Nouvron Vingré

Soissonnais 14-18 Société Historique de

CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE DOSSIER DE DEMANDE DE LABELLISATION

SOISSONNAIS 1914 Le front et l'arrière

proposé par

Soissonnais 14-18 et la Société Historique de Soissons

avec le soutien de la ville de Soissons et de la Communauté du pays de la vallée del'

3/05/2013 Ce dossier mutualise et met en cohérence les projets bâtis par les associations et collectivité locales ci-dessus. Sur chaque fiche projet, les logos indiquent les associations ou collectivités concernées ou sollicitées. Nouvron Vingré Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons

Présentation générale

De toutes les années de guerre, 1914 a été celle qui a marqué le plus profondément les esprits. Après 43 ans de tranquillité et de prospérité les Soissonnais sont plongés dans une forme de guerre qu'ils ne pouvaient imaginer. Dans les premiers jours de septembre, après l’afflux des réfugiés belges, du nord et de Verdun, une immense armée allemande traverse villes et villages pendant une semaine. Puis, sans rien comprendre, les Soissonnais voient les Allemands rebrousser chemin et traverser le pays dans l'autre sens.

Sur toute la longueur du front soissonnais une partie des habitants est restée chez elle car aucune consigne d'évacuation n'a été donnée. Ils sont alors plongés au cœur des combats. Dans les lignes allemandes ils sont évacués vers l'arrière ou même en Allemagne. Ils auront alors des conditions de vie extrêmement difficiles, faites de privations, de réquisitions et de brimades. Dans la zone des armées françaises, ils subissent le bombardement continuel et les dures conditions de cohabitation avec la troupe.

Des combats d'une violence inouïe se déroulent. Les Allemands tiennent les lignes de crêtes de l'Aisne et cherchent à refouler les Français de l'autre côté de la rivière. Du côté Français, il faut à tout prix avancer ou à défaut ne pas reculer, car la honte de la défaite de 1870 est encore présente dans tous les esprits.

Dès lors, le même scénario se renouvelle sans cesse. Les soldats mal préparés et insuffisamment encadrés se lancent à l’attaque. Décimés par le feu allemand, ils se replient en désordre et sont alors soupçonnés de faiblesse. Démoralisés, ils refusent parfois de retourner à l’assaut. Alors s’installe dans l’Armée française une psychose du manque de discipline des troupes qu’il faut à tout prix réprimer sous peine d’assister à son effondrement. Des centaines de soldats sont ainsi déférées devant les tribunaux militaires sous les motifs les plus divers. Certains seront fusillés.

Tels sont les traits marquants du début de guerre dans le Soissonnais. Le sort des civils face aux armées françaises et allemandes, la discipline militaire des premiers mois sont les thèmes que nous proposons de mettre en exergue à l'occasion du centenaire du début de la Grande Guerre.

PREAMBULE EXPOSITION

Le Soissonnais dans la guerre

Des coloniaux dans Vivières

Cette exposition se déroulera à Vic sur Aisne du 13 septembre au 7 décembre 2014. Elle retracera la vie des Soissonnais et des combattants durant les six premiers mois de la guerre. Destinée essentiellement au grand public et aux scolaires Elle permettra de contextualiser les deux thèmes (civils et fusillés), qui seront abordés plus en profondeur. Elle sera le point de départ des circuits thématiques créés par la Communauté des communes de la vallée de l’Aisne, de marches Mémoire organisées par l’association Soissonnais 14-18, de l’accueil de familles en pèlerinage sur les terres foulées par leurs aïeuls, et de diverses manifestations.

Les épisodes les plus tragiques de début de guerre seront relatés : - La mobilisation, le départ des hommes. - Les premiers combats, les combats d’arrière garde des troupes britanniques. - L’épopée de l’escadron de Gironde. - Le passage de l’Aisne, les premières tranchées - Les carrières, refuges des soldats - L’occupation allemande, la déportation - La tragédie de Vingré renseignements :

[email protected] Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons

THEME 1

Les nouvelles, Soissons 1er août 1914

LES CIVILS DANS LA GUERRE Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons

Les civils dans la guerre

Introduction

Au mois de juin 1914, dans le Soissonnais, la majorité des habitants ne s'attendent pas à la guerre. Certes le journal local, "L'Argus du Soissonnais" annonce le 29 juin, l'attentat contre le prince héritier autrichien, mais dès le 2 juillet il fait le silence sur l'événement qui est relégué en page 2. Il compatit même à la douleur de la famille impériale et condamne le terrorisme serbe. Le 23 juillet, à quelques jours à peine du déclenchement du conflit, la première page du journal local titre : "L'assassinat de Calmette : Madame Caillaux devant les assises". la femme de l'ancien ministre Joseph Caillaux avait en effet, tué à coups de revolver le directeur du "Figaro" qui menaçait de publier certaines de ses lettres intimes. Cette affaire tient la une du quotidien jusqu'au 26 juillet. Brusquement presque sans transition, le 28 juillet on pouvait lire en première page : " Le conflit austro-serbe. L'Europe attend avec anxiété des nouvelles. On espère encore en la paix".

La mobilisation s'effectue dans l'ensemble du pays sans coup férir traduisant l'efficacité du plan de mobilisation de l'armée. En quelques jours le Soissonnais s'est vidé de sa population masculine.

Le 31 août, la bataille entre dans le Soissonnais. A l'arrivée des Allemands une grande partie des Soissonnais fuit. D'autres restent, malgré les rumeurs colportées par les réfugiés, qui racontent les exactions des Allemands.

Pourquoi ces habitants restent-ils ; alors que les autorités civiles ont fui ? Aucun n'imagine l'importance du cataclysme qui va s'abattre sur eux.

Renseignements

[email protected] COLLOQUE Société Historique de Soissons Soissonnais 14-18

Les civils de l'Aisne dans la guerre

27 et 28 septembre 2014, Soissons

Le département de l'Aisne, frontalier de la Belgique au nord, est à moins de soixante-dix kilomètres de Paris. Sa situation stratégique déterminant l’accès à la capitale, lui a valu de connaître, au cours des siècles, invasions, combats et destructions. Dans la période contemporaine, il a accueilli de fortes concentrations de troupes alliées ou ennemies dans le cadre de guerres. La Société Historique de Soissons, se propose, à l'occasion du centenaire du début de la Grande Guerre, d'organiser un colloque de deux jours sur les civils dans les contextes de guerre à toutes les époques. La vie quotidienne, l’organisation de l’économie et des communautés locales sont en effet perturbées par la guerre et la présence des armées. Ces journées d’études ont pour but d’examiner la manière dont les civils appréhendent l’événement guerrier et tentent de s’y adapter. Une journée complète sera accordée à la Première Guerre mondiale avec notamment les interventions suivantes : − Historiographie des publications sur les civils (Yohann Chanoir), − Des « notables » qui sont restés (Denis Defente), − La surveillance des civils par les Allemands en zone occupée (Franck Viltart), − L'école pendant la Grande Guerre : adaptations et contournements sous l'occupation" (Sidonie Taflet). − Souvenir recueilli par l'instituteur Tartière (Jean-Pierre Bourreux), − Ces femmes au chevet de Soissons (Denis Rolland), La seconde journée sera consacrée aux autres conflits. Sont déjà prévues les interventions suivantes : − L'occupation de Soissons en 1567 (Eric Thierry), − L'invasion du nord de l'Aisne en 1791 (Laurent Brassart), − L’occupation prussienne de 1870-1871 (Philippe Querel), − La réquisition des hommes et des femmes durant la seconde guerre mondiale (Marie- Agnès Pitois-Dehu), − Un résistant du nord de l'Aisne :Norbert Lejeune (Alain Nice), Ce colloque fera l'objet d'une publication dans les Mémoires de la Fédération de Sociétés Historiques de l'Aisne. Renseignements

[email protected]

Société Historique de Soissons 4 rue de la Congrégation 02200 Soissons 18/04/2013 LES CIVILS DANS LA GUERRE EXPOSITION

L'exode des enfants

En décembre 1914, à Soissons, la situation militaire est extrêmement critique. Les Allemands sont retranchés sur les hauteurs de . Le bombardement de la ville est incessant. Le général Berthelot, commandant du 5e groupe de divisions de réserve, décide alors le départ des enfants et de leurs parents. Les familles seront évacuées dans plusieurs communes d'Eure-et-Loir dont Senonches. L'exposition retracera cet épisode original de la guerre.

Exode des enfants (BDIC)

Voir description complète en annexe

Renseignements

[email protected] LES CIVILS DANS LA GUERRE PUBLICATION

Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons Soissonnais 1914, des civils dans la guerre

Cet ouvrage proposera une édition critique de témoignages inédits de civils. Rappelons que ceux déjà publiés sont peu nombreux. Deux concernent la vie à Soissons pendant la guerre. Le Martyr de Soissons (1918) de l'évêque Péchenard et Soissons pendant la guerre (1998) du maire Muzart. Deux autres ouvrages évoquent la guerre dans les villages du Soissonnais, Pages d'histoire locale de Bertier de Sauvigny (1930) et le temps d'une guerre d'Onezime Henin (1993). L'originalité de cette publication sera de retenir des témoignages variés, femme du sous préfet, prètre, homme du peuple, jeune garçon etc. confrontés au premiers mois de la guerre, à soissons et dans les villages environnants.

1 – Ville de Soissons

Souvenirs de Mireille Andrieu

Femme du Sous-préfet de Soissons, Mireille Andrieu est restée au côté de son mari durant toute la guerre, soignant les blessés à l'hôpital de Soissons. Son récit est dans la lignée de Péchenard et de Muzart. Ce récit donne une vision de la guerre « vue d'en haut » mais non sans danger et souvent émouvant.

Journal d'Ernest Dupré

Un modeste habitant du quartier Saint-Vaast rend compte journellement des réalités de la guerre depuis la mobilisation. Une guerre faite de restrictions de toutes sortes, de difficultés de cohabitations avec la troupe et de dangers.

2 – Soissonnais

Au cœur des combats

L'abbé Legrand, curé de Crouy, évoque un épisode particulièrement dramatique des premiers mois de la guerre, au pied de la cote 132 où se déroulent les préliminaires de la bataille de Crouy.

Chassemy pendant la guerre

René Tartière, instituteur, a recueilli le témoignage d'Isidore Laverge adjoint au maire de et du curé de . Un témoignage parfois rocambolesque.

Journal de déportation

Georges Trotin de Morsain raconte son périple depuis Morsain jusqu'au camp de Quedlinburg.

L'agonie de Confrécourt

Louis Ferté fermier de Confrécourt raconte son départ de la ferme puis ses retours à la ferme bombardée pour sauver quelques biens.

D'Epagny à , journal d'un civil déplacé

Le jeune Mouton, venu en vacances chez sa grand-mère raconte les débuts de la guerre à Epagny puis le déplacement forcé à Guise et la vie dans cette ville.

L'exode des enfants

Récit Georges Macadré sur l'exode des enfants organisés par l'autorité militaire.

Renseignements

[email protected] LES CIVILS DANS LA GUERRE

Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons COMMEMORATION

A la mémoire de Mireille Andrieu

Mireille Hugues ( 1881-1965), épouse du sous-préfet René Andrieu de Soissons était la fille du poète, journaliste et député Clovis Hugues. Le sous-préfet Andrieu et son épouse s’installent à Soissons en février 1914. Avec l’arrivée des Allemands, Mireille Andrieu se réfugie à Nogent où elle soigne les blessés de la bataille de la Marne. A la fin septembre 1914, elle rejoint son époux qui a repris son poste à Soissons. La ville est alors en première ligne et sous le feu continuel de l’artillerie allemande. Durant quatre années, Mireille Andrieu reste au côté de son époux. Le bombardement de la Sous préfecture ne la dissuade pas. Elle se dévoue sans compter pour soigner les blessés et améliorer la condition des soldats qui cantonnent en ville. A ce titre, en avril 1915, elle reçoit la croix de guerre avec citation à l’ordre de l’armée. Mireille Hugues et René Andrieu ont eu deux enfants dont l'un était Sous-préfet de en 1940. Un de leurs petits-fils a été Préfet, en dernier lieu en Meurthe et Moselle. Autochrome de Cuville

Les associations propose que la salle de réunion de la Sous-préfecture de Soissons porte le nom de Mireille Andrieu en souvenir de son rôle à Soissons en 1914.

Renseignements

[email protected] Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons

THEME 2

Exécution du soldat Brillant, Oise 1916

LES FUSILLES DE LA GRANDE GUERRE Nouvron- Vingré Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons

Les fusillés de la Grande Guerre

Introduction

54 soldats ont été fusillés dans l'Aisne durant la Grande Guerre. 31 d'entre eux ont été exécutés dans un rayon de 15 kilomètres autour de Soissons. Parmi eux les affaires les plus célèbres, Vingré, Bersot, Leymarie. D'autres peu connues Abbadie, Grataloux, Chipaux, Rochelimagne, et. Un soldat natif de Soissons a été exécuté, Eugène Werner fusillé dans la Meuse le 14/6/1915. C'est dire que la contribution du Soissonnais est importante pour cette question.

Depuis 25 ans, l'association Soissonnais 14-18 a eu le souci constant de maintenir cette mémoire grâce à de nombreuses actions. Entretien du monument des fusillés de Vingré ; organisation de manifestations, notamment en 1999 avec la visite des familles, et la cérémonie du 4 décembre 2004 au cours de laquelle les fusillés ont été faits citoyens d'honneur du département. Ce maintien du souvenir s'est traduit par une sensibilisation des maires des environs. D'autres monuments ou plaques ont été installés. À Fontenoy en 1994, pour rappeler le souvenir de Bersot et Leymarie ; à Ambleny en 1999 pour Boursaud et Brosse. Elle s'est aussi investie en faveur de l'inscription sur les monuments aux morts des soldats Flourac à Saint Ybars, Leymarie à Seilhac et Lasplacettes à Aydius et dans la plaque du souvenir du cimetière de . Tout dernièrement, en 2012 elle a organisé un journée d'étude sur la question des fusillés de la Grande Guerre.

Le président de la Société historique de Soissons, Denis Rolland, membre du bureau de Soissonnais 14-18 travaille sur cette question depuis une vingtaine d'années et est devenu un spécialiste reconnu.

À l'occasion du centième anniversaire de l'affaire de Vingré (4 décembre 1914), l'association au côté de la Société historique de Soissons et de la ville de Soissons souhaite organiser un événement majeur en faveur de la mémoire des fusillés de la Grande Guerre. Il se déroulera en trois temps

− À Vingré, le 6 décembre 2014, une cérémonie devant le monument, à laquelle sera invitée les familles des soldats exécutés dans l'Aisne durant toute la guerre.

− À Vic-sur-Aisne une journée sera consacrée à ce contexte de la guerre qui a conduit à de nombreuses exécutions et à l'inauguration du circuit des fusillés mis au point par l'association.

− À Soissons du 1er Décembre au 15 février, une exposition intitulée « Fusillé pour l'exemple » qui aura pour but de montrer, au travers d'études de cas, la complexité du sujet.

Renseignements

[email protected] et [email protected] EXPOSITION

Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons LES FUSILLES DE LA GRANDE GUERRE

Cette exposition sera la transposition, dans l'espace de l'Arsenal de Soissons,de celle qui se déroulera au début de 2014 dans les salons de l'hôtel de Ville de Paris. Elle est fondée sur les recherches menées par le général André Bach avec la participation de Denis Rolland.

Renseignements :

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Projet d’intervention

à l’Arsenal de Soissons

Proposition scénographique

1 Fusillés pour l’exemple, Justice militaire, histoire et mémoire des fusillés de la Grande Guerre, 1914-2014

I. Une adaptation spécifiquement réalisée pour l’Arsenal II. Une circulation en deux temps III. Un plan d’action concernant la communauté d’agglomération IV. Première évaluation budgétaire et méthodologie

I. Une adaptation spécifiquement réalisée pour l’Arsenal

L’exposition « Fusillés pour l’exemple, justice militaire, histoire et mémoire des fusillés de la Grande Guerre, 1914-2014 » se déroule du 15 janvier au 15 mars 2014 à la Mairie de Paris. Après cette période, son itinérance pourrait être envisagée.

La ville de Soissons pourrait la recevoir, comme imaginé lors de notre dernière réunion, fin 2014 / début 2015.

Celle-ci prendrait place à l’étage supérieur de l’Arsenal.

Ce document présente le concept de l’adaptation, ainsi que les grands principes scénographique précédent la remise à la mairie d’un document axonométrique détaillé après la visite sur place du scénographe.

Le concept de l’exposition, sa genèse et son ambition pédagogique n’est pas modifié par rapport au projet de la mairie de Paris. C’est pourquoi, en annexe de cette proposition, nous joignons celui qui a été remis à la mairie de Paris. Il présente, entre autre, l’équipe opérationnelle ainsi que le commissariat et le conseil scientifique de l’exposition.

L’adaptation de l’exposition à la ville de Soissons est imaginée, quant à elle, d’une part en fonction des caractéristiques du Musée de l’Arsenal, mais également en fonction des spécificités historiques du département de l’Aisne.

- L’adaptation au musée : l’Arsenal dispose d’un espace légèrement plus restreint des salons de la mairie de Paris. La scénographie devra en tenir compte, de même qu’une circulation en deux étapes autour de l’escalier central. Cette configuration offre à la scénographie la possibilité d’exprimer pleinement le concept de l’exposition : plonger dans l’histoire de l’évolution de la justice militaire puis dévoiler, dans l’espace suivant, les enjeux de la mémoire des fusillés et l’évolution de la lutte pour leur réhabilitation.

L’adaptation au musée de l’Arsenal prend également en compte la spécificité de l’Arsenal, lieu d’expression de l’art contemporain dans la région. Nous imaginons ainsi pouvoir faire s’exprimer – dans la partie

2 mémorielle de l’exposition – des artistes qui travaillent, comme François Mayu – la plus grande partie de leur temps dans l’Aisne.

- L’adaptation aux spécificités historiques du département de l’Aisne consistera en particulier à mettre un accent supplémentaire sur les affaires ayant traits au département : l’affaire de Vingré, l’affaire Bersot et Leymarie, l’affaire de Maizy, les mutineries de l’arrière-front du chemin des Dames, etc. De même, la partie mémorielle de l’exposition doit cheminer à travers les lieux de mémoire qui se sont peu à peu construits dans le département et qui, aujourd’hui, en constitue une curiosité historique et touristique majeure.

II. Une circulation sur deux temps

Prévue pour occuper deux salles de la Mairie de Paris, l’exposition pourra aisément être déclinée sur les deux salles de l’Arsenal, située de part et d’autre de l’escalier central.

Cette configuration pourra donc aisément reprendre les deux grands espaces qui constituent le principe directeur du concept initial :

1) d’une part, l’évolution de la justice militaire en trois grandes étapes : 1914-1915, le tournant de 1916, l’année 1917.

2) D’autre part la lutte pour les réhabilitations qui se déroule en trois temps forts : la lutte des anciens combattants et de la LDH entre les deux guerres jusqu’aux décisions de la cour spéciale de justice de 1932, puis le rejeu mémoriel des années 1980/1990, enfin la période contemporaine du Centenaire.

Une première séquence sera consacrée à la contextualisation d’une justice militaire prise dans la tourmente d’un début de guerre difficile.

 La vocation pédagogique de cette séquence consiste, d’une part à la compréhension du transfert de souveraineté qui s’établit au profit de l’Etat-Major et d’une part à illustrer la manière dont se déroule les différents types d’exécution entre 1914 et 1915 : exécutions sommaires, révolvérisation, puis procédures expéditives des tribunaux spéciaux. Le temps fort en sera l’épisode des fusillés de Vingré

La deuxième séquence puise dans l’histoire du XIXe siècle les origines du fonctionnement de la justice militaire et la ritualisation de la cérémonie d’exécution. Elle permet de comprendre le « dressage de l’infanterie » et la manière dont le commandement est incité à « forcer l’obéissance du soldat ». La scénographie exacte d’une exécution, rituel inversé d’une cérémonie de décoration est mise en scène et explicitée.

Les cas emblématiques de l’Aisne devront illustrer ces premières années de guerre où la justice militaire fonctionne en circuit fermé.

3 D’autres cas emblématiques pourront être évoqués, notamment dans l’Oise, la Marne, la Meuse et l’Alsace.

La troisième séquence de l’exposition consiste à travailler sur le renversement complet des procédures à partir de la reprise en main du politique sur les militaires. La justice militaire change alors de nature et permet de porter un regard distancié sur l’épisode de 1917.

 L’objectif pédagogique est alors de battre en brèche les idées reçues, afin de montrer que les fusillés ne sont pas, comme on l’entend généralement « les mutins de 17 ». La séquence illustrera également la manière dont les mutineries se sont déroulées, non dans les tranchées de première ligne mais dans les garnisons et les gares. L’occasion également de comprendre avec acuité la nature des rapports de commandement qui s’établissent entre les officiers et les hommes (gestion de crise) mais également de replacer l’épisode dans le contexte international de la gouvernance de la Grande Guerre.

Là encore, l’Aisne est au cœur de l’exposition qui se recentre sur les principales affaires qui ont secoué le département.

Nous pouvons alors entrer dans la deuxième partie de l’exposition de l’Arsenal, située dans la deuxième salle qui sera consacrée à la lutte pour la réhabilitation, à la douleur des familles, à la manière dont la mémoire évolue au fil du siècle, et la position en pointe du département sur la thématique actuelle, centrale dans les commémorations du Centenaire.

A l’appui de cette salle, de nombreuses interventions d’artistes permettent de ponctuer les messages des associations et des institutions en proie à un dialogue parfois tendu. Nous sollicitons François Mayu, artiste plasticien travaillant exclusivement sur le chemin des Dames, Patrick Tourneboeuf, photographe contemporain travaillant sur le concept du monument aux morts, Philippe Schuller qui a réalisé d’étonnant clichés des creutes de l’Aisne, Stéphane Traversini qui effectue depuis 2006 un travail photographique sur les images du soldats dans les cimetières, ainsi que Chloe Dewe Mathews, photographe mandatée par l’université d’Oxford pour réaliser un travail artistique sur les lieux d’exécution des condamnés.

 L’objectif pédagogique de cette séquence est alors de montrer en parallèle le rôle du citoyen, amené à s’approprier une thématique qui lui est chère, et le travail de l’historien de terrain, souvent modérateur dans sa capacité à établir une vérité parfois instrumentalisée.

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III. Un plan d’action concernant la communauté d’agglomération

Ce plan d’action tourne autour de la prééminence des messages pédagogiques qui ponctuent une exposition qui se veut autant sensible que didactique.

En ce sens, elle participe de l’appropriation d’un vécu historique riche dans le département de l’Aisne et en partie la région et la ville de Soissons.

Aussi, nous aurons à cœur de préparer un cahier spécial qui pourra être diffusé à l’ensemble des enseignants de la communauté d’agglo, par l’intermédiaire du CNDP (partenaire de la mission du Centenaire qui sera sollicitée pour labelliser l’opération) et du responsable pédagogique du musée de l’Arsenal.

D’autre part, nous pouvons imaginer qu’une série de visites pédagogiques puissent être programmée avec l’ensemble des communes de la communauté d’Agglomération. Ainsi, chacune d’entre elle se verrait attribuée un créneau de visite pendant les deux mois d’exposition.

Nous imaginons qu’un relais en terme de communication touristique puisse être entrepris, en particulier dans les différentes villes de l’Aisne, mais également dans les départements limitrophes.

Enfin, nous pourrions mettre en place – à l’image de ce qui se déroulera à la mairie de Paris – une rencontre-conférence le jour de l’inauguration, permettant à la presse de relayer l’événement à Soissons et dans tous le département.

V. Première évaluation budgétaire et méthodologie

Le budget global de l’exposition se monte à € 60 000.

Ce budget prend en compte ce qui a déjà été créé pour l’exposition de la mairie de Paris. Ainsi, une grande partie des cartels et des panneaux de l’exposition n’auront pas à être à nouveau budgété. Ce qui représente une économie substantielle pour la ville.

Cette économie se retrouve également dans les tirages photos, également dans la création des œuvres d’art plastique.

En revanche, la portabilité de l’exposition ne concerne pas les cimaises qui appartiennent à la ville de Paris.

C’est pourquoi, dès l’acceptation du budget, il sera nécessaire d’établir un cahier des charges plus précis, à partir des plans et cotations que le

5 scénographe devra réaliser sur place. Avec la création des structures manquantes, il devra également évaluer la possibilité d’utiliser les systèmes d’éclairage existants, ainsi que les matériels de diffusion éventuellement mis à notre disposition.

Enfin, en fonction des choix réalisés, l’installation proprement dite (montage/accrochage), la production des tirages spécifiques, les droits, le transport et l’assurance devront être précisés.

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7 Nouvron

Vingré

Les fusillés de la Grande Guerre CEREMONIE Soissonnais 14-18

6 décembre 1914

Commémoration du centième anniversaire de l'exécution de Vingré

4 décembre 1914, six soldats du 298e RI étaient exécutés pour abondon de poste en présence de l'ennemi. En 1921, la cours de cassation reconnaissait une terrible injustice en annulant le jugement sans renvoi. La cérémonie qui se déroulera en 2014 conviera des représentant des familles de fusillés de toute la guerre. Une mise en lumiière du monument est programmé à cette occasion.

Depuis plus de 90 ans, malgré les soins apportés par l'association, le monument de Vingré nécessite une restauration. Il s'agit essentiellement du traitement de la pierre, de la réfection et mise en peinture de la grille d'entourage et du remplacement du mat.

Cérémonie de Vingré 2004

Nota : Cette manifestation figure aussi dans le programme de la CCPVA Nouvron- Vingré

LES FUSILLES DE LA GRANDE GUERRE CONFERENCES ET CIRCUIT Soissonnais 14-18

Conférences

Comprendre l'incompréhensible : Vingré, Leymarie, Bersot

Ces affaires sont aujourd'hui incompréhensibles. Comment en est-on arrivé à de telles extrémités ? L'étude du contexte donne quelques clefs de lecture de ces drames.

Claudius Lafloche L'annulation du jugement de Vingré est attribué à l'action des associations d'anciens combattants. En réalité, son véritable artisan, ??? Lafloche est aujourd'hui totalement oublié. Il a pourtant été le principal acteur de la réhabilitation des fusillés de Vingré.

Circuit des fusillés

Fusillés pour l'exemple, exemples de Fusillés

De L'affaire de Vingré à la rocambolesque affaire de la mutinerie de Coeuvres en passant par les cas de désertion d'Ambleny, ce circuit permettra, en quelques points de visite, d'évoquer sucsinctement une problématique plus complexe qu'elle n'y parait. Il s'agit d'un circuit « voitures » chaque halte fera l'objet d'un panneau signalétique.

Vingré Port-Fontenoy Fontenoy Cimetière militaires Ambleny Coeuvres Saint-Pierre-Aigle

Renseignements : [email protected] SOISSONNAIS 1914 INTERNET Soissonnais 14-18 Société Historique de Soissons

Ressources en ligne

Ce projet vise à mettre à la disposition du public des documents rares ou inédits illustrant les deux thèmes : Les civils dans la guerre et les fusillés de la Grande Guerre

Il s'agit de mettre en ligne une aide à la compréhension de ces sujets. Les documents seront accessibles directement sur les sites des deux associations qui seront mis en relation directe. Des liens externes pourront renvoyer à d'autres sites, Gallica, BDIC, ECPA D, etc. Les civils : ouvrages − Mgr Péchenard, Le martyr de Soissons − Georges Muzart, Soissons pendant la guerre − Onezime, Ambleny le temps d'une guerre Archives

− Manuscrit d'Alphonse Desalangre

Manuscrit Alphonse Desalangre Les fusillés Ouvrages et articles − Henry Andraud − Réau − Le Crapouillot Archives − Dossier Jean Blanchard, carnet, cartes postales, lettres, photographies, etc. −

Départ du 6-7, Soissons 2 août 1914

Diplôme de réhabilitation des fusillés de Vingré. Renseignements : [email protected] 30/04/2013

Récapitulation des publics visés

Impact sur : Grand public Scientifique Scolaires Tourisme Préambule X X Thème 1 Colloque les X X civils Publication les X X X civils Exposition X X exode enfants Commémorati X on Thème 2 Exposition X X X Fusillés Commémorati X on Vingré Conférence X X Vingré Circuit fusillés X X X Internet X X X Budget sommaire prévisionnel Société Historique Soissons Soissonnais 14-18

total soissons Agglo Soissons CCPVA Sté Histo Soiss. 14-18 Fédé Hist Aisne à trouver

Préambule, le Soissonnais dans la guerre 30000 5000 10000 15000

Thème 1 : les civils dans la guerre

Colloque 6090 3000 1000 800 1290

Publication acte colloque 15000 15000

Publication les civils 15000 3000 3000 3000 6000

l'exode des enfants 17000 14000 3000

Mémoire Mireille Andrieu 0

Thème 2 : les fusillés de la Grande Guerre

Exposition Fusillés pour l'exemple 60000 20000 20000 20000

Cérémonie Vingré 9300 9300

Circuit et conférence 16170 16170

Rénovation du monument de Vingré 5000 5000

Site Internet 2000 1000 1000

Total général 175560 40000 20000 5000 5000 14000 15800 75760

30/04/13