le Tademait). Pour Quezel (1964), c’est une endémique de souche saharo-arabique plus ou moins commune à toute la portion septentrionale du Sahara.

1.3.3.2. L’élément Saharo-arabique méditerranéen.

Ce groupe avec 32 espèces (26%) est bien représenté dans l’élément saharo-sindien. Ses espèces se retrouvent aussi dans les Hautes Plaines et l’Atlas Saharien.

Les genres Atractylis, Fagonia et Launaea sont représentés par deux espèces : Atractylis prolifera et serratuloides ; Fagonia kahirina et microphylla ; Launaea angustifolia et mucronata. Citons d’autres espèces : Centaurea furturacea, Farsetia hamiltonnii, Savignya parviflora et Retama raetam. Nitraria retusa est présente dans les chotts. Gymnocarpos decander se localise sur croûtes gypseuses affleurantes ou sous-jacentes.

1.3.3.3. L’élément Saharo-arabique Occidental.

Il se manifeste par la présence de 28 espèces (23%). Ce groupe est entre autre composé par : Atractylis cardus, Daucus sahariensis, Euphorbia guyoniana, Limonoastrum guyonianum et Pituranthos scoparius. Citons aussi parmi elles une xérophyte épineuse : Anvillea radiata. N’omettons pas d’autres espèces remarquables telles : Ephedra alata, et surtout Rhantherium adpressum.

66

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Cette dernière espèce forme avec Anthyllis sericea ssp.henoniana une steppe bien représentée au sud algérois (Manière, 1975) et au sud-est d’Ouled- Djellal (Boughani, 1995 ; Hirche, 1995). Quant le faciès s'enrichit en gypse, nous trouvons localement et en abondance Oudneya africana et Gymnocarpos decander.

1.3.4. L’élément Irano-Touranien.

La région irano-touranienne est considérée comme le prolongement de la méditerranée orientale ; elle correspond à une vaste zone aride sui comprend les steppes centre- asiatiques et les déserts froids (Ozenda, 1977). Zohary (1962) cite les Hauts Plateaux algéro-marocains comme faisant partie de la région irano-touranienne qu’il dénomma « domaine mauritanien-steppique ». Or, Ozenda (1977) fait remarquer que cette flore est bien localisée et bien individualisée ; observation corroborée par de nombreux auteurs dont Zohary (1962) et Quezel (1978). En fait, les espèces considérées comme irano-touraniennes en Afrique du Nord ne seraient que des espèces à large répartition dont l’aire embrasse aussi bien la région méditerranéenne, qu’irano-touranienne (Ozenda, 1982). Les études récentes ont montré en réalité que les Hauts Plateaux de l’Afrique du Nord renferment une flore de souche essentiellement méditerranéenne, de sorte qu’on les rattache au domaine mauritanien-steppique de la région méditerranéenne. Ce qu’avait déjà mentionné Maire (1926). Si l’ensemble des auteurs s’accordent à reconnaître que l’élément irano-touranien est faiblement représenté en Afrique du Nord, l’unanimité sur les espèces réellement implantées au Maghreb ne semble pas se dessiner.

On reconnaît actuellement 30 taxons irano-touraniens au maximum (Quezel, 1978 ; Zohary, 1962). Remarquons que ces derniers font partie surtout de la famille des Amaranthaceae. Il nous semble d’ailleurs intéressant de rappeler que l’expansion de la région irano-touranienne a dû se faire déjà au Messinien (assèchement de la méditerranée), mais surtout à la fin des phases glaciaires. Le climat de l’époque correspondrait à peu prés à celui actuel de l’Asie centrale et orientale ; le retrait des glaciers au pliocène a provoqué une expansion de cette flore durant plusieurs milliers d’années (Quezel, 1978). Sont concernés particulièrement les genres Salsola, Ephedra et Artemisia (Rielle, 1976 ; De Beaulieu, 1977). Ce type de végétation et essentiellement apparu sur les montagnes atlantiques (Rielle, 1976).

67

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Actuellement, ces conditions climatiques semblent persister en Afrique du Nord sur les Hauts plateaux et les hautes montagnes ; et auraient permis jusqu’à aujourd’hui le maintien d’un certain nombre de ses représentants. D’ailleurs, Zohary (1962) parle de reliques irano- touraniennes. Nous souscrivons en partie à cette thèse, que nous avons déjà évoquée (Boughani, 1995, 1998), car si l'élément irano touranien n'est pas numériquement dominant, il reste en terme d'occupation du sol largement implanté, et ses espèces sont souvent physionomiquement dominantes.

D’après la classification adoptée, l’élément irano-touranien n’est représenté que par 5 espèces (1%) dans la zone d’étude. Dans cette dernière il nous semble à priori révélateur d’observer que même, si les espèces présumées irano-touraniennes sont très peu nombreuses, elles sont souvent physionomiquement dominantes. Noaea mucronata et Peganum harmala en sont les illustrations. Les genres Astragalus, Gymnocarpos, Salsola, Halocnemum, Hammada, Atractylis, Plantago (albicans), Spergularia (diandra), Noaea (mucromata), Artemisia (herba alba) et Calligonum (comosum) sont cités par Eig (1931-1932), Zohary (1962) et Quezel (1978, 1989). Ces auteurs citent une foule d’espèces de notre zone d’étude comme faisant partie de l’élément irano-touranien ; alors qu’elles ont été récemment rattachées par divers auteurs, soit à l’élément méditerranéen, soit au saharo-sindien ou à celui de liaison. Parmi ces genres, seuls Calligonum et Noaea sont classées comme irano touraniens, auxquels nous ajoutons Achillea leptophylla, Delphinium peregrinum et Peganum harmala.

A ce propos, il nous semble intéressant de proposer de rattacher les espèces concernées de ces genres dans les éléments de liaison méditerrano-irano-touranien ; ou carrément comme espèces à irradiations irano-touranienne dans les territoires méditerranéens puisqu’elles se trouvent dans ces deux ou trois territoires, et que leur statut reste encore litigieux. C’est à ce propos que nous avons classé Astragalus corrigatus et A.gombo, Salsola vermiculata, Hammada scoparia et Plantago amplexicaule dans l’élément de liaison médittéranéo-sindien d’une part et, Salsola imbricata dans l’élément de liaison-angolane

En fait, les espèces considérées comme irano-touraniennes en Afrique du Nord ne seraient que des espèces à large répartition dont l’aire embrasse aussi bien la région méditerranéenne qu’irano-touranienne (Ozenda, 1982). Quézel (1978) considère que la faible représentation des taxons irano-touraniens rend impossible l’individualisation de la région floristique irano-touranienne en Afrique du Nord. Ainsi, si tous s’accordent sur la faible représentation de l’élément irano-touranien au Maghreb, sa signification biogéographique et les modalités de sa mise en place restent toujours discutées en l’absence d’études

68

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

phytogéographiques portant sur des végétaux steppiques communs à l’Asie centro- occidentale et à l’Afrique du Nord. Eig (1931-1932), faisant déjà remarquer que c’était une des régions les plus controversées sur le plan biogéographique.

A ce titre, il serait intéressant en sus de l'étude comparative, de proposer une étude caryologique de certaines espèces litigieuses comme par exemple Zygophyllum cornutum (et dans les écotopes Nord-Africain et d’Asie Centrale) afin de définir plus précisément leur origine. Cette dernière espèce est connue comme étant une endémique algéro-tunisienne d’origine probable irano-touranienne. La diploïde ou la polyploïdie étant des critères intéressants bien que non décisifs pour étudier l’état de différenciation des taxa. La polyploïdisation étant quelquefois la preuve d’une individualisation assez récente.

1.3.5. L’élément de liaison.

Les éléments de liaison ou « connecting species » (Eig, 1931-1932) sont constitués par des espèces dont l’aire chevauche sur deux régions floristiques différentes mais contiguës. Il comporte 81 espèces représentant 9% du cortège floristique. Cet élément peut être divisé en :

1.3.5.1. L’élément de liaison méditerrano-arabique.

Les espèces de ce groupe annoncent la proximité de la région saharo-arabique. Elles occupent à la fois les régions méditerranéenne et saharo-arabique (saharo-syrienne). Cet élément est le plus riche des éléments de liaison avec 53 espèces représentant 65% de cet élément. Citons quelques unes : Medicago laciniata, Aizoon hispanicum, Arnebia decumbens, Thymeleae microphylla, Helianthemum lippii et notamment Hammada scoparia. Cette dernière est la plus caractéristique de cet élément, car nous constatons avec Quezel (1965) que la transition entre les formations des Hauts Plateaux et les formations du Sahara est assurée par la steppe buissonneuse à Remt qui apparaît modestement au Nord de l’Atlas Saharien et s’individualise progressivement comme le Sahara. Elle transgresse vers le nord par les couloirs résultant de la séparation des massifs montagneux de l’Atlas saharien. Ce que nous avons observé entre autres dans les monts du Zab où cette espèce s’infiltre jusque dans la région de M’Doukal dans la Wilaya de Batna. Après Stipagrostis pungens, Thymeleae microphylla est la deuxième espèce dominante dans les groupements psammophiles ; elle est par contre la première espèce dominante dans les groupements de dégradation, suivie de Salsola vermiculata. D'ailleurs le méthnane (T. microphylla) se propage très vite au sein de la zone steppique et se retrouve

69

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

fréquemment dans l'aride moyen. Son statut d'espèce de liaison serait même à rediscuter ?, tant elle est aujourd'hui répandue dans les zones steppiques typiquement méditerranéennes. Helianthemum lippii est la deuxième espèce dominante dans les groupements présahariens à Hammada scoparia (cf. chapitre IV).

1.3.5.2. L’élément de liaison méditerranéo-irano-touranien.

Il renferme quatre espèces (0,5%). Argyrolobium uniflrorum et Trigonella stellata appartiennent à cet élément.

1.3.5.3. L’élément de liaison sindo-angolane.

Cette nomination est proposer pour alléger la terminologie de ce groupe, en fait, il se dénomme « de liaison saharo-sindienne/soudano-angolane ». La présence des espèces de ce groupe, bien qu’en faible nombre (11%), est problématique (Aidoud-Lounis, 1984). Leur origine est, d’après Quezel (1978), liée soit au transport des graines par les oiseaux migrateurs, soit à une migration progressive à la faveur des périodes pluviales au quaternaire. Il compte 9 espèces : Cleome arabica, Euphorbia granulata, Salsola imbricata, Panicum turgidum et Cenchrus ciliaris. Hormis Randonia africana, saharo-sindienne occidentale, toutes ces espèces sont des éléments avancés d’une flore de liaison sindo-angolane (Barry & Celles, 1972-1973). Cymbopogon shoenanthus forme avec Moricandia arvensis ssp. Spinosa une association caractéristique de la Chebkha du M’Zab (Quezel, 1962, 1965).

1.3.5.4. L’élément de liaison saharo-arabique / Irano-touranienne.

Il est représenté par quinze espèces (2%) qui appartiennent essentiellement aux familles des Poaceae et des Brassicaceae avec quatre espèces chacune.

1.3.6. L’élément européen.

Les taxons du « complexe » septentrional individualisé sur le bloc Laurasien arrivent en Afrique et se seraient installés surtout à la faveur des phases glaciaires pléistocènes (Quezel, 1983, 1995). Ils sont représentés par 54 espèces formant près de 7% de l’ensemble de la flore. Ils réunissent les éléments européens (1%), les euro-méditerranéens (3%) et les eurasiatiques (3%) qui sont des taxons dont l’aire de répartition est élargie au continent eurasien.

70

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1.3.7. L’élément tropical.

Avec 4 espèces, il est très faiblement représenté (0,5%). La rareté des espèces tropicales est également soulignée par Le Houerou (1995) dans les steppes constantinoises et algéroises en raison des basses températures hivernales dans ces régions ; c’est ce qui explique sa présence uniquement dans la bordure saharienne et son absence dans les Hautes Plaines et l’Atlas saharien.

1.3.8. L’élément endémique.

Une des notions essentielles de la phytogéographique liée à l’histoire des flores, et fondamentale pour la connaissance des unités, est l’endémisme. Ce concept crée par A.P. de Candolle (1825) est appliqué à tous les groupes (espèces, genres et familles) dont l’aire est réduite à un ensemble géographique déterminé, autrement dit localisées dans un seul territoire.

Avec plus de 25 000 à 30 000 espèces et sous espèces selon les auteurs (Greuter, 1991), le Bassin méditerranéen figure parmi les régions les plus riches du monde et à taux d’endémiques élevé, avoisinant 50%. Le point chaud du Bassin méditerranéen (Myers et al., 2000 & Médail et al., 2004) est un centre d’endémisme et une région à forte biodiversité actuelle, vraisemblablement en lien étroit et complexe avec ses fonctions passées de refuges glaciaires (Petit et al., 2003) et celles de refuges actuels (Quezel et al., 2002).

L’intérêt de la flore de la zone d’étude réside dans la présence de trois endémiques algériennes (Bufonia chevallieri, Centaurea tougourensis et Hohenackeria polypodon), quatre endémiques ibéro-nord-africaines, neuf endémiques algéro-tunisiennes, trente deux algéro-marocaines et soixante trois endémiques nord-africains, soit, 15% de la flore inventoriée. Avec 132 espèces (Tableau 3. 4), l’élément endémique est relativement bien représenté (15%). L’endémisme spécifique atteint 20 à 25% pour le Sahara Septentrional, Occidental et Central (Ozenda, 1977 ; Quezel, 1964). Nous pouvons signaler l’importance des endémiques Nord Africaines (48%) par rapport aux endémiques algériennes. Ces dernières étant rares (2% de l’ensemble des endémiques) comme l’a souligné Quezel (1978). Elles représentent 0,5 % de la flore de la zone d’étude. Selon la localisation géographique des espèces, cet élément est subdivisé en :

71

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1.3.8.1. Les endémiques (s.l).

Elles sont représentées par trois espèces : Chrysanthemum macrotum, Jaubertia reboudiana et Rupicapnos muricaria. Chrysanthemum macrotum est signalée comme présente en Algérie, Tunisie, Maroc, Espagne et au Portugal (Dobignard, 2014), cette observation la rattacherai plus des endémiques Ibéro-nord africains. Jaubertia reboudiana est considérée par Quezel (1964) comme une endémique de souche saharo-sindienne localisée dans le Sahara Nord occidental ou occidental. Ozenda (1977) limite d’avantage son aire en précisant que c’est une endémique du Sud oranais et du Sud- Est marocain. Pour Barry & Faurel (1973), elle fait partie des espèces répertoriées dans la chebkha du M’zab et non dans les autres relevés. Dobignard (2014) se rapproche plus de la description d’Ozenda (1977) puisqu’il la signale en Algérie, au Maroc et en Mauritanie, ce qui la rattachera plus des endémiques nord africains. Cependant, le cas de cette espèce reste litigieux car nous n'avons trouvé que quelques pieds dans le sud constantinois ressemblant fortement à une Chenopodiaceae (fait d’ailleurs remarqué par Ozenda, 1977). Le problème de sa détermination reste entier. Rupicapnos muricaria est décrite comme une endémique algérienne.

1.3.8.2. Les endémiques algériennes.

Elles comptent cinq 3 espèces : Bufonia chevallieri, Centaurea tougourensis et Hohenackeria polypodon. Quant à Lomelosia camelorum et Anthemis stiparum, leur statut n’est pas tranché et les avis sont partagés à les rattacher soit aux endémiques algériennes pour Lomelosia camelorum (Dobignard, 2014), soit à celles algéro-marocaines pour Anthemis stiparum (Dobignard, 2014). Lomelosia camelorum est une endémique du Sahara Septentrional Sud tunisien et Sud algérien. Elle est décrite au M’zab par Ozenda (1977), et plus précisément à Guerrara par Barry & Faurel (1973) et Manière (1975) comme une endémique locale. Cependant Ozenda (1977) doute de sa présence au Sud constantinois, il précise que c’est une espèce mal connue. Pour notre part, nous l’avons trouvé en abondance, aux alentours de Dzioua (dans le sud constantinois à Touggourt) sur des dépôts sableux plus ou moins importants, accompagnant souvent Moltkiopsis ciliata et Stipagrostis pungens. Anthemis stipartum est trouvée suffisamment proche de la frontière pour la considérer comme une endémique algéro marocaine. Par contre, concernant Lomeliosa camelorum, sa présence en Tunisie déjà signalée pourrait la rattacher aux endémiques algéro-tunisiennes.

72

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Dobignard (2014) signale la présence d’Hohenackeria polypodon en Espagne.

1.3.8.3. Les endémiques sahariennes.

Elles sont au nombre de seize espèces comme : Lycium arabicum, Anthirinum ramosissimum, Genista saharea et Tamarix boveana. Helianthemum eriocephalum et Limoniastrum feii posent un problème de rattachement. Quezel (1964) classe Helianthemum eriocephalum comme endémique de souche méditerranéenne largement répartie au Sahara, mais dans sa portion septentrionale seulement, car elle fait défaut au Sahara Central. Ozenda (1977) est du même avis car pratiquement elle ne dépasse pas le Tademait. D’autres auteurs pensent que c’est une endémique algérienne. A notre avis, et d'après la flore de Libye, il y a de maigres possibilités à ce qu'elle se retrouve en Tripolitaine, ou les documents en notre possession ne l'ont pas signalée. . Limoniastrum feii est classé par certains auteurs comme endémique algéro-marocaine, ce qui corrobore les résultats des dernières flores marocaines. Pour Ozenda (1977), Piturantho chloranthus est une endémique de la moitié occidentale du Sahara. Tamarix boveana est classé par Quezel (1964) comme endémique saharienne de souche saharo-sindienne dont il est difficile de préciser la valeur taxonomique exacte. Plus récemment, Ozenda (1977) apporte plus de précision, et la classe comme endémique du Sahara constantinois et tunisien, ce qui apparait plus en rapport avec la réalité terrain, car d'après nos observations, cette espèce est confinée à la zone orientale algéro-tunisienne.

Pour les espèces sahariennes, l’endémisme semble s’expliquer par les fluctuations climatiques qui caractérisent cette région depuis la fin du pliocène.

1.3.8.4. Les endémiques Nord-africaines.

Elles représentent près de la moitié des endémiques avec 63 espèces (48%). Enarthocarpus clavatus, Ammosperma cinereum et Pseuderucaria teretifolia sont considérées par Ozenda (1977) comme des endémiques du Sahara septentrional seulement. Quezel (1964) classe cette dernière espèce comme endémique appartenant à l’élément de liaison saharo-méditerranéen largement présent dans toute la portion septentrionale du Sahara et de souche méditerranéenne. Oudneya africana est d’après Quezel (1964) une endémique de souche saharo-sindienne localisées dans le Sahara septentrional Sud tunisien et Sud algérien.

73

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ozenda (1977) abonde dans le même sens et restreint son aire algérienne au Sahara constantinois ; et s’accorde avec Quezel (1964) pour le Sud tunisien. En fait, nous avons observé qu'elle était présente dans tout le Sahara septentrional mais elle est plus fréquemment rencontrée dans le sud constantinois. Ferula vesceritensis est une endémique du Sud constantinois et tunisien (Ozenda, 1977). Rhanterium suaveolens est classée par Ozenda (1977) comme endémique du sud constantinois et tunisien. Quezel (1964) la considère comme endémique de souche méditerranéenne largement répartie au Sahara et appartenant à l’élément de liaison saharo- méditerranéen largement présente dans toute la portion septentrionale du Sahara. Pour notre part, nous nous accordons avec Quezel (1964), car la steppe buissonneuse à Rhanterium suaveolens dépasse en Algérie le cadre du Sahara constantinois et, est bien répandue au Sahara algérois (El Goléa), ce que confirme Manière en 1975. Amnosperma cinereum est classée de la même manière que Rhanterium suaveolens par Quezel (1964). Toujours, d’après cet auteur, Atriplex mollis est une endémique de souche méditerranéenne répandue au Sahara, plus particulièrement au Sahara septentrional Sud tunisien et Sud algérien. D’après Ozenda (1977), Galium petraeum a été indiquée par erreur au Sahara, elle ne dépasse pas l’Atlas Saharien. Ce que nous confirmons, car pour notre part, nous avons trouvé Galium petraeum dans les djebels d’El Kantara au sud constantinois. Anabasis oropediorum citée par Ozenda (1991), comme une espèce endémique du Sahara septentrional, est considérée par Quézel (1978) comme une endémique d’origine saharo - sindienne du flanc sud de l’Atlas Saharien, et, par Dobignard (2011) comme présent du Maroc à l’Egypte. Anabasis aretioides (chou de Bouhammada), est une espèce endémique du Sud oranais d’après Ozenda (1977). Quant à Quezel (1964), il la considère comme endémique de souche saharo-sindienne plus ou moins commune à toute la portion septentrionale du Sahara. Ceci explique sa présence quoique faible hors du Sud oranais. En effet, nous l’avons rencontré aux lieux dits : Regjline et Bazr à quelques kilomètres de chebkat Dib dans la localité d’Oum El Grad dans le Sud constantinois. Elle existe très localisée en faciès pur, en bon état et abondante sur une étendue d’environ un hectare à 670m d’altitude (cf. feuille de Ain Rich au 1/100.000e et de Messaad au 1/200.000e). Il est bon de rappeler que cette endémique très courante dans le Sud oranais fut découverte par Prax (1950) aux environs de Biskra et décrite par Moquin-Tandon et Cosson (1862). Elle et dite commune par Prax entre Biskra et Touggourt, mais nous pouvons affirmer, pour avoir

74

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

bien exploré cette zone, qu’elle y est absente ou disparue, ce qui corrobore en partie les observations de Celles (1975).

1.3.8.5. Les endémiques Ibéro-nord africaines.

Elles sont au nombre de 4 espèces : Centaurea pomeliana, Ephedra altissima, Linaria munbyana et Rosmarinus eriocalyx. Rosmarinus eriocalyx est une endémique de souche méditerranéenne d'après Quezel (1964). 1.3.8.6. Les endémiques algéro-marocaines.

Elles sont composées de 32 espèces et parmi elles : Alyssum macrocalyx, Crucianella hirta, Saccocalyx satureoides, Anthemis monolicostata, Reboudia erucoides, Ferula cossoniana, Zilla spinosa ssp. Macroptera et Crambe kraliki. Pour Ozenda (1982), Alyssum macrocalyx est une endémique du Sahara constantinois et tunisien. Cependant, cette espèce se retrouve aussi sur les Hauts Plateaux algéro-oranais notamment. D’ailleurs, Quezel (1964), précise tout de même qu’elle appartient à l’élément saharo-méditerranéen et largement présent aussi dans toute la portion septentrionale du Sahara. Ferula cossoniana et Zilla spinosa ssp. Macroptera sont rattachées par certains auteurs aux endémiques Nord-Africaines. Crambe kraliki est classé par certains auteurs comme endémique saharienne.

1.3.8.7. Endémiques algéro-tunisiennes.

Cet élément compte 9 espèces appartenant majoritairement aux genres Centaurea avec 3 espèces et Silene avec 2 espèces : Centaurea acaulis, C.pubescens ssp.omphalotrica, C. parviflora; Silene atlantica et S. reticulata. Pour Ozenda (1977), Zygophyllum cornutum est endémique du Sud constantinois et tunisien. D’après Quezel (1978), elle est probablement une espèce endémique d’origine irano-touranienne.

1.3.9. Les familles et genres représentés dans l’endémisme.

1.3.9.1. La répartition par famille.

La répartition des espèces est très irrégulière selon les familles. Les endémiques sont représentés dans 28 familles sur les 74 que compte la zone d’étude qui renferme 132

75

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

espèces endémiques ; ils sont dominants dans les familles des Asteraceae, Fabaceae et Brassicaceae (50%). Certaines familles moins abondantes comme les Plumbaginaceae et les Linaceae sont bien représentées avec respectivement trois espèces endémiques sur sept espèces et trois endémiques sur cinq. Treize familles comptent une endémique, deux possèdent deux, quatre autres en comptent trois, deux avec quatre, une avec cinq et deux familles avec huit endémiques.

Figure 3.3 Principales familles représentées dans l’endémisme.

Les pourcentages importants d’endémiques se trouvent dans les familles qui y sont bien diversifiées (Asteraceae : 32 ; Fabaceae : 17 ; Brassicaceae : 16 ; Scrophulariaceae et Caryophyllaceae avec 9 chacune et Apiaceae avec 8. et non dans celles, plus pauvres, dont le centre de diversification, est en dehors de cette aire. En effet, sur 74 familles, 46 sont peu diversifiées et comprennent 735 espèces et sous- espèces à large répartition ; tandis que 5 familles mieux représentées contiennent 392 espèces et sous-espèces dont 82 endémiques (21%).

1.3.9.2. Répartition par genres des espèces endémiques.

L’endémisme spécifique apparaît comme tout particulièrement pulvérisé au sein des genres présents dans la zone étudiée. Sur les 416 genres présents, 90 genres (prés du quart) possédent des taxa endémiques ; dont 24 genres seulement comptent plus d’une espèce endémique. Il y a par contre 66 genres qui comptent une espèce endémique chacun.

76

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Comme pour les familles, les pourcentages importants d’endémiques se trouvent dans les genres les plus diversifiés : Centaurea avec sept endémiques, Linaria et Silene avec cinq chacun et Astragalus et Atracrylis avec quatre endémiques chacun (Figure 3.3).

Figure 3.4 Répartition par genres des endémiques.

1.3.10. Les types biologiques et les endémiques.

La composition du spectre biologique accuse une prédominance des chaméphytes et des thérophytes avec respectivement 34 et 32%, suivi et des hémi-cryptophytes avec 23%. L’Afrique du Nord (hormis les hautes montagnes) et la Palestine sont les seules zones de la Méditerranée à posséder un taux notable de thérophytes endémiques (Shmida, 1984, Quezel, 1995). Les géophytes et les phanérophytes sont faiblement représentées (3 et 7%) (Figure 3.5).

77

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 3. 5 Répartition des endémiques selon leurs types biologiques.

2. Les formes biologiques.

2.1. Synthèse des travaux antérieurs.

Les types biologiques ou formes de vie des espèces ont été distinguées en fonction de leur adaptation à la saison défavorable, et dont généralement le facteur limitant est la température, ou l’eau. Le premier à avoir proposé une classification des espèces selon les types biologiques est Raunkiaer (1934), en se basant essentiellement sur la localisation des bourgeons de rénovation. Cependant, ces derniers traduisent surtout leur protection vis-à-vis du froid (bourgeon recouvert par le sol, la neige, à même le sol). Néanmoins, il apparaît rapidement que cette classification doit être remodelée en fonction des caractéristiques locales. Ainsi, dans les régions arides où le facteur limitant n’est plus la température mais l’eau ; des modifications ont été apportées par différents auteurs qui ont même quelquefois proposé d’autres classifications dont certaines sont bien adaptées aux zones arides. A ce titre, avant même l’apparition de la classification de Raunkiaer, Shantz (1927) avait déjà proposé une classification plus adaptée aux zones arides en y distinguant des catégories telles que « plantes échappant à la sécheresse, plantes supportant la sécheresse, etc. » Adamson (1939) puis Orshan (1953), ont montré que la classification de Raunkiaer ne donnait pas la possibilité de classer correctement les nombreux types biologiques des zones désertiques.

78

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Schreve (1951) donne une classification compliquée en distinguant 25 formes dans un désert Nord américain. Une modification du système de Raunkiaer sur les formes de vie a été proposée par Orshan (1951 in Orshan, 1953 et Zohary, 1952). Elle est basée sur les parties perdues par la plante à chaque saison.

 Perte complète des pousses : ce groupe comprend les thérophytes.  Ensemble des pousses perdues : Ce groupe inclut les Cryptophytes et les hémicryptophytes.  Perte des branches : ce groupe inclut la plupart des chaméphytes de Raunkiaer et quelques phanérophytes.  Perte des feuilles : Ce groupe inclut la plupart des phanérophytes, mais semble inclure également quelques chaméphytes.

Ils considèrent que ces quatre formes de vie peuvent être divisées en deux groupes :

 Les végétaux échappant à la sécheresse (thérophytes et quelques géophytes),  et ceux qui endurent la sécheresse (phanérophytes et chaméphytes).

Partant de la même distinction avancée par Shantz dès 1927, Cabrera (1955) propose une division en « haloxyles » à partie aérienne ligneuse persistante et en « herbs » qui en sont démunis en période défavorable.

Ellenberg et Mueller-Doumbois (1967) ont considérablement subdivisé les types biologiques de Raunkiaer, dans une classification qui tient mieux compte d’adaptations à la sécheresse. Noy Meir (1973) regroupe sous le nom « d’Ephemerals » toutes les espèces, parmi les phanérogames, qui perdent leurs organes aériens photosynthétiques durant la période sèche. Ce groupe est subdivisé en annuelles ou (thérophytes plus exactement) et en « perennial ephemeroides » comportant des géophytes, des hémicryptophytes et même des petites chaméphytes.

79

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 3.5 Répartition des endémiques.

End s.l (3) Enarthrocarpus clavatus Silene muscipula subsp. deserticola Atractylis polycephala Silene reticulata Chrysanthemum macrotum Ferula vesceritensis Spergularia munbyana Bufonia mauritanica Zygophyllum cornutum Jaubertia reboudiana Frankenia thymifolia Stipa balansae Scholz Bupleurum atlanticum Rupicapnos muricaria Fumana fontanesii Thymus algeriensis Carthamus cespitosus End alg (5) Galium cossonianum Thymus munbyanus subsp. munbyanus Carduncellus rhaponticoides Anthemis stiparum Genista microcephala End sah (16) Catananche caespitosa Bufonia chevallieri Genista capitellata Acanthorrhinum ramosissimum Centaurea involucrata Centaurea tougourensis Genista tricuspidata Astragalus gombo subsp. gomboëformis Chrysanthemum maresii Hohenackeria polyodon Hedysarum carnosum Albuca amoena Coronilla juncea subsp. pomelii Lomelosia camelorum Hedysarum pallidum Carthamus duvauxii Crambe kralikii End N.A (63) Helianthemum ledifolium subsp. apertum Endopappus macrocarpus Crucianella hirta Alyssum scutigerum Herniara mauritanica Convolvulus supinus Pseudorlaya biseriata Ammochloa pungens Limonium pruinosum Crotalaria saharae Ferula cossoniana Ammosperma cinereum Limonium tunetanum Eremophyton chevallieri Festuca atlantica Anabasis aretioides Kickxia aegyptiaca subsp. fruticosa Euphorbia calyptrata Festuca deserti Anabasis oropediorum Linaria fallax Spartidium saharae Linaria warionis Anacyclus monanthos Linaria laxiflora Helianthemum eriocephalum Linum austriacum subsp. mauritanicum Anthyllis henoniana Linum tenue subsp. Tenue Ceratolimon feei Malcolmia arenaria Argyrolobium saharae Lonchophora capiomontana Lycium shawii Mecomischus halimifolius Artemisia atlantica Muricaria prostrata Perralderia coronopifolia Ornithogalum sessiliflorum Astragalus armatus Nardurus cynosuroides Deverra denudata Polycnemum fontanesii Astragalus armatus subsp. Armatus Ononis angustissima Tamarix boveana Raffenaldia primuloides Atractylis delicatula Ononis angustissima subsp. polyclada End I.N.A (4) Erucaria erucarioides Atractylis serrata Santolina africana Centaurea pomeliana Romulea numidica Atriplex mollis Henophyton deserti Ephedra altissima Saccocalyx satureioides Conopodium glaberrimum Pistacia atlantica Linaria munbyana Zilla spinosa subsp. macroptera Bupleurum balansae Pseuderucaria teretifolia Rosmarinus eriocalyx End alg-tun (9) Catananche arenaria Reseda alphonsi End alg-mar (32) Centaurea acaulis Verbascum ballii Hormathophylla cochleata Centaurea pubescens subsp. Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Suaveolens omphalotricha Centaurea maroccana Rhaponticum acaule Alyssum macrocalyx Centaurea parviflora Chrysanthemum deserticola Scorzonera coronopifolia Anarrhinum fruticosum Hertia cheirifolia Didesmus bipinnatus Scrophularia laevigata Anthemis monilicostata Linum corymbiferum Ebenus pinnata Silene arenarioides Astragalus gryphus Reseda duriaeana Echium suffruticosum Silene patula subsp. amurensis Atractylis phaeolepis Silene atlantica

80

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ce groupe des « éphémères » est opposé à celui des « persistantes », plantes présentant diverses adaptations à la sécheresse. Ce dernier groupe est divisé lui-même en deux catégories : les « persistantes fluctuantes » qui réduisent et perdent leurs feuilles, ou encore les remplacent par de plus petites, en période de sécheresse (dimorphisme souligné par Orshan (1964) ; et les « persistantes permanentes » qui possèdent les caractéristiques classiques des xérophytes.

En reprenant les travaux de Noy Meir, Evenari et al., (1975) distinguent les espèces « arido- passives » qui ne présentent pas de tissus photosynthétiques actifs durant la période sèche ; et les « arido-actives » qui entretiennent une activité photosynthétique, même minime, durant cette même période. Les Phréatophytes, c’est la plus part du temps dans cette catégorie que se situent les phanérophytes. Ozenda (1982), distingue deux groupes qui sont les végétaux temporaires et permanents. Les temporaires correspondraient aux premières cités par Orshansky (1951) et Zohary (1952), et les permanents, aux derniers des mêmes auteurs.

 D’une part, les végétaux temporaires sont ceux échappant à la sécheresse (thérophytes et quelques géophytes).  D’autre part, les végétaux permanents qui endurent la sécheresse (phanérophytes, chaméphytes et certaines géophytes). C’est le cas des genres Ephedra, Calligonum, Anabasis, Tamarix, Zilla macroptera et Fredolia aretioides.

Pour expliquer la phénologie et la production, à travers les saisons, de certaines plantes, Aidoud (1983) s’inspirant de Noy Meir (1973) classe les espèces végétales en pérennes et éphémères. Au sein de cette seconde catégorie, il distingue les éphémères vivaces, telles Plantago albicans et Helianthemum virgatum dont la partie photosynthétique disparaît en période sèche, et les thérophytes à cycle annuel. Ainsi, ces classifications récentes se basent avant sur l’activité photosynthétique.

La classification retenue est celle de Raunkiaer. Malgré les critiques soulevées par différents auteurs, celle-ci demeure la plus utilisée car c’est la seule qui renseigne toutes les espèces ; alors que pour les autres, les données sont fragmentaires et, ne nous permettent pas d’exploiter la totalité des espèces.

81

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2.2. Les spectres biologiques.

Introduction.

Les types biologiques expriment la forme présentée par les plantes dans un milieu sans tenir compte de leur appartenance systématique. Ils traduisent une biologie et une certaine adaptation de celles-ci au milieu (Barry, 1988). Le spectre biologique global est pris en considération le dans ce chapitre. Les spectres biologiques bruts et réels appliqués aux dix huit groupements identifiés par l’A.F.C sont traités au chapitre V.

2.2.1. Le spectre biologique global.

D’après la liste globale des espèces recensées, nous obtenons les résultats suivants : Thé (46%) > Hém (21%) > Cha (19%) > Pha (09%) > Géo (04%) > Par (01%). Les détails des résultats par type biologique sont mentionnés dans le tableau 3. 6. Le spectre biologique global (Figure 3.5, Tableau 3.6) accuse une prédominance des thérophytes (403 taxons, soit 46%) sur les autres formes de vie. Ils sont suivis dans une moindre mesure par les hémicryptophytes et les chaméphytes avec des pourcentages presque similaires (21 % et 19 %). Cette richesse en thérophytes est une caractéristique des zones méditerranéennes et arides où dominent un fort stress hydrique (Daget, 1980 ; Madon & Médail, 1996). En effet, la richesse en thérophytes représente un signe d’aridité du milieu (Nègre, 1966), et le phénomène de thérophytie est considéré par Daget (1980) comme une stratégie d’esquive des périodes défavorables. Les thérophytes par leur biologie sont qualifiés souvent de « déserteurs » (Noy Meir, 1973 ; Daget, 1980). Daget (1980) décrit ce phénomène de « Thérophytie » comme une stratégie adaptative vis- à-vis des conditions défavorables. La deuxième place occupée par les hémicryptophytes est du à la richesse de ces derniers en milieux forestiers, préforestiers et dans les matorrals d’altitude (Dahmani, 1997), ce qui a augmenté leurs proportions dans le spectre global. Les chaméphytes sont également assez bien représentés car ils peuvent développer diverses formes d’adaptation à la sécheresse, se traduisant par la réduction de la surface foliaire et par le développement d’un puissant système racinaire. Les chaméphytes seraient bien adaptés au phénomène d’aridisation (Orshan et al., 1984 ; Floret et al., 1990). Le pâturage semble ainsi favoriser de manière globale les chaméphytes faiblement appétants (Astragalus armatus, Atractylis serratuloides, Hammada scoparia, Thymeleae microphylla,

82

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

etc.). Le Houérou (1992) souligne l’augmentation des chaméphytes ligneuses dans les steppes graminéennes par suite de surpâturage par les ovins et les bovins.

2.2.2. Les spectres biologiques comparés.

Nous avons déterminé les spectres biologiques des formations de l’Atlas Saharien, des Hautes Plaines et des steppes du Sahara Septentrional (Tableau 3.8). Les thérophytes sont prépondérants dans les trois secteurs (44 à 48%), ceci est en en accord avec les conditions climatiques arides (100-400 mm) qui y règnent. Cette proportion élevée en thérophytes apparaît dans plusieurs travaux en zone méditerranéenne aride (Aidoud Lounis, 1984, 1997 ; Bouzenoune, 1984 ; Danin & Orshan, 1990 ; Floret et al., 1990 ; Kaabeche, 1990 ; Boughani, 1995 ; Kadi Hanifi, 1998). Ces spectres montrent aussi que certains types biologiques se répartissent sensiblement de la même manière dans ces trois secteurs. Ceci concerne particulièrement les thérophytes (de 44 à 48%), les hémicryptophytes (de 18 à 23%) et les géophytes de 4 à 6%.

9 4 Thérophytes 19 46 Hémicryptophytes Chaméphytes Phanérophytes Géophytes 21

Figure 3.6 Spectre biologique global.

Les chaméphytes par contre augmentent en progressant vers la bordure saharienne et atteignent 28%. Les phanérophytes quant à eux diminuent de l’Atlas saharien vers la bordure saharienne (de 9 à 4%). Les phanérophytes sont faiblement représentés dans la zone d’étude avec 81 espèces (9%), tout comme dans l’Atlas saharien où ils ne constituent que 7 à 11 % du cortège floristique. Malgré leur faible diversité spécifique, les phanérophytes dominent parfois par leur recouvrement et jouent de ce fait un rôle déterminant dans la mise en place d’un cortège floristique spécifique (Le Compte Barbet, 1975). Ainsi, la pondération des spectres

83

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

biologiques par le recouvrement global (Carles, 1948 ; Long, 1954 ; Godron, 1968, Tuxen & Ellenberg, 1937 in Floret & Pontanier, 1982) trouverait ici sa pleine justification, ce que nous avons envisagé et traiter dans le chapitre V. Les phanérophytes de la zone présaharienne par contre, se résument à celles cantonnées dans les oueds et les dayas.

Le tableau 3.7 montre la comparaison des types biologiques de la zone d’étude avec ceux des formations à Alfa d’Algérie, du maroc aride et du sud tunisien. Nous retrouvons dans l’ensemble les mêmes résultats que ceux obtenus dans ces zones limitrophes. Ceci semble logique puisque notre zone d’étude n’est que le prolongement naturel du Sud tunisien et marocain. Il y a dominance thérophytique (44 à 53%), puis hémicryptophytique et chaméphytique. Les géophytes et les phanérophytes sont faiblement représentés (de 4 à 9%).

Tableau 3.6. Comparaison des pourcentages des types biologiques dans les zones arides algériennes, marocaines et tunisiennes.

Formes biologiques Zone d’étude Steppes à Alfa (1) Maroc Aride (2) Sud tunisien (3) Thérophytes 46 53 50 44 Hémicryptophytes 21 21 18 16 Chaméphytes 19 15 14 31 Phanérophytes 09 06 8 05 Géophytes 04 05 8 04

(1) Kadi Hanifi (1998), steppes à Alfa d’Algérie. (2) Le Compte-Barbet (1975), Maroc Aride. (3) Le-Houerou (1959), Sud tunisien.

Sur le tableau 3.8 sont comparés les spectres biologiques bruts selon un transect Sud-Nord. On observe que l’Algérie, présaharienne, aride et semi-aride est à dominante thérophytique (de 44 à 48%). L’Algérie sub-humide et humide est à dominante intermédiaire, hérophytique et hémicryptophytique avec 40% et 30%. L’Algérie per-humide et le bassin parisien sont à dominante hémicryptophytique avec 49% et 51%. Les phanérophytes et les nanophanérophytes ne dépassent pas 9% dans les zones arides et atteignent 14 à 18% les zones humides (s.l). La comparaison des types biologiques et des éléments biogéographiques permet quelques remarques : En plus de l’importance numérique des thérophytes (403 taxons), celles des hémicryptophytes (181 taxons) et des chaméphytes (168 taxons) sont misent en évidence. L’élément méditerranéen, saharo-sindien, de liaison et plurirégional sont dominés par les thérophytes (de 45% à 71%), ce qui confirme l’observation de nombreux auteurs. Ces

84

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

dernières échappent à la sécheresse et ne sont pas réellement soumises à la rigueur du climat, d’où probablement leur abondance. En plus de la richesse en thérophytes, l’élément saharo-sindien est aussi bien représenté par les chaméphytes (26%), car elles sont adaptées au climat rude de cette région. L’élément endémique est surtout représenté par des chaméphytes (32%), suivi des thérophytes (37 espèces) (Figure 3.6). L’élément européen quant à lui compte 46% de thérophytes et 24% d’ hémicryptophytes. Nous observons dans l’ensemble une similitude de l’allure des courbes montrant les pourcentages relatifs des types biologiques, notamment entre les éléments méditerranéens, saharo-sindiens et de liaison (Figure 3.7).

Figure 3.7 Courbes des pourcentages des formes biologiques des éléments méditerranéens, saharo sindiens, endémiques et de liaison.

3. Les espèces arido-passives et arido-actives.

Les arido-passives pulvérisent les autres formes avec 84%, les arido-actives sont représentées par 14% et les phréatophytes sont insignifiantes avec 02% (Figur 3.8). Ces dernières représentées par les phanérophytes sont localisées dans les djebels et dans les dépressions (dayas). Ces résultats s’expliquent car plus de 60% de la flore est composée d’espèces arido- passives contre 25% d’espèces arido-actives (chaméphytes et Poaceae pérennes).

85

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 3.7. Spectres biologiques comparés (en %) selon un transect Sud-Nord. (Répartition des types biologiques en fonction des étages bioclimatiques).

Formes Région médit(1) Bordure Hauts Plateaux(2) Atlas Saharien(2) Algérie Algérie Bassin parisien (Vexin Biologiques saharienne(2) aride semi-aride S.H/Hum(3) Perhumide(4) français) (1)

Thérophytes 42 46 48 44 40 15 09

Hémicryptophytes 29 18 23 20 30 49 51

Chaméphytes 13 28 21 21 09 05 07

Phanérophytes 07 4,5 04 09 14 18 08

Géophytes 08 06 04 05 07 12 25

Dominance thérophytique D.Intermédiaire D.Hémicryptophytique

(1). Le Compte-Barbet (1975). (2). Zone d’étude. (3). Dahmani (1997). (4). Gharzouli (2007

86

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Les caractères éphémère (espèces arido-passives) et persistant (espèces-ardo-actives) représentent les deux stratégies majeures pour supporter la saison sèche, en particulier par l’intermédiaire des thérophytes et des chaméphytes (Evenari et al., 1975 b). Malgré leur faible présence, les arido-actives fournissent dans la plupart des systèmes écologiques (sauf dans quelques systèmes post culturaux) la plus grande partie de la phytomasse, de 60% à 80% en Tunisie présaharienne dans les steppes à Artemisia herba alba, à Annarhinum brevifolieum et à Rhantherium suaveolens (Floret & Pontanier, 1982). Dans une zone similaire, dans le sud constantinois à Ouled Djellal, dans les formations à Hammada scoparia, à Anabasis articulata et à Hammada schmittiana, les espèces arido- actives représentent 20% de la flore ; mais fournissent de 85% à 93% de la phytomasse (Boughani, 1995). Nous remarquons que nos résultats de 1995 recoupent dans l’ensemble ceux de Floret et Pontanier de 1982.

Figure 3.8. Espèces arido-passives, arido-actives et phréatophytes.

87

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

4. Les stratégies d’histoire de vie sensu Grime.

Les résultats obtenus montrent une dominance des espèces rudérales (56%) au profit des compétitrices tolérantes (43%), le spectre intermédiaire (CSR) ne représente que 2%. Le détail des résultats par stratégies est mentionné dans le triangle dit de Grime (Figure 3.9).

C 1

CR SC 4 12 CSR 2

R SR S 15 37 29

Figure 3.9. Stratégies démographiques sensu Grime de la flore globale (en %). C : compétition, S : stress, R : perturbation.

Tableau 3.8 Stratégies démographiques sensu Grime de la flore globale.

Stratégies C CR CS R SR S CSR démograp

Nombre 8 (01%) 25(04%) 85(12%) 106(15%) 253(37%) 201(29%) 12(02%) taxons

Conclusion.

La flore de la région d’étude s’agence sur trois grands ensemble suivants un gradient d’humidité (nord-sud) : d’une part, l’Atlas Saharien et les Hautes Plaines steppiques où dominent les éléments méditerranéens (57,5 et 47%) ; d’autre part, la bordure septentrionale du Sahara où s’enchevêtrent divers éléments méditerranéens (26%), de liaison (16%) et particulièrement l’élément saharo-arabique (36%) et des endémiques (13%). Nous remarquons que le statut phytogéographique des éléments irano-touraniens reste litigieux et demande une mise au point. Celle-ci est d’autant plus nécessaire que les espèces confirmées ou présumées irano-touraniennes (et par ailleurs parfaitement adaptées aux conditions climatiques), jouent souvent un rôle physionomiquement dominant dans la zone d’étude.

88

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

La répartition biogéographique des espèces donne 50% de méditerranéennes, 14% de saharo-arabiques, 09% de liaison, 15% d’endémiques, 04% de plurirégionales et 01% d’irano-touraniennes. Les thérophytes dominent dans les éléments méditerranéens, saharo-arabiques et de liaison. Les chaméphytes par contre sont importants dans l’élément endémique. Les arido-passives sont les espèces les plus importantes avec 84%, les arido-actives sont représentées par 14%. Les espèces rudérales (56%) et les espèces compétitrices tolérantes (43%) dominent. Enfin, n’omettons pas de mettre l’accent sur les divergences qui peuvent exister entre les différents auteurs quant à l’aire de répartition de certaines espèces, notamment des endémiques, ce qui rend délicat le travail d'interprétation.

89

CHAPITRE IV

LES FORMATIONS VEGETALES

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Abréviations utilisées dans les chapitres IV, V et VI.

Formations individualisées (identifiées) par l’AFC.

Formation préforestière

1. Juniperus phoenicea, Quercus ilex et Pinus halepensis. JQP

Formation de matorral

2. Ampelodesmos mauritanicus et Stipa tenacissima AMA

Formations steppiques

3. Stipa tenacissima, Anabasis oropediorum et Atractylis humilis AAA 4. Stipa tenacissima et Launaea lanifera ALL 5. Stipa tenacissima. ALF 6. Plantago albicans, Noaea mucronata et Stipa tenacissima PNA

Formations steppiques de dégradation

7. Lygeum spartum LSP 8. Noaea mucronata et Peganum harmala NPH 9. Thymelaea microphylla et Salsola vermiculata TSV

Formations steppiques de transition

10. Salsola vermiculata et Thymelaea microphylla STM 11. Stipa tenacissima, Astragalus armatus et Hammada scoparia AAH 12. Hammada scoparia & Stipa tenacissima HAL

Formations présahariennes à sahariennes

13. Hammada scoparia et Helianthemum lippii HHL 14. Retama raetam et Rhantherium suaveolens RRS

Formations azonales

• psammophyles

15. Thymelaea microphylla et Stipagrostis pungens (steppe) TAP 16. Stipagrostis pungens et Thymelaea microphylla (présaharien) APT 17. Hammada schmittiana et Stipagrostis pungens HSA

• halophytes (gypso-salines)

18. Atriplex halimus, Salsola vermiculata et Traganum nudatum AST

90

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CHAPITRE IV : LES FORMATIONS VEGETALES.

Introduction.

Dans ce chapitre sont déterminées et décrites les formations végétales identifiées dans la zone d’étude. Ceci afin d’étudier leurs diversités biologique et phytogéographique d’une part ; et évaluer leur biodiversité d’autre part. Les chapitres V et VI traitent de ces deux thèmes. Les traitements des données par les analyses multivariées s’avèrent une phase indispensable pour identifier les formations végétales.

I. Matériel et méthodes.

1. L’échantillonnage.

Nous avons opté pour un échantillonnage du type mixte dans les deux sens nord-sud et ouest-est. Vu l’étendue considérable de la zone d’étude, nous avons utilisé des cartes à petite, moyenne et grande échelles, donc de valeur régionale. L’échantillonnage a été complété sur le terrain par la prise en considération d’autres variables de valeur sectorielles telle la géomorphologie, et de valeurs stationnelles tels les types physionomiques de végétation exprimés par les espèces pérennes dominantes. Les documents cartographiques qui ont servi de base à l’échantillonnage sont :

 La carte internationale du tapis végétal et des conditions écologiques, feuille d’Alger (Barry et al., 1974).  La feuille d’Oran, IGN (1968). Ces deux cartes sont établies au 1 / 1 000 000.  La carte phytogéographique de l’Algérie et de la Tunisie (Maire, 1926).  La carte de Ghardaïa (Barry et Faurel, 1968). Ces deux cartes sont au 1 / 500 000.  Les cartes de l’occupation des terres de l’Algérie au 1 / 200 000 du Sud Oranais. • Feuille de Mécheria (Achoubi et al., 1980). • Feuille d’El Kreider (Le Kreider) (Aidoud et al., 1981). • Feuille de Aïn Sefra (Mediouni et al., inédit). • Feuille de Brézina (Achoubi et al., 1980). • Feuilles de djebel Arrar (Dahmani et al., 1981).  Les cartes de l’occupation des terres de l’Algérie au 1 / 100 000 du Sud Algérois. • Feuille de Rocher de Sel (Djebaili et A. Aidoud., 1987). • Feuille de Slim (Salamani., 1987). • Feuille de Djelfa (Kadik., 1987). • Feuille de Moudjbara (Aidoud Lounis et Dahmani, 1987). • Feuilles de Aïn El Ibel et de (Bouzenoune et Melzi., 1987).  Carte des groupements végétaux de Messaad-Aïn El Ibel au 1 / 100 000 (Pouget, 1973, 1977).  Les cartes de l’occupation des terres de l’Algérie au 1 / 100 000 du Sud Constantinois. • Feuilles de Oued Djedi et de Bir Besbes au 1/100 000 (Boughani et Hirche, inédit).  La carte phytoécologique du Hodna (feuilles au 1 / 50 000) (Le Houerou, inédit).

91

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ces différentes cartes permettent de localiser les principales formations végétales, ainsi que les faciès de végétation.

1.1. L’aire minimale.

L’ordre de grandeur de l’aire minimale est fonction du type de formation ou communauté végétale et augmente corrélativement avec l’espace vital des végétaux constitutifs (Gillet, 2000). Pour les formations plus ou moins étendues spatialement, elle est de (Gorenflot & De Foucault, 2005 ; Delpech, 2006) : quelques cm² pour les végétations annuelles de dalles rocheuses, des fissures de rochers à 300 à 800 m² pour les forêts. En région méditerranéenne, cette aire minimale est de l'ordre de 100 à 300 m2, voire 400 m² pour les groupements forestiers (Benabid, 1984 ; Médail, 1996) ; de 50 à 100 m² pour les formations de matorrals (Benabid, 1984 ; Médail, 1996) à quelques m2 dans les pelouses (Médail, 1996). Djebaili (1970) a déterminé une aire minimale moyenne voisine de 100 m2 pour les groupements à l’alfa de l’étage aride froid du domaine de . Ce même auteur en 1978, retient la même échelle pour toute la steppe. Bouakaz (1976) a trouvé pour les groupements à alfa deux aires « optimales » qui se distinguent par le nombre d’espèces annuelles. Elle propose de prendre une aire « optimale » égale à 32 m2 pour les formations peu riches en annuelles et une aire « optimale » égale à 182 m2 pour les formations riches en annuelles. Boughani (1995) et Hirche (1995) déterminent une aire minimale qualitative de 128 m² dans les formations présahariennes du sud constantinois (Ouled Djellal). Aidoud-Lounis (1997) retient 32 m2 dans les groupements steppiques du sud-oranais ; tout en notant les espèces des alentours du relevé dans les limites imposées par le respect de l’homogénéité. Dahmani (1997) dans les peuplements à chêne vert et Kadi Hanifi (1998) dans les steppes à Alfa, déterminent la surface du relevé au cas par cas. Celles (1975) quant à lui ne précise pas l’aire minimale relative à ses groupements.

Conventionnellement, la surface acceptable dans les zones arides pour définir l’aire minimale est de 100 m2 (Kassas, 1953), voire 200 m2 au Sahara central (Quezel, 1954, 1965).

Pour notre part , nous avons utilisé une aire minimale égale à 100 m2 pour l’ensemble des groupements végétaux de la steppe et ce quelles que soient les conditions de précipitations et de milieux.

92

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1.2. Le formulaire de relevé d’inventaire phytoécologique.

Conçu de manière à répondre à l’objectif de notre travail tout en tenant compte des caractéristiques de la région steppique, le formulaire adopté s’inspire de travaux antérieurs notamment ceux du CEFE* « remanié » par le C.R.B.T* pour l’étude des zones arides algériennes. Les relevés comportent des données floristiques, de végétation et des conditions de milieu. Le relevé comporte généralement trois catégories d’informations (Walter, 2006) :

 Géographiques de la station : date, localité, coordonnées par GPS, pente, exposition, topographie. Environnementales : lithologie, drainage (hydrologie), humidité, sol, (utilisation du sol) facteurs biotiques (abroutissement par le bétail, troupeau, gibier, défoliation, etc.), microclimat. Nous y rertouvons également les informations des éléments de la surface du sol (éléments grossiers, pellicule de glaçage, litière et apports éoliens).  Spécifiques ou floristiques : liste des espèces végétales, éventuellement en fonction de la stratification des individus, avec des indications quantitatives d’abondance, de recouvrement, de biomasse ou, simplement qualitatives, de présence.

L’échelle des coefficients d’abondance-dominance de Braun-Blanquet (1955 in Walter, 2006) adoptée est la suivante :

+ : espèce rare et à faible recouvrement de la surface, 1 : espèce recouvrant moins de 5% de la surface, 2 : espèce recouvrant de 5% à 25% de la surface, 3 : espèce recouvrant de 25% à 50% de la surface, 4 : espèce recouvrant de 50% à 75% de la surface, 5 : espèce recouvrant de 75% à 100% de la surface.

2. Le traitement des données.

2.1. Le codage.

Le codage des points-relevés et des points-espèces s'avère nécessaire pour les traitements en A.F.C. et dans ce mémoire, les codes suivants ont été utilisés :

 Points-espèces : chaque taxon a été codé avec cinq chiffres, les quatre premiers identifiant l'espèce ou la sous-espèce à partir de la numérotation indiquée dans le code de Montpellier (CEFE). Le cinquième chiffre concerne l'abondance des espèces, selon l'échelle de Braun-Blanquet.

------*CEFE : Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive, Montpellier.

------*C.R.B.T : Centre de Recherches sur les Ressources Biologiques Terrestres.

93

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

 Points-relevés : le code est constitué de quatre chiffres attribué selon l’ordre chronologique de leur réalisation.

Les données recueillies ont fait l’objet d’analyses successives par les méthodes de l’analyse factorielle des correspondances (A.F.C) et de la classification hiérarchique ascendante (C.H.A).

2.2. Le traitement numérique des données.

La période d’échantillonnage s’est déroulée au cours des printemps successifs de 1999 à 2006, saison durant laquelle la plupart des pérennes sont en fleurs et où le plus grand nombre d’éphémères apparaissent. Sur les 720 relevés phytoécologiques réalisés, 136 ont été éliminés car ils sont soit redondants, soit incomplets, soit effectués sur des jachères , soit des relevés cultigènes, soit sur des daïas, soit réduits à des points GPS (Global Positioning System ou « système de positionnement global »), soit comprenant moins de cinq espèces, car seuls les relevés à plus de cinq espèces sont retenus. Sur les 584 relevés restants (Figure 4.1) et utilisés pour les traitements numériques, 18 relevés réalisés durant la même période d’échantillonnage sont empruntés à la bibliographie et se répartissent comme suit: dans les Hautes Plaines steppiques du Sud Oranais : 4 relevés appartenant à Hourizi et Omari, 4 à Benhabyles et Hirche et 5 à Grandi et Hirche ; dans les Hautes Plaines steppiques du Sud Algérois : 3 relevés appartenant à Benseghir et dans la zone présaharienne du sud oranais : 2 relevés de Khedache. Les 584 relevés sont géoréférencés (Figure 4.1).

Figure 4.1. Localisation des relevés reportés sur la carte de Quezel et Santa (1962-63).

94

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2.2.1. Principe de l’Analyse Factorielle des Correspondances (A.F.C).

L’analyse factorielle des correspondances (Cordier, 1965 ; Benzekri et al., 1973 ; Lebart & Fenelon, 1973) permet l’ordination des objets (relevés) en fonction de leurs corrélations respectives, calculées à partir des variables (espèces). Il en résulte une représentation graphique plane qui exprime les relations de proximité entre objets, entre variables et enfin entre relevés et variables (Aidoud Lounis et al., 1982).

2.2.2. Application à nos données.

Nous avons traité par l’AFC une matrice de 584 relevés et 422 espèces présentes plus de trois fois. Les 346 autres espèces de fréquence inférieure à 4 ont été prises en compte dans le dénombrement par types biologiques et phytogéographiques (cf. chapitres III et V). Pour déterminer les unités de végétation, nous avons pris en considération les contributions absolues et relatives.

 Contribution absolue (ou contribution). La contribution absolue à l’axe exprime la part d’un individu (relevé ou espèce) dans l’information exprimée par cet axe.

 Contribution relative (ou corrélation). Elle exprime la participation de l’axe factoriel à la dispersion des points dans le nuage. De ce fait un point bien corrélé à un axe traduit une liaison entre ce point à l’axe considéré. Ainsi nous retenons comme relevés d’un même ensemble, ceux qui présentent des contributions absolues et relatives élevées à un même axe factoriel. De la même façon, les espèces représentatives de ces ensembles seront celles qui contribuent fortement à ce même axe et qui y sont fortement corrélées. En procédant de cette manière, nous nous limitons à la distinction des unités de végétation bien tranchées, correspondant à des milieux spécialisés. Autrement dit cette analyse préliminaire ne permet pas de délimiter toutes les unités de transition qui se trouvent forcément sur des milieux moins spécialisés (Aidoud Lounis et al., 1982). La matrice est aussi traitée par une CAH, en aide à l’interprétation. L’AFC et la CHA sont réalisées grâce à la performance du logiciel ANAPHYTO de traitement des données phytosociologiques sur microordinateurs compatibles IBM-PC mis au point par Briane (1992) développé au laboratoire de Systématique et Ecologie Végétale de l’Université Paris XI.

95

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2.2.2. La Classification Hiérarchique Ascendante (CHA).

Cette technique de classement a pour principe le regroupement des individus d'un ensemble par similitude. La CHA consiste à proposer des partitions emboîtées qui sont des arborescences appelées dendrogrammes (Legendre & Legendre, 1979 ; Bonin et al., 1978, Quris, 1994). Un dendrogramme est la représentation graphique d'une classification ascendante hiérarchique ; Il se présente souvent comme un arbre binaire dont les feuilles sont les individus alignés sur l'axe des abscisses. Lorsque deux classes ou deux individus se rejoignent avec l'indice d’agrégation , des traits verticaux sont dessinés de l'abscisse des deux classes jusqu'à l’ordonnée , puis ils sont reliés par un segment horizontal. À partir d'un indice d’agrégation , on peut tracer une droite d'ordonnée qui permet de voir une classification sur le dendrogramme.

II. Résultats et discussion des analyses factorielles des correspondances.

1. L’analyse globale.

De la première AFC qui traite de l’ensemble des données, nous obtenons une majorité de nuages de points concentrés autour de l’origine. L’ensemble des données (584 relevés et 867 espèces) est abordé par une AFC qui ne traite au final que les 422 espèces rencontrées plus de trois fois (Figure 4.2). Les trois premiers axes extraient 6,29 % de l’inertie totale du nuage ; les cinq premiers axes 9,1 %. Pour la distinction des formations végétales nous avons utilisé les résultats de l’AFC basée sur la répartition des espèces à forte contribution absolue et relative. Cette analyse globale a mis en évidence 5 ensembles de formations végétales prépondérantes (Figure 4.3) :

 les formations préforestières et de matorrals, ensemble A qui regroupe 118 relevés et 178 espèces. Il occupe la partie négative de l’axe 1.  les formations steppiques, ensemble B qui regroupe 242 relevés et 169 espèces.  les formations steppiques de transition, ensemble C qui regroupe 107 relevés et 122 espèces.  les formations présahariennes et/ou sahariennes, ensemble D qui regroupe 63 relevés et 249 espèces.  les formations de type azonal (steppes à psammophytes et gypso-halophytes), ensemble E qui regroupe 50 relevés et 63 espèces. Il occupe la partie positive de l’axe 1.

Les ensembles B et C correspondent aux relevés qui se regroupent autour de l’origine.

96

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Il faut signaler toutefois que la majorité des relevés de l’ensemble B se localisent dans la partie négative de l’axe 1 proches de l’origine et la majorité des relevés de l’ensemble C se localisent dans partie positive de l’axe 1 proches de l’origine.

2. La signification écologique des axes.

L’AFC globale.

Nombre de relevés = 580 Nombre d'espèces = 422 Poids Total = 5723 Inertie Totale = 27.444

Axes 1 2 3 4 5 Valeurs propres 0,663 0,540 0,524 0,417 0,363 Taux d’inertie 2,414 1,967 1,909 1,519 1,322

2.1. La signification écologique de l’axe 1.

Tableau 4.1 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 1.

Axe 1 : relevés, AFC globale

 La carte des relevés (Figure 4.3).

L’axe 1 fait apparaître du côté négatif les relevés suivants à forte contributions et corrélations.

Relevés Contributions Corrélations Formation végétale 641 29 123 Forêt 642 25 79 Forêt 633 24 142 Forêt 638 24 129 Forêt 637 23 149 Forêt 695 22 140 Forêt 572 18 154 Matorral 705 17 133 Forêt 640 16 60 Forêt 041 14 101 Matorral 276 13 68 Matorral 280 10 36 Matorral 631 10 112 Forêt 636 10 136 Forêt 715 10 88 Matorral 647 9 49 Matorral 648 9 41 Matorral

Du côté positif apparaissent les relevés suivants à forte contributions et corrélations (Figure 4.3) :

Relevés Contributions Corrélations Formation végétale 683 16 90 Dépression gypso-saline 678 13 78 Dépression gypso-saline 569 12 79 Dépression gypso-saline 571 11 67 Psammophyle 685 11 47 Dépression gypso-saline 97

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

686 11 62 Dépression gypso-saline 684 10 71 Dépression gypso-saline 143 9 87 Dépression gypso-saline 598 9 49 Dépression gypso-saline 541 8 29 Dépression gypso-saline

Ces formations azonales (gypso-salines) sont localisées majoritairement dans la zone présaharienne.

Tableau 4.2 Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 1.

 Carte des espèces (Figure 4.4).

Axe 1 : espèces, AFC globale

Côté négatif (Figure 4.4).

Codes Espèces Contributions Corrélations Espèces (à dominance méditerranéennes) 4100 50 211 Quercus ilex subsp.ballota 2729 41 203 Juniperus oxycedrus L.subsp.oxycedrus 2732 40 169 Juniperus phoenicea subsp. turbinata 4857 34 134 Stipa tenacissima 3865 32 129 Pinus halepensis 4261 28 104 Rosmarinus eriocalyx 1672 14 192 Dactylis glomerata 2426 14 86 Helianthemum cinereum subsp. rotundifolium 4980 14 95 Thymus algeriensis

Du côté négatif ressortent les espèces forestières et de matorrals.

Côté positif

Codes Espèces Contributions Corrélations Espèces (à dominance saharo-sindiennes) 0510 33 98 Hammada schmittiana 5017 31 120 Traganum nudatum 0648 26 72 Atriplex halimus 2928 24 86 Limoniastrum guyonianum 0466 14 42 Stipagrostis pungens 5397 14 45 Zygophyllum album 2443 13 91 Helianthemum lippii 4185 13 65 Retama raetam 4861 13 47 Suaeda vermiculata 0511 10 39 Hammada scoparia 0262 09 39 Anabasis articulata 2068 09 95 Fagonia glutinosa 4203 09 28 Rhanterium adpressum 0460 08 39 Stipagrostis obtusa 3891 08 87 Plantago ciliata 4347 08 40 Salsola tetrandra

Les espèces gypso-salines et psammophyles appraissent du côté positif.

Si l’on examine la répartition biogéographique de ces deux groupes d’espèces, nous trouvons :

 D’une part : dans sa partie négative les espèces :

98

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Méditerranéennes : 54%, Méditerranéennes-Ibéro-Maureques : 8%, De liaison Méditerranéo-Sindiennes : 8%, Endémiques : 15%, Européennes : 15%.

 Et d’autre part : dans sa partie positive les espèces :

Méditerranéennes : 5%, De liaison Méditerranéo-Sindiennes : 19%, Omni-Saharo-Sindiennes : 29%, Saharo-Sindiennes-Méditerranéennes : 19%, Saharo-Sindiennes occidentales : 14%, Saharo-Sindiennes : 14%.

La répartition spatiale des espèces le long de l’axe 1(Figure 4.4) montre sur sa partie négative une dominance d’espèces méditerranéennes et une dominance d’espèces saharo- arabiques sur sa partie positive. L’opposition réside donc principalement entre deux flores, l’une d’origine méditerranéenne, l’autre d’origine saharo-arabique. Ainsi, l’axe 1 serait climatique et traduirait de ce fait les variations de pluviosité et d’étage bioclimatique.

Figure 4. 2. Répartition des relevés sur le système d’axe 1-2 de l’analyse floristique globale. (0642 : code du relevé. *5 : points masqués).

99

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

*1: 0136 -0685-*2: 0434 -0558-*3: 0633 -0705-0641-*4: 0686 -0154-*5: 0695 -0638-*6: 0637 -0276-*7: 0681 - 0684-*8: 0572 -0280-*9: 0632 -0493-*10: 0715 -0649-0041-0636-*11: 0270 -0687-*12: 0230 -0595-0568-*13: 0487 -0631-0624-0040-*14: 0579 -0716-*15: 0640 -0272-0634-0020-0278-0008-0010-*16: 0117 -0675-0112- 0200-0548-*17: 0596 -0599-0577-*18: 0308 -0490-*19: 0647 -0488-0645-0643-*20: 0635 -0286-0486-0557- 0582-0061-0581-0042-*21: 0674 -0676-*22: 0625 -0159-*23: 0144 -0470-0586-0574-0619-0601-0575-0566- 0593-0719-*24: 0489 -0271-0701-*25: 0382 -0481-*26: 0677 -0116-*27: 0663 -0594-0662-0661-0578-0164- 0665-0232-0567-0604-*28: 0706 -0650-0307-0244-0491-0260-0172-*29: 0656 -0655-0597-0544-0602-0409- 0482-*30: 0003 -0229-0224-0585-0161-0576-0664-0471-*31: 0249--0287-0285-0246-0469-0713-0370-0277- 0106-0257-0718-0038-0556-0714-0704-*32: 0274--0644-*33: 0181--0607-0221-*34: 0591--0660-0603-0311- 0163-0407-0592-0309-0222-0153-0150-*35: 0191 -0186-0214-0262-0400-0495-0290-0025-0583-0381-0697- 0187-0514-0712-0021-0700-0611-0204-*36: 0247 -0251-0205-0182-0265-0279-0267-0646-0254-0627-0252- 0358-0553-*37: 0070 -0145-0194-0131-0239-*38: 0219 -0210-0623-0669-0682-0404-0584-0032-0614-0176- 0139-0621-0590-0606-0142-*39: 0653 -0666-0616-0463-0680-0035-0135-0155-0405-0066-0461-*40: 0128 - 0259-0007-0707-0015-0012-0017-0266-0392-0055-0464-0699-0005-0094-0550-0009-0253-*41: 0533 -0284- 0255-0321-0258-0275-0609-0692-0398-0146-0696-0512-0170-0693-0134-0414-0138-0184-0406-0197-0689- 0218-0628-0175-*42: 0657 -0499-0652-0691-0659-0658-0667-0720-0256-0165-0439-0364-0612-0672-0268- 0717-0227-0670-0196-0029-0630-0651-0620-0234-*43: 0101 -0037-0068-0130-0629-0162-0072-0036-0484- 0673-0033-0031-0711-0565-0034-0605-*44: 0100 -0504-0067-0702-0149-0071-0462-0393-*45: 0013 -0014- 0376-0383-0384-0378-0054-0051-0397-0083-0480-0617-0324-0323-0105-0097-0694-0299-0552-0365-0168- 0185-0208-0298-0387-0148-0048-0551-0394-0053-0211-*46: 0357 -0613-0188-0292-0709-0501-0103-0043- 0534-0099-0366-0107-0403-0090-0348-0608-0314-0169-0206-0207-0639-0250-0320-0158-0430-0349-0171- 0339-0329-0129-0052-0362-0415-0690-0237-0454-0312-0023-0428-0028-0291-0671-0078-0183-*47: 0319 - 0216-0057-0137-0527-0049-0372-0618-0615-0310-0001-0426-0688-0069-0140-0193-0019-0064-0058-0496- 0343-0626-0622-0065-0703-0698-0467-0424-0419-0167-0133-0027-*48: 0654 -0024-0416-0002-0095-0408- *49: 0039 -0361-0359-0369-0380-0367-0543-0368-0385-0322-0062-0427-0093-0080-0429-0347-0399-0457- 0026-*50: 0119 -0297-0315-0248-0363-0356-0316-0102-0373-0060-0561-0537-0374-0333-0331-0515-0300- 0410-0294-0668-0465-0351-0088-0018-0059-0519-0532-0559-0354-0511-0517-0516-0425-0500-0180-0209- 0305-0508-0030-0174-0340-0520-0337-0326-0289-0371-*51: 0526 -0344-0304-0178-0063-0118-0050-0521- 0497-0081-*52: 0108!-0455-0016-0375-0104-0379-0091-0127-0440-0114-0610-0562-0350-0022-0045-0047- 0085-0120-0473-0113-0115-0084-0446-0438-0413-0388-0075-*53: 0056 -0313-0391-0389-0086-0525-0431- 0448-0123-0402-0422-0502-0011-0346-0157-0352-0522-0411-0147-0126-0046-0076-0341-0539-0004-0523- 0087-0498-*54: 0401 -0109-0396-0545-0395-

Les formations préforestières, des matorrals et des steppes arborées se localisent sur versants du semi-aride supérieur à moyen ; froid à frais ; celles des steppes à alfa et sparte sur glacis du semi-aride inférieur et aride supérieur à moyen froid à frais ; celles des steppes présahariennes à Hammada scoparia sur les glacis d’érosion de l’aride inférieur et du saharien tempéré à chaud. Les formations de type azonal quand à elles se répartissent indifféremment sur les glacis du semi aride, aride et présaharien.

2.2. La signification écologique de l’axe 2.

Axe 2 : relevés, AFC globale.

Tableau 4.3 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 2. Côté positif (cadrans 2 et 1). Codes relevés Contributions Corrélations Formation végétale 547 27 88 Gypso-salines 136 26 13 Gypso-salines 558 21 11 Gypso-salines 434 20 8 Gypso-salines 570 16 11 Gypso-salines 276 13 86 Matorral bas 540 12 141 Gypso-salines 154 11 81 Gypso-salines et Psammophyles 281 10 79 Gypso-salines 100

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

E

A

D B C

Figure 4. 3. Répartition des espèces sur le système d’axe 1-2 de l’analyse floristique globale. (0405 : code de l’espèce. *8 : points masqués).

*1: 4324 -0071-*2: 0813 -2928-*3: 4859 -5017-*4: 2172 -5401-*5: 0563 -4100-2914-0518-*6: 2566 -4967- 2692-*7: 0430 -0203-1473-2729-5007-0938-2426-4261-2743-*8: 0532 -3865-1369-3950-1523-2287-2782-*9: 5037 -1351-*10: 3405 -1683-*11: 2185 -2230-0595-*12: 0920 -2381-0465-3328-*13: 3344 -1365-2736-2732- 1476-1184-2190-4193-1583-*14: 3889 -4346-*15:1558-1672-3240-4504-2023-4541-1362-0704-5376-2454- 1152-*16: 1572 -3933-*17: 2637 -2366-*18: 1300 -1883-*19: 1099 -4985-3952-1772-1098-3006-1363-3300- 1816-4229-3467-3070-4200-*20:1955-2068-3891-0542-4427-4109-*21: 0463 -4203-4204-*22: 0541 -0254- 1739-4626-3788-4555-2395-0874-0205-4991-1998-3294-2245-1065-*23: 4951 -2830-*24: 3204 -1095-*25: 0543 -4041-*26: 0262 -3880-3156-0303-1882-*27: 3770 -4069-*28: 1166 -0778-4980-0060-1181-2049-3868- 1066-0635-1944-*29: 0834 -0207-1717-2024-4731-0824-1991-*30: 3210 -0261-*31: 5165 -2965-0559-5384- *32: 2500 -4260-5392-0524-1958-0308-2440-2341-0065-3694-3669-2089-0276-3001-*33: 1003 -2528-3732- 3731-0740-3242-*34: 2432 -0594-*35: 3208 -1775-0269-4799-*36: 4352 -1846-1768-0691-2445-*37: 2079 - 0388-5382-2990-0447-2078-1603-2441-0453-1159-0385-0510-1701-1410-*38:0525--0850-4961-4978-0209- 728-4294-0612-1953-0157-1242-4923-1774-*39:1757--2465-3912-0841-4850-3911-*40:4439--2498-2524- 3885-2889-*41:4527--1777-2836-2409-0334-1592-3530-1001-3847-*42:0591--2443-4167-639-3333-4185- 0466-3763-2368-2927-1383-3246-2065-0460-*43:3786-1196-5198-2286-1562-3712-0062-0775-3051-0675- 0634-2527-4857-0206-*44:4971-4448-3709-1165-3514-2452-2142-1989-2754-2833-5222-*45:0578-2561- 0630-1957-4163-2093-3171-1971-0126-4460-3223-4174-3385-4735-0056-3075-3335-*46:4347-2763-4348- 4170-1616-2586-1727-4856-2026-3420-1441-0196-0511-4186-2074-*47:1830-4341-4318-*48:3194-0873- 5098-4896-2827-0150-3541-0211-*49:5100!-3531-2620-4764-1888-1977-0629-4732-3065-2664-2438-1782- 4853-4520-0502-4852-1842-3206-4572-0092-2419-1825-0573-2496-1294-3888-3727-1595-*50:0615-4497- 0488-4517-2493-3230-3233-4707-3229-0568-0561-2835-3428-0884-5386-0440-4168-*51:5093 -3192-4054- 1875-*52: 0033 -1997-0737-4702-4975-0540-4826-*53:4374-0599-4211-0637-2336-3062-5184-2132-3342-

101

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

0499-1105-2792-3851-4698-3136-2054-3175-0242-4440-0613-4897-0641-*54:3747-3543-2090-1826-3202- 2018-0263-2012-1020-4507-1011-3177-4972-*55: 1171 -3418-2982-2563-4973-5279-1844-2938-0129-3730-

Axe 2 : espèces, AFC globale.

Tableau 4.4 Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 2.

Côté positif (cadrans 2 et 1).

Codes Valeur des Valeur des Espèces espèces contributions corrélations 4861 42 131 Suaeda vermiculata 3418 35 112 Noaea mucronata 4261 26 104 Rosmarinus eriocalyx 3136 20 96 Lygeum spartum 508 16 91 Arthrocnemum indicum 4972 16 91 Thymelaea microphylla 641 15 88 Atractylis serratuloides 2172 14 81 Frankenia thymifoilia 2379 13 79 Halocnemum strobilaceum 3747 13 75 Peganum harmala 0071 12 73 Aeluropus littoralis 4853 11 69 Stipa parviflora 4859 10 68 Suaeda fruticosa 646 9 68 Atriplex glauca 5401 9 65 Zygophyllum cornutum

La forme de croissant parabolique de la carte factorielle relative aux axes 1 et 2 (Figures 4.3 et 4.4) suggère l’existence d’un phénomène proche de l’effet Guttman, ce qui implique une corrélation non linéaire mais quadratique entre ces deux axes et sous-entend que le second facteur exprime une gradation générale proche du premier (Benzecri et al., 1980 in Kadi- Hanifi, 1998). Pour Escoffier et Pages (1980, in Kadi-Hanifi, 1998), c’est l’expression d’un facteur tellement fort qu’il influence plusieurs axes. L’axe 2 oppose les formations forestières et de matorrals (cadran 2) et gypso-salines (cadran 1) du côté positif aux formations steppiques, steppiques de transition et présahariennes (cadrans 3 et 4) du côté négatif, mais néanmoins proches de l’origine. Sa signification serait proche de celle de l’axe 1 (effet Gutmann). L’axe 2 semble aussi opposer les formations de djebels et de dépressions salées d’une part, aux formations sur glacis, d’autre part. L’axe 2 expliquerait donc la situation géomorphologique de ces formations.

Axe 2 : relevés, AFC globale.

Tableau 4.5 Relvés à fortes contributions et corrélations de l’axe 2. Côté négatif, cadran 3 et 4.

Relevés Contributions Corrélations Formations végétales 324 30 137 steppique 299 23 139 steppique 97 22 158 steppique

102

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

54 20 47 steppique 321 19 69 steppique 12 17 96 steppique 663 16 39 présaharienne 13 16 69 steppique 25 16 63 steppique 387 16 154 steppique 551 16 55 steppique 21 15 110 steppique 699 15 51 steppique 550 15 80 steppique 712 15 52 steppique 719 14 48 présaharienne 619 14 49 présaharienne

Tableau 4.6 Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 2. Côté négatif, cadran 3 et 4.

Espèces Contributions Corrélations Espèces 3136 106 228 Lygeum spartum 2827 94 198 Launaea acanthoclada 4348 65 193 Salsola vermiculata 634 35 136 Atractylis humilis 3418 23 53 Noaea mucronata 1977 18 49 Eruca vesicaria 2438 14 57 Helianthemum hirtum 2835 10 55 Launaea residifolia 4975 10 30 Thymelaea tartonraira 540 8 40 Asphodelus fistulosus 261 121 625 Anabasis aretioides 3770 81 408 Perralderia coronopifolia

2.2. La signification écologique de l’axe 3.

Relvés à fortes contributions et corrélations de l’axe 3. Axe 3 : relevés (AFC globale) (coté +) Tableau 4.7 Relevés à fortes contributions et corrélations de l’axe 3.

Relevés Contributions Corrélations Formations végétales 547 35 136 Gypso-salines 434 30 141 Gypso-salines 719 29 96 Sahara 575 22 91 Oued (Sahara) 566 18 62 Sahara 510 14 154 Gypso-salines 574 14 92 Sahara 594 14 81 Oued (Sahara) 681 14 57 Gypso-salines

103

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

586 13 80 Oued (Sahara) 716 12 47 Sahara 509 11 139 Gypso-salines + Psammophyte 593 11 72 Sahara 117 10 64 Gypso-salines 577 10 39 Sahara 578 10 73 Sahara 591 10 104 Sahara 675 10 99 Gypso-salines 676 10 78 Gypso-salines 619 10 81 Sahara 558 9 67 Gypso-salines 567 9 52 Sables sahara 112 8 122 Gypso-salines steppe 200 8 133 Gypso-salines steppe 579 8 47 Psammophyle sahara 592 8 74 Psammophyle sahara 311 7 55 Sahara 576 7 76 Psammophyte sahara 596 7 37 Psammophyte sahara 270 6 142 Gypso-salines 595 6 21 Gypso-salines 597 6 34 Psammophyte sahara 599 6 27 Psammophyte 600 6 75 Sahara 665 6 31 Psammophyte

Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 3. Axe 3 : espèces (AFC globale) (coté +) Tableau 4.8 Espèces à fortes contributions et corrélations de l’axe 3.

Espèces Contributions Corrélations Formations végétales 385 21 121 Antirhinum ramosissimum 4348 20 82 Salsola vermiculata 2441 17 103 Helianthemum kahiricum 261 13 70 Anabasis aretioides 2079 13 73 Farsetia occidentalis 4204 13 45 R.suaveolens sp. intermedium 559 11 152 Asteriscus graveolens 388 10 46 Anvillea radiata 2368 10 106 Gymnocarpos decander 3891 10 87 Plantago ciliata 2443 25 142 Helianthemum lippii 368 8 26 Anthyllis henoniana 542 8 52 Asphodelus refractus 1882 8 35 Ephedra alata 4324 8 70 Salicornia arabica 463 7 38 Aristida plumosa 2965 7 93 Linaria aegyptiaca

L’axe 3 fait ressortir 4 ensembles de formations végétales prépondérantes (Figure 4.5) :

 les formations de type azonal (steppes gypso-halophytes présahariennes), ensemble I. Il occupe la partie positive de l’axe 3, cadran 1.

104

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

 les formations préforestières et de matorrals, ensemble II. Il occupe la partie négative de l’axe 3, cadran 4.  les formations de type azonal (steppes psammophytes présahariennes), ensemble III. Il occupe la partie négative de l’axe 3, cadran 3.  Les formations steppiques mixtes à alfa, sparte et remt, ensemble IV. Il occupe la partie centrale autour de l’origine.

L’axe 3, dans sa partie positive, individualise les espèces gypso-salines liées à la présence de sulfates et ou de chlorures. Les sols de ces dépressions salées sont relativement plus épais. Dans sa partie négative, cadran 3, il individualise les espèces psammophytes qui sont liées à la texture grossière sableuse des horizons de surface ou aux apports sableux d’origine éolienne. Les psammophytes se développent aussi bien sur sable profond et mobile que sur placage sableux. Dans sa partie négative, cadran 4, il individualise les espèces forestières et de matorrals, sur sol lithique à très faible profondeur. Les autres taxons sont principalement liés à des croûtes, ou à des sols de texture variable soit sableuse, soit argilo-limoneuse. Cet axe semble donc lié d’un facteur édaphique, discriminant les textures sableuses et les autres plus diversifiées. L’interprétation des axes principaux peut s’effectuer indirectement en fonction des espèces présentant une forte contribution relative aux valeurs propres de chacun des axes, compte tenu des caractères autoécologiques des espèces.

Les axes 4 et 5 n’apportent aucune information significative et supplémentaire, particulièrement en zones arides. Les valeurs propres rapprochées montrent que les deux premiers axes sont les plus à même de discriminer la flore. (Romane, com. orale).

3. Les analyses partielles.

Dans notre étude sont confrontés dans une même analyse des relevés appartenant à différents types physionomiques décrits dans l’analyse globale. Nous avons donc opté pour la suite à des analyses partielles pour chacun des quatre premiers ensembles identifiés dans l’analyse globale. Sur la figure 4.4 sont représentées les principales étapes des analyses factorielles partielles effectuées sur les 583 relevés et 422 espèces.

105

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 4. 3. Répartition des relevés sur le système d’axe 1-3 de l’analyse floristique globale. (0280 : code du relevé. *41 : points masqués).

*1: 0558 -0136-*2: 0098 -0200-*3: 0674 -0676-*4: 0686 -0143-*5: 0210 -0176-*6: 0152 -0684-*7: 0401 - 0610-0396-0545-0316-0120-0388-0402-0391-0422-0559-0525-0389-*8: 0527 -0319-0520-0341-0677-*9: 0160 -0687-0390-*10: 0105 -0367-0455-0543-0398-0553-0103-0427-0347-0104-0379-0082-0429-0022- 0315-0047-0562-0114-0356-*11: 0438 -0446-0537-0413-0115-0102-0085-0373-0075-0084-0668-0502- 0519-0291-0431-0333-0086-0476-0352-0511-0522-0147-0076-0539-0004-0496-0498-*12: 0700 -0361- 0380-0359-0385-0048-0394-0108-0368-*13: 0501 -0512-0080-0016-0322-0099-0375-0107-0358-0314- 0639-0399-0457-0348-0608-0320-0297-0440-0248-0363-0349-0350-0237-0499-0454-0415-0561-0113- 0329-0351-0671-0059-0448-0532-0331-0123-0658-0667-0300-0294-0374-0313-0410-0354-0018-*14: 0439 -0425-0516-0126-0346-0411-0517-0011-0508-0371-0426-0340-0001-0326-0526-0118-0343-0523- 0497-0467-*15: 0128 -0381-0707-0714-0014-0005-0384-0383-0376-0699-0397-0480-0039-0054-0378- *16: 0185 -0617-0552-0369-0323-0694-0609-0692-0053-0062-0709-0534-0613-0292-0357-0693-0138-

106

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

0134-0689-0250-0091-0414-0026-0119-0430-0045-0109-*17: 0362 -0060-0312-0129-0690-0339-0428- 0515-0659-0056-0137-0364-0057-0305-0372-0046-0337-0521-0344-0019-0304-0087-*18: 0101 -0698- 0072-0416-0139-*19: 0713 -0400-0290-0370-0718-0025-0583-0007-0704-0017-0712-0021-0392-0266- 0015-0012-0013-0055-0247-*20: 0550 -0051-0009-0083-0365-0533-0321-0284-0299-0097-0324-0275- 0387-0148-0298-0551-0093-0366-0188-0043-0403-0127-*21: 0473 -0052-0028-0256-0131-0395-0078- 0672-0216-0500-0310-0717-0670-0178-0058-0063-0140-*22: 0419 -0424-0095-0002-0463-0100-*23: 0635--0557-0706-0491-0382-0481-0650-0307-*24: 0287--0249-0469-191-0186-0285-0214-0262-0172- 0260-0495-0106-0038-0257-0587-0556-0259-0514-0187-0697-*25: 0464--0205-0265-0644-0251-0094- 0253-0267-0168-0258-0208-0255-0254-0211-0146-0090-*26: 0206--0184-0207-0169-0158-0171-+0657- 691-0023-0183-0088-0465-0720-0268-0612-*27: 0174--0289-0688-0234-0130-0081-0242-0027-0654- *28: 0142--0031-0666-0504-0408-0538-*29: 0640 -0308-647-*30: 0489 -0286-0488-0271-0581-*31: 0042 -0244-0246-0277-*32: 0611-204-0182-0274-0279-0252-0646-0627-*33: 0170 -0696-0197-0406-0145- 0652-0194-*34: 0049 -0209-0196-0239-0615-0030-0618-0630-0050-0064-0669-*35: 0033 -0653-0034- 0135-0155-*36: 0631 -0634-0040-0272-0624-0490-0020-*37: 0010 -0645-0486-0582-0643-0061-*38: 0628 -0218-0180-0157-0029-0227-*39: 0193 -0651-0620-0069-0703-0065-0068-0024-0032-*40: 0656 - 0655-0035-*41: 0632 -0649-0715-0041-0636-0573-*42: 0487 -0008-0278-*43: 0175 -0070-0165-*44: 0623 -0404-0626-0037-0167-0629-0133-0711-*45: 0565 -0071-0221-066-*46: 0482 -0662-*47: 0637 - 0572-0276-0493-*48: 0219 -0682-0622-0484-0614-0590-*49: 0067 -0680-*50: 0625 -0663-*51: 0641 - 0633-0695-0638-0642-*52: 0162 -0036-0673-0621-0616-0607-*53: 0222 -0229-0661-*54: 0606 -0149- *55: 0409 -0660-0163-0224-*56: 0161 -0664-0164-0470-0601-*57: 0605 -0702-0597-0461-0405-*58: 0407 -0153-0150-0159-*59: 0580 -0569-*60: 0603 -0602-0309-0585-*61: 0710 -0665-0471-0232-0679- *62: 0591 -0592-*63: 0600 -0578-*64: 0599 -0568-*65: 0576 -0594-0574-*66: 0579 -0595-*67: 0598 - 0593-*68: 0566 -0619-

3.1. Les premières analyses partielles.

Ces premières analyses concernent quatre formations issues de l’analyse globale : les formations préforestières, les formations steppiques, les formations steppiques de transition et celles présahariennes et/ou sahariennes (Figure 4.2). Les formations de type azonal avec 50 relevés quant à elles n’ont pas été soumises à une AFC partielle, elles ont été conservées telles quelles car elles sont relativement bien individualisées.

3.1.1. L’analyse partielle des formations préforestières (A) avec 118 relevés.

Cette AFC partielle dégage deux formations : une préforestière (AI avec 41 relevés) et une de matorral (AII avec 73 relevés) (Figure 4.2).

3.1.1.1. Les formations préforestières (AI) à Juniperus phoenicea, Quercus ilex & Pinus halepensis (JQP). Ces formations se localisent sur les versants des djebels de l’Atlas Saharien du sud oranais (djebels Antar, Aïssa et M’zi), du sud algérois (djebels Sénalba chergui et gharbi, Messaad et Fernane) et du sud constantinois (monts du Belezma et djebel Guetiane et le djebel Ahmar Khaddou qui surplombe le Ghouffi).

107

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 4. 4. Répartition des espèces sur le système d’axe 1-3 de l’analyse floristique globale. (0595 : code de l’espèce. *34 : points masqués).

*1:4346 -5037-*2: 4951 -1171-0092-*3: 2938 -3175-2093-3136-2524-*4: 1774 -4732-4826-4850-2620-*5: 2336 -0637-3418-3206-2563-5279-1844-4440-3171-3202-3747-1020-4707-*6: 3385 -3177-4735-4348-4799-*7: 1562 -3194-0775-2527-0033-0873-1997-0206-0737-0150-5098-4702-*8: 4975 -0841-2881-3541-5100-4764- 0629-1888-2664-2754-1825-4572-0499-5184-1105-4973-2982-3342-*9: 3851 -0573-2792-0578-1595-2561- 3888-0613-0242-3730-2018-1826-3543-1011-0056-*10: 0874 -1166-0308-3786-0065-1196-0635-0850-*11: 5198 -4978-0209-3051-1003-3712-1953-0612-4731-0157-0634-1242-4728-1991-4896-2465-*12: 0540 -3709- 0211-3912-1977-3514-2438-4374-1782-0599-2142-0502-4853-4852-1842-2419-3062-*13: 3727 -2496-4163- 0641-2054-4517-2090-4460-0129-0126-4507-2012-2835-5386-*14: 4972 -3192-1592-2026-*15: 3240--4626- 1816-4229-2395-*16: 1998--0205-2500-0778-2245-1181-0060-1958-5392-2440-2089-3694-*17: 1944--0276- 4961-2286-0834-2024-2528-0062-1717-4923-0675-4857-0824-2827-*18: 4448--0740-3531-1165-4520-2833- 2132-4439-*19: 0630--4698-2885-+2493-4497-1971-4897-0488-3233-3075-0440-*20: 0269--2586-1875-1616- 4167-*21: 4341--4318-*22: 1558 -4504-2023-5376-0704-0541-4985-3952-1099-1098-3300-1363-3006-1739- *23: 4555 -3070-4991-3294-4260-1065-1572-4980-0524-2049-3868-2341-*24: 1066 -3669-0525-3001-0207-

108

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

4294-*25: 3731 -3732-1757-3242-4971-2452-3065-3911-4211-1989-*26: 1294 -0615-3230-3229-0263-0568- *27: 4527 -2763-*28: 0466 -4041-*29: 3344 -2782-1365-2230-2190-4193-1476-1184-1672-2736-2732-4541- *30: 1362 -2454-1772-1152-0254-3467-3788-*31: 2498 -5222-1957-3223-0561-*32: 3428 -3204-4168-0884- 5093-0334-2409-3420-*33: 1830 -1846-*34: 0430 -1473-0203-5007-0532-3865-1369-2743-3950-3302-*35: 2287 -2185-1583-*36: 0664 -4200-*37: 2432 -3885-*38: 4174 -3208-1775-4054-4170-1727-*39: 0196 -3847- 1768-4185-2445-*40: 3156 -1955-*41: 0405 -1627-0563-4100-2914-4967-2692-2566-*42: 2729 -4261-0938- 2426-1523-*43: 0594 -3335-*44: 2836 -4856-3530-1001-0511-4186-2074-0591-*45: 3210 -1383-0262-*46: 2443 -3246-*47: 4202 -2078-0510-0303-*48: 3405 -1683-*49: 1441 -4352-2927-2368-*50: 0460 -2990-3880- *51: 3763 -2065-0453-*52: 1882 -3891-*53: 2381 -4429-*54: 0639 -2079-*55: 0447 -1603-2441-5165-2965- 2068-0542-*56: 3333 -0388-5382-*57: 1701 -1159-1410-2366-*58: 4109 -0463-*59: 1095 -0543-*60: 4204 - 1300-0368-*61: 0559 -5384-*62: 3770 -4069-*55: 1171 -3418-2982-2563-4973-5279-1844-2938-0129-3730-

Ces forêts sont soumises à une action anthropozoïque importante (coupes de bois et pâturage) et montrent un sous bois clairsemé. Toutes ces forêts claires se situent entre 1500 et 1700 m d’altitude. Les espèces à forte contribution de cette formation sont: Rosmarinus eriocalyx, Globularia alypum, Cynosorus elegans, Xeranthemum inapertum, Asperula hirsuta, Poa bulbosa, Thymus mynbianus, Helianthemum cinereum rotindifolium, Alyssum alpestre, Hutchinsia petraea, Avena alba, Jasminum fruticans, Cynosorus elegans et Stipa tenacissima. Xeranthemum inapertum indique la dégradation des groupements à Chêne vert (Alcaraz, 1982). Elle est liée aux forêts claires à Pin d’Alep et Chêne vert (Djebaili, 1978). Helianthemum cinereum rotindifolium est rattachée aux forêts et matorrals à Pin d’Alep (Celles, 1975, Kadik, 1984). Elle est indicatrice des milieux forestiers de l’aride supérieur (Pouget, 1980).

3.1.1.2. Les formations de matorrals (AII) à Ampelodesmos mauritanicus et Stipa tenacissima (AMA) avec 73 relevés.

Les espèces «représentatives» de cette formation sont : Genista microcephala, Thymus algeriensis, T. mymbianus, Rosmarinus officinalis, Cistus villosus, Anabasis oropediorum, Atractylis humilis, Plantago psyllium, Calycotome spinosa, Hordeum murinum, Alyssum granatense et Thymelaea hirsuta. Elles se localisent pour la plupart au sud constantinois. Elles se répartissent aussi dans le sud algérois sur les versants des djebels Sénalba chergui et gharbi et Kef Haouas à fort affleurement de la roche mère.

3.1.2. Les analyse partielle des formations steppiques, ensemble B qui regroupe 242 relevés.

Dans cette analyse, les formations steppiques font ressortir trois ensembles BI, BII et BIII avec respectivement 81, 103 et 45 relevés pour chaque ensemble.

109

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.1.2.1. Les formations steppiques à Stipa tenacissima (BI).

L’alfa présente une grande amplitude écologique. Elle se développe depuis le semi-aride jusqu’au saharien. Les steppes à alfa se trouvent à des altitudes comprises entre 1000 et 1500 m (et même plus) sur les glacis les plus élevés ainsi que sur les bas et mi-versants des djebels. Les espèces dominantes de ces formations sont : Launaea acanthoclada, Atractylis humilis, Helianthemum hirtum ruficomum, Echium pycnanthum, Centaurea incana, Zizyphora hispanica et Brachypodium distachyum. Les formations à alfa sont rencontrées au niveau de toute la steppe algérienne.

3.1.2.2. Les formations steppiques de dégradation (BII).

Noaea mucronata, Stipa parviflora, Atractylis serratuloides, Artemisia herba alba, Peganum harmala, Astragalus armatus et Lygeum spartum sont les espèces les mieux représentées. Ces formations présentent un voile sableux important. Le caractère dégradé de la végétation est illustré par ce cortège floristique. Ces formations sont le résultat avant tout de l’action anthropique.

3.1.2.3. Les formations steppiques psammophiles (BIII) à Thymelaea microphylla et Aristida pungens (TAP).

Elles se localisent dans toute la steppe. La présence d’espèces sahariennes comme Hammada schmittiana est dû à l’infiltration de ces dernières à M’Doukal, Sidi Makhlouf et Mekmen Ben Amar avec des pluviosités moyennes annuelles avoisinants les 200 mm.

Les espèces à forte contributions et correlations sont : Saccocalyx satureoides, Malcolmia aegyptiaca, Cutandia dichotoma, Marrubium desertii, Bassia muricata, Hammada schmittiana, Cleome arabica, Hypecum geslini, Artemisia campestris, Cynodon dactylon, Euphorbia guyoniana, Stipa lagascaea, Retama raetam et Malva aegyptiaca.

3.1.3. L’analyse partielle des formations steppiques de transition, ensemble C avec 107 relevés.

Cette analyse met en évidence trois ensembles CI, CII et CIII avec respectivement 51, 31 et 25 relevés.

3.1.3.1. Les formations de dégradation et psammophiles à Stipagrostis pungens et Thymelaea microphylla (APT).

Ces formations se développent dans les étages aride et saharien.

110

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Le Drinn pousse au niveau des grandes accumulations sableuses où le sable est faiblement fixé. Les espèces suivantes liées à la présence de sable sont rencontrées dans ces formations: Lygeum spartum, Artemisia campestris, Marrubium desertii, Koeleria pubescens, Erodium bipinnatum, E. triangulare, Trigonella polycerata, Bromus tectorum, Aristida plumosa, Echinops spinosus boveii, Silybum eburneum, Hammada schmittiana, Cutandia divaricata, C. dichotoma, Marrubium deserti, Launaea nudicaulis, Stipa lagascae et Malva aegyptiaca. Elles occupent les dunes et les couloirs d’ensablement entre Ain-Sefra et Boualem, entre Ain-Oussera et Bou Saada, entre Chaïba et Biskra et au sud de Messad.

3.1.3.2. Les formations à Stipa tenacissima, Astragalus armatus et Hammada scoparia (AAH).

Les espèces « caractéristiques » sont : Anabasis articulata, Medicago laciniata, Atractylis cancellata, Helianthemum kahiricum, Erodium glaucophyllum, Anabasis oropediorum et Fagonia microphylla. Elles se localisent à la lisière méridionale de l’Atlas Saharien comme à Tiout, Messad, Ain El Ibel et M’cif ; et même sur quelques djebels. Ozenda (1954) note une modification très sensible le long de la route qui sépare Aïn El Ibel de Messad. « Il y a là des steppes à Alfa qui contiennnent des espèes sahariennes (Anabasis oropediorum, Fagonia sp, etc.). En 1986, nous observons que la modifiation est sensible (Boughani, 1987) ; mais actuellement, la modification est perceptible et Hammada scoparia gagne du terrain. L’alfa, le chih et le senagh cèdent la place au remt. Ce groupement se retrouve au Sud de Messad à partir de Bled Ben Toumi, oued Demmed, sur les berges et au-delà de l’Oued Djedi. Anabasis articulata indique la présence de gypse dans les sols de ces formations, ainsi que l’apparition d’espèces sahariennes (Helianthemum kahiricum et Anabasis articulata).

3.1.3.3. Les formations à Hammada scoparia et Stipa tenacissima (HAL).

Ces formations prennent le relais un peu plus au sud quant le remt domine, elles se développent sur les glacis d’érosion à bioclimats aride moyen et inférieur frais et saharien. Ces formations se rencontrent dans les steppes présahariennes du sud oranais (Ain Sefra), dans celles du sud algérois (Laghouat) et dans celles du sud constantinois (M’Cif). Elles forment des steppes chaméphytiques et graminéennes sur glacis de dénudation. Le sol est peu profond à texture sablo-limoneuse avec enroûtements calcaires ( ). Ces formations se localisent à des altitudes comprises entre 600 à 800 m et aux bioclimats arides inférieurs et sahariens.

111

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Asteriscus pygmaeus, Anabasis oropediorum, Stipa retorta, Herniaria fontanesii, H. hirsuta, Anabasis articulata, Gymnocarpos decander et Fagonia glutinosa sont les espèces liées à ces formations.

3.1.4. Analyse partielle des formations présahariennes, ensemble D qui regroupe 63 relevés.

Cette AFC partielle des formations présahariennes distingue trois formations suivantes :

 A Retama raetam et Rhantherium suaveolens (DI, 09 relevés).  A Hammada scoparia et Helianthemum lippii (DII, 16 relevés),  A Hammada schmittiana et Stipagrostis pungens (DIII, 38 relevés),

3.1.4.1. Les formations à Retama raetam et Rhantherium suaveolens DI (RRS).

Le cortège floristique de ces formations est constitué essentiellement d’espèces psammophytes mis en évidence par : Echiochilon fruticosum, Cutandia dichotoma, Salsola vermiculata, Bassia muricata, Ephedra alata, Launaea resedifolia, Aristida plumosa, Euphorbia guyoniana, Aristida pungens, Pituranthos scoparius, Calligonum comosum et Salsola sieberi. Ces formations sont rencontrées à Laghouat, Berriane, Ghardaia et au sud de Hassi- Berrehem, Bir-Besbès et Dzioua. Elles suivent en général les berges des oueds, l’oued Djedi et principalement l’oued Rhir aux environs de Touggourt et les autres oueds « mineurs ».

3.1.4.2. Les formations à Hammada scoparia et Helianthemum lippii DII (HHL).

Ces formations occupent de vastes étendues sur les glacis des piémonts sud de l’Atlas saharien suivant l’axe longitudinal ouest-est de Béni-Ounif, Aïn Sefra, El-Biod-Sidi-Cheikh, Messad à M’Doukal, Biskra et Ouled Djellal. Plus au sud, ils colonisent les hamadas et les regs. Hammada scoparia trouve son maximum de développement entre les isohyètes 50 et 100 mm. Ces formations dominent dans la bordure saharienne dans le plateau des dayas, à Dzioua, à Hassi R’Mel et à Ouled-Djellal. Le sol est très peu profond sur les hamadas et les regs. La croûte calcaire sous-jacente et quelquefois des dépots gypseux affleurent.

112

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

AFC globale (1) (583 Relevés, 697espèces)

AFC globales(2) - 3 relevés - espèces (580relevés, 422espèces (563, 564,708) fréquences 1,2,3

580 relevés

1ère AFC partielle 1ère AFC partielle 1ère AFC partielle 1ère AFC partielle (51R , 69 E) ( 118R ,178E ) ( 242R ,169E ) (107R ,122E) (64R ,249E)

41R 77R 81R 108R 45R 51R 9R 16R 38R 31R 25R

2ème AFC partielle 2ère AFC partielle 2ème AFC partielle 2ème AFC partielle ( 77R , 73 E ) ( 81R , E ) ( 108R , 73 E ( 51R , 117 E) )

31R 41R 27R 18R 37R 31R 77R 32R 19R

3ème AFC partielle ( 77R , 73 E ) 31R 50R

Figure 4.5. : Organigramme des analyses factorielles partielles effectuées sur les 583 relevés et 422 espèces.

113

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Les espèces sahariennes caractérisent ces formations : Farsetia occidentalis, Anvillea radiata, Helianthemum kahiricum, Gymnocarpos decander, Stipa parviflora et S.retorta. Les conditions climatiques devenant plus sévères favorisent l’installation de nouveaux taxons caractéristiques de la région saharienne.

3.1.4.3. Les formations à Hammada schmittiana et Stipagrostis pungens DIII (HSA).

Les espèces qui impriment la végétation de ces formations sont dans l’ensemble des micro et des nanophanérophytes : Anthirrinum ramosissimum, Calligonum comosum, Ephedra alata, Panicum turgidum, Perarlderia coronopifolia, Malcolmia aegyptiaca, Asphodelus tenuifoliosus, A. refractus, Asteriscus graveolens et A. pygmaeus. Stipagrostis pungens vit au niveau d’accumulations sableuses importantes où elle aide à fixer le sable. Calligonum comosum est une espèce saharienne psammophyte. Le sud-ouest d’Ouled-Djellal à El- Bania et Hassi-Berrekhem sont dominées par ces formations.

3.2. Les deuxièmes analyses partielles.

Les formations de matorrals, à Alfa, de dégradation et psammophiles sont les 4 groupements qui subissent ces deuxièmes analyses partielles : avec AII, on obtient 2 groupements, avec BI, découle 3, avec BII et C1, nous oboutissont à 2 groupements chacun (Figure 4.2). .

3.2.1. Deuxième analyse partielle des formations de matorrals, ensemble AII.

Les formations à Ampelodesmos mauritanicus & Stipa tenacissima subissent une deuxième analyse partielle. Cette dernière fait ressortir 2 ensembles : AII1 et AII2. Le premier AII1 (AMA) et le deuxième AII2 (AAA).

3.2.1.1. Les formations à Ampelodesmos mauritanicus et Stipa tenacissima (AMA) avec 31 relevés (AII1).

Les espèces suivantes présentent de fortes contributions et correlations: Juniperus phoenicea, Scabiosa stellata, Micropus bombycinus, Plantago psyllium, Sedum sediforme, Ampelodesmos mauritanicus, Stipa tenacissima, Vella annua, Alyssum granatense, A. alpestre, Plantago albicans, Pallenis spinosa, Ferula communis, Catanache caerulea, Hordeum murinum, Bromus rubens, Helianthemum apertum, Paronychia argentea et P. arabica. La localisation de cette formation est mentionnée précédemment dans le paragraphe 3.1.1.2.

114

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.2.1.2 Les formations à Stipa tenacissima, Anabasis oropediorum et Atractylis humis (AAA) avec 41 relevés (AII2).

Ces formations sont rencontrées notamment aux djebels Arar, El Bayadh, Ain Zitoun et El Kiouf et sur des reliefs au sud de Laghouat. Thymus algeriensis, T. ciliatus, Globularia alypum et Genista microcephalla sont les espèces les plus féquentes de ces formations.

3.2.2. Deuxième analyse partielle des formations à Stipa tenacissima, ensemble BI avec 81 relevés.

Cette analyse partielle fait ressortir trois ensembles : BI1, BI2 et BI3 avec respectivement 27, 18 et 37 relevés.

3.2.2.1. Les formations à Stipa tenacissima et Launaea lanifera (ALL) avec 27 relevés (BI1).

Dans les steppes à Stipa tenacissima et Launaea lanifera persistent des éléments arborés clairsemés correspondants à Quercus ilex subesp. ballota et Juniperus oxycedrus subesp. oxycedrus. Ces steppes couvrent les versants de l’Atlas Saharien avec affleurements rocheux remarqué par Launaea lanifera. Cette formation est localisée dans les zones de transition entre les versants et les glacis de piémonts comme aux piémonts des djebels Morhad, Kef El Ahmar, Tadmit et et les versants des monts du Zab dans le sud constantinois à Chaiba, …altitude moyenne (entre 900 et 1100 m). Il assure la transition entre le groupement de dégradation forestiere et le groupement à alfa des glacis les plus élevés. Colonise pratiquement l’ensemble des mi et surtout bas versants de l’Atlas saharien et de quelques djebels qui émergent des glacis steppiques. Les espèces à fortes contributions et correlations sont : Silybum eburnuem, Scorzonera undulata, Trigonella polycerata, Salvia verbenaca, Reseda alba, Evax argentea, Glaucium corniculatum, Launaea nudicaulis, Echium pycnanthum et Brachypodium distachyum.

3.2.2.2. Les formations à Stipa tenacissima (ALF) avec 37 relevés (BI2).

Absence d’espècees forestières, sols peu profonds à croûte calcaire. Ces groupements sont répandus sur les glacis polygéniques du quaternaire ancien et moyen situés à 800-1000 m d’altitude. Ces formations sont représentées par les espèces suivantes : Muricaria prostrata, Helianthemum apertum, H. virgatum, Androsace maxima, Poa bulbosa, Filago spathulata, Sclerocaryopsis spinocarpos, Ceratocephalus falcatus, Mathiola fruticolosa, Koelpinia

115

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

linearis, Astragalus sinaicus, Allyssum scutigerum, Allysum granatense, Arnebia decumbens, Bufonia tenuifolia, B. mauritanica, Malva aegyptiaca et Koeleria pubescens.

3.2.2.3. Les formations à Plantago albicans, Noaea muronata et Stipa tenacissima (PNA) avec 18 relevés (BI3).

Les espèces suivantes représentent ces formations : Thymelaea nitida, T. microphylla, Helianthemum lippii, Echinops spinosus, Noaea mucronata, Salsola tetrandra, Anabasis oropediorum, Thymus mymbianus, Salsola vermiculata, Ferula vesceritensis, Teucrium polium, Asparagus stipularis, Atractylis serratuloides, Artemisia campestris, Astragalus armatus. Plantago albicans, Noaea muronata et Stipa tenacissima. Rogassa, Cheguig, Kef El Ahmar, Tadmit, Benzouh, Sidi Hadjres, Feid El Botma, El Houamed, et M’Doukal sont les localités où se rencontrent ces formations.

3.2.3. Deuxième analyse partielle des formations steppiques de dégradation, ensemble BII avec 103 relevés.

Cette analyse partielle fait ressortir deux ensembles : BII1 et BII2 avec respectivement 31 et 61 relevés.

3.2.3.1. Les formations à Lygeum spartum (LSP) avec 31 relevés (BII1).

Dans les Hautes Plaines algériennes, Lygeum spartum se rencontre surtout dans l’aride s.l. sur glacis et surtout sur les zones d’épandage, les chenaux d’oueds alluvionnés ainsi que dans les dépressions. Elle est décrite tantôt comme une psammophyte, tantôt comme une gypsophyte, voir même gypso-saline en Tunisie (Boukhris, 1973). Lygeum spartum qui avait une répartition réduite, au début du siècle, par rapport à l’alfa et l’armoise blanche, montre depuis une extension croissante (Aidoud-Lounis, 1998). En effet, malgré sa plasticité écologique, il prend de l’ampleur et colonise préférentiellement les milieux ensablés (voile éolien). Ces formations occupent les dépressions non salées ainsi que les glacis encroûtés généralement recouverts d’un voile éolien avec parfois des traces de gypse (Djebaili, 1982). Les espèces dominantes sont : Echinops spinosus bovei, Teucrium polium, Artemisia campestris, Centaurea incana, Malva sylvestris, M. aegyptiaca, M. parvilora, Astragalus armatus, A. cruciatus, Cynodon dactylon, Bromus rubens, B. tectorum, Cutandia dichotoma, et Schismus barbatus. Ces formations ressortent surtout sur les feuilles de Brida, Tousmouline, Mekmen Ben Amar (sud oranais), Douis, , Djelfa, Rocher de sel et Ain Deheb (sud algérois).

116

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.2.3.2. Les formations de dégradation avec 61 relevés (BII2).

Cette formation subira une autre analyse partielle (cf.3.3) Helianthemum virgatum, Salsola vermiculata, Atractylis serratuloides, Herniaria hirsuta, Peganum harmala, Cutandia divaricata, Scorzonera undulata et Iris sisirynchium sont les espèces dominantes. Kasdir, Bougtoub, Marhoum, El Biod et sont dominées par ces formations.

3.2.4. Deuxième analyse partielle des formations psammophiles, ensemble CI avec 51 relevés.

De cette analyse, on obtient 2 groupements, CI1 et CI2 avec respectivement 32 et 19 relevés.

3.2.4.1. Les formations à Salsola vermiculata et Thymelaea microphylla (CI1) avec 32 relevés (STM).

Atractylis serratuloides, Lygeum spartum, Retama raetam, Peganum harmala, Ononis natrix, Stipa parviflora et Bassia muricata, Cutandia dichotoma et Cleome arabica sont caractéristiques de ces formations. Elles se retrouvent dans toute la steppe algérienne.

3.2.4.2. Les formations à Stipagrostis pungens et Thymelaea microphylla et (CI2) avec 19 relevés (APT).

La présence de Stipagrostis pungens souligne le caractère fortement psammophile de ce groupement. Ce groupement se développe sur les glacis et dans les dépressions recouvertes de sable du présaharien. Artemisia campestris, Astragalus armatus, Euphorbia guyoniana, Erodium bipinnatum, Lappula redowski, Adonis dentata, Hypecum geslini, Leontodon saxatilis, Scabiosa atropurpurea, Stipa lagascaea, Evax argentea, Trigonella polycerata, Carduus pteracanthrus se retrouvent dans ces formations. Elles dominent dans les zones ensablées de Laghouat, Deldoul, Ain El Ibel et M’Cif. Ces formations se développent dans l’étage bioclimatique aride inférieur et saharien sur des glacis et dans des dépressions recouvertes de dépôts sableux importants. Les espèces saharo-sindiennes psammophiles constituent l’essentiel de son cortège floristique comme Hammada schmittiana, Fagonia glutinosa, Rhanterium adpressum et Retama raetam. A ces espèces s’ajoutent Helianthemum lippii, Anabasis articulata, Bassia muricata et Plantago ciliata. Ces formations se rencontrent entre autre de part et d’autre de l’axe routier Aïn Sefra, Tiout et Chellala Dahrania dans le sud oranais et sur l’axe routier Bou Saada, Ben Srour dans le sud constantinois.

117

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.3. La troisième analyse partielle.

Cette analyse concerne les formations de dégradation avec 61 relevés (BII2),

De cette analyse ressort deux ensembles BII21 et BII22 avec respectivement 31 et 29 relevés.

3.3.1. Les formations à Thymelaea microphylla et Salsola vermiculat (TSV) avec 31 relevés (BII21).

Les espèces dominantes de ces formations sont : Thymelaea microphylla, Stipa tenacissima, Brachypodium distachyum, Ephedra major, Adonis dentata, Sisynbrium ryncinatum, Bromus tectorum, Coronilla scorpioides, Crepis vesicaria, Salsola vermiculata, Stipa barbata, Thesium humile, Vallerianella coronata, Helianthemum lippii, Astragalus sesameus, Launaea lanifera et Cutandia dichotoma.

3.3.2. Les formations à Noaea mucronata et Peganum harmala (BII22) avec 29 relevés. (NPH).

Les espèces dominantes de ces formations sont : Artemisia herba alba, Schismus barbatus, Malva aegyptiaca, M. parviflora, Thymelaea nitida, Cleome arabica, Vicia monthana, Euphorbia falcata et Evax argentea Elles sont bieen représentées à Mecheria, Rogassa, Sidi Ladjel, Ain Oussera, Ain El Melh, Feid El Botma et Ain Dehab. Slim, Zaccar, Ces formations se localisent surtout sur les glacis d’érosion. Elles représentent des stades phytodynamiques régressifs extrêmes.

3.4. Les formations azonales à psammophiles et gypso-salines.

3.4.1. Les formations psammophiles.

Ces formations sont décrites précedemment.

 Les formations steppiques psammophiles (BIII) à Thymelaea microphylla et Stipagrostis pungens (TAP) (cf. 3.1.2.3).  Les formations de dégradation et psammophile à Stipagrostis pungens et Thymelaea microphylla (APT) (cf. 3.1.3.1).  Les formations à Hammada schmittiana et Stipagrostis pungens DIII (HSA) (cf. 3.1.4.3).

118

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3.4.2. Les formations gypso-halophytes à Atriplex halimus, Salsola vermiculata et Traganum nudatum avec 50 relevés (AST), ensemble E.

Cet ensemble E quant à lui n’a pas été soumis à une analyse partielle puisqu’il est relativement bien individualisé. Une tentative d’AFC partielle s’est avéré infructueuse, elle n’a pas fait ressortir de nouveaux groupements. Ces formations sont liées à la présence de sulfates et/ou de chlorures, elles sont répandues dans les dépressions, principalement le long des bordures du chott El Hodna dans le le sud algérois et les petites dépressions salées telles la sebkha de Naama, de Biskra, d’Ourlal, de Djamaa et le chott de Dzioua (cuvette gypseuse). Elles apparaissent aussi sur les affleurements du Trias à Aïn Sefra et à Djelfa et dans les mekmènes au Sud oranais. L’édaphisme est le principal facteur déterminant ; l’existence d’une végétation spécialisée représentée par les espèces : Atriplex glauca et Suaeda fruticosa et la présence remarquée d’espèces saharo-sindiennes, Limoniastrum guyonianum, Zygophyllum album, Z. cornutum, Suaeda vermiculata, Aeluropus littoralis et Salsola tetrandra montre que ces formations sont localisées au niveau des dépressions salées de la bordure saharienne et au niveau de l’enclave saharienne autour du Choot El Hodna. Ces formations se répartissent indifféremment sur les glacis des hautes plaines et du présaharien, mais pour notre part, nous avons échantillonné que les formations gypso- halophytes du présaharien et du saharien. Le traitement des mêmes données par la classification hiérarchique ascendante confirme dans l’ensemble la répartition des relevés à l’intérieur des différentes formations.

119

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 4. 10 Répartition des relevés dans les groupements individualisés.

N° gpmts Effectif Numéros des relevés AI (JQP) 41 0276-0487-0649-0624-0488-0481-0042-0272-0645-0643-0635-0647-0271-269- 486-0582-0713-0308-0640-0634-0010-0631-0008-0020-0096-0573-0715-0632- 0636-0648-0040-0041-0638-0637-0493-0695-0633-0641-0705-0642-0572. AII1 (AMA) 31 0207-0208-0290-0284-0285-0182-0214-0495-0427-0254-0253-0255-0265-0242- 0194-0227-0206-0158-0169-0170-0204-0211-0168-0172-0267-0258-0187-0266- 0275-0252-0262 AII2 (AAA) 41 0259-0469-0718-0038-0307-0257-0191-0186-0287-0251-0286-0392-0279-0246- 0490-0489-0244-0277-0106-0491-0400-0706-0249-0260-0205-0274-0583-0382- 0587-0627-0365-0061-0714-0704-0650-0557-0581-0644-0514-0370-0556. BI1 (ALL) 27 0299,0148,0012,0025,0699,0387,0055,0185,0689,0369,0009,0323,0690,0017,00 21,0321,0611,0464,0324,0097,0097,0298,0617,0188,0026,0013. +1 BI2 (ALF) 37 0697,0480,0094,0146,0383,0005,0378,0014,0015,0043,0384,0090,0394,0534,01 34,0051,0707,0048,0093,0091,0060,0082,0512,0322,0083,0712,0138,0053,0007 ,0533,0039,0080,0501,0029,03760376,0403,0397,0397,0128. -3 BI3 (PNA) 18 0692,0609,0694,0608,0693,0385,0359,0358,0368,0361,0375,0107,0054,0250,02 92,0099. BII1 (LSP) 31 0379-0543-0120-0545-0374-0537-0341-0022-0018-0610-0527-0056-0502-0076- 0004-0304-0476-0402-0388-0399-0559-0520-0422-0248-0398-0102-0319-0519- 0389-0391. BII22 (TSV) 31 0059,0297,0312,0349,0346,0362,0371,0411,0410,0496,0508,0316,0363,0426,03 31,0313,0352,0337,0515,0046,0351,0414,0339,0517,0354,0294,0305,0516,0181 BII21 (NPH) 31 0356,0454,0104,0396,0427,0126,0114,0113,0119,0457,0047,0350,0115,0511,04 29,0320,0347,0438,0438,0448,0561,0525,0333,0373,0300,0086,0147,0431,0562 ,0446,0123. BIII (TAP) 45 0629,0630,0614,0626,0703,0720,0651,0688,0623,0605,0691,0162,0620,0606,06 15,0673,0621,0590,0484,0652,0618,0711,0131,0167,0036,0404,0023,0049. CI1 (STM) 27 0669,0176,0072,0565,0034,0499,0667,0256,0439,0364,0268,0670,0372,0496,04 19,0027,0526,0344,0521,0497,0584,0672,0304,0210,0118,0527,0426. CI2 (APT) 19 0070,0194,0196,0137,0310,0029,0037,0482,0239,0069,0145,0234,0068,0193,00 32,0024,0050,0065,0216,0064,0130,0165,0227,0138,0467. CII (HAL) 32 0242,0194,0158,0169,0206,0227,0170,0168,0204,0172,0258,0267,0252,0262,02 11,0187,0266,0275,0290,0284,0285,0182,0214,0495,suite CIII (AAH) 25 0095,0657,0659,0658,0717,0001,0343,0698,0424,0654,0139,0101,0416,0002,00 19,0063,0081,0142,0612,0058,0140,0033,0031,0057. DI (R.R.S) 09 0719, 0619,0566, 0586, 0585, 0594, 0575, 0660,0567. DII (HHL) 16 0311,0591,0578,0597,0702,0607,0592,0600,0461,0576,0603,0616,0149,0407,04 70,0405,0593,0602. DIII (HSA) 38 0653,0100,0663,0662,0656,0462,0222,0135,0463,0153,0164,0625,0066,0661,02 24,0655,0071,0601,0144,0232,0221,0163,0035,0604,0067,0665,0664,0161,0155 ,0159,0229,0150,0680,0471,0409,0710. E (AST) 50 0541,0547,0434,0678,0558,0685,0136,0683,0686,0143,0154,0684,0390,0540,05 09,0156,0681,0510,0281,0570,0580,0569,0716,0577,0571,0599,0568,0677,0181 0210,0176,0544,0116,0687,0160,0152,0098,0676,0674,0675,0548,0342,0200,02 70,0117,0112,0679,0598,0596,0073,0242.

120

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

580 R

A B C D E 118R 242R 107 R 63 R 50 R

AI AII BI BII BIII CI CII CIII DI DII DIII

41 R 73 R 81 R 103 R 45 R 51 R 31 R 25 R 9 R 16 R 38 R

AII1 AII2 BI1 BI2 BI3 BII1 BII2 CI1 CI2

31R 41R 27R 18R 37R 31R 61R 32R 19R

AI AII1 AII2 BI1 BI2 BI3 BII1 BII21 BII22 BIII CI1 CI2 CII CIII DI DII DIII E

41R 31R 41R 27R 37R 18R 31R 31R 29R 45R 32R 19R 31R 25R 9R 16R 38R 50R

JPQ AMA AAA ALL ALF PNA LSP TSV NPH APT STM TAP HAL AA RRS HHL HSA AST

Figure 4.6. Différentes étapes de classification des relevés. 121

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Conclusion.

Prenant en considération les espèces à fortes contributions absolue et relative, l’analyse factorielle des correspondances a mis en évidence cinq ensembles :

 les formations préforestières et de matorrals,  les formations steppiques,  les formations steppiques de transition,  les formations présahariennes et/ou sahariennes,  les formations de type azonal

Les analyses partielles individualisent dix huit groupements où l’on remarque l’importance des groupements psammophiles et de dégradation qui représentent à eux seuls 44%. Cette situation s’explique par le surpâturage et les sécheresses qui ont marqué la steppe ces dernières décennies. Sous l’action conjuguée de ces deux facteurs, les phénomènes d’érosion s’intensifient et provoquent la généralisation d’un voile éolien, plus ou moins épais, plus ou moins continu qui affecte une fraction importante de la zone d’étude. Nous remarquons aussi que les groupements à Artemisia herba alba ne ressortent pas dans les différentes AFC. La cartographie de la région du Sud oranais montre aussi que les superficies de l’armoise blanche sont très réduites. La pluviosité, la texture, la profondeur du sol et la géomorphologie apparaissent comme les variables prépondérantes dans la répartition des espèces et ce, en rapport direct avec le bilan hydrique du sol.

122

CHAPITRE V

DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE DES FORMATIONS VEGETALES

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CHAPITRE V : DIVERSITE BIOLOGIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE DES FORMATIONS VEGETALES.

Introduction.

La biodiversité est actuellement un enjeu majeur de recherche en écologie, à la fois concernant son rôle dans les écosystèmes, son déterminisme et sa valorisation dans le domaine de la préservation de l’environnement. Ce chapitre traite la biodiversité descriptive à travers l’évaluation de la diversité biologique et phytogéographique des groupements identifiés qui revêt une importance capitale car les types biologiques et phytogéographiques sont des indicateurs relatifs à la biodiversité. Ils constituent avec les espèces arido-actives, arido-passives et les stratégies démographiques des attributs vitaux des écosystèmes.

I. Matériel et méthode.

L’analyse de la diversité biologique et phytogéographique des dix-huit groupements obtenus par l’AFC part de l’étude de deux types de spectres, bruts et réels.

1. Les spectres biologiques.

1.1. Le spectre brut.

Il exprime le pourcentage du nombre des espèces appartenant aux divers types biologiques ou phytogéographiques par rapport au nombre total des espèces de la formation ou du groupement. Les spectres biologiques sont de plus en plus présentés en tenant compte des recouvrements respectifs de chacun des types biologiques (Tuxen & Ellenberg, 1937 in Floret & Pontanier, 1982 ; Carles, 1948 ; Godron, 1968, Long, 1954).

1.2. Le spectre réel.

Le paramètre de pondération utilisé dans ce spectre est celui de l’abondance-dominance ; le pourcentage de chaque type biologique ou phytogéographique est calculé par rapport au couvert végétal de la formation (groupement). Le spectre biologique réel est donc le reflet exact de ce qui existe dans la nature. Les spectres biologiques réels tenant compte du recouvrement du sol nu sont également pris en considération, ce qui permet de quantifier l’étendue de la superficie dénudée, occupée généralement par le sable, les éléments grossiers et la pellicule de battance (glaçage).

123

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

La détermination des types biologiques des 867 espèces inventoriées se fonde sur les travaux de divers auteurs (cf. méthodologie du chapitre III) et nos observations de terrain. Le dénombrement des espèces par type biologique ou phytogéographique est effectué sur la totalité des espèces inventoriées dans chaque groupement, y compris les espèces rares de fréquence inférieure à 4. Etablie sous des conditions tempérées froides, la classification des types biologiques de Raunkiaer (1934) est basée sur la localisation des bourgeons de rénovation par rapport à la surface du sol. Cette classification tient compte des amendements apportés par Ellenberg & Mueller-Dombois (1967) in Dahmani (1997) .Les bourgeons de rénovation peuvent être situés :

 en dessous de la surface du sol, ce sont les géophytes ;  au niveau de la surface du sol (ou n’excèdent pas 10 cm de haut), et donc à moitié cachés : ce sont les hémicryptophytes ;  à 50 cm (ou inférieur) de hauteur par rapport à la surface du sol, ce sont les chaméphytes.  à une hauteur supérieure à 50 cm par rapport à la surface du sol, ce sont les phanérophytes ; cette catégorie regroupe les microphanérophytes (2-8 m de haut) et les mésophanérophytes (8-30 m).  Enfin, seule la graine persiste pendant la saison défavorable chez les thérophytes à cycle en général annuel.

En plus des cinq types définis ci-dessus, on a distingué les ligneux bas ou nanophanérophytes de hauteur comprise entre 0,5 et 2 m selon Raunkiaer (1934).

Pour les types biologiques, nous avons donc tenu compte des révisions effectuées par Ellenberg et al., 1967 in Dahmani, 1997 et Kadi-Hanifi, 1998, notamment en ce qui concerne les chaméphytes. La distinction pratique entre les nanophanérophytes et les chaméphytes nécessite quelques commentaires, car elle a été diversement réalisée (Orshan, 1982). Dans le travail original de Raunkiaer (1934), la position des bourgeons de rénovation ne dépasse pas 25 cm de haut pour les chaméphytes, mais de nombreux auteurs ont trouvé cette limite trop basse : (ex. Ellenberg & Mueller-Dombois, 1967 ; Rutherford & Westfall, 1994, in Médail, 1996), du fait d'un gradient climatique près de la surface du sol. Orshan (1982) suggère même une limite maximale de 0,8 m. Dans le présent travail, nous avons retenu, comme le proposent Ellenberg &t Mueller-Dombois (1967), la valeur moyenne de 0,5 m. Dahmani (1997) abonde dans le même sens car d’après ses observations de terrain et nos observations terrain, la limite de 50 cm correspond à la hauteur inférieure de nombreux phanérophytes et rarement dépassée par les chaméphytes. Toutefois, le classement d’une plante dans un type plutôt que dans un autre n’est pas évident : outre le caractère tranché inhérent à tout système de classification, l’observation sur le terrain a montré que le type biologique d’une même plante peut changer selon le 124

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

climat, ce qui implique que les « types biologiques sont naturellement à noter tels qu’ils sont dans la végétation étudiée, non pas tels qu’ils sont habituellement » (Emberger, 1966). C’est souvent le cas de nombreuses hémicryptophytes qui, sous climat aride, se comportent en thérophytes (Launaea resedifolia, Crepis vesicaria, etc.). Par ailleurs Stipa tenacissima, dans les Hautes Plaines et l’Atlas saharien en Algérie, se présente souvent comme un hémicryptophyte en sous-bois de matorral mais un géophyte en steppe aride (Aidoud, 2010). Pour notre part, nous l’avions considérer comme un géophyte. Lygeum spartum est considéré par divers auteurs comme un hémicryptophyte (Maire, 1925 ; Burollet, 1927 in Long, 1954). Dans la zone d’étude, nous l’avons considéré plutôt comme un géophyte. La comparaison entre groupements est réalisée sur la base du spectre moyen établi pour l’ensemble de la formation (six formations), bien que les calculs soient effectués également pour l’ensemble des groupements.

2. Les spectres phytogéographiques.

La caractérisation phytogéographique des espèces est le résultat d’un travail de synthèse (cf. méthodologie du chapitre III). La même démarche des spectres biologiques est appliquée aux spectres phytogéographiques avec les calculs des spectres brut et réel.

3. Les espèces arido-passives et arido-actives sensu Noy-Meir (1973).

Bien que la distinction entre les deux types ne soit pas aisée, les études de Floret & Pontanier (1982), Boughani (1995), Jauffret (2003) et nos observations ont permis d’attribuer un type de Noy-Meir à 532 espèces sur 867 présentes, soit 61%. Le nombre d’espèces de chaque type a été compté dans les relevés constituant chaque groupement et la moyenne calculée en pourcentage par grande formation.

4. Des stratégies r et K au triangle de Grime.

4.1. Les stratégies de type r et K.

La première stratégie d’allocation de ressource mise en évidence repose sur le compromis entre « privilégier la construction d’un individu plus ou moins pérenne et favoriser sa reproduction ». Les espèces qui privilégient la maintenance de l’individu (grande taille, croissance lente, longue durée de vie, maturité sexuelle tardive, etc.) sont qualifiées à stratégie de type K (Marc Arthur & Wilson, 1967 in Mac Cook, 1994). Les espèces qui favorisent la reproduction (haut taux de reproduction, croissance rapide, maturité sexuelle

125

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

précoce, durée de vie courte, etc.), ce sont des stratégies de type r (Marc Arthur & Wilson, 1967 in Mac Cook, 1994). Ce modèle général s’applique aussi bien aux végétaux qu’aux animaux ; pour les végétaux, les espèces à stratégie de type r peuvent être qualifiées de pionnières (colonisateurs précoces) et celles à stratégie de type K de matures ou dryades. Les stratégies « k » résistent moins bien aux agressions humaines que les espèces à stratégie « r » parce qu’ils ont une faculté d’adaptation moindre mais, par contre, ils sont mieux armés pour défendre une ressource durable (Jauffret, 1995).

4.2. Les stratégies d’histoire de vie sensu Grime.

Par la suite, le modèle C-S-R de Grime (1974 & 1977, Grime et al., 1988), est intéressant puisqu’il propose de classer les espèces selon trois contraintes principales : la compétition interspécifique, le stress et la perturbation. Quelles stratégies démographiques pour persister et coexister ? Selon Vela (2002) inspiré de Grime (1977), les espèces répondent à trois types de contraintes :

• La compétition (« partage » = lutte pour l’accès aux ressources trophiques) ; • Le stress (déficit de ressources et de production de phytomasse) ; • Les perturbations (destruction de phytomasse d’un individu ou d’une population).

En résumé (modèle C‐S‐R) :

• les « compétitrices » (C) sont adaptées à la productivité dans les habitats stables, • les plantes « stress‐tolérantes » (S) sont adaptées à des contraintes diverses (climatiques, édaphiques, etc.), • les « rudérales » (R) sont adaptées aux habitats perturbés.

Des conditions extrêmes de stress et de perturbations seraient, selon Grime (1977), cause de non-viabilité des individus (Tableau 5.1). Tableau 5.1. Relation entre l’environnement et l’existence de trois stratégies (d’après Grime, 1977 modifié par Médail, 1996).

importance des perturbations importance du stress nulle ou faible élevée nulle ou faible stratégie C stratégie S Elevée stratégie R non viable

Ces trois stratégies se rencontrent rarement dans la nature et les espèces présentent des stratégies intermédiaires en réponses aux fluctuations des diverses pressions de sélection qu’elles subissent. Il est donc possible de présenter ces trois stratégies et leurs intermédiaires sur un triangle dit de « Grime » qui permet de faire ressortir les deux gradients « intensité » (de C à R) et « fréquence » (C à S). La position particulière des stratégies

126

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

triples (CSR), adaptées non pas aux trois contraintes à la fois, mais au cours du cycle de vie (par ex. perturbation au moment de la germination, stress pendant la croissance, compétition pendant la phase de maturité). L’attribution d’un type de stratégie de vie sensu Grime (1977) (compétitrice C, tolérante au stress S ou rudérale R) aux espèces de la zone d’étude est le résultat d’un travail de synthèse s’inspirant des travaux de Médail (1996), Vela (2002), Jauffret (2003) et Ait- Boudrare (2005) et nos observations personnelles. Nous avons utilisé pour cela certaines quelques les caractéristiques du tableau 5.2, d’une part, et, particulièrement celles du tableau 5.3, d’autre part. Pour la détermination des caractères, nous nous sommes référés aux différentes flores d’Algérie, de Tunisie et du Maroc, à l’autoécologie des espèces (Djebaili, 1978 ; Celles, 1975 ; Manière, 1975 ; Le Houerou, 1959 ; Kaabèche, 1990 ; Kadi Hanifi, 1998, etc.).

Tableau 5.2 .Principales caractéristiques délimitant les trois stratégies démographiques chez les végétaux (d’après Grime, 1977, 1985, modifié), sans prise en compte des thérophytes stress-tolérants (in Médail, 1995).

Taxons Taxons Stress- Taxons Rudéraux (R) Compétiteurs (C) tolérants (S) 1. Types biologiques Herbacées Herbacées Herbacées annuelles pérennes, buissons pérennes, ou pérennes et arbres buissons, arbres 2. Morphologie de Grande plasticité Grande variabilité Port de taille réduite ; l’appareil végétatif morphologique ; des formes de développement latéral couvert dense de croissance limité feuilles ; grand développement des parties aériennes et souterraines 3. Taux de croissance Moyen lent Rapide potentiel 4. Morphologie des Robuste, le plus Le plus souvent Variable souvent de feuilles souvent de taille de petites, coriaces ou taille moyenne moyenne en forme d’aiguille 5. Phénologie des feuilles Pics de production Sempervirentes, Période réduite de foliaire bien définis, avec de nombreux production foliaire, lors coïncident avec la patrons de de la période de plus période de production foliaire haute productivité productivité maximale 6. Longévité des feuilles Relativement réduite Longue Réduite 7. Phénologie de la Fleurs produites Aucune relation Fleurs produite de floraison après la période de générale entre la façon précoce productivité période de floraison maximale et la saison 8. Production annuelle de Faible, avec un Faible Grande et rapide graines certain délai 9. Résistance à la Moyenne à faible importante faible prédation

127

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Les stratégies de vie sensu Grime (1977) des 697 espèces renseignées sur 867 (soit 80%) ont été déterminées et reportées dans les triangles CSR. Des regroupements ont été effectués par secteur biogéographique (grandes formations végétales) et par type morphologique (herbacés annuels et bisannuels, herbacés vivaces et ligneux). Les espèces endémiques sont aussi reportées dans les triangles CSR de Grime.

Tableau 5.3 .Critères types pour l’attribution rapide des stratégies C-S-R de Grime, d’après Vela, 2002.

Condition à remplir par le taxon

Appareil aérien bien développé = Phanérophyte C Appareil racinaire dense et traçant = Rhizomateux C Plante monocarpique à cycle court = Annuel R Production de graines forte et précoce = Reproducteur R Appareil foliaire épineux/ crassulescent/ coriace/ laineux/ toxique/ absent= Adapté S Croissance potentiellement lente, possible toute l’année = Tolérant S

II. Résultats et discussion.

Introduction.

Les dix huit groupements individualisés par l’AFC sont caractérisés par leurs spectres biologiques et phytogéographiques bruts et réels, la part occupée par le sol nu est également mise en évidence. Les espèces arido-passives, arido-actives et les stratégies d’histoire de vie sont prises égalemnt en considération. Le nombre et le recouvrement des types biologiques sont considérés comme des indicateurs de dégradation.

1. Les spectres biologiques bruts.

La répartition de types biologiques dans les principales formations des zones arides suit dans l’ensemble, le schéma suivant : Th > Hé > Ch > Ph > Gé. Nous constatons (Figure 5.1) que les thérophytes apparaissent nettement majoritaires, avec des pourcentages variant de 37 à 57%. Les hémicryptophytes suivent dans les groupements préforestiers et steppiques (67%). Dans les groupements steppiques de transition, présahariens et ceux gypso-salins (33%), les chamaephytes occupent la deuxième position et prennent le pas sur les hémicryptophytes, avec l’ordre suivant : Th > Ch > Hé > Gé > Ph. Quant aux phanérophytes, ils occupent en général la quatrième position car ils sont relativement bien représentés que dans les formations préforestières et de matorrals dégradés (de 9 à 12%). Dans les groupements steppiques et ceux steppiques de dégradation, cette place revient aux géophytes.

128

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

A la lumière de ces résultats, Il ressort une bonne adaptation à la sécheresse des chaméphytes parmi les espèces persistantes et des thérophytes parmi les éphémères, alors que les hémicryptophytes et géophytes augmentent avec la pluviosité et le froid. Ces résultats corroborent dans l’’ensemble les travaux réalisés en zone aride méditerranéenne : Négre (1966) ; Daget &Poissonnet (1978) ; Aidoud-Lounis (1984, 1997) ; Aidoud (1983, 1989) ; Bouzenoune (1984) ; Boughani (1987,1995) ; Kaabèche (1990) ; Kadi- Hanifi (1998) et Jauffret (2003). Aidoud (1983) dans les Hauts-Plateaux du Sud oranais souligne aussi l’augmentation des thérophytes en relation avec un gradient croissant d’aridité. Du point de vue évolutif, mais également de sa distribution, ce type thérophyte « serait très probablement le terme ultime de l’évolution végétale, et il représente l’expression actuelle de l’adaptation au milieu aride » (Négre, 1966). Nos résultats sont dans l’ensemble en accord avec ceux d’Aidoud-Lounis (1997) pour les groupements à Stipa tenacissima, excepté pour les hémicryptophytes (23% contre 15%). Ils corroborent aussi ceux de Jauffret (2003) pour les groupements à Rhantherium suaveolens et les groupements psammophiles ; et ceux de Kadi-Hanifi (1998, 2002) pour les groupements psammophiles. En vue d’illustrer la diversité fonctionnelle des milieux méditerranéens, nous avons retenu les thérophytes et les hémicryptophytes qui semblent montrer des variations significatives à travers les différents milieux.

T T T T T T

C H H C C C H H H C C H

P G G P G G P P G G P P

Figure 5.1 Spectres biologiques bruts des groupements végétaux (en %).

129

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 5.2. Evolution des thérophytes et des hémicryptophytes selon les étages bioclimatiques.

Saharien, aride et semi-aride : Présent travail. Sub-humide : Dahmani (1997). Per-humide : Gharzouli (1997).

La figure 5.2 montre une corrélation négative entre les hémicrypthophytes et les thérophytes, fait également souligné par Emberger (1939), Sauvage (1961, in Aidoud, 2010), Dahmani (1997) et Kadi-Hanifi (1998). Nos résultats corroborent ceux du Maroc ; en effet, il a été montré qu’au Maroc les taux de thérophytes augmentaient avec l’aridité et la chaleur de ces climats, tandis que ceux des hémicryptophytes diminuaient.

2. Les spectres biologiques réels.

Les spectres biologiques réels présentent des proportions très variables par rapport aux spectres biologiques bruts. Les formations préforestières sont dominées par les phanérohytes (57% de recouvrement). La présence remarquée de l’alfa explique la deuxième place occupée par les géophytes avec 23% (Ph > Gé > Ch > Hé > Th). Les microphanérophytes qui impriment le paysage sont : Quercus ilex, Juniperus phoenicea, Pinus halepensis et Juniperus oxycedrus et une nanophanérophyte, Rosmarinus eriocalyx. Dans les matorrals, les géophytes couvrent la moitié de la superficie de la végétation, suivis des hémicryptophytes et des phanérophytes (de 13% et 12%). La première place occupée par les géophytes s’explique par la présence de l’Alfa et d’Ampelodesmos mauritanicus. Atractylis humilis justifie la place des hémicryptophytes et Genista microcephala, Globularia alypum, Rosmarinus officinalis, R. tournefortii, Quercus coccifera, Cistus monspeliensis et C. clusii celles des nanophanérophytes.

130

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ch

Ch

Ch Ge Ch

Ge Ch Ph He Ch Th Ph Ph Th Ge Ge Th Th Th Ph Th He He Ph Ph Ge He He He Ge

Figure 5.3 Spectres biologiques réels des groupements végétaux (en %).

Dans les formations steppiques à Alfa et à Sparte dominants, les géophytes prennent la première place, suivis des chaméphytes (Gé > Ch > Hé > Th > Ph) caractérisés par Artemisia campestris, Atractylis serratuloides, Noaea mucronata, Salsola vermiculata, Thymelaea microphylla, T. nitida, Astragalus armatus, Peganum harmala, et Artemisia herba-alba. Dans les formations steppiques de dégradation, les chaméphytes avec 78 et 81% pulvérisent les autres formes biologiques. L’expansion d’Atractylis serratuloides, Marrubium desertii, Noaea mucronata, Onopordum arenarium, Salsola vermiculata, Thymelaea microphylla, T. nitida, Peganum harmala et Anabasis oropodiorum illustrent bien la première place des chaméphytes. Il en est de même pour les formations steppiques de transition avec 55% de recouvrement pour les chaméphytes (Ch > Gé > Hé > Th > Ph). Dans les groupements présahariens, les spectres montrent la prédominance des chaméphytes sur les autres formes (Ch > Hé > Ph > Th > Gé). Un paysage dominé exclusivement par : Hammada scoparia, H. schmittiana, Anabasis articulata, Rhantherium suaveolens sl, Helianthemum lippii, H. kahiricum, Farsetia hamiltonii, Anthirrinum ramosissimum et Anvillea radiata. Les hémicryptophytes se résument essentiellement aux espèces pammophiles : Aristida pungens, A. obtusa et Ephedra alata. Les nanophanérophytes quant à elles sont cantonnées au niveau des oueds et des dépressions comme les genres Zilla, Zizyphus, Atriplex et Limoniastrum.

131

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Le type biologique dominant est ainsi celui de l’espèce dominante. Les chaméphytes (celles appartenant surtout à la famille des Amaranthaceae) occupent de grandes superficies et constituent presque la moitié du tapis végétal dans les groupements sahariens. Les thérophytes se posionnent à la dernière ou à l’avant dernière position, car ils occupent une faible place dans le recouvrement du sol (de 3% à 10%), et ce, malgré leur abondance numérique ressortie (mise en évidence) dans les spectres biologiques bruts. En éliminant les espèces dominantes des spectres, les thérophytes reprennent la première position au même titre que dans les spectres biologiques bruts. L’étude des spectres biologiques réels montre l’évolution régressive du tapis végétal par l’examen de la composition floristique des groupements. Cette régression du tapis végétal se traduit par la diminution des espèces palatables telle Artemisia herba alba et surtout l’extension des chaméphytes de dégradation qui contribuent fortement au recouvrement du tapis végétal bien qu’elles soient peu nombreuses (Atractylis serratuloides, Noaea mucronata, Salsola vermiculata, Astragalus armatus, Peganum harmala, Onopordum arenarium) ; et d’espèces psammophiles (Stipagrostis pungens, A. obtusa, Ephedra alata et Hammda schmittiana).

3. Les spectres biologiques réels intégrant le sol nu.

Les phanérophytes couvrent les 1/5 de la surface totale des sites à Juniperus phoenicea, Quercus ilex et Pinus halepensis, et 35% du recouvrement du couvert végétal. Les autres formes biologiques ne couvrent que 15% de la surface totale. Sur ces 15%, les géophytes représentent 08%, ceci s’explique par la place relativement importante qu’occupe Stipa tenacissima dans ce groupement. Le sol nu représente 65% de la surface totale. Pour les groupements steppiques, steppiques de transition, présahariens et psammophiles, le sol nu représente 80 à 85% de la surface totale. Les 15 à 20% restants pour la végétation sont représentés soit, par les chaméphytes (07 à 10%), soit, par les géophytes (07 à 11%) quand Stipa tenacissima et Lygeum spartum sont dominants dans les groupements (Tableau 5.4 & Figure 5.4). Le sol nu recouvre 76% dans les groupements gypso-salins à Atriplex halimus, Salsola vermiculata et Traganum nudatum et les groupements psammophiles à Hammada schmittiana et Aristida pungens. Sur les 24% du recouvrement de la végétation, 13% sont des chaméphytes (Salsola vermiculata et Traganum nudatum) et 06% des nano- phanérophytes (Atriplex halimus) pour le premier groupement ; et 12% sont des chaméphytes (Hammada schmittiana et Stipagrostis pungens) pour le second. L’élément herbacé joue un rôle physionomiquement secondaire. Il permet néanmoins de souligner la xéricité du milieu, fait conformé dans les spectres biologiques bruts

132

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Cette faible contribution au tapis végétal (de 9 à 35%) est dramatique car elle favorise l’érosion du sol sous toutes ses formes et accélère la dégradation. En Tunisie Centrale, Long (1954), l’un des très rares auteurs à avoir tenu compte du sol nu trouve 20 à 28% de sol nu dans les groupements forestiers, 20 à 30% dans les groupements halophytes et psammophytes et 18 à 25% dans les groupements steppiques. La part du couvert végétal est donc plus importante que celle de notre zone d’étude car, d’une part, l’étude est faite en Tunisie Centrale et non steppique, et, d’autre part, les relevés sont effectués en 1954 avec une dégradation certainement peu accentuée qu’actuellement.

Figure 5.4. Spectre biologique réel (intégrant le sol nu) des formations à Lygeum spartum

Tableau 5.4. Spectres biologiques réels incluant le sol nu (%).

Groupements préforestiers & matorrals Th Hé Ch Ph Gé Sol nu J.P + Q.I + P.A 35* 02 02 03 20 08 65 Alfa + Ampe 22 1,5 03 04 03 11 78 Alfa + A.A.O 20 02 02 07 03 05 80 Spectre moyen Groupements steppiques Alfa + N.M 16 0,5 01 03 03 09 84 P.albi + N.M + Alfa 14,5 02 03 06 0,5 03 85,5 Lygeum spartum 14,5 0,5 02 05 0,002 07 85,5 Alfa + L.lanifera 18 01 03 04 0,008 10 82 Spectre moyen Groupements de dégradation T.M + S.V 11,5 0,5 01 09 0,006 01 88,5 N.M + P.H 09 0,5 0,5 07 0,001 01 91 Spectre moyen Groupements de transition Alfa + A.arm + Remt 17 01 01 10 01 04 83 Remt + Alfa 17 04 01 09 0.002 03 83 S.V + T. M 17 02 02 09 2 02 83 Spectre moyen

133 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Groupements présahariens Remt + H.lippii 16 01 02 12 0,5 0,01 84 H.S + A.P 24 02 05 12 03 02 76 R.R + R.suav 16,5 01 02 10 03 0,5 83,5 Spectre moyen Groupements azonaux Psammophile (A.P + T.M), steppe 19 01 07 09 0,003 02 81 Psammophile (A.P + T.M), présaharien 18 02 07 06 01 02 82 Gypso-salins (A.H + S.V + T.N) 24 02 02 13 06 01 76 Spectre moyen

* RGV : recouvrement global de la vegetation.

Tableau 5.5. Spectres biologiques bruts comparés à des zones similaires (%).

Groupements à Stipa tenacissima Th Hé Ch Ph Gé Stipa tenacissima 47 23 20 08 03 Aidoud-Lounis (1997)* 53 15,5 22 03 06,5 Stipa tenacissima & Launaea lanifera 48 24 18 04 06 Aidoud-Lounis (1997) 50 21 18 03 07 Groupements de dégradation et psammo Thymeleae microphylla & S.V 50 27 16 03 04 Noaea mucronata & P.H 49,5 24 22 01 04 Stipagrostis pungens & T.M (steppe) 54 23 20 01 03 Kadi-Hanifi (1998)* 61 14,5 16 02 04 Groupements présahariens Hammada scoparia & Helianthemum lippii 38 18 35 03 05 Aidoud-Lounis (1997) 54 14 25 02 05 Kaabeche (1990)** 52 10 27 05 06 Rantherium suaveolens 41 14 33 07 04,5 Jauffret (2003)*** 50 20 22 00 08 Groupements psammophiles Aristida pungens & T.M (présaharien) 57 19 17 05 02 Jauffret (2003) 51 18 22 00 09 Groupement à Lygeum spartum & A.C 45 28 20 02 04 Aidoud-Lounis (1997) 62 12 19,5 01 05 * steppes algériennes s.l ; ** steppes présahariennes ; *** steppes présahariennes tunisiennes. En gras : groupements de la zone d’étude.

4. Les spectres phytogéographiques bruts.

La répartition des types phytogéographiques dans les principales formations suit dans l’ensemble trois schémas (Figure 5.5) : Le premier répondant aux pourcentages des divers éléments dans les formations péforestières et de matorrals : Méd > End > Lia > Eur > S.Ara > autres. Nous remarquons qu’excepter dans les formations présahariennes, les méditerranéennes dominent largement dans toutes les autres formations. Leurs succèdent les endémiques et les éléments de liaison et les européens qui sont assez bien représentés. Le second se retrouve essentiellement dans les formations steppiques et steppiques de dégradation : Méd > Liai > End > S.Ara > Eur > autres.

134 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ces deux schémas confirme l’appartenance de ces groupements à l’élément méditerranéen, et ce, malgré les infiltrations d’origine saharo-arabiques, résultant en particulier de la situation géographique de nos territoires. Cet état de fait est aussi mis en évidence par la deuxième place occupée par l’élément de liaison représenté essentiellement par l’élément de liaison méditerrano-sindien : Helianthemum lippii, Salsola vermiculata, Asphodelus refractus et Thymelaea microphylla. Le passage des forêts et matorrals aux steppes de dégradation et de transition se traduit généralement par une diminution du nombre des européennes s.l. Le troisième schéma concerne les formations présahariennes : S.Sin > Liai > Méd > End > autres. L’élément méditerranéen s’affaiblit au profit des éléments saharo-arabiques qui deviennent dominants. L’élément de liaison prend à juste titre la deuxième place puisque cette région est une zone de transition entre les flores méditerranéenne et saharo-arabique. Pour les formations steppiques de transition, les méditerranéennes prennent la première place par rapport au schéma précédent avec une dualité entre les éléments méditerranéens et saharo-arabiques. Le passage des formations steppiques aux formations sahariennes est mentionné par l’augmentation des éléments saharo-arabiques et ceux de liaison. Ces spectres (Figure 5.5) montrent aussi un ensemble d’endémiques représentatives tant de l’élément méditerranéen que de l’élément saharo-arabique, auxquelles, Il s’y ajoute les endémiques algériennes. Les éléments plurirégionaux faiblement représentés se répartissent de la même manière dans tous les groupements (de 1 à 6%). Il en est de même pour les irano-touraniens qui sont insignifiants (de 0,5 à 3%). Quant aux éléments tropicaux, ils n’apparaissent que très faiblement dans les formations présahariennes (1 à 2%) et absents dans les steppes. L’élément tropical est particulièrement pauvre en Algérie orientale, en Tunisie et en Tripolitaine (Le-Houérou, 1995). Ce phénomène est dû aux températures d’hiver, on observe en effet la remontée de l’isotherme m = 3°C dans le sud Constantinois, en Tunisie et en Libye occidentale. Ces résultats sont prévisibles car nos observations de terrain s’avèrent confirmés par les calculs effectués sur les relevés. Nous remarquons, à cet effet, que la proportion des saharo- arabiques augmente dans les matorrals (6 %) par rapport aux formations préforestières (4 %) et qu’elle triple dans les formations steppiques et steppiques dégradées (11 %) par rapport aux formations préforestières. Elle quadruple (23%) dans les formations steppiques de transition par rapport aux matorrals.

135 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Me Me Me Me Me SS

Me SS SS Li Li SS SS Li Li En Li En SS En Li En En En

: Pl + Eu + IT + Tr

Figure 5.5 Spectres phytogéographiques bruts des groupements végétaux (en %).

5. Les spectres phytogéographiques réels.

La disproportion entre les éléments phytogéographiques dominants (tantôt méditerranéens, tantôt de liaison et tantôt saharo-arabiques) selon le cas est mise en relief grâce au spectre réel. Le cas qui l’illustre parfaitement est celui des éléments irano touraniens. En milieu préforestier et au niveau des matorrals, les méditerranéennes avec en moyenne 77% du couvert végétal dominent largement les autres éléments. Les endémiques couvrent en moyenne 15%. Les autres éléments phytogéographiques sont insignifiants (0,001 à 5%), voir même absents. Les espèces méditerranéennes dans ces milieux sont représentées par Juniperus phoenicea subsp turbinata, Pinus halepensis, Quercus ilex subsp ballota, Juniperus oxycedrus subsp oxycedrus, Globularia alypum, Rosmarinus officinalis et Stipa tenacissima. La deuxième place dans la contribution au tapis végétal revient aux endémiques. Elles sont représentées essentiellement par des chaméphytes (22) dont une endémique algérienne : Centaurea touggourensis et des thérophytes (20) avec Bufonia chevalieri comme endémique algérienne. Le recouvrement des endémiques nord- africaines Genista microcephala (nanophanérophyte), Thymus algeriensis et T. munbyanus subsp munbyanus (chaméphytes) n’est pas négligeable.

136 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Me Me

SS SS Me Li Li Li Me Me SS Li En SS Li SS En Me En SS Li En En En

Figure 5.6 Spectres phytogéographiques réels des groupements végétaux (en %). : Pl + Eu + IT + Tr

L’élément endémique se positionne également en deuxième position dans le groupement à Hammada scoparia et Stipa tenacissima et ceci, grâce à la place prépondérante des endémiques dans le couvert végétal occupé par Anabasis oropediorum, Astragalus armatus, Anacyclus monanthos et Pseuderucaria teretifolia, toutes endémiques Nord africaines et chaméphytes pour les deux premières et thérophytes, pour les seconds. Les méditerranéennes dominent également dans les milieux steppiques (de 29 à 90%), avec 90% du couvert végétal dans le groupement à Stipa tenacissima et Launaea lanifera. Les saharo-sindiens prennent le relais des méditerranéennes dans les milieux présahariens et sahariens avec en moyenne 51% du couvert végétal. Les éléments de liaison (notamment ceux de liaison méditerranéo-sindiens) occupent la deuxième place dans les groupements steppiques de transition (34%) et les groupements présahariens (31%). Salsola vermiculata et Thymelaea microphylla pour les premiers et, Helianthemum lippii, Moricandia arvensis et Hammada scoparia pour les seconds groupements expliquent ces résultats. La première place (57%) occupée par les éléments irano-touraniens dans le groupement à Noaea mucronata et Peganum harmala d’une part, et, leur deuxième place dans les groupements steppiques (10 à 20%) d’autre part, parait paradoxal. En fait, ces deux espèces rattachées à cet élément, occupent une place considérable dans le couvert végétal steppien.

137 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

6. Les espèces arido-passives et arido-actives : les types de Noy-Meir.

Les arido-passives sont très importantes dans tous les groupements (56 à 88%) avec une dominance dans les milieux forestiers avec 88%. Les arido-actives suivent avec 09% dans les formations forestières à 30% dans celles sahariennes. Les phréatophytes sont insignifiantes avec 01 et 02% (Figure 5.7). Les espèces arido-passives diminuent selon un gradient d’aridité, en effet, elles varient de 88% en milieu forestier à 56% dans les steppes de transition et 69% en milieu présaharien. Les espèces arido-actives par contre, augmentent selon un gradient d’aridité, elles varient de 09% en milieu forestier à 24% dans les steppes de transition et 30% en milieu présaharien. La dégradation a un effet peu perceptible sur la répartition des espèces arido-passives et arido-actives, de 88% en forêt à 79% dans les steppes de dégradation pour les espèces arido-passives d’une part, et de 9% en forêt à 18% dans les steppes de dégradation, d’autre part. Il serait intéressant de quantifier à l’avenir la part de la phytomasse apportée par les espèces arido-actives et arido-passives dans les milieux étudiés.

La quantification de la phytomasse est réalisée dans les formations présahariennes du Sud constantinois à Ouled Djellal (Boughani, 1995).

138 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

7. Les stratégies d’histoire de vie des espèces sensu Grime.

La comparaison des triangles CSR montrent dans l’ensemble une répartition relativement semblable dans les différentes formations. Nous remarquons cependant la faiblesse des taxons rudéraux dans les formations présahariennes (6%). L’analyse des triangles montre une dominance générale des tolérantes au stress-rudérales SR (de 35 à 47%), suivi des stress-tolérantes S avec 22 à 32%. La troisième position est occupée par les rudérales R (10 à 17%). Nous remarquons cependant une faible représentation des compétitrices-rudérales CR, des espèces ubiquistes à stratégie CSR et en particulier des compétitrices s.s (sensu srticto) C qui sont insignifiants dans tous les groupements avec 1% (Tableau 5. 8). Ces dernières sont même absentes en Tunisie présaharienne (Jauffret, 2003). Les espèces rudérales et tolérantes au stress (RS) forment un pool commun d’espèces à l’ensemble des groupements avec une abondance relativement importante. Ces espèces sont représentées en particulier par les espèces annuelles. En zone aride, de tels phénomènes sont souvent qualifiés de thérophytisation. Ces résultats rejoignent ceux de Jauffret (2003) en Tunisie présaharienne. Ces taxons stress-tolérants et rudéraux sont donc bien adaptés au stress et perturbations imposés à la fois par l’action anthropique et par le climat. La comparaison des triangles CSR des différentes formations à celui de la totalité de la flore de la zone d’étude montre une certaine similitude dans la répartition des stratégies de vie, avec prédominance remarquée des taxons stress-tolérants (S, SR) et rudérales R dans les groupements préforestiers & matorrals, les groupements steppiques et steppiques de dégradation avec 90%. Dans les autres groupements, à savoir ceux de transition, présahariens et azonaux, ce sont les taxons stress-tolérants s.l (S, SR et SC) qui dominent avec 83%. Nous constatons que l’aggravation de la dégradation entraîne une petite augmentation des espèces tolérantes au stress-rudérales SR : de 35% en milieu préforestier à 45% en milieu steppique de transition. En l’absence de triangle de référence de la flore steppique à notre connaissance, nous avons quand même comparé nos résultats des groupements préforestiers & matorrals de l’Atlas Saharien à ceux des îlots préforestiers de la chênaie verte de l’Oranie (Aït Boudrare, 1995). Excepté les tolérantes au stress-rudérales avec 35 % dans la zone d’étude contre 25% dans les îlots préforestiers de l’Oranie ; les autres stratégies présentent dans l’ensemble les mêmes pourcentages. Ils diffèrent par contre pour les résultats des îlots de l’Algérois et de la Kabylie.

139 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Les triangles de toute la zone d’étude et ceux des six formations identifiées sont dans l’ensemble aussi identiques à ceux du triangle de la flore de référence du Sud-Est de la France en ce qui concerne les stratégies S, SR, SC, C et CSR (Médail, 1996). Ils différent par contre pour les stratégies R (15 contre 4 pour le du Sud-Est de la France) et CR (5 contre 23 pour le du Sud-Est de la France). L’aridité de la zone d’étude explique l’abondance des espèces rudérales par rapport à celles du Sud-Est de la France.

C 1

CR SC 4 12 CSR 2

R SR S 15 37 29

Figure 5.8. Triangle CSR de Grime Flore globale de la zone d’étude (C : compétiton, S : stress, R : perturbations)

1 1 1

5 14 7 11 7 11 3 3 2

17 35 26 16 38 24 14 42 23

Groupements P.F & Mat Groupements Steppiques Groupements Step Dégr.

140 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1 1 1

7 13 3 17 5 11 2 3 2

11 45 22 6 38 32 10 47 24

Groupements Step. Transition Groupements Présahariens Groupements Azonaux

Figure 5.9 Triangle CSR de Grime des espèces des formations végétales.

Les mêmes résultats sont observés pour les provences siliceuses et calcaires du Sud-Est de la France et les groupements préforestiers & matorrals de l’Atlas Saharien algérien qui lui est siliceux à l’ouest et calcaire à l’est. Beaucoup d’espèces non palatables et envahissantes « mauvaises herbes » appartiennent au groupe à stratégie de type « r », c'est-à-dire investissant une part importante de l’énergie fixée dans les organes reproducteurs, donc produisant beaucoup de graines, d’où leur aptitude à coloniser rapidement les espaces libres et les niches disponibles (Mac Arthur, 1962). Nous pouvons citer parmi elles : Artemisia campestris, Asteriscus pygmaeus, Atractylis serratuloides, Cleome arabica, Malva parviflora, Thymelaea hirsuta, Carrichtera annua, Senecio gallica et Cynodon dactylon. Par contre, Cynodon dactylon fait l’exception, car c’est une espèce cultigène et souvent rudérale, mais fourragère productive et de bonne qualité. . 7.1 Les types biologiques et les stratégies démographiques des espèces.

L'intégration dans les triangles CSR de Grime des types biologiques simplifiés (herbacés annuels, herbacés vivaces et ligneux) permet d'envisager les modalités des stratégies de vie des espèces suivant un gradient d'ordre successionnel généralement admis : forêt, pré-forêt, matorral et steppe (Tomaselli, 1976), autrement dit les phénomènes de matorralisation, steppisation voir de désertification (Barbero et al., 1990 in Dahmani, 1997). Les herbacées annuels (thérophytes et hémicryptophytes bisannuels) se référent essentiellement aux stratégies S, SR et R : de 93% dans les milieux préforestiers et matorrals à 97% dans les milieux présahariens (Tableau 5.10). Grime (1977) considère que les espèces annuelles de Grande-Bretagne s'intègrent la plupart du temps dans une stratégie de type rudéral, car les thérophytes sont particulièrement aptes à faire face aux

141 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme) perturbations en raison de leur biologie (croissance rapide et production importante de graines notamment). Cependant, en région méditerranéenne, les annuelles sont aussi très adaptées aux stress inhérent à la méditerranéité (Daget, 1980 in Médail, 1996) ; il n'est donc pas étonnant de retrouver au sein des groupements étudiés, ces deux types majeurs de stratégie (S et R) car ces espèces herbacés annuels sont soumises à de multiples perturbations mais aussi au fort stress du bioclimat méditerranéen. Les autres formes de vie, à savoir les stratégies C, CR, SC et CSR sont très faiblement représentées, voir inexistantes : ils sont absents dans les groupements steppiques de dégradation et présahariens et représentent 5% dans ceux préforestiers et matorrals. Les pourcentages élevés de thérophytes sont liés aux bioclimats secs (Nègre, 1966 ; Daget, 1980 ; Danin & Orshan, 1980) ou à des régimes drastiques de perturbation, conduisant Grime (1977, 1988) à attribuer aux thérophytes la seule stratégie rudérale R. Il convient en fait de

1 5 0

4 1 6 10 4 35 1 3 5

27 53 13 14 33 29 2 13 41

Herbacés annuels herbacés vivaces ligneux Groupements préforestiers et matorrals (%)

1 1 0

3 1 16 11 8 29 10 1 1

27 54 13 9 33 20 3 13 46

Herbacés annuels herbacés vivaces ligneux Groupements steppiques

142 Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2 0 0

11 2 0 14 14 28 11 0 0

21 64 11 10 24 30 12 41 5

Herbacés annuels herbacés vivaces ligneux Groupements steppiques de dégradation

1 0 0

1 1 8 15 11 25 13 1 1

17 69 10 39 20 4 13 46 5 Herbacés annuels herbacés vivaces ligneux Groupements steppiques de transition

143

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1 2 1

1 1 10 32 6 25

0 10 2

0 10 2 12 70 15 8 10 55 27 11 1

Herbacés annuels herbacés vivaces ligneux Groupements présahariens

1 0 0

1 2 12 22 8 22 1 8 2 1 8

16 70 9 7 14 13 53 37 1 2

Herbacés annuels herbacés vivaces ligneux Groupements azonaux

Figure 5.10. Stratégies de vie, sensu Grime, des végétaux suivant le type biologique simplifié. distinguer deux types majeures de stratégie démographique chez les annuelles (Madon & Médail, 1996) : dans les habitats xériques les annuelles suivent une stratégie de type « tolérante au stress » S, tandis que dans les habitats productifs et perturbés se développent essentiellement des thérophytes rudérales R. La double signification de la thérophytie a été abondamment débattue par les auteurs qui l’attribuent :

• Soit à l’adaptation à la contrainte du froid hivernal (Raunkiaer, 1934 ; Ozenda, 1963) ou la sécheresse estivale (Daget, 1980, Négre, 1966), • Soit aux perturbations du milieu par le pâturage, les cultures,… (Grime, 1977).

144

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Les herbacés vivaces (hémicryptophytes et géophytes) se rencontrent surtout sur le côté R-S du triangle dans les milieux préforestiers et matorrals avec 76%. Dans les autres groupements, les stratégies SR, S et SC dominent les autres formes, de 64% en milieu steppique à 74% dans les groupements steppiques de transition (Tableau 5. 10). Pour les herbacées annuelles et vivaces des milieux préforestiers et matorrals, nos résultats rejoignent en partie ceux de Aït Boudrare (2005) pour les stations de référence de l’Oranie, de la Kabylie et de l’Algérois. Les ligneux (chaméphytes et phanérophytes) occupent pour l'essentiel le côté C-S du triangle avec une mention particulière pour S et SC : de 69% dans les groupements steppiques de dégradation à 80% dans ceux présahariens (Tableau 5. 10). La stratégie compétitrice s.s. est pratiquement absente. Leur taux élevé des ligneux dans les groupements présahariens s’explique par la présence de nombreuses nanophanérophytes.

7.2. Les endémiques et les stratégies démographiques des espèces.

Il y a 98 espèces endémiques sur 132 qui sont renseignées par les stratégies démographiques des espèces, soit 74%. Les espèces endémiques se référent essentiellement aux stratégies S, SR et à un degré moindre SC avec respectivelment 48, 29 et 12%. Ce sont donc les taxons stress-tolérants s.l (S, SR et SC) qui dominent chez les endémiques avec 89%. Les autres formes de vie, à savoir les stratégies C, CR et CSR sont très faiblement représentées (CR), voir inexistantes (C et CSR).

C 0

CR SC 2 12 CSR 0

R SR S 9 29 48

Figure 5.11. Triangle CSR de Grime des endémiques de la zone d’étude

145

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Conclusion.

Les spectres biologiques bruts montrent l’importance en nombre des thérophytes et des hémicryptophytes, mais à contrario, l’étude des spectres biologiques réels incluant le sol nu montre une part plus modeste dans le tapis végétal pour l’ensemble des groupements (de 9% à 35%), ce qui traduit l’évolution régressive du tapis végétal dans l’ensemble des groupements. Cette faible contribution au tapis végétal est dramatique car elle favorise l’érosion du sol sous toutes ses formes et accélère la dégradation. Cette étude montre que les spectres phytogéographiques bruts et surtout réels présentent une disproportion entre les éléments phytogéographiques dominants (méditerranéens, endémiques, de liaison et saharo-arabiques selon le cas) et les autres types phytogéographiques. Les espèces arido-passives sont très importantes dans les milieux forestiers avec 88%. Les arido-actives avec 30% dominent quant à elles dans les milieux sahariens. La comparaison des triangles CSR sensu Grime montre dans l’ensemble une répartition relativement semblable dans les différentes formations. Nous remarquons cependant la faiblesse des taxons rudéraux dans les formations présahariennes. L’analyse des triangles CSR sensu Grime montre une dominance générale des tolérantes au stress-rudérales SR et des stress-tolérantes S. Ces taxons stress-tolérants et rudéraux seraient donc bien adaptés au stress et perturbations imposés à la fois par l’action anthropique et par le climat. L'intégration dans les triangles CSR de Grime des types biologiques simplifiés permet d'envisager les modalités des stratégies de vie des espèces. II faut souligner la complémentarité des stratégies de vie des trois types biologiques simplifiés et la spécificité adaptative de chacun d’eux. Les espèces endémiques se référent essentiellement aux stratégies S, SR et SC.

146

CHAPITRE VI

EVALUATION DE LA BIODIVERSITE DES FORMATIONS VEGETALES.

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CHAPITRE VI : EVALUATION DE LA BIODIVERSITE DES FORMATIONS VEGETALES.

Introduction.

Dans le but d’étudier la structure des communautés (groupements végétaux) ainsi que leurs successions écologiques, les descripteurs de la diversité végétale : richesse floristique, indice de Shannon (H’) et diagrammes rang-fréquence (DRF) sont exploités dans ce chapitre. Les mesures de diversité prennent classiquement en compte deux facteurs : la richesse spécifique (nombre total de taxons) et l’équitabilité ou régularité (façon dont se répartissent les espèces du point de vue de l’abondance). Le niveau le plus souvent appréhendé en écologie est la diversité spécifique (Whittaker et al., 1977). Son étude passe essentiellement par l’étude de la richesse spécifique ou d’indices dérivés de la théorie de l’information (indices de Shannon, d’équitabilité, de Simpson, etc.) appliqués en prenant l’espèce ou la sous-espèce comme unité.

I. Méthodes de mesure de la biodiversité.

La biodiversité végétale d'une région (gamma) peut-être divisée en deux composantes (Whittaker et al, 1977) : la diversité α et la β. La diversité α est une mesure de diversité intra communauté tandis que l'indice β reflète une différence de diversité entre communautés. La diversité utilisée dans les deux indices α et β peut être de différentes natures : elle peut être définie en terme de nombre d'espèces ou en termes de fonctions.

1. Diversité alpha.

La diversité α spécifique est mesurée par le nombre d'espèces (richesse spécifique) dans chaque communauté échantillonnée, autrement dit dans les groupements (formations végétales).

1.1. La richesse spécifique S (nombre total de taxons présents).

C’est l’expression la plus simple de la diversité biologique, elle représente le nombre d’espèces peuplant un espace donné (Blondel, 1996). La richesse floristique de chaque groupement a été obtenue à partir des relevés phytoécologiques effectués dans l’ensemble de la zone d’étude, à savoir dans les écosystèmes préforestiers, steppiques et présahariens.

147

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1. 2. L’indice de Shannon-Wiener (Krebs, 1985).

C’est une mesure d’hétérogénéité et sans doute l’un des indices les plus utilisés après la richesse floristique. Il a pour but de mesurer, outre la richesse d’un peuplement, l’équipartition des espèces. En pratique, l’indice de Shannon est très sensible à la richesse totale et l’abondance de ou des espèces dominantes. La richesse spécifique est une mesure insuffisamment précise de la composition quantitative d’un peuplement. Ainsi, le concept de diversité spécifique prend en compte l’abondance relative des espèces en plus de leur nombre (Barbault, 1992). Selon Ramade (1994), la diversité spécifique se calcule en appliquant l’indice de Shannon- Wiener (H’) au peuplement correspondant. Cet indice est donné par la formule suivante :

H’ = - ∑ Pi Log2 Pi (in Daget, 1976)

Pi = probabilité de rencontrer l’espèce i dans le groupement. Pour notre étude nous avons utilisé le recouvrement relatif de l’espèce dans le groupement au lieu de sa probabilité d’apparition. avec pi : fréquence relative ou contribution spécifique (CSi) = ni / N ni : nombre d’espèces dans l’échantillon ; N : nombre total d’espèces.

L’indice de Shannon s’exprime en « bits par individus ». Il varie entre 0,5 à 5 bits/individus, dans le même sens que la richesse spécifique et en fonction des mêmes paramètres dynamiques et environnementaux (Frontier, 1983 ; Frontier & Etienne, 1990 et Lacoste & Salanon, 2001). Il peut prendre exceptionnellement une valeur supérieure à 5 dans le cas des échantillons de grande taille dans les communautés complexes.

La fréquence des espèces a été exprimée par l’utilisation du coefficient d’abondance- dominance selon la méthode proposée par Tomaseli (in Long, 1954). L’indice de Shannon est souvent accompagné de l’indice d ‘équitabilité J de Piélou (1969), appelé aussi indice d’équirépartition (Blondel, 1979).

1.3. L’indice d’équitabilité (Pielou, 1966).

Il mesure l’équipartition des espèces et s’exprime comme le rapport entre la diversité de Shannon mesurée et la diversité maximale théorique Hmax calculée en supposant que toutes les espèces présentes au sein d’un échantillon ont le même effectif et se distribuent de la même façon. L’équitabilité est de ce fait très peu sensible à la taille de l’échantillon contrairement à H, et il est donc utile pour comparer les dominances potentielles entre stations. On appelle régularité d’un peuplement, le rapport de sa diversité à la diversité maximale (Frontier et al., 1998). La formule est la suivante :

148

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

E = H’ / Hmax = H’ / Log2 N H’ = indice de Shannon ; N = richesse spécifique.

Si E est proche de 1, il y a peu d’espèces dominantes et si E est faible alors une ou quelques espèces dominent la communauté (Barbault, 1992). Le degré d’équitabilité (ou de régularité) fournit une image plus précise du peuplement et, en définitive, des modalités de partage du biotope (Lacoste & Salanon, 2001).

1.4. L’indice de Simpson (Simpson, 1949).

Il s’agit d’un indice de dominance, qui est basé sur la probabilité de tirer au hasard 2 espèces différentes au sein de l’échantillon.

2 D = ∑ Pi = ∑ ni / N

Comme l’indice de Simpson est un indice de dominance, pour exprimer la diversité on préfère parfois utiliser 1- D ou 1/D. Krebs (1989) et Lande (1996) ont comparé ces différents indices. Ce dernier souligne le biais substantiel, moins connu que celui de la richesse spécifique, de l’indice de Shannon pour des échantillons très riches. Du fait de leur facilité d’utilisation dans les calculs de variance, c’est en fait l’indice de Simpson et son inverse qui semble être les plus appropriés.

1.5. L’indice de diversité de Hill (1973).

Il s'agit d'une mesure de l'abondance proportionnelle, permettant d'associer les indices de Shannon-Weaver et de Simpson :

Hill = (1/D)/℮H’ ou Hill = (1/λ)/℮H’

1/D ou 1/λ : c'est l'inverse de l'indice de Simpson. ℮H’ : c'est l'exponentiel de l'indice de Shannon-Weaver.

L'indice de diversité de Hill permet d'obtenir une vue encore plus précise de la diversité observée. 1/λ ou (1/D) va permettre la mesure du nombre effectif d'individus très abondants. ℮H’ va en revanche permettre de mesurer le nombre effectif d'individus abondants mais surtout des espèces rares. Plus l'indice de Hill s'approche de la valeur 1, et plus la diversité est faible. Afin de faciliter l’interprétation, il est alors possible d’utiliser l’indice 1-Hill, où la diversité maximale sera représentée par la valeur 1, et la diversité minimale par la valeur 0. C’est l’indice de Hill qui semble le plus pertinent dans la mesure où il intègre les deux autres indices et permet ainsi des comparaisons de peuplements différents (Rebent, 2003). 149

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Toutefois, il peut être utile d’utiliser les trois indices conjointement afin d’en extraire un maximum d’informations et de mieux comprendre la structure des communautés. C’est ce que nous avons réalisé dans notre étude en en prenant en compte ces trois indices.

2. Diversité bêta.

L’indice β reflète une différence de diversité entre communautés, la biodiversité β spécifique est le turn-over d'espèces entre communautés. C’est une mesure de la biodiversité qui consiste à comparer la diversité des espèces entre écosystèmes ou le long de gradients environnementaux. Cela suppose de comparer le nombre de taxons qui sont uniques à chacun des écosystèmes.

Il existe plusieurs indices de diversité bêta (indices de similarité ou de dissimilarité : Morisita, Jaccard, Sorensen, Renkonen in Magurran, 1988). Nous avons pour notre part, utilisé ceux de Jaccard et de Sorensen.

2.1. L’indice de Jaccard (1901).

La diversité β est estimée entre autres grâce à l'indice de Jaccard (1901) qui est calculé entre deux communautés. Il vaut simplement le rapport du nombre d'espèces partagées entre les deux communautés sur le nombre total d'espèces retrouvées dans les deux communautés. Il ne tient donc pas compte de l'abondance de chaque espèce. On obtient donc une matrice de dissimilarité ou la case (i, j) correspond à l'indice de Jaccard entre les communautés i et j. Afin de montrer l’existence d’un lien floristique éventuel entre les différentes formations végétales des différents secteurs, nous nous proposons d’étudier la composition taxonomique calculée à travers l’indice de similarité de Jaccard (1901).

J (x1, x2) = a / a + b + c

• a. Nombre d’espèces communes aux deux formations, • b. Nombre d’espèces propres à la première formation, • c. Nombre d’espèces propres à la deuxième formation.

2.2. L’indice de Sorensen (1948).

Nous avons déterminé également l’indice de similarité de Sorensen(1948) dont la valeur s’obtient par la formule suivante :

S (x1, x2) = 2 c / 2c + a + b

150

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

• a. Nombre d’espèces propres à la première formation, • b. Nombre d’espèces propres à la deuxième formation, • c. Nombre d’espèces communes aux deux formations.

Nous pouvons l’exprimer d’une autre manière :

Où, S1= le nombre total d'espèces enregistrées dans la première communauté, S2= le nombre total d'espèces enregistrées dans la deuxième communauté, et c= le nombre d'espèces communes aux deux communautés. L'indice de Sorensen est une mesure très simple de la biodiversité bêta, variant de 0 quand il n'y a pas d'espèces communes entre les deux communautés, à la valeur 1 lorsque les mêmes espèces existent dans les deux communautés.

3. Les diagrammes rang-fréquences (DRF).

La description de la diversité d’un peuplement par un simple indice numérique semble parfois la « résumer » exagérément (Frontier et al., 1998). De ce fait, ces auteurs ont proposé les DRF dont l’allure varie essentiellement en fonction de la diversité spécifique et qui restituent le profil de distribution des espèces. Pour construire les DRF du peuplement examiné, il faut d’abord classer ses espèces par ordre d’abondance décroissante. Pour pallier au problème des espèces ayant des abondances identiques nous leur avons affecté le même rang, car ce qui compte le plus dans les DRF, c’est l’interprétation de l’allure générale de la courbe, et non l’interprétation point par point. Puis l’ensemble est représenté sur un graphique bidimensionnel où, en abscisses est porté le logarithme du rang des espèces et en ordonnées leurs abondances représentées également en échelle logarithmique, ce qui conduit à une bonne discrimination des graphiques. Selon Frontier (1985), un écosystème juvénile (ou instable) est caractérisé par un Diagramme Rang Fréquence concave traduisant une équitabilité proche de 0 ; le DRF est concave. La courbe convexe, traduit le stade 2 de la succession écologique où l’équitabilité est supérieure à 0.5. Il caractérise un écosystème plus évolué et plus stable. Enfin, en ce qui concerne le stade 3, le diagramme devient sensiblement rectiligne sur le plan horizontal. Il caractérise un écosystème sénescent (Figure 6.1).

151

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 6.1. Allure des Diagrammes Rangs Fréquences au cours d’une succession écologique au sein d’une communauté biologique (Frontier, 1985).

Chaque groupement est caractérisé par son diagramme rang-fréquence.

4. L’indice de perturbation (Hebrard et al., 1995).

Il sert à estimer le degré de perturbation (l’état de dégradation) des groupements. Cet indice défini par Hebrard et al., (1995) est donné par le rapport suivant :

IP = Thérophytes + Chaméphytes / Nombre total de taxons

Cet indice varie de 0% pour les forêts à 100% pour les pelouses thérophytiques, il est donc inversement proportionnel au degré de recouvrement des ligneux (Barbault, 1992). L’utilisation des thérophytes dans le calcul de cet indice est liée à leur valeur indicatrice de leur perturbation (Médail, 1996). Pour les chaméphytes, des études ont montré que l’anthropisation intense (défrichement, surpâturage) favorise et accentue l’installation de ce type biologique. Ainsi, le taux élevé de chaméphytes traduit le degré d’ouverture du milieu et par conséquent sa perturbation (Dahmani, 1997). Nous précisons cependant que cet indice a été proposé en milieu forestier ou la thérophytisation est un indicateur pertinent. En zones arides, le taux de thérophytes est presque toujours élevé, peut être d'autant plus élevé que la dégradation est importante, mais beaucoup plus en nombre d'individus qu'en nombre de taxons. En fait, dans les écosystèmes steppiques en bon état ceux sont plutôt les géophytes (par exemple : l’alfa et le sparte) qui dominent en termes de superficie, suivies des chaméphytes.

152

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

L’ensemble des indices exposés ci-dessus a été calculé pour chaque groupement individualisé. Des indices moyens ont été aussi calculés pour les six formations issues des regroupements effectués sur les dix huit groupements.

II. Résultats et discussion.

Introduction.

Nous avons quantifié la diversité des groupements aux niveaux alpha et bêta. Les résultats obtenus sont discutés et comparés, en cas que de besoin avec les résultats d’études effectuées en zones arides.

1. Diversité alpha.

1.1. La richesse spécifique.

Le nombre d’espèces par groupement varie de 337 taxons (39% de la flore totale de la zone d’étude) pour le groupement préforestier à Juniperus phoenicea, Quercus ilex & Pinus halepensis à 81 taxons (9% de la flore totale) pour les groupements steppiques à Stipa tenacissima, Anabasis oropediorum & Atractylis humilis et aussi à ceux à Stipa tenacissima, Astragalus armatus & Hammada scoparia. La richesse spécifique du groupement préforestier est quatre fois plus importante que celle des deux groupements steppiques ; celle du groupement de matorral avec 254 espèces est quand à elle trois fois plus importante que celle des deux groupements steppiques. (Tableau 6.1). N’omettons pas de signaler l’importante richesse spécifique des milieux azonaux avec 213 espèces pour les groupements halophytes et 160 espèces pour ceux psammophyles. La même remarque peut être faite pour le groupement présaharien à Hammada schmittianna et Stipagrostis pungens avec 164 espèces. La richesse spécifique moyenne par formation montre qu’elle est deux fois et demie plus importante dans les milieux préforestiers et matorrals avec 295 espèces que dans celle des milieux steppiques et présahariens avec respectivement 114 espèces et 132 espèces. La richesse spécifique diminue selon un gradient pluviométrique, mais les groupements azonaux semblent insensibles à ce gradient (Figure 6.2). La relation entre la richesse floristique des différents écosystèmes en place et la pluviométrie, en affectant à ces écosystèmes des valeurs repères, forcément critiquables donne néanmoins des résultats intéressants. Au delà de 250 mm de pluie, il semblerait y avoir une élévation de 75 espèces à chaque fois que l'on observe un gain de 100 mm de pluie.

153

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 6.2 Relation entre la pluviosité moyenne annuelle et la richesse floristique des formations.

1.2. L’indice de Shannon-Weaver.

Il existe plusieurs mesures de la diversité mais la plus fréquemment utilisée es celle de Shannon-Weaver (1949). Il existe également les formules de Brillouin (1962), de Simpson (1949) et de Hill (1973). Dans tous les cas une diversité élevée signifie une tendance à l’équirépartition, ou régularité, des effectifs des diverses espèces. Quelle que soit la formule utilisée, il est possible de mesurer la diversité inter-relevé, dans notre cas, c’est la diversité inter-groupement qui est mesurée. L’indice de Shannon varie de 2,78 bit/ind dans le groupement à Stipa tenacissima, Noaea mucronata & Atractylis serratuloides à 5,61 bit/ind dans celui à Plantago albicans, Noaea mucronata & Stipa tenacissima (Tableau 6.1 et Figure 6.3). Au niveau des formations végétales, l’indice de Shannon moyen varie de 3,04 bit/ind dans les formations steppiques de dégradation à 4,25 bit/ind dans celles azonales (Tableau 6.1). L’indice de Shannon varie de 3,58 dans les îlots préforestiers oranais à 4,01 dans ceux algérois (Ait-Boudrare, 2005) et l’indice de diversité moyen de 3,24 à 3,13. Dans les steppes à alfa, il varie de 1,99 dans les groupements à alfa pur à 4,56 dans les formations à Stipa tenacissima, Rosmarinus tournefortii & Atractylis humilis (Kadi-Hanifi et al., 2006). Il est de 4 pour le à groupement à Quercus ilex, Juniperus oxycedrus & Stipa tenacissima (Amghar, 2002), contre 4,27 pour le même groupement de la zone d’étude. Pour le groupement à Stipa tenacissima & Hammada scoparia, il est de 2,6 contre 3,08 pour le même groupement de la zone d’étude. Les trois groupements à indices de Shannon faibles (de 2,78 à 2,97) ont des diversités relativement faibles ; ce sont les groupements à : Stipa tenacissima ; à Lygeum spartum ; à

154

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Noaea mucronata & Peganum harmala dont 70 à 78 % des contributions spécifiques se répartissent entre les 3 à 5, voir 6 espèces dominantes. Les quatre groupements à indices de Shannon élevés (de 4,05 à 5,61) ont des diversités relativement « bonnes » ; ce sont les groupements à : Plantago albicans, Noaea mucronata & Stipa tenacissima ; Juniperus phoenicea, Quercus ilex & Pinus halepensis ; Retama raetam & Rhanterium suaveolens ; Atriplex halimus, Salsola vermiculata & Traganum nudatum dont les contributions spécifiques élevées se répartissent entre 10 à 23 espèces.

F + M Steppe St. Dégra S. transi Sahara Psammo Halophytes

Figure 6.3. Indices de Shannon (H’) des différentes formations.

1.3. L’indice de Pielou.

Quand l’indice est relativement élevé, on a une répartition équilibrée entre les espèces sur le site (Frontier, 1991). Quand il est égal à 0, il y a un phénomène de dominance ; quand il est égale à 1, il y a une répartition régulière (pas de dominance). Le milieu est équilibré si l’indice de Pielou est compris entre 0,6 et 0,8. L’indice d’équitabilité varie de 0,28 dans le groupement à Lygeum spartum, 0,38 dans celui à Stipa tenacissima, Noaea mucronata & Atractylis serratuloides à 0,81 dans le groupement à Plantago albicans, Noaea mucronata et Stipa tenacissima (Tableau 6.1). Les indices relativement faibles sont obtenus dans les groupements purs à Stipa tenacissima 0,38 (avec 55% de contribution spécifique pour l’alfa) et à Lygeum spartum 0,28 (avec 49% de contribution spécifique pour le sparte) ; c'est-à-dire où il y a un phénomène de dominance. 155

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Il est élevé dans le groupement à Plantago albicans, Noaea mucronata et Stipa tenacissima avec 0,81 et avec une répartition relativement régulière des espèces (pas de dominance). Les groupements à halophytes (Atriplex halimus, Salsola vermiculata & Traganum nudatum) ; à psammophyte (Retama raetam & Rhantherium suaveolens) et à Stipa tenacissima, Anabasis oropediorum & Atractylis humilis ont des indices compris entre 0,6 et 0,8 et peuvent dans ce cas être décrits (considérés) comme milieux relativement équilibrés. Les autres groupements ont des indices qui varient dans l’ensemble entre 0,43 pour le groupement à Stipa tenacissima & Launaea lanifera à 0,57 pour les groupements à Stipa tenacissima, Astragalus armatus & Hammada scoparia, et à Salsola vermiculata & Thymelaea microphylla. Leur interprétation est « complexe » car présentant toutes les intermédiations possibles entre les cas typiques.

Figure 6.4. Equitabilité des différentes formations.

1.4. L’indice de Simpson.

L’indice de Simpson varie de 0,07 dans le groupement halophyte à Atriplex halimus, Salsola vermiculata & Traganum nudatum et celui à Hammada scoparia & Helianthemum lippii à 0,43 dans celui à Stipa tenacissima & Launaea lanifera. L’indice de diversité de Simpson varie de la même manière mais inversement dans ces mêmes groupements de 0,93 à 0,57 (Tableau 6.1).

156

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1.5. L’indice de Hill.

L’indice de Hill varie de 0,10 dans le groupement de matorral à Ampelodesmos mauritanicus & Stipa tenacissima et celui steppique à Stipa tenacissima & Launaea lanifera à 0,25 dans celui de dégradation steppique à Noaea mucronata & Peganum harmala. L’indice de diversité de Hill varie de la même manière mais inversement dans ces mêmes groupements de 0,90 à 0,75 (Tableau 6.1). L’analyse du tableau 6.1 montre dans l’ensemble une similitude entre les résultats obtenus par l’indice de Simpson et ceux de Hill. En effet, sur les 18 groupements, 10 ont des résultats très semblables, voir égaux pour le groupement à Hammada schmittiana & Stipagrostis pungens; 6, ont des indices différents, dont 2 très différents pour les groupements à Stipa tenacissima & Launaea lanifera d’une part, et à Retama raetam & Rhantherium suaveolens d’autre part. Ces différences s'expliqueraient par l'absence de cortège floristique spécifique à ces deux formations psammophiles en milieux caractérisés par une dynamique très grande car soumis à une forte déflation éolienne.

Tableau 6.1. Comparaison des différents indices de diversité.

Groupements Richesse Shannon Equitabilité Simpson I.D.S Hill I.D.H 1. JQP 338 4,05 0,48 0,11 0,89 0,15 0,85 2. AAM 254 3,85 0,48 0,2 0,8 0,1 0,9 3. AAA 81 4,09 0,64 0,09 0,91 0,18 0,82 4. ALL 142 3,08 0,43 0,43 0,88 0,1 0,9 5. ALF 144 2,78 0,38 0,08 0,57 0,23 0,9 6. PNA 121 5,61 0,81 0,12 0,92 0,19 0,77 7. LS 92 2,91 0,28 0,27 0,73 0,2 0,8 8. NPH 101 2,97 0,44 0,2 0,81 0,25 0,77 9. TSV 106 3,12 0,46 0,19 0,8 0,23 0,75 10. STM 139 4,08 0,57 0,1 0,9 0,16 0,84 11. AAH 81 3,65 0,57 0,12 0,87 0,13 0,81 12. HAL 151 4,1 0,56 0,13 0,88 0,19 0,87 13. HHL 120 3,8 0,55 0,07 0,86 0,15 0,85 14. HSA 164 3,75 0,51 0,15 0,93 0,15 0,81 15. RRS 111 4,27 0,62 0,14 0,85 0,19 0,85 16. TAP 137 4,1 0,56 0,13 0,87 0,16 0,84 17. APT 183 3,81 0,5 0,15 0,85 0,14 0,86 18. AST 213 4,68 0,6 0,07 0,93 0,13 0,87

157

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2. Diversité bêta.

C'est le taux de variation en composition d'espèces dans l'ensemble des habitats ou parmi des communautés. Cela donne une mesure quantitative de la diversité des communautés des environnements changeants. La diversité bêta correspond au taux de remplacement des espèces dans une zone géographique donnée.

2.1. L’indice de Jaccard.

Pour pouvoir identifier les ressemblances floristiques entre les différentes formations, nous avons utilisé un indice de similitude : L’indice de Jaccard (1908 in Roux & Roux, 1967). Cet indice varie de 0,36 à 0,14 entre les milieux préforestiers & matorrals et ceux gypso- salins. Nous remarquons que les valeurs de l’indice de Jaccard sont relativement élevées entre les formations préforestières & matorrals et celles steppiques, il existe donc un pourcentage assez conséquent d’espèces communes à ces formations (36% à 21%). Bien que faible (17%), le pourcentage d’espèces communes entre les formations préforestierEs & matorrals et celles sahariennes mérite d’être souligné (tableau 6.2). Ces résultats montrent que le long d’un gradient climatique, géomorphologique mais aussi édaphique ; les espèces communes diminuent progressivement ; mais il existe un lot d’espèces ubiquistes (espèces à forte plasticité écologique) pouvant se développer indépendamment du climat, de la nature géomorphologique ou édaphique.

Tableau 6.2. Indices de Jaccard entre les formations végétales.

1 2 3 4 5 6 7 1. F+M - 0,36 0,21 0,22 0,17 0,22 0,14 2. Step 0,30 0,35 0,24 0,34 0,24 3. St.Dé 0,30 0,20 0,32 0,22 4. St.Tr 0,39 0,40 0,33 5. Saha 0,34 0,31 6. Psam 0,30 7. Halo -

L’indice de Jaccard varie de 0,32 à 0,11 entre les milieux préforestiers et ceux gypso-salins. Pris séparément, les indices de Jaccard des groupements préforestiers et de matorrals évoluent de la même manière (tableau 6.4).

Tableau 6.3. Indices de Jaccard entre les groupements préforestiers et de matorrals avec les autres formations.

1 2 3 4 5 6 7 8 1. Forêt 0,32 0,30 0,19 0,17 0,12 0,16 0,11 2. Mator 0,31 0,23 0,22 0,19 0,24 0,17

158

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2.2. L’indice de Sorensen.

L’indice de Sorensen varie de 0,53 à 0,19 entre les milieux préforestiers & matorrals et ceux gypso-salins. Nous remarquons que les valeurs de l’indice de Sorensen sont relativement élevées entre les formations préforestières & matorrals et celles steppiques, il existe donc un pourcentage assez important d’espèces communes à ces formations (53% à 35%). Les mêmes remarques que celles émises pour l’indice de Jaccard, peuvent être formulées pour celui de Sorensen mais avec des valeurs supérieures pour ce dernier indice (Tableau 6.4).

Tableau 6.4 Indices de Sorensen entre les formations végétales.

1 2 3 4 5 6 7 1. F + M - 0,53 0,35 0,36 0,30 0,36 0,19 2. Step 0,47 0,52 0,39 0,50 0,39 3. St.Dé 0,46 0,33 0,49 0,37 4. St.Tr 0,56 0,57 0,50 5. Saha 0,50 0,47 6. Psam 0,46 7. Halo -

L’indice de Sorensen varie de 0,48 à 0,19 entre les milieux préforestiers et ceux azonales.

Tableau 6.5. Indices de Sorensen entre les groupements préforestiers et de matorrals.

1 2 3 4 5 6 7 8 1. Forêt 0,48 0,46 0,32 0,29 0,21 0,28 0,19 2. Mator 0,48 0,37 0,37 0,32 0,39 0,29

Nous remarquons que l’indice de Jaccard et de Sorensen évoluent dans le même sens. Il est globalement intéressant qu'il y a plus d'affinité entre les groupements qui sont proches sur le plan phytodynamique sauf pour les derniers stades azonaux ou ce sont plutôt les critères écologiques qui priment.

3. Les diagrammes rang-fréquences.

L’importance des deux composantes de la diversité peut être déduite de la forme des courbes obtenues : la richesse spécifique se voit à l’extension de la courbe vers la droite, tandis que la régularité est déterminée par la concavité ou la convexité de la courbe. Des 18 DRF obtenus des groupements identifiés, cinq sont au stade 1 (juvénile ou début de succession), avec un groupement évoluant vers le stade 1’ (déséquilibre) et deux sont en fin de stade 1 et évoluant vers le stade 2 (Figure 6.3). Trois groupements sont au stade 2 (maturité du système) avec un groupement évoluant au stade 3 (fin de succession). Sept groupements au stade 3 (sénescent ou fin de succession).

159

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Les groupements à Juniperus phoenicea, Quercus ilex & Pinus halepensis ; à Ampelodesmos mauritanicus & Stipa tenacissima ; à Hammada scoparia & Stipa tenacissima ; à Hammada schmittiana & Stipagrostis pungens et à Stipagrostis pungens & Thymelaea microphylla présentent des extensions importantes de leurs courbes vers la droite (Figure 6.3), traduisant une richesse spécifique élevée respectivement de : 338, 254, 151, 164 et 183 espèces. La concavité de la courbe est remarquée dans les DRF des groupements à Lygeum spartum pure, à Stipa tenacissima pure et à Noaea mucronata & Peganum harmala ; dans ces groupements il y a peu d’espèces dominantes avec des taxons rares. La convexité de la courbe est observée dans les DRF des groupements à Stipa tenacissima, Anabasis oropediorum & Atractylis humilis ; à Plantago albicans, Noaea mucronata & Stipa tenacissima et à Retama raetam et Rhanterium suaveolens ; Dans ces groupements on observe une répartition relativement régulière des espèces (pas de dominance).

4. L’indice de perturbation.

L’indice de perturbation varie de 60% dans le groupement préforestier à Juniperus phoenicea, Quercus ilex, Pinus halepensis & Stipa tenacissima à 79% dans le groupement à Hammada scoparia & Stipa tenacissima (Tableau 6.6). Les IP moyens par formations végétales varient de 63% dans les formations préforestières et de matorrals à 73% dans celles azonales (Tableau 6.7). Dans les îlots préforestiers de la chênaie verte du sub-humide de l’oranais et de l’algérois, Ait-Boudrare (2005) trouve des IP moyens respectivement de 58% et 59% pour ces deux secteurs phytogéographiques, donc légèrement inférieurs aux nôtres. Cela s’expliquerait par l’échantillonnage de nos formations préforestières qui se situent dans l’Atlas Saharien soumises plutôt au bioclimat semi-aride, voir aride par endroits. L’indice de perturbation est de 67% dans les formations à Stipa tenacissima pure, de 66% dans celle à Stipa tenacissima et Launaea lanifera et 69% dans celle à Stipa tenacissima et Hammada scoparia. Nos résultats sont dans l’ensemble légèrement inférieures à ceux obtenus par Kadi-Hanifi et al., (2003) avec des indices de perturbation pour les mêmes formations respectivement de 71%, 75% et 77%. Excepté les formations préforestières de l’Atlas Saharien qui sont relativement moins perturbées avec 60%, les autres formations, à savoir, steppiques, présahariennes et azonales sont dégradées à très dégradées avec des IP supérieures à 65%. L’indice de perturbation moyen pour toute de la zone d’étude est de 70%.

160

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau 6.6. Indices de perturbations dans les groupements et des principales formations.

Groupements IP Gpt IP Gpt IP Gpt IP Gpt IP Gpt IP 1 60 4 70 7 65 10 65 13 73 16 73 2 67 5 66 8 66 11 69 14 74 17 74 3 67 6 69 9 71 12 79 15 70 18 72

Formations 1 2 3 4 5 6 IP 63 67 69 71 72 73

JPQ AMA ALL

AAA ALF PNA

161

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

NPH TSV AAH

STM HAL HHL

162

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

RRS HSA APT

Figure 6.3. Courbes des DRF des groupements.

Conclusion.

Ce chapitre a voulu arpenter les différentes méthodes d'évaluation de la diversité. Les résultats montrent généralement des résultats convergents. Les indices de diversité montrent que la diversité des steppes de dégradation est généralement la plus faible alors que les différences entre les autres groupements steppiques ne sont pas tranchées. Seules les formations halophytiques s'individualisent en montrant des diversités relativement grandes dues non du fait de leur richesse floristique intrinsèque mais plutôt à la régularité de la distribution de la végétation. Quant aux DRF, les résultants sont dans l’ensemble assez convergents et montrent un profil généralement immature, montrant le rajeunissement perpétuel de ces groupements. Les indices de similitude, traduisent, l'agencement de la végétation et ne fonctionnent bien que pour les formations aux différences tranchées. La richesse floristique diminue selon un gradient pluviométrique. L’indice de perturbation moyen est de l’ordre de 70%.

163

CHAPITRE VII

ANALYSE FLORISTIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE D’UNE REGION DE L’ATLAS SAHARIEN CONSTANTINOIS, LES GORGES DU GHOUFFI (ALGERIE).

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CHAPITRE VII : ANALYSE FLORISTIQUE ET PHYTOGEOGRAPHIQUE D’UNE REGION DE L’ATLAS SAHARIEN CONSTANTINOIS, LES GORGES DU GHOUFFI (ALGERIE).

Introduction

Dans ce chapitre, sera traitée l'application pratique des concepts afférant à la problématique de la conservation de la biodiversité. Une zone intéressante est choisie et traitée à titre d'exemple. En effet, si la grande richesse floristique et l’intérêt biogéographique du bassin méditerranéen sont maintenant mis en exergue à l’échelle mondiale (Myers et al, 2000 ; Médail & Myers, 2004), la biodiversité végétale de nombreux territoires reste encore méconnue. C’est le cas de plusieurs secteurs d’Afrique du Nord et des synthèses floristiques récentes doivent encore se baser sur des données anciennes faute d’inventaires récents approfondis (Véla & Benhouhou, 2007). Des secteurs peu ou non explorés du Maghreb, et qui incluent notamment certains milieux rupestres (falaises, rochers, éboulis), ont ainsi livré récemment des découvertes floristiques majeures. C’est le cas des gorges de l’Assif Oumarhouz dans l’Anti-Atlas marocain qui abritent plusieurs végétaux reliques d’affinité macaronésienne (Benabid & Cuzin, 1997 ; Médail & Quézel, 1999). Les milieux rupestres méditerranéens représentent en effet des habitats refuges déterminants (Quézel, 1957 ; Vogel et al., 1999). Les zones refuges péri-méditerranéennes jouent un rôle majeur dans la conservation de certaines plantes et populations reliques, car elles ont bien moins subi l’impact des fluctuations climatiques engendrées par les cycles glaciaires-interglaciaires de la fin du Tertiaire et du Pléistocène (Médail & Diadema, 2008). Comme pour l’ensemble du Maghreb, les connaissances sur la localisation de ces zones refuges en Algérie demeurent encore fragmentaires, même si des investigations génétiques et cytotaxonomiques détaillées indiquent la présence de populations refuges et de cytotypes anciens chez bon nombre de végétaux étudiés (Kropft et al., 2002 ; Amirouche & Misset, 2007 ; Terrab et al., 2008). Dans ce contexte, le présent travail a pour objectif l’étude de la diversité floristique d’un site exceptionnel de l’Atlas saharien constantinois (Algérie, sud des Aurès), les gorges du Ghouffi, afin de proposer son classement en aire protégée et assurer de ce fait la protection et le maintien à long terme de la biodiversité végétale locale. Malgré l’importance de cette entité géomorphologique, peu d’études botaniques ont été réalisées dans la région. Depuis les premières explorations botaniques (Cosson, 1856 ; Maire, 1926), dont une session extraordinaire de la Société botanique de France dans la région de Biskra en avril 1892 (Chevallier, 1892), seuls quelques travaux ont été menés sur les parcours steppiques, la

164

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

végétation forestière des montagnes des Aurès et les abords du Ghouffi (Celles, 1975 ; Djebaili, 1978). Cette contribution concerne donc l’inventaire systématique des végétaux supérieurs (phanérogames et ptéridophytes), ainsi que leur signification biogéographique et biologique. Un premier inventaire des espèces d’intérêt pharmaceutique est aussi fourni. La caractérisation des espèces menacées présentes sur le site a été réalisée sur la base de critères de rareté ou de vulnérabilité établis par l’UICN (l’Union mondiale pour la conservation de la nature ; UICN, 2001). La liste rouge produite permet de mettre en évidence les taxons à plus haut risque d’extinction et de définir les priorités dans les politiques de sauvegarde et de conservation de la biodiversité végétale. Une des finalités de cette étude s’avère également de favoriser la gestion durable et l’exploitation rationnelle du site et de protéger le capital de ressources naturelles contre toute dégradation provoquée par leurs utilisations irrationnelles, pratiques particulièrement fréquentes en Afrique du Nord (Quézel, 2000). Ces objectifs sont conformes au premier article de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) qui porte sur « … la préservation de la diversité biologique et l’utilisation durable des ressources biologiques, le partage juste et équitable des avantages résultant de l’utilisation des ressources génétiques… » (Agenda 21, 1992). Pour atteindre ces objectifs, il est donc nécessaire de réaliser dans un premier temps des inventaires afin d’évaluer le potentiel biologique de l’aire à protéger. À l’instar d’autres études réalisées récemment en Algérie (Véla & Benhouhou, 2007), celle-ci contribuera à mieux identifier les zones de plus haut intérêt floristique et biogéographique.

I. Présentation de la zone d’étude et caractéristiques du milieu physique.

Les gorges du Ghouffi se situent à une altitude de 662 m dans la partie sud des monts des Aurès, dans l’Atlas saharien constantinois. Situé entre 35°08’ et 35°10’ de latitude Nord et 06°15’ et 06° 17’ de longitude Est, ce site est constitué par un vaste belvédère aménagé au- dessus d’un méandre de l’oued au fond de gorges profondes de 150 à 200 m. En raison de sa situation entre deux entités géographiques et climatiques - les Aurès avec leur climat montagneux et le désert du Sahara avec son aridité, la région présente une situation environnementale originale et des paysages très contrastés. L’aire de l’étude comprend deux parties distinctes : le canyon de l’oued El Abiod (Figure 7.1) et les balcons du Ghouffi représentés par un vaste belvédère localisé au-dessus d’un méandre de l’oued. Ils se situent dans la commune de Rhassira, daïra de T’Kout, wilaya de Batna (Figure 7.2), composés d’un ensemble de villages au confluent de l’oued El Abiod et de l’oued Chénaoura (Figure 7.3)

165

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 7.1. Les différentes formes géomorphologiques. 1 : Vallée de l’oued El Abiod. 2 : palmeraie. 3 : parois abruptes du canyon. 4 : restes d’un village ancien. 5 : piedmonts (cônes de déjection). 6 : djebel Ahmar Khaddou.

L’homme, qui a occupé et utilisé le site depuis environ 7000 ans (Hachid, 2000), a façonné des paysages particuliers, formés de très belles oasis le long de l’oued. Cette région constitue l’un des éléments touristiques essentiels des Aurès, et les « Peintres Voyageurs » ont construit la mémoire du lieu en magnifiant ses couleurs, sa végétation et ses habitats troglodytes. Une succession de balcons (Figure 7.3), abritant des maisons d’architecture locale en pisé et des habitations troglodytes, donne un cachet particulier et remarquable aux gorges. Les plus connus et les plus caractéristiques de ces balcons sont au nombre de quatre (premier balcon : Kalaa Ghouffi ; deuxième balcon : Ouled Mimoun ; troisième balcon : Idharen ; quatrième balcon : Ouled Yahia et Ouled Mansour ; Figure 7.3).

166

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 7.2. Situation régionale de la zone d’étude (d’après la carte des principales divisions phytogéographiques de l’Algérie selon Quézel & Santa, 1962-1963). AS3 : secteur de l’Atlas saharien (AS), sous –secteur de l’Atlas saharien constantinois (Aurès compris).

Les séries affleurantes et la lithologie de la zone d’étude sont constituées de roches sédimentaires du Secondaire, du Tertiaire et du Quaternaire. Du point de vue tectonique, la zone étudiée dans la partie nord est située dans un secteur montagneux, tandis qu’au sud elle fait partie du Sahara septentrional. Le passage entre ces deux domaines distincts se fait par l’intermédiaire d’un ensemble de flexures, de plis-failles et de failles orientées d’ouest en est, appelé « flexure saharienne » (Cornet et al., 1951-1952). La conséquence de ces plissements transversaux apparaît dans le creusement des gorges de l’oued El Abiod, sur l’emplacement des anticlinaux. Diverses structures géomorphologiques sont rencontrées :

167

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure 7.3. Carte topographique, feuille Batna, INC, (1963), échelle : 1/200.000. Emplacement des balcons (site d’étude). 1: Kalaa Ghouffi, 2: Ouled Mimoun, 3: Idharen, 4: Ouled Yahia.

Les reliefs ou montagnes basses, les piedmonts joints aux cônes de déjection, le canyon et la vallée de l’oued El Abiod (Figure 7.1). Les sols de la région des gorges du Ghouffi se divisent en deux grandes classes : les sols minéraux bruts et peu évolués localisés sur les piedmonts, les sols calcimagnésiques hydromorphes des terrasses et des parties périphériques des cônes de déjection et du piedmont jointes aux terrasses, dont une grande partie est cultivée.

À la limite du monde méditerranéen et des immensités sahariennes, les Aurès constituent une région forte contrastée sur le plan climatique, et ces contrastes sont accentués par le relief. Ainsi, les oasis sahariennes ne sont qu’à une journée de marche des forêts de cèdres, enneigées durant l’hiver. L’analyse climatique régionale montre que les gorges du Ghouffi appartiennent à l’étage bioclimatique semi-aride frais sensu Emberger (1955). Le climat prédominant est de type semi-continental peu contrasté, sec et chaud en été avec une période sèche supérieure à 5 mois, mais très froid en hiver. En l’absence de station

168

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

météorologique dans le Ghouffi, nous avons utilisé les données des facteurs climatiques de Rhassira (localité englobant le Ghouffi) pour la période 1913-1938 (Seltzer, 1946). Les précipitations annuelles totales sont en moyenne de 220 mm à Rhassira ; la pluviométrie mensuelle varie de 2 mm au mois d’août et 31 mm en avril, avec des périodes possibles d’enneigement dans le Ghouffi et sur les montagnes avoisinantes. Il existe un gradient altitudinal pluviométrique pour les secteurs entourant les gorges du Ghouffi : de 156 mm à Biskra à 576 mm à Ain-Mimoun. La température mensuelle moyenne varie entre 7°C (janvier) et 29°C (juillet), mais elle peut descendre à -10°C en hiver et dépasser 38°C en été. Les vents dominants viennent du nord-ouest et sont remplis d’humidité en hiver, tandis qu’en été les vents secs arrivent du sud-est. Le sirocco prend la direction sud-nord pendant 50 jours annuellement, avec 12 journées au maximum en juillet et 2 journées au minimum en janvier. Le fond de l’oued, plus ombragé, est soumis à un microclimat plus frais et humide qui permet le développement d’une végétation plus dense et mésophile que celle des plateaux environnants. Sur le plan biogéographique, la région des gorges du Ghouffi appartient selon Maire (1926) au domaine maurétanien ou maghrébin-steppique et au secteur du sud-constantinois. Pour Quézel et Santa (1962-1963), elle fait partie du secteur de l’Atlas saharien (AS) et du sous- secteur de l’Atlas saharien constantinois (Aurès compris) (AS3 ; Figure 7.2). Selon Barry et al. (1974), ces gorges s’intègrent au secteur du sud-constantinois et au sous-secteur de l’Atlas saharien aurésio-constantinois. La variété des climats, des formes morphologiques, de la géologie, de la végétation et l’importance du réseau hydrographique sont à l’origine d’une variété relativement importante d’habitats (Figure 7.4). La diversité paysagère de la région du Ghouffi est caractérisée par la figure 7.4. - des habitats forestiers, clairsemés, se localisant sur les sommets du Djebel Ahmar Khaddou (1800 m) qui surplombe les gorges du Ghouffi. Ces habitats sont constitués essentiellement de forêts à chêne vert (Quercus ilex L. subsp. ballota (Desf.) Samp.) et pin d’Alep (Pinus halepensis Mill.) ; - des habitats préforestiers, caractérisés par des matorrals à genévrier rouge (Juniperus phoenicea L. subsp. turbinata (Guss.) Nyman), qui sont les plus répandus et les plus typiques des habitats arbustifs ; ils sont localisés à mi-versants et en haut de versants du Djebel Ahmar Khaddou ; - des habitats steppiques, situés à mi-versants et en bas de versants entre les Djebels Ahmar Kheddou et Lazreg ; lorsqu’ils ne sont pas cultivés ou plantés, ils sont occupés par les steppes mixtes à alfa (Stipa tenacissima L.) et à armoise blanche (Artemisia herba-alba Asso) ;

169

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

- l’habitat oasien est, quant à lui, représenté par un chapelet d’oasis, le long de l’oued El Abiod. La végétation initiale des oasis est constituée par la nériaie à Nerium oleander L. infiltrée de Tamarix gallica L. et parfois Vitex agnus-castus L., ainsi que de nombreuses espèces hygrophiles plus au moins cosmopolites comme Phragmites communis Trin., Typha angustifolia L., et certaines Juncaceae et Cyperaceae. L’introduction du palmier dattier (Phoenix dactylifera L.) a profondément transformé les conditions écologiques de ces oasis.

Figure 7.4. Toposéquence de la région du Ghouffi.

II. Le contexte socioéconomique de la zone d’étude.

1. La population.

La population de la zone d’étude est relativement faible en valeur absolue mais rapportée à la superficie totale elle n’en demeure pas moins importante. En outre, il existe désormais une transhumance recomposée car elle ne se fait plus dans les anciens axes nord-sud mais plutôt à l’échelle locale voire régionale. Les éleveurs sont toujours à la recherche de bons pâturages et la population locale n’est pas toujours un bon indicateur de la pression des parcours. La commune de Ghassira qui recouvre les balcons du Ghoufi a une population de 6 547 habitants en 1998 (Tableau. 7.1).

170

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

La population connaît cependant un accroissement constant que ce soit au niveau de Ghassira chef lieu de la commune ou de T’kout chef lieu de la Daira. La tendance de la population agglomérée est à l’augmentation à cause de la proximité des voies de communication, de la disponibilité relative des terres agricoles de bonne qualité et de l’eau au niveau des vallées.

Tableau 7.1. Evolution de la population.

Pop. agglomérée Pop. Éparse Pop. Totale

Communes 1977 1987 1977 1987 1977 1987 1995 1998 Ghassira 2 880 4 710 1 899 916 4 779 5 626 7352 6547 T’kout 3 446 7 387 3 442 1 783 6 888 9 170 11 983 10630

2. L’élevage.

Le cheptel de la zone est composé essentiellement par les caprins et les ovins, c’est le cas de la commune de « plaine » de Ghassira, alors que les caprins sont dominant à T’Kout commune montagneuse. (Tableau 7.2). Tableau 7.2. Effectif du cheptel en 1995.

Races Bovins Ovins Caprins Ghassira 0 1300 1250 T’kout 15 6500 11.000

II. Matériels et méthodes.

Un échantillonnage systématique a été effectué au niveau des quatre balcons correspondants aux sites d’étude (Figure 7.3). Pour répondre aux objectifs de l’étude, 40 relevés phytoécologiques ont été réalisés sur des transects dans diverses formations végétales qualifiées de « naturelles », sur une aire minimale de 32 m2. Les relevés comportent des données floristiques, de végétation et des conditions de milieu. Des tableaux floristiques bruts ont été établis pour la caractérisation floristique des différentes unités de végétation. Nous avons dressé des listes aussi exhaustives que possible des taxons végétaux (espèces et sous-espèces), et la nomenclature retenue est basée sur celle de Dobignard (2011) (http://www.ville-ge.ch/cjb/bd/aFrica.index.php?langue=Fr). La superficie totale des quatre balcons du Ghouffi où ont été réalisés ces inventaires est égale à 2109 ha (Figure 7.3).

171

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

La caractérisation biogéographique des espèces est le résultat d’un travail de synthèse se référant aux indications fournies par les flores suivantes : la Nouvelle flore d’Algérie et des régions désertiques méridionales (Quézel & Santa, 1962-1963), Flore et végétation du Sahara (Ozenda, 1991), Flore de la Tunisie (Pottier-Alapetite, 1979-1981) et Flore vasculaire du Maroc : inventaire et chorologie. (Fennane & Ibn Tatou, 2005). Un spectre biogéographique global a été établi et les pourcentages retenus correspondent aux regroupements respectifs des éléments endémiques, méditerranéens, saharo-sindiens, irano-touraniens, européens, plurirégionaux et de liaisons (espèces dont l’aire chevauche sur deux régions floristiques différentes mais contigües). En ce qui concerne les endémiques, nous avons distingué les endémiques algériennes, nord africaines et ibéro-nord-africaines. Les endémiques nord-africaines incluent les maghrébines et celles observées dans au moins deux pays nord-africains. Les endémiques ibéro-nord-africaines se rencontrent en Afrique du Nord et aux Canaries ou en Espagne. La nomenclature suivie pour les endémiques est issue d’un travail de synthèse des travaux de Quézel & Santa (1962-1963), Celles (1975), Le Houérou (1995) et Dobignard, 2011). Regrouper les taxons selon leur mode de croissance ou leur morphologie constitue un élément important pour la description physionomique et structurale de la végétation, car ces caractères traduisent les adaptations évolutives des plantes à l’environnement (Orshan, 1982). La classification des espèces selon les types biologiques de Raunkiaer (1934) amendée par Ellenberg & Muller-Dombois (1967) se base sur la position des bourgeons de rénovation, mais cette classification peut s’ajuster en fonction des caractéristiques locales de l’environnement. Ainsi, dans les régions arides où le facteur limitant n’est plus la température mais l’eau, des modifications ont été apportées par différents auteurs (Orshan, 1953). Certains ont même quelquefois proposé d’autres classifications adaptées spécifiquement aux zones arides (Noy Meir, 1973). Mais, en raison de son emploi très courant en écologie, nous avons préféré utiliser le spectre biologique sensu Raunkiaer qui permet de mieux cerner les stratégies d’adaptation de la flore dans son ensemble aux conditions de milieu et plus particulièrement aux conditions climatiques (Daget, 1980). Cinq formes de vie principales, ou types biologiques, sont prises en considération dans cette étude (thérophytes, hémicryptophytes, géophytes, chaméphytes et phanérophytes) pour dresser le spectre global des types biologiques. Le type biologique de certaines espèces litigieuses a été identifié in situ en se référant aux travaux cités précédemment. Les ressources floristiques naturelles ont été recensées sur la base de leurs valeurs et intérêts pharmaceutiques, en utilisant plusieurs travaux qui concernent directement ou indirectement la flore de l’Algérie, tels que Verdrager (1978), Boulos (1986), Baba Aissa (1991, 1996, 1999), Tatai (1993), Abed (1996), Bellakhdar (1997), Beloued (1998) et

172

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

WCMC-UICN (2001). Des informations complémentaires sur leurs utilisations dans la pharmacopée traditionnelle sont issues de discussions avec les populations locales.

III. Résultats et discussion.

1. Composition systématique et biodiversité végétale.

La liste floristique obtenue sur les 40 placettes comprend 24 familles, 59 genres et 82 espèces végétales (cf. Annexe IV). Les familles les mieux représentées sur les plans génériques et spécifiques sont les Asteraceae, Brassicaceae, Caryophyllaceae, Fabaceae et Lamiaceae, familles où les éléments méditerranéens sont prédominants. Ces cinq familles représentent à elles seules 56% de la flore des balcons du Ghouffi. Ce sont globalement les mêmes familles qui prédominent dans les flores des sud Oranais, Algérois et Constantinois (Bouzenoune, 1984 ; Boughani, 1987, 1995). D’après les données de la littérature (Ozenda, 1991 ; Quézel, 1965), les Asteraceae, Fabaceae et Poaceae dominent dans le sous-secteur de l’Atlas saharien aurésio-constantinois du domaine maghrébin steppique. Par contre, le domaine saharo-méditerranéen se caractérise par la prépondérance des éléments sahariens dominés par les Amaranthaceae, Boraginaceae et Apiaceae. Selon Ozenda (1991), les Asteraceae, Poaceae et Fabaceae représentent 35 à 40 % de la flore de chaque secteur saharien. Dans notre dition, l’existence de familles bien présentes au Sahara comme les Boraginaceae et surtout les Amaranthaceae avec 4 genres et 5 espèces s’explique par la situation géographique des gorges du Ghouffi, proches de Biskra et donc à proximité de la région saharienne. Par contre, les familles à distribution holarctique comme les Ranunculaceae sont très faiblement représentées. Les genres Helianthemum, Euphorbia, Herniaria, Launaea, Reseda et Sedum comportent localement trois espèces. Les genres Launaea, Reseda et Euphorbia sont d’ailleurs bien représentés dans le Sahara septentrional (Guinet & Sauvage, 1954 ; Ozenda, 1991). La flore de la zone d’étude compte 17 genres plurispécifiques et 42 monospécifiques. Le rapport du nombre de familles au nombre d’espèces est de 29 %. Il est de 14% pour le sud Constantinois et 18 % pour le sud Algérois. Le coefficient générique, c’est-à-dire le rapport du nombre de genres au nombre d’espèces, atteint ici 71 %, alors qu’il est égal à 57 % dans la zone limitrophe du sud Constantinois (Boughani, 1995). De fortes valeurs de ce coefficient caractérisent des flores appauvries (Diels, 1917 ; Maire, 1938 ; Corti, 1942), de sorte qu’en zone aride et au Sahara la plupart des familles ne sont représentées que par un ou deux genres et la plupart des genres par une ou deux espèces seulement. Ceci se confirme par les résultats de notre échantillonnage qui compte 17 familles représentées par un seul genre.

173

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2. Analyse des éléments biogéographiques (phytochories)

2.1. Spectre phytogéographique global.

Le tableau 7.3 montre la prépondérance des éléments méditerranéens avec 31 taxons soit 38 %. L’élément méditerranéen domine au niveau du secteur de l’Atlas saharien (AS3 sensu Quézel & Santa, 1961-1962), mais une fois franchi l’Atlas saharien, on observe une diminution brusque de cet élément, de l’ordre de la moitié (Barry & Celles, 1972-1973 ; Ozenda, 1991). L’élément méditerranéo-ibéro-mauritanien ne compte que trois espèces et l’élément méditerranéen- occidental n’est représenté dans la zone d’étude que par une espèce, Teucrium polium. Les espèces caractéristiques de ce dernier élément sont aussi absentes du sud Constantinois (Boughani, 1995) et très rare (2%) dans le sud Oranais (Bouzenoune, 1984). L’infiltration de l’élément saharo-sindien qui comportent 9 taxons (11 %) s’explique par la proximité relative de la région d’étude par rapport à la bordure saharienne comme le soulignent la plupart des biogéographes (Capot-Rey, 1953 ; Barry & Celles, 1972-1973 ; Quézel, 1965). Cet élément est surtout présent au niveau des piedmonts sud de l’Atlas saharien constantinois (monts du Zab) (Boughani, 1995) et dans les piedmonts sud des Aurès (Tableau 7.3). La limite entre la région méditerranéenne et le Sahara est classiquement fixée à l’isohyète 100 mm par Capot Rey (1953) et Quézel (1965). Parmi cet élément, il n’y a que deux espèces saharo-sindiennes sensu stricto dont Stipagrostis pungens, espèce psammophile présente dans les domaines méridional et septentrional du Sahara, mais qui transgresse aussi dans le domaine maghrébin steppique. L’élément irano-touranien est absent de la zone d’étude, tout comme dans l’ensemble du sud Constantinois. En fait, les espèces considérées comme irano-touraniennes en Afrique du Nord ne seraient que des espèces à large répartition dont l’aire embrasse aussi bien la région méditerranéenne qu’irano-touranienne (Ozenda, 1982). Quézel (1978) considère que la faible représentation des taxons irano-touraniens rend impossible l’individualisation de la région floristique irano-touranienne en Afrique du Nord. Ainsi, si tous s’accordent sur la faible représentation de l’élément irano-touranien au Maghreb, sa signification biogéographique et les modalités de sa mise en place restent toujours discutées en l’absence d’études phytogéographiques portant sur des végétaux steppiques communs à l’Asie centro- occidentale et à l’Afrique du Nord. Les espèces des éléments de liaison ou « connecting species » (Eig, 1931-1932) représentent 23 % de la flore des balcons du Ghouffi (19 taxons) dont 14 pour l’élément de liaison méditerranéo-sindien, 4 pour l’élément de liaison méditerranéo-irano-touranien et 1

174

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

pour l’élément de liaison saharo-sindien-irano-touranien. L’élément plurirégional représente 5% du cortège floristique (quatre espèces). Quand aux éléments euro-méditerranéen et eurasiatique, ils sont représentés respectivement par 6% et 1%.

2.2. Les éléments endémiques.

L’intérêt de cette flore réside dans la présence de deux endémiques algériens (Bufonia chevallieri et Centaurea tougourensis), deux endémiques ibéro-nord-africains (Rosmarinus eriocalyx et Reseda alphonsii) et dix endémiques nord-africains, soit, 17% de la flore inventoriée, ce qui est un peu plus élevé que les taux d’endémisme mentionnés pour les trois secteurs de l’Atlas saharien (10 à 13% ; Quézel, 1964). Boughani (1995) trouve 13% d’endémiques dans l’Atlas saharien constantinois (Tableau. 7.3). Anabasis oropediorum, citée par Ozenda (1991), comme une endémique du Sahara septentrional est considérée par Quézel (1978) comme une endémique d’origine saharo-sindienne du flanc sud de l’Atlas saharien (cas de la zone d’étude) et par Dobignard (2011) comme présent du Maroc à l’Egypte. Les pourcentages importants d’endémiques se trouvent dans les familles les plus diversifiées (Caryophyllaceae, Resedaceae, Brassicaceae, Cistaceae, Fabaceae, Asteraceae, Amaranthaceae, Ephedraceae et Lamiaceae). Nous remarquons que, sur les six espèces de la famille des Lamiaceae, la moitié sont endémiques. Sur 59 genres présents, douze (20%) possèdent des taxa endémiques.

3. Les types biologiques.

D’après la liste globale des espèces recensées, la composition du spectre biologique global (Tableau 7.3) montre une prédominance des thérophytes (36 taxons, soit 44%) sur les autres formes de vie. Cette richesse en thérophytes est une caractéristique des zones méditerranéennes et arides où dominent un fort stress hydrique (Daget, 1980 ; Madon & Médail, 1996). En effet, la richesse en thérophytes représente un signe d’aridité du milieu (Nègre, 1966) et le phénomène de thérophytie est considéré par Daget (1980) comme une stratégie d’esquive des périodes défavorables. Les thérophytes sont prépondérants dans les trois secteurs de l’Atlas saharien, ceci est en en accord avec les conditions climatiques arides (100-400 mm) qui y règnent. Cette proportion élevée en thérophytes apparaît dans plusieurs travaux en zone méditerranéenne aride (Aidoud Lounis, 1984, 1997 ; Danin & Orshan, 1990 ; Floret et al., 1990). Les chaméphytes sont également bien représentés avec 24 espèces (29%) car ils peuvent développer diverses formes d’adaptation à la sécheresse, se traduisant par la réduction de la surface foliaire et par le développement d’un puissant

175

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

système racinaire. Les chaméphytes seraient bien adaptés au phénomène d’aridisation (Orshan et al., 1984 ; Floret et al., 1990). Le pâturage semble ainsi favoriser de manière globale les chaméphytes faiblement appétants (Astragalus armatus, Atractylis serratuloides, Anabasis articulata). Le Houérou (1992) souligne l’augmentation des chaméphytes ligneuses dans les steppes graminéennes par suite de surpâturage par les ovins et les bovins. Les phanérophytes sont faiblement représentés dans le Ghouffi avec six espèces (7%), tout comme dans l’Atlas saharien où ils ne constituent que 7 à 11 % du cortège floristique. Malgré leur faible diversité spécifique, les phanérophytes dominent parfois par leur recouvrement et jouent de ce fait un rôle déterminant dans la mise en place d’un cortège floristique spécifique (Le Compte Barbet, 1975).

Tableau 7. 3. Comparaison des phytochories (sensu Dobignard, 2008), des types bibologiques sensu Raukiaer et des espèces menacées dans le secteur biogéographique AS3 et dans le Ghouffi.

Phytochories (%) Types biologiques (%) Espèces End End End Totales «strictes» «larges" menacées

Méd S-S End Liai Plu Eur Ph Ch He Ge Th

Ghouffi (présent travail)

38 11 17 23 05 07 07 29 18 01 44 08 05 01 04

AS3 (Boughani, 1995)

42 22 13 10 13 00 05 30 14 05 46 39 18 04 14

4. Les plantes à application médicinales présentes dans le Ghouffi.

L’Algérie possède une flore médicinale, spontanée et cultivée, relativement diversifiée que nous pouvons estimer à 350 espèces (Baba Aissa, 1991, 1996 ; Beloued, 1998). La flore du Ghouffi compte environ 30 espèces d’intérêt médicinal, dont une dizaine les plus utilisées localement (Tableau 7.4). Elles doivent être protégées et conservées in situ et dans des jardins botaniques (ex situ).

5. Plantes rares et menacées du Ghouffi.

Sur les 82 espèces recensées dans les placettes, huit sont rares et menacées (Tableau. II) et doivent donc être protégées. Sur ces huit espèces, cinq sont endémiques ; ainsi plus de la moitié des espèces menacées de la zone d’étude sont endémiques (Tableau 7.5). Ce dernier tableau reprend les espèces menacées du Ghouffi en fonction de la liste de Quézel &

176

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Santa (1962-63), de l’ANN (Agence nationale pour la protection de la nature, 1993) et de l’U.I.C.N (l’Union mondiale pour la conservation de la nature ; WCMC-UICN, 2001).

Tableau. 7.4. Espèces d’intérêt médicinal. Espèces : nomenclature d’après Quézel et Santa (1962- Famille Type Type 1963) actualisée par Dobignard (2011). phytogéographiq biologiqu ue e * Artemisia herba-alba Asso Asteraceae Méd Ch *Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu.= Pallenis Asteraceae Omn. Sah-Sind Th hierochuntica (Michon) Greuter * Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Euphorbiaceae Sah.Sind-Occi Hc * Herniaria hirsuta L. Caryophyllaceae Eur( Méd) Th * Launaea nudicaulis (L.) Hook. f. Asteraceae De liai.Med-Sind Th * Moricandia arvensis (L.) DC. Brassicaceae De liai.Med-Sind Ch * Rosmarinus tournefortii De Noë = R. eriocalyx Jord. & Lamiaceae End Ibé-N-Afr Nph Fourr. * Scorzonera undulata Vahl Asteraceae Méd G (Hc) * Teucrium polium L. Lamiaceae Méd.occi Ch * Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Lamiaceae End N-Afr Ch Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire * Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp munbyanus = Lamiaceae End N-Afr Ch Thymus ciliatus (Desf.) Benth. subsp munbyanus (Boiss. & Reut.) Batt.

Dans la région du secteur de l’Atlas saharien (AS) et du sous - secteur de l’Atlas saharien constantinois, Aurès compris (AS3), 39 espèces sont menacées et parmi elles se trouvent 18 endémiques (14 endémiques « larges » et 4 endémiques « strictes ») (Quézel, 1964 ; Boughani, 1995 ; Hirche & Boughani, 1998). Les espèces n’ont pas toujours la même valeur patrimoniale. En effet, certaines peuvent être à la fois endémiques et rares (Bufonia chevallieri) ; Centaurea tougourensis subsp. tougourensis est une endémique du sous - secteur de l’Atlas saharien constantinois, Aurès compris (AS3), que l’on retrouve surtout aux djebels Tougour et Guethiane. D’autres endémiques nord-africaines, bien que largement distribuées, sont aussi à prendre en

Tableau 7.5. Liste des espèces rares du Ghouffi d’après les données de la littérature.

Sources des données Quézel &Santa (1962-63) A.N.N (1993) U.I.C.N (1980) Espèces AR R RR Atriplex mollis* + Helianthemum lippii + Bufonia chevallieri* + + (V) Rosmarinus eriocalyx* + Thymus munbyanus* + Reseda alphonsii* + Marrubium supinum + Ajuga chamaepitys +

AR : Assez rare. R : Rare. RR : Très rare. (V) : Vulnérable. * endémiques.

177

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

considération (ex. Enarthrocarpus clavatus ou Atriplex mollis, endémique de l’oued Rhir jusqu’à la Cyrénaïque). A contrario, d’autres espèces rares dans la région peuvent se retrouver dans d’autres pays (ex. Ajuga chamaepitys qui est commune en Europe méditerranéenne). Il faut donc moduler l’urgence de la protection de l’espèce en fonction de la nature de l’endémisme et de la rareté.

6. Quelle stratégie de conservation ?

La variété des formes morphologiques, des microclimats, de la géologie, de la végétation et l’importance du réseau hydrographique sont à l’origine d’une diversité relativement importante d’habitats (diversité paysagère) dans la région des gorges du Ghouffi et par conséquent d’une diversité floristique, mais qui est malheureusement menacée par une intense pression, notamment, anthropique. Face à la situation écologique du Ghouffi et aux conséquences de l’anthropisation sur la dynamique des écosystèmes à forte valeur patrimoniale, la stratégie de conservation de type « micro-réserve » apparaît comme l’une des solutions à envisager sur le territoire (Laguna et al., 2004). En effet, les différences de spécificité des habitats impliquent de considérer la variabilité environnementale à une échelle spatiale restreinte dans la mise en œuvre de plans de conservation adéquats. L’un des buts de ces réserves est de protéger les populations d’espèces endémiques et menacées, mais son principal objectif reste la conservation durable et la mise en valeur d’habitats naturels représentatifs (Laguna et al., 2004). Ainsi, ce système pourrait regrouper plusieurs micro-réserves correspondant aux différents écosystèmes de la région des gorges du Ghouffi : les habitats préforestiers et les matorrals à genévrier rouge surplombant le canyon ; les habitats steppiques sur les glacis et versants de raccordement à alfa et à armoise blanche, l’habitat oasien dans les gorges contenant les palmeraies sur les terrasses de l’oued et la végétation des falaises (Figure 7.5).

Conclusion.

De nombreux chercheurs étudient la région du Ghouffi qui présente un pôle d’intérêt scientifique, tant pour les écologues que pour les socio-économistes, historiens, archéologues, architectes, spécialistes de l’écotourisme. À l’interface de deux régions biogéographiques et de domaines bioclimatiques contrastées, cette région pourrait devenir ainsi un site-atelier de choix pour les études liées aux conséquences des changements environnementaux globaux, en situation de zone aride. Dans l’objectif de renforcement et de développement de ses observatoires, le réseau d’observation et de surveillance écologique

178

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

à long terme (Roselt / OSS, 2007) devrait inclure la zone d’étude pour la surveillance environnementale à long terme des zones arides et semi-arides en Afrique du Nord. La communauté scientifique devrait donc planifier et entreprendre des recherches et des programmes de veille et de surveillance à long terme afin de mieux évaluer la réponse des écosystèmes et des espèces face à la rapidité prévue des changements, notamment climatiques (IPCC, 2007). Ces approches sont aussi nécessaires à l'identification et au contrôle des habitats et des espèces protégées et pour évaluer l'efficacité des mesures liées aux plans de gestion et de restauration des habitats. Cette première analyse a permis de souligner l’intérêt floristique et phytogéographique des balcons du Ghouffi. Elle mérite d’être approfondie par des études plus ciblées, portant sur la dynamique des principaux écosystèmes et des paysages, la biologie des populations des végétaux clés et des espèces endémiques les plus menacées, sans oublier l’analyse des interactions avec la faune et l’étude des conséquences écologiques des perturbations anthropiques.

179

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ecomusé Préservation des forêts

Forêts + steppe (F+F+End)

Fins récréatives

Canyon et bas versants steppiques (AHA, Farsetia)

D’après Boughani, Salamani, Nedjraoui, Sadki & Klioua (2009).

Zone intégrale (2113 ha) Zone de faible croissance (6480 ha)

Zone sauvage (9448 ha) Zone tampon (2109 ha)

Zone périphérique (301 ha)

Figure 7.5. Carte du zoning de l’aire protégée.

180

CONCLUSION Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

CONCLUSION

Le travail présenté traite de la diversité biologique et phytogéographique de la flore et de la végétation des steppes algériennes. Il évalue aussi la biodiversité des 18 groupements identifiés par l’AFC et propose un exemple de conservation de la biodiversité à travers l’étude des bacons du Ghouffi. Du point de vue biogéographique, la zone d’étude appartient en grande partie à la région méditerranéenne, aux domaines Maghrébo-steppien et Saharo méditerranéen. Du Nord au Sud, elle assure la transition entre les flores méditerranéenne et Saharo-arabique. A cette diversité floristique, s’ajoute une grande variabilité des conditions du milieu. Parmi les 65 familles que compte la zone d’étude, Asteraceae, Poaceae, Brassicaceae et Fabaceae de répartition cosmopolite ou sub cosmopolite représentent à elles seules près de la moitié de la flore (48%). Les familles d’affinité saharienne comme les Zygophyllaceae, les Amaranthaceae et les Borraginaceae sont importantes dans le secteur de la bordure saharienne. Parmi les quatre familles les mieux représentées, les Asteraceae correspondent à la famille où les méditerranéennes sont les plus abondantes (80 espèces) ; cette famille montre aussi une proportion relativement élevée d’endémiques et de saharo-arabiques (32 et 29 espèces). Avec plus de dix espèces, les genres Centaurea, Helianthemum, Astragalus, Silene, Atractylis, Eroduim et Euphorbia sont bien représentés. La flore de notre région s’agence sur trois grands ensemble suivant un gradient d’humidité : d’une part, l’Atlas Saharien et les Hautes Plaines steppiques où dominent les éléments méditerranéens (57% et 47%) ; d’autre part, la bordure septentrionale du Sahara où s’enchevêtrent divers éléments méditerranéens (26%), de liaison (16%) avec dominance de l’élément saharo-sindien (36%) et des endémiques (13%). La répartition biogéographique des espèces donne 50% de méditerranéennes, 14% de saharo-arabiques, 09% de liaison, 15% d’endémiques, 04% de plurirégionales et 01% d’irano-touraniennes ; avec dominance thérophytique dans les éléments méditerranéens, saharo-arabiques et de liaison. Les chaméphytes par contre sont importants dans l’élément endémique. Les arido-passives sont les espèces les plus importantes avec 84%, les arido-actives sont représentées par 14% seulement. Les espèces rudérales (56%) et celles compétitrices tolérantes (43%) dominent les autres formes.

181

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

L’AFC globale nous a permis de matérialiser et d’hiérarchiser dans l’espace cinq ensembles de formations végétales prépondérantes à savoir : Celles des formations préforestières et de matorrals, steppiques, steppiques de transition, présahariennes et sahariennes et celles de type azonal. La répartition spatiale des espèces le long de l’axe 1 montre sur sa partie négative une dominance d’espèces méditerranéennes et une dominance d’espèces saharo-sindiennes sur sa partie positive. Ainsi, l’axe 1 serait climatique et traduirait de ce fait les variations de pluviosité et d’étage bioclimatique. L’axe 3 quant à lui semble lié à un facteur édaphique, discriminant les textures sableuses et les autres plus diversifiées. Les analyses partielles individualisent dix huit groupements où l’on remarque l’importance des groupements psammophiles et de dégradation qui représentent à eux seuls 44% des 18 groupements. Cette situation s’explique par le surpâturage et les sécheresses qui ont marqué la steppe. Sous l’action conjuguée de ces deux facteurs, les phénomènes d’érosion s’intensifient et provoquent la généralisation d’un voile éolien, plus ou moins épais, plus ou moins continu qui affecte une fraction importante de notre zone.

Les spectres biologiques bruts montrent l’importance en nombre des thérophytes et des hémicryptophytes, mais à contrario, l’étude des spectres biologiques réels incluant le sol nu montre l’évolution régressive du tapis végétal par la faible contribution au tapis végétal dans l’ensemble des groupements (de 9% à 35%). Cette faible contribution au tapis végétal est dramatique car elle favorise l’érosion du sol sous toutes ses formes et accélère la dégradation. Cette étude montre que les spectres phytogéographiques bruts et surtout les spectres réels présentent une disproportion entre les éléments phytogéographiques dominants (méditerranéens, endémiques, de liaison et saharo-arabiques selon le cas) et les autres types phytogéographiques.

Les espèces arido-passives sont très importantes dans les milieux forestiers avec 88%. Les arido-actives avec 30% dominent quant à elles dans les milieux sahariens. L’analyse des triangles CSR sensu Grime montre une dominance générale des tolérantes au stress-rudérales SR et des stress-tolérantes S. Ces taxons stress-tolérants et rudéraux sont donc bien adaptés au stress et perturbations imposés à la fois par l’action anthropique et par le climat. La richesse spécifique moyenne par formation montre qu’elle est deux fois et demie plus importante dans les milieux préforestiers et matorrals avec 295 espèces que dans celle des milieux steppiques et présahariens avec respectivement 114 espèces et 132 espèces. Au niveau des formations végétales, l’indice de Shannon moyen varie de 3,04 bit/ind dans les formations steppiques de dégradation à 4,25 bit/ind dans celles azonales.

182

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

L’indice d’équitabilité de Piélou varie de 0,38 dans le groupement à Lygeum spartum et à Stipa tenacissima, Noaea mucronata et Atractylis serratuloides à 0,81 dans le groupement à Plantago albicans, Noaea mucronata et Stipa tenacissima. L’indice de Simpson varie de 0,07 dans le groupement halophyte à Atriplex halimus, Salsola vermiculata et Traganum nudatum à 0,43 dans celui à Stipa tenacissima et Launaea lanifera. L’indice de Hill varie de 0,10 dans le groupement de matorral à Ampelodesmos mauritanicus et Stipa tenacissima et celui steppique à Stipa tenacissima et Launaea lanifera à 0,25 dans celui de dégradation steppique à Noaea mucronata et Peganum harmala. Les résultats des indices de Jaccard et de Sorensen montrent qu’il existe un pourcentage assez conséquent d’espèces communes entre les formations préforestières & matorrals et celles steppiques (36% à 21%). Bien que faible (17%), le pourcentage d’espèces communes entre les formations préforestiers & matorrals et celles sahariennes mérite d’être souligné. Ces deux indices évoluent dans le même sens. Ces résultats montrent que le long d’un gradient climatique ou géomorphologique, les espèces communes diminuent progressivement ; mais il existe un lot d’espèces ubiquistes pouvant se développer indépendamment du climat et de la nature géomorphologique. La région du Ghouffi présente un pôle d’intérêt scientifique, tant pour les écologues que pour les socio-économistes, historiens, archéologues, architectes, spécialistes de l’écotourisme. À l’interface de deux régions biogéographiques et de domaines bioclimatiques contrastées, cette région pourrait devenir ainsi un site-atelier de choix pour les études liées aux conséquences des changements environnementaux globaux, en situation de zone aride. La flore de la région des balcons du Ghoufi comprend 24 familles, 59 genres et 82 espèces végétales. L’intérêt de cette flore réside dans la présence de deux endémiques algériens (Bufonia chevallieri et Centaurea tougourensis), deux endémiques ibéro-nord-africains (Rosmarinus eriocalyx et Reseda alphonsii) et dix endémiques nord-africains, soit, 17% de la flore inventoriée. Elle compte environ 30 espèces d’intérêt médicinal, dont une dizaine les plus utilisées localement. Sur les 82 espèces recensées, huit sont rares et menacées et doivent donc être protégées. Sur ces huit espèces, plus de la moitié (5) sont endémiques. Face à la situation écologique du Ghouffi et aux conséquences de l’anthropisation sur la dynamique des écosystèmes à forte valeur patrimoniale, la stratégie de conservation de type « micro-réserve » apparaît comme l’une des solutions à envisager sur le territoire. Cette présente étude mérite d’être prolongée par l’étude des groupements fonctionnels, la cartographie de la diversité paysagère et l’identification d’autres aires à protéger.

183

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Deux études plus détaillées en cours de publications et portant sur l’endémisme et la rareté, d’une part, et sur les limites du passage de la végétation méditerranéenne à celle saharienne d’autre part, permettront d’affiner et de compléter cette étude.

184

BIBLIOGRAPHIE

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

BIBLIOGRAPHIE.

Abed L., 1996.- Plantes médicinales, phytothérapie et phytochimie. Santé plus, 51, 8-17.

Achoubi L., Bouzenoune A., & Mediouni K., 1980.- Carte de l’occupation des terres de l’Algérie au1/200.000, feuille de Méchéria, CRBT, Alger.

Action 21 (Agenda 21), 1992.- Rapport de la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement. Rio de Janeiro, 3-14 juin 1992.

Adamson R.S., 1939.- The classification of life- forms of plants. Bot. Rev., 5: 546-561.

Aidoud A., 1983.- Contribution à l’étude des écosystèmes steppiques du sud Oranais. Thèse 3ème Cycle, Univ. Sci. Technol. H. Boumediene, Alger, 253 p + ann.

Aidoud A., 1989.- Contribution à l’étude des écosystèmes pâturés (Hautes plaines Algéro-Oranaises, Algérie). Thèse. Doct. Etat, Univ. Sci. Technol. H. Boumediène, Alger, 240p + ann.

Aidoud A., 2010.- Fonctionnement des écosystèmes méditerranéens. Conférences n°3 ac.toulouse.fr.

Aidoud A., Aidoud-Lounis F & Bouzenoune A., 1981.- Carte de l’occupation des terres de l’Algérie au 1/200.000, feuille d’El Kreider, C.R.B.T., Alger.

Aidoud A . & Touffet J., 1996.- “La régression de l'alfa (Stipa tenacissima), graminée pérenne, un indicateur de désertification des steppes algériennes”. Sécheresse 7(3), pp. 187-193.

Aidoud-Lounis F., 1984.- Contribution à la connaissance des groupements à sparte (Lygeum spartum L.) des hauts plateaux du sud Oranais. Etude phytoécologique et syntaxonomique. Thèse 3ème Cycle, Univ. Sci. Technol. H. Boumediène, Alger, 256 p.

Aidoud-Lounis F., 1997.- Le complexe alfa-armoise-sparte (Stipa tenacissima L., Artemisia herba- alba Asso., Lygeum spartum L.) des steppes arides d’Algérie. Structure et dynamique des communautés végétales. Thèse. Doct. Etat. Sci. Univ. d’Aix- Marseille III. France, 263 p.

Aidoud-Lounis F., Dahmani-Meghrerouche M., Djebaili S. & Khelifi H., 1982.- Synthèse écologique sur la végétation des Hautes Plaines steppiques de la Wilaya de Saida. Biocénoses, 2 : 133-168.

Aidoud-Lounis F. & Dahmani-Meghrerouche M., 1987.- Carte de l’occupation des terres de l’Algérie au 1/100.000, feuille de Moudjbara, U.R.B.T., Alger.

Alcarraz C., 1982.- la végétation de l’Ouest algérien. Thèse. Doct., Univ. Perpignan, 415 p + ann.

Amghar F., 2002.- Contribution à l‘étude de la biodiversité de quelques formations de dégradation en Algérie. Thèse. Magister. Univ. Sci. Technol. H. Boumediène, Alger, 188 p. + ann. 256p+ann.

Amirouche N. & M.T. Misset, 2007.- Morphological variation and distribution of cytotypes in the diploid-tetraploid complex of the genus Dactylis L. (Poaceae) from . Plant Syst. Evol., 264, 157- 174.

ANN (Agence Nationale pour la protection de la Nature), 1993.- Décret exécutif n° 93- 285 du 23/11/1993 fixant la liste des espèces végétales non cultivées protégées.

APG III., 2009.- The Angiosperms Phylogeny Group. « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, vol. 161, no 2,‎ octobre 2009, p. 105-121 (DOI 10.1111/j.1095-8339.2009.00996.x, lire en ligne).

Baba Aissa F., 1991.- Les plantes médicinales en Algérie. Bouchène et Ad. Diwan, 181 p.

185

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Baba Aissa F., 1996.- Les plantes médicinales en Algérie. Inventaire. Statut. Conservation. Réhabilitation. Editions O.P.U., 73 p.

Baba Aissa F., 1999.- Encyclopédie des plantes utiles. Flore d’Algérie et du Maghreb. Substances végétales d’Afrique, d’Orient et d’Occident. Edit. Librairie Moderne Rouiba, 327 p.

Bagnouls F. & Gaussen H., 1953. Saison sèche et indice xérothermique. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse, pp. 193-239.

Bagnouls F. & Gaussen H., 1957.- Les climats biologiques et leur classification. Ann. Géogr. Fr. LXVI., 335, 193-220.

Baldy Ch., 1965.- Climatologie de la Tunisie centrale. F.A.O. / U.N.D.P. Tun. 8. I 84 p., II. Atlas 20, Cartes couleurs 1/100 000, III Annexes.

Barbault R., 1992.- Ecologie et peuplements : structure, dynamique et évolution. Masson, Paris, 273p.

Barry J.P., 1988.- Approche écologique des régions arides de l’Afrique.

Barry J.P., Faurel L., et coll., 1968.- Carte de la végétation au 1/ 500 000è. Feuille de Ghardaïa, publiée par l’institut de cartographie de l’Université d’Alger. Sco. E. M. C. O., imp., Marseille.

Barry J.P. & Celles J.C., 1972-1973.- Le problème des divisions bioclimatiques et floristiques au Sahara algérien. Nat. monspel. sér. Bot, fasc, 23-24, 5-48.

Barry J.P., Faurel L., et coll., 1973.- Notice de la feuille de Ghardaïa, carte de la végétation au au 1/ 500 000è. Mém. Soc. Hist. Nat. Afr- Nord, 11, 125 p.

Barry J.P., Celles J.C., & Faurel L., 1974.- Carte internationale du tapis végétal et des conditions écologiques. Feuille d’Alger au 1/1.000.000 ème. Bull. Soc. Hist. Nat. Afr- Nord, Alger.

Barry, J.P., Faurel, L. & Celles, J.C. 1976. — Notice de la carte internationale du tapis végétal et des conditions écologiques. Feuille d’Alger au 1/1.000.000. Soc. Hist. Nat. Afri. Nord, Alger.

Barry J.P. & Celles JC., Manière R., 1976.- Le problème des divisions bioclimatiques et floristiques au Sahara algérien. II. Le Sahara central et méridional. Nat. monspel. sér. Bot, fasc, 26. 211-242.

Barry, P., Celles, J.C. & Musso., 1985. – Le problème des divisions bioclimatiques et floristiques au Sahara. IV. Le plateau du Tademaït et ses alentours. Ecologia mediterranea. XI (2-3) : 123-181.

Battandier J.A. & Trabut L., 1888-1889.- Flore de l’Algérie. Alger. Jourdan, 2 tomes. 825 p.

Battandier J.A. & Trabut L., 1891.- Extraits d’un rapport sur quelques voyages botaniques en Algérie, entrepris sous les hospices du ministre de l’instruction publique pendant les années 1890- 1891. Bull. Soc. Bot. Fr., 38 : 295-301.

Battandier J.A. & Trabut L., 1902.- Flore analytique et synoptique de l’Algérie et de la Tunisie. 460p. Giralt, Alger.

Beaulieu J.L de., 1977.- Contribution pollenanalytique à l’histoire tardiglaciaire et holocène de la végétation des Alpes méridionales françaises.Thèse Doct. Ès Sc., Fac. Marseille-Saint-Jérôme : 380 p + ann.

Bellakhdar J., 1997.- Médecine arabe ancienne et savoirs populaires. Pharmacopée marocaine traditionnelle. Ibis Press, Paris, 739 p.

Beloued A., 1998.- Plantes médicinales d’Algérie. O.P.U., 218 p.

186

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Benabid A., 1984. Etudes phytosociologique et phytodynamique et leurs utilités. Ann. Rech. Forest. Maroc, 24, 3-35.

Benabid A. & F. Cuzin, 1997.- Populations de dragonnier (Dracaena draco L. subsp ajgal Benabid et Cuzin) au Maroc : valeurs taxinomique, biogéographique et phytosociologique C.R. Acad. Sci. Paris, Sciences de la vie / Life Sciences, 320, 267-277.

Benzecri J. P. et Coll, 1973.- L'analyse des données. Tome 2 : L'analyse des correspondances. Paris, 619p.

Blondel J. 1979. Biogéographie et Écologie. Masson, Paris.

Blondel J., 1996.- Biogéographie. Approche écologique et évolutive. Masson Ed., Paris, 249 p.

Bonin G. & Roux M., 1978.- Utilisation de l'analyse factorielle des correspondances dans l'étude phytoécologique de quelques pelouses de l'Apenin lucano-calabrais. Oecol.Plant., 13, (2): 121-138.

Bortoli L., Gounot M. & Jacquinet J.C. (1969).- Climatologie et bioclimatologie de la Tunisie septentrionale. Ann. Inst. Nation. Rech. agron. Tunisie. 42 (I) 235 p., I carte.

Bouakaz., 1976.- Contribution à la détermination de l’aire minimale des formations à Stipa tenacissima dans la partie sud-ouest de la wilaya de Saida. D.E.A. Ecol. Vég. Univ. Alger. 36 p.

Boughani A., 1987.- Contribution à l’étude de la flore et de la végétation selon un transect Nord-Sud de Messaad à Berriane. Mém. DES. Univ. Sci. Technol. H. Boumediéne, Alger, 78 p. + ann.

Boughani A., 1995.- Contribution à l’étude de la flore et des formations végétales au sud des monts du Zab (Ouled Djellal, wilaya de Biskra) : phytomasse, application cartographique et aménagement. Thèse Magister. Univ. Sci. Technol. H. Boumediene, Alger, 226 p. + ann.

Boughani A., 1998.- L’endémisme végétal en Algérie. Rapport sur la bidiversité. M.A.T.E, Algérie. Projet ALG/97/G31: Tome IV .96 p + ann.

Boughani A et Hirche A., 1998.- Faune et flore en Algérie : Menace sur les espèces rares. Symbiose Environnement, n° 4 Nouvelle série, Nov-Déc 1998 ; 24-26 p, Alger.

Boughani A., Sadki N., Salamani M., Médail F. & Nedjraoui D., 2009.- Analyse floristique et phytogéographique d’une région de l’Atlas saharien constantinois, les gorges du Ghouffi (Algérie). Acta Bot. Gallica, 156 (3), 399-414.

Boulos L., 1986.- Medicinal plants in North Africa. Publication Michigan, 286 p.

Boxe O., 1987.- Plant life forms and mediterranean environments. Annali di Botanica, 15 (2): 7-42.

Bouzenoune A., 1984.- Etude phytoécologique et phytosociologique des groupements végétaux du sud Oranais. Thèse 3éme Cycle, Univ. Sci. Technol. H. Boumediene, Alger, 225 p.

Braun-Brauquet J., 1919.- Essai sur les notions d’élément et de territoire phytogéographique. Arch. Sci. nat. phys. 5 : 497-512.

Braun-Brauquet J., 1949.- Premier aperçu phytosociologique au Sud tunisien, Mém. h. s. Soc. Hist. Nat. Afr. Nord. II : 39-50.

Briane J.P., 1992.- Le traitement des données phytosociologiques sur micro-ordinateurs compatibles IBM-PC. ANAPHYTO, manuel d’utilisation. Univ. Paris XI (II), Orsay, 32 p.

Brillouin L., 1962.- Science and information theory. 2ème edition, Acad. Press. New-York.

Cabrera A.L., 1955.- Latin American (review of research). Plant Ecology. Unesco. Arid Zone Research. 6 :77-110.

187

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Candolle AP de., 1825.- Prodrom Systematics naturalis regi vegetabilis, tome 2, Paris.

Capot Rey R., 1953.- Les limites du Sahara français. Trav. Inst. Rech. Sahariennes, Alger, 8, 23-48.

Carles J., 1948.- Spectre biologique réel. Bull. Soc. Bot. Fr., 95, 340 – 343.

Celles J.C., 1975.- Contribution à l’étude de la végétation des confins saharo-constantinois (Algérie). Thèse Doct. Univ. Nice, 364 p.

Chaumat R., 1977.- Vers une analyse fine d’une limite bioclimatique et floristique : La limite septentrionale au Maroc. Doc. Cart. Ecol. Vol. XIX. 77-103.

Chaumont M. & Paquin C., 1971.-Note explicative de la carte pluviométrique de l’Algérie au 1/500.000e. Alger : Soc. Hist. Nat. Afr. Nord, 24p. 4 feuilles.

Chevallier L., 1892.- Rapport sur l’exploration de l’oued Biskra, mercredi 20 avril. Bulletin de la Société Botanique de France, 39, LXXI-LXXV.

Coque R., 1962. La Tunisie présaharienne. Etude géomorphologique. Paris : Armand Colin édition. 496 p., 4 cartes, 84 fig.

Cordier B., 1965.- Sur l’analyse factorielle des correspondances. Univ. Rennes. Thèse spéciale. 66 p.

Cornet A, et Coll., 1951-1952.- Carte géologique de l’Algérie. Ech : 1/500.000, Alger : Gouvernement Général de l’Algérie. Directeur du Commerce, de l’Energie et de l’Industrie. Service de la carte géologique.

Corti R., 1942.- Flora et vegetazione del Fezzan e della regione di Gate, 505 p., 32 pl., 1 carte, Florence.

Cosson E., 1853.- Voyage botanique en Algérie, d’Oran au Chott-El-Chergui. (Extrait. Ann. Sci. Nat., 3èmè séri. t. XIX). Masson, Paris, pp. 1-60.

Cosson E., 1856.- Rapport sur un voyage botanique en Algérie, de Philippeville à Biskra et dans les monts Aurès. Ann. Sci. Nat., (IV) : 159 p. Paris, Masson.

Cosson E., 1857.- Liste des plantes observées par Monsieur le docteur V. Reboud dans le Sahara algérien pendant l’expédition de 1857 de Laghouat à Ouargla. Bull. Soc. Bot. Fr., 242p.

Cosson E., Kralik J.L., 1853.- Catalogue des plantes indigènes d'Algérie. Paris.

Cote M., 1989.- L’espace algérien. Les premices d’un aménagement. Algérie., OPU., 278 p.

Coudée Gaussen., 1994.- Le vent : agent de la morphogenèse et facteur de risque. In. Désertification et aménagement. Cours des séminaires. Ed. Coudée Gaussen et P. Rognon. Caen. Med-Campus N° 8.

Daget Ph., 1968.- Quelques remarques sur les distributions de fréquences spécifiques dans les phytocénoses. Oecol. Plant., 3, 4, 299-312 p.

Daget Ph., 1976.- Les modèles mathématiques en écologie. Coll. écol. Masson, 141-170.

Daget Ph., 1977 a.- Le bioclimat Méditerranéen. Caractères généraux, mode de représentation. Vegetatio 34 : 1 : 1-20.

Daget Ph., 1980.- Sur les types biologiques botaniques en tant que stratégie adaptative (cas des thérophytes). In : Recherches d’écologie théorique : Les stratégies adaptatives. (Ed. R. Barbault, T, P. Blandin, J.A. Meyer), Maloine, Paris, 89-114. Paris, 89-114.

188

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Daget Ph. & Poissonet J., 1978. - Le statut thérophytique des pelouses méditerranéennes du Languedoc. Coll. Phytos. VI.

Daget Ph. & Djellouli Y., 1997. – Analyse structurelle de la flore des hauts plateaux du sud-oranais (Algérie). J. Bot. Soc. bot. Fr. 3 : 51-61.R2SUM2

Dahmani-Meghrerouche M., 1997.- Le chêne vert en Algérie. Syntaxonomie, phytoécologie et dynamique des peuplements. Thèse. Doct. Etat. Univ. Sci. Technol. H. Boumediene. Alger, 330 p. + ann.

Dahmani M. & Djellouli., 1981.- Carte de l’occupation des terres de l’Algérie au 1/200.000, feuille de Djebel Arrar, C.R.B.T., Alger.

Danin A. & Orshan G., 1990. - The distribution of Raunkiaer life forms in Israel in relation to the environment. J. Veg. Sci., 1, 41-48.

Delpech R., 2006. La phytosociologie. http://www.tela-botanica.org/ page : menu_407.

Diels L., 1917.- Beitrage Zurn Flora der Zentral Sahara und ihre pflanzengeographie : Engl. Bot. Jahreb., Vol, 45, 51-155.

Djebaili S., 1970.- Etude phytoécologique des parcours de Tadmit. Bull. Soc. Hist. Nat. de l'Afrique du Nord, t 61, Fasc. 3-4, pp. 175-227.

Djebaili S., 1978.- Recherches phytoécologiques et phytosociologiques sur la végétation des Hautes Plaines steppiques et de l’Atlas saharien algérien. Thèse. Doct. Etat. Univ. Sci. Tech. Languedoc, Montpellier, 299 p. + annexes.

Djebaili S., 1982.- Diagnose phytosociologique de la végétation naturelle des Hautes Plaines et de l’Atlas saharien algériens, Biocénoses, 1 (2) :7-20 p.

Djebaili S., Aidoud A., Aidoud F., Bouzenoune A., et coll., 1983.- Notice des cartes de l’occupation des terres et pastorale de l’Algérie, Biocénoses, 2 (1/2) :1-132 p + carte au 1/200 000.

Djebaili S., Djellouli Y. & Daget Ph., 1989 – Les steppes pâturées des hauts plateaux algériens. Fourrages 120 : 392-400.

Djellouli Y., 1981.- Etude climatique et bioclimatique des hauts plateaux du Sud oranais (wilaya de Saïda). Thèse 3ème Cycle, Univ. Sci. Technol. H. Boumediene, Alger, 178 p. + ann. + cartes.

Djellouli Y., 1990.- Flores et plantes en Algérie septentrionale. Déterminisme de la répartition des plantes. Thèse. Doct. Etat, Univ. Sci. Technol. H. Boumediene, Alger, 262 p. +ann.

Djellouli Y. & Djebaili S., 1984.- Synthèse des relations flore-climat en zone aride : cas de la wilaya de Saida. Bull. Soc. Bot. Fr., 181. Actual. Bot. 2. 3.4: 249-264.

Djellouli Y. & Nedjraoui D., 1995.- Evolution des parcours méditerranéens. In : Pastoralisme, troupeaux, espaces et sociétés. Hatier-Aupelf-Uref. éd. Hatier. pp. 56-57 et 451-458.

Dobignard A., 2011.- Index synonymique et bibliographique de la flore d’Afrique du Nord. Base de données des plantes à fleures d’Afrique. Conservatoire et jardin botaniques de la ville de Genève- South African National Biodiversity Institute. (http://www.ville-ch/cjb/bd/aFrica.index.php?langue=Fr).

Dubief J., 1953.- L’hydrologie superficielle du Sahara, Alger : Gouvernement général de l’Algérie, Direction du Service de la colonisation et de l’Hydraulique. 457p.ill+4 cartes.

Dubief J., 1959-1963.- Le climat du Sahara. Mém.Inst. Rech.Sah., Univ.Alger. 2 tomes. 314p + 275 p.

Eig A., 1931-1932.- Les éléments et les groupes phytogéographiques auxiliaires dans la flore palestinienne. Repert. Spec. Nov. Regui. Veg., 63, 201 p. et 121 p.

189

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ellenberg H. & D. Mueller-Dombois, 1967.- A key to Raunkiaer plant life forms with revised subdivisions. Ber. Geobot. Inst. ETH, Stiftg. Rübel, Zürich, 37: 56-73.

Emberger L., 1930.- La végétation de la région méditerranéenne, essai de classification des groupements végétaux. Rev. Gen. Bot. 42: 641-662, 705-721.

Emberger L., 1939.- Aperçu général sur la végétation du Maroc. Verof. Geobat. Inst. Rübel Zurich, 14: 40-157.

Emberger L., 1942.- Un projet de classification des climats du point de vue phytogéographique. Bull. Soc. Hist. Nat. Toulouse : 77 : 97-124.

Emberger L., 1955.- Une classification biogéographique des climats. Rev. Trav. Lab. Bot. Zool. Fac. Sci., Ser. Bot, Montpellier, 7: 3-43.

Emberger L., 1966.- Réflexions sur le spectre biologique de Raunkiaer. Mém. Soc. Bot. Fr., 56-85.

Emberger L., 1971 a.-. Considérations complémentaires au sujet des recherches bioclimatiques, phytogéographiques et écologiques. In : Emberger, 1971 b : 291-301.

Evenari M., Sclimalzi E.D., Kappen H., Buschjom V. & Lauge O.L., 1975b. - Adaptative mechanisus (mecanisms) in desert plants. in : physiological adaptation the Environment. J. ed: F. J Vernberf: 111-129. New-York: Ins text Educ. Publishers.

Fennane M. & M. Ibn Tatou, 2005.- Flore vasculaire du Maroc : inventaire et chorologie. Trav. Inst. Sci. Bot., 37, 1-483.

Fennane M. & M. Ibn Tattou, 2008.-.Flore vasculaire du Maroc : inventaire et chorologie, vol. 2, Trav. Inst. Sci., sér. Bot. 39 : 398p.

Flahault Ch., 1901.- Premier essai de nomenclature phytogéographique. Montpellier.

Flahault 1906.- Rapport sur les herborisations de la société botanique de la France pendant la session d’Oranie. Bull. Soc. Bot. Fr., t.53, pp. 88-174.

Floret C & Pontanier R., 1982.- L’aridité en Tunisie présaharienne : climat, sol, végétation et aménagement. Thèse Doct., Univ. Sci. Tech. Languedoc, Montpellier, 580 p.

Floret C., M.J. Galan, E. Le Floc’h & F. Romane, 1990. - Growth forms and phenomorphology traits along an environmental gradient: tools for study vegetation? J. Veg. Sci., 1, 71-80.

Frontier S., 1983.- Diversity and structure in aquatic ecosystems. Oceanogr. Mar. Biol. Ann. Rev., 23 : 253-312.

Frontier S., & Etienne M., 1990. – Étude de la diversité spécifique par le moyen des diagrammes rang- fréquences : Modélisation variabilité d’échantillonnage. Biométrie et océanographie, 10, Actes de 4 colloques, IFREMER : 145- 177.

Frontier S. & Pichod Viale D., 1991.- Ecosystèmes : structure, fonctionnement, évolution. Coll. Ecologie, 21. 2 ème édit. Masson, Paris, 447 p.

Gaussen H., 1954.- Géographie des plantes. Paris. Armand Colin. 224 p.

Gaussen H., 1963.- Ecologie et phytogéographique. In : Précis de Sciences biologiques : Botanique. 926-972.

Gharzouli R., 2007.- Flore et Végétation de la Kabylie des Babors : étude floristique et phytosociologique des groupements forestiers et post forestiers des djebels Takoucht, Adrar Oumelal, Tababort et Babor. Thèse doctorat, Univ. Sétif, Algérie. 296 p.

190

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Gharzouli, R. & Djellouli, Y., 2005.- Diversité floristique de la Kabylie des Babors (Algérie). Sécheresse, 16 (3) : 217-223.

Giacobbe A., 1938.- Schema di una teoria ecologica per la classificazione della vegetazione italiana. Nuovo Giorn. Bot. Ital. 454, 37-121.

Gillet F., 2000. La Phytosociologie synusiale intégrée. Guide méthodologique. Université de Neuchâtel, Institut de Botanique. Doc. Labo. Ecol. Vég., 1, 68 p.

Godron M., 1968.- Quelques applications de la notion de fréquence en écologie végétale. Oecol. Plant., 3, 185 – 212.

Gorenflot R. & De Foucault B., 2005. Initiation à la phytosociologie. Complément au chapitre 23. In : Biologie végétale, les Cormophytes. Dunod, éd., 1-27.

Greuter W., 1991.- Botanical diversity, endemism, rarity, and extinction in the Mediterranean area: an analysis based on the published volumes of Med-Checklist, Bot. Chron. 10 63–79.

Grime, J. P., 1974.- Vegetation classification by reference to strategies. Nature 250: 26-31.

Grime J.-P,. 1977 - Evidence for the existence of three primary strategies in plants and its relevance to ecological and evolutionary theory. American Naturalist, 111: 1169-1194.

Grime J.P., 1985.- The C.S.R model of primary plant strategies origins, implications and tests. In: L.D. Gottlieb & S.K. Jain (coords), plant evolutionary biology. Chapman and Hall, London & New York, 371- 393.

Grime, J.P., Hodgson, J.G. & Hunt, R., 1988. In: Comparative Plant Ecology. A Functional Approach to Common British Species. Unwin Hyman, London, pp. 742pp.

Grime J. P., Thompson K., Hunt R., & Hodgson J. G., 1997. - Integrated screening validates primary axes of specialisation in plants. Oikos, 79 : 259-281.

Guinet P., 1959.- Feuille de Béni-Abbès au 1 / 200 000è et notice détaillée. Bull. Serv. Cart. Phytogéogr, Sér A. 3 (1) : 21-96.

Guinet P & Sauvage C., 1954.- Les hamadas sud marocaines. Troisième partie : Botanique. Trav. Inst. Sci. Chérif ; sér : généralités : 2, 75-167.

Hachid M., 2000.- Les premiers berbères. Entre Méditerranée, Tassili et Nil, Ina-Yas / Edisud, Aix-en- Provence, 320 p.

Halitim A . , 1988.- Sols des régions arides. OPU, Alger, 348p.

Hebrard J.P., Loisel R., Roux C., Gomila H. & Bonin G., 1995. – Incidence of clearing on phanerogamic and cryptogamic vegetation in south- Eastern France: disturbance indices, p747- 757.

Hill M.O. 1973 – Diversity and eveness: a unifying notation and its consequences. Ecology, 54 (2) : 427-432.

Hirche A., 1995.- Contribution à l’étude de l’apport de l’image satellitaire à l’inventaire cartographique et phytoécologique d’une zone présaharienne. Cas d’Ouled Djellal. Thèse de magister, Univ. Sci. Technol. H. Boumediène, Alger, 219 p.

Hirche A., 2010.- Contribution à l’évaluation de l’apport de la télédétection spatiale dans la dynamique des écosystèmes en zones arides : Cas du Sud oranais. Thèse. Doct. Etat, Univ. Sci. Technol. H. Boumediène, Alger, 270 p.

191

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Hirche A. ; Boughani A. & Salamani M., 2007.- Evolution de la pluviosité dans quelques stations arides algériennes. Science et changement planétaire/Sécheresse, 18 (4) : 314-320.

IGN (Institut Géographie National France). 1968.- Carte internationale du monde. Ech : 1/1000.000. Oran NI-30/31.

INC., 1963.- Carte topographique, feuille de Batna, INC, Alger, échelle : 1/200 000.

IPCC., 2007.- Conférence de Bali sur le changement climatique : Dernier rapport du GIEC et Conférence de Bali, www.eco-citoyen.org/Forum/dernier-rapport-du-giec-et conférence-de-bali- vt3076.html.

Jaccard P., 1901.- Distribution de la flore alpine dans le bassin des Dranses et dans quelques régions voisines. Bull. Soc. Vaudoise Sci. Nat. 37 : 241-272.

Jaccard P., 1926.- Le coefficient générique et le coefficient de communauté dans la flore marocaine. Mém. Soc. Vaudoise Sci. Nat., 14.

Jauffret S., 2001.- Validation et comparaison de divers indicateurs des changements à long-terme dans les écosystèmes méditerranéens arides. Application au suivi de la désertification dans le Sud tunisien. Ph. D. Faculté des Sci. Et Techn. St Jérôme, Université d'Aix-Marseille III, Marseille, France, 365 p.

Jauffret S. & Vela E., 2000 - Passé, présent et devenir des paysages pastoraux au sud et au nord de la Méditerranée. L'exemple du Sud tunisien et du Sud-Est français. In :Population rurale et environnement en contexte bioclimatique méditerranéen, actes du Séminaire International Medenpop 2000, 25-28 octobre 2000, Jerba, Tunisie.

Jauffret, S. & Lavorel, S. 2003. Plant functional types: relevant to describe degradation insteppes of arid southern Tunisia. Journal of Vegetation Science 14: 399-408.

Kaabeche M., 1990.- Les groupements végétaux de la Région de Bou-Saada (Algérie). Essai de synthèse sur la végétation steppique du Maghreb. Thèse Doct. Es-Sci. Univ. Paris-Sud (Orsay), 104 p + ann.

Kadik L., 1984.- Contribution à l’étude phytosociologique des formations à Pinus halepensis Mill. dans le Sénalba Chergui et Gharbi (Atlas saharien). Thèse Doct. 3éme cycle, Univ. Sci. Tech. H.Boumediene. Alger. 281 p + ann.

Kassas M., 1953. - Habitat and plant communities in the Egyptian desert: II. The features of a desert community. J Ecol ; 41 : 248-56.

Killian Ch., 1953.- La végétation autour du chott Hodna, indicatrice de possibilités culturales et son milieu édaphique. Ann. Inst. Agron. Alger, VII, (5), 1-80.

Kadi Hanifi Achour H., 1982.- Essai de synthèse sur les sols de Saida en relation avec la végétation. Biocénoses, 1 (2) :83-110 p.

Kadi Hanifi Achour H., 1983.- Etude phytoécologique des formations à alfa (Stipa tenacissima L.) du Sud-Oranais, Wilaya de Saida. Thèse. 3ème Cycle, Univ. Sci. Technol. H. Boumediene, Alger ; 216 p. + ann.

Kadi- Hanifi Achour H., 1998.- L’Alfa en Algérie : syntaxonomie, relations milieu- végétation, dynamique et perspectives d’avenir. Thèse Doct. Etat, Univ. Sci. Technol. H. Boumediène. Alger. 228 p + ann.

Kadi Hanifi-Achour, H., 2002.- Diversité biologique et phytogéographique des formations à Stipa tenacissima L. de l‘Algérie. Sécheresse, 14 (3) :169-179.

Kerguelen M., 1993.- Index synonymique de la flore de France. Collection Patrimoines

192

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

naturels, vol. 8. Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris, 197 pp.

Khatteli H. & Belhadj N., 1993.- Contribution à l’étude du vent en rapport avec l’érosion éolienne dans le Nefzaoua (SW Tunisie). Sécheresse, 2 (4): 117-121.

Krebs C.J., 1985.- Ecology: the experimental analysis of distribution and abundance. Harper and Row, New York.

Krebs C.J., 1989.- Ecological methodology. Harper and Row, New York.

Kropf M., Kadereit J.W. & Comes H.P., 2002.- Late Quaternary distributional stasis in the submediterranean mountain plant Anthyllis montana L. (Fabaceae) inferred from ITS sequences and amplified fragment length polymorphism markers. Mol. Ecol., 11, 447-463.

Lacaze J.J et Roux G, 1979.- Quelques groupements végétaux des Hauts Plateaux au sud-ouest de Bou-Saada (Algérie).

Lacoste A. & Salanon R., 2001.– Eléments de biogéographie et d’écologie. Nathan, Paris. 2è edition, 318 p. 189p.

Laguna E., V.I. Deltoro, J. Pèrez-Botella, P. Pèrez-Rovira, L. Serra, A. Olivares & C. Fabregat, 2004.- The role of small reserves in plant conservation in a region of high diversity in eastern Spain. Biol. Conserv., 119, 421-426.

Lande R., 1996.- Statistis and partitioning of species diversity, and similarity among multiple communities. Oikos, 76, 5-13.

Lang P., 1915.- Cité in De Martone E. 1927.

Lapie G., 1909.- Les divisions phytogéographiques de l’Algérie / note présentée par Gaston BONNIER Paris : Académie des Sciences. 3 p. Extraites de comptes rendus des séances. Tome 148, 3 p. 433-435.

Lapie G., 1910.- Divisions botaniques et régions forestières de l’Algérie. Rev. Eaux et Forêts, 49, 1-5. Nancy.

Lebart L., & Fenelon J. P., 1973.- Statistiques et informatique appliquées. Paris : Dunod. 457 p.

Le Compte-Barbet O., 1975.- Introduction à une étude de l’endémisme végétal au Maroc. CNRS. Trav. R. C. P. 249 III, 15-46.

Legendre L. & Legendre P., 1979.- Ecologie numérique. Collection d'écologie 13. Masson, Paris.p.

Le Goff Y., 1985.- Variabilité interannuelle des précipitations au Maroc (1913-1985). Actes de la Conférence « Sécheresse, gestion des eaux et production alimentaire », Agadir, Maroc.

Le Houerou H.N., 1959.- Recherches floristiques et écologiques sur la végétation de la Tunisie méridionale. Mém. H.S. Inst. Rech. Sahar., Univ. Alger, 8, 2 vol. 281 + 229 p. + tbl. h.t.

Le Houerou H.N., 1969.- La végétation de la Tunisie steppique. Ann. Inst. Natl. Rech. Agron. Tunis., 42 (5), 624 p (ou 561 p.).

Le Houérou H.N., 1992.- Relations entre la variabilité des précipitations et celle des productions primaire et secondaire en zone aride. In : L’aridité : une contrainte au développement, éd ORSTOM, Paris, 196-220. 197-220.

Le Houérou H.-N., 1992.- On overview of vegetation in world arid lands ; Dregne HE (edit).Center for arid and semi-arid lands studies, Texas tech. Univ, Lubbock. 1992: pp 127-163.

193

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Le Houérou H.N., 1995.- Bioclimatologie et Biogéographie des steppes arides du Nord de l’Afrique. Diversité biologique, développement durable et désertisation. Options méditerranéennes, sér. B : recherches et études : 1-396 p. CIHEAM. Options méditerranéennes, Sér. B : N°10, Montpellier, France, 396 p.

Le Houérou H.N., 1996.- A probabilistic approach to assessing arid ranglands productivitycarrying capacity and stocking rates. In : International Workshop on Sustainable Use of Rangelands and Desertification Control. Jeddah, pp: 1-19.

Long G., 1954.- Contribution à l’étude de la végétation de la Tunisie centrale. Ann. Serv. Bot. Agron. Tunisie, 27 (1): 388 p., (2) tx et cartes.

Mac Arthur R.H., 1962.- Some generalized theorems of natural selection. Proc. Natl. Acad. Sci. USA, 48, 1893-1897.

Mac Cook L.J., 1994.- Understanding ecological community succession: Causal models and theories, a review. Vegetatio, 110: 115-147.

Madon O. & F. Médail., 1996.- The ecological significance of annuals on a Mediterranean grassland (Mt Ventoux, France). Plant Ecology. 129, 189-199.

Magurran A.E., 1988.- Ecological diversity and its measurement. Princeton Univ. Press, Princeton, NJ.

Maire R., 1925.- Carte phytogéographique de l'Algérie et de la Tunisie. Ech : 1/150.0000.

Maire R., 1926.- Carte phytogéographique de l’Algérie et de la Tunisie (Notice). Gouv. Gén. Alg. Ser. 1 vol. Cart. Baconnier, Alger, 78 p.

Maire R., 1931.- Les progrès des connaissances botaniques en Algérie depuis 1830. In : 8, 226 p. VII pl. Paris (Masson et Cie).

Maire R., 1938.- La flore et la végétation du Sahara occidental. Mém, Soc, Biogéogr., VI : La vie dans la région désertique nord-tropicale de l’Ancien Monde, 325-333.

Maire R., 1952 à 1967.- Flore de l’Afrique du Nord. Paris, Lechevalier. 13 vol.

Maniere R., 1975.- Approche phytoécologique et phytosociologique de la steppe à Rhanterium suaveolens (Sahara septentrional algérien). Thèse 3 ème Cycle, Univ. Nice : 140p.

Martone E de., 1926.- Aréisme et indice d’aridité. Comptes rendus Académie des Sciences, vol. 181, pp. 1395-1398.

Martone E de., 1927.- Traité de géographie physique. Notions générales, hydrologie. Paris, A. Colin, 496 p.

Médail F., 1996.- Structuration de la biodiversité de peuplements végétaux méditerranéens en situation d’isolement. Thèse Doct. Sci. (PhD), Univ. Aix-Marseille III : 290 p. + annexes.

Médail F. & Quézel P., 1997.- Hot-spot analysis for conservation of plants biodiversity in the Mediterranean Basin, Ann. Mo. Bot. Gard. 84 (1997) 112–127.

Médail F. & Quézel P., 1999.- Biodiversity hotspots in the Mediterranean basin: setting global conservation priorities. Conserv. Biol., 13, 1510-1513.

Médail F. & N. Myers., 2004.- Mediterranean Basin In: Mittermeier R.A., Gil. Robles, P. Hoffmann, M. Pilgrim, J. Brookes, T. Mittermeier, C.G. Lamoureux. J & Da Fonseca G.A.B. (eds.): Hotspots revisited Earth’s biologically richest and most endangered terrestrial ecoregions: CEMEX. (Monterrey), Conservation International (Washington) & Agrupacion Sierra Madre (Mexico), 144-147.

194

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Médail F. & K. Diadema., 2008.- Glacial refugia influence plant diversity patterns in the Mediterranean Basin. J. Biogeogr., 13 p.

Meddour R., 2010.- Bioclimatologie, Phytogéographie et phytosociologie en Algérie. Exemple des groupements forestiers et préforestiers de la Kabylie Djurdjuréenne. Thèse. Doct. Etat. Univ. Sci. Biol & Agron, Tizi-Ouzou, 397 p + ann.

Monod Th., 1938.- Notes botaniques sur le Sahara occidental et ses confins Sahariens. Mém. Soci. Biogéogr. 6 : 351-374.

Monod Th., 1957.- Les grandes divisions chorologiques de l’Afrique. Rapport présenté à la réunion des spécialistes sur la phytogéographie. Yangambi, 29 juillet- 8 août 1956. n° 24, Londres C. S. A., 146 p.

Monod Th., 1964.- Deserts Publicat. UICN n°4, part II. Ecosystems and biological productivity: 116- 132.

Moquin-Tandon. & Cosson E., 1862.- Description d’une nouvelle espèce d’Anabasis aretioides. Bull. Soc. Bot. Fr., 9: 299-301.

Myers N., Mittermeier, C.G. Mittermeier, Da Fonseca & Kent J., 2000.- Biodiversity hotspots for conservation priorities. Nature., 403, 853-858.

Négre R., 1966.- Les thérophytes. Mém. Soc. Bot. France, 92-108.

Noy Meir I., 1973.- Desert ecosystems : Environment and producers. Ann. Rev. Ecol. Syst., 5: 195- 214.

Orshan G., 1953.- Note of the application of the Raunkiaer’s system of the life forms in arid region. Palest. J Bot. Jerus. Ser., 6, 120- 122.

Orshan G., 1964.- Seasonal dimorphism of desert and Mediterranean Chamaephytes and their significance as a factor in their water economy. The water relations of plants. Oxford Blackwell Sci. Publ. : 206-222.

Orshan G., 1982.- Monocharacter growth form types as a tool in an analytic-synthetic study of growth forms in Mediterranean type ecosystems. A proposal for an inter regional program: Ecologia Mediterranea., 8, 159-171.

Orshan G., Montenegro, G. Avila, M.E. Aljaro, A. Walckowiaak & Mujica A.M., 1984.- Plant growth forms of Chilean matoral. A monocharacter growth form analysis along an altitudinal transect from sea level to 2000 m a.s.l. Bull. Soc. Bot. Fr., (Actual. Bot.), 131, 411-425.

Orshansky G., 1951.- Effect of morphological and phonological factors on the water economy of plants. Ph.D. Thesis. Hebrew University, Jerusalem.

Ozenda P., 1977.- Flore du Sahara. 2ème éd. CNRS. Paris. 622p.

Ozenda P., 1982.- Les végétaux dans la biosphère. Doin. Paris, 413 p.

Ozenda P., 1991.- Flore et végétation du Sahara, 3e édition. C.N.R.S., Paris, 662 p.

Peguy Ch., 1970.- Précis de climatologie, 2éme édition, Ed. Masson, Paris, 468p.

Piélou E.C., 1969.- An introduction to mathematical ecology. Wiley, New York.

Pouget M., 1973.- Etude agropédologique de la région de Messad-Aïn Ibel, 92p., 4 cartes, DEMRH, Alger.

195

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Pouget M., 1977.- Notice explicative No 67 : Cartographie des zones arides : Géomorphologie, Pédologie, Groupements végétaux, Aptitudes du milieu à la mise en valeur de la région de Messad- Aïn Ibel au 1/100.000. ORSTOM, Paris. 89 p.

Pouget M., 1980.- Les relations sol-végétation dans les steppes sud-algéroises. Doc. O. R.S.T.O.M. Paris. Thèse. Doct. Etat. Univ. Aix-Marseille III, 555 p.

Pottier-Alapetite G., 1979-1981.- La flore de la Tunisie. Vol I et II. Publications scientifiques tunisiennes. Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et Ministère de l’Agriculture, Tunis. 2 vol., 1190 p.

Prax., 1850.- Plantes de Constantine, de Batna, du Souf, de Touggourt, etc. Rev.Orient de l’Algérie et des colonies. 8 : 277-285.

Quézel P., 1954.- Contribution à la flore de l’Afrique du Nord. IV : Contribution à la flore du Hoggar.- Bull.Soc. Hist. Afr. Nord. 44 : 55-67.

Quézel P., 1957.- Le peuplement végétal des hautes montagnes de l'Afrique du Nord. Encyclopédie biogéographique et écologique, 10, Le Chevalier, Paris, 464 p.

Quézel P., 1962.- Contribution à l’étude phytosociologique du Sahara. A propos de l’association à Moricandia arvensis ssp. Spinosa et Cymbopogon schoenanthus de la « chebka » du M’Zab. Bull.Soc. Hist. Nat. Afr. Nord., 53 : 119-132.

Quézel P., 1964.- L’endémisme dans la flore de l’Algérie. C.R. Soc. Biogéogr., 361, 137-149.

Quezel P., 1965.- La végétation du Sahara. Du Tchad à la Mauritanie. Paris: Masson; 333 p.

Quézel P., 1978.- Analysis of the flora of Mediterranean and Saharan Africa. Ann.Missouri. Bot. Gard., 65 (2): 479-533.

Quezel P., 1983.- Flore et végétation de l’Afrique du Nord, leur signification en fonction de l’origine, de l’évolution et des migrations des flores et structures de végétation passées. Bothalia., 14 : 411-6.

Quézel P., 1985.- Definition of the Mediterranean region and the origin of its flora, in: C. Gómez- Campo (Ed.), Plant Conservation in the Mediterranean Area, Dordrecht, The Netherlands, pp. 9–24.

Quézel P., 1989.- Mise en place des structures de végétation circum-méditerranéenne actuelles. Landscape Ecology Study of Mediterranean grazed ecosystems. Proceeding of the Man and Biosphere Symposium. XVI International Grasslands Congrss. Nice : 16-32.

Quezel P., 1995.- La flore du bassin méditerranéen : origine, mise en place, endémisme. Ecologia mediterranea., XXI (1/2) : 19-39.

Quézel P., 2000.- Réflexions sur l'évolution de la flore et de la végétation au Maghreb méditerranéen. Ibis Press, Paris, 117 p.

Quézel P. & Santa S., 1962-1963.- Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. 2 Tomes. C.N.R.S., Paris, 1170 p.

Quézel P., Simmoneau P., Dutil P., Killian J., 1969.- Contribution à l’étude phytosociologique du Sahara oriental sud constantinois. Louis Jean, Gap, 55 p.

Quézel P. & Médail F., 1995.- la region circum-méditerannéenne, centre mondial majeur de biodiversité végétale. Actes des 6èmes Rencontres de l’A.R.P.E. Provence-Alpes-Côte d’Azur. Colloque scientifique international Bio’Mes, Gap: 152-160.

Quézel P., Médail F., 2003.- Écologie et biogéographie des forêts du Bassin méditerranéen, Elsevier, Paris, p. 573.

196

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Quris R., 1994.- GTABM : gestionnaire de tableaux multiples. Manuel d'utilisation + 1 disquette. C.N.R.S., 20p.

Ramade F., 1981.- L'écologie des ressources naturelles. Masson, Paris, 322 p.

Ramade F., 1994.- Eléments d’écologie. Ecologie fondamentale, 3è éd. Mc Graw Hill,397p.

Raunkiaer C., 1934.- The life- forms of plant and statistical plant geography, Oxford University Press, London, 632 p.

Raven P. & Axelrod D., 1978. – Origin and relationships of the California flora. Univ. Calif. Press. Berkeley. 134 p.

Raven P. H., Evert R.F. et Eichhorn S.E., 2000. Biologie vegetale. Paris, Bruxelles, De Boeck Universite, 1ere edition. 944 p.

Remaoun Kh., Benhamadi H., Mahboubi B. & Stambouli S., 2000.- Approche de l’étude de la mobilité potentielle des sables en zones steppiques et arides de l’ouest et du sud algériens : Cas de Méchéria, Ain Sefra et Adrar.

Rielle M., 1976.- Contribution pollennalytique à l’histoire tardiglaciaire et Holocène de la végétation de la montagne corse. Thèse, Univ. Aix-Marseille III, 206 p.

Rognon P., 1996.- Sécheresse et aridité : leur impact sur la désertification au Maghreb. Sécheresse, 4 7 : 287-97.

Roselt / OSS., 2007.- Des indicateurs régionaux pour évaluer les changements environnementaux en Afrique du Nord. Tunis, e-mail : [email protected]; URL : www. unesco.org/oss.

Roux G & Roux M. 1967 – A propos de quelques méthodes de classification en phytosociologie. Revue de statistique appliquée, 15 (2) : 59-72.

Sauvage, Ch., 1963.- Etages bioclimatiques. Atlas du Maroc, notice explicative, Rech. Inst.Sc. Rabat: 44 p.

Seltzer P., 1946.- Le climat de l’Algérie. Carbonel, Alger, 219 p.

Shannon C.E & Weaver W., 1949 - The mathematical theory of communication. Urbana, Chicago III. Univ. Illinois Press, 125 p.

Shantz H.L., 1927.- Drought resistance and soil moisture Ecology, 8: 145.

Shantz H.L., 1951.- Végétation of Sonoram desert. Carnegie Inst. Wash Pubbl. 591. 192 p.

Shmida A., 1984.- Endemism in the flora of Israel. Botanischer Jahrbucher fur Systematik, 104: 537- 567.

Simpson E.H., 1949.- Measurement of diversity. Nature 163: 688-699.

Solbrig, O.T. 1991. From Genes to Ecosystems: A research agenda for biodiversity. IUBS, París.

Sorensen T.A., 1948.- A method of establishing groups of equal amplitude in plant sociology based on similarity of speces content, and its application to analyses of the vegetation.

Stewart Ph., 1969.- Quotient pluviométrique et dégradation biosphérique : quelques réflexions. Bull. Soc. Hist. Nat. Afr. Nord, T. 59, 23-36p, Alger.

Terrab A., Schönswetter P., Talavera S., Véla E., & Stuessy T.F., 2008.- Range-wide phylogeography of Juniperus thurifera L., a presumptive keystone species of Western Mediterranean vegetation during cold stages of the Pleistocene. Mol. Phylogenet. Evol., 48, 94-102.

197

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tomaselli R., 1976.- La dégradation du maquis méditerranéen. Forêts et maquis méditerranéens : écologie, conservation et aménagement. Note Tech., M.A.B. n°2.

Tricart J. & Cailleux A., 1969.- Traité de géomorphologie, IV : le modelé des régions sèches, S.E.D.E.S., Paris ; 472p.

UICN., 1980.- Liste des plantes rares et menacées de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. G. Lucas (éd.), 22 p.

UICN., 2001.- Catégories et Critères de l’UICN pour la liste rouge, version 3.1. Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. Gland et Cambridge, 32 p.

URBT., 1987. “Rapport phytoécologique de la Wilaya de Djelfa”. Unité de Recherches Biologiques et terrestres, Alger, 159p + 8 cartes d’occupation des terres et pastorales.

Vela E., 2002.- Biodiversité des milieux ouverts en région méditerranéenne. Le cas de la végétation des pelouses du Luberon (Provence Calcaire). Ecologie, Université de droit, d'économie et des sciences d'Aix Marseille (Aix Marseille III). Thèse, nb de pages, etc.

Véla E. & S. Benhouhou, 2007.- Évaluation d’un nouveau point chaud de biodiversité végétale dans le bassin méditerranéen (Afrique du Nord). C. R. Biologies, 330, 589-605.

Verdrager J., 1978.- Ces médicaments qui nous viennent des plantes ou les plantes médicinales dans les traitements modernes. Edit. Maloine, Paris, 233 p.

Vogel J.C., F.J. Rumsey, J.J. Schneller, J.A. Barrett & M. Gibby, 1999.- Where are the glacial refugia in Europe? Evidence from pteridophytes. Biol. J. Linn. Soc., 66, 23-37.

Walter H., 1955.- Le facteur eau dans les régions arides et sa signification pour l’organisation des Communautés dans les contrées subtropicales. In: Colloques internationaux du CNRS, Vol.59: Les divisions écologiques du monde, pp 27-39, CNRS paris, 236p.

Walter J.M.N., 2006. Méthode d’étude de la végétation. Méthode du relevé floristique (1ère partie). Univ. L. Pasteur, Strasbourg, France. 23 p.

WCMC-UICN, 2001.- Source Algeria-All nationaly threatened taxa listed on BG Base Cambridge, 11 p.

Whittaker R.H., 1972.- Evolution and measurements of species diversity. Taxon, 21: 213-251.

Whittaker R.H. 1975.- Communities and ecosystems. 2nd édition, MacMillan, 385 p.

Whittaker R.H., & Levin S.A., 1977. - The rôle of mosaic phenomena in natural communities. Theor. Pop. Biol. 12: 117-139.

Zohary M., 1952.- Ecological studies in the vegetation of the near Eastern. III, Hydro-economical types in the vegetation of near East deserts. Symposium on the biology and productivity of Hot and Cold deserts, London: 56-57.

Zohary M., 1962.- Plant life of Palestine. Ronald Press Co. New York, 262 p.

198

ANNEXES

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

ANNEXE I.

Tableau I1 : Pluviométrie et températures des principales stations retenues.

Stations J F M A M J J A S O N D Année Ain Sefra P 15.4 11.0 22.4 14.6 17.4 7.7 2.8 8.1 15.5 18.8 17.5 7.8 158,9 1977-2006 m .8 2.5 5.8 8.9 13.4 18.4 21.3 20.7 16.4 11.1 5.7 2.1 10,6 30 ans M 13.3 15.9 19.2 22.7 27.4 33.6 37.4 36.5 31.3 24.8 18.2 14.4 24,6 M+m/2 7.0 9.2 12.5 15.8 20.4 26.0 29.4 28.6 23.9 18.0 11.9 8.2 17,6 J F M A M J J A S O N D Béchar P 9.4 8.4 10.0 9.7 6.0 4.3 1.0 1.7 6.6 9.8 14.0 8.6 89,4 m 3.5 6.0 9.5 13.4 18.2 23.2 26.8 26.4 21.9 15.4 9.2 4.7 14,9 M 15.9 18.5 21.8 25.7 30.4 36.3 39.9 39.1 34.0 27.3 20.8 16.5 27,2 M+m/2 9.7 12.2 15.7 19.6 24.3 29.7 33.3 32.7 28.0 21.3 15.0 10.6 21,1 J F M A M J J A S O N D Biskra P 16.0 10.3 12.1 12.8 11.2 5.3 1.6 5.5 11.9 10.3 19.6 8.9 124,9 m 7.0 8.6 11.1 14.4 19.3 24.2 27.1 27.0 23.2 17.6 11.8 8.0 16,6 M 16.7 18.9 22.3 25.7 31.2 36.8 40.0 39.3 34.2 27.9 21.4 17.4 27,7 M+m/2 11.8 13.8 16.7 20.0 25.3 30.5 33.6 33.1 28.7 22.7 16.6 12.7 22,2 J F M A M J J A S O N D Djelfa P 33.8 32.8 35.4 29.3 32.3 21.9 8.5 16.9 32.1 26.8 30.1 27.5 325,1 m .1 1.1 2.7 5.5 9.8 14.8 17.9 17.5 13.6 8.6 4.0 1.1 8,1 M 9.9 11.5 14.5 18.0 23.6 29.5 33.8 32.9 27.5 20.6 14.5 10.9 20,7 M+m/2 5.0 6.3 8.6 11.8 16.7 22.2 25.9 25.2 20.6 14.6 9.3 6.0 14,4 J F M A M J J A S O N D El-Bayadh P 23.3 18.0 29.9 21.8 23.4 16.0 4.6 12.2 20.2 22.7 22.7 20.8 235,9 m -.1 1.1 3.2 5.8 9.8 15.1 18.5 17.7 13.6 8.8 4.0 1.1 8,3 M 9.0 11.3 14.3 17.3 21.8 28.1 31.8 30.8 25.3 19.0 13.0 9.7 19,3 M+m/2 4.4 6.2 8.7 11.6 15.8 21.6 25.2 24.3 19.4 13.9 8.5 5.4 13,8 J F M A M J J A S O N D Tébessa P 26.8 27.1 42.5 31.5 39.9 27.6 10.5 26.7 40.5 30.0 34.0 23.5 360,5 m 1.3 2.1 3.8 6.2 10.7 14.9 17.2 17.2 14.5 10.2 5.3 2.4 8,8 M 11.8 13.4 16.1 19.4 25.2 30.9 34.4 33.7 28.7 22.8 16.8 13.0 22,2 M+m/2 6.6 7.7 10.0 12.8 18.0 22.9 25.8 25.5 21.6 16.5 11.1 7.7 15,5

199

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

J F M A M J J A S O N D Saida P 37.1 38.1 41.2 31.7 23.9 11.7 4.7 8.4 21.3 35.7 37.0 35.2 326 m 3.2 3.7 5.0 6.3 9.8 14.2 17.6 18.3 15.0 11.1 7.0 4.0 9,6 M 13.6 15.4 17.9 20.4 25.1 31.2 35.7 35.5 30.3 23.9 18.1 14.6 23,5 M+m/2 8.4 9.6 11.4 13.4 17.4 22.7 26.7 26.9 22.7 17.5 12.5 9.3 | 16,6

J F M A M J J A S O N D Année Laghouat P 11.1 12.5 14.8 14.7 19.2 9.2 1.2 5.2 15.5 17.9 15.6 6.8 143.7 m 2.9 3.8 6.4 9.3 13.8 19.6 22.6 22.3 17.9 11.9 6.4 3.2 11.7 M 13.6 19.8 18.2 22.3 27.6 33.8 37.1 36.8 31.4 24.1 17.7 14.3 24.7 M+m/2 8.2 11.8 12.8 15.8 20.7 26.7 29.8 29.5 24.6 18 12 8.7 18.2 J F M A M J J A S O N D Mécheria P 23.9 16.7 37.8 23.2 20.2 12.8 5.2 9.3 24 26.4 16.1 16 231.8 m 1.9 3.4 5.8 7.9 12.6 17.5 21.3 21.1 16.6 11.7 6.6 3.2 10.9 M 11.3 14.0 16.9 20.2 25.5 31.3 35.6 34.9 29.5 22.7 16.3 12.6 22.6 M+m/2 6.6 8.7 11.4 14.1 19.1 24.4 28.4 28.0 23.1 17.2 11.5 7.9 16.7 J F M A M J J A S O N D Ksar Chelala P 16.1 15.9 18.5 27 32.5 12.7 7.8 13 26.4 16.5 13.4 16.9 214.4 m 2.7 3.4 5.3 8.0 12.6 16.9 20.3 20.2 16 10.9 7.2 3.7 10.8 M 12.6 14.7 17.6 19.9 26.6 31.9 36.5 36.0 29.3 23.1 17.7 13.7 23.3 M+m/2 7.7 9.1 11.5 13.9 19.6 24.4 28.4 28.1 22.7 17.0 12.5 8.7 17 J F M A M J J A S O N D M’Sila P 17.4 12.5 16.9 18.5 24.5 8 2.5 5.9 19.7 19.6 22.1 18.7 183.87 m 3.1 4.5 7.1 10.1 15.3 20.5 22.8 23.3 19.2 13.6 8.1 4.4 12.8 M 13.7 16.2 19.5 22.7 28.1 34.3 38.1 37.4 32.0 25.3 18.7 14.5 25.1 M+m/2 8.4 10.4 13.3 16.4 21.7 27.4 31.0 30.3 25.6 19.5 13.4 9.4 18.9 J F M A M J J A S O N D Ghardaia P 9.9 2.6 12.9 11.7 1.2 1.4 1.2 5.7 16.9 10.2 8.2 10.1 88,9 m 6.1 7.5 10.6 14.3 19.3 24.1 27.2 27.1 22.6 17.3 10.8 7.0 16.3 M 16.9 19.4 23.2 27.0 32.7 37.8 41.2 40.5 34.9 28.9 21.8 17.5 28.6 M+m/2 11.5 13.5 16.9 20.6 26.0 31.0 34.2 33.8 28.7 23.1 16.3 12.2 22.4 Touggourt P 16.5 3.1 5.8 3.8 2.5 1.1 0.1 2.0 7.8 8.7 9.1 7.4 66,9 m 5.0 6.1 10.2 13.7 19.3 23.8 26.5 26.7 22.4 16.7 10.0 5.9 15.6 M 17.4 20.1 24.0 27.7 33.7 38.4 41.6 41.2 35.5 29.8 22.5 19.3 29.3 M+m/2 11.2 13.1 17.1 20.7 26.5 31.1 34.1 33.9 28.9 23.3 16.3 12.1 22.4

200

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure I1. Cumuls pluviométriques annuels des stations du Sud oranais : Mécheria et El Bayadh

201

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Tableau I2 : Valeurs des indices de la continentalité pluviale et thermique des stations.

Stations C K' Climat Ain Sefra 0,79 31,79 Méditerranéen semi-continental faiblement contrasté Djelfa 0,73 29,40 El-Bayadh 0,66 31,36 Tébessa 0,94 26,97 Saida 0,47 26,12 Laghouat 0,90 33,67 Mécheria 0,73 31,32 Ksar Chellala 0,62 30,64 M'sila 0,75 36,43 Béchar 0,48 39,80 Méditerranéen semi-continental moyennement contrasté Biskra 0,57 38,08 Ghardaia 0,66 39,15 Touggourt 0,48 42,33

202

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Figure II1 Carte phytogéographique d’Algérie-Tunisie (Maire, 1926) 203

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

ANNEXE II. Tableau II1. Liste des taxons. Type Codes Espèces Type biol phytog CSR Noy Meir Fréqs 33 . = Achillea leptophylla subsp. epithamaea (Coss. & Durieu) Maire 30 30 CR 3 Achillea leptophylla M.Bieb 38 Achillea santolina L. 30 10 CR 2

56 Adonis dentata Delile ² 61 10 R 1 12 60 Aegilops triuncialis L 60 10 RC 1 7 62 Aegilops geniculata Roth subsp. Geniculata = Aegilops triuncialis subsp. ovata (Eig) Quézel & Santa 61 11 RC 1 10 65 Aegilops ventricosa Tausch 61 11 RC 1 3 71 Aeluropus littoralis (Gouan) Parl. 30 11 RS 2 4 86 = Agropyron bonaepartis (Spreng.) T.Durand & Schinz 60 10 1 1 Eremopyrum bonaepartis (Spreng.) Nevski 92 = Agropyron orientale (L.) Roem. & Schult. 61 10 1 6 Eremopyrum orientale (L.) Jaub. & Spach 125 30 40 1 Aizoon canariense L. 126 62 40 1 12 Aizoon hispanicum L. 128 20 71 S 2 Ajuga chamaepitys (L.) Schreb. 129 Ajuga iva (L.) Schreb. 20 10 S 2 3 143 30 10 2 Alkanna tinctoria Tausch 150 Allium cupanii Raf. 41 11 SR 1 9 157 Allium paniculatum L. 41 70 SR 1 6 163 Allium roseum L. 41 10 SR/RS 1 1 165 Allium roseum subsp. odoratissimum (Desf.) Murb. 41 10 SR 1 1 174 Allium triquetrum L. 41 10 SR 1 2 196 60 22 1 3 Althaea ludwigii L. 202 Alyssum alpestre auct. 21 10 S 3 Alyssum serpyllifolium Desf. (non L.) = 203 Alyssum serpyllifolium Desf. = Alyssum alpestre subsp.serpyllifolium (Desf.) Rouy & Foucaud 21 10 S 4

204 Hormathophylla cochleata (Coss. & Durieu) P.Küpfer = Alyssum cochleatum Coss. & Durieu 21 95 S 1

205 Alyssum granatense Boiss. & Reut. 64 71 SR 1 25 206 Alyssum linifolium Willd. 64 41 SR 1 12 207 Alyssum macrocalyx Coss. & Durieu 64 95 SR 1 5 208 Alyssum montanum L. 21 11 S 2

209 Alyssum simplex Rudolphi = Alyssum parviflorum M.Bieb. 64 10 R 1 6 211 Alyssum scutigerum Durieu 64 92 R 1 13 241 60 10 1 2 Ammochloa palaestina Boiss. 242 64 92 1 3 Ammochloa pungens (Schreb.) Boiss. 244 61 22 1 2 Ammodaucus leucotrichus Coss. & Durieu 252 61 92 1 2 Ammosperma cinereum (Desf.) Baill. 254 Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) Durand & Schinz 42 11 C 13

261 Anabasis aretioides (Coss. & Moq. ex Bunge) Coss. & Moq. = Fredolia aretioides (Coss. & Moq. ex Bunge) Ulbr. 23 92 S 2 8 262 Anabasis articulata (Forssk.) Moq. 20 21 S 2 27 263 Anabasis oropediorum Maire 21 92 S 2 79

204

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

268 Anacyclus clavatus (Desf.) Pers. 61 71 R 1 1 269 Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel 61 92 R/RS 1 22 273 Anacyclus valentinus L. 61 10 R/RS 1 2 276 Anagallis arvensis L. 64 1 RS/SR 1 4 282 Anagallis monelli L. 30 11 RS 1 1 289 Anarrhinum fruticosum Desf. 30 95 2

293 60 20 1 1 Anastatica hierochuntica L. 297 30 10 2 Anchusa undulata L. 303 Androcymbium gramineum (Cav.) J.F.Macbr. 41 40 1 5 Colchicum gramineum (Cav.) J.C.Manning & Vinn. = 304 = Androcymbium gramineum var. saharae Maire ok ok 41 40 1 Colchicum wyssianum (Beauverd & Turrett.) J.C.Manning & Vinn. 308 Androsace maxima L. 60 72 R 1 17 315 Andryala integrifolia L. 61 11 SC/RS 1 1 329 Anthemis arvensis L. 60 10 R 1 1 334 Anthemis monilicostata Pomel 61 95 R 1 6 336 Anthemis stiparum Pomel = Anthemis monilicostata subsp. stiparum (Pomel) Maire 61 91/?95 R 1 1 339 Anthemis pedunculata Desf. 30 10 S 1 3 351 Anthoxanthum odoratum L. 30 1 RC /SR 1

357 Anthriscus caucalis M.Bieb. = Anthriscus vulgaris Pers. 60 72 R 1 1 368 Anthyllis henoniana Coss. = Anthyllis sericea subsp. henoniana (Coss.) Maire 21 92 S 2 4 370 Anthyllis vulneraria L. 30 10 S 1

385 Acanthorrhinum ramosissimum (Coss. & Durieu) Rothm. = Antirrhinum ramosissimum Coss. & Durieu 21-14 93 S 2 14 388 Anvillea garcinii subsp. radiata (Coss. & Durieu) Anderb. = Anvillea radiata Coss. & Durieu 21 23 S 2 12 405 Arabis auriculata Lam. 60 10 SR 1 4 412 Arabis parvula DC. 60 10 R 1 1 417 Arbutus unedo L. 14-13 10 CS 3 1 430 Arenaria serpyllifolia L. 60 72 RS 1 4 439 21 92 S 1 Argyrolobium saharae Pomel 440 Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. 30 51 CRS 1 48 447 (Trin. & Rupr.) De Winter = Aristida acutiflora Trin. & Rupr. 32 23/50 CS 5 Stipagrostis acutiflora 449 Aristida adscencionis L. (s.l) 60 1 CS 1 1 452 Aristida adscensionis var. coerulescens (Desf.) Durand & Schinz 32 21 CS 2 Aristida coerulescens Desf. = 453 Stipagrostis ciliata (Desf.) De Winter = Aristida ciliata Desf. 32 21 CS 2 3 460 (Delile) Nees Aristida obtusa Delile 32 21 CS 36 Stipagrostis obtusa = 463 Stipagrostis plumosa (L). De Munro ex T.Anderson = Aristida plumosa L. 32 21 CS 2 11 464 Stipagrostis plumosa (L.) Munro ex T.Anderson subsp. plumosa = Aristida plumosa L. subsp. Plumosa 32 21 CS 2 1 465 Stipagrostis plumosa subsp. seminuda (Trin. & Rupr.) H.Scholz (non Desf.) = Aristida plumosa subsp. lanuginosa (Trab.) Maire 32 20 CS 2 4 466 Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. 32 20 RS 1 49 488 Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. 61 40 RS 1 15 498 21 92 S 3 Artemisia atlantica Coss. 499 Artemisia campestris L. 21 11 RS 2 73

205

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

502 Artemisia herba-alba Asso 21 10 S 2 168 508 (Moric.) K. Koch = Arthrocnemum indicum auct. 21 10 S 3 Arthrocnemum macrostachyum 510 Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. 21 20 S 2 49 511 Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire 21 40 S 2 80 518 Asparagus acutifolius L. 14 10 SC/S 4

519 21 11 S 1 Asparagus albus L. 520 42 10 R 1 Asparagus altissimus Munby 522 Asparagus officinalis L. 42 72 R 1

524 = Asparagus stipularis Forssk. 20 10 S 5 Asparagus horridus L.f. 525 = Asparagus stipularis var. horridus (L.f.) Maire & Weiller 42 10 R 4 Asparagus horridus L.f. 529 Asperula arvensis L. 60 10 R 1 2 532 Asperula hirsuta Desf. 31 11 R 9

539 40 10 SR 1 Asphodelus cerasiferus J.Gay 540 40 10 SR 4 Asphodelus fistulosus L. 541 Asphodelus microcarpus Viv. 41 10 SR 7

542 Asphodelus refractus Boiss. 61 40 RS 1 13 543 Asphodelus tenuifolius Cav. 40 40 RS 1 9 559 Asteriscus graveolens (Forssk.) Less. 21 21 S 2 12 561 Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss & Durieu 64 21 RS 1 74 563 Asterolinon linum-stellatum (L.) Duby = Asterolinum linum-stellatum (L.) Duby 60 10 SR/S 1 4 568 Astragalus armatus Willd. 21 92 CR 2 116 570 Astragalus armatus Willd. subsp. Armatus = Astragalus armatus subsp. tragacanthoides (Desf.) Emb. & Maire 20 92 CR 2 2 573 Astragalus caprinus L. 35 10 S/RS 1 13 578 Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link 62 40 RS 1 33 587 Astragalus geniculatus Desf. 60 10 RS 1 2 590 Astragalus gombo subsp. gomboëformis (Pomel) Eug.Ott = Astragalus gomboëformis Pomel 60 93 RS 1 2 591 35 40 8 Astragalus gombo Bunge 592 Astragalus gryphus Bunge 60 95 RS 1 1 593 Astragalus hauarensis Boiss. = Astragalus gyzensis Del. 62 22 RS 1 2 594 Astragalus hamosus L. 60 10 RS 1 5 595 30 10 3 Astragalus incanus L. 599 Astragalus mareoticus Delile 60 20 RS 1 3 612 Astragalus sesameus L. 64 11 RS 1 4 613 Astragalus sinaicus Boiss. 62 10 RS 1 81 615 Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire 35 11 CR 1 28 617 60 20 RS 2 Astragalus vogelii (Webb) Bornm. 629 Atractylis cancellata L. 61 10 SR 1 20 630 Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ 21 23 RS 1 26 631 Atractylis delicatula Batt. ex L.Chevall. 60 92 RS 1 2 633 Atractylis gummifera L. 20 10 S 1 Carlina gummifera (L.) Less. = 206

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

634 = Atractylis humilis auct. 32 11 93 Atractylis caespitosa Desf. 635 = Atractylis humilis subsp. caespitosa (Desf.) Maire 32 11 5 Atractylis caespitosa Desf. 637 32 95 6 Atractylis phaeolepis Pomel 638 32 95 1 Atractylis polycephala Coss. 639 Atractylis prolifera Boiss. 62 22 RS 1 3 640 Atractylis serrata Pomel 61 92 RS 1 1 641 Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. 21 22 RS 1 236 645 60 22 1 1 Atriplex dimorphostegia Kar. & Kir. 646 21 10 SC 5 Atriplex glauca L. 648 Atriplex halimus L. 14 10 SC 2 31 651 Atriplex mollis Desf. 21 92 SC 2 1 662 Avena alba Vahl 61 41 RS 1 3 664 Avenula bromoides (Gouan) H.Scholz = Avena bromoides Gouan 32 10 SR 8

668 Avena fatua L. 61 10 CR 1 1 675 Avena sterilis L. 61 41 CR/RS 1 10 682 Conopodium glaberrimum (Desf.) Engstrand = Balansaea glaberrima (Desf.) Lange 41 92 S 1

684 21 11 S 2 Ballota hirsuta Benth. (s.l) 691 Bassia muricata (L.) Asch 62 21 RS 1 23 693 Battandiera amoena (Batt.) Maire 40 93 2 Albuca amoena (Batt.) J.C.Manning & Goldblatt = 704 Bellis annua L. 64 10 SR 1 5 706 Bellis annua subsp. microcephala (Lange) Nyman = Bellis annua subsp. minuta auct. 64 72 SR 1 3 710 Bellis sylvestris Cirillo 30 10 SR 1

723 60 10 1 2 Beta macrocarpa Guss 735 60 10 1 1 Bifora testiculata (L.) DC. 737 Biscutella auriculata L. 61 11 RS 1 4 740 Biscutella didyma L. 60 10 RS 1 3 775 Stoibrax dichotomum (L.) Raf. = Brachyapium dichotomum (L.) Maire 60 10 SR 1 3 778 Trachynia distachya (L.) Link = Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv. 61 10 SR/SC 1 3 784 Guenthera amplexicaulis (Desf.) Gómez-Campo subsp. Amplexicaulis = Brassica amplexicaulis (Desf.) Pomel 60 11 R 1 1 796 = Brassica gravinae Ten. 32 11 R 1 Guenthera gravinae (Ten.) Gómez-Campo 810 Briza maxima L. 61 10 S 1 1 813 60 20 1 4 Brocchia cinerea (Delile) Vis. 816 Bromus erectus Huds. 32 72 S 0

820 Bromus hordeaceus L. subsp. Hordeaceus = Bromus hordeaceus subsp. mollis (L.) Maire & Weiller 61 10 RC/S 1 1 823 Bromus lanceolatus Roth subsp. Lanceolatus = Bromus lanceolatus subsp. macrostachys (Desf.) Maire 60 10 R 1 1 824 Bromus madritensis L. 61 10 SR 1 5 833 Bromus rigidus subsp. maximus (Desf.) Rothm. 60 10 SR 1 1 834 Bromus rubens L. 61 10 SR 1 36 839 Bromus squarrosus L. 60 10 SR 1 2 841 Bromus tectorum L. 61 1 RS 1 14

207

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

847 Bufonia chevallieri Batt. 60 91 R 1 1 849 21-31 95 R 1 Bufonia mauritanica Murb. 850 Bufonia tenuifolia L. = Buffonia tenuifolia L 61 10 R 1 11 862 Bupleurum atlanticum Murb. 30 95 S 1

863 30 92 S 1 Bupleurum balansae Boiss. & Reut. 871 Bupleurum rigidum L. 30 11 S 1

873 Bupleurum semicompositum L. 61 10 S 1 9 874 Bupleurum spinosum Gouan 23 11 S 4

884 Calendula aegyptiaca Desf. 61 23 RS 1 18 890 Calendula arvensis (Vaill.) L. 60 10 RS 1 2 920 = C. comosum L'Hér. 14 30/51 S 8 Calligonum polygonoides subsp. comosum (L'Hér.) Soskov 934 (Vahl) Mast. = Callitris articulata (Vahl) Link 10 11 S 1 Tetraclinis articulata 936 14 80 S 1 Calotropis procera (Aiton) W.T.Aiton 938 Calycotome spinosa (L.) Lamk. 14 11 CSR/SCR 4

940 14 10 CS? 1 Calycotome villosa (Poir.) Link 980 14 10 S 2 Capparis spinosa L. 986 20 10 S 1 Caralluma europaea (Guss.) N.E.Br. 998 = Carduncellus cespitosus Batt. 30 95 2 Carthamus cespitosus (Batt.) Greuter 1000 = Carduncellus duvauxii (Batt.) Batt ok ok 30 93 2 Carthamus duvauxii Batt. 1001 = Carduncellus eriocephalus Boiss. 20 22 S 4 Carthamus eriocephalus (Boiss.) Greuter 1003 Carduncellus pinnatus (Desf.) DC. 30 11 4

1007 30 95 2 Carduncellus rhaponticoides Coss. & Dur. 1011 Carduus getulus Pomel 30 10 RS 1 9 1020 Carduus pteracanthus Durieu 30 10 RS 8

1042 Carex halleriana Asso 30 10 SC/SR 3

1065 Carlina involucrata Poir. 21 71 SR 5

1066 21 71 SR/S 3 Carlina involucrata subsp. corymbosa Quézel & Santa 1077 Carthamus lanatus L. 60 71 SR 1 2 1095 Catananche arenaria Coss. & Durieu 61 92 SR 1 5 1098 Catananche caespitosa Desf. 32 95 SR 3

1099 Catananche caerulea L. 32 11 SR 5

1103 = Catapodium loliaceum (Huds.) Link 60 10 1 1 Catapodium marinum (L.) C.E.Hubb. 1105 = Catapodium tenellum (L.) Trab. 60 71 1 4 Micropyrum tenellum (L.) Link 1106 = Catapodium tuberculosum Moris 61 10 1 1 Castellia tuberculosa (Moris) Bor 1111 Torilis leptophylla (L.) Rchb.f. = Caucalis leptophylla L. 60 71 1 2

1118 Verbascum ballii (Batt.) Hub.-Mor. = Celsia ballii Batt. 20 92 S 1

1130 Cenchrus ciliaris L. 21-30 50 CS 2 2 1133 Centaurea acaulis L. 30 96 R 1

1151 Centaurea dimorpha Viv. 30 10 R 1 1 1152 21 11 S 3 Centaurea dissecta Ten. 208

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1159 Centaurea furfuracea Coss. & Durieu 61 22 RS 1 6 1160 = Centaurea granatensis auct. 30 10 R 2 Centaurea malinvaldiana Batt. (non Boiss.) 1165 Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten. 30 11 R 18

1166 30 10 R 3 Centaurea incana subsp. amourensis (Pomel) 1167 Centaurea incana subsp. pubescens (Willd.) Maire 30 11 R 3

1169 Centaurea involucrata Desf. 61 95 RS 1 2 1170 Centaurea maroccana Ball 60 92 RS 1 2 1171 Centaurea melitensis L. 61 10 RS 1 3 1176 Centaurea sicula L. = Centaurea nicaeensis All. 60 10 RS 1 1 1180 Centaurea pubescens subsp. omphalotricha Batt. = Centaurea omphalotricha Coss & Durieu 20 96 S 2

1181 Centaurea parviflora Desf. 21 96 S 8

1184 21 94 S 5 Centaurea pomeliana Batt. 1185 Centaurea pullata L. 30 10 SR 1

1186 20 20 S 2 Centaurea pungens Pomel 1190 Centaurea seridis L. 60-30 10 SR 1 1 1196 23 11 S 5 Centaurea tenuifolia Dufour (s.l) 1198 21 91 S 1 Centaurea tougourensis Boiss. & Reut. 1242 Ceratocephalus falcatus (L.) Pers. 64 41 R 1 18 1246 13 10 CS 2 Ceratonia siliqua L. 1271 . = Chenopodium foliosum Asch. 60 72 1 1 Blitum virgatum L 1273 60 1 1 2 Chenopodium murale L. 1284 60 20 1 2 Chrozophora obliqua (Vahl) A.Juss. ex Spreng. 1288 Chrysanthemum coronarium L. 60 10 RS 1 1 1292 = Chrysanthemum trifurcatum auct. 21 92 S 1 Chrysanthemum deserticola (Murb.) Batt. 1294 Heteromera fuscata (Desf.) Pomel = Chrysanthemum fuscatum Desf. 61 10 S/R 1 11 1300 Endopappus macrocarpus Sch.Bip. = Chrysanthemum macrocarpum (Sch.Bip.) Coss. & Kralik ex Batt 61 93 S/R 1 5 1304 Chrysanthemum macrotum (Durieu) Ball 60 90 S/R 1 1 1306 Chrysanthemum maresii Batt. 61 95 S/R 1 1 1309 Coleostephus myconis (L.) Rchb.f. = Chrysanthemum myconis L. 61 10 R 1 1 1315 Glebionis segetum (L.) Fourr. = Chrysanthemum segetum L. 61 1 R 1 2 1338 30 10 S 2 Cirsium echinatum (Desf.) DC. 1350 Cistanche phelypaea (L.) Cout. 1 22 RS 1 1 1351 Cistanche violacea (Desf.) Hoffmanns. & Link = Cistanche violacea (Desf.) Beck 1 40 RS 1 4 1362 Cistus clusii Dunal = Cistus libanotis auct. 14 11 CSR/CRS 6

1363 Cistus monspeliensis L. 14 11 CSR/CRS 4

1365 14 11 CSR/CRS 4 Cistus salviifolius L. 1369 14 10 CSR 5 Cistus villosus L. 1380 Clematis flammula L. 14 41 CS 1

1383 Cleome amblyocarpa Barratte & Murb. = Cleome arabica auct. 61 50 RS 1 13 1410 Citrullus colocynthis (L.) Schrad. = Colocynthis vulgaris Schrad. 62 20 RS 1 3

209

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1412 Colutea atlantica Browicz = Colutea arborescens auct. OK, Asah, djelfa, aurès, bélezma 13 10 S 1

1426 30 10 SC/S 1 Convolvulus cantabrica L. 1432 32 10 2 Convolvulus lineatus L. 1441 30 93 4 Convolvulus supinus Coss. & Kralik. 1465 Coris monspeliensis L. 20 10 SR 1? 1 1467 14 21 S 2 Cornulaca monacantha Delile 1470 Coronilla juncea L. 14 10 S 1

1472 14 95 S 1 Coronilla juncea subsp. pomelii Batt. 1473 Coronilla minima L. 21 10 SR 4

1476 Coronilla scorpioides (L.) W.D.J.Koch 61 10 SR 1 12 1477 Coronilla valentina L. 14 10 CSR 1

1484 = Coronopus niloticus (Delile) Spreng. 60 41 1 1 Lepidium niloticum (Delile) Sieber ex Steud. 1489 60 1 1 1 Corrigiola litoralis L. 1516 60 95/?93 OK 1 1 Crambe kralikii Coss. 1523 Crataegus laevigata (Poir.) DC. [non L.] = Crataegus oxyacantha auct. 13 71 CR/C(S) 3 5 1541 Crepis vesicaria L. 60 10 SR 1 3 1547 40 10 2 Cressa cretica L. 1555 21 93 S 2 Crotalaria saharae Coss. 1558 Crucianella angustifolia L. 64 11 SR/S 1 3 1559 Crucianella hirta Pomel 64 95 SR/S 1 2 1562 Crucianella patula L. 64 11 SR/S 1 4 1566 Crupina vulgaris Cass. 60 10 S 1 1 1572 Ctenopsis pectinella (Delile) De Not. 64 10 1 9

1583 Cuscuta epithymum (L.) L. 64 1 R 1 3 1592 Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. 61 10 RS 1 32 1594 Cutandia memphitica (Spreng.) Benth. = Cutandia dichotoma var. memphitica (Spreng.) Maire & Weiller 64 10 RS 1 1 1595 Cutandia divaricata (Desf.) Benth. 61 11 RS 1 11 1603 20 50 S 6 Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng. 1609 30 41 1 Cynanchum acutum L. 1616 Cynodon dactylon (L.) Pers. 42 1 CR/RC 2 35 1618 30 11 RS 1 Cynoglossum cheirifolium L. 1623 1 10 1 Cynomorium coccineum L. 1626 Cynosurus echinatus L. 60 10 S 1 2 1627 Cynosurus elegans Desf. 61 10 R 1 7 1634 30 50 2 Cyperus conglomeratus Rottb. 1657 1 10 CS 1 Cytinus hypocistis (L.) L. 1672 Dactylis glomerata L. 32 70 CR 37

1683 32 21 9 Danthonia forskhalii (Vahl) R. Br. 1686 14 10 SC/SR 2 Daphne gnidium L. 1700 Daucus aureus Desf. 61 10 S/SR 1 2 210

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1701 Pseudorlaya biseriata (Murb.) Sáenz de Rivas = Daucus biseriatus Murb. 61 95 S/SR 1 5 1702 Daucus carota L. 33 1 SR/RC 2

1711 30 11 S 1 Daucus crinitus Desf. 1714 Daucus muricatus (L.) L. 60 10 S/SR 1 1 1716 Daucus sahariensis Murb. 61 23 S/SR 1 3 1717 30 11 3 Daucus setifolius Desf. 1725 60 30 1 1 Delphinium peregrinum L. 1727 = Delphinium pubescens DC. 61 11 1 3 Consolida pubescens (DC.) Soó 1739 Dianthus caryophyllus L. 32 10 S 6

1744 32 22 3 Dianthus crinitus Sm. 1757 61 92 1 3 Didesmus bipinnatus (Desf.) DC. 1768 Dipcadi serotinum (L.) Medik. 41 10 RS 1 3 1771 Diplotaxis acris (Forssk.) Boiss. 60 20 RS/SR 1 2 1772 Diplotaxis catholica (L.) DC. 61 11 RS/SR 1 3 1774 Diplotaxis erucoides (L.) DC. 60 10 RS/SR 1 3 1775 Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss. 61 41 RS 1 10 1777 Diplotaxis pitardiana Maire 61 23 RS 1 3 1778 Diplotaxis simplex (Viv.) Spreng. 60 10 RS 1 1 1779 30 10 CR 1 Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. 1782 Diplotaxis virgata (Cav.) DC. 61 11 R 1 3 1793 32 10 SC(S/SR) 1 Dorycnium pentaphyllum Scop. 1795 = Dorycnium pentaphyllum subsp. suffruticosum (Vill.) Rouy 32 10 1 Dorycnium pentaphyllum Scop. subsp. Pentaphyllum 1812 Ebenus pinnata Aiton. 21 92 S 2

1816 Echinaria capitata (L.) Desf. 64 10 R 18

1825 20 40 S 18 Echinops spinosus L. 1826 = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. 30 40 40 Echinops bovei Boiss. 1830 Echiochilon fruticosum Desf. 30 23 CS 2 4 1836 Echium horridum Batt. 60 10 RS 1 1 1840 30 10 RS 0 Echium plantagineum L. 1842 Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel 60 40 RS 1 74 1844 Echium humile Desf. subsp. Humile = Echium pycnanthum subsp. humile (Desf.) Jahand. & Maire 30 40 RS 1 5 1845 30 92 1 Echium suffruticosum Barratte 1846 31 23 22 Echium trygorrhizum Pomel 1862 21 10 RC 2 Helichrysum stoechas (L.) Moench 1866 = Elizaldia violacea (Desf.) I.M.Johnst. 60 10 1 2 Nonea vesicaria (L.) Rchb. 1869 Taeniatherum caput-medusae (L.) Nevski = Elymus caput-medusae L. 61 10 R 1 1 1873 Emex spinosa (L.) Campd. 61 10 RS 1 1 1875 Enarthrocarpus clavatus Delile ex Godr. 30-61 92 RS 1 3 1878 = Enneapogon brachystachyus (Jaub. & Spach) Stapf = sol rocailleux, biskra, m'zab à injecter ok OK 32 80 1 Enneapogon desvauxii P.Beauv. 1882 Ephedra alata Decne. 14 23 S 2 11

211

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

1883 Ephedra alata subsp. alenda (Stapf) Trab. 14 23 S 2 3 1886 Ephedra altissima Desf. 14 94 S 2

1887 Ephedra fragilis Desf. 14 11 S 2

1888 Ephedra major auct. 14 11 CS 5 Ephedra nebrodensis Tineo = 1915 32 10 2 Eragrostis papposa (Roem. & Schult.) Steud. 1919 Eremophyton chevallieri (Baratte) Bég. 60 93 S 1 1 1935 21 11 S 1 Erinacea anthyllis Link 1944 Erodium aethiopicum (Lam.) Brumh. & Thell. = Erodium bipinnatum Willd. 62 10 RS(S)R) 1 8 1952 30 10 RS(R) 1 Erodium ciconium (L.) L’Hér. 1953 Erodium cicutarium (L.) L’Hér. 60 10 RS(S)R) 1 5 1955 Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. 61 40 RS 1 27 1957 30 10 15 Erodium guttatum (Dsef.) Willd. 1958 Erodium crassifolium L'Hér. = Erodium hirtum Desf. 60 10 RS 1 5 1960 Erodium malacoides (L.) L'Hér. 60 10 RS 1 2 1965 Erodium moschatum (L.) L’Hér. 61 10 RS 1 2 1971 Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. 62 10 R/RS 1 30 1972 Erodium laciniatum subsp. pulverulentum (Cav.) Batt. = Erodium triangulare sp bovei 62 10 RS 1 0 1977 Eruca vesicaria (L.) Cav. 61 10 R 1 59 1989 Eryngium ilicifolium Lam. 61 11 RS 1 34 1991 Eryngium tricuspidatum L. 30 10 C 5

1997 Erysimum. grandiflorum Desf. = Erysimum bocconei auct. 30 10 CS 3

1998 Erysimum incanum Kuntze 61 11 R 1 5 2012 Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik 61 93 RS/S(SR) 1 8 2013 Euphorbia chamaesyce L. 60 10 RS/S(SR) 1 1 2018 Euphorbia dracunculoides Lam. 30 40 1 5

2023 Euphorbia exigua L. 60 71 RS/S(SR) 1 5 2024 Euphorbia falcata L. 61 10 RS 1 17 2025 Euphorbia granulata Forssk. 62 50 RS 1 2 2026 30 23 25 Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. 2027 61 10 R/SR 2 Euphorbia helioscopia L. 2044 Euphorbia retusa Forssk. 60-30 20 RS 1 1 2049 Euphorbia sulcata loisel 60 10 SR 1 3 2054 Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel 64 11 SR 1 13 2057 Filago pygmaea L. = Evax pygmaea (L.) Brot. 64 10 SR 1 2 2065 Fagonia bruguieri DC. 60 20 RS 1 4 2066 30 40 1 Fagonia cretica L. 2068 Fagonia glutinosa Delile 62 21 RS 1 27 2069 Fagonia kahirina Del. 61 22 RS 1 1 2070 Fagonia latifolia Delile 60 23 RS 1 2 2074 = Fagonia microphylla Pomel 21 22 S 28 Fagonia scabra Forssk. 212

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2078 Farsetia aegyptiaca Turra 20 21 CS 2 22 2079 Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct 21 22 CS 2 17 2089 Ferula communis L 30 10 CS 13

2090 30 95/? 92 8 Ferula cossoniana Batt. & Trab. 2093 30 92 10 Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. 2096 30 95 S 2 Festuca atlantica Duval-Jouve ex Clauson 2099 30 95 0 Festuca deserti (Coss. & Durieu) Trab. 2132 Filago germanica (L.) Huds. = Filago germanica L. 64 71 R 1 5 2142 Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl 64 10 S/SR/RS 1 94 2150 30 10 SR 1 Foeniculum vulgare Mill. 2157 20 40 S 1 Forsskaolea tenacissima L. 2162 21 10 S 2 Frankenia corymbosa Desf. 2169 60 10 1 1 Frankenia pulverulenta L. 2172 21 92 S 11 Frankenia thymifolia Desf 2175 Fraxinus. dimorpha Coss. & Durieu = Fraxinus xanthoxyloides auct. 13-14 10 S 3 2 2185 = Fumana calycina 20 92 S 3 Fumana fontanesii Pomel 2186 Fumana ericoides (Cav.) Gand. 21 12 S/SR 1

2190 Fumana thymifolia L. Webb. 21 10 S/SR 6

2209 40 10 2 Gagea foliosa (J.Presl & C.Presl) Schult. & Schult.f. 2220 = Gaillonia reboudiana Cosson et Durieu 20 90 S 1 Jaubertia reboudiana (Coss. & Durieu) Ehrend. & Schönb.-Tem. 2230 Galium aparine L. 60 72 SR/RS 1 6 2238 30 72 1 Galium mollugo L. 2241 Galium murale (L.) All. 60 10 S 1 1 2245 Galium parisiense L. 61 72 R/SR 1 3 2249 = Galium petraeum Coss. 21 92 S 1 Galium cossonianum Jafri 2255 Galium setaceum Lam. 61 71 1 1

2268 Gastrocotyle hispida (Forssk.) Bunge 61 20 1 2 Anchusa hispida Forssk. = 2273 14 10 CS 1 Genista aspalathoides Lam. 2279 14 11 CS 1 Genista cinerea (Vill.) DC. 2286 Genista microcephala Cosson et Durieu 14 92 CS 24

2287 = Genista microcephala Coss. et Dur. var. capitellata (Coss.) M 14 92 CS 3 Genista capitellata Coss. 2294 Genista pseudopilosa Coss. = Genista pseudo-pilosa Coss. 14 11 CS 1

2296 = Genista saharae Cosson et Durieu 14 93 CS 1 Spartidium saharae (Coss; & Durieu) Pomel 2301 14 92 CS? 1 Genista tricuspidata Desf. 2316 Geranium molle L. 60-30 1 RS(S)R) 1 1 2333 Gladiolus bysantinus Mil 40 10 SC 1 Gladiolus communis subsp. byzantinus (Mill.) Douin = l. 2334 Gladiolus italicus Mill. = Gladiolus segetum Ker-Gawl. 42 10 1

2336 61 10 1 5 Glaucium corniculatum (L.) Rudolph 2341 Globularia alypum L. 14-21 10 SC 37

2366 64 22 1 3 Gymnarrhena micrantha Desf. 213

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2368 Gymnocarpos decandrus Forssk. 20 22 S 2 41 2372 = Gymnosporia senegalensis (Lam.) Loes. 14 80 C/S 1 Maytenus senegalensis (Lam.) Exell 2379 Halocnemum strobilaceum (Pallas) MB. 20 10 S 2 10 2381 23 20 S 4 Agathophora alopecuroides (Delile) Bunge 2382 60 11 1 1 Halogeton sativus (L.) Moq. 2384 60 10 1 1 Halopeplis amplexicaulis (Vahl) Ung.-Sternb. ex Ces., Pass. & Gibelli 2390 Haplophyllum tuberculatum (Forssk.) A.Juss. 30-61 20 RS 1 1 2395 Hedypnois rhagadioloides (L.) F.W.Schmidt = Hedypnois cretica (L.)Will. 61 10 SR 1 9 2402 Hedysarum carnosum Desf. 60 92 R/RS 1 1 2407 30 92 1 Hedysarum pallidum Desf. 2409 Hedysarum spinosissimum L. 62 10 R/RS 1 3 2419 Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel 61 92 R 1 24 2424 21 11 S 2 Helianthemum cinereum Cav) Pers Helianthemum cinereum subsp. rotundifolium (Dunal) Greuter & Burdet = Helianthemum cinereum (Cav) Pers subsp.rubellum C.Presl) Pau & Font 2426 21 71 S 10 Quer 2429 Helianthemum croceum (Desf. ) Pers. 21 12 S 2

2432 21 22 S 7 Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. 2433 21 93/? 91 S 1 Helianthemum eriocephalum Pomel. 2435 21 10 S 1 Helianthemum getulum Pomel 2438 = Helianthemum hirtum auct. 22 10 S(SR) 30 Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. 2439 Helianthemum hirtum subsp. bergevinii (Maire) Maire 20 10 S 2 Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = 2440 Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum subsp. ruficonum (Viv.) Maire 21 10 S 6

2441 Helianthemum kahiricum Delile 21 23 S 2 26 2442 Helianthemum ledifolium (L.) Miller 61 10 R 1 2 2443 Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Ok 21 40 CR 1 106 2445 Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. = Helianthemum lippii var. sessiliflorum (Desf.) Murb. 21 40 CRS 1 15 2452 Helianthemum papillare Boiss. 64 11 R 1 5 2454 Helianthemum pilosum (L ) Mill. 21 11 R 15

2458 Helianthemum salicifolium (L.) Mill. 61 10 S(SR) 1 1 2465 Helianthemum virgatum (Desf. ) Pers. 21 11 R 33

2472 20 20 S 0 Heliotropium bacciferum Forssk. 2493 Herniaria fontanesii J. Gay 22 10 CS 2 61 2496 Herniaria hirsuta L. 60 70-10 R 1 81 2497 35 41 2 Herniaria incana Lam. 2498 30 92 4 Herniara mauritanica Murb. 2500 30 96 3 Hertia cheirifolia (L.) Kuntze 2518 Hieracium pseudopilosella Ten. 30 71 CR(SR) 1

2524 Hippocrepis areolata Desv. = Hippocrepis bicontorta Loisel 62 21 RS 1 5 2527 Hippocrepis multisiliquosa L. 60 10 RS 1 5 2528 Hippocrepis ciliata Willd. = Hippocrepis multisiliquosa L. subsp. ciliata (Willd.) Maire 62 10 S(SR) 1 4

214

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2533 Hippocrepis monticola Lassen = Hippocrepis scabra auct. 30 10 S 3

2534 Hippocrepis biflora Spreng. = Hippocrepis unisiliquosa auct. 60 10 RS 1 1 2546 30 91 1 Hohenackeria polyodon Coss. & Durieu 2555 30 41 1 Hordeum bulbosum L. 2561 Hordeum murinum L. 61 1 RS(R) 1 37 2563 Hordeum murinum L. subsp. Leporinum (Link) Arcang 60 1 RS 1 3 2566 Hornungia petraea (L.) Rchb. = Hutchinsia petraea (L.)R.Br. 60 71 R 1 4 2577 30 20 1 Hyoscyamus muticus L. 2584 30 50 2 Hyparrhenia hirta (L.) Stapf 2586 = Hypecoum geslinii Coss. Et Kral. 61 40 1 3 Hypecoum littorale Wulfen 2587 61 10 1 2 Hypecoum pendulum L. 2588 60 10 1 1 Hypecoum procumbens L. 2613 Hypochaeris achyrophorus L. 61 10 R 1 2 2615 Hypochaeris glabra L. 61 10 S(SR) 1 2 2620 Hypochaeris radicata L. 34 71 S 5

2637 Ifloga spicata (Forsk.) Sch. Bip. 64 40 RS 1 19 2649 30 11 (C)S 1 Inula montana L. 2664 Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. 41 10 R 37

2692 Jasminum fruticans L. 14 10 SC 3

2700 60 1 1 1 Juncus bufonius L. 2713 42 1 1 Juncus maritimus Lam. 2729 Juniperus oxycedrus L.subsp.oxycedrus 14-13 10 CS 3 22 2732 Juniperus phoenicea subsp. turbinata (Guss.) Nyman 13 10 CS 3 39 2736 30 11 S 3 Jurinea humilis (Desf.) DC. 2743 Centranthus calcitrapa (L.) Dufr. 61 10 R/SR 1 5 2754 Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv. 61 10 S/RS 1 20 2761 Koeleria vallesiana (Honckeny) Gaudin 30 11 SC/S 2

2763 Koelpinia linearis Pall. 61 10 RS 1 27 2778 Lagurus ovatus L. 61 10 SR 1 1 2782 Lamium amplexicaule L. 61 72 R 1 3 2792 = Lappula redowskii (Horn.) Greene 61 11 1 19 Lappula patula (Lehm.) Gürke 2798 = Lasiurus hirsutus (Forssk.) Boiss. = Rottboellia hirsuta (Forssk.) Vahl 60 21 1 1 Lasiurus scindicus Henrard 2827 Launaea acanthoclada Maire = Pau 21 11 S 38 Launaea lanifera 2828 Launaea angustifolia (Desf.) Kuntze 61-30 22 RS 1 1 2830 14 40 S 7 Launaea arborescens (Batt.) Murb. 2832 Launaea glomerata (Cass.) Hook.f. 61 22 RS 1 1 2833 Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. 61 40 RS 1 36 2835 Launaea resedifolia (L.) Kuntze 61 40 RS 1 92 2836 Launaea fragilis (Asso) Pau = Launaea resedifolia subsp. resedifolia auct. 60 10 RS 1 7

215

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

2838 60 22 RS 1 1 Launaea mucronata (Forssk.) Muschl. subsp. Mucronata = Launaea resedifolia (L.).Kuntz subsp. mucronata (Forsk.) Maire 2849 21 10 SR 2 Lavandula multifida L. 2852 20 10 SR 1 Lavandula stoechas L. 2858 21 10 S 1 Lavatera maritima Gouan 2881 30 11 5 Leontodon hispanicus Poiret OK 2885 Leontodon hispidulus (Del.) Boiss. 61 10 S 1 5 2886 Leontodon hispidulus subsp. muelleri (Sch.Bip.) Maire 60 10 S 1 2 2889 Leontodon saxatilis Lam. 60 10 R 1 3 2890 Leontodon saxatilis subsp. rothii Maire 61 11 R 1 1 2891 Leontodon tuberosus L. 30 11 SR 1

2904 20-14 11 S 2 Lepidium subulatum L. 2914 Rhaponticum coniferum (L.) Greuter = Leuzea conifera (L.) DC. 30 11 S 4

2917 = Leysera muscoides (Desf.) DC. 61 20 1 3 Lasiopogon muscoides (Desf.) DC. 2927 = Limoniastrum feei (Girard) Batt. 21 93/? 95 S 8 Ceratolimon feei (Girard) Crespo & Lledò 2928 14 23 S 11 Limoniastrum guyonianum Boiss. 2938 61 11 1 3 Limonium echioides L. (Mill.) 2950 21 92 S 2 Limonium pruinosum (L.) Chaz. 2953 Limonium sinuatum (L.) Mill. 61 23 S 1 2 2960 Limonium lobatum (L.fil.) Chaz. = Limonium thouinii (Viv.) Kuntze 60 10 S 1 2 2961 34 92 1 Limonium tunetanum (Bonnet & Barratte) Maire 2965 Kickxia aegyptiaca (L.) Nábelek = Linaria aegyptiaca (L.) Dum. Cors. 21 22 S 1 17 2967 = $aegyptiaca subsp. fruticosa (Desf.) Maire 21 92 S 1 Kickxia aegyptiaca subsp. fruticosa (Desf.) Wickens 2982 Linaria fallax Coss. ex Batt. 61 92/10/90 RS 1 3 2990 Linaria laxiflora Desf. 64 92 RS 1 4 2993 Linaria munbyana Boiss. & Reut. 60 94 RS 1 2 3001 Linaria reflexa (L.) Chaz. 61 10-90 RS 1 3 3004 30-20 20 RS 1 Linaria sagittata Steud. 3006 Linaria simplex (Willd.) DC. 61 10 RS/SR 1 10 3021 20 95 S 2 Linaria warionis Pomel 3024 = Linum austriacum subsp. collinum auct. 30 95 1 Linum austriacum subsp. mauritanicum (Pomel) Greuter & Burdet 3027 Linum corymbiferum Desf. 61 96 SR 1

3038 Linum suffruticosum L. 21 10 SC/S 2

3042 Linum tenue Desf. subsp. Tenue ok = L. tenue? 61 92 RS 1 1 3044 Linum usitatissimum L. 61 10 R 1 1 3051 Neatostema apulum (L.) I.M.Johnst. = Lithospermum apulum (L.) Vahl. 61 10 R 1 3 3052 Lithospermum arvense L. 60 10 SR 1 0 3059 Lobularia libyca (Viv.) Meisn. 61 40 RS 1 1 3060 Lobularia maritima (L.)Desv. 30-21 10 RS/SR 2

3062 Loeflingia hispanica L. = Loefflingia hispanica L. 64 10 1 3

216

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3065 Lolium multiflorum Lam. 60 10 1 4

3068 32 10 RC 1 Lolium perenne L. 3070 Lolium rigidum Gaudin 61 10 RC 1 5 3075 61 92 1 7 Lonchophora capiomontana Durieu 3079 14 10 CS/CS 1 Lonicera etrusca Santi 3080 14 10 CS/SC 2 Lonicera implexa Aiton 3083 Argyrolobium zanonii (Turra) P.W.Ball = Lotophyllus argenteus (L.) Link 21 10 S 2

3104 60 10 1 1 Lotus ornithopodioides L. 3108 = Lotus pusillus Viv. 62 10 1 2 Lotus halophilus Boiss. & Spruner 3127 = Lycium arabicum Schweinf. ex Boiss. 14 93 CS 1 Lycium shawii Roem. & Schult. 3136 Lygeum spartum L. 42 10 CS 2 150 3143 30-21 10 1 Lythrum junceum Banks & Sol. 3156 = Malcolmia aegyptiaca Spreng. 61 22 1 23 Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. 3158 Malcolmia arenaria Desf.DC. 60 95 1 1

3171 Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L. 62 40 RS 1 61 3175 Malva parviflora L. 62 10 SR/S 1 20 3176 Malva rotundifolia auct. 22 10 SR 1 Malva neglecta Wallr. = 3177 35 10 RS/SR/CR 7 Malva sylvestris L. 3182 60 10 1 1 Mantisalca duriaei (Spach) Briq. Et Cavill 3183 30 71 1 Mantisalca salmantica (L.) Briq. & Cavill. 3186 60 10 1 1 Maresia nana (DC.) Batt. 3192 Marrubium deserti De Noé 20 20 CS 2 46 3194 20 11 CS 4 Marrubium supinum L. 3195 Marrubium vulgare L. 35 1 R/SR 2

3202 Matricaria aurea (Loefl.) Sch. Bip. 60 1 RS 1 3 3204 Otoglyphis pubescens (Desf.) Pomel = Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. 61 23 RS 1 14 3206 21 10 RS 6 Matthiola fruticulosa (Loefl. ex L.) Maire 3208 Mathiola longipetala (Vent.) DC. 61 22 RS 1 12 3210 Matthiola longipetala subsp. livida (Delile) Maire 61 22 RS 1 5 3211 Mathiola lunata DC. 61 11 RS 1 1 3214 Matthiola sinuata (L.) R.Br 60 10 RS 1 2 3215 Matthiola tricuspidata (L.) R.Br. 61 10 RS 1 1 3217 20 95 S 1 Mecomischus halimifolius (Munby) Hochr. 3223 Medicago polymorpha L. = Medicago hispida Gaertner 62 10 SR 1 5 3229 Medicago laciniata Mill. 62 40 RS 1 42 3230 Medicago littoralis Loisel. 62 10 S/RS/SR 1 9 3233 Medicago minima (L.)L. 61 71 S/RS/SR 1 14 3240 Medicago secundiflora Durieu 62 10 R 1 4 3242 Medicago truncatula Gaertn. 62 10 SR/RS 1 4

217

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3244 Medicago turbinata (L.) All. 62 10 SR/RS 1 1 3246 = Megastoma pusillum Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte 61 23 1 3 Ogastemma pusillum (Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte) Brummitt 3262 Melilotus indicus (L.) All. 60 10 R 1 1 3276 Mentha pulegium L. 20-30 72 SR 2

3289 60 10 1 2 Mesembryanthemum nodiflorum L. 3294 Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag. 64 1 R 1 33 3295 Micropus supinus L. 64 10 R 1 1 3298 Milium vernale subsp. montianum (Parl.) K.Richt. 60 1 R? 1 1 3300 Minuartia campestris L. 64 11 R 1 14 3302 Minuartia montana L. 64 41 R 1 3 3303 = Minuartia mutabilis auct. 30-60 10 R 1 Minuartia tenuissima (Pomel) Mattf. 3319 (Forssk.) I. M. Johnst. = Moltkia ciliata (Forssk.) Maire 21 21 S 4 Moltkiopsis ciliata 3328 33 20 3 Monsonia nivea (Decne.) Decne. ex Webb 3333 60 20 1 5 Morettia canescens Boiss. 3335 Moricandia arvensis (L.) DC. 20 40 RS 10

3336 Moricandia arvensis (L.) DC. subsp. Arvensis 61 40 RS 1 1 3338 Moricandia suffriticosa (Desf.) Coss. & Durieu = Moricandia arvensis (L.) DC. subsp. suffruticosa (Desf.) Maire 21 40 RS 2 2 3342 Muricaria prostrata (Desf.) Desv. 62 92 RS 1 34 3344 Muscari comosum (L.) Miller 41 10 SR/CS 4

3354 Myosotis collina s.l 60 10 SR 1 2 3357 Myosotis pusilla Loisel. 60-30 10 SR 1 1 3385 Nardurus cynosuroides (Desf.) Batt. & Trab 60 92 S/SR 1 4 3386 Nardurus maritimus (L.) Janchen =vulpia unilateralis?? 60 71 S/SR 1 1 3400 14 10 CSR 2 Nerium oleander L. 3402 = Neslia paniculatum auct. 60 10 1 2 Neslia apiculata Fisch. & al. 3405 62 21 1 9 Neurada procumbens L. 3409 61 10 1 1 Nigella arvensis L. 3414 Nitraria retusa (Forssk.) Asch. 14 22 S 2 1 3418 Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. 20 30 S 2 150 3420 35 10 5 Nolletia chrysocomoides (Desf.) Cass. 3422 Nonea micrantha Boiss.et Reuter = Nonnea micrantha Boiss.et Reuter 60 11 1 1

3423 . = Nonnea vesicaria (L.) Rchb. 60 10 1 2 Nonea vesicaria (L.) Rchb 3426 = Notholaena vellea (Aiton) Desv. 30 1 1 Cosentinia vellea (Aiton) Tod. 3428 60 20 1 3 Notoceras bicorne (Aiton) Amo 3466 13 10 CS 0 Olea europaea var. sylvestris (Mill.) Lehr 3475 = Onobrychis argentea Boiss. 21 11 S 1 Onobrychis conferta subsp. argentea (Boiss.) Guitt. & Kerguélen 3478 Onobrychis crista-galli (L.) Lam. 60 10 S 1 1 3514 Ononis natrix L. 30-21 40 S/RS 2 8 3515 Ononis angustissima Lam. = Ononis natrix L. subsp. angustissima (Lam.) Sirj. 21 92 RS 2 3 3518 . = Ononis natrix L. subsp. polyclada (Murb.) Sirj. 21 92 RS 2 Ononis angustissima subsp. polyclada Murb 218

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3520 Ononis ornithopodioides L. 64 10 S 1 1 3525 Ononis pusilla L. 30 10 S 1

3526 Ononis reclinata L. 61 10 S 1 2 3530 Ononis serrata Forssk. 61 10 S 1 3 3531 Ononis sicula Guss. 61 10 S 1 4 3541 Onopordon acaule 30 11 6 Onopordum acaulon L. = L. 3543 30 20 RS 14 Onopordum arenarium (Desf.) Pomel = Onopordon arenarium (Desf.) Pomel 3544 30 10 1 Onopordum macracanthum Schousb. 3610 = Ormenis africana (Jord. & Fourr.) Litard. & Maire 20 92 S 2 Santolina africana Jord. & Fourr. 3611 = Ormenis lonadioides (Cosson) Maire 61 23 1 1 Rhetinolepis lonadioides Coss. 3612 = Ormenis mixta (L.) Dumort. 61 23 1 2 Cladanthus mixtus (L.) Chevall. 3624 40 95 1 Ornithogalum sessiliflorum Desf 3627 Ornithogalum umbellatum L. 40 11 RC 1

3637 Orobanche aegyptiaca Pers. 1 10 RS 1 1 3643 Orobanche cernua Loefl. 1 40 RS 1 1 3652 Orobanche arenaria Borkh. = Orobanche laevis L 1 11 RS 1 1 3669 Piptatherum miliaceum (L.) Coss. = Oryzopsis miliacea (L.) Ascherson & Graebn. 30 41 CR 3

3682 Henophyton deserti (Coss. & Durieu) Coss. & Durieu = Oudneya africana R.Br. 21 92 S 2 8 3694 Pallenis spinosa (L.) Cass. 30 10 S/SR 8

3695 30 10 1 Pallenis spinosa subsp. cuspidata (Pomel) Batt. 3700 40 50 1 Pancratium trianthum Herb. 3703 20 50 S 2 Panicum turgidum Forssk. 3706 Papaver dubium L. 61 10 R/SR 1 2 3709 Papaver hybridum L. 61 10 RS 1 8 3712 Papaver rhoeas L. 61 1 RS/SR 1 4 3727 Paronychia arabica (L.) DC. 35 40 RS 1 37 3730 35 20 5 Paronychia arabica subsp. cossoniana (J.Gay ex Batt.) Batt. 3731 Paronychia argentea Lam. 35 10 S 22

3732 35 10 C 13 Paronychia capitata (L.) Lam. 3733 = Paronychia capitata subsp. chlorothyrsa (Murb.) Maire & Weiller 30 10 2 Paronychia chlorothyrsa Murb. var. chlorothyrsa 3736 35 11 1 Paronychia kapela (Hacq.) A.Kern. 3747 Peganum harmala L. 21 30 CR 1 128 3752 = Pennisetum dichotomum Delile 32 20 1 Pennisetum divisum (Forssk. ex J.F.Gmel.) Henrard 3763 21 21 S 8 Pergularia tomentosa L. 3768 Labill. [non Ait.] = Periploca laevigata auct. 14 40 CS 1 Periploca angustifolia 3770 20 93 S 3 Perralderia coronopifolia Coss. 3786 20 10 S 5 Phagnalon rupestre (L.) DC. 3788 Phagnalon saxatile (L.) Cass. 21 11 S 3

3791 30-21 12 2 Phagnalon sordidum (L.) Rchb. 3799 = Phalaris bulbosa L. 30 10 1 Phalaris aquatica L. 219

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

3801 61 10 1 1 Phalaris canariensis L. 3802 60 1 1 1 Phalaris minor L. 3806 14 10 CS 2 Phillyrea angustifolia L. 3829 = Phragmites communis Trin 42 1 2 Phragmites australis (Cav.) Trin. ex Steud. subsp. Australis 3847 Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. 61 40 RS 1 20 3848 Picris albida Ball = Picris coronopifolia subsp. albida (Ball) Maire 61 20 RS 1 1 3851 Picris asplenioides subsp. saharae (Coss. & Kralik) Dobignard = Picris coronopifolia subsp. saharae (Coss. & Kralik) Maire 60 20 RS 1 7 3865 Pinus halepensis Mill. 13 10 CS/SC(CS(R) 17

3868 Pistacia atlantica Desf. 13-10 92 CS 3 6 3869 Pistacia lentiscus L. 14 10 CS/SC 2

3870 Pistacia terebinthus L. 14 10 CS(C(S) 2

3880 Deverra denudata (Viv.) Pfisterer & Podlech = Pituranthos chloranthus (Coss.et Dur.) Benth.et Hook 21 93 RS 2 10 Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz 3885 21 23 RS 2 18

3888 Plantago albicans L. 30 10 CRS 1 216 3889 Plantago amplexicaulis Cav. 61 40 SR 1 3 3891 Plantago ciliata Desf. 64 21 SR 1 25 3892 Plantago coronopus L. 30 72 SR/RS 1 1 3898 Plantago lagopus L. 61 1 SR 1 1 3910 Plantago notata Lag. 64 10 SR 1 2 3911 Plantago ovata Forsk. 64 20 SR 1 40 3912 Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L. 61 10 SR 1 13 3933 Poa bulbosa L. 32 72 RC/SR 22

3944 35 21 1 Polycarpaea repens (Forssk.) Asch. & Schweinf. 3947 21 11 S 1 Polycarpon polycarpoides (Biv.) Zodda ex Fiori 3950 Polycarpon tetraphyllum (L.) L. 60 10 SR 1 5 3952 Polycnemum fontanesii Durieu & Moq. 21 95 S 4

3955 61 10 S 1 Polygala monspeliaca L. 3960 21 11 S 2 Polygala rupestris Pourr. 3967 Polygonum equisetiforme Sibth. & Sm. 30 10 CS 2 3 4041 61 92 1 4 Pseuderucaria teretifolia (Desf.) O.E.Schulz 4043 = Pseudocytisus integrifolius (Salisb.) Rehder 21 10 S 1 Vella pseudocytisus L. 4049 Bituminaria bituminosa (L.) C.H.Stirt. = Psoralea bituminosa L. 30 10 2

4050 = Psoralea plicata Delile 20 80 S 1 Cullen plicatum (Delile) C.H.Stirt. 4054 61 40 1 5 Pteranthus dichotomus Forssk. 4069 Pulicaria crispa (Forsk.) Benth & Hook. 21 20 S 3

4075 Pulicaria odora (L.) Rchb. 30 11 S 2

4096 Quercus coccifera L. 14 10 CS/CSR 2

4100 Quercus ilex subsp.ballota (Desf.)Samp. = Quercus ilex L.subsp. rotundifolia (Lam.) Tab.Morais 13 10 CS/SC 3 23 4107 30 95 1 Raffenaldia primuloides Godr. 220

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

4109 20 23 S 5 Randonia africana Cosson 4118 Ranunculus gramineus L. 30 70 CSR/S 2

4142 Raphanus raphanistrum L. 60 10 RC/RS 1 1 4147 Rapistrum rugosum (L.) All. 60 10 RC 1 1 4152 Reaumuria vermiculata L. 21 10 RS 2 2 4154 = Reboudia erucarioides Coss. & Durieu 61 95 1 1 Erucaria erucarioides (Coss. & Durieu) C.Müll. 4156 Reichardia picroides (L.) Roth. 60-30 10 SR/CS 1 2 4159 Reichardia tingitana (L.) Roth 60 10 R 1 1 4160 Reichardia tingitana subsp. discolor (Pomel) Batt. 61 10 R 1 1 4163 Reseda alba L. 60-30 72 RS 1 18 4166 20 92 RS 1 Reseda alphonsi Müll. Arg. 4167 Reseda arabica Boiss. 61-30 22 RS 1 3 4168 Reseda decursiva Forsk. 60-30 40 RS 1 3 4169 Reseda duriaeana Müll. Arg. 60-30 96 RS 1 1 4170 Reseda lutea L. 60-30 10 RS 1 4 4173 Reseda luteola L. 61 10 RS 1 1 4174 Reseda phyteuma L. 60-30 11 RS/SR 1 5 4181 33 20 2 Reseda villosa Coss. 4185 14 22 CS 59 Retama raetam (Forssk.) Webb 4186 14 11 CS 3 Retama sphaerocarpa (L.) Boiss. 4193 Rhamnus alaternus L. 14 10 CS/SC 3

4200 Rhamnus lycioides subsp. oleoides (L.) Jahand. & Maire 14 11 CS?? 10

4202 Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Suaveolens = Rhanterium suaveolens Desf. 21 92 CS 2 9

4203 20 23 CS 2 8 Rhanterium adpressum Coss. & Durieu = Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Adpressum (Coss. & Durieu) Quézel & Santa 4204 Rhanterium suaveolens subsp. intermedium (Pomel) Quézel & Santa =Rxintermedium 20 92 CS 2 6 4207 30 92 1 Rhaponticum acaule (L.) DC. 4211 14 40 CS 4 Rhus tripartita (Ucria.) Grande 4223 61 10 1 1 Ridolfia segetum (L.) Moris 4229 Rochelia disperma (L.f.) Hochr. 61 10 R 1 7 4231 Roemeria hybrida (L.)DC. 60 41 1 1

4234 40 70 2 Romulea bulbocodium (L.) Sebast. & Mauri 4241 40 95 0 Romulea numidica Jord. & Fourr. 4260 Rosmarinus officinalis L. 14 10 SC/CSR 14

4261 Rosmarinus eriocalyx Jord. & Fourr. = Rosmarinus tournefortii De Noë 14 94 SC/CSR 15

4264 Rubia peregrina L. 14 10 CS/SC 2

4275 Rumex bucephalophorus L. 61 10 RS 1 2 4292 . = Rumex tingitanus L. 21 10 RS 1 Rumex roseus L 4294 Rumex vesicarius L. 61 40 RS 1 3 4297 60 90/? 91 1 1 Rupicapnos muricaria Pomel 221

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

4309 20 10 SR 1 Ruta chalepensis L. 4312 Ruta montana (L.) L. 60 11 SR ?? 1 1 4318 20 95 S 6 Saccocalyx satureioides Coss. & Durieu 4324 (L.) A.J. Scott (sensu Maire) = Salicornia arabica auct. 21 1 S 3 Sarcocornia fruticosa 4337 = Salsola foetida Delile ex Spreng. 21 50 S 0 Salsola imbricata Forssk. 4338 Salsola kali L. 60 72 RS 1 1 4341 = Salsola sieberi auct. 20 21 S 7 Salsola longifolia Forssk. [non C.Presl.] 4347 Salsola tetrandra Forssk. 20 22 S 2 25 4348 Salsola vermiculata L. 20 40 S 2 158 4352 Salvia aegyptiaca L. 21 21 CR 2 9 4374 Salvia verbenaca L. 30 10 S 2 53 4387 33 1 SR 1 Samolus valerandi L. 4391 Sanguisorba minor Scop. 30 72 S/RS/CR 1

4417 Micromeria graeca (L.) Rchb. = Satureja graeca L. 21 10 S 1

4418 = Satureja alpina subsp. granatensis (Boiss. & Reut.) Maire 20 11 RS 1 Acinos alpinus subsp. meridionalis (Nyman) P.W.Ball 4427 61 22 1 7 Savignya parviflora (Delile) Webb 4429 61 22 1 8 Savignya parviflora subsp. longistyla (Boiss. & Reut.) Maire 4439 Sixalix arenaria (Forsskal) Greuter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal 61 40 S/R 1 13 4440 Sixalix atropurpurea (L.) Greuter et Burdet =Scabiosa atropurpurea L. 61-30 10 RS 1 4 4441 = Scabiosa camelorum Coss. Et Durieu. 20 91? S 1 Lomelosia camelorum (Coss. & Durieu) Greuter & Burdet 4447 Scabiosa semipapposa Salzm. 61 11 S 1 1 4448 Lomelosia stellata (L.)Raf. = Scabiosa stellata L. 61 10 R 1 16 4454 Scandix australis L. 61 10 R/SR 1 2 4457 60 71 1 2 Scandix pecten-veneris L. 4460 Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. 61 10 RS 1 213 4461 Schismus barbatus subsp. calycinus (Loefl.) Maire & Weiller 60 10 RS 1 1 4478 Oncostema peruviana (L.) Speta = Scilla peruviana L. 40 11 S 2

4482 20-30 1 CR 1 Scirpoides holoschoenus (L.) Sojak. 4497 Lappula spinocarpos (Forssk.) Asch. = Sclerocaryopsis spinocarpos (Forssk.) Brand 62 40 1 14

4499 60 22 1 1 Sclerocephalus arabicus Boiss. 4504 Catapodium rigidum (L.) C.E.Hubb. = Scleropoa rigida (L.) Griseb. 61 72 RS 1 3 4507 Scolymus hispanicus L. 30 10 3

4510 Scorpiurus muricatus L. 62 10 S 1 1 4516 30-42 92 1 Scorzonera coronopifolia Desf. 4517 = Scorzonera laciniata L. 30 72 R 12 Podospermum laciniatum (L.) DC. 4520 Scorzonera undulata Vahl 33-40 10 RS 1 42 4527 21 10 S 3 Scrophularia canina L. 4529 = Scrophularia hypericifolia auct. 21 10 S 2 Scrophularia syriaca A.DC. [Afr. N. non Wyder] 4530 Scrophularia laevigata Vahl. = Scrofularia laevigata Vahl. 30 92 1

4539 20 72 S 1 Sedum acre L. 222

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

4541 Sedum album L. 20 72 S 3

4545 Sedum caeruleum L. 61 10 R 1 1 4548 Sedum dasyphyllum L. 20 71 S 1

4555 Sedum sediforme (Jacq.) Pau 20 10 S/SC 12

4570 Senecio flavus (Decne.) Sch.Bip. 60 10 SR/R 1 2 4572 Senecio gallicus 60 23 SR 1 9 4573 Senecio glaucus subsp. coronopifolius (Desf.) Alexander = Senecio gallicus subsp. coronopifolius (Desf.) Maire 60 23 RS 1 1 4582 Senecio leucanthemifolius Poiret 61 10 SR 1 1 4593 Senecio vulgaris L. 60 1 R 1 2 4601 Serratula cichoracea (L.) DC 30 10 1 Klasea flavescens subsp. mucronata (Desf.) Cantó & Rivas Mart. = 4626 Sideritis montana L. 60 10 R 1 3 4635 Silene apetala Willd. 61 10 RS 1 1 4636 Silene arenarioides Desf. 60 92 RS 1 2 4639 Silene atlantica Cosson et Durieu 30 96 RS 2

4648 Silene colorata Poir. 61 40 RS 1 2 4655 = Silene cucubalus var. angustifolia auct. 30 72 R 0 Silene vulgaris (Moench) Garcke 4667 = Silene italica subsp. fontanesiana Maire 30 92 SR/CS 2 Silene patula subsp. amurensis (Pomel) Jeanmonod 4670 Silene laeta (Aiton) Godr. 60 41 SR 1 1 4678 Silene muscipula subsp. deserticola Murb. 60 92 SR 1 1 4682 Silene nocturna L. 60 10 SR 1 2 4689 Silene reticulata Desf. 60 96 SR 1 1 4698 Silene setacea Viv. 61 22 R 1 7 4702 Silene tridentata Desf. 61 10 R 1 3 4705 Silene villosa Forssk. 61 21 R 1 1 4707 30 11 24 Silybum eburneum Coss. & Dur. 4708 Silybum marianum (L.) Gaertn. 60-30 10 R 1 2 4724 Nasturtiopsis coronopifolia (Desf.) Boiss. = Sisymbrium coronopifolium Desf. 61 40 RS 1 1 4725 30 10 1 Sisymbrium crassifolium Cav. 4726 Sisymbrium erysimoides Desf. 60 10 RS 1 2 4728 Sisymbrium irio L. 60 1 RS 1 3 4730 Sisymbrium orientale L. 60 10 RS 1 2 4731 Sisymbrium reboudianum Verlot 61 40 RS 1 9 4732 Sisymbrium runcinatum Lag.ex DC. 61 41 R 1 3 4735 Neotorularia torulosa (Desf.) Hedge & J.Léonard = Sisymbrium torulosum Desf. 60 10 RS 1 3 4764 Sonchus oleraceus L. 60 72/1OK R 1 4 4767 Sonchus tenerrimus L. 30 72/1OK R/CR 1

4786 Legousia falcata (Ten.) Janch. = Specularia falcata (Ten.) A.DC. L 60 10 R 1 1 4794 61 10 1 1 Spergula flaccida (Roxb.)Asch. = S.fallax 4799 64 10 1 14 Spergularia diandra (Guss.) Boiss. 4807 30 92 1 Spergularia munbyana Pomel. 223

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

4809 = Spergularia salina J.Presl & C.Presl 60 10 1 1 Spergularia marina (L.) Besser 4814 61 10 1 1 Sphenopus divaricatus (Gouan) Rchb. 4826 60 11 1 3 Stachys brachyclada de Noé ex Coss. 4843 Stellaria media (L.) Vill. 60 1 RS/SR 1 2 4845 61 23 1 1 Stephanochilus omphalodes Cosson. & Maire 4850 Stipa barbata Desf. 32 10 6

4851 = Stipa fontanesii auct. 32 92 2 Stipa balansae Scholz [Afr. N. non Parl.] 4852 Stipa lagascae Roem. & Schult. 32 10 CS 2 21 4853 Stipa parviflora Desf. 32 10 250

4854 32 10 SC 1 Stipa pennata s.l 4856 Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. 61 10 RS 1 32 4857 Stipa tenacissima L. 40 10 S 235

4859 20 10 S 8 Suaeda fruticosa L. 4861 Suaeda vermiculata Forssk. ex J. F. Gmel. = Suaeda mollis (Desf.) Delile 20 21 S 2 11 4868 Tamarix africana Poir. 13 10 CS 3 7 4870 Tamarix aphylla (L.) Karst 13/13 21 CS 3 2 4872 14 93 CS 2 Tamarix boveana Bunge 4875 Tamarix gallica L. subsp. Gallica 13 20 CS 3 2 4879 = Tamarix pauciovulata 14/13 51 CS 1 Tamarix amplexicaulis Ehrenb. J.Gay 4896 35 40 25 Telephium imperati L. 4897 60 20 1 3 Telephium sphaerospermum Boiss. 4907 32 20 2 Tetrapogon villosus Desf. 4917 Teucrium flavum L. 21 10 CS/SC 2

4923 Teucrium polium L. 21 12 SC/S/RS 2 80 4936 Teucrium pseudo-chamaepitys L. 21 11 S 2

4951 Thapsia garganica L. 30 11 S 3

4961 Thesium humile Vahl 60 40 RS 1 5 4967 Thlaspi perfoliatum L. 60 71 R 1 5 4971 Thymelaea hirsuta (L.) Endl. 21 10 SC/RS 2 14 4972 Thymelaea microphylla Coss. et Dur. 21 40 SC 2 122 4973 21 11 SC 15 Thymelaea nitida Desf. 4975 14 11 CS 4 Thymelaea tartonraira (L.) All. 4978 Thymelaea virgata (Desf.) Endl. 20 10 CS 3

4980 Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire 21 92 S 72

4985 = Thymus ciliatus (Desf.) Benth. subsp. munbyanus (Boiss. & Reut.) Batt. 21 92 S 15 Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus 4991 Thymus willdenowii Boiss. = Thymus hirtus Willd. 21 11 S 4

5000 Tolpis barbata (L.) Gaertn. 60 10 S 1 2 5003 Tolpis virgata (Desf.) Bertol. 30 10 1

5007 Torilis arvensis (Huds.) Link 60 1 R 1 4 5013 61 23 1 Tourneuxia variifolia Coss. 224

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

5017 Traganum nudatum Delile 20 21 S 2 26 5020 30 10 RS/SR 1 Tragopogon porrifolius L. 5037 60 1 1 3 Tribulus terrestris L. 5042 32 40 1 Tricholaena teneriffae (L.f.) Link. 5093 Trigonella anguina Delile 62 22 R/SR 1 4 5098 Trigonella monspeliaca L. 62 10 R/SR 1 3 5100 Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L. 62 11 RS 1 25 5101 Trigonella stellata Forsskal. 62 51 RS 1 1 5110 Trisetaria flavescens (L.) M. 30 72 CS 1 Trisetum flavescens (L.) P.Beauv. = 5115 61 40 1 2 Trisetaria pumila (Desf.) Maire = 5132 Tulipa sylvestris L. 41 71 SR/CS 1

5137 = Tunica illyrica (Ard.) Fisher & C.A.Mey. 30 10 S 2 Petrorhagia illyrica (Ard.) P.W.Ball & Heywood 5165 = Urginea noctiflora Batt. & Trab. 41 23 4 Drimia noctiflora (Batt. & Trab.) Stearn 5184 Vaccaria pyramidata Medik. 60 10 1 3 Vaccaria hispanica (Mill.) Rauschert = 5189 30-40 10 1 Valeriana tuberosa L. 5193 Valerianella coronata (L.)DC. 60 10 S 1 2 5194 Valerianella discoidea (L.) Loisel. = Valerianella coronata subsp. discoidea (L.) Loisel. 60 10 S 1 1 5198 Valerianella eriocarpa Desv. 60 10 S 1 3 5206 Valerianella microcarpa Loisel. = Valerianella morisoni sp microcarpa 60 10 S 1 2 5222 . = Vella annua L. 61 10 1 14 Carrichtera annua (L.) DC 5245 Veronica arvensis L. 60 72 RS/R/SR 1 2 5247 Veronica cymbalaria Bodard 60 10 R 1 1 5279 Vicia monantha Retz. 62 10 S 1 3 5298 Vicia tetrasperma (L.) Schreb. 60 10 S 1 2 5328 61 51 1 1 Volutaria crupinoides (Desf.) Maire 5329 Volutaria leucantha (L.Chevall.) Maire 61 23 1 1 Volutaria sinaica (DC.) Wagenitz = 5330 61 10 1 2 Volutaria lippii (L.) Cass. 5357 Wangenheimia lima (L.)Trin. 61 11 1 2

5376 Xeranthemum inapertum (L.) Mill. 64 10 R 1 19 5382 20-14 20 CS 9 Zilla spinosa (L.) Prantl ok 5384 20-14 95/? 92 CS 4 Zilla spinosa (L.) Prantl subsp. macroptera (Coss.) Maire & Weiller 5386 Ziziphus lotus (L.) Lam. 14 10 CS 3 29 5392 Ziziphora hispanica L 60 10 R 1 8 5397 Zygophyllum album L. 21 20 S 2 8 5400 Zygophyllum album subsp. geslini (Coss.) Quézel & Santa 21 21 S 2 1 5401 Zygophyllum cornutum Coss. 21 96/? 92 S 2 5

225

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

ANNEXE. Légende de la liste des taxons.

Elément géographique. Type biologique .

1 Cosmopolite (pluri-régional) 1 Parasite 10 Méditerranéen 10 Phanérophyte 11 Médit-Ibéro-mauresque 13 Mph : Microphanérophyte 12 Méditerranée -occidental 14 Nph : Nanophanérophyte 20 Saharo-Sindien 20 Chaméphyte 21 Omi-saharo-sindien 21 Chaméphyte dressé suffrutescent 22 Saharo-sindien-méditerranéen 22 Chaméphyte rampant ou couché 23 Saharo–sind-occidental 23 Chaméphyte en coussinet 30 Irano-Touranien 30 Hémicryptophyte 31 Proto--Hémicryptophyte 32 Hémicry-Cespiteux 33 Hémicry à rosette partielle 34 Hémicry à rosette basale 35Hémicry couché ou rampant 40 De liaison Méd-Sind 40 Cryptophyte 41 De liaison Médit-Irano Tour 41 Cryptophyte à bulbe 42 Cryptophyte à rhizome 50 De liaison Sind-Angolane 51 De liaison saharo sind-Irano Tour 60 Thérophyte 61 Thérophyte dressé 62 Thérophyte rampant ou couché 64 Nanothérophyte

70 Européen 71 Euro-méditerranéen 72 Eurasiatique 80 Tropicale 90 Endémique 91 Endémique algérien 92 Endémique Nord africain 93 Endémique saharien 94 Endémique ibéro - Nord africain 95 Endémique algéro-marocain 96 Endémique algéro- tunisien

Modèle C‐S‐R sensu Grime. • les plantes « compétitrices » (C), • les plantes « stress tolérantes » (S), • les plantes « rudérales » (R). Noy Meir 1. arido-passives, 2. arido-actives, 3. phréatophytes. Fréqs : fréquences absolues.

226

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme) Tableau II2. Appartenance des genres aux familles selon la classification APGIII (2009).

Genres Famille "Classique" Famille Selon APGIII Genres Famille "Classique" Famille Selon APGIII Acanthorrhinum Scrophulariaceae Plantaginaceae Kickxia Scrophulariaceae Plantaginaceae Achillea Compositae Asteraceae Klasea Compositae Asteraceae Acinos Labiatae Lamiaceae Koeleria Poaceae Poaceae Adonis Ranunculaceae Ranunculaceae Koelpinia Compositae Asteraceae Aegilops Poaceae Poaceae Lagurus Poaceae Poaceae Aeluropus Poaceae Poaceae Lamium Labiatae Lamiaceae Agathophora Chenopodiaceae Amaranthaceae Lappula Boraginaceae Boraginaceae Aizoon Aizoaceae Aizoaceae Lasiopogon Compositae Asteraceae Ajuga Labiatae Lamiaceae Lasiurus Poaceae Poaceae Albuca Hyacinthaceae Asparagaceae Launaea Compositae Asteraceae Alkanna Boraginaceae Boraginaceae Lavandula Labiatae Lamiaceae Allium Alliaceae Amaryllidaceae Lavatera Malvaceae Malvaceae Althaea Malvaceae Malvaceae Legousia Campanulaceae Campanulaceae Alyssum Cruciferae Brassicaceae Leontodon Compositae Asteraceae Ammochloa Poaceae Poaceae Lepidium Cruciferae Brassicaceae Ammodaucus Umbelliferae Apiaceae Limoniastrum Plumbaginaceae Plumbaginaceae Ammosperma Cruciferae Brassicaceae Limonium Plumbaginaceae Plumbaginaceae Ampelodesmos Poaceae Poaceae Linaria Scrophulariaceae Plantaginaceae Anabasis Chenopodiaceae Amaranthaceae Linum Linaceae Linaceae Anacyclus Compositae Asteraceae Lithospermum Boraginaceae Boraginaceae Anagallis Primulaceae Primulaceae Lobularia Cruciferae Brassicaceae Anarrhinum Scrophulariaceae Plantaginaceae Loeflingia Caryophyllaceae Caryophyllaceae Anastatica Cruciferae Brassicaceae Lolium Poaceae Poaceae Anchusa Boraginaceae Boraginaceae Lomelosia Dipsacaceae Caprifoliaceae Androsace Primulaceae Primulaceae Lonchophora Cruciferae Brassicaceae Andryala Compositae Asteraceae Lonicera Caprifoliaceae Caprifoliaceae Anthemis Compositae Asteraceae Lotus Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Anthoxanthum Poaceae Poaceae Lycium Solanaceae Solanaceae Anthriscus Umbelliferae Apiaceae Lygeum Poaceae Poaceae Anthyllis Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Lythrum Lythraceae Lythraceae Anvillea Compositae Asteraceae Malcolmia Cruciferae Brassicaceae Arabis Cruciferae Brassicaceae Malva Malvaceae Malvaceae Arbutus Ericaceae Ericaceae Mantisalca Compositae Asteraceae Arenaria Caryophyllaceae Caryophyllaceae Maresia Cruciferae Brassicaceae Argyrolobium Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Marrubium Labiatae Lamiaceae Aristida Poaceae Poaceae Matthiola Cruciferae Brassicaceae Arnebia Boraginaceae Boraginaceae Matricaria Compositae Asteraceae Artemisia Compositae Asteraceae Maytenus Celastraceae Celastraceae Arthrocnemum Chenopodiaceae Amaranthaceae Mecomischus Compositae Asteraceae Asparagus Asparagaceae Asparagaceae Medicago Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae

227

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Asperula Rubiaceae Rubiaceae Melilotus Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Asphodelus Asphodelaceae Xanthorrhoeaceae Mentha Labiatae Lamiaceae Asteriscus Compositae Asteraceae Mesembryanthemum Aizoaceae Aizoaceae Asterolinon Primulaceae Primulaceae Micromeria Labiatae Lamiaceae Astragalus Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Micropus Compositae Asteraceae Atractylis Compositae Asteraceae Micropyrum Poaceae Poaceae Atriplex Chenopodiaceae Amaranthaceae Milium Poaceae Poaceae Avena Poaceae Poaceae Minuartia Caryophyllaceae Caryophyllaceae Avenula Poaceae Poaceae Moltkiopsis Boraginaceae Boraginaceae Ballota Labiatae Lamiaceae Monsonia Geraniaceae Geraniaceae Bassia Chenopodiaceae Amaranthaceae Moraea Iridaceae Iridaceae Bellis Compositae Asteraceae Morettia Cruciferae Brassicaceae Beta Chenopodiaceae Amaranthaceae Moricandia Cruciferae Brassicaceae Bifora Umbelliferae Apiaceae Muricaria Cruciferae Brassicaceae Biscutella Cruciferae Brassicaceae Muscari Hyacinthaceae Asparagaceae Bituminaria Cruciferae Brassicaceae Myosotis Boraginaceae Boraginaceae Blitum Chenopodiaceae Amaranthaceae Nardurus Poaceae Poaceae Bombycilaena Compositae Asteraceae Nasturtiopsis Cruciferae Brassicaceae Briza Poaceae Poaceae Neatostema Boraginaceae Boraginaceae Brocchia Compositae Asteraceae Neotorularia Cruciferae Brassicaceae Bromus Poaceae Poaceae Nerium Apocynaceae APOCYNACEAE Bufonia Caryophyllaceae Caryophyllaceae Neslia Cruciferae Brassicaceae Bupleurum Umbelliferae Apiaceae Neurada Neuradaceae Neuradaceae Calendula Compositae Asteraceae Nigella Ranunculaceae Ranunculaceae Calligonum Polygonaceae Polygonaceae Nitraria Zygophyllaceae Nitrariaceae Calotropis Asclepiadaceae Apocynaceae Noaea Chenopodiaceae Amaranthaceae Caliycotome Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Nolletia Compositae Asteraceae Capparis Capparaceae Capparaceae Nonea Boraginaceae Boraginaceae

Caralluma Asclepiadaceae Apocynaceae Notholaena Sinopteridaceae Sinopteridaceae Carduncellus Compositae Asteraceae Notoceras Cruciferae Brassicaceae Carduus Compositae Asteraceae Ogastemma Boraginaceae Boraginaceae Carex Cyperaceae Cyperaceae Olea Oleaceae OLEACEAE Carlina Compositae Asteraceae Oncostema Hyacinthaceae Asparagaceae Carrichtera Cruciferae Brassicaceae Onobrychis Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Carthamus Compositae Asteraceae Ononis Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Castellia Poaceae Poaceae Onopordum Compositae Asteraceae Catananche Compositae Asteraceae Ornithogalum Hyacinthaceae Asparagaceae Catapodium Poaceae Poaceae Orobanche Scrophulariaceae Orobanchaceae Cenchrus Poaceae Poaceae Otoglyphis Compositae Asteraceae Centaurea Compositae Asteraceae Pallenis Compositae Asteraceae Centranthus Valerianaceae Caprifoliaceae Pancratium Amaryllidaceae Amaryllidaceae Ceratocephalus Ranunculaceae Ranunculaceae Panicum Poaceae Poaceae Ceratolimon Plumbaginaceae PLUMBAGINACEAE Papaver Papaveraceae Papaveraceae 228

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ceratonia Leguminosae-Caesalpinioideae Fabaceae Paronychia Illecebraceae Caryophyllaceae Chenopodium Chenopodiaceae Amaranthaceae Peganum Zygophyllaceae Nitrariaceae Chrozophora Euphorbiaceae Euphorbiaceae Pennisetum Poaceae Poaceae Chrysanthemum Compositae Asteraceae Pergularia Asclepiadaceae Apocynaceae Cirsium Compositae Asteraceae Periploca Asclepiadaceae Apocynaceae Cistanche Scrophulariaceae Orobanchaceae Perralderia Compositae Asteraceae Cistus Cistaceae Cistaceae Petrorhagia Caryophyllaceae Caryophyllaceae Citrullus Cucurbitaceae Cucurbitaceae Phagnalon Compositae Asteraceae Cladanthus Compositae Asteraceae Phalaris Poaceae Poaceae Clematis Ranunculaceae Ranunculaceae Phillyrea Oleaceae Oleaceae Cleome Capparaceae Cleomaceae Phragmites Poaceae Poaceae Colchicum Colchicaceae Colchicaceae Picris Compositae Asteraceae Coleostephus Compositae Asteraceae Pinus Pinaceae Pinaceae Colutea Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Piptatherum Poaceae Poaceae Conopodium Umbelliferae Apiaceae Pistacia Anacardiaceae Anacardiaceae Consolida Ranunculaceae Ranunculaceae Plantago Plantaginaceae Plantaginaceae Convolvulus Convolvulaceae Convolvulaceae Poa Poaceae Poaceae Coris Primulaceae Primulaceae Podospermum Compositae Asteraceae Cornulaca Chenopodiaceae Amaranthaceae Polycarpaea Caryophyllaceae Caryophyllaceae Coronilla Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Polycarpon Caryophyllaceae Caryophyllaceae Corrigiola Molluginaceae Molluginaceae Polycnemum Chenopodiaceae Amaranthaceae Crambe Cruciferae Brassicaceae Polygala Polygalaceae Polygalaceae Crataegus Rosaceae Rosaceae Polygonum Polygonaceae Polygonaceae Crepis Compositae Asteraceae Pseuderucaria Cruciferae Brassicaceae Cressa Convolvulaceae Convolvulaceae Pseudorlaya Umbelliferae Apiaceae Crotalaria Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Pteranthus Umbelliferae Apiaceae Crucianella Rubiaceae Rubiaceae Pulicaria Compositae Asteraceae Crupina Compositae Asteraceae Quercus Fagaceae FAGACEAE Ctenopsis Poaceae Poaceae Raffenaldia Cruciferae Brassicaceae Cullen Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Randonia Resedaceae Resedaceae Cuscuta Convolvulaceae Convolvulaceae Ranunculus Ranunculaceae Ranunculaceae Cutandia Poaceae Poaceae Raphanus Cruciferae Brassicaceae Cymbopogon Poaceae Poaceae Rapistrum Cruciferae Brassicaceae Cynanchum Asclepiadaceae Apocynaceae Reaumuria Tamaricaceae TAMARICACEAE Cynodon Poaceae Poaceae Reichardia Compositae Asteraceae Cynoglossum Boraginaceae Boraginaceae Reseda Resedaceae RESEDACEAE Cynomorium Cynomoriaceae Cynomoriaceae Retama Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Cynosurus Poaceae Poaceae Rhamnus Rhamnaceae RHAMNACEAE Cyperus Cyperaceae Cyperaceae Rhanterium Compositae Asteraceae Cytinus Rafflesiaceae Cytinaceae Rhaponticum Compositae Asteraceae Dactylis Poaceae Poaceae Rhetinolepis Compositae Asteraceae Danthonia Poaceae Poaceae Rhus Anacardiaceae Anacardiaceae Daphne Thymelaeaceae Thymelaeaceae Ridolfia Umbelliferae Apiaceae 229

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Daucus Umbelliferae Apiaceae Rochelia Boraginaceae Boraginaceae Delphinium Ranunculaceae Ranunculaceae Roemeria Papaveraceae Papaveraceae Deverra Umbelliferae Apiaceae Romulea Iridaceae Iridaceae Dianthus Caryophyllaceae Caryophyllaceae Rosmarinus Labiatae Lamiaceae Didesmus Cruciferae Brassicaceae Rostraria Poaceae Poaceae Dipcadi Hyacinthaceae Asparagaceae Rubia Rubiaceae Rubiaceae Diplotaxis Cruciferae Brassicaceae Rumex Polygonaceae Polygonaceae Dorycnium Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Rupicapnos Papaveraceae PAPAVERACEAE Drimia Hyacinthaceae Asparagaceae Ruta Rutaceae RUTACEAE Ebenus Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Saccocalyx Labiatae Lamiaceae Echinaria Poaceae Poaceae Salsola Chenopodiaceae Amaranthaceae Echinops Compositae Asteraceae Salvia Labiatae Lamiaceae Echiochilon Boraginaceae Boraginaceae Samolus Primulaceae Primulaceae Echium Boraginaceae Boraginaceae Sanguisorba Rosaceae Rosaceae Emex Polygonaceae Polygonaceae Santolina Compositae Asteraceae Enarthrocarpus Cruciferae Brassicaceae Sarcocornia Chenopodiaceae Amaranthaceae Endopappus Compositae Asteraceae Savignya Cruciferae Brassicaceae Enneapogon Poaceae Poaceae Scabiosa Dipsacaceae Caprifoliaceae Ephedra Ephedraceae Ephedraceae Scandix Umbelliferae Apiaceae Eragrostis Poaceae Poaceae Schismus Poaceae Poaceae Eremobium Cruciferae Brassicaceae Scirpoides Cyperaceae Cyperaceae Eremophyton Cruciferae Brassicaceae Sclerocephalus Illecebraceae Caryophyllaceae Eremopyrum Poaceae Poaceae Scolymus Compositae Asteraceae Erinacea Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Scorpiurus Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Erodium Geraniaceae GERANIACEAE Scorzonera Compositae Asteraceae Eruca Cruciferae Brassicaceae Scrophularia Scrophulariaceae Scrophulariaceae Erucaria Cruciferae Brassicaceae Sedum Crassulaceae CRASSULACEAE Eryngium Umbelliferae Apiaceae Senecio Compositae Asteraceae Erysimum Cruciferae Brassicaceae Sideritis Labiatae Lamiaceae Euphorbia Euphorbiaceae Euphorbiaceae Silene Caryophyllaceae Caryophyllaceae Fagonia Zygophyllaceae ZYGOPHYLLACEAE Silybum Compositae Asteraceae Farsetia Cruciferae Brassicaceae Sisymbrium Cruciferae Brassicaceae Ferula Umbelliferae Apiaceae Sixalix Dipsacaceae CAPRIFOLIACEAE Festuca Poaceae Poaceae Sonchus Compositae Asteraceae Filago Compositae Asteraceae Spartidium Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Foeniculum Umbelliferae Apiaceae Spergula Caryophyllaceae Caryophyllaceae Frankenia Frankeniaceae Frankeniaceae Spergularia Caryophyllaceae Caryophyllaceae Fraxinus. Oleaceae Oleaceae Sphenopus Poaceae Poaceae Fumana Cistaceae Cistaceae Stachys Labiatae Lamiaceae Gagea Liliaceae LILIACEAE Stellaria Caryophyllaceae Caryophyllaceae Galium Rubiaceae Rubiaceae Stephanochilus Compositae Asteraceae Genista Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Stipa Poaceae Poaceae Geranium Geraniaceae GERANIACEAE Stipagrostis Poaceae Poaceae 230

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Gladiolus Iridaceae Iridaceae Stoibrax Umbelliferae Apiaceae Glaucium Papaveraceae Papaveraceae Suaeda Chenopodiaceae Amaranthaceae Glebionis Compositae Asteraceae Taeniatherum Poaceae Poaceae Globularia Globulariaceae Plantaginaceae Tamarix Tamaricaceae Tamaricaceae Guenthera Cruciferae Brassicaceae Telephium Molluginaceae Caryophyllaceae Gymnarrhena Compositae Asteraceae Tetraclinis Cupressaceae Cupressaceae Gymnocarpos Illecebraceae Caryophyllaceae Tetrapogon Poaceae Poaceae Halocnemum Chenopodiaceae Amaranthaceae Teucrium Labiatae Lamiaceae Halogeton Chenopodiaceae Amaranthaceae Thapsia Umbelliferae Apiaceae Halopeplis Chenopodiaceae Amaranthaceae Thesium Santalaceae Santalaceae Hammada Chenopodiaceae Amaranthaceae Thlaspi Cruciferae Brassicaceae Haplophyllum Rutaceae Rutaceae Thymelaea Thymelaeaceae THYMELAEACEAE Hedypnois Compositae Asteraceae Thymus Labiatae Lamiaceae Hedysarum Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Tolpis Compositae Asteraceae Helianthemum Cistaceae Cistaceae Torilis Umbelliferae Apiaceae Helichrysum Compositae Asteraceae Tourneuxia Compositae Asteraceae Heliotropium Boraginaceae Boraginaceae Trachynia Poaceae Poaceae Henophyton Cruciferae Brassicaceae Traganum Chenopodiaceae Amaranthaceae Herniara Illecebraceae Caryophyllaceae Tragopogon Compositae Asteraceae Hertia Compositae Asteraceae Tribulus Zygophyllaceae Zygophyllaceae Heteromera Compositae Asteraceae Tricholaena Poaceae Poaceae Hieracium Compositae Asteraceae Trigonella Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Hippocrepis Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Trisetaria Poaceae Poaceae Hohenackeria Umbelliferae Apiaceae Trisetum Poaceae Poaceae Hordeum Poaceae Poaceae Tulipa Liliaceae Liliaceae Hormathophylla Cruciferae Brassicaceae Vaccaria Caryophyllaceae Caryophyllaceae Hornungia Cruciferae Brassicaceae Valeriana Valerianaceae Caprifoliaceae Hyoscyamus Solanaceae Solanaceae Valerianella Valerianaceae Caprifoliaceae Hyparrhenia Poaceae Poaceae Vella Cruciferae Brassicaceae Hypecoum Papaveraceae Verbascum Scrophulariaceae Scrophulariaceae Hypochaeris Compositae Asteraceae Veronica Compositae Asteraceae Ifloga Compositae Asteraceae Vicia Leguminosae-Papilionoideae Fabaceae Inula Compositae Asteraceae Volutaria Compositae Asteraceae Jasminum Oleaceae OLEACEAE Wangenheimia Poaceae Poaceae Jaubertia Rubiaceae Rubiaceae Xeranthemum Compositae Asteraceae Juncus Juncaceae Juncaceae Zilla Cruciferae Brassicaceae Juniperus Cupressaceae Cupressaceae Ziziphora Labiatae Lamiaceae Jurinea Compositae Asteraceae Ziziphus Rhamnaceae Rhamnaceae Zygophyllum Zygophyllaceae Zygophyllaceae

231

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Annexe III. Coordonnées géographiques des relevés.

N° relevé Long Lat N° relevé Long Lat N° relevé Long Lat N° relevé Long Lat 1 03 03' 25.5" 34° 35' 32.6" 161 5° 18' 28.0" 34° 36' 58.0" 367 00° 59' 50,5" 33° 48' 40,7" 571 5°58'30" 32°18'46" 2 02° 57' 29.5" 34° 50' 39.9" 162 5° 04' 04.0" 34° 46' 49.0" 368 01° 00' 28,9" 33° 50' 37,8" 572 3°56'43" 34°40'17'' 3 02° 57' 27.8" 34° 51' 54.5" 163 5° 07' 17.0" 34° 44' 56.0" 369 00° 59' 57,4" 33° 56' 21,19 573 3°10'35" 34°33'38" 4 02° 49' 14,5" 34° 45' 52,3" 164 5° 42' 01.0" 34° 54' 30.0" 370 00° 52' 25,9" 33° 58' 58,2" 574 4°58'02" 33°46'36" 5 02° 34' 7,9" 34° 34' 35,9" 165 5° 46' 47.0" 34° 00' 14.0" 371 00° 47' 46,6" 33° 57' 40,6" 575 4°56'06" 33°40'36" 7 02° 53' 45,2" 34° 38' 12,5" 167 5° 38' 51.0" 35° 09' 42.0" 372 00° 44' 07,0" 33° 56' 46,2" 576 4°36'01" 33°09'27" 8 02° 56' 20,6" 34° 37' 24,4" 168 5° 42' 51.0" 35° 14' 42.0" 373 00° 42' 30,4" 33° 53' 43,3" 577 4°29'33" 33°01'53" 9 01° 04' 33,9" 33° 39' 09,0" 169 5° 55' 12.0" 35° 14' 27.0" 374 03° 22' 21.1" 34°40' 08.6" 578 2°54'16" 32°43'35" 10 01° 04' 14,2" 33° 37' 34,9" 170 5° 49' 03.0" 35° 17' 42.0" 375 03° 25' 17.3" 34° 39' 21.8" 579 3°48'03" 32°18'54" 11 01° 12' 53,6" 33° 36' 49,6" 171 5° 47' 08.0" 35° 21' 43.0" 376 03° 29' 00.9" 34° 38' 22.7" 580 3°22'02" 32°19'09" 12 01° 23' 01,7" 33° 38' 18,6" 172 5° 50' 54.0" 35° 21' 33.0" 377 03° 32' 02.1" 34° 37' 39,8" 581 06°16'58" 35°06'58" 13 01° 25' 50,5" 33° 39' 55,2" 174 5° 30' 15.0" 35° 21' 45.0" 378 03° 37' 02.7" 34° 34' 40.2" 582 06°16'12" 35°04'59" 14 01° 35' 55,0" 33° 43' 58,4" 175 5° 32' 54.0" 35° 09' 11.0" 379 03° 44' 02,1" 34° 32' 47.8" 583 06°16'18" 35°03'57" 15 01° 37' 30,3" 33° 48' 00,3" 176 5° 18' 35.0" 35° 23' 16.0" 380 04° 02' 02,4" 34° 38' 39.0" 584 0°54'57" 32°01'36" 16 03° 00' 35,3" 34° 21' 00,3" 178 5° 12' 05.0" 35° 30' 08.0" 381 04° 07' 59.3" 34° 57' 35.5" 585 03°17' 32°58' 17 02° 48' 56,7" 34° 21' 49,8" 180 5° 08' 50.0" 35° 41' 42.0" 382 04° 04' 14.2" 34° 59' 41.3" 586 -2°15'58,7" 31°47'19,2" 18 02° 27' 36,7" 34° 36' 28,8" 181 5° 07' 42.0" 35° 40' 13.0" 383 04° 00' 22.0" 35° 02' 1.96" 587 01° 57' 21'' 34° 07' 31'' 19 02° 13' 32,9" 34° 17' 07,7" 182 5° 05' 26.0" 35° 38' 12.0" 384 03° 45' 14.5" 34° 48' 21" 590 03°51'04" 32°32'44" 20 02° 11' 21,3" 34° 14' 09,1" 183 4° 52' 15.0" 35° 41' 41.0" 385 03° 00' 18.6" 34° 20' 58.5" 591 04°39'34' 33° 54'33" 21 02° 15' 14,1" 34° 11' 06,6" 184 8° 16' 45.0" 35° 18' 43.0" 387 02° 50' 48.9" 34° 21' 04.9" 592 4° 31'55" 33° 49'28" 22 02° 18' 05,2" 34° 12' 10" 185 8° 17' 19.0" 35° 16' 30.0" 388 02° 42' 24.3" 34° 22' 38.5" 593 5°01'15" 33° 42'51" 23 02° 37' 12,6" 33° 59' 39,1" 186 8° 24' 29.0" 35° 09' 29.0" 389 02° 37' 27.8" 34° 25' 08.4" 594 03°46'15" 32°36'26" 24 02° 38' 09,7" 33° 54' 31,7" 187 8° 23' 32.0" 35° 08' 18.0" 390 02° 29' 53.5" 34° 26' 59.9" 595 5° 7'30" 32° 18'13" 25 03° 25' 31,9" 34° 33' 52,0" 188 8° 19' 51.0" 35° 03' 00.0" 391 02° 29' 29.3" 34° 27' 29.0" 596 4° 31'15" 32°15'0" 26 03° 26' 03,6" 34° 33' 20,9" 191 8° 24' 29.0" 35° 09' 29.0" 392 02° 28' 25.6" 34° 29' 14.0" 597 3° 48'45" 32° 50'21" 27 03° 29' 00,4" 34° 23' 28,9" 193 8° 05' 23.0" 34° 50' 37.0" 393 02° 23' 12.5" 34° 43' 51.3" 598 5° 17'30" 33° 46'4" 28 03° 29' 43,5" 34° 19' 47,2" 194 8° 08' 06.0" 34° 45' 04.0" 394 02° 21' 16.7" 35° 03' 21.9" 599 5° 32'30" 32°04'17" 29 03° 29' 23,7" 34° 17' 33,0" 196 8° 13' 24.0" 34° 51' 33.0" 395 02° 21' 25.6" 35° 07' 05.9" 600 -0°03'09'' 32°02'09" 30 03° 24' 45,8" 34° 10' 42,3" 197 8° 13' 40.0" 34° 51' 33.0" 396 02° 22' 11.2" 35° 16' 34.0" 601 -02°42'57' 32°16'04" 31 03° 19' 58,5" 34° 05' 34,1" 200 7° 55' 58.0" 35° 44' 01.0" 397 02° 27' 51.7" 34° 11' 40.9" 602 - 0°9'28" 32°3'13" 32 03° 18' 58,7" 34° 01' 29,7" 204 8° 01' 11.0" 35° 33' 35.0" 398 02° 01' 55.2" 34° 03' 44.7" 603 0°10'44''W 31°59'28" 33 02° 58' 58,7" 33° 43' 06,2" 205 7° 54' 34.0" 35° 25' 05.0" 399 01°59' 38.2" 34° 01' 51.0" 604 02°30'19' 32°20'21"

232

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

34 02° 55' 01,2" 33° 39' 58,8" 206 7° 53' 54.0" 35° 47' 35.0" 400 01° 44 47.1" 33° 52' 22.9" 605 01°01'22''W 32°23'34" 35 03° 03" 04,2" 33° 24' 16,5" 207 7° 52' 54.0" 35° 49' 04.0" 401 01° 36' 48.4" 33° 47' 40.4" 606 0°53'41''W 32°17'41" 36 02° 39' 00,6" 33° 41' 17,1" 208 7° 53' 10.0" 35° 52' 52.0" 402 01° 45' 52" 33° 53' 44.4" 607 0°32'50''W 32°21'18" 37 02° 31' 01,8" 33° 39' 25,3" 209 7° 52' 39.0" 35° 53' 35.0" 403 00° 43' 06.2" 33° 27' 07.6" 608 -1° 19'á 8.4" 33° 0' 28.8" 38 03° 55' 07,3" 35° 00' 46,0" 210 7° 52' 13.0" 35° 53' 39.0" 404 -00° 32' 42.7" 32° 46' 28.2" 609 -1° 26' 20.8" 33° 4' 5.44" 39 03° 54' 56,0" 35° 01' 05,1" 211 7° 51' 42.0" 35° 53' 37.0" 405 -00° 14' 44" 32° 46' 50.6" 610 4°09'42" 35°15'18" 40 04° 03' 43,8" 34° 59' 58,3" 214 7° 50' 40.0" 36° 02' 28.0" 406 -00° 10' 42.2" 32° 43' 36.3" 611 4°26'10" 35°07'54" 41 04° 06' 36,9" 35° 02' 23,9" 216 08° 11' 53,4" 34° 42' 00,6" 407 00° 13' 54.0" 32° 49' 03.6" 612 5°01'23" 35°07'24" 42 04° 05' 55,9" 35° 09' 13,9" 218 08° 13' 41,4" 34° 40' 03,1" 408 -00° 07' 22.8" 32° 56' 17.1" 613 5°03'24" 35°38'20" 43 04° 17' 00,5" 35° 11' 49,5" 219 08° 12' 50,8" 34° 38' 30,8" 409 00° 44' 55.7" 33° 18' 36.9" 614 3°48' 34°13' 45 04° 22' 40,9" 34° 53' 21,2" 221 08° 06' 21,0" 34° 36' 37,9" 410 00° 44' 07.7" 33° 20' 42.5" 615 3°23' 34°15' 46 04° 08' 55,1" 34° 47' 53,6" 222 08° 05' 09,3" 34° 35' 31,3" 411 00° 44' 18.7" 33° 32' 03.0" 616 3°44' 32°54' 47 03° 50' 34,3" 34° 34' 06,8" 224 08° 01' 37,3 34° 29' 07,0" 413 00° 43' 27.4" 33° 56' 00.9" 617 03°31' 34°10' 48 03° 42' 47,8" 34° 26' 50,3" 227 08° 03' 00,2" 34° 42' 18,2" 414 00° 47' 57.8" 33° 57' 41.0" 618 3°27' 33°43' 49 03° 34' 28,7" 34° 16' 48,1" 229 07° 25' 03,0" 34° 33,8' 17" 415 -00° 02' 59.1" 33° 51' 06.6" 619 -2°18'37" 31°54'19" 50 03° 33' 08,0" 34° 14' 31,9" 230 07° 23,3' 16" 34° 34,3' 30" 416 -00° 22' 56.0" 33° 09' 46.2" 620 3°28'16" 34°16'16" 51 03° 12' 57,4" 34° 18' 53,7" 232 07° 28,1' 14" 34° 29,2' 54" 419 -00° 45' 53.4" 33° 16' 29.8" 621 3°52'38" 34°30'59" 52 03° 11' 36,4" 34° 20' 50,0" 234 07° 58,9' 28" 34° 53,9' 18" 422 -00° 57' 45.6" 33° 06' 39.6" 622 5°02'37" 35°37'29" 53 03° 14' 13,7" 34° 34' 30,7" 237 07° 52.8' 18" 35° 00,2' 32" 424 -00° 06' 32.4" 33° 45' 15.0" 623 3°39'19" 34°19'32" 54 03° 14' 19,7" 34° 33' 10,1" 239 07° 48.4' 13" 35° 02,4' 36" 425 -00° 03' 49.0" 33° 48' 33.6" 624 5°20'21" 34°42'51" 55 03° 14' 18,3" 34° 31' 27,7" 242 08° 11,6' 29" 35° 27,0' 40" 426 -00° 48' 57.8" 33° 48' 35.7" 625 05°11'08" 34°28'56" 56 03° 12' 12,5" 34° 24' 53,4" 244 08° 12,2' 25" 35° 29,1' 48" 427 00° 03' 56.9" 34° 19' 54.6" 626 04°29'32" 34°33'27" 57 03° 10' 13,3" 34° 21' 40,2" 246 08° 21,6' 07" 35° 29,3' 32" 428 00° 04' 12.5" 34° 11' 34.5 627 05°03'39" 35°07'53" 58 03° 09' 08,0" 34° 19' 50,0" 247 08° 11,3' 13" 35° 22,1' 47" 429 00° 03' 23.1" 34° 16' 20.4" 628 05°11'30" 35°09'57" 59 03° 08' 01,1" 34° 17' 38,0" 248 08° 12,4' 14" 35° 21.4' 25" 430 00° 02' 49,1E 34°21'16,7" 629 03°23'02" 34°15'54" 60 03° 06' 26,1" 34° 14' 52,6" 249 07° 49.6' 16" 35° 34.7' 30" 431 00° 03' 35,3E 34° 19' 03,7" 630 03°48'04" 34°13'48" 61 03° 01' 30,0" 34° 16' 37,8" 250 07° 35,7' 17" 35° 26,7' 15" 434 00° 02' 17,8E 34° 15' 48,3" 631 - 0°26'31" 32°53'02" 62 03° 03' 33,0" 34° 15' 36,9" 251 07° 38,9' 37" 35° 25,0' 36" 438 00° 01' 48,7E 34° 25' 35,1" 632 1°9'28" 33°42'08" 63 03° 03' 35,8" 34° 11' 23,3" 252 07° 41,0' 24" 35° 17,3' 16" 439 00° 16' 21,9E 34° 24' 49,0" 633 01°10'05" 33°38'18" 64 02° 59' 44,9" 34° 06' 39,4" 253 07° 25,1' 13" 35° 15,6' 41" 440 00° 12' 32,8' 34° 25' 40,2" 634 - 0°51'09" 32°29'28" 65 02° 59' 10,0" 34° 05' 32,4" 254 07° 24.2' 47" 35° 16.6' 22" 446 00° 04' 07,9W 34°17' 20,5" 635 01°25'33" 33°32'37" 66 02° 55' 56,2" 34° 01' 40,3" 255 07° 14.4' 52" 35° 12.7' 19" 448 00° 06' 22,2W 34° 20' 38,8" 636 0°4'18" 34°51'12" 67 02° 55' 8,5" 33° 59' 21,1" 256 07° 06.5' 11" 35° 11,7' 26" 454 00° 23' 06,7 E 34° 27' 15,4" 637 01°14'40" 33°37'49" 68 02° 54' 44,4" 33° 57' 13,6" 257 07° 09.4' 33" 35° 21.2' 39" 455 00° 24' 40,8E 34° 26' 48,6" 638 03°59'02" 34°43'36" 69 02° 52' 44,1" 33° 55' 30,5" 258 07° 21.2' 18" 35° 15.4' 39" 457 00° 22' 16,2E 34° 25' 35,7" 639 03°46'03" 34°30'01"

233

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

70 02° 54' 31,5" 33° 56' 50,9" 259 07° 52,3' 05" 35° 52,3' 48" 461 4°54'1,8" 34°30'41,4" 640 2°9'33" 34°21'21" 71 02° 56' 02,4" 34° 01' 56,2" 260 07° 07,7' 25" 35° 19.6' 23" 462 4°37'51,7" 34°55'26,04" 641 4°13'33" 35°51'18" 72 03° 03' 43,8" 34° 54' 21,5" 262 07° 5.7' 22" 35° 07,5' 15" 463 4°34'25,06" 34°53'2,76" 642 5°44'03" 35°28'41" 73 03° 03' 49,0" 34° 54' 20,1" 265 07° 11.3' 58" 35° 04.6' 15" 464 4°34'25,06" 34°53'2,76" 643 7°58'30'' 34°55' 75 03° 21' 14,2" 35° 06' 33,6" 266 07° 11.8' 03" 35° 04.9' 13" 465 4°31'2,28" 34°51'55,08" 644 7°02'09" 35°24'02" 76 03° 19' 47,9" 35° 06' 44,0" 267 07° 10.9' 52" 35° 06.5' 26" 467 4°6'17,96" 34°42'30,6" 645 5°40'30'' 35°15'30'' 78 03° 06' 59,9" 35° 14' 08,6" 268 06° 33.9' 18" 35° 36.1' 10" 469 4°8'5,96" 34°57'19,08" 646 5°13'33" 35°13'39" 80 03° 19' 38,0" 35° 22' 25,1" 269 06° 35.2' 55" 35° 42.5' 14" 470 4°58'52,5" 33°57'47,52" 647 7°59'02" 35°38'18" 81 03° 10' 26,0" 35° 34' 41,2" 270 06° 34,6' 09" 35° 43,6' 00" 471 5°35'44,41" 34°16'5,88" 648 3°20'11" 34°30'03" 82 02° 58' 27,7" 35° 28' 06,6" 271 06° 31.7' 06" 35° 42.0' 12" 473 4°11'45,85" 34°51'18,36" 649 7°56'07" 35°19'13" 83 03° 02' 01,4" 35° 29' 41,6" 272 06° 37.7' 43" 35° 49.0' 53" 476 3°58'34,64" 34°36'55,08" 650 - 0°59'19" 33°08'18" 84 02° 52' 50,9" 35° 42' 35,3" 274 06° 53.2' 06" 35° 40.7' 12" 480 4°0'20,41" 35°1'51,6" 651 3°21'00" 34°15'4" 85 03° 17' 29,1" 35° 41' 51,9" 275 06° 23.9' 15" 35° 31.7' 25" 481 4°3’32,58" 34°59'49,2" 652 03°01'18" 34°20'40" 86 03° 21' 01,9" 35° 41' 04,7" 276 06° 37.7' 01" 35° 25.6' 02" 482 5°57'41,61" 34°55'29,64" 653 3°1'30'' 34°16' 87 03° 31' 19,3" 35° 39' 08,9" 277 07° 10.4' 38" 35° 28.1' 51" 484 6°4'19,81" 35°0'39,24" 654 3°30'30'' 35°27' 88 03° 57' 38" 35° 39' 51,0" 278 07° 09.9' 35" 35° 56.5' 10" 486 6°14'35,98" 35°8'54,96" 655 0°48'57" 33°41'46" 90 04° 01' 53,8" 35° 39' 12,6" 279 07° 02.7' 15" 35° 48.1' 21" 487 6°17'8,41" 35°11'35,88" 656 0°17'33" 33°40'08" 91 03° 04' 13,3" 35° 12' 57,8" 280 06° 58.5' 06" 35° 28.7' 50" 488 6°24'53,49" 35°17'20,04" 657 0°07'12" 33°45'25" 93 04° 08' 14,4" 35° 27' 25,7" 281 06° 22.1' 16" 35° 43.9' 16" 489 7°14'36,24" 35°26'44,16" 658 -0°07'48" 33°44'51" 94 04° 05' 15,8" 35° 30' 31,1" 284 05° 58.5' 24" 35° 26.1' 01" 490 7°17'32,49" 35°27'19,44" 659 -0°39'14" 33°40'03" 95 04° 01' 16,5" 35° 33' 20,0" 285 05° 50.5' 47" 35° 25.6' 53" 491 7°11'48,87" 35°25'59,88" 660 0°6'44" 33°35'48" 96 02° 02' 29,2" 34° 11' 49,9" 286 05° 48.4' 32" 35° 27.2' 03" 493 7°31'46,52" 35°34'58,08" 661 5°11'25" 34°36'48" 97 01° 58' 45,4" 34° 14' 53,3" 287 05° 49.3' 11" 35° 20.9' 33" 495 7°17'16,78" 35°29'33,0" 662 6°53'30'' 34°27'30'' 98 01° 54' 58,3" 34° 19' 40,0" 289 05° 31.6' 40" 35° 27.6' 57" 496 -0° 14'19.6" 33° 42' 49.1" 663 04°40'03" 35°15'46" 99 01° 47' 02,5" 34° 31' 47,2" 290 05° 25.9' 33" 35° 52.0' 30" 497 -0° 14' 31.5" 33° 43' 22" 664 5°26'5" 34°43'47" 100 01° 45' 30,8" 34° 33' 24,6 291 -0° 2' 56,8" 34° 15' 47,7" 498 -0° 15' 32.2'' 33° 44' 14.3" 665 5°20'52" 34°16'4" 101 01° 44' 02,6" 34° 36' 27,2" 292 -1° 31' 29,4" 33° 38' 11,5" 499 0° 14' 35.6" 33° 43' 50.8" 666 - 0°21'9" 33°16'27,7'' 102 01° 43' 36,7" 34° 37' 20,5" 294 -1° 15' 21,8" 33° 42' 37,6" 500 0° 14' 45" 33° 43' 50.8" 667 - 0°21'09" 33°16'47,7'' 103 01° 37' 58,8" 34° 42' 46,6" 297 -0° 49' 3,5" 33° 21' 26,5" 501 0° 6’ 28.5" 33° 38' 28.1" 668 - 0°22'50,4" 33°16'09,1'' 104 01° 36' 15,8" 34° 45' 36,8" 298 -0° 50' 5,7" 33° 22' 39,5" 502 0° 20' 12.4" 33° 39' 16.1" 669 - 0°9'16,6" 33°30'05,4" 105 01° 34' 21,2" 34° 48' 45,9" 299 -0° 50' 13,8" 33° 24' 26,1" 504 -0° 39' 23" 33° 40' 2.1" 670 - 0°56'25,2" 33°02'06,8" 106 01° 29' 50,7" 35° 01' 58,2" 300 -0° 56' 37,4 33° 24' 44,2" 508 -0° 07' 16" 33° 44' 11.2" 671 - 0°24'20,3" 33°08'30,4" 107 02° 03' 49,9" 35° 26' 11,6" 304 -0° 22' 38,4" 33° 10' 10" 509 +0° 4’ 41.9" 34° 53' 2.7" 672 - 0°22'56,6" 33°20'09,1" 108 02° 14' 31,7" 35° 22' 11,3" 305 -0° 24' 25,2" 33° 07' 35,5" 510 +0° 0.4’ 24.7" 34° 07’ 25.6" 673 -0°26'00" 32°34'30" 109 02° 15' 30,9" 35° 19' 13,7" 307 -0° 29' 28,7" 32° 57' 18,2" 511 -0° 30' 53.1" 33° 31' 38.9" 674 -0°18'03" 33°16'37"

234

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

112 02° 26' 53,3" 35° 22' 03,9" 308 -0° 28' 56,6" 32° 57' 15,2" 512 -0° 31' 47.8" 33° 30' 35.13 675 -0°27'13" 33°51'28" 113 02° 35' 11,6" 35° 25' 43,6" 309 -0° 40' 11,4" 32° 43' 1,7" 514 -0° 15' 52.7" 33°36' 41.1 676 0°46'54" 34°20'27" 114 02° 39' 58,9" 35° 26' 36,8" 310 -0° 50' 33,3" 32° 42' 51,8" 515 -0° 12' 37.4" 33° 39' 27" 677 0°46'00" 34°33'00" 115 02° 56' 45,3" 35° 21' 54,0" 311 -00° 26' 47,2 32° 46' 10,3" 516 -0° 09' 49.9" 33°42' 51" 678 04°30'11" 35°14'45" 116 03° 03' 26,1" 34° 55' 53,2" 312 0° 18' 28,1'' 33° 7' 1,2' 517 0° 6' 24.9" 33° 35' 28.5" 679 05°07'50" 32°18'23" 117 03° 03' 09,5" 34° 57' 35,1" 313 0° 33' 28,6'' 33° 3' 47,3'' 519 0° 00' 18.3" 33° 35' 44.4" 680 3°49'30'' 34°53'30'' 118 03° 03' 48,6" 35° 02' 09,7" 314 0' 00' 22,4'' 33° 56' 58,4' 520 0° 21' 54.2" 33° 38' 53" 681 3°2' 34°56'30'' 119 03° 00' 57,6" 35° 07' 14,3" 315 0° 02' 14,1'' 33° 59' 29,1' 521 0° 11' 50.5" 33° 38' 40.3" 682 03°24' 33°40' 120 03° 01' 31,0" 35° 11' 35,4" 316 0° 07'43,1'' 34° 00' 9,6'' 522 0° 09' 51.2" 33° 36' 32.4" 683 05°38'56" 34°43'37" 123 02° 59' 08,0" 35° 25' 03,3" 319 0° 35' 3,6" 33° 51' 24" 523 0° 13' 31.8" 33° 35' 47.7" 684 5°45'39" 34°36'13" 126 02° 54' 04,3" 35° 42' 37,9" 320 0° 32' 55" 33° 51' 59,1" 525 0° 28' 45.8" 33° 34' 29.2" 685 04°28'16" 35°18'54" 127 03° 11' 31,3" 35° 44' 28,2" 321 0° 46' 21,6" 33° 45' 49,3" 526 0° 39' 44.9" 33° 40' 30" 686 05°44'03" 35°28'41" 128 03° 09' 27,7" 35° 48' 37,9" 322 0° 50' 9,8" 33° 44' 46,4" 527 0° 41' 38" 33° 39' 40.4" 687 04°40'08" 35°07'36" 129 4° 35' 34.0" 35° 02' 37.0" 323 0° 55' 56,8" 33° 42' 39" 532 0° 37' 30.8" 33° 31' 05.5" 688 03°2'5" 34°16'27,32" 130 4° 41' 36.0" 35° 03' 37.0" 324 0° 59' 56,5" 33° 41' 50" 533 0° 42' 30.8" 33° 27' 42.7" 689 03°1'37" 34°17'13" 131 4° 46' 51.0' 35° 05' 14.0" 326 -0° 47' 19,2" 33° 42' 33,3" 534 0° 24' 45.2" 33° 37' 33.1" 690 03°2'39" 34°17'37" 133 5° 01' 23.0" 35° 06' 54.0" 329 -0° 45' 6,2" 33° 43' 1,0" 537 0° 52' 31.2" 33° 39' 38.6" 691 03°1'57,6" 34°16'23,4" 134 5° 03' 29.0" 35° 07' 03.0" 331 -0° 54' 29,2" 33° 46' 44,6" 538 03°06'22.2" 34° 52'31.8" 692 -01° 18' 47,9" 33° 57' 32,4" 135 5° 11' 03.0" 35° 09' 42.0" 333 -0° 57' 35,6" 33° 50' 59,3" 539 03°06'25.2" 34° 52'38.7" 693 -01° 20' 08,7" 33° 59' 53,4" 136 5° 11' 15.0" 35° 11' 02.0" 337 -0° 48' 7,9" 33° 41' 37,4" 540 03°03'47.3" 34° 59'02.3" 694 3°26'56" 34°38'18" 137 5° 29' 29.0" 35° 27' 47.0" 339 -0° 54' 56,3" 33° 36' 43,4" 541 03°02'45.4" 35° 02'04.6" 695 2°53'35" 34°28'33" 138 4° 36' 00.0" 35° 09' 45.0" 340 -0° 58' 36,3" 33° 38' 46,7" 543 00°59'46.4" 33°56'24.8" 696 04°40'08" 35°07'36" 139 4° 39' 27.0" 35° 13' 52.0" 341 -1° 00' 12,7" 33° 39' 33,7" 544 00°51'28.0" 34°07'39.0" 697 1°29'06" 33°59'42" 140 4° 43' 00.0" 35° 15' 36.0" 342 -1° 03' 50,5" 33° 40' 44,3" 545 01°10'42.3" 34°21'42.7" 698 1°30'04" 33°58'43" 142 4° 46' 47.0" 35° 18' 37.0" 343 -1° 02' 56,6" 33° 40' 58,4" 547 01°09'37.2" 34°23'32.2" 699 1°28'36" 33°36'03" 143 4° 42' 29.0" 35° 20' 02.0" 344 0° 17' 13,2" 33° 38' 59,9" 548 01°11'04.4" 34°26'23.6" 700 02°39'02" 35°01'01" 144 4° 39' 27.0." 35° 19' 38.0" 346 0° 10' 51,8" 33° 38' 27,5" 550 00°52'39.9" 34°43'06.1" 701 06°28'07" 35°27'06" 145 4° 10' 01.0" 35° 15' 20.0" 347 0° 07' 43,2' 33° 38' 48,1" 551 00°51'51.3" 34°41'55.2" 702 -0°54'37" 32°47'27" 146 4° 17' 02.0" 35° 11' 44.0" 348 0° 05' 58" 33° 38' 26,9" 552 00°52'14.1" 34°41'40.5" 703 03°10'05" 34°19'09" 147 4° 17' 49.0" 35° 10' 52.3" 349 0° 03' 16,4" 33° 38' 4,6" 553 00°53'35.3" 34°41'02.5" 704 -0°36'04" 32°53'19" 148 4° 28' 06.4" 35° 05' 24.0" 350 -0° 00' 46,5" 33° 36' 36,5" 556 0°36'30,5" 33°55'42,7" 705 07°57'33" 35°34'36" 149 5° 15' 15.0" 34° 43' 30.0" 351 0° 06' 34" 33° 35' 19,8" 557 0°39'35,4" 33°54'31,6" 706 07°52'11" 35°32'08" 150 5° 10' 21.0" 34° 44' 04.0" 352 0° 10' 31,2" 34° 00' 43,3" 558 - 0°20'42,1" 33°50'22,4" 707 -0°56'56" 34°46'36" 152 5° 10' 56.0" 34° 28' 30.0" 354 0° 20' 25,7" 34° 4' 51,7" 559 - 0°17'34,6" 33°48'48,7" 708 -0°44'16" 34°44'05" 153 5° 14' 04.0" 34° 29' 35.0" 356 0° 25' 29,5" 34° 06' 20,4" 561 - 0°23'30,6' 34°25'52" 709 3°37' 34°30'

235

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

154 5° 37' 26.0" 34° 40' 35.0" 357 00° 03' 55,6" 34° 24' 29,7" 562 - 0°23'10,3" 34°25'18" 710 3°14' 34°18' 155 5° 47' 04.0" 34° 36' 43.0" 358 00° 04' 36,18 34° 24' 38,3" 563 - 2°08'3,7" 31°21'20,7" 711 3°07' 34°20' 156 6° 02' 39.0" 34° 41' 18.0" 359 00° 04' 12,5" 34° 21' 49,4" 564 - 2°09'19,4" 31°21'25" 712 0°55'12" 33°47'58" 157 6° 43' 01.0" 34° 47' 47.0" 361 00° 02' 54,3" 34° 16' 11,9" 565 2°53'7" 32°48'5" 713 1°21'36" 33°49'12" 158 6° 52' 32.0" 34° 53' 59.0" 362 00° 03' 43,2" 34° 11' 54,5" 566 2°41'9" 32°39'12" 714 0°46'48" 33°44'24" 159 5° 30' 52.0" 34° 45' 32.0" 363 00° 04' 54,4" 34° 10' 18,4" 567 4°18'3" 33°05'9" 715 1°31'12" 33°38'57" 160 5° 25' 04.0" 34° 45' 11.0" 364 00° 04' 28,4" 34° 06' 55,7" 568 5°50'52'' 32°08'18'' 716 3°45'22" 32°54'18" 161 5° 18' 28.0" 34° 36' 58.0" 365 01° 01' 14,1" 33° 44' 17,6" 569 5°54'40" 32°07'10" 717 -0°28'09" 33°09'27" 162 5° 04' 04.0" 34° 46' 49.0" 366 01° 00' 42,2" 33° 46' 48,2" 570 5°23'33" 32°16'36" 718 0°55'12" 33°42' 719 -2°16'28,7" 31°55'39,9" 720 3°21'30'' 33°11'30''

236

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Annexe IV. Liste des espèces rencontrées dans le Ghouffi. * Espèces d’intérêt médicinal.

Espèces (nomenclature d’après Dobignard, 2008) Famille Type phytogéographique T. biologique Aizoon hispanicum L. Aizoaceae De liai.Med-Sind Th Ajuga chamaepitys (L.) Schreb. Lamiaceae Eur.Med Ch Alyssum granatense Boiss. & Reut. Brassicaceae Eur.Med Th Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Amaranthaceae Omn. Sah-Sind Ch Anabasis oropediorum Maire Amaranthaceae End Ch Anagallis arvensis L. Primulaceae Cosm Th Argyrolobium uniflorum (Desc.) Jaub. et Spach. Fabaceae De liai.Sah.Sind-Ira. T Hc Stipagrostis obtusa (Delile) Ness. = Aristida obtusa Delile Poaceae Omn. Sah-Sind Hc Aristida pungens Desf. = Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Poaceae Sah-Sind Hc pungens Artemisia herba-alba Asso* Asteraceae Méd Ch Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu.= Pallenis hierochuntica (Michon) Asteraceae Omn. Sah-Sind Th Greuter* Astragalus armatus Willd. Fabaceae End N-Afr Ch Atractylis cancellata L. Asteraceae Méd Th Atractylis serratuloides (Cass.) DC. Asteraceae Sah.Sind-Méd Ch Atriplex mollis Desf. Amaranthaceae Méd (Sah-Sind) Ch Bellis annua L. Asteraceae Méd Th Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv. = Trachynia distachya (L.) Link. Poaceae Méd Th Bufonia chevallieri Batt. Caryophyllaceae End. Alg Th Bupleurum semicompositum L. Apiaceae Méd Th Centaurea tougourensis Boiss. & Reut. Asteraceae End. Alg Ch Clematis flammula L. Ranunculaceae De liai. Med-Ira T Nph Coronilla minima L. Fabaceae Méd Ch Coronilla valentina L. Fabaceae Méd Nph Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss. Brassicaceae Med-Ira T Th Echium pycnanthum Pomel = E. humile Desf. subsp pycnanthum (Pomel) Boraginaceae De liai.Med-Sind Th Greuter & Burdet. Enarthrocarpus clavatus Godr. Brassicaceae End N-Afr Hc (Th) Ephedra altissima Desf. Ephedraceae End N-Afr Nph Erodium bipinnatum Willd.= E. aethiopicum (Lam.) Brumh. & Thell. Geraniaceae Méd Th Erodium laciniatum (Cav.) Willd. Geraniaceae Méd Th Eruca vesicaria (L.) Cav. Brassicaceae Méd Th Euphorbia exigua L. Euphorbiaceae Eur.Med Th

237

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Euphorbia falcata L. Euphorbiaceae Cosm Th Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut.* Euphorbiaceae Sah.Sind-Occi Hc Evax pygmaea (L.) Brot. = Filago pygmaea L. Asteraceae Méd Th Farsetia occidentalis B. L. Burtt Brassicaceae Sah.Sind-Méd Ch Hedypnois rhagadioloides (L.) F. W. Schmidt. Asteraceae Méd Th Helianthemum apertum Pomel = H. ledifolium (L.) Mill. subsp.apertum (Pomel) Cistaceae End N-Afr Th Greuter & Burdet Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. var. sessiliflorum (Desf.) Murb. = H. lippii (L.) Cistaceae De liai.Med-Sind Ch Dum.Cours. Helianthemum virgatum ( Desf.) Pers. Cistaceae Méd. Ibéro-Maur Ch Herniaria mauritanica Murb. Caryophyllaceae End N-Afr Hc Herniaria fontanesii J. Gay Caryophyllaceae Méd Ch Herniaria hirsuta L.* Caryophyllaceae Eur( Méd) Th Juniperus phoenicea L. Cupressaceae Méd Mph Launaea acanthoclada Maire = L. lanifera Pau Asteraceae Méd. Ibéro-Maur Ch Launaea nudicaulis (L.) Hook. f.* Asteraceae De liai.Med-Sind Th Launaea resedifolia (L.) Kuntze Asteraceae De liai.Med-Sind Th Leontodon hispidulus (Del.) Boiss. Asteraceae Méd Th Lobularia maritima (L.) Desv. Brassicaceae Méd Hc (Ch) Marrubium supinum L. Lamiaceae Méd. Ibéro-Maur Ch Medicago laciniata (L.) Mill. Fabaceae De liai.Med-Sind Th Medicago truncatula Gaertn. Fabaceae Méd Th Micropus bombycinus Lag. = Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz Asteraceae Cosm Th Minuartia montana L. Caryophyllaceae Med-Ira T Th Moricandia arvensis (L.) DC.* Brassicaceae De liai.Med-Sind Ch Nerium oleander L. Apocynaceae Méd Nph Ononis natrix L. Fabaceae De liai.Med-Sind Hc (Ch) Ononis pusilla L. Fabaceae Cosm Hc Paronychia arabica (L.) DC. Caryophyllaceae De liai.Med-Sind Hc Paronychia argentea Lam. Caryophyllaceae Méd Hc Plantago albicans L. Plantaginaceae Méd Hc Reseda alphonsi Müll. Arg. Resedaceae End.Sah Ch Reseda duriaeana Muller. Arg. Resedaceae End N-Afr Th (Hc) Reseda villosa Coss. Resedaceae Sah-Sind Th Rosmarinus tournefortii De Noë = R. eriocalyx Jord. & Fourr.* Lamiaceae End Nph Rumex vesicarius L. Polygonaceae De liai.Med-Sind Th Salsola vermiculata L. Amaranthaceae De liai.Med-Sind Ch

238

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Scabiosa stellata L. = Lomelosia stellata (L.) Raf. Caprifoliaceae Méd Th Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Poaceae Méd Th Scorzonera laciniata L. Asteraceae Euras Hc Scorzonera undulata Vahl* Asteraceae Méd G (Hc ) Sedum caeruleum L. Crassulaceae Méd Th Sedum dasyphyllum L. Crassulaceae Eur.Med Ch Sedum sediforme (Jacq.) Pau Crassulaceae Méd Ch Silene colorata Poir. Caryophyllaceae De liai.Med-Sind Th Silene laeta (Aiton) Godr. Caryophyllaceae Med-Ira T Th Stipa parviflora Desf. Poaceae Méd Hc Suaeda vermiculata Forssk. ex J.F. Gmel. Amaranthaceae Omn. Sah-Sind Ch Telephium imperati L. Caryophyllaceae De liai.Med-Sind Hc Teucrium polium L.* Lamiaceae Méd.occi Ch Thesium humile Vahl. Santalaceae De liai.Med-Sind Th Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Lamiaceae End N-Afr Ch Font Quer & Maire.* Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp munbyanus = Thymus ciliatus (Desf.) Lamiaceae End N-Afr Ch Benth. subsp munbyanus (Boiss & Reut.) Batt.*

239

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Annexe V. Listes floristiques des groupements.

1. Juniperus phoenicea, Quercus ilex et Pinus halepensis (JPQ). Espèces Aegilops triuncialis L Aegilops ventricosa Tausch

Eremopyrum orientale (L.) Jaub. & Spach = Agropyron orientale (L.) Roem. & Schult. Ajuga chamaepitys (L.) Schreb. Allium cupanii Raf. Allium paniculatum L.

Allium triquetrum L. Alyssum serpyllifolium Desf. (non L.) = Alyssum alpestre auct. Alyssum serpyllifolium Desf. = Alyssum alpestre subsp.serpyllifolium (Desf.) Rouy & Foucaud Hormathophylla cochleata (Coss. & Durieu) P.Küpfer = Alyssum cochleatum Coss. & Durieu Alyssum granatense Boiss. & Reut. Alyssum linifolium Willd. Alyssum macrocalyx Coss. & Durieu Alyssum montanum L. Alyssum simplex Rudolphi = Alyssum parviflorum M.Bieb. Alyssum scutigerum Durieu Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) Durand & Schinz

Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel Andryala integrifolia L.

Anthemis pedunculata Desf. Anthriscus caucalis M.Bieb. = Anthriscus vulgaris Pers. Arabis auriculata Lam. Arabis parvula DC. Arenaria serpyllifolia L. Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Asparagus acutifolius L.

Asparagus albus L. Asparagus altissimus Munby Asparagus horridus L.f. = Asparagus stipularis Forssk. Asparagus horridus L.f. = Asparagus stipularis var. horridus (L.f.) Maire & Weiller Asperula hirsuta Desf. Asphodelus microcarpus Viv. Asphodelus tenuifolius Cav. Asterolinon linum-stellatum (L.) Duby = Asterolinum linum-stellatum (L. ) Duby

Astragalus armatus Willd. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link Astragalus hamosus L.

240

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Astragalus incanus L. Astragalus mareoticus Delile Astragalus sesameus L.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis cancellata L.

Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis subsp. caespitosa (Desf.) Maire Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Avena alba Vahl Avenula bromoides (Gouan) H.Scholz = Avena bromoides Gouan Conopodium glaberrimum (Desf.) Engstrand = Balansaea glaberrima (Desf.) Lange

Ballota hirsuta Benth. (s.l) Bellis annua L. Bellis annua subsp. microcephala (Lange) Nyman = Bellis annua subsp. minuta auct. Bellis sylvestris Cirillo

Stoibrax dichotomum (L.) Raf. = Brachyapium dichotomum (L.) Maire Trachynia distachya (L.) Link = Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv. Briza maxima L. Bromus hordeaceus L. subsp. Hordeaceus = Bromus hordeaceus subsp. mollis (L.) Maire & Weiller Bromus madritensis L. Bromus rubens L. Bromus squarrosus L. Bromus tectorum L. Bufonia tenuifolia L. = Buffonia tenuifolia L

Bupleurum balansae Boiss. & Reut. Bupleurum rigidum L. Bupleurum semicompositum L. Bupleurum spinosum Gouan Calycotome spinosa (L.) Lamk.

Calycotome villosa (Poir.) Link Carthamus cespitosus (Batt.) Greuter = Carduncellus cespitosus Batt. Carduncellus pinnatus (Desf.) DC. Carex halleriana Asso

Carlina involucrata Poir.

Carlina involucrata subsp. corymbosa Quézel & Santa Catananche arenaria Coss. & Durieu Catananche caespitosa Desf. Catananche caerulea L.

Catapodium marinum (L.) C.E.Hubb. = Catapodium loliaceum (Huds.) Link Castellia tuberculosa (Moris) Bor = Catapodium tuberculosum Moris Centaurea dissecta Ten. Centaurea malinvaldiana Batt. (non Boiss.) = Centaurea granatensis auct. Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten.

Centaurea incana subsp. amourensis (Pomel) Centaurea incana subsp. pubescens (Willd.) Maire

241

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Centaurea parviflora Desf.

Centaurea pomeliana Batt. Centaurea tenuifolia Dufour (s.l) Centaurea tougourensis Boiss. & Reut. Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Ceratonia siliqua L. Glebionis segetum (L.) Fourr. = Chrysanthemum segetum L.

Cirsium echinatum (Desf.) DC. Cistus clusii Dunal = Cistus libanotis auct. Cistus monspeliensis L.

Cistus salviifolius L. Cistus villosus L. Clematis flammula L. Coronilla juncea L.

Coronilla minima L.

Coronilla scorpioides (L.) W.D.J.Koch

Crambe kralikii Coss. Crataegus laevigata (Poir.) DC. [non L.] = Crataegus oxyacantha auct.

Crepis vesicaria L. Crucianella angustifolia L.

Crucianella hirta Pomel Ctenopsis pectinella (Delile) De Not.

Cuscuta epithymum (L.) L. Cynosurus echinatus L. Cynosurus elegans Desf. Dactylis glomerata L.

Daucus aureus Desf. Daucus crinitus Desf. Daucus setifolius Desf. Dianthus caryophyllus L.

Dianthus crinitus Sm. Diplotaxis acris (Forssk.) Boiss. Diplotaxis catholica (L.) DC. Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss.

Dorycnium pentaphyllum Scop. Dorycnium pentaphyllum Scop. subsp. Pentaphyllum = Dorycnium pentaphyllum subsp. suffruticosum (Vill.) Rouy Ebenus pinnata Aiton Echinaria capitata (L.) Desf.

Echinops spinosus L. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Helichrysum stoechas (L.) Moench Ephedra altissima Desf. Ephedra fragilis Desf.

Ephedra nebrodensis Tineo = Ephedra major auct. Erinacea anthyllis Link Erodium aethiopicum (Lam.) Brumh. & Thell. = Erodium bipinnatum Willd.

242

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Erodium guttatum (Dsef.) Willd. Erodium crassifolium L'Hér. = Erodium hirtum Desf. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Eryngium tricuspidatum L. Erysimum incanum Kuntze Euphorbia exigua L. Euphorbia falcata L.

Euphorbia sulcata loisel Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct. Ferula communis L. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Fraxinus. dimorpha Coss. & Durieu = Fraxinus xanthoxyloides auct.

Fumana fontanesii Pomel = Fumana calycina Fumana ericoides (Cav.) Gand. Fumana thymifolia L. Webb. Galium aparine L.

Galium mollugo L. Galium murale (L.) All. Galium parisiense L.

Galium cossonianum Jafri = Galium petraeum Coss. Galium setaceum Lam.

Genista aspalathoides Lam. Genista cinerea (Vill.) DC. Genista microcephala Cosson et Durieu

Genista capitellata Coss. = Genista microcephala Coss. et Dur. var. capitellata (Coss.) M Geranium molle L. Globularia alypum L. Hedypnois rhagadioloides (L.) F.W.Schmidt = Hedypnois cretica (L.)Will.

Hedysarum pallidum Desf. Helianthemum cinereum Cav) Pers Helianthemum cinereum subsp. rotundifolium (Dunal) Greuter & Burdet = Helianthemum cinereum (Cav) Pers subsp.rubellum C.Presl) Pau & Font Quer Helianthemum croceum (Desf.) Pers.

Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum subsp. ruficonum (Viv.) Maire Helianthemum papillare Boiss. Helianthemum pilosum (L) Mill. Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Herniaria incana Lam. Herniara mauritanica Murb. Hertia cheirifolia (L.) Kuntze Hieracium pseudopilosella Ten.

243

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Hippocrepis multisiliquosa L. Hippocrepis ciliata Willd. = Hippocrepis multisiliquosa L. subsp. ciliata (Willd.) Maire Hippocrepis monticola Lassen = Hippocrepis scabra auct.

Hohenackeria polyodon Coss. & Durieu Hornungia petraea (L.) Rchb. = Hutchinsia petraea (L.)R.Br.

Hyparrhenia hirta (L.) Stapf Hypochaeris achyrophorus L. Hypochaeris radicata L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Jasminum fruticans L. Juniperus oxycedrus L.subsp.oxycedrus Juniperus phoenicea subsp. turbinata (Guss.) Nyman

Jurinea humilis (Desf.) DC. Centranthus calcitrapa (L.) Dufr. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv. Lamium amplexicaule L.

Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Lavandula stoechas L. Leontodon hispanicus Poiret Leontodon hispidulus (Del.) Boiss. Leontodon tuberosus L. Rhaponticum coniferum (L.) Greuter = Leuzea conifera (L.) DC. Linaria reflexa (L.) Chaz. Linaria simplex (Willd.) DC.

Linaria warionis Pomel Linum corymbiferum Desf. Linum suffruticosum L. Neatostema apulum (L.) I.M.Johnst. = Lithospermum apulum (L.) Vahl.

Lolium perenne L. Lolium rigidum Gaudin

Lonicera etrusca Santi Lonicera implexa Aiton Argyrolobium zanonii (Turra) P.W.Ball = Lotophyllus argenteus (L.) Link Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Marrubium supinum L. Otoglyphis pubescens (Desf.) Pomel = Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. Mathiola longipetala (Vent.) DC. Medicago laciniata Mill. Medicago secundiflora Durieu

Melilotus indicus (L.) All. Mentha pulegium L. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Milium vernale subsp. montianum (Parl.) K.Richt.

244

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Minuartia campestris L. Minuartia montana L.

Minuartia tenuissima (Pomel) Mattf. = Minuartia mutabilis auct. Muscari comosum (L.) Miller

Myosotis collina s.l Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Olea europaea var. sylvestris (Mill.) Lehr Ononis natrix L.

Ononis angustissima subsp. polyclada Murb. = Ononis natrix L. subsp. polyclada (Murb.) Sirj. Ononis ornithopodioides L. Ononis reclinata L.

Onopordum acaulon L. = Onopordon acaule L. Santolina africana Jord. & Fourr. = Ormenis africana (Jord. & Fourr.) Litard. & Maire Piptatherum miliaceum (L.) Coss. = Oryzopsis miliacea (L.) Ascherson & Graebn. Pallenis spinosa (L.) Cass. Papaver hybridum L. Papaver rhoeas L. ok Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Paronychia capitata (L.) Lam. Phagnalon rupestre (L.) DC. Phagnalon saxatile (L.) Cass.

Phagnalon sordidum (L.) Rchb. Phillyrea angustifolia L. Pinus halepensis Mill. Pistacia atlantica Desf. Pistacia lentiscus L. Pistacia terebinthus L. Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz Plantago albicans L.

Plantago ovata Forsk. Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L. Poa bulbosa L.

Polycarpon tetraphyllum (L.) L. Polycnemum fontanesii Durieu & Moq.

Polygala rupestris Pourr. Pulicaria odora (L.) Rchb. Quercus coccifera L. Quercus ilex subsp.ballota (Desf.)Samp. = Quercus ilex L.subsp. rotundifolia (Lam.) Tab.Morais Ranunculus gramineus L.

Reseda luteola L. Retama raetam (Forssk.) Webb Rhamnus alaternus L. Rhamnus lycioides subsp. oleoides (L.) Jahand. & Maire Rochelia disperma (L.f.) Hochr. Rosmarinus officinalis L.

245

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Rosmarinus eriocalyx Jord. & Fourr. = Rosmarinus tournefortii De Noë Rubia peregrina L. Rumex bucephalophorus L.

Rumex vesicarius L. Ruta montana (L.) L.

Salvia aegyptiaca L. Sanguisorba minor Scop. Micromeria graeca (L.) Rchb. = Satureja graeca L.

Acinos alpinus subsp. meridionalis (Nyman) P.W.Ball = Satureja alpina subsp. granatensis (Boiss. & Reut.) Maire Sixalix arenaria (Forsskal) Greuter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal Scandix australis L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Oncostema peruviana (L.) Speta = Scilla peruviana L. Catapodium rigidum (L.) C.E.Hubb. = Scleropoa rigida (L.) Griseb. Scorzonera undulata Vahl

Sedum acre L. Sedum album L. Sedum sediforme (Jacq.) Pau Senecio vulgaris L. Sideritis montana L. Silene atlantica Cosson et Durieu Silene colorata Poir.

Silene vulgaris (Moench) Garcke = Silene cucubalus var. angustifolia auct. Silene patula subsp. amurensis (Pomel) Jeanmonod = Silene italica subsp. fontanesiana Maire Silene nocturna L. Silene reticulata Desf. Sisymbrium crassifolium Cav. Sisymbrium irio L. Sisymbrium reboudianum Verlot Sonchus oleraceus L. Sonchus tenerrimus L.

Legousia falcata (Ten.) Janch. = Specularia falcata (Ten.) A.DC. L Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Stipa barbata Desf.

Stipa balansae Scholz [Afr. N. non Parl.] = Stipa fontanesii auct. Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L.

Telephium imperati L. Tetrapogon villosus Desf. Teucrium flavum L. Teucrium polium L. Teucrium pseudo-chamaepitys L. Thapsia garganica L. Thesium humile Vahl Thlaspi perfoliatum L.

246

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Thymelaea virgata (Desf.) Endl. Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire

Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus = Thymus ciliatus (Desf.) Benth. subsp. munbyanus (Boiss. & Reut.) Batt. Thymus willdenowii Boiss. = Thymus hirtus Willd.

Torilis arvensis (Huds.) Link Tragopogon porrifolius L. Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L.

Petrorhagia illyrica (Ard.) P.W.Ball & Heywood = Tunica illyrica (Ard.) Fisher & C.A.Mey. Valeriana tuberosa L. Valerianella coronata (L.)DC.

Valerianella eriocarpa Desv. Valerianella microcarpa Loisel. = Valerianella morisoni sp microcarpa Veronica arvensis L. Veronica cymbalaria Bodard Wangenheimia lima (L.)Trin. Xeranthemum inapertum (L.) Mill. Ziziphora hispanica L

2. Ampelodesmos mauritanicus et Stipa tenacissima (AMA). Espèces Adonis dentata Delile Aegilops triuncialis L Aegilops geniculata Roth subsp. Geniculata = Aegilops triuncialis subsp. ovata (Eig) Quézel & Santa

Aegilops ventricosa Tausch

Aizoon hispanicum L. Alkanna tinctoria Tausch Allium cupanii Raf. Allium paniculatum L.

Allium triquetrum L. Alyssum granatense Boiss. & Reut. Alyssum linifolium Willd. Alyssum simplex Rudolphi = Alyssum parviflorum M.Bieb. Alyssum scutigerum Durieu Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) Durand & Schinz

Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Anacyclus valentinus L. Anagallis arvensis L. Anagallis monelli L.

Anchusa undulata L. Androsace maxima L.

Anthemis monilicostata Pomel Arbutus unedo L.

Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. Artemisia atlantica Coss. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. 247

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Asparagus horridus L.f. = Asparagus stipularis var. horridus (L.f.) Maire & Weiller Asphodelus fistulosus L. Asphodelus microcarpus Viv.

Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus gombo Bunge Astragalus sinaicus Boiss. Atractylis cancellata L.

Atractylis delicatula Batt. ex L.Chevall. Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis polycephala Coss. Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Avena alba Vahl Avena sterilis L.

Bellis annua L.

Bellis annua subsp. microcephala (Lange) Nyman = Bellis annua subsp. minuta auct. Biscutella didyma L. Trachynia distachya (L.) Link = Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv.

Guenthera amplexicaulis (Desf.) Gómez-Campo subsp. Amplexicaulis = Brassica amplexicaulis (Desf.) Pomel Bromus madritensis L. Bromus rubens L. Bromus squarrosus L. Bromus tectorum L.

Bufonia chevallieri Batt. Bufonia tenuifolia L. = Buffonia tenuifolia L Bupleurum semicompositum L. Bupleurum spinosum Gouan

Calendula aegyptiaca Desf. Tetraclinis articulata (Vahl) Mast. = Callitris articulata (Vahl) Link Calycotome spinosa (L.) Lamk.

Caralluma europaea (Guss.) N.E.Br. Carthamus cespitosus (Batt.) Greuter = Carduncellus cespitosus Batt. Carduncellus pinnatus (Desf.) DC. Carlina involucrata Poir. Catananche caerulea L. Torilis leptophylla (L.) Rchb.f. = Caucalis leptophylla L.

Centaurea dissecta Ten. Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten.

Centaurea tenuifolia Dufour (s.l) Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Blitum virgatum L. = Chenopodium foliosum Asch.

Heteromera fuscata (Desf.) Pomel = Chrysanthemum fuscatum Desf. Chrysanthemum macrotum (Durieu) Ball Chrysanthemum maresii Batt. Cistus clusii Dunal = Cistus libanotis auct. Cistus monspeliensis L. Colutea atlantica Browicz = Colutea arborescens auct.

Coronilla juncea subsp. pomelii Batt. Coronilla minima L.

248

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Coronilla scorpioides (L.) W.D.J.Koch Coronilla valentina L.

Crucianella patula L. Crupina vulgaris Cass.

Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cytinus hypocistis (L.) L. Dactylis glomerata L.

Daphne gnidium L. Daucus carota L.

Didesmus bipinnatus (Desf.) DC. Diplotaxis catholica (L.) DC. Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss.

Diplotaxis pitardiana Maire Diplotaxis virgata (Cav.) DC.

Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Eragrostis papposa (Roem. & Schult.) Steud. Erodium aethiopicum (Lam.) Brumh. & Thell. = Erodium bipinnatum Willd.

Erodium cicutarium (L.) L’Hér.

Erodium guttatum (Dsef.) Willd. Erodium crassifolium L'Hér. = Erodium hirtum Desf. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Erysimum incanum Kuntze Euphorbia exigua L.

Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Euphorbia sulcata loisel Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct. Ferula communis L.

Ferula cossoniana Batt. & Trab. Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Festuca atlantica Duval-Jouve ex Clauson Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Fumana thymifolia L. Webb. Genista microcephala Cosson et Durieu Genista pseudopilosa Coss. = Genista pseudo-pilosa Coss.

Genista tricuspidata Desf. Globularia alypum L.

Gymnocarpos decandrus Forssk. Hedypnois rhagadioloides (L.) F.W.Schmidt = Hedypnois cretica (L.)Will.

Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum croceum (Desf. ) Pers.

Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum pilosum (L) Mill. Helianthemum salicifolium (L.) Mill. Helianthemum virgatum (Desf. ) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Herniaria incana Lam. Hertia cheirifolia (L.) Kuntze Hippocrepis areolata Desv. = Hippocrepis bicontorta Loisel

249

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Hippocrepis ciliata Willd. = Hippocrepis multisiliquosa L. subsp. ciliata (Willd.) Maire

Hordeum murinum L.

Inula montana L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Juniperus oxycedrus L.subsp.oxycedrus Juniperus phoenicea subsp. turbinata (Guss.) Nyman

Jurinea humilis (Desf.) DC. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv. Koeleria vallesiana (Honckeny) Gaudin

Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze Leontodon hispanicus Poiret Leontodon hispidulus (Del.) Boiss.

Linaria munbyana Boiss. & Reut. Linaria simplex (Willd.) DC. Linum usitatissimum L. Lobularia maritima (L.)Desv. Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Marrubium supinum L. Otoglyphis pubescens (Desf.) Pomel = Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. Mathiola longipetala (Vent.) DC. Matthiola sinuata (L.) R.Br. Medicago laciniata Mill. Medicago littoralis Loisel. Medicago truncatula Gaertn. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Minuartia campestris L. Moricandia arvensis (L.) DC.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Muscari comosum (L.) Miller

Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Nonea vesicaria (L.) Rchb. = Nonnea vesicaria (L.) Rchb. Notholaena vellea (Aiton) Desv. Ononis angustissima Lam. = Ononis natrix L. subsp. angustissima (Lam.) Sirj. Ononis pusilla L. Ononis sicula Guss.

Ornithogalum sessiliflorum Desf Pallenis spinosa (L.) Cass. Papaver hybridum L. Papaver rhoeas L. Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Paronychia capitata (L.) Lam. Peganum harmala L. Phagnalon rupestre (L.) DC. Phagnalon saxatile (L.) Cass.

Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Pinus halepensis Mill. Pistacia terebinthus L.

250

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Plantago albicans L.

Plantago ovata Forsk. Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L.

Polycarpon polycarpoides (Biv.) Zodda ex Fiori Polycarpon tetraphyllum (L.) L. Rapistrum rugosum (L.) All. Reichardia tingitana (L.) Roth Reseda alba L.

Reseda alphonsi Müll. Arg. Reseda phyteuma L.

Reseda villosa Coss. Retama raetam (Forssk.) Webb Retama sphaerocarpa (L.) Boiss. Rhamnus alaternus L. Rhamnus lycioides subsp. oleoides (L.) Jahand. & Maire

Rhus tripartita (Ucria.) Grande Rochelia disperma (L.f.) Hochr. Rosmarinus officinalis L. Rosmarinus eriocalyx Jord. & Fourr. = Rosmarinus tournefortii De Noë

Rumex bucephalophorus L.

Rumex vesicarius L. Salvia verbenaca L. Sixalix arenaria (Forsskal ) Greuter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal

Lomelosia stellata (L. )Raf. = Scabiosa stellata L. Scandix australis L.

Scandix pecten-veneris L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Oncostema peruviana (L.) Speta = Scilla peruviana L.

Podospermum laciniatum (L.) DC. = Scorzonera laciniata L. Scorzonera undulata Vahl

Scrophularia canina L. Sedum album L. Sedum caeruleum L. Sedum dasyphyllum L. Sedum sediforme (Jacq.) Pau

Senecio gallicus Klasea flavescens subsp. mucronata (Desf.) Cantó & Rivas Mart. = Serratula cichoracea (L.) DC Silene apetala Willd. Silene colorata Poir.

Silene laeta (Aiton) Godr. Silene muscipula subsp. deserticola Murb. Silybum marianum (L.) Gaertn. Sisymbrium erysimoides Desf. Sisymbrium reboudianum Verlot Stachys brachyclada de Noé ex Coss. Stellaria media (L.) Vill. Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf.

Stipa pennata s.l Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L.

Telephium imperati L. Teucrium polium L.

251

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Thapsia garganica L. Thesium humile Vahl Thlaspi perfoliatum L.

Thymelaea hirsuta (L.) Endl. Thymelaea virgata (Desf.) Endl. Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire

Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus = Thymus ciliatus (Desf.) Benth. subsp. munbyanus (Boiss. & Reut.) Batt. Thymus willdenowii Boiss. = Thymus hirtus Willd.

Tolpis barbata (L.) Gaertn. Torilis arvensis (Huds.) Link Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L. Valerianella discoidea (L.) Loisel. = Valerianella coronata subsp. discoidea (L.) Loisel.

Carrichtera annua (L.) DC. = Vella annua L. Volutaria lippii (L.) Cass. Xeranthemum inapertum (L.) Mill. Ziziphora hispanica L

3. Stipa tenacissima, Anabasis oropediorum et Atractylis humilis (AAA) Espèces Aegilops geniculata Roth subsp. Geniculata = Aegilops triuncialis subsp. ovata (Eig) Quézel & Santa

Ampelodesmos mauritanicus (Poir.) Durand & Schinz

Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anabasis oropediorum Maire Anacyclus valentinus L.

Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Aristida adscencionis L. (s.l) Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Asphodelus tenuifolius Cav.

Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link = Astragalus hamosus L. Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Atriplex halimus L. Avena sterilis L.

Bellis annua subsp. microcephala (Lange) Nyman = Bellis annua subsp. minuta auct. Biscutella auriculata L.

Capparis spinosa L. Verbascum ballii (Batt.) Hub.-Mor. = Celsia ballii Batt.

Centaurea dissecta Ten. Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten. Centaurea pubescens subsp. omphalotricha Batt. = Centaurea omphalotricha Coss & Durieu

Coleostephus myconis (L.) Rchb.f. = Chrysanthemum myconis L.

Convolvulus cantabrica L. Crucianella patula L.

252

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Didesmus bipinnatus (Desf.) DC. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Euphorbia helioscopia L. Ferula cossoniana Batt. & Trab. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Genista microcephala Cosson et Durieu

Genista capitellata Coss. = Genista microcephala Coss. et Dur. var. capitellata (Coss.) M Globularia alypum L.

Gymnocarpos decandrus Forssk. Hedysarum carnosum Desf. Helianthemum cinereum Cav) Pers Helianthemum cinereum subsp. rotundifolium (Dunal) Greuter & Burdet = Helianthemum cinereum (Cav) Pers subsp.rubellum C.Presl) Pau & Font Quer

Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L. Hordeum murinum L.

Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze Lolium multiflorum Lam.

Lycium shawii Roem. & Schult. = Lycium arabicum Schweinf. ex Boiss. Lygeum spartum L.

Otoglyphis pubescens (Desf.) Pomel = Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. Medicago truncatula Gaertn.

Peganum harmala L. Plantago albicans L.

Plantago ovata Forsk. Polycnemum fontanesii Durieu & Moq.

Polygala rupestris Pourr. Bituminaria bituminosa (L.) C.H.Stirt. = Psoralea bituminosa L. Reseda alba L.

Retama raetam (Forssk.) Webb Rhamnus lycioides subsp. oleoides (L.) Jahand. & Maire Rosmarinus officinalis L.

Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell.

Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L. Teucrium polium L.

Thymelaea hirsuta (L.) Endl. Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire

Volutaria lippii (L.) Cass. Ziziphus lotus (L.) Lam.

253

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

4. Stipa tenacissima et Launaea lanifera (ALL). Espèces Achillea leptophylla M.Bieb. = Achillea leptophylla subsp. spithamaea (Coss. & Durieu) Maire Achillea santolina L. Aegilops geniculata Roth subsp. Geniculata = Aegilops triuncialis subsp. ovata (Eig) Quézel & Santa

Aizoon hispanicum L. Allium cupanii Raf. Allium paniculatum L. Alyssum granatense Boiss. & Reut. Alyssum linifolium Willd. Alyssum scutigerum Durieu

Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Asphodelus cerasiferus J.Gay Asphodelus microcarpus Viv.

Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link Astragalus sesameus L. Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Astragalus vogelii (Webb) Bornm. Atractylis cancellata L.

Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis subsp. caespitosa (Desf.) Maire Atractylis phaeolepis Pomel Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Avena sterilis L. Trachynia distachya (L.) Link = Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv. Bromus rubens L.

Capparis spinosa L. Carduncellus pinnatus (Desf.) DC. Carduus getulus Pomel Carlina involucrata Poir. Carthamus lanatus L.

Centaurea pomeliana Batt. Centaurea tenuifolia Dufour (s.l) Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Heteromera fuscata (Desf.) Pomel = Chrysanthemum fuscatum Desf. Cynodon dactylon (L.) Pers. Dactylis glomerata L.

Daphne gnidium L. Daucus sahariensis Murb. Consolida pubescens (DC.) Soó = Delphinium pubescens DC. Dianthus crinitus Sm. Dipcadi serotinum (L.) Medik.

254

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium humile Desf. subsp. Humile = Echium pycnanthum subsp. humile (Desf.) Jahand. & Maire Erodium cicutarium (L.) L’Hér.

Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Erodium guttatum (Dsef.) Willd. Erodium crassifolium L'Hér. = Erodium hirtum Desf. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Erysimum. grandiflorum Desf. = Erysimum bocconei auct.

Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik Euphorbia falcata L.

Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Ferula cossoniana Batt. & Trab. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Glaucium corniculatum (L.) Rudolph Globularia alypum L. Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum ledifolium (L.) Miller Helianthemum virgatum (Desf. ) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Hippocrepis multisiliquosa L. Hippocrepis ciliata Willd. = Hippocrepis multisiliquosa L. subsp. ciliata (Willd.) Maire

Hippocrepis monticola Lassen = Hippocrepis scabra auct.

Hippocrepis biflora Spreng. = Hippocrepis unisiliquosa auct. Hordeum murinum L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L.

Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Launaea fragilis (Asso) Pau = Launaea resedifolia subsp. resedifolia auct. Lavatera maritima Gouan Loeflingia hispanica L. = Loefflingia hispanica L. Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Malva parviflora L. Matthiola fruticulosa (Loefl. ex L.) Maire Medicago laciniata Mill. Medicago minima (L.)L. Medicago secundiflora Durieu Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag. Micropus supinus L.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Notoceras bicorne (Aiton) Amo Ononis natrix L. Ononis reclinata L.

255

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ononis sicula Guss.

Onopordum acaulon L. = Onopordon acaule L. Onopordum arenarium (Desf.) Pomel = Onopordon arenarium (Desf.) Pomel Piptatherum miliaceum (L.) Coss. = Oryzopsis miliacea (L.) Ascherson & Graebn.

Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Paronychia chlorothyrsa Murb. var. chlorothyrsa = Paronychia capitata subsp. chlorothyrsa (Murb.) Maire & Weiller Pergularia tomentosa L. Phagnalon rupestre (L.) DC. Picris asplenioides subsp. saharae (Coss. & Kralik) Dobignard = Picris coronopifolia subsp. saharae (Coss. & Kralik) Maire Deverra denudata (Viv.) Pfisterer & Podlech = Pituranthos chloranthus (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.

Plantago albicans L. Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L. Reseda alba L. Reseda phyteuma L.

Rhus tripartita (Ucria.) Grande Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Sixalix arenaria (Forsskal) Greuter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal

Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Catapodium rigidum (L.) C.E.Hubb. = Scleropoa rigida (L.) Griseb.

Podospermum laciniatum (L.) DC. = Scorzonera laciniata L. Scorzonera undulata Vahl Sedum sediforme (Jacq.) Pau Silene setacea Viv. Silybum eburneum Coss. & Dur. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L.

Telephium imperati L. Teucrium polium L.

Thymelaea tartonraira (L.) All. Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire

Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus = Thymus ciliatus (Desf.) Benth. subsp. munbyanus (Boiss. & Reut.) Batt. Thymus willdenowii Boiss. = Thymus hirtus Willd. Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L.

Carrichtera annua (L.) DC. = Vella annua L. Xeranthemum inapertum (L.) Mill. Ziziphora hispanica L

5. Stipa tenacissima (ALF). Espèces Achillea leptophylla M.Bieb. = Achillea leptophylla subsp. spithamaea (Coss. & Durieu) Maire Achillea santolina L. Aegilops geniculata Roth subsp. Geniculata = Aegilops triuncialis subsp. ovata (Eig) Quézel & Santa

Eremopyrum orientale (L.) Jaub. & Spach = Agropyron orientale (L.) Roem. & Schult. Alyssum granatense Boiss. & Reut. Alyssum linifolium Willd. Alyssum montanum L. Alyssum scutigerum Durieu

256

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Anabasis oropediorum Maire Acanthorrhinum ramosissimum (Coss. & Durieu) Rothm. = Antirrhinum ramosissimum Coss. & Durieu Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Asparagus horridus L.f. = Asparagus stipularis Forssk. Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Astragalus vogelii (Webb) Bornm. Atractylis cancellata L.

Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Bassia muricata (L.) Asch. Trachynia distachya (L.) Link = Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv. Bromus rubens L. Bromus tectorum L. Bufonia tenuifolia L. = Buffonia tenuifolia L

Calendula aegyptiaca Desf. Carthamus duvauxii Batt. = Carduncellus duvauxii (Batt.) Batt Carthamus lanatus L. Catananche caespitosa Desf. Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten. Glebionis segetum (L.) Fourr. = Chrysanthemum segetum L.

Cistus salviifolius L. Crucianella angustifolia L.

Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cutandia divaricata (Desf.) Benth.

Cynodon dactylon (L.) Pers. Cynosurus echinatus L. Dactylis glomerata L. Daucus carota L.

Daucus sahariensis Murb. Dianthus caryophyllus L. Echinaria capitata (L.) Desf.

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium humile Desf. subsp. Humile = Echium pycnanthum subsp. humile (Desf.) Jahand. & Maire Ephedra nebrodensis Tineo = Ephedra major auct. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Euphorbia exigua L.

Fagonia scabra Forssk. = Fagonia microphylla Pomel Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Hedysarum spinosissimum L.

Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct.

257

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum subsp. ruficonum (Viv.) Maire

Helianthemum ledifolium (L.) Miller

Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum papillare Boiss. Helianthemum virgatum (Desf. ) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Hippocrepis areolata Desv. = Hippocrepis bicontorta Loisel Hippocrepis monticola Lassen = Hippocrepis scabra auct. Hordeum murinum L.

Hypochaeris glabra L. Hypochaeris radicata L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Launaea fragilis (Asso) Pau = Launaea resedifolia subsp. resedifolia auct. Lavandula multifida L. Linaria fallax Coss. ex Batt. Lolium rigidum Gaudin

Lotus ornithopodioides L. Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L. Marrubium vulgare L.

Matthiola longipetala subsp. livida (Delile) Maire Medicago laciniata Mill. Medicago minima (L.)L. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Olea europaea var. sylvestris (Mill.) Lehr Onobrychis conferta subsp. argentea (Boiss.) Guitt. & Kerguélen = Onobrychis argentea Boiss. Ononis natrix L.

Ononis serrata Forssk. Ononis sicula Guss.

Onopordum acaulon L. = Onopordon acaule L. Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Paronychia capitata (L.) Lam. Peganum harmala L. Periploca angustifolia Labill. [non Ait.] = Periploca laevigata auct. Phagnalon rupestre (L.) DC. Picris asplenioides subsp. saharae (Coss. & Kralik) Dobignard = Picris coronopifolia subsp. saharae (Coss. & Kralik) Maire Pistacia atlantica Desf. Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz

Plantago albicans L.

Retama raetam (Forssk.) Webb Rhamnus lycioides subsp. oleoides (L.) Jahand. & Maire

Rhus tripartita (Ucria.) Grande Rosmarinus officinalis L.

258

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Lomelosia stellata (L.) Raf. = Scabiosa stellata L Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Scorzonera undulata Vahl Sedum sediforme (Jacq.) Pau Senecio leucanthemifolius Poiret Silene setacea Viv. Silene tridentata Desf.

Silybum eburneum Coss. & Dur. Sisymbrium irio L. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L.

Telephium imperati L. Telephium sphaerospermum Boiss. Teucrium polium L.

Thymelaea hirsuta (L.) Endl. Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Thymelaea nitida Desf. Thymelaea tartonraira (L.) All. Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire

Thymus munbyanus Boiss. & Reut. subsp. munbyanus = Thymus ciliatus (Desf.) Benth. subsp. munbyanus (Boiss. & Reut.) Batt. Valerianella eriocarpa Desv. Vicia tetrasperma (L.) Schreb. Xeranthemum inapertum (L.) Mill.

Ziziphus lotus (L.) Lam. Ziziphora hispanica L

6. Plantago albicans, Noaea mucronata et Stipa tenacissima (PNA). Espèces Adonis dentata Delile

Aizoon hispanicum L. Alkanna tinctoria Tausch Allium cupanii Raf. Allium paniculatum L. Alyssum granatense Boiss. & Reut. Alyssum linifolium Willd. Alyssum macrocalyx Coss. & Durieu Alyssum simplex Rudolphi = Alyssum parviflorum M.Bieb. Alyssum scutigerum Durieu Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Androsace maxima L.

Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus gryphus Bunge Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire

259

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Atractylis cancellata L.

Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Ok ok Atractylis phaeolepis Pomel Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Biscutella auriculata L.

Stoibrax dichotomum (L.) Raf. = Brachyapium dichotomum (L.) Maire Trachynia distachya (L.) Link = Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv.

Bufonia mauritanica Murb. Bufonia tenuifolia L. = Buffonia tenuifolia L Bupleurum semicompositum L.

Calendula arvensis (Vaill.) L. Carduus pteracanthus Durieu Carlina involucrata Poir. Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Heteromera fuscata (Desf.) Pomel = Chrysanthemum fuscatum Desf. Cutandia divaricata (Desf.) Benth.

Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Eryngium tricuspidatum L. Erysimum incanum Kuntze Euphorbia dracunculoides Lam.

Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Ferula communis L. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Gagea foliosa (J.Presl & C.Presl) Schult. & Schult.f. Glaucium corniculatum (L.) Rudolph Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum virgatum (Desf. ) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Hertia cheirifolia (L.) Kuntze Hordeum murinum L.

Hypecoum procumbens L. Centranthus calcitrapa (L.) Dufr. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Launaea fragilis (Asso) Pau = Launaea resedifolia subsp. resedifolia auct. Lasiopogon muscoides (Desf.) DC. = Leysera muscoides (Desf.) DC. Linaria simplex (Willd.) DC.

Linum austriacum subsp. mauritanicum (Pomel) Greuter & Burdet = Linum austriacum subsp. collinum auct. Neatostema apulum (L.) I.M.Johnst. = Lithospermum apulum (L.) Vahl. Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Malva parviflora L. Marrubium deserti De Noé Matthiola fruticulosa (Loefl. ex L.) Maire 260

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Mathiola longipetala (Vent.) DC. Medicago laciniata Mill. Medicago littoralis Loisel. Medicago minima (L.)L. Medicago turbinata (L.) All. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Nonea micrantha Boiss.et Reuter = Nonnea micrantha Boiss.et Reuter

Orobanche aegyptiaca Pers. Papaver dubium L. Paronychia arabica (L.) DC.

Peganum harmala L. Plantago albicans L. Poa bulbosa L.

Vella pseudocytisus L. = Pseudocytisus integrifolius (Salisb.) Rehder Raffenaldia primuloides Godr. Ranunculus gramineus L.

Romulea bulbocodium (L.) Sebast. & Mauri Salsola vermiculata L. Salvia aegyptiaca L. Salvia verbenaca L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Lappula spinocarpos (Forssk.) Asch. = Sclerocaryopsis spinocarpos (Forssk.) Brand

Scolymus hispanicus L.

Scorzonera coronopifolia Desf. Scorzonera undulata Vahl

Senecio gallicus Silybum eburneum Coss. & Dur. Sisymbrium reboudianum Verlot Sisymbrium runcinatum Lag.ex DC.

Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Stipa barbata Desf.

Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L.

Telephium imperati L. Teucrium polium L.

Thymelaea tartonraira (L.) All. Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire

Trigonella monspeliaca L. Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L. Tulipa sylvestris L.

Vaccaria hispanica (Mill.) Rauschert = Vaccaria pyramidata Medik. Valerianella eriocarpa Desv. Xeranthemum inapertum (L.) Mill.

7. Lygeum spartum (LSP). Espèces Eremopyrum orientale (L.) Jaub. & Spach = Agropyron orientale (L.) Roem. & Schult. Alyssum scutigerum Durieu

Anabasis oropediorum Maire Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. 261

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Stipagrostis plumosa (L.) Munro ex T.Anderson subsp. plumosa = Aristida plumosa L. subsp. Plumosa Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Astragalus armatus Willd. Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus mareoticus Delile Astragalus sinaicus Boiss. Atractylis cancellata L.

Carlina gummifera (L.) Less. = Atractylis gummifera L. Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis phaeolepis Pomel Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Bassia muricata (L.) Asch. Bupleurum atlanticum Murb. Bupleurum spinosum Gouan Carduncellus pinnatus (Desf.) DC. Carduus getulus Pomel Carduus pteracanthus Durieu Catananche arenaria Coss. & Durieu Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten.

Centaurea incana subsp. amourensis (Pomel) Centaurea melitensis L.

Centaurea sicula L. = Centaurea nicaeensis All. Chrozophora obliqua (Vahl) A.Juss. ex Spreng. Cynodon dactylon (L.) Pers. Daucus muricatus (L.) L. Echinaria capitata (L.) Desf.

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium humile Desf. subsp. Humile = Echium pycnanthum subsp. humile (Desf.) Jahand. & Maire Erodium malacoides (L.) L'Hér. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Ferula cossoniana Batt. & Trab. Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L. Hypochaeris radicata L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Lonchophora capiomontana Durieu Lygeum spartum L. Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. = Malcolmia aegyptiaca Spreng. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

262

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Malva parviflora L. Malva sylvestris L. Marrubium deserti De Noé Marrubium supinum L. Medicago littoralis Loisel. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Nardurus cynosuroides (Desf.) Batt. & Trab.

Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Paronychia arabica (L.) DC.

Paronychia arabica subsp. cossoniana (J.Gay ex Batt.) Batt. Paronychia chlorothyrsa Murb. var. chlorothyrsa = Paronychia capitata subsp. chlorothyrsa (Murb.) Maire & Weiller Peganum harmala L. Picris asplenioides subsp. saharae (Coss. & Kralik) Dobignard = Picris coronopifolia subsp. saharae (Coss. & Kralik) Maire Plantago albicans L. Plantago amplexicaulis Cav.

Reseda arabica Boiss. Retama raetam (Forssk.) Webb Rochelia disperma (L.f.) Hochr.

Salsola kali L. Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Lappula spinocarpos (Forssk.) Asch. = Sclerocaryopsis spinocarpos (Forssk.) Brand

Silybum eburneum Coss. & Dur. Nasturtiopsis coronopifolia (Desf.) Boiss. = Sisymbrium coronopifolium Desf. Sonchus oleraceus L. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L.

Tamarix africana Poir. Telephium imperati L. Teucrium polium L.

Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Vicia monantha Retz.

8. Noaea mucronata et Peganum harmala(NPH). Espèces Ajuga chamaepitys (L.) Schreb. Anabasis oropediorum Maire Androsace maxima L.

Anthemis pedunculata Desf. Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. Artemisia herba-alba Asso Astragalus armatus Willd. Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus gombo Bunge Astragalus sinaicus Boiss. Atractylis cancellata L.

Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis serratuloides Sieber ex Cass.

263

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Avena fatua L. Bromus rubens L. Bupleurum semicompositum L.

Calendula aegyptiaca Desf. Carduus pteracanthus Durieu ok Centaurea parviflora Desf. Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Chenopodium murale L. Chrozophora obliqua (Vahl) A.Juss. ex Spreng. Crucianella patula L. Cynodon dactylon (L.) Pers. Dactylis glomerata L.

Delphinium peregrinum L. Echinaria capitata (L.) Desf.

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium humile Desf. subsp. Humile = Echium pycnanthum subsp. humile (Desf.) Jahand. & Maire Eryngium ilicifolium Lam. Euphorbia falcata L.

Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Filago pygmaea L. = Evax pygmaea (L.) Brot.

Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Galium parisiense L.

Agathophora alopecuroides (Delile) Bunge Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum virgatum (Desf. ) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L. Hordeum murinum L.

Hordeum murinum L. subsp. Leporinum (Link) Arcang Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea resedifolia (L.) Kuntze Leontodon hispidulus (Del.) Boiss.

Limonium echioides L. (Mill.) Linum tenue Desf. subsp. Tenue = L. tenue? Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L

Malva parviflora L. Malva neglecta Wallr. = Malva rotundifolia auct. Mantisalca duriaei (Spach) Briq. Et Cavill. Marrubium deserti De Noé Medicago laciniata Mill. Medicago minima (L.)L. Minuartia campestris L.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Neslia apiculata Fisch. & al. = Neslia paniculatum auct. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Ononis natrix L.

Onopordum acaulon L. = Onopordon acaule L. 264

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Onopordum arenarium (Desf.) Pomel = Onopordon arenarium (Desf.) Pomel Onopordum macracanthum Schousb. Papaver hybridum L. Paronychia arabica (L.) DC.

Paronychia arabica subsp. cossoniana (J.Gay ex Batt.) Batt. Paronychia argentea Lam.

Peganum harmala L. Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz Plantago albicans L.

Polygonum equisetiforme Sibth. & Sm. Reseda arabica Boiss. Ridolfia segetum (L.) Moris Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Scorpiurus muricatus L.

Silene setacea Viv. Silybum eburneum Coss. & Dur. Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L.

Telephium imperati L. Telephium sphaerospermum Boiss. Teucrium polium L.

Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Thymelaea nitida Desf. Trigonella anguina Delile Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L.

Ziziphus lotus (L.) Lam.

9. Thymelaea microphylla et Salsola vermiculata (TSV). Espèces

Adonis dentata Delile Alyssum scutigerum Durieu

Ammochloa palaestina Boiss. Ammochloa pungens (Schreb.) Boiss. Anabasis oropediorum Maire Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Artemisia herba-alba Asso Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss.& Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link Astragalus sesameus L. Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis cancellata L.

Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Trachynia distachya (L.) Link = Brachypodium distachyum (L.) P. Beauv. Bromus rubens L. Bromus tectorum L.

265

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Bupleurum semicompositum L.

Calendula aegyptiaca Desf. Carduncellus rhaponticoides Coss. & Dur. Carduus getulus Pomel

Micropyrum tenellum (L.) Link = Catapodium tenellum (L.) Trab. Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten. Centaurea parviflora Desf. Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Coronilla scorpioides (L.) W.D.J.Koch Corrigiola litoralis L. Crepis vesicaria L. Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cyperus conglomeratus Rottb. Ok Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss. Echinaria capitata (L.) Desf.

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Ephedra nebrodensis Tineo = Ephedra major auct. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik Euphorbia dracunculoides Lam. Euphorbia falcata L.

Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Ferula communis L.

Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Festuca atlantica Duval-Jouve ex Clauson Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Galium aparine L.

Glaucium corniculatum (L.) Rudolph Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Hippocrepis multisiliquosa L. Hordeum murinum L.

Hyparrhenia hirta (L.) Stapf Hypochaeris radicata L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L.

Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Limonium echioides L. (Mill.) Lolium rigidum Gaudin Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Malva parviflora L. Malva sylvestris L. Mantisalca salmantica (L.) Briq. & Cavill. Marrubium deserti De Noé Medicago polymorpha L. = Medicago hispida Gaertner

266

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Medicago laciniata Mill. Moricandia arvensis (L.) DC. subsp. Arvensis Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Onopordum acaulon L. = Onopordon acaule L. Onopordum arenarium (Desf.) Pomel = Onopordon arenarium (Desf.) Pomel Ornithogalum umbellatum L. Papaver dubium L. Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Paronychia capitata (L.) Lam. Peganum harmala L. Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Plantago albicans L. Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L.

Retama raetam (Forssk.) Webb Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Sixalix atropurpurea (L.) Greuter et Burdet =Scabiosa atropurpurea L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell.

Podospermum laciniatum (L.) DC. = Scorzonera laciniata L. Scorzonera undulata Vahl

Silybum eburneum Coss. & Dur. Sisymbrium runcinatum Lag.ex DC. Stipa barbata Desf. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L.

Suaeda vermiculata Forssk. ex J. F. Gmel. = Suaeda mollis (Desf.) Delile Telephium imperati L. Thesium humile Vahl

Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Valerianella coronata (L.)DC.

Ziziphus lotus (L.) Lam.

10. Salsola vermiculata et Thymelaea microphylla (STM). Espèces

Allium paniculatum L. Alyssum granatense Boiss. & Reut.

Ammochloa pungens (Schreb.) Boiss. Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Acanthorrhinum ramosissimum (Coss. & Durieu) Rothm. = Antirrhinum ramosissimum Coss. & Durieu Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Aristida coerulescens Desf. = Aristida adscensionis var. coerulescens (Desf.) Durand & Schinz Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. Artemisia herba-alba Asso Asphodelus refractus Boiss. Asphodelus tenuifolius Cav.

Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss.& Durieu Astragalus armatus Willd.

267

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis phaeolepis Pomel Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Atriplex halimus L. Bassia muricata (L.) Asch. Bromus rubens L. Bromus tectorum L.

Calendula aegyptiaca Desf. Carduus getulus Pomel Centaurea parviflora Desf.

Centaurea pungens Pomel Chrysanthemum coronarium L. Chrysanthemum deserticola (Murb.) Batt. = Chrysanthemum trifurcatum auct. Cleome amblyocarpa Barratte & Murb. = Cleome arabica auct. Convolvulus lineatus L. Convolvulus supinus Coss. & Kralik. Cressa cretica L. Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cutandia divaricata (Desf.) Benth.

Cynodon dactylon (L.) Pers. Cynoglossum cheirifolium L. Diplotaxis erucoides (L.) DC. Echinaria capitata (L.) Desf.

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium trygorrhizum Pomel Enarthrocarpus clavatus Delile ex Godr. Erodium ciconium (L.) L’Hér. Erodium guttatum (Dsef.) Willd. Erodium moschatum (L.) L’Hér. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik Euphorbia dracunculoides Lam.

Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Euphorbia helioscopia L. Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Farsetia aegyptiaca Turra Ferula communis L.

Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Forsskaolea tenacissima L. Galium aparine L.

Halopeplis amplexicaulis (Vahl) Ung.-Sternb. ex Ces., Pass. & Gibelli Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum kahiricum Delile Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay 268

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Herniaria hirsuta L.

Hippocrepis areolata Desv. = Hippocrepis bicontorta Loisel Hordeum murinum L. Hypochaeris achyrophorus L. Hypochaeris radicata L.

Ifloga spicata (Forsk.) Sch. Bip. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L.

Juncus bufonius L. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Launaea arborescens (Batt.) Murb. Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze Lygeum spartum L.

Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. = Malcolmia aegyptiaca Spreng. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Malva parviflora L. Malva sylvestris L. Marrubium deserti De Noé Matricaria aurea (Loefl.) Sch. Bip. Matthiola longipetala subsp. livida (Delile) Maire Medicago polymorpha L. = Medicago hispida Gaertner

Medicago laciniata Mill. Medicago littoralis Loisel. Ogastemma pusillum (Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte) Brummitt = Megastoma pusillum Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte Mesembryanthemum nodiflorum L. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Morettia canescens Boiss. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Ononis angustissima Lam. = Ononis natrix L. subsp. angustissima (Lam.) Sirj. Onopordum acaulon L. = Onopordon acaule L. Paronychia arabica (L.) DC.

Paronychia arabica subsp. cossoniana (J.Gay ex Batt.) Batt. Paronychia argentea Lam.

Paronychia capitata (L.) Lam. Paronychia chlorothyrsa Murb. var. chlorothyrsa = Paronychia capitata subsp. chlorothyrsa (Murb.) Maire & Weiller Peganum harmala L. Deverra denudata (Viv.) Pfisterer & Podlech = Pituranthos chloranthus (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.

Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz

Plantago albicans L.

Plantago ovata Forsk. Reseda alba L.

Reseda lutea L. Retama raetam (Forssk.) Webb Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Suaveolens = Rhanterium suaveolens Desf. Rochelia disperma (L.f.) Hochr.

Ruta chalepensis L. Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Salvia aegyptiaca L. Salvia verbenaca L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Scorzonera undulata Vahl

269

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Scrophularia laevigata Vahl. = Scrofularia laevigata Vahl.

Senecio gallicus Silybum eburneum Coss. & Dur. Sisymbrium reboudianum Verlot Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L.

Tamarix africana Poir. Tamarix aphylla (L.) Karst Teucrium polium L.

Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Trigonella anguina Delile Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L.

Zilla spinosa (L.) Prantl ok Ziziphus lotus (L.) Lam.

11. Stipa tenacissima, Astragalus armatus et Hammada scoparia (AAH) Espèces Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anabasis oropediorum Maire Anthemis monilicostata Pomel Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus incanus L. Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Guenthera gravinae (Ten.) Gómez-Campo = Brassica gravinae Ten. Carthamus eriocephalus (Boiss.) Greuter = Carduncellus eriocephalus Boiss. Centaurea maroccana Ball Heteromera fuscata (Desf.) Pomel = Chrysanthemum fuscatum Desf. Cistanche violacea (Desf.) Hoffmanns. & Link = Cistanche violacea (Desf.) Beck Cynodon dactylon (L.) Pers. Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss.

Echiochilon fruticosum Desf. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium trygorrhizum Pomel Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Erodium guttatum (Dsef.) Willd. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik Fagonia scabra Forssk. = Fagonia microphylla Pomel Farsetia aegyptiaca Turra

270

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct. Ferula cossoniana Batt. & Trab. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Globularia alypum L.

Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Herniara mauritanica Murb. Hordeum murinum L.

Koelpinia linearis Pall. Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze Limonium lobatum (L.fil.) Chaz. = Limonium thouinii (Viv.) Kuntze Linaria reflexa (L.) Chaz.

Lotus ornithopodioides L. Marrubium vulgare L.

Mathiola lunata DC. Medicago laciniata Mill. Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Notoceras bicorne (Aiton) Amo Paronychia arabica (L.) DC.

Paronychia capitata (L.) Lam. Peganum harmala L. Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz Plantago albicans L. Plantago amplexicaulis Cav. Poa bulbosa L.

Polygonum equisetiforme Sibth. & Sm. Retama raetam (Forssk.) Webb Salsola longifolia Forssk. [non C.Presl.] = Salsola sieberi auct. Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Savignya parviflora subsp. longistyla (Boiss. & Reut.) Maire Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Lappula spinocarpos (Forssk.) Asch. = Sclerocaryopsis spinocarpos (Forssk.) Brand

Senecio flavus (Decne.) Sch.Bip. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L. Teucrium polium L.

Thymelaea hirsuta (L.) Endl. Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Tricholaena teneriffae (L.f.) Link. Ziziphus lotus (L.) Lam.

12. Hammada scoparia & Stipa tenacissima (HAL). Espèces Aizoon hispanicum L. Ajuga iva (L.) Schreb. Alyssum granatense Boiss. & Reut. Alyssum macrocalyx Coss. & Durieu

271

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ammodaucus leucotrichus Coss. & Durieu Anabasis aretioides (Coss. & Moq. ex Bunge) Coss. & Moq. = Fredolia aretioides (Coss. & Moq. ex Bunge) Ulbr. Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Anvillea garcinii subsp. radiata (Coss. & Durieu) Anderb. = Anvillea radiata Coss. & Durieu Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss.& Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus armatus Willd. subsp. Armatus = Astragalus armatus subsp. tragacanthoides (Desf.) Emb. & Maire Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus gombo subsp. gomboëformis (Pomel) Eug.Ott = Astragalus gomboëformis Pomel Astragalus gombo Bunge Astragalus mareoticus Delile Astragalus sinaicus Boiss. Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis cancellata L.

Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis prolifera Boiss. Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Avenula bromoides (Gouan) H.Scholz = Avena bromoides Gouan

Bassia muricata (L.) Asch. Bromus rubens L.

Calendula aegyptiaca Desf. Carlina involucrata subsp. corymbosa Quézel & Santa Centaurea pungens Pomel Heteromera fuscata (Desf.) Pomel = Chrysanthemum fuscatum Desf. Cleome amblyocarpa Barratte & Murb. = Cleome arabica auct. Cynodon dactylon (L.) Pers. Pseudorlaya biseriata (Murb.) Sáenz de Rivas = Daucus biseriatus Murb. Dipcadi serotinum (L.) Medik. Echinops spinosus L. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium humile Desf. subsp. Humile = Echium pycnanthum subsp. humile (Desf.) Jahand. & Maire Echium trygorrhizum Pomel Ephedra alata Decne. Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Erodium guttatum (Dsef.) Willd. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam. Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Filago pygmaea L. = Evax pygmaea (L.) Brot.

Fagonia glutinosa Delile Fagonia kahirina Del. Fagonia latifolia Delile 272

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Fagonia scabra Forssk. = Fagonia microphylla Pomel Farsetia aegyptiaca Turra Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct. Filago germanica (L.) Huds. = Filago germanica L. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Anchusa hispida Forssk. = Gastrocotyle hispida (Forssk.) Bunge Gymnocarpos decandrus Forssk. Hedysarum spinosissimum L.

Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum kahiricum Delile Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. = Helianthemum lippii var. sessiliflorum (Desf.) Murb.

Helianthemum papillare Boiss. Helianthemum pilosum (L) Mill. Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L. Hordeum murinum L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L.

Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Launaea fragilis (Asso) Pau = Launaea resedifolia subsp. resedifolia auct. Lasiopogon muscoides (Desf.) DC. = Leysera muscoides (Desf.) DC. Ceratolimon feei (Girard) Crespo & Lledò = Limoniastrum feei (Girard) Batt. Limonium sinuatum (L.) Mill. Limonium lobatum (L.fil.) Chaz. = Limonium thouinii (Viv.) Kuntze Linaria laxiflora Desf. Loeflingia hispanica L. = Loefflingia hispanica L.

Lonchophora capiomontana Durieu Lygeum spartum L. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Malva parviflora L. Marrubium deserti De Noé Mathiola longipetala (Vent.) DC. Medicago polymorpha L. = Medicago hispida Gaertner

Medicago laciniata Mill. Medicago littoralis Loisel. Medicago minima (L.)L.

Morettia canescens Boiss. Moricandia arvensis (L.) DC.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Nolletia chrysocomoides (Desf.) Cass. Orobanche arenaria Borkh. = Orobanche laevis L. Pancratium trianthum Herb. Papaver hybridum L. Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Peganum harmala L. Pergularia tomentosa L. 273

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Phagnalon sordidum (L.) Rchb. Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Plantago albicans L.

Plantago ciliata Desf. Plantago ovata Forsk. Pseuderucaria teretifolia (Desf.) O.E.Schulz Pteranthus dichotomus Forssk. Reaumuria vermiculata L. Reseda alba L.

Reseda decursiva Forsk. Reseda phyteuma L.

Retama raetam (Forssk.) Webb Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Sixalix arenaria (Forsskal ) Greuter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal

Lomelosia stellata (L.)Raf. = Scabiosa stellata L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Lappula spinocarpos (Forssk.) Asch. = Sclerocaryopsis spinocarpos (Forssk.) Brand

Scolymus hispanicus L.

Podospermum laciniatum (L.) DC. = Scorzonera laciniata L. Scorzonera undulata Vahl

Silene arenarioides Desf. Silene setacea Viv. Silene villosa Forssk. Silybum eburneum Coss. & Dur. Neotorularia torulosa (Desf.) Hedge & J.Léonard = Sisymbrium torulosum Desf.

Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L. Suaeda fruticosa L. Telephium sphaerospermum Boiss. Tetrapogon villosus Desf. Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Tribulus terrestris L. Carrichtera annua (L.) DC. = Vella annua L. Volutaria crupinoides (Desf.) Maire Zilla spinosa (L.) Prantl

13. Hammada scoparia et Helianthemum lippii (HHL).

Espèces Aizoon canariense L. Allium roseum subsp. odoratissimum (Desf.) Murb. Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Colchicum gramineum (Cav.) J.C.Manning & Vinn. = Androcymbium gramineum (Cav.) J.F.Macbr. Acanthorrhinum ramosissimum (Coss. & Durieu) Rothm. = Antirrhinum ramosissimum Coss. & Durieu Anvillea garcinii subsp. radiata (Coss. & Durieu) Anderb. = Anvillea radiata Coss. & Durieu Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis acutiflora (Trin. & Rupr.) De Winter = Aristida acutiflora Trin. & Rupr. 274

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis plumosa (L). De Munro ex T.Anderson = Aristida plumosa L. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire Asteriscus graveolens (Forssk.) Less. Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus caprinus L.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Calendula aegyptiaca Desf. Centaurea furfuracea Coss. & Durieu Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten.

Citrullus colocynthis (L.) Schrad. = Colocynthis vulgaris Schrad. Convolvulus supinus Coss. & Kralik. Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng. Cynodon dactylon (L.) Pers. Pseudorlaya biseriata (Murb.) Sáenz de Rivas = Daucus biseriatus Murb. Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss.

Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium trygorrhizum Pomel Ephedra alata Decne. Eragrostis papposa (Roem. & Schult.) Steud. Eremophyton chevallieri (Baratte) Bég. Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct.

Eryngium ilicifolium Lam. Euphorbia chamaesyce L. Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Fagonia bruguieri DC. Fagonia glutinosa Delile Fagonia scabra Forssk. = Fagonia microphylla Pomel Farsetia aegyptiaca Turra Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct. Ferula cossoniana Batt. & Trab. Filago germanica (L.) Huds. = Filago germanica L. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Gymnarrhena micrantha Desf. Gymnocarpos decandrus Forssk. Maytenus senegalensis (Lam.) Exell = Gymnosporia senegalensis (Lam.) Loes. Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum kahiricum Delile Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. = Helianthemum lippii var. sessiliflorum (Desf.) Murb.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Ifloga spicata (Forsk.) Sch. Bip. Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea arborescens (Batt.) Murb. Launaea nudicaulis (L.)Hook. f.

Launaea fragilis (Asso) Pau = Launaea resedifolia subsp. resedifolia auct.

275

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ceratolimon feei (Girard) Crespo & Lledò = Limoniastrum feei (Girard) Batt. Kickxia aegyptiaca (L.) Nábelek = Linaria aegyptiaca (L.) Dum. Cors. Linaria laxiflora Desf. Lygeum spartum L. Marrubium deserti De Noé Mathiola longipetala (Vent.) DC. Matthiola longipetala subsp. livida (Delile) Maire Matthiola sinuata (L.) R.Br. Medicago polymorpha L. = Medicago hispida Gaertner

Medicago laciniata Mill. Medicago minima (L.)L.

Morettia canescens Boiss. Moricandia arvensis (L.) DC.

Moricandia suffriticosa (Desf.) Coss. & Durieu = Moricandia arvensis (L.) DC. subsp. suffruticosa (Desf.) Maire Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Onobrychis crista-galli (L.) Lam. Ononis angustissima Lam. = Ononis natrix L. subsp. angustissima (Lam.) Sirj. Ononis serrata Forssk. Henophyton deserti (Coss. & Durieu) Coss. & Durieu = Oudneya africana R.Br. Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Paronychia capitata (L.) Lam. Pergularia tomentosa L. Perralderia coronopifolia Coss. Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Deverra denudata (Viv.) Pfisterer & Podlech = Pituranthos chloranthus (Coss.et Dur.) Benth.et Hook. Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz

Plantago albicans L.

Plantago ciliata Desf. Plantago ovata Forsk. Polycarpaea repens (Forssk.) Asch. & Schweinf. Pteranthus dichotomus Forssk. Pulicaria crispa (Forsk.) Benth & Hook. Randonia africana Cosson Reseda villosa Coss. Retama raetam (Forssk.) Webb Rhanterium adpressum Coss. & Durieu = Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Adpressum (Coss. & Durieu) Quézel & Santa ok ok Rhanterium suaveolens subsp. intermedium (Pomel) Quézel & Santa ? = Rxintermedium Rupicapnos muricaria Pomel Salsola vermiculata L. Salvia aegyptiaca L. Savignya parviflora (Delile) Webb Savignya parviflora subsp. longistyla (Boiss. & Reut.) Maire Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Lappula spinocarpos (Forssk.) Asch. = Sclerocaryopsis spinocarpos (Forssk.) Brand Scorzonera undulata Vahl

Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf. Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L.

Telephium imperati L. Teucrium polium L.

Thymelaea microphylla Coss. et Dur.

276

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Traganum nudatum Delile Trisetaria pumila (Desf.) Maire = Drimia noctiflora (Batt. & Trab.) Stearn = Urginea noctiflora Batt. & Trab. Zilla spinosa (L.) Prantl

14. Retama raetam et Rhantherium suaveolens (RRS). Espèces Adonis dentata Delile

Althaea ludwigii L. Anabasis aretioides (Coss. & Moq. ex Bunge) Coss. & Moq. = Fredolia aretioides (Coss. & Moq. ex Bunge) Ulbr. Colchicum gramineum (Cav.) J.C.Manning & Vinn. = Androcymbium gramineum (Cav.) J.F.Macbr. Acanthorrhinum ramosissimum (Coss. & Durieu) Rothm. = Antirrhinum ramosissimum Coss. & Durieu Anvillea garcinii subsp. radiata (Coss. & Durieu) Anderb. = Anvillea radiata Coss. & Durieu Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis acutiflora (Trin. & Rupr.) De Winter = Aristida acutiflora Trin. & Rupr. Aristida adscencionis L. (s.l) Stipagrostis ciliata (Desf.) De Winter = Aristida ciliata Desf. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis plumosa (L). De Munro ex T.Anderson = Aristida plumosa L. Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire Asphodelus refractus Boiss. Asphodelus tenuifolius Cav.

Asteriscus graveolens (Forssk.) Less. Astragalus gombo Bunge Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis prolifera Boiss. Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Bassia muricata (L.) Asch. Albuca amoena (Batt.) J.C.Manning & Goldblatt = Battandiera amoena (Batt.) Maire Bromus lanceolatus Roth subsp. Lanceolatus = Bromus lanceolatus subsp. macrostachys (Desf.) Maire Calotropis procera (Aiton) W.T.Aiton Catananche arenaria Coss. & Durieu Centaurea acaulis L. Centaurea pubescens subsp. omphalotricha Batt. = Centaurea omphalotricha Coss & Durieu

Endopappus macrocarpus Sch.Bip. = Chrysanthemum macrocarpum (Sch.Bip.) Coss. & Kralik ex Batt. Cistanche violacea (Desf.) Hoffmanns. & Link = Cistanche violacea (Desf.) Beck Cleome amblyocarpa Barratte & Murb. = Cleome arabica auct. Citrullus colocynthis (L.) Schrad. = Colocynthis vulgaris Schrad. Lepidium niloticum (Delile) Sieber ex Steud. = Coronopus niloticus (Delile) Spreng. Crotalaria saharae Coss. Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng. Pseudorlaya biseriata (Murb.) Sáenz de Rivas = Daucus biseriatus Murb. Consolida pubescens (DC.) Soó = Delphinium pubescens DC. Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss.

Diplotaxis pitardiana Maire Ephedra alata Decne. Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Fagonia bruguieri DC. Fagonia cretica L. Farsetia aegyptiaca Turra

277

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct. Gymnocarpos decandrus Forssk. Haplophyllum tuberculatum (Forssk.) A.Juss. Helianthemum kahiricum Delile Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Heliotropium bacciferum Forssk. Ifloga spicata (Forsk.) Sch. Bip. Juncus maritimus Lam. Koelpinia linearis Pall. Lasiurus scindicus Henrard = Lasiurus hirsutus (Forssk.) Boiss. = Rottboellia hirsuta (Forssk.) Vahl Launaea arborescens (Batt.) Murb. Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze Leontodon hispidulus (Del.) Boiss.

Ceratolimon feei (Girard) Crespo & Lledò = Limoniastrum feei (Girard) Batt. Kickxia aegyptiaca (L.) Nábelek = Linaria aegyptiaca (L.) Dum. Cors. Linaria laxiflora Desf. Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. = Malcolmia aegyptiaca Spreng. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Marrubium deserti De Noé Otoglyphis pubescens (Desf.) Pomel = Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. Mathiola longipetala (Vent.) DC. Medicago littoralis Loisel. Medicago minima (L.)L. Ogastemma pusillum (Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte) Brummitt = Megastoma pusillum Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte Monsonia nivea (Decne.) Decne. ex Webb Morettia canescens Boiss. Moricandia arvensis (L.) DC.

Nerium oleander L. Neurada procumbens L. Panicum turgidum Forssk. Paronychia arabica (L.) DC.

Pennisetum divisum (Forssk. ex J.F.Gmel.) Henrard = Pennisetum dichotomum Delile Pergularia tomentosa L. Perralderia coronopifolia Coss. Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Deverra denudata (Viv.) Pfisterer & Podlech = Pituranthos chloranthus (Coss.et Dur.) Benth.et Hook. Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz

Plantago ciliata Desf. Plantago ovata Forsk. Cullen plicatum (Delile) C.H.Stirt. = Psoralea plicata Delile Pulicaria crispa (Forsk.) Benth & Hook. Randonia africana Cosson Reseda lutea L. Retama raetam (Forssk.) Webb Retama sphaerocarpa (L.) Boiss. Rhamnus lycioides subsp. oleoides (L.) Jahand. & Maire

Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Suaveolens = Rhanterium suaveolens Desf.

Rhanterium adpressum Coss. & Durieu = Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Adpressum (Coss. & Durieu) Quézel & Santa Salsola vermiculata L. Salvia aegyptiaca L. Savignya parviflora (Delile) Webb

278

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Scirpoides holoschoenus (L.) Sojak. Spergula flaccida (Roxb.)Asch. = S.FALLAX Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Trigonella anguina Delile Drimia noctiflora (Batt. & Trab.) Stearn = Urginea noctiflora Batt. & Trab. Carrichtera annua (L.) DC. = Vella annua L. Zilla spinosa (L.) Prantl Zilla spinosa (L.) Prantl subsp. macroptera (Coss.) Maire & Weiller Ziziphus lotus (L.) Lam.

15. Thymelaea microphylla et Aristida pungens (sur steppe) (TAP). Espèces

Adonis dentata Delile Alyssum simplex Rudolphi = Alyssum parviflorum M.Bieb.

Ammochloa pungens (Schreb.) Boiss. Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anthemis arvensis L. Anthemis monilicostata Pomel Anthemis pedunculata Desf. Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis acutiflora (Trin. & Rupr.) De Winter = Aristida acutiflora Trin. & Rupr. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis plumosa (L). De Munro ex T.Anderson = Aristida plumosa L. Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire Asphodelus refractus Boiss. Astragalus armatus Willd. Astragalus geniculatus Desf. Astragalus hamosus L. Astragalus sesameus L. Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis serrata Pomel Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Avenula bromoides (Gouan) H.Scholz = Avena bromoides Gouan

Bassia muricata (L.) Asch. Bromus madritensis L. Bromus rubens L. Bromus tectorum L.

Calendula aegyptiaca Desf. Carduus getulus Pomel Carduus pteracanthus Durieu

Centaurea seridis L. Chenopodium murale L. Cleome amblyocarpa Barratte & Murb. = Cleome arabica auct. Coris monspeliensis L. 279

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ctenopsis pectinella (Delile) De Not.

Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cutandia memphitica (Spreng.) Benth. = Cutandia dichotoma var. memphitica (Spreng.) Maire & Weiller Cutandia divaricata (Desf.) Benth.

Cynodon dactylon (L.) Pers. Daucus setifolius Desf. Diplotaxis pitardiana Maire Diplotaxis simplex (Viv.) Spreng. Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. Diplotaxis virgata (Cav.) DC.

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium trygorrhizum Pomel Erodium aethiopicum (Lam.) Brumh. & Thell. = Erodium bipinnatum Willd. Erodium cicutarium (L.) L’Hér.

Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Euphorbia calyptrata Coss. & Kralik Euphorbia dracunculoides Lam. Euphorbia falcata L.

Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Euphorbia retusa Forssk. Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. = Helianthemum lippii var. sessiliflorum (Desf.) Murb.

Helianthemum pilosum (L ) Mill. Herniaria hirsuta L.

Herniara mauritanica Murb. Hippocrepis areolata Desv. = Hippocrepis bicontorta Loisel Hippocrepis ciliata Willd. = Hippocrepis multisiliquosa L. subsp. ciliata (Willd.) Maire

Hordeum murinum L.

Hypecoum littorale Wulfen = Hypecoum geslinii Coss. Et Kral. Hypochaeris glabra L. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea acanthoclada Maire = Launaea lanifera Pau Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Leontodon saxatilis Lam. Linaria simplex (Willd.) DC.

Lobularia libyca (Viv.) Meisn. Lonchophora capiomontana Durieu Lygeum spartum L. Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. = Malcolmia aegyptiaca Spreng.

280

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Malcolmia arenaria Desf.DC. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L. Marrubium deserti De Noé Matricaria aurea (Loefl.) Sch. Bip. Matthiola fruticulosa (Loefl. ex L.) Maire Mathiola longipetala (Vent.) DC. Medicago laciniata Mill. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Nolletia chrysocomoides (Desf.) Cass. Ononis natrix L.

Onopordum arenarium (Desf.) Pomel = Onopordon arenarium (Desf.) Pomel Paronychia arabica (L.) DC.

Peganum harmala L. Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Picris asplenioides subsp. saharae (Coss. & Kralik) Dobignard = Picris coronopifolia subsp. saharae (Coss. & Kralik) Maire Plantago albicans L.

Plantago ovata Forsk. Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L. Poa bulbosa L.

Raphanus raphanistrum L. Reseda decursiva Forsk. Saccocalyx satureioides Coss. & Durieu Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Sixalix arenaria (Forsskal ) Greuter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal Sixalix atropurpurea (L.) Greuter et Burdet =Scabiosa atropurpurea L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Scolymus hispanicus L. Podospermum laciniatum (L.) DC. = Scorzonera laciniata L. Senecio gallicus Silybum eburneum Coss. & Dur. Sisymbrium reboudianum Verlot Sonchus oleraceus L.

Stellaria media (L.) Vill. Stipa barbata Desf.

Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf. Stipa tenacissima L. Teucrium polium L.

Thymelaea hirsuta (L.) Endl. Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Thymelaea nitida Desf. Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L.

Vaccaria hispanica (Mill.) Rauschert = Vaccaria pyramidata Medik. Ziziphus lotus (L.) Lam.

16. Aristida pungens et Thymelaea microphylla (présaharien) (APT). Espèces Adonis dentata Delile

Eremopyrum orientale (L.) Jaub. & Spach = Agropyron orientale (L.) Roem. & Schult. Aizoon hispanicum L. Alyssum simplex Rudolphi = Alyssum parviflorum M.Bieb.

281

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Ammochloa pungens (Schreb.) Boiss. Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anthemis arvensis L. Anthemis monilicostata Pomel Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Asphodelus refractus Boiss. Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus geniculatus Desf. Astragalus gombo Bunge Astragalus sesameus L. Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis serrata Pomel Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Atriplex halimus L. Avenula bromoides (Gouan) H.Scholz = Avena bromoides Gouan Avena sterilis L.

Bassia muricata (L.) Asch. Bifora testiculata (L.) DC. Biscutella auriculata L. Bromus madritensis L. Bromus rubens L. Bromus tectorum L.

Calendula aegyptiaca Desf. Calendula arvensis (Vaill.) L. Calligonum polygonoides subsp. comosum (L'Hér.) Soskov = C. comosum L'Hér. Carduus getulus Pomel Carduus pteracanthus Durieu

Centaurea seridis L. Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Cleome amblyocarpa Barratte & Murb. = Cleome arabica auct. Coris monspeliensis L. Ctenopsis pectinella (Delile) De Not.

Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cutandia memphitica (Spreng.) Benth. = Cutandia dichotoma var. memphitica (Spreng.) Maire & Weiller Cutandia divaricata (Desf.) Benth.

Cynodon dactylon (L.) Pers. Danthonia forskhalii (Vahl) R. Br. Daucus sahariensis Murb. Daucus setifolius Desf. Diplotaxis erucoides (L.) DC.

Diplotaxis pitardiana Maire Diplotaxis simplex (Viv.) Spreng. Diplotaxis tenuifolia (L.) DC. Diplotaxis virgata (Cav.) DC.

Echinops spinosus L.

282

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echiochilon fruticosum Desf. Nonea vesicaria (L.) Rchb. = Elizaldia violacea (Desf.) I.M.Johnst. Enarthrocarpus clavatus Delile ex Godr. Ephedra alata Decne. Ephedra alata subsp. alenda (Stapf) Trab. Erodium aethiopicum (Lam.) Brumh. & Thell. = Erodium bipinnatum Willd. Erodium cicutarium (L.) L’Hér.

Erodium moschatum (L.) L’Hér. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav. Euphorbia dracunculoides Lam. Euphorbia falcata L.

Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Filago argentea (Pomel) Chrtek & Holub = Evax argentea Pomel Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Foeniculum vulgare Mill. Spartidium saharae (Coss; & Durieu) Pomel = Genista saharae Cosson et Durieu Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. = Helianthemum lippii var. sessiliflorum (Desf.) Murb.

Helianthemum papillare Boiss. Helianthemum pilosum (L) Mill. Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Heliotropium bacciferum Forssk. Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Hippocrepis areolata Desv. = Hippocrepis bicontorta Loisel Hippocrepis multisiliquosa L. Hordeum murinum L.

Hypecoum littorale Wulfen = Hypecoum geslinii Coss. Et Kral. Hypecoum pendulum L. Ifloga spicata (Forsk.) Sch. Bip. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze Leontodon hispanicus Poiret Leontodon saxatilis Lam. Ceratolimon feei (Girard) Crespo & Lledò = Limoniastrum feei (Girard) Batt. Linaria laxiflora Desf. Linaria reflexa (L.) Chaz. Linaria simplex (Willd.) DC.

Lonchophora capiomontana Durieu Lygeum spartum L.

Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. = Malcolmia aegyptiaca Spreng. Malcolmia arenaria Desf.DC. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

283

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Malva parviflora L. Maresia nana (DC.) Batt. Marrubium deserti De Noé Matricaria aurea (Loefl.) Sch. Bip. Matthiola fruticulosa (Loefl. ex L.) Maire Matthiola longipetala subsp. livida (Delile) Maire Medicago laciniata Mill. Medicago littoralis Loisel. Medicago minima (L.)L. Bombycilaena discolor (Pers.) M. Lainz = Micropus bombycinus Lag.

Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Neslia apiculata Fisch. & al. = Neslia paniculatum auct. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Nolletia chrysocomoides (Desf.) Cass. Ononis natrix L.

Ononis serrata Forssk. Onopordum arenarium (Desf.) Pomel = Onopordon arenarium (Desf.) Pomel Cladanthus mixtus (L.) Chevall. = Ormenis mixta (L.) Dumort. Papaver hybridum L. Papaver rhoeas L. Paronychia arabica (L.) DC.

Paronychia arabica subsp. cossoniana (J.Gay ex Batt.) Batt. Peganum harmala L. Picris asplenioides subsp. saharae (Coss. & Kralik) Dobignard = Picris coronopifolia subsp. saharae (Coss. & Kralik) Maire Deverra scoparia Coss. & Durieu subsp. Scoparia = Pituranthos scoparius (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.ex Schinz

Plantago albicans L.

Plantago ovata Forsk. Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L.

Polygonum equisetiforme Sibth. & Sm. Reichardia picroides (L.) Roth. Reseda alba L.

Reseda lutea L. Retama raetam (Forssk.) Webb Roemeria hybrida (L.)DC.

Rumex roseus L. = Rumex tingitanus L. Saccocalyx satureioides Coss. & Durieu Salsola longifolia Forssk. [non C.Presl.] = Salsola sieberi auct. Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Salvia verbenaca L. Sixalix arenaria (Forsskal )Gre uter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal Sixalix atropurpurea (L.) Greuter et Burdet =Scabiosa atropurpurea L. Lomelosia stellata (L. )Raf. = Scabiosa stellata L

Scandix pecten-veneris L. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell. Scolymus hispanicus L.

Podospermum laciniatum (L.) DC. = Scorzonera laciniata L. Scorzonera undulata Vahl

Scrophularia canina L. Scrophularia syriaca A.DC. [Afr. N. non Wyder] = Scrophularia hypericifolia auct. Senecio gallicus Silybum eburneum Coss. & Dur. Silybum marianum (L.) Gaertn.

284

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Sisymbrium irio L. Sisymbrium reboudianum Verlot Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L.

Tamarix africana Poir. Tamarix gallica L. subsp. Gallica Thymelaea hirsuta (L.) Endl. Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Thymelaea nitida Desf. Tolpis barbata (L.) Gaertn. Tribulus terrestris L. Trigonella monspeliaca L. Trigonella polyceratia L. = Trigonella polycerata L.

Vaccaria hispanica (Mill.) Rauschert = Vaccaria pyramidata Medik. Vicia monantha Retz.

17. Hammada schmittiana et Aristida pungens (HSA). Espèces Adonis dentata Delile

Ammosperma cinereum (Desf.) Baill. Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Colchicum gramineum (Cav.) J.C.Manning & Vinn. = Androcymbium gramineum (Cav.) J.F.Macbr. Anthemis monilicostata Pomel Anthemis stiparum Pomel = Anthemis monilicostata subsp. stiparum (Pomel) Maire Argyrolobium saharae Pomel Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis acutiflora (Trin. & Rupr.) De Winter = Aristida acutiflora Trin. & Rupr. Aristida coerulescens Desf. = Aristida adscensionis var. coerulescens (Desf.) Durand & Schinz Stipagrostis ciliata (Desf.) De Winter = Aristida ciliata Desf. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis plumosa (L). De Munro ex T.Anderson = Aristida plumosa L. Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Artemisia campestris L. Artemisia herba-alba Asso Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire Asphodelus refractus Boiss. Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus gombo Bunge Astragalus sinaicus Boiss.

Astragalus algerianus E. Sheld. = A. tenuifoliolosus Maire Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Atriplex halimus L. Avenula bromoides (Gouan) H.Scholz = Avena bromoides Gouan

Bassia muricata (L.) Asch. Beta macrocarpa Guss.

285

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Biscutella didyma L. Bromus madritensis L.

Calligonum polygonoides subsp. comosum (L'Hér.) Soskov = C. comosum L'Hér. Carduus getulus Pomel

Cenchrus ciliaris L. Centaurea furfuracea Coss. & Durieu Centaurea incana Desf. Non Lag. Nec Ten.

Endopappus macrocarpus Sch.Bip. = Chrysanthemum macrocarpum (Sch.Bip.) Coss. & Kralik ex Batt. Cirsium echinatum (Desf.) DC. Cleome amblyocarpa Barratte & Murb. = Cleome arabica auct. Ctenopsis pectinella (Delile) De Not.

Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cutandia divaricata (Desf.) Benth.

Cymbopogon schoenanthus (L.) Spreng. Cynodon dactylon (L.) Pers. Danthonia forskhalii (Vahl) R. Br. Pseudorlaya biseriata (Murb.) Sáenz de Rivas = Daucus biseriatus Murb. Daucus sahariensis Murb. Echiochilon fruticosum Desf. Echium horridum Batt. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium trygorrhizum Pomel Emex spinosa (L.) Campd. Enarthrocarpus clavatus Delile ex Godr. Enneapogon desvauxii P.Beauv. = Enneapogon brachystachyus (Jaub. & Spach) Stapf Ephedra alata Decne. Ephedra alata subsp. alenda (Stapf) Trab. Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Erodium guttatum (Dsef.) Willd. Erodium moschatum (L.) L’Hér. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eryngium tricuspidatum L. Euphorbia falcata L.

Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Fagonia bruguieri DC. Fagonia glutinosa Delile Fagonia scabra Forssk. = Fagonia microphylla Pomel Farsetia aegyptiaca Turra Farsetia occidentalis B.L.Burtt = Farsetia hamiltonii auct. Ferula cossoniana Batt. & Trab. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Jaubertia reboudiana (Coss. & Durieu) Ehrend. & Schönb.-Tem. = Gaillonia reboudiana Cosson et Durieu Spartidium saharae (Coss; & Durieu) Pomel = Genista saharae Cosson et Durieu Gymnocarpos decandrus Forssk. Hedysarum spinosissimum L. Helianthemum ledifolium subsp. apertum (Pomel) Greuter & Burdet = Helianthemum apertum Pomel

Helianthemum ellipticum (Desf.) Pers. Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum subsp. bergevinii (Maire) Maire Helianthemum kahiricum Delile Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. = Helianthemum lippii var. sessiliflorum (Desf.) Murb.

Helianthemum virgatum (Desf.) Pers.

Herniaria fontanesii J. Gay

286

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Herniaria hirsuta L.

Herniara mauritanica Murb. Hordeum murinum L.

Hypecoum littorale Wulfen = Hypecoum geslinii Coss. Et Kral. Ifloga spicata (Forsk.) Sch. Bip. Moraea sisyrinchium (L.) Ker Gawl. = Iris sisyrinchium L. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Koelpinia linearis Pall. Launaea angustifolia (Desf.) Kuntze Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Launaea mucronata (Forssk.) Muschl. subsp. Mucronata = Launaea resedifolia (L.).Kuntz subsp. mucronata (Forsk.) Maire Lepidium subulatum L. Ceratolimon feei (Girard) Crespo & Lledò = Limoniastrum feei (Girard) Batt. Limoniastrum guyonianum Boiss. Limonium tunetanum (Bonnet & Barratte) Maire Kickxia aegyptiaca (L.) Nábelek = Linaria aegyptiaca (L.) Dum. Cors. Linaria laxiflora Desf. Linaria sagittata Steud. Lotus halophilus Boiss. & Spruner = Lotus pusillus Viv. Lygeum spartum L.

Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. = Malcolmia aegyptiaca Spreng. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Malva sylvestris L. Maresia nana (DC.) Batt. Marrubium deserti De Noé Otoglyphis pubescens (Desf.) Pomel = Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. Mathiola longipetala (Vent.) DC. Medicago laciniata Mill. Medicago minima (L.)L. Medicago truncatula Gaertn. Ogastemma pusillum (Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte) Brummitt = Megastoma pusillum Coss. & Durieu ex Bonnet & Barratte Moltkiopsis ciliata (Forssk.) I. M. Johnst. = Moltkia ciliata (Forssk.) Maire Moricandia suffriticosa (Desf.) Coss. & Durieu = Moricandia arvensis (L.) DC. subsp. suffruticosa (Desf.) Maire Neurada procumbens L. Nolletia chrysocomoides (Desf.) Cass. Notoceras bicorne (Aiton) Amo Ononis serrata Forssk. Onopordum arenarium (Desf.) Pomel = Onopordon arenarium (Desf.) Pomel Paronychia arabica (L.) DC. Paronychia argentea Lam.

Peganum harmala L. Pergularia tomentosa L. Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Deverra denudata (Viv.) Pfisterer & Podlech = Pituranthos chloranthus (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.

Plantago albicans L.

Plantago ciliata Desf. Plantago notata Lag. Plantago ovata Forsk. Poa bulbosa L. Reseda alba L.

Retama raetam (Forssk.) Webb

287

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Retama sphaerocarpa (L.) Boiss. Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Suaveolens = Rhanterium suaveolens Desf. Rhanterium adpressum Coss. & Durieu = Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Adpressum (Coss. & Durieu) Quézel & Santa Saccocalyx satureioides Coss. & Durieu Salsola longifolia Forssk. [non C.Presl.] = Salsola sieberi auct. Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Savignya parviflora (Delile) Webb Lomelosia stellata (L.)Raf. = Scabiosa stellata L Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell.

Scrophularia canina L. Scrophularia syriaca A.DC. [Afr. N. non Wyder] = Scrophularia hypericifolia auct. Senecio gallicus Silene arenarioides Desf. Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Stipa lagascae Roem. & Schult. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Stipa tenacissima L. Teucrium polium L.

Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Tolpis barbata (L.) Gaertn. Traganum nudatum Delile Tribulus terrestris L. Drimia noctiflora (Batt. & Trab.) Stearn = Urginea noctiflora Batt. & Trab. Ziziphus lotus (L.) Lam. Zygophyllum cornutum Coss.

18. Atriplex halimus, Salsola vermiculata et Traganum nudatum (AST). Espèces Adonis dentata Delile

Aeluropus littoralis (Gouan) Parl. Eremopyrum orientale (L.) Jaub. & Spach = Agropyron orientale (L.) Roem. & Schult. Aizoon hispanicum L. Allium roseum L. Alyssum linifolium Willd.

Ammosperma cinereum (Desf.) Baill. Anabasis articulata (Forssk.) Moq. Anabasis oropediorum Maire Anacyclus monanthos subsp. cyrtolepidioides (Pomel) Humphries = Anacyclus cyrtolepidioides Pomel

Colchicum gramineum (Cav.) J.C.Manning & Vinn. = Androcymbium gramineum (Cav.) J.F.Macbr. Colchicum wyssianum (Beauverd & Turrett.) J.C.Manning & Vinn. = Androcymbium gramineum var. saharae Maire Anthemis monilicostata Pomel Anthyllis henoniana Coss. = Anthyllis sericea subsp. henoniana (Coss.) Maire Acanthorrhinum ramosissimum (Coss. & Durieu) Rothm. = Antirrhinum ramosissimum Coss. & Durieu Argyrolobium uniflorum (Decne.) Jaub. & Spach. Stipagrostis obtusa (Delile) Nees = Aristida obtusa Delile Stipagrostis plumosa (L). De Munro ex T.Anderson = Aristida plumosa L. Stipagrostis plumosa subsp. seminuda (Trin. & Rupr.) H.Scholz (non Desf.) = Aristida plumosa subsp. lanuginosa (Trab.) Maire Stipagrostis pungens (Desf.) De Winter subsp. Pungens = Aristida pungens Desf. Arnebia decumbens (Vent.) Coss. & Kralik. Artemisia campestris L.

288

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Artemisia herba-alba Asso Arthrocnemum macrostachyum (Moric.) K. Koch = Arthrocnemum indicum auct. Hammada schmittiana (Pomel) Botsh. = Arthrophytum schmittianum (Pomel) Maire & Weiller. Hammada scoparia (Pomel) Il'jin = Arthrophytum scoparium (Pomel) Il'jin ex Emb. & Maire Asphodelus refractus Boiss. Pallenis hierichuntica (Michon) Greuter = Asteriscus pygmaeus (DC.) Coss. & Durieu Astragalus armatus Willd. Astragalus armatus Willd. subsp. Armatus = Astragalus armatus subsp. tragacanthoides (Desf.) Emb. & Maire Astragalus caprinus L. Astragalus corrugatus Bertol. = Astragalus cruciatus Link

Astragalus hauarensis Boiss. = Astragalus gyzensis Del. Astragalus sinaicus Boiss.

Atractylis carduus (Forssk.) H. Christ Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis auct. Atractylis caespitosa Desf. = Atractylis humilis subsp. caespitosa (Desf.) Maire Atractylis serratuloides Sieber ex Cass. Atriplex dimorphostegia Kar. & Kir. Atriplex glauca L. Atriplex halimus L. Atriplex mollis Desf. Bassia muricata (L.) Asch. Brocchia cinerea (Delile) Vis. Bromus rubens L. Bromus tectorum L.

Calligonum polygonoides subsp. comosum (L'Hér.) Soskov = C. comosum L'Hér. Carthamus eriocephalus (Boiss.) Greuter = Carduncellus eriocephalus Boiss. Carduus pteracanthus Durieu

Centaurea furfuracea Coss. & Durieu Centaurea involucrata Desf. Ceratocephalus falcatus (L.) Pers.

Endopappus macrocarpus Sch.Bip. = Chrysanthemum macrocarpum (Sch.Bip.) Coss. & Kralik ex Batt. Cistanche phelypaea (L.) Cout. Cistanche violacea (Desf.) Hoffmanns. & Link = Cistanche violacea (Desf.) Beck Cornulaca monacantha Delile Cressa cretica L. Cutandia dichotoma (Forssk.) Trab. Cynanchum acutum L. Cynodon dactylon (L.) Pers. Cynomorium coccineum L. Danthonia forskhalii (Vahl) R. Br. Dipcadi serotinum (L.) Medik. Diplotaxis erucoides (L.) DC. Diplotaxis harra (Forssk.) Boiss.

Echinops spinosus L. Echinops bovei Boiss. = Echinops spinosus subsp. bovei (Boiss.) Murb. Echium humile subsp. pycnanthum (Pomel) Greuter & Burdet = Echium pycnanthum Pomel Echium trygorrhizum Pomel Nonea vesicaria (L.) Rchb. = Elizaldia violacea (Desf.) I.M.Johnst. Ephedra alata Decne. Ephedra alata subsp. alenda (Stapf) Trab. Erodium glaucophyllum (L.) L’Hér. Erodium laciniatum (Cav.) Willd. = Erodium triangulare auct. Eruca vesicaria (L.) Cav.

Eryngium ilicifolium Lam.

289

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Eryngium tricuspidatum L. Euphorbia granulata Forssk. Euphorbia guyoniana Boiss. & Reut. Fagonia glutinosa Delile Fagonia scabra Forssk. = Fagonia microphylla Pomel Farsetia aegyptiaca Turra Ferula vesceritensis Coss. & Dur. ex Batt. Filago pyramidata L. = Filago spathulata C.Presl

Forsskaolea tenacissima L. Frankenia corymbosa Desf. Frankenia pulverulenta L. Frankenia thymifolia Desf Gladiolus italicus Mill. = Gladiolus segetum Ker-Gawl.

Glaucium corniculatum (L.) Rudolph Gymnocarpos decandrus Forssk. Halocnemum strobilaceum (Pallas) MB. Agathophora alopecuroides (Delile) Bunge Halogeton sativus (L.) Moq. Helianthemum getulum Pomel Helianthemum ruficonum (Viv.) Spreng. = Helianthemum hirtum auct. Helianthemum kahiricum Delile Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. Helianthemum lippii (L.) Dum.Cours. = Helianthemum lippii var. sessiliflorum (Desf.) Murb.

Herniaria fontanesii J. Gay Herniaria hirsuta L.

Hippocrepis areolata Desv. = Hippocrepis bicontorta Loisel Hordeum murinum L.

Hypecoum pendulum L. Ifloga spicata (Forsk.) Sch. Bip. Rostraria litorea (All.) Holub = Koeleria pubescens P.Beauv.

Koelpinia linearis Pall. Lappula patula (Lehm.) Gürke = Lappula redowskii (Horn.) Greene Launaea glomerata (Cass.) Hook.f. Launaea nudicaulis (L.)Hook. f. Launaea resedifolia (L.) Kuntze

Launaea fragilis (Asso) Pau = Launaea resedifolia subsp. resedifolia auct. Leontodon hispanicus Poiret Leontodon hispidulus (Del.) Boiss.

Leontodon hispidulus subsp. muelleri (Sch.Bip.) Maire Leontodon saxatilis Lam. Lepidium subulatum L. Lasiopogon muscoides (Desf.) DC. = Leysera muscoides (Desf.) DC. Limoniastrum guyonianum Boiss. Limonium pruinosum (L.) Chaz. Kickxia aegyptiaca (L.) Nábelek = Linaria aegyptiaca (L.) Dum. Cors. Lonchophora capiomontana Durieu Lygeum spartum L.

Lythrum junceum Banks & Sol. Eremobium aegyptiacum (Spreng.) Asch. & Schweinf. ex Boiss. = Malcolmia aegyptiaca Spreng. Malva aegyptia L. = Malva aegyptiaca L.

Malva parviflora L. Malva sylvestris L. Marrubium deserti De Noé Otoglyphis pubescens (Desf.) Pomel = Matricaria pubescens (Desf.) Sch. Bip. 290

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Matthiola fruticulosa (Loefl. ex L.) Maire Matthiola longipetala subsp. livida (Delile) Maire Matthiola tricuspidata (L.) R.Br. Medicago laciniata Mill. Mesembryanthemum nodiflorum L. Moltkiopsis ciliata (Forssk.) I. M. Johnst. = Moltkia ciliata (Forssk.) Maire Monsonia nivea (Decne.) Decne. ex Webb Moricandia arvensis (L.) DC. subsp. Arvensis Muricaria prostrata (Desf.) Desv. Nardurus cynosuroides (Desf.) Batt. & Trab.

Neurada procumbens L. Nitraria retusa (Forssk.) Asch. Noaea mucronata (Forsk.) Asch & Schweinf. Henophyton deserti (Coss. & Durieu) Coss. & Durieu = Oudneya africana R.Br. Pallenis spinosa subsp. cuspidata (Pomel) Batt. Paronychia argentea Lam.

Peganum harmala L. Phalaris canariensis L.

Phragmites australis (Cav.) Trin. ex Steud. subsp. Australis = Phragmites communis Trin Picris asplenioides L. = Picris coronopifolia (Desf.) DC. Deverra denudata (Viv.) Pfisterer & Podlech = Pituranthos chloranthus (Coss.et Dur.) Benth.et Hook.

Plantago albicans L. Plantago amplexicaulis Cav.

Plantago ciliata Desf. Plantago coronopus L.

Plantago notata Lag. Plantago ovata Forsk. Plantago afra L. var. afra = Plantago psyllium L.

Pseuderucaria teretifolia (Desf.) O.E.Schulz Randonia africana Cosson Reaumuria vermiculata L. Erucaria erucarioides (Coss. & Durieu) C.Müll. = Reboudia erucarioides Coss. & Durieu Reseda alba L.

Reseda arabica Boiss. Reseda duriaeana Müll. Arg.

Retama raetam (Forssk.) Webb

Rhanterium adpressum Coss. & Durieu = Rhanterium suaveolens Desf. subsp. Adpressum (Coss. & Durieu) Quézel & Santa Rhanterium suaveolens subsp. intermedium (Pomel) Quézel & Santa ? = Rxintermedium Rosmarinus officinalis L.

Sarcocornia fruticosa (L.) A.J. Scott (sensu Maire) = Salicornia arabica auct. Salsola longifolia Forssk. [non C.Presl.] = Salsola sieberi auct. Salsola tetrandra Forssk. Salsola vermiculata L. Salvia aegyptiaca L. Samolus valerandi L. Savignya parviflora (Delile) Webb Savignya parviflora subsp. longistyla (Boiss. & Reut.) Maire Sixalix arenaria (Forsskal ) Greuter et Burdet = Scabiosa arenaria Forsskal

Lomelosia camelorum (Coss. & Durieu) Greuter & Burdet = Scabiosa camelorum Coss. Et Durieu. Schismus barbatus (Loefl. ex L.) Thell.

Schismus barbatus subsp. calycinus (Loefl.) Maire & Weiller

291

Contribution à l’étude phytogéographique des steppes algériennes (biodiversité et endémisme)

Lappula spinocarpos (Forssk.) Asch. = Sclerocaryopsis spinocarpos (Forssk.) Brand

Sclerocephalus arabicus Boiss. Podospermum laciniatum (L.) DC. = Scorzonera laciniata L. Senecio gallicus Senecio glaucus subsp. coronopifolius (Desf.) Alexander = Senecio gallicus subsp. coronopifolius (Desf.) Maire Silybum eburneum Coss. & Dur. Sisymbrium reboudianum Verlot Neotorularia torulosa (Desf.) Hedge & J.Léonard = Sisymbrium torulosum Desf.

Spergularia diandra (Guss.) Boiss. Spergularia munbyana Pomel. Spergularia marina (L.) Besser = Spergularia salina J.Presl & C.Presl Stephanochilus omphalodes Cosson. & Maire Stipa barbata Desf. Stipa parviflora Desf.

Stipa capensis Thunb = Stipa retorta Cav. Suaeda fruticosa L. Suaeda vermiculata Forssk. ex J. F. Gmel. = Suaeda mollis (Desf.) Delile Tamarix africana Poir. Tamarix aphylla (L.) Karst Tamarix boveana Bunge Tamarix amplexicaulis Ehrenb. = Tamarix pauciovulata J.Gay Teucrium polium L. Thapsia garganica L.

Thymelaea microphylla Coss. et Dur. Thymus algeriensis Boiss. & Reut. = T. ciliatus (Desf.) Benth. subsp. abylaeus Font Quer & Maire

Traganum nudatum Delile Tribulus terrestris L. Volutaria sinaica (DC.) Wagenitz = Volutaria leucantha (L.Chevall.) Maire Ziziphus lotus (L.) Lam. Zygophyllum album L. Zygophyllum album subsp. geslini (Coss.) Quézel & Santa Zygophyllum cornutum Coss.

292

Summary.

This work focuses on the flora and vegetation of the high steppe plateaus, the Saharan Atlas fringe on nearly 32 million hectares. The study deals with the biodiversity of the flora and phytogeography. Biodiversity of plant communities is evaluated by various indexes, mathematical like α and β diversity (Shannon Wienner, Sorensen etc.) and a graphical representation through the DRF. Strategies sensu Grime life species were determined and reported in the CSR triangles. It also provides an example of biodiversity conservation through the study of the Ghoufi balconies. It is part of a several studies we have undertaken on biodiversity and climate in Algeria and Algerian arid land particularly since 1998. Two approaches have been used to treat 584 surveys and 697 species. The first AFC highlighted four sets corresponding to vegetation units quite well separated. The fifth set is centrally located and shows the transition to the same units. The AFC (analyzes) of these five sets partial highlight eighteen groups. Used as an aid to the interpretation of the AFC, the second method, the CHA overall confirms the results obtained by the AFC. The spatial distribution of species is primarily climate and ecological determinism. Among the eighteen individually by partial AFC groups, we note the importance of psammophile and degradation groups which together account for 44% of the 18 groups. This situation is due to overgrazing and drought that marked the steppe. Under the combined action of these two factors, erosion intensify and cause generalization of a wind deposit, more or less thick , more or less continuous affecting a large proportion of our study area. Faced with the ecological situation of Ghoufi and consequences of human impact on the dynamics of ecosystems with high heritage value, the "micro-reserve" type of conservation strategy appears as one of the solutions to consider on the territory.

Keywords: arid zone, flora, biodiversity, index, multivariate analyzes, conservation.

ﻣﻠﺨﺺ. ﯾﺨﺘﺺ ھﺬا اﻟﺒﺤﺚ ﺑﺪراﺳﺔ اﻟﻐﻄﺎء اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ﻟﻠﺴﮭﻮب اﻟﻌﻠﯿﺎ وھﺬا ﻋﻠﻰ ﻣﺴﺎﺣﺔ ﺗﻘﺪر ﺑﺤﻮاﻟﻲ30 ﻣﻠﯿﻮن ھﻜﺘﺎر . ﯾﺘﻄﺮق إﻟﻰ اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺒﯿﻮﻟﻮﺟﻲ ﻟﻠﻨﺒﺎﺗﺎت و ﺗﻮزﯾﻌﮭﺎ اﻟﺠﻐﺮاﻓﻲ .وﻗﺪ ﺗﻢ ﺗﻘﺪﯾﺮ اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺒﯿﻮﻟﻮﺟﻲ ﻟﻠﻤﺠﻤﻮﻋﺎت اﻟﻨﺒﺎﺗﯿﺔ ﻋﻦ ﻃﺮﯾﻖ ﻣﺨﺘﻠﻒ اﻟﻤﺆﺷﺮات اﻟﺮﯾﺎﺿﯿﺔ اﻟﻤﺮﺗﺒﻄﺔ ﺑﺎﻟﺘﻨﻮع αو β ( ﺷﺎﻧﻮن وﯾﻨﺮ، ﺳﻮرﻧﺴﻦ اﻟﺦ) و ﺑﺘﻤﺜﯿﻠﮫ اﻟﺒﯿﺎﻧﻲ ﺑﺎﺳﺘﺨﺪام ﺑﯿﺎن اﻟﺘﺮدد ﺑﺪﻻﻟﺔ اﻟﻔﺌﺎت .وﻗﺪ ﺗﻢ ﺗﺤﺪﯾﺪ اﺳﺘﺮاﺗﯿﺠﯿﺎت اﻟﺤﯿﺎة ﺣﺴﺐ Grime ﻟﻠﻔﺼﺎﺋﻞ و ﺗﻤﺜﯿﻠﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﻣﺜﻠﺚ CSR ﻛﻤﺎ ﯾﻘﺘﺮح ﺗﻄﺒﯿﻘﺎ ﻟﻠﻤﺤﺎﻓﻈﺔ ﻋﻠﻰ اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺒﯿﻮﻟﻮﺟﻲ ﻋﺒﺮ دراﺳﺔ ﺷﺮﻓﺎت .ﻏﻮﻓﻲ وﯾﺴﺠﻞ ھﺬا اﻟﻌﻤﻞ ﺿﻤﻦ ﺳﻠﺴﻠﺔ دراﺳﺎت ﺷﺮﻋﻨﺎ ﻓﯿﮭﺎ ﺣﻮل اﻟﺘﻨﻮع اﻟﺒﯿﻮلوﺟﻲ و اﻟﻤﻨﺎخ ﻓﻲ اﻟﺠﺰاﺋﺮ و ﺑﺎﻟﺨﺼﻮص ﻓﻲ اﻟﻤﻨﺎطق اﻟﻘﺎﺣﻠﺔ اﻟﺠﺰاﺋﺮﯾﺔ و ذﻟﻚ ﻣﻨﺬ 1998. و ﻗﺪ ﺗﻤﺖ ﻣﻌﺎﻟﺠﺔ 584 ﻛﺸﻒ و 697 ﻓﺼﯿﻠﺔ ﻧﺒﺎﺗﯿﺔ ﺑﺎﺳﺘﺨﺪام ﻃﺮﯾﻘﺘﻲ ﺗﺤﻠﯿﻞ. اﻟﻄﺮﯾﻘﺔ اﻷوﻟﻰ وھﻲ ﺗﺤﻠﯿﻞ ﻋﻮاﻣﻞ اﻟﻤﺘﻮاﻓﻘﺎت و اﻟﺘﻲ ﺑﯿﻨﺖ وﺟﻮد أرﺑﻊ ﻣﺠﻤﻮﻋﺎت ﻛﺒﯿﺮة ﺗﻮاﻓﻖ وﺣﺪات ﻧﺒﺎﺗﯿﺔ ﻣﻨﻔﺮدة، واﻟﻤﺠﻤﻮﻋﺔ اﻟﺨﺎﻣﺴﺔ ﺗﺸﻐﻞ ﻣﻮﻗﻌﺎ ﻣﺮﻛﺰﯾﺎ و ﺗﺒﺮز اﻧﺘﻘﺎﻻ إﻟﻰ ﻧﻔﺲ ھﺬه اﻟﻮ ﺣﺪات.إن اﻟﺘﺤﻠﯿﻼت ةاﻟﺠﺰﺋﻲ ﻟﻠﺨﻤﺲ ﻣﺠﻤﻮﻋﺎت ﺗﺐرز18 ﺗﺠﻤﻌﺎ اﻧﺒﺎﺗﻲ. أﻣﺎ اﻟﻄﺮﯾﻘﺔ اﻟﺜﺎﻧﯿﺔ اﻟﺘﻲ ﺗﻤﺖ اﻻﺳﺘﻌﺎﻧﺔ ﺑﮭﺎ ﻟﺘﻔﺴﯿﺮ ﻧﺘﺎﺋﺞ اﻟﻄﺮﯾﻘﺔ اﻟﺴﺎﺑﻘﺔ واﻟﺘﻲ ﺗﺘﻤﺜﻞ ﻓﻲ ﺗﺼﻨﯿﻒ ﺗﺼﺎﻋﺪي ھﺮﻣﻲ ﺗﺆﻛﺪ ﻓﻲ اﻟﻌﻤﻮم ﻧﺘﺎﺋﺞ ﻃﺮﯾﻘﺔ ﺗﺤﻠﯿﻞ ﻋﻮاﻣﻞ اﻟﻤﺘﻮاﻓﻘﺎت. إن اﻟﺘﻮزﯾﻊ اﻟﻔﺮاﻏﻲ ﻟﻠﻔﺼﺎﺋﻞ ﯾﻜﺸﻒ ﻋﻦ اﻟﺤﺘﻤﯿﺔ اﻟﻤﻨﺎﺧﯿﺔ و .اﻟﺠﯿﻮﻣﻮرﻓﻮﻟﻮﺟﯿﺔ ﻣﻦ ﺑﯿﻦ 18 ﺗﺠﻤﻌﺎ ﻧﺒﺎﺗﯿﺎ اﻟﺘﻲ ﺗﻢ ﺗﺤﺪﯾﺪھﺎ ﺑﺘﺤﻠﯿﻞ ﻋﻮاﻣﻞ اﻟﻤﺘﻮاﻓﻘﺎ ت، ﻧﻼﺣﻆ أھﻤﯿﺔ اﻟﺘﺠﻤﻌﺎت اﻟﻤﺤﺒﺔ ﻟﻠﺮﻣﺎل واﻟﺘﺤﻠﻞ و اﻟﺘﻲ ﺗﻤﺜﻞ وﺣﺪھﺎ 44 % ﻣﻦ اﻟﻤﺠﻤﻮع اﻟﻜﻠﻲ ﻟﻠﺘﺠﻤﻌﺎت. وﺗﻌﻮد ھﺬه اﻟﻨﺘﺎﺋﺞ إﻟﻰ اﻟﺮﻋﻲ اﻟﻤﻔﺮط و اﻟﺠﻔﺎف اﻟﺬي ﻣﺲ اﻟﺴﮭﻮب ﺧﻼل اﻟﻌﺸﺮﯾﺎت .اﻷﺧﯿﺮة ﺗﺤﺖ اﻟﺘﺄﺛﯿﺮ اﻟﻤﺸﺘﺮك ﻟﮭﺬﯾﻦ اﻟﻌﺎﻣﻠﯿﻦ ازدادت ﺣﺪة ﻇﺎھﺮة اﻻﻧﺠﺮاف اﻟﺘﻲ أدت إﻟﻰ ﺗﻌﻤﯿﻢ اﻟﺤﺠﺎب اﻟﺮيﺣﻲ اﻟﺴﻤﯿﻚ ﻧﻮﻋﺎ ﻣﺎ و اﻟﻤﺘﻮاﺻﻞ و اﻟﺬي ﯾﺴﺎھﻢ ﻓﻲ ﺗﻐﯿﯿﺮ اﻟﻐﻄﺎء اﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ﻟﻠﻤﻨﻄﻘﺔ اﻟﻤﺪروﺳﺔ.

اﻟﻜﻠﻤﺎت اﻟﻤﻔﺘﺎﺣﯿﺔ : ﻣﻨﻄﻘﺔ ﻗﺎﺣﻠﺔ، اﻟﺴﮭﻮب، ﻧﺒﺎت، ﺗﻨﻮع ﺑﯿﻮﻟﻮﺟﻲ، ﻣﺆﺷﺮات اﻟﺘﻨﻮع ﺑﯿﻮﻟﻮﺟﻲ،ﺗﺤﻠﯿﻼت ﻣﺘﻌﺪدة اﻟﻤﺘﻐﯿﺮات، .اﻟﻤﺤﺎﻓﻈﺔ