SOISSONNAIS 1914 Le Front Et L'arrière
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Nouvron Vingré Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE DOSSIER DE DEMANDE DE LABELLISATION SOISSONNAIS 1914 Le front et l'arrière proposé par Soissonnais 14-18 et la Société Historique de Soissons avec le soutien de la ville de Soissons et de la Communauté du pays de la vallée del'Aisne 3/05/2013 Ce dossier mutualise et met en cohérence les projets bâtis par les associations et collectivité locales ci-dessus. Sur chaque fiche projet, les logos indiquent les associations ou collectivités concernées ou sollicitées. Nouvron Vingré Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons Présentation générale De toutes les années de guerre, 1914 a été celle qui a marqué le plus profondément les esprits. Après 43 ans de tranquillité et de prospérité les Soissonnais sont plongés dans une forme de guerre qu'ils ne pouvaient imaginer. Dans les premiers jours de septembre, après l’afflux des réfugiés belges, du nord et de Verdun, une immense armée allemande traverse villes et villages pendant une semaine. Puis, sans rien comprendre, les Soissonnais voient les Allemands rebrousser chemin et traverser le pays dans l'autre sens. Sur toute la longueur du front soissonnais une partie des habitants est restée chez elle car aucune consigne d'évacuation n'a été donnée. Ils sont alors plongés au cœur des combats. Dans les lignes allemandes ils sont évacués vers l'arrière ou même en Allemagne. Ils auront alors des conditions de vie extrêmement difficiles, faites de privations, de réquisitions et de brimades. Dans la zone des armées françaises, ils subissent le bombardement continuel et les dures conditions de cohabitation avec la troupe. Des combats d'une violence inouïe se déroulent. Les Allemands tiennent les lignes de crêtes de l'Aisne et cherchent à refouler les Français de l'autre côté de la rivière. Du côté Français, il faut à tout prix avancer ou à défaut ne pas reculer, car la honte de la défaite de 1870 est encore présente dans tous les esprits. Dès lors, le même scénario se renouvelle sans cesse. Les soldats mal préparés et insuffisamment encadrés se lancent à l’attaque. Décimés par le feu allemand, ils se replient en désordre et sont alors soupçonnés de faiblesse. Démoralisés, ils refusent parfois de retourner à l’assaut. Alors s’installe dans l’Armée française une psychose du manque de discipline des troupes qu’il faut à tout prix réprimer sous peine d’assister à son effondrement. Des centaines de soldats sont ainsi déférées devant les tribunaux militaires sous les motifs les plus divers. Certains seront fusillés. Tels sont les traits marquants du début de guerre dans le Soissonnais. Le sort des civils face aux armées françaises et allemandes, la discipline militaire des premiers mois sont les thèmes que nous proposons de mettre en exergue à l'occasion du centenaire du début de la Grande Guerre. PREAMBULE EXPOSITION Le Soissonnais dans la guerre Des coloniaux dans Vivières Cette exposition se déroulera à Vic sur Aisne du 13 septembre au 7 décembre 2014. Elle retracera la vie des Soissonnais et des combattants durant les six premiers mois de la guerre. Destinée essentiellement au grand public et aux scolaires Elle permettra de contextualiser les deux thèmes (civils et fusillés), qui seront abordés plus en profondeur. Elle sera le point de départ des circuits thématiques créés par la Communauté des communes de la vallée de l’Aisne, de marches Mémoire organisées par l’association Soissonnais 14-18, de l’accueil de familles en pèlerinage sur les terres foulées par leurs aïeuls, et de diverses manifestations. Les épisodes les plus tragiques de début de guerre seront relatés : - La mobilisation, le départ des hommes. - Les premiers combats, les combats d’arrière garde des troupes britanniques. - L’épopée de l’escadron de Gironde. - Le passage de l’Aisne, les premières tranchées - Les carrières, refuges des soldats - L’occupation allemande, la déportation - La tragédie de Vingré renseignements : [email protected] Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons THEME 1 Les nouvelles, Soissons 1er août 1914 LES CIVILS DANS LA GUERRE Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons Les civils dans la guerre Introduction Au mois de juin 1914, dans le Soissonnais, la majorité des habitants ne s'attendent pas à la guerre. Certes le journal local, "L'Argus du Soissonnais" annonce le 29 juin, l'attentat contre le prince héritier autrichien, mais dès le 2 juillet il fait le silence sur l'événement qui est relégué en page 2. Il compatit même à la douleur de la famille impériale et condamne le terrorisme serbe. Le 23 juillet, à quelques jours à peine du déclenchement du conflit, la première page du journal local titre : "L'assassinat de Calmette : Madame Caillaux devant les assises". la femme de l'ancien ministre Joseph Caillaux avait en effet, tué à coups de revolver le directeur du "Figaro" qui menaçait de publier certaines de ses lettres intimes. Cette affaire tient la une du quotidien jusqu'au 26 juillet. Brusquement presque sans transition, le 28 juillet on pouvait lire en première page : " Le conflit austro-serbe. L'Europe attend avec anxiété des nouvelles. On espère encore en la paix". La mobilisation s'effectue dans l'ensemble du pays sans coup férir traduisant l'efficacité du plan de mobilisation de l'armée. En quelques jours le Soissonnais s'est vidé de sa population masculine. Le 31 août, la bataille entre dans le Soissonnais. A l'arrivée des Allemands une grande partie des Soissonnais fuit. D'autres restent, malgré les rumeurs colportées par les réfugiés, qui racontent les exactions des Allemands. Pourquoi ces habitants restent-ils ; alors que les autorités civiles ont fui ? Aucun n'imagine l'importance du cataclysme qui va s'abattre sur eux. Renseignements [email protected] COLLOQUE Société Historique de Soissons Soissonnais 14-18 Les civils de l'Aisne dans la guerre 27 et 28 septembre 2014, Soissons Le département de l'Aisne, frontalier de la Belgique au nord, est à moins de soixante-dix kilomètres de Paris. Sa situation stratégique déterminant l’accès à la capitale, lui a valu de connaître, au cours des siècles, invasions, combats et destructions. Dans la période contemporaine, il a accueilli de fortes concentrations de troupes alliées ou ennemies dans le cadre de guerres. La Société Historique de Soissons, se propose, à l'occasion du centenaire du début de la Grande Guerre, d'organiser un colloque de deux jours sur les civils dans les contextes de guerre à toutes les époques. La vie quotidienne, l’organisation de l’économie et des communautés locales sont en effet perturbées par la guerre et la présence des armées. Ces journées d’études ont pour but d’examiner la manière dont les civils appréhendent l’événement guerrier et tentent de s’y adapter. Une journée complète sera accordée à la Première Guerre mondiale avec notamment les interventions suivantes : − Historiographie des publications sur les civils (Yohann Chanoir), − Des « notables » qui sont restés (Denis Defente), − La surveillance des civils par les Allemands en zone occupée (Franck Viltart), − L'école pendant la Grande Guerre : adaptations et contournements sous l'occupation" (Sidonie Taflet). − Souvenir recueilli par l'instituteur Tartière (Jean-Pierre Bourreux), − Ces femmes au chevet de Soissons (Denis Rolland), La seconde journée sera consacrée aux autres conflits. Sont déjà prévues les interventions suivantes : − L'occupation de Soissons en 1567 (Eric Thierry), − L'invasion du nord de l'Aisne en 1791 (Laurent Brassart), − L’occupation prussienne de 1870-1871 (Philippe Querel), − La réquisition des hommes et des femmes durant la seconde guerre mondiale (Marie- Agnès Pitois-Dehu), − Un résistant du nord de l'Aisne :Norbert Lejeune (Alain Nice), Ce colloque fera l'objet d'une publication dans les Mémoires de la Fédération de Sociétés Historiques de l'Aisne. Renseignements [email protected] Société Historique de Soissons 4 rue de la Congrégation 02200 Soissons 18/04/2013 LES CIVILS DANS LA GUERRE EXPOSITION L'exode des enfants En décembre 1914, à Soissons, la situation militaire est extrêmement critique. Les Allemands sont retranchés sur les hauteurs de Crouy. Le bombardement de la ville est incessant. Le général Berthelot, commandant du 5e groupe de divisions de réserve, décide alors le départ des enfants et de leurs parents. Les familles seront évacuées dans plusieurs communes d'Eure-et-Loir dont Senonches. L'exposition retracera cet épisode original de la guerre. Exode des enfants (BDIC) Voir description complète en annexe Renseignements [email protected] LES CIVILS DANS LA GUERRE PUBLICATION Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons Soissonnais 1914, des civils dans la guerre Cet ouvrage proposera une édition critique de témoignages inédits de civils. Rappelons que ceux déjà publiés sont peu nombreux. Deux concernent la vie à Soissons pendant la guerre. Le Martyr de Soissons (1918) de l'évêque Péchenard et Soissons pendant la guerre (1998) du maire Muzart. Deux autres ouvrages évoquent la guerre dans les villages du Soissonnais, Pages d'histoire locale de Bertier de Sauvigny (1930) et Ambleny le temps d'une guerre d'Onezime Henin (1993). L'originalité de cette publication sera de retenir des témoignages variés, femme du sous préfet, prètre, homme du peuple, jeune garçon etc. confrontés au premiers mois de la guerre, à soissons et dans les villages environnants. 1 – Ville de Soissons Souvenirs de Mireille Andrieu Femme du Sous-préfet de Soissons, Mireille Andrieu est restée au côté de son mari durant toute la guerre, soignant les blessés à l'hôpital de Soissons. Son récit est dans la lignée de Péchenard et de Muzart. Ce récit donne une vision de la guerre « vue d'en haut » mais non sans danger et souvent émouvant.